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oo o MARS 1989 • VOLUME 24 • NUMÉRO 7 dossier formation des filles processus de formation bourse d'étude défi la politique et les femmes au pays des femmes voilées vêtements et silhouettes Association féminine d'éducation et d'action sociale

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MARS 1989 • VOLUME 24 • NUMÉRO 7

dossier formation des fillesprocessus de formationbourse d'étude défi

la politique et les femmes

au pays des femmes voilées

vêtements et silhouettes

Association féminined'éducation et d'action sociale

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ÉditorialMarie-Paule Godin u

BilletLouise Picard-Pilon 4

Un peu de toutMarie-Ange Sylvestre 4

ConsommationJacqueline Martin 5

En vracLise Cormier-Aubin 16

BouquinsMarie-Ange Sylvestre, Louise Picard-Pilon, Lise Cormier-Aubin 17

NouvellesLise Girard 1 o

Courrier 19

Action

FORMATION DES FILLES: PRO-

CESSUS D'ORIENTATIONMichelle Houle-Ouellet 8Dossier

FORMATION DES FILLES: BOURSE

D'ÉTUDES «DÉFI»Louise Dubuc 10

Art et culture

VÊTEMENTS ET SILHOUETTESPierrette Lavallée 1L

Technique

ASCOT À PARTIR D'UN CARRÉ

DE SOIEPierrette Lavallée 14

AU PAYS DES FEMMES VOILÉESMarie-Ange Sylvestre 0

LES FEMMES ET LA POLITIQUEGilberte Faucher 7

PRODUIRE SA PROPRE DÉCLARA-

TION D'IMPÛTSLise Girard 14

SALON INTERNATIONAL DE LA

JEUNESSEMarie-Ange Sylvestre 10

N.D.L.R.: Les articles publiés ici n'engagent que fa respon-sabilité de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement lapensée officielle de l'Aféas.

Si vous ou une de vos compagnes ne recevez pas Femmes d'ici, communique! immédiatement avec leSiège Social, en indiquant votre nom, votre adresse complète, le nom de votre cercle ainsi que votrenuméro d'abonnée.

ÉQUIPE DE RÉDACTION

rédactrice en chefLouise Picard-PilonrédactricesMarie-Ange SylvestreLise Cormier-AubinJacqueline Nadeau-Martin

secrétaire-coordonnatriceHuguette Dalpé

COLLABORATRICESMarïe-Paule Godin, Lise Girard,Rflîchelte Houle-Ouellet, LouiseDubuc, Pierrette Lavaliée, GîlberteFaucher

CouvertureConception graphique: Louise Lippe

PhotosLes confiseries Comète Limitée,Aline Sylvestre, Huguette Dalpé,Pîerre-Paul Beaumont, FrancisDescôteaux, Gaétan CôtéFédération des Cégeps

IllustrationsLouise LippeRESPONSABLE DU TIRAGELise GrattonSERVICE DES ABONNEMENTSLucie Tremblay

Abonnement1 an 110 numéros) $10.00Dépôt légalBibliothèque nationale à OttawaBibliothèque nationale du QuébecISSN 0705-3851Courrier de deuxième classeEnregistrement no 2771Imprimé aux ateliers del'Imprimerie de la Rive Sud Liée

publication del'Association Féminine d'Éducationet d'Action Sociale5i39 rue de MarseilleMontréal, QuébecH1N 1K6Tél.: (514) 2i1-1i36

ia reproduction des articles, photos ouillustrations publiés dans la revue estautorisée à condition que la source soitmentionnée.

Au cours des cinq (5) derniers mois, nous avons eu le privilège de partager le cheminement intérieur d'unefemme de 30 ans, dont l'équilibre fut momentanément perturbé.

Il est toujours pénible de revenir sur les difficultés qu'on a traversées et rares sont celles qui choisissent d'enoffrir le témoignage.

Un gros merci donc à Isabelle pour ce geste généreux. Toutes nous nous réjouissons de l'issue heureuse decet ardu cheminement.

L'équipe de rédaction

2 FEMMES D'ICI / MARS 1989

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PAR MARIE-PAULE GODIN*

En adoptant en 1985 comme sujetprioritaire la formation, l'orientationdes filles, l 'AFEAS mettait en lumièreson ouverture aux jeunes.

Maintenant, en 1989, nous sommes enmesure de constater que ce projet pleinde vie, d'audace, de jeunesse,demandera encore beaucoup de pa-tience, persévérance et une bonne dosed'enthousiasme pour continuer àgravir des échelons.

Ce projet d'envergure qui est depuisdeux ans notre priorité d'action, nousa permis de nous rapprocher desadolescentes, des jeunes filles et demieux connaître leur vécu, leurs dif-ficultés.

Tout d'abord nous avons amorcé notreréflexion par trois dossiers d'informa-tion et des articles dans la revue Fem-mes d'Ici: Éducation filles ougarçons (octobre 1986), Formationdes filles (avril 1987), Nos filleschoisissent-elles le bon chemin(mars 1988),

Par la suite, notre démarche se fit plusdirecte auprès des jeunes. Nous som-mes entrées dans les écoles, nousavons rencontré les intervenants/esimpliqués/es dans le processus d'orien-tation, nous avons questionné lesadolescents/es. Cette recherche sur lafaçon dont se vit le processus d'orien-tation par les jeunes du secondairenous a permis de connaître davantagela réalité vécue.

Cette réalité vécue par les jeunesdépasse l 'environnement scolaire.Aussi , avons-nous , lors d ' uneassemblée mensuelle du cercle, inviténos filles pour vérifier en groupe l'in-fluence qu'en tant que mère nous ex-erçons sur leur orientation (perceptionde la mère et perception de la fille).Ensemble, mères-filles, nous avonspris conscience de l'importance d'unchoix de carrière. Et j'ose espérer quenous leur avons fièrement présentéune AFEAS dynamique...

Il y a eu aussi 19 rencontres «Défi-Orientation» dans les écoles secon-daires toujours dans le but de faireréfléchir et prendre conscience aux

jeunes de l'importance de leur choixd e c a r r i è r e . Ces r e n c o n t r e ss'adressaient tant aux garçons qu'auxfilles car il est essentiel pour une vieharmonieuse future de les fairecheminer ensemble sur le réajuste-ment de leurs perceptions et de leursattentes réciproques.

Une formule gagnante tan t du côtérelation avec les directions d'écoles,les intervenants/es, les étudiants/esque du côté image de l'AFEAS. Par cemoyen, nous faisions connaître notremouvement et le soutien que l 'AFEASpeut apporter dans les démarchesd'amélioration. C'est pourquoi cettestratégie d'action est de nouveau pro-posée cette année; espérant que lamotivation à vouloir agir poura m é l i o r e r l a s i t u a t i o n se ragrande...très grande...

Avez-vous lu «Une semaine dans la viede Ju l ie» , cette his toire d 'uneadolescente qui doit faire un choix decarrière? Facile et agréable à lire, cettepetite brochure produite par l'AFEASest très éclairante sur les diverses in-fluences qui jouent au moment cruciald'un choix de carrière. À faire circulerparmi nous et parmi les adolescentes.

La mise sur pied de la bourse d'étudesDÉFI, avec la collaboration financièrede Bell Canada est une première pourl'AFEAS. Voilà une autre preuve quel'AFEAS vit toujours à l 'heure des«défis».

A circuler ainsi parmi les jeunes dusecondaire et du cégep, l'AFEASdéveloppe son esprit créateur etdynamique et garde un air de jeunesserevigorant qui lui portera sûrementchance pour lui assurer un member-ship vigoureux.

Vivons avez ardeur notre rôled'agentes de changement pour obtenirune plus grande équité pour la femmeet pour qu'à toutes les étapes de sa vie,dans tous les domaines elle puissejouir d'un véritable choix qui luipermette de développer au maximumson potentiel créateur.<i>

*responsable provinciale du comité forma-tion des filles, présidente de la régionMauricie

FEMMES D'ICI / MARS 1989 3

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un |X'-u ck- loul

PAR LOUISE PICARD-PILON

Depuis quelques mois, les médias semblent s'être donnésle mot pour nous sensibiliser aux problèmes suscités parles déchets.

On a beaucoup parlé de tous les produits toxiques rejetéspar le fleuve Saint-Laurent ou entreposés dans des en-droits plus ou moins sécuritaires. On s'inquiète aussi desdéchets propulsés dans l'atmosphère -fusées, satellites-,susceptibles de nous retomber sur la tête un jour, peut-êtrepas très lointain.

Cependant, là où les choses se corsent, c'est quand onaborde la question des déchets domestiques. Ça touchechacun de près; ce sont les sacs verts bien remplis, quechaque citoyen pose devant sa porte, une ou deux fois parsemaine. Devant cette réalité, personne ne peut rester in-

différent. Pris séparé-ment, chaque sac vert al'air bien insignifiant. Leproblème, ce n'est pasl'unité mais l'ensemble,qu'il faut fatalement addi-tionner.

Ramasser les déchetsdomestiques est devenuune affaire de routine, çafait partie de la vie. Maisune fois ramassés, lesdéchets doivent êtredéversés quelque part.Alors, les difficultés com-mencent. Les sites d'en-fouissement san i ta i re-comme on appelle au-jourd'hui les dépotoirsd'hier - se font rares. Deplus, des lut tess'engagent partout, à quin'aurait pas sur son ter-ritoire un tel site. Que l'onvive dans une ville impor-la situation est la même ettante ou dans un petit village,

les réactions aussi.

Si l'on regarde les faits objectivement, puisqu'il y a desdéchets, il faut en disposer. Ce qui envenime encore leschoses, c'est aussi que plusieurs éléments de ces déchetsse dégradent très lentement. En réalité, il semble bien quel'humanité soit sur le point d'être ensevelie, plus ou moinsrapidement, sous la masse des détritus.

À première vue, la solution la plus simple serait de ne plusen produire. Mais, pouvons-nous vivre sans faire derebuts? L'expérience quotidienne démontre clairement quenon. Le monde est à la recherche d'une idée de génie poursolutionner rapidement et efficacement ce problème.Chacun devra faire travailler son imagination.

PAR MARIE-ANGE SYLVESTRE

C'est le retour du printemps: une activité débordanterègne dans les érablières. Plusieurs ont la chance de par-ticiper activement aux sucres: entailler, faire la tournée etfaire bouillir. Certains vont déguster un bon repas à lacabane avec des parents ou des amis tandis que les autresse régalent d'une trempette à la maison. Personne n'est in-différent à ces délices printaniers.

Il paraît que ce sont les Indiens qui ont révélé aux premierscolons le secret de la surprenante teneur en sucre de lasève d'érable. Il en faut près d'une trentaine de gallonspour obtenir un gallon de sirop. C'est un sucre naturel nonraffiné, d'une saveur exquise inimitable qui peut remplaceravantageusement les autres dans bien des cas.

Sa valeur alimentaire est surtout une source d'énergie. Ilcontient en outre certains minéraux nécessaires à lacroissance des os et des tissus, ce qui lui donne unesupériorité sur le sucrose ordinaire.

Quand j'allais chez mon grand-père, vers l'âge de quatreou cinq ans, ma tante me préparait des «beurrées de sucrede pays». C'est mon plus lointain souvenir gastronomique.Sur une épaisse tranche de pain de ménage, elle étendaitdu saindoux (du vrai fait avec de la panne de porc) qu'ellerecouvrait généreusement du sucre d'érable râpé: quelrégal!

Il n'est pas nécessaire de mentionner tous les dessertstraditionnels confectionnés avec du sirop d'érable ni ceuxqui en sont arrosés, ils viennent spontanément à lamémoire. D'autres utilisations plus nouvelles ne sont pasmoins savoureuses, en voici une:

Mêler dans une marmite et chauffer:

2/3 tasse (170 ml) vinaigre de vin1 tasse (250 ml) eau

3/4 tasse (190 ml) sirop d'érable

Ajouter:

3 c. à table (45 ml) catsup1 c. à table (15 ml) sauce soya1 c. à thé (5 ml) moutarde sèche1 tasse (250 ml) d'ananas en morceaux1 piment vert coupé en lanières3 c. à table (45 ml) persil hachépoivre-sel.

Chauffer la sauce au point d'ébullition et mijoter 10minutes. Délayer 2 c. à table (25 ml) fécule de maïs dans1/4 tasse (50 ml) liquide des ananas. Ajouter à la sauce,brasser et laisser épaissir jusqu'à ce qu'elle soit épaisse ettransparente.

Vérifier l'assaisonnement. Servir cette sauce avec despoitrines de poulet ou des brochettes de porc sur du riz.<$>

Réf.: dépliant de la Fédération des Acériculteurs du Québec.

4 FEMMES D'ICI / MARS 1989

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con^orn mol ion

PAR JACQUELINE MARTIN

Le cacaoyer (Throbroma cacao, «régaldes dieux») est originaire des zonestropicales de l'Amérique centrale et duSud. Cinq pays dominent à 80% la pro-duction mondiale du cacao: le Ghana,le Nigeria, le Brésil, la Côte d'Ivoire etle Cameroun.

Le fruit, une baie en forme de melonconique, pousse sur le tronc florifère etles branches principales de l'arbre. Lesgousses ou cabosses contiennent jus-qu'à quarante graines qu'on appellefèves ou amandes de cacao.

Les peuples indiens précolombiens seservaient des cabosses cacaoyèrescomme monnaie d'échange. LesMayas et les Aztèques buvaient uneboisson amère et noire, vanillée,sucrée de miel, pimentée et colorée aurocon. Les fèves de cacao entrent enEspagne par Christophe Colomb auXVIe siècle. C'est Cortez qui, arrivantau Mexique en 1519 et bénéficiant del 'hospital i té de l 'empereurMonctézuma, découvre le «chocolat»et en fait écho aux Vieux Pays. Larenommée de ce breuvage fit la con-quête de l'aristocratie européenne.

Vers 1650, le chocolat est répandue enAngleterre. Il faut attendre au début duXIXe siècle pour qu'il prenne la formesolide «à croquer». C'est grâce auxrecherches du Hollandais Van Houten.Celui-ci découvre comment extrairepar pression le beurre de cacao.

Arrivées à l'usine, les fèves de cacaosont nettoyées et subissent la torréfac-

tion: ce qui en exalte le parfum. En-suite, elles sont concassées, décorti-quées et sous l'action de la chaleur,leur coque éclate et libère un noyauriche en beurre de cacao (50% à 54%)et qui contient également de l'amidon,un pigment et des matièresalbuminoïdes qu'on sépare des autresparties de la graine.

Après broyage et refroidissement, onobtient la «pâte de cacao»: base desproduits de chocolaterie. Le cacaos'obtient par la pulvérisation desamandes de cacao après dégraissagede la moitié du beurre de cacao. Lechocolat noir se fabrique à partir dubeurre de cacao qui est ajouté à la pâtede cacao et mélangé intimement avecdu sucre en poudre. Le chocolat au laitcomporte de plus des matières solidesprovenant de l'évaporation du lait.

À ce stade, la texture est encoregrossière; des raffineurs à grandevitesse le rendent homogène enmélangeant les différents constituantspour lui donner son octuosité. L'opéra-tion suivante, le conchage (agitation etchauffage) lui assure sa saveur et sastabilité.

Par la suite, c'est le tempérage, derniertraitement où il acquiert son brillantavant d'être coulé dans des moules,d'être emballé pour faire le délice denos palais.

À l'instar de tout aliment, le chocolatest assujetti aux règlements fédérauxconcernant les aliments et drogues. La

consommatrice doit retrouver la listedes ingrédients sur les emballages.Pour avoir droit à l'appellationchocolat, le produit doit comporter dessubstances données dans une propor-tion minimale, sinon il perd son nompour friandise. Cependant, legouvernement n'exige pas des con-fiseurs qu'ils précisent les quantités dechaque composant. Les règlementsdistinguent les catégories suivantes:chocolat, chocolat sucré, chocolat aulait, cacao en poudre. La liste s'allongeau-delà de ce qui est énoncé, du faitque les noms varient.

Aux termes de la loi, le chocolat (ouchocolat amer) doit être le «produitobtenu par broyage des graines decacao décortiquées ou du cacao con-cassé»; il doit renfermer «au moins50% de beurre de cacao».

Le chocolat sucré (ou chocolat sucréd'enrobage) doit être du chocolatmélangé à du sucre, du dextrose, duglucose ou des solides du glucose ou àdes solides de glucose ou à un mélangequelconque de ces substances».

Le chocolat au lait est un chocolatsucré qui, comme produit fini, ditrenfermer «au moins 12% de solides aulait, dans les proportions normalespour le lait entier».

Ces normes visent à ce que le produitoffert soit d'une «qualité loyale, saineet marchande». Elles n'ont pas pourbut d'assurer le bon goût. Il faut savoirlire les inscriptions sur les emballages:dénomination, liste des ingrédients.

Suite à la page 15 - LE CHOCOLAT

FEMMES D'ICI / MARS 1989 5

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t».9, •'

PAR MAMIE-ANGE SYLVESTRE

Après plusieurs heures de vol en-trecoupées d'escales, l'avion déposetes voyageurs à Sanaa, la capitale.C'est le dépaysement total. De cetteville classée «joyau du patrimoine mon-dial» par l'UNESCO, André Malraux adit: «Sanaa, ronde, toute en pierre,corbeille aride et magnifique decristaux blancs et grenat, au fond deses montagnes verticales». L'architec-ture est impressionnante, d'innom-brables tours de torchis (matériau deconstruction composé de terre grasseet de paille) accrochent l'oeil. Elles sontagrémentées de crénelures, d'arcs, depignons, de frises, de vitraux commeun jeu d'arabesques.Les Yéménites ne semblent pashostiles malgré le physique différent etl'accoutrement étrange des Canadienscomparés aux leurs. Le mot Canadaleur est d'ailleurs familier parce que le«Canada Dry» est un breuvage envente là-bas. Seuls les hommesévoluent sur la place publique, les fem-mes sont confinées à l'intérieur. L'ar-rivée à l'hôtel représente toute une sur-prise: c'est un «foundouq», sorte degrande pièce entourée de banquettesoù dorment les voyageurs. Si cet ar-rangement peut apporter un sentimentde sécurité, il fait oublier toute formed'intiminé.Au petit matin, l'appel à la prièreréveille les rares touristes sans parvenirà obliger les musulmans à se pros-

6 FEMMES D'ICI / MARS 1989

terner. C'est incroyable de voir lemodernisme rendu là: du haut desminarets, des disques lancent lesretentissants «Allah! Allah!...». Et leplus surprenant, c'est que très peu degens suspendent leurs activités pour seplier au rituel religieux.

Bien sûr, la barrière des langues n'estpas facile à franchir; cependant,plusieurs fois, les filles du groupe sontinvitées à prendre le thé avec les fem-mes du pays. En présence des hom-mes, elles portent un voile noir qui leurrecouvre toute la tête, sinon, elles legardent sur leurs épaules... au casoù... Une fois, entre autres, pour situerleur pays d'origine, les visiteusesdéploient une carte sur laquelle ellesmontrent le Canada et le Yemen. LesYéménites sont curieuses, mais ellesne saississent pas le mystère de cetteétrange mosaïque colorée. La popula-tion est très peu scolarisée, les troisquarts des hommes et la presquetotalité des femmes sont des illettrées.L'enseignement est donc une tâchegigantesque assumée en général pardes instituteurs égyptiens.

À peine sortie du temps des «Mille etune Nuits», le Yemen doit lutter contreun ennemi sournois, le gat, droguedouce qui maintient le peuple dans unparadis artificiel et lui enlève touteénergie et toute initiative. Le gat secultive sur les plateaux élevés et doit

être utilisé la journée de sa cueillette.Au début de l'après-midi, les hommesse réunissent dans le «muffredge»,pièce lumineuse et confortable au hautde la maison pour le «gat-time». Aprèss'être déchaussés, ils s'installent surdes coussins et entreprennent lamastication de leur gat quotidien. Avecles jeunes pousses, ils forment uneboule qu'ils mâchent en la gardantdans la joue. Au bout d'une demi-heure, la conversation s'anime dans lajovialité et la bonne humeur puis en-suite, la torpeur s'empare des gestes etdes esprits. Les femmes aussi «gat-tent» entre elles dans un autre endroit.Les jeunes garçons sont initiés à cettepratique vers l'âge de la puberté et lesfilles, elles, doivent attendre après leurmariage. Pour les touristes en mal derêverie, l'opération s'avère plutôt com-plexe. Il semble que la difficulté soit dene pas avaler la boule verte... un peucomme essayer de mastiquer desfeuilles de laitue pendant plusieursheures.

Au Yemen, les hommes gardent deleur passé guerrier une prédilectionparticulière pour les armes. Ils portentrégulièrement à la ceinture, dans unétui décoré de broderies aux couleursvives, leur «jambia», sorte de courteépée qu'ils voient comme un symbolede virilité. La confiscation de cepoignard est d'ailleurs considérée com-

Suite à la page 7 - AU PAYS

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Depuis deux ans responsable du comité «Implication politique» auniveau provincial, je me suis fait une priorité de comprendre pourquoila politique nous fait si peurr à nous les femmes. Combien d'entre nous

se sentent tout à fait insécures face à ce mot?

Je me suis dit que c'était sûrement l'in-certitude, le manque de connaissancede ce monde d'hommes. Si nousn'avons pas été initiées très jeunesdans nos familles, nous sommesapeurées et craignons notre in-compétence. Nous avons peur deprendre les mauvaises décisions. Unproverbe dit: «Pire que de ne pas avoirréussi, c'est de ne pas avoir essayé».

Plus j'observe, plus ça me fait peur devoir des femmes se désintéresser de cerouage qu'est la politique. Dieu a crééle monde et a donné la mission àl'homme et à la femme de continuerson oeuvre et de faire en sorte que cesoit fait à son image. C'est pourquoi lafemme, autant que l'homme, devraitêtre sensible à ce qui ce passe autourd'elle.

Vous savez que faire de la politique cen'est pas nécessairement aller siégercomme conseiller, maire, député, etc.,mais bien être au coeur des décisions,c'est-à-dire s'informer, se faire une opi-nion et oser l'exprimer honnêtementmême si celle-ci va à rencontre de lamajorité.

Lorsque je m'occupe de mon école, enfaisant partie d'un comité ou toutsimplement en étant présente à uneréunion importante, par ma présenceou mon vote je fais une action politi-que. En tant que marguiller, j'ad-ministre mon église, en tant que con-seiller municipal, ma paroisse, monvillage, ma ville. Je participe à la vie dema communauté, donc je pose un actepolitique. Mais en d'autres cas, quefaisons-nous? Lorsqu'une décision im-portante doit se prendre chez-nous,nous avons le droit et je dirais même le

PAR GILBERTE FAUCHER*

Carrefour "Accès des femmes au pouvoir politique"

devoir d'aller voir ce qui se passe. Enétant nombreux, nous pouvons fairevaloir nos idées et nos arguments, cequi aidera les responsables à peser lepour et le contre afin de prendre unedécision plus sage. Nous venons devivre des élections. Lorsque je disaisque j'avais écouté le débat télévisé,plusieurs me disaient: «Tu as écoutéça...? Qu'est-ce que tu as entendu dedrôle dans ça?» C'est vrai que je n'airien vu de drôle dans ça, par contre çam'a aidée à me faire une opinion. Enm'informant, j'ai participé à la vie demon pays. Mon vote a été plus cons-cient, plus vrai. J'ai manifesté monopinion et je suis plus sensible à ce quele parti fera durant son mandat.

En suivant le travail d'un parti, j'ap-prends le rouage, je développe le goûtet surtout le sens des responsabilitéscar voyez-vous, si Dieu m'a donné unemission, il serait peut-être temps qu'entant que femme j'essaie de voir ce queje fais en 1989. Je suis femme et jeperçois souvent mieux les besoins réels

du monde parce que mon être a formédes vies humaines et je ne suis pasprête à les voir se détruire par ladrogue, par le suicide chez les jeunes,etc. Est-ce que je dois continuerd'écouter «Les Dames de coeur» ou sije dois bouger? Est-ce que je critiqueles décisions prises ou si je prends partà ces décisions? Je ne peux répondrepour vous mais par contre je suis fièrede faire cette prise de conscience avecvous.Au niveau provincial cette année, lecomité a mis sur pied une journée desensibilisation qui fera un suivi au Car-refour «Accès des femmes au pouvoirpolitique». Pourquoi ne seriez-vous paslà dans votre région? Rien n'est plusprécieux que l'échange, plus formateurque l'apprentissage et plus valorisantque la participation. Le monde est àreconstruire, alors posons notre pierreet nous nous sentirons partie prenantede l'humanité. <$>

'responsable du comité implication politi-que

AU PAYSSuite de la page 6me la plus grande punition desmalfaiteurs.Même si les femmes yéménitessemblent tenir un rôle effacé, il ne fautpas mésestimer leur initiative. Elles ontinventé la notion de «grossesse pro-longée»; il est admis qu'un enfant

puisse rester endormi dans le sein de samère pendant plusieurs années, assezlongtemps pour que le mari accepteune paternité illégitime après plus deneuf mois d'absence. Peut-il y avoirune ruse plus commode dans un paysoù les hommes doivent souvent s'ex-patrier pour trouver du travail.

Malgré que ma prudence maternelle etconservatrice ait redouté les risquesd'un périple aussi peu conventionnel,le recul me permet d'apprécier tout ceque j'ai appris d'un pays dont lesmoeurs sont tellement surprenantespour notre perception occidentale.<$>

FEMMES D'ICI / MARS 1989 7

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PAR MICHELLE HOULE-OUELLET*

Élaborée par un comité provincial, larecherche a été réalisée par des mem-bres bénévoles qui ont accepté d'yconsacrer temps et énergie. Onze destreize régions de l'AFEAS s'y sont im-pliquées.

La recherche a été menée auprès dedeux clientèles distinctes: lesintervenants-es travaillant dans ledomaine de l'orientation (conseilleren orientation, professeur du cours"éducation au choix de carrière etautres) et les étudiants-es de niveausecondaire 3, 4 et 5.

Les services d'orientation scolaire etprofessionnelle représentent un desquelque 13 services complémentairesofferts dans les écoles. Ces servicessont aussi variés que l'animation desactivités sportives, culturelles etsociales, l 'encadrement et lasurveillance des élèves, l'animationpastorale catholique, la santé, etc...

Chaque commission scolaire a l'obliga-tion d'offrir ces services mais demeurelibre de déterminer le montant desressources qu'elle y consacrera.

Le cours "éducation au choix decarrière" est offert aux étudiants-es àpartir de la première année du secon-daire. Le cours est obligatoire pour lesniveaux 3, 4 et 5.

Dans le cadre de notre recherche:

— 113 écoles secondaires (2e cycle)ont été visitées.

— 287 intervenant-es travaillant dans ledomaine de l'orientation ont étérencontrés-es en entrevues in-dividuelles: 112 conseillers-ères enorientation, 144 professeurs "choixde carrières" ainsi que 31 autres in-tervenants parmi lesquels on comp-

te 12 conseillers en informationscolaire.

1 967 étudiants-es des niveauxsecondaires 3, 4 et 5 ont répondu ànotre questionnaire.

Les activités réaliséesles étudiants-es

avec

La recherche permet de connaître laforme des activités réalisées avec lesétudiants par les deux catégoriesd'intervenants-es: recontres degroupes, individuelles, cours, activitésavec les parents ou en collaborationavec d'autres intervenants du milieu.Les résultats x obtenus amènent unquestionnement sur le partage desrôles et responsabilités entre les diversintervenants en fonction dans lesécoles.

Les aspects touchés pendantles rencontres

II est très intéressant de noter que lestrois catégories d'intervenants recon-naissent transmettre avant tout des in-formations concernant la descriptiondes métiers et des professions. Lesconseillers en orientation interviennentensuite, par ordre d'importance, surl'identification des aptitudes, l'informa-tion sur l'éventail des cours offerts parles diverses maisons d'enseignement,les modalités d'admission et finalementsur les prévisions des besoins en main-d'oeuvre.

Les professeurs "choix de carrières"disent intervenir en 2e et 3e choix surles modalités d'admission et l'informa-tion sur l'éventail des cours offerts.Leur 4e choix porte sur l'identificationdes aptitudes et vient ensuite les be-soins en main-d'oeuvre.

8 FEMMES D'ICI / MARS 1989

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Il est important de noter que les infor-mations sur le marché de l'emploidemeurent le parent pauvre dans leprocessus d'orientation.

Le matériel utilisé

Une variété incroyable de matériel estutilisé. La brochure semble l'outilprivilégié. Il est surprenant de cons-tater combien le matériel préparéspécifiquement pour intervenir face ausexisme ou à l'accès aux métiers nontraditionnels est peu cité. "Exploronsde nouveaux espaces", vidéo etbrochure qui traitent des carrières nontraditionnelles d'avenir pour les fillesest le plus cité et seulement 30 répon-

dants sur une possibilité de 287 l'ontmentionné, soit 10%. Le quart desréponses obtenues ne réfèrent pas à dumatériel produit par le ministère del'Éducation, la condition féminine duministère ou le Conseil du Statut de lafemme mais font mention d'articles dejournaux, livres, revues, etc...

Le perfectionnementCe sont les conseillers en orientationqui suivent le plus les sessions deperfectionnement: 71,4% parmi ceuxque nous avons rencontrés font cetteaffirmation pour seulement 27,1% desprofesseurs "choix de carrières".

Le colloque annuel organisé par la Cor-poration des orienteurs et les activités(colloques ou autres) organisées parles syndicats, identifient les activités deperfectionnement les plus souventcitées.

Les réponses obtenues des étudiants-es confirment les affirmations desdifférents-es intervenants-es quant auxaspects touchés durant les rencontresou vis-à-vis le matériel utilisé. Lesjeunes identifient l'école comme étantla plus grande source d'information aumoment du choix de carrière. Viennentensuite les amis et la famille.

Environ 20% des étudiants-es affir-ment qu'il existe des métiers de filles etdes métiers de garçons. Plus de lamoitié d'entre eux seulement ontentendu parler des métiers non tradi-tionnels.

La recherche de l'AFEAS fait prendreconscience de la pauvreté des servicesofferts pour permettre une aidesignificative à l'orientation des jeunes.

Le manque d'effectifs est flagrant. En86-87, on comptait 499,27 conseillersen orientation dans le système scolairequébécois, soit un ratio de 1 conseillerpour 2 083 élèves. En 80-81, leur nom-bre était de 545,61 pour un ratio de1/2 071. La situation varie d'une com-mission scolaire à l'autre.

On remarque, comme pour l'ensembledu personnel enseignant, un vieillisse-ment des effectifs. De plus, la Corpora-tion des orienteurs constate la pratiquede plus en plus fréquente d'embaucherdu personnel à contrat qui n'a pas tou-jours le mandat de mener à termetoutes les étapes de son action: del'analyse de la situation à l'évaluationde l'intervention qui a été réalisée.

Même si on remarque des effortsévidents de la part des personnes quiinterviennent auprès des jeunes pourbien remplir leur mandat, la pauvretédes ressources limite l'utilité de leur ac-tion. Chacun est également porteur deses propres préjugés quant au sexismeet à l'orientation vers des métiers nontraditionnels pour les filles.

L'AFEAS a certainement un rôle àjouer auprès des autorités scolaires envue d'une augmentat ion desressources affectées aux servicesd'orientation dans les écoles.

Elle pourra aussi continuer son actionpour faire prendre conscience de l'im-portance du rôle de la famille et de l'ac-tion qu'elle peut exercer quand vient lemoment du choix de carrière desjeunes.4>

"Chargée du plan d'action

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IB©Elles se nomment Marielle, Josée, Sylvie ou Hélène. Elles vivent en ville,

en banlieue ou à la campagne: Lac-à-la-croix, Neufchâtel, Aima. SiSylvie a 17 ans, Hélène en a 38. Brigitte, quant à elle, frôle la vingtaine.

Qu'ont-elles en commun?... Ce n'est pas une devinette publicitairepour serviettes hygiéniques! Ces jeunes filles et jeunes femmes, se

ressemblent à plus d'un titre, même si elles ignorent tout les unes desautres. Je le sais parce qu'elles ont toutes tenté leur chance à la bourse

d'Études-DÉFI!

Cette bourse, rappelons-le, est offerteà une fille étudiant une technique non-traditionnelle au niveau CEGEP. Unequoi? Un métier ou une profession estdite non-traditionnelle (MNT), lorsquec'est dans un secteur qui n'est pashabituel pour une femme. Un "jobd'homme", tout simplement!

Il faut un certain culot pour se lancerdans un domaine où les femmes fontfigure d'E.T.I C'est ce qui me fait direque les candidates partagent sûrementquelques traits de caractère. J'aidécidé d'aller y voir de plus près; j'aidonc "emprunté" la filière "top secret"des candidatures à ma collègueMichelle Houle-Ouellet... Rassurez-vous cependant, l'anonymat despostulantes sera respecté. J'ai choisiquelques prénoms dans la liste et jeleur colle au hasard les qualités, textesou témoignages que j'y ai trouvé.

C'est intéressant de lire les expériencesde toutes ces filles, certaines trèsjeunes, qui attaquent de front deschasses-gardées masculines. C'estplutôt rafraîchissant, dynamisant,comme un souffle d'air frais dans nosrangs parfois essoufflés de militantes,voyez par vous-mêmes:

"Je vous jure que je vais me tailler uneplace dans la mécanique automobile,car j'aime faire ce travail. Si les femmesveulent travailler dans ce métier ellesdoivent tenir leur bout. Il faut de laténacité pour ce métier non-traditionnel car les gens pensent que lamécanique auto, c'est pour les hom-mes. Plusieurs personnes ont essayéde me décourager et, sans l'appui dema famille et d'un de mes professeurs,je n'aurais peut-être pas réussi à merendre où je suis. Mais une femmedans un métier d'homme c'est possibleet ça se fait!" C'est Monique quidéveloppe longuement, dans une bellelettre, les embûches qu'elle a rencon-trées et on y lit, à travers les lignes, unedétermination farouche.

PAR LOUISE DUBUC

Hélène a choisi le métier non-traditionnel par excellence, non pasparce que les femmes y sont absentes(il y en a de plus en plus) mais parcequ'il représente en quelque sorte l'an-tithèse de la féminité dans notresociété: elle est policière!

"Présentement, je me cherche moins.Plus les jours avancent, plus je suismotivée à devenir policière et plus jesens ma carrière se réaliser, se tisser.J'ai choisi ce métier parce qu'il m'in-téressait et je suis convaincue que jeferai mon travail aussi bien que n'im-porte lequel de mes coéquipiers, je lesmets tous au défi! Je suis décidée àaller au bout de mon objectif, celui dedevenir un jour policière, agent doublepar la suite et qui sait, peut-être direc-trice d'un corps de police!"

Ben oui, vous voyez, nous sommesbien au chaud chez nous à rêver dep'tit bonheur et p'tites douceurs et cesjeunes filles-là rêvent d'être agentdouble! Que le prince charmant s'en-farge donc avec son fidèle destrier ets'emmêle dans les cottes de maille!

Marielle, elle, ce sont les vaches! elle asuccombé aux charmes de l'étable.Mais elle ne s'est pas contentéed'épouser un agriculteur comme biend'autres l'auraient fait, elle suit uncours de gestion agricole pour meneravec son père l'entreprise familiale:"Mon père ne faisait pas quem'amener avec lui, il m'impliquait surla ferme en tant qu'aide-fermière. Montravail se limitait à la traite et aux soinsdes vaches, mais je n'avais que 10 ans!Maintenant mes responsabilités sontbeaucoup plus nombreuses et mon im-plication au sein de l'entreprise est au-tant au niveau des prises de décision

que des travaux à exécuter. De nosjours, les filles en agriculture ont autantd'avenir que les garçons".

En voilà une qui fera autre chose quedes tartes aux pommes! Non mais sansblagues, il est temps que les femmesen agriculture prennent les choses enmains et on ne peut que souhaiterqu'un grand nombre de jeunes fillesapprennent la gestion agricole.Marielle fait d'ailleurs remarquer qu'il ya de plus en plus de filles dans lescours, et c'est tant mieux!

Une autre postulante, Sylvie, étudieelle aussi en gestion agricole. À dix-huit ans, elle réalise son voeu le plus

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cher; acquérir une bête Holstein! Ellepossède déjà 5 vaches qu'elle a placéesdans le troupeau de ses parents etdésire acheter la ferme familiale, riende moins. Surtout que ce faisant, ellesera la 4e génération à diriger la mêmeentreprise familiale. Sylvie a rencontrébeaucoup d'opposition à son projet;ses amies ont tenté de la dissuader, luidisant que c'était trop dur pour unefemme. On dirait que ces remarquesl'ont encouragée dans sa décision: ellecontinue, c'est le rêve de sa vie!

Josée amène un autre son de cloche;en effet, alors que nos défonceuses deportes semblent être plutôt in-dividualistes, trait de personnalitéplutôt courant chez les fonceurs, lasolidarité envers ses compagnes et uncertain sentiment d'appartenance pourson futur corps de métier transpercentdans la lettre de Josée. Cela étonnechez une toute jeune femme de 20 ansà peine.

Elle nous confie tout d'abord qu'elleest faite pour ce métier de pressière(imprimerie), ou que ce métier est faitpour elle: "J'aime le travail manuel etj'ai une bonne endurance physique. Enchoisissant cette technique, je sentaisque toutes mes qualités et mes ap-titudes me prédestinaient à ce métier".Elle est consciente des embûches;"Les femmes pressières qui font cemétier sont plutôt rares et je sais quel'on doit prouver constamment qu'onest capable de faire ce métier aussibien qu'un homme. Nous réussironsprobablement, moi et les autres fem-mes pressières, à faire en sorte que lesghettos féminins et masculins nesoient plus de ce monde, ce qui estdéjà fait avec les étudiants en impres-sion!

Marie a la tête bien faite et les idéesclaires. Elle a relevé le défi de la chimie-teinture en textile et les choses se sontmises à aller presque trop vite! Avantmême d'avoir vraiment appris sonmétier, (après un an d'études seule-ment) elle a dû implanter un laboratoirede contrôle de qualité dans une usineet ce, toute seule, sans aucune aide.Loin de l'abattre, cette expérienceréussie a dynamisé cette jeune fille de18 ans: "Mes motivations? Les voici:relever des défis, je dirais même desdéfis de taille, en sachant faire valoirmes idées, mes aptitudes. Prouver queles décisions féminines sont aussivalables même si on n'a pas la forcephysique. On a les capacités les plusimportantes, soit les forces psychologi-que et intellectuelle pour résoudre lesproblèmes. J'ai aussi le désir d'une

réalisation personnelle en tant quefemme active pour la société.

La lecture de sa lettre me rassure;Marie dégage tant d'énergie et dedynamisme, on sent qu'elle réussiraaisément à se tailler une place enviable,et ce bien avant la semaine des quatrejeudis.

Imaginez: on a même reçu la can-didature d'une navigatricel Chantai estétudiante à l'Institut de Marine duCégep de Rimouski. Elle a déjà passéun an en mer: "Je crois que les fillesont leur place à bord des navires, au-tant sur les navires militaires, ceux dela Garde Côtière ou ceux du Gouverne-ment. C'est un besoin personnel dem'affirmer en tant que fille dans unmilieu d'hommes, majoritaires à 90%au moins. Avec le système de stages,j'ai pu me rendre compte au bout de 12mois de temps de mer que c'est durphysiquement et psychologiquement,mais il y a toujours moyen de passer autravers des obstacles".

candidates! Les juges devront bientôtarrêter leur choix, si ce n'est déjà fait;le nom de la récipiendaire sera connu àl'occasion des festivités entourant lajournée internationale de la femme, le 8mars.

En tout cas, les journalistes etsociologues qui s'époumonent àclamer la fin du féminisme peuventtous aller se rhabiller; nos filles ont prisle relais, à deux mains s'il-vous-plaît.Le féminisme, elles n'en parlent pas encomité, elles le vivent à tous les jours!

Elles m'ont émue, Sylvie, Marie,Josée, Brigitte et les autres. Par lafierté qu'elles éprouvent d'ouvrir lechemin à leurs consoeurs, par le désirquasi-maternel qu'elles ont de voird'autres suivre leur route. Toutes, ouitoutes ont pensé à la relève dans leurlettre de présentation: "Eh les filles,venez, c'est l'fun, les hommes, on lesmet dans notre poche et puis ont faitce qu'on aime; venez, j'ai pas envie derester toute seule!"

Un an en mer, faut le faire, moi qui mesouviendrai toute ma vie de matraversée aux Iles-de-la-Madeleine! Jelève mon chapeau bien haut pourChantai, qui semble être non seule-ment déterminée mais avoir suffisam-ment de lucidité pour en passer à sesamies.

Et ça continue comme ça encorelongtemps. Toute une pile de projetsd'avenir. Le jury n'aura pas la tâchefacile. J'ai eu envie de décerner labourse d'études DÉFI à chacune des

Ça me laisse rêveuse de lire tant deprojets d'avenir, tant de rêves deréussite et de vies bien orchestrées.Toute la vie devant elles, le ciel quis'entr'ouvre, le temps de leur côté. Jeme sens un peu vieille, tout-à-coup;j'aimerais bien, moi aussi, me lancerdans des études passionnantes, librede toutes entraves, sans maison, mari,enfants. Avoir l'assurance que la vieest une terre immense, qui reste àdéfricher et recelant, telle la caverned'Ali-Baba, des amoncellements depierres précieuses et des coffresremplis de pièces d'or.<ê>

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PAR PIERRETTE LAV ALLEE

Vous avez un style qui vous est propreet ce style individuel n'a rien à voir avecla mode. Il consiste à vous habiller sui-vant votre personnalité et à vous met-tre le plus en valeur.

En développant votre style personnel,vous acquerrez une attitude positiveface à la mode. Vous serez capable deretenir ce qui vous flatte et de rejeter lereste. Par conséquent, vous ne devien-drez jamais esclave de la mode, vous lalaisserez seulement vous servir.

Il est toujours possible de modifiervotre silhouette en ajoutant ou en per-dant quelques kilos, en adoptant unedémarche soignée et un style devêtements appropriés. Mais avanttout, il faut faire connaissance avecvotre corps. Comme vous nechangerez pas votre morphologie, ilfaut vous habituer à en tirer le meilleur.

Vêtue d'un bon soutien-gorge et d'unbas culotte, commencez par prendrevos mensurations complètes selon lesindications contenues dans Dossier(tableau 1). Faites-vous aider au be-soin. Faites-vous égalementphotographier.

Étudiez minutieusement cette photo etvos mensurations pour en savoirdavantage sur votre morphologie.Vous découvrirez les attitudes et lesdéfauts auxquels il vous faudraremédier.

Personne n'est parfait. C'est là que levêtement entre en jeu. Il permet mêmede...tricher. Comment? En étoffant cequi manque, dissimulant ce qui est entrop ou en attirant l'attention ailleurs,c'est-à-dire sur ce que vous avez demieux: votre poitrine, votre taille...

Très petite, pas très grande:rappelez-vous que la plus grandesimplicité vous avantagera toujours.

Harmonisez la couleur de vos souliers,vos bas, votre jupe, votre corsage. Letout choisi dans une seule teinte don-nera l'impression que vous avez unpouce ou deux de plus. Choisissez destissus fins et légers. Évitez les carrurestrop larges; lignes coupées à la taille;revers, poches, boutons trop gros etvoyants.

Boulotte: attention aux jupesétroites; tricots ajustés et épais; en-colures chargées, montées; pantalonset jupes ajustés accompagnés de chan-dails et chemisiers courts rentrés à lataille.

Portez la longue tunique qui accom-pagne le pantalon et dissimule les han-ches; ligne "A" dégageant la pointedes hanches; manches montées; tissuset coupes qui n'épousent pas lesformes; encolure en V; petits bijoux,chaînes longues, boucles d'oreilleslongues et fines.

Les suggestions aux types "petites"sont également recommandées pourvotre silhouette.

Grande et très mince: Leschanceuses! Toutes les extravagances,ou presque, à condition qu'elles soientde bon goût, sont permises: tenuesmulticolores; imprimés à gros motifs;jupes plissées ou froncées à la taille;tricots grosses mailles, encolure mon-tante; corsage blousant; manchesvolumineuses, bas à reliefs amusants;ceinture basse; formes enveloppanteset tissus épais, capes, ensemble deuxtons, jupes quadrillées, manteaux àpetite cape; gros tweed; épais col defourrure bien touffue, chandail étoffé;grands sacs.

Par contre, si vous êtes très mince etque vos bras sont un peu maigres, ilvaut mieux renoncer aux épaulesdécouvertes et aux bras nus. Une belle

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manche longue, dans toutes les formesimaginables, complète très agréable-ment un vêtement. Les décolletés trèsplongeants ne vous avantagent pasnon plus. À vous de bien vous ex-aminer dans la glace. Les rayures oubordures vert icales, les tailles"Empire", les vestes courtes et lestalons très hauts ne sont pas recom-mandés.

Très grande et un peu forte: votretenue sera particulièrement "classiqueet dépouillée". Vous pouvez vouspermettre des quadrillés et des im-primés délicats, à condition qu'ilssoient de teintes foncées. Les robeschemisiers en tissu souple, uni, et tou-jours d'une très grande simplicité voushabillent bien.

Étant donné que vous êtes grande etun peu forte, ne portez rien qui puisseencore vous mettre en évidence. Aucontraire, ayez la plus grande discré-tion. Les étoffes seront de premièrequalité; la coupe et la ligne spéciale-ment étudiées et les couleurs jamaischoquantes.

Hanches larges: choisissez desjupes de ligne "A", des jupes à plissouples; pas de plis plats. Portez deschemisiers et des chandails de couleuréclatante. Revêtez de longues vestesou de longs vestons (quoique pas troplongs, car cela aurait pour effet de rac-courcir vos jambes). Choisissez descouleurs sombres pour les pantalons et •les jupes. Préférez les pantalons classi-ques aux autres. Ne portez pas de grosimprimés, de grosses rayures ou deplaids écossais, cela vous grossirait.

Taille haute: portez des chandailsjuste au-dessus des hanches.Choisissez des robes à taille basse.Portez des pantalons étroits, serrés à lataille que vous assortirez avec deschemisiers courts et moulants. Neportez pas de larges ceintures à la taillemais plutôt aux hanches.

Jambes courtes: Ne portez pas dejupes trop longues (aux genoux ou unpeu plus bas) surtout si vos jambessont fines. Recherchez des vêtementsavec un motif de lignes verticales.Portez le haut et le bas de la mêmecouleur; l'uni allonge! Vos bas et voschaussures, autant que possible, de lamême couleur que votre jupe. Jouezl'illusion longueur.

Taille épaisse: ne la soulignez pas.Portez des vestes longues, des tuni-ques amples. Choisissez des ceinturesétroites. Couleur du haut et du basidentiques. Soyez fidèle aux robes sansdémarcation à la taille. Mettez le focussur les manches. Accentuez vosépaules; bien carrées, bien sculptées.

Poitrine forte: portez un bonsoutien-gorge. Magasinez-le. L'enjeuen vaut la peine. Favorisez une en-colure en V, un chemisier classique,pas trop clinquant. Privilégiez les hautsde couleur sombre ou douce. Portezdes vestes longues, des lignes sobreset ne les soulignez pas avec desrebords qui accentuent.

Peu de poitrine: choisissez deschemisiers avec jabot ou un autreélément de fantaisie. Mettez desmaillots près du corps avec une vesteample, avec des manches chauve-souris. Jouez avec des imprimés et desmotifs importants pour le haut. En-jolivez vos corsages de poches, d'ap-pliques. Ajoutez col et cravate aux en-colures. Portez des chandails à grosses

mailles, des vestes croisées. Évitez lesmanches raglan, les lignes verticales etles décolletés en pointe.

Le vêtement qui apporte élégance etconfort n'est pas nécessairement celuide la toute dernière collection. En ef-fet, l'élégance n'est pas toujours uneaffaire de gros sous, de dernier cri,mais une d'équilibre, d'harmonie et debon goût. Une femme, pour êtreélégante, se doit d'adapter la mode àsa personnalité, à sa silhouette et à sonmode de vie.

Pour résumer ce qu'est la mode, CocoChanel a dit un jour: "la mode atteintson but lorsqu'elle permet de remar-quer la femme sous la toilette qu'elleporte. Elle échoue lorsqu'on ne remar-que que le vêtement porté".

Le confort avant toute chose.Portez des vêtements qui vouspermettent de bouger avec aisanceet non des vêtements trop serrés.

Un vêtement seyant doit être coupéde telle sorte que le tissu bougeparallèlement à votre corps, commele font les lainages de bonne qualité,les soies et le coton. Préférez lesfibres naturelles aux fibres synthéti-ques. Ces dernières, plus rigides,ont tendance à coller à la peau. Ellessont chaudes, inconfortables etsouvent tombent mal.

La simplicité. Plus les vêtementssont simples, plus ils sont seyants.Une mode jeune fait toujours appelà la simplicité de ligne, de matière,de couleurs et d'accessoires. Évitezles tissus trop raides, les tissagescompliqués et les imprimés tropchargés qui vieillissent.

« Des couleurs neutres. Lesvêtements qui avantagent la per-sonne sont ceux dont les tons sontbien assortis. En limitant votregamme de couleurs, vous aurez be-soin de moins d'accessoires. Deséconomies en perspective, qui n'af-fecteront en rien votre élégance.

• Les vêtements de sport. On ditqu'ils rajeunissent. En fait, ils consti-tuent un parfait équilibre entre levêtement de coupe tailleur et levêtement décontracté. La sobriétédes jupes, des pantalons et desvestes doit, cependant, être com-pensée par des chemisiers et deschandails d'allure très féminine.

• Les accessoires. Il est importantde les choisir soigneusement, car,ils peuvent aussi bien gâcher votreapparence, que la rehausser. Debonne qualité, pas trop nombreux,l'un deux doit se remarquer plus queles autres: une écharpe de couleurvive, une belle ceinture, des bijouxoriginaux ou une fleur éclatante, unbeau sac à main aux dimensionsbien proportionnées, etc.

• La qualité avant tout. Lesvêtements de couleurs criardes etde piètre qualité ne durent qu'untemps et n'avantagent en rien votresilhouette. Soyez exigeante sur laqualité du tissu et de la coupe devos vêtements. Et, si vous arrivez àajouter la qualité à votre style per-sonnel, soyez assurée que vosvêtements resteront à la mode delongues années. <$>

Référence:

— Être belle pour la vie, Bronwen Meridith -Ed. de l'Homme.

— À la recherche de votre personnalité,Isabelle Gobeil - Les Presses Élite.

— Votre Mode - Choisissez votre look enfonction de votre ligne et votre style devie, Jane Procter - Hermé.

FEMMES D'ICI / MARS 1989 13

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Fournitures: un carré de soie, uneépingle à foulard (style clip avec an-neau).

« Plier un foulard carré en triangle.

* Passer le foulard autour du cou,rebord plié sur le cou, gardant lespans égaux.

« Faire un noeud plat avec les pans.

» Amener le noeud dans le dos.

« Pincer le rebord plié qui se trouvemaintenant sous le menton.

« L'enfiler, de haut en bas, dans l'an-neau de l'épingle.

« Enfiler autant du foulard qu'on peut.

» Étaler le foulard pour faire un bouf-fant.

» Fermer l'épingle.

L'ascot peut très bien remplacer lablouse sous la veste d'un tailleur ougarnir l'encolure d'un tricot ou d'unerobe.

Ouvrir l'épingle et la tenir entre lepouce et l'index avec l'anneau au-dessus du pouce. Passer toujours lefoulard de haut en bas dans l'anneaude l'épingle. Ajuster le tout à votregoût.

PIERRETTE LA VALLÉE

£ *! Revenul Québec

PRODUISEZVOTRE PROPREDÉCLARATION

D'IMPÔTS POUR 1988PAR LISE GIRARD

La mémoire est une faculté qui oublie.Elle devient particulièrement sélectivedans le cas des formulaires d'impôts.Soudainement, vers le 29 avril, on sesouvient que la date limite approche etqu'il faudra bien produire sa déclara-tion d'impôts avant le 30 avril pouréviter les pénalités. Au Québec, seule-ment le tiers des contribuables complè-tent eux-mêmes leur formulaire d'im-pôts. Si vous êtes dans les deux autrestiers qui ont recours à une amie, uneparente ou un service de profession-nelles, vous pourriez bien être enmesure de changer vos habitudes cetteannée.

Notre système d'impôts repose sur unprincipe d'auto-cotisation. Chaquecontribuable, sur une base volontaire(ou presque) produit, chaque année,une déclaration de ses revenus. Or,depuis plusieurs années, la productiond'une telle déclaration devient de plusen plus problématique. La complexitédes guides et des formulaires a amenéplusieurs contribuables à recourir auxservices de tierces personnes pourcompléter leur formulaire d'impôts. Leministre du revenu provincial, YvesSéguin, conscient de ce "glissement",tente actuellement de rétablir un justeéquilibre.

Le ministère du revenu provincial vientde mettre au point un nouveau for-mulaire simplifié qui s'adresse à la ma-jorité des contribuables (formulaire quevous avez reçu avant les Fêtes - vousvous souvenez!). Le formulairesimplifié tient sur deux pages, les ex-plications du guide sont plus claires et,surtout, vous n'aurez pas à franchir les9 étapes du formulaire détaillé mainte-nant utile uniquement aux particuliersqui déclarent des gains de capital ou

des revenus d'entreprises, qui récla-ment des déductions pour dépenses oucertains crédits d'impôt, qui sont sujetsà l'impôt minimum de remplacementou qui achètent des abris fiscaux (lerégime enregistré d'épargne retraiten'est pas considéré comme un abrifiscal).

Le formulaire simplifié présente seule-ment 4 étapes de calcul. On y a intégrédes éléments comme les déductionspour frais de garde ou frais médicaux,les pensions alimentaires, les revenusde location, les dépenses pour gagnerdes revenus de placement, lesdividendes, les bourses d'études et lestransferts de crédits au conjoint. Avecces ajouts, les trois quarts des con-tribuables pourront, en 1988, utiliser leformulaire simplifié et, s'ils le désirentla formule de déclaration sans calcul(cette formule fait partie intégrante duformulaire simplifié).

Vous êtes probablement parmi la ma-jorité des personnes qui réclamerez unremboursement d'impôt pour l'année1988. Eh bien, là encore RevenuQuébec innovel En effet, le ministèreinstaure un système accéléré pour lesremboursements de moins de 800$. Sivous utilisez ce nouveau système, vousrecevrez votre chèque dans les 3 se-maines suivant l'expédition de votrerapport d'impôt.

Retrouvez donc votre formulaire d'im-pôts et essayez de le compléter. Si desétapes ou informations ne voussemblent pas claires, laissez-nous lesavoir. J'ai fait partie du comité con-sultatif qui a révisé les formulairesd'impôts. Je m'empresserai de com-muniquer vos commentaires pouraméliorer davantage notre formule"d'auto-cotisation". Bonne chance!^

14 FEMMES D'ICI / MARS 1989

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PAR MARIE-ANGE SYLVESTRE

À la fin d'octobre dernier, l'équipe derédaction de la revue reçoit une lettrede Madame Brigitte Mondor, relation-niste du Salon de la Jeunesse. Elledemande de publiciser cet événementet surtout de présenter sa présidente,Madame Ginette Flynn, aux lectricesde Femmes d'Ici. Il paraît que cettedernière peut montrer une feuille deroute impressionnante. Celle-ci serapubliée en mars à condition de larecevoir.

Et... voilà l'échéance... la poste n'a paslivré l'envoi promis... Que Faire? Unesimple invitation au Salon avec men-tion des coordonnées aurait dû seretrouver dans la chronique «En vrac».Pourtant, il serait intéressant deconnaître madame Flynn, une femmeresponsable d'un salon international.Peut-on se permettre d'avancer quel-ques hypothèses?

C'est une dame qui a sûrementbeaucoup de ténacité et de solidescompétences en communications ainsique des contacts dans plusieursmilieux connexes. À preuve, le feuilletpublicitaire du 10ième salon est unvéritable petit bijou: papier glacé, troiscouleurs, présentation graphique «ac-crochante», messages des édiles politi-ques, liste des participants, détail des

Ginette Flynn, présidente du Salon International dela Jeunesse

thèmes, rien n'y manque. Par ailleursl'entrée à ce salon est gratuite.Madame la présidente et son conseilont donc su intéresser suffisammentde commanditaires pour assurerl'autofinancement. Tout un défil

Pour demeurer à la portée des jeunes, ilfaut qu'elle ait su conserver «son âmed'enfant» en plus de se révéler habilepédagogue. Comment les intéresser etrejoindre leurs préoccupations? Aprèsune année consacrée aux sans-abris etune autre à l'entrepreneurship, lethème choisi en 1989 est «l'environ-

nement». Les jeunes sont conscientsdes problèmes qui y sont reliés etveulent aider à trouver des solutions.Le salon consacre donc un espace im-portant au Pavillon de l'Écologie quitraite de toutes les questions de qualitéde vie. La santé, le sport, le travail, letransport, les arts, les servicesgouvernementaux, l'éducation, labeauté et la mode sont, entre autresdes sujets abordés sous forme d'ex-hibits, de documentation, de con-cours, de jeux, de spectacles, etc.

À tous ses talents et compétences,Madame Flynn ajoute, à n'en pasdouter, beaucoup de leadership pourassurer les bonnes relations au sein deson équipe et l'efficacité dans leur ac-tion. Où a-t-elle acquis les con-naissance et l'expérience pour mener àbien un projet d'une telle envergure?C'est ce que la documentation promisenous aurait révélé...

Quoi qu'il en soit, c'est le résultat quicompte. C'est le Salon International dela Jeunesse qui a accueilli l'an dernier123 700 visiteurs et qui n'en espère pasmoins que 150 00 cette année. Il setient du 15 au 19 mars 1989 auVélodrome. L'entrée est gratuite. C'està ne pas manquer pour tous lesjeunes... de 7 à 77

Suite de la page 5

Quant aux importat ions, leschocolatiers canadiens reconnaissentque les normes en vigueur en Europesont assez rigoureuses et du côtéaméricain, elles ressemblent auxnôtres. Il semble que nous sommesassez bien protégés contre les fraudeset les fausses représentations.

Les éléments retrouvés dans lechocolat sont:

• des substances riches en kilojoules(100 g de chocolat = 2100 kj):glucides (55 à 65%), lipides (22 à30%), protides (5 à 6%).

• des minéraux et des vitamines enpetite quantité.

Des substances pharmacodynami-ques, de la caféine et surtout de lathéobromine (0,4%) sont aussi con-tenues dans le chocolat. On attribue àcette dernière substance l'activité toxi-

que, stimulante, telle celle de lacaféine.

Il fait partie des aliments ayant unedensité énergétique plus grande, maisfaible en valeur nutritive. Le sucre con-tenu dans le chocolat favorise laprélifération des bactéries qui causentla carie dentaire.

«L'abus nuisant en tout, point tropn'en fait dira le sage».<^

Source: — Protégez-vous, avril 1984

FEMMES D'ICI / MARS 1989 15

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c-n vi ocPAR LISE CORMIER AUBIN

ACTIVISTESMÂLES

Un groupe minuscule d'hommes trèsbruyants a mis les féministes canadien-nes en état d'alerte en prônant despolitiques qui vont de la garde con-jointe obligatoire au veto du père encas d'avortement.

Le noyau des activistes canadiens pourles droits des hommes se composed'environ 80 personnes. Il soigne sonimage notamment en se présentantsous le couvert d'organismes voués àla défense des «droits de la famille».

Le Comité canadien d'action sur lestatut de la femme et l'Association na-tionale de la femme et le droit, deuxchefs de file des groupes de femmes,s'y opposent fortement.

Bien que les féministes et lesmasculinistes se querellent sur unefoule de sujets, ils s'entendent sur unechose: ce groupe de pression réussit àse faire entendre auprès du pouvoirpolitique d'une manière qui n'a aucunecommune mesure avec le nombre deses membres.

«In Search of Justice» (groupe à ladéfense des droits des hommes deToronto) s'oppose à l'action positive, àl'égalité salariale (qu'il appelle salairesexuel), à la liberté de choix des fem-mes en matière d'avortement et aufinancement des groupes de femmes àmême les fonds gouvernementaux.

Il préconise le droit du père de s'op-poser à l'avortement ainsi que des ar-rangements plus justes pour les hom-mes accusés de viol et d'abus sexuel.

Mais la priorité du groupe se situe auniveau des dispositions pour la gardedes enfants, l'accès, le soutien finan-cier, les avantages parentaux et la pen-sion alimentaire. Déjà un certain projetde loi ontarien sur la présomption degarde conjointe sonne l'alarme pour lesavocats et les travailleurs sociaux quiont des contacts fréquents avec lesfamilles désunies.

Pour en lire plus sur

• l'infiltration de ces activistes-lobbyistes notamment au Conseilcanadien pour les droits de lafamille,

• Médiation Famille Canada,

« la garde conjointe involontaire,

• la préséance des droits de garde despères célibataires face à la décisiond'une mère de confier son enfant enadoption,

« les litiges sur les droits de garde et lesyndrome du contrecoup en matièred'attentats sexuels contre les en-fants,

Consulter Jurisfemme, revue de l'Associa-tion nationale de la femme et le droit,numéro spécial Hiver 88, vol. 8, no 3.

FRANÇAIS ÉCRIT

À l'automne 88, le ministère del'Éducation lançait deux (2) recueilsdes meilleurs textes d'élèves rédigésdans le cadre des épreuves de français <écrit: «Bizz et Noiraud» et «En touteliberté d'opinion».

Celui-ci (niveau 5e secondaire) a pourthèmes: l'emploi de l'ordinateur, l'in-terdiction de fumer dans certains lieux,l'utilisation du baladeur, l'adolescence,

La coordination à la conditionféminine, en collaboration avec lescommissions scolaires participant auprogramme gouvernemental surl'accès à l'égalité, organise un colloquesur l'expérience des programmesd'accès à l'égalité dans les commis-sions scolaires. L'événement a pourobjectif de faire le point sur l'ex-périence amorcée en 1986 dans dix-neuf commissions scolaires et dediscuter des suites à donner.

Une des suites sur lesquelles devrontse prononcer les participants/es aucolloque concerne la formation desjeunes. En effet, dans la mesure où lesprogrammes d'accès à l'égalité mis enoeuvre dans le réseau des commissionsscolaires, font appel à leur rôled'employeur mais aussi à celui de for-mateur, les commissions scolaires doî-

l'expérience du secondaire et la situa-tion du français écrit chez les élèves dusecondaire.

Les deux (2) brochures veulent mon-trer qu'en dépit des résultats très

I I

.*•>

inégaux obtenus en français ces der-nières années, bon nombre d'élèvesmaîtrisent déjà la langue écrite.

Les établissements scolaires dispen-sant l'enseignement du français,langue maternelle, recevront cesmanuels et seront invités à les utilisercomme matériel pédagogique dans lecadre de la classe de français.

Source: Lise Matte, agente d'information,direction des Communications, tél.: (418)643-3690.

vent être exemplaires en ce qui a trait àl'image et au message qu'elles offrentaux jeunes. Les participants/es serontamenés/es à échanger en atelier surquatre autres propositions élaboréespar le Comité organisateur.

Plusieurs activités sont prévues au pro-gramme dont une table ronde sur l'ex-périence vécue, réunissant plusieurspersonnes-ressources et un panelanimé par Madame Jeannette Biondî,journaliste à Radio Québec, visant àpréciser jusqu'à quel point un pro-gramme d'accès à l'égalité peuttransformer les milieux de travail et lesmentalités. Le soir de l'ouverture, leThéâtre Parminou présentera la pièce«d'Égale à égal», pièce traitant del'égalité des sexes dans les commis-sions scolaires.

Le colloque aura lieu à Montréal les 16 et 17 mars prochain. Les frais d'inscription sont de50$. Pour plus d'information, il faut s'adresser à: Coordination à la condition féminine,Hélène Sarrasin, 1035 de la Chevrotière, 24e étage, Québec G1R SAS (418) 643-3241.

16 FEMMES D'ICI / MARS 1989

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Par Marie-Ange Sylvestre

VIVRE LA SANTÉ

Un classique du genrel Toutes les in-dications si simples et si difficiles àpratiquer qui assurent la santé: mangermoins de gras et de sucre, plus decéréales, de fruits et de légumes,s'abstenir de la cigarette et de l'alcool,s'adonner à l'exercice physique etnourrir des pensées positives. L'ap-proche est facile. Les traditionnels cas-types viennent prouver l'efficacité duprogramme. Un accent particulier estmis sur l'influence du subconscient etdes impulsions d'intelligence créatricesur la chimie organique.

Bien fait mais pas nécessairementmieux que d'autres livres sur le sujet.Dr. Deepak Chopra, «Vivre la santé»,Éditions stanké, 1988, 272p. 14,95$.

SOUVENIRS D'AMOUR

L'histoire sait captiver et tenir enhaleine jusqu'à la toute fin.

Yves E. Arvon, «La mémoire meurtrie»,Éditions Pierre Tisseyre, 1988, 264 p.,17,95$.

C'est un roman autobiographique quiva de la petite enfance de l'auteure àl'époque actuelle où elle est âgée d'unesoixantaine d'années. Cette femme aeu une vie sentimentale assez extraor-dinaire et elle a été à l'avant-garde dansses décisions. Elle raconte les faits eninsistant beaucoup sur leurs répercus-sions psychologiques. Il est étrange devoir qu'après avoir écrit à 20 ans desromans qu'elle n'est pas parvenue àfaire éditer, elle délaisse cette ambitiondurant plusieurs décennies. Fallait-ilque les expériences amoureuses et lessouffrances vécues lui aient permisd'épurer son style?Marguerite Beaudry, «Souvenirsd'amour», Libre Expression, 1988,250p. 16,95$.

Par Louise Picard-Pilon

LA MÉMOIRE MEURTRIE

Un jeune homme revit sa jeunesse quis'est déroulée dans un quartierdéfavorisé de Montréal. Aux difficultésqu'il a connues, s'ajoute le fait qu'il estFrançais et doit s'adapter au Québec.

Dans ce roman, l'auteur nous faitcôtoyer la misère et la violence dumilieu ambiant. Il nous fait aussi par-tager la lutte du jeune pour s'en sortir.Il y a dans ce roman beaucoup decourage, beaucoup d'amour etbeaucoup de tendresse.

Par Lise Cormier Aubin

L'HOMME QUI DEVIENTDIEU

Une histoire «remaniée» de Jésus, çane laisse pas indifférent. Surtoutquand l'auteur se base sur des textesanciens pour redresser certaines in-cohérences historiques véhiculées parles Évangiles canoniques. In-cohérences souvent dues aux erreur:des nombreuses traductions ettranscriptions faites, à l'occasion, pardes copistes ignorants.

Donc, à partir d'une quantité impres-sionnante de notes, Messadié écrit unvolumineux roman.

J'ai aimé les descriptions d'époque:alimentation, vêtements, habitations,moeurs, etc., quoique certains détailsm'ont semblé avoir un petit relent desensasionnalisme. Mais c'est l'en-chevêtrement des ingriques politiqueset religieuses, la corruption des gens etl'ignorance du peuple qui m'ont le plusfrappée, sans mentionner le sem-piternel mépris envers les femmes.

Par contre, j'ai trouvé cette lecturelaborieuse par la complexité du sujet etpar l'écriture. J'ai dû consulter mondictionnaire fréquemment, d'autantplus qu'aucun lexique n'accompagnece travail. Aussi, j'ai été agacée par lagrande quantité de réf lexions(pensées) et de dialogues que je sup-pose être difficilement vérifiables parquelqu'authentiques documents quece soit. Ha! j'oubliais que c'est unroman!

J'ai donc littéralement préféré lapostface de 28 pages où l'auteurprécise qu'il ne s'est pas laissé em-porter par la fantaisie. Il parle de sessources de références et des prin-cipales rectifications qu'elles apportentaux croyances actuelles.

En somme, un bon roman biographi-que.

Gérald Messadié, «L'homme qui de-vient Dieu», Robert Laffont, 1988, 609p.34,95$.

UN SPECTACLE

SUR MESURE

Par Huguette Dalpé

Le Théâtre Parminou présentait, le 15décembre 1988, au Complexe GuyFavreau, à Montréal, la pièce L'égalitébrille pour tout le monde, devant unauditoire composé prequ'exciusive-ment de cadres masculins d'unegrande compagnie. Cette pièce dethéâtre a été créé en 1985, dans lecadre du programme «Égalité deschances en emploi» d'Hydro-Québec.Depuis, plusieurs adaptations ont étéréalisées afin d'adapter le spectacle àdifférents publics.

L'égaiîté brille pour tout le monde aceci de particulier qu'elle invite sonpublic à un jeu peu commun et trèsdiversifiant: intervenir directementdans le déroulement de la pièce.

L'histoire se résume ainsi: Marie-Claude envisage de relever un défi in-téressant. Son employeur offre la for-mation nécessaire pour occuper unnouveau poste qui s'ouvre dans sonsecteur de travail. Son désir d'obtenirce poste est grand mais les obstaclessont aussi très nombreux. Son marihésite: il n'est pas certain qu'il s'agissed'une bonne affaire...pour lui. Sonpatron a spontanément imaginé unhomme à ce poste. Quant à son syn-dicat, l'affaire est-elle à ce point impor-tante qu'on doive bousculer le travailen cours... Tout le monde bref, semblevouloir lui mettre les bâtons dans lesroues.

À n'importe quel moment de la pièce,on peut intervenir. On fait signe aumeneur de jeu qui subito fait figer lespersonnages et invite l'intervenant àmonter sur scène donner sa propreréplique. Les acteurs adaptent alors lescénario selon l'orientation donnée.

Le spectacle se termine lorsque lepublic est entièrement satisfait duscénario (environ 1 heure). Mais atten-tion! Il suffit de deux ou trois répliquesun tantinet macho pour que l'histoirerevienne à son point de départ... En cequi me concerne, j'ai vu de mes yeuxvu deux hommes se mettre très encolère parce que la situation prenaitdes allures un peu trop avangardistes.Mais curieusement, aucun d'eux n'avoulu aller sur scène présenter sa ver-sion...

Si vous désirez organiser une ou desreprésentations de L'ÉGALITÉ BRILLEPOUR TOUT LE MONDE dans sa ver-s/on générale ou dans une versionadaptée à votre milieu, vous n'avez qu'àcommuniquer avec les bureaux duThéâtre Parminou: 312 Olivier, Vic-toriaville, G6P 6S8, Tél.: (819) 758-0577.

FEMMES D'ICI / MARS 1989 17

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CONSEIL D'ADMI-NISTRATION

Les dix-neuf (19) membres du conseild'administration provincial seréunissaient à la fin de janvier àQuébec. Parmi les principaux dossiersà l'ordre du jour, on notait: le pro-gramme 89-90 des sujets d'études etd'art/culture, le financement, les pro-cédures pour requête en incorporationdes cercles AFEAS, le recrutement etles politiques régionales pour ladésignation des déléguées provin-ciales. Les participantes ont égalementbénéficié d'une période de formationpréparée et animée par le comité pro-vincial de formation. On y a abordé lerôle du comité des résolutions ainsi quela formulation d'une proposition oud'un avis de motion. Ce fut deuxjournées plutôt chargées, mais ex-trêmement motivantesl Un seul con-tretemps: certaines ont dû prolongerleur séjour à Québec à cause de latempête du jeudi! Contretemps assezagréable somme toute!

TIRAGE

PAR LISE GIRARD

Régie des loteries et courses duQuébec pour l'obtention d'un permisde tirage. On vous en reparle en avrilavec tous les détails!

UN NOUVEAU BEBE!... ET UNE NOU-VELLE RÉDACTRICE!

formation 88-89. Il s'agit d'une sommede plus de 58 000$ qui servira àdéfrayer les coûts des sessions de for-mation organisées par le palier provin-cial et les treize (13) régions AFEAS.

POLITIQUE EN MA-TIÈRE DE SANTÉ

L'AFEAS organisera un nouveau tirageen 1989. Les billets se vendront 100$chacun et donneront droit de participa-tion à des prix de 10 000$, 2 000$ et1 000$. Nous effectuons actuellementles démarches nécessaires auprès de la

Louise Dubuc, rédactrice des dossiersd'études et articles dans la revue Fem-mes d'Ici, donnera naissance, d'icitrois (3) mois, à... un garçon! Sa fille,Gabrielle, trouve ça bien long unegrossesse. Les mois n'en finissent plusquand, à chaque jour, on espère enfinvoir ce nouveau petit frère!

Claire Levasseur rédigera, à compterd'avril, les dossiers d'études et s'oc-cupera de la publicité de différentsévénements à l'AFEAS. Claire est unemembre AFEAS depuis plusieursannées. Dans le passé, elle fut la rédac-trice de textes (revue Femmes d'Ici,brochures, rapports de recherches,etc...) et a participé aux travaux dequelques comités.

SUBVENTION DGEA

L'AFEAS intervenait récemmentauprès de la ministre des affairessociales, Thérèse Lavoie-Roux, pourréclamer le dépôt jncessant d'unepolitique globale en matière de santé.Nous déplorons la stratégie actuelle dugouvernement qui se contente d'in-tervenir "à la pièce" dans le domainede la santé.

P R O G R A M M ED'AIDE POUR LESAÎNÉS

La Direction générale de l'éducationdes adultes (ministère de l'éducation)nous confirmait récemment lessubventions pour notre programme de

ERRATUM

Louise Joly participait, en novembredernier, à une rencontre fédérale con-cernant le programme d'aide àl'autonomie des aînés (Santé et bien-être Canada). Ce programme vise sur-tout à soutenir l'action des organismespopulaires qui mettent sur pied desprojets favorisant l'autonomie desaînés (intervention ou information).L'AFEAS pourrait éventuellement enbénéficier!

Au dossier d'études AFEAS «PRIORITÉ: FORMATION DES FILLES», mars 1989, à la page 10, s'est glissée une erreur qu'ilest important de corriger,

Les sources d'information identifiées par les étudiants/es concernant leur choix de carrière devraient se lire comme suit:

Oui Non

ProfesseurFamilleAmt-e

Nombre173711111006

88,356,551.1

Nombre

52640734

Pas de réponses

Nombre %

2.632,537,3

178216227

9.111,011,6

C'est l'école qui est citée comme la plus grande source d'information au moment du choix de la carrière. Les élèves sont àpeu près unanimes à lui accorder cette suprématie; 1 737 sur un total de 1 967 étudiants/es rencontrés/es.

La famille vient en 2e rang, citée par 1111 répondants/es, suivie de près par les amis avec 1 006 réponses.

ERRATUM — ERRATUMLes pages 11, 12,13 et 14 du même dossier d'études f mars 1989) avaient été conçues pour être détachables, ce qui n'a pasété respecté.

S.V.P., découper ces pages avant de remettre le dossier aux personnes invitées à l'assemblée mensuelle ou à toute autrepersonne non-membre de l'AFEAS parce qu'elles contiennent des informations reliées à la préparation de la rencontre.

18 FEMMES D'ICI / MARS 1989

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co unie-

Bonjour,

Ma missive à deux volets. Lepremier se rapporte à la chroniquede Madame Pierrette Lavaillée, ausujet des recettes de différentesrégions (décembre 1988). Bravo,quelle initiative intéressante etenrichissante. J'espère que cettechronique se répétera!Le second volet s'adresse à lachronique «en vrac» de MadameLise Cormier Aubin (décembre1988) sur l'analyse du livre du Dr.Yvan Labelle «L'arthrite une souf-france inutile?». Le titre m'a faitréagir, car dans la dimension de lafoi et sur le plan humain, il n'y a pasde souffrance «inutile». De plus,l'accent est mis sur le stress et lamauvaise alimentation commecause principale de la maladie;comment expliquer la polyarthriteinfantile? Aussi, les remèdes

Séjours de Groupe

suggérés sont très pertinents,cependant on a oublié de mention-ner les effets secondaires dans lesmédecines douces comme on l'afait dans la médecine traditionnelle.Je voudrais préciser que les effetssecondaires cités dans le traitement«cortisone» sont présents lorsquela médication est administrée à trèshaute dose.

Les titres de lecture de référencesont à mon avis très culpabilisantspour des lecteurs non avertis. Ex-emple: «La volonté de guérir» deNormand Cousins, est-ce par man-que de volonté que les gens sontporteurs, souffrent de maladies;que le brave paysan meurt? N'est-ce pas là la condition humaine?C'est à réfléchir! Je suis d'accordcependant que nous avons une partde responsabilité dans notre bien-être.

Merci de votre attention,

Marguerite-Rosé Pesant Dédard, infirmière,Repentigny

Félicitations à Madame GhislaineSimard qui vient d'être nomméemaire de la paroisse Sainte-Jeannede Pont-Rouge.Ferme, dynamique et déterminée,elle a acquis ses premières armes ausein de l'AFEAS et aussi dansdivers organismes.En tant que membres de l'AFEASde Pont-Rouge, connaissant trèsbien madame Ghislaine Simard,nous sommes c o n v a i n c u e sd'avance qu'elle saura mener à bienla tâche ardue qui lui est confiée.Bravo Ghislaine, nous sommesfières de toi!

Membres du cercle de Pont-Rouge, Québec

CROISIERE THÉÂTREUn divertissement de première classe/unedélente assurée.

Lors de votre arrivée à Trols-Rlvlères, vousvous dirigerez vers le port pour (aire lacroisière sur le majestueux Fleuve St-Laurent,à bord du M/S Jacques Cartier.Votre hôte, le capitaine Harvey, se (era unplaisir de commenter votre randonnée fluvialequi vous (era découvrir un autre aspect de larégion.À votre retour au port, nous vous ferons visiterte Vieux Trols-Rlvlères, l'endroit toutIndiqué pour aller renouer avec le passé. Sesquartiers, ses monuments contribuent à nousdonner une Image de ce qu'était, autrefois, tavie d'une capitale régionale,En soirée, vous assisterez à une excellentecomédie présentée à la Salle J.-AntonioThompson. "La déprime", une comédiedont la renommée n'est plus à lalre. Duthéâtre d'été dans le confort moderne d'unesalle climatisée. Là ou (e rire est garanti.

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QuébecFEMMES D'ICI / MARS 1989 19

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