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UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE
(PARIS 6)
FACULTE DE MEDECINE PIERRE ET MARIE CURIE
ANNEE 2015 THESE N°2015PA06G013
PRESENTEE POUR LE DIPLOME
DE DOCTEUR EN MEDECINE
Diplôme d’Etat
SPECIALITE : Médecine générale
PAR
DANIEL Fabien
NE LE 24/05/1979 à St MALO
PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE
31/03/2015
RÔLE DU MEDECIN GENERALISTE DANS LA PRISE
EN CHARGE DU SPORTIF DE COMPETITION
DIRECTEUR DE THESE : Dr Jean-François RENARD
PRESIDENT DE THESE : Pr Philippe CORNET
Assesseurs : Dr Gilbert PERES
Dr Claire RONDET
2
REMERCIEMENTS
Merci au Professeur Philippe Cornet qui me fait l’honneur d’être le président de mon jury.
Au Docteur Jean-François Renard, pour avoir accepté d’être mon directeur de thèse et m’avoir
conseillé et guidé pendant la réalisation de celle-ci. Merci pour vos conseils et votre
investissement.
À mes maitres de stages durant mon SASPAS : le Professeur Philippe Cornet, le Docteur
Antoine De Beco ainsi que le Docteur Jean Gérardin qui m’ont beaucoup appris tant
médicalement qu’humainement durant tous ces mois de stage.
À mes parents pour l’aide morale et la motivation que vous m’avez apportés, pour votre
soutien, votre confiance et vos encouragements tout au long de ces années d’études, et pour tout
ce que vous m’avez inculqué et appris. Merci pour votre vision de la médecine qui m’a donné
envie de marcher dans vos pas.
À mes grands parents, pour leur amour qu’ils nous ont donné durant toutes ces années.
À Carole, ma femme, pour m’avoir épaulé durant toutes ces années d’études. Merci pour tes
conseils, pour toutes nos discussions sur la médecine et sur la pharmacie, pour tous ces
moments magiques partagés durant ces années, pour ton amour et pour le plus beau cadeau que
tu pouvais m’offrir : notre fils Aaron qui ensoleille nos journées depuis sa naissance.
À mes beaux parents, tout d’abord pour avoir un jour mis au monde la plus merveilleuse des
épouses et pour leur passion pour la médecine. J’en profite pour m’excuser auprès de mes
belles-sœurs et beaux-frères pour le nombre de conversations lors des repas de famille se
terminant par des rappels sur les pathologies ORL distillés par mon beau père qui, même à la
retraite, reste toujours autant passionné par son métier. Médecin un jour médecin toujours !!!
À mes frères et sœurs, beaux-frères et belles-sœurs : Nolwenn et Patrice, Mélanie et Sylvain,
Séverine et Bruno, Isabelle, Florence et Jean, Emmanuelle, Béatrice et Vincent, Marie-Anne et
Benoit, Philippe, Bertrand et Rachel et tous les enfants : Lucie, Thomas, Camille, Asia, Elea, Jade,
3
Laura, Louise, Capucine, Coline et Alice . Pour tous les bons moments partagés ensemble et tous
les souvenirs en commun.
À nos meilleurs amis, Nicolas et Catherine, Romain et Marc, Sophie et Mathias, Maxime et
Stéphanie, Caroline et Gauthier pour leur aide et leur soutien, Merci !
Une pensée toute particulière à mes co-internes du stage de pédiatrie d’Arpajon Gabrielle,
Claire et Sabrina pour toutes ces discussions médicales et extra-médicales qui ont fait de ce
stage un très bon souvenir et qui nous ont permis de devenir amis.
Je dédie cette thèse à ma femme ainsi qu’à mon fils Aaron.
4
SOMMAIRE
5
Introduction ………………………………………………………………………………. p 7
Première partie : D’après la littérature……………………………………………………. p 9
I. A propos du dopage………………………………………………………………… p 9
a. Quelques définitions……………….………………………………………. p 9
b. Organisation des différentes instances et des contrôles antidopage…….... p 12
c. Sites et informations de lutte contre le dopage……………………….…... p 19
II. A propos du certificat médical de non contre indication (CMNCI) au sport…...… p 20
a. Historique……………………………………………………………...…. p 20
b. Généralités…………………………………………………………...….... p 23
c. But du CMNCI……………………………………………………...……. p 24
d. Qui le délivre………………………………………………………...…… p 24
e. Durée de validité……………………………………………………...…... p 25
f. Rédaction…………………………………………………………………. p 25
g. La visite médicale pour le CMNCI……………….……………………… p 25
III. Education nutritionnelle du sportif…………………………………………….….. p 32
IV. Education thérapeutique et prise en charge des principales pathologies du sportif
rencontrées en médecine générale………………………………….……………... p 50
A. Les tendinopathies………………………………………………………… p 50
B. Les entorses de la cheville…………………………………….…………... p 52
C. Les pathologies musculaires……………………………………………… p 54
D. La pubalgie du sportif…………………………………………………….. p 60
E. Les fractures de fatigue…………………………………………………… p 61
F. Les périostites……………………………………………………..………. p 63
G. Le surentrainement……….……………………………………………….. p 63
Deuxième partie : Enquêtes et résultats……………………………………………...…… p 67
I. Méthodologie……………………………………………………………………… p 67
a. Buts……………………………………………………………………….. p 67
b. Cibles………………………………………………………...…………… p 67
c. Questionnaire…….……………………………………………………….. p 67
d. Déroulement de l’enquête………………………………………………… p 75
II. Résultats……………………………………………………………………...…… p 76
Troisième partie : Discussion………….…………………………………………………. p 92
I. Critiques globales………………………………………………………………..... p 92
A. Utilité du travail………………………………………………..…….. p 92
i. Eléments mis en évidence par les résultats…………………….… p 92
ii. Implications pour la pratique…………….………………………. p 93
6
B. Forces et faiblesses de l’enquête…………………………………...… p 94
i. Forces……………………………………………………..…… p 94
ii. Faiblesses…………………………………………………..….. p 94
iii. Biais……………………………………………………..…….. p 94
II. Résultats…………………………………………………………………………… p 95
A. Analyse……………………………………………………………….. p 95
i. Caractéristiques des médecins interrogés………………….…….. p 95
1. Formations…………………………………………...….. p 95
2. Mode d’exercice…………………………………...……. p 95
3. Ancienneté d’exercice………………………………...… p 95
4. Echanges et coopération entre les médecins généralistes et les
autres acteurs du monde du sport…………………….…. p 95
ii. La consultation des sportifs : motifs, caractéristiques de la
consultation…………………………………………………..….. p 96
1. Généralités………………………………………………. p 96
2. Le CMNCI……………………………………………..… p 96
3. Les pathologies du sportif fréquemment rencontrées au
cabinet de médecine générale……………………..……. p 100
iii. Difficultés rencontrées par les médecins généralistes lors d’une
consultation d’un patient sportif……………………………...… p 100
1. Sur le dopage……………………………………...…… p 100
2. Sur la délivrance du CMNCI……………………….….. p 101
3. Eléments souhaités par les médecins afin d’améliorer leur
prise en charge des patients sportifs………………...…. p 102
B. Réponses aux interrogations initiales……………………………….. p 102
i. Place des médecins généralistes dans la prise en charge des
sportifs………………………………………………………... p 102
1. Concernant le CMNCI…………………………….… p 102
2. Sur les motifs de consultation des sportifs en rapport direct
avec leur pratique sportive………………………...… p 103
3. Conseils hygiéno-diététiques et sur le dopage………. p 103
ii. Améliorations possibles dans la prise en charge globale du sportif
de compétition……………………………………...………… p 103
Conclusion………………………………………………………………………..……… p 106
Bibliographie……………………………………………………………………..……… p 108
Annexes……………………………………………………………………………...…… p 113
Liste des professeurs de la faculté Pierre et Marie Curie……………………….……. p 128
Serment d’Hippocrate……………………………………………………………...…… p 142
7
INTRODUCTION
8
Selon l’INSEE en 2012 la France comptait environ 34 millions de personnes déclarant avoir
une activité physique ou sportive régulière dont 15,5 millions de licenciés. Les sportifs
représentent donc une part non négligeable de la patientèle des médecins généralistes. En tant
que sportif et mari d’une sportive de haut niveau, j’ai rapidement vu mes limites quant à ma
capacité à répondre à toutes les interrogations et à établir des diagnostics précis chez des
patients sportifs. J’ai donc décidé d’approfondir mes connaissances en m’inscrivant à la
capacité de médecine du sport de Paris VI. J’ai voulu savoir dans cette thèse ce qu’il en était
pour mes confrères. C’est à dire quelle était leur attitude face à un patient sportif, étaient-ils à
l’aise, leurs manquaient-ils des connaissances afin de prendre en charge correctement ces
patients. Qui dit patients sportifs dit fréquemment consultation en vue de la délivrance du
certificat médical de non contre indication (CMNCI) afin qu’ils puissent obtenir leur licence.
Là aussi j’ai voulu savoir, et cela au moyen d’un questionnaire, la façon dont cette
consultation était abordée, si les critères de qualité fondés sur les recommandations ou sur
leurs expériences personnelles étaient respectés ?
La première partie de cette thèse s’appuie donc sur la littérature concernant le dopage, la
nutrition du sportif, le certificat de non contre indication et les principales pathologies
rencontrées en cabinet de ville chez les patients sportifs.
La deuxième partie aborde d’un point de vue pratique, en s’aidant d’un questionnaire, les
différents thèmes et interrogations du médecin généraliste face à son patient sportif. Ce
questionnaire a été envoyé à 532 médecins généralistes répartis sur l’ensemble du territoire
français afin qu’ils le remplissent en toute sincérité en fonction de leur pratique médicale.
Dans une troisième partie, à partir de l’analyse des résultats de cette enquête en comparaison
avec les données de la littérature, j’essayerai de voir si la prise en charge des patients sportifs
par les médecins généralistes est de qualité et conforme aux recommandations de la
littérature, quels seraient les éventuels manquements à cette consultation et comment
améliorer cette prise en charge.
9
PREMIERE PARTIE : D’APRES LA LITTERATURE
I. A propos du dopage :
Le dopage vise à augmenter la tolérance à la charge de travail en masquant les signaux
physiologiques d’alerte ou de douleur, à augmenter les capacités aérobies et/ou augmenter la
masse musculaire [1]. Il constitue, en soi, une tricherie à grande échelle qui porte toujours
atteinte à l’éthique du sport. Plusieurs études ont révélé que le dopage ne concerne pas que le
sport de haut niveau mais également les sportifs amateurs (y compris les seniors et enfants)
[2]. De nombreux compléments et suppléments alimentaires sont proposés sur le marché avec
des allégations prometteuses le plus souvent sans preuve scientifique. La recherche puis
l’usage de ces suppléments alimentaires met le sportif sur la voie des conduites dopantes.
L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle
antidopage positif. Le dopage est devenu depuis quelques années, un problème de santé
publique de part son ampleur. Outre qu’il soulève des considérations éthiques, le recours aux
substances dopantes expose l’usager à de nombreux problèmes de santé.
a. Quelques définitions :
Définition du dopage :
Selon la loi française (Article L3631-1 du code de la santé publique), le dopage peut se définir
comme l’utilisation de substances et procédés de nature à modifier artificiellement les
capacités ou à masquer l'emploi de substances ou procédés ayant cette propriété. Dans sa
dernière version, le Code mondial antidopage (2009) définit le dopage comme une ou
plusieurs violations des règles antidopage énoncées aux articles 2.1 à 2.8 du Code à savoir
notamment pour le code 2015 :
https://www.wada-ama.org/fr/nos-activites/le-code/mise-en-oeuvre-du-code-
mondial-antidopage-2015
- Usage (ou tentative) par un sportif d’une substance ou d’une méthode interdites ;
- Refus de se soumettre ou soustraction au contrôle ;
- Non respect des obligations de localisation ;
- Falsification (ou tentative) de tout élément du contrôle.
10
Les Articles L. 232-9 et L. 232-17 du code du sport définissent les interdictions :
- Il est interdit à un sportif de détenir ou d’utiliser, ou de tenter de le faire, des
substances ou méthodes interdites. Cette interdiction ne s’applique pas aux
sportifs détenteurs d’une ordonnance ou d’un autre document attestant d’une
« raison médicale justifiée » ;
- L’utilisation d’une substance interdite peut-être légale si le sportif est détenteur
d’une « autorisation d’usage à des fins thérapeutiques » ;
- Il est interdit de se soustraire, de tenter de le faire, de refuser de se soumettre aux
contrôles ou de se conformer à leurs modalités, ainsi que de ne pas se soumettre
aux obligations en matière de localisation des sportifs.
Définition d’une conduite dopante :
Une « conduite dopante » se définie par la « consommation d’un produit pour affronter ou
pour surmonter un obstacle réel ou ressenti par l’usager ou par son entourage dans un but de
performance ». Les complications des conduites dopantes sont liées à l’utilisation propre de
chaque produit.
Définition d’une substance dopante :
Selon le Code mondial antidopage : une substance ou une méthode est considérée comme
dopante si au moins 2 des 3 critères suivants sont remplis :
- Amélioration de la performance ;
- Risque réel ou potentiel pour la santé des sportifs ;
- Usage contraire à l’esprit sportif.
Sont également prohibées les substances ou méthodes susceptibles de masquer l’usage
d’autres substances ou méthodes interdites. L’ensemble des substances dopantes et des
méthodes de dopage interdites figurent sur une liste élaborée et réactualisée chaque année par
l’Agence Mondiale Antidopage. Cette liste fait par ailleurs l’objet de publication par voie de
décret chaque année en France.
11
Usages et dangers des produits dopants :
Le dopage a globalement trois objectifs dont le poids respectif diffère selon les disciplines
sportives :
augmenter la charge de travail supportable à l’entraînement comme en compétition,
par masquage des signaux physiologiques d’alerte (euphorie et agressivité effaçant la
sensation de fatigue, effets antalgiques supprimant les douleurs …). C’est le rôle des
stimulants, notamment les dérivés amphétaminiques ; des narcotiques comme les
morphiniques, la cocaïne ou les cannabinoïdes ; des glucocorticoïdes. Les associations
sont fréquentes. La plus célèbre est connue sous l’appellation de « pot belge »
composé d’un mélange d’amphétamine/cocaïne/héroïne. À court terme, le
dépassement des limites de l’organisme peut conduire à l’épuisement, au coup de
chaleur voire à la mort surtout si les conditions thermiques sont défavorables (décès de
Tom Simpson sur le Tour de France 1967). A moyen et long termes, des troubles
comportementaux, une décompensation psychiatrique ou une toxicomanie peuvent se
déclarer et, plus particulièrement avec les amphétamines, l’éclosion de maladies
cardiovasculaires telles une HTA ou une valvulopathie ou encore des
cardiomyopathies avec la cocaïne [3]. Une mention spéciale doit être faite de l’usage
régulier et prolongé des glucocorticoïdes dont les effets indésirables sont bien
documentés : notamment, fragilisation de l’appareil musculo-tendineux, dépression
immunitaire, HTA et insuffisance cortico-surrénalienne [4].
augmenter les capacités aérobies grâce à l’utilisation de l’érythropoïétine (EPO) ou
de l’autotransfusion sanguine, habituellement dans les sports d’endurance (marathon,
cyclisme sur route…). Ces méthodes sont associées à des risques non négligeables
d’accroissement de la viscosité sanguine à l’origine d’accidents thrombo-emboliques
et de syndromes d’intolérance ou encore d’accidents de transfusion et de transmission
d’agents infectieux
augmenter la masse musculaire dans les sports où la force explosive est primordiale
(sprint, haltérophilie…). L’hormone de croissance (GH), les anabolisants stéroïdiens
(A.S.), les béta2-agonistes sont les médicaments les plus utilisés dans ce but. Les
conséquences de l’abus de ces produits, le plus souvent administrés à des doses supra-
thérapeutiques, sont multiples, notamment cardio-vasculaires (cardiomégalie, maladie
coronaire, HTA, troubles du rythme) [5] ; et carcinologiques (cancers du colon, de la
prostate et du foie).
12
b. Organisation des différentes instances et des contrôles
antidopage :
Les acteurs de lutte contre le dopage :
- L’Etat français par le ministre chargé des sports ;
- Les fédérations françaises et Le Comité National Olympique et Sportif Français
(CNOSF) ;
- Les sportifs ;
- Les antennes médicales de lutte contre le dopage (AMLD) ;
- l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) ;
- L’Agence Mondial antidopage (AMA) ;
- Le Comité International Olympique (CIO) ;
- L’Union Européenne (UE).
Différents dispositifs internationaux existent depuis plusieurs années et qui sont portés par
l’UNESCO, le conseil de l’Europe et l’AMA (Agence mondiale antidopage). Depuis le 1er
janvier 2013, la ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la Vie
associative représente le Conseil de l’Europe au sein du comité exécutif de l’AMA. Sur le
plan national, la loi du 5 avril 2006 relative à la lutte contre le dopage et à la protection de la
santé des sportifs attribue au ministère un rôle central dans l’engagement et la coordination de
la prévention, de l’éducation et de la recherche en matière de dopage. La lutte contre les
trafics des produits dopants est également un point important de l’action ministérielle menée.
L’Agence mondiale antidopage (AMA) :
L’AMA est une fondation de droit privé suisse créée le 10 novembre 1999 dont le siège est
situé à Lausanne et le bureau principal à Montréal, au Canada. Elle promeut, coordonne et
supervise la lutte contre le dopage dans le sport au niveau international. Elle est composée
d’un conseil de fondation de 38 membres, représentant à parts égales le mouvement
olympique et les gouvernements, d’un comité exécutif de 12 membres, avec la même parité,
de plusieurs comités à rôle consultatif, fournissant des recommandations à l’Agence.
Le Code mondial antidopage :
Le Code mondial antidopage est un document fournissant l’ensemble des règles antidopage
aux organisations sportives et autorités publiques. Il a été adopté le 5 mars 2003 dans sa
première version et est entré en vigueur le 1er
janvier 2004. L’objectif de ce code est
l’uniformisation des règles et des procédures antidopage pour tous les sportifs, quelle que soit
leur nationalité, leur discipline et le pays dans lequel ils sont contrôlés. Le Code fonctionne en
conjonction avec cinq standards internationaux destinés à créer une harmonisation parmi les
13
organisations antidopage dans divers domaines de la lutte contre le dopage : liste des
substances et méthodes interdites, contrôles internationaux, laboratoires accrédités,
autorisation d’usage thérapeutique, protection des renseignements personnels, notamment à
l’égard de l’obligation de localisation des sportifs de haut-niveau (système ADAMS).
L’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) :
C’est une autorité publique indépendante créée en 2006, elle est chargée de définir et de
mettre en œuvre les actions de lutte contre le dopage en ce qui concerne les compétitions et
les entraînements se déroulant en France (à l'exception des compétitions internationales
relevant des fédérations internationales) à l’égard des sportifs comme à l’égard des animaux
participant à des compétitions sportives (contrôles, analyses, suivi des sanctions notamment).
Elle est constituée :
- D’un collège de neuf membres qui détermine la politique de l’Agence et exerce
un pouvoir disciplinaire ;
- D’un département des contrôles qui définit et met en œuvre le programme
national annuel des contrôles sur l’ensemble du territoire ;
- D’un département des analyses (ex : Laboratoire Nationale de Dépistage du
Dopage de Châtenay-Malabry) ;
- Des services du secrétariat général pour le suivi des procédures disciplinaires, la
délivrance des Autorisations d’Usage à des fins Thérapeutique (AUT), les
activités de recherche et de prévention ainsi que les fonctions d’administration
générale.
L’AFLD conduit les missions suivantes :
- Elle définit le programme annuel des contrôles ;
- Elle exerce un pouvoir disciplinaire ;
- Le code du sport dispose que l’Agence française de lutte contre le dopage peut
diligenter des contrôles antidopage pendant les compétitions organisées par les
fédérations sportives délégataires, donnant lieu à la délivrance d’un titre
14
national, régional et départemental, et pendant les entraînements préparant à ces
compétitions.
Ainsi l’AFLD n’a pas la possibilité légale d’organiser, de sa propre volonté, des
contrôles antidopage lors de compétitions internationales. Cependant, elle peut
en coordination et avec l’accord de l’AMA ou d’une fédération sportive
internationale, diligenter des contrôles à l’occasion des compétitions de niveau
international (L. 232-16) ;
- Elle délivre les AUT ;
- Elle participe à diverses actions de prévention, d’éducation, de consultation, de
recommandation et surtout de recherche scientifique contre le dopage.
Les contrôles antidopage :
Un contrôle antidopage peut-être mis en place auprès de tout sportif licencié d’une fédération
sportive agréée et/ou délégataire, dans tout lieu où se déroule un entraînement, une
compétition ou une manifestation sportive mais également dans tout établissement dans lequel
sont pratiquées des activités physiques ou sportives. En outre, tout sportif non licencié
participant à une manifestation sportive ou à une compétition peut également faire l’objet
d’un contrôle antidopage et des sanctions en découlant en cas de non respect de la
réglementation en vigueur.
Une notification est remise au sportif par le préleveur ou une personne désignée par lui qui
peut-être le délégué fédéral, l’organisateur ou une escorte. Elle comporte un accusé de
réception qui doit être signé par le sportif désigné puis remis à la personne chargé du contrôle.
Le refus de prendre connaissance, de signer ou de retourner l’accusé de réception est
constitutif d’un refus de se conformer au contrôle et expose le sportif aux sanctions prévues à
cet effet. Le sportif doit alors se présenter sans délai au local de contrôle. En cas de
circonstances exceptionnelles (podiums, presse, soins médicaux…), le délai de présentation
peut-être différé, si et seulement si, le sportif fait l’objet d’une surveillance permanente par
une personne qui pourra être le délégué fédéral, l’organisateur ou une escorte, et avec l’accord
de la personne chargée du contrôle. L’opposition par une ou plusieurs personnes (y compris le
sportif contrôlé), à la réalisation d’un contrôle antidopage constitue un délit puni d’une peine
pouvant aller jusqu’à 6 mois de prison et 7500 euros d’amende.
Le Département des analyses de l’AFLD est l’un des 33 laboratoires de contrôle antidopage
accrédités par l’AMA. Ses locaux sont dans le CREPS (Centre Régional d’Éducation
Populaire et Sportive) de Châtenay-Malabry. Il est en mesure de détecter, identifier et, lorsque
15
cela est nécessaire, quantifier, les substances interdites dans le sport figurant sur la liste
publiée chaque année par décret, issue de la liste établie par l’AMA. Cette liste s’enrichissant
au fil des années, le laboratoire se doit de développer les méthodes d’analyse en conséquence.
Autorisations d’usage à des fins thérapeutiques (AUT) :
Il permet à tout sportif l’utilisation thérapeutique de substances interdites dans le cadre de
prescriptions médicales justifiées. Quatre conditions sont nécessaires à la délivrance d’une
AUT :
- Un non usage de la substance interdite provoquerait un préjudice de santé ;
- La prise de produit ne doit pas permettre une amélioration de la performance
autre que celle liée au retour à un état normal de santé ;
- La prescription ne doit pas être la conséquence d’une conduite dopante
antérieure ;
- Il ne doit exister aucune autre solution thérapeutique non interdite.
Si le sportif dont le plus haut niveau de pratique correspond à une participation à une ou
plusieurs compétitions inscrites au calendrier national, l’AUT doit être sollicitée auprès de
l’AFLD. Par contre, si le sportif participe à une ou plusieurs compétitions de niveau
international, l’AUT doit être sollicitée auprès de la fédération internationale de la discipline
concernée.
Cas particulier des glucocorticoïdes par voie systémique (6) :
Les glucocoticoides par voie non systémique, à savoir les injections intra-articulaires,
périarticulaires, péritendineuses, épidurales, intradermiques et l’administration par voie
inhalée, ne font plus l’objet d’une déclaration d’usage auprès de l’AFLD ainsi que l’usage de
salbutamol, salmétérol, formotérol (à une dose inférieur à 36g/24h) par voie inhalée.
Liste des substances dopantes :
Substances et méthodes interdites en permanence (en et hors compétition) :
Substances interdites :
- SO. Substances non approuvées ;
- S1. Agents anabolisants ;
16
- S2. Hormones peptidiques, facteurs de croissance et substances apparentées ;
- S3. Bêta-2 agonistes ;
- S4. Modulateurs hormonaux et métaboliques :
Le 5-amino-4-imidazolecarboxamide ribonucleotide (AICAR) ou Acadésine est un
cardioprotecteur favorisant la libération d’adénosine, la molécule responsable du transfert
d’énergie. En clair, il améliore l'endurance en "agissant sur les tissus musculaires et en brûlant
les graisses ». Mais à la différence d'autres produits dopants qui aident un organisme à
s'améliorer en réduisant l'effort, celui-ci donne une plus grande capacité à l'effort sans rien
faire. "C’est pour cela qu’on dit de ce produit qu’il permet de s’entraîner dans son lit",
explique Michel Rieu, professeur à l'Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) au
site Slate. Cette molécule est naturellement produite par l’organisme et il s’agit donc de
détecter la présence d’une substance équivalente mais d’origine exogène. En 2004, Ronald
M. Evans avait, par manipulation génétique, créé des modèles expérimentaux de souris
capables de réussir le double des performances musculaires des souris normales. Dénommés «
souris marathoniennes », ces rongeurs présentaient des modifications notables de la trame de
leurs fibres musculaires. Elle est fabriquée et commercialisée à des fins de recherche en
biologie et proposée à la vente sur de nombreux sites internet où elle fait aussi l’objet
d’échanges d’informations entre consommateurs. Ces derniers consomment ainsi
volontairement une substance qui n’a officiellement jamais été testée chez l’homme chez qui
elle est par ailleurs produite naturellement. Le GW1516 est une autre molécule qui a été
développée par la multinationale pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK), elle a
nourri suffisamment d’espoirs pour être développée jusqu’aux essais cliniques (phase 1 et 2)
qui précèdent la mise sur le marché. L’indication recherchée était alors la correction des
hypercholestérolémies, la prévention des affections cardiovasculaires, le traitement du
diabète ou de l’obésité (les effets « stimulateurs » musculaires n’étaient pas alors, directement
du moins, recherchés). Puis il fallut déchanter : la toxicité massive observée lors des
expérimentations animales rendait contraire à l’éthique la poursuite des essais chez l’homme.
Ces derniers furent abandonnés en 2007. En 2008, si l’AICAR boostait les pelotons de souris
jusqu’à 44 % de plus que la moyenne, GW 1516 leur permettait, sur tapis ou en cage, d’aller
jusqu’à des améliorations de 68 %. Et l’association des deux substances potentialisait les
effets.
En 2009, l’AMA inscrivit l’AICAR et le GW1516 au tableau des substances interdites. Elles
le sont toujours, désormais rangées dans la catégorie « modulateurs hormonaux et
métaboliques », substances considérées comme « modifiant le métabolisme cellulaire ». S5.
Diurétiques et autres agents masquants.
Méthodes interdites :
- M1. Amélioration du transfert d’oxygène ;
- M2. Manipulation chimique et physique ;
- M3. Dopage génétique.
17
Substances et méthodes interdites en compétition :
- S6. Stimulants ;
- S7. Narcotiques ;
- S8. Cannabinoïdes :
En 2011, 23,5 % des contrôles antidopage positifs recensés en France concernaient des
sportifs reconnus positifs au cannabis. C’est donc la substance la plus souvent détectée lors
des contrôles antidopage en France. Ceci est dû au fait que le cannabis est une des substances
dopantes les plus facilement détectables dans les urines. Le ∆9-THC, principe actif majeur du
cannabis, n’est éliminé que très lentement par l’organisme et le principal produit de
dégradation du cannabis, le carboxy-THC, se retrouve dans les urines plusieurs semaines
après une prise. Consommer du cannabis expose donc tout sportif au risque d’un contrôle
positif, en plus des risques pour sa santé ;
- S9. Glucocorticoïdes.
Substances interdites dans certains sports :
- P1. Alcool ;
- P2. Bêtabloquants.
Risques liés au dopage :
Stupéfiants et assimilés : Ils sont utilisés comme psychostimulants (amphétamines,
cocaïne) ou antalgiques, ils induisent une dépendance physique et/ou psychique ;
Stimulants divers : Ils induisent, entre autres, des troubles de l’humeur et des
troubles cardiovasculaires (heptaminol, pseudo-éphédrine…) ; A noter que depuis
2005, l’AMA a retiré la caféine de la liste des produits interdits pour le classer dans
la catégorie des produits sous surveillance. Cela signifie qu'elle est toujours
recherchée dans les contrôles et qu'en cas de recrudescence de taux anormalement
élevés, elle pourra à nouveau être interdite.
Anabolisants : Ils augmentent la masse musculaire et sont responsables d’une
puberté précoce, d’une virilisation de la femme, de troubles de la libido, de
tendinopathies et troubles de l’humeur (testostérone, tibolone) ;
18
Glucocorticoïdes : Ils augmentent la masse musculaire, entraînent des
tendinopathies, myopathies, troubles cardiovasculaires, ulcères…;
Erythropoïétine (EPO) : Il peut induire des accidents vasculaires cérébraux,
embolies pulmonaires, hypertension et favoriserait le développement de cancers
(risque également avec insulines, hormones de croissance…) ;
Modulateurs hormonaux : Ils exercent une action proche de celles des anabolisants
(raloxifène ou tamoxifène) ;
Diurétiques et agents masquants : Ils favorisent l’élimination d’agents dopants
avant contrôle : ils peuvent induire une déshydratation ;
Bêta-2-agonistes : Ils améliorent les capacités respiratoires et donc l’oxygénation
musculaire, ils peuvent à très fortes doses, être à l’origine de troubles cardiaques
(tous sont interdits sauf salbutamol, formotérol et salmétérol, autorisés en inhalation
sans excéder un certain seuil.
Recommandations de la Société Française de Nutrition du Sport (SFNS) sur l’usage des
compléments et suppléments alimentaires chez le sportif (2009) :
Actuellement, de nombreux compléments et suppléments alimentaires pour sportifs sont
proposés sur le marché avec des allégations prometteuses le plus souvent sans preuve
scientifique validée de leur efficacité sur les performances, ni de leur innocuité sur des
indicateurs pertinents de santé. De plus, la recherche puis l’usage de suppléments alimentaires
aux effets soit disant « miracle » met le sportif sur la voie des conduites dopantes.
L’acquisition de compléments devrait se faire en pharmacies et magasins spécialisés et non
hors circuit sécurisé : leur utilisation peut alors faire courir un risque pour la santé ainsi
qu’un contrôle antidopage positif. La SFNS propose des recommandations sur l’usage
raisonné des compléments alimentaires chez le sportif selon les bonnes pratiques
nutritionnelles dans le respect de sa santé, de ses besoins de performances, de la législation en
vigueur, de l’éthique sportive et à titre préventif des conduites dopantes.
Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) :
Les scientifiques de l'EFSA s'assurent que les allégations figurant sur les emballages sont
légitimes. En 2011, l’EFSA a vérifié 2760 allégations : seulement 510 d’entre elles étaient
prouvées scientifiquement.
19
Une norme AFNOR :
Établie par un organisme reconnu, une norme est un document de référence qui fournit des
caractéristiques et des règles pour les activités ou leurs résultats. Consensus entre l’ensemble
des parties prenantes d’un secteur, elle est d’application volontaire et donc différente de la
règlementation dans 98 % des cas. Les normes permettent d’harmoniser les pratiques et de
définir un niveau de qualité et de sécurité, notamment des produits ou services. Divers
compléments alimentaires ou produits énergisants contiennent des substances interdites. Une
norme applicable depuis le 14 juin 2012 garantit que les produits labellisés NF V 94-001 «
Prévention du dopage dans le sport - Compléments alimentaires et autres denrées alimentaires
destinés aux sportifs - Bonnes pratiques de développement et de fabrication visant l'absence
de substances dopantes » en sont exempts. Elle s’inscrit dans la prévention du dopage pilotée
par le ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la Vie associative.
c. Sites et informations de lutte contre le dopage :
L’agence française de lutte contre le dopage : l’AFLD
www.afld.fr
Pour savoir rapidement si un produit est dopant :
www.afld.fr/finder/produit-dopants
Site du ministère de la ville, de la jeunesse et des sports :
www.sports.gouv.fr/prevention/dopage/lutte-contre-le-dopage
L’agence mondiale antidopage :
www.wada-ama.org/fr
Le site de sport protect de lutte contre le dopage :
www.dopage.com
20
II. A propos du certificat médical de non contre indication
(CMNCI) au sport :
a) Historique : (6) (7)
La première réglementation en matière de contrôle médical des activités physiques et
sportives a lieu par l’arrêté du 2 octobre 1945.
Elle a pour but selon l’article 2 de :
- « ne donner accès aux compétitions sportives qu’aux sujets capables d’y prendre part sans
risque pour leur santé »
- « surveiller la santé des sportifs et sportives, titulaires de licence, en dehors des périodes de
délivrance ou renouvellement de celle-ci »
- aider à orienter vers une activité encourant à développer leur état de santé et équilibre
général »
La première loi qui rend la visite médicale d’aptitude préalable et obligatoire avant la pratique
sportive est adoptée le 29 octobre 1975 :
« La participation aux compétitions est subordonnée à la présentation d’un certificat médical
d’aptitude. L’inobservation peut entraîner le retrait temporaire ou définitif de la licence
sportive. »
L’article 4 désigne les médecins titulaires du CES de biologie et de médecine du sport comme
qualifiés pour délivrer ce certificat pour la compétition.
La loi n° 84-610 du 16 juillet 1984 relative au développement des activités physiques et
sportives qui est adoptée et son décret d’application date du 1er
juillet 1987.
Comme modification importante entre 1975 et 1984 on peut noter : (8)
- « non contre indication » remplace le terme « aptitude » ce qui implique une obligation de
moyens pour détecter une contre-indication.
- le certificat devient nécessaire aux non licenciés pour participer aux compétitions officielles
- extension du droit de délivrer ce certificat à tous les médecins
- durée de validité d’un certificat est de 1 an
Actuellement c’est la loi Buffet 99-223 du 23 mars 1999 qui régît la protection de la santé des
sportifs et la lutte contre le dopage. (9)
- Art.5 : « La première délivrance d'une licence sportive est subordonnée à la
production d'un certificat médical attestant l'absence de contre-indication à la pratique des
activités physiques et sportives, valable pour toutes les disciplines à l'exception de celles
21
mentionnées par le médecin et de celles pour lesquelles un examen plus approfondi est
nécessaire et dont la liste est fixée par arrêté conjoint du ministre chargé des sports et du
ministre chargé de la santé. La délivrance de ce certificat est mentionnée dans le carnet de
santé prévu par l'article L. 163 du code de la santé publique. »
- Art.6 : « La participation aux compétitions sportives organisées ou agréées par les
fédérations sportives est subordonnée à la présentation d'une licence sportive portant
attestation de la délivrance d'un certificat médical mentionnant l'absence de contre-indication
à la pratique sportive en compétition, ou, pour les non-licenciés auxquels ces compétitions
sont ouvertes, à la présentation de ce seul certificat ou de sa copie certifiée conforme, qui doit
dater de moins d'un an. »
- Art.7 : « Tout médecin qui est amené à déceler des signes évoquant une pratique de
dopage :
- est tenu de refuser la délivrance d'un des certificats médicaux définis aux articles 5 et 6 ;
- informe son patient des risques qu'il court et lui propose soit de le diriger vers l'une des
antennes médicales mentionnées à l'article 2, soit, en liaison avec celle-ci et en fonction des
nécessités, de lui prescrire des examens, un traitement ou un suivi médical ;
- transmet obligatoirement au médecin responsable de l'antenne médicale mentionnée à
l'article 2 les constatations qu'il a faites et informe son patient de cette obligation de
transmission. Cette transmission est couverte par le secret médical. »
- Art.10 : « Tout sportif participant à des compétitions organisées ou agréées par les
fédérations sportives fait état de sa qualité lors de toute consultation médicale qui donne lieu à
prescription. »
- Art 17 : « Il est interdit à toute personne, au cours des compétitions et manifestations
sportives organisées ou agréées par des fédérations sportives ou en vue d'y participer :
- d'utiliser des substances et procédés de nature à modifier artificiellement les capacités ou à
masquer l'emploi de substances ou procédés ayant cette propriété ;
- de recourir à ceux de ces substances ou procédés dont l'utilisation est soumise à des
conditions restrictives lorsque ces conditions ne sont pas remplies. »
Ce texte apporte plusieurs modifications ou précisions par rapport à ce qui se faisait
avant :
- Tout les sportifs y compris les non compétiteurs doivent fournir un certificat médical afin
d’obtenir une licence sportive.
- Les médecins devront désormais connaître les caractéristiques des différents sports de
compétitions et des risques qu’ils comportent.
- Obligation pour le médecin constatant l’existence de conduite dopante chez son patient de
refuser de délivrer le certificat médical ; d’informer le patient des risques encourus pour sa
22
santé ; d’en informer le médecin responsable de l’antenne médicale sous couvert du secret
médical.
- Le médecin doit vérifier que les produits devant être utilisés par le sportif lui sont autorisées
ou bien d’interdire par écrit la compétition et l’entraînement si l’état de santé nécessite un
traitement avec un produit interdit.
Le certificat de non contre indication à la pratique sportive dans le code du sport de nos
jours : (10)
C’est le code du sport qui encadre la réglementation du certificat médical de non
contre‐indication.
Article L231‐2 du code du sport modifié par l’ordonnance du 14 Avril 2010 (n°2010‐379).
« L’obtention ou le renouvellement d’une licence sportive, permettant la participation aux
compétitions organisées par la fédération sportive qui la délivre, est subordonnée à la
présentation d’un certificat médical datant de moins d’un an et attestant l’absence de
contre‐indication à la pratique en compétition de la discipline ou activité sportive pour
laquelle elle est sollicitée ».
Article L231‐3 du code du sport modifié par l’ordonnance du 14 avril 2010 (n°2010‐379) :
« Le médecin chargé, au sein de la fédération sportive, de coordonner les examens requis dans
le cadre de la surveillance médicale particulière prévue à l’article L231‐6 peut établir un
certificat de contre‐indication à la participation aux compétitions sportives au vu des résultats
de cette surveillance médicale. Ce certificat est transmis au président de la fédération, qui
suspend la participation de l’intéressé aux compétitions sportives organisées ou autorisées par
la dite fédération jusqu’à la levée de la contre indication par le médecin ».
Article L321‐1 du code de la Sécurité Sociale modifié par l’ordonnance du 13 Janvier 2010.
Une consultation médicale motivée par la remise d’un certificat de non contre indication au
sport n’est pas prise en charge par les organismes d’assurance maladie. Le médecin ne donne
pas de feuille de soins mais remet une note d’honoraires au patient. Si le praticien remet une
feuille de soins au patient, il peut être poursuivi par l’assurance maladie.
Article R.4127‐76 du code de la santé publique.
Précise qu’il ne peut pas y avoir d’attestation ou de certificat sans examen médical.
« L’exercice de la médecine comporte normalement l’établissement par le médecin,
conformément aux constatations médicales qu’il est en mesure de faire, de certificats,
attestations et documents dont la production est prescrite par les textes législatifs et
réglementaires ». Le certificat n’est pas un simple document administratif. Il est la conclusion
d’un examen médical et doit être délivré dans le respect du secret médical.
23
b) Généralités :
Il existe plusieurs pratiques différentes du sport : (11) (12)
- Le sport de loisir : il y a environ 18,5 millions de sportifs non licenciés en 2014. Il
n’existe pas de texte de loi concernant ces sports de loisirs qui ne nécessitent pas la
demande d’une licence sportive et donc de CMNCI à la pratique d’un sport.
Certains patients demandent un certificat pour s’inscrire dans des établissements
privés ne relevant pas de fédération, comme des centres de remise en forme ou de
musculation. Le but est ici de décharger les établissements de toute responsabilité.
- Le sport de compétition : dans le cadre d’une pratique sportive en compétition le
CMNCI est une obligation légale pour obtenir une licence sportive. Il existe en France
environ 15,5 millions de sportifs licenciés.
- Le sport de haut niveau : pour être inscrit sur la liste des sportifs de haut niveau, il est
indispensable d’avoir fait l’objet d’examens médicaux dont la nature est précisée par
un arrêté ministériel en charge de la santé et des sports. Le sportif qui ne présente pas
ce certificat est hors la loi avec la possibilité de sanctions sportives et de conséquences
médico-légales. (Annexe 1)
- Le sport en milieu scolaire : l’aptitude physique y est la norme. Le médecin peut être
amené à rédiger des certificats d’inaptitude totale ou partielle.
Ce certificat régi par plusieurs textes de loi peut être délivré par tout médecin, hormis 6
catégories de sports à risques particuliers (les sports sous-marins, l’alpinisme de pointe, les
sports mécaniques à moteur, les sports aériens, les sports utilisant des armes à feu et les sports
de combat où la mise « hors combat » est autorisée) et pour les sportifs inscrits sur les listes
du haut niveau ou espoir ainsi que les sportifs professionnels. Ce CMNCI est nécessaire
lorsqu’il est demandé pour la première fois une licence auprès d’une fédération sportive (plus
de 100 fédérations). La périodicité est choisie par chaque fédération sportive, le plus souvent
annuelle. Pour la licence compétition, ce certificat est obligatoirement annuel. Il n’est valable
que pour une activité sportive qui doit être précisée. Un certificat de moins d’1 an peut
également être demandé par les organisateurs de compétitions se faisant en dehors d’un cadre
fédéral ainsi que par des structures sportives non affiliées à une fédération. Il est délivré
annuellement en France environ 16 millions de licences sportives dont 10 millions pour la
compétition.
Ce CMNCI s’établit après un examen complet personnalisé tenant compte de l’état de santé
du sportif et de ses ambitions de pratique sportive. Il engage la responsabilité du médecin.
Régulièrement, des décisions de justice ont lourdement pénalisé des médecins, notamment
pour défaut d’information. Sa rédaction doit donc être prudente et précise.
Cas particulier des CMNCI pour les demandes de surclassement :
Le certificat pour un simple surclassement peut être délivré par le médecin généraliste. Pour
un double surclassement, il faut un examen médical complémentaire en plus de la visite de
base pour le dépistage des contre-indications. En règle générale il faut le visa du médecin
fédéral en plus.
24
Le triple surclassement est exceptionnel et relève uniquement de la commission médicale de
la fédération concerné.
c) But du CMNCI : (13)
Le but principal du CMNCI est de rechercher des contre-indications à la pratique sportive.
(Annexe 2 : principales contres indications à la pratiques de quelques sports). Le but du
législateur a été que soient recherchées des affections inapparentes susceptibles de se révéler à
l’activité physique ou des affections connues du patient mais pouvant s’aggraver ou se
décompenser, entraînant un risque d’altération de l’état de santé et parfois même un risque
vital ou pouvant être source de risques pour autrui. Ce sont donc en premier lieu des
affections cardiovasculaires qui peuvent être inapparentes dans les activités de la vie
quotidienne et donc non diagnostiquées et qui peuvent mettre en jeu le pronostic vital lors de
pratiques physiques intenses (mort subite dont il sera question plus loin). La délivrance de ce
certificat est donc un acte de prévention primaire.
Le 2ème but de ce CMNCI est de profiter de cette consultation pour informer, éduquer à la
santé, et examiner des patients présumés sains qui consultent peu ou pas leur médecin. Durant
cette consultation le médecin devra informer le patient sur la nécessité d’une pratique sportive
régulière et progressive, sur l’importance d’un bon échauffement, sur une alimentation et une
hydratation équilibrée et adaptée à sa pratique sportive et mettre en garde le sportif sur les
dangers du dopage.
Possibilité également durant cette consultation d’informer le patient sur les dix règles d’or
éditées par le club cardio-sport. Ce document concis et facilement compréhensible rappelle
certains points essentiels pour faire du sport en prenant quelques précautions simples.
(Annexe 3)
Cas particulier des enfants : (14) (15)
L’examen médical doit dans ce cas particulier viser à :
- Dépister une contre indication à la pratique d’activité(s) sportive(s)
- Evaluer le niveau de maturité physiologique et psychologique en fonction du sport
envisagé. La décision de surclassement ne se fait en outre qu’après étude du niveau de
maturité pubertaire.
Avant l’âge de 14 ans il faut conseiller des sports favorisant l’endurance, la vitesse et la
psychomotricité.
d) Qui le délivre ? :
Depuis la loi du 16 juillet 198 le CMNCI peut être signé par tout médecin pour tous les
sportifs excepté pour les sportifs de haut niveau et les sports à risques. Ces derniers doivent
consulter un médecin titulaire du DESC ou de la capacité de médecine du sport.
25
e) Durée de validité :
Sa validité est de un an plus 120 jours pour une première licence et de un an plus 180 jours
pour un renouvellement. Ceci afin d’étaler ces derniers et ne pas avoir une surcharge des
médecins en septembre due à ces renouvellements « saisonniers ».
f) Rédaction :
Comme c’est la règle pour tous certificats il doit être remis en mains propre à la personne qui
l’a sollicité.
Le certificat doit indiquer clairement le nom du praticien, le nom et prénom du patient ainsi
que sa date de naissance
« Je soussigné Dr…, médecin à …, certifie avoir examiné ce jour Mr…, né le … et ne pas
avoir constaté, à la date de ce jour, de signes cliniques apparents contre indiquant la pratique
des sports en compétition »
Le médecin peut nommer les sports autorisés mais il faut surtout mentionner clairement la
liste des sports qui sont contre indiqués en ajoutant : « à l’exception des sports suivants… »
Si le patient veut pratiquer une activité sportive en compétition, la mention « en compétition »
doit obligatoirement être écrite sur le certificat.
Il faut également dater, signer et apposer le cachet.
g) La visite médicale pour le CMNCI :
La conduite de cet examen médical s’appuie en premier lieu sur l’interrogatoire qui est
primordial puis sur l’examen physique qui pourra être complété éventuellement par des
examens complémentaires. Un protocole d’examen a été spécifiquement conçu par la Société
Française de Médecine de l’exercice et du Sport (SFMES) à l’intention des médecins
généralistes. Ce protocole reproduit ci-dessous n’est qu’un canevas qui laisse toute liberté aux
médecins de développer certains points en fonction du sportif et/ou de son activité sportive. Il
peut être également téléchargé sur le site www.sfmes.org
(Annexe 4)
Les questions d’ordre médical recherchent plus particulièrement des facteurs de risque
cardiovasculaire et des éléments pouvant faire évoquer une affection cardiovasculaire
inapparente, notamment la recherche de signes fonctionnels à l’effort (lipothymie, perte de
connaissance, douleurs thoraciques, palpitations, dyspnée, fatigue excessive …). Il ne faudra
cependant pas négliger les autres appareils, notamment l’appareil locomoteur avec la
recherche d’antécédents traumatiques et de lésions de surmenage.
Le médecin doit également interroger le patient sur ses traitements en cours afin de vérifier si
aucun d’entre eux ne serait dopant ou ne pourrait positiver un contrôle du dopage.
26
Il convient également de connaître les habitudes de consommation tabagique, d’alcool,
d’excitants, de stupéfiants et rechercher les consommations éventuelles de compléments et
suppléments alimentaires (protéines, vitamines, fortifiants...)
Le deuxième temps de l’interrogatoire concerne la pratique sportive. Le médecin doit se
renseigner sur l’activité sportive pratiquée, ses spécificités et ses contraintes tant
physiologiques que psychologique ; le niveau pratiqué, les compétitions envisagées, les
objectifs de la saison, la fréquence et nombre d’heures d’entraînement hebdomadaire. Il doit
également se renseigner sur le passé sportif du patient, les interruptions sportives ; les
antécédents de lésions musculo-tendineuses ou articulaires. Tous ces renseignements lui
permettront d’établir une liste de contre indications à rechercher et d’orienter son examen
clinique.
L’examen clinique de base : (16) (17) (18) (19) (20)
La SFMES propose également un examen clinique de base. (Annexe 5)
Cet examen comporte deux axes principaux : cardiovasculaire et respiratoire d’une part,
morphologique et ostéo-articulaire d’autre part. Le reste de l’examen est fonction du type de
sportif (puberté, affections chroniques…) et de la discipline pratiquée (examen ORL, de la
vue, neurologique…). L’analyse d’urine par bandelette réactive sera systématique pour
dépistage (infection urinaire, hématurie, glycosurie, protéinurie…). Les tests dynamiques
comme le test de Ruffier Dickson qui n’a pas de valeur prédictive sur le plan cardiovasculaire
et qui n’apprécie que globalement la condition physique du sujet ne sont pas nécessaires, sauf
s’ils sont demandés précisément par une fédération sportive.
L’examen cardiovasculaire :
C’est une étape clé de l’examen clinique ; il associe dans un premier temps la mesure de la
tension artérielle, couché et debout, et de la fréquence cardiaque.
L’auscultation cardiaque doit s’attarder à bien rechercher un souffle cardiaque, une arythmie,
un dédoublement des bruits du cœur.
Tous les pouls doivent être palpés et l’auscultation des axes artériels doit rechercher un
souffle révélant une sténose artérielle ou un anévrisme.
L’examen pulmonaire :
Elle doit rechercher des sibilants, des râles bronchiques, un syndrome obstructif. Elle doit être
bilatérale et comparative. L’examen peut être complété par la mesure du débit expiratoire de
pointe (DEP ou Peak Flow).
L’examen ostéo-articulaire et musculo-tendineux :
Etude du rachis avec recherche de trouble de l’axe ou de la statique ; recherche d’une
cyphose, d’une scoliose ; mesure de la distance doigt sol ou de l’indice de Schober.
27
L’examen des différentes articulations sera orienté en fonction de l’âge du patient, du type de
sport pratiqué et des antécédents traumatiques éventuels. L’évaluation de leurs amplitudes et
de leur mobilité ; la recherche d’instabilité chez l’adulte et d’apophysoses chez l’enfant.
Autres points à rechercher à l’examen clinique :
- Biométrie : Poids, taille, calcul de l’IMC. Possibilité de déterminer également le
pourcentage de la masse grasse par la mesure des plis cutanés (prébicipital, rétrotricipital,
sous scapulaire et sus iliaque).
- Podoscopie : l’évaluation de la statique des pieds : debout, pied nus, avec recherche de
déformation de la voûte plantaire, de troubles de la statique plantaire, la recherche d’une
inégalité de longueur des membres inférieurs.
Et si disponible au cabinet l’utilisation d’un podoscope.
- Bandelette urinaire : recherche d’hématurie, glycosurie ou protéinurie.
- Le test de Ruffier : intérêt discuté actuellement du fait de son peu de spécificité. (21) (22)
C’est une épreuve sous maximale d’effort qui peut être réalisée en cabinet car facile,
reproductible, bien tolérée, courte.
Il consiste à faire réaliser par le patient 30 flexions complètes et régulières en 45 secondes. Le
pouls est mesuré avant l’effort (PO), puis à la fin de l’effort (P1) et enfin une minute après
l’arrêt de l’effort (P2).
L'indice de Ruffier :
Ir = (P0+P1+P2-200)/10
Plus l'indice est faible, meilleure est l'adaptation à l'effort.
La grille suivante permet d'interpréter le résultat du test :
indice < 0 : très bonne adaptation à l'effort ;
indice compris entre 0 et 5 : bonne adaptation à l'effort ;
indice compris entre 5 et 10 : adaptation à l'effort moyenne ;
indice compris entre 10 et 15 : adaptation à l'effort insuffisante ;
indice supérieur à 15 : mauvaise adaptation à l'effort, un bilan médical
complémentaire s'avère nécessaire.
Les sportifs entraînés ont souvent un indice de Ruffier proche ou inférieur à 0. Les personnes
sédentaires sont quant à elles en général un indice supérieur à 5. Il est toutefois possible de
faire descendre cette valeur en suivant un entrainement sportif régulier.
Une variante : l’indice de Ruffier-Dickson
Il s'évalue grâce à un calcul différent de celui du Test de Ruffier :
IRD = ((P1-70)+2(P2-P0))/10
28
Là encore un indice plus faible est meilleur :
indice < 0 = excellent ;
0 à 2 = très bon ;
2 à 4 = bon ;
4 à 6 = moyen ;
6 à 8 = faible ;
8 à 10 = très faible ;
indice > 10 = mauvaise adaptation à l'effort.
De plus en plus de médecins du sport et cardiologues remette en doute l’utilité de ce test
‐ En effet, la fréquence cardiaque de repos peut varier avec le stress, la température, le
niveau de vigilance.
‐ Un effort de 45 secondes ne met en jeu que faiblement le système cardiovasculaire
(48% de la fréquence cardiaque de réserve).
‐ La mesure de la fréquence cardiaque, après un effort, n’est pas reproduite de façon
exacte : l’exercice n’est pas toujours fait dans les mêmes conditions. De plus,
l’entraînement améliore la capacité de récupération et fait donc baisser la fréquence
cardiaque pour une même intensité d’exercice.
En fait, il est surtout important de regarder la cinétique de l’adaptation cardiovasculaire à
l’effort :
‐ La fréquence cardiaque de repos (P0) est d’autant plus basse que le sujet est entraîné
et surtout dans les sports d’endurance (aérobie).
‐ La fréquence cardiaque à l’arrêt de l’effort (P1) est normalement inférieure au
double de la fréquence cardiaque de repos (P1 < 2P0). Dans le cas contraire, cela
traduit un manque d’entraînement, un surentraînement ou une mauvaise adaptation à
l’effort.
‐ La fréquence cardiaque à une minute de récupération (P2) est inférieure à la
fréquence de repos + 10 (P2 < P0+10), signe d’une bonne récupération, d’une bonne
endurance. Si elle est inférieure à la fréquence cardiaque de repos (P2 < P0), cela
témoigne d’une excellente récupération, d’un sujet émotif avec un P0 faussement
augmenté ou d’un frein vagal important.
Certains auteurs préconisent de rechercher à l’auscultation cardiaque l’apparition d’un souffle
ou d’un trouble du rythme survenant à l’effort donc juste après les 30 flexions.
La Société Française de Cardiologie du sport a émis l’avis de manque de sensibilité de ce test.
Il a d’ailleurs été totalement abandonné par l’INSEP (Institut National du Sport et de
l’Education Physique) depuis plusieurs années, lui préférant des tests plus spécifiques telsque
le calcul de la VO2max lors des tests d’effort cardio-respiratoires.
29
- Le Systolic Tension Test (STT) : (23)
Le STT est souvent préféré au test de Ruffier par de nombreux auteurs.
Cette épreuve n’est pas réalisable sur un enfant.
Le patient doit monter une marche de 40 cm, y mettre les deux pieds, la redescendre. La
cadence est de 24 fois par minute pendant 5 minutes. On mesure la fréquence cardiaque et la
pression artérielle au repos, à la fin de l’effort et à la troisième minute de récupération.
Le STT est le résultat du produit de la fréquence cardiaque par la pression artérielle systolique
(en mmHg) immédiatement après l’effort : FC x PAS mmHg.
On peut sophistiquer ce test médico‐sportif en mesurant après une minute et trois minutes les
fréquences cardiaques de repos et de récupération. Toutefois, ces recueils ne font pas partie du
test de STT.
Il a été admis, après des travaux réalisés par Boeda, Mulet et Bacquaert que la valeur
moyenne de STT à l’effort se situe entre 20 et 25000.
STT < 12000 : excellent,
STT compris entre 12000 et 16000 : très bien,
STT compris entre 16000 et 20000 : normal,
STT compris entre 20000 et 25000 : moyen,
STT > 25000 : surveillance.
Ce test est performant pour évaluer les capacités d’adaptation cardiaque et la tolérance du
patient à l’effort.
Les examens complémentaires :
L’électrocardiogramme de repos : (24) (25)
Actuellement, il n’y a aucune obligation légale d’effectuer un ECG pour le CMNCI hormis
pour les sportifs de haut niveau et espoirs.
Les recommandations européennes et américaines divergent concernant l’intérêt de l’ECG de
repos chez les jeunes sportifs asymptomatiques.
Il est tout d’abord important de rappeler que la principale justification de la visite de non
contre indication à la pratique du sport en compétition serait la prévention des morts subites
d’origine cardiaque au cours de l’activité sportive. Les trois causes les plus fréquentes d’arrêt
cardiaque chez les jeunes sportifs sont : les cardiomyopathies hypertrophiques, les anomalies
coronariennes et les myocardites (26). Il n’y a actuellement aucun symptôme clinique d’alerte
mais quatre types d’antécédents semblent plus péjoratifs :
- 2 personnels : évanouissement ou crise convulsive sans avertissement à l’effort et
essoufflement ou douleur à la poitrine à l’effort
- 2 familiaux : décès avant l’âge de 50 ans inexpliqué ou d’origine cardiaque ; syndrome de
Brugada ou autre.
30
La Société Française de Cardiologie préconise depuis septembre 2009 sur proposition de la
société Européenne de cardiologie du sport « chez tout demandeur de licence pour la pratique
d’un sport en compétition, il est utile de pratiquer, en plus de l’interrogatoire et de l’examen
physique, un ECG de repos 12 dérivations à partir de 12 ans, lors de la délivrance de la
première licence, renouvelé ensuite tous les 3 ans, puis tous les 5 ans à partir de 20 ans
jusqu’à 35 ans. ». Avant 12 ans, l’ECG peut présenter des particularités uniquement liées à
l’âge et en dehors du QT long, nombre de pathologies génétiques ne sont pas encore
exprimées. Après 35 ans, la maladie coronaire est la principale cause des accidents survenus
lors de la pratique sportive et c’est davantage la place de l’ECG d’effort qui doit alors être
discutée. Dès qu’il existe des facteurs de risques cardiovasculaires et/ou des signes
fonctionnels de repos ou d’effort, ou des signes d’examen clinique cardiovasculaire ou des
antécédents familiaux, un ECG de repos est indiqué. Il est également préférable de le réaliser
en cas de pratique d’un sport intensif en compétition (de l’ordre d’au moins 1 à 2 H
d’entraînement/jour), en cas de sport à forte sollicitation cardiaque avec une fréquence
cardiaque proche de la fréquence maximale (220 - âge). A la reprise du sport ou d’un début
sportif à partir de 35-40 ans chez l’homme et 45-50 ans chez la femme, il est plus logique de
proposer la réalisation d’un ECG d’effort. En fonction des compétences de chacun dans ce
domaine, l’ECG de repos peut être réalisé par le médecin généraliste ou bien celui-ci peut
adresser le sportif à un cardiologue, a fortiori lorsqu’il existe des signes cliniques d’appel, ce
qui permettra à ce dernier de juger de la nécessité de poursuivre les investigations par une
échocardiographie et/ou une épreuve d’effort cardiologique. L’interprétation de l’ECG de
repos chez l’enfant et chez les sportifs pratiquant du sport intensif peut être délicate, et
nécessite une formation appropriée. La Société Française de Cardiologie propose des critères
établissant des limites de l’ECG au-delà desquelles un avis cardiologique est nécessaire
(www.sfcardio.fr/recommandations/sfc/).
Au contraire le National Collegiate Athletic Association americaine ne préconise pas l’ECG
de repos de dépistage. Pour eux, en dehors de signe clinique d’appel, le dépistage expose à un
nombre important de faux positifs impliquant des examens complémentaires parfois couteux
et invasifs.
Le Collège National des Généralistes Enseignants (CNGE) a pour sa part, dans son rapport du
18 septembre 2012 rappelé que les données scientifiques actuelles ne permettaient pas de
recommander un ECG systématique lors des visites de non contre indication à la pratique du
sport chez les sujets âgés de 12 à 35 ans. En effet les critères requis pour conseiller un
dépistage systématique ne sont pas établis car les performances de l’ECG ne permettent pas
d’identifier les pathologies dangereuses en l’absence de standard de référence.
Il est également important de préciser que l’ECG ne peut dépister certaines affections sans
traduction électrique ni d’éviter des accidents de type commotion cardiaque. La prévention de
la mort subite d’origine cardiaque repose en partie sur la prévention primaire (pré-dépistage
clinique +/- ECG) mais aussi secondaire comme la présence d’un défibrillateur sur les terrains
de sport (27).
31
Le test de l’effort : (28)
Le test est systématique à l’entrée dans la filière du sport de haut niveau, comme
l’échocardiogramme. Il sert de dépistage en particulier pour les malformations coronaires
congénitales.
Le test d’effort est surtout utilisé chez le sportif âgé (plus de 35 ans) pour le dépistage des
cardiopathies ischémiques :
chez le sportif présentant plusieurs facteurs de risque tels le tabagisme actif, la
surcharge pondérale, la dyslipidémie, le diabète
chez le sujet sédentaire souhaitant reprendre une activité sportive de compétition
chez le sportif symptomatique à l’effort.
Antécédents familiaux de mort subite ou d’accident coronaire avant 50 ans.
Sujet symptomatique : ECG pathologique, douleur thoracique, malaise, dyspnée
asthénie anormale…
Le test peut être réalisé sur ergocycle ou tapis roulant ; il doit être poussé à épuisement
musculaire et non arrêté à la fréquence maximale théorique (FMT) ; les protocoles utilisés
sont variables mais comprennent le plus souvent une montée en puissance rapide. Le test peut
permettre des mesures physiologiques comme la perception de l’effort (échelle de Borg), la
tolérance à l’effort et la vitesse de récupération. Le test a aussi pour but de dépister un
éventuel trouble du rythme pathologique.
Écho-doppler cardiaque : (29)
Il sera pratiqué de façon systématique chez le sportif de haut niveau à l’entrée dans la filière
et répété à 18 ans si le premier examen a été réalisé avant la puberté. Son but est de dépister
une cardiomyopathie d’apparition tardive.
Il sera pratiqué par ailleurs en cas de doute sur un sportif en présence de :
symptômes suspects de cardiopathie
antécédent de mort subite familiale
suspicion de valvulopathie devant la découverte d’une anomalie des bruits du cœur ou
d’un souffle cardiaque
anomalie sur un ECG de repos, en particulier devant un trouble de repolarisation.
Il sera pratiqué également devant un cœur d’athlète pour écarter le diagnostic de
cardiomyopathie hypertrophique (CMH). Le cœur d’athlète ne se voit que chez les
sportifs de haut niveau d’endurance, pratiquant une dizaine d’heures ou plus de sport
par semaine.
32
Biologie :
Il est conseillé de compléter l’examen clinique par un bilan biologique comportant un bilan
lipidique et un dosage de la glycémie chez le patient de plus de 35 ans.
Cas particulier des sportifs de haut niveau :
Pour les sportifs de haut niveau plusieurs examens doivent être obligatoirement faits selon
l’arrêté du 28/04/2000 :
Un examen clinique complet trimestriel
Un bilan biologique 2 fois par an (décret du 11/02/2004)
Une échographie cardiaque dans la première année qui suit l’inscription sur les listes
de sportif de haut niveau
Annuellement : un ECG, une épreuve fonctionnelle respiratoire, un test d’effort
maximal, un examen de dépistage dentaire, un examen de dépistage des troubles
visuels et auditifs, une BU avec recherche d’albumine et de glucose.
Le certificat de non contre indication pour le renouvellement des licences de ces sportifs de
haut niveau doit être obligatoirement fait par un médecin diplômé de médecine et biologie du
sport dans un centre spécialisé.
III. Education nutritionnelle du sportif : (30) (31) (32) (33)
Le programme national nutrition santé (PNNS) propose 8 repères clés nécessaires à un bon
équilibre alimentaire et 1 repère dédié à l’activité physique.
- Les fruits et légumes (riches en vitamines, en minéraux, en fibres) : au moins 5
par jour. L’idéal est d’alterner entre fruits et légumes et d’en diversifier les
variétés. Une portion est l’équivalent de 80 à 100 g = une tomate de taille
moyenne, une poignée de tomates cerise, 1 poignée de haricots verts, 1 bol de
soupe, 1 pomme, 2 abricots, 4-5 fraises, 1 banane…
- Les produits laitiers (calcium et souvent de la vitamine D) : 3 par jour (3 ou 4
pour les enfants ou les adolescents). On considère qu’un produit laitier ou une
portion de produit laitier correspond à :
1 yaourt (125 g)
1 fromage blanc individuel (100 g)
33
2 petits suisses (60 g)
30 g de fromage
1 verre de lait…
- Les féculents (« glucides complexes ») à chaque repas et selon l’appétit. Ce sont
par exemple : le pain et tous les produits de panification (biscottes, pain
grillé…), les céréales (riz, blé, orge, avoine, seigle…), les légumineuses
(lentilles, fèves, pois chiches, haricots secs…).
- Viande, poissons, œuf (protéines d’excellente qualité) : 1 à 2 fois par jour. Le
PNNS recommande de consommer du poisson (saumon, maquereau, sardine,
hareng apportent des matières grasses essentielles) au moins 2 fois dans la
semaine. Une portion de viande ou de poisson (fer) équivaut à 100 g, soit par
exemple un steak haché, une cuisse de poulet, une escalope de dinde, 2 tranches
de jambon blanc, un petit pavé de saumon…. il faut compter environ 2 œufs
pour faire une portion.
- Matières grasses : à limiter.
- Produits sucrés : à limiter.
- Sel : à limiter : 6 g de sel par jour pour un adulte, soit l’équivalent de 2,4 g de
sodium.
- Eau : à volonté pendant et entre les repas.
- Activité physique : au moins l’équivalent de 30 min de marche rapide par jour
pour les adultes (au moins 1 heure pour les enfants et les adolescents).
34
Les principales erreurs nutritionnelles : (34) (35)
Une hydratation insuffisante :
S’hydrater correctement est la première garantie de performance. La sensation de soif étant un
mauvais indicateur de l’état d’hydratation corporelle, il est primordial d’éduquer le sportif à
boire finement avant, pendant et après l’effort.
Un apport énergétique déséquilibré :
Dans la population de sportifs, il existe un fort déséquilibre entre les apports et les dépenses
énergétiques, apports supérieurs aux dépenses ou inversement, voire alternance des deux.
Une absence de qualité :
La consommation de fruits et légumes est insuffisante. Il faut privilégier les jus de fruits frais
riches en vitamine C et non les jus industriels. Les légumes laissent trop souvent la place aux
féculents ou à des aliments plaisirs. Certains sportifs, motivés par une volonté de prendre du
poids, augmentent sans limite leurs apports de protéines sans évaluer leur consommation de
base, et sans augmenter leur apport en eau… En cas de consommations excessives, les
protéines peuvent provoquer des lésions rénales.
Une mauvaise répartition des prises :
Les collations sont souvent de mauvaise qualité : trop riches en sucres simples et en graisses.
Une diversité faiblement appliquée :
La diversité est le seul gage d’un apport satisfaisant de l’ensemble des macronutriments et
micronutriments.
La mauvaise gestion des aliments plaisirs à risque :
Les sportifs sont très friands de boissons sucrées de type jus de fruits artificiels ou sodas
(riche en sucre simple). Ils apprécient les viennoiseries, les barres chocolatées ou de céréales,
les biscuits (riches en graisses). Toutes ces « calories vides » alourdissent l’apport énergétique
total. Ce phénomène peut inciter au grignotage.
35
Une mauvaise durée d’ingestion :
Le temps consacré à l’ingestion d’un repas équilibré doit largement dépasser les 35 minutes.
Manger lentement permet d’apprécier les goûts, de mieux percevoir la sensation de satiété au
bout de 20 minutes, aux sucs de la salive d’imprégner les aliments et de faciliter ainsi la
digestion.
Un mauvais délai d’ingestion :
Un délai minimum de 3 h doit être respecté entre la fin d’un repas équilibré et le début de
l’activité physique.
L’entraînement à jeun est à éviter :
Afin de mobiliser d’avantage les graisses, certains sportifs s’entraînent à jeun. Mais répétée
avec une intensité soutenue dépassant les 30 minutes, elle s’avère nocive pour l’organisme car
elle détruit la masse musculaire, acidifie le sang et exige un temps de récupération
supplémentaire.
Compléments et suppléments pour le sportif et dopage :
Les compléments alimentaires sont « les produits destinés à être ingérés en complément de
l’alimentation courante, afin de pallier l’insuffisance réelle ou supposée des apports
journaliers » (JO du 12 avril 1996). La directive européenne 2002/46/CE complète cette
définition : « les compléments alimentaires sont des denrées alimentaires dont le but est de
compléter le régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de
nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique, seuls ou
combinés ». Un supplément est un produit alimentaire apporté au-delà des besoins ou des
apports nutritionnels conseillés.
Aliments de l’effort équilibré :
Ce sont des aliments solides ou des boissons apportant des glucides, des lipides et des
protéines de façon équilibrée. Les produits de cette catégorie sont peu nombreux ; ils visent
pour la plupart à remplacer les repas 3 heures avant le départ. Les aliments de l’effort
glucidique sont très nombreux mais leurs qualités sont très inégales, qu’ils s’agissent
d’aliments solides (barres, pastilles) ou de boissons. Leur qualité tient à la variété des
nutriments qu’ils contiennent (glucides, sels minéraux, vitamines et oligo-éléments). Les
suppléments protéiques (poudres, barres, gels) et les préparations d’acides aminés sont les
produits diététiques pour les sportifs les plus vendus. Les besoins en protéines augmentent
avec la pratique sportive mais les apports raisonnables en viandes, œufs, poissons et produits
laitiers suffisent à couvrir ces besoins. Une supplémentation hyperprotéinée est rarement utile,
excepté chez les végétariens. Un excès de consommation entraîne une charge supplémentaire
36
pour le foie et les reins et la formation de graisses de réserve. La reconstitution des réserves
post-exercice peut se faire par les boissons et barres de récupération associant protéines et
hydrates de carbones.
Par ailleurs de nombreuses études tendent à démontrer que boire 500ml de lait dans les 30
minutes après l’exercice était aussi efficace que de boire une boisson de récupération du
commerce. Le lait peut être remplacé par un laitage accompagné d’un fruit ou d’un produit
céréalier qui fournit un complément de glucides. (36)
Boissons énergétiques et énergisantes : (37)
Une boisson « énergisante » est une boisson sucrée réputée augmenter l’énergie et la vivacité
(par exemple : Red Bull, Dark Dog, Burn, Monster… ). Elle diffère d’une boisson
« énergétique » : destinée au sportif, la composition de cette dernière (glucides et sels
minéraux) favorise la récupération après un effort physique. La présence de composés
excitants comme le ginseng ou la caféine, ainsi que les allégations « énergisantes » ou «
vivifie le corps et l’esprit » sont à l’origine d’une consommation de plus en plus fréquente
dans le monde sportif. Leur composition semble pourtant néfaste aux performances, et
particulièrement toxique : il s’agit de boissons chimiques, contenant de la caféine (équivalent
à 2 expressos), du ginseng, des vitamines du groupe B, de la taurine et de la D-
glucuronolactone. La consommation de 2 canettes de boisson énergisante équivaut à atteindre
la limite de sécurité pour les vitamines B3 B6 (concentrations maximales autorisées), et
correspond à 10 jours d’apport alimentaire de la taurine, et 1000 fois l’apport alimentaire
quotidien en D-glucuronolactone.
Les boissons énergisantes présentent plusieurs inconvénients : (38)
- Elles sont trop concentrées en sucres (112 g.l-1
) ce qui n’est pas sans risque
pour le sportif dans le cadre d’un apport énergétique à l’effort ; elle compromet
la bonne assimilation digestive et retarde la réhydratation. Une hypoglycémie
réactionnelle peut apparaître dans certaines circonstances d’utilisation ;
- Elles contiennent des diurétiques tels que la caféine. Boire de l’eau est
impératif aux trois temps de l’effort, toutes substances diurétiques exposent à la
déshydratation. Une cannette de boisson énergisante contient environ 80 g de
caféine, ce qui est très proche de la dose de perception des effets secondaires
(100 à 160 mg) et proche de la limite supérieure de consommation admise (200
mg.j-1
). Le risque pour le sportif est d’absorber une dose toxique si la
consommation de boisson énergisante est abusive. La présence d’excitants (la
caféine à taux élevé), induit dans l’organisme des effets secondaires
cardiovasculaires (tachycardie, vasoconstriction périphérique, effet hypotenseur)
37
qui s’opposent à l’adaptation à l’effort et pourraient favoriser l’apparition de
troubles du rythme cardiaque, voire de mort subite ;
- Elles ont un taux de caféine trop important (320 mg.l-1
) ce qui provoque une
excrétion urinaire de calcium, magnésium, sodium et chlore. Cette fuite minérale
peut engendrer des désordres électrolytiques pendant l’effort, favoriser les
blessures, et nuire aux capacités de récupération ;
- La taurine (1000 mg par canette de 250 ml, naturellement 120 mg.j-1
) et un
glucide le glucuronolactone (600 mg par canette de 250 ml) ne semblent
présenter actuellement aucun intérêt nutritionnel démontré chez le sportif, et
aucune amélioration de performance n’est constatée. Il n’existe actuellement
aucune preuve scientifique de leur innocuité à long terme de la sur la santé chez
l homme, ce qui justifie une consommation avec prudence ;
- Le pH acide (de l’ordre de 3 à 4) est incompatible avec une bonne récupération
car l’effort lui-même produit de l’acidité, qu’il va falloir s’efforcer d’éliminer en
récupération. Une acidification de l’organisme est le terrain propice aux
blessures sportives telles que les tendinopathies ;
- Les boissons énergisantes sont dépourvues de sodium (donc cela entraîne un
mauvais transport et absorption des sucres). Elles peuvent donc induire une
hyponatrémie lors d’efforts prolongés en ambiance climatique chaude (troubles
cardiovasculaires, troubles neurologiques allant de l’altération de la vigilance et
d’attention jusqu’au coma en l’absence de diagnostic) ;
- Les quantités importantes de vitamines du groupe B ne semblent pas présenter
un intérêt nutritionnel particulier, même chez le sportif à haut niveau de
pratique, dont les besoins physiologiques restent couverts dans le cadre d’une
alimentation équilibrée et diversifiée.
Aucune des substances contenues dans les boissons énergisantes, ne figurent sur la liste des
produits interdits. Ces boissons contiennent de la caféine. Celle-ci ne figure plus sur la liste
des produits interdits depuis 2008.
38
Mais les boissons énergisantes ne sont pas dénuées d’activités dopantes, ceci suite aux
modifications des conduites et des comportements qu’elles induisent. Si ces boissons ne sont
pas « dopantes », elles s’y apparentent et peuvent devenir préjudiciable au sportif.
L’autre danger potentiel des boissons énergisantes chez le sportif est dû à leur composition
inadaptée aux besoins de réhydratation de l’effort. Cette particularité peut entraîner de graves
effets sur la santé. De plus, cette consommation expose à des risques potentiels sur la santé
(mauvaise hydratation, fuite minérale, troubles du rythme, effets cardiovasculaires…).
Les boissons énergisantes ne sont donc pas adaptées à l’effort sportif. Les
recommandations du fabriquant qui préconise de mélanger une canette de boisson énergisante
avec de l’eau lors d’un effort physique, n’apparaissent pas suffisantes, ni pour hydrater
correctement les sportifs, ni pour diminuer les effets secondaires et la toxicité potentielle de
certains composants (39).
La SFNS (Société française de Nutrition du Sport) a participé à l’enquête de consommation
des boissons énergisantes, dirigée par l’IRBMS (Institut Régional du Bien-être, de la
Médecine et du Sport Santé) et l’AMPD Nord Pas-de-Calais (Agence Médicale de Prévention
Dopage). L’IRBMS a initié une vaste étude et enquête (37) vers de nombreux publics dont les
centres d’entraînement des sportifs de haut-niveau. 49 % des participants à cette enquête se
trompent par ignorance ou confusion. 28 % d’entre eux croient que les boissons énergisantes
sont adaptées à l’effort. Cette enquête confirme la forte consommation des boissons
énergisantes dans le milieu sportif (65 %) dont 11 % régulières (> 1canette/semaine). Cette
étude retrouve une intentionnalité de conduite dopante chez les sportifs de haut niveau qui
utilisent ces boissons à l’effort, avec une recherche de performance (22 %) et d’excitation (38
%). Suite à cette enquête, l’IRBMS recommande devant la réelle confusion entre les
dénominations « énergisantes » et « énergétiques » :
- la mise en place d’une politique de prévention visant à distinguer clairement les
boissons énergisantes et énergétiques.
- la mise en place d’un programme d’information en lien avec les AMPD ;
- La diffusion pour les consommateurs d’un outil pédagogique adapté et la
formation d’éducateurs médico-sportifs ou sociaux.
Ce mésusage expose les sportifs à une dangerosité sur la santé…
Substances ergogéniques :
Une substance ergogénique est une substance capable de générer de l’énergie. Quelques unes
peuvent positiver un contrôle antidopage et sont d’ailleurs déconseillées (extraits d’éphédra,
de noix vomique ou de pavot). Une alimentation équilibrée et variée dont l’apport calorique
39
approche la dépense énergétique apporte suffisamment tous ces micronutriments. L’ingestion
de suppléments de vitamines est inutile voire sans effet intéressant sur les performances.
La caféine stimule la lipolyse et donc la disponibilité des acides gras pour l’énergétique
musculaire, ainsi que la vigilance. On trouve la caféine dans le café, les extraits de guarana
mais aussi dans le thé, les boissons à base de cola, certaines boissons dites « énergisantes »,
mais aussi dans certains médicaments et même dans des produits de « confort » vendus en
pharmacie, comme vus en « tête de gondole » pendant les périodes de fêtes (pour permettre de
passer une nuit blanche…). La caféine ne fait plus partie de la liste des interdictions depuis
2013 mais elle est incluse dans le programme de surveillance en 2013 par l’agence mondiale
antidopage. Ce produit est dosé dans certains prélèvements urinaires, afin de suivre les
« habitudes » de certains sportifs. Il est tout à fait possible de différencier une consommation
« plaisir » d’une consommation à but de facilitation de la performance.
Action sur le métabolisme hormonal :
Certains produits visent à modifier les métabolismes énergétiques en agissant sur leurs
régulations hormonales, évitant ainsi le recours à l’ingestion d’hormones, ce qui est
formellement interdit par la réglementation antidopage. Les mélanges d’acides aminés à doses
élevées stimulent la sécrétion d’hormone de croissance. Cela s’est avéré inefficace, mais
l’idée persiste encore, avec le risque supplémentaire de déséquilibrer le pool d’acides aminés
et donc de perturber la synthèse protéique. De même, aucune justification n’a pu être apportée
aux allégations de « brûleurs de graisses » pour la carnitine ou la taurine.
Des extraits de plantes de type Similax officinalis, γ-oryzanol, smilagénine, sitostérol,
stigmastérol…ont été proposés pour leurs effets allégués proches de la testostérone. Aucun
travail scientifique ne vient à l’appui de ces allégations. De nombreux extraits de plantes,
yohimbine, ginseng, pollen…ont été utilisés avec des allégations très diverses concernant la
sécrétion de testostérone ou des effets ergogéniques, aphrodisiaques… L’effet placebo semble
dominer (Pérès, 2001). Il n’a pas été démontré que les phytostérols, précurseurs d’hormones
stéroïdes, produisent d’avantage de testostérone que d’autres stérols. Il en est de même des
sels de bore. Les sels de chrome ont un effet stimulant sur la sécrétion d’insuline, puissant
anabolisant protéique, mais cela n’est pas sans risque. Une très grande prudence est donc
recommandée vis-à-vis de l’ensemble de ces produits dont certains ont été interdits.
Médicaments :
Des sportifs consomment des médicaments vendus sans ordonnance, présentés comme
défatiguants ou anti-asthéniques. Le risque est faible dans le cas de l’homéopathie dont
l’efficacité est réelle. Un médecin ne doit prescrire un médicament que dans le cadre de ses
indications thérapeutiques. Un traitement non justifié peut modifier la vigilance, l’équilibre ou
40
la coordination motrice pendant plusieurs jours, ils sont alors à l’origine de contre-
performances.
Pour améliorer ses performances, le sportif est souvent en recherche de produits susceptibles
d’optimiser ses capacités physiques. Il est important de distinguer les produits efficaces et
sûrs, des nombreuses « pilules miracles ». Face à toutes ces demandes, le pharmacien doit
pouvoir conseiller judicieusement les athlètes.
Et internet…
Il n’est pas recommandé d’acheter de compléments alimentaires sur internet. En effet, il
convient d’être vigilant vis-à-vis de la pureté des produits consommés. Dans de nombreux
pays, la production et l'étiquetage de compléments ne suivent pas forcément des règles
strictes.
Les risques de contaminations sont les suivants :
- Les matières premières : par exemple les plantes comme le Citrus aurantium ou
Ma Huang ou éphédra, contiennent des substances dopantes.
- Les contaminations croisées durant la fabrication (utilisation de matières
premières contaminées, non maîtrise des risques de contaminations croisées,
intégration de substances interdites dans les recettes) ;
- Les contaminations volontaires et intentionnelles.
Ceci peut mener à l'utilisation d'un complément contenant une substance non déclarée qui est
interdite par les règles antidopage. Un nombre important de contrôles positifs ont été attribués
au mésusage de compléments. Il est possible de se référer à un label, le Wall-Protect, qui
garantit la qualité des compléments pour sportif.
Besoin en eau :
Comment savoir si la personne est bien hydratée?
Comme le propose Rousseau (2005), la mise en place d’un plan hydrique consiste à boire
régulièrement et sous forme de « rituel » en dehors des phases d’entraînement 1,5 l soit 10
verres (voir Tableau V). D’autre part, la couleur de l’urine est un bon repère. En effet, les
urines claires sont le signe d’une bonne hydratation. Une prise hydrique nocturne est signe
41
d’une hydratation diurne insuffisante entraînant une mauvaise qualité du sommeil pouvant
avoir comme répercussion une mauvaise qualité d’entraînement et une moins bonne
récupération musculaire du sportif.
Tableau I. Exemple de plan hydrique (D’après Rousseau, 2005)
Au réveil 1 à 2 verres
Petit déjeuner 1 apport hydrique (café, thé, eau)
Matinée 500 ml d’eau pris par petite gorgée
Déjeuner 2 à 3 verres selon tolérance
Après-midi 500 ml d’eau pris par petite gorgée
Dîner 2 à 3 verres selon tolérance
Soirée 1 à 2 verres
Les pratiques de certains sportifs (restrictions hydrique ou alimentaire, saunas, laxatifs…)
pour perdre du poids avant une compétition compromettent leur état d’hydratation et par
conséquence leur performance. Elles mettent également en péril leur santé et les prédisposent
aux troubles du comportement alimentaire. Il est important d’avoir une alimentation riche en
fruits et légumes pour optimiser son capital hydrique. En effet, l’eau apportée par les aliments
fournit chaque jour plus de 500 ml. Chacun doit déterminer le volume maximal qu’il peut
ingérer par prise sans gêne pour l’activité considéré. La pesée avant et après l’exercice permet
d’apprécier l’importance de la déshydratation et cela permet d’ajuster la réhydratation au
besoin individuel. La quantité de boisson à apporter est à ajuster à la perte d’eau prévisible,
évaluée à partir de la perte de poids corporel ou de la durée de l’exercice et à adapter à la
température ambiante.
- Il est conseillé de boire 1,5 à 2 fois le volume perdu pendant l’effort :
(Poids initial avant effort - Poids final après effort) x 1,5 = volume à boire
- Calcul du pourcentage de déshydratation par la double pesée (pesée avant et
après effort sur athlète nu et sec) :
Formule = Poids initial - Poids Final = Masse d’eau perdue
42
Masse d’eau perdue / Poids initial = % perdue d’eau à l’effort
Avant l’effort :
La déshydratation préalable même modérée majore la dérive cardiovasculaire pendant
l’exercice et altère les performances. L’exercice doit débuter dans un parfait état de normo
hydratation. Il faut boire suffisamment, car les pertes à l’effort ne sont que partiellement
compensées, et boire par prises fractionnées dans la journée et tous les jours. Il faut donc
apporter plus d’eau que n’en réclament spontanément les sujets. En buvant, le sportif évite
l’excès de chaleur (perte de capacité d’effort et coup de chaleur) et de déchets (acide lactique,
urique, ammoniaque) provoquant des accidents musculaires et tendineux.
Pendant l’effort :
Il est conseillé de boire avant d’avoir soif et plus que sa soif (la sensation de soif n’est pas
fiable, elle est tardive et insuffisante). La soif est un signe d’alarme : la sensation de soif
correspond à une perte de 1 % du poids corporel, ce qui constitue déjà à une diminution de
10% des capacités physiques. La réduction de la performance physique est proportionnelle au
pourcentage de déshydratation. L’eau est la seule boisson indispensable à l’organisme. Au-
delà le choix s’oriente vers une boisson adaptée et individualisée. La température idéale d’une
eau est de 12 à 15°C afin de participer au refroidissement interne de l’organisme et être
agréablement rafraîchissante permettant une consommation spontanée. Il est conseillé
d’apporter 600 ml.h-1
pour la femme et 750 ml.h-1
pour l’homme plus particulièrement 150 à
300 ml répartis sur 15 à 30 min. L’eau seule suffit pour des efforts continus de moins de 1h
à1h30.
L’eau du robinet est une eau fiable et de qualité, particulièrement en France. Elle fait l’objet
en France de contrôles obéissant à une réglementation et à des normes particulières. Elles
contiennent en très faible quantité des minéraux. Les eaux de source, jaillissent et sont mises
en bouteille dès leur émergence. Les eaux minérales sont quant à elles d’origine souterraine et
leur composition leur confère des propriétés particulières. L’eau pétillante est mal tolérée
avant et pendant l’effort et peut provoquer une gêne gastrique mais elle peut être bénéfique
après l’effort grâce à sa teneur en bicarbonate.
Au-delà de 1h30 d’effort, l’ingestion de boissons de l’effort aux apports glucidiques est
recommandée mais il faut d’une part, prendre en compte les calories apportées par ces
boissons et d’autre part, s’assurer qu’elles ne remplacent pas d’autres aliments de qualité.
L’eau doit rester la seule boisson indispensable et habituelle du sportif. L’état actuel des
connaissances ne permet pas d’élaborer une boisson de réhydratation qui puisse répondre aux
besoins de chaque sportif, et qui plus est dans des situations diverses en raison de grandes
différences individuelles (débit sudoral, concentration des électrolytes dans la sueur et
43
l’utilisation des glucides). Les boissons de réhydratation sont destinées à remplacer le liquide
et les minéraux perdus par la sueur et fournir une quantité limitée d’énergie sous forme de
glucides, elles vont donc constituer une épargne des réserves d’énergie (glycogène). Mais
attention, ces boissons peuvent être à l’origine de problèmes intestinaux à cause de la nature
du sucre ou d’une trop forte teneur en sucre. Il est conseillé de les éviter jusqu’à 10 min avant
l’entraînement et la compétition, car prises de façon isolée, elles peuvent engendrer des
hypoglycémies réactionnelles qui sont de plus, amplifiées par le stress et la compétition.
Composition d’une boisson à l’effort :
L’ingestion d’une boisson est facilitée par son goût agréable et ne laissant pas de sensation
pâteuse dans la bouche. La boisson doit être iso ou légèrement hypotonique par rapport au
plasma et contenir
- de l’eau pour la réhydratation ;
- du sel (NaCl) pour compenser les pertes (cela favorise l’absorption intestinale
des glucides et permet une réhydratation rapide) :1 à 1,5 g.l-1
de boisson ;
- des sucres simples et rapides (2 glucides différents) : glucose + fructose (25 à 60
g.l-1
), saccharose (25 à 100 g.l-1
) pour l’énergie (cela épargne les réserves
musculaires de glycogène) ;
- et, de moindre importance : les autres minéraux, les vitamines en petites
quantité.
Boisson conseillée
V. Rousseau (2005) conseille d’opter pour une boisson iso ou hypotonique avec un mélange
de glucose (50 à 75 %) et de fructose (25 à 50 %) ou de saccharose, avec une concentration
raisonnable de 20 à 30 g à 40 à 60 g.l-1
en fonction de la température extérieure, et avec des
prises de 150 à 300 ml réparties sur les 15 à 30 min. La palatabilité des boissons est très
importante puisqu’elle peut modifier le comportement dipsique au cours de l’exercice (40).
En effet, les qualités organoleptiques des boissons telles que sa turbidité, sa couleur, son
odeur, sa température et son goût ont des effets sensoriels et peuvent accroître sa
consommation si elles sont connues comme agréables, ou bien au contraire limiter la
réhydratation si elles sont perçues comme désagréables.
44
Les boissons énergétiques présentent une composition répondant aux exigences de
l’organisme à l’effort. Elles permettent aux sportifs de s’adapter à l’effort, et constituent un
réel facteur d’optimisation des performances dans les disciplines d’endurance ou lors de
compétitions. Il n’existe pas de boisson de l’effort dont la composition soit adaptée à tous les
types de sports et à toutes les conditions climatiques. Lors d’épreuves de longue durée en
climat modéré, sans déperdition hydrique importante, l’apport énergétique sera privilégié et il
faudra donc choisir une boisson à concentration relativement élevé en hydrates de carbone. A
l’inverse, pour les épreuves en ambiance climatique chaude, la priorité est donnée à l’apport
en eau (Fig. 1).
Figure 1. Modélisation du choix de la composition de la boisson en fonction des conditions
ambiantes (41).
Pour composer soi-même sa boisson lors d’efforts d’une durée supérieure à 1h/1h30, le jus de
raisin est un atout majeur pour le sportif car il garantit une qualité des sucres qui se rapproche
le plus des recommandations. Il contient en moyenne 15 g de sucre pour 100 ml, il suffit
d’adapter la dilution en fonction de la durée de l’effort, la température extérieure et d’ajouter
une pincée de sel en situation d’abondante sudation.
45
Exemple :
Pour préparer 1 l de boisson adapté à l’effort à 30 g de glucides/l :
- 3 cuillères à soupe de poudre de boisson de l’effort + 1 l d’eau ;
- Lire l’étiquetage permet une bonne dilution ;
- Une briquette de 200 ml de jus de raisin + 800 ml d’eau + un sachet individuel
de sel de table (1 g) ;
- 1 volume de jus de raisin pour 4 volumes d’eau.
Pour préparer 1 l de boisson adaptée à l’effort à 60 g de glucides/l :
- 6 cuillères à soupe de poudre de boisson de l’effort + 1 l d’eau ;
- Lire l’étiquetage permet une bonne dilution ;
- 400 ml de jus de raisin + 600 ml d’eau + un sachet individuel de sel de table (1
g) ;
- 2 volumes de jus de raisin pour 3 volumes d’eau.
Bilan :
Pour des efforts inférieurs à 1h/1h30 :
- une eau plate est suffisante ;
- la quantité d’eau à apporter doit être au moins égale à la moitié de la perte de
poids prévisible ;
- une compensation en sel n’est pas nécessaire.
Pour des efforts d’1h/1h30 à 3h avec une T°ambiante >20°C :
- 20 g de glucides (mélange de glucose, fructose ou saccharose) par litre d’eau +
1,2 g de sel (NaCl) par litre d’eau, indispensable en cas de sudation importante ;
- L’apport de boisson peut aller jusqu’à 1,5 l.h-1
selon l’intensité de l’exercice et
les conditions climatiques.
46
Pour des efforts d’1h/1h30 à 3h avec une T°ambiante <10°C :
- 60 g de glucides (mélange de glucose, fructose ou saccharose) par litre d’eau +
au maximum 1,2 g de sel (NaCl) par litre d’eau (facultatif) ;
- L’apport de boisson peut aller jusqu’à 1,5 l/h selon l’intensité de l’exercice et les
conditions climatiques.
Pour des efforts de plus de 3h, à la chaleur, et associés à une forte sudation :
- 20 g de glucides (mélange de glucose, fructose ou saccharose) par litre d’eau +
au maximum 1,2 g de sel (NaCl) par litre d’eau est absolument recommandé +
du potassium sous forme de sel à raison de 0,4 g.l-1
;
- Un apport de boisson de 0,5 à 1 l.h-1
est recommandé.
Après l’effort :
Il est important de restaurer le plus rapidement possible l’équilibre hydrominéral, surtout si le
sportif doit fournir à court terme un nouvel effort. Pour compenser les pertes urinaires
inévitables, le volume de boisson à apporter doit être plus important que le volume des pertes
sudorales et représente environ 150 % de la perte de poids obtenue lors de l’activité
(Schirrefs, 2000). La réhydratation après l’exercice ne peut-être réalisée si les pertes sudorales
en électrolytes ne sont pas elles aussi remplacées, parallèlement aux pertes hydriques. Une
boisson riche en bicarbonates et en sodium (Vichy Célestin, Arvie, Badoit, Saint-Yorre)
permet de compenser les pertes hydriques. La boisson de récupération doit contenir jusqu’à
50 mmol.l-1
(soit 1,2 g.l-1
) de Na, pour moitié sous forme de NaCl (25 mmol.l-1
soit 1,5 g.l-1
),
et l’autre moitié sous forme d’un autre sel de Na (acétate ou citrate de Na), pour favoriser sa
consommation (bonne palatabilité).
Alimentation du sportif :
Au cours de l’entraînement :
Certaines erreurs doivent être évitées : consommer trop de graisses saturées, manger trop de
sucres rapides et ne pas boire assez d’eau.
47
Exemple de petit déjeuner pendant l’entraînement
- Eau ;
- Un laitage (1 bol de lait demi-écrémé ou 1 yaourt nature ou 1 fromage blanc à
20% de matière grasse…) ;
- Un sucre complexe (féculent : pain blanc ou complet, céréales de qualité) ;
- Une portion de fruits frais ou une compote sans adjonction de sucre ou 1 jus de
fruits fraîchement pressé ;
- + miel ou confiture et/ou une petite portion individuelle de beurre (10 g).
Exemple de déjeuner ou dîner pendant l’entraînement
- Eau ;
- 1 portion de crudités assaisonnées avec de l’huile de colza ;
- 1 portion (60-200 g) de viande blanche ou rouge ou poisson ou 2 œufs ou 2
tranches de jambon blanc découenné dégraissé ;
- 1 portion de féculents (1/2 à ¾ d’assiette de féculents) ;
- Légumes cuits à volonté ;
- 1 laitage ;
- 1 portion de fruits frais.
Exemple de collation 1h avant l’entraînement ou dans le ¼ h qui suit :
- Eau ;
- 1 portion de fruits frais et/ou 1 portion de laitage ;
- Et/ou un sucre complexe (pain grillé avec miel ou confiture).
Délai d’ingestion / durée de digestion
- Durée d’ingestion : le temps consacré à l’ingestion de repas équilibrés doit
largement dépasser les 35 min ;
- Délai de digestion : 3 heures minimum entre la fin d’un repas équilibré et le
début de l’activité physique ;
- Collation : 1h avant l’entraînement ou dans le quart d’heure qui suit l’effort.
48
Au cours d’une compétition :
3 jours avant l’effort :
Le sportif ne doit faire aucune restriction alimentaire, ni hydrique. Il doit optimiser ses
réserves en eau et en énergie. La seule modification alimentaire à entreprendre consiste à
enrichir la ration en sucres complexes (féculents) et à diminuer (sans la supprimer) l’apport de
graisse. L’objectif est de renforcer les réserves en glycogène (réserves d’énergie) sans
déséquilibrer la balance énergétique.
Avant la compétition :
L’objectif est d’augmenter les réserves en glycogène sans déséquilibrer la balance
énergétique.
- Bien suivre le plan hydrique ;
- Augmenter l’apport en sucres complexes (féculents) à chacun des repas ;
- Diminuer l’apport en sucres simples (sodas…) ;
- Diminuer l’apport en graisse (beurre, crème fraiche, chocolat).
Au moins 3 h avant la compétition, il est nécessaire de consommer un repas digeste : peu de
graisses et de protéines, et surtout des glucides comme les céréales ou le pain.
Pendant la compétition :
C’est le jour de vérité sur les stocks de glycogène et d’eau
Il est important de :
- S’hydrater avec de l’eau. Éventuellement ajouter un mélange de sucre de qualité
en fonction de la durée de l’effort et de la température extérieure sans oublier
une pincée de sel en cas de forte sudation. Éviter les boissons gazeuses.
- Choisir le confort digestif sans tomber dans le manque d’énergie. Respecter un
délai de 1h30 entre la fin du petit déjeuner et le début de l’échauffement en
supprimant les aliments concentrés en graisse (fromage, charcuterie,
viennoiseries, biscuits >10% de lipides) et en diminuant les fibres irritantes
(légumes sans peau ni pépins type haricots verts, carottes, tomates…, fruits mûrs
ou cuits). La cuisson améliore la digestibilité de certains légumes. Il est
impératif d’appliquer la règle des 3 heures entre la fin du dernier repas et le
49
début de l’échauffement. En effet, si la digestion n’est pas terminée, les besoins
sanguins musculaires entrent en compétition avec les besoins liés à la digestion.
Des troubles digestifs associés à une diminution de l’oxygénation musculaire
peuvent être responsables de l’absence de performance. Sélectionner les
aliments à index glycémique bas (yaourts, lait demi-écrémé, pâtes al dente,
semoule…)
Exemple de déjeuner si la compétition est l’après-midi :
- Eau ;
- 1 portion de viande blanche (dinde, poulet) ou rouge ou de poisson maigre (tous
sauf saumon, hareng, sardines, maquereaux) ;
- ½ à ¾ de féculents : pâtes al dente si délai > 3h ou purée de pomme de terre si
délai < 3h ;
- Légumes cuits à l’eau ;
- 1 laitage ;
- 1 compote ;
- + /- riz au lait, gâteau de semoule.
Exemple de collation pendant la journée 1h, 1h30 avant la compétition :
- Eau ;
- Yaourt nature ;
- Compote et/ou banane mature ou fruits secs ;
- Et/ou barre de céréales pauvres en graisse ou tranche de pain d’épice ou riz au
lait.
Pour une bonne récupération :
Immédiatement après l’effort et dans un délai de 30 min : il faut prendre un repas équilibré ou
une collation à base d’eau, de glucides et 10 à 12 g de protéines de haute valeur biologique
(leucine). Consommer simultanément des protéines et des glucides favorise la synthèse du
glycogène et des protéines. Plus la consommation d’hydrate de carbone est précoce après
l’arrêt de l’exercice, plus la quantité de glycogène musculaire resynthétisée est importante.
50
IV. Prise en charge des principales pathologies du sportif rencontrées
en médecine générale :
A. Les tendinopathies :
La tendinite est une affection douloureuse du tendon correspondant à une histopathologie
spécifique qui met en jeu un mécanisme inflammatoire. Dans le langage courant le terme de
tendinite est abusivement employé pour désigner toute tendinopathie (ou tendon douloureux),
mais les tendinopathies regroupent en réalité : les tendinites (inflammatoires), les tendinoses
(état de dégénérescence chronique non inflammatoire) et les ténosynovites (inflammatoires,
avec atteinte de la gaine synoviale, hypervascularisation de la gaine du tendon et exsudat
fibreux). En pratique clinique il n'est pas possible de distinguer ces trois histopathologies
différentes et le terme de « tendinopathie » est donc proposé pour désigner ces trois affections
du tendon douloureux. (42) (43)
1. Diagnostic :
Le diagnostic de tendinopathie est clinique. Il est fondé sur les données de l’interrogatoire et
de l’examen clinique. L’interrogatoire doit être minutieux et préciser les caractères de la
douleur et le retentissement fonctionnel sur la vie quotidienne, sur les activités
professionnelles, physiques et sportives. L’examen clinique doit rechercher la triade
caractéristique des tendinopathies, à savoir une douleur lors :
- De la contraction résistée du ou des muscles insérés sur le tendon
- De la mise en tension passive du tendon
- De la palpation du corps du tendon, de la jonction tendino-musculaire et de la zone
d’insertion du tendon sur le socle osseux
Classification de Leadbetter : permet de suivre l’évolution de la tendinopathie et aide au choix
des thérapeutiques. C’est une classification fonctionnelle incluant à la fois gravité des lésions
et le potentiel de cicatrisation
- Stade 1 : douleur apparaissant rapidement après l’activité et régressant spontanément
en quelques heures, évoluant depuis moins de deux semaines, avec maintien de la
capacité fonctionnelle et examen clinique normal.
- Stade 2 : douleur pendant et après l’activité sans réduction notable de celle-ci,
évoluant depuis 2 à 6 semaines, avec douleur localisée à l’examen, mais peu ou pas de
signes inflammatoires.
- Stade 3 : douleur persistant plusieurs jours après l’arrêt de l’activité, réapparaissant
rapidement à la reprise, limitant nettement les capacités fonctionnelles et évoluant
depuis plus de 6 semaines avec signes inflammatoires nets à l’examen.
- Stade 4 : douleur permanente gênant les activités quotidiennes courantes et empêchant
toute activité sportive
51
Classification de Blazina :
- Stade 1 : douleur après le sport, disparaissant au repos
- Stade 2 : douleur apparaissant pendant le sport, disparaissant puis réapparaissant avec
la fatigue
- Stade 3 : douleur permanente lors du sport
• 3 a : limitation de l’entraînement
• 3 b : gêne dans la vie quotidienne
- Stade 4 : rupture du tendon
L’examen clinique doit toujours être comparatif et s’attacher à préciser la localisation exacte
de la lésion et son importance. Il est fondé sur différents éléments : l’inspection, la contraction
résistée, l’étirement passif et la palpation. L’interrogatoire doit rechercher également les
facteurs favorisants et les causes.
2. Traitement :
Le traitement est fondé sur le repos, les médicaments antalgiques et anti inflammatoires non
stéroïdiens, le traitement étiologique, différents traitements locaux dont les infiltrations ou la
mésothérapie et les techniques kinésithérapiques voir ostéopathiques si nécessaire.
a) Le repos :
Il est nécessaire mais il est toujours difficile à faire admettre au sportif. Il doit s’agir d’un
repos relatif, sélectif mais prolongé durant 4 à 6 semaines. Il faut essayer de supprimer tous
les gestes qui reproduisent la douleur.
b) Traitement médicamenteux :
Les antalgiques et à moindre degré les AINS peuvent être utilisés. Il faut prescrire
initialement des posologies suffisamment élevées pour entraîner un véritable effet
thérapeutique. Le traitement à cette dose doit être poursuivi pendant 10 à 15 jours.
c) Traitements locaux :
Mésothérapie :
Efficace et ayant très peu d’effet secondaire comparé au traitement per os ou aux infiltrations.
Pour une bonne efficacité on associe le plus souvent une technique mixte par injection
superficielle en intra épidermique associé à une injection plus profonde en intra dermique
profond. Les produits injectés sont multiples associant des mélanges de calcitonine, AINS
(piroxicam), lidocaine, thiocolchicoside et etamsylate.
Infiltration échoguidée :
Efficace mais à ne pas utiliser en première intention du fait des effets secondaires. Elle est
réalisée avec des corticoïdes. Après l’infiltration le repos est nécessaire pendant 8-10 jours.
52
d) Traitement étiologique :
Correction des facteurs déclenchants ou favorisants : ergothérapie professionnelle, conseils
sur la préparation physique sportive avec insistance sur les étirements, correction des
technicopathies (changement du geste sportif si besoin, changement de raquette, chaussure…
qui favoriseraient cette tendinopathie).
e) Rééducation :
Séances de kinésithérapie avec rééducation en travail excentrique selon le protocole de
Stanish par exemple, onde de choc, cryothérapie.
f) Traitement par PRP (plasma riche en plaquettes) :
Nouvelle technique actuellement surtout utilisée chez les sportifs de haut niveau. Le Plasma
Riche en Plaquettes, ou PRP est du plasma sanguin concentré en plaquettes. Les plaquettes
concentrées retrouvées dans le PRP contiennent d’immenses réserves de protéines bioactives,
incluant des facteurs de croissance qui sont vitaux pour initier et accélérer la réparation des
tissus.
g) Traitement chirurgical :
Il est justifié dans certaines formes chroniques et/ou récidivantes après échec d’un traitement
médical bien mené.
B. Les entorses de la cheville : (44) (45)
Une entorse est un traumatisme des ligaments occasionné par une mobilisation excessive
d'une articulation. Le ligament est une bande de tissu fibreux très résistante qui unit les os
entre eux et joue donc un rôle important dans la stabilité de l'articulation. Lors d'une entorse,
il est en général étiré ou distendu, mais il peut être également déchiré (entorse grave ou
déchirure), avec des complications liées à des arrachements osseux. Les entorses les plus
fréquentes sont retrouvées au niveau de la cheville (entorse du ligament latéral externe de la
cheville).
Au terme de l’examen clinique, un examen radiographique peut être demandé au moindre
doute de façon à pouvoir éliminer les diagnostics différentiels de l’entorse de cheville, en
appliquant les règles d’Ottawa. La demande de clichés radiographiques est motivée sur les
critères cliniques suivants :
douleur à la palpation osseuse du bord postérieur du péroné ou du tibia sur une hauteur
de 6 centimètres ou au niveau de la pointe d’une des deux malléoles
douleur à la palpation du scaphoïde tarsien (os naviculaire) ou de la base du 5ème
métatarsien
impossibilité pour le patient de se mettre en appui et de faire 4 pas
patients âgés de plus de 55 ans.
53
Classification :
- Le stade 1 correspond à un étirement (avec rupture fibrillaire) du ligament talo-
fibulaire antérieur sans atteinte capsulaire. Cette lésion va entraîner une réaction
vasomotrice ainsi qu'une diminution de la proprioception liée à l'atteinte des
récepteurs qui sont présents dans le ligament.
- Le stade 2 se définit comme une rupture fasciculaire du ligament associé à une
atteinte de capsule articulaire.
- Le stade 3 correspond à une rupture d'un ou de plusieurs faisceaux du ligament latéral
externe (le talo-fibulaire antérieur, le fibulo-calcanéen ou le talo-fibulaire postérieur).
La guérison va dépendre du type de lésion et la durée de la rééducation sera d'autant plus
longue que le stade de l'entorse est important.
Traitement :
Le traitement d'urgence de l'entorse de cheville doit se faire le plus tôt possible. Il correspond
au protocole GREC (RICE en anglais)
Glaçage
Repos
Élévation
Compression
Le but est de protéger la lésion, de limiter l'apparition d'un œdème et de bloquer les
phénomènes douloureux. Pour la suite des soins, il convient d'évaluer l'importance de la
lésion (travail du médecin) et de décider si une radiographie est nécessaire. Pour cela il existe
un certain nombre de critères (critères d'Ottawa) qui permettent d'orienter la prise en charge.
Le traitement fonctionnel est celui qui permet la reprise d’activité la plus rapide. Il englobe :
· une immobilisation relative par contention adhésive ou orthèse semi-rigide
· une mobilisation précoce.
La rééducation doit être la plus précoce possible.
La reprise de l’appui s’effectue en fonction de la douleur.
Si besoin (notamment en cas d’entorse importante ou d’entorse récidivante) une rééducation
par kinésithérapie est importante. Dans un premier temps elle consiste à diminuer les douleurs
et l’œdème et de récupérer les amplitudes articulaires. Le second temps de la rééducation de
l'entorse de cheville passe par un renforcement des muscles stabilisateurs de la cheville
(muscles court et long fibulaires principalement) et un travail proprioceptif.
D’une manière générale on considère que pour une entorse de stade 1 ou 2 il faut 21 jours
d'arrêt d'activité et de protection de la lésion. Pour une entorse de stade 3 il faut compter 45
jours de mise au repos.
54
C. Les pathologies musculaires : (46)
Les pathologies musculaires représentent 66% de la pathologie musculo-tendineuse des
sportifs et 50% des plaintes des athlètes. Environ 90% des atteintes musculaires sont
localisées aux membres inférieurs. Par ordre de fréquence les muscles les plus touchés sont :
les ischio-jambiers, les quadriceps, le triceps sural et les adducteurs. Il existe deux modes de
survenue possibles : soit intrinsèque soit extrinsèque par choc direct.
1. Examen clinique :
L’interrogatoire : il doit préciser
- l’âge du patient
- le sport en cause et le niveau auquel il est pratiqué
- les facteurs favorisants : mauvais échauffement, mauvaise conditions
atmosphériques, mauvaise programmation de l’entraînement, mauvaises
conditions hygiéno-diététiques (état dentaire, alimentation
hyperprotéique, mauvaise, mauvaise hydratation)
- Prise de produits dopants : anabolisants, corticoïdes…
- Date et circonstance de l’accident
- La localisation
- Le vécu du patient : sensation d’étirement, de tiraillement, de piqûres, de
coup de poignard, impression de coup de fouet, claquement (audible ou
non)
- Les suites immédiates : possibilité de chute, appréciation de l’appui post
critique, évaluation de la marche, poursuite ou non de l’activité,
évolution de la douleur.
L’examen clinique :
Il est toujours comparatif et bilatéral en prenant soin de commencer par le côté sain pour
mettre en confiance et donner à la main du praticien des éléments de comparaison.
L’inspection : recherche une anomalie modelée par la possibilité d’un
œdème lésionnel ou peri-lesionnel, une ecchymose, une attitude spontanée
en position raccourcie du membre, une encoche ou un défect musculaire
(vision que l’on pourra sensibiliser par la mise en contraction du muscle).
La palpation : temps capital de l’examen. Il consiste en un effleurement
afin de sentir les modifications du relief ; la palpation proprement dite qui
permet de préciser la localisation de la lésion, son importance et sa
consistance. La palpation se fait dans différentes positions fonctionnelles
(décontraction, contraction isométrique, contraction dynamique, étirement
passif). Le defect musculaire doit être systématiquement noté : il signe la
déchirure de fibres musculaires. Son importance est capitale sur les plans
diagnostiques et pronostiques
55
La température cutanée
Le ballottement musculaire : il doit se rechercher après avoir mis le muscle
atteint en position de relaxation. Il est diminué ou aboli en cas
d’hémorragie ou d’hématome intra-musculaire et constitue un signe de
gravité.
Les mouvements : actifs isométriques puis contrariés si besoin pour
sensibiliser l’examen ; en étirements passifs.
Les examens complémentaires :
En aucun cas les examens complémentaires ne doivent remplacer un examen clinique
rigoureux et méthodique.
L’échographie : permet une analyse anatomique de la lésion et une
surveillance de la cicatrisation ; elle est opérateur dépendant.
L’IRM : son recours doit rester exceptionnel sauf pour les athlètes de haut
niveau. Il devient en revanche indispensable dans les complications ou en
bilan pré-opératoire.
2. Clinique spécifique :
Les myalgies d’effort :
L’effort intensif et notamment le mode excentrique est dommageable pour le muscle. Ces
myalgies représentent les courbatures attribuées jusqu'alors à l’acide lactique. Le diagnostic
différentiel doit éliminer tous les déficits enzymatiques entraînant myalgies, courbatures et
crampes.
La contusion :
Elle est communément appelée béquille. Elle est provoquée par un traumatisme direct, un
impact quelconque sur une masse musculaire (choc entre joueurs par exemple).
Elle peut être :
Bénigne (le plus fréquemment observée) : elle s’accompagne d’un
hématome et d’un œdème superficiel. L’impotence fonctionnelle est légère
et la palpation retrouve un cartonnage cutané très douloureux localisé. On
observe classiquement une diminution du ballottement musculaire local,
56
une mobilisation active douloureuse et une augmentation de la douleur à la
mobilisation contrariée.
Grave : dans ce cas on a un écrasement des fibres musculaires avec
formation d’un volumineux hématome intra-musculaire dilacérant les fibres
et pouvant être l’équivalent de déchirure voir de rupture musculaire.
L’impotence fonctionnelle est dans ce cas majeure et on retrouve à la
palpation un cartonnage très douloureux de tout le muscle associé à une
augmentation du volume de celui-ci avec œdème, une perte du ballottement
du muscle en relaxation et une sidération de la contraction.
Le délai d’indisponibilité est variable de 3 à 30 jours en fonction de la gravité de la contusion.
La contracture :
C’est une entité palpatoire qui ne possède pas de corrélation anatomo-clinique. Elle se traduit
par une sensation d’induration plus ou moins localisée au sein d’un muscle.
Les contractures primitives : elles sont dues à un surmenage localisé. Ces
contractures métaboliques expriment une souffrance musculaire.
Les contractures secondaires : elles sont liées à :
Une lésion musculaire récente qui peut être intrinsèque (élongation, déchirure, rupture,
désinsertion) ou extrinsèque (contusion, « béquille »). Il faut faire dans ce cas attention car la
contracture peut accompagner la lésion musculaire et parfois la dissimuler.
Une pathologie loco-régionale : contracture réflexe protégeant la ou les articulations en
cause, sur pathologie aigue, notamment rachidienne mais aussi des troubles de la statique
entraînant des contractures chroniques. La cause devra alors être traitée pour régler le
problème de la contracture.
L’apparition de la douleur dans la contracture est insidieuse, il n’y a pas de déclenchement net
et précis. Il peut donc avoir poursuite de l’activité physique au début. Le sportif ne ressent pas
de craquement ni d’étirement ou de douleur en coup de poignard, mais plutôt une douleur
musculaire diffuse. Cette gêne peut n’apparaître que le lendemain. Le muscle est sensible,
même au repos.
A l’inspection on ne retrouve jamais d’ecchymose. La palpation retrouve un faisceau
musculaire induré et douloureux. La contraction musculaire est sensible et l’étirement passif
du muscle douloureux.
L’évolution est favorable si le traitement est bien conduit. Le sportif pourra reprendre son
entraînement spécifique aux alentours du 10ème
jour en cas de contracture primitive.
57
L’élongation :
Lors d’une élongation il n’y a pas de chute du sportif, il peut y avoir arrêt de l’action en cours
mais le plus souvent le sportif peut finir son activité sportive. Le sportif se plaint le plus
souvent d’un tiraillement au moment de l’accident ou dune légère douleur discrète
d’apparition retardée. Le muscle est indolore au repos, la marche normale et la douleur
minime à l’effort.
A l’examen clinique la palpation révèle une discrète douleur localisée. Les mouvements actifs
contrariés sont normaux mais les mouvements passifs d’étirement peuvent être sensibles en
fin de course.
L’évolution est toujours favorable en l’absence d’imprudence ; car si le sportif force trop, cela
peut aboutir à une déchirure. Le délai d’indisponibilité pour une élongation classique est
d’environ 14 jours.
La déchirure ou « claquage » :
Elle correspond à la rupture de plusieurs fibres musculaires avec hémorragie locale. C’est
l’accident sportif le plus fréquent, représentant même prés de 50% de tous les accidents
musculaires enregistrés. (47)
La déchirure survient brutalement et ne passe jamais inaperçue. La chute du sportif lors de
celle-ci est possible et l’arrêt de l’action en cours immédiate. Le sportif ressent le plus souvent
l’impression d’un coup de poignard ou coup de fouet.
La douleur est immédiate, très forte, localisée, précise. Elle diminue ensuite en s’instaurant
comme un fond douloureux. L’appui est possible sur le membre touché mais la marche
s’accompagne d’une boiterie.
A l’examen clinique on observe souvent à l’inspection un œdème lésionnel et il est parfois
possible de voir une ecchymose dans les claquages superficiels. La palpation réveille une
douleur vive en un point précis. Une contracture réactionnelle peut parfois être observée. Les
mouvements actifs contrariés sont toujours possibles mais douloureux et limités. Les
étirements passifs sont quant à eux douloureux et limités.
L’arrêt du sport est de 4 à 6 semaines et la récidive fréquente en cas de traitement inadapté.
La rupture :
C’est l’accident musculaire le plus grave. La rupture est brutale, la chute du sportif est
fréquente, l’arrêt de l’action en cours immédiate et la reprise de l’effort impossible. Le sportif
ressent immédiatement une douleur exquise voir syncopale en coup de poignard ou coup de
fouet avec sidération immédiate ; cette douleur reste vive et permanente. L’appui et la marche
sont impossibles ou hyper douloureux.
A l’examen clinique on retrouve à l’inspection une encoche importante à la surface
musculaire associée à une tuméfaction globuleuse sur les bords de cette encoche. Il apparaît
rapidement un œdème et un hématome. On retrouve également rapidement une loge
musculaire tendue, hyper douloureuse avec un volumineux hématome. Le ballottement est
58
diminué voire aboli. Dans les ruptures partielles les mouvements actifs sont peu puissants et
soumis à l’inhibition algique ; dans les ruptures totales on observe une absence totale de
mouvements actifs. Les mouvements passifs sont quant à eux hyperalgiques.
3. Traitement :
Il est identique quelle que soit la gravité de la lésion. Seuls les délais varient.
Il faut absolument bannir un délai de repos non respecté et insuffisant. Il faut donc être
intransigeant sur le temps de repos imposé au muscle pour éviter la survenue de récidives et
de complications.
Le traitement comprend quatre périodes :
1ère
période : repos + antalgie
- Les AINS sont déconseillés à cette période.
- Utilisation de compression, cryothérapie, physiothérapies, Arnica 9CH (5
granules 3 fois par jour)
Durée de cette période :
Pour contusion : 1er
au 2ème
jour
Pour élongation : 1er
au 3ème
jour
Pour déchirure : 1er
au 7ème
jour
Pour rupture : 1er
au 15ème
jour
2ème
période : Anti-inflammatoire et remodelage musculaire
AINS + physiothérapie + massothérapie
En kinésithérapie : étirements musculaires passifs et progressifs, début du travail proprioceptif
et sollicitations excentriques douces sur machine isocinétique.
Durée de cette période :
Pour contusion : 2ème
jour
Pour élongation : 4ème
au 7ème
jour
Pour déchirure : 2ème
semaine
Pour rupture : 3ème
semaine
3ème
période : intensification des sollicitations spécifiques musculaires
Cette période a comme objectif la récupération des qualités musculaires
Travail avec kinésithérapeutes : en étirement passif et actif, travail musculaire en
concentrique excentrique et isométrique, travail de la proprioceptivité.
59
Travail en endurance avec footing et travail de la vitesse progressivement.
Durée de cette période :
Pour contusion : 4ème
jour
Pour élongation : 10ème
jour
Pour déchirure : 3ème
semaine
Pour rupture : 4ème
à 6ème
semaine
4ème
période : début de reprise de l’entraînement
Travail en excentrique, en concentrique et reprise progressive de l’activité sportive
Pour contusion : 5ème
jour
Pour élongation : 14ème
jour
Pour déchirure : 5ème
à 6ème
semaine
Pour rupture : 7ème
à 8ème
semaine
Intérêt de la mésothérapie dans le traitement des lésions musculaires : (48)
On utilisera ici une technique mixte associant une injection superficielle par IED (intra
épidermique) ou IDS (intra dermique superficiel) à une injection plus profonde par IDP (intra
dermique profonde). Le rythme des séances sera à J1, J4, J8 puis en fonction de l’évolution de
la lésion.
Sur les contusions : on utilisera un mélange de lidocaine1% + Etamsylate +
Arnica 4DH et lidocaine + Myorelaxant (type thiocolchicoside) + Magnésium
sur le muscle autour.
Sur les élongations : on utilisera un mélange par myorelaxant + Etamsylate +
Lidocaine
Sur les déchirures :
En phase inflammatoire (entre J1 à J10) : on utilisera un mélange
associant Lidocaine + Etamsylate + Arnica sur la déchirure et Lidocaine
+ Myorelaxant + Magnésium sur le muscle autour.
En phase de cicatrisation (entre J10 et J21) : on utilisera sur la déchirure
un mélange AINS + Etamsylate + lidocaine et Lidocaine + Myorelaxant
+ Magnesium sur le muscle autour
En phase de récupération (entre J21 et J45) : on utilisera ici Procaine 2%
+ vitamine C + vitamine E
60
D. La pubalgie du sportif : (49)
La région pubienne est particulièrement sollicitée dans la pratique de différents sports : le
football, l’athlétisme, l’escrime, le rugby, le tennis… Durant la majeure partie de l’affection,
le tableau clinique est celui de douleurs pubiennes irradiant vers les régions inguinales et
abdominales. Le terme pubalgie qui traduit un syndrome douloureux de la région pubienne,
recouvre trois entités anatomo-cliniques différentes :
- La tendinite des adducteurs
- L’arthropathie pubienne
- La pathologie pariétale abdominale
Les patients consultent pour des douleurs inguinales uni ou bilatérales, parfois purement
pubiennes, rarement abdominales basses, apparues le plus souvent de façon progressive
depuis quelques semaines ou depuis plusieurs mois. Au stade de début, les douleurs sont
provoquées par des exercices physiques tels un démarrage rapide, un changement soudain de
direction, des sauts, des pivots sur une jambe, la frappe d’un ballon. Progressivement les
douleurs vont apparaître de plus en plus précocement au cours des exercices et ne sont plus
atténuées que par le repos. La montée des escaliers, la moindre tentative de course, la marche
en terrain irrégulier vont devenir pénible ; parfois même une boiterie peut apparaître.
1. La tendinite des adducteurs :
Elle résulte de micro-traumatismes répétés liés à la pratique intensive de sports : football,
rugby, tennis, danse, escrime…La douleur est sous pubienne et s’installe pendant ou après
l’activité sportive et tend à diminuer voire à disparaître après un certain temps
d’échauffement, et en générale elle est présente le matin au réveil lors des mouvements
d’abduction de la cuisse. En l’absence de traitement cette douleur augmente au cours et après
l’arrêt de l’effort sportif. Elle tend enfin à devenir permanente.
A l’examen on retrouve la triade classique des atteintes tendineuses :
- Douleur à l’étirement passif
- Douleur à la contraction résistée
- Douleur à la palpation
2. L’arthropathie pubienne :
Elle associe une symptomatologie douloureuse localisée à la région pubienne et irradiant vers
les adducteurs, le périnée, les organes génitaux externes et la région hypogastrique. Les
images radiologiques sont typiques avec présence de géodes, une ostéocondensation sous
chondrale, des érosions des berges articulaires et un élargissement de l’espace articulaire.
Au stade de début, l’examen retrouve des douleurs à type de « gêne » augmentées par la
palpation de la symphyse et l’activité physique. A ce stade, l’arrêt de l’activité sportive calme
61
la douleur. Progressivement, le repos calme de moins en moins les symptômes qui deviennent
irradiants. L’évolution se fait ensuite vers des douleurs à la montée et descente des escaliers, à
la course, au passage de la station assise à la station debout et dans certains cas peut même
apparaître une boiterie.
Parmi les facteurs favorisants il faut citer : la pratique intensive de certains sports (football,
basket…) ; des perturbations bio-mécaniques touchant le rachis lombaire, les articulations
sacro-iliaques, les hanches et l’ensemble des membres inférieurs.
3. La pathologie pariétale abdominale :
Le début de la symptomatologie douloureuse est progressif et lié aux différentes activités
sportives. La douleur est sus-pubienne remontant dans la plupart des cas en suivant le trajet du
canal inguinal. Elle est uni ou bilatérale. Progressivement, la douleur apparaît plus rapidement
au cours de l’effort sportif et est déclenchée par tous les mouvements de rotations et
d’extension du tronc.
4. Le traitement :
Il devrait être avant tout préventif en évitant le surdosage d’effort physique et une étude
rationnelle des gestes sportifs visant à éliminer ou à réduire ceux qui sont nocifs ; en
travaillant sur l’assouplissement des adducteurs et des ischio-jambiers, en dépistant et en
traitant des troubles associés (inégalité de longueur des membres inférieurs, lésions
rachidiennes), et grâce à une meilleur adaptation du matériel (chaussure, sol…).
Le traitement proprement dit est fondé sur le repos qui doit être aussi précoce que possible. Il
doit être total d’emblée et prescrit pour une période variant de 6 semaines à 3 mois voire plus.
A la phase aigue de l’affection, l’utilisation d’anti-inflammatoire par voie générale et en
particulier de corticoïdes (mais produits dopants donc à manier avec prudence chez le sportif
de compétition) ont montré de bons résultats.
A la phase de stabilisation, le kinésithérapeute pratique du massage transverse profond (MTP)
sur les insertions pubiennes, les abdominaux et les adducteurs.
Il est possible d’utiliser la mésothérapie en phase aigue par des mélanges associant
lidocaine1%, un AINS (piroxicam) et de la calcitonine 100UI. (48)
En cas de pubalgie réfractaire à un traitement médical bien suivi et un respect du repos
sportif, un traitement chirurgical peut être discuté chez les sportifs de compétition.
E. Les fractures de fatigue : (50)
C’est une lésion de surcharge du tissu osseux. Elle peut être considérée comme un terme
évolutif survenant après un processus continu de réactions de l’os face aux contraintes qui lui
sont imposées par les activités physiques. Il s’agit d’une « maladie de l’adaptation de l’os à
62
l’effort », en dehors de tout traumatisme brutal. Elle représente 10% des pathologies liées au
sport
Tous les os peuvent être touchés, selon le type de surcharge et selon le geste technique du
sport en cause. Les membres inférieurs sont les plus atteints (95% des cas). Actuellement le
tibia arrive en tête des localisations. La course à pied est l’activité physique la plus
génératrice de fracture de fatigue. Le risque de fracture de fatigue est plus élevé chez la
femme.
1. Diagnostic :
Le diagnostic repose sur les données cliniques qui permettent de suspecter ce diagnostic,
associé à une bonne imagerie qui permet de l’affirmer.
La douleur est typiquement mécanique et le plus souvent d’apparition progressive. A
l’interrogatoire on recherchera des situations favorisantes : augmentation récente de
l’entraînement. La palpation retrouve facilement un point douloureux exquis pour les os
superficiels.
L’imagerie a pour objectif de faire un diagnostic formel et d’éliminer d’autres pathologies
osseuses d’origine non sportive (tumeur, infection…). La radiographie est l’examen de base
incontournable mais elle n’est positive que dans 15% des cas en phase précoce et reste
négative dans 50% des cas en phase tardive. La scintigraphie au technétium 99m
a longtemps
été considérée comme l’examen « gold standard ». Elle est positive en cas de fracture de
fatigue sous forme d’une hyperfixation. Cet examen a une sensibilité voisine de 100% mais il
n’est pas spécifique. L’échographie permet parfois de faire le diagnostic d’une fracture de
fatigue invisible sur la radiographie ; à savoir que la douleur aux ultrasons a été présentée
comme un test diagnostic. L’IRM devient actuellement l’examen clef ; à un stade précoce un
hyposignal T1 associé à un hypersignal T2 permettent face à une clinique évocatrice de
suspecter fortement une fracture de fatigue ; ultérieurement le trait de fracture apparaît sous la
forme d’une bande en hyposignal.
2. Prise en charge :
Le pronostic est souvent favorable mais il existe certaines localisations où l’on peut craindre
un risque de déplacement (diaphyse fémoral, col du fémur…) ou risque de pseudarthrose ou
de retard de consolidation.
Le plus important dans le traitement est le repos qui doit être d’une durée suffisante et bien
respecté par le sportif ; il ne concerne que l’activité physique en cause, sans supprimer les
activités d’entretien ne sollicitant pas la zone lésionnelle. Dans un deuxième temps pourront
être reprises les activités en charge sans impact, puis avec impact, en respectant une
progression très prudente. Ce repos dépend de la localisation de la fracture de fatigue et peut
varier de quelques 6 semaines à plusieurs mois (pour les os porteurs du membre inférieur).
63
F. Les périostites :
C’est un syndrome douloureux mal défini, parfaitement bénin mais pouvant, du fait de la
douleur, handicaper le sportif.
La périostite se manifeste par des douleurs progressives du bord postéro-médial du tibia
souvent bilatérales dans une zone qui s’étend du 1/3 moyen au 1/3 inférieur du tibia,
généralement sur une quinzaine de centimètres. Ces douleurs sont directement reliées aux
activités sportives où prédominent la course sur piste (athlétisme) ou les sauts sur terrain dur
(basket-ball). Les populations les plus exposées sont les juniors de bon niveau et, plus tard, les
anciens sportifs qui reprennent une activité de course à pied en particulier sur piste. Les
douleurs disparaissent assez rapidement en dehors des périodes d’entraînement, ne donnant
aucun symptôme dans la vie courante.
Au niveau imagerie, la radiographie ne montre rien, la scintigraphie peut montrer une
hyperfixation modérée, étendue et l’IRM un hypersignal T2 en périphérie de l’os.
La prise en charge est difficile car les résultats des traitements sont très inconstants. La
modification des conditions d’entraînement est souvent utile (chaussage, terrain, type
d’entraînement) et les moyens antalgiques sous toutes leurs formes peuvent être tentés. Des
semelles orthopédiques supinatrices apportent parfois un soulagement par diminution des
tensions des muscles fléchisseurs profond de la jambe. En kinésithérapie, des massages
appuyés douloureux et/ou des ondes de choc ont montré leur efficacité. De même la
mésothérapie par lidocaine, etamsylate et calcitonine a montré une bonne efficacité sur la
prise en charge de ces périostites. (48)
G. Le surentraînement : (51)
Un sujet sportif ne se plaindra que très rarement de fatigue, soit parce qu’il ne peut pas
(sportifs professionnels) soit parce que ce sont les signes d’accompagnement qui prendront le
devant du tableau.
La fatigue peut être ressentie par le sportif uniquement au niveau musculaire ou de façon plus
générale : au niveau sensoriel, intellectuel, psychologique et sexuel. Elle s’objective
facilement chez le sportif par la baisse de la performance ou même la contre-performance. A
noter que l’on considère une fatigue pathologique par un temps de récupération supérieur ou
égale à un jour (deux jours si l’effort est inhabituel ou après une compétition)
On considère que l’état de surentraînement ou fatigue chronique du sportif (OTS :
overtraining syndrome) se définit par une contre performance avérée de plus de deux mois
avec une fatigue qui n’est pas réversible par un repos minimum de 15 jours. Le retour à la
normale sera très long. Cela peut entraîner dans certains cas l’arrêt précoce de la carrière du
sportif de haut niveau. Il ne faut pas le confondre avec :
64
La fatigue aigue ou passagère (FO : functionnal overreaching) qui se définit par une
récupération incomplète et une capacité de travail diminué. Dans ce cas la baisse de la
performance est temporaire. Le repos permettra dans ce cas une récupération avec
amélioration des performances en moins de 15 jours.
La fatigue plus longue (NFO : nonfunctionnal overreaching) qui se définit par une
baisse des performances beaucoup plus durable. Elle s’accompagne de symptômes
psychologiques et neuro-endocriniens. Le repos permettra une récupération complète
mais demandera de plusieurs semaines à plusieurs mois.
1) L’interrogatoire :
La démarche doit se faire en quatre temps :
Vérification d’une altération durable des performances
Caractérisation de la fatigue
Recherche de symptômes caractéristiques du surentraînement
Recherche de facteurs déclenchants
L’altération des performances : elle doit être durable et persister après une
période de repos complet de 15 jours. A l’interrogatoire on doit vérifier que le sujet
n’a pas délibérément augmenté sa charge d’entraînement en vue de combler un retard
de préparation.
Caractérisation de la fatigue : il est nécessaire de la caractériser par son
ancienneté, sa périodicité, son type (physique, intellectuelle, sexuelle, sensorielle), sa
localisation, sa réversibilité (partielle ou totale par le repos). Cela permet de bien
différencier le surentraînement d’une fatigue aigue. Les sportifs surentraînés se
plaignent le plus souvent d’une impossibilité de maintenir les intensités, d’une
difficulté de récupération, de douleurs musculaires à type de myalgies, crampes,
jambes lourdes, associées à une baisse de force.
Les symptômes d’accompagnement :
Insomnie ou au contraire hypersomnie
Amaigrissement avec perte d’appétit
Troubles du cycle menstruel
Blessures répétitives ; fractures de fatigue
Episodes infectieux récidivants
Malaises
Troubles digestifs
Céphalées
Signes psychologiques : troubles de l’humeur (dépression, tristesse, irritabilité,
autodépréciation…) ; troubles du comportement alimentaire ; modification du
65
comportement (changement de personnalité, apathie, agitation…) ; Anxiété ;
troubles de la cognition ; troubles sensorimoteurs (baisse de l’habileté
motrice…)
Pour dépister par l’interrogatoire ce surentraînement, un questionnaire à faire remplir par le
sportif est disponible sur le site de la SFMES (société française de médecine de l’exercice et
du sport) (Annexe 6)
2) Examen clinique :
Il est le plus souvent normal. Néanmoins il est important de peser, de mesurer, de vérifier si la
masse grasse sous-cutanée s’est modifiée. Pour éliminer un diagnostic différentiel il est
nécessaire d’inspecter la peau, les phanères, les conjonctives et de rechercher des éventuelles
adénopathies.
L’auscultation cardiaque et pulmonaire doit être vérifiée ainsi que la tension artérielle.
3) Diagnostic différentiel :
Hématologique ou tumorale (anémie ou lymphome…)
Endocrinienne (diabète, hypo ou hyperthyroïdie…)
Cardiaque ou respiratoire
Infectieuse : bactérienne ou virale
Neurologiques périphériques, myopathies ou psychiatriques (dépression…)
Syndrome de fatigue chronique
Consommation de certains médicaments ou de certains produits dopants
4) Les examens complémentaires :
NFS : permet d’éliminer une anémie, une carence en fer (abaissement du VGM) ; Les
effets de l’entraînement sur la lignée blanche sont par contre discutés car inconstants
Bilan martial : ferritinémie ; CRP pour détecter une carence martiale
Dosage hormonaux : dosage des hormones de l’axe corticosurrénalien, de l’axe
gonadotrope, somatotrope, thyréotrope et le dosage des cathécholamines urinaires
peuvent être effectués mais les résultats sont souvent difficiles à interpréter pour
dépister un surentraînement car il existe une variabilité interindividuelle ainsi que des
facteurs déclenchants ou confondants (contraception orale, utilisation de
glucocorticoïdes ou de stéroïdes anabolisants…)
Glycémie et bilan lipidique : pas de réelle modification retrouvée dans la littérature
66
Bilan immunologique : pourrait être intéressant mais ne se fait pas en routine. On
pourrait dans certains cas observer une diminution des immunoglobines A salivaires.
Dosage des CPK : il est souvent réalisé mais n’apporte pas d’éléments pronostics
En conclusion : les marqueurs biologiques pathognomoniques du surentraînement n’existent
pas mais certains dosages biologiques peuvent être utiles pour rechercher un diagnostic
différentiel et/ou la recherche de facteurs favorisants.
5) Traitement et prévention :
Seule la mise au repos sera réellement efficace mais avec un délai très variable d’un sportif à
l’autre. Cela peut aller de quelques mois à plusieurs années. Les récidives existent surtout
chez les sportifs ayant un profil psychologique anxieux et perfectionniste. La reprise doit être
progressive aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif.
La prévention est primordiale et doit être réalisée sur trois niveaux :
Celui du sportif : ration alimentaire et hydratation suffisante, sommeil de qualité,
temps de récupération, ajustement de l’entraînement au jour le jour suivant l’état de
forme du sportif.
Celui de l’entraîneur : éviter la monotonie de l’entraînement, programmer des jours de
récupération, individualiser les programmes, être progressif dans l’augmentation des
charges.
Celui du médecin généraliste et/ou du sport : dépistage des sujets fragiles, suivi
médical régulier avec examen clinique et biologique ciblés.
Il est important de ne pas laisser s’installer un état de fatigue de plus de 2 à 3 semaines.
67
Deuxième partie : Enquêtes et résultats
III. Méthodologie :
a. Buts :
Le but de cette enquête était tout d’abord d’examiner les motifs de consultation des sportifs
auprès des médecins généralistes puis de voir comment, en fonction de leurs formations et de
leurs expériences les médecins prenaient en charges ces sportifs et quelles étaient leurs
difficultés rencontrées lors de ces consultations.
b. Cibles :
Les 532 médecins à qui j’ai envoyé mon questionnaire ont été choisis aléatoirement sur tout le
territoire français. En effet je me suis procuré pendant 6 mois, sur plusieurs sites de
remplacement de médecins généralistes, les adresses email de 532 médecins répartis sur tout
le territoire français.
c. Questionnaire :
Mon questionnaire est composé de 21 questions dont 8 questions à réponse simple et 13 à
réponses multiples dont 6 à réponses ouvertes pour laisser la place à des commentaires
éventuels.
Ce questionnaire a été créé sur le site de sondage en ligne surveymonkey et à été envoyé à
532 médecins accompagné d’un mail d’introduction pour expliquer le contexte et le but de
cette enquête : à savoir une évaluation des motifs de consultation des sportifs auprès des
médecins généralistes, le déroulement de ces consultations et les difficultés rencontrés par ces
médecins lors de ces consultations afin d’évaluer le rôle du médecin généraliste dans la prise
en charge des patients sportifs.
« Bonjour
Je suis actuellement interne en dernier semestre de médecine générale à l'université Paris VI.
Pour ma thèse qui porte sur la prise en charge des sportifs par le médecin généraliste,
j'effectue auprès des généralistes un sondage afin d’appréhender la prise en charge du sportif
(difficultés rencontrées, type de prise en charge, limite de celle ci, formation des médecins
généralistes pour la prise en charge des sportifs...)
Par souci de commodité et de gain de temps, vous pouvez y répondre en ligne en moins de 5
minutes en cliquant sur le lien :
https://fr.surveymonkey.com/s/BSD8NQM
(Site sécurisé de création de sondages professionnels)
68
Si vous aviez quelques minutes pour y répondre je vous en serais extrêmement reconnaissant.
Les résultats de ce sondage ainsi que les informations développées dans ma thèse (nutrition du
sportif, pathologies fréquemment rencontrées chez les sportifs et leur prise en charge, dopage,
législation...) seront ensuite consultables par simple demande de votre part une fois celle ci
terminée.
En vous souhaitant une bonne fin de journée et en vous remerciant par avance.
Cordialement. »
Questionnaire sur la prise en charge des sportifs par les médecins généralistes
ANONYMAT TOTAL
Question 1 : Votre mode d’exercice
- libéral
- salarié
- seul
- en association
Question 2 : Ancienneté d’exercice ?
- < 5ans
- 5-10 ans
- 10-20 ans
- > 20 ans
Question 3 : Exercez vous ?
- en maison de santé
- en cabinet médical
- en pole de santé
- autre : précisez
Question 4 : Exercez vous une activité ?
- au sein d’une fédération
- au sein d’un club sportif
Question 5 : Avez vous ?
- un DU de médecine du sport
- une capacité de médecine du sport
- un DESC de médecine du sport
- autre diplôme se rapportant à la médecine du sportif (si oui, lequel ?)
69
Question 6 : Dans votre patientelle avez vous ?
- Des sportifs de haut niveau
- entre 0 et 5
- entre 5 et 10
- entre 11 et 20
- entre 21 et 50
- supérieur à 50
- Des sportifs professionnels ou semi professionnels
- entre 0 et 5
- entre 5 et 10
- entre 11 et 20
- entre 21 et 50
- supérieur à 50
- Des sportifs amateurs participant à des compétitions officielles
- entre 0 et 5
- entre 5 et 10
- entre 11 et 20
- entre 21 et 50
- supérieur à 50
- Des sportifs amateurs ne participant pas à des compétitions officielles
- entre 0 et 5
- entre 5 et 10
- entre 11 et 20
70
- entre 21 et 50
- supérieur à 50
Question 7 : Motifs de consultation des sportifs de compétition vous consultant
- Pour les sportifs de haut niveau, professionnels ou semi professionnels
- certificat médical
- Fréquemment
- Peu souvent
- Jamais
- motif en rapport avec leur pratique sportive
- Fréquemment
- Peu souvent
- Jamais
- motif non en rapport direct avec leur pratique sportive
- Fréquemment
- Peu souvent
- Jamais
Question 8 : Jouez vous un rôle dans l’éducation du patient ?
- sur nutrition : oui/non
- sur le dopage : oui/non
- sur échauffement ; récupération ; étirement : oui/non
71
- Autre (veuillez préciser)
Question 9 : Avez vous ?
- un échange/ coopération avec l’entraîneur national ou du club de sport :
- Fréquemment
- Peu souvent
- Jamais
- Avec le médecin de club ou le médecin fédéral :
- Fréquemment
- Peu souvent
- Jamais
- Avec le Kinésithérapeute et/ou le préparateur sportif :
- Fréquemment
- Peu souvent
- Jamais
Question 10 : Concernant le dopage
Quand vous prescrivez des médicaments potentiellement dopants (corticoïdes…), demandez
vous à vos patients s’ils pratiquent une activité sportive en compétition (donc susceptibles
d’avoir un contrôle anti dopage)
- Toujours
- Fréquemment
- Peu souvent
- Jamais
72
Question 11 : Connaissez vous les substances et médicaments dopants ?
- Parfaitement
- A peu près
- Pas du tout
Question 12 : Connaissez vous les sites internet où vous pourriez trouver les renseignements
utiles sur le dopage (législation, liste des produits dopants)
- Oui
- Non
Question 13 : Avez vous la liste des médicaments ou substances dopantes à votre cabinet
- Oui
- Non
Question 14 : Concernant le certificat médical de non contre indication à la pratique sportive
(CMNCI) posez vous des questions sur
Ses antécédents familiaux : Oui/Non
Ses antécédents personnels médicaux chirurgicaux : Oui/Non
Sa pratique sportive : Oui/Non
Question 15 : Pour la délivrance du CMNCI, au niveau de l’examen physique faites vous :
Pour les patients de moins de 20 ans :
- Prise de TA
- Prise de pouls
- Index poids/taille
- Auscultation pulmonaire
- Examen cardiaque
- Examen vasculaire
- Examen musculaire
- Examen articulaire
- Test d’acuité visuelle
- Examen bucco-dentaire
- Examen podologique
- Test de Ruffier
- Examen ORL
- Examen neurologique
73
Pour les patients de 20 à 40 ans :
- Prise de TA
- Prise de pouls
- Index poids/taille
- Auscultation pulmonaire
- Examen cardiaque
- Examen vasculaire
- Examen musculaire
- Examen articulaire
- Test d’acuité visuelle
- Examen bucco-dentaire
- Examen podologique
- Test de Ruffier
- Examen ORL
- Examen neurologique
Pour les patients de plus de 40 ans :
- Prise de TA
- Prise de pouls
- Index poids/taille
- Auscultation pulmonaire
- Examen cardiaque
- Examen vasculaire
- Examen musculaire
- Examen articulaire
- Test d’acuité visuelle
- Examen bucco-dentaire
- Examen podologique
- Test de Ruffier
- Examen ORL
- Examen neurologique
Question 16 : Pour la délivrance du CMNCI faites vous systématiquement
Pour les patients de moins de 20 ans :
- ECG
- ECG d’effort
- Spirométrie
- Biologie
- Bandelette urinaire
74
Pour les patients de 20 à 40 ans :
- ECG
- ECG d’effort
- Spirométrie
- Biologie
- Bandelette urinaire
Pour les patients de plus de 40 ans :
- ECG
- ECG d’effort
- Spirométrie
- Biologie
- Bandelette urinaire
Question 17 : Parmi ceux qui vous consultent pour un CMNCI quel pourcentage ne voyez
vous qu’à cette occasion dans l’année
Pour les patients de moins de 20 ans
- Moins de 25%
- De 25 à 50%
- De 50 à 75%
- Plus de 75%
Pour les patients de 20 ans à 40 ans
- Moins de 25%
- De 25 à 50%
- De 50 à 75%
- Plus de 75%
Pour les patients de plus de 40 ans
- Moins de 25%
- De 25 à 50%
- De 50 à 75%
- Plus de 75%
75
Question 18 : Vous sentez vous toujours à l’aise pour la délivrance d’un CMNCI
- Oui
- Non
- Si non, pourquoi et pour quelles situations ?
Question 19 : Pathologies les plus fréquemment rencontrées chez vos patients sportifs (à
classer par ordre de fréquence)
- Tendinite
- Entorse du genou (dont rupture du LCA)
- Entorse
- Fracture
- Syndromes des loges
- Lombalgie
- Sciatique
- Crampes, courbatures, contractures
- Elongation musculaire
- Déchirure musculaire
- Rupture ou désinsertion musculaire
- Périostites
- Pubalgie
Question 20 : Vous sentez vous à l’aise avec la prise en charge du sportif de haut niveau ou
du sportif de compétition
- tout à fait
- A peu prés
- Pas vraiment
- Pas du tout
- Si difficultés rencontrées pour la prise en charge des sportifs : pourquoi ou dans
quelles situations ?
Question 21 : Afin d’améliorer votre prise en charge du sportif vous souhaiteriez avoir
- Des informations (brochures..) sur le dopage
- Des informations sur la nutrition du sportif
- Une meilleure coopération avec l’entraîneur ou le médecin fédéral ou de club
- Autre (veuillez préciser)
d. Déroulement de l’enquête :
Les questionnaires ont été envoyés à 532 médecins généralistes du 01/07/2013 au 15/08/2013
soit pendant 6 semaines.
76
J’ai fermé l’enquête au bout de 8 semaines après avoir récolté 120 questionnaires
exploitables. Au total, sans relance de ma part, il y a eu un taux de 19% de réponses avec 120
questionnaires valides sur les 532 médecins ciblés.
II. Résultats :
Question 1 :
Votre mode d'exercice
Libéral 94,1% 112
Salarié 5,0% 6
Seul 7,6% 9
En association
30,3% 36
Réponses obtenues 119
N'ayant pas répondu 1
Question 2 :
Ancienneté d'exercice
< 5 ans 21,2% 25
5-10 ans 11,9% 14
10-20 ans 27,1% 32
> 20 ans 39,8% 47
Réponses obtenues 118
N'ayant pas répondu 2
0,0%
10,0%
20,0%
30,0%
40,0%
50,0%
60,0%
70,0%
80,0%
90,0%
100,0%
Libéral Salarié Seul En association
Votre mode d'exercice
77
Question 3 :
Exercez vous
En maison de santé 7,6% 9
En cabinet médical 84,0% 100
En pôle de santé 2,5% 3
Autre (veuillez préciser) 5,9% 7
Réponses obtenues 119
N'ayant pas répondu 1
21,2%
11,9%
27,1%
39,8%
Ancienneté d'exercice
< 5 ans
5-10 ans
10-20 ans
> 20 ans
7,6%
84,0%
2,5% 5,9%
Exercez vous
En maison de santé
En cabinet médical
En pôle de santé
Autre (veuillez préciser)
78
Question 4 :
Exercez vous une activité
Option de réponse OUI NON
Au sein d'une fédération 8 110
Au sein d'un club sportif 13 107
Réponses obtenues 120
N'ayant pas répondu 0
Question 5 :
avez-vous
OUI NON
Un Diplôme universitaire de médecine du sport 7 106
Une capacité de médecine du sport 4 107
Un DESC de médecine du sport 1 110
Réponses obtenues 115
N'ayant pas répondu 5
0
20
40
60
80
100
120
140
Au sein d'une fédération Au sein d'un club sportif
Exercez vous une activité
OUI
NON
79
Question 6 :
Dans votre patientèle avez vous
Aucun 1 à 5 6 à 10 11 à 20 21 à 50 > 50
Des sportifs de haut niveau 66 43 8 0 2 0 119
Des sportifs professionnels ou semi professionnels
58 46 8 4 0 0 116
Des sportifs amateurs participant à des compétitions
0 11 18 25 41 24 119
Des sportifs amateurs ne participant pas à des compétitions
0 2 5 14 28 71 120
Réponses obtenues 120
N'ayant pas répondu 0
50
60
70
80
90
100
110
120
Un Diplôme universitaire de médecine du sport
Une capacité de médecine du sport
Un DESC de médecine du sport
Avez vous
OUI
NON
80
Question 7 :
Motifs de consultation des sportifs de compétition
Fréquemment Peu souvent
Jamais
Certificat médical 105 11 1
Motif en rapport avec leur pratique sportive 56 59 2
Motif non en rapport direct avec leur pratique sportive
50 60 6
Réponses obtenues 118
N'ayant pas répondu 2
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Des sportifs de haut niveau
Des sportifs professionnels ou semi
professionnels
Des sportifs amateurs participant à des
compétitions
Des sportifs amateurs ne participant pas à des
compétitions
Dans votre patientèle avez vous > 50
21 à 50
11 à 20
6 à 10
1 à 5
Aucun
0
20
40
60
80
100
120
Certificat médical Motif en rapport avec leur pratique sportive
Motif non en rapport direct avec leur
pratique sportive
Motifs de consultation des sportifs de compétition
Jamais
Peu souvent
Fréquemment
81
Question 8 :
Jouez vous un rôle dans l'éducation de vos patients sportifs en compétition
OUI NON
Sur la nutrition 55 64 119
Sur le dopage 42 77 119
Sur les échauffements; récupération; étirement... 69 50 119
Réponses obtenues 119
N'ayant pas répondu 1
Question 9 :
Avez vous un échange /coopération avec
Fréquemment Peu souvent
Jamais
L'entraîneur national ou du club de sport 5 8 106 119
Le médecin du club de sport 5 9 104 118
Le médecin fédéral 4 3 109 116
Le kinésithérapeute et/ou le préparateur sportif
5 33 79 117
Réponses obtenues 119
N'ayant pas répondu 1
0
20
40
60
80
100
120
140
Sur la nutrition Sur le dopage Sur les échauffement; récupération; étirement...
Jouez vous un rôle dans l'éducation de vos patients sportifs en compétition
OUI NON
82
Question 10 :
Quand vous prescrivez des médicaments potentiellement dopant (corticoïdes, Béta 2 mimétiques...) demandez vous à vos patients si ils pratiquent une activité sportive en compétition (donc susceptibles d'avoir un contrôle anti dopage)
Toujours 22,7% 27
Fréquemment 21,8% 26
Peu souvent 38,7% 46
Jamais 16,8% 20
Réponses obtenues 119
N'ayant pas répondu 1
0
20
40
60
80
100
120
140
L'entraîneur national ou du club de sport
Le médecin du club de sport
Le médecin fédéral Le kinésithérapeute et/ou le préparateur
sportif
Avez vous un échange /coopération avec Fréquemment
Peu souvent
Jamais
22,7%
21,8% 38,7%
16,8%
Quand vous prescrivez des médicaments potentiellement dopant (corticoides, Béta 2 mimétiques...) demandez vous à
vos patients si ils pratiquent une activité sportive en compétition (donc susceptibles d'avoir un contrôle anti dopage)
Toujours
Fréquemment
Peu souvent
Jamais
83
Question 11 :
Connaissez vous la liste des substances et médicaments dopants
Parfaitement 8,3% 10
A peu près 69,2% 83
Pas du tout 22,5% 27
Réponses obtenues 120
N'ayant pas répondu 0
Question 12 :
Connaissez vous les sites internet ou vous pourriez trouver les renseignements utiles sur le dopage (législation, liste des produits dopants...)
OUI 40,3% 48
NON 59,7% 71
Réponses obtenues 119
N'ayant pas répondu 1
8,3%
69,2%
22,5%
Connaissez vous la liste des substances et médicaments dopants
Parfaitement A peu près Pas du tout
84
Question 13 :
Avez vous la liste des médicaments ou substances dopantes à votre cabinet
OUI 37,0% 44
NON 63,0% 75
Réponses obtenues 119
N'ayant pas répondu 1
40,3%
59,7%
Connaissez vous les sites internet ou vous pourriez trouver les renseignements utiles sur le dopage (législation, liste des
produits dopants...)
OUI
NON
37,0%
63,0%
Avez vous la liste des médicaments ou substances dopantes à votre cabinet
OUI NON
85
Question 14 :
Concernant le Certificat Médical de Non Contre Indication à la pratique sportive (CMNCI), posez vous des questions sur :
OUI NON
Ses antécédents médicaux familiaux 115 5
Ss antécédents personnels médicaux chirurgicaux 118 1
Sa pratique sportive (niveau pratiqué, exigence physique et psychologique lié à ce sport, rythme des entraînements)
114 6
Réponses obtenues 120
N'ayant pas répondu 0
0
20
40
60
80
100
120
140
Ses antécédents médicaux familiaux
Ses antécédents personnels médicaux
chirurgicaux
Sa pratique sportive (niveau pratiqué,
exigence physique et psychologique lié à ce
sport, rythme des entraînements)
Concernant le Certficat Médical de Non Contre Indication à la pratique sportive (CMNCI), posez vous des questions sur :
OUI
NON
86
Question 15 : Pour la délivrance du CMNCI, au niveau de l’examen physique faites vous
Pour la délivrance du CMNCI, au niveau de l'examen physique faites vous :
Inf à 20 ans
OUI NON PARFOIS (en fonction du contexte)
Prise de TA 104 3 11
Prise de pouls
107 4 6
Index poids/taille
89 10 14
Auscultation pulmonaire
111 1 3
Examen cardiaque
113 2 2
Examen vasculaire
47 48 20
Examen musculaire
40 40 35
Examen articulaire
51 26 37
Test d'acuité visuelle
13 61 41
Examen bucco-dentaire
32 60 23
Examen podologique
29 39 47
Test de ruffier
48 41 27
Examen ORL
35 33 47
Examen neurologique
11 59 44
20-40 ans
OUI NON PARFOIS (en fonction du contexte)
Prise de TA 116 0 0
Prise de pouls
108 3 3
Index polids/taille
84 13 16
Auscultation pulmonaire
108 0 4
Examen cardiaque
112 1 1
Examen vasculaire
59 27 27
Examen musculaire
40 37 36
Examen articulaire
49 17 47
Test d'acuité visuelle
9 59 45
87
Examen bucco-dentaire
21 66 26
Examen podologique
22 42 49
Test de Ruffier
56 31 27
Examen ORL
22 38 53
Examen neurologique
11 60 42
> 40 ans
OUI NON PARFOIS (en fonction du contexte)
Prise de TA 116 0 0
Prise de pouls
108 2 3
Index poids/taille
83 14 16
Auscultation pulmonaire
112 0 1
Examen cardiaque
112 1 0
Examen vasculaire
83 10 20
Examen musculaire
44 33 35
Examen articulaire
55 12 46
Test d'acuité visuelle
11 57 44
Examen bucco-dentaire
24 66 23
Examen podologique
22 43 47
Test de Ruffier
60 35 19
Examen ORL
21 36 56
Examen neurologique
14 53 45
Réponses obtenues 118
N'ayant pas répondu 2
88
Question 16 :
Pour la délivrance du CMNCI faites vous systématiquement :
Inf à 20 ans
OUI NON
ECG 10 106 116
ECG d'effort
1 113 114
Spiromètrie 3 111 114
Biologie 2 111 113
Bandelette urinaire
4 110 114
20-40 ans
OUI NON
ECG 25 90 115
ECG d'effort
4 109 113
Spiromètrie 3 110 113
Biologie 13 99 112
Bandelette urinaire
5 108 113
> 40 ans
OUI NON
ECG 80 36 116
ECG d'effort
63 50 113
Spiromètrie 9 104 113
Biologie 45 68 113
Bandelette urinaire
12 101 113
Réponses obtenues 117
N'ayant pas répondu 3
Question 17 :
Parmi ceux qui vous consultent pour un CMNCI quel pourcentage ne voyez-vous qu'à cette occasion dans l'année :
Inf à 25% 25 à 50% 50 à 75% > à 75%
Inf à 20 ans 45 33 25 12
20 à 40 ans 38 45 25 7
Sup à 40 ans 62 39 10 1
89
Question 18 :
Vous sentez vous toujours à l'aise pour la délivrance d'un CMNCI ?
Oui 58,3% 67
Non 42,6% 49
Si non, pourquoi et pour quelles situations ? 42
Réponses obtenues 115
N'ayant pas répondu 5
OUI ; 58,3%
NON ; 42,6%
Vous sentez vous toujours à l'aise pour la délivrance d'un CMNCI ?
0
20
40
60
80
100
120
140
Inf à 20 ans 20 à 40 ans Sup à 40 ans
Parmi ceux qui vous consultent pour un CMNCI quel pourcentage ne voyez-vous qu'à cette occasion dans l'année :
Inf à 25% 25 à 50% 50 à 75% > à 75%
90
Question 19 :
Pathologies les plus fréquemment rencontrées chez vos patients sportifs (à classer par ordre de fréquence)
Rang 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 rang moyen
réponse total
Tendinite 59 23 15 6 3 1 2 0 0 1 0 0 1 0 2,09 111
Entorse du genou (dont rupture de LCA)
3 9 9 15 13 21 7 17 4 5 5 1 2 0 5,97 111
Entorse 13 30 25 20 13 2 3 1 3 0 0 1 0 0 3,36 111
Fracture 1 1 2 8 6 3 8 12 16 17 8 12 6 11 9,18 111
Fracture de fatigue 0 1 2 1 10 4 5 3 11 19 15 13 19 8 10,04 111
Syndromes des loges 0 0 2 1 1 12 5 7 5 10 12 10 17 29 10,83 111
Lombalgie 2 9 15 9 18 14 19 13 4 4 3 1 0 0 5,70 111
Sciatique 0 1 1 3 5 13 18 23 20 8 12 4 2 1 8,20 111
Crampes, courbatures, contractures
24 21 15 13 6 6 3 4 13 2 2 1 0 1 4,21 111
Elongation musculaire 5 10 17 19 14 7 9 7 5 11 4 2 0 1 5,59 111
Déchirure musculaire 4 5 8 13 14 20 11 9 8 4 12 3 0 0 6,39 111
Rupture ou désinsertion musculaire
0 0 0 1 0 4 6 3 10 14 15 36 13 9 10,95 111
Périostites 0 1 0 2 4 1 5 7 5 9 11 15 36 15 11,18 111
Pubalgie 0 0 0 0 4 3 10 5 7 7 12 12 15 36 11,32 111
Reponses obtenues 111
N'ayant pas répondu 9
2,09
5,97
3,36
9,18
10,04
10,83
5,70
8,20
4,21
5,59
6,39
10,95
11,18
11,32
0,00 2,00 4,00 6,00 8,00 10,00 12,00
Tendinite
Entorse du genou (dont rupture de LCA)
Entorse
Fracture
Fracture de fatigue
Syndromes des loges
Lombalgie
Sciatique
Crampes, courbatures, contractures
Elongation musculaire
Déchirure musculaire
Rupture ou désinsertion musculaire
Périostites
Pubalgie
Pathologies les plus fréquemment rencontrées chez vos patients sportifs (à classer par ordre de fréquence)
91
Question 20 :
Vous sentez vous à l'aise avec la prise en charge du sportif de compétition
Tout à fait 9,4% 11
A peu près 40,2% 47
Pas vraiment 41,0% 48
Pas du tout 9,4% 11
Si difficultés rencontrées pour la prise en charge des sportifs : pourquoi ou dans quelles situations ?
37
Réponses obtenues 117
N'ayant pas répondu 3
Question 21 :
Afin d'améliorer votre prise en charge du sportif vous souhaiteriez avoir
Des informations (brochures...) sur le dopage 60,6% 63
Des informations sur la nutrition du sportif 62,5% 65
Une meilleure coopération avec l’entraîneur ou le médecin fédéral ou de club
42,3% 44
Autre (veuillez préciser) 29,8% 31
Réponses obtenues 104
N'ayant pas répondu 16
9,4%
40,2% 41,0%
9,4%
Vous sentez vous à l'aise avec la prise en charge du sportif de compétition
Tout à fait
A peu près
Pas vraiment
Pas du tout
92
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I. Critiques globales :
A. Utilité du travail :
i. Éléments mis en évidence par les résultats :
Tout d’abord on voit ici que les médecins généralistes réalisent une consultation
incomplète par rapport à la « consultation idéale » pour la délivrance d’un CMNCI tirée de la
littérature, mais que bien qu’incomplète cette consultation est le plus souvent de qualité car
pertinente, orientée et adaptée en fonction du patient et de l’activité sportive pratiquée. En
effet quand cela leur paraît pertinent, ils n’hésitent pas à pousser plus en avant les
investigations (BU, bilan biologique, ECG, épreuve d’effort, recours à un spécialiste…) avant
de délivrer le CMNCI. Le plus souvent, grâce à cette consultation ciblée, ils arrivent à
répondre à la question clé qui est « existe-t-il une contre indication formelle à la pratique du
sport concerné ».
Les médecins sondés relatent tous comme un problème le fait d’avoir à répondre dans
« l’urgence » à la demande de CMNCI ; lorsqu’une consultation avec un spécialiste
(cardiologue, ORL, ophtalmologue…) s’avère nécessaire, étant donné les délais pour obtenir
ces rendez vous, les médecins se voient dans l’obligation de refuser la délivrance du CMNCI
0,0%
10,0%
20,0%
30,0%
40,0%
50,0%
60,0%
70,0%
Des informations (brochures...) sur le
dopage
Des informations sur la nutrition du sportif
Une meilleur coopération avec l'entraîneur ou le
médecin fédéral ou de club
Autre (veuillez préciser)
Afin d'améliorer votre prise en charge du sportif vous souhaiteriez avoir
93
à leur patient. Celui-ci se trouve alors devant deux possibilités, ne pas pratiquer le sport ou la
compétition auquel il s’était parfois déjà inscrit ou faire le tour des confrères en attendant de
trouver celui qui lui délivrera enfin leur précieux CMNCI.
Un autre aspect positif ressort de cette enquête : le rôle dans la prévention et
l’éducation des patients que semble jouer près de la moitié des médecins interrogés ici. Ces
médecins rapportent ainsi aborder avec leur patient les questions sur la nutrition, le dopage,
les conseils concernant les échauffements, la récupération et les étirements afin de diminuer la
survenue de pathologies notamment musculo-tendineuse et articulaire.
Il est à noter par contre dans cette étude que plus de la moitié des médecins interrogés
ici se trouvent un peu démunis lors d’une consultation d’un sportif de compétition et cela pour
plusieurs raisons :
Formations sur la prise en charge des sportifs jugées par beaucoup comme
insuffisante durant le cursus initial de médecine générale ; ne leur apportant pas
les bases nécessaires pour une prise en charge optimum et sereine de ces
patients.
Hétérogénéité des sports pratiqués.
Pathologies rencontrées multiples, parfois spécifiques de la pratique de certains
sports. Difficulté diagnostique et thérapeutique pour le praticien insuffisamment
formé à la médecine du sport.
Ecart important entre les avis d’experts, les recommandations officielles et ce
qui est réalisable en médecine de ville.
CMNCI souvent perçu par le sportif comme une simple formalité «un coup de
tampon sur leur certificat ». Cela explique que souvent ils le demandent en fin
de consultation pour un autre motif (vaccin, renouvellement de traitement…)
alors que celui-ci exige une consultation spécifique de qualité.
Pour améliorer la prise en charge de ces patients, nombreux sont les médecins interrogés ici à
souhaiter plus d’information sur le dopage, la nutrition du sportif ou des formations dans le
cadre du DPC (Développement Professionnel Continu) et sur la prise en charge des sportifs et
de leurs pathologies.
ii. Implications pour la pratique :
Tout d’abord même si leurs consultations sont le plus souvent de qualités, ces médecins
sondés se connaissent des lacunes face aux exigences de certains sports. Plusieurs pistes sont
à envisager pour remédier au mieux à ce problème :
Des formations post universitaires approfondissant :
La prise en charge des sportifs selon leur niveau et les exigences que cela implique
Rappels sur les produits dopants, la législation en vigueur en matière de médecine du
sport
94
Les sites internet et les numéros d’appel utiles pour obtenir rapidement une
information claire, de qualité, et concise sur le dopage en particulier
La prise en charge des principales pathologies rencontrées chez les sportifs en
médecine de ville.
B. Forces et faiblesses de l’enquête :
i. Forces :
Tout d’abord la qualité des réponses obtenues à ce questionnaire : en effet 87% des médecins
ayant répondu à ce questionnaire ont complété toutes les questions proposées et 96% ont
répondu à 20 questions sur les 21 proposées. Ce taux suggère un intérêt des médecins
généralistes pour le sujet et les questions abordées dans ce questionnaire.
D’autre part l’hétérogénéité des médecins sondés ici, tant sur leur âge, leur ancienneté
d’exercice, leur type d’exercice et leur lieu d’installation sur tout le territoire français, permet
d’avoir un premier aperçu de qualité sur la prise en charge des sportifs par les médecins
généralistes sur l’ensemble du territoire français.
Un autre aspect important de l’enquête est le fait que ce questionnaire ait été effectué dans un
contexte d’anonymat total, ce qui implique en principe une plus grande sincérité des réponses.
ii. Faiblesses :
J’ai essayé de faire le questionnaire le plus concis possible. Mais celui ci reste dense du fait de
l’étendu du sujet traité, ce qui peut décourager certains médecins à y répondre ou les pousser
à le remplir rapidement.
Les données recueillies ici le sont de façon déclarative. Elles sont un reflet subjectif de la
pratique des médecins généralistes, elles n’ont donc pas la même valeur que les données
recueillies de façon prospective. Mais le but recherché était ici d’avoir un ordre de grandeur et
non pas des chiffres précis.
iii. Biais :
Les médecins ayant répondu à ce questionnaire sont vraisemblablement motivés par ce sujet,
on peut donc supposer que ceux ci sont pour la plupart plus intéressés par la prise en charge
des sportifs, donc plus informés, plus sensibilisés et donc plus compétents sur la prise en
charge de ce type de patient.
95
II. Résultats :
A. Analyse :
i. Caractéristiques des médecins interrogés :
1. Formations : (Question 5)
Seulement 10% des médecins qui ont répondu au questionnaire ont une formation
universitaire complémentaire en médecine du sport. Ce résultat est concordant, même s’il est
légèrement inférieur à deux enquêtes réalisées au cours de deux autres thèses de médecine qui
retrouvent chacune 15 et 18% de médecins généralistes titulaires d’un diplôme universitaire
(DU) ou capacité de médecine du sport. (19) (52)
2. Mode d’exercice : (Question 1-3-4)
Un peu plus de 94% des médecins ayant répondu ici, exercent une activité libérale et pour
85% d’entre eux en cabinet médical. Ceci est plus élevé que les chiffres rapportés par le
conseil national de l’ordre des médecins dans son atlas démographique 2014 ou 58,20% des
médecins généralistes exerçant en libéral. (53)
On peut également noter ici que seulement 8% des médecins interrogés exercent une activité
au sein dune fédération ou d’un club sportif, ce qui semble assez logique du fait que les
médecins exerçant dans ces structures sont le plus souvent titulaires d’un DU, capacité ou
DESC en médecine du sport et que seulement 10% des médecins ayant répondu ici en sont
titulaires.
3. Ancienneté d’exercice : (Question 2)
On peut se rendre compte ici à l’analyse des résultats du sondage que toutes les catégories
d’ancienneté d’exercice sont significativement représentées parmi les médecins répondeurs
avec néanmoins une nette prépondérance pour les médecins ayant plus de 10 ans d’expérience
qui représentent ici 67% des médecins sondés et 40% pour les plus de 20 ans d’expérience.
Ces résultats sont concordants avec la pyramide des âges des médecins généralistes sur la
France entière retrouvée dans l’atlas de la démographie médicale en France 2014 publié par le
conseil national de l’ordre des médecins. (54)
4. Echanges et coopération entre les médecins généralistes et les
autres acteurs du monde du sport : (Question 9)
On peut voir ici à l’analyse des résultats obtenus par ce sondage que très peu de médecins
généralistes entretiennent des échanges avec les autres acteurs du monde du sport. En effet
seulement 11% rapportent avoir un échange avec l’entraîneur et/ou le médecin du club de
sport et pour plus de la moitié ces échanges sont peu fréquents.
96
Environ 6% des médecins sondés ont eu un échange avec le médecin fédéral.
Par contre 33% des médecins ont des échanges et des coopérations avec les kinésithérapeutes
et/ou les préparateurs physiques même si pour la très grande majorité d’entre eux ces
échanges sont peu fréquents.
ii. La consultation des sportifs : motifs, caractéristiques de la consultation
(Question 6-7-8)
1. Généralités :
Il apparaît ici que près de 45% des médecins interrogés ont dans leur patientèle au moins un
sportif de haut niveau et un peu plus de 8% en ont plus de 5.
Des chiffres similaires sont retrouvés pour leurs patients sportifs professionnels ou semi
professionnels.
On remarque aussi que 75% des médecins interrogés ont dans leur patientèle au moins 10
patients sportifs amateurs participant à des compétitions. On note également que 55% des
médecins ont plus de 50 sportifs amateurs ne participant pas à des compétitions.
On retrouve chez 90% des médecins sondés que leurs patients sportifs les consultent
fréquemment pour des CMNCI et près de la moitié (47%) pour des motifs en rapport direct
avec leur pratique sportive.
Durant ces consultations 46% des médecins rapportent jouer un rôle important dans
l’éducation nutritionnelle et thérapeutique de leurs patients et notamment sur toutes les
questions concernant la nutrition ; 35% notent également jouer un rôle dans l’information et la
lutte contre le dopage ou les pratiques dopantes et 58% sur les questions autour de
l’échauffement, de la récupération, les étirements…
Toutes ces données montrent l’importance des patients sportifs et notamment de ceux
participant à des compétitions au sein d’une patientèle de médecine générale. D’ou
l’importance pour les médecins d’avoir des connaissances minimum sur les pathologies
typiques des sportifs, sur la nutrition et sur le dopage afin de pouvoir répondre au mieux aux
attentes de ces patients.
2. Le CMNCI : (Questions 14-15-17)
On peut également voir ici au vue des résultats qu’il existe un assez fort pourcentage de
patients sportifs ne consultant leur médecin qu’à cette occasion durant l’année. Ce chiffre tend
à diminuer avec l’âge des patients. Cela montre donc que la consultation pour le CMNCI est
un moyen d’avoir en consultation au moins une fois par an une frange de la population qui ne
consulterait pas sans cela. Ceci permet donc au médecin lors de cette consultation de faire le
point avec le patient sur ses vaccinations et par la même occasion de faire une consultation de
prévention (tabagisme ; obésité…)
97
L’examen clinique :
Lors d’une consultation de délivrance d’un CMNCI plus de 95% des médecins
rapportent interroger les patients sur leurs antécédents médicaux, familiaux et personnels, sur
leurs antécédents chirurgicaux et sur leur pratique sportive (niveau pratiqué, exigence
physique et psychologique lié à leur sport, rythme et intensité des entraînements…)
Lors de cette consultation, pour leur patient de moins de 20 ans, la très grande majorité
des médecins prennent systématiquement la tension artérielle (88%), le pouls (91,5%), l’IMC
(79%) et font une auscultation cardiaque (96.5%) et pulmonaire (96,5%). Ils sont également
nombreux à réaliser systématiquement un examen articulaire (45%), musculaire (35%),
vasculaire (41%) et un test de Ruffier-Dickson (41%).
En revanche ils sont beaucoup moins nombreux à réaliser systématiquement un examen ORL
(30,5%), podologique (25%), bucco dentaire (28%), neurologique (10%) ou d’acuité visuelle
(11%).
Néanmoins un certains nombre de médecins élargissent leur examen clinique en fonction du
contexte, notamment pour l’examen neurologique où 39% des médecins le réalisent en
fonction du contexte, 41% pour l’examen podologique, 36% pour le contrôle de l’acuité
visuelle, 23% pour le test de Ruffier-Dickson et 41% pour l’examen ORL.
Pour les patients âgés de 20 à 40 ans, les résultats sont à peu prés similaires à ceux
obtenus pour la catégorie d’âge des moins de 20 ans. En effet lors de cette consultation les
médecins font pratiquement toujours la prise de la tension artérielle, la prise des pouls (95%),
la mesure de l’IMC (74%), l’auscultation pulmonaire (96%) et l’examen cardiologique
(98%).
Le test de Ruffier est quant à lui systématiquement réalisé par près d’un médecin sur deux
(49%) et en fonction du contexte par 24% d’entre eux. De même l’examen podologique n’est
systématiquement réalisé que par environ 20% des médecins mais 43% le font en fonction du
contexte.
Pour les patients âgés de plus de 40 ans, les médecins font là aussi pratiquement
toujours la prise de la tension artérielle (100%), la prise de pouls (96%), le calcul de l’IMC
(73,5%), l’auscultation cardio-pulmonaire (99%). Pour cette catégorie d’âge l’examen
vasculaire est aussi souvent pratiqué (73,5%). Le test de Ruffier est quant à lui
systématiquement réalisé par près de 50% des médecins et en fonction du contexte par près
d’un quart d’entre eux.
Ces résultats sont concordants avec d’autres résultats obtenus dans des thèses de médecine
abordant le CMNCI. (19) (55)
98
On se rend compte de plusieurs éléments à l’analyse de ces résultats:
Tout d’abord : que quelque soit la catégorie d’âge, les médecins font pratiquement
toujours durant leur consultation une prise de tension artérielle, de pouls et un examen
cardio-pulmonaire.
Concernant le test de Ruffier, il n’est pratiqué que par moins d’un médecin sur deux
chez les patients de moins de 20 ans et par seulement un médecin sur deux pour les
autres catégories d’âge. Ce résultat peut s’expliquer par plusieurs raisons.
Premièrement par le fait que ce test n’est pas interprétable chez l’enfant pour lequel on
lui préfère le test de Martinet. D’autre part par le fait que de plus en plus d’articles
dans la littérature médicale remettent en doute sa fiabilité et son utilité. La société
française de cardiologie (SFC) et le club des cardiologues du sport ont émis
récemment l’avis de manque de sensibilité de ce test. Il a d’ailleurs été abandonné
depuis plusieurs années par l’INSEP (institut national du sport de l’expertise et de la
performance).
L’IMC est calculé systématiquement par près des ¾ des médecins quel que soit l’âge
du patient. Ce chiffre est relativement bon mais devrait pourtant être proche de 100%
tant le suivi des biométries et le calcul de l’IMC sont des éléments essentiels pour le
suivi du sportif afin dévaluer son état de forme et d’optimiser son suivi. Le surpoids
détectable par le calcul de l’IMC est également directement lié au risque de
complications cardio-vasculaires.
L’examen ORL n’est que peu pratiqué systématiquement par les médecins mais
beaucoup le réalisent en fonction du contexte. Les médecins réservent probablement
cet examen à certains sports pratiqués comme la plongée, les sports aquatiques, les
sports de combat avec coups portés à la tête…
De même l’examen podologique n’est réalisé systématiquement que par moins de ¼
des médecins ; 40% des médecins le font malgré tout en fonction du contexte. Cela
s’explique aussi probablement par le fait que pour être correctement réalisé, cet
examen impose de posséder au cabinet un podoscope, ce qui n’est probablement pas le
cas chez la majorité des médecins généralistes. D’autre part il faut savoir analyser
d’éventuels troubles constatés, ce qui est là aussi, loin d être évident sans formation
spécifique en podologie.
Les examens visuels et buccodentaires sont peu réalisés systématiquement par les
médecins. Ces résultats peuvent s’expliquer en partie par le fait que les médecins
estiment que la population est généralement relativement bien suivie dans ces
domaines par les spécialistes.
On voit donc ici suivant les résultats de ce sondage que la grande majorité des médecins
effectuent systématiquement un fond commun d’examen clinique lors de leurs consultations
mais que certains items sont peu ou non systématiquement abordés lors des consultations et ce
99
probablement par manque de temps, de connaissance, d’intérêts ou d’équipements. Il en
ressort également que les médecins ciblent préférentiellement lors de leurs consultations les
contre indications pouvant entraîner un risque vital pour le patient mais délaissent beaucoup
plus, vraisemblablement par manque de temps ou de connaissance, les examens ayant un rôle
de prévention. (podologique, visuel, buccodentaire)
Les examens complémentaires : (Question 16)
Pour les patients de moins de 20 ans, les médecins demandent très rarement des examens
complémentaires en vu de la délivrance du CMNCI. En effet moins de 10% demandent
systématiquement un ECG et pratiquement aucun médecin ne demande d’épreuve d’effort, de
spiromètrie, de biologie ou de BU pour cette catégorie d’âge.
Ces chiffres augmentent avec l’âge des patients. En effet plus de 20% des médecins
demandent systématiquement un ECG pour leur patient de 20 à 40 ans. Seulement 12%
d’entre eux demandent un bilan biologique et pratiquement aucun ne demande de spiromètrie,
d’ECG d’effort ou de BU.
Par contre pour la catégorie d’âge des plus de 40 ans ils sont 69% à réaliser systématiquement
un ECG, 56% une épreuve d’effort et 40% un bilan biologique. La BU n’est elle faite que par
moins de 11% d’entre eux et la spiromètrie par 8%.
Concernant l’ECG : l’attitude de la majorité d’entre eux est adaptée aux recommandations
actuelles de la Société Française de Cardiologie qui préconisent de réaliser un ECG
systématique uniquement à partir de 40 ans. Par contre, ils sont 30% à ne pas le réaliser
systématiquement chez leur patient de plus de 40 ans. Cela peut s’expliquer par l’absence de
possession d’un appareil à ECG au cabinet ou de la difficulté d’interprétation de l’examen ;
des délais pour obtenir un ECG en ville chez un cardiologue ou un médecin du sport ; d’un
manque de temps durant la consultation ou encore, comme le rappelle le CNGE de
« l’impossibilité d’extrapoler le bénéfice éventuel de ce dépistage dont la faisabilité est
problématique et le rapport cout/efficacité très élevé ». (56) (57) (58)
Concernant l’ECG d’effort (épreuve d’effort) :
Les médecins ne le prescrivent pas avant 40 ans. Pour les plus de 40 ans ils sont près de 56%
à le prescrire systématiquement. Pour les moins de 40 ans leur attitude est appropriée aux
recommandations de la littérature.
Pour les plus de 40 ans les recommandations préconisent de ne pas faire l’ECG d’effort
systématiquement mais uniquement s’il y a un risque d’évènement cardio-vasculaire : en
raison des exigences du sport pratiqué (marathon, triathlon, décathlon…), du niveau pratiqué
ou en raison de facteur de risque cardiovasculaire propre au patient. (59) (60) (61)
100
Concernant le bilan biologique :
Pratiquement aucun des médecins ne le prescrit systématiquement pour les patients d’âge
inférieur à 20 ans et ils ne sont que 12% à le prescrire pour les 20-40 ans. Cela correspond aux
recommandations actuelles retrouvées dans la littérature.
Par contre le bilan biologique (bilan lipidique et glycémique) est recommandé de manière
systématique chez les patients de plus de 40 ans. Ce qui n’est fait ici que par 40% des
médecins.
3. Les pathologies du sportif fréquemment rencontrées au cabinet de
médecine générale :
D’après les informations recueillies auprès des médecins interrogés ici, les pathologies les
plus fréquemment rencontrées chez les sportifs au cabinet de médecine générale sont par
ordre de fréquence :
Les tendinites
Les entorses dont entorse du genou
Les crampes, contractures, courbatures
Les élongations musculaires
Les lombalgies
Les déchirures musculaires
Les sciatiques
Les fractures
Les fractures de fatigue
Les syndromes des loges
Les rupture ou désinsertions musculaire
Les périostites
Les pubalgies
iii. Difficultés rencontrées par les médecins généralistes lors d’une
consultation d’un patient sportif : (Question 10-11-12-13-18-20)
Prés d’un médecin généraliste sur deux déclare ne pas être vraiment ou pas du tout en phase
avec la prise en charge du sportif de compétition. Cela s’explique par plusieurs raisons :
1. Sur le dopage :
Tout d’abord les médecins généralistes interrogés disent ne pas être formés à ces questions du
dopage. En effet il ressort de cette étude que plus de 55% des médecins interrogés ne
demandent jamais ou peu souvent à leur patient si ceux-ci participent à des compétitions
101
officielles et cela même quand ils leurs prescrivent des substances dopantes (corticoïdes ; β2
mimétiques ; βbloquant…). Cela peut s’expliquer par plusieurs raisons :
Premièrement 22,5% des médecins ne connaissent pas la liste des substances et médicaments
dopants et ils ne sont que 8% à la connaitre parfaitement. D’autres part 60% des médecins
n’ont pas connaissance des sites internet ou ils pourraient facilement trouver la liste des
médicaments et substances dopantes.
2. Sur la délivrance du CMNCI : (Question 18)
Environ 43% des médecins interrogés ici ressentent une gêne lors de la délivrance d’un
CMNCI. Les médecins expliquent cela par plusieurs raisons :
Ils évoquent tout d’abord un manque de connaissance des sports, des compétitions, des
exigences physiques et psychologiques des sports pratiqués et de leurs contre
indications respectives.
Beaucoup de CMNCI sont demandés par les sportifs en début de saison, durant le
mois de septembre, et ce, parfois à la fin d’une consultation pour un autre motif. Il en
découle pour les médecins une surcharge de travail et certains évoquent l’impression,
faute de temps suffisant, de bâcler l’examen clinique pour la délivrance du CMNCI.
Beaucoup souhaiteraient que la délivrance du CMNCI soit faite lors d’une
consultation spécifique afin d’avoir le temps de faire un examen clinique et un
interrogatoire de qualité et pouvoir aborder avec le sportif les questions concernant le
dopage et l’éducation thérapeutique et nutritionnelle.
De même, certains sportifs s’y prennent au dernier moment parfois à quelques jours
seulement de la reprise sportive ou d’une compétition. Il est alors difficile d’expliquer
au patient qu’on ne peut leur délivrer leur CMNCI sans certains examens
complémentaires (ECG, épreuve d’effort…) qui sont parfois long à obtenir.
Le problème du non remboursement par la sécurité sociale de la consultation pour la
délivrance du CMNCI entraîne l’incompréhension chez certains patients qui refusent
de payer cette consultation. Alors que le ministère de la santé et les médecins vantent
les bienfait d’une activité physique régulière pour la santé, le non remboursement de
cette consultation apparaît pour certains comme un frein financier à l’accession à une
activité physique pourtant bénéfique pour leur santé.
Enfin certains médecins doutent que leur examen clinique soit assez pertinent pour
leur permettre d’écarter de façon fiable toutes les contre indications à certains sports.
102
3. Eléments souhaités par les médecins afin d’améliorer leur prise en
charge des patients sportifs : (Question 21)
Les médecins souhaiteraient :
Pour 61% avoir des informations (brochures ; liste de sites internet…) sur le dopage
Pour 62,5% des informations sur la nutrition des sportifs
Pour 42% une meilleur coopération avec l’entraîneur ou le médecin fédéral ou du club
Certains médecins proposent également :
o Que les CMNCI soient faits en priorité par des médecins du sport
o Un module optionnel ou obligatoire de médecine du sport durant le cursus de
médecine générale afin de connaitre les bases essentielles à la prise en charge
des sportifs
o Des FMC sur la traumatologie du sport ; sur la nutrition du sportif ; sur le
dépistage des principales contre indications des sports les plus pratiqués en
France. Il existe néanmoins des FMC sur le sport dans beaucoup de facultés
françaises. Certains médecins n’y participent pas faute d’information, d’envie
de se former sur ce sujet ou de temps disponible.
o La liste des médecins référents pour les différents sports au niveau national ou
au mieux au niveau régional pour pouvoir les contacter facilement en cas
d’hésitation pour délivrer un CMNCI.
B. Réponses aux interrogations initiales :
i. Place des médecins généralistes dans la prise en charge des sportifs :
1. Concernant le CMNCI :
Cette consultation permet de voir une frange de la population qui ne consulte les médecins
qu’à cette occasion. Le médecin peut alors faire passer des messages de prévention
(tabagisme, obésité…) ou vérifier le statut vaccinal du patient.
De plus cette consultation permet d’orienter des patients vers certains sports au vu de leur
état général ou de contre indication décelée à l’interrogatoire, l’examen clinique ou lors
d’examens complémentaires.
On s’aperçoit également que la consultation faite par les médecins généralistes est
globalement de qualité même si plusieurs appareils ne sont pas systématiquement explorés par
une majorité de médecins (visuels, vasculaires, osteo-articulaires, musculaire, podologique,
bucco-dentaire, ORL).
103
2. Sur les motifs de consultation des sportifs en rapport direct avec
leur pratique sportive :
Prés d’un médecin sur deux voit fréquemment ses patients sportifs pour des motifs en rapport
avec leur pratique sportive. On peut donc en conclure que les médecins généralistes jouent un
rôle essentiel dans la prise en charge des pathologies du sportif. Les pathologies rencontrées
chez ces patients sont multiples et variés comprenant entre autre beaucoup de pathologies
ostéo-articulaires ou musculo-tendineuses.
Il en découle l’importance pour les médecins généralistes d’acquérir un minimum de
connaissance sur ces différentes pathologies afin de pouvoir les diagnostiquer et les traiter
efficacement.
3. Conseils hygiéno-diététiques et sur le dopage :
Sur le plan de la prévention, des conseils hygiéno-diététiques et sur le dopage, un pourcentage
important de médecins n’abordent pas ces sujets avec le sportif durant leurs consultations.
Cela peut s’expliquer pour plusieurs raisons :
Un manque de temps
Un manque d’intérêt ou de sensibilisation pour ces sujets
Un manque de connaissance sur ces différents aspects
Ceci est regrettable car aborder de façon simple et systématique ces différents éléments avec
le sportif permet de mieux encadrer leur pratique sportive, d’éviter des conduites dopantes et
de diminuer par des conseils hygiéno-diététiques appropriés le risque de survenue de
blessures.
ii. Améliorations possibles dans la prise en charge globale du sportif de
compétition :
Pour améliorer la prise en charge des sportifs par les médecins généralistes plusieurs pistes
peuvent être explorées :
Création d’une consultation standardisée pour la délivrance du CMNCI afin de ne pas
oublier d’items clés du dépistage des contres indications :
L’interrogatoire :
Les antécédents personnels médicaux et chirurgicaux : cardio-
vasculaires, pulmonaires, endocriniens, les facteurs de risques cardio-
vasculaires ; locomoteurs ; les allergies ; le statut vaccinal
Les antécédents familiaux : cardio-vasculaire ; de mort subite…
Mode de vie : âge, sexe, sédentarité, profession, tabagisme, alcoolisme,
prise d’excitants, consommation de stupéfiants, conduite addictive…
104
Traitement du patient
Renseignements sur la pratique sportive :
- Nombre d’heure d’entraînement par semaine
- Ancienneté de la pratique sportive
- Type de sport(s) pratiqué(s)
- Niveau
- Objectif sportif
- Reprise après blessure…
Signes fonctionnels :
- Anorexie.
- Aménorrhée primaire ou secondaire.
- Asthénie.
- Signes d’un possible surentraînement : dépression, sensibilité
accrues aux infections, blessures à répétition.
- Troubles musculo-tendineux ou articulaires.
- Pathologies bucco-dentaire ou ophtalmologique : date de la dernière
consultation avec un dentiste ou un ophtalmologue.
L’examen clinique :
Biométrie : poids, taille, calcul de l’IMC
Auscultation cardiaque
Pouls dont pouls périphériques de façon symétrique et bilatérale et
tension artérielle
Auscultation pulmonaire (recherche de signe d’asthme)
Examen rachis et dépistage d’un éventuel trouble de la statique : en
particulier chez l’enfant
Test de Ruffier : remis en cause actuellement donc à voir au cas par cas.
Utilité si couplé à une auscultation cardiologique en fin d’effort à la
recherche d’un souffle cardiaque ou d’une arythmie.
En fonction du contexte (signes fonctionnels, type de sport et niveau
pratiqué, antécédents personnels et familiaux) élargir l’examen à :
examen osteo-articulaire ; musculo-tendineux ; ORL ; podologique
Sur le dopage :
Liste des sites internet permettant d’obtenir rapidement des
informations concises et précises concernant le dopage (législation,
médicaments et substances dopantes ou pouvant positiver un control ;
conduite à tenir et personne à prévenir en cas de découverte dune
conduite dopante chez un de nos patient sportif.
105
Liste :
L’agence française de lutte contre le dopage : l’AFLD
www.afld.fr
Pour savoir rapidement si un produit est dopant :
www.afld.fr/finder/produit-dopants
Site du ministère de la ville, de la jeunesse et des sports :
www.sports.gouv.fr/prevention/dopage/lutte-contre-le-dopage
L’agence mondiale antidopage :
www.wada-ama.org/fr
Le site de sport protect de lutte contre le dopage :
www.dopage.com
Sur les conseils hygiéno-diététiques : création d’une brochure simple explicative des
règles de base dune bonne hydratation et nutrition du sportif en fonction du type de
sport pratiqué, de son intensité, de sa durée et des conditions climatiques. Cette
brochure pourrait permettre d’aider les médecins à pouvoir se former rapidement à la
nutrition du sportif et ainsi pouvoir délivrer à leurs patients des messages clés concis
et facilement assimilables.
=> Lors d’une consultation les conseils hygiéno-diététiques pourraient être rapidement
rappelés au patient en insistant sur :
- L’importance de l’échauffement et de la progressivité de l’effort
- Des informations sur l’intérêt, les limites voir les effets néfastes des étirements
en fonction du type de sport pratiqué. (62) (63) (64)
- Des rappels simples sur la nutrition et l’hydratation
106
CONCLUSION
107
Les résultats obtenus, lors de ce questionnaire envoyé par mail à 532 médecins généralistes répartis sur
tous le territoire français (120 ayant répondu) permettent de se rendre compte du rôle essentiel que doit
jouer le médecin généraliste dans la prise en charge du sportif de compétition. En effet c’est vers lui
qu’il se dirige annuellement pour la consultation du CMNCI ; de plus ces sportifs consultent
fréquemment leur médecin généraliste pour des pathologies en rapport direct avec leurs activités
sportives. Le rôle du CMNCI est important dans cette prise en charge, d’une part, il doit permettre
d’éliminer des contre indications majeures à la pratique des différents sports et d’autre part, il permet
au médecin d’aborder durant cette consultation des notions de prévention tel que le statut vaccinal du
patient, la nutrition, le dopage, les aspects bénéfiques d’une activité sportive régulière et adaptée à la
condition physique de chaque individu.
Les résultats de cette enquête montrent que les consultations des médecins généralistes pour les
patients sportifs sont globalement de qualité et que les principales contre indications y sont le plus
souvent recherchées. Il existe néanmoins certains manquements, principalement au niveau de
l’examen clinique des appareils musculaire, articulaire, bucco-dentaire, podologique, ORL et visuel.
De même la majorité des examens complémentaires sont le plus souvent prescrits à bon escient.
Par ailleurs, il arrive fréquemment que les aspects de la prévention passent au second plan et ne sont
pas assez abordés par une majorité de médecins durant cette consultation.
Un autre point essentiel ressort de cette enquête : il apparaît qu’une majorité des médecins sondés ne
se sentent pas toujours à l’aise face à des sportifs et ce principalement par manque de connaissance du
sport et de ses exigences leur permettant de prendre en charge de façon optimum ces patients.
Pour améliorer cette prise en charge plusieurs pistes peuvent être explorées : d’une part la formation
médicale en médecine du sport. Celle ci devrait être mise en place pour le 3ème
cycle des études
médicales depuis 1985, mais elle n’est malheureusement que peu réalisée en pratique. D’autre part,
afin d’aider les médecins il pourrait être utile, sur le modèle proposé par la société Française de
Médecine du Sport (Annexe 4), de créer et de faire valider par une conférence de consensus, un
questionnaire standardisé à faire remplir par le sportif ainsi qu’une trame d’examen clinique type afin
de n’oublier aucun item clé durant la consultation pour le CMNCI.
Enfin, comme il a déjà été proposé dans d’autres thèses sur le CMNCI (19) il serait utile de mettre en
place une véritable consultation de prévention en matière de médecine du sport, officiellement
remboursée par la sécurité sociale avec éventuellement une cotation particulière, afin d’inciter les
médecins à y consacrer d’avantage de temps. Cela permettrait également de redonner de l’importance
à cette consultation bien spécifique dans l’esprit de certains patients et de certains médecins.
108
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[54] www.conseil-national.médecin.fr/sites/default/files/atlas_2014.pdf p34 (consulté le
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[55] A.Chedaille : Evaluation du contenu de la consultation préalable à la délivrance du
certificat de non contre indication à la pratique sportive dans un club de football de Haute
ienne t èse d’exer i e : médecine, Limoges 2013 ; 54
[56] Conseil scientifique du collége national des généralistes enseignants : Faut il faire un
ECG de repos lors de la visite de non contre indication à la pratique du sport en compétition
chez les sujets agés de 12 à 35 ans ; septembre 2012
[57] D.Corrad, C.Basso, A.Pavei et al. Trends in sudden cardiovascular death in young
competitive athletes after implementation of a preparticipation screening program. JAMA
2012; 296:1593-1601
[58] M.Perez, H.Fonda, V.V.LE et al. Adding an electrocardiogram to the pré-participation
examination in competitive athletes : as a systematic review. Curr probl cardiol 2009; 34 :
586-662
[59] Recommandation de la société française de cardiologie concernant la pratique des
épreuves d’effort ez l’adulte e ardiologie. Ar ive des maladies du œur et des
vaisseaux ; tome 90, 1997, p77-91.
[60] P.Berteau, F.Carre, J-P.Eclache et al, Position de consensus de ma société française
de médecine du sport concernant la directive N°000149 du 3 avril 2001 sur les épreuves des
sportifs de haut niveau. Sciences et sport 2002 : p48-50
[61 .Douard Epreuve d’effort et autres examens cardiaques chez les sportifs. Médecine
du sport. 4ème
édition. Paris : Masson 2009, p263-268
[62] M.Handel, T.Horstmann, H.Dickhuth et al. Effects of contract-relax stretching training
on muscle performance in athletes. Eur.J.Appl.Physiol, 1997 : 76 :400-408
[63] I.Shrier. Strectching before exercice does not reduce the risk of local muscle injury : a
critical review of the clinical and basic science literature. Clin.J.Sport.Med 1999 : 9 :221-
227
112
[64] R.P Pope, R.D Herbert, J.D Kirwan et al. A randomized trial of preexercise stretching
for prevention of lower-limb injury. Med.Sci.Sport Exerc 2000 : 32 :271-277
[65] J.F. Kahn : Principales contre-indications pour quelques sports, Médecine du sport,
collection « pour le praticien », Ed Masson, 2000 : 54-56.
113
ANNEXE 1
Synthèse
Pour être inscrit sur la liste des sportifs de haut niveau ou sur celle des sportifs Espoirs, il est indispensable
d’avoir fait l’objet d’examens médicaux dont la nature est précisée par un arrêté des ministres chargés de la santé
et des sports et dont les résultats sont transmis au sportif et à un médecin désigné par la fédération.
Ces examens médicaux obligatoires et la surveillance médicale spécifique sont prévus par le code du sport.
Ils dépendent de la discipline sportive concernée.
Extraits de la législation
Code du sport: Article R221-2 Nul ne peut être inscrit sur la liste des sportifs de haut niveau : [...] 5° S'il n'a
pas fait l'objet d'examens médicaux dont la nature est précisée par un arrêté des ministres chargés de la santé et
des sports et dont les résultats sont transmis au sportif et à un médecin désigné par la fédération.
Code du sport: Article A 231-3, Modifié par Arrêté du 18 juillet 2008 — art. 4 Pour être inscrits sur la liste
des sportifs de haut niveau ou sur la liste des sportifs Espoirs prévues aux articles R. 221-2 et R. 221-11, les
sportifs doivent effectuer les examens suivants :
1° Un examen médical réalisé, selon les recommandations de la Société française de médecine du sport et des
autres sociétés savantes concernées, par un médecin diplômé en médecine du sport
2° Une recherche par bandelette urinaire de protéinurie, glycosurie, hématurie, nitrites
3° Un électrocardiogramme standardisé de repos avec compte rendu médical
4° Une échocardiographie trans-thoracique de repos avec compte rendu médical
5° ne épreuve d’effort d’intensité maximale ( ouplée le as é éant à la mesure des échanges gazeux et à des
épreuves fonctionnelles respiratoires) réalisée par un médecin, selon des modalités en accord avec les données
s ientifiques a tuelles en l’absen e d’anomalie apparente à l’examen linique ardio-vasculaire de repos et aux
deux examens pré édents. ette épreuve d’effort vise à dépister d’éventuelles anomalies ou inadaptations
survenant à l’effort lesquelles imposeraient alors un avis spécialise. Chez les sportifs licenciés ayant un
andi ap p ysique ou mental ne permettant pas la réalisation de ette épreuve d’effort dans des onditions
habituelles, une adaptation méthodologique est à prévoir
6° Un examen dentaire certifié par un spécialiste
7° Un examen par imagerie par résonance magnétique du rachis cervical, dans le but de dépister un canal
cervical étroit, pour les disciplines suivantes :
football américain
plongeon de haut vol
rugby à XV (uniquement pour les postes de première ligne à partir de 16 ans)
rugby à XIII (uniquement pour les postes de première ligne).
ne information des sportifs est à prévoir lors de l’examen médi al quant au risque de développer ou
d’aggraver (si préexistant) :
un canal cervical étroit lors de la pratique des disciplines citées au 7°
114
des pathologies du rachis lombaire, notamment une lyse isthmique avec ou sans
spondylolisthésis lors de la pratique de certaines disciplines.
Les examens ci-dessus doivent être réalisés dans les six mois qui précèdent la première inscription sur la liste
des sportifs de haut niveau ou sur la liste des sportifs Espoirs.
Code du sport: Article A231-4 Créé par Arrêté du 28 février 2008 — art. (V) Le contenu des examens
permettant la surveillan e médi ale des sportifs visés à l’arti le . 231-6 du code du sport comprend :
1° Deux fois par an :
Un examen médical réalisé par un médecin diplômé en médecine du sport comprenant :un entretien ; un examen
physique ;des mesures anthropométriques ; un bilan diététique, des conseils nutritionnels, aidés si besoin par
des avis spécialisés coordonnés par le médecin selon les règles de la profession ; une recherche par bandelette
urinaire de protéinurie, glycosurie, hématurie, nitrites
2° Une fois par an :
Un examen dentaire certifié par un spécialiste
Un examen électrocardiographique standardisé de repos avec compte rendu médical
Un examen biologique pour les sportifs de plus de 15 ans mais avec autorisation parentale pour les
mineurs, comprenant : numération-formule sanguine ; réticulocytes ; ferritine
3° Deux fois par an chez les sportifs mineurs et une fois par an chez les sportifs majeurs, un bilan psychologique
est réalisé lors d’un entretien spé ifique par un méde in ou par un psy ologue sous responsabilité médicale.
Ce bilan psychologique vise à : détecter des difficultés psychopathologiques et des facteurs personnels et
familiaux de vulnérabilité ou de protection ; prévenir des diffi ultés liées à l’a tivité sportive intensive ; orienter
vers une prise en charge adaptée si besoin ;
4° Une fois tous les quatre ans une épreuve d’effort maximale telle que pré isée à l’arti le A. 231-3
5° es andidats à l’ins ription sur la liste des sportifs de aut niveau ou sur la liste des sportifs Espoirs qui ont
bénéfi ié de l’é o ardiograp ie alors qu’ils étaient âgés de moins de 15 ans doivent renouveler et examen
entre 18 et 20 ans.
Code du sport: Article A231-6 Créé par Arrêté du 28 février 2008 — art. (V)Selon les disciplines, les
sportifs visés à l’arti le . 231-6 sont soumis aux examens suivants :
1° Un examen ophtalmologique annuel effectué par un spécialiste pour les disciplines suivantes :
Sports mécaniques
Sports aériens (sauf aéromodélisme)
Disciplines alpines (ski alpin et acrobatique, snowboard) et ski-alpinisme
Sports de combats (pieds-poings).
2° Un examen ORL annuel effectué par un spécialiste pour les disciplines suivantes :
Sports aériens (sauf aéromodélisme)
Sports sous-marins.
115
3° Un examen biologique, trois fois par an, comprenant : numération-formule sanguine, réticulocytes, ferritine
pour les disciplines suivantes :
athlétisme (courses uniquement)
aviron
biathlon
ourse d’orientation
cyclisme
natation
pentathlon moderne
roller skating
ski de fond
triathlon.
116
ANNEXE 2
Principales contres indications à la pratique de quelques sports (65)
1. SPORT AUTOMOBILE :
Ophtalmologie : - Acuité visuelle < 9/10 pour chaque œil ; il est admis dans la plupart des cas 10/10 corrigé à un œil et 8/10 corrigé à l’autre œil - Vision binoculaire anormale - Diminution du champ visuel - Vision des couleurs anormales - ision st r oscopique anormale - Cécité unilatérale - Port du casque intégral obligatoire en compétition pour les possesseurs de lunettes ou lentilles de contact.
Cardiologie : - HTA permanente, traitée - Infarctus du myocarde - Ischémie myocardique - Valvulopathies ou affections cardiaques graves ou décompensées
Appareil locomoteur : - Limitation fonctionnelle des articulations des mains > 50° - Amputations sauf les doigts de la main si la préhension est conservée - Certaines prothèses - Limitation fonctionnelle des grandes articulations > 50°
Autres pathologies - Epilepsie : - Diabète
2. SPORT MOTOCYCLISTE :
Ophtalmologie : - Acuité visuelle < 14/10 ; minimum pour un œil : 5/10 - nomalie de la vision inoculaire de la vision des couleurs du champ visuel de la vision st r oscopique
Cardiologie : - HTA - Troubles de la conduction - Insuffisance cardiaque - Valvulopathies
Appareil respiratoire : - Amputation importante de la fonction ventilatoire - Syndromes obstructifs caractérisés
Appareil locomoteur : - Limitation fonctionnelle des grandes et moyennes articulations > 50 ° - Mobilité anormale du pouce et d’au moins deux autres doigts - Prothèse d’un mem re supérieur - Amputation même appareillée d’un mem re inférieur au-dessus du genou - Amputation des deux membres inférieurs
117
Rachis : - Affections non consolidées - Lésions entrainant instabilité ou déformation rachidienne - Limitation articulaire de la colonne cervicale ou thoraco-lombaire > 50°
Autres pathologies : Trou les de l’équilibre
Contre-indications absolues : - Cécité unilatérale - Epilepsie - Insuffisance coronarienne - HTA permanente et sévère - Diabète insulino-d pendant - mputation d’un mem re supérieur même fonctionnel - Insuffisance rénale chronique dialysée
3. PARACHUTISME :
Limite d’âge : - Inférieure à 17 ans
Appareil locomoteur : - Séquelle importante d’une racture des mem res in rieurs - ection rhumatismale chronique ou su aigu int ressant les articulations des mem res in rieurs - n lose articulaire des genoux chevilles hanches ou paules - pond lolisth sis, lyse isthmique ilat rale - Hernie discale - mputation d’un segment de mem re - ernie de la paroi a dominale non op r e
Cardiologie :
- L sions endocardiques - Troubles de la conduction - Insuffisance coronarienne - ricardites aigu s - Trou les neurotoniques marqu s
Ophtalmologie : - cuit visuelle pour chaque œil < 5/10 sans correction ; minimum 1/10 corrigi le 7/10 - Si < 5/10 sans correction, doit porter constamment des verres ou des lentilles de contact - nomalies du champ visuel des couleurs de la vision st r oscopique
Autres pathologies : - iciences onctionnelles graves des voies gastro-intestinales - ections organiques des reins des voies urinaires des organes g nitaux - Affections pulmonaires aigu s - ections endocriniennes selon gravit ) - pl nom galie importante - Grossesse - ections de l’oreille mo enne - O struction permanente de la trompe d’Eustache - Trou le permanent de l’appareil vesti ulaire - al ormation ou a ection grave de la cavit uccale ou des voies a riennes sup rieures
4. VOL LIBRE :
Age minimum : - 18 ans (16 ans avec autorisation parentale)
118
Appareil locomoteur et musculaire : - ernie ventration - pond lolisth sis - quelle traumatique avec insta ilit de l’arc post rieur
Autres pathologies : - ardiopathies non quili r es - Emph s me - nt c dent de pneumothorax spontan - Asthme invalidant - Tuberculose - Affections pleurales - Epilepsie - Syndrome psychiatrique - Toxicomanie - ia te insulino-d pendant - Trou les de l’ quili re
5. PLANCHE A VOILE :
- Epilepsie - rticaire roid - croc anose s v re - r oglo ulin mie - Maladie de Raynaud - Maladie de Dupuytren palmaire - Hernie discale - HT s v re - mophilie - Traitement par anticoagulants
6. RUGBY :
- HT s v re ou non quili r e - Malformations cardiaques - Troubles du rythme ou de la conduction (BAV, WPW,..) - Cardiomyopathie obstructive - Cardiopathies valvulaires - Pathologie rachidienne - Epiphysite douloureuse - Trou les de l’ quili re - cit unilat rale - Myopie > 4d - ratotomie radiaire - Trou les ps chiatriques et su ets caract riels
7. SPORTS ACROBATIQUES :
- Epilepsie d icit sensitivo-moteur m opathie trou les de l’ quili re ou maladie vertigineuse ; traitement par tranquillisants - ia te insulino-d pendant insta le - Insuffisance respiratoire ardiopathie grave d compens e cardiom opathie o structive r tr cissements ori iciels - pond lolisth sis insta le ou douloureux l se isthmique algique hernie discale s mptomatique - coliose structurale volutive sup rieure 10° - Maladie de Scheuermann vraie - Ost ochondrite en volution du mem re in rieur arrachement apoph saire ; racture de atigue - nt c dents d’entorse grave du rachis cervical - perlaxit ligamentaire pathologique cong nitale, insta ilit articulaire grave - Champ visuel insuffisant - ernie a dominale non op r e
8. GOLF :
- rossesse apr s le ou 4 mois - nt c dents cardio-respiratoires selon gravit et conditions de pratique) - Rhumatismes inflammatoires chroniques expression pol articulaire - Rhumatismes de mains et des poignets qui compromettent la prise du club
119
- iscopathies d g n ratives mal tol r es - Lom osciatiques r p tition - nt c dent d’in arctus pour la comp tition)
9. VOLLEY-BALL :
- rossesse partir du 3 me
mois - coliose volutive - aladie d’Osgood-Schlatter
10. PATINAGE ARTISTIQUE :
Contre-indications absolues : - Maladies cardio-vasculaires graves - nsu isance r nale - ia te insulino-d pendant insta le - mophilie - patospl nom galie - Epilepsie non contr l e - Trou les de l’ quili re - humatismes in lammatoires en pouss e
Contre-indications relatives : - sthme l’e ort non contr la le - Affections O.R.L. chroniques - rossesse partir du 4 mois - Maladie de Scheuermann - Scoliose si retentissement cardio-respiratoire - pond lolisth sis stade ou - Syndrome rotulien avec insta ilit - ormation grave du pied
11. BOXE ET SPORT DE COMBAT :
- ge minimum : 11 ans plus autorisation parentale pour la oxe ducative, 13 ans chez les amateurs, 21 ans chez les professionnels - nt c dents ps chiatriques - Myopie > 3d - ratotomie radiaire - nt c dents de throm ose art rielle - mophilie ; troubles de coagulation - Epilepsie
12. SPORTS EQUESTRES :
- Maladie de Scheuermann - pond lolisth sis stade - Insuffisance cardiaque - Infarctus du myocarde de moins de 3 mois - Asthme allergique - Dystrophie rachidienne de croissance - Arthrose rachidienne
13. PLONGEE AUTONOME :
Cardiologie : - ardiopathie isch mique grave - Insuffisance cardiaque - Cardiomyopathie obstructive - rt rite s v re - Tachycardie paroxystique - BAV II ou complet - Traitements par anticoagulants
O.R.L. : - urdit unilat rale totale - asto dite op r e - Trach otomie
120
- Lar ngoc le - icit audiom trique ilat ral - Otospongiose et otoscl rose op r e ou non - Trou les de l quili re ou vertiges
Pneumologie : - Insuffisance respiratoire chronique - Asthme vrai - Syndrome interstitiel - neumothorax spontan - Chirurgie thoracique
Ophtalmologie : - athologie vasculaire de la r tine chroro de, pupille - laucome angle erm - roth se ou implant creux - Myopie > 5d - collement de r tine
Neurologie : - Epilepsie - Pertes de connaissances - rande n vrose, psychose
Autres pathologies : - ia te insulino-d pendant ou non quili r - Trou les endocriniens s v res - Grossesse - Certaines pathologies dermatologiques - Certains vomissements
121
ANNEXE 3
(www.clubcardiosport.com/presentation/regle-dor.htm)
Règles 1, 2, 3 : Je signale à mon médecin toute douleur thoracique, toute palpitation ou tout
malaise survenant à l’effort.
Ne pas négliger un symptôme suspect tel que douleur dans la poitrine, arythmie ou malaise survenant
à l’effort est une priorité en terme de prévention. En effet, il est fréquent que l’accident aigu soit
précédé de signes avant-coureurs. Un arrêt immédiat de la pratique dans ce cas de figure, suivi d’un
bilan cardiovasculaire exhaustif permettraient d’éviter l’accident dans un grand nombre de cas.
Règle 4 : Je respecte toujours un échauffement et une récupération de 10 minutes lors de mes
activités sportives.
L’échauffement est indispensable pour permettre une vasodilatation coronaire progressive de qualité
et, donc, une bonne oxygénation du muscle cardiaque. L’arrêt doit également être progressif, le risque
d’arythmie ventriculaire dangereuse étant favorisé lors d’un arrêt brutal.
Règle 5 : Je bois 3 à 4 gorgées d’eau toutes les 30 minutes, à l’entraînement comme en
compétition.
Une hydratation régulière au cours de l’effort prolongé limite le risque de bas débit cardiaque ou rénal,
d’arythmie ventriculaire ainsi que celui de survenue d’une hyperthermie sévère, tous susceptibles de
générer des complications gravissimes.
Règle 6 : J’évite les activités sportives intenses par des températures extérieures < -
5°C ou > 30°C et lors des pics de pollution.
La pratique sportive intense dans des conditions hostiles est dangereuse. Le froid ou les chaleurs
intenses sont particulièrement sollicitantes pour un coeur fragilisé par une ou plusieurs anomalies
quiescentes.
Le risque est également majoré lors des pics de pollution atmosphérique. L’abstention d’une pratique
sportive soutenue dans ces périodes permet de limiter significativement le risque d’infarctus du
myocarde ou d’arythmie dangereuse.
Règle 7 : Je ne fume jamais 1 heure avant ni 2 heures après une activité sportive.
La pratique d’une activité sportive s’accompagne d’une diminution de la fluidité sanguine durant
l’effort et les dizaines de minutes qui suivent. Le tabac est un facteur facilitant les spasmes artériels. Il
convient donc d’éviter de rétrécir le calibre des artères coronaires alors que le sang qu’elles véhiculent
est plus visqueux, sinon, le risque de constitution d’un thrombus occlusif est réel.
Règle 8
Je ne consomme jamais de substances dopantes et j’évite l’automédication en général.
Le retentissement délétère au niveau cardiovasculaire de nombre de substances dopantes est
bien identifié : risque augmenté de thrombus artériel, de spasme vasculaire, d’arythmies létales.
L’automédication, beaucoup plus répandue, constitue également un risque non négligeable pour
certaines familles médicamenteuses dans certaines circonstances.
122
Règle 9 : Je ne fais pas de sport intense si j’ai de la fièvre, ni dans les 8 jours qui suivent un
épisode grippal (fièvre + courbatures).
Le risque de survenue d’un trouble du rythme mortel à l’effort en cas de présence d’un
virus banal au sein du myocarde est bien connu. L’abstention de toute activité soutenue lors de la
période à risque a prouvé son efficacité en terme de diminution des décès.
Règle 10 : Je pratique un bilan médical avant de reprendre une activité sportive intense si j’ai
plus de 35 ans pour les hommes et 45 ans pour les femmes.
La reprise d’une activité après un arrêt prolongé est clairement identifiée comme une période à risque
cardiovasculaire. Les recommandations plaident donc pour un bilan cardiologique préalable dans les
tranches d’âge suscitées afin de dépister les éventuelles anomalies et de guider le sportif dans son
effort.
123
ANNEXE 4
Société Française de Médecine du Sport FICHE D’EXAMEN MEDICAL DE NON CONTRE INDICATION APPARENTE à la PRATIQUE D’UN SPORT
DOSSIER MEDICAL CONFIDENTIEL : questionnaire préalable à la visite médicale à remplir et signer par le sportif Document à conserver par le médecin examinateur Nom : ..................................................................... Prénom : .................................................................... Date de naissance : ............................................... Sport pratiqué : ......................................................... Avez-vous déjà un dossier médical dans une autre structure, si oui laquelle : Avez-vous déjà été opéré ? .......................................................................................... ı non ....................... ı oui Précisez et si possible joindre les compte rendus opératoires. Avez-vous déjà été hospitalisé pour traumatisme crânien .................................ı non.................. ı oui perte de connaissance ...............................ı non.................. ı oui épilepsie ...................................................ı non.................. ı oui crise de tétanie ou spasmophilie................ı non.................. ı oui Avez-vous des troubles de la vue ? .............................................................................. ı non ....................... ı oui si oui, portez-vous des corrections : ........................................................... ı lunettes ................. ı lentilles Avez-vous eu des troubles de l’audition ........................................................................................ ı non................................ı oui
Avez-vous eu des troubles de l’équilibre....................................................................................... ı non................................ ı oui
Avez-vous eu connaissance dans votre famille des évènements suivants : Accident ou maladie cardiaque ou vasculaire survenue avant l’âge de 50 ans Oui Non Mort subite survenue avant 50 ans (y compris mort subite du nourrisson) Oui Non Avez-vous déjà ressenti pendant ou après un effort les symptômes suivants : Malaise ou perte de connaissance Oui Non Douleur thoracique Oui Non Palpitations (cœur irrégulier) Oui Non Fatigue ou essoufflement inhabituel Oui Non Avez-vous Une maladie cardiaque Oui Non Une maladie des vaisseaux Oui Non été opéré du cœur ou des vaisseaux Oui Non Un souffle cardiaque ou un trouble du rythme connu Oui Non Une hypertension artérielle Oui Non Un diabète Oui Non Un cholestérol élevé Oui Non Suivi un traitement régulier ces deux dernières années (médicaments, compléments alimentaires ou autres) Oui Non Une infection sérieuse dans le mois précédent Oui Non Avez-vous déjà eu : - un électrocardiogramme ........................................................................... ı non ....................... ı oui - un échocardiogramme .............................................................................. ı non ....................... ı oui - une épreuve d’effort maximale ................................................................. ı non ....................... ı oui Avez-vous déjà eu ? - des troubles de la coagulation ................................................................... ı non ....................... ı oui A quand remonte votre dernier bilan sanguin ? ............................................................ (le joindre si possible) Fumez-vous ? .............................................................................................................. ı non ....................... ı oui,
124
si oui, combien par jour ? .............................. Depuis combien de temps ? ..............................
Avez-vous - des allergies respiratoires (rhume des foins, asthme) non oui - des allergies cutanées non oui - des allergies à des médicaments non oui si oui, lesquelles .......................................................................................... Prenez-vous des traitements ? - pour l’allergie ? (si oui, lesquels) .............................................................. non oui - pour l’asthme ? (si oui, lesquels)............................................................... non oui Avez-vous des maladies ORL répétitives : angines, sinusites, otites non oui Vos dents sont-elles en bon état ? (si possible, joindre votre dernier bilan dentaire non oui Avez-vous déjà eu ? - des problèmes vertébraux : non oui - une anomalie radiologique non oui Avez-vous déjà eu : (précisez le lieu et quand) - une luxation articulaire non oui - une ou des fractures non oui - une rupture tendineuse non oui - des tendinites chroniques . non oui - des lésions musculaires non oui - des entorses graves non oui Prenez-vous des médicaments actuellement ? non oui Avez-vous pris par le passé des médicaments régulièrement non oui Avez-vous une maladie non citée ci-dessus .................................................................. ................................. Avez-vous eu les vaccinations suivantes : Tétanos polio non oui Hépatite non oui Autres précisez :……………………………. .............................................................................. Avez-vous eu une sérologie HIV : non oui RENSEIGNEMENTS COMPL MENTAIRES CONCERNANT LES FEMMES. A quel âge avez-vous été réglée ? ................................................................................ Avez-vous un cycle régulier ? non oui Avez-vous des périodes d’aménorrhée ? non oui Combien de grossesses avez-vous eu ?......................................................................... Prenez-vous un traitement hormonal ? non oui Prenez-vous une contraception orale ? non oui Consommez-vous régulièrement des produits laitiers ? non oui Suivez-vous un régime alimentaire ? non oui Avez-vous déjà eu des fractures de fatigue ? non oui Dans votre famille, y-a-t-il des cas d’ostéoporose ? non oui Avez-vous une affection endocrinienne ? non oui Si oui, laquelle ? ........................................................................................................... Combien effectuez-vous d’heures d’entraînement par semaine ? ................................
Je soussigné (parent ou tuteur pour les mineurs) certifie sur l’honneur l’exactitude des renseignements portés ci-dessus Nom : ------------------------------------- Date ------------------------------
125
ANNEXE 5 Société Française de Médecine du Sport FICHE D’EXAMEN MEDICAL DE NON CONTRE-INDICATION APPARENTE LA PRATIQUE D’UN SPORT Document à conserver par le médecin examinateur Nom : ................................................................ Prénom : .......................................................................... Adresse : .......................................................... ......................................................................................... Tél. : ...................................................Date de naissance : ..............................âge :............ .............. Club ou structure: ............................................. Discipline pratiquée : ...................................................... Niveau de pratique…………………………….Titres ou classement…………………………………….. Heures d’activités physiques par semaine : ………………………………………………………………. Scolarité………………………………objectifs sportifs………………………………………………… CARNET de SANTE présenté : oui- non SAISON PRECEDENTE Maladies :........................................................................ Traitements :................................................. Traumatismes :...................................................................................................................................... Période(s) d’arrêt :……………………. Vaccinations : DTP ou autre .......... ....................... HB........................... .......................AUTRES……………………………………….. VISION OD ................ OG...........................Corrections.............. ı lunettes ı lentilles MORPHOLOGIE Taille :....................... Poids : ................... IMC: ...................... Stade pubertaire : ......…………… N cycles/an.......................... RACHIS : S fonctionnels :……. Cyphose : ………Scoliose :………. Lordose :………… DDS :……….. Lasègue actif :.................... Talon-fesse en procubitus :………. Membres supérieurs.. .................................................................. ......................................... Membres inférieurs : ................................................................…………………………. tat musculaire :…………………………………………………………………………… tat tendineux : ……………………………………………………………………………. Signes fonctionnels ostéo-articulaires :……………………………………………………… APPAREIL CARDIOVASCULAIRE Recherche d’un souffle cardiaque (position couchée et debout) Palpation des fémorales Signes cliniques de syndrome de Marfan Mesure de la Pression artérielle aux deux bras (position assise) Facteurs de risque : ............................. Signes fonctionnels : .......................... Fréquence cardiaque de repos :..................... :……………………...................................... ECG si nécessaire: ..... .................................................................. ......................................... Test d’effort si nécessaire APPAREIL RESPIRATOIRE Perméabilité nasale : .................................................................. ......................................... Auscultation : .......... .................................Asthme : .................. ...................................... ... TAT DENTAIRE ET ORL .................................. .................................................................. ....................... .................. BILAN PSYCHOLOGIQUE : OBSERVATIONS– CONCLUSION : ........................
126
ANNEXE 6
La liste ci-dessous évoque quelques problèmes rencontrés par beaucoup de sportifs.
Lisez attentivement cette liste et cochez la réponse OUI ou NON selon votre état actuel. Veuillez répondre à
toutes les questions même si elles ne vous semblent pas très adaptés à votre cas. Si vous hésitez, cochez ce qui
correspond le mieux à votre état aujourd'hui.
1. Ce dernier mois mon niveau de performance sportive ou mon état de forme a diminué: OUI /NON
2. Je ne soutiens pas autant mon attention: OUI/NON
3. Mes proches trouvent que mon comportement a changé: OUI/NON
4. J'ai une sensation de poids sur la poitrine: OUI/NON
5. de palpitations: OUI/NON
6. De gorge serré: OUI/NON
7. J’ai moins d’appétit qu’avant: OUI/NON
8. Je mange d’avantage: OUI/NON
9. Je dors moins bien: OUI/NON
10. Je somnole et baille dans la journée: OUI/NON
11. Les séances me paraissent trop rapprochées : OUI/NON
12. Mon désir sexuel a diminué: OUI/NON
13. J'ai des troubles des règles: OUI/NON
14. Je fais des contre-performances: OUI/NON
15. Je m'enrhume fréquemment: OUI/NON
16. Je grossis: OUI/NON
17. J'ai des problèmes de mémoire: OUI/NON
18. Je me sens souvent fatigué: OUI/NON
19. Je me sens en état d'infériorité: OUI/NON
20. J'ai des crampes, courbatures, douleurs musculaires fréquentes: OUI/NON
21. J'ai plus souvent mal à la tête: OUI/NON
22. Je manque d'entrain: OUI/NON
23. J'ai parfois des malaises ou des étourdissements: OUI/NON
24. Je me confie moins facilement: OUI/NON
25. Je suis souvent patraque: OUI/NON
26. J'ai plus souvent mal à la gorge: OUI/NON
27. Je mes sens nerveux, tendu, inquiet: OUI/NON
28. Je supporte moins bien mon entrainement: OUI/NON
29. Mon cœur bat plus vite qu'avant: au repos OUI/NON
30. à l’effort OUI/NON
31. Je suis souvent mal fichu: OUI/NON
32. Je me fatigue plus facilement: OUI/NON
33. J'ai souvent des troubles digestifs: OUI/NON
34. J'ai envie de rester au lit: OUI/NON
35. J'ai moins confiance en moi: OUI/NON
36. Je me blesse facilement: OUI/NON
37. J'ai plus de mal à rassembler mes idées: OUI/NON
38. J'ai plus de mal à me concentrer dans mon activité sportive: OUI/NON
39. Mes gestes sportifs sont moins précis, moins habiles: OUI/NON
40. J'ai perdu de la force, du punch: OUI/NON
41. J'ai l'impression de n'avoir personne de proche à qui parler: OUI/NON
42. Je dors plus: OUI/NON
43. Je tousse plus souvent: OUI/NON
44. Je prends moins de plaisir à mon activité sportive: OUI/NON
45. Je prends moins de plaisir à mes loisirs: OUI/NON
46. Je m'irrite plus facilement: OUI/NON
47. J'ai une baisse de rendement dans mon activité scolaire ou professionnelle: OUI/NON
48. Les séances sportives me paraissent trop difficiles: OUI/NON
49. C'est ma faute si je réussis moins bien: OUI/NON
50. J'ai les jambes lourdes : OUI/NON
51. J'égare plus facilement les objets (clefs, etc): OUI/NON
52. Je suis pessimiste, j'ai des idées noires: OUI/NON
127
53. Je maigris: OUI/NON
54. Je me sens moins motivé, j'ai moins de volonté, moins de ténacité: OUI/NON
Mettre une croix pour se situer entre ces deux extrêmes:
Mon état physique:
Grande forme .......................................................................................... Méforme
Je me fatigue
Plus lentement ......................................................................................... Plus vite
Je récupère de mon état de fatigue
Plus vite ..............................................................................Plus lentement.
Je me sens:
Très détendu ......................................................................Très anxieux
J'ai la sensation que ma force musculaire a:
A u g m e n té
Diminué
J’ai la sensation que mon endurance a:
A u g m e n t é
Diminué
Identification du sujet.
Sexe:
Date d'examen:
Poids:
Taille:
Discipline sportive: Spécialité :
Niveau de classement dans la discipline:
- international
- national
- régional
- départemental
Date de naissance:
-
Nombre d'heures de pratique hebdomadaire:
Préciser les signes ayant conduit à penser à un état de surentrainement:
- évolution récente des performances
- signes d’examen clinique
- examens biologiques éventuels
128
PROFESSEURS DES UNIVERSITES-PRATICIENS HOSPITALIERS
UFR Médicale Pierre et Marie CURIE – Site PITIE 1. ACAR Christophe CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIO-VASCULAIRE
2. AGUT Henri BACTERIOLOGIE VIROLOGIE HYGIENE
3. ALLILAIRE Jean-François PSYCHIATRIE ADULTES
4. AMOUR Julien ANESTHESIE REANIMATION
5. AMOURA Zahir MEDECINE INTERNE
6. ANDREELLI Fabrizio MEDECINE DIABETIQUE
7. ARNULF Isabelle PATHOLOGIES DU SOMMEIL
8. ASTAGNEAU Pascal EPIDEMIOLOGIE/SANTE PUBLIQUE
9. AURENGO André BIOPHYSIQUE ET MEDECINE NUCLEAIRE
10. AUTRAN Brigitte IMMUNOLOGIE ET BIOLOGIE CELLULAIRE
11. BARROU Benoît UROLOGIE
12. BASDEVANT Arnaud NUTRITION
13. BAULAC Michel ANATOMIE
14. BAUMELOU Alain NEPHROLOGIE
15. BELMIN Joël MEDECINE INTERNE/GERIATRIE Ivry
16. BENHAMOU Albert CHIRURGIE VASCULAIRE Surnombre
17. BENVENISTE Olivier MEDECINE INTERNE
18. BITKER Marc Olivier UROLOGIE
19. BODAGHI Bahram OPHTALMOLOGIE
20. BODDAERT Jacques MEDECINE INTERNE/GERIATRIE
21. BOURGEOIS Pierre RHUMATOLOGIE
22. BRICAIRE François MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES
23. BRICE Alexis GENETIQUE/HISTOLOGIE
24. BRUCKERT Eric ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES
25. CACOUB Patrice MEDECINE INTERNE
26. CALVEZ Vincent VIROLOGIE
27. CAPRON Frédérique ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUE
28. CARPENTIER Alexandre NEUROCHIRURGIE
29. CATALA Martin CYTOLOGIE ET HISTOLOGIE
30. CATONNE Yves CHIRURGIE THORACIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
31. CAUMES Eric MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES
32. CESSELIN François BIOCHIMIE
129
33. CHAMBAZ Jean INSERM U505/UMRS 872
34. CHARTIER-KASTLER Emmanuel UROLOGIE
35. CHASTRE Jean REANIMATION MEDICALE
36. CHERIN Patrick CLINIQUE MEDICALE
37. CHICHE Laurent CHIRURGIE VASCULAIRE
38. CHIRAS Jacques NEURORADIOLOGIE
39. CLEMENT-LAUSCH Karine NUTRITION
40. CLUZEL Philippe RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE II
41. COHEN David PEDOPSYCHIATRIE
42. COHEN Laurent NEUROLOGIE
43. COLLET Jean-Philippe CARDIOLOGIE
44. COMBES Alain REANIMATION MEDICALE
45. CORIAT Pierre ANESTHESIE REANIMATION
46. CORNU Philippe NEUROCHIRURGIE
47. COSTEDOAT Nathalie MEDECINE INTERNE
48. COURAUD François INSTITUT BIOLOGIE INTEGRATIVE
49. DAUTZENBERG Bertrand PHYSIO-PATHOLOGIE RESPIRATOIRE
50. DAVI Frédéric HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE
51. DEBRE Patrice IMMUNOLOGIE
52. DELATTRE Jean-Yves NEUROLOGIE (Fédération Mazarin)
53. DERAY Gilbert NEPHROLOGIE
54. DOMMERGUES Marc GYNECOLOGIE-OBSTETRIQUE
55. DORMONT Didier NEURORADIOLOGIE
56. DUYCKAERTS Charles NEUROPATHOLOGIE
57. EYMARD Bruno NEUROLOGIE
58. FAUTREL Bruno RHUMATOLOGIE
59. FERRE Pascal IMAGERIE PARAMETRIQUE
60. FONTAINE Bertrand NEUROLOGIE
61. FOSSATI Philippe PSYCHIATRIE ADULTE
62. FOURET Pierre ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
63. FOURNIER Emmanuel PHYSIOLOGIE
64. FUNCK BRENTANO Christian PHARMACOLOGIE
65. GIRERD Xavier THERAPEUTIQUE/ENDOCRINOLOGIE
66. GOROCHOV Guy IMMUNOLOGIE
67. GOUDOT Patrick STOMATOLOGIE CHIRURGIE MAXILLO FACIALE
130
68. GRENIER Philippe RADIOLOGIE CENTRALE
69. HAERTIG Alain UROLOGIE Surnombre
70. HANNOUN Laurent CHIRURGIE GENERALE
71. HARTEMANN Agnès MEDECINE DIABETIQUE
72. HATEM Stéphane UMRS 956
73. HELFT Gérard CARDIOLOGIE
74. HERSON Serge MEDECINE INTERNE
75. HOANG XUAN Khê NEUROLOGIE
76. ISNARD Richard CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES
77. ISNARD-BAGNIS Corinne NEPHROLOGIE
78. JARLIER Vincent BACTERIOLOGIE HYGIENE
79. JOUVENT Roland PSYCHIATRIE ADULTES
80. KARAOUI Mehdi CHIRURGIE DIGESTIVE
81. KATLAMA Christine MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES
82. KHAYAT David ONCOLOGIE MEDICALE
83. KIRSCH Matthias CHIRURGIE THORACIQUE
84. KLATZMANN David IMMUNOLOGIE
85. KOMAJDA Michel CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES
86. KOSKAS Fabien CHIRURGIE VASCULAIRE
87. LAMAS Georges ORL
88. LANGERON Olivier ANESTHESIE REANIMATION
89. LAZENNEC Jean-Yves ANATOMIE/CHIRURUGIE ORTHOPEDIQUE
90. LE FEUVRE Claude CARDIOLOGIE
91. LE GUERN Eric INSERM 679
92. LEBLOND Véronique HEMATOLOGIE CLINIQUE
93. LEENHARDT Laurence MEDECINE NUCLEAIRE
94. LEFRANC Jean-Pierre CHIRURGIE GENERALE
95. LEHERICY Stéphane NEURORADIOLOGIE
96. LEMOINE François BIOTHERAPIE
97. LEPRINCE Pascal CHIRURGIE THORACIQUE
98. LUBETZKI Catherine NEUROLOGIE
99. LUCIDARME Olivier RADIOLOGIE CENTRALE
100. LUYT Charles REANIMATION MEDICALE
101. LYON-CAEN Olivier NEUROLOGIE Surnombre
102. MALLET Alain BIOSTATISTIQUES
131
103. MARIANI Jean BIOLOGIE CELLULAIRE/MEDECINE INTERNE
104. MAZERON Jean-Jacques RADIOTHERAPIE
105. MAZIER Dominique INSERM 511
106. MEININGER Vincent NEUROLOGIE (Fédération Mazarin) Surnombre
107. MENEGAUX Fabrice CHIRURGIE GENERALE
108. MERLE-BERAL Hélène HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE Surnombre
109. MICHEL Pierre Louis CARDIOLOGIE
110. MONTALESCOT Gilles CARDIOLOGIE
111. NACCACHE Lionel PHYSIOLOGIE
112. NAVARRO Vincent NEUROLOGIE
113. NGUYEN-KHAC Florence HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE
114. OPPERT Jean-Michel NUTRITION
115. PASCAL-MOUSSELARD Hugues CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET
TRAUMATOLOGIQUE
116. PAVIE Alain CHIR. THORACIQUE ET CARDIO-VASC. Surnombre
117. PELISSOLO Antoine PSYCHIATRIE ADULTE
118. PIERROT-DESEILLIGNY Charles NEUROLOGIE
119. PIETTE François MEDECINE INTERNE Ivry
120. POYNARD Thierry HEPATO GASTRO ENTEROLOGIE
121. PUYBASSET Louis ANESTHESIE REANIMATION
122. RATIU Vlad HEPATO GASTRO ENTEROLOGIE
123. RIOU Bruno ANESTHESIE REANIMATION
124. ROBAIN Gilberte REEDUCATION FONCTIONNELLE Ivry
125. ROBERT Jérôme BACTERIOLOGIE
126. ROUBY Jean-Jacques ANESTHESIE REANIMATION Surnombre
127. SAMSON Yves NEUROLOGIE
128. SANSON Marc ANATOMIE/NEUROLOGIE
129. SEILHEAN Danielle NEUROPATHOLOGIE
130. SIMILOWSKI Thomas PNEUMOLOGIE
131. SOUBRIER Florent GENETIQUE/HISTOLOGIE
132. SPANO Jean-Philippe ONCOLOGIE MEDICALE
133. STRAUS Christian EXPLORATION FONCTIONNELLE
134. TANKERE Frédéric ORL
135. THOMAS Daniel CARDIOLOGIE
136. TOURAINE Philippe ENDOCRINOLOGIE
132
137. TRESALLET Christophe CHIR. GENERALE ET DIGEST./MED. DE LA REPRODUCTION
138. VAILLANT Jean-Christophe CHIRURGIE GENERALE
139. VERNANT Jean-Paul HEMATOLOGIE CLINIQUE Surnombre
140. VERNY Marc MEDECINE INTERNE (Marguerite Bottard)
141. VIDAILHET Marie-José NEUROLOGIE
142. VOIT Thomas PEDIATRIE NEUROLOGIQUE
143. ZELTER Marc PHYSIOLOGIE
PROFESSEURS DES UNIVERSITÉS-PRATICIENS HOSPITALIERS
UFR Médicale Pierre et Marie CURIE – Site SAINT-ANTOINE
1. ALAMOWITCH Sonia NEUROLOGIE – Hôpital TENON
2. AMARENCO Gérard NEURO-UROLOGIE – Hôpital TENON
3. AMSELEM Serge GENETIQUE / INSERM U.933 – Hôpital TROUSSEAU
4. ANDRE Thierry SERVICE DU PR DE GRAMONT – Hôpital SAINT-ANTOINE
5. ANTOINE Jean-Marie GYNECOLOGIE-OBSTETRIQUE – Hôpital TENON
6. APARTIS Emmanuelle PHYSIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
7. ARLET Guillaume BACTERIOLOGIE – Hôpital TENON
8. ARRIVE Lionel RADIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
9. ASSOUAD Jalal CHIRURGIE THORACIQUE – Hôpital TENON
10. AUCOUTURIER Pierre UMR S 893/INSERM – Hôpital SAINT-ANTOINE
11. AUDRY Georges CHIRURGIE VISCERALE INFANTILE – Hôpital TROUSSEAU
12. BALLADUR Pierre CHIRURGIE GENERALE ET DIGESTIVE – Hôpital SAINT-
ANTOINE
13. BAUD Laurent EXPLORATIONS FONCTIONNELLES MULTI – Hôpital TENON
14. BAUJAT Bertrand O.R.L. – Hôpital TENON
15. BAZOT Marc RADIOLOGIE – Hôpital TENON
16. BEAUGERIE Laurent GASTROENTEROLOGIE ET NUTRITION – Hôpital SAINT-
ANTOINE
17. BEAUSSIER Marc ANESTHESIE/REANIMATION – Hôpital SAINT-ANTOINE
18. BENIFLA Jean-Louis GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TROUSSEAU
19. BENSMAN Albert NEPHROLOGIE ET DIALYSE – Hôpital TROUSSEAU (Surnombre)
20. BERENBAUM Francis RHUMATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
21. BERNAUDIN J.F. HISTOLOGIE BIOLOGIE TUMORALE – Hôpital TENON
133
22. BILLETTE DE VILLEMEUR Thierry NEUROPEDIATRIE – Hôpital TROUSSEAU
23. BOCCARA Franck CARDIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
24. BOELLE Pierre Yves INSERM U.707 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE
25. BOFFA Jean-Jacques NEPHROLOGIE ET DIALYSES – Hôpital TENON
26. BONNET Francis ANESTHESIE/REANIMATION – Hôpital TENON
27. BORDERIE Vincent Hôpital des 15-20
28. BOUDGHENE Franck RADIOLOGIE – Hôpital TENON
29. BREART Gérard GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TENON
30. BROCHERIOU Isabelle ANATOMIE PATHOLOGIQUE – Hôpital TENON
31. CABANE Jean MEDECINE INTERNE/HORLOGE 2 – Hôpital SAINT-ANTOINE
32. CADRANEL Jacques PNEUMOLOGIE – Hôpital TENON
33. CALMUS Yvon CENTRE DE TRANSPL. HEPATIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
34. CAPEAU Jacqueline UMRS 680 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE
35. CARBAJAL-SANCHEZ Diomedes URGENCES PEDIATRIQUES – Hôpital TROUSSEAU
36. CARBONNE Bruno GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
37. CARETTE Marie-France RADIOLOGIE – Hôpital TENON
38. CARRAT Fabrice INSERM U 707 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE
39. CASADEVALL Nicole IMMUNO. ET HEMATO. BIOLOGIQUES – Hôpital SAINT-ANTOINE
40. CHABBERT BUFFET Nathalie GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TENON
41. CHAZOUILLERES Olivier HEPATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
42. CHRISTIN-MAITRE Sophie ENDOCRINOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
43. CLEMENT Annick PNEUMOLOGIE – Hôpital TROUSSEAU
44. COHEN Aron CARDIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
45. CONSTANT Isabelle ANESTHESIOLOGIE REANIMATION – Hôpital TROUSSEAU
46. COPPO Paul HEMATOLOGIE CLINIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
47. COSNES Jacques GASTRO-ENTEROLOGIE ET NUTRITION – Hôpital SAINT-ANTOINE
48. COULOMB Aurore ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES – Hôpital TROUSSEAU
49. CUSSENOT Olivier UROLOGIE – Hôpital TENON
50. DAMSIN Jean Paul ORTHOPEDIE – Hôpital TROUSSEAU
51. DE GRAMONT Aimery ONCOLOGIE MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE
52. DENOYELLE Françoise ORL ET CHIR. CERVICO-FACIALE – Hôpital TROUSSEAU
134
53. DEVAUX Jean Yves BIOPHYSIQUE ET MED. NUCLEAIRE – Hôpital SAINT-ANTOINE
54. DOUAY Luc HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
55. DOURSOUNIAN Levon CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
56. DUCOU LE POINTE Hubert RADIOLOGIE – Hôpital TROUSSEAU
57. DUSSAULE Jean Claude PHYSIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
58. ELALAMY Ismaïl HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE – Hôpital TENON
59. FAUROUX Brigitte UNITE DE PNEUMO. PEDIATRIQUE – Hôpital TROUSSEAU
60. FERON Jean Marc CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET TRAUMATO. – Hôpital SAINT-ANTOINE
61. FEVE Bruno ENDOCRINOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
62. FLEJOU Jean François ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHO.- Hôpital SAINT-ANTOINE
63. FLORENT Christian HEPATO/GASTROENTEROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
64. FRANCES Camille DERMATOLOGIE/ALLERGOLOGIE – Hôpital TENON
65. GARBARG CHENON Antoine LABO. DE VIROLOGIE – Hôpital TROUSSEAU
66. GIRARD Pierre Marie MALADIES INFECTIEUSES – Hôpital SAINT-ANTOINE
67. GIRARDET Jean-Philippe GASTROENTEROLOGIE – Hôpital TROUSSEAU (Surnombre)
68. GOLD Francis NEONATOLOGIE – Hôpital TROUSSEAU (Surnombre)
69. GORIN Norbert HEMATOLOGIE CLINIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE (Surnombre)
70. GRATEAU Gilles MEDECINE INTERNE – Hôpital TENON
71. GRIMPREL Emmanuel PEDIATRIE GENERALE – Hôpital TROUSSEAU
72. GRUNENWALD Dominique CHIRURGIE THORACIQUE – Hôpital TENON
73. GUIDET Bertrand REANIMATION MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE
74. HAAB François UROLOGIE – Hôpital TENON
75. HAYMANN Jean Philippe EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital TENON
76. HENNEQUIN Christophe PARASITOLOGIE/MYCOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
77. HERTIG Alexandre NEPHROLOGIE – Hôpital TENON
78. HOURY Sidney CHIRURGIE DIGESTIVE ET VISCERALE – Hôpital TENON
79. HOUSSET Chantal UMRS 938 et IFR 65 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE
80. JOUANNIC Jean-Marie GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TROUSSEAU
81. JUST Jocelyne CTRE DE L’ASTHME ET DES ALLERGIES – Hôpital TROUSSEAU
82. LACAINE François CHIR. DIGESTIVE ET VISCERALE – Hôpital TENON (Surnombre)
83. LACAU SAINT GIULY Jean ORL – Hôpital TENON
84. LACAVE Roger HISTOLOGIE BIOLOGIE TUMORALE – Hôpital TENON
135
85. LANDMAN-PARKER Judith HEMATOLOGIE ET ONCO. PED. – Hôpital TROUSSEAU
86. LAPILLONNE Hélène HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE – Hôpital TROUSSEAU
87. LAROCHE Laurent OPHTALMOLOGIE – CHNO des 15/20
88. LE BOUC Yves EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital TROUSSEAU
89. LEGRAND Ollivier POLE CANCEROLOGIE – HEMATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
90. LEVERGER Guy HEMATOLOGIE ET ONCOLOGIE PEDIATRIQUES – Hôpital
TROUSSEAU
91. LEVY Richard NEUROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
92. LIENHART André ANESTHESIE/REANIMATION – Hôpital SAINT-ANTOINE
(Surnombre)
93. LOTZ Jean Pierre ONCOLOGIE MEDICALE – Hôpital TENON
94. MARIE Jean Pierre DPT D’HEMATO. ET D’ONCOLOGIE MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE
95. MARSAULT Claude RADIOLOGIE – Hôpital TENON (Surnombre)
96. MASLIAH Jöelle POLE DE BIOLOGIE/IMAGERIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
97. MAURY Eric REANIMATION MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE
98. MAYAUD Marie Yves PNEUMOLOGIE – Hôpital TENON (Surnombre)
99. MENU Yves RADIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
100. MEYER Bernard ORL ET CHRI. CERVICO-FACIALE – Hôpital SAINT-ANTOINE
(Surnombre)
101. MEYOHAS Marie Caroline MALADIES INFECTIEUSES ET TROP. – Hôpital SAINT-
ANTOINE
102. MITANCHEZ Delphine NEONATOLOGIE –Hôpital TROUSSEAU
103. MOHTI Mohamad DPT D’HEMATO. ET D’ONCO. MEDICALE – Hôpital SAINT-
ANTOINE
104. MONTRAVERS Françoise BIOPHYSIQUE ET MED. NUCLEAIRE – Hôpital TENON
105. MURAT Isabelle ANESTHESIE REANIMATION – Hôpital TROUSSEAU
106. NETCHINE Irène EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital TROUSSEAU
107. OFFENSTADT Georges REANIMATION MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE
(Surnombre)
108. PAQUES Michel OPHTALMOLOGIE IV – CHNO des 15-20
109. PARC Yann CHIRURGIE DIGESTIVE – Hôpital SAINT-ANTOINE
110. PATERON Dominique ACCUEIL DES URGENCES – H ôpital SAINT-ANTOINE
111. PAYE François CHIRURGIE GENERALE ET DIGESTIVE – Hôpital SAINT-ANTOINE
112. PERETTI Charles Siegfried PSYCHIATRIE D’ADULTES – Hôpital SAINT-ANTOINE
136
113. PERIE Sophie ORL – Hôpital TENON
114. PETIT Jean-Claude BACTERIOLOGIE VIROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
(Surnombre)
115. PIALOUX Gilles MALADIES INFECTIEUSES ET TROP. – Hôpital TENON
116. PICARD Arnaud CHIRURGIE. MAXILLO-FACIALE ET STOMATO. – Hôpital
TROUSSEAU
117. POIROT Catherine HISTOLOGIE A ORIENTATION BIO. DE LA REPRO. – Hôpital TENON
118. RENOLLEAU Sylvain REANIMATION NEONATALE ET PED. – Hôpital TROUSSEAU
119. ROBAIN Gilberte REEDUCATION FONCTIONNELLE – Hôpital ROTHSCHILD
120. RODRIGUEZ Diana NEUROPEDIATRIE – Hôpital TROUSSEAU
121. RONCO Pierre Marie UNITE INSERM 702 – Hôpital TENON
122. RONDEAU Eric URGENCES NEPHROLOGIQUES – Hôpital TENON
123. ROSMORDUC Olivier HEPATO/GASTROENTEROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
124. ROUGER Philippe Institut National de Transfusion Sanguine
125. SAHEL José Alain OPHTALMOLOGIE IV – CHNO des 15-20
126. SAUTET Alain CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
127. SCATTON Olivier CHIR. HEPATO-BILIAIRE ET TRANSPLANTATION – Hôpital SAINT-ANTOINE
128. SEBE Philippe UROLOGIE – Hôpital TENON
129. SEKSIK Philippe GASTRO-ENTEROLOGIE ET NUTRITION – Hôpital SAINT-
ANTOINE
130. SIFFROI Jean Pierre GENETIQUE ET EMBRYOLOGIE MEDICALES – Hôpital TROUSSEAU
131. SIMON Tabassome PHARMACOLOGIE CLINIQUE – Faculté de Médecine P. & M. CURIE
132. SOUBRANE Olivier CHIRURGIE HEPATIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
133. STANKOFF Bruno NEUROLOGIE – Hôpital TENON
134. THOMAS Guy PSYCIATRIE D’ADULTES – Hôpital SAINT-ANTOINE
135. THOUMIE Philippe REEDUCATION NEURO-ORTHOPEDIQUE – Hôpital ROTHSCHILD
136. TIRET Emmanuel CHRIRUGIE GENERALE ET DIGESTIVE – Hôpital SAINT-ANTOINE
137. TOUBOUL Emmanuel RADIOTHERAPIE – Hôpital TENON
138. TOUNIAN Patrick GASTROENTEROLOGIE ET NUTRITION – Hôpital TROUSSEAU
139. TRAXER Olivier UROLOGIE – Hôpital TENON
137
140. TRUGNAN Germain INSERM UMR-S 538 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE
141. ULINSKI Tim NEPHROLOGIE/DIALYSES – Hôpital TROUSSEAU
142. VALLERON Alain Jacques UNITE DE SANTE PUBLIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
(Surnombre)
143. VIALLE Raphaël ORTHOPEDIE – Hôpital TROUSSEAU
144. WENDUM Dominique ANATOMIE PATHOLOGIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
145. WISLEZ Marie PNEUMOLOGIE – Hôpital TENON
MAITRES DE CONFÉRENCES DES UNIVERSITÉS-PRATICIENS
HOSPITALIERS UFR Médicale Pierre et Marie CURIE – Site PITIE
1. ANKRI Annick HÉMATOLOGIE BIOLOGIQUE
2. AUBRY Alexandra BACTERIOLOGIE
3. BACHELOT Anne ENDOCRINOLOGIE
4. BELLANNE-CHANTELOT Christine GÉNÉTIQUE
5. BELLOCQ Agnès PHYSIOLOGIE
6. BENOLIEL Jean-Jacques BIOCHIMIE A
7. BENSIMON Gilbert PHARMACOLOGIE
8. BERLIN Ivan PHARMACOLOGIE
9. BERTOLUS Chloé STOMATOLOGIE
10. BOUTOLLEAU David VIROLOGIE
11. BUFFET Pierre PARASITOLOGIE
12. CARCELAIN-BEBIN Guislaine IMMUNOLOGIE
13. CARRIE Alain BIOCHIMIE ENDOCRINIENNE
14. CHAPIRO Élise HÉMATOLOGIE
15. CHARBIT Beny PHARMACOLOGIE
16. CHARLOTTE Frédéric ANATOMIE PATHOLOGIQUE
17. CHARRON Philippe GÉNÉTIQUE
18. CLARENCON Frédéric NEURORADIOLOGIE
19. COMPERAT Eva ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
20. CORVOL Jean-Christophe PHARMACOLOGIE
21. COULET Florence GÉNÉTIQUE
22. COUVERT Philippe GÉNÉTIQUE
138
23. DANZIGER Nicolas PHYSIOLOGIE
24. DATRY Annick PARASITOLOGIE
25. DEMOULE Alexandre PNEUMOLOGIE
26. DUPONT-DUFRESNE Sophie ANATOMIE/NEUROLOGIE
27. FOLLEZOU Jean-Yves RADIOTHÉRAPIE
28. GALANAUD Damien NEURORADIOLOGIE
29. GAY Frédérick PARASITOLOGIE
30. GAYMARD Bertrand PHYSIOLOGIE
31. GIRAL Philippe ENDOCRINOLOGIE/MÉTABOLISME
32. GOLMARD Jean-Louis BIOSTATISTIQUES
33. GOSSEC Laure RHUMATOLOGIE
34. GUIHOT THEVENIN Amélie IMMUNOLOGIE
35. HABERT Marie-Odile BIOPHYSIQUE
36. HALLEY DES FONTAINES Virginie SANTÉ PUBLIQUE
37. HUBERFELD Gilles EPILEPSIE - CORTEX
38. KAHN Jean-François PHYSIOLOGIE
39. KARACHI AGID Carine NEUROCHIRURGIE
40. LACOMBLEZ Lucette PHARMACOLOGIE
41. LACORTE Jean-Marc UMRS 939
42. LAURENT Claudine PSYCHOPATHOLOGIE DE L’ENFANT/ADOLESCENT
43. LE BIHAN Johanne INSERM U 505
44. MAKSUD Philippe BIOPHYSIQUE
45. MARCELIN-HELIOT Anne Geneviève VIROLOGIE
46. MAZIERES Léonore RÉÉDUCATION FONCTIONNELLE
47. MOCHEL Fanny GÉNÉTIQUE / HISTOLOGIE (stagiaire)
48. MORICE Vincent BIOSTATISTIQUES
49. MOZER Pierre UROLOGIE
50. NGUYEN-QUOC Stéphanie HEMATOLOGIE CLINIQUE
51. NIZARD Jacky GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE
52. PIDOUX Bernard PHYSIOLOGIE
53. POITOU BERNERT Christine NUTRITION
54. RAUX Mathieu ANESTHESIE (stagiaire)
139
55. ROSENHEIM Michel EPIDEMIOLOGIE/SANTE PUBLIQUE
56. ROSENZWAJG Michelle IMMUNOLOGIE
57. ROUSSEAU Géraldine CHIRURGIE GENERALE
58. SAADOUN David MEDECINE INTERNE (stagiaire)
59. SILVAIN Johanne CARDIOLOGIE
60. SIMON Dominique ENDOCRINOLOGIE/BIOSTATISTIQUES
61. SOUGAKOFF Wladimir BACTÉRIOLOGIE
62. TEZENAS DU MONTCEL Sophie BIOSTATISTIQUES et INFORMATIQUE MEDICALE
63. THELLIER Marc PARASITOLOGIE
64. TISSIER-RIBLE Frédérique ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
65. WAROT Dominique PHARMACOLOGIE
MAITRES DE CONFÉRENCES DES UNIVERSITÉS-PRATICIENS
HOSPITALIERS
UFR Médicale Pierre et Marie CURIE – Site SAINT-ANTOINE
1. ABUAF Nisen HÉMATOLOGIE/IMMUNOLOGIE - Hôpital TENON
2. AIT OUFELLA Hafid RÉANIMATION MÉDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE
3. AMIEL Corinne VIROLOGIE –Hôpital TENON
4. BARBU Véronique INSERM U.680 - Faculté de Médecine P. & M. CURIE
5. BERTHOLON J.F. EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital SAINT-ANTOINE
6. BILHOU-NABERA Chrystèle GÉNÉTIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
7. BIOUR Michel PHARMACOLOGIE – Faculté de Médecine P. & M. CURIE
8. BOISSAN Matthieu BIOLOGIE CELLULAIRE – Hôpital SAINT-ANTOINE
9. BOULE Michèle PÔLES INVESTIGATIONS BIOCLINIQUES – Hôpital TROUSSEAU
10. CERVERA Pascale ANATOMIE PATHOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
11. CONTI-MOLLO Filomena Hôpital SAINT-ANTOINE
12. COTE François Hôpital TENON
13. DECRE Dominique BACTÉRIOLOGIE/VIROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
14. DELHOMMEAU François HEMATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
15. DEVELOUX Michel PARASITOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
16. ESCUDIER Estelle DEPARTEMENT DE GENETIQUE – Hôpital TROUSSEAU
17. FAJAC-CALVET Anne HISTOLOGIE/EMBRYOLOGIE – Hôpital TENON
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18. FARDET Laurence MEDECINE INTERNE/HORLOGE 2 – Hôpital SAINT-ANTOINE
19. FERRERI Florian PSYCHIATRIE D’ADULTES – Hôpital SAINT-ANTOINE
20. FLEURY Jocelyne HISTOLOGIE/EMBRYOLOGIE – Hôpital TENON
21. FOIX L’HELIAS Laurence Hôpital TROUSSEAU (Stagiaire)
22. FRANCOIS Thierry PNEUMOLOGIE ET REANIMATION – Hôpital TENON
23. GARCON Loïc HÉPATO GASTRO-ENTEROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
24. GARDERET Laurent HEMATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
25. GAURA SCHMIDT Véronique BIOPHYSIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
26. GEROTZIAFAS Grigorios HEMATOLOGIE CLINIQUE – Hôpital TENON
27. GONZALES Marie GENETIQUE ET EMBRYOLOGIE – Hôpital TROUSSEAU
28. GOZLAN Joël BACTERIOLOGIE/VIROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
29. GUEGAN BART Sarah DERMATOLOGIE – Hôpital TENON
30. GUITARD Juliette PARASITOLOGIE/MYCOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
31. HENNO Priscilla PHYSIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
32. JERU Isabelle SERVICE DE GENETIQUE – Hôpital TROUSSEAU
33. JOHANET Catherine IMMUNO. ET HEMATO. BIOLOGIQUES – Hôpital SAINT-ANTOINE
34. JOSSET Patrice ANATOMIE PATHOLOGIQUE – Hôpital TROUSSEAU
35. JOYE Nicole GENETIQUE – Hôpital TROUSSEAU
36. KIFFEL Thierry BIOPHYSIQUE ET MEDECINE NUCLEAIRE – Hôpital SAINT-ANTOINE
37. LACOMBE Karine MALADIES INFECTIEUSES – Hôpital SAINT-ANTOINE
38. LAMAZIERE Antonin POLE DE BIOLOGIE – IMAGERIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
39. LASCOLS Olivier INSERM U.680 – Faculté de Médecine P.& M. CURIE
40. LEFEVRE Jérémie CHIRURGIE GENERALE – Hôpital SAINT-ANTOINE (Stagiaire)
41. LESCOT Thomas ANESTHESIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE (Stagiaire)
42. LETAVERNIER Emmanuel EXPLORATIONS FONCTIONNELLES MULTI. – Hôpital TENON
43. MAUREL Gérard BIOPHYSIQUE /MED. NUCLEAIRE – Faculté de Médecine P.& M. CURIE
44. MAURIN Nicole HISTOLOGIE – Hôpital TENON
45. MOHAND-SAID Saddek OPHTALMOLOGIE – Hôpital des 15-20
46. MORAND Laurence BACTERIOLOGIE/VIROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
47. PARISET Claude EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital TROUSSEAU
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48. PETIT Arnaud Hôpital TROUSSEAU (Stagiaire)
49. PLAISIER Emmanuelle NEPHROLOGIE – Hôpital TENON
50. POIRIER Jean-Marie PHARMACOLOGIE CLINIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE
51. RAINTEAU Dominique INSERM U.538 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE
52. SAKR Rita GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TENON (Stagiaire)
53. SCHNURIGERN Aurélie LABORATOIRE DE VIROLOGIE – Hôpital TROUSSEAU
54. SELLAM Jérémie RHUMATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
55. SEROUSSI FREDEAU Brigitte DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE – Hôpital TENON
56. SOKOL Harry HEPATO/GASTRO – Hôpital SAINT-ANTOINE
57. SOUSSAN Patrick VIROLOGIE – Hôpital TENON
58. STEICHEN Olivier MEDECINE INTERNE – Hôpital TENON
59. SVRCEK Magali ANATOMIE ET CYTO. PATHOLOGIQUES – Hôpital SAINT-ANTOINE
60. TANKOVIC Jacques BACTERIOLOGIE/VIROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE
61. THOMAS Ginette BIOCHIMIE – Faculté de Médecine P. & M. CURIE
62. THOMASSIN Isabelle RADIOLOGIE – Hôpital TENON
63. VAYLET Claire MEDECINE NUCLEAIRE – Hôpital TROUSSEAU
64. VIGOUROUX Corinne INSERM U.680 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE
65. VIMONT-BILLARANT Sophie BACTERIOLOGIE – Hôpital TENON
66. WEISSENBURGER Jacques PHARMACOLOGIE CLINIQUE – Faculté de Médecine P. &
M. CURIE
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SERMENT
En présence des maîtres de cette école, de mes chers condisciples et devant l’effigie d’Hippocrate, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine. Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au-dessus de mon travail. Admis dans l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés, et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs ni à favoriser le crime. Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres, je rendrai à leurs enfants l’instruction que j’ai reçue de leurs pères. Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ! Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque.