142
1 UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE (PARIS 6) FACULTE DE MEDECINE PIERRE ET MARIE CURIE ANNEE 2015 THESE N°2015PA06G013 PRESENTEE POUR LE DIPLOME DE DOCTEUR EN MEDECINE Diplôme d’Etat SPECIALITE : Médecine générale PAR DANIEL Fabien NE LE 24/05/1979 à St MALO PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE 31/03/2015 RÔLE DU MEDECIN GENERALISTE DANS LA PRISE EN CHARGE DU SPORTIF DE COMPETITION DIRECTEUR DE THESE : Dr Jean-François RENARD PRESIDENT DE THESE : Pr Philippe CORNET Assesseurs : Dr Gilbert PERES Dr Claire RONDET

UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

1

UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE

(PARIS 6)

FACULTE DE MEDECINE PIERRE ET MARIE CURIE

ANNEE 2015 THESE N°2015PA06G013

PRESENTEE POUR LE DIPLOME

DE DOCTEUR EN MEDECINE

Diplôme d’Etat

SPECIALITE : Médecine générale

PAR

DANIEL Fabien

NE LE 24/05/1979 à St MALO

PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE

31/03/2015

RÔLE DU MEDECIN GENERALISTE DANS LA PRISE

EN CHARGE DU SPORTIF DE COMPETITION

DIRECTEUR DE THESE : Dr Jean-François RENARD

PRESIDENT DE THESE : Pr Philippe CORNET

Assesseurs : Dr Gilbert PERES

Dr Claire RONDET

Page 2: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

2

REMERCIEMENTS

Merci au Professeur Philippe Cornet qui me fait l’honneur d’être le président de mon jury.

Au Docteur Jean-François Renard, pour avoir accepté d’être mon directeur de thèse et m’avoir

conseillé et guidé pendant la réalisation de celle-ci. Merci pour vos conseils et votre

investissement.

À mes maitres de stages durant mon SASPAS : le Professeur Philippe Cornet, le Docteur

Antoine De Beco ainsi que le Docteur Jean Gérardin qui m’ont beaucoup appris tant

médicalement qu’humainement durant tous ces mois de stage.

À mes parents pour l’aide morale et la motivation que vous m’avez apportés, pour votre

soutien, votre confiance et vos encouragements tout au long de ces années d’études, et pour tout

ce que vous m’avez inculqué et appris. Merci pour votre vision de la médecine qui m’a donné

envie de marcher dans vos pas.

À mes grands parents, pour leur amour qu’ils nous ont donné durant toutes ces années.

À Carole, ma femme, pour m’avoir épaulé durant toutes ces années d’études. Merci pour tes

conseils, pour toutes nos discussions sur la médecine et sur la pharmacie, pour tous ces

moments magiques partagés durant ces années, pour ton amour et pour le plus beau cadeau que

tu pouvais m’offrir : notre fils Aaron qui ensoleille nos journées depuis sa naissance.

À mes beaux parents, tout d’abord pour avoir un jour mis au monde la plus merveilleuse des

épouses et pour leur passion pour la médecine. J’en profite pour m’excuser auprès de mes

belles-sœurs et beaux-frères pour le nombre de conversations lors des repas de famille se

terminant par des rappels sur les pathologies ORL distillés par mon beau père qui, même à la

retraite, reste toujours autant passionné par son métier. Médecin un jour médecin toujours !!!

À mes frères et sœurs, beaux-frères et belles-sœurs : Nolwenn et Patrice, Mélanie et Sylvain,

Séverine et Bruno, Isabelle, Florence et Jean, Emmanuelle, Béatrice et Vincent, Marie-Anne et

Benoit, Philippe, Bertrand et Rachel et tous les enfants : Lucie, Thomas, Camille, Asia, Elea, Jade,

Page 3: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

3

Laura, Louise, Capucine, Coline et Alice . Pour tous les bons moments partagés ensemble et tous

les souvenirs en commun.

À nos meilleurs amis, Nicolas et Catherine, Romain et Marc, Sophie et Mathias, Maxime et

Stéphanie, Caroline et Gauthier pour leur aide et leur soutien, Merci !

Une pensée toute particulière à mes co-internes du stage de pédiatrie d’Arpajon Gabrielle,

Claire et Sabrina pour toutes ces discussions médicales et extra-médicales qui ont fait de ce

stage un très bon souvenir et qui nous ont permis de devenir amis.

Je dédie cette thèse à ma femme ainsi qu’à mon fils Aaron.

Page 4: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

4

SOMMAIRE

Page 5: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

5

Introduction ………………………………………………………………………………. p 7

Première partie : D’après la littérature……………………………………………………. p 9

I. A propos du dopage………………………………………………………………… p 9

a. Quelques définitions……………….………………………………………. p 9

b. Organisation des différentes instances et des contrôles antidopage…….... p 12

c. Sites et informations de lutte contre le dopage……………………….…... p 19

II. A propos du certificat médical de non contre indication (CMNCI) au sport…...… p 20

a. Historique……………………………………………………………...…. p 20

b. Généralités…………………………………………………………...….... p 23

c. But du CMNCI……………………………………………………...……. p 24

d. Qui le délivre………………………………………………………...…… p 24

e. Durée de validité……………………………………………………...…... p 25

f. Rédaction…………………………………………………………………. p 25

g. La visite médicale pour le CMNCI……………….……………………… p 25

III. Education nutritionnelle du sportif…………………………………………….….. p 32

IV. Education thérapeutique et prise en charge des principales pathologies du sportif

rencontrées en médecine générale………………………………….……………... p 50

A. Les tendinopathies………………………………………………………… p 50

B. Les entorses de la cheville…………………………………….…………... p 52

C. Les pathologies musculaires……………………………………………… p 54

D. La pubalgie du sportif…………………………………………………….. p 60

E. Les fractures de fatigue…………………………………………………… p 61

F. Les périostites……………………………………………………..………. p 63

G. Le surentrainement……….……………………………………………….. p 63

Deuxième partie : Enquêtes et résultats……………………………………………...…… p 67

I. Méthodologie……………………………………………………………………… p 67

a. Buts……………………………………………………………………….. p 67

b. Cibles………………………………………………………...…………… p 67

c. Questionnaire…….……………………………………………………….. p 67

d. Déroulement de l’enquête………………………………………………… p 75

II. Résultats……………………………………………………………………...…… p 76

Troisième partie : Discussion………….…………………………………………………. p 92

I. Critiques globales………………………………………………………………..... p 92

A. Utilité du travail………………………………………………..…….. p 92

i. Eléments mis en évidence par les résultats…………………….… p 92

ii. Implications pour la pratique…………….………………………. p 93

Page 6: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

6

B. Forces et faiblesses de l’enquête…………………………………...… p 94

i. Forces……………………………………………………..…… p 94

ii. Faiblesses…………………………………………………..….. p 94

iii. Biais……………………………………………………..…….. p 94

II. Résultats…………………………………………………………………………… p 95

A. Analyse……………………………………………………………….. p 95

i. Caractéristiques des médecins interrogés………………….…….. p 95

1. Formations…………………………………………...….. p 95

2. Mode d’exercice…………………………………...……. p 95

3. Ancienneté d’exercice………………………………...… p 95

4. Echanges et coopération entre les médecins généralistes et les

autres acteurs du monde du sport…………………….…. p 95

ii. La consultation des sportifs : motifs, caractéristiques de la

consultation…………………………………………………..….. p 96

1. Généralités………………………………………………. p 96

2. Le CMNCI……………………………………………..… p 96

3. Les pathologies du sportif fréquemment rencontrées au

cabinet de médecine générale……………………..……. p 100

iii. Difficultés rencontrées par les médecins généralistes lors d’une

consultation d’un patient sportif……………………………...… p 100

1. Sur le dopage……………………………………...…… p 100

2. Sur la délivrance du CMNCI……………………….….. p 101

3. Eléments souhaités par les médecins afin d’améliorer leur

prise en charge des patients sportifs………………...…. p 102

B. Réponses aux interrogations initiales……………………………….. p 102

i. Place des médecins généralistes dans la prise en charge des

sportifs………………………………………………………... p 102

1. Concernant le CMNCI…………………………….… p 102

2. Sur les motifs de consultation des sportifs en rapport direct

avec leur pratique sportive………………………...… p 103

3. Conseils hygiéno-diététiques et sur le dopage………. p 103

ii. Améliorations possibles dans la prise en charge globale du sportif

de compétition……………………………………...………… p 103

Conclusion………………………………………………………………………..……… p 106

Bibliographie……………………………………………………………………..……… p 108

Annexes……………………………………………………………………………...…… p 113

Liste des professeurs de la faculté Pierre et Marie Curie……………………….……. p 128

Serment d’Hippocrate……………………………………………………………...…… p 142

Page 7: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

7

INTRODUCTION

Page 8: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

8

Selon l’INSEE en 2012 la France comptait environ 34 millions de personnes déclarant avoir

une activité physique ou sportive régulière dont 15,5 millions de licenciés. Les sportifs

représentent donc une part non négligeable de la patientèle des médecins généralistes. En tant

que sportif et mari d’une sportive de haut niveau, j’ai rapidement vu mes limites quant à ma

capacité à répondre à toutes les interrogations et à établir des diagnostics précis chez des

patients sportifs. J’ai donc décidé d’approfondir mes connaissances en m’inscrivant à la

capacité de médecine du sport de Paris VI. J’ai voulu savoir dans cette thèse ce qu’il en était

pour mes confrères. C’est à dire quelle était leur attitude face à un patient sportif, étaient-ils à

l’aise, leurs manquaient-ils des connaissances afin de prendre en charge correctement ces

patients. Qui dit patients sportifs dit fréquemment consultation en vue de la délivrance du

certificat médical de non contre indication (CMNCI) afin qu’ils puissent obtenir leur licence.

Là aussi j’ai voulu savoir, et cela au moyen d’un questionnaire, la façon dont cette

consultation était abordée, si les critères de qualité fondés sur les recommandations ou sur

leurs expériences personnelles étaient respectés ?

La première partie de cette thèse s’appuie donc sur la littérature concernant le dopage, la

nutrition du sportif, le certificat de non contre indication et les principales pathologies

rencontrées en cabinet de ville chez les patients sportifs.

La deuxième partie aborde d’un point de vue pratique, en s’aidant d’un questionnaire, les

différents thèmes et interrogations du médecin généraliste face à son patient sportif. Ce

questionnaire a été envoyé à 532 médecins généralistes répartis sur l’ensemble du territoire

français afin qu’ils le remplissent en toute sincérité en fonction de leur pratique médicale.

Dans une troisième partie, à partir de l’analyse des résultats de cette enquête en comparaison

avec les données de la littérature, j’essayerai de voir si la prise en charge des patients sportifs

par les médecins généralistes est de qualité et conforme aux recommandations de la

littérature, quels seraient les éventuels manquements à cette consultation et comment

améliorer cette prise en charge.

Page 9: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

9

PREMIERE PARTIE : D’APRES LA LITTERATURE

I. A propos du dopage :

Le dopage vise à augmenter la tolérance à la charge de travail en masquant les signaux

physiologiques d’alerte ou de douleur, à augmenter les capacités aérobies et/ou augmenter la

masse musculaire [1]. Il constitue, en soi, une tricherie à grande échelle qui porte toujours

atteinte à l’éthique du sport. Plusieurs études ont révélé que le dopage ne concerne pas que le

sport de haut niveau mais également les sportifs amateurs (y compris les seniors et enfants)

[2]. De nombreux compléments et suppléments alimentaires sont proposés sur le marché avec

des allégations prometteuses le plus souvent sans preuve scientifique. La recherche puis

l’usage de ces suppléments alimentaires met le sportif sur la voie des conduites dopantes.

L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

antidopage positif. Le dopage est devenu depuis quelques années, un problème de santé

publique de part son ampleur. Outre qu’il soulève des considérations éthiques, le recours aux

substances dopantes expose l’usager à de nombreux problèmes de santé.

a. Quelques définitions :

Définition du dopage :

Selon la loi française (Article L3631-1 du code de la santé publique), le dopage peut se définir

comme l’utilisation de substances et procédés de nature à modifier artificiellement les

capacités ou à masquer l'emploi de substances ou procédés ayant cette propriété. Dans sa

dernière version, le Code mondial antidopage (2009) définit le dopage comme une ou

plusieurs violations des règles antidopage énoncées aux articles 2.1 à 2.8 du Code à savoir

notamment pour le code 2015 :

https://www.wada-ama.org/fr/nos-activites/le-code/mise-en-oeuvre-du-code-

mondial-antidopage-2015

- Usage (ou tentative) par un sportif d’une substance ou d’une méthode interdites ;

- Refus de se soumettre ou soustraction au contrôle ;

- Non respect des obligations de localisation ;

- Falsification (ou tentative) de tout élément du contrôle.

Page 10: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

10

Les Articles L. 232-9 et L. 232-17 du code du sport définissent les interdictions :

- Il est interdit à un sportif de détenir ou d’utiliser, ou de tenter de le faire, des

substances ou méthodes interdites. Cette interdiction ne s’applique pas aux

sportifs détenteurs d’une ordonnance ou d’un autre document attestant d’une

« raison médicale justifiée » ;

- L’utilisation d’une substance interdite peut-être légale si le sportif est détenteur

d’une « autorisation d’usage à des fins thérapeutiques » ;

- Il est interdit de se soustraire, de tenter de le faire, de refuser de se soumettre aux

contrôles ou de se conformer à leurs modalités, ainsi que de ne pas se soumettre

aux obligations en matière de localisation des sportifs.

Définition d’une conduite dopante :

Une « conduite dopante » se définie par la « consommation d’un produit pour affronter ou

pour surmonter un obstacle réel ou ressenti par l’usager ou par son entourage dans un but de

performance ». Les complications des conduites dopantes sont liées à l’utilisation propre de

chaque produit.

Définition d’une substance dopante :

Selon le Code mondial antidopage : une substance ou une méthode est considérée comme

dopante si au moins 2 des 3 critères suivants sont remplis :

- Amélioration de la performance ;

- Risque réel ou potentiel pour la santé des sportifs ;

- Usage contraire à l’esprit sportif.

Sont également prohibées les substances ou méthodes susceptibles de masquer l’usage

d’autres substances ou méthodes interdites. L’ensemble des substances dopantes et des

méthodes de dopage interdites figurent sur une liste élaborée et réactualisée chaque année par

l’Agence Mondiale Antidopage. Cette liste fait par ailleurs l’objet de publication par voie de

décret chaque année en France.

Page 11: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

11

Usages et dangers des produits dopants :

Le dopage a globalement trois objectifs dont le poids respectif diffère selon les disciplines

sportives :

augmenter la charge de travail supportable à l’entraînement comme en compétition,

par masquage des signaux physiologiques d’alerte (euphorie et agressivité effaçant la

sensation de fatigue, effets antalgiques supprimant les douleurs …). C’est le rôle des

stimulants, notamment les dérivés amphétaminiques ; des narcotiques comme les

morphiniques, la cocaïne ou les cannabinoïdes ; des glucocorticoïdes. Les associations

sont fréquentes. La plus célèbre est connue sous l’appellation de « pot belge »

composé d’un mélange d’amphétamine/cocaïne/héroïne. À court terme, le

dépassement des limites de l’organisme peut conduire à l’épuisement, au coup de

chaleur voire à la mort surtout si les conditions thermiques sont défavorables (décès de

Tom Simpson sur le Tour de France 1967). A moyen et long termes, des troubles

comportementaux, une décompensation psychiatrique ou une toxicomanie peuvent se

déclarer et, plus particulièrement avec les amphétamines, l’éclosion de maladies

cardiovasculaires telles une HTA ou une valvulopathie ou encore des

cardiomyopathies avec la cocaïne [3]. Une mention spéciale doit être faite de l’usage

régulier et prolongé des glucocorticoïdes dont les effets indésirables sont bien

documentés : notamment, fragilisation de l’appareil musculo-tendineux, dépression

immunitaire, HTA et insuffisance cortico-surrénalienne [4].

augmenter les capacités aérobies grâce à l’utilisation de l’érythropoïétine (EPO) ou

de l’autotransfusion sanguine, habituellement dans les sports d’endurance (marathon,

cyclisme sur route…). Ces méthodes sont associées à des risques non négligeables

d’accroissement de la viscosité sanguine à l’origine d’accidents thrombo-emboliques

et de syndromes d’intolérance ou encore d’accidents de transfusion et de transmission

d’agents infectieux

augmenter la masse musculaire dans les sports où la force explosive est primordiale

(sprint, haltérophilie…). L’hormone de croissance (GH), les anabolisants stéroïdiens

(A.S.), les béta2-agonistes sont les médicaments les plus utilisés dans ce but. Les

conséquences de l’abus de ces produits, le plus souvent administrés à des doses supra-

thérapeutiques, sont multiples, notamment cardio-vasculaires (cardiomégalie, maladie

coronaire, HTA, troubles du rythme) [5] ; et carcinologiques (cancers du colon, de la

prostate et du foie).

Page 12: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

12

b. Organisation des différentes instances et des contrôles

antidopage :

Les acteurs de lutte contre le dopage :

- L’Etat français par le ministre chargé des sports ;

- Les fédérations françaises et Le Comité National Olympique et Sportif Français

(CNOSF) ;

- Les sportifs ;

- Les antennes médicales de lutte contre le dopage (AMLD) ;

- l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) ;

- L’Agence Mondial antidopage (AMA) ;

- Le Comité International Olympique (CIO) ;

- L’Union Européenne (UE).

Différents dispositifs internationaux existent depuis plusieurs années et qui sont portés par

l’UNESCO, le conseil de l’Europe et l’AMA (Agence mondiale antidopage). Depuis le 1er

janvier 2013, la ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la Vie

associative représente le Conseil de l’Europe au sein du comité exécutif de l’AMA. Sur le

plan national, la loi du 5 avril 2006 relative à la lutte contre le dopage et à la protection de la

santé des sportifs attribue au ministère un rôle central dans l’engagement et la coordination de

la prévention, de l’éducation et de la recherche en matière de dopage. La lutte contre les

trafics des produits dopants est également un point important de l’action ministérielle menée.

L’Agence mondiale antidopage (AMA) :

L’AMA est une fondation de droit privé suisse créée le 10 novembre 1999 dont le siège est

situé à Lausanne et le bureau principal à Montréal, au Canada. Elle promeut, coordonne et

supervise la lutte contre le dopage dans le sport au niveau international. Elle est composée

d’un conseil de fondation de 38 membres, représentant à parts égales le mouvement

olympique et les gouvernements, d’un comité exécutif de 12 membres, avec la même parité,

de plusieurs comités à rôle consultatif, fournissant des recommandations à l’Agence.

Le Code mondial antidopage :

Le Code mondial antidopage est un document fournissant l’ensemble des règles antidopage

aux organisations sportives et autorités publiques. Il a été adopté le 5 mars 2003 dans sa

première version et est entré en vigueur le 1er

janvier 2004. L’objectif de ce code est

l’uniformisation des règles et des procédures antidopage pour tous les sportifs, quelle que soit

leur nationalité, leur discipline et le pays dans lequel ils sont contrôlés. Le Code fonctionne en

conjonction avec cinq standards internationaux destinés à créer une harmonisation parmi les

Page 13: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

13

organisations antidopage dans divers domaines de la lutte contre le dopage : liste des

substances et méthodes interdites, contrôles internationaux, laboratoires accrédités,

autorisation d’usage thérapeutique, protection des renseignements personnels, notamment à

l’égard de l’obligation de localisation des sportifs de haut-niveau (système ADAMS).

L’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) :

C’est une autorité publique indépendante créée en 2006, elle est chargée de définir et de

mettre en œuvre les actions de lutte contre le dopage en ce qui concerne les compétitions et

les entraînements se déroulant en France (à l'exception des compétitions internationales

relevant des fédérations internationales) à l’égard des sportifs comme à l’égard des animaux

participant à des compétitions sportives (contrôles, analyses, suivi des sanctions notamment).

Elle est constituée :

- D’un collège de neuf membres qui détermine la politique de l’Agence et exerce

un pouvoir disciplinaire ;

- D’un département des contrôles qui définit et met en œuvre le programme

national annuel des contrôles sur l’ensemble du territoire ;

- D’un département des analyses (ex : Laboratoire Nationale de Dépistage du

Dopage de Châtenay-Malabry) ;

- Des services du secrétariat général pour le suivi des procédures disciplinaires, la

délivrance des Autorisations d’Usage à des fins Thérapeutique (AUT), les

activités de recherche et de prévention ainsi que les fonctions d’administration

générale.

L’AFLD conduit les missions suivantes :

- Elle définit le programme annuel des contrôles ;

- Elle exerce un pouvoir disciplinaire ;

- Le code du sport dispose que l’Agence française de lutte contre le dopage peut

diligenter des contrôles antidopage pendant les compétitions organisées par les

fédérations sportives délégataires, donnant lieu à la délivrance d’un titre

Page 14: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

14

national, régional et départemental, et pendant les entraînements préparant à ces

compétitions.

Ainsi l’AFLD n’a pas la possibilité légale d’organiser, de sa propre volonté, des

contrôles antidopage lors de compétitions internationales. Cependant, elle peut

en coordination et avec l’accord de l’AMA ou d’une fédération sportive

internationale, diligenter des contrôles à l’occasion des compétitions de niveau

international (L. 232-16) ;

- Elle délivre les AUT ;

- Elle participe à diverses actions de prévention, d’éducation, de consultation, de

recommandation et surtout de recherche scientifique contre le dopage.

Les contrôles antidopage :

Un contrôle antidopage peut-être mis en place auprès de tout sportif licencié d’une fédération

sportive agréée et/ou délégataire, dans tout lieu où se déroule un entraînement, une

compétition ou une manifestation sportive mais également dans tout établissement dans lequel

sont pratiquées des activités physiques ou sportives. En outre, tout sportif non licencié

participant à une manifestation sportive ou à une compétition peut également faire l’objet

d’un contrôle antidopage et des sanctions en découlant en cas de non respect de la

réglementation en vigueur.

Une notification est remise au sportif par le préleveur ou une personne désignée par lui qui

peut-être le délégué fédéral, l’organisateur ou une escorte. Elle comporte un accusé de

réception qui doit être signé par le sportif désigné puis remis à la personne chargé du contrôle.

Le refus de prendre connaissance, de signer ou de retourner l’accusé de réception est

constitutif d’un refus de se conformer au contrôle et expose le sportif aux sanctions prévues à

cet effet. Le sportif doit alors se présenter sans délai au local de contrôle. En cas de

circonstances exceptionnelles (podiums, presse, soins médicaux…), le délai de présentation

peut-être différé, si et seulement si, le sportif fait l’objet d’une surveillance permanente par

une personne qui pourra être le délégué fédéral, l’organisateur ou une escorte, et avec l’accord

de la personne chargée du contrôle. L’opposition par une ou plusieurs personnes (y compris le

sportif contrôlé), à la réalisation d’un contrôle antidopage constitue un délit puni d’une peine

pouvant aller jusqu’à 6 mois de prison et 7500 euros d’amende.

Le Département des analyses de l’AFLD est l’un des 33 laboratoires de contrôle antidopage

accrédités par l’AMA. Ses locaux sont dans le CREPS (Centre Régional d’Éducation

Populaire et Sportive) de Châtenay-Malabry. Il est en mesure de détecter, identifier et, lorsque

Page 15: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

15

cela est nécessaire, quantifier, les substances interdites dans le sport figurant sur la liste

publiée chaque année par décret, issue de la liste établie par l’AMA. Cette liste s’enrichissant

au fil des années, le laboratoire se doit de développer les méthodes d’analyse en conséquence.

Autorisations d’usage à des fins thérapeutiques (AUT) :

Il permet à tout sportif l’utilisation thérapeutique de substances interdites dans le cadre de

prescriptions médicales justifiées. Quatre conditions sont nécessaires à la délivrance d’une

AUT :

- Un non usage de la substance interdite provoquerait un préjudice de santé ;

- La prise de produit ne doit pas permettre une amélioration de la performance

autre que celle liée au retour à un état normal de santé ;

- La prescription ne doit pas être la conséquence d’une conduite dopante

antérieure ;

- Il ne doit exister aucune autre solution thérapeutique non interdite.

Si le sportif dont le plus haut niveau de pratique correspond à une participation à une ou

plusieurs compétitions inscrites au calendrier national, l’AUT doit être sollicitée auprès de

l’AFLD. Par contre, si le sportif participe à une ou plusieurs compétitions de niveau

international, l’AUT doit être sollicitée auprès de la fédération internationale de la discipline

concernée.

Cas particulier des glucocorticoïdes par voie systémique (6) :

Les glucocoticoides par voie non systémique, à savoir les injections intra-articulaires,

périarticulaires, péritendineuses, épidurales, intradermiques et l’administration par voie

inhalée, ne font plus l’objet d’une déclaration d’usage auprès de l’AFLD ainsi que l’usage de

salbutamol, salmétérol, formotérol (à une dose inférieur à 36g/24h) par voie inhalée.

Liste des substances dopantes :

Substances et méthodes interdites en permanence (en et hors compétition) :

Substances interdites :

- SO. Substances non approuvées ;

- S1. Agents anabolisants ;

Page 16: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

16

- S2. Hormones peptidiques, facteurs de croissance et substances apparentées ;

- S3. Bêta-2 agonistes ;

- S4. Modulateurs hormonaux et métaboliques :

Le 5-amino-4-imidazolecarboxamide ribonucleotide (AICAR) ou Acadésine est un

cardioprotecteur favorisant la libération d’adénosine, la molécule responsable du transfert

d’énergie. En clair, il améliore l'endurance en "agissant sur les tissus musculaires et en brûlant

les graisses ». Mais à la différence d'autres produits dopants qui aident un organisme à

s'améliorer en réduisant l'effort, celui-ci donne une plus grande capacité à l'effort sans rien

faire. "C’est pour cela qu’on dit de ce produit qu’il permet de s’entraîner dans son lit",

explique Michel Rieu, professeur à l'Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) au

site Slate. Cette molécule est naturellement produite par l’organisme et il s’agit donc de

détecter la présence d’une substance équivalente mais d’origine exogène. En 2004, Ronald

M. Evans avait, par manipulation génétique, créé des modèles expérimentaux de souris

capables de réussir le double des performances musculaires des souris normales. Dénommés «

souris marathoniennes », ces rongeurs présentaient des modifications notables de la trame de

leurs fibres musculaires. Elle est fabriquée et commercialisée à des fins de recherche en

biologie et proposée à la vente sur de nombreux sites internet où elle fait aussi l’objet

d’échanges d’informations entre consommateurs. Ces derniers consomment ainsi

volontairement une substance qui n’a officiellement jamais été testée chez l’homme chez qui

elle est par ailleurs produite naturellement. Le GW1516 est une autre molécule qui a été

développée par la multinationale pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK), elle a

nourri suffisamment d’espoirs pour être développée jusqu’aux essais cliniques (phase 1 et 2)

qui précèdent la mise sur le marché. L’indication recherchée était alors la correction des

hypercholestérolémies, la prévention des affections cardiovasculaires, le traitement du

diabète ou de l’obésité (les effets « stimulateurs » musculaires n’étaient pas alors, directement

du moins, recherchés). Puis il fallut déchanter : la toxicité massive observée lors des

expérimentations animales rendait contraire à l’éthique la poursuite des essais chez l’homme.

Ces derniers furent abandonnés en 2007. En 2008, si l’AICAR boostait les pelotons de souris

jusqu’à 44 % de plus que la moyenne, GW 1516 leur permettait, sur tapis ou en cage, d’aller

jusqu’à des améliorations de 68 %. Et l’association des deux substances potentialisait les

effets.

En 2009, l’AMA inscrivit l’AICAR et le GW1516 au tableau des substances interdites. Elles

le sont toujours, désormais rangées dans la catégorie « modulateurs hormonaux et

métaboliques », substances considérées comme « modifiant le métabolisme cellulaire ». S5.

Diurétiques et autres agents masquants.

Méthodes interdites :

- M1. Amélioration du transfert d’oxygène ;

- M2. Manipulation chimique et physique ;

- M3. Dopage génétique.

Page 17: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

17

Substances et méthodes interdites en compétition :

- S6. Stimulants ;

- S7. Narcotiques ;

- S8. Cannabinoïdes :

En 2011, 23,5 % des contrôles antidopage positifs recensés en France concernaient des

sportifs reconnus positifs au cannabis. C’est donc la substance la plus souvent détectée lors

des contrôles antidopage en France. Ceci est dû au fait que le cannabis est une des substances

dopantes les plus facilement détectables dans les urines. Le ∆9-THC, principe actif majeur du

cannabis, n’est éliminé que très lentement par l’organisme et le principal produit de

dégradation du cannabis, le carboxy-THC, se retrouve dans les urines plusieurs semaines

après une prise. Consommer du cannabis expose donc tout sportif au risque d’un contrôle

positif, en plus des risques pour sa santé ;

- S9. Glucocorticoïdes.

Substances interdites dans certains sports :

- P1. Alcool ;

- P2. Bêtabloquants.

Risques liés au dopage :

Stupéfiants et assimilés : Ils sont utilisés comme psychostimulants (amphétamines,

cocaïne) ou antalgiques, ils induisent une dépendance physique et/ou psychique ;

Stimulants divers : Ils induisent, entre autres, des troubles de l’humeur et des

troubles cardiovasculaires (heptaminol, pseudo-éphédrine…) ; A noter que depuis

2005, l’AMA a retiré la caféine de la liste des produits interdits pour le classer dans

la catégorie des produits sous surveillance. Cela signifie qu'elle est toujours

recherchée dans les contrôles et qu'en cas de recrudescence de taux anormalement

élevés, elle pourra à nouveau être interdite.

Anabolisants : Ils augmentent la masse musculaire et sont responsables d’une

puberté précoce, d’une virilisation de la femme, de troubles de la libido, de

tendinopathies et troubles de l’humeur (testostérone, tibolone) ;

Page 18: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

18

Glucocorticoïdes : Ils augmentent la masse musculaire, entraînent des

tendinopathies, myopathies, troubles cardiovasculaires, ulcères…;

Erythropoïétine (EPO) : Il peut induire des accidents vasculaires cérébraux,

embolies pulmonaires, hypertension et favoriserait le développement de cancers

(risque également avec insulines, hormones de croissance…) ;

Modulateurs hormonaux : Ils exercent une action proche de celles des anabolisants

(raloxifène ou tamoxifène) ;

Diurétiques et agents masquants : Ils favorisent l’élimination d’agents dopants

avant contrôle : ils peuvent induire une déshydratation ;

Bêta-2-agonistes : Ils améliorent les capacités respiratoires et donc l’oxygénation

musculaire, ils peuvent à très fortes doses, être à l’origine de troubles cardiaques

(tous sont interdits sauf salbutamol, formotérol et salmétérol, autorisés en inhalation

sans excéder un certain seuil.

Recommandations de la Société Française de Nutrition du Sport (SFNS) sur l’usage des

compléments et suppléments alimentaires chez le sportif (2009) :

Actuellement, de nombreux compléments et suppléments alimentaires pour sportifs sont

proposés sur le marché avec des allégations prometteuses le plus souvent sans preuve

scientifique validée de leur efficacité sur les performances, ni de leur innocuité sur des

indicateurs pertinents de santé. De plus, la recherche puis l’usage de suppléments alimentaires

aux effets soit disant « miracle » met le sportif sur la voie des conduites dopantes.

L’acquisition de compléments devrait se faire en pharmacies et magasins spécialisés et non

hors circuit sécurisé : leur utilisation peut alors faire courir un risque pour la santé ainsi

qu’un contrôle antidopage positif. La SFNS propose des recommandations sur l’usage

raisonné des compléments alimentaires chez le sportif selon les bonnes pratiques

nutritionnelles dans le respect de sa santé, de ses besoins de performances, de la législation en

vigueur, de l’éthique sportive et à titre préventif des conduites dopantes.

Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) :

Les scientifiques de l'EFSA s'assurent que les allégations figurant sur les emballages sont

légitimes. En 2011, l’EFSA a vérifié 2760 allégations : seulement 510 d’entre elles étaient

prouvées scientifiquement.

Page 19: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

19

Une norme AFNOR :

Établie par un organisme reconnu, une norme est un document de référence qui fournit des

caractéristiques et des règles pour les activités ou leurs résultats. Consensus entre l’ensemble

des parties prenantes d’un secteur, elle est d’application volontaire et donc différente de la

règlementation dans 98 % des cas. Les normes permettent d’harmoniser les pratiques et de

définir un niveau de qualité et de sécurité, notamment des produits ou services. Divers

compléments alimentaires ou produits énergisants contiennent des substances interdites. Une

norme applicable depuis le 14 juin 2012 garantit que les produits labellisés NF V 94-001 «

Prévention du dopage dans le sport - Compléments alimentaires et autres denrées alimentaires

destinés aux sportifs - Bonnes pratiques de développement et de fabrication visant l'absence

de substances dopantes » en sont exempts. Elle s’inscrit dans la prévention du dopage pilotée

par le ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la Vie associative.

c. Sites et informations de lutte contre le dopage :

L’agence française de lutte contre le dopage : l’AFLD

www.afld.fr

Pour savoir rapidement si un produit est dopant :

www.afld.fr/finder/produit-dopants

Site du ministère de la ville, de la jeunesse et des sports :

www.sports.gouv.fr/prevention/dopage/lutte-contre-le-dopage

L’agence mondiale antidopage :

www.wada-ama.org/fr

Le site de sport protect de lutte contre le dopage :

www.dopage.com

Page 20: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

20

II. A propos du certificat médical de non contre indication

(CMNCI) au sport :

a) Historique : (6) (7)

La première réglementation en matière de contrôle médical des activités physiques et

sportives a lieu par l’arrêté du 2 octobre 1945.

Elle a pour but selon l’article 2 de :

- « ne donner accès aux compétitions sportives qu’aux sujets capables d’y prendre part sans

risque pour leur santé »

- « surveiller la santé des sportifs et sportives, titulaires de licence, en dehors des périodes de

délivrance ou renouvellement de celle-ci »

- aider à orienter vers une activité encourant à développer leur état de santé et équilibre

général »

La première loi qui rend la visite médicale d’aptitude préalable et obligatoire avant la pratique

sportive est adoptée le 29 octobre 1975 :

« La participation aux compétitions est subordonnée à la présentation d’un certificat médical

d’aptitude. L’inobservation peut entraîner le retrait temporaire ou définitif de la licence

sportive. »

L’article 4 désigne les médecins titulaires du CES de biologie et de médecine du sport comme

qualifiés pour délivrer ce certificat pour la compétition.

La loi n° 84-610 du 16 juillet 1984 relative au développement des activités physiques et

sportives qui est adoptée et son décret d’application date du 1er

juillet 1987.

Comme modification importante entre 1975 et 1984 on peut noter : (8)

- « non contre indication » remplace le terme « aptitude » ce qui implique une obligation de

moyens pour détecter une contre-indication.

- le certificat devient nécessaire aux non licenciés pour participer aux compétitions officielles

- extension du droit de délivrer ce certificat à tous les médecins

- durée de validité d’un certificat est de 1 an

Actuellement c’est la loi Buffet 99-223 du 23 mars 1999 qui régît la protection de la santé des

sportifs et la lutte contre le dopage. (9)

- Art.5 : « La première délivrance d'une licence sportive est subordonnée à la

production d'un certificat médical attestant l'absence de contre-indication à la pratique des

activités physiques et sportives, valable pour toutes les disciplines à l'exception de celles

Page 21: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

21

mentionnées par le médecin et de celles pour lesquelles un examen plus approfondi est

nécessaire et dont la liste est fixée par arrêté conjoint du ministre chargé des sports et du

ministre chargé de la santé. La délivrance de ce certificat est mentionnée dans le carnet de

santé prévu par l'article L. 163 du code de la santé publique. »

- Art.6 : « La participation aux compétitions sportives organisées ou agréées par les

fédérations sportives est subordonnée à la présentation d'une licence sportive portant

attestation de la délivrance d'un certificat médical mentionnant l'absence de contre-indication

à la pratique sportive en compétition, ou, pour les non-licenciés auxquels ces compétitions

sont ouvertes, à la présentation de ce seul certificat ou de sa copie certifiée conforme, qui doit

dater de moins d'un an. »

- Art.7 : « Tout médecin qui est amené à déceler des signes évoquant une pratique de

dopage :

- est tenu de refuser la délivrance d'un des certificats médicaux définis aux articles 5 et 6 ;

- informe son patient des risques qu'il court et lui propose soit de le diriger vers l'une des

antennes médicales mentionnées à l'article 2, soit, en liaison avec celle-ci et en fonction des

nécessités, de lui prescrire des examens, un traitement ou un suivi médical ;

- transmet obligatoirement au médecin responsable de l'antenne médicale mentionnée à

l'article 2 les constatations qu'il a faites et informe son patient de cette obligation de

transmission. Cette transmission est couverte par le secret médical. »

- Art.10 : « Tout sportif participant à des compétitions organisées ou agréées par les

fédérations sportives fait état de sa qualité lors de toute consultation médicale qui donne lieu à

prescription. »

- Art 17 : « Il est interdit à toute personne, au cours des compétitions et manifestations

sportives organisées ou agréées par des fédérations sportives ou en vue d'y participer :

- d'utiliser des substances et procédés de nature à modifier artificiellement les capacités ou à

masquer l'emploi de substances ou procédés ayant cette propriété ;

- de recourir à ceux de ces substances ou procédés dont l'utilisation est soumise à des

conditions restrictives lorsque ces conditions ne sont pas remplies. »

Ce texte apporte plusieurs modifications ou précisions par rapport à ce qui se faisait

avant :

- Tout les sportifs y compris les non compétiteurs doivent fournir un certificat médical afin

d’obtenir une licence sportive.

- Les médecins devront désormais connaître les caractéristiques des différents sports de

compétitions et des risques qu’ils comportent.

- Obligation pour le médecin constatant l’existence de conduite dopante chez son patient de

refuser de délivrer le certificat médical ; d’informer le patient des risques encourus pour sa

Page 22: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

22

santé ; d’en informer le médecin responsable de l’antenne médicale sous couvert du secret

médical.

- Le médecin doit vérifier que les produits devant être utilisés par le sportif lui sont autorisées

ou bien d’interdire par écrit la compétition et l’entraînement si l’état de santé nécessite un

traitement avec un produit interdit.

Le certificat de non contre indication à la pratique sportive dans le code du sport de nos

jours : (10)

C’est le code du sport qui encadre la réglementation du certificat médical de non

contre‐indication.

Article L231‐2 du code du sport modifié par l’ordonnance du 14 Avril 2010 (n°2010‐379).

« L’obtention ou le renouvellement d’une licence sportive, permettant la participation aux

compétitions organisées par la fédération sportive qui la délivre, est subordonnée à la

présentation d’un certificat médical datant de moins d’un an et attestant l’absence de

contre‐indication à la pratique en compétition de la discipline ou activité sportive pour

laquelle elle est sollicitée ».

Article L231‐3 du code du sport modifié par l’ordonnance du 14 avril 2010 (n°2010‐379) :

« Le médecin chargé, au sein de la fédération sportive, de coordonner les examens requis dans

le cadre de la surveillance médicale particulière prévue à l’article L231‐6 peut établir un

certificat de contre‐indication à la participation aux compétitions sportives au vu des résultats

de cette surveillance médicale. Ce certificat est transmis au président de la fédération, qui

suspend la participation de l’intéressé aux compétitions sportives organisées ou autorisées par

la dite fédération jusqu’à la levée de la contre indication par le médecin ».

Article L321‐1 du code de la Sécurité Sociale modifié par l’ordonnance du 13 Janvier 2010.

Une consultation médicale motivée par la remise d’un certificat de non contre indication au

sport n’est pas prise en charge par les organismes d’assurance maladie. Le médecin ne donne

pas de feuille de soins mais remet une note d’honoraires au patient. Si le praticien remet une

feuille de soins au patient, il peut être poursuivi par l’assurance maladie.

Article R.4127‐76 du code de la santé publique.

Précise qu’il ne peut pas y avoir d’attestation ou de certificat sans examen médical.

« L’exercice de la médecine comporte normalement l’établissement par le médecin,

conformément aux constatations médicales qu’il est en mesure de faire, de certificats,

attestations et documents dont la production est prescrite par les textes législatifs et

réglementaires ». Le certificat n’est pas un simple document administratif. Il est la conclusion

d’un examen médical et doit être délivré dans le respect du secret médical.

Page 23: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

23

b) Généralités :

Il existe plusieurs pratiques différentes du sport : (11) (12)

- Le sport de loisir : il y a environ 18,5 millions de sportifs non licenciés en 2014. Il

n’existe pas de texte de loi concernant ces sports de loisirs qui ne nécessitent pas la

demande d’une licence sportive et donc de CMNCI à la pratique d’un sport.

Certains patients demandent un certificat pour s’inscrire dans des établissements

privés ne relevant pas de fédération, comme des centres de remise en forme ou de

musculation. Le but est ici de décharger les établissements de toute responsabilité.

- Le sport de compétition : dans le cadre d’une pratique sportive en compétition le

CMNCI est une obligation légale pour obtenir une licence sportive. Il existe en France

environ 15,5 millions de sportifs licenciés.

- Le sport de haut niveau : pour être inscrit sur la liste des sportifs de haut niveau, il est

indispensable d’avoir fait l’objet d’examens médicaux dont la nature est précisée par

un arrêté ministériel en charge de la santé et des sports. Le sportif qui ne présente pas

ce certificat est hors la loi avec la possibilité de sanctions sportives et de conséquences

médico-légales. (Annexe 1)

- Le sport en milieu scolaire : l’aptitude physique y est la norme. Le médecin peut être

amené à rédiger des certificats d’inaptitude totale ou partielle.

Ce certificat régi par plusieurs textes de loi peut être délivré par tout médecin, hormis 6

catégories de sports à risques particuliers (les sports sous-marins, l’alpinisme de pointe, les

sports mécaniques à moteur, les sports aériens, les sports utilisant des armes à feu et les sports

de combat où la mise « hors combat » est autorisée) et pour les sportifs inscrits sur les listes

du haut niveau ou espoir ainsi que les sportifs professionnels. Ce CMNCI est nécessaire

lorsqu’il est demandé pour la première fois une licence auprès d’une fédération sportive (plus

de 100 fédérations). La périodicité est choisie par chaque fédération sportive, le plus souvent

annuelle. Pour la licence compétition, ce certificat est obligatoirement annuel. Il n’est valable

que pour une activité sportive qui doit être précisée. Un certificat de moins d’1 an peut

également être demandé par les organisateurs de compétitions se faisant en dehors d’un cadre

fédéral ainsi que par des structures sportives non affiliées à une fédération. Il est délivré

annuellement en France environ 16 millions de licences sportives dont 10 millions pour la

compétition.

Ce CMNCI s’établit après un examen complet personnalisé tenant compte de l’état de santé

du sportif et de ses ambitions de pratique sportive. Il engage la responsabilité du médecin.

Régulièrement, des décisions de justice ont lourdement pénalisé des médecins, notamment

pour défaut d’information. Sa rédaction doit donc être prudente et précise.

Cas particulier des CMNCI pour les demandes de surclassement :

Le certificat pour un simple surclassement peut être délivré par le médecin généraliste. Pour

un double surclassement, il faut un examen médical complémentaire en plus de la visite de

base pour le dépistage des contre-indications. En règle générale il faut le visa du médecin

fédéral en plus.

Page 24: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

24

Le triple surclassement est exceptionnel et relève uniquement de la commission médicale de

la fédération concerné.

c) But du CMNCI : (13)

Le but principal du CMNCI est de rechercher des contre-indications à la pratique sportive.

(Annexe 2 : principales contres indications à la pratiques de quelques sports). Le but du

législateur a été que soient recherchées des affections inapparentes susceptibles de se révéler à

l’activité physique ou des affections connues du patient mais pouvant s’aggraver ou se

décompenser, entraînant un risque d’altération de l’état de santé et parfois même un risque

vital ou pouvant être source de risques pour autrui. Ce sont donc en premier lieu des

affections cardiovasculaires qui peuvent être inapparentes dans les activités de la vie

quotidienne et donc non diagnostiquées et qui peuvent mettre en jeu le pronostic vital lors de

pratiques physiques intenses (mort subite dont il sera question plus loin). La délivrance de ce

certificat est donc un acte de prévention primaire.

Le 2ème but de ce CMNCI est de profiter de cette consultation pour informer, éduquer à la

santé, et examiner des patients présumés sains qui consultent peu ou pas leur médecin. Durant

cette consultation le médecin devra informer le patient sur la nécessité d’une pratique sportive

régulière et progressive, sur l’importance d’un bon échauffement, sur une alimentation et une

hydratation équilibrée et adaptée à sa pratique sportive et mettre en garde le sportif sur les

dangers du dopage.

Possibilité également durant cette consultation d’informer le patient sur les dix règles d’or

éditées par le club cardio-sport. Ce document concis et facilement compréhensible rappelle

certains points essentiels pour faire du sport en prenant quelques précautions simples.

(Annexe 3)

Cas particulier des enfants : (14) (15)

L’examen médical doit dans ce cas particulier viser à :

- Dépister une contre indication à la pratique d’activité(s) sportive(s)

- Evaluer le niveau de maturité physiologique et psychologique en fonction du sport

envisagé. La décision de surclassement ne se fait en outre qu’après étude du niveau de

maturité pubertaire.

Avant l’âge de 14 ans il faut conseiller des sports favorisant l’endurance, la vitesse et la

psychomotricité.

d) Qui le délivre ? :

Depuis la loi du 16 juillet 198 le CMNCI peut être signé par tout médecin pour tous les

sportifs excepté pour les sportifs de haut niveau et les sports à risques. Ces derniers doivent

consulter un médecin titulaire du DESC ou de la capacité de médecine du sport.

Page 25: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

25

e) Durée de validité :

Sa validité est de un an plus 120 jours pour une première licence et de un an plus 180 jours

pour un renouvellement. Ceci afin d’étaler ces derniers et ne pas avoir une surcharge des

médecins en septembre due à ces renouvellements « saisonniers ».

f) Rédaction :

Comme c’est la règle pour tous certificats il doit être remis en mains propre à la personne qui

l’a sollicité.

Le certificat doit indiquer clairement le nom du praticien, le nom et prénom du patient ainsi

que sa date de naissance

« Je soussigné Dr…, médecin à …, certifie avoir examiné ce jour Mr…, né le … et ne pas

avoir constaté, à la date de ce jour, de signes cliniques apparents contre indiquant la pratique

des sports en compétition »

Le médecin peut nommer les sports autorisés mais il faut surtout mentionner clairement la

liste des sports qui sont contre indiqués en ajoutant : « à l’exception des sports suivants… »

Si le patient veut pratiquer une activité sportive en compétition, la mention « en compétition »

doit obligatoirement être écrite sur le certificat.

Il faut également dater, signer et apposer le cachet.

g) La visite médicale pour le CMNCI :

La conduite de cet examen médical s’appuie en premier lieu sur l’interrogatoire qui est

primordial puis sur l’examen physique qui pourra être complété éventuellement par des

examens complémentaires. Un protocole d’examen a été spécifiquement conçu par la Société

Française de Médecine de l’exercice et du Sport (SFMES) à l’intention des médecins

généralistes. Ce protocole reproduit ci-dessous n’est qu’un canevas qui laisse toute liberté aux

médecins de développer certains points en fonction du sportif et/ou de son activité sportive. Il

peut être également téléchargé sur le site www.sfmes.org

(Annexe 4)

Les questions d’ordre médical recherchent plus particulièrement des facteurs de risque

cardiovasculaire et des éléments pouvant faire évoquer une affection cardiovasculaire

inapparente, notamment la recherche de signes fonctionnels à l’effort (lipothymie, perte de

connaissance, douleurs thoraciques, palpitations, dyspnée, fatigue excessive …). Il ne faudra

cependant pas négliger les autres appareils, notamment l’appareil locomoteur avec la

recherche d’antécédents traumatiques et de lésions de surmenage.

Le médecin doit également interroger le patient sur ses traitements en cours afin de vérifier si

aucun d’entre eux ne serait dopant ou ne pourrait positiver un contrôle du dopage.

Page 26: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

26

Il convient également de connaître les habitudes de consommation tabagique, d’alcool,

d’excitants, de stupéfiants et rechercher les consommations éventuelles de compléments et

suppléments alimentaires (protéines, vitamines, fortifiants...)

Le deuxième temps de l’interrogatoire concerne la pratique sportive. Le médecin doit se

renseigner sur l’activité sportive pratiquée, ses spécificités et ses contraintes tant

physiologiques que psychologique ; le niveau pratiqué, les compétitions envisagées, les

objectifs de la saison, la fréquence et nombre d’heures d’entraînement hebdomadaire. Il doit

également se renseigner sur le passé sportif du patient, les interruptions sportives ; les

antécédents de lésions musculo-tendineuses ou articulaires. Tous ces renseignements lui

permettront d’établir une liste de contre indications à rechercher et d’orienter son examen

clinique.

L’examen clinique de base : (16) (17) (18) (19) (20)

La SFMES propose également un examen clinique de base. (Annexe 5)

Cet examen comporte deux axes principaux : cardiovasculaire et respiratoire d’une part,

morphologique et ostéo-articulaire d’autre part. Le reste de l’examen est fonction du type de

sportif (puberté, affections chroniques…) et de la discipline pratiquée (examen ORL, de la

vue, neurologique…). L’analyse d’urine par bandelette réactive sera systématique pour

dépistage (infection urinaire, hématurie, glycosurie, protéinurie…). Les tests dynamiques

comme le test de Ruffier Dickson qui n’a pas de valeur prédictive sur le plan cardiovasculaire

et qui n’apprécie que globalement la condition physique du sujet ne sont pas nécessaires, sauf

s’ils sont demandés précisément par une fédération sportive.

L’examen cardiovasculaire :

C’est une étape clé de l’examen clinique ; il associe dans un premier temps la mesure de la

tension artérielle, couché et debout, et de la fréquence cardiaque.

L’auscultation cardiaque doit s’attarder à bien rechercher un souffle cardiaque, une arythmie,

un dédoublement des bruits du cœur.

Tous les pouls doivent être palpés et l’auscultation des axes artériels doit rechercher un

souffle révélant une sténose artérielle ou un anévrisme.

L’examen pulmonaire :

Elle doit rechercher des sibilants, des râles bronchiques, un syndrome obstructif. Elle doit être

bilatérale et comparative. L’examen peut être complété par la mesure du débit expiratoire de

pointe (DEP ou Peak Flow).

L’examen ostéo-articulaire et musculo-tendineux :

Etude du rachis avec recherche de trouble de l’axe ou de la statique ; recherche d’une

cyphose, d’une scoliose ; mesure de la distance doigt sol ou de l’indice de Schober.

Page 27: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

27

L’examen des différentes articulations sera orienté en fonction de l’âge du patient, du type de

sport pratiqué et des antécédents traumatiques éventuels. L’évaluation de leurs amplitudes et

de leur mobilité ; la recherche d’instabilité chez l’adulte et d’apophysoses chez l’enfant.

Autres points à rechercher à l’examen clinique :

- Biométrie : Poids, taille, calcul de l’IMC. Possibilité de déterminer également le

pourcentage de la masse grasse par la mesure des plis cutanés (prébicipital, rétrotricipital,

sous scapulaire et sus iliaque).

- Podoscopie : l’évaluation de la statique des pieds : debout, pied nus, avec recherche de

déformation de la voûte plantaire, de troubles de la statique plantaire, la recherche d’une

inégalité de longueur des membres inférieurs.

Et si disponible au cabinet l’utilisation d’un podoscope.

- Bandelette urinaire : recherche d’hématurie, glycosurie ou protéinurie.

- Le test de Ruffier : intérêt discuté actuellement du fait de son peu de spécificité. (21) (22)

C’est une épreuve sous maximale d’effort qui peut être réalisée en cabinet car facile,

reproductible, bien tolérée, courte.

Il consiste à faire réaliser par le patient 30 flexions complètes et régulières en 45 secondes. Le

pouls est mesuré avant l’effort (PO), puis à la fin de l’effort (P1) et enfin une minute après

l’arrêt de l’effort (P2).

L'indice de Ruffier :

Ir = (P0+P1+P2-200)/10

Plus l'indice est faible, meilleure est l'adaptation à l'effort.

La grille suivante permet d'interpréter le résultat du test :

indice < 0 : très bonne adaptation à l'effort ;

indice compris entre 0 et 5 : bonne adaptation à l'effort ;

indice compris entre 5 et 10 : adaptation à l'effort moyenne ;

indice compris entre 10 et 15 : adaptation à l'effort insuffisante ;

indice supérieur à 15 : mauvaise adaptation à l'effort, un bilan médical

complémentaire s'avère nécessaire.

Les sportifs entraînés ont souvent un indice de Ruffier proche ou inférieur à 0. Les personnes

sédentaires sont quant à elles en général un indice supérieur à 5. Il est toutefois possible de

faire descendre cette valeur en suivant un entrainement sportif régulier.

Une variante : l’indice de Ruffier-Dickson

Il s'évalue grâce à un calcul différent de celui du Test de Ruffier :

IRD = ((P1-70)+2(P2-P0))/10

Page 28: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

28

Là encore un indice plus faible est meilleur :

indice < 0 = excellent ;

0 à 2 = très bon ;

2 à 4 = bon ;

4 à 6 = moyen ;

6 à 8 = faible ;

8 à 10 = très faible ;

indice > 10 = mauvaise adaptation à l'effort.

De plus en plus de médecins du sport et cardiologues remette en doute l’utilité de ce test

‐ En effet, la fréquence cardiaque de repos peut varier avec le stress, la température, le

niveau de vigilance.

‐ Un effort de 45 secondes ne met en jeu que faiblement le système cardiovasculaire

(48% de la fréquence cardiaque de réserve).

‐ La mesure de la fréquence cardiaque, après un effort, n’est pas reproduite de façon

exacte : l’exercice n’est pas toujours fait dans les mêmes conditions. De plus,

l’entraînement améliore la capacité de récupération et fait donc baisser la fréquence

cardiaque pour une même intensité d’exercice.

En fait, il est surtout important de regarder la cinétique de l’adaptation cardiovasculaire à

l’effort :

‐ La fréquence cardiaque de repos (P0) est d’autant plus basse que le sujet est entraîné

et surtout dans les sports d’endurance (aérobie).

‐ La fréquence cardiaque à l’arrêt de l’effort (P1) est normalement inférieure au

double de la fréquence cardiaque de repos (P1 < 2P0). Dans le cas contraire, cela

traduit un manque d’entraînement, un surentraînement ou une mauvaise adaptation à

l’effort.

‐ La fréquence cardiaque à une minute de récupération (P2) est inférieure à la

fréquence de repos + 10 (P2 < P0+10), signe d’une bonne récupération, d’une bonne

endurance. Si elle est inférieure à la fréquence cardiaque de repos (P2 < P0), cela

témoigne d’une excellente récupération, d’un sujet émotif avec un P0 faussement

augmenté ou d’un frein vagal important.

Certains auteurs préconisent de rechercher à l’auscultation cardiaque l’apparition d’un souffle

ou d’un trouble du rythme survenant à l’effort donc juste après les 30 flexions.

La Société Française de Cardiologie du sport a émis l’avis de manque de sensibilité de ce test.

Il a d’ailleurs été totalement abandonné par l’INSEP (Institut National du Sport et de

l’Education Physique) depuis plusieurs années, lui préférant des tests plus spécifiques telsque

le calcul de la VO2max lors des tests d’effort cardio-respiratoires.

Page 29: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

29

- Le Systolic Tension Test (STT) : (23)

Le STT est souvent préféré au test de Ruffier par de nombreux auteurs.

Cette épreuve n’est pas réalisable sur un enfant.

Le patient doit monter une marche de 40 cm, y mettre les deux pieds, la redescendre. La

cadence est de 24 fois par minute pendant 5 minutes. On mesure la fréquence cardiaque et la

pression artérielle au repos, à la fin de l’effort et à la troisième minute de récupération.

Le STT est le résultat du produit de la fréquence cardiaque par la pression artérielle systolique

(en mmHg) immédiatement après l’effort : FC x PAS mmHg.

On peut sophistiquer ce test médico‐sportif en mesurant après une minute et trois minutes les

fréquences cardiaques de repos et de récupération. Toutefois, ces recueils ne font pas partie du

test de STT.

Il a été admis, après des travaux réalisés par Boeda, Mulet et Bacquaert que la valeur

moyenne de STT à l’effort se situe entre 20 et 25000.

STT < 12000 : excellent,

STT compris entre 12000 et 16000 : très bien,

STT compris entre 16000 et 20000 : normal,

STT compris entre 20000 et 25000 : moyen,

STT > 25000 : surveillance.

Ce test est performant pour évaluer les capacités d’adaptation cardiaque et la tolérance du

patient à l’effort.

Les examens complémentaires :

L’électrocardiogramme de repos : (24) (25)

Actuellement, il n’y a aucune obligation légale d’effectuer un ECG pour le CMNCI hormis

pour les sportifs de haut niveau et espoirs.

Les recommandations européennes et américaines divergent concernant l’intérêt de l’ECG de

repos chez les jeunes sportifs asymptomatiques.

Il est tout d’abord important de rappeler que la principale justification de la visite de non

contre indication à la pratique du sport en compétition serait la prévention des morts subites

d’origine cardiaque au cours de l’activité sportive. Les trois causes les plus fréquentes d’arrêt

cardiaque chez les jeunes sportifs sont : les cardiomyopathies hypertrophiques, les anomalies

coronariennes et les myocardites (26). Il n’y a actuellement aucun symptôme clinique d’alerte

mais quatre types d’antécédents semblent plus péjoratifs :

- 2 personnels : évanouissement ou crise convulsive sans avertissement à l’effort et

essoufflement ou douleur à la poitrine à l’effort

- 2 familiaux : décès avant l’âge de 50 ans inexpliqué ou d’origine cardiaque ; syndrome de

Brugada ou autre.

Page 30: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

30

La Société Française de Cardiologie préconise depuis septembre 2009 sur proposition de la

société Européenne de cardiologie du sport « chez tout demandeur de licence pour la pratique

d’un sport en compétition, il est utile de pratiquer, en plus de l’interrogatoire et de l’examen

physique, un ECG de repos 12 dérivations à partir de 12 ans, lors de la délivrance de la

première licence, renouvelé ensuite tous les 3 ans, puis tous les 5 ans à partir de 20 ans

jusqu’à 35 ans. ». Avant 12 ans, l’ECG peut présenter des particularités uniquement liées à

l’âge et en dehors du QT long, nombre de pathologies génétiques ne sont pas encore

exprimées. Après 35 ans, la maladie coronaire est la principale cause des accidents survenus

lors de la pratique sportive et c’est davantage la place de l’ECG d’effort qui doit alors être

discutée. Dès qu’il existe des facteurs de risques cardiovasculaires et/ou des signes

fonctionnels de repos ou d’effort, ou des signes d’examen clinique cardiovasculaire ou des

antécédents familiaux, un ECG de repos est indiqué. Il est également préférable de le réaliser

en cas de pratique d’un sport intensif en compétition (de l’ordre d’au moins 1 à 2 H

d’entraînement/jour), en cas de sport à forte sollicitation cardiaque avec une fréquence

cardiaque proche de la fréquence maximale (220 - âge). A la reprise du sport ou d’un début

sportif à partir de 35-40 ans chez l’homme et 45-50 ans chez la femme, il est plus logique de

proposer la réalisation d’un ECG d’effort. En fonction des compétences de chacun dans ce

domaine, l’ECG de repos peut être réalisé par le médecin généraliste ou bien celui-ci peut

adresser le sportif à un cardiologue, a fortiori lorsqu’il existe des signes cliniques d’appel, ce

qui permettra à ce dernier de juger de la nécessité de poursuivre les investigations par une

échocardiographie et/ou une épreuve d’effort cardiologique. L’interprétation de l’ECG de

repos chez l’enfant et chez les sportifs pratiquant du sport intensif peut être délicate, et

nécessite une formation appropriée. La Société Française de Cardiologie propose des critères

établissant des limites de l’ECG au-delà desquelles un avis cardiologique est nécessaire

(www.sfcardio.fr/recommandations/sfc/).

Au contraire le National Collegiate Athletic Association americaine ne préconise pas l’ECG

de repos de dépistage. Pour eux, en dehors de signe clinique d’appel, le dépistage expose à un

nombre important de faux positifs impliquant des examens complémentaires parfois couteux

et invasifs.

Le Collège National des Généralistes Enseignants (CNGE) a pour sa part, dans son rapport du

18 septembre 2012 rappelé que les données scientifiques actuelles ne permettaient pas de

recommander un ECG systématique lors des visites de non contre indication à la pratique du

sport chez les sujets âgés de 12 à 35 ans. En effet les critères requis pour conseiller un

dépistage systématique ne sont pas établis car les performances de l’ECG ne permettent pas

d’identifier les pathologies dangereuses en l’absence de standard de référence.

Il est également important de préciser que l’ECG ne peut dépister certaines affections sans

traduction électrique ni d’éviter des accidents de type commotion cardiaque. La prévention de

la mort subite d’origine cardiaque repose en partie sur la prévention primaire (pré-dépistage

clinique +/- ECG) mais aussi secondaire comme la présence d’un défibrillateur sur les terrains

de sport (27).

Page 31: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

31

Le test de l’effort : (28)

Le test est systématique à l’entrée dans la filière du sport de haut niveau, comme

l’échocardiogramme. Il sert de dépistage en particulier pour les malformations coronaires

congénitales.

Le test d’effort est surtout utilisé chez le sportif âgé (plus de 35 ans) pour le dépistage des

cardiopathies ischémiques :

chez le sportif présentant plusieurs facteurs de risque tels le tabagisme actif, la

surcharge pondérale, la dyslipidémie, le diabète

chez le sujet sédentaire souhaitant reprendre une activité sportive de compétition

chez le sportif symptomatique à l’effort.

Antécédents familiaux de mort subite ou d’accident coronaire avant 50 ans.

Sujet symptomatique : ECG pathologique, douleur thoracique, malaise, dyspnée

asthénie anormale…

Le test peut être réalisé sur ergocycle ou tapis roulant ; il doit être poussé à épuisement

musculaire et non arrêté à la fréquence maximale théorique (FMT) ; les protocoles utilisés

sont variables mais comprennent le plus souvent une montée en puissance rapide. Le test peut

permettre des mesures physiologiques comme la perception de l’effort (échelle de Borg), la

tolérance à l’effort et la vitesse de récupération. Le test a aussi pour but de dépister un

éventuel trouble du rythme pathologique.

Écho-doppler cardiaque : (29)

Il sera pratiqué de façon systématique chez le sportif de haut niveau à l’entrée dans la filière

et répété à 18 ans si le premier examen a été réalisé avant la puberté. Son but est de dépister

une cardiomyopathie d’apparition tardive.

Il sera pratiqué par ailleurs en cas de doute sur un sportif en présence de :

symptômes suspects de cardiopathie

antécédent de mort subite familiale

suspicion de valvulopathie devant la découverte d’une anomalie des bruits du cœur ou

d’un souffle cardiaque

anomalie sur un ECG de repos, en particulier devant un trouble de repolarisation.

Il sera pratiqué également devant un cœur d’athlète pour écarter le diagnostic de

cardiomyopathie hypertrophique (CMH). Le cœur d’athlète ne se voit que chez les

sportifs de haut niveau d’endurance, pratiquant une dizaine d’heures ou plus de sport

par semaine.

Page 32: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

32

Biologie :

Il est conseillé de compléter l’examen clinique par un bilan biologique comportant un bilan

lipidique et un dosage de la glycémie chez le patient de plus de 35 ans.

Cas particulier des sportifs de haut niveau :

Pour les sportifs de haut niveau plusieurs examens doivent être obligatoirement faits selon

l’arrêté du 28/04/2000 :

Un examen clinique complet trimestriel

Un bilan biologique 2 fois par an (décret du 11/02/2004)

Une échographie cardiaque dans la première année qui suit l’inscription sur les listes

de sportif de haut niveau

Annuellement : un ECG, une épreuve fonctionnelle respiratoire, un test d’effort

maximal, un examen de dépistage dentaire, un examen de dépistage des troubles

visuels et auditifs, une BU avec recherche d’albumine et de glucose.

Le certificat de non contre indication pour le renouvellement des licences de ces sportifs de

haut niveau doit être obligatoirement fait par un médecin diplômé de médecine et biologie du

sport dans un centre spécialisé.

III. Education nutritionnelle du sportif : (30) (31) (32) (33)

Le programme national nutrition santé (PNNS) propose 8 repères clés nécessaires à un bon

équilibre alimentaire et 1 repère dédié à l’activité physique.

- Les fruits et légumes (riches en vitamines, en minéraux, en fibres) : au moins 5

par jour. L’idéal est d’alterner entre fruits et légumes et d’en diversifier les

variétés. Une portion est l’équivalent de 80 à 100 g = une tomate de taille

moyenne, une poignée de tomates cerise, 1 poignée de haricots verts, 1 bol de

soupe, 1 pomme, 2 abricots, 4-5 fraises, 1 banane…

- Les produits laitiers (calcium et souvent de la vitamine D) : 3 par jour (3 ou 4

pour les enfants ou les adolescents). On considère qu’un produit laitier ou une

portion de produit laitier correspond à :

1 yaourt (125 g)

1 fromage blanc individuel (100 g)

Page 33: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

33

2 petits suisses (60 g)

30 g de fromage

1 verre de lait…

- Les féculents (« glucides complexes ») à chaque repas et selon l’appétit. Ce sont

par exemple : le pain et tous les produits de panification (biscottes, pain

grillé…), les céréales (riz, blé, orge, avoine, seigle…), les légumineuses

(lentilles, fèves, pois chiches, haricots secs…).

- Viande, poissons, œuf (protéines d’excellente qualité) : 1 à 2 fois par jour. Le

PNNS recommande de consommer du poisson (saumon, maquereau, sardine,

hareng apportent des matières grasses essentielles) au moins 2 fois dans la

semaine. Une portion de viande ou de poisson (fer) équivaut à 100 g, soit par

exemple un steak haché, une cuisse de poulet, une escalope de dinde, 2 tranches

de jambon blanc, un petit pavé de saumon…. il faut compter environ 2 œufs

pour faire une portion.

- Matières grasses : à limiter.

- Produits sucrés : à limiter.

- Sel : à limiter : 6 g de sel par jour pour un adulte, soit l’équivalent de 2,4 g de

sodium.

- Eau : à volonté pendant et entre les repas.

- Activité physique : au moins l’équivalent de 30 min de marche rapide par jour

pour les adultes (au moins 1 heure pour les enfants et les adolescents).

Page 34: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

34

Les principales erreurs nutritionnelles : (34) (35)

Une hydratation insuffisante :

S’hydrater correctement est la première garantie de performance. La sensation de soif étant un

mauvais indicateur de l’état d’hydratation corporelle, il est primordial d’éduquer le sportif à

boire finement avant, pendant et après l’effort.

Un apport énergétique déséquilibré :

Dans la population de sportifs, il existe un fort déséquilibre entre les apports et les dépenses

énergétiques, apports supérieurs aux dépenses ou inversement, voire alternance des deux.

Une absence de qualité :

La consommation de fruits et légumes est insuffisante. Il faut privilégier les jus de fruits frais

riches en vitamine C et non les jus industriels. Les légumes laissent trop souvent la place aux

féculents ou à des aliments plaisirs. Certains sportifs, motivés par une volonté de prendre du

poids, augmentent sans limite leurs apports de protéines sans évaluer leur consommation de

base, et sans augmenter leur apport en eau… En cas de consommations excessives, les

protéines peuvent provoquer des lésions rénales.

Une mauvaise répartition des prises :

Les collations sont souvent de mauvaise qualité : trop riches en sucres simples et en graisses.

Une diversité faiblement appliquée :

La diversité est le seul gage d’un apport satisfaisant de l’ensemble des macronutriments et

micronutriments.

La mauvaise gestion des aliments plaisirs à risque :

Les sportifs sont très friands de boissons sucrées de type jus de fruits artificiels ou sodas

(riche en sucre simple). Ils apprécient les viennoiseries, les barres chocolatées ou de céréales,

les biscuits (riches en graisses). Toutes ces « calories vides » alourdissent l’apport énergétique

total. Ce phénomène peut inciter au grignotage.

Page 35: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

35

Une mauvaise durée d’ingestion :

Le temps consacré à l’ingestion d’un repas équilibré doit largement dépasser les 35 minutes.

Manger lentement permet d’apprécier les goûts, de mieux percevoir la sensation de satiété au

bout de 20 minutes, aux sucs de la salive d’imprégner les aliments et de faciliter ainsi la

digestion.

Un mauvais délai d’ingestion :

Un délai minimum de 3 h doit être respecté entre la fin d’un repas équilibré et le début de

l’activité physique.

L’entraînement à jeun est à éviter :

Afin de mobiliser d’avantage les graisses, certains sportifs s’entraînent à jeun. Mais répétée

avec une intensité soutenue dépassant les 30 minutes, elle s’avère nocive pour l’organisme car

elle détruit la masse musculaire, acidifie le sang et exige un temps de récupération

supplémentaire.

Compléments et suppléments pour le sportif et dopage :

Les compléments alimentaires sont « les produits destinés à être ingérés en complément de

l’alimentation courante, afin de pallier l’insuffisance réelle ou supposée des apports

journaliers » (JO du 12 avril 1996). La directive européenne 2002/46/CE complète cette

définition : « les compléments alimentaires sont des denrées alimentaires dont le but est de

compléter le régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de

nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique, seuls ou

combinés ». Un supplément est un produit alimentaire apporté au-delà des besoins ou des

apports nutritionnels conseillés.

Aliments de l’effort équilibré :

Ce sont des aliments solides ou des boissons apportant des glucides, des lipides et des

protéines de façon équilibrée. Les produits de cette catégorie sont peu nombreux ; ils visent

pour la plupart à remplacer les repas 3 heures avant le départ. Les aliments de l’effort

glucidique sont très nombreux mais leurs qualités sont très inégales, qu’ils s’agissent

d’aliments solides (barres, pastilles) ou de boissons. Leur qualité tient à la variété des

nutriments qu’ils contiennent (glucides, sels minéraux, vitamines et oligo-éléments). Les

suppléments protéiques (poudres, barres, gels) et les préparations d’acides aminés sont les

produits diététiques pour les sportifs les plus vendus. Les besoins en protéines augmentent

avec la pratique sportive mais les apports raisonnables en viandes, œufs, poissons et produits

laitiers suffisent à couvrir ces besoins. Une supplémentation hyperprotéinée est rarement utile,

excepté chez les végétariens. Un excès de consommation entraîne une charge supplémentaire

Page 36: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

36

pour le foie et les reins et la formation de graisses de réserve. La reconstitution des réserves

post-exercice peut se faire par les boissons et barres de récupération associant protéines et

hydrates de carbones.

Par ailleurs de nombreuses études tendent à démontrer que boire 500ml de lait dans les 30

minutes après l’exercice était aussi efficace que de boire une boisson de récupération du

commerce. Le lait peut être remplacé par un laitage accompagné d’un fruit ou d’un produit

céréalier qui fournit un complément de glucides. (36)

Boissons énergétiques et énergisantes : (37)

Une boisson « énergisante » est une boisson sucrée réputée augmenter l’énergie et la vivacité

(par exemple : Red Bull, Dark Dog, Burn, Monster… ). Elle diffère d’une boisson

« énergétique » : destinée au sportif, la composition de cette dernière (glucides et sels

minéraux) favorise la récupération après un effort physique. La présence de composés

excitants comme le ginseng ou la caféine, ainsi que les allégations « énergisantes » ou «

vivifie le corps et l’esprit » sont à l’origine d’une consommation de plus en plus fréquente

dans le monde sportif. Leur composition semble pourtant néfaste aux performances, et

particulièrement toxique : il s’agit de boissons chimiques, contenant de la caféine (équivalent

à 2 expressos), du ginseng, des vitamines du groupe B, de la taurine et de la D-

glucuronolactone. La consommation de 2 canettes de boisson énergisante équivaut à atteindre

la limite de sécurité pour les vitamines B3 B6 (concentrations maximales autorisées), et

correspond à 10 jours d’apport alimentaire de la taurine, et 1000 fois l’apport alimentaire

quotidien en D-glucuronolactone.

Les boissons énergisantes présentent plusieurs inconvénients : (38)

- Elles sont trop concentrées en sucres (112 g.l-1

) ce qui n’est pas sans risque

pour le sportif dans le cadre d’un apport énergétique à l’effort ; elle compromet

la bonne assimilation digestive et retarde la réhydratation. Une hypoglycémie

réactionnelle peut apparaître dans certaines circonstances d’utilisation ;

- Elles contiennent des diurétiques tels que la caféine. Boire de l’eau est

impératif aux trois temps de l’effort, toutes substances diurétiques exposent à la

déshydratation. Une cannette de boisson énergisante contient environ 80 g de

caféine, ce qui est très proche de la dose de perception des effets secondaires

(100 à 160 mg) et proche de la limite supérieure de consommation admise (200

mg.j-1

). Le risque pour le sportif est d’absorber une dose toxique si la

consommation de boisson énergisante est abusive. La présence d’excitants (la

caféine à taux élevé), induit dans l’organisme des effets secondaires

cardiovasculaires (tachycardie, vasoconstriction périphérique, effet hypotenseur)

Page 37: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

37

qui s’opposent à l’adaptation à l’effort et pourraient favoriser l’apparition de

troubles du rythme cardiaque, voire de mort subite ;

- Elles ont un taux de caféine trop important (320 mg.l-1

) ce qui provoque une

excrétion urinaire de calcium, magnésium, sodium et chlore. Cette fuite minérale

peut engendrer des désordres électrolytiques pendant l’effort, favoriser les

blessures, et nuire aux capacités de récupération ;

- La taurine (1000 mg par canette de 250 ml, naturellement 120 mg.j-1

) et un

glucide le glucuronolactone (600 mg par canette de 250 ml) ne semblent

présenter actuellement aucun intérêt nutritionnel démontré chez le sportif, et

aucune amélioration de performance n’est constatée. Il n’existe actuellement

aucune preuve scientifique de leur innocuité à long terme de la sur la santé chez

l homme, ce qui justifie une consommation avec prudence ;

- Le pH acide (de l’ordre de 3 à 4) est incompatible avec une bonne récupération

car l’effort lui-même produit de l’acidité, qu’il va falloir s’efforcer d’éliminer en

récupération. Une acidification de l’organisme est le terrain propice aux

blessures sportives telles que les tendinopathies ;

- Les boissons énergisantes sont dépourvues de sodium (donc cela entraîne un

mauvais transport et absorption des sucres). Elles peuvent donc induire une

hyponatrémie lors d’efforts prolongés en ambiance climatique chaude (troubles

cardiovasculaires, troubles neurologiques allant de l’altération de la vigilance et

d’attention jusqu’au coma en l’absence de diagnostic) ;

- Les quantités importantes de vitamines du groupe B ne semblent pas présenter

un intérêt nutritionnel particulier, même chez le sportif à haut niveau de

pratique, dont les besoins physiologiques restent couverts dans le cadre d’une

alimentation équilibrée et diversifiée.

Aucune des substances contenues dans les boissons énergisantes, ne figurent sur la liste des

produits interdits. Ces boissons contiennent de la caféine. Celle-ci ne figure plus sur la liste

des produits interdits depuis 2008.

Page 38: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

38

Mais les boissons énergisantes ne sont pas dénuées d’activités dopantes, ceci suite aux

modifications des conduites et des comportements qu’elles induisent. Si ces boissons ne sont

pas « dopantes », elles s’y apparentent et peuvent devenir préjudiciable au sportif.

L’autre danger potentiel des boissons énergisantes chez le sportif est dû à leur composition

inadaptée aux besoins de réhydratation de l’effort. Cette particularité peut entraîner de graves

effets sur la santé. De plus, cette consommation expose à des risques potentiels sur la santé

(mauvaise hydratation, fuite minérale, troubles du rythme, effets cardiovasculaires…).

Les boissons énergisantes ne sont donc pas adaptées à l’effort sportif. Les

recommandations du fabriquant qui préconise de mélanger une canette de boisson énergisante

avec de l’eau lors d’un effort physique, n’apparaissent pas suffisantes, ni pour hydrater

correctement les sportifs, ni pour diminuer les effets secondaires et la toxicité potentielle de

certains composants (39).

La SFNS (Société française de Nutrition du Sport) a participé à l’enquête de consommation

des boissons énergisantes, dirigée par l’IRBMS (Institut Régional du Bien-être, de la

Médecine et du Sport Santé) et l’AMPD Nord Pas-de-Calais (Agence Médicale de Prévention

Dopage). L’IRBMS a initié une vaste étude et enquête (37) vers de nombreux publics dont les

centres d’entraînement des sportifs de haut-niveau. 49 % des participants à cette enquête se

trompent par ignorance ou confusion. 28 % d’entre eux croient que les boissons énergisantes

sont adaptées à l’effort. Cette enquête confirme la forte consommation des boissons

énergisantes dans le milieu sportif (65 %) dont 11 % régulières (> 1canette/semaine). Cette

étude retrouve une intentionnalité de conduite dopante chez les sportifs de haut niveau qui

utilisent ces boissons à l’effort, avec une recherche de performance (22 %) et d’excitation (38

%). Suite à cette enquête, l’IRBMS recommande devant la réelle confusion entre les

dénominations « énergisantes » et « énergétiques » :

- la mise en place d’une politique de prévention visant à distinguer clairement les

boissons énergisantes et énergétiques.

- la mise en place d’un programme d’information en lien avec les AMPD ;

- La diffusion pour les consommateurs d’un outil pédagogique adapté et la

formation d’éducateurs médico-sportifs ou sociaux.

Ce mésusage expose les sportifs à une dangerosité sur la santé…

Substances ergogéniques :

Une substance ergogénique est une substance capable de générer de l’énergie. Quelques unes

peuvent positiver un contrôle antidopage et sont d’ailleurs déconseillées (extraits d’éphédra,

de noix vomique ou de pavot). Une alimentation équilibrée et variée dont l’apport calorique

Page 39: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

39

approche la dépense énergétique apporte suffisamment tous ces micronutriments. L’ingestion

de suppléments de vitamines est inutile voire sans effet intéressant sur les performances.

La caféine stimule la lipolyse et donc la disponibilité des acides gras pour l’énergétique

musculaire, ainsi que la vigilance. On trouve la caféine dans le café, les extraits de guarana

mais aussi dans le thé, les boissons à base de cola, certaines boissons dites « énergisantes »,

mais aussi dans certains médicaments et même dans des produits de « confort » vendus en

pharmacie, comme vus en « tête de gondole » pendant les périodes de fêtes (pour permettre de

passer une nuit blanche…). La caféine ne fait plus partie de la liste des interdictions depuis

2013 mais elle est incluse dans le programme de surveillance en 2013 par l’agence mondiale

antidopage. Ce produit est dosé dans certains prélèvements urinaires, afin de suivre les

« habitudes » de certains sportifs. Il est tout à fait possible de différencier une consommation

« plaisir » d’une consommation à but de facilitation de la performance.

Action sur le métabolisme hormonal :

Certains produits visent à modifier les métabolismes énergétiques en agissant sur leurs

régulations hormonales, évitant ainsi le recours à l’ingestion d’hormones, ce qui est

formellement interdit par la réglementation antidopage. Les mélanges d’acides aminés à doses

élevées stimulent la sécrétion d’hormone de croissance. Cela s’est avéré inefficace, mais

l’idée persiste encore, avec le risque supplémentaire de déséquilibrer le pool d’acides aminés

et donc de perturber la synthèse protéique. De même, aucune justification n’a pu être apportée

aux allégations de « brûleurs de graisses » pour la carnitine ou la taurine.

Des extraits de plantes de type Similax officinalis, γ-oryzanol, smilagénine, sitostérol,

stigmastérol…ont été proposés pour leurs effets allégués proches de la testostérone. Aucun

travail scientifique ne vient à l’appui de ces allégations. De nombreux extraits de plantes,

yohimbine, ginseng, pollen…ont été utilisés avec des allégations très diverses concernant la

sécrétion de testostérone ou des effets ergogéniques, aphrodisiaques… L’effet placebo semble

dominer (Pérès, 2001). Il n’a pas été démontré que les phytostérols, précurseurs d’hormones

stéroïdes, produisent d’avantage de testostérone que d’autres stérols. Il en est de même des

sels de bore. Les sels de chrome ont un effet stimulant sur la sécrétion d’insuline, puissant

anabolisant protéique, mais cela n’est pas sans risque. Une très grande prudence est donc

recommandée vis-à-vis de l’ensemble de ces produits dont certains ont été interdits.

Médicaments :

Des sportifs consomment des médicaments vendus sans ordonnance, présentés comme

défatiguants ou anti-asthéniques. Le risque est faible dans le cas de l’homéopathie dont

l’efficacité est réelle. Un médecin ne doit prescrire un médicament que dans le cadre de ses

indications thérapeutiques. Un traitement non justifié peut modifier la vigilance, l’équilibre ou

Page 40: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

40

la coordination motrice pendant plusieurs jours, ils sont alors à l’origine de contre-

performances.

Pour améliorer ses performances, le sportif est souvent en recherche de produits susceptibles

d’optimiser ses capacités physiques. Il est important de distinguer les produits efficaces et

sûrs, des nombreuses « pilules miracles ». Face à toutes ces demandes, le pharmacien doit

pouvoir conseiller judicieusement les athlètes.

Et internet…

Il n’est pas recommandé d’acheter de compléments alimentaires sur internet. En effet, il

convient d’être vigilant vis-à-vis de la pureté des produits consommés. Dans de nombreux

pays, la production et l'étiquetage de compléments ne suivent pas forcément des règles

strictes.

Les risques de contaminations sont les suivants :

- Les matières premières : par exemple les plantes comme le Citrus aurantium ou

Ma Huang ou éphédra, contiennent des substances dopantes.

- Les contaminations croisées durant la fabrication (utilisation de matières

premières contaminées, non maîtrise des risques de contaminations croisées,

intégration de substances interdites dans les recettes) ;

- Les contaminations volontaires et intentionnelles.

Ceci peut mener à l'utilisation d'un complément contenant une substance non déclarée qui est

interdite par les règles antidopage. Un nombre important de contrôles positifs ont été attribués

au mésusage de compléments. Il est possible de se référer à un label, le Wall-Protect, qui

garantit la qualité des compléments pour sportif.

Besoin en eau :

Comment savoir si la personne est bien hydratée?

Comme le propose Rousseau (2005), la mise en place d’un plan hydrique consiste à boire

régulièrement et sous forme de « rituel » en dehors des phases d’entraînement 1,5 l soit 10

verres (voir Tableau V). D’autre part, la couleur de l’urine est un bon repère. En effet, les

urines claires sont le signe d’une bonne hydratation. Une prise hydrique nocturne est signe

Page 41: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

41

d’une hydratation diurne insuffisante entraînant une mauvaise qualité du sommeil pouvant

avoir comme répercussion une mauvaise qualité d’entraînement et une moins bonne

récupération musculaire du sportif.

Tableau I. Exemple de plan hydrique (D’après Rousseau, 2005)

Au réveil 1 à 2 verres

Petit déjeuner 1 apport hydrique (café, thé, eau)

Matinée 500 ml d’eau pris par petite gorgée

Déjeuner 2 à 3 verres selon tolérance

Après-midi 500 ml d’eau pris par petite gorgée

Dîner 2 à 3 verres selon tolérance

Soirée 1 à 2 verres

Les pratiques de certains sportifs (restrictions hydrique ou alimentaire, saunas, laxatifs…)

pour perdre du poids avant une compétition compromettent leur état d’hydratation et par

conséquence leur performance. Elles mettent également en péril leur santé et les prédisposent

aux troubles du comportement alimentaire. Il est important d’avoir une alimentation riche en

fruits et légumes pour optimiser son capital hydrique. En effet, l’eau apportée par les aliments

fournit chaque jour plus de 500 ml. Chacun doit déterminer le volume maximal qu’il peut

ingérer par prise sans gêne pour l’activité considéré. La pesée avant et après l’exercice permet

d’apprécier l’importance de la déshydratation et cela permet d’ajuster la réhydratation au

besoin individuel. La quantité de boisson à apporter est à ajuster à la perte d’eau prévisible,

évaluée à partir de la perte de poids corporel ou de la durée de l’exercice et à adapter à la

température ambiante.

- Il est conseillé de boire 1,5 à 2 fois le volume perdu pendant l’effort :

(Poids initial avant effort - Poids final après effort) x 1,5 = volume à boire

- Calcul du pourcentage de déshydratation par la double pesée (pesée avant et

après effort sur athlète nu et sec) :

Formule = Poids initial - Poids Final = Masse d’eau perdue

Page 42: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

42

Masse d’eau perdue / Poids initial = % perdue d’eau à l’effort

Avant l’effort :

La déshydratation préalable même modérée majore la dérive cardiovasculaire pendant

l’exercice et altère les performances. L’exercice doit débuter dans un parfait état de normo

hydratation. Il faut boire suffisamment, car les pertes à l’effort ne sont que partiellement

compensées, et boire par prises fractionnées dans la journée et tous les jours. Il faut donc

apporter plus d’eau que n’en réclament spontanément les sujets. En buvant, le sportif évite

l’excès de chaleur (perte de capacité d’effort et coup de chaleur) et de déchets (acide lactique,

urique, ammoniaque) provoquant des accidents musculaires et tendineux.

Pendant l’effort :

Il est conseillé de boire avant d’avoir soif et plus que sa soif (la sensation de soif n’est pas

fiable, elle est tardive et insuffisante). La soif est un signe d’alarme : la sensation de soif

correspond à une perte de 1 % du poids corporel, ce qui constitue déjà à une diminution de

10% des capacités physiques. La réduction de la performance physique est proportionnelle au

pourcentage de déshydratation. L’eau est la seule boisson indispensable à l’organisme. Au-

delà le choix s’oriente vers une boisson adaptée et individualisée. La température idéale d’une

eau est de 12 à 15°C afin de participer au refroidissement interne de l’organisme et être

agréablement rafraîchissante permettant une consommation spontanée. Il est conseillé

d’apporter 600 ml.h-1

pour la femme et 750 ml.h-1

pour l’homme plus particulièrement 150 à

300 ml répartis sur 15 à 30 min. L’eau seule suffit pour des efforts continus de moins de 1h

à1h30.

L’eau du robinet est une eau fiable et de qualité, particulièrement en France. Elle fait l’objet

en France de contrôles obéissant à une réglementation et à des normes particulières. Elles

contiennent en très faible quantité des minéraux. Les eaux de source, jaillissent et sont mises

en bouteille dès leur émergence. Les eaux minérales sont quant à elles d’origine souterraine et

leur composition leur confère des propriétés particulières. L’eau pétillante est mal tolérée

avant et pendant l’effort et peut provoquer une gêne gastrique mais elle peut être bénéfique

après l’effort grâce à sa teneur en bicarbonate.

Au-delà de 1h30 d’effort, l’ingestion de boissons de l’effort aux apports glucidiques est

recommandée mais il faut d’une part, prendre en compte les calories apportées par ces

boissons et d’autre part, s’assurer qu’elles ne remplacent pas d’autres aliments de qualité.

L’eau doit rester la seule boisson indispensable et habituelle du sportif. L’état actuel des

connaissances ne permet pas d’élaborer une boisson de réhydratation qui puisse répondre aux

besoins de chaque sportif, et qui plus est dans des situations diverses en raison de grandes

différences individuelles (débit sudoral, concentration des électrolytes dans la sueur et

Page 43: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

43

l’utilisation des glucides). Les boissons de réhydratation sont destinées à remplacer le liquide

et les minéraux perdus par la sueur et fournir une quantité limitée d’énergie sous forme de

glucides, elles vont donc constituer une épargne des réserves d’énergie (glycogène). Mais

attention, ces boissons peuvent être à l’origine de problèmes intestinaux à cause de la nature

du sucre ou d’une trop forte teneur en sucre. Il est conseillé de les éviter jusqu’à 10 min avant

l’entraînement et la compétition, car prises de façon isolée, elles peuvent engendrer des

hypoglycémies réactionnelles qui sont de plus, amplifiées par le stress et la compétition.

Composition d’une boisson à l’effort :

L’ingestion d’une boisson est facilitée par son goût agréable et ne laissant pas de sensation

pâteuse dans la bouche. La boisson doit être iso ou légèrement hypotonique par rapport au

plasma et contenir

- de l’eau pour la réhydratation ;

- du sel (NaCl) pour compenser les pertes (cela favorise l’absorption intestinale

des glucides et permet une réhydratation rapide) :1 à 1,5 g.l-1

de boisson ;

- des sucres simples et rapides (2 glucides différents) : glucose + fructose (25 à 60

g.l-1

), saccharose (25 à 100 g.l-1

) pour l’énergie (cela épargne les réserves

musculaires de glycogène) ;

- et, de moindre importance : les autres minéraux, les vitamines en petites

quantité.

Boisson conseillée

V. Rousseau (2005) conseille d’opter pour une boisson iso ou hypotonique avec un mélange

de glucose (50 à 75 %) et de fructose (25 à 50 %) ou de saccharose, avec une concentration

raisonnable de 20 à 30 g à 40 à 60 g.l-1

en fonction de la température extérieure, et avec des

prises de 150 à 300 ml réparties sur les 15 à 30 min. La palatabilité des boissons est très

importante puisqu’elle peut modifier le comportement dipsique au cours de l’exercice (40).

En effet, les qualités organoleptiques des boissons telles que sa turbidité, sa couleur, son

odeur, sa température et son goût ont des effets sensoriels et peuvent accroître sa

consommation si elles sont connues comme agréables, ou bien au contraire limiter la

réhydratation si elles sont perçues comme désagréables.

Page 44: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

44

Les boissons énergétiques présentent une composition répondant aux exigences de

l’organisme à l’effort. Elles permettent aux sportifs de s’adapter à l’effort, et constituent un

réel facteur d’optimisation des performances dans les disciplines d’endurance ou lors de

compétitions. Il n’existe pas de boisson de l’effort dont la composition soit adaptée à tous les

types de sports et à toutes les conditions climatiques. Lors d’épreuves de longue durée en

climat modéré, sans déperdition hydrique importante, l’apport énergétique sera privilégié et il

faudra donc choisir une boisson à concentration relativement élevé en hydrates de carbone. A

l’inverse, pour les épreuves en ambiance climatique chaude, la priorité est donnée à l’apport

en eau (Fig. 1).

Figure 1. Modélisation du choix de la composition de la boisson en fonction des conditions

ambiantes (41).

Pour composer soi-même sa boisson lors d’efforts d’une durée supérieure à 1h/1h30, le jus de

raisin est un atout majeur pour le sportif car il garantit une qualité des sucres qui se rapproche

le plus des recommandations. Il contient en moyenne 15 g de sucre pour 100 ml, il suffit

d’adapter la dilution en fonction de la durée de l’effort, la température extérieure et d’ajouter

une pincée de sel en situation d’abondante sudation.

Page 45: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

45

Exemple :

Pour préparer 1 l de boisson adapté à l’effort à 30 g de glucides/l :

- 3 cuillères à soupe de poudre de boisson de l’effort + 1 l d’eau ;

- Lire l’étiquetage permet une bonne dilution ;

- Une briquette de 200 ml de jus de raisin + 800 ml d’eau + un sachet individuel

de sel de table (1 g) ;

- 1 volume de jus de raisin pour 4 volumes d’eau.

Pour préparer 1 l de boisson adaptée à l’effort à 60 g de glucides/l :

- 6 cuillères à soupe de poudre de boisson de l’effort + 1 l d’eau ;

- Lire l’étiquetage permet une bonne dilution ;

- 400 ml de jus de raisin + 600 ml d’eau + un sachet individuel de sel de table (1

g) ;

- 2 volumes de jus de raisin pour 3 volumes d’eau.

Bilan :

Pour des efforts inférieurs à 1h/1h30 :

- une eau plate est suffisante ;

- la quantité d’eau à apporter doit être au moins égale à la moitié de la perte de

poids prévisible ;

- une compensation en sel n’est pas nécessaire.

Pour des efforts d’1h/1h30 à 3h avec une T°ambiante >20°C :

- 20 g de glucides (mélange de glucose, fructose ou saccharose) par litre d’eau +

1,2 g de sel (NaCl) par litre d’eau, indispensable en cas de sudation importante ;

- L’apport de boisson peut aller jusqu’à 1,5 l.h-1

selon l’intensité de l’exercice et

les conditions climatiques.

Page 46: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

46

Pour des efforts d’1h/1h30 à 3h avec une T°ambiante <10°C :

- 60 g de glucides (mélange de glucose, fructose ou saccharose) par litre d’eau +

au maximum 1,2 g de sel (NaCl) par litre d’eau (facultatif) ;

- L’apport de boisson peut aller jusqu’à 1,5 l/h selon l’intensité de l’exercice et les

conditions climatiques.

Pour des efforts de plus de 3h, à la chaleur, et associés à une forte sudation :

- 20 g de glucides (mélange de glucose, fructose ou saccharose) par litre d’eau +

au maximum 1,2 g de sel (NaCl) par litre d’eau est absolument recommandé +

du potassium sous forme de sel à raison de 0,4 g.l-1

;

- Un apport de boisson de 0,5 à 1 l.h-1

est recommandé.

Après l’effort :

Il est important de restaurer le plus rapidement possible l’équilibre hydrominéral, surtout si le

sportif doit fournir à court terme un nouvel effort. Pour compenser les pertes urinaires

inévitables, le volume de boisson à apporter doit être plus important que le volume des pertes

sudorales et représente environ 150 % de la perte de poids obtenue lors de l’activité

(Schirrefs, 2000). La réhydratation après l’exercice ne peut-être réalisée si les pertes sudorales

en électrolytes ne sont pas elles aussi remplacées, parallèlement aux pertes hydriques. Une

boisson riche en bicarbonates et en sodium (Vichy Célestin, Arvie, Badoit, Saint-Yorre)

permet de compenser les pertes hydriques. La boisson de récupération doit contenir jusqu’à

50 mmol.l-1

(soit 1,2 g.l-1

) de Na, pour moitié sous forme de NaCl (25 mmol.l-1

soit 1,5 g.l-1

),

et l’autre moitié sous forme d’un autre sel de Na (acétate ou citrate de Na), pour favoriser sa

consommation (bonne palatabilité).

Alimentation du sportif :

Au cours de l’entraînement :

Certaines erreurs doivent être évitées : consommer trop de graisses saturées, manger trop de

sucres rapides et ne pas boire assez d’eau.

Page 47: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

47

Exemple de petit déjeuner pendant l’entraînement

- Eau ;

- Un laitage (1 bol de lait demi-écrémé ou 1 yaourt nature ou 1 fromage blanc à

20% de matière grasse…) ;

- Un sucre complexe (féculent : pain blanc ou complet, céréales de qualité) ;

- Une portion de fruits frais ou une compote sans adjonction de sucre ou 1 jus de

fruits fraîchement pressé ;

- + miel ou confiture et/ou une petite portion individuelle de beurre (10 g).

Exemple de déjeuner ou dîner pendant l’entraînement

- Eau ;

- 1 portion de crudités assaisonnées avec de l’huile de colza ;

- 1 portion (60-200 g) de viande blanche ou rouge ou poisson ou 2 œufs ou 2

tranches de jambon blanc découenné dégraissé ;

- 1 portion de féculents (1/2 à ¾ d’assiette de féculents) ;

- Légumes cuits à volonté ;

- 1 laitage ;

- 1 portion de fruits frais.

Exemple de collation 1h avant l’entraînement ou dans le ¼ h qui suit :

- Eau ;

- 1 portion de fruits frais et/ou 1 portion de laitage ;

- Et/ou un sucre complexe (pain grillé avec miel ou confiture).

Délai d’ingestion / durée de digestion

- Durée d’ingestion : le temps consacré à l’ingestion de repas équilibrés doit

largement dépasser les 35 min ;

- Délai de digestion : 3 heures minimum entre la fin d’un repas équilibré et le

début de l’activité physique ;

- Collation : 1h avant l’entraînement ou dans le quart d’heure qui suit l’effort.

Page 48: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

48

Au cours d’une compétition :

3 jours avant l’effort :

Le sportif ne doit faire aucune restriction alimentaire, ni hydrique. Il doit optimiser ses

réserves en eau et en énergie. La seule modification alimentaire à entreprendre consiste à

enrichir la ration en sucres complexes (féculents) et à diminuer (sans la supprimer) l’apport de

graisse. L’objectif est de renforcer les réserves en glycogène (réserves d’énergie) sans

déséquilibrer la balance énergétique.

Avant la compétition :

L’objectif est d’augmenter les réserves en glycogène sans déséquilibrer la balance

énergétique.

- Bien suivre le plan hydrique ;

- Augmenter l’apport en sucres complexes (féculents) à chacun des repas ;

- Diminuer l’apport en sucres simples (sodas…) ;

- Diminuer l’apport en graisse (beurre, crème fraiche, chocolat).

Au moins 3 h avant la compétition, il est nécessaire de consommer un repas digeste : peu de

graisses et de protéines, et surtout des glucides comme les céréales ou le pain.

Pendant la compétition :

C’est le jour de vérité sur les stocks de glycogène et d’eau

Il est important de :

- S’hydrater avec de l’eau. Éventuellement ajouter un mélange de sucre de qualité

en fonction de la durée de l’effort et de la température extérieure sans oublier

une pincée de sel en cas de forte sudation. Éviter les boissons gazeuses.

- Choisir le confort digestif sans tomber dans le manque d’énergie. Respecter un

délai de 1h30 entre la fin du petit déjeuner et le début de l’échauffement en

supprimant les aliments concentrés en graisse (fromage, charcuterie,

viennoiseries, biscuits >10% de lipides) et en diminuant les fibres irritantes

(légumes sans peau ni pépins type haricots verts, carottes, tomates…, fruits mûrs

ou cuits). La cuisson améliore la digestibilité de certains légumes. Il est

impératif d’appliquer la règle des 3 heures entre la fin du dernier repas et le

Page 49: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

49

début de l’échauffement. En effet, si la digestion n’est pas terminée, les besoins

sanguins musculaires entrent en compétition avec les besoins liés à la digestion.

Des troubles digestifs associés à une diminution de l’oxygénation musculaire

peuvent être responsables de l’absence de performance. Sélectionner les

aliments à index glycémique bas (yaourts, lait demi-écrémé, pâtes al dente,

semoule…)

Exemple de déjeuner si la compétition est l’après-midi :

- Eau ;

- 1 portion de viande blanche (dinde, poulet) ou rouge ou de poisson maigre (tous

sauf saumon, hareng, sardines, maquereaux) ;

- ½ à ¾ de féculents : pâtes al dente si délai > 3h ou purée de pomme de terre si

délai < 3h ;

- Légumes cuits à l’eau ;

- 1 laitage ;

- 1 compote ;

- + /- riz au lait, gâteau de semoule.

Exemple de collation pendant la journée 1h, 1h30 avant la compétition :

- Eau ;

- Yaourt nature ;

- Compote et/ou banane mature ou fruits secs ;

- Et/ou barre de céréales pauvres en graisse ou tranche de pain d’épice ou riz au

lait.

Pour une bonne récupération :

Immédiatement après l’effort et dans un délai de 30 min : il faut prendre un repas équilibré ou

une collation à base d’eau, de glucides et 10 à 12 g de protéines de haute valeur biologique

(leucine). Consommer simultanément des protéines et des glucides favorise la synthèse du

glycogène et des protéines. Plus la consommation d’hydrate de carbone est précoce après

l’arrêt de l’exercice, plus la quantité de glycogène musculaire resynthétisée est importante.

Page 50: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

50

IV. Prise en charge des principales pathologies du sportif rencontrées

en médecine générale :

A. Les tendinopathies :

La tendinite est une affection douloureuse du tendon correspondant à une histopathologie

spécifique qui met en jeu un mécanisme inflammatoire. Dans le langage courant le terme de

tendinite est abusivement employé pour désigner toute tendinopathie (ou tendon douloureux),

mais les tendinopathies regroupent en réalité : les tendinites (inflammatoires), les tendinoses

(état de dégénérescence chronique non inflammatoire) et les ténosynovites (inflammatoires,

avec atteinte de la gaine synoviale, hypervascularisation de la gaine du tendon et exsudat

fibreux). En pratique clinique il n'est pas possible de distinguer ces trois histopathologies

différentes et le terme de « tendinopathie » est donc proposé pour désigner ces trois affections

du tendon douloureux. (42) (43)

1. Diagnostic :

Le diagnostic de tendinopathie est clinique. Il est fondé sur les données de l’interrogatoire et

de l’examen clinique. L’interrogatoire doit être minutieux et préciser les caractères de la

douleur et le retentissement fonctionnel sur la vie quotidienne, sur les activités

professionnelles, physiques et sportives. L’examen clinique doit rechercher la triade

caractéristique des tendinopathies, à savoir une douleur lors :

- De la contraction résistée du ou des muscles insérés sur le tendon

- De la mise en tension passive du tendon

- De la palpation du corps du tendon, de la jonction tendino-musculaire et de la zone

d’insertion du tendon sur le socle osseux

Classification de Leadbetter : permet de suivre l’évolution de la tendinopathie et aide au choix

des thérapeutiques. C’est une classification fonctionnelle incluant à la fois gravité des lésions

et le potentiel de cicatrisation

- Stade 1 : douleur apparaissant rapidement après l’activité et régressant spontanément

en quelques heures, évoluant depuis moins de deux semaines, avec maintien de la

capacité fonctionnelle et examen clinique normal.

- Stade 2 : douleur pendant et après l’activité sans réduction notable de celle-ci,

évoluant depuis 2 à 6 semaines, avec douleur localisée à l’examen, mais peu ou pas de

signes inflammatoires.

- Stade 3 : douleur persistant plusieurs jours après l’arrêt de l’activité, réapparaissant

rapidement à la reprise, limitant nettement les capacités fonctionnelles et évoluant

depuis plus de 6 semaines avec signes inflammatoires nets à l’examen.

- Stade 4 : douleur permanente gênant les activités quotidiennes courantes et empêchant

toute activité sportive

Page 51: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

51

Classification de Blazina :

- Stade 1 : douleur après le sport, disparaissant au repos

- Stade 2 : douleur apparaissant pendant le sport, disparaissant puis réapparaissant avec

la fatigue

- Stade 3 : douleur permanente lors du sport

• 3 a : limitation de l’entraînement

• 3 b : gêne dans la vie quotidienne

- Stade 4 : rupture du tendon

L’examen clinique doit toujours être comparatif et s’attacher à préciser la localisation exacte

de la lésion et son importance. Il est fondé sur différents éléments : l’inspection, la contraction

résistée, l’étirement passif et la palpation. L’interrogatoire doit rechercher également les

facteurs favorisants et les causes.

2. Traitement :

Le traitement est fondé sur le repos, les médicaments antalgiques et anti inflammatoires non

stéroïdiens, le traitement étiologique, différents traitements locaux dont les infiltrations ou la

mésothérapie et les techniques kinésithérapiques voir ostéopathiques si nécessaire.

a) Le repos :

Il est nécessaire mais il est toujours difficile à faire admettre au sportif. Il doit s’agir d’un

repos relatif, sélectif mais prolongé durant 4 à 6 semaines. Il faut essayer de supprimer tous

les gestes qui reproduisent la douleur.

b) Traitement médicamenteux :

Les antalgiques et à moindre degré les AINS peuvent être utilisés. Il faut prescrire

initialement des posologies suffisamment élevées pour entraîner un véritable effet

thérapeutique. Le traitement à cette dose doit être poursuivi pendant 10 à 15 jours.

c) Traitements locaux :

Mésothérapie :

Efficace et ayant très peu d’effet secondaire comparé au traitement per os ou aux infiltrations.

Pour une bonne efficacité on associe le plus souvent une technique mixte par injection

superficielle en intra épidermique associé à une injection plus profonde en intra dermique

profond. Les produits injectés sont multiples associant des mélanges de calcitonine, AINS

(piroxicam), lidocaine, thiocolchicoside et etamsylate.

Infiltration échoguidée :

Efficace mais à ne pas utiliser en première intention du fait des effets secondaires. Elle est

réalisée avec des corticoïdes. Après l’infiltration le repos est nécessaire pendant 8-10 jours.

Page 52: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

52

d) Traitement étiologique :

Correction des facteurs déclenchants ou favorisants : ergothérapie professionnelle, conseils

sur la préparation physique sportive avec insistance sur les étirements, correction des

technicopathies (changement du geste sportif si besoin, changement de raquette, chaussure…

qui favoriseraient cette tendinopathie).

e) Rééducation :

Séances de kinésithérapie avec rééducation en travail excentrique selon le protocole de

Stanish par exemple, onde de choc, cryothérapie.

f) Traitement par PRP (plasma riche en plaquettes) :

Nouvelle technique actuellement surtout utilisée chez les sportifs de haut niveau. Le Plasma

Riche en Plaquettes, ou PRP est du plasma sanguin concentré en plaquettes. Les plaquettes

concentrées retrouvées dans le PRP contiennent d’immenses réserves de protéines bioactives,

incluant des facteurs de croissance qui sont vitaux pour initier et accélérer la réparation des

tissus.

g) Traitement chirurgical :

Il est justifié dans certaines formes chroniques et/ou récidivantes après échec d’un traitement

médical bien mené.

B. Les entorses de la cheville : (44) (45)

Une entorse est un traumatisme des ligaments occasionné par une mobilisation excessive

d'une articulation. Le ligament est une bande de tissu fibreux très résistante qui unit les os

entre eux et joue donc un rôle important dans la stabilité de l'articulation. Lors d'une entorse,

il est en général étiré ou distendu, mais il peut être également déchiré (entorse grave ou

déchirure), avec des complications liées à des arrachements osseux. Les entorses les plus

fréquentes sont retrouvées au niveau de la cheville (entorse du ligament latéral externe de la

cheville).

Au terme de l’examen clinique, un examen radiographique peut être demandé au moindre

doute de façon à pouvoir éliminer les diagnostics différentiels de l’entorse de cheville, en

appliquant les règles d’Ottawa. La demande de clichés radiographiques est motivée sur les

critères cliniques suivants :

douleur à la palpation osseuse du bord postérieur du péroné ou du tibia sur une hauteur

de 6 centimètres ou au niveau de la pointe d’une des deux malléoles

douleur à la palpation du scaphoïde tarsien (os naviculaire) ou de la base du 5ème

métatarsien

impossibilité pour le patient de se mettre en appui et de faire 4 pas

patients âgés de plus de 55 ans.

Page 53: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

53

Classification :

- Le stade 1 correspond à un étirement (avec rupture fibrillaire) du ligament talo-

fibulaire antérieur sans atteinte capsulaire. Cette lésion va entraîner une réaction

vasomotrice ainsi qu'une diminution de la proprioception liée à l'atteinte des

récepteurs qui sont présents dans le ligament.

- Le stade 2 se définit comme une rupture fasciculaire du ligament associé à une

atteinte de capsule articulaire.

- Le stade 3 correspond à une rupture d'un ou de plusieurs faisceaux du ligament latéral

externe (le talo-fibulaire antérieur, le fibulo-calcanéen ou le talo-fibulaire postérieur).

La guérison va dépendre du type de lésion et la durée de la rééducation sera d'autant plus

longue que le stade de l'entorse est important.

Traitement :

Le traitement d'urgence de l'entorse de cheville doit se faire le plus tôt possible. Il correspond

au protocole GREC (RICE en anglais)

Glaçage

Repos

Élévation

Compression

Le but est de protéger la lésion, de limiter l'apparition d'un œdème et de bloquer les

phénomènes douloureux. Pour la suite des soins, il convient d'évaluer l'importance de la

lésion (travail du médecin) et de décider si une radiographie est nécessaire. Pour cela il existe

un certain nombre de critères (critères d'Ottawa) qui permettent d'orienter la prise en charge.

Le traitement fonctionnel est celui qui permet la reprise d’activité la plus rapide. Il englobe :

· une immobilisation relative par contention adhésive ou orthèse semi-rigide

· une mobilisation précoce.

La rééducation doit être la plus précoce possible.

La reprise de l’appui s’effectue en fonction de la douleur.

Si besoin (notamment en cas d’entorse importante ou d’entorse récidivante) une rééducation

par kinésithérapie est importante. Dans un premier temps elle consiste à diminuer les douleurs

et l’œdème et de récupérer les amplitudes articulaires. Le second temps de la rééducation de

l'entorse de cheville passe par un renforcement des muscles stabilisateurs de la cheville

(muscles court et long fibulaires principalement) et un travail proprioceptif.

D’une manière générale on considère que pour une entorse de stade 1 ou 2 il faut 21 jours

d'arrêt d'activité et de protection de la lésion. Pour une entorse de stade 3 il faut compter 45

jours de mise au repos.

Page 54: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

54

C. Les pathologies musculaires : (46)

Les pathologies musculaires représentent 66% de la pathologie musculo-tendineuse des

sportifs et 50% des plaintes des athlètes. Environ 90% des atteintes musculaires sont

localisées aux membres inférieurs. Par ordre de fréquence les muscles les plus touchés sont :

les ischio-jambiers, les quadriceps, le triceps sural et les adducteurs. Il existe deux modes de

survenue possibles : soit intrinsèque soit extrinsèque par choc direct.

1. Examen clinique :

L’interrogatoire : il doit préciser

- l’âge du patient

- le sport en cause et le niveau auquel il est pratiqué

- les facteurs favorisants : mauvais échauffement, mauvaise conditions

atmosphériques, mauvaise programmation de l’entraînement, mauvaises

conditions hygiéno-diététiques (état dentaire, alimentation

hyperprotéique, mauvaise, mauvaise hydratation)

- Prise de produits dopants : anabolisants, corticoïdes…

- Date et circonstance de l’accident

- La localisation

- Le vécu du patient : sensation d’étirement, de tiraillement, de piqûres, de

coup de poignard, impression de coup de fouet, claquement (audible ou

non)

- Les suites immédiates : possibilité de chute, appréciation de l’appui post

critique, évaluation de la marche, poursuite ou non de l’activité,

évolution de la douleur.

L’examen clinique :

Il est toujours comparatif et bilatéral en prenant soin de commencer par le côté sain pour

mettre en confiance et donner à la main du praticien des éléments de comparaison.

L’inspection : recherche une anomalie modelée par la possibilité d’un

œdème lésionnel ou peri-lesionnel, une ecchymose, une attitude spontanée

en position raccourcie du membre, une encoche ou un défect musculaire

(vision que l’on pourra sensibiliser par la mise en contraction du muscle).

La palpation : temps capital de l’examen. Il consiste en un effleurement

afin de sentir les modifications du relief ; la palpation proprement dite qui

permet de préciser la localisation de la lésion, son importance et sa

consistance. La palpation se fait dans différentes positions fonctionnelles

(décontraction, contraction isométrique, contraction dynamique, étirement

passif). Le defect musculaire doit être systématiquement noté : il signe la

déchirure de fibres musculaires. Son importance est capitale sur les plans

diagnostiques et pronostiques

Page 55: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

55

La température cutanée

Le ballottement musculaire : il doit se rechercher après avoir mis le muscle

atteint en position de relaxation. Il est diminué ou aboli en cas

d’hémorragie ou d’hématome intra-musculaire et constitue un signe de

gravité.

Les mouvements : actifs isométriques puis contrariés si besoin pour

sensibiliser l’examen ; en étirements passifs.

Les examens complémentaires :

En aucun cas les examens complémentaires ne doivent remplacer un examen clinique

rigoureux et méthodique.

L’échographie : permet une analyse anatomique de la lésion et une

surveillance de la cicatrisation ; elle est opérateur dépendant.

L’IRM : son recours doit rester exceptionnel sauf pour les athlètes de haut

niveau. Il devient en revanche indispensable dans les complications ou en

bilan pré-opératoire.

2. Clinique spécifique :

Les myalgies d’effort :

L’effort intensif et notamment le mode excentrique est dommageable pour le muscle. Ces

myalgies représentent les courbatures attribuées jusqu'alors à l’acide lactique. Le diagnostic

différentiel doit éliminer tous les déficits enzymatiques entraînant myalgies, courbatures et

crampes.

La contusion :

Elle est communément appelée béquille. Elle est provoquée par un traumatisme direct, un

impact quelconque sur une masse musculaire (choc entre joueurs par exemple).

Elle peut être :

Bénigne (le plus fréquemment observée) : elle s’accompagne d’un

hématome et d’un œdème superficiel. L’impotence fonctionnelle est légère

et la palpation retrouve un cartonnage cutané très douloureux localisé. On

observe classiquement une diminution du ballottement musculaire local,

Page 56: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

56

une mobilisation active douloureuse et une augmentation de la douleur à la

mobilisation contrariée.

Grave : dans ce cas on a un écrasement des fibres musculaires avec

formation d’un volumineux hématome intra-musculaire dilacérant les fibres

et pouvant être l’équivalent de déchirure voir de rupture musculaire.

L’impotence fonctionnelle est dans ce cas majeure et on retrouve à la

palpation un cartonnage très douloureux de tout le muscle associé à une

augmentation du volume de celui-ci avec œdème, une perte du ballottement

du muscle en relaxation et une sidération de la contraction.

Le délai d’indisponibilité est variable de 3 à 30 jours en fonction de la gravité de la contusion.

La contracture :

C’est une entité palpatoire qui ne possède pas de corrélation anatomo-clinique. Elle se traduit

par une sensation d’induration plus ou moins localisée au sein d’un muscle.

Les contractures primitives : elles sont dues à un surmenage localisé. Ces

contractures métaboliques expriment une souffrance musculaire.

Les contractures secondaires : elles sont liées à :

Une lésion musculaire récente qui peut être intrinsèque (élongation, déchirure, rupture,

désinsertion) ou extrinsèque (contusion, « béquille »). Il faut faire dans ce cas attention car la

contracture peut accompagner la lésion musculaire et parfois la dissimuler.

Une pathologie loco-régionale : contracture réflexe protégeant la ou les articulations en

cause, sur pathologie aigue, notamment rachidienne mais aussi des troubles de la statique

entraînant des contractures chroniques. La cause devra alors être traitée pour régler le

problème de la contracture.

L’apparition de la douleur dans la contracture est insidieuse, il n’y a pas de déclenchement net

et précis. Il peut donc avoir poursuite de l’activité physique au début. Le sportif ne ressent pas

de craquement ni d’étirement ou de douleur en coup de poignard, mais plutôt une douleur

musculaire diffuse. Cette gêne peut n’apparaître que le lendemain. Le muscle est sensible,

même au repos.

A l’inspection on ne retrouve jamais d’ecchymose. La palpation retrouve un faisceau

musculaire induré et douloureux. La contraction musculaire est sensible et l’étirement passif

du muscle douloureux.

L’évolution est favorable si le traitement est bien conduit. Le sportif pourra reprendre son

entraînement spécifique aux alentours du 10ème

jour en cas de contracture primitive.

Page 57: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

57

L’élongation :

Lors d’une élongation il n’y a pas de chute du sportif, il peut y avoir arrêt de l’action en cours

mais le plus souvent le sportif peut finir son activité sportive. Le sportif se plaint le plus

souvent d’un tiraillement au moment de l’accident ou dune légère douleur discrète

d’apparition retardée. Le muscle est indolore au repos, la marche normale et la douleur

minime à l’effort.

A l’examen clinique la palpation révèle une discrète douleur localisée. Les mouvements actifs

contrariés sont normaux mais les mouvements passifs d’étirement peuvent être sensibles en

fin de course.

L’évolution est toujours favorable en l’absence d’imprudence ; car si le sportif force trop, cela

peut aboutir à une déchirure. Le délai d’indisponibilité pour une élongation classique est

d’environ 14 jours.

La déchirure ou « claquage » :

Elle correspond à la rupture de plusieurs fibres musculaires avec hémorragie locale. C’est

l’accident sportif le plus fréquent, représentant même prés de 50% de tous les accidents

musculaires enregistrés. (47)

La déchirure survient brutalement et ne passe jamais inaperçue. La chute du sportif lors de

celle-ci est possible et l’arrêt de l’action en cours immédiate. Le sportif ressent le plus souvent

l’impression d’un coup de poignard ou coup de fouet.

La douleur est immédiate, très forte, localisée, précise. Elle diminue ensuite en s’instaurant

comme un fond douloureux. L’appui est possible sur le membre touché mais la marche

s’accompagne d’une boiterie.

A l’examen clinique on observe souvent à l’inspection un œdème lésionnel et il est parfois

possible de voir une ecchymose dans les claquages superficiels. La palpation réveille une

douleur vive en un point précis. Une contracture réactionnelle peut parfois être observée. Les

mouvements actifs contrariés sont toujours possibles mais douloureux et limités. Les

étirements passifs sont quant à eux douloureux et limités.

L’arrêt du sport est de 4 à 6 semaines et la récidive fréquente en cas de traitement inadapté.

La rupture :

C’est l’accident musculaire le plus grave. La rupture est brutale, la chute du sportif est

fréquente, l’arrêt de l’action en cours immédiate et la reprise de l’effort impossible. Le sportif

ressent immédiatement une douleur exquise voir syncopale en coup de poignard ou coup de

fouet avec sidération immédiate ; cette douleur reste vive et permanente. L’appui et la marche

sont impossibles ou hyper douloureux.

A l’examen clinique on retrouve à l’inspection une encoche importante à la surface

musculaire associée à une tuméfaction globuleuse sur les bords de cette encoche. Il apparaît

rapidement un œdème et un hématome. On retrouve également rapidement une loge

musculaire tendue, hyper douloureuse avec un volumineux hématome. Le ballottement est

Page 58: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

58

diminué voire aboli. Dans les ruptures partielles les mouvements actifs sont peu puissants et

soumis à l’inhibition algique ; dans les ruptures totales on observe une absence totale de

mouvements actifs. Les mouvements passifs sont quant à eux hyperalgiques.

3. Traitement :

Il est identique quelle que soit la gravité de la lésion. Seuls les délais varient.

Il faut absolument bannir un délai de repos non respecté et insuffisant. Il faut donc être

intransigeant sur le temps de repos imposé au muscle pour éviter la survenue de récidives et

de complications.

Le traitement comprend quatre périodes :

1ère

période : repos + antalgie

- Les AINS sont déconseillés à cette période.

- Utilisation de compression, cryothérapie, physiothérapies, Arnica 9CH (5

granules 3 fois par jour)

Durée de cette période :

Pour contusion : 1er

au 2ème

jour

Pour élongation : 1er

au 3ème

jour

Pour déchirure : 1er

au 7ème

jour

Pour rupture : 1er

au 15ème

jour

2ème

période : Anti-inflammatoire et remodelage musculaire

AINS + physiothérapie + massothérapie

En kinésithérapie : étirements musculaires passifs et progressifs, début du travail proprioceptif

et sollicitations excentriques douces sur machine isocinétique.

Durée de cette période :

Pour contusion : 2ème

jour

Pour élongation : 4ème

au 7ème

jour

Pour déchirure : 2ème

semaine

Pour rupture : 3ème

semaine

3ème

période : intensification des sollicitations spécifiques musculaires

Cette période a comme objectif la récupération des qualités musculaires

Travail avec kinésithérapeutes : en étirement passif et actif, travail musculaire en

concentrique excentrique et isométrique, travail de la proprioceptivité.

Page 59: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

59

Travail en endurance avec footing et travail de la vitesse progressivement.

Durée de cette période :

Pour contusion : 4ème

jour

Pour élongation : 10ème

jour

Pour déchirure : 3ème

semaine

Pour rupture : 4ème

à 6ème

semaine

4ème

période : début de reprise de l’entraînement

Travail en excentrique, en concentrique et reprise progressive de l’activité sportive

Pour contusion : 5ème

jour

Pour élongation : 14ème

jour

Pour déchirure : 5ème

à 6ème

semaine

Pour rupture : 7ème

à 8ème

semaine

Intérêt de la mésothérapie dans le traitement des lésions musculaires : (48)

On utilisera ici une technique mixte associant une injection superficielle par IED (intra

épidermique) ou IDS (intra dermique superficiel) à une injection plus profonde par IDP (intra

dermique profonde). Le rythme des séances sera à J1, J4, J8 puis en fonction de l’évolution de

la lésion.

Sur les contusions : on utilisera un mélange de lidocaine1% + Etamsylate +

Arnica 4DH et lidocaine + Myorelaxant (type thiocolchicoside) + Magnésium

sur le muscle autour.

Sur les élongations : on utilisera un mélange par myorelaxant + Etamsylate +

Lidocaine

Sur les déchirures :

En phase inflammatoire (entre J1 à J10) : on utilisera un mélange

associant Lidocaine + Etamsylate + Arnica sur la déchirure et Lidocaine

+ Myorelaxant + Magnésium sur le muscle autour.

En phase de cicatrisation (entre J10 et J21) : on utilisera sur la déchirure

un mélange AINS + Etamsylate + lidocaine et Lidocaine + Myorelaxant

+ Magnesium sur le muscle autour

En phase de récupération (entre J21 et J45) : on utilisera ici Procaine 2%

+ vitamine C + vitamine E

Page 60: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

60

D. La pubalgie du sportif : (49)

La région pubienne est particulièrement sollicitée dans la pratique de différents sports : le

football, l’athlétisme, l’escrime, le rugby, le tennis… Durant la majeure partie de l’affection,

le tableau clinique est celui de douleurs pubiennes irradiant vers les régions inguinales et

abdominales. Le terme pubalgie qui traduit un syndrome douloureux de la région pubienne,

recouvre trois entités anatomo-cliniques différentes :

- La tendinite des adducteurs

- L’arthropathie pubienne

- La pathologie pariétale abdominale

Les patients consultent pour des douleurs inguinales uni ou bilatérales, parfois purement

pubiennes, rarement abdominales basses, apparues le plus souvent de façon progressive

depuis quelques semaines ou depuis plusieurs mois. Au stade de début, les douleurs sont

provoquées par des exercices physiques tels un démarrage rapide, un changement soudain de

direction, des sauts, des pivots sur une jambe, la frappe d’un ballon. Progressivement les

douleurs vont apparaître de plus en plus précocement au cours des exercices et ne sont plus

atténuées que par le repos. La montée des escaliers, la moindre tentative de course, la marche

en terrain irrégulier vont devenir pénible ; parfois même une boiterie peut apparaître.

1. La tendinite des adducteurs :

Elle résulte de micro-traumatismes répétés liés à la pratique intensive de sports : football,

rugby, tennis, danse, escrime…La douleur est sous pubienne et s’installe pendant ou après

l’activité sportive et tend à diminuer voire à disparaître après un certain temps

d’échauffement, et en générale elle est présente le matin au réveil lors des mouvements

d’abduction de la cuisse. En l’absence de traitement cette douleur augmente au cours et après

l’arrêt de l’effort sportif. Elle tend enfin à devenir permanente.

A l’examen on retrouve la triade classique des atteintes tendineuses :

- Douleur à l’étirement passif

- Douleur à la contraction résistée

- Douleur à la palpation

2. L’arthropathie pubienne :

Elle associe une symptomatologie douloureuse localisée à la région pubienne et irradiant vers

les adducteurs, le périnée, les organes génitaux externes et la région hypogastrique. Les

images radiologiques sont typiques avec présence de géodes, une ostéocondensation sous

chondrale, des érosions des berges articulaires et un élargissement de l’espace articulaire.

Au stade de début, l’examen retrouve des douleurs à type de « gêne » augmentées par la

palpation de la symphyse et l’activité physique. A ce stade, l’arrêt de l’activité sportive calme

Page 61: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

61

la douleur. Progressivement, le repos calme de moins en moins les symptômes qui deviennent

irradiants. L’évolution se fait ensuite vers des douleurs à la montée et descente des escaliers, à

la course, au passage de la station assise à la station debout et dans certains cas peut même

apparaître une boiterie.

Parmi les facteurs favorisants il faut citer : la pratique intensive de certains sports (football,

basket…) ; des perturbations bio-mécaniques touchant le rachis lombaire, les articulations

sacro-iliaques, les hanches et l’ensemble des membres inférieurs.

3. La pathologie pariétale abdominale :

Le début de la symptomatologie douloureuse est progressif et lié aux différentes activités

sportives. La douleur est sus-pubienne remontant dans la plupart des cas en suivant le trajet du

canal inguinal. Elle est uni ou bilatérale. Progressivement, la douleur apparaît plus rapidement

au cours de l’effort sportif et est déclenchée par tous les mouvements de rotations et

d’extension du tronc.

4. Le traitement :

Il devrait être avant tout préventif en évitant le surdosage d’effort physique et une étude

rationnelle des gestes sportifs visant à éliminer ou à réduire ceux qui sont nocifs ; en

travaillant sur l’assouplissement des adducteurs et des ischio-jambiers, en dépistant et en

traitant des troubles associés (inégalité de longueur des membres inférieurs, lésions

rachidiennes), et grâce à une meilleur adaptation du matériel (chaussure, sol…).

Le traitement proprement dit est fondé sur le repos qui doit être aussi précoce que possible. Il

doit être total d’emblée et prescrit pour une période variant de 6 semaines à 3 mois voire plus.

A la phase aigue de l’affection, l’utilisation d’anti-inflammatoire par voie générale et en

particulier de corticoïdes (mais produits dopants donc à manier avec prudence chez le sportif

de compétition) ont montré de bons résultats.

A la phase de stabilisation, le kinésithérapeute pratique du massage transverse profond (MTP)

sur les insertions pubiennes, les abdominaux et les adducteurs.

Il est possible d’utiliser la mésothérapie en phase aigue par des mélanges associant

lidocaine1%, un AINS (piroxicam) et de la calcitonine 100UI. (48)

En cas de pubalgie réfractaire à un traitement médical bien suivi et un respect du repos

sportif, un traitement chirurgical peut être discuté chez les sportifs de compétition.

E. Les fractures de fatigue : (50)

C’est une lésion de surcharge du tissu osseux. Elle peut être considérée comme un terme

évolutif survenant après un processus continu de réactions de l’os face aux contraintes qui lui

sont imposées par les activités physiques. Il s’agit d’une « maladie de l’adaptation de l’os à

Page 62: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

62

l’effort », en dehors de tout traumatisme brutal. Elle représente 10% des pathologies liées au

sport

Tous les os peuvent être touchés, selon le type de surcharge et selon le geste technique du

sport en cause. Les membres inférieurs sont les plus atteints (95% des cas). Actuellement le

tibia arrive en tête des localisations. La course à pied est l’activité physique la plus

génératrice de fracture de fatigue. Le risque de fracture de fatigue est plus élevé chez la

femme.

1. Diagnostic :

Le diagnostic repose sur les données cliniques qui permettent de suspecter ce diagnostic,

associé à une bonne imagerie qui permet de l’affirmer.

La douleur est typiquement mécanique et le plus souvent d’apparition progressive. A

l’interrogatoire on recherchera des situations favorisantes : augmentation récente de

l’entraînement. La palpation retrouve facilement un point douloureux exquis pour les os

superficiels.

L’imagerie a pour objectif de faire un diagnostic formel et d’éliminer d’autres pathologies

osseuses d’origine non sportive (tumeur, infection…). La radiographie est l’examen de base

incontournable mais elle n’est positive que dans 15% des cas en phase précoce et reste

négative dans 50% des cas en phase tardive. La scintigraphie au technétium 99m

a longtemps

été considérée comme l’examen « gold standard ». Elle est positive en cas de fracture de

fatigue sous forme d’une hyperfixation. Cet examen a une sensibilité voisine de 100% mais il

n’est pas spécifique. L’échographie permet parfois de faire le diagnostic d’une fracture de

fatigue invisible sur la radiographie ; à savoir que la douleur aux ultrasons a été présentée

comme un test diagnostic. L’IRM devient actuellement l’examen clef ; à un stade précoce un

hyposignal T1 associé à un hypersignal T2 permettent face à une clinique évocatrice de

suspecter fortement une fracture de fatigue ; ultérieurement le trait de fracture apparaît sous la

forme d’une bande en hyposignal.

2. Prise en charge :

Le pronostic est souvent favorable mais il existe certaines localisations où l’on peut craindre

un risque de déplacement (diaphyse fémoral, col du fémur…) ou risque de pseudarthrose ou

de retard de consolidation.

Le plus important dans le traitement est le repos qui doit être d’une durée suffisante et bien

respecté par le sportif ; il ne concerne que l’activité physique en cause, sans supprimer les

activités d’entretien ne sollicitant pas la zone lésionnelle. Dans un deuxième temps pourront

être reprises les activités en charge sans impact, puis avec impact, en respectant une

progression très prudente. Ce repos dépend de la localisation de la fracture de fatigue et peut

varier de quelques 6 semaines à plusieurs mois (pour les os porteurs du membre inférieur).

Page 63: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

63

F. Les périostites :

C’est un syndrome douloureux mal défini, parfaitement bénin mais pouvant, du fait de la

douleur, handicaper le sportif.

La périostite se manifeste par des douleurs progressives du bord postéro-médial du tibia

souvent bilatérales dans une zone qui s’étend du 1/3 moyen au 1/3 inférieur du tibia,

généralement sur une quinzaine de centimètres. Ces douleurs sont directement reliées aux

activités sportives où prédominent la course sur piste (athlétisme) ou les sauts sur terrain dur

(basket-ball). Les populations les plus exposées sont les juniors de bon niveau et, plus tard, les

anciens sportifs qui reprennent une activité de course à pied en particulier sur piste. Les

douleurs disparaissent assez rapidement en dehors des périodes d’entraînement, ne donnant

aucun symptôme dans la vie courante.

Au niveau imagerie, la radiographie ne montre rien, la scintigraphie peut montrer une

hyperfixation modérée, étendue et l’IRM un hypersignal T2 en périphérie de l’os.

La prise en charge est difficile car les résultats des traitements sont très inconstants. La

modification des conditions d’entraînement est souvent utile (chaussage, terrain, type

d’entraînement) et les moyens antalgiques sous toutes leurs formes peuvent être tentés. Des

semelles orthopédiques supinatrices apportent parfois un soulagement par diminution des

tensions des muscles fléchisseurs profond de la jambe. En kinésithérapie, des massages

appuyés douloureux et/ou des ondes de choc ont montré leur efficacité. De même la

mésothérapie par lidocaine, etamsylate et calcitonine a montré une bonne efficacité sur la

prise en charge de ces périostites. (48)

G. Le surentraînement : (51)

Un sujet sportif ne se plaindra que très rarement de fatigue, soit parce qu’il ne peut pas

(sportifs professionnels) soit parce que ce sont les signes d’accompagnement qui prendront le

devant du tableau.

La fatigue peut être ressentie par le sportif uniquement au niveau musculaire ou de façon plus

générale : au niveau sensoriel, intellectuel, psychologique et sexuel. Elle s’objective

facilement chez le sportif par la baisse de la performance ou même la contre-performance. A

noter que l’on considère une fatigue pathologique par un temps de récupération supérieur ou

égale à un jour (deux jours si l’effort est inhabituel ou après une compétition)

On considère que l’état de surentraînement ou fatigue chronique du sportif (OTS :

overtraining syndrome) se définit par une contre performance avérée de plus de deux mois

avec une fatigue qui n’est pas réversible par un repos minimum de 15 jours. Le retour à la

normale sera très long. Cela peut entraîner dans certains cas l’arrêt précoce de la carrière du

sportif de haut niveau. Il ne faut pas le confondre avec :

Page 64: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

64

La fatigue aigue ou passagère (FO : functionnal overreaching) qui se définit par une

récupération incomplète et une capacité de travail diminué. Dans ce cas la baisse de la

performance est temporaire. Le repos permettra dans ce cas une récupération avec

amélioration des performances en moins de 15 jours.

La fatigue plus longue (NFO : nonfunctionnal overreaching) qui se définit par une

baisse des performances beaucoup plus durable. Elle s’accompagne de symptômes

psychologiques et neuro-endocriniens. Le repos permettra une récupération complète

mais demandera de plusieurs semaines à plusieurs mois.

1) L’interrogatoire :

La démarche doit se faire en quatre temps :

Vérification d’une altération durable des performances

Caractérisation de la fatigue

Recherche de symptômes caractéristiques du surentraînement

Recherche de facteurs déclenchants

L’altération des performances : elle doit être durable et persister après une

période de repos complet de 15 jours. A l’interrogatoire on doit vérifier que le sujet

n’a pas délibérément augmenté sa charge d’entraînement en vue de combler un retard

de préparation.

Caractérisation de la fatigue : il est nécessaire de la caractériser par son

ancienneté, sa périodicité, son type (physique, intellectuelle, sexuelle, sensorielle), sa

localisation, sa réversibilité (partielle ou totale par le repos). Cela permet de bien

différencier le surentraînement d’une fatigue aigue. Les sportifs surentraînés se

plaignent le plus souvent d’une impossibilité de maintenir les intensités, d’une

difficulté de récupération, de douleurs musculaires à type de myalgies, crampes,

jambes lourdes, associées à une baisse de force.

Les symptômes d’accompagnement :

Insomnie ou au contraire hypersomnie

Amaigrissement avec perte d’appétit

Troubles du cycle menstruel

Blessures répétitives ; fractures de fatigue

Episodes infectieux récidivants

Malaises

Troubles digestifs

Céphalées

Signes psychologiques : troubles de l’humeur (dépression, tristesse, irritabilité,

autodépréciation…) ; troubles du comportement alimentaire ; modification du

Page 65: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

65

comportement (changement de personnalité, apathie, agitation…) ; Anxiété ;

troubles de la cognition ; troubles sensorimoteurs (baisse de l’habileté

motrice…)

Pour dépister par l’interrogatoire ce surentraînement, un questionnaire à faire remplir par le

sportif est disponible sur le site de la SFMES (société française de médecine de l’exercice et

du sport) (Annexe 6)

2) Examen clinique :

Il est le plus souvent normal. Néanmoins il est important de peser, de mesurer, de vérifier si la

masse grasse sous-cutanée s’est modifiée. Pour éliminer un diagnostic différentiel il est

nécessaire d’inspecter la peau, les phanères, les conjonctives et de rechercher des éventuelles

adénopathies.

L’auscultation cardiaque et pulmonaire doit être vérifiée ainsi que la tension artérielle.

3) Diagnostic différentiel :

Hématologique ou tumorale (anémie ou lymphome…)

Endocrinienne (diabète, hypo ou hyperthyroïdie…)

Cardiaque ou respiratoire

Infectieuse : bactérienne ou virale

Neurologiques périphériques, myopathies ou psychiatriques (dépression…)

Syndrome de fatigue chronique

Consommation de certains médicaments ou de certains produits dopants

4) Les examens complémentaires :

NFS : permet d’éliminer une anémie, une carence en fer (abaissement du VGM) ; Les

effets de l’entraînement sur la lignée blanche sont par contre discutés car inconstants

Bilan martial : ferritinémie ; CRP pour détecter une carence martiale

Dosage hormonaux : dosage des hormones de l’axe corticosurrénalien, de l’axe

gonadotrope, somatotrope, thyréotrope et le dosage des cathécholamines urinaires

peuvent être effectués mais les résultats sont souvent difficiles à interpréter pour

dépister un surentraînement car il existe une variabilité interindividuelle ainsi que des

facteurs déclenchants ou confondants (contraception orale, utilisation de

glucocorticoïdes ou de stéroïdes anabolisants…)

Glycémie et bilan lipidique : pas de réelle modification retrouvée dans la littérature

Page 66: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

66

Bilan immunologique : pourrait être intéressant mais ne se fait pas en routine. On

pourrait dans certains cas observer une diminution des immunoglobines A salivaires.

Dosage des CPK : il est souvent réalisé mais n’apporte pas d’éléments pronostics

En conclusion : les marqueurs biologiques pathognomoniques du surentraînement n’existent

pas mais certains dosages biologiques peuvent être utiles pour rechercher un diagnostic

différentiel et/ou la recherche de facteurs favorisants.

5) Traitement et prévention :

Seule la mise au repos sera réellement efficace mais avec un délai très variable d’un sportif à

l’autre. Cela peut aller de quelques mois à plusieurs années. Les récidives existent surtout

chez les sportifs ayant un profil psychologique anxieux et perfectionniste. La reprise doit être

progressive aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif.

La prévention est primordiale et doit être réalisée sur trois niveaux :

Celui du sportif : ration alimentaire et hydratation suffisante, sommeil de qualité,

temps de récupération, ajustement de l’entraînement au jour le jour suivant l’état de

forme du sportif.

Celui de l’entraîneur : éviter la monotonie de l’entraînement, programmer des jours de

récupération, individualiser les programmes, être progressif dans l’augmentation des

charges.

Celui du médecin généraliste et/ou du sport : dépistage des sujets fragiles, suivi

médical régulier avec examen clinique et biologique ciblés.

Il est important de ne pas laisser s’installer un état de fatigue de plus de 2 à 3 semaines.

Page 67: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

67

Deuxième partie : Enquêtes et résultats

III. Méthodologie :

a. Buts :

Le but de cette enquête était tout d’abord d’examiner les motifs de consultation des sportifs

auprès des médecins généralistes puis de voir comment, en fonction de leurs formations et de

leurs expériences les médecins prenaient en charges ces sportifs et quelles étaient leurs

difficultés rencontrées lors de ces consultations.

b. Cibles :

Les 532 médecins à qui j’ai envoyé mon questionnaire ont été choisis aléatoirement sur tout le

territoire français. En effet je me suis procuré pendant 6 mois, sur plusieurs sites de

remplacement de médecins généralistes, les adresses email de 532 médecins répartis sur tout

le territoire français.

c. Questionnaire :

Mon questionnaire est composé de 21 questions dont 8 questions à réponse simple et 13 à

réponses multiples dont 6 à réponses ouvertes pour laisser la place à des commentaires

éventuels.

Ce questionnaire a été créé sur le site de sondage en ligne surveymonkey et à été envoyé à

532 médecins accompagné d’un mail d’introduction pour expliquer le contexte et le but de

cette enquête : à savoir une évaluation des motifs de consultation des sportifs auprès des

médecins généralistes, le déroulement de ces consultations et les difficultés rencontrés par ces

médecins lors de ces consultations afin d’évaluer le rôle du médecin généraliste dans la prise

en charge des patients sportifs.

« Bonjour

Je suis actuellement interne en dernier semestre de médecine générale à l'université Paris VI.

Pour ma thèse qui porte sur la prise en charge des sportifs par le médecin généraliste,

j'effectue auprès des généralistes un sondage afin d’appréhender la prise en charge du sportif

(difficultés rencontrées, type de prise en charge, limite de celle ci, formation des médecins

généralistes pour la prise en charge des sportifs...)

Par souci de commodité et de gain de temps, vous pouvez y répondre en ligne en moins de 5

minutes en cliquant sur le lien :

https://fr.surveymonkey.com/s/BSD8NQM

(Site sécurisé de création de sondages professionnels)

Page 68: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

68

Si vous aviez quelques minutes pour y répondre je vous en serais extrêmement reconnaissant.

Les résultats de ce sondage ainsi que les informations développées dans ma thèse (nutrition du

sportif, pathologies fréquemment rencontrées chez les sportifs et leur prise en charge, dopage,

législation...) seront ensuite consultables par simple demande de votre part une fois celle ci

terminée.

En vous souhaitant une bonne fin de journée et en vous remerciant par avance.

Cordialement. »

Questionnaire sur la prise en charge des sportifs par les médecins généralistes

ANONYMAT TOTAL

Question 1 : Votre mode d’exercice

- libéral

- salarié

- seul

- en association

Question 2 : Ancienneté d’exercice ?

- < 5ans

- 5-10 ans

- 10-20 ans

- > 20 ans

Question 3 : Exercez vous ?

- en maison de santé

- en cabinet médical

- en pole de santé

- autre : précisez

Question 4 : Exercez vous une activité ?

- au sein d’une fédération

- au sein d’un club sportif

Question 5 : Avez vous ?

- un DU de médecine du sport

- une capacité de médecine du sport

- un DESC de médecine du sport

- autre diplôme se rapportant à la médecine du sportif (si oui, lequel ?)

Page 69: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

69

Question 6 : Dans votre patientelle avez vous ?

- Des sportifs de haut niveau

- entre 0 et 5

- entre 5 et 10

- entre 11 et 20

- entre 21 et 50

- supérieur à 50

- Des sportifs professionnels ou semi professionnels

- entre 0 et 5

- entre 5 et 10

- entre 11 et 20

- entre 21 et 50

- supérieur à 50

- Des sportifs amateurs participant à des compétitions officielles

- entre 0 et 5

- entre 5 et 10

- entre 11 et 20

- entre 21 et 50

- supérieur à 50

- Des sportifs amateurs ne participant pas à des compétitions officielles

- entre 0 et 5

- entre 5 et 10

- entre 11 et 20

Page 70: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

70

- entre 21 et 50

- supérieur à 50

Question 7 : Motifs de consultation des sportifs de compétition vous consultant

- Pour les sportifs de haut niveau, professionnels ou semi professionnels

- certificat médical

- Fréquemment

- Peu souvent

- Jamais

- motif en rapport avec leur pratique sportive

- Fréquemment

- Peu souvent

- Jamais

- motif non en rapport direct avec leur pratique sportive

- Fréquemment

- Peu souvent

- Jamais

Question 8 : Jouez vous un rôle dans l’éducation du patient ?

- sur nutrition : oui/non

- sur le dopage : oui/non

- sur échauffement ; récupération ; étirement : oui/non

Page 71: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

71

- Autre (veuillez préciser)

Question 9 : Avez vous ?

- un échange/ coopération avec l’entraîneur national ou du club de sport :

- Fréquemment

- Peu souvent

- Jamais

- Avec le médecin de club ou le médecin fédéral :

- Fréquemment

- Peu souvent

- Jamais

- Avec le Kinésithérapeute et/ou le préparateur sportif :

- Fréquemment

- Peu souvent

- Jamais

Question 10 : Concernant le dopage

Quand vous prescrivez des médicaments potentiellement dopants (corticoïdes…), demandez

vous à vos patients s’ils pratiquent une activité sportive en compétition (donc susceptibles

d’avoir un contrôle anti dopage)

- Toujours

- Fréquemment

- Peu souvent

- Jamais

Page 72: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

72

Question 11 : Connaissez vous les substances et médicaments dopants ?

- Parfaitement

- A peu près

- Pas du tout

Question 12 : Connaissez vous les sites internet où vous pourriez trouver les renseignements

utiles sur le dopage (législation, liste des produits dopants)

- Oui

- Non

Question 13 : Avez vous la liste des médicaments ou substances dopantes à votre cabinet

- Oui

- Non

Question 14 : Concernant le certificat médical de non contre indication à la pratique sportive

(CMNCI) posez vous des questions sur

Ses antécédents familiaux : Oui/Non

Ses antécédents personnels médicaux chirurgicaux : Oui/Non

Sa pratique sportive : Oui/Non

Question 15 : Pour la délivrance du CMNCI, au niveau de l’examen physique faites vous :

Pour les patients de moins de 20 ans :

- Prise de TA

- Prise de pouls

- Index poids/taille

- Auscultation pulmonaire

- Examen cardiaque

- Examen vasculaire

- Examen musculaire

- Examen articulaire

- Test d’acuité visuelle

- Examen bucco-dentaire

- Examen podologique

- Test de Ruffier

- Examen ORL

- Examen neurologique

Page 73: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

73

Pour les patients de 20 à 40 ans :

- Prise de TA

- Prise de pouls

- Index poids/taille

- Auscultation pulmonaire

- Examen cardiaque

- Examen vasculaire

- Examen musculaire

- Examen articulaire

- Test d’acuité visuelle

- Examen bucco-dentaire

- Examen podologique

- Test de Ruffier

- Examen ORL

- Examen neurologique

Pour les patients de plus de 40 ans :

- Prise de TA

- Prise de pouls

- Index poids/taille

- Auscultation pulmonaire

- Examen cardiaque

- Examen vasculaire

- Examen musculaire

- Examen articulaire

- Test d’acuité visuelle

- Examen bucco-dentaire

- Examen podologique

- Test de Ruffier

- Examen ORL

- Examen neurologique

Question 16 : Pour la délivrance du CMNCI faites vous systématiquement

Pour les patients de moins de 20 ans :

- ECG

- ECG d’effort

- Spirométrie

- Biologie

- Bandelette urinaire

Page 74: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

74

Pour les patients de 20 à 40 ans :

- ECG

- ECG d’effort

- Spirométrie

- Biologie

- Bandelette urinaire

Pour les patients de plus de 40 ans :

- ECG

- ECG d’effort

- Spirométrie

- Biologie

- Bandelette urinaire

Question 17 : Parmi ceux qui vous consultent pour un CMNCI quel pourcentage ne voyez

vous qu’à cette occasion dans l’année

Pour les patients de moins de 20 ans

- Moins de 25%

- De 25 à 50%

- De 50 à 75%

- Plus de 75%

Pour les patients de 20 ans à 40 ans

- Moins de 25%

- De 25 à 50%

- De 50 à 75%

- Plus de 75%

Pour les patients de plus de 40 ans

- Moins de 25%

- De 25 à 50%

- De 50 à 75%

- Plus de 75%

Page 75: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

75

Question 18 : Vous sentez vous toujours à l’aise pour la délivrance d’un CMNCI

- Oui

- Non

- Si non, pourquoi et pour quelles situations ?

Question 19 : Pathologies les plus fréquemment rencontrées chez vos patients sportifs (à

classer par ordre de fréquence)

- Tendinite

- Entorse du genou (dont rupture du LCA)

- Entorse

- Fracture

- Syndromes des loges

- Lombalgie

- Sciatique

- Crampes, courbatures, contractures

- Elongation musculaire

- Déchirure musculaire

- Rupture ou désinsertion musculaire

- Périostites

- Pubalgie

Question 20 : Vous sentez vous à l’aise avec la prise en charge du sportif de haut niveau ou

du sportif de compétition

- tout à fait

- A peu prés

- Pas vraiment

- Pas du tout

- Si difficultés rencontrées pour la prise en charge des sportifs : pourquoi ou dans

quelles situations ?

Question 21 : Afin d’améliorer votre prise en charge du sportif vous souhaiteriez avoir

- Des informations (brochures..) sur le dopage

- Des informations sur la nutrition du sportif

- Une meilleure coopération avec l’entraîneur ou le médecin fédéral ou de club

- Autre (veuillez préciser)

d. Déroulement de l’enquête :

Les questionnaires ont été envoyés à 532 médecins généralistes du 01/07/2013 au 15/08/2013

soit pendant 6 semaines.

Page 76: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

76

J’ai fermé l’enquête au bout de 8 semaines après avoir récolté 120 questionnaires

exploitables. Au total, sans relance de ma part, il y a eu un taux de 19% de réponses avec 120

questionnaires valides sur les 532 médecins ciblés.

II. Résultats :

Question 1 :

Votre mode d'exercice

Libéral 94,1% 112

Salarié 5,0% 6

Seul 7,6% 9

En association

30,3% 36

Réponses obtenues 119

N'ayant pas répondu 1

Question 2 :

Ancienneté d'exercice

< 5 ans 21,2% 25

5-10 ans 11,9% 14

10-20 ans 27,1% 32

> 20 ans 39,8% 47

Réponses obtenues 118

N'ayant pas répondu 2

0,0%

10,0%

20,0%

30,0%

40,0%

50,0%

60,0%

70,0%

80,0%

90,0%

100,0%

Libéral Salarié Seul En association

Votre mode d'exercice

Page 77: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

77

Question 3 :

Exercez vous

En maison de santé 7,6% 9

En cabinet médical 84,0% 100

En pôle de santé 2,5% 3

Autre (veuillez préciser) 5,9% 7

Réponses obtenues 119

N'ayant pas répondu 1

21,2%

11,9%

27,1%

39,8%

Ancienneté d'exercice

< 5 ans

5-10 ans

10-20 ans

> 20 ans

7,6%

84,0%

2,5% 5,9%

Exercez vous

En maison de santé

En cabinet médical

En pôle de santé

Autre (veuillez préciser)

Page 78: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

78

Question 4 :

Exercez vous une activité

Option de réponse OUI NON

Au sein d'une fédération 8 110

Au sein d'un club sportif 13 107

Réponses obtenues 120

N'ayant pas répondu 0

Question 5 :

avez-vous

OUI NON

Un Diplôme universitaire de médecine du sport 7 106

Une capacité de médecine du sport 4 107

Un DESC de médecine du sport 1 110

Réponses obtenues 115

N'ayant pas répondu 5

0

20

40

60

80

100

120

140

Au sein d'une fédération Au sein d'un club sportif

Exercez vous une activité

OUI

NON

Page 79: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

79

Question 6 :

Dans votre patientèle avez vous

Aucun 1 à 5 6 à 10 11 à 20 21 à 50 > 50

Des sportifs de haut niveau 66 43 8 0 2 0 119

Des sportifs professionnels ou semi professionnels

58 46 8 4 0 0 116

Des sportifs amateurs participant à des compétitions

0 11 18 25 41 24 119

Des sportifs amateurs ne participant pas à des compétitions

0 2 5 14 28 71 120

Réponses obtenues 120

N'ayant pas répondu 0

50

60

70

80

90

100

110

120

Un Diplôme universitaire de médecine du sport

Une capacité de médecine du sport

Un DESC de médecine du sport

Avez vous

OUI

NON

Page 80: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

80

Question 7 :

Motifs de consultation des sportifs de compétition

Fréquemment Peu souvent

Jamais

Certificat médical 105 11 1

Motif en rapport avec leur pratique sportive 56 59 2

Motif non en rapport direct avec leur pratique sportive

50 60 6

Réponses obtenues 118

N'ayant pas répondu 2

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Des sportifs de haut niveau

Des sportifs professionnels ou semi

professionnels

Des sportifs amateurs participant à des

compétitions

Des sportifs amateurs ne participant pas à des

compétitions

Dans votre patientèle avez vous > 50

21 à 50

11 à 20

6 à 10

1 à 5

Aucun

0

20

40

60

80

100

120

Certificat médical Motif en rapport avec leur pratique sportive

Motif non en rapport direct avec leur

pratique sportive

Motifs de consultation des sportifs de compétition

Jamais

Peu souvent

Fréquemment

Page 81: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

81

Question 8 :

Jouez vous un rôle dans l'éducation de vos patients sportifs en compétition

OUI NON

Sur la nutrition 55 64 119

Sur le dopage 42 77 119

Sur les échauffements; récupération; étirement... 69 50 119

Réponses obtenues 119

N'ayant pas répondu 1

Question 9 :

Avez vous un échange /coopération avec

Fréquemment Peu souvent

Jamais

L'entraîneur national ou du club de sport 5 8 106 119

Le médecin du club de sport 5 9 104 118

Le médecin fédéral 4 3 109 116

Le kinésithérapeute et/ou le préparateur sportif

5 33 79 117

Réponses obtenues 119

N'ayant pas répondu 1

0

20

40

60

80

100

120

140

Sur la nutrition Sur le dopage Sur les échauffement; récupération; étirement...

Jouez vous un rôle dans l'éducation de vos patients sportifs en compétition

OUI NON

Page 82: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

82

Question 10 :

Quand vous prescrivez des médicaments potentiellement dopant (corticoïdes, Béta 2 mimétiques...) demandez vous à vos patients si ils pratiquent une activité sportive en compétition (donc susceptibles d'avoir un contrôle anti dopage)

Toujours 22,7% 27

Fréquemment 21,8% 26

Peu souvent 38,7% 46

Jamais 16,8% 20

Réponses obtenues 119

N'ayant pas répondu 1

0

20

40

60

80

100

120

140

L'entraîneur national ou du club de sport

Le médecin du club de sport

Le médecin fédéral Le kinésithérapeute et/ou le préparateur

sportif

Avez vous un échange /coopération avec Fréquemment

Peu souvent

Jamais

22,7%

21,8% 38,7%

16,8%

Quand vous prescrivez des médicaments potentiellement dopant (corticoides, Béta 2 mimétiques...) demandez vous à

vos patients si ils pratiquent une activité sportive en compétition (donc susceptibles d'avoir un contrôle anti dopage)

Toujours

Fréquemment

Peu souvent

Jamais

Page 83: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

83

Question 11 :

Connaissez vous la liste des substances et médicaments dopants

Parfaitement 8,3% 10

A peu près 69,2% 83

Pas du tout 22,5% 27

Réponses obtenues 120

N'ayant pas répondu 0

Question 12 :

Connaissez vous les sites internet ou vous pourriez trouver les renseignements utiles sur le dopage (législation, liste des produits dopants...)

OUI 40,3% 48

NON 59,7% 71

Réponses obtenues 119

N'ayant pas répondu 1

8,3%

69,2%

22,5%

Connaissez vous la liste des substances et médicaments dopants

Parfaitement A peu près Pas du tout

Page 84: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

84

Question 13 :

Avez vous la liste des médicaments ou substances dopantes à votre cabinet

OUI 37,0% 44

NON 63,0% 75

Réponses obtenues 119

N'ayant pas répondu 1

40,3%

59,7%

Connaissez vous les sites internet ou vous pourriez trouver les renseignements utiles sur le dopage (législation, liste des

produits dopants...)

OUI

NON

37,0%

63,0%

Avez vous la liste des médicaments ou substances dopantes à votre cabinet

OUI NON

Page 85: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

85

Question 14 :

Concernant le Certificat Médical de Non Contre Indication à la pratique sportive (CMNCI), posez vous des questions sur :

OUI NON

Ses antécédents médicaux familiaux 115 5

Ss antécédents personnels médicaux chirurgicaux 118 1

Sa pratique sportive (niveau pratiqué, exigence physique et psychologique lié à ce sport, rythme des entraînements)

114 6

Réponses obtenues 120

N'ayant pas répondu 0

0

20

40

60

80

100

120

140

Ses antécédents médicaux familiaux

Ses antécédents personnels médicaux

chirurgicaux

Sa pratique sportive (niveau pratiqué,

exigence physique et psychologique lié à ce

sport, rythme des entraînements)

Concernant le Certficat Médical de Non Contre Indication à la pratique sportive (CMNCI), posez vous des questions sur :

OUI

NON

Page 86: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

86

Question 15 : Pour la délivrance du CMNCI, au niveau de l’examen physique faites vous

Pour la délivrance du CMNCI, au niveau de l'examen physique faites vous :

Inf à 20 ans

OUI NON PARFOIS (en fonction du contexte)

Prise de TA 104 3 11

Prise de pouls

107 4 6

Index poids/taille

89 10 14

Auscultation pulmonaire

111 1 3

Examen cardiaque

113 2 2

Examen vasculaire

47 48 20

Examen musculaire

40 40 35

Examen articulaire

51 26 37

Test d'acuité visuelle

13 61 41

Examen bucco-dentaire

32 60 23

Examen podologique

29 39 47

Test de ruffier

48 41 27

Examen ORL

35 33 47

Examen neurologique

11 59 44

20-40 ans

OUI NON PARFOIS (en fonction du contexte)

Prise de TA 116 0 0

Prise de pouls

108 3 3

Index polids/taille

84 13 16

Auscultation pulmonaire

108 0 4

Examen cardiaque

112 1 1

Examen vasculaire

59 27 27

Examen musculaire

40 37 36

Examen articulaire

49 17 47

Test d'acuité visuelle

9 59 45

Page 87: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

87

Examen bucco-dentaire

21 66 26

Examen podologique

22 42 49

Test de Ruffier

56 31 27

Examen ORL

22 38 53

Examen neurologique

11 60 42

> 40 ans

OUI NON PARFOIS (en fonction du contexte)

Prise de TA 116 0 0

Prise de pouls

108 2 3

Index poids/taille

83 14 16

Auscultation pulmonaire

112 0 1

Examen cardiaque

112 1 0

Examen vasculaire

83 10 20

Examen musculaire

44 33 35

Examen articulaire

55 12 46

Test d'acuité visuelle

11 57 44

Examen bucco-dentaire

24 66 23

Examen podologique

22 43 47

Test de Ruffier

60 35 19

Examen ORL

21 36 56

Examen neurologique

14 53 45

Réponses obtenues 118

N'ayant pas répondu 2

Page 88: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

88

Question 16 :

Pour la délivrance du CMNCI faites vous systématiquement :

Inf à 20 ans

OUI NON

ECG 10 106 116

ECG d'effort

1 113 114

Spiromètrie 3 111 114

Biologie 2 111 113

Bandelette urinaire

4 110 114

20-40 ans

OUI NON

ECG 25 90 115

ECG d'effort

4 109 113

Spiromètrie 3 110 113

Biologie 13 99 112

Bandelette urinaire

5 108 113

> 40 ans

OUI NON

ECG 80 36 116

ECG d'effort

63 50 113

Spiromètrie 9 104 113

Biologie 45 68 113

Bandelette urinaire

12 101 113

Réponses obtenues 117

N'ayant pas répondu 3

Question 17 :

Parmi ceux qui vous consultent pour un CMNCI quel pourcentage ne voyez-vous qu'à cette occasion dans l'année :

Inf à 25% 25 à 50% 50 à 75% > à 75%

Inf à 20 ans 45 33 25 12

20 à 40 ans 38 45 25 7

Sup à 40 ans 62 39 10 1

Page 89: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

89

Question 18 :

Vous sentez vous toujours à l'aise pour la délivrance d'un CMNCI ?

Oui 58,3% 67

Non 42,6% 49

Si non, pourquoi et pour quelles situations ? 42

Réponses obtenues 115

N'ayant pas répondu 5

OUI ; 58,3%

NON ; 42,6%

Vous sentez vous toujours à l'aise pour la délivrance d'un CMNCI ?

0

20

40

60

80

100

120

140

Inf à 20 ans 20 à 40 ans Sup à 40 ans

Parmi ceux qui vous consultent pour un CMNCI quel pourcentage ne voyez-vous qu'à cette occasion dans l'année :

Inf à 25% 25 à 50% 50 à 75% > à 75%

Page 90: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

90

Question 19 :

Pathologies les plus fréquemment rencontrées chez vos patients sportifs (à classer par ordre de fréquence)

Rang 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 rang moyen

réponse total

Tendinite 59 23 15 6 3 1 2 0 0 1 0 0 1 0 2,09 111

Entorse du genou (dont rupture de LCA)

3 9 9 15 13 21 7 17 4 5 5 1 2 0 5,97 111

Entorse 13 30 25 20 13 2 3 1 3 0 0 1 0 0 3,36 111

Fracture 1 1 2 8 6 3 8 12 16 17 8 12 6 11 9,18 111

Fracture de fatigue 0 1 2 1 10 4 5 3 11 19 15 13 19 8 10,04 111

Syndromes des loges 0 0 2 1 1 12 5 7 5 10 12 10 17 29 10,83 111

Lombalgie 2 9 15 9 18 14 19 13 4 4 3 1 0 0 5,70 111

Sciatique 0 1 1 3 5 13 18 23 20 8 12 4 2 1 8,20 111

Crampes, courbatures, contractures

24 21 15 13 6 6 3 4 13 2 2 1 0 1 4,21 111

Elongation musculaire 5 10 17 19 14 7 9 7 5 11 4 2 0 1 5,59 111

Déchirure musculaire 4 5 8 13 14 20 11 9 8 4 12 3 0 0 6,39 111

Rupture ou désinsertion musculaire

0 0 0 1 0 4 6 3 10 14 15 36 13 9 10,95 111

Périostites 0 1 0 2 4 1 5 7 5 9 11 15 36 15 11,18 111

Pubalgie 0 0 0 0 4 3 10 5 7 7 12 12 15 36 11,32 111

Reponses obtenues 111

N'ayant pas répondu 9

2,09

5,97

3,36

9,18

10,04

10,83

5,70

8,20

4,21

5,59

6,39

10,95

11,18

11,32

0,00 2,00 4,00 6,00 8,00 10,00 12,00

Tendinite

Entorse du genou (dont rupture de LCA)

Entorse

Fracture

Fracture de fatigue

Syndromes des loges

Lombalgie

Sciatique

Crampes, courbatures, contractures

Elongation musculaire

Déchirure musculaire

Rupture ou désinsertion musculaire

Périostites

Pubalgie

Pathologies les plus fréquemment rencontrées chez vos patients sportifs (à classer par ordre de fréquence)

Page 91: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

91

Question 20 :

Vous sentez vous à l'aise avec la prise en charge du sportif de compétition

Tout à fait 9,4% 11

A peu près 40,2% 47

Pas vraiment 41,0% 48

Pas du tout 9,4% 11

Si difficultés rencontrées pour la prise en charge des sportifs : pourquoi ou dans quelles situations ?

37

Réponses obtenues 117

N'ayant pas répondu 3

Question 21 :

Afin d'améliorer votre prise en charge du sportif vous souhaiteriez avoir

Des informations (brochures...) sur le dopage 60,6% 63

Des informations sur la nutrition du sportif 62,5% 65

Une meilleure coopération avec l’entraîneur ou le médecin fédéral ou de club

42,3% 44

Autre (veuillez préciser) 29,8% 31

Réponses obtenues 104

N'ayant pas répondu 16

9,4%

40,2% 41,0%

9,4%

Vous sentez vous à l'aise avec la prise en charge du sportif de compétition

Tout à fait

A peu près

Pas vraiment

Pas du tout

Page 92: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

92

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION

I. Critiques globales :

A. Utilité du travail :

i. Éléments mis en évidence par les résultats :

Tout d’abord on voit ici que les médecins généralistes réalisent une consultation

incomplète par rapport à la « consultation idéale » pour la délivrance d’un CMNCI tirée de la

littérature, mais que bien qu’incomplète cette consultation est le plus souvent de qualité car

pertinente, orientée et adaptée en fonction du patient et de l’activité sportive pratiquée. En

effet quand cela leur paraît pertinent, ils n’hésitent pas à pousser plus en avant les

investigations (BU, bilan biologique, ECG, épreuve d’effort, recours à un spécialiste…) avant

de délivrer le CMNCI. Le plus souvent, grâce à cette consultation ciblée, ils arrivent à

répondre à la question clé qui est « existe-t-il une contre indication formelle à la pratique du

sport concerné ».

Les médecins sondés relatent tous comme un problème le fait d’avoir à répondre dans

« l’urgence » à la demande de CMNCI ; lorsqu’une consultation avec un spécialiste

(cardiologue, ORL, ophtalmologue…) s’avère nécessaire, étant donné les délais pour obtenir

ces rendez vous, les médecins se voient dans l’obligation de refuser la délivrance du CMNCI

0,0%

10,0%

20,0%

30,0%

40,0%

50,0%

60,0%

70,0%

Des informations (brochures...) sur le

dopage

Des informations sur la nutrition du sportif

Une meilleur coopération avec l'entraîneur ou le

médecin fédéral ou de club

Autre (veuillez préciser)

Afin d'améliorer votre prise en charge du sportif vous souhaiteriez avoir

Page 93: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

93

à leur patient. Celui-ci se trouve alors devant deux possibilités, ne pas pratiquer le sport ou la

compétition auquel il s’était parfois déjà inscrit ou faire le tour des confrères en attendant de

trouver celui qui lui délivrera enfin leur précieux CMNCI.

Un autre aspect positif ressort de cette enquête : le rôle dans la prévention et

l’éducation des patients que semble jouer près de la moitié des médecins interrogés ici. Ces

médecins rapportent ainsi aborder avec leur patient les questions sur la nutrition, le dopage,

les conseils concernant les échauffements, la récupération et les étirements afin de diminuer la

survenue de pathologies notamment musculo-tendineuse et articulaire.

Il est à noter par contre dans cette étude que plus de la moitié des médecins interrogés

ici se trouvent un peu démunis lors d’une consultation d’un sportif de compétition et cela pour

plusieurs raisons :

Formations sur la prise en charge des sportifs jugées par beaucoup comme

insuffisante durant le cursus initial de médecine générale ; ne leur apportant pas

les bases nécessaires pour une prise en charge optimum et sereine de ces

patients.

Hétérogénéité des sports pratiqués.

Pathologies rencontrées multiples, parfois spécifiques de la pratique de certains

sports. Difficulté diagnostique et thérapeutique pour le praticien insuffisamment

formé à la médecine du sport.

Ecart important entre les avis d’experts, les recommandations officielles et ce

qui est réalisable en médecine de ville.

CMNCI souvent perçu par le sportif comme une simple formalité «un coup de

tampon sur leur certificat ». Cela explique que souvent ils le demandent en fin

de consultation pour un autre motif (vaccin, renouvellement de traitement…)

alors que celui-ci exige une consultation spécifique de qualité.

Pour améliorer la prise en charge de ces patients, nombreux sont les médecins interrogés ici à

souhaiter plus d’information sur le dopage, la nutrition du sportif ou des formations dans le

cadre du DPC (Développement Professionnel Continu) et sur la prise en charge des sportifs et

de leurs pathologies.

ii. Implications pour la pratique :

Tout d’abord même si leurs consultations sont le plus souvent de qualités, ces médecins

sondés se connaissent des lacunes face aux exigences de certains sports. Plusieurs pistes sont

à envisager pour remédier au mieux à ce problème :

Des formations post universitaires approfondissant :

La prise en charge des sportifs selon leur niveau et les exigences que cela implique

Rappels sur les produits dopants, la législation en vigueur en matière de médecine du

sport

Page 94: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

94

Les sites internet et les numéros d’appel utiles pour obtenir rapidement une

information claire, de qualité, et concise sur le dopage en particulier

La prise en charge des principales pathologies rencontrées chez les sportifs en

médecine de ville.

B. Forces et faiblesses de l’enquête :

i. Forces :

Tout d’abord la qualité des réponses obtenues à ce questionnaire : en effet 87% des médecins

ayant répondu à ce questionnaire ont complété toutes les questions proposées et 96% ont

répondu à 20 questions sur les 21 proposées. Ce taux suggère un intérêt des médecins

généralistes pour le sujet et les questions abordées dans ce questionnaire.

D’autre part l’hétérogénéité des médecins sondés ici, tant sur leur âge, leur ancienneté

d’exercice, leur type d’exercice et leur lieu d’installation sur tout le territoire français, permet

d’avoir un premier aperçu de qualité sur la prise en charge des sportifs par les médecins

généralistes sur l’ensemble du territoire français.

Un autre aspect important de l’enquête est le fait que ce questionnaire ait été effectué dans un

contexte d’anonymat total, ce qui implique en principe une plus grande sincérité des réponses.

ii. Faiblesses :

J’ai essayé de faire le questionnaire le plus concis possible. Mais celui ci reste dense du fait de

l’étendu du sujet traité, ce qui peut décourager certains médecins à y répondre ou les pousser

à le remplir rapidement.

Les données recueillies ici le sont de façon déclarative. Elles sont un reflet subjectif de la

pratique des médecins généralistes, elles n’ont donc pas la même valeur que les données

recueillies de façon prospective. Mais le but recherché était ici d’avoir un ordre de grandeur et

non pas des chiffres précis.

iii. Biais :

Les médecins ayant répondu à ce questionnaire sont vraisemblablement motivés par ce sujet,

on peut donc supposer que ceux ci sont pour la plupart plus intéressés par la prise en charge

des sportifs, donc plus informés, plus sensibilisés et donc plus compétents sur la prise en

charge de ce type de patient.

Page 95: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

95

II. Résultats :

A. Analyse :

i. Caractéristiques des médecins interrogés :

1. Formations : (Question 5)

Seulement 10% des médecins qui ont répondu au questionnaire ont une formation

universitaire complémentaire en médecine du sport. Ce résultat est concordant, même s’il est

légèrement inférieur à deux enquêtes réalisées au cours de deux autres thèses de médecine qui

retrouvent chacune 15 et 18% de médecins généralistes titulaires d’un diplôme universitaire

(DU) ou capacité de médecine du sport. (19) (52)

2. Mode d’exercice : (Question 1-3-4)

Un peu plus de 94% des médecins ayant répondu ici, exercent une activité libérale et pour

85% d’entre eux en cabinet médical. Ceci est plus élevé que les chiffres rapportés par le

conseil national de l’ordre des médecins dans son atlas démographique 2014 ou 58,20% des

médecins généralistes exerçant en libéral. (53)

On peut également noter ici que seulement 8% des médecins interrogés exercent une activité

au sein dune fédération ou d’un club sportif, ce qui semble assez logique du fait que les

médecins exerçant dans ces structures sont le plus souvent titulaires d’un DU, capacité ou

DESC en médecine du sport et que seulement 10% des médecins ayant répondu ici en sont

titulaires.

3. Ancienneté d’exercice : (Question 2)

On peut se rendre compte ici à l’analyse des résultats du sondage que toutes les catégories

d’ancienneté d’exercice sont significativement représentées parmi les médecins répondeurs

avec néanmoins une nette prépondérance pour les médecins ayant plus de 10 ans d’expérience

qui représentent ici 67% des médecins sondés et 40% pour les plus de 20 ans d’expérience.

Ces résultats sont concordants avec la pyramide des âges des médecins généralistes sur la

France entière retrouvée dans l’atlas de la démographie médicale en France 2014 publié par le

conseil national de l’ordre des médecins. (54)

4. Echanges et coopération entre les médecins généralistes et les

autres acteurs du monde du sport : (Question 9)

On peut voir ici à l’analyse des résultats obtenus par ce sondage que très peu de médecins

généralistes entretiennent des échanges avec les autres acteurs du monde du sport. En effet

seulement 11% rapportent avoir un échange avec l’entraîneur et/ou le médecin du club de

sport et pour plus de la moitié ces échanges sont peu fréquents.

Page 96: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

96

Environ 6% des médecins sondés ont eu un échange avec le médecin fédéral.

Par contre 33% des médecins ont des échanges et des coopérations avec les kinésithérapeutes

et/ou les préparateurs physiques même si pour la très grande majorité d’entre eux ces

échanges sont peu fréquents.

ii. La consultation des sportifs : motifs, caractéristiques de la consultation

(Question 6-7-8)

1. Généralités :

Il apparaît ici que près de 45% des médecins interrogés ont dans leur patientèle au moins un

sportif de haut niveau et un peu plus de 8% en ont plus de 5.

Des chiffres similaires sont retrouvés pour leurs patients sportifs professionnels ou semi

professionnels.

On remarque aussi que 75% des médecins interrogés ont dans leur patientèle au moins 10

patients sportifs amateurs participant à des compétitions. On note également que 55% des

médecins ont plus de 50 sportifs amateurs ne participant pas à des compétitions.

On retrouve chez 90% des médecins sondés que leurs patients sportifs les consultent

fréquemment pour des CMNCI et près de la moitié (47%) pour des motifs en rapport direct

avec leur pratique sportive.

Durant ces consultations 46% des médecins rapportent jouer un rôle important dans

l’éducation nutritionnelle et thérapeutique de leurs patients et notamment sur toutes les

questions concernant la nutrition ; 35% notent également jouer un rôle dans l’information et la

lutte contre le dopage ou les pratiques dopantes et 58% sur les questions autour de

l’échauffement, de la récupération, les étirements…

Toutes ces données montrent l’importance des patients sportifs et notamment de ceux

participant à des compétitions au sein d’une patientèle de médecine générale. D’ou

l’importance pour les médecins d’avoir des connaissances minimum sur les pathologies

typiques des sportifs, sur la nutrition et sur le dopage afin de pouvoir répondre au mieux aux

attentes de ces patients.

2. Le CMNCI : (Questions 14-15-17)

On peut également voir ici au vue des résultats qu’il existe un assez fort pourcentage de

patients sportifs ne consultant leur médecin qu’à cette occasion durant l’année. Ce chiffre tend

à diminuer avec l’âge des patients. Cela montre donc que la consultation pour le CMNCI est

un moyen d’avoir en consultation au moins une fois par an une frange de la population qui ne

consulterait pas sans cela. Ceci permet donc au médecin lors de cette consultation de faire le

point avec le patient sur ses vaccinations et par la même occasion de faire une consultation de

prévention (tabagisme ; obésité…)

Page 97: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

97

L’examen clinique :

Lors d’une consultation de délivrance d’un CMNCI plus de 95% des médecins

rapportent interroger les patients sur leurs antécédents médicaux, familiaux et personnels, sur

leurs antécédents chirurgicaux et sur leur pratique sportive (niveau pratiqué, exigence

physique et psychologique lié à leur sport, rythme et intensité des entraînements…)

Lors de cette consultation, pour leur patient de moins de 20 ans, la très grande majorité

des médecins prennent systématiquement la tension artérielle (88%), le pouls (91,5%), l’IMC

(79%) et font une auscultation cardiaque (96.5%) et pulmonaire (96,5%). Ils sont également

nombreux à réaliser systématiquement un examen articulaire (45%), musculaire (35%),

vasculaire (41%) et un test de Ruffier-Dickson (41%).

En revanche ils sont beaucoup moins nombreux à réaliser systématiquement un examen ORL

(30,5%), podologique (25%), bucco dentaire (28%), neurologique (10%) ou d’acuité visuelle

(11%).

Néanmoins un certains nombre de médecins élargissent leur examen clinique en fonction du

contexte, notamment pour l’examen neurologique où 39% des médecins le réalisent en

fonction du contexte, 41% pour l’examen podologique, 36% pour le contrôle de l’acuité

visuelle, 23% pour le test de Ruffier-Dickson et 41% pour l’examen ORL.

Pour les patients âgés de 20 à 40 ans, les résultats sont à peu prés similaires à ceux

obtenus pour la catégorie d’âge des moins de 20 ans. En effet lors de cette consultation les

médecins font pratiquement toujours la prise de la tension artérielle, la prise des pouls (95%),

la mesure de l’IMC (74%), l’auscultation pulmonaire (96%) et l’examen cardiologique

(98%).

Le test de Ruffier est quant à lui systématiquement réalisé par près d’un médecin sur deux

(49%) et en fonction du contexte par 24% d’entre eux. De même l’examen podologique n’est

systématiquement réalisé que par environ 20% des médecins mais 43% le font en fonction du

contexte.

Pour les patients âgés de plus de 40 ans, les médecins font là aussi pratiquement

toujours la prise de la tension artérielle (100%), la prise de pouls (96%), le calcul de l’IMC

(73,5%), l’auscultation cardio-pulmonaire (99%). Pour cette catégorie d’âge l’examen

vasculaire est aussi souvent pratiqué (73,5%). Le test de Ruffier est quant à lui

systématiquement réalisé par près de 50% des médecins et en fonction du contexte par près

d’un quart d’entre eux.

Ces résultats sont concordants avec d’autres résultats obtenus dans des thèses de médecine

abordant le CMNCI. (19) (55)

Page 98: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

98

On se rend compte de plusieurs éléments à l’analyse de ces résultats:

Tout d’abord : que quelque soit la catégorie d’âge, les médecins font pratiquement

toujours durant leur consultation une prise de tension artérielle, de pouls et un examen

cardio-pulmonaire.

Concernant le test de Ruffier, il n’est pratiqué que par moins d’un médecin sur deux

chez les patients de moins de 20 ans et par seulement un médecin sur deux pour les

autres catégories d’âge. Ce résultat peut s’expliquer par plusieurs raisons.

Premièrement par le fait que ce test n’est pas interprétable chez l’enfant pour lequel on

lui préfère le test de Martinet. D’autre part par le fait que de plus en plus d’articles

dans la littérature médicale remettent en doute sa fiabilité et son utilité. La société

française de cardiologie (SFC) et le club des cardiologues du sport ont émis

récemment l’avis de manque de sensibilité de ce test. Il a d’ailleurs été abandonné

depuis plusieurs années par l’INSEP (institut national du sport de l’expertise et de la

performance).

L’IMC est calculé systématiquement par près des ¾ des médecins quel que soit l’âge

du patient. Ce chiffre est relativement bon mais devrait pourtant être proche de 100%

tant le suivi des biométries et le calcul de l’IMC sont des éléments essentiels pour le

suivi du sportif afin dévaluer son état de forme et d’optimiser son suivi. Le surpoids

détectable par le calcul de l’IMC est également directement lié au risque de

complications cardio-vasculaires.

L’examen ORL n’est que peu pratiqué systématiquement par les médecins mais

beaucoup le réalisent en fonction du contexte. Les médecins réservent probablement

cet examen à certains sports pratiqués comme la plongée, les sports aquatiques, les

sports de combat avec coups portés à la tête…

De même l’examen podologique n’est réalisé systématiquement que par moins de ¼

des médecins ; 40% des médecins le font malgré tout en fonction du contexte. Cela

s’explique aussi probablement par le fait que pour être correctement réalisé, cet

examen impose de posséder au cabinet un podoscope, ce qui n’est probablement pas le

cas chez la majorité des médecins généralistes. D’autre part il faut savoir analyser

d’éventuels troubles constatés, ce qui est là aussi, loin d être évident sans formation

spécifique en podologie.

Les examens visuels et buccodentaires sont peu réalisés systématiquement par les

médecins. Ces résultats peuvent s’expliquer en partie par le fait que les médecins

estiment que la population est généralement relativement bien suivie dans ces

domaines par les spécialistes.

On voit donc ici suivant les résultats de ce sondage que la grande majorité des médecins

effectuent systématiquement un fond commun d’examen clinique lors de leurs consultations

mais que certains items sont peu ou non systématiquement abordés lors des consultations et ce

Page 99: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

99

probablement par manque de temps, de connaissance, d’intérêts ou d’équipements. Il en

ressort également que les médecins ciblent préférentiellement lors de leurs consultations les

contre indications pouvant entraîner un risque vital pour le patient mais délaissent beaucoup

plus, vraisemblablement par manque de temps ou de connaissance, les examens ayant un rôle

de prévention. (podologique, visuel, buccodentaire)

Les examens complémentaires : (Question 16)

Pour les patients de moins de 20 ans, les médecins demandent très rarement des examens

complémentaires en vu de la délivrance du CMNCI. En effet moins de 10% demandent

systématiquement un ECG et pratiquement aucun médecin ne demande d’épreuve d’effort, de

spiromètrie, de biologie ou de BU pour cette catégorie d’âge.

Ces chiffres augmentent avec l’âge des patients. En effet plus de 20% des médecins

demandent systématiquement un ECG pour leur patient de 20 à 40 ans. Seulement 12%

d’entre eux demandent un bilan biologique et pratiquement aucun ne demande de spiromètrie,

d’ECG d’effort ou de BU.

Par contre pour la catégorie d’âge des plus de 40 ans ils sont 69% à réaliser systématiquement

un ECG, 56% une épreuve d’effort et 40% un bilan biologique. La BU n’est elle faite que par

moins de 11% d’entre eux et la spiromètrie par 8%.

Concernant l’ECG : l’attitude de la majorité d’entre eux est adaptée aux recommandations

actuelles de la Société Française de Cardiologie qui préconisent de réaliser un ECG

systématique uniquement à partir de 40 ans. Par contre, ils sont 30% à ne pas le réaliser

systématiquement chez leur patient de plus de 40 ans. Cela peut s’expliquer par l’absence de

possession d’un appareil à ECG au cabinet ou de la difficulté d’interprétation de l’examen ;

des délais pour obtenir un ECG en ville chez un cardiologue ou un médecin du sport ; d’un

manque de temps durant la consultation ou encore, comme le rappelle le CNGE de

« l’impossibilité d’extrapoler le bénéfice éventuel de ce dépistage dont la faisabilité est

problématique et le rapport cout/efficacité très élevé ». (56) (57) (58)

Concernant l’ECG d’effort (épreuve d’effort) :

Les médecins ne le prescrivent pas avant 40 ans. Pour les plus de 40 ans ils sont près de 56%

à le prescrire systématiquement. Pour les moins de 40 ans leur attitude est appropriée aux

recommandations de la littérature.

Pour les plus de 40 ans les recommandations préconisent de ne pas faire l’ECG d’effort

systématiquement mais uniquement s’il y a un risque d’évènement cardio-vasculaire : en

raison des exigences du sport pratiqué (marathon, triathlon, décathlon…), du niveau pratiqué

ou en raison de facteur de risque cardiovasculaire propre au patient. (59) (60) (61)

Page 100: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

100

Concernant le bilan biologique :

Pratiquement aucun des médecins ne le prescrit systématiquement pour les patients d’âge

inférieur à 20 ans et ils ne sont que 12% à le prescrire pour les 20-40 ans. Cela correspond aux

recommandations actuelles retrouvées dans la littérature.

Par contre le bilan biologique (bilan lipidique et glycémique) est recommandé de manière

systématique chez les patients de plus de 40 ans. Ce qui n’est fait ici que par 40% des

médecins.

3. Les pathologies du sportif fréquemment rencontrées au cabinet de

médecine générale :

D’après les informations recueillies auprès des médecins interrogés ici, les pathologies les

plus fréquemment rencontrées chez les sportifs au cabinet de médecine générale sont par

ordre de fréquence :

Les tendinites

Les entorses dont entorse du genou

Les crampes, contractures, courbatures

Les élongations musculaires

Les lombalgies

Les déchirures musculaires

Les sciatiques

Les fractures

Les fractures de fatigue

Les syndromes des loges

Les rupture ou désinsertions musculaire

Les périostites

Les pubalgies

iii. Difficultés rencontrées par les médecins généralistes lors d’une

consultation d’un patient sportif : (Question 10-11-12-13-18-20)

Prés d’un médecin généraliste sur deux déclare ne pas être vraiment ou pas du tout en phase

avec la prise en charge du sportif de compétition. Cela s’explique par plusieurs raisons :

1. Sur le dopage :

Tout d’abord les médecins généralistes interrogés disent ne pas être formés à ces questions du

dopage. En effet il ressort de cette étude que plus de 55% des médecins interrogés ne

demandent jamais ou peu souvent à leur patient si ceux-ci participent à des compétitions

Page 101: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

101

officielles et cela même quand ils leurs prescrivent des substances dopantes (corticoïdes ; β2

mimétiques ; βbloquant…). Cela peut s’expliquer par plusieurs raisons :

Premièrement 22,5% des médecins ne connaissent pas la liste des substances et médicaments

dopants et ils ne sont que 8% à la connaitre parfaitement. D’autres part 60% des médecins

n’ont pas connaissance des sites internet ou ils pourraient facilement trouver la liste des

médicaments et substances dopantes.

2. Sur la délivrance du CMNCI : (Question 18)

Environ 43% des médecins interrogés ici ressentent une gêne lors de la délivrance d’un

CMNCI. Les médecins expliquent cela par plusieurs raisons :

Ils évoquent tout d’abord un manque de connaissance des sports, des compétitions, des

exigences physiques et psychologiques des sports pratiqués et de leurs contre

indications respectives.

Beaucoup de CMNCI sont demandés par les sportifs en début de saison, durant le

mois de septembre, et ce, parfois à la fin d’une consultation pour un autre motif. Il en

découle pour les médecins une surcharge de travail et certains évoquent l’impression,

faute de temps suffisant, de bâcler l’examen clinique pour la délivrance du CMNCI.

Beaucoup souhaiteraient que la délivrance du CMNCI soit faite lors d’une

consultation spécifique afin d’avoir le temps de faire un examen clinique et un

interrogatoire de qualité et pouvoir aborder avec le sportif les questions concernant le

dopage et l’éducation thérapeutique et nutritionnelle.

De même, certains sportifs s’y prennent au dernier moment parfois à quelques jours

seulement de la reprise sportive ou d’une compétition. Il est alors difficile d’expliquer

au patient qu’on ne peut leur délivrer leur CMNCI sans certains examens

complémentaires (ECG, épreuve d’effort…) qui sont parfois long à obtenir.

Le problème du non remboursement par la sécurité sociale de la consultation pour la

délivrance du CMNCI entraîne l’incompréhension chez certains patients qui refusent

de payer cette consultation. Alors que le ministère de la santé et les médecins vantent

les bienfait d’une activité physique régulière pour la santé, le non remboursement de

cette consultation apparaît pour certains comme un frein financier à l’accession à une

activité physique pourtant bénéfique pour leur santé.

Enfin certains médecins doutent que leur examen clinique soit assez pertinent pour

leur permettre d’écarter de façon fiable toutes les contre indications à certains sports.

Page 102: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

102

3. Eléments souhaités par les médecins afin d’améliorer leur prise en

charge des patients sportifs : (Question 21)

Les médecins souhaiteraient :

Pour 61% avoir des informations (brochures ; liste de sites internet…) sur le dopage

Pour 62,5% des informations sur la nutrition des sportifs

Pour 42% une meilleur coopération avec l’entraîneur ou le médecin fédéral ou du club

Certains médecins proposent également :

o Que les CMNCI soient faits en priorité par des médecins du sport

o Un module optionnel ou obligatoire de médecine du sport durant le cursus de

médecine générale afin de connaitre les bases essentielles à la prise en charge

des sportifs

o Des FMC sur la traumatologie du sport ; sur la nutrition du sportif ; sur le

dépistage des principales contre indications des sports les plus pratiqués en

France. Il existe néanmoins des FMC sur le sport dans beaucoup de facultés

françaises. Certains médecins n’y participent pas faute d’information, d’envie

de se former sur ce sujet ou de temps disponible.

o La liste des médecins référents pour les différents sports au niveau national ou

au mieux au niveau régional pour pouvoir les contacter facilement en cas

d’hésitation pour délivrer un CMNCI.

B. Réponses aux interrogations initiales :

i. Place des médecins généralistes dans la prise en charge des sportifs :

1. Concernant le CMNCI :

Cette consultation permet de voir une frange de la population qui ne consulte les médecins

qu’à cette occasion. Le médecin peut alors faire passer des messages de prévention

(tabagisme, obésité…) ou vérifier le statut vaccinal du patient.

De plus cette consultation permet d’orienter des patients vers certains sports au vu de leur

état général ou de contre indication décelée à l’interrogatoire, l’examen clinique ou lors

d’examens complémentaires.

On s’aperçoit également que la consultation faite par les médecins généralistes est

globalement de qualité même si plusieurs appareils ne sont pas systématiquement explorés par

une majorité de médecins (visuels, vasculaires, osteo-articulaires, musculaire, podologique,

bucco-dentaire, ORL).

Page 103: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

103

2. Sur les motifs de consultation des sportifs en rapport direct avec

leur pratique sportive :

Prés d’un médecin sur deux voit fréquemment ses patients sportifs pour des motifs en rapport

avec leur pratique sportive. On peut donc en conclure que les médecins généralistes jouent un

rôle essentiel dans la prise en charge des pathologies du sportif. Les pathologies rencontrées

chez ces patients sont multiples et variés comprenant entre autre beaucoup de pathologies

ostéo-articulaires ou musculo-tendineuses.

Il en découle l’importance pour les médecins généralistes d’acquérir un minimum de

connaissance sur ces différentes pathologies afin de pouvoir les diagnostiquer et les traiter

efficacement.

3. Conseils hygiéno-diététiques et sur le dopage :

Sur le plan de la prévention, des conseils hygiéno-diététiques et sur le dopage, un pourcentage

important de médecins n’abordent pas ces sujets avec le sportif durant leurs consultations.

Cela peut s’expliquer pour plusieurs raisons :

Un manque de temps

Un manque d’intérêt ou de sensibilisation pour ces sujets

Un manque de connaissance sur ces différents aspects

Ceci est regrettable car aborder de façon simple et systématique ces différents éléments avec

le sportif permet de mieux encadrer leur pratique sportive, d’éviter des conduites dopantes et

de diminuer par des conseils hygiéno-diététiques appropriés le risque de survenue de

blessures.

ii. Améliorations possibles dans la prise en charge globale du sportif de

compétition :

Pour améliorer la prise en charge des sportifs par les médecins généralistes plusieurs pistes

peuvent être explorées :

Création d’une consultation standardisée pour la délivrance du CMNCI afin de ne pas

oublier d’items clés du dépistage des contres indications :

L’interrogatoire :

Les antécédents personnels médicaux et chirurgicaux : cardio-

vasculaires, pulmonaires, endocriniens, les facteurs de risques cardio-

vasculaires ; locomoteurs ; les allergies ; le statut vaccinal

Les antécédents familiaux : cardio-vasculaire ; de mort subite…

Mode de vie : âge, sexe, sédentarité, profession, tabagisme, alcoolisme,

prise d’excitants, consommation de stupéfiants, conduite addictive…

Page 104: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

104

Traitement du patient

Renseignements sur la pratique sportive :

- Nombre d’heure d’entraînement par semaine

- Ancienneté de la pratique sportive

- Type de sport(s) pratiqué(s)

- Niveau

- Objectif sportif

- Reprise après blessure…

Signes fonctionnels :

- Anorexie.

- Aménorrhée primaire ou secondaire.

- Asthénie.

- Signes d’un possible surentraînement : dépression, sensibilité

accrues aux infections, blessures à répétition.

- Troubles musculo-tendineux ou articulaires.

- Pathologies bucco-dentaire ou ophtalmologique : date de la dernière

consultation avec un dentiste ou un ophtalmologue.

L’examen clinique :

Biométrie : poids, taille, calcul de l’IMC

Auscultation cardiaque

Pouls dont pouls périphériques de façon symétrique et bilatérale et

tension artérielle

Auscultation pulmonaire (recherche de signe d’asthme)

Examen rachis et dépistage d’un éventuel trouble de la statique : en

particulier chez l’enfant

Test de Ruffier : remis en cause actuellement donc à voir au cas par cas.

Utilité si couplé à une auscultation cardiologique en fin d’effort à la

recherche d’un souffle cardiaque ou d’une arythmie.

En fonction du contexte (signes fonctionnels, type de sport et niveau

pratiqué, antécédents personnels et familiaux) élargir l’examen à :

examen osteo-articulaire ; musculo-tendineux ; ORL ; podologique

Sur le dopage :

Liste des sites internet permettant d’obtenir rapidement des

informations concises et précises concernant le dopage (législation,

médicaments et substances dopantes ou pouvant positiver un control ;

conduite à tenir et personne à prévenir en cas de découverte dune

conduite dopante chez un de nos patient sportif.

Page 105: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

105

Liste :

L’agence française de lutte contre le dopage : l’AFLD

www.afld.fr

Pour savoir rapidement si un produit est dopant :

www.afld.fr/finder/produit-dopants

Site du ministère de la ville, de la jeunesse et des sports :

www.sports.gouv.fr/prevention/dopage/lutte-contre-le-dopage

L’agence mondiale antidopage :

www.wada-ama.org/fr

Le site de sport protect de lutte contre le dopage :

www.dopage.com

Sur les conseils hygiéno-diététiques : création d’une brochure simple explicative des

règles de base dune bonne hydratation et nutrition du sportif en fonction du type de

sport pratiqué, de son intensité, de sa durée et des conditions climatiques. Cette

brochure pourrait permettre d’aider les médecins à pouvoir se former rapidement à la

nutrition du sportif et ainsi pouvoir délivrer à leurs patients des messages clés concis

et facilement assimilables.

=> Lors d’une consultation les conseils hygiéno-diététiques pourraient être rapidement

rappelés au patient en insistant sur :

- L’importance de l’échauffement et de la progressivité de l’effort

- Des informations sur l’intérêt, les limites voir les effets néfastes des étirements

en fonction du type de sport pratiqué. (62) (63) (64)

- Des rappels simples sur la nutrition et l’hydratation

Page 106: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

106

CONCLUSION

Page 107: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

107

Les résultats obtenus, lors de ce questionnaire envoyé par mail à 532 médecins généralistes répartis sur

tous le territoire français (120 ayant répondu) permettent de se rendre compte du rôle essentiel que doit

jouer le médecin généraliste dans la prise en charge du sportif de compétition. En effet c’est vers lui

qu’il se dirige annuellement pour la consultation du CMNCI ; de plus ces sportifs consultent

fréquemment leur médecin généraliste pour des pathologies en rapport direct avec leurs activités

sportives. Le rôle du CMNCI est important dans cette prise en charge, d’une part, il doit permettre

d’éliminer des contre indications majeures à la pratique des différents sports et d’autre part, il permet

au médecin d’aborder durant cette consultation des notions de prévention tel que le statut vaccinal du

patient, la nutrition, le dopage, les aspects bénéfiques d’une activité sportive régulière et adaptée à la

condition physique de chaque individu.

Les résultats de cette enquête montrent que les consultations des médecins généralistes pour les

patients sportifs sont globalement de qualité et que les principales contre indications y sont le plus

souvent recherchées. Il existe néanmoins certains manquements, principalement au niveau de

l’examen clinique des appareils musculaire, articulaire, bucco-dentaire, podologique, ORL et visuel.

De même la majorité des examens complémentaires sont le plus souvent prescrits à bon escient.

Par ailleurs, il arrive fréquemment que les aspects de la prévention passent au second plan et ne sont

pas assez abordés par une majorité de médecins durant cette consultation.

Un autre point essentiel ressort de cette enquête : il apparaît qu’une majorité des médecins sondés ne

se sentent pas toujours à l’aise face à des sportifs et ce principalement par manque de connaissance du

sport et de ses exigences leur permettant de prendre en charge de façon optimum ces patients.

Pour améliorer cette prise en charge plusieurs pistes peuvent être explorées : d’une part la formation

médicale en médecine du sport. Celle ci devrait être mise en place pour le 3ème

cycle des études

médicales depuis 1985, mais elle n’est malheureusement que peu réalisée en pratique. D’autre part,

afin d’aider les médecins il pourrait être utile, sur le modèle proposé par la société Française de

Médecine du Sport (Annexe 4), de créer et de faire valider par une conférence de consensus, un

questionnaire standardisé à faire remplir par le sportif ainsi qu’une trame d’examen clinique type afin

de n’oublier aucun item clé durant la consultation pour le CMNCI.

Enfin, comme il a déjà été proposé dans d’autres thèses sur le CMNCI (19) il serait utile de mettre en

place une véritable consultation de prévention en matière de médecine du sport, officiellement

remboursée par la sécurité sociale avec éventuellement une cotation particulière, afin d’inciter les

médecins à y consacrer d’avantage de temps. Cela permettrait également de redonner de l’importance

à cette consultation bien spécifique dans l’esprit de certains patients et de certains médecins.

Page 108: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

108

BIBLIOGRAPHIE

[1] D.Richard : Le dopage du sportif. Le moniteur des pharmacies [en ligne]. Septembre

2012, n° 2946 [consulté le 25/08/14]. Disponibilité sur internet :

< http://www.lemoniteurdespharmacies.fr>

[2] Académie nationale de médecine, « Sport et dopage, un danger pour la santé publique »

(rapport de juin 2012)

3 . araj . . igueredo . orris. o a ne and t e eart lin.Cardiol. 2010 ;

33,5:264–269

[4] M.Duclos, Guint, M.Colsy, F.Merle, C.Baudot and al. High Risk of Adrenal Insufficiency

after a Single Articular Steroid Injection in Athletes. Med. Sci. Sports Exerc., 2007, 39, 7,

1036-43

[5] M.C.Kennedy, C.Lawrence. Anabolic steroid abuse and cardiac death . Med J Aust ;

1993; 158:346-348;

[6] P.Rochcongar,D.Riviere,V.Lebar : Médecine du sport pour le praticien, 5ème

édition,

Elsevier-Masson, 2013 : 21

[7] J.F Kahn : medecine du sport en France , Medecine du sport, collection « pour le

practitien », Ed mason, 2000 : 24-26

[8]http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000693187&dateT

exte=19840717

[9]http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=841E9FB9EC77509C0C5DA1A5040C

5FE2.tpdjo15v_3?cidTexte=JORFTEXT000000758636&categorieLien=id

[10] Légifrance, Code du sport, www.legifrance.gouv.fr, consulté le 10/05/2014.

[11] Atlas national des fédérations sportives 2012 : www.sports.gouv.fr/IMG/pdf/atlas.fr

12 Re ensement annuel par la mission des études de l’observation et des statistiques auprès

de fédérations sportives agréés par le ministère en charge des sports : situation au 18 juillet

2013 : www.sports.gouv.fr/IMG/pdf/ccs_juin2014_pdf

[13] E.Jousselin : Les certificats de non contre indication à la pratique sportive : mise au

point, Le quotidien du médecin, pages spéciales FMC, 10 septembre 2001, N°6963 : 1-7.

[14] M.C Paruit : spécificités de l’examen linique de l’enfant en méde ine du sport (1ere

partie), Cinesiologie, 1998,182 : 213-214

[15] M.Massin, J.P.Bourguignon : Sport chez le sujet en croissance, Rev.Med.de Liége 2001 ;

56 : 4 : 212-215

16 . onod : Examen médi al de base dit d’aptitude, Médecine du sport, collection « pour

le Praticien », Ed Masson, 2000 : 40-46.

Page 109: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

109

17 G.Peres : isite médi ale d’aptitude olle tion ediguides Ed I 2001 : 1-24.

18 G. ondolini : isite médi al d’aptitude au sport : tout examiner du oeur à la peau,

Rev prat. Méd. gén, 2001, 15-530 : 500-502.

[19] C.Venturi : Evaluation qualitative de la consultation pur la délivrance du certificat

médical de non contre indication aux sports en médecine générale, thèse exercice :

médecine : Paris : 2004

[20] A.Chedaille : Evaluation du contenu de la consultation préalable à la délivrance du

certificat de non contre indication à la pratique sportive dans un club de football de Haute

ienne T èse d’exer i e : médecine : Limoges : 2013 ; 33-35

[21]G.Levavasseur : Intérêt, rôle et limites du test de Ruffier Dickson à partir de l'étude de

173 sportifs t èse d’exer i e : médecine : Rouen : 2000 ; 105.

[22]J.C.Chatard : Pour en finir ave l’indi e de Ruffier et Di kson port med Avril 2001

131 : 8-10

[23] http://www.irbms.com/Test_stt.htm, consulté le 10/09/2014.

24 . arre. Pourquoi un E G avant la signature d’une li en e de ompétition sportive ?

Performance et santé. Direction régionale et départementale de la jeunesse et des sports

2006.

[25] R.Amorretti., ECG du sportif. Médecine du sport. 4ème Edition. Paris : Masson 2009,

p. 211‐220.

[26] B.Hamilton, BD.Levine, PD.Thompson and al : challenges in sports cardiology; US

versus European approaches. Br J Sports Med. 2012;46(suppll) :i9-i14.

[27] D.Corrado, J.Drezner, C.Basso and al. Strategies for the prevention of sudden cardiac

death during sports. EJCPR. 2011;18: 197-208.

[28] R.Amoretti, J.F Toussaint. Coeur et sport. EMC - Cardiologie 2013; 8(4):1-12

[29] B.J.Maron , A.Pellicia. The heart of trained athletes: cardiac remo-deling and the risks

of sports, including sudden death. Circulation 2006;114:1633–44.

[30] C.Daniel-Vergne : Rôle du p arma ien d’offi ine dans l’édu ation nutritionnelle et

thérapeutique du sportif de aut niveau t èse d’exer i e : pharmacie : Paris sud, 2013

[31] X.Bigard. (2007). Apports en protéines et exercices. In : Bigard, X., Guezennec, C.Y.,

éditeurs. Nutrition du sportif. 2ème

édition. Paris : Masson, 69-95.

[32] F.Brouns. (1994). Les besoins nutritionnels des athlètes. Paris : Masson, 77-83.

[33] A.Martin,. (2001). Apports nutritionnels conseillés pour la population française. 3ème

édition. Paris : Tec et Doc.

Page 110: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

110

[34] E.J.Beckers., N.J.Rehrer, F.Brouns, W.H.M. (1992). Influence de la composition des

boissons et de la fonction gastro-intestinale sur la biodisponibilité des liquides et des

substan es nutritives pendant l’exer i e p ysique. ien es et sports 7 107-119.

[35] X.Bigard, N.Simler. (2007). Apports énergétiques chez le sportif. In : Bigard, X.,

Guezennec, C.Y., éditeurs. Nutrition du sportif. 2ème

édition. Paris : Masson, 1-20.

[36] BD.Roy. Milk: the new sports drink? A Review. Journal of the international society of sports

nutrition 2008;5:15 doi: 10.1186/1550-2783-5-15.

[37] F.Maton., P.Bacquaert, F.Chazard, R.Rogeau. (2012). Etude de la consommation des

boissons énergisantes, IRBMS.

[38] V.Rousseau., S.Cascua. (2005). Alimentation pour le sportif. De la santé à la

performance. Paris : Amphora.

[39] F.Maton., P.Bacquaert, F.Chazard, R.Rogeau. (2012). Etude de la consommation des

boissons énergisantes, IRBMS.

[40] R.W.Hubbard, B.L.Sandic, W.T.Matthew, et al. (1984). Voluntary dehydration and

alliesthesia for water. Journal of Applied Physiology 57, 868-875.

[41] E.J.Beckers, N.J.Rehrer, F.Brouns, W.Saris. W.H.M. (1992). Influence de la

composition des boissons et de la fonction gastro-intestinale sur la biodisponibilité des

liquides et des substan es nutritives pendant l’exer i e p ysique. Sciences et sports 7, 107-

119.

[42] M. Reinking : Tendinopathy in athletes. Physical Therapy in Sport;13:3-10

[43] J.Rodineau. Lésions tendineuses.Medecine du sport pour le praticien. 5ème

édition

2013 ; p403-406

[44] A. euret et al. A tualisation 200 de la onféren e de onsensus on ernant l’entorse

de eville » ommission de veille s ientifique 28 avril 1995

[45] HAS : Recommandations pour les pratiques de soins : reedu ation de l’entorse externe

de la cheville. 2000

[46] J.M. Ferret, H. Koleckar : Médecine du sport : prévention, traitements, homéopathie et

nutrition, Ed. Boiron, 2000 : 79-113

[47] A.Miras.« Protocoles thérapeutiques des diverses lésions musculaires du sportif »,

Thèse de médecine, Lyon, 1986, p126

[48] C.Bonnet, D.Laurens, J.J.Perrin, « Guide pratique de mésothérapie »,Elsevier

Masson,p82-86,2012

[49] J.M. Ferret, H. Koleckar : Médecine du sport : prévention, traitements, homéopathie et

nutrition , Ed. Boiron, 2000 : 69-71

Page 111: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

111

[50] P.Rochcongar, D.Rivière : Médecine du sport pour le praticien, 5ème

édition, Ed.

Elsevier Masson, 2013 : p387-388

[51] P.Rochcongar, D.Rivière , A.Favre-Juvin: Médecine du sport pour le praticien, 5ème

édition, Ed. Elsevier Masson, 2013 : p168-169

[52] C Brault : in iden e de l’enseignement ou non de la méde ine du sport sur la

réalisation de la visite de non contre indication à la pratique sportive en médecine générale,

t èse d’exer i e : médecine : Bobigny, 2003 ; 24

[53] www.conseil-national.médecin.fr/sites/default/files/atlas_2014.pdf p40 (consulté le

08/09/2014)

[54] www.conseil-national.médecin.fr/sites/default/files/atlas_2014.pdf p34 (consulté le

08/09/2014)

[55] A.Chedaille : Evaluation du contenu de la consultation préalable à la délivrance du

certificat de non contre indication à la pratique sportive dans un club de football de Haute

ienne t èse d’exer i e : médecine, Limoges 2013 ; 54

[56] Conseil scientifique du collége national des généralistes enseignants : Faut il faire un

ECG de repos lors de la visite de non contre indication à la pratique du sport en compétition

chez les sujets agés de 12 à 35 ans ; septembre 2012

[57] D.Corrad, C.Basso, A.Pavei et al. Trends in sudden cardiovascular death in young

competitive athletes after implementation of a preparticipation screening program. JAMA

2012; 296:1593-1601

[58] M.Perez, H.Fonda, V.V.LE et al. Adding an electrocardiogram to the pré-participation

examination in competitive athletes : as a systematic review. Curr probl cardiol 2009; 34 :

586-662

[59] Recommandation de la société française de cardiologie concernant la pratique des

épreuves d’effort ez l’adulte e ardiologie. Ar ive des maladies du œur et des

vaisseaux ; tome 90, 1997, p77-91.

[60] P.Berteau, F.Carre, J-P.Eclache et al, Position de consensus de ma société française

de médecine du sport concernant la directive N°000149 du 3 avril 2001 sur les épreuves des

sportifs de haut niveau. Sciences et sport 2002 : p48-50

[61 .Douard Epreuve d’effort et autres examens cardiaques chez les sportifs. Médecine

du sport. 4ème

édition. Paris : Masson 2009, p263-268

[62] M.Handel, T.Horstmann, H.Dickhuth et al. Effects of contract-relax stretching training

on muscle performance in athletes. Eur.J.Appl.Physiol, 1997 : 76 :400-408

[63] I.Shrier. Strectching before exercice does not reduce the risk of local muscle injury : a

critical review of the clinical and basic science literature. Clin.J.Sport.Med 1999 : 9 :221-

227

Page 112: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

112

[64] R.P Pope, R.D Herbert, J.D Kirwan et al. A randomized trial of preexercise stretching

for prevention of lower-limb injury. Med.Sci.Sport Exerc 2000 : 32 :271-277

[65] J.F. Kahn : Principales contre-indications pour quelques sports, Médecine du sport,

collection « pour le praticien », Ed Masson, 2000 : 54-56.

Page 113: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

113

ANNEXE 1

Synthèse

Pour être inscrit sur la liste des sportifs de haut niveau ou sur celle des sportifs Espoirs, il est indispensable

d’avoir fait l’objet d’examens médicaux dont la nature est précisée par un arrêté des ministres chargés de la santé

et des sports et dont les résultats sont transmis au sportif et à un médecin désigné par la fédération.

Ces examens médicaux obligatoires et la surveillance médicale spécifique sont prévus par le code du sport.

Ils dépendent de la discipline sportive concernée.

Extraits de la législation

Code du sport: Article R221-2 Nul ne peut être inscrit sur la liste des sportifs de haut niveau : [...] 5° S'il n'a

pas fait l'objet d'examens médicaux dont la nature est précisée par un arrêté des ministres chargés de la santé et

des sports et dont les résultats sont transmis au sportif et à un médecin désigné par la fédération.

Code du sport: Article A 231-3, Modifié par Arrêté du 18 juillet 2008 — art. 4 Pour être inscrits sur la liste

des sportifs de haut niveau ou sur la liste des sportifs Espoirs prévues aux articles R. 221-2 et R. 221-11, les

sportifs doivent effectuer les examens suivants :

1° Un examen médical réalisé, selon les recommandations de la Société française de médecine du sport et des

autres sociétés savantes concernées, par un médecin diplômé en médecine du sport

2° Une recherche par bandelette urinaire de protéinurie, glycosurie, hématurie, nitrites

3° Un électrocardiogramme standardisé de repos avec compte rendu médical

4° Une échocardiographie trans-thoracique de repos avec compte rendu médical

5° ne épreuve d’effort d’intensité maximale ( ouplée le as é éant à la mesure des échanges gazeux et à des

épreuves fonctionnelles respiratoires) réalisée par un médecin, selon des modalités en accord avec les données

s ientifiques a tuelles en l’absen e d’anomalie apparente à l’examen linique ardio-vasculaire de repos et aux

deux examens pré édents. ette épreuve d’effort vise à dépister d’éventuelles anomalies ou inadaptations

survenant à l’effort lesquelles imposeraient alors un avis spécialise. Chez les sportifs licenciés ayant un

andi ap p ysique ou mental ne permettant pas la réalisation de ette épreuve d’effort dans des onditions

habituelles, une adaptation méthodologique est à prévoir

6° Un examen dentaire certifié par un spécialiste

7° Un examen par imagerie par résonance magnétique du rachis cervical, dans le but de dépister un canal

cervical étroit, pour les disciplines suivantes :

football américain

plongeon de haut vol

rugby à XV (uniquement pour les postes de première ligne à partir de 16 ans)

rugby à XIII (uniquement pour les postes de première ligne).

ne information des sportifs est à prévoir lors de l’examen médi al quant au risque de développer ou

d’aggraver (si préexistant) :

un canal cervical étroit lors de la pratique des disciplines citées au 7°

Page 114: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

114

des pathologies du rachis lombaire, notamment une lyse isthmique avec ou sans

spondylolisthésis lors de la pratique de certaines disciplines.

Les examens ci-dessus doivent être réalisés dans les six mois qui précèdent la première inscription sur la liste

des sportifs de haut niveau ou sur la liste des sportifs Espoirs.

Code du sport: Article A231-4 Créé par Arrêté du 28 février 2008 — art. (V) Le contenu des examens

permettant la surveillan e médi ale des sportifs visés à l’arti le . 231-6 du code du sport comprend :

1° Deux fois par an :

Un examen médical réalisé par un médecin diplômé en médecine du sport comprenant :un entretien ; un examen

physique ;des mesures anthropométriques ; un bilan diététique, des conseils nutritionnels, aidés si besoin par

des avis spécialisés coordonnés par le médecin selon les règles de la profession ; une recherche par bandelette

urinaire de protéinurie, glycosurie, hématurie, nitrites

2° Une fois par an :

Un examen dentaire certifié par un spécialiste

Un examen électrocardiographique standardisé de repos avec compte rendu médical

Un examen biologique pour les sportifs de plus de 15 ans mais avec autorisation parentale pour les

mineurs, comprenant : numération-formule sanguine ; réticulocytes ; ferritine

3° Deux fois par an chez les sportifs mineurs et une fois par an chez les sportifs majeurs, un bilan psychologique

est réalisé lors d’un entretien spé ifique par un méde in ou par un psy ologue sous responsabilité médicale.

Ce bilan psychologique vise à : détecter des difficultés psychopathologiques et des facteurs personnels et

familiaux de vulnérabilité ou de protection ; prévenir des diffi ultés liées à l’a tivité sportive intensive ; orienter

vers une prise en charge adaptée si besoin ;

4° Une fois tous les quatre ans une épreuve d’effort maximale telle que pré isée à l’arti le A. 231-3

5° es andidats à l’ins ription sur la liste des sportifs de aut niveau ou sur la liste des sportifs Espoirs qui ont

bénéfi ié de l’é o ardiograp ie alors qu’ils étaient âgés de moins de 15 ans doivent renouveler et examen

entre 18 et 20 ans.

Code du sport: Article A231-6 Créé par Arrêté du 28 février 2008 — art. (V)Selon les disciplines, les

sportifs visés à l’arti le . 231-6 sont soumis aux examens suivants :

1° Un examen ophtalmologique annuel effectué par un spécialiste pour les disciplines suivantes :

Sports mécaniques

Sports aériens (sauf aéromodélisme)

Disciplines alpines (ski alpin et acrobatique, snowboard) et ski-alpinisme

Sports de combats (pieds-poings).

2° Un examen ORL annuel effectué par un spécialiste pour les disciplines suivantes :

Sports aériens (sauf aéromodélisme)

Sports sous-marins.

Page 115: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

115

3° Un examen biologique, trois fois par an, comprenant : numération-formule sanguine, réticulocytes, ferritine

pour les disciplines suivantes :

athlétisme (courses uniquement)

aviron

biathlon

ourse d’orientation

cyclisme

natation

pentathlon moderne

roller skating

ski de fond

triathlon.

Page 116: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

116

ANNEXE 2

Principales contres indications à la pratique de quelques sports (65)

1. SPORT AUTOMOBILE :

Ophtalmologie : - Acuité visuelle < 9/10 pour chaque œil ; il est admis dans la plupart des cas 10/10 corrigé à un œil et 8/10 corrigé à l’autre œil - Vision binoculaire anormale - Diminution du champ visuel - Vision des couleurs anormales - ision st r oscopique anormale - Cécité unilatérale - Port du casque intégral obligatoire en compétition pour les possesseurs de lunettes ou lentilles de contact.

Cardiologie : - HTA permanente, traitée - Infarctus du myocarde - Ischémie myocardique - Valvulopathies ou affections cardiaques graves ou décompensées

Appareil locomoteur : - Limitation fonctionnelle des articulations des mains > 50° - Amputations sauf les doigts de la main si la préhension est conservée - Certaines prothèses - Limitation fonctionnelle des grandes articulations > 50°

Autres pathologies - Epilepsie : - Diabète

2. SPORT MOTOCYCLISTE :

Ophtalmologie : - Acuité visuelle < 14/10 ; minimum pour un œil : 5/10 - nomalie de la vision inoculaire de la vision des couleurs du champ visuel de la vision st r oscopique

Cardiologie : - HTA - Troubles de la conduction - Insuffisance cardiaque - Valvulopathies

Appareil respiratoire : - Amputation importante de la fonction ventilatoire - Syndromes obstructifs caractérisés

Appareil locomoteur : - Limitation fonctionnelle des grandes et moyennes articulations > 50 ° - Mobilité anormale du pouce et d’au moins deux autres doigts - Prothèse d’un mem re supérieur - Amputation même appareillée d’un mem re inférieur au-dessus du genou - Amputation des deux membres inférieurs

Page 117: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

117

Rachis : - Affections non consolidées - Lésions entrainant instabilité ou déformation rachidienne - Limitation articulaire de la colonne cervicale ou thoraco-lombaire > 50°

Autres pathologies : Trou les de l’équilibre

Contre-indications absolues : - Cécité unilatérale - Epilepsie - Insuffisance coronarienne - HTA permanente et sévère - Diabète insulino-d pendant - mputation d’un mem re supérieur même fonctionnel - Insuffisance rénale chronique dialysée

3. PARACHUTISME :

Limite d’âge : - Inférieure à 17 ans

Appareil locomoteur : - Séquelle importante d’une racture des mem res in rieurs - ection rhumatismale chronique ou su aigu int ressant les articulations des mem res in rieurs - n lose articulaire des genoux chevilles hanches ou paules - pond lolisth sis, lyse isthmique ilat rale - Hernie discale - mputation d’un segment de mem re - ernie de la paroi a dominale non op r e

Cardiologie :

- L sions endocardiques - Troubles de la conduction - Insuffisance coronarienne - ricardites aigu s - Trou les neurotoniques marqu s

Ophtalmologie : - cuit visuelle pour chaque œil < 5/10 sans correction ; minimum 1/10 corrigi le 7/10 - Si < 5/10 sans correction, doit porter constamment des verres ou des lentilles de contact - nomalies du champ visuel des couleurs de la vision st r oscopique

Autres pathologies : - iciences onctionnelles graves des voies gastro-intestinales - ections organiques des reins des voies urinaires des organes g nitaux - Affections pulmonaires aigu s - ections endocriniennes selon gravit ) - pl nom galie importante - Grossesse - ections de l’oreille mo enne - O struction permanente de la trompe d’Eustache - Trou le permanent de l’appareil vesti ulaire - al ormation ou a ection grave de la cavit uccale ou des voies a riennes sup rieures

4. VOL LIBRE :

Age minimum : - 18 ans (16 ans avec autorisation parentale)

Page 118: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

118

Appareil locomoteur et musculaire : - ernie ventration - pond lolisth sis - quelle traumatique avec insta ilit de l’arc post rieur

Autres pathologies : - ardiopathies non quili r es - Emph s me - nt c dent de pneumothorax spontan - Asthme invalidant - Tuberculose - Affections pleurales - Epilepsie - Syndrome psychiatrique - Toxicomanie - ia te insulino-d pendant - Trou les de l’ quili re

5. PLANCHE A VOILE :

- Epilepsie - rticaire roid - croc anose s v re - r oglo ulin mie - Maladie de Raynaud - Maladie de Dupuytren palmaire - Hernie discale - HT s v re - mophilie - Traitement par anticoagulants

6. RUGBY :

- HT s v re ou non quili r e - Malformations cardiaques - Troubles du rythme ou de la conduction (BAV, WPW,..) - Cardiomyopathie obstructive - Cardiopathies valvulaires - Pathologie rachidienne - Epiphysite douloureuse - Trou les de l’ quili re - cit unilat rale - Myopie > 4d - ratotomie radiaire - Trou les ps chiatriques et su ets caract riels

7. SPORTS ACROBATIQUES :

- Epilepsie d icit sensitivo-moteur m opathie trou les de l’ quili re ou maladie vertigineuse ; traitement par tranquillisants - ia te insulino-d pendant insta le - Insuffisance respiratoire ardiopathie grave d compens e cardiom opathie o structive r tr cissements ori iciels - pond lolisth sis insta le ou douloureux l se isthmique algique hernie discale s mptomatique - coliose structurale volutive sup rieure 10° - Maladie de Scheuermann vraie - Ost ochondrite en volution du mem re in rieur arrachement apoph saire ; racture de atigue - nt c dents d’entorse grave du rachis cervical - perlaxit ligamentaire pathologique cong nitale, insta ilit articulaire grave - Champ visuel insuffisant - ernie a dominale non op r e

8. GOLF :

- rossesse apr s le ou 4 mois - nt c dents cardio-respiratoires selon gravit et conditions de pratique) - Rhumatismes inflammatoires chroniques expression pol articulaire - Rhumatismes de mains et des poignets qui compromettent la prise du club

Page 119: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

119

- iscopathies d g n ratives mal tol r es - Lom osciatiques r p tition - nt c dent d’in arctus pour la comp tition)

9. VOLLEY-BALL :

- rossesse partir du 3 me

mois - coliose volutive - aladie d’Osgood-Schlatter

10. PATINAGE ARTISTIQUE :

Contre-indications absolues : - Maladies cardio-vasculaires graves - nsu isance r nale - ia te insulino-d pendant insta le - mophilie - patospl nom galie - Epilepsie non contr l e - Trou les de l’ quili re - humatismes in lammatoires en pouss e

Contre-indications relatives : - sthme l’e ort non contr la le - Affections O.R.L. chroniques - rossesse partir du 4 mois - Maladie de Scheuermann - Scoliose si retentissement cardio-respiratoire - pond lolisth sis stade ou - Syndrome rotulien avec insta ilit - ormation grave du pied

11. BOXE ET SPORT DE COMBAT :

- ge minimum : 11 ans plus autorisation parentale pour la oxe ducative, 13 ans chez les amateurs, 21 ans chez les professionnels - nt c dents ps chiatriques - Myopie > 3d - ratotomie radiaire - nt c dents de throm ose art rielle - mophilie ; troubles de coagulation - Epilepsie

12. SPORTS EQUESTRES :

- Maladie de Scheuermann - pond lolisth sis stade - Insuffisance cardiaque - Infarctus du myocarde de moins de 3 mois - Asthme allergique - Dystrophie rachidienne de croissance - Arthrose rachidienne

13. PLONGEE AUTONOME :

Cardiologie : - ardiopathie isch mique grave - Insuffisance cardiaque - Cardiomyopathie obstructive - rt rite s v re - Tachycardie paroxystique - BAV II ou complet - Traitements par anticoagulants

O.R.L. : - urdit unilat rale totale - asto dite op r e - Trach otomie

Page 120: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

120

- Lar ngoc le - icit audiom trique ilat ral - Otospongiose et otoscl rose op r e ou non - Trou les de l quili re ou vertiges

Pneumologie : - Insuffisance respiratoire chronique - Asthme vrai - Syndrome interstitiel - neumothorax spontan - Chirurgie thoracique

Ophtalmologie : - athologie vasculaire de la r tine chroro de, pupille - laucome angle erm - roth se ou implant creux - Myopie > 5d - collement de r tine

Neurologie : - Epilepsie - Pertes de connaissances - rande n vrose, psychose

Autres pathologies : - ia te insulino-d pendant ou non quili r - Trou les endocriniens s v res - Grossesse - Certaines pathologies dermatologiques - Certains vomissements

Page 121: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

121

ANNEXE 3

(www.clubcardiosport.com/presentation/regle-dor.htm)

Règles 1, 2, 3 : Je signale à mon médecin toute douleur thoracique, toute palpitation ou tout

malaise survenant à l’effort.

Ne pas négliger un symptôme suspect tel que douleur dans la poitrine, arythmie ou malaise survenant

à l’effort est une priorité en terme de prévention. En effet, il est fréquent que l’accident aigu soit

précédé de signes avant-coureurs. Un arrêt immédiat de la pratique dans ce cas de figure, suivi d’un

bilan cardiovasculaire exhaustif permettraient d’éviter l’accident dans un grand nombre de cas.

Règle 4 : Je respecte toujours un échauffement et une récupération de 10 minutes lors de mes

activités sportives.

L’échauffement est indispensable pour permettre une vasodilatation coronaire progressive de qualité

et, donc, une bonne oxygénation du muscle cardiaque. L’arrêt doit également être progressif, le risque

d’arythmie ventriculaire dangereuse étant favorisé lors d’un arrêt brutal.

Règle 5 : Je bois 3 à 4 gorgées d’eau toutes les 30 minutes, à l’entraînement comme en

compétition.

Une hydratation régulière au cours de l’effort prolongé limite le risque de bas débit cardiaque ou rénal,

d’arythmie ventriculaire ainsi que celui de survenue d’une hyperthermie sévère, tous susceptibles de

générer des complications gravissimes.

Règle 6 : J’évite les activités sportives intenses par des températures extérieures < -

5°C ou > 30°C et lors des pics de pollution.

La pratique sportive intense dans des conditions hostiles est dangereuse. Le froid ou les chaleurs

intenses sont particulièrement sollicitantes pour un coeur fragilisé par une ou plusieurs anomalies

quiescentes.

Le risque est également majoré lors des pics de pollution atmosphérique. L’abstention d’une pratique

sportive soutenue dans ces périodes permet de limiter significativement le risque d’infarctus du

myocarde ou d’arythmie dangereuse.

Règle 7 : Je ne fume jamais 1 heure avant ni 2 heures après une activité sportive.

La pratique d’une activité sportive s’accompagne d’une diminution de la fluidité sanguine durant

l’effort et les dizaines de minutes qui suivent. Le tabac est un facteur facilitant les spasmes artériels. Il

convient donc d’éviter de rétrécir le calibre des artères coronaires alors que le sang qu’elles véhiculent

est plus visqueux, sinon, le risque de constitution d’un thrombus occlusif est réel.

Règle 8

Je ne consomme jamais de substances dopantes et j’évite l’automédication en général.

Le retentissement délétère au niveau cardiovasculaire de nombre de substances dopantes est

bien identifié : risque augmenté de thrombus artériel, de spasme vasculaire, d’arythmies létales.

L’automédication, beaucoup plus répandue, constitue également un risque non négligeable pour

certaines familles médicamenteuses dans certaines circonstances.

Page 122: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

122

Règle 9 : Je ne fais pas de sport intense si j’ai de la fièvre, ni dans les 8 jours qui suivent un

épisode grippal (fièvre + courbatures).

Le risque de survenue d’un trouble du rythme mortel à l’effort en cas de présence d’un

virus banal au sein du myocarde est bien connu. L’abstention de toute activité soutenue lors de la

période à risque a prouvé son efficacité en terme de diminution des décès.

Règle 10 : Je pratique un bilan médical avant de reprendre une activité sportive intense si j’ai

plus de 35 ans pour les hommes et 45 ans pour les femmes.

La reprise d’une activité après un arrêt prolongé est clairement identifiée comme une période à risque

cardiovasculaire. Les recommandations plaident donc pour un bilan cardiologique préalable dans les

tranches d’âge suscitées afin de dépister les éventuelles anomalies et de guider le sportif dans son

effort.

Page 123: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

123

ANNEXE 4

Société Française de Médecine du Sport FICHE D’EXAMEN MEDICAL DE NON CONTRE INDICATION APPARENTE à la PRATIQUE D’UN SPORT

DOSSIER MEDICAL CONFIDENTIEL : questionnaire préalable à la visite médicale à remplir et signer par le sportif Document à conserver par le médecin examinateur Nom : ..................................................................... Prénom : .................................................................... Date de naissance : ............................................... Sport pratiqué : ......................................................... Avez-vous déjà un dossier médical dans une autre structure, si oui laquelle : Avez-vous déjà été opéré ? .......................................................................................... ı non ....................... ı oui Précisez et si possible joindre les compte rendus opératoires. Avez-vous déjà été hospitalisé pour traumatisme crânien .................................ı non.................. ı oui perte de connaissance ...............................ı non.................. ı oui épilepsie ...................................................ı non.................. ı oui crise de tétanie ou spasmophilie................ı non.................. ı oui Avez-vous des troubles de la vue ? .............................................................................. ı non ....................... ı oui si oui, portez-vous des corrections : ........................................................... ı lunettes ................. ı lentilles Avez-vous eu des troubles de l’audition ........................................................................................ ı non................................ı oui

Avez-vous eu des troubles de l’équilibre....................................................................................... ı non................................ ı oui

Avez-vous eu connaissance dans votre famille des évènements suivants : Accident ou maladie cardiaque ou vasculaire survenue avant l’âge de 50 ans Oui Non Mort subite survenue avant 50 ans (y compris mort subite du nourrisson) Oui Non Avez-vous déjà ressenti pendant ou après un effort les symptômes suivants : Malaise ou perte de connaissance Oui Non Douleur thoracique Oui Non Palpitations (cœur irrégulier) Oui Non Fatigue ou essoufflement inhabituel Oui Non Avez-vous Une maladie cardiaque Oui Non Une maladie des vaisseaux Oui Non été opéré du cœur ou des vaisseaux Oui Non Un souffle cardiaque ou un trouble du rythme connu Oui Non Une hypertension artérielle Oui Non Un diabète Oui Non Un cholestérol élevé Oui Non Suivi un traitement régulier ces deux dernières années (médicaments, compléments alimentaires ou autres) Oui Non Une infection sérieuse dans le mois précédent Oui Non Avez-vous déjà eu : - un électrocardiogramme ........................................................................... ı non ....................... ı oui - un échocardiogramme .............................................................................. ı non ....................... ı oui - une épreuve d’effort maximale ................................................................. ı non ....................... ı oui Avez-vous déjà eu ? - des troubles de la coagulation ................................................................... ı non ....................... ı oui A quand remonte votre dernier bilan sanguin ? ............................................................ (le joindre si possible) Fumez-vous ? .............................................................................................................. ı non ....................... ı oui,

Page 124: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

124

si oui, combien par jour ? .............................. Depuis combien de temps ? ..............................

Avez-vous - des allergies respiratoires (rhume des foins, asthme) non oui - des allergies cutanées non oui - des allergies à des médicaments non oui si oui, lesquelles .......................................................................................... Prenez-vous des traitements ? - pour l’allergie ? (si oui, lesquels) .............................................................. non oui - pour l’asthme ? (si oui, lesquels)............................................................... non oui Avez-vous des maladies ORL répétitives : angines, sinusites, otites non oui Vos dents sont-elles en bon état ? (si possible, joindre votre dernier bilan dentaire non oui Avez-vous déjà eu ? - des problèmes vertébraux : non oui - une anomalie radiologique non oui Avez-vous déjà eu : (précisez le lieu et quand) - une luxation articulaire non oui - une ou des fractures non oui - une rupture tendineuse non oui - des tendinites chroniques . non oui - des lésions musculaires non oui - des entorses graves non oui Prenez-vous des médicaments actuellement ? non oui Avez-vous pris par le passé des médicaments régulièrement non oui Avez-vous une maladie non citée ci-dessus .................................................................. ................................. Avez-vous eu les vaccinations suivantes : Tétanos polio non oui Hépatite non oui Autres précisez :……………………………. .............................................................................. Avez-vous eu une sérologie HIV : non oui RENSEIGNEMENTS COMPL MENTAIRES CONCERNANT LES FEMMES. A quel âge avez-vous été réglée ? ................................................................................ Avez-vous un cycle régulier ? non oui Avez-vous des périodes d’aménorrhée ? non oui Combien de grossesses avez-vous eu ?......................................................................... Prenez-vous un traitement hormonal ? non oui Prenez-vous une contraception orale ? non oui Consommez-vous régulièrement des produits laitiers ? non oui Suivez-vous un régime alimentaire ? non oui Avez-vous déjà eu des fractures de fatigue ? non oui Dans votre famille, y-a-t-il des cas d’ostéoporose ? non oui Avez-vous une affection endocrinienne ? non oui Si oui, laquelle ? ........................................................................................................... Combien effectuez-vous d’heures d’entraînement par semaine ? ................................

Je soussigné (parent ou tuteur pour les mineurs) certifie sur l’honneur l’exactitude des renseignements portés ci-dessus Nom : ------------------------------------- Date ------------------------------

Page 125: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

125

ANNEXE 5 Société Française de Médecine du Sport FICHE D’EXAMEN MEDICAL DE NON CONTRE-INDICATION APPARENTE LA PRATIQUE D’UN SPORT Document à conserver par le médecin examinateur Nom : ................................................................ Prénom : .......................................................................... Adresse : .......................................................... ......................................................................................... Tél. : ...................................................Date de naissance : ..............................âge :............ .............. Club ou structure: ............................................. Discipline pratiquée : ...................................................... Niveau de pratique…………………………….Titres ou classement…………………………………….. Heures d’activités physiques par semaine : ………………………………………………………………. Scolarité………………………………objectifs sportifs………………………………………………… CARNET de SANTE présenté : oui- non SAISON PRECEDENTE Maladies :........................................................................ Traitements :................................................. Traumatismes :...................................................................................................................................... Période(s) d’arrêt :……………………. Vaccinations : DTP ou autre .......... ....................... HB........................... .......................AUTRES……………………………………….. VISION OD ................ OG...........................Corrections.............. ı lunettes ı lentilles MORPHOLOGIE Taille :....................... Poids : ................... IMC: ...................... Stade pubertaire : ......…………… N cycles/an.......................... RACHIS : S fonctionnels :……. Cyphose : ………Scoliose :………. Lordose :………… DDS :……….. Lasègue actif :.................... Talon-fesse en procubitus :………. Membres supérieurs.. .................................................................. ......................................... Membres inférieurs : ................................................................…………………………. tat musculaire :…………………………………………………………………………… tat tendineux : ……………………………………………………………………………. Signes fonctionnels ostéo-articulaires :……………………………………………………… APPAREIL CARDIOVASCULAIRE Recherche d’un souffle cardiaque (position couchée et debout) Palpation des fémorales Signes cliniques de syndrome de Marfan Mesure de la Pression artérielle aux deux bras (position assise) Facteurs de risque : ............................. Signes fonctionnels : .......................... Fréquence cardiaque de repos :..................... :……………………...................................... ECG si nécessaire: ..... .................................................................. ......................................... Test d’effort si nécessaire APPAREIL RESPIRATOIRE Perméabilité nasale : .................................................................. ......................................... Auscultation : .......... .................................Asthme : .................. ...................................... ... TAT DENTAIRE ET ORL .................................. .................................................................. ....................... .................. BILAN PSYCHOLOGIQUE : OBSERVATIONS– CONCLUSION : ........................

Page 126: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

126

ANNEXE 6

La liste ci-dessous évoque quelques problèmes rencontrés par beaucoup de sportifs.

Lisez attentivement cette liste et cochez la réponse OUI ou NON selon votre état actuel. Veuillez répondre à

toutes les questions même si elles ne vous semblent pas très adaptés à votre cas. Si vous hésitez, cochez ce qui

correspond le mieux à votre état aujourd'hui.

1. Ce dernier mois mon niveau de performance sportive ou mon état de forme a diminué: OUI /NON

2. Je ne soutiens pas autant mon attention: OUI/NON

3. Mes proches trouvent que mon comportement a changé: OUI/NON

4. J'ai une sensation de poids sur la poitrine: OUI/NON

5. de palpitations: OUI/NON

6. De gorge serré: OUI/NON

7. J’ai moins d’appétit qu’avant: OUI/NON

8. Je mange d’avantage: OUI/NON

9. Je dors moins bien: OUI/NON

10. Je somnole et baille dans la journée: OUI/NON

11. Les séances me paraissent trop rapprochées : OUI/NON

12. Mon désir sexuel a diminué: OUI/NON

13. J'ai des troubles des règles: OUI/NON

14. Je fais des contre-performances: OUI/NON

15. Je m'enrhume fréquemment: OUI/NON

16. Je grossis: OUI/NON

17. J'ai des problèmes de mémoire: OUI/NON

18. Je me sens souvent fatigué: OUI/NON

19. Je me sens en état d'infériorité: OUI/NON

20. J'ai des crampes, courbatures, douleurs musculaires fréquentes: OUI/NON

21. J'ai plus souvent mal à la tête: OUI/NON

22. Je manque d'entrain: OUI/NON

23. J'ai parfois des malaises ou des étourdissements: OUI/NON

24. Je me confie moins facilement: OUI/NON

25. Je suis souvent patraque: OUI/NON

26. J'ai plus souvent mal à la gorge: OUI/NON

27. Je mes sens nerveux, tendu, inquiet: OUI/NON

28. Je supporte moins bien mon entrainement: OUI/NON

29. Mon cœur bat plus vite qu'avant: au repos OUI/NON

30. à l’effort OUI/NON

31. Je suis souvent mal fichu: OUI/NON

32. Je me fatigue plus facilement: OUI/NON

33. J'ai souvent des troubles digestifs: OUI/NON

34. J'ai envie de rester au lit: OUI/NON

35. J'ai moins confiance en moi: OUI/NON

36. Je me blesse facilement: OUI/NON

37. J'ai plus de mal à rassembler mes idées: OUI/NON

38. J'ai plus de mal à me concentrer dans mon activité sportive: OUI/NON

39. Mes gestes sportifs sont moins précis, moins habiles: OUI/NON

40. J'ai perdu de la force, du punch: OUI/NON

41. J'ai l'impression de n'avoir personne de proche à qui parler: OUI/NON

42. Je dors plus: OUI/NON

43. Je tousse plus souvent: OUI/NON

44. Je prends moins de plaisir à mon activité sportive: OUI/NON

45. Je prends moins de plaisir à mes loisirs: OUI/NON

46. Je m'irrite plus facilement: OUI/NON

47. J'ai une baisse de rendement dans mon activité scolaire ou professionnelle: OUI/NON

48. Les séances sportives me paraissent trop difficiles: OUI/NON

49. C'est ma faute si je réussis moins bien: OUI/NON

50. J'ai les jambes lourdes : OUI/NON

51. J'égare plus facilement les objets (clefs, etc): OUI/NON

52. Je suis pessimiste, j'ai des idées noires: OUI/NON

Page 127: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

127

53. Je maigris: OUI/NON

54. Je me sens moins motivé, j'ai moins de volonté, moins de ténacité: OUI/NON

Mettre une croix pour se situer entre ces deux extrêmes:

Mon état physique:

Grande forme .......................................................................................... Méforme

Je me fatigue

Plus lentement ......................................................................................... Plus vite

Je récupère de mon état de fatigue

Plus vite ..............................................................................Plus lentement.

Je me sens:

Très détendu ......................................................................Très anxieux

J'ai la sensation que ma force musculaire a:

A u g m e n té

Diminué

J’ai la sensation que mon endurance a:

A u g m e n t é

Diminué

Identification du sujet.

Sexe:

Date d'examen:

Poids:

Taille:

Discipline sportive: Spécialité :

Niveau de classement dans la discipline:

- international

- national

- régional

- départemental

Date de naissance:

-

Nombre d'heures de pratique hebdomadaire:

Préciser les signes ayant conduit à penser à un état de surentrainement:

- évolution récente des performances

- signes d’examen clinique

- examens biologiques éventuels

Page 128: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

128

PROFESSEURS DES UNIVERSITES-PRATICIENS HOSPITALIERS

UFR Médicale Pierre et Marie CURIE – Site PITIE 1. ACAR Christophe CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIO-VASCULAIRE

2. AGUT Henri BACTERIOLOGIE VIROLOGIE HYGIENE

3. ALLILAIRE Jean-François PSYCHIATRIE ADULTES

4. AMOUR Julien ANESTHESIE REANIMATION

5. AMOURA Zahir MEDECINE INTERNE

6. ANDREELLI Fabrizio MEDECINE DIABETIQUE

7. ARNULF Isabelle PATHOLOGIES DU SOMMEIL

8. ASTAGNEAU Pascal EPIDEMIOLOGIE/SANTE PUBLIQUE

9. AURENGO André BIOPHYSIQUE ET MEDECINE NUCLEAIRE

10. AUTRAN Brigitte IMMUNOLOGIE ET BIOLOGIE CELLULAIRE

11. BARROU Benoît UROLOGIE

12. BASDEVANT Arnaud NUTRITION

13. BAULAC Michel ANATOMIE

14. BAUMELOU Alain NEPHROLOGIE

15. BELMIN Joël MEDECINE INTERNE/GERIATRIE Ivry

16. BENHAMOU Albert CHIRURGIE VASCULAIRE Surnombre

17. BENVENISTE Olivier MEDECINE INTERNE

18. BITKER Marc Olivier UROLOGIE

19. BODAGHI Bahram OPHTALMOLOGIE

20. BODDAERT Jacques MEDECINE INTERNE/GERIATRIE

21. BOURGEOIS Pierre RHUMATOLOGIE

22. BRICAIRE François MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES

23. BRICE Alexis GENETIQUE/HISTOLOGIE

24. BRUCKERT Eric ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES

25. CACOUB Patrice MEDECINE INTERNE

26. CALVEZ Vincent VIROLOGIE

27. CAPRON Frédérique ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUE

28. CARPENTIER Alexandre NEUROCHIRURGIE

29. CATALA Martin CYTOLOGIE ET HISTOLOGIE

30. CATONNE Yves CHIRURGIE THORACIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE

31. CAUMES Eric MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES

32. CESSELIN François BIOCHIMIE

Page 129: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

129

33. CHAMBAZ Jean INSERM U505/UMRS 872

34. CHARTIER-KASTLER Emmanuel UROLOGIE

35. CHASTRE Jean REANIMATION MEDICALE

36. CHERIN Patrick CLINIQUE MEDICALE

37. CHICHE Laurent CHIRURGIE VASCULAIRE

38. CHIRAS Jacques NEURORADIOLOGIE

39. CLEMENT-LAUSCH Karine NUTRITION

40. CLUZEL Philippe RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE II

41. COHEN David PEDOPSYCHIATRIE

42. COHEN Laurent NEUROLOGIE

43. COLLET Jean-Philippe CARDIOLOGIE

44. COMBES Alain REANIMATION MEDICALE

45. CORIAT Pierre ANESTHESIE REANIMATION

46. CORNU Philippe NEUROCHIRURGIE

47. COSTEDOAT Nathalie MEDECINE INTERNE

48. COURAUD François INSTITUT BIOLOGIE INTEGRATIVE

49. DAUTZENBERG Bertrand PHYSIO-PATHOLOGIE RESPIRATOIRE

50. DAVI Frédéric HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE

51. DEBRE Patrice IMMUNOLOGIE

52. DELATTRE Jean-Yves NEUROLOGIE (Fédération Mazarin)

53. DERAY Gilbert NEPHROLOGIE

54. DOMMERGUES Marc GYNECOLOGIE-OBSTETRIQUE

55. DORMONT Didier NEURORADIOLOGIE

56. DUYCKAERTS Charles NEUROPATHOLOGIE

57. EYMARD Bruno NEUROLOGIE

58. FAUTREL Bruno RHUMATOLOGIE

59. FERRE Pascal IMAGERIE PARAMETRIQUE

60. FONTAINE Bertrand NEUROLOGIE

61. FOSSATI Philippe PSYCHIATRIE ADULTE

62. FOURET Pierre ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES

63. FOURNIER Emmanuel PHYSIOLOGIE

64. FUNCK BRENTANO Christian PHARMACOLOGIE

65. GIRERD Xavier THERAPEUTIQUE/ENDOCRINOLOGIE

66. GOROCHOV Guy IMMUNOLOGIE

67. GOUDOT Patrick STOMATOLOGIE CHIRURGIE MAXILLO FACIALE

Page 130: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

130

68. GRENIER Philippe RADIOLOGIE CENTRALE

69. HAERTIG Alain UROLOGIE Surnombre

70. HANNOUN Laurent CHIRURGIE GENERALE

71. HARTEMANN Agnès MEDECINE DIABETIQUE

72. HATEM Stéphane UMRS 956

73. HELFT Gérard CARDIOLOGIE

74. HERSON Serge MEDECINE INTERNE

75. HOANG XUAN Khê NEUROLOGIE

76. ISNARD Richard CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES

77. ISNARD-BAGNIS Corinne NEPHROLOGIE

78. JARLIER Vincent BACTERIOLOGIE HYGIENE

79. JOUVENT Roland PSYCHIATRIE ADULTES

80. KARAOUI Mehdi CHIRURGIE DIGESTIVE

81. KATLAMA Christine MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES

82. KHAYAT David ONCOLOGIE MEDICALE

83. KIRSCH Matthias CHIRURGIE THORACIQUE

84. KLATZMANN David IMMUNOLOGIE

85. KOMAJDA Michel CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES

86. KOSKAS Fabien CHIRURGIE VASCULAIRE

87. LAMAS Georges ORL

88. LANGERON Olivier ANESTHESIE REANIMATION

89. LAZENNEC Jean-Yves ANATOMIE/CHIRURUGIE ORTHOPEDIQUE

90. LE FEUVRE Claude CARDIOLOGIE

91. LE GUERN Eric INSERM 679

92. LEBLOND Véronique HEMATOLOGIE CLINIQUE

93. LEENHARDT Laurence MEDECINE NUCLEAIRE

94. LEFRANC Jean-Pierre CHIRURGIE GENERALE

95. LEHERICY Stéphane NEURORADIOLOGIE

96. LEMOINE François BIOTHERAPIE

97. LEPRINCE Pascal CHIRURGIE THORACIQUE

98. LUBETZKI Catherine NEUROLOGIE

99. LUCIDARME Olivier RADIOLOGIE CENTRALE

100. LUYT Charles REANIMATION MEDICALE

101. LYON-CAEN Olivier NEUROLOGIE Surnombre

102. MALLET Alain BIOSTATISTIQUES

Page 131: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

131

103. MARIANI Jean BIOLOGIE CELLULAIRE/MEDECINE INTERNE

104. MAZERON Jean-Jacques RADIOTHERAPIE

105. MAZIER Dominique INSERM 511

106. MEININGER Vincent NEUROLOGIE (Fédération Mazarin) Surnombre

107. MENEGAUX Fabrice CHIRURGIE GENERALE

108. MERLE-BERAL Hélène HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE Surnombre

109. MICHEL Pierre Louis CARDIOLOGIE

110. MONTALESCOT Gilles CARDIOLOGIE

111. NACCACHE Lionel PHYSIOLOGIE

112. NAVARRO Vincent NEUROLOGIE

113. NGUYEN-KHAC Florence HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE

114. OPPERT Jean-Michel NUTRITION

115. PASCAL-MOUSSELARD Hugues CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET

TRAUMATOLOGIQUE

116. PAVIE Alain CHIR. THORACIQUE ET CARDIO-VASC. Surnombre

117. PELISSOLO Antoine PSYCHIATRIE ADULTE

118. PIERROT-DESEILLIGNY Charles NEUROLOGIE

119. PIETTE François MEDECINE INTERNE Ivry

120. POYNARD Thierry HEPATO GASTRO ENTEROLOGIE

121. PUYBASSET Louis ANESTHESIE REANIMATION

122. RATIU Vlad HEPATO GASTRO ENTEROLOGIE

123. RIOU Bruno ANESTHESIE REANIMATION

124. ROBAIN Gilberte REEDUCATION FONCTIONNELLE Ivry

125. ROBERT Jérôme BACTERIOLOGIE

126. ROUBY Jean-Jacques ANESTHESIE REANIMATION Surnombre

127. SAMSON Yves NEUROLOGIE

128. SANSON Marc ANATOMIE/NEUROLOGIE

129. SEILHEAN Danielle NEUROPATHOLOGIE

130. SIMILOWSKI Thomas PNEUMOLOGIE

131. SOUBRIER Florent GENETIQUE/HISTOLOGIE

132. SPANO Jean-Philippe ONCOLOGIE MEDICALE

133. STRAUS Christian EXPLORATION FONCTIONNELLE

134. TANKERE Frédéric ORL

135. THOMAS Daniel CARDIOLOGIE

136. TOURAINE Philippe ENDOCRINOLOGIE

Page 132: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

132

137. TRESALLET Christophe CHIR. GENERALE ET DIGEST./MED. DE LA REPRODUCTION

138. VAILLANT Jean-Christophe CHIRURGIE GENERALE

139. VERNANT Jean-Paul HEMATOLOGIE CLINIQUE Surnombre

140. VERNY Marc MEDECINE INTERNE (Marguerite Bottard)

141. VIDAILHET Marie-José NEUROLOGIE

142. VOIT Thomas PEDIATRIE NEUROLOGIQUE

143. ZELTER Marc PHYSIOLOGIE

PROFESSEURS DES UNIVERSITÉS-PRATICIENS HOSPITALIERS

UFR Médicale Pierre et Marie CURIE – Site SAINT-ANTOINE

1. ALAMOWITCH Sonia NEUROLOGIE – Hôpital TENON

2. AMARENCO Gérard NEURO-UROLOGIE – Hôpital TENON

3. AMSELEM Serge GENETIQUE / INSERM U.933 – Hôpital TROUSSEAU

4. ANDRE Thierry SERVICE DU PR DE GRAMONT – Hôpital SAINT-ANTOINE

5. ANTOINE Jean-Marie GYNECOLOGIE-OBSTETRIQUE – Hôpital TENON

6. APARTIS Emmanuelle PHYSIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

7. ARLET Guillaume BACTERIOLOGIE – Hôpital TENON

8. ARRIVE Lionel RADIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

9. ASSOUAD Jalal CHIRURGIE THORACIQUE – Hôpital TENON

10. AUCOUTURIER Pierre UMR S 893/INSERM – Hôpital SAINT-ANTOINE

11. AUDRY Georges CHIRURGIE VISCERALE INFANTILE – Hôpital TROUSSEAU

12. BALLADUR Pierre CHIRURGIE GENERALE ET DIGESTIVE – Hôpital SAINT-

ANTOINE

13. BAUD Laurent EXPLORATIONS FONCTIONNELLES MULTI – Hôpital TENON

14. BAUJAT Bertrand O.R.L. – Hôpital TENON

15. BAZOT Marc RADIOLOGIE – Hôpital TENON

16. BEAUGERIE Laurent GASTROENTEROLOGIE ET NUTRITION – Hôpital SAINT-

ANTOINE

17. BEAUSSIER Marc ANESTHESIE/REANIMATION – Hôpital SAINT-ANTOINE

18. BENIFLA Jean-Louis GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TROUSSEAU

19. BENSMAN Albert NEPHROLOGIE ET DIALYSE – Hôpital TROUSSEAU (Surnombre)

20. BERENBAUM Francis RHUMATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

21. BERNAUDIN J.F. HISTOLOGIE BIOLOGIE TUMORALE – Hôpital TENON

Page 133: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

133

22. BILLETTE DE VILLEMEUR Thierry NEUROPEDIATRIE – Hôpital TROUSSEAU

23. BOCCARA Franck CARDIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

24. BOELLE Pierre Yves INSERM U.707 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

25. BOFFA Jean-Jacques NEPHROLOGIE ET DIALYSES – Hôpital TENON

26. BONNET Francis ANESTHESIE/REANIMATION – Hôpital TENON

27. BORDERIE Vincent Hôpital des 15-20

28. BOUDGHENE Franck RADIOLOGIE – Hôpital TENON

29. BREART Gérard GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TENON

30. BROCHERIOU Isabelle ANATOMIE PATHOLOGIQUE – Hôpital TENON

31. CABANE Jean MEDECINE INTERNE/HORLOGE 2 – Hôpital SAINT-ANTOINE

32. CADRANEL Jacques PNEUMOLOGIE – Hôpital TENON

33. CALMUS Yvon CENTRE DE TRANSPL. HEPATIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

34. CAPEAU Jacqueline UMRS 680 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

35. CARBAJAL-SANCHEZ Diomedes URGENCES PEDIATRIQUES – Hôpital TROUSSEAU

36. CARBONNE Bruno GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

37. CARETTE Marie-France RADIOLOGIE – Hôpital TENON

38. CARRAT Fabrice INSERM U 707 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

39. CASADEVALL Nicole IMMUNO. ET HEMATO. BIOLOGIQUES – Hôpital SAINT-ANTOINE

40. CHABBERT BUFFET Nathalie GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TENON

41. CHAZOUILLERES Olivier HEPATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

42. CHRISTIN-MAITRE Sophie ENDOCRINOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

43. CLEMENT Annick PNEUMOLOGIE – Hôpital TROUSSEAU

44. COHEN Aron CARDIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

45. CONSTANT Isabelle ANESTHESIOLOGIE REANIMATION – Hôpital TROUSSEAU

46. COPPO Paul HEMATOLOGIE CLINIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

47. COSNES Jacques GASTRO-ENTEROLOGIE ET NUTRITION – Hôpital SAINT-ANTOINE

48. COULOMB Aurore ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES – Hôpital TROUSSEAU

49. CUSSENOT Olivier UROLOGIE – Hôpital TENON

50. DAMSIN Jean Paul ORTHOPEDIE – Hôpital TROUSSEAU

51. DE GRAMONT Aimery ONCOLOGIE MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE

52. DENOYELLE Françoise ORL ET CHIR. CERVICO-FACIALE – Hôpital TROUSSEAU

Page 134: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

134

53. DEVAUX Jean Yves BIOPHYSIQUE ET MED. NUCLEAIRE – Hôpital SAINT-ANTOINE

54. DOUAY Luc HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

55. DOURSOUNIAN Levon CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

56. DUCOU LE POINTE Hubert RADIOLOGIE – Hôpital TROUSSEAU

57. DUSSAULE Jean Claude PHYSIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

58. ELALAMY Ismaïl HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE – Hôpital TENON

59. FAUROUX Brigitte UNITE DE PNEUMO. PEDIATRIQUE – Hôpital TROUSSEAU

60. FERON Jean Marc CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET TRAUMATO. – Hôpital SAINT-ANTOINE

61. FEVE Bruno ENDOCRINOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

62. FLEJOU Jean François ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHO.- Hôpital SAINT-ANTOINE

63. FLORENT Christian HEPATO/GASTROENTEROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

64. FRANCES Camille DERMATOLOGIE/ALLERGOLOGIE – Hôpital TENON

65. GARBARG CHENON Antoine LABO. DE VIROLOGIE – Hôpital TROUSSEAU

66. GIRARD Pierre Marie MALADIES INFECTIEUSES – Hôpital SAINT-ANTOINE

67. GIRARDET Jean-Philippe GASTROENTEROLOGIE – Hôpital TROUSSEAU (Surnombre)

68. GOLD Francis NEONATOLOGIE – Hôpital TROUSSEAU (Surnombre)

69. GORIN Norbert HEMATOLOGIE CLINIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE (Surnombre)

70. GRATEAU Gilles MEDECINE INTERNE – Hôpital TENON

71. GRIMPREL Emmanuel PEDIATRIE GENERALE – Hôpital TROUSSEAU

72. GRUNENWALD Dominique CHIRURGIE THORACIQUE – Hôpital TENON

73. GUIDET Bertrand REANIMATION MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE

74. HAAB François UROLOGIE – Hôpital TENON

75. HAYMANN Jean Philippe EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital TENON

76. HENNEQUIN Christophe PARASITOLOGIE/MYCOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

77. HERTIG Alexandre NEPHROLOGIE – Hôpital TENON

78. HOURY Sidney CHIRURGIE DIGESTIVE ET VISCERALE – Hôpital TENON

79. HOUSSET Chantal UMRS 938 et IFR 65 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

80. JOUANNIC Jean-Marie GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TROUSSEAU

81. JUST Jocelyne CTRE DE L’ASTHME ET DES ALLERGIES – Hôpital TROUSSEAU

82. LACAINE François CHIR. DIGESTIVE ET VISCERALE – Hôpital TENON (Surnombre)

83. LACAU SAINT GIULY Jean ORL – Hôpital TENON

84. LACAVE Roger HISTOLOGIE BIOLOGIE TUMORALE – Hôpital TENON

Page 135: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

135

85. LANDMAN-PARKER Judith HEMATOLOGIE ET ONCO. PED. – Hôpital TROUSSEAU

86. LAPILLONNE Hélène HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE – Hôpital TROUSSEAU

87. LAROCHE Laurent OPHTALMOLOGIE – CHNO des 15/20

88. LE BOUC Yves EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital TROUSSEAU

89. LEGRAND Ollivier POLE CANCEROLOGIE – HEMATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

90. LEVERGER Guy HEMATOLOGIE ET ONCOLOGIE PEDIATRIQUES – Hôpital

TROUSSEAU

91. LEVY Richard NEUROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

92. LIENHART André ANESTHESIE/REANIMATION – Hôpital SAINT-ANTOINE

(Surnombre)

93. LOTZ Jean Pierre ONCOLOGIE MEDICALE – Hôpital TENON

94. MARIE Jean Pierre DPT D’HEMATO. ET D’ONCOLOGIE MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE

95. MARSAULT Claude RADIOLOGIE – Hôpital TENON (Surnombre)

96. MASLIAH Jöelle POLE DE BIOLOGIE/IMAGERIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

97. MAURY Eric REANIMATION MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE

98. MAYAUD Marie Yves PNEUMOLOGIE – Hôpital TENON (Surnombre)

99. MENU Yves RADIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

100. MEYER Bernard ORL ET CHRI. CERVICO-FACIALE – Hôpital SAINT-ANTOINE

(Surnombre)

101. MEYOHAS Marie Caroline MALADIES INFECTIEUSES ET TROP. – Hôpital SAINT-

ANTOINE

102. MITANCHEZ Delphine NEONATOLOGIE –Hôpital TROUSSEAU

103. MOHTI Mohamad DPT D’HEMATO. ET D’ONCO. MEDICALE – Hôpital SAINT-

ANTOINE

104. MONTRAVERS Françoise BIOPHYSIQUE ET MED. NUCLEAIRE – Hôpital TENON

105. MURAT Isabelle ANESTHESIE REANIMATION – Hôpital TROUSSEAU

106. NETCHINE Irène EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital TROUSSEAU

107. OFFENSTADT Georges REANIMATION MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE

(Surnombre)

108. PAQUES Michel OPHTALMOLOGIE IV – CHNO des 15-20

109. PARC Yann CHIRURGIE DIGESTIVE – Hôpital SAINT-ANTOINE

110. PATERON Dominique ACCUEIL DES URGENCES – H ôpital SAINT-ANTOINE

111. PAYE François CHIRURGIE GENERALE ET DIGESTIVE – Hôpital SAINT-ANTOINE

112. PERETTI Charles Siegfried PSYCHIATRIE D’ADULTES – Hôpital SAINT-ANTOINE

Page 136: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

136

113. PERIE Sophie ORL – Hôpital TENON

114. PETIT Jean-Claude BACTERIOLOGIE VIROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

(Surnombre)

115. PIALOUX Gilles MALADIES INFECTIEUSES ET TROP. – Hôpital TENON

116. PICARD Arnaud CHIRURGIE. MAXILLO-FACIALE ET STOMATO. – Hôpital

TROUSSEAU

117. POIROT Catherine HISTOLOGIE A ORIENTATION BIO. DE LA REPRO. – Hôpital TENON

118. RENOLLEAU Sylvain REANIMATION NEONATALE ET PED. – Hôpital TROUSSEAU

119. ROBAIN Gilberte REEDUCATION FONCTIONNELLE – Hôpital ROTHSCHILD

120. RODRIGUEZ Diana NEUROPEDIATRIE – Hôpital TROUSSEAU

121. RONCO Pierre Marie UNITE INSERM 702 – Hôpital TENON

122. RONDEAU Eric URGENCES NEPHROLOGIQUES – Hôpital TENON

123. ROSMORDUC Olivier HEPATO/GASTROENTEROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

124. ROUGER Philippe Institut National de Transfusion Sanguine

125. SAHEL José Alain OPHTALMOLOGIE IV – CHNO des 15-20

126. SAUTET Alain CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

127. SCATTON Olivier CHIR. HEPATO-BILIAIRE ET TRANSPLANTATION – Hôpital SAINT-ANTOINE

128. SEBE Philippe UROLOGIE – Hôpital TENON

129. SEKSIK Philippe GASTRO-ENTEROLOGIE ET NUTRITION – Hôpital SAINT-

ANTOINE

130. SIFFROI Jean Pierre GENETIQUE ET EMBRYOLOGIE MEDICALES – Hôpital TROUSSEAU

131. SIMON Tabassome PHARMACOLOGIE CLINIQUE – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

132. SOUBRANE Olivier CHIRURGIE HEPATIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

133. STANKOFF Bruno NEUROLOGIE – Hôpital TENON

134. THOMAS Guy PSYCIATRIE D’ADULTES – Hôpital SAINT-ANTOINE

135. THOUMIE Philippe REEDUCATION NEURO-ORTHOPEDIQUE – Hôpital ROTHSCHILD

136. TIRET Emmanuel CHRIRUGIE GENERALE ET DIGESTIVE – Hôpital SAINT-ANTOINE

137. TOUBOUL Emmanuel RADIOTHERAPIE – Hôpital TENON

138. TOUNIAN Patrick GASTROENTEROLOGIE ET NUTRITION – Hôpital TROUSSEAU

139. TRAXER Olivier UROLOGIE – Hôpital TENON

Page 137: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

137

140. TRUGNAN Germain INSERM UMR-S 538 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

141. ULINSKI Tim NEPHROLOGIE/DIALYSES – Hôpital TROUSSEAU

142. VALLERON Alain Jacques UNITE DE SANTE PUBLIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

(Surnombre)

143. VIALLE Raphaël ORTHOPEDIE – Hôpital TROUSSEAU

144. WENDUM Dominique ANATOMIE PATHOLOGIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

145. WISLEZ Marie PNEUMOLOGIE – Hôpital TENON

MAITRES DE CONFÉRENCES DES UNIVERSITÉS-PRATICIENS

HOSPITALIERS UFR Médicale Pierre et Marie CURIE – Site PITIE

1. ANKRI Annick HÉMATOLOGIE BIOLOGIQUE

2. AUBRY Alexandra BACTERIOLOGIE

3. BACHELOT Anne ENDOCRINOLOGIE

4. BELLANNE-CHANTELOT Christine GÉNÉTIQUE

5. BELLOCQ Agnès PHYSIOLOGIE

6. BENOLIEL Jean-Jacques BIOCHIMIE A

7. BENSIMON Gilbert PHARMACOLOGIE

8. BERLIN Ivan PHARMACOLOGIE

9. BERTOLUS Chloé STOMATOLOGIE

10. BOUTOLLEAU David VIROLOGIE

11. BUFFET Pierre PARASITOLOGIE

12. CARCELAIN-BEBIN Guislaine IMMUNOLOGIE

13. CARRIE Alain BIOCHIMIE ENDOCRINIENNE

14. CHAPIRO Élise HÉMATOLOGIE

15. CHARBIT Beny PHARMACOLOGIE

16. CHARLOTTE Frédéric ANATOMIE PATHOLOGIQUE

17. CHARRON Philippe GÉNÉTIQUE

18. CLARENCON Frédéric NEURORADIOLOGIE

19. COMPERAT Eva ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES

20. CORVOL Jean-Christophe PHARMACOLOGIE

21. COULET Florence GÉNÉTIQUE

22. COUVERT Philippe GÉNÉTIQUE

Page 138: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

138

23. DANZIGER Nicolas PHYSIOLOGIE

24. DATRY Annick PARASITOLOGIE

25. DEMOULE Alexandre PNEUMOLOGIE

26. DUPONT-DUFRESNE Sophie ANATOMIE/NEUROLOGIE

27. FOLLEZOU Jean-Yves RADIOTHÉRAPIE

28. GALANAUD Damien NEURORADIOLOGIE

29. GAY Frédérick PARASITOLOGIE

30. GAYMARD Bertrand PHYSIOLOGIE

31. GIRAL Philippe ENDOCRINOLOGIE/MÉTABOLISME

32. GOLMARD Jean-Louis BIOSTATISTIQUES

33. GOSSEC Laure RHUMATOLOGIE

34. GUIHOT THEVENIN Amélie IMMUNOLOGIE

35. HABERT Marie-Odile BIOPHYSIQUE

36. HALLEY DES FONTAINES Virginie SANTÉ PUBLIQUE

37. HUBERFELD Gilles EPILEPSIE - CORTEX

38. KAHN Jean-François PHYSIOLOGIE

39. KARACHI AGID Carine NEUROCHIRURGIE

40. LACOMBLEZ Lucette PHARMACOLOGIE

41. LACORTE Jean-Marc UMRS 939

42. LAURENT Claudine PSYCHOPATHOLOGIE DE L’ENFANT/ADOLESCENT

43. LE BIHAN Johanne INSERM U 505

44. MAKSUD Philippe BIOPHYSIQUE

45. MARCELIN-HELIOT Anne Geneviève VIROLOGIE

46. MAZIERES Léonore RÉÉDUCATION FONCTIONNELLE

47. MOCHEL Fanny GÉNÉTIQUE / HISTOLOGIE (stagiaire)

48. MORICE Vincent BIOSTATISTIQUES

49. MOZER Pierre UROLOGIE

50. NGUYEN-QUOC Stéphanie HEMATOLOGIE CLINIQUE

51. NIZARD Jacky GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE

52. PIDOUX Bernard PHYSIOLOGIE

53. POITOU BERNERT Christine NUTRITION

54. RAUX Mathieu ANESTHESIE (stagiaire)

Page 139: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

139

55. ROSENHEIM Michel EPIDEMIOLOGIE/SANTE PUBLIQUE

56. ROSENZWAJG Michelle IMMUNOLOGIE

57. ROUSSEAU Géraldine CHIRURGIE GENERALE

58. SAADOUN David MEDECINE INTERNE (stagiaire)

59. SILVAIN Johanne CARDIOLOGIE

60. SIMON Dominique ENDOCRINOLOGIE/BIOSTATISTIQUES

61. SOUGAKOFF Wladimir BACTÉRIOLOGIE

62. TEZENAS DU MONTCEL Sophie BIOSTATISTIQUES et INFORMATIQUE MEDICALE

63. THELLIER Marc PARASITOLOGIE

64. TISSIER-RIBLE Frédérique ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES

65. WAROT Dominique PHARMACOLOGIE

MAITRES DE CONFÉRENCES DES UNIVERSITÉS-PRATICIENS

HOSPITALIERS

UFR Médicale Pierre et Marie CURIE – Site SAINT-ANTOINE

1. ABUAF Nisen HÉMATOLOGIE/IMMUNOLOGIE - Hôpital TENON

2. AIT OUFELLA Hafid RÉANIMATION MÉDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE

3. AMIEL Corinne VIROLOGIE –Hôpital TENON

4. BARBU Véronique INSERM U.680 - Faculté de Médecine P. & M. CURIE

5. BERTHOLON J.F. EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital SAINT-ANTOINE

6. BILHOU-NABERA Chrystèle GÉNÉTIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

7. BIOUR Michel PHARMACOLOGIE – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

8. BOISSAN Matthieu BIOLOGIE CELLULAIRE – Hôpital SAINT-ANTOINE

9. BOULE Michèle PÔLES INVESTIGATIONS BIOCLINIQUES – Hôpital TROUSSEAU

10. CERVERA Pascale ANATOMIE PATHOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

11. CONTI-MOLLO Filomena Hôpital SAINT-ANTOINE

12. COTE François Hôpital TENON

13. DECRE Dominique BACTÉRIOLOGIE/VIROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

14. DELHOMMEAU François HEMATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

15. DEVELOUX Michel PARASITOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

16. ESCUDIER Estelle DEPARTEMENT DE GENETIQUE – Hôpital TROUSSEAU

17. FAJAC-CALVET Anne HISTOLOGIE/EMBRYOLOGIE – Hôpital TENON

Page 140: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

140

18. FARDET Laurence MEDECINE INTERNE/HORLOGE 2 – Hôpital SAINT-ANTOINE

19. FERRERI Florian PSYCHIATRIE D’ADULTES – Hôpital SAINT-ANTOINE

20. FLEURY Jocelyne HISTOLOGIE/EMBRYOLOGIE – Hôpital TENON

21. FOIX L’HELIAS Laurence Hôpital TROUSSEAU (Stagiaire)

22. FRANCOIS Thierry PNEUMOLOGIE ET REANIMATION – Hôpital TENON

23. GARCON Loïc HÉPATO GASTRO-ENTEROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

24. GARDERET Laurent HEMATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

25. GAURA SCHMIDT Véronique BIOPHYSIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

26. GEROTZIAFAS Grigorios HEMATOLOGIE CLINIQUE – Hôpital TENON

27. GONZALES Marie GENETIQUE ET EMBRYOLOGIE – Hôpital TROUSSEAU

28. GOZLAN Joël BACTERIOLOGIE/VIROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

29. GUEGAN BART Sarah DERMATOLOGIE – Hôpital TENON

30. GUITARD Juliette PARASITOLOGIE/MYCOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

31. HENNO Priscilla PHYSIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

32. JERU Isabelle SERVICE DE GENETIQUE – Hôpital TROUSSEAU

33. JOHANET Catherine IMMUNO. ET HEMATO. BIOLOGIQUES – Hôpital SAINT-ANTOINE

34. JOSSET Patrice ANATOMIE PATHOLOGIQUE – Hôpital TROUSSEAU

35. JOYE Nicole GENETIQUE – Hôpital TROUSSEAU

36. KIFFEL Thierry BIOPHYSIQUE ET MEDECINE NUCLEAIRE – Hôpital SAINT-ANTOINE

37. LACOMBE Karine MALADIES INFECTIEUSES – Hôpital SAINT-ANTOINE

38. LAMAZIERE Antonin POLE DE BIOLOGIE – IMAGERIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

39. LASCOLS Olivier INSERM U.680 – Faculté de Médecine P.& M. CURIE

40. LEFEVRE Jérémie CHIRURGIE GENERALE – Hôpital SAINT-ANTOINE (Stagiaire)

41. LESCOT Thomas ANESTHESIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE (Stagiaire)

42. LETAVERNIER Emmanuel EXPLORATIONS FONCTIONNELLES MULTI. – Hôpital TENON

43. MAUREL Gérard BIOPHYSIQUE /MED. NUCLEAIRE – Faculté de Médecine P.& M. CURIE

44. MAURIN Nicole HISTOLOGIE – Hôpital TENON

45. MOHAND-SAID Saddek OPHTALMOLOGIE – Hôpital des 15-20

46. MORAND Laurence BACTERIOLOGIE/VIROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

47. PARISET Claude EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital TROUSSEAU

Page 141: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

141

48. PETIT Arnaud Hôpital TROUSSEAU (Stagiaire)

49. PLAISIER Emmanuelle NEPHROLOGIE – Hôpital TENON

50. POIRIER Jean-Marie PHARMACOLOGIE CLINIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

51. RAINTEAU Dominique INSERM U.538 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

52. SAKR Rita GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TENON (Stagiaire)

53. SCHNURIGERN Aurélie LABORATOIRE DE VIROLOGIE – Hôpital TROUSSEAU

54. SELLAM Jérémie RHUMATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

55. SEROUSSI FREDEAU Brigitte DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE – Hôpital TENON

56. SOKOL Harry HEPATO/GASTRO – Hôpital SAINT-ANTOINE

57. SOUSSAN Patrick VIROLOGIE – Hôpital TENON

58. STEICHEN Olivier MEDECINE INTERNE – Hôpital TENON

59. SVRCEK Magali ANATOMIE ET CYTO. PATHOLOGIQUES – Hôpital SAINT-ANTOINE

60. TANKOVIC Jacques BACTERIOLOGIE/VIROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

61. THOMAS Ginette BIOCHIMIE – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

62. THOMASSIN Isabelle RADIOLOGIE – Hôpital TENON

63. VAYLET Claire MEDECINE NUCLEAIRE – Hôpital TROUSSEAU

64. VIGOUROUX Corinne INSERM U.680 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

65. VIMONT-BILLARANT Sophie BACTERIOLOGIE – Hôpital TENON

66. WEISSENBURGER Jacques PHARMACOLOGIE CLINIQUE – Faculté de Médecine P. &

M. CURIE

Page 142: UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - …cmge-upmc.org/IMG/pdf/daniel-these.pdf · L’utilisation de compléments alimentaires hors circuit sécurisé peut entraîner un contrôle

142

SERMENT

En présence des maîtres de cette école, de mes chers condisciples et devant l’effigie d’Hippocrate, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine. Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au-dessus de mon travail. Admis dans l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés, et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs ni à favoriser le crime. Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres, je rendrai à leurs enfants l’instruction que j’ai reçue de leurs pères. Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ! Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque.