CULTURE MUSICALE Du Moyen Age au XXe siècle

UEO Culture Musicale 2019-2020

Cours 5 : le XIXe SIECLE 7 et 14 novembre 2019

LE XIXe SIÈCLE (1800-1870)

I. CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES

• Exacerbation des sentiments individuels.

• L'émotion domine. Liberté d'expression.

• Notions d'artiste maudit (musicien, peintre ou écrivain)

• Artiste engagé politiquement, socialement.

• Fuite dans le rêve et même dans le fantastique.

• Des concepts vont se développer = musique à programme, musiques nationalistes….

• Symphonies, concertos, musique pour piano, lieder, poèmes symphoniques….

II. CARACTÉRISTIQUES MUSICALES • Prépondérance de l'harmonie (= orchestre, richesse des sons au

clavier). • Adoption de formes dites « libérées » ou « libres » :

– Rêve d’amour – Ballade – Nocturne – Impromptu – Moment musical – Poème symphonique – Consolation

• Chaque œuvre est unique : on est loin des « séries » d'un Vivaldi

avec ses centaines de concertos ou d'autres compositeurs productifs de l’époque baroque ou classique.

III. LES INSTRUMENTS

• Développement extraordinaire du pianoforte qui devient le PIANO.

• RÉCITAL fait son apparition. – Le récital est une invention du Romantisme.

• Arrivée dans la seconde moitié du siècle de la famille des SAXOPHONES + développement des instruments à vents.

• Notion de virtuosité instrumentale.

IV. L’ORCHESTRE

• Orchestre devient grandiose (notamment grâce à Hector Berlioz). Pendant le XIXe siècle : naissance de l'orchestre symphonique moderne de 80 exécutants ou plus.

• Également, usage de masses chorales importantes.

• Apparition du POÈME SYMPHONIQUE.

V. NAISSANCE DU GRAND OPÉRA ROMANTIQUE

Giuseppe VERDI (1813-1901)

– Nabuchodonosor (1842), chœur des

esclaves Va pensiero. (lien) – La Traviata (1853), lien 1, lien 2, – La force du destin (1862), lien 1, lien

2. – Aida (1871), lien ; canal de Suez percé

entre 1859 et 1869 ; général égyptien Radamès et esclave éthiopienne Aïda.

– Voir sa Messe de Requiem (1874): lien.

Viva V.E.R.D.I. = code de ralliement des partisans de

l’unification italienne.

Gaetano DONIZETTI (1797-1848)

–Lucia di Lammermoor Air Eccola...Il dolce suono (Acte III, Scène de la folie) : lien (40’’) Entendu dans le 5° élément de Luc Besson : lien (voir aussi ce lien soprano Inva Mula).

George BIZET (1838-1875)

– Carmen (lien 1, lien 2, Stromae

lien)

– Voir Sebastian Iradier (1809-1865, lien El Arreglito et lien La Paloma). Lien habanera traditionnelle cubaine par Maria Teresa Vera.

– Les pêcheurs de perles : air repris par David Gilmour, Je crois entendre, concert live au Royal Albert Hall, Londres, lien

Léo DELIBES (1836-1891)

– Lakmé lien, 1’05 Gioacchino ROSSINI

(1792-1868) – Guillaume Tell, lien (début et

8’) – La pie voleuse lien (à 2’10) – Le barbier de Séville lien (à

1’55)

• Apparition du « LEITMOTIV ».

• Pourquoi terme allemand ?

• Cette technique dans l'opéra fait monter la

tension dramatique en soulignant l'atmosphère psychologique des personnages et les états d'âme des personnages.

A. Franz SCHUBERT (1797-1828)

• Né et mort à Vienne. Compositeur marginal et bohème. N’arrive pas à se faire éditer. Malade très jeune (25 ans)

• Œuvres :

– TRIOS = 1826: Trio n°2 opus 100, musique du film Barry

Lindon de Stanley Kubrick), lien.

– LIEDER : Un lied est un chant en allemand, pour voix et

piano. • Sérénade (Standchen), lied et version pour piano et violoncelle par Claire

Désert et Anne Gastinel lien.

• La jeune fille et la mort lied et quatuor à cordes par Schubert lien (quatuor à

cordes, lien).

• Der Wanderer, lien.

– ŒUVRES POUR PIANO : • Mélodie hongroise, lien.

• Sonate D 959, 1828, lien (+ film La pianiste de Michael Hanecke).

• Impromptus, 1827 : n°3 op. 90 (lien).

• Moments musicaux; 1826 : lien n°3

• Fantaisie en fa mineur (4 mains), lien

• Quintette « la truite » (un lied en

1817, un quintette en 1819 par

Schubert)

• 1 violon

• 1 alto

• 1 violoncelle

• 1 contrebasse (en pizzicati): préfigure

l’utilisation de la contrebasse jazz

• 1 piano

• Extrait 1 et Extrait 2

B. FRÉDÉRIC CHOPIN (1810-1849)

Chopin en 1826 Chopin en 1829

Antar Teofil Kawiatkowski Chopin

Coll. part., Huile sur toile, 75 sur 56

Chopin en 1835/1836 Pleyel versus Erard

Charpentier Auguste George Sand (1804-1876)

Paris, Musée de la vie romantique, Huile sur toile,

hauteur 86 cm

Dessins au crayon d’Alfred de Musset (1810-1857)

Paris, Bibliothèque de l’institut,1833

Dupin Aurore, Baronne Dudevant

Autoportrait avec 2 personnages (Delacroix et

Chopin ?) Paris, bibliothèque de

l'institut, coll. Lovenjoul, plume (dessin), 17 sur 18,5

Delacroix, Portrait de Chopin Musée du Louvre, huile sur toile, 45 sur 38,

1838

Eugène Delacroix (1798-1863) George Sand

Copenhague, Ordrupgaard Museum, Huile sur toile, 79 sur 75, 1838

Eugène Delacroix adorait la guitare Étude de musicien (guitariste)

Musée du Louvre, Carnet de dessins, mine de plomb

Carnet, croquis de 2 mains enlacées et de 2 mains isolées, silhouette aux jambes écartées Musée du Louvre, lavis gris, mine de plomb, plume (dessin), 1817-1843, 24.8 sur 19.6.

Delacroix Paganini et son violon

Washington, Collection Phillips, 1832, 43 sur 28

1832, séjour au Maroc (fin janvier-juillet) Deux études d'oud

Musée du Louvre, Aquarelle et mine de plomb, 10.9 sur 15.8, 30 mars 1832.

ŒUVRES • 1829, Concerto n°2 pour piano et orchestre,

Khatia Buniatishvili et Jean-Claude

Casadesus (lien).

• 1829-1832, Etudes op. 10 pour piano, extrait n°3

(lien), version Gainsbourg (lien). Écoutez la n°12

dite “révolutionnaire” (lien) et lien jazz.

• 1830, Concerto n°1 pour piano et orchestre, (lien)

• 1830 : Nocturne op. 9, 1830, n°2 (lien).

• 1830 : Nocturne opus posthume (lien, à 2’20)

• 1832-1833 : 4 mazurkas op. 17 (lien n°4)

• 1832-1836, Etudes op. 25 pour piano, n°11 (lien)

• 1833-34 : Fantaisie impromptu (lien), version

Pierre Yves Plat (lien).

• 1835 : Valse de l’Adieu, lien.

• 1835 : Nocturne op. 27 n°2, lien.

• 1835-1839, Préludes pour piano ; n°4, lien ; version Gainsbourg lien ; version 1983 Jimmy Page lien ; n°8, lien ; n°16, lien Yundi Li

• 1837-1839 : 2e Sonate pour piano op. 35, 2° mouvement ; partie A, extrait ; partie B, extrait ; partie A.

• 1842-43 : Grande Polonaise op. 53, lien.

• 1846 : Mazurka op. 63 n°3, lien.

C. FRANZ LISZT

Ary Scheffer Franz Liszt, 1837.

Charles Laurent Maréchal Franz Liszt, 1845

Marie d’Agoult Henri Lehmann

La Comtesse Marie d’Agoult (1805-1876)

Paris, Musée Carnavalet, 1843.

Cosima épousera Richard Wagner

La célèbre courtisane Lola Montes Marie Duplessis

(1824-1847)

Violetta = Giuseppe Verdi dans La Traviata. Marguerite Gauthier = Alexandre Dumas dans La dame aux camélias. Maîtresse de Liszt au moment de sa mort ; elle a 23 ans (tuberculose).

Carolyne de Sayn-Wittgenstein

• Voir film Lisztomania de Ken Russell, 1975, lien BO. – Roger Daltrey : Franz Liszt – Sara Kestelman : Carolyne de Sayn-Wittgenstein – Paul Nicholas : Richard Wagner – Ringo Starr : le pape Pie IX – Autres personnages = Marie d’Agoult, Rossini, Cosima Liszt-Wagner, George Sant,

Hector Berlioz, Johann Strauss, Chopin….

• Voir Phoenix, Lisztomania, album Wolfgang Amadeus Phoenix,

2009, 4e album. La vidéo de la chanson montre le groupe qui visite le Franz-Liszt-Museum à Bayreuth (1ère plage album lien).

• Le terme Lisztomania a été utilisé par Heinrich Heine pour décrire la frénésie intense des « fans » dirigée vers Franz Liszt lors de ses performances..

LISZT LE VIRTUOSE

• Fin de sa vie, piano de 88 notes ou 7 octaves un quart.

• Il systématise l'usage des octaves aussi bien à la main droite qu'à la main gauche, les grands paquets d'accords, soit répétés, soit étagés dans toute l'étendue du clavier.

• Ses œuvres regorgent de sauts, de trilles, trémolos et notes répétées.

• Il aime les successions de notes. La virtuosité est synonyme de bravoure mais aussi de poésie.

• Il invente le RECITAL. Toute l’attention du public est désormais fixée vers 1 SEUL MUSICIEN.

• Il invente aussi le FESTIVAL (pour son ami Berlioz).

« Paquets d’accords », Prélude, 1ère Etude

d’exécution transcendante, extrait

Mazeppa, 4e Etude d’exécution transcendante, 1826/1837/1851, thème de la chevauchée, extrait.

« Suites d’octaves » Mazeppa, extrait

Funérailles Pièce extraite des Harmonies poétiques et religieuses, Passage en octaves (Martha Argerich, extrait)

Octaves alternées Mazeppa, extrait

Les gammes sur toute l’étendue du clavier Prélude, Etude n°1

Extrait des Etudes d’après Paganini, 1851, extrait.

Les trémolos Chasse-neige, 12e Etude d’exécution transcendante,

(François-René Duchable), extrait.

Mazeppa 4e Etude d’exécution transcendante, thème de la chevauchée, extrait

(toujours fortissimo et avec « tapage »/fracas).

Théodore Géricault Mazeppa, Coll. Particulière,

vers 1820

Horace Vernet, Mazeppa et les loups, Avignon, Musée Calvet,

1826 Louis Boulanger Le supplice de Mazeppa

Rouen, Musée des BA,1827

MAZEPPA POÈME SYMPHONIQUE

Flûte piccolo 2 flûtes 2 hautbois 2 cors anglais 2 clarinettes Une clarinette basse 4 à 5 bassons 4 à 6 cors 4 à 5 trompettes 2 tubas ténor 1 tuba basse Timbales Triangle Cymbales Grosse caisse

Extrait piano.

Extrait orchestre (trombones) = thème de

Mazeppa

Virtuosité dans les aigus Liszt - Paganini La Campanella lien

Original de Paganini, Concerto pour violon n°2, si mineur. Lien

(Paganini est l’auteur des Caprices, lien vers

24e Caprice).

Virtuosité dans les concertos 1er Concerto, 1855, lien

Totentanz (Danse macabre) pour piano et

orchestre, 1849 (déjà entendu, voir cours sur le Moyen Age).

Sigismund Thalberg

Liszt poète

• Consolation n°2, 1844-1850, Extraite de Six pensées poétiques lien. Consolation n°3, lien.

• Rêve d’amour n°1, 1850 Extrait des Trois Nocturnes lien. Et lien Rêve d’amour n°3.

Liszt Tsigane, Rhapsodies hongroises

Verbunkos : Danse de recrutement, XVIIIe siècle ; notions de lassu (lassan) et friss (friska).

Rhapsodie : grec Rhapsodos. Décomposé en Rhaptein « coudre, ajuster en cousant » mot d’origine obscure et de Odê « chant » (Ode). Le tout signifierait « celui qui coud ou ajuste des chants ».

2e Rhapsodie hongroise de Liszt

Extrait et lien Maksim Mrevica. Tom et Jerry, lien.

Fantaisie hongroise de Liszt sur des airs populaires. Lien.

Cymbalum

Liszt et les années de pèlerinage

Liszt et le poème symphonique

• Poème symphonique Les Préludes (1854), lien 2’25

Franz Liszt en manteau de voyage, lithographie de

Kriehuber, 1838 (quittait Vienne).

Jeux d’eau à la Villa d’Este

1877, Années de pèlerinage, 3e année, Italie, lien

D. Robert SCHUMANN 1810-1856

E. Félix MENDELSSOHN 1809-1847

POINTS COMMUNS

Lyrisme orchestral

• Grandes phrases musicales, ampleur, masses orchestrales : – Mendelssohn, Symphonie n°3,

1er mouvement, extrait – Schumann, Symphonie n°3, 1er

mouvement, extrait – Voir Brahms, Symphonie n°3,

début, extrait (Serge Celibidache dir. Orchestre Munich).

– Schumann, Symphonie n°4, extrait 1 (1er mouvement), extrait 2 (3e mouvement, Scherzo).

Lyrisme mélodique

– Mendelssohn, Symphonie n°3, 1er mouvement, extrait.

– Schumann, Symphonie n°3, 1er mouvement, extrait.

– Schumann, Concerto pour piano en la mineur lien

– Mendelssohn, Concerto pour violon en mi mineur, lien (1er mouvement).

ACCENTUATION MAJESTUEUSE,

DRAMATIQUE, ÉPIQUE, FANTASTIQUE

– Mendelssohn, Ouverture des Hébrides

(la grotte de Fingal), extrait, ou extrait ou extrait : le thème « se promène »

– Schumann, Symphonie n°3, 4e mouvement, extrait.

– Mendelssohn, Le songe d’une nuit d’été, • Ouverture extrait • Scherzo, extrait. • Célèbre Marche, extrait.

– Mendelssohn, Symphonie n°4, extrait

(4e mouvement).

EN RÉSUMÉ

• Effets de nuances, beaucoup de contrastes

• Musique se déroule comme un « discours », une trame filmique (sans image !)

• Influence des courants littéraires du romantisme allemand. L'inspiration est souvent due à une source littéraire ou poétique.

• Autres : – Mendelssohn, Symphonie n°3 en la mineur, 4e

mouvement, extrait.

– Mendelssohn, Octuor à cordes opus 20, 1825 (il a 16 ans), lien.

Robert Schumann (1810-1856) et Clara (1819-1896)

Félix Mendelssohn (1809-novembre 1847) et Fanny (1805-mai 1847)

Clara (lien),

Lien Romances op. 21

Lien Nocturne op.6 n°2

Lien Trio pour piano, violon, violoncelle

Fanny, lien Nocturne en sol mineur

Fanny, lien Saltarello romano

Fanny, lien Serenata

Fanny, lien Trio pour piano, violon, violoncelle

F. HECTOR BERLIOZ (1803-1869)

Lien La Damnation de Faust, 1846

Maison natale de Berlioz (Musée, Isère, La Côte Saint-André)

Jean Nicolas Grobert (1794-1869)

Guitare Paris, vers 1830

Don en 1866 d’Hector Berlioz au Musée du Conservatoire de Paris, Musée de la

Musique

Harriet Smithson (1800-1854)

Actrice irlandaise

Louis Thiénon Villa Médicis, XIXe siècle

Coll. Bibliothèque de Grenoble

Rome Villa Médicis

La symphonie fantastique 1830 BOIS : 2 flûtes (dont une petite). 2 hautbois 2 clarinettes 4 bassons CUIVRES : 4 cors 2 trompettes 2 cornets à piston 3 trombones 2 tubas

PERCUSSIONS : 4 timbales Cloches Grosse caisse Caisse claire Cymbales CORDES : 55 environ. Berlioz exigeait « au moins » 15 premiers violons, 15 seconds violons, 10 altos, 11 violoncelles, 9 contrebasses. 2 harpes

Programme Symphonie fantastique

1830

SYMPHONIE FANTASTIQUE 5 MOUVEMENTS

• Rêveries. Passions (Largo-Allegro agitato ed appassionato assai)

– Idée fixe • Un bal (Valse : Allegro non troppo)

• Scène aux champs (Adagio)

• Marche au supplice (Allegretto non troppo)

– Idée fixe

• Songe d’une nuit du Sabbat (Larghetto-Allegro-Ronde du Sabbat : poco meno mosso)

– Idée fixe

• 1er mouvement : – Idée fixe 1, extrait : (flûte et violons) – Idée fixe 2, extrait = bois, tout

l’orchestre, puis cordes et flûtes de nouveau

– Idée fixe 3, extrait= mélodie s’enflamme (comme un cœur qui bat et dont les battements accélèrent) puis mélodie retombe tour à tour.

• 2e mouvement, Introduction des harpes.

Lien.

• 5e mouvement : Songe d’une nuit de Sabbat = il rêve ; sabbat au milieu d'une troupe d'ombres, de sorciers, de monstres de toutes espèces, réunis pour ses funérailles. – Bruits étranges, gémissements, éclats de rire,

cris lointains.

– Glas funèbre, parodie du Dies irae médiéval joué par les Ophicléïdes, ronde du Sabbat.

Gautrot Ophicléïde

Paris, vers 1847, Laiton Paris, Musée de la

musique

Cloches

5e MOUVEMENT, SONGE D’UNE NUIT DE SABBAT

Tuba

Extrait violoncelles et contrebasses sur « sourdines » (lien)

de cordes puis descente des ophicléides et trombones ou

trombones et tubas avec réponses des flûtes piccolos et

cors

Les cloches, extrait

Extrait Dies irae par les bassons et tubas puis rajout des cors avec réponse des bois ; de nouveau aux tubas avec grosse caisse (extrait).

• Autre passage superbe (extrait) : bassons avec cors en écho sur tremblement des cordes + Dies irae aux violoncelles et suite comme un

tourbillon (extrait)

• De nouveau le Dies irae par tous les bois et cuivres sur cordes avec ensuite petites gammes rapides des flûtes piccolos (comme des

tourbillons sonores, extrait).

Violons et Altos « con legno », extrait.

• À la fin du mouvement (extrait) : de nouveau le Dies irae avec grosse caisse.

Berlioz, orchestrateur de génie

Le traité d’instrumentation et d’orchestration

Adolphe SAX (1814-1894)

Henry Valentin (1820-1855) Fabrique d'instruments de musique de M. Sax, vue d'une partie de l'atelier du

rez-de-chaussée Gravure sur bois, extraite de L'Illustration du 5 février 1848,

BNF, Estampes et Photographie

Les Saxhorns d’Adolphe Sax (déclinaison des tubas [tuba inventé par

Gottfried Moritz])

Les saxhorns contrebasse faits pour être portés à l’épaule

Henry Valentin (1820-1855) , Fabrique d'instruments de musique de M. Sax, Vue de l'atelier du second étage,

Gravure sur bois, extraite de L'Illustration du 5 février 1848, BNF, Estampes et Photographie

Vignette publicitaire pour la maison Sax, vers 1867, Cliché typographique,

BNF, Estampes et photographie

Berlioz, Requiem Beethoven, 9e symphonie

Tuba mirum 4 orchestres de cuivres au 4 points cardinaux,

nombreux cors, trompettes, trombones,

timbales etc. (lien à 18’35).

Symphonie n°9 Beethoven

2 flûtes, 2 hautbois, 2 bassons 2 cors, 2 trombones, Timbales,

chœur, cordes

Symphonie n°9 de Beethoven.

4e mouvement (final avec chœurs,

extrait).

Concert donné par M. Berlioz dans la salle du Cirque-Olympique aux Champs-Élysées

Gravure extraite de l’Illustration du 25 janvier 1845

BNF, Musique, Estampe Berlioz 83A

G. BRAHMS (1833-1897) L’ALLEMAND DU NORD (HAMBOURG) 1853 ET 1855 (20 ET 22 ANS)

Danse hongroise n°4 (jouée au piano mais…) : « Il était une fois » : avec « cymbalum », 2 fois (graves puis

aigus) = trémolos au piano, extrait. La danse, au « cymbalum » et au « violon », extrait. Effets violonistiques, pianistiques « à la tsigane »

(appogiatures) extrait.

Danse hongroise n°5 (extrait).

Version piano Brahms/Gyorgy Cziffra par Cziffra, extrait (notez la partie centrale traitée à la manière d’un

cymbalum).

Écoutez cette version à la guitare, extrait.

• 1877, SYMPHONIE n°2, ré majeur, op. 73, 1er mouvement. Introduction par un magnifique thème confié aux cors (+ vents) « Il était une

fois » (comme si on entrait dans une forêt brumeuse). Atmosphère de légende comme les

affectionne Brahms, lien

• Même lien = un des plus beaux thèmes de Brahms, chaleureux, d’un grand lyrisme, aux

cordes (3’53)

Symphonie n°3, fa majeur, op. 90, 1883, 3e mvt1er mouvement, lien début.

3e mouvement : Air très connu, voir Yves Montand, Serge Gainsbourg, le film « Aimez-vous Brahms » (1961, roman Françoise Sagan). Thème avec nostalgie extraordinaire. Thème : violoncelles, violons, vents et soudain aux cors.

SYMPHONIE N°3, OP. 90, 1883

CORS puis HAUTBOIS, extrait

VIOLONCELLES, extrait

VIOLONS, extrait

Symphonie n°4, mi mineur, op. 98, 1885 1er mvt • Thème, extrait. Noyau rythmique = 2 notes

(Johan).

• Ce thème évolue = 2 notes on passe à 3 (Johannes) c’est une valse. Extrait.

• Autre évolution = + rythmique avec les 3 notes, extrait.

• Autre évolution = le thème avec 2 notes, 2 fois plus long, joué très lentement dans le silence joué par les bois puis accord extraordinaire avec atmosphère mystérieux, de légende, extrait.

• Thème 2 notes de nouveau rythmique mais en imitation, extrait.

Symphonie n°4, mi mineur, op. 98, 1885 4e mvt

• Thème de 8 notes, extrait. Mi, fa dièse, sol, la, la dièse, si, si, mi.

• Première variation du thème = aux pizzicatos des cordes, extrait (instaure climat inquiétant), extrait.

• Thème de 8 notes à la basse (violoncelles et contrebasses) = pendant que violons chantent, très lyriques, extrait.

• Solo de flûte, les 8 notes sont cachées dans la petite guirlande de la flûte ! Extrait.

1893, 4 pièces op. 119 (dont 3 Intermezzos et 1 Rhapsodie). Intermezzo op. 119, n°1 (1893), lien

Une des dernières pièces qu’il ait écrite pour le piano.

Max Steiner (1888-1971), élève de Brahms ; Broadway puis Hollywood en 1929. Le « père » de la musique de films. Issu de la tradition romantique du XIXe siècle européen. Quizz (lien). Titre ?

– Autant en emporte le vent de Victor Fleming (1939).

– En 1933, autre musique (lien et lien album), King Kong (voir documentaire, à 2’16 évoque le « leitmotiv » tel que le pratiquait Richard Wagner.

– En 1942, Casablanca, lien.

H. EDVARD GRIEG 1843-1907

• Pièces lyriques, (1886) :

– Papillon, lien (joué par Grieg en 1906)

– Petit oiseau, lien

• Pièces lyriques (1891) :

– Marche des Trolls lien (piano), extrait (piano et violoncelle)

• Pièces lyriques (1895)

– Ruisselet, lien.

MUSIQUE ORCHESTRE

• Danses norvégiennes op. 35, lien.

• Peer Gynt, (1874-1891) musique de scène pour la pièce en 5 actes du dramaturge Henrik Ibsen (1828-1906). La première a lieu le 24 février 1876. Les suites pour orchestre datent de 1888 et 1891. – Le matin, lien : le thème rend compte du calme de l’Aurore dans un sentier

isolé de la montagne (phrase jouée tour à tour par la Flûte, le hautbois). Puis, soudain, le soleil s’élève et apporte une lumière éclatante. L’orchestre évoque la puissance de ce spectacle. Le retour du thème est ensuite joué par le cor.

– Dans le Hall du roi de la montagne, lien : thème très rythmé joué par des bassons dans un registre grave. Évocation de l’atmosphère sombre d’une caverne puis arrivée des trolls qui se moquent de Peer Gynt. Version piano, lien.

– Danse d’Anitra, lien: thème évoque la danse légère d’Anitra.

• Olav Trygvason (1873-1888), lien.

Henry Wadsworth Longfellow (1807-1882) The Song of Hiawatha (epic poem) (1855)

The Saga of King Olaf (1863)

I. TCHAIKOVSKI (1840-1893)

• 1874-1875 : Concerto n°1 pour piano et orchestre, lien.

• Symphonies dont : 4e symphonie, 1877, 6e symphonie, 1893.

• Ballets = Le lac des cygnes, op. 20, 1875-76, lien et Casse-noisettes op. 71 (Suite op. 71a), 1892 (lien Danse de la Fée Dragée).

Le Célesta, lien

J. RICHARD WAGNER 1813-1883

• Écrit L'Œuvre d'art de l'avenir (1849), où

il présente une nouvelle conception de

l'opéra, la « Gesamtkunstwerk » ou œuvre

d'art total : musique, chant, danse, poésie,

théâtre, arts plastiques sont mêlés de

façon absolue.

• Louis II de Bavière accède au trône en

1864 (18 ans) : il accueille Wagner à

Munich (film de Lucchino Visconti,

Ludwig).

• Bayreuth, 1876.

• Le vaisseau fantôme, 1843, lien Ouverture

• Le Leitmotiv chez Wagner (le vaisseau fantôme) :

– Thème : la malédiction, extrait

– Thème : le destin, extrait

– Thème : les marins

– Thème : la rédemption

• La tétralogie (= Der Ring des Nibelungen, l'Anneau du Nibelung) ; lien leitmotiv.

– 1. L’or du Rhin

– 2. La Walkyrie (Pierre Boulez), extrait.

– 3. Siegfried

– 4. Le crépuscule des Dieux (Pierre Boulez et Patrice Chéreau, extrait)

TRISTAN ET ISOLDE

• Le prélude de Tristan et Isolde est entendu dans :

– Luis Bunuel dans Les hauts de Hurlevent (1953)

– John Boorman dans Excalibur (1981)

– Lars von Trier dans Melancholia (2011)

– Lien

Son orchestre

K. CAMILLE SAINT-SAENS (1835-1921)

– Danse macabre (1874, poème symphonique), lien (xylophone 1’44)

• Orelsan, lien.

– Carnaval des animaux (1866), lien Aquarium, lien Le cygne

– Symphonie n°3 (1885-1886, dédiée à son ami Liszt mort en 1886), avec orgue lien.

– Première musique de films en 1908 : voir ce lien.

L. JACQUES OFFENBACH (1819-1880) ET LOUIS MARIE GOTTSCHALK (1829-1869)

• Souvenirs d’Andalousie, 1851 , lien.

• Polka (cake-walk) de 1859, lien.

• La Gallina, ragtime de 1859, lien.

• Orphée aux enfers, 1858, lien

• La belle Hélène, 1864, lien • La vie parisienne, 1866, lien • Les Contes d’Hoffman, 1880,

lien et lien