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Etape 4 : Les documents 1 à 7 présentent les insuffisances des logiques d’inspiration néo- classique et keynésienne. Complétez le tableau ci-dessous afin d’expliciter les politiques à mettre en œuvre pour lutter contre le chômage structurel les politiques à mettre en œuvre pour lutter contre le chômage structurel Raisons pour lesquelles il est difficile de déterminer à quel régime de chômage (classique ou keynésien) un pays est confronté (document 1) Les deux régimes de chômage coexistent :il peut y avoir en même temps chômage classique et keynésien. Or les politiques sont radicalement différentes : mener une politique keynésienne aboutira à augmenter le chômage classique ( et vice-versa) Montrez que deux politiques de lutte contre le chômage se sont Dans un premier temps (2008-2009) des politiques conjoncturelles ont été mises en place. L’objectif est de relancer Thème 222 – Quelles politiques de l’emploi pour lutter contre le NOTIONS : Flexibilité du marché du travail, taux de chômage, taux d'emploi, qualification, demande anticipée, salariat, précarité, Acquis de première : chômage, productivité, demande globale, politique Regards croisés I – Travail, emploi et chômage 2 – 2 – Quelles politiques pour l’emploi ?

Correction Etape 4 du thème 222 – Quelles politiques de l’emploi pour lutter contre le chômage comment agir sur le chômage structurel.doc

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Etape 4 : Les documents 1 à 7 présentent les insuffisances des logiques d’inspiration néo-classique et keynésienne. Complétez le tableau ci-dessous afin d’expliciter les politiques à mettre en œuvre pour lutter contre le chômage structurel

les politiques à mettre en œuvre pour lutter contre le chômage structurel

Raisons pour lesquelles il est difficile de déterminer à quel régime de chômage (classique ou keynésien) un pays est confronté (document 1)

Les deux régimes de chômage coexistent :il peut y avoir en même temps chômage classique et keynésien.

Or les politiques sont radicalement différentes : mener une politique keynésienne aboutira à augmenter le chômage classique ( et vice-versa)

Montrez que deux politiques de lutte contre le chômage se sont succédées répondant à des contextes et des objectifs différents (document 2)

Dans un premier temps (2008-2009) des politiques conjoncturelles ont été mises en place. L’objectif est de relancer l’activité économique , car la crise paraît être peu durable. La fiscalité du travail diminue pour inciter les entreprises à embaucher, et en même temps d’accroître les prestations sociales pour assurer une stabilité des revenus

Le déficit budgétaire va donc augmenter. Comme la crise est durable et que le chômage ne diminue pas, des politiques structurelles ont été mises en place. L’objectif est de réformer le marché du travail pour favoriser un retour à l’équilibre de plein emploi. Des mesures libérales sont alors mises en place : réformes de la protection de

Thème 222 – Quelles politiques de l’emploi pour lutter contre le chômage?

NOTIONS : Flexibilité du marché du travail, taux de chômage, taux d'emploi, qualification, demande anticipée, salariat, précarité,

Acquis de première : chômage, productivité, demande globale, politique monétaire, politique budgétaire, rationnement

Regards croisés I – Travail, emploi et chômage

2 – 2 – Quelles politiques pour l’emploi ?

l’emploi, de la fixation des salaires

Les politiques mises en place entre 2008 et 2013 sont avant tout :

Des politiques actives du marché du travail

Moindre protection de l’emploi

Plus de flexibilité

Les pays les plus touchés par la crise ont développé davantage de politiques (Espagne /Portugal)

En quoi les institutions jouent-elles un rôle essentiel dans la lutte contre le chômage (documents 3 et 4)

Plus il y a une relation de confiance entre les partenaires sociaux , plus le taux de chômage est faible :la Suisse a un indice de confiance beaucoup plus fort que la France, mais un taux de chômage 2 fois plus faible

Les pays qui ont des politiques actives de l’emploi et taux de remplacement du salaire en cas de chômage assure un taux de retour à l’emploi élevé et un passage d’emplois précaires à un emploi stable élevé.

Les institutions sont alors essentielles :

Une protection de l’emploi forte incite les entreprises à investir dans la formation des salariés. Des allocations-chômage élevées permettent aussi de mieux adapter l’offre et la demande de travail : les chômeurs vont attendre de trouver l’emploi qui correspond à leurs qualifications

Mais cette protection ne doit pas être excessive : elle risque d’empêcher les entreprises d’embauches et désincite les chômeurs à reprendre un emploi : le salaire de réserve augmente.

Montrez que la qualité de la formation et des qualifications est déterminante (document 5)

Corrélation entre taux de chômage et qualité de la formation

Plus la part de la population active avec seulement un niveau d’études primaires est faible, plus le taux de chômage est fort : 40% des actifs en Espagne ont un niveau d’études primaires, le taux de chômage est de 16% ; en Suisse, 20% ont un niveau d’études primaires, le taux de chômage est de 4%

En revanche, plus les compétences moyennes des adultes mesurées par l’enquête PIAAC sont élevées, plus le taux de chômage est faible.

Quels sont les 3 piliers qui vont permettre de lutter contre le chômage

Modèle de la flexsécurité danoise permet d’assurer le plein emploi (taux de chômage de 5 % dans les années 2000)car 3 piliers complémentaires :

structurel (doc 6), Pourquoi sont-ils complémentaires

Création d’emplois grâce une faible protection de l’emploi (celle-ci renvoyant à toutes les règles encadrant l’embauche et les licenciements). Les entreprises n’ont donc pas peur d’embaucher car elles savent qu’elles pourront facilement licencier

Les demandeurs d’emplois doivent avoir les compétences requises par ces emplois : des politiques de l’emploi très actives basées sur une politique de formation

Il faut ensuite que les chômeurs acceptent ces emplois : une politique généreuse d’allocation –chômage couplée avec des sanctions fortes en cas de refus d’emploi

Ainsi, la population a un sentiment de sécurité très élevé, malgré une mobilité par le chômage elle aussi particulièrement élevée

En quoi le compte personnel d’activité relève t’il de la politique de flexicurité ? (doc 7)

Le compte personnel d'activité est une sorte de « coffre-fort des droits » qui ouvrirait la possibilité pour chacun d’accéder facilement, grâce à un point d’entrée unique sur internet, à l’ensemble de ses droits et de les mobiliser de façon autonome.

Grâce à ce compte :

L’individu connaît les aides auxquelles il a droit, cela permet de limiter le non-recours

Pour avoir droit à des formations

Ainsi avoir une mobilité professionnelle choisie

L’objectif est de favoriser la mobilité en donnant une formation et des aides aux personnes le souhaitant

Document 1 : La distinction entre chômage classique et chômage keynésien renvoie à des diagnostics différents sur les causes du chômage. Le chômage keynésien puise sa source dans des débouchés insuffisants: pour le résorber, il convient de relancer la demande et de soutenir l'activité. Les économistes estiment au contraire être en présence d'un chômage classique quand les entreprises, malgré la demande potentiellement soutenue qui leur est adressée, préfèrent rationner leurs embauches au motif qu'elles jugent le coût du travail trop élevé ou les rigidités sur le marché du travail trop importantes.Deux types de chômage qui appellent donc des politiques publiques très différentes. Mais ces politiques sont difficiles à doser quand les deux sortes de chômage coexistent, ce qui est généralement le cas. Cette distinction théorique est alors d'une utilité très limitée: parmi les 10% de personnes chômeuses en France, quelle est la part du chômage classique et celle du chômage keynésien? Bien malin qui saurait le dire.Source : Chômage classique et chômage keynésien, Alternatives Economiques Hors-série n° 056 - février 2003

Document 2 :

Source : Les réformes des marchés du travail en Europe, Tome 1, COE, 5 /11/2015

Document 3 :

Unemployment rate versus trust (%, 1995-2007 average)

Reallocation is important for productivity growth, but much productivity growth also comes from stable employment relationships. Employment protection is thus desirable, and some of it will be offered by firms that want their workers to invest in firm-specific skills. Some additional employment protection – in the form of a layoff tax for example – is justified by the fact that firms should take into account the costs they impose on society, namely the unemployment benefits paid to the workers who are laid off. But excessive protection or complex restrictions on the separation process hamper needed reallocation and productivity growth (Driffill 2013). Such overkill also leads to lower hiring and thus higher unemployment duration, so it does not end up protecting the cause of workers overall.Some countries have tried a dual system with high employment protection for permanent contracts and lighter protection for temporary contracts. But this has had undesirable consequences. Temporary workers have suffered a high level of employment insecurity, alternating between dead-end jobs and unemployment, and received little training from firms.Unemployment benefits are also essential to protect workers. For many workers, job changes involve an intervening spell of unemployment, and benefits play a critical insurance role. Their provision has an efficiency cost. It raises the reservation wage and thus unemployment duration, but longer search is not necessarily bad when it leads to better matching. Experience has shown that, more than the level of benefits, what matters is to have them decrease with duration and to have active labour-market policies to help workers return to work.Source : Unemployment, labour-market flexibility and IMF advice: Moving beyond mantras, Olivier Blanchard, Florence Jaumotte, Prakash Loungani 18 October 2013

Document 4 :

Document 5 :

Remarque : L'évaluation des compétences des adultes est une étude internationale menée dans 33 pays dans le cadre du Programme pour l'évaluation internationale des compétences des adultes (PIAAC). Elle mesure les facultés cognitives et les compétences dans le monde du travail qui sont estimées nécessaires afin que les individus évoluent avec succès dans la société et sont essentielles à la prospérité de l'économie.Source : Le chômage est-il plutôt lié à la faiblesse de la croissance ou à des distorsions dans le coût du travail, c’est-à-dire aux institutions du marché du travail ?, flasheco, natixis, 22 septembre 2015 – N° 720

Document 6:A : L’émergence du thème de la « flexicurité » C’est au cours de la seconde moitié des années 90 que va émerger le concept de « flexicurité » : celui-ci va en effet être popularisé à l’occasion de l’adoption, aux Pays-Bas, de la loi « Flexibilité et Sécurité », entrée en vigueur en 1999, et visant à assouplir les protections du contrat « permanent », en contrepartie de l’accroissement de celles accordées aux contrats temporaires (notamment l’intérim). Initialement mobilisé

pour désigner une réforme visant à promouvoir aussi bien la flexibilité que la sécurité au prix de certains arbitrages, le concept va bientôt être utilisé pour désigner non pas une réforme ou une politique précise mais plus globalement un modèle social permettant d’allier d’une part un haut degré de flexibilité et de fluidité du marché du travail, d’autre part un degré élevé de sécurité de revenu et de protection sociale. Le Danemark va alors faire figure de référence, et les Danois eux-mêmes vont s’approprier le terme pour promouvoir le «triangle d’or de la flexicurité » mis en œuvre dans leur pays. Ce dernier repose sur trois piliers qui font système : une faible protection de l’emploi (celle-ci renvoyant à toutes les règles encadrant l’embauche et les licenciements), une indemnisation du chômage très généreuse (contrepartie de la précédente), et une politique de l’emploi très active (recourant à des instruments très divers, des subventions en faveur de l’emploi aux dispositifs de formation, et destinée à éviter une station trop longue au chômage). La réussite de ce modèle est attestée au début des années 2000 par un taux de chômage très faible (de l’ordre de 5%) et un sentiment de sécurité très élevé, malgré une mobilité par le chômage elle aussi particulièrement élevéeSource : J Gautié, La flexicurité : nouvel horizon du modèle social français ? Cahiers Français n° 330B :Créer des emplois ne suffit pas pour réduire le chômage. Il faut que deux autres conditions soient remplies : que des demandeurs d'emploi soient disponibles pour les occuper, et qu'en outre ils acceptent ces emplois. Or, les caractéristiques de la flexicurité permettent de favoriser ces trois conditions (tableau 1). Ces caractéristiques, que Robert Boyer nomme les "piliers" de la flexicurité , sont au nombre de trois : une flexibilité très forte du marché du travail, des assurances chômage très généreuses, et enfin une aide personnalisée importante pour les chômeurs, n'excluant pas des sanctions en cas de non-recherche d'emploi.

Trois conditions, trois piliers

Les trois conditionspour réduirele chômage

Les trois piliers de la flexicurité

Créer des emplois Le premier pilier : la flexibilité

Assurer l'appariement entreoffre et demande de travail

Le troisième pilier : les politiques de formation etd'accompagnement des demandeurs d'emploi

Inciter les demandeursd'emploi à accepter lesemplois

Le deuxième pilier : la sécurité du travailleurLe troisième pilier: l'accompagnement et le suivides demandeurs d'emploi

Source : Vers un système de flexicurité en France? Matthias Knol et Delphine Pouchain, in Ecoflash, n°235

Document 7 : Le compte personnel d'activitéLe compte personnel d'activité est une sorte de « coffre-fort des droits » qui ouvrirait la possibilité pour chacun d’accéder facilement, grâce à un point d’entrée unique sur internet, à l’ensemble de ses droits et de les mobiliser de façon autonome. À l’appui du compte, chaque personne pourrait bénéficier d’un accompagnement personnalisé, numérique ou en direct, selon les situations.Pourquoi créer un compte personnel d’activité ?Pour construire la protection sociale des travailleurs du 21e siècle, c’est-à-dire :

pour informer chacun sur ses droits et les dispositifs existants et diminuer le non-recours ;

pour améliorer la continuité des droits sociaux ;

pour lutter contre les inégalités d’accès aux droits entre actifs, en aidant notamment chacun à accéder à la formation ;

pour décloisonner la protection sociale entre les statuts (salarié, indépendant, fonctionnaire) et les métiers et favoriser les mobilités choisies ;

pour mieux concilier les différents temps de vie, qu’ils soient professionnels, personnels ou familiaux

pour donner plus d’autonomie à chacun ;

pour simplifier notre système de protection sociale et nos politiques d’emploi-formation.

Comment y parvenir ?

en attachant les droits aux personnes et non plus au contrat ou au statut ;

en rendant facilement accessible et lisible l’ensemble des droits et dispositifs utiles à la sécurisation des parcours de vie et de carrière sur un site internet unique ;

en donnant aux personnes de la visibilité et de la prévisibilité sur leurs droits grâce à des outils d’estimation et de simulation, à de l’accompagnement numérique et en face à face ;

en développant la capacité professionnelle de tous, notamment en permettant d’orienter différents droits vers la formation (outre les droits et congés formation existants), et vers la réduction des barrières à la formation et à l’emploi (aides à la mobilité, à la garde d’enfants, au logement), en dotant à titre complémentaire les personnes les plus fragiles ou les plus éloignées de l’emploi (jeunes, chômeurs de longue durée) et par un conseil personnalisé en évolution professionnelle ;

en innovant, par exemple en offrant la possibilité aux personnes d’utiliser les droits de leur compte personnel d’activité pour des périodes d’engagement civique, ou des congés familiaux.

Pour qui ?Pour tout le monde, à partir de 16 ans, pour être à chaque moment de sa vie en mesure d’envisager des changements, voulus ou non, en étant accompagné et en connaissant ses droits

Source : Le compte personnel d’activité en trois questions, France statégie,19/10/15 - Publications, Note d'analyse