1 remploie B dessebi%xpression a pluralisme thérapeutique w pluGt que u pluralisme médical * afin de souligner U l’ inhbili té des catégories de l’infortune biologique et sociale, du malheur, de la maladie B et de rappeler que la wmpréheniion de cette intrication des faits relatifs h l’ordre biologique, h l’ordre social et ?I l’ordre du monde est au fonde- ment même de l’anthropologie en tant que discipline holiste ce qui interdit de rabattre les arts de guérison sur I’éthique hippocratique Y (Sindzingre et Zempléni 1982).

__ ’

_ _

~ l ~ l ~ ~ ~ ~ ~ ~ l ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ l ! 1 01001 2210 i

364 Soigner uup/uife/

, < . . , ' : ( ;. . . t . - , . . - ;- . . ' Cette société urbaine caractérisée p S sa-jeunesse (en

termes démographique et historique*) est une société qui connaît de profondes transformations sous l'effet des forces centrifuges et centripètes qui s'exercent sur elle :

- d'une part, om.c&stat&j k2 : .t ,r&' a d I& pg+g~+&q ~ ~ ~ q e ~ C i @ ; tion sociaZe,,Jpvec comme, coroliaire 1:accroissement des iné-

(;,,,4q9,(#g%-> %'? q,tym. v2$?32A.e J r n *> ..-- :i * *-?, galités économiques)-qmfse traduit) eD temn&hle&iiïte'.-pu-

- d'autre part, un processus d'homog$néis%zon c relle -lié B une islamisation massive (95 % de la popula- tion), il l'émergence du wolof comme langue véhiculaire et, de m e r e générale au.développement d'une culture .ur- Lime. briHnale.- qurrelativise les différences culturelles existant en termes de groupes ethniques ou de nationalités et fqvorise par contre l'apparition de nouvelles lignes de clivage. qui passent désormais par l'accès ou non il l'école française et le degré d'urbanisation (i.e. l'acquisition de com-

- ;:p- :En) breg, il s'a&I@ymvaste, chwtier:(awxm littéral. et méttapholiique:l dy.,tepe) i o u ~ des2acteuw isqciapprr agma- tiques tbrlcolenb:.amjour,!e, jour. de ; n o ~ v e l l e s - ~ c o ~ ~ a t i o n s socides et culturelles 8 p ~ ~ . ~ é ~ 6 m e n t - s : e ~ ~ ~ t é s . , i l une

blique, Par d'import=tes' d i s P w i i & f g $ ~ ~ & g ~ y ~ ~ I '

n.)q 25, ,... 7. - (-;= + 2-D >>.

i?$t%i$$% ~ ~ ~ ~ ~ ? . ì ? ~ ~ ~ g Y ~ ~ ~ E&%??li$9?*;**YG%3:

tence i 4un :.progr.wme.:;de,. :sains:;,de.; swté..lprim@es (en abrégé. S,.SF),;disposant.. dSnfi-astructures (dispensaires ,.et centrë&de .sa&é).:et -de~.persomel:m4di2cal ,et..cq-actér$é .pw le,fait (Jeannée ,et..Salem-19@6) qu'il,est géréi8l.a fois; par les Q techniciens D medicaux; (médecins.,. infirmiers. et. infir- mihres, sages-femmes, etc.) et des représentants de la popu- lationr,egroupés .au sein CF (( ociation pour la promotion de la santé,. (Al's). . . .

: E"&& pour t.enniner cette .description, il faut ajouter .

.,I , - ' . , ... I .

2 Comme dans la plupart des sociét4s du Sud, plus de 50 % de la popula- -tion pikinoise a moins de 20 ans tandis que les premiers lotissements datent du début des annkes cinquante.

D'un%%n&uke ci'/'aUfre OU /es inCeMudes du savoir efhnogmphique .365

queda crise économique dont on a commenc6i8,moir. les pre-

préservation de la santé 8 (.Health Care System .) décrit par Kleinman (1980r à partir d'observations effectuées dans une société asiatique :

- un secteur populaire constitué par l'ensemble des es (et incluant les pratiques relevant de l'auto-

3 Pour une présentation détaillée, en français, de cet ouvrage de Kleinman, on se reportera B l'analyse qu'en a fait Benoist (1985).

dans:Jà< premi&re .&eritualit6,;le; projet ?isant. ai d&elopper

,:. .i. -..,, . r . ' ., ,_ * .>

4 .' App*riaiit: selon l;'&logie proposée' par Pr6sS (19801, à la caté- &rië ¿lessjbt&iès'médic¿iux fondés sur une * liste de S h e s curatives w ( a healing task list -1, le modèle kleinmanien a pour objectif principal d'améliorer la pratique clinique. - . Pour en savoir plus sur cette controverse ~- surtout française il faut le noter - se reporter à l'article de.Bibeau (1983) et à celui d'Au& (1986).

5

D'un finéroiree.Ù /'oufre ou les incetWudes du savoir efinogrcphique 367

plus .culturaliste,''(cohnaissance 'des représentations autoch-

pproche cen&e, p,&.-;exd&ple)

voire @lles~desid&idegr&&: des ;projets don$:ilqgtr@entien

maladies.." ,POU$ .-.- des. pratiques théfapéutiques'( ka&>

lfappmeil d e ~ s o ~ ~ b i o ~ g j & &

thérapeutiques effectués'p'ar les mères de. famille - elles sont respönsables.'de'fai;on:générale de la gestion- de la pa-

6 ' Ménages' sélectionnés '- selon u& 'technique' $'échantillòrinage U en grappe w - dans une zone d'urbaniSatïon ancienne et régulière où réside une population appartenant à ce que je qualifierai de petite bourgeoisie urbaine durement touchée par la crise.

> . . . :. . . . ,

. I

thologie.., Saptile,-. ne coïncident.quelde, façon, &$E+ &par-

‘ L - pratique :. consultations,profa,pes, ou spécialisées; actgonons thérapeu- tiques, observance du ?aiement. Pres deJa moitié (45 %) des soixante-dix enfants de notre échantillon ont.présenté un ou plt+siey .ép@odes djvhéiques ,pendant les trois mois qu’a d q é notre enquêk. i : , . , Je pense notamment ici au U groupe de référence * de Janzen (1978), aux U consultations profanes B de Chrisman (19771, etc.

8

9

D’un Mnéroke Ù /'sufre ou les hcerfitudes du savoir efhnograpbique 369

Par exemple; au terme de cette premihre phase, de la recherche, il. s’est avéré que la répartition des différentes

10 Une observation faite p& d‘autres au+urs étudiant la même patholo- gie (cf. par éxemple, Troche 1991).

11 La parité entre le franc français et le franc CFA est fuce. A l’époque où s’est déroulée cette enquête - c’est-à-dire avant la dévaluation interve- nue en janvier 94 - un franc CFA valait 0,02 FF.

D'un ifinéruke & /'auire ou les ince&des du savoir e fhnographique 37 1

sesYidées 'et; ses pratiques., avec coqmer résultat :unT certdn

de! lk:r&èrchejxl!effect;uen le= recpeil: d?idor@atipns$n,#ta4 en-tâchantt de suime s, dhs leur commencemen% et, jusgv7~~.~e& :??e, raire5 . concTets+aEtuelq saisis d q leK:rjiy;qamiqu

. . . . ::; !, . ( 3 ' . . .

Je mets le terme u traditionnel entre guillemets pour indiquer que je l'utilise comme un a panneau indicateur m destiné à signaler que quelque chose communément défini " m e traditionnel est en cours d'exploration; Une'façon comme.une,autre d'éviter la chosifkation de phénomènes caractérisés essentiellement par leur dynamique.

' _ I I . * ! . . . _

12

a $.&. i : t% (eFgeant de 1'

Siéurs mois), cette manière indiscrète de scruter l'intimité dg la @e quotidienne des

i 1 .

13 Le groupe budgétaire est défini comme un ensemble de personnes dépendant pour les dépenses les plus importantes d'un même centre de décision. 1 s

:t i..

D'un i~neruire'à~/i3ufre ou /es hcerfitudes du savoir ethnographique r373

ethnologisés;ains~:que.la.nécessi~~~~e.participatio~ active d+i'e:majorité 'd&membres,-du &rbupe à I'ïnvestigationrsont ¿ieSb=fkctemi$ q~.:-ontrd'éterminé.la;'séleCtioni.rlargem~~~biai!- sée; des sujets dekette: éhide. Dans~.tous les-casple%i&oupeoupels ét~~liles. .On;4:&6shoi&

liaire d.e recherche .qui.. avait la. ch~ge;Id&dasicbllecte;des i n f ~ ~ ~ ~ o q ~ - a u P . ~ ? ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ s . . m e ~ ~ r ~ s ~ ~ ~ u ~ ~ ~ u p . ~ . ' 4 (un 9Pe >??Udkét&qW!Wt T*?emh1!?F P ! u s i e % a ) : . .

jjD+ìS :la!:suitede :ce$iexpós&$utiliserai ,.leb :rbsultats .__

étant installées à distance) qui ne résidait pas:en!perma- % I

j .

. .

14 'La,'fìabilit6'¿l'Üne enquête budgétaire reposant sur un contrôle inense, 'le ch'ercheur en assuraif la super+isiori par.des'passages 'réguliers et fréquents. A signaler la modification du milieu observé introduite par cette technique d'enquête du fait de la rémunération attribuée A l'auxi-

. liaire de recherche..

15 Selon le droit musulman, le mari polygame doit &partir p n temps de façon équitablerentre ses épouses ; en pratique, il passe deux jours consécutifs avec chacune de celles-ci. En fait, seulement cinq budgets ont fait l’objet d‘une investigation pré- cise, un des chefs de ménage ayant refusé de participer à notre enquête.

16

D’un finéraire.Ò l’auke ou /es inCeMudes du savoli ethnographique 375

’immense majorité. des: cas;.il -s?agittd’une !patho- ,’;Mnigie;:sans: conséquence. graQe..( h: L’exceptiiòq

noi;ablecd~~~d~c&s~~d’un flgomme:.dans lax$nqua&ainet..p~ d&ompensafioa brutale. d’un!diab&e .et i d h : ayortementieiì début de grossesse chez une .femme), répartie. &peir:.pr&s

.

> i 1

17 Le terme de picc désigne des lésions dermatologiques de type papule ou pustule sans effraction cutanée tandis que celui de goom est employé en référence à des lésions caractérisées par une solution de continuité de l’épidenne. Les termes de Ia langue wolof sont imprimés en italiques tandis que les termes empruntés au français et d‘un usage courant dans la population sont placés entre guillemets.

18

- . . .. .

:JI: x:.-Au.total;:&.-ce hiveauj.onipeÙ&noterune. rë1ative:homo- généit8;des savoirs. entra les ;trois m&res.de_famiUd du:groupe (ce s o n ~ . e ~ e s , ~ ~ ~ p r e ~ e n ~ e ~ . c h ~ g e l%iunens6:m&jorit6 des 6vénements : patho16gíques)!~fac& & i !une-i p.athdogi,eir:peu:

&'les chercher, ce qui a pu induire 'des.réponses faussement positives. , . . . .

.' . Sau6:exceptioii';iYes. explicationsl

Une:seule fois;.,& propos d3une~atteihte:demiáiologique chez-?up~~o~ssoprcQo?r:s Ja,::fsrsie?.: 8-he.

d'éléments empruntés & des modèles explicatifs $origine différente (la biomédecine, la. (c médecine traditionnelle B)

on empirique) que d'une construction théorique

I1 en est de même avec l'évaluation. de la gravité, une étapë souvent court-circuitée du .processus thérapeutique.

. . . . I .. . . . ...,, . - . - 1 . .,

'

,D'un h?néru/?e.Ci/'uufie ou les incen'ifudes du savoir ethnographique ,377

Quand'.une'éyaluation esC.faite,:eue.,est ~pensée'enifonctiom de: la gêne ~ f o n ~ ò ~ e ~ e ~ p p o ~ e ~ & , ~ ~ c e r t a i nbmbre .&&i- vitAs ~ ~ e l l e m e n t l o ~ s ~ e s . . tellerm&re~:i;2e.f~illej.lqu~ sulmane. -~fe~ent~~~~est~e~~quer le?..dáil die+ rëiIis r;&onts elle, sduf€ieest e . gk tks@Uw emwolo~.parc&qdikl!emp$che~de

disiiqu'h í.jeun.3a~homI15~r.c6libatitaire ,dq9.;&fg$,atteiIlt

J s e s . . ~ 5 ~ ~ ~ c ~ , ~ ~ ~ ~ d - 7 ~ a ~

ci%e$aGappo&.à une : a p p r ~ h e n s i o ~ , L c o ~ . ~ ~ ~ e &dés cbn&qu6nkearde-;telle~ ou' teller ipatholi9gie~~.-Qr~~-si~d~s~! la mhjeure;\psrtie~ desicas :-'les épisodeslpathôlogiquesm'ont :pas d e : c o n s é q ~ e n ~ s ~ ~ a ~ e s ~ ~ d ~ s ~ l!iinm~dia$. ;tdukcEhngb +loksq qdonles envisage dans la longue dur6e enYeIiantmompte dé

t ' i s ~ e . ~ e ~ ~ ~ o ~ ~ . . . , ? ' e ~ . . . l .

l ; ' o ~ ~ ~ e ~ ~ m O ~ e ~ ~ . ~ S O t i t e ) ?

6 ::. -.l :::'..: .:;i:

maison 'aü;moyën 'de médicamênts '(autoimédi'cation) asso- ciés;: ou no$ :&?'ides préparations- domestiques :( & .-base de plantes le plus souvent) ôu: B des soins d'hygiène (notamment dans les-affections .dermatologiques, des efaqts),. .. i . Dans '57 %.des: cas, 1'itinéraire:thXrapeutique s'arrête 1à-et.ne franchit pas les limites de.l'espace domestique; Un chiffre. sur alequel iP est nécessaire-de 's'ai?;êter. dans la mesure où la méthode utilisée se caractérise par la mise en évidence d'une pathologie qui échappe complètement aux en- quêtes effectuées ,au niveau des agents thérapeutiques eux- mêmes. . ' . ~.

378 1 - 1 &igner au plunè1

* ' .: .. riEnrquelque sorte+.pbur.:ütiliser un& métaphore banale, cYest4z-*p&ie hmecgéê de .l?v:iceberg..théfap.ëutiqu~ D . . q ~ apparaît' grâce% la. mise.:en œ u , ~ e . . d i t i ~ e ~ e . e t ~ o g r a p ~ ~ que je qualSerai. de, *lfaible;m en comparaison. des.rechêrches.pop.I tánt?sq#étÜde; de;* phéíiomhnes :spet$aculai?es :com&? rla sorcellerikou lesJ .,

4o 'des f&&;;& 1'appai.e'il:"de .soins. biom6dical# Je- plus souvent en de&&Ïhe instance$c'est-&-dire i'apr8s 3'échec: d'uh -traitement Homes- tique)rmais:dAnsi.u~,propo~on.,non négligeablel#:2~~~~)~.en premi~re~inst8nce~?D~itous !les cas,-.d+recoj.qs+da,biomé- decipe2'.sous.;~zl?e~;i.fo"_e xo@m$&, .autre< (dis~erisai~er;pu@ic,

thérapeute&raditio~elnel p a q w .des membres. du-; group9.a eu lieu A l'occasion- ,diune. atteinte, grjiculee .d'origine_,trai& tique. (enj,orse): auprg . guéFisseur (fujku dans le tr&temen$e;. , . , .de.p.athologie. - - , .. .. : '

primordiale, du mé&cament: en; tmt, que moyen-thérapeu- tique en.~.so,ulignant, d'emblée que:: l'autri:médication est:une

aires thérapeutique@:. Le

Ceci: atj ;e+jü&&g A: pfésefit S w r k p o h c e

':. - , > . , . : . , q .:. ~. 1 . I . . , - ! ; J . ' l ' . . ( 1 ' , : , - i ; . . p. " " i , . . , , i .

19 Selon un rapport récent de.la Banque monkale (citi dans Le,Monde du 12-07-94); l'Afriqde fráncoplíone est la r6gion 'qui, proportionnellement au revenu de ses habitants, consacre le-plus d'argent à l'achat de médicaments.

D'ùfi h%nérai?e ci /'aufie ou les incertifudes du savoir etbnograpblque 379

20 Les dysfonctionnements de l'appareil de soins biomédical sont particu; lièrement évidents,au' niveau de prescriptions médicamenteuses, ine- tiles, coiiteuses ou simplement redondantes. Que penser, par exemple, de la prescription par un médecin spécialiste dakarois de quatre anti-

. émétiques (en injectable, en gouttes buvables, en comprimés e t en suppositoires) pour traiter les vomissements d'une femme enceinte ?...

dévaluationidu franc .eF~.(de:l'ordr~~de::EiOiP/o) intemenue. en. janviec 1994; dans. tous les :paysafkicaiqsik$e 1a.l:zon.e . f ray< Dláns? lá3 mesure,où ces: päy s;sont il argement dép.endants. p o x l e v ~.a~provisio'nnemeÏ& en; .médicqinerits.ide il~.ext6riewjiài 95.% --de l'industrie 2pharmaceutiqueBfrançaise).;oo~.peut.

dence!l'dbsbrv'hnce ,pédiocre . .des; , tra i temen~~médica~~~p~- .~ c i p a l e m ~ n ~ ~ d ~ ~ f a ~ ~ , ~ d e . L ~ ~ ~ c h e l ; t e : s ~ médicaments: ( p a r ~ mG¡que :der.nioyens.>>; E o r ~ o ~ c e - n ' e s f ~ c h e ~ ~ . e ~ dans:soni*té@alit&] etrce mdgr6, lefait! que~:le~pou~e&u&é bénéfi~aj~.'~~e.'situa~on..privilé~ée .cp teSIJpe-decoaw-e: sociale .et .d'accgs aux soinsi:.co,mm~~.nous:.RUon~sr~l~i~~oir. main;tenant.; *; j ..j y ;. - .. S ~ T EOh :@e:;sollvi enq~~tè~~t~~-ded.!dociimenter. .de;façon :ausS~~précis .~q~$~p~s-~ sib1kles:aspects: éconoiniques .des; itinéniires?thérapeu$kges: dans;le:huií:dè %estei-$hypoth&se ;seloni laquelle Sy-:&wit, uhekel5tiÖix$ mmmomen$.dorm~-, entre:lesf chQ*ith6rapeu-.

.. 'J".:! >. :':, ::::f:&:c3tu~tn .:>i' :>$.$j'&$i. - : exy effeti qu'unldes ,objectifsidelcette

lyapptxreil$ieisoins bionïédicàl~ ce quiln'est ipikile, cas: d'we majoritéide 1a'popidation.pikinoise;: Iè~boron~kZr bériéficiant de la gratuité des .soins et des médicaments pour lui-même et ses.proches..du~f~t..~~ ses fonctioqs,de.,pé,sorier: de I'APS et surtput, d e ,spn,rôle.de .président du Co@é de . . . . santé . du . dis-. I

21 1 A'l'heure~où.j'écrïsi'slces: lignes (juin, 1994), 1e:prix.des médicaments a . I * . subi une hausse au moins égale à 50 % dans un pays comme. la. Côte ' I d'1voire;Cettctendance à la hausse pourrait entrainer un recours,plus : ' fréquent aux médicaments génériques aveele risque de voir. apparaître

. 'sur le 'marché des U vrais-faux ..génériques importés d'Asie.ou de cer- tains paysrafricains (notamment le Nigeria).

. . . . .

D'un ifinérake ul'au@e ou les inceditudes du savoir ethnographique 383

pensaireiiIistallé. dans'.. son:, quartier, tandis queisesl deux gendres;;.salariés:tous :les, d e d . d'entreprises3 p@ra-publiques,:

ont:&.:pris efischarge:. &3lOO..%~p&$$J!employeuri'duachef de' oñc 'pasdui niyeaw 'dei lacompta-

les %éticerices :constatées:{?i diff~rentes,.;reprise,s~ chez. nos informatrices. A iutilig'en les cessourcês:.de ;Cappareil de soin.

ces résistances daxis,le:mode d8:fonctionnement de l'appareil de 'soins biomédical et dans la nature des rapports existant

t les soignés. né ci-dessous d'un itinéraire khérapeu-

plus à un-pai.cours dans un, labyrinthe ur +' chemin balisé, 'met en évidence

les qualités d'endurance et de. courage nécessaires à l'abou-

:. . . . ,i>. _. ...._

5 I .

,I ...: , .g; Entre.en,cont& ave6 KY voisi+pi;la-r~ ;une.sage-f~e.du,centre,desan~ ; , . . .,.,.: I

. . 10 'Celle-ci, au,cours'd'un kinquihme déplacement au . . , . . _ _ ,.. .

: .'. : f.7. i . I - ., ~ . . b . " . _ , j _ .". .,, , . ;:,i,,; , :. " :; i . -; , ' . ..' :- 'L :

le, ii éstis&eit fait mxirnit&:géographique,. moindre

coat, plus- grade ,disponibilite)). à des^ soignant? situés en. marge de l'appareil de soins biomédid., comme cetti?,fe&ëqui auraicàppris à faire des piqûres en travaillant c o d e bénévole dans un dispensaire. A noter la fréquence knporkante des effets iatroghes (abchs, atteintes neurologiques) de cette modalité thérapeutique.

D'uniXhéruùe Ci /'tutre ow /es ihceriiktdes du savoir efinogrupbiqwe 303

centre deasanté, lui prescrit un G-test,;!2, I - 1 I L

des Fésultats .(ils sont,n4gatifsJ lui prescrit encore,

sur *Dakar et s b jusqdau cen~ei.detsante.~~ppelons @il imbre .¿leifamille quipou+ leifâit .Qu!èlle est,r:fati.- isa; maladie, s'occupe dequ&tre.jeune's's'. enfants;

prendden charge2les travaux domestique&,(lessive; mtisine,- mknage) :et effectue. dans 'son r tempsAibrerdes trav coutúre afin de gagner UR peu d'argentt,mr

ustre de façon.typique'le imode de fonc2 tionn pareil de soins hmêdical où la ,relation thérapeutique n'estzqu7unet simple,mriante :des xappqrts de pouvoir~&Xœuvredans une société ,profondément inégalitaire (cfi rlhalyse ,magistrale de Fassint 1992i.d~ fonctionnement du i systhme de santé- pikinois): Cette, domination des soi- gnant~ sur les-soignés, empreinte d'une violence pas toujours symbolique,+eskwí fiein puissan~A l'instauration d'un dia-

5% ~ ~ 1 ) 1,. w . r . p r I _

établie, en 1978,

. a

23 Une de nos informatrices avoue, au détour d'un entretien, qu'elle n'ose pas poser de questions aux soignants (médecins, infirmiedels, sages- femmes ... ) car elle sait, par expérience, qu'elle risque d'ètre publique- ment humiliée voue renvoyée. Avec le recul, les grands principes établis B cette occasion apparaissent empreints d'une grande naïveté quant au fonctionnement d e l d m

24

soigner au pfurief ,, .-.. -. . . 384 ~ . , .

Les abusid6.pouvoiry.les :négligences thérapeutiques,

respecter le Droit est renforcé par une conceptiosdu monde, fortement:inau&sée ~ P ~ i ? ' M ~ lal . n é g l i g e n c e . , ~ ~ ~ ~ ~ ~ o m ~ ~ ~ e n ~ e ~ &kyp&~:d~b$@oqt+ r % ~ e ~ ii' I{ 1. ~ F o u ~ ~ . ~ t e ~ î n e ~ ~ c e ~ ~ ~ ~ p ~ ~ s e n t ~ t i o ~ ~ d e ~ ~ r é s u l t a ~ s ; i je voudrziis~ révenìd s@.:l&!.:.ciues,$iw de:.la~nätu&oollective, ,ou i@ividuella der'cesrjtin6rairesi th6rap"eutiquee pow. souligner &:queI.po@tijl:s'iigit : ~ ~ ; p r o b l 8 m e . ; c o m ~ l e x ~ q ~ - ne peut !Stre abordé.que1 , de , . .Íp$b$angentiellettahtleh -..A c.lr . - . , . rcpports , sociaux mis en œuyre:.Tpota@en$ __,... %. . ..,_i. h4'étape;co@ti?ede l'élabo- ration des!sa~o~s~-~.a~~artieqnent.au. do.ma@eide l'informel

,6&.e~- entre .la

un territoire restreint, aux -. limites fluctuetes, où se déploie I > I+ I !:

sociétés humain es.,^ . .L Lors de l'ouverture de-la session judiciaire de l'année 1985, la respon- sabilité médicale a été le theme que le plus haut magistrat du pays avait choisi de traiter dans son allocution inaugurale (cf. Le Soleil du 14-11-85). I .

25

D'un ithérake Ù/'sufre ou les inCeMudes du savoir ethnographique 385

k'ce: sujet, il faut signaler *gue les qolqmes, mobilisdes par- cette f o q e populaire- Cépargné, ,très courante,en Afrique de l!Ouest, ne sont que rarement consacrées .des dépenses d'ordre thérapeutique dione 1992) de même, que les sommes considérables qui vent être mises en circu-

. I l I "

26 A signaler l'importance économique de cette vie des relation d mesure où elle constitue le vecteur d'un échange de biens (en nature ou en espèces) qui releve de réchange dodcontiedon et représente qua& titativement une part non négligeable des budgets familiaux. Par exemple; pour notre informatrice principale, les dons reçus repré- sentent plus de la moitié des entrées budgétaires et un tiers des sorties.

lationiAi4loccasion 'de: cérémoniesifamiliales- comme les -bap- &&(7vú&:xgg3) 66 les:

'de-disthguers& *mbi@g --écÒnómiqu&-'e@~elles rrelevantj des

_:i__ ;, ' .

ch&'gë~&$~pro~essif (ef!ií&itable ?:::)i du' rôle. du cher: cheur au. sein du groupe est '3 mettre sur le- compte notam- ment de.sa;"qhlité de médecin iéf- de:'l'obligation éthique

tout 'mon p0ids.d lai,décision .prise d'hospitaliser en urgence ùn deS.membres du-groupe présentant qn coma dia-

8inte+eliii;:enlcas nécessit$ 'ce$ ainsi que j'g: pesé de

. . . . . . .

D'un finéroke à /'oufie ou /es incertitudes du sovoir efinogrop%pe 387

bbtique'même si 'ceigeste constituaittune :interférence ma-

r . I ~ . :.-:y: ... .

li.

27 Ce faisant, je devenais l'allié objectif de ma collaboratrice dans le con- flit qui l'opposait à sa co-épouse sur la meilleure manière la plus effi- cace de gérer cette pathologie, cette dernière étant partisan du ?ecoum h un u thérapeute traditionnel M plut& qu'à un soignant biomédical.

Dt"%&irq ci /'sufre ou /es ihcerfi7ude.s du suvoir efhnogrußhique 389

ce : sujet. désipcd@6et e? s'.efforçan&.de. le< r-engr.,papi ses sémblablesr~PrL.c?s;;de?~nous; 1 idesigens i comma! Heidegger, MerleaiLRonty et rWittgew3tein ontkq commumdesonsidérez l'êike:hhairi:dqm~ , .e.( ..%- +..,être :qui fagit ,dans:. e t a u q l y ~ @ e

quoti&emie:zD,ans: icette<concep? gqcons t i e U e n ~ ~ ~ I ~ r i . l ~ ~ ~ ~ . ~ p ~ ~ ~ -

::c:.s: ne~isoiit~.p~us~~que :des, îles ppdhekion bratiqveiet. ion forqu&

e la metaphore .proposée par. Taylor (1989-:, 4). Ce dernier ,estimer que:cette forme de

. ? . . öu4 ?&une .compr6hensiop&rgt$+~

C@!?S, ?!i dez9ePeie~ @<@q!g? a:Py+n aisr Rlut&, lal;??sisteE,

et est amené B se représenter delfaçofi querhít.les'ctiffím1~6s rencontrees p 2 l é s&ge'a&"le: .Probleme sous l'angle des

représentations, est confronté B l'hpossible 'tâche d'attraper un petit poisson avec un filet aux mailles trop larges. . '?

ense ilo&aIit po& t5lche.de mettre s qu.ï'sou&t&de& 1& comportements

28 Cette intelligence du monde qui appartient plus au domaine de l'action qu'à celui des représentations est très proche de la notion d'habitus utilisée par Elias (1991) et Bourdieu (1980).

des sujeB;ipré,~~Eose;,3-d‘une -p&; qusces logiques. existent , et,;$autr’e’: p@Fque::se.s5 méihodes: ietltconceIj;ts.consti~ent desjinsQuqkn@:susceptibles dp:foupiKiine compréhexkidri

-

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8 :. -' corps social dispers6sipar.la.migration ; . - les problbmes soule