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16 LE CENTRE INTERCANTONAL D’INFORMATION SUR LES CROYANCES 27, Boulevard Helvétique, 1207 Genève Tél. 022 735 47 50 [email protected] www.cic-info.ch Salle de consultation ouverte au public de 9h30 à 17h30 Ouvert en 2002, grâce au financement des cantons de Genève, Vaud, Valais et du Tessin, le Centre intercantonal d’information sur les croyances (CIC) est une fondation privée sans but lucratif. Il emploie des spécialistes des religions (sociolo- gues des religions) qui travaillent avec un réseau de professionnels d’autres disciplines. Le CIC est ouvert à tous et ses services sont gratuits. CARTE DU QUARTIER Objectif Offrir aux particuliers et aux professionnels une documentation neutre et la plus complète possible sur les nouvelles spiritualités, les religions alterna- tives et les groupes religieux controversés. Sur simple coup de fil ou par e-mail, les demandeurs obtiennent un dossier dans les jours qui suivent. En toute confidentialité. Domaine Tout ce qui concerne les groupes religieux : cha- rismatiques, ésotériques, thérapeutiques, syn- crétiques… Ou les croyances en général et leurs implications dans la société : éducation religieuse, prosélytisme, créationnisme, critères de dangero- sité, dispense religieuse... Principe La capacité de « vivre ensemble » dans un contexte multiculturel ne vient pas de manière intuitive. Elle s’acquiert par des connaissances et un appren- tissage. Bd Helvétique Bd des Tranchées Route de Chêne Route de Frontenex Route de Malagnou Rue de Quai Gustave Ador Av. Pictet-De-Richemont Rue Général-Guisan Rue des Eaux-Vives Route de Frontenex Pont du Mont-Blanc Rue de Contamines Villereuse CIC 6 1 13 8 9 7 5 11 12 3 14 15 10 4 2 © septembre 2012, CIC D’EGLISE ASHRAM EN A LA RENCONTRE DE LA DIVERSITÉ RELIGIEUSE DE GENÈVE Brochure réalisée par le Centre intercantonal d’information sur les croyances (CIC) à l’occasion de ses 10 ans

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LE CENTRE INTERCANTONAL

D’INFORMATION

SUR LES CROYANCES

27, Boulevard Helvétique, 1207 GenèveTél. 022 735 47 [email protected] de consultation ouverte au public de 9h30 à 17h30

Ouvert en 2002, grâce au financement des cantons de Genève, Vaud, Valais et du Tessin, le Centre intercantonal d’information sur les croyances (CIC) est une fondation privée sans but lucratif. Il emploie des spécialistes des religions (sociolo-gues des religions) qui travaillent avec un réseau de professionnels d’autres disciplines. Le CIC est ouvert à tous et ses services sont gratuits.

CARTE DU QUARTIER

Objectif  Offrir aux particuliers et aux professionnels une documentation neutre et la plus complète possible sur les nouvelles spiritualités, les religions alterna-tives et les groupes religieux controversés. Sur simple coup de fil ou par e-mail, les demandeurs obtiennent un dossier dans les jours qui suivent. En toute confidentialité.

Domaine Tout ce qui concerne les groupes religieux : cha-rismatiques, ésotériques, thérapeutiques, syn-crétiques… Ou les croyances en général et leurs implications dans la société : éducation religieuse, prosélytisme, créationnisme, critères de dangero-sité, dispense religieuse...

Principe La capacité de « vivre ensemble » dans un contexte multiculturel ne vient pas de manière intuitive. Elle s’acquiert par des connaissances et un appren-tissage.

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© septembre 2012, CIC

D’EGLISE

ASHRAMEN

A LA RENCONTRE DE LA DIVERSITÉ RELIGIEUSE DE GENÈVE

Brochure réalisée par le Centre intercantonal d’information sur les croyances (CIC) à l’occasion de ses 10 ans

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Dans le centre-ville de Genève, à quelques encablures des bureaux du Centre intercantonal d’information sur les croyances, une vingtaine de communautés religieuses différentes se sont établies, certaines très récemment, d’autres depuis plusieurs décennies. Elles appartiennent aux Eglises historiques suisses, à des Eglises pentecôtistes de migrants, à la communauté juive ou musulmane, à des groupes ésotériques ou franc-maçonniques, à des mouvements néo-bouddhistes ou encore à des groupes New Age. Si certains lieux de culte sont bien visibles, comme l’Eglise catholique Saint-Joseph, le Temple protestant des Eaux-Vives ou encore l’Eglise orthodoxe russe, la plupart, aménagés dans des appartements, d’anciens restaurants ou épiceries, des caves ou encore des ateliers d’artisans, se soustraient au regard du passant. Cette diversité, présente à l’échelle d’un quartier, est très représentative de la religiosité actuelle dans nos villes. La croissance des flux migratoires depuis la Seconde Guerre mondiale, mais aussi l’envie de vivre une religiosité de manière non traditionnelle en sont les principales raisons. A l’occasion de sa journée Portes Ouvertes, le CIC a souhaité faire connaître au public cette diversité en réalisant, parallèlement à l’organisation de visites guidées, une brochure présentant tous les lieux de culte de son quartier. S’appuyant sur son expérience et la docu-mentation recueillie depuis son ouverture en 2002, le CIC a cartographié ces lieux de culte, arpenté rues, places, cours et passages pour les localiser, rencontré une à une toutes les communautés, écouté l’histoire particulière de chacune et photographié l’intimité de leurs lieux de culte. D’Eglise en Ashram est le fruit de ce travail.

Ce panorama de la diversité religieuse centrée sur un quartier a aussi pour but de lancer le projet que le CIC conduira cette année à l’échelle de Genève : la réalisation d’une carte géographique et d’un portail interactif localisant et documentant l’ensemble des communau-tés religieuses et spirituelles de Genève. En raison de son caractère international, Genève représente, avec Zurich, la ville suisse qui compte le plus grand nombre de communautés religieuses et de lieux de culte (380 lieux actuellement recensés). Ce projet comblera donc un manque de données dans ce domaine.

Au terme de cet avant-propos, le CIC exprime toute sa gratitude aux institutions qui le sou-tiennent. Nous remercions particulièrement les autorités cantonales de Genève, Vaud, Valais et Tessin et la Fondation Hans-Wilsdorf de leur aide financière. Nous tenons également à remercier très chaleureusement l’ensemble des communautés religieuses et spirituelles du quartier qui nous ont ouvert leur porte et accordé leur confiance. Sans leur participation, cette brochure n’aurait pas vu le jour.

Brigitte Knobel, directrice du CIC

LA DIVERSITÉ RELIGIEUSE PARMI NOUS

Pratique de la méditation dynamique d’Osho Maison de Quartier des Eaux-Vives, Chemin de la Clairière 3

Genève ne possède plus de Centre Osho depuis quelques années. Le mouvement Osho fut créé dans les années 1970 par le maître spirituel indien Rajneesh, appelé aussi Bagwan ou Osho. Au début des années 1980, un Centre qui comptait une cinquantaine de membres s’était implanté à Genève, dans le quartier de la Jonction. Reconnaissables à leurs vêtements rouges et leur mâlâ, un chapelet hindou composé de 108 perles, les membres étaient principalement des jeunes dans la vingtaine. Parmi eux se trouvaient des médecins, des thérapeutes, des infor-maticiens ou des enseignants à la recherche d’une nouvelle spiritualité. Le Centre Osho de Genève proposait des méditations, des lec-tures, de nouvelles pratiques thérapeutiques, des danses inspirées de Gurdjieff (maître éso-térique) mais aussi une vie communautaire forte. Plusieurs « néo-sannyasins » sont partis en retraite dans l’Ashram de Poona en Inde ou dans l’Ashram américain du groupe, en Ore-gon. A la suite de la mort du Maître en 1990 et de plusieurs controverses, le Centre Osho de Genève a ralenti ses activités. Aujourd’hui, le mouvement n’existe plus formellement, mais son influence est encore visible auprès d’an-ciens disciples de Genève. Depuis dix ans, un petit groupe d’une dizaine de personnes, se réunit une fois par semaine à la Maison de quartier des Eaux-Vives. Entre 6h30 à 7h30 le matin, ils pratiquent ensemble la médita-

NEW AGE

tion dynamique, l’une des méditations mises au point par le Maître. Cette méditation, qui comporte cinq phases, est rythmée par une musique enregistrée dans l’Ashram de Poona. Selon ses disciples, cette méditation centrée sur le moment présent apporte un bol d’énergie pour la journée.

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Centre bouddhiste Atisha (nouvelle tradition Kadampa) Route de Frontenex 41 bis

Cette communauté bouddhiste d’une ving-taine de membres fondateurs a été créée en 2001 à Genève. Depuis 2003, le centre boudd-histe Atisha de Genève se trouve dans un ancien atelier d’artisans, situé dans une cour et voisin d’un garage automobile. Des médi-tations, des enseignements et des prières y sont proposés aux membres. L’endroit est composé d’une pièce avec une grande table et d’une salle destinée à la méditation et aux enseignements ; avant d’y entrer, on retire ses chaussures. Un grand autel tradi-tionnel, composé de représentations symbo-lique « du corps de la parole » et de « l’esprit de Bouddha » et devant lesquels sont dis-posées des offrandes, fait face à l’entrée. Cette communauté s’inscrit dans le cou-rant de la Nouvelle tradition Kadampa dont le maître spirituel est le Vénérable Guéshé Kelsang Gyatso, un moine tibétain installé en Angleterre. Ce mouvement, né au Tibet, ne se revendique cependant pas comme une tradition tibétaine et prône l’adapta-tion des enseignements bouddhiques aux cultures et aux sociétés dans lesquelles il s’installe. Le siège international se trouve en Angleterre. En Europe, des festivals réunis-sant les membres de la Nouvelle Tradition Kadampa sont organisés trois fois par an et rassemblent jusqu’à 5000 personnes.

BOUDDHISME

Paroisse catholique Saint-JosephRue du Petit-Senn 1 (Place des Eaux-Vives)

C’est en 1866 que se constitua aux Eaux-Vives la paroisse catholique de Saint-Joseph ; dans les premières années, la messe était célébrée dans une chapelle établie au rez-de-chaussée d’un ancien hôtel, rue de la Scie. L’église fut, elle, inaugurée en 1869. Dès les années 1870, pourtant, la paroisse est confrontée à la politique anticléricale de Genève et se voit contrainte de quit-ter son lieu de culte. Elle se replie dès lors dans une maison située à l’avenue Fronte-nex. En 1883, le climat politique se pacifie et l’église est rendue à la paroisse St-Joseph. Actuellement, St-Joseph accueille chaque dimanche près de 500 personnes. Consé-quence de l’urbanisation de Genève, l’église se trouve aujourd’hui en plein cœur de la Ville, alors qu’elle se situait à l’origine à l’extérieur des fortifications de la cité, dans la commune indépendante des Eaux-Vives. Au cours de son histoire, ce bâtiment a connu de nom-breuses modifications architecturales : à la nef centrale furent ajoutées les parties laté-rales (1897), l’abside et les bas-côtés furent surélevés (1937/ 38) et une chapelle fut édifiée derrière le chœur (1938). Au début des années 2000, les murs extérieurs furent rénovés et l’intérieur bénéficia d’une importante moder-nisation. Sculptures, statues et mosaïques réalisées par des artistes de la région ornent désormais l’église. A l’occasion du 150e anniversaire de la paroisse, la réalisation d’une œuvre d’art de grande envergure par un artiste de la paroisse, Jean-Michel Bou-

CHRISTIANISME

chardy, est prévue : il s’agit de deux vitraux de plus de 7 mètres de hauteur et 3,5 mètres de large sur les thèmes respectifs de Marie et de Joseph.

Eglise Sainte-Marguerite — Mission catholique italienne de GenèveRue de la Mairie 15

La Société de la Chapelle italienne, dont dépend toujours la Mission catholique ita-lienne de Genève, se constitua en 1902 et acquit la même année l’immeuble situé 17, rue de la Mairie, dans le quartier des Eaux-Vives. Cette société est le fruit direct d’une immi-gration italienne importante en Suisse qui débute dès le milieu du 19e siècle. A la fin des années 1980, on comptait 110 missions ita-liennes en Suisse, contre 51 à l’heure actuelle. Dès 1907, la Société de la Chapelle italienne met en place différentes activités sociales, destinées à soutenir la communauté italienne de Genève. A partir de 1939, la Congrégation des Scalabriniens prend en charge la direction de la Mission. Fondée en 1886 par l’évêque

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Jean-Baptiste Scalabrini (1839-1905), cette communauté qui avait initialement pour objectif d’apporter une aide spirituelle et sociale aux migrants italiens est également appelée Congrégation des Missionnaires de Saint Charles. Aujourd’hui, les Scalabri-niens sont présents dans de nombreux pays et offrent leur soutien à tous les migrants, quelque soit leur nationalité. L’église de la Mission italienne de Genève fut nommée Sainte Marguerite en hom-mage à la reine Margherita de Savoie qui aurait apporté un soutien moral à la réali-sation de ce lieu. Reconstruite entre 1983 et 1986, la chapelle actuelle se caractérise par un style moderne avec sa forme arron-die et son plafond conique percé d’un puits de lumière. Cette architecture a été réalisée pour symboliser une tente de nomade et rappeler la situation de la communauté ita-lienne de Genève, tout comme les fresques modernes qui se trouvent derrière l’autel. Aujourd’hui, La Mission catholique italienne compte une communauté de 2000 personnes et rassemble environ 250 personnes pour la messe du dimanche. Il s’agit avant tout d’Ita-liens de deuxième génération et de Tessinois.

Paroisse des Eaux-Vives de l’Eglise protestante de Genève Place Jargonnant 5

La paroisse des Eaux-Vives fut créée en 1831, avant même de posséder un temple. Les cultes se déroulent donc, dans un premier temps, dans la salle de classe de la commune. Sept ans plus tard, en 1838, une souscription est lancée dans le but d’acheter un terrain. La construction du Temple des Eaux-Vives débute finalement en juin 1841 et s’achève en août 1842. En 1850, un premier orgue est installé. Le Temple des Eaux-Vives accueille aujourd’hui une communauté d’environ 300 personnes. Ce lieu de culte de style néo-gothique a été conçu selon un plan pentagonal par l’architecte Jacques-Louis Brocher. Entièrement boisés, son plafond et son parquet lui confèrent un air « alpin » original. Le clocher est de forme octo-gonale. Les deux vitraux, quant à eux, sont l’œuvre du peintre-verrier Jacques Wasem. Le bâtiment de la paroisse fut édifié en 1910 et présente un style « national suisse » - en vogue au début du 20e siècle - dans la continuité de la mairie des Eaux-Vives. Doté d’une très belle acoustique, le Temple des Eaux-Vives abrite depuis 2002 un nouvel orgue financé par une récolte de dons. De nombreux concerts y sont organisés, notamment par la Haute Ecole de Musique et le Conservatoire populaire de Genève avec lesquels la paroisse a établi, depuis plusieurs années, une collaboration. Devant le bâtiment, une petite place accueille depuis 2010 le Café Cult, un restaurant social. Le Ministère Sida, un espace important dans la lutte contre cette maladie à Genève, se tenait,

Depuis 1943, des martinistes se réunissent à Genève ; le groupe compte une dizaine de personnes.

Grande Loge suisse Alpina Rue de la Scie 4-6

Six loges appartenant à la Grande Loge suisse Alpina se réunissent dans cet immeuble distingué de la rue de la Scie, à quelques pas de la rade de Genève. Elles portent des noms typiques de la franc-maçonnerie : Les Amis Fidèles, Cordialité & Vérité, Fidélité & Prudence, Persévérance, Union & Travail, ou encore La Parole de Vie. La franc-maçon-nerie est un mouvement ésotérique fondé au 18e siècle en Angleterre. Il s’est répandu principalement en Europe et en Amérique du Sud et du Nord. C’est à Genève, en 1736, que la première loge suisse aurait vu le jour. La Grande Loge Suisse Alpina a été fon-dée en 1844 et compterait aujourd’hui 4000 membres. En Suisse romande, selon le site internet de ce groupe, il existe 47 loges Alpina, situées pour la majeure partie d’entre elles dans les cantons de Genève et Vaud. Outre la Grande Loge Alpina, six grandes organisations maçonniques sont actives en Suisse et rassemblent environ 5000 per-sonnes, principalement de sexe masculin. La franc-maçonnerie prône la liberté de croyance, de conscience et de pensée. Elle est conçue comme une voie initiatique. Pour être admis dans une loge, le candidat ou la candidate doit être initié lors d’un rituel et prêter serment. Le contenu des rituels ne doit pas être révélé aux personnes non-ini-

tiées. Les principaux degrés sont les degrés d’Apprenti, de Compagnon, de Maître ainsi que le degré « hauts grades ». Les francs-maçons se réunissent en groupes de base appelés des « loges », sous l’autorité d’un « Vénérable » élu. Ces loges se regroupent en fédérations, appelées des « Grandes Loges » ou des « Grands Orients ». En 2007, la Cour européenne des Droits de l’Homme a estimé que l’obligation faite, en Italie, aux candidats à des postes régionaux de la fonction publique de déclarer leur appartenance à une loge franc-maçonne était contraire à la Conven-tion de sauvegarde des Droits de l’Homme.

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depuis quatre ans une pièce en sous-sol, attenante à celle de la Société théosophique. Les rencontres, appelées Chapitres, ont lieu une fois par mois. Elles ont pour objectif de partager des connaissances sur des mythes fondateurs, des textes spirituels, religieux, philosophiques et historiques qui sont pré-sentés par un membre du groupe. Des sujets d’actualité de portée nationale ou internatio-nale sont également traités. Pendant les Chapitres, les membres revêtent une cape blanche avec une croix pattée rouge sur l’épaule gauche, un médaillon, des gants blancs et un sautoir dont la cou-leur indique le niveau initiatique et /ou hiérar-chique de chacun au sein de l’Ordre. L’entrée dans la pièce de cérémonie, où sont dispo-sés des symboles représentatifs - le drapeau du Temple (croix pattée rouge sur fond noir et blanc), le tapis sacré (en damier noir et blanc avec croix rouge), un chandelier à neuf branches - , se fait d’ailleurs dans un ordre hiérarchique précis. Pour ce groupe, il n’existe pas de texte sacré particulier, mais durant les Chapitres, l’Evangile de St-Jean est ouvert. Les principales fêtes sont la St-Jean (été et hiver) et la St-Michel. Chaque année, un Chapitre national, qui rassemble 80 à 120 Templiers et invités, est organisé. Lors de ces rencontres, un office religieux calqué sur les écrits de Saint Ambroise, sup-posée correspondre aux offices suivis par les Templiers du XIIe siècle, est célébré.

Paroisse Saint Gabriel (Eglise catholique libérale) Composé d’une dizaine de membres, cette communauté se réunit à raison d’une fois par mois dans la même salle que l’Ordre sou-verain et militaire du Temple de Jérusalem. Indépendant de l’Eglise catholique romaine, ce courant, qui accorde une grande impor-tance aux rituels, se rattache à l’ésotérisme chrétien. Implantée en Suisse dès 1926, cette dénomination fut originellement fondée en Angleterre autour de 1917.

Ordre initiatique libre des Martinistes 

Cet ordre initiatique para-maçonique, qui se rencontre également dans la même salle que l’Ordre souverain et militaire du Temple de Jérusalem, tire son nom de Martines de Pasqually, et se réfère aux travaux de Louis-Claude de Saint Martin et Jean-Baptiste Willermoz. Le premier ordre martiniste est créé à Paris en 1891 par deux médecins.

jusqu’en 2005, également à cette adresse et bénéficiait du soutien de la paroisse.

Assemblée de Dieu portugaise (Eglise pentecôtiste) Cette communauté évangélique pentecôtiste portugaise, liée à la Convention des Assem-blées de Dieu du Portugal, loue depuis quatre ans le Temple des Eaux-Vives pour son culte hebdomadaire du samedi. Les premières Assemblées de Dieu portugaises se sont implantées en Suisse en 1988. Actuellement, elles sont présentes dans plusieurs villes de Suisse et rassemblent des migrants parlant le portugais.

Eglise évangélique baptiste de Genève Rue Cherbuliez 7

C’est un prédicateur anglais en exil à Ams-terdam qui fonda au 17e siècle le baptisme, un mouvement issu de la Réforme protes-

tante. En Suisse, les premières communautés seraient apparues au milieu du 19ème siècle. La communauté évangélique baptiste des Eaux-Vives a, quant à elle, été créée en 1959 par un petit groupe de baptistes originaires du Jura bernois désireux de pratiquer leur culte à Genève. Depuis 1989, cette communauté se réunit dans un immeuble de la rue Cher-buliez. En 2007, elle achète le local du restau-rant situé au rez-de-chaussée pour y amé-nager son lieu de culte. Elle est également propriétaire de plusieurs pièces au sous-sol qui sont utilisées comme lieu d’accueil et de catéchisme. On pénètre dans l’église par la cour de l’immeuble. Très sobre, cette pièce n’est ornée que d’un pupitre et d’un triptyque présentant une phrase biblique réalisé par les membres de la communauté. Une sep-tantaine de fidèles, principalement suisses et français mais également des personnes hispanophones, se réunissent le dimanche pour assister au culte. Les baptêmes, pra-tiqués à l’âge adulte et par immersion, se déroulent dans un baptistère que l’on déplie pour l’occasion.

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Evangelical Chinese Fellowship (Eglise évangélique chinoise de Genève)

Depuis 2005, cette communauté évangélique chinoise loue les locaux de l’Eglise évangé-lique baptiste. Le dimanche après-midi, une cinquantaine de fidèles appartenant à la dias-pora chinoise se rasemblent pour le culte.

Igreja Batista Independente (Eglise évangélique brésilienne) Rue Ferdinand-Hodler 17

Cette communauté d’origine brésilienne s’ins-crit dans le courant du pentecôtisme (évangé-lisme). Ce courant se caractérise notamment par les pratiques de guérison par imposition des mains et par l’importance des chants et des danses. Fondée en 2007 à Genève, cette communauté rassemble près d’une centaine de fidèles, pour la plupart de nationalité bré-silienne, mais également des Français, des Suisses, des Ivoiriens et des Portugais. C’est en 2010 que l’Igreja Batista Independente ou Église Baptiste Indépendante en français, s’est établie dans ses locaux actuels, situés au rez-de-chaussée d’un bâtiment récent. Une vitrine donnant sur le trottoir permet à cette Eglise de migrants de se faire connaître des passants. Dans la salle principale se trouvent différents objets de culte (coupes de raisin, récipients pour l’huile, le vin, etc…), ainsi qu’une scène avec un pupitre et des instru-ments de musique. Cependant, selon les pra-tiques de cette communauté, aucune image

n’est affichée aux murs. Par ailleurs, l’Igreja Batista Independente pratique le baptême à l’âge adulte en immersion complète dans le lac Léman. Si cette Eglise n’appartient à aucune fédération, elle entretient toutefois des liens importants avec une autre communauté évan-gélique établie dans l’Amapa, une région du nord du Brésil. Autre particularité de ce groupe : c’est une femme qui a fondé et qui dirige l’Igreja Batista Independente de Genève.

Librairie La Maison de la Bible  Rue de Rive 11

La Maison de la Bible n’est pas à proprement parler un lieu de culte. Il nous a toutefois sem-blé important de présenter cette librairie chré-tienne du centre-ville dans cette brochure, puisqu’elle dispose d’un espace dédié aux réunions de prière et constitue, pour le milieu évangélique de Genève, un endroit important. Cette librairie chrétienne a vu le jour en 1917 à la rue de Rive, l’une des rues les plus commerçantes de la ville. A la place du bâtiment qu’elle occupe aujourd’hui encore se dressait la tour des remparts,

Société théosophique  Rue Ferdinand-Hodler 17

Théosophie est un terme issu du grec qui signifie « sagesse divine ». Proche de l’école néoplatonnicienne, la Société théosophique fut créée en 1875 à New York par Helena Petro-vna Blavatski, Henry Steel Olcott et William Quan Judge. Son siège actuel se trouve à Madras, en Inde. Se disant en dehors de tout dogme, cette communauté poursuit plusieurs buts qui sont, selon ses propres termes : créer une fraternité universelle, encourager l’étude comparée des religions, des philoso-phies et des sciences, étudier les lois inex-pliquées de la nature et les pouvoirs latents dans l’homme. Sa devise est la suivante : « Il n’y a pas de religion supérieure à la vérité ». A Genève, des branches se constituent dès 1901 ; elles sont d’abord rattachées à la France avant de devenir indépendantes en 1910. En pleine croissance jusque dans les années 1940, le nombre de ses membres diminue dès les années 1970. Actuellement, le groupe de Genève compte une quinzaine de membres actifs et une cinquantaine de personnes inscrites. Depuis 1982, les ren-contres se déroulent dans un immeuble des années 1970, dont la branche genevoise a acheté le rez-de-chaussée – aujourd’hui loué à une Eglise pentecôtiste brésilienne (voir n°5) - et le sous-sol dont elle loue une pièce à quatre groupes ésotériques. Dans la salle d’étude utilisée par la Société de Théosophie genevoise se trouve une grande table entourée de chaises, une bibliothèque contenant différents ouvrages ésotériques et

les portraits des personnalités importantes de la Théosophie. La charte de la société suisse est également encadrée et affichée au mur. Des rencontres sont organisées une fois par mois et dévolues à la lecture et à la discussion de textes théosophiques, mais aussi, plus généralement, philosophiques.

Ordre souverain et militaire du Templede Jérusalem OSMT / OSMTJ (ordre templier) Rue Ferdinand-Hodler 17, en sous-sol

Ce groupe, qui se dit apolitique et adogma-tique, se réclame du christianisme primitif (pratiqué vers 360) et réunit entre 50 et 60 personnes (hommes et femmes), qui s’ap-pellent entre eux « frères et sœurs ». Installé à Genève depuis 1954 il tire son nom de l’Ordre des Templiers, fondé au début du XIIe siècle et s’applique à perpétuer les principes de la chevalerie templière qui peuvent se résu-mer en termes d’honneur et de fidélité. Après plusieurs déménagements, l’Ordre, qui se réunissait initialement au Temple protestant du Lignon, puis aux Vieux-Grenadiers, loue

ESOTÉRISME

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Centre islamique de Genève  Rue des Eaux-Vives 104 / av. Grenade 13

Le Centre Islamique de Genève est situé en plein cœur du quartier populaire des Eaux-Vives, dans une petite maison blanche aux volets verts dont le rez-de-chaussée servait auparavant d’épicerie. Il s’agit de l’une des plus anciennes institutions musulmanes en Suisse et en Europe. Aujourd’hui, une quin-zaine de communautés musulmanes sont actives à Genève. Le centre islamique des Eaux-Vives, qui ne se réclame d’aucun cou-rant musulman particulier, a été fondé en 1961 par le Dr Saïd Ramadan, membre actif des Frères musulmans d’Egypte. Arrivé en Suisse comme réfugié politique, il souhai-tait offrir un lieu de formation et de prière aux cadres et aux jeunes musulmans qui venaient suivre leurs études supérieures à Genève. Actuellement, trois imams assurent les prêches qui sont donnés en arabe et en français. La salle de prière, située dans une pièce du rez-de-chaussée, est entièrement recouverte de tapis. Comme toutes les mosquées, elle possède un mihrab, sorte de petite niche fixée au mur, qui indique la direction de La Mecque. Une bibliothèque, avec des Corans et des livres de culture musulmane, est également à la disposition des membres. Le Centre Islamique manque aujourd’hui de place : toutes les salles sont mises à contribution pour accueillir la com-munauté, en particulier lors des jours de fête ou le vendredi qui voient affluer entre 250 et 400 personnes pour la prière. Le Centre Islamique organise aussi des conférences,

des cours d’arabe et d’études islamiques, un soutien pour les jeunes en rupture, et des activités sportives. Il participe, avec l’association Partage de Genève, à la dis-tribution de nourriture pour les démunis et soutient l’aumônerie musulmane de Genève.

ISLAM

à laquelle un couvent faisait alors face. La Maison de la Bible a été créée par Action Biblique, une communauté évangélique fon-dée au début du 20ème siècle par Hugh Edward Alexander, un pasteur d’origine écossaise venu en Suisse pour une campagne d’évan-gélisation. La vocation de ce commerce est de promouvoir la connaissance de Dieu par la diffusion de la Bible et d’ouvrages chrétiens. 10’000 Bibles y sont vendues chaque année. En 2007, la « Bible au prix d’un café » avait par exemple constitué un grand succès de librairie. Chaque après-midi, cette librairie accueille des bénévoles appartenant au Ministère de La Boussole qui offrent, à ceux qui le désirent, une écoute, une orientation ou un soutien spi-rituels. Une fois par semaine, un groupe d’une dizaine d’évangéliques se réunit également dans une pièce laissée à leur disposition pour échanger et prier.

Eglise adventiste du 7e jour hispanophone de Genève Rue Tabazan 7A

L’Eglise adventiste du 7e jour hispanophone de Genève se réunit à la chapelle de l’Ora-toire depuis 1986. Située dans le centre his-torique de la ville, cette chapelle, datant de 1834, ressemble à un théâtre avec sa scène arrondie et ses balcons à l’étage supérieur. Bâtiment historique, elle fut construite par la Société Evangélique et appartient aujourd’hui à l’Eglise évangélique libre de Genève. L’Eglise adventiste du 7e jour est née à Battle Creek, aux Etats-Unis, en 1860. Issue du mou-vement de réveil protestant, son nom fait réfé-rence au retour du Christ annoncé dans la Bible. Cette Eglise revendique 16,8 millions de membres à travers le monde. En Suisse, la première Eglise de cette dénomination s’est implantée à Tramelan (BE) en 1867. L’Eglise adventiste du 7e jour hispanophone de Genève, comme c’est le cas pour tous les adventistes, se réunit le samedi pour le culte. Ce jour est considéré comme sacré et est appelé « sabbat ». Il est fréquent que les membres de ce groupe pratiquent le « lave-ment des pieds » lors du repas de la Sainte Cène, un moyen symbolique de se purifier. Les baptêmes se déroulent à l’âge adulte, par immersion complète ; ce rite est conduit dans le lac Léman ou dans le baptistère de l’Eglise adventiste du Boulevard de la Cluse. Réunion de prière, enseignement biblique, rencontres, camps, groupes de musique, activités sportives et retraites font partie des activités conduites par cette Eglise. Cette

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communauté, principalement composée d’Espagnols de deuxième génération et de Sud-Américains, compte près d’une centaine de membres. Entre personnes bien installées et nouveaux migrants, un véritable système d’entraide s’est mis en place au sein de l’Eglise.

Paroisse de l’Oratoire de l’Eglise évangélique libre de Genève

L’Eglise évangélique libre de Genève est pro-priétaire depuis 1849 de la chapelle de l’Ora-toire. La paroisse de l’Oratoire est l’une des six paroisses de l’Eglise évangélique libre de Genève. Elle appartient au courant charis-matique modéré. Entre 80 et 120 personnes d’une dizaine de nationalités différentes par-ticipent au culte du dimanche matin. D’an-ciennes familles de Genève, dont certaines rues de la ville portent les noms, fréquentent cette communauté.

Evangelical Baptist Church of Geneva L’Evangelical Baptist Church of Geneva (ECBG) est une congrégation anglophone fondée à Genève en 1970. Ce groupe, qui rassemble des membres de nom-breuses nationalités différentes, se réu-nit depuis 1974 à la chapelle de l’Oratoire.

Science Chrétienne — Salle de lecture Avenue de Frontenex 8

Située au rez-de-chaussée d’un bâtiment moderne dans un quartier de commerces, la Salle de lecture de la Science Chrétienne de Genève ouvre au public un espace composé d’une librairie, d’une bibliothèque et d’une salle d’étude et de prière. Les personnes qui le souhaitent peuvent également y consulter des dossiers thématiques sur de nombreux sujets comme le mariage, la solitude, le par-don ou encore la guérison de maladies telles que la dépression. Fondé aux Etats-Unis en 1879 par Mary Baker Eddy, dans le but de rétablir le chris-tianisme primitif, ce mouvement a d’abord rassemblé des personnes issues des Eglises évangéliques. La Science Chrétienne base sa doctrine sur deux livres sacrés : La Bible et Science et santé avec la clef des Ecritures de Mary Baker Eddy. La guérison par la prière et la lecture des Ecritures constituent les pratiques principales de ce groupe. Les premiers scientistes sont arrivés à Genève

vers 1920. A l’issue de la Deuxième Guerre mondiale, cette communauté fit l’acquisition d’un terrain au Boulevard des Philosophes sur lequel elle construisit un immeuble qui abrite aujourd’hui encore son lieu de culte. Quant à la Salle de lecture, à deux pas de la place des Eaux-Vives, elle est la propriété du groupe depuis 25 ans. La décoration et le mobilier sont d’époque, de nombreux pré-sentoirs proposent livres et revues, comme le quotidien d’informations internationales The Christian Science Monitor. La Science Chrétienne a pour principe de ne pas com-muniquer d’information sur ses membres, il est donc impossible d’indiquer le nombre de ses adhérents.

Eglise orthodoxe russe de Genève Rue Rodolphe-Toeppfer 9 La première paroisse orthodoxe russe est instituée, en Suisse, près de Berne en 1816. Au milieu du 19e siècle, le Tsar, qui redou-tait les idées libérales en vogue dans notre pays, transfère cette chapelle à Francfort. En 1854 toutefois, sous l’impulsion de la

grande-duchesse Anna Fédorovna, une nou-velle chapelle orthodoxe voit le jour dans un appartement du quartier des Eaux-Vives, à Genève. Six ans plus tard, l’Eglise orthodoxe russe obtient un terrain du gouvernement genevois. A cet emplacement, se trouvait jusqu’au XVe siècle le couvent Saint-Victor, lui-même situé sur le site d’un ancien cime-tière paléochrétien. C’est à cet endroit que se dresse aujourd’hui la Cathédrale de l’Exalta-tion de la Sainte Croix (construite en 1866). Cette Cathédrale de style moscovite ancien, est ornée, à l’extérieur, de croix encastrées en marbre gris. Elle est surmontée de neuf coupoles dorées que l’on aperçoit de loin et qui font de ce bâtiment un élément fami-lier du paysage genevois. A l’intérieur, se trouvent de nombreuses fresques et icônes dont certaines sont très anciennes. Les bas-côtés sont parsemés d’étoiles dorées sur fond bleu. Le narthex - espace situé avant la nef – abrite également le tombeau de deux évêques (Mgr Léonty et Mgr Antony). Ce lieu de culte accueille des personnes d’origine russe, mais également serbe, bul-gare, grecque ou encore roumaine. On estime aujourd’hui à plus de 130’000 le nombre de chrétiens orthodoxes en Suisse.

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