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L’amour triomphe toujours (mais desfois ça fait chier…) Les éditions du Chili de la Muerte 122 pages, N/B, 2011 Couverture : Stéphanie Bouchard
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« Notre grand tourment dans l’existence vient de ce que nous sommes éternellement seuls, et tous nos efforts, tous nos actes ne tendent qu’à fuir cette solitude. »
Guy de Maupassant
L,AMOuR TRiOMpHE TOujOuRs ( Mais desfois ca fait chier ).publiésousladirectiondel’équipedeCOPINETCOPINOTetpréparépourlapresseparAnnieCarbonneau-Leclerc.Correction:Unpeutoutlemonde,maissurtoutlamamandeVincent.
Dépôtlégal–2011BibliothèquenationaleduQuébecBibliothèquenationaleduCanadaISBN:978-2-9812483-0-5(documentimprimé)©2011COPINET COPINOT •Les éditons indépendantes du Chili de la MuerteQuébec(Qc)Canada
p.s.Toutesceshistoiressontréellespuisquenouslesavonsentièrementimaginées.D’unboutàl’autrejeveuxdire.
Merci,aux chats, aux amis & collaborateurs, aux skittles, à ma Honda Civic 1992, aux chums pis aux blondes, à Tancrède, à Caroline et à l’aura de terreur...
...et à tous nos artistes-bédéistes qui ont su assurer l’orchestration de cette nouvelle édition…
Merci à vous!
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Nocturne.
Jemerouleunecigarette.Uncaféfroidmerendceregarddistantetdésintéresséquim’animesisouvent.Jelaissel’empreintedemeslongsdoigtsfinsdanslegivredelavitresurlaquellej’ainégligemmentposélatête.Dehors,quelquechoseattiremonattention.Unvieuxcouplemarchebrasdessusbrasdessous.Lavieilledames’appuiesansménagementsursonépouxetjedétourneleregard,écœurée. Seuledanscevieuxcafémiteux,j’attends.J’attendsunhommequinevien-drapas.Pouravoirl’airoccupée,j’aidéjàbudeuxcafésetjeconsidèreuninstantl’offred’unetroisièmetassequelajeuneserveusevientdemefaire.J’aiposémonsacsurlesiègemefaisantface.Jesavaisqu’ilnevien-draitpas.Dehors,levieuxcoupleesttou-joursenlaborieuserouteversl’arrêtd’auto-bus.Tousdeux,trébuchantetprogressantpéniblementversunbutbanal,ilsmefontpitiésautantquejelesenvie.L’hommequej’attendsneviendrapas.S’ilnevientpas,c’estparcequ’iln’existepas.Personneneprendracetteplacevidequim’afaitfacesisouvent.Lebaiserdemacigaretteseraleseulquejeconnaîtraicesoir.Lescafésdemauvaisequalitéquejemesuisoffertserontmonuniquesourcedechaleurparcettenuitglacialedejanvier. J’acceptefinalementletroisièmecafédelaserveusemaintenantagacéeparmoninertieetjeredirigemonattentionsurlecoupleayantmaintenantdroitàunbrefrépit,assissurlesiègedemétalgelédel’abri,serrél’uncontrel’autre.L’attenten’estjamaissipéniblelorsqu’elleestpartagée.
Balayantduregardlecafé,jevoislaserveuseappuyéeaucomptoiretdiscutantaveclegarçondescuisines.Àl’autreboutducasse-croûte,unhommelitlejournald’hier,etquelquestablesplusloin,unjeunecouplemangeavidementunecollationtardive.Lanuitesttombéedepuisunbonmoment.Maconscienceplusquemoncœurmeditquej’aiassezflânécesoiretqu’ilseraitmieuxquejerentre.Jetantquelquespiècesdemonnaiesurlatable,jereprendsmonsacetmonmanteauetjem’enfonceversleblizzarddelanuit. Jem’assoisàlaplacelaisséeva-canteparlevieuxcouplemaintenantpartietjem’allumeunedernièrecigarette,macompagnedansl’attente.Sachaleuretsacaressemeréconfortentàpeine.Prétendantl’impassibilité,jetentedebloquerenfincetourbillondepenséesquim’assaillentsanscesse.Est-cequ’ons’habitueàcettesoli-tude?Sansdoutepas,non,impossible.Onpeutàpeinel’ignorer.Ellenousrevientàlafigureàchaquecoinderue,aumarché,àlatélévision.Impossibledel’oublierunseulinstant.Cecélibatforcéquiaccabletantdegens,quellehorreur.Jemedégoûtemoi-mêmederéfléchirdelasortesurmonpropresort. Monapitoiementmefaitpitié.L’autobusarriveenfin,etc’estaussigeléeàl’intérieurqu’au-dehorsquejem’avanceverslalumièretropviveettropbleuedel’inté-rieursouilléduvéhicule.Assisetouteseule,jeposeuninstantleregardsurmesmainsquitressaillentunpeudel’overdosedecaféinequejemesuisinfligéecesoirencore.
Par Caroline Savard
Sans titre-2 5 11-03-25 15:01
Nocturne.
Jemerouleunecigarette.Uncaféfroidmerendceregarddistantetdésintéresséquim’animesisouvent.Jelaissel’empreintedemeslongsdoigtsfinsdanslegivredelavitresurlaquellej’ainégligemmentposélatête.Dehors,quelquechoseattiremonattention.Unvieuxcouplemarchebrasdessusbrasdessous.Lavieilledames’appuiesansménagementsursonépouxetjedétourneleregard,écœurée. Seuledanscevieuxcafémiteux,j’attends.J’attendsunhommequinevien-drapas.Pouravoirl’airoccupée,j’aidéjàbudeuxcafésetjeconsidèreuninstantl’offred’unetroisièmetassequelajeuneserveusevientdemefaire.J’aiposémonsacsurlesiègemefaisantface.Jesavaisqu’ilnevien-draitpas.Dehors,levieuxcoupleesttou-joursenlaborieuserouteversl’arrêtd’auto-bus.Tousdeux,trébuchantetprogressantpéniblementversunbutbanal,ilsmefontpitiésautantquejelesenvie.L’hommequej’attendsneviendrapas.S’ilnevientpas,c’estparcequ’iln’existepas.Personneneprendracetteplacevidequim’afaitfacesisouvent.Lebaiserdemacigaretteseraleseulquejeconnaîtraicesoir.Lescafésdemauvaisequalitéquejemesuisoffertserontmonuniquesourcedechaleurparcettenuitglacialedejanvier. J’acceptefinalementletroisièmecafédelaserveusemaintenantagacéeparmoninertieetjeredirigemonattentionsurlecoupleayantmaintenantdroitàunbrefrépit,assissurlesiègedemétalgelédel’abri,serrél’uncontrel’autre.L’attenten’estjamaissipéniblelorsqu’elleestpartagée.
Balayantduregardlecafé,jevoislaserveuseappuyéeaucomptoiretdiscutantaveclegarçondescuisines.Àl’autreboutducasse-croûte,unhommelitlejournald’hier,etquelquestablesplusloin,unjeunecouplemangeavidementunecollationtardive.Lanuitesttombéedepuisunbonmoment.Maconscienceplusquemoncœurmeditquej’aiassezflânécesoiretqu’ilseraitmieuxquejerentre.Jetantquelquespiècesdemonnaiesurlatable,jereprendsmonsacetmonmanteauetjem’enfonceversleblizzarddelanuit. Jem’assoisàlaplacelaisséeva-canteparlevieuxcouplemaintenantpartietjem’allumeunedernièrecigarette,macompagnedansl’attente.Sachaleuretsacaressemeréconfortentàpeine.Prétendantl’impassibilité,jetentedebloquerenfincetourbillondepenséesquim’assaillentsanscesse.Est-cequ’ons’habitueàcettesoli-tude?Sansdoutepas,non,impossible.Onpeutàpeinel’ignorer.Ellenousrevientàlafigureàchaquecoinderue,aumarché,àlatélévision.Impossibledel’oublierunseulinstant.Cecélibatforcéquiaccabletantdegens,quellehorreur.Jemedégoûtemoi-mêmederéfléchirdelasortesurmonpropresort. Monapitoiementmefaitpitié.L’autobusarriveenfin,etc’estaussigeléeàl’intérieurqu’au-dehorsquejem’avanceverslalumièretropviveettropbleuedel’inté-rieursouilléduvéhicule.Assisetouteseule,jeposeuninstantleregardsurmesmainsquitressaillentunpeudel’overdosedecaféinequejemesuisinfligéecesoirencore.
Par Caroline Savard
Sans titre-2 5 11-03-25 15:01
Levéhiculereprendsarouteetjemedétends.Devantmoi,lesportess’ou-vrentetilentreavecuneboufféed’airglacial.Leregardfatiguésoussonénormefoularddressécommeunrempartdevantsonvisage,ilentred’unedémarchedéséquilibréeparlemouvementduvéhicule. Ils’assoitenbiaisdemoi.Direquejel’observaisauraitétéuneuphémisme:jeledévoraislittéralementdesyeux.Mespupillesledésossaientetj’avalaistoutcequejepouvaisdelui.J’étaisuneaffaméeàquionprésenteunesomptueuseplatéeduplusexquisdesmets.Assisemaintenantsurlapointedemonsiège,jeledécortiquaienentier.Sonvisage,bienqu’enpartiedissi-muléparsonimmenseécharpe,présenteunebarbenaissante,témoignaged’unlaisséallerrécent.Iladepetitesridesdefatiguetoutprèsdesyeux,etsesmainssansgantssontterréesaufonddespochesdesonlongmanteaunoirenneigé.Sescheveuxbrunssontmouillésdelaneigequiyafonduilyauninstantàpeine. Prisedefolie,j’enfonceavecvigueurmespoingsdansmespochesafindenepasleslaissercaressercescheveuxsitentants,siprochesmaissiinterdits.J’ignoreencorecequim’estarrivé.Manquantdeplusieursbornesmonarrêt,j’attendsqu’ilselèvepourlesuivreprécipitamment.Jelefiledanslanuitd’unpasfurtif.J’ignorecequim’obligeàlesuivre,maisilm’estimpossiblederésister.Conservantunedistancebienévaluée,jem’efforcedenepasperdredevuecetterencontrefortuite.Pendant,uninstant,j’oublietout.
J’oubliemonmaldevivre,masolitudepersistanteetmesdésillusions,etl’espaced’uninstant,jevisseulementdansl’espoirstupideetinsensédumomentpré-sent.Tropfébrilepourl’aborder,jepréfèrelelaisserpartirpourcesoirpourmieuxletraquerdemain.Monobsessionprendladi-rectiond’unminusculecomplexed’apparte-ments.Jem’arrêteetlelaissefiler.Ilentre,etquelquesinstantsplustard,unesecondelumièredansl’appartementdurez-de-chaussées’allume.Incrédule,jevoisalorsunesilhouettefémininealleryfermerlesrideaux,etderrièreelle,unhommedérouleuneinterminableécharpe.Non,impossible!Resserrantmonmanteauautourdemesfrêlesépaules,jerebroussechemin. Masolitudemeraccompagneelleaussi,empoignanttendrementmesen-traillesetlestordantsavectouteladévotionhabituellequil’habite.J’aiépuisémesréservesdebilletsd’autobus.C’estdoncàpieddequejeretourneraichezmoi,pousséeparleventimpitoyabledejanvier.Jen’ycomprendsrien,jem’étaispourtantpromisquecelanem’arriveraitplusjamais.Lescoupsdefoudresansfondementsontunevéritablecalamitéchezmoi.Moncœur,déjàsaturédepeinesirréalistes,retrouvemalsonéquilibreparmitoutescesfaussesalertesquinemènentnullepart.Jem’étaispourtantjurédeneplusjamaisbasculerdenouveaudanscetuniverspuérildepassionsimagi-naires.
Malheureusement,l’amourtriomphetoujours…
Sans titre-2 6 11-03-25 15:01
Levéhiculereprendsarouteetjemedétends.Devantmoi,lesportess’ou-vrentetilentreavecuneboufféed’airglacial.Leregardfatiguésoussonénormefoularddressécommeunrempartdevantsonvisage,ilentred’unedémarchedéséquilibréeparlemouvementduvéhicule. Ils’assoitenbiaisdemoi.Direquejel’observaisauraitétéuneuphémisme:jeledévoraislittéralementdesyeux.Mespupillesledésossaientetj’avalaistoutcequejepouvaisdelui.J’étaisuneaffaméeàquionprésenteunesomptueuseplatéeduplusexquisdesmets.Assisemaintenantsurlapointedemonsiège,jeledécortiquaienentier.Sonvisage,bienqu’enpartiedissi-muléparsonimmenseécharpe,présenteunebarbenaissante,témoignaged’unlaisséallerrécent.Iladepetitesridesdefatiguetoutprèsdesyeux,etsesmainssansgantssontterréesaufonddespochesdesonlongmanteaunoirenneigé.Sescheveuxbrunssontmouillésdelaneigequiyafonduilyauninstantàpeine. Prisedefolie,j’enfonceavecvigueurmespoingsdansmespochesafindenepasleslaissercaressercescheveuxsitentants,siprochesmaissiinterdits.J’ignoreencorecequim’estarrivé.Manquantdeplusieursbornesmonarrêt,j’attendsqu’ilselèvepourlesuivreprécipitamment.Jelefiledanslanuitd’unpasfurtif.J’ignorecequim’obligeàlesuivre,maisilm’estimpossiblederésister.Conservantunedistancebienévaluée,jem’efforcedenepasperdredevuecetterencontrefortuite.Pendant,uninstant,j’oublietout.
J’oubliemonmaldevivre,masolitudepersistanteetmesdésillusions,etl’espaced’uninstant,jevisseulementdansl’espoirstupideetinsensédumomentpré-sent.Tropfébrilepourl’aborder,jepréfèrelelaisserpartirpourcesoirpourmieuxletraquerdemain.Monobsessionprendladi-rectiond’unminusculecomplexed’apparte-ments.Jem’arrêteetlelaissefiler.Ilentre,etquelquesinstantsplustard,unesecondelumièredansl’appartementdurez-de-chaussées’allume.Incrédule,jevoisalorsunesilhouettefémininealleryfermerlesrideaux,etderrièreelle,unhommedérouleuneinterminableécharpe.Non,impossible!Resserrantmonmanteauautourdemesfrêlesépaules,jerebroussechemin. Masolitudemeraccompagneelleaussi,empoignanttendrementmesen-traillesetlestordantsavectouteladévotionhabituellequil’habite.J’aiépuisémesréservesdebilletsd’autobus.C’estdoncàpieddequejeretourneraichezmoi,pousséeparleventimpitoyabledejanvier.Jen’ycomprendsrien,jem’étaispourtantpromisquecelanem’arriveraitplusjamais.Lescoupsdefoudresansfondementsontunevéritablecalamitéchezmoi.Moncœur,déjàsaturédepeinesirréalistes,retrouvemalsonéquilibreparmitoutescesfaussesalertesquinemènentnullepart.Jem’étaispourtantjurédeneplusjamaisbasculerdenouveaudanscetuniverspuérildepassionsimagi-naires.
Malheureusement,l’amourtriomphetoujours…
Sans titre-2 6 11-03-25 15:01
Il était une fois, dans les étranges profondeurs d’un grand fleuve du nord... Il n’y avait qu’un seul détail qui la rendait différente des autres créatures marines :
De petits poumons humains.
*keuf keuf*
Il n’y avait qu’un seul détail qui la rendait différente des autres créatures marines :
De petits poumons humains.
*keuf keuf*
Ça mords pas bin bin à matin Boss!
Tchuuutt! Tu vas faire peur
aux poissons!
HEY! Mais c’est quoi ÇA?!
Quoi?!
UNE CHICKS!!
OÙ?!
Elle est partie!
Toé t’as besoinde te calmer les hormones!!
?
Remontes-donc les filets!
T’as brisé ma concentration!
Ouais bin je sais ce
que j’ai vu...
Bon, quoi encore.
Ça mords pas bin bin à matin Boss!
Tchuuutt! Tu vas faire peur
aux poissons!
HEY! Mais c’est quoi ÇA?!
Quoi?!
UNE CHICKS!!
OÙ?!
Elle est partie!
Toé t’as besoinde te calmer les hormones!!
?
Remontes-donc les filets!
T’as brisé ma concentration!
Ouais bin je sais ce
que j’ai vu...
Bon, quoi encore.
QU’EST-CÉ ÇA?!
Une sirène!
Fous-moi ça dans la glaçière!
On est RICHES!
Quelques semaines plus tard après une habile transaction avec l’aquarium de la ville...
MAMAN!Je la vois!
Moi aussi!
Je l’aime pas!Elle fait rien et elle est laide!
Attention elle arrive!
Regardez lesenfants!
Elle vous aime!
QU’EST-CÉ ÇA?!
Une sirène!
Fous-moi ça dans la glaçière!
On est RICHES!
Quelques semaines plus tard après une habile transaction avec l’aquarium de la ville...
MAMAN!Je la vois!
Moi aussi!
Je l’aime pas!Elle fait rien et elle est laide!
Attention elle arrive!
Regardez lesenfants!
Elle vous aime!
Le scandale de l’aquarium éloigna le public, qui préférait les poissons
mieux élevés. L’exposition fut rapidement désertée.
Mais comme l’argent ne rentrait plus, l’inévitable arriva.
Le sujet de l’exposition fut enfermé dans l’entrepôt, là où il sombra dans l’oubli.
Allo?
Salut, j’ai uncadeau
pour toi.
BURP.
Le scandale de l’aquarium éloigna le public, qui préférait les poissons
mieux élevés. L’exposition fut rapidement désertée.
Mais comme l’argent ne rentrait plus, l’inévitable arriva.
Le sujet de l’exposition fut enfermé dans l’entrepôt, là où il sombra dans l’oubli.
Allo?
Salut, j’ai uncadeau
pour toi.
BURP.
Ce fut le début d’une merveilleuse histoire.
Mais un jour...
Salut ma petite crevette!
J’ai du poisson!
*snif*
Çavapas?
Je savais que ce jour viendrait
...
Attends un peu.
Ça ne devrait pas être long.
Ce fut le début d’une merveilleuse histoire.
Mais un jour...
Salut ma petite crevette!
J’ai du poisson!
*snif*
Çavapas?
Je savais que ce jour viendrait
...
Attends un peu.
Ça ne devrait pas être long.
On y estpresque.
Bon...
ATTENDS!
Reviens me voir!Je t’attendrai icitous les jourss’il le faut!
S’il te plaît!
On y estpresque.
Bon...
ATTENDS!
Reviens me voir!Je t’attendrai icitous les jourss’il le faut!
S’il te plaît!
C’était un homme carré
Il était fait comme ça
Une armoire à glace,
Un barbu, un méchantUn qui cause pas
beaucoup.
sa voix grondait dans sa poitrine
et jaillissait de sa bouche
comme un tonnerre qui roule
alors il se taisait.
C’était un homme carré
Il était fait comme ça
Une armoire à glace,
Un barbu, un méchantUn qui cause pas
beaucoup.
sa voix grondait dans sa poitrine
et jaillissait de sa bouche
comme un tonnerre qui roule
alors il se taisait.
C’était un homme de pierre, Comme son père Et son grand-père
aussi
Alors que faire, te dis-je ?
S’asseoir et boire ta bière
Le samedi au café
Gagner sa pitance
Trimer.
Un jour qu’il rentrait
D’une course dans la forêt
Il vit une vieille femme
laide, sale, pouilleuse,
Sur le bord du chemin
Il allongea le pas
elle le suivit
«Ou vas-tu, homme de pierre ? » lui demanda-t-elle.
L’homme, surpris, s’arrêta.
Je marche devant moi
».
« je ne sais pas où je vais, s’entendit-il répondre,
une harpie.
« Portes-moi jusqu’au bourg et je te le dirai».
Il prit la femme sur ses épaulesEt repartit.
Elle ne pesait pas plus qu’une
plume,
Si légère qu’il l’oublia.
Bientôt, il vit le bourg.
le traversa sans s’arrêter,
passa devant chez lui,
Puis encore une autre
nuit.
À l’aube du deuxième matin,Il arriva au bord du monde
Croisa quelques amis
qu’il ne salua pas.
Il continua.
La nuit était noireLa forêt épaisse.
L’homme marchait.
Il marcha toute la nuit et le jour
suivant
En bas, c’était l’autre monde. Celui qui,on le lui avait bien dit,
N’existait pas.
Quelque chose glissa de son dosIl se mit debout et
chercha la femme derrière lui
Et s’assit, pour regarder Le soleil
se lever.
Il avait tout oublié,
La vieille femme, son village,Ses amisL’homme de pierre
qu’il avait été.
Le bord du monde était gris,
une falaiseQui n’en
finissait pas
Il était seul
La route qu’il avait suivie
Pendant un jour et deux nuits
avait disparu
Quand le soleil se leva,
Il vit un chemin qui descendait
les falaises
Vers une plaine inconnue
des forêts, des prairies et
là-bas au loin, très loin
des villages peut-être.
Il posa son sac, son chapeauSon grand manteau d’homme de pierre,
Et descendit.
Pour la première
Il se mit à chanter.
Texte : Mercedes Benzin Dessins : Vincent
Son cœur était léger
Réponse: 64
Réponse: 64
KarineJulien Dallaire-Charest présente
Sans titre-2 1 11-03-24 06:05 Sans titre-2 2 11-03-24 06:05
Sans titre-2 1 11-03-24 06:05 Sans titre-2 2 11-03-24 06:05
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Sans titre-2 5 11-03-24 06:05 Sans titre-2 6 11-03-24 06:05
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Sans titre-2 7 11-03-24 06:05 Sans titre-2 8 11-03-24 06:05
Sans titre-2 7 11-03-24 06:05 Sans titre-2 8 11-03-24 06:05
Sans titre-2 9 11-03-24 06:05 Sans titre-2 10 11-03-24 06:05
Sans titre-2 9 11-03-24 06:05 Sans titre-2 10 11-03-24 06:05
Sans titre-2 11 11-03-24 06:05 Sans titre-2 12 11-03-24 06:05
Sans titre-2 11 11-03-24 06:05 Sans titre-2 12 11-03-24 06:05
Sans titre-2 13 11-03-24 06:05 Sans titre-2 14 11-03-24 06:05
Sans titre-2 13 11-03-24 06:05 Sans titre-2 14 11-03-24 06:05
Sans titre-2 15 11-03-24 06:05 Sans titre-2 16 11-03-24 06:05
Sans titre-2 15 11-03-24 06:05 Sans titre-2 16 11-03-24 06:05
Sans titre-2 17 11-03-24 06:05 Sans titre-2 18 11-03-24 06:05
Sans titre-2 17 11-03-24 06:05 Sans titre-2 18 11-03-24 06:05
Sans titre-2 19 11-03-24 06:05 Sans titre-2 20 11-03-24 06:05
Sans titre-2 19 11-03-24 06:05 Sans titre-2 20 11-03-24 06:05
Bienvenue à Kanasuta (endroit où l’on a enterré la hache de guerre). Ici il n’y a personne qui braille que l’hiver est long, parce que de toute façon les larmes gèleraient.
C’est justement pas loin de là que l’gros Ben vit. L’hiver, il mange du poisson...
Bienvenue à Kanasuta (endroit où l’on a enterré la hache de guerre). Ici il n’y a personne qui braille que l’hiver est long, parce que de toute façon les larmes gèleraient.
C’est justement pas loin de là que l’gros Ben vit. L’hiver, il mange du poisson...
... et l’été il mange aussi du poisson. C’est pas mélant, l’gros Ben aime presqu’autant le poisson que pêcher. Mais ce matin, sa pêche quotidienne allait être troublée par une visiteuse impromptue. Maka. Sauvage des bois, la légende raconte qu’elle est née d’un combat entre un aigle et loup qui en se battant, auraient fait tomber une étoile du ciel. Une chose est sûre, c’est à elle qu’on doit les chandails de loups.sûre, c’est à elle qu’on doit les chandails de loups.
Waka mako iimajiaou ko mii ki ka
Venue taquiner le
brochet avec moi Maka?
Je ne suis pas venue pêcher. Je suis plutôt venue pour t’aviser que la reine s’est
encore enfuie.
Elle s’est aventurée dans le nord de la forêt. Je ne m’y risquerai pas. Peu
importe ce que tu en crois, moi je sais que c’est là que le Windigo se cache et
que les mauvais esprits rodent. Et puis de toute façon, elle ne m’écoute jamais moi.
Toi au moins elle fait ce que tu lui dis. Vas-y, c’est à toi d’aller la chercher Vas-y, c’est à toi d’aller la chercher
cette fois!
Ça mord pas mal bien à matin.J’ai déjà pogné deux dorés et pis il
est même pas midi.
bon...
... et l’été il mange aussi du poisson. C’est pas mélant, l’gros Ben aime presqu’autant le poisson que pêcher. Mais ce matin, sa pêche quotidienne allait être troublée par une visiteuse impromptue. Maka. Sauvage des bois, la légende raconte qu’elle est née d’un combat entre un aigle et loup qui en se battant, auraient fait tomber une étoile du ciel. Une chose est sûre, c’est à elle qu’on doit les chandails de loups.sûre, c’est à elle qu’on doit les chandails de loups.
Waka mako iimajiaou ko mii ki ka
Venue taquiner le
brochet avec moi Maka?
Je ne suis pas venue pêcher. Je suis plutôt venue pour t’aviser que la reine s’est
encore enfuie.
Elle s’est aventurée dans le nord de la forêt. Je ne m’y risquerai pas. Peu
importe ce que tu en crois, moi je sais que c’est là que le Windigo se cache et
que les mauvais esprits rodent. Et puis de toute façon, elle ne m’écoute jamais moi.
Toi au moins elle fait ce que tu lui dis. Vas-y, c’est à toi d’aller la chercher Vas-y, c’est à toi d’aller la chercher
cette fois!
Ça mord pas mal bien à matin.J’ai déjà pogné deux dorés et pis il
est même pas midi.
bon...
J’y vais.Je serai de
retour avant la nuit.
Arrivé à l’orée des bois, juste après que sa monture l’ait désarçonné, trop effrayée par les chuchotements sinistres qui émanaient de la forêt, l’gros Ben se sentait moins bien dans ses shorts.
J’y vais.Je serai de
retour avant la nuit.
Arrivé à l’orée des bois, juste après que sa monture l’ait désarçonné, trop effrayée par les chuchotements sinistres qui émanaient de la forêt, l’gros Ben se sentait moins bien dans ses shorts.
Ça ne faisait pas une heure que l’gros Ben était entré dans la forêt, que des bruits pas rassurants pantoute se faisaient déjà entendre.
Allo?
Escucha idiota,Voy a comer la Reina
y que baboso comedor de pecesno lo puedo evitar AHAHAHAH
chinga tu madre! *
*Écoute-moi l’idiot, je vais manger la Reine et toi, mangeur de poisson débile léger, tu ne peux rien pour l’éviter. Mouahahahah. Ta mère.
Ça ne faisait pas une heure que l’gros Ben était entré dans la forêt, que des bruits pas rassurants pantoute se faisaient déjà entendre.
Allo?
Escucha idiota,Voy a comer la Reina
y que baboso comedor de pecesno lo puedo evitar AHAHAHAH
chinga tu madre! *
*Écoute-moi l’idiot, je vais manger la Reine et toi, mangeur de poisson débile léger, tu ne peux rien pour l’éviter. Mouahahahah. Ta mère.
Hey là!Ça va faire les bruits épeurants
maudite forêt à marde!
Ayoye donc!Qu’est-ce que vous faites ici?
Vous avez pas le droit d’être ici!
Hey là!Ça va faire les bruits épeurants
maudite forêt à marde!
Ayoye donc!Qu’est-ce que vous faites ici?
Vous avez pas le droit d’être ici!
C’est notreclairière.
Euh, désolé pour la hache. Je cherche la
reine, l’avez-vous vue aujourd’hui?
Bien sûr, elle jouait au croquet avec les loups ici, pas plus tard que ce matin. Mais vous, vous n’avez aucun droit d’être ici. Avez-vous répondu au formulaire B34 Demande d’accès
à la clairière? Lou, fais-lui remplir.
Popopopoker-face popopoker-
face rah rah rah!
Oh oh oh!
C’est que je n’ai pas ce pouvoir, ce n’est pas
dans ma description de tâche. C’est du ressort
de Rico au département des formulaires. C’est
la tête du haut, Rico?
C’est notreclairière.
Euh, désolé pour la hache. Je cherche la
reine, l’avez-vous vue aujourd’hui?
Bien sûr, elle jouait au croquet avec les loups ici, pas plus tard que ce matin. Mais vous, vous n’avez aucun droit d’être ici. Avez-vous répondu au formulaire B34 Demande d’accès
à la clairière? Lou, fais-lui remplir.
Popopopoker-face popopoker-
face rah rah rah!
Oh oh oh!
C’est que je n’ai pas ce pouvoir, ce n’est pas
dans ma description de tâche. C’est du ressort
de Rico au département des formulaires. C’est
la tête du haut, Rico?
Ça sent donc ben pas bon ici
dedans!
Eh merde, il recommence. On
fait quoi, on lui fait remplir le formu-
laire d’attente B42?
Vous pouvez ben être tous seuls dans votre clairière. De toute façon j’ai pas de temps à perdre icitte, je
m’en vais.
oui?
Non, c’est Rico aussi qui s’en
occupe.
Il faudrait qu’on contacte
le totem de l’est. Lui il
saurait quoi faire
...
Popo po pokerface popo poker
face rah rah rah rahhhhhh
Ça sent donc ben pas bon ici
dedans!
Calibouère de gros puant! C’est le windigo qui tient
la reine en otage. Va falloir que je reste icitte
moi coudonc.
Calibouère de gros puant! C’est le windigo qui tient
la reine en otage. Va falloir que je reste icitte
moi coudonc.
Hey gros pas beau! Touches pas à
Maka!
Thank you, dear!
Hey gros pas beau! Touches pas à
Maka!
Thank you, dear!
LES INSECTESPAR THOMAS BAEYENS
Réveillez-vous travailleur. il fait présentement 22 de-grés et un vent léger vient de l’ouest. le travail nourrit l’âme. ne l’oubliez pas.
soyez un travailleur accom-pli. Et vous serez choisi!
Je suis sûr que ton choix est déjà fait ma reine. c’est moi qui gagnerai le concours.
et contraîrement au reste des travailleurs, Je ne suis pas ton pantin, . et c’est pour a que je suis le can-didat idéal... je sens que la journée va être bonne.
je suis le meilleur au boulot, sans même être connecté au réseau.
AU TRAVAIL!
Mr. Jean-Henry-casimir-fabre
votre dossier à été réévalué. vous ne travaillez plus ici. manque flagrant d’efficacité et retards fréquents. vous êtes maintenant en attente pour un poste inférieur...
Stop!... je suis viré!? alors que je suis le meil-leur technicien ici!? qui est en charge de cette décision?!
Je suis en charge et c’est ainsi. le talent c’est bien, mais la productivité c’est mieux. et nous avons trouvé mieux. Vous n’avez qu’à vous connecter à la toile comme tout le monde.
OYÉ, OYÉ, OYÉ!
Jean-Henry-casimir-fabre!!
Travailleurs! le jour est enfin arrivé. La reine à choisi qui s’unira à elle pour créer la prochaine génération.
L’heureux élu est nul autre que...
HAHA! manque de producti-vité... la reine s’en fout elle! je savais que cette journée me réservait des surprises.
une nouvelle génération à mon image! ce sera la meilleure, ils travailleront encore plus! c’est incroyable! incroy...
oh non... mes ailes!
ouch! sauvé...
le fruit est mûr, il est temps d’aller le cueillir!
Rhaa ma tête!... merde... hé... il fait noir ici. où est-ce que j’ai atteri?!... hmmf... mais... mais je suis attaché! qu’est-ce qui se passe...
il y a quelqu’un?!Je suis blessé!
Il n’y a personne ici. tu es seul. ton interpréta-tion de la chute d’icare était parfaite! franche-ment bravo... je me pré-sente: sauterelle. tu es mon otage, et malheureusement ceci n’a rien à voir avec le grand concours. maintenant ouvre grand tes yeux. je vais te montrer un monde qui vaut la peine d’être vu. Pour un insecte des tours comme toi, ce sera nouveau... et révélateur!
tu es dans la basse-ville. la poussière qui se loge entre vos tours de plas-tique. les gens ici tra-vaillent dans les mines qui vous alimentent en éléctri-cité. et cultivent les champi-gnons qui vous nourissent. on se reproduit à l’ancienne, bref, on est ce qu’il reste de véritables "humains".
elle avait besoin d’un titre. au début c’était: révolugicide néo-anarchique, mais je vais faire simple pour toi... MORT À LA REINE!
c’est assez! je veux rien savoir de tout a! J’ai gagné le concours!
je serais censé être là-haut! et puis on attache pas les gens, c’est inconcevable!
haha, t’énerves pas. je vais te libérer si tu acceptes de m’aider.
j’ai élaboré un plan qui va chan-ger ce monde inégal. monde dans lequel l’art et l’expression de soi sont remplacés par la routine et l’obéissance.
tu connais l’art? sûrement pas, mais à une époque, il était par-tout. je veux ramener cette époque. mon plan ressemble à une oeuvre d’art. digne de shakespeare, direct comme les sex pis-tols, et un soup on dadaïste. juste pour le fun. la pièce qui me manquait c’était toi. et maintenant, mon oeuvre est complète.
HAHAHA! il est foU!! tu sais que l’approcher seulement est impossible?
impossible? et comment comptais-tu l’approcher grand gagnant?
la membrane qui la pro-tège ne s’ouvre qu’à celui qu’elle choisit. c’est donc toi qui tueras la reine... et tu ne peux pas refuser!
mais vous êtes malade! je ne le ferai pas et vous non plus d’ailleurs!
tu es comme tous les autres, obsédé par une reine dont tu es l’esclave. tu ferais mieux d’accepter de m’aider parce que sinon j’ai une surprise pour toi dans ce sac... alors?
je ne suis pas son es-clave. et je dis... NON
C’est la réponse que j’espérais!
tu serais prêt à mourir pour elle. tu te lèves tous les jours au son de sa voix pour aller travail-ler. et elle en retour qu’est-ce qu’elle fait? elle pond une nouvelle génération d’handicapés qui lui lèchent le cul comme celle d’avant! ce que je te demande c’est de m’aider à libèrer un peuple soumis.
J’ACCEPTE! J’ACCEPTE!je t’en prie arrête les!
sage décision.
j’ai menti. Je ne t’aiderai pas. Mais fais moi voir ce monde dont tu parles et on verra pour le reste. au moins on est quitte.
tu as gagné... demain ve te ferai visiter.
le lendemain.
j’ai encore plus mal à la tête on dirait. qu’est-ce qui s’est passé hier soir...
j’arrive pas à me rappeler. étrange tout a.
? brglb
!
Alors comment va... OH NON! MA TOILE!!!
hmph... c’est pas si mal. tu aurais pu faire mieux... avec la quantité que t’as bu hier. j’ai seulement voulu t’aider, ta blessure te fesais souffrir. sinon bien dormi?
j’ai très mal dormi. mais le réveil était pire. tu sais ce qui m’a fait vomir?
ca s’appelle alcool! on s’y fait. les gens ici en boivent beaucoup, paraît que ca fait oublier... allez habille-toi, il faut pas qu’on te reconnaisse alors mets ces vieux vêtements.
bienvenue dans la basse-ville! c’est sale, a pue! la vie est dure. drogue, prostitution, suicides. 24h/7. au moins on a de la bonne musique.
et je gage que tu ne nous a jamais vu de la haut!
si la vie est si dure ici... pourquoi ne pas vous rebeller? vous en seriez capables, non?
oui, nous en serions ca-pables. mais le problême c’est que ces gens aiment ce monde quand même... ils sont nés là-dedans et mourrons là-dedans
et puis, il y a A!
toujours aucune trace de mr. casimir-fabre! s’il ne réapparaît pas, la reine en choisiras un autre!
n’oubliez pas, vous êtes tous spéciaux et la reine à une place dans son coeur pour chacun de vous!
HAHAHA C’EST A, La reine est une trainée!
TA GUEULE!on écoute.
c’est pathétique... une seule chaîne dans toute la ville et c’est un date-show pourri sur repeat.
un date show?oui en tout cas on dirait! à l’époque les gens se culti-vaient, se divertissaient, priaient. c’est ce manque de...substance qui me dégoute le plus. je sens ma cervelle fondre à chaque jour.
Je commence à comprendre tes intentions. mais comment comptes tu réveiller un peuple qui aime ce monde?
C’est simple. L’art et la violence. ceux d’en-haut font une intolérence majeure à la musique. elle sera notre arme. a réveillera ceux qui peuvent l’encaisser, tuera les autres.
d’ailleurs, voici mon band! on va donner un show de malade a ceux d’en haut!
moustique à la bass, scarabée à la batterie. ils jasent pas beaucoup. je crois qu’ils sont télé-pathes. peu importe...
elle c’est cigale. La pin-up du groupe. c’est aussi la chan-teuse. tou-jours avec son walk-man...
et moi, sauterelle. guita-riste, et anarchiste!
allez, à ton tour de te présenter.
euh. bon. moi c’est
jean-henry-casi...
c’est termite
et il jouera
la deuxième
guitare!
hey on se calme!je n’ai rien accepté!
pourquoi termite... c’est laid. Et puis c’est quoi une guitare déja?
tu ne te souviens pas des termites d’hier? ce sera ton nom d’insecte!
et la guitare est une arme, tu apprendras à l’utiliser si tu décides de m’aider. c’est en jouant nos instruments que nous briserons les forces de la reine.
suis-moi, je vais te montrer de quoi.
voici chenille. elle nous amè-nera au centre des communi-cations, ton ancien travail. la montgolfière emballée en ar-rière nous conduira au sommet.
et arrivés au sommet. on accède à l’ordinateur central et on diffuse une bombe audio qui mettra k.o. toute la ville, et la reine sera en échec.
cette bombe
et c’est la que tu joues la finale héroïque et libères le peuple de son dictateur. Si tu acceptes de prendre part à cette mission dangereuse bien sûr. prends tout ton temps pour y penser.
hé vous autres! on s’en va au bar!!
je vais y réfléchir et si je t’aide, ce sera de mon plein gré cette fois.
c’est vrai. l’Homme devrait toujours avoir le choix. excuse-moi pour hier.
nous sommes des insectes. je suis arrivé à
cette conclusion. nous vivons dans un monde
plus grand que ce qu’il était avant. nous nous
multiplions, répandons, adaptons à tous les
climats. tout a sans même savoir ou nous
allons. chacun a son rôle. aucun n’a de but.
les héros n’existent plus. Les histoires non
plus. Le monde s’est arrêté. pourtant, il fut un
temps ou nous étions des hommes.
j’ai découvert les livres. ces mots sur
des feuilles qui créent des images dans
la tête. et la peinture. ces images sur des
feuilles qui créent des mots dans la tête.
le monde ne s’arrête pas à un concours. à
la pôursuite de l’excellence, au travail. il
offre énormément plus.
autrefois, nous étions tour-
nés vers les étoiles. à nous
demander quels secrets elles
détenaient. quels dieux y vivaient
et quels mondes y orbitaient. il
suffirait de recommencer à les
regarder.
pour la première fois je
me sens en vie. je suis libéré de l’emprise de la reine. d’ailleurs. la spontanéité de l’instinct
est bien plus agréable.
J’ai décidé d’aider sauterelle.
le jour de la reine, je me
présenterais devant elle au
nom de termite. et non jean-
henry.
ne me fais pas trop attendre. sinon la partie commencera sans toi.
un an plus tard...
le jour est enfin arrivé! à moins que mr. casimir fabre ne réapparaisse. la reine s’unira à un de ces deux fina-listes. ne manquez pas a! rereine s’unira à un de ces deux finalistes
jean-henry casimir fabre n’existe plus.
tes ailes, je les ai réparées. a pourrait servir.
merci
allez en voiture tout le monde!
camarades des bas-fonds! nous allons vous donner du spectacle comme il n’en existe plus!
voila les troupes. soyez prêts les amis.
on leur balance tout ce qu’on a dans 3...2...1...
en tout cas
ils ont l’air d’ai-mer a!
c’est un public facile. a va sûrement se
corser rendu en haut de la tour.
merde! un tank derrière nous!
continuez à jouer, je vais m’occuper de cette bestiole.
à la tienne, triste type!
a y est le sommet est atteint. je dresse la mon-tgolfière avec moustique pendant que vous défen-dez la jeep!
scarabée reste pas ici bordel!
y faut-y vment t’expliquer que’l type y l’est trop gros! si l’on veut s’en tirer faudrait pas qu’Y monte. y se sacrifie pour nous alors monte cervelle de limace!
‘tain el con el con. les travailleurs! ils sen-tent que la reine est me-nacée. continuez à jouer et tenez bon. on est presque au sommet.
MOUSTIQUE!
OK! on garde son calme! je ne veut pas d’autres morts, a compromet sérieusement la mission!
Ah bravo termite. du grand art!... t’ARRêtes pas de chanter cigale!
y a pas de lecteur cassette!
CIGALE!! BALANCE TON WALKMAN!
allez-y, moi je les retiens! tiens termite, la cas-
sette. dépêche -toi de leur injecter a!
alors a dit quoi?
euh on a un lé-ger problême.
QUOI!?
dépêchez
vous les
gars...
c’est branché!
*The beatles: helter skelter
i’m coming down fast but
don’t let me break youuu!
haha ils sont faitsla reine est à nous!
je crois que mes ailes sont brisées. c’est incontrôlable!
elles sont pas bri-sées... et voila le trône de la reine, là-bas.
je te dis qu’elles sont brisées!!! tu vois, je vais me casser la gueule!
merci... à toi de jouer maintenant.
oui, ce serait stupide de reculer rendu là. mais a ne me fait pas tripper
tant que a. Et ce géno-cide... c’était vraiment nécessaire?
crois-moi, oui. ces pantins étaient déja morts à l’intérieur.
voila ton arme. elle est à ta merci mais fais quand même attention. on sait jamais.
merci. a ne serait pas long. J’ai hâte d’en finir.
pas le choix on dirait...
reine, je sais que tu m’as attendu longtemps. Me voila enfin face à toi. mais c’est pour mettre un terme à ton règne que je suis ici. je suis libéré de ta toile ainsi que tout ceux qui ont survécu à la chanson. tu n’as plus aucun pouvoir... ...et tu vas mourir.
C’est vrai. tu m’as mis échec et mat. mais une nouvelle partie commence où celle-ci finit. avant de m’abattre. je suis sûr que tu aimerais savoir pourquoi je t’ai choisi toi, parmi tant d’autres. ai-je raison?
JE t’écoute. je vais commencer par le dé-but. il y a 25 ans, il m’est arri-vé quelque chose de terrible. j’ai réalisé que mon royaume avait atteint la perfection. une symbiose complète entre les hommes , la machine et leur environnement qui est mainte-nant celui qu’ils ont créé...
plutôt que de le laisser sta-gner, j’ai décidé de lui appor-ter un changement radical. Avant mon temps, les hommes avaient coutume de changer leur chef. c’est ce qu’il me fallait. Un nouveau souverain!
putain... qu’est-ce que t’attend pour la buter... à ta place je l’au-rais déja découpée en pièces.
c’est pour a que tu m’as choisi? pour que je sois le nouveau roi? j’ai du mal à comprendre...
laisse moi te mon-trer. approches.
quand j’ai pris cette décision, j’ai réalisé qu’il me fallait un être pur, jeune et en marge du système. j’ai envoyé chercher deux jeunes gar ons dans la basse-ville. au hasard. je voulais avoir deux options. un choix limité donne toujours de meilleurs résultats. ensuite je les ai fait éduquér par des spécialistes pour qu’ils soient aptes à diriger ce royaume complexe
après quelque temps, tu t’es démarqué par rapport à l’autre. tes capacités cérébrales étaient meilleures et tu assi-milais facilement des système complexe. il devint jaloux, comme un enfant rejeté par sa mère. il détestait cette vie et chercha le moyen de s’enfuir pour retourner à la surface. il y parvint en suivant une sau-terelle qui passait par des failles dans la structure de la tour. je n’ai pas cherché à le retrouver. j’avais déja un par-fait futur roi.
mais je savais que sa rage gran-dirait et qu’il tenterait un jour de me tuer, ou de prendre ta place. j’ai réalisé que le chan-gement que je cherchais était en lui. quoi de mieux comme roi qu’un homme capable de renver-ser un régime à lui tout seul. pour pouvoir m’atteindre il aurait besoin de celui que je choisirais au concours. je t’ai donc réin-troduit parmi les travailleurs pour que tu lui serve d’appât. et le reste tu le connais. la partie s’est jouée comme je l’enten-dais. avec deux candidats à la royauté. celui de vous deux qui prendra le pouvoir sera le nou-veau roi. aussi simple que a.
alors c’était a sa véritable motivation. tuer la reine pour prendre le trône...
c’est exact. et ton rôle dans tout a est de mettre fin à ma trop longue vie. et tu le feras même si le royaume ne t’interesse pas car tu rêves d’un monde juste, sans rois. M malheureusement c’est impossible.
J’ADMIRE CE RÊVE ET TE SOUHAITES DE LE VIVRE, À DÉFAUT DE L’ATTEINDRE... AVANT QUE TU ME TRANSPERCES DE TON ARME, JE VEUT TE REMERCIER POUR AVOIR JOUÉ LA PARTIE. JE VAIS RÉALISER UN AUTRE DE TES RÊVES, QUE TU CROYAIS ENFOUI, MAIS DONT JE SENS ENCORE LA PRÉSENCE EN TOI. CELUI DE T’UNIR À MOI.
MERDE! T’AURAIS PAS PU TIRER TON COUP AVANT! SALE TRAÎTRE!
NOTE DE L’AUTEUR: J’AI MALENCONTREUSEMENT ÉGARÉ DES PLANCHES ASSEZ HARD. JE VOUS LAISSE IMAGINER.
SI TU REFUSES D’ÊTRE ROI, AU MOINS TON SANG VIVRA EN MOI! HAHAHA
tu as failli tout fouttre en l’air termite. mais enfin, merci quand même
plus de reine sur le trône. il faudra bien qu’un de nous deux s’y assise pour re-mettre ce monde sur le droit chemin.
et comme tu n’as pas l’air de vouloir le prendre, c’est moi le nouveau roi
sauterelle, il faut que tu saches espèce d’enffoiré que la reine avait tout prévu et que tu n’as fait que suivre son plan à elle!
tant mieux, j’ai sa bénédiction en plus! tu est naïf jean-henry. la reine t’as dit a pour te tromper. je prends le trône parce que j’en suis capable et que ce monde à besoin d’un roi pour rétablir l’ordre. les hommes sont capables de grandes choses quand ils sont dirigés.
a suffit j’en ai assez. tu est un menteur, un traître, et tu as sacrifié deux de tes amis. je pars.
et ou est-ce que tu vas aller? cette ville couvre le globe.
je vais aller le plus loin possible d’ici déja.
termite, attend!t’en vas pas! non cigale,
J’en ai assez de cette ville. si tu veux suis moi, mais je sais déja que tu vas rester.
au revoir petite. on a passé des bons moments ensemble. je te souhaite de trouver la volonté de partir un jour. et toi saute-relle. je te remercie encore de m’avoir ouvert les yeux et fait découvrir l’humanité. son histoire, son art, et sa soif de pouvoir. tu m’as plus appris en quelques mois que tout le reste de ma vie. mais je me souviendrais toujours de ta trahison et je repasse-rais faire un tour. voir si vraiment, tu as changé ce monde.
c’est SA majesté sauterelle!!!
les royaumes se succèdent et se ressemblent tous car on ne peut changer le monde sans changer sa nature. tu étais ton esclave, et tu es devenu ton maître. c’est le seul pou-voir qui compte vraiment.
un ans plus tard...
une histoire triste mais vraie
Aujourd’huiMadame Minounous raconte:
Désolé mon gars,mais je crois pas que ton père revienne pour souper...
une histoire triste mais vraie
Aujourd’huiMadame Minounous raconte:
Désolé mon gars,mais je crois pas que ton père revienne pour souper...
AUTEURSStéphanie Bouchard
http://stefabou.tumblr.com
Estelle Bachelard http://estellebachelard.canalblog.com/
Vincent Bouchard http://collectivemindfuck.blogspot.com
Caroline Savard [email protected]
Alex Tremblay
Copinet Copinot http://www.copinetcopinot.tumblr.com
guillaume Proteau-Beaulieuhttp://www.guillaumepb.com
Annie Carbonneau-Leclerc http://www.anniecarbo.com
Thomas Michaud Baeyens http://www.thbaeyens.tumblr.com
Julien Dallaire-Charest http://juldc.canalblog.com
COpiNET COpiNOT, No. 1Pour en discuter / Les éditions indépendantes du Chili de la Muerte / 30 pages / 2008
COpiNET COpiNOT, No. 2Hallowigne! / Les éditions indépendantes du Chili de la Muerte / 20 pages / 2008
COpiNET COpiNOT, No. 3Non Molly, ne pleure pas / Les éditions indépendantes du Chili de la Muerte / 64 pages / 2009
COpiNET COpiNOT, No. 4Saison de merde... / Les éditions indépendantes du Chili de la Muerte / 130 pages / 2010
COpiNET COpiNOT, No. 5L’amour triomphe toujours (mais desfois ça fait chier). /Les éditions indépendantes du Chili de la Muerte / 122 pages / 2011
COpiNET COpiNOT, No. 6...Le rêve... /Les éditions indépendantes du Chili de la Muerte / 164 pages / 2012
COpiNET COpiNOT, No. 7Cadavre exquis... /Les éditions indépendantes du Chili de la Muerte / 100 pages / 2012
AuTREs ÉDiTiONs
Sans titre-2 9 11-03-25 15:05
