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I. LA MATIERE A DIFFERENTES ECHELLES
Les objets présents dans l’Univers ont des dimensions très différentes. Leurs ordres de grandeurs permettent de les
représenter facilement sur un même axe.
II. LES CONSTITUANTS DE LA MATIERE
1. Particules élémentaires
Remarque : Les neutrons et protons sont faits de particules appelées « quarks »
Structure Système
solaire Homme
Rayon de
l’atome Univers (connu) Molécule Notre galaxie Nucléon Terre
Taille
12
milliards
de km
1,8 m 100 pm 260 000 milliards
de milliards de km 1 nm
946 millions
de milliards
de km
2,4 fm 12 800 km
Ordre de
grandeur (m) 10
13 10
0 10
-10 10
26 10
-9 10
21 10
-15 10
7
MOUVEMENT ET INTERACTIONS CHAPITRE 5
Cours
INTERACTIONS FONDAMENTALES - CHAMPS
La matière est constituée d’atomes, d'ions ou de molécules. Ces entités sont-elles mêmes composées de plus
petites particules indivisibles, dites particules élémentaires : protons, neutrons et électrons.
Particules Localisation dans l’atome Charge électrique Ordre de grandeur de la masse
Proton Dans le noyau q = +e 10−27 𝑘𝑔
Neutron Dans le noyau 0 C 10−27 𝑘𝑔
Electron Autour du noyau q = -e 10−30 𝑘𝑔
2
Application : Calculer la charge électrique du noyau d’un atome d’aluminium
2. Les électrons : Electrisation
(voir TP électrisation)
3. Représentation symbolique d’un noyau
Rappels :
- La masse d’un noyau de représentation symbolique est : (la masse de l'atome est
concentrée dans son noyau : matome ≈ mnoyau )
- La charge électrique d’un noyau de représentation symbolique est :
- Des atomes isotopes ont le même numéro atomique Z mais des nombres de nucléons A différents
La charge électrique e est appelée « charge élémentaire », car c'est la plus petite charge électrique que l'on
puisse isoler (e = 1,60.10-19
Coulombs). La charge électrique de n'importe quel corps chargé est un multiple
entier de la charge élémentaire e.
Le noyau d'un élément X, de symbole 𝑋𝑍𝐴 , est constitué de A nucléons dont Z protons et A – Z neutrons.
Un atome est une entité électriquement neutre : son nuage ou cortège électronique comprend donc Z électrons.
Les électrons sont les seules particules élémentaires susceptibles d’être arrachées, transférées à la matière ou
déplacées. Un corps peut être électrisé par frottement, influence ou contact.
3
III. LES INTERACTIONS FONDAMENTALES
Dans la nature, les objets ont une action les uns sur les autres : ils interagissent.
Nous pouvons prendre l’image d’une partie de ping-pong où les joueurs restent à une même distance tant qu’ils
échangent la balle. Les particules interagissent de la même façon, en s’échangeant des particules : photons, gluons…
Tout dans l’Univers est gouverné par quatre interactions fondamentales (gravitationnelle, électromagnétique, forte et
faible)
1. De l’interaction à la force
Soit deux objets A et B qui agissent de manière réciproque l’un sur
l’autre : A agit sur B et B agit sur A, on dit alors que ces objets sont en
interaction.
Chaque action est modélisée par une force, elle-même représentée par un
vecteur portant quatre caractéristiques :
- Un sens,
- Une direction,
- Une intensité
- Un point d’application
Avec vecteur unitaire orienté de A vers B
2. L’interaction gravitationnelle – Loi de la gravitation Universelle
Caractéristiques de l’interaction gravitationnelle :
Toujours attractive
S’exerce entre tous les objets qui ont une masse (plus il y a de masse, plus la force est importante)
Responsable de la rotation de la Lune autour de la Terre, de la naissance des étoiles et des planètes …
La plus faible des interactions fondamentales
Portée infinie (mais la valeur est d’autant plus faible que les objets sont éloignés)
Cette force d’interaction attractive fut établie par l’anglais Isaac Newton en 1685
𝑭𝒈 𝑨→𝑩 −𝑭𝒈 𝑩→𝑨 − 𝑮 𝒎𝑨 𝒎𝑩
𝒅𝟐 ��
Deux corps A et B de masses mA et mB, séparées par une distance d, s’attirent du fait de l’interaction
gravitationnelle. Cette interaction est modélisée par des forces attractives 𝐹𝑔 𝐴→𝐵 et 𝐹𝑔 𝐵→𝐴 ayant :
La même direction
Des sens opposés
La même intensité : 𝑭𝒈 𝑨→𝑩 𝑭𝒈 𝑩→𝑨 𝑮 𝒎𝑨 𝒎𝑩
𝒅𝟐
4
Application : calculer l’interaction gravitationnelle exercée par la Terre sur la Lune. Données : mT = 5,97.1024
kg ; mL = 7,53.10
22 kg ; d = 384 000 km
On trouve : FGT/L = 2,03.1020
N
3. L’interaction électrostatique – Loi de Coulomb
Caractéristiques de l’interaction électrostatique :
Agit entre tous les objets qui possèdent une charge électrique
De nature électrique (charges au repos) et magnétique (charges en mouvement)
Répulsive si les objets ont une charge de même signe (exemple : deux électrons), attractive si les objets ont une
charge signe contraire (exemple : un proton et un électron)
Responsable de la cohésion des atomes et des molécules et de la plupart des forces (action d’un support,
frottement…)
Portée infinie (mais en pratique, les charges positives et négatives tendent à se neutraliser)
L'interaction électrique est décrite par la loi de Coulomb (établie par le français Charles Coulomb en 1785)
𝑭 𝒍 𝑨→𝑩 −𝑭 𝒍 𝑩→𝑨 𝒌 𝒒𝑨 𝒒𝑩𝒅𝟐
��
Deux corps A et B de charges qA et qB, séparées par une distance d, s’attirent ou se repoussent du fait de
l’interaction électromagnétique. Cette interaction est modélisée par des forces 𝐹 𝑙 𝐴→𝐵 et 𝐹 𝑙 𝐵→𝐴 ayant :
La même direction
Des sens opposés
La même intensité : 𝑭 𝒍 𝑨→𝑩 𝑭 𝒍 𝑩→𝑨 𝒌 𝒒𝑨 𝒒𝑩
𝒅𝟐
5
Application : Quelles sont les forces qui s'exercent à l'intérieur d'un atome d'hydrogène ? (dp-e = 5,3.10-11
m)
La force électrostatique est prépondérante entre le noyau et l’électron de l’atome d’hydrogène.
4. L’interaction forte et faible
Dans un noyau, la force électrostatique est prépondérante entre les protons sur la force gravitationnelle. Comme
elle est répulsive entre les protons, ceux-ci devraient s’éloigner. Or le noyau est compact. La cohésion du noyau
de l’atome est forcément maintenue grâce à une autre force : l’interaction forte.
Remarque : Plus le noyau est gros (bcp de protons), plus cette interaction forte doit être intense pour contrer les forces
électromagnétiques. Sinon, le noyau n'est pas stable et se désintègre : c'est la radioactivité.
L’interaction faible a une très faible portée (10-18
m) et une intensité très faible (105 fois plus faible que
l'interaction forte). Elle est responsable de la radioactivité et de la fusion nucléaire (comme au centre du Soleil)
5. Domaines de prédominance des interactions
En fonction de ses caractéristiques, chaque interaction prédomine à une certaine échelle de l’Univers :
L’interaction gravitationnelle prédomine à l’échelle astronomique, car elle est de portée infinie et que la matière
est globalement électriquement neutre.
L’interaction électromagnétique prédomine à l’échelle humaine et à l’échelle atomique (les masses étant trop
faibles pour que l’interaction gravitationnelle ait un rôle)
Remarque : L’interaction forte prédomine à l’échelle
du noyau : elle est plus intense que les autres
interactions, mais sa très faible portée limite son
action à cette seule échelle
6. Comparaison des interactions gravitationnelle et électrostatique
ANALOGIES DIFFERENCES
Interaction gravitationnelle Interaction électrostatique
Variation en
Application entre deux points matériels
de masses respectives mA et mB
Application entre deux points matériels
de charges respectives qA et qB
Portée illimitée Prépondérance à l’échelle astronomique Prépondérance à l’échelle humaine,
atomique
Forces représentées par des
vecteurs de même direction Toujours attractive Attractive ou répulsive
6
IV. NOTION DE CHAMP
La notion de champ permet de comprendre et représenter plus facilement l’effet d’une source (électrique, magnétique,
gravitationnelle, …)
Le concept de champ consiste à supposer que, pour chaque interaction, une particule M produit autour d'elle un
champ correspondant qui est une manifestation d'une interaction possible. La présence du champ est mise en évidence
lorsqu'on amène une particule M’ au voisinage de M et que l'on observe les conséquences de la force qu'exerce M sur M’. D'un certain point de vue, on peut dire qu'on regarde un point matériel M en tant qu'émetteur de l'interaction…
1. Qu’est-ce qu’un champ en physique ?
La notion de champ est utilisée en physique pour traduire l’influence que peut exercer, à distance, un objet sur son
environnement. Un champ caractérise une propriété particulière de l’objet. Réciproquement, les autres objets présents
dans l’environnement ne sont sensibles au champ que s’ils présentent eux-mêmes cette propriété. Par exemple, notre
planète la Terre, génère un champ de pesanteur. Ce champ est généré par la masse de la planète et réciproquement, il
exerce son effet sur les objets massifs.
2. Champ scalaire et champ vectoriel
3. Cartographie d'un champ
Pour un champ scalaire, les lignes de champ sont obtenues en reliant tous les points
où la grandeur physique a la même valeur. On parle de lignes de niveau
Ex : les lignes isobares des cartes météorologiques représentent des lignes d'égale
pression atmosphérique, profil topologique d'une carte IGN
Pour un champ vectoriel, les lignes de champ sont tangentes aux vecteurs champs en
chacun de leur point et sont orientées dans le même sens que le vecteur champ.
Ex : les lignes de champ de vitesse de l’air autour d’une aile d’avion
Manip 1 : champ magnétique
Remarque : Par définition, des lignes de champs ne peuvent pas se couper.
Lorsque la grandeur physique est complètement définie par sa valeur, on dit que c’est une grandeur scalaire.
Le champ représentant cette grandeur est alors appelé champ scalaire. Ex : champ de température ou
champ de pression atmosphérique, champ d'altitude …
Lorsque la grandeur physique est complètement définie par un vecteur (donc par sa valeur, son sens et sa
direction), on dit que c’est un champ vectoriel. Ex : champ des vents, champ de pesanteur terrestre, champ
magnétique terrestre ..
Un champ est dit uniforme si la grandeur qui le caractérise est la même en tout point de l’espace (même valeur,
même direction, même sens). Si un champ vectoriel est uniforme, les lignes de champ sont parallèles entre elles.
Cartographier un champ consiste à donner une représentation de ce champ en plusieurs points. Pour cartographier
un champ dans une région de l'espace, on utilise des lignes de champ
Un champ est un outil physique associant à chaque point de l’espace une grandeur physique
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V. CHAMP ELECTROSTATIQUE
Exemples de champ électrostatique :
Champ créé par deux charges ponctuelles
Manip 2 : machine whimshurst éclair
Manip 3 : machine whimshurst condensateur plan
Manip4 : machine whimshurst avec boule électrons/application
oscilloscope
Champ crée par un condensateur plan Autour d’une pointe
𝐸 𝒌 𝒒𝑨𝒅𝟐
Tout objet portant une charge électrique qA créé, en un point situé à une distance d de lui, un champ
électrostatique �� d'intensité
E en V.m-1
ou en N.C-1
et dirigé en chaque point qui l'entoure vers son centre si q est négative ou à l'opposé
de son centre si q est positive.
k = 9,0.109 SI
est la constante électrostatique ou constante de Coulomb
Tout objet portant une charge qB plongé
dans un champ électrostatique �� est
soumis à une force 𝐹 𝑙 𝐴→𝐵 𝑞𝐵 ��
exercée par l'objet qui crée le champ
électrostatique.
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VI. CHAMP GRAVITATIONNEL
Exemple : Champ gravitationnel créé par la Terre :
- à sa surface
- à l'altitude h = 2000 km :
Cas du champ de pesanteur
Remarques :
Si l'on néglige l'effet de la rotation de la Terre sur elle-même, c'est à dire si l'on admet que les verticales passent
toutes par le centre de la Terre, le champ de pesanteur s'identifie au champ gravitationnel créé par la
Terre et le poids d'un objet peut être confondu avec la force
d'interaction gravitationnelle que la Terre Exerce sur lui :
et
Dans un domaine restreint au voisinage de la Terre, le champ de
pesanteur (ou gravitationnel) peut être considéré comme uniforme :
même valeur en tout point, même direction (verticale) et même sens (vers le bas). On parle de champ de pesanteur local.
𝐺𝑔 𝐺 𝑚𝐴
𝑑2
Tout objet de masse mA créé en un point situé à une distance d de son centre, un champ gravitationnel 𝑮𝒈
d'intensité :
𝐺𝑔 en N.kg-1
, et dirigé en chaque point qui l'entoure vers son centre.
G = 6,67×10-11
SI est la constante de gravitation universelle
Tout objet de masse mB, plongé dans un champ
gravitationnel 𝑮𝒈 est soumis à une force 𝑭 𝒎𝑩 𝑮𝒈
exercée par l'objet qui crée le champ de gravitation.
Sur Terre et dans l'espace environnant, un objet de masse m subit une attraction à distance, appelée poids,
d'intensité 𝑃 𝑚 𝑔 (où g est l'intensité de la pesanteur terrestre) dirigé vers le sol. Cette attraction est due au
champ de pesanteur terrestre 𝑔 , dirigé vers le sol, selon la verticale du lieu.