Une exposition proposée par l’association Lumières sur le Travail

ÊtreS au Travail

80 photographies de Magnum Photos et de photographes indépendantsà l'occasion du Centenaire de l'Organisation Internationale du Travail

Le Sénat présente

16 mars 2019 – 14 juillet 2019GRILLES DU JARDIN DU LUXEMBOURGRue de Médicis – 75006 Paris / Accès libre au public

© Steve McCurry/Magnum Photos

Graphisme José Kera-

visetres-au-travail.fr

DOSSIER DE PRESSE

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Àl’occasion du centenaire de la fondation del’Organisation Internationale du Travail, leSénat est particulièrement heureux d’accueillir

sur les Grilles du Jardin du Luxembourg l’expositionphotographique « ÊtreS au Travail », réalisée parl’association «Lumières sur le travail ». En déambu-lant le long des grilles, vous découvrirez les théma-tiques qui ont orienté le choix des photographies et larédaction des notices confiées à des chercheurs etexperts du monde du travail.

Les quatre-vingts photographies expo-sées le long de la rue de Médicis sontautant de témoignages de la diversité etdes enjeux du travail dans le monde. Laforce des images invite chaque passantà engager sa propre réflexion sur le travaild’aujourd’hui et de demain : bonheur ousouffrance, fierté ou désenchantement,stabilité ou précarité, sécurité et préven-tion face aux risques professionnels,incertitudes face à la complexité technologique,reconnaissance des femmes au travail. Les profondesmutations du monde du travail à l’ère de la mondia-lisation posent pour le XXIe siècle d’immenses défisau regard des valeurs humaines essentielles et desprincipes et droits fondamentaux de toutes celles ettous ceux qui travaillent.

En tant qu’ancien ministre du travail, cette exposition neme laisse pas indifférent. Les conditions de travail conti-nuent de me passionner. Le travail est au cœur de l’activitéhumaine et constitue un élément essentiel d’affirmationde la dignité des femmes et des hommes d’aujourd’hui.

C’est une certaine vision du monde du travail quenous offrent ces clichés photographiques, qui sontparfois bien peu en phase avec cet extrait d’un textede Charles Péguy : « Ils [les ouvriers artisans] disaienten riant, et pour embêter les curés, que travailler c’estprier, et ils ne croyaient pas si bien dire. Tant leurtravail était une prière. Et l’atelier un oratoire. ».

En effet, nous devons reconnaître que le travail,aussi, peut être aliénation et souffrance ; qu’il peutêtre un fardeau et une peine ; qu’il y a des condi-

tions de travail contraires à la dignitédu travailleur. Nous savons qu’il fautse méfier de la tendance à ne traiterque la conséquence, les conditions detravail, et pas les causes qui ontconduit à cette détérioration des condi-tions de travail : travail trop intensif,pression du management… C’est pour-quoi nous avions lancé le premier plansanté au travail en 2005 qui visait à

réconcilier progrès social et progrès économiqueet qui reposait sur une approche positive du travail.Une économie compétitive est une économie où lasanté des salariés est une constante préoccupationet où les salariés se réalisent au travail. C’est lesens de l’action de l’OIT.

Je vous invite à découvrir, de mars à juillet, cesétonnantes et fascinantes photographies qui racontentà travers l’œil engagé du photographe toute l’essencede l’« Être au Travail ».

Le travail aujourd'hui et demain, une même exigence de dignité et de sens

Gérard LarcherPrésident du Sénat

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C réée au lendemain de la Première guerremondiale par le traité de Versailles, l’Organisa-tion Internationale du Travail - unique agence

tripartite du système des Nations Unies réunissant desreprésentants des gouvernements, employeurs et tra-vailleurs - célèbre cette année son centenaire.En 1919, les fondateurs de l’organisationpartageaient l’intuition qu’aucune paix durablene pouvait être promue efficacement sanscombattre l’injustice, la misère et sans prendreen compte les droits des travailleurs. Aujourd’hui, lamission centenaire de l’OIT en faveur de la justicesociale et de la paix dans le monde du travail continuede guider son action. L’OIT, ce sont 189 conventionset 205 recommandations internationales couvrantl’ensemble des travailleurs quels que soient leur secteurd’activité ou leur nationalité et protégeant leurs droits.

C’est aussi une organisation résolument tournée versl’avenir, alors que le monde du travail connaît aujourd’huiet partout de profondes transformations. À travers cesphotographies, l’exposition « ÊtreS au Travail » restituela diversité des réalités du travail humain dans nos

sociétés. Elle rend visible ce travail lorsqu’iln’apparaît plus derrière un objet de consom-mation, un paysage, un service immatériel.Elle fige le geste du professionnel en sai-sissant la dimension artistique.

Je remercie le Sénat, ainsi que l’Université ParisNanterre et l’association Lumières sur le Travail,organisatrice de cette exposition et partenaire de l’OIT,pour leur engagement dans la célébration du centenairede l’OIT à Paris.

L’OIT, cent ans d’engagement pour un travail décent

Guy RyderDirecteur général, Organisation Internationale du Travail

ÊtreS au Travail est un hommage à tous lestravailleurs anonymes dont l’image ici révéléetraduit le vécu, souvent méconnu, de millions

d’hommes et de femmes. Dévoiler la beauté du travailavec ses richesses et ses difficultés, montrer l’engage-ment tout entier de l’Être dans son activité profession-nelle, tel est le dessein de cette exposition.Des femmes et des hommes saisis dans leuractivité ordinaire avec qui il nous est donnéde partager l’instant, le mouvement, l’atten-tion soutenue et l’intention à l’œuvre. Rienn’est ici exploit, ou bien peut-être qu’au contraire toutl’est dans la réalité quotidienne du travail ici dévoilée,mise à l’honneur et sublimée par la photographie. Caren effet le travail est avant tout une œuvre, source desavoirs, d’épanouissement, d’accomplissement de soi,créateur de lien social. Ces photographies donnent àvoir le travail sous un angle original, singulier, novateur.Elles ne sont pas une succession d’instants car l’instant

capté ici prend valeur d’Histoire. Celle que les expertsen sciences humaines et sociales nous révèlent euxaussi en rendant manifeste ce qui ne l’est pas, tangiblece qui est abstrait. Ils scrutent le réel, dévoilent l’invi-sible, font émerger du sens là où il n’est jamais donnéd’emblée. Experts et photographes témoignent de

l’avancée du monde, l’analysent, l’inter-prètent et nous offrent ensemble un momentde découverte, d’émotion, d’étonnement enportant le Travail au regard de tous et à laréflexion de chacun. Ils font de nous les

spectateurs éclairés d’une véritable odyssée du Travail.

Je remercie le Sénat, l’Organisation Internationale duTravail, ainsi que les étudiants du Master de Psycho-logie du Travail et d’Ergonomie de l’Université ParisNanterre et toutes celles et ceux qui ont, ici, leur partde l’ouvrage...

ÊtreS au Travail… par-delà les clichés

Sophie Prunier - PoulmairePrésidente de l’association Lumières sur le TravailVice-présidente de l’Université Paris Nanterre

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La robotique, l’intelligence artifi-cielle : des inquiétudes non justi-

fiées. C’est l’homme qui définit ce quefait le robot doté de précision maiscondamné à la répétition, à des com-portements artificiels sans intelli-gence. L’homme flou ici est pleinementcréatif, il peut prendre des chemins de traverse pour faire face à l’imprévu. Le travail ? C’est ce quele standard, la prescription n’ont pas anticipé. Le défi pour les sciences du travail ? C’est de rendre acceptable l’activité avec ces dispositifs mais aussi d’anticiper leurs conséquencessur le travail de demain.

Alexandre MORAIS Responsable Ergonomie Industrielle - Groupe PSA

© Jonas Bendiksen/Magnum Photos - Siège d’une entreprise de robotique open source - Shanghai, Chine, 2015

Corps pliés, gestes précis du repi-quage des plants de riz, répétition

de la tâche, dont l’image distribue lesséquences entre les trois travailleuses.Des femmes ? Les chapeaux coniquesnous dissimulent leur identité, mais l’onsait par les voyagistes (qui transformenten spectacle ce labeur traditionnel,ingénieux et harassant) que la divisionsexuelle réserve le travail titanesquedans les rizières aux femmes de l’ethnieLolo. La vie travaille trois fois : la vievégétale, verte, la vie de l’eau boueuse,

ocre, et la vie humaine, tannée par le soleil. Les milliards de grainsde riz produits sont rapportés à leur origine : le labeur des corps.

Pierre-Michel MENGER Professeur de Sociologie au Collège de France

© Jean-Michel Turpin / Plantation du riz chez les Lolo noirs,Région de Cao Bang, Vietnam, 2015

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Depuis le XIXe siècle, l’invention de l’électricité et larévolution industrielle ont très rapidement et profondé-

ment modifié les conditions de travail au travers du dévelop-pement du travail de nuit. Pour ces « travailleurs de l’ombre »cette transformation génère un décalage entrele cycle jour-nuit et leurs rythmes biologiques,avec des conséquences sur la fatigue et lebien-être. Plongé dans l’ambiance lumineuseartificielle d’une aciérie, ce travailleur semblerechercher vers le haut cette source vitaled’énergie.

Philippe CABONMaître de conférences en Ergonomie

Université Paris Descartes

© Jean-Michel Turpin - Fondeur à l’aciérie de Saint-Saulve dans le Nord, France, 2008

ÊtreS au TravailSous le haut patronage de Muriel Pénicaud, Ministre du Travail

L’EXPOSITION « ÊTRES AU TRAVAIL » Page 7

AGENDA AUTOUR DE L’EXPOSITION Page 14

LUMIÈRES SUR LE TRAVAIL, L’OIT : Qui sommes-nous ? Page 15

LES PARTENAIRES DE L’EXPOSITION Page 18

INFORMATIONS PRATIQUES Page 20

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Tous les êtres humains, quelsque soient leur race, leur

croyance ou leur sexe, ont le droit depoursuivre leur progrès matériel et leurdéveloppement spirituel dans la libertéet la dignité, dans la sécurité écono-mique et avec des chances égales»

Le travail est une activité néguentropique : passage du désordre à l’ordre,de l’entassement de briques à gauche aux empilements structurés au

fond à droite. La tempête a bousculé ce bel ordre qu’il faut reconstruire. Letravail est vie de Sisyphe. On admire la dynamique du geste, le lancer debriques du manœuvre. « Il n’est pas de terrassier qui ne se réjouisse de sonlancer de pelle » écrivait Georges Navel dans Travaux (1945). La brique estrouge. Elle garde la trace du four qui l’a générée, comme la peau de l’ouvrier,et l’eau dans laquelle il est immergé en dépit du gris de la pluie.

François VATINProfesseur de sociologie - Université Paris Nanterre

© Jonas Bendiksen/Magnum Photos - Ouvrier bengali sortant les briques de l’eau après un orage, Ashulia, Bangladesh, 2010

Extrait de la Déclaration concernant les buts etobjectifs de l'Organisation Internationale du TravailDéclaration de Philadelphie, 1944

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À l’origine de ce projet, une interrogation :qu’est-ce que le travail aujourd’hui, àl’aube du troisième millénaire ?

Plus que jamais, la question du travail setrouve au centre des débats politiques, écono-miques, sociaux. Dimension incontournable dela vie des individus, il est vécu comme indis-pensable à l’accomplissement de soi, à l’épa-nouissement personnel ; source de savoirs, dedéveloppement de compétences, créateur delien social, il est aussi porteur d’obligations etde contraintes.

Mais de quoi parle-t-on au juste lorsque l’onparle du travail ? Bien que les experts s’empa-rent de cette question dans leurs travaux etque les médias s’en fassent régulièrementl’écho, le débat reste encore trop souventconfidentiel. Pourtant, les crises récurrentesqui ont secoué l’économie mondiale dessinentune nouvelle physionomie du monde obligeantà réinterroger les modèles qui ont longtempssous-tendu le travail. C’est aussi une opportunitéde le ramener au centre de la réflexion collec-tive et d’en dévoiler à la fois les richesses etles complexités.

Une exposition photographique sur le travail : Voir autrement... pour comprendre pleinement

La photographie donne à voir le travail sousun angle original et constitue un moyen d’inviterles citoyens à une réflexion sur les questionsqu’il soulève. Chaque image, par son esthé-tique et le point de vue qu’elle soutient, dévoileune perception de la réalité, livre une facettedu réel inattendue et souvent méconnue. Àl’occasion du centenaire de l’OIT, cette expo-sition se propose d’être pour les visiteurs unmoment de découverte, d’émotion, d’étonne-ment bien sûr, mais aussi de questionnementpersonnel et de réflexion.

Il y a ce que l'on voit, ce que l'on sait et croit savoir, ce que l'on nous en dit : le travail est un peu tout cela, mais il est bien plus que cela.

Par delà les clichés, c’est là où nous emmènentceux qui scrutent le monde à travers leursobjectifs et qui fixent l’instant. Néanmoins,cette série de photographies n’est pas qu’unesuccession d’instants. Elle est aussi le récitd’histoires entières. L’instantané cristallise letemps et l’espace à la fois, les apprivoise, les

ÊtreS au TravailUne exposition photographique sur le travailVoir autrement… pour comprendre pleinement80 photographies de Magnum et de photographes indépendants80 regards de l’homme au travail commentés par des experts en sciences humaines et sociales

Un événement parrainé par l'Organisation Internationale du Travail à l'occasion du centenaire de l'OITet mis en œuvre par l’association « Lumières sur le Travail » présidée par Sophie Prunier-Poulmaire(vice-présidente de l’Université Paris Nanterre) et les étudiants du Master Professionnel de Psychologiedu Travail et Ergonomie qu’elle dirige.

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compresse, les condense. Et c’est de notre sub-jectivité que l’image s’anime, que l’histoire prendvie, que le temps et l’espace se dilatent à nou-veau... La photographie interroge la temporalitécar l’instant prend ici valeur d’histoire.

Par delà les clichés, c’est aussi là où nous emmè-nent les experts en sciences humaines et socialesen cherchant, par leurs écrits, à rendre manifestece qui ne l’est pas, tangible ce qui est caché.Comme les photographes, ils témoignent dumonde, l’analysent, l’interprètent et s’attellent àaméliorer le monde du travail. Par leurs commen-taires, ils font émerger du sens là où il n’est pastoujours donné d’emblée.

L’instant saisi donne à voir l’ambiance feutrée d’un open space où l’onéchange entre collègues, circule en toute liberté, travaille de façon

décontractée. Mais au-delà de cette apparente qualité de vie, il y a peut-être des professionnels pris dans une logique managériale individualisantequi, pour mieux les dominer, les met en concurrence, leur impose des ob-jectifs sans cesse plus exigeants et les confronte à une politique systéma-tique du changement. Dans ce contexte de précarisation subjective, lescollègues, à portée de voix et de vue, s’épient et se contrôlent bien plus qu’ilsne se soutiennent et coopèrent.

Danièle LINHART Sociologue du travail

Directrice de recherche émérite au CNRS

Cette exposition présenteune double originalitéElle est portée par des jeunes, étudiants•en sciences humaines et sociales, ceuxpour qui le monde du travail de demainconstitue un enjeu majeur, ceux qui vontdans les années à venir devoir le modeler,lui donner sens.

Elle place le travail comme sujet d’intérêt•majeur en mettant l’homme au centre dela scène sociale et associe deux formes detémoignages : les uns visuels, dans lechamp artistique et esthétique, les autresécrits, dans le champ de l’expertise socialeet scientifique.

Une exposition tournée vers le travail d’au-jourd’hui mais qui laisse entrevoir son deve-nir à l’heure de l’innovation, de la création,de l’inventivité. Pour autant, certains clichéspeuvent sembler plus anciens : ce qui faitdésuet ici paraît modernité ailleurs, ce quiparaît dépassé dans une activité est d’actua-lité dans une autre. Le travail est évolution.Il reflète la dynamique des progrès de lasociété toute entière. Néanmoins, certainsgestes ancestraux restent immuables, où quenous les observions et quelle qu’en soitl’époque.

Cette exposition procède d’une démarchecitoyenne, en s’intéressant aux préoccupa-tions immédiates du monde contemporain età ses réalités tant sociales qu’économiqueset politiques. Et ces images deviennent alorsautant d’incitations à penser le travail afinque chacun acquière une plus grande maî-trise de ce qui constitue indéniablementune dimension fondamentale de la vie.

ÊtreS au Travail est un Hymne à un travail décent, plus juste et plus sûr …

© Jonas Bendiksen/Magnum PhotosBureaux de la Turkcell, opérateur de téléphonie, Istanbul, Turquie, 2013

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Quelques informations :

Une dizaine de photographies auront un QR code pour accéder à des vidéos en ligne sur le•site de l’exposition etres-au-travail.fr et celui de l’OIT ilo.org/100/fr. Elles présenteront letémoignage direct de femmes et d’hommes sur leur travail à partir des situations exposéesdans les photographies et feront le lien entre la représentation du travail saisie à traversl’image et le travail réellement pratiqué et vécu.

Par ailleurs, les principaux leaders syndicaux et patronaux s'exprimeront sur les enjeux de•l'avenir du travail depuis un lieu choisi par chacun comme étant particulièrement emblé-matique du travail et de son histoire. Ces vidéos en ligne sur le site de l’exposition etres-au-travail.fr et celui de l’OIT ilo.org/100/fr seront un prolongement de l'exposition et feront échoau débat sur le futur du travail, thème sur lequel est célébré le centenaire de l'OIT.

L’inauguration officielle de l’exposition « ÊtreS au Travail » aura lieu le mercredi 17 avril 2019•par Gérard Larcher, Président du Sénat.

L’Exposition « ÊtreS au Travail », c’est :

34 photographes du monde entier, 23 pays et 4 continents représentés, 38 secteurs d’activités•et 57 métiers à l’honneur.

80 textes d’experts en Sciences Humaines et Sociales relevant de disciplines différentes et•complémentaires : Économie, Sociologie, Droit, Ergonomie, Philosophie, Psychologie du travail,Médecine, Histoire...

M ai 1917, Chemin des Dames, résonne«Ceux qu'ont le pognon […] c'est pour

eux qu'on crève ; on va se mettre en grève ».Paris, 10 heures par jour pour 1 à 5 francs, lesmidinettes des Maisons de Couture confection-nent les habits de la bonne société dont lesdames de Généraux « bouchers ». Elles entrenten grève, envahissent les Champs-Élysées. Lamobilisation féminine gagne les usines deguerre. Le patronat concède un franc et la loidu 11 juin consacre la semaine anglaise. Lacréation de l’OIT s’inscrit dans des luttes perpé-tuées et amplifiées par les travailleuses chez lesbelligérants : «Une paix universelle et durablene peut être fondée que sur la base de la justicesociale ».

Philippe ASKENAZY, Directeur de recherche CNRS,

Professeur d'Économie à l'ENS-PSL

© Jerome Sessini /Magnum PhotosAtelier de la maison de couture Valentino,Rome, Italie, 2015

A dossés au mur, immobiles, lesagents de surveillance se tiennent

à la jonction de deux salles du musée.Détecteurs humains de présence, gar-diens des œuvres, ils ont la nonchalancede qui n’aurait en somme besoin qued’être là et la discrétion de qui n’a en prin-cipe besoin que d’être vu. Ils regardent ceux qui regardent les œuvres, ou levide. L’ennui à négocier, la fatigue de rester debout… La statue assise, lesgardiens debout. Avec les Mona Lisa exposées, ils partagent la propriété d’êtreinterchangeables... Attente et vigilance. Demain il y aura foule, peut-être.

Jean-François BALAUDÉ Professeur de Philosophie,

Président de l’Université Paris Nanterre

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© Thomas Hoepker / Magnum Photos Surveillants dans une salle de la Menil Collection,

Houston, États-Unis, 2000

Le travail serait impossible sila vie ne trouvait plus à s’y

déployer. Même ici, où toutconspire contre elle, elle échappeet prenant occasion de nous, elles’incarne : un regard, un riendans la posture, un angle, et elles’engouffre. Et c’est alors toutel’affaire : l’objectif de l’appareila-t-il capté qu’il se passe tou-jours quelque chose mêmelorsque la monotonie du gesterépété semble laisser croire lecontraire ? Ou bien est-ce l’ob-jectif du photographe qui, en sai-sissant un regard, un profil, arendu possible qu’il se passeautre chose ? La vie surgit...

François HUBAULTMaître de conférences émérite en ergonomie

Université Paris 1 - Consultant-chercheur ATEMIS

© Jean-Michel Turpin - Usine d’électroménager, Shangai, Chine, 2006

Chaque jour, dans les coulisses obscuresde nos organisations, des millions de

personnes s’affairent à la tâche. Dévouées,elles produisent de tout petits riens tellementindispensables. Contribuer au traitement despatients en produisant leurs repas avec unsoin parfois imperceptible. Loin des projec-teurs, découvrir ce travail caché, entre ombreet lumière, est une étape dans la (re)connais-sance du monde.

Arnaud TRAN VANErgonome Européen

Docteur en ErgonomieCabinet conseil ANCOE

Magnum Photos, fondée en 1947, doit sonexistence à quatre photographes : Henri Cartier-Bresson, Robert Capa, George Rodger etDavid Chim Seymour. Ils créent Magnum àleur image : une coopérative photographiquequi accorde autant d’intérêt à la chose vuequ’à la facon de la voir. Magnum Photos estaujourd’hui installée à Paris, New York, Londreset Tokyo, sa renommée n’est plus à faire et ellecompte dans ses rangs parmi les plus grandsphotographes et photojournalistes de notretemps. Le recrutement des nouveaux membres,fidèles aux statuts de l’agence, est un parcoursde l’exigence. Si le procédé est long et méti-

culeux, il permet àMagnum de représen-ter autant d’approchesde la réalité que d’au-teurs. Aujourd’hui, lecollectif est consti-tué de près de 80photographes.

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Lorsque les plus grands photographes contemporains nous offrent leur vision artistique du monde du travail ...

Une exposition exceptionnelle avec Magnum Photos et des photographes indépendants

ABBAS

ANDERSON Christopher

ARTHUR Olivia

BARBEY Bruno

BENDIKSEN Jonas

BERRY Ian

CHANG Chien-Chi

DE KEYZER Carl

DEPARDON Raymond

DWORZAK Thomas

ECONOMOPOULOS Nikos

FRANKLIN Stuart

GAUMY Jean

HOEPKER Thomas

KALVAR Richard

LE QUERREC Guy

LOZANO José Luis

MAJOLI Alex

MARLOW Peter

McCURRY Steve

MEISELAS Susan

PARR Martin

PELLEGRIN Paolo

PINKHASSOV Gueorgui

POWER Mark

RIBOUD Marc

RIO BRANCO Miguel

SCIANNA Ferdinando

SESSINI Jérôme

SIM Chi Yin

STEELE-PERKINS Chris

TOWELL Larry

TURPIN Jean-Michel

VAN AGTMAEL Peter

LISTE EXHAUSTIVE DES PHOTOGRAPHES EXPOSÉS

© Alex Majoli/Magnum PhotosCuisines de l’hôpital, Asti, Italie, 2011

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ALETCHEREDJI TchibaraSociologue et Ergonome, Groupe ADP

ASKENAZY PhilippeÉconomiste, École Normale Supérieure

BALAUDÉ Jean-FrançoisProfesseur de philosophie, Président de l’Université ParisNanterre

BARATTA RenéErgonome et Réalisateur de films sur le monde du travail

BARCELLINI FloreProfesseure des Universités en ergonomie CNAM Directrice du département. «Travail »

BARTHE BéatriceMaître de conférences HDR en ergonomie, Université Toulouse Jean Jaurès.

BÉGUIN PascalProfesseur en ergonomie, Université Lumière Lyon 2

BLICK RémiErgonome et Psychologue du travail, Directeur Général du cabinet ADDHOC Conseil

BOBILLIER-CHAUMON Marc-ÉricTitulaire de la chaire de Psychologie du Travail, CNAM

BONNEMAIN AntoineMaître de conférences en Ergonomie,Université Clermont Auvergne

BOULIN Jean-YvesSociologue au CNRS - IRISSO, Université Paris Dauphine, PSL

BOURGEOIS FabriceErgonome consultant, CONCILIO ergonomie,www.concilio-ergonomie.fr

BOURMAUD GaëtanErgonome, AXErgonomie, Enseignant-chercheur associé, Université Paris 8

CABON PhilippeMaître de Conférences en ergonomie, HDR - Université Paris Descartes.

CARBALLEDA GabrielCo-directeur du cabinet Indigo Ergonomie.

CAROLY SandrineProfesseure en ergonomie, Laboratoire PACTE- Université Grenoble Alpes.

CASTEJON ChristineAlternatives ergonomiques

CLOT YvesProfesseur émérite de psychologie du travail au CNAM

COSME CyrilBureau International du Travail, Directeur du bureau de l’OIT pour la France (Paris).

COURTET CatherineResponsable d’actions transversales,Agence Nationale de la Recherche.

COUTROT ThomasEconomiste et Statisticien, Dares, Ministère du travail

DANIELLOU FrançoisAncien professeur des universités en ergonomie

DARSES FrançoiseProfesseure en psycho-ergonomie,IRBA, Service de santé des armées

DAUGAREILH IsabelleJuriste du travail, Directrice de recherche CNRS Université de Bordeaux.

DE GASPARO SandroErgonome, Laboratoire ATEMIS,Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

DE LA GARZA CeciliaDr. en ergonomie, HDR, chercheure Senior,EDF Lab Paris-Saclay.

DELGOULET CatherineMaître de Conférences en ergonomie,HDR - Université Paris Descartes.

DESRIAUX FrançoisRédacteur en chef du magazine mutualiste Santé & Travail

DROUIN AnnieErgonome membre de la Commission Histoire de la SELF

DUJARIER Marie-AnneProfesseure de sociologie duTravailUniversité Paris 7 - Denis Diderot

EDEY GAMASSOU ClaireMaîtresse de conférences en sciences de gestion,Université Paris-Est Créteil

FALZON PierreProfesseur émérite de la Chaire d’ergonomie, CNAM

GARNIER IngridPsychologue Ergonome.

GARRIGOU AlainProfesseur en ergonomie, Équipe EPICENE,U1219 INSERM et Université de Bordeaux.

GAUDART CorinneErgonome, Directrice de Recherche CNRS

GENIN IngridPsychologue du travail et ergonome - MACIF

GOUJON-BROCHARD NicoleAncienne directrice de l’enseignement, ENPC

GUYOT SandrineErgonomie, Institut National de Recherche et de Sécurité(INRS)

HATZFELD NicolasProfesseur d'histoire contemporaineUniversité d’Evry Paris-Saclay

HUBAULT FrançoisMaître de Conférences émérite en ergonomie, UniversitéParis 1 Panthéon Sorbonne - Consultant chercheur ATEMIS

HUYGHE DamienDirecteur en charge de l'innovation, CGI Amiens

JAVILLIER Jean-ClaudeProfesseur émérite de droit - Université Panthéon-Assas

LACOMBLEZ MarianneProfesseure émérite,Centro de Psicologia da Universidade do Porto, Portugal

LASFARGUES GérardProfesseur de médecine Anses - Institut Santé Travail Paris Est

LE FRIANT MartineProfesseure de Droit à l’Université d’Avignon

LE PORT Marie-ChristineErgonome consultant,Dirigeante de la société MCLP CONSEIL

LEDUC SylvainMaître de conférences en ergonomieAix Marseille Université, LPS

LHUILIER DominiqueProfesseure émérite au CRTD – CNAM

LINHART DanièleSociologue du travail, directrice de recherches émérite, La-boratoire GTM-CRESPPA, CNRS

LYON-CAEN AntoineProfesseur émérite à l’Université Paris Nanterre,Avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation

MÉDA DominiqueProfesseure de sociologie à l’Université ParisDauphine/PSL, IRISS.

MENGER Pierre-MichelProfesseur de sociologie au Collège de France, Paris

MOGENET Jean-LucPsychologue, Membre de l’Association Lumières sur le Travail

MOLINIER PascaleProfesseure de Psychologie Sociale,Université Paris 13 Villetaneuse

MORAIS AlexandreResponsable Ergonomie Industrielle Groupe PSA

MORLET ThierryErgonome Européen, Ergonome consultant et co-gérantdu cabinet conseil ANCOE

MUNDUTEGUY ChristopheChercheur en ergonomie, Université Paris Est – IFSTTAR

80 visions de l’Homme au travail commentées par des experts en sciences humaines et sociales.

Pour sous-tendre « ce qui se montre» par « ce qui se dit»

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Elles se tournent le dos. Ou plutôt leur activité est organisée detelle façon qu’elles travaillent dos-à-dos. Peut-être les organi-

sateurs ont-ils pensé que c’était bon pour l’attention. Il est vrai quela qualité des produits mérite le soin dont elles font preuve. Mais laqualité du travail n’est pas seulement la qualité des produits. Il sepourrait bien qu’ainsi courbées dans cette scrutation durant desheures, ces femmes s’abîment. Et que la qualité des produits, à lalongue, en souffre aussi. On rêve que cette organisation du travailpuisse être discutée avec elles et entre elles.

Yves CLOTProfesseur émérite de psychologie du travail - CNAM

© Olivia Arthur / Magnum PhotosOuvrières au poste de contrôle qualité - Shanghai, Chine, 2012

NASCIMENTO AdelaïdeMaître de conférences en Ergonomie CNAM.

POÈTE VéroniqueErgonome et directrice d’Alternatives Ergonomiques. Présidente de la SELF

PRUNIER-POULMAIRE SophieErgonome, vice-présidente de l’Université Paris Nanterre

PUEYO ValérieMaître de Conférences hors classe en Ergonomie,Institut d’Etudes du Travail de Lyon

QUERELLE LéonardErgonome - Cabinet Ergonomie & Conception,Rueil-Malmaison / Bordeaux

ROGER ThierryErgonome consultant, ETO

ROQUELAURE YvesProfesseur de médecine et santé au travail et d’ergonomie, CHU d’Angers

SCHRAM JeanPsychologue, Ergonome,Vice-président de l’Association Lumières sur le Travail

SCHWARTZ YvesProfesseur émérite de philosophie,Aix-Marseille Université

SPÉRANDIO Jean-ClaudeProfesseur émérite d’ergonomie, Université Paris-Descartes,

STEVENS HélèneMaître de conférences en sociologie,Université de Poitiers

STRUILLOU YvesDirection Générale du Travail – Ministère du travail

SUPIOT AlainProfesseur au Collège de France

THÉRY LaurenceSociologue du travail et des organisations, Directrice ARACT Hauts-de-France

TRAN VAN ArnaudErgonome Européen, Dr. en Ergonomie, Gérant du cabinet conseil ANCOE

VALLÉRY GérardProfesseur. Psychologie du travail et Ergonomie,Université Picardie Jules Verne.

VATIN FrançoisProfesseur de sociologie, Université Paris Nanterre

VAYRE EmilieMaître de conférences, Psychologue du Travailet des Organisations, Université Paris Nanterre

VOLKOFF SergeStatisticien et Ergonome, Centre d’Etudes de l’Emploi et du Travail (CEET/CNAM)

VONTHRON Anne-MarieProfesseure en Psychologie du Travailet des Organisations - Universite Paris Nanterre

WOLFF LoupSociologue, INSEE – Directeur du service statistique du Ministère de la Culture

WOLMARK CyrilProfesseur de Droit, Université Paris Nanterre, IRERP

ZOUINAR MoustafaErgonome, CNAM-CRTD Equipe Ergonomie,Laboratoire SENSE d’Orange

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Un colloque au Sénat le 17 avril 2019 de 14h à 18h: •pour penser le travail de demain…

« Le travail, c’est tout un art : Artistes, scientifiques,partenaires sociaux et politiques débattent à l’occasiondu centenaire de l’OIT »

En présence de Guy Ryder, Directeur général de l’OIT, deGérard Larcher, Président du Sénat, de Muriel Pénicaud,Ministre du travail et des secrétaires généraux et respon-sables des organisations syndicales et professionnellesfrançaises : Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT,Philippe Martinez secrétaire général de la CGT, Yves Vey-rier, secrétaire général de FO, Geoffroy Roux de Bezieux,président du MEDEF.

Programme complet disponible sur le site web :http://etres-au-travail.fr

14h40-15h40 - « Art, Culture et Travail : comment l’artrévèle le travail ? » : Artistes et chercheurs débattent dela représentation artistique du travail et de la dimensioncréative que tout travail recèle.

16h10 - 17h30 - « L’avenir du travail » : Points de vuede membres de la Commission mondiale sur l’avenir dutravail et de partenaires sociaux.

Inscription gratuite et dans la limite des places dis-ponibles à partir du 1er mars sur le site web de l’évé-nement : http://etres-au-travail.fr

Des visites de l’exposition commentées par les•étudiants du Master 2 de Psychologie du Travail etErgonomie de l’Université Paris Nanterre pour par-tager les connaissances et les questionnementsentre générations.Des visites guidées et gratuites de l’exposition serontorganisées entre le 17 avril et le 14 juillet 2019. Ellessont destinées aux classes de lycées, aux personnelsd’entreprises, aux Comités Sociaux et Economiques(CSE) ainsi qu’au grand public. D’une durée de 45 mi-nutes, elles se feront en groupe de 20 personnesmaximum qui devront préalablement s’inscrire sur lesite web de l’événement à partir du 1er mars :http://etres-au-travail.fr

Un concours photo national pour que chacun livre•sa perception du travail d’aujourd’hui …L’association « Lumières sur le Travail » organise unconcours photo afin que chacun puisse offrir sa visiondu travail contemporain. Intitulé « Focus sur le travail»il se déroulera du 16 mars au 16 avril 2019 en parte-nariat avec la société Canon France. Les photo-graphes, amateurs et professionnels, sont invités àpublier leurs photos sur le site http://etres-au-travail.fr rubrique « Concours Photo ». Les sept photossélectionnées par un jury seront exposées sur lesgrilles du Jardin du Luxembourg à Paris, sur les sitesinternet et les réseaux sociaux de «Lumières sur leTravail », du Sénat et de Canon France entre le 1er maiet le 14 juillet 2019.

Agenda autour de l’Exposition

Un livre témoin : « ÊtreS au Travail » •pour prolonger l’émotion et la réflexion

La publication d’un ouvrage aux Éditions Intervallesconstituera un témoignage fort sur le monde du travailen ce début de troisième millénaire et permettra àtous, en France et ailleurs, de partager la beauté desphotographies, la richesse des points de vue, unevision réfléchie, prospective et plurielle du monde dutravail. Cet ouvrage (en français et anglais) sera envente dans toutes les librairies dès le 12 avril pro-chain au prix public de 29 €.

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L’exposition «ÊtreS au Travail » a été conçuepar l’Association Lumières sur le Travail quis’emploie à faire converger les points de vueartistiques, culturels et scientifiques pour sensi-biliser un large public aux nouveaux enjeuxposés par le travail en ce début du 21e siècle.Elle souhaite contribuer à redonner au travailsa valeur, à démocratiser les débats quil’entourent, offrant aux acteurs du monde dutravail, du monde culturel et du monde scien-tifique un espace de rencontres unique, propiceà l’échange et à la réflexion. Cette association,créée en 2011, réunit des universitaires, despraticiens dans le champ des sciences humaineset sociales et les étudiants du Master 2 dePsychologie du Travail et d’Ergonomie del’Université Paris Nanterre.

«ÊtreS au Travail» s’inscrit dans une dynamiqueimpulsée il y a dix ans exactement lorsque lesenseignants en Psychologie du Travail et Ergo-nomie de l’Université Paris Nanterre décident,avec leurs étudiants de master 2, de proposerune autre approche des questions relatives autravail contemporain. Au cours de ces dix der-nières années, Sophie Prunier-Poulmaire, Prési-dente de l’Association Lumières sur le Travail ainitié avec ses étudiants et ses collègues desprojets autour de « Art, culture et travail », dont:

«Le Travail Révélé : regards de photo-graphes, paroles d'experts», parrainé parLucien Clergue, un ouvrage aux Editions Inter-valles et une exposition qui a réuni 77 photo-graphes en 2009 à Paris.

« Lumières sur le travail. Lorsque le cinémamet le travail en débat », un festival deCinéma parrainé par Cédric Klapisch en 2011pour mettre en lumière et en débat les différentesfacettes du travail contemporain au travers desreprésentations que nous en livre le 7e art.

«Le Bonheur au Travail ? Regards croisés dedessinateurs de presse et d’experts dutravail », avec la participation de Plantu,Charb, Pessin, Voutch, Deligne, Tignous, Gros,un ouvrage paru aux éditions du Cherche midi,en 2013.

- Work-n-Rool, un concert de musique à laCigale à Paris en 2016 où se sont succédésune dizaine d’artistes (Anaïs, Didier Wampas,les fatals Picards, …) interprétant des oeu-vres, françaises et internationales, évoquantle monde du travail.

ÊtreS au travail : une illustration des dialogues qu’il est possible denouer, des confrontations de savoirs qu’il est possible de faire naîtreet de la richesse que l’on peut en attendre lorsque des disciplines etdes mondes différents se parlent.

Lumières sur le Travail, l’OIT…Qui sommes-nous ?

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Créée au lendemain de la Premièreguerre mondiale par le traité deVersailles, l’Organisation Interna-

tionale du Travail - unique agence tripar-tite du système des Nations Uniesréunissant des représentants des gouver-nements, employeurs et travailleurs - célèbrecette année son centenaire. En 1919, lesfondateurs de l’organisation partageaientl’intuition qu’aucune paix durable ne pou-vait être promue efficacement sans com-battre l’injustice, la misère et sans prendreen compte les droits des travailleurs. L’OITconstituait alors une pièce essentielle dela Société des Nations, avec l’ambitiond’instaurer un ordre international fondésur le droit et la justice. Quelques annéesplus tard, l’OIT survivra au naufrage de laSDN et à la Seconde guerre mondiale enréaffirmant, dans le cadre des Nations-Unies, la pertinence et la permanence deson mandat.

En 1944, la Déclaration de Philadelphierappelle la force de ces principes fonda-mentaux : « Le travail n’est pas une mar-chandise (…) Tous les êtres humains,quels que soit leur race, leur croyance ouleur sexe, ont le droit de poursuivre leurprogrès matériel et leur développementspirituel dans la liberté et la dignité, dansla sécurité économique et avec deschances égales ». Aujourd’hui, la missioncentenaire de l’OIT en faveur de la justicesociale et de la paix dans le monde dutravail continue de guider son action. Ellese concrétise à travers l’Agenda du travaildécent, dont les objectifs interdépendantssont les normes et principes et droitsfondamentaux au travail ; la promotion

de l’emploi ; la protection sociale; le tripar-tisme et le dialogue social. L’OIT, ce sonten effet 189 conventions et 205 recomman-dations internationales couvrant l’ensembledes travailleurs quels que soient leursecteur d’activité ou leur nationalité etprotégeant leurs droits, qu’il s’agisse desdroits fondamentaux du travail (libertéd’association et reconnaissance effectivedu droit de négociation collective, élimi-nation de toute forme de travail forcé ouobligatoire, abolition effective du travaildes enfants et élimination de la discrimi-nation en matière d’emploi et de profession),de la protection de la santé au travail, dela protection sociale ou du dialogue so-cial. L’OIT, c’est également un appuiconstant à ses mandants tripartites dansle but de répondre aux formidables défisdu développement durable, de la créationd’emplois décents et de l’égalité profes-sionnelle. L’OIT, c’est enfin une organisa-tion tournée vers l’avenir, alors que lemonde du travail connaît aujourd’hui etpartout de profondes transformations.

La mondialisation de l’économie commeles nouvelles technologies numériques etle changement climatique bouleversent lesenvironnements de travail comme lestechniques et l’organisation de la produc-tion. L’OIT s’efforce de comprendre ceschangements pour être en mesure dejouer tout son rôle à l’avenir : commentrésoudre le défi de l’emploi en garantis-sant l’accès à un travail décent pour tous?Comment promouvoir la liberté d’associa-tion et de négociation collective dans cemonde du travail en mutation ? Commentéliminer le travail forcé et le travail des

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enfants dans le monde ? Comment lutterefficacement contre les discriminations ?Ces questions sont parmi celles qui serontdébattues tout au long de cette année decélébration du centenaire de l’OIT. L’avenirdu travail que nous souhaitons dépendrades réponses qui leur seront apportées. Telest bien l’enjeu de ce centenaire.

À travers ces photographies, l’exposition« ÊtreS au Travail » restitue la diversitédes réalités du travail humain dans nossociétés. En ce sens, l’exposition soulignel’importance du travail dans nos vies etson rôle dans la construction de touteidentité et la réalisation de soi. Elle nous

rappelle enfin que pour être réellementhumain, le travail doit avoir un sens. Or,il y a toujours une part d’imaginaire dansla signification du travail, et cette partd’imaginaire, cette exposition permet demieux la saisir.

L’harmonie de l’instant tient, au-delà de la détermination et de la forcedu geste, à la synchronisation des mouvements mais aussi à l’attention

des regards portés sur un point crucial qui nous est caché. La tâche sembleplus qu’ardue au vu de la disproportion entre l’énormité des câbles et lesmains des travailleurs mais la confiance en l’autre transparaît. Elle est lesocle d’un acte collectif dont on présage l’issue efficace, donnant sens etbeauté au travail.

Gérard LASFARGUESProfesseur de Médecine et Santé au travail

Université de Paris-Est CréteilDirecteur Général délégué de l’ANSES

© Ian Berry / Magnum Photos - Forage pétrolier sur la Mer Noire, Turquie, 2001

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Canon soutient l’Organisation Internatio-nale du Travail et l’association Lumières

sur le Travail dans leur exposition ÊtreS auTravail. Des photographes de renom se sont

penchés sur ce qu’est le travail aujourd’hui. Canon, grand acteur dumonde de la Photographie et de l’Impression, s’associe à cette démarchemise en lumière par les photographes et portée par des étudiantsengagés et soucieux de ce thème majeur. La philosophie d’entreprisede Canon, le «Kyosei», signifie en japonais «vivre et travailler ensemblepour le bien-être commun». Ce principe façonne les valeurs de lamarque et détermine chaque jour sa responsabilité sociale d'entreprisecitoyenne. La marque est aussi impliquée dans plusieurs actions enfaveur des étudiants, à l’image de son programme destiné aux étudiantsd’école photo lors du Festival International de Photojournalisme VISApour l’Image.

Assureur de personnes, BNP Paribas Cardifs’est donné pour mission de prendre soin

de ses collaborateurs et de protéger sesclients. Nous leur permettons ainsi d’envisager avec confiance l’avenir,facilitons leur quotidien et les aidons à la réalisation de leurs projets.Intégrer les mutations qui transforment les métiers et le rôle du travaildans la vie des hommes et des femmes, permettre à chacun de trouversa place dans la Société, sont des engagements que nous partageonsavec l’Organisation Internationale du Travail. C’est pourquoi nous avonstenu à être à ses côtés dans l’action qu’elle conduit depuis 100 ans.La diversité des métiers et des situations présentée dans ces photos està l’image de ce que nous considérons être le rôle de l’Assureur : rendrel’assurance plus humaine, universelle et accessible au plus grandnombre. Nous sommes très fiers de figurer parmi les partenaires de cecentenaire, acteurs engagés pour le bien-être des Hommes au travail.

Pour accompagner son développementmondial, Renault considère comme essen-

tiel de disposer de références en matière deprincipes et droit fondamentaux au travail.

Renault a signé en 2004 une «déclaration des droits sociaux fondamen-taux», puis en 2013 un « accord cadre mondial pour une croissance etun développement durable » précisant ses engagements en matière derespect des droits fondamentaux, en cohérence avec les normes del'Organisation Internationale du Travail. L’OIT apporte un socle de droit,des repères universels, et les éléments d’une démarche de développe-ment durable qui incite le monde économique à veiller à leur respect.Renault s’y réfère de manière explicite et tient, pour cela, à s’associerau Centenaire de l’institution.

XXIe siècle déjà ; et pourtant, l’art resteencore trop souvent enfermé dans des

musées réservés aux élites et inaccessibles, parla distance et par le prix, aux moins privilégiés.

En soutenant cette exposition, DataLog Finance contribue au partagede l’Art et de la Photographie en particulier. L’amour de la photographiea toujours existé dans toutes les couches sociales. Les nouvellestechnologies ont permis à chacun d’immortaliser des instants, souventpersonnels, mais aussi de donner à regarder autrement ce qui nous entoureet les réalités de notre société. En s’associant au centenaire de l'Orga-nisation Internationale du Travail, DataLog Finance a voulu montrerson engagement auprès des acteurs qui œuvrent pour l’améliorationdes conditions de travail, ici et ailleurs, et soutenir cette expositionaccessible à tous de clichés de grands photographes humanistes quiont su rendre beaux les hommes et les femmes au travail mêmeconfrontés aux situations les plus pénibles qui, hélas, persistent encorede nos jours.

Sous le haut patronagede Madame Muriel Pénicaud, Ministre du Travail

Le groupe L’Oréal a tenu à soutenirl’exposition «ÊtreS au Travail», organisée

à l’occasion du centenaire de l’OrganisationInternationale du Travail. Fermement engagé en faveur de l’inclusion,L’Oréal a été l’un des premiers signataires en 2015 de la Charte du«Réseau Mondial Entreprises & Handicap» de l’OIT. Le groupe partagela conviction profonde qu’aucune entreprise ne peut envisager unecroissance mondiale durable et responsable sans une grande attentionportée à ses collaborateurs et à leurs conditions de travail. C’est toutle sens du programme L’Oréal Share and Care, qui garantit à tous lessalariés de l’entreprise dans le monde un socle minimum en matière deprévoyance, santé, parentalité et bien-être au travail. L’attention portéepar l’OIT à cette démarche a permis de créer le «Réseau Mondial desEntreprises pour le Développement de la Protection Sociale », dontL’Oréal est l’un des membres fondateurs, et d’entraîner ainsi d’autresentreprises engagées à réduire les disparités en matière d’accès à laprotection sociale dans le monde.

Parce que la responsabilité sociétale estindissociable de la performance durable,

Amundi, premier gestionnaire d’actifs européenet 10e acteur mondial, s’engage aux côtés des entreprises dans l’amé-lioration des conditions de travail des salariés, la parité, la diversité,les relations avec les autres parties prenantes, la gestion responsabledes chaînes d’approvisionnement, ou encore l’impact des activitéséconomiques sur les communautés locales… Reflet de son engagement,Amundi a souhaité se joindre aux célébrations des 100 ans de l'Organi-sation Internationale du Travail et de ses actions en faveur de la justicesociale et du travail décent.

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L'ergonome comme le photographe va auplus près du travail et des travailleurs

qui le réalisent pour témoigner mais surtoutle transformer. Transformer les conditions detravail en limitant les atteintes à la santé,

procurer des moyens de sécurité, offrir des espaces et équipementsadaptés dans un souci d'efficacité sociale et économique. L'ergonomevalorise les potentialités de construction individuelle et collective quinaissent du travail. La Société d’Ergonomie de Langue Français agitpour le développement de la pratique, la formation et la recherche energonomie. Elle soutient cette formidable initiative de mise en lumièredu travail et célèbre le centenaire de l'OIT avec laquelle elle partageson intérêt pour l'avenir du travail, les emplois de qualité adossés àune justice sociale.

Fondée en 1980, l’AIPTLF est une sociétésavante internationale qui regroupe près

de mille chercheurs et intervenants franco-phones ou francophiles œuvrant dans unesoixantaine de pays. Elle a pour but la produc-tion scientifique ainsi que la diffusion enlangue française des connaissances et des

applications issues de la psychologie du travail et des organisations.Missions de l’Organisation Internationale du Travail et problématiquesde recherche et d’intervention traitées par les membres de l’AIPTLFs’inscrivent dans des enjeux communs de développement des travailleurset du travail décent, de construction de la santé au travail et préventiondes risques, de réduction des inégalités professionnelles. A ce titre,l’AIPTLF soutient le projet «Êtres au Travail » organisé à l’occasion ducentenaire de l'Organisation Internationale du Travail.

Le travail est au cœur des préoccupationsd’Alternatives économiques. Depuis

quarante ans, nous scrutons les courbes et lesgraphiques des grandes évolutions macro-

économiques de l’emploi et du chômage. Mais le travail, au ras du quoti-dien, ce sont également les conditions dans lesquelles il s’exerce. Il estsource d’épanouissement mais aussi parfois de souffrances. Alternativeséconomiques ne conçoit pas le travail sans dialogue social fort, sansprotection sociale solide, sans gouvernance juste et équitable, sansnormes juridiques pour éviter qu’il ne s’émiette. Plus que jamais, letravail a besoin de ces remparts… C’est pourquoi nous sommes particu-lièrement heureux de participer à ce centenaire de l’OIT.

L’Association Lumières sur le Travail, qui a réalisé cette exposi-tion, s’emploie à faire converger les points de vue artistiques,

culturels et scientifiques pour débattre des nouveaux enjeux poséspar le travail en ce début du XXIe siècle. Elle souhaite contribuer àle mettre en valeur, à démocratiser les débats qui l’entourent, offrantaux acteurs du monde du travail, du monde culturel et du mondescientifique un espace de rencontres unique, propice à l’échange età la réflexion. Cette association réunit des universitaires, des prati-ciens dans le champ des sciences humaines et sociales ainsi que lesétudiants du Master de Psychologie du Travail et d’Ergonomie del’Université Paris Nanterre.

La Fondation de l'Université Paris Nanterreœuvre en faveur du rayonnement hors les

murs de l'université et de son campus. Ellesoutient des projets d'enseignement et de

recherche qui croisent les sciences humaines et sociales et qui favori-sent l’implication des étudiants dans les enjeux sociaux mondiaux.Engagée en faveur de la responsabilité sociale de l’Université ParisNanterre, elle soutient l'exposition « ÊtreS au Travail » portée par sesétudiants du master de Psychologie du Travail et Ergonomie. Ainsi, parle regard des grands photographes de chez Magnum Photos et dephotographes indépendants, ce musée de plein vent permet d'appré-hender dans leur diversité les lieux, les postures, les costumes, lesgestes et les visages des travailleurs, pour célébrer le centenaire del'Organisation Internationale du Travail.

Santé & Travail est un magazine mutua-liste d’information et de réflexion des-

tiné aux acteurs de la prévention des risquesprofessionnels et de l’amélioration des condi-

tions de travail, au premier rang desquels figurent les syndicalistessiégeant dans les instances représentatives du personnel. Depuis plusde 25 ans, Santé & Travail est de tous les combats pour éviter que lestravailleurs ne perdent leur vie à la gagner. Amiante, expositions auxproduits cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR), pénibilité,intensification du travail et ses conséquences, troubles musculosquelettiques (TMS) et risques psychosociaux (RPS)… Nous avonsbeaucoup enquêté, beaucoup écrit et illustré. A l’occasion du centenairede l’OIT, nous sommes particulièrement fiers d’être partenaire del’exposition ÊtreS au travail, d’afficher le travail, de le montrer et dele commenter. A la fois ce travail qui fait souffrir comme celui qui libèreet qui épanouit.

INFORMATIONS PRATIQUES

ÊtreS au TravailExposition photographique16 mars 2019 - 14 juillet 2019

Inauguration officielle le mercredi 17 avril 2019 à 18h30, sur invitation.

Caroline WeillT. +33 (0)6 77 15 37 47 - caroline.weill@lambassade.agency

Sylvie PoillevéT. +33 (0)6 69 46 59 24 - sylvie.poilleve@lambassade.agency

Contact presse

etres-au-travail.fr

GRILLES DU JARDIN DU LUXEMBOURGRue de Médicis – 75006 Paris / Accès libre au public

24h sur 24, éclairage nocturne

Accès transports en commun : RER : Ligne B, arrêt station Luxembourg-Sénat Bus : 21, 27, 38, 82, 84, 85 et 89 Métro : Odéon (L4 et 10), Saint-Sulpice (L4), Notre-Dame-des-Champs (L12)

Grap

hism

e K

erav

is@m

e.co

m