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1 UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE (PARIS 6) Faculté de Médecine PIERRE ET MARIE CURIE Année 2011 N° 2011PA06G066 THESE Pour le DOCTORAT en MEDECINE Spécialité : Médecine générale Par Mademoiselle Madina SAMAKE Née le 02 Novembre 1982 à Nantes Présentée et soutenue publiquement le 6 décembre 2011 Analyse comparative du ressenti des patients quant au processus d’éducation thérapeutique en matière de risque cardiovasculaire en Médecine Générale Président du Jury : Monsieur le Professeur Eric BRUCKERT Directeur de Thèse : Monsieur le Professeur Philippe CORNET Membres du Jury : Madame le Professeur Agnès HARTEMANN Monsieur le Professeur Fabrizio ANDREELLI Année Universitaire 2010/2011

DOCTORAT en MEDECINE - CMGE - UPMCFOURET Pierre ANATOMIE et CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES GANDJBAKHCH Iradj CHIRURGIE THORACIQUE et CARDIO-VASCULAIRE (surnombre) GIRERD Xavier THERAPEUTIQUE

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1

UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE

(PARIS 6)

Faculté de Médecine PIERRE ET MARIE CURIE

Année 2011 N° 2011PA06G066

THESE

Pour le

DOCTORAT en MEDECINE

Spécialité : Médecine générale

Par

Mademoiselle Madina SAMAKE Née le 02 Novembre 1982 à Nantes

Présentée et soutenue publiquement le 6 décembre 2011

Analyse comparative du ressenti des patients quant au

processus d’éducation thérapeutique en matière de risque

cardiovasculaire en Médecine Générale

Président du Jury : Monsieur le Professeur Eric BRUCKERT

Directeur de Thèse : Monsieur le Professeur Philippe CORNET

Membres du Jury : Madame le Professeur Agnès HARTEMANN

Monsieur le Professeur Fabrizio ANDREELLI

Année Universitaire 2010/2011

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2

LISTE DES PROFESSEURS ET MCU DE L’UNIVERSITE

Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie, Site Pitié

PU-PH

ACAR Christophe CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIO-VASCULAIRE

AGID Yves FEDERATION DE NEUROLOGIE (surnombre)

AGUT Henri BACTERIOLOGIE-VIROLOGIE-HYGIENE

ALLILAIRE Jean-François PSYCHIATRIE D’ADULTES

AMOURA Zahir MEDECINE INTERNE

ASTAGNEAU Pascal EPIDEMIOLOGIE/SANTE PUBLIQUE

AURENGO André BIOPHYSIQUE et MEDECINE NUCLEAIRE

AUTRAN Brigitte IMMUNOLOGIE

BARROU Benoît UROLOGIE

BASDEVANT Arnaud NUTRITION

BAULAC Michel ANATOMIE / NEUROLOGIE

BAUMELOU Alain NEPHROLOGIE

BELMIN Joël MEDECINE INTERNE Ivry

BENHAMOU Albert CHIRURGIE VASCULAIRE

BENVENISTE Olivier MEDECINE INTERNE

BERTRAND Jacques-Charles STOMATOLOGIE ET CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE

BITKER Marc Olivier UROLOGIE

BODAGHI Bahram OPHTALMOLOGIE

BOISVIEUX Jean-François BIOSTATISTIQUES et INFORMATIQUE MEDICALE (surnombre)

BOURGEOIS Pierre RHUMATOLOGIE

BRICAIRE François MALADIES INFECTIEUSES - MALADIES TROPICALES

BRICE Alexis GENETIQUE

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3

BRUCKERT Eric ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES

CABANIS Emmanuel RADIOLOGIE et IMAGERIE MEDICALE - (surnombre)

CACOUB Patrice MEDECINE INTERNE (Chef de service par intérim)

CALVEZ Vincent VIROLOGIE ET BACTERIOLOGIE

CAPRON Frédérique ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUE

CARPENTIER Alexandre NEUROCHIRURGIE

CATALA Martin CYTOLOGIE ET HISTOLOGIE (département de génétique)

CATONNE Yves CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE

CAUMES Eric MALADIES INFECTIEUSES - MALADIES TROPICALES

CESSELIN François BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE

CHAMBAZ Jean BIOLOGIE CELLULAIRE

CHARTIER-KASTLER Emmanuel UROLOGIE

CHASTRE Jean REANIMATION MEDICALE

CHERIN Patrick MEDECINE INTERNE

CHIGOT Jean-Paul CHIRURGIE GENERALE (surnombre)

CHIRAS Jacques RADIOLOGIE et IMAGERIE MEDICALE III

CLEMENT-LAUSCH Karine NUTRITION

CLUZEL Philippe RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE II

COHEN David PEDO-PSYCHIATRIE

COHEN Laurent NEUROLOGIE

COMBES Alain REANIMATION MEDICALE

CORIAT Pierre ANESTHESIOLOGIE et REANIMATION CHIRURGICALE

CORNU Philippe NEURO-CHIRURGIE

COURAUD François BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE

DANIS Martin PARASITOLOGIE (surnombre)

DAUTZENBERG Bertrand PNEUMOLOGIE

DAVI Frédéric HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE

DEBRE Patrice IMMUNOLOGIE

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4

DELATTRE Jean-Yves NEUROLOGIE (Fédération Mazarin)

DERAY Gilbert NEPHROLOGIE

DERENNE Jean-Philippe PNEUMOLOGIE (surnombre)

DOMMERGUES Marc GYNECOLOGIE - OBSTETRIQUE

DORMONT Didier RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE

DUBOIS Bruno NEUROLOGIE

DURON Jean-Jacques CHIRURGIE DIGESTIVE (surnombre)

DUGUET Alexandre PNEUMOLOGIE

DUYCKAERTS Charles ANATOMIE et CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES

EYMARD Bruno NEUROLOGIE

FAUTREL Bruno RHUMATOLOGIE

FERRE Pascal BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE

FONTAINE Bertrand FEDERATION DE NEUROLOGIE

FOSSATI Philippe PSYCHIATRIE D’ADULTES

FOURET Pierre ANATOMIE et CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES

GANDJBAKHCH Iradj CHIRURGIE THORACIQUE et CARDIO-VASCULAIRE (surnombre)

GIRERD Xavier THERAPEUTIQUE / ENDOCRINOLOGIE

GOROCHOV Guy IMMUNOLOGIE

GRENIER Philippe RADIOLOGIE et IMAGERIE MEDICALE II

GRIMALDI André ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES

HAERTIG Alain MEDECINE LEGALE / UROLOGIE

HANNOUN Laurent CHIRURGIE GENERALE

HAUW Jean-Jacques ANATOMIE et CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES (surnombre)

HELFT Gérard DEPARTEMENT DE CARDIOLOGIE

HERSON Serge THERAPEUTIQUE /MEDECINE INTERNE

HEURTIER Agnès ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES

HOANG XUAN Khê NEUROLOGIE

ISNARD Richard CARDIOLOGIE et MALADIES VASCULAIRES

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5

ISNARD-BAGNIS Corinne NEPHROLOGIE

JARLIER Vincent BACTERIOLOGIE-HYGIENE

JOUVENT Roland PSYCHIATRIE D'ADULTES

KATLAMA née WATY Christine MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES

KHAYAT David ONCOLOGIE MEDICALE

KIEFFER Edouard CHIRURGIE VASCULAIRE

KLATZMANN David IMMUNOLOGIE

KOMAJDA Michel CARDIOLOGIE et MALADIES VASCULAIRES

KOSKAS Fabien CHIRURGIE VASCULAIRE

LAMAS Georges OTO-RHINO-LARYNGOLOGIE

LANGERON Olivier ANESTHESIOLOGIE

LAZENNEC Jean-Yves ANATOMIE / CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE

LE FEUVRE Claude DEPARTEMENT DE CARDIOLOGIE

LEBLOND née MISSENARD Véronique HEMATOLOGIE CLINIQUE

LEENHARDT Laurence ENDOCRINOLOGIE / MEDECINE NUCLEAIRE

LEFRANC Jean-Pierre CHIRURGIE GENERALE

LEHERICY Stéphane RADIOLOGIE et IMAGERIE MEDICALE III

LEHOANG Phuc OPHTALMOLOGIE

LEMOINE François IMMUNOLOGIE

LEPRINCE Pascal CHIRURGIE THORACIQUE

LUBETZKI ép. ZALC Catherine FEDERATION DE NEUROLOGIE

LYON-CAEN Olivier FEDERATION DE NEUROLOGIE

MALLET Alain BIOSTATISTIQUES ET INFORMATIQUE MEDICALE

MARIANI Jean BIOLOGIE CELLULAIRE/MEDECINE INTERNE

MAZERON Jean-Jacques RADIOTHERAPIE

MAZIER Dominique PARASITOLOGIE

MEININGER Vincent NEUROLOGIE (Fédération Mazarin)

MENEGAUX Fabrice CHIRURGIE GENERALE

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6

MERLE-BERAL Hélène HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE

METZGER Jean-Philippe CARDIOLOGIE et MALADIES VASCULAIRES

MONTALESCOT Gilles CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES

OPPERT Jean-Michel NUTRITION

PASCAL-MOUSSELLARD Hugues CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET

TRAUMATOLOGIQUE

PAVIE Alain CHIR. THORACIQUE et CARDIO-VASCULAIRE.

PERRIGOT Michel REEDUCATION FONCTIONNELLE

PETITCLERC Thierry BIOPHYSIQUE / NEPHROLOGIE

PIERROT-DESEILLIGNY Charles NEUROLOGIE

PIETTE François MEDECINE INTERNE - Ivry

PIETTE Jean-Charles MEDECINE INTERNE

POIROT Catherine CYTOLOGIE ET HISTOLOGIE

POYNARD Thierry HEPATO-GASTRO-ENTEROLOGIE

PUYBASSET Louis ANESTHESIOLOGIE REANIMATION CHIRURGICALE

RATIU Vlad HEPATO - GASTRO - ENTEROLOGIE

RICHARD François UROLOGIE

RIOU Bruno ANESTHESIOLOGIE/URGENCES MEDICO-CHIRURGICALE

ROBAIN Gilberte REEDUCATION FONCTIONNELLE -- Ivry

ROUBY Jean-Jacques ANESTHESIOLOGIE ET REANIMATION CHIRURGICALE

SAMSON Yves NEUROLOGIE/URGENCES CEREBRO-VASCULAIRES

SIMILOWSKI Thomas PNEUMOLOGIE

SPANO Jean-Philippe ONCOLOGIE MEDICALE

THOMAS Daniel CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES

TOUITOU Yvan NUTRITION / BIOCHIMIE (surnombre)

TOURAINE Philippe ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES

VAILLANT Jean-Christophe CHIRURGIE GENERALE

VAN EFFENTERRE Rémy NEURO-CHIRURGIE

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7

VERNANT Jean-Paul HEMATOLOGIE CLINIQUE

VERNY Marc MEDECINE INTERNE (Marguerite Bottard)

VIDAILHET Marie-José NEUROLOGIE

VOIT Thomas PEDIATRIE NEUROLOGIQUE

WILLER Jean-Vincent PHYSIOLOGIE

ZELTER Marc PHYSIOLOGIE / EXPLORATIONS FONCTIONNELLES

En gras : chefs de service

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Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie, Site Saint-Antoine

PU-PH

AMARENCO Gérard, Rééducation fonctionnelle et neurologique, Hôpital ROTHSCHILD

AMSELEM Serge, Génétique, Hôpital TROUSSEAU

ANDRE Thierry, Cancérologie, Hôpital La Salpétrière

ANTOINE Jean Marie, Gynécologie Obstétrique / Médecine de la Reproduction, Hôpital TENON

ARACTINGI Sélim, Unité de Dermatologie, Hôpital TENON

ARLET Guillaume, Bactériologie, Hôpital TENON

ARRIVE Lionel, Radiologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

AUCOUTURIER Pierre, INSERM U 712, Hôpital Saint-Antoine

AUDRY Georges, Chirurgie viscérale infantile, Hôpital TROUSSEAU

BALLADUR Pierre, Chirurgie générale et digestive, Hôpital SAINT-ANTOINE

BARDET Jean (surnombre), Cardiologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

BAUD Laurent, Explorations fonctionnelles multidisciplinaires, Hôpital TENON

BAUDON Jean Jacques (surnombre), Néonatologie, Hôpital TROUSSEAU

BEAUGERIE Laurent, Gastroentérologie et Nutrition, Hôpital SAINT‐ANTOINE

BEAUSSIER Marc, Anesthésie – Réanimation, Hôpital SAINT-ANTOINE

BENIFLA Jean Louis, Gynécologie Obstétrique, Hôpital ROTHSCHILD

BENSMAN Albert, Néphrologie, Dialyses et transplantations pédiatriques, Hôpital TROUSSEAU

BERENBAUM Francis, Rhumatologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

BEREZIAT Gilbert (surnombre), UMR 7079 Physiologie et physiopathologie, Campus Jussieu

BERNAUDIN Jean François, Histologie biologie tumorale, Hôpital TENON

BILLETTE DE VILLEMEUR Thierry, Neuropédiatrie, Hôpital TROUSSEAU

BOCCON GIBOD Liliane (surnombre), Anatomie pathologique, Hôpital TROUSSEAU

BONNET Francis, Anesthésie réanimation, Hôpital TENON

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BORDERIE Vincent, Ophtalmologie, CNHO des 15/20

BOUCHARD Philippe, Endocrinologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

BOUDGHENE STAMBOULI Franck, Radiologie, Hôpital TENON

BREART Gérard, Gynécologie obstétrique, Hôpital TENON

CABANE Jean, Médecine interne, Hôpital SAINT-ANTOINE

CADRANEL Jacques, Pneumologie, Hôpital TENON

CALLARD Patrice, Anatomie pathologique, Hôpital TENON

CAPEAU Jacqueline, Inserm U.680, Faculté de Médecine P. & M. Curie

CARBAJAL SANCHEZ Ricardo, Urgences pédiatriques, Hôpital TROUSSEAU

CARBONNE Bruno, Gynécologie obstétrique, Hôpital SAINT-ANTOINE

CARETTE Marie France, Radiologie, Hôpital TENON

CASADEVALL Nicole, Hématologie biologique, Hôpital SAINT-ANTOINE

CAYRE Yvon, Hématologie immunologie, Hôpital DEBRE

CHAZOUILLERES Olivier, Hépatologie gastroentérologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

CHOSIDOW Olivier, Dermatologie – Allergologie, Hôpital TENON

CHOUAID Christos, Pneumologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

CHRISTIN-MAITRE Sophie, Endocrinologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

CLEMENT Annick, Pneumologie, Hôpital TROUSSEAU

CLERGUE François, Détaché au Ministère des Affaires Etrangères : Hôpital Cantonal /

Anesthésiologie

24, rue Micheli-du-Crest, Genève 14 Suisse

COHEN Aron, Cardiologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

CONSTANT Isabelle, Anesthésiologie réanimation, Hôpital TROUSSEAU

COSNES Jacques, Gastro-entérologie et nutrition, Hôpital SAINT-ANTOINE

COULOMB Aurore, Anatomie et cytologie pathologiques, Hôpital TROUSSEAU

DAMSIN Jean Paul, Orthopédie, Hôpital TROUSSEAU

DARAI Emile, Gynécologie obstétrique, Hôpital TENON

DE GRAMONT Aimery, Oncologie médicale, Hôpital SAINT-ANTOINE

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DENOYELLE Françoise, ORL et chirurgie cervico‐faciale, Hôpital TROUSSEAU

DEVAUX Jean Yves, Biophysique et médecine nucléaire, Hôpital SAINT-ANTOINE

DOUAY Luc, Hématologie biologique, Hôpital TROUSSEAU

DOURSOUNIAN Levon, Chirurgie orthopédique, Hôpital SAINT-ANTOINE

DUCOU LE POINTE Hubert, Radiologie, Hôpital TROUSSEAU

DURON Françoise, Endocrinologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

DUSSAULE Jean Claude, Physiologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

FAUROUX Brigitte, Gastro-entérologie et nutrition pédiatriques, Hôpital TROUSSEAU

FERON Jean Marc, Chirurgie orthopédique et traumatologique, Hôpital SAINT-ANTOINE

FLEJOU Jean François, Anatomie pathologique, Hôpital SAINT-ANTOINE

FLORENT Christian, Hépato gastro-entérologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

FRANCES Camille, Dermatologie – Allergologie, Hôpital TENON

FUNCK BRENTANO Christian, Pharmacologie clinique, Hôpital SAINT-ANTOINE

GARABEDIAN Eréa Noël, ORL et chirurgie cervico-faciale, Hôpital TROUSSEAU

GARBARG CHENON Antoine, Bactériologie virologie, Hôpital TROUSSEAU

GATTEGNO Bernard (surnombre), Urologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

GENDRE Jean Pierre (surnombre), Gastro-entérologie et nutrition, Hôpital SAINT-ANTOINE

GIRARD Pierre Marie, Maladies infectieuses et tropicales, Hôpital SAINT-ANTOINE

GIRARDET Jean Philippe, Gastro-entérologie et nutrition pédiatriques- Hôpital TROUSSEAU

GIROT Robert, Hématologie biologique, Hôpital TENON

GOLD Francis, Néonatologie, Hôpital TROUSSEAU

GORIN Norbert, Hématologie clinique, Hôpital SAINT-ANTOINE

GRATEAU Gilles, Médecine interne, Hôpital TENON

GRIMFELD Alain (surnombre), Pédiatrie orientation pneumologie et allergologie, Hôpital

TROUSSEAU

GRIMPREL Emmanuel, Pédiatrie générale, Hôpital TROUSSEAU

GRUNENWALD Dominique, Chirurgie thoracique, Hôpital TENON

GUIDET Bertrand, Réanimation médicale, Hôpital SAINT-ANTOINE

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HAAB François, Urologie, Hôpital TENON

HELARDOT Pierre Georges, Chirurgie viscérale infantile, Hôpital TROUSSEAU

HOURY Sidney, Chirurgie digestive et viscérale, Hôpital TENON

HOUSSET Chantal, Biologie cellulaire – Inserm U. 680, Faculté de Médecine P. & M. Curie

JAILLON Patrice, Pharmacologie clinique, Faculté de Médecine P. & M. Curie

JOUANNIC Jean‐Marie, Gynécologie obstétrique, Hôpital TROUSSEAU

JUST Jocelyne, Pneumologie et allergologie pédiatriques, Hôpital TROUSSEAU

LACAINE François, Chirurgie digestive et viscérale, Hôpital TENON

LACAU SAINT GUILY Jean, ORL, Hôpital TENON

LACAVE Roger, Histologie biologie tumorale, Hôpital TENON

LANDMAN-PARKER Judith, Hématologie et oncologie pédiatriques, Hôpital TROUSSEAU

LAROCHE Laurent, Ophtalmologie, CHNO des Quinze-Vingts

LE BOUC Yves, Explorations fonctionnelles, Hôpital TROUSSEAU

LEBEAU Bernard, Pneumologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

LEGRAND Ollivier, Hématologie oncologie médicale, Hôpital HOTEL DIEU

LEVERGER Guy, Hématologie et oncologie pédiatriques, Hôpital TROUSSEAU

LEVY Richard, Neurologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

LIENHART André, Anesthésie – Réanimation, Hôpital SAINT-ANTOINE

LOTZ Jean Pierre, Cancérologie, Hôpital TENON

LOUVET Christophe, Oncologie médicale, Hôpital SAINT-ANTOINE

MARIE Jean Pierre, Hématologie, Hôpital HOTEL-DIEU

MARSAULT Claude, Radiologie, Hôpital TENON

MASLIAH Joëlle, Inserm U.538, Faculté de Médecine P. & M. Curie

MAURY Eric, Réanimation médicale, Hôpital SAINT-ANTOINE

MAYAUD Marie Yves, Pneumologie, Hôpital TENON

MENU Yves, Radiologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

MEYER Bernard, ORL et chirurgie cervico‐faciale, Hôpital TENON

MEYOHAS Marie Caroline, Maladies infectieuses et tropicales, Hôpital SAINT-ANTOINE

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MICHEL Pierre Louis, Cardiologie, Hôpital TENON

MILLIEZ Jacques, Gynécologie obstétrique, Hôpital SAINT-ANTOINE

MIMOUN Maurice, Chirurgie plastique, Hôpital ROTHSCHILD

MITANCHEZ Delphine, Néonatologie, Hôpital TROUSSEAU

MONTRAVERS Françoise, Biophysique et médecine nucléaire, Hôpital TENON

MURAT Isabelle, Anesthésie réanimation, Hôpital TROUSSEAU

NICOLAS Jean Claude, Virologie, Hôpital TENON

OFFENSTADT Georges, Réanimation médicale, Hôpital SAINT-ANTOINE

PAQUES Michel, Ophtalmologie, CHNO des 15/20

PARC Yann, Chirurgie générale et digestive, Hôpital SAINT-ANTOINE

PATERON Dominique, Service d’Accueil des Urgences, Hôpital SAINT-ANTOINE

PAYE François, Chirurgie générale et digestive, Hôpital SAINT-ANTOINE

PERETTI Charles‐Siegfried, Psychiatrie d’adultes, Hôpital SAINT-ANTOINE

PERIE Sophie, ORL, Hôpital TENON

PETIT Jean Claude, Bactériologie virologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

PIALOUX Gilles, Maladies infectieuses et tropicales, Hôpital TENON

POUPON Raoul, Hépatologie et gastro-entérologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

RENOLLEAU Sylvain, Réanimation néonatale, Hôpital TROUSSEAU

RODRIGUEZ Diana, Neuropédiatrie, Hôpital TROUSSEAU

RONCO Pierre Marie, Néphrologie et dialyses, Hôpital TENON

RONDEAU Eric, Urgences néphrologiques – Transplantation rénale, Hôpital TENON

ROSMORDUC Olivier, Hépato gastro-entérologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

ROUGER Philippe, I.N.T.S., 6, rue Alexandre Cabanel 75739 Paris cedex 15

ROUZIER Roman, Gynécologie obstétrique, Hôpital TENON

ROZENBAUM Willy, Maladies infectieuses et tropicales, Hôpital SAINT-LOUIS

SAHEL José Alain, Ophtalmologie, CHNO des 15/20

SAUTET Alain, Chirurgie orthopédique, Hôpital SAINT-ANTOINE

SEZEUR Alain, Chirurgie générale, Hôpital des DIACONESSES

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13

SIFFROI Jean Pierre, Génétique et embryologie médicales, Hôpital TROUSSEAU

SOUBRIER Florent, Département de génétique, Groupe Hospitalier PITIE SALPETRIERE

TALBOT Jean Noël, Biophysique médecine nucléaire, Hôpital TENON

THIBAULT Philippe (surnombre), Urologie, Hôpital TENON

THOMAS Guy, Psychiatrie d’adultes, Hôpital SAINT-ANTOINE

THOUMIE Philippe, Rééducation neuro‐orthopédique, Hôpital ROTHSCHILD

TIRET Emmanuel, Chirurgie générale et digestive, Hôpital SAINT-ANTOINE

TOUBOUL Emmanuel, Radiothérapie, Hôpital TENON

TOUNIAN Patrick, Gastro-entérologie et nutrition pédiatriques, Hôpital TROUSSEAU

TRAXER Olivier, Urologie, Hôpital TENON

TRUGNAN Germain, Inserm U538, Faculté de Médecine P. & M. Curie

TUBIANA Jean Michel (surnombre), Radiologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

UZAN Serge, Gynécologie obstétrique et médecine de la reproduction, Hôpital TENON

VALLERON Alain Jacques, Unité de santé publique, Hôpital SAINT-ANTOINE

VAYSSAIRAT Michel, Cardiologie, Hôpital TENON

VAZQUEZ Marie Paule, Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, Hôpital TROUSSEAU

WENDUM Dominique, Anatomie pathologique, Hôpital SAINT-ANTOINE

WISLEZ Marie, Pneumologie, Hôpital TENON

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14

Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie, Site Pitié

MCU-PH

ANKRI Annick HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE

AUBRY Alexandra BACTERIOLOGIE

AXELRAD Herbert PHYSIOLOGIE

BACHELOT Anne ENDOCRINOLOGIE (Stagiaire)

BELLANNE-CHANTELOT Christine GENETIQUE

BENOLIEL Jean-Jacques BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE

BENSIMON Gilbert PHARMACOLOGIE

BORSOS Anne-Marie BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE

BOUTOLLEAU David VIROLOGIE

BROUSSE Geneviève PARASITOLOGIE

BUFFET Pierre PARASITOLOGIE

CARCELAIN-BEBIN Guislaine IMMUNOLOGIE

CARRIE Alain BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE

CHARLOTTE Frédéric ANATOMIE et CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES

CHARRON Philippe GENETIQUE/CARDIOLOGIE

COLLET Jean-Philippe DEPARTEMENT DE CARDIOLOGIE

COMPERAT Eva ANATOMIE PATHOLOGIQUE

CORVOL Jean-Christophe PHARMACOLOGIE

COULET Florence GENETIQUE

COUSSIEU Christiane BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE

DALOZ Madeleine ANESTHESIOLOGIE ET REANIMATION

DANZIGER Nicolas PHYSIOLOGIE

DATRY Annick PARASITOLOGIE

DELERS Francisco BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE

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15

DEPIENNE Christel GENETIQUE (Stagiaire)

DUPONT-DUFRESNE Sophie ANATOMIE/NEUROLOGIE

FOLLEZOU Jean-Yves RADIOTHERAPIE

FOURNIER Emmanuel PHYSIOLOGIE

FRIJA Elisabeth PHYSIOLOGIE

GALANAUD Damien RADIOLOGIE

GAYMARD Bertrand PHYSIOLOGIE

GIRAL Philippe NUTRITION/ENDOCRINOLOGIE

GOLMARD Jean-Louis BIOSTATISTIQUES ET INFORMATIQUE MEDICALE

HABERT Marie-Odile BIOPHYSIQUE/MEDECINE NUCLEAIRE

HALLEY DES FONTAINES Virginie EPIDEMIOLOGIE/SANTE PUBLIQUE

HOANG VAN Catherine ANATOMIE et CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES

KAHN Jean-François PHYSIOLOGIE

LACOMBE Catherine BIOPHYSIQUE/MEDECINE NUCLEAIRE

LACOMBLEZ Lucette PHARMACOLOGIE

LACORTE Jean-Marc BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE

LAURENT Claudine PEDOPSYCHIATRIE (Stagiaire)

LE BIHAN Johanne BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE

LE GUERN Eric GENETIQUE

LESOURD Sylvie GENETIQUE

MAKSUD Philippe BIOPHYSIQUE/MEDECINE NUCLEAIRE

MARCELIN-HELIOT Anne Geneviève VIROLOGIE

MAZIERES Léonore PHYSIOLOGIE

MORICE Vincent BIOSTATISTIQUES ET INFORMATIQUE MEDICALE

NACCACHE Lionel PHYSIOLOGIE

N’GUYEN-KHAC Florence HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE

PERNES Jean-François BIOPHYSIQUE/MEDECINE NUCLEAIRE

PIDOUX Bernard PHYSIOLOGIE

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16

ROBERT Jérôme BACTERIOLOGIE-VIROLOGIE

ROSENHEIM Michel EPIDEMIOLOGIE/SANTE PUBLIQUE

ROSENZWAJG Michelle IMMUNOLOGIE

ROUSSEAU Géraldine CHIRURGIE GENERALE

SANSON Marc ANATOMIE/NEUROLOGIE

SEBBAN Claude MEDECINE INTERNE / GERIATRIE

SEILHEAN Danielle NEURO-ANATOMIE PATHOLOGIQUE

SIMON Dominique SANTE PUBLIQUE / EPIDEMIOLOGIE

SOUGAKOFF Wladimir BACTERIOLOGIE-VIROLOGIE

STRAUS Christian PHYSIOLOGIE/EXPLORATION FONCTIONNELLE

TANKERE Frédéric O.R.L.

TEZENAS DU MONTCEL Sophie BIOSTATISTIQUES et INFORMATIQUE MEDICALE

THELLIER Marc PARASITOLOGIE

TRESCA Jean-Pierre BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE

URIOS Paul BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE

VEZIRIS Nicolas BACTERIOLOGIE-HYGIENE (stagiaire)

VITTE Elisabeth ANATOMIE/O.R.L.

WAROT Dominique PHARMACOLOGIE

BERLIN Ivan PHARMACOLOGIE détaché 01.09.2008 au 31.08.2009

CARAYON Alain BIOCHIMIE détaché 01.11.2007 au 31.10.2009

FILLET Anne-Marie BACTERIOLOGIE détachée EDF 01.09.2007 au 31.08.2011

GAY Frédérick PARASITOLOGIE détaché 01.05.2008 au 30.04.2010

HULOT Jean-Sébastien PHARMACOLOGIE détaché 15.08.2008 au01.07.2009

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17

Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie, Site Saint-Antoine

MCU-PH

ABUAF Nisen, Hématologie, Hôpital TENON

AMIEL Corinne, Virologie, Hôpital TENON

ANCEL Pierre Yves, Département de Santé Publique, Hôpital TENON

APARTIS Emmanuelle, Physiologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

BARBU Véronique, Biologie cellulaire, Faculté de Médecine P. & M. Curie

BELLOCQ Agnès, Explorations fonctionnelles, Hôpital TENON

BENLIAN Pascale, Biochimie B, Hôpital SAINT-ANTOINE

BERTHOLON Jean François, Explorations fonctionnelles respiratoires, Hôpital SAINT-

ANTOINE

BIOUR Michel, Pharmacologie, Faculté de Médecine P. & M. Curie

BOELLE Pierre Yves, Inserm U707

BOFFA Jean Jacques, Néphrologie et dialyses, Hôpital TENON

BOULE Michèle, Physiologie, Hôpital TROUSSEAU

CARRAT Fabrice, Inserm U707, Faculté de Médecine P. & M. Curie

CERVERA Pascale, Anatomie pathologique, Hôpital SAINT-ANTOINE

CHABBERT BUFFET Nathalie, Gynécologie Obstétrique, Hôpital TENON

COLOMBAT Magali, Anatomo-pathologie, Hôpital TENON

DECRE Dominique, Bactériologie virologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

DELHOMMEAU François, Hématologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

DELISLE Françoise, Bactériologie virologie, Hôpital TENON

DEVAUX Aviva, Biologie de la Reproduction, GH Pitié-Salpétrière

DEVELOUX Michel, Parasitologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

EL ALAMY Ismaïl, Hématologie biologique, Hôpital TENON

ESCUDIER Estelle, Département de Génétique, Hôpital TROUSSEAU

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18

FAJAC-CALVET Anne, Histologie embryologie, Hôpital TENON

FERRERI Florian, Psychiatrie d'Adultes, Hôpital SAINT-ANTOINE

FLEURY Jocelyne, Histologie embryologie, Hôpital TENON

FRANCOIS Thierry, Pneumologie et réanimation, Hôpital TENON

GARÇON Loïc, Hématologie biologique, Hôpital SAINT-ANTOINE

GARDERET Laurent, Hématologie clinique, Hôpital SAINT-ANTOINE

GEROTZIAFAS Grigoris, Hématologie, Hôpital TENON

GONZALES Marie, Génétique et embryologie médicales, Hôpital TROUSSEAU

GOZLAN Joël, Bactériologie virologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

HAYMANN Jean Philippe, Explorations fonctionnelles, Hôpital TENON

HENNEQUIN Christophe, Parasitologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

JOHANET Catherine, Immunologie et hématologie biologiques, Hôpital SAINT-ANTOINE

JOSSET Patrice, Anatomie pathologique, Hôpital TROUSSEAU

JOYE Nicole, Département de Génétique, Hôpital TROUSSEAU

KIFFEL Thierry, Biophysique et médecine nucléaire, Hôpital SAINT-ANTOINE

LACOMBE Karine, Maladies infectieuses, Hôpital SAINT-ANTOINE

LAGRANGE Monique, Immunologie et hématologie biologiques, Hôpital SAINT-ANTOINE

LAPILLONNE Hélène, Hématologie biologique, Hôpital TROUSSEAU

LASCOLS Olivier, Inserm U.680, Faculté de Médecine P. & M. Curie

LEWIN ZEITOUN Maïté, Radiologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

MANDELBAUM Jacqueline, Histologie embryologie cytogénétique orientation biologie de la

reproduction, Hôpital TENON

MAUREL Gérard, Biophysique et médecine nucléaire, Faculté de Médecine P. & M. Curie

MAURIN Nicole, Histologie, Hôpital TENON

MOHAND-SAID Saddek, Ophtalmologie, CHNO des 15/20

MORAND Laurence, Bactériologie virologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

NETCHINE Irène, Explorations fonctionnelles, Hôpital TROUSSEAU

PARISET Claude, Explorations fonctionnelles et endocriniennes, Hôpital TROUSSEAU

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19

PICARD Arnaud, Chirurgie Maxillo-faciale, Hôpital TROUSSEAU

PLAISIER Emmanuel, Néphrologie, Hôpital TENON

POIRIER Jean Marie, Pharmacologie clinique, Faculté de Médecine P. & M. Curie

POIROT Jean Louis, Parasitologie, Faculté de Médecine P. & M. Curie

PORTNOI Marie France, Département de Génétique, Hôpital TROUSSEAU

RAINTEAU Dominique, Inserm U.538, Faculté de Médecine P. & M. Curie

RAVEL DARRAGI Nadège, Histologie biologie reproduction, Hôpital TENON

ROBERT Annie, Hématologie biologique, Hôpital SAINT-ANTOINE

ROSSIGNOL Sylvie, Explorations fonctionnelles, Hôpital TROUSSEAU

ROUX Patricia, Parasitologie, Faculté de Médecine P. & M. Curie

SEBE Philippe, Urologie, Hôpital TENON

SEBILLE Alain, Physiologie, Faculté de Médecine P. & M. Curie

SELLAM Jérémie, Rhumatologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

SEROUSSI FREDEAU Brigitte, Département de Santé Publique, Hôpital TENON

SIBONY Mathilde, Anatomie pathologique, Hôpital TENON

SIMON Tabassome, Pharmacologie clinique, Faculté de Médecine P. & M. Curie

SOUSSAN Patrick, Virologie, Hôpital TENON

STANKOFF Bruno, Neurologie, Hôpital TENON

SVRCEK Magali, Anatomie et cytologie pathologiques, Hôpital SAINT-ANTOINE

TANKOVIC Jacques, Bactériologie virologie, Hôpital SAINT-ANTOINE

THOMAS Ginette, Biochimie, Faculté de Médecine P. & M. Curie

VAN DEN AKKER Jacqueline, Embryologie pathologique et cytogénétique, Hôpital

TROUSSEAU

VAYLET Claire, Médecine nucléaire, Hôpital TROUSSEAU

VIBERT Jean François, Inserm U 444, Faculté de Médecine P. & M. Curie

VIGOUROUX Corinne, Inserm U680, Faculté de Médecine P. & M. Curie

WEISSENBURGER Jacques, Pharmacologie clinique, Faculté de Médecine P. & M. Curie

WOLF Claude, Laboratoire de spectrométrie de masse, Faculté de Médecine P. & M. Curie

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20

ASSISTANT ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

CHENAIS Joël, Biophysique, Faculté de Médecine P. & M. Curie

MCU-PH EN DISPONIBILITE

DEHEE Axelle, Bactériologie virologie, Hôpital TROUSSEAU

FOUQUERAY Bruno, Explorations fonctionnelles, Hôpital TENON

KHOSROTEHRANI Kiarash, Dermatologie, Hôpital TENON

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21

REMERCIEMENTS

Je remercie le Professeur Eric BRUCKERT d’avoir accepté de présider cette thèse.

A Monsieur le Professeur CORNET,

Merci de m’avoir fait l’immense honneur de diriger ce travail et de m’avoir accompagnée durant mon

internat.

Merci pour la confiance que vous m’avez accordée, votre patience, votre gentillesse et votre

disponibilité. Les moments passés à vos côtés ont été pour moi un privilège.

Vous avez renforcé mon enthousiasme pour la médecine générale.

Vous êtes un de mes modèles. Vous m’avez permis de mieux comprendre les patients et leurs attentes et

de tenter d’y répondre de façon adaptée.

Soyez assuré de ma reconnaissance.

Aux Professeurs BRUCKERT, HARTEMANN et ANDREELLI,

Pour avoir accepté de consacrer un peu de leur temps à la lecture et à l’évaluation de mon travail.

Recevez le témoignage de ma grande considération.

Au Dr ROSSIGNOL, pour m’avoir aidée dans la réalisation de mes statistiques.

A mes sœurs, beaux-frères,

Pour avoir toujours été à mes côtés, m’avoir soutenue dans les moments difficiles et encouragée tout au

long de mes études. Merci pour votre soutien, votre patience et votre amour.

A mes amis,

Qui se reconnaîtront dans ces quelques lignes. Je garde un souvenir impérissable des moments passés

ensemble.

Je dédie cette thèse à mes Parents,

Puissiez-vous trouver dans ce travail l’expression de mon profond Respect et Amour.

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22

1 INTRODUCTION ...................................................................................................................................... 24

2 GENERALITES .......................................................................................................................................... 28

2.1 RISQUES ET MALADIES CARDIOVASCULAIRES .......................................................................................................... 28

2.1.1 Epidémiologie et économie de la sante ................................................................................................................. 28

2.1.2 Facteurs de risque et maladies cardiovasculaires ................................................................................................. 30

3 L’EDUCATION THERAPEUTIQUE ET DU PATIENT....................................................................... 34

3.1 HISTORIQUE ............................................................................................................................................................ 34

3.2 DEFINITIONS : LES CONCEPTS EN TERMES D’EDUCATION DU PATIENT .................................................................... 37

3.2.1 Qu’appelle t-on patient ?....................................................................................................................................... 38

3.2.2 L’éducation du patient à sa maladie ...................................................................................................................... 40

3.2.3 L’éducation pour la santé ...................................................................................................................................... 40

3.2.4 L’éducation thérapeutique .................................................................................................................................... 43

3.3 LE DEFI : LES ENJEUX DE L’EDUCATION THERAPEUTIQUE DANS L’ACCOMPAGNEMENT DES MALADIES CHRONIQUES

45

3.4 METHODE D’ELABORATION D’UN PROGRAMME d’education Therapeutique du Patient ........................................ 48

3.4.1 Diagnostic éducatif ................................................................................................................................................ 48

3.4.2 Programme individualisé ou contrat d’éducation ................................................................................................. 50

3.4.3 La mise en œuvre .................................................................................................................................................. 52

3.4.4 Evaluation des progrès .......................................................................................................................................... 54

3.5 L’OBJECTIF FINAL : « LE PATIENT EXPERT » .............................................................................................................. 57

3.5.1 L’implication du patient et la décision partagée ................................................................................................... 57

3.5.2 Qu’attend-on du « patient expert » ? ................................................................................................................... 61

3.6 « PEGASE » UN EXEMPLE DE GESTION DU RISQUE CARDIOVASCULAIRE EN TERME D’EDUCATION THERAPEUTIQUE

(43) 63

4 MATERIEL ET METHODES ................................................................................................................... 68

4.1 1ERE

ETAPE : analyse du questionnaire EPA Cardio ................................................................................................... 68

4.2 2EME

ETAPE : Extraction des questionnaires « patients » .......................................................................................... 73

4.3 ANALYSE DES DONNEES........................................................................................................................................... 74

5 RESULTATS ............................................................................................................................................... 76

5.1 DESCRIPTION DE LA POPULATION ........................................................................................................................... 76

5.1.1 Caractéristiques démographiques ......................................................................................................................... 76

5.1.2 Antécédents des patients ...................................................................................................................................... 77

5.1.3 Durée de scolarité .................................................................................................................................................. 78

5.1.4 Situation professionnelle ....................................................................................................................................... 78

5.1.5 Statut marital ......................................................................................................................................................... 79

5.1.6 Etat de santé global ............................................................................................................................................... 79

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23

5.1.7 Durée de consultation du cabinet ......................................................................................................................... 80

5.1.8 Nombre de consultations par an ........................................................................................................................... 81

5.2 OPINIONS SUR LES SOINS MEDICAUX ...................................................................................................................... 82

5.2.1 Analyse univariée ................................................................................................................................................... 82

5.2.2 Etude multi variée ................................................................................................................................................. 94

5.2.2.1 Groupe MCV ................................................................................................................................................. 94

5.2.2.2 Groupe FRCV ................................................................................................................................................ 96

6 DISCUSSION ............................................................................................................................................ 103

7 CONCLUSION .......................................................................................................................................... 110

8 ANNEXES .................................................................................................................................................. 112

8.1 QUESTIONNAIRE patients MCV ............................................................................................................................. 112

8.2 QUESTIONNAIRE patients sains ............................................................................................................................. 122

8.3 QUESTIONNAIRE PATIENTS FRCV .......................................................................................................................... 133

9 BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................... 146

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24

1 INTRODUCTION

La pratique de la médecine a considérablement évolué au cours des dernières décennies. Aujourd’hui,

si le plus grand nombre d’affections aiguës peuvent être remarquablement et efficacement

diagnostiquées et traitées, les problèmes relatifs à la prise en charge des maladies chroniques sont au

centre des préoccupations de santé publique (1). De nombreuses pistes et approches se développent

autour de l’accompagnement des malades chroniques et en particulier dans le cadre de la mise en place

de programmes d’éducation thérapeutique tant individuelle que collective.

L’objectif principal de notre travail sera précisément une analyse de la manière dont les patients, en

fonction de leur niveau de risque cardiovasculaire, ressentent les messages délivrés par le médecin

traitant quant à leur propre risque et aux messages de prévention.

La pratique médicale, et plus singulièrement celle des médecins généralistes, consacre une part

croissante à l’accompagnement thérapeutique des maladies chroniques. Le vieillissement

démographique est une des causes les plus évidentes de l’accroissement de ces pathologies, ce qui

conduit à ce que la majorité des consultations en médecine générale soient relatives à celles-ci.

Parmi les pathologies chroniques, les maladies cardiovasculaires sont prépondérantes.

Les médecins généralistes ont un rôle essentiel dans leur dépistage, leur traitement et leur suivi. Malgré

les progrès accomplis, les maladies cardiovasculaires restent la première cause de mortalité dans les

pays développés. En France elles représentent la première cause de décès chez les personnes âgées

(1,2).

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25

Le poids des maladies cardio-vasculaires devrait encore croître pour trois raisons principales: le

vieillissement de la population, l’augmentation des sujets obèses et ses corolaires : le diabète,

l’hypertension artérielle et les dyslipidémies, et subsidiairement une amélioration du dépistage,

l’ensemble contribuant à une augmentation des coûts (3).

En France, la dépense remboursée en volume liée aux maladies cardio-vasculaires a augmenté de 5,8%

en moyenne de 2005 à 2007 pour le régime général. A elles seules, les pathologies cardio-vasculaires

expliquent 0,8 des 3,3 points annuels de la croissance de la dépense remboursée sur la période, soit

environ un quart de l’évolution totale (contre 17% pour les tumeurs malignes et 15% pour le diabète). Si

l’on prolonge les dernières tendances connues, la croissance annuelle moyenne des dépenses liées aux

pathologies cardio-vasculaires continuerait d’être soutenue à l’avenir (+5,2% de 2008 à 2011)

quoiqu’en léger ralentissement par rapport à la période récente.

Plus généralement, les dépenses de santé continuent d’être tirées vers le haut par les affections de

longue durée car les effectifs de malades traités augmentent plus rapidement que la population française

(par exemple, +4,6% pour les pathologies cardio-vasculaires alors que la croissance de la population

française était de moins de 1% par an entre 2006 et 2007) et que les coûts unitaires de traitement

s’accroissent (3).

Les maladies cardiovasculaires pèsent de façon considérable en terme de morbidité. Telles sont les

raisons pour lesquelles la prévention primaire et secondaire des maladies cardiovasculaires revêt une

importance particulière.

La prévention des maladies cardiovasculaires s’entend aussi bien à l’échelle individuelle que

populationnelle et repose sur des acteurs multiples : décideurs politiques, médias, milieux associatifs,

enseignants, éducateurs mais surtout les professionnels de santé au centre desquels se trouve le médecin

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26

généraliste. La palette des moyens disponibles pour lutter contre les facteurs de risque cardiovasculaire

est vaste, intégrant aussi bien les traitements médicamenteux que l’éducation à la santé et l’éducation

thérapeutique (4–6).

Leur prise en charge constitue un véritable défi qui, au-delà des implications des professionnels,

nécessite un partenariat soignant-soigné.

Si la pérennité du système passe par une optimisation de l’allocation des ressources en favorisant

notamment les prises en charge les moins coûteuses à efficacité thérapeutique équivalente, l’éducation

thérapeutique en constitue un des maillons indispensables. Elle participe aux progrès de la prise en

charge au même titre que les autres moyens thérapeutiques. En 1998 l’OMS définie l’objectif de

l’éducation thérapeutique qui est de permettre au patient d’acquérir des compétences relatives à sa

maladie et à son traitement visant à améliorer l’évolution de sa maladie et sa qualité de vie (7).

L’éducation thérapeutique se légitime parallèlement à l’évolution de la mentalité des patients. Ces

derniers sont désireux de prendre part à leur propre santé. Ils ne souhaitent plus déléguer aux soignants

qui se substituent, pensent et agissent à leur place. Ils sont globalement mieux informés et animés d’un

sens critique croissant. Ils sollicitent des informations afin de prendre des décisions concernant leur

santé et participent davantage à la préservation de celle-ci. Etre soigné c’est se considérer en

apprentissage de nouvelles potentialités, de nouvelles normes, de nouveaux projets de vie.

Tout ceci engendre un nouvel enjeu relationnel et la nécessité d’une nouvelle formation médicale. Mais

qu’en est-il réellement des attentes des patients en termes d’éducation thérapeutique quant aux risques

cardiovasculaires ? Existe-t-il des facteurs discriminants influençant ces attentes et leur ressenti ?

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27

Nous avons comme hypothèse principale que le ressenti est d’autant plus favorable que le niveau de

risque cardiovasculaire est élevé. Nous avons envisagé comme hypothèses secondaires que d’autres

facteurs tels que le sexe, le nombre d’années de scolarité, l’état de santé global perçu, la durée de

fréquentation et le nombre de consultations par an en cabinet influençaient ce ressenti.

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28

2 GENERALITES

2.1 RISQUES ET MALADIES CARDIOVASCULAIRES

2.1.1 Epidémiologie et économie de la sante

Les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde: il meurt chaque

année plus de personnes en raison de maladies cardio-vasculaires que de toute autre cause.

On estime à 17,1 millions le nombre de décès imputables aux maladies cardio-vasculaires, soit 29% de

la mortalité mondiale totale. Parmi ces décès, on estime que 7,2 millions sont dus à une cardiopathie

coronarienne et 5,7 millions à un AVC (dernières statistiques 2004 (8)).

D’ici 2030, près de 23,6 millions de personnes mourront d’une maladie cardio-vasculaire (cardiopathie

ou AVC principalement). D’après les projections, ces maladies devraient rester les premières causes de

décès (données OMS (9))

Notre pays compte déjà près de 6 millions de personnes de 75 ans et plus, 3,5 millions d’octogénaires (6

% de la population), et 1,5 millions de personnes ont 85 ans ou plus.

L’espérance de vie à la naissance, une des plus longues de la planète, est actuellement de 77 ans pour

les hommes, 84 ans pour les femmes, et ne cesse de s’allonger. Surtout, l’espérance de vie à 75 ans est

encore de 10 ans pour un homme et de 13 ans pour une femme. L’immense majorité des jeunes de ce

pays est appelée à connaître le grand âge. Les personnes de 75 ans et plus sont en général suivies pour

plusieurs affections simultanées (en moyenne 7), au premier rang desquelles les maladies

cardiovasculaires (qui touchent 75 % des plus de 75 ans), tout particulièrement l’hypertension artérielle

(45 %).

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29

Les affections cardiovasculaires représentent à elles seules 50 % des motifs de consultation de ville (30

% pour l’hypertension artérielle), plus de 20 % des hospitalisations, et 40 % des causes de décès :

cardiopathies ischémiques, insuffisance cardiaque, accidents vasculaires cérébraux au premier rang

(10,11). Elles restent la première cause de décès, alors que chez les sujets plus jeunes (moins de 65 ans)

ce sont désormais les cancers qui occupent la première place (1).

Elles occupent la première place dans les dépenses de santé des pays développés. En France, 2,2

millions de personnes sont traitées en affection de longue durée pour des maladies cardio-vasculaires,

pour un coût évalué pour le régime général à 17,9 Md€ en 2007 selon la CNAMTS. Si d’importants

progrès ont été réalisés en termes de mortalité dans la plupart des pays, la dynamique des dépenses

d’assurance maladie continue d’être tirée par ces maladies.

Elles entraînent chaque année près de 2 millions de décès dans l’ensemble de l’Union européenne à 27,

soit une part prédominante (42%) du total des décès (45% chez les femmes et 38% chez les hommes)

(12). Les crises cardiaques et les AVC représentent près des deux tiers des décès causés par ces

maladies en 2006 (respectivement 37% et 25%) (13).

En France, les estimations de référence sur le coût des maladies cardio-vasculaires demeurent celles

établies par la DREES en 2006 à partir des comptes nationaux de la santé de l’année 2002 (14). Selon

ces estimations, les maladies cardio-vasculaires représentent le poste le plus important de dépenses au

sein de la consommation de biens et services médicaux (CSBM) hors prévention, à savoir 12,6% des

dépenses devant les troubles mentaux et les maladies ostéo-articulaires (respectivement 10,6% et 9%).

En Europe, le coût direct des maladies cardio-vasculaires est évalué, selon les statistiques établies par

l’Université d’Oxford, pour l’ensemble des financeurs des dépenses de santé à près de 110 Md€, soit un

coût moyen annuel par habitant de 223 € en 2006 (12). Cela représente environ 10% de la dépense de

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30

santé des pays européens. Plus de la moitié des dépenses seraient relatives aux soins hospitaliers (54%),

28 % aux médicaments, le reste étant consacré aux soins ambulatoires (16%) et aux urgences (2%). En

France, la répartition des coûts directs serait quasiment similaire. Avec un coût total direct des maladies

cardio-vasculaires estimé à 13 Md€ à partir de la consommation de biens et services médicaux (CSBM),

soit une dépense moyenne par tête de 207 €.

En incluant les dépenses indirectes, davantage sujettes à caution le coût total des maladies cardio-

vasculaires serait évalué pour l’ensemble de l’Union européenne à 192 Md€ par an, réparti entre 57%

de coûts directs liés aux soins, 21% aux pertes indirectes de productivité et 22% à l’aide informelle

fournie aux personnes atteintes de ces maladies.

Dans le cas français, les coûts indirects seraient de l’ordre de 9 Md€, ce qui majorerait la dépense

directe de près de 70 % pour atteindre 22 Md€ au total. La dépense totale se répartirait alors en France

en 57% de coûts directs, 14% de coûts liés à des pertes de productivité et 29% à de l’aide informelle

apportée aux patients. Ces coûts sont toutefois à mettre en regard des gains en nombre et qualité

d‘années de vie gagnées grâce aux soins (3).

2.1.2 Facteurs de risque et maladies cardiovasculaires

Les maladies cardiovasculaires touchent le cœur et les vaisseaux. Les manifestations les plus fréquentes

sont les coronaropathies cardiaques sous tendues par l’athérosclérose. Les autres formes de maladies

cardiovasculaires sont les accidents vasculaires cérébraux et les affections des vaisseaux périphériques

(artériopathies, thrombose veineuse).

Elles relèvent la plupart du temps de facteurs de risque bien identifiés sur lesquels il est possible

d’intervenir efficacement et utilisés lors d’une évaluation globale du risque cardiovasculaire.

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31

De nombreuses recommandations de prévention primaire et secondaire ont été proposées, reposant sur

des niveaux de preuve d’efficacité élevés (2).

Les principaux facteurs de risque sont l’âge, le sexe, la pression artérielle, la cholestérolémie, le

tabagisme, les antécédents personnels et familiaux. L’obésité et la sédentarité sont considérées comme

des facteurs prédisposants et doivent être prises en compte dans une démarche de prévention de

l’hypertension artérielle, du diabète et des dyslipidémies (15–17).

L’intervention dépend en principe de l’évaluation du risque : plus celui-ci est élevé, plus l’intervention

sera intensive. L’approche recommandée en France, en 2004, pour évaluer le risque cardio-vasculaire

global (RCV global) repose sur la sommation des facteurs de risque, chacun étant considéré comme

binaire (présent ou absent) et ayant un poids identique. Ce risque est estimé faible, modéré ou élevé

selon le nombre de facteurs de risque présents.

Les principales recommandations internationales préconisent d’estimer le RCV global. Il n’y a pas, en

2004, de consensus concernant le choix de la méthode d’estimation de ce risque (sommation des

facteurs de risque ou modélisation statistique) (18).

La prédiction du RCV global concerne les sujets qui n’ont aucune pathologie cardiovasculaire

cliniquement exprimée et pour lesquels le dépistage et la prise en charge de facteurs de risque

permettraient d’éviter, limiter ou retarder le développement d’une pathologie cardio-vasculaire donc en

prévention primaire.

Toutes les recommandations de bonne pratique prônent des interventions en rapport avec le style de vie:

principalement l’arrêt du tabac chez les fumeurs mais également la promotion d’une alimentation saine

et la pratique d’une activité physique.

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32

La prévention à l’échelle populationnelle repose sur de multiples intervenants pouvant jouer un rôle

dans l’éducation des populations à la santé (professionnels de santé, enseignants, éducateurs,

associations de malades ou de lutte contre les maladies, médias). Elle repose également sur les pouvoirs

publics qui mettent en place et font appliquer les mesures de prévention à l’échelle collective. Les

efforts doivent porter essentiellement sur les mesures non médicamenteuses de prévention primaire :

Lutte contre le tabagisme : éviter l’entrée dans le tabagisme des adolescents et inciter les

fumeurs à arrêter de fumer (campagnes de prévention dans les écoles, collèges, lycées et

universités, messages de prévention dans les médias, implication des médecins généralistes,

spécialistes, et de la médecine du travail, développement de structures d’aide au sevrage

tabagique, politiques de lutte contre le tabagisme dans les lieux publics, augmentation du prix du

tabac)(19).

Lutte contre la sédentarité : campagnes de prévention incitant à une activité physique

quotidienne minimale, accès facilité aux structures sportives, enseignement de l’éducation

physique de l’école à l’université (20).

Lutte contre l’obésité et les déséquilibres alimentaires : Le Programme National Nutrition Santé

(PNNS 1) 2001-2005 recense les mesures à mettre en place pour améliorer l’état de santé de la

population en agissant sur la nutrition. Il s’agit d’informer et d’orienter les consommateurs vers

des choix alimentaires satisfaisants, d’éduquer les jeunes et de prévenir, dépister et prendre en

charge les troubles nutritionnels dans le système de soins. Il convient de développer des

collaborations entre pouvoirs publics et industriels de l’agro-alimentaire et de la restauration

collective de façon à améliorer la qualité de l’alimentation collective (notamment par la

réduction des quantités de sel, sucres rapides et graisses saturées des aliments) et à renseigner le

consommateur sur la composition des aliments (étiquetage de la composition nutritionnelle des

aliments du commerce). Le PNNS 2 vient mettre l’accent sur la lutte contre l’obésité et prévoit

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33

la mise en place de systèmes de surveillance alimentaire et nutritionnelle de la population et le

développement de la recherche en nutrition humaine (21).

Concernant les différents traitements, l’efficacité sur le risque cardiovasculaire varie dans le

temps en fonction de l’ancienneté du risque, de l’âge du patient et des pathologies associées.

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3 L’EDUCATION THERAPEUTIQUE ET DU PATIENT

3.1 HISTORIQUE

L’éducation thérapeutique connait un essor important en France depuis quelques années comme en

témoigne la mise en place de nombreuses structures spécifiques, la multiplication de ressources

éducatives mises à disposition des patients ou encore, le déploiement de cursus spécialisés de formation

professionnelle (22).

Si l’on remonte au XVIIème siècle du temps de Descartes, déjà la problématique du patient acteur de

santé est sous tendue dans « VIème méditation métaphysique »(23). En effet bien qu’il entrevoit la

médecine fondée sur une connaissance objective du corps sur lequel on peut opérer des interventions, il

soutient également une pratique de la médecine qui tiendrait compte du problème complexe de l’union

du corps et de l’âme, une médecine fondée sur l’expérience empirique quotidienne qui permet à chacun

d’être son propre médecin. On peut percevoir l’éducation thérapeutique du patient ou ETP comme une

réappropriation de son corps par le patient qui alors n’apparait plus confisqué par la médecine.

Le contexte national de surmortalité en France, de prévalence croissante des maladies chroniques,

d’inégalités de santé et de baisse de la démographie médicale décrit par le Haut Comité de Santé

Publique en 1998 renforce la nécessité de soutenir activement le développement de l’éducation

thérapeutique.

En 1998 le rapport, élaboré par un groupe d’experts de l’OMS Europe, constitue le rapport de référence

pour les orientations du développement de l’éducation thérapeutique. Il définit les aspects spécifiques et

qualitatifs relatifs à cette activité en indiquant qu’il s’agit d’un processus d’apprentissage centré sur le

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patient et adapté à ses besoins, nécessairement intégré au traitement et aux soins, ayant un caractère

multi-professionnel et multidisciplinaire et nécessitant pour les professionnels de santé de suivre des

formations méthodologiques.

La Direction Générale de la Santé (DGS) apporte sous forme d’un nouveau rapport, une réflexion sur

l’éducation thérapeutique du patient à travers la circulaire sur la prise en charge des diabétiques en

France, s’en suivent les recommandations de l’ANAES sur la prise en charge du patient asthmatique.

Ceci aboutit en 2001 à la mise en place d’un plan national d’éducation pour la santé.

La loi de modernisation de la santé du 4 mars 2002 confère aux malades des droits nouveaux, en

particulier celui de pouvoir participer aux décisions thérapeutiques qui les concernent à partir des

connaissances qui leur auront été transmises. Elle légitime et renforce encore plus l’éducation

thérapeutique.

Les deux lois de 2004 relatives à la Santé Publique et à l’Assurance Maladie soulignent la nécessité de

décloisonnement du système de soins et le caractère fondamental du développement d’une politique de

prévention pour lutter contre la maladie, modifier les comportements à risque et améliorer la qualité de

vie des personnes atteintes de maladies chroniques. Elles entrainent la mise en place d’un certain

nombre de mesures et dispositifs visant à favoriser la coordination entre les acteurs de santé, la

participation des malades et l’implication des professionnels par l’évolution des pratiques

(accréditation…).

L’amélioration de la qualité du système de santé, les appels à projet ont à leur tour contribué à l’essor de

l’éducation thérapeutique, essentiellement dans le secteur hospitalier. En insistant sur des aspects tels

que le devoir d’information aux malades, la coopération des professionnels et les aides financières. Les

premiers programmes stratégiques nationaux, issus des conférences nationales de santé, ont présenté

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l’éducation thérapeutique comme l’un des objectifs prioritaires dans l’amélioration de la prise en charge

des maladies chroniques.

De nombreux textes de référence qui ont contribué aux diverses orientations en faveur du

développement de l’ETP ont été élaborés par les organismes de tutelles, par les organismes

scientifiques (HAS, INPES, INSERM …) ou sociétés savantes et par des groupements professionnels.

Ainsi en juin 2007 sont apparues des recommandations de HAS ciblées sur : « La structuration d’un

programme d’ETP dans le champ des maladies chroniques » (24). Elles ont conduit à l’Adoption du

« Plan pour l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques 2007-

2011 » (25).

En juillet 2009 a été adoptée la loi portant sur la réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé

et aux territoires (HPST). Des agences régionales de santé (ARS) ont été créées en avril 2010 (26).

L’article 84 de la loi HPST officialise l’ETP et érige celle-ci, pour la première fois, en une politique

nationale. Elle prévoit par ailleurs l’implication de la Haute Autorité dans les programmes d’éducation

thérapeutique du patient. Leur objectif ? « Rendre le patient plus autonome en facilitant son adhésion

aux traitements prescrits et en améliorant sa qualité de vie », explique le texte de loi, la qualité de vie

étant un élément aujourd’hui reconnu comme essentiel dans la prise en charge des maladies chroniques.

La HAS sera chargée d’évaluer tous les programmes d’éducation thérapeutique. Ils seront mis en œuvre

au niveau local après autorisation des ARS.

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3.2 DEFINITIONS : LES CONCEPTS EN TERMES D’EDUCATION DU PATIENT

Il est intéressant de se pencher sur l’étymologie du mot « éduquer » avant de définir ses différentes

variantes dans le domaine médical et d’en comprendre l’impact.

En latin deux verbes définissent l’acte éducatif :

Educare : signifie élever, nourrir des plantes, des animaux, des humains. Cela évoque un processus

exogène où l’éducation repose sur des apports extérieurs à l’individu.

Educere (Ex-ducere) : signifie conduire hors, faire sortir. Cela évoque un processus endogène où

l’éducation consiste à faire éclore les potentialités inhérentes à la personne.

Si hier, l’éducation se limitait à une simple instruction au cours de laquelle étaient enseignées des règles

d’hygiène, aujourd’hui, comme dans educere, il s’agit d’une véritable éducation faisant appel à la

participation active des individus au sens de la responsabilité et de l’autonomie. L’éducation pour la

santé, en s’inscrivant dans la politique de promotion de la santé, est l’ensemble des actions qui offrent la

possibilité à chaque individu tout au long de sa vie d’acquérir ou d’améliorer les compétences et les

moyens lui permettant de promouvoir sa santé et sa qualité de vie ainsi que celles de la collectivité.

L’éducation du patient revêt diverses facettes qu’il est essentiel de définir afin de mieux en comprendre

les champs d’actions, les objectifs, les moments différents d’intervention dans l’histoire de la maladie et

/ou de la santé des patients (27–30).

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3.2.1 Qu’appelle t-on patient ?

Les malades et les bien portants : Les personnes, groupes ou publics, auxquels s'adresse

l'éducation pour la santé peuvent être distingués, d'un point de vue santé, en malades (chez qui

on a porté un diagnostic de maladie) et en bien-portants. L'éducation du patient s'occupe alors

des malades et le patient est le malade.

Le patient comme usager des services de santé : Le patient peut être défini comme une

personne engagée volontairement dans une relation de soins avec un professionnel de soins.

C'est alors la démarche (consulter) et l'interlocuteur (professionnel de soins), et non l'état qui

définissent le patient. Pour un obstétricien, une femme enceinte en consultation est une patiente ;

pour un dentiste, une personne en consultation pour un examen préventif est un patient, sans que

cela n'implique de maladie.

Le patient malade chronique : Pour certains, l'éducation du patient vise un public plus

particulier, les malades chroniques. Le patient visé n’est pas la personne qui vient consulter en

cabinet médical à propos d’une affection qui pourra être facilement diagnostiquée, traitée et

guérie. Il est celui ou celle susceptible de consulter régulièrement parce qu'atteint d'une maladie

chronique nécessitant des soins réguliers et répétitifs qui peuvent être placés sous sa

responsabilité. C’est le cas des diabétiques, des insuffisants cardiaques ou rénaux entre autres.

Le patient bien-portant : Plus encore, reconnaissant que même un patient chronique ne peut

être considéré comme malade lorsqu'il est bien équilibré, en état stable, situation courante dans

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la prise en charge du diabète, de l'hypertension, de l'asthme, etc…, l'OMS propose le concept

hybride de « personne malade en bonne santé » (healthy ill people) pour désigner cet état. De

nombreuses personnes ayant une maladie (chronique) sont pourtant en bonne santé. Parfois, le

révélateur de la maladie est le traitement. Il faut accepter la coexistence, chez toute personne

d'une « zone » de maladie avec toutes ses conséquences, au sein d'un ensemble élargi appelé

santé.

L'éducation thérapeutique des patients : Pour ces patients, l'éducation pour la santé vise plus

à apprendre la maladie que la santé, l'un n'excluant pas l'autre.

L'éducation du patient peut s'inscrire dans le cadre de mesures thérapeutiques, c'est à dire du

traitement prescrit.

Elle vise donc plus particulièrement à aider le patient à prendre en charge son traitement

(adaptation des doses de médicaments, manipulation d'inhalateur, du peak flow ... par ex. dans le

cas de l'asthme) (27,28).

Dans ce cas, l'appellation « éducation thérapeutique du patient ou ETP» est utilisée et l'action

considérée comme une part de la pratique clinique (OMS, 1998).

Elle a pour but de former les patients à l'autogestion, à l'adaptation du traitement à leur maladie

chronique, et à leur permettre de faire face au suivi quotidien. Elle est essentielle dans le cadre

des maladies de longue durée, mais on précise toutefois que les patients souffrant de maladies

aiguës ne doivent pas en être exclus.

L'éducation thérapeutique du patient doit être conçue pour permettre au patient (ou à un groupe

de patients et aux familles) de gérer le traitement de leur maladie et de prévenir les

complications, tout en maintenant ou en améliorant leur qualité de vie. Son but principal est de

produire un effet thérapeutique complémentaire à ceux de toutes les autres interventions

(pharmacologiques, kinésithérapie, etc.)

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3.2.2 L’éducation du patient à sa maladie

Pour désigner l'éducation plus largement dirigée vers la vie avec une maladie, mais sans lien obligatoire

avec le traitement, on parle « d'éducation du patient à sa maladie ».

Dans ce cas, l'éducation recouvre à la fois la gestion du traitement (curatif et prévention de

complications) et la vie avec la maladie ou le handicap.

L'éducation du patient à sa maladie s'intéresse à la façon dont le patient accepte son état et gère ses

problèmes au quotidien (gestion du traitement mais aussi prévention des complications et des rechutes,

impact de la maladie sur la vie personnelle, familiale, professionnelle, sociale.).

Les pairs des patients et groupes d’entraide y sont aussi des intervenants (éducateurs) indispensables.

3.2.3 L’éducation pour la santé

L'éducation du patient peut être considérée, au sens large, comme une éducation pour la santé dirigée

vers les personnes ou groupes engagés dans une relation de soins. Elle comprend tant l'éducation pour la

santé que l'éducation à la maladie, regroupant du même coup tous les types de prévention : primaire,

secondaire tertiaire, voire quaternaire ou du moins les aspects éducatifs de la prévention.

Prévention primaire : C’est l’ensemble des mesures destinées à diminuer l’incidence d’une

maladie dans une population. Ex : vaccination, alimentation, sommeil, tabac, environnement.

L'incidence est un des critères les plus importants pour évaluer la fréquence et la vitesse

d'apparition d'une pathologie.

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Prévention secondaire : Il s’agit de l’ensemble des mesures destinées à diminuer la prévalence

d’une maladie dans une population. Ex : dépistage d’une maladie comme les cancers du sein,

colon, col utérin, prostate, diminution des facteurs de risque chez les personnes touchées par

l’hypertension artérielle, la bronchite chronique, le cholestérol, le diabète.

La prévalence est une mesure de l'état de santé d'une population à un instant donné. Pour une

affection donnée, elle est calculée en rapportant à la population totale, le nombre de cas de

maladies présents à un moment donné dans une population (que le diagnostic ait été porté

anciennement ou récemment). La prévalence est une proportion qui s'exprime généralement en

pourcentage.

Prévention tertiaire : C’est l’ensemble des mesures visant à prévenir les rechutes ou les

complications. Ex : rendez-vous régulier chez le praticien pour éviter les rechutes, rythmes de

vie et hygiène alimentaire chez les cardiaques, les diabétiques.

Prévention quaternaire ou palliative : Il s’agit de l’accompagnement de la personne en fin de

vie. Ex : souffrance

Elle s'inscrit dans une démarche globale de promotion de la santé et n'est plus axée seulement sur la

maladie. Le terme d' « éducation pour la santé du patient » semble dans ce cas le plus adéquat et le

plus apte à englober toutes les pratiques éducatives. Le but de l'éducation pour la santé du patient est

que la personne qui consulte un professionnel de soins, quel que soit son état de santé, soit en mesure de

contribuer elle-même à maintenir ou améliorer sa qualité de vie. Les objectifs généraux sont donc que

les patients et leur famille (27) :

Utilisent de manière optimale les services de santé

Prennent un rôle actif dans le dialogue qu'ils instaurent avec les soignants

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Acceptent le caractère éventuellement chronique de la maladie ou du handicap

Assument les contraintes d'une surveillance régulière et de certains dépistages

Prennent en charge leurs traitements en concertation avec les professionnels

Réussissent à changer certaines de leurs habitudes de vie s'ils en perçoivent la nécessité

Se fassent entendre auprès des institutions, des services et des professionnels qui peuvent

contribuer à améliorer leur état de santé et leurs conditions de vie

L'éducation pour la santé du patient sollicite plusieurs familles de professionnels dont les soignants. Les

institutions chargées de l’éducation pour la santé sont mises en place par le ministère de la santé :

1. Caisse National d’Assurance Maladie (CNAM) :

Celle-ci oriente et finance.

2. Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) dont les missions sont :

Le développement de l’éducation pour la santé,

La mise en œuvre des programmes de prévention,

L’expertise et conseil en matière de prévention et de promotion de la santé

L'INPES propose des thèmes au Comités Régionaux d'Education pour la Santé (CRES). Les CRES

travaillent en collaboration avec les Comités Départementaux d'Education pour la Santé (CODES), qui

eux ont pour objectif de développer l’éducation pour la santé dans les départements.

L’éducation pour la santé associe des actions de trois natures (29):

Actions de communication : les campagnes médiatiques modifient progressivement les

représentations sociales. On renforce l’image d’un patient acteur, sujet de son histoire de santé

impliqué dans les décisions thérapeutiques.

Actions d’information : l’objectif est d’accroitre les connaissances sur les maladies, leur

prévention, leurs traitements au travers de documents variés.

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Actions éducatives de proximité : intégrées à la démarche de soin elles se déroulent dans

différents lieux d’exercices des professionnels de santé ou associatifs. Elles utilisent des outils

pédagogiques variés (entretiens, activités de groupe, supports audiovisuels….).

3.2.4 L’éducation thérapeutique

Selon la définition de l’OMS de 1998 porté par J. Ph. Assal (7), responsable d’un groupe de travail,

l’éducation thérapeutique du patient vise à aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences

dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique. C’est un processus

continu, intégré dans les soins et centré sur le patient. Elle fait partie intégrante et de façon permanente

de la prise en charge du patient.

Elle comprend des activités organisées de sensibilisation, d'information, d'apprentissage , y compris un

soutien psychosocial, conçus pour rendre les patients conscients et informés de leur maladie, des soins,

de l’organisation et des procédures hospitalières, et des comportements liés à la santé et à la maladie.

Ceci a pour but de les aider ainsi que leurs proches à comprendre leur maladie et leur traitement,

collaborer avec les soignants et assumer leurs responsabilités dans leur propre prise en charge dans le

but de les aider à maintenir et améliorer leur qualité de vie.

L'éducation devrait rendre le patient capable d'acquérir et de maintenir les ressources nécessaires pour

gérer de façon optimale sa vie avec la maladie.

Selon Deccache (31) l'éducation thérapeutique est un processus continu, par étapes, intégré dans la

démarche de soins, comprenant un ensemble d'activités organisées de sensibilisation, d'information,

d'apprentissage et d'aide psychologique et sociale, concernant la maladie, les traitements, les soins,

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l'organisation et les procédures de soins, les comportements de santé et ceux liés à la maladie, et leurs

facteurs d'influence (représentations de la santé et de la maladie, représentations de rôle, pouvoir sur la

santé, sentiment d'efficacité, sens de la maladie et de la santé...).

Ce processus est destiné à aider le patient (et sa famille) à comprendre la maladie et les traitements, à

participer aux soins, à prendre en charge son état de santé et à favoriser un retour aux activités normales

et au projet de vie. Il s'effectue entre des acteurs (institution, soignants, patients et familles), il vise des

objectifs de santé définis à partir d'aspirations et de besoins objectifs et subjectifs, il se réalise dans un

contexte institutionnel et organisationnel impliquant des ressources et des contraintes, il utilise des

méthodes et moyens éducatifs et nécessite des compétences et des structures de coordination.

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3.3 LE DEFI : LES ENJEUX DE L’EDUCATION THERAPEUTIQUE DANS

L’ACCOMPAGNEMENT DES MALADIES CHRONIQUES

Dans le livre « information et éducation du patient »(31) A. Deccache et E. Lavandomme font, à partir

de 5 revues de littérature, une description sélective des résultats de 50 expériences d'évaluation de

l'éducation du patient. Des résultats positifs sont observés à 3 niveaux : celui des patients, celui de

l'efficacité des soins et celui de la rentabilité socio-économique.

Certaines recherches mettent en évidence d'importants effets positifs de l'éducation du patient sur les

taux de morbidité et de mortalité. Les auteurs concluent en disant que le problème le plus important

n'est plus de chercher si l'éducation du patient peut être utile ou efficace, mais de déterminer les types,

stratégies et méthodes d'éducation les plus aptes à répondre aux besoins identifiés et aux objectifs

définis.

Une revue de la littérature concernant les programmes d'éducation du patient malade chronique a

également été publiée en 2004 dans Archives of internal medecine (32). La revue portait sur les bases

de données MEDLINE et HealthSTAR de 1964 à 1999 et le renvoi à d'autres publications. Les études

retenues sont celles comportant un groupe témoin et une évaluation clinique. 71 études correspondaient

aux critères. Les patients diabétiques impliqués dans ces programmes montrent une amélioration de

l'hémoglobine glycosylée et de la pression artérielle systolique; les patients asthmatiques ont moins de

crises (ces résultats étant statistiquement significatifs); les patients arthritiques montrent également des

résultats positifs mais faibles et non significatifs.

Une autre revue de la littérature dont le but était d’évaluer les résultats obtenus en pratique clinique de

l’éducation thérapeutique a été publiée en 2009 dans la revue médicale suisse (33).

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Les auteurs se sont posé trois questions méthodologiques avant de tirer leurs conclusions :

En quoi consiste l’éducation thérapeutique pour les différents auteurs, quels en sont les

ingrédients, pour eux ?

Quels sont les critères qui permettent d’en évaluer l’efficacité ?

Et quelle est son efficacité ?

Ils ont ciblé les principales maladies chroniques pour lesquelles l’éducation thérapeutique du patient est

reconnue et pratiquée couramment aujourd’hui (diabète, BPCO, asthme, HTA, cardiologie, obésité,

rhumatologie, oncologie).

Pour chaque type de pathologies, une analyse des méta-analyses référencées a été conduite. Elles sont

au total de 34 et reflètent 557 études concernant environ 54 000 patients.

Au vu de la qualité de description peu détaillée, il est, de fait, assez difficile pour les auteurs des méta-

analyses de relier l’efficacité (que ce soit sur la base de critères biologiques ou psychosociaux) avec le

type et la qualité de l’intervention éducative.

Néanmoins, il apparaît que nombre d’études ont fait part d’une amélioration significative des différents

critères de santé communément admis, et cela dans toutes les pathologies étudiées.

L’amélioration significative décrite est due à la mise en place de séances d’éducation thérapeutique.

Une première analyse rendant compte d’une série de 255 études montre une proportion élevée de 58%

pour une amélioration significative grâce à l’éducation thérapeutique, 35% des études ne montrent

aucun effet ou un effet peu significatif, et 7% montrent une péjoration des critères de santé due à

l’éducation.

Les critères d’efficacité sont multiples et variés (hémoglobine glyquée, qualité de vie, handicap,

douleur, réadmission hospitalière, etc.).

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Ce qui montre la plus grande efficacité clinique est la combinaison de différents types d’interventions

éducatives (cours, travail en individuel et en groupe, expérimentations par le patient, travail sur les

conceptions du patient, approches cognitivocomportementales...).

La qualité de cette relation, où le patient est mis en position d’apprenant, n’est pas plus coûteuse en

temps et en moyens, et permet au patient de mettre en place des changements de comportements dans sa

vie quotidienne.

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3.4 METHODE D’ELABORATION D’UN PROGRAMME D’EDUCATION

THERAPEUTIQUE DU PATIENT

La proposition initiale d’ETP qui peut être faite selon le Code de la Santé publique par tout

professionnel de santé impliqué dans la prise en charge d’un patient doit suivre l’annonce du diagnostic

ou être faite à tout autre moment de l’évolution de la maladie ou renouvelée si elle a été initialement

refusée. Elle est indissociable du suivi clinique (34).

L’ETP comporte un cycle de quatre étapes.

3.4.1 Diagnostic éducatif

Selon l’HAS 2007 (34) élaborer un diagnostic éducatif consiste à:

Accéder, par un dialogue structuré, aux connaissances, aux représentations, aux logiques

explicatives, au ressenti du patient

Reconnaître la manière de réagir du patient à sa situation, les diverses étapes de l’évolution

psychologique du patient

Reconnaître le rôle protecteur ou non des facteurs socio-environnementaux (catégorie sociale,

âge, niveau et style de vie), caractéristiques socioculturelles, événements de vie stressant et

intégration sociale

Chercher à connaître ce que le patient comprend de sa situation de santé et attend ; reconnaître

des difficultés d’apprentissage

Favoriser l’implication du patient, soutenir sa motivation. Rechercher avec le patient les

modalités de gestion personnelle de sa maladie les plus adaptées à sa situation

Ses finalités sont donc d’appréhender les traits de la personnalité du patient, d’identifier ses besoins,

d’évaluer ses potentialités telles que les facteurs limitant ou facilitant l’acquisition et le maintien de

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compétences, ses difficultés d’apprentissage, d’intégrer ses demandes, son projet et sa compréhension

de la proposition d’éducation qui lui sera faite afin de proposer un programme d’éducation

personnalisée.

Le diagnostic d’éducation s’effectue par entretien(s) (tests, outils divers), itératif, non définitif, non

exhaustif, collégial (en cas d’autres intervenants), enregistré dans le dossier.

Classiquement, il comporte 5 dimensions :

1. Qu’est-ce qu’elle (il) a ?

Selon l’ancienneté, la sévérité et le vécu de la maladie, les objectifs différeront.

2. Qu’est-ce qu’elle (il) fait?

Le travail, les conditions de vie, les loisirs, l’environnement domestique doivent être

compatibles avec les objectifs.

3. Qu’est-ce qu’elle (il) sait ou croit savoir ?

Il s’agit d’explorer les connaissances du malade sur sa pathologie et la manière de la gérer, ses

lacunes, ses croyances (liées éventuellement à une culture particulière), ses erreurs. L’ensemble

de ces données devront être prises en compte dans le programme éducatif à définir.

4. Qui est-elle (il)?

Les traits de personnalité, son histoire personnelle, l’attitude face à la maladie (discours

rationnel, déni, dépression, recherche de contreparties, …) sont à prendre en compte également.

5. Quel est son projet?

Il faut définir avec le patient ses besoins à court terme, ses attentes et désirs mais aussi à plus

long terme, comment il projette son avenir avec sa maladie. Il faut formuler avec lui les

compétences à acquérir donc ses priorités d’apprentissage en fonction de son implication et de sa

motivation, dans l’objectif de mettre en place des modalités de gestion de sa maladie adaptées à

sa situation, à ses demandes et à ses projets.

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Au cours de la consultation diagnostique, le soignant éducateur s’efforce de préciser les potentialités

fonctionnelles du patient, notamment (35) :

• Perception des risques, de leur gravité, de leurs conséquences sociales, et professionnelles

• Perception des avantages et inconvénients du comportement à adopter

• Perception du patient de sa capacité à réaliser le comportement

• Perception de l’efficacité du comportement sur sa santé

• Importance de l’opinion de l’entourage pour le patient

Toujours selon le même auteur, sont considérés comme facteurs facilitants :

• Connaissance des facteurs de risques par le patient

• Recherche par le patient des informations

• Capacité du patient à résoudre des problèmes

• Existence d’un tissu social

• Compétence des éducateurs

3.4.2 Programme individualisé ou contrat d’éducation

C’est une entente entre le patient et le soignant qui indique les objectifs que doit atteindre le patient au

terme de son éducation pour réaliser son projet. Il s’agit d’un programme individualisé en référence au

programme structuré d’ETP de la pathologie concernée s’il existe ou aux exemples de compétences

pouvant être acquises à l’issue d’un programme d’ETP (définit par une matrice de compétences

développées en 2001 par JF d’Ivernois et R Gagnayre (36) ). Il doit être « négocié », et formalisé avec le

patient en fin de consultation de diagnostic éducatif.

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Il doit permettre de :

formuler avec le patient les compétences à acquérir et les priorités d’apprentissage au regard de

son projet et de la stratégie thérapeutique

Négocier avec lui les compétences, afin de planifier un programme individuel

Les communiquer sans équivoque au patient et aux professionnels de santé impliqués dans la

mise en œuvre et le suivi du patient

Ses caractéristiques sont tout d’abord d’être :

Adapté aux impératifs de sécurité du patient

Adapté aux besoins du patient et à son projet

Adapté aux compétences du patient

Sa réalisation est variable dans le temps selon le patient.

Les finalités du contrat consistent à :

Motiver le patient

Rendre le patient acteur de sa santé, partenaire à part entière, voire expert de ses soins

Créer un climat positif d’apprentissage

Vérifier les acquis du patient

Les objectifs pédagogiques définissent clairement les savoir, savoir-faire et savoir-être à acquérir par le

patient (connaissances, comportements, attitudes). Ils définissent aussi les connaissances, gestes et

attitudes que le patient et son entourage doivent acquérir. Ces objectifs sont à reporter par écrit dans le

dossier médical.

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3.4.3 La mise en œuvre

La mise en œuvre selon le contrat arrêté implique une sélection des contenus de formation, des

méthodes et techniques participatives d’apprentissage, la planification des séances à la fois individuelles

et collectives et une dispensation par des professionnels eux-mêmes formés à l’éducation thérapeutique.

L’ HAS propose 3 types de ressources éducatives pour l’apprentissage de compétences (37) :

Techniques de communication centrées sur le patient :

Écoute active, empathie, attitude encourageante, entretien motivationnel à utiliser en particulier

au moment de l’élaboration du diagnostic éducatif, au cours du suivi éducatif et du suivi

médical, pour initier un changement chez le patient, soutenir sa motivation au fil du temps

Techniques pédagogiques :

Exposé interactif, étude de cas, table-ronde, remue-méninges, simulation à partir de l’analyse

d’une situation ou d’un carnet de surveillance, travaux pratiques, atelier, simulations de gestes et

de techniques, activités sportives, jeu de rôle, témoignage documentaire, technique du

photolangage.

Outils :

Affiche, classeur-imagier, bande audio ou vidéo, cd-rom, brochures, représentations d’objets de

la vie courante.

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Les techniques pédagogiques utilisables en cabinet de ville comprennent principalement (38):

Exposé Interactif, Entretien

Etudes de Cas

Simulation

Classeur imagier

Jeux

Travaux Pratiques

Films Vidéo, Documents écrits

Internet, Enseignement Assisté par Ordinateur

Un temps consacré à la manipulation supérieur à celui consacré à la démonstration, la remise d’un

document écrit au patient contenant l’ensemble de l’enseignement, constituent des critères de qualité de

l’éducation prodiguée.

Au cours d’un processus d’apprentissage, il n’est pas rare que se produisent des incidents de parcours.

Ceux-ci ont une vertu éducative incontestable dans la mesure où les erreurs une fois reconnues

permettent au malade de progresser.

Il convient de mener systématiquement une analyse qui reconnaît les causes médicales, biologiques, les

causes psychosociales. Les causes pédagogiques impliquent une liste de contrôle:

Compréhension des connaissances

Gestes et pratique à revoir

Raisonnement (où se situe l’erreur)

Comportement

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En cas de lacune identifiée: y répondre rapidement et complètement. P.Y. Traynard parle

d’ « Urgence Pédagogique ».

3.4.4 Evaluation des progrès

Elle est nécessaire à la continuité des soins et à l’actualisation du diagnostic éducatif en fin de

programme en vue de proposer un nouveau cycle d’ETP visant l’acquisition de nouvelles compétences

et fixant de nouvelles priorités. Elle est à prévoir à la fin de chaque offre d’ETP et à tout moment du

déroulement du programme si le professionnel de santé le juge nécessaire ou si le patient la sollicite.

Elle concerne donc :

Le Patient

L’Educateur

Le Programme d’Education thérapeutique du patient

Les objectifs d’une évaluation individuelle sont (HAS 2007) :

Mettre en valeur les transformations intervenues chez le patient : acquisition de

compétences, vécu de la maladie au quotidien, autodétermination, capacité d’agir

Actualiser le diagnostic éducatif

Partager des informations et organiser une concertation avec les professionnels impliqués

dans la prise en charge

Proposer au patient une nouvelle offre d’éducation thérapeutique qui tient compte des

données du suivi de la maladie chronique et de ses souhaits

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En fin de cycle il faut faire le point avec le patient pour :

Permettre au patient d’exprimer son point de vue par rapport au processus éducatif et son

organisation

S’assurer de la pertinence du diagnostic éducatif et de l’acquisition des compétences en

fonction des priorités d’apprentissage

Permettre au patient d’exprimer son vécu de la maladie chronique, sa manière de gérer au

quotidien sa maladie

De façon pratique nous pourrions résumer l’ensemble du processus d’éducation thérapeutique selon les

étapes suivantes (Cf. schéma ci-dessous).

Force est de reconnaitre que le système de soin actuel, et en particulier le paiement à l’acte ne permet

pas en pratique la mise en place optimum de tels programmes d’éducation. Ils constituent un modèle

dont il convient de s’inspirer au mieux.

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3.5 L’OBJECTIF FINAL : « LE PATIENT EXPERT »

Grâce à la reconnaissance officielle de l'éducation thérapeutique, à côté d'une médecine de plus en plus

technique et performante se manifeste une volonté très claire des patients d'être acteurs. Ce désir est

particulièrement légitime chez les patients atteints de maladie chronique.

3.5.1 L’implication du patient et la décision partagée

Vivre avec une maladie chronique engendre des complications physiques, psychologiques, des

problèmes socioéconomiques. Cela réduit la qualité de vie allant parfois jusqu’à une exclusion sociale.

Les patients ont des problèmes spécifiques mais également des besoins communs, par exemple savoir

reconnaitre des symptômes, prévenir des exacerbations de la maladie, faire un usage approprié des

médicaments, adapter leur travail et développer des stratégies contre les conséquences psychosociales

de la maladie. Or ces problèmes vécus différemment par chaque patient ne sont pas compris sous tous

leurs aspects par les soignants. Ainsi alors que pendant de nombreuses années les patients furent

considérés comme passifs face aux décisions et prestations médicales, le patient « moderne » est né

d’un changement social.

Dans une revue qualitative de 73 publications allemandes Dietrich (39) a identifié quatre points

encadrant le patient « moderne » en clinique :

loi et éthique : les patients ont un droit légal et moral d’autonomie et d’implication dans leur

santé ; par extension du public dans organisation du système de santé

connaissance et information : les patients peuvent accéder à l’information et doivent être

encouragés à le faire

amélioration de la qualité du système de santé: en informant les patients des choix possibles

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économie de santé : les patients peuvent réduire les coûts de santé par exemple en adaptant une

thérapeutique

En 2000, un rapport gouvernemental britannique s’intitulait : « The Expert Patient : A New Approach to

Chronic Disease Management for the 21st Century » (40).

Ce rapport constatait que les patients au bout d’un certain temps d’évolution finissent par mieux

connaître leur maladie que les soignants eux-mêmes. Il s’agit là d’une source de connaissances et

d’expériences trop longtemps négligée. Moyennant le développement de programmes éducatifs

d’autogestion de la pathologie, certains patients peuvent devenir des décideurs-clés dans les processus

thérapeutiques les concernant. Ils sont en mesure de prendre des responsabilités dans la gestion et le

travail en partenariat avec les médecins et les travailleurs sociaux.

Ces programmes ne sont pas basés juste sur la pratique d’éducation des patients suivi d’une mesure de

leur observance ; ils sont chargés de développer la confiance et la motivation des patients en usant de

leurs compétences et connaissances afin d’obtenir un contrôle de leur vie malgré la maladie chronique.

L’élément clé de ces programmes repose sur la participation de patients expérimentés atteints de

maladies chroniques comme tuteurs autrement dit des « patients expert ». Le patient ainsi formé

deviendra à son tour un « patient expert ».

Ces patients qui sont confiants dans leur capacité à prendre en charge leur maladie sont ceux qui ont les

meilleurs résultats. En effet quand les patients arrivent à résoudre eux-mêmes les problèmes qu’ils ont

identifiés cela améliore leur sens de l’auto efficacité. La qualité de vie s’en trouve améliorée (41).

Il s’en est suivi un projet sur le concept de « Patient Expert » avec plusieurs programmes de

développement éducationnel spécifiques de plusieurs pathologies, reprenant entre autres les travaux

pionniers de Kate Lorig (Université de Stanford, Californie) (42) : Les maladies citées sont

particulièrement l’asthme, le diabète, l’épilepsie, l’insuffisance cardiaque, les lombalgies, les

pathologies arthritiques, la psychose maniaco-dépressive, la sclérose en plaques.

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Dans ces travaux on parlait de « self management », terme appliqué à tout programme d’éducation du

patient dont le but est de fournir au patient l’information et les compétences nécessaire à la gestion de sa

maladie. Le patient y est défini comme un participant actif à son traitement. Ce terme vise la maladie

chronique où le patient est le seul à pouvoir être responsable quotidiennement et sur la durée de son état

de santé. D’après une revue de la littérature et un récent rapport de Robert Wood Johnson (42) on peut

définir cinq objectifs centraux du « self management » : résoudre des problèmes, prendre des décisions,

utiliser des ressources adaptées, développer un partenariat entre les patients et les fournisseurs de

services médicaux, et développer des plans d’actions.

Résoudre les problèmes signifie que les patients développent des compétences pour résoudre des

dilemmes basiques. Par exemple un patient insuffisant cardiaque oxygénodépendant qui souhaite aller

voir sa famille et qui pense ne pas pouvoir le faire compte tenu de la nécessité de prendre l’avion,

transporter l’oxygène en voiture par la suite. On peut lui suggérer d’appeler la compagnie aérienne pour

voir comment celle-ci peut assurer un tel voyage mais également de rentrer en contact avec des

associations de patients qui ont déjà une expérience.

Prendre des décisions jour après jour en réponse à une évolution de la maladie et des conditions de vie

en général. Cela est basé sur l’accès à une information appropriée et suffisante afin d’acquérir les

connaissances nécessaires aux changements. Ainsi les patients gèrent efficacement des aspects

particuliers de leur situation (douleur, complications, usage des médicaments). Par exemple comment

adapter sa prise de médicaments en cas de fièvre ? Comment interpréter la gravité de symptômes ?

Comment adapter son alimentation après un écart alimentaire ?

Trouver et utiliser des ressources. Le « self management » explique aux patients comment utiliser les

différentes ressources (internet, livres, guides, numéros…). En effet pour de meilleurs résultats il est

important de comparer celles-ci et d’en tirer l’information la plus juste. Cette compétence est basique

mais souvent oubliée dans les programmes traditionnels de promotion de santé et d’éducation

thérapeutique.

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Développer un partenariat entre le patient et les fournisseurs de services médicaux. On y rallie le

concept de« Concordance » qui est définie comme un accord négocié entre le patient et un

professionnel de santé qui respecte les souhaits et croyances du patient et détermine quand et comment

une médication doit être prise. La concordance assure le patient d’un rôle proactif dans les décisions

thérapeutiques et que le thème central du partenariat entre le prescripteur et le pharmacien, soit une

compréhension des croyances et attentes du patient pour son traitement. »(40)

Développer des plans d’action. Cela correspond à l’acquisition de compétences impliquées dans le

changement de comportement. Ces plans doivent être réalistes et le patient doit être confiant dans sa

capacité à les accomplir. Ils doivent être de courte durée, impliquant une à deux semaines, suivis d’une

réévaluation. La confiance peut être auto-mesurée par une échelle de 0 (totalement dubitatif) à 10

(totalement confiant) ; si la réponse est 7 ou plus (basée sur une théorie d’auto-efficacité) il y a une

forte chance que le plan d’action soit accompli. Si le score est moins de 7 cela peut être un bon moment

pour résoudre des problèmes et faire un plan plus réaliste afin d’éviter l’échec. Un exemple de plan

d’action peut être la pratique d’une marche de 20 minutes avant le dîner pendant une semaine.

Plusieurs programmes de « self management « ont montré leur efficacité. Ainsi Kate Lorig a

démontré qu’un programme de « self management » chez un groupe de patients atteints de maladies

chroniques était bénéfique sur l’amélioration de l’état de santé et des comportements ainsi que sur les

hospitalisations et leurs durées (14). Clark et ses collègues ont développé un programme appelé

« PRIDE » pour les personnes âgées atteintes de maladies cardiaques et ont trouvé une réduction des

symptômes et des exacerbations en un an. Dans un programme de prise en charge du diabète incluant du

« self management » Mazzuca et ses collègues ont démontré après un an de traitement une différence

significative de valeur d’ HbA1c.

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3.5.2 Qu’attend-on du « patient expert » ?

De ces patients on attend qu’ils s’améliorent, qu’ils restent stables ou tout au moins s’aggravent plus

lentement. Ils apprennent à utiliser avec succès des mesures de promotion de la santé (diététique,

contrôle du poids), les ressources des services sanitaires et sociaux ainsi que des programmes

éducationnels. Ils se sentent plus assurés dans leur relation avec les soignants et ont une meilleure

estime d’eux-mêmes.

On peut reprendre les compétences définies par HAS 2007 qui sont de deux types :

Les compétences d’auto soins

Soulager les symptômes

Prendre en compte les résultats d’une auto-surveillance, d’une auto-mesure

adapter des doses de médicaments, initier un auto-traitement

Réaliser des gestes techniques et des soins

Mettre en œuvre des modifications à son mode de vie (équilibre diététique, activité

physique, etc.)

Prévenir des complications évitables

Faire face aux problèmes occasionnés par la maladie

Impliquer son entourage dans la gestion de la maladie, des traitements et des répercussions

qui en découlent

Les compétences d’adaptation

Se connaître soi-même, avoir confiance en soi

Savoir gérer ses émotions et maîtriser son stress

Développer un raisonnement créatif et une réflexion critique

Développer des compétences en matière de communication et de relations interpersonnelles

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Prendre des décisions et résoudre un problème

Se fixer des buts à atteindre et faire des choix

S’observer, s’évaluer et se renforcer

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3.6 « PEGASE » UN EXEMPLE DE GESTION DU RISQUE CARDIOVASCULAIRE EN

TERME D’EDUCATION THERAPEUTIQUE (43)

Le programme éducatif pour la gestion améliorée des sujets à risques cardiovasculaire élevé (PEGASE)

est unique en son genre car précédé d’une analyse des besoins éducatifs et suivi d’une évaluation dans

une étude d’intervention multicentrique.

Une enquête qualitative a été réalisée de juin à juillet 2000 auprès de 27 patients et 21 médecins

libéraux et a permis de mettre en évidence d’une part des divergences sur les termes de maladie, de

risque cardiovasculaire qui sont illustrées par des complexités du langage médicale, d’autre part des

convergences sur les mesures hygiéno-diététiques et les médicaments. Cette analyse a permis de

comprendre l’inadéquation entre les demandes des patients et les réponses apportées par les médecins.

Le but du programme PEGASE est de permettre aux patients à haut risque cardiovasculaire de mieux

vivre avec leurs facteurs de risques cardiovasculaires et, pour cela, d’acquérir et consolider des

compétences leur permettant d’adapter leur mode de vie et leur alimentation à leur état de santé. Il teste

formellement le bénéfice d'un programme d'éducation thérapeutique chez le patient à haut risque.

L'objectif ultime sera de diffuser ce concept d'éducation thérapeutique chez les patients à haut risque à

l'ensemble de la communauté cardiologique.

A partir des besoins exprimés par des patients ont été identifiés des besoins prioritaires :

Clarifier la notion de « risque cardiovasculaire »

Agir personnellement sur ce risque

Suivre l’évolution de sa maladie

Evaluer personnellement les résultats de ses efforts et du traitement

Gérer au quotidien son traitement

Partager son expérience avec ses « pairs »

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S’assurer du soutien de son entourage

Le programme PEGASE prend en compte ces besoins prioritaires dans le temps. Il permet au patient

d’élaborer un projet personnel de santé, de se projeter dans le futur et d’inscrire les modifications de

comportements requises dans un processus à long terme.

Le programme répond aux critères de qualité de l’éducation édictés par l’OMS (formation du soignant,

apprentissage individualisé, maturation d’un projet personnel, co-partenariat entre patient et soignant,

interactivité). Il s’inspire du modèle de changement de Prochaska qui met en évidence qu’un

changement de comportement dans le domaine de la santé était un long processus dynamique qui

respectait toujours plusieurs étapes (la pré-intention, l’intention, la préparation, l’action, le maintien et

la résolution. Pour accompagner une personne dans son désir de changement il faut tenir compte du

stade auquel elle se trouve puis élaborer des modes d’intervention éducatives adaptée à chacune de es

étapes.

Le programme PEGASE comporte trois étapes :

Une phase de préparation et de bilan (prise de conscience de l’ensemble des facteurs de risque)

Une phase d’action (acquisition de compétences avec résolution de problèmes, communication

interpersonnelle en lien avec la mise en place du projet personnel de changement)

Une phase de maintien (renforcement de toutes les compétences acquises, évaluation régulière

du projet par le patient en collaboration avec son médecin traitant).

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Première séance collective

Consacrée à l’exploration des représentations du patient sur sa santé et de ses facteurs de risque

cardiovasculaire. A l’aide d’un photolangage, le patient identifie ses propres critères de bonne santé, il

exprime ce que constitue pour lui les dangers. Parmi un lot d’images, chaque participant est invité à

choisir deux images correspondant à la bonne santé et aux risques, puis à argumenter ses choix.

L’animateur résume et complète les propos des patients en expliquant la maladie artérielle et la notion

de risque grâce à une série de planches illustrées.

Deuxième et troisième séances collectives

Les patients analysent leur rapport à l’alimentation, aux médicaments et à l’activité physique. A l’aide

de cartes alimentaires et d’un supermarché virtuel les patients identifient par exemple les aliments qui

font monter le taux de cholestérol, les bénéfices d’une alimentation saine sur la santé. Puis ils repèrent

les facteurs facilitants et les obstacles aux changements alimentaires.

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Dernière séance

C’est une évaluation où les patients mesurent les compétences acquises. Un jeu de plateau invite les

participants à répondre à des questions de connaissance ou à prendre position par rapport à des

dilemmes sur des situations de la vie courante concernant l’alimentation, la pratique d’une activité

physique, la prise au long cours de médicament.

Intervalle entre deux séances

A l’aide d’un carnet de suivi, le patient reprend personnellement les éléments de synthèse des séances.

Il identifie des champs d’action possible et identifie le ou les facteurs de risque sur lesquels il pense

pouvoir agir. Progressivement, il fait le point sur ce qu’il pense pouvoir changer concrètement et sur ce

qu’il pense ne pas pouvoir changer. Puis, il met en place un projet de changement. Il définit ses propres

critères de changement.

Séances individuelles

Elles permettent au patient de discuter avec le soignant du projet de santé qu’il a choisi. Le soignant

prend acte du projet du patient, en évalue la faisabilité à court terme et propose des aides. Il discute

ensuite des stratégies qui vont permettre au patient de mener à bien son projet. Le relais est pris par le

médecin traitant qui revoit le patient et l’aide à maintenir son projet dans le temps.

Evaluation

Le programme PEGASE a été évalué par une étude randomisée multicentrique. Elle a comparé deux

prises en charge : une habituelle versus interventionnelle. Dans cette dernière les patients ont bénéficié

du programme PEGASE dans un centre éducatif où les soignants ont reçu une formation spécifique.

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Puis les patients ont été suivis en ville par des médecins en lien avec l’équipe éducative. L’étude a eu

lieu en France de 2001 à 2004 en France. 96 éducateurs ont été randomisés. Le groupe patient standard

comprenait 242 patients et celui patient éduqué comprenait 398 patients. Les patients « éduqués » ont

reçu 6 sessions éducatives (4 collectives et 2 individuelles). Le score de Framingham, le tabac, le taux

de cholestérol, la glycémie, la tension artérielle, le régime alimentaire et les médicaments ont été

évalués au temps initial et à 6 mois. Le critère primaire de jugement a été l’efficacité du programme

PEGASE dans la réduction du risque cardiovasculaire chez les patients à haut risque. Le score de

Framingham a pu être évalué chez 473 patients ; il a augmenté dans le groupe éduqué entre le temps 0

et 6 mois alors qu’il n’a pas été observé d’amélioration dans le groupe non éduqué. Toutefois la

différence n’a pas été significative. Cependant on a noté une amélioration de la qualité de vie et du

score diététique dans le groupe éduqué.

La première étape du programme PEGASE s’intéresse à la prise de conscience des facteurs de risque,

cette étape superposable au stade de pré intention de Prochaska correspond aux données, que nous

avons souhaité travailler dans notre thèse. Il s’agit d’un moment précoce, mais clé, dans le processus de

prise de conscience de ses risques pour une éventuelle adaptation de ses comportements par le biais de

l’éducation thérapeutique.

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4 MATERIEL ET METHODES

La méthode s’est appuyée sur plusieurs étapes.

4.1 1ERE ETAPE : analyse du questionnaire EPA Cardio

La première étape est une analyse d’un protocole de recherche « European Practice Assessment

Cardio » ou EPA Cardio qui a permis d’extraire d’un questionnaire les items pouvant éclairer notre

question de recherche.

L’étude EPA Cardio vise à analyser la prise en charge du risque cardiovasculaire en Europe. En effet il

existe un manque d’indicateurs validés au niveau international pour évaluer la qualité de la mise en

œuvre des moyens de prévention du risque cardiovasculaire et de données comparatives sur la qualité

de ces pratiques dans les pays développés. De plus les politiques de prévention cardiovasculaire et

d’organisation des soins primaires sont différentes dans les pays développés sans que l’on ne sache

celles qui sont les meilleures.

Cette étude, transversale, observationnelle, comparative (pays à pays) et descriptive (caractéristiques

des médecins, des cabinets et des patients associés à la qualité de la prise en charge du risque

cardiovasculaire), a été conduite dans 10 pays européens (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne,

Finlande, France, Pays-Bas, Royaume-Uni, Slovénie, Suisse).

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Les objectifs sont :

Décrire et comparer la qualité de la prise en charge du risque cardiovasculaire en soins primaires

dans différents pays européens, notamment en médecine générale en France

Analyser les liens entre la qualité de la prise en charge du risque cardiovasculaire d’une part et

les caractéristiques des patients et des professionnels de santé d’autre part

Décrire les modes de vie des patients à haut risque cardiovasculaire comparativement à ceux des

patients en bonne santé (tabac, exercice physique, régime alimentaire)

Déterminer le lien entre l’exposition d’un cabinet à des programmes d’amélioration de qualité

d’une part, et la qualité effective de la gestion du risque cardiovasculaire d’autre part, ainsi qu’

évaluer l’impact potentiel de ces programmes

Recueillir l’avis des médecins généralistes et des patients sur ce que la médecine générale peut

apporter à la prévention des maladies cardiovasculaires

La sélection des participants a porté sur un échantillon de 36 médecins généralistes libéraux

représentatifs des médecins généralistes libéraux français en terme de :

niveau d’urbanisation du lieu de travail (villes de > 100000 habitants (urbain) ou ≤ 100000

habitants (rural))

mode d’exercice (cabinet > à 2 (grande taille) médecins ou ≤ 2 (petite taille).

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Les données françaises ont été fournies par le répertoire ADELI de la DREES (direction de la

recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) et les médecins ont été recrutés à partir du

réseau Sentinelle de l’Inserm (Mixte de Recherche en Santé UMR 707 Inserm - Université Paris 6

Pierre et Marie Curie).

Le réseau Sentinelle, regroupe 1 280 médecins généralistes libéraux (2 % de la totalité des médecins

généralistes libéraux en France métropolitaine) bénévoles et volontaires répartis sur le territoire

métropolitain français. Les médecins membres sont dits « médecins sentinelles ». L’activité du réseau,

créé en 1984, concerne trois axes : la surveillance continue (grippe, gastroentérite, oreillons, rougeole,

varicelle, zona, urétrites masculines, maladie de Lyme, crise d’asthme, tentative de suicide, recours à

l’hospitalisation), la recherche scientifique (enquêtes ponctuelles, recherche clinique), les systèmes

d’information.

L’enquête se concentre sur trois types de patients :

les patients souffrant d’une maladie cardiovasculaire avérée regroupant les pathologies

suivantes : infarctus du myocarde, angor, artériopathie oblitérante des membres inférieurs,

chirurgie ou angioplastie artérielle coronaire, ou carotidienne, ou des membres inférieurs.

Chaque généraliste effectue une inclusion rétrospective ou prospective de 15 patients.

les patients à haut risque cardiovasculaire définis selon les recommandations de l’ HAS. Ils

présentent au moins 3 facteurs de risque cardiovasculaire parmi : Homme ≥ 50 ans, femme ≥ 60

ans, HTA, Hypercholestérolémie ( LDL≥ 1,6g/l ou HDL < 0,4g/l), Tabagisme actif ou sevré

depuis moins de 3ans , Antécédent de mort subite ou d’infarctus du myocarde chez un parent du

1er degré masculin âgé de moins de 55 ans, ou féminin âgée de moins de 65 ans, Antécédent

d’accident vasculaire cérébral chez un parent du 1er degré de moins de 45 ans.

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le groupe témoin constitué de patients tout venant, âgés de 18 à 45 ans, non sélectionnés,

consultant au cabinet. Chaque généraliste effectue une inclusion prospective de 15 patients.

Les critères d’exclusion communs à tous les groupes sont :

Maladie au stade terminal

Troubles cognitifs

Pathologies psychiatriques

Mauvaise maîtrise de la langue française ou analphabétisme.

Les patients diabétiques sont exclus des groupes maladies cardiovasculaires et facteur de risque

cardiovasculaire pour étudier une population plus homogène et parce que de nombreuses études ont été

réalisées. Les patients aux antécédents d’AVC ischémique constitué ou transitoire sont exclus s’il s’agit

d’évènements isolés sans atteinte coronarienne, carotidienne ou des membres inférieurs associée. Les

patients répondant aux critères du groupe maladie cardiovasculaire sont exclus du groupe facteur de

risque cardiovasculaire.

L’instrument « EPA Cardio » a été établi par une procédure DELPHI pour identifier les indicateurs de

qualité pertinents. 101 généralistes de 9 pays ont participé à la procédure. Sur 650 indicateurs, 202 ont

été retenus dont 44 jugés valides. Ces indicateurs recouvrent les champs du style de vie (8 items), de la

performance clinique (7 items) et des aspects organisationnels (9 items).

Il s’y associe des mesures additionnelles dans les questionnaires patients (échelles de qualité de vie,

d’observance thérapeutique par exemple, de mode de vie) ; des avis des patients et des généralistes sur

ce qu’un généraliste peut apporter à la prévention du risque cardiovasculaire.

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Le questionnaire EUROPEP (EUROpean task force on Patient Evaluation of general Practice) est utilisé

par EPACardio.

Il se divise en 5 parties : relation patient-soignant (6 questions), soins médicaux (5 questions),

information et soutien (4 questions), organisation des soins (2 questions), accessibilité (6 questions).

L'instrument EUROPEP est une mesure validée et internationalement standardisée à 23 items de

l’évaluation par les patientes des soins primaires en cabinet de médecine générale. Un consortium

international de chercheurs et de médecins généralistes ont développé cet instrument entre les années

1995 et 1998. Une série d'études a été effectuée pour son développement, y compris une étude

internationale sur les priorités des patientes et des études pour examiner les différentes versions du

questionnaire.

L'instrument a été utilisé dans environ 20 pays et est disponible en néerlandais, danois, anglais, français,

allemand, hébreu, italien, norvégien, portugais, suédois, slovène et turc.

Il utilise une traduction rigoureuse et des procédures de validation. Il est également conçu à visée

éducative pour la pratique des médecins traitants. Un grand nombre de publications scientifiques

utilisent l'EUROPEP.(44,45)

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73

4.2 2EME ETAPE : Extraction des questionnaires « patients »

Ce sont les données exploitables pour la question de recherche qui ont été sélectionnées. Dans notre

travail de thèse nous ne nous sommes intéressé qu’aux questionnaires patients.

Le but était d’analyser leur ressenti face à l’éducation thérapeutique proposée par leur médecin traitant

et de comparer les 3 groupes de patients afin de mettre en évidence d’éventuelles différences dans ce

ressenti.

Les critères de sélection des questions sont les suivants :

Communes aux 3 groupes

Avoir trait aux conditions optimisées de mise en place du message d’éducation thérapeutique

que sont :

Le temps, la disponibilité, l’accessibilité, la représentation par le patient des

consultations

L’intérêt, l’écoute et l’atmosphère propice à l’échange

Les fondements de la confiance (qualité technique, qualité égalitaire de l’échange)

Pour ce faire notre questionnaire a intégré les items du questionnaire EUROPEP. Ces critères seront

repris dans la partie discussion.

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74

4.3 ANALYSE DES DONNEES

Les données des questionnaires ont été analysées par le logiciel R (version 2.1.3.0).

Une analyse descriptive a été effectuée sur les données démographiques et la liste des pathologies

chroniques.

Pour chaque réponse du questionnaire EUROPEP, le patient doit faire un choix entre six propositions,

de 1 « médiocre » à 5 « excellent » et 6 « inapplicable /inapproprié ».

Afin de pouvoir faire l’analyse des réponses, nous avons réparti les résultats comme suit :

Réponses 1 et 2, soins considérés comme « insuffisants »

Réponses 3, soins considérés comme « neutres »

Réponses 4 et 5, soins considérés comme « satisfaisants »

Nous sommes partis du présupposé que le patient pouvait avoir ou ne pas avoir d’attentes quant à

l’éducation thérapeutique. En l’absence d’attente il n’y a pas de raison qu’il exprime un ressenti

favorable ou défavorable sur la question et nous retrouverons ces patients dans la catégorie des neutres.

A l’inverse si le patient à des attentes, l’alternative se fait entre l’insatisfaction ou la satisfaction de ses

attentes. Ce raisonnement nous a amené à constituer nos trois catégories « insuffisants », « neutres » et

« satisfaisants ».

Les limites de cette classification seraient les quelques patients ayant des attentes mais dont le ressenti

se trouve mitigé. Par ailleurs certains patients sans attente préalable ont pu être satisfaits ou agacés

d’être interpellés sur le sujet au cours des consultations.

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75

Pour l’analyse des réponses des 3 groupes les données ont été comparées selon le test du Chi-Deux. Le

groupe sain à été pris comme groupe témoin.

Des différences ont été recherchées entre :

Les réponses du groupe sain et du groupe FRCV

Les réponses du groupe sain et du groupe MCV

Un risque de première espèce de 5 % ou « p » a été choisi comme seuil de significativité pour la

réalisation des tests statistiques.

p1 = Risque alpha entre le groupe sain et le groupe MCV

p2 = Risque alpha entre le groupe sain et le groupe FRCV

Par la suite une approche en multi variée à partir d’extrait des questionnaires précédents a été réalisée.

Ce qui est primordial au cours de l’éducation thérapeutique est la qualité de la relation médecin malade.

Tout dysfonctionnement de la relation risque de mettre en échec le processus d’ETP. En ce fondant sur

ce principe nous avons cherché à analyser 10 questions relatives à cette relation patient-soignant ainsi

qu’aux informations et soutien fournis par le médecin. Ces 10 questions ayant été retenues parmi nos

23 questions présélectionnées. Nous avons éclairé, notre variable principale qui est la satisfaction quant

à cette relation, à la lumière de 5 données : le sexe, le nombre d’année de scolarité, l’état de santé

global, la durée de consultation et le nombre de consultations par an. Les 2 groupes MCV et FRCV ont

été étudiés selon le test du chi deux.

Un risque de première espèce de 5 % ou « p » a été choisi comme seuil de significativité pour la

réalisation des tests statistiques.

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76

5 RESULTATS

5.1 DESCRIPTION DE LA POPULATION

5.1.1 Caractéristiques démographiques

Dans le groupe sain 424 questionnaires ont été analysés, 367 dans le groupe facteurs de risque

cardiovasculaire et 299 dans le groupe maladies cardiovasculaires.

L’âge moyen du groupe sain était de 33 ans. Dans notre étude le groupe sain comprenait 58% de

femmes et l’IMC moyen était de 23,7 kg/m2.

L’âge moyen du groupe MCV était de 68 ans avec un intervalle compris entre 35 et 95 ans. On

retrouvait 74% d’hommes et l’IMC moyen était de 26,7 kg/m2.

L’âge moyen du groupe FRCV était de 66 ans avec un intervalle compris entre 37 et 90 ans. Le

pourcentage d’hommes était de 58% et l’IMC moyen de 27,6 kg/m2.

Variables

Gpe MCV

n=299

Gpe FRCV

n=367

Gpe sain

n= 424

sexe

homme 222 (74%)

214 (58%)

180(42%)

femme 77 (26%)

153 (42%)

244(58%)

Age moyen 68 ( 35-95)

66 (37-90)

33 (18-45)

IMC moyen 26,7 (n=292)

27,6 (n=358)

23,7 (n=422)

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77

5.1.2 Antécédents des patients

Les antécédents des patients ont été analysés à partir de leurs réponses aux questionnaires.

Les patients ont été placés dans les groupes en fonction de l’analyse de leur médecin traitant il existe

des écarts quant aux critères d’inclusion. En effet, dans le groupe sain, on note 13 patients qui se disent

hypertendus soit 3%, 21 patients ont une hypercholestérolémie soit 5%, alors que 2 souffrent

d’insuffisance cardiaque, 1 d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs, 1 a un antécédent

d’AVC et 1 a un antécédent d’AIT.

En conséquence, on leur a administré un questionnaire inadéquat.

De même, on constate que 5% des patients des groupes MCV et FRCV ainsi que 1% du groupe sain se

déclarent diabétiques alors que les critères d’exclusion comprenaient le diabète.

Variables

Gpe MCV

n=299

Gpe FRCV

n=367

Gpe sain

n= 424

Hypertension 149 (54%) (n= 275)

286 (82%) (n=350)

13 (3%) (n=419)

Hypercholestérolémie 125 (47%) (n=267)

183 (54%) ( n=341)

21 (5%) (n=419)

Diabète 14 (5%) (n=262)

16 (5%) (n= 336)

3 (1%) (n=419)

Angine de poitrine/ angor 74 (29%) (n= 257)

11 (3%) (n= 333)

2 (0%) (n=419)

Infarctus du myocarde 97 (37%) (n=260)

6 (2%) (n= 332)

0 (n=419)

chirurgie des artères

coronaires

159 (58%) (n=273)

13 (4%) (n=333)

0 (n=419)

Insuffisance cardiaque 65 (26%) (n=252)

24 (7%) (n= 328)

2 (0%) (n=420)

AIT 19 (8%) (n=233)

18 (6%) (n= 323)

1 (0%) (n=419)

AVC 33 (12%) (n= 265)

12 (4%) (n=332)

1 (0%) (n=419)

Artériopathie 52 (21%) (n=251)

15 (5%) (n=327)

1 (0%) (n=419)

Dépression 44 (17%) (n= 266) 51 (16%) (n= 328) 44 (21%) (n=419)

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78

5.1.3 Durée de scolarité

Dans les groupes FRCV et MCV, la durée de la scolarité était majoritairement comprise entre 10 à 13

ans. La durée de scolarité du groupe sain était de plus de 13 ans pour le plus grand nombre.

5.1.4 Situation professionnelle

Dans les groupes FRCV et MCV, la proportion de retraités est majoritaire respectivement 68% et 72%

contre 21% et 16% de salariés.

Dans le groupe sain 80% des patients sont salariés.

n=292 n=359 n=414

Gpe MCV

Gpe FRCV

Gpe sain - de 10 ans 24% 21% 5%

de 10 à 13 ans 42% 43% 23%

+ de 13 ans 34% 36% 72%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

Durée de scolarité

n=298 n=365 n=404

Gpe MCV

Gpe FRCV

Gpe sain Salarié(e) 16% 21% 80%

Profession Indépendante 4% 5% 7%

Chômage 1% 1% 6%

Au foyer 3% 5% 6%

Retraité(e) 72% 68% 0%

Invalidité 4% 1% 0%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

Situation professionnelle

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79

5.1.5 Statut marital

Dans les trois groupes, les patients sont en majorité mariés ou en concubinage, soit 66% dans le groupe

sain, 75% dans le groupe FRCV et 69% dans le groupe MCV.

5.1.6 Etat de santé global

Dans le groupe MCV, l’état de santé globale était majoritairement évalué par les patients comme

« assez bon » (50%). Dans les groupes FRCV et sain, l’état de santé était le plus souvent estimé comme

« bon » (respectivement 51% et 47%).

n=297 n=366 n=423

Gpe MCV

Gpe FRCV

Gpe sain Marié(e) Concubinage 69% 75% 66%

Célibataire 5% 5% 30%

Séparé(e) / Divorcé(e) 12% 10% 3%

Veuf (ve) 14% 10% 0%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

Statut marital

n=293 n=362 n=419

Gpe MCV

Gpe FRCV

Gpe sain Excellent 1% 1% 9%

Très bon 5% 7% 34%

Bon 36% 51% 47%

Assez bon 50% 36% 9%

Mauvais 8% 5% 1%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%

Etat de santé global

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80

5.1.7 Durée de consultation du cabinet

Il s’agit de l’évaluation du temps de fréquentation du cabinet médical.

La majorité des patients consulte depuis plus de 3 ans. Dans les groupes MCV et FRCV, les patients

consultent majoritairement depuis plus de 13 ans. Dans le groupe sain, les patients consultent

majoritairement depuis 3 à 7 ans.

n=294 n=366 n=423

Gpe MCV

Gpe FRCV

Gpe sain - de 1 an 2% 2% 10%

1-2 ans 7% 7% 11%

3-7 ans 24% 26% 38%

8-12 ans 22% 20% 14%

+ de 13 ans 44% 46% 27%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

50%

Durée de consultation du cabinet

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81

5.1.8 Nombre de consultations par an

Les groupes FRCV et MCV consultent majoritairement de 4 à 7 fois par an.

La majorité des patients du groupe sain consulte de 2 à 5 fois par an.

n=298 n=365 n=424

Gpe MCV

Gpe FRCV

Gpe sain 0 -1 fois 0% 2% 9%

2-3 fois 11% 15% 38%

4-5 fois 36% 43% 27%

6-7 fois 26% 23% 11%

8-9 fois 9% 7% 5%

+ de 10 fois 8% 10% 10%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

50%

nombre de consultations par an

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82

5.2 OPINIONS SUR LES SOINS MEDICAUX

5.2.1 Analyse univariée

On constate que les patients sont majoritairement satisfaits du temps de la consultation à 84% chez les

patients sains, 89% dans le groupe FRCV et 86% pour le groupe MCV. Toutefois cette différence n’est

significative qu’entre le groupe sain et le groupe FRCV.

p1 = 0,137

p2 = 0,021

Les patients sont majoritairement satisfaits de l’intérêt porté à leur situation personnelle, ce d’autant

plus qu’ils sont malades, 89% dans les groupes FRCV et MCV contre 82% dans le groupe sain.

p1= 0,036

p2= 0,002

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV 3% 11% 86%

Gpe FRCV 3% 7% 89%

Gpe sain 3% 14% 84%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

100%

Temps pour la consultation

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

2% 8% 89%

Gpe FRCV

2% 8% 89%

Gpe sain

3% 15% 82%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

100%

intérêt pour situation personnelle

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83

La capacité à mettre à l’aise pour parler est globalement satisfaisante à 91% dans le groupe FCV, 89%

dans le groupe MCV et 85% dans le groupe sain. On note toutefois 12% d’avis neutre dans le groupe

sain contre 9% et 6% dans les groupes MCV et FRCV.

p1 < 0,001

p2< 0,001

Les patients sont globalement plus satisfaits de leur participation aux décisions dans les groupes FRCV

(89%) et MCV (80%) que dans le groupe sain (77%). En revanche, parmi les avis neutres, les patients

du groupe sain sont majoritaires à 16%, contre 8% et 14% dans les groupes FRCV et MCV. Ces

différences ne sont significatives qu’entre les groupes sains et MCV.

p1 =0,274

p2< 0,001

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

1% 9% 89%

Gpe FRCV

2% 6% 91%

Gpe sain

3% 12% 85%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

100%

Capacité à mettre à l'aise pour parler

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

4% 14% 80%

Gpe FRCV

2% 8% 89%

Gpe sain

5% 16% 77%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

100%

Participation aux décisions

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84

L’écoute du médecin est satisfaisante chez la majorité des patients (89% dans les groupes sains et

FRCV et 91% dans le groupe MCV).

p1 =0,037

p2< 0,001

Les patients sont satisfaits de la confidentialité du dossier et des informations médicales à 92%, 93% et

95% respectivement dans les groupes MCV, FRCV et sain.

p1 =0,028

p2<0,001

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

1% 8% 91%

Gpe FRCV

2% 8% 89%

Gpe sain

2% 8% 89%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

100%

Ecoute

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

0% 3% 92%

Gpe FRCV

1% 2% 93%

Gpe sain

0% 3% 95%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

100%

Confidentialité du dossier et des informations médicales

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85

La rapidité à soulager les symptômes est satisfaisante chez 81% du groupe sain contre 83% du groupe

MCV et 90% du groupe FRCV.

p1=0,015 p2<0,001

L’aide apportée par le médecin pour se sentir bien dans les activités normales et la minutie sont jugées

satisfaisantes d’autant plus que les patients appartiennent aux groupes FRCV (90%) et MCV

(respectivement 85% et 84%). Le groupe sain est un peu moins satisfait respectivement à 76% et 79%.

p1= 0,009

p2< 0,001

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

1% 14% 83%

Gpe FRCV

1% 7% 90%

Gpe sain

3% 15% 81%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

100%

Rapidité à soulager les symptômes

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

1% 13% 85%

Gpe FRCV

2% 6% 90%

Gpe sain

1% 16% 76%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

aide à se sentir bien pour activités normales

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86

p1<0,001 p2<0,001

La manière d’examiner est majoritairement satisfaisante chez les patients des 3 groupes. Un peu moins

chez ceux atteints de MCV ,87% contre 89% chez les sains et 92% chez ceux ayant des FRCV.

p1= 0,009

p2 = 0,017

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

1% 14% 84%

Gpe FRCV

2% 7% 90%

Gpe sain

4% 14% 79%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

100%

Minutie

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

3% 11% 87%

Gpe FRCV

3% 6% 92%

Gpe sain

2% 10% 89%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

100%

Manière d'examiner

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87

En terme de prévention des maladies et d’explication sur le but des examens les patients du groupe sain

sont globalement moins satisfaits (respectivement 69% et 79%) que ceux des 2 autres groupes (88% et

91% groupe MCV et 90% et 91% groupe FRCV).

p1<0,001

p2<0,001

p1<0,001 p2<0,001

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

2% 8% 88%

Gpe FRCV

3% 6% 90%

Gpe sain

8% 18% 69%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

100%

Prévention maladie

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

2% 7% 91%

Gpe FRCV

2% 7% 91%

Gpe sain

5% 12% 79%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

100%

Explication sur le but des examens

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88

Les patients des groupes FRCV et MCV sont globalement satisfaits de façon identique respectivement à

90% et 89%. Le groupe sain est quant à lui un peu moins satisfait à 85%.

p1=0,03 p2<0,001

Les patients du groupe sain sont moins satisfaits par leur médecin de l’aide apportée pour gérer les

émotions à 64% contre 81% et 83% respectivement dans les groupes MCV et FRCV.

p1<0,001 p2<0,001

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

1% 10% 89%

Gpe FRCV

2% 7% 90%

Gpe sain

3% 10% 85%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

100%

Explication symptômes/maladie

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

4% 11% 81%

Gpe FRCV

3% 9% 83%

Gpe sain

4% 17% 64%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

Aide pour gérer les émotions

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89

L’aide apportée pour comprendre l’importance de suivre les conseils est jugée satisfaisante chez les

patients des groupes MCV et FRCV dans 82% et 86% contre 69% pour ceux du groupe sain.

p1<0,001 p2<0,001

La connaissance des consultations précédentes est satisfaisante à 78% pour le groupe sain contre 90%

et 91% pour les 2 autres groupes.

p1<0,001 p2<0,001

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

3% 12% 82%

Gpe FRCV

3% 9% 86%

Gpe sain

3% 19% 69%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

100%

Importance de suivre conseils

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

4% 6% 90%

Gpe FRCV

2% 6% 91%

Gpe sain

4% 16% 78%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Connaissance des consultations précédentes

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90

Les explications fournies par le médecin avant une consultation spécialisée ou une hospitalisation sont

satisfaisantes chez 66% des patients du groupe sain contre 84% et 85% de ceux du groupe MCV et

FRCV.

p1<0,001 p2<0,001

L’amabilité du personnel du cabinet est jugé satisfaisante dans 54% et 52% pour les groupes MCV et

sain alors qu’elle est de 70% pour le groupe FRCV.

p1=0,023 p2<0,001

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

4% 12% 84%

Gpe FRCV

3% 6% 85%

Gpe sain

2% 18% 66%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Explications avant consultation spécialiste/ hospitalisation

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

3% 9% 54%

Gpe FRCV

2% 3% 70%

Gpe sain

1% 7% 52%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

amabilité du personnel du cabinet

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91

La possibilité de prendre des Rendez-vous est jugée satisfaisante chez 85% des patients des groupes

MCV et FRCV contre 71% du groupe sain.

p1<0,001 p2<0,001

La possibilité de joindre le cabinet par téléphone est majoritairement satisfaisante dans les 3 groupes

(89% pour les groupes MCV et FRCV ,86% pour le groupe sain).

p1=0,008 p2<0,001

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

4% 9% 85%

Gpe FRCV

3% 6% 85%

Gpe sain

10% 14% 71%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

Possibilité de prendre rdv

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

4% 7% 89%

Gpe FRCV

3% 5% 89%

Gpe sain

5% 8% 86%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Possibilité de joindre le cabinet par téléphone

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92

La possibilité de joindre un médecin au téléphone est satisfaisante à 68% chez le groupe sain contre

84% et 83% dans les groupes MCV et FRCV.

p1<0,001 p2<0,001

La satisfaction en terme de temps d’attente est jugée insuffisante dans le groupe sain à 21% contre 10%

et 12% dans les groupes MCV et FRCV.

p1<0,001 p2<0,001

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

6% 8% 84%

Gpe FRCV

4% 8% 83%

Gpe sain

8% 16% 68%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Possibilité de joindre médecin au téléphone

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

10% 21% 67%

Gpe FRCV

12% 17% 71%

Gpe sain

21% 28% 49%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

Temps d'attente

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93

La satisfaction en terme de rapidité d’intervention est moins bonne chez le groupe sain à 68% contre

81% et 82% pour les groupes MCV et FRCV.

p1<0,001 p2<0,001

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Gpe MCV

3% 6% 81%

Gpe FRCV

3% 7% 82%

Gpe sain

4% 6% 68%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

rapidité d'intervention en cas de problème urgent

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94

5.2.2 Etude multi variée

Les réponses aux questions pour les groupes MCV et FRCV concernant la relation patient -soignant et

celles en rapport avec les informations et le soutien fournis par le médecin ont été analysées en fonction

de 5 grandes caractéristiques des patients : le sexe, le nombre d’année de scolarité, l’état de santé global

ressenti par le patient, la durée de consultation et le nombre de consultations par an.

5.2.2.1 Groupe MCV

Concernant le sexe, le nombre d’année de scolarité et l’état de santé ressenti par le patient aucune des

réponses aux questions n’est significative (p ˃ 0,05).

Concernant la durée de consultation du cabinet (ancienneté de la patientèle), la participation aux

décisions, la confidentialité du dossier et des informations médicales les réponses sont significatives.

Globalement les patients semblent être d’autant plus satisfaits de leur participation aux décisions qu’ils

consultent depuis longtemps.

P <0,001

Insuffisant Neutre Satisfaisant

- de 1 an 40% 20% 40%

1-2 ans 0% 27% 68%

3-7 ans 3% 15% 81%

8-12 ans 6% 16% 74%

+ de 13 ans 2% 10% 85%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

Participation aux décisions/ Ancienneté

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95

En terme de garantie de la confidentialité du dossier médical et des informations médicales les patients

sont très satisfaits à plus de 90% en particuliers au-dessus de 3 ans de consultation.

On note que 20% des patients consultant depuis moins d’un an sont neutres

p = 0,004

Les patients sont d’autant plus satisfaits de l’aide apportée pour gérer leurs émotions qu’ils consultent

plus fréquemment leur médecin.

P = 0,009

Insuffisant Neutre Satisfaisant

- de 1 an 0% 20% 60%

1-2 ans 0% 0% 76%

3-7 ans 0% 1% 94%

8-12 ans 2% 3% 95%

+ de 13 ans 1% 4% 93%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Confidentialité du dossier et des informations médicales/ Ancienneté

Insuffisant Neutre Satisfaisant

0 -1 fois 0% 100% 0%

2-3 fois 7% 23% 63%

4-5 fois 5% 10% 79%

6-7 fois 4% 12% 78%

8-9 fois 4% 4% 89%

+ de 10 fois 0% 6% 92%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

Aide pour gérer les émotions/ Fréquence

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96

5.2.2.2 Groupe FRCV

L’aide pour gérer les émotions et l’importance de suivre les conseils du médecin sont majoritairement

satisfaisants à plus de 80% pour les hommes et les femmes.

P = 0,002

p = 0,007

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Femme n=72 4% 11% 84%

Homme n=215 2% 7% 82%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Aide pour gérer les émotions/Sexe

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Femme n=71 3% 12% 84%

Homme n=215 1% 6% 88%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Importance de suivre conseils/Sexe

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97

La capacité à mettre à l’aise pour parler, l’écoute et l’importance de suivre les conseils sont globalement

satisfaisants quelle que soit la représentation mentale de son état de santé par le patient.

p = 0,003

p =0,005

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Excellent 0% 0% 75%

Très bon 0% 0% 100%

Bon 1% 7% 92%

Assez bon 4% 7% 88%

Mauvais 5% 6% 89%

0% 20% 40% 60% 80%

100%

Capacité à mettre à l'aise pour parler/ Ressenti état de santé

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Excellent 0% 0% 75%

Très bon 0% 0% 100%

Bon 2% 8% 89%

Assez bon 2% 11% 87%

Mauvais 0% 6% 94%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Ecoute/Ressenti état de santé

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98

p = 0,002

Plus les patients ont d’années de scolarité plus leur satisfaction sur les explications concernant leurs

symptômes et leurs maladies est élevée.

p = 0,004

Insuffisant Neutre Satisfaisant

Excellent 0% 0% 75%

Très bon 0% 0% 100%

Bon 1% 7% 87%

Assez bon 5% 13% 81%

Mauvais 0% 12% 88%

0% 20% 40% 60% 80%

100%

Importance de suivre conseils/Ressenti état de santé

Insuffisant Neutre Satisfaisant

- de 10 ans 3% 12% 82%

de 10 à 13 ans 3% 9% 88%

'+ de 13 ans 2% 2% 94%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Explication symptômes et maladie/Durée scolarité

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99

Les patients sont globalement satisfaits du temps de la consultation, des explications fournies sur leurs

symptômes et leur maladie quelle que soit la durée de consultation.

p< 0,001

p =0,003

Insuffisant Neutre Satisfaisant

- de 1 an 22% 0% 78%

1-2 ans 0% 8% 88%

3-7 ans 2% 9% 89%

8-12 ans 1% 7% 90%

+ de 13 ans 3% 7% 89%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Temps pour la consultation/Ancienneté

Insuffisant Neutre Satisfaisant

- de 1 an 13% 0% 88%

1-2 ans 13% 0% 88%

3-7 ans 1% 7% 92%

8-12 ans 1% 4% 94%

+ de 13 ans 2% 10% 87%

0% 20% 40% 60% 80%

100%

Explication symptômes et maladie/Ancienneté

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100

L’aide pour gérer les émotions est globalement satisfaisante chez les patients qui consultent depuis au

moins un an ; par contre ceux consultant depuis moins d’un an trouvent cette aide insuffisante dans 22%

des cas.

p < 0,001

Le temps de la consultation, la participation aux décisions, la confidentialité du dossier et des

informations médicales, l’explication sur le but des examens, l’importance de suivre les conseils, sont

satisfaisants peu importe le nombre de consultations par an.

p= 0,001

Insuffisant Neutre Satisfaisant

- de 1 an 22% 0% 56%

1-2 ans 13% 4% 75%

3-7 ans 2% 8% 85%

8-12 ans 1% 9% 87%

+ de 13 ans 2% 11% 83%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Aide pour gérer les émotions/Ancienneté

Insuffisant Neutre Satisfaisant

0 -1 fois 0% 14% 71%

2-3 fois 7% 4% 89%

4-5 fois 1% 8% 92%

6-7 fois 5% 10% 84%

8-9 fois 4% 4% 92%

+ de 10 fois 0% 8% 89%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Temps pour la consultation/Fréquence

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101

p < 0,001

p = 0,004

Insuffisant Neutre Satisfaisant

0 -1 fois 0% 0% 67%

2-3 fois 0% 20% 78%

4-5 fois 1% 5% 93%

6-7 fois 4% 9% 86%

8-9 fois 5% 0% 95%

+ de 10 fois 3% 9% 89%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Participation aux décisions/Fréquence

Insuffisant Neutre Satisfaisant

0 -1 fois 0% 0% 71%

2-3 fois 2% 2% 91%

4-5 fois 0% 0% 97%

6-7 fois 1% 4% 91%

8-9 fois 4% 0% 92%

+ de 10 fois 0% 6% 88%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Confidentialité du dossier et des informations médicales/Fréquence

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102

p = 0,002

p < 0,001

Insuffisant Neutre Satisfaisant

0 -1 fois 14% 0% 86%

2-3 fois 4% 13% 83%

4-5 fois 0% 6% 93%

6-7 fois 3% 8% 87%

8-9 fois 4% 4% 92%

+ de 10 fois 0% 3% 97%

0% 20% 40% 60% 80%

100%

Explication sur le but des examens/Fréquence

Insuffisant Neutre Satisfaisant

0 -1 fois 0% 0% 67%

2-3 fois 2% 12% 85%

4-5 fois 1% 5% 90%

6-7 fois 4% 17% 78%

8-9 fois 8% 0% 92%

+ de 10 fois 0% 9% 91%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Importance de suivre conseils/Fréquence

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103

6 DISCUSSION

L’ éducation thérapeutique du patient est un processus continu qui commence dès la première demande

d’un patient vis-à-vis d’un médecin, pour peu que cette demande soit en relation avec une maladie

chronique. Pour des demandes autres on parlera plus volontiers d’éducation à la santé. C’est le cas le

plus souvent pour la prévention primaire.

Toute situation médicale en médecine générale peut aboutir à un processus d’éducation thérapeutique

soit pour prévenir une récidive , soit parce que l’épisode est inaugurale d’une maladie chronique.

Comment se développe un processus d’éducation thérapeutique ?

Il se met en place dans un contexte favorable à l’échange entre le médecin généraliste et le patient.

Notre étude s’est portée sur les conditions initiales de la mise en place de l’éducation thérapeutique et la

phase initiale de l’élaboration du diagnostic éducatif. Cette phase initiale favorise ou obère la suite de

l’accompagnement de soin. L’éducation thérapeutique repose sur une sucession de choix partagés entre

patient et médecin.

Comment pourrait-on imaginer qu’une démarche d’éducation thérapeutique puisse se dérouler dans un

climat impropre à ce processus ?

Dans un premier temps il est nécessaire d’établir un contexte favorable à l’écoute afin de créér une

relation de confiance. L’authenticité de l’intérêt que l’on porte au patient est un gage du médecin pour

favoriser la relation de qualité. Cette dernière permettra la mise en place d’objectifs spécifiques au

patient et un partage des décisions.

Toute action éducative se poursuit par un temps d’expression et d’évaluation des connaissances du

patient où le médecin doit poser de facon claire et précise les problèmes. En échange le médecin doit

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104

fournir une bonne information sur la maladie, les traitements, le recours à des spécialistes et être

capable de réexpliquer si besoin.

Cette démarche consiste à solliciter en permanence le patient afin de donner son point de vue et

favoriser la reformulation qui permet l’évaluation de la réception des informations. Il peut en retour

valider le diagnostic éducatif en le précisant , le modifiant. Il doit exister une volonté de compréhension

mutuelle où le patient ressent le désir du médecin d’évaluer ses besoins en étant certain de sa

compréhension de la maladie.

L’ensemble de ces échanges doit se faire dans une atmosphère où le patient sent un médecin disponible

et à l’écoute. Dans une perspective pratique d’organisation la possibilité de joindre le médecin de façon

directe ou indirecte, reflet de la diponibilité du médecin, participe à la qualité des échanges. Il en est de

même de sa rapidité à intervenir en retour.

Mais dans cette phase initiale du processus d’éducation thérapeutique chaque donnée ne pèse pas de

façon identique. Par exemple la disponibilité et l’amabilité de la secrétaire n’influent pas au même

degré que celle du praticien.

Accessibilité (6 questions)

L’amabilité du personnel, la possibilité de prendre un rendez-vous au moment désiré, l’accueil

téléphonique, la disponibilité du médecin par téléphone, le temps d’attente et la réaction rapide et

assurée en cas de problèmes urgents sont des paramètres déterminants. Ils constituent les bases de

l’environnement nécessaire à la prise en charge du patient.

Ces paramètres sont des conditions préalables au bien-être du patient et donc à sa disponibilité

personnelle pour aborder ses questions de santé avec le médecin au moment de la consultation.

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105

L’amabilité du personnel, la possibilité de prendre un rendez-vous, la possibilité de parler au médecin

au téléphone, le temps d’attente et la rapidité d’intervention sont moins satisfaisants chez le groupe sain

par rapport aux groupes MCV et FRCV.

Relation patient-soignant (6 questions)

L’intérêt montré pour la situation personnelle et l’écoute sont jugés satisfaisants par les 3 groupes, donc

indépendamment des pathologies associées. Il en est de même pour le temps pendant la consultation.

On pourrait en déduire que le temps passé en consultation ne dépend pas de la pathologie mais bien du

patient. On parle d’une médecine centrée sur le patient et non sur sa maladie.

Toutefois la participation aux décisions est d’autant plus satisfaisante que les patients sont atteints de

maladies cardiovasculaires par rapport aux sujets sains et qu’ils consultent depuis longtemps. La

garantie de la confidentialité du dossier et des informations médicales est satisfaisante pour les 3

groupes. Les patients sont d’autant plus satisfaits qu’ils consultent depuis longtemps (plus de 3ans)

alors que ceux consultant depuis moins d’un an sont neutres. L’opinion que se font les patients vus

depuis peu de temps n’a pas trouvé à s’exprimer en l’absence d’une relation de confiance.

Ceci s’explique par la nécessité de l’établissement dans le temps d’une relation de confiance.

Soins médicaux (5 questions)

La rapidité à soulager les symptômes et la manière d’examiner sont globalement satisfaisantes dans les

3 groupes.

L’aide apportée par le médecin pour se sentir bien dans les activités normales et la minutie sont jugées

satisfaisantes d’autant plus que les patients appartiennent aux groupes FRCV et MCV. Le groupe sain

est un peu moins satisfait.

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106

Le rapport médecin patient est fondé sur une confiance réciproque. Le patient doit être confiant dans la

prise en charge du médecin c'est-à-dire dans son approche des problèmes, sa manière d’examiner, sa

rapidité à soulager les symptômes. Le patient sera d’autant plus réceptif à l’éducation thérapeutique que

le médecin est capable de répondre de façon efficace sur le plan somatique.

Le dialogue est alors favorisé. Alors que dans le cas contraire le médecin est moins crédible sur sa

capacité à résoudre des problèmes objectifs et donc perçu comme moins compétent aux yeux du patient.

Un patient non satisfait ne peut être disponible.

Information et soutien (4 questions)

En terme de prévention des maladies et d’explication sur le but des examens les patients du groupe sain

sont globalement moins satisfaits que ceux des 2 autres groupes. Toutefois le nombre de consultation

par an et le temps depuis lequel consultent les patients des groupes MCV et FRCV n’ont pas

d’influence.

Les patients du groupe sain sont moins satisfaits par leur médecin de l’aide apportée pour gérer les

émotions comparativement aux 2 autres groupes.

Toutefois cette satisfaction ne varie pas en fonction du sexe dans le groupe MCV. En effet un stéréotype

social est de considérer que les femmes voient leur vie dominée plus facilement par leurs émotions. Sur

le point particulier qui nous intéressait la relation entre les émotions et le risque cardiovasculaire ce

stéréotype n’est pas confirmé. Globalement le niveau d’émotion ne varie pas ; si les femmes étaient

totalement envahies par les émotions on retrouverait plus d’«insuffisants » dans ce groupe et si les

hommes contrôlaient leur émotion on retrouverait alors plus de « neutres ».

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107

Organisation des soins (2 questions)

L’aide apportée pour comprendre l’importance de suivre les conseils, la connaissance des consultations

précédentes et les explications avant une consultation spécialisée ou une hospitalisation est jugée

d’autant plus satisfaisante chez les patients des groupes MCV et FRCV par rapport à ceux du groupe

sain.

L’éducation thérapeutique est un processus continu et à la fois discontinu où le médecin peut être amené

à faire une pause voire adressé à d’autres acteurs de santé. De plus le médecin peut être amené au

rythme du patient à revenir en arrière pour s’assurer de la bonne compréhension de ce dernier. Il est

nécessaire au médecin pour mener à bien ce processus de connaitre le contenu des consultations

précédentes et de pouvoir expliquer les enjeux d’une consultation chez un spécialiste voire d’une

hospitalisation.

Niveau d’étude

Plus le nombre d’années de scolarité est important plus les patients semblent être contents des

explications techniques du médecin. Pour autant les études montrent que cette différence n’apparait plus

quand on s’intéresse à l’aptitude au changement de comportement. Il en résulte qu’il faut dissocier les

paramètres du savoir et ceux de l’agir.

Ce n’est pas le fait d’avoir fait de longues études qui rend le patient plus réceptif à l’éducation

thérapeutique. Dans ce cas on est plus dans l’ordre de l’émotivité. L’information peut être rationnalisée

mais pas les émotions. Les émotions peuvent être analysées, canalisées, transformées sur un mode

opératoire positif au service d’une action ou d’un changement.

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108

Estimation de l’état de santé global

Les patients du groupe MCV ont évalué leur état de santé global, alors même qu’ils présentent une

maladie cardiovasculaire, majoritairement comme « assez bon ». Il existe une différence entre une

situation objective et le ressenti qui par essence est subjectif.

La représentation de l’état de santé n’impacte pas sur la satisfaction des patients. En effet cette

représentation mentale ne permet pas de juger de la qualité de la relation interpersonnelle.

Durée de consultation et nombre de consultation par an

Il existe un impact de l’ancienneté dans la satisfaction globale. Plus les patients consultent souvent et

depuis longtemps plus ils sont satisfaits. C’est la notion de « temps » qui intervient. C’est un des

éléments fondamentaux de la mise en place d’un processus d’éducation thérapeutique. Il est nécessaire

au développement des échanges, à l’instauration de la confiance permettant une prise en charge globale.

La relation établie sur la durée constitue l’alliée du médecin traitant qui peut ainsi juger des moments

opportuns à l’éducation thérapeutique.

Au contraire on aurait pu penser qu’un nouvel événement qui surgit rende le patient plus réceptif. Des

moments cruciaux comme l’apparition de complications ou l’émergence de facteurs de risque

pourraient conditionner la réceptivité à l’éducation thérapeutique.

La réutilisation du facteur « temps » au bénéfice de l’éducation thérapeutique devrait permettre une

bonification du temps de consultation.

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109

Limite de l’étude

Une particularité d'EPA Cardio est que l'ensemble des données est issu de questionnaires rempli par les

intéressés, ce qui peut causer un biais de déclaration.

Concernant les réponses des patients aux questions sur leur évaluation des soins médicaux, la part de

subjectivité a une utilité : en effet, par exemple un conseil donné mais pas retenu est inutile ; ce que

déclare le patient, même si cela est erroné, est en l’occurrence le critère pertinent pour évaluer la

délivrance de conseils par les médecins.

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110

7 CONCLUSION

La pratique médicale, et plus singulièrement celle des médecins généralistes, consacre une part

croissante à l’accompagnement thérapeutique des maladies chroniques. Parmi celles-ci, les pathologies

cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité dans les pays développés.

La prévention des pathologies cardiovasculaires par le contrôle des facteurs de risque est un enjeu de

santé publique majeur, et un objectif quotidien pour chaque médecin généraliste.

L’éducation thérapeutique du patient (ETP) est une des réponses à la prise en charge des maladies et

facteurs de risque cardiovasculaires. Elle vise à développer chez le patient des compétences médico-

psycho-pédagogiques et à instaurer un partenariat efficace avec le médecin.

L’ETP est un processus continu et discontinu qui repose initialement sur la mise en place de conditions

favorables à son élaboration. Par conditions initiales, on entend la disponibilité du médecin, la relation

qu’il tisse avec le patient tant par l’intérêt qu’il lui porte mais également par sa manière de l’écouter, de

l’informer et de le soigner.

L’analyse des réponses de patients, de niveau de risque cardiovasculaire différent, au questionnaire

EUROPEP dans le cadre de l’étude EPA Cardio nous a permis d’évaluer leur satisfaction quant à cette

phase initiale.

Notre étude montre que les patients quelque soit leur niveau de risque cardiovasculaire sont

majoritairement satisfaits de l’intérêt porté par le médecin à leur situation personnelle, de son écoute et

du temps de la consultation.

Toutefois, cette satisfaction est dépendante du facteur « temps ». Il existe un impact de l’ancienneté sur

la satisfaction globale ainsi plus les patients consultent souvent et longtemps plus ils sont satisfaits.

Ce temps est nécessaire à l’instauration d’une relation de confiance. Il est le principal allié du médecin

généraliste qui peut en user au bénéfice de l’éducation thérapeutique. Il permet de respecter le rythme

individuel du patient.

La réponse à la plainte somatique est une condition indispensable nécessaire pour rendre le patient

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111

réceptif à l’éducation thérapeutique. Dans notre étude la manière d’examiner et la rapidité à soulager

les symptômes est satisfaisante dans les trois groupes. Cette condition est donc remplie.

Toutefois la possibilité de prendre un rendez vous, de parler au médecin au téléphone, le temps d’attente

et la rapidité d’intervention sont moins satisfaisants chez les patients du groupe sain par rapport aux

deux autres. On peut penser que le médecin semble moins accessible pour ce groupe.

En terme de prévention des maladies et d’explication sur le but des examens les patients des groupes

MCV et FRCV sont globalement plus satisfaits que ceux du groupe sain et ceci peut importe le temps

depuis lequel consulte les patients et le nombre de consultations par an.

Il est ressorti de l’analyse que plus le nombre d’année de scolarité est important plus les patients

semblent être contents des explications techniques du médecin. Alors que les informations peuvent être

rationnalisées ce n’est pas le cas des émotions.

La satisfaction quant à l’aide pour gérer ses émotions ne varie pas en fonction du sexe.

Le ressenti quant à l’état de santé global est subjectif et diffère donc du niveau de risque

cardiovasculaire qui lui, est objectif. Ainsi les patients du groupe MCV jugent comme « assez bon »

leur état de santé global. Le ressenti est différent de la réalité.

De ce ressenti dépend l’implication du patient dans le processus d’éducation thérapeutique.

Le médecin doit se préoccuper de la personne qu’il a en face de lui et non pas de ses symptômes.

Nous sommes en présence d’une médecine centrée sur le patient avant d’être centrée sur la maladie.

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112

8 ANNEXES

8.1 QUESTIONNAIRE PATIENTS MCV

Chère Madame, cher Monsieur

Je vous serais très reconnaissant(e) si vous pouviez consacrer un peu de votre temps pour

remplir ce questionnaire à propos de votre état de santé et de votre style de vie.

Notre but est d’étudier, et de comparer entre pays européens, la qualité des soins reçus par

les personnes ayant des problèmes cardio-vasculaires. Nous pensons que les résultats

contribueront à améliorer la qualité de la prévention.

En France cette étude implique l’Unité 707 de l’Inserm, la Société de Formation Thérapeutique du Généraliste, et les départements de médecine générale des Facultés Paris Descartes et Paris Pierre et Marie Curie.

Merci de répondre à toutes les questions. Il n’y a pas de réponse juste ou fausse. Les

questionnaires seront traités de manière anonyme, personne ne pourra identifier vos

réponses individuelles.

Si vous ne souhaitez pas remplir ce questionnaire et ne pas recevoir de rappel, veuillez

cocher la case ci-dessous et renvoyer le questionnaire tel quel dans l’enveloppe timbrée.

Je ne souhaite pas prendre part à cette étude :

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments dévoués.

Docteur

Cachet

Étude européenne sur la prévention cardio-vasculaire en médecine

générale

Questionnaire destiné aux patients (maladies cardio-vasculaires)

EPA CARDIO

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113

Questions personnelles

1. Etes-vous : 1 une femme ?

2 un homme ?

2. Quelle est votre année de naissance ? Exemple : 1 9

4 0

3. Combien d’années votre scolarité a-t-elle duré ?

1

moins de 10 années 2 de 10 à 13 années

3 plus de 13 années

4. Lequel des choix suivants correspond le mieux à votre situation professionnelle ?

1

2

3

4

5

6

Salarié(e) Profession

indépendante

Chômage Au foyer Retraité(e) Invalidité

(sans capacité de

travail)

5. Quel est votre statut marital?

1

2

3

4

Marié(e)/ Concubinage Célibataire Séparé(e) / divorcé(e) Veuf (ve)

6. Comment estimez-vous votre état de santé global ?

1

2

3

4

5

Excellent Très bon Bon Assez bon Mauvais

7. Combien pesez-vous déchaussé(e) ? _ _ _ , _ _ kg

8. Combien mesurez-vous ? Cm

9. Depuis combien de temps consultez-vous dans ce cabinet ?

1

2

3

4

5

Moins d’ 1 an 1-2 ans 3-7 ans 8-12 ans Plus de 13 ans

10. En moyenne, combien de fois consultez-vous votre généraliste par an ?

1

2

3

4

5

6

0-1 fois 2-3 fois 4-5 fois 6-7 fois 8-9 fois Plus de10 fois

19

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114

Maladies et problèmes de santé

Avez-vous un de ces problèmes de santé ?

Hypertension artérielle ? 1 Oui

2 Non

Hypercholestérolémie (taux de cholestérol élevé) ? 1 Oui

2 Non

Diabète ? 1 Oui

2 Non

Angine de poitrine (Angor) ? 1 Oui

2 Non

Infarctus du myocarde ? 1 Oui

2 Non

Chirurgie des artères coronaires/ Angioplastie/ Stent ? 1 Oui

2 Non

Insuffisance cardiaque ? 1 Oui

2 Non

AIT (Accident ischémique transitoire) ? 1 Oui

2 Non

AVC (Accident vasculaire cérébral)/ Attaque cérébrale ? 1 Oui

2 Non

Artériopathie/ Artérite ? 1 Oui

2 Non

Dépression ? 1 Oui

2 Non

Votre opinion sur vos soins médicaux

Un médecin généraliste ou hospitalier vous a-t-il proposé

un programme de rééducation cardiaque à l’effort depuis

le début de votre maladie ?(2.4.4)

1

Oui

2

Non

3

Ne sais pas

Vous a-t-on déjà demandé votre avis sur la qualité des

soins reçus dans votre cabinet de médecine générale (par

questionnaire par exemple) ? (4.1.7)

1

Oui

2

Non

3

Ne sais pas

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115

Votre opinion sur vos soins médicaux

Évaluez les soins offerts par votre médecin généraliste, (note de 1 à

5 ; 1 = médiocre ; 5 = excellent) au cours des douze derniers mois,

en ce qui concerne…

méd

iocre

excellen

t

inapplic

able

/ inappro

prié

1 2 3 4 5

1. l'impression d'avoir assez de temps pendant la consultation? 1 2 3 4 5 6

2. l'intérêt qu'il montre pour votre situation personnelle ? 1 2 3 4 5 6

3. sa capacité à vous mettre à l'aise pour parler de vos problèmes ? 1 2 3 4 5 6

4. votre participation aux décisions qui concernent vos soins

médicaux ? 1 2 3 4 5 6

5. son écoute ? 1 2 3 4 5 6

6. la garantie de la confidentialité de votre dossier et des informations

médicales qui vous concernent ? 1 2 3 4 5 6

7. la rapidité à soulager vos symptômes ? 1 2 3 4 5 6

8. l'aide apportée pour vous sentir assez bien pour mener vos activités

normales ? 1 2 3 4 5 6

9. sa minutie dans l’approche de vos problèmes ? 1 2 3 4 5 6

10. sa manière de vous examiner ? 1 2 3 4 5 6

11. l'offre de services de prévention des maladies (par ex. dépistage,

bilans de santé, vaccinations...) ? 1 2 3 4 5 6

12. les explications données sur le but des examens, des tests et des

traitements ? 1 2 3 4 5 6

13. ses explications sur vos symptômes et vos maladies ? 1 2 3 4 5 6

14. l'aide apportée pour gérer les émotions en lien avec votre état de

santé ? 1 2 3 4 5 6

15. l'aide apportée pour comprendre l'importance de suivre ses

conseils ? 1 2 3 4 5 6

16. sa connaissance de ce qui a été fait ou dit lors de consultations

précédentes ? 1 2 3 4 5 6

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116

17. les explications avant une consultation chez un spécialiste ou

lors de soins hospitaliers ? 1

2

3

4

5

6

Votre opinion sur vos soins médicaux (suite)

Évaluez les soins offerts par votre médecin généraliste, (note de 1 à

5 ; 1 = médiocre ; 5 = excellent) au cours des douze derniers mois,

en ce qui concerne…

m

édio

cre

excellen

t

ina

pplic

ab

le / in

apro

prié

1 2 3 4 5

18. l'amabilité du personnel du cabinet (autre que les médecins) ? 1 2 3 4 5 6

19. la possibilité de prendre un rendez-vous à un moment qui vous

convient ? 1 2 3 4 5 6

20. la possibilité de joindre le cabinet par téléphone ? 1 2 3 4 5 6

21. la possibilité de parler avec le médecin généraliste au téléphone ? 1 2 3 4 5 6

22. le temps d’attente dans la salle d’attente ? 1 2 3 4 5 6

23. la rapidité d'intervention en cas de problèmes de santé urgents ? 1 2 3 4 5 6

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117

Aide apportée par l’équipe médicale (questionnaire “PACIC”)

Rester en bonne santé lorsque l’on souffre d’une pathologie chronique peut être difficile. Nous aimerions

savoir quel genre d’aide vous apporte votre équipe soignante. Il peut s’agir de votre médecin traitant,

éventuellement de l’infirmier(ère) du cabinet. Vos réponses seront confidentielles et traitées de manière

anonyme. Repensez aux soins que vous avez reçus ces 6 derniers mois pour votre maladie coronarienne

(si vous n’avez pas consulté de médecin ou vu une infirmière depuis plus de 6 mois, souvenez-vous de la

dernière visite).

Choisissez une réponse et cochez une des cases pour chaque question :

Presque jamais Rarement Parfois Le plus souvent Presque toujours

1

2

3

4

5

Ces six derniers mois, lors d’une consultation pour ma maladie cardio-

vasculaire :

Presq

ue jam

ais

Rarem

ent

Parfo

is

Le p

lus so

uv

ent

Presq

ue to

ujo

urs

1. On m’a demandé mon avis sur les projets de traitement. 1

2

3

4

5

2. On m’a laissé(e) réfléchir aux différents traitements possibles. 1

2

3

4

5

3. On m’a demandé de signaler tout problème concernant mes médicaments ou leurs effets

éventuels. 1

2

3

4

5

4. On m’a donné une liste de choses à faire pour améliorer mon état de santé. 1

2

3

4

5

5. J’ai été satisfait(e) de la bonne organisation des soins que j’ai reçus. 1

2

3

4

5

6. On m’a montré combien ma façon de m’occuper de ma maladie influençait mon état de

santé. 1

2

3

4

5

7. On m’a proposé de parler de mes buts (de ce qui comptait pour moi) dans la prise en

charge de ma maladie. 1

2

3

4

5

8. On m’a aidé(e) à me fixer des buts précis afin d’améliorer mon alimentation ou mon

activité physique. 1

2

3

4

5

9. On m’a donné une copie de mon plan de traitement. 1

2

3

4

5

10. On m’a encouragé(e) à participer à un groupe ou à une formation pour m’aider à gérer ma

maladie chronique. 1

2

3

4

5

11. Je suis sûr(e) que mon médecin a pris en considération mes valeurs et/ou mes traditions

culturelles avant de me proposer un traitement. 1

2

3

4

5

12. On m’a aidé(e) à établir un projet de soin compatible avec ma vie quotidienne. 1

2

3

4

5

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118

Aide apportée par l’équipe médicale (questionnaire “PACIC”)

Ces six derniers mois, lors d’une consultation pour ma maladie cardio-

vasculaire :

Presq

ue jam

ais

raremen

t

parfo

is

Le p

lus so

uv

ent

Presq

ue to

ujo

urs

13. On m’a aidé(e) à anticiper pour pouvoir continuer à m’occuper de ma

maladie même dans les périodes difficiles. 1

2

3

4

5

14. On m’a demandé comment ma maladie chronique retentissait sur ma vie. 1

2

3

4

5

15. On m’a appelé(e) après une consultation pour savoir comment j’allais. 1

2

3

4

5

16. On m‘a posé des questions sur mon hygiène de vie, oralement ou par un

questionnaire. 1

2

3

4

5

17. On m’a encouragé(e) à participer à des activités qui pourraient m’aider. 1

2

3

4

5

18. On m’a adressé(e) à une diététicienne, à un conseiller en santé. 1

2

3

4

5

19. On m’a expliqué comment les consultations avec d’autres médecins,

comme l’ophtalmologiste ou le chirurgien, aideraient à mon traitement. 1

2

3

4

5

20. On m’a demandé comment se passaient les consultations avec les autres

médecins. 1

2

3

4

5

21. On m’a demandé de quels aspects de ma maladie je voulais parler ce jour-

là. 1

2

3

4

5

22. On m’a demandé comment mon travail, ma vie familiale ou ma situation

sociale se conjuguaient avec la prise en charge de ma maladie. 1

2

3

4

5

23. On m’a aidé(e) à réfléchir sur la manière d’obtenir du soutien de la part de

mes amis, ma famille, ma communauté. 1

2

3

4

5

24. On m’a expliqué à quel point ce que je fais pour me soigner est important

pour ma santé. 1

2

3

4

5

25. Mon équipe soignante m’a aidé(e) à me fixer un objectif pour la gestion de

ma maladie. 1

2

3

4

5

26. On m’a donné un carnet ou un journal de surveillance pour que je note

mes progrès. 1

2

3

4

5

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119

Questions concernant votre suivi du traitement

Traitement Oui Non

Prenez-vous un traitement au long cours? 1

2

Si oui, poursuivez :

1. Vous arrive-t-il d’oublier de prendre votre traitement / médicament ? 1

2

2. Négligez-vous parfois de prendre votre traitement ? 1

2

3. Lorsque vous vous sentez mieux, arrêtez-vous parfois de prendre votre traitement ? 1

2

4. Si vous vous sentez moins bien en prenant votre traitement, l’arrêtez-vous ? 1

2

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120

Questions sur votre état de santé actuel

Pour chacune des questions ci-dessous, cochez la case qui correspond le mieux à votre état de santé

actuel.

Ne cochez qu’une seule réponse par question

1. Mobilité

Je n'ai aucune difficulté pour me déplacer. 1

J’ai des difficultés à me déplacer. 2

Je suis confiné(e) au lit. 3

2. Autonomie intime

Je suis autonome pour la toilette et l’habillage. 1

J’ai des difficultés pour la toilette ou l’habillage. 2

Je suis incapable de me laver ou de m’habiller seul. 3

3. Activités quotidiennes (travail, études, travaux ménagers, activités familiales ou de loisir)

Je n’ai aucune difficulté pour ces activités. 1

J’éprouve des difficultés dans la réalisation de certaines de ces activités. 2

Je ne suis pas capable de réaliser ces activités. 3

4. Douleur / Inconfort

Je ne ressens ni douleur ni inconfort. 1

Je ressens des douleurs modérées ou un inconfort modéré. 2

Je ressens des douleurs très intenses / un inconfort majeur. 3

5. Anxiété / Dépression

Je ne suis ni anxieux(se) ni déprimé(e). 1

Je suis modérément anxieux(se) ou déprimé(e). 2

Je suis très anxieux(se) ou déprimé(e).

3

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121

Échelle d’état de santé

Afin de nous aider à évaluer ce que peut être un bon ou mauvais état de santé,

nous avons dessiné une échelle (à l’image d’un thermomètre) sur lequel le

meilleur état de santé que vous puissiez imaginer correspond à 100 et le pire

que vous puissiez imaginer correspond à 0.

Nous aimerions que vous indiquiez sur cette échelle votre état de santé actuel.

Pour cela, reliez la case ci-contre au point de l’échelle correspondant à votre

état de santé estimé.

Par exemple

(si votre état de santé est de « 25 ») :

Meilleur état de santé

imaginable

Merci d’avoir rempli ce questionnaire!

Votre état de santé

actuel

Votre état de santé

actuel

Pire état de santé

imaginable

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122

8.2 QUESTIONNAIRE PATIENTS SAINS

Chère Madame, cher Monsieur

Je vous serais très reconnaissant(e) si vous pouviez consacrer un peu de votre temps pour

remplir ce questionnaire à propos de votre état de santé et de votre style de vie.

Notre but est d’étudier, et de comparer entre pays européens, la qualité des soins reçus par

les personnes ayant des problèmes cardio-vasculaires. Nous pensons que les résultats

contribueront à améliorer la qualité de la prévention.

En France cette étude implique l’Unité 707 de l’Inserm, la Société de Formation Thérapeutique du Généraliste, et les départements de médecine générale des Facultés Paris Descartes et Paris Pierre et Marie Curie.

Merci de répondre à toutes les questions. Il n’y a pas de réponse juste ou fausse. Les

questionnaires seront traités de manière anonyme, personne ne pourra identifier vos

réponses individuelles.

Si vous ne souhaitez pas remplir ce questionnaire et ne pas recevoir de rappel, veuillez

cocher la case ci-dessous et renvoyer le questionnaire tel quel dans l’enveloppe timbrée.

Je ne souhaite pas prendre part à cette étude :

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments dévoués.

Docteur

Cachet

Étude européenne sur la prévention cardio-vasculaire en médecine générale

Questionnaire destiné aux patients âgés de 18 – 45 ans

EPA CARDIO

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Questionnaire patients âgés de 18 à 45 ans

123

Questions personnelles

1. Etes-vous 1 une femme?

2 un homme?

2. Quelle est votre année de naissance ? Exemple : 1 9

4 0

3. Combien d’années votre scolarité a-t-elle duré ?

1

moins de 10 années 2 de 10 à 13 années

3 plus de 13 années

4. Lequel des choix suivants correspond le mieux à votre situation professionnelle?

1

2

3

4

5

6

Salarié(e) Profession

indépendante

Chômage Au foyer Retraité(e) Invalidité

(sans capacité de

travail)

5. Quel est votre statut marital?

1

2

3

4

Marié(e)/ Concubinage Célibataire Séparé(e) / divorcé(e) Veuf(ve)

6. Comment estimez-vous votre état de santé global?

1

2

3

4

5

Excellent Très bon Bon Assez bon Mauvais

7. Combien pesez-vous déchaussé(e) ? _ _ _ , _ _ kg

8. Combien mesurez-vous? Cm

9. Depuis combien de temps consultez-vous dans ce cabinet ?

1

2

3

4

5

Moins d’ 1 an 1-2 ans 3-7 ans 8-12 ans Plus de 13 ans

10. En moyenne, combien de fois consultez-vous votre généraliste par an?

1

2

3

4

5

6

0-1 fois 2-3 fois 4-5 fois 6-7 fois 8-9 fois Plus de10 fois

19

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Questionnaire patients âgés de 18 à 45 ans

124

Maladies et problèmes de santé

Avez-vous un de ces problèmes de santé ?

Hypertension artérielle ? 1 Oui

2 Non

Hypercholestérolémie (taux de cholestérol élevé) ? 1 Oui

2 Non

Diabète ? 1 Oui

2 Non

Angine de poitrine (Angor) ? 1 Oui

2 Non

Infarctus du myocarde? 1 Oui

2 Non

Chirurgie des artères coronaires/ Angioplastie/ Stent ? 1 Oui

2 Non

Insuffisance cardiaque ? 1 Oui

2 Non

AIT (Accident ischémique transitoire) ? 1 Oui

2 Non

AVC (Accident vasculaire cérébral)/ Attaque cérébrale ? 1 Oui

2 Non

Artériopathie / Artérite ? 1 Oui

2 Non

Dépression ? 1 Oui

2 Non

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125

Questions sur vos soins médicaux

Considérez, s’il-vous-plait, les soins que vous recevez habituellement dans votre cabinet de médecine

générale.

Ou

i

No

n

inap

plicab

le

Ou

i

No

n

inap

plicab

le

Votre médecin vous a-t-il déjà donné des conseils concernant: Cela vous est / a-t-il été

utile?

1. - le tabagisme ? 1

2

3

4

5

6

2. - le poids ? 1

2

4

5

3. - l’exercice / l’activité physique ? 1

2

4

5

4. - la pression artérielle? 1

2

4

5

5. - le cholestérol? 1

2

4

5

6. - les maladies cardiaques dans la famille? 1

2

4

5

7. - le mode de vie de vos enfants (par exemple le

tabagisme, l’exercice physique, l’alcool, etc.)? 1

2

3

4

5

6

Avez-vous reçu de la part de votre médecin généraliste Cela vous est / a-t-il été

utile?

8. - deux consultations ou plus dédiées à des conseils sur

votre hygiène de vie? 1

2

4

5

9. - une information écrite sur l’hygiène de vie? 1

2

4

5

10. - des conseils sur des sites internet à visée éducative

concernant les risques pour la santé, l’hygiène de vie? 1

2

4

5

11. - des conseils sur la fréquentation d’un club de sport

ou sur un programme d’exercice physique? 1

2

4

5

12.

- une éducation sur l’hygiène de vie pour vos enfants

(tabagisme, exercice, alcool, etc…) ?

1

2

3

4

5

6

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126

Questions sur vos soins médicaux

Évaluez les soins offerts par votre médecin généraliste, (note de

1 à 5 ; 1 = médiocre ; 5 = excellent) au cours des douze derniers

mois, en ce qui concerne…

méd

iocre

excellen

t

ina

pp

licab

le

/ina

pp

rop

rié

1 2 3 4 5

1. l'impression d'avoir assez de temps pendant la consultation? 1

2

3

4

5

6

2. l'intérêt qu'il montre pour votre situation personnelle ? 1

2

3

4

5

6

3. sa capacité à vous mettre à l'aise pour parler de vos problèmes ? 1

2

3

4

5

6

4. votre participation aux décisions qui concernent vos soins médicaux ? 1

2

3

4

5

6

5. son écoute? 1

2

3

4

5

6

6. la garantie de la confidentialité de votre dossier et des informations

médicales qui vous concernent ? 1

2

3

4

5

6

7. la rapidité à soulager vos symptômes ? 1

2

3

4

5

6

8. l'aide apportée pour vous sentir assez bien pour mener vos activités

normales ? 1

2

3

4

5

6

9. sa minutie dans l’approche de vos problèmes? 1

2

3

4

5

6

10. sa manière de vous examiner ? 1

2

3

4

5

6

11. l'offre de services de prévention des maladies (par ex. dépistage,

bilans de santé, vaccinations...) ? 1

2

3

4

5

6

12. les explications données sur le but des examens, des tests et des

traitements ? 1

2

3

4

5

6

13. ses explications sur vos symptômes et vos maladies ? 1

2

3

4

5

6

14. l'aide apportée pour gérer les émotions en lien avec votre état de

santé ? 1

2

3

4

5

6

15. l'aide apportée pour comprendre l'importance de suivre ses conseils ? 1

2

3

4

5

6

16. sa connaissance de ce qui a été fait ou dit lors de consultations

précédentes ? 1

2

3

4

5

6

17. les explications avant une consultation chez un spécialiste ou lors de

soins hospitaliers ? 1

2

3

4

5

6

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127

Questions sur vos soins médicaux (suite)

Évaluez les soins offerts par votre médecin généraliste, (note de

1 à 5 ; 1 = médiocre ; 5 = excellent) au cours des douze derniers

mois, en ce qui concerne…

méd

iocre

excellen

t

Inap

plic

able

/ inap

pro

prié

1 2 3 4 5

18. l'amabilité du personnel du cabinet (autre que les médecins) ? 1 2 3 4 5 6

19. la possibilité de prendre un rendez-vous à un moment qui vous

convient ? 1 2 3 4 5 6

20. la possibilité de joindre le cabinet par téléphone ? 1 2 3 4 5 6

21. la possibilité de parler avec le médecin généraliste au téléphone

? 1 2 3 4 5 6

22. le temps d’attente dans la salle d’attente ? 1 2 3 4 5 6

23. la rapidité d'intervention en cas de problèmes de santé urgents ? 1 2 3 4 5 6

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128

Questions sur votre style de vie

1- Activité physique

L’activité physique comprend toutes les actions et les actes qui augmentent la fréquence de votre

cœur au-dessus de son rythme de repos, que ce soit dans un contexte de loisir, de travail ou lors de vos

déplacements.

Les questions suivantes évaluent l’importance et l’intensité de votre activité physique habituelle.

L'intensité d'une activité physique est en rapport avec la quantité d'énergie que vous dépensez pour la

réaliser.

Voici quelques exemples de différents niveaux d’intensité d’activité physique:

Activités de faible intensité

Votre coeur bat un peu plus vite que d’habitude

Vous pouvez toujours parler et chanter.

Marche

tranquille

Passer l’aspirateur

Stretching

Etirements

Activités d’intensité

modérée

Votre coeur bat plus vite que d’habitude

Vous pouvez toujours parler mais plus chanter.

Marche

rapide

Musculation

Nage

douce

Cours

d’aérobic

Activités intensives

Votre coeur bat beaucoup plus vite que d’habitude

Vous ne pouvez plus parler ou vos phrases sont entrecoupées de respirations profondes.

Stair

Machine

Jogging ou

Course

Tennis, Squash ou

Badminton

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129

1- Activité physique (suite)

Quel est votre niveau d'activité physique? (une réponse par ligne)

Voir explications ci-dessus

1. Je ne pratique jamais ou rarement une activité physique. 1 Oui

2 Non

2. Je pratique une activité d’intensité légère ou modérée mais pas

toutes les semaines. 1 Oui

2 Non

3. Je pratique une activité d’intensité légère toutes les semaines. 1 Oui

2 Non

4.

Je pratique des activités d’intensité modérée toutes les semaines,

mais moins de 30 minutes par jour ou moins de 5 jours par

semaine.

1 Oui

2 Non

5. Je pratique une activité intensive toutes les semaines, mais moins

de 20 minutes par jour ou moins de 3 jours par semaine. 1 Oui

2 Non

6. Je pratique une activité d’intensité modérée au moins 30 minutes

par jour, 5 jours par semaine ou plus. 1 Oui

2 Non

7. Je pratique au moins 20 minutes d’activité intensive, 3 jours par

semaine ou plus. 1 Oui

2 Non

8.

Je m'entraîne pour accroître ma force musculaire au moins une fois

par semaine en faisant de l'haltérophilie ou de la gymnastique

rythmique par exemple.

1 Oui

2 Non

9. Je pratique une activité visant à améliorer ma souplesse au moins

une fois par semaine (stretching, yoga). 1 Oui

2 Non

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130

2- Habitudes alimentaires

Dans une semaine standard, combien de fois :

So

uv

ent

Parfo

is

Rarem

ent

Jamais

1.

Mangez-vous moins de 2 portions par jour d’aliments à base de céréales complètes

ou riches en amidon ?

1 portion = 1 tranche de pain complet, 150 g de céréales complètes telles que blé

complet, muesli, céréales riches en fibre, flocons d'avoine, 3-4 biscuits riches en

fibres, 75 g de riz complet ou pâtes complètes, pommes de terre cuites à l'eau,

igname, banane des Antilles.

1 2 3

2.

Mangez-vous moins de 2 portions de fruits par jour ?

Une portion = 100g de fruits frais ou 175 ml de jus de fruits frais.

1 2 3

3.

Mangez-vous moins de 2 portions de légumes par jour?

1 portion = 75g de légumes ou 150g de légumes à feuilles (salade, épinards,...).

1 2 3

4.

Mangez-vous ou buvez-vous moins de 2 portions de lait, yaourt, ou fromage par

jour ?

1 portion = 250 ml de lait, 1 yaourt, 50g de fromage.

1 2 3

5.

Mangez-vous plus de 200g de viande rouge, poulet, dinde ou poisson par jour ?

Par exemple, 100 g = un petit steak haché, une petite côte de porc, une escalope de

dinde ou de poulet.

1 2 3 4

6.

Mangez-vous plutôt de la charcuterie (mortadelle, salami, saucisses, bacon, hot-

dogs) au lieu de viandes allégées en matières grasses (tranches de dinde ou de

poulet, jambon maigre, rôti de boeuf) ?

1 2 3 4

7.

Mangez-vous des aliments frits ou panés: poulet frit, poisson frit, frites, beignets ? 1 2 3

8.

Mangez-vous des chips, des biscuits apéritifs, du pop-corn, des fruits secs (noix,

noisettes, amandes, cacahuètes, noix de cajou, etc...) plutôt que des produits

équivalents allégés (comme des chips allégées) ?

1 2 3 4

9.

A table, ajoutez-vous du beurre, de la margarine ou de l’huile sur le pain, les

légumes, les pommes de terre ou le riz ? 1 2 3

10.

Mangez-vous des sucreries comme des gâteaux, des biscuits, des pâtisseries, des

beignets, des muffins, du chocolat ou des bonbons plus de deux fois par jour ? 1 2 3

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131

11.

Buvez-vous au moins 50 cl de soda, boissons sucrées aux fruits par jour ? (1

cannette de soda=33 cl) 1

2

3

12.

Buvez-vous plus de 2 boissons alcoolisées par jour ?

Une boisson= 1 demi de bière, 1 verre ballon de vin, 2.5 cl d’alcool fort).

1

2

3

13.

Etes-vous désireux de modifier vos habitudes alimentaires pour

qu’elles deviennent plus saines?

Très

désireu

x

Pas d

u to

ut

désireu

x

1

2

3

4

5

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132

3- Consommation de tabac

1. Etes-vous fumeur?

1

2

3

4

Oui Non, j’ai arrêté il y a

moins de six mois

Non, j’ai arrêté il y a

plus de six mois

Non, je n’ai jamais

fumé

2.

Pour les fumeurs : Combien de fois dans l’année passée avez-vous renoncé à fumer pendant au moins

24 heures ? _ _ Fois

3.

Pour les fumeurs : Songez-vous sérieusement à arrêter de fumer ? (cochez une case)

1

2

3

Oui, dans les 30 prochains jours Oui, dans les 6 prochains mois Non, je n'y songe pas

4. Au cours d’une semaine standard, combien de cigarettes fumez-vous par jour en moyenne ?

_ _ _ Cigarettes

5. Avez-vous fumé 100 cigarettes dans toute votre vie?

1

Oui 2

Non

6. Si vous avez arrêté de fumer, quand avez-vous arrêté ? _ _ / _ _ / _ _ _ _

7.

Pour les fumeurs : A quel point voulez-vous arrêter de fumer ? (Cochez une case sur l’échelle ci-

dessous, 1 signifie « ne veut pas du tout » et 10 « énormément »)

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Ne veut

pas

Moyennement Très

fortement

8.

Pour les fumeurs : A quel point pensez-vous être capable d’arrêter de fumer ? (évaluez votre

confiance en vous pour arrêter en cochant une case de l’échelle ci-dessous, 1 signifie « pas du tout

confiant » et 10 « très confiant »)

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Pas du

tout

confiant(e)

Moyennement Très

confiant(e)

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133

8.3 QUESTIONNAIRE PATIENTS FRCV

Chère Madame, cher Monsieur

Je vous serais très reconnaissant(e) si vous pouviez consacrer un peu de votre temps

pour remplir ce questionnaire à propos de votre état de santé et de votre style de vie.

Notre but est d’étudier, et de comparer entre pays européens, la qualité des soins reçus

par les personnes ayant des problèmes cardio-vasculaires. Nous pensons que les

résultats contribueront à améliorer la qualité de la prévention.

En France cette étude implique l’Unité 707 de l’Inserm, la Société de Formation Thérapeutique du Généraliste, et les départements de médecine générale des Facultés Paris Descartes et Paris Pierre et Marie Curie.

Merci de répondre à toutes les questions. Il n’y a pas de réponse juste ou fausse. Les

questionnaires seront traités de manière anonyme, personne ne pourra identifier vos

réponses individuelles.

Si vous ne souhaitez pas remplir ce questionnaire et ne pas recevoir de rappel, veuillez

cocher la case ci-dessous et renvoyer le questionnaire tel quel dans l’enveloppe timbrée.

Je ne souhaite pas prendre part à cette étude :

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments dévoués.

Docteur

Cachet

Étude européenne sur la prévention cardio-vasculaire en médecine générale

EPA CARDIO

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134

Questions personnelles

1. Etes-vous : 1 une femme?

2 un homme?

2. Quelle est votre année de naissance ? Par ex. 1 9 4

0

3. Combien d’années votre scolarité a-t-elle duré ?

1 < moins de 10 années

2 de 10 à 13 années

3 plus de 13 années

4. Lequel des choix suivants correspond le mieux à votre situation professionnelle?

1

2

3

4

5

6

Salarié(e) Profession

indépendante

Chômage Au foyer Retraité(e) Invalidité

(sans capacité de

travail)

5. Quel est votre statut marital?

1

2

3

4

Marié(e)/ Concubinage Célibataire Séparé(e) / divorcé(e) Veuf(ve)

6. Comment estimez-vous votre état de santé global?

1

2

3

4

5

Excellent Très bon Bon Assez bon Mauvais

7. Combien pesez-vous déchaussé(e) ? kg

8. Combien mesurez-vous ? cm

9. Depuis combien de temps consultez-vous dans ce cabinet ?

1

2

3

4

5

Moins d’1 an 1-2 ans 3-7 ans 8-12 ans Plus de 13 ans

10. En moyenne, combien de fois consultez-vous votre généraliste par an ?

1

2

3

4

5

6

0-1 fois 2-3 fois 4-5 fois 6-7 fois 8-9 fois Plus de 10

fois

19

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135

Maladies et problèmes de santé

Avez-vous un de ces problèmes de santé ?

Hypertension artérielle ? 1 Oui

2 Non

Hypercholestérolémie (taux de cholestérol élevé) ? 1 Oui

2 Non

Diabète ? 1 Oui

2 Non

Angine de poitrine (Angor) ? 1 Oui

2 Non

Infarctus du myocarde ? 1 Oui

2 Non

Chirurgie des artères coronaires / Angioplastie / Stent ? 1 Oui

2 Non

Insuffisance cardiaque ? 1 Oui

2 Non

AIT (Accident ischémique transitoire) ? 1 Oui

2 Non

AVC (Accident vasculaire cérébral) / Attaque cérébrale ? 1 Oui

2 Non

Artériopathie / Artérite ? 1 Oui

2 Non

Dépression ? 1 Oui

2 Non

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136

Questions sur vos soins médicaux

Évaluez les soins offerts par votre médecin généraliste, (note de 1 à

5 ; 1 = médiocre ; 5 = excellent) au cours des douze derniers mois,

en ce qui concerne…

Méd

iocre

Ex

cellent

Inap

plicab

le /

inap

pro

prié

1 2 3 4 5

1. l'impression d'avoir assez de temps pendant la consultation ? 1 2 3 4 5 6

2. l'intérêt qu'il montre pour votre situation personnelle ? 1 2 3 4 5 6

3. sa capacité à vous mettre à l'aise pour parler de vos problèmes ? 1 2 3 4 5 6

4. votre participation aux décisions qui concernent vos soins

médicaux ? 1 2 3 4 5 6

5. son écoute ? 1 2 3 4 5 6

6. la garantie de la confidentialité de votre dossier et des informations

médicales qui vous concernent ? 1 2 3 4 5 6

7. la rapidité à soulager vos symptômes ? 1 2 3 4 5 6

8. l'aide apportée pour vous sentir assez bien pour mener vos activités

normales ? 1 2 3 4 5 6

9. sa minutie dans l’approche de vos problèmes ? 1 2 3 4 5 6

10. sa manière de vous examiner ? 1 2 3 4 5 6

11. l'offre de services de prévention des maladies (par ex. dépistage,

bilans de santé, vaccinations...) ? 1 2 3 4 5 6

12. les explications données sur le but des examens, des tests et des

traitements ? 1 2 3 4 5 6

13. ses explications sur vos symptômes et vos maladies ? 1 2 3 4 5 6

14. l'aide apportée pour gérer les émotions en lien avec votre état de

santé ? 1 2 3 4 5 6

15. l'aide apportée pour comprendre l'importance de suivre ses conseils

? 1 2 3 4 5 6

16. sa connaissance de ce qui a été fait ou dit lors de consultations

précédentes ? 1 2 3 4 5 6

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137

17. les explications avant une consultation chez un spécialiste ou

lors de soins hospitaliers ? 1 2

3

4

5

6

Questions sur vos soins médicaux (suite)

Évaluez les soins offerts par votre médecin généraliste, (note de 1

à 5 ; 1 = médiocre ; 5 = excellent) au cours des douze derniers

mois, en ce qui concerne…

M

édio

cre

Ex

cellent

Inap

plicab

le /

inap

pro

prié

1 2 3 4 5

18. l'amabilité du personnel du cabinet (autre que les médecins) ? 1 2 3 4 5 6

19. la possibilité de prendre un rendez-vous à un moment qui vous

convient ? 1 2 3 4 5 6

20. la possibilité de joindre le cabinet par téléphone ? 1 2 3 4 5 6

21. la possibilité de parler avec le médecin généraliste au téléphone? 1 2 3 4 5 6

22. le temps d’attente dans la salle d’attente? 1

2

3

4

5

23. la rapidité d'intervention en cas de problèmes de santé urgents ? 1

2

3

4

5

6

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138

Questions concernant votre style de vie

1- Activités physiques

L’activité physique comprend toutes les actions et les actes qui augmentent la fréquence de votre

coeur au-dessus de son rythme de repos, que ce soit dans un contexte de loisir, de travail ou lors de vos

déplacements.

Les questions suivantes évaluent l’importance et l’intensité de votre activité physique habituelle.

L'intensité d'une activité physique est en rapport avec la quantité d'énergie que vous dépensez pour la

réaliser.

Voici quelques exemples de différents niveaux d’intensité d’activité physique :

Activités de faible intensité

Votre coeur bat un peu plus vite que d’habitude

Vous pouvez toujours parler et chanter

Marche

tranquille

Travaux

domestiques

Stretching

Etirements

Activités d’intensité

modérée

Votre coeur bat plus vite que d’habitude

Vous pouvez toujours parler mais plus chanter

Marche

rapide

Musculati

on

Nage

douce Cours

d’aérobic

Activités intensives

Votre coeur bat beaucoup plus vite que d’habitude

Vous ne pouvez plus parler ou vos phrases sont entrecoupées de

respirations profondes.

Stair

Machine

Jogging,

course

Tennis, badminton,

squash…

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139

1- Activités physiques (suite)

Quel est votre niveau d'activité physique? (une réponse par ligne)

Voir explications ci dessus.

1. Je ne pratique jamais ou rarement une activité physique. 1 Oui

2 Non

2. Je pratique une activité d’intensité légère ou modérée mais pas

toutes les semaines. 1 Oui

2 Non

3. Je pratique une activité d’intensité légère toutes les semaines. 1 Oui

2 Non

4. Je pratique des activités d’intensité modérée toutes les semaines,

mais moins de 30 minutes par jour ou mois de 5 jours par semaine. 1 Oui

2 Non

5. Je pratique une activité intensive toutes les semaines, mais moins

de 20 minutes par jour ou moins de 3 jours par semaine. 1 Oui

2 Non

6. Je pratique une activité d’intensité modérée au moins 30 minutes

par jour, 5 jours par semaine ou plus. 1 Oui

2 Non

7. Je pratique au moins 20 minutes d’activité intensive, 3 jours par

semaine ou plus. 1 Oui

2 Non

8.

Je m'entraîne pour accroître ma force musculaire au moins une fois

par semaine en faisant de la gymnastique rythmique ou de

l'haltérophilie par exemple.

1 Oui

2 Non

9. Je pratique une activité visant à améliorer ma souplesse au moins

une fois par semaine (stretching, yoga). 1 Oui

2 Non

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140

2- Habitudes alimentaires

Dans une semaine standard, combien de fois :

So

uv

ent

Parfo

is

Rarem

ent

Jamais

1.

Mangez-vous moins de 2 portions par jour d’aliments à base de céréales complètes

ou riches en amidon?

1 portion = 1 tranche de pain complet, 150 g de céréales complètes telles que blé

complet, muesli, céréales riches en fibre, flocons d'avoine, 3-4 biscuits riches en

fibres, 75 g de riz complet ou pâtes complètes, pommes de terre cuites à l'eau,

igname, banane des Antilles.

1 2 3

2.

Mangez-vous moins de 2 portions de fruits par jour ?

Une portion = 100g de fruits frais ou 175 ml de jus de fruits frais.

1 2 3

3.

Mangez-vous moins de 2 portions de légumes par jour ?

1 portion = 75g de légumes ou 150g de légumes à feuilles (salade, épinards,...).

1 2 3

4.

Mangez-vous ou buvez-vous moins de 2 portions de lait, yaourt, ou fromage par

jour ?

1 portion = 250 ml de lait, 1 yaourt, 50g de fromage.

1 2 3

5.

Mangez-vous plus de 200g de viande rouge, poulet, dinde ou poisson par jour ?

Par exemple, 100 g = un petit steak haché, une petite côte de porc, une escalope de

dinde ou de poulet.

1 2 3 4

6.

Mangez-vous plutôt de la charcuterie (mortadelle, salami, saucisses, bacon, hot-

dogs) au lieu de viandes allégées en matières grasses (tranches de dinde ou de

poulet, jambon maigre, rôti de boeuf) ?

1 2 3 4

7.

Mangez-vous des aliments frits ou panés: poulet frit, poisson frit, frites, beignets ? 1 2 3

8.

Mangez-vous des chips, des biscuits apéritifs, du pop-corn, des fruits secs (noix,

noisettes, amandes, cacahuètes, noix de cajou, etc...) plutôt que des produits

équivalents allégés (comme des chips allégées) ?

1 2 3 4

9.

À table, ajoutez-vous du beurre, de la margarine ou de l’huile sur le pain, les

légumes, les pommes de terre ou le riz ? 1 2 3

10.

Mangez-vous des sucreries comme des gâteaux, des biscuits, des pâtisseries, des

beignets, des muffins, du chocolat ou des bonbons plus de deux fois par jour ? 1 2 3

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141

11.

Buvez-vous au moins 50 cl de soda, boissons sucrées aux fruits par jour ? (1

cannette de soda=33 cl) 1

2

3

12.

Buvez-vous plus de 2 boissons alcoolisées par jour ?

Une boisson= 1 demi de bière, 1 verre ballon de vin, 2.5 cl d’alcool fort).

1

2

3

13.

Etes-vous désireux(se) de modifier vos habitudes alimentaires pour

qu’elles deviennent plus saines ?

Très d

ésireux

Pas d

u to

ut

désireu

x

1

2

3

4

5

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142

3- Consommation de tabac

1. Etes-vous fumeur ?

1

2

3

4

Oui Non, j’ai arrêté il y a

moins de six mois

Non, j’ai arrêté il y a

plus de six mois.

Non, je n’ai jamais

fumé.

2.

Pour les fumeurs :

Combien de fois dans l’année passée avez-vous renoncé à fumer pendant au moins 24 heures ?

_ _ _ Fois

3.

Pour les fumeurs :

Songez-vous sérieusement à arrêter de fumer ?

1

2

3

Oui, dans les 30 prochains jours Oui, dans les 6 prochains mois Non, je n'y songe pas

4. Au cours d’une semaine standard, combien de cigarettes fumez vous par jour en moyenne?

_ _ _ cigarettes

5. Avez-vous fumé 100 cigarettes dans toute votre vie? 1

Oui 2

Non

6. Si vous avez arrêté de fumer, quand avez-vous arrêté ? _ _ / _ _ / _ _ _ _

7.

Pour les fumeurs :

À quel point voulez-vous arrêter de fumer ? (Cochez une case sur l’échelle ci-dessous, 1 signifie « ne

veut pas du tout » et 10 « énormément »)

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Ne veut

pas

Moyennement Très

fortement

8.

Pour les fumeurs :

À quel point pensez-vous être capable d’arrêter de fumer ? (évaluez votre confiance en vous pour

arrêter en cochant une case de l’échelle ci-dessous, 1 signifie « pas du tout confiant » et 10 « très

confiant »)

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Pas du tout

confiant

Moyennement

Très

confiant

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143

Questions concernant l’observance

Traitement Oui Non

Prenez-vous un traitement au long cours? 1

2

Si oui, poursuivez :

1. Vous arrive-t-il d’oublier de prendre votre traitement/ médicament ? 1

2

2. Négligez-vous parfois de prendre votre traitement ? 1

2

3. Lorsque vous vous sentez mieux, arrêtez-vous parfois de prendre votre traitement ? 1

2

4. Si vous vous sentez moins bien en prenant votre traitement, l’arrêtez-vous ? 1

2

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144

Question sur l’état de santé du patient

Pour chacune des questions ci dessous, cochez la case qui correspond le mieux à votre état de santé actuel.

Ne cochez qu’une seule réponse par question

1. Mobilité

Je n'ai aucune difficulté pour me déplacer. 1

J’ai des difficultés à me déplacer. 2

Je suis confiné(e) au lit. 3

2. Autonomie intime

Je suis autonome pour la toilette et l’habillage. 1

J’ai des difficultés pour la toilette ou l’habillage. 2

Je suis incapable de me laver ou de m’habiller seul(e). 3

3. Activités quotidiennes (travail, études, travaux ménagers, activités familiales ou de loisir)

Je n’ai aucune difficulté pour ces activités. 1

J’éprouve des difficultés dans la réalisation de certaines de ces activités. 2

Je ne suis pas capable de réaliser ces activités. 3

4. Douleur / Inconfort

Je ne ressens ni douleur ni inconfort. 1

Je ressens des douleurs modérées ou un inconfort modéré. 2

Je ressens des douleurs très intenses / un inconfort majeur. 3

5. Anxiété / Dépression

Je ne suis ni anxieux(se) ni déprimé(e). 1

Je suis modérément anxieux(se) ou déprimé(e). 2

Je suis très anxieux(se) ou déprimé(e).

3

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Échelle d’état de santé

Afin de nous aider à évaluer ce que peut être un bon ou mauvais état de

santé, nous avons dessiné une échelle (à l’image d’un thermomètre) sur

lequel le meilleur état de santé que vous puissiez imaginer correspond à 100

et le pire que vous puissiez imaginer correspond à 0.

Nous aimerions que vous indiquiez sur cette échelle votre état de santé

actuel.

Pour cela, reliez la case ci-contre au point de l’échelle correspondant à votre

état de santé estimé.

Par exemple

(si votre état de santé est de « 25 ») :

Meilleur état de santé

imaginable

Merci d’avoir rempli ce questionnaire!

Votre état de santé

actuel

Votre état de santé

actuel

Pire état de santé

imaginable

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Analyse comparative du ressenti des patients quant au processus d’éducation

thérapeutique en matière de risque cardiovasculaire en Médecine Générale

Résumé :

Contexte : Les problèmes relatifs à la prise en charge des maladies chroniques sont au centre

des préoccupations de santé publique. Parmi celles-ci les maladies cardiovasculaires et leur

facteur de risque pèsent de façon considérable en terme de morbidité. Leur prévention est au

cœur de la pratique quotidienne du MG. L’éducation thérapeutique en constitue un des

maillons indispensable. Notre étude porte sur les conditions initiales de mise en place d’un

programme ETP. Le but étant d’analyser le ressenti face à l’éducation thérapeutique proposée

par leur médecin traitant de 3 groupes de patients de niveau de risque cardiovasculaire

différent ; afin de mettre en relief d’éventuelles différences.

Méthodes : Cette étude s’insère dans le cadre de l’étude EPA Cardio, menée par 36 MG du

réseau Sentinelle de l’INSERM. Pour estimer le ressenti des patients leurs réponses au

questionnaire EUROPEP ont été analysés.

Résultats : 424 questionnaires analysés dans le groupe sain, 367 dans le groupe FRCV, 299

dans le groupe MCV. Les patients quelque soit leur niveau de risque cardiovasculaire sont

majoritairement satisfaits de l’intérêt porté par le médecin à leur situation personnelle, de son

écoute et du temps de la consultation. Il existe un impact de l’ancienneté sur la satisfaction

global ainsi plus les patients consultent souvent et longtemps plus ils sont satisfaits.

Le temps, principal allié du médecin généraliste est nécessaire à l’instauration d’une relation

de confiance. Il peut en user au bénéfice de l’éducation thérapeutique.