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1 UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE (PARIS 6) FACULTE DE MEDECINE PIERRE ET MARIE CURIE Année 2015 THESE N°2015PA06G045 PRESENTEE POUR LE DIPLOME DE DOCTEUR EN MEDECINE Diplôme d’État SPECIALITE : MEDECINE GENERALE PAR Mlle. MOÏSI LAURA Née le 8 janvier 1989 à Paris PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE 15 OCTOBRE 2015 Place du réseau AGEP dans le territoire de santé de l’Est parisien. Etat des lieux et évolutions futures. DIRECTEUR DE THESE : DR SERVADIO ALBERT PRESIDENT DE THESE : PR PAUTAS ÉRIC

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UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE (PARIS 6)

FACULTE DE MEDECINE PIERRE ET MARIE CURIE

Année 2015 THESE N°2015PA06G045

PRESENTEE POUR LE DIPLOME

DE DOCTEUR EN MEDECINE

Diplôme d’État

SPECIALITE : MEDECINE GENERALE

PAR

Mlle. MOÏSI LAURA

Née le 8 janvier 1989 à Paris

PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE 15 OCTOBRE 2015

Place du réseau AGEP dans le territoire de santé de l’Est

parisien. Etat des lieux et évolutions futures.

DIRECTEUR DE THESE : DR SERVADIO ALBERT

PRESIDENT DE THESE : PR PAUTAS ÉRIC

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Remerciements

Au Pr Éric Pautas, pour l’honneur qu’il me fait d’être mon président de jury de thèse, pour

son amitié et ses conseils avisés depuis 3 ans, et pour m’avoir aidé à confirmer ma passion

pour la gériatrie.

Au Pr Alain Yelnik, merci d’avoir accepté de faire partie de mon jury. Merci également pour

la pédagogie et l’humanité dont vous faites preuve, qui sont restés pour moi un modèle, de

la DCEM3 jusqu’à aujourd’hui.

Au Dr Antonio Teixeira et au Dr Kiyoka Kinugawa, merci de vous être intéressés à cette

thèse, et de m’avoir fait l’honneur de faire partie de mon jury.

Au Dr Albert Servadio, merci de m’avoir proposé ce sujet, très porteur en médecine générale

comme en gériatrie, et d’avoir su me diriger avec gentillesse.

Aux médecins que j’ai rencontré pendant mon internat : aux Dr Caroline Thomas, Dr

Alexandra Monti, Dr Arnaud Dubédat - pour leur amitié, leur écoute et pour ce qu’ils

m’apprennent de jour en jour.

A mes amis anciens et récents – à Flo, Véro et Marine ; à Alice ; à Amy ; à Judith ; à la team

de Bichat ; à Marion, ma sous-colleuse d’enfer. A mes cointernes – Clémentine, Chloé et

Hafiz ; Célina, Damien et Diane ; à Louis, Liza et Valentin.

A ma famille – les Berger, les Brunn, les Moïsi, les Vartanian, les Lampert-Feins – pour votre

soutien en toute circonstance. A mon beau-frère Sam, pour ses conseils et ses pump-up

songs.

A mes parents, pour leur amour et leur soutien infaillible toutes ces longues années, sans qui

je ne serais certainement pas là aujourd’hui.

A ma sœur Jennifer, qui m’a appris à exiger le meilleur de moi-même, et qui m’a toujours dit

que je pouvais tout faire.

A Cyril, pour chaque jour passé à tes côtés.

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Année universitaire 2012/2013

MAITRES DE CONFÉRENCES DES UNIVERSITÉS-PRATICIENS HOSPITALIERS UFR Médicale Pierre et Marie CURIE – Site PITIE 1. ANKRI Annick HÉMATOLOGIE BIOLOGIQUE

2. AUBRY Alexandra BACTERIOLOGIE

3. BACHELOT Anne ENDOCRINOLOGIE

4. BELLANNE-CHANTELOT Christine GÉNÉTIQUE

5. BELLOCQ Agnès PHYSIOLOGIE

6. BENOLIEL Jean-Jacques BIOCHIMIE A

7. BENSIMON Gilbert PHARMACOLOGIE

8. BERLIN Ivan PHARMACOLOGIE

9. BERTOLUS Chloé STOMATOLOGIE

10. BOUTOLLEAU David VIROLOGIE

11. BUFFET Pierre PARASITOLOGIE

12. CARCELAIN-BEBIN Guislaine IMMUNOLOGIE

13. CARRIE Alain BIOCHIMIE ENDOCRINIENNE

14. CHAPIRO Élise HÉMATOLOGIE

15. CHARBIT Beny PHARMACOLOGIE

16. CHARLOTTE Frédéric ANATOMIE PATHOLOGIQUE

17. CHARRON Philippe GÉNÉTIQUE

18. CLARENCON Frédéric NEURORADIOLOGIE

19. COMPERAT Eva ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES

20. CORVOL Jean-Christophe PHARMACOLOGIE

21. COULET Florence GÉNÉTIQUE

22. COUVERT Philippe GÉNÉTIQUE

23. DANZIGER Nicolas PHYSIOLOGIE

24. DATRY Annick PARASITOLOGIE

25. DEMOULE Alexandre PNEUMOLOGIE

26. DUPONT-DUFRESNE Sophie ANATOMIE/NEUROLOGIE

27. FOLLEZOU Jean-Yves RADIOTHÉRAPIE

28. GALANAUD Damien NEURORADIOLOGIE

29. GAY Frédérick PARASITOLOGIE

30. GAYMARD Bertrand PHYSIOLOGIE

31. GIRAL Philippe ENDOCRINOLOGIE/MÉTABOLISME

32. GOLMARD Jean-Louis BIOSTATISTIQUES

33. GOSSEC Laure RHUMATOLOGIE

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34. GUIHOT THEVENIN Amélie IMMUNOLOGIE

35. HABERT Marie-Odile BIOPHYSIQUE

36. HALLEY DES FONTAINES Virginie SANTÉ PUBLIQUE

37. HUBERFELD Gilles EPILEPSIE - CORTEX

38. KAHN Jean-François PHYSIOLOGIE

39. KARACHI AGID Carine NEUROCHIRURGIE

40. LACOMBLEZ Lucette PHARMACOLOGIE

41. LACORTE Jean-Marc UMRS 939

42. LAURENT Claudine PSYCHOPATHOLOGIE DE L’ENFANT/ADOLESCENT

43. LE BIHAN Johanne INSERM U 505

44. MAKSUD Philippe BIOPHYSIQUE

45. MARCELIN-HELIOT Anne Geneviève VIROLOGIE

46. MAZIERES Léonore RÉÉDUCATION FONCTIONNELLE

47. MOCHEL Fanny GÉNÉTIQUE / HISTOLOGIE (stagiaire)

48. MORICE Vincent BIOSTATISTIQUES

49. MOZER Pierre UROLOGIE

50. NGUYEN-QUOC Stéphanie HEMATOLOGIE CLINIQUE

51. NIZARD Jacky GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE

52. PIDOUX Bernard PHYSIOLOGIE

53. POITOU BERNERT Christine NUTRITION

54. RAUX Mathieu ANESTHESIE (stagiaire)

55. ROSENHEIM Michel EPIDEMIOLOGIE/SANTE PUBLIQUE

56. ROSENZWAJG Michelle IMMUNOLOGIE

57. ROUSSEAU Géraldine CHIRURGIE GENERALE

58. SAADOUN David MEDECINE INTERNE (stagiaire)

59. SILVAIN Johanne CARDIOLOGIE

60. SIMON Dominique ENDOCRINOLOGIE/BIOSTATISTIQUES

61. SOUGAKOFF Wladimir BACTÉRIOLOGIE

62. TEZENAS DU MONTCEL Sophie BIOSTATISTIQUES et INFORMATIQUE MEDICALE

63. THELLIER Marc PARASITOLOGIE

64. TISSIER-RIBLE Frédérique ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES

65. WAROT Dominique PHARMACOLOGIE

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Année universitaire 2012/2013

MAITRES DE CONFÉRENCES DES UNIVERSITÉS-PRATICIENS HOSPITALIERS

UFR Médicale Pierre et Marie CURIE – Site SAINT-ANTOINE

1. ABUAF Nisen HÉMATOLOGIE/IMMUNOLOGIE - Hôpital TENON

2. AIT OUFELLA Hafid RÉANIMATION MÉDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE

3. AMIEL Corinne VIROLOGIE –Hôpital TENON

4. BARBU Véronique INSERM U.680 - Faculté de Médecine P. & M. CURIE

5. BERTHOLON J.F. EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital SAINT-ANTOINE

6. BILHOU-NABERA Chrystèle GÉNÉTIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

7. BIOUR Michel PHARMACOLOGIE – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

8. BOISSAN Matthieu BIOLOGIE CELLULAIRE – Hôpital SAINT-ANTOINE

9. BOULE Michèle PÔLES INVESTIGATIONS BIOCLINIQUES – Hôpital TROUSSEAU

10. CERVERA Pascale ANATOMIE PATHOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

11. CONTI-MOLLO Filomena Hôpital SAINT-ANTOINE

12. COTE François Hôpital TENON

13. DECRE Dominique BACTÉRIOLOGIE/VIROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

14. DELHOMMEAU François HEMATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

15. DEVELOUX Michel PARASITOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

16. ESCUDIER Estelle DEPARTEMENT DE GENETIQUE – Hôpital TROUSSEAU

17. FAJAC-CALVET Anne HISTOLOGIE/EMBRYOLOGIE – Hôpital TENON

18. FARDET Laurence MEDECINE INTERNE/HORLOGE 2 – Hôpital SAINT-ANTOINE

19. FERRERI Florian PSYCHIATRIE D’ADULTES – Hôpital SAINT-ANTOINE

20. FLEURY Jocelyne HISTOLOGIE/EMBRYOLOGIE – Hôpital TENON

21. FOIX L’HELIAS Laurence Hôpital TROUSSEAU (Stagiaire)

22. FRANCOIS Thierry PNEUMOLOGIE ET REANIMATION – Hôpital TENON

23. GARCON Loïc HÉPATO GASTRO-ENTEROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

24. GARDERET Laurent HEMATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

25. GAURA SCHMIDT Véronique BIOPHYSIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

26. GEROTZIAFAS Grigorios HEMATOLOGIE CLINIQUE – Hôpital TENON

27. GONZALES Marie GENETIQUE ET EMBRYOLOGIE – Hôpital TROUSSEAU 28. GOZLAN Joël BACTERIOLOGIE/VIROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

29. GUEGAN BART Sarah DERMATOLOGIE – Hôpital TENON

30. GUITARD Juliette PARASITOLOGIE/MYCOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

31. HENNO Priscilla PHYSIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

32. JERU Isabelle SERVICE DE GENETIQUE – Hôpital TROUSSEAU

33. JOHANET Catherine IMMUNO. ET HEMATO. BIOLOGIQUES – Hôpital SAINT-ANTOINE

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34. JOSSET Patrice ANATOMIE PATHOLOGIQUE – Hôpital TROUSSEAU

35. JOYE Nicole GENETIQUE – Hôpital TROUSSEAU

36. KIFFEL Thierry BIOPHYSIQUE ET MEDECINE NUCLEAIRE – Hôpital SAINT-ANTOINE

37. LACOMBE Karine MALADIES INFECTIEUSES – Hôpital SAINT-ANTOINE

38. LAMAZIERE Antonin POLE DE BIOLOGIE – IMAGERIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

39. LASCOLS Olivier INSERM U.680 – Faculté de Médecine P.& M. CURIE

40. LEFEVRE Jérémie CHIRURGIE GENERALE – Hôpital SAINT-ANTOINE (Stagiaire)

41. LESCOT Thomas ANESTHESIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE (Stagiaire)

42. LETAVERNIER Emmanuel EXPLORATIONS FONCTIONNELLES MULTI. – Hôpital TENON

43. MAUREL Gérard BIOPHYSIQUE /MED. NUCLEAIRE – Faculté de Médecine P.& M. CURIE

44. MAURIN Nicole HISTOLOGIE – Hôpital TENON

45. MOHAND-SAID Saddek OPHTALMOLOGIE – Hôpital des 15-20

46. MORAND Laurence BACTERIOLOGIE/VIROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

47. PARISET Claude EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital TROUSSEAU

48. PETIT Arnaud Hôpital TROUSSEAU (Stagiaire)

49. PLAISIER Emmanuelle NEPHROLOGIE – Hôpital TENON

50. POIRIER Jean-Marie PHARMACOLOGIE CLINIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

51. RAINTEAU Dominique INSERM U.538 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

52. SAKR Rita GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TENON (Stagiaire)

53. SCHNURIGERN Aurélie LABORATOIRE DE VIROLOGIE – Hôpital TROUSSEAU

54. SELLAM Jérémie RHUMATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

55. SEROUSSI FREDEAU Brigitte DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE – Hôpital TENON

56. SOKOL Harry HEPATO/GASTRO – Hôpital SAINT-ANTOINE

57. SOUSSAN Patrick VIROLOGIE – Hôpital TENON

58. STEICHEN Olivier MEDECINE INTERNE – Hôpital TENON

59. SVRCEK Magali ANATOMIE ET CYTO. PATHOLOGIQUES – Hôpital SAINT-ANTOINE

60. TANKOVIC Jacques BACTERIOLOGIE/VIROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

61. THOMAS Ginette BIOCHIMIE – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

62. THOMASSIN Isabelle RADIOLOGIE – Hôpital TENON

63. VAYLET Claire MEDECINE NUCLEAIRE – Hôpital TROUSSEAU

64. VIGOUROUX Corinne INSERM U.680 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

65. VIMONT-BILLARANT Sophie BACTERIOLOGIE – Hôpital TENON

66. WEISSENBURGER Jacques PHARMACOLOGIE CLINIQUE – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

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Année universitaire 2012/2013

PROFESSEURS DES UNIVERSITES-PRATICIENS HOSPITALIERS UFR Médicale Pierre et Marie CURIE – Site PITIE 1. ACAR Christophe CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIO-VASCULAIRE

2. AGUT Henri BACTERIOLOGIE VIROLOGIE HYGIENE

3. ALLILAIRE Jean-François PSYCHIATRIE ADULTES

4. AMOUR Julien ANESTHESIE REANIMATION

5. AMOURA Zahir MEDECINE INTERNE

6. ANDREELLI Fabrizio MEDECINE DIABETIQUE

7. ARNULF Isabelle PATHOLOGIES DU SOMMEIL

8. ASTAGNEAU Pascal EPIDEMIOLOGIE/SANTE PUBLIQUE

9. AURENGO André BIOPHYSIQUE ET MEDECINE NUCLEAIRE

10. AUTRAN Brigitte IMMUNOLOGIE ET BIOLOGIE CELLULAIRE

11. BARROU Benoît UROLOGIE

12. BASDEVANT Arnaud NUTRITION

13. BAULAC Michel ANATOMIE

14. BAUMELOU Alain NEPHROLOGIE

15. BELMIN Joël MEDECINE INTERNE/GERIATRIE Ivry

16. BENHAMOU Albert CHIRURGIE VASCULAIRE Surnombre

17. BENVENISTE Olivier MEDECINE INTERNE

18. BITKER Marc Olivier UROLOGIE

19. BODAGHI Bahram OPHTALMOLOGIE

20. BODDAERT Jacques MEDECINE INTERNE/GERIATRIE

21. BOURGEOIS Pierre RHUMATOLOGIE

22. BRICAIRE François MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES

23. BRICE Alexis GENETIQUE/HISTOLOGIE

24. BRUCKERT Eric ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES

25. CACOUB Patrice MEDECINE INTERNE

26. CALVEZ Vincent VIROLOGIE

27. CAPRON Frédérique ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUE

28. CARPENTIER Alexandre NEUROCHIRURGIE

29. CATALA Martin CYTOLOGIE ET HISTOLOGIE

30. CATONNE Yves CHIRURGIE THORACIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE

31. CAUMES Eric MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES

32. CESSELIN François BIOCHIMIE

33. CHAMBAZ Jean INSERM U505/UMRS 872

34. CHARTIER-KASTLER Emmanuel UROLOGIE

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35. CHASTRE Jean REANIMATION MEDICALE

36. CHERIN Patrick CLINIQUE MEDICALE

37. CHICHE Laurent CHIRURGIE VASCULAIRE

38. CHIRAS Jacques NEURORADIOLOGIE

39. CLEMENT-LAUSCH Karine NUTRITION

40. CLUZEL Philippe RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE II

41. COHEN David PEDOPSYCHIATRIE

42. COHEN Laurent NEUROLOGIE

43. COLLET Jean-Philippe CARDIOLOGIE

44. COMBES Alain REANIMATION MEDICALE

45. CORIAT Pierre ANESTHESIE REANIMATION

46. CORNU Philippe NEUROCHIRURGIE

47. COSTEDOAT Nathalie MEDECINE INTERNE

48. COURAUD François INSTITUT BIOLOGIE INTEGRATIVE

49. DAUTZENBERG Bertrand PHYSIO-PATHOLOGIE RESPIRATOIRE

50. DAVI Frédéric HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE

51. DEBRE Patrice IMMUNOLOGIE

52. DELATTRE Jean-Yves NEUROLOGIE (Fédération Mazarin)

53. DERAY Gilbert NEPHROLOGIE

54. DOMMERGUES Marc GYNECOLOGIE-OBSTETRIQUE

55. DORMONT Didier NEURORADIOLOGIE

56. DUYCKAERTS Charles NEUROPATHOLOGIE

57. EYMARD Bruno NEUROLOGIE

58. FAUTREL Bruno RHUMATOLOGIE

59. FERRE Pascal IMAGERIE PARAMETRIQUE

60. FONTAINE Bertrand NEUROLOGIE

61. FOSSATI Philippe PSYCHIATRIE ADULTE

62. FOURET Pierre ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES

63. FOURNIER Emmanuel PHYSIOLOGIE

64. FUNCK BRENTANO Christian PHARMACOLOGIE

65. GIRERD Xavier THERAPEUTIQUE/ENDOCRINOLOGIE

66. GOROCHOV Guy IMMUNOLOGIE

67. GOUDOT Patrick STOMATOLOGIE CHIRURGIE MAXILLO FACIALE

68. GRENIER Philippe RADIOLOGIE CENTRALE

69. HAERTIG Alain UROLOGIE Surnombre

70. HANNOUN Laurent CHIRURGIE GENERALE

71. HARTEMANN Agnès MEDECINE DIABETIQUE

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72. HATEM Stéphane UMRS 956

73. HELFT Gérard CARDIOLOGIE

74. HERSON Serge MEDECINE INTERNE

75. HOANG XUAN Khê NEUROLOGIE

76. ISNARD Richard CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES

77. ISNARD-BAGNIS Corinne NEPHROLOGIE

78. JARLIER Vincent BACTERIOLOGIE HYGIENE

79. JOUVENT Roland PSYCHIATRIE ADULTES

80. KARAOUI Mehdi CHIRURGIE DIGESTIVE

81. KATLAMA Christine MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES

82. KHAYAT David ONCOLOGIE MEDICALE

83. KIRSCH Matthias CHIRURGIE THORACIQUE

84. KLATZMANN David IMMUNOLOGIE

85. KOMAJDA Michel CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES

86. KOSKAS Fabien CHIRURGIE VASCULAIRE

87. LAMAS Georges ORL

88. LANGERON Olivier ANESTHESIE REANIMATION

89. LAZENNEC Jean-Yves ANATOMIE/CHIRURUGIE ORTHOPEDIQUE

90. LE FEUVRE Claude CARDIOLOGIE

91. LE GUERN Eric INSERM 679

92. LEBLOND Véronique HEMATOLOGIE CLINIQUE

93. LEENHARDT Laurence MEDECINE NUCLEAIRE

94. LEFRANC Jean-Pierre CHIRURGIE GENERALE

95. LEHERICY Stéphane NEURORADIOLOGIE

96. LEMOINE François BIOTHERAPIE

97. LEPRINCE Pascal CHIRURGIE THORACIQUE

98. LUBETZKI Catherine NEUROLOGIE

99. LUCIDARME Olivier RADIOLOGIE CENTRALE

100. LUYT Charles REANIMATION MEDICALE

101. LYON-CAEN Olivier NEUROLOGIE Surnombre

102. MALLET Alain BIOSTATISTIQUES

103. MARIANI Jean BIOLOGIE CELLULAIRE/MEDECINE INTERNE

104. MAZERON Jean-Jacques RADIOTHERAPIE

105. MAZIER Dominique INSERM 511

106. MEININGER Vincent NEUROLOGIE (Fédération Mazarin) Surnombre

107. MENEGAUX Fabrice CHIRURGIE GENERALE

108. MERLE-BERAL Hélène HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE Surnombre

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109. MICHEL Pierre Louis CARDIOLOGIE

110. MONTALESCOT Gilles CARDIOLOGIE

111. NACCACHE Lionel PHYSIOLOGIE

112. NAVARRO Vincent NEUROLOGIE

113. NGUYEN-KHAC Florence HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE

114. OPPERT Jean-Michel NUTRITION

115. PASCAL-MOUSSELARD Hugues CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE

116. PAVIE Alain CHIR. THORACIQUE ET CARDIO-VASC. Surnombre

117. PELISSOLO Antoine PSYCHIATRIE ADULTE

118. PIERROT-DESEILLIGNY Charles NEUROLOGIE

119. PIETTE François MEDECINE INTERNE Ivry

120. POYNARD Thierry HEPATO GASTRO ENTEROLOGIE

121. PUYBASSET Louis ANESTHESIE REANIMATION

122. RATIU Vlad HEPATO GASTRO ENTEROLOGIE

123. RIOU Bruno ANESTHESIE REANIMATION

124. ROBAIN Gilberte REEDUCATION FONCTIONNELLE Ivry

125. ROBERT Jérôme BACTERIOLOGIE

126. ROUBY Jean-Jacques ANESTHESIE REANIMATION Surnombre

127. SAMSON Yves NEUROLOGIE

128. SANSON Marc ANATOMIE/NEUROLOGIE

129. SEILHEAN Danielle NEUROPATHOLOGIE

130. SIMILOWSKI Thomas PNEUMOLOGIE

131. SOUBRIER Florent GENETIQUE/HISTOLOGIE

132. SPANO Jean-Philippe ONCOLOGIE MEDICALE

133. STRAUS Christian EXPLORATION FONCTIONNELLE

134. TANKERE Frédéric ORL

135. THOMAS Daniel CARDIOLOGIE

136. TOURAINE Philippe ENDOCRINOLOGIE

137. TRESALLET Christophe CHIR. GENERALE ET DIGEST./MED. DE LA REPRODUCTION

138. VAILLANT Jean-Christophe CHIRURGIE GENERALE

139. VERNANT Jean-Paul HEMATOLOGIE CLINIQUE Surnombre

140. VERNY Marc MEDECINE INTERNE (Marguerite Bottard)

141. VIDAILHET Marie-José NEUROLOGIE

142. VOIT Thomas PEDIATRIE NEUROLOGIQUE

143. ZELTER Marc PHYSIOLOGIE

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Année universitaire 2012/2013

PROFESSEURS DES UNIVERSITÉS-PRATICIENS HOSPITALIERS UFR Médicale Pierre et Marie CURIE – Site SAINT-ANTOINE 1. ALAMOWITCH Sonia NEUROLOGIE – Hôpital TENON

2. AMARENCO Gérard NEURO-UROLOGIE – Hôpital TENON

3. AMSELEM Serge GENETIQUE / INSERM U.933 – Hôpital TROUSSEAU

4. ANDRE Thierry SERVICE DU PR DE GRAMONT – Hôpital SAINT-ANTOINE

5. ANTOINE Jean-Marie GYNECOLOGIE-OBSTETRIQUE – Hôpital TENON

6. APARTIS Emmanuelle PHYSIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

7. ARLET Guillaume BACTERIOLOGIE – Hôpital TENON

8. ARRIVE Lionel RADIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

9. ASSOUAD Jalal CHIRURGIE THORACIQUE – Hôpital TENON

10. AUCOUTURIER Pierre UMR S 893/INSERM – Hôpital SAINT-ANTOINE

11. AUDRY Georges CHIRURGIE VISCERALE INFANTILE – Hôpital TROUSSEAU

12. BALLADUR Pierre CHIRURGIE GENERALE ET DIGESTIVE – Hôpital SAINT-ANTOINE

13. BAUD Laurent EXPLORATIONS FONCTIONNELLES MULTI – Hôpital TENON

14. BAUJAT Bertrand O.R.L. – Hôpital TENON

15. BAZOT Marc RADIOLOGIE – Hôpital TENON

16. BEAUGERIE Laurent GASTROENTEROLOGIE ET NUTRITION – Hôpital SAINT-ANTOINE

17. BEAUSSIER Marc ANESTHESIE/REANIMATION – Hôpital SAINT-ANTOINE

18. BENIFLA Jean-Louis GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TROUSSEAU

19. BENSMAN Albert NEPHROLOGIE ET DIALYSE – Hôpital TROUSSEAU (Surnombre)

20. BERENBAUM Francis RHUMATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

21. BERNAUDIN J.F. HISTOLOGIE BIOLOGIE TUMORALE – Hôpital TENON

22. BILLETTE DE VILLEMEUR Thierry NEUROPEDIATRIE – Hôpital TROUSSEAU

23. BOCCARA Franck CARDIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

24. BOELLE Pierre Yves INSERM U.707 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

25. BOFFA Jean-Jacques NEPHROLOGIE ET DIALYSES – Hôpital TENON

26. BONNET Francis ANESTHESIE/REANIMATION – Hôpital TENON

27. BORDERIE Vincent Hôpital des 15-20

28. BOUDGHENE Franck RADIOLOGIE – Hôpital TENON

29. BREART Gérard GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TENON

30. BROCHERIOU Isabelle ANATOMIE PATHOLOGIQUE – Hôpital TENON

31. CABANE Jean MEDECINE INTERNE/HORLOGE 2 – Hôpital SAINT-ANTOINE

32. CADRANEL Jacques PNEUMOLOGIE – Hôpital TENON

33. CALMUS Yvon CENTRE DE TRANSPL. HEPATIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

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34. CAPEAU Jacqueline UMRS 680 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

35. CARBAJAL-SANCHEZ Diomedes URGENCES PEDIATRIQUES – Hôpital TROUSSEAU

36. CARBONNE Bruno GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

37. CARETTE Marie-France RADIOLOGIE – Hôpital TENON

38. CARRAT Fabrice INSERM U 707 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

39. CASADEVALL Nicole IMMUNO. ET HEMATO. BIOLOGIQUES – Hôpital SAINT-ANTOINE

40. CHABBERT BUFFET Nathalie GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TENON

41. CHAZOUILLERES Olivier HEPATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

42. CHRISTIN-MAITRE Sophie ENDOCRINOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

43. CLEMENT Annick PNEUMOLOGIE – Hôpital TROUSSEAU

44. COHEN Aron CARDIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

45. CONSTANT Isabelle ANESTHESIOLOGIE REANIMATION – Hôpital TROUSSEAU

46. COPPO Paul HEMATOLOGIE CLINIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

47. COSNES Jacques GASTRO-ENTEROLOGIE ET NUTRITION – Hôpital SAINT-ANTOINE

48. COULOMB Aurore ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES – Hôpital TROUSSEAU

49. CUSSENOT Olivier UROLOGIE – Hôpital TENON

50. DAMSIN Jean Paul ORTHOPEDIE – Hôpital TROUSSEAU

51. DE GRAMONT Aimery ONCOLOGIE MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE

52. DENOYELLE Françoise ORL ET CHIR. CERVICO-FACIALE – Hôpital TROUSSEAU

53. DEVAUX Jean Yves BIOPHYSIQUE ET MED. NUCLEAIRE – Hôpital SAINT-ANTOINE

54. DOUAY Luc HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

55. DOURSOUNIAN Levon CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

56. DUCOU LE POINTE Hubert RADIOLOGIE – Hôpital TROUSSEAU

57. DUSSAULE Jean Claude PHYSIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

58. ELALAMY Ismaïl HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE – Hôpital TENON

59. FAUROUX Brigitte UNITE DE PNEUMO. PEDIATRIQUE – Hôpital TROUSSEAU

60. FERON Jean Marc CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET TRAUMATO. – Hôpital SAINT-ANTOINE

61. FEVE Bruno ENDOCRINOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

62. FLEJOU Jean François ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHO.- Hôpital SAINT-ANTOINE

63. FLORENT Christian HEPATO/GASTROENTEROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

64. FRANCES Camille DERMATOLOGIE/ALLERGOLOGIE – Hôpital TENON

65. GARBARG CHENON Antoine LABO. DE VIROLOGIE – Hôpital TROUSSEAU

66. GIRARD Pierre Marie MALADIES INFECTIEUSES – Hôpital SAINT-ANTOINE

67. GIRARDET Jean-Philippe GASTROENTEROLOGIE – Hôpital TROUSSEAU (Surnombre)

68. GOLD Francis NEONATOLOGIE – Hôpital TROUSSEAU (Surnombre)

69. GORIN Norbert HEMATOLOGIE CLINIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE (Surnombre)

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13

70. GRATEAU Gilles MEDECINE INTERNE – Hôpital TENON

71. GRIMPREL Emmanuel PEDIATRIE GENERALE – Hôpital TROUSSEAU

72. GRUNENWALD Dominique CHIRURGIE THORACIQUE – Hôpital TENON

73. GUIDET Bertrand REANIMATION MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE

74. HAAB François UROLOGIE – Hôpital TENON

75. HAYMANN Jean Philippe EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital TENON

76. HENNEQUIN Christophe PARASITOLOGIE/MYCOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

77. HERTIG Alexandre NEPHROLOGIE – Hôpital TENON

78. HOURY Sidney CHIRURGIE DIGESTIVE ET VISCERALE – Hôpital TENON

79. HOUSSET Chantal UMRS 938 et IFR 65 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

80. JOUANNIC Jean-Marie GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TROUSSEAU

81. JUST Jocelyne CTRE DE L’ASTHME ET DES ALLERGIES – Hôpital TROUSSEAU

82. LACAINE François CHIR. DIGESTIVE ET VISCERALE – Hôpital TENON (Surnombre)

83. LACAU SAINT GIULY Jean ORL – Hôpital TENON

84. LACAVE Roger HISTOLOGIE BIOLOGIE TUMORALE – Hôpital TENON

85. LANDMAN-PARKER Judith HEMATOLOGIE ET ONCO. PED. – Hôpital TROUSSEAU

86. LAPILLONNE Hélène HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE – Hôpital TROUSSEAU

87. LAROCHE Laurent OPHTALMOLOGIE – CHNO des 15/20

88. LE BOUC Yves EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital TROUSSEAU

89. LEGRAND Ollivier POLE CANCEROLOGIE – HEMATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

90. LEVERGER Guy HEMATOLOGIE ET ONCOLOGIE PEDIATRIQUES – Hôpital TROUSSEAU

91. LEVY Richard NEUROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

92. LIENHART André ANESTHESIE/REANIMATION – Hôpital SAINT-ANTOINE (Surnombre)

93. LOTZ Jean Pierre ONCOLOGIE MEDICALE – Hôpital TENON

94. MARIE Jean Pierre DPT D’HEMATO. ET D’ONCOLOGIE MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE

95. MARSAULT Claude RADIOLOGIE – Hôpital TENON (Surnombre)

96. MASLIAH Jöelle POLE DE BIOLOGIE/IMAGERIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

97. MAURY Eric REANIMATION MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE

98. MAYAUD Marie Yves PNEUMOLOGIE – Hôpital TENON (Surnombre)

99. MENU Yves RADIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

100. MEYER Bernard ORL ET CHRI. CERVICO-FACIALE – Hôpital SAINT-ANTOINE (Surnombre)

101. MEYOHAS Marie Caroline MALADIES INFECTIEUSES ET TROP. – Hôpital SAINT-ANTOINE

102. MITANCHEZ Delphine NEONATOLOGIE –Hôpital TROUSSEAU

103. MOHTI Mohamad DPT D’HEMATO. ET D’ONCO. MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE

104. MONTRAVERS Françoise BIOPHYSIQUE ET MED. NUCLEAIRE – Hôpital TENON

105. MURAT Isabelle ANESTHESIE REANIMATION – Hôpital TROUSSEAU

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14

106. NETCHINE Irène EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital TROUSSEAU

107. OFFENSTADT Georges REANIMATION MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE (Surnombre)

108. PAQUES Michel OPHTALMOLOGIE IV – CHNO des 15-20

109. PARC Yann CHIRURGIE DIGESTIVE – Hôpital SAINT-ANTOINE

110. PATERON Dominique ACCUEIL DES URGENCES – H ôpital SAINT-ANTOINE

111. PAYE François CHIRURGIE GENERALE ET DIGESTIVE – Hôpital SAINT-ANTOINE

112. PERETTI Charles Siegfried PSYCHIATRIE D’ADULTES – Hôpital SAINT-ANTOINE

113. PERIE Sophie ORL – Hôpital TENON

114. PETIT Jean-Claude BACTERIOLOGIE VIROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE (Surnombre)

115. PIALOUX Gilles MALADIES INFECTIEUSES ET TROP. – Hôpital TENON

116. PICARD Arnaud CHIRURGIE. MAXILLO-FACIALE ET STOMATO. – Hôpital TROUSSEAU

117. POIROT Catherine HISTOLOGIE A ORIENTATION BIO. DE LA REPRO. – Hôpital TENON

118. RENOLLEAU Sylvain REANIMATION NEONATALE ET PED. – Hôpital TROUSSEAU

119. ROBAIN Gilberte REEDUCATION FONCTIONNELLE – Hôpital ROTHSCHILD

120. RODRIGUEZ Diana NEUROPEDIATRIE – Hôpital TROUSSEAU

121. RONCO Pierre Marie UNITE INSERM 702 – Hôpital TENON

122. RONDEAU Eric URGENCES NEPHROLOGIQUES – Hôpital TENON

123. ROSMORDUC Olivier HEPATO/GASTROENTEROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

124. ROUGER Philippe Institut National de Transfusion Sanguine

125. SAHEL José Alain OPHTALMOLOGIE IV – CHNO des 15-20

126. SAUTET Alain CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

127. SCATTON Olivier CHIR. HEPATO-BILIAIRE ET TRANSPLANTATION – Hôpital SAINT-ANTOINE

128. SEBE Philippe UROLOGIE – Hôpital TENON

129. SEKSIK Philippe GASTRO-ENTEROLOGIE ET NUTRITION – Hôpital SAINT-ANTOINE

130. SIFFROI Jean Pierre GENETIQUE ET EMBRYOLOGIE MEDICALES – Hôpital TROUSSEAU

131. SIMON Tabassome PHARMACOLOGIE CLINIQUE – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

132. SOUBRANE Olivier CHIRURGIE HEPATIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

133. STANKOFF Bruno NEUROLOGIE – Hôpital TENON

134. THOMAS Guy PSYCIATRIE D’ADULTES – Hôpital SAINT-ANTOINE

135. THOUMIE Philippe REEDUCATION NEURO-ORTHOPEDIQUE – Hôpital ROTHSCHILD

136. TIRET Emmanuel CHRIRUGIE GENERALE ET DIGESTIVE – Hôpital SAINT-ANTOINE

137. TOUBOUL Emmanuel RADIOTHERAPIE – Hôpital TENON

138. TOUNIAN Patrick GASTROENTEROLOGIE ET NUTRITION – Hôpital TROUSSEAU

139. TRAXER Olivier UROLOGIE – Hôpital TENON

140. TRUGNAN Germain INSERM UMR-S 538 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

141. ULINSKI Tim NEPHROLOGIE/DIALYSES – Hôpital TROUSSEAU

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15

142. VALLERON Alain Jacques UNITE DE SANTE PUBLIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE (Surnombre)

143. VIALLE Raphaël ORTHOPEDIE – Hôpital TROUSSEAU

144. WENDUM Dominique ANATOMIE PATHOLOGIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

145. WISLEZ Marie PNEUMOLOGIE – Hôpital TENON

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16

Le Serment d'Hippocrate

Je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l'exercice de la

Médecine.

Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans discrimination.

J'interviendrai pour les protéger si elles sont vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou

leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les

lois de l'humanité.

J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.

Je ne tromperai jamais leur confiance.

Je donnerai mes soins à l'indigent et je n'exigerai pas un salaire au-dessus de mon travail.

Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés et ma

conduite ne servira pas à corrompre les mœurs.

Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement la vie ni ne

provoquerai délibérément la mort.

Je préserverai l'indépendance nécessaire et je n'entreprendrai rien qui dépasse mes

compétences. Je perfectionnerai mes connaissances pour assurer au mieux ma mission.

Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois

couvert d'opprobre et méprisé si j'y manque.

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17

Glossaire

ADL : Activities of daily living

AGEP : Association Gériatrique de l’Est Parisien

AGGIR : Autonomie Gérontologique Groupes Iso-Ressources

APA : Allocation Personnalisée d’Autonomie

ARH : Agence Régionale des Hôpitaux

ARS : Agence Régionale de Santé

CASVP : Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris

CCP : Coordination Clinique de Proximité

CLIC : Centres Locaux d’Information et de Coordination

CMP : Centre Médico-Psychologique

CNAMTS : Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés

CODERPA : Comité Départemental des Retraités et Personnes Âgées

COPA : Coordination Personnes Âgées

CRAM : Caisse Régionale d’Assurance Maladie

CTA : Coordination Territoriale d’Appui

DMP : Dossier Médical Personnalisé

DRASS, DDASS : Directions Régionales et Départementales des affaires sanitaires et sociales

DRDR : Dotation Régionale des Réseaux

EHPAD : Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes

ETP : Education Thérapeutique du Patient

FAQSV : Fonds d’Amélioration de la Qualité des Soins en Ville

FICQS : Fonds d’Intervention pour la Coordination et la Qualité des Soins

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18

FIR : Fonds d’Investissement Régional

FREGIF : Fédération des Réseaux Gériatriques d’Île-de-France

GRSP : Groupements Régionaux de Santé Publique

HCAAM : Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance Maladie

HPST : Hôpital, Patients, Santé, Territoire

IADL : Instrumental activities of daily living

IDE : Infirmière Diplômée d’Etat

MAIA : Méthode d’Action pour l’Intégration des services d’aide et de soins dans le champ de

l’Autonomie

MMS : Mini-Mental Status

MNA : Mini Nutritional Assessment

MRS : Missions Régionales de Santé

PAERPA : Personne âgée en perte d’autonomie

PPS : Projet Personnalisé de Soins

PRISMA : Projet et Recherche sur l’Intégration des Services pour le Maintien de l’Autonomie

ROPE : Réseau Oncologie-Soins Palliatifs Paris Est

SAD : Service d’Aide à Domicile

SSIAD : Service de Soins Infirmiers à Domicile

URCAM : Union Régionale des Caisses d’Assurance Maladie

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19

Sommaire

1 Introduction ............................................................................................................... 21

2 Contexte ....................................................................................................................... 23

2.1 Historique .............................................................................................................. 23

2.1.1 Bref historique des réseaux en France ...................................................................... 23

2.1.2 Historique de l’AGEP ............................................................................................... 25

2.2 Contexte actuel de l’étude ................................................................................... 25

3 État des lieux du réseau AGEP .......................................................................... 28

3.1 La population cible ............................................................................................... 28

3.2 Aperçu sur le fonctionnement du réseau ........................................................ 28

3.3 Structure du réseau AGEP ................................................................................... 28

3.4 La file active de patients ...................................................................................... 28

3.5 Le signalement des situations complexes auprès de l’AGEP ....................... 29

3.6 Le dispositif ville-hôpital .................................................................................... 30

3.7 Nouveautés 2014 en matière de prévention .................................................. 30

3.7.1 Fragilité .................................................................................................................. 30

3.7.2 Escarres .................................................................................................................. 33

3.8 Autres actions de l’AGEP ..................................................................................... 33

4 Perspectives d’évolution du réseau AGEP .................................................. 34

4.1 Rapports du ministère de la Santé (rapport de la DGOS) et de l’Assurance

maladie (HCAAM) ............................................................................................................. 34

4.1.1 La notion de coordination territoriale d’appui .......................................................... 35

4.1.2 Ressources humaines requises ................................................................................. 40

4.1.3 L’élaboration du projet personnalisé de soins (PPS) .................................................. 40

4.1.4 L’éducation thérapeutique dans le PAERPA .............................................................. 42

4.1.5 L’intégration de la prise en charge psychiatrique dans le réseau AGEP ....................... 42

4.1.6 L’intégration d’un cardiologue et d’un diabétologue dans le réseau ........................... 44

4.1.7 Le regroupement des réseaux .................................................................................. 46

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20

4.1.8 L’aval de l’HAD de l’APHP ........................................................................................ 46

4.2 Questionnaire réalisé auprès des intervenants de l’AGEP .......................... 46

4.2.1 Matériel et méthodes ............................................................................................. 46

4.2.2 Résultats ................................................................................................................ 49

5 Discussion ................................................................................................................... 68

5.1 Résultats du questionnaire, besoins ressentis au sein des participants du

réseau ................................................................................................................................. 68

5.1.1 Concernant les nouvelles actions de l’AGEP .............................................................. 68

5.1.2 Concernant les prestations de l’AGEP à l’étude ......................................................... 69

5.1.3 Concernant le devenir de l’AGEP .............................................................................. 70

5.2 Forces de notre étude .......................................................................................... 70

5.3 Limites de notre étude ........................................................................................ 72

5.4 Vers une réflexion plus générale et ouverture ............................................... 72

6 Conclusion .................................................................................................................. 75

7 Bibliographie ............................................................................................................ 77

8 Annexes ........................................................................................................................ 80

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21

1 Introduction

La solidarité est une valeur inhérente au modèle de notre système de soins.

Ce modèle repose sur la notion de solidarité collective, la population active (employeurs et

salariés) finançant via des cotisations sociales les coûts liés à la santé de tous. Les

ordonnances du 4 et 19 octobre 1945 créent la sécurité sociale en France, inspirée du

modèle bismarckien allemand.

La démographie de la population française a évolué, avec l’augmentation de l’espérance de

vie, la baisse du taux de fécondité, mais également la baisse de l’autonomie des personnes

âgées du fait du vieillissement. L’augmentation du nombre de personnes dépendantes

soulève de nouveaux défis. Il s’agit de concilier les structures existantes, hospitalières

comme libérales ; médicales, sociales, et médico-sociales, avec cette évolution. Selon

l’INSEE, le nombre de personnes de plus de 60 ans serait de 21,4 millions en 2035 (soit 31%

de la population), contre 13,4 millions en 2007 (soit 21%) (1).

L’efficience, tout en maintenant la qualité des soins prodigués aux personnes âgées et

dépendantes, est donc essentielle. La viabilité de notre système de soins en dépend.

Le plan stratégique de l’ARS Ile de France 2011-2016 (2) met l’accent sur la nécessaire

fluidification du parcours de soins sanitaire, social et médico-social des personnes âgées. De

même, le rapport « Assurance maladie et perte d’autonomie » de 2011 du Haut Conseil pour

l’Avenir de l’Assurance Maladie (HCAAM) (3) insiste sur une nécessaire continuité des

différents modes de prise en charge des soins requis par la situation de la personne.

Le médecin généraliste et les autres professionnels de santé libéraux se situent en première

ligne de cette prise en charge. Le réseau de santé permet de les accompagner en apportant

un regard tiers sur les situations médico-sociales complexes. Il intervient à domicile lors de

situations aigues comme sur le long terme, en prévention des ruptures dans le parcours de

soins de ces personnes. Il concentre sur un territoire donné un service global, non rendu par

les autres acteurs individuellement.

A Paris, 18.3% des personnes de plus de 75 ans sont dites dépendantes selon l’INSEE, c’est à

dire reçoivent l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (4). Le territoire de Paris Est comporte

497 200 personnes, dont 95 500 de plus de 60 ans (19.2% de la population), et 34 500 de

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22

plus de 75 ans (6.9%) (5). Le réseau AGEP (Association Gériatrique de l’Est Parisien) prend en

charge les personnes âgées de plus de 75 ans et les porteurs de handicap de plus de 60 ans

du territoire de l’Est parisien. Les actions du réseau AGEP ont évolué depuis sa création en

2000, et devront encore évoluer pour répondre aux besoins du territoire.

Le premier objectif de ce travail est de déterminer la place actuelle de l’AGEP dans le

territoire de santé de l’Est parisien, comme aide aux professionnels de santé médico-sociaux

et sociaux intervenant dans la prise en charge des personnes âgées et des personnes

handicapées.

Le deuxième objectif est de proposer les évolutions futures de l’AGEP, vers un réseau de

prise en charge des maladies chroniques chez les patients de plus de 60 ans. Nous

exposerons dans un premier temps les évolutions proposées en tenant compte des objectifs

de la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) et du Haut Conseil pour l’Avenir de

l’Assurance Maladie (HCAAM). Dans un deuxième temps, nous présenterons le

questionnaire posé aux partenaires de l’AGEP concernant les évolutions futures, puis dans

un troisième temps nous analyserons les résultats de celui-ci.

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23

2 Contexte

2.1 Historique

2.1.1 Bref historique des réseaux en France

L’origine des réseaux date de l’ordonnance Juppé (1996), qui introduit dans la loi la notion

de réseau (Code de la Santé publique et de la Sécurité Sociale). Le réseau est une structure

de collaboration de professionnels de santé de disciplines différentes, créée pour répondre à

un besoin de santé défini dans un territoire géographique donné.

Il a pour objectifs de favoriser l’accès aux soins et d’assurer un meilleur parcours de soins du

patient ; de favoriser la coordination pluriprofessionnelle et la continuité des soins ville-

hôpital, en promouvant la délivrance de soins de proximité de qualité. Il a également un rôle

de prévention et d’éducation des patients.

Cette ordonnance répond à un besoin accru, celui de prise en charge de maladies

chroniques, notamment le VIH (circulaire du 4 juin 1991 établissant un réseau ville-hôpital

de prise en charge sanitaire et sociale des patients VIH).

La loi du 4 mars 2002 relative aux réseaux de santé précise le rôle des réseaux (6):

« Les réseaux de santé ont pour objet de favoriser l'accès aux soins, la coordination, la

continuité ou l'interdisciplinarité des prises en charge sanitaires, notamment de celles qui

sont spécifiques à certaines populations, pathologies ou activités sanitaires. Ils assurent une

prise en charge adaptée aux besoins de la personne tant sur le plan de l'éducation à la santé,

de la prévention, du diagnostic que des soins. Ils peuvent participer à des actions de santé

publique. Ils procèdent à des actions d'évaluation afin de garantir la qualité de leurs services

et prestations.

Ils sont constitués entre les professionnels de santé libéraux, les médecins du travail, des

établissements de santé, des centres de santé, des institutions sociales ou médico-sociales et

des organisations à vocation sanitaire ou sociale, ainsi qu'avec des représentants des

usagers ».

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24

Le financement des réseaux provient, à partir de 2000, du Fonds d’aide à l’Amélioration de la

Qualité des Soins en Ville (FAQSV), issu de la CNAMTS. Dans le but d’améliorer l’efficience,

le Fonds d’Intervention pour la coordination et la qualité des soins (FIQCS) lui succède en

2007, issu de la fusion du FAQSV et de la Dotation régionale des réseaux (DRDR) (7). Il est

remplacé par le Fonds d’Indemnisation Régional (FIR) en 2012, qui dépend des Agences

Régionales de Santé crées en 2009. Il vise à décloisonner les financements entre ville et

hôpital, en privilégiant les actes de soin et de prévention. Il finance également les maisons,

pôles et centres de santé sur leur territoire régional (8).

La loi Hôpital, Patients, Santé, Territoires du 22 juillet 2009 (HPST) vise à mieux adapter la

politique de soins aux besoins de la population, dont le vieillissement est de plus en plus

important, et dont la proportion de porteurs de maladies chroniques va croissante (9). Elle

met l’accent sur le développement de soins de proximité, avec assurance d’une permanence

de soins ambulatoires (maisons et centres de santé, mais aussi réseaux de santé), en vue de

diminuer le recours aux urgences (9).

C’est également via la loi HPST que sont mises en place les Agences Régionales de Santé

(ARS), interlocuteurs régionaux administratifs uniques dépendant du ministère de la Santé

(10). Elles réunissent les services de l’État et en partie ceux de l’assurance maladie : les

agences régionales de l’hospitalisation (ARH), les directions régionales et départementales

des affaires sanitaires et sociales (DRASS et DDASS), les unions régionales des caisses

d’assurance maladie (URCAM), les groupements régionaux de santé publique (GRSP), les

missions régionales de santé (MRS) et les caisses régionales d’assurance maladie (CRAM),

dans leur volet « sanitaire ». Elles ont pour objectif d’améliorer la santé de la population et

d’optimiser l’efficience du système de soins, avec les moyens dont dispose chaque territoire

donné.

Les réseaux de santé sont donc des éléments essentiels dans la prise en charge du patient en

situation complexe (âgé ou porteur de maladie chronique), favorisant une prise en charge

globale avec une continuité des soins hospitaliers et ambulatoires. Leur rôle a été réaffirmé

au sein de la loi HPST. Ils sont financés depuis 2012 par le FIR, dépendant de l’ARS.

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25

2.1.2 Historique de l’AGEP

Le réseau AGEP a été créé en décembre 2000 par le Dr Albert Servadio, grâce au

financement du FAQSV. Son objectif est d’améliorer la prise en charge médico-psycho-

sociale du sujet âgé de plus de 75 ans dans les 11ème, 12ème et 20ème arrondissements de Paris

initialement, puis également dans le sud du 19ème arrondissement. Depuis sa création,

l’AGEP a élargi ses actions en créant un système de « dépistage » des situations médico-

sociales complexes. Une « veille médico-sociale » a été mise en place. Un dispositif de

coordination ville/hôpital a été créé, dont l’objectif est de sécuriser la sortie de l’hôpital. Elle

prend le relais au retour à domicile des patients, afin de garantir au maximum la mise en

place des actions médicales et sociales prévues à l’hôpital, et réagissant de façon dynamique

aux problématiques éventuelles.

L’action de l’AGEP est centrée sur l’Est parisien et implique coordination et travail avec tous

les hôpitaux publiques du territoire, le Centre Local d’Information et de Coordination (CLIC)

Paris Emeraude Est, la Maison pour l’Autonomie et l’Intégration des malades d’Alzheimer

(MAIA) Paris Est, la filière gériatrique Paris Est 75-2.

2.2 Contexte actuel de l’étude

Un état des lieux a été réalisé en 2012 par la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS),

dix ans après la création des réseaux.

Le bilan des réseaux de santé est contrasté (11). Ce sont des dispositifs formalisés de

coordination, avec des compétences et expériences réussies ; mais il existe une forte

hétérogénéité dans l’activité des réseaux de santé, avec une efficience très variable malgré

un financement identique. L’index synthétique de qualité des réseaux montre que 45% des

réseaux ont un score inférieur à 5/10, 10% un score inférieur à 2/10, sans ajustement du

financement en conséquence.

Une des perspectives principales d’évolution est d’orienter les réseaux vers une fonction

d’appui à la coordination (12), sur un territoire donné défini par l’ARS. Ils auraient un rôle

d’appui aux effecteurs de soins primaires (médecin généraliste et paramédicaux libéraux

surtout), participant à la fluidification du parcours de soins du patient, et à une meilleure

articulation ville-hôpital.

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26

Un autre objectif est de renforcer la polyvalence des réseaux, en favorisant la convergence

des actions menées par les réseaux gériatriques et de maladies chroniques. Ceci implique de

mutualiser les moyens disponibles et de limiter le nombre d’interlocuteurs.

Enfin, il s’agit de renforcer l’ancrage territorial des réseaux, en créant un service de

proximité visible, sur un territoire de santé donné. Le territoire de santé sera lui-même défini

en fonction des moyens de ce territoire (à titre indicatif, un coordinateur pourra suivre une

file active de 200 patients/an environ, ce qui sera modulé en fonction des caractéristiques de

ce territoire (notamment territoires ruraux à faible densité)).

Le HCAAM, instance de réflexion et de propositions chargée depuis 2003 d’étudier les

enjeux, le fonctionnement et les évolutions envisageables des politiques d’assurance

maladie, publie en 2011 le rapport « Assurance maladie et perte d’autonomie ».

Ce rapport met en évidence une insuffisance de coordination entre les différentes prises en

charge sanitaires, sociales et médico-sociales. Il existe un recours abusif à l’hospitalisation,

ce qui provoque une rupture dans le parcours de santé des personnes âgées.

Le coût financier est conséquent : la CNAMTS estime que parmi 14,3 millions de personnes

de plus de 60 ans, 1,5 millions sont dépendantes, avec un coût global pour la dépendance

estimé entre 9 et 21 milliards d’euros selon le HCAAM (assurance maladie comprise) (13).

Après 60 ans, 30 à 40% des porteurs de maladies chroniques sont hospitalisés au moins une

fois par an (14).

L’existence d’une continuité des soins dans la prise en charge des personnes âgées et/ou

dépendantes est donc essentielle, une grande partie de ces coûts étant due à une rupture

dans le parcours de santé de la personne, faute d’intervention au bon moment. Les

améliorations espérées deviennent donc majoritairement tributaires d’une meilleure

coordination des soins autour des personnes âgées (15).

En réponse au rapport du HCAAM, le projet pilote PAERPA (Parcours de la personne âgée en

risque de perte d’autonomie) est né en janvier 2013. Il s’inscrit dans la stratégie nationale de

santé. Il doit concerner l’ensemble de la population de plus de 75 ans et l’ensemble des

acteurs de la prise en charge sur un territoire donné, en s’appuyant sur des dynamiques

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locales ainsi que sur les organisations et les acteurs existants. Il doit donc intégrer les

dispositifs en place, notamment ceux de l’Assurance Maladie.

Les principales nouveautés sont la création d’une coordination clinique de proximité (CCP) et

d’une coordination territoriale d’appui (CTA), dispositifs destinés à créer des conditions

favorables à la transversalité et à la coordination des acteurs. La coordination clinique de

proximité est composée de 3 personnes : médecin traitant, infirmier, et pharmacien au

minimum. Elle a pour fonction la prise en charge du patient fragile ou en situation complexe.

Elle est soutenue par la coordination territoriale d’appui, dispositif virtuel aux multiples

fonctions : interface entre la ville et l’hôpital, soutien à la CCP, organisation d’interventions

urgentes au domicile…

Les évolutions futures de l’AGEP devront se calquer sur le modèle du PAERPA tout en

innovant pour renforcer l’ancrage territorial et la prise en charge des patients de manière

transversale. Ceci doit permettre d’améliorer la qualité de vie des personnes âgées et de

leurs aidants tout en améliorant l’efficience de la prise en charge.

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28

3 État des lieux du réseau AGEP

3.1 La population cible

L’AGEP intervient depuis sa création auprès des personnes âgées de plus de 75 ans. Depuis

2014, en réponse à un besoin croissant, le réseau prend aussi en charge les personnes de

plus de 60 ans en situation de handicap. On entend par « handicap » pour le présent

document, toute déficience, susceptible d’être à l’origine d’une limitation d’activité

(difficulté dans l’exécution d’une activité) ou d’une restriction de participation (difficulté

qu’une personne peut rencontrer dans l’exécution d’une situation réelle) (16).

3.2 Aperçu sur le fonctionnement du réseau

Le réseau proprement dit comprend 300 personnes adhérentes (médecins, paramédicaux,

pharmaciens), qui sont la base opérationnelle d’intervention et de veille médico-sociale.

D’autres acteurs libéraux, non adhérents au réseau, mais utilisant les outils de signalement,

interviennent également dans le suivi des patients.

3.3 Structure du réseau AGEP

Le réseau AGEP est constitué d’un pôle administratif, d’un pôle médical et d’un pôle social.

Le pôle médical comporte deux médecins coordinateurs, ayant une formation de médecin

généraliste avec un diplôme de gériatrie, un médecin généraliste avec une formation de

nutritionniste, deux ergothérapeutes, un dentiste et une infirmière diplômée d’état. Le pôle

social comporte 2 assistantes sociales chargées de l’évaluation sociale et de

l’accompagnement du projet de vie des personnes et leurs aidants.

3.4 La file active de patients

En 2014, la file active comportait environ 350 dossiers, patients suivis par des professionnels

libéraux, et intégrés dans le réseau via le protocole AGEP.

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Pour le médecin généraliste adhérent au réseau AGEP, inclure un patient dans la file active

implique de réaliser plusieurs tests pour chaque patient (cf. annexe n°2):

- Le Mini-Mental Status (MMS), pour dépister les troubles cognitifs ;

- Le Mini-Nutritional Assessment (MNA), pour dépister la dénutrition ;

- Le dépistage des facteurs de risque de chute, via le test de la station unipodale, le

get-up and go test ou le test de Tinetti ;

- La grille AGGIR, permettant d’évaluer le niveau de dépendance du patient, et son

éligibilité à l’APA ;

- La grille maltraitance.

Selon les besoins du patient, le médecin pourra ensuite solliciter via le réseau un avis

téléphonique, une visite conjointe à domicile avec un médecin gériatre, l’intervention d’un

ergothérapeute ou d’un diététicien à domicile, un entretien avec un psychologue pour le

patient ou ses aidants… Si le patient présente des troubles cognitifs, il pourra aussi être mis

en relation avec l’accueil de jour ou les gestionnaires de cas de la MAIA Paris Est ainsi

qu’avec le centre mémoire du territoire situé à l’hôpital Rothschild.

Tous les médecins généralistes peuvent participer aux formations pluridisciplinaires

organisées par l’AGEP. Elles constituent une formation continue autour de thèmes

gériatriques, à laquelle sont conviés médecins généralistes, paramédicaux (IDE,

kinésithérapeutes, orthophonistes, podologues, diététiciens, psychologues), travailleurs

sociaux et pharmaciens.

3.5 Le signalement des situations complexes auprès de

l’AGEP

La fiche de signalement permet de faire rentrer le patient dans la file active des patients du

réseau. Le signalement peut se faire par tout intervenant libéral : des professionnels

médicaux, paramédicaux, sociaux ; le patient, sa famille, un voisin.

La fiche de signalement comporte un volet descriptif concernant le signalant et le signalé, un

volet concernant la prise en charge sociale du patient, un volet concernant le type de

problème signalé, social ou médico-social (isolement ou problème d’hygiène, refus d’aides,

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maltraitance ou négligence ; chutes, dénutrition, risque d’escarres, troubles cognitifs). Le

dernier volet concerne l’intervention demandée : gériatre, ergothérapeute, dentiste,

diététicienne ; travailleur social avec évaluation globale, mise en place d’aides, ou aide au

retour à domicile après une hospitalisation (cf annexe n°2).

Il aboutit la plupart du temps à une visite à domicile, dans un premier temps d’une IDE

formée en gériatrie, puis si besoin d’un médecin gériatre et d’un travailleur social du réseau.

Ce système de veille médico-sociale permanent permet de réagir de manière adaptée aux

situations de crise, fluidifiant et sécurisant ainsi la prise en charge des personnes âgées. En

2014, 243 visites à domicile dont 174 premières visites ont été réalisées par l’AGEP (38) pour

cette file active spécifique.

3.6 Le dispositif ville-hôpital

Son but est d’améliorer la prise en charge des personnes âgées effectuant un passage ou un

séjour hospitalier sur le territoire de Paris-Est : Saint-Antoine, Tenon, Diaconnesses/Croix-

Saint-Simon, Rothschild ; de même que la sortie des soins de suite du territoire : la

Fondation Rothschild, la Clinique du Parc de Belleville, la Clinique Korian Canal de l’Ourcq, et

les Floralies (Bagnolet). A la sortie de l’hôpital, le réseau intervient à la demande de l’hôpital

(que ce soit d’hospitalisation traditionnelle, ou après un passage aux urgences) pour

accompagner la sortie et évaluer les retours au domicile précaires. Il peut aussi rencontrer le

patient à l’hôpital avant sa sortie, et intervenir à domicile pour la prise en charge des

conjoints dépendants des patients hospitalisés. En 2014, 149 patients ont été pris en charge

par l’AGEP à la sortie de l’hôpital (38).

3.7 Nouveautés 2014 en matière de prévention

3.7.1 Fragilité

En 2014, l’AGEP a mis en place un document pour le dépistage et l’évaluation de la fragilité,

facteur d’hospitalisations itératives ou de rupture dans la prise en charge médico-sociale.

Le modèle de Fried (17) définit la fragilité comme un état de vulnérabilité, consécutif à une

diminution des réserves fonctionnelles des multiples systèmes physiologiques composant

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l’organisme. Cette baisse des réserves entraine une perte des capacités d’adaptation au

stress. Le syndrome de fragilité expose l’individu à un risque élevé de chutes, d’incapacité

fonctionnelle, d’hospitalisations et de décès.

Pour mieux comprendre ce concept, on s’intéresse au modèle de Bouchon (18).

Dans ce modèle chez la personne âgée, 3 niveaux existent :

- le niveau 1 représente l’altération des fonctions d’organe liée au vieillissement

physiologique de l’organisme : sarcopénie, ostéopénie, raréfaction des myocytes

cardiaques.

- le niveau 2 représente une pathologie chronique : insuffisance cardiaque, anémie,

diabète, maladie d’Alzheimer…

- le niveau 3 représente un évènement aigu intercurrent, responsable d’une

décompensation de maladie chronique antérieurement équilibrée: infection, toute

cause d’hypoxie, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, iatrogénie…

Le sujet âgé est par définition plus vulnérable (âge physiologique et non chronologique). Les

pathologies aigues sont potentiellement réversibles, mais d’autant plus difficilement que les

pathologies chroniques sont sévères et donc que le sujet est fragile.

Le phénotype défini par Fried regroupe quant à lui 5 items à rechercher chez les personnes

de plus de 65 ans : perte de poids involontaire ≥5% du poids du corps ou ≥4.5 kg dans la

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dernière année ; faiblesse musculaire définie par une force dans la prise manuelle (« grip

strength ») située dans les 20% inférieurs de la population ; fatigabilité ou mauvaise

endurance ; ralentissement de la vitesse de marche ; sédentarité ou faible activité physique.

Les patients sont dits fragiles en présence de 3 critères ou plus, ils sont dits pré-fragiles si au

moins un des critères est présent. En l’absence de critère présent ils sont considérés comme

robustes.

La HAS propose comme population cible les personnes âgées de plus de 70 ans indemnes de

maladie grave et sans dépendance avérée (19). Le repérage précoce de la fragilité doit

aboutir à une évaluation spécialisée, à l’élaboration d’un projet personnalisé de soins et à

des interventions médicales et sociales. La fragilité ayant une composante dynamique, ces

interventions devraient permettre soit de retarder la perte d’autonomie, soit de revenir à un

état antérieur.

Ce repérage doit se faire à l’aide d’un outil simple, utilisable par tout soignant de premier

recours soupçonnant une fragilité.

L’outil validé au niveau national par la Société Française de Gériatrie et de Gérontologie

(SFGG) est la grille d’évaluation du gérontopôle de Toulouse présentée en annexe n°3. Il

intègre en plus des 5 items du modèle de Fried une dimension sociale et une dimension

cognitive : le fait de vivre seul, ou d’avoir une plainte mnésique.

L’AGEP utilise un outil de dépistage de la fragilité qui a été validé par la SFGG d’IDF (cf.

annexe n°2). En plus des items classiques, il intègre d’autres items : le nombre de

médicaments, la perception de sa santé par rapport aux autres du même âge, l’état

nutritionnel et la qualité de la prise des repas, le nombre de pathologies associées,

l’existence d’une chute dans les 6 derniers mois et la continence. Chaque item est coté entre

0 et 3. Dans ce modèle, les individus ayant un score ≤8 sont dits robustes, fragiles entre 8 et

11, et très fragiles ≥11 items.

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33

3.7.2 Escarres

Un formulaire de dépistage du risque d’escarre a été inclus dans le protocole AGEP depuis

2014. Il s’appuie sur l’échelle de Braden, outil utilisé dans le cadre de l’opération « sauve ma

peau » mise en place par l’ARS IDF, qui comporte plusieurs items :

- sensibilité du patient (/4 pts)

- mobilité du patient (/4 pts)

- humidité (/4 pts)

- état nutritionnel (/4 pts)

- activité (/4 pts)

- frictions et frottements (/3 pts)

Lorsque le Braden est inférieur à 17/23, le risque d’escarre est modéré ; inférieur à 13, le

risque est important. L’identification et la stratification du risque permet de solliciter

l’intervention d’un ergothérapeute à domicile. Ceci permet de mettre en place des

dispositifs de prévention spécifiques, comme un matelas ou un coussin à air, éventuellement

un lit médicalisé si besoin. L’intervention d’un diététicien à domicile est également

souhaitable si l’état nutritionnel est jugé déficient, la dénutrition étant un des facteurs

favorisants du développement d’escarre.

Ce protocole permet de sensibiliser les professionnels libéraux au risque d’escarre. Il serait

utile de l’inclure dans le dossier AGEP à remplir pour intégrer un patient dans la file active du

réseau.

3.8 Autres actions de l’AGEP

L’AGEP organise des formations pour tous les acteurs et bénéficiaires du territoire (retraités,

SAAD, SSIAD, gardiens d’immeubles, bailleurs sociaux). Un binôme gériatre / ergothérapeute

intervient aussi en EHPAD pour sensibiliser et former les médicaux et paramédicaux à

certaines problématiques gériatriques (chutes, escarres…).

L’AGEP fournit donc une réponse adaptée aux interrogations et besoins des patients, de leur

entourage, et des professionnels de santé du territoire, libéraux comme hospitaliers ou

ayant une activité mixte.

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34

4 Perspectives d’évolution du réseau AGEP

4.1 Rapports du ministère de la Santé (rapport de la DGOS) et

de l’Assurance maladie (HCAAM)

Les perspectives d’évolution des réseaux de santé définies par la DGOS et par la structure

même du PAERPA impliquent de définir certains concepts.

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35

4.1.1 La notion de coordination territoriale d’appui

4.1.1.1 Rappel de la stratégie proposée dans le cadre du PAERPA

4.1.1.1.1 L’organisation et la planification de la prise en charge du patient en

situation complexe (20)

MG : médecin généraliste - IDE : infirmière diplômée d’état - SSIAD-ADMR : Service de Soins Infirmiers

et d’Aide à Domicile – Association d’aide à domicile en milieu rural - HAD : hospitalisation à domicile –

CHs proxi : Centres Hospitaliers de Proximité – ESPIC : établissements de santé privés d’intérêt

collectif – EMASP-UETD : équipe mobile de soins palliatifs, unité d’évaluation et de traitement de la

douleur – SSR : Soins de Suite et de Réadaptation – HdJ des CHs : hôpitaux de jour des CHs – RCP :

réunion de concertation pluridisciplinaire.

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36

Niveau 1 : Identification des patients en situation complexe, avec comme limite inférieure

d’âge 60 ans. La situation complexe peut être d’origine médicale : association de plusieurs

maladies chroniques ; ou une seule pathologie sévère, avec hospitalisations multiples dans

l’année. Elle peut être d’origine psycho-sociale : refus de soins dû à une pathologie

psychiatrique ou autre, soins insuffisants ou situation de dépendance avec nécessité de faire

intervenir plusieurs acteurs. Le signalement doit ensuite être fait au réseau AGEP, via les

outils de signalement déjà disponibles.

L’intervention peut être mandatée par tous les acteurs susceptibles d’intervenir dans la prise

en charge du patient en ville : le patient lui-même ou son entourage, les professionnels

libéraux (médecins, kiné, IDE libéraux, SSIAD, SAAD), les CMP, les services sociaux, les MAIA,

les voisins, les gardiens…

Niveau 2 : L’intervention se fait ensuite rapidement ou non, selon la nature du problème

signalé et son degré d’urgence.

Une fois le « patient complexe » identifié, tous les intervenants de l’équipe de soins

primaires participent à l’élaboration du parcours de soins du patient, via le plan

personnalisé de soins (PPS). La création d’un dossier médical personnalisé (DMP), commun

et de préférence informatisé et comprenant le PPS, est indispensable pour faciliter la

coordination et la communication entre les différents intervenants. À noter la participation

du pharmacien d’officine, choisi, comme les autres intervenants, par le patient. L’ensemble

des intervenants est ensuite répertorié sur le territoire défini.

Si la situation présente un caractère urgent, une évaluation immédiate doit être faite par un

acteur formé (médecin généraliste, infirmier formé aux situations complexes, gestionnaire

de cas). Une réponse précoce doit être initiée, qu’elle soit thérapeutique ou

organisationnelle (introduction d’aides par exemple), et une réévaluation faite à 24-48h avec

ajustement en fonction de la situation.

Niveau 3 : La prise en charge du « patient complexe » à long terme se fait via la coordination

clinique de proximité (CCP). Cette CCP, comportant au minimum le médecin traitant, un

pharmacien, et un infirmier libéral, doit permettre d’éviter les redondances et les

défaillances dans la prise en charge du patient (21). Elle doit avoir pour effet la lutte contre

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les accidents iatrogènes et leur diminution, fréquents chez les patients polypathologiques

lorsque les intervenants se multiplient ou lorsqu’ils ne peuvent pas intervenir (personne

âgée qui n’ouvre pas la porte par exemple). La CCP doit s’appuyer sur la coordination

territoriale d’appui (CTA) lorsque la mobilisation d’aides supplémentaires s’avère nécessaire.

La CTA sera définie par le « guichet intégré » (22) : non pas un lieu unique regroupant une

plateforme de services, mais un mode d’organisation des services existants, permettant une

harmonisation des réponses et des orientations. Pour les patients comme les professionnels,

elle aura un rôle d’information et de prévention. Elle fournira une réponse à toutes les

questions en un même lieu, quelle que soit leur nature (médicale, sociale…). Des annuaires à

disposition (un pour les particuliers, un pour les professionnels) permettront un accès plus

facile aux différents services, y compris pour l’évaluation sociale et l’accès au logement. Par

ailleurs, l’objectif est de créer un dossier médical et un dossier social partagé informatisé,

accessible à tous les intervenants, respectivement médicaux et sociaux, du territoire.

Elle permettra d’apporter un appui aux différents intervenants libéraux:

- en sollicitant une expertise gériatrique à domicile (médecin gériatre ou

ergothérapeute ou assistante sociale), avec élaboration d’un PPS ou entrée dans un

programme d’éducation thérapeutique ;

- en optimisant le recours à l’expertise gériatrique hospitalière : accès facilité aux

consultations, à l’hôpital de jour, aux hospitalisations programmées.

D’autre part, la CTA centralisera l’ensemble de toutes les offres d’aides sociales disponibles

pour les personnes âgées. Elle veillera à l’articulation et à la mutualisation des fonds sociaux

potentiellement proposés par l’Etat, l’assurance maladie et le département (23). Cette

transparence permettra d’activer plus rapidement les aides, financières comme humaines,

en situation d’urgence.

4.1.1.1.2 Favoriser la bonne articulation entre la ville et l’hôpital

La CTA interviendra aussi dans l’interface ville-hôpital. A l’arrivée du patient à l’hôpital, le

guichet de la CTA sera l’interlocuteur privilégié des médecins et travailleurs sociaux

hospitaliers. Elle fournira toutes les informations concernant la prise en charge médicale et

sociale (médecin traitant, pharmacien, coordonnées des aidants principaux…). La synthèse

médico-sociale à l’admission sera donc plus complète et plus rapide, permettant quelques

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fois de raccourcir la durée d’hospitalisation. A la sortie de l’hôpital, la CTA mobilisera des

aides supplémentaires si besoin, afin de sécuriser la sortie d’hospitalisation autour de la

coordination clinique de proximité.

A la demande des intervenants de la coordination clinique de proximité, la CTA pourra faire

intervenir le coordinateur médical d’appui et/ou le gestionnaire de cas. L’anticipation des

situations à risque d’hospitalisation et l’intervention d’un gériatre permettra d’éviter au

maximum les hospitalisations d’urgence. Si l’hospitalisation ne peut être évitée, elle sera

plus facilement programmée.

Les EHPAD devront être intégrés dans le réseau « ville-hôpital », également dans le but

d’éviter les hospitalisations d’urgence en provenance des EHPAD. La CTA pourra organiser

des séjours de répit en hébergement temporaire, structures séparées ou non des EHPAD

classiques.

La CTA organisera des réunions bi ou tri annuelles, entre les intervenants libéraux et

hospitaliers du territoire, qui seront un espace d’échange et de débats. Un représentant de

l’ARS sera également présent à ces réunions. La communication et donc la coordination de

tous les acteurs concernés sera facilitée.

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39

4.1.1.2 Proposition d’une application concrète pour le territoire de l’Est

parisien

La CTA doit être portée par les structures existantes (réseau AGEP, CLIC, MAIA, filière

gériatrique), sur un territoire défini (ici, l’Est parisien).

DVH : dispositif ville-hôpital du réseau AGEP - AGEP, 2 rue Plichon, 75011 Paris - MAIA : MAIA Paris

Est, 127 bis rue d’Avron, 75020 Paris – gestionnaires de cas, travaillant actuellement pour la MAIA

Paris Est, prochainement en lien avec la Coordination Territoriale d’Appui – CLIC : CLIC Paris Est, 55

rue de Picpus, 75012 Paris –- Filière gériatrique Paris 75-2, 5 rue Santerre, 75012 Paris.

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4.1.2 Ressources humaines requises

Pour mettre en place cette organisation issue du PAERPA, des ressources humaines

spécifiques sont requises :

- le coordinateur territorial d’appui : un ou plusieurs responsables chargés de la

coordination concernant les patients complexes de plus de 60 ans du territoire. 30%

des patients relèveront d’une prise en charge par la CTA ;

- le gestionnaire de cas, qui suit les patients polypathologiques complexes et/ou ayant

une incapacité lourde, ayant reçu une formation spécifique (sous la forme d’un

diplôme inter-universitaire actuellement). Il peut s’agir d’un infirmier, d’un travailleur

social, d’un psychologue, d’un ergothérapeute, ou éventuellement d’un médecin

(généraliste, gériatre, rééducateur). Environ 5% des patients relèveront d’un suivi par

le gestionnaire de cas ;

- des travailleurs sociaux et des infirmiers formés à la coordination.

Tous les intervenants de la coordination clinique de proximité et de la coordination

territoriale d’appui doivent recevoir une formation spécifique (24). Cette formation doit

concerner l’organisation des soins sur le territoire, afin de fluidifier les échanges entre CCP et

CTA. Elle doit comporter un apprentissage de l’utilisation du système informatique. Elle doit

aussi concerner l’apprentissage du PPS, la formation à l’éducation thérapeutique du patient

et la formation à la lutte contre la iatrogénie. Pour les paramédicaux (intervenants plus

réguliers au domicile que le médecin), elle doit également cibler le repérage des facteurs de

risque de perte d’autonomie et de fragilité, afin de réagir en conséquence.

4.1.3 L’élaboration du projet personnalisé de soins (PPS)

Le PPS est élaboré selon les recommandations de la HAS (cf annexe n°4).

Sur une première page seront présentées les informations relatives au patient. Ce sont des

données pratiques concernant le patient, telles que : ses coordonnées, le nom des aidants et

des référents familiaux, l’existence d’une personne de confiance désignée, de directives

anticipées. Les données sociales sont aussi représentées : la caisse de retraite, l’adhésion à

une mutuelle, l’APA, la description de l’hébergement (propriétaire, locataire, en attente

d’EHPAD ou de foyer-logement).

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Les différents intervenants, médicaux, paramédicaux et sociaux, sont également listés dans

le PPS. Les membres de la coordination clinique de proximité doivent y figurer en tant que

tels. Le coordinateur territorial d’appui doit y être référencé.

Sur la deuxième page seront décrits le plan de soins et le plan d’aides du patient. La HAS

propose une « check-list » des problèmes les plus fréquents à dépister lors de l’élaboration

du PPS.

Les problèmes à cibler et à rechercher à tout moment sont liés :

- aux traitements médicamenteux : risque de iatrogénie lié à une polymédication,

automédication, inobservance, adaptation des thérapeutiques (AVK, diurétiques…) ;

- aux problèmes d’organisation du suivi : absence de déplacement à domicile du

médecin traitant, intervenants nombreux pouvant être contradictoires,

éventuellement refus de soins et d’aides ;

- à la perte de mobilité : les chutes, le syndrome post-chute, la difficulté à se déplacer

dans le logement et à l’extérieur ;

- au risque de dénutrition et à la dénutrition ;

- à la précarité et à l’isolement (social, géographique, culturel ou ressenti).

Sont également à rechercher :

- la perte d’autonomie, que ce soit pour les actes de la vie quotidienne (ADL) ou les

actes instrumentaux de la vie quotidienne (IADL) (cf annexe n°5) ;

- les troubles de l’humeur et les troubles cognitifs ;

- les situations de maltraitance aussi bien suspectées qu’avérées.

Les objectifs d’éducation thérapeutique du patient seront détaillés pour chaque problème. Il

sera nécessaire de porter une attention toute particulière aux facteurs de risque

d’hospitalisation identifiés par le PAERPA : la iatrogénie, la dénutrition, les troubles de

l’humeur, et les chutes.

Le PPS sera réévalué à des dates prédéfinies et lorsque survient un évènement important, le

but étant de pouvoir adapter les actions aux problèmes retrouvés et réagir en conséquence.

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4.1.4 L’éducation thérapeutique dans le PAERPA

L’éducation thérapeutique du patient (ETP) a une place importante dans le PAERPA. Elle est

une composante d’une stratégie globale de prise en charge du patient âgé ou en situation

complexe. Il s’agit d’impliquer le patient dans sa prise en charge lorsque cela est possible, en

fixant des objectifs précis et progressifs et en trouvant une motivation commune entre

soignants et patient. La motivation est souvent la clé de voûte de toute prise en charge,

qu’elle s’inscrive dans une démarche de prévention ou dans un but thérapeutique, d’autant

plus lorsqu’il s’agit d’une maladie chronique.

Un « bilan éducatif » sera réalisé, définissant les objectifs à atteindre, en privilégiant les

facteurs de risque d’hospitalisation. Le bilan et le suivi éducatif seront réalisés par une

équipe de 3 personnes, comprenant un médecin généraliste et deux autres soignants ou

intervenants, formés à l’éducation thérapeutique. Les séances auront lieu au domicile (par la

suite, éventuellement par un seul intervenant), à des dates prédéfinies lors de la réalisation

du PPS et du projet d’ETP.

Le programme d’ETP pourra recevoir un financement par l’ARS, s’il possède les critères de

qualité requis. Un guide à l’ETP est présenté en annexe n°6.

4.1.5 L’intégration de la prise en charge psychiatrique dans le réseau

AGEP

Les troubles psychiatriques chez la personne âgée sont un réel problème de santé publique.

Nous nous référons à une une étude transversale observationnelle incluant 1873 patients

ambulatoires de plus de 65 ans de la région de Montpellier par tirage au sort (25). Elle a

permis d’évaluer la prévalence d’au moins une pathologie psychiatrique à 17.4% de la

population. Les patients bénéficiaient d’une évaluation par un neurologue puis par un

psychiatre, les patients ayant des troubles cognitifs dits « légers ou modérés » (dont les Mild

Cognitive Impariment) étaient inclus dans l’étude. 10 patients ont été exclus pour troubles

cognitifs modérés à sévères.

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43

Parmi cette population :

- 14% avaient au moins un trouble anxieux (trouble anxieux généralisé, trouble

phobique, trouble obsessif-compulsif, trouble panique) ;

- 3% présentaient un épisode dépressif majeur, 0,4% un accès maniaque ou une

hypomanie ;

- 1,7% présentaient un trouble psychotique (schizophrénie ou trouble de l’humeur

avec traits psychotiques) ;

- 9,8% avaient eu des idées suicidaires dans le mois précédent.

Ces chiffres sont probablement sous-estimés, étant donné l’absence de patients

institutionnalisés dans cette étude. En effet, en 2009, selon la DREES, 82% des personnes

âgées en institution (foyer-logement, EHPAD ou Unité de Soins Longue Durée (USLD)

auraient un trouble neuropsychiatrique. En premier lieu, ces personnes sont atteintes de

syndrome démentiel (36% des personnes institutionnalisées), puis de syndrome dépressif

(34%), d’anxiété invalidante (27%), de psychose, d’hallucinations ou de délire (15%) (26).

Thierry Gaillard, géronto-psychiatre au centre d’évaluation « Troubles psychiatriques et

vieillissement » de l’hôpital Saint-Anne, distingue 3 catégories (27) :

- les troubles mentaux des personnes âgées de plus de 65 ans : survenant de novo

après 65 ans, ou constituant l’évolution naturelle de psychoses ou de retards

mentaux de sujets plus jeunes ;

- les maladies d’Alzheimer et apparentés : pouvant avoir une présentation

psychiatrique d’emblée, ou des comorbidités psychiatriques (survenant chez des

patients ayant un syndrome dépressif ou un trouble bipolaire ancien) ;

- Les pathologies à l’interface de la neurologie et de la psychiatrie : maladie de

Parkinson, certains accidents vasculaires cérébraux, démence à Corps de Lewy…

Il n’existe pas de service de géronto-psychiatrie sur le territoire de l’Est parisien, et une seule

unité cognitivo-comportementale comprenant 14 lits (service du Dr Grancher à l’hôpital

Rothschild, Paris 12ème). Les CMP n’ayant pas d’expertise gériatrique, l’offre de soins

spécialisée pour les pathologies psychiatriques du sujet âgé n’existe pas ou peu en

ambulatoire, et seul le CMP République (11ème arrondissement) propose des visites à

domicile.

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44

Les MAIA (anciennement Maison pour l’Autonomie et l’Intégration des malades d’Alzheimer,

devenues Méthode d’Action pour l’Intégration des services d’aide et de soins dans le champ

de l’Autonomie) initialement spécialisées dans la prise en charge des personnes atteintes de

maladies neurodégénératives, n’ont pas d’expertise psychiatrique. Le CLIC Paris Est s’est

enrichi, depuis 2012, d’un psychologue à temps partiel. Cependant, il n’existe pas d’expertise

géronto-psychiatrique à proprement parler sur le territoire.

Le « maintien à domicile difficile » pour troubles du comportement est un motif de

consultation fréquent aux urgences. Aux urgences de St-Antoine, sur 100 personnes âgées

adressées par leur médecin traitant sur une période de 6 mois, 18% étaient adressées pour

troubles du comportement. 13% des patients présentaient un syndrome anxio-dépressif

chronique, et 30% des troubles cognitifs (28).

Améliorer l’offre de soins neuropsychiatrique des sujets âgés en ambulatoire parait donc

essentiel, afin d’initier une prise en charge plus précoce, en amont des urgences. C’est

pourquoi le réseau AGEP cherche à intégrer un psychiatre dédié et une psychologue, en

partenariat avec le Pr Skurnik (chef de pôle à l’établissement publique de santé Maison

Blanche, et psychiatre à la Croix Saint-Simon).

4.1.6 L’intégration d’un cardiologue et d’un diabétologue dans le

réseau

Diabète et pathologies cardio-vasculaires sont deux causes majeures de morbi-mortalité

chez le sujet de plus de 60 ans.

Une étude espagnole (29) a comparé de manière prospective 2 groupes de patients ayant

des pathologies cardio-vasculaires selon deux modes de suivi. Le premier groupe

(« conventional care ») était suivi par un médecin généraliste, un cardiologue de ville

(n’ayant pas d’activité hospitalière) et un cardiologue hospitalier.

Il n’existait pas de dossier médical commun et les praticiens n’avaient pas accès aux dossiers

des autres professionnels. Le second groupe (« integrated care ») était suivi conjointement

au sein d’un centre de santé (« primary care center », « PCC ») par un médecin généraliste et

par un cardiologue ayant une activité hospitalière et libérale. On peut supposer qu’il existait

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45

un dossier médical commun dans les PCC, bien que non explicitement précisé. Les 2 groupes

étaient comparables en termes d’âge et de comorbidités.

A un an, il existait un meilleur contrôle des facteurs de risques cardio-vasculaires dans le

groupe « integrated care » versus « conventional care » (contrôle optimal de la pression

artérielle : 574/689 (83.4%) vs 245/439 (55.8%), OR = 2.3 (1.6-3.3), p <0.001 ; LDLC<1 g/dl :

498/689 (72.4 %) vs 99/439 (22.6%), OR = 5.9 (4.3-8), p < 0.001). L’adhésion aux guidelines

était également plus élevée dans le groupe « integrated care » concernant l’optimisation du

traitement de la cardiopathie ischémique (419/689 (60.9%) vs 169/439 (22.6%), OR = 1.7

(1.2-2.6), p = 0.007) et le traitement de l’insuffisance cardiaque (163/220 (74.1%) vs 27/83

(32.5%), p<0.001).

Les cardiologues suivaient les patients considérés comme instables tandis que les médecins

généralistes se consacraient au suivi des patients stables. Il y avait moins de redondances

dans la prise en charge des patients qui de fait devenait plus efficiente.

L’étude n’a pas été conçue pour évaluer l’effet d’ « integrated care » versus « conventional

care » sur la mortalité, la morbidité ou les admissions hospitalières. Néanmoins, nous

pouvons supposer qu’en améliorant la prise en charge primaire et secondaire de ces patients

à haut risque, ces taux ne peuvent être qu’amoindris.

Il est légitime de penser que ce principe est superposable à la prise en charge du diabète

(tous types confondus). Lorsque le diabète est équilibré ou légèrement déséquilibré, un suivi

par le médecin traitant peut suffire, si le dépistage des complications est fait régulièrement.

Dès lors que le diabète est difficile à équilibrer, un suivi par un endocrinologue s’impose.

Une bonne communication est nécessaire entre les deux praticiens pour la continuité des

soins et afin d’homogénéiser leurs pratiques. Lorsqu’il s’agit de patients complexes, relevant

d’une prise en charge par un réseau de santé, un suivi conjoint par un diabétologue intégré

dans le réseau, par le médecin généraliste, et par l’IDE chargée de la surveillance journalière

au sein de la coordination clinique de proximité, se justifie.

De fait, l’intégration d’un cardiologue et d’un diabétologue dans le réseau AGEP, par

exemple pour une dizaine d’heures par mois, serait bénéfique pour la prise en charge des

patients du territoire, en soutenant les différents acteurs de ville (médecins généralistes,

IDE, diététiciens...).

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46

4.1.7 Le regroupement des réseaux

Le rapport de la DGOS met en avant la nécessité de renforcer la polyvalence et l’ancrage

territorial des réseaux. Il préconise le regroupement des réseaux de santé gériatriques, de

soins palliatifs et de cancérologie notamment. En mutualisant les moyens, ce nouveau

réseau devrait être plus efficient mais aussi faciliter la coordination des soins et le contact

avec les intervenants principaux auprès du patient.

Sur le territoire de l’Est parisien, il s’agirait de regrouper le réseau AGEP avec le réseau ROPE

(Réseau Oncologique et Soins palliatifs de Paris Est).

4.1.8 L’aval de l’HAD de l’APHP

Depuis 2015, sous l’égide de la FREGIF (Fédération des Réseaux Gériatriques d’Ile de France)

et de l’HAD de l’APHP, l’AGEP expérimente un partenariat avec l’HAD de Tenon. Le réseau

intervient en aval de l’HAD pour sécuriser la sortie des patients de plus de 60 ans en

situation complexe ou des personnes âgées de plus de 75 ans.

4.2 Questionnaire réalisé auprès des intervenants de l’AGEP

Il nous a semblé pertinent d’interroger les acteurs impliqués dans l’AGEP sur l’évaluation des

prestations fournies par l’AGEP ainsi que sur les prestations à l’étude, afin de s’adapter aux

besoins du territoire pour les années à venir.

4.2.1 Matériel et méthodes

Il s’agissait d’une étude transversale observationnelle, réalisée entre le 25 mai et le 30 juin

2015.

Nous avons conçu un questionnaire traitant des évolutions et du devenir du réseau. Ce

questionnaire était destiné aux intervenants de l’AGEP médicaux, médico-sociaux et sociaux.

Il a été envoyé par courrier autour du 25 mai et distribué lors d’une formation réalisée par

l’AGEP le 23 juin 2015.

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47

L’en-tête du questionnaire comportait une note d’information avec notre questionnement à

l’origine de ce travail de thèse. Le questionnaire était ensuite divisé en 4 parties (cf. annexe

n°1).

La 1ère partie concernait l’identification du questionné :

- sa profession : médecin généraliste, infirmière, kinésithérapeute, orthophoniste,

ergothérapeute, diététicien, psychologue, assistante sociale, gestionnaire de cas,

autres ;

- la structure à laquelle il appartient ou non : professionnel libéral, réseau AGEP,

service d’aide à domicile (SAD), service de soins infirmiers à domicile (SSIAD), centre

local d’information et coordination gérontologique (CLIC), MAIA, services sociaux

territoriaux.

La 2nde partie concernait les nouvelles actions de l’AGEP :

- une première question sur la pertinence de la prise en charge des personnes de plus

de 60 ans en situation de handicap en pratique quotidienne ;

- une deuxième sur la connaissance et le dépistage de la fragilité. Si le concept de

fragilité était connu, on demandait si l’intervenant accepterait d’en faire le dépistage.

- une troisième sur les escarres, et la volonté de participer à leur dépistage.

La 3ème partie concernait l’intégration d’autres professionnels de santé à l’AGEP : psycho-

gériatre, neuropsychologue et psychologue, diabétologue et cardiologue ; et l’utilité perçue

par l’intervenant.

La 4ème partie concernant le devenir de l’AGEP :

- une première question sur l’utilité du réseau AGEP en tant que structure de soutien

pour professionnels de premier recours, concernant les patients porteurs de maladie

chronique, sur son territoire ;

- une deuxième sur le rôle de l’AGEP dans la prévention des ruptures dans le parcours

de soins des patients ;

- une troisième sur le rôle de l’AGEP dans la baisse des hospitalisations non

programmées.

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48

Pour les 2èmes, 3èmes et 4èmes parties, pour chaque item, l’intervenant avait 3 choix : oui,

non, ou pas d’avis.

La date limite de recueil des questionnaires était fixée au 20 juin.

Le recueil de données a été réalisé sur tableur Excel. L’analyse des données a ensuite été

effectuée avec le logiciel Epi Info 7.0 et avec le site SISA (quantativeskillstatistics.com).

Nous avons d’abord analysé les réponses par item, puis pour chaque item par profession et

par mode de pratique. L’association entre profession et réponse a été analysée via le test du

Chi-2 ou via le test exact de Fisher lorsque les valeurs du Chi-2 attendues étaient inférieures

à 5. Les résultats étaient considérés comme significatifs lorsque les valeurs de p observées

étaient <0.05. Les réponses pour lesquelles les participants avaient coché « pas d’avis »

étaient considérées comme données manquantes.

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49

4.2.2 Résultats

4.2.2.1 Flow chart

Deux cent quatre-vingt-huit questionnaires ont été envoyés par courrier ou par mail, et 54

ont été distribués lors d’une formation réalisée par l’AGEP sur le thème de l’AVC le 23 juin

2015.

Quatre-vingt-douze questionnaires ont été reçus par courrier ou par mail, et 48 ont été

rendus lors de la formation sur l’AVC (5 des participants à la formation avaient déjà répondu

par courrier). Le taux de réponse a été de 140/336 soit 41.3%.

Un intervenant a été exclu pour données manquantes.

N= 342 questionnaires envoyés

N=140 réponses

- 92 par courrier ou par

mail

- 48 lors de la formation

N=139 réponses analysées

202 sans réponse

1 exclu pour données

manquantes

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50

4.2.2.2 Caractéristiques de la population

4.2.2.2.1 Caractéristiques par profession :

a) Intervenants médicaux :

Cinquante-deux intervenants médicaux ont répondu au questionnaire : 46 médecins

généralistes, 5 gériatres, et un interne en médecine générale.

b) Intervenants paramédicaux :

Soixante-quatre intervenants paramédicaux ont répondu au questionnaire :

- 23 IDE, dont 3 IDE cadres ;

- 11 psychologues ;

- 10 orthophonistes ;

- 6 kinésithérapeutes ;

- 5 diététiciens/ennes ;

- 3 psychomotriciens/ennes ;

- 3 ergothérapeutes ;

- 3 podologues.

52 37,4%

64 46,0%

8 5,8%

8 5,8%

7 5,0%

Caractéristiques de la population

médecins

paramédicaux

médico-sociaux et sociaux

pharmaciens

autres

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51

c) Pharmaciens

Huit pharmaciens ont participé à l’étude.

d) Intervenants médico-sociaux et sociaux

Ces intervenants étaient :

- 3 gestionnaires de cas de la MAIA Paris Est, la directrice du projet pilote MAIA Paris

Est ;

- 1 assistante sociale du CLIC Paris Est ;

- 1 coordinateur de développement social ;

- 1 directeur de SSIAD ;

- 1 directeur d’une association de personnes âgées.

e) Autres intervenants

5 retraités CFDT et deux représentants du CODERPA (Comité Départemental des Retraités et

des Personnes Agées).

4.2.2.2.2 Caractéristiques par mode d’exercice

métier et structure d’exercice

métier autres EHPAD hôpital libéral mixte

libérale

SSIAD

et SAD

structures

médico-

soc et

sociales

TOTAL

médecins 1 1 2 45 1 0 2 52

médico-

sociaux et

sociaux

2 0 0 0 0 1 5 8

paramédicaux 0 1 5 42 6 7 3 64

pharmaciens 0 0 0 6 1 1 0 8

autres 6 0 0 0 0 0 1 7

TOTAL 9 2 7 93 8 9 11 139

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52

Les intervenants travaillant en structure « mixte libérale » avaient une activité mixte libérale

+ réseau AGEP, libérale + hospitalière, libérale + EHPAD, ou libérale + foyer d’accueil

médicalisé.

Les intervenants travaillant en structure médico-sociale et sociale exerçaient au sein du

réseau AGEP, de la filière gériatrique, de la MAIA, du CASVP ou du CLIC.

Les « autres » avaient une activité associative au sein d’associations de retraités ou du

CODERPA.

4.2.2.3 Résultats par question

Pour tous les résultats suivants, les données manquantes ont été représentées.

4.2.2.3.1 Concernant les nouvelles actions de l’AGEP

Prise en charge du handicap de plus de 60 ans:

114

2

23

0

20

40

60

80

100

120

oui non sans réponse

no

mb

re d

e r

ép

on

ses

Handicap

oui

non

sans réponse

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53

Concernant la fragilité :

92

36

11

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

oui non sans réponse

no

mb

re d

e r

ép

on

ses

Concept de fragilité

oui

non

sans réponse

80

15

44

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

oui non sans réponse

no

mb

re d

e r

ép

on

ses

Dépistage de la fragilité

oui

non

sans réponse

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54

Concernant le dépistage des escarres :

Le graphique suivant représente le pourcentage de « oui » pour chaque question, incluant

les données manquantes dans le total des réponses.

75

37

27

0

10

20

30

40

50

60

70

80

oui non sans réponse

no

mb

re d

e r

ép

on

ses

Dépistage des escarres

oui

non

sans réponse

82,0%

66,2%

57,6% 54,0%

0,0%

10,0%

20,0%

30,0%

40,0%

50,0%

60,0%

70,0%

80,0%

90,0%

100,0%

handicap concept fragilité dépistagefragilité

escarres

% d

e o

ui handicap

concept fragilité

dépistage fragilité

escarres

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55

4.2.2.3.2 Concernant les prestations de l’AGEP à l’étude

L’intégration d’un psychogériatre :

L’intégration d’un psychologue ou d’un neuropsychologue :

115

5

19

0

20

40

60

80

100

120

140

oui non sans réponse

no

mb

re d

e r

ép

on

ses

Intégration d'un psychogériatre

oui

non

sans réponse

110

10

19

0

20

40

60

80

100

120

oui non sans réponse

no

mb

re d

e r

ép

on

ses

Intégration d'un psychologue ou neuropsy

oui

non

sans réponse

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56

L’intégration d’un diabétologue :

L’intégration d’un cardiologue :

78

20

41

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

oui non sans réponse

no

mb

re d

e r

ép

on

ses

Intégration d'un diabétologue

oui

non

sans réponse

77

20

42

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

oui non sans réponse

no

mb

re d

e r

ép

on

ses

Intégration d'un cardiologue

oui

non

sans réponse

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57

Le graphique suivant représente le pourcentage de « oui » pour chaque question, en

incluant les données manquantes dans le total des réponses.

4.2.2.3.3 Concernant le devenir de l’AGEP et les prestations fournies :

L’AGEP aurait-elle une place en tant que structure de soutien des professionnels de

santé de premier recours pour les patients ayant des maladies chroniques sur son territoire ?

82,7% 79,1%

56,1% 55,4%

0,0%

10,0%

20,0%

30,0%

40,0%

50,0%

60,0%

70,0%

80,0%

90,0%

100,0%

psychogériatre psychologue diabétologue cardiologue

% d

e o

ui psychogériatre

psychologue

diabétologue

cardiologue

114

2

23

0

20

40

60

80

100

120

oui non sans réponse

no

mb

re d

e r

ép

on

ses

Structure de soutien

oui

non

sans réponse

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58

Les interventions de l’AGEP pourraient-elles empêcher les ruptures dans les parcours

de soins des patients du territoire ?

Les interventions de l’AGEP pourraient-elles diminuer les hospitalisations non

programmées ?

99

8

32

0

20

40

60

80

100

120

oui non sans réponse

no

mb

re d

e r

ép

on

ses

Empêcher les ruptures ds le parcours de soins

oui

non

sans réponse

104

6

29

0

20

40

60

80

100

120

oui non sans réponse

no

mb

re d

e r

ép

on

ses

Diminution des hospitalisations non programmées

oui

non

sans réponse

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59

Le graphique suivant représente le pourcentage de « oui » pour chaque question, en

incluant les données manquantes dans le total des réponses.

82,0%

71,2% 74,8%

0,0%

10,0%

20,0%

30,0%

40,0%

50,0%

60,0%

70,0%

80,0%

90,0%

100,0%

structure desoutien

ruptures ds leparcours de soins

baisseréhospitalisations

% d

e o

ui

structure de soutien

ruptures ds le parcours de soins

baisse réhospitalisations

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60

4.2.2.4 Résultats par catégorie professionnelle

4.2.2.4.1 Concernant les nouvelles actions de l’AGEP

Concernant la prise en charge du handicap chez les personnes de plus de 60 ans :

Catégorie professionnelle Prise en charge du handicap

- Nombre absolu

- Pourcentage du total

oui non TOTAL

médecins 44 1 45

97,80% 2,20% 100,00%

médico-sociaux et sociaux 5 0 5

100,00% 0,00% 100,00%

paramédicaux 52 1 53

98,10% 1,90% 100,00%

pharmaciens 8 0 8

100,00% 0,00% 100,00%

autres 5 0 5

100,00% 0,00% 100,00%

TOTAL 114 2 116

98,30% 1,70% 100,00%

Test exact de Fisher: p=0.642.

Concernant la fragilité :

Catégorie professionnelle

Concept de fragilité - Nombre absolu

- Pourcentage du total

oui non TOTAL

médecins 39 9 48

81,30% 18,80% 100,00%

médico-sociaux et sociaux 8 0 8

100,00% 0,00% 100,00%

paramédicaux 36 22 58

62,10% 37,90% 100,00%

pharmaciens 6 2 8

75,00% 25,00% 100,00%

autres 3 3 6

50,00% 50,00% 100,00%

TOTAL 92 36 128

71,90% 28,10% 100,00%

Test exact de Fisher: p=0.038. Il existe une différence significative entre catégories

professionnelles quant à la connaissance du concept de fragilité.

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61

Catégorie professionnelle

Dépistage de la fragilité - Nombre absolu

- Pourcentage du total oui non TOTAL

médecins 34 3 37

91,9% 8,1% 100,0%

médico-sociaux et sociaux 4 2 6

66,7% 33,3% 100,0%

paramédicaux 34 6 40

85,0% 15,0% 100,0%

pharmaciens 4 2 6

66,7% 33,3% 100,0%

autres 4 2 6

66,7% 33,3% 100,0%

TOTAL 80 15 95

84,2% 15,8% 100,0%

Test exact de Fisher: p=0.103.

Concernant le dépistage des escarres :

Catégorie professionnelle Dépistage des escarres

- Nombre absolu

- Pourcentage du total

oui non TOTAL

médecins 34 7 41

82,9% 17,1% 100,0%

médico-sociaux et sociaux 1 6 7

14,3% 85,7% 100,0%

paramédicaux 33 19 52

63,5% 36,5% 100,0%

pharmaciens 5 2 7

71,4% 28,6% 100,0%

autres 2 3 5

40,0% 60,0% 100,0%

TOTAL 75 37 112

67,0% 33,0% 100,0%

Test exact de Fisher: p=0.003.

Il existe une différence significative entre catégories professionnelles concernant l’intérêt

du dépistage des escarres.

Concernant les nouvelles prestations de l’AGEP, il n’existait pas de différence significative

entre catégories professionnelles concernant la prise en charge du handicap et le dépistage

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62

de la fragilité. Il existait une différence significative concernant la connaissance du concept

de fragilité et le dépistage des escarres.

4.2.2.4.2 Concernant les prestations de l’AGEP à l’étude

L’intégration d’un psychogériatre :

Catégorie professionnelle Intégration d’un psychogériatre

- Nombre absolu

- Pourcentage du total

oui non TOTAL

médecins 47 1 48

97,9% 2,1% 100,0%

médico-sociaux et sociaux 6 1 7

85,7% 14,3% 100,0%

paramédicaux 52 2 54

96,3% 3,7% 100,0%

pharmaciens 6 0 6

100,0% 0,0% 100,0%

autres 4 1 5

80,0% 20,0% 100,0%

TOTAL 115 5 120

95,8% 4,2% 100,0%

Test exact de Fisher: p=0.19.

L’intégration d’un psychologue ou d’un neuropsychologue :

Catégorie professionnelle Intégration d’un psychologue

- Nombre absolu

- Pourcentage du total oui non TOTAL

médecins 44 5 49

89,8% 10,2% 100,0%

médico-sociaux et sociaux 7 0 7

100,0% 0,0% 100,0%

paramédicaux 49 4 53

92,5% 7,5% 100,0%

pharmaciens 7 0 7

100,0% 0,0%

autres 3 1 4

75,0% 25,0% 100,0%

TOTAL 110 10 120

91,7% 8,3% 100,0%

Test exact de Fisher: p=0.531.

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63

L’intégration d’un diabétologue :

Catégorie professionnelle Intégration d’un diabétologue

- Nombre absolu

- Pourcentage du total oui non TOTAL

médecins 20 15 35

57,1% 42,9% 100,0%

médico-sociaux et sociaux 5 1 6

83,3% 16,7% 100,0%

paramédicaux 41 4 45

91,1% 8,9% 100,0%

pharmaciens 8 0 8

100,0% 0,0% 100,0%

autres 4 0 4

100,0% 0,0% 100,0%

TOTAL 78 20 98

79,6% 20,4% 100,0%

Test exact de Fisher: p=0.002.

Il existe une différence significative selon la catégorie professionnelle concernant l’utilité de

l’intégration d’un diabétologue dans le réseau.

L’intégration d’un cardiologue :

Catégorie professionnelle intégration d’un cardiologue

- Nombre absolu

- Pourcentage du total oui non TOTAL

médecins 27 13 40

67,5% 32,5% 100,0%

médico-sociaux et sociaux 4 1 5

80,0% 20,0% 100,0%

paramédicaux 35 5 40

87,5% 12,5% 100,0%

pharmaciens 8 0 8

100,0% 0,0% 100,0%

autres 3 1 4

75,0% 25,0% 100,0%

TOTAL 77 20 97

79,4% 20,6% 100,0%

Test exact de Fisher: p=0.097.

Concernant les prestations de l’AGEP à l’étude, il n’existait pas de différence significative

entre catégories professionnelles concernant l’intégration d’un psychogériatre, d’un

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64

psychologue/neuropsychologue, ou d’un cardiologue. Il existait une différence significative

concernant l’intégration d’un diabétologue : toutes les catégories professionnelles hormis

les médecins pensaient qu’elle serait utile.

4.2.2.4.3 Concernant le devenir du réseau AGEP

L’AGEP aurait-elle une place en tant que structure de soutien des professionnels de

santé de premier recours pour les patients ayant des maladies chroniques sur son

territoire ?

Catégorie professionnelle Structure de soutien

- Nombre absolu

- Pourcentage du total oui non TOTAL

médecins 43 1 44

97,7% 2,3% 100,0%

médico-sociaux et sociaux 7 0 7

100,0% 0,0% 100,0%

paramédicaux 49 1 50

98,0% 2,0% 100,0%

pharmaciens 8 0 8

100,0% 0,0% 100,0%

autres 7 0 7

100,0% 0,0% 100,0%

TOTAL 114 2 116

98,3% 1,7% 100,0%

Test exact de Fisher: p=0.67.

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65

Les interventions de l’AGEP pourraient-elles empêcher les ruptures dans les parcours

de soins des patients du territoire ?

Catégorie professionnelle Ruptures dans le parcours de soins

- Nombre absolu

- Pourcentage du total oui non TOTAL

médecins 35 4 39

89,70% 10,30% 100,00%

médico-sociaux et sociaux 5 0 5

100,00% 0,00% 100,00%

paramédicaux 46 3 49

93,90% 6,10% 100,00%

pharmaciens 7 0 7

100,00% 0,00% 100,00%

autres 6 1 7

85,70% 14,30% 100,00%

TOTAL 99 8 107

92,50% 7,50% 100,00%

Test exact de Fisher: p=0.745.

Les interventions de l’AGEP pourraient-elles diminuer les hospitalisations non

programmées ?

Catégorie professionnelle Diminution des réhospitalisations

- Nombre absolu

- Pourcentage du total oui non TOTAL

médecins 38 1 39

97,4% 2,6% 100,0%

médico-sociaux et sociaux 5 0 5

100,0% 0,0% 100,0%

paramédicaux 47 5 52

90,4% 9,6% 100,0%

pharmaciens 8 0 8

100,0% 0,0% 100,0%

autres 6 0 6

100,0% 0,0% 100,0%

TOTAL 104 6 110

Test exact de Fisher: p=0.653.

Concernant le devenir de l’AGEP, il n’existait pas de différence selon la catégorie

professionnelle concernant les 3 items étudiés.

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66

4.2.2.5 Résultats par mode d’exercice

L’analyse des réponses par mode d’exercice n’a pas été réalisée, le nombre d’intervenants

exerçant d’une manière autre qu’en libéral n’étant pas suffisant.

4.2.2.6 Résultats par métier

Nous avons décidé de nous intéresser plus précisément à l’association entre les items pour

lesquels il existait une différence significative entre catégories professionnelles et certains

métiers.

Concernant le concept de fragilité :

- Nous avons vu que 39 médecins / 48 (soit 81.3%) connaissaient le concept de

fragilité. Parmi ceux-ci, 100% des gériatres connaissaient le concept et 33/42

médecins généralistes soit 78.6%.

- Nous avons vu que 36 paramédicaux / 58 (soit 62.1%) connaissaient le concept de

fragilité. Parmi ceux-ci, seuls 8/20 infirmiers (incluant les cadres infirmiers), soit 40%,

connaissaient le concept de fragilité.

Concernant le dépistage des escarres :

- Nous avons vu que 34 médecins / 41 (soit 82.9%) voulaient bien participer au

dépistage des escarres. Parmi ceux-ci, 100% des gériatres voulaient bien les dépister,

et 28 médecins généralistes / 35 répondants (soit 80%).

- Nous avons vu que 33 paramédicaux / 52 (soit 63.5%) voulaient bien participer au

dépistage des escarres

Les IDE, dont cadres (20/21 soit 95.2%), les kinésithérapeutes (3/4 soit 75%), les

ergothérapeutes (3/3 soit 100%), les podologues (2/3 soit 66.6%) voulaient bien y

participer ;

Les psychologues (4/7 soit 57.1%), les psychomotriciens (3/3 soit 100%), les

orthophonistes (7/8 soit 87.5%), les diététiciens (2/3 soit 66.6%) dans l’ensemble

ne voulaient pas y participer.

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67

Concernant l’intégration d’un diabétologue dans le réseau :

- Nous avons vu que 20 médecins / 35 (soit 57.1%) pensaient qu’elle serait utile. Parmi

ceux-ci, 20 médecins généralistes / 33 (soit 60.61%) pensaient qu’elle serait utile.

- Nous avons vu que 41 paramédicaux / 45 (soit 91.1%) pensaient qu’elle serait utile.

Parmi ceux-ci, 18 infirmiers (incluant les cadres) / 20 (soit 90%), et 4/5 diététiciens

(soit 80%) pensaient qu’elle serait utile.

Nous avons aussi décidé de nous intéresser à l’avis des professionnels les plus

concernés par l’intégration d’un cardiologue dans le réseau : 25 médecins

généralistes / 36 répondants (soit 69.4%), 2 gériatres / 3 (soit 66.6%) et 14 infirmiers

(dont cadres) / 17 (soit 82.4%) pensaient qu’elle serait utile.

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68

5 Discussion

5.1 Résultats du questionnaire, besoins ressentis au sein des

participants du réseau

5.1.1 Concernant les nouvelles actions de l’AGEP

a) Concernant la prise en charge du handicap chez les personnes de plus de 60 ans par

le réseau, ce qui est réalisé depuis 2014, 82% des répondants pensaient qu’elle avait

une utilité pour leur pratique. Aucune différence n’existait entre catégories

professionnelles. Ces résultats confirment que les problématiques posées par les

patients de plus de 60 ans porteurs de déficiences, à l’origine de limitations

d’activités et de restrictions de participations, d’ordre souvent médico-sociales, sont

effectivement source de difficultés de prise en charge en libéral comme en

hospitalier. L’intervention d’une structure médico-sociale polymorphe telle que

l’AGEP, ayant à la fois un rôle d’intervention, de coordination, de soutien et de suivi,

est particulièrement appréciée pour ces patients, pour lesquels il existe des carences

dans la prise en charge globale.

b) Il existait une hétérogénéité forte dans la connaissance du concept de fragilité. 82%

des médecins connaissaient le concept, contre 62% des paramédicaux, dont

seulement 40% des infirmiers interrogés (p=0.038). La majeure partie des médecins

(91.9%) et des paramédicaux (85%) était d’accord pour réaliser le dépistage de la

fragilité. C’était un peu moins le cas des pharmaciens (66.7%) et des répondants

médico-sociaux (66.7%). Si le repérage du patient fragile et pré-fragile est nécessaire

pour identifier et donc prévenir les risques d’hospitalisations, de chutes, de perte

d’autonomie et d’institutionnalisation, une meilleure formation des intervenants de

premier recours tels que les infirmiers et les pharmaciens s’impose. Cette

constatation est inquiétante, surtout pour les IDE, pour lesquels une sensibilisation

devra être développée, car ils constituent la première ligne d’évaluation. On peut

imaginer que la récente prise en compte de ce modèle par la HAS explique ce retard.

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69

c) La différence observée entre catégories professionnelles concernant le dépistage des

escarres est peu surprenante. Celle-ci est liée à la nature-même de la profession, les

médecins voulant bien participer au dépistage des escarres, ainsi que certains

paramédicaux : IDE, kinésithérapeutes, ergothérapeutes et podologues. D’autres

paramédicaux (psychomotriciens et psychologues, orthophonistes, diététiciens) ainsi

que les répondants médico-sociaux ne voulaient pas y participer.

5.1.2 Concernant les prestations de l’AGEP à l’étude

a) L’intégration d’un psychogériatre et d’un psychologue ou d’un neuropsychologue

était jugée utile par respectivement 82.7% et 79.1% des répondants, et ceci sans

différence observée entre catégories professionnelles. Ces résultats confirment que

l’offre de soins psychiatriques pour les personnes âgées est insuffisante en

ambulatoire. L’intégration de professionnels formés dans le réseau est donc jugée

nécessaire.

b) La question de l’utilité de l’intégration d’un diabétologue dans le réseau était vue

différemment selon la catégorie professionnelle : seuls 57.1% des médecins

interrogés pensaient qu’elle serait utile (parmi les médecins généralistes : 60.6%),

contre 91.1% des paramédicaux, 83.3% des médico-sociaux et sociaux, et 100% des

pharmaciens (p=0.002). Plusieurs hypothèses sont possibles : soit les médecins

généralistes interrogés pensent être en mesure de gérer la plupart de leurs patients

diabétiques, en aidant par exemple les infirmiers à adapter les doses d’insuline d’une

fois sur l’autre ; soit ils considèrent que l’Est parisien est suffisamment étoffé en

diabétologues pour pouvoir leur adresser un patient dès que cela est nécessaire.

L’expérience des infirmiers et des diététiciens est différente, respectivement 90% et

80% d’entre eux jugeant que l’accès facilité à l’avis et au suivi d’un spécialiste (via son

intégration au réseau) serait utile.

c) Concernant l’utilité de l’intégration d’un cardiologue, il n’existait pas de différence

significative entre catégories professionnelles. Une proportion plus importante de

médecins généralistes (69.4%) la jugeait utile, comparée à l’intégration d’un

diabétologue au réseau. Ce n’est pas lié à la démographie médicale, puisque 43

cardiologues exercent en libéral sur le territoire de l’Est parisien, contre seulement 9

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70

endocrinologues-diabétologues. Nous pouvons évoquer les raisons suivantes.

Contrairement au patient diabétique bien équilibré, les porteurs de maladies cardio-

vasculaires à haut risque nécessitent obligatoirement un suivi par un cardiologue,

d’autant plus que la gestion des traitements cardiotropes (antihypertenseurs et

autres) est souvent complexe. D’autre part, un bon suivi cardiologique implique la

réalisation d’examens complémentaires (ECG, échographie cardiaque au minimum)

non accessibles pour la plupart des médecins généralistes exerçant en cabinet. Ou

peut-être est-il plus difficile de trouver un cardiologue référent pour un patient âgé

que pour un patient jeune. L’étude de Falces C., Andrea R., Heras M. et al (29)

suggère que la prise en charge des patients très fragiles ou instables par un

cardiologue intégré au réseau ne pourrait qu’être bénéfique ; nos résultats

confirment que les intervenants du territoire de l’Est parisien sont du même avis.

5.1.3 Concernant le devenir de l’AGEP

Quatre-vingt-deux pourcent des répondants considéraient que l’AGEP pourrait

avoir un rôle en tant que structure de soutien aux professionnels de santé de

premier recours pour les personnes porteuses de maladies chroniques.

Soixante-et-onze pourcent considéraient que les interventions du réseau

pourraient empêcher les ruptures dans le parcours de soins des patients du

territoire.

Soixante-quatorze pourcent pensaient que les interventions de l’AGEP pourraient

diminuer les hospitalisations non programmées.

Ces chiffres confirment que le réseau est une structure « socle » du territoire de l’Est

parisien et qu’il doit faire partie intégrante de la réorganisation des soins en ville et ville-

hôpital telle que le prévoit le PAERPA.

5.2 Forces de notre étude

Le taux de réponse au questionnaire était de 40.1% ce qui est correct pour une étude de ce

type.

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71

Une des forces de l’étude est qu’elle reflète le point de vue d’un large panel d’intervenants

du territoire, médicaux, paramédicaux, médico-sociaux et sociaux, et pharmaciens. Or, une

des difficultés lors de la conception d’un nouveau modèle d’organisation des soins est

d’obtenir l’adhésion des professionnels impliqués.

L’intégration conduit tous les acteurs à construire ensemble leurs moyens d’action, leurs

outils collaboratifs, et in fine à partager les actions elles-mêmes et la responsabilité de leur

conduite.

De Stampa M., Vedel I., Mauriat C. et al (30) ont créé un modèle d’intégration (« integrated

care model ») dans le 16ème arrondissement de Paris. Cinquante-six professionnels de santé,

libéraux et hospitaliers, médicaux, paramédicaux et sociaux ont participé dans un premier

temps à des entretiens semi-dirigés, afin d’identifier les rôles de chacun et les redondances

et manques dans la prise en charge des patients âgés. Dans un second temps les

professionnels ont participé à des focus groups afin de créer un nouveau modèle

d’intégration, le COPA (CO-ordination Personnes Agées), dans lequel médecin généraliste et

gestionnaire de cas travaillaient en binôme pour la prise en charge des patients âgés

complexes. Des gériatres travaillant à mi-temps entre la ville et l’hôpital avaient un rôle de

conseil et de soutien pour les binômes médecins généralistes-gestionnaires de cas. Ce

modèle a ensuite été appliqué dans le 16ème arrondissement de Paris par les médecins

généralistes ayant participé à sa conception et par les gestionnaires de cas.

Dans une étude ultérieure, 428 patients de plus de 64 ans considérés comme très fragiles

étaient ensuite inclus dans une étude observationnelle (31). 105 patients étaient pris en

charge par le modèle COPA, et 323 patients pris en charge de façon classique, c’est-à-dire

par des médecins généralistes, des SSIAD, et autres aides (aidants familiaux, services

sociaux), mais sans gestionnaires de cas ni gériatres référents. À un an, le nombre

d’hospitalisations en urgence était plus faible chez les patients du groupe COPA que les

patients du groupe contrôle (8 patients / 105 vs 48 patients / 323, OR = 0.39 (IC 95% = 0.16-

0.98) après ajustement sur le sexe, l’âge, l’ADL, une échelle cognitive, et les hospitalisations

précédentes). Les hospitalisations programmées étaient plus nombreuses chez les patients

du groupe COPA que du groupe contrôle (9/105 vs 10/323, 0R = 3.59 (IC 95% = 1.02-12.7)

après ajustement). Le nombre total d’hospitalisations à un an était donc similaire dans les 2

groupes (17/105 vs 58/323, OR = 0.75 après ajustement (IC 95%=0.36-1.58)).

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72

Même si le nombre total d’hospitalisations est similaire, le recours aux urgences était donc

plus faible. Il y a donc une amélioration de la qualité des soins délivrés aux patients âgés

fragiles et également une réduction des coûts globaux grâce au modèle COPA.

En interrogeant un large échantillon d’intervenants du territoire, notre étude est un début

de conception de modèle intégré sur l’Est parisien, qui permettra selon nous de diminuer les

hospitalisations en urgence et le nombre de réhospitalisations.

5.3 Limites de notre étude

Il existe un biais de réponse dans notre étude. Les intervenants ayant répondu sont a

priori les plus intéressés et les plus impliqués dans la prise en charge propre au

réseau, donc les plus à même de répondre aux questions de façon positive.

Il existe un biais lié au questionnaire lui-même. Les intervenants interrogés n’ont

probablement pas reçu de formation préalable sur les projets de réforme en cours,

notamment sur le PAERPA. Les réponses aux questions concernant le devenir de

l’AGEP peuvent être non contributives du fait du manque d’information des

intervenants et donc du manque de transparence.

Peu de travailleurs sociaux et aucune auxiliaire de vie n’a répondu au questionnaire.

De plus, peu de participants non libéraux ont répondu. La validité externe de notre

étude est donc amoindrie. Si la durée de recueil de données avait été plus longue,

nous aurions pu augmenter le nombre de répondants pour obtenir un échantillon

plus représentatif du territoire.

5.4 Vers une réflexion plus générale et ouverture

Le défi est de réformer le système actuel de prise en charge des personnes âgées, cloisonné

et morcelé en termes de moyens financiers et humains, sociaux et médico-sociaux. Ce

morcellement est à l’origine de retards à l’instauration et à la modification de services

d’aides, de répétition de certains actes, et de consommation inappropriée de soins coûteux

(recours aux urgences, aux hospitalisations…) (32).

L’intégration des services est le but recherché, l’objectif premier étant une meilleure

continuité des soins autour de la personne âgée, composante de la qualité de ces services,

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73

en obtenant pour la personne « le bon soin, par la bonne personne, au bon endroit, au bon

moment » (33). L’intégration doit être centrée sur la disparition des lignes de faille entre les

établissements de court et de long séjour, le système de santé libéral et hospitalier, les

établissements publics et privés, et les structures sociales et de santé publique (34).

Le modèle PRISMA québécois (Projet et Recherches sur l’Intégration des Services pour le

maintien de l’Autonomie), implanté dans 3 régions du Québec et étudié entre 2000 et

2005 en comparaison à 3 régions témoins, a montré une réduction de 7% de la perte

d’autonomie chez des personnes âgées fragiles en faveur du groupe expérimental (35).

L’intégration dans ce modèle se définit par 3 mécanismes fondateurs : l’existence d’une

concertation stratégique (instances décisionnaires et de financement), tactique

(coordination gérontologique sanitaire, sociale et médico-sociale) et clinique ; l’existence

d’un guichet intégré ; et la gestion de cas. Trois outils sont utilisés : une évaluation

standardisée multidimensionnelle, un programme de soins individualisé, et un système

d’information partagé. A partir de PRISMA Québec a été créé PRISMA France, qui a été à

l’origine du modèle des MAIA, basé sur les mêmes concepts fondateurs (35, 36).

Le PAERPA est une intégration des services et soins visant à prendre en charge toute

personne âgée de plus de 75 ans sur son territoire. Les mécanismes et outils sont

similaires à ceux de PRISMA et des MAIA (concertation stratégique, tactique et clinique,

guichet intégré, gestion de cas, création d’un projet personnalisé de soins, dossier

médical partagé). Le PAERPA ne définit pas d’outil d’évaluation gériatrique standardisé.

La multiplicité des acteurs au niveau national comme sur le territoire de Paris Est rend le

choix d’outil difficile. L’utilisation d’un outil commun serait à terme souhaitable.

L’implantation du PAERPA risque de se heurter à des difficultés matérielles et

structurelles. Sur le territoire de Paris Nord-Est (9ème, 10ème et 19ème arrondissement), le

PAERPA est mis en place depuis janvier 2014. Au niveau hospitalier, de nombreuses

équipes sont mobilisées, toutes disciplines confondues. Néanmoins, la participation des

professionnels de santé y est variable. La nécessité de se réunir physiquement pour

réaliser une concertation efficace et la multiplicité des acteurs rendent le projet très

chronophage. De plus, la mobilisation des professionnels de santé de premier recours y

reste très difficile (37).

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74

Le défi de tout nouveau modèle reste celui de l’obtention de l’adhésion des

professionnels de santé de premier recours, notamment des médecins généralistes. La

force du réseau AGEP est d’être connu et sollicité par un large panel

d’intervenants libéraux et hospitaliers: en 2014, 687 signalements ont été reçus,

émanant de professionnels libéraux et hospitaliers, des familles, de voisins et 479 visites

à domicile ont été réalisées en rapport avec l’activité du pôle social (38).

L’application du PAERPA au territoire de Paris Est implique forcément une réorganisation des

structures existantes. Nous pensons que la place de l’AGEP comme élément porteur de la

coordination territoriale d’appui est essentielle au vu de son ancrage territorial.

Concernant l’application du modèle que nous proposons au territoire de l’Est parisien, il

serait intéressant de faire des entretiens semi-dirigés avec les intervenants du territoire,

principaux concernés par les soins de premiers recours aux personnes âgées en situation

complexe, puis des focus-groups, en présentant le modèle proposé. Le recrutement devra

inclure un plus grand nombre d’intervenants provenant des structures libérales comme

hospitalières privées ou publiques, du CLIC, de la MAIA, et un large éventail de

professionnels : médecins généralistes, gériatres, urgentistes, travailleurs sociaux, infirmiers

à domicile, auxiliaires de vie, aide-ménagères, kinésithérapeutes, gestionnaires de cas. Ceci

permettrait de mettre en lumière les limites du modèle avant son application, et d’améliorer

sa transparence. Une autre étude est nécessaire pour poursuivre le travail débuté ici.

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75

6 Conclusion

Le premier objectif de notre étude était d’établir un état des lieux du réseau AGEP en

décrivant sa place actuelle dans le territoire de l’Est parisien et en examinant les évolutions

futures du réseau.

Le réseau AGEP prend en charge les personnes âgées de plus de 60 ans en situation de

handicap ou en situation complexe dans les 11ème, 12ème et 20ème arrondissements. La

« veille médico-sociale » portée par le réseau apporte un soutien précieux aux

professionnels de santé de premiers recours, mobilisant les ressources médicales et sociales

nécessaires afin d’apporter une réponse adaptée aux besoins du patient. Le dispositif ville-

hôpital permet dans une certaine mesure de sécuriser les sorties d’hôpital, souvent

précaires, des patients âgés.

Le dépistage de la fragilité réalisé par les partenaires du réseau AGEP depuis 2014 s’inscrit

dans une démarche de prévention de la perte d’autonomie. Le repérage des personnes à

risque devrait permettre de diminuer le risque de chutes, d’hospitalisations,

d’institutionnalisations, et de décès, et donc de diminuer les dépenses associées.

L’intégration des personnes de plus de 60 ans porteuses de déficiences, sources de

limitations d’activité et de restrictions de participation, suit la même logique et répond à un

besoin précis. Quant au dépistage des escarres mis en place depuis peu par l’AGEP, il est

l’une des priorités de l’ARS ile-de France.

Le projet pilote PAERPA prévoit l’élaboration d’un projet personnalisé de soins pour ces

patients fragiles et/ou en situation complexe de plus de 75 ans. Ce PPS sera élaboré par les

intervenants de premier recours au sein de la coordination clinique de proximité, avec

l’implication du patient. La CCP doit s’appuyer sur la coordination territoriale d’appui,

dispositif qui permettra de concentrer et de mutualiser les aides financières et humaines sur

le territoire, tout en limitant le nombre d’interlocuteurs. Nous avons étudié le modèle

proposé dans le PAERPA et avons fait une proposition pour le territoire de l’Est parisien, en

intégrant les acteurs existants dont le réseau AGEP.

Dans un deuxième temps, nous avons réalisé une étude épidémiologique observationnelle

au mois de juin 2015, interrogeant via un questionnaire les partenaires médicaux,

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paramédicaux, et médico-sociaux du réseau, susceptibles d’intervenir dans la prise en charge

du patient en situation complexe.

Le questionnaire réalisé montre que les partenaires du réseau sont satisfaits des nouvelles

actions de l’AGEP (prise en charge du handicap, dépistage de la fragilité, dépistage des

escarres). L’intégration de certains professionnels au réseau, tels qu’un psychogériatre et un

psychologue ou neuropsychologue, est jugée nécessaire. Quant à l’intégration d’un

diabétologue ou d’un cardiologue, elle est jugée utile quoique de façon plus mitigée selon

les catégories professionnelles. Enfin, selon les intervenants, l’AGEP aurait une place en tant

que structure de soutien de premier recours pour les intervenants du territoire, et

permettrait ainsi de diminuer les ruptures dans les parcours de soins des patients et les

hospitalisations non programmées.

Ainsi, le réseau AGEP, acteur socle du territoire, comporte tous les outils nécessaires pour

porter la coordination territoriale d’appui sur Paris Est.

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77

7 Bibliographie

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content/uploads/2012/09/psrs-idf-2011.pdf, consulté le 11 février 2015.

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maladie et perte d’autonomie », p. 40-44.

4. DREES. Enquête Bénéficiaires de l'aide sociale départementale au 31/12/2013.

5. DE BIASI K (INSEE) et VIROT I. Une croissance modérée des Parisiens dépendants à l’horizon

2030. Population, n°185, février 2012.

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8. Article 36 (art. L. 1435-8 à L. 1435-11 (nouveaux), art. L. 1432-6, L. 1433-1, L. 1434-6, L. 1435-

4 et L. 6323-5 du Code de la Santé Publique ; art. L. 221-1-1 et L. 162-45 du Code de la

Sécurité Sociale ; art. 40 de la loi n° 2000-1257 du 23 décembre 2000.

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évoluer les réseaux de santé ? Octobre 2012, p. 7.

12. Guide méthodologique de la DGOS. Améliorer la coordination des soins : comment faire

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13. Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie. Rapport du 23 juin 2011 « Assurance

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78

20. Guide méthodologique de la DGOS. Améliorer la coordination des soins : comment faire

évoluer les réseaux de santé ? Octobre 2012, p. 57.

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22. Comité national de pilotage sur le parcours des personnes âgées en perte d’autonomie.

Rapport sur la mise en œuvre des projets pilotes. Janvier 2013, p.20-22.

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8 Annexes

Annexe n°1 : questionnaire destiné aux partenaires de l’AGEP

Annexe n°2 : le dossier AGEP

Annexe n°3 : grille de fragilité du gérontopôle de Toulouse

Annexe n°4 : Projet personnalisé de soins selon la HAS

Annexe n°5 : échelles ADL et IADL

Annexe n°6 : l’éducation thérapeutique dans le PAERPA

Annexe n°7 : répartition du suivi des patients selon le PAERPA

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Annexe n° 1 : Questionnaire destiné aux partenaires de l’AGEP

Notre questionnement :

1. Quelle place actuelle pour l’AGEP sur le territoire de santé de l’Est parisien dans l’aide et soutien aux médecins généralistes et autres professionnels du secteur sanitaire et social?

2. Quelles évolutions futures de ce réseau de santé pourraient aider le généraliste et les autres professionnels du secteur sanitaire et social dans la prise en charge des malades chroniques ?

Partie 1 - Identification

Votre Profession :

☐ Médecin généraliste ☐ Orthophoniste ☐ Gestionnaire de cas ☐ Infirmière ☐ Ergothérapeute ☐ Assistante sociale ☐ Kiné ☐ Diététicienne ☐ Psychologue

☐ Autres (précisez) : …………………

Quelle structure représentez-vous ?

☐ Professionnel libéral ☐ Réseau AGEP ☐ SAD

☐ SSIAD ☐ CLIC ☐ Autres (précisez) : …………………

Partie 2 - Votre appréciation sur les nouvelles actions de l’AGEP :

1) Prise en charge des personnes de plus de 60 ans en situation de handicap :

- Cela vous parait-il pertinent pour votre pratique ? ☐ Oui ☐ Non ☐ Pas d’avis

2) Prise en charge de la fragilité :

- Connaissez-vous le concept de fragilité ? ☐ Oui ☐ Non ☐ Pas d’avis - Si oui, accepteriez-vous de participer à son dépistage ? ☐ Oui ☐ Non ☐ Pas d’avis

3) L’ARS Ile-de-France a fait de la prévention des escarres une priorité :

- Accepteriez-vous d’en faire le dépistage ? ☐ Oui ☐ Non ☐ Pas d’avis

Partie 3 - Concernant l’intégration d’autres professionnels dans le réseau AGEP (prestation à l’étude) :

Cochez les réponses qui vous paraissent pertinentes dans votre activité

a) Un(e) psycho gériatre ? ☐ Oui ☐ Non ☐ Pas d’avis

b) Un(e) psychologue ou neuropsychologue ? ☐ Oui ☐ Non ☐ Pas d’avis

c) Un(e) diabétologue ? ☐ Oui ☐ Non ☐ Pas d’avis

d) Un(e) cardiologue ? ☐ Oui ☐ Non ☐ Pas d’avis

Partie 4 - Concernant le devenir de l’AGEP, comment voyez-vous les prestations fournies par l’AGEP ?

Selon-vous :

1) L’AGEP aurait-elle une place en tant que structure de soutien des professionnels de santé de 1er

recours pour les patients ayant des maladies chroniques sur son territoire?

☐ Oui ☐ Non ☐ Pas d’avis

2) Les interventions de l’AGEP pourraient-elles empêcher les ruptures dans le parcours de soins des patients du territoire ?

☐ Oui ☐ Non ☐ Pas d’avis

3) Les interventions de l’AGEP pourraient-elles diminuer les hospitalisations non programmées ?

☐ Oui ☐ Non ☐ Pas d’avis

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Annexe n°2 : le dossier AGEP

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Annexe n° 3 : grille de fragilité du gérontopôle de Toulouse

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89

Annexe n° 4 : modèle HAS du projet personnalisé de soins

La personne Date d’initiation du PPS

…../……./………

Nom :

Prénom :

Date de naissance :

Numéro du PPS Préférences de la personne

Référent du PPS Priorité actuelle de la personne

Plan de soins

Problèmes classés par priorité par les

professionnels sanitaires et

sociaux (checklist)

Objectifs partagés Libellé des actions

dont ETP Intervenants

Critères d’atteinte des résultats

Bilan d’étape Date : / /

Atteinte des résultats et commentaires

Plan d’aides

Problèmes classés par priorité par les

professionnels sanitaires et

sociaux (checklist)

Objectifs partagés Libellé des actions

dont ETP Intervenants

Critères d’atteinte des résultats

Bilan d’étape Date : / /

Atteinte des résultats et commentaires

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90

Annexe : check-list d’aide à l’identification des priorités des professionnels (oui / non / ?)

Problèmes

(fréquents, transversaux et modifiables) Suivi

Problèmes

(fréquents, transversaux et modifiables) Suivi

Initiation

Point d'étape 1

Point d'étape 2

Initiation Point

d'étape 1 Point d'étape

2

Problèmes liés aux médicaments Précarité

- accident iatrogène - financière

- automédication à risque - habitat

- prise de traitement à risque de iatrogénie grave (diurétiques, psychotropes, antithrombotiques, hypoglycémiants)

- énergétique

- problème d’observance

- adaptation par la personne des traitements (AVK, diurétiques, et hypoglycémiants)

Incapacités dans les activités de base de la vie quotidienne

- soins personnels/toilette

Organisation du suivi - habillage

- pas de déplacement à domicile du médecin traitant

- aller aux toilettes

- multiples intervenants - continence

- investigations diagnostiques et/ou actes thérapeutiques nombreux ou complexes

- locomotion

- repas

Problèmes de mobilité Troubles nutritionnels / Difficultés à avoir une alimentation adapté

- risque de chute

- chute(s) Difficultés à prendre soin de soi

- phobie post-chute - difficultés à utiliser le téléphone

- problèmes de mobilité à domicile - difficultés à s’occuper soi-même de la

prise des médicaments

- problèmes de mobilité à l’extérieur - difficultés à voyager seul

- difficultés à gérer son budget

Isolement - refus de soins et d’aides

- faiblesse du réseau familial ou social - situations de maltraitance, quelle qu'en

soit la cause

- isolement géographique

- isolement ressenti

- isolement culturel Troubles de l’humeur

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Annexe n° 5 : Echelle ADL et IADL

Echelle des ADL (activities of daily living) de Katz

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Echelle des IADL (instrumental activities of daily living) de Lawton

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Annexe n°6 : l’ETP dans le PAERPA

Exemples de ressources éducatives pour l’apprentissage de compétences

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Annexe n°7 : Répartition du suivi des patients selon le PAERPA

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95

Re sume

Place du réseau AGEP (Association Gériatrique de l’Est Parisien) dans le

territoire de santé de l’Est parisien. Etat des lieux et évolutions futures.

Introduction : La prévention des hospitalisations intempestives et de la perte d’autonomie

des personnes âgées dépendantes impose une réflexion sur de nouveaux modes

d’organisation des soins. Le premier objectif était d’établir les fonctions actuelles du réseau

AGEP, qui intervient auprès des patients de plus de 60 ans sur l’Est parisien, de manière

régulière ou ponctuelle lors des sorties d’hospitalisations précaires. Le second était d’en

étudier les évolutions futures en s’appuyant sur les directives officielles et les avis des

intervenants du réseau.

Matériel et méthodes : Etude des actions de l’AGEP, des rapports de la Direction Générale

de l’Offre des Soins, du Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance Maladie et du projet pilote

Personnes âgées en Perte d’Autonomie (PAERPA). Etude épidémiologique observationnelle

sur les actions présentes et futures du réseau via un questionnaire envoyé aux intervenants.

Résultats : Le PAERPA prévoit une réorganisation des soins, les effecteurs de soins primaires

s’appuyant sur une coordination territoriale d’appui, structure virtuelle médico-sociale, pour

le suivi des patients complexes. 139/342 intervenants du réseau ont répondu au

questionnaire. Ils étaient favorables aux nouvelles actions du réseau (handicap, fragilité), à

l’intégration d’autres spécialistes. L’AGEP aurait, selon eux, un rôle de soutien pour les

effecteurs de soins primaires, diminuant les réhospitalisations et les ruptures dans les

parcours de soins des patients.

Discussion : Le PAERPA vise l’intégration des soins et services sur son territoire. Sur l’Est

parisien, l’AGEP comporte les outils nécessaires pour porter la coordination territoriale

d’appui.

Mots-clés : intégration des soins, personnes en situation complexe, personnes âgées, réseau de

santé.