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© image Shutterstock Contact : Laura Guérin, Energy Cities, laura.guerin[a]energy-cities.eu, 03 81 65 37 91
Développer un quartier durable :
expériences en Franche-Comté et en Suisse
Morteau, lundi 24 novembre
SYNTHESE
1 Contexte : une démarche d’expérimentation dans le cadre d’un projet européen .................. 2
1.1 Le projet européen sQUAD .................................................................................................................... 2
1.2 Le projet sQUAD en Franche-Comté ..................................................................................................... 2
1.3 La démarche d’expérimentation sQUAD en Franche-Comté ................................................................. 3
2 Développer un quartier durable : expériences en Franche-Comté et en Suisse ...................... 4
2.1 Outils et dispositifs d’aides ..................................................................................................................... 4
2.2 Des exemples de quartiers durables : regards croisés franco-suisses .................................................. 4
3 Atelier participatif : « Quel quartier durable pour Morteau ? » .................................................. 6
3.1 Vers un projet de quartier durable à Morteau ........................................................................................ 6
3.2 Objectifs de l’atelier participatif .............................................................................................................. 6
3.3 Synthèse des groupes de discussion ..................................................................................................... 7
3.3.1 DEMARCHE ET PROCESSUS ......................................................................................................... 8
3.3.2 CADRE DE VIE ET USAGES .......................................................................................................... 10
3.3.3 DEVELOPPEMENT TERRITORIAL ................................................................................................ 12
3.3.4 PRESERVATION DES RESSOURCES ET ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE ..... 14
3.4 Conclusion ........................................................................................................................................... 16
Le programme de cette rencontre a été élaboré par Energy Cities, l’ADEME Franche-Comté, la Ville de Morteau,
l’Agence d’urbanisme de l’agglomération de Besançon, la Région Franche-Comté, la Direction Régionale de
l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement de Franche-Comté, la Direction Départementale des
Territoires du Doubs, avec le soutien du programme européen Interreg France-Suisse.
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1 Contexte : une démarche d’expérimentation dans le cadre d’un projet
européen
Le quartier durable ou écoquartier est un modèle social et urbain qui permet au niveau local l’amélioration de
la qualité de vie des habitants et usagers tout en répondant aux enjeux urbains et environnementaux locaux et
globaux et en s’inscrivant dans les principes de la transition énergétique des territoires.
Dans la zone frontalière franco-suisse, les fortes pressions foncières et les déplacements transfrontaliers font de
la qualité urbaine un enjeu majeur, tant dans un souci de développement harmonieux des espaces ruraux que de
préservation de l’environnement et d’équilibre des territoires. Des exemples de quartiers durables en Franche-
Comté et en Suisse montrent le chemin à suivre.
1.1 Le projet européen sQUAD
C’est dans ce contexte qu’a été développé le projet franco-suisse « Centre de
compétences transfrontalier en planification et suivi des quartiers durables »
(sQUAD) – www.s-quad.org, avec le soutien du programme européen Interreg
France-Suisse et de l’ADEME Franche-Comté, afin de développer les échanges
d’expériences et de savoir-faire entre les acteurs locaux et de les soutenir dans la planification des quartiers
durables sur la région transfrontalière franco-suisse.
1.2 Le projet sQUAD en Franche-Comté
En Franche-Comté, un comité de pilotage a été constitué et permet d’intégrer ce projet aux stratégies
régionales. Il est composé de :
L’ADEME Franche-Comté
La Région Franche-Comté
L’Agence d’urbanisme de l’agglomération de Besançon
La DREAL Franche-Comté
La DDT du Doubs
Energy Cities
Le projet sQUAD en Franche-Comté a pour objectifs de répondre aux besoins :
d’acculturation des acteurs de l’urbanisme aux problématiques d’urbanisme durable,
d’accompagnement d’acteurs locaux pour déclencher des projets de quartiers durables sur leur territoire
au travers d’une démarche d’expérimentation.
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1.3 La démarche d’expérimentation sQUAD en Franche-Comté
A Morteau, territoire à enjeux notamment concernant les déplacements transfrontaliers, le quartier de la gare est
aujourd’hui un site à haut potentiel en matière de développement urbain durable, de par sa proximité à la fois du
Doubs, de la gare et du centre-ville. Dans le cadre d’une démarche d’expérimentation en Franche-Comté, la Ville
de Morteau participe à un processus en trois étapes afin de développer leur projet de quartier durable sur le
quartier de la gare.
24 novembre
Morteau
• 1ère rencontre « Développer un quartier durable : expériences en Franche-Comté et en Suisse »
• Atelier participatif sur le projet de quartier durable de Morteau, avec la participation de l’équipe projet de la commune de Morteau, d'acteurs locaux, d’aménageurs et experts pour échanger sur les opportunités de développement urbain durable dans le quartier de la gare de Morteau.
• Développement du projet de quartier durable de la gare par l’équipe projet de Morteau
5 juin 2015
Besançon
• Seconde rencontre sur les quartiers durables
• Point sur l’avancement des réflexions d’aménagement durable du quartier de la gare par la ville de Morteau
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2 Développer un quartier durable : expériences en Franche-Comté et en Suisse
Session plénière de la matinée du 24 novembre
Objectif : Au travers d’exemples de quartiers durables français et suisses, enrichir les réflexions des collectivités
et aménageurs pour développer les projets d’urbanisme durable sur leur territoire, sous forme d’échange avec un
groupe élargi de collectivités et acteurs de l’urbanisme de Franche-Comté.
La journée a été introduite par Annie GENEVARD, Députée-Maire de Morteau, qui a rappelé l’importance de
construire la ville durable de demain et affirmé l’engagement de la Ville Morteau pour développer les réflexions
d’aménagement durable sur le quartier de la gare.
Les échanges de la matinée se sont appuyés sur les outils et expériences suivants :
2.1 Outils et dispositifs d’aides
Le référentiel EcoQuartier, boîte à outils pour développer un quartier durable
Gilles Lemaire, Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement de Franche-Comté
Le référentiel EcoQuartier développé par le Ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie
permet de développer un projet de quartier durable en abordant 20 thématiques essentielles. Il fait également
partie du processus de labellisation des écoquartiers.
Voir la présentation
Le dispositif d'aides régionales aux quartiers durables
Bertrand Courvoisier, Conseil régional de Franche-Comté
Le dispositif d’aides régionales « quartiers durables des villes et villages » s’inscrit dans la politique « urbanisme
durable 2015-2020 » de la Région Franche-Comté qui comprend également un dispositif d’aide pour les études
préalables, et pour la requalification ou reconversion des espaces dégradés.
Voir le détail du dispositif "urbanisme durable"
2.2 Des exemples de quartiers durables : regards croisés franco-suisses
Pilotage, cadre de vie, développement territorial et préservation des ressources : zoom sur
l’écoquartier de Lavans-lès-Saint-Claude
Philippe Passot, Maire de Lavans-lès-Saint-Claude
Le projet d’écoquartier « Le Crêt du Bief » a été cofinancé par le Conseil régional Franche-Comté au titre du
fonds « quartiers durables des villes et bourgs » dans le cadre du Plan Climat Energie Haut-Jura. Aménagé par
la Socad, cet écoquartier est parmi les opérations rurales qui se sont distinguées au cours des dernières années
en France.
Voir la présentation
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Les friches, opportunités de développement urbain durable : l’exemple du quartier Le Corbusier
à la Chaux-de-Fonds
Philippe Carrard, Urbaniste de la Ville de la Chaux-de-Fonds
Le nouveau quartier le Corbusier s’étendra à l’ouest de la gare de la Chaux-de-Fonds sur l’emplacement d’une
importante friche ferroviaire. Ce site est remarquablement bien situé au centre de la ville, à proximité immédiate
de la Place de la gare et des transports publics. Le réaménagement du lieu, débuté en 2009, est prévu sur une
période de dix ans. Le nouveau quartier privilégiera une mixité d’affectations : habitations, activités secondaires
et tertiaires.
Voir la présentation
L’Association Ecoparc et la plateforme urbaine.ch
Laetitia Estève Floch, Association Ecoparc
Basée à Neuchâtel, l’association Ecoparc a pour vocation de faciliter l’essor du développement durable de
l'environnement construit. Elle fait partie du consortium du projet sQUAD et pilote notamment la plateforme
urbaine.ch qui met en valeur les projets de l'agglomération neuchâteloise qui répondent aux exigences du
développement durable.
www.ecoparc.ch et www.urbaine.ch
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3 Atelier participatif : « Quel quartier durable pour Morteau ? »
Session d’atelier de l’après-midi du 24 novembre
Animation générale : AudaB (Isabelle MAQUIN et Blanca Elena BENAVIDES)
3.1 Vers un projet de quartier durable à Morteau
Lors de la session plénière le matin, Cédric BOLE, Adjoint au Maire en charge du développement durable a
présenté le quartier de la gare de Morteau, ses enjeux et opportunités de développement ainsi que l’état actuel
des questionnements sur cet espace pour y développer un quartier durable. Cet état des lieux a constitué l’outil
principal de travail des participants en atelier l’après-midi.
Voir la présentation
3.2 Objectifs de l’atelier participatif
Travailler en équipe pour apporter un regard ouvert
et multidisciplinaire sur le projet porté par la
commune de Morteau
Des groupes de travail composés de participants
d’horizons variés (élus/techniciens de la Ville de
Morteau, du Pays Horloger, experts généralistes et
spécialisés) ont été constitués.
Co-construire sur la base d’un outil : le référentiel
EcoQuartier
Les participants se sont répartis en quatre groupes de
travail thématiques reprenant les quatre
« dimensions » de la grille EcoQuartier. Chaque atelier
thématique a été animé en binôme par un membre du
comité de pilotage sQUAD et un technicien ou élu de la
Ville de Morteau :
Démarche et processus
Cadre de vie et usages
Développement territorial
Préservation des ressources et changement
climatique
Faire émerger des questions et idées clés
Pour chacun des quatre groupes de discussions, les
participants ont soulevé des questionnements clés et
proposé des idées pour le projet de quartier durable.
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3.3 Synthèse des groupes de discussion
Chaque groupe s’est appuyé sur :
la présentation du projet de quartier durable
la grille EcoQuartier pré-remplie par l’équipe projet de Morteau (mesures déjà engagées ou mesures qui
seront engagées dans ce sens pour chacun des indicateurs de la grille)
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3.3.1 DEMARCHE ET PROCESSUS
Animation : Frédéric MONNET, DDT du Doubs (comité de pilotage) et Laure BOITEUX, conseillère municipale
Travaux – urbanisme – Ville de Morteau
Participants :
Prénom Nom Organisation
Pierre VAUFREY Commune de Morteau
Philippe PASSOT Commune de Lavans-Lès-Saint-Claude
Philippe LARTAUD CM-CIC Aménagement foncier
Emilie TOURNOUX SEDD
Estelle CHANDELIER DDT du Doubs
Questions posées :
Sens : Quel sens donner au projet ? A qui s’adresse précisément le projet ? A quels besoins/attentes
répondre ? Comment cela se traduit-il dans le parti d’aménagement ?
Gouvernance élargie : Quelles sont les modalités de gouvernance ? Comment faire un projet
participatif ? Comment susciter la curiosité et l’adhésion ? Qui associer à la démarche et à quelles
étapes ? Comment faire du projet un outil pédagogique de sensibilisation au développement durable ?
Articulation : Comment le projet s’articule-t-il avec la ville de Morteau ? À quelle échelle réfléchir
(notamment pour les circulations/déplacements) ?
Déroulé :
Les participants de l’atelier se sont interrogés sur trois notions fondamentales relatives à la démarche et le
processus du projet : SENS, GOUVERNANCE ELARGIE, ARTICULATION. Les échanges ont été riches, grâce
aux expériences de chacun.
Synthèse :
Sens – réaliser un projet qui réponde aux besoins de tous en s’appuyant sur les ressources et
les contraintes du territoire :
o Le potentiel du site est évident compte tenu de l’emplacement idéal du projet. L’aménagement
permettra de lutter contre l’étalement urbain.
o Le projet doit répondre à des besoins préalablement identifiés :
La commune souhaite attirer des familles en ville ; mais d’autres personnes sont
susceptibles d’être intéressées aussi.
Il est nécessaire d’étudier précisément à qui s’adressera le nouveau quartier et
réaliser un portrait des futurs habitants (type de famille, revenus, étude sociologique)
pour répondre aux besoins et définir la typologie de logement, la nature des espaces
publics). Cela permettra aussi de trouver les bons arguments pour attirer les familles
et travailler notamment sur l’image à donner au quartier.
o Des solutions innovantes telles les coopératives d’habitation pourront être développées pour
offrir des logements à des niveaux de prix adaptés à la demande.
o L’essentiel du travail doit permettre de construire un projet « sur-mesure » adapté au
contexte local.
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Gouvernance élargie – susciter la curiosité en impliquant divers partenaires pour construire un
projet qualitatif où il fera bon vivre
o Assurer un portage politique fort et dans la durée.
o Définir précisément les membres des COPIL et COTECH.
o Définir une programmation garante de la qualité du projet et des objectifs initiaux fixés.
o S’assurer que la démarche permette un dialogue entre aménageurs, promoteurs, services
techniques. Le processus doit inciter la participation des riverains, des scolaires, des
associations (notamment en lien avec la zone de loisirs de l’autre côté de la voie ferrée) et des
commerçants afin de répondre pertinemment aux attentes de tous.
o Faire participer les écoles dans la perspective d’intéresser et d’impliquer les familles.
o Etudier la possibilité de travailler avec des écoles d’architecture (dans une phase plus avancée
du projet).
o Ne pas négliger la dimension PEDAGOGIQUE et la PARTICIPATION.
Articuler le quartier avec le reste de la ville :
o Assurer la bonne intégration du quartier dans la ville.
o Articuler les espaces entre eux et rouvrir les perspectives vers le Doubs
o Réfléchir aux circulations et aux déplacements (voie de chemin de fer, voie de desserte, champ
de foire, salle des fêtes, passerelle vers la zone de loisirs).
o Identifier quels types de commerces (marchands ou de services) pourront s’installer dans le
quartier.
o Gérer le stationnement.
o Rechercher les complémentarités avec le reste de la ville.
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3.3.2 CADRE DE VIE ET USAGES
Animation : Muriel BOUDARD, DREAL Franche-Comté (comité de pilotage) et Daniel GAUME, 5ème adjoint
Travaux – urbanisme – Ville de Morteau
Participants :
Prénom Nom Organisation
Fanny CASSANI Paysagiste libérale
Christine ROULE Élue à Morteau
Fanny SCHOTT CM-CIC aménagement foncier
Catherine RAWYLER Élue à Morteau
Laetitia ESTÈVE Association Ecoparc
Béatrice FAUNY Paysagiste conseil de l’Etat
Questions posées :
A partir des 5 engagements de la grille EcoQuartier*, noter des mots clés associés à chacun des thèmes, quelles
problématiques sont les plus importantes pour le territoire, en quoi le projet répond-il aux enjeux, quelles
réponses complémentaires apporteriez-vous, quels outils doit-on mettre en œuvre et à quel stade ?
* Les engagements pour la dimension « cadre de vie et usages » :
Travailler en priorité sur la ville existante et proposer une densité adaptée pour lutter contre l’étalement
urbain
Mettre en œuvre les conditions de la mixité sociale et intergénérationnelle, du bien-vivre ensemble et de
la solidarité
Assurer un cadre de vie sain et sûr
Mettre en œuvre une qualité architecturale et urbaine qui concilie intensité et qualité de vie
Valoriser le patrimoine local (naturel et bâti), l’histoire et l’identité du quartier
Déroulé : L’atelier a suscité beaucoup de débats et de commentaires. La présence de personnes des deux côtés
de la frontière franco-suisse a apporté une réelle plus-value aux discussions, permettant d’exprimer des réponses
très différentes à des problématiques similaires. Malheureusement tous les thèmes n’ont pu être complètement
approfondis, chacun d’entre eux ayant été malgré tout partiellement abordé.
Synthèse :
Travailler sur la ville existante et proposer une densité adaptée :
o La question de la densité : Qu’entend-on par « densité adaptée » et quels critères faut-il
prendre pour le calcul ? Nécessité d’identifier quelles sont les références dans la ville de
Morteau en termes de densité.
o La question des multiples usages de cet espace, et notamment celle du stationnement :
pourquoi maintenir autant de place pour les voitures sur un secteur qui devient une partie du
cœur de la ville ?
Élargir la réflexion sur le stationnement au reste de la ville pour trouver d’autres
espaces de stationnement dans la ville et étudier la nécessité (ou non) de rajouter des
places de stationnement.
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Étudier l’opportunité de s’inscrire dans le projet Interreg de covoiturage sur l’Arc
jurassien.
Travailler avec les entreprises suisses pourvoyeuses d’emploi et organisatrices de
« ramassage » en bus.
Engager une réflexion intercommunale pour déterminer du stationnement et les
opportunités d’amélioration.
o Relier la question de la densité à celle du stationnement : plus d’habitants = plus de places de
stationnement ?
Mettre en œuvre les conditions de la mixité sociale et intergénérationnelle, du bien-vivre
ensemble et de la solidarité :
Trois notions ont émergé de la discussion : Se rencontrer, partager, construire ensemble
o Favoriser les rencontres autour des espaces publics confortables, afin de compenser la densité
de logement éventuelle, en intégrant des espaces verts, des jardins partagés.
o Assurer une perméabilité avec les quartiers alentours afin que les usagers du quartier ne soient
pas uniquement ses habitants.
o Favoriser la mise en commun des biens entre associations, habitants (locaux, matériel) et
étudier le bon usage des bâtiments pour la meilleure utilisation possible dans le temps.
o Construire ensemble, non seulement le projet mais aussi par exemple des logements
coopératifs.
o Veiller à ne pas refaire un autre centre-ville.
o Veiller à réaliser un projet qui soit adaptable dans le temps.
o Étudier la possibilité d’utiliser comme outils : la programmation participative, les compétences
de bureaux d’études pluridisciplinaires, la précision des cahiers des charges
Assurer un cadre de vie sain et sûr :
o Se poser la question de la compatibilité de tous les usages actuels et futurs du site
(stationnement covoiturage, parking bus, déneigement et stockage de la neige, délestage
routier... et habitat) : quelles priorités ? Quelles activités ? Quelle protection des biens et des
personnes ?
o Veiller à la place donnée aux piétons, par rapport à la place de la voirie et la place des
stationnements.
o Se poser la question du respect du site et des lieux : voir comment transformer des contraintes
en atout (par exemple la zone inondable/humide du Doubs, la neige....) voir comment se
rencontrer : place des jeux, partages (fêtes, maison du projet...) et échanger sur l’éducation
civique.
o Travailler sur le lien avec la zone de loisirs : le franchissement, la qualité des clôtures...
Mettre en œuvre une qualité architecturale et urbaine qui concilie intensité et qualité de vie :
o Construire une image de marque (également en nommant le quartier de façon appropriée – à
titre d’exemple « quartier des rives du Doubs » n’évoque pas les mêmes représentations que
« quartier de la gare ») et travailler sur le lien entre les usages et l’identité du quartier, sur le
lien entre le passé et le futur.
o Prendre conscience de la nouvelle façade de la ville : tourner le quartier sur le Doubs = tourner
le dos à la ville ? Gérer l’interface et privilégier les vues (depuis la ville mais aussi vers celle-ci
et ses éléments de patrimoine).
o Accepter l’innovation architecturale tout en intégrant l’ancien et en répondant également aux
attentes des habitants (ex : balcons, matériaux sains...). Veiller à utiliser des matériaux qui
vieillissent bien et anticiper la « vie » des espaces.
o Assurer une maîtrise d’œuvre compétente ainsi que tout le suivi de la chaîne de conception.
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3.3.3 DEVELOPPEMENT TERRITORIAL
Animation : Bertrand COURVOISIER, Région Franche-Comté (comité de pilotage) et Valérie LAMANTHE, DGS
Ville de Morteau
Participants :
Prénom Nom Organisation
Hervé CAGNON Pays Horloger
Jacqueline CUENOT-STALDER Commune de Morteau
Jean-Pierre FRIGO Commune de Grand’Combe-Châteleu
Anne GIRARDET Pays Horloger
Anne-Laure JEANNEQUIN CAUE de la Saône
Sébastien MASSEI CAUE du Doubs
Hervé MONCEL Société d'Equipement du Département du Doubs
Questions posées :
Comment le quartier de la gare pourrait contribuer au développement durable du territoire mortuacien ?
Quelles sont les dynamiques économiques qui couvrent le territoire ? Quelles sont les retombées sur le
secteur d’étude ? (développement de l’offre de bureaux, de locaux, de logement approprié à la
population active, création ou maintien d’emploi…)
Les différentes fonctions (services, commerces…) sont-elles facilement accessibles via les modes
doux ?
Faut-il conserver la fonction du champ de foire, lieu de manifestation ? espace vide ?
Quels sont les acteurs locaux potentiellement concernés par le projet ?
Quelles sont les pistes/opportunités programmatiques pour favoriser le développement territorial ?
Quelles sont les ressources et savoir-faire locaux qui pourraient être utilisés dans le cadre du projet ?
Comment intégrer des circuits-courts ? (surface dédiée à la production locale)
Comment favoriser la réduction de la dépendance à l’automobile ? (régulation de la vitesse,
aménagements spécifiques…)
Quel type de participation envisager et à quel stade du projet ?
Déroulé :
La réflexion s’est organisée autour de 3 grandes thématiques :
Le développement économique
La mixité des fonctions
La mobilité et les infrastructures
Les sujets étant éminemment très transversaux, la discussion a débordé en fin de séance sur la valorisation du
patrimoine. Une synthèse faisant ressortir les priorités pour chacune des thématiques a ensuite été réalisée.
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Synthèse :
Contribuer au développement économique local, équilibré et solidaire :
o Choisir entre :
le développement d’une nouvelle artère commerciale en prolongement des
commerces du centre-ville, qui conforterait l’offre en centre-ville / zone commerciale
en plein développement autour de l’Intermarché.
et la limitation de l’offre à des commerces de proximités (boulangerie, presse…) à
destination des usagers de la gare et des futurs habitants mais qui éviterait le risque
d’accueillir des commerces déjà implantés en centre-ville et qui voudrait profiter de
l’effet « vitrine » de ce nouveau quartier.
o Assurer l’accessibilité des commerces qui pourraient s’implanter dans ce nouveau quartier
depuis l’espace public (par opposition aux commerces déjà présents en centre-ville).
o Tenir compte des contraintes de la disponibilité de ressources locales : l’utilisation du bois
construction et du bois-énergie est restreint par le manque de ressource pour répondre déjà
aujourd’hui à la demande.
o Mobiliser les entreprises locales du BTP sur le projet.
Favoriser la mixité fonctionnelle :
o Faire cohabiter dans ce nouveau quartier de l’habitat avec de l’activité économique et des
services au public : les nouvelles constructions pourraient notamment répondre à un besoin de
cellules pour accueillir des professions libérales. L’emplacement stratégique du site dans la
ville (à côté de la gare) et sur le territoire (entre la France et la Suisse), pourrait utilement
accueillir des espaces partagés du type co-working et/ou un lieu pour la vente de production
locale (AMAP) en lien avec les organisations et les associations locales.
o Faire de la place l’élément structurant de ce quartier : le choix de sa forme sera déterminant
pour l’aménagement du site et pour établir quels seront les autres fonctions qui pourront être
accueillies dans le quartier ; ce choix semble incompatible avec la volonté de préserver un
évitement (contournement) du centre-ville.
Privilégier les mobilités douces et proposer des infrastructures adaptées :
o Engager un dialogue le plus tôt possible avec RFF et la SNCF dans la mesure où le
développement du site et de la plaine des sports est éminemment contraint par la voie ferrée
qui est un obstacle à franchir pour les modes doux ; les possibilités retenues détermineront une
grande part des choix d’aménagement.
o Engager une réflexion sur le stationnement à l’échelle de l’intercommunalité : dès à présent
une solution de repli devra être trouvée pour le nouveau parc relais mis en service pour le co-
voiturage. Les solutions de stationnement devront être calibrées pour répondre aux besoins du
nouveau quartier (habitant, commerces, services) et de la plaine des sports. Les constructions
en sous-terrain ont été écartées, pour retenir plutôt une solution de parking silo qui devra
s’intégrer dans le paysage par exemple en utilisant des matériaux comme le bois.
o Assurer l’aménagement d’espaces publics de qualité, favorisant les modes doux et qui devront
renforcer l’attrait à la gare et facilité les liaisons entre le nouveau quartier et le centre-ville.
o Faire de la gare un élément structurant de l’aménagement du nouveau quartier.
o Etudier la possibilité de mettre en place un réseau de vélos électriques pour accompagner
l’aménagement du site.
o Pour les élus locaux, le THD (très haut débit) accessible à Morteau à partir de 2018, fait partie
intégrante des aménagements, sans ressentir le besoin aujourd’hui de travailler sur les usages
qui pourraient en être fait en lien avec le développement de nouvelles activités (exemple
développement de l’e-santé).
Assurer la valorisation du patrimoine :
o Prolonger la signature architecturale, souhaitée par la Ville dans le cadre du label Petites Cités
Comtoises de Caractère sur ce nouveau quartier, afin de faire le lien avec les autres quartiers.
o S’appuyer sur ce projet pour révéler l’identité de Morteau (horlogerie, saucisse, patrimoine architectural…).
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3.3.4 PRESERVATION DES RESSOURCES ET ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Animation : Florent MORAGAS, ADEME (comité de pilotage) et Elodie JOURNOT, DST Ville de Morteau
Participants :
Prénom Nom Organisation
Michel BOUNNE Commune de Morteau
Dominique BRIGAND Agence d'Urbanisme du Territoire de Belfort
Christian DESCOURVIERES DDT 25
Marcel DEVILLERS Commune de Morteau
Claude FAIVRE Commune de Morteau
Laura GUERIN Energy Cities
Gilles LEMAIRE DREAL Franche-Comté
Questions posées :
Comment valoriser le Doubs et la zone humide ?
Quelles peuvent-être les contraintes et les opportunités en termes d’énergies renouvelables ?
Quelle est la place à donner aux espaces verts dans ce quartier, sachant qu’il se trouve à proximité d’un
grand espace naturel ?
Comment prendre en compte le risque d’inondation ?
Déroulé :
Les discussions se sont orientées globalement vers des problématiques générales, et non pas vers des points
techniques précis.
L’eau étant un élément majeur du site, c’est sur ce point que la discussion s’est portée en priorité. Les échanges
ont ensuite porté sur la performance énergétique des bâtiments et les sources d’énergies renouvelables
potentielles, la gestion des déchets. Les participants ont fait ressortir la nécessité d’un travail de transition vers
l’espace vert de l’autre côté de la voie ferrée.
Le travail avec la grille EcoQuartier et les expériences des techniciens présents dans le groupe ont permis
l’acculturation des élus locaux vis-à-vis des enjeux liés à la préservation de l’environnement.
Synthèse :
Assurer une bonne gestion de la ressource en eau :
o Intégrer l’eau, élément central, dans tous les aspects du projet et la rendre visible/en faire un
atout du projet (noues, utilisation de techniques alternatives au sel pour la gestion de la neige).
o Gérer la transition avec le Doubs.
Préserver l’espace :
o Limiter la consommation d’espace liée à la voiture.
o Réduire l’utilisation de la voiture pour limiter les consommations d’énergie.
Viser la sobriété énergétique :
o Se donner des objectifs plus ambitieux que la réglementation thermique actuelle pour la
construction des bâtiments.
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o Déterminer le potentiel du site en termes d’énergies renouvelables ; étudier la possibilité de la
méthanisation (en lien avec la station d’épuration à proximité du site) ainsi que la gestion des
boues à l’échelle du Haut Doubs.
Limiter la production de déchets :
o Faire de ce quartier une vitrine pour la gestion des déchets (ex : par des systèmes à clé et
enterrés).
o Développer le compostage en pieds d’immeuble, en lien avec le développement de quelques
jardins partagés sur le quartier.
Préserver la biodiversité, les sols et les milieux naturels :
o Impliquer une association pour la gestion des espaces verts sur le site (il existe une association
d’insertion à Morteau).
o Conserver les vues sur le grand paysage.
o Travailler sur la transition avec la zone de loisirs plutôt que sur l’intégration de nombreux
espaces verts dans le quartier.
Produire un urbanisme permettant d’anticiper et de s’adapter aux changements climatiques et
aux risques :
o Prendre en compte le PPRI dont le règlement est à venir.
o Veiller au confort d’été si toutes les baies vitrées sont orientées sud.
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3.4 Conclusion
L’AudaB a mis en évidence des axes clés de réflexion communs aux différents groupes de discussion :
Travailler à différentes échelles : Il a été souligné le besoin d’articulation du nouveau quartier avec la
ville existante, également dans une optique de développement territorial. Le projet devra donc s’insérer
dans un périmètre d’étude élargi, faire le lien ou impulser des réflexions concomitantes à l’échelle du
territoire, notamment sur certaines thématiques clés.
Procurer une mixité fonctionnelle : L’emplacement du site dans le territoire mortuacien, les usages
déjà existants liés à la gare et au covoiturage, et les objectifs d’attractivité et qualité de vie, montrent la
nécessité (et l’opportunité) de proposer un programme mixte en usages et publics. La définition des
composantes nécessitera des études de programmation urbaine avant la conception du quartier.
Mutualiser les espaces et les services : Les objectifs de préservation des ressources, de favoriser la
convivialité et la rencontre entre habitants et usagers, et d’optimiser les dépenses, induisent l’évolution
des modes d’utilisation et d’appropriation de l’espace. En conséquence, des innovations fonctionnelles
sont à explorer afin de favoriser le partage des espaces et des services.
Faire évoluer le projet progressivement : Les sociétés et les modes de vie évoluent ; il s’agit donc de
veiller à rendre possible l’évolution du projet au cours du temps, en fonction de nouveaux besoins des
habitants ou nouvelles pratiques qui pourront se présenter.
Assurer l’attractivité du quartier : Dans l’objectif à la fois de qualité de vie et de développement
territorial, le quartier vise à apporter un effet levier à l’attractivité du territoire. Il s’agit d’un secteur
facilement accessible et visible depuis différents points de vue ; l’intégration du nouveau quartier dans le
paysage mortuacien doit donc être assurée. Il pourra devenir un secteur « vitrine » de la ville.
Valérie LAMANTHE, Directrice générale des services de la Ville de Morteau, a remercié l’ensemble des
participants de la journée pour leurs contributions. Cette journée a permis de confirmer l’intérêt de développer un
quartier durable sur le quartier de la gare, un projet ambitieux pour la municipalité. Elle a également montré
l’importance de travailler ensemble et de partager les expériences, ainsi que le besoin d’anticiper et planifier la
démarche dans le temps, car le défi est grand pour la commune. Par ailleurs, des échanges avec les acteurs
suisses de l’espace transfrontalier pourront être développés. Le rendez-vous a été donné pour le printemps 2015
afin de partager l’avancement de ces réflexions d’aménagement durable sur le quartier de la gare.
