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www.lemonde.fr 57 e ANNÉE – Nº 17440 – 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE FONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY – DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANI DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001 Les mystérieuses immolations des membres de la secte Fa Lun Gong à Pékin PÉKIN de notre correspondant Un adepte présumé du mouvement d’inspira- tion bouddhiste-taoïste Fa Lun Gong s’est suicidé par le feu, vendredi 16 février, dans un quartier ouest de Pékin, a rapporté Chine nouvelle. Selon l’agence officielle, Tan Yihui, un cireur de chaussu- res, âgé de vingt-sept ans, s’est aspergé d’essence avant de s’enflammer, un scénario identique à l’immolation collective de sept pratiquants pré- sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures. Comme lors du drame de Tiananmen, la machi- ne de propagande officielle s’est aussitôt mise en branle avec une célérité qui accroît le trouble autour de cette vague d’immolations. En un temps record, des reporters de Chine nouvelle ont mis la main sur un voisin de Tan Yihui, résidant de la ville de Changde, dans la province du Hunan (Sud), pour lui faire dire que le jeune cireur de chaussures « avait commencé à pratiquer le Fa Lun Gong en 1997 et que, depuis, il ne parlait quasi- ment plus à ses voisins ». Surtout, le désespéré aurait laissé sur les lieux de son sacrifice une lettre de huit pages expliquant le sens de son geste. A en croire Chine nouvelle, Tan Yihui a écrit qu’il renon- çait « à sa citoyenneté en République populaire de Chine » pour devenir « un brave guerrier » défen- dant le maître Li Hongzhi, le gourou exilé aux Etats-Unis, et s’en retourner « au paradis ». Plus troublant, la lettre de Tan Yihui précise que le maître Li « encourage les disciples de Fa Lun Gong à ne pas craindre de mourir afin d’atteindre le nirvana ». Or c’est précisément cette même for- mule accusatoire que martèle la propagande offi- cielle au grand dam des porte-parole de Fa Lun Gong, qui nient que Li Hongzhi ait jamais prodi- gué de tels encouragements au sacrifice suprême. Le mouvement, dont la direction est aujourd’hui installée aux Etats-Unis, a réagi en se déclarant « attristée » et « choquée » par cette nouvelle immolation. « Nous n’avons aucun moyen pour vérifier l’identité de cette personne, indique un com- muniqué de Fa Lun Gong. Les rares informations dont nous disposons ont pour origine les médias offi- ciels chinois qui ont déjà, par le passé, déformé les faits pour légitimer la répression du mouvement pacifique Fa Lun Gong. » La guerre de propagande déclenchée contre un mouvement mystique – mêlant sur un mode syn- crétique références bouddhistes et taoïstes à la gymnastique respiratoire qi gong – qui continue de défier le régime près de vingt mois après son interdiction officielle, vise un double objectif. D’une part, il s’agit d’isoler ses noyaux d’irréduc- tibles d’un environnement social sinon sympathi- sant, en tout cas relativement neutre. En pré- sentant les adeptes de Fa Lun Gong comme des illuminés suicidaires, le régime veut attiser contre eux la « colère du peuple ». Le thème de la « pro- tection de l’enfance » est brandi dans toutes les réunions de dénonciation, en particulier dans les écoles, où l’image de la petite immolée du 23 jan- vier à Tiananmen, Liu Siying (douze ans), a sou- levé une vive émotion. D’autre part, le régime veut disqualifier Fa Lun Gong dans le monde entier, en une période sensi- ble où la question de la répression en Chine va une nouvelle fois dominer les travaux, à Genève, de la commission des Nations unies sur les droits de l’homme et, surtout, le débat autour des ambi- tions olympiques de Pékin. Frédéric Bobin International................ 2 France-Société ............. 5 Régions ......................... 11 Horizons ....................... 12 Carnet............................ 15 Entreprises ................... 16 Placements................... 17 Aujourd’hui .................. 20 Abonnements .............. 21 Météorologie ............... 23 Jeux ................................ 23 Culture .......................... 24 Guide culturel .............. 26 Radio-Télévision ......... 27 ARTS POPULAIRES Unmuséenational pourMarseille BUSH ET L’IRAK Raids sur Bagdad Pour la première fois depuis l’opération « Renard du désert », en décembre 1998, des avions américains et britanni- ques ont bombardé, vendredi 16 février, des objectifs militaires dans les environs de Bagdad. Pour le prési- dent George W. Bush, il s’agissait d’une riposte aux récentes provoca- tions de la DCA irakienne contre l’avia- tion alliée. Un premier bilan fait état de deux morts et de plus de vingt blessés. p. 2 et notre éditorial p. 13 a Comment succéder au « père Jarry » ? Après vingt-quatre ans de mandat, le charismatique maire du Mans, ancien membre du PCF, laisse la place, et une ville transformée. La cité ouvrière, où Renault employait il y a trente ans douze mille salariés, a commencé, en douceur, sa mutation sociale. A une heure de TGV de Paris, avec un nouveau quartier d’affaires, la cité sarthoise est sensible au charme discret de l’embourgeoisement. A Paris, Philippe Séguin a présenté son programme dont la priorité est la création d’une police municipa- le. Son débat avec Bertrand Dela- noë aura lieu sur Canal+. Paris page 6, Le Mans page 11 f www.lemonde.fr/municipales RUGBY Les poètes de la mêlée AP GÉRARD RONDEAU LE BATEAU battant pavillon cambodgien qui s’est échoué, samedi matin 17 février, sur la cô- te varoise transportait environ 1 200 immigrés clandestins kurdes qui voyageaient dans les conditions déplorables. Le navire, qui avait pris la mer il y a plusieurs jours, s’est échoué vers 3 heures sur une plage de Saint-Raphaël, près du port de Boulouris, proche de Toulon. C’est la première fois qu’un tel accident, avec des immigrés à bord, se produit en France. Les secours et les policiers qui sont montés à bord du Easti-Sea ont découvert des cen- taines d’hommes, de femmes et d’enfants entassés, debout, dans les cales, dont 300 enfants de moins de dix ans. Les passagers étaient déshydratés, affaiblis par le manque de nourriture. Plusieurs femmes, selon la cellule de crise ins- tallée à la préfecture, ont accouché en mer, depuis le départ du bateau qui aurait appareillé en Grèce et aurait fait escale en Turquie. Le pré- fet du Var a déclenché le « plan blanc » d’assistance sanitaire. Les moyens de l’armée et les installa- tions du régiment d’infanterie de marine de Fréjus ont été mobilisés. Dans la matinée, les passagers com- mençaient à débarquer. Des auto- cars ont été réquisitionnés pour les transporter jusqu’au camp voisin. Il n’y aurait aucun blessé. Le capitaine du bateau, qui n’avait demandé aucune assistan- ce, a pris la fuite. Le préfet du Var a déclaré que l’échouage était « pro- bablement volontaire ». La mer était calme, les conditions météo- rologiques bonnes au moment de l’accident. Lire page 5 Le prince de Fulham L’agriculture en crise a Le Salon de l’agriculture s’ouvre dans un climat de déprime a L’épidémie de la vache folle modifie les habitudes alimentaires des Français a Les consommateurs se détournent de la viande rouge a Les produits bio se répandent dans les supermarchés Lire pages 8,9,10 et 16 Le Musée national des arts et traditions populaires va renaître à Marseille sous le nom de Musée de la civilisation euro- péenne et de la Méditerranée, toujours sous la direction de Michel Colardelle. C’est la première fois qu’un musée national est « délocalisé ». Une muta- tion controversée, alors que les collec- tions manquent et que trois projets con- currents existent déjà. p. 24 3:HJKLOG=UU\ZUW:?k@c@b@i@k ; M 0146 - 218 - 7,50 F ALL-SPORT/VANDYSTADT L’IDÉAL d’Ariel Sharon sur la question palestinienne : en faire le moins possible… Deux éléments l’en empêchent. D’abord, la spirale d’une violence qui s’est emballée avant même qu’il ne s’installe dans son fauteuil de premier ministre. Ensuite, sa faiblesse politique inté- rieure l’oblige à une alliance avec les travaillistes qui lui interdit d’en- terrer le dossier palestinien. Mais il faut garder à l’esprit que la tenta- tion est là, chez le chef du Likoud : chercher à geler la question palesti- nienne, gagner du temps. A court terme, sur cette base, il peut comp- ter sur le soutien d’une adminis- tration Bush qui dit ouvertement qu’elle n’a pas l’intention de s’im- pliquer autant que la précédente dans l’imbroglio proche-oriental. M. Sharon et le chef travailliste qu’il a défait, Ehoud Barak, ont décrété la mort du « processus d’Os- lo ». La nouvelle administration américaine qualifie de « caduques » les dernières conversations israélo- palestiniennes. Majoritairement, Israël perçoit comme des « conces- sions » ce qu’Ehoud Barak a propo- sé aux Palestiniens pour définir le cadre de leur Etat. Et Israël ne com- prend pas que les Palestiniens y aient répondu par la violence – la deuxième Intifada. Majoritaire- ment, les Palestiniens jugent que leurs chefs, à commencer par Yas- ser Arafat, n’ont, depuis Oslo, cessé de faire des « concessions » à l’Etat hébreu. Et ils estiment ne pas avoir été payés en retour, soumis qu’ils sont quotidiennement à la violence de la colonisation. Ariel Sharon peut espérer exploi- ter cette situation de blocage. Dans sa perspective, l’important est, si possible, de minorer la prio- rité jusque-là accordée à la négo- ciation avec les Palestiniens. Le vieux discours du Likoud est sous- jacent : ce ne sont pas les Palesti- niens qui menacent l’existence de l’Etat hébreu ; l’Intifada d’aujour- d’hui devrait pouvoir être militaire- ment contenue ; le vrai danger reste l’hostilité fondamentale du monde arabe à Israël ; rien ne sert de faire des « concessions » aux Palestiniens, ils voudront toujours plus ; seuls le temps et l’affirma- tion d’un Etat hébreu de plus en plus fort ramèneront leur ambi- tion à la mesure de ce qu’Israël es- time pouvoir leur consentir. Le temps, qu’il faut gagner. Alain Frachon Lire la suite page 13 et nos informations page 3 Municipales : la mue du Mans Dans cet amas de corps, de crânes et de dos, se cache le cœur des poètes du rugby. Piliers et talonneurs, gaillards lar- ges d’épaules et de cuisses, ils aiment les mots, l’herbe, la boue, l’amitié. « Patapof », « Garuche », « Zaza » et les autres ont même leur confrérie, celle des Béliers. Portrait de groupe des « forts en tronche » à l’occasion d’Irlande-France. p.12 LE MONDE TÉLÉVISION a Les noces de la télé et du théâtre a France-Culture, c’est aussi de l’info ENTRAÎNEUR de l’équipe de football de Fulham, propriété du puissant Mohamed Al Fayed, Jean Tigana est en passe de réussir son pari : hisser vers l’élite de la Pre- mier League ce club de l’ouest de Londres qui se morfondait en deuxième division. Lire page 20 JEAN TIGANA Proche-Orient : la tentation de l’attentisme Un bateau d’immigrés s’échoue en France b Un millier de migrants kurdes s’entassaient dans les cales du « Easti-Sea » échoué sur la côte varoise b Les passagers, dont 300 enfants, étaient affaiblis par le manque de nourriture b Le navire battait pavillon cambodgien b Selon le préfet, le capitaine en fuite aurait volontairement provoqué l’accident Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 10 F ; Autriche, 25 ATS ; Belgique, 48 FB ; Canada, 2,50 $ CAN ; Côte d'Ivoire, 900 F CFA ; Danemark, 15 KRD ; Espagne, 225 PTA ; Gabon, 900 F CFA ; Grande-Breta- gne, 1 £ ; Grèce, 500 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 3000 L ; Luxembourg, 46 FL ; Maroc, 10 DH ; Norvège, 14 KRN ; Pays-Bas, 3 FL ; Portugal CON., 270 PTE ; Réunion, 10 F ; Sénégal, 900 F CFA ; Suède, 16 KRS ; Suisse, 2,20 FS ; Tunisie, 1,4 Din ; USA (NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $.

e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

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Page 1: e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

www.lemonde.fr57e ANNÉE – Nº 17440 – 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE FONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY – DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANIDIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001

Les mystérieuses immolations des membres de la secte Fa Lun Gong à PékinPÉKIN

de notre correspondantUn adepte présumé du mouvement d’inspira-

tion bouddhiste-taoïste Fa Lun Gong s’est suicidépar le feu, vendredi 16 février, dans un quartierouest de Pékin, a rapporté Chine nouvelle. Selonl’agence officielle, Tan Yihui, un cireur de chaussu-res, âgé de vingt-sept ans, s’est aspergé d’essenceavant de s’enflammer, un scénario identique àl’immolation collective de sept pratiquants pré-sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Unefemme avait alors péri de ses brûlures.

Comme lors du drame de Tiananmen, la machi-ne de propagande officielle s’est aussitôt mise enbranle avec une célérité qui accroît le troubleautour de cette vague d’immolations. En untemps record, des reporters de Chine nouvelle ontmis la main sur un voisin de Tan Yihui, résidantde la ville de Changde, dans la province du Hunan(Sud), pour lui faire dire que le jeune cireur dechaussures « avait commencé à pratiquer le FaLun Gong en 1997 et que, depuis, il ne parlait quasi-ment plus à ses voisins ». Surtout, le désespéréaurait laissé sur les lieux de son sacrifice une lettre

de huit pages expliquant le sens de son geste. A encroire Chine nouvelle, Tan Yihui a écrit qu’il renon-çait « à sa citoyenneté en République populaire deChine » pour devenir « un brave guerrier » défen-dant le maître Li Hongzhi, le gourou exilé auxEtats-Unis, et s’en retourner « au paradis ».

Plus troublant, la lettre de Tan Yihui précise quele maître Li « encourage les disciples de Fa LunGong à ne pas craindre de mourir afin d’atteindrele nirvana ». Or c’est précisément cette même for-mule accusatoire que martèle la propagande offi-cielle au grand dam des porte-parole de Fa LunGong, qui nient que Li Hongzhi ait jamais prodi-gué de tels encouragements au sacrifice suprême.Le mouvement, dont la direction est aujourd’huiinstallée aux Etats-Unis, a réagi en se déclarant« attristée » et « choquée » par cette nouvelleimmolation. « Nous n’avons aucun moyen pourvérifier l’identité de cette personne, indique un com-muniqué de Fa Lun Gong. Les rares informationsdont nous disposons ont pour origine les médias offi-ciels chinois qui ont déjà, par le passé, déformé lesfaits pour légitimer la répression du mouvementpacifique Fa Lun Gong. »

La guerre de propagande déclenchée contre un

mouvement mystique – mêlant sur un mode syn-crétique références bouddhistes et taoïstes à lagymnastique respiratoire qi gong – qui continuede défier le régime près de vingt mois après soninterdiction officielle, vise un double objectif.D’une part, il s’agit d’isoler ses noyaux d’irréduc-tibles d’un environnement social sinon sympathi-sant, en tout cas relativement neutre. En pré-sentant les adeptes de Fa Lun Gong comme desilluminés suicidaires, le régime veut attiser contreeux la « colère du peuple ». Le thème de la « pro-tection de l’enfance » est brandi dans toutes lesréunions de dénonciation, en particulier dans lesécoles, où l’image de la petite immolée du 23 jan-vier à Tiananmen, Liu Siying (douze ans), a sou-levé une vive émotion.

D’autre part, le régime veut disqualifier Fa LunGong dans le monde entier, en une période sensi-ble où la question de la répression en Chine vaune nouvelle fois dominer les travaux, à Genève,de la commission des Nations unies sur les droitsde l’homme et, surtout, le débat autour des ambi-tions olympiques de Pékin.

Frédéric Bobin

International................ 2France-Société ............. 5Régions ......................... 11Horizons ....................... 12Carnet............................ 15Entreprises ................... 16Placements................... 17

Aujourd’hui .................. 20Abonnements .............. 21Météorologie ............... 23Jeux ................................ 23Culture .......................... 24Guide culturel .............. 26Radio-Télévision ......... 27

ARTS POPULAIRES

UnmuséenationalpourMarseille

BUSH ET L’IRAK

Raids surBagdadPour la première fois depuis l’opération« Renard du désert », en décembre1998, des avions américains et britanni-ques ont bombardé, vendredi16 février, des objectifs militaires dansles environs de Bagdad. Pour le prési-dent George W. Bush, il s’agissaitd’une riposte aux récentes provoca-tions de la DCA irakienne contre l’avia-tion alliée. Un premier bilan fait état dedeux morts et de plus de vingt blessés. p. 2

et notre éditorial p. 13

a Comment succéder au « pèreJarry » ? Après vingt-quatre

ans de mandat, le charismatiquemaire du Mans, ancien membre duPCF, laisse la place, et une villetransformée. La cité ouvrière, oùRenault employait il y a trente ansdouze mille salariés, a commencé,en douceur, sa mutation sociale. Aune heure de TGV de Paris, avec unnouveau quartier d’affaires, la citésarthoise est sensible au charmediscret de l’embourgeoisement. AParis, Philippe Séguin a présentéson programme dont la priorité estla création d’une police municipa-le. Son débat avec Bertrand Dela-noë aura lieu sur Canal+.

Paris page 6, Le Mans page 11

f www.lemonde.fr/municipales

RUGBY

Les poètesde la mêlée

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LE BATEAU battant pavilloncambodgien qui s’est échoué,samedi matin 17 février, sur la cô-te varoise transportait environ1 200 immigrés clandestins kurdesqui voyageaient dans les conditions

déplorables. Le navire, qui avaitpris la mer il y a plusieurs jours,s’est échoué vers 3 heures sur uneplage de Saint-Raphaël, près duport de Boulouris, proche deToulon.

C’est la première fois qu’un telaccident, avec des immigrés à bord,se produit en France. Les secours etles policiers qui sont montés à borddu Easti-Sea ont découvert des cen-taines d’hommes, de femmes et

d’enfants entassés, debout, dansles cales, dont 300 enfants demoins de dix ans. Les passagersétaient déshydratés, affaiblis par lemanque de nourriture. Plusieursfemmes, selon la cellule de crise ins-tallée à la préfecture, ont accouchéen mer, depuis le départ du bateauqui aurait appareillé en Grèce etaurait fait escale en Turquie. Le pré-fet du Var a déclenché le « planblanc » d’assistance sanitaire. Lesmoyens de l’armée et les installa-tions du régiment d’infanterie demarine de Fréjus ont été mobilisés.Dans la matinée, les passagers com-mençaient à débarquer. Des auto-cars ont été réquisitionnés pour lestransporter jusqu’au camp voisin. Iln’y aurait aucun blessé.

Le capitaine du bateau, quin’avait demandé aucune assistan-ce, a pris la fuite. Le préfet du Var adéclaré que l’échouage était « pro-bablement volontaire ». La merétait calme, les conditions météo-rologiques bonnes au moment del’accident.

Lire page 5

Le princede Fulham

L’agricultureen crisea Le Salonde l’agricultures’ouvre dans un climatde déprime

a L’épidémiede la vache follemodifie les habitudesalimentairesdes Français

a Les consommateursse détournentde la viande rouge

a Les produits biose répandentdans les supermarchés Lire pages 8,9,10 et 16

Le Musée national des arts et traditionspopulaires va renaître à Marseille sousle nom de Musée de la civilisation euro-péenne et de la Méditerranée, toujourssous la direction de Michel Colardelle.C’est la première fois qu’un muséenational est « délocalisé ». Une muta-tion controversée, alors que les collec-tions manquent et que trois projets con-currents existent déjà. p. 24

3:HJKLOG=UU\ZUW:?k@c@b@i@k;M 0146 - 218 - 7,50 F

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L’IDÉAL d’Ariel Sharon sur laquestion palestinienne : en faire lemoins possible… Deux élémentsl’en empêchent. D’abord, la spiraled’une violence qui s’est emballéeavant même qu’il ne s’installe dansson fauteuil de premier ministre.Ensuite, sa faiblesse politique inté-rieure l’oblige à une alliance avecles travaillistes qui lui interdit d’en-terrer le dossier palestinien. Mais ilfaut garder à l’esprit que la tenta-tion est là, chez le chef du Likoud :chercher à geler la question palesti-nienne, gagner du temps. A courtterme, sur cette base, il peut comp-ter sur le soutien d’une adminis-tration Bush qui dit ouvertementqu’elle n’a pas l’intention de s’im-pliquer autant que la précédentedans l’imbroglio proche-oriental.

M. Sharon et le chef travaillistequ’il a défait, Ehoud Barak, ontdécrété la mort du « processus d’Os-lo ». La nouvelle administrationaméricaine qualifie de « caduques »les dernières conversations israélo-palestiniennes. Majoritairement,Israël perçoit comme des « conces-sions » ce qu’Ehoud Barak a propo-sé aux Palestiniens pour définir lecadre de leur Etat. Et Israël ne com-prend pas que les Palestiniens yaient répondu par la violence – ladeuxième Intifada. Majoritaire-

ment, les Palestiniens jugent queleurs chefs, à commencer par Yas-ser Arafat, n’ont, depuis Oslo, cesséde faire des « concessions » à l’Etathébreu. Et ils estiment ne pas avoirété payés en retour, soumis qu’ilssont quotidiennement à la violencede la colonisation.

Ariel Sharon peut espérer exploi-ter cette situation de blocage.Dans sa perspective, l’importantest, si possible, de minorer la prio-rité jusque-là accordée à la négo-ciation avec les Palestiniens. Levieux discours du Likoud est sous-jacent : ce ne sont pas les Palesti-niens qui menacent l’existence del’Etat hébreu ; l’Intifada d’aujour-d’hui devrait pouvoir être militaire-ment contenue ; le vrai dangerreste l’hostilité fondamentale dumonde arabe à Israël ; rien ne sertde faire des « concessions » auxPalestiniens, ils voudront toujoursplus ; seuls le temps et l’affirma-tion d’un Etat hébreu de plus enplus fort ramèneront leur ambi-tion à la mesure de ce qu’Israël es-time pouvoir leur consentir. Letemps, qu’il faut gagner.

Alain Frachon

Lire la suite page 13et nos informations page 3

Municipales :la mue du Mans

Dans cet amas de corps, de crânes etde dos, se cache le cœur des poètes durugby. Piliers et talonneurs, gaillards lar-ges d’épaules et de cuisses, ils aimentles mots, l’herbe, la boue, l’amitié.« Patapof », « Garuche », « Zaza » etles autres ont même leur confrérie,celle des Béliers. Portrait de groupedes « forts en tronche » à l’occasiond’Irlande-France. p.12

LE MONDE TÉLÉVISION

a Les noces de la téléet du théâtrea France-Culture,c’est aussi de l’info

ENTRAÎNEUR de l’équipe defootball de Fulham, propriété dupuissant Mohamed Al Fayed, JeanTigana est en passe de réussir sonpari : hisser vers l’élite de la Pre-mier League ce club de l’ouest deLondres qui se morfondait endeuxième division.

Lire page 20

JEAN TIGANA

Proche-Orient : la tentationde l’attentisme

Un bateau d’immigrés s’échoue en Franceb Un millier de migrants kurdes s’entassaient dans les cales du « Easti-Sea » échoué sur la côte varoiseb Les passagers, dont 300 enfants, étaient affaiblis par le manque de nourriture b Le navire battait

pavillon cambodgien b Selon le préfet, le capitaine en fuite aurait volontairement provoqué l’accident

Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 10 F ; Autriche,25 ATS ; Belgique, 48 FB ; Canada, 2,50 $ CAN ;Côte d'Ivoire, 900 F CFA ; Danemark, 15 KRD ;Espagne, 225 PTA ; Gabon, 900 F CFA ; Grande-Breta-gne, 1 £ ; Grèce, 500 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 3000 L ;Luxembourg, 46 FL ; Maroc, 10 DH ; Norvège, 14 KRN ;Pays-Bas, 3 FL ; Portugal CON., 270 PTE ; Réunion, 10 F ;Sénégal, 900 F CFA ; Suède, 16 KRS ; Suisse, 2,20 FS ;Tunisie, 1,4 Din ; USA (NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $.

Page 2: e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

Nouvelle opération militaire américano-britannique en IrakUne cinquantaine d’avions ont bombardé, vendredi 16 février, des objectifs militaires près de Bagdad. Selon Washington,

il s’agissait d’une riposte aux récentes provocations de la DCA irakienne. Un premier bilan faisait état de deux morts et plus de vingt blessésSAN CRISTOBAL (Mexique)

de notre envoyé spécialVingt-quatre appareils améri-

cains et britanniques ont attaqué,vendredi 16 février, cinq bases demissiles sol-air SAM et de batte-ries anti-aériennes irakiennes,situées au sud de Bagdad, endehors de l’une des deux zonesd’exclusion aérienne imposées aurégime de Saddam Hussein depuisdix ans au nord du 26 e parallèle etau sud du 23 e. La nouvelle a étéconnue dans l’après-midi, alorsque le président Bush, qui a per-sonnellement donné son autorisa-tion, effectuait une visite de tra-vail au Mexique. La décision avaitété prise la veille par « W » de sonbureau ovale à la Maison Blanche.

Il s’agit du premier raid de cetype depuis décembre 1998. Selonle Pentagone, les F-15, F-16 etF-18 ont tiré des missiles guidéssur les cibles choisies, sans quitterla zone d’interdiction qu’ilspatrouillent quotidiennementdepuis dix ans, et ils ont atteintleurs objectifs.

Le porte-parole de la MaisonBlanche, Ari Fleischer, a expliqué,vendredi, que le renforcement etla coordination de la défenseaérienne irakienne avaient étéjugés de plus en plus menaçantspour les avions alliés. En particu-lier, la possibilité d’identificationde ces appareils par les radarsadverses, reliés aux batteries deSAM. Washington se refuse à yvoir un simple incident isolé ou unfait nouveau. D’après lui, il y a uneaccumulation, depuis le début del’année, de provocations de la partde Bagdad. Les Américains en ont

recensé soixante. Le ministre bri-tannique de la défense, GeoffreyHoon, a qualifié cette riposte de« réponse proportionnée ».

Lors d’une conférence de pressecommune avec le président mexi-cain, George W. Bush s’est efforcéde minimiser la portée de cetteopération tout en lançant unsérieux avertissement à Bagdad.« Je veux assurer ceux qui ne com-prennent pas la politique américai-ne qu’il s’agit d’une mission de routi-ne », a affirmé M. Bush. planifiéeet autorisée en raison des risquesencourus par les pilotes, commel’a précisé le Pentagone. « Certai-nes missions nécessitent que le com-mandant en chef en soit informé.C’était le cas de celle-ci et ce n’étaitpas la première fois qu’il en étaitainsi, malheureusement », a ajoutéM. Bush.

ZONE D’INTERDICTIONLes pilotes patrouillent dans les

deux zones d’exclusion aérienneimposées à l’Irak par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et laFrance en vertu d’une interpréta-tion de la résolution 688 duConseil de sécurité des Nationsunies relative aux violations desdroits de l’homme. Ce type de mis-sion, a affirmé M. Bush, se repro-duira aussi longtemps que ce seranécessaire.

« L’interdiction se poursuit surune base quotidienne. Elle fait par-tie de notre stratégie et, jusqu’à ceque celle-ci change, si tant est qu’el-le changera, nous continuerons àfaire respecter la zone d’interdic-tion (…). Saddam Hussein doit com-prendre que nous attendons de lui

qu’il respecte l’accord signé aprèsl’opération Tempête du désert[l’intervention militaire multina-tionale contre l’armée irakienneen janvier 1991 pour la déloger duKoweït]. Notre intention est denous assurer que le monde est enpaix autant que possible. Nous sur-veillerons de près [le présidentirakien] pour nous assurer qu’il nedéveloppe pas des armes de destruc-tion massive. Et, si nous constatonsqu’il est en train de le faire, nousprendrons les mesures qui s’impo-sent », a ajouté M. Bush.

Depuis son arrivée à la MaisonBlanche, la nouvelle administra-tion républicaine n’a pas caché

son intention de durcir le tonenvers Saddam Hussein. Elle avaitauparavant critiqué l’absence deréaction du président sortant, BillClinton, face à ce qu’elle considè-re comme des provocations délibé-rées de Bagdad pour tester la réso-lution de la coalition multinationa-le, ou plutôt de ce qu’il en reste.Les Britanniques sont de faitdésormais les seuls à accompa-gner – malgré de récentes interro-gations à Londres – les appareilsaméricains dans les missions debombardement de l’Irak. Parallèle-ment, les vols à destination de Bag-dad se multiplient, organisés àl’initiative d’associations, voire depersonnalités officielles de cer-tains pays de la région.

Le général Colin Powell, qui,après sa nomination, avait affirméque « l’Irak est une menace pourses voisins (…) et un problème pourson propre peuple », et qui étaitchef d’état-major général lors de

la guerre du Golfe, décidée parGeorge Bush père, accompagne« W » à San Cristobal. En revan-che, le secrétaire à la défense,Donald Rumsfeld, et le vice-prési-dent Dick Cheney – qui était secré-taire à la défense lors de l’opéra-tion Tempête du désert – sont res-tés à Washington d’où ils ont sansdoute supervisé les raids. Tousdeux sont partisans de la manièreforte contre Saddam Hussein.M. Cheney avait ainsi affirmé il y aquelques mois que « si Saddamentreprenait de rebâtir ses capaci-tés nucléaires ou ses armes de des-truction massive, nous devrions envi-sager très sérieusement une actionmilitaire ».

Sous peine d’apparaître commeune simple gesticulation verbale,ces menaces devaient se concréti-ser. C’est ce qui vient de se passer,un peu plus d’une semaine aprèsl’annonce d’un soutien financieraux opposants irakiens, rassem-blés au sein du Congrès nationalirakien, un rassemblement de for-mations et de personnalités parrai-nés par Washington.

Outre la volonté des Etats-Unisde donner une leçon à Bagdad,l’objectif des raids de vendrediétait sans doute de montrer auxalliés des Américains, tant Euro-péens qu’Arabes, que l’Irak restedangereux et menaçant et qu’ilsdevraient serrer les rangs. Reste àsavoir si cet avertissement porterases fruits et quel pourrait être leprochain degré de l’escalade si leprésident irakien n’en tenait pascompte.

Patrice de Beer

Paris « n’a pas été informé », Londres défend les frappes

La presse irakienne affirmait, samedi 17 février, que les raids améri-cains qui ont fait deux morts et une vingtaine de blessés dans les envi-rons de Bagdad ne resteront pas impunis, et l’Irak promet de donner« une leçon » au président américain.

« Le nouveau crime ne restera pas sans punition dissuasive des agres-seurs américains », écrit le quotidien Al-Qadissiya, organe des forcesarmées. Le journal affirme que Bagdad est déterminé à infliger auprésident américain George W. Bush, « fils de la vipère George Bush,une leçon qu’il n’oubliera pas ». Pour le journal, en ordonnant lesraids, le président américain « manifeste sa haine contre l’Irak et sadirection historique ».

Le quotidien gouvernemental Al-Joumhouriya écrit, pour sa part,que « cette agression constitue un nouvel échec pour les tyrans de l’Améri-que criminelle avec sa nouvelle administration et sa mentalité immon-de ». – (AFP.)

L’opération n’a pas suscité de levée de boucliers aux Nations unies

b La France n’a pas été avertieà l’avance du raid américano-britan-nique contre l’Irak, a indiqué, ven-dredi 16 février au soir, un porte-parole du ministère français desaffaires étrangères. « Nous n’avonsété ni informés, ni a fortiori consultéssur ce ou ces raids », a déclaré le por-te-parole. « Les bombardementsaériens qui ont été effectués ce soir, àla périphérie de Bagdad, par les avia-tions américaine et britannique, susci-tent l’interrogation », a-t-il ajouté.« Nous attendons les explications del’administration américaine », a-t-ilconclu.

b Londres défend la « légali-té » des frappes lancées vendredicontre des cibles irakiennes. « Dansle cadre du droit international, nospilotes ont le droit de se défendre, adéclaré le ministre britannique de ladéfense Geoff Hoon sur la BBC-radio. Ils ont le droit d’être dans deszones d’exclusion aérienne pour desraisons humanitaires afin de protégerdes populations sur le terrain et, dansces circonstances, ce qu’ils font est

légalement justifié ». « Il ne fait pasde doute pour nous, et nous prenonsbien évidemment conseil juridique,que cela est légal au regard du droitinternational », a-t-il poursuivi.

b La Russie a condamné, ven-dredi, les frappes contre l’Irak etaccusé la nouvelle administrationaméricaine d’ignorer « tous les prin-cipes et les normes internationaleshumanitaires », dans une déclara-tion d’un haut responsable du minis-tère de la défense, le général LeonidIvachov. « Ce que les militaires amé-ricains sont en train de faire au débutde l’entrée en fonction de la nouvelleadministration américaine est un défilancé à la sécurité internationale et àla communauté internationale dansson ensemble », a ajouté le généralIvachov, cité par l’agence Interfax.Selon le général Ivachov, la nouvel-le administration américainedémontre clairement ses intentionsd’« accaparer le rôle de gendarmemondial ».

b La radio nationale iraniennea dénoncé, samedi matin, « les vio-

lentes attaques de l’aviation américai-ne » la veille contre l’Irak. « Les vio-lentes attaques de l’aviation américai-ne sont des signes de l’aventurisme dela nouvelle administration de GeorgeW. Bush », a affirmé Radio-Téhérandans un commentaire. « Bush cher-che ainsi à démontrer sa fermeté faceà Saddam Hussein » [le présidentirakien], a ajouté la radio. « Cetteattaque surprise s’ajoute à la violencecroissante au Proche-Orient », apoursuivi Radio-Téhéran, dans uneallusion au conflit israélo-palesti-nien.

b Le vice-ministre israélien sor-tant de la défense Ephraïm Sneh aaccusé l’Irak de produire d’ores etdéjà des armes de destruction massi-ve. « Depuis deux ans et demi, il n’y apas le moindre contrôle internationalen Irak et Saddam Hussein produitimpunément des armes de destruc-tion massive et des missiles, et tentede se doter de l’arme nucléaire. Celadevrait inquiéter toute la communau-té internationale, et pas uniquementIsraël », a-t-il affirmé.

Kofi Annan exhorte Bagdad à mieux nourrir son peuple

Bagdad : les raids ne resteront pas impunis

Les bombardements de vendre-di surviennent plus de deux ansaprès l’opération « Renard dudésert ». Pendant trois jours, du16 au 19 décembre 1998, une vio-lente offensive aérienne avait étémenée conjointement par Lon-dres et Washington sur Bagdadpour sanctionner le refus de l’Irakde laisser les inspecteurs desNations unies accéder à un site sus-pect. Selon le Pentagone, l’arméeirakienne aurait perdu alors entre600 et 1600 hommes. Bagdad affir-mait de son côté que ces raidsn’auraient fait que 62 morts parmiles militaires et 73 victimes au seinde la population civile.

Depuis la fin de cette opération,l’aviation alliée est intervenue àplus de cent reprises contre desobjectifs militaires situés dans lenord et le sud du pays. Enaoût 2000, les autorités irakiennesavaient affirmé que ces raidsavaient fait, depuis fin 1998,315 tués civils et 900 blessés.

NEW YORK (Nations unies)de notre correspondante

Les raids effectués par les avions améri-cains et britanniques au sud de Bagdadn’avaient encore suscité, vendredi soir16 février, aucune émotion particulière auxNations unies, Washington et Londres lesayant présentés comme « un coup ponctuel,limité et nécessaire » en représailles aux tirsaccrus de la DCA irakienne sur leurs avions.Cette explication semble, pour l’heure en toutcas, avoir été acceptée par le secrétaire géné-ral de l’ONU, Kofi Annan, et des pays mem-bres du Conseil de sécurité. « Nous n’avonspas de raison de remettre en question les justifi-cations militaires que nous présentent les Améri-cains, commente un diplomate. A plusieursreprises ces derniers jours, Bagdad semble avoirtenté de tester la volonté de la nouvelle adminis-tration américaine en menaçant les avions. Siles frappes restent limitées comme ils le disent,eh bien on le regrettera et on passera à autrechose… » Même réaction au sein du secréta-riat général.

A en croire des sources informées, les mili-taires américains avaient, « depuis plusieursjours déjà », informé le président GeorgeW. Bush des menaces potentielles irakiennes

contre les avions qui patrouillent au-dessusdes zones d’interdiction aériennes imposées àl’Irak et avaient obtenu son autorisation deréagir « au moment opportun ». Interrogé parle Monde, M. Annan affirme avoir été informéde la décision du Pentagone, « quelques minu-tes après les frappes et non pas avant, ce qui estcompréhensible étant donné que la sécurité dupersonnel de l’ONU n’était pas en cause ».

Chargé par le Conseil de sécurité d’une mis-sion de « médiation » entre Bagdad et Wash-ington, M. Annan – qui s’était longuemententretenu, mercredi à New York, avec le secré-taire d’Etat américain, Colin Powell, et quidoit rencontrer le président George W. Bushle 21 février à Washington – affirme ne trou-ver aucune « contradiction » entre l’actionmilitaire des Américains et « leur souhait dechercher le moyen de sortir de l’impasse actuel-le à propos de l’Irak, qui divise le Conseil desécurité et qui empêche le retour des inspec-teurs » chargés du désarmement de Bagdadet absents du pays depuis décembre 1998.

Plusieurs diplomates membres du Conseilde sécurité partagent cette analyse. Ainsi, sedisant « guère surpris » des bombardementsaméricains, l’un d’eux, qui s’est entretenuavec le général Powell lors de sa visite à New

York, fait-il remarquer que le secrétaire d’Etatavait « signalé deux approches, l’une à l’ONUdans le cadre du Conseil de sécurité et l’autre àWashington… ». Un autre diplomate membredu Conseil se dit « convaincu » que les frap-pes aériennes contre l’Irak « ne remettent pasen cause la volonté sincère du départementd’Etat de rechercher un accord au sein duConseil de sécurité sur les sanctions économi-ques, accord qu’il juge nécessaire ». Washing-ton, explique-t-il, « est dans une phase deréflexion sur l’Irak, ce qui n’exclut pas cette dou-ble approche qui consiste à négocier à NewYork la suspension des sanctions en échange duretour des inspecteurs en désarmement et à fai-re preuve simultanément de fermeté militaire ».

« SILENCE ABSOLU »Si la nouvelle administration réussit à main-

tenir « la cohérence » entre ces deux appro-ches, « c’est-à-dire montrer à Bagdad, et aussi àl’opinion publique américaine, qu’elle restera fer-me, tout en négociant le retour des inspecteurs àBagdad, tant mieux, mais cela me semble diffici-le », note une source proche de M. Annan. Unautre diplomate se contente de noter le « silen-ce absolu » maintenu par général Powell toutau long de la journée de vendredi.

Tandis que les représentants de grandspays membres permanents du Conseil accor-dent le bénéfice du doute aux Américains,d’autres, en revanche, avancent des scénarioscatastrophiques. Au mieux, disent certainsdélégués arabes, cette nouvelle « agressionmilitaire met fin à toutes les tentatives de négo-ciations sur le retour des inspecteurs ». Au pire,elle sera le début d’une escalade militaireentre Washington et Bagdad. Ces diplomatesse disent « extrêmement préoccupés » de ceque pourrait être la réaction de la « rue ara-be ». « Je suis stupéfait par cette action insen-sée », dit un diplomate arabe, qui craint « uncocktail explosif dont les ingrédients sont l’Intifa-da palestinienne et les bombes américaines àBagdad… ».

Les interrogations portent également surles chances de voir reprendre les négocia-tions, prévues le 26 février à New York, entreune délégation irakienne de haut niveau et M.Annan sur le retour des inspecteurs de l’ONUdans ce pays. Selon le chef des inspecteurs,Hans Blix, 120 experts en désarmement sontprêts à reprendre leurs travaux et « n’atten-dent que le feu vert de Bagdad ».

Afsané Bassir Pour

I N T E R N A T I O N A L

GOLFE Des avions américains et bri-tanniques ont bombardé, vendredi16 février, des objectifs près de Bagdadpour la première fois depuis plus dedeux ans, faisant, selon l’Irak, deux

morts et plus de vingt blessés civils.b GEORGE W. BUSH a assuré qu’il nes’agissait là que d’une « mission de rou-tine », destinée à riposter à ce que lesAméricains considèrent comme des pro-

vocations de la DCA irakienne contre lesavions chargés de faire respecter leszones d’exclusion aérienne imposées àBagdad. b À BAGDAD, les deux instan-ces dirigeantes, le Conseil de comman-

dement de la révolution et la directiondu parti Baas, réunies sous la présidencede Saddam Hussein, ont affirmé quel’Irak combattra les Etats-Unis « jusqu’àla victoire ». b À L’ONU, les bombarde-

ments n’ont provoqué aucune émotionparticulière. Le secrétaire général de l’or-ganisation, Kofi Annan, en a été infor-mé après et non avant leur déclenche-ment (Lire aussi notre éditorial page 13).

Deux ans après« Renard du désert »

Ba'qubah

Ahvaz

Abadan

GolfePersique

Euphrate

Tigre

BAGDAD

Bassorah

Amarah

Kirkouk

MossoulMossoul

KarbalaKarbala

An NadjafAn Nadjaf

Mossoul

Karbala

An Nadjaf

ARABIE SAOUDITE

KOWEÏT

IRAN

SYRIE

JORD.

TURQUIE

33e

36e

IRAK

Un raid au nord du 33e parallèle

ZONES INTERDITESÀ L'AVIATION IRAKIENNE(sous contrôle de l'aviation alliée)

RAIDS AMÉRICANO-BRITANNIQUES

50 km

NEW YORK (Nations unies)de notre correspondante

Dans une lettre adressée àl’Irak, mercredi 14 février, le secré-taire général de l’ONU, KofiAnnan a exhorté les autorités à« mieux nourrir la population civi-le » et à consacrer une plus gran-de partie de leurs revenus pétro-liers à l’amélioration de la santédes enfants qui souffrent de mal-nutrition.

« Le gouvernement irakien estlargement en mesure d’améliorerla santé des Irakiens », a écrit KofiAnnan, qui a approuvé la neuviè-me phase du programme dit« pétrole contre nourriture »avec un budget de 5 milliards550 millions de dollars pour sixmois. Dans sa lettre, Kofi Annana exigé de Bagdad des « clarifica-tions » sur les ressources « trèslimitées » consacrées par les auto-rités aux soins de santé et à lanutrition des enfants.

Le budget prévu par l’Irak à ceteffet « ne dépasse pas six millions

de dollars », ce qui, aux yeux dusecrétaire général, est « large-ment insuffisant pour améliorer lasanté des enfants souffrant de mal-nutrition ». M. Annan a égale-ment exprimé de « sérieusesinquiétudes » concernant lesretards de l’Irak pour passer descontrats d’importation de bienshumanitaires.

C’est la troisième fois en unmois que les Nations unies lan-cent un appel au gouvernementirakien pour qu’il « nourrissemieux la population ».

« STRATÉGIE DÉLIBÉRÉE »Une source proche du dossier

aux Nations unies explique, souscouvert d’anonymat, que Bagdad« consacre une partie de moins enmoins importante de son budgetaux programmes humanitaires ».D’après cette source, cette « stra-tégie délibérée » de l’Irak est desti-née à « mieux maîtriser la popula-tion civile ».

Les Américains, de leur côté,

continuent de bloquer des con-trats présentés par l’Irak auxNations unies pour approbation.Selon le dernier rapport du secré-taire général, la valeur totale descontrats en attente « continued’augmenter » et dépasse désor-mais 3 milliards de dollars dont2,7 milliards pour des fournitureshumanitaires et 435 millions pourdes pièces de rechange destinéesà l’industrie pétrolière.

Depuis plusieurs mois déjà, leplafond des ventes de pétrole ira-kien a été levé, mais l’ONU aannoncé, au début de la semaine,que ces ventes sont « au plusbas ». Ainsi, entre les manque-ments de l’Irak et ce qu’un diplo-mate appelle l’autre « stratégiedélibérée » de Washington – quiselon lui vise « à s’assurer quel’Irak ne reconstruit pas son infras-tructure civile » —, ce sont les22 millions d’Irakiens qui sontpris en étau.

A. B. P.

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LE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001

Page 3: e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

LE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001 / 3

BERNEde notre correspondant

Où donc se terre exactement Juergen Graf, néga-tionniste bâlois pur et dur, condamné à quinzemois de prison ferme pour violations répétées de laloi suisse sur le racisme ? Son appel ayant été rejetépar le Tribunal fédéral, il a préféré prendre la pou-dre d’escampette plutôt que de se présenter, débutoctobre 2000, au pénitencier de Schöngrün, dans lecanton de Soleure, où il devait purger sa peine.

Depuis lors, il n’a guère donné de nouvelles saufà quelques rares proches, et les autorités helvéti-ques commencent à s’inquiéter. Car le fugitif faittout de même parler de lui, et pas vraiment demanière très réjouissante. Si bien que les ambassa-deurs de Suisse à Téhéran et à Beyrouth ont été ins-truits de suivre de près l’affaire, si affaire il y a :Téhéran parce que l’homme y aurait trouvé refuge,Beyrouth parce qu’il s’y prépare une rencontre révi-sionniste internationale.

A Berne, on ne se montre pas très loquace, maisce silence masque difficilement l’embarras. Tout auplus le porte-parole du département fédéral desaffaires étrangères a-t-il consenti à admettre, ven-dredi 16 février, qu’un mandat d’arrêt internationalavait bel et bien été lancé contre le condamné.L’ambassadeur à Beyrouth, a-t-il précisé, devaitmême entreprendre en fin de semaine, à titre pré-ventif, une démarche officielle et écrite auprès duministère des affaires étrangères afin d’expliqueraux responsables libanais pourquoi la Suisse souhai-tait voir cesser les agissements de son ressortis-sant.

C’est que les indices que l’homme s’active à orga-niser, dans la capitale libanaise, la première rencon-tre jamais réunie par des négationnistes de toushorizons dans un pays arabe se multiplient. Ajour-née à plusieurs reprises, la « conférence internatio-nale de Vérité et Justice », une association présidéepar Juergen Graf, a en effet été annoncée du

31 mars au 3 avril à Beyrouth. Le fuyard s’y seraitconsacré depuis qu’il a faussé compagnie à sesconcitoyens pour un « voyage d’étude » à Téhéran,où ses amis disent qu’il se trouve encore.

Tout en se renvoyant la balle, les responsablessuisses avouent du bout des lèvres qu’ils aime-raient bien mettre la main au collet de l’historienrévisionniste et que, s’il était arrêté, la Confédéra-tion helvétique demanderait son extradition. Sansguère se faire d’illusions. C’est qu’il n’existe pas detraité d’extradition entre la Suisse et l’Iran, nid’ailleurs entre Berne et Beyrouth. De surcroît, uncriminel ne peut être extradé que pour un crimeconsidéré comme tel d’après les lois du pays où il atrouvé refuge…

MAUVAIS JEU DE PISTELe vice-ministre iranien des affaires étrangères,

Ali Ahani, était certes, jeudi 15 février, à Berne, maisc’était pur hasard : une simple visite de courtoisie àl’issue de laquelle les deux parties ont déclaré souhai-ter renforcer leur coopération. Le porte-parole duministère helvétique ignore s’il a été question deJuergen Graf lors de cette discussion « très cordia-le ».

Sans doute est-ce aussi pure coïncidence si le Tehe-ran Times publie actuellement une série de seize arti-cles sous le titre révélateur de « Une conspirationsioniste : le mensonge d’Auschwitz ». D’après desmembres du groupuscule Vérité et justice, JuergenGraf résiderait dans la capitale iranienne depuisnovembre 2000. Début février, il s’est même mani-festé sur un site Internet des négationnistes helvéti-ques, affirmant qu’il ne rentrerait pas en Suisse etindiquant, après sa signature, « en exil à Téhéran ».Autant de signes sur un mauvais jeu de piste pourune vraie cavale dont les autorités fédérales seseraient fort bien passées.

Jean-Claude Buhrer

SAN CRISTOBAL (Mexique)de notre envoyé spécial

George W. Bush a quitté le Mexi-que, vendredi soir 16 février, à l’is-sue de son premier voyage àl’étranger depuis son entrée à laMaison Blanche. Pendant de plusde sept heures, il s’est entretenuavec son homologue mexicain,Vicente Fox, qui l’a reçu dans son« rancho » familial de San Cristo-bal. Cette rencontre a confirmél’étroitesse des relations établiesentre les deux nouveaux prési-dents, tous deux anciens hommesd’affaires devenus gouverneurs.Cette amitié a été formalisée parune « proposition de Guana-juato », du nom de l’Etat où setrouve San Cristobal.

« Nous avons l’opportunité deconstruire une association qui amé-liore la vie des citoyens de nos deuxpays », a dit George Bush. Lesdeux dirigeants ont indiqué qu’ilspartageaient le même engagementen faveur du libre-échange, de ladémocratie et du respect des lois.« Nous nous sommes mis d’accordsur une série de principes pourimpulser le développement écono-mique et le développement humainde la région dans son ensemble », adéclaré Vicente Fox.

Le succès de cette visite a toute-fois failli passer au second planavec l’annonce des bombarde-ments américains en Irak (lirepage 2). MM. Bush et Fox ont abor-dé les sujets qui, depuis long-temps, font l’objet de divergencesentre les deux pays. L’immigrationillégale de Mexicains aux Etats-Unis et le trafic de drogue (lesdeux tiers de la consommationaméricaine de cocaïne transitentpar le Mexique) ont été considéréspar les deux hommes comme desraisons de travailler ensemble etnon comme des entraves à leuramitié. La « proposition de Guana-juato » indique ainsi que « la ques-

tion des migrations est un des princi-paux liens qui unissent nos deuxsociétés ».

Au cours de leurs entretiens, lesdeux présidents ne sont pas entrésdans les détails, laissés à une com-mission au plus haut niveau, maisse sont contentés de donner le tonet de s’efforcer de désamorcer lescontentieux. M. Bush s’est engagéà prendre des mesures permettantun traitement plus humain de l’im-migration illégale des travailleursmexicains. Il ne s’est pas pourautant rallié à la requête de M. Foxd’une amnistie. Et il s’est engagé àconvaincre le Congrès de faire con-fiance aux nouveaux efforts duMexique pour lutter contre le tra-fic de drogue, ce qui lui éviteraitl’humiliante procédure dite de« certification », à laquelle il estsoumis chaque printemps.

COOPÉRATION CONTINENTALEAutre thème crucial : celui de

l’énergie. A un moment où le prixde l’essence s’envole aux Etats-Unis et où la Californie souffred’une dramatique pénurie d’électri-cité, le président américain veutassurer l’approvisionnement deson pays et son indépendance àl’égard de sources lointaines. Il adonc proposé que cette questioncesse d’être de compétence natio-nale et devienne une priorité« hémisphérique » entre les troispays de l’Association de libre-échange nord-américain (Alena).La côte ouest américaine a besoindu courant mexicain tandis que leMexique manque à la fois de carbu-rant pour son économie et d’inves-tissements pour développer sesressources pétrolières et gazières.Il reste en même temps très sour-cilleux de sa souveraineté énergéti-que, inscrite dans sa Constitution ;d’où le flou sur ce sujet dans ladéclaration finale.

Les deux présidents ont aussi

voulu aller plus loin que leurs rela-tions bilatérales et en faire untremplin pour une coopération auniveau du continent. Pour Wash-ington, le Mexique est devenu unpartenaire régional dans une stra-tégie visant à promouvoir la démo-cratie et le libre-échange dans lesAmériques. Ce qui n’empêche pascertains désaccords. Vicente Foxest opposé à l’aide militaire améri-caine à la Colombie. Par ailleurs, lanouvelle administration américai-ne n’est pas parvenue à le convain-cre du bien-fondé de ses sanctionscontre Cuba. « Notre politique estde renforcer nos liens économiques,financiers et touristiques, car nouspensons que ce type d’engagementsera le plus efficace pour réintégrerCuba dans le continent », déclarait,il y a quelques jours à Washington,le ministre mexicain des affairesétrangères, Jorge G. Castañeda.

Au nom de cette nouvelle attitu-de, la rencontre de San Cristobal amis une sourdine au nationalismesourcilleux manifesté par les gou-vernements mexicains précédentset à la supériorité longtemps mani-festée par Washington envers sonvoisin du Sud au profit d’un « par-tenariat plein, mûr et équitablepour une prospérité partagée ». Ellea permis à M. Bush de faire sonentrée sur la scène internationaleen choisissant le terrain le plus pro-pice. Elle a aussi offert à VicenteFox un important succès diplomati-que dont on ne saurait sous-esti-mer l’impact domestique, en obte-nant que ses principales préoccu-pations soient prises en considéra-tion. Comme l’a remarqué l’écri-vain Carlos Fuentes, le triompheélectoral de Vicente Fox « a donnéau Mexique une honorabilité démo-cratique (…) et nous pouvons plusque jamais négocier avec les“Gringos” avec fierté et légitimité ».

Patrice de Beer

La cavale du négationniste suisse Juergen Graf en Iran

Des éclats de rire et des tapes dans le dos pour relancerles relations entre voisins américains

BEYROUTHde notre envoyée spéciale

Rien ne sert d’insister. Le Hez-bollah libanais n’a absolumentpas l’intention de dire si oui ounon Jehard Schuman, dont l’arres-tation a été annoncée, lundi12 février, à Jérusalem, et Mas-soud Ayad, qui a été liquidé mer-credi par les Israéliens à Gaza,sont des hezbollahis, comme l’af-firme l’Etat juif. « Pas de commen-taire » a été, dès lundi, la seuleréponse du Hezbollah. « Pas decommentaire » a répété, jeudi15 février, au Monde, l’un des neufdéputés de ce parti, Hussein ElHaj Hassan.

Impossible de savoir non plus sice mutisme est une question deprincipe ou s’il vise à brouiller lespistes. Quant aux accusationsrépétées d’Israël contre le Hezbol-lah, M. El Haj Hassan ne s’en éton-ne guère. « Elles ne datent pasd’hier, dit-il. Les Israéliens saventque la victoire de la résistance liba-naise [l’évacuation par Tsahal duLiban sud, en mai 2000, dont leHezbollah revendique d’avoir étéle principal artisan] a eu une gran-de incidence morale sur la ruepalestinienne (…). Hier encore,après l’affaire du bus de Tel-Aviv,Israël a accusé la Syrie, l’Iran et leHezbollah. Ce refrain vise aussibien à mobiliser les opinions publi-ques israélienne et internationalequ’à se réserver le droit de riposterquand il le veut, et à justifier soncomportement à l’égard des Palesti-niens (…). Israël sait en tout cas àquoi s’en tenir avec le Hezbollah, laSyrie et l’Iran. Il sait quel a été lesoutien politique et moral deDamas et de Téhéran à la résistan-ce armée du Hezbollah au sud etdans la Bekaa-ouest durant toutesles années de résistance au Liban. »

« DANS L’IMPASSE »M. El Haj Hassan ne veut rien

dire des négociations pour la libé-ration des quatre Israéliens captu-rés par son parti depuis l’automne2000. « Seul le secrétaire généraldu parti [Seyed Hassan Nasrallah]est habilité à parler de cette affai-re », dit-il.

La consigne est la consigne et,lorsqu’il s’agit du Hezbollah, il estinutile d’insister. La seule et uni-que chose que M. El Haj Hassantient à préciser, c’est que les qua-tre Israéliens ne sont pas des « ota-ges » mais des « prisonniers » quiétaient en opération militaire surun territoire libanais occupé.Trois d’entre eux sont des soldatsqui ont été capturés en octo-bre 2000 au lieu-dit des « fermes

de Chebaa » dont le Liban revendi-que la souveraineté et l’évacua-tion par Israël. Arrêté à Beyrouthquelques semaines plus tard, lequatrième qui, d’après Israël, estun homme d’affaires, « était enmission pour les services de rensei-gnements israéliens », assure M. ElHaj Hassan, réitérant ainsi la thè-se défendue d’emblée par son par-ti.

« ENTITÉ CANCÉREUSE »Le premier ministre israélien

élu, Ariel Sharon, et le premierministre sortant Ehoud Barak« sont les deux faces d’une mêmemonnaie, qui n’est autre que l’enti-té sioniste », commente d’autre

part le parlementaire islamiste.L’élection d’Ariel Sharon, ajou-te-t-il, signifie que « les Israéliensne veulent même pas de la formule[de paix] refusée par les Palesti-niens ». Cette élection a en toutcas conduit « dans l’impasse » lesIsraéliens, les négociations palesti-niennes et « les Arabes qui cher-chent un règlement », estime-t-il.

Le Hezbollah, lui, n’en a cure,« puisqu’il ne reconnaît pas l’Etatd’Israël ni les négociations » defait. Du reste, affirme-t-il, mêmesi un accord de paix était concluentre Israël, la Syrie, le Liban etles Palestiniens « le Hezbollah nele reconnaîtrait pas, pas davantagequ’il ne reconnaîtrait Israël, ni nese sentirait concerné ».

M. El Haj Hassan conteste queses propos reflètent un quelcon-que durcissement de l’attitude deson parti. « Nous avons toujourstenu ce langage, fait-il remarquer.Israël est une entité cancéreuse (…)

Nous ne reconnaissons pas son exis-tence et les négociations avec luisont nulles et non avenues. » Et, dela même manière que le Hezbol-lah « n’a pas cru aux promesses deBarak », il n’est « pas terrifié parles menaces de Sharon », assu-re-t-il encore, ajoutant dans unmême souffle que les Israéliens« ont tenté plusieurs aventures auLiban » entre 1982 et 2000. « Achaque fois, ils ont été vaincus, jus-qu’à leur départ, en mai 2000, vain-cus une nouvelle fois. »

M. El Haj Hassan n’exclut pasune nouvelle opération militaireisraélienne au Liban. Mais à l’encroire ils trouveront les Libanais« unis dans la même tranchée, du

sommet à la base, pour défendre »leur pays.

Pour l’heure, le Hezbollah conti-nue de lutter pour libérer les « fer-mes de Chebaa » et pour rectifier« la distance » qui sépare la« ligne bleue » tracée par l’ONUet les frontières libanaises. Laditeligne bleue est une ligne de démar-cation tracée par les Nationsunies après le retrait de l’arméeisraélienne en mai 2000. La délimi-tation de la frontière relève d’unaccord qui reste à conclure entrele Liban et Israël.

Le Hezbollah, conclut M. El HajHassan, continuera par ailleurs delutter pour la libération des dix-neuf prisonniers libanais toujoursdétenus en Israël et il se considère« concerné par les prisonniers pales-tiniens ».

Mouna Naïm

George W. Bush a effectué, vendredi 16 février, sa pre-mière visite à l’étranger en se rendant au Mexique où ila rencontré le chef de l’Etat mexicain, Vicente Fox. Les

deux présidents se sont engagés à œuvrer pour un « par-tenariat de prospérité », au terme d’entretiens marquéspar un ton nouveau de décontraction et de cordialité.

Deux Palestiniens ont été tués et 20 autres blessés, vendredi soir16 février, lors d’un bombardement israélien des environs de la vil-le de Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, ont indiqué des respon-sables de la sécurité palestinienne. Vingt autres Palestiniens ontété blessés, a-t-on ajouté. Aucune indication n’a été donnée demême source sur l’objectif qui était visé par le bombardement israé-lien.

Ces deux décès portent à 414 le nombre de personnes tuées dansles territoires palestiniens et en Israël depuis le 28 septembre, datedu début de l’Intifada, le soulèvement palestinien : 339 Palesti-niens, 61 Israéliens, 13 Arabes israéliens et 1 Allemand.

Plus tôt dans la journée, 27 Palestiniens avaient été blessés lorsde heurts avec des soldats israéliens en Cisjordanie et dans la ban-de de Gaza à l’occasion d’une nouvelle « journée de colère ».

Des tirs ont eu lieu entre des soldats de Tsahal et des Palestiniensprès de Ramallah, en Cisjordanie, et l’armée israélienne a ensuiteutilisé des mitrailleuses et des balles réelles, blessant 12 personnes,dont 2 grièvement, selon le Croissant-Rouge palestinien. D’autresincidents violents se sont produits, le même jour, à Naplouse, dansle nord de la Cisjordanie. – (AFP.)

SAN CRISTOBAL (Mexique)de notre envoyé spécial

« Good to see you, amigo ! » Laformule fera peut-être date dansl’histoire des relations entre lesEtats-Unis et le Mexique. C’est entout cas celle que le président mexi-cain, Vicente Fox, a utilisée pouraccueillir dans son ranch, près duvillage de San Cristobal, à quelque400 kilomètres de Mexico, sonhomologue américain, GeorgeW. Bush, pour sa première sortie àl’étranger.

Le ton était donné et la visite,quelque peu troublée par l’annoncede nouvelles frappes américainessur Bagdad (lire page 2), s’est pour-suivie sur un mode détendu et cor-dial avec éclats de rires et grandestapes dans le dos, une nouveautéau Mexique ou les prédécesseurs del’actuel président américain étaientgénéralement beaucoup plus à che-val sur le protocole.

Vicente Fox a voulu traiter Geor-ge W. Bush en « cuate » (copain).Le président américain a joué le jeusans se forcer et, dès que l’occasions’est présentée, les deux hommes,pour parler plus à l’aise, ont tombéla veste et dénoué les cravates.« Vous avez l’air en pleine forme », alancé George Bush à Mercedes Que-zada, la mère de Vicente Fox, unevieille dame de 82 ans à peine remi-se d’une récente crise cardiaque,qu’il a embrassée comme du bonpain.

A l’évidence, entre Vicente Fox etGeorge Bush, le courant passe. Ilsont un passé commun : gouver-neurs avant d’être présidents, lesaffaires avant d’entrer en politique,une idéologie de droite, un fort sen-timent religieux et la même passionpour le style « cow-boy » : bottespointues, blue-jeans et chapeautexan.

Quant à leur avenir, il est forcé-ment lié puisque le Mexique est enpasse de devenir, devant le Canada,le second partenaire des Etats-Unisau sein de l’Alena (Accord de libreéchange nord-américain), envigueur depuis 1994.

A l’occasion de la visite présiden-tielle, le poussiéreux village de SanCristobal, où la famille Fox est ins-tallée depuis 1911, a rapidementchangé de visage et les habitants,dont la plupart affirment connaîtrepersonnellement « Vicente »,n’étaient pas peu fiers de leurs ruespavées de frais et de leurs télépho-nes publics jadis introuvables.

« WELCOME M. BUSH ! »La rénovation de San Cristobal

pouvait paraître toutefois un peutrop belle pour être entièrementvraie et une « bibliothèque publi-que », ouverte la veille de l’arrivéedu président américain, n’offraitaux visiteurs qu’une centaine delivres bien rangés à coté d’ordina-teurs à peine sortis de leurs emballa-ges et pas encore branchés.

« Welcome M. Bush ! », annon-

çaient d’énormes banderoles dispo-sées aux quatre coins du village tan-dis que de petites affiches accro-chées aux arbres – deux mains ser-rées surmontées des drapeaux mexi-cain et américain – appelaient à la« prospérité ensemble ».

Apparemment sous le charme,George W. Bush s’est montré plu-tôt conciliant avec son voisin duSud. Il a reconnu notamment que letrafic de drogue n’était pas entière-ment dû à la puissance des baronsmexicains. Cela étant, George Bushne s’est pas rallié à la propositiondu président mexicain d’établir, àlong terme, une libre circulationdes personnes au sein de l’Alena,ou encore de décréter une amnistiepour les 2,4 millions de clandestinsmexicains installés aux Etats-Unis.

André Renaud

Deux Palestiniens tués en Cisjordanie

Les Etats-Unis et le Mexique s’engagentà œuvrer pour un nouveau partenariat

Les présidents Bush et Fox ont parlé notamment du libre-échange

Le Hezbollah libanais récusetout accord de paix au Proche-Orient

Le parti chiite considère comme « nulles et non avenues » les négociationsmenées avec l’Etat juif et se refuse à toute déclaration

sur ses membres tués ou faits prisonniers par les forces israéliennes

I N T E R N A T I O N A L

f www.lemonde.fr/israel

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4 / LE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001

STUTTGARTde notre envoyé spécial

« Ce que j’attends, c’est que vousquittiez cette salle. » Concentré, ten-du, le ministre Vert des affairesétrangères allemand, Joschka Fis-cher, n’a eu que cette phrase lapi-daire à l’intention des journalistesde la télévision qui le filmaient dansun salon de l’aéroport de Stuttgart,vendredi 16 février, au début de sesentretiens avec son homologuefrançais, Hubert Védrine. Plus tard,lors d’une conférence de presse surla nouvelle définition des relationsfranco-allemandes, M. Fischer abalayé le sujet d’une phrase,excluant de démissionner. « Non,pourquoi le ferais-je ? », a-t-il répli-qué. Dans la journée, pourtant, onavait appris que le parquet de Franc-fort avait décidé d’ouvrir une infor-mation judiciaire contre le ministrepour faux témoignage et en avaitinformé le président du Bundestag,comme c’est l’usage lorsque lesdéputés sont poursuivis en justice.Le Parlement a deux jours pourémettre un veto contre le lance-ment de la machine judiciaire, cequ’il ne fera pas. Le faux témoigna-ge peut être puni par cinq annéesde prison.

La procédure, qui n’a pour l’ins-tant pas conduit à la moindre miseen accusation, a été lancée après ladéposition, à la mi-janvier, deM. Fischer au procès du terroristerepenti Hans-Joachim Klein. Inter-rogé pour savoir s’il avait vécu sousle même toit que l’ancienne terroris-te Margrit Schiller, M. Fischer avaitrépondu : « Non, je n’ai jamais vécuavec elle », ajoutant même qu’iln’avait jamais eu de « relation »avec elle. Déclaration en contradic-tion avec les Mémoires deMme Schiller, dans lesquels elledéclare avoir pris le petit déjeuneret fait le tour des bars avec Daniel

Cohn-Bendit et Joschka Fischer en1973.

Quelques jours plus tard, M. Fis-cher avait fait machine arrière,expliquant qu’il était possible qu’ilait rencontré Mme Schiller au petitmatin et discuté avec elle. Les plain-tes pour faux témoignage ont alorscommencé à affluer au parquet deFrancfort. La décision d’ouvrir uneinformation judiciaire fait monterd’un cran le débat sur le passé deM. Fischer, qui fait l’objet d’unecampagne de presse de l’opposi-

tion et de la presse conservatrice,en particulier du groupe Springer(quotidiens Bild et Die Welt).

Tout a commencé lorsque la pres-se a publié, début janvier, des pho-tos de M. Fischer cognant un poli-cier à l’issue d’une manifestation en1973. Sur le fond, rien de neuf, puis-que M. Fischer n’a jamais cachéson passé d’extrême gauche vio-lent, même s’il n’a jamais sombrédans le terrorisme. Il n’empêche,les photos ont marqué les esprits.L’affaire s’est alors mise à enfler.Bettina Röhl, fille de la terroristeUlrike Meinhof, qui s’est suicidéeen prison, a accusé sans preuve

M. Fischer d’être responsable, aumoins moralement, d’un jet decocktail Molotov, qui a grièvementblessé un policier en 1976.

SOUTIEN DE GERHARD SCHRÖDEREn début de semaine, la presse a

découvert que M. Fischer avait par-ticipé en 1969 à Alger à une réunionde soutien à l’Organisation de libé-ration de la Palestine en présencede Yasser Arafat, alors que M. Fis-cher avait affirmé ne pas avoir misles pieds au Proche-Orient dans ces

années-là, hormis un voyage nonpolitique en 1966. Certes, Algern’est pas le Proche-Orient. Mais leministre s’est laissé enfermer dansun jeu où il doit sans cesse se justi-fier sur son passé. On ne sait pascombien de temps il a réellementpassé à la conférence d’Alger. Leproblème est qu’avec un passé aus-si controversé, on risque de trouverdans la vie de M. Fischer d’autresépisodes propices à faire la « une »des journaux : souvenirs d’une épo-que révolue où les terroristes,avoués ou non, côtoyaient lessquatters musclés comme Fischer,lesquels ne cachaient pas leur sym-

pathie pour les « camarades dans laclandestinité ». L’intrusion de la jus-tice dans le dossier donne à la polé-mique une dimension nouvelle,même si la plupart des observa-teurs la jugent futile. Le ministre,qui conserve une très grande popu-larité, se fait d’ailleurs reprocher lamanière non professionnelle dont ila traité cette affaire.

Le chancelier Gerhard Schröder aréaffirmé, vendredi, son soutiencomplet à M. Fischer. Il n’a pas lechoix, une démission de son popu-laire ministre des affaires étrangè-res signifierait la fin de la coalitionsocial-démocrates-Verts à Berlin,alors que le petit Parti libéral(FDP), revigoré par l’affaire des cais-ses noires de Helmut Kohl, nedemande qu’à remplacer les Vertsau gouvernement. L’opposition,qui s’était elle-même disqualifiéeen présentant, fin janvier, une mal-heureuse affiche publicitaire pré-sentant M. Schröder en criminel,redonne de la voix contre M. Fis-cher. Le secrétaire général del’Union chrétienne-démocrate(CDU), Laurenz Meyer, a réclamé,vendredi, des « aveux complets etfidèles à la vérité », tandis que lesecrétaire général de la CSU, bran-che bavaroise de la CDU, ThomasGoppel, a réclamé la démission deJoschka Fischer, estimant que « l’Al-lemagne ne peut continuer à êtrereprésentée à l’étranger par un hom-me au passé aussi odieux ».

Les anciens gauchistes de la scè-ne de Francfort éprouvent dans cet-te affaire un sentiment d’injustice,estimant que des personnalitéscomme Joschka Fischer, et surtoutDaniel Cohn-Bendit, ont empêchéune partie de la jeunesse allemandede basculer dans la violence terro-riste.

Arnaud Leparmentier

En Croatie, les nostalgiques de l’ère Tudjman n’arrivent plus à mobiliser les foules

Les ministres des affaires étrangères allemand et français, JoschkaFischer et Hubert Védrine, étaient réunis à Stuttgart, vendredi16 février, pour une séance de travail. L’objectif de ces réunions estde se parler franchement, y compris des sujets qui fâchent, pour faireavancer l’Europe et éviter les querelles qui se sont multipliées depuisl’arrivée de la gauche allemande au pouvoir, en particulier au som-met européen de Berlin en 1999, sur la réforme de la politique agrico-le commune (PAC), et à celui de Nice, en décembre 2000, sur la réfor-me des institutions. A l’ordre du jour, la PAC, l’élargissement à l’Est,la Constitution européenne. Un prochain sommet informel franco-allemand réunissant les chefs d’Etat et de gouvernement des deuxpays aura lieu le 20 mars en Rhénanie-Palatinat, cinq jours avant lesélections régionales qui doivent y avoir lieu. – (Corresp.)

CORRESPONDANCE

Une lettre de Poul Nielson

SARAJEVOde notre correspondant

« Franjo ! Franjo ! » Les nostalgi-ques de l’ère Tudjman, qui souhai-taient provoquer une crise politi-que en Croatie à l’occasion de l’in-culpation du général Mirko Noracpour « crimes de guerre », ne sontpas parvenus, jeudi 15 février, àfaire descendre le peuple deZagreb dans la rue. Leur manifes-tation devant les sièges du gouver-nement et du Parlement a réunimoins de cinq mille personnes.

L’appel à manifester dans lacapitale inquiétait pourtant lesmilieux politiques. Une semaineplus tôt, à l’appel de l’Union démo-cratique croate (HDZ), le parti dudéfunt « Père de la nation », etd’une vingtaine d’associationsd’anciens combattants, les mili-tants nationalistes étaient parve-nus à bloquer des routes dans lecentre du pays, puis à réunir, le11 février à Split, en Dalmatie, desdizaines de milliers de personnes(cent mille selon les médias dalma-tes proches du HDZ). Ils avaientété rejoints par des milliers de vic-times de la crise économique quisévit en Croatie, chômeurs et misé-reux, et ne cachaient plus leurvolonté de provoquer la chute dugouvernement réformiste.

Ivo Sanader, le président du

HDZ, avait alors crié à la foule queles élections de l’an 2000, quiavaient porté au pouvoir le prési-dent Stipe Mesic (centre droit) etle gouvernement d’Ivica Racan(centre gauche) à la suite du décèsde Franjo Tudjman, avaient été un« malentendu » entre le HDZ et lepeuple croate, et avait appelé à unscrutin parlementaire anticipé. Lemouvement, qui a mené la Croatieà l’indépendance, qui a conduit laguerre contre l’armée serbe puisen Bosnie-Herzégovine, et tenu lepays d’une main de fer durant unedécennie, ne parvient pas à admet-tre qu’il n’incarne plus la Croatieet les Croates.

« SCÉNOGRAPHIE FASCISTE »Le prétexte à ces manifestations

fut l’inculpation, le 7 février, par letribunal de Rijeka, du général à laretraite Mirko Norac, âgé de trente-quatre ans, pour le massacre dequarante civils serbes en 1991 dansla région de Gospic. C’est la pre-mière fois qu’une juridiction croa-te inculpe un officier de haut rangpour des crimes perpétrés durantle conflit qui a embrasé l’ex-You-goslavie de 1991 à 1995. Le généralNorac est en fuite, tandis que sonadjoint, Milan Canic, a été arrêté.

L’ex-président Tudjman et ceuxqui tiennent le HDZ depuis sa

mort n’ont jamais caché leur hosti-lité au jugement des criminels deguerre, lorsqu’ils appartiennent àleur propre camp. Le parti nationa-liste dénonce ainsi l’étroite coopé-ration entre les autorités croateset le procureur du Tribunal pénalinternational pour l’ex-Yougosla-vie (TPIY). A l’instigation deMM. Mesic et Racan, des docu-ments militaires ont été fournisaux enquêteurs de l’ONU et dessuspects ont été livrés à la justiceinternationale. « Le général Noracbénéficie d’un immense crédit pouravoir défendu la Croatie et il a menédes actions héroïques, a déclaré leprésident Mesic. Mais maintenantil fait l’objet d’une enquête, (…) ildevra répondre de cela devant untribunal, et c’est tout ! »

« A chaque fois qu’on évoque lescrimes perpétrés par l’armée croate,comme lors de la condamnation dugénéral Blaskic par le TPIY ou l’in-culpation du général Norac à Rije-ka, le HDZ provoque une manifesta-tion avec une scénographie fasciste,des chants et des saluts oustachis »(les Croates pro-nazis de la secon-de guerre mondiale), estime ZoranPusic, du Comité civique pour lesdroits de l’homme de Croatie.« L’an dernier, il a reçu à diversesoccasions le soutien de généraux del’armée et de l’Eglise catholique, et

bien sûr des associations de vété-rans. La vérité est que ces affairessont instrumentalisées par le HDZpour renverser le gouvernementdémocratiquement élu. L’extrêmedroite utilise à la fois la peur du Ser-be, la haine du Serbe, et les problè-mes sociaux-économiques. »

L’échec de la manifestationzagréboise, outre le fait que leshabitants de la capitale ont claire-ment tourné le dos à l’époque durègne de Franjo Tudjman, est sur-tout lié à la distance géographiqueexistant avec les territoires con-quis par l’armée croate en Bosnie,où le nationalisme demeure extrê-mement vivace et où le généralNorac serait d’ailleurs caché. Parti-sans du HDZ et vétérans bosno-croates avaient ainsi été réquisi-tionnés pour la réunion de Split.Une centaine d’autobus avaientété mis à leur disposition.

Le HDZ, comme d’ailleurs lespartis d’extrême droite en Serbie,pouvait aussi compter sur l’ardeurdes supporters des clubs de foot-ball. Ces derniers étant plus facilesà mobiliser un dimanche après-midi, lendemain de match et debeuverie, dans un agréable portde Dalmatie, qu’un jour de semai-ne dans la grisaille zagréboise.

Rémy Ourdan

ALGER. Treize militaires et six islamistes armés ont été tués, jeudi15 février au soir, dans un accrochage près de Sidi Bel Abbès (440 kmau sud-ouest d’Alger), ont rapporté samedi 17 février plusieurs jour-naux algériens. L’accrochage s’est produit quand une centaine d’isla-mistes du Groupe islamique armé (GIA) ont intercepté des militairesau sud-est de Sidi Bel Abbès, a précisé le quotidien Liberté. Ce groupeislamiste, disposant d’un important armement, aurait fui, il y a quel-ques jours, la région de Chelf (200 kilomètres à l’ouest d’Alger) et deRelizane (270 kilomètres à l’ouest d’Alger), où l’armée a lancé des opé-rations contre les maquis, selon ces sources.Lors du ratissage déclenché par l’armée mardi dans la région de SidiBel Abbès, douze islamistes armés avaient déjà été tués ainsi que deuxmilitaires, selon la presse. Depuis le début de l’année, les violences enAlgérie ont fait plus de 330 morts, selon des bilans de presse et destémoignages. – (AFP.)

L’auteur de l’attentat d’Oklahomarenonce à toute grâce présidentielleWASHINGTON. Timothy McVeigh, condamné à mort pour l’attentatd’Oklahoma City (Sud) perpétré le 19 avril 1995 et qui avait tué168 personnes, dont 19 enfants, a laissé passer l’échéance pourdemander une grâce présidentielle, mettant fin à toute possibilitéd’échapper à son exécution. Le délai expirait jeudi 15 février à minuit,et ni le condamné ni ses avocats ne se sont manifestés, a indiqué ven-dredi le ministère de la justice. Selon les règles fédérales, TimothyMcVeigh, âgé de trente-deux ans, disposait d’un délai d’un mois aprèsque la date de son exécution eut été fixée, le 16 janvier, pour deman-der la clémence du président des Etats-Unis.Timothy McVeigh avait lui-même demandé, en décembre, à mourir,réclamant à un juge le droit de renoncer à toutes les procédures d’ap-pel encore à sa disposition. Il a aussi demandé , dans une lettrepubliée dimanche par le journal The Daily Oklahoman, que son exécu-tion soit diffusée à la télévision. Les autorités pénitentiaires, ne pou-vant organiser une exécution en présence des quelque 250 personnes(survivants et familles de victimes) qui ont demandé à assister à l’exé-cution, envisagent d’installer un circuit fermé de télévision. – (AFP.)

L’Indonésie et les séparatistes d’Acehconviennent de mesures de sécuritéGENÈVE. A l’issue d’une nouvelle série de pourparlers à huis clos pen-dant deux jours dans les environs de Genève, des représentants dugouvernement indonésien et des séparatistes de la province d’Acehsont convenus, vendredi 16 février, d’une reconduction illimitée ducessez-le-feu régulièrement prolongé, mais pas vraiment respecté,depuis l’amorce d’un dialogue sur les bords du Léman en mai dernier.D’abord appelée « pause humanitaire », puis « moratoire de la violen-ce », la trêve a été « remplacée par de nouvelles mesures de sécuritévisant à réduire davantage le niveau de violence. Ces mesures durerontindéfiniment et seront périodiquement révisées », ajoute un bref com-muniqué conjoint.Les deux parties déclarent avoir été « grandement encouragées » àpersévérer dans leurs efforts par les résultats d’une première réunionde leurs commandants respectifs sur place les 8 et 9 février à BandahAceh, chef-lieu de la province. Sans dissimuler les obstacles à surmon-ter dans un « dialogue politique à long terme », les participants à larencontre de Genève ont également annoncé le début de « consulta-tions démocratiques sur l’avenir d’Aceh, afin de mettre fin auconflit ». – (Corresp.)

La Norvège veut réduirede moitié ses forces arméesOSLO. Le gouvernement norvégien a proposé, vendredi 16 février, auParlement, une réduction de moitié des effectifs mobilisables de sesforces armées, de 227 000 hommes actuellement à 125 000 en 2005.« Nous devons avoir une défense crédible en Norvège mais, pour ce faire,il faut la rénover », a déclaré Bjoern Tore Godal, le ministre de la dé-fense.A ce jour, l’armée de conscription norvégienne mobilise, en cas de con-flit, 89 000 hommes dans l’armée de terre, 22 000 dans la marine,33 000 dans l’aviation, et 83 000 pour la défense opérationnelle du ter-ritoire (DOT). Selon le projet déposé au Parlement, l’armée de terre,après mobilisation générale, comprendrait 40 000 hommes, la DOT60 000, l’armée de l’air et la marine 10 000, et 5 000 hommes supplé-mentaires feraient l’interface entre les différentes armées. La Norvè-ge, qui partage 200 kilomètres de frontière avec la Russie, est membrede l’OTAN. – (AFP.)

DÉPÊCHEa INDE : Washington a accusé, vendredi 16 février, la Russied'enfreindre l'accord international imposant une limite à la proliféra-tion atomique en livrant du combustible nucléaire à l'Inde. – (AFP.)

L’OTAN condamne l’attentat qui a fait sept morts serbes au Kosovo

Le ministre des affaires étrangères allemand, Jos-chka Fischer, a exclu de démissionner à l’annon-ce de l’ouverture d’une information judiciaire à

son encontre, pour faux témoignage, lors de sadéposition devant le tribunal qui jugeait le terro-riste repenti Hans-Joachim Klein (Le Monde du

17 février). Ses fréquentations passées avec desmilieux terroristes continuent d’alimenter lespolémiques en Allemagne.

Rencontre franco-allemande à Stuttgart

Le parquet de Francfort ouvre une informationjudiciaire contre Joschka Fischer

Le chef de la diplomatie allemande est à nouveau confronté à son passé gauchiste

A la suite de notre article intitulé« Les ONG s’imposent commeacteurs dans les relations interna-tionales » (Le Monde daté4-5 février), nous avons reçu dePoul Nielson, commissaire euro-péen chargé du développement, lamise au point suivante :

Ecrire que je « prétend [s] sup-primer purement et simplement leComité de liaison des ONG(Clong) » est une interprétationerronée de ma pensée et de monaction. Il est exact qu’un auditindépendant a révélé de nom-breux cas de mauvaise gestionfinancière dans la comptabilitédu Clong. Face à une situation dece genre, la Commission euro-péenne, que les traités ont char-gée d’exécuter le budget commu-nautaire et de rendre compte desa gestion, n’a d’autre choix quede suspendre des transferts finan-ciers en faveur du partenaire encause. Il s’agit là d’une précau-tion légitime. La suspension est

levée dès que le partenaire donnedes assurances que les problèmesrelevés seront corrigés. Il s’agitdonc d’une question purementcomptable concernant une ONGseulement et non tout le secteur.Extrapoler de cette situation unquelconque changement d’attitu-de de la Commission européennevis-à-vis des ONG est totalementabusif.

La Commission européenne nedevrait plus avoir à prouver sonengagement en faveur du secteurnon gouvernemental. Les ONGeuropéennes savent quel a étéson rôle dans ce domaine. Cetengagement se traduit en prati-que par des sommes très impor-tantes transférées chaque annéevers les ONG, par exemple, plusde 1 milliard d’euros en 2000. Cestransferts se font dans le cadredes règles de bonne gestion finan-cière des fonds publics décidéepar les Etats membres et le Parle-ment européen.

Accrochage entre islamisteset militaires algériens : 19 morts

LE GOUVERNEMENT yougoslave a deman-dé une réunion « d’urgence » du Conseil desécurité des Nations unies après l’attentatcontre un autocar transportant des Serbes, quia fait sept morts et quarante-trois blessés, ven-dredi 16 février dans le nord du Kosovo. Belgra-de exige une condamnation de la violence et« des mesures pour protéger les civils » serbes.

Une bombe télécommandée, de 50 à 100 kg,a explosé au passage d’un convoi de civils ser-bes escorté par la KFOR près de la ville de Podu-jevo, au nord-est du Kosovo. Les cinq bus duconvoi venaient de franchir la limite administra-tive entre la Serbie et la province quand une vio-lente explosion a détruit le premier véhicule. Leporte-parole de la KFOR, le major Tim Pearce,a déclaré qu’il s’agissait d’une « attaque délibé-rée pour tuer et intimider ».

Le bus a entièrement brûlé et quelques heu-res après le drame il n’en restait plus que la car-

casse calcinée au milieu de la chaussée. Toutautour, des dizaines d’objets et d’effets person-nels étaient dispersés sur la route et les bas-côtés.

UN CRATÈRE DE 3 MÈTRES DE DIAMÈTRELe convoi en provenance de Nis, la plus gran-

de ville du sud de la Serbie, se dirigeait vers l’en-clave serbe de Gracanica, près de Pristina. Ilétait placé sous la protection des soldats sué-dois de la KFOR. Quelque deux cents person-nes bloquées sur la route rendue impraticablepar un cratère de 3 mètres de diamètre provo-qué par l’explosion, ont été évacuées par deshélicoptères américains.

Cet attentat est l’acte de violence le plus gra-ve commis au Kosovo depuis juillet 1999, lors-que quatorze Serbes qui travaillaient dans unchamp près de Gracko, dans le centre de la pro-vince, avaient été abattus à l’arme automati-

que. Une journée de deuil devait être observéedans la partie nord, peuplée de Serbes, de la vil-le de Mitrovica, au Kosovo.

L’administrateur de l’ONU, Hans Haekkerup,et le commandant en chef de la KFOR, le géné-ral Carlo Cabigiosu, ont fait part de leur indi-gnation. « L’OTAN n’a pas lancé une campagneaérienne pour voir des tentatives d’épuration eth-nique remplacées par des attentats ethniques oudes actes d’intimidation perpétrés par un autregroupe, a déclaré pour sa part Lord Robertson,secrétaire général de l’Alliance atlantique. Ceuxqui pensent que les griefs du passé peuvent justi-fier ce type d’actions ont tort et j’attends que lesdirigeants communautaires du Kosovo condam-nent comme moi cette action. (…) La communau-té internationale a déployé d’immenses ressour-ces pour aider le Kosovo, mais son soutien ne doitpas être considéré comme allant de soi », a-t-ilajouté. – (AFP. Reuters).

I N T E R N A T I O N A L

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Les précédentsb 25 décembre 1996. Le Yoham,qui transportait des immigrésclandestins venus d’Inde, duPakistan et du Sri-Lanka, faitnaufrage au large de la Sicile.D’après le témoignage de rescapés,plus de deux cent quatre-vingtspersonnes auraient trouvé la mort.b 4 mai 1997. Dix-sept personnesmeurent et quatre sont portéesdisparues après le naufrage, aularge du sud-ouest de la Turquie,de deux navires qui transportaientdes immigrés clandestins irakiens.Ceux-ci tentaient de gagner laGrèce.b 11 juin 1997. Une embarcation,qui faisait route vers l’Espagne,sombre au sud de Tanger (Maroc).Au moins vingt-trois immigrésclandestins trouvent la mort, unevingtaine sont portés disparus.b 16 septembre 1997. Le naufraged’un bateau au large de Tarifa(Espagne), dans le détroit deGibraltar, cause le décès d’au

moins sept immigrés clandestins.Une trentaine de personnes sontportées disparues. Cinq semainesplus tard, le 22 octobre, toujoursau large de cette même villed’Andalousie, sept personnestrouvent la mort et une quinzainedisparaissent dans descirconstances similaires.b 17 novembre 1997. Un canotpneumatique, qui transportaitvingt-sept Albanais candidats àl’immigration, coule dans le canald’Otrante, le bras de mer quisépare l’Italie et l’Albanie. Onzepersonnes réchappent de latragédie.b Août 1999. Un navire, quitransportait des Tziganes, faitnaufrage au large des côtes duMonténégro, en mer Adriatique.Plus de cent personnes seraientmortes, d’après le témoignage derescapés.b 1er novembre 1999. Quatorzeclandestins irakiens cachés dans uncamion meurent à la suite d’unincendie survenu dans les cales

d’un ferry qui se rendait de Patras(Grèce) à Ancône (Italie).b 30 décembre 1999. Un canot,qui transportait une soixantaine depersonnes, sombre dans le canald’Otrante.b 4 mai 2000. En mer Adriatique,une vedette de la police italienneentre en collision avec un navirequi transportait des immigrésclandestins albanais. Treize d’entreeux sont tués dans l’accident.b 1er janvier. Un cargo géorgien sebrise sur des récifs, au large dulittoral turc, en mer Méditerranée.Une soixantaine d’immigrésclandestins, venus du Bangladesh,d’Inde et du Pakistan, meurent.b 12 février. Les garde-côtesitaliens abandonnent lesrecherches pour retrouver leDavies qui avait lancé, deux joursauparavant, un message dedétresse alors qu’il se trouvait ausud de l’Italie, à trente millesnautiques de Brindisi. Centquatre-vingts immigrés clandestinsse trouvaient à son bord.

Le « plan blanc » a été déclenché par la préfecture du VarTOULON

de notre correspondantDès l’annonce de l’échouement

du navire cambodgien, le préfet duVar, Daniel Canepa, a déclenché,samedi 17 février à 7 heures dumatin, le « plan blanc », afin dedégager les moyens nécessaires àl’assistance sanitaire des naufragés.Les premières informationsrecueillies par la cellule de crise ins-tallée en préfecture, pour évaluerles conséquences de l’échouement,lui sont parvenues dans une certai-ne confusion. Le commandant duEasti-Sea, un vraquier de 1966 enpiteux état, battant pavillon cam-bodgien, n’avait en effet pas lancéde SOS et c’est par un témoin queles policiers de Saint-Raphaël ontété prévenus du naufrage aux pre-mières heures du jour, avant d’eninformer le préfet maritime.

Dans le cadre du « plan blanc »,déclenché dès qu’une situationexceptionnelle, engendrée par unecatastrophe naturelle ou un acci-dent, peut entraîner un grand nom-bre de blessés, un dispositif d’inter-vention et d’assistance a été mis enplace dans l’urgence. L’hôpital deSaint-Raphaël a été appelé à mobili-ser l’ensemble de ses moyenshumains et logistiques pour se pré-parer à l’accueil massif de person-nes blessées ou en situation psycho-logique difficile. Une base logisti-que avancée a été implantée sur laplage de Boulouris où affluaient dessapeurs pompiers, des policiers, desmédecins urgentistes, des infirmiè-res ainsi que des volontaires de laCroix-Rouge. Au total, une centai-ne de personnes, tendues vers lemême but : intervenir le plus rapide-ment possible, afin de transférer lesréfugiés au sec, via des embarca-tions légères puis des barges.

« A bord, nous avons pu identifierun millier de personnes dans un étatsanitaire déplorable, a témoignéJean-Claude Geray, directeur decabinet du préfet du Var. Parmielles, il y avait près de 300 enfants de

moins de dix ans, des personnesâgées exténuées et trois ou quatrefemmes ayant accouché pendant levoyage, qui durait depuis une semai-ne. La toute première urgence a étéde nous rendre auprès d’eux, de leurdonner à boire et à manger, de les ras-surer. » M. Geray a également préci-sé que « tous ces malheureux réfu-giés seraient d’origine kurde ». « Ilsserait partis de Grèce, et après uneescale en Turquie, semblaient se diri-ger vers les côtes italiennes », a-t-ilindiqué.

Vers 8 heures du matin, une équi-pe d’intervention décentraliséeorganisait un centre d’accueil dansune caserne proche : celle du4e RIMA de Fréjus dont les militai-res sont actuellement en manœu-vre dans le Sud-Ouest. L’encadre-ment et la gestion pratique de cetaccueil ont été confiées à des militai-res du Camp de Canjuers. Des gym-nases ont également été réquisition-nés ainsi que des autobus et autresmoyens de transport. Les hôpitauxde l’ensemble du département ontété mis en alerte et se tenaient prêtsà recevoir des personnes blesséesou choquées.

Alors que s’organisaient lessecours sanitaires d’urgence, la cel-lule de crise préfectorale cherchait àéclaircir les circonstances de cetéchouement, qualifié d’« étrange àplus d’un titre ». Un membre de lacellule de crise s’étonnait ainsi,samedi matin, que « le vraquier sesoit échoué par mer calme sans quele moindre signal de détresse ait étéémis. Certes, le commandant n’avaitpas intérêt à se signaler, mais tout demême… ».

Comme le confirmait au Monde,l’officier de relations publiques dela préfecture maritime à Toulon,« les conditions météo étaient bon-nes, la mer était belle, malgré un fai-ble vent de nord-ouest à 16 nœuds.La visibilité était parfaite ». « Ce nau-frage est étonnant, le silence du com-mandant également, car, une foiséchoué, il n’avait aucune chance de

se dégager par lui même », expli-que-t-on au Centre régional opéra-tionnel de surveillance et de sauve-tage en Méditerrannée (Cross-Med), où aucun appel à l’aide n’estparvenu. Les avaries éventuelles duvraquier ne pouvaient être appré-hendées sans signal de détresse, cet-te partie de la côte, dépourvue desémaphore, n’étant pas placée sousveille permanente.

Vers 7 heures du matin Le Mérou,un remorqueur de haute mer de lamarine nationale, a quitté Toulonpour les lieux du naufrage avec mis-sion de sécuriser le Easti-Sea. Arrivésur zone à 9 heures, il ne pouvaittenter une manœuvre de désen-chouage, avant que les autoritésmaritimes aient reçu l’accord de l’ar-mateur, qui n’était toujours pasidentifié, samedi, en fin de matinée.

José Lenzini

Un navire transportant un millier de clandestins s’échoue sur les côtes varoisesLe « Easti-Sea », un vraquier battant pavillon cambodgien, s’est échoué dans la nuit de vendredi à samedi sur la plage de Boulouris, près de Saint-Raphaël (Var).

Une centaine de passagers, en majorité des Kurdes irakiens, ont gagné la côte à la nage. Les autres – hommes, femmes, et enfants – devaient être évacuésSAINT-RAPHAËL (Var)de notre envoyé spécial

Une dizaine de silhouettes enhaillons, certaines emmitoufléesdans des couvertures de survie

autour d’un feu de fortune : lesnaufragés kurdes du cargo Easti-Sea échoué sur les rochers de laplage de Boulouris tentent de seréchauffer. Derrière eux, à quel-ques mètres du rivage à peine, lasilhouette du vraquier battantpavillon cambodgien se détachesur une mer d’huile.

A bord, plusieurs centainesd’homme de femmes et d’enfants,dont des nourrissons, ainsi quedes personnes agées à mobilitéréduite sont encore entassés dansles cales du navire. Le bateau s’estéchoué dans la nuit du vendredi16 au samedi 17 février sur cetteplage du Var, avec plus d’un mil-lier de personnes à bord, Kurdesirakiens pour la plupart mais aussi

des Kurdes de nationalité turques.Selon les premiers témoignages

recueillis par les nombreux secou-ristes massés autour de la crique,le bateau se serait échoué volontai-rement après sept jours en mer :une thèse que semble confirmer laposition du bateau, enquillé surles rochers, l’hélice coincée afind’en interdire la dérive. Environmille personnes – dont environdeux cents enfants, dont certainsde moins de cinq ans – avaienttrouvé tant bien que mal place à

bord. Dès les premières heures dela matinée, une centaine d’entreeux avaient réussi à gagner la terreferme à la nage ou en sautant derocher en rocher. Le commandantdu bateau aurait pour sa part dis-paru.

« On voulait trouver refuge quel-que part, pour vivre en paix. » :Affairés à casser des palettes debois pour alimenter le feu, les pre-miers réfugiés s’expriment dansun anglais approximatif. Partis descôtes grecques il y a une semaine,

ces exilés volontaires ont achevéleur périple sur les côtes varoises.

Samedi matin, les autorités ontété évidemment surprises par cenaufrage. Jamais, en effet, unbateau portant un aussi grandnombre de clandestins à bordn’était arrivé sur les côtes françai-ses. « C’est la première fois quenous assistons à un tel débarque-ment », déclare le maire (RPR) deSaint-Raphaël, Georges Ginesta.Sur place depuis les premières heu-res de la matinée, il doit mainte-nant faire face au problème del’hébergement. Les réfugiés devai-ent être tous regroupés au 21e régi-ment d’infanterie de marine baséà Fréjus, la ville voisine. « Ils sontfatigués. Les conditions d’hygiène àbord étaient précaires », commen-te le commandant Germain, despompiers de Saint-Raphaël, quidirige les opérations de secours.

Au cours de la traversée, troisenfants sont venus au monde.« Nous n’avons manqué de rien »,dit un réfugié. Samedi matin, unmédecin était à bord afin de prê-ter assistance aux opérationsd’évacuation. Réalisé grace à deséchelles de corde, l’opérationdevait être achevée samedi en finde matinée, indiquait le comman-

dant Roland-Marie Germain, chefde corps des sapeurs-pompiers deFréjus-Saint-Raphaël. Il semblenéanmoins que certains des nau-fragés aient tout de même souf-

fert de déshydratation. Un rive-rain de la crique, surpris par uncoup de sonnette vers 3 heures dumatin, dans la nuit de vendredi à

samedi, raconte qu’une trentainede clandestins se sont présentésen disant : « Help ONU ! ».D’autres rescapés auraient préférétenter de trouver refuge en pre-nant la direction du centre deSaint-Raphaël, distant de cinq kilo-mètres environ du lieu du naufra-ge.

« Nous avons cherché en ville,mais nous n’avons encore retrouvépersonne », précise néanmoinsGeorges Ginesta. Difficile, tantque les opérations de secours nesont pas achevées, de savoir exac-tement le nombre d’exilés quiavaient tenté leur chance en s’en-tassant dans les soutes de ce vra-quier de soixante-dix mètres, pré-vu théoriquement pour effectuerdu transport de marchandises. Unvoyage payé entre 500 et 2000 dol-lars à des passeurs grecs, selon lesconfessions de quelques-uns desrescapés. Un voyage de tous lesdangers, pour un sort incertain.Les réfugiés devaient passer leurpremière nuit, samedi soir, en ter-re française. Leur sort sera ensuitesuspendu à l’examen de la deman-de d’asile, que certains d’entre euxpourraient effectuer.

Bruno Aubry

La France, pays d’exil « par accident » des Kurdes irakiens

Certains des naufragés du Easti-Sea, pour la plupart kurdes d’origi-ne irakienne mais aussi turque, ont formulé une demande d’asile à laFrance, dès leur débarquement. Cette procédure, régie par l’article35-quater de l’ordonnance du 2 novembre 1945, devrait leur permet-tre de ne pas être rapatriés en urgence vers leur pays d’origine. Pla-cés en zone d’attente, les demandeurs d’asile sont entendus par unfonctionnaire qui recueille les motifs de leur demande.

Cette audition fait ensuite l’objet d’un avis du ministère des affai-res étrangères, avant d’être transmise au ministère de l’intérieur quidécide de reconnaître ou non de les laisser entrer sur le territoire. Encas de réponse positive, ils se voient octroyer un sauf-conduit qui leurpermet de plaider leur dossier auprès de l’office français de protec-tion des réfugiés et apatrides (OFPRA), qui décide de l’octroi dustatut.

PAR SON AMPLEUR, le dramede Saint-Raphaël étonne les poli-ciers français ayant eu à connaîtredes filières d’immigration de Kur-des irakiens passant par la France.A la Police aux frontières (PAF)comme à la section spécialisée desRenseignements généraux (RG)parisiens, les policiers savent, eneffet, que l’Hexagone n’était pas,ces dernières années, une destina-tion finale des candidats kurdes àl’émigration ayant fui le régime deSadam Hussein. En outre, les servi-ces spécialisés se trouvent pour lapremière fois confrontés au casd’un bateau échoué sur les côtesfrançaises. D’habitude, les Kurdesvenus d’Irak empruntent plutôt lavoie terrestre – par camions oumême à pied – afin d’entrer sur lesol français. La France n’est ensui-te généralement qu’un « pays derebond », selon l’expression utili-

sée à la PAF, et constitue avanttout une voie pour pénétrer enEurope occidentale.

L’une des principales portesd’entrée des Kurdes venus d’Iraksur le Vieux Continent demeureainsi l’Italie, avec sa géographiefavorable qui offre plus de7 000 kilomètres de côtes. A l’ins-tar de l’Italie, la France n’ad’ailleurs principalement constituéqu’un pays de transit pour ce typed’immigrés, qui préfèrent gagnerl’Allemagne (via les anciens paysde l’Est) et la Grande-Bretagne(par la voie maritime), où viventd’importantes communautés kur-des irakiennes. Depuis que la con-vention de Schengen est entrée envigueur en 1995, les Etats signatai-res ont en effet supprimé les con-trôles systématiques à leurs fron-tières ; comme d’autres immi-grants, les Kurdes irakiens ont

pour objectif de pénétrer à l’inté-rieur de l’un des pays membres del’espace Schengen (Allemagne,Autriche, Belgique, France, Italie,Luxembourg, Pays-Bas, Espagne,Portugal) afin de pouvoir ensuitese diriger vers le pays où ils souhai-tent s’établir.

« LE CUL-DE-SAC DE CALAIS »Ces derniers temps, la France

s’est cependant transformée enune terre d’exil « par accident »pour les Kurdes d’Irak, commen-te-t-on à la PAF. Désireux degagner l’Angleterre, ceux-ci sesont en effet trouvés « bloquésdans le cul-de-sac de Calais »,après avoir été interpellés par lesservices français. Venant d’unpays en guerre et soumis à des per-sécutions, les Kurdes irakiensdemandent l’asile politique et sontdès lors « non reconductibles » à lafrontière.

La chronique des faits-diversattire régulièrement l’attention surle sort de ces candidats à l’exil qui,contre plusieurs milliers de francs,tentent de se glisser à l’intérieur depoids-lourds pour rejoindre l’An-gleterre. Le 11 février, de violentsaffrontements ont ainsi opposéquelques dizaines de réfugiés kur-des et afghans devant le centred’accueil de la Croix-Rouge à San-gatte (Pas-de-Calais). Selon ladirection du centre, un jeune Kur-de, connu des réfugiés comme setrouvant à la tête d’un réseau depasseurs, avait été à l’origine de larixe en menaçant un Afghan quine voulait pas payer la somme exi-gée pour traverser la zone portuai-re aux abords du tunnel afin departir vers l’Angleterre (Le Mondedu 13 février). Plus de 800 person-nes, dont une majorité de Kurdesirakiens et d’Afghans, restent de lasorte hébergées dans le centre deSangatte, échouées dans un paysqu’elles n’avaient pas choisi.

Erich Inciyan

10123

Les villesen campagne

Les pages régions continuent leur tour des grandes villes de France.Lundi : Rennes - mardi : Nancy - mercredi : Toulouse - jeudi : Montpellier

vendredi : Nantes - samedi : Grenoble

Du lundi 19 au samedi 24 février0123

REPORTAGE« On voulaittrouver refugequelque part,pour vivre en paix »

Selon les premierstémoignages,le bateau se seraitéchouévolontairement aprèssept jours en mer :une thèse quesemble confirmerla positiondu bateau, enquillésur les rochers

Certains des naufragés ont formuléune demande d’asile à la France

IMMIGRATION. Le Easti-Sea,un navire battant pavillon cambod-gien et transportant de nombreuxclandestins, s’est échoué, dans lanuit de vendredi 16 à samedi

17 février, sur la plage de Boulouris,près de Saint-Raphaël (Var).b UN MILLIER de personnes aumoins, Kurdes irakiens pour l’essen-tiel, se trouvaient à bord du vraquier

qui, selon la préfecture du Var, arri-vait de Grèce. b MER CALME, visibili-té excellente, absence de signal dedétresse : l’ensemble de ces élé-ments fait dire aux autorités préfec-

torales que l’échouage sur les côtesfrançaises pourrait être volontaire.b UNE CENTAINE de passagersauraient franchi, à la nage, la vingtai-ne de mètres séparant le bateau du

rivage, les autres étaient toujourssur le pont samedi matin. b REDOU-TANT un nombre important deblessés, la préfecture a déclenché le« plan blanc ».

F R A N C E5

LE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001

Page 6: e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

6 / LE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001

PLACE AUX FEMMES

Florence Cyrulnik à Toulon : « Je ne fais pas carrière, je peux avoir des exigences »

PHILIPPE SÉGUIN a présenté,vendredi 16 février, 68 proposi-tions « raisonnables » pour Paris.L’amoureux des discours fleuvesprononcés ex cathedra, avait adop-

té une postu-re inhabituel-le, pour com-muniquer le« chiffrage »de son « pro-gramme ».Pas de grand-messe mais

une réunion en petit comité. Pasde grandes phrases, pas même dediscours préalable mais la présen-tation sèche d’un tableau résu-mant, en petits caractères, chacu-ne de ses mesures, alignant deschiffres et quelques « observa-tions ». Pour le cadrage général etun surcroît d’explications, lescurieux étaient renvoyés au dis-cours de lancement de sa campa-gne, au stade Charléty, le 26 octo-bre 2000 ainsi qu’aux quatre « prio-rités : la sécurité, l’environnement,la convivialité, la transparen-ce » – développées, le 8 février, aumusée des Arts forains, à Bercy.

Des propositions et des chiffres.Surtout des chiffres. L’exerciceavait évidemment pour but dedonner corps à un projet jusque-là décliné thème après thème, augré d’une quinzaine de réunionspubliques. Mais il visait aussi, etsurtout, à relancer la polémiqueavec la gauche sur le terrain bud-gétaire, à quelques jours du débattélévisé, désormais programmé,entre M. Séguin et son rival socia-liste, Bertrand Delanoë.

Après avoir décortiqué lui-même les divers textes program-matiques de M. Delanoë, (LeMonde du 16 février), M. Séguina proposé, vendredi, 68 mesures.

Après avoir chiffré le coût duprojet de son rival à 32 milliardsde francs, il a fait valoir que lesien coûterait moins de 10 mil-liards, dont moins de la moitié(4,1 milliards) en investissement.

La priorité de l’ancien maire d’Epi-nal va d’abord à la sécurité et à lacréation d’une police municipale.C’est la mesure numéro un de sonprogramme, à laquelle il entendconsacrer près du tiers des 5,6 mil-liards des dépenses nouvelles defonctionnement envisagées pour ladurée de la mandature. Les 6 000

« agents de sécurité » dont il souhai-te, à terme, doter sa nouvelle « for-ce urbaine » seraient, pour moitiédes créations de postes, pour moi-tié des emplois de fonctionnairesde la Ville redéployés, « par exem-ple des gardiens de square ou desagents de propreté », a-t-il expliqué.

« CHÈQUE SERVICE MUNICIPAL »La création de 2 000 places de

crèche (1 milliard de francs sursix ans), l’instauration d’un « chè-que service municipal » et la réalisa-tion d’un premier tronçon du tram-

way de ceinture sont parmi lesplus grosses dépenses listées parM. Séguin (600 millions de francschacune). Accordé sous plafondde ressources pour « solvabiliser »les ménages les plus modestes, le« chèque service municipal »,avait expliqué M. Séguin au toutdébut de sa campagne, « pourraitvaloir droit de tirage dans les domai-nes les plus divers, garde d’enfants,accès aux associations, taxis, théâ-tre, cinéma, sport (…) ». Pour letramway, le député des Vosgess’en tient strictement au tronçon

déjà inscrit dans le plan Etat-région2000-2006, qui représente un tiersenviron de la ceinture totale de lacapitale. Enfin, une autre prioritéfinancière est accordée au domai-ne sportif et culturel avec la créa-tion d’une patinoire (100 millionsde francs), 180 millions d’ajouts àl’enveloppe budgétaire tradition-nelle pour la modernisation deséquipements existants et 500 mil-lions de francs que M. Séguin sou-haite affecter à la réouverture de laGaîté lyrique et la création de deuxautres lieux culturels.

En matière d’aménagementurbain, le député des Vosges affi-che des ambitions relativementmodestes. La « coulée verte », lelong des berges de la Seine, dont ila promis la réalisation qu’il estimeà 100 millions de francs, se ferasans dépense supplémentaire etdans le cadre du budget d’investis-sement courant de la Ville. « C’estune question de choix et de rééquili-brage des priorités, a-t-il expliqué.On peut, par exemple, préférer celaà l’aménagement piéton de la placede la Concorde. » De la mêmefaçon, la création d’espaces vertssur « des portions » du périphéri-que (avec un objectif de 10 hecta-res) devrait être financée sur le bud-get courant d’investissement. Enrevanche, 130 millions de francs dedépenses nouvelles seraient inves-tis dans l’aménagement d’un« grand parc » au nord de Paris.

Sur le logement, enfin, le candi-dat de la droite met uniquementl’accent sur l’encouragement à l’ac-cession sociale à la propriété etl’aide à la rénovation du parc pri-vé inconfortable. Alors qu’il a, plu-sieurs fois, souligné qu’il fallait« apurer le stock de demandes delogements en instance », il ne pré-voit, dans son « chiffrage », aucuneffort supplémentaire de construc-tion de logements sociaux.

M. Séguin parie qu’il pourrafinancer ses mesures « essentielle-ment par la recherche du meilleurrapport coût efficacité », a t-il expli-qué. Cette ambition « raisonna-ble » pourrait, a-t-il assuré, déga-ger, en outre, une marge demanœuvre de 194 millions defrancs sur six ans, autorisant des« baisses d’impôts ciblées » enfaveur des ménages.

Christine Garin

Un élu FN de l’Isère mis en cause pour propos négationnistes

F R A N C E

TOULONde notre correspondant

La deuxième place sur une liste pour une pre-mière expérience électorale, ça ne se refuse pas !Pourtant, Florence Cyrulnik a spontanémentdécliné l’offre d’Arthur Paecht, député (DL) etconseiller général du Var, chef de file de la droiteaux élections municipales à La Seyne-sur-Mer.Ce ne sont pas tant des raisons politiques qui ontguidé cette femme affichant « un penchant natu-rel pour la gauche » qu’un souci d’efficacité. Asoixante ans, après avoir refusé plusieurs fois defigurer sur une liste, elle ne voulait pas « risquerde devenir premier adjoint ». « Cela demande à lafois du temps et des compétences que je n’ai pas,ajoute-t-elle. J’ai préféré une quatrième positionavec l’assurance de m’occuper des problèmes d’en-vironnement. »

Passionnée d’écologie, cette femme de hauteet fine stature semble sortir d’un roman africainde Karen Blixen. Portant le cheveu court et frisé,elle affiche une éternelle bonne humeur, quenuance un regard clair parfois teinté d’inquiétu-de. « Le paysage appartient à celui qui le regar-de », se plaît-elle à répéter, elle qui savoure cha-que jour ce privilège depuis sa maison située en

bordure de la corniche des Tamaris, une des plusbelles du littoral varois. Privilégiant l’efficacitésur l’étiquette, elle n’a aucun état d’âme, restanttrès critique vis-à-vis de la municipalité commu-niste sortante « qui a été plus prolixe en promessesqu’en réalisations… », ce qui l’a incitée à s’enga-ger sur une liste qu’elle estime « ouverte et apoli-tique ».

LE DIRE ET LE FAIRENonobstant la confiance qu’elle fait à

M. Paecht, cette femme pragmatique n’a pasdonné son accord immédiatement, même enquatrième position. Elle a souhaité connaître legroupe pressenti pour constituer la liste « afin desavoir s’il était cohérent pour réaliser un program-me à la fois sensé et raisonnable ». « J’ai fait claire-ment savoir que je ne m’engagerais pas aux côtésde certaines personnes, dont certaines attitudes oucomportements ne me paraissaient pas trèsdignes. Je ne fais pas carrière, alors, je peux avoirdes exigences. Je ne veux ni cautionner les erreurspassées ni transiger au présent. C’est le gage demon indépendance, donc de mon efficacité »,explique-t-elle, dans un mélange de naïveté etd’impudence qui détonne.

Présidente d’un comité d’intérêt local depuisquinze ans dans un quartier sud situé en bord demer, elle est connue pour ses combats détermi-nés. Quand on lui parle de parité, elle part d’ungrand rire : « C’est une aimable plaisanterie ! Leseul avantage, c’est que les hommes politiques ontété obligés de faire appel aux femmes qui, par natu-re, sont plus au contact de la réalité. Ça m’amused’avoir l’impression que, pour une fois, on faitappel à des femmes également pour leurs compé-tences. Ce que les hommes semblent ignorer, c’estque la plupart des femmes n’ont pas cetteconscience du compromis, des connivences et desascenseurs à renvoyer. Enfin… je ne suis pas làpour faire carrière. Ce qui m’intéresse, c’est d’ap-porter des solutions simples, pratiques et peu coû-teuses pour protéger ou sauvegarder l’environne-ment. Le seul challenge que je me suis fixé, c’est deréaliser en un mandat les promesses non tenuesdurant les trois mandatures écoulées. » Après,Mme Cyrulnik s’en retournera à sa seconde pas-sion : l’aquarelle… Un plaisir qui exige un sens del’équilibre et de la rigueur dans une économie demoyens. Comme la politique.

José Lenzini

LE PREMIER MINISTRE, Lionel Jospin, qui était venu soutenir AlainFiliola, candidat (PS) aux élections municipales à Balma, dans la ban-lieue est de Toulouse, a été chahuté, vendredi 16 février, par desouvriers de la papeterie Job. Alors qu’il prenait la parole devant près de800 personnes, plusieurs dizaines de salariés de cette papeterie, récem-ment placée en liquidation judiciaire, sont entrés dans la salle et ontdéversé sur le sol des chutes de papier blanc. Quelques instants plustard, M. Jospin a reçu trois délégués des manifestants, qui ont ensuitequitté les lieux sans provoquer d’autre incident. A l’issue de cette ren-contre, le délégué CGT Jean-Pierre Combébiac a affirmé que « Lionel Jos-pin s’est engagé à s’occuper de ce dossier dès son retour à Paris ».

Pour Marc Blondel (FO), la refondationsociale est une « opération pourrie »LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL de FO, Marc Blondel, s’est interrogé, ven-dredi 16 février, lors d’une conférence de presse, sur l’utilité de pour-suivre la refondation sociale qualifiée d’« opération pourrie » danslaquelle « les patrons ne sont pas sincères ». « J’en arrive à me poser laquestion : est-ce qu’il faut que nous allions (…) discuter de la Sécuritésociale ? », le prochain chantier qui devrait être ouvert en mars, a ajou-té M. Blondel. Selon lui, depuis le début, cette refondation initiée parle Medef, qui a vu la crise se nouer successivement autour de l’assuran-ce-chômage, de la santé au travail et des retraites, « est un désaveu poli-tique complet ». « Il y a un jour où les patrons se diront : “mais dans lefond, ils [les responsables du Medef] nous ont entraîné où ?” », a con-clu le secrétaire général de la centrale.

DÉPÊCHESa GOUVERNEMENT : le ministre de la défense Alain Richard, candi-dat à la présidence du conseil général du Val-d’Oise si celui-ci basculeà gauche, a indiqué, vendredi 16 février au cours d’une conférence depresse à Pontoise, qu’il « n’était pas demandeur de passer » ce qui lui« reste de la vie dans des fonctions gouvernementales ». « J’assumerai laprésidence. J’ai choisi de m’engager dans cette élection et je m’adapteraià ce que Lionel Jospin jugera souhaitable pour la dernière année de cegouvernement », a-t-il dit. « La vie est courte. Je peux aussi imaginer dejouer un rôle d’apporteur d’idées, donc pas forcément derrière unbureau ministériel », a ajouté le ministre.a VERTS : le secrétaire national des Verts, Jean-Luc Bennahmias,a estimé, jeudi 5 février sur RTL, que « le temps est venu » pour ledéputé du Val-d’Oise, Yves Cochet, d’entrer au gouvernement aprèsle départ de Dominique Voynet du ministère de l’environnement,annoncé pour l’été prochain.a MUNICIPALES : Laurent Fabius a estimé, vendredi 16 février àClermont dans l’Oise, que « l’électorat s’apprête à sanctionner l’opposi-tion, alors qu’en général, les élections intermédiaires sont plutôt défavora-bles à la majorité ». Le ministre de l’économie, qui participait à uneréunion de soutien aux candidats PS aux élections municipales et can-tonales, a observé que « le climat d’ensemble est assez favorable à noscouleurs ». « L’opposition aura fait le maximum pour être sanctionnée,avec un certain talent, alors que nous nous cherchons à obtenir des résul-tats, symbolisés par la création, l’année dernière, du plus grand nombred’emplois depuis un siècle », a ajouté M. Fabius.a RACISME : le Mouvement contre le racisme et pour l’amitiéentre les peuples (MRAP) a ouvert, vendredi 16 février, une perma-nence d’accueil et d’assistance des victimes de discrimination racialedans les locaux de la Maison de la justice et du droit à Paris. En lienavec la commission départementale d’accès à la citoyenneté (Codac)de Paris et le numéro vert 114 de signalement des cas de discrimina-tions, l’association souhaite offrir aux victimes un lieu de proximité« où elles recevront une écoute, un soutien et un suivi ».

Sang contaminé : le droit à réparationreconnu pour la famille d’un transfuséLA COUR DE CASSATION a jugé, mardi 13 février, que la familled’un transfusé mort du sida avait droit à une indemnisation de sonpréjudice propre. Cette décision concerne la fille d’un homme conta-miné par le VIH après une transfusion sanguine et qui est décédé en1992. Cette jeune femme s’est vu reconnaître par la haute juridictionle droit à la réparation de son préjudice tant moral que financier, subidu fait de la mort de son père. Dans cette affaire, la partie poursuivie,le centre régional de transfusion sanguine de Rennes, soutenait qu’el-le n’avait de contrat imposant une « obligation de sécurité » qu’avec lapersonne transfusée. La Cour de cassation a estimé au contraire quele manquement à l’obligation de sécurité que constitue la contamina-tion « peut être invoqué aussi bien par la victime immédiate que par letiers victime d’un dommage par ricochet ».

Toxicomanie : pas de fermeturedu lieu d’accueil « La Boutique »LA COUR D’APPEL de Paris a estimé, jeudi 15 février, que la structured’accueil pour toxicomanes La Boutique, située dans le 18e arrondisse-ment de Paris, ne devait pas être fermée. Elle a infirmé un jugementdu tribunal de grande instance de Paris qui, le 10 novembre 2000,avait donné raison aux propriétaires du local et aux riverains, qui récla-maient à l’association Charonne, qui gère ce lieu, qu’elle cesse son acti-vité. Les riverains assuraient que cette présence causait à la co-proprié-té un « trouble excédant les inconvénients normaux de voisinage ». LaCour d’appel a estimé, au contraire, qu'« il n’est pas établi que le cen-tre, ouvert du lundi au vendredi de 10 heures (au plus tôt) à 18 heures(au plus tard) attire une population de toxicomanes qui ne fréquentaitpas auparavant la rue Beaurepaire ».

Toulon : quinze mois avec sursisrequis contre M. Le Chevallier (ex-FN)QUINZE MOIS de prison avec sursis, deux ans d’inéligibilité et200 000 francs d’amende ont été requis à l’encontre du maire (ex-FN)de Toulon, Jean-Marie Le Chevallier, qui comparaissait, vendredi16 février devant le tribunal correctionnel de Toulon pour suborna-tion de témoins. L’élu est accusé d’avoir exercé des pressions sur desemployés municipaux, membres du FN, afin de dissimuler à la justicedes éléments sur le décès de son directeur de cabinet, Jean-ClaudePoulet-Dachary, en 1995. « Il ne me paraît pas digne de briguer des res-ponsabilités publiques. Il a monté une sordide intrigue politicienne aunom de laquelle il a bafoué ses devoirs de citoyen. Il s’est conduit avecpetitesse, indignité. Un homme politique responsable, officier de policejudiciaire, ne doit pas se comporter comme un censeur de la vérité », adénoncé le procureur adjoint Pierre Cortés dans son réquisitoire. Juge-ment rendu le 6 avril.

Les deux principaux candidats déclarés à la Mairie de Paris, Ber-trand Delanoë et Philippe Séguin, sont parvenus, vendredi 16 février,à un accord de principe sur leur participation à un débat téléviséavant le premier tour des municipales. Il devrait être organisé et diffu-sé par Canal+, en partenariat avec Le Parisien et France-Inter, de19 heures à 20 heures, à une date encore non définie.

Deux formules ont été proposées par la chaîne cryptée : un« face-à-face » autour d’une table, sans public, ou un « côte à côte »,debout devant un pupitre, face au public. Deux présentateurs sontpressentis : l’animateur Karl Zéro et le directeur général de la chaîne,Michel Denisot. Canal+ a proposé de centrer ce débat sur six thèmes :la sécurité, l’environnement, l’enfant dans la ville, le logement, le sta-tut de Paris et le budget.

MUNICIPALES

Philippe Séguin a présenté en 68 propositions, ven-dredi 16 février, son programme pour Paris. Pas dediscours fleuve mais des tableaux et des chiffres lui

permettant de relancer la polémique avec la gau-che sur les questions budgétaires, à quelques joursdu débat télévisé avec Bertrand Delanoë, organisé

par Canal +. Il entend consacrer plus de la moitié deson projet de budget, soit 5,6 milliards de francs, àla sécurité, thème central de sa campagne.

Face à Bertrand Delanoë sur Canal+

GRENOBLEde notre correspondante

SOS-Racisme a déposé plainte àl’encontre d’un conseiller régionalRhône-Alpes du Front national,Georges Theil, pour « contestationd’existence de crimes contre l’huma-nité ». Alors qu’il devait comparaî-tre, jeudi 8 février, devant le tribu-nal correctionnel de Grenoblepour avoir tenu des propos néga-tionnistes sur le Web (Le Monde du8 juillet), celui-ci aurait récidivé,mardi 6 février, lors d’une réunionpublique organisée par le Comitépour la liberté d’expression enFrance (CLEF). Selon un enregistre-ment sonore réalisé à son insu parun militant de SOS-Racisme, l’élucandidat (FN) dans le cantond’Echirolles-ouest a mis notam-ment en doute l’existence deschambres à gaz de la secondeguerre mondiale, évoquant l’impos-sibilité « pour des raisons physiqueset chimiques (…) de créer un abat-toir en continu où des milliers et desmilliers de gens auraient été tués ».

Interrogé par Le Monde, M. Theila admis avoir utilisé le mot « igno-

minie » à propos du procès deNuremberg, « au sens étymologiquedu terme », a-t-il précisé, et avoirévoqué « des rapports d’expertisequi concluent à l’impossibilité maté-rielle des chambres à gaz ». « Je nenie pas l’existence des chambres àgaz. Je pose des questions sur desexpertises (…) », a déclaré l’élu, mili-tant d’extrême droite de longuedate, candidat à diverses élections,qui s’était rallié au MNR de BrunoMégret, au moment de la scissionavant de rejoindre les rangs lepé-nistes.

SOS-Racisme vise égalementdans sa plainte les injures racialesproférées lors de cette réunion parune dizaine de skinheads. Des cris« Mort aux juifs » auraient notam-ment été lancés. L’association apar ailleurs produit devant la jus-tice un exemplaire du journal deleur organisation Jeune Résistancevendu sur place, dans lequel figureun article signé Nicolas Lefoyer,intitulé « Ein Volk ! Ein Israël ! EinTalmud ! », qui, estime le vice-pré-sident de SOS-Racisme, SamuelThomas, « attise la haine contre les

juifs ». Interrogé sur ce point parLe Monde, M. Theil a déclarén’avoir « rien entendu » et n’avoirvu « que deux jeunes gens en tenuede moto ». Le parquet de Grenoblea décidé, vendredi 16 février,d’ouvrir une enquête.

Cette réunion avait été organi-sée à l’occasion du déplacement àGrenoble de Me Wallerand deSaint-Just, l’avocat de Jean-MarieLe Pen, venu défendre ChristianMollier. Ancien responsable duMNR, celui-ci avait fait appel dujugement qui l’a condamné, le21 novembre 2000, à dix mois avecsursis, cinq ans de suspension desdroits civiques et 33 000 francsd’amende pour « provocation à ladiscrimination raciale et religieuse,injure publique, et entrave concer-tée avec violence ou voies de fait à laliberté de réunion ».

À LA MÊME ADRESSE QUE LE FNInconnu des services de la préfec-

ture de l’Isère, qui n’ont aucuneassociation enregistrée sous cenom, le CLEF est domicilié à Greno-ble, 1, rue Général-Janssen, à la

même adresse que le Front natio-nal. Il partage la boîte postale de lasociété Services publicité question-naires relationnels (SPQR), à l’ob-jet social flou, mêlant actions rela-tionnelles, enquêtes d’expressionet locations de bureaux, gérée parun ancien conseiller régional FN,Claude Sellier. Interrogé par LeMonde, ce dernier a déclaré ne con-naître les gens du CLEF que « devue » et leur avoir simplement louéun local, au même titre qu’il louedes locaux au FN et à leur con-seiller régional, Hugues Petit. Lui-même joint, ce fidèle de M. Le Pen,candidat sur le canton de Vizille, aapporté son soutien à M. Theil,estimant qu’en France « on ne pou-vait plus rien dire si on n’était pasdans l’idéologie dominante ».

Marie-Louise Vadot, secrétairedépartementale du MNR, a enten-du se démarquer, faisant savoirque son mouvement n’avait « rienà voir avec ces événements » et queles dérives observées étaient« l’une des raisons de la scission ».

Nicole Cabret

Lionel Jospin chahutédans la banlieue de ToulousePhilippe Séguin oppose à la gauche

son programme « raisonnable » pour ParisLe candidat de la droite donne la priorité à la création d’une police municipale

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RENCONTRE RITUELLE entreles campagnes françaises et la capita-le en même temps que plate-formepolitique très courue, le millésime2001 du salon de l’Agricultures’ouvre dimanche 18 février dans unclimat particulièrement difficile néd’une crise sanitaire et économiquehors du commun. Il y a bien sûr lesnombreuses manifestations organi-sées ces derniers jours exprimantautant la colère que le désarroi deséleveurs touchés par les conséquen-ces de l’épidémie d’encéphalopathiespongiforme bovine (ESB ou mala-die de la vache folle). Il y a aussi ladimension économique et la gestiond’un inquiétant effondrement dumarché de la viande. Mais cette crisedans toute son ampleur ne saurait serésumer à un seul des volets : santépublique, agriculture, économique,ou politique.

Longtemps géré par le seul minis-tère de l’agriculture, le dossier de lavache folle est depuis quelques moistraité directement par le premierministre et a fait l’objet d’un intérêtsoutenu du président de la Républi-que, qui à plusieurs reprises a exhor-té le gouvernement à agir avec uneplus grande célérité.

Depuis plusieurs mois la crise aaussi eu pour conséquence d’exacer-ber les tensions entre la FNSEA et laConfédération paysanne, les deuxprincipaux syndicats paysans. Cecin’a sans aucun doute pas manqué decompliquer la tâche de Jean Glava-ny, ministre de l’agriculture. Soumisaux critiques de plus en plus virulen-tes et aux surenchères du mondepaysan, M. Glavany s’est efforcé defaire appliquer une politique sanitai-re fondée sur le principe de précau-tion, tout en cherchant devantBruxelles et ses homologues euro-péens à défendre la position et lesmesures unilatérales prise par laFrance.

Pour l’heure, c’est la diminutionde la consommation des viandesbovines et, corollaire, la chute descours, qui constituent les symptô-mes les plus spectaculaires de la cri-se. Fin janvier les ventes restaient

inférieures de 26 % à celles de lamême période en 2000. Pourquoi ?Louis Orenga, directeur du Centred’Information des viandes (CIV)explique : « Certains consommateursont tout simplement peur de tombermalades. D’autres ont un raisonne-ment plus politique et veulent, enn’achetant plus, s’opposer à ce qu’ilpense être le “productivisme”, expli-que-t-il. Mais il y aussi, fort heureuse-ment, les réfractaires à la psychose,qui n’ont rien changé dans leursachats et leurs habitudes alimen-taires ».

Toutes les analyses convergentpour dire que ce sont les catégoriessociales aisées, urbaines et infor-mées qui ont le plus réduit leursachats de viande rouge alors mêmequ’ils étaient les plus gros consom-mateurs avant la crise. Les modifica-tions des habitudes des consomma-teurs paraissent s’inscrire dans letemps. La filière bovine l’a bien com-pris et tente de s’adapter aux nouvel-les demandes. Un logo « 100 % mus-

cle » garantissant l’origine françaiseet la composition des steaks hachésdevrait être lancé fin mars. Un « con-trat de transparence », garantissantl’origine de la viande (pays de nais-

sance, d’élevage et d’abattage) estdestiné à reconquérir la restaurationcollective et commerciale. Enfin, unlabel Viande de porc française (VPF)doit voir le jour pendant le salon del’Agriculture. Les réfractaires aubœuf ne le sont pas à la viande en

général. Ainsi la crise actuelle profi-te-t-elle aux producteurs de volailleset de porcs, dont le cours atteignaitprès de 11 francs le kilo à lami-février, après être descendu à

5 francs en 1999. Elle ne frappe paségalement les différents secteurs, lesbouchers détaillants souffrant moinsque les grandes surfaces. On estimeainsi que dans les boucheries, les ven-tes de bœuf ne sont inférieures à lanormale que de 10 %. A court ou

moyen terme l’extension de la cam-pagne de dépistage des animauxinfectés, loin de rassurer, risque fortd’entretenir l’inquiétude. En dépitdes assurances affichées par les res-ponsables gouvernementaux rienn’indique que l’épidémie sera éradi-quée à brève échéance. Plusieursindices laissent au contraire penserque cette éradication demanderaencore plusieurs années, voire si ellepourra être obtenue.

A l’échelon de l’Union européen-ne, l’heure est grave. Dans l’incapaci-té, à cause de l’opposition d’unemajorité au sein des Quinze, d’impo-ser, depuis 1996, les mesures de pré-vention réclamées avec constancepar la France concernant l’exclusiondes tissus et des organes les plus à ris-que et la sécurisation des farines car-nées, la Commission européenne adésormais pris la mesure des consé-quences d’une crise sanitaire dans lechamp de l’alimentaire.

« Nous partons de l’hypothèse quela demande de viandes bovines, aprèscette crise, ne reviendra jamais auniveau antérieur, a déclaré Franz Fis-chler, commissaire européen à l’agri-culture, le 13 février lors d’une confé-rence de presse organisée à Stras-bourg après son audition devant leParlement européen. Il y a des gensqui ont renoncé une fois pour toutes àl’idée de manger un steak, je crois qu’ilfaut prendre acte de cette vérité. »L’agriculture, comme les industriesagro-alimentaires qui ont longtempscherché à guider les comportements,doivent désormais faire face à unenouvelle donne et répondre à desdemandes qu’elles ne maîtrisentplus.

Sur le fond, la somme des ques-tions soulevées dépasse de beau-coup la seule dimension économi-que et la gestion de l’effondrementdu marché de la viande dans la mesu-re où la crise actuelle semble, auxyeux de nombreux responsablesfrançais et européens, préfigurer unemodification profonde et durabledes comportements alimentaires,caractérisée, pour l’heure, par uneappétence de plus en plus grande

pour les aliments « biologiques ». Ilfaut également compter dorénavantavec la dimension planétaire prisepar les conséquences de l’épidémied’ESB. Les plus grandes incertitudesdemeurent quant à l’ampleur de l’épi-

démie humaine, tandis que les autori-tés sanitaires ne cessent d’allonger laliste des interdits alimentaires etqu’elles s’inquiètent désormaisouvertement des risques de transmis-sion interhumaine, par voie sangui-ne ou chirurgicale, de l’agent respon-sable.

J.-Y. N.

Le Salon de l’agriculture s’ouvre dans un climat de criseOuverte dimanche par Jacques Chirac, la manifestation annuelle du monde agricole est bouleversée par les conséquences de l’épidémie

de la vache folle. Les Français ont modifié leurs comportements alimentaires et se détournent de la viande rouge

Du bœuf au mouton, six questions sur l’épidémie animale Entre la FNSEA et la Confédération paysanne,des divergences, mais aussi des points d’accord

Le nombre grandissant de car-casses écartées de la chaîne ali-mentaire relance la question dustockage puis de l’éliminationdes farines carnées. Les usinesd’équarrissage sont saturées. Laproduction représente 13 000 ton-nes par semaine, précise Jean-Paul Proust, président de la mis-sion interministérielle pour l’éli-mination des farines contre10 000 en décembre 2000. Le pré-fet de la zone de défense Ouest àRennes vient de lancer un appeld’offres européen pour trouverrapidement 100 000 tonnes decapacité supplémentaire.

En ce qui concerne la destruc-tion de ces farines, une douzainede projets d’usines de productionde vapeur, de chaleur et d’éner-gie sont à l’étude, mais reste àfixer le prix auquel EDF accepte-rait de racheter l’électricité pro-duite. Les cimentiers se sont enga-gés d’ici l’été à augmenter la capa-cité de leurs fours et certains abat-toirs étudient la possibilité de pro-duire leur propre énergie en brû-lant directement des déchets.

FAUT-IL CONTINUER, par pré-caution, à abattre tous les animauxd’un troupeau dans lequel a étédétectée une bête atteinte d’ESB ?Faut-il retirer du marché, abattre etcongeler quelque 10 000 tonnes deviande ? Comment va-t-on rempla-cer les farines carnées ? Ces ques-tions ouvrent des débats économi-ques et financiers, mais sont aussiau centre d’une polémique qui,depuis plusieurs mois, oppose lesdeux principaux syndicats, laFNSEA et la Confédération paysan-ne.

La FNSEA et l’une de ses princi-pales branches, la Fédération natio-nale bovine (FNB), ont toujoursapprouvé la position des pouvoirspublics d’abattre l’ensemble d’untroupeau incluant une bête infec-tée. Une commission départemen-tale se réunit sous l’autorité du pré-fet, et l’éleveur est indemnisé enfonction de la qualité du cheptel,des cours du marché, du préjudiceestimé, ainsi que de sa volonté dereconstituer un troupeau ou au con-traire, découragé, de mettre la clésous la porte. « C’est parce que nousavons constaté que les indemnisa-tions étaient correctes que nousavons, jusqu’au début de cetteannée, appuyé sans réserve cette poli-tique sanitaire du gouvernement »,nous a déclaré Denis Sibille, secré-taire général de la FNB.

Mais, depuis la mise en place,début janvier, des tests de dépista-ge systématique sur les animaux deplus de trente mois présentés àl’abattoir, la position du syndicatmajoritaire a sensiblement évolué.La FNSEA voudrait que l’élimina-tion des animaux suspects soit« coordonnée » avec l’avancementdes travaux des scientifiques. Or

l’Afssa (Agence française de la sécu-rité sanitaire des aliments), saisiepar le ministre de l’agriculture, JeanGlavany, ne prévoit de rendre sonavis sur l’opportunité ou non depoursuivre l’abattage total qu’enmai ou juin. « Un tel délai n’est pasacceptable », estime Denis Sibille.

La Confédération paysanne, elle,milite depuis longtemps pour l’abat-tage sélectif, estimant que la des-truction de tout un troupeau repré-sente un « gâchis économique, finan-cier, génétique et humain inadmissi-ble ». « Payer pour détruire de laviande, quelle situation effrayante,quel écœurement ! », estime JulienBerteau, secrétaire général, quijuge par ailleurs « scandaleux » quele coût des tests soit répercuté surle consommateur.

Unanimement, les agriculteursréclament le remplacement des fari-nes par des plantes fourragères, oudes protéagineux. Or l’Europe n’estautosuffisante qu’à 30 % et depuis1992, sous la pression des Etats-Unis, elle ne peut agrandir ses surfa-ces de colza, soja, féveroles, pois,tournesol…. Si la Fédération desoléagineux protéagineux, membrede la FNSEA, demande des aides etdes primes plus substantielles, enrevanche, la Conféderation paysan-ne préfère une prime forfaitaire à lasurface ainsi qu’un relèvement de laprime à l’herbe fixée aujourd’hui auniveau de 300 francs l’hectare.

Enfin, pour les poulets et lesporcs, la Confédération bataillepour limiter les élevages par des sys-tèmes de quotas comparables à cequi existe pour le lait. Une réduc-tion de la taille des exploitationsque n’a pas demandée la FNSEA.

François Grosrichard

« Nous partons de l’hypothèseque la demande de viande bovine,après cette crise, ne reviendra jamaisau niveau antérieur », a déclaréFranz Fischler, commissaire européenà l’agriculture

FRANCE

BELGIQUE

LUX.

IRLANDE

PORTUGAL

ESPAGNE

5 928

175

3 236

333

La Finlande ,le Danemark,les Pays-Bas etle Royaume-Unisont dispensésde l'applicationde ce régime.L'Allemagne, l'Italie,l'Autriche et la Grècene l'ont pas encoremis en œuvre.

41 432

62 908

ALLEM

AGNE

PAYS-BAS

UNIO

NEUR.

AUTRICH

E

ESPAGNE

ITALI

E

FRANCE

BELGIQ

UE

DANEM

ARK

GRÈCE

ROY.-UN

I

FINLA

NDE

LUXEM

B.

SUÈDEPORT.

–39

,3–34

,4–27

,3

–26

,0

–25

,3

–24

,4

–23

,4

–12

,8

–12

,3–7,

4

–3,

8

–3,

0

–2,

7

–2,

4+ 2,7

en %

ACHAT DE VIANDE DE BŒUFEN FRANCE (en %)

0

– 20

– 40

20

Débutde crise

4 semainesavant

4 semainesaprès

8 semainesaprès

11 sem.après

ÉVOLUTION1996/1995(1re crise)

ÉVOLUTION2000/1999(2e crise)

– 18%

– 30%

Les conséquences de la crise en France et en Europe

Sources : Commission européenne, Centre d'information des viandes

NOMBRE D'ANIMAUX ABATTUS EN VUEDE LEUR DESTRUCTION

ÉVOLUTION DES PRIX DE LA VIANDE BOVINE DEPUIS LA CRISEDE L'ESB (comparaison de la 42e semaine de 2000 avec la 5e semaine de 2001)

S O C I É T É

VACHE FOLLE Jacques Chiracinaugure, dimanche 18 février, le38e salon international de l’agri-culture, porte de Versailles àParis. b CETTE MANIFESTATION

annuelle s’ouvre dans une atmo-sphère de déprime et de colèredes éleveurs provoquée par lamaladie de la vache folle, la chu-te des cours, et la méfiance des

consommateurs b LES FRANÇAISnégligent de plus en plus la vian-de de bœuf et modifient progres-sivement leurs habitudes alimen-taires b LA RECHERCHE sur les

maladies à prions a été renfor-cée et de nouvelles mesures deprévention vont être prises dansles hôpitaux contre le risque detransmission entre les hommes

b LES SYNDICATS AGRICOLESmultiplient les manifestations deprotestation, et se défendent devouloir intervenir dans la campa-gne municipale

La question du stockageet celle de la destructiondes farine carnées

LONGTEMPS considérée commeune nouvelle maladie animale émer-gente, l’encéphalopathie spongifor-me bovine (ESB ou maladie de lavache folle) a depuis cinq ans prisune nouvelle dimension avec l’an-nonce, en mars 1996, du franchisse-ment de la barrière d’espèces del’agent pathogène et la confirma-tion épidémiologique de sa transmis-sion à l’homme. L’ESB est ainsi pas-sée du statut de l’épizootie (épidé-mie qui frappe les animaux) à celuide la zoonose (maladie infectieusetransmissible des animaux vertébrésà l’homme et réciproquement).Quinze ans après l’apparition, dansla campagne anglaise, des premierscas d’une pathologie neurodégéné-rative d’origine totalement incon-nue, plusieurs questions sont aujour-d’hui soulevées par cette maladieinfectieuse hors du commun quimenace désormais, outre les bovins,les espèces ovines et caprines, etmet au jour, à l’échelon internatio-nal, un problème de santé publiquedont nul ne mesure avec précisionquelle en sera l’exacte portée.

b Où en est-on de l’épidémiebovine ?

Si de nombreux pays sont aujour-d’hui touchés, l’ESB demeure unemaladie épidémique qui, pour l’es-sentiel, frappe le cheptel britanni-que avec 180 000 cas recensésdepuis bientôt quinze ans contreplusieurs dizaines ou centaines dansles pays européens a priori les plusconcernés. Parmi ceux-ci l’Irlande,la Suisse, le Portugal et la France. Ladynamique et le paysage épidémio-logiques ont toutefois été boulever-sés depuis quelques mois avec l’en-trée, dans le groupe des pays officiel-lement touchés, du Danemark ainsique celle, plus récente, de l’Allema-gne, de l’Espagne et de l’Italie. Sansconduire à une augmentation massi-ve des cas en valeur absolue, cette

nouvelle situation a eu des consé-quences politiques et diplomatiquesconsidérables. Elle a notammentpermis à la France d’imposer ces der-nières semaines au sein du Conseilagricole ses choix de politique pré-ventive en matière de dépistage,d’élimination des farines carnées etdes tissus à risque.

b Quelle est l’évolution prévisi-ble de l’épidémie dans les annéesà venir ?

L’absence de méthodes de dépis-tage aux stades les plus précoces del’incubation et les très longues pério-des – plusieurs années – séparantl’infection initiale de l’apparitiondes premiers symptômes, rendentpresque impossibles des prédictionsfiables quant aux formes que l’épidé-mie animale pourrait prendre dansles prochaines années. Jean Glava-ny, ministre français de l’agriculture,a estimé que l’on devrait commen-cer à observer les premiers signesd’un recul de l’épidémie à la fin de2001.

b Quelles sont les voies detransmission animale de l’ESB ?

Au sein de l’espèce bovine, del’avis des principaux spécialistes demédecine vétérinaire et des mala-dies à prions, tout indique que lavoie principale de contaminationdes cheptels bovins réside dans l’ali-mentation des animaux par des fari-nes carnées contaminées par l’agentresponsable de l’ESB. Tout indiqueaussi que l’absence durable de pré-caution dans la fabrication de cesfarines a pu conduire à différentsrecyclages successifs de cet agentpathogène transmissible non con-ventionnel.

La maladie peut également setransmettre par la voie dite« materno-foetale », autrement ditde la vache au veau. Enfin, derécents travaux ont montré que lesveaux pourraient être contaminés

par les lactoremplaceurs : ces substi-tuts au lait maternel sont en effetcomposés à partir de graisses anima-les.

b Quelles sont les mesures delutte qui ont été prises contre l’épi-démie ?

Elles ont d’abord concerné, à lafin des années 1980, les farines car-nées considérées comme le vecteurprincipal de la contamination. Cesfarines ont progressivement étéinterdites, à des rythmes différentsselon les pays, dans l’alimentationdes ruminants puis des porcs et desvolailles avant d’être totalement pro-hibées, en France puis dans l’Unioneuropéenne à la fin 2000. De nom-breux éléments indiquent que lesmesures d’interdiction n’ont pas étérespectées tout au long des années90. On a par ailleurs à partir de 1996interdit en France l’entrée dans leschaînes alimentaires et humaines decertains organes et tissus bovins con-sidérés comme potentiellementinfectieux (les « matériaux à risquespécifié » ou MRS). Enfin les premiè-res campagnes de dépistage des ani-maux apparemment sains ont étéprogressivement mis en place enFrance à partir de l’été 2000. Cedépistage est désormais obligatoireen France pour tous les animaux deplus de 30 mois destinés à la con-sommation.

b Les moutons et les chèvrespeuvent-ils également être conta-minés par l’ESB et présenter unrisque pour l’homme ?

Le rapprochement entre la trem-blante du mouton et l’ESB a été faitdepuis plusieurs années. L’interdic-tion des farines animales prise en1991 en France visait les ovins etcaprins au même titre que lesbovins. En 1996, de nouvelles mesu-res ont été prises : la tremblante dumouton est devenue une maladie àdéclaration obligatoire et certains

morceaux de l’animal, dont la tête,ont été exclus. Les autorités sanitai-res ont récemment décidé d’allerplus loin, comme en témoigne l’avisque Martin Hirsch, directeur généralde l’Agence française de sécuritésanitaire des aliments (Afssa) vientde transmettre au gouvernement(Le Monde du 16 février). Le premierministre a toutefois décidé de pren-dre un peu de recul avant de pren-dre une décision officielle. Favora-ble à la mise en œuvre des mesurespréconisées par l’Afssa au titre duprincipe de précaution, BernardKouchner, ministre délégué à la san-té a été chargé d’exposer aux respon-sables de la Commission européen-ne les leçons que le gouvernementfrançais entend tirer de cette nouvel-le menace sanitaire dans le champde l’alimentaire.

b D’autres animaux peuvent-ilsêtre concernés ?

Aucune observation épidémiologi-que ne permet d’affirmer que lesporcs, les volailles et les poissonsd’élevage ont pu être contaminéspar voie alimentaire par l’agent del’ESB. Pour autant, le fait que les fari-nes carnées ont été utilisées pournourrir ces espèces ne permet pasde fournir de certitudes. On a ainsilongtemps cru que seuls les bovinspouvaient être atteints avant dedécouvrir, en Grande-Bretagne quedifférents animaux sauvages nourrisdans des zoos par des farines car-nées avaient eux aussi été contami-nés par voie alimentaire. On a sur-tout observé dans ce pays, à partirde 1990, la contamination de chatsdomestiques démontrant que l’éven-tail du franchissement de la barrièred’espèces par le prion pathologiquepouvait être beaucoup plus largeque ce que les scientifiques avaientinitialement postulé.

J.-Y. N.

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LE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001

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LE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001 / 9

TOQUE sur la tête, faux-filet sur legril, Marc Frétisse, chef de cuisine aurestaurant d’entreprise La Madelei-ne, à Lognes (Seine-et-Marne), s’ap-prête à servir une centaine de pièces

de bœuf aux clients venus de toutela zone industrielle alentour. A midiet demi, 35 grillades et 20 steackshachés sont déjà « partis ». Scorehonorable. Pas comme le 7 novem-bre dernier. Ce jour-là, il y a avait dubœuf bourguignon au menu. Laveille, M6 diffusait son fameux repor-tage montrant de jeunes victimesatteintes de la nouvelle forme de lamaladie de Creutzfeldt-Jakob, celleprovoquée par l’agent de la vache fol-le. Le cuisinier s’est retrouvé avec30 kilos de bourguignon sur les bras.

Aussitôt, l’alerte a été donnéechez Sodexho, la maison mère. Lelendemain, les entreprises clientesdu restaurant, qui sert environ300 repas par jour, se sont réunies.Le bœuf n’a pas été retiré desmenus. Mais, désormais, les « convi-ves », comme on les appelle, ont lechoix entre plusieurs plats et desgrillades. Dans la foulée, Sodexhoréunit ses cadres, qui eux-mêmesrépercutent les instructions auxgérants de restaurant. Derniersmaillons de la chaîne, les employésont eux aussi droit à un briefing. His-toire de savoir quoi répondre auxinquiets ou aux quelques excités qui,les premiers jours, les ont traitésd’« empoisonneurs ».

La stratégie est fixée. « Nousn’avons pas attendu l’émission de M6pour nous soucier de traçabilité »,résume Franck Lecat, le gérant durestaurant. Une charte de transpa-rence a été établie en 1998 par le Syn-dicat national de la restauration col-lective (SNRC). Une copie du texte

est à la disposition des clients aucomptoir grillades. « Nous n’ache-tons que chez des fournisseurs référen-cés. Ils doivent nous informer de la pro-venance de la viande et nous fournir lenuméro d’agrément de l’abattoir »,précise Marie-Laure Vignelles, res-ponsable du département qualitéchez Sodexho. L’information ne con-cerne que le pays où l’animal a étéabattu, pas celui où il est né et a étéélevé. A Lognes, ce midi, le porc et etle saumon cuisiné sont d’origine fran-çaise. Pour les grillades, il fautdemander : le faux-filet est hollan-dais, le steack haché italien. Justeaprès la crise, la consommation étaiten chute, les clients s’interrogeaient,rechignaient. Ils commencent à ren-trer dans le rang. « On est remonté demoins 25 % à moins 10 % », affirmeM. Lecat.

« TROP TARD POUR MOI »« Si c’est vraiment dangereux, c’est

trop tard pour moi ! », expliqueMaryline, une « convive » du genrefataliste. La charte de transparence ?« Ils écrivent ce qu’ils veulent », répon-dent de nombreux autres, soupçon-neux. L’inscription de la provenan-ce ? « Savoir que ça vient d’Italie, cen’est pas plus rassurant », constateAlain. Pourtant, rares sont ceux quipoursuivent le boycott, commeEtienne. « Je n’ai jamais pris desteack haché ici. Avec des prix si bas,la qualité ne peut pas être bonne.D’ailleurs la viande est plutôt… résis-tante. » Pierre-Jean aussi a complète-ment arrêté. « Pourtant, j’adore.Mais c’est une sanction pour ceux quiont fait ça ». De toute façon, aujour-d’hui, ce n’est pas le steack qui tientla vedette. C’est le mouton, et sesboyaux. « Les crises, on les a toutes fai-tes, veau, poulet, bœuf. Sauf les légu-mes trangéniques. Maintenant ça vaêtre les ovins. On s’y prépare », soupi-re M. Lecat. Confirmation deMme Vignelles : « Il va falloir passerau boyau synthétique. On s’est réunidès ce matin sur ce sujet. »

Gaëlle Dupont

« De quelles données chiffréesdispose-t-on dans le domaine dela surveillance épidémiologiquede la variante de la maladie deCreutzfeldt-Jakob (vMCJ), formehumaine de la maladie de lavache folle?

– A ce jour, deux décès imputablede façon certaine à la variante de lamaladie de Creutzfeldt-Jakob(vMCJ) et un malade vivant proba-blement atteint de vMCJ ont étérecensés. Rappelons que la vMCJest une affection totalement diffé-rente des autres formes connues demaladie de Creutzfeldt-Jakob(MCJ), qui peuvent être soit sporadi-ques, soit d’origine génétique, soitencore provoquées par un gestethérapeutique (forme dite iatrogè-ne). On a observé, depuis 1996, untriplement du nombre de suspi-cions de MCJ notifiées (201 en 1996contre 591 en 1999).

» Le nombre de patients décédésde MCJ dite « sporadique » proba-ble ou certaine a également aug-menté (68 en 1996 et 91 en 1999).Cette évolution résulte en faitd’une meilleure exhaustivité de larecherche des malades.

– Comment distingue t-on lavMCJ des autres maladies deCreutzfeld-Jacob?

– L’examen neuropathologiquedu cerveau permet seul de porteravec certitude le diagnostic. Pourune surveillance fiable, il est doncimportant de pouvoir réaliser, lorsdu décès d’un malade chez lequel lediagnostic de MCJ a été évoqué, uneautopsie avec prélèvement du cer-veau. Les prélèvements pre-mortem(biopsies cérébrales), délicats auplan éthique et techniquement peu

sensibles, ne constituent pas eneffet un moyen diagnostique cou-rant envisageable. Malgré les effortsde promotion des autopsies à viséediagnostique ou scientifique, la pro-portion de MCJ sporadiques suppo-sées faisant l’objet d’une autopsiedemeure inférieure à 60%. Lerecours plus fréquent à l’autopsiepour améliorer la surveillance devMCJ doit être envisagé, car lescaractéristiques cliniques actuellesde cette maladie pourraient évolueret elle pourrait toucher des person-nes plus âgées. Dans ce contexte, lavMCJ risquerait d’être confondueavec d’autres démences plus fré-quentes chez les personnes âgéestelle que la maladie d’Alzheimer.Certes, le système de surveillanceest aujourd’hui performant en Fran-ce.

» Néanmoins, une réflexion s’im-pose sur la réglementation qui enca-dre la pratique des autopsies, l’ac-compagnement éthique ainsi queles moyens nécessaires à la mise enœuvre de cet acte diagnostiqueessentiel.

– Quelles sont les formesconnues de la transmission de lavMCJ à l’espèce humaine?

– La première forme connue estla contamination par voie alimen-taire à partir de produits bovinseux-mêmes contaminés. Il nousfaut aussi désormais compter avecle risque de transmission interhu-maine à partir de gestes médicaux.Enfin, la contamination à partir del’usage de produits dérivés du sangdoit également être envisagée.

– Pouvez-vous nous préciserdans les grandes lignes le modede fonctionnement actuel du sys-

tème national de veille sanitairevis-à-vis de la vMCJ?

– Le dispositif français de sur-veillance des maladies de Creutz-feldt-Jakob, et notamment de sanouvelle forme variante, reposeaujourd’hui sur un réseau nationalde surveillance multidisciplinairecoordonnée conjointement parl’Institut national de veille sanitai-re (InVS) et l’Inserm. En septem-bre 1996, suite à la mise en éviden-ce des premiers cas de MCJ auRoyaume-Uni et en France, les sus-picions de MCJ et autresencéphalopathies subaiguës spon-giformes transmissibles (ESST)humaines ont été inclues dans lesystème national des maladies àdéclaration obligatoire, piloté parl’InVS. Depuis cette date, toutmédecin doit notifier selon un for-mat standardisé, les suspicions deMCJ à la DDASS de son départe-ment qui transmet la fiche de décla-ration à l’InVS.

» Les objectifs de cette sur-veillance sont de détecter de façonla plus exhaustive possible lesmalades atteints d’ESST humaines,et plus particulièrement ceuxatteints de vMCJ, d’estimer l’inci-dence de ces maladies en fonctionde leur cause, de décrire leur distri-bution géographique et de repérerd’éventuels cas groupés.

– Existe-t-il des études d’épidé-miologie statistique permettant,comme en Grande-Bretagne, defournir des prévisions chiffréesquant à la possible ampleur del’épidémie dans la populationfrançaise?

– Il est aujourd’hui encore très dif-ficile, en France, sur la base de trois

cas recensés, de faire des estima-tions sur le nombre à venir de mala-des atteints de la vMCJ. Trop d’incon-nues scientifiques demeurent notam-ment sur la durée d’incubation de lamaladie, la dose minimale de prionbovin infectante pour l’homme, larelation entre la dose ingérée et le ris-que de maladie, le degré d’exposi-tion de la population française cesquinze dernières années...

» Au Royaume-Uni, des études sepoursuivent pour estimer le nombrede malades attendus dans les vingt àtrente prochaines années. Ces étu-des reposent sur le nombre de casactuel, quatre-vingt-six officielle-ment confirmés, et sur différenteshypothèses concernant la durée d’in-cubation .

» A la demande de la directiongénérale de la santé, l’Institut deveille sanitaire a coordonné uneexpertise sur la pertinence et la faisa-bilité d’un dépistage du prion patho-logique dans les tissus lymphoïdes(amygdales et appendices) chezl’homme. Compte tenu, d’une part,des incertitudes actuellesconcernant la sensibilité et la spécifi-cité des tests utilisés et, d’autre part,du faible nombre de cas recensés àce jour, de la complexité logistiqued’un tel dépistage et de considéra-tions éthiques quant à l’exploitationde ses résultats, nous avons concluqu’un tel dépistage n’était – dansl’état actuel – ni pertinent ni faisable.Les Britanniques ont lancé une telleétude. Nous verrons, le cas échéant,si nous reconsidérons notre posi-tion. »

Propos recueillis parJean-Yves Nau

DIFFICILE de remonter la pen-te. Le ministère de l’agriculture abeau se féliciter de la remontéedes ventes, les consommateurs seméfient toujours du bœuf. Leschiffres les plus récents concer-nent la dernière semaine de jan-vier : les ventes étaient en baissede 26 % par rapport à lla mêmesemaine de l’année dernière, selonle Centre d’information des vian-des (CIV). Une chute record deprès de 50 % par rapport à 2000avait été enregistrée début décem-bre. L’amélioration est donc sensi-ble. Mais les ventes sont toujoursde 35 % inférieures aux semainesd’avant la crise. Et les habitudes ali-mentaires des Français pourraientêtre durablement modifiées.

Selon la dernière enquête duCentre de recherche pour l’étudeet l’observation des conditions devie (Credoc) effectuée à la mi-jan-vier, 45 % des personnes interro-gées ont arrêté ou diminué leurconsommation de bœuf. Exacte-ment le même chiffre qu’à lami-novembre. Seule évolution : laproportion de personnes qui n’enmangeaient plus du tout est des-cendue de 18 % à 12 %. Autre chif-fre inquiétant pour la filière bovi-ne : un tiers des sondés déclarentque, à l’occasion de cette crise, ilsont appris à consommer différem-ment et mangeront moins de vian-de rouge à l’avenir.

A sa place dans l’assiette, ontrouve du veau, du mouton, du

porc, de la volaille, du cheval.« Les gens ne sont pas devenus végé-tariens », confirme Jean-Pierre Loi-sel au Credoc, même si la consom-mation de viande a globalementbaissé : la baisse du bœuf n’est pasentièrement compensée parl’achat d’autres viandes. Les con-sommateurs sont plus exigeants :« Ils recherchent des labels, des ori-gines certifiées », poursuit M. Loi-sel. Même pour le poulet ou lepoisson : « Ce n’est pas le saumonqui profite de la crise. Les consom-mateurs délaissent les animauxd’élevage. » Toujours selon l’en-quête du Credoc, 37 % des person-nes interrogées en janvier affir-ment que cette crise va les amenerà rechercher plus d’aliments« bio », même si l’offre reste limi-tée.

CIRCUIT D’APPROVISIONNEMENTAutre moyen de se rassurer :

changer de circuit d’approvision-nement. Passer du supermarchéau petit marché du dimanche et auboucher du quartier. Lesdétaillants s’en sortent beaucoupmieux que les grandes surfaces : labaisse des ventes de bœuf en bou-cherie n’est que de 10 %, selon laConfédération française des bou-cheries-charcuteries. Premièreexplication : les bouchers ne ven-dent pratiquement que des races àviande, plus prisées des consom-mateurs puisque moins suscepti-bles d’avoir été contaminées par

l’ESB. Et ils peuvent répondre auxquestions des inquiets.

Toute une gamme de produitsest désormais bannie des frigos.Les steacks hachés, par exemple.La baisse des ventes est de 37,6 %par rapport à l’année dernière. Lechiffre est tellement catastrophi-que que le label « 100 % muscle »(garantissant l’origine et la compo-sition de la viande) devrait être lan-cé par la filière bovine à la fin dumois de mars. Les consommateursboudent aussi les raviolis, et la sau-ce bolognaise. Chez Nestlé, onconstate une baisse des ventes sur« tous les plats cuisinés avec dubœuf ». Les ventes de raviolis à lavolaille, en revanche, augmentent,comme celles de sauce tomatenature. Les entreprises préfèrentgarder leurs chiffres confidentiels.

Les consommateurs font le tridans leurs achats, mais aussi dansleurs sorties. Selon l’enquête Cre-doc, 20 % des clients réguliers defast-food y vont moins souvent.Ceux qui fréquentent les restau-rants traditionnels y consommentmoins de bœuf. « Tout le monde aessayé d’adapter ses menus »,reconnaît Pierre Blanc, vice-prési-dent du Syndicat des restaura-teurs, limonadiers et hôteliers, lui-même propriétaire de plusieursrestaurants. Il observe le succèsgrandissant des plateaux de fruitsde mer. « Plus les produits sontchers, moins on a souffert. Les res-taurants où l’addition tourne

autour de 280 francs ont été peu tou-chés. Ceux à 170 francs, un peuplus. Ceux à 120 francs et au-des-sous, nettement plus. »

« PAS À LEURS ENFANTS »Les clients se rabattent sur les

pizzerias et les sandwicheries. Unconstat nuancé par Jean-PaulBrayer, président du directoire dugroupe Flo. « L’impact sur la chaî-ne Bistro Romain a été quasi nul.Chez Hippopotamus, la baisse defréquentation était de 25 % ennovembre. Nous sommes revenus à– 10 %, affirme-t-il. J’ai même vudes parents donner du burger àleurs enfants. » Scène plutôt sur-prenante. Selon Louis Orenga,directeur du Centre d’informationdes viandes, « beaucoup de ceuxqui continuent à manger du bœufn’en donnent pas à leurs enfants ».Dans les cantines scolaires, c’est lestatu quo, selon l’Association desmaires de France. Le bœuf n’y faitpas de grand retour depuis lesnombreux retraits du mois denovembre. Selon le Credoc, la moi-tié des parents se disent prêts àretirer leurs enfants d’une cantineoù l’on servirait du bœuf.

Ga. D.

e Sondage Credoc effectué partéléphone la première et la deuxiè-me semaine de janvier auprès d’unéchantillon représentatif de1 000 personnes

Les consommateurs se détournent de la viande rouge

Ambiance fataliste dansun restaurant d’entreprise

La recherche sur les maladies à prions renforcée

Le ministère de la santé préconise « le plus hautniveau de protection » dans les pratiques médicales

L E S A L O N D E L ’ A G R I C U L T U R E

Jacques Drucker, directeur général de l’Institut national de veille sanitaire

« Il est très difficile, sur la base de trois cas recensés,de faire des estimations sur le nombre de malades à venir »

EN CRÉANT un groupement d’intérêt scientifi-que (GIS) dédié à la recherche sur les infections àprions, le ministre de la recherche, Roger-GérardSchwartzenberg, a concrétisé la volonté du gou-vernement de développer la recherche aussi biensur l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB)que sur la nouvelle variante de Creutzfeldt-Jakobqu’elle a provoquée chez l’homme. Cette créa-tion s’inscrit dans la logique des travaux menésdepuis 1996 par le comité d’experts sur lesencéphalopathies subaiguës spongiformes trans-missibles (ESST) dit comité Dormont, d’après lenom de son président.

Le GIS, dont le comité directeur a été mis enplace par le ministre le 24 janvier, a pour objet decoordonner les actions conduites par chacun despartenaires. Ceux-ci appartiennent aux établisse-ments publics de recherche CNRS, Inserm,INRA, CEA, à l’Institut Pasteur, aux universités etaux écoles vétérinaires, aux agencesgouvernementales – Agence française de sécuri-té sanitaire des aliments (Afssa), Agence françai-se de sécurité sanitaire des produits de santé (Afs-saps) et Institut de veille sanitaire (InVS). Le GISdoit en outre assurer l’animation et le suivi des

travaux entre partenaires et tiers, et le lien avecles programmes de recherche de l’Union euro-péenne, de ses pays membres et des autres pays.

Les crédits qui ont été alloués depuis 1996 à larecherche sur les ESST ont été décuplés en qua-tre ans, atteignant 70 millions de francs en 2000.De plus, « le ministère de la recherche a obtenu letriplement, dès l’année prochaine, des moyens con-sacrés à la recherche sur les ESST et les prions », adéclaré aux membres du GIS Roger-GérardSchwartzenberg le 24 janvier. Il a égalementannoncé le recrutement de « 120 chercheurs,ingénieurs et techniciens supplémentaires dans lesorganismes de recherche concernés », dont100 dès 2001 parmi lesquels 25 chercheurs post-doctorat.

Des outils, nécessaires à cette recherche etquasi inexistants en 1996, ont été créés. Autantde moyens destinés, selon M. Schwatzenberg, à« renforcer le développement de nouveaux tests dedétection, la recherche sur la nature de l’agentinfectieux et la physiopathologie des maladies àprions, la recherche épidémiologique et thérapeuti-que, et la recherche sur le mode d’élimination desfarines animales offrant une alternative à l’inci-

nération ».La recherche a appris à poser les questions

concernant l’apparition de la maladie et son évo-lution. Deux domaines ont été particulièrementinvestis : l’épidémiologie (avec le réseau nationalde surveillance des maladies de Creutzfeldt-Jakob et maladies apparentées, coordonné parl’unité 360 de l’Inserm en collaboration avec l’In-VS) et la recherche d’un test de détection sensi-ble. Le test mis au point par le CEA (test Bio-Rad) serait actuellement le plus sensible desmoyens diagnostiques, davantage même, a préci-sé le ministre, que l’est « le test biologique consis-tant à infecter des souris avec des fragments de tis-sus contaminés »,

Pour les chercheurs, il reste désormais à déve-lopper des moyens de mettre au jour la maladieanimale et humaine à des stades précoces, lors-que la concentration de protéines-prions anor-males est encore faible, afin de pouvoir arrêter,ou du moins retarder de façon conséquente, laprogression des prions vers le cerveau par destraitements appropriés.

Elisabeth Bursaux

LA CIRCULAIRE visant à réduireles risques de transmission interhu-maine de l’agent responsable de lavariante de la maladie de Creutz-feldt-Jakob (vMCJ) dans les établis-sements hospitaliers publics et pri-vés est prête. Le document n’at-tend plus que la signature du minis-tre de la santé, Bernard Kouchner.Ce texte est le fruit de nombreuxtravaux menés depuis plus d’un anau sein des diférentes institutionsen charge de l’hygiène et de la san-té publiques. Les mesures prati-ques qu’il recommande consti-tuent, de l’avis des spécialistes desmaladies à prions, une précautiondevenue indispensable au vu de ceque l’on sait aujourd’hui de la résis-tance et de la virulence hors ducommun du prion pathologiqueimpliqué dans la vMCJ.

« Depuis 1994, on assiste à l’émer-gence d’une nouvelle forme de MCJrésultant selon toute vraisemblancede la transmission à l’homme del’agent de l’ESB. Au 1er décembre2000, 87 patients ont été reconnusatteints en Grande-Bretagne, 1 enIrlande et 3 en France, rappelle cetexte, en préalable. Pour la France,du seul fait de l’importation de pro-duits alimentaires d’origine bovine,les experts estiment que l’expositionde la population française se situeautour de 5 % de celle de la popula-tion britannique. » Les autorités

sanitaires estiment donc « nécessai-re » de prendre en compte le risquelié au nouveau variant qui « présen-te des caractéristiques préoccupan-tes ». Chez les personnes en phased’incubation, cet agent pathogènesemble en effet présent dans denombreux tissus de l’organisme.

STÉRILISATION ET DÉSINFECTIONLa circulaire préconise avec force

« la mise en œuvre en routine duplus haut niveau de précaution com-patible avec le dispositif médicalconcerné ». Elle détaille à cette finl’ensemble des pratiques quidevront dorénavant être respectéesconcernant le nettoyage, la stérilisa-tion, la désinfection et la séquestra-tion des différents matériels médi-caux recyclables. Elle définit aussila conduite à tenir vis-à-vis dumatériel utilisé chez les patients quipourront être ultérieurement recon-nus atteints d’une vMCJ.

Les autorités sanitaires se disentconscientes des bouleversementsque ces mesures préventives vontentraîner dans le fonctionnementsdes établissements et dans la viequotidienne des soignants. Ellesassurent en mesurer également lecoût : pour 2001, un budget spécifi-que de 337 millions de francs a étéprévu.

J.-Y. N.

REPORTAGEAprès la diffusion d’undocumentaire sur M6,il est resté 30 kilosde bourguignon

Page 9: e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

10 / LE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001

LA PROXIMITÉ du Salon del’agriculture, qui s’ouvre le18 février, et du premier tour desélections municipales et cantona-les, le 11 mars, est-elle de nature àdonner une coloration politiquespécifique aux manifestations decolère des paysans et des éleveursde bovins ? A la FNSEA et au CNJA,qui avaient décidé d’organiser, du12 au 17 février, une semaine d’ac-tion, on indique officiellement quele syndicat majoritaire ne veut « enaucun cas » apparaître comme s’im-pliquant dans la campagne munici-pale. Ce sont les hasards du calen-drier et, surtout, la persistance de lacrise qui ont conduit les troupes deLuc Guyau – d’ailleurs en vacancesjusqu’à dimanche – et de Jean-LucDuval à brûler des pneus, arrêterdes camions frigorifiques et endécoudre, parfois, avec les forcesde l’ordre. Il fallait faire pression aubon moment sur le gouvernementpuisque Jean Glavany réunissaitune table ronde de la filière mar-di 13 et lui montrer qu’avant le con-seil des ministres européens, le 26 àBruxelles, la France, numéro un desQuinze pour l’élevage – et notam-ment les races à viande –, auraitdes arguments déterminants pourexiger un accroissement des dépen-ses d’urgence de nature à calmerles éleveurs.

La FNSEA et le CNJA se sont enoutre sentis en position de forcepour agir puisque les résultats desélections aux chambres d’agricultu-re, le 31 janvier, leur ont été favora-bles en termes de présidences con-quises ou reconquises sur la Confé-dération paysanne – dans le Finistè-re et à la Réunion, par exemple.

M. Guyau, pour sa part, sera trèsvraisemblablement candidat à laprésidence de l’influente Assem-blée permanente des chambresd’agriculture (APCA) fin mars, untremplin toujours prisé pour ceuxqui, un jour, peuvent être tentéspar la politique.

A l’occasion des manifestationsde cette semaine – auxquelles lesmilitants de la Confédération pay-sanne ne se sont pas associés pour

ne pas brouiller le message collectifde soutien qu’ils voulaient focalisersur José Bové et le procès de Mont-pellier – les paysans n’ont d’ailleurspas cherché à s’en prendre systéma-tiquement au pouvoir ou aux lea-ders socialistes, même si Jean Glava-ny, accusé « d’immobilisme », a étéici où là une cible privilégiée. Ven-dredi soir, dans le Gers, environ150 agriculteurs ont barré la routependant une demi-heure au minis-tre de l’agriculture. La veille, à

Dijon, ils ont bloqué quelque tempsFrançois Hollande et, à Lisieux, rete-nu dans une salle le ministre de l’in-térieur, Daniel Vaillant. Même dansle Limousin, une région particulière-ment concernée par la crise, y com-pris en termes d’économie rurale etd’occupation du territoire, on nenote pas de conflit frontal entre lespaysans et les élus politiqueslocaux, ces derniers, de droite com-me de gauche, exigeant ouverte-

ment un soutien public plus netpour les éleveurs. A Guéret, la per-manence du PS a été prise à partiemais pas le maire, Michel Vergnier,aussi socialiste. De même, en Hau-te-Vienne, le maire de Limoges etdéputé (PS) Alain Rodet n’a pas étéinquiété. Il est vrai que, dans cedépartement, le syndicalisme estéclaté, la liste officielle de la FNSEAayant été battue à plate coutureaux élections aux chambres par uneliste dissidente et par celle de la

Confédération, nous indique notrecorrespondant Georges Châtain.En Corrèze aussi, les grandesmanœuvres pour la présidence dela chambre d’agriculture ont com-mencé, l’actuelle présidente, Michè-le Chezalviel, figure de proue de lagarde rapprochée de Jacques Chi-rac, s’en allant, alors que Pierre Che-vallier, conseiller général RPR etprésident de la Fédération nationa-le bovine, est sur les rangs.

La relative discrétion des milieuxagricoles par rapport aux échéan-ces municipales tranche avec l’ex-hortation de M. Guyau, qui, dansson dernier livre, Le Défi paysan (leCherche-Midi Editeur), appelait sestroupes à « retrouver, le chemin desmairies ». « Depuis quelques décen-nies, les paysans se sont de moins enmoins intéressés aux affaires publi-ques, voire pratiquement plus. Parpudeur, méfiance, culpabilité, fatali-té… Nous avons un rôle à jouer dansles affaires publiques en y redeve-nant des acteurs influents… »

Quant à la Confédération paysan-ne, ses leaders les plus médiatiquesoptent plus volontiers soit pour lagéopolitique, de Porto Alegre àMillau, soit pour un travail de ter-rain, préférant souvent les associa-tions de défense de l’environne-ment à la liste municipale propre-ment dite. Pourtant, le député de la7e circonscription de Haute-Garon-ne, le socialiste Patrick Lemasle,suppléant de Lionel Jospin, est unancien membre actif de la Confédé-ration qui dit aujourd’hui « ne plusen être membre, bien qu’appuyantsans réticence ses orientations ».

François Grosrichard

Les agriculteurs poursuivent leurs actions

Même en Auvergne, la solidarité a ses limites

Un carnaval antimondialisationpour « ridiculiser les puissants »

MONTPELLIERde notre correspondant

Une folle ménagerie composéede hamburgers carnivores et demarsupilamis bondissants a par-

couru, vendredi 16 février dansl’après-midi, les rues de Montpel-lier pour un carnaval antimondiali-sation qui a rassemblé entre10 000 et 15 000 personnes venuesde tout le sud de la France. Danscette arche de Bové, une institutri-ce déguisée en poule génétique-ment modifiée distribue des grainsde riz aux couleurs étranges.Ailleurs, des vaches folles en plâtreou en bas résille tentent de voler lavedette aux clones de RonaldMcDonald’s qui jalonnent le cortè-ge, souvent dans des postures peuenviables. Les militants les plustimorés arborent l’écharpe jaunede la Confédération paysanne oules badges, autocollants et tee-shirts de la trentaine d’organisa-tions syndicales et politiques qui lasoutiennent. Dans un joyeux tinta-marre, les slogans se mêlent auxchants révolutionnaires et, plusloin, à de la musique techno.

En chemisette, José Bové ouvrele bal, accompagné de ses copréve-nus et des témoins au procès. Lapipe aux lèvres, il applaudit lesbadauds, lève le poing et donne dela voix. Le leader de la Confédéra-tion paysanne a réussi son pari : la

mobilisation est au rendez-vous.Le 30 juin 2000, lors du procès enpremière instance des « démon-teurs » du restaurant McDonald’sde Millau, le comité de soutienavait attiré plusieurs dizaines demilliers de personnes avec unemanifestation festive dans la for-me mais plutôt combative sur leplan des idées. « Ce rassemblementen plein mois de février est dans leprolongement, sourit un organisa-teur. Il faut comprendre que le mou-vement qui s’est cristallisé à Millauest quelque chose qui s’inscrit dansle temps. »

Les milliers de grains de sablequi attaquent l’empire – thème ducarnaval – donnent l’impression,sinon de refaire le monde, tout aumoins de vouloir renouveler lemode d’action syndicale. « Bové adeux avantages : il rassemble desgens très différents et, avec lui, mili-ter n’est plus une corvée », lance unjeune Lyonnais. « Les gens, analysel’intéressé, en ont marre de manifes-ter de façon passive. Ils ont envied’être acteurs. Dans la traditionoccitane, le carnaval, c’est le jour oùle peuple prend le pouvoir et ridiculi-se les puissants. Cela ne pouvait pasmieux tomber. »

Parti à 15 heures du palais de jus-tice, le cortège s’est retrouvé deuxheures plus tard sur l’esplanade duCorum, devant un autre tribunal,mais cette fois de carton-pâte. Surscène, Maître Polichinelle défendGuignol accusé d’avoir saccagé unchamp de pop-corn. Une parodiede justice qui, pour pas mal demanifestants, n’était somme touteque la seconde de la journée.

Richard Benguigui

L E S A L O N D E L ’ A G R I C U L T U R E

Le Salon de l’agriculture accueillera, pour la première fois, unstand McDonald’s, d’une soixantaine de mètres carrés, au cœur dubâtiment de l’élevage. La participation de McDo, qui affirme réaliserles trois quarts de ses achats de matières premières auprès de la filiè-re française, a été acceptée à la demande de la Fédération nationalebovine (FNB), ajoute-t-on de même source. « La présence de McDo estune véritable provocation, alors que le Salon devrait communiquer surune politique de terroir en lien avec les paysans et les consommateurs »,a estimé René Louail, porte-parole de la Confédération paysanne,interrogé par l’AFP. Pour le leader syndical, « la Fédération nationaledes syndicats d’exploitants agricoles [FNSEA, majoritaire], dont la FNBest une section spécialisée, pose le masque : elle dénonce d’un côté leseffets de la crise de la vache folle, mais pas ceux de l’agriculture producti-viste qui nous ont conduits aujourd’hui dans cette impasse ».

LE PRÉSIDENT de la Républi-que, Jacques Chirac, inaugurera leSalon international de l’agricultu-re, porte de Versailles, à Paris, lejour de son ouverture, dimanche18 février. Il sera notammentaccompagné du ministre de l’agri-culture et de la pêche, Jean Glava-ny. Le premier ministre a, quant àlui, annoncé sa venue pour le jeudi22 février à 10 heures.

En pleine crise bovine, la plupartdes responsables politiques vont,comme chaque année, aller semontrer au Salon. François Hollan-de, premier secrétaire du Partisocialiste, est annoncé lundi 19,ainsi que Jean-Paul Huchon, prési-dent (PS) du conseil régional d’Ile-de-France. La journée la plus char-gée en visites officielles devraitêtre celle de mercredi. Sont eneffet prévus, le matin de bonneheure ou après le conseil des minis-tres, Michel Sapin, ministre de lafonction publique et de la réformede l’Etat ; François Patriat, secrétai-re d’Etat aux PME, au commerce, àl’artisanat et à la consommation ;Pierre Moscovici, ministre déléguéchargé des affaires européennes ;Louis Besson, secrétaire d’Etat aulogement et, à midi, Bertrand Dela-noë, candidat socialiste à la Mairiede Paris.

Dominique Voynet, ministre del’aménagement du territoire et del’environnement, a, elle aussi, pré-vu de venir, longuement, ce mer-credi. Ce devrait être sa dernièrevisite officielle au Salon, puisqu’el-le a annoncé qu’elle quitterait, cetété, le gouvernement.

Les Forêts tropicalesdans la vie des hommes

sur France Infodu lundi 19 au jeudi 22 février

dans « infos sciences »de Marie-Odile Monchicourt

A l’occasion de la semaine d’action organisée, du12 au 17 février, par la FNSEA et le CNJA, plu-sieurs personnalités politiques en campagne

électorale ont été prises à partie par les agricul-teurs. A quelques jours du conseil des ministreseuropéens, Jean Glavany a été la cible des mani-

festants, déçus par les mesures proposées à lafilière bovine. Les dirigeants agricoles s’effor-cent de regagner la confiance de l’opinion.

Un stand McDonald’s au Salon de l’agriculture

Jacques Chiracinaugure le défilédes personnalités

DES ÉLEVEURS frappés par la crise de la vache fol-le ont de nouveau organisé, vendredi 16 février, diver-ses manifestations à travers la France pour réclamerdes aides financières au gouvernement (Le Monde du17 février). Leur mouvement s’inscrit dans la semained’action décidée par la Fédération nationale des syndi-cats d’exploitants agricoles (FNSEA) et le Centrenational des jeunes agriculteurs (CNJA).

Dans l’Ouest, et notamment dans le Maine-et-Loireet la Sarthe, plusieurs centaines d’agriculteurs ont blo-qué des ronds-points ou établi des barrages filtrants,sans toutefois que l’on ait eu à déplorer des violences.A Angers, des éleveurs ont déversé du lisier dans lesrues de la ville. Leur action, commencée à 11 heures,a pris fin vers 17 h 30. Au Mans, après avoir provoquédes embouteillages en périphérie de la ville, les mani-festants ont allumé un feu de pneus devant la préfec-ture. Ils se sont dispersés dans le calme après une char-ge des gardes mobiles.

A Arras, dans le Pas-de-Calais, deux cents agricul-teurs ont choisi de manifester leur colère en défilant,

dans le calme, sur leurs tracteurs. Dans les Landes,une cinquantaine de manifestants se sont rassemblésdevant la direction départementale de l’agriculture,où ils ont, eux aussi, répandu du lisier et brûlé despneus. Ils se sont ensuite dirigés vers des grandes sur-faces, où ils ont vérifié la qualité et l’origine des vian-des bovines présentées à la vente.

En Haute-Savoie, une cinquantaine d’agriculteursont choisi de se rendre à l’improviste chez deux reven-deurs de produits de boucherie afin de vérifier la pro-venance de la viande stockée dans ces entreprises. Lesmanifestants ont expliqué dans un tract qu’ils vou-laient « vérifier » que « d’importantes quantités de vian-de d’origine allemande ou argentine » ne soient pas« déversées sur le marché français alors que les produc-teurs français ont des difficultés pour vendre leurs pro-duits ». La vérification s’est faite sans incident.

Dans l’Aveyron, enfin, une quarantaine d’agricul-teurs ont installé, entre 13 h 30 et 16 h 30, un barragefiltrant, sur l’axe Toulouse-Rodez, et cela à l’aide detracteurs.

CLERMONT-FERRANDde notre correspondant

« Les paysans n’en peuvent plusd’être montrés du doigt. Non, nousne sommes ni des pollueurs ni des

empoisonneurs », avait lancé, le5 décembre 2000 à Clermont-Ferrand, devant plusieurs milliersd’éleveurs du Massif central, unresponsable de la Fédérationnationale bovine (FNB). Peuavant lui, le président national decette fédération, Pierre Chevalier,en s’adressant aux manifestants,s’était inscrit sur le même registre,affirmant haut et fort que « ce[n’étaient] pas les éleveurs qui[avaient] importé des farines ani-males » et que tous, en fait,n’étaient que « des victimes réu-nies ici pour faire entendre le cri ducœur, le cri de la détresse ».

On ne pouvait s’y tromper. Cesmessages ne s’adressaient pas auxseuls éleveurs rassemblés dans lamétropole auvergnate à l’avant-veille du sommet de Nice pourdemander « une intervention publi-que à un prix rationnel afin de réé-quilibrer l’offre et la demande ».Certes, les leaders agricoles enten-

daient bien ainsi galvaniser leurstroupes, mais ils profitaient sur-tout de cette tribune pour convain-cre les citadins de leur bonne foi.Le ton relevait presque de la suppli-que, sur l’air de « comprenez-nous,aidez-nous… » et ce n’est pas for-tuitement qu’ils avaient adjuré lesmanifestants de garder leur calmeà tout instant. Il n’en fut rien.Après le meeting, peu avant ledépart des cars, les incidents sesuccédèrent : des panneaux de sta-tionnement incendiés et mis à baset un commerçant roué de coupspour avoir protesté contre le faitque sa vitrine avait été recouvertede tracts autocollants. Le spectacleavait indigné plus d’un passant.

RÉACTIONS MITIGÉESJeudi 15 février, dans le cadre de

la journée d’action organisée parla Fédération nationale des syndi-cats d’exploitants agricoles(FNSEA) et le Centre national desjeunes agriculteurs (CNJA), les éle-veurs du département du Puy-de-Dôme, qui ont manifesté au nom-bre d’une petite centaine, se sontcontentés de murer l’entrée de ladirection départementale de l’agri-culture dont le siège se situe à Lem-pdes, près de Clermont-Ferrand,après avoir transformé en brasier,selon un rituel désormais consa-cré, un stock de pneus usagés.

A Clermont-Ferrand, qui se trou-ve pourtant à quelques kilomètresseulement de la moyenne monta-

gne, berceau du bassin allaitant,les réactions furent mitigées. Bienque le sujet ne soit pas abordédans le cadre de la campagne muni-cipale lorsque les candidats vont àla rencontre des électeurs, il l’estsouvent en coulisses. On perçoitalors nettement que le mouve-ment des agriculteurs est loind’être populaire. Si l’on « com-prend » le désarroi des éleveurs,on souligne aussi volontiers que,« lorsque tout allait bien pour eux »et qu’ils « engrangeaient déjà dessubventions », eux et leurs syndi-cats ne se préoccupaient guère dela détresse des chômeurs. Certainsexpriment même ouvertementleur hostilité : on ne peut pas avoirbénéficié des subventions euro-péennes et solliciter à nouveau desaides publiques…

Surtout, une majorité de l’opi-nion publique refuse de considérerque les éleveurs peuvent « s’appro-prier l’exclusivité du malheur »,pour reprendre l’expression de cet-te syndicaliste CFDT qui soulignaitque, au sein de la corporation, il yavait « les nantis et les autres, ceuxqui se maintiendront et ceux qui dis-paraîtront ». D’autres professionssont tout autant sinistrées et nebénéficient d’aucune aide. Le « cridu cœur et de la détresse » lancé le5 décembre par le président de laFNB n’a pas été totalement reçu àClermont-Ferrand.

Jean-Pierre Rouger

MONTPELLIERde notre envoyé spécial

Fidèle des tribunaux depuisdeux ans, José Bové aura-t-il bien-tôt sa jurisprudence ? Ses avocatsl’ont appelé de leurs voeux dansleurs plaidoiries, vendredi16 février, au second jour du pro-cès devant la cour d’appel deMontpellier. Comment, sinon parune nouvelle interprétation de laloi, éviter l’emprisonnement dumultirécidiviste, après le « démon-tage » du McDonald’s de Millau,le 12 août 1999 ? L’acte avait étéreconnu, et même crânementrevendiqué, par le porte-parole dela Confédération paysanne et sesneuf compagnons qui parta-geaient le box. Sa médiatisationinternationale ne permettait guè-re d’en nier la réalité.

Plutôt que de mégoter sur lesfaits, la défense a donc tenté defaire valoir leurs motivations. Il nes’agissait pas là simplement d’ob-tenir des circonstances atténuan-tes, mais de tirer de la singularitédu mobile des arguments pourobtenir la relaxe. Me FrançoisRoux a donc avancé l’« état de légi-time révolte ». Il a rappelé le con-texte de l’affaire, les droits dedouane de 100 % infligés par lesEtats-Unis aux exportations deRoquefort, en rétorsion à l’embar-go européen sur le bœuf aux hor-mones américain. Et ce avec l’ac-cord de l’Organisation mondialedu commerce (OMC). « Ces éle-veurs se sont trouvés sanctionnésdans ce qui les fait vivre sans mêmepouvoir faire appel devant une juri-diction internationale », a-t-il expli-qué. « Est-ce qu’on demande des

comptes aux victimes ? », a enchaî-né Me Marie-Christine Etelin.

A personnages d’exception, àsituation exceptionnelle, juge-ment novateur. Me Henri Leclerc aégalement insisté en ce sens. Pour« ceux qui se sont dressés avant quele jour se lève », l’avocat, paraphra-sant Jean Jaurès, a tenté dedémontrer comment la justicepouvait se montrer « impotente ».Il a supplié les juges d’aller puiserpour ses clients la sagesse à lasource du droit, dans sa philoso-phie. Il les a enjoints de relirenotamment le préambule de laDéclaration des droits de l’hom-me. Me Christian Etelin est remon-té plus loin encore, dans la penséed’un des inspirateurs de la Révolu-tion, Jean-Jacques Rousseau. « Sile peuple promet de se soumettre, ilse dissout par cet acte et perd saqualité de peuple », a cité l’avocat.

Durant leurs démonstrations,les avocats ont pointé certainesdéficiences de l’instruction, lahâte à mettre certains en déten-tion provisoire et estime lesdégâts « symboliques ». De par sesantécédents, José Bové risquegros en cas de condamnation. Auxsix mois de prison dont trois moisferme requis par l’avocat général,aux deux mois de prison ferme exi-gés la veille par le même parquetdans l’appel du jugement deRodez (Le Monde du 17 février),pourrait, si les juges le décidaient,s’ajouter la révocation d’un sursisde huit mois dans une précédenteaffaire.

Délibéré au 22 mars.

Benoît Hopquin

Les rapports ambigus du syndicalisme paysanavec le monde politique

Les organisations agricoles se défendent de vouloir interférer avec les échéances électorales

REPORTAGELes manifestationsagricoles s’efforcentde reconquérirune popularité perdue

José Bové plaidela « légitime défense »à son procès en appel

Le porte-parole paysan risque de la prison ferme

REPORTAGEPoules génétiquementmodifiées et vachesen bas résille dansles rues de Montpellier

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La confrérie des « forts en tronche »Q

UE l’on ne s’y trom-pe pas : ces hom-mes-là sont des poè-tes. Des poètes de100 kilos et plus, lar-ges d’épaules et decuisses, mais despoètes tout demême. Ils aiment

les mots, l’herbe et la boue. Ilsaiment aussi l’amitié née desmêlées houleuses et des armisti-ces bachiques. Comme rien ne leseffraie tant que la solitude, ilsvont toujours par trois : un pilierà gauche, un talonneur au milieu,et un pilier à droite ; un trio d’in-séparables prêt à courber l’échi-ne et à pousser, pousser, pousser.Cette exigence collective, loin dese limiter au jeu, a engendré unebien belle confrérie : la Conjura-tion du bélier, une association degénéreux ayant évolué au moinsune fois en première ligne du XVde France.

Une fois l’an, le premier week-end d’avril, la joyeuse troupetient banquet sur ses terres duSud-Ouest, du côté de Biarritz,Ascain ou Espelette. Non paspour comploter – ces forts engueule aux surnoms fleuris sontconservateurs dans l’âme –, maispar plaisir, pour le seul bonheurd’être réunis. Venus de tout lepays, ils sont plusieurs dizaines :le vétéran Eugène Busy (84 ans) ;le Basque Jean-Louis Azarete, dit« Zaza », chevalier de l’ordrenational du Mérite ; son compèreIraçabal, terrassier de métier etpilier de référence ; le colossebiterrois Jean-Paul Wolf (1,91 m,110 kilos), dit « Patapof », ouencore Jean-Pierre Garuet, alias« Garuche », le plus célèbre mar-chand de patates du rugby natio-nal, auteur de cette mémorablevérité : « La mêlée est réservée auxjoueurs les plus intelligents »… (LeMonde du 26 octobre 1999)

Comme les conjurés ont aussile sens de la tradition, le program-me des festivités ne varie guère.Après avoir assisté à une messe,en vue, confessent-ils, « d’obtenirle pardon des péchés restés impu-nis en mêlée ouverte ou fermée »,ils décernent un Bélier d’hon-neur ; en 1998, le lauréat fut ainsiAlfred Roques, alias « Alfredou »ou le « Pépé du Quercy », cham-pion de longévité. Et puis il y a lesrepas, de bonne consistance, évi-demment, car l’œuvre de conjura-tion fatigue son homme, si robus-te soit-il. Le reste – les rires, leschants, la pelote basque – est une

question de philosophie, d’étatesprit, non de génération ou d’ap-partenance à tel ou tel club.« Seuls des piliers peuvent com-prendre d’autres piliers, les trois-quarts en sont incapables », assu-re Pascal Ondarts (43 sélections),hôtelier-restaurateur à Biarritz etinitiateur de l’association. « Auxautres postes, ce serait impossible,ils s’engueuleraient tout de suite »,confirme son complice Peyo Dos-pital (24 sélections), l’âme du trin-quet d’Espelette.

Les piliers, eux, ne « s’engueu-lent » pas : ils se souviennent etils chantent. Les contentieux d’an-tan, débattus à poings fermés àlongueur de dimanches, ne lesempêchent pas de faire table com-mune. « Vous savez, précise Pas-cal Ondarts, ça fait dix-huit ansque j’invite à mon anniversaire desmecs avec lesquels je me suis foutusur la gueule ! J’ai par exemplejoué en équipe de France B avecJean-Louis Tolot. Huit jours aprèson se retrouvait face à face avecnos clubs respectifs. On finissait ensang, mais c’était toujours loyal.Jamais de saloperies ! On défen-dait d’abord nos couleurs. Ensuite,on allait boire un verre ! Des garscomme ça, ou comme Garuet, c’està respecter, c’est du béton ! »

Drôle de monde que celui des« déménageurs de pianos » ou des« forts en tronche », comme l’ondisait autrefois. Drôle de monde,oui, où l’ennemi d’hier peut aussiêtre l’ami de toujours ; où l’onparle « combat » et « amitié »sans craindre la confusion desgenres. En France commeailleurs, piliers et talonneurs ontconquis cette autonomie dans lehuis clos des mêlées et des regrou-pements. Au fil des ans, ils ontfaçonné leur univers, gaillard,rugueux, masculin au possible, àbonne distance de celui des« gazelles » de l’arrière, ces élé-gants chargés de briller, non debatailler.

Cette distinction, aussi vieilleque le jeu, résiste-t-elle aux usa-ges de l’époque ? Les règles chan-gent, le professionnalisme impo-se ses cadences surhumaines,mais les « trois de devant » persis-tent à revendiquer une place par-ticulière dans le rugby. Commeau temps d’Amédée Domenech(« le Duc ») ou de Jean Bichenda-ritz (« Bichette »), ils assurentavoir leur monde, leurs valeurs.Sylvain Marconnet, l’un despiliers actuels du XV de France,affiche cette différence : « On

nous appelle les gros ? Et alors ?C’est affectueux ! Au Stade fran-çais, on surnomme bien les autresjoueurs les “fiotes” ! En troisièmemi-temps, on a tendance à resterentre nous, à refaire le match endiscutant, alors que les trois-quarts ont d’autres préoccupa-tions ; ils parlent fort et sont làpour se faire voir. Ils se comportenten minets, quoi ! »

En première ligne, c’est le pos-te qui fait l’homme et l’invite àl’humilité. « Les piliers et le talon-neur sont les seuls à avoir un con-tact direct avec un adversairedéterminé, explique Peyo Dospi-tal. Pour eux, chaque mêlée estdonc un nouveau défi. Evidem-ment, cela nécessite une mentalitéparticulière. Mais les liens ainsicréés n’en sont que plus forts,

même avec l’adversaire. En équipede France, j’ai souvent joué contrel’Irlandais McLaughlin. Sur le ter-rain, c’était chaud, je vous l’assu-re. Mais après, on était insépara-bles. Je ne parlais pas un mot d’an-glais, mais on se comprenait. »Dans son dernier bulletin, le prési-dent de la Conjuration, le journa-liste et écrivain Denis Lalanne,entend préserver les mystères dece langage secret : « La communerenommée ne prête pas un grandpouvoir de réflexion à nos amis depremière ligne. Il se dit des joueursen tronche qu’ils n’ont justementrien dedans. Laissons dire ! »

Certains se risquent malgrétout à analyser les us et coutumesde la tribu. L’ex-pilier SergeSimon, médecin de formation,estime par exemple qu’« au fil desmatches il se crée une sorte de sym-biose animale entre les trois dedevant ». Du temps où il jouait àBègles, au tournant des années1980-1990, Serge Simon avait ain-si pour partenaires Vincent Mos-cato et Philippe Gimbert. A trois,ils formaient l’avant-garde de la

« tortue », une escouade de têtesdures, vite qualifiées de « Rape-tout ». La complicité était telle ausein du trio qu’ils se surprenaientà marcher dans la rue en positionde mêlée : Simon à gauche, Mos-cato au centre (talonneur), Gim-bert à droite.

Cette « symbiose animale »prend toute sa mesure dans lesminutes précédant le coup d’en-voi, lorsque les avants se moti-vent en cercle fermé. « On se tientpar les épaules, on se touche, on seserre les uns contre les autres,raconte Sylvain Marconnet. C’estun moment très fort, très puissant.Sans trop de paroles, il y a beau-coup d’émotion. On en vient à croi-re que s’il y avait trois Mike Tysonen face on les mettrait par terre. »L’appréhension est pourtant là.

« J’ai toujours peur avant unmatch, poursuit le jeune pilier duXV de France, lui-même fils depilier, je crois que c’est nécessaireà un tel poste. Avant la premièremêlée, qui donne le ton de la ren-contre, je n’ai pas la tremblotemais le ventre gargouille. Ensuite,ça passe et l’on peut prendre duplaisir. Croyez-moi, faire reculerl’adversaire, c’est jouissif, il n’y apas d’autre mot ! »

LE rugby des tranchées n’estdonc pas seulement une ques-tion de force, de puissance

musculaire, ni même de technique.Le mental emporte tout. Commentexpliquer, autrement, qu’un Jean-Pierre Garuet ait pu disputer desmatches de la Coupe du monde1987 avec un tendon d’Achille pres-que sectionné ? « Entre nous, il n’yavait pas besoin de parler, se sou-vient son coéquipier PascalOndarts, il suffisait d’un regardpour lui faire comprendre que jel’aiderais en cas de difficulté. L’en-traîneur n’avait pas à savoir qu’ilétait blessé, c’était notre problème.

Résultat : des fibres ont pété maisGaruche a continué à pousser ! Etpourtant, je peux vous dire qu’il yavait une force torride en face ! Ila même joué la finale ! Tout cela,c’est dans la tête, c’est le coura-ge ! » Serge Simon, le « Rape-tout » de la « tortue » béglaise,assure également que ces postessont « beaucoup plus psychologi-ques qu’il n’y paraît » : « Lesgrands piliers sont aussi de grandschambreurs, précise l’ancien inter-national, récemment élu à la têtedu Syndicat national des joueurs.Quand ils te font reculer, ils tebalancent un truc du genre : “Dis-nous où tu habites, on va te dépo-ser !”, et tu n’as qu’à te taire. C’estla loi du genre, dans ce milieuassez réactionnaire où l’on aimebien ce qui est enterré. »

De fait, la mêlée dévoile rare-ment son intimité. Le novice n’yvoit donc qu’un amas de corps,un improbable puzzle de crâneset de dos. Et pourtant, pas de dou-te, nous sommes bien ici au cœurdu rugby, entre force et poésie.Les mots eux-mêmes peuvent entémoigner. Au moment de livrerleurs Mémoires en chamailleries,les anciens ne jouent pas seule-ment les esthètes gourmands, par-lant tour à tour de « châtaignes »,de « marrons », de « gaufres » oude « pêches » : ils se font volon-tiers jardiniers (« arroser » l’ad-versaire), ajusteurs (« rectifier »)ou bourreaux (« châtier »)…

On l’aura deviné : le seul matchqui laisse vraiment des traces,chez ces poètes au sourire facile,reste celui des idées. Car, là aussi,les Béliers avancent front bas, ets’il est un secteur du jeu, un seul,dont l’évolution divise les généra-tions, c’est bien le leur. Lesanciens, même lorsqu’ils n’attei-gnent pas encore la quarantaine,cultivent volontiers la nostalgiedu rugby d’hier, quand leur rôlese limitait à « pousser », « arro-ser » ou « rectifier ». Les jeunesvantent au contraire les méritesde la modernité, qui leur offre,certes, moins de mêlées, maisouvre de nouveaux horizons, àsavoir des percussions et descourses avec le ballon en main.« Le poste a évolué, constate Syl-vain Marconnet, il demande beau-coup plus de polyvalence, la palet-te de jeu s’est élargie. »

En autorisant les remplace-ments en cours de match, les res-ponsables du rugby mondial ontégalement ouvert la porte auxchangements de joueurs en fonc-

tion de la tournure des événe-ments. Une première ligne en dif-ficulté peut être remplacée ; cequi, à en croire les anciens, confi-nerait au déshonneur. Et puis il ya ces fichues caméras, désormaissi indiscrètes qu’elles s’invitentau cœur de la mêlée, au risque denuire à sa magie. Autant dire qu’ildevient pratiquement impossible– et les adeptes du « coup de cas-que » s’en indignent sans détour– de régler ses affaires « entrehommes », comme pouvaient lefaire autrefois un Armand Vaque-rin ou un Manu Diaz.

DANS un sport plus enclinque tout autre à la nostal-gie, ces querelles de

« gros » agitent les familles et lesvillages plus sûrement qu’une élec-tion cantonale. A tel point que Syl-vain Marconnet lui-même, l’arché-type du pilier moderne (donc« coureur »), préfère ne plus abor-der le sujet avec son père, élèvemodèle de la vieille école ! « Cer-tains gars sont très forts, et mêmeplus forts que nous, mais le métiera disparu », regrette PascalOndarts. « Les piliers d’au-jourd’hui sont toujours par terre,ils tombent sans arrêt », s’inquièteJean-Louis « Zaza » Azarète.« Au Pays basque, terre de force etde défis, je me demande si les jeu-nes ont encore la mentalité requi-se », s’interroge Peyo Dospital.

La « Conjuration », conscientede cette fracture générationnelle,espère malgré tout attirer de nou-velles recrues. Les internationauxactuels, au même titre que lesanciens, ont d’ailleurs été conviésau prochain rassemblement, le31 mars, à Bayonne. « Nous som-mes de plus en plus nombreux, seréjouit Dospital. Mon rêve seraitde réunir des premières lignes dumonde entier. On irait en Argenti-ne, le pays de la mêlée ! Vous ima-ginez huit cents ou deux millepiliers en Argentine ? » Ce jour-là,des gamins solides de reins etd’épaules viendront peut-êtrecôtoyer les hommes de l’art et,pourquoi pas, se mesurer à eux.Car, après l’assemblée, la messeet le repas, surtout le repas, iln’est pas rare qu’au petit matinquelques vieux brigands desdimanches d’antan retroussentles manches et improvisent unemêlée dans la salle des agapes. Ilsrient beaucoup mais reculentrarement.

Philippe Broussard

H O R I Z O N SENQUÊTE

Surnommés« Patapof »,« Garuche » ou« Zaza », ils vontpar trois :deux pilierset un talonneur.Les « gros »du rugbyont toujoursconstituéune caste à partqui, tous les ans,se retrouvepour célébrer sesrites. A l’heuredu Tournoides six nations,ils racontentla poésiede la mêlée A

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Pour le BasquePascal Ondarts, ancien

du XV de France (ici, de face,lors d’un match victorieux

contre l’Argentine en 1988),chaque mêlée était un « défi ».

« On finissait en sang,mais c’était toujours loyal.Jamais de saloperies !On défendait d’abord nos couleurs.Ensuite, on allait boire un verre !Des gars comme ça, c’est à respecter,c’est du béton ! » Pascal Ondarts

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LE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001 / 13

AUCUNE INDICATION offi-cielle n’a été donnée jusqu’ici surles résultats de la conférence anglo-américaine qui s’est tenue il y adeux semaines à Malte pour l’orga-nisation de la défense du Proche-Orient. Il semble toutefois que laGrande-Bretagne ait obtenu de sespartenaires américains carte blan-che dans cette région. Le plan bri-tannique implique plusieurs consé-quences : en premier lieu, sous unprétexte militaire, l’unification poli-tique des pays du Croissant fertile ;en second lieu, l’alignement proba-ble des armements syriens sur lesmodèles que fournit la Grande-Bretagne aux autres pays arabes.Enfin, il y a lieu de penser que laGrande-Bretagne s’estimera fon-dée à demander des bases militai-res en Syrie et au Liban.

Cette conception britannique neconcorde en aucune façon avec lespositions prises par la France au

Proche-Orient. D’abord, elle pro-fite des circonstances pour impo-ser la création d’une Grande Syrie.Non seulement l’indépendance etl’intégrité territoriale de la Syrie etdu Liban, que la France entenddéfendre, se trouveraient compro-mises, mais l’aide militaire et maté-rielle qu’elle n’a cessé de prodi-guer à ses anciens protégés setrouverait éliminée sous le pré-texte d’unification des armementset de l’équipement. Tout se passecomme si on cherchait avant toutl’éviction totale de la France danscette partie du monde. Pourtant, ily a trois mois à peine, une déclara-tion tripartite des Etats-Unis, de laGrande-Bretagne et de la Franceannonçait l’identité complète desvues des trois puissances à l’égarddu Proche-Orient.

Edouard Sablier(18-19 février 1951.)

Suite de la première page

Voilà ce qu’on peut entendrechez les stratèges qui entourent lepremier ministre israélien, MosheArens, Dore Gold et Zalman Sho-val. Ils estiment que le conflit avecles Palestiniens peut être apaisé, fût-ce au prix d’un gel de la colonisa-tion en Cisjordanie et à Gaza. Ilsjugent que la priorité pour Israël estde conserver son avantage techno-logique dans l’équilibre des forcesavec le monde arabe. Ils considè-rent que la prolifération de la tech-nologie des missiles balistiques auProche-Orient est le vrai dangerpour Israël. Enfin, ils refusent quel’état de la relation entre Israël etWashington dépende exclusive-ment de l’avancement de la négocia-tion israélo-palestinienne : bonquand elle avance, mauvais quandelle stagne. Or ils savent que, surtous ces sujets, ils ont, momentané-ment, une très bonne carte à joueravec l’administration Bush. Au Con-grès, la droite chrétienne républicai-ne est devenue, depuis une dizained’années déjà, le plus formidablegroupe de pression pro-israélienqui soit. Le Parti républicain deGeorge W. Bush n’a, de ce point devue, plus grand-chose à voir avec

celui de Bush senior. Mais les préoc-cupations de l’entourage d’ArielSharon rejoignent aussi, largement,celles de la nouvelle administra-tion.Avec Israël, celle-ci a, d’évi-dence, un partenaire qui accueilleplus que favorablement son projetde bouclier antimissiles. L’Etathébreu, à portée de missiles de tousses voisins, est lui même très avan-cé dans ce domaine. Il collabore deprès avec les Etats-Unis : MosheArens, ancien ambassadeur à Wash-ington, ancien ministre de la défen-se, est un ingénieur aéronautiquequi a les meilleurs contacts au Pen-tagone ; Dore Gold est un spécialis-te de la question de la proliférationdes missiles balistiques, qui a desliens étroits avec la nébuleuse aca-démico-gouvernementale des stra-tèges américains.

Tout comme M. Sharon, le secré-taire d’Etat, Colin Powell, entendque les efforts de paix au Proche-Orient se déploient dans un contex-te « plus régional ». Il refuse de don-ner une manière de priorité ou d’ex-clusivité à la question palestinien-ne. Il ne veut pas que les Etats-Uniss’impliquent directement dans lanégociation israélo-palestinienne,préférant – à l’instar du chef duLikoud – laisser les deux partiesface à face. Au moins autant qu’audossier israélo-palestinien, l’admi-nistration Bush affirme vouloir s’at-taquer au dossier irakien.

On imagine les réunions à Wash-ington du cabinet de sécurité, le pre-mier briefing sur l’Irak. Autour dufils de George H. Bush, le vice-prési-dent Richard Cheney, secrétaire à

la défense en 1991, au moment de« Tempête du désert » ; le chefd’état-major de l’époque, le généralColin Powell, aujourd’hui secrétai-re d’Etat. Sur la table, le « positionpaper », qui dresse l’horrible cons-tat : en ce début 2001, Saddam Hus-sein, le vieil ennemi, paraît moinsinquiété que jamais.

DÉTOURNEMENT D’ATTENTIONEt de plus en plus inquiétant,

jugent, à tort ou à raison, les Améri-cains et les Israéliens. Pis, jamaisSaddam Hussein n’a été aussi popu-laire dans le monde arabe, et toutparticulièrement en Cisjordanie età Gaza. Colin Powell veut affinerune stratégie américaine qui, jus-qu’à présent, s’est soldée par unfiasco. Il veut des sanctions mieuxajustées, épargnant la population,ciblant le régime. Il entend convain-cre les alliés arabes des Etats-Unisde la nocivité et de la dangerositéde Saddam Hussein. Lors de sa pro-chaine tournée au Proche-Orient, ilaimerait reformer la coalition de« Tempête du désert », celle quiréunissait l’Arabie saoudite, l’Egyp-te et la Syrie contre l’Irak.

Ce détournement d’attention dudossier palestinien ne peut queravir Ariel Sharon. Au moinsmomentanément. Car, très vite, leLikoud et l’administration Bush,sous la pression de la violence, vontcomprendre que ledit dossier nepeut être isolé ou longtemps margi-nalisé. Aucun des alliés arabes desEtats-Unis ne peut être indifférentà l’impact qu’a sur son opinion lasituation à Jérusalem, en Cisjorda-

nie et à Gaza. Impossible d’ignorerl’effet des images de l’Intifadaquand l’affrontement israélo-pales-tinien au quotidien fait de nouveau,inévitablement, la « une » des télé-visions du Proche-Orient et nourritl’antiaméricanisme des opinionsarabes. Inconcevable d’embrigaderune nouvelle coalition arabe contrele régime de Bagdad sans progrèsparallèle et rapide de la négociationisraélo-palestinienne. La popularitéde Saddam Hussein fleurit sur l’af-frontement israélo-palestinien.Pour M. Sharon comme pourM. Bush, une stratégie de « benignneglect » – de moindre attention –à l’égard de la question palestinien-ne ne serait pas longtemps tenable.Il y a fort à parier que, d’ici quel-ques mois, les Etats-Unis seront denouveau profondément impliquésdans le dossier israélo-palestinien.

Alain Frachon

UNE ÉGLISE NÉVROGÈNEUne fois de plus, un prêtre pédo-

phile défraie la chronique judi-ciaire. Une fois de plus, à la barredes témoins, son évêque mani-feste une solidarité embarrassée.D’un côté, il y a un individu légiti-mement et sévèrement condamné,de l’autre, sa hiérarchie respec-tueusement dédouanée. N’assiste--t-on pas à une sorte de collusioninstitutionnelle dont l’accusé pour-rait se prévaloir à titre de circons-tance atténuante ? Je m’explique :il s’agit moins de déplorer lesilence complice de l’Eglise que destigmatiser, encore et toujours,son impuissance congénitale às’humaniser. Une institution blo-quée génère ses propres déborde-ments. Un système qui dévalue etcadenasse la sexualité de ses mem-bres, les condamnant au célibatforcé au nom d’une idéologie obso-lète, ne peut que mettre en dangerles plus vulnérables d’entre eux.Une religion qui s’autoproclame« experte en humanité », en diabo-lisant désir et plaisir, ne peut querécolter mal-être et déviances. (…)

Ex-prêtre, il m’a fallu moins decinq années pour mesurer lespièges de la nasse cléricale et fuir àcœur et corps perdus. Jeune sémi-nariste, j’ai aussi subi la tendresseambiguë d’un supérieur (devenuévêque), trouvant il est vrai quel-que part mon compte à ce jeu ini-tiatique d’une séduction décalée etfurtive. Aujourd’hui épanoui dansune (homo)sexualité saine et grati-fiante, je mesure rétrospective-ment les conditionnements, les dik-tats, les castrations, les hypocri-sies, les exhortations pieuses… etmon jugement est sans appel : l’ins-titution catholique est névrogèneet doit en répondre, faute d’oserse réformer.

Michel Combe-BellinParis

VŒUX DE CHASTETÉLe Monde du 8 février nous in-

forme des actes de pédophilie d’unprêtre, Jean-Luc Heckner.

Une confusion, voire une erreur,se répète à chaque événement decette nature : le vœu de chastetéest cité. Or Jean-Luc Heckner n’apas prononcé de « vœu de chaste-té », au nom de son ordinationsacerdotale. Il s’est simplementengagé à respecter le « conseil decélibat », ce qui est théologique-ment différent. Il n’est donc pascoupable de péché à l’égard dudroit canon.

Les prêtres diocésains (curés etvicaires) ne prononcent pas de vœude chasteté. Seuls les prêtres quidoublent leur engagement sacerdo-tal de l’engagement religieux dansune congrégation religieuse sontliés par le vœu de chasteté.

Cet état de fait explique que, laplupart du temps, les auteurs deces crimes ne se sentent absolu-

ment pas coupables dans leur enga-gement sacerdotal.

Augustine Le QuinquisAsnières (Hauts-de-Seine)

LA PRISONFACE À LA VIEILLESSE

Les gardiens de prison ont pourvocation et profession de garder etsurveiller les détenus. Ils n’ont pasl’habitude d’assumer une assis-tance médicale, et encore moins àpratiquer une activité d’aide engériatrie avec, dans certains cas, lanécessité d’accompagnement jus-qu’à la mort.

Afin d’humaniser, tout en main-tenant la notion et la réalité desanction à l’égard de cette popula-tion carcérale du quatrième âge, neserait-il pas temps :

1. Pour marquer la sanctionpénale, que toute condamnation(correctionnelle ou assises) de per-sonnes de soixante-quinze ans etplus donne lieu obligatoirement àune peine de prison réelle et incom-pressible d’un an (quelle que soit lanature et la durée de la condamna-tion) ?

2. Qu’elle soit assujettie, au boutde ces douze mois, d’une remise enliberté avec assignation à domicileet, puisque l’on veut expérimenterl’efficience technique du bracelet,avec le port obligatoire de celui-cipar ces détenus « domiciliés » ?

3. De créer ainsi des conditionsde fin de vie psychologiquementhumaines, mais matériellement àla charge du condamné ou/et deson environnement. (…)

Jacques Heuclindéputé-maire

Pontault-Combault(Seine-et-Marne)

ABANDONNÉS ET CÉLÉBRÉSDans votre éditorial du 8 février,

vous établissez, comme d’habi-tude, une hiérarchie entre lesmorts selon un prisme idéologiquebien connu : d’une part, les mortsqui se sont opposés « au sens del’Histoire », qui ne peuvent doncs’en prendre qu’à eux-mêmes den’avoir rien compris et que ledevoir de mémoire, pourtant sicher à vos yeux, ne concerne pas ;d’autre part, les morts qui allaientdans le «bon sens », et qui, seuls,doivent être célébrés.

En rendant hommage aux har-kis, il ne s’agit pas de prendre ladéfense d’une guerre coloniale,mais d’honorer des hommes quiont cru, pour leur malheur, en laparole de la France et qui l’ontpayé de leur vie par milliers. (…)

Emmanuel HuyghuesDespointes

Nantes (Loire-Atlantique)

DROIT AU RETOURA propos du droit au retour

réclamé par les Palestiniens, imagi-nons l’hypothèse suivante :

Israël reconnaît solennellement

le principe du droit au retour desPalestiniens, assorti de différentesmodalités d’application, ainsi qu’apu l’écrire M. Husseini. Dans la fou-lée, Yasser Arafat et les dirigeantspalestiniens, sur le modèle de Has-san II et de la « marche verte », pro-clament la marche du retour. Quepeut faire l’Etat hébreu ? Soit il estsubmergé par les masses palesti-niennes, soit il s’oppose par laforce à ce mouvement, au prix denombreux morts. Et, dans ce cas, ildétruit à jamais son image dans lemonde. Les Palestiniens, eux, rem-portent dans les deux cas un succèsstratégique immense.

Pierre BergeronToulon-sur-Arroux

(Saône-et-Loire)

LA MORTEN CARTES PERFORÉES

J’ai, depuis 1969, une certainepratique des archives du camp deMauthausen. Et j’ai remarquédans ces archives les mentions« Hollerith-erfasst » sur de nom-breux documents, associées sou-vent au recours à certains codes.Cette mention peut se traduire par« enregistré sur carte perforée Holle-rith », du nom de l’inventeur de ceprocédé mécanographique. (…)

Le procédé Hollerith a bien étéutilisé au moins dans certainscamps de concentration, mais àune échelle et dans des conditionsqui restent à préciser. Il est regret-table que Mme Wieviorka aitappuyé son commentaire sur lanon-utilisation de cartes perforéesdans les camps (Le Monde du13 février) en se basant notam-ment sur la thèse de M. Fabréguetsur Mauthausen, qui n’en fait pasétat… ! Malheureusement, cetouvrage comporte des insuffi-sances et ne peut servir de réfé-rence sans contrôle.

Pierre Serge ChoumoffParis

PAVÉ MODERNEIl est légitime, comme le propose

M. Philippe Breton (Le Monde du14 février), d’utiliser le boycottpour exprimer son ras-le-bol con-tre certaines pratiques collectives.Il n’est pas question de dénier cedroit à quiconque. Cependant, ilfaut être sûr que le boycott exercégêne ceux qu’on veut boycotter.S’en prendre à la viande de bœufpour s’attaquer à l’agroalimentaireest pour le moins surprenant.

Certes, notre alimentationdevient de plus en plus « technolo-gique », et l’on nous demande rare-ment notre avis sur l’évolution destechnologies. Mais, malgré les appa-rences et malgré les campagnesalarmistes qui ont, depuis des mois,longuement et patiemment contri-bué à créer la psychose de la vachefolle, la viande de bœuf n’est certai-nement pas l’exemple même desnouveautés en matière de technolo-

gie agroalimentaire. On peut mêmedire que boycotter la viande debœuf doit ravir les grandes firmesde l’agroalimentaire, puisque vousmangerez quand même, et des ali-ments beaucoup plus techniques :poulet, porc, si ce n’est surimi, sau-cisses et autres produits reconsti-tués et pavés modernes, dont vousne savez même pas ce qu’ils recou-vrent. (…)

Les Français se posent décidé-ment peu de questions sur ce qu’ilstrouvent dans leurs assiettes etdans leurs verres, du meilleur et dupire, certainement, mais pas tou-jours là où ils l’attendent !

Dr Monique Astier-DumasParis

STRATÉGIESINDUSTRIELLES

Contrairement à ce que vousécrivez dans votre article sur la pro-duction d’une plate-forme com-mune Renault-Nissan (Le Mondedu 8 février), ce n’est pas Volkswa-gen qui, au début des années 1990,a inauguré cette stratégie indus-trielle. (…) Le recours aux plates-formes communes est en effet dûau patron de General Motors,Alfred P. Sloan. Celui-ci eut l’idée,dans les années 1920, de procéderà des économies d’échelle en met-tant en commun le maximum depièces pour deux modèles diffé-rents, voire plus. (…) Aujourd’hui,il est vrai que V.A.G. est le seulgroupe s’inscrivant dans cette stra-tégie avec succès, dès 1974.

Concernant Renault, même s’ilest vrai que le mariage avec Nissanva lui permettre de procéder à deséconomies d’échelle en pratiquantun fort taux de « commolisation »(nombre de modèles par plates-formes), sa stratégie de profit estplus proche de celle développéepar Honda, à savoir (…) le lance-ment de modèles « décalés » parrapport à la concurrence, commeles monospaces par exemple. C’estainsi qu’en 1984 Renault lança l’Es-pace, véhicule innovant par sonconcept et qui finit, du fait de sonsuccès, par être copié. Il réédital’expérience avec le Scénic quel-ques années plus tard, rencontrantlà encore le succès.

Daniel LemoineParis

JUSTICE DE CLASSEFrançois Pinault a été condamné à

payer les 5 099 285 francs qu’ildevait à Me Coutau-Bégarie, com-missaire-priseur, pour l’achatd’une sculpture égyptienne (LeMonde du 5 février).

Encore un excès de juge, suant lahaine, envers un citoyen écrasé parl’impôt et les charges sociales !

Pensez-donc : 5 099 285 francs,cela représente 65 années de SMICà 6 500 francs. (…)

Jean RandonneixSartrouville (Yvelines)

L’Eglise catholique, avec ses règles et ses valeurs, favorise-t-elle l’émergence, en son sein, de pratiques pédophiles ? Unancien séminariste exprime son point de vue, tandis qu’une lec-trice revient sur la différence entre le vœu de chasteté et le res-pect du célibat. Egalement dans le courrier, une mise au point

sur la place de la mécanographie moderne d’origineaméricaine dans la « solution finale », le rappel de la responsa-bilité collective de la France à l’égard des harkis, et uneproposition pour faire sortir les vieux prisonniers du systèmecarcéral traditionnel.

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JUSTICEContrairement à ce que nous indi-

quions dans nos éditions du 15 fé-vrier, à propos du rejet d’une requêteen récusation visant les juges Phi-lippe Courroye et Isabelle Prévost-Desprez dans l’instruction sur desfaits de trafic d’armes vers l’Angola,ce n’est pas Mes Christian Charrière-Bournazel et Alain Toucas qui ontété condamnés à 5 000 francs d’a-mende mais leur client, Pierre Falco-ne, au nom duquel ils avaient intro-duit cette requête.

AU COURRIER DU « MONDE »

IL Y A 50 ANS, DANS 0123

Londres s’adjuge le monopole du Proche-Orient

LE premier acte militaire dunouveau président améri-cain a visé l’Irak de Sad-dam Hussein. L’importan-

te force aérienne engagée et lacible, des radars et des systèmesd’armes près de Bagdad, voulaientdémontrer la détermination de lanouvelle administration américai-ne. Il s’agit des premiers raidsdepuis plus de deux ans touchantla capitale. M. Bush, en voyage auMexique, a curieusement qualifiél’opération de « routine ». On veutcroire que la nouvelle politiqueaméricaine ne va pas se résumer àune banalisation des bombarde-ments. Elle serait imcompréhensi-ble et cruellement inefficace.

George Bush junior, lors de lacampagne électorale, avait an-noncé une ligne de fermetévis-à-vis de l’Irak tranchant avecles velléités de détente manifes-tées par M. Clinton pour trouverune porte de sortie. Dix ans aprèsla guerre du Golfe, l’échec estpatent. Saddam Hussein tient tou-jours fermement les rênes du pou-voir à Bagdad. L’embargo fait souf-frir quotidiennement le peuple ira-kien . L’ONU a été contrainte decesser ses missions de contrôle etles services américains estimentque le régime ne s’est toujours pasconformé aux impératifs de désar-mement décidés par la commu-nauté internationale, bien au con-traire. Et, du coup, les bombarde-ments contre les dispositifs militai-res irakiens sont hebdomadaires,avec des conséquences meurtriè-res pour les civils. Dans le mêmetemps, plus aucun pays arabe nedéfend les sanctions et certainsrenouent même des liens avecBagdad.

Que Bush junior choisisse une

politique musclée pour sortir decette impasse n’est pas une sur-prise. Son équipe est constituée debeaucoup d’anciens qui ontconduit la guerre avec son père, àcommencer par le vice-présidentDick Cheney, secrétaire d’Etat à ladéfense il y a dix ans, et par lesecrétaire d’Etat Colin Powell, quiétait à l’époque le chef des arméesaméricaines. Sitôt M. Bush instal-lé à la Maison Blanche, les déclara-tions musclées se sont multi-pliées : M. Cheney a indiqué envi-sager « très sérieusement uneaction militaire » contre le régimede Saddam Hussein s’il se réar-mait. M. Powell a dit souhaiter« revigorer » les sanctions afinqu’elles soient vraiment utiles etempêchent Bagdad de se doterd’armes de destruction massive.Don Rumsfeld, l’actuel secrétaired’Etat à la défense, avait suggéré ily a deux ans de bombarder lespiliers du régime et son adjoint soi-gnait ses contacts avec l’opposi-tion irakienne.

Cette gesticulation est-elle desti-née à pousser Saddam Hussein àla faute afin d’engager une actionmilitaire d’envergure destinée àrenverser le régime, le fils « finis-sant » le travail du père ? Celui cin’avait pas voulu, il y a dix ans,pousser ses armées jusqu’à Bag-dad et transformer une victoiremilitaire en succès politique. Ouau contraire, George W. Bushjunior sera-t-il celui qui inverserala diplomatie américaine ? Sonéquipe est partagée entre les acti-vistes du Pentagone et les diploma-tes opposés aux interventions mili-taires. M. Bush devrait compren-dre que la politique de bombarde-ments et de sanctions ne pénaliseplus que le peuple irakien.

Proche-Orient :la tentationde l’attentisme

RECTIFICATIF

ÉDITORIAL

Bush et l’impasse irakienne

H O R I Z O N S - A N A L Y S E S

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Page 12: e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

14 / LE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001

Il réunissait tant de visages qu’il fut bien difficile,en le lisant, de lui résister

MARIA VANR Y S SEL-BERGHE ,la PetiteDame, ar encontréAndré Gideen 1898.

Il avaitvingt-neuf ans, elle en avait trois deplus. Ils devinrent amis. Vingt ansplus tard, le 11 novembre 1918, laPetite Dame ouvrit un cahier pour yécrire au jour le jour, à l’insu deGide, la chronique des faits, gesteset paroles de celui qu’elle ne devaitplus guère quitter jusqu’à sa mort, lesoir du 19 février 1951. Seules inter-ruptions dans ces Cahiers – près de3 000 pages dactylographiées – lesvoyages de Gide, nombreux il estvrai, et les années d’exil de l’écrivainen Afrique du Nord de 1942 à 1944.

La Petite Dame raconte les der-niers moments de Gide, sereins, pres-que paisibles, son éloignement dansle grand sommeil. Dans le célèbreappartement du 1 bis, rue Vaneau àParis, il a autour de lui sa famille, cel-le qu’il s’est inventée, parenté d’es-prit plus que de chair. Il y a là dix per-sonnes. Sa fille Catherine ; la mèrede Catherine, Elisabeth ; la mèred’Elisabeth, Maria, la Petite Dame ;le mari de Catherine, Jean Lambert ;le mari d’Elisabeth, Pierre Herbart ;Marc Allégret, l’amant d’autrefois, lefils de toujours, le protégé ; Domini-que Drouin dit Domi, le neveu, lepropriétaire du château de Cuver-ville ; Roger Martin du Gard, le confi-dent, l’ami indéfectible, le frère, prixNobel de littérature 1937 ; JeanSchlumberger, le grand bourgeoisprotestant, le moraliste du « milieujuste », avec qui Gide fonda, quaran-te-deux ans plus tôt, La NouvelleRevue française ; un nouveau venudans la famille enfin, Jean Denoël,qui a accueilli l’écrivain au Maroc en1944. Gide qui a toujours, hormis leNobel en 1947, refusé les honneurset les distinctions, s’endort commeun vieil homme de lettres considéra-ble et considéré. Le 13 décembre

1950, à la Comédie-Française, il aconnu un triomphe officiel, commeVoltaire avec Irène. En présence duprésident Vincent Auriol et du corpsdiplomatique, l’adaptation des Cavesdu Vatican mise en scène par JeanMeyer a été l’occasion d’une célébra-tion nationale. On enterrait sous lesfleurs, les applaudissements et lesrappels la figure la plus controver-sée, la plus admirée et la plus haïed’un demi-siècle de vie littéraire.

Un incident au cours des obsè-ques vint rappeler que les passionssuscitées par Gide couvaient encoresous la cendre. Le corps de l’écrivaina quitté la rue Vaneau pour êtreinhumé à Cuverville, en Seine-Infé-rieure, où repose déjà son épouse etcousine, Madeleine, morte en 1938.Gide a évidemment exclu de sesobsèques pompes officielles et céré-monie religieuse. Or, au cimetière,un pasteur venu du Havre, à l’initiati-ve de Dominique Drouin sans dou-te, fait une allocution et lit quelquestextes bibliques. Colère publique deMartin du Gard, mains refusées,altercations autour de la tombe. Lesoir même, rentrés à Paris, les pro-ches de Gide décident d’une protes-tation que rédige Pierre Herbart etqui paraîtra le lendemain dans Com-bat. Le titre est un rappel sans équi-voque : Familles, je vous hais… Le tex-te est simple et cinglant : « J’écris ceslignes dans la pièce où défilait hierune foule émue devant le petit lit defer d’André Gide. Seul, ici, son mas-que mortuaire rappelle maintenantson éternelle absence. Notre ami dortson premier sommeil dans la terre. Sa

fille, ses plus anciens amis l’ont con-duit jusqu’à cette ultime demeure. Ilscroyaient le confier simplement à“cette terre qu’il a tant aimée”, com-me le dit Albert Camus dans son adieuà Gide. Certains ont pensé ne pas tra-hir la mémoire du grand disparu, enfaisant appel soudain à un pasteur. Iln’importe. »

Les articles nécrologiques de lapresse témoignent aussi de la vivaci-té des querelles. Si les journaux dedroite insistent sur la stature littérai-re du défunt et sur l’influence consi-dérable qu’il a exercée sur les lettresfrançaises ; si Camus dans Combat,Sartre dans Les Temps modernes ren-

dent un hommage chaleureux àl’homme libre, la presse communis-te, de L’Humanité aux Lettres françai-ses, se déchaîne contre « le renégat »dont la prose est « un poison », parailleurs éventé.

Curieusement, le ton des diatribescommunistes rappelle celui qu’em-ployaient les écrivains de l’Actionfrançaise contre ce même Gide dansles années 1920-1930 : il était le dia-ble en personne, chargé de démorali-ser et de subvertir la jeunesse françai-se ; et d’autant plus nocif que sesmessages étaient enveloppés dansune langue insidieuse et séduisante.« Je condamne André Gide non seule-ment au nom de l’esprit catholiquequi est le mien, mais au nom de masanté morale. Nous sommes pour lestoniques ; il est pour le poison. Il croitéclairer les âmes : quelle erreur ! Il lestrouble… Ce ne sont pas les vertus quil’intéressent, ce sont les tares. Je le sais,parbleu : le mal a plus d’attrait que lebien, et c’est pour cela que tant de jeu-nes vont à Gide » (Roland Dorgelès,Les Nouvelles littéraires, 7 juillet1923).

La rage de la droite maurrassienneest d’autant plus grande qu’elle a puespérer, jusqu’aux années 1920,ramener dans ses eaux un écrivaindont le seul engagement était enfaveur de lui-même et de sa voca-tion d’écrivain. Certes, Gide, en1898, malgré l’insistance de son ami

Paul Valéry, avait signé le manifesteen faveur du capitaine Dreyfus, maisc’était pour prendre aussitôt ses dis-tances avec les dreyfusards : seretrouver aux côtés de Zola et d’Ana-tole France lui déplaisait esthétique-ment trop. Et puis, toutes ces histoi-res – et l’Histoire – ne l’intéressentpas, sauf comme matière à écrire.« Ne pas faire de politique et ne pres-que jamais lire les journaux ; mais nepas perdre une occasion de causerpolitique avec n’importe qui ; celan’apprend rien sur la chose publiquemais renseigne admirablement sur lecaractère des gens. »

La seule cause qui vaille est cellede la littérature. Gide a décidé en1890, à dix-neuf ans, d’en faire sa viemême. Il est assez riche pour atten-dre le succès, il l’attendra vingt ans.Les Nourritures terrestres, qui devien-dront le catéchisme moral de tant de

générations de jeunes gens, sontpubliées en 1897 dans un retentis-sant silence et, en 1902, L’Immoralis-te se vend, à compte d’auteur, à300 exemplaires. Ardent, ironique,critique, narcissique, explorant delivre en livre les violentes contradic-tions de sa personnalité pour lespousser jusqu’au bout d’elles-mêmes – « Les extrêmes me tou-chent », répétait-il –, il crée en 1909avec quelques amis La NouvelleRevue française qui veut rassemblerl’avant-garde littéraire. Deux ansplus tard, il crée, à côté de la revue,un « comptoir d’édition » dont lespremiers auteurs publiés se nom-ment Paul Claudel, Charles-LouisPhilippe et André Gide et dont il con-fiera la gestion à Gaston Gallimard.Jusqu’à 1940, le triomphe de la NRFse confondra avec celui d’une pério-de littéraire d’une incomparable

richesse. Le succès arrive avec La Por-te étroite (1909) et s’affirme avec LesCaves du Vatican (1914), qui en estl’envers ironique. Avec le succès, ledoute : « Par moments, lorsque je pen-se à l’importance de ce que j’ai à dire,à mon Christianisme contre leChrist, à Corydon et même à monlivre sur Chopin (…), je me dis que jesuis fou de tarder, de temporiser ainsi.Je mourrais à présent que je ne laisse-rais de moi qu’une figure borgne ousans yeux » (Journal, 15 juin 1914).Gide veut aller plus loin dans la créa-tion, dans la manifestation de sonhumanité. Il s’agit moins d’engage-ment que de message d’ordre spiri-tuel et moral. Et ce message prend,comme toujours chez Gide, une dou-ble forme. Une forme mystique deremise en cause des valeurs chrétien-nes au nom du Christ dans Numquidet tu ? et une défense esthético-biolo-gique de l’homosexualité dansCorydon. Et la NRF publie, en 1920des fragments de ses Mémoires dejeunesse, Si le grain ne meurt dontcertaines pages font scandale.

L’ordre moral se mobilise. HenriBéraud, Henri Massis organisent deviolentes campagnes contre Gide etses amis de la NRF, « les longues figu-res », accusés de comploter la des-truction morale de la France catholi-que. « La nature a horreur du Gide »,est le slogan inventé par Béraudpour servir de thème à une entrepri-se qui ne cessera plus guère puis-qu’en 1941 encore la Légion desanciens combattants empêcheraGide, à Nice, de prononcer une con-férence sur Henri Michaux.

L’engagement de Gide est encoremoral lorsqu’en 1926, à peine termi-né l’écriture de son « premierroman », Les Faux Monnayeurs, Gidevend sa villa d’Auteuil, une partie desa bibliothèque et s’embarque pourun long voyage au Congo et auTchad. Voyage épuisant de prèsd’une année où le touriste curieuxdes premières semaines cède bien-tôt la place au dénonciateur outrédes injustices du système colonial etdes méthodes inhumaines des gran-des compagnies. Voyage au Congosuscite des enquêtes de l’administra-tion, des débats au Parlement, despolémiques dans la presse.

Gide est toujours à la recherched’une spiritualité nouvelle, à recons-truire sur les décombres de valeurstraditionnelles qui lui apparaissentde plus en plus hypocrites et démo-nétisées. Le hasard, ses amitiés avecAndré Malraux, Bernard Groethuy-sen et Pierre Herbart, la hantise de labarbarie fasciste amènent en 1931 cegrand bourgeois à la plus étonnanteconversion : « S’il fallait ma vie pourassurer le succès de l’URSS, je la don-nerais aussitôt, comme ont fait etferont tant d’autres, et me confondantavec eux. » La vie, certes, mais pasl’œuvre. Pas plus qu’il n’adhérera auParti communiste, Gide ne consenti-ra à « engager » sa littérature. Il pré-fère ne pas écrire qu’écrire parordre. Ce grand timide prend la paro-le dans des meetings, préside descongrès. Il court à Berlin chez Goeb-bels pour essayer de faire libérerDimitrov. En juin 1936, invité à Mos-cou par Staline, il y est reçu commeun héros. Il préside à l’enterrementde Gorki. Il visite, il interroge.

Et il revient à Paris deux mois plustard pour lancer un pavé dans lamare du stalinisme, Retour del’URSS, le résultat d’« un immense,un effroyable désarroi » : « On neconstruit rien de solide sur le menson-ge. Il importe de voir les choses com-me elles sont : le peuple est aujour-d’hui plus malheureux en URSS qu’iln’a jamais été, plus malheureux etmoins libre que dans n’importe quelautre pays. »

C’en est fini de l’engagement poli-tique de Gide. Qualifié par ceux quil’embrassaient hier d’« agent de laGestapo », repoussant aussi lesappels du pied de la droite – « Vousserez toujours les mêmes » – et conti-nuant à défendre la République espa-gnole, Gide, à soixante-dix ans, seretire de la scène publique. Il cher-che ailleurs l’avenir de l’homme, encherchant encore et toujours à réus-sir à la fois son œuvre et sa vie. Ilaccueille la vieillesse comme un der-nier cadeau de l’existence : « Si je neparviens pas à rejoindre la sérénité,ma philosophie fait faillite. Le dernieracte de la comédie n’est pas moinsbeau si je dois le jouer en solitaire. Ilne faut pas m’y dérober. »

Pierre Lepape

A la fin du mois de juin 1943, de Gaulle qui vient de s’installer à Algerinvite Gide à déjeuner. Etrange rencontre entre le général, alors en plei-ne lutte politique contre Giraud et ses soutiens anglais et américains, etle vieil écrivain qui vient de quitter Tunis pour retrouver Saint-Exupéryet une bibliothèque digne de ce nom. Entre le militaire catholique et l’in-tellectuel sulfureux. Mais de Gaulle est attentif aux symboles et Gideest un symbole français qui compte. « L’accueil de De Gaulle avait été trèscordial et très simple ; déférent presque à mon égard, comme si l’honneur etle plaisir de la rencontre eussent été pour lui. »

Gide essaie de parler de guerre et de politique, de Gaulle de littératu-re. Les bonnes volontés se croisent sans beaucoup se rencontrer. Gideparle du devoir de désobéissance des officiers. « Fort bien », répondde Gaulle. Gide prend la défense d’André Maurois, juif demeuré fidèleà Pétain. De Gaulle se ferme. Quelques mois plus tard, le généraldemandera à Gide de faire partie d’une Académie française rénovée.« Après vous, mon général », lui écrira Gide.

La rencontre avec de Gaulle

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Ci-dessus, André Gide avecJean-Paul Sartre, en 1950,

pendant le tournaged’un film de Marc Allegret.

A droite, Gide, en 1925,photographié

par Marc Allegret.Ci-contre, le 20 juin 1936,

André Gide (à gauche)assiste à Moscou

aux funérailles de Gorki, encompagnie de Joseph Staline.

GIDE a exercé sur les généra-tions qui se sont succédé de1910 à 1945 une influence si

considérable et si profonde qu’ellene pouvait ensuite que faiblir. Lemaître lyrique et intrépide des Nour-ritures terrestres, le critique ironiquede Paludes, l’amoureux mystique deLa Porte étroite, l’inventeur de for-mes étourdissant des Faux-Mon-nayeurs, l’analyste de lui-même etde son constant devenir du monu-mental Journal, poursuivi pendantplus de soixante ans, l’écrivain païenhanté par la religion, le styliste à laphrase d’une musique incompara-ble, le protestant rigoureux et lejouisseur affamé de vie : Gide réunittant de visages qu’il fut bien difficilependant trente-cinq ans de ne pas lelire et, le lisant, de lui résister.

Il faut ajouter que cet hommetimide, de petite santé, minutieuse-ment préoccupé de lui-même, étaitce qu’on nommerait aujourd’huiune « star ». Qu’il avait une manièrede se tenir en retrait et à l’écart quien faisait immédiatement le centre

du cercle où il se trouvait. Qu’il culti-vait jusqu’à la provocation la« manière artiste ». Qu’il régnait surles lettres françaises sans jalousiemais sans bienveillance excessive.Enfin que, s’il était préoccupé par lapostérité, c’est à la qualité de la grai-ne qu’allait son souci plus qu’à l’am-pleur de la moisson. Son influenceétait trop fortement liée à sa présen-ce pour ne pas faiblir en mêmetemps que ses forces. Dès 1946, ilsait que sa domination s’achève etque Sartre, dont il aime les livres etdéteste les idées sur les livres, a prisle relais.

En 1969 pourtant, le centenaire dela naissance de Gide, au beau milieude l’effervescence idéologique, avaitpermis de noter un renouveau del’intérêt pour l’écrivain et pour lepenseur. Certes, le « contemporaincapital » était celui d’une autre épo-que, ses références aux Ecritures età la culture gréco-latine étaient deve-nues obscures, on rêvait d’autresconquêtes que celles de l’esprit.Mais un mouvement déjà se dessi-

nait dans les universités du mondeentier, en Allemagne, en Italie et auQuébec notamment, récemmentlibéré de la censure cléricale.

Depuis l’effondrement des grandssystèmes idéologiques, ce renou-veau s’est affirmé. La remise en cau-se critique des « maîtres à penser »de l’après-guerre, la contestationgrandissante de la littérature enga-gée, l’inquiétude provoquée par levide spirituel et moral, tout cela aredonné à la révolte gidienne unattrait désormais débarrassé de sesoripeaux de scandale et de sesfumées lucifériennes.

En témoigne l’importance despublications éditées ces cinq derniè-res années. Si les Œuvres complètesde Gide, dont la publication a étéarrêtée par la guerre en 1939, n’ontpas été rassemblées, les nouvelleséditions du Journal, des essais criti-ques, des souvenirs et des récits devoyage ont permis de découvrir denombreux inédits, certains capitaux.De nombreuses correspondances,parmi les dizaines qu’entretenait

Gide à travers le monde, sont sor-ties des tiroirs et des collectionspour entrer en librairie. Au mois dejuin 2000, celles avec Jean-Louis Bar-rault et avec René Crevel. On a aussiédité ou republié d’importantstémoignages sur ce que furentl’homme et l’écrivain : ceux de Mala-quais, de Herbart, de Jean Lambert,de Claude Mauriac, de Roger Kem-pf, de Klaus Mann. Le onzième volu-me de la traduction allemande desŒuvres – écrits lyriques et scéni-ques – a paru à Stuttgart en 1999. Età Moscou, sous le titre Les Nourritu-res terrestres, un gros volume rassem-blant des écrits non romanesques.

Signe des temps encore, l’Asso-ciation des amis d’André Gide,créée en 1967 à l’initiative de Cathe-rine Gide, est aujourd’hui la « socié-té d’écrivain » la plus importanteen France. Présidée par ClaudeMartin, elle a désormais son siteInternet, l’Atelier André Gide,http://www.u-paris10.fr/atag/

P. L.

La mort d’André GideIl y a cinquante ans disparaissait la figure la plus controversée, la plus admirée et la plus haïe d’un demi-siècle de vie littéraire.

Un magistère s’achevait tandis que montait l’étoile de Sartre

H O R I Z O N S - H I S T O I R E

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LeMonde Job: WMQ1802--0015-0 WAS LMQ1802-15 Op.: XX Rev.: 17-02-01 T.: 10:49 S.: 111,06-Cmp.:17,14, Base : LMQPAG 41Fap: 100 No: 0170 Lcp: 700 CMYK

C A R N E T LE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001 / 15

AU CARNET DU « MONDE »

Naissances

Anne SOGNOet

Patrick FIOLEont la joie d’annoncer la naissance de

Gabrielle,

le 7 février 2001.

23, rue Yves-Toudic,75010 Paris.

Patrick et Jasminaont la joie de faire part de la naissance de

Julia,

le 22 janvier 2001.

Rémy et Monique PECH,Alain et Jacqueline DUVAL

ont la très grande joie d’annoncer lanaissance de

Louise,

le 13 février 2001,

chezAurélie et Julien.

3, chemin du Vernet,74000 Annecy.

Anniversaires de mariage

– 18 février 1981 - 2001.

JLS à AZ.

Bail à renouvelerInvite à continuerCharmante quand tu le veuxHumour assurémentEmotions très souventTokyo nous a mariésTu étais si jolieEt tu n’a pas changéJuste quelques petits plisEt les garçons sont nésTous les deux bien poussésAprès deux décenniesIntrépide je te disMalgré quelques scoriesEnsemble c’est bien speedy.

Décès

– Mme Joseph Abou Diwan,son épouse,

Nadine, Toni et Bélinda,ses enfants,

Mme Mimi Abou Diwan,M. et Mme Nasr Abou Diwan

et leurs enfants,ont l’immense douleur de faire part durappel à Dieu de

Joseph Amine ABOU DIWAN,

survenu le 15 février 2001.

La cérémonie religieuse sera célébréele dimanche 18 février, à 14 heures, enl’église Notre-Dame du Liban, 15, rued’Ulm, Paris-5e.

L’inhumation aura lieu le même jour aucimetière du Montparnasse, dans lecaveau de famille.

4, avenue du Docteur-Brouardel,75007 Paris.

– On nous prie d’annoncer le décès,survenu le 31 janvier 2001, de

M. Jules BIRAL,ancien photograveur,

à Saint-Prix (Val-d’Oise)

Famille Robinet-Biral,53bis, rue Chanzy,28000 Chartres.

– Sa famille, et ses prochesont la tristesse d’annoncer le décès de

Nicole FIÉVET,ancienne rédactrice

du Monde, de 1948 à 1977,

survenu à Paris, le 14 février 2001.

Un dernier adieu lui sera rendu, lemercredi 21 février, à 11 heures, aucrématorium du Père-Lachaise.

(Le Monde du 16 février)

Abel HIRSCH

est né le 13 février 2001, à Addis-Abeba,il est mort deux jours plus tard à Paris.

C’était un guerrier, mais il y avait tropd’obstacles à franchir.

Bertrand et Natalia Hirsch,PO Box 5554,Addis-Abeba (Ethiopie).

– Mme Yolande Sorin,son épouse,

Francis et Pierre-Michel,ses enfants,

Ghislaine et Huguette,ses belles-filles,

Julien et Fabien,ses petits-enfants,

Et les familles Sorin, Toutain, Zaoui,Le Varat, Lévy, Reiser,ont la douleur de faire part du décès de

Victor SORIN,

survenu à Paris, le 15 février 2001, dans saquatre-vingt-quatrième année.

L’inhumation aura lieu, le mercredi21 février, à 15 heures, au cimetière deThiais, où nous nous réunirons.

« Ton souvenir en moi luitcomme un ostensoir. »

Beaudelaire.

Ni fleurs ni couronnes.

Cet avis tient lieu de faire-part.

45, rue de Douai,75009 Paris.55, rue La Fontaine,75016 Paris.

– Sa famille et ses amisont la douleur de faire part du décès de

Daniel SOULA,officier des Palmes académiques,

s u r v e n u l e 15 f é v r i e r 2 0 01 , àLevallois-Perret (Hauts-de-Seine).

L ’ i n c i n é r a t i o n a u r a l i e u a ucrématorium du Père-Lachaise, Paris-20e,le lundi 19 février, à 14 h 50.

Ni fleurs ni couronnes.

Familles Joule-Soula,Respaud-Soula,Geraud-Soula,Résidence de Villote,14, avenue de l’Ariège,09000 Foix.

– Les Amis de Tribune socialisteont le regret de faire part de la disparitionde

Françoise TRIBONDEAU,ancienne secrétaire

de Tribune socialiste,

d é c é d é e d a n s l a n u i t d u 12 a u13 février 2001.

Les obsèques auront lieu au cimetièrede Cormeille-en-Parisis (Val-d’Oise), lemardi 20 février, à 14 heures.

Souvenir

– Tu aurais eu quarante et un ans ce6 février...

Au docteur Jean-Louis FRASCA,

m o n c o m p a g n o n , a s s a s s i n é l e14 septembre 1996, à trente-six ans.

Mille six cent seize jours.

Anniversaires de décès

– Le 18 février 1993,

François RENOUARD

quittait les siens.

Sa famille

rappelle son souvenir à tous ceux qui l’ontconnu et estimé.

– Paris. Nantes. Mathieu.

Il y a dix ans, le 18 février 1991,disparaissait

Jeanne ROUSSEL,née DAMOUTTE.

Notre grand-mère nous manque.

Mathias, Emilie, Heidi.

Soutenances de thèse

– M me Meryem Sebti a soutenu avecsuccès, le 10 février 2001, une thèse dedoctorat intitulée : « L’élaborationd’une doctrine de l’âme humaine parIbn Sina ».

D e v a n t u n j u r y , c o m p o s é d eMM. Alain De Libéra, directeur d’étudesà l’Ecole pratique des hautes études,section des sciences religieuses, directeurde thèse ; Pierre Thillet, professeur àl’université Paris-I - Panthéon-Sorbonne,président du jury ; Jean Jolivet, directeurd’études à l’Ecole pratique des hautesétudes ; Ahmad Hasnaoui, directeur derecherches au CNRS ; Dominique Mallet,p r o f e s s e u r à l ’ u n i v e r s i t éMichel-de-Montaigne - Bordeaux-III,directeur de l’Institut français d’étudesarabes de Damas.

Elle a été déclarée digne du titre dedocteur de l’Ecole pratique des hautesétudes, sciences des religions, avec lam e n t i o n T r è s H o n o r a b l e a v e cfélicitations, à l’unanimité du jury.

– Philippe Da Costa a soutenu unethèse de doctorat en sciences del’éducation intitulée : « Les Scouts deFrance : une identité entre fidélité etinnovat ion », devant l ’universi téL u m i è r e - Ly o n - I I , l e v e n d r e d i19 janvier 2001.

Le jury, présidé par René Remond(professeur émérite, Paris-X), composé deGuy Avanzini, directeur de thèse(professeur émérite, Lyon-II), GérardCholvy (professeur, Montpellier), RémyH e s s ( p r o f e s s e u r , Pa r i s -V I I I -Saint-Denis), Christian Guerin (docteur èslettres) et Alain Mougniotte (maître deconférences, Lyon-II), lui a décerné lemention Très Honorable avec lesfélicitations à l’unanimité du jury.

JOURNAL OFFICIEL

Au Journal officiel du samedi 17 fé-vrier sont publiés :

b Armes chimiques : un décretconcernant la mise en œuvre des dis-positions de la loi du 17 juin 1998 re-lative à l’application de la conventiondu 13 janvier 1993 sur l’interdictionde la mise au point, de la fabrication,du stockage et de l’emploi des armeschimiques et sur leur destruction ;

– un décret définissant les condi-tions du prélèvement d’échantillonsde produits chimiques prévu par laloi du 17 juin 1998 relative à l’applica-tion de la convention du 13 janvier1993 sur l’interdiction de la mise aupoint, de la fabrication, du stockageet de l’emploi des armes chimiqueset sur leur destruction ;

– un décret relatif aux investiga-tions nationales et aux sanctions ad-ministratives prévues par la loi du17 juin 1998 relative à l’application dela convention du 13 janvier 1993 surl’interdiction de la mise au point, dela fabrication, du stockage et del’emploi des armes chimiques et surleur destruction.

b Transports : un décret portantapprobation du contrat type appli-cable aux transports publics routiersde marchandises périssables soustempérature dirigée ;

– un décret portant approbationdu contrat type applicable aux trans-ports publics routiers d’animauxvivants.

DISPARITIONS

a MICHEL CRESPIN, dessina-teur de bande dessinée, est mortmercredi 14 février, à la suited’une rupture d’anévrisme, chezlui, dans les Hautes-Alpes, àl ’âge de quarante-c inq ans .Peintre de la nature, inspiré parle Moyen Age (Troubadour) au-tant que par l’époque post-ato-mique (Armalite 16), ou par uneadaptation très personnelle de lalégende de Faust, il avait étécouronné par le Grand Prix duFestival de Blois en 1999. Cetaquarelliste avait toujours tra-vaillé seul, scénario et dessin,jusqu’à sa récente associationavec une scénariste, LaurenceHarlé, pour une saga se passantchez les Indiens Sioux deshautes plaines, dont le premiervolume devait sortir, chez Dar-gaud, à la fin de l’année.a BURT KENNEDY, scénaristeet réal isateur américain, estmort jeudi 15 février, à son do-micile près de Los Angeles, dessuites d’un cancer, à l’âge desoixante-dix-huit ans. Né le3 septembre 1922, Burt Kennedyest d ’abord le scénar iste dequatre des s ix films réal isésentre 1956 et 1960 par BuddBoetticher, avec Randolph Scotten vedette : Sept hommes àabattre (1956) – qualifié par An-dré Bazin de « western exem-plaire » –, L’Homme de l’Arizona(1957), La Chevauchée de la ven-geance (1959) et Comanche Sta-tion (1960). Au début des années1960, Burt Kennedy devient réa-lisateur, tournant une quinzainede films, en particulier des wes-terns plus ou moins parodiquesou humoristiques : A l’ouest duMontana (1964) ; Le Retour dessept (1966) ; La Caravane de feu(1967) ; Ne tirez pas sur le shérif(1969) ; Un colt pour trois salo-pards (1971). Il s’est ensuite spé-cialisé dans la direction d’épi-sodes de séries télévisées, àpartir du milieu des années 1970.

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L’AGRICULTURE biologique est-elle en train de trouver sa place ?Le Salon de l’agriculture lui a réser-vé cette année une large surface etun traitement de faveur, la présen-tant très officiellement comme« l’exemple le plus abouti d’agricultu-re durable au service de lapréservation de la santé et de l’envi-ronnement ». Les enseignes de lagrande distribution, Carrefour,Monoprix, Auchan, ont multipliéles stands dédiés au bio. Il s’agitd’une véritable réhabilitation pourcette agriculture alternative, long-temps regardée avec hauteur parles barons de l’agricultureconventionnelle.

Les crises alimentaires à répéti-tion sont passées par là. La derniè-re affaire de vache folle, survenue àl’automne, a encore accentué l’en-gouement pour les produits suppo-sés sains et naturels, au premierrang desquels viennent, dans l’es-prit du consommateur, les produitsestampillés « AB », le label officielde l’agriculture biologique. Enjuillet 2000, 51,4 % des Françaisdéclaraient avoir confiance dans ce

type d’aliments ; ils étaient 54 % àla fin de décembre, a relevé l’enquê-te permanente sur les risques ali-mentaires Riscotrack, publiée parla lettre agro-alimentaire desEchos.

Depuis 1994, le marché françaisdu bio a crû de 20 % l’an, pouratteindre 6 milliards de francs en1999. C’est encore une goutted’eau dans les dépenses alimen-taires des ménages, qui s’élevaientà 759 milliards de francs. Mais toutle monde s’accorde à dire que « lesproduits bio ont dépassé le simplephénomène de mode », à l’instar del’institut Xerfi dans une étude trèscomplète publiée en octobre 2000.

« On est sorti du ghetto. Ça resteune niche, certes, mais c’est désor-mais un marché à part entière »,affirme le président-fondateur del’entreprise Le Goût de la vie, Vic-tor Scherrer, qui se revendiquecomme « un industriel du bio ».Selon le panel Secodip, dix millionsde foyers français, soit 42 % dutotal, ont « acheté au moins un pro-duit bio » entre juin 1999 etjuin 2000. La volaille biologique

représente à elle seule 20 % dutotal des ventes (hors fruits etlégumes).

Les grandes surfaces se sontengouffrées dans la brèche. Elless’adjugent plus de 40 % des ventesde produits « AB ». Leur part demarché culmine même à 77 % dansles viandes, produits frais et pro-duits d’épicerie bio, selon Secodip.Carrefour est numéro un, avec18,4 % de part de marché, grâce àses filières de viandes et au lance-ment de sa marque propre, Carre-four Bio, à laquelle collaborent« près de 500 producteurs et plus de100 PME », explique le distributeur.Sa « boule bio », un pain dont lafabrication absorbe 10 % du blé bio-logique produit dans l’Hexagone,est désormais la deuxième ventedu rayon boulangerie, devant l’iné-vitable baguette.

« On est dans un discours de réas-surance du consommateur. C’est unetendance de fond », constate PierreFrisch, responsable des filièreschez Auchan. Leader de la viandebiologique en France, avec 75 % departs de marché, cette enseigne

d’hypermarchés a réalisé en 2000dans le bio 1,2 % de ses ventes tota-les de produits frais. « Notre objec-tif est d’atteindre 5 % du chiffre d’af-faires alimentaire d’ici trois à cinqans », explique M. Frisch.

« L’élargissement de la clientèlepasse par celui de l’offre », note l’ins-

titut Xerfi. C’est là que le bât blesse.Car le bio n’a, structurellement, pasles moyens d’alimenter son propresuccès. C’est particulièrement vraien France, où l’instauration d’uncahier des charges très rigoureuxpour la délivrance du label « AB »et le poids politique des représen-tants de l’agriculture productiviste

ont freiné son développement. Pre-mier pays producteur en Europe en1975, la France est aujourd’hui enavant-dernière position. L’élevagede porcs bio totalisait 37 000 têtesen 1999, soit 0,1 % du cheptel por-cin. Les bovins élevés en mode bioétaient, eux, au nombre de 50 000.Les industriels de l’agro-alimen-taire, à l’exception notable de ceuxde la filière laitière, ont négligé cemicro-marché. Le numéro un fran-çais, Danone, a cédé ses marquesBioVivre et Gayelord Hauser à Dis-triborg, un groupe de diététiquequi s’est transformé en géant dubio.

« La rareté de la matière premièreest lourde de conséquences, analysel’étude de Xerfi. Elle oblige la Fran-ce à importer des produits soumis àune réglementation souvent moinsstricte. Elle incite à la fraude. Elle setraduit par une surenchère tarifairequi vient se rajouter aux coûts de pro-duction déjà plus élevés. Elle ne per-met pas aux industries agro-alimen-taires d’envergure de pénétrer le mar-ché car il est impossible de générerdes économies d’échelle. » Du coup,d’autres labels menacent de récupé-rer le besoin de « réassurance » duconsommateur. Et au premier chefl’agriculture « raisonnée », qui seveut un compromis entre la produc-tion intensive et le bio. « Le surcoût

généré par le recours aux produitsd’agriculture raisonnée serait de seu-lement 3 à 4 % contre 30 % pour lesproduits bio », selon Xerfi. ChezAuchan, la croissance des produitsde l’agriculture raisonnée est beau-coup plus rapide que celle du bio :1 % des ventes en 1999, 4 % en2000, « en 2001, on vise 6 à 8 % et25 % à moyen terme », confieM. Fritsch. Les pommes ont déjàbasculé à 80 %, les poires à 75 %,les pommes de terre à 65 %.

Pour s’imposer, le bio doit chan-ger d’échelle. Traumatisée par lavache folle, l’Allemagne, elle, a déci-dé de faire passer en dix ans la partde l’agriculture biologique de 2,5 %à 20 % de la production totale. Unehérésie pour les puristes du biocomme pour les défenseurs del’agriculture traditionnelle. L’enjeudépasse largement le domaine éco-nomique, il est politique. « Le biopeut devenir un produit de masse,mais la productivité de l’agriculturefrançaise va baisser, et avec elle nosexportations, souligne AmbroiseMartin, responsable de la directiondes risques à l’Agence française desécurité sanitaire des aliments (Afs-sa). C’est une décision de l’Etat et dela société tout entière. »

Laure Belotet Pascal Galinier

Des acheteurs pluriels

Les produits bio pris au piège de leur succèsCrises alimentaires aidant, culture et élevage biologiques ont le vent en poupe.

La production française, en retard, ne parvient pas à suivre la demande, faisant le jeu des importateurs et parfois des fraudeurs

Seuls 700 agriculteurs ont engagé une reconversion en 2000

Qui achète des produits bio ? Dixmillions de foyers plutôt aisés enont consommé au moins une fois.Mais cette donnée brute cache desprofils distincts.b Les puristes : acheteurs pionniersdès le début des années 1970, cesinitiés considèrent les produits bio« quasiment comme des alicaments »,explique Lionel Mangin, de Secodip.« Ils vont consommer des produits àbase de soja et rejettent plutôtl’alimentation à base de viande »,ajoute-t-il. « Ces acheteurshistoriques vont parfois jusqu’àconsommer exclusivement cesproduits pour se nourrir », noteRobert Rochefort, du Credoc.b Les basiques : ce ne sont pas devéritables accros mais des acheteurssélectifs. Ces clients ont « uneméfiance des produits biologiquesélaborés », explique M. Mangin. Ilsvont acheter « du riz, des pâtes, dubeurre bio ». Ces consommateursvoient dans ces produits « un gagede goût et de qualité ».b Les réactifs à la crise : nouveauxvenus dans la galaxie bio,c’est la catégorie de consommateurs

« qui croît le plus vite », préciseM. Mangin. Effrayés par les crisesalimentaires, ces adeptesde la dernière heure « vontplutôt acheter par substitution de laviande bio, du poulet, des œufs… ».Selon Dominique Vérot, de laFédération nationale de l’agriculturebiologique (FNAB), « depuisla fin de l’automne les ventesde viande bio ont augmentéde 30 % ».« Dans un contexte de crise, les genspréfèrent le naturel au technologique.Pour l’instant, le consommateuridentifie bio et sécurité. Maistout cela est très irrationnel. Le bioa eu la grande chance de ne pasavoir de crise alimentaire, mais,comme les autres types d’aliments, iln’est pas à l’abri », remarqueM. Rochefort. Pour Marie-JeanneHusset, directrice de la rédactionde 60 millions de consommateurs,« il ne faut pas vendre des illusionset du fantasme. Le bio protègel’environnement. Il a une obligationde moyens et non de résultat.Il ne doit pas servir de refuge contreles peurs alimentaires ».

Les questions que tout le monde se pose

Le succès des produits bio et leur prix élevé n’ont pas manqué d’attirercertains aigrefins qui gravitent dans le milieu agricole. Plusieurs fraudesont déjà été constatées par la direction générale de la concurrence, de laconsommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), principale-ment dans le Grand Ouest, et notamment dans les céréales servant à l’ali-mentation des bovins bio, où la France est loin d’être autosuffisante.

En 1997 et 1998, 9 500 tonnes de faux blé bio avaient été saisies en Fran-ce, ainsi que des céréales en provenance de Roumanie, faussementestampillées bio en Allemagne et aux Pays-Bas. En 2000, un éleveur vos-gien a été condamné à deux ans de prison dont six mois ferme pour usur-pation du label AB. A Poitiers, deux professionnels ont comparu en cor-rectionnelle pour publicité mensongère et utilisation frauduleuse dulabel. La Fédération nationale de l’agriculture biologique (FNAB) s’estportée partie civile dans toutes les affaires en cours ou déjà jugées.

Patrick Ponsolle, président d’Eurotunnel,va quitter la société

Les grandes surfacess’adjugentaujourd’hui plusde 40 % des ventesde produits « AB »

L’ENGOUEMENT des consommateurs pourle bio ne se dément pas. Le rythme de conver-sion des producteurs à ce mode de culture, enrevanche, s’est ralenti notablement en l’an 2000.Ils sont seulement 700 à avoir choisi, l’année der-nière, de transformer leur ferme conventionnel-le en une ferme biologique, contre 2 000 en1999, selon les chiffres que l’Observatoire natio-nal de l’agriculture biologique doit publier mar-di 20 février. Le total des agrobiologistes s’éta-blit désormais à 8 840 personnes exploi-tant 350 000 hectares (soit 1,2 % de la surfacecultivée française). Le ministère de l’agricultures’est fixé un objectif de 25 000 producteurs et1 million d’hectares en 2005. Un objectif quidevient très incertain.

« Les surfaces cultivées avaient augmenté de44 % en 1999. En 2000, avec une hausse de 10 %,nous parlerons d’une année de “transition”. Ils’agit moins d’un recul des vocations que d’unensemble de freins qui a retardé les candidatu-res », estime Guillaume Queguiner, chargé demission agriculture biologique à l’APCA (Assem-blée permanente des chambres d’agriculture).Selon lui, un nouveau système de primes à laconversion, plus rémunérateur mais administra-tivement plus complexe, a freiné l’établissementdes dossiers. La France s’est dotée aussi, cet été,d’un cahier des charges pour les animaux biolo-giques plus strict que celui réclamé par l’Unioneuropéenne. « Les exploitants ont l’obligation deproduire une partie des céréales pour nourrirleurs animaux. Cette mesure a notamment freinéles vocations en aviculture, un secteur en fort déve-loppement d’ordinaire. Les éleveurs ne s’inventent

pas cultivateurs. » Et certains d’entre euxdevront chercher des terres supplémentairespour semer ces céréales.

En l’an 2000, l’agriculteur bio a rajeuni, il estplus diplômé et occupe une exploitation plusgrande que la moyenne française : de 50 hecta-res au lieu de 42 hectares, principalement dansle Sud, l’Ouest ou l’Est. Derrière ce profil com-mun se cachent de grandes disparités. L’agricul-teur biologique peut être maraîcher sur 3 hecta-res ou exploiter 300 hectares avec quatre collè-gues dans le cadre d’un GAEC (groupementd’agriculteurs exploitant en commun), avec unepetite laiterie. « Il peut alors exporter une partiede sa production, vendre en direct, dans sa ferme,une autre partie, et approvisionner de petites sur-faces de la région », explique M. Queguiner.

LES DIFFICULTÉS DE LA VENTE DIRECTEMais un agriculteur récemment converti au

biologique ne peut pas commercialiser ses pro-duits sous label AB avant une période de conver-sion d’au moins deux ans. « L’agriculture biologi-que est un bouleversement de techniques quinécessite aussi des besoins de trésorerie impor-tants pendant deux ans. C’est pourquoi les produc-teurs procèdent souvent par paliers, en convertis-sant une production puis une autre », expli-que-t-on à la Fédération nationale de l’agricultu-re biologique (FNAB).

En 2000, 5 500 transformateurs de toutesdimensions, de la boulangerie artisanale à l’ate-lier industriel, ont élaboré des produits confor-mément au mode de préparation biologique :leur nombre a triplé en trois ans. Les grandes sur-

faces ont absorbé 47 % de la production et lesmagasins spécialisés (Biocoop, La Vie claire…)43 %. Moins de 10 % de la production, donc, pas-se directement du champ à l’assiette du consom-mateur. La vente directe, hormis les fruits et leslégumes, est un exercice difficile.

A Bosquel, un village de la Somme, PascalDacheux, quarante ans, a reconverti sa fermedans le biologique il y a trois ans. Il a trouvé lemoyen de vendre en direct le produit de ses25 vaches allaitantes de race Salers, une race rus-tique originaire du Cantal. Avant d’abattre unanimal, il avertit un petit réseau de particulierset leur propose des caissettes de 10 kg conte-nant chacune un peu tous les morceaux de l’ani-mal en quantité égale. Il conduit l’animal àl’abattoir, sous-traite la découpe et se fait livrerles caissettes par camion frigorifique. Puis il aver-tit ses clients de venir, « tel samedi », à la ferme.« La viande est mieux valorisée de cette façon. Lesgrandes surfaces m’achètent un bœuf, une bellebête, environ 12 000 francs. Grâce à la vente direc-te, je peux espérer toucher 18 000 francs, même sicela me prend plus de temps. »

Pascal, qui a inauguré ce système il y a seule-ment quelques mois, en est très satisfait. Aussiréfléchit-il avec d’autres agriculteurs de Picardieà la façon de s’organiser à plusieurs. « Notre idéeest que les caissettes soient identifiées avec, parexemple, la mention “agriculteurs bio de Picar-die” et le nom de l’éleveur. » Mais les éleveursbio sont rares en Picardie. « Hélas, nous ne som-mes qu’une dizaine ! », regrette M. Dacheux.

Véronique Lorelle

Les fraudes se multiplient

ALIMENTATION Le Salon del’agriculture, qui se tient à Paris du18 au 25 février, accorde cette annéeune large place aux productions del’agriculture biologique. b LES CRI-

SES ALIMENTAIRES à répétition ontincité distributeurs et producteurs àpromouvoir les produits biologi-ques, un phénomène qui dépassedésormais le simple effet de mode.

b LE MARCHÉ FRANÇAIS du bio, quicroît de 20 % l’an, a représenté 6 mil-liards de francs en 1999. Près d’unfoyer sur deux a acheté au moins unproduit bio en 2000. b LA CHERTÉ

des produits estampillés par le label« AB » les réserve cependant à unecatégorie de consommateurs aisés.b POUR SORTIR de cette logique de« niche », l’agriculture et l’industrie

agroalimentaire bio devraient chan-ger d’échelle. b 700 AGRICULTEURSfrançais seulement ont converti leurexploitation au bio en 2000, soittrois fois moins qu’en 1999.

L’AGRICULTURE biologique sedéfinit comme un mode de produc-tion, de conservation et de trans-formation excluant l’usage de pro-duits chimiques de synthèse. Pourpouvoir apposer le label français« AB », un produit doit être com-posé à plus de 95 % d’ingrédientsissus de l’agriculture biologique.Cette certification est contrôléepar des organismes indépendantsagréés par les pouvoirs publics.L’agriculture biologique est aussirégie par un règlement européen.

b Les produits bio sont-ils plussains que les autres ? « Il y a undébat d’experts sur l’évaluation durisque, explique Denis Lairon, direc-teur de recherche à l’Inserm. Lors-qu’on ingère pendant des décenniesdes doses infimes de pesticides ouautres produits présents sur les fruitset légumes, on ne sait pas quels ensont les effets sur la santé. » Dèslors, pour lui, « l’agriculture bio relè-ve du principe de précaution : à par-tir du moment où l’on supprime aumaximum les produits de traite-ments chimiques, cela ne peut êtreque bénéfique pour le consomma-teur ».

« Il y a encore un certain nombred’inconnues, ajoute AmbroiseMartin, responsable de la directiondes risques nutritionnels et sanitai-res à l’Agence française de sécurité

sanitaire des aliments (Afssa). Ilfaut vérifier que l’absence de bioci-des – pesticides, fongicides – dansl’agriculture biologique ne favorisepas le développement de bactériesou de champignons. » Des étudessont en cours, notamment sur lesmycotoxines cancérigènes. Les pre-miers résultats pencheraient enfaveur du bio. « Une exploitationbiologique bien conduite amèneraitmoins de mycotoxines qu’une exploi-tation normale. L’INRA poursuit sesinvestigations. » Concernant lateneur en nitrates, « les légumes biocomme les salades ou les carottes enont en moyenne 50 % de moins »,affirme M. Lairon.

b Les produits bio ont-ils unevaleur nutritionnelle supérieu-re ? « Non, répond sans détourM. Martin, si l’on compare ce quiest comparable. » Le problème estsubtil : dans l’agriculture classique,les arrosages incessants gorgentd’eau les fruits et légumes et lesfont grossir. « Les produits biologi-ques sont plus concentrés, expliqueM. Lairon. Il y a donc plus de matiè-re sèche, qui contient plus de miné-raux. Une salade bio pourra avoirplus de magnésium ou de fer, toutsimplement parce qu’elle est plusriche en matière sèche que la saladenormale. » Sur l’apport en vitami-nes, les études réalisées ne permet-

tent pas de trancher en faveur dubio.

b Le goût des produits bio est-il meilleur ? « Les tests faits en aveu-gle ne sont pour l’instant pas con-cluants », estiment les deux experts.

b Le bio est-il écologique ?« Par définition, la philosophie dubio est un meilleur respect de l’envi-ronnement », note M. Martin. « Onutilise moins d’énergie et plus demain-d’œuvre. L’absence d’engraischimiques réduit notablement la pol-lution par les nitrates de la nappephréatique », ajoute M. Lairon. Lesdétracteurs du bio soulignent quedes produits comme le cuivre sontutilisés pour contrebalancer l’ab-sence de pesticides. « C’est uneargumentation valable, mais toutcela me paraît minime par rapportaux tonnes de produits chimiquesqui ont, depuis des décennies, étédéversées sur nos sols », dit le cher-cheur de l’Inserm.

b Pourquoi les produits sont-ils plus chers ? Les produits biosont vendus de 10 % à 30 % pluschers que les autres. « Cettedifférence s’explique, note M. Lai-ron. Les échelles de production sontplus petites, et l’agriculture bio n’aquasiment pas reçu d’aide desministères. »

L. Be.

PATRICK PONSOLLE devraitannoncer lundi 19 février qu’il ne sol-licitera pas le renouvellement de sonmandat de président exécutif d’Euro-tunnel, en même temps qu’il présen-tera les résultats du concessionnairedu tunnel sous la Manche pour 2000.M. Ponsolle en aurait informé sonconseil d’administration, réuni le ven-dredi 16 février à Paris, indique unesource interne à la société franco-anglaise. Vendredi soir, la directionde la communication d’Eurotunnel serefusait à tout commentaire, assurantque M. Ponsolle resterait « injoigna-ble jusqu’à dimanche après-midi ».

Le changement à la tête de l’opéra-teur du tunnel transmanche doitdevenir effectif dès la prochaineassemblée générale de la société, pré-vue pour la fin du mois d’avril. Lanomination de Charles Mackay,actuellement vice-président d’Euro-tunnel, au poste de président, serasoumise au vote des actionnaires.Enfin, Philippe Lazare, directeur géné-ral depuis décembre 2000, pourraitêtre nommé numéro deux d’Eurotun-nel, tout en étant confirmé dans sesfonctions.

Après sept ans passés à dirigerEurotunnel, M. Ponsolle, cinquante-six ans, souhaiterait tourner la page.

S’il a négocié la restructuration de ladette du tunnel sous la Manche pouréviter sa faillite, il n’a pu éviter l’effon-drement de l’action (qui valait1,1 euro vendredi).

« ABUS DE BIENS SOCIAUX »Comme les coprésidents précé-

dents de l’entreprise, André Bénardet Alastair Morton, Patrick Ponsolle aété mis en examen, en mai 2000, pour« abus de biens sociaux », en margede l’enquête sur des délits d’initiéslors de l’augmentation de capitald’Eurotunnel, en juin 1994. L’entrepri-se avait alors précisé que la justice nereprochait aucune malversation,mais « un niveau de rémunération desdirigeants jugé exorbitant par rapportaux résultats de l’entreprise ».

Normalien et énarque, M. Ponsollea été adjoint au directeur de cabinetde Laurent Fabius de 1981 à 1983,puis a rejoint le groupe Suez avant dedevenir coprésident du groupe Euro-tunnel et d’Eurotunnel SA de 1994 à1996 et, enfin, d’être nommé prési-dent exécutif du groupe Eurotunnel.Depuis 1999, il est, en outre, con-seiller de la banque Morgan StanleyDean Witter.

Adrien de Tricornot

E N T R E P R I S E S16

LE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001

Page 15: e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

Les pièges du crédit « in fine »

IL Y A au moins trois bonnes rai-sons d’emprunter pour investirdans un logement à louer : l’effetde levier du crédit, la fiscalité desrevenus fonciers et la disponibilitéde l’épargne ainsi conservée. Lecrédit permet, avec une mise fai-ble, de constituer un patrimoine etde réaliser une bonne opération,dès lors que la rentabilité de la loca-tion est supérieure au taux de l’em-prunt qui la finance. Supposonsqu’un logement dégage 6 % derevenus et se valorise de 1 % paran, la performance, de 7 %, peutoutrepasser le taux du crédit, entre5,5 % et 6 %.

Voilà le schéma idéal de l’effetde levier, mais il est un peu simplis-te, puisqu’il omet deux éléments.Le revenu subit tous les frais, lescharges, la taxe foncière et leséventuelles périodes d’inoccupa-tion, qui l’amoindrissent. La valori-sation est, de son côté, loin d’êtrecertaine. Côté crédit, les frais exis-tent aussi : de dossier, d’hypothè-que et d’assurance, qui majorent lecoût affiché. Les rentabilités et lescoûts peuvent en venir à s’annuleret le bilan peut paraître bêtementéquilibré, donc nul, si l’on oubliede tenir compte de la fiscalité desrevenus fonciers.

La règle fiscale incite à s’endet-ter, puisque les intérêts d’empruntsont déductibles des loyers encais-sés et diminuent ainsi le revenutaxable. Mieux encore : les déficitspeuvent, dans certaines condi-tions, venir rogner l’ensemble desrevenus du contribuable et réduireses impôts. Lorsque le revenu fon-cier est négatif, le contribuablepeut les déduire de ses autres reve-nus à concurrence de 70 000 francspar an, voire 100 000 francs pourun propriétaire qui détient aumoins un logement loué dans lecadre du régime Périssol.

Si le déficit n’est pas totalementabsorbé par ces plafonds, il peutêtre étalé sur les dix années suivan-tes. Mais cette part du déficit, ditereportable, ne peut provenir desintérêts d’emprunts qui excèdentles loyers. Un bailleur qui, parexemple, perçoit 60 000 francs deloyers et honore 70 000 francs d’in-térêts et 30 000 francs de chargesconstate un déficit de 40 000francs. Il ne peut répercuter sur sesrevenus les 10 000 francs d’intérêtsqui outrepassent les loyers, et limi-te ainsi son déficit reportable à30 000 francs. Les 10 000 francs ain-

si sortis du calcul pourront êtredéduits des revenus fonciers desdix années suivantes.

Certes, la règle fiscale réduit réel-lement le coût du crédit, mais lesbanquiers abusent de cet argu-ment pour convaincre les investis-seurs d’emprunter beaucoup sanstrop se soucier du taux du crédit :le risque est, bien sûr, de payerplus d’intérêts qu’on ne récupèred’économie d’impôt.

La troisième bonne raison d’em-prunter est de conserver ainsi sonépargne ou son apport personnelpour les placer ailleurs, dans des

valeurs mobilières. Il est utile,avant de se lancer dans l’opéra-tion, de comparer le coût du créditet le rendement, si possible supé-rieur, du placement. Attention, làaussi, aux frais et à la fiscalité desproduits financiers, ainsi qu’auxprélèvements sociaux.

L’investisseur avisé fait doncfinancer son bien immobilier parle banquier, en récolte les fruitssous forme de loyers ou de baissed’impôt ainsi que ceux de son épar-gne judicieusement placée.

Une fois l’opération engagée,l’investisseur ne doit pas se repo-

ser sur ses lauriers mais reconsidé-rer, chaque année, les choix quipeuvent l’être. Investir dans l’im-mobilier est une opération au longcours, qui s’envisage sur douze ouquinze ans. Le choix essentiel et leplus délicat est celui d’un bienacheté à son juste prix, qui se loue-ra facilement et ne se dévaloriserapas. Le passé a démontré que, sousprétexte d’avantage fiscal, lesinvestisseurs surpaient des biensimmobiliers, comme on les aconnus avec les résidences étudian-tes ou les logements Méhaignerie.

Il ne faut décidément pas inves-tir dans l’immobilier pour des rai-sons purement fiscales. La courseau déficit foncier peut être sansfin, car une fois le crédit rembour-sé, les revenus fonciers deviennentpositifs et donc source d’impôt. Ilfaut, alors, créer un nouveau défi-cit et emprunter encore et encore.

Le fisc a aussi ses exigences :pour déduire les intérêts d’em-prunt des loyers, il demande à s’en-gager à louer le bien pendant aumoins trois ans, voire six ans pourles logements conventionnés selonla loi Besson et neuf ans pour leslogements sous le régime de la loiPérissol. En cas de prêt substitutifau crédit d’origine, la réductiondes intérêts d’emprunt ne peutexcéder l’enveloppe de départ, cal-culée sur le premier prêt. Pis, encas de nouveau crédit, toute déduc-tion des intérêts d’emprunt estproscrite. Tous ces détails mon-trent que l’investisseur doit connaî-tre les subtilités de la règle fiscaleet la manier avec adresse.

Avec la formule « in fine », l’em-prunteur ne paie que des intérêtset rembourse le capital en une seu-le fois, en fin de prêt. La dette nediminue donc jamais mais doit,bien sûr, être remboursée, ce quiimplique que l’investisseur dispo-

se, au jour dit, de la trésorerienécessaire ou revende le bien, àcondition que sa valeur soit suffi-sante. Pour contrer cette incertitu-de, les banquiers exigent qu’unepartie de la somme prêtée en « infine » soit placée en valeurs mobi-lières, plan d’épargne en actions,assurance-vie ou plan d’épargnepopulaire, nanties à leur profit, detelle sorte que la somme épargnéeatteigne le montant du capitalemprunté.

Le résultat de cette épargnen’est cependant pas garanti, ce quiajoute un facteur de risque. Ces

montages ne s’adressent qu’auxcontribuables fortement imposéset pendant longtemps. Ils doiventêtre reconsidérés chaque année,en surveillant le taux du prêt, s’ilest variable, et en le comparantaux performances du placementfinancier et à celles du bien immo-bilier. Il faut choisir la souplesse,avec un crédit remboursable sansindemnité et des placements mobi-liers flexibles, sans frais. L’effet delevier du dispositif est censé jouerà la hausse, mais peut aussi ampli-fier les pertes lorsque le bien immo-bilier se dévalorise ou si le place-ment mobilier se révèle décevant…

Isabelle Rey-Lefebvre

Emprunter pour investir dans l’immobilier locatif, une opération risquéeAcheter un appartement ou une maison en vue de louer ce bien est un des rares placements qui peut se réaliser à crédit.

L’emprunt augmente la rentabilité de l’opération, mais la rend plus dangereuse

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De nouveaux prêts assortis d’avantages fiscaux

Les offres des banquiers

EN 1991 et 1992, plusieurs épargnants du sud de laFrance ont reçu la visite de leur conseiller financier duCrédit agricole, qui leur a proposé d’acheter des partsde SCPI (société civile de placement immobilier) àl’aide d’un crédit in fine, tandis que l’épargne disponi-ble a été placée sur un contrat d’assurance-vie.

Sur la foi d’une épaisse et coûteuse étude patrimo-niale rédigée par un conseiller du Crédit agricole desAlpes-de-Haute-Provence, Jean Sivan s’est lancé dansl’opération. En octobre 1992, il a acheté, pour602 855 francs, 113 parts de SCPI Méhaignerie Unido-mo 6, une SCPI gérée par Uniger, filiale du Crédit agri-cole. L’achat a été financé par un crédit in fine dumême montant sur huit ans, qui expirait en novem-bre 2000. Dans la foulée, il a placé son épargne de300 000 francs sur un contrat d’assurance-vie nommé« Prédige » commercialisé bien sûr par le Crédit agri-cole, qui a prélevé 5 % de droit d’entrée, soit15 000 francs. Il s’agissait d’un contrat en francs autaux garanti de 4,5 %, mais la simulation promettaitbeaucoup mieux, c’est-à-dire le doublement du capitalen huit ans, pour pouvoir rembourser le prêt à terme.Hélas, cette belle mécanique n’a pas fonctionné.

A la fin de 2000, l’assurance-vie a produit163 000 francs d’intérêts, soit beaucoup moins que les300 000 francs attendus. Compte tenu des 5 % de droitd’entrée prélevés sur le premier versement, il aurait fal-lu que le rendement annuel atteigne 9,75 %, ce qui,sans être un objectif irréaliste, était très optimiste.

Les revenus produits par les parts de SCPI se sontélevés à 189 000 francs, auxquels il faut ajouter210 000 francs d’économies d’impôt qui, fait remarqua-ble, ont été conformes aux prévisions. Mais ces gainsrestent loin de couvrir les intérêts et frais du crédit, quiont culminé à 453 000 francs. Quant aux parts de SCPI,elles sont difficilement vendables et valent au mieux2 700 francs contre 5 335 francs à l’époque et rappor-tent à peine 20 000 francs par an avant impôt…

LA BANQUE EMPOCHE ET PLAIDE NON COUPABLEL’opération se solde par une perte de plus de

175 000 francs. Il aurait mieux valu se limiter à investirsur un contrat d’assurance-vie. Le bilan peut sans dou-te s’améliorer lorsque la SCPI sera dissoute, et Jeanrécupérera sans doute un peu plus que les 2 700 francspar part actuels.

Cette histoire n’est pas unique. Claude Masse a con-nu les mêmes déboires mais avec, cette fois, 100 partsde SCPI Méhaignerie Unidomo 5.

Dans les deux cas, la banque a empoché les intérêtsdu crédit, les droits d’entrée du contrat d’assurance-vie, et sa filiale Uniger, ses honoraires de gestion de laSCPI. Au Crédit agricole, on plaide non coupable :« Ces clients sont des personnes averties et informées etqui ont réellement bénéficié des économies d’impôt qu’el-les recherchaient », affirme-t-on.

I. R.-L.

LE GOUVERNEMENT concoctede nouveaux prêts comportant denombreux avantages fiscaux pourceux qui empruntent pour investirdans l’immobilier locatif. Mais cesnouvelles dispositions sont assor-ties de rudes contraintes, commele prêt locatif social et le prêt loca-tif intermédiaire.

Le prêt locatif social (PLS) seraprobablement consenti à 4,90 % etindexé sur le Livret A. D’une duréede quinze à trente ans, il financera50 % à 90 % du coût de l’opération.Il exonère le bailleur de taxe fonciè-re pendant quinze ans, ce qui amé-liore la rentabilité de 10 % puisquecet impôt représente courammentun bon mois de loyer. Autre écono-mie de poids : le PLS ouvre droit àune TVA à 5,5 %. Le recours au PLSpeut se cumuler avec le conven-tionnement Besson, qui permet de

déduire une fraction du prixd’achat. Le logement ainsi financépourra être pris en compte dans lequota de 20 % de logementssociaux par commune que prescrit,à terme, la loi de solidarité et derenouvellement urbains. En contre-partie, le bailleur s’engage par con-vention avec l’Etat à respecter pen-dant quinze à trente ans des loyersde 37 à 46 francs le mètre carrémensuel, selon les zones – soit destarifs inférieurs de 20 % à 30 % auxloyers Besson dans le neuf, maissupérieurs aux loyers Besson dansl’ancien. Le plafond de revenuss’imposant au locataire est très voi-sin du plafond Besson : environ122 000 francs par an pour une per-sonne seule à Paris et en premièrecouronne. En cas de cumul PLS-Besson, le bailleur doit respecterles plus fortes contraintes de loyer

et de ressources du locataire, etl’on peut regretter que les règles decalcul du loyer et de comptage desmètres carrés ne soient pas harmo-nisées entre ces deux régimes. Der-nier inconvénient, ces prêts sontcontingentés – leur nombre estlimité en fonction de l’enveloppebudgétaire que l’Etat a prévue.

Le prêt locatif intermédiaire seraconsenti à un taux supérieur, de5,65 %, et indexé sur le Livretd’épargne populaire. La duréed’engagement de location est d’aumoins neuf ans et les loyers s’éta-gent de 44,50 francs à 61,30 francsle mètre carré mensuel, très pro-ches du régime Besson.

Le prêt locatif social et le prêtlocatif intermédiaire attendentencore leurs décrets d’application.

I. R-L.

Il ne faut décidémentpas investir ici pourdes raisons purementfiscales. La courseau déficit foncierpeut être sans fin

QUOI QU’EN DISENT les ban-quiers, toujours prêts à faire croireque tous les intérêts d’empruntsont pris en charge par le fisc, leprêt le moins cher est le meilleurlorsqu’on veut emprunter pourinvestir dans l’immobilier locatif.

« Il ne faut pas oublier le bon vieuxprêt d’épargne logement, qui peutêtre mobilisé pour un logement loca-tif », plaide André Loucas, du Cré-dit foncier de France. Les plansaujourd’hui arrivés à maturité,donc ouverts avant le 8 juin 1998,donnent droit à des prêts au tauxde 4,7 %, et ceux ouverts avant le25 juillet 1999, à 4,51 %.

Les collecteurs du 1 % logementfinancent, eux aussi, l’achat d’unlogement à condition que sonpropriétaire s’engage à le louer enrespectant les contraintes de loyerset de revenus du régime Besson etconsente à y héberger un locatairedésigné par le collecteur lui-même.Cette contrainte peut être vuecomme un réel avantage, puisquele locataire, un salarié d’une entre-prise contributrice, est tout trouvé.Les fonds du 1 % sont prêtés autaux imbattable de 2 % et peuventfinancer jusqu’à 40 % du prix dulogement. Les montants prêtéss’élèvent, dans la pratique, à200 000 ou 250 000 francs par loge-

ment. Mais les collecteurs veulentavoir leur mot à dire sur le choixdes logements qu’ils financent,voire sur les loyers. Ils passent desconventions avec les promoteurs etagréent leurs programmes ou, à l’in-térieur de ceux-ci, quelques loge-ments. « Nous avons ainsi noué despartenariats avec quatre collecteursdifférents pour offrir aux investis-seurs une palette des logements finan-çables par les fonds du 1 % », préci-se Jean-Claude Szaleniec, de Meu-nier Habitat.

DES PRÊTS SUR MESURELes banques spécialisées, comme

le Crédit foncier de France, Enté-nial (issue de la fusion de La Héninet du Comptoir des entrepreneurs),l’UCB ou la Banque hypothécaireeuropéenne (BHE), consentent desprêts libres, taillés sur mesure, quipermettent de financer 100 % del’achat. Ces formules visent à opti-miser le montant des intérêts payésen fonction de la fiscalité et à offrirune indispensable souplesse.

Le Crédit foncier propose un prêtdont le remboursement ne débutequ’à la perception du premierloyer. Le propriétaire n’a donc pasd’effort de trésorerie à fournir pen-dant la période de construction oude recherche d’un locataire, et

pourra déduire la totalité des inté-rêts lorsqu’il percevra des loyers.

Enténial offre un crédit transfor-mable qui laisse le choix à l’emprun-teur d’opter, tous les cinq ans, pourun crédit in fine, amortissable oumixte. Dans le cas d’un investisse-ment sous les régimes Périssol ouBesson, il peut être judicieux dechoisir de rembourser du capitalpendant les quatre ou cinq pre-mières années de location, tant quel’amortissement fiscal est à sonmaximum, et de basculer ensuitevers un crédit in fine, en ne payantque des intérêts. Lorsque les reve-nus baissent, par exemple aumoment de la retraite, l’emprun-teur revient à un crédit classiqueamortissable.

La BHE propose Optimum Patri-monial, un prêt in fine dont le tauxest garanti à la baisse, de 10 à30 centimes, tous les cinq ans, dansle but de fidéliser le client.

« Beaucoup d’investisseurs, notam-ment ceux pour qui le bien immobi-lier n’est qu’un véhicule de défiscali-sation, veulent des produits longs,des prêts de vingt à vingt-cinq ans,voire des crédits in fine », expliqueAndré Metzger, du Crédit foncierde France.

I. R-L.

P L A C E M E N T S17

LE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001

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18 / LE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001

REVUE DES ACTIONSENERGIE16/02 en euros Diff.

Bouygues Offs. 49,66 – 7,35Coflexip 167,30 – 0,11Esso 68,50 – 6,73Geophysique 72,55 – 0,06Total Fina Elf 157,60 – 0,81

PRODUITS DE BASE16/02 en euros Diff.

Air Liquide 153,20 + 3,30CFF.Recycling 46 + 0,65Eramet 46,50 ....Groupe Gascogne 86,65 + 4,39Grande Paroisse 30,60 – 0,97Metaleurop 6,50 – 0,61Oxyg.Ext-Orient .... ....Pechiney Act Ord A 54,70 – 1,44Rhodia 16,55 – 1,83Rochette (La) 6,99 + 7,37Thomson Multimedia 49,41 – 0,18Usinor .... ....Vallourec 56 + 0,90PCAS # 21,11 – 6,59EADS(ex-Aero.Mat.) 22,31 – 2,19Equant N.V. 29,53 – 4,43STmicroelectronics 43,30 + 2,97

CONSTRUCTION16/02 en euros Diff.

Bouygues 42 – 13,38Ciments Francais 53,45 + 0,84Colas 57,50 – 0,86Eiffage 64,30 – 2,05Imerys 120,40 + 0,75Lafarge 107,80 + 4,66Lapeyre 58,20 – 0,76Saint-Gobain 171,50 – 1,32Vicat 67 + 3,07Vinci 65,20 + 4,32

BIENS D’EQUIPEMENT16/02 en euros Diff.

Alcatel 51,55 – 6,52Alstom 29,70 + 4,98Bull# 3,14 – 7,37Carbone-Lorraine 49,19 + 0,79Dassault-Aviation 210,40 – 1,59De Dietrich 64,05 + 1,50France Telecom 69,25 – 16,66Legrand 234,40 – 1,55Legris indust. 46,50 – 0,95Sagem S.A. 120,90 – 7,99Schneider Electric 69,40 – 3,34Sidel 36,65 – 0,94Thales (ex.Th.CSF) 44,29 – 3,27Zodiac 268,50 + 0,93Algeco # 95,65 + 2,08CNIM CA# 57,80 – 0,68Cofidur # 6 ....Entrelec CB # 51,85 + 0,58GFI Industries # 28,74 – 1,70Latecoere # 109 + 3,02Lectra Syst.(B) # 12,66 + 4,19Manitou # 78,30 – 4,51Mecatherm # 47,50 – 5,47Radiall # 163,50 – 6,57

AUTOMOBILE16/02 en euros Diff.

Faurecia 51,40 – 4,37Michelin 42,50 + 6,03Montupet SA 22,20 – 7,50Peugeot 279,40 + 3,51

Plastic Omn.(Ly) 115,50 + 0,34Renault 56,70 + 2,16Valeo 54 – 0,73Sylea 44,90 + 2,06

AUTRES BIENS DE CONSOMMATION16/02 en euros Diff.

Aventis 88,70 + 3,50Bic 43,90 + 2,61Chargeurs 70,55 – 5,87Christian Dalloz 80,20 + 2,03Clarins 88 + 1,14Deveaux(Ly)# 90 – 0,55DMC (Dollfus Mi) 15,10 – 3,82Essilor Intl 319,50 – 1,08L’Oreal 84,40 + 3,55Moulinex 4,53 – 5,03Neopost 24,78 + 1,34Sanofi Synthelabo 63,10 + 0,15S.E.B. 61,30 – 2,23Skis Rossignol 16,88 + 0,17Ales Gpe ex.Phyto# 22,50 + 2,27Arkopharma # 134,70 – 2,39Beneteau CA# 131,50 – 2,59Boiron (Ly)# 83,90 + 1,26CDA-Cie des Alpes 46,62 + 0,27Europ.Extinc.(Ly) 25,50 – 5,55Exel Industries 40,05 – 3,95Guerbet S.A 17,50 – 1,68Guy Degrenne # 19,05 – 4,03Hermes intl 150 + 0,67Info Realite # 21,83 – 3,19Pochet 97,70 + 0,10

Robertet # 59 ....Smoby (Ly) # 26,88 + 1,43S.T. Dupont # .... ....Virbac 94,50 + 2,32Walter # 117 – 1,26

INDUSTRIE AGRO-ALIMENTAIRE16/02 en euros Diff.

Bongrain 38,63 – 0,94Danone 146,80 + 0,34Eridania Beghin 106,20 + 3,10Fromageries Bel 460 + 0,04LVMH Moet Hen. 67 + 0,23Pernod-Ricard 72,75 – 4,27Remy Cointreau 33,36 – 1Royal Canin 96,25 + 0,15Taittinger 750 + 1,35Brioche Pasq.(Ns)# 136 + 1,49L.D.C. 143,50 + 6,45louis Dreyfus Cit# 11,31 – 9,37Vilmor.Clause Cie# 74,30 + 0,26

DISTRIBUTION16/02 en euros Diff.

Bazar Hot. Ville 130 + 0,38Carrefour 67,85 + 4,38Casino Guichard 110,90 + 3,16Castorama Dub.(Li) 259,80 – 2,69Damart 80,30 – 0,37Galeries Lafayette 205,80 + 1,88Grandvision 22,41 + 11,49Groupe Andre S.A. 133 + 6,40

Guyenne Gascogne 90,95 + 3,35Pinault-Print.Red. 223,90 – 2,01Rexel 80,10 – 2,31Brice 14,62 – 1,21Bricorama # 50,20 – 0,59Etam Developpement 9,95 + 10,55Groupe Bourbon 46,50 + 1,08Hyparlo #(Ly) 34 + 4,19Manutan Inter. 58,50 – 5,64Marionnaud Parfum. 144 – 0,89Rallye (Ly) 61,35 + 1,99

AUTRES SERVICES16/02 en euros Diff.

Accor 45,90 – 1,26Air France Gpe Nom 22,43 + 5Altran Techno. # 76,70 + 1,85Atos CA 106,10 + 5,57Bains C.Monaco 180,50 ....Business Objects 82,25 + 3,13Canal + 3,43 + 0,88Cap Gemini 199,10 + 5,12Cegid (Ly) 95,50 – 4,69Club Mediterranee 105,40 + 0,47Dassault Systemes 57 – 8,06Euro Disney 0,73 + 2,81Eurotunnel 1,10 + 3,77Gaumont # 44,70 – 4,89GFI Informatique 27,90 + 3,33Groupe Partouche # 65,50 – 5,14Havas Advertising 14,92 – 3,11Hotels Deauville .... ....Infogrames Enter. 18,81 – 5,47

Ingenico 28,35 – 4,73Liberty Surf 7,60 – 13,14Louvre # 78 – 8,23Norbert Dentres.# 21,20 + 2,86NRJ Group 26,76 – 15,04Penauille Poly.CB# 71,25 + 6,02Publicis Gr. SA # 34,40 – 5,75Sodexho Alliance 214 + 5,31Sopra # 68 + 0,07Spir Communic. # 75 – 4,70SR Teleperformance 30,20 – 6,21Studiocanal (M) 11,54 + 0,34Suez Lyon.des Eaux 182 + 1,39TF1 46,50 – 10,74Technip 157,60 + 6,48Transiciel # 54,40 + 1,49Ubi Soft Entertain 41,45 – 4,49Unilog 111,40 + 2,29Adecco S.A. 710 + 0,70Alten (SVN) CB# 152,90 – 0,39Assystem # 42 – 5,61Aubay 16,70 – 7,17Cegedim # 62,50 – 0,63Europeenne Casinos 94,95 + 1,01Fininfo 39,50 – 1Flo (Groupe) # 27,50 – 5,17Geodis 57,30 – 1,88Groupe J.C.Darmon 126 – 2,85Leon Bruxelles 4,55 – 0,43LVL Medical Gpe 75,30 + 0,40M6-Metr.TV act.div 32,96 – 9,69Seche Environnem.# 110 – 4,34Steria Groupe # 156 + 0,64Consodata # 27,07 – 9,76

Devoteam # 70 + 2,11Fi System # 9,66 – 25,57Ilog # 24,80 – 11,42Integra Net 6,45 + 1,41Ipsos # 97 – 7,44Umanis # 10,08 – 5,44Valtech 9,30 – 8,10

IMMOBILIER16/02 en euros Diff.

Bail Investis. 120,20 – 1,63Fonciere Euris 110,20 ....Fonc.Lyon.# 30,80 + 3,01Gecina 103,80 – 0,19Immeubles de Fce 21,07 + 0,33Im.Marseillaise 3250 + 1,56Klepierre 102,60 – 0,38Rue Imperiale (Ly) 1879 + 1,67Silic CA 160 – 0,92Simco 76,25 + 0,26Sophia 32 + 0,31Unibail 191 + 5,64Immob.Hotel. # 1,39 – 0,71

SERVICES FINANCIERS16/02 en euros Diff.

AGF 69,15 + 1,09Axa 137,50 – 1,71BNPParibas 93,40 – 3,66CIC -actions A 116,50 – 0,76CNP Assurances 39 + 6,84Coface 97,70 + 6,19Credit Lyonnais 39,80 – 0,50Entenial(ex CDE) 28,80 + 6,66Euler 54,75 + 1,38Immobanque 130 ....Locindus 122,10 + 2,17Natexis Bq Pop. 101,50 + 2,78Scor 53,45 + 1,71Societe Generale 66,40 – 3,62Sophia 32 + 0,31Via Banque 32,50 – 3,70Worms (ex.Someal) 19,47 + 0,36April S.A.#(Ly) 229 + 6,51C.A. Paris IDF 261 + 9,11Sinop.Asset Manag. 19 + 2,70Union Fin.France 194,50 – 0,25Fimatex # 6,35 – 14,76Dexia 178 – 2,30

SOCIETES D’INVESTISSEMENTS16/02 en euros Diff.

Azeo(exG.et Eaux) 85 ....Bollore 192 – 4Bollore Inv. 48 + 6,54Burelle (Ly) 78,05 – 0,06CGIP 62,50 + 2,79Christian Dior 47,52 + 0,25Contin.Entrepr. 46,15 + 0,32Dynaction 27,35 – 3,93Eurafrance 78,80 + 2,07Fimalac SA CA 37,12 – 5,18F.F.P. (Ny) 100,80 + 8,38Finaxa 121 – 1,46Francarep 61,70 – 0,40ISIS 88,20 – 0,73Lagardere 63 + 0,63Marine Wendel 105,80 + 1,73Nord-Est 28 + 1,08Paris Orleans 95 + 6,02Salvepar (Ny) 67,20 – 1,46Worms (ex.Someal) 19,47 + 0,36Cie Fin.St-Honore .... ....Finatis(ex.LocaIn) 115 – 0,17IPO (Ns) # 70 + 1,44Siparex Crois.(Ly) 29,70 – 1

LES PERFORMANCESDES SICAV ACTIONS(Les premieres et les dernieres de chaque categorie) le 9 fevrier

L I B E L L EOrganisme

RangPerf. %

RangPerf. % Val. liq.

promoteur 1 an 5 ans en euros

ACTIONS FRANCEPerformance moyenne sur 1 an : – 7,81 %, sur 5 ans : 178,08 %Objectif Second Marche LAZARD G 1 20,68 125 111,42 502,98Centrale Actions Avenir CCR 2 19,66 .... .... 305,53Actions Agro-Alimentaire (C) BQUE POP 3 17,21 121 125,10 469Actions Agro-Alimentaire (D) BQUE POP 4 17,21 122 125,04 428,59BNP Secteur immobilier BNP PARI 5 13,27 127 101,19 150,28Centrale Actions France CCR 6 12,26 .... .... 452,70CDC Medianes CDC IXIS 7 12,17 4 234,20 516,68AGF Foncier AGF 8 11,95 130 86,47 19,57Entreprise Avenir (C) VERNES 9 5,15 128 100,29 90,58Entreprise Avenir (D) VERNES 10 5,14 129 100,27 89,07France Expansion (C) OBC 11 2,90 101 152,43 447,20France Expansion (D) OBC 12 2,90 102 152,41 430,01AXA Second Marche Comptant (D) AXA 13 1,94 54 194,48 47,05AXA Second Marche Comptant (C) AXA 14 1,92 52 194,63 49,79Saint-Honore France CF ROTHS 15 1,43 .... .... 66,72MidFrance Sicav MONDIALE 16 1,26 .... .... 41,71Elan Selection France ROTHSCHI 17 0,92 93 158,38 407,83Uni-Hoche (D) SANPAOLO 18 0,33 27 207,56 144,95Uni-Hoche (C) SANPAOLO 19 0,33 26 207,59 159,98Azur Actions France (D) GROUPAZU 20 0,20 21 210,93 213,26Azur-GMF Actions Francaises C GROUPE G 21 – 0,15 .... .... 39,11Azur-GMF Actions Francaises D GROUPE G 21 – 0,15 .... .... 39,11Azur Actions France (C) GROUPAZU 23 – 0,66 24 208,25 219,36Objectif France LAZARD G 24 – 0,91 98 154,37 433,33Ambia Actions CRCA SOM 25 – 0,99 .... .... 194,30SPGP France (C) SPGP 26 – 2,04 .... .... 249,74SPGP France (D) SPGP 26 – 2,04 .... .... 249,74Fima Europe Small Caps FORTIS I 28 – 2,18 131 33,76 2545,95Paribas France Emergence (D) PARIBAS 29 – 2,19 6 233,51 856,27Paribas France Emergence (C) PARIBAS 30 – 2,19 5 233,86 859,63Indocam Avenir France GROUP CA 31 – 2,31 12 219,08 286,10Sogenfrance (D) SG 32 – 2,54 58 190,24 537,39Sogenfrance (C) SG 33 – 2,54 57 190,25 596,33Etoile France Europe CDT NORD 34 – 3,32 .... .... 12,77Mercure Actions France CCR CHEV 35 – 3,57 84 170,05 483,67La Mondiale Actions France MONDIALE 36 – 3,66 .... .... 215,99Atout Selection B INDOSU 37 – 4,13 .... .... 128,59Norwich Selection NORWICHU 38 – 4,30 116 135,13 41,76State Street Spinnaker Euro (D STATE ST 39 – 4,30 42 200,61 538,61State Street Spinnaker Euro (C STATE ST 40 – 4,31 43 200,57 543,08Fructifrance (C) BQUE POP 41 – 4,43 14 215,39 105,09

Barclays Actions France (C) BARCLAYS 133 – 13,23 91 160,37 127,39Barclays Actions France (D) BARCLAYS 134 – 13,24 92 160,32 120,66Selection Valeurs Francaises CCF 135 – 13,55 73 181,56 85,65France GAN GAN 136 – 13,55 105 148,75 5048,83Partner France KBL FRAN 137 – 13,62 45 197,70 144,92Haussmann France (D) B WORMS 138 – 13,66 36 203,08 5,53Haussmann France (C) B WORMS 139 – 13,73 37 202,83 5,76France Croissance CDC IXIS 140 – 13,75 81 174,56 374,25Cogefi France COGEFI 141 – 13,98 2 238,32 39,87Ecofi-Croissance (D) ECOFI FI 142 – 14,10 .... .... 342,91Ecofi-Croissance (C) ECOFI FI 143 – 14,10 .... .... 342,90Barclays Small Cap Euro PEA C BARCLAYS 144 – 14,15 .... .... 50,79Barclays Small Cap Euro PEA D BARCLAYS 144 – 14,15 .... .... 50,79BNP Actions PEA Euro BNP PARI 146 – 14,15 64 187,04 227,95Barclays Multifonds PEA (C) BARCLAYS 147 – 14,32 .... .... 1190,67Ouest Actions Regions CIO 148 – 14,43 89 161 20,57Foncier Valeurs CFF 149 – 14,64 103 152,14 172,26CIC Francic CIC PARI 150 – 14,67 87 162,63 39,02Equi-Actions France EQUIGEST 151 – 14,96 .... .... 1144,18Hervet France HERVET 152 – 14,97 124 120,44 132,22Edige France Actions (C) EGIDEFIN 153 – 15,39 114 135,18 3279,99Edige France Actions (D) EGIDEFIN 154 – 15,39 115 135,16 3205,92BNP Actions Midcap France BNP PARI 155 – 16,12 74 179,63 57,13AGF PEA Pondere AGF IART 156 – 16,18 .... .... 24,25Atout Croissance GROUP CA 157 – 17,85 90 160,79 540,02AGF Epargne Actions AGF 158 – 18,45 32 204,91 660,71Selection Avenir CCF 159 – 18,58 107 144,20 727,30AGF Actio France AGF 160 – 18,60 71 181,96 218,78AGF Invest AGF 161 – 20,49 11 222,51 73,04AGF PEA Europe AGF IART 162 – 20,66 .... .... 26,32Nouveau Marche Assur VERNES 163 – 20,90 .... .... 125,37Invesco Actions Francaises (D) INVESCO 164 – 21,32 16 213,35 72,96Invesco Actions Francaises (C) INVESCO 165 – 21,33 18 213,24 75,63Cardif Actions Opportunites BQE FIN 166 – 26,48 .... .... 41,78Soprane Croissance BACOT 167 – 33,88 19 213,13 422,62

ACTIONS EUROPEPerformance moyenne sur 1 an : – 11,58 %, sur 5 ans : 144,44 %Mercure Pharmacie CCR CHEV 1 31,44 .... .... 358,13Renaissance Europe COMGEST 2 13,01 23 148,86 60,54Indocam Rendement Actions (C) GROUP CA 3 11,47 39 114,47 237,44Indocam Rendement Actions (D) GROUP CA 4 11,46 40 114,43 166,32Objectif Valeurs Europeennes LAZARD G 5 1,48 37 114,92 378,47Europe Mid-Cap PARIBAS 6 0,01 2 211,72 518,63Croissance Britannia (C) ABEILLE 7 – 0,49 30 134,28 356,14Croissance Britannia (D) ABEILLE 8 – 0,50 31 134,20 328,43AXA Europe Actions (D) AXA 9 – 0,82 11 173,51 95,50

Invesco Euroka (C) INVESCO 108 – 29,86 .... .... 30,80Invesco Euroka (D) INVESCO 109 – 29,88 .... .... 30,56Cardif Euro Opportunites BQE FIN 110 – 30,91 .... .... 967,28Invesco Actions Europe INVESCO 111 – 31,59 .... .... 44,78CPR Actions Europe CPRGESTI 112 – 33,03 18 158,32 237,89Ofimavaleurope OFIVALMO 113 – 35,11 43 96,68 118,02Europe Discovery CF ROTHS 114 – 35,48 .... .... 175,93Norden VERNES 115 – 41 41 113,37 84,68Opera Selection Europe (D) BNP MNGM 116 .... 47 .... 94,97

ACTIONS AMERIQUEPerformance moyenne sur 1 an : -1.29 %, sur 5 ans : 151,09 %New America Small Caps LOUVRE 1 23,43 .... .... 90,98Partner Midcap US KBL FRAN 2 21,77 6 170,60 5894,84Indocam US Value GROUP CA 3 15,78 1 264,19 411,48Quantamerica PARIBAS 4 14,30 2 252,80 718,04America Value LOUVRE 5 12,34 .... .... 60,65

Indocam Amerique CREDIT A 24 – 12,80 14 146,33 48,62Ameri-GAN GAN 25 – 16,28 17 60 2362,11CIC Amerique Latine BG CIC 26 – 17,30 19 7,69 148,72Union Amerique CIC 27 – 19,27 9 164,76 586,64Elan Technis ROTHSCHI 28 – 38,09 .... .... 108,26

ACTIONS ASIE-PACIFIQUEPerformance moyenne sur 1 an : – 28,59 %, sur 5 ans : – 4,26 %Partner Chine KBL FRAN 1 – 6,05 6 14,28 138,63Atlas Chine ATLAS 2 – 13,11 21 – 21,05 97,93Japaquant Sicav PARIBAS 3 – 16,05 8 3,67 13662Placements Chine BQE NSMD 4 – 20,86 10 – 0,52 131,60Corail BFT 5 – 21,16 22 – 22,85 53,46ABF Asie Pacifique ABF 6 – 21,37 .... .... 93,11State Street Actions Japon STATE ST 7 – 22,73 23 – 23,11 158,02Barclays Tokyo BARCLAYS 8 – 24,40 13 – 2,06 73,72Aurore BFT 9 – 24,81 15 – 4,68 61,06

Indocam Japon GROUP CA 31 – 34,96 17 – 9,15 161,78Partner Tigre KBL FRAN 32 – 35,24 31 – 36,06 105,53Asie 2000 CF ROTHS 33 – 35,57 25 – 25,40 80,52NRG-Japon NOMURA F 34 – 36,69 5 24,37 2682,21Japindex PARIBAS 35 – 37,05 26 – 25,49 10247SG Japon Opportunites SG 36 – 37,39 .... .... 145,78Oddo Japon ODDO 37 – 38,16 7 10,65 2047,77Korea Dynamic Fund IFDC LTD 38 – 42,77 29 – 35,31 866,13Partner Japon KBL FRAN 39 – 44,53 2 48,70 82,56

AUTRES SICAV INTERNATIONALESPerformance moyenne sur 1 an : – 14,68 %, sur 5 ans : 106,93 %Eurassur BQ EUROF 1 37,74 4 199,01 65,55Partner Sante Internationale KBL FRAN 2 23,66 2 239,28 185,22Saint-Honore Vie & Sante CF ROTHS 3 17,34 .... .... 397,13Placements Sciences de la vie BQE NSMD 4 14,81 29 107,36 407,90Distribution Internationale BQ EUROF 5 8,37 .... .... 990,63Bio Stocks (D) ECOFI FI 6 7,04 .... .... 210,61Bio Stocks (C) ECOFI FI 7 7,04 .... .... 212,02CIC Ecocic CIC PARI 8 2,32 23 117,68 417,85Mercure Capital International CCR CHEV 9 0,34 6 157,92 588,25Objectif Actions Internat. LAZARD G 10 – 1,05 .... .... 2087,81Premior CDT NORD 11 – 2,66 43 9,11 50,52Objectif Actions Euro LAZARD G 12 – 3,05 28 108,80 388,07Agipi Actions CIE GR A 13 – 3,16 .... .... 30,81SFI-CNP Assur CDC 14 – 4,80 12 135,10 261,39

Oddo Putnam Global Equities ODDO 54 – 27,57 .... .... 160,53Planinter BQUE POP 55 – 27,79 16 124,43 508,91Axa NPI Actions (C) AXA 56 – 29,19 46 8,46 19,72Axa NPI Actions (D) AXA 57 – 29,20 47 8,46 18,28Cap Emergence KLEIN BE 58 – 29,31 .... .... 121,25Haussmann Index Japon B WORMS 59 – 30,74 .... .... 12,63Indocam Marches emergents GROUP CA 60 – 33,79 44 9,07 153,88Ecureuil Technologies CENCEP 61 – 34,47 42 24,33 52,35CPR Multimedia CPRGESTI 62 – 41,03 1 243,17 184,88Saint-Honore Techno Media CF ROTHS 63 – 42,06 .... .... 162,63Nouvelle Croissance Japon GRPAMA S 64 – 42,63 .... .... 136,21Partner Autoroutes de l’info KBL FRAN 65 – 42,77 5 167,95 80,12Generation Numerique Act (C) BFT 66 – 48,95 .... .... 1073,18Generation Numerique Act (D) BFT 66 – 48,95 .... .... 1073,18

.... .... .... .... .... ....

(PubliciteÂ)

http://www.fininfo.fr

EN ENFONÇANT le plancher des 5 600 points,du jamais vu depuis près de treize mois, le CAC 40a montré d’inquiétants signes de déprime, cettesemaine. L’indice de référence de la Bourse deParis, à 5 595,13 points, a encore cédé 2,05 %. La

mèche a d’abord été allu-mée par les débuts bour-siers laborieux d’Orange, lafiliale de téléphonie mobilede France Télécom. L’ac-tion Orange a perdu 6,42 %en quatre jours, cotant enfin de semaine 8,89 euros.Un score d’autant plus déce-

vant que sa maison mère avait déjà consenti uneristourne de 20 % aux investisseurs. « Orange, ôdésespoir », résument les analystes de Global Equi-ties, qui estiment à « environ 2 milliards de dol-lars » la moins-value réalisée par France Télécomdans cette opération. Un malheur n’arrivantjamais seul, l’opérateur historique a vu sa note desolvabilité abaissée par les agences spécialiséesStandard & Poor’s et Moody’s, ce qui devraitaccroître le coût de son endettement. L’action aencore perdu 16,67 % cette semaine, à69,25 euros, retombant à son plus bas niveaudepuis la fin du mois d’août 1999.

Même si la plupart des opérateurs de télécom-munications européens sont logés à la même

enseigne, la chute est rude : c’est la plus importan-te du CAC 40 depuis le début de l’année(– 24,69 %). « En Europe, on n’a pas encore assezrévisé en baisse les estimations de résultats des opéra-teurs et des équipementiers de télécommunicationsou des fabricants de semi-conducteurs. Or je ne voispas comment on pourrait échapper au ralentisse-ment américain », prévient un grand gérant pari-sien. Alcatel, qui termine à 51,55 euros, en recul de6,53 % sur la semaine, a pourtant effacé tous sesgains depuis près de neuf mois. Comme tout le sec-teur, Alcatel a subi, par ricochet, la révision enbaisse des perspectives de résultat de l’équipemen-tier canadien Nortel Networks. Dans les momentsde panique, le marché ne fait pas de distinction.

DES SECTEURS DÉFENSIFSCertaines « petites » valeurs technologiques de

la Bourse de Paris ont aussi enregistré des recordsde baisse. L’action du spécialiste de modules stan-dard de radiocommunications mobiles Wavecoma perdu 44,15 % cette semaine, tombant à29,6 euros. Les analystes ont été surpris par unenouvelle dégradation des marges au dernier tri-mestre, le troisième consécutif, et la sanction dumarché a été à la hauteur de sa fébrilité. L’opéra-teur de téléconférences Genesys s’est de son côtédégonflé de 31,62 % à la Bourse, à 30,6 euros, à lasuite d’une communication embrouillée sur ses

perspectives de profitabilité. Le titre de l’agenceWeb Fi System est enfin resté incotable pendantprès de deux jours, après avoir annoncé des résul-tats jugés décevants, perdant finalement 33 % jeu-di, avant de remonter de 7,3 % vendredi, à9,66 euros.

Les valeurs de médias ont été victimes de laméfiance des opérateurs face au marché publicitai-re, dont ils craignent le ralentissement cetteannée. L’action NRJ a abandonné 15 % à26,76 euros. Et TF1, le titre-phare du secteur, acédé 10,75 % à 46,50 euros. L’action de sa maison-mère Bouygues, aussi présente dans la téléphoniemobile, a perdu 13,38 %, à 42 euros.

Existe-t-il des abris lorsque la tempête souffleaussi fort ? « Les secteurs défensifs sont peu nom-breux, ce sont essentiellement les pharmaceutiques,les services publics ou les valeurs industrielles orien-tées sur les matériaux de construction, comme Lafar-ge ou Saint Gobain, dont l’activité devrait être de labaisse des taux d’intérêt », explique JacquelineVidé, responsable de la gestion actions françaiseschez Paribas Asset Management. C’est d’ailleursLafarge qui détient la palme des hausses duCAC 40 depuis le début de l’année, l’action ayantprogressé de 23,34 %, à 107,80 euros. La revanchedu ciment sur le téléphone.

Adrien de Tricornot

SOCIÉTÉ DES LECTEURS DU « MONDE »

Conforter l’indépendance du Monde, avec la Société des lecteurs

Lecteur, lectrice du Monde, vous êtes attachés à son indépendance. Vouspouvez y concourir en rejoignant la Société des lecteurs (SDL) dont c’estl’unique raison d’être. Elle contrôle 10,46 % du capital du journal.Les titres de la SDL sont inscrits sur le marché libre OTC, code SICOVAM3477. Ceux et celles qui possèdent un portefeuille peuvent passer un ordred’achat à leur banque. Les autres peuvent acheter une ou des actions endemandant le dossier au secrétariat de la SDL. Les actions ainsi acquisesseront inscrites en « compte nominatif pur », formule qui n’entraîne pasde droit de garde pour l’actionnaire.

Cours de l’action le 16 février 2001 : 110,40 F (16,83 ¤)Société des lecteurs du « Monde », 21 bis, rue Claude-Bernard, 75242 Paris CEDEX 05.Tél. : 01-42-17-25-01. Courriel : [email protected]

Les sicav actions dans le rouge

P L A C E M E N T S E T M A R C H É S

VALEURS

A Paris, les télécoms dépriment, le ciment brille

C’EST une mauvaise passe que tra-versent les sicav qui investissent surles actions. Toutes les familles de pro-duits affichent des performancesmoyennes négatives.

En dépit du plongeon de l’indiceNasdaq des valeurs de croissanceaméricaines, les produits spécialiséssur les Etats-Unis enregistrent lerecul moyen le moins important. Lesgérants profitent enfin de leur pru-dence, qui les avait empêchés de tirertout le bénéfice de la hausse du DowJones et surtout du Nasdaq, lorsqueles marchés américains étaienteuphoriques. Ces sicav bénéficientsurtout de la vigueur du billet vert.

Sans surprise, les fonds spécialiséssur les marchés asiatiques accusentles pertes les plus importantes. Seulsceux qui misent sur les Bourses chi-noises de Shanghai, Shenzhen et

Hongkong parviennent à limiterleurs pertes. « Malgré la publicationde quelques résultats de société peuenthousiastes sur les places de Shan-ghai et Shenzhen, les actions B onttrouvé un support relativement solidegrâce à leurs faibles valorisations »,note Xing Hu, le gérant d’AtlasChine, deuxième sicav de notreclassement pour sa performance enun an.

Il n’est pas certain que les sicavactions retrouvent rapidement le che-min de la hausse, tant l’environne-ment semble peu favorable. « Lesmarchés d’actions nous paraissent“fair value” aujourd’hui, et devraientrester bien orientés sur le moyen ter-me », soulignent les gérant de DexiaAsset Management.

Joël Morio

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LE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001 / 19

APRÈS plusieurs semaines de très forte acti-vité, le marché primaire obligataire en euros aété un peu moins sollicité au cours de la semai-ne. Les émetteurs craignaient-ils la méfiancedes investisseurs face à des marchés obligatai-res très volatils en Europe comme aux Etats-Unis ? Au cours d’une semaine riche en événe-ments – discours du président de la Réservefédérale américaine, Alan Greenspan, devantle Sénat ; réunion de la Banque centrale euro-péenne ou encore publication du chiffre de l’in-flation aux Etats-Unis –, la nervosité des opéra-teurs ne pouvait être que grande.

« Le marché des émissions a surtout marquéune pause après un mois de janvier et un débutde février très actifs », estime un opérateur chezMerrill Lynch, qui souligne que la semaine n’apas été atone pour autant. « Les liquidités res-tent abondantes, le marché assez profond, maisles investisseurs sont très attentifs au choix desémetteurs et au prix des émissions », confir-me-t-on au Crédit lyonnais.

Signe à la fois de l’appétit et de l’exigencedes investisseurs, LVMH a émis 800 millionsd’euros à trois ans qui se sont vendus très vite,sans difficulté, à un prix assez serré. L’émissions’est placée auprès d’investisseurs de toutesnationalités et pas seulement français. « Il estintéressant de noter que le fait que LVMH ne soitpas noté par les agences de notation pour sa det-te long terme n’a pas rendu l’opération impossi-ble », souligne un opérateur du Crédit lyon-nais. Pour autant, LVMH n’a pas pu faire toutce qu’il voulait : le groupe, qui avait aussi pré-vu une tranche d’obligations à sept ans en

livres sterling y a renoncé. Ces titres auraientsans doute été moins bien accueillis par lesmarchés et, surtout, « les investisseurs en eurosétaient suffisamment demandeurs », estimeune opératrice. Le groupe d’aéronautique etde défense canadien Bombardier a, lui, émisdes obligations en euros, une première pourcette entreprise, pour une durée de sept ans.L’assureur Axa a, par ailleurs, renforcé uneligne d’obligations subordonnées à échéance2020 de 450 millions d’euros, tout en émettantégalement des obligations encore plus longuesen dollars.

RÉVISIONS DE NOTATIONSUne autre émission, bien préparée, a été

remarquée, celle de l’opérateur de télécommu-nications polonais TPSA, qui a levé 500 millionsd’euros à cinq ans. Il était difficile d’imaginercontexte plus difficile pour une entreprise dece secteur, au moment où Orange, la filiale detéléphonie mobile de France Télécom, faisaitune piètre entrée en Bourse, entraînant uneforte baisse du cours de sa maison mère. Plusterrible encore, les annonces de révision de lanotation des opérateurs de télécommunica-tions se sont succédé. Moody’s a dégradé lanote de l’opérateur néerlandais KPN mercredi.Vendredi, c’était au tour de Standard & Poor’sde revoir celle de France Télécom à la baisse, ladette long terme de l’opérateur passant de A-contre A, avec une perspective encore négati-ve. Autant dire que les groupes de télécommu-nications ne sont pas les mieux accueillis surles marchés primaires obligataires. Malgré

cela, TPSA a bien tiré son épingle du jeu : tou-tes ses obligations se sont placées. « L’opéra-teur n’est que très peu exposé aux licences de troi-sième génération », rappelle un de ses ban-quiers, qui relève que « les titres émis offrentégalement une rémunération très attrayante(180 points de base au-dessus de l’euribor) ».

Les émetteurs d’actions à haut rendement,qui ont profité de l’enthousiasme des investis-seurs en janvier et ont levé au total 1,5 milliardd’euros de capitaux, alors qu’ils appartenaientessentiellement aux secteurs du câble et destélécommunications, ont toutefois bien fait desaisir cette fenêtre unique, qui ne se rouvrirapeut-être pas de sitôt. Car, sans surprise, lesinvestisseurs montrent à nouveau un appétitnet pour les signatures de très bonne qualité,les AAA. Pour preuve, la banque allemandeDepfa a pu émettre, mercredi, 3,5 milliardsd’euros d’obligations foncières à un prix trèstiré, pour une maturité de dix ans.

La semaine à venir ne sera pas non plus unesemaine atone. Déjà les banquiers annoncentune émission de 900 millions de livres sterling– pour moitié en livres, pour moitié en euros –pour le compte d’Eurotunnel. Il s’agit d’uneopération de titrisation d’une partie de la dettede l’entreprise avec plusieurs tranches allant deAAA à B. L’opération sera dirigée par MerrillLynch et Dresdner. Le groupe de distributionCasino aurait également commencé à consul-ter ses banques pour émettre des titres de troisà sept ans.

Sophie Fay

Marché international des capitaux : sous la menace des télécommunications

TOKYONIKKEI

q– 1,84 %13 175,49

NEW YORKDOW JONES

p+ 0,17 %10 799,82

FRANCFORTde notre correspondant

Mais que fait l’euro ? Ceux quiespéraient un regain de force irréver-sible de la monnaie unique face audollar pourraient être déçus. Depuisplusieurs semaines, les plus optimis-tes estimaient que le ralentissementaméricain allait permettre à la jeunedevise de démontrer tout son« potentiel d’appréciation », qu’elleétait même en mesure d’atteindrebientôt le niveau de la parité avec lebillet vert. Depuis novembre 2000,la monnaie unique avait certes enga-gé un net mouvement de hausse,effaçant le plancher « historique »,établi fin octobre 2000, à près de0,82 dollar. Ce regain de vigueuravait permis d’estomper quelquepeu l’ambiance de crise qui semblaitaccompagner les premiers pas de lamonnaie unique. Au grand soulage-ment des dirigeants politiques etmonétaires européens, qui redou-tent tout nouvel accès de faiblesse àmoins d’un an de l’introduction despièces et billets libellés en euros.

En fait d’ascension fulgurante,c’est tout le contraire qui survient.L’euro a bien du mal à bénéficier durapide atterrissage économiqueaméricain. Malgré l’amoncellementdes nuages outre-Atlantique, il a ten-dance, depuis le début de l’année, àosciller dans une fourchette compri-se entre 0,92 et 0,96 dollar. Jeudi15 février, la devise européenne estmême descendue à un plus basdepuis deux mois, passant sous la

barre de 0,91 dollar, à 0,9047, avantde se ressaisir vendredi à 0,9150.

Signe d’une certaine tension, lamonnaie unique n’a pas bénéficié,jeudi, de la publication en Italie etaux Pays-Bas de statistiques qui sug-gèrent pourtant que la zone euro nesouffre pas encore trop du ralentis-sement aux Etats-Unis. La périodede « convalescence », engagéedébut novembre, paraît à ce point

fragile que Laurent Fabius, le minis-tre français de l’écononomie et desfinances, a tenté dès jeudi de soute-nir la jeune devise en assurant qu’el-le « va encore probablement remon-ter car les fondamentaux économi-ques [de la zone] sont positifs ».

STATU QUO DE LA BCECette semaine, deux hommes

auront été à l’origine de cette fortevolatilité. Dans un premier temps,ce sont les déclarations apaisantesd’Alan Greenspan qui ont redonnéde l’attrait au dollar. Le président dela Réserve fédérale américaine(Fed) a laissé entendre mardi13 février, lors d’une audition auSénat, que le risque de récessionétait pour le moment écarté. Il a évo-qué la probabilité d’un redémarragedans les prochains mois. Les opéra-teurs semblent du coup plus con-fiants dans une reprise de l’activitéaméricaine d’ici au second semes-tre. Ils ont du moins l’impressionque la Fed, avec deux baisses destaux successives en janvier, a perçul’imminence du danger. La plupartdes observateurs s’attendentd’ailleurs à une nouvelle baisse destaux américains d’ici à la prochaineréunion du comité directeur de laFed, le 20 mars. Les commentairesrassurants de M. Greenspan leurlaissent penser que le prochainassouplissement sera peut-êtremoins prononcé qu’escompté toutd’abord (un quart de point au lieud’un demi-point).

L’attitude européenne continued’être plus nuancée. La Banque cen-trale européenne (BCE) a décidé, àl’issue de son conseil des gouver-neurs, jeudi 15 février, de maintenirle statu quo monétaire en vigueurdans la zone depuis octobre (à

4,75 %). Les gardiens de l’euro esti-ment toujours qu’il est urgent d’at-tendre avant d’agir. Chargés officiel-lement de ne veiller qu’à l’inflation,au contraire de la Fed, qui doit aus-si soutenir la croissance, les ban-quiers centraux européens restentconfiants en matière d’activité éco-nomique. En revanche, ils sontattentifs au rythme de la hausse desprix, qui devrait mettre « un certaintemps » à passer sous les 2 %, leseuil de référence fixé dans la zonepar la BCE. Celle-ci cultive sa diffé-rence : des grandes banques centra-

les, elle est une des seules à ne pasavoir suivi le mouvement initié parla Fed. Certains experts estimentqu’elle prend ainsi le risque de réa-gir trop tardivement à un ralentisse-ment en Europe. Au détriment del’euro.

Par ailleurs, Paul O’Neill, le nou-veau secrétaire au Trésor de l’admi-nistration Bush, a semé le troublesur un dossier-clé pour la monnaieunique : l’ampleur de la coopérationentre les grandes zones monétaires.A la veille de la réunion des minis-tres des finances du G7, qui devait setenir samedi 17 février à Palerme, lesintentions américaines ont suscitédes interrogations. Sous Bill Clinton,la position américaine semblait clai-re : attaché à la politique d’un dollarfort, Lawrence Summers, l’anciensecrétaire d’Etat au Trésor, s’étaitnéanmoins rallié à l’idée d’une inter-vention en faveur de l’euro. Cettecoopération avait culminé le 22 sep-tembre 2000 avec une interventionconjointe des banques centrales duG7 en faveur de l’euro. Les proposde Paul O’Neill ont d’autant plusjeté le trouble qu’ils ont pu apparaî-tre contradictoires.

Le secrétaire au Trésor de GeorgeW. Bush a d’abord paru réticentvis-à-vis de nouvelles interventions.Dans un entretien au quotidien alle-mand, Frankfurter AllgemeineZeitung, vendredi 16 février, il a indi-qué qu’« on ne devrait en principepas intervenir sur les évolutions demarché », tout en précisant que…des exceptions étaient possibles. Cespropos à peine connus, les marchésen ont conclu que les Etats-Unis nevoleraient pas au secours de l’euro,plaçant celui-ci sous pression. Dansle même entretien, le ministre améri-cain a aussi confié « ne pas menerune politique du dollar fort, contraire-ment à ce qui se dit ». Cette fois, c’estle dollar qui a, un peu plus tard, souf-fert d’une franchise rarissime dansla bouche d’un responsable améri-cain. L’entourage de M. O’Neill n’apas tardé à démentir ses déclara-tions, niant toute inflexion dans lapolitique américaine. Dans un sensou dans l’autre, les réactions des opé-rateurs illustrent néanmoins l’actuel-le nervosité du marchés des chan-ges. Rien n’est acquis pour l’euro.

Philippe Ricard

PARISCAC 40

q– 2,05 %5 595,13

FRANCFORTDAX 30 IBIS

q– 0,89 %6 439,26

A son plus bas depuis deux mois, jeudi, l’euro a profité, vendredi16 février, de la publication aux Etats-Unis de l’indice sur la haussedes prix à la production au mois de janvier (+ 1,1 %). Cette statistiquea inquiété les opérateurs, car la persistance de menaces inflationnis-tes aux Etats-Unis, en dépit du ralentissement de l’activité, peut rédui-re la marge de manœuvre de la Réserve fédérale (Fed) dans l’hypothè-se probable d’une nouvelle baisse des taux.

Cet indice a été suivi par la sortie des chiffres mensuels sur la pro-duction industrielle, inférieurs aux attentes (– 0,3 % en janvier). Cesdonnées, moins favorables qu’attendues par les experts, ont ainsipermis à la monnaie européenne de refaire une partie du terrainperdue la veille.

Menaces inflationnistes aux Etats-Unis

LONDRESFT 100

q–1,23 %6 088,30

MATIÈRESPREMIÈRES

La morosité règne toujourssur les places boursières mondiales

M. Greenspan et M. O’Neill donnent des sueurs froides à l’euroParadoxalement, la monnaie européenne ne parvient pas à profiter du ralentissement de l’économie américaine

pour se redresser durablement. Elle a chuté à nouveau cette semaine face au dollar

P L A C E M E N T S E T M A R C H É S

LA CHUTE des cours du blé enre-gistrée sur le marché à terme de Chi-cago a paradoxalement entraînéleur propre redressement. Ilsétaient tombés en début de semaineà 265 cents le boisseau (27,21 kilos),au plus bas depuis trois mois. Cettefaiblesse a eu pour effet de relancerla demande, provoquant un légerrenchérissement du boisseau ven-dredi 16 février, à 267,70 cents.

Les Etats-Unis ont annoncé que lasurface consacrée au blé d’hiver en2000 était à son plus bas niveaudepuis 1971, à 16,72 millions d’hec-tares au lieu des 16,84 millions atten-dus. Le Département de l’agricultu-re (USDA) a confirmé son estima-tion de production américaine pour2000-2001 à 60,51 millions de ton-nes, contre 62,57 millions engran-gés en 1999. Pour la saison actuelle,le pays devrait exporter 30,62 mil-lions de tonnes contre 29,65 mil-lions précédemment.

Pour le Conseil international descéréales (CIC), la collecte mondialecéréalière se montera à 1,447 mil-liard de tonnes et la consommationà 1,481 milliard. La production deblé s’établirait à 578 millions de ton-nes et la consommation à 597 mil-lions (583 millions et 591 respective-ment en 1999-2000). Les réservesmondiales sont estimées à 102 mil-lions de tonnes contre 121 millionsla saison passée.

La Chine – second producteurmondial de céréales après les Etats-Unis – devrait voir sa production flé-chir à son seuil le plus bas depuisvingt ans. Les 490 millions de ton-nes initialement visés ne seraientpas atteints en raison notammentd’une diminution de presque 8 % deses récoltes d’été et d’hiver. En1999, la Chine a récolté 503 millionsde tonnes de céréales. Les Chinoisdevront sans doute puiser dansleurs stocks, compris entre 135 mil-lions et 250 millions de tonnes tantles estimations sont difficiles. Laprochaine entrée de la Chine à l’Or-ganisation mondiale du commerce(OMC) devrait se traduire par desachats aux Etats-Unis dont les céréa-les sont moins chères et de meilleu-re qualité.

Le centre de recherche londonienEconomist Intelligence Unit (EIU)est optimiste pour 2001 : le marchédes céréales devrait être particulière-ment dynamique. En 2002 et 2003,elles continueront à progresser,notamment le maïs, le blé et lesorgho.

Carole Petit

Depuis plusieurs semaines, les observateursles plus optimistes estimaient que le ralentis-sement économique américain allait permet-tre à l’euro de démontrer tout son « poten-tiel d’appréciation » face au dollar. Un pro-

nostic qui est loin de se confirmer. La deviseeuropéenne a bien du mal à bénéficier dutrou d’air américain. Elle a tendance, depuisle début de l’année, à osciller dans une four-chette comprise entre 0,92 et 0,96 dollar. Jeu-

di 15 février, l’euro est même descendu à unplus bas depuis deux mois, passant sous labarre de 0,91 dollar, à 0,9047, avant de se res-saisir vendredi à 0,9150. Les déclarations apai-santes d’Alan Greenspan ont redonné de l’at-

trait au billet vert. Le président de la Réservefédérale américaine (Fed) a laissé entendremardi 13 février, lors d’une audition auSénat, que le risque de récession semblaitpour le moment écarté.

ALAN GREENSPAN, présidentde la Réserve fédérale (Fed), jouaitun numéro d’équilibriste en répon-dant, mardi 13 février, aux ques-tions des membres de la commis-sion bancaire du Sénat. S’il noircis-sait le tableau de l’économie améri-caine, il risquait d’augmenter lescraintes des boursiers. S’il se mon-trait optimiste, il pouvait aussi déce-voir les investisseurs. Ces dernierstablent sur une nouvelle baisse destaux directeurs de la Fed. Or celle-ci n’est justifiée que si la conjonctu-re économique se détériore. Com-me à son habitude, M. Greenspan aménagé la chèvre et le chou. Il aindiqué que la croissance américai-ne ralentirait moins vite que prévumais n’a pas fermé la porte à denouveaux assouplissements de lapolitique monétaire de la Fed.

Ce discours n’a toutefois pas ras-suré les marchés. Si l’ensemble dessecteurs a profité de conditions éco-nomiques et monétaires favora-bles, le prix des actions reste enco-

re trop élevé pour permettre uneremontée brutale des cours, estimeLarry Wachtel, analyste chez Pru-dential Securities.

Les indices boursiers américainsont évolué au gré des nouvelles enprovenance des entreprises. Lesexcellentes performances des fabri-cants de fibres optiques menés parCiena, et plus largement des équipe-mentiers de réseaux, ont soutenul’indice Nasdaq jeudi. Mais la révi-sion en baisse de la prévision dechiffre d’affaires pour 2001 de Nor-tel Networks et les suppressionsd’emplois décidées chez Dell, dontles résultats ont été inférieurs auxprévisions, ont fait plonger l’indicedes valeurs de croissance américai-nes. Vendredi, en cours de séance,l’action Nortel perdait plus d’untiers de sa valeur et sa cotation a dûêtre un moment suspendue.

Sur la semaine, le Dow Jones alégèrement progressé de 0,17 %, à10 799,82 points, tandis que l’indiceNasdaq a reculé de 1,85 %, à

2 425,38 points. Owain Evans, ana-lyste, en charge de la stratégie glo-bale chez Merrill Lynch, se veutpourtant confiant. « Toute baissesupplémentaire du prix des actionsest une opportunité d’achat,affirme-t-il. Quand les taux d’intérêtsont à la baisse, le marché tendmoins à se focaliser sur les nouvellesnégatives des entreprises que sur lesperspectives d’un redressement de lasituation économique et desbénéfices. »

ENTRÉE EN BOURSE D’ORANGELes marchés du Vieux Continent

ont été aussi mal orientés. Toute-fois, les analystes d’Aurel Levennotent qu’au cours des dernièressemaines, « les Bourses européenneset la Bourse américaine ont connuune chute impressionnante de leurcorrélation ». Les explications nemanquent pas pour justifier ce phé-nomène. « Primo, les politiquesmonétaires des deux côtés de l’Atlan-tique connaissent une divergence

profonde et durable. Face à une poli-tique monétaire très volontariste dela Banque centrale américaine, laBanque centrale européenne nedevrait pas ajuster ses taux direc-teurs avant trois mois. Secundo, lesindicateurs de l’Euroland et desEtats-Unis se sont fortement différen-ciés. […] L’écart de conjoncture entreles deux zones est manifeste. Tertio,avec la fin de la bulle sur les valeurstechnologiques, le marché américainperd son rôle dominateur sur l’en-semble des places boursières »,jugent-ils. « Au total, la décorréla-tion des deux côtés de l’Atlantiquedevrait se poursuivre. La Bourse euro-péenne bénéficie de bons fondamen-taux économiques mais d’une politi-que monétaire plus restrictive, tandisque la Bourse américaine est proté-gée par une politique monétaireaccommodante, mais subit une fortepression sur les marges des entrepri-ses », poursuivent-ils.

En Europe, ce n’est pas tant ladécision de la BCE de laisser, jeudi,

ses taux directeurs inchangés queles inquiétudes sur les télécommu-nications qui ont pesé sur la tendan-ce. La chaotique introduction enBourse de la filiale de téléphoniemobile de France Télécom a pertur-bé l’ensemble du secteur. L’actionOrange a perdu 5,5 % depuis samise en Bourse. Celle de sa maisonmère a évolué sur ses plus basniveaux depuis dix-sept mois et alargement pesé sur l’indice CAC 40qui a chuté de 2,05 %, à5 595,13 points, sur la semaine.

A Francfort, le titre DeutscheTelekom a touché, jeudi matin, unplus bas en séance depuis décem-bre 1998. Il affiche la plus forte bais-se de la semaine de l’indice DAX,qui a reculé de 0,89 %, à6 439,26 points, en cinq séan-ces. Les boursiers redoutent quel’opérateur allemand ne puisse réa-liser cette année l’introduction enBourse de sa filiale de téléphoniemobile, T-Mobil.

Les actions des constructeurs

automobiles (PSA et Renault ainsique DaimlerChrysler à Francfort)ont en revanche figuré parmi lesplus fortes hausses de la semaine.Pourtant, les valeurs de l’automobi-le européenne pourraient perdreau moins 40 % en Bourse si les ven-tes stagnent et si les économies s’af-faiblissent plus que prévu, estimentles analystes de Goldman Sachs.Volkswagen serait le constructeurqui aurait le plus à perdre dans cet-te éventualité, tandis que le risqueest le moins élevé pour BMW etPorsche. En revanche PSA reste unpari intéressant, considère la ban-que d’affaires.

A Londres, l’action du groupeAnglo-American, qui a annoncé ledénouement de ses participationscroisées avec le diamantaire sud-africain De Beers, a affiché la plusforte progression (2,6 %) de l’indiceFootsie 100, qui a cédé 1,23 %, à6 088,30 points sur la semaine.

Joël Morio

230

240

250

260

270

280

290en cents par boisseau

COURS À CHICAGO

Stabilisation du blé

2000 01Source : Bloomberg

M A M J J A S O N D J F

267le 15 févr.

0,96

0,94

0,92

0,90

0,88

0,86

0,84

0,82

en dollars

COURS DE L’EURO

0,915le 16 févr.

Reflux

2000 2001

Source : Bloomberg

A S O N D J F

La monnaie européenne ne profitepas du ralentissement américain.

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LeMonde Job: WMQ1802--0020-0 WAS LMQ1802-20 Op.: XX Rev.: 17-02-01 T.: 11:09 S.: 111,06-Cmp.:17,14, Base : LMQPAG 41Fap: 100 No: 0171 Lcp: 700 CMYK

20

A U J O U R D ’ H U ILE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001

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Pierrick Bourgeat victorieux en slalomLe Français Pierrick Bourgeat a remporté, samedi 17 février, le sla-

lom de Shigakogen (Japon), comptant pour la Coupe du monde deski alpin, en devançant deux skieurs autrichiens, Heinz Schilcheggeret Benjamin Raich. Pierrick Bourgeat, qui avait terminé 9e de la pre-mière manche, a réalisé le meilleur temps de la seconde manche.

Au classement final, le Français devance Schilchegger de 23 cen-tièmes et Raich de 30 centièmes. Pierrick Bourgeat emporte ainsi ladeuxième victoire de sa carrière, après celle de Park City (Etats-Unis), en 1999. Ce succès marque le retour du skieur de Chamrousse(Isère) sur le devant de la scène après une année dernière décevanteen raison d’une série de blessures. « J’ai pensé que ça serait difficile derevenir, alors j’ai travaillé dur pendant tout l’été, a-t-il déclaré à l’arri-vée. Je suis heureux. »

Jean Tigana lors du match Fulham-Manchester United,pour le 3e tour de la Coupe d’Angleterre, le 7 janvier 2001.

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/AFP

LONDRESde notre correspondant

La casquette du Fulham FC vis-sée sur la tête, MohamedAl Fayed, flamboyant président dece club de 2e division anglaise,parcourt le terrain en saluant lesgradins avant de s’éclipser. Reten-tit ensuite l’hymne de Fulham in-terprété par Chairman Mo : « Lavie est un choix et j’ai choisi Ful-ham. » Quand Jean Tigana foule àson tour la pelouse de CravenCottage, la grande silhouette, quesa minceur allonge, avance la têtelégèrement rentrée dans lesépaules, tentant des regards ti-mides. C’est à la trace que l’entraî-neur-manager français suit Moha-med Al Fayed, propriétaire ducélèbre grand magasin Harrods.

Dès le coup d’envoi, l’ex-milieude terrain dégage une toute autreallure. Altier, le voici à l’aise,même s’il ne cesse, comme à sonhabitude, de mâchonner des allu-mettes. L’équipe dirigée depuisl’été par l’ancien international auxcinquante-deux sélections est, ac-tuellement, largement en tête dela First Division. Pour la premièrefois depuis sa rétrogradation il y atrente-deux ans, ce club de l’ouestde Londres est en pôle positionpour être promu au saint dessaints, la FA Premier League. Mo-hamed Al Fayed adore son mana-ger et, au risque d’indisposer, neperd aucune occasion de le faire

savoir : « Un être sage et intègre,un génie, un maître. »

Les éloges, dans la presse, necessent de se succéder à proposde celui qui a transformé uneéquipe languissante de milieu declassement en une formidableforce de frappe. Reste que le réci-piendaire de ces hommages ne ditmot. A l’inverse des deux autresmanagers français évoluantoutre-Manche, Arsène Wenger(Arsenal) et Gérard Houllier (Li-verpool), il ne confiera pas sessentiments aux journalistes à l’is-sue du match. Jean Tigana refuseégalement de signer les auto-graphes. Timidité ? Anglais som-maire ? Ou silence radio imposépar Mohamed Al Fayed pour nepas lui porter ombrage dans lesmédias ?

STYLE « FRANÇAIS »Lors d’une de ses rares inter-

views, accordée à Sky Televisionavant la récente défaite (1-2) des« blanc-et-noir » face à Manches-ter United en Coupe d’Angleterre,Jean Tigana a confié, paupièresmi-closes, visage impassible :« J’ai changé. Je me suis adapté àla mentalité anglaise. Les joueurssont mes guerriers. » De l’avis gé-néral, pourtant, Jean Tigana in-carne davantage le délicat style« français » que la brutalité mar-tiale : primauté du contrôle duballon et des passes, répétitions à

l’infini des mouvements de jeu,etc. « Fini l’accent sur l’engage-ment physique à outrance qui ca-ractérisait le Fulham d’antan. JeanTigana a démontré qu’on pouvaitdévelopper un jeu intelligent en2e division », assure un observa-teur.

Les joueurs du club doiventsuivre un régime alimentairestrict, sans graisse. L’alcool est

banni pendant toute la saison etl’eau minérale a remplacé les su-creries à la mi-temps. Une disci-pline de fer, imposée par Jean Ti-gana. Les troupes ont acceptésans broncher. « C’est aussi un finpsychologue. Il m’a renduconfiance en me faisant travaillerdur devant le gardien et c’est pour-quoi je marque. », insiste l’atta-quant vedette, le Français LouisSaha, ancien du FC Metz, auteurde 23 buts depuis le début de lasaison 2000-2001.

Mais flegme et calme cachentun homme, un homme que Ful-ham a découvert. Si Jean Tigana

ne s’énerve jamais en public, il luiarrive, en petit comité, d’exploser– accès de colère et coups degueule – quand quelque chose neva pas. « Jean veut apprendre, ilveut être le meilleur dans tout cequ’il entreprend. Il veut construire,pas une équipe, mais tout un club.Il pense à tout », affirme son brasdroit, Christian Damiano, enlevé àl’Olympique gymnaste club deNice (Division 2).

MAUVAISES LANGUESSon embauche par Mohamed

Al Fayed a gonflé le salaire de l’an-cien international, qui atteint dé-sormais le million de livres par an.Par ailleurs, Harrods distribue legrand cru Médoc issu de son châ-teau, curieusement baptisé « Do-maine La Dona Tigana ». Auxmauvaises langues, qui soulignentson activité d’agent de joueurs,« Jean-le-Magnifique » répliquequ’il n’avait jamais entendu parlerde Mohamed Al Fayed quand il di-rigeait Monaco ou Lyon. Son co-pain Eric Cantona, véritable lé-gende outre-Manche après sonpassage à Manchester United, au-rait servi d’intermédiaire.

Depuis le rachat en 1998 de Ful-ham, club jadis prestigieux maisqui se languissait en troisième di-vision, Mohamed Al Fayed a injec-té 70 millions de livres et s’est en-gagé à dépenser 100 millions delivres supplémentaires pour réno-ver les installations vétustes. Lessupporters ont les yeux deChimène pour l’homme d’affaireségyptien qui a mis à la dispositiondu club le plus gros budget de lacompétition. Si Fulham doit évo-

luer, lors de la saison 2001-2002,dans la FA Premier League, Moha-med Al Fayed a également promisà son manager un pactole de50 millions de livres destiné au re-crutement.

Une chose est claire : la réussitede son poulain a permis à Moha-med de rehausser une image per-sonnelle mise à mal par la contro-verse sur la mort de la princesseDiana et de son fils Dodi, par lesscandales des « enveloppes » don-nées à certains parlementaires etpar sa mégalomanie. Ses innom-brables détracteurs affirment éga-lement que sa réussite dans lefootball procède plus de sonargent que du talent de Tigana.Aux yeux d’entrepreneurs self-made men comme feu RobertMaxwell, sir John Hall ou Moha-med Al Fayed, le football permetde gagner les faveurs de l’esta-blishment britannique.

Mais devenir l’obligé de « Chair-man Mohamed » n’est pas exemptde dangers, à en croire Tom Bo-wer, auteur d’une biographie peuflatteuse intitulée Fayed : « Il saitflatter les gens, mais cette façadecache un monstre, un lunatique, uncapricieux qui exige une totaleloyauté. » A lire son ouvrage, lepatron de Jean Tigana, qui est na-tif de Bamako (Mali), serait... ra-ciste. Et jaloux, de surcroît, de sagloire. Ainsi, dans la boutique auxsouvenirs du Fulham FC installéeau cinquième étage d’Harrod’s– celui de la direction générale –,la photo de Jean Tigana brille parson absence.

M. R.

PROFIL

PROFESSIONNEL DU FOOTBALLET AMATEUR DE VINS

De Bamako (Mali), où il est néen 1955 dans une famille de neufenfants, aux quartiers huppés deLondres, où il travaille actuelle-ment, en passant par Cassis(Bouches-du-Rhône), ville où ilexerça le métier de facteur, la viede Jean Tigana se lit comme unroman. Sa nomination, enavril 2000, à la tête du Fulham FC,une équipe de 2edivision anglaise,avait surpris. La perspective devoir le club londonien accéder à laprestigieuse FA Premiere Leaguerappelle, à ceux qui l’avaient ou-blié, que l’ancien international(52 sélections) fait rarement des

mauvais choix en matière de foot-ball.

Joueur, Jean Tigana a été l’undes piliers de la grande équipe deFrance des années 1980. Membredu « carré magique » des Bleusaux côtés de Michel Platini, il aété champion d’Europe en 1984 etdeux fois demi-finaliste de laCoupe du monde, en 1982 et1986.

Il met un terme à sa carrière in-ternationale en 1987. Sur le ter-rain, en dépit d’un physique plu-tôt léger (1,68 m, 62 kg), il a toutconnu : footballeur amateur pas-sé professionnel (Olympique lyon-nais, Girondins de Bordeaux,Olympique de Marseille), il a em-porté cinq titres de champion deFrance et trois Coupes de France,entre 1984 et 1990.

En 1993, alors qu’il vient d’ac-quérir 25 hectares de vigne dansle Médoc, Jean Tigana se re-

convertit dans la profession d’en-traîneur. Après deux saisons pas-sées à l’Olympique lyonnais, ilprend la deuxième place duchampionnat. Recruté parl’AS Monaco, il gagne un titre dechampion en 1997 et atteint, cetteannée-là, les demi-finales de laCoupe de l’UEFA. La dégradationde ses relations avec une partie deson effectif le pousse à résilier soncontrat, en janvier 1999. Son nom,déjà cité lors de la succession d’Ai-mé Jacquet à la tête de l’équipede France, sera à nouveau pro-noncé à l’automne 1999 après unesérie de matches en demi-teintedes champions du monde.

Avant de répondre favorable-ment à la proposition de Moham-med Al-Fayed, Jean Tigana, pèrede trois enfants, avait intégré lacorporation des agents dejoueurs, devenant le conseil dejeunes espoirs français, comme lesAuxerrois Olivier Kapo, DjibrillCissé et Jean-Alain Boumsong.Une activité qu’il continue d’exer-cer depuis Londres.

Frédéric Potet

TROIS QUESTIONS À....

JOHN WILLIAMS

1 En tant que sociologue spécia-lisé dans l’étude du football à

l’université de Leicester, commentexpliquez-vous le succès de JeanTigana à Fulham ?

Son équipe comprend une majo-rité de footballeurs anglais. Unéquilibre est nécessaire entre lesétrangers, réputés pour leursprouesses techniques, et les auto-chtones, habitués à un jeu plusphysique. Un fort contingent an-glais permet de mieux affronterles difficultés des rencontres endéplacement, l’atmosphère trèsparticulière des stades, la passiondes supporters adverses. Laconception tactique de Jean Tiga-na est pourtant très continentale,cérébrale. Mais son succès dé-montre qu’on peut apprendre aux

footballeurs anglais les recettesd’un jeu intelligent qui soit aussiséduisant et efficace.

2 Les Anglais aiment-ils les en-traîneurs qui ont été des

grands footballeurs, à l’instar deJean Tigana ?

C’est plutôt l’inverse. Les an-ciennes stars ne font pas nécessai-rement de grands entraîneurs-ma-nagers. Ainsi, sir Alex Ferguson, lepatron de Manchester united,considéré aujourd’hui comme lemeilleur manager de la PremierLeague, a connu une carrière dejoueur peu exceptionnelle. Les dé-boires récents d’ex-vedettescomme Kevin Keegan à la tête dela sélection nationale, ou BrianRobson, à Middlesbrough,montrent que pour être un bonmanager, il faut d’autres qualitésque la chaleur humaine ou labonne volonté.

3Quels sont les liens en Angle-terre entre le président du

club et l’entraîneur ? En Angleterre, le manager

prend toutes les décisions spor-tives, comme les achats et cessionsde joueurs, la sélection, voire lemontant du salaire et des primes.Mohammed Al-Fayed, semble-t-il,respecte cette tradition. Il ne s’oc-cupe que de la gestion financièredu club. Tant que Jean Tigana s’oc-cupe de faire monter Fulham en1ère division, il ne devrait pas yavoir de problèmes entre eux. Ici,un président de club n’oserait ja-mais intervenir dans la composi-tion d’une équipe ou dans lesquestions de transferts commec’est le cas en Italie ou en France. Ilse ferait « massacrer » par lapresse.

propos recueillis parMarc Roche

Carole Montillet emporte sa première Coupe du monde de ski alpinC’EST LA VICTOIRE de la pa-

tience. Comme Luc Alphand ouRégine Cavagnoud avant elle, Ca-role Montillet a pris tout son tempsavant de remporter, à vingt-septans, la première course de Coupedu monde de sa carrière, le Su-per G de Garmisch-Partenkirchen(Allemagne), vendredi 16 février. Laskieuse de Villard-de-Lans (Isère) adevancé d’extrême justesse l’Autri-chienne Renate Goetschl, reléguéeà seulement un centième de se-conde. « J’avais dit que j’attendraisque le vent tourne en ma faveur et ill’a fait, s’est réjouie Carole Montil-let. Une victoire d’un centième de se-conde, cela signifie que le vent estderrière vous. » A ses yeux, cela si-gnifie aussi qu’elle a trouvé ce petitrien qui peut transformer unebonne course en victoire, ce « petitgrain de folie » dont lui parlait sonami depuis si longtemps.

Carole Montillet s’attendait àl’emporter. Depuis le début de lasaison, elle multiplie les bonnesplaces (deux podiums), en des-cente et en Super G. Grâce à sonpremier succès, elle pointe désor-mais à la 9e place du classement gé-néral de la Coupe du monde de skialpin, très loin de la Croate JanicaKostelic et de Renate Goetschl.

Très loin aussi de sa coéquipièreRégine Cavagnoud, qui est 3e – àplus de 100 points des deux lea-ders – au classement général de laCoupe du monde, son objectif dela saison.

TRAVAIL RÉCOMPENSÉCarole Montillet ne joue pas,

elle, la course au globe de cristal.Pour celle qui a rejoint l’équipe deFrance en décembre 1991, l’impor-tant est ailleurs. Cette victoire estavant tout celle du mérite, du tra-vail enfin récompensé. « J’ai l’im-pression que je suis en train de réus-sir ma meilleure saison et que je suis

la seule à m’en rendre compte », dé-clarait-elle peu avant le Super Gdes Championnats du monde deSankt Anton (Autriche), le 29 jan-vier. C’était pour mieux signifier, àsa manière, sans détours, combienelle ne souffrait plus de vivre dansl’ombre du succès de sa coéqui-pière. « Je ne suis pas jalouse, maisfrustrée », admet-elle. Carole Mon-tillet n’avait pu retenir toutes seslarmes après sa 5e place autri-chienne, à seulement deuxdixièmes de sa compatriote RégineCavagnoud.

Les deux femmes les plus rapidesde l’équipe de France entre-

tiennent aujourd’hui une relationtrès compétitive, où l’émulationjoue son rôle le plus sain. Tout n’apas toujours été aussi simple entreces deux compétitrices aux carac-tères opposés : l’une, Carole Mon-tillet, est aussi extravertie et spon-tanée que l’autre, RégineCavagnoud, est réservée et posée.

Leur rivalité avait d’abord tournéà l’avantage de Carole Montillet,auteur de résultats prometteursdès ses premières années de Coupedu monde. Mais depuis quelquesannées, elle a eu du mal à confir-mer. Elle a également dû composeravec la malchance. « J’ai fait, et plu-sieurs fois, toutes les places entredeux et dix », explique-t-elle avecson habituelle bonne humeur. Pen-dant ce temps, Régine Cavagnouda pris le dessus, attiré toute la lu-mière sur ses succès – avant sa4e place de Garmisch-Partenkir-chen, elle restait sur quatre vic-toires consécutives en Super G. Lesdeux femmes ont longtemps guer-royé, puis elles se sont rappro-chées. Elles s’observent. Chacuneguette chez l’autre les recettes dusuccès pour mieux lutter au som-met.

Eric Collier (avec AFP)

SPORTS Depuis que Jean Tigana apris les commandes de l’équipe deFulham FC, cette équipe anglaiseéloignée de l’élite durant trente-deux ans rêve d’un retour dans la FA

Premier League, équivalent de la Di-vision 1 française. b LE CLUB, pro-priété du puissant MohamedAl Fayed, occupe actuellement lapremière place du classement de

2e division et devait jouer, samedi17 février, contre Nottingham Forest.b JEAN TIGANA a changé l’image del’équipe, abandonnant l’engage-ment physique à outrance au profit

d’un jeu « intelligent ». b SA COLLA-BORATION avec Mohamed Al Fayedrepose sur une stricte répartition desrôles, l’homme d’affaires ne suppor-tant pas qu’on lui « vole la ve-

dette ». b SELON JOHN WILLIAMS,sociologue anglais du football, inter-rogé par Le Monde, l’entraîneurfrançais tient parce qu’il ne s’occupeque des réalités du terrain.

En Angleterre, Jean Tigana pousuit d’étonnantes aventuresEntraîneur de l’équipe de football de Fulham, propriété du puissant Mohamed Al Fayed, Jean Tigana est en passe de réussir son pari

permettre à son club de retrouver l’élite de « la FA Premier League », l’équivalent de la Division 1 française. Mais tout ne va pas sans mal

Page 19: e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

LeMonde Job: WMQ1802--0021-0 WAS LMQ1802-21 Op.: XX Rev.: 17-02-01 T.: 08:53 S.: 111,06-Cmp.:17,14, Base : LMQPAG 41Fap: 100 No: 0172 Lcp: 700 CMYK

A U J O U R D ’ H U I - A U T O M O B I L E S LE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001 / 21

DÉPÊCHESa DIESEL. Renault et l’équipe-mentier Delphi Automotive Sys-tem ont annoncé le développe-ment d’un système d’injectiondirecte common-rail qui permet-tra au constructeur français deprésenter d’ici l’été prochain unnouveau diesel de 1,5 litre (65 à80 chevaux). La rampe d’injec-tion sera sphérique et chaque in-jecteur sera « piloté » par un sys-tème électronique « évolué ».a FORD. Le tarif du Ranger, grospick-up 4x4 familial importé desEtats-Unis, peut accueillir en op-tion (11 000 à 12 000 F selon laversion) un hard-top pour proté-ger la benne. Par ailleurs, le prixde la version XLT baisse très lé-gèrement pour atteindre182 749 F (527 859 ¤).a MAZDA. Mazda Motor Europea annoncé avoir racheté à la so-ciété Inchcape l’activité de distri-bution de Mazda en France. Lanouvelle structure portera lenom de Mazda AutomobilesFrance et prendra effet en avril.a MERCEDES. Les propriétairesdes cinquante-cinq mille mo-dèles Classe A produits entreseptembre 2 000 et janvier2 001 sont invités à faire exami-ner gratuitement leur véhiculedans le réseau Mercedes. Il s’agitde changer, « par mesure de pré-caution », un joint d’étanchéitéen caoutchouc du maître-cy-lindre du circuit de freinage.a NISSAN. Le 4x4 X-Trail, untout-terrain moderne qui devraitconvenir au marché européen,sera présenté au Salon de Ge-nève, début mars. Nissan an-nonce « un moteur inédit associéà un tout-nouveau système detransmission intégrale ». Il seradisponible cet été en France.a OPEL. Le prochain cabrioletAstra bénéficiera d’une isolationthermique renforcée de la capotequi lui permettra d’« égaler lesperformances atteintées par lesAstra dotées d’un toit en acier ».Cette capote, précise Opel ,comporte trois épaisseurs pourpermettre une uti l isation entoute saison.a RENAULT. La Clio est propo-sée en une série limitée « Re-nault Sport 2 0 16 V Limited »(800 exemplaires) à vocationsportive, basée sur la version Re-nault Sport (172 chevaux). La fi-nition de l’habitacle est amélio-rée et la voiture reçoit des jantesspécifiques. Prix : 140 000 F(21 343 ¤).a SALON. A l’occasion du Salonde Genève (du 1er au 11 mars),Genève Tourisme propose plu-sieurs forfaits alliant héberge-ment, visite de la ville et entréepour une journée au Salon. Ren-seignements : Genève Tourisme :(41) 22-909-70-20 ou [email protected] SÉCURITÉ. Plus de dix mille« capitaines de soirée » ont par-ticipé entre juin et décembre2 000 aux opérations organiséeslocalement par les agents d’assu-rances et la prévention routière.Il s’agissait d’inciter les jeunes dedix-huit à vingt-quatre ans à dé-signer « un conducteur respon-sable et sobre » qui raccompa-gnera ses amis au terme de lasoirée.a VOLVO. La marque suédoisepropose aux amateurs de va-cances d’hiver circulant en Volvode louer un coffre de toit, pourun prix variant de 50 F à 70 F(7,62 ¤ à 10,67 ¤) par jour selon lemodèle. Un tiers des concession-naires participent à cette opéra-tion.a MOTO. Le Guide 2001 de l’oc-casion, édité par Moto Magazine,est paru. Ce numéro spécial de164 pages (35 FF, 5,33 ¤) passe aucrible cent trente modèles et pro-pose des petites annonces.

Fiche techniquea Dimensions (L × l × h) :4,62 × 1,77 × 1,48 m.a Poids : 1,3 tonne à 1,5 tonne.a Motorisations : 2 l, 2 l HPi et3 l V6 essence. 2 l et 2,2 l HDidiesel.a Consommation ; 5,6 l à 10,2 lselon le modèle.a Emissions CO2 : 147 à 241 g/km.a Equipements : suspensionhydractive, ABS, aide au freinaged’urgence, six airbags, écranmultifonction, air conditionné.a Tarifs : de 142 500 F à 209 500 F(21 723 ¤ à 31 938 ¤).

La substantifique moelle du double chevron CITROËN n’est certes plus la

firme française qui propose les voi-tures les plus tranchantes, mais celane l’empêche pas d’alimenter lescontroverses. La présentation de laC5 est une nouvelle occasion de re-lancer le débat sur l’identité d’unemarque originale qui, hier, exprimaun certain génie français de l’auto-mobile, fait d’options anticonfor-mistes, voire déroutantes. Un ter-rain désormais occupé par Renault.

La question n’est pas de savoir siles Citroën d’aujourd’hui sont debonnes voitures – là-dessus, il y abelle lurette que la réponse est af-firmative –, mais s’il s’agit toujoursde Citroën. Alors que Renault etPeugeot ne manquent pas une oc-casion de vanter leur patrimoine, lamarque au double chevron s’inscriten porte-à-faux avec son passéflamboyant. Ses dirigeantss’agacent que l’on juge leurs nou-velles créations à l’aune des glo-rieuses anciennes (la Traction, la2 CV, la DS). Personne, disent-ils,n’a opposé la dernière Clio à l’at-tendrissante 4 CV, ou la Peugeot

607 à la fringante 404, mais oncondamne par avance la C5 sousprétexte que, tout petit, on se pâ-mait devant une DS. Alors qu’il nes’est jamais autant vendu de Ci-troën qu’aujourd’hui. Le succès duBerlingo comme du Picasso,ajoutent-ils, témoigne du dyna-misme d’une marque qui a rompuavec la tentation permanente del’excentricité.

Sans aller jusqu’à prétendre quela dernière vraie Citroën fut la CX(affirmation couramment enten-due), il faut être aveuglé par la pas-sion pour nier que cette firmesouffre d’un déficit d’identité d’au-tant plus douloureux que l’on at-tend beaucoup d’elle. La XM fut unfiasco, les Saxo et Xsara sont totale-ment neutres, et le Picasso, avecson capot très court et ses pharesen amande, pourrait tout aussi bienporter l’écusson du lion de So-chaux. Quant à la Xantia, qui avaitdu chien, elle s’efface devant la tropbanale C5. Enfin, si la qualité de latenue de route et des liaisons au soldemeure plus que jamais une spé-

cialité maison, elle est égalementdevenue un domaine d’excellencedes Peugeot.

Il existe comme un malentenduautour de Citroën. Pour tourner ledos aux errements baroques dupassé et gagner en crédibilité, sesvoitures sans aspérités vont àcontre-courant des valeurs de

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La Citroën C5,une grande timideLisse et dépourvue d’aspérité, la remplaçantedes XM et Xantia souffre de son style insipide.Citroën a, semble-t-il, tout faitpour que ce modèle ne se fasse pas remarquer

LES dernières grandes Citroënne passaient pas inaperçues. Latrès cérébrale XM avait ses détrac-teurs, mais aussi ses incondition-nels. Un cran en dessous, la Xantia,modèle classique mais typé, repré-sentait un juste milieu. Alors, au-tant être franc et direct : la C5 quis’apprête à remplacer ces deuxmodèles nous plonge dans unabîme de perplexité. Pour la pre-mière fois, le navire-amiral de lamarque au double chevron est unevoiture délibérément transpa-rente.

Certains signes ne trompent pas.Ainsi, chez Citroën, personne nejoue des coudes pour revendiquerla paternité du design de cette voi-ture qui sera commercialisée enFrance à compter du 1er mars. Enoutre, une gamme Xantia, réduiteà sa plus simple expression, seramaintenue pour une durée indé-terminée. Ce sont là des signes quine constitue pas, a priori, une ma-nifestation d’extrême confiance.

PROFIL BASLa C5, qui n’est pas la première

Citroën à jouer profil bas, n’est paspour autant une auto mal dessinéeou qui pècherait par la maladressede son style. Elle est longue(4,62 mètres), large (1,77 mètre) ethaute (1,48 mètres), et n’a riend’un laideron. Ce qui dérange etmet presque mal à l’aise, ce nesont pas de supposées fautes degoût ni quelques bizarreries esthé-tiques qui firent, jadis, le sel de lamarque. C’est qu’un haut-de-gamme Citroën fasse tout pour nepas se faire remarquer et, de fait, yparvienne aussi bien.

La C5 est lisse, dépourvue d’as-pérités. Pas de décrochages, deconstrastes qui retiennent le re-gard. Elle est ni ronde ni carrée, niorange ni citron, ni belle ni moche.Ses flancs sont un peu étriqués etson profil dépourvu de dyna-misme. Les yeux fermés, on a dumal à reconstituer mentalementles formes flottantes de ce modèledont un énorme double chevron,fiché au-dessus de la calandre,nous apprend qu’il s’agit d’une Ci-troën.

Les dirigeants de la marque ex-pliquent patiemment que, pourréussir sur le marché des grossesberlines, le classicisme est de ri-gueur. On souscrirait volontiers àcette analyse si la Peugeot 406 oules nouvelles Renault Laguna, Vol-vo S60, Ford Mondéo ou Volkswa-gen Passat avaient opté elles aussipour une présentation ultra-guin-dée. Mais ce n’est pas le cas. Ilreste un ultime espoir : une ver-sion break C5 moins tiédasse quela berline est annoncée pour cetété.

Le choix de Citroën, ou plutôtl’absence de choix clairement affi-chés, a quelque chose d’incompré-hensible de la part d’une entre-prise dont les plus grandesréussites ont toujours exprimé uneforme d’originalité. Fruit de déci-sions arrêtées au milieu des an-nées 1990, la C5 – la dernière Ci-troën issue de l’ère JacquesCalvet – semble refléter lescomplexes d’un constructeur sur ladéfensive, obnubilé par la nécessi-té de rassurer la clientèle, de nechoquer personne. Depuis, lafirme a repris du poil de la bête.Grâce, en particulier, au succèscommercial du Picasso, amorced’une répartition plus pertinentedes rôles entre Citroën et Peugeot.

Heureusement, on ne saurait ré-sumer la C5 à ses tristes atours.L’intérieur vaut mieux que l’exté-rieur. L’habitacle fait moins vieuxjeu et plus ergonomique que par lepassé, avec des matériaux plusclairs et agréables à toucher, del’espace à revendre et des siègesgarantissant un parfait maintien.

La position de conduite semi-haute est rassurante et les passa-gers de l’arrière, installés sur unebanquette légèrement surélevée,jouissent d’une large visibilité.

S’agissant de la tenue de routeet du confort, la C5 était évidem-ment attendue au tournant, et onconstate avec plaisir qu’elle estépatante. Réalisée sur une inéditeplate-forme technique dont hérite-ra bientôt la remplaçante de laPeugeot 406, elle reçoit la troi-sième génération de suspensionhydractive, la spécialité du cru. Lahauteur de la voiture varie auto-matiquement selon la vitesse ets’ajuste manuellement à petite vi-tesse. Sur la plupart des versionsproposées, le conducteur peutchoisir entre deux lois d’amortisse-ment (« normal » ou « sport ») quis’adaptent automatiquement àl’état de la chaussée et au type deconduite.

Au volant, on se réconcilie avecla C5. Vue sous cet angle, elle n’aplus grand-chose de mièvre. Colléeà la route et vissée sur son trainavant, elle vire à plat et ne souffred’aucun mouvement de caisse dé-sagréable, contrairement à cer-taines de ses devancières. Massive,il lui fallait du muscle sous le capot.Le choix des moteurs (cinq au total,dont trois versions essence) y pour-voit. Très honorablement connus,le 2-litres seize soupapes (138 che-vaux) et le 2-litres diesel HDi (110chevaux), que nous n’avons pu tes-ter ici, devraient être à la hauteur.

Le 3-litres V6, dont la puissance aété portée à 210 chevaux, remplitbien son rôle et le 2,2 litres HDi(136 chevaux) dont c’est la pre-mière apparition chez Citroën, estun modèle d’onctuosité, commedisent les poètes de station-service.De plus, un filtre à particules estinstallé sur l’échappement. Pour ce

qui concerne le tout nouveau 2-litres essence HPi (injection di-recte), les avis sont mitigés. Uni-quement disponible avec, à bord,les finitions les plus huppées, iloffre un gain de consommationaléatoire et ses progrès en matièred’émissions polluantes ne sont pasaveuglants.

Lancée huit ans après la Xantia,qui avait inauguré un mode d’ap-pellation en X encore plus tarabis-coté qu’auparavant, la C5 introduità son tour une nouvelle règle, plussimple. La dénomination en Ccomme Citroën gagne en clarté,mais manque bigrement de cha-leur.

Le modèle qui l’étrenne y estpeut-être pour quelque chose. A lapetite C3 prévue en 2002 et à lagrande limousine C6 attendue en2004 de réchauffer l’atmosphère.

Jean-Michel Normand

S’agissant de la tenue de route et du confort, la C5 était attendue au tournant.On constate que sur ce plan elle est épatante.

D. R

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Les économistesJoël Broustailet Rodolphe Greggiosoulignent queles produits les plusanticonformistes deCitroën ne furent pasdes échecs financiers

l’époque, qui, au contraire,poussent à l’originalité et à l’affir-mation identitaire de chaquemarque.

Du coup, les déçus du citroë-nisme à la mode Peugeot invoquentles mânes de la DS et de la 2 CV. Aufond, il s’agit de savoir quelle est lanature profonde de la marque. Unconstructeur généraliste parmid’autres ou une signature singu-lière, capable de mettre en exergueses points forts sur des modèles àforte personnalité ? Propriétaire dela marque depuis 1974, Peugeot a surestaurer la crédibilité de Citroën– et ce ne fut pas une mince af-faire –, mais a commis l’erreur dechercher à lui faire quadriller le ter-rain de façon trop orthodoxe.

Chercher, comme le fit PSA dansles années 80 et 90, à doter Citroënd’une gamme complète taillée pourplaire au plus grand nombre futune erreur. Dans leur essai Citroën,80 ans d’antistratégie (éditions En-treprendre), les économistes JoëlBroustail et Rodolphe Greggio sou-lignent que les produits les plus an-ticonformistes de Citroën ne furentpas des échecs financiers et que lesdéboires de la marque tiennent sur-tout à sa gestion interne, approxi-mative.

Ils font aussi apparaître que lesuccès des 2 CV, DS, GS ou BX futd’abord le résultat de leur singulière

capacité à chevaucher plusieurs ca-tégories. « Inversement, constatentles auteurs, l’application des mé-thodes les plus fiables du marketingmoderne donne depuis vingt ans desrésultats décevants. » Citroën n’a pudevenir à Peugeot ce que Audi est àVolkswagen ou Alfa Romeo à Fiat :une gamme complémentaire plutôtqu’une doublure.

Chez PSA, le débat sur la subs-tantifique moelle de Citroën a finipar mûrir, et le partage des rôlessemble enfin redéfini. Peugeot sera« le » généraliste dont Citroën de-vra se distinguer « avec des modèlesplus influencés par les mouvementsde mode ». Depuis l’arrivée auxcommandes de Jean-Martin Folz àla tête du groupe, en 1997, lamarque a multiplié les signaux etmis l’eau à la bouche du public enprésentant les concept-cars C3 (pe-tite voiture au toit arrondi rappe-lant un peu la 2 CV, destinée à rem-placer la Saxo en 2002), Pluriel(véhicule transformable, réincarna-tion moderne de la Mehari) et C6,projection d’un futur haut-de-gamme inspiré de la glorieuse CX.

De quoi laisser entrevoir un réveilcréatif. Et relativiser la déception dela C5, qui, « issue de choix anciens »,comme le reconnaît l’un des princi-paux dirigeants du groupe, marqueprobablement la fin d’un cycle.

J.-M. N.

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22 / LE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001 A U J O U R D ’ H U I - M É D E C I N E

Baisse de la libido

Diminution de l'activité sexuelle

Fonction érectile médiocre

Absence d'orgasme

Ejaculation insuffisante (en quantité et en volume)

Irritabilité ou indifférence

Manque de motivation ou d'élan vital

Troubles de la concentration

Syndrome anxio-dépressif larvé

Fatigabilité ou asthénie

Accès d'hypersudation

Bouffées vasomotricesde type flushTroubles du sommeilet insomnie

Diminution de la force et de la masse musculaire

Dépilation pubienne et axilaire

Obésité abdominale

Diminution testiculaire

Perte de l'estime de soi

Troubles de la mémoire récente

ESPÉRANCE DE VIE À LA NAISSANCE

1900 1920 1940 1960 1980 2000

35

25

45

65

55

85

75

HOMMES

FEMMES

L'allongement constant de l'espérance de vie confère à l'andropause une place de plus en plus importante dans la problématique actuelle de santé publique. Une série d'enquêtes réalisées dans différents pays depuis les années 70 situent entre 20% et plus de 50% la fraction de la population masculine qui ne dispose plus d'une fonction sexuelle et d'une stimulation androgénique optimale après 60 ans.

L'andropause se caractérise par une diminution progressive de la production d'androgènes (testostérone), très inégale selon les individus. Ses manifestations sont variées et peuvent souvent se confondre avec celles, banales, du vieillissement.

Il existe différentes modalités de traitementsubstitutif

D é f i n i t i o n

L e s m a n i f e s t a t i o n s c l i n i q u e sU n e e s p é r a n c e d e v i e m a s c u l i n e q u i s ' a c c r o î t

T r a i t e m e n t s

DES TROUBLES NEUROPSYCHIATRIQUES

DES SYMPTÔMESFONCTIONNELS

UN SCHÉMA CORPOREL DIFFÉRENT

DES TROUBLES SEXUELS

SYMPTOMATOLOGIE ET FRÉQUENCE DU DÉCLIN ANDROGÉNIQUE LIÉ À L'ÂGE

Enanthate de testostérone

Injectableintramusculaire

Testostéroneplasmatique

Heptylate de testostérone

Injectableintramusculaire

Testostéroneplasmatique

Undécanoate Comprimé Testostérone

Androstanolone GelDihydro-testostérone

Hydrostanolonede testostérone Timbre Testostérone

FORMESURVEILLANCEBIOLOGIQUE

Sources : La Revue du praticien-Médecine générale/INED (revue Populations)

Des médicaments existent pour palliercertains des effets de l’âge sur la fonction sexuelle masculine,mais leur usage demeure controversé

Faut-il soigner l’andropause ?

DANS L’OMBRE du Viagra,médicament souvent présentécomme inaugurant une nouvelleclasse, dite « de confort », de lapharmacopée moderne, on as-siste depuis peu au développe-ment de présentations pharma-ceutiques visant non pas àl’obtention d’une érection mas-culine programmée, mais à tenterde gommer les principaux effetsde la baisse de production de tes-tostérone. Et alors que les pres-criptions de Viagra ne corres-pondent pas, en France, auxespérances de la multinationalepharmaceutique Pfizer, les spé-cialistes d’urologie et de méde-cine interne observent une aug-mentation de la demande de cesmédicaments qui peuvent désor-mais être utilisés sous forme degel et, demain peut-être, via destimbres autocollants. Pour autantil n’existe pas de consensus véri-table quant à la démarche quidoit être adoptée d’un strictpoint de vue médical.

b Andropause. « Ce terme dé-signe les conséquences cliniques etbiologiques de la diminution pro-gressive de la production d’hor-mones androgènes chez l’hommeau fur et à mesure qu’il avance enâge, explique le professeur Jean-Louis Schlienger (hôpital de Hau-tepierre, Strasbourg) dans le der-nier numéro (daté du 12 février)de La Revue du praticien-Méde-cine générale. Le parallèle qu’ilétablit avec la ménopause est ina-déquat. Il serait plus juste de par-ler de “syndrome du déclin andro-génique lié à l’âge”. » En d’autrestermes, à la différence notable dela ménopause – où la carence enhormones sexuelles est à la foisprofonde et brutale, provoquantdes symptômes hautement évo-cateurs et justifiant des thérapeu-tiques substitutives –, l’andro-pause est un phénomèneinconstant, à l’origine de symp-tômes très variés dont on ne saitpas véritablement s’ils sont tousla conséquence de la diminutionde la production de testostérone.

b La testostérone. Cette hor-mone mâle est produite par cer-taines cellules (dites cellules deLeydig) présentes au sein des tes-ticules. Elle est ensuite transfor-mée en plusieurs métabolitesdans différents tissus de l’orga-nisme. Elle agit ainsi notammentsur les muscles, les os, le systèmenerveux central et la glande pros-tatique. Placée sous le contrôled’autres hormones, la productionde testostérone est variable aucours de l’existence. Maximaleaprès la puberté, elle commenceà décroître, chez certains, dès laquarantaine et, chez d’autres,beaucoup plus tard, sans que l’ondispose d’éléments biologiquespermettant de prédire l’appari-tion et l’évolution de ce phéno-mène. Différents travaux laissentpenser qu’en moyenne, dans la

population masculine, cette pro-duction diminue de 1 % par an àpartir de l’âge de cinquante ans,les insuffisances majeures et pa-thologiques (ou hypogonadisme)étant diagnostiquées chez 20 %des plus de soixante ans.

Si elle joue un rôle majeur dansl’établissement des caractères vi-rils et l’épanouissement des fonc-tions sexuelles et de reproduc-tion, la testostérone agit aussi dediverses manières sur les massesmusculaires et graisseuses, sur laqualité de la trame osseuse dusquelette et sur le psychisme.Cette hormone n’est pas la seuleà avoir ce type de fonction. C’estnotamment le cas de l’hormonede croissance, dont la productiondécroît elle aussi avec l’âge, quiest également impliquée dans lesmodifications musculaires, grais-seuses et squelettiques qui appa-raissent avec le temps. D’où lesrecherches qui sont menées de-puis plusieurs années pour situerles bénéfices que pourrait appor-ter l’administration d’hormonede croissance chez les personnes– hommes et femmes – du troi-sième âge.

La testostéroneagit notammentsur les massesmusculaireset graisseuses, surla qualité de la trameosseuse du squeletteet sur le psychisme

b Le traitement. « Bien des in-certitudes demeurent concernantla correction par une androgéno-thérapie substitutive, explique leprofesseur Schlienger. Traiter oune pas traiter ? Qui traiter ?Combien de temps ? Par quelsmoyens ? Pour quels bénéfices etmoyennant quelle surveillance ? »Faute de disposer d’un consensusen la matière (lire ci-contre l’en-tretien avec le docteur Bruno deLignières), les pratiques des spé-cialistes sont très variables, lesmédecins généralistes hésitantgénéralement à s’engager danscette forme de prise en charge.Une fois diagnostiqué (à partirdes symptômes cliniques et dedosages biologiques pas toujourssimples à interpréter), le syn-drome de « déclin androgéniquelié à l’âge » doit, en toute logique,aboutir à une proposition de trai-tement substitutif dont l’objectifest clair : restaurer autant quefaire se peut une libido et une ac-tivité sexuelle satisfaisante asso-ciée à une sensation de bien-être.

Mais quels que soient les béné-fices attendus, la mise en œuvred’un tel traitement ne doit nulle-ment sous-estimer les risquesauxquels il peut exposer le pa-tient. Dans l’attente des résultatsdes recherches actuellement encours et d’une évaluation objec-tive, il semble qu’une administra-tion substitutive raisonnée detestostérone permettant un re-tour à des concentrations san-guines proches de la normalen’ait pas de conséquences néga-tives sur les taux de graisses dansle sang, et donc sur une élévationdu risque cardio-vasculaire.

b Le risque de cancer de laprostate. L’administration detestostérone chez l’homme âgéimpose une vigilance toute parti-culière à l’égard de cette affec-tion dont le risque augmente,précisément, avec l ’âge. EnFrance, le cancer de la prostate,dont on dépiste chaque annéetrente mille nouveaux cas, estresponsable dans le même tempsde neuf mille décès. Les liensentre les taux d’hormones mâleset cette pathologie sont bienconnus, la testostérone ayant uneinfluence directe sur la croissancede la lésion. Quand bien mêmeon ne dispose d’aucune certitudeabolue permettant d’affirmer quecette hormone puisse favoriserou déclencher l’apparition detelles lésions, la plus grande pré-caution doit être observée,compte tenu de la proportion no-table d’hommes de plus desoixante ans chez lesquelsexistent des lésions cancéreusesmicroscopiques au sein de laglande prostatique, lésions dontla présence ne s’est pas traduitepar des symptômes.

Outre le fait que le cancer de laprostate est, bien évidemment,une contre-indication absolue(tout comme l’association d’unadénome de la prostate et dusyndrome d’apnées du sommeil),la prescription d’un traitement« antiandropause » ne peut sefaire sans un bilan médical in-cluant notamment un toucherrectal et un dosage du marqueursanguin (ou PSA) associé à cerisque cancéreux.

Dans ce contexte, fait de quel-ques données objectives et denombreuses incertitudes, le dé-bat peut continuer concernant lalégitimité qu’il y a ou non à vou-loir corriger un phénomène quel’on peut ou non décider de qua-lifier de pathologique. Quelle quesoit la réponse apportée, tout in-dique que les progrès à venir del’endocrinologie appliquée à lagérontologie modifieront à l’ave-nir la perception scientifique et laprise en charge médicale desmultiples perturbations hormo-nales associées au processus duvieillissement.

J.-Y. N.

Les médicaments actuellement sur le marché françaisON COMPTE aujourd’hui en

France quatre spécialités phar-maceutiques à base de testosté-rone. La première est commercia-lisée sous le nom d’Androtardylpar les laboratoires Schering. Ils’agit d’une solution huileuse detestostérone injectable par voieintramusculaire. Officiellementindiquée dans les cas d’« hypogo-nadismes masculins par déficit do-cumenté en testostérone, qu’ellequ’en soit l’étiologie », cette pré-sentation est remboursée par laSécurité sociale. Son utilisation(environ une injection par mois)induit, selon les spécialistes, degrandes fluctuations des tauxsanguins de testostérone. Ladeuxième forme est commerciali-sée par les laboratoires Théramexsous le nom de Testostérone hep-tylate. Sa présentation, ses indi-cations et son taux de rembour-sement sont équivalents aupremier produit.

La troisième forme est la Pan-testone (ou testostérone undéca-noate), des laboratoires Organon.Il s’agit cette fois de comprimés,remboursés par la Sécurité so-ciale, proposés comme « théra-peutique du déficit en testostéronedans tous les cas d’hypogonadismemasculin démontré biologique-

ment. » Le quatrième médica-ment est l’Andractim, des labora-toires Besins-Iscovesco. C’est ungel d’androstanolone que l’onutilise par voie percutanée. Ceproduit est également pris encharge par la Sécurité sociale.Après absorption par la peau, lamolécule diffuse dans la circula-tion générale à des taux qui, se-lon le fabriquant, sont relative-ment constants. Certainsspécialistes soulignent néan-moins que la surveillance hormo-nale de ces deux derniers pro-duits peut être difficile.

D’autres présentations deformes de testostérone sont ac-tuellement à l’étude. Il s’agit no-tamment d’un gel, ainsi que d’untimbre cutané autocollant ayantpour principe le même type dedélivrance du principe actif à tra-vers la peau que les timbres à lanicotine utilisés pour l’aide au se-vrage tabagique. Quelle que soitla formule utilisée, les spécia-listes d’endocrinologie et de mé-decine interne soulignent que,contrairement aux illusions en-tretenues par nombre de pa-tients, l’androgénothérapie subs-

titutive ne doit pas être perçuecomme une forme moderne dejouvence. Si el le amélioresouvent l’humeur et les fonctionsérectiles, cette thérapie ne per-met nullement de prévenir lasomme des inconvénients orga-niques et psychiques inhérents àl’âge, pas plus qu’elle ne peut ef-facer les conséquences du non-respect des règles élémentairesd’hygiène de vie.

Pour le professeur Schlienger,de l’hôpital de Hautepierre, àStrasbourg, cette approche thé-rapeutique « ne mérite ni sa répu-tation sulfureuse ni sa condamna-tion de principe par certainspatients et médecins, sous prétextequ’elle engendre des maladies etdes troubles du comportement ».Pour ce spécialiste de médecineinterne, « l’androgénothérapie,sous réserve de ne pas tomber dansl’erreur conceptuelle amalgamantménopause et andropause etd’éviter les spéculations hasar-deuses, est un moyen raisonnablede corriger un déficit dûment éta-bli par la coexistence de symp-tômes fonctionnnels, d’anomaliesphysiques et de résultats biolo-giques. »

J.-Y. N.

Les greffes de testicules de singes du Dr VoronoffOn ne compte plus, dans l’histoire, les tentatives visant à soi-

gner, chez l’homme, les défaillances de la fonction sexuelle ou àen augmenter la puissance. Plusieurs publications récentes rap-pellent l’une des plus étonnantes, celle développée en France parle docteur Voronoff entre 1920 et 1930, à partir de greffes de testi-cules de singes sur l’homme. Avec des succès que l’on dit specta-culaires, des échecs, des « vigueurs retrouvées », des polémiquessans fin... Il s’agit de Voronoff de Jean Réal (Editions Stock, 286pages, 115 francs), de la réédition d’Etude sur la vieillesse et le ra-jeunissement par la greffe (1926) de Serge Voronoff, avec une pré-face de Jean-Louis Fischer (Editions Sens, Chilly-Mazarin,129 francs), ainsi que L’Utopie hormonale de Voronoff, l’endocrinolo-gie à l’heure du mythe, publication de Nicolas Postel-Vinay etChristiane Sinding dans La Revue du praticien (1994, oct. 15 ; 44(16) : 2140-3).

Docteur Bruno de Lignières, spécialiste d’endocrinologie à l’hôpital Necker

« Pour la majorité des hommes,c’est une fatalité génétiquement programmée »

« L’andropause est-elle unepathologie ou une fatalité ?Peut-elle être définie avec préci-sion et peut-on évaluer précisé-ment l’importance de la popula-tion concernée ?

– Nous parlons clairement de labaisse progressive avec l’âge del’activité des hormones sexuellesmasculines (ou androgènes), prin-cipalement dirigée vers lecontrôle du comportement ainsique vers la synthèse de protéinesdans de nombreux tissus-cibles.On peut avoir recours à plusieurscritères biologiques : mesure de laconcentration sanguine de testos-térone totale ou mesure de safraction disponible et active dansles “tissus-cibles”. Les enquêtesréalisées dans différents pays de-puis les années 1970 situent entre20 % et plus de 50 % la fraction dela population masculine qui nedispose plus d’une stimulationandrogénique optimale aprèssoixante ans. Les maladies chro-niques, les stress physiques et

psychiques prolongés et répétitifsaggravent la baisse des andro-gènes ; une activité physique ré-gulière (non épuisante) et proba-blement une stimulation érotiquemaintenue, tendent au contraire àélever les taux d’androgènes.Pour autant, on peut dire qu’enmoyenne, pour la majorité deshommes, il s’agit d’une fatalitégénétiquement programmée.

» On peut aussi soupçonnerque l’andropause puisse créerd’abord des troubles de l’humeur,une baisse de la libido, des diffi-cultés érectiles ; puis des anoma-lies de structure ou de fonction-nement dans certains tissuscomme la moelle (baisse des glo-bules rouges), le muscle (moinsde muscle et plus de graisse) etl’os (ostéoporose). Il y a de bonsarguments pour penser qu’ellepuisse surtout aggraver les patho-logies cardio-vasculaires et pros-tatiques les plus fréquentes, cequi devrait en faire non pas unprobleme d’érection pour vieuxmessieurs, mais de santé publiquemajeur. Chez l’homme, l’andro-pause est souvent associée à une“somatopause”, c’est-à-dire àune baisse de l’hormone somato-trope qui accentue les déficits desynthèse protéique musculaire etosseuse et les erreurs métabo-liques.

– Le diagnostic est-il aisé àporter ?

– On peut avoir recours à plu-sieurs critères biologiques commela mesure de la concentrationsanguine de testostérone totaleou la mesure de sa fraction dispo-nible et active dans les “tissus-cibles”. Après la cinquantaine, lediagnostic biologique d’insuffi-sance androgénique est compli-qué du fait que, parallèlement à labaisse de la production testi-culaire de testostérone, laconcentration d’une protéine detransport sanguin augmente avecl’âge. Cette protéine retient alorsdans la circulation sanguine uneproportion anormalement forte(pour un homme) de testostéronequi ne peut plus diffuser dans lestissus-cibles, ce qui fausse l’inter-prétation des dosages sanguins.Le diagnostic doit alors au mini-mum être établi à partir desconcentrations de la testostéronetotale plasmatique et de celles dela protéine. Une autre difficultéréside dans le fait que l’on ob-serve après la cinquantaine desanomalies de réponse des tissus

sensibles aux androgènes, quimétabolisent des fractions de plusen plus importantes de testosté-rone en “estradiol” féminisant etnon plus en “dihydrotestostéronevirilisante”.

Le diagnostic d’andropause estdonc d’abord rarement évoqué,parce que les hommes n’ont pasl’équivalent spectaculaire desrègles feminines, dont la dispari-tion signale clairement le déficitpost-ménopausique. Quant auxsymptômes (fatigue, morosité,prise de poids, désintérêt pourl’activité sexuelle), ils peuventavoir des origines multiples toutsimplement dans l’environne-ment. Le signe le plus spécifiqueest la disparition ou la raréfactiondes érections automatiques noc-turnes ou matinales.

– Qu’en est-il des traitementssubstitutifs ?

– Ils sont rarement prescrits,même à titre de test, surtout àcause des incertitudes concernantleur inocuité pour la prostate. Au-cune forme actuellement propo-sée d’androgénothérapie, mêmesous forme de gel (voie percuta-née qui permet l’adaptation indi-viduelle fine des posologies), nerétablit exactement et en mêmetemps chez un homme desoixante ans les valeurs plasma-tiques et tissulaires normales detestostérone et de ses métabolitesd’un homme jeune.

– Il n’y a donc pas de consen-sus sur la conduite médicale àtenir ?

– Beaucoup de médecins pres-cripteurs attendent des docu-ments plus complets sur les effets(en matière de risque cardio-vas-culaire) des différents androgènesadministrables. Un consensus secrée progressivement sur le faitqu’un déficit androgénique inter-vient avec l’âge dans une fractionimportante de la population. Il estvraisemblablement utile de re-chercher, puis de compenser cedéficit quand il existe, pour nonseulement améliorer la qualité devie mais surtout contribuer à pré-venir des pathologies graves etfréquentes, tout particulièrementcardio-vasculaires et prosta-tiques. Mais il n’y a toujours pasde consensus en ce qui concerneles critères biologiques du dia-gnostic de l’“andropause” puis desa correction optimale. »

Propos recueillis par Jean-Yves Nau

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18 FEVRIER 2001

4/15 N 3/8 C

2/10 N 1/7 N

3/10 N 2/7 N 4/8 N 1/7 N 0/8 N 0/9 N

1/7 N 0/5 N 1/9 N 5/14 C

1/8 N 0/6 N

7/15 N 1/8 N 0/7 P

6/10 P 1/8 N 0/8 N 0/6 N 2/8 P 1/7 N

24/28 P 23/27 S 21/25 P

3/8 C 9/14 S 0/7 C

24/29 P

24/30 S 21/28 S

1/6 S -3/8 S -3/6 S -5/4 S -2/6 C -5/5 S -2/7 S 1/4 S 1/7 S -2/7 C 1/8 S -8/-2 S 5/8 C

3/14 S -3/9 S -2/5 S

1/5 S 2/7 S

-6/-1 C 9/15 S

-7/-5 C -4/3 C 7/15 S -5/0 S

2/11 C -6/2 S 5/13 S 7/17 S -2/6 S

-10/-3 C -5/3 S

11/16 S -5/-2 S

-12/-2 S 21/28 S 20/32 S 19/29 S

4/11 S -3/5 S

20/24 P 12/16 C 6/22 S -22/-8 S -7/-2 S

9/13 C 15/31 S -9/-5 S -7/0 S

5/15 S 17/27 C 23/31 P

9/15 C

20/29 S 8/17 S

10/20 S 16/29 S

21/34 S

18/31 S 12/17 S

26/29 P 16/27 S 15/24 C 18/24 S 9/18 S

11/27 S -4/12 S -1/6 S

25/31 C 20/24 S 3/12 C

18 FEVRIER 2001

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MOTS CROISÉS PROBLÈME N° 01 - 042Retrouvez nos grilles sur www.lemonde.fr

HORIZONTALEMENT

I. Le juste milieu. - II. Il y a desrisques à la chercher. Dangereuxquand il quitte son nid. - III. Mordet attaque au passage. Bonconducteur. Article. - IV. Grecque.Voyantes. - V. Bonnes oumauvaises, elles font avancer lesaffaires. En raccourci. - VI. Dans lesvoiles. Dans la voile. A longtempsmarché pour atteindre le pouvoir.- VII. Bout de terrain. Ne rumineplus. Un petit plus. - VIII. Sort del’ordinaire. Structure sociale.Largeur. - IX. Provocation puérile.

Eviter les rapprochementsdangereux. - X. Affluent de l’Elbe.En général, elle n’a rien à vendre.

VERTICALEMENT

1. Vague. - 2. Devient très viteétouffante. Ouverte à tous. - 3.Faute de mieux, il faudra faire avec.- 4. Résine pour le pharmacien.Note renversée. Passe à Berne. - 5.Poussent dans les airs. - 6. Chez nosvoisins suisses. Est effectivement là.- 7. Attend les retours en cave.Héraclès voulait l’emmener,puisqu’il l’avait gagnée. Coule en

Italie. - 8. Opération mystérieuse.Petite suite alphabétique. - 9.Possessif. Son aile est appréciée àtable. - 10. Personnel. Possessif. Suitle vu. - 11. Que l’on pourra excuser.- 12. A lâché l’archet pour écrire sesRhapsodies. Grand espace.

Philippe Dupuis

SOLUTION DU N° 01 - 041

Horizontalement

I. Gérontologue. - II. Amateur.Dard. - III. Satan. Cheveu. - IV. Pro.Echoué. - V. IGN. Sueur. Oc. - VI.Lèse. Ise. Abo. - VII. Le. Test. Amer.- VIII. Contredira. - IX. Uval. Rêve.En. - X. Repères. Niet.

Verticalement

1. Gaspilleur. - 2. Emargée. Vé. -3. Ratons. Cap. - 4. Ota. Etole. - 5.Nénés. En. - 6. Tu. Cuistre. - 7.Orchestres. - 8. Houe. EV. - 9. Odeur.Aden. - 10. Gave. Ami. - 11. Ure.Obérée. - 12. Edulcorant.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

A U J O U R D ’ H U I LE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001 / 23

ÉCHECS No 1936

Situation le 17 février à 0 heure TU Prévisions pour le 19 février à 0 heure TU

TOURNOI CORUS(Wijk aan Zee, 2001)Blancs : M. Adams.Noirs : A. Fedorov.Défense sicilienne.Variante du Dragon.

1. é4 ç52. Cf3 d63. d4 ç×d44. C×d4 Cf65. Cç3 g66. Fé3 Fg77. f3 Cç68. Dd2 0-09. 0-0-0 (a) d5

10. é×d5 (b) C×d511. C×ç6 b×ç612. C×d5 (c) ç×d513. D×d5 Dç7 (d)14. Dç5 Db815. Da3 (e) Fé6 (f)16. Fa6 Dé5

17. g3! (g) Ta-d818. Ff4 (h) Df619. Th-é1 Ff5! (i)20. T×d8 T×d821. ç3 (j) Db6! (k)22. Fé3 Fh6!!23. f4 (l) Dç6! (m)24. Fd2 (n) Dd5!25. Té2 é5!26. Da4 é×f427. g×f4 F×f4!! (o)28. Té8+ (p) Rg729. D×f4 (q) T×é830. Fç4 Dh1+31. Ff1 Rg8 (r)32. abandon

NOTESa) 9. Fç4, empêchant aussi bien la

poussée d6-d5 que Fé6, est une autregrande branche de ce système.

b) Le gain du pion d5 qui ouvre toutesles lignes est considéré comme dange-

reux pour les Blancs. Dans le mêmetournoi, Timman poursuivit contre Fe-dorov par 10. Dé1. Après 10..., é5 ;11. C×ç6, b×ç6 ; 12. é×d5, C×d5 ; 13. Fç4,Fé6 ; 14. Cé4, Dç7 ; 15. Cg5 (15. Fç5 estconnu), C×é3 ; 16. C×é6, Db6 ; 17. C×f8,C×ç4 ; 18. Dç3, Da6 ; 19. Db3, T×f8 ;20. Rb1, é4 ; 21. ç3, é3 ; 22. Ra1, Cd2 ;23. Dç2, Té8 ; 24. Th-é1, Té5 ; 25. a3,Dç4 ; 26. les Blancs abandonnèrent.

c) 12. Fd4 est souvent joué : 12..., F×d4(ou 12..., é5 ; 13. Fç5, Té8 ; 14. C×d5,ç×d5 ; 15. D×d5, D×d5 ; 16. T×d5, Fé6 ;17. Td6, F×a2 ; 18. b4!) ; 13. D×d4, Dç7 ;14. Dç5.

d) L’attaque des Noirs demeure après14. D×a8, Ff5 ; 15. D×f8+, R×f8 ; 16. Td2(si 16. Fd3, Dé5), Fé6 ou h5.

e) Ou 15. b3, a5 ; 16. Fb5.f) Si 15..., Ff5 ; 16. g4!, Fé6 ; 17. Fa6,

Dç7 ; 18. Fd4, Ta-b8 ; 19. F×g7, R×g7 ;20. Rb1 et les Blancs ont toujours unpion de plus.

g) Prépare 18. Fd4 sans craindre ni18..., Df4+ ni 18..., Dg5+ suivi de 19...,D×g2.

h) 18. Rb1 ou 18. Th-é1 sont plus pré-cis.

i) 20. g4 n’est plus possible à cause de20..., F×ç2. Les forces noires contrôlentcolonnes et diagonales.

j) Les Blancs sont toujours à la re-cherche d’une défense active : 21. Fd4perd après 21..., Dç6 ; 22. Té2, Dd5! Lecoup du texte ferme la diagonale duDragon mais ouvre dangereusementcelle du Ff5.

k) Une jolie réfutation qui menace22..., Df2!

Détecteur de pesticidesRien de tel, pour définir la toxicité d’un pesticide, que de mesurer

son effet sur la vitalité d’un occupant du lieu sur lequel il s’exerce.Or, s’il existe actuellement divers tests standardisés pour évaluer lapollution chimique sur le milieu aquatique, un seul était jusqu’alorsdestiné au milieu terrestre – il s’appuie sur le ver de terre Eisena feti-da. Pour élargir ce champ d’étude, le laboratoire de gestion des éco-systèmes (Gecos) du département de Génie rural (DGR) a développéun autre test d’écotoxicité, qui a été standardisé fin 1999 et se fondesur l’activité du collembole Folsomia candida. Avantages de cet orga-nisme : « Il est représentatif de la mésofaune terrestre, sa biologie etson écologie sont bien connues, il est de petite taille, se reproduit rapide-ment et son élevage en laboratoire est simple », précise-t-on au Gecos.L’objet de ce nouveau protocole : déterminer l’effet de pesticides surla reproduction et la mortalité du petit insecte, puis comparer les ré-sultats avec ceux obtenus pour Eisena fetida.

Le collembole, discret mais présent sous toutes les latitudesLE CHASSEUR de collemboles

fait un drôle de métier. Qu’il venteou qu’il neige, que son territoiresoit sous les tropiques ou dans uneforêt de feuillus, il est quasi assuré

de ne pas reve-nir bredouille.Mais il lui fauttravailler avecles yeux de lafoi : si ces in-vertébrés sontinnombrables,s’ils ont coloni-

sé presque tous les milieux queleur a proposés la Terre, ils sontégalement minuscules – de un àdeux millimètres de long tout auplus. Et si légers que 50 000 d’entreeux, réunis sur une balance, n’ypèseraient pas plus de 70 gram-mes.

Le chasseur de collemboles al’habitude, lorsqu’il décline sa pro-fession, de susciter une aimablecuriosité. Des insectes, dites-vous ? Il est vrai que ceux-ci onttout pour être méconnus : ils nefont de mal à personne (exceptionfaite d’un spécimen d’Australiequi, allez savoir pourquoi, s’at-taque avec obstination auxchamps de luzerne), on ne les voitguère, et, de toutes manières, ils se

ressemblent tous. Les entomolo-gistes, eux, en distinguent 1 600 es-pèces en Europe et 6 500 dans lemonde, et savent que cette vastefamille d’hexapodes figure parmiles plus anciennes du monde. Lesfossiles de quatre d’entre eux ontété découverts dans des grèsd’Ecosse datant du dévonienmoyen, soit de 400 millions d’an-nées. Surprise : ces ancêtres res-semblent aux genres observés ac-tuellement. La diversification deces insectes primitifs a donc dû seproduire très tôt au cours de l’évo-lution, pour ralentir par la suite.

« PUCES DES GLACIERS »Le chasseur de collemboles a

pour lui un avantage, assorti d’uninconvénient. L’avantage : sa proieest dépourvue d’ailes, ce qui lui in-terdit de s’envoler devant le dan-ger. En compensation, elle pos-sède le plus souvent un« appendice de saut » (le termeanglo-saxon pour « collembole »est spring-tail : la queue qui saute),sorte de petite fourche fixée auquatrième segment de son abdo-men, qui se plie et se déplie à vo-lonté. Grâce à elle, la petite créa-ture peut franchir jusqu’à 150 foisla longueur de son corps – l’équi-

valent, pour l’homme, d’un sautdepuis le sol jusqu’en haut de latour Eiffel ! On comprend mieux,alors, que les espèces Isotoma ni-valis et Isotoma saltans aient étébaptisées « puces des glaciers »– même si leur résistance au froidse révèle plus exemplaire encoreque leurs performances salta-toires.

« Ces espèces très singulières, quiprospèrent aussi bien sur les névésdes Alpes que sur la calotte glaciairede l’Antarctique, possèdent dansleur hémolymphe [le « sang » des

insectes] des substances antigel, quiempêchent les liquides corporels deprendre en glace », explique Jean-Marc Thibaud, spécialiste des col-lemboles au Muséum nationald’histoire naturelle. Ce sont ellesqui, parfois, colorent la neige degrandes tâches violettes (leurs ef-fectifs peuvent atteindre plusieursmillions en un même lieu) ; elles,encore, qu’un œil exercé peut par-fois voir sauter sur la glace.Contrairement à ce que l’on pour-rait croire, elles trouvent dans cemilieu hostile une nourriture tout

à fait suffisante à leurs besoins– microalgues, bactéries ou pol-lens apportés par le vent. Et par-viennent, contre vents et gelées, às’y reproduire.

Bien que respectueux de la dif-férence des sexes, les collembolesassurent leur descendance sansaccouplement. Le mâle, le plussouvent, dépose ses spermato-phores au petit bonheur la chance,et c’est en les frôlant par hasardque la femelle est fécondée. Chezcertaines espèces, les opérationssont mieux dirigées : monsieur en-toure madame de sa semence,comme une petite palissadequ’elle sera tôt ou tard obligée defranchir. Enfin, de rares espèces– que les experts qualifient curieu-sement d’« évoluées » – optentpour les grands moyens : le mâle,de toute la force de ses antennes,attrape sa partenaire, et la projettesans ménagement sur ses sperma-tophores...

Le chasseur de collemboles adonc de la chance : dans nos ré-gions tempérées, il dénichera sesprotégés dans tous les milieux hu-mides – à la surface des litières oudes sols forestiers, dans les jardinset les pots de fleurs –, où ils senourrissent de débris organiques

et jouent un rôle non négligeabledans les processus de biodégrada-tion. S’il préfère des lieux plusexotiques, ou plus aventureux, ilpourra, là encore, s’adonner à sonsport favori. A condition, toute-fois, de bien s’équiper.

« Pour repérer les espèces quivivent dans les grottes, il fautd’abord une lampe. Pour les attra-per, un simple pinceau peut suffire ;mais rien ne vaut l’aspirateur àbouche », précise Jean-Marc Thi-baud, qui connaît mieux que per-sonne ces collemboles troglobies.A force d’étudier ces spécimensdépigmentés, aux griffes longues(pour « marcher » sur les eaux) etaux yeux quasi inexistants, il a dé-couvert tous leurs particularismes.Productivité plus faible que leurshomologues du sol, diminution deleur teneur en eau au profit desgraisses, réduction du métabo-lisme respiratoire, plus grande ré-sistance au jeûne : à l’évidence,l’adaptation à la vie cavernicole ademandé une sévère remise encause des acquis terrestres. Le prixà payer pour l’occupation de cetteniche écologique, et pour le bon-heur du chasseur spéléologue.

Catherine Vincent

l) Forçé. Si 23. F×h6, Df2!m) Menace 24..., Dg2.n) Si 24. Ff1, Dé4!o) Nouveau sacrifice du F-R.p) Si 28. F×f4, Dh1 mat. Et si 28. D×f4,

D×a2.q) Si 29. T×d8, F×d2+.r) Menace 32..., Fh3 ou 32..., Fd3.

SOLUTION DE L’ÉTUDE No 1935E. DOBRESCU (1971)

(Blancs : Ra2, Tg1, Ff8, Pç2 et d5.Noirs : Ra6, Fb6 Pb7, d3, d7 et é2. Nulle.)

1. Ta1!, d2 ; 2. Rb3+, Fa5 ; 3. T×a5+!,Rb6! ; 4. Fé7!, Rç7 ; 5. Tç5+, Rb8 ;6. Fd6+, Ra7 ; 7. Ta5+, Rb6 ; 8. Fé7nulle.

ÉTUDE No 1936V. A. BRON (1940)

a b c d e f g h

8

7

6

5

4

3

2

1

Blancs (4) : Ré1, Fç1, Cd7, Ph2.Noirs (3) : Rh4, Cd6, Pg5.Les Blancs jouent et gagnent.

Claude Lemoine

LE CARNET DU VOYAGEUR

a AVION. A partir du 23 mars, AirLiberté cessera ses vols entre Tou-louse et Saint-Denis de la Réunion.Depuis avril 2000, la compagnie pro-posait deux vols hebdomadaires di-rects en DC 10 (348 places) avec untaux de remplissage supérieur à70 %. Un retrait qui, précise L’Echotouristique sur son site Internet,pourrait relancer le projet de Nou-velles Frontières de rouvrir une liai-son entre ces deux villes.a MEXIQUE. Afin d’améliorer laqualité de l’air, la ville de Mexico apris diverses mesures : utilisation decarburants moins polluants, limita-tion des taxis sans licence, modifica-tion des normes d’émission,contrôles réguliers et tests sur tousles véhicules. Les résultats sont en-courageants : cet hiver, saison où lestaux de pollution sont élevés, l’indicen’a pas dépassé 70, tombant parfoisà 10. Quant à Pemex, la compagniepétrolière nationale, elle produit dé-sormais du carburant sans plomb.

Grisaille au sudDIMANCHE. L’anticyclone af-

fiche une petite faiblesse sur sonflanc sud-est. Une bande nuageusepeu active circule des frontièressuisses aux Pyrénées, alors que lespressions entament une nouvellehausse sur le Nord-Ouest.

Bretagne, pays de la Loire,Basse-Normandie.– Des bancs denuages gris circulent en matinéesur les Pays de la Loire. De la Bre-tagne à la Normandie, soleil géné-reux. Les températures variententre 7 et 10 degrés.

Nord-Picardie, Ile-de-France,Centre, Haute-Normandie, Ar-dennes.– Sur l’Ile-de-France et leCentre, les nuages, encore nom-breux en matinée, se déchirent en-suite. Ailleurs, soleil malgré quel-ques plaques de grisaille passagère.Il fait de 6 à 8 degrés.

Champagne, Lorraine, Alsace,Bourgogne, Franche-Comté.– Temps calme et gris le matin.Quelques trouées à la mi-journée,de la Champagne à l’Alsace. Lestempératures varient entre 6et 9 degrés.

Poitou-Charentes, Aquitaine,Midi-Pyrénées.– Sur le Poitou-Charentes, la grisaille ne se dis-loque que dans l’après-midi. Surle Sud-Ouest, ciel couvert et ilpleut faiblement. Quelques flo-cons tombent au-dessus de400 mètres. Le temps s’améliorel’après-midi sur l’Aquitaine et lepays toulousain. Les températuress’échelonnent entre 7 et 10 degrés.

Limousin, Auvergne, Rhône-Alpes.– Nuages nombreux sur leLimousin et le nord du MassifCentral, où quelques floconspeuvent tomber le matin au-des-sus de 400 mètres. Sur Rhône-Alpes et le sud de l’Auvergne, so-leil dans l’après-midi. Il fait de 6 à10 degrés.

Languedoc-Roussillon, Pro-vence, Alpes, Côte d’Azur,Corse.– Ciel couvert et faiblespluies, donnant un peu de neigeau-dessus de 700 mètres. Leséclaircies reviennent progressive-ment au cours de l’après-midi, parl’est de la région. Les tempéra-tures varient entre 10 et 15 degrés.

Page 22: e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

« Brouettes et sabots » contre discours et concept

MARSEILLEde notre envoyé spécial

Le Musée national des arts et tra-ditions populaires (ATP) a été inau-guré par Georges-Henri Rivière en1972, à l’orée du bois de Boulogne,dans un sévère mausolée signéJean Dubuisson et Michel Jausse-rand – il est vrai que le maîtred’ouvrage exigea, in extremis, quetoutes les ouvertures donnant surles salles d’exposition soient obtu-rées. Les ATP vivent leurs derniersmoments à Paris : l’institution vaêtre transférée à Marseille (Le Mon-de du 16 décembre 1999).

Ce départ, annoncé depuis plu-sieurs mois, a été confirmé par laministre de la culture, CatherineTasca. C’est la première fois, souli-gne-t-on au ministère, qu’unmusée national est « délocalisé ».En réalité, il ne s’agit pas tant d’untransfert que d’une recréation. LesATP de Georges-Henri Rivière, encoma dépassé depuis longtemps,sont bien morts. Le projet méditépar Michel Colardelle, actuel res-ponsable des ATP, héritera sansdoute de ses collections ; peut-êtreseront-elles augmentées d’une par-tie de celles du Musée de l’homme– le secteur Europe du départe-ment d’ethnologie – mais le nouvelétablissement qui devrait ouvrirses portes sur les quais du Vieux-Port de Marseille en 2008 est assezradicalement nouveau.

Les ATP changent de nom et s’in-ternationalisent pour faire placeaux civilisations de l’Europe et de laMéditerranée. Si le titre colle bien àla localisation, le concept risqued’être difficile à mettre en place.L’Europe et la Méditerranée ne for-ment ni une entité linguistique, eth-nique ou religieuse ni un espacedéfini par une histoire commune.Michel Colardelle rappelle le passéantique et met en avant le climat,les saveurs, la circulation des riches-ses et des religions, le « creuset descivilisations nées autour de ce bassin.En dépit de leurs différences, de leursantagonismes – et peut-être à caused’eux –, je crois à une parenté descultures euro-méditerranéennes ».

Les ATP « provençalisés » neseront plus consacrés à la seuleFrance. La nation sera donc diluéedans un magma aux contours maldéfinis. Michel Colardelle se réfu-gie derrière l’ethnologue MarcelMauss : « Les civilisations n’épou-sent jamais les contours d’un Etat. »Et il précise aussitôt : « Je parleraimieux du fait national dans un lieuinternational. »

Les gardiens du Temple pleurentaussi sur la perte du message déli-vré par Georges-Henri Rivière :

« Un musée, c’est d’abord un projetintellectuel », insiste le patron desATP, qui se défend de « défairel’œuvre » du grand homme. « Pour-quoi figer la pensée de celui qui n’ajamais refusé le changement. Nouspouvons garder ses idées – lesgrands ensembles, les thématiques,les unités écologiques. Et aborderaussi le monde urbain et industriel

qu’avait négligé Georges-Henri Riviè-re, obsédé par la vieille culture pay-sanne qui disparaissait sous ses yeux.Le cadre que nous proposons est à lafois plus large sur le plan chronologi-que (du Moyen Age à nos jours) etplus conceptuel. »

« Ce qui m’intéresse, ce sont lesnotions de contact, d’échanges, detransmission, d’innovation, de métis-

sage, la complexité des organisationssociales et techniques, insisteMichel Colardelle. Le musée doitparler de l’émergence des problèmesde société contemporains, tangibles– le sida, la vache folle –, donner despoints de repère, des expertises. » Cequi nous entraîne assez loin de larigoureuse organisation matérielleet de la présentation des collec-tions qui prévalaient dans le bâti-ment du bois de Boulogne.

COLLECTIONS INEXISTANTESLe musée marseillais devrait être

évolutif, relativement mobileautour d’un pôle stable. Avec desgrands thèmes (l’amour, la mort,l’habitat, le paysage…) évoquésautour d’objets pivots. Le discours,au centre du dispositif, primera surla collection. Même si Michel Colar-delle admet que « les chefs-d’œuvrede l’art populaire et les témoins de lavie quotidienne ont une valeur exem-plaire ».

Encore faudra-t-il trouver cesnouvelles collections, européenneset méditerranéennes : car cellesdes ATP sont entièrement tour-nées vers la France ; celles du

Musée de l’homme, certes euro-péennes, sont très incomplètes etcelles qui renvoient au sud et à l’estdu bassin quasi inexistantes. Amoins d’aller pêcher les maigrescollections maghrébines du Muséedes arts d’Afrique et d’Océanie(MAAO), qui sont destinées à êtreintégrées à celles du futur établisse-ment du quai Branly. Certains ironi-sent déjà à l’idée de faire un muséeeuro-méditerranéen avec desarmoires normandes !

Il ne faut pas oublier aussi que ceprojet n’est pas le seul à occuper leterrain. L’historien Elie Barnavi,actuel ambassadeur d’Israël enFrance, pilote le futur musée del’Histoire de l’Europe de Bruxelles.Le Museum Europaïscher Kulturende Berlin est en cours de refontecomplète. Quant aux Italiens, ilsréfléchissent à l’installation d’unnouveau musée européen à Turin.Avec prudence, Michel Colardellea associé ces chers confrères etnéanmoins concurrents à sonconseil scientifique. Un colloquequi se tiendra à Turin enjuin 2001 devrait permettre à cesétablissements d’élaborer une poli-

tique commune. Histoire de mieuxse partager des financements euro-péens qui ne sont pas extensibles.

Mais ce transfert est aussi unconstat : celui d’un échec. Dès1994, Michel Colardelle était char-gé de diagnostiquer l’atonie desATP. Le grand malade avait déjàreçu de nombreux médecins à sonchevet. Deux ans plus tard, il étaitnommé à la tête de « la maisonRivière » et tentait d’y attirer unnouveau public en organisant desexpositions plus dynamiques.

Le nombre des visites, alors tom-bé à moins de 30 000, remontait à70 000, pour se stabiliser autour de50 000 à 60 000 personnes. Cen’était pas suffisant pour mainte-nir en vie cet austère mausolée de14 000 m2 qui emploie 130 agentsavec un budget de 40 millions defrancs. D’autant que la chute de lafréquentation s’accompagnait d’unrelatif désintérêt de la communau-té scientifique, peu soucieuse departiciper aux querelles byzantinesqui ravageaient l’établissement.

CONVAINCRE LA MINISTREAu printemps 1997, un colloque

international s’interrogeait sur lasurvie des ATP. Les réponses don-nées, notamment celle d’Isac Chi-va, débouchèrent sur la nécessitéde réinventer le musée. MichelColardelle développa cette idéedans un article publié par la revueLe Débat (1998). Restait à convain-cre la ministre de la culture, Cathe-rine Trautmann. Ce fut long.

Elle donna finalement sonaccord tout en refusant de le logerdans les murs du Palais de Tokyo,alors vacant. « Nous avons alorsexploré plusieurs grandes métropo-les régionales. Lille, Strasbourg,Lyon, et Marseille. C’est cette derniè-re qui s’est imposée, indique MichelColardelle. Marseille est la deuxiè-me ville de France, et la plus ancien-ne, le point de rencontre entrel’Orient et l’Occident, le premier portde la Méditerranée, un pôle derecherche important et un abrégé dela civilisation européenne. Ce carre-four des hommes, des idées, des reli-gions et des marchandises est unendroit où toutes les formes culturel-les coexistent. Il y avait donc là unecohérence entre la localisation dumusée et sa thématique. »

Les élus locaux, à la recherched’une locomotive pour relancer unpôle Euroméditerranée bien essouf-flé, furent séduits par ses proposi-tions. Il reste à concrétiser un pro-jet dans lequel de grandes zonesd’ombres subsistent encore.

Emmanuel de Roux

Le Musée des arts et traditions populaires délocalisé à MarseilleEn crise depuis plusieurs années, l’institution créée par Georges-Henri Rivière à Paris va renaître sous le nom de Musée de la civilisation européenne

et de la Méditerranée. Une mutation débattue, alors que les collections manquent et que trois projets concurrents existent déjà

La « maison Rivière »b 1937. Au sein du Muséede l’homme, dont il a été en 1935le cofondateur avec Jacques Rivet,Georges-Henri Rivière(1897-1985) crée un départementd’arts et traditions populaires.Il rassemble des collections quipréfigurent les futurs écomusées,et sa démarche est à l’originedu renouvellement complet del’ethnographie française. Musiciende formation, passionnémentcurieux, Georges-Henri Rivièreprivilégie les recherches sur lemonde rural, effacé par la montéede la société industrielle.

b 1968-1972. Une galeriepermanente dédiée aux artspopulaires est inaugurée au palaisde Chaillot en 1968. Le bâtimentdu bois de Boulogne ouvre en1972 sous la direction de JeanCuisenier (en poste jusqu’en 1989).b 1997-1998. Après plusieursprojets de réforme avortés,Michel Colardelle, nommé en1996 à la tête des ATP, proposeune nouvelle définition, etsi nécessaire un déménagement.b Décembre 1999. La décisionde délocaliser le Musée des arts ettraditions populaires à Marseilleet de concevoir un nouveau projetest annoncée.

Le fort Saint-Jean, qui se dresse à l’entrée du Vieux-Port de Mar-seille, doit être le siège du futur Musée de la civilisation européenneet de la Méditerranée. Cette construction médiévale (3 000 m2 utilisa-bles) est actuellement occupée par la direction régionale de l’archéo-logie sous-marine (Drasm). Le fort jouxte le môle J4, aujourd’huidébarrassé de toute construction et destiné à être réaménagé dans lecadre du projet Euroméditerranée. Sur ce môle, le futur établisse-ment, qui a besoin de 12 000 m2 pour ses salles d’exposition, pourraitdisposer de 25 000 m2 utiles, mais 8 000 ou 9000 m2 destinés aux réser-ves pourraient être situés ailleurs. Le coût de l’opération est estimé à850 millions de francs (129,58 millions d’euros), le total se montant àprès de 1 milliard de francs si l’on y inclut le relogement de la Drasm.L’Etat interviendrait à hauteur de 520 millions de francs (79,27 mil-lions d’euros), l’Europe de 80 millions de francs (12,20 millions d’eu-ros) et les collectivités locales (ville, département, région) complé-teraient la somme. Le coût de fonctionnement de l’établissement estestimé à 120 millions de francs (18,29 millions d’euros).

PATRIMOINE Le Musée natio-nal des arts et traditions populaires(ATP) va quitter le bois de Boulogne,à Paris, pour le port de Marseille, oùil devrait devenir Musée de la civilisa-

tion européenne et de la Méditerra-née, en 2008. b NÉS EN 1937 d’uneidée de Georges-Henri Rivière, quirévolutionnait ainsi l’ethnographiefrançaise, les ATP étaient en crise

depuis plusieurs années, et n’atti-raient plus les visiteurs. b LA RÉO-RIENTATION internationale des ATPpose problème : les collections dumusée sont tournées vers la France,

les volets européen et méditerra-néen faisant cruellement défaut, ettrois projets concurrents sont déve-loppés à Bruxelles, Berlin et Turin.b CETTE MUTATION s’inscrit dans le

débat propre aux musées de société,entre tenants de la présentationstructurée d’objets culturels et parti-sans de la quasi-disparition des col-lections au profit du discours.

Un aménagement de près de 1 milliard de francs

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Exposée depuis 1972 à la lisière du bois de Boulogne, la collection des ATP va rejoindre le fort Saint-Jean, à Marseille.

FACE au monolithe représentépar les musées d’art, les muséesde société sont une nébuleusesplus difficiles à cerner. On classesous ce vocable fourre-tout lesmusées d’histoire, les musées deville, les musées d’ethnographiesrégionales, voire les écomusées,nés dans les années 1970 et dontla définition est elle-même à géo-métrie variable. Ces institutionsétaient au départ organiséesautour d’objets – ces fameuses« brouettes et sabots » qui réjouis-saient tant les conservateurs desmusées d’art. Georges-HenriRivière opéra une première révolu-tion en leur donnant un sens glo-bal, en structurant ces pièces enensembles regroupés par milieuxde vie. Aujourd’hui, les plus radi-caux prônent la quasi-éliminationdes collections.

Jacques Hainard, du Musée deNeufchâtel (Le Monde du9 février), explique que lesconservateurs sont trop souvent« les esclaves des objets » et indi-que que ces témoignages ne luisont utiles que pour construire undiscours « indépendamment deleur sens premier ». Michel Côté,qui fut l’un des concepteurs duMusée de la civilisation de Qué-bec, longtemps considéré comme

un modèle du genre, n’est pas loinde partager cet avis. Il est aujour-d’hui chargé de refondre l’ancienMusée Guimet de Lyon selon lesprincipes mis en œuvre outre-Atlantique.

Jean Guibal, qui coiffe unréseau de quinze musées dans ledépartement de l’Isère, est plusnuancé. Il admet que dans unmusée de société, la fonction cul-turelle prime alors que dans unmusée des beaux-arts, ce sont lescollections. Mais, insiste-t-il, « ilne faut pas négliger les objets, nirenoncer aux expositions permanen-tes ou de longue durée, au profitdes manifestations qui collent à l’ac-tualité. Il faut savoir garder un équi-libre entre sujets chauds et thèmeshistoriques. »

« RENOUVELER NOTRE REGARD »« Au Musée dauphinois de Gre-

noble, témoigne M. Guibal, nousavons traité l’immigration, sansnégliger “Les gens d’en haut”, l’expo-sition longue durée consacrée auxmontagnards et à la vie dans lesalpages. Ce qui ne nous empêchepas de renouveler notre regard enabordant des sujets traditionnels.L’exposition sur les Allobroges seraainsi l’occasion de nous poser laquestion des relations de ces tribus

gauloises implantées dans le Dau-phiné, avec l’occupant romain. »

François Hubert prépare larefonte du Musée de Bretagne, àRennes. Il doit rouvrir ses portes,en 2003, dans un bâtiment dessinépar l’architecte Christian de Port-zamparc, englobant, outre lemusée, un espace scientifique etune bibliothèque municipale. Cet-te institution à vocation régionaleest née, elle aussi, de l’infatigableGeorges-Henri Rivière, en 1946.

« A l’époque, il y avait peu de col-lections, aussi le discours primait-ilsur les objets, explique FrançoisHubert. Aujourd’hui nous ne pou-vons plus faire abstraction des piè-ces que nous avons accumulées. Acôté de salles d’expositions tempo-raires (700 m2), nous disposerons de2 000 m2 destinés à présenter l’his-toire de la Bretagne des origines ànos jours. Un récit ouvert sur lemonde où le texte et la vidéo tien-dront une place importante. Et si cetensemble a une durée de vie de huità dix ans, les modules qui le compo-sent peuvent être modifiés très régu-lièrement. »

Pour le responsable du Muséede Bretagne, « les objets n’ont d’in-térêt que par rapport au discours.Mais ce sont des objets témoins dansla tradition de Georges-Henri Ri-

vière, alors que Jacques Hainardjoue sur la polysémie des pièces qu’ilexpose, un peu à la manière d’uneinstallation d’art contemporain. »

Enfin, si Jean Guibal ne nie pasl’intérêt d’un musée national capa-ble d’être la locomotive des établis-sements régionaux, il souligne l’in-térêt des musées de site – le muséedu lac de Paladru, celui des cheva-liers de l’an Mil, cher à Alain Res-nais dans le film On connaît la chan-son, installé sur un site de fouillesarchéologiques, est en cours d’éla-boration. Celui de Lancey, dans lavallée du Grésivaudan, sera logédans une ancienne maison de maî-tre, à proximité d’un site industrielhistorique toujours en activité.

« C’est là, en région, que le patri-moine prend toute sa dimension,affirme Jean Guibal. Car il s’agitd’une démarche culturelle globale.Nous assistons à la fin de la préda-tion des grands centres vis-à-visd’unités plus modestes. De plus, lesgens rechignent à déposer leur patri-moine dans des musées. Ils préfè-rent le conserver in situ, au prix d’unpeu d’imagination. Pour maintenirles objets du culte dans une église, ilsuffit de peu de chose : une armoireblindée, une bonne serrure. »

E. de R.

C U L T U R E24

LE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001

Page 23: e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

26 / LE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001

Le prix Radio France internationa-le (RFI), qui récompense deschorégraphies contemporainesd’Afrique, a été attribué en 2001 àla compagnie congolaise Ballet Tié-ri. Présenté au Théâtre de la Porte-Saint-Martin le 12 février, L’Hoe(« l’Homme »), a vu le jour dans unpays bouleversé par la guerre. 1994,l’année où le Ballet Tiéri est fondé,correspond aux débuts de l’éclate-ment du Congo.

Traversé par une énergie électri-que, L’Hoe témoigne du besoin derésister. « Piquants, nous sommespiquants », explique Durant Bound-zimbou, chorégraphe et directeur

artistique, qui a choisi le nom d’uneabeille du sud du Congo – tiéri –pour baptiser sa compagnie. Troismusiciens battent d’énormes percus-sions creusées dans des troncsd’arbres de la forêt tropicale, quirésonnent d’une puissance impres-sionnante. Par moments, ils cal-ment leurs tambours pour siffler desuperbes chants d’oiseaux.

Les cinq danseurs, jeunes, doués,menés par Durant Boundzimbou,volent, sautent, éclatent. Danse devie, énergie de survie. FrancineMiakoutakana, la seule femme, gar-de dans ses pas tout l’impact desdanses traditionnelles, mêmequand elle les conjugue avec desfigures contemporaines. DurantBoundzimbou domine ses compa-gnons. Sur scène, il est le mouve-

ment continu, vif-argent en solo, enduo ou en groupe. L’histoire qu’ilraconte gagne les autres interprè-tes. Toutes les mains dansent, com-me si elles voulaient caresser le ciel.

Avec les Zimbabwéens de Tum-buka Dance Company, remarquéspar le jury de RFI, c’est l’Afriqueurbaine qui descend sur scène. Lessix hommes aux chevelures rastas etaux corps athlétiques mettent enscène la violence des rues, ses men-diants, ses agressions. Les combatsfournissent autant de prétextes àdes portés fluides et acrobatiques.Sur une musique reggae, une voixchaude délivre le message de lacompagnie : « We’ve got to beone », restons unis.

Catherine Bédarida

GUIDE

Trois créations sans vagues au Ballet du Rhin

REPRISESAmsterdam Global Villagede Johan Van der Keuken (Pays-Bas,1996).La Filature de Mulhouse, salle Jean-Besse,20, allée Nathan-Katz, Mulhouse (68).15 heures, le 18. Tél. : 03-89-36-28-28.25 F.

FESTIVAL CINÉMAAux urnes, citoyens11 heures, Who’s Counting ?, de TerreNash (Canada, 1994) ; 14 heures, Pri-mary, de R. Leacok et R. Drew (Etats-Unis, 1959) ; Le Juste Non, de CarolineBuffard et Jean-Marie Barbe (France,1999) ; 18 heures, Marseille en mars, deJean-Louis Comolli, Anne Baudry etMichel Samson (France, 1993) ; Jospins’éclaire, de Mathieu Vadepied et Fran-çois Ozon (France,1995) ; 20 h 30, MyVote is My Secret, de Julie Henderson,Thunali Mokoena et Donne Rundle(France, 1995). Un débat animé par GusMassiah du Centre d’étude et d’initia-tive de solidarité internationale clôtu-rera la journée.Cinéma des cinéastes, 52, avenue deFlandre, Paris-19e. Mo Place-de-Clichy.Le 18. Tél. : 01-40-38-04-00. 37 F.

TROUVER SON FILMTous les films Paris et régions sur leMinitel, 3615 LEMONDE, ou tél. :08-36-68-03-78 (2,23 F/min).

ENTRÉES IMMÉDIATESLe Kiosque Théâtre : les places de cer-tains des spectacles vendues le jourmême à moitié prix (+ 16 F de commis-sion par place).Place de la Madeleine et parvis de lagare Montparnasse. De 12 h 30 à20 heures, du mardi au samedi ; de12 h 30 à 16 heures, le dimanche.Concert de musique de chambreavec les solistes de l’orchestre de Paris :Frédéric Macarez, Eric Sammut (percus-sions). Christoph Eschenbach et TzimonBarto (piano). Béla Bartok : Sonatepour deux pianos et percussions ; Oli-vier Messiaen : Visions de l’Amen.Cité de la musique, 221, avenue Jean-Jaurès, Paris-19e. Mo Porte-de-Pantin.16 h 30, le 18. Tél. : 01-44-84-44-84.130 F.Leif Ove Andsnes (piano)Bach : Partita BWV 829. Schumann :Chants de l’aube, Carnaval de Vienne.Théâtre musical de Paris, 1, place duChâtelet, Paris-1er. Mo Châtelet. 11 heu-res, le 18. Tél. : 01-40-28-28-40. 120 F.Festival Présences :Ensemble Accroche-noteDonatoni : Cinis. Cavanna : Trio, créa-tion. Fedele : Paroles y palabras,création. Françoise Kubler (soprano),Armand Angster (clarinette). 16 heures.Ensemble MusicatreizeHersant : Illuminations. Campo : Musicto Hear. Kortekangas : Marius Coniux,vento nata, création. Roland Hayrabe-dian (direction). 17 heures.Brass Trio ThuillierThuillier-Casimir-Adam : œuvre collec-tive. Machado : Les Jardins transpa-rents, création. Christian Hamouy,Christian Biny, Florent Fabre (per-cussions), Maîtrise de Radio France.18 heures.

Maison de Radio France, 116, ave-nue du Président-Kennedy, Paris-16e.Mo Passy. Le 18. Tél. : 01-56-40-15-16.Entrée libre.Ballet de l’Opéra national de ParisJerome Robbins : In the Night, TheCage, Other Dances, The Concert.Opéra de Paris - Palais Garnier, place del’Opéra, Paris-9e. Mo Opéra. 19 h 30, les19, 20, 21, 23, 24, 28, jusqu’au 8 mars ;15 heures, les 25 février et 4 mars. Tél. :08-36-69-78-68. De 30 F à 395 F.Paolo Fresu QuintetAu Duc des Lombards, 42, rue des Lom-bards, Paris-1er. Mo Châtelet. 21 heures,les 18, 19 et 20. Tél. : 01-42-33-22-88.100 F.François Laudet Big BandJazz-Club Lionel-Hampton, 81, bou-levard Gouvion-Saint-Cyr, Paris-17e.Mo Porte-Maillot. 22 h 30, le 19. Tél. :01-40-68-30-42. 140 F.Mônica PassosEspace La Comedia, 4, impasse Lamier,Paris-11e. Mo Philippe-Auguste. 22 h 30,le 18. Jusqu’au 25. Tél. : 01-44-64-83-76.50 F.Michael ProphetNew Morning, 7-9, rue des Petites-Ecuries, Paris-10e. Mo Château-d’Eau.21 heures, le 19. Tél. : 01-45-23-51-41.De 110 F à 130 F.Reggae RemedyPéniche Blues Café, quai de la Gare,face à la Bibliothèque nationale, Pa-ris-13e. Mo Quai-de-la-Gare. 21 heures,le 19. Tél. : 01-45-84-53-53. 50 F.

RÉGIONSSolness, le constructeurd’Henrik Ibsen, mise en scène deMichel Dubois, avec Alain Mergnat,José Drevon, Etienne Fague, MurielRacine, Louis-Basile Samier et NatachaMircovich.Angers (49). Beaurepaire, 12, boule-vard Gaston-Dumesnil. 20 h 30, les 20,23, 24, 27 février, 2 mars ; 19 h 30, les21, 22, 28 février, 1er mars ; 17 heures,le 25. Tél. : 02-41-88-99-22. 85 F et110 F.Bérénicede Jean Racine, mise en scène de Frédé-ric Fisbach et Bernardo Montet, avecClaire Aveline, Tal Beit-Halachmi, PierreCarniaux, Jean-Charles Dumay, Giu-seppe Molino, Benoît Résillot et MarcVeh.Brest (29). Le Quartz, 2-4, avenue Cle-menceau. 20 h 30, les 20 et 21 ; 19 heu-res, les 22 et 23 ; 20 heures, le 24. Tél. :02-98-33-70-70. 90 F et 120 F.

RETENEZ VOS PLACESFestival Chorus des Hauts-de-Seine,soirées lusophonesDu 13 mars au 1er avril, dans tout ledépartement des Hauts-de-Seine. AvecMisia, Teofilo Chantre, Cesaria Evora,Ramiro Naka, bevinda, Alas Dos Namo-rados, Lula Pena, Bia, Amelia Muge, Bri-gada Victor Jara…Réservations : 01-47-74-51-11, 3615 Cho-rus92, et www.musique-pro.com/chorusLes Trois Jours de la queue du dragonde Jacques Rebotier, mise en scène deJoël Jouanneau. Du 24 au 28 avril, auCentre dramatique national de Mon-treuil.Réservations : 01-48-70-48-90.

STRASBOURGde notre envoyée spéciale

Rien à redire. Mais y a-t-il seule-ment beaucoup à dire concernantles trois créations du programmedanse et arts plastiques conçu com-me un long fleuve tranquille par leBallet de l’Opéra national du Rhin ?On peut poser la question autre-ment : qui sont aujourd’hui les cho-régraphes, hors la génération desWilliam Forsythe ou Jiri Kylian donton connaît le talent, capables à leurtour d’insuffler une vraie moderni-té au ballet classique ? « Vous allezassister à une soirée intermédiaire,prise entre le Casse-Noisette deStromgren et le prochain programmeconsacré aux Ballets russes », sem-ble regretter Bertrand d’At, unancien de chez Béjart, nommé direc-teur artistique du ballet depuis1997. « Et in Arcadia Ego que jesigne doit être considéré comme unlever de rideau. » Va pour la soiréeintermédiaire et le maître des lieuxen lever de rideau. Il sera suivi deAus der Ferne, de l’Italien DavideBombana, et de Sea Interludes, duFrançais Philippe Tréhet.

Qui se ressemble s’assemble, les

trois chorégraphes pensent la dan-se en termes identiques. Et in Arca-dia Ego (« Et moi aussi je suis alléen Arcadie ») tente de faire vibrerle Concerto pour piano et orchestred’Albert Roussel (choix superbe)avec deux toiles peintes parPatrick Baillet, tandis que la dansedévide à l’envi la panoplie des figu-res classiques – sauts, grandsécarts, arabesques élégantes, jam-bes repliées. Rien d’inattendu,sauf l’enthousiasme des danseurs.Et la composition du deuxièmemouvement, qui, bien plus que levocabulaire utilisé, réserve des sur-prises : l’arrivée des filles en créatu-res de la nuit, l’entremêlement pro-gressif des garçons aux filles, unelenteur bienvenue, l’électricité deBoyd Lau en sorte de dieu Pan.Adossée aux couleurs sombres

d’une peinture énigmatique, cettepartie centrale redonne du poids,mais surtout du sens à l’ensemble.

COCASSERIE AQUATIQUESous un ciel d’objets transpa-

rents dessinés par le peintre GiulioPaolini comme autant de capteursde lumières et de sons, DavideBombana s’essouffle dans Aus derFerne, une pièce pour huit dan-seurs, à suivre l’étrangeté rythmi-que du Quatuor à cordes op. 13 deGyörgy Kurtag. Traversées de pla-teau au pas de course, jambes enciseaux agressives, pointes crépi-tantes, ce ne sont pas les idées quimanquent mais la force pour lesexprimer. Sea Interludes de Phi-lippe Tréhet (chorégraphe natifdu Havre), pièce poussée par lamusique de Benjamin Britten, bas-

cule dans l’eau jusqu’au cou. Ici,femmes en figures de proue, là,naïades à la Busby Berkeley. Lesmouvements inspirés de la nata-tion brassent large l’espace. Lesplongeons de balais-serpillièresdans des seaux, puis leur lentégouttage – un dispositif plastiqueet sonore signé par Valérie Ruiz –participent pour beaucoup à cettecocasserie aquatique.

Bertrand d’At nous avait préve-nus : pour se faire une plus justeidée du ballet qu’il dirige, il nousfaudra revenir fin avril pour le pro-gramme réservé à une relectured’œuvres de Nijinski et de sa sœurNijinska. Une occasion aussi dedécouvrir le vigoureux Petrouchkahip-hop du subtil Farid Berki.

Dominique Frétard

PARIS

La Dame de PiqueAvec le Chœur et l’Orchestrede l’Opéra national de Paris,Vladimir Jurovski (direction),Lev Dodin (mise en scène),Youri Vassilkov (chorégraphie).Certes, ce n’est pas tout à faitla partition telle qu’écrite parTchaïkovski et que quelquespuristes n’ont pas aimée. Mais àpartition bousculée (distributiondes parties aux personnagesd’ensemble, bouleversement desapparitions de la vieille comtesse,etc.), interprétation survoltée.Le jeune chef russe, la distributionextraordinaire (avec une KaritaMattila à pleurer dans le rôlede Lisa) font de cette production,reprise de la saison passée, l’undes grands spectacles de l’OpéraBastille depuis son ouverture. Lepublic en redemande, et il araison. Opéra Bastille, place dela Bastille, Paris-11e. Mo Bastille.19 h 30, les 19, 22 et 26. Tél. :08-36-69-78-68. De 60 F à 670 F.Francis Dudziak (baryton)et Pascal Devoyon (piano)Œuvres de Satie, Sauguet,Cliquet-Pleyel, Erik Satieet l’école d’Arcueil.Voici l’héritier de feu le grandMichel Dens : un baryton à la voixlongue, une émission qui se joue detoutes les situations acoustiques,une couleur on ne peut plusintrinsèquement française, un goût,une ouverture d’esprit exemplaires.A la scène, Dudziak est impayable ;en récital, il réserve toujours debelles surprises, dépoussiérantquelques recoins délaissés dela mélodie française, dont il aimeles grand chefs-d’œuvre, maisaffectionne tout autantles exemples les plus prochesde la chanson – un genre qui vacomme un gant à ce diseur à voix.Bibliothèque nationale de France,quai François-Mauriac, Paris-13e.Mo Quai-de-la-Gare. 19 heures,le 20. Tél. : 01-53-79-59-59. 100 F.

IndigoSextette vocal – quatre chanteurs,deux instrumentistes-chanteurs –,Indigo mélange des genresmusicaux (airs lyriques, standardsde la chanson française de Piafà Higelin, variations autour desmusiques de films…). Techniquevocale imparable et étenduedu registre (baryton, ténor,contre-ténor) permettentde nombreuses approchesà la formation qui manie aussil’humour et le clin d’œil. Le metteuren scène Stéphan Druet estle septième homme de la formationpar son choix de teintes et demouvements à chaque chanson.Auditorium Saint-Germain-des-Près,4, rue Félibien. Paris-6e.Mo Saint-Germain-des-Près.Les 10, 15, 16, 17, 22, 23, 24 février,et du 1er au 3 mars, 20 h 30. Tél. :01-44-07-37-43. De 90 F à 120 F.

LYONPreparadise Sorry NowLa réplique cinglante de RainerWerner Fassbinder au LivingTheatre et à son utopiquePreparadise Now. Ecrite en 1969et nourrie d’un fait divers qui abouleversé l’Angleterre à la findes années 1960, cette piècedonne à voir la monstruosité auquotidien, la violence banalisée.Christian von Treskow, qui a l’âgedu texte, réalise un de ses rêves :monter en français ce qu’il jugeêtre « la meilleure pièce »de l’auteur. Avec les jeunescomédiens de la soixantièmepromotion de l’Ecole nationalesupérieure des arts et destechniques du théâtre (Ensatt),ce spécialiste de biomécaniquea voulu exploiter les mouvementsdu corps pour mettre en évidencele décalage entre le style épuréde Preparadise Sorry Now et lacruauté des thèmes qu’elle traite.Ensatt, 4, rue Sœur-Bouvier (69).Tél. : 04-78-15-05-07.20 heures, du lundi au samedi.Jusqu’au 3 mars. 20 F et 50 F.

Frédérique Loutz, n’a pas de gale-rie parisienne. Après avoir exposé àFresnes, la voici à Clichy au ThéâtreRutebeuf, qui lui a confié deuxlongs et larges corridors. Au pre-mier plan, quelques très grands tra-vaux sur papier, souvent rehaussésde peinture. Une première forme aété tracée. Elle en a suscité unedeuxième, et ainsi de suite, prolifé-ration qui gonfle, s’étend et vienttoucher aux bords de la feuille quis’enroule sur elle-même.

On pense aux entrelacs des enlu-mineurs et aux cadavres exquis sur-réalistes. Ce foisonnement pour-rait être sans fin, sauter le cadre,continuer sur les murs, prendrepossession de l’espace. L’œil recon-naît des éléments corporels, desvégétaux, des morceaux de paysa-ges et d’architectures, des crâneshumains. A cette abondance s’op-posent des plus petits dessins. Ilsne sont pas moins étranges, maisd’une étrangeté plus retenue, dis-crète, presque cachée. L’horizonbascule. Des hybridations s’accom-

plissent. Le trait demeure imper-turbable. Il invente si calmementdes monstruosités qu’elles sem-blent naturelles. Peut-être, à forced’expositions où éclate sa singula-rité, Frédérique Loutz intéresse-ra-t-elle une galerie.

Faute d’en avoir une, Denis Cas-tellas n’a pas présenté son travail àParis depuis dix ans, mais à Anti-bes, à Dijon. Dans son atelier deNice, l’évolution a été régulière,profonde, puissante. Coupant viteà travers les modes contemporai-nes, abandonnant objets et instal-lations – genres dans lesquels ilexcellait cependant –, il s’est mis àpeindre et à dessiner, sans savoiroù l’expérience le conduirait.

VISUALISATIONS DE LA MÉMOIREChaque toile est une longue his-

toire de figures esquissées, recou-vertes, reprises, supprimées ourajoutées. Processus long et empi-rique qui n’obéit à aucune règle.Une illustration tirée du PetitLarousse peut y trouver sa placeaussi bien qu’un Clouet, une sta-tue océanienne ou une scèneobservée dans la rue. Les œuvresde Castellas sont comme des visua-lisations de la mémoire, de sesjuxtapositions, de ses confusionsinexplicables. Comme les souve-nirs, elles ont des couleurs domi-nantes, déterminées, souventl’alliance de deux tonalités, parexemple un vert un peu éteint etun rouge tirant sur l’orange.

Ces peintures invitent à unregard prolongé, errant entre des

repères incertains et des figuresqui se dérobent. Elles l’aspirent etle désorientent en même temps.Castellas admet que, quand il com-mence, il ignore où, quand et com-ment l’expérience va finir. Chaquefois, il lui faut repartir de quelqueslignes dessinées sur la toile.

Aussi, pour mettre quelque ordredans ses idées, a-t-il achevé récem-ment une très belle suite de varia-tions sur la plus connue des photosde Pessoa, avec lunettes rondes,chapeau et imperméable – photosur laquelle il ressemble à Benja-min. Castellas l’a reprise onze foisde manière différente. Pas pour fai-re des gammes stylistiques, maispour isoler chaque fois un détail ouun sentiment, main repliée, regard,sensation d’obscurité humide,humeur mélancolique. Pessoaécrivit souvent sous des noms d’em-prunt : sa subtilité, ses dédouble-

ments, ses métamorphoses ne pou-vaient que séduire Castellas.

Une dernière chose : un nou-veau mensuel gratuit d’actualitéartistique, Post, est né à la fin de2000. Il est distribué dans les gale-ries. Dans la livraison de février,Yann Toma, artiste inventif etauteur des Crimes sur commande,écrit : « La carrière de l’artistedépend en priorité de l’effort qu’ilentreprend pour intégrer le système.L’œuvre en tant que telle importepeu. Un jeune artiste qui refuse lescadres imposés ne peut s’insérerdans le monde de l’art contempo-rain officiel. » Ces remarques, mal-heureusement incontestables,expliquent pourquoi FrédériqueLoutz expose dans un théâtre etpourquoi Castellas était absent deParis depuis une décennie.

Philippe Dagen

Philippe Noiret et Catherine Rich calés dans leur fauteuil de 1re classe

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DANSES DE VIE

FRÉDÉRIQUE LOUTZ. Galeriesdu Théâtre Rutebœuf, 16-18,allées Gambetta, 92110 Clichy-la-Garenne. Mo Mairie-de-Clichy.Tous les jours, de 14 heures à19 heures. Jusqu’au 2 mars.DENIS CASTELLAS. Galerie Carou-sel, 4, rue de Jarente, Paris-4e.Mo Saint-Paul. Tél. : 01-44-61-97-27.Du mardi au samedi, de 11 heuresà 13 heures et de 14 h 30 à 19 heu-res. Jusqu’au 1er avril.

ET IN ARCADIA EGO, de Ber-trand d’At. AUS DER FERNE, deDavide Bombana. SEA INTERLU-DES, de Philippe Tréhet. Balletde l’Opéra national du Rhin, le14 février, Opéra de Strasbourg.Prochaines représentations : Col-mar, le 10 mars, à 20 heures ; le11 mars, à 15 heures, Théâtremunicipal, 3, rue des Unterlin-den. De 70 F à 140 F (de 10,67 ¤ à21,34 ¤). Tél. : 03-89-20-29-02.

Un homme et une femme dans un train. Elle– Catherine Rich – porte un tailleur jaune et desgants léopard. Elle agite nerveusement l’une deses jambes, croisées, aimerait sortir L’Homme duhasard de son sac à main. Elle n’ose pas. En sonvoisin, elle a reconnu l’auteur : Philippe Noiret,en costume trois pièces gris, cheveux longs etsoignés, en accord avec son personnage de vieilécrivain prétentieux, amer et ressasseur. Authéâtre, dès qu’on entend un ressasseur, on nepeut s’empêcher de penser à Thomas Bernhard,à qui Yasmina Reza emprunte l’air, mais pas lachanson. Elle fait monologuer l’écrivain, en desphrases courtes, répétitives, souvent privées de

pronoms personnels. Il parle avec la mêmevigueur hargneuse de ses tracas de transit intes-tinal, de ses prétendus amis, de ses états d’âmed’homme de lettres. C’est un imprécateur sanspoids, « bo-bo » – bourgeois-bohême – dans lestyle de Yasmina Reza. La femme assise en facede lui est de la même espèce. Elle ne ressassepas, elle rêvasse. Toquée de l’écrivain, elle a lutous ses livres, les amalgame à sa vie, sesamours, ses désirs. Va-t-elle lui parler ?

Voilà l’argument de L’Homme du hasard, unepièce calée dans des fauteuils de 1re classe, avecdes personnages qui vivent dans un petit mondeoù il est plus souvent question de Gstaad et deBiarritz que de Bayonne ou de Forbach. Parfois,ces gens sont méchants. Ils deviennent alors drô-les. De temps en temps, ils se posent des ques-tions du style « la vie, l’amour, la mort pèsent-ilsface à l’absolu de la musique ? », et ça se gâte, évi-demment. Ils aimeraient bien être un peu fous,mais ils ont du mal à décoller.

A un moment, la voyageuse de Yasmina Rezaparle de son frère. Il est, dit-elle, atteint de « lamaladie du dénombrement » – cette maladie que

Thomas Bernhard (encore lui !) a rendue célè-bre dans son récit Le Neveu de Wittgenstein. Tho-mas Bernhard parle de son ami, le neveu du phi-losophe, qui, dès qu’il marchait dans les rues deVienne, ne pouvait s’empêcher de compter lesdalles ou les pavés, de les enjamber en respec-tant un ordre déterminé précisément – métapho-re d’un désastre métaphysique. Dans L’Hommedu hasard, « la maladie du dénombrement » sefixe sur les dallages de l’entrée d’un bel immeu-ble du 17e arrondissement de Paris. Celui qui ensouffre voudrait faire renvoyer la concierge, par-ce qu’elle piétine le dallage en dépit du bonsens… Tout est là.

Catherine Rich et Philippe Noiret succèdent àFrançoise Fabian et Michel Aumont, qui ontcréé la pièce de Yasmina Reza en 1995. Ils s’agi-tent beaucoup. Lui parle très fort. Elle force surla minauderie inhérente à son personnage (inces-sants mouvements de jupe et de bouche). Cher-cheraient-ils à faire passer au forceps le « sous-texte » hasardeux de L’Homme du hasard ?

Brigitte Salino

L’HOMME DU HASARD, de Yasmina Reza.Mise en scène : Frédéric Bélier-Garcia. AvecPhilippe Noiret et Catherine Rich.THÉÂTRE DE L’ATELIER, place Charles-Dullin,Paris-18e. Mo Anvers. Tél. : 01-46-06-49-24. Dumardi au vendredi, à 21 heures ; samedi, à18 heures et 21 heures ; dimanche, à 15 h 30.De 50 F (7,62 ¤) à 270 F (41,16 ¤). Durée : 1 h 25.

Denis Castellas, sans titre, 2000, huile sur toile, 220 × 220 cm.

SORTIRApparitions imprévisiblesGaleries à Paris. Les travaux de grande qualité maistrop rares d’une jeune artiste, Frédérique Loutz,et d’un peintre plus confirmé, Denis Castellas

C U L T U R E

Page 24: e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

LeMonde Job: WMQ1802--0027-0 WAS LMQ1802-27 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 14:47 S.: 111,06-Cmp.:17,14, Base : LMQPAG 41Fap: 100 No: 0176 Lcp: 700 CMYK

R A D I O - T É L É V I S I O N LE MONDE / DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001 / 27

SIGNIFICATION DES SYMBOLES

Les codes du CSA& Tous publics% Accord parental souhaitable? Accord parental indispensable

ou interdit aux moins de 12 ans! Public adulte

Interdit aux moins de 16 ans# Interdit aux moins de 18 ans

Les cotes des filmsa On peut voir

a a A ne pas manquera a a Chef-d’œuvre ou classiqueLes symboles spéciaux de Canal +DD Dernière diffusiond Sous-titrage spécial pour

les sourds et les malentendants

SAMEDI 17 FÉVRIER

DIMANCHE 18 FÉVRIER

CANAL+14.05 Partir avec le NationalGeographicLa chaîne cryptée détient l’exclusi-vité de l’exploitation des docu-mentaires produits par les équipesdu prestigieux magazine américainNational Geographic. Jusqu’au25 mars, chaque dimanche, lachaîne propose un document iné-dit. Aujourd’hui, La Vie privée d’unaigle emmène le téléspectateur enAfrique du Sud pour découvrir lavie intime des aigles couronnés.

CINÉ CLASSICS18.40 L’Oncle Harry a a

Robert Siodmak fait, dans ce filmsorti en 1945, la chronique d’unevie de province à la quiétude trom-peuse, d’un personnage indécis(George Sanders), d’une sœur auxsentiments incestueux (extraordi-naire Geraldine Fitzgerald). Grâceau fameux style noir du réalisateur,le film glisse peu à peu vers un cau-chemar criminel. La censure fitsupprimer une séquence et ajouterune fin postiche.

FRANCE 20.15 Les Documents du dimancheRediffusion d’un film réalisé parMireille Dumas en 1999, La DoubleVie de Johnny Rock, ou le portraittouchant d’un ouvrier à l’arsenalde Cherbourg qui se veut sosie deJohnny Hallyday. La documenta-riste porte un regard amusé, maisjamais moqueur, sur une drôle devedette, star dans le Cotentin.Tourné comme un road movie, sonfilm donne aussi une image inat-tendue du milieu des groupies.

GUIDE TÉLÉVISION

DÉBATS

12.10 et 0.10 Le Monde des idées.La mémoire de l’Holocauste. Invités :Annette Wieviorka, Enzo Traverso. LCI

19.00 Le Grand jury RTL-Le Monde-LCI.Invité : Jean Glavany. LCI

23.00 Le Viol, un crimede guerre. Forum

MAGAZINES

11.00 Droit d’auteurs.Avec Christine Bard, Colette Cosnier, François Lelièvre, Claude Lelièvre,Evelyne Bloch-Dano. La Cinquième

12.30 Arrêt sur images.Insécurité et fantasmes médiatiques. Invités : Alain Bauer, Gilles Sainati,Lionel Bonelli. La Cinquième

13.30 On ne peut pas plaire à tout le monde.Invités : Julien Lepers, Yvette Horner,Sophie Guillemin, Cyrille Thouvenin,Julie-Marie Parmentier, Isild Le Besco, Lionel Bringuier,Malik Zidi, Guy Gilbert. France 3

16.05 Le Sens de l’Histoire.Le temps des Lumière.Invités : Frédéric Mitterrand, Serge Toubiana. La Cinquième

17.05 Le Club.Jean-Jacques Beineix. Ciné Classics

17.50 Strip-tease. La chasse aux pigeons. Tiens ta droite. Tiens-toi droite.Pastorale atomique (no 3). France 3

18.05 Ripostes.Au nom du père, au nom de la mère ?Invités : Stéphane Ditchev,Elisabeth Horowitz, Marie-Thérèse Boisseau, François de Singly. LaCinquième

18.30 Le Gai Savoir. Les intimistes. Invités : Jean-Noël Pancrazi ;Paul Lombard ; Annie Ernaux ; ClaireQuilliot ; Aure Atika. Paris Première

19.00 Sept à huit.Les chiens sauvages de Bucarest ;Claude Allègre ; Sirinthip, sauvée par laChaîne de l’Espoir ; Le Scorp, une boîtede nuit branchée sur les grandsboulevards de Paris. TF 1

20.00 Recto Verso. Patrice Leconte. Paris Première

20.50 Zone interdite.Les folies de la jet-set. M 6

21.05 Faut pas rêver. Libye : Champs de blés du désert.France : Le roi du poulet.Espagne : La vallée du sel.Invitée : Alice Monier. TV 5

22.45 France Europe Express.Invités : Daniel Vaillant, Gérard Hamel. France 3

22.50 Culture pub. Spécial Saint-Valentin. M 6

0.10 Metropolis. Festival de Berlin. Arte

DOCUMENTAIRES

18.05 Psychanalysed’un tueur en série. Odyssée

18.55 Viols de guerre. Planète

19.10 L’Aventure de l’art moderne.[10/13]. L’épreuve de l’objet. Histoire

19.55 Le Bleu du Sinaï. [2/5]. Odyssée

20.05 Enquêtes médico-légales.Histoire d’eau. Planète

20.05 Le Cinéma des effets spéciaux. Ciné Cinémas

20.30 Palestine. [1/3].Le destin controversé d’un Etatcréé de toutes pièces. Planète

21.00 Aragón, orchestrecubain depuis 1939. Muzzik

21.45 Le Gros Homme et la Mer.Carlos à l’île Maurice. Odyssée

22.25 Thema. Du sang et des jeux.Rodéo derrière les barreaux.Les gladiateurs des temps modernes. Les Gladiateurs, à la vie,à la mort. Arte

22.45 Stéphane Grappelli. [1/2]. Planète

23.05 Les Partitions de l’Est.Albanie : Echo du bunker. Muzzik

23.15 Grand document.Rendez-vous tardif. RTBF 1

23.45 Une terre, des hommes.[1 et 2/3]. Histoire

23.55 Enquêtes médico-légales.Au cœur de la preuve. 13ème RUE

0.15 Les Documents du dimanche. La Double Viede Johnny Rock. France 2

SPORTS EN DIRECT

14.30 Motocyclisme. Motocyclisme. Enduro du Touquet. France 3

14.30 Ski de fond. Championnats du monde 5 km poursuite dames, style libre. Eurosport

15.15 Tennis. Tournoi fémininde Nice. Finale. Eurosport-TMC

15.45 Hippisme. Hippisme. Meeting de trot. Prix de Paris. France 3

16.00 Cyclisme. Tour méditerranéen (6e et dernière étape) : Miramas - Marseille. Pathé Sport

16.20 Athlétisme. Championnats de France en salle. France 3

17.00 et 19.00 Bobsleigh. Coupe du monde masculine. Bob à quatre(1e et 2 e manche). Eurosport

18.00 Handball. D 1 Chambéry - Paris-SGOU Ivry - Montpellier. Eurosport

20.00 Luge. Coupe du monde sur pisteartificielle (8e et dernière manche).Finale messieurs. Eurosport

20.45 Football. D 1 (27e journée) :Bordeaux - Auxerre. Canal +

MUSIQUE

19.00 Maestro. Philippe Herrewegheinterprète Bach. Arte

19.00 Julia Varady chante Wagner.Avec Viktoria Postnikova, piano.Les Wesendonck Lieder,de Richard Wagner. Mezzo

19.45 Stabat Mater, de Rossini.Par l’Orchestre et les chœursdu BBC Welsh Symphony, dir. Owain Arwel Hughes. Muzzik

21.00 Chick Corea. A Tokyo, en 1996. Mezzo

22.30 Récital Daniel Höxter.Œuvres de Poulenc, Rachmaninov,Brahms, Chopin. Mezzo

23.40 Elvin Jones, Bireli Lagrene et Jœy DeFrancesco.Lors du 22e festival Jazzin Marciac, en 1999. Paris Première

TÉLÉFILMS

18.00 Casper et Wendy.Sean McNamara. &. Canal +

20.30 Dossier fatal.Leif Magnusson. Festival

20.45 Un assassin est parmi nous.Peter Levin. 13ème RUE

22.15 Anibal. Pierre Boutron. TV 5

0.55 La Rançon du pouvoir.Miguel Alexandre. %. Téva

COURTS MÉTRAGES

22.20 Courts au 13. Les Redoutables : Le Monstre. Eric Valette. 13ème RUE

SÉRIES

19.20 The PJ’s, les Stubbs. Cliffhanger (v.o.). &. Série Club

20.30 Friends. Celui qui avait une audition (v.o.). &. Canal Jimmy

20.40 Inspecteur Barnaby.Le Bois de l’étrangleur. France 3

20.50 Sex and the City.Frenemies (v.o.). %. Téva

20.50 Le Caméléon. Le négociateur. RTBF 1

21.00 New York Police Blues. Une épouseindigne (v.o.). %. Canal Jimmy

21.25 Le Fugitif. Man in a Chariot (v.o.). World’s End (v.o.). &. Série Club

21.45 Rick Mayall Presents.Dancing Queen (v.o.). %. Canal Jimmy

22.20 Ally McBeal. Si on dansait ? RTBF 1

22.40 Star Trek, Deep Space Nine.Tout est dans les cartes(v.o.). &. Canal Jimmy

23.00 Homicide. Zen et l’art du meurtre. %. Série Club

0.50 Dream On. Intelligence Service (v.o.). %. Canal Jimmy

FILMS

13.00 Le Pirate a a aVincente Minnelli (EU, 1948, v.o., 105 min). TCM

14.45 La Femme de l’année a aGeorge Stevens (EU, 1941, N., v.o., 115 min). TCM

16.30 Anything for John a aDoug Headline et Dominique Cazenave (France, 1993, v.o., 90 min) &. Cinéfaz

18.20 Sur la route de Madison a aClint Eastwood (Etats-Unis, 1995, v.o., 145 min). TCM

18.40 L’Oncle Harry a aRobert Siodmak. Avec George Sanders, Geraldine Fitzgerald (EU, 1945, N., v.o., 80 min) %. Ciné Classics

20.30 Nous les femmes a aAlfredo Guarini, Roberto Rossellini,Luigi Zampa, Luchino Visconti et Gianni Franciolini (It., 1953, N., v.o., 105 min) &. Ciné Classics

20.45 La Fille de Ryan a aDavid Lean (Grande-Bretagne, 1970, v.o., 195 min) &. TCM

20.50 Le Parrain 3 a a aFrancis Ford Coppola. Avec Al Pacino, Talia Shire(EU, 1990, 175 min) %. France 2

21.00 Coups de feu sur Broadway a aWoody Allen (Etats-Unis, 1994, v.o., 95 min). Paris Première

22.15 Cléopâtre a aCecil B. DeMille (EU, 1934, N., v.o., 100 min) &. Ciné Classics

22.35 Brazil a aTerry Gilliam (Grande-Bretagne, 1984, 140 min) &. Cinéfaz

22.50 Touchez pas au grisbi a aJacques Becker (France, 1953,N., 95 min) &. Cinétoile

23.55 Le Grand Caruso aRichard Thorpe (Etats-Unis, 1951,v.o., 110 min) &. France 3

0.00 La Force des ténèbres a aKarel Reisz (GB, 1964, N., v.o., 100 min) ?. TCM

0.25 La Voce della luna a aFederico Fellini (Italie, 1989, v.o., 115 min) &. Cinétoile

0.55 Salam cinéma a aMohsen Makhmalbaf (Iran, 1995,v.o., 75 min) &. Cinéfaz

1.10 Le Chevalier mystérieux a aRiccardo Freda (Italie, 1948, N., 95 min) &. Arte

PROGRAMMES

TÉLÉVISION

TF 115.10 Invisible Man. 16.05 7 à la maison. 17.00 Dawson. 17.50 30 millions d’amis. 18.25 Vidéo gag.19.00 Sept à huit.19.55 Au cœur... des Restos du cœur.20.00 Journal, Tiercé, Météo.20.55 Men in Black a

Film. Barry Sonnenfeld &.22.45 Les Films dans les salles.22.55 Sans peur et sans reproche

Film. Gérard Jugnot &.0.40 La Vie des médias.

FRANCE 215.35 Les Animaux casse-pieds.

Le Roman de Goupil le renard.16.35 Amy &.17.25 Un agent très secret. 18.15 Stade 2.19.30 Vivement dimanche prochain.20.00 Journal, Météo.20.50 Le Parrain 3 a a a

Film. Francis Ford Coppola %.23.45 The Race, la course

du millénaire.0.10 Les Documents du dimanche.

La Double Vie de Johnny Rock.

FRANCE 314.30 Motocyclisme. Enduro du Touquet.15.45 Hippisme. Meeting de trot.16.20 Athlétisme. Championnat de France

en salle. En direct de Liévin.17.50 Strip-tease. 18.50 Le 19-20 de l’information, Météo.20.10 Consomag.20.15 Tout le sport. 20.25 Mezrahi et ses amis.20.40 Inspecteur Barnaby.

Le Bois de l’étrangleur.22.30 Météo, Soir 3.22.45 France Europe Express. 23.55 Le Grand Caruso a

Film. Richard Thorpe (v.o.) &.

CANAL +f En clair jusqu’à 15.0514.05 Partir avec National Geographic.

La vie privée d’un aigle.15.05 Jugement explosif.

Téléfilm. Robert Marchand &.16.40 Surprises.16.50 2267, ultime croisade &.17.30 H &.18.00 Casper et Wendy.

Téléfilm. Sean McNamara &.

f En clair jusqu’à 20.4519.30 Le Journal.19.40 Ça cartoon.20.15 L’Equipe du dimanche.

Football. 27 èmeJournée du championnat de France de D 1.Bordeaux-Auxerre.20.45 Coup d’envoi. En direct du Stade Chaban-Delmas. 22.45 Les autres rencontres.

0.44 Pin-up.0.45 Le Journal du hard.0.55 Alexia & Cie. Film. Marc Dorcel #.

LA CINQUIÈME/ARTE15.05 Les Aventures du « Quest ». 16.05 Le Sens de l’Histoire. 17.35 Le Goût du noir. 18.05 Ripostes. 19.00 Maestro. Philippe Herreweghe

interprète Bach.19.45 Météo, Arte info.20.15 Cartoon Factory.20.45 Thema. Du sang et

des jeux : les gladiateurs. 20.46 Les Gladiateurs aFilm. Delmer Daves. 22.25 Rodéo derrière les barreaux. Les gladiateurs des temps modernes. 23.15 Les Gladiateurs,à la vie, à la mort.

0.10 Metropolis. Spécial Festival de Berlin.Le Nouvel An tibétain en Suisse.Architectures : Visions d’avenir àLondres et à Bonn. Reconstitution de la « Liste de Linz ».

M 613.25 La Légende d’Alisea.

Téléfilm. Lamberto Bava [1 et 2/2] &.17.10 E = M 6 découverte.17.25 Les Infirmières &.18.55 Largo Winch. 19.50 Belle et zen.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 E = M 6. Magazine.20.40 et 1.10 Sport 6.20.50 Zone interdite.

Les folies de la jet-set.22.50 Culture pub. Spécial Saint-Valentin.23.50 L’Amant. Film. Pasquale Fanetti !.

RADIO

FRANCE-CULTURE20.30 Le Concert. Transcontinentales.

Le Trio de Christian Escoudé.21.30 Vestiaire.22.05 Projection privée.

Fritz Lang au Festival de Berlin.22.35 Atelier de création

radiophonique. Des roses sansroses. Poésie digitale. Six piècesd’inconnaissance pour théâtre demarionnettes. - Apicius. - Huit poèmessonores numériques.

0.05 Equinoxe. Che Bandonéon ! À la Maison de Radio France.

FRANCE-MUSIQUES20.30 Loge privée.22.00 A l’improviste. Pierre Pincemaille.23.00 Sanza. Dans le panier d’Ocora :

musiques d’en France.0.00 Le Jazz, probablement. Bach ?

chiche ! ou quand de hardi jazzmenpaient leur tribut à Jean SébastienBachou à Chopin.

RADIO CLASSIQUE20.00 Soirée lyrique. Elektra, de Richard

Strauss. Opéra de Strauss.Par l’Orchestre philharmoniquede Vienne, dir. Georg Solti,B. Nilsson (Elektra), R. Resnik (Clytemnestre).

21.50 Soirée lyrique (suite). L’Amico Fritz de Pietro Mascagni. Œuvre de Rendano,Mascagni, Respighi.

FRANCE 220.55 Les 16es Victoiresde la musiqueAprès la musique classique et lejazz, fêtés lundi 12 février, placeaux variétés. Jean-Luc Delarue, ac-compagné de Frédérique Bedos,est chargé d’animer cette cérémo-nie de remise de prix, qui devraitdurer jusqu’à minuit, présentée endirect de l’Olympia à Paris. Desaménagements ont été apportésdans les procédures de vote et denouveaux prix créés.

ODYSSÉE21.00 René la Canne,genèse d’une légendeRené Girier, dont le surnom de Re-né la Canne est dû à une balle en-caissée dans la jambe lors d’uncoup foireux, fut l’enfant chéri desjournaux d’avant et d’après-guerre, autant pour les casses qu’ilmit au point que pour ses évasionsréussies. Ce gangster est le hérosde ce documentaire écrit parLaurent Sorcelle et Eric Dieltin, etréalisé par Philippe Bernard.

CINÉ CINÉMAS 323.00 Kamikaze a a

Albert, vieil inventeur surdoué,employé dans une firme d’électro-nique, est licencié. Enfermé dansson pavillon, devant sa télévision,il est agacé par les manières desprésentateurs, et met au point unearme qui les tue à distance lors-qu’ils parlent en direct. Scénariode Luc Besson et Michèle Halbers-tadt, réalisation de Didier Grous-set, qui fut premier assistant deBesson. Galabru est étonnant.

GUIDE TÉLÉVISION

DÉBATS

17.10 Le Monde des idées. La mémoirede l’Holocauste. Invités :Annette Wieviorka, Enzo Traverso. LCI

21.00 Stones, les papysdu rock. Forum

23.00 L’Agriculture d’hier sera-t-ellecelle de demain ? Forum

MAGAZINES

19.00 Histoire parallèle.Semaine du 17 février1951 - France-Angleterre : de lanationalisation à la privatisation. Arte

19.30 + de zapping. Canal +

20.30 Le Club. Jean-Jacques Beineix. Ciné Classics

21.05 Thalassa. Surfers Paradise. TV 5

21.45 Metropolis.Spécial Festival de Berlin. Le NouvelAn tibétain en Suisse. Architectures :Visions d’avenir à Londres et à Bonn. Reconstitution de la « Liste de Linz ». Arte

22.30 La Route.Invitées : Mylène Demongeot, Corinne Lepage. Canal Jimmy

23.15 Rock Press Club.Michael Jackson. Canal Jimmy

0.25 Pendant la pub. Invité : Jean-Marc Barr. TMC

0.30 Saga-Cités. Le docteur est dans l’escalier. France 3

0.55 Tribales. Llanto por Ignacio Sánchez Mejías. France 3

DOCUMENTAIRES20.15 Palettes.

Les Monts Jingting en automne,de Zhu Ruoji, dit Shitao. Arte

20.30 Stéphane Grappelli. [1/2]. Planète

20.30 La Terre en question. Odyssée

20.45 L’Aventure humaine. Le Trésor de la jonque engloutie. Arte

21.00 Encyclopédies. Toutes les drogues dumonde.[5 et 6/6]. Histoire

22.05 Hollywood Backstage 17. Les coulisses de l’industriedu rêve. Ciné Classics

22.05 Les Légendes de l’horreur.[4/4]. Ciné Cinémas

22.45 Dans les coulisses de...La vie de camping. France 3

0.10 Les Tribus du rock. [6/6]. The Prog Rock Years. Canal Jimmy

0.20 Music Planet. Suède,les nouvelles figures du rock. Arte

SPORTS EN DIRECT

20.00 Volley-ball. Championnat de FrancePro A masculine. Tourcoing - Paris. Eurosport

20.00 Football. D 1 (27e journée) :Lens - Rennes. TPS Foot

MUSIQUE

21.00 Soirée Mozart.Don Giovanni. Opéra. Mise en scène deMichel Hampe. Par l’Orchestre duGürzenich de Cologne et les Chœursde l’Opéra, dir. James Conlon.

0.00 Symphonie no 25, par l’Orchestrephilharmonique de Vienne,dir. Karl Böhm. Mezzo

23.25 Robbie Williams. A Londres, en 1998. Paris Première

THÉÂTRE23.45 Lily et Lily. Pièce de Grédy. Mise

en scène de Pierre Mondy. Festival

TÉLÉFILMS20.40 Le Porteur de destins.

Denis Malleval. France 3

22.45 La Vie de Marianne.Benoît Jacquot [2/2]. Arte

23.15 Sous le charme du mal. Doug Campbell. ?. TF 1

SÉRIES20.00 Vidocq. Le chapeau

de l’empereur. &. Ciné Classics

20.15 Les Simpson.Homer et sa bande. &. Canal +

20.40 La Cape et l’Epée. Canal +

20.50 Charmed. Faces cachées. M 6

22.15 Columbo. En toute amitié. TSR

22.30 Oz. Plan B (v.o.). !. Partie de dames (v.o.). !. Série Club

22.35 Roswell. Le temps d’un rêve. &. M 6

23.40 Les Envahisseurs.L’expérience. France 3

0.05 Sex and the City. Hot Child in The City (v.o.). Téva

1.10 Twin Peaks. Episode n0 18 (v.o.). %. 13ème RUE

FILMS

14.00 Bonnie and Clyde a aArthur Penn (Etats-Unis, 1967, v.o., 120 min). TCM

16.00 Capitaine sans peur a aRaoul Walsh (Etats-Unis, 1951, 120 min). TCM

16.25 Le jour se lève a a aMarcel Carné (France, 1939, N., 90 min) &. Ciné Classics

18.00 Petulia a aRichard Lester (GB, 1968, v.o., 105 min). TCM

22.50 L’Année de tous les dangers a aPeter Weir (Australie, 1982,v.o., 115 min) &. TCM

23.00 Kamikaze a aDidier Grousset (France, 1986, 90 min) %. Ciné Cinémas 3

23.00 Le Dernier des hommes a a aFriedrich Wilhelm Murnau. Avec Emil Jannings, Maly Delschaft (All., 1924, muet, N., v.o., 105 min) &. Ciné Classics

23.00 Le Clan des irréductibles a aPaul Newman (Etats-Unis, 1971, v.o., 115 min) &. Ciné Cinémas 1

23.20 Mad Max a aGeorge Miller (Australie, 1979, v.o., 90 min) !. Cinéfaz

0.45 Le Rendez-vous a aSidney Lumet (Etats-Unis, 1968,105 min). TCM

0.50 Mad Max 2, le défi a aGeorge Miller (Australie, 1981, 95 min) ?. Cinéfaz

1.00 La Femme défendue a aPhilippe Harel (France, 1997, 100 min) &. Ciné Cinémas 2

1.10 Mobutu, roi du Zaïre a aThierry Michel (France - Belgique - Zaïre, 1999, 130 min) &. Canal +

2.20 Nous les femmes a aAlfredo Guarini, Roberto Rossellini,Luigi Zampa, Luchino Visconti etGianni Franciolini (Italie, 1953, N., v.o.,100 min) &. Ciné Classics

PROGRAMMES

TÉLÉVISION

TF 117.50 Sous le soleil. 18.50 Le Bêtisier du Net.19.55 Bloc Modes.20.00 Journal, Tiercé, Météo.20.55 L’Emission des records. 23.15 Sous le charme du mal.

Téléfilm. Doug Campbell ?.0.50 Le Temps d’un tournage.0.55 TF 1 nuit, Météo.

FRANCE 214.35 Rugby. Magazine.

15.00 Tournoi des VI Nations. Irlande - France17.00 Ecosse-Pays de Galles.

18.55 Union libre.19.55 et 20.50 Tirage du Loto.20.00 Journal, Météo.20.55 Les 16èmes Victoires

de la musique. A l’Olympia à Paris.0.05 Journal, Météo.

FRANCE 318.15 Un livre, un jour.18.20 Questions pour un champion.18.50 Le 19-20 de l’information, Météo.20.10 Tout le sport. 20.20 Le Journal du tournoi.20.40 Le Porteur de destins.

Téléfilm. Denis Malleval.22.20 Météo, Soir 3.22.45 Dans les coulisses de...

La vie de camping.23.40 Les Envahisseurs. L’expérience.

0.30 Saga-Cités.Le docteur est dans l’escalier.

0.55 Tribales.Llanto por Ignacio Sánchez Mejías.

CANAL +f En clair jusqu’à 21.0019.20 Le Journal.19.30 + de zapping.20.15 Les Simpson &.20.40 Samedi comédie.

La Cape et l’Epée.21.00 H. Une histoire de service militaire &. 21.25 Mes pires potes. [11/24]. Le bonheur est dans le marais &.

21.50 Samedi sport. 22.20 Jour de foot. Les meilleurs

moments de la 27e journée de D 1.23.20 Aussi profond que l’océan a

Film. Ulu Grosbard &.

ARTE19.00 Histoire parallèle. 19.45 Météo, Arte info.20.00 Le Dessous des cartes. 20.15 Palettes. Les Monts Jingting en

automne, de Zhu Ruoji, dit Shitao.20.45 L’Aventure humaine.

Le Trésor de la jonque engloutie.21.45 Metropolis. 22.45 La Vie de Marianne.

Téléfilm. Benoît Jacquot [2/2].0.20 Music Planet. Suède,

les nouvelles figures du rock.

M 618.10 Amicalement vôtre &.19.10 Turbo, Warning.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 Plus vite que la musique. 20.40 Politiquement rock.20.50 La Trilogie du samedi.

Charmed. Faces cachées. 21.40 The Sentinel. Les champions &. 22.35 Roswell. Le temps d’un rêve &.

23.30 Au-delà du réel, l’aventurecontinue. Le dernier repas %. Sursaut de conscience &.

RADIO

FRANCE-CULTURE20.00 Voie carrossable.20.50 Mauvais genres.22.05 Etats de faits.

Histoires de candidat(e)s : ou lesraisons d’un engagement citoyen.

23.00 Œuvres croisées. Jean-Pierre Faye.

FRANCE-MUSIQUES19.30 L’Italienne à Alger.

Opéra de Rossini. Par le Chœur et l’Orchestre du Metropolitan Opéra de New York, dir. Bruno Campanella, Jennifer Larmore (Isabella).

23.00 Le Bel Aujourd’hui. Par le Chœur et la Maîtrise de Radio France etl’Orchestre national de France, dir. Pascal Rophé, Philippe Dormoy,récitant : Œuvres de Schoeller,Matalon, Marcland.

RADIO CLASSIQUE20.00 Les Rendez-vous du soir.

Johann Heinrich Schmelzer.Œuvres de Castello, Schmelzer,Legrenzi, Froberger, Reincken,Vejvanovsky, Biber.

22.00 Da Capo. La pianiste Annie Fischer.Œuvres de Mozart, Schumann, Bartok.

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28

DIMANCHE 18 - LUNDI 19 FÉVRIER 2001

MANIFESTATIONS dans l’Oise,la Somme et l’Aisne, débat publicen Eure-et-Loir : les riverains semobilisent contre l’implantationéventuelle d’un troisième aéroport« parisien » en Picardie ou dans leCentre. Le mouvement de protes-tation prend même une dimensionélectorale à l’approche des canto-nales, dans le sud de l’Aisne.

Pour faire tomber la pression, lepréfet de ce département, DidierLallemend, vient d’écarter, pourdes raisons géographiques, le pla-teau de Fère-en-Tardenois aunord-est de Château-Thierry, pré-senté jusqu’alors comme l’un dessites possibles (Le Monde du17 février). Les esprits ne se sontpas calmés pour autant. Un comitéanti-aéroport devait annoncer,samedi 17 février, son intention deprésenter sept candidats aux élec-tions cantonales dans les arrondis-sements de Château-Thierry, Sois-sons et Laon. Jacques Samÿn,directeur de campagne du groupe,affiche sa méfiance : « C’est uneffet d’annonce, un leurre pourdémobiliser la population afinqu’elle vote à gauche aux prochai-nes élections. » L’ordre de mobilisa-tion est maintenue : les anti-aéro-port appellent à manifester, le10 mars, à Berry-au-Bac (Aisne).De son côté, l’assemblée départe-mentale, favorable dans sa grandemajorité à la candidature del’Aisne, plaide la bonne foi. Jean-Jacques Thomas, maire PS d’Hir-son et président de la commissionaéroport du conseil général, adéclaré, vendredi, que l’expertiseconduite par les services de l’Etatsur le plateau de Fère-en-Tarde-nois montrait qu’« il n’y avait eu nipréméditation ni prédéfinition d’unsite ». Il dénonce les « manœuvres

pré-électorales » et estime qu’« onnage en plein délire ».

Dans les deux autres départe-ments picards, les choses ne sontpas allées aussi loin, mais les mani-festions se multiplient. Un rassem-blement est prévu le 3 mars àAmiens, pour protester contrel’éventuel choix du site de Chaul-nes (Somme). Pour leur part, lesopposants au site de Rouvillers,près de Compiègne (Oise) se sontretrouvés à 5 000, le 10 février, enprésence de plusieurs parlementai-res, dont le sénateur (RPR) et mai-re de Compiègne, Philippe Marini.Une quinzaine d’élus ont déposé,mardi, une pétition forte de 30 000signatures au ministère des trans-ports, pour demander au gouverne-ment de rejeter au plus vite, defaçon définitive, le choix de Rou-villers. « Les habitants de nos com-munes sont exaspérés par cette atten-te », souligne Charles Dottin (div.droite), vice-président du conseilgénéral de l’Oise.

UN DÉBAT PUBLICLes associations opposées au

choix du site de Beauvilliers (Eure-et-Loir) au sud-ouest de Paris, ontorganisé, elles, un débat public voi-là quelques semaines. A l’inverse,la chambre de commerce de Char-tres et 1 200 chefs d’entreprise dudépartement, mais aussi de l’en-semble de la région Centre, conti-nuent à promouvoir cette implanta-tion décidée par le gouvernementd’Alain Juppé en 1996 et « gelée »après l’arrivée de Lionel Jospin àMatignon.

L’accident du Concorde, le25 juillet 2000 à Gonesse, et le pla-

fonnement du nombre des passa-gers à Roissy (55 millions) ont con-duit le gouvernement à rouvrir ledossier. Le 26 octobre 2000, le pre-mier ministre a annoncé la déci-sion de créer un nouvel aéroportde dimension internationale, touten prenant la précaution d’annon-cer que sa localisation fera l’objetau préalable d’un débat publicdans le cadre de la commissionnationale du débat public (CNDP).Dans la lettre de mission qu’il vientd’adresser à Pierre Zémor, le nou-veau président de la CNDP, M. Jos-pin l’enjoint d’organiser ce débatpublic qui, selon M. Zémor, devraitêtre engagé en avril, au plus tarden mai, étant entendu qu’une com-mission ad hoc doit être créée pourle mener à bien.

Compte tenu de ce passage obli-gé, avant le choix du site par le gou-vernement, la future implantationne sera connue qu’à l’automne. Laforte mobilisation contre les autressites envisagés place en position defavoris Juvincourt (Aisne), entreReims et Laon, et Bazancourt (Mar-ne), à 25 kilomètres au nord deReims. Jean-Claude Gayssot, minis-tre de l’équipement et des trans-ports, avait jusqu’ici laissé la partieouverte, en n’écartant aucun site etaucune des régions concer-nées – Centre, Picardie, Champa-gne – avant l’achèvement du débatpublic et des études techniquesapprofondies. L’annonce du préfetde l’Aisne apparaît donc comme uninfléchissement de la conduite arrê-tée au départ par le gouvernement.

Thierry de Lestang-Paradeet Marcel Scotto

ÉMILE LOUIS, l’ancien chauf-feur de car à la retraite, qui avaitreconnu le meurtre de sept des jeu-nes « disparues de l’Yonne » avantde se rétracter, a été mis en exa-men, vendredi 16 février, pour descrimes sexuels commis dans le Var.Transféré d’Auxerre, où il étaitincarcéré pour « enlèvements etséquestrations » dans cette affaire,Emile Louis a été présenté au juged’instruction de Draguignan,Didier Guissart, qui lui a signifié plu-sieurs mises en examen. Il a ensuiteété présenté à un juge des libertéset de la détention qui l’a écroué à lamaison d’arrêt de Draguignan.

Saisi d’une information judiciaireouverte le 9 février, le juge d’ins-truction Guissart a retenu cinqchefs de mise en examen contre leretraité : « viols avec tortures et actesde barbarie sur une personne particu-lièrement vulnérable en raison de sadéficience physique », « actes de tor-tures et de barbarie commis demanière habituelle sur une personneparticulièrement vulnérable en rai-son d’une déficience physique ou psy-chique », mais aussi « viol par per-sonne ayant autorité sur la victime »et « agressions sexuelles sur mineurde quinze ans par personne ayantautorité sur la victime en récidivelégale ». Le magistrat a égalementretenu la qualification de « violscommis sur une personne particuliè-rement vulnérable en raison d’unedéficience physique ou psychique ».

Les victimes présumées – unemineure, sa mère et deux autresfemmes – auraient appartenu à« l’environnement social ou fami-lial » d’Emile Louis, a indiqué le par-quet de Draguignan, qui n’a pasexclu le dépôt de nouvelles plain-tes. Les faits retenus contre lui sesont déroulés entre 1993 et 1996,

après sa deuxième condamnationprononcée par le tribunal correc-tionnel de Draguignan à cinq ansde prison pour attentat à la pudeur,et son incarcération en 1989.

Agé de soixante-sept ans, EmileLouis résidait depuis 1986 à Dragui-gnan, où il a été interpellé le12 décembre 2000 dans le cadre del’affaire des « disparues de l’Yon-ne ». Alors qu’il était déjà incarcéréà Auxerre, il avait été interrogé pen-dant quarante-huit heures, le24 janvier, par les gendarmes de labrigade de recherches de Dragui-gnan (Le Monde du 26 janvier). Lesenquêteurs s’étaient notammentintéressés à un viol commis en1996 à Draguigan. Le 21 décem-bre 2000, une plainte avait étédéposée par une jeune femme quiaffirmait avoir été attirée au domici-le du retraité, avoir été droguée,avant de se reveiller nue, couchéedans un lit. Les gendarmesl’auraient également questionnésur des sévices commis sur unefillette, alors âgée d’une dizained’années.

En un mois d’enquête, les gendar-mes ont retracé le parcours d’EmileLouis, installé depuis 1984 dans leVar, d’où il faisait de fréquentesallées et venues en Bourgogne. Il aensuite vécu à Fréjus, où il a étérecueilli par un membre de safamille. Puis il a trouvé refuge àRoquebrune-sur-Argens, dans uncamping, avant de s’établir à Dra-guignan. Selon le directeur d’enquê-te, le lieutenant-colonel MichelVenel, ce dossier « sordide » est« parfaitement étayé ». Emile Louisdevrait être interrogé sur le fonddu dossier dans le courant de lasemaine prochaine.

Cécile Prieur

Les manifestations contre le troisièmeaéroport parisien se multiplientMouvements de protestation dans le Centre et en Picardie

Emile Louis écroué pourcrimes sexuels dans le Var

Les faits retenus sont survenus entre 1993 et 1996

DÉPÊCHESa PRIVATISATION : les quatre can-didats pour la privatisation de laBanque Hervet ont remis leur dos-sier, vendredi 16 février, date limitede dépôt des candidatures : BNP Pari-bas, la Société générale (via sa filialeCrédit du Nord alliée au franco-belgeDexia), le CCF (racheté par le britan-nique HSBC), et l’assureur mutualis-te Groupama ont maintenu leuroffre de racheter la dernière banquepublique à quitter le giron de l’Etat.Le prix proposé par les candidatspourrait atteindre quelque 2,5 mil-liards de francs, selon des analystesbancaires cités par l’AFP. L’identitédu repreneur devrait être connue le22 ou le 23 février, selon la BanqueHervet.a BOURSE : le Conseil d’Etat aannulé, le 20 décembre, « pourexcès de pouvoir » la décision, prisepar la Commission des opérations deBourse (COB), le 14 mars 2000, deretirer l’agrément de la société de ges-tion A Conseils Finance, indique lebulletin de la COB de janvier. La COBavait pris cette sanction en arguantdu fait que A Conseils avait placéauprès de ses clients les titres de lasociété Viking, contrôlée, commeelle, par Ségur Participations. Enoutre, elle n’avait pas vendu ces titresmalgré la forte chute de leur cours,alors qu’elle avait cédé ceux qu’elledétenait en propre. Pour le Conseild’Etat, cela n’entre pas dans lesmotifs de retrait d’agrément.a PALÉONTOLOGIE : l’« Ancêtredu millénaire », un hominidévieux de six millions d’années dontle fossile a été récemment retrou-vé au Kenya (Le Monde du 8 février),a reçu son nom scientifique officiel,dans un article des Comptes rendus del’Académie des sciences daté du15 février : Orrorin tugensis, apparte-nant à un genre nouveau, selon sesdécouvreurs, Brigitte Senut(Muséum national d’histoire naturel-le), Martin Pickford (Collège de Fran-ce), Kiptalam Cheboi (CommunityMuseums of Kenya) et leurs collè-gues, a été ainsi nommé en référenceaux collines Tugen, au pied desquel-les il a été mis au jour, et au terme« orrorin » qui, en langue tugen, signi-fie « homme originel ».

Tirage du Monde daté samedi 17 février 2001 : 496 416 exemplaires. 1-3

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LeMonde Job: WEL0701--0001-0 WAS TEL0701-1 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 19:28 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 49Fap: 100 No: 0014 Lcp: 700 CMYK

SEMAINE DU 19 AU 25 FÉVRIER 2001

« Médée » ou le théâtre retrouvéPlusieurs dramatiques ont marqué l’histoire de la télévision. Avec la pièce d’Euripide,

Arte opère un retour aux sources. Pages 4, 5 et 6

LE TESTAMENT DU DOCTEUR MABUSEArte présente la version intégrale et

restauréedu filmprophétiquede FritzLang.Page 27

QUESTIONS POUR UN CHAMPIONReportage sur le plateaudes « Masters d’or », diffusés mardi 20sur France 3. Page 7

JÉRÔMEBOUVIERIgnorantla courseà l’audience,le directeurde la rédaction

de France-Culture a apporté aux journauxun ton nouveau. Page 8

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2 Le Monde Télévision b Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001

LES MEILLEURES AUDIENCES

SEMAINE DU 5 AU 11 FÉVRIER

1 % = 528 600 individus âgés de 4 ans et plus.(Source Médiamat-Médiamétrie. Tous droits réservés Médiamétrie.)

Les 5 meilleurs scores d’avant-soiréeDate de Heure de Chaîne Programme Audience Partdiffusion diffusion d’audienceLundi 5 19.02 TF 1 Le Bigdil (jeu) 12,7 34,3Lundi 5 19.05 F 3 Le 19-20 (édition régionale) 11,9 34,6Mardi 6 19.29 F 3 Le 19-20 (édition nationale) 10,9 28,2Dimanche 11 18.57 TF 1 Sept à huit (magazine) 9,6 27,1Dimanche 11 18.28 F 2 Vivement dimanche prochain

(magazine) 9,5 24,5

Les 5 meilleurs scores de la première partie de soiréeDate de Heure de Chaîne Programme Audience Partdiffusion diffusion d’audienceJeudi 8 20.55 TF 1 Julie Lescaut (série) 21,7 49,1Dimanche 11 21.00 TF 1 La Rivière sauvage (film) 16 35,5Samedi 10 20.55 F 2 Le plus grand cabaret (variétés) 15,5 40,2Mercredi 7 20.55 TF 1 Combien ça coûte (magazine) 15,3 40,4Lundi 5 20.55 TF 1 Les Bœufs-carottes (série) 15,3 34,6

Les 5 meilleurs scores de la seconde partie de soiréeDate de Heure de Chaîne Programme Audience Partdiffusion diffusion d’audienceLundi 5 22.35 TF 1 Y a pas photo (magazine) 7,3 40,6Mercredi 7 22.35 F 2 Ça se discute (magazine) 6 33,3Samedi 10 21.50 M 6 The Sentinel (série) 5,4 13,8Vendredi 9 21.50 F 3 Faut pas rêver (magazine) 5,2 15,6Vendredi 9 23.40 TF 1 C’est quoi l’amour (magazine) 5,1 45,1

Philippe Bouvardsur TF 1Alors que son retour surRTL est annoncé pour le26 février, PhilippeBouvard fait son arrivéesur TF 1, samedi 3 mars à19 heures. L’animateur, quiavait déjà présenté surcette chaîne une versiontélévisée des « GrossesTêtes », proposera un« talk-show » au titreinspiré d’une tirade deJacques Chirac (citantArthur Rimbaud) :« Abracadabrantesque ».Produit par Karl Zéro, cedivertissement a pour motd’ordre « Plus c’est faux,plus c’est drôle ». PhilippeBouvard sera entouré dechroniqueurs, parmilesquels Albert Algoud, EricLaugérias et Marine Vigne.

Le « Vrai Journal »des municipalesUne semaine avant lepremier tour des électionsmunicipales, Karl Zéroproposera un numérospécial du « Vrai Journal ».Diffusée en clair vendredi2 mars à 20 h 10(rediffusion dimanche 4, à12 h 40), l’émission, titréeLes Mystères de Paris,présentera des reportageset des « interviews-quizz »des quatre principauxcandidats à la Mairie deParis, Philippe Séguin,Bertrand Delanoë, JeanTiberi et Yves Contassot.

Le cinémades femmesPrenant prétexte de laJournée des femmes, le8 mars, Arte propose uneprogrammation spéciale surle thème : « Des femmes quifont le cinéma ». Auprogramme, quatrelongs-métrages deréalisatrices – A Vendre, deLætitia Masson (lundi 5,20 h 45), La Nouvelle Eve, deCatherine Corsini (lundi 12,20 h 45), Victor... pendant qu’ilest trop tard, de SandrineVeysset (lundi 19, 22 h 45) etLes Filles du 12, court-métragede Pascale Breton (lundi 19,0 h 10). En éclairage, undocumentaire de MarieMandy, Filmer le désir(mercredi 7, 23 h 15), quitente de cerner ce qu’est lecinéma féminin aujourd’hui.

Philippe Sollerssur BFMTous les samedis, à partir du24 février à 11 h 06, BFM, laradio d’informationéconomique en continu,proposera « A dire vrai »,une nouvelle émissionprésentée par Yves Derai,directeur de la rédaction.Sylvie Pierre-Brossolette,rédactrice en chef adjointe duFigaro Magazine, et l’écrivainPhilippe Sollerscommenteront etexpliqueront l’actualitépolitique de la semaine.Rediffusion le même jour à15 h 36 et 20 h 36.

Le bisou de l’Hôtel de ville

Par Francis Marmande

DIEU gît dans lesdétails. Et dans lesb a i s e r s . S a n sremonter à celuide Judas, c’estpourtant par luique le mot entredans la languefrançaise. Le Bai-

ser de Doisneau, l’instantané de l’Hôtel deville, est lié à la Libération. Celui de « Ber-nadette à Philippe » a le même décor. C’estune scène évolutive. Une image de télé.Dimanche soir 11 février 2001, à 18 h 36, au« Grand Jury RTL-Le Monde-LCI », JeanTiberi, maire de Paris, toujours surprenantpar le contrôle du discours, de la rhéto-rique, de la voix, de la bouche, des musclesdu visage, huit mois de contrôle, est inter-rogé sur sa réaction, s’il, mais rien n’est sûr,s’avérait, comme on le mur-mure, que BernadetteChirac, épouse de l’actuelprésident de la République(ancien maire de Paris),viendrait en campagne sup-porter Philippe Séguin, sonrival. Donc, une histoired’amour.

Réponse dure, ferme,définitive, et du genreSoprano : « Inacceptable,inadmissible, je ne peuxcroire que, Mme Chirac doit serappeler que, je me chargeraide rappeler publiquementque ». Le lendemain, les radios font leurtitre du matin sur le thème : « On annonceMme Chirac au côté de Philippe Séguin, envisite à l’hôpital Montsouris ».

13 heures, les radios précisent qu’uneseule caméra de télévision a été admise àsuivre l’événement.

13 h 14, on apprend ce qu’on sait. Ber-nadette Chirac a rejoint Philippe Séguin.Visite. Propos de télévision. Avant deprendre congé, elle l’embrasse. On attend lesoir pour voir l’image de télé. Fièvre.

Ce n’est ni le baiser de Klimt ni celui deRodin. C’est un aller et retour (plutôt lent)de deux bises, joue gauche joue droite, avecla mimo-gestualité qu’implique la diffé-rence de taille entre les deux partenaires.Séguin est plus grand et plus gros. Il s’agittrès visiblement d’une bise de télévision.C’est-à-dire qu’un je-ne-sais-quoi dans lemaintien prouve, sans qu’on puisse direcomment, que les corps pensent à la bise,pensent au fait que la bise est vue. Ils ypensent.

Le nombre n’est pas indifférent. Deuxcomme partout, trois comme en Bretagne,quatre comme en banlieue et dans les coursde collège. Rien de plus blessant que d’être

dérouté par le nombre : rester en suspensquand le partenaire continue son balancierbuccal, ou continuer tout seul à vide. Touteune sémiotique sur fond de numérologie.Rien de pire que de sentir sans l’ombre d’undoute que l’autre embrasse moins, du boutdes lèvres, à contre-cœur.

Si être surpris par l’intensité, la discrètepression d’une main, l’orientation deslèvres, leur mouillure inattendue, ou le côtépiquant (chez les barbus et les femmes). Lesenfants jouent le rôle de révélateurs parcequ’ils disent à haute voix ce qui leur arrive,ou alors ils refusent. Pour un échange stan-dard, voir la leçon de baiser dans La lectrice.

Deux inventions géniales dans LesSoprano, la série par qui la télé dépasse lecinéma, deux trouvailles absolues (outre lejeu, l’écriture, le politically très incorrect, lamusique, le rythme, l’ellipse, l’ironie, et

quelques autres détails) :primo, les sonneries de télé-phone à tout bout dechamp, vrai fond sonore dubureau et des maisons ; plusles baisers qu’échangent leshommes. Baisers d’Italo-Américains, baisers demafieux, baisers solennelscomme on baise une bague,des mains, un livre, ou laboîte de cachous qui ren-ferme un cheveu, une pré-molaire un peu jaune, plusde la cendre de cigarette.

Du mot baiser, trop équi-voque (« Baiserai-je mon père ? », faisaitdéjà rire à l’époque de Molière), on estpassé, l’hiver de l’éros étant venu sansdoute, à la bise ; nous voici rendu au bisou.Culture de cours de récréation et de gym-nastique. Même chose dans l’usage généra-lisé des prénoms. La scène télécommandéeentre Bernadette et Philippe (prénoms par-faits) relève de la bise. Et peut-être mêmedu télé-bisou. Le bisou de l’Hôtel de ville.

Pour toutes ces raisons, le choix du mou-vement simple qui consiste à « appliquer seslèvres sur une partie d’un être ou d’une choseen signe d’affection ou de respect » (Diction-naire historique de la langue françaised’Alain Rey), entre le candidat pathétiqueet l’épouse de l’ancien maire Jacques(Chirac), n’exprimait pas simplement unepréférence en amour, la préférence estaussi inévitable qu’affreuse ; ni une orienta-tion, ce qui fut jugé moralement dis-cutable ; c’était surtout le contact, aux yeuxde Jean (Tiberi), le plus insupportable, leplus physique, le plus douloureux. Celuiqui, à n’en pas douter, lui aura fait le plusmal. Sans préjuger de la façon dont il méta-bolisera cette douleur, sans savoir ce qu’ilen fera. Politiquement.

Les radios

en font leur titre

du matin :

on annonce

Mme Chirac au

côté de Philippe

Séguin

CRÉDITS

DE « UNE » :

PASCAL VICTOR /

MAXPPP ;

FRANCK FERVILLE ;

ARTE ; FRANCE 2

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LeMonde Job: WEL0701--0003-0 WAS TEL0701-3 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 18:13 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 49Fap: 100 No: 0016 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001b Le Monde Télévision 3

ECHOS LA VIE DES MÉDIAS

Gainsbourg, dix ans déjàSERGE Gainsbourg continue

de hanter le petit écran. Ré-gulièrement, à la date anni-

versaire de sa mort – le 2 mars1991, à l’âge de soixante-deuxans –, « l’homme à la tête dechou » revit, le temps d’une émis-sion. Cette année, pour le dixièmeanniversaire de sa mort, radios ettélévisions lui rendent un hom-mage exceptionnel, Canal + etFrance 2 en tête.

La chaîne cryptée prend les de-vants en proposant, mercredi21 février à 22 h 45, un portrait réa-lisé par Michel Royer et JérômeLefdup, Gainsbourg à la télé. Trenteans de carrière revisités à traversles prestations télévisuelles duchanteur-compositeur, aux provo-cations, enfantillages et coups degueule mémorables. Le même jour,« Nulle part ailleurs » lui sera engrande partie dédié avec (à 18 h 40)un volet musical dans lequel desartistes internationaux – Suede,Air, Jimmy Sommerville... –, dis-ciples du maître, interpréterontson œuvre. A 18 h 55, Thierry Du-geon recevra Gilles Verlant, bio-graphe du chanteur.

Ce spécialiste de Gainsbourg se-ra aussi sur France 2, au côté deThierry Ardisson pour une « Nuitspécia le » programmée dé-but mars. La soirée débutera parSerge, si tu nous regardes, émissioncomposée d’archives et de témoi-gnages agrémentés de chansons del’artiste interprétées par de jeunestalents – Christophe Miossec, Fau-del... –, et se poursuivra par un do-cumentaire avant de se clore enmusique au Casino de Paris, oùSerge Gainsbourg avait donné unconcert filmé, en 1985.

M 6 est aussi de la partie, puis-qu’elle offre une nuit aux fans del’artiste, « G comme Gainsbourg »,vendredi 2 mars. De 0 h 40 à5 heures du matin, des documents,des clips et des témoignages, ainsique la rediffusion d’un « Fréquen-star » de Laurent Boyer consacré àJane Birkin, l’une des compagneset muse du chanteur.

Sur le câble et le satellite, ParisPremière offre une programma-tion spéciale présentée par Vincent

McDoom jeudi 1er mars , de21 heures à 3 heures du matin, aucours de laquelle on pourra (re)voir Gainsbourg au Zénith en1988 et face à Michel Lancelot dansl’émission « A Bout portant »,enregistrée en 1973. De son côté,Canal Jimmy propose deux soirées,l’une, le 1er mars, en hommage aucinéaste et à l’acteur (deux films,Slogan, de Pierre Grimblat, oùjouent Gainsbourg et Birkin et JeT’aime moi non plus, réalisé parSerge Gainsbourg lui-même) ; le3 mars, place à l’artiste de la chan-son avec deux émissions, « RockPress Club », présentée par Phi-lippe Manœuvre, et « Musiqueand Music », réalisée en 1978 parDick Sanders.

La station FIP rend hommage àcette personnalité singulière de lachanson française en diffusant,pendant toute la journée du2 mars, des titres et des extraitsd’entretiens puisés dans les archi-ves de Radio France. On pourra leréentendre plus longuement surFrance-Culture, samedi 24 février à15 heures, dans un « Radio libre »composé du long dialogue entrel’artiste, Patrick Chompré, et Jean-Luc Leray, enregistré en 1989. Ason domicile parisien, le chanteur-compositeur évoquait notammentsa passion pour la musique, la litté-rature du XIXe siècle, la poésie, lapeinture, le jazz... tous les universqui ont influencé son œuvre richede plus de cinq cents chansons.

S. Ke.

Les Grammysur JimmyC’est le Staples Center deLos Angeles qui accueillecette année la43e cérémonie desGrammy Awards. CesVictoires de la musiqueaméricaines serontdiffusées en direct surCanal Jimmy, dans la nuitdu mercredi 21 au jeudi22 février à partir de1 h 50. Trois heures entrestrass, pop, rock etchansons, présentées etcommentées parPhilippe Manœuvre,entouré de trois critiquesde musique − MélanieBauer, Olivier Cachin etEric Dahan.

La find’un empireDimanche 25 février, LaCinquième présenteHistoire de ladécolonisation, un filmd’Alexandre Dolgoroukiqui retrace les grandeslignes et les étapes dumouvement amorcé aulendemain de la débâclefrançaise de 1940, de l’essordes nationalismes jusqu’auxindépendances, en passantpar les guerres d’Indochineet d’Algérie. Diffusé dans« Le Sens de l’Histoire », à16 heures, ce documentairesera suivi d’un débat avecl’historien Elikia Mbokoloet l’écrivain Erik Orsenna.

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PARABOLE

Alexandre Drubigny : « Je ne seraipas le killer de “Nulle Part Ailleurs” »

Le nouveau directeur des programmes de Canal+, venu deTF 1 où il dirigeait le secteur des divertissements, donne lesgrandes lignes des changements qu’il entend apporter auxémissions.

– Cela fait un mois que vous avez pris vos fonctions àCanal+ et, déjà, on a pu noter des changements dans cer-

taines émissions... Doit-ons’attendre à d’autres transfor-mations ?

– J’ai effectivement apporté desretouches à l’édition du soir de « NullePart Ailleurs ». Des séquences ontchangé d’horaire, et « NPA musique »disparaît pour laisser la place, à partirdu 2 mars, à « NPA cinéma », animé

par Isabelle Giordano et Philippe Vecchi. Canal+ est la chaînedu cinéma, on se devait d’être davantage présents dans cedomaine. Désormais, il y aura, en plus du reste, ce magazinequotidien de vingt minutes consacré à l’actualité du septièmeart. D’autre part, « + de Zapping », le samedi, a été complète-ment revu car les premières émissions ne convenaient pas.Enfin, on est en train de trouver une solution pour le maga-zine de François Pécheux, le samedi midi. Il y a une vraiegénérosité dans cette émission. On réfléchit aussi à l’évolu-tion du magazine présenté par Arno Klarsfeld, « Citoyen K ».L’émission va continuer mais d’une manière différente. Lesvrais changements auront lieu à la rentrée de septembre.

– « NPA » a subi beaucoup de transformations en quel-que mois. Apparemment, la chaîne n’est pas satisfaite dela nouvelle formule. Est-ce à dire que le magazine vit sadernière saison ?

– Je ne suis pas un liquidateur, je ne serai pas le « killer » de« NPA ». Il y a des aménagements à faire. L’émission a connuune période de gloire. Nous allons faire en sorte que davan-tage de gens aient à nouveau envie de la regarder.

– Vous arrivez à un moment où la chaîne est contraintede procéder à des économies. Quelles vont être les consé-quences pour les programmes ?

– Les économies vont se faire sur l’ensemble de la chaîne,pas seulement sur les programmes. Je fais avec le budgetqu’on me donne. Il y a beaucoup d’argent pour entreprendrebeaucoup de choses. Néanmoins, nous allons être plus regar-dants. Cette année, à Cannes, le dispositif de la chaîne seratrès différent de celui des années passées, avec un recentragesur la compétition cinématographique. De même, pour lesOscars, je ne vois pas par exemple l’intérêt d’envoyer IsabelleGiordano à Los Angeles pour présenter la cérémonie dansune décapotable.

– Et les Guignols ? L’émission est-elle menacée ? – Les Guignols sont en pleine forme. Ils me font franche-

ment rire et ils sont une des marques de Canal+. Ni leur placesur la chaîne, ni leur liberté de création ne sont menacées,contrairement à ce qu’on lit ici ou là, qui relève du fantasme.

Propos recueillis par Sylvie Kerviel

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4 Le Monde Télévision b Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001

DOSSIER TRETEAUX

Les noces du théâtreet de la télé

Après Avignon et l’Odéon, c’est Arte qui présente la « Médée » de Jacques Lassalle, avec Isabelle Huppert. Avec la pièce d’Euripide,la chaîne culturelle tente de ressusciter la magie des dramatiques d’antan. Un pari difficile, mais nécessaire

LES rapports entre le

théâtre et la télévisionn ’ o n t j a m a i s é t ésimples. Genre peucoté, souvent méprisé etdifficile à capter par lescaméras, le théâtre n’ajamais vraiment trouvésa place sur le petit

écran, sauf avec les pièces de boulevard,sources d’audience. Aujourd’hui, le théâtre aquasiment disparu du petit écran, et la diffu-sion sur Arte de Médée, créée par JacquesLassalle et enregistrée cet été à Avignon, faitfigure d ’événement . Pourtant , lesgrandes heures de la télévision restent mar-quées par la retransmission, en direct, denombreuses pièces élaborées aux Buttes-Chaumont ou diffusées dans le cadre d’« Authéâtre ce soir », émission devenue l’un desprogrammes cultes du petit écran.

L’école des Buttes-Chaumont, qui afaçonné l’esprit ORTF avec ses dramatiques,est encore aujourd’hui citée en référencepour la qualité, la variété et l’ambition durépertoire qu’elle proposait à l’époque : LesPerses, d’Eschyle, filmée par Jean Prat, leCyrano de Claude Barma, filmée en direct, oule Dom Juan de Marcel Bluwal. Quant à lasérie « Au théâtre ce soir », on l’évoque avecnostalgie pour la diversité de son répertoire,son concept minimaliste pensé spécialementpour la télévision, et surtout pour le publicqu’il drainait.

Dans une enquête réalisée en 1993 auprèsdes professionnels du milieu théâtral et télé-visuel par Sylviane Saincy de l’Institut natio-nal de l’audiovisuel (INA), de nombreuxmetteurs en scène évoquent cette série« avec respect »et n’hésitent pas à la réhabili-ter. « Elle fut décriée à tort, et se laisse revoiravec grand plaisir », confie Bernard Murat.De son côté, Jérôme Savary reconnaît que,« même si on pouvait ne pas aimer, elle aincontestablement amené des spectateurs authéâtre ».

Aujourd’hui, malgré la grande diversité del’offre audiovisuelle, le théâtre reste margi-nal sur les chaînes généralistes. Seul le servicepublic (France 2, France 3, La Cinquième etArte), qui a comme obligation dans soncahier des charges de diffuser chaque annéequinze spectacles vivants (théâtre, opéra,danse...), offre un strapontin à l’art théâtralen retransmettant une vingtaine de pièces,mais la plupart du temps, en seconde partiede soirée. Arte fournit l’effort le plus impor-tant (lire ci-contre). France 2 diffuse la céré-monie de « La Nuit des Molières » (organi-sée par son département divertissements) etFrance 3 a suspendu depuis deux ans lemagazine « Mise en scène » de José Arthur,consacré uniquement à l’activité théâtrale.

« Compte tenu du fait que le théâtre n’est

pas un genre homogène, les directions dechaîne ont renoncé depuis longtemps à luioctroyer une case unique », explique Marc deFlores, directeur des programmes culturelssur France 2. Pourtant, il y a quelquesannées, France 3 avait signé un partenariatavec la Comédie-Française pour diffuser lerépertoire de Molière. Filmées avec une tech-nique sophistiquée, ces pièces devaient êtreensuite vendues en vidéocassettes. Mais ceprojet ambitieux n’a pas réussi à trouver sonpublic. Dans une étude réalisée pourFrance 3 en 1998, les téléspectateurs sedéclaraient « très intéressés » par cette initia-tive, mais les trois cinquièmes des sondésavouaient changer de chaîne dans les vingtpremières minutes de la retransmission...

« Le théâtre doit être joué et apprécié authéâtre. C’est la grande spécificité de cetart... », dit Marc de Flores. Une évidence quis’est vérifiée le 2 mai 1994, lorsque Canal+ aretransmis, en direct, Le Misanthrope, mis enscène par Jacques Weber. Malgré d’impor-tants moyens financiers et techniques mis àla disposition d’un réalisateur spécialiste du

direct, Mathias Ledoux, le résultat n’a pas étéà la hauteur des ambitions de la chaîne cryp-tée, ni d’ailleurs de celles de Jacques Weber,qui voulait aller « chercher le vrai des senti-ments derrière les visages ». Finalement,Canal+ a renoncé à renouveler l’expérience.

Théâtre et télévision seraient-ils doncincompatibles ? Dégagée de toute obligationd’audience, Paris Première, chaîne du câbleet du satellite, semble faire figure d’excep-tion. Depuis sa création en 1987, elle proposerégulièrement de nombreuses pièces et amême instauré depuis 1998 une case quoti-dienne réservée au théâtre, avec la rediffu-sion d’une représentation puisée dans lesarchives d’« Au théâtre ce soir ». « C’est unchoix éditorial très éclectique, qui rencontre unvéritable écho parmi notre public », assureCatherine Peter, chargée des acquisitionspour la chaîne. En sera-t-il de même pourMédée, filmé par Don Kent dans la Courd’honneur d’Avignon ? Le pari d’Arte estaudacieux, mais reste nécessaire.

Daniel Psenny

« Cyrano de Bergerac », interprétée par DanielSorano, filmée en direct par Claude Barma pour la RTF en 1960

INA

« La Trilogie de la villégiature » de Goldoni, mise en scène par Georgio Strehleret réalisée par Pierre Badel. Diffusée en directde l’Odéon sur France 3 en 1989

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Isabelle Adjani et Geneviève Casile dans « Ondine », de Jean Giraudoux, mise en scène par Raymond Rouleau (1974)

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« Le Misanthrope », de Molière. Mise en scène par Jacques Weberet filmée par Mathias Ledoux pour Canal+ en mai 1994

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Philippe Clévenot et Maria de Medeiros dans« Elvire-Jouvet 40 », créée par Brigitte Jaqueset filmée par Benoît Jacquot, INA/La Sept, 1987

INA

Pierre Arditi et Fabrice Lucchini dans « Art », de Yasmina Reza, diffusée sur France 2le 28 décembre 1998

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Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001 b Le Monde Télévision 5

Jean-QuentinChâtelain(Jason),IsabelleHuppert(Médée), Ittoet MeimounMehdaoui(les enfants),dans une miseen scènede JacquesLassalle,filméepar Don Kentdans la Courd’honneurdu Palaisdes papesà AvignonBR

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Les partispris d’ArteISABELLE HUPPERT en Médée possé-

dée est un grand moment de théâtre etune performance filmique, s’ajoutantaux pépites télévisuelles produites par

Arte dans le domaine. Rappelons-nousl’Electre de Sophocle, adaptée et montéepar Antoine Vitez et filmée par Hugo San-tiago (1988), également réalisateur de l’ul-time mise en scène de Vitez, La Vie de Gali-lée, de Brecht (1992) ; Dans la solitude deschamps de coton, de Bernard-Marie Koltès,créée et filmée par Patrice Chéreau (1996) ;Richard II, inspirée par les très shakespea-riennes Fiona Shaw et Deborah Warner, à lafois metteuses en scène et réalisatrices duspectacle (1996) ; ou encore La Serva amoro-sa, de Goldoni, créée par Jacques Lassalle etsublimée à l’écran par Jean Douchet (1995)ou, plus récente, Loups et brebis,d’Alexandre Ostrovski, mise en scène parPiotr Fomenko, filmée caméra à l’épaule etau plus près des comédiens par Richard Co-pans (1999).

Chaîne généraliste à vocation culturelle,Arte s’impose comme figure de proue duspectacle vivant sur le petit écran. Et celadepuis une quinzaine d’années puisqueavant même son lancement, à la fin avril1991, la SEPT (Société d’édition de pro-grammes de télévision, dont Arte est l’éma-nation) produisait et éditait régulièrementdes émissions consacrées au théâtre− pièces captées, recréations filmiques, maisaussi documentaires, dont Arte est à la foispionnière et seule à constituer un vrai cor-pus de références, portraits d’auteurs et demetteurs en scène majeurs ou épopées detroupes théâtrales. A partir de janvier 1993,Arte programme un rendez-vous fixe, unmardi par mois à 21 h 45, avec « Come-dia » ; case alimentée à parité par les édi-teurs allemands et français et soumise,comme toutes les autres, à l’approbation dela direction de programmes, centrée àStrasbourg.

A Paris, Isabelle Mestre – chargée de pro-grammes pour la danse et le théâtre, dans lecadre de l’unité spectacles dirigée par Ga-brielle Babin – propose donc six soirées paran, dont la moitié est constituée de rediffu-sions (chaque production donnant lieu àdeux passages sur l’antenne). Le champ estrestreint, qui impose des choix longuementmûris et assurés − des partenaires direc-teurs de théâtre ou de festivals, des spec-tacles, metteurs en scène et interprètes, desréalisateurs, de la forme (direct, captation

La magie décuplée Don Kent a recréé plutôt que capté la « Médée » d’Euripidemontée par Jacques Lassalle au dernier Festival d’Avignon

ELLE est Médée, verti-gineuse sous ses in-nombrables visages.Epouse, amoureuse

bafouée. Femme tour à tour− parfois presque simultané-ment − subtile et butée,douce et impitoyable, hiéra-tique et pitoyable ; rusée, dé-sespérée à un point de non-retour. Amante éperdue,mère absolue. Folle d’amouret de rage, jusqu’aux tréfondsde son être. Isabelle Hupperta créé l’événement dans laCour d’honneur du Palais despapes au dernier Festivald’Avignon. Ceux qui enétaient ont déjà passé à lap o s t é r i t é d e s p l u sgrandes heures du théâtrecette pièce d’Euripide mise enscène par Jacques Lassalle, etdont le texte est donné dansune nouvelle traduction deMyrto Gondicas et Pierre Ju-det de la Combe.

Tous ont été subjugués parla puissance d’incarnation decette actrice au corps frêle.Hurlant, gémissant, vocifé-rant dans un seul souffle leslongues tirades d’une ven-geance à accomplir − assassi-ner Jason et sa nouvelle

femme ; Créon, le père decelle-ci ; et sacrifier sespropres enfants, deux gar-çons nés de la couche parta-gée avec Jason. C’est Hup-pert, bien sûr, dans toute laprécision de son outrance etde ses doutes, qui décuple lamagie. Mais aussi bien le tex-te d’Euripide, à portée univer-selle et aux accents singulière-ment retentissants dans lemonde en perte de liens quenous vivons. Et tout autant, laCour d’honneur, ici aména-gée dans les décors de RudySabounghi en lieu d’exil.Langue de terre sableuse etdésolée trouée d’un habitacletroglodyte, reliée par uneétendue d’eau au palais deCréon, roi de Corinthe.

Ce sont aussi les compa-gnons de route de Médée/Isa-belle : Emmanuelle Riva, sur-tout. Toute en énergie clairecampée dans le rôle duchœur, lucide messagère dela vanité des passions, acca-blée de désespoir et de tris-tesse dans la science des ra-vages à venir. Ou encoreBernard Verley en Créon in-décis et crédule, proche de re-noncer au bannissement dé-

fi n i t i f d e M é d é e ;Jean-Philippe Puymartin enEgée préoccupé de sa fertilité,Michel Peyrelon et Anne Be-noît, pédagogue et nourricesoucieux d’éviter le pire. SeulJason − Jean-Quentin Châte-lain, très grand interprète dethéâtre − prête un jeu en dis-sonance dans ce drame do-mestique intemporel. C’est icile parti pris de Jacques Las-salle, certes discutable, quichoisit de sublimer la radicali-té féminine par l’expressionoutrée de l’assourdissante lâ-cheté, à la limite du gro-tesque, du chef des Argo-nautes.

Dans la recréation audiovi-suelle qu’en a fait Don Kentpour Arte (on peut ici utiliserce terme, même si du point devue technique le processusrelève de la captation), Médéeprovoque chez le téléspecta-teur un véritable effet de sidé-ration. Arte a déjà fait appel àde multiples reprises à cet An-glais, Parisien d’adoption de-puis son arrivée à l’Idhec en1968. Le réalisateur talen-tueux de Didon et Enée et duDialogue des carmélites a rodéson métier auprès des

grandes pointures du petitécran − Claude Ventura etMaurice Dugowson entreautres −, et raffiné ses compé-tences dans tous les registrestélévisuels − fictions, docu-mentaires, émissions musi-cales, et directs, mais aussidans « Nulle part ailleurs » et« Le Cercle de minuit ».

En quelques deux heuresvingt balayées par le mistral,les cris d’oiseaux, les varia-tions de la lumière, le maels-tröm prend corps sans quenous puissions nous départirune minute de cet effroi mêléd’assentiment pour le projetde Médée. En plans serrés surles visages et les expressions,coulants sur l’effusion des dé-placements ou la désolationdu paysage, la narration d’Eu-ripide prend une dimensionprodigieusement sensible etémotionnelle. Et l’extraordi-naire fluidité du film tient sur-tout au talent particulier duregard de Don Kent, parvenulà à saisir ce qui lui importe leplus dans un spectacle vi-vant : la musique du texte etdes corps.

Valérie Cadet (Lire la suite page 6)

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6 Le Monde Télévision b Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001

Benoît Jacquot, pionnier paradoxal« Emmener le théâtre au cinéma a radicalement changé ma façon de faire des films »

Benoît Jacquot (à gauche) sur le tournage de « La Place royale »de Pierre Corneille, mise en scène par Brigitte Jaques.INA/La Sept Arte, 1994

INA

SUR Arte, Benoît Jac-q u o t a r e n d u l ethéâtre d’une façontout à fait inédite,

qui a depuis pris valeur deréférence et fait école, enrecomposant la matièrethéâtrale et en la déplaçantau cinéma. On lui doit unedes plus belles œuvres pro-duites sur le petit écran,dont le texte est précisé-ment un hommage sanségal à l’art de la scène, El-vire-Jouvet 40. Dans lesrôles-titres, Maria de Me-deiros et Philippe Clévenot,éblouissants dans ce spec-tacle monté et ovationné àtravers le monde entier de-puis sa création, par BrigitteJaques, au Théâtre nationalde Strasbourg en janvier1986, d’après sept leçonsdonnées par Jouvet à unejeune élève du Conserva-toire autour de la dernièrescène du Dom Juan de Mo-lière. Avant même de mon-ter son spectacle, BrigitteJaques avait décidé qu’il fal-lait en faire un film et queBenoît Jacquot en serait leréalisateur, avec l’INA et laSept pour coproducteurs.

Diffusé en novembre1987, ce film a constitué untournant décisif pour le ci-néaste, jusqu’alors dansune lignée bressonnienne.« Personnellement, rap-pelle-t-il, je n’aurais jamais

eu ni le désir ni l’idée d’allerfi lmer du théâ t re . J ’a icommencé à faire du cinémapar détestation du théâtre,jusqu’au moment où je l’aifilmé. Je me suis renducompte alors que ce que jedétestais, c’était plutôt lethéâtreux que le théâtral.J’aimais par–dessus tout lesacteurs américains ou euro-péens qui sous-jouaient oujouaient en chuchotant,alors que la déclamationthéâtrale me paraissait lecomble de l’horreur. »

Le parti pris était à la foissimple et radical, à l’opposéde ce qui se pratiquait jus-qu’alors, la captation – soitle filmage de la représenta-tion avec un dispositif deplusieurs caméras et surquelques jours, de façon àne retenir que les meil-leures prises. Le cinéastedécide de tout déplacer enstudio et prend le temps né-cessaire au tournage d’unfilm en 35 mm. « Cette émi-gration d’un lieu de théâtre àun lieu de cinéma a produit

des effets forts. Faire un filmauthentique à partir duthéâtre c’est faire apparaîtrecelui-ci dans son essence, cequi avait déjà été réalisé parCocteau ou par Welles,comme André Bazin l’a ana-lysé dans ses écrits. D’unecertaine façon, une fois cetransfert accompli de lascène au studio, il s’agit deréaliser une sorte de docu-mentaire sur ce qu’il advientdu théâtre et de ceux qui leportent quand ils se trouventainsi déplacés. Je n’étais pasdu tout sûr du résultat, maisau fur et à mesure quej’avançais j’avais l’impres-sion d’y parvenir, ainsi queme l’a confirmé la réceptiondu film. J’ai eu le sentimentque j’avais trouvé une sortede quadrature du cercle. »

A partir de cette réussite,Claude Guisard, à la tête del’INA, et Michel Guy, à cellede La Sept, le sollicitentpour d’autres projets. Ceseront, entre autres et pourles plus remarquables, LaBête dans la jungle de HenryJames, mise en scène parAlfredo Arias sur une adap-tation de James Lord etMarguerite Duras, et LaPlace royale de Corneille, iciencore mise en scène parBrigitte Jaques.

Propos recueillis parValérie Cadet

ou transposition filmique). C’est aussi untravail subtil d’équilibre entre les genres etles styles, les répertoires classique etcontemporain, français et européen ; avecpour directive de séduire un public pluslarge que celui des habitués de l’art scé-nique.

Contrairement aux domaines de la mu-sique, de la danse ou du cirque − voilà quiexplique notamment la désertion deschaînes dans le domaine −, le théâtre dis-pose rarement de financements extérieurs(hormis celui du CNC) et de l’engagementde coproductions étrangères, du fait de labarrière de la langue et des habitudes cultu-relles propres à chaque pays. Il y a, bien sûr,des exceptions ; tels, sur Arte, les Shakes-peare adaptés par Deborah Warner, copro-duits par la BBC, ou les Goldoni mis enscène par Strehler en Italie. Mais, en Francecomme ailleurs, le public, et donc les direc-teurs de programmes, sont plutôt frileux. Lesentiment commun, avoué à demi-mots,veut que par définition le théâtre ne sauraitêtre qu’ennuyeux (mauvais souvenirs desbancs d’école), destiné à on ne sait tropquelle élite suffisamment oisive pour s’au-toriser deux à trois heures de dialogues lit-téraires en fin de soirée, en tous cas le genrele plus périlleux qui soit pour le petit écran.

Aussi Arte bénéficie-t-elle d’une excel-lente image en la matière (sans aucune adé-quation en termes d’audience), avec de fer-vents retours des téléspectateurs, enmajorité des non-Parisiens éloignés desgrandes scènes de création mais passionnésde théâtre et d’une réelle curiosité. Pourceux-là et tous ceux qui savourent le bon-heur du texte et du jeu, Arte annonce aucœur du printemps le magnifique Gemelos,réalisé par Jacques Renard d’après le pre-mier tome du Grand Cahier, d’Agota Kris-tof, et un documentaire retraçant l’expé-rience de Stanislas Nordey au théâtreGérard-Philipe de Saint-Denis.

Val. C.

(Suite de la page 5)

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Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001 b Le Monde Télévision 7

ACTUALITE TEMPS FORTS

Les jeux olympiques de « Questions pour un champion »Tous les quatre ans, le Master d’or couronne le « champion des champions » de ce divertissement quotidien de culture générale,animé depuis 1988 par Julien Lepers sur France 3 et suivi par plus de six millions de téléspectateurs

L’émission« Questionspour unchampion »a donnénaissanceà descompétitionsentre lycéens(« Juniors »)et entreélèves de dixgrandesécoles,qui donnentlieu à uneémissionspéciale

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ILS sont trois cents, sa-gement installés dansl’un des plus grandsstudios de la société

VCF, à la Plaine-Saint-Denis(Seine-Saint-Denis), où estenregistrée la soirée spécialedes « Masters d’or » de« Questions pour un cham-pion ». La majorité d’entreeux a plus de cinquante ans,tailleur pour les dames ; cra-vate pour les messieurs.C’est à peine si l’on re-marque ici ou là une mini-jupe, des baskets, une coif-fure aux reflets oxygénésidentifiant quelques jeunes,aussi sages que leurs pa-rents.

Au milieu, une brochettede personnalités tirées àquatre épingles. Des Beta-cam sont dardées sur ces re-présentants des ambassadesdes quatre candidats étran-gers (finlandais, italien, jor-d a n i e n , s u é d o i s ) q u iconcourent pour le « Masterd’or langue française ». Toutsourire, les honorables per-sonna l i tés é t rangèresagitent les petits drapeauxde leur pays respectif... LeMaster d’or langue françaiseest l’homologue franco-phone du « Master d’or »français de « Questions pourun champion ». Les quatrecandidats étrangers ont étésélectionnés par le réseaudes Alliance française et parTV5. Les Français ont franchiles barrages de l’émissionquotidienne programméeen semaine à 18 h 20, puisremporté un « Master debronze » et un « Masterd’argent ».

En coulisse, l’ambianceest plus électrique. Une ving-taine de danseuses du Mou-lin-Rouge, les Doris girls,réajustent leur minuscule

vêture, s’inquiètent du fonc-tionnement des lumignonsornant leurs trucs en plumesou s’interrogent sur l’horairede leur entrée en scène :après avoir fait un petit toursur le plateau aux couleurspastel de l’émission de JulienLepers, il leur faut rejoindreleur revue, place Blanche,dans le XVIIIe arrondisse-ment de Paris.

Tout le monde attend« Julien ». Entretemps, Bru-no, chauffeur de sal le– « c’est l’un des meilleurs, ilest très genti l », confieYvette, qui s’y connaît –, ex-plique au public comment ildoit se comporter. Sous lesspots, c’est la canicule maisla production a généreuse-ment prévu un stock d’eauxminérales. Enfin, le voilà !Ronan Lepers, dit Julien,costume sombre et nœudpapillon bleu, arrive sur leplateau, louvoyant entre lesloges des candidats (ils sonttraités comme des stars dushow-biz), entre caméras etcâblages.

Une extase polie saisit lesspectateurs. Et surtout lesspectatrices. Julien Lepersreconnaît des fidèles, esca-lade les gradins pour les em-

brasser, signe des auto-graphes. On se cale un peuplus dans le fauteuil, pourune cause noble : la culture.Nombreux sont ceux quisavent tout de la carrière deleur animateur chéri, paro-lier d’Herbert Léonard, deMichel Delpech et de SylvieVartan avant de devenir staraudiovisuelle. Mais silencesur ses anciens démêlés avecle fisc et la justice (« rappelerça, c’est bien un truc de jugeou de journaliste ! », fulmineRenée).

Après le cancan des Dorisgirls qui ne déclenche pasl’émeute – « le public est icipour le jeu et les questions, paspour les variétés », indiqueFrédéric Fouillé, de PearsonTelevision France, qui pro-duit « Questions... » –, le jeudémarre, et vite. Enregistrerdeux Masters d’or à la suite(un francophone, un fran-çais) ne souffre pas de tempsmort. Les quatre candidatsétrangers, en smoking, s’arc-boutent sur le buzzer (pous-soir) de leur pupitre qui si-gnale leur réponse aux ques-tions de Julien Lepers,inscrites sur des cartonsjaunes. Depuis 1988, quel-que 241 200 questions ont

été posées. Couvrant tousles domaines de la connais-sance, elles sont rédigées parune dizaine de rédacteursanimés par Hervé Bréal, àl’aide de dictionnaires et dedocuments, dans un formatcorrespondant au rythme dediction de l’animateur.

Ce dernier, justement,s’interrompt, l’air excédé, lesyeux levés vers les rails duplafond d’où provient unbruit de ferraille. L’incidentclos, on reprend la prise.Rompu à la machinerie télé-visée, le public n’a pas bron-ché. Les quatre candidatsétrangers, comme les Fran-çais ensuite, s’éliminent entrois étapes. Un seul d’entreeux remportera le « Masterd’or langue française ».Dans le public, on se pâme :« Rendez-vous compte, tousces étrangers qui savent tantde choses sur la culture fran-çaise... », admire Denise.

Le champion venu dufroid – un des deux Scandi-naves en lice –, gagne unvoyage au Pays cathare oudans le Var, comme son chal-lenger malheureux. Les deuxautres candidats, sincère-ment ravis de leur voyage àParis et de leur participationmalgré leur défaite, nepartent pas démunis : centquatre-vingts livres, diction-naires et logiciels leur sontofferts par un grand éditeurfrançais partenaire del’émission. On ne part jamaisles mains vides de « Ques-tions pour un champion » :chaque participant gagne aumoins un livre. Mais lesjoueurs de l’émission quoti-dienne de 18 h20 peuvent rê-ver d’emporter 3 000 F etplus, c’est-à-dire l’intégralitéde la « cagnotte » – en 1990,un candidat a empoché

279 000 F. Parmi les sélec-tionnés, on trouve beau-coup d’enseignants.

Mais aux Masters d’or, pasquestion d’argent. A ces« jeux olympiques » de laculture générale, on joue« pour la gloire ». D’ailleurs,comme ses rivaux, la lau-réate du Master d’or 2001 ,diffusé juste après le franco-phone, a déjà engrangé unpetit pactole en jouant àl’émission quotidienne. Là,elle emporte une statuette,une Vénus d’or brandissantun livre ouvert.

La diffusion des Mastersd’or garantit une excellenteaudience à France 3. L’émis-sion quotidienne attire plusde six millions de specta-teurs et réalise la meilleurepart de marché sur satranche horaire (33,9 %en janvier). Le dernier Mas-ter d’or, en 1997, a attiré plusde sept millions de per-sonnes. Quelqu’un ne s’estpas trompé sur l’aspect po-pulaire et rassembleur de ce« quizz de la connaissance »au suspense bien orchestré :Dominique Baudis, nou-veau président du Conseilsupérieur de l’audiovisuel(CSA) a choisi, en guise depremière apparition pu-blique dans une émission, leplateau de la « spéciale » de« Questions pour un cham-pion ». Un hommage à unjeu qui, en treize ans d’exis-tence, aligne un Sept d’or etune audience d’airain, ainsiqu’à la télévision publiquequi le diffuse.

Yves-Marie Labé

a « Questions pour unchampion », « les Masterd’or », mardi 20 févrierà 20 h 55 sur France 3

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8 Le Monde Télévision b Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001

PORTRAIT SOBRIÉTÉ

Culture-newsJÉRÔME BOUVIER. Le directeurde la rédaction de France-Cultureest également un militant de la vieassociative locale

« J’ai été le

premier

chômeur

de la gauche

alors en pleine

euphorie

de la victoire »

LA silhouette longilignelégèrement voûtée, leregard malicieux sousune mèche sombre et lamoustache gauloise, Jé-rôme Bouvier a tout du« hussard de la Répu-blique » cher à nos ma-nuels d’histoire. Sem-

blable à ces enseignants qui ont forgél’esprit de générations de Français, ilcherche à éveiller leur conscience ci-toyenne. Dans cet esprit, ce journalistede service public, qui a pris en mars1999 la direction de la rédaction deFrance-Culture, est aussi un militant dela vie associative locale.

Si certains naissent avec une cuillèred’argent dans la bouche, lui est né avecune coupe de champagne à la main,dans une famille de notaires rémois. Ilgarde d’ailleurs de son enfance un sou-venir lumineux : « J’appartiens à cettegénération heureuse, née après la guerre,au début des “trente glorieuses”, cetteparenthèse privilégiée de l’histoire. J’aigrandi dans une société qui découvraitsuccessivement la facilité économique etune nouvelle liberté issue des événementsde 1968. » Mais il reconnaît que sonéducation chez les jésuites l’a profon-dément marqué. Elle lui a donné le sou-ci d’une grande exigence intellectuelleet, paradoxalement, les moyens decontester fortement son « prêt-à-pen-ser ». Dans le même temps, la philo-sophie de Camus qui exalte la solidaritéhumaine devient pour lui un modèle devie. C’est pourquoi il hésite longuemententre deux métiers, le journalisme ou lebarreau, étudiant, l’hiver, le droit et lacommunication ; l’été, tenant la ru-brique des « chiens écrasés » à L’Unionde Reims. « Un premier contact utile avecles réalités du journalisme de terrain »,constate-t-il.

Un beau jour, à la poursuite de sesrêves d’adolescent, il part, sac au dos,découvrir le sous-continent indien.« Pas du tout le genre hippie à la re-cherche d’un gourou, se défend-t-il,mais comme un voyageur curieux del’autre. » Présent au Sri Lanka lors duréveil des conflits ethniques, il se re-trouve coincé sur une plage entouréede militaires, en compagnie de tou-ristes, et parmi eux des graphistes pari-siens. « De retour en France, nous avonsmis sur pied un journal professionnel dela création graphique. » Après cette ex-périence plus technique que philoso-phique, il se tourne vers la presse d’opi-nion et, dans les pas de Camus, pointeson nez à Combat. « Faites-nous des ar-ticles, mais sachez que vous ne serez ja-mais payé », lui déclare alors HenriSmadja, le directeur du journal disparuen 1974. Comme il faut bien vivre, ilpropose quelques piges à Libération ré-cemment créé, avant d’être engagé à

Combat socialiste, qui disparaît après le10 mai 1981 : « J’ai été le premier chô-meur de la gauche, alors en pleine eu-phorie de la victoire. » Belle illustrationde l’absurdité fondamentale de lacondition humaine, chère à l’auteur duMythe de Sisyphe.

Il entre à la radio des seniors, Radiobleue, et se fait remarquer en présen-tant à l’antenne pendant une semaineune émission choc sur le sexe aprèssoixante ans. Puis la direction lui pro-pose de présenter le journal de 7 heuresde France-Inter, avant de rejoindre larédaction de France-Culture et France-Musique, où il devient responsable dela rubrique politique intérieure et rem-place à la revue de presse Ivan Levaïpendant ses vacances. Christophe Hon-delatte, journaliste à RTL, ancien d’In-ter, se souvient de lui : « Un hommebourré de talent et au moins autantd’ambition, mais je ne suis pas sûr qu’ilveuille le reconnaître. »

Voix chaleureuse et grande sobriétéd’écriture, un ton nouveau, il séduit lesauditeurs. « Avec un sens aigu de l’info etefficacité, il a dépoussiéré les journaux »,rappelle Catherine Pottier, consœur deFrance-Info. Un avis que l’intéressépréfère minorer : « France-Culture, c’est

un luxe d’y travailler, car, loin loin descourses à l’audience, le journaliste prendson plaisir, l’auditeur l’entend. » Le ser-vice public laissant du temps pour l’ac-tion personnelle, il se passionne pour lemouvement des sociétés de journalisteset participe à la démocratie locale enSeine-et-Marne. Séduit par cettedouble casquette, Jean-Marie Cavada, àl’époque président de La Cinquième, luidemande d’animer en 1996 « La Vie enplus », émission consacrée aux actionscitoyennes du milieu associatif. « Unhomme de dossiers et d’antenne, capablede gravité et d’humour tout en restantsobre dans l’expression. C’est en raisonde ces qualités que je suis allé le cher-cher, explique Jean-Marie Cavada, c’estpour cela que je lui ai demandé deprendre la direction de la rédaction deFrance-Culture. » Une rédaction quivient de fêter ses trente ans d’existence.

Malgré quelques déboires, sur le ter-rain, le bilan est positif : création d’unFestival des médias locaux à Marne-la-Vallée et d’une télé d’info locale, CanalCoquelicot, multidiffusée en boucle surle câble. « D’observateur, je suis passé ci-toyen impliqué dans la vie de la cité. »

Armelle Cressard

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Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001b Le Monde Télévision 9

LES FILMS DE LA SEMAINE SUR LES CHAINES HERTZIENNES

M LE MAUDIT a a a

20.45 ArteFritz Lang (All., 1931, N.,v.o., 100 min).Avec Peter Lorre,Otto Wernicke, Gustav Grundgens.La police et la pègretraquent un assassind’enfants. A la fois enquêtepolicière et portrait d’unesociété en pleinedécomposition. La mise enscène rend palpablel’inéluctabilité desévénements. Versionrestaurée.

LE GRAND TOURNOI20.50 M 6Jean-Claude Van Damme(EU, 1995, 90 min).Avec Roger Moore,Jean-Claude Van Damme,James Remar.Une succession de combatsd’arts martiaux parfoispittoresques.

BLUE STEEL22.35 M 6Kathryn Bigelow(EU, 1989, 97 min). Avec Jamie Lee Curtis,Ron Silver, Clancy Brown.Une femme policier esttraquée par unpsychopathe. Un thriller unpeu emphatique.

GÉNÉALOGIESD’UN CRIME a a22.40 ArteRaoul Ruiz(Fr., 1996, 113 min).Avec Catherine Deneuve,Michel Piccoli,Melvil Poupaud.Une avocate dont le filsvient de mourir accepte dedéfendre un jeune hommeaccusé d’avoir tué sa tante.L’interaction ludique etréjouissante de deuxscénarios, de la fiction et dela réalité.

FURIE a a a

1.00 ArteFritz Lang (EU, 1936, N.,v.o., 96 min).Avec Sylvia Sidney,Spencer Tracy,Bruce Cabbot.Rediffusion du 16 février.

SPEED 2CAP SUR LE DANGER20.50 France 2Jan de Bont(EU, 1997, 139 min).Avec Sandra Bullock, JasonPatric,Willem Dafoe.Suspense mou à bord d’unbateau fou. Moins réussique Speed.

RASTA ROCKETT a20.55 TF 1Jon Turteltaub(EU, 1993, 105 min).Avec Derice Bannock,Sanka Coffie,Doug E. Doug.Trois « rastas » jamaïcainsdeviennent champions debobsleigh. Une comédieplutôt réussie sur larencontre de deux universéloignés l’un de l’autre.

Lundi 19 février

Mardi 20 février

ALIENS, LE RETOUR a23.15 France 3James Cameron(EU, 1986, 132 min).Avec Sigourney Weaver,Carrie Henn,Michael Biehn.Une expédition est envoyéesur une planète pour ydétruire des créaturesextraterrestresmonstrueuses. Un mélangeefficace de terreur et defascination pour latechnologie.

LE GÔNE DU CHAABA a1.50 France 2Christophe Ruggia(Fr., 1998, 94 min).Avec Bouzid Negnoug,Fellag, Nabil Ghalem.L’enfance d’un beur dansun bidonville lyonnais.D’après le romanautobiographique d’AzouzBegag.

Jeudi 22 février

LES PARASITES20.50 M 6Philippe de Chauveron(Fr., 1998, 87 min).Avec Lionel Abelanski,Oulage Abour,Estelle Skornik.Un groupe de parasitescontrarie les projets deséduction d’un homme, lesoir du réveillon.

ENTRE CHIENSET CHATS20.25 France 3Michael Lehmann(EU, 1996, 102 min).Avec Uma Thurman,Janeane Garofalo,Ben Chaplin.Une vétérinaire solitaireutilise sa meilleure amie,ravissant mannequin, pourséduire un homme.Comédie poussive à base dequiproquos.

LES GLADIATEURS a0.40 ArteDelmer Daves(EU, 1954, 101 min).Avec Victor Mature,Susan Hayward,Michael Rennie.Rediffusion du 18 février.

Vendredi 23 février

LE TESTAMENTDU DOCTEURMABUSE a a a

23.40 ArteFritz Lang(All., 1933, N., v.o.,122 min).Avec Rudolf Klein-Rogge,Otto Wernicke,Wera Liessen.Un psychiatre continuel’œuvre criminelle dudocteur Mabuse. Un travailhallucinant de l’image etdu son au profit d’uneréflexion sur le pouvoir.

Dimanche 25 février

FAIR GAME20.50 France 2Andrew Sipes(EU, 1995, 87 min).Avec William Baldwin,Cindy Crawford,Steven Berkoff.Un policier protège uneavocate traquée par destueurs russes. Opérationcommerciale destinée àtransformer CindyCrawford en comédienne.C’est raté.

58 MINUTESPOUR VIVRE a

20.55 TF 1Renny Harlin(EU, 1990, 130 min).Avec Bruce Willis, BonnieBedelia, William Atherton.Un flic téméraire met enéchec des terroristes quicontrôlent l’aéroport deWashington. Thrillerd’action reposant sur unpostulat ludique. Peu subtilmais parfois distrayant.

UNE VIEMOINS ORDINAIRE23.15 TF 1Danny Boyle(EU, 1997, 115 min).Avec Ewan McGregor,Cameron Diaz,Holly Hunter.Un jeune homme prend enotage une jeune fille richequi devient sa complice.Lourde comédie grinçanteet cynique.

LES GARÇONS a a23.50 France 3Mauro Bolognini(It., 1959, N., 95 min).Avec Laurent Terzieff,Jean-Claude Brialy, FrancoInterlenghi.L’odyssée de deux voyouxqui cherchent à écouler dela marchandise volée. Unfilm qui doit beaucoup àl’inspiration de sonscénariste, Pasolini.

Canal +

UNE BOUTEILLE À LA MERLundi 20.35Luis Mandoki (EU, 1999, 126 min).Avec Kevin Costner, Robin Wright Penn,Paul Newman.Mélo mou comme aime en tourner KevinCostner.

RATCATCHER aLundi 22.40Lynne Ramsay (GB, 2000, v.o., 90 min).Avec William Eadie, Tommy Flanagan,Mandy Matthews.Le portrait d’un jeune garçon solitaire. Unfilm au ton original et aux qualitésplastiques réelles.

MAUVAISE PASSE aMercredi 21.00Michel Blanc (Fr., 1999, 102 min).Avec Daniel Auteuil, Stuart Townsend,Liza Walker.Un Français à Londres devient gigolo. Unefable morale sarcastique.

PHANTOMS aMercredi 23.10Joe Chappelle (EU, 1998, 93 min).Avec Peter O’Toole, Rose McGowan,Joanna Going.Une petite ville est la proie de phénomènesdémoniaques. Un honnête film de terreur.

LE DERNIER HAREMJeudi 22.10Film. Ferzan Ozpetek(Fr. - It., 1999, 105 min).Avec Marie Gillain, Alex Descas.La vie d’une Italienne dans un harem audébut du XXe siècle.

LE PROJET BLAIR WITCH aVendredi 21.00Daniel Myrick et Eduardo Sanchez (EU, 1999, 78 min).Avec Heather Donahue,Michael Williams, Joshua Leonard. Trois jeunes gens, partis en expédition,tombent sur une forêt où se pratique,dit-on, la sorcellerie. Un original parti prisfaussement documentaire qui assura unsuccès public au film.

LE ROI ET MOISamedi 8.25Richard Rich (EU, 1999, 85 min).Avec Jodie Foster, Chow Yun-fat.Une nouvelle version, spectaculaire etgentillette, de la célèbre histoire d’AnnaLeonowens qui fut déjà une pièce, un film,une série télé et un dessin animé.

RENDEZ-VOUS AVEC LA PEUR a a aSamedi 10.15Jacques Tourneur (GB, 1957, N., 92 min).Avec Dana Andrews, Peggy Cummings,Nial McGinnis.Un homme combat un sorcier susceptiblede faire apparaître le diable. Unformidable film fantastique où la discrétionprécise de la mise en scène est au service dela peur la plus efficace. Un des grands filmsdu genre.

La critique de Jean-FrançoisRauger

a On peut voira a A ne pas manquer

a a a Chef-d’œuvre ou classique

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Peter Lorre dans « M Le Maudit », de Fritz Lang

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10 Le Monde Télévision b Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001

LUNDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

19F É V R I E R

22.45

Y’A PAS PHOTO !L’amour fou. 643664Magazine présenté par Pascal Batailleet Laurent Fontaine. 0.15 Spécial sport.

Présentation de la dixième journéede la Ligue des Champions. 5880049

0.50 Exclusif. Magazine. 1961339

1.20 TF 1 nuit, Du côté de chez vous. 1.35 Aimervivre en France. La cuisine. 6915594 2.35 Repor-tages. Look, mode d’emploi. 4655049 3.05 Nul nerevient sur ses pas. Feuilleton [3/12]. Franco Gi-raldi. 7195020 3.30 Histoires naturelles. Pour queles eaux vivent. Pêche à la courbine dans le Sudmarocain. Documentaire. 8699575 - 6675353 4.50Musique. 4.55 Aventures asiatiques. Aventuresasiatiques aux Philippines. Documentaire(55 min). 6356989

20.55

LES FILLES À PAPATéléfilm. Marc Rivière. Avec Eva Darlan,Pierre Mondy, Jean-Claude Brialy,Olivia Brunaux (France, 2001). 4742884L’heure de la retraite a enfin sonnépour un haut fonctionnaire qui projettede réaliser son vieux rêve : le tour dumonde en bateau avec son ami. Maiscomment y arriver lorsque l’on a unefamille très « attachante » ?

19.00 Nature.Le Lierre, une planteet ses ramifications.Documentaire. Ina Knoblich (2000).

Le lierre, du symbolismepaïen à l’herboristerie,une petite plantequi monte.

19.45 Météo.19.50 Arte info.20.15 Reportage. Le Serment

de Malicounda.Documentaire.Marion Aldighieri (2001).

Des femmes sénégalaisesmènent campagnecontre l’excision.

5.45 Mezzo l’info. 6.00 LesZ’amours. 6.30 Télématin.8.25 et 20.40 Talents de vie.8.30 et 12.15, 16.20 Un livre.Histoires secrètes de détectives pri-vés, de Christophe Deloire. 8.35Des jours et des vies. 9.00Amour, gloire et beauté.&.9.25 Dktv.cool. 24268093

11.00 Flash info.11.05 Motus. Jeu.11.45 Les Z’amours. Jeu.12.20 Pyramide. Jeu.12.55 et 13.50 Météo.13.00 Journal.13.45 The Race. Magazine.13.55 Consomag. Magazine.

14.00 Flic de mon cœur. Série. Blonde platine &.

14.50 En quête de preuves. Série. Le devin &.

15.35 Planque et caméra. 15.55 Cap des Pins. Feuilleton.16.30 Des chiffres

et des lettres. Jeu.17.05 Un toit pour trois.

Série. Un joyeux Noël.17.35 Viper. Série.

Chasse à l’homme.18.25 Tutti frutti. Jeu.19.15 Qui est qui ? Invité :

Jean-Claude Bourret.19.50 Un gars, une fille. Série.20.00 Journal, Météo.

23.00 France 2

J’ai rendez-vousavec vousTrois semaines avant le pre-mier tour des électionsmunicipales, le magazine deRachid Arhab propose un« spécial Paris ». Enregistréepeu avant sa diffusion,l’émission ne s’attarderapas, comme à son habitude,sur les marchés, mais pro-posera aux principaux can-didats à la mairie de Parisune promenade en pénichesur la Seine ; Bertrand Dela-noë, Philippe Séguin, JeanTiberi et Yves Contassot ontété conviés, mais n’ont pasencore assuré qu’ils y parti-ciperaient... Des électrices etdes électeurs, sélectionnéspar l’équipe de RachidArhab et supposés êtrereprésentatifs des Parisiens,seront aussi du voyage. Car,à la différence des autresémissions du genre, les res-p o n s a b l e s p o l i t i q u e sn’auront pas la vedette : lescitoyens lanceront lesdébats sur des sujets lespréoccupant, en alternanceavec des reportages sur lavie quotidienne dans lacapitale. Le 5 mars, RachidArhab présentera uneseconde spéciale de « J’airendez-vous avec vous »,enregistrée à Lyon.

S. Ke.

6.00 Euronews. 6.40 MNK. LesAventures des Pocket Dragons ;Denis la malice ; Inspecteur gad-get ; Les Trois Petites Sœurs ;Mona le vampire ; SOS Renard ;Les Malheurs de sophie ; Prin-cesse Sissi ; Le Marsupilami ; LesRazmoket ; Angela Anaconda.10.45 L’Île fantastique.

Série. Nona. Au temps des dinosaures.

11.40 Bon appétit, bien sûr. 12.00 Le 12-14 de l’info,

Météo.13.50 Keno. Jeu.13.55 C’est mon choix.

Magazine. 8766839

15.00 Le Rêve de Jimmy. Téléfilm. John Hamilton. Avec Jeff Saumier, Rod Steiger(Etats-Unis, 1997) &. 12906

16.30 MNK. Magazine. 161545117.35 A toi l’actu@. Magazine.17.50 C’est pas sorcier.

L’or, c’est l’or !18.15 Un livre, un jour.

Les Clients du CentralHôtel, d’André Héléna.

18.20 Questions pour un champion. Jeu.

18.50 Le 19-20 de l’info.20.10 Tout le sport. Magazine.20.20 Tous égaux. Magazine.

23.00

J’AI RENDEZ-VOUS...AVEC VOUSSpéciale municipales de Paris. 2215616Magazine présenté par Rachid Arhab.

Une promenade en péniche surla Seine à laquelle ont été conviésles candidats à la Mairie de Paris.Embarqueront-ils ?

0.35 Journal, Météo. 1.00 Musiques au cœur. Magazine.

Portrait : Felicity Lott. 74346812.15 Mezzo l’info. 9758484 2.30 Les Animauxcasse-pieds. Le Roman de Goupil le renard. Do-cumentaire. 2502001 3.20 Initiation à la vidéo.Documentaire &. 7531020 3.50 24 heures d’info.7391575 4.05 Météo. 4.10 Pyramide. 2170943 4.40Secret bancaire. Série &. 3647556

20.50

JOUR APRÈS JOURA la poursuite de la jeunesseéternelle. 36520703Présenté par Jean-Luc Delarue. Invités : Dave, Astrid Veillon, Christiane Collange, le docteur Jaeger.

5.50 Affaires étrangères. 6.15Ma voyante préférée. En pleineforme. 6.40 TF 1 info. 6.48 et8.28, 9.03, 1.33 Météo. 6.50TF ! jeunesse. Salut les toons :Cuir, poil, plume ; Mon animaladoré ; Tabaluga ; Franklin ; Bee-thoven ; Bob, Scott & potes. 8.30Téléshopping.9.05 TF ! jeunesse.

Salut les toons. 437670311.10 Dallas. Série. Le film.12.03 Tac O Tac TV. Jeu.12.07 et 19.00

Etre heureux comme.12.10 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. Magazine.

13.00 Journal, Météo.13.45 et 20.40

Du côté de chez vous.13.55 Les Feux de l’amour.

Feuilleton.14.50 Le Mari d’une autre.

Téléfilm. Noel Nosseck.Avec Gail O’Grady, Lisa Rinna, Dale Midkiff(EU, 2000). 7784074

16.40 Les Dessous de Palm Beach. Série.Lune de miel tragique.

17.35 Sunset Beach. Série.18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.20.00 Journal, Météo.

22.55

À NOTRE SANTÉ !Retour à la lumière : les nouvellestechniques pour retrouver la vue.Magazine présenté par Nathalie Simon et Alain Chaufour. 3324068

23.55 Strip-tease. Magazine. La chasse aux pigeons ;Tiens ta droite ; Tiens-toi droite ; Pastorale atomique [3/3]. 9430616

0.55 La Case de l’oncle Doc. Les Salariés de la terre. 5482136

1.50 Nocturnales. Symphonie no9 en ut majeurpour violon « La Suisse », de Mendelssohn parl’Orchestre symphonique des Elèves du conser-vatoire de Musique de Paris et de Jérusalem, dir.Shlomo Mintz (30 min). 4497310

20.55

DOCTEUR SYLVESTRE Café frappé. 172529Série. Jean-Louis Bertuccelli. Avec Jérôme Anger, Marthe Villallonga.

Dans un village, une explosion au gazdans un café-épicerie fait plusieursblessés. Sylvestre, commotionné,se porte à leur secours.

5.35 Les Amphis de La Cin-quième. 6.30 Anglais. Leçonn0 11. 6.45 Cellulo. 7.10 Deboutles zouzous. 8.15 Le Journal del’Histoire.9.00 Les Ecrans du savoir.

Net plus ultra : Spécialdesign. Galilée, grandesplaces de l’histoire [7/13].La bataille du goût [1/13].Le dessous des cartes[2/2] : Géopolitiquedes langues.

9.55 Droit d’auteurs. ChristineBard, Colette Cosnier, Françoiset Claude Lelièvre, EvelyneBloch-Dano. 9038884 10.50 LesLumières du music-hall. 11.20Le Monde des animaux. 11.50

Voyages. 12.20 Cellulo. 12.50Le Quartier général de la dé-fense américaine. 13.45 LeJournal de la santé. 14.05 LeRoman de l’homme.14.35 La Cinquième

rencontre. 14.40 Vivela retraite ! Vous appelezça une re t ra i te ? Laretraite ? Moi ? Jamais !15.30 Entretien.

16.00 Les Nouveaux Agri-culteurs. 16.35 Les Ecrans dusavoir. Faiseurs d’images [7/13] :Histoires de théâtre [7/13]. 17.35100 % question 2e génération.18.05 Le Monde des animaux.18.35 Le Journal de la santé.18.55 Météo.

20.45

M LE MAUDIT a a a

Film. Fritz Lang. Avec Peter Lorre,

Otto Wernicke. Suspense (All., 1931,

N., v.o., version restaurée) %. 807567

A la fois enquête policière et portraitd’une société en pleine décomposition.

22.30 Court-circuit. Lili et le Loup.

Court métrage d’animation.

Florence Henrard (Bel., 1996). 15722

22.40

GÉNÉALOGIESD’UN CRIME a a

Film. Raoul Ruiz. Avec Michel Piccoli,

Catherine Deneuve, Melvil Poupaud.

Drame (France, 1996) %. 6691703

Une avocate dont le fils vient de mouriraccepte de défendre un jeune hommeaccusé d’avoir tué sa tante.

0.30 Court-circuit. Vol de nuit.

Court métrage. Frederik Steiner.

Avec Uta Kalmer, Stefan Reitsam

(All., 1997, v.o.). 4839020

1.00 Furie a a a Film. Fritz Lang. Avec SylviaSidney, Spencer Tracy. Thriller politique (EU, 1936,N., v.o.). 9513662 2.30 Court-circuit. Plus deplaces ! Court métrage (1999, v.o., 10 min).2399730

L’émission

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LeMonde Job: WEL0701--0011-0 WAS TEL0701-11 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 19:04 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 49Fap: 100 No: 0024 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001 b Le Monde Télévision 11

LUNDI 19F É V R I E RM 6

Canal +

A la radio

22.40

BANDE(S) À PART

RATCATCHER aFilm.Lynne Ramsay.Avec William Eadie,Tommy Flanagan, Mandy Matthews.Drame (Fr. - GB, 1999, v.o.) %. 6054277

Le portrait d’un jeune garçon solitaire.Un film au ton original.

0.20 Lundi boxe. Magazine. 9345594

1.20 Football. Le championnat du lundi. 376852853.05 Le Mystère de Julian Po. Film. Alan Wade.Comédie dramatique (EU, 1997, DD) &. 91349334.25 Surprises. 1071812 4.35 Drôles de vies. Fa-mille, famille quand tu nous tiens. Comment luidire ? Documentaire %. 1795643 5.00 Au cœur dela nuit a a Film. Alberto Cavalcanti, Basil Dear-den, Robert Hamer et Charles Crichton (GB, 1945,N., v.o., DD) 6.40 Le Journal de l’emploi. 6.45 Te-letubbies (25 min).

20.35

UNE BOUTEILLEÀ LA MER Film.Luis Mandoki.Avec Paul Newman,

Robin Wright Penn, Kevin Costner.

Comédie dramatique(EU,1999)&. 9024797

Mélo mou comme aime en tournerKevin Costner.

f En clair jusqu’à 8.307.15 Nulle part ailleurs. 8.30Lovers a Film. Jean-Marc Barr(Fr., 1999, DD). 10.10 Allons aucinéma ce week-end. 10.30 Ghost Dog a a

Film. Jim Jarmusch. AvecForest Whitaker. Policier(EU, 1999, DD) %. 5147426

f En clair jusqu’à 13.4512.20 Le Journal de l’emploi. 12.25 Les Titres du journal.12.30 et 18.45 Nulle part

ailleurs (classique).Scrupule &.

12.40 Nulle part ailleurs.Magazine &. 2153513

13.45 Le Maître des lieux Film. James Orr. Comédie (EU, 1995) &. 9056548

15.20 Girafes, géantes de la savane. &.

15.50 Le Vrai Journal. %.16.35 Kennedy et moi

Film. Sam Karmann.Avec Jean-Pierre Bacri,Nicole Garcia. Drame(Fr., 1999) &. 7890426

f En clair jusqu’à 20.3518.00 Futurama. Série. Le

moins pire des deux &.18.25 Nulle part ailleurs.

Musique. 18.55 Magazine &.

7.00 Morning Live.9.05 M 6 boutique. 9.35 et 16.55

M comme musique.10.35 Kidineige.11.54 6 Minutes midi, Météo.12.05 La Vie de famille. Série.

L’anniversaire d’Eddie.12.34 Météo.12.35 La Petite Maison

dans la prairie. Série. L’enfant qui n’a pasde nom &. 4408682

13.35 Le Cœur gros. Téléfilm. Fred Barzyk.Avec Jennifer East(EU, 1988). 7823513

15.05 Les Routes du paradis.Série. Béni des dieux &. 16.00 Le hasard &.

17.30 Mariés, deux enfants.Série. La jolie Française.

18.00 Highlander.Série. Sale journéepour les otages &. 17109

19.00 Le Flic de Shanghaï.Série. Une affairede cœur.

19.50 I-minute. Magazine.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 Une nounou d’enfer.

Série. Les œufs sont faits &.

20.40 Qui décide ? Magazine.

22.35

BLUE STEELFilm. Kathryn Bigelow. Avec Ron Silver,

Jamie Lee Curtis, Clancy Brown.

Policier (Etats-Unis, 1990) ?. 9162646

Une femme policier est traquée par un psychopathe. Un thrillerun peu emphatique.

0.25 Los Angeles Heat. Série.

La fin de la trêve %. 5114020

1.15 Jazz 6.Magazine. Anthony Braxton.

Invité : Alex Dutilh. 8725643

2.14 Météo. 2.15 M comme musique. Emissionmusicale (285 min). 95755846

20.50

LE GRAND TOURNOIFilm. Jean-Claude Van Damme.

Avec Jean-Claude Van Damme,

Roger Moore, James Remar.

Aventures (Etats-Unis, 1996) %. 501432

Une succession de combats d’artsmartiaux parfois pittoresques. 18.25 Ciné Classics

La RagazzaLuigi Comencini(It., 1963, N., v.o.).Avec Claudia Cardinale,George Chakiris.

DEPUIS sept ans, ettous les quinzejours, Mara Castel-

lucci, ouvrière d’usine,prend le train pour serendre à la ville où ArturoCappe l l in i , d i t Bube ,l’homme qu’elle aime, este n p r i s o n . I l a é t écondamné à quatorze ansde détention, elle l’atten-dra. Dans le train, Mara sesouvient... C’était à la fin dela guerre, à Monteguidi, vil-lage de Toscane où ellevivait avec ses parents. Sonfrère, Sente, résistant, avaitété tué. Son ami, Bube, par-tisan communiste, vint unj o u r . M a r a e t B u b es’éprirent l’un de l’autre. Ilvoulait l’épouser, mais il duts’installer à Donato, près deFlorence, pour trouver dutravail. Et puis, au coursd’une bagarre politique,Bube tua un gendarme fas-ciste... Mara le suivit.Ce film est tiré d’un romande Carlo Sassola paru en1960 et très prisé en Italie.Avec une certaine amer-tume, Comencini a peint leclimat politique de l’après-guerre, l’idéalisme déçu, lesséquelles du fascisme, lecompromis du PC italienavec la Démocratie chré-tienne. Mais, dans cec o n t e x t e h i s t o r i q u e ,l’essentiel fut, pour lecinéaste, dans un longretour en arrière, l’évolu-tion psychologique, les sen-timents, les épreuves et ladignité morale d’une petitepaysanne, fidèle à un parti-san pur et dur (l’actions ’ é t a l e s u r p l u s i e u r sannées), et qui devient unefemme mûrie, décidée, unefigure d’espoir dans une viebrisée. Personnage en per-pétuelle transformation,Claudia Cardinale (photo),filmée avec tendresse, estadmirable.

Jacques Siclier

Le film

10.30 France-Musiquesdu lundi au vendredi

Un rebelle néPAPIER À MUSIQUE. ALBERICMAGNARD. Cet esprit indépendant,contemporain de Claude Debussy,composa une musique propreà susciter des coups de cœur

IL fait partie de ces compositeurs sur quiil faut régulièrement attirer l’attentiondes mélomanes. Et ceux-ci soutiennent

alors qu’on ne les a encore jamais entrete-nus d’un musicien aussi passionnant... Labiographie d’Albéric Magnard, à paraîtreaux éditions Fayard, ainsi que le nombre– enfin acceptable –, d’enregistrements deses œuvres ne modifieront peut-être pasessentiellement la position marginale quecet indépendant résolu a lui-même contri-bué à se donner.

Fils du rédacteur en chef du Figaro, il aréussi à ne tirer aucun avantage des rela-tions de son père, ou des portes quiauraient pu s’ouvrir devant lui. Soucieuxde soustraire ses œuvres à la logiquecommerciale des éditeurs de musique, illes confia, pour la plupart, et à ses frais, àune imprimerie communiste... Ce qui les arendus à peu près inaccessibles jusqu’àune époque récente. En 1914, ce grand

admirateur de Beethoven et de Wagner,tout imprégné de culture germanique,vécut mal l’arrivée des Prussiens que desvoisins malveillants, dans le petit village deBaron (Oise), avaient dirigés vers sademeure. Il les accueillit les armes à lamain et, sans qu’on puisse savoir qui avaittiré le premier, ni dans quelle circonstance,son corps fut retrouvé dans les ruines de samaison incendiée et, vraisemblablement,pillée préalablement.

La musique de Magnard, héritière deCésar Franck et de Vincent d’Indy, très dif-férente donc de celle de son contemporainClaude Debussy, est d’une nature à susci-ter les coups de cœur. Après Ernest Anser-met, Michel Plasson s’est attaché à diffuserses symphonies. Son ultime ouvrage

lyrique, Bérénice, créé àl’Opéra comique en 1911,n’a connu depuis que derares exécutions, toujoursen concert. L’initiative de ladernière, au Festival deMontpellier en 1990, estdue à René Koering, actueldirecteur de la musique àRadio France. Mais c’estcette fois de l’Opéra de

Marseille, dont la saison, après Marouf, estparticulièrement originale, que viendra lafière Bérénice, enfin remise en scène.

A cette occasion, le week-end de France-Musiques à Marseille sera l’aboutissementde la série « Papier à musique » où, pourévoquer la personnalité et l’œuvre deMagnard, Alain Pâris a invité Jean Gallois.Il sera bien sûr question de l’« Affaire » quiinspira au compositeur, dreyfusard de lapremière heure, son Hymne à la Justice.Mais aussi de son féminisme ardent, aprèsun mariage qui fut son chemin de Damas.Car Alberic Magnard ne faisait jamais leschoses à moitié, il était « trop », comme ondit aujourd’hui. Et on l’aime pour cela.

Gérard Condé

D.R

.

portrait d’Alberic Magnardréalisé par sa fille Ondine

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LeMonde Job: WEL0701--0012-0 WAS TEL0701-12 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 15:14 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 49Fap: 100 No: 0025 Lcp: 700 CMYK

12 Le Monde Télévision b Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001

LUNDI

Le câble et le satellite19F É V R I E R

SYMBOLESLes chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset lesmalentendants

Planète C-S

6.35 Stéphane Grappelli. [1/2]Portrait rêvé. 7.30 Cinq colonnes àla une. 8.30 Crossroads. 9.30 ToSang Fotostudio. 10.10 Vivre avecles yeux. 11.05 Souquez ferme.11.35 Gens de la Lune. Ruwenzori95. 12.30 Esprit des peuplespremiers. [11/13] Mari, la voix desSamis. 12.55 Les Ailes du futur. [1/3]Voilures tournantes. 13.45 LesMaîtres de l’ionosphère. 14.35L’Art de la direction d’orchestre.[1/2]. 15.35 Amazones 2000. 16.35On vous parle du Chili. 16.50 LeDernier Travail manuel. Fossoyeuren Haute-Bavière. 17.35 JazzHeroes. [1/6] Thelonious Monk.18.00 L’Arche, 2000 ans après.[7/16] Les rapaces. 19.05 Palerme,vue par Bolognini. 19.15 La Voixdes foulards. 20.05 Contacts. Ma-gazine.

20.30 La Mort, la Haine,le Pardon. 4955155

21.30 Carnavalà Aracati. 9771285

22.20 Egidio Marzona, collection-neur. 22.50 Un mariage juif. 23.45Enquêtes médico-légales. Histoired’eau. 0.10 Palestine. [1/3] Le destincontroversé d’un Etat créé de toutespièces. 1.25 Peter Allen, un Austra-lien à Broadway (55 min).

Odyssée C-T

9.05 Pays de France. 9.55 Aven-tures françaises. A Chamonix. 11.00L’Histoire du monde. Magazine.11.05 René la Canne. Genèse d’unelégende ; 11.55 La Famille del’homme. [2/2] Cinquante ans d’évo-lution. 12.50 Planète en question.Les grandes extinctions. 13.40 Cebruit qui nous rend fou. 14.35 His-toire de deuil. 15.00 Sans frontières- Sans frontières. Magazine. 15.05Sans frontières - Les Guerrierspeints de Papouasie Nouvelle-Gui-née. 16.00 Sans frontières - D’île enîle. Sipadan : le joyau de l’océan.16.50 Viticulteurs d’Europe. [3/4]José du Douro. 17.10 Le Jardin desPapes. 17.35 Aventures. Magazine.18.30 Ray Mears, un monde desurvivance. [1/6] Au cœur du rift.19.05 Le Gros Homme et la Mer.Carlos à l’île Maurice. 20.00 Sym-phonie marine en Méditerranée.Ustica, perle noire.

20.25 La Terre en question. Sainte-Lucie,île en péril ? 500147884

20.50 Itinéraires sauvages. Les chevaux du monde. La famille sauvage. 50360215521.45 Saison sèche au Parc Kruger. 507406890

22.40 Evénement. L’Exécution. 0.05L’Egypte. [3/5] L’âge d’or. 0.55 Psy-chanalyse d’un tueur en série(55 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Le Point.

Magazine. 6897697122.00 Journal TV 5.22.15 La Symphonie

pastorale aFilm. Jean Delannoy.Avec Michèle Morgan, Pierre Blanchar. Drame(Fr., 1946, N.). 72450567

0.15 Journal (La Une).0.45 Soir 3 (France 3).1.05 Les Orphelins

de Duplessis. Feuilleton[4/4] (70 min). 65681865

RTL 9 C-T

19.50 La Vie de famille. Série. Miracle dans la ruedes ormes. 6364180

20.15 Friends. Série. Celui qui adu mal à se taire. 9321258

20.45 La Mouche a aFilm. David Cronenberg.Avec Jeff Goldblum,Geena Davis. Fantastique(EU, 1986) %. 6204971

22.25 Stars boulevard. 22.35 La Mouche 2 a

Film. Chris Walas.Avec Eric Stoltz, Daphne Zuniga. Fantastique(EU, 1989). 76794513

0.20 Emotions. Série !(25 min).

Paris Première C-S

19.30 Rive droite, rive gauche. Magazine. 2562426

21.00 Soirée Anthony Hopkins.Les Vestiges du jour a aFilm. James Ivory. Avec Anthony Hopkins,Emma Thompson. Drame(EU, 1993, v.o.). 8963043223.10 84 CharingCross Road aFilm. David Jones.Avec Anne Bancroft, Anthony Hopkins. Drame(EU, 1987, v.o.). 76138838

0.45 Howard Stern.Magazine (25 min). 42159407

Monte-Carlo TMC C-S

19.25 Hill Street Blues.Série. Le crime.

20.25 La Panthère rose.20.30 et 0.20 Pendant la pub.

Invité : José Garcia.

20.55 Outremer a aFilm. Brigitte Roüan.Avec Nicole Garcia, Marianne Basler. Comédie dramatique(Fr., 1990) %. 13954722

22.35 Météo.22.45 Le Vent de la colère.

Téléfilm. Fielder Cook. Avec Tracy Pollan, Akosua Busia(EU, 1987) &. 58598722

0.40 Le Rire de Caïn. Série. Rebecca &(60 min). 14892440

TF 6 C-T

20.10 et 0.35 Aventuressur le Net.

20.40 De parfaitspetits anges. Téléfilm. Timothy Bond.Avec Cheryl Ladd,Doug Abrahams(EU, 1997) %. 6165987

22.15 L’Invasiondes profanateurs a aFilm. Philip Kaufman.Avec Donald Sutherland,Brooke Adams.SF (EU, 1978) ?. 1543451

0.05 Sexe sans complexe.Magazine. La routinesexuelle (30 min). 1453914

Téva C-T

20.00 Les Anges du bonheur.La sécheresse &. 500077432

20.50 Légendes. Cléopâtre.Esther, reine de Perse.

22.30 Les Années campagne Film. Philippe Leriche. Avec Charles Aznavour,Benoît Magimel. Comédie dramatique(Fr., 1992). 500043155

0.00 I Love Lucy.Série. Tennessee Bound(v.o., 30 min). 500002136

Festival C-T

20.30 Mémoires en fuite. Téléfilm. F. Marthouret.Avec Geneviève Page,Bernard Le Coq(Fr., 2000). 58383616

22.10 Atmosphère,atmosphère. Magazine.Invité : Jacques Villeret.

22.45 Des croix sur la mer.Téléfilm. Luc Béraud. Avec Laurent Mallet,Isabelle Renauld(Fr., 2000). 25480838

0.30 Les Compagnonsde Baal. Feuilleton.Le secret de Diogène.Feuilleton[1/7] (65 min). 15665914

13ème RUE C-S

19.50 et 23.30 K 2000. Série. Goliath [1/2].

20.45 L’AffaireChelsea Deardon aFilm. Ivan Reitman.Avec Robert Redford,Debra Winger. Comédie policière(EU, 1986). 501747529

22.45 Danger réel. Hot Calls. 536225906

0.20 Tatort. Série.Qui meurt deux fois ? (90 min). 503405092

Série Club C-T

19.50 et 23.45Michael Hayes. Série.Jusqu’au bout &. 9620890

20.40 Club Comedy.Movie stars. Série.Sink Chronicity. 118136421.00 Conrad Bloom. Série.To Hell in a Handbag(v.o.). 32918021.25 3e planète après le Soleil. Série.Fun With Dick and Janet [1/2] (v.o.) &. 240016121.45 Norm. Série.Cuisinier en herbe. 13290622.10 The Closer. Série.Horror Thy Jack (v.o.) &. 39368222.35 Sports Night. Série.Ten Wickets (v.o.). 683600

23.00 Soap. Série (v.o.). 12660023.25 Taxi. Série. A Taxi

Celebration (v.o.). 80385130.30 La Quatrième

Dimension. Série.La relève de la garde &(30 min). 8126594

Canal Jimmy C-S

20.00 et 0.55The Muppets Tonight.Invitée : Whoopi Goldberg.

20.30 Babes in the Wood.Série. Retour de bâton(v.o.) %. 66474432

21.00 La Route. Magazine.Invités : K-Mel et Patrick Braoudé. 62093068

21.45 New York Police Blues.Série. Une épouseindigne %. 56682987

22.30 Rends-moi la clé Film. Gérard Pirès.Avec Jacques Dutronc.Comédie dramatique(Fr., 1981) &. 14433971

0.00 Sessions. Série. I’d ReallyLike To But I’m All Tied UpRight Now (v.o.) %. 22273933

0.30 T’es toi ! Magazine(25 min). 84246778

Canal J C-S

18.20 Sabrina. Série. 786210918.50 Faut que ça saute !

Magazine.

19.05 Cousin Skeeter. Série[2/2]. Le trésor perdude Tombstone Gulch. 9181635

19.30 Sister Sister.Série. Tant qu’il y aura des femmes. 2867616

Disney Channel C-S

17.40 L’Ange gardien.Série. 647451

18.05 Men in Black. 560598718.30 Fantastic Studio. Série.

Déconfiture et biscuits.Les dactylos se crèpent !

18.59 Le Monde merveilleux de Disney. Magazine.

19.00 Les Enfantsdu chemin de fer.Téléfilm. C. Morshead.Avec Jack Blumenau,Clare Thomas(2000). 5787567

20.35 Chérie, j’ai rétréci les gosses. Série. Chérie, c’est trop dur de grandir (40 min). 4257345

Télétoon C-T

18.05 Le Bus magique.Concerto pour un bus magique. 509328118

18.37 Les Singes de l’espace.Un héros des zéros [1 et 2/2].

19.22 Le Monde foude Tex Avery.Phil Pompéi ; Double espionsur l’échiquier.

19.30 Robocop.Réunion de famille[1/2]. 507693744

19.51 Docteur Globule. Glabre bleu. 602300364

20.15 Les Lapins crétins.Tout le mondeau cirque. 503534797

20.40 Air Academy.Les pirates de la mer deglace (23 min). 503610161

Mezzo C-T

20.35 et 23.30 Mezzo l’info.20.50 Rétro Mezzo. Magazine.

21.00 Une petite flûteenchantée. Opéra de Mozart. Par l’Atelier lyrique, la Maîtrise et l’Orchestrede l’Opéra de Lyon, dir.Claire Gibault. Mise en scènede Louis Erlo. Solistes : Jean Delesciuse,Virginie Pochon. 25061971

23.00 Symphonie 31,« Paris », de Mozart.Par l’Orchestrephilharmonique de Vienne,dir. Nikolaus Harnoncourt. 16883364

23.45 CollectionGlenn Gould. Interludes rhapsodiques. Documentaire [10/12] (54 min). 26677364

Muzzik C-S

19.40 Carnegie Hall at 100. A Place of Dreams.Documentaire. 502361074

21.00 Katia Kabanova. Opéra de Janacek.Lors du Festival deSalzbourg, en 1998. Par l’Orchestrephilharmonique tchèque,dir. Sylvain Cambreling.Mise en scènede Christoph Marthaler. Solistes : Angela Denoke,David Kuebler. 504655258

22.35 Janacek.Documentaire. 501352258

23.30 George Pludermacher et Laurent Korcia(50 min). 500087123

Histoire C-T

20.15 et 23.05 Le Journalde l’Histoire. 504664074

21.00 La France. Plogoff, des pierres contre des fusils. 50417727722.30 Henri Guilleminprésente... Blaise Pascal. [1/2]. 501974819

23.50 Ceaucescu, la foliedu pouvoir. 502663971

0.45 André Masson.[2/6] (55 min). 520838827

La Chaîne Histoire C-S

19.55 Les Mystères de l’Histoire.Docteur Livingstone, je présume ? 563843432

20.35 Civilisations.Histoire du monde. 6000 ans d’histoire chinoise.[1/2]. 506159631

21.40 Les Mystères de l’Histoire.La crise des missilesde Cuba. [2/2]. 538129797

22.30 Dossiers secrets.Vengeance. 501982838

23.20 Biographie.Jessica Lange : Ce n’est qu’un faux-semblant. 504682529

0.20 Histoire du monde. Cinq cents ans d’histoireégyptienne(50 min). 570942827

Forum C-S

19.00 Le Prix de la mort. Débat. 505525567

20.00 Stones, les papysdu rock. Débat. 505514451

21.00 Peut-on épouserla religion de l’autre ?Débat. 501820971

22.00 Quand les savants rêvent... Débat. 501826155

23.00 Les Folles de mai. Débat (60 min). 501913635

Eurosport C-S-T

20.00 Watts. Magazine. 55683920.30 NASCAR.

Winston Cup Series.Le 18 février. Les Daytona 500. 696432

22.00 Tant de paroles.Franck Piccard. 483664

23.00 Score express. Magazine.

23.15 Eurogoals. 42511090.45 Watts. Magazine

(30 min). 8311933

Pathé Sport C-S-A

20.00 Motocross. Supercrossd’Anaheim. 500573616

21.00 Football. Championnat du Portugal21e journée. 504700722

22.45 Boxe. 50504283823.30 Basket info. 5005018840.00 Goalmania.

Magazine. 5009923170.30 Côté tribune. Magazine

(60 min). 503665914

Voyage C-S

20.00 Voyage pratique.Mexico. 500003762

20.30 Cité partant.Magazine. Rome. 500009093

21.00 Suivez le guide.Magazine. 500034838

22.30 Détours du monde. Magazine. 500006529

23.00 Long courrier.La Pologneen train. 500068819

0.00 Le Club. 5000074400.30 Canada.

De Val d’Or à Percé, la régionMauricie : Bois franc(30 min). 504839020

« Fritz Lang : Le Cercle du destin »,un documentaire de Jorge Dana, à 0.50 surCinéClassics, notamment rediffusé le mercredi21 février à 20.30, avec deux films – « Les TroisLumières » et « Les bourreaux meurent aussi » –,à l’occasion d’une soirée spéciale consacréeau réalisateur

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LeMonde Job: WEL0701--0013-0 WAS TEL0701-13 Op.: XX Rev.: 15-02-01 T.: 15:35 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 49Fap: 100 No: 0026 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001 b Le Monde Télévision 13

LUNDI 19F É V R I E R

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 23.50 Journal, Météo. 20.15L’Idéaliste a a Film. Francis FordCoppola. Avec Matt Damon. Drame(1997). 22.30 L’Ecran témoin. Débat. Ilne faut pas prendre les avocats pourdes enfants du Bon Dieu. 23.45 Toussur orbite ! (5 min).

TSR19.30 TJ Soir. 20.05 Météo. 20.15« Spécial votation ». Débat. L’initiative« Oui à l’Europe ». 21.25 Box office.21.26 L’Arme fatale 4. Film. RichardDonner. Avec Mel Gibson, DannyGlover. Comédie (1998) ?. 23.40 SpinCity. Un maire à Miami & (25 min).

Canal + vert C-S20.55 Football. Le championnat dulundi. Championnats européens. 23.15Payback a Film. Brian Helgeland.Avec Mel Gibson. Suspense (1999) !.0.50 Ressources humaines a Film.Laurent Cantet. Avec Jalil Lespert.Drame (1999) & (105 min).

Encyclopedia C-S-A19.30 et 23.05 Futur immédiat. 19.50Trilogie vénitienne. La visite. 20.00L e M u s é e d e l ’ E r m i t a g e àSaint-Petersbourg. 20.30 Les AnnéesArruza. 21.30 Le Siècle de l’espace. Lespionniers [1/6]. 22.25 Le Rêve d’Icare.Au-delà des sables de Kitti Hawk.22.50 et 1.40 Sciences en orbite.Sens dessus dessous. 23.25 LaSaint-Valentin, une histoire d’amour etde désir (45 min).

Comédie C-S20.00 Voilà ! Un heureux divorce.2 0 . 3 0 P è r e m a l g r é t o u t . L elicenciement. 21.00 Rock and Torah aFilm. Marc-André Grynbaum. AvecChristian Clavier. Comédie (1982).22.30 Demandez le programme(30 min).

MCM C-S19.30 et 22.30 Le JDM. 19.50 Netflash.20.00 et 1.30 MCM Tubes. 20.30L’Intégrale. Secteur Ä. 22.00 SubCulture. 23.00 Total Reggae. 0.30Melgroove. Concert (60 min).

MTV C-S-T20.00 et 22.30 Bytesize. 21.00 MTV’sFrench Link. 21.30 Cribs. 22.00 Beavis& Butthead. Série. 0.00 Superock(120 min).

Régions C-T19.30 Le 13. 19.45 Goûtez-moi ça !20.00 Soyons net. 20.05 Le Magazinede langue Bretonne. 20.30 et 23.00Visio sport. 21.00 Bleu Clair. 21.30C h r o n i q u e s d ’ e n h a u t . 2 2 . 0 0Destination pêche. 22.30 Le Club desvisionautes (5 min).

RFO Sat S-T20.00 JT TVM. 20.20 Swagnougni.20.45 et 0.00 Journal. 20.50 New Zik.21.00 JT Guadeloupe. 21.30 et 0.05Hebdo Polynésie. 21.35 et 0.20 HebdoWallis. 22.00 JT Martinique. 22.25Parenthèses. 22.30 Tchô Péyi. 23.00 JTGuyane (30 min).

LCI C-S-T8.00 L’Edito. 8.40 L’Invité du matin.9.10 et 15.10 On en parle. 10.10 100 %politique. 11.10 Le Monde des idées.14.10 Psycho Philo. 17.10 et 0.10 LCA.18.30 L’Invité de PLS. 19.00 Le GrandJournal. 19.50 et 20.35 La Pageéconomie. 20.00 Le Dossier du GrandJournal. 20.45 et 1.00 Le Club LCI.22.00 22h/minuit.

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-S20.30 et 22.30 World Business Today.21.30 Q & A. 23.00 Insight. 23.30World Sport . 0 . 0 0 World View(30 min).

TV Breizh S-T19.30 et 22.30 Actu Breizh. 20.00 et23.00 L’Entretien. 20.30 Sport Breizh.22.15 Gueules d’embrun. 23.30 BZHDJ. Philippe Katerine (60 min).

Action

JOHN MCCABE a a20.45 TCM 98527068 Robert Altman. Avec Warren Beatty(Etats-Unis, 1971, 125 min) &.Dans une petite ville minière del’Ouest américain, un as dupoker voit ses affaires prospérergrâce à l’aide d’une prostituée.TRANSAMERICAEXPRESS a a0.00 Cinétoile 504771943

Arthur Hiller.Avec Gene Wilder(Etats-Unis, 1976, 110 min) &.Un éditeur est impliqué malgrélui dans une affaire de meurtre.UNE AVENTURE DE BUFFALO BILL a a13.05 Ciné Classics 60175364 Cecil B. DeMille.Avec Gary Cooper(EU, N., 1936, 90 min) &.Deux héros légendaires del’Ouest luttent contre les Indienset les trafiquants d’armes.

Comédies

BRAZIL a a16.10 Cinéfaz 584736971Terry Gilliam. Avec Jonathan Pryce,Robert de Niro(GB, 1984, 142 min) &.Les rocambolesques aventuresd’un fonctionnaire modèle,dans un monde soumis auxmachines et aux bureaucrates.LE ROMAND’UN TRICHEUR a a a20.30 Ciné Classics 55746635 Sacha Guitry.Avec Sacha Guitry(France, N., 1936, 100 min) &.Un arnaqueur professionnel, enrédigeant ses Mémoires, revientsur quarante ans de tricheriesqui ont fait le bonheurde sa vie.MADAME SANS-GÊNE a a1.50 Ciné Classics 77017469

Roger Richebé.Avec Arletty (France, N., 1941, 100 min) &.La destinée d’une blanchisseusequi devient maréchale.

Comédies dramatiques

CUL-DE-SAC a a a10.40 Cinéfaz 538390708 Roman Polanski.Avec Donald Pleasence(GB, N., 1965, 108 min) &.Un couple mal assorti, retirédans un château isolé, voit savie bouleversée par l’arrivéede deux gangsters.GINGER ET FRED a a a11.00 Cinétoile 505050105 Federico Fellini.Avec Giulietta Masina(Fr. - It., 1986, 125 min) &.Deux anciens partenaires demusic-hall se retrouvent pourune émission de télévision d’unmauvais goût consternant.L’AMOUR a a15.20 Cinéstar 1 509028695 Philippe Faucon.Avec Laurence Kertekian(France, 1989, 80 min) &.Les émois de l’adolescence etl’apprentissage de la réalitésociale dans une banlieueparisienne.L’ENFERDANS LA VILLE a a15.00 Ciné Classics 73375567 Renato Castellani.Avec Anna Magnani(Fr. - It., N., 1958, 100 min) &.Dans une prison italienne, unedétenue prend en mainl’éducation de sa compagne decellule, une provinciale naïve.LA FEMME DÉFENDUE a a18.25 CinéCinémas 3 506341277 Philippe Harel.Avec Isabelle Carré(France, 1997, 98 min) &.Un quadragénaire en pleineréussite noue une liaisonamoureuse avec une frêlejeune femme.LA RAGAZZA a a a18.25 Ciné Classics 37557109 Luigi Comencini.Avec Claudia Cardinale (Fr. - It., N., 1963, 105 min) &.Dans l’Italie de l’après-guerre,une paysanne aime un ancienrésistant condamnépour meurtre.

LA VEUVE COUDERC a a22.35 CinéCinémas 1 52626161Pierre Granier-Deferre.Avec Simone Signoret(France, 1971, 86 min) %.Une veuve cache un évadédu bagne.LE CLANDES IRRÉDUCTIBLES a a14.50 CinéCinémas 3 506853548 Paul Newman.Avec Paul Newman(Etats-Unis, 1971, 107 min) &.En refusant de participer à unegrève massive, une famille debûcherons aisés s’attire la hainede la corporation.LE CRI DE LA LIBERTÉ a a0.00 CinéCinémas 1 77054372

Richard Attenborough.Avec Kevin Kline (Etats-Unis, 1987, 155 min) %.En Afrique du Sud, en 1975,un journaliste blanc dénoncel’apartheid.LE PLUS SAUVAGED’ENTRE TOUS a a16.10 Cinétoile 503735567 Martin Ritt. Avec Paul Newman(EU, N., 1963, 110 min) &.La révolte d’un fils aîné ausein d’une famille d’éleveursde bétail texans.

LE RENDEZ-VOUS a a19.00 TCM 30751987 Sidney Lumet.Avec Anouk Aimée(Etats-Unis, 1968, 110 min) &.Un jeune avocat s’éprend d’unefemme au regard triste.LES TROISLUMIÈRES a a a23.30 Ciné Classics 40051987 Fritz Lang.Avec Lil Dagover (All., N.,muet, 1921, 100 min) &.Une jeune femme dispute sonamant à la Mort à traverstrois époques différentes.MADEMOISELLEVENDREDI a a22.30 Cinétoile 500838529 Vittorio De Sica. Avec Adriana Benetti(Italie, N., 1941, 95 min) &.Un médecin désabusé s’éprendd’une jeune infirmière dontle talent de comédiennele séduit.RÉPULSION a a a0.30 Cinéfaz 554872310

Roman Polanski.Avec Catherine Deneuve (GB, N., 1965, 105 min) &.Une jeune fille discrètementpsychotique sombre dansune folie meurtrière.

LA VOCE DELLA LUNA a a19.00 Cinétoile 500848906 Federico Fellini.Avec Roberto Benigni(Italie, 1989, 115 min) &.Un clown naïf tente de percerles secrets du monde et de laLune, dont il est amoureux.

Fantastique

LA NUITDU LOUP-GAROU a a8.00 CinéCinémas 1 8436797

Terence Fisher.Avec Clifford Evans(GB, 1961, 90 min) ?.Un loup-garou désespèrede jamais guérir de sa foliemeurtrière.LE LOCATAIRE a a14.05 Cinéfaz 578169548 Roman Polanski.Avec Roman Polanski(France, 1976, 125 min) !.Sous la pression de voisinsmalveillants, un hommesombre dans la paranoïa.

Musicaux

LE PIRATE a a a17.20 TCM 76911074 Vincente Minnelli. Avec JudyGarland (EU, 1948, 100 min) &.Aux Caraïbes, au XIXe siècle,une ingénue, éprise d’un piratemythique, est sensible à la courd’un baladin.

Policiers

FRANTIC a a18.45 Cinéfaz 535998242 Roman Polanski.Avec Harrison Ford(Etats-Unis, 1987, 120 min) &.Un médecin est mêlé malgré luià une terrible machination.KAMIKAZE a a21.00 CinéCinémas 3 500295890 Didier Grousset.Avec Richard Bohringer(France, 1986, 90 min) %.Un inventeur démoniaqueconçoit une arme qui lui permetde tuer à distanceà travers sa télévision.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 8.00 ;9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00 ; 0.00.

6.05 Université de tous les savoirs,conférence. Le rapport contemporain àl’alimentation : une approche socio-an-thropologique. 7.20 Les Enjeux interna-tionaux. 7.30 Première édition. 7.55Chronique ; 8.02 Revue de presseculturelle ; 8.07 Deuxième édition ; 8.25Chronique. 8.30 Les Chemins de laconnaissance. Théories sur l’évolution :arrêt sur image. [1/5]. Théories del’évolution et de la sélection naturelle.9.05 Les Lundis de l’histoire. Le grandentretien. Invité : Daniel Roche. L’histoireautrement. Un géant du cinéma japonaisà la Cinémathèque française. Invité :Bernard Eisenchitz.

10.30 Les Chemins de la musique.Le festival Présences 2001. [1/5].

11.00 Feuilleton. Vie et destin,de Vassili Grossman. [36/60].

11.20 Marque-pages.Bertrand Leclair(Théorie de la déroute).

11.25 Résonances.11.30 Mémorable (rediff.).

Gabriel Marcel. [1/5].12.00 La Suite dans les idées. 13.30 LesDécraqués. Morceaux de choix pourcollectionneurs. [1/5]. 13.40 Carnets denotes. Archives d’un mélomane. Parolesde chefs d’orchestre : Ernest Ansermet,des mathématiques à Stravinsky. 1. L’amid’Igor. 14.00 Les Cinglés du music-hall.Célébration du centenaire de la naissancede Louis Armstrong. 14.55 et 20.25 Poésiesur parole. Jean-Pierre Verheggen. 15.00La Fabrique de l’histoire. L’invention duFest-Noz ou la tradition réinventée. Si jeme souviens bien : 18 février 1964, crisechypriote. Le salon noir : L’homme et

l’émergence d’une pensée symbolique.Invité : Francesco D’Errico. 17.25Feuilleton. La République de Mab-Oul, deJacques Jouet. 121. 17.30 A voix nue.Pascal Quignard. 1. Les sept déchirures dela voix, ou la voix de gorge. 18.00 Pot-au-feu. 19.30 L’Economie en question. Del’économique au social : L’économie detoutes les drogues.

20.30 Décibels. Blues, quelle fonctionsociale ? Invité : Robert Springer(Fonction sociale du blues).

22.12 Multipistes.22.30 Surpris par la nuit.

Jean-Daniel Pollet, l’acrobate.Invités : Jean Thibaudeau ;Philippe Sollers ; MichaelLonsdale ; Françoise Geissler ;Antoine Duhamel.

0.05 Du jour au lendemain. DanielKlébaner (Soutine. Le Tourment flam-boyant). 0.40 Chansons dans la nuit. 1.00Les Nuits (rediff.). Les chemins de laconnaissance : Le baiser de Judas [2/5] ;1.30 A voix nue : Gratchev [2/5].

France-Musiques

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 8.00 ;9.00 ; 12.30 ; 19.00.

6.05 Les Boréales. 7.05 Tous les matinsdu monde. 8.30 La Revue de presse.9.07 Si j’ose dire. 10.27 et 12.27, 19.57 Al-la breve. Turnaround 3 pour ensemble etmusiciens de jazz, de Verrières, parl’Ensemble de jazz François Thébergel’Itinéraire, dir. Patrick Davin. 10.30 Papierà musique. Invité : Jean Gallois,musicologue. Albéric Magnard. L’héritagesocio-culturel. Œuvres de Magnard,Saint-Saëns, D’Indy, Ropartz.

12.35 C’était hier. Christian Ferras. Concerto pour violon et orchestreno 1 op. 19, de Prokofiev, par

l’Orchestre national de l’ORTF, dir.Lorin Maazel ; Concerto pourviolon et orchestre, de Nigg, parl’Orchestre national de l’ORTF, dir.Manuel Rosenthal.

13.30 Au fur et à mesure. Œuvres de DesPrès : Déploration sur la mort deJohannes Ockeghem ; Mille regretz. 15.00La Folle Journée de Nantes. Donné le 28janvier. Concerto pour piano et orchestreno 3 op. 30, de Rachmaninov, parl’Orchestre national de BordeauxAquitaine, dir. Yutako Sado, BarryDouglas, piano ; Le Lac enchanté op. 62,de Liadov, par l’Orchestre national deFrance, dir. Evgueni Svetlanov ; Le Poèmede l’extase op. 54, de Scriabine, parl’Orchestre national de France, dir.E v g u e n i S v e t l a n o v . 1 7 . 0 0Métamorphoses. Régions de France.18.00 Le jazz est un roman. Morts etrésurrections de Bill Evans (chapitre 43).19.07 A côté de la plaque.

20.00 Concert.Par l’Orchestre philharmoniquede Radio France,dir. Myung-Whun Chung :L’Arbre des songes, concerto pourviolon et orchestre, de Dutilleux,Renaud Capuçon, violon ;Symphonie no 2 op. 73, de Brahms.

22.00 Jazz, suivez le thème.In the Still of the Night.

23.00 Le Conversatoire.0.00 Tapage nocturne. 1.00 Les Nuits.

Radio Classique

Informations : 6.30 à 9.00,Classique affaires matin ;12.30, Midi Classique ;19.00, Classique affaires soir.

14.00 Thèmes et variations.Jean-Marie Leclair.

16.30 Grand répertoire. Œuvres deChopin, Tchaïkovsky, Grieg, Proko-fiev. 18.30 L’Actualité musicale. 20.40 Les Rendez-vous du soir.

György Kurtag. Œuvres deKurtag : Quatre chants sur despoèmes de Janos Pilinszky op. 11,de Kurtagpar le ChamberEnsemble, dir. Andras Mihaly,Istvá Gáti, basse ; Microludes pourquatuor à cordes op. 13, par leQuatuor Keller ; Sonate pour pianono 1 op. 2 no 1, de Beethoven,Zoltan Kocsis, piano ; Messages defeu Demoiselle RV Troussova, 21poèmes op. 17, de Kurtag, parl’Ensemble InterContemporain,dir. Pierre Boulez, AdrienneCsengery, soprano, Marta Fabian,cymbalum ; Quarante-quatre Duospour deux violons, extraits, deBartok, Loirand-Fenyves, violon,Hansheinz Schneeberger, violon ;Jeux d’enfants, de Kurtag, GyörgyKurtag, piano, Marta Kurtag,piano ; Cantate Actus tragicus BWV106, de Bach, par le BachCollegium Japan, dir. MasaakiSuziki, Aki Yanagisawa, soprano,Yoshikazu Mera, contre-ténor,Gerd Türk, ténor, Peter Kooy,basse ; Double Concerto op. 27no 2, de Kurtag, par l’Orchestredu Festival de Budapest,dir. Peter Eötvös, Zoltan Kocsis,piano, Miklós Perényi, violoncelle ;Danses Allemandes D. 820,de Schubert et Webern, par l’Orchestre philharmoniquede Berlin, dir. Claudio Abbado.

22.48 Les Rendez-vous du soir(suite). Quatuor op. 103, de Haydn,par le Quatuor Weller ; Symphonieno 1 D82, de Schubert, par TheMenuhin Festival Orchestra, dir.Yehudi Menuhin ; Œuvre deBeethoven. 0.00 Les Nuits de RadioClassique.

Paul Newman dans « Le Clan des irréductibles »,à 14.50 sur CinéCinémas 3

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LeMonde Job: WEL0701--0014-0 WAS TEL0701-14 Op.: XX Rev.: 15-02-01 T.: 17:32 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 49Fap: 100 No: 0027 Lcp: 700 CMYK

14 Le Monde Télévision b Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001

MARDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

20F É V R I E R

Le film

Le film22.45

CIEL MON MARDI !Magazine présenté

par Christophe Dechavanne. 262198

1.05 Les Rendez-vous de l’entreprise. Magazine. 2251537

1.30 Spécial sport. Magazine. Résumé des matches de la dixième journée de la Liguedes champions. 6992266

2.05 Exclusif. Magazine. 4601228 2.35 TF 1 nuit,Du côté de chez vous. 2.50 Reportages. Maga-zine. La 700e : Les artisans de l’excellence.4610976 3.20 Nul ne revient sur ses pas. Feuille-ton [4/12]. Franco Giraldi. 7152315 3.45 Histoiresnaturelles. Show lapin. Documentaire. 50225184.40 Musique (20 min). 3596247

20.55

RASTA ROCKETT aFilm. Jon Turteltaub. Avec John Candy,Leon, Doug E. Doug, Malik Yoba.Comédie (Etats-Unis, 1993). 8730391

Trois « rastas » jamaïcains deviennentchampions de bobsleigh.Une comédie plutôt réussie.

22.40 Le Temps d’un tournage.

19.00 Archimède. Magazine.Voir : Affaire de goût ;Observation :Les bonobos ; Histoire :S u r t s e y ( a r c h i v e s ) ;S c i e n c e s a n i m é e s :H i s t o i r e c o l o r é e ;Expérience : Pigments ;Mise au point :Empreinte génétique.

19.45 Météo.19.50 Arte info.20.15 Reportage.

Colonel « Etoile dorée ».Documentaire.Sylvie Levey (2001).

Portrait de Jin Xing,étoile de la dansechinoise et transsexuel.

5.45 Mezzo l’info. 6.00 LesZ’amours. 6.30 Télématin.8.25 et 20.40 Talents de vie.8.30 et 12.15, 16.25 Un livre.Histoire des gauchers en Occident,de Pierre-Michel Bertrand. 8.35Des jours et des vies.9.00 Amour, gloire

et beauté. Feuilleton &.9.25 Dktv.cool. 24162865

11.00 Flash info.11.05 Motus. Jeu.11.45 Les Z’amours. Jeu.12.20 Pyramide. Jeu.12.55 et 13.50 Météo.13.00 Journal.13.45 The Race. Magazine.

13.55 Expression directe. 14.00 Flic de mon cœur.

Série. Reine de cœur &.14.50 En quête de preuves.

Série. Le prix de la vérité.15.35 Planque et caméra. 15.45 Tiercé. A Vincennes.16.00 Cap des Pins. Feuilleton.16.30 Des chiffres

et des lettres. Jeu.17.05 Un toit pour trois.

Série. L’enfer du jeu.17.35 Viper. Série. Territoires.18.25 Tutti frutti. Jeu.19.15 Qui est qui ? Jeu.19.50 Un gars, une fille. Série.20.00 Journal, Météo.

23.15

ALIENS, LE RETOUR aFilm. James Cameron. Avec Sigourney Weaver, Carrie Henn.

Science-fiction (EU, 1986) ?. 3140662

Une expédition est envoyée sur uneplanète pour y détruire des créaturesextraterrestres monstrueuses.

1.25 Libre court.La Fiancée de Mandrake.

Court métrage.

Alice de Poncheville. 88397111.45 Nocturnales. Concerto pour violon et cordesen ré mineur, de Mendelssohn, par l’Orchestresymphonique des Elèves du conservatoire de Mu-sique de Paris et de Jérusalem, dir. Shlomo Mintz(30 min). 4465711

20.55

QUESTIONS POUR UN CHAMPIONLes Masters d’or. 4737952

Masters d’or de la langue françaiseavec L. Pignattaï, R. Sjolund, J.-C. Eliaset J. Jacobson. Masters d’or avecB. Rivet, C. Aimon, D. Leduc, F. Miquel.

22.45 Météo, Soir 3.

21.40

COMEDIA MÉDÉEPièce d’Euripide. Nouvelle traduction de Myrto Gondicaset Pierre Judet de La Combe.Mise en scène de Jacques Lassalle. Avec Isabelle Huppert (Médée),Bernard Verley (Créon), Anne Benoit(la nourrice), Jean-QuentinChâtelain(Jason) (Avignon, 2000). 6331759Isabelle Huppert, fascinante, n’est pasMédée : elle est toutes les Médées,la barbare et la savante, l’amante et la mère, la sorcière et la femme.

0.05 Mariage interdit. Téléfilm. George LouisSchaefer. Avec Katharine Hepburn, Harold Gould(EU, 1986, v.o.). 8942686 1.40 L’Aventure hu-maine. Quand le Japon s’ouvrit au monde. Docu-mentaire. Jean-Claude Lubtchansky (1998,60 min). 8718353

20.45

LA VIE EN FACE Famille perdue, Famille retrouvée.

Divorce à l’iranienne.

Documentaire. Kim Longinotto

(Grande-Bretagne, 1998). 7162846

Comment une cour de justiceiranienne, spécialisée dans les divorces,

tente de faire valoir le droit des femmes

dans une république islamique ?

23.20

ON A TOUT ESSAYÉDivertissement présenté par

Laurent Ruquier. 67014223

1.25 Journal, Météo. 1.50 Le Gone du chaâba a

Film. Christophe Ruggia. Avec Bouzid NegnougComédie dramatique(France, 1997) &. 8986773

L’enfance d’un beurdans un bidonville lyonnais.

3.20 Mezzo l’info. 2196315 3.35 Récit modestesur des femmes courageuses. Documentaire &.6191266 4.00 24 heures d’infos. 8833995 4.20 Mé-téo. 4.25 Pyramide. 6192995 4.50 Secret ban-caire. Série. Hongkong, aller-retour &. 3706060

20.50

SPEED 2,CAP SUR LE DANGERFilm. Jan de Bont. Avec Jason Patric,

Sandra Bullock, Willem Dafoe.

Aventures (Etats-Unis, 1997) %. 3253223

Suspense mou à bord d’un bateau fou.

Moins réussi que Speed.

6.00 Euronews. 6.40 MNK. LesAventures des Pocket Dragons ;Denis la malice ; Inspecteur gad-get ; Les Trois Petites Sœurs ;Mona le vampire ; SOS Renard ;Les Malheurs de Sophie ; Prin-cesse Sissi ; Le Marsupilami ; LesRazmoket ; Angela Anaconda.10.45 L’Île fantastique. Série.

L’homme de la jungle.Mary Ann et Mlle Valérie.

11.40 Bon appétit, bien sûr. 12.00 Le 12-14 de l’info,

Météo.13.50 Keno. Jeu.13.55 C’est mon choix.

Magazine. 8193391

14.55 Les Nouveaux Venus. Téléfilm. James Allen Bradley. Avec Christopher McCoy(Etats-Unis, 2000). 9064440

16.30 MNK. 151922317.35 A toi l’actu@. Magazine.17.50 C’est pas sorcier.

Une vie de cheval.18.15 Un livre, un jour.

Les Voix de la liberté,de Michel Winock.

18.20 Questions pour un champion. Jeu.

18.50 Le 19-20 de l’info.20.10 Tout le sport. Magazine.20.20 Tous égaux. Magazine.

5.50 Affaires étrangères. 6.15Ma voyante préférée. Débran-ché ! 6.40 TF 1 info. 6.48 et8.28, 9.03, 2.48 Météo. 6.50TF ! jeunesse. Salut les toons :Cuir, poil, plume ; Mon animaladoré ; Tabaluga ; Franklin ; Bee-thoven ; Bob, Scott & potes. 8.30Téléshopping. Magazine.9.05 TF ! jeunesse.

Salut les toons. 427057511.10 Dallas. Série.

Un conte des deux cités.12.03 Tac O Tac TV. Jeu.12.07 et 19.00

Etre heureux comme.12.10 Le Juste Prix. Jeu.

12.50 A vrai dire. Magazine.13.00 Journal, Météo.13.45 et 20.40

Du côté de chez vous.14.00 Les Feux de l’amour.14.50 Double casse.

Téléfilm. Stuart Orme. Avec Pierce Brosnan(EU, 1989). 7688846

16.40 Les Dessous de Palm Beach. Série. Illusion fatale.

17.35 Sunset Beach. Série.18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil.

Spéciale Préhistoire.20.00 Journal, Tiercé, Météo.

22.20 CinéCinémas 1

Scream 2Wes Craven(EU, 1997, v.o.).Avec Neve Campbell,Courteney Cox.

UN an après les crimesatroces commis àWoodsboro, un film,

Stab, a été tiré d’un livre àsuccès écrit sur l’affaire parla journaliste Gale Weathers.Au cours de la première,deux jeunes gens sont assas-sinés dans des circonstancesrappelant les horreurs deScream (1996). Journalistes,shérif, étudiants sont sur lesdents. Et le tueur inconnusévit avec une sorte de rage.C’est reparti, en pire, dès laséquence du cinéma d’ail-leurs magistralement réali-sée pour créer la peur chez lespectateur. En même temps,Wes Craven et son scéna-riste, Kevin Williamson, ontpoursuivi leurs citationscinéphiliques, assorties, ici,d’une réflexion ironique,dans l’accumulation desactes sanglants sur le phéno-mène des « suites ». Screamavait engrangé plus de 100mil l ions de dollars derecettes aux Etats-Unis. Unfilon à exploiter. On frémittoujours autant. Et Craven aremis cela une troisièmefois... avec un autre scéna-riste.

Jacques Siclier

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Anglais. Leçonn0 11. 6.45 Cellulo. 7.10 Deboutles zouzous. 8.15 Le Journal del’Histoire.9.05 Les Ecrans du savoir.

Net plus ultra : L’amphiet la souris. Galilée, limitesde recherche [7/13] : Unn o u v e a u m o n d ebiologique ?La bataille du goût [2/13] :Le poulet. Cinq sur cinq :La fée électricité.

9.55 Le Magazine de la santé.10.50 Légal, pas légal. 11.20 LeMonde des animaux. Opéra-tion outardes. 11.50 Voyages. LeJapon et Hawaï. 12.20 Cellulo.

12.50 Tribus d’Afrique. 13.45Le Journal de la santé. 14.05Les Dessous de la Terre.14.35 La Cinquième

rencontre. 14.40 Des mots pour changer d’air. 15.30 Entretien avec SylvieManaud-Benazeraf etSimone Pelardi.

16.00 Avis de flexibilité. 16.30Les Ecrans du savoir. Les aven-turiers de l’esprit [7/13] : Jeux demémoire. Psyché [7/26]. 17.35100 % question 2e génération.18.05 Le Monde des animaux.Le Départ de Wemba. 18.35 LeJournal de la santé. 18.55 Mé-téo.

Page 40: e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

LeMonde Job: WEL0701--0015-0 WAS TEL0701-15 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 18:58 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 49Fap: 100 No: 0028 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001 b Le Monde Télévision 15

MARDI 20F É V R I E R

A la radio

Canal +

M 6

20.15

SOIRÉE FOOTBALLLIGUE DES CHAMPIONSParis-SG - Milan AC. 11273020.45 Coup d’envoi.En direct du Parc des Princes.

22.45 Football.Résumé des autres rencontresde la soirée. 3254020

23.30 Delphine 1, Yvan 0Film. Dominique Farrugia.Avec Julie Gayet. Comédie(Fr., 1996) &. 2460594

0.55 et 2.35 Surprises. 666817111.00 Matrimoni

Film. Cristina Comencini. Avec Diego Abatantuono. Comédie dramatique(Fr. - It., 1998, v.o.) &. 2900781

2.55 Payback a Film. Brian Helgeland. Suspense(EU, 1999, v.o.) !. 89326315 4.30 Mobutu, roi duZaïre a a Film. Thierry Michel. Documentaire(Fr. - Bel. - Zaïre, 1999) &. 50574518 6.40 Le Jour-nal de l’emploi. 6.45 Teletubbies (25 min).

22.50

MARDI SUSPENSE

SECRET TOXIQUETéléfilm. Gregor Schnitzler.

Avec Georges Claisse, Nina Kronjäger,

Ralph Herforth (All., 1998) %. 5399198

Un scientifique, à la tête d’un groupuscule terroriste, s’empare d’un gaz toxique qu’il menace de répandre sur Berlin...

0.25 Zone interdite. Magazine.Les folies de la jet-set. 4440686

2.08 La Minute Internet. 2.09 Météo. 2.10Culture pub. Spécial Saint-Valentin. 7126957 2.35M comme musique. 2360082 3.35 Plus vite quela musique. 3751334 3.55 Fan de. 9321131 4.20Buddy Miles. Concert (55 min). 3116082

20.50

E = M 6 SPÉCIALLes prodigieux pouvoirs du corps humain. 358484Magazine présenté par Mac Lesggy.Les prodiges de la mémoire ;Communiquer par la pensée ; 2 mètres 30 et plus ; Sportifs d’exception... Mais qu’ont-ils de plus que nous ? ; etc.

f En clair jusqu’à 8.307.15 Nulle part ailleurs. 8.30Studio 54 a Film. Mark Chris-topher (EU, 1998). 10.10 LeMonde des ténèbres. Série.Meurtre à huis-clos %.10.55 Epouse-moi

Film. Harriet Marin.Avec Michèle Laroque.Comédie (Fr., 1999, DD) &. 84541681

f En clair jusqu’à 13.4512.20 Le Journal de l’emploi. 12.25 Les Titres du journal.12.30 et 16.20, 18.45 Nulle

part ailleurs (classique).Ophélie Winter &.

12.40 Nulle part ailleurs. Magazine &. 2120285

13.45 En direct sur Ed TV Film. Ron Howard.Comédie dramatique (EU, 1999) &. 6876551

15.45 + de zapping. Magazine.16.30 En face a

Film. Mathias Ledoux. Avec J.-H. Anglade.Drame (Fr., 1999) %. 62223

f En clair jusqu’à 20.4518.00 Futurama. Série.

Raging Bender &.18.25 Nulle part ailleurs.

Musique : NTM.18.55 Magazine &. 5635223

7.00 Morning Live.9.05 M 6 boutique. 9.35 et 17.05

M comme musique.10.35 Kidineige.

11.54 6 minutes midi,Météo.

12.05 La Vie de famille.Série. Dis-moice que tu penses.

12.34 Météo.12.35 La Petite Maison

dans la prairie. Série. L’été &. 8703894

13.35 Disparu. Téléfilm. G. Kaczender.Avec George Hamilton

(EU, 1995) &. 683886515.20 Les Routes du paradis.

Série. Drôle de rencontre.16.10 Le grand bonheur.

17.30 Mariés, deux enfants.Série. Recherche tous les numéros de Playboydésespérément &.

18.00 H i g h l a n d e r. S é r i e .Médecine mortelle &.

19.00 Le Flic de Shanghaï.Série. Arme fatale &.

19.50 I-minute. Magazine.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 Une nounou d’enfer.

Série. Intérêt commun &.20.40 E = M 6 découverte.

Les douaniers de la mer.

9.25 La Cinquième

La Bataille du goût

VACHE folle, farinesanimales, OGM, lis-tériose, salmonel-

lose, pesticides, engraischimiques, nitrates... Lesdangers sont multiples, etjamais le consommateurn ’ a a u t a n t c r a i n t d es’empoisonner en se nour-rissant. Pour lui permettrede voir un peu plus clairdans son assiette, cettenouvelle série des « Ecransdu savoir » présentée parVincent Ferniot [photo,(13 × 13 min, les lundi,mardi, jeudi et vendredi)],suit le parcours de treizeproduits tout au long de lachaîne alimentaire, depuisle champ, le poulailler,l’étable, la fromagerie,etc., jusqu’à la table. Aumenu cette semaine : lecamembert, le poulet, latomate et les huîtres.Avant le jambon, le bœuf,l’eau du robinet, la truite.Jamais, semble-t-il , lafabrication et la distribu-tion des produits alimen-taires n’ont été aussi sur-v e i l l é e s , v é r i fi é e s ,contrôlées. Producteurs ettransporteurs doivent sesoumettre à des réglemen-tations sanitaires trèsstrictes, et les alimentssubissent de nombreuxtests – certains obtenantdes labels de qualité etd’innocuité. Mais « celuiqui achète du poulet à10 francs en a pour sonargent, c’est-à-dire pasgrand-chose... » Et au-delàde la valeur nutritionnelle,qu’en est-il du plaisir de latable ? L’animateur de larubrique Gourmand de« Télématin » (France 2)ne manque pas une occa-sion de rappeler qu’il y agoût et goût. Bien sûr, onpeut trouver toute l’annéede belles tomates cultivéeshors-sol, sans terre, sanspluie et sans soleil, mais ilne faut pas s’attendrequ’elles aient le parfum deterroir propre aux légumesde saison.

Th.-M. D.

17.30 France-Culturedu lundi au vendredi

Ethnologueet indienA VOIX NUE : PASCAL QUIGNARD.L’écrivain parle du langage, de lapensée, de la musique et du silence,semant trouble et beauté

CURIEUX et bel exercice : en cinqdemi-heures, Geneviève Brisaccherche à faire entrer Pascal Qui-

gnard dans les grilles d’un entretien didac-tique. L’enfance et la jeunesse de l’écrivain, lavoix et le langage, le latin et la question desor ig ines , la lecture et l ’av id i té decomprendre, l’écriture, le sexe, le silence, lamusique. Et Pascal Quignard, tout en faisantmine de se plier courtoisement aux règles dujeu, ne cesse de déborder, d’enfouir, dedécentrer, de s’échapper et de plonger, multi-pliant questions et hypothèses, là où l’on esthabitué à des réponses ou à ce qui en tientlieu.

Il n’y a pas de « voix nue », dit-il, il n’y a quedes voix intensément habillées. La siennes’arrache difficilement au silence : ellesemble déchiffrer et murmurer un texte quis’élabore progressivement sous ses yeux,s’étale ou, au contraire, se contracte dans

une formule souvent percutante, parfoisénigmatique. Lecture sauvage d’un texteéminemment savant ou lecture savanted’une pensée sauvage, il y a les deux : Qui-gnard est en même temps l’ethnologue etl’Indien.

Il y a l’évocation érudite de Tchouang-Tseu, de Pierre Nicole et de ses amis jansé-nistes, d’Albucius et de Walter Benjamin ; il ya l’avidité encyclopédique, la soif de« comprendre un peu », le besoin de redon-ner la parole à ceux dont l’histoire a étouffé lavoix, parce que l’histoire s’écrit du côté dupouvoir ; il y a le goût des contes et deslégendes, la lecture comme moyen radical dese délier de la société. Mais il y a aussi le désirde faire « refusionner la lave », de donner àsentir la violence et le désir, la cruauté et lapeur, la force des passions et le double secret,les deux nuits qui nous cernent : celles denotre conception et de notre mort.

Pascal Quignard parle peu de ses livres. Illaisse le soin à son interlocutrice de parcourirsa bibliographie - traités, romans, essais ouméditations. Son œuvre n’est pas de cellesqui s’alignent sur un rayon de bibliothèque. Ilpréfère effacer les frontières et les genresentre les différents titres, parler de ce qui unitplutôt que de ce qui sépare. « le langagediviseet règne. Les sociétés comme le temps fondentdans le langage, divisant les nations entre elles,les sexes entre eux, les fonctions entre elles et, enles hiérarchisant, les entravent et les assuje-tissent », écrit-il dans Vie Secrète. Dans cetteémission, le langage est moins utilisé pourexpliquer, pour classer, pour démontrer quepour indiquer l’itinéraire d’une pensée, sesreliefs, ses dénivellations, ses chemins qui nemènent nulle part, ses errements, ses ver-tiges. C’est beau et troublant.

Pierre Lepape

A la radio

M6 L’émission

G. R

ON

DEA

U

Page 41: e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

LeMonde Job: WEL0701--0016-0 WAS TEL0701-16 Op.: XX Rev.: 15-02-01 T.: 09:18 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 49Fap: 100 No: 0029 Lcp: 700 CMYK

16 Le Monde Télévision b Dimanche 18 - Lundi 25 février 2001

MARDI

Le câble et le satellite20F É V R I E R

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes films

a On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA

& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accord

parentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interdit

aux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusion

d Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

6.25 Enquêtes médico-légales.Histoire d’eau. 6.50 Palestine. [1/3]Le destin controversé d’un Etat crééde toutes pièces. 8.05 Peter Allen,un Australien à Broadway. 9.05Stéphane Grappelli. [1/2] Portraitrêvé. 10.00 Cinq colonnes à la une.11.00 Crossroads. 12.00 To Sang Fo-tostudio. 12.35 Vivre avec les yeux.13.35 Souquez ferme. 14.00 Gensde la Lune. Ruwenzori 95. 14.55 Es-prit des peuples premiers. [11/13]Mari, la voix des Samis. 15.25 LesAiles du futur. [1/3] Voilures tour-nantes. 16.15 Les Maîtres de l’iono-sphère. 17.05 L’Art de la directiond’orchestre. [1/2]. 18.05 Amazones2000. 19.00 On vous parle du Chili.19.20 Le Dernier Travail manuel.Fossoyeur en Haute-Bavière.

20.05 Jazz Heroes.[2/6] Dizzy Gillespie.

20.30 L’Arche,2000 ans après. [8/16] Les ours. 36152469

21.35 Beria,l’homme de mainde Staline. 12354575

22.25 Contacts. 22.50 La Mort, laHaine, le Pardon. 23.50 Carnaval àAracati. 0.15 Egidio Marzona, col-lectionneur. 0.50 Un mariage juif(50 min).

Odyssée C-T

9.05 Evénement. L’Exécution. 10.30Le Gros Homme et la Mer. Carlos àl’île Maurice. 11.30 Psychanalysed’un tueur en série. 12.30 Sansfrontières. 12.35 Les Guerriersp e i n t s d e P a p o u a s i eNouvelle-Guinée ; 13.30 D’île en île.Sipadan : le joyau de l’océan. 14.25Le Jardin des Papes. 14.50 Viti-culteurs d’Europe. [1/4] Walter duFrioul. 15.05 Itinéraires sauvages.15.10 Les chevaux du monde. Lafamille sauvage ; 16.00 Saison sècheau Parc Kruger. 16.50 Symphoniemarine en Méditerranée. Ustica,perle noire. 17.20 L’Homme auxperroquets. 17.40 Pays de France.Magazine. 18.35 La Terre enquestion. Sainte-Lucie, île en péril ?19.05 Aventures. Magazine. 19.55L’Egypte. [3/5] L’âge d’or.

20.50 Planète en question. Les grandesextinctions. 502932020

21.45 Ce bruit qui nous rend fou. 508368407

22.35 Ray Mears, un monde desurvivance. [1/6] Au cœur du rift.23.05 Histoire de deuil. 23.35L’Histoire du monde. 23.40 René laCanne. Genèse d’une légende ;0.30 La Famille de l’homme. [2/2]Cinquante ans d’évolution (50 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Temps présent.

Je vais aux p... 6894364322.00 Journal TV 5.22.15 Ça se discute.

Magazine. Les métiers mal-aimés. 72354339

0.15 Journal (La Une).1.05 Soir 3 (France 3).1.30 Union libre.

Magazine (60 min). 19386686

RTL 9 C-T

19.50 La Vie de famille.Série. Le gâteaude discorde. 6268952

20.15 Friends. Série. Celuiqui emménage. 9218730

20.45 Mister Jones aFilm. Mike Figgis. Avec Richard Gere,Lena Olin.Comédie dramatique(EU, 1994). 5127223

22.40 Innocent Blood aFilm. John Landis.Avec Anne Parillaud,David Proval. Fantastique(EU, 1992) %. 56481933

0.35 Aphrodisia.Série (30 min).

Paris Première C-S

19.30 et 0.50 Rive droite,rive gauche.Magazine. 2539198

21.00 Le Gai Savoir. Magazine.Vous avez dit égalité ?Invités : Colette Cosnier,Florence Montreynaud,Fabrice Virgili. 2543391

22.30 Le futur est femme aFilm. Marco Ferreri.Avec Ornella Muti,Hanna Schygulla. Drame(It.-Fr.-All., 1984) %. 72939469

0.05 Howard Stern.Magazine (50 min). 54931686

Monte-Carlo TMC C-S

19.25 Hill Street Blues.Série. Le genre humain.

20.25 La Panthère rose. 20.35 et 0.15 Pendant la pub.

Invité : José Garcia. 7554022320.55 L’Incroyable

Randonnée aFilm. Fletcher Markle.Avec Emile Genest,John Drainie. Jeunesse(EU, 1963) &. 98966391

22.20 Météo.22.25 Sud. Magazine.

Invités : Georges Lautner,Gad Weil. 38844117

23.45 Snowave.Magazine. 1782484

0.35 Le Rire de Caïn.Série. Les cœurs troublés &(55 min). 99592266

Téva C-T

20.00 Les Anges du bonheur. Série.Le pacte &. 500078759

20.50 La Vie à cinq. Série. Une vie meilleure &. 506518943

21.40 D.C.Série. Lucy Gets inPictures (v.o.). 509863933

22.30 Sex and the City. Série. Frenemies(v.o.) %. 500043827

22.55 Dharma & Greg. Série. Bed, Bath and Beyond(v.o.) &. 50046331023.20 A Girl Can Dream,Can’t She ? (v.o.). 509905223

23.40 Téva portrait. Magazine.Marie-Claude Pietragalla.

0.00 I Love Lucy. Série.Ethel’s Home Town(v.o., 30 min). 500007808

TF 6 C-T

20.10 et 23.40 Aventuressur le Net.Divertissement.

20.40 Un privéen escarpins aFilm. Jeff Kanew.Avec Kathleen Turner,Charles Durning.Policier (1991) &. 2665466

22.10 Traques sur Internet.Série. Danger zéro. 3230328522.55 Extrêmesduels. 81496407

0.05 Music Place. Magazine (130 min). 68505570

Festival C-T

20.30 La Secrétairedu Père Noël.Téléfilm. Dagmar Damek.Avec Marianne Sägebrecht,Roland Giraud(France, 1999). 58287488

22.10 Bouvard et Pécuchet.Téléfilm.Jean-Daniel Verhaeghe.Avec Jean Carmet,Jean-Pierre Marielle(France, 1989).[1 et 2/2]. 47014933-45824049

13ème RUE C-S

19.50 K 2000. Série. Souvenirsd’enfance. 553361488

20.45 Invasion planète Terre.Série. L’enfantde l’alliance %. 506787097

21.30 First Wave. Série.Les caméléons. 502924643

22.20 Projet X-13. Magazine. 509816001

22.50 Twin Peaks. Feuilleton. Episode no 19(v.o.) %. 536128049

23.35 Gabriel Bird, professionenquêteur. Série. Lalibertéretrouvée. 501213198

0.25 K 2000.Série. Goliath [2/2](50 min). 546102150

Série Club C-T

19.50 et 23.45 Michael Hayes.Série. Marchand d’esclaves &. 9524662

20.40 Club Fantastic.Au-delà du réel,l’aventure continue.Série. Le démonde l’amour %. 91882721.25 The Crow, Stairway to Heaven. Série. Les voix &. 963048822.15 Le Damné. Série.Faces (v.o.) %. 4310020

23.00 Soap. Série (v.o.). 605730

23.25 Taxi. Série.A Taxi Celebration(v.o.). 8005285

0.30 La QuatrièmeDimension. Série.Un passé infini &. 8193266

1.00 Rintintin junior.Série. L’arme du crime &(25 min). 6725266

Canal Jimmy C-S

21.00 T’es toi ! Magazine. 66360285

21.30 Friends. Série. Celuiqui avait une audition(v.o.) &. 66369556

22.00 It’s Like, You Know...Série. La vie de Brian(v.o.) &. 70039310

22.25 Babes in the Wood.Série. Retour de bâton(v.o.) %. 43424204

22.50 Two Fat Ladies.Série. Le pique-nique(v.o.) &. 59331204

23.25 Cher papa aFilm. Dino Risi. Avec Vittorio Gassman,Stefano Madia.Drame (Italie, 1979) &(110 min). 36672662

Canal J C-S

17.55 La Famille Delajungle. Avis de déluge. 2930943

18.20 Sabrina. Série. 7759681

18.50 Faut que ça saute ! Magazine.

19.05 Cousin Skeeter.Série. Déchaîne. 9085407

19.30 Sister Sister. Série.Sujet à controverse. 2761488

20.00 Cousin Skeeter.Série. Une chanteuse nommée Skeesha. 9717339

Disney Channel C-S

17.40 L’Ange gardien.Série. Le hamburgermaudit. 868551

18.05 Men in Black.Dessin animé. 5509759

18.30 Fantastic Studio.Série. Clone. Buster.

18.59 Le Monde merveilleux de Disney.Magazine.

19.00 Chitty ChittyBang Bang aFilm. Ken Hughes. Avec Dick Van Dyke,Sally Ann Wowes. Musical(1968, 135 min). 7021372

Télétoon C-T

18.05 Le Bus magique.Tous à table. 502172830

18.36 Blaster. Un corps éclectique. 602089594

19.01 Blaster.Bon débarras. 609992371

19.23 Le Monde foude Tex Avery.Pile poil ; Une affaire vite enveloppée.

19.30 Robocop. Réunion de famille [2/2]. 506942056

19.51 Docteur Globule.Docteur Globule contreCinoque Holmes. 602204136

20.15 Les Lapins crétins.Un pique-niquegéant. 503501469

20.40 Air Academy.Opération satellite (25 min). 503514933

Mezzo C-T

20.35 et 23.00 Mezzo l’info.20.50 Rétro Mezzo. 21.00 Titien.

Documentaire. 2728866222.00 Concerti grossi, sonate

et concerto, de Corelli.Par I Solisti Veneti, dir.Claudio Scimone. 27284846

23.15 Tristan et Isolde.Opéra de Wagner. Par l’Orchestre et les Chœursdu Festival de Bayreuth, dir.Daniel Barenboïm. Mise enscène de Heiner Müller.Solistes : SiegfriedJerusalem, Waltraud Meier(245 min). 54670865

Muzzik C-S

19.30 Paris Black. Documentaire. 500006407

20.30 Lotte Lenya chante Kurt Weill.Documentaire. 500000846

21.00 André Previn dirige William Walton. 80e anniversaire. Avec Kyung-Wha Chung,violon. 504542730

22.35 Muzzik’et vous ! 23.05 Who Needs

a Conductor ?André Previn et le LondonSymphony Orchestra.Documentaire. 501268865

0.00 Music Instantané. Carla Bley. Documentaire(50 min). 500083044

Histoire C-T

20.15 et 23.00 Le Journalde l’Histoire. 504568846

21.00 Ils ont fait l’Histoire.Martin LutherKing. 50673387622.00 André Masson. [3/6]. 504838240

23.45 Poussières de guerre.Le temps des larmes.[2/2]. 501204440

0.35 JFK, dossier ouvert (50 min). 596721353

La Chaîne Histoire C-S

20.35 Notre siècle. Saipan,le déclin de l’empiredu Soleil. 504552285

21.20 Dossiers secrets.Vengeance. 585106223

22.15 Les Mystèresde la Bible.Jérusalem, la ville sainteet meurtrière. 581452020

23.00 Biographie. Khrouchtchev,le premier paysan. 509271662

23.55 Les Mystèresde l’Histoire. La crise des missilesde Cuba. [1/2]. 5012315940.45 [2/2] (50 min). 596723711

Forum C-S

19.00 Quand les savantsrêvent... Débat. 505429339

20.00 Requins, la fin du massacre ? Débat. 505418223

21.00 Beria, le maîtrede la terreur. Débat. 501897643

22.00 Je lui dois la vie.Débat. 501893827

23.00 Le Prix de la mort.Débat (60 min). 501817407

Eurosport C-S-T

20.00 NBA Action. 47433920.30 Luge. Coupe du monde

sur piste naturelle. A Moscou. 466310

21.00 Boxe. Poids lourds. Tony Halme - Zoran Vujicic. En direct. 272469

23.00 Score express. Magazine.

23.15 Trial.Championnat du mondeindoor 2001(7e manche). 1732001

0.15 Ski de fond.Championnats du monde.10 km dames, style classique(60 min). 9641889

Pathé Sport C-S-A

19.30 Basket info. 50043544020.00 Golf. Circuit européen.

Open de Malaisie(4e jour). 500274827

22.00 Starter. 50045211722.30 Plein cadre.

Magazine. 50045148823.00 Football.

Championnat d’Argentine (2e journée). 501779469

0.45 Tennis de table. ITTF Pro Tour. Open d’Angleterre (60 min). 505706131

Voyage C-S

20.00 Voyage pratique.La Jamaïque. 500002594

20.30 Canada. De Val d’Orà Percé, la régiondu Saguenay. 500071049

20.55 Voyage infos.21.00 Suivez le guide.

Magazine. 50004144022.30 Aux limites

du tourisme. 5055288461.00 Travelers.

La « Débandade »,à Calgary, au Canada(60 min). 508094792

« Jazz Heroes : Dizzy Gillespie », sériedocumentaire [2/6], à 20.05 sur Planète

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LeMonde Job: WEL0701--0017-0 WAS TEL0701-17 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 16:31 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 49Fap: 100 No: 0030 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001 b Le Monde Télévision 17

MARDI 20F É V R I E R

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 23.40 Journal, Météo. 20.15Forts en tête. Divertissement. 21.20Marie Fransson. Bonne chance,mamans. Avec Alicia Alonso. 22.55Télécinéma. Au cinéma. 23.35 Tous surorbite ! (5 min).

TSR19.30 TJ Soir. 20.00 Météo. 20.05Allocution de madame Ruth Dreifuss,conseillère fédérale. 20.15 A bonentendeur. Swissair, AOM, Air Liberté :ça vole de plus en plus bas. 20.45Casper a Film. Brad Silberling. AvecChristina Ricci. Comédie (1995). 22.25Incitation au meurtre. Téléfilm. CraigR. Baxley. Avec Melissa Joan Hart(85 min).

Canal + vert C-S20.15 Football. Ligue des champions.2e phase. 4e journée. Groupe A.Manchester United (Ang) - Valence(Esp). A Old Trafford. 22.50 Studio54 a Film. Mark Christopher. AvecRyan Phillippe. Comédie dramatique(1998) ?. 0.25 Mister Cool. Film.Sammo Hung Kam-Bo. Avec JackieChan. Comédie (1998) % (85 min).

Encyclopedia C-S-A19.30 et 23.05 Futur immédiat. 19.55Sensations d’aventures. 20.00 LesTemples des dieux. 20.50 L’Aventure del ’ h o m m e . 2 1 . 4 0 L e M o n d eméditerranéen. 22.05 Les Yeux de ladécouverte. Les chats (30 min).

Comédie C-S20.00 Un gars du Queens. Maybe Baby.20.30 Le Club des gentlemen. Série.21.00 Best of Sylvie Joly. Spectacle.22.30 Drew Carey Show. Art House(v.o.). 23.00 La Grosse Emission II, leremix. Divertissement (60 min).

MCM C-S19.30 et 22.30 Le JDM. 19.50 Netflash.20.00 et 0.45, 2.00 MCM Tubes. 20.30Qui veut la peau de Roger Rabbit ? a aFilm. Robert Zemeckis. Avec BobHoskins. Comédie (1988). 23.00Hartley a Film. Michael Jenkins. AvecC l a u d i a K a r v a n . C h r o n i q u e(1993)(120 min).

MTV C-S-T20.00 et 22.30 Bytesize. 21.00 MTV’sFrench Link. 21.30 FANatic. Invités :Courtney Cox, Foo Fighters. 22.00 TheHead. Série. 0.00 Alternative Nation(120 min).

Régions C-T20.00 Soyons net. 20.05 L’Erika, bilanécologique. 20.30 et 23.00 Visiopassion. 21.00 Aléas. 21.30 Saga-Cités.22.00 Monsieur Zen. 22.30 Le Club desvisionautes. 22.35 Le Journal desrégions soir (55 min).

RFO Sat S-T20.00 JT TVM. 20.20 Hebdo MalgacheRTA. 20.40 et 0.00 Journal. 20.50 NewZik. 21.00 JT Guadeloupe. 21.30 et 0.05Hebdo Nouvelle-Calédonie. 21.45Ouvè la pot’la. 22.00 JT Martinique.22.25 Parenthèses (5 min).

LCI C-S-T8.00 L’Edito. 8.40 L’Invité du matin.9.10 et 15.10 On en parle. 10.10 et 16.102 pour 2 contre. 11.00 et 20.45, 1.00 LeClub LCI. 14.10 et 17.10, 0.10 LCA.18.30 L’Invité de PLS. 19.00 Le GrandJournal. 19.50 et 20.35 La Pageéconomie. 20.00 Le Dossier du GrandJournal. 22.00 22h/minuit.

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-S20.30 et 22.30 World Business Today.21.30 Q & A. 23.00 Insight. 23.30World Sport . 0 . 0 0 World View(30 min).

TV Breizh S-T19.30 et 22.30 Actu Breizh. 20.00 et23.00 L’Entretien. 20.30 La Jeune Follea Film. Yves Allégret. Avec DanièleDelorme. Drame (1952, N.). 22.05Sheila. Court métrage (85 min).

Action

CAPITAINE SANS PEUR a a15.20 TCM 23400372 Raoul Walsh. Avec GregoryPeck (EU, 1951, 117 min) &.Les aventures maritimes etsentimentales d’un officier, àl’époque du blocus continental.LE REPTILE a a23.50 TCM 65843575 Joseph L. Mankiewicz.Avec Kirk Douglas(Etats-Unis, 1970, 125 min) &.En Arizona, au siècle dernier,un bagnard cherche à s’évaderpour récupérer un magot enfouidans un nid de serpents.TRANSAMERICAEXPRESS a a14.55 Cinétoile 505753952 Arthur Hiller.Avec Gene Wilder(Etats-Unis, 1976, 110 min) &.Un éditeur est impliqué malgrélui dans une affaire de meurtre.UNE AVENTURE DE BUFFALO BILL a a21.55 Ciné Classics 13648020 Cecil B. DeMille. Avec Gary Cooper (EU, N., 1936, 90 min) &.Deux héros légendaires del’Ouest luttent contre les Indienset les trafiquants d’armes.

Comédies

LE ROMAND’UN TRICHEUR a a a12.10 Ciné Classics 91633001Sacha Guitry. Avec Sacha Guitry(France, N., 1936, 100 min) &.Un arnaqueur professionnel,en rédigeant ses Mémoires,revient sur quarante ans de tricheries qui ont faitle bonheur de sa vie.

Comédies dramatiques

JE SUIS UN ÉVADÉ a a17.20 TCM 76815846 Mervyn LeRoy.Avec Paul Muni(EU, N., 1932, 93 min) &.La descente aux enfers d’unhéros de la Grande Guerre.

L’ENFERDANS LA VILLE a a18.30 Ciné Classics 7822038 Renato Castellani.Avec Anna Magnani(Fr. - It., N., 1958, 100 min) &.Dans une prison italienne,une détenue prend en mainl’éducation de sa compagne decellule, une provinciale naïveet innocente.LA FEMME DÉFENDUE a a16.30 CinéCinémas 2 502105440 Philippe Harel. Avec Isabelle Carré(France, 1997, 98 min) &.Un quadragénaire en pleineréussite noue une liaisonamoureuse avec une frêlejeune femme.LA FIÈVRE DES TROPIQUES a a22.20 TCM 55738001W.S. Van Dyke.Avec Robert Taylor(EU, N., 1936, 90 min) &.Une femme délaisséepar son amant épouse le frèrede ce dernier.LA FILLE DE RYAN a a10.30 TCM 81070204 David Lean. Avec Sarah Miles(GB, 1970, 190 min) &.En Irlande du Nord, durantla Première Guerre mondiale.La femme d’un instituteurs’éprend d’un soldat anglais.LA FORCE DES TÉNÈBRES a a13.40 TCM 14431136 Karel Reisz.Avec Albert Finney(GB, N., 1964, 96 min) ?.Un jeune psychopathes’introduit dans une famillebourgeoise et sème la mortderrière lui.LA RAGAZZA a a a14.45 Ciné Classics 77012204 Luigi Comencini.Avec Claudia Cardinale (Fr. - It., N., 1963, 105 min) &.Dans l’Italie de l’après-guerre,une paysanne aime un ancienrésistant condamné pour meurtre.

LA VEUVE COUDERC a a19.00 CinéCinémas 2 500694730 Pierre Granier-Deferre. Avec Simone Signoret(France, 1971, 86 min) %.Une veuve cache un évadédu bagne dans sa ferme.LE CLANDES IRRÉDUCTIBLES a a15.30 CinéCinémas 1 1567437222.10 CinéCinémas 2 507568198 Paul Newman. Avec PaulNewman (EU, 1971) &.En refusant de participer à unegrève massive, une famillede bûcherons aisés s’attirela haine de la corporation.LE COUTEAUDANS L’EAU a a a19.05 Cinéfaz 593986933 Roman Polanski.Avec Leon Niemczyk (Pologne, N., 1962, 90 min) &.Une sournoise rivalité opposeun journaliste prétentieuxet un étudiant culotté.LE CRI DE LA LIBERTÉ a a13.55 CinéCinémas 3 511918049 Richard Attenborough.Avec Kevin Kline (Etats-Unis, 1987, 155 min) %.En Afrique du Sud, en 1975,un journaliste blancdénonce l’apartheid.

LE PLUS SAUVAGED’ENTRE TOUS a a22.40 Cinétoile 503980372 Martin Ritt.Avec Paul Newman,Melvyn Douglas,Patricia Neal(EU, N., 1963, 110 min) &.La révolte d’un fils aîné au seind’une famille d’éleveursde bétail texans, dont lesaffaires ne sont pas au mieux.LES ANGESDÉCHUS a a22.35 Cinéfaz 539384662 Wong Kar-Wai. Avec Leon Lai Ming(Hongkong, 1996, 93 min) ?.A Hongkong, un tueurprofessionnel associé à unejeune femme plaque son métierpour une Chinoise exubérante.LES NEIGESDU KILIMANDJARO a a20.30 CinéCinémas 1 2083556 Henry King. Avec Gregory Peck,Susan Hayward,Ava Gardner(Etats-Unis, 1952, 114 min) &.Au pied du Kilimandjaro, unécrivain-reporter, gravementblessé, revit ses passionset ses souffrances.

LES TROIS LUMIÈRES a a a9.25 Ciné Classics 36530310

Fritz Lang.Avec Lil Dagover (All., N.,muet, 1921, 100 min) &.Une jeune femme disputeson amant à la Mort.MADEMOISELLEVENDREDI a a0.30 Cinétoile 509867773

Vittorio De Sica. Avec Adriana Benetti(Italie, N., 1941, 95 min) &.Un médecin désabusé s’éprendd’une jeune infirmière dont letalent de comédienne le séduit.POUR QUI SONNELE GLAS ? a a17.20 CinéCinémas 1 88141827 Sam Wood. Avec Gary Cooper(Etats-Unis, 1943, 130 min) &.Durant la guerre civile enEspagne, un aventurieraméricain s’engage auxcôtés des républicains.

Fantastique

SCREAM 2 a22.20 CinéCinémas 1 46813049 Wes Craven.Avec Neve Campbell(EU, 1998, 125 min) ?.Un tueur en série sèmeà nouveau la terreur.

Policiers

KAMIKAZE a a14.00 CinéCinémas 1 4209846 Didier Grousset.Avec Richard Bohringer(France, 1986, 90 min) %.Un inventeur démoniaqueconçoit une arme qui lui permetde tuer à distanceà travers sa télévision.

Divers

ANYTHING FOR JOHN a a4.20 Cinéfaz 592583470

Doug Headlineet Dominique Cazenave.(France, 1993, 90 min) &.Portrait de l’acteur et cinéasteJohn Cassavetes.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 8.00 ;9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00 ; 0.00.

6.05 Université de tous les savoirs,conférence. 7.20 Les Enjeux internatio-naux. 7.30 Première édition. 7.55Chronique ; 8.02 Revue de presseculturelle ; 8.07 Deuxième édition ; 8.25Chronique. 8.30 Les Chemins de laconnaissance. Théories de l’évolution :arrêt sur image [2/5]. 9.05 La Matinée desautres. L’esprit des masques. Invités :C a t h e r i n e C l é m e n t ; C h r i s t i a n eFalgayrette-Leveau ; Cherif Khaznadar ;Marc Petit ; Youssouf Tata Cissé.

10.30 Les Cheminsde la musique. [2/5].

11.00 Feuilleton. [37/60].

11.20 Marque pages.Danielle Bassez (La Kermesse).

11.25 Résonances.11.30 Mémorable (rediff.).

Gabriel Marcel. [2/5].

12.00 La Suite dans les idées.13.30 Les Décraqués. Morceaux de choixpour collectionneurs. [2/5]. 13.40 Carnetsde notes. Libre cour. Cécile Gilly. 14.00Tire ta langue. Sur les traces de JeanPaulhan à Madagascar : à la découvertedes hain-teny. Invités : Radou ; NalesoaRavalitera ; Laurence Ink. 14.55 et 20.25Poésie sur parole. Jean-Pierre Verheggen.15.00 Le Vif du sujet. Le monde russe.Invités : Georges Nivat ; Michel Parfenov ;Jean-Pierre Thibaudat. 17.25 Feuilleton.La République de Mab-Oul, de JacquesJouet. 122. 17.30 A voix nue. PascalQuignard. 2. Le nourrisson de Tours ou unarrière fond de cruauté. 18.00 Pot-au-feu.19.30 In vivo. Science du climat autour deGérard Mégie. Invité : Gérard Mégie.

20.30 Fiction. Scènes de la grandepauvreté, de Sylvie Péju.

22.12 Multipistes.22.30 Surpris par la nuit.

De la perfection au théâtre.De l’habit de scène. Invité : Jacques Beaujoin. Du pied bien chaussé. Invité :Raymond Massaro. De la coiffureet de l’artifice. Invité : Jean-MaxGuérin. Du masque sur scène.Invité : Erhard Stiefel. De l’artmécanique comme rêve de perfection : les automates.Invité : Renato Boaretto.

0.05 Du jour au lendemain. ClaudioMagris (Utopie et désenchantement). 0.40Chansons dans la nuit. 1.00 Les Nuits deFrance Culture (rediff.). Les chemins de laconnaissance : Le baiser de Judas [3/5] ;1.30 A voix nue : Gratchev [3/5] ; 1.55Giacometti, une qûete sans fin ; 3.09Aquarium.

France-Musiques

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 8.00 ;9.00 ; 12.30 ; 19.00.

6.05 Les Boréales. 7.05 Tous les matinsdu monde. 8.30 La Revue de presse.9.07 Si j’ose dire. 10.27 et 12.27, 19.57 Al-la breve. Turnaround 3 pour ensemble etmusiciens de jazz, de Verrières, parl’Ensemble de jazz François Thébergel’Itinéraire, dir. Patrick Davin. 10.30 Papierà musique. Invité : Jean Gallois,musicologue. Albéric Magnard. Uncaractère hors du commun. Œuvres deMagnard, Beethoven.

12.35 C’était hier. Christian Ferras.Concerto pour violon, cordeset basse continue BWV 1042,de Bach, par l’Orchestre dechambre de Toulouse, dir. Louis

Auriacombe ; Concerto pour violonet orchestre no 2 op. 64, deMendelssohn, par l’Orchestrenational de l’ORTF,dir. Wolfgang Sawallisch.

13.30 Au fur et à mesure.Kindertotenlieder, de Mahler.

15.00 Concert Euroradio. Donné le 12 janvier, Herkulessaal,à Munich, par l’Orchestresymphonique de la Radiobavaroise, dir. Colin Davis :Œuvres de Mozart : Symphonieno 33 K 319 ; Concerto pourhautbois Ferlendis K 271k,François Leleu, hautbois ; Symphonie no 101 L’Horloge, de Haydn.

17.00 Métamorphoses.Régions de France.

18.00 Le jazz est un roman.Morts et résurrections,de Bill Evans (chapitre 44).

19.07 A côté de la plaque.20.00 Un mardi idéal.

Invitée : Catia Werneck, chanteusebrésilienne et ses musiciens.En direct et en public du studioCharles Trenet de la Maison deRadio France, à Paris. Bénabar.

22.00 Jazz, suivez le thème.In Your Own Sweet Way.

23.00 Le Conversatoire.0.00 Tapage nocturne. 1.00 Les Nuits deFrance-Musiques.

Radio Classique

Informations : 6.30 à 9.00,Classique affaires matin ; 12.30, Midi Classique ; 19.00, Classique affaires soir.

14.00 Thèmes et variations.Le chef d’orchestreMatthias Bamert.

16.30 Grand répertoire. Œuvres deMozart, Danzi, Beethoven, Schumann.18.30 L’Actualité musicale.20.40 Les Rendez-vous du soir.

L’année 1887. Double concertopour violon, violoncelle et orchestreop. 102, de Brahms, parl’Orchestre de Cleveland, dir.George Szell, David Oïstrakh,violon, Mstislav Rostropovitch,violoncelle ; Otello : fin de l’acte I,de Verdi, par l’Orchestre del’Opéra Bastille, dir. Myung-WhunChung, Placido Domingo (Otello),Cheryl Studer (Desdemona) ;Sérénade italienne, version pourquatuor à cordes, de Wolf, par leQuatuor Hagen ; Prélude, Aria etFinal de Franck, Stephen Hough,piano ; Symphonie no 2, deBorodine, par l’Orchestresymphonique d’Etat de Russie,Evgueni Svetlanov ; Caprice pourflûte, hautbois, clarinette & pianoop. 79, de Saint-Saëns, CatherineCantin, flûte, Maurice Bourgue,hautbois, Michel Portal, clarinette,Pascal Rogé, piano ; Requiem, deFauré, par le Chœur du Festival deTanglewood et l’Orchestresymphonique de Boston, dir. SeijiOzawa, Barbara Bonney, soprano.

22.40 Les Rendez-vous du soir (suite).Récital du claveniste Andreas Staier.Enregistré le 2 octobre 2000, à la Comédiedes Champs-Elysées, à Paris. Prélude,fugue et postlude, de Böhm ; Suite pourclavecin no 5, de Froberger ; Prélude etChaconne, de Fischer ; Aria secunda, dePachelbel ; Passacaglia, de Muffat ;Œuvres de Bach : Sonate BWV 968 ; Suitefrançaise no 5 BWV 816, Sarabande ;Wassemusik, Arlequinade, de Telemann.0.00 Les Nuits de Radio Classique.

« Le Reptile », de Joseph L. Mankiewicz, avec Kirk Douglaset Henry Fonda, à 23.50 sur TCM

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LeMonde Job: WEL0701--0018-0 WAS TEL0701-18 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 19:14 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 49Fap: 100 No: 0031 Lcp: 700 CMYK

18 Le Monde Télévision b Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001

21F É V R I E R

MERCREDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

Le film

5.45 Mezzo l’info. 6.00 LesZ’amours. 6.30 Télématin.8.25 et 20.40 Talents de vie.8.30 et 12.15, 16.25 Un livre. LeSang de Naples, de Jean Gruault.8.35 Des jours et des vies. 9.00Amour, gloire et beauté &.

9.25 Dktv.cool. 2413953711.00 Flash infos.11.05 Motus. Jeu.11.45 Les Z’amours. Jeu.12.20 Pyramide. Jeu.12.55 et 13.50 Météo.13.00 Journal.13.45 The Race. Magazine.13.55 Flic de mon cœur. Série.

Sonate pour un flic &.

14.45 En quête de preuves.Série. Vendredi 13 &.

15.30 Planque et caméra.15.40 Tiercé. En direct.16.00 Cap des Pins &.16.30 Des chiffres

et des lettres. Jeu.17.00 Shasta. Série.

Souviens-toi de Buster.17.25 Premier rendez-vous. 17.55 Friends. Celui qui avait

une jolie colocataire &.18.25 Tutti frutti. Jeu.19.15 Qui est qui ?19.50 Un gars, une fille. Série.19.55 et 20.50 Tirage du Loto.20.00 Journal, Météo.

19.00 Connaissance.Homéopathie. Un médecinà visage humain.Documentaire (2000).

Histoire et bienfaitsdes granules.

19.45 Météo.19.50 Arte info.20.15 Reportage.

Volkswagen Park. Documentaire (2001).

Visite guidée dans le nouveau parcd’attractions imaginépar Ferdinand Piëch,directeur del’entreprise Volkswagen.

21.40

HOMMAGE À IANNIS XENAKIS

IANNIS XENAKISQuelque chose de riche et d’étrange.Documentaire.Mark Kidel(1990). 1385204

Hommage au compositeur décédéle 3 février à Paris.

22.50 Musica. Pèlerinage pourJ.-S.Bach.Concert. Avec John Eliot Gardineret le Monteverdi Choir. 7418860

23.20 Profil. Le Poète Johannes R. Becher.Assassin, junkie et ministre.Documentaire. Ullrich Kastenet Fietje Dwars (2000). 4726773

0.20 La Lucarne. Dolce.Documentaire (Rus., 1999). 2957667

1.25 La Maison d’Alexina. Téléfilm. Mehdi Charef(Fr., 1999, 75 min). 81822483

20.45

LES MERCREDIS DE L’HISTOIREPrésenté par Alexandre Adler.LA MAISON RUSSE. L’ambassaderusse à Berlin. Documentaire.

Andreas Christoph Schmidt

et Artem Demenok (All., 2000). 7139518

L’histoire, qui s’étale sur prèsde cent cinquante années, de l’ambassade russe à Berlin.

23.35

LES DOSSIERS DE L’HISTOIREImages inconnues :la guerre du Vietnam.[3/3] Le secret des hommes. 743266

Documentaire. Daniel Costelle

et Isabelle Clarke.

0.30 La Loi de Los Angeles. Série. Trop câlin pour être père. 48595321.15 Céréales, grossesse et vidéo. 2619377

2.00 Nocturnales. Sérénades pour cordes en mimajeur opus 22, de Dvorak, par l’Orchestre sym-phonique des Elèves du conservatoire de Musiquede Paris et de Jérusalem, dir. Shlomo Mintz(35 min). 6862071

20.55

DES RACINESET DES AILESPrésenté par Patrick de Carolis.

En direct de l’abbaye royale

de Fontevraud. La Vallée des rois ;

Des ailes pour le passé ; Châteaux made in USA. 470535322.50 Météo, Soir 3.

5.35 Les Amphis de La Cin-quième. 6.30 Anglais. Leçonn0 11. 6.45 Cellulo. 7.10 Deboutles zouzous. Flash Fluor et Cie.Oscar et ses amis. Rolie PolieOlie. Tom et Vicky. Juju. RoliePolie Olie. Pablo, le petit renardrouge. 8.15 Le Journal de l’His-toire.9.05 Les Ecrans du savoir.

Net plus ultra : Animationà Montreuil. Bon appétitles enfants ! [21/26] :Shlomo Chaïm en Israël.Entrez dans la danse[21 /26 ] : S i yanda enAfrique du Sud. Cinq surcinq : Dans les coulissesd’un parc aquatique.

9.55 Expertise. 10.50 Absolu-ment cinéma. 11.20 Le Mondedes animaux. 11.55 Carte pos-tale gourmande. 12.25 Cellulo.12.55 Lonely Planet. 13.45 LeJournal de la santé. 14.05 LesAventuriers de l’Egypte an-cienne.14.35 Les Derniers paradis

sur Terre. Les Quatresaisons de Denali. 4644889

15.35 Le Cinéma des effetsspéciaux. 16.00 T.A.F.16.30 En juin, ça sera bien.

Magazine. 148917917.35 100 % question 2e géné-ration. 18.05 Le Monde desanimaux. 18.35 Le Journal dela santé. 18.55 Météo.

6.00 Euronews. 6.40 MNK. LesAventures des Pocket Dragons ;Denis la malice ; Inspecteur gad-get ; Les Trois Petites Sœurs ;Mona le vampire ; SOS Renard ;Les Malheurs de Sophie ; Prin-cesse Sissi ; Le Marsupilami ; LesRazmoket ; Angela Anaconda.10.45 Cosby. Série.

Règlement de comptes.11.05 Saga-Cités.

Magazine. Fellag.11.40 Bon appétit, bien sûr.12.00 12-14 de l’info, Météo.13.50 Keno. Jeu.13.55 C’est mon choix.

Magazine. 5815763

15.00 Les Jeunes Années. Téléfilm. Boris Sagal. Avec Glenn Ford(Etats-Unis, 1974). 89266

16.30 MNK. Magazine. 158699517.35 A toi l’actu@. Magazine.17.50 C’est pas sorcier.

Magazine. La Tour Eiffel.18.15 Un livre, un jour.

Vaincre l’Everest,de Richard Platt, Russell Barnet, John James.

18.20 Questions pour un champion. Jeu.

18.50 Le 19-20 de l’info.20.10 Tout le sport. Magazine.20.20 Tous égaux. Magazine.

5.00 Aventures asiatiques.5.50 Affaires étrangères. 6.15Ma voyante préférée. 6.40TF 1 info. 6.48 et 0.53 Météo.6.50 TF ! jeunesse. PrudencePetitspas ; Tweeenies ; Flipper &Lopaka ; Franklin ; Le bus ma-gique ; Le collège Rhino Véloce ;Pokémon ; Rocket Power ;Wounchpounch ; Power Rangersauvetage éclair ; Pokémon.11.10 Dallas. Série.

Le jour du jugement.12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.08 et 19.00

Etre heureux comme.12.10 Le Juste Prix. Jeu.

12.50 A vrai dire. Magazine.13.00 Journal, Météo.13.45 et 20.20

Du côté de chez vous.13.50 Le Temps

d’un tournage.13.55 Les Feux de l’amour. 14.50 Le Clan du bonheur.

Audace et inspiration.15.45 Cœurs rebelles.

Série. La compétition.16.40 Alerte Cobra. Série.

Mauvaise surprise.17.35 Sunset Beach. Série.18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.20.00 Journal, Tiercé, Météo.

22.35

ÇA SE DISCUTEComment vit-on l’adaptation de sa vie au cinéma ? 3869711Présenté par Jean-Luc Delarue.Avec José Giovanni et Bruno Crémer ;L’Abbé Pierre et Lambert Wilson ;Roger Auque et Hippolyte Girardot.

0.40 Journal, Météo. 1.00 Des mots de minuit.

Magazine présentépar Philippe Lefait. 5217174

2.30Mezzo l’info. Invités : Jean-Marie Besset etMichel Pastoureau. 2.45Le Jour du seigneur.3.15Présence protestante. 7578551 3.4524 heuresd’info. 4.05Pyramide. 4.35Azimuts. Philippines.L’autre volcan. 9642938 4.50Outremers (55 min).

20.55

MARIE FRANSSONBonne chance, mamans. 8704976

Série. Avec Alicia Alonso,

Alberto Gimignani, Cris Campion.

Marie met en place un système

d’hospitalisation à domicile.Un changement à l’origine de quelquesheurts au sein de l’équipe...

20.35

FOOTBALLSOIRÉE LIGUE DES CHAMPIONS.Dixième Journée.20.45 Arsenal - Lyon.

En direct de Londres. 608150Lyon, battu sur sa pelouse parArsenal (1-0), doit éviter ladéfaite à Londres pour resterdans la course à la qualification.

22.45 Les autres rencontres.Résumé des autres rencontres :

Spartak Moscou -Bayern Munich ;

RSC Anderlecht - Leeds United ;

Lazio Rome - Real Madrid. 410711

0.10 Exclusif. Magazine. 19532

0.40 TF 1 nuit.0.52 Du côté de chez vous. 0.55 Aimer vivre en France.

Les carnavals. 5328984

1.50 Reportages. Les baroudeuses de la foi.2222025 2.15 Histoires naturelles. Les barthes del’Adour. Documentaire. 5036377 3.10 Nul ne re-vient sur ses pas. Feuilleton [5/12]. Franco Giraldi.7138735 3.35 Histoires naturelles. Passions. Do-cumentaire. 5093006 4.30 Musique (30 min).6646280

0.20 Arte

Dolce

DOUCEUR, douleur.Modulation d’uneplainte sur la diffé-

rence d’une consonne enintervalle, qui peut direl’interminable chemin dudeuil, la lucidité glaçanted’être séparé. Quelles quesoient l’époque, la géogra-phie, la condition. Avec cegénie sobre qui traverse cha-cun de ses films, AlexanderSokurov exprime l’universelpar le truchement du trèsparticulier. Ici, l’histoire deMiho, recluse sur son île dusud du Japon. Orpheline deparents passionnés l’un del’autre ; veuve de l’écrivainToshio Shimao, ancienkamikaze réchappé parmiracle du sacrifice ; mèred’une vieille enfant mutiquedont le développement phy-sique et mental s’est arrêté àl’âge de dix ans lors d’unetragédie parentale. La trèsprécieuse « Lucarne » d’Artea déjà accueilli de nom-breuses œuvres de Sokurov,le plus grand cinéaste russevivant. Comme toujours, leraffinement de la formedécuple la force du propos− en l’occurrence, un récit fil-m i q u e e n s u c c e s s i o nd’estampes, précédé d’unalbum photo aux accentsfunèbres. Superbe.

Val. C.

Page 44: e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

LeMonde Job: WEL0701--0019-0 WAS TEL0701-19 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 18:08 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 50Fap: 100 No: 0032 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001 b Le Monde Télévision 19

MERCREDI 21F É V R I E R

L’émission

Canal +

M 622.30

FEMME DE RÊVETéléfilm. Michael Cristofer.

Avec Angelina Jolie, Faye Dunaway,

Kylie Travis (Etats-Unis, 1998) ?. 1515179

Incarnée par Angelina Jolie, l’histoirevraie d’un mannequin vedette, devenuetoxicomane, qui fût l’une des premièresfemmes atteintes du sida...

0.35 Sex and the City. Série.On achève bien les célibataires, n’est-ce-pas ? %. 1079358

1.05 Two. Série. Meurtre au consulat &. 1886174

1.49 Météo. 1.50 M comme musique. 779105514.50 Grand écran. Magazine (20 min). 6480342

20.50

UNE FEMME PIÉGÉETéléfilm. Laurent Carcelès.

AvecMarion Cotillard,Cédric Chevalme,

Jean-Marie Winling (Fr., 2000) %. 495063

Une femme est accusée du meurtre del’homme avec lequel elle avait eu uneunique relation adultérine. Son mari,avocat, accepte d’assurer sa défense.

f En clair jusqu’à 8.307.15 Nulle part ailleurs. 8.30Mister Cool a Film. SammoHung (EU, 1998). 9.55 Drôles devies. &. 10.20 Le Maître deslieux. Film. James Orr. Comédie(EU, 1995) &. 412584111.55 Semaine des Guignols. f En clair jusqu’à 13.4512.20 Le Journal de l’emploi.12.25 Les Titres du journal.12.30 et 18.45 Nulle part

ailleurs (classique). Gainsbourg &.

12.40 Nulle part ailleurs. Magazine &. 2197957

13.45 La Cape et l’Épée.

14.00 H. Série &.14.25 Mes pires potes.

Série. [11/24] &.14.50 A la une. Série. &.15.10 Spin City. Série. &.15.35 Le Faussaire.

Téléfilm. Brad Turner. Avec Louis Gossett Jr(EU, 2000) %. 8013150

17.05 et 5.00 Surprises.17.15 Animasia. Série. &.f En clair jusqu’à 21.0018.00 Futurama. Série &.18.25 Nulle part ailleurs.

Musique.18.55 Magazine &. 3847315

20.35 Le Journal du cinéma.

23.10

LE QUARTIER INTERDIT dE JEAN-PIERRE DIONNET

PHANTOMS aFilm. Joe Chappelle. Avec Peter O’Toole,Rose McGowan, Joanna Going. Fantastique (EU, 1998) ?. 3747889

Une petite ville est la proie dephénomènes démoniaques.

0.50 Partir avec NationalGeographic.La vie privée d’un aigle &. 5427209

1.45 Allons au cinéma ce week-end. 38770062.05 Basket-ball. Championnat de la NBA. SanAntonio Spurs - Los Angeles Lakers. 629047165.10 La Légende de l’ours. Film. Stewart Raffill(GB - Can., 1999, v.o., DD) 6.40 Le Journal del’emploi. 6.45 Teletubbies (25 min).

21.00

MAUVAISE PASSE aFilm. Michel Blanc. Avec Daniel Auteuil,Stuart Townsend. Comédie dramatique(Fr. - GB, 1999) ?. 4511860Un Français à Londres devient gigolo.Une fable morale sarcastique.

22.45 Gainsbourg à la télé.Documentaire. michel Royer et Jérôme Lefdup (2000) &. 670711

5.15 M comme musique. 7.00Morning Live.9.05 M 6 Boutique.9.35 M comme musique.

10.35 Disney Kid. La PetiteSirène ; Hercule ; Doug.

11.52 Comme parmagie. Magazine.

11.54 6 minutes midi, Météo.12.05 La Vie de famille. Série.

Les pantins diaboliques.12.34 Météo.12.35 La Petite Maison

dans la prairie. Série. Accordez-moicette danse.

13.30 M 6 Kid. Magazine.

17.00 Fan de. Magazine.MC Solaar ; Daddy DJ ;Faudel.

17.30 Mariés, deux enfants.Série. Chaussureà son pied &.

18.00 Highlander. Série.Le Sea Witch &. 51131

19.00 Le Flic de Shanghaï.Série. Ultimeconflit [1/2] &.

19.50 I-minute. Magazine.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 Une nounou d’enfer.

Série. La gloire de miss Fine &.

20.40 Jour J. Magazine.

14.05 La Cinquième

Fous d’EgypteLES AVENTURIERS DE L’EGYPTEANCIENNE. Une série documentairepassionnante sur les pionniers et leshéros de l’égyptologie

L’IMAGE est saisissante. La statue d’unpharaon dans les gravats, mais il nes’agit pas d’un champ de fouilles

égyptien. 1945 : Les bombardements alliéssur la capitale du Reich détruisent les col-lections d’un musée berlinois, pulvérisentdes objets qui avaient traversé les millé-naires ainsi que le travail des conquérantsde l’Antiquité que furent les premiers égyp-tologues. Depuis le 7 février, La Cinquièmerediffuse une série documentaire en douzeépisodes – un chapitre par semaine –,consacrée aux pionniers et aux héros del’égyptologie, de Dominique Vivant Denonet l’expédition de Bonaparte à HowardCarter, découvreur de la tombe de Tou-tankhamon.

Sans jamais verser dans un didactismefastidieux, cette série réalisée par XavierSimon fait la part belle aux hommes, aucaractère de ces savants d’exception.Mêlant adroitement images de l’Egypteactuelle (mais que l’on sent encore prochede ce qu’elle était il y a un siècle), docu-ments de terrain – aquarelles sur le vif,photographies, notes de fouilles –, bas-

reliefs, statues et bijoux, ces petits films de26 minutes imprègnent d’Orient le télé-spectateur et montrent une science en trainde naître sous l’impulsion de génies.

C’est Jean-François Champolliondéchiffrant les mystérieux hiéroglyphesgrâce à la pierre de Rosette. C’est l’Alle-mand Karl Richard Lepsius emmenant, de1842 à 1845, une petite troupe d’architecteset de dessinateurs à travers le pays etjusqu’au Soudan, rapportant de ce péripleune somme de documents qui fait encoreréférence. C’est, surtout, Auguste Mariettes’immergeant tant et si bien dans le paysdes pyramides qu’il en devient MariettePacha, fondateur de l’ancêtre du musée duCaire.

Très tôt passionné par l’Egypte, Mariettefait tout pour y aller et décroche une petitemission consistant à rapporter en Francedes manuscrits coptes et syriaques. C’est unéchec mais il en profite pour s’enfoncerdans le désert, jusqu’au site de Saqqarah.De ce véritable champ de ruines noyé parles sables, il fait l’un des sites majeurs del’archéologie en découvrant, il y a cent cin-

quante ans, le Serapeum, immense souter-rain où étaient ensevelis en grande pompeles sarcophages des taureaux sacrés d’Apis.

Après ce coup d’éclat, Mariette refuse leposte de conservateur qui lui tend les brasau Louvre : l’appel de l’Egypte est le plusfort. Nommé directeur des antiquités parSaïd Pacha, en 1858, il s’installe définitive-ment de l’autre côté de la Méditerranée oùil n’aura de cesse de lutter contre le traficd’objets anciens. Mort en 1881, Marietterepose dans le mausolée qui lui est dédiédans les jardins du musée du Caire, symbo-lisant l’égyptologie par-delà le trépas.

Pierre Barthélémy

22.00 Paris Première

Toast

ON savait que Jean-Luc Delarue étaitun homme pressé.

I l l e c o n fi r m e a v e c« Toast », son nouveaumagazine proposé unmercredi sur deux (etmultidiffusé) lancé fin2000 sur Paris Première,une chaîne où il n’avaitpas encore pris pied. Assisen tailleur dans un décorde friche industrielle,l’animateur-producteurjoue la carte de la bran-chitude minimaliste avecdes reportages dédiés aux« t e n d a n c e s » e t a u xinnovations les plus poin-tues et les plus décalées.Des postes de télévisionsont posés à même le solen évidence et des camé-ras faussement déjantéesfilment l’animateur soustoutes les coutures. Sondiscours est rapide etsouvent incompréhen-sible. Mais qu’importe :Jean-Luc Delarue est« mode » ! « Toast est uncatalogue irraisonné pourhumer l’air du temps tousazimuts et anticiper lesfutures lames de fond »,prévient le dossier depresse.Pour ce faire, RéservoirProd., la société de pro-d u c t i o n d e D e l a r u e ,n’hésite pas à envoyer desreporters à New York,Londres ou dans les ruesde Paris pour dénicher cedont on parlera demain.Tous les univers culturels– musique, cinéma, mode,a r ch i t e c t u r e , d e s i g n ,photo, peinture... – sonthâtivement survolés. Lescaméras semblent mon-tées sur des ressorts. Letéléspectateur aura dumal à retrouver son équi-libre après cette séancede tangage artificiel.Que retient-on ? Peu dechose. Jean-Luc Delaruepasse les plats entre leportrait d’une personna-l i t é par t i cu l i è rement« trendy » et un reportagesur les courants émer-gents, dont il semble semoquer comme de sa pre-mière chemise blanche.

Daniel Psenny

Détail d’un tableaude Karl-Richard Lepsius[« Monument d’Egypteet de Nubie »– 1849– Volume 2 : Esna,La Grande Salle des colonnes],exposé au Musée du Louvreà Paris

Mus

ée d

u Lo

uvre

Page 45: e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

LeMonde Job: WEL0701--0020-0 WAS TEL0701-20 Op.: XX Rev.: 15-02-01 T.: 09:09 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 50Fap: 100 No: 0033 Lcp: 700 CMYK

MERCREDI

Le câble et le satellite21

F É V R I E R

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

20 Le Monde Télévision b Dimanche 18 - Lundi 25 février 2001

Planète C-S

6.30 Contacts. Magazine. 7.00 LaMort, la Haine, le Pardon. 8.00 Car-naval à Aracati. 8.25 Egidio Mar-zona, collectionneur. 9.00 Un ma-r i a g e j u i f . 9 . 5 0 E n q u ê t e smédico-légales. Histoire d’eau.10.20 Palestine. [1/3] Le destincontroversé d’un Etat créé de toutespièces. 11.30 Peter Allen, un Austra-lien à Broadway. 12.30 StéphaneGrappelli. [1/2] Portrait rêvé. 13.25Cinq colonnes à la une. 14.25Crossroads. 15.25 To Sang Fotostu-dio. 16.00 Vivre avec les yeux. 17.00Souquez ferme. 17.30 Gens de laLune. Ruwenzori 95. 18.20 Espritdes peuples premiers. [11/13] Mari,la voix des Samis. 18.50 Les Ailes dufutur. [1/3] Voilures tournantes.

19.40 Les Maîtresde l’ionosphère.

20.30 L’Art de la directiond’orchestre. [2/2]. 36112841

21.35 Nés sous le signe du lion. 12321247

22.25 Albanie, la transition.23.20 Jazz Heroes.

[2/6] Dizzy Gillespie.

23.50 L’Arche, 2000 ans après.[8/16] Les ours. 0.50 Beria, l’hommede main de Staline (50 min).

Odyssée C-T

9.05 Psychanalyse d’un tueur ensérie. 10.00 Ray Mears, un mondede survivance. [1/6] Au cœur du rift.10.30 Itinéraires sauvages. 10.35 Leschevaux du monde. La famillesauvage. 11.25 Saison sèche au ParcKruger. 12.20 Aventures françaises.A Chamonix. 13.20 L’Egypte. [3/5]L’âge d’or. 14.15 Aventures. Maga-zine. 15.05 L’Histoire du monde.15.10 René la Canne. Genèse d’unelégende ; 16.05 La Famille del’homme. [2/2] Cinquante ans d’évo-lution. 16.55 Planète en question.Les grandes extinctions. 17.45 LeBleu du Sinaï. [2/5] Les dauphinsmédecins. 18.40 L’Homme aux per-roquets. 19.05 Le Jardin des Papes.19.30 Ce bruit qui nous rend fou.

20.20 Histoirede deuil. 500226792

20.50 Sans frontières.20.55 Bhoutan, le trônedes dieux. [1/2]. 50205771121.35 D’île en île.Manado, les nomadesde la mer. 507371150

22.30 Pays de France.

23.30 Evénement. L’Exécution. 1.00Le Gros Homme et la Mer. Carlos àl’île Maurice (55 min).

TV 5 C-S-T

19.45 Images de pub. 20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Strip-tease.

Magazine. 68910315

22.00 Journal TV 5.22.15 et 1.05 La Clé

des champs.Feuilleton. [4/6]. 27127537

0.00 Journal (La Une).0.30 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 La Vie de famille.Série. Générosité. 6235624

20.15 Friends. Série. Celui quiavait des souvenirsdifficiles à avaler. 9285402

20.45 et 22.30 Le Complotde la haine. Téléfilm. Paul Wendkos.Avec Elliott Gould,Mimi Rogers(Etats-Unis, 1990) %.[1 et 2/2]. 6247686-4612402

22.20 Stars boulevard.Magazine.

0.00 Emotions. Série.Léa, culturiste !. 2985087

0.25 Les Nouvelles Fillesd’à côté.Série. La déprime(25 min). 7282261

Paris Première C-S

19.30 et 0.05 Rive droite,rive gauche.Magazine. 2599570

21.00 Paris modes. Magazine. Défilésprêt-à-porter femmesautomne-hiver 2001-2002à New York. 5659082

21.55 Toast.Magazine. 97800044

22.30 Paris dernière.Magazine. 8996537

23.20 Howard Stern.Magazine (45 min). 1134266

Monte-Carlo TMC C-S

19.25 Hill Street Blues.Série. L’appât.

20.20 La Panthère rose.Dessin animé.

20.30 et 23.35Pendant la pub.Invité : José Garcia.

20.55 La Revanched’Al Capone. Téléfilm. Michael Pressman.Avec Keith Carradine,Ray Sharkey(EU, 1989) %. 13825266

22.35 Météo.22.40 Le Retour

de Sherlock Holmes.Série. L’aventure de WisteriaLodge &. 20463421

23.55 Le Club. Magazine.Invitée : Andréa Ferreol(95 min). 95077155

TF 6 C-T

20.10 et 0.45 Aventuressur le Net. Divertissement. 4861808

20.40 Les Vacances en folie. Téléfilm. Fred Gerber.Avec Leslie Nielsen,Tony Rosato(EU, 1997) &. 90804911

22.00 V.I.P. Série. Une télépas très cathodique. 6581063

22.45 Empire City.Téléfilm. Mark Rosner.Avec Michael Paré,Mary Mara(EU, 1991) ?. 8808334

0.15 Sexe sans complexe.Magazine. L’importancedes seins (30 min). 1411938

Téva C-T

20.00 Les Anges du bonheur.Série. Les châteauxde sable &. 500081599

20.50 St Elsewhere. Preuve de courage &. 50630010521.40 Un rôleà jouer. 509830605

22.30 La Rançon mexicaine.Téléfilm. Roger Young. Avec Audrey Hepburn,Robert Wagner(EU, 1987) &. 500020112

0.00 I Love Lucy. Série.LA at Last (v.o.). 500006342

0.30 Les Craquantes. Série. Séparation (v.o., 25 min) &. 504112919

Festival C-T

20.30 Un scoop sanglant.Téléfilm. Ross Devenish.Avec Lynn Redgrave,Cyril Nri(EU, 1993). 95761976

22.50 Au cœur de la loi.Série. Echangede bons procédés. 17606421Les nettoyeurs. 94535995

0.55 Les Compagnons de Baal. Le spectre rouge [3/7] (65 min). 86484209

13ème RUE C-S

19.50 K 2000. Série. Les marchandsde peur. 553321860

20.45 La Voix du silence. Série.Marchéde dupes. 579196605

21.35 Gabriel Bird, professionenquêteur. Série. Lesaffaires sontles affaires. 538182266

22.25 New York District.Série. Une employéemodèle (v.o.). 53617595723.10 Intérêts fatals(v.o.). 544090228

0.00 K 2000.Série. Souvenirs d’enfance. 508918261

0.45 Les Piégeurs.Série. Les balances (55 min). 520790613

Série Club C-T

19.50 et 23.45 Michael Hayes.Série. Piège pourun indic &. 9591334

20.40 Club District.Homicide. Série. Dansles hautes sphères %. 49795721.25 Profiler. Série.La fin de Jack %. 969086022.15 Millennium. Série. Attention, chien méchant ?. 4387792

23.00 Soap. Série (v.o.). 19115023.25 Taxi. Alex gets burned

by an old Flame (v.o.).

0.30 La QuatrièmeDimension. Série.La fée électrique &. 8160938

1.00 Rintintin junior.Série. L’appât &(25 min). 6792938

Canal Jimmy C-S

20.00 et 1.00 The Muppets Tonight. Invitée : Sandra Bullock.

20.30 Sessions. Série. I’d ReallyLike To But I’m All Tied UpRight Now (v.o.) %. 66345976

21.00 Star Trek,Deep Space Nine. Série. Tout est dansles cartes &. 62030599

21.50 Star Trek Classic. Série.La pomme &. 74103228

22.45 New York Police Blues.Série. Une épouseindigne %. 77019112

23.30 Rick Mayall Presents.Série. Dancing Queen (v.o.) %. 53864537

0.20 La Route. Magazine. Invités : K-Mel et PatrickBraoudé (40 min). 66141551

Canal J C-S

17.55 La Famille Delajungle.Rendez-vousà Matadi. 6235155

18.20 Sabrina. Série. 772635318.50 Faut que ça saute !

Magazine.

19.05 Cousin Skeeter. Série.Le bébé de sucre. 9052179

19.30 Sister Sister. Série. Le petit frère. 2721860

Disney Channel C-S

17.40 L’Ange gardien.Série. Rendez-vous avec un ange. 532711

18.05 Men in Black. 556913118.30 Fantastic Studio.

Série. Les enfantsau pouvoir. Un ange récalcitrant.

18.59 Le Monde merveilleuxde Disney. Magazine.

19.00 D’étranges voisins. Téléfilm. Rusty Cundieff.Avec David Gallagher,Jeremy Foley(2000). 849228

20.30 Chérie, j’ai rétréci les gosses. Série. Chérie, la famille s’agrandit(45 min). 912353

Télétoon C-T

18.24 Michatmichien.Mais c’est une fille.

18.37 Bruno le Kid. 19.23 Le Monde fou

de Tex Avery.Einstone. Vous n’avez rien a déclarer ?

19.30 Robocop. Un tout petitvoyage. 509931828

19.51 Docteur Globule. Mic macscientifique. 602271808

20.15 Les Lapins crétins.A la source de lapinzone. 503561841

20.40 Air Academy. L’as desrécoltes (23 min). 503581605

Mezzo C-T

20.35 et 23.30 Mezzo l’info.20.50 Rétro Mezzo. Magazine.

21.00 Classic Archive.Jascha Horenstein. Avec Joseph Traxel,ténor. 27255334

22.00 Le Monde en rythmes.[2/14] Sur la piste des Roms,en Europe. Documentaire. 30873570

22.55 Samul Nori, les Tambours de Corée.Spectacle. 33943247

23.45 Un siècle de danse. La danse contemporaine,l’explosion. Documentaire[5/5]. 26548808

0.40 Giselle. Ballet. Chorégraphie deMats Ek. Musique d’Adam.Par le Cullberg ballet. Avec Ana Laguna (Giselle), Luc Bouy (Albrecht).Avec l’Orchestre de l’Opérade Monte-Carlo(90 min). 48972700

Muzzik C-S

19.50 100 th AnniversaryTribute to ArthurRubinstein. Documentaire. 509241131

21.00 Maïa aFilm. Dominique Delouche.Documentaire(2000). 500099841

22.30 Massimo Murru.Le talent, simplement.Documentaire. 500000841

23.00 Autour de mes nuits. Magazine. 500060179

23.35 Dollar Brand,Abdullah Ibrahim.Documentaire(55 min). 500743266

Histoire C-T

20.15 et 23.00 Le Journalde l’Histoire. 504535518

21.00 Le XXe siècle.Spetsnaz. Au cœur des S.A.S. russes. [1/2]. 50151404822.00 Altalena. 508133452

23.45 La Batailledes Ardennes aFilm. Ken Annakin. Avec Henry Fonda,Robert Shaw. Guerre (1966)& (150 min). 566807860

La Chaîne Histoire C-S

20.30 Faceà l’histoire. 508771632

21.00 Les Grandes Batailles. Les invasionsromaines. 506102957

21.55 Histoire du monde.Cinq cents ans d’histoireégyptienne. 564206247

22.45 Biographie. Pulitzer,The Price Family. 536194082

23.30 Les Mystèresde l’Histoire. LloydGeorge, le manipulateur (50 min). 509257082

Forum C-S

19.00 Je lui dois la vie.Débat. 505489711

20.00 Peut-on épouserla religion de l’autre ?Débat. 505485995

21.00 Albanie, l’apprentissagede la liberté.Débat. 501864315

22.00 Stones, les papysdu rock. Débat. 501860599

23.00 Quand les savants rêvent... Débat (60 min). 501884179

Eurosport C-S-T

20.30 Basket-ball. SuproLigue (1re phase).Groupe A (15e journée) :Asvel - MaccabiRa’anana. 581792

22.00 et 23.15Patinage artistique.Grand Prix ISU. Trophée NHK. 933605

22.30 Snowboard. Coupe de France. Top National Tour. 932976

23.00 Score express. Magazine.

0.45 Score express. Magazine.

1.00 Athlétisme. Meeting indoor d’Athènes (90 min). 9637990

Pathé Sport C-S-A

20.00 Volley-ball.Ligue des championsmasculine. Quart de finale.Match retour :Paris - Istanbul. En direct. 500753957

22.00 Basket-ball.Euroligue masculine. Quart de finale. Match aller. 500349228

23.45 Voile. BT Global Challenge. 509653624

0.45 Boxe (45 min). 502870984

Voyage C-S

20.00 Voyage pratique. Mexique,Cuernavaca. 500001228

20.30 Carnet de plongée.Les Antilles néerlandaises, l’île de Saba. 500003529

21.00 Suivez le guide. Magazine. 500078860

22.30 Détours du monde.Magazine. 500003063

23.00 Long courrier. Le groshomme et la mer : Carlosà l’île Maurice. 500035179

0.00 Le Club(30 min). 500004174

Basket-ball. SuproLigue (1re phase. Groupe A15e journée) : Asvel-Maccabi Ra’anana,20.30 sur Eurosport. Ci-dessus, le meneur de jeude Villeurbanne Laurent Sciarra lors du matchcontre Sienne

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LeMonde Job: WEL0701--0021-0 WAS TEL0701-21 Op.: XX Rev.: 15-02-01 T.: 17:23 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 50Fap: 100 No: 0034 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001 b Le Monde Télévision 21

MERCREDI 21F É V R I E R

La radio

Sur les chaînes cinéma

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 8.00 ;9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00 ; 0.00.

6.05 Université de tous les savoirs,conférence. La feuille des plantessupérieures : fonction, réponses auxagressions et sensibilité aux herbicides.7.20 Les Enjeux internationaux. 7.30Première édition. 7.55 Chronique ; 8.02Revue de presse culturel le ; 8.07Deuxième édition ; 8.25 Chronique. 8.30Les Chemins de la connaissance.Théories de l’Evolution : arrêt sur image[3/5]. 9.05 Métropolitains. Histoire : Levoyage à Bordeaux de Claude Perrault en1669. Invité : Arnauld Le Brusq. Mutationsurbaines. Invités : Nadia tazi ; Rem Kool-haas.

10.30 Les Cheminsde la musique. [3/5].

11.00 Feuilleton. [38/60].

11.20 Marque-pages. Eva Almassy(Comme deux cerises).

11.25 Résonances.11.30 Mémorable (rediff.). [3/5].

12.00 La Suite dans les idées.13.30 Les Décraqués.

Morceaux de choixpour collectionneurs [3/5].

13.40 Carnets de notes. Tu vois ce quej’entends. Festival Repérages à Valence.14.00 Peinture fraîche. Picasso érotique.Invités : Jean-Jacques Lebel ; Annie LeBrun. 14.55 et 20.25 Poésie sur parole.J e a n - P i e r r e Ve r h e g g e n . 1 5 . 0 0Trans/Formes. Politique-art ! Invités :Daniel Arasse (L’art classique estpolitique) ; Paul Ardenne (L’Art dans sonmoment politique) ; Jean-Jacques Lebel ;Catherine David. 16.30 Libres scènes.Gare au théâtre. Invités : MustaphaAouar ; Dominique Dolmieu. 17.00 Net

plus utra. Peut-on rire du web ? Invités :Francis Mizio ; Virgile. 17.25 Feuilleton.La République de Mab-Oul, de JacquesJouet. 125. 17.30 A voix nue. PascalQuignard. 3. Quitter la redingote depensée ou une avidité à comprendre.18.00 Pot-au-feu. 19.30 Personne n’estparfait. La mémoire nationale dans lecinéma français. Invités : Antoine deBaecque ; Bertrand Delage.

20.30 Fiction 30. Le Repas de poisson,d’Adam Biro.

21.00 Mesures, démesures.Alla Breve : les compositeursécrivent pour la radio. Invités :Andy Emler ; Alain Gibert.

22.12 Multipistes.22.30 Surpris par la nuit.

Johan van der Keuken, l’arpenteur. [1/3].

0.05 Du jour au lendemain. PatrickKéchichian (Les Origines de l’alpinisme).0.40 Chansons dans la nuit. 1.00 LesNuits de France Culture (rediff.). Leschemins de la connaissance : Le baiser deJudas [4/5] ; 1.30 A voix nue : Gratchev[4/5] ; 1.56 Une vie, une œuvre : Robes-pierre.

France-Musiques

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 8.00 ;9.00 ; 12.30 ; 19.00.

6.05 Les Boréales. 7.05 Tous les matinsdu monde. 8.30 La Revue de presse.9.07 Si j’ose dire. 10.27 et 12.27, 19.57Alla breve. Turnaround 3 pour ensembleet musiciens de jazz, de Verrières,par l’Ensemble de jazz François Thébergel’Itinéraire, dir. Patrick Davin. 10.30 Papierà musique. Invité : Jean Gallois,musicologue. Albéric Magnard. Lesens des valeurs. Œuvres de Magnard,Beethoven.

12.35 C’était hier. Christian Ferras.Sonate pour violon et piano no 2, de Bartok ; Sonate pour violon etpiano no 3 op. 108, de Brahms,Pierre Barbizet, piano.

13.30 Au fur et à mesure.Une éducation manquée,de Chabrier.

15.00 Prades auxChamps-Elysées. Au Théâtredes Champs-Elysées, à Paris.Œuvres de Schubert : Trio pourcordes et piano no 1 op. 99, RégisPasquier, violon, Jean-PhilippeCollard, piano, Alain Meunier,violoncelle ; Octuor pour cordes etvents op. posthume 166 D 803,Régis Pasquier et Gil Sharon,violons, Vladimir Mendelssohn,alto, Alain Meunier, violoncelle,Wolgang Güttler, contrebasse,Michel Lethiec, clarinette, AmauryWallez, basse, Hervé Joulain, cor.

17.00 Métamorphoses. Régions deFrance. 18.00 Le jazz est un roman.Morts et résurrections de Bill Evans(chapitre 45). 19.07 A côté de la plaque.

20.00 Concert. Au Théâtre duChâtelet, à Paris, par le Chœur etl’Orchestre du Théâtre Mariinskide Saint-Pétersbourg, dir. ValeryGergiev, Valery Borissov, chef dechœur : Concerto pour piano etorchestre no 5 op. 55, de Prokofiev,Alexandre Toradze, piano ;Prométhée, le poème du feu op. 60pour piano, chœur et orchestre, deScriabine ; L’Oiseau de feu,de Stravinsky.

22.00 Jazz, suivez le thème.More than You Know.

23.00 Le Conversatoire.En direct des Grandes Marches.

0.00 Tapage nocturne. 1.00 Les Nuits.

Radio Classique

Informations : 6.30 à 9.00,Classique affaires matin ; 12.30, Midi Classique ;19.00, Classique affaires soir.

14.00 Thèmes et variations.La jeunesse de Schumann.

16.30 Grand répertoire.Œuvres de Mendelssohn, Brahms,Dvorak, Saint-Saëns, Maazel.

18.30 L’Actualité musicale.20.40 Les Rendez-vous du soir.

Don Quichotte, de Massenet.Orlando Palatino, dramehéroïco-comique en trois actes, de Haydn, par l’Orchestre deChambre de Lausanne, dir. AntalDorati, Arleen Auger (Angelica),Elly Ameling (Eurilla), GwendolynKillebrew (Alcina), George Shirley(Orlando), Claes-Hakan Ahnsjö(Medoro), Benjamin Luxon(Rodomonte), DomenicoTrimarchi (Pasquale),Maurizio Mazzieri (Caronte),Gabor Carelli (Licone).

23.30 Les Rendez-vousdu soir (suite). Musiques pourle mariage de Henri IV et Marie deMédicis. Pavane fait au mariagede Mr. de Vandosme, Renaissancefrançaise ; Œuvres Du Caurroy :Au Roy, victorieux guerrier ; A laRoyne, ninfe qui tient tant d’heur ;Epithalame à deux chœurs, de LeJeune ; Pavane fait pour le mariagede Henri le Grand en 1600,Renaissance française ; Te Deum,de Le Jeune, par l’EnsembleDoulce Mémoire,dir. Denis Raison-Dadre.

0.00 Les Nuits de Radio Classique.

RTBF 119.30 et 23.20 Journal, Météo. 20.15et 22.40 Appel à témoins. 21.00Joker, Lotto. 21.05 La Falaisemaudite. Téléfilm. Mark Sobel. AvecJonathan Brandis %. 22.50 Coup defilm. 23.15 Tous sur orbite ! Lagrande marée, pourquoi deuxmarées par jour ? (5 min).

TSR19.30 TJ Soir. 20.00 Météo. 20.05Duel. 21.00 De grandes espérances.Film. Alfonso Cuaron. Avec EthanHawke. Aventures (1998) &. 22.53Loterie suisse à numéros. 22.55A v o c a t s e t a s s o c i é s .Casse-mannequin. 23.45 Demain àla une (5 min).

Canal + vert C-S20 .10 Babylone yé-yé. Luttesfratricides, 1er round. 20.35 Croupiera a Film. Mike Hodges. Avec CliveOwen. Suspense (1996) &. 22.05Ghost Dog, la voie du samouraï a aFilm. Jim Jarmusch. Avec ForestWhitaker. Policier (1999) %. 0.00 LeCommissaire. Film. George Sluizer.Avec John Hurt. Thriller politique(1998) & (105 min).

Encyclopedia C-S-A19.30 et 23.05 Futur immédiat. 19.55Sensations d’aventures. 20.00 Lascience en questions. 21.35 LaSaint-Valentin, une histoire d’amouret de désir. 22 .20 Féministessilencieuses (60 min).

Comédie C-S20.00 Drew Carey Show. A VerySpecial Drew. 20.30 Kids in the Hall.Série (v.o.). 21.00 Calamity Jane.Pièce de théâtre de Jean-NoëlFenwick. 23.00 La Grosse EmissionII, le remix. Divertissement (60 min).

MCM C-S19.30 et 22.30 Le JDM. 19.50Netflash. 20.00 et 1.30 MCM Tubes.20.30 Le Mag. 21.30 Jack & Jill.Cruelle vérité. 23.00 Total Métal.0.30 Robbie Williams. Live fromManchester. Concert (60 min).

MTV C-S-T20.00 et 22.30 Bytesize. 21.00 MTV’sFrench Link. 21.30 Making the Video.L u c y Pe a r l . 2 2 . 0 0 C e l e b r i t yDeathmatch. Britney Spears contreChristina Aguilera. 0.00 The LateLick (60 min).

Régions C-T19.30 Le 13. 19.45 Goûtez-moi ça !20.00 Soyons net. 20.05 Bonjourl’ancêtre. Histoire d’une ville :Nîmes. 20 .30 et 23 .00 Visiopolitique. 21.00 Côté maison. 21.30Côté cuisine. 22.00 Côté jardins.22.30 Le Club des visionautes. 22.35Le Journal des régions soir (55 min).

RFO Sat S-T20.00 JT TVM. 20.20 Palettes. Lesafran et l’Inde [1/2]. 20.40 et 0.00Journal. 20.50 New Zik. 21.00 JTGuadeloupe. 21.30 Kaléidosport.2 2 . 0 0 J T M a r t i n i q u e . 2 2 . 2 5Parenthèses. 22.30 Ladja de clips(30 min).

LCI C-S-T8.00 L’Edito. 8.40 L’Invité du matin.9.10 et 15.10 On en parle. 10.40 et16.40 Grand angle. 11.00 et 20.45,1.00 Le Club LCI. 14.10 et 17.10, 0.10LCA. 18.30 L’Invité de PLS. 19.00 LeGrand Journal. 19.50 et 20.35 LaPage économie. 20.00 Le Dossier duGrand Journal. 22.00 22h/minuit.

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,E u r o p e a n s , 2 0 0 0 , G l o b u s ,International et No Comment toutela journée. 19.00 Journal, Analyse etEuropa jusqu’à 0.30.

CNN C-S20.30 et 22.30 World BusinessToday. 21.30 Q & A. 23.00 Insight.23.30 World Sport. 0.00 World View(30 min).

TV Breizh S-T19.30 et 22.30 Actu Breizh. 20.00 et23.00 L’Entretien. 20.30 Argoad. Lebio est-il bio ? 23.30 Kelt live.Depeche Mode. Enregistré àSaint-Pabu, en 1984 (60 min).

Action

MAD MAX 3, AU-DELÀ DU DÔME DU TONNERRE a a18.55 Cinéfaz 558804112 George Miller et GeorgeOgilvie. Avec Mel Gibson (Australie, 1985, 95 min) &.Une nouvelle aventurede Mad Max.UNE AVENTURE DE BUFFALO BILL a a17.00 Ciné Classics 12952686 Cecil B. DeMille.Avec Gary Cooper (EU, N., 1936, 90 min) &.Deux héros légendaires del’Ouest luttent contre les Indienset les trafiquants d’armes.

Comédies

BRAZIL a a20.45 Cinéfaz 505381402 Terry Gilliam. Avec Jonathan Pryce(GB, 1984, 142 min) &.Les rocambolesques aventuresd’un fonctionnaire modèle,dans un monde soumis auxmachines et aux bureaucrates.LE ROMAND’UN TRICHEUR a a a15.10 Ciné Classics 93883353 Sacha Guitry. Avec Sacha Guitry (France, N., 1936, 100 min) &.Les Mémoires d’un arnaqueurprofessionnel.VACANCES ROMAINES a a22.35 Cinétoile 508995570 William Wyler. Avec Gregory Peck(EU, N., 1953, 110 min) &.Les amours mouvementées d’une princesseet d’un journaliste.

Comédies dramatiques

LES BOURREAUXMEURENT AUSSI a a22.45 Ciné Classics 46868599 Fritz Lang. Avec HansHeinrich von Twardowski (EU, N., 1943, 115 min) &.Prague en 1942, un homme quia assassiné un nazi devient lacible des agents de la Gestapo.

GINGER ET FRED a a a0.35 Cinétoile 502384613

Federico Fellini. Avec Giulietta Masina (Fr. - It., 1986, 125 min) &.Deux anciens partenaires demusic-hall se retrouvent pourune émission de télévisiond’un mauvais goût consternant.L’AMOUR a a10.10 Cinéstar 2 505024044 Philippe Faucon. Avec Laurence Kertekian (France, 1989, 80 min) &.Les émois de l’adolescence etl’apprentissage de la réalitésociale dans une banlieueparisienne.L’ENFERDANS LA VILLE a a0.45 Ciné Classics 50484822

Renato Castellani. Avec Anna Magnani (Fr. - It., N., 1958, 100 min) &.Dans une prison italienne,une détenue prend en mainl’éducation de sa compagnede cellule, une provincialenaïve et innocente.LA FEMMEDÉFENDUE a a22.15 CinéCinémas 1 1413266 Philippe Harel.Avec Isabelle Carré(France, 1997, 98 min) &.Un quadragénaire en pleineréussite noue une liaisonamoureuse avec une frêlejeune femme.LA FILLE DE RYAN a a17.30 TCM 65382402 David Lean.Avec Sarah Miles (GB, 1970, 190 min) &.En Irlande du Nord, durantla Première Guerre mondiale. La femme d’un instituteurs’éprend d’un soldat anglais.LA RAGAZZA a a a2.20 Ciné Classics 77064377

Luigi Comencini. Avec Claudia Cardinale (Fr. - It., N., 1963, 105 min) &.Dans l’Italie de l’après-guerre,une paysanne aime un ancienrésistant condamnépour meurtre.

LA VEUVE COUDERC a a11.00 CinéCinémas 3 500529131Pierre Granier-Deferre. Avec Simone Signoret (France, 1971, 86 min) %.Une veuve cache un évadédu bagne dans sa fermeet devient sa maîtresse.LE CRI DE LA LIBERTÉ a a16.05 CinéCinémas 1 37469808 Richard Attenborough. Avec Kevin Kline (Etats-Unis, 1987, 155 min) %.En Afrique du Sud, en 1975,un journaliste blancdénonce l’apartheid.LE REBELLE a a a15.40 TCM 98438228 King Vidor. Avec Gary Cooper (EU, N., 1949, 114 min) &.Un architecte idéaliste etintransigeant tente de faireaccepter ses conceptionsrévolutionnaires.LES ANGES DÉCHUS a a13.50 Cinéfaz 528537353 Wong Kar-Wai. Avec Leon Lai Ming(Hongkong, 1996, 93 min) ?.A Hongkong, un tueurprofessionnel associé à unejeune femme plaque son métierpour une Chinoise exubérante.

LES NEIGESDU KILIMANDJARO a a17.05 CinéCinémas 3 503224686 Henry King. Avec GregoryPeck (EU, 1952, 114 min) &.Un écrivain-reporter, gravementblessé, revit ses passions et sessouffrances.LES TROIS LUMIÈRES a a a20.30 Ciné Classics 81327353 Fritz Lang.Avec Lil Dagover (All., N.,muet, 1921, 100 min) &.Une jeune femme disputeson amant à la Mort.

MISS MISSOURI a a0.15 CinéCinémas 2 507803919

Elie Chouraqui. Avec Richard Anconina(France, 1989, 100 min) %.Un Français parcourt lesEtats-Unis à la recherche d’unefemme qu’il a mal aimée.POUR QUI SONNELE GLAS ? a a12.30 CinéCinémas 3 509461686 Sam Wood. Avec GaryCooper (EU, 1943, 130 min) &.Durant la guerre civileen Espagne, un aventurieraméricain s’engage auxcôtés des républicains.

SALAM CINÉMA a a17.30 Cinéfaz 540796570 Mohsen Makhmalbaf.Avec Shaghayeh Djodat (Iran, 1995, 75 min) &.Un cinéaste fait passer des boutsd’essai à toutes sortesd’aspirants comédiens,qu’il humilie avec sadisme.

Fantastique

LE LOCATAIRE a a0.55 Cinéfaz 547270342

Roman Polanski. Avec Roman Polanski (France, 1976, 125 min) !.Sous la pression de voisinsmalveillants, un homme sombrelentement mais sûrementdans la paranoïa.

Policiers

FRANTIC a a15.30 Cinéfaz 509361173 Roman Polanski. Avec Harrison Ford,Emmanuelle Seigner(Etats-Unis, 1987, 120 min) &.Un médecin est mêlé malgré luià une terrible machination.

LES PASSAGERSDE LA NUIT a a0.30 TCM 96815396

Delmer Daves. Avec Humphrey Bogart,Lauren Bacall,Agnes Moorehead(EU, N., 1947, 106 min) &.Un innocent s’échappe deprison, rencontre une belleinconnue et traque le véritablemeurtrier de sa femme.

TOUCHEZ PAS AU GRISBI a a10.40 Cinétoile 507358334 Jacques Becker. Avec Jean Gabin,René Dary,Paul Frankeur(France, N., 1953, 95 min) &.Règlements de comptes au seinde la pègre parisienne, pour unchargement de quarante-huitkilos d’or en lingots.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

Marcello Mastroianni et Giulietta Masinadans « Ginger et Fred », de Federico Fellini, à 0.35 sur Cinétoile

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LeMonde Job: WEL0701--0022-0 WAS TEL0701-22 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 17:50 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 50Fap: 100 No: 0035 Lcp: 700 CMYK

22 Le Monde Télévision b Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001

JEUDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

22F É V R I E R

Le film

21 00 France 2

Tintin, la traverséedu siècle

DES « tintinophiles »aux tempes grises,des collectionneurs

obsessionnels et des gar-diens du temple figés dansla volonté d’embaumerl’héritage de Hergé sans enperdre un seul franc belge :tous figurent dans ce repor-tage de Philippe Poiret etPierre Leherle, consacré àTintin et diffusé dans« Envoyé spécial », avecdeux autres sujets, l’un, dra-matisant, sur « L’infarctus à40 ans » et l ’autre surl’affaire Emile Louis, intitulé« Les silences de l’Yonne ».Les auteurs tiennent lagageure de faire le tour de lagalaxie Tintin et exhumentd e s d o c u m e n t s r a r e scomme cet opuscule intituléGalerie des traîtres identi-fiant les journalistes ayantcollaboré pendant l’Occupa-tion au Soir-volé (ou Soir-ersatz) dont Georges Rémydit Hergé, que Benoît Pee-ters qualifie de « collabopassif ». La noria de contre-façons, les pics atteints parcertaines œuvres et produitsdérivés lors des ventes auxenchères, ainsi que le prixdes objets vendus dans les80 boutiques Tintin laissentpantois.

Y.-M. L

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Anglais. Leçon0 11. 6.45 Cellulo. 7.10 Deboutles zouzous. 8.15 Le Journal del’Histoire.9.00 Les Ecrans du savoir.

Net plus ultra : Les robotsde Paris VI. Galilée, terres en limite [7/13] :Kaliningrad, si loinde la Russie. La bataille dugoût [3/13] : La tomate. Cinq sur cinq : De l’arbre au papier.

9.55 Arrêt sur images. 10.50 Piégale 3,14. 11.20 Le Monde desanimaux. Mantelle randonnée.11.50 Voyages. 12.20 Cellulo.12.50 La Floride. 13.45 Le Jour-

nal de la santé. 14.05 Archi-tectures de l’habitat. Qu’est-cequ’habiter ? 14.35 La Cinquième

rencontre. 14.40 Le bal des espèces. 15.30 Entretien.

16.00 Le Temps des souris.16.30 Les Ecrans du savoir.Vive la République ! [7/26] :Georgette Elgey, de Gaullecontre Pompidou. Au nom de laloi [7/13] : Juge d’instruction,Sophie Clément-Mazetier.17.35 100 % question 2e géné-ration. 18.05 Le Monde desanimaux. La Fin de l’histoire.18.35 Le Journal de la santé.18.55 Météo.

19.00 Voyages, voyages. Marseille. Documentaire.Charles Castella(France, 2000).

19.45 Météo, Arte info.20.15 Reportage.

Foot de Dieu. Documentaire. Amal Moghaizel (2001).

Al Aahd est le clubde foot du Hezbollah àBeyrouth. Une équipeatypique où passion dusport et militantisme,voire fanatisme,cohabitent étrangementau grand dam de laFédération libanaisede football.

20.45

SOIRÉE THEMA

MOBBINGLE HARCÈLEMENT MORALAU TRAVAIL20.45 Brimé, éliminé.

Documentaire. Milka Pavlicevic(Allemagne, 2001). 100621938

21.50 Le Harcèlement moralou Comment s’en sortir.Documentaire. Wolf Lindner (Allemagne, 2001). 2549342

22.30 De gré ou de force.Téléfilm. Fabrice Cazeneuve.Avec Julien Boisselier,Nada Strancar (Fr., 1998). 6679006

Une entreprise souhaite, dansle cadre d’une restructuration,se débarrasser d’une dizainede ses employés sans leur verserde primes de licenciement.Elle charge un « mercenaire »des ressources humaines de les pousser à bout afind’obtenir leur démission.

23.55 Le Salaire de la souffrance.Documentaire. Marie-ChristineGambart (Fr., 2001). 8314551

0.40 Les Gladiateurs a Film. Delmer Daves. AvecVictor Mature. Aventures (EU, 1954). 1924897 2.20Le Truc de Konaté. Court métrage. Fanta R. Na-cro (1996, v.o., 30 min). 1176694

20.55

COMMISSARIATBASTILLEEn toute innocence. 8774735Série. Avec Smaïn, Nathalie Roussel. Mo est capitaine de policeau commissariat de la Bastille. Flic« beur », il évolue dans ce quartiermultiracial de Paris qu’il aimeet connaît sur le bout des doigts.

22.40

MADE IN AMERICA

RANDONNÉE FATALETéléfilm. David W. Smith. Avec Patrick Muldoon, Heidi Lenhart,Antonio Jr Sabato (EU, 2000) %. 6977174

0.25 Vol de nuit. Magazine.Invités : Françoise Giroud ;Jacques Vergès ; Christine Ockrent ;Dominique de Villepin ; Père Alainde la Morandais. 9259743

1.25 Exclusif. 1872491 1.55 TF 1 nuit, Du côté dechez vous. 2.10 Aimer vivre en France. Voyageren Europe. 6833946 3.10 Reportages. La vie estbelle. 7475410 3.40 Nul ne revient sur ses pas.Feuilleton [6/12]. Franco Giraldi. 6054781 4.05 His-toires naturelles. Savoir chasser avec son chien.Documentaire. 4079174 4.35 Musique. 34511204.55 Aventures asiatiques. Aventures asiatiquesau Népal. Documentaire (55 min). 7700025

6.00 Euronews. 6.40 MNK. LesAventures des Pocket Dragons ;Denis la malice ; Inspecteur gad-get ; Les Trois Petites Sœurs ;Mona le vampire ; SOS Renard ;Les Malheurs de sophie ; Prin-cesse Sissi ; Le Marsupilami ; LesRazmoket ; Angela Anaconda.10.45 L’Île fantastique.

Série. La reine Cléopâtre.Télékinésie.

11.40 Bon appétit, bien sûr. 12.00 Le 12-14 de l’info,

Météo.13.50 Keno. Jeu.13.55 C’est mon choix.

Magazine. 9110975

15.00 Roswell, le mystère. Téléfilm. Jeremy P. Kagan. Avec Arthur Kopit(Etats-Unis, 1994). 31416

16.30 MNK. 155366717.35 A toi l’actu@. Magazine.17.50 C’est pas sorcier.

Au feu les pompiers !18.15 Un livre, un jour.

Le Rêveur,de Jean José Marchand.

18.20 Questions pour un champion. Jeu.

18.50 Le 19-20 de l’info.20.10 Consomag. Magazine.20.15 Tout le sport. Magazine.20.25 Tous égaux. Magazine.

5.45 Mezzo l’info. 6.00 LesZ’amours. 6.30 Télématin.8.25 et 20.45 Talents de vie.8.30 et 12.15, 16.25 Un livre.C’était tous les jours tempête, deJérôme Garcin. 8.35 Des jourset des vies. 9.00 Amour, gloireet beauté. Feuilleton &.9.25 Dktv.cool. 24106209

11.00 Flash info.11.05 Motus. Jeu.11.45 Les Z’amours. Jeu.12.20 Pyramide. Jeu.12.50 Rapport du Loto.12.55 et 13.50 Météo.13.00 Journal.13.45 The Race. Magazine.

13.55 Flic de mon cœur. Série. Grande cuisineà Bourbon Street &.

14.45 En quête de preuves. Mort en bout de course.

15.30 Planque et caméra. 15.40 Tiercé. A Vincennes.16.00 Cap des Pins &.16.30 Des chiffres

et des lettres. Jeu.17.05 Un toit pour trois.

La demande en mariage.17.35 Viper. Perte de mémoire.18.25 Tutti frutti. Jeu.19.15 Qui est qui ? Jeu.

Invité : Jacky.20.00 Journal, Météo.

21.00

ENVOYÉ SPÉCIALMagazine présenté par Guilaine Chenu et Françoise Joly. L’infarctus à quarante ans ; Tintin : la traversée du siècle ; Les silences de l’Yonne. 3741551

23.10

COMME AU CINÉMAErotisme et cinéma. 3713822Magazine présenté par Frédéric Lopez. Invités : Jacques Villeret, Richard Berry,Mathilde Seigner, André Dussolier.Sujets : Les hommes aussi ; Portrait de Russ Meyer, le Walt Disney del’érotisme ; Hannibal revient ; Métier :chef opérateur, le maître de la lumière.

0.55 Journal, Météo.1.15 Nikita. Série.

Fausse voyance %. 25193232.00 Mezzo l’info. 9434120 2.10 On a tout essayé.4240149 4.10 24 heures d’info. 1543205 4.25 Mé-téo. 65439588 4.30 Pyramide (30 min). 6548694

20.55

ENTRE CHIENSET CHATSFilm. Michael Lehmann. Avec Uma Thurman, Janeane Garofalo.Comédie sentimentale (EU, 1996). 8768174Une vétérinaire solitaire utilise sameilleure amie, ravissant mannequin,pour séduire un homme. 22.35 Météo, Soir 3.

23.00

PASSÉ SOUS SILENCEUn mensonge d’Etat. 60445Documentaire. William Karel.23.55 Texto. Magazine.

Le poids des mots, le chocdes photos : rétrospective du siècle.Invités : François Siegel,Yann Morvan, Andreï Makine,Andréa Ferreol,François Salvaing. 5814006

0.30 Espace francophone. Chanter dans la francophonie. 9120994

1.00 Nocturnales. Rondo en la majeur D 438, deSchubert, par l’Orchestre des Elèves du conserva-toire de Musique de Paris et de Jérusalem, dir.Shlomo Mintz. 8770453

5.00 Sept à huit. 5.50 Affairesétrangères. 6.15 Ma voyantepréférée. 6.40 TF 1 info. 6.48 et8.28, 9.03, 2.08 Météo. 6.50TF ! jeunesse. Salut les toons :Cuir, poil, plume ; Mon animaladoré ; Tabaluga ; Franklin ; Bee-thoven ; Bob, Scott & potes. 8.30Téléshopping.9.05 TF ! jeunesse.

Salut les toons. 421491911.10 Dallas. Série.

Amour, amour.12.03 Tac O Tac TV. Jeu.12.07 et 19.00

Etre heureux comme.12.10 Le Juste Prix. Jeu.

12.50 A vrai dire. Magazine.13.00 Journal, Météo.13.45 et 20.40

Du côté de chez vous.13.55 Les Feux de l’amour. 14.50 Madonna, une star

en herbe. Téléfilm. Bradford May.Avec Terumi Matthews(EU, 1994). 7615990

16.40 Les Dessousde Palm Beach. Série. La pêche au trésor.

17.35 Sunset Beach. Série.18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.20.00 Journal, Tiercé, Météo.

Page 48: e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

LeMonde Job: WEL0701--0023-0 WAS TEL0701-23 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 17:22 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 50Fap: 100 No: 0036 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001 b Le Monde Télévision 23

JEUDI 22F É V R I E R

L’émission

Canal +

M 6

22.10

LE DERNIER HAREM Film. Ferzan Ozpetek.

Avec Marie Gillain, Alex Descas.

Drame (Fr. - It., 1999) &. 3003396

23.55 En direct sur Ed TVFilm. Ron Howard.

Avec Matthew McConaughey.

Comédie dramatique

(EU, 1999, v.o., DD) &. 5010087

1.55 Hockey sur glace. Championnat de la NHL.Montreal Canadiens - Vancouver Canucks.6800491 3.55 L’Etrangleur de Boston Film. Ri-chard Fleischer. Policier (EU, 1968, v.o., DD) !.72891526 5.45 Au pays des chevaux toreros avecMarie Sara. 6.40 Le Journal de l’emploi. 6.45 Te-letubbies (25 min).

19.00

FOOTBALLCOUPE DE L’UEFA

Bordeaux - Rayo Vallecano.

En direct du Stade Chaban-Delmas 3712700

21.15 Partir avec NationalGeographic. La vie privée d’un aigle.Documentaire &. 2411648

5.10 Fan de. Magazine. 5.30E = M 6. Magazine. 5.55 et 9.35,17.05 M comme musique. 7.00Morning Live.9.05 M 6 Boutique.

10.35 Kidineige.11.54 6 Minutes midi, Météo.12.05 La Vie de famille.

Série. Permutation.12.35 La Petite Maison

dans la prairie. Série.Pour l’amour de Blanche.

13.35 Au secours, maman est invisible ! Téléfilm. Fred O. Ray.Avec Dee Wallace-Stone(EU, 1995) &. 6872209

15.20 Les Routes du paradis.Série. Les bons sentiments&. 16.10 Le bon droit &.

17.30 Mariés, deux enfants.Série. Une bonne occase.

18.00 Highlander. Série. Froidevengeance &. 71261

19.00 Le Flic de Shanghaï.Série. Ultimeconflit [2/2] &.

19.50 I minute. Magazine.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 Une nounou d’enfer.

Série. Le grand amour de Frieda &.

20.40 Passé simple. Magazine.

22.30

TOUTES LES TÉLÉSPrésenté par Thomas Hervé.

Temptation Island ; Blind Date ;

Monica’s Postcards ; Wedding grom

hell ; Marie Thérèse... 23209

0.00 E = M 6 spécial. Magazine.

Les prodigieux pouvoirs du corps

humain ; Les prodiges de lamémoire ; Communiquer par lapensée ; Sportifs d’exception.. Mais qu’ont-ils de plus que nous ? ; Le corps humain comme vous ne l’avez jamais vu ! 8081878

1.44 Météo. 1.45 M comme musique. 778254394.45 Turbo. Magazine (30 min). 2405781

20.50

LES PARASITESFilm. Philippe de Chauveron.

Avec Lionel Abelanski, Oulage Abour.

Comédie (France - Italie, 1999) &. 967803

Un groupe de parasites contrarieles projets de séduction d’un homme,le soir du réveillon.

f En clair jusqu’à 8.307.15 Nulle part ailleurs. 8.30Ressources humaines a Film.Laurent Cantet (Fr., 1999). 10.10La Légende des animaux. &.10.40 Nulle part ailleurs (clas-sique). Gainsbourg &.10.50 Matrimoni

Film. Cristina Comencini. Comédie dramatique (Fr. - It., 1998) &. 5679716

f En clair jusqu’à 13.4512.20 Le Journal de l’emploi.12.25 Les Titres du journal.12.30 et 18.30 Nulle part

ailleurs (classique). Isabelle Giordano &.

12.40 Nulle part ailleurs. &.13.45 Le Journal du cinéma. 14.05 La Carte du cœur

Film. Willard Carroll. Avec Gillian Anderson.Comédie dramatique (EU, 1999) &. 5029735

16.05 L’Appartement. 16.35 Mister Cool a

Film. Sammo Hung.Avec Jackie Chan. Comédie(EU, 1998, DD) %. 7721342

f En clair jusqu’à 19.0018.00 Futurama. Série &.18.25 Nulle part ailleurs.

Musique.

22.45 13ème RUE

L’InvraisemblableVéritéFritz Lang(EU, 1956, N., v.o.).Avec Dana Andrews,Joan Fontaine.

A USTIN SPENCER,directeur d’un grandj o u r n a l , e s t u n

adversaire acharné de lapeine de mort et du Dis-trict Attorney Thompson,qui obtient, toujours, descondamnat ions . Pourconfondre celui-ci, il pré-pare un coup avec sonfutur gendre, le romancieret journaliste Tom Garrett.Une strip-teaseuse vientd’être assassinée dans unbois. Spencer et Garrettfabriquent de faussespreuves de la culpabilitédu romancier. Eux seulssont au courant. Garrettdo i t ê t re soupçonné ,arrêté, condamné à mort.Au dernier moment, Spen-cer se présentera avec lescontre-pièces du dossier.Mais le plan si bien établicapote.Commencée avec Furie(1936), qui s’élevait contrele lynchage et l’intolé-rance, la carrière améri-caine de Fritz Lang – à laveille de son retour enAllemagne – se clôt avecc e t t e œ u v r e é p u r é e ,implacable, sur les faillesdu système judiciaire et lemal profond de la naturehumaine. On y apprendqu’à l’époque six Etatsavaient supprimé la peinede mort aux Etats-Unis.Mais, après avoir montré,ou plutôt suggéré, uneexécution capitale enpublic, Lang a dirigé sonintrigue vers un suspensepolicier qui devient unevertigineuse variation surla vérité et le mensonge,l’innocence, la culpabilitéet la vengeance. Aucunpersonnage n’est épargné,et celui de Joan Fontaine(Susan Spencer) laisse, à lafin, un goût de cendres. Asa sortie en France, le filmavait été encore moinsbien accueilli que La Cin-quième Victime...

Jacques Siclier

23.15 France 3

Autopsie d’unmensongePASSÉ SOUS SILENCE. Un filmde William Karel sur le secretorganisé par François Mitterrandautour de sa maladie

CINQ ans après sa mort, le 8 janvier1996, François Mitterrand fascinetoujours. Après l’excellente bio-

graphie télévisée « François Mitterrand, leroman du pouvoir », de Patrick Rotman etJean Lacouture, diffusée en octobre 2000,France 3 met de nouveau en examenl’ancien président de la République via undocument de William Karel. Un mensonged’Etat raconte comment et pourquoiFrançois Mitterrand a caché son cancer,avant de mettre en scène sa propre mort.

Cette enquête très fouillée, qui inter-roge de nombreux acteurs – complices dece mensonge d’Etat –, n’apporte pas derévélation. Mais, à travers les témoi-gnages des médecins de François Mitter-rand – notamment le docteur ClaudeGubler –, William Karel décrypte lesmécanismes du pouvoir de la Républiquemitterrandienne. Il nous entraîne dansl’univers opaque de la médecine où, à

l’abri du secret médical transformé ensecret d’Etat par l’ancien président, s’étaitconstituée une petite cellule, quasi clan-destine, composée de médecins et d’amisdu « premier cercle » présidentiel. Unepoignée d’affidés qui, pendant près dequatorze ans, a veillé sur la santé de Fran-çois Mitterrand, tout en brouillant lespistes.

Le témoignage et les interrogations dudocteur Gubler, médecin personnel deFrançois Mitterrand, qui, dès la décou-verte de son cancer en 1981, l’avait lié à cesecret, sont fondamentaux. D’où la lec-ture d’extraits de son livre Le Grand Secret(Plon) publié deux semaines après la mortde François Mitterrand et qui fut retiré dela vente à la requête de Danielle Mitter-rand. Mais William Karel n’est ni voyeur niprocureur ; i l décl ine les faits ens’appuyant sur des témoignages incontes-tables. « Le témoignage du docteur Gubler

dépasse le cas particulier de François Mit-terrand pour devenir un cas d’école, emblé-matique d’un des problèmes cruciaux dessociétés démocratiques », souligne celuiqui, pour la première fois, a choisi de nepas écrire le commentaire de son film.

Lu d’un ton froid et neutre, celui-ci estconstruit à partir du colloque « La mortdu roi » organisé en 1997 par Jacques Jul-liard à l’Ecole des hautes études ensciences sociales. Pour situer sa démarche,William Karel cite en préambule cetteconfidence faite par François Mitterrand àFranz-Olivier Giesbert : « En politique,rien n’est plus difficile que de garder unsecret. On l’a à peine confié à quelqu’un enlui disant de ne rien répéter qu’il court déjàParis. Or, le secret, c’est l’atout-clé en poli-tique. Voilà pourquoi j’ai toujours pris mesaises avec la vérité. » Tout est dit.

Daniel Psenny

Page 49: e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

LeMonde Job: WEL0701--0024-0 WAS TEL0701-24 Op.: XX Rev.: 15-02-01 T.: 17:32 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 50Fap: 100 No: 0037 Lcp: 700 CMYK

24 Le Monde Télévision b Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001

JEUDI

Le câble et le satellite22F É V R I E R

SYMBOLESLes chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparental

indispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les

malentendants

Planète C-S

6.20 L’Arche, 2000 ans après. [8/16]Les ours. 7.25 Beria, l’homme demain de Staline. 8.15 Contacts. Ma-gazine. 8.45 La Mort, la Haine, lePardon. 9.45 Carnaval à Aracati.10.05 Egidio Marzona, collection-neur. 10.40 Un mariage juif. 11.30Enquêtes médico-légales. Histoired’eau. 12.00 Palestine. [1/3] Ledestin controversé d’un Etat créé detoutes pièces. 13.15 Peter Allen, unAustralien à Broadway. 14.10 Sté-phane Grappelli. [1/2] Portrait rêvé.15.10 Cinq colonnes à la une. 16.05Crossroads. 17.10 To Sang Fotostu-dio. 17.45 Vivre avec les yeux. 18.40Souquez ferme. 19.10 Gens de la

Lune. Ruwenzori 95.

20.05 Esprit des peuplespremiers. [12/13] Des fusées et des rennes.

20.30 Les Ailes du futur.[2/3] Géants etsupersoniques civils. 1380377

21.25 Cobayes humains. 22.15 L’Art de la direction

d’orchestre. [2/2]. 727773523.20 Nés sous le signe du lion.0.15 Albanie, la transition. 1.10 JazzHeroes. [2/6] Dizzy Gillespie(25 min).

Odyssée C-T

9.05 L’Histoire du monde. 9.10René la Canne. Genèse d’unelégende ; 10.00 La Famille del’homme. [2/2] Cinquante ans d’évo-lution. 10.50 Ce bruit qui nous rendfou. 11.40 La Terre en question.Sainte-Lucie, île en péril ? 12.10 Paysde France. Magazine. 13.00 His-toire de deuil. 13.30 Sans fron-tières. 13.35 Bhoutan, le trône desdieux. [1/2] ; 14.20 D’île en île.Manado, les nomades de la mer.15.15 Psychanalyse d’un tueur ensérie. 16.10 Le Jardin des Papes.16.40 Evénement. L’Exécution.18.05 Le Gros Homme et la Mer.Carlos à l ’ î le Maurice. 19.05L’Homme aux perroquets. 19.25 LeBleu du Sinaï. [2/5] Les dauphinsmédecins.

20.20 Ray Mears, un mondede survivance. [1/6]Au cœur du rift. 500616984

20.50 Aventures. 50297646421.45 Symphonie marine

en Méditerranée. Ustica, perle noire.

22.15 Aventures françaises.A Chamonix. 504743990

23.15 Viticulteurs d’Europe. [4/4]Cécile d’Alsace. 23.35 Itinérairessauvages. 23.40 Les chevaux dumonde. La famil le sauvage ;0.30 Saison sèche au Parc Kruger(50 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).20.50 L’Invité politique

du jeudi (France 2).Elections municipaleset cantonales françaisesdes 11 et 18 mars 2001.

21.05 Un éden au Sahara.Documentaire.Gauthier Flauder. 68987087

22.00 Journal TV 5.22.15 et 1.05 La Femme

abandonnée. Téléfilm. Edouard Molinaro.Avec Charlotte Rampling,Christopher Thompson(France, 1992). 27194209

0.00 Journal spécial.« L’Assiette des Belges ».

0.30 Soir 3 (France 3).1.00 TV 5 infos.

RTL 9 C-T

20.15 Friends. Série.Celui qui s’est fait piquerson sandwich. 9252174

20.45 Police Academy 6,S.O.S. ville en état de choc Film. Peter Bonerz.Avec G. W. Bailey, Bubba Smith. Comédie (EU,1989). 8267483

22.10 Stars boulevard.Magazine.

22.20 Puissance catch.Magazine. 50259990

23.15 Rien à cacher.Magazine. 63630193

0.10 Un cas pour deux.Série. Le secret d’Hélène(60 min). 7233120

Paris Première C-S

19.30 et 0.30 Rive droite,rive gauche.Magazine. 2493342

21.00 Boudusauvé des eaux a a aFilm. Jean Renoir.Avec Michel Simon,Charles Granval.Comédie satirique(Fr., 1932, N.). 36106280

22.25 Toast. Magazine. 851453222.50 Courts particuliers.

Magazine. 2034361323.45 Howard Stern.

Magazine ( min). 79284193

Monte-Carlo TMC C-S

19.25 Hill Street Blues.Série. La vie, la mort, etc.

20.20 La Panthère rose.20.30 et 0.30 Pendant la pub.

Invité : José Garcia.

20.55 Nestor Burma.Série. Burma se brûleles ailes &. 4907445

22.25 Boléro. Magazine.Invité : Guy Marchand.

23.25 Météo.23.30 Tango argentino.

Documentaire.Juliane Schuhler. 4982209

0.50 Le Rire de Caïn.Série. Les vivantset les morts &(60 min). 14754236

TF 6 C-T

20.10 et 23.30 Aventuressur le Net.

20.40 Pleins feuxsur le Président.Téléfilm. Joseph Merhi.Avec Michael Madsen,Keith David(EU, 1997) %. 6096803

22.15 Spécial O.P.S. Force.Série. L’appât. 32266700

23.00 On a eu chaud ! Magazine. 3857716

23.55 Music Place. Magazine(140min).

48353795

Téva C-T

20.00 Les Anges du bonheur.Cher professeur&. 500030759

20.50 Misery a aFilm. Rob Reiner. Avec James Caan,Kathy Bates.Suspense (1990) ?. 500961629

22.30 Légendes. Cléopâtre. Esther, reine de Perse.

0.00 I Love Lucy.Série. Don Juan andthe Starlets (v.o.). 500001014

0.30 Les Craquantes. Série. Joyeux Noël(v.o.) & (25 min). 504009491

Festival C-T

20.30 Trois années aFilm. Fabrice Cazeneuve.Avec Sabine Azéma,Jacques Villeret. Comédie dramatique(1990). 58214532

22.10 Le Dernier Eté. Téléfilm. Claude Goretta.Avec Jacques Villeret,Catherine Frot(Fr., 1997). 70332532

23.40 Court Métrage.Sale temps. Alain Pigeaux. Avec Jacques Villeret (1987).

23.50 Mélissol. Série.La maison sans toit.

0.45 Les Compagnonsde Baal. [4/7] (65 min). 69496507

13ème RUE C-S

19.45 K 2000. Série.Vivre en paix. 595518342

20.35 Courts au 13.Les Redoutables. Yvette.Frédéric Forestier.Avec Hippolyte Girardot,Nicolas Koretsky (2000) ?. 567004280

20.55 Rue Barbare aFilm. Gilles Béhat. Avec Bernard Giraudeau,Christine Boisson. Drame(Fr., 1983) %. 576375193

22.45 L’InvraisemblableVérité a aFilm. Fritz Lang.Avec Dana Andrews,Joan Fontaine. Policier(EU,1956,N.,v.o.). 501114716

0.10 Dossier 13. Magazine.

0.25 K 2000. Série.Les marchands de peur(50 min). 546073694

Série Club C-T

19.50 et 23.45 Michael Hayes.Série. Racket à la carte &.

20.40 Club Teen.Buffy contre les vampires.Série. Le chouchou du prof (v.o.). 99202521.25 Les Superminds. Série.Fric-frac lapinous. 966753222.15 Secrète illusion. 4354464

23.00 Soap. Série (v.o.). 67028023.25 Taxi. Série. Louie and

the Blind Girl (v.o.). 80496290.30 La Quatrième

Dimension. Série.L’ange gardien &. 8057410

1.00 Rintintin junior. Série.Chien perdu avec collier &(25 min). 6689410

Canal Jimmy C-S

20.00 The Muppets Tonight.Invité : Jason Alexander.

20.30 It’s Like, You Know...Série. La vie de Brian(v.o.) &. 66312648

21.00 Soirée Jim Jarmush.Mystery Train a a aFilm. Jim Jarmusch. Avec Masatoshi Nagase,Youki Kudoh.Comédie dramatique(EU, 1989, v.o.) %. 6974773522.50 Dead Man a aFilm. Jim Jarmusch. Avec Johnny Depp, Gary Farmer. Western (EU,1995, N., v.o.) %. 36225716

0.55 T’es toi ! Magazine(25 min). 77656304

Canal J C-S

18.20 Sabrina. Série. 779302518.50 Faut que ça saute !

Magazine.

19.05 Cousin Skeeter. Série.La folle mésaventurede l’espace [1/3]. 9012551

19.30 Sister Sister. Série. Premier week-end sans les parents. 2798532

Disney Channel C-S

18.05 Men in Black. 553680318.30 Fantastic Studio.

Série. Le poids du pouvoir.Le violon magique.

18.59 Le Monde merveilleux de Disney. Magazine.

19.00 Chérie, nous avonsété rétrécis. Téléfilm. Dean Cundey. Avec Rick Moranis, Eve Gordon(1997) &. 904938

20.30 Chérie, j’ai rétréci les gosses. Série. Chérie,grand-père nous a avalés(45 min). 867648

Télétoon C-T

17.44 Les Wirdozes. Vidéo collision.Essence familiale.

18.05 Le Bus magique.La confrérie de la vieillesouche. 503993006

18.32 Nanook.Entre vie et honte. 706642342Les deux facesdu monde. 507592795

19.24 Le Monde foude Tex Avery.Phil Pompeï. La zéropostale.

19.31 Robocop.Tout dans la tête. 608047880

19.52 Docteur Globule. Amibe ou ennemi. 702231280

20.15 Les Lapins crétins.La fermedu bonheur. 503465613

20.40 Air Academy.L’icône mystérieuse (23 min). 503558377

Mezzo C-T

20.35 et 23.30 Mezzo l’info.20.50 Rétro Mezzo. 21.00 Robert Carsen,

un faiseur de rêve. Documentaire. 31157984

21.55 September Songs aFilm. Larry Weinstein.Avec Lou Reed,Elvis Costello.Musical (1995). 42846984

23.45 Une petite flûte enchantée. Opéra pour enfantsde Mozart.Par l’Atelier lyrique,la Maîtrise et l’Orchestrede l’Opéra de Lyon, dir.Claire Gibault. Mise enscène de Louis Erlo. Solistes :Jean Delesciuse, VirginiePochon (120 min). 66361716

Muzzik C-S

19.55 La Planète à Manu. Divertissement. 502828193

21.00 Comme les oiseaux... Documentaire. 503905754

22.25 Récital à l’auditoriumdu Louvre.Le Quatuor Szymanowski. Avec Marek Dumicz,violon. 503836667

23.25 Zlika, musiquesde tout le monde.Magazine. 506573822

0.00 Sur la route avec Randy Brecker.Documentaire. 500051033

0.55 Music Instantané.Carla Bley.Documentaire(50 min). 503019385

Histoire C-T

20.15 et 23.00 Le Journalde l’Histoire. 504595990

21.00 Paradis perdu a aFilm. Abel Gance. Avec Micheline Presle, Fernand Gravey. Drame(1939, N.) &. 508278822

22.35 Chroniques d’Hollywood. 502410735

23.45 Guerre et civilisation. L’ère des révolutions. [5/8]. 501175984

0.35 Ombres chinoises.[3/3] (55 min). 544432168

La Chaîne Histoire C-S

20.40 Dossiers secrets.Vengeance. 590424629

21.35 Les Mystèresde la Bible. Josué devant les muraillesde Jéricho. 503969464

22.20 Chroniqued’une campagnearrosée. 536141990

23.05 Face à l’histoire.Magazine. 501823342

23.35 Biographie. Alexandrele Grand (50 min). 501255174

Forum C-S

19.00 Stones, les papysdu rock.Débat. 505456483

20.00 Beria, le maîtrede la terreur. Débat. 505452667

21.00 Des médicamentsà quel prix ?Débat. 501831087

22.00 Requins, la fin du massacre ?Débat. 501757071

23.00 Je lui dois la vie.Débat (60 min). 501844551

Eurosport C-S-T

20.30 Basket-ball. SuproLigue (1re phase, Groupe B) 15e journée : BayerLeverkusen - Pau-Orthez. En direct. 808280

22.30 YOZ Action.Magazine. 428396

23.00 Score express.23.15 Football.

Coupe de l’UEFA.Huitième de finale.Match retour(120 min). 4631071

Pathé Sport C-S-A

19.00 Football.Coupe de l’UEFA.Huitième de finale. Match retour :Parme - PSV Eindhoven.En direct. 50017807121.00 Liverpool - AS Rome.En direct. 500803735

23.00 Basket-ball.Euroligue masculine.Quart de finale.Match aller. 501633613

0.45 Golf européen. Magazine(30 min). 508240491

Voyage C-S

20.00 Voyage pratique.Mexique, Cancun et la péninsule du Yucatan. 500006990

20.30 A la carte avec Rick Stein. La cuisine de la mer de la Caroline du Sudet du Maryland. 500005261

21.00 Suivez le guide.Magazine. 500098990

22.30 Détours du monde.Magazine. 500005025

23.00 Long courrier.Repérages : Comores,l’archipel de la lune (60 min). 500055209

Soirée consacrée au réalisateur Jim Jarmush,avec « Mystery Train » à 21.00,suivi de « Dead Man » à 22.50, sur Canal Jimmy

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LeMonde Job: WEL0701--0025-0 WAS TEL0701-25 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 14:48 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 50Fap: 100 No: 0038 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001 b Le Monde Télévision 25

JEUDI 22F É V R I E R

La radio

Sur les chaînes cinéma

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 8.00 ;9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00 ; 0.00.

6.05 Université de tous les savoirs, confé-rence. 7.20 Les Enjeux internationaux.7.30 Première édition. 7.55 Chronique ;8.02 Revue de presse culturelle ; 8.07Deuxième édition ; 8.25 Chronique. 8.30Les Chemins de la connaissance. Théoriessur l’évolution : arrêt sur image [4/5]. 9.05Continents sciences. Les îles et la questionet la biodiversité. Invité : Jacques Blondel.

10.00 Visite médicale.La maladie mentale en mutation.Invité : Alain Ehrenberg.

10.30 Les Chemins de la musique. [4/5].

11.00 Feuilleton. [39/60].

11.20 Marque-pages.Diane de Margerie (Maintenant).

11.25 Résonances.11.30 Mémorable (rediff.).

Gabriel Marcel. [4/5].

12.00 La Suite dans les idées.13.30 Les Décraqués.

Morceaux de choixpour collectionneurs. [4/5].

13.40 Carnets de notes.Entre-temps.Louis Andriessen. [2/2].

14.00 Les Jeudis littéraires.14.55 et 20.25 Poésie sur parole.Jean-Pierre Verheggen. 15.00 La Viecomme elle va. La célébration, autour dela figure de Robert Morel et de son œuvre.Invités : Chantal Vieuille ; Dragan Dragic ;Alain Benoît ; Suzel Siaud ; Gilbert Corot ;Anne-Marie Corot ; Marc Jean ; LouisPons ; Anne Sauvy. 16.30 Accord parfait.Une journée au Centre de formation

lyrique de l’Opéra de Paris. 17.25Feuilleton. La République de Mab-Oul, deJacques Jouet. 124. 17.30 A voix nue.Pascal Quignard. 4. Un bras tendu vers leciel ou le sexe caché sous le langage. 18.00Pot-au-feu.

19.30 Cas d’école.Les musiques actuelles.

20.30 Fiction 30.Disparition première,de Nathalie Quintane.

21.00 Le Gai Savoir.Invitée : Marie Scarpa.

22.12 Multipistes.22.30 Surpris par la nuit.

Johan van der Keuken,l’arpenteur. [2/3].

0.05 Du jour au lendemain. JeanMambrino (Lire comme on se souvient).0.40 Chansons dans la nuit. 1.00 Les Nuitsde France Culture (rediff.). Les chemins dela connaissance : Le baiser de Judas [5/5] ;1.30 A voix nue : Gratchev [5/5] ; 1.57Cinéastes sans image : Agnès Varda ; 2.30Bonnes nouvelles, grands comédiens : Lesétrangers, Carson Mc Cullers.

France-Musiques

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 8.00 ;9.00 ; 12.30 ; 19.00.

6.05 Les Boréales. 7.05 Tous les matins dumonde. 8.30 La Revue de presse. 9.07 Sij’ose dire. 10.27 et 12.27, 19.57 Alla breve.Turnaround 3 pour ensemble et musiciensde jazz, de Verrières, par l’Ensemble dejazz François Théberge l’Itinéraire, dir.Patrick Davin.

10.30 Papier à musique.Invité : Jean Gallois, musicologue.Albéric Magnard. Le féminisme.Œuvres de Magnard, Franck.

12.35 C’était hier.Christian Ferras. Symphonieespagnole pour violonet orchestre op. 21, de Lalo,par l’Orchestre philharmoniquede l’ORTF, dir. Roberto Benzi ;Concerto pour violon et orchestreno 1 op. 6, de Paganini, Pierre Barbizet, piano.

13.30 Au fur et à mesure.Invités : Jean-Pierre Pinet etValérie Balssa, flûtistes. JacquesHotteterre et ses contemporainsmusiciens du XVII-XVIII.

15.00 Concert. Donné le 12 décembre2000, au Musée d’Orsay, à Paris,par le Quatuor Belcea :Mouvement lent pour quatuor àcordes, de Webern ; Trois piècespour quatuor à cordes, deStravinsky ; Quatuor à cordesop. 51 no 1, de Brahms.

17.00 Métamorphoses.Régions de France.

18.00 Le jazz est un roman.Morts et résurrectionsde Bill Evans (chapitre 46).

19.07 A côté de la plaque.20.00 Concert Euroradio.

Donné le 15 février, au Théâtredes Champs-Elysées, à Paris, parl’Orchestre national de France, dir.Neeme Järvi : Symphonie no 2, dePärt ; Concerto pour piano etorchestre op. 16, de Grieg, BrigitteEngerer, piano ; Le Chasseurmaudit, poème symphonique, deFranck ; Symphonie no 2, de Kapp.

22.00 Jazz, suivez le thème.Portait in Black and White.

23.00 Le Conversatoire. En direct des Grandes Marches.

0.00 Tapage nocturne. 1.00 Les Nuits.

Radio Classique

Informations : 6.30 à 9.00,Classique affaires matin ;12.30, Midi Classique ; 19.00, Classique affaires soir.

14.00 Thèmes et variations.Maurice Ravel.

16.30 Grand répertoire. Œuvres deHaendel, Haydn, Schubert, Strauss. 18.30L’Actualité musicale.

20.40 Les Rendez-vous du soir.Concert enregistré le 29 novembre2000 à l’Opéra de Rennes, avec lesoutien de Musique Nouvelle enLiberté, par l’Orchestre deBretagne, dir. Stefan Sanderling,Brigitte Engerer, piano, HenriDemarquette, violoncelle :Symphonie du bout des terres, deChaillou ; Œuvres de Beethoven :Triple concerto pour piano, violon,violoncelle et orchestre op. 56 ;Symphonie no 8 op. 93.

22.10 Les Rendez-vousdu soir (suite).Quatuor op. 44 no 3, par leQuatuor Cherubini ; Konzertstückop. 92, de Schumann, parl’Orchestre de Philadelphie, dir.Eugene Ormandy, Rudolf Serkin,piano ; Ouverture tragique op. 81,de Brahms, par l’OrchestrePhilharmonia, dir. Carlo MariaGiulini ; Kol Nidrei, adagio pourvioloncelle avec orchestre et harpeop. 47, par l’Orchestresymphonique de Londres, dir.Antal Dorati, Janos Starker,violoncelle ; Sonate pour violon no 5op. 84, de Reger, Ulf Wallin, violon,Roland Pöntinen, piano.

0.00 Les Nuits de Radio Classique.

RTBF 119 . 3 0 e t 0 . 5 0 Journa l spéc ia l« L’assiette des Belges », Météo.20.55 Julie Lescaut. Rumeurs. 22.35Les Années belges. Julos Beaucarne.23.35 Carré noir. Les chemins deDon Quichotte (70 min).

TSR19.30 TJ Soir. 20.00 Météo. 20.05Temps présent. 21.10 Joséphine,profession ange gardien. Une famillepour Noël . 22 .50 Faxculture .Gainsbourg, dix ans déjà. 23.50Demain à la une (5 min).

Canal + vert C-S20.30 Les Superstars du catch. 21.15Society a Film. Brian Yuzna. AvecBilly Warlock. Horreur (1989) !.22.55 Surprises. 23.00 Soir d’Europe.Football. Coupe de l’UEFA. 8e definale. Match retour. Bordeaux(Fr.) - Rayo Vallecano (Esp.). Austade Chaban-Delmas, à Bordeaux.En différé. 0.40 La Nuit de la morta Film. Raphaël Delpard. AvecIsabelle Goguey. Horreur (1980) ?(95 min).

Encyclopedia C-S-A19.30 et 22.55 Futur immédiat. 19.50Sciences en orbite. Vers la lumière.20.00 Le Siècle de l’espace. 21.00 LeRêve d’Icare. 21.25 et 21.40 LesGrandes Dates de la science et de latechnique. 22.00 La Course contre letemps. [1/3]. 22.25 Perspective. Lesalgues (50 min).

Comédie C-S20.00 Les Dessous de Veronica. Lavie est un roman. 20.30 Un si beaumonde. L’échéance. 21.00 Ma bonneamie Irma a Film. George Marshall.A v e c J e r r y L e w i s . C o m é d i esentimentale (1949, N., v.o.). 22.30Trigger Happy. Série (30 min).

MCM C-S19.30 et 22.30 Le JDM. 19.50Netflash. 20.00 et 22.00, 1.30 MCMTubes. 20.30 Police Story. Film.Jackie Chan. Avec Jackie Chan.Action (1985). 23.00 Total Rock(90 min).

MTV C-S-T20.00 Bytesize. 21.00 MTV’s FrenchLink. 21.30 Biorhythm. JenniferLopez. 22.00 Downtown. TrendyN e w C l u b . 2 2 . 3 0 B y t e s i z eUncensored. 0.00 Yo ! (120 min).

Régions C-T19.45 Goûtez-moi ça ! 20.00 Soyonsnet. 20.05 Destination pêche. 20.30e t 2 3 . 0 0 Vi s i o d é b a t . 21. 0 0Méditerraneo. 21.30 Sorginak,sorcière des montagnes. 22.00Diagonale. 22.30 Le Club desvisionautes. 22.35 Le Journal desrégions soir (55 min).

RFO Sat S-T20.00 JT TVM. 20.20 Aventures enIle-de-France. 20.45 et 0.00 Journal.20.50 New Zik. 21.00 JT Guadeloupe.21.30 200 pulsations minute. 22.00 JTMartinique. 22.25 Parenthèses. 22.30Hebdo TNB (10 min).

LCI C-S-T8.00 L’Edito. 8.40 L’Invité du matin.9.10 et 15.10 On en parle. 10.10 et16.10 Psycho Philo. 11.00 et 20.45,1.00 Le Club LCI. 14.10 et 17.10, 0.10LCA. 18.30 L’Invité de PLS. 19.00 LeGrand Journal. 19.50 et 20.35 LaPage économie. 20.00 Le Dossier duGrand Journal. 22.00 22h/minuit.

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,E u r o p e a n s , 2 0 0 0 , G l o b u s ,International et No Comment toutela journée. 19.00 Journal, Analyse etEuropa jusqu’à 0.30.

CNN C-S20.30 et 22.30 World BusinessToday. 21.30 Q & A. 23.00 Insight.23.30 World Sport. 0.00 World View(30 min).

TV Breizh S-T19.30 et 22.30 Actu Breizh. 20.00 et23.00 L’Entretien. 20.30 AbsoluteBeginners a Film. Julien Temple.Avec Patsy Kensit. Musical (1986).23.30 Lorient Express. DidierSquiban (60 min).

Action

LE REPTILE a a10.00 TCM 22009209 Joseph L. Mankiewicz. Avec Kirk Douglas (Etats-Unis, 1970, 125 min) &.En Arizona, au siècle dernier,un bagnard cherche à s’évaderpour récupérer un magot enfouidans un nid de serpents.MAD MAX 3, AU-DELÀ DUDÔME DU TONNERRE a a16.45 Cinéfaz 547080822 George Miller et George Ogilvie. Avec Mel Gibson(Australie, 1985, 95 min) &.Une nouvelle aventurede Mad Max, hérosde l’ère post-nucléaire.SAADIA a a15.30 TCM 91534735 Albert Lewin. Avec CornelWilde (EU, 1953, 85 min) &.Au Maroc, deux amis aimentla même femme.UNE AVENTURE DE BUFFALO BILL a a20.30 Ciné Classics 2946071Cecil B. DeMille. Avec Gary Cooper (EU, N., 1936, 90 min) &.Deux héros légendaires del’Ouest luttent contre les Indienset les trafiquants d’armes.

Comédies

BRAZIL a a0.10 Cinéfaz 534480472

Terry Gilliam. Avec Jonathan Pryce(GB, 1984, 142 min) &.Les rocambolesques aventuresd’un fonctionnaire modèle,dans un monde soumis auxmachines et aux bureaucrates.LE ROMAN D’UN TRICHEUR a a a22.25 Ciné Classics 14271071Sacha Guitry. Avec Sacha Guitry (France, N., 1936, 100 min) &.Un arnaqueur professionnel,en rédigeant ses Mémoires,revient sur quarante ansde tricheries qui ont fait le bonheur de sa vie.

VACANCES ROMAINES a a15.00 Cinétoile 503823377 William Wyler. Avec Gregory Peck (EU, N., 1953, 110 min) &.Les amours mouvementéesd’une princesseet d’un journaliste.

Comédies dramatiques

CUL-DE-SAC a a a18.55 Cinéfaz 558708984 Roman Polanski.Avec Donald Pleasence (GB, N., 1965, 108 min) &.Un couple mal assorti, retirédans un château isolé, voit savie bouleversée par l’arrivéede deux gangsters.L’AMOUR a a11.10 Cinéstar 1 506452735

2.25 Cinéstar 2 572666410 Philippe Faucon. Avec Laurence Kertekian (France, 1989, 80 min) &.Les émois de l’adolescence etl’apprentissage de la réalitésociale dans une banlieueparisienne.L’ANNÉE DE TOUS LES DANGERS a a18.50 TCM 86906551Peter Weir. Avec Mel Gibson(Austr., 1982, 115 min) &.Un journaliste australien enposte à Djakarta découvre la vieà travers ce qu’il croyait n’êtreque son travail.L’ENFER DANS LA VILLE a a16.10 Ciné Classics 63572803 Renato Castellani. Avec Anna Magnani (Fr. - It., N., 1958, 100 min) &.Dans une prison italienne, une détenue prend en mainl’éducation de sa compagne decellule, une provinciale naïve.LA FORCE DES TÉNÈBRES a a1.10 TCM 34580743

Karel Reisz.Avec Albert Finney (GB, N., 1964, 96 min) ?.Un jeune psychopathes’introduit dans unefamille bourgeoise.

LA RAGAZZA a a a12.55 Ciné Classics 71938613 Luigi Comencini. Avec Claudia Cardinale (Fr. - It., N., 1963, 105 min) &.Dans l’Italie de l’après-guerre,une paysanne aime un ancienrésistant condamné pour meurtre.LA VEUVE COUDERC a a20.30 CinéCinémas 2 500659803 Pierre Granier-Deferre. Avec Simone Signoret (France, 1971, 86 min) %.Une veuve cache un évadédu bagne dans sa ferme.LE COUTEAU DANS L’EAU a a a22.30 Cinéfaz 596084174 Roman Polanski. Avec Leon Niemczyk (Pologne, N., 1962, 90 min) &.Une sournoise rivalité opposeun journaliste prétentieuxet un étudiant culotté.LE PLUS SAUVAGE D’ENTRE TOUS a a13.10 Cinétoile 503429667 Martin Ritt.Avec Paul Newman (EU, N., 1963, 110 min) &.La révolte d’un fils aîné ausein d’une famille d’éleveursde bétail texans.

LES NEIGES DU KILIMANDJARO a a21.55 CinéCinémas 1 13683193 Henry King. Avec GregoryPeck (EU, 1952, 114 min) &.Au pied du Kilimandjaro, unécrivain-reporter, gravementblessé, revit ses passionset ses souffrances.LES TROIS LUMIÈRES a a a18.40 Ciné Classics 35138984 Fritz Lang. Avec Lil Dagover (All., N.,muet, 1921, 100 min) &.Une jeune femme disputeson amant à la Mort.

MADEMOISELLEVENDREDI a a16.55 Cinétoile 502382648 Vittorio De Sica. Avec Adriana Benetti (Italie, N., 1941, 95 min) &.Un médecin désabusé s’éprendd’une jeune infirmière dont letalent de comédienne le séduit.

NO END a a20.45 Cinéfaz 505143261Krzysztof Kieslowski. Avec Grazyna Szapolowska (Pologne, 1984, 105 min) &.La veuve d’un avocat engagépoursuit l’œuvre de son mari.

PETULIA a a17.00 TCM 89282071Richard Lester. Avec Julie Christie (GB, 1968, 105 min) &.Les déboires d’une jeune épousefantasque et sensible.RÉPULSION a a15.00 Cinéfaz 529747087 Roman Polanski. Avec Catherine Deneuve (GB, N., 1965, 105 min) &.Une jeune fille discrètementpsychotique sombre dansune folie meurtrière.LA VOCEDELLA LUNA a a11.10 Cinétoile 508950025 Federico Fellini. Avec Roberto Benigni (Italie, 1989, 115 min) &.Un clown naïf tente de percerles secrets du monde et de laLune, dont il est amoureux.

Policiers

FRANTIC a a11.20 Cinéfaz 539233716 Roman Polanski. Avec Harrison Ford,Emmanuelle Seigner(Etats-Unis, 1987, 120 min) &.Un médecin est mêlé malgré luià une terrible machination.

KAMIKAZE a a13.50 CinéCinémas 1 98977984 Didier Grousset. Avec Richard Bohringer,Michel Galabru,Dominique Lavanant(France, 1986, 90 min) %.Un inventeur démoniaqueconçoit une arme qui lui permetde tuer à distanceà travers sa télévision.

LES FÉLINS a a18.25 Cinétoile 506286396 René Clément. Avec Alain Delon,Jane Fonda(France, N., 1963, 90 min) &.Pour échapper à des gangstersdont il a bafoué l’honneur,un play-boy devientle chauffeur de deux femmes.

f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

« Les Trois Lumières », de Fritz Lang, avec Lil Dagoverà 18.40 sur Ciné Classics

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LeMonde Job: WEL0701--0026-0 WAS TEL0701-26 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 16:42 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 50Fap: 100 No: 0039 Lcp: 700 CMYK

26 Le Monde Télévision b Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001

VENDREDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

23F É V R I E R

Le film

L’émission

22.55

BOUILLON DE CULTURELes blessures de l’enfance. 1386149

Magazine présenté par Bernard Pivot.

Invités : Catherine Dolto, Raul Ruiz,

Boris Cyrulnik, Corinne Hoex,

François Taillandier. 0.15 Journal, Météo.

0.40 Histoires courtes. Aïd El Kébir. Moyen mé-trage. Karin Albou. Avec Soria Moufakkir (France,1998) %. 7640163 1.15 Mezzo l’info. Magazine.9198521 1.25 Envoyé spécial. Magazine. L’infarc-tus à quarante ans ; Tinin : la traversée du siècle ;Les silences de l’Yonne. 6861502 3.25 Cerro Torre.Documentaire &. 7088786 3.50 Pyramide. 74292314.20 Ieoh Ming Pei. Documentaire (55 min) &.3900863

20.55

UNE SOIRÉE, DEUX POLARS20.55 La Crim’.

Série. L’affaire Caroline %. 239010121.50 Avocats et associés.

Série. L’enfant battu %. 3151101

22.50

22.10

GRAND FORMAT Les Enfants de la tourmente.

Documentaire. Stig Holmquist(Suède, 2000). 1507859

Stig Holmquist retrouve cinq des six gamins dont il avait esquisséle portrait vingt ans plus tôt pourun documentaire sur les enfants vivantdans des régions en conflit.

23.40 Le Testamentdu docteur Mabuse a a aFilm. Fritz Lang. Avec Rudolf Klein-Rogge. Comédie dramatique(All., 1933, N., v.o.). 1550033

1.35 360o , le reportage GEO. Quand l’autopsie ré-vèle le secret. 1132250 ; 2.05 Les animauxs’amusent. 7050960 ; 2.30 La Grande Murailleverte de Chine (2000, 25 min). 2214095

20.45

LA LOIRE, AGNÈSET LES GARÇONSTéléfilm. Patrice Martineau.

Avec Géraldine Sales, Mathieu Crépeau,

Thibault Lacroix (France, 1999). 462830

Deux jeunes amis, bac en poche,partent en vacances d’été sur les bordsde la Loire. Ils font la connaissanced’une jeune et ravissante bohémienne.

19.00 Tracks. Magazine. Tribal : Les Invisibles ;Dream : Kylie Minogue ;Vibration : L’artde la guerre ; Backstage :Planète Mars.

19.45 Météo, Arte info.20.15 Reportage.

Le Grand Hiver mongol. Documentaire (2001).

Le terrible hiver dernier,décrit comme celui de la« grande catastrophe »,et l’élevage intensif dechèvres pour satisfairela folie des Occidentauxpour le cachemire ontfragilisé la situation des éleveurs mongols.

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Anglais. Leçonn0 11. 6.40 Cellulo. 7.10 Deboutles zouzous. 8.15 Le Journal del’Histoire.9.00 Les Ecrans du savoir.

Net plus ultra : Lille.G a l i l é e , r e c h e r c h ed ’ a u t e u r [ 7 / 1 3 ] :Dominique Sampieroà la recherche d’HenriMichaux. La bataille dugoût [4/13] : Le jambon.Cinq sur cinq :Que deviennent nos poubelles ?

9.55 Ripostes. 10.50 Les Des-sous de la Terre. 11.20 LeMonde des animaux. Camé-

léons, tendres monstres invi-sibles. 11.50 Voyages. 12.20 Cel-lulo. 12.50 Les Aventures du« Quest ». 13.45 Le Journal dela santé. 14.05 Lorsque lemonde parlait arabe.14.35 La Cinquième

rencontre. 14.40 A l’école de la loi. 15.30 Entretien.

16.00 Le Cadre dans tous sesétats. 16.30 Les Ecrans du sa-voir. Sous toutes les coutures [7/13]. Fête des bébés. 17.35 100 %question 2e génération. 18.05Le Monde des animaux. LesLarmes de la lune. 18.35 LeJournal de la santé. 18.55 Mé-téo.

5.50 Affaires étrangères. 6.15Ma voyante préférée. Adieu,l’amie. 6.40 TF 1 Info. 6.48 et8.28, 9.03, 2.23 Météo. 6.50TF ! jeunesse. Salut les toons :Cuir, poil, plume ; Mon animaladoré ; Tabaluga ; Franklin ; Bee-thoven ; Bob, Scott & potes. 8.30Téléshopping. Magazine.9.05 TF ! jeunesse.

Magazine. 410149111.10 Dallas. Série. Jeannie.12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.08 et 19.00

Etre heureux comme.12.10 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. Magazine.

13.00 Journal, Météo.13.45 et 20.40

Du côté de chez vous.13.55 Les Feux de l’amour.

Feuilleton.14.50 Le Jour du chaos.

Téléfilm. Dick Lowry. Avec Ken Olin, Kate Vernon(EU, 1999). 7519762

16.40 Les Dessous de Palm Beach. Série.De vilains petits secrets.

17.35 Sunset Beach. Série.18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.20.00 Journal, Météo.

23.15

SANS AUCUN DOUTEUn enfant à tout âge. 1094878

Magazine présenté par Julien Courbet.

Invitée : Caroline Tresca.

1.00 Les Coups d’humour. Divertissement. 4715144

1.40 Exclusif. Magazine. 4386250

2.10 TF 1 nuit, Du côté dechez vous. 2.25 Trèschasse. Chasses d’automne. Documentaire.2772255 3.15 Reportages. L’or des terroirs.7441453 3.45 Nul ne revient sur ses pas. Feuille-ton [7/12]. Franco Giraldi. 6020724 4.10 Histoiresnaturelles. Les hommes-poissons. Documentaire.1524809 4.40 Musique. 9507811 4.55 Aventuresasiatiques. Aventures asiatiques à Bornéo. Docu-mentaire (5 min). 57587786

20.55

SPÉCIAL Y’A PAS PHOTO !Drôles de petits champions. 7716830Magazine présenté par Pascal Bataille

et Laurent Fontaine.

Anahy, chanteuse polyglotte ;Le futur président ; Grand par la tailleet par le talent ; etc.

5.00 Adam Mickiewicz. 5.45M e z z o l ’ i n f o . 6 . 0 0 L e sZ’amours. 6.30 Télématin.8.25 et 20.40 Talents de vie.8.30 et 12.15, 16.20 Un livre.Comme deux cerises, d’Eva Al-massy. 8.35 Des jours et desvies.9.00 Amour, gloire

et beauté. Feuilleton &.9.25 Dktv.cool. 24093781

11.00 Flash info.11.05 Motus. Jeu.11.45 Les Z’amours. Jeu.12.20 Pyramide. Jeu.12.55 et 13.50 Météo.13.00 Journal.

13.45 The Race. Magazine.13.55 et 20.50 Point route.14.00 Flic de mon cœur.

Gospel à New Orleans.14.50 En quête de preuves.

La marque du diable &.15.35 Planque et caméra. 15.55 Cap des Pins.

Feuilleton &.16.30 Des chiffres

et des lettres. Jeu.17.05 Un toit pour trois.

Série. Retour en arrière.17.35 Viper. Série. Rivalité.18.25 Tutti frutti. Jeu.19.15 Qui est qui ? Jeu.19.50 Un gars, une fille. Série.

6.00 Euronews. 6.40 MNK.10.45 L’Île fantastique.

Série. Eagleman.Les enfants de Mentu.

11.40 Bon appétit, bien sûr. 12.00 Le 12-14 de l’info,

Météo.13.50 Keno. Jeu.13.55 C’est mon choix.

Magazine. 846928715.00 Un meurtre

est-il facile ? Téléfilm. Claude Whatham. Avec Bill Bixby, Helen Hayes(Etats-Unsi, 1982). 56526

16.30 M N K . J e r r y e t s e sc o p a i n s ; A n g e l aAnaconda [2/2] ; Jett Jackson. 1457439

17.35 A toi l’actu@. Magazine.17.50 C’est pas sorcier.

A fond de train.18.15 Un livre, un jour.

Gemma Bovery,de Posy Simmonds.

18.20 Questions pour un champion. Jeu.

18.50 Le 19-20 de l’info.20.05 Météo.20.10 Tout le sport. Magazine.20.20 Mezrahi et ses amis.

Divertissement.

22.00

FAUT PAS RÊVERPrésenté par Laurent Bignolas.

Madagascar : les hommes de la forêt ;

Guadeloupe : les bœufs tirants ;

Maroc : les batisseurs du Haut-Atlas.

Invité : Abdelatif Benazzi. 44930

23.00 Météo, Soir 3. 23.20 On ne peut pas plaire

à tout le monde.

Magazine. 3240520

1.05 Nocturnales. Concerto en sol

majeur K 216, de Mozart,

par l’Orchestre de Varsovie,

Gilles Apad, violon. 4391182

20.40

THALASSASalut la compagnie ! 9963217

Présenté par Georges Pernoud.

Dans le cadre de thérapies alternativesproposées par l’hôpital psychiatriquede la Roche-sur-Yon, des maladeseffectuent, encadrés d’infirmiers, descroisières à bord d’un voilier, le Hygie.

20.45 Arte

Agnès, la Loireet les garçons

R ÉCOMPENSÉ en2000 par le Festivalinternational du

cinéma et de télévision deLuchon, ce téléfilm dePatrice Martineau met enscène un thème archi-clas-sique et pourrait donc fairecraindre le pire. Soit deuxjeunes hommes tourmentéspar leurs sens, une jeunefille libre et sensible commeune corde de guitare, unechaleur estivale et des nuitsà ne plus jamais s’endormir.Le tout aurait pu tourneraux clichés les plus insipides.Mais il y a les mouvementsde caméra, la beauté deGéraldine Sales (photo), lesaffrontements plutôt bienobservés des deux jeunesbacheliers, interprétés parMathieu Crépeau et Thi-bault Lacroix (photo), leurplongée dans les flots de lajalousie, sur fond de cour-bures de Loire, fleuveindomptable comme la pas-sion. Les seconds rôles sontplutôt futés, notammentcelui qu’incarne Salomé Sté-venin. Enfin, la musiquecomposée par le groupe tzi-gane Bratsch épouse à mer-veille l’atmosphère de cetteœuvre sans prétention maispas sans intérêt.

Y.-M. L.

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LeMonde Job: WEL0701--0027-0 WAS TEL0701-27 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 17:01 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 50Fap: 100 No: 0040 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001 b Le Monde Télévision 27

VENDREDI 23F É V R I E R

L’émission

Canal +

M 6

23.40 Arte

Prémonitiondu MalLE TESTAMENT DU DOCTEURMABUSE. En version intégrale etrestaurée, un Fritz Lang annonçantle règne de la terreur nazie

LE premier film parlant de Fritz Lang,M. Le Maudit, tourné en 1931 (on a pule revoir sur Arte, lundi 19 février, dans

une version restaurée) devait s’intituler LesAssassins sont parmi nous. Le parti nazi se sen-tit visé, fit pression. Dans ce drame d’un psy-chopathe assassin de petites filles, il est vraique la pègre formait un corps constitué sesubstituant à la justice et à la police, visionprémonitoire du régime nazi.

En 1932, Fritz Lang accepta de tourner unesuite à son Docteur Mabuse de 1922, qui avait,alors, été inspiré d’un feuilleton de NorbertJacques (ce roman vient de paraître enfin, entraduction française, aux éditions du Rocher).Il se remit au travail avec son épouse et colla-boratrice Thea von Harbou. Coproductionfranco-allemande, Le Testament du docteurMabuse fut réalisé en deux versions ; unepour l’Allemagne et une, supervisée par RenéSti, pour la France, plus courte et avec uneinterprétation différente. Arte présente la

version originale restaurée dans son intégra-lité.

Mabuse avait été enfermé dans un hôpitalpsychiatrique. On le retrouve, dix ans plustard, pensionnaire du docteur Baum et grif-fonnant, dans sa cellule, des dessins et desplans de destruction délirants qu’il lui trans-met. Tenant Baum sous hypnose, il a créé, àtravers lui, un gang de faux monnayeurs etde malfaiteurs. Mabuse meurt, mais il seglisse (étonnantes surimpressions à l’image)dans l’esprit de Baum qui devient son double,exécuteur de ses projets de domination.

Si Thea von Harbou, déjà inscrite au partinazi, appliqua son imagination à l’aspect fan-tastique du double, Fritz Lang, politiquementtrès lucide à l’égard des périls menaçantl’Allemagne, utilisa le dédoublement schizo-phrénique du personnage pour exprimerl’infiltration du Mal et des méthodes terro-ristes nazies dans une société à la dérive.Ainsi, après avoir purgé une peine de prison

pour un crime passionnel, un jeune homme,Kent, voué au chômage, peut être recruté parle gang et menacé dans sa vie quand il refusede tuer au cours de l’attaque prévue d’unebanque.

Commencé dans le décor d’une fabriquede fausse monnaie où s’est glissé un policierdéchu qui tente de se racheter, le film est, aufil d’une enquête menée par le commissaireberlinois Lohmann (celui du Maudit), de plusen plus oppressant par le traitement du noiret blanc et des trouvailles sonores ; avecscènes d’escroqueries, d’attentats, demeurtres, d’explosion d’une usine chimiqueannonçant le règne de la terreur. L’œuvreavait valeur d’avertissement. Les nazis arri-vèrent au pouvoir et, en mars 1933, Goebbelsfit interdire la projection du Testament. Quel-que temps après, Fritz Lang prit le train pourParis sans intention de revenir...

Jacques Siclier

21.00

NUIT BLAIR WITCH 21.05 Le Projet Blair Witch a

Film. Daniel Myrick et EduardoSanchez. Avec Heather Donahue,Michael Williams,Joshua Leonard.Horreur (EU, 1999) ?. 3806439

22.20 Nuit Blair Witch.Le Phénomène Blair Witch. Documentaire (2000) ?. 7393491

22.25 Nuit Blair Witch. Burkitsville,

la véritable histoire de Blair Witch.

Documentaire (1999) ?. 2025410

23.05 Le Projet fantastico gore.Magazine !. 1197323

0.00 Une bouteille à la mer

Film. Luis Mandoki.

Avec Kevin Costner.

Comédie dramatique

(EU, 1999) &. 8977182

2.10 Le Journal du hard. #. 6891057 2.20 Alexia &Cie. Film. Marc Dorcel. Classé X (Fr., 2000) #.38340908 4.00 Phantoms a Film. Joe Chappelle.Fantastique (EU, 1998, v.o.) ?. 7433892 5.35 LesSuperstars du catch (150 min).

D EPUIS 1990, lecentre psychia-trique Georges-

Masurel de La Roche-sur-Yon (Vendée) affrète sonpropre voilier pour desséjours d’une semaineréservés à des patients souf-frant de psychoses. En dixans, quelque 1 500 maladesmentaux sont montés àbord, à raison de cinq ou sixpar « stage ». Encadrés pardeux marins-infirmiers, lespassagers tentent une autreforme de thérapie, celleofferte par le grand large.Olivier Pighetti, réalisateurde Salut la compagnie,reportage de 52 minutesintroduit par Georges Per-noud, a filmé la vie à bordde l’Hygie, du nom de ladéesse grecque de la santé.Loin de l’univers hospitalieret du regard des autres, lesmalades se métamor-phosent et se confientcomme ils ne l’auraient sansdoute jamais fait « à terre ».

S. Ke.

20.50 France 3

Thalassa

f En clair jusqu’à 8.307.15 Nulle part ailleurs. 8.30Ratcatcher a Film. Lynne Ram-say (Fr. - GB, 1999). 10.00 LesExpéditions sous-marines deFranck Goddio. &.10.50 Priorité absolue.

Téléfilm. John Terlesky.Avec Roy Scheider (EU, 2000) &. 5573588

f En clair jusqu’à 13.4512.20 Le Journal de l’emploi.12.25 Les Titres du journal.12.30 et 16.00, 18.45

Nulle part ailleurs(classique). &.

12.40 Nulle part ailleurs. &.

13.45 Mobutu,roi du Zaïre a a

Film. Thierry Michel.Documentaire (Fr. -Bel.- Zaïre, 99, DD) &. 2596781

16.05 Delphine 1, Yvan 0 Film. Dominique Farrugia. Comédie (Fr., 1995, DD) &. 8972859

17.35 Mickro ciné. %. f Enclair jusqu’à 21.0018.05 Les Griffin. Série. &.18.25 Nulle part ailleurs.

Musique : Placebo.18.55 Magazine &. 3718859

20.35 Allons au cinémace week-end.

21.45 France 2

Avocats et Associés

ON avait quitté las y m p a t h i q u eéquipe d’avocats

du cabinet Zelder avant lesvacances d’été, la revoilàpour quelques semaines enseconde partie de « Unesoirée, deux polars », lacase policière du vendredide la Deux. Filmée d’unecaméra nerveuse (PhilippeTriboit a réalisé les épi-sodes de la nouvelle sai-son), cette série, inspiréede modèles américains(« Ally McBeal », « ThePractise »), mêle habile-ment intrigues policières ethistoires de cœur. Lesdéboires sentimentaux desuns et des autres virentsouvent au rocambo-lesque, mais il y a suffisam-m e n t d e r y t h m e e td’humour pour qu’on s’ylaisse prendre.

S. Ke.

5.15 Warning. 5.20 Plus viteque la musique. 5.45 et 9.35,17.15 M comme musique. 7.00Morning Live.9.05 M 6 boutique.

10.35 Kidineige.11.54 6 minutes midi, Météo.12.05 La Vie de famille.

Série. Le millionnaire.12.34 Météo.12.35 La Petite Maison

dans la prairie. Série. Bonjour et au revoir &.

13.35 Sur la route du cœur.Téléfilm. Dean Hamilton.Avec Will Estes(EU, 1995) &. 6769781

15.20 Les Routes du paradis.Série. La grande classe &.16.20 La grande classe &.

17.30 Mariés, deux enfants.Série. Un jour au zoo &.

18.00 Buffy contreles vampires. Série.Bienvenue à Sunnydale[1 et 2/2] &. 28491

19.50 I-minute. Magazine.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 Une nounou d’enfer.

Série. On se croiraitdans « Dynastie » &.

20.38 Météo du week-end.20.40 Décrochages infos,

Cinésix. Magazine.

20.50

LE MONDE MAGIQUEDES LEPRECHAUNSTéléfilm. John Henderson. Avec Whoopi Goldberg, Randy Quaid(EU-GB-All.,1999) &[1-2/2]. 281897 - 63149

Chargé d’une mission commercialeen Irlande, un cadre américain loueun cottage en pleine campagne...

0.00

BROOKLYN SOUTHEpreuve test &. 32786Série. Avec Jon Tenney, Yancy Butler

Pour son premier jour en civil en tantqu’inspectrice, Anne-Marie a fortà faire avec une tentative d’attentatdans le métro.

0.45 Simply Red. Concert.Live at Haydock Park. 7656811

Enregistré en 1999.

1.49 Météo. 1.50 M comme musique.

Spécial Simply Red. 778810954.50 Plus vite que la musique (20 min). 6424786

ZDF/

ARTE

FR

ANC

E

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LeMonde Job: WEL0701--0028-0 WAS TEL0701-28 Op.: XX Rev.: 15-02-01 T.: 10:26 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 50Fap: 100 No: 0041 Lcp: 700 CMYK

28 Le Monde Télévision b Dimanche 18 - Lundi 25 février 2001

VENDREDI

Le câble et le satellite23F É V R I E R

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Les symbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourds

Planète C-S

6 . 0 0 L ’ A r t d e l a d i r e c t i o nd’orchestre. [2/2]. 7.05 Nés sous lesigne du lion. 8.00 Albanie, la tran-sition. 8.55 Jazz Heroes. [2/6] DizzyGillespie. 9.20 L’Arche, 2000 ansaprès. [8/16]. 10.20 Beria, l’hommede main de Staline. 11.15 Contacts.11.40 La Mort, la Haine, le Pardon.12.40 Carnaval à Aracati. 13.05 Egi-dio Marzona, collectionneur. 13.40Un mariage juif. 14.30 Enquêtesmédico-légales. Histoire d’eau.15.00 Palestine. [1/3] Le destincontroversé d’un Etat créé de toutespièces. 16.10 Peter Allen, un Austra-lien à Broadway. 17.10 StéphaneGrappelli. [1/2] Portrait rêvé. 18.05

Cinq colonnes à la une.

19.05 Crossroads. 20.30 Johan Van

der Keuken. 128414921.25 Derniers mots.

Ma sœur Joke(1935-1997). 25045439

22.20 Musiques de noces tziganes.23.20 Esprit des peuples premiers.[12/13]. 23.50 Les Ailes du futur.[2/3]. 0.40 Cobayes humains(55 min).

Odyssée C-T

9.05 Sans frontières. 9.10 Bhoutan,le trône des dieux. [1/2] ; 9.50 D’îleen île. Manado, les nomades de lamer. 10.45 Symphonie marine enMéditerranée. Ustica, perle noire.11.15 Ce bruit qui nous rend fou.12.05 Le Gros Homme et la Mer.Carlos à l’île Maurice. 13.00 L’His-toire du monde. 13.05 René laCanne. Genèse d’une légende.14.00 La Famille de l’homme. [2/2]Cinquante ans d’évolution. 14.50L’Homme aux perroquets. 15.10 LeJardin des Papes. 15.40 Aventuresfrançaises. A Chamonix. 16.40 Itiné-raires sauvages. 16.45 Les chevauxdu monde. La famille sauvage .17.35 Saison sèche au Parc Kruger.18.30 Ray Mears, un monde desurvivance. [1/6] Au cœur du rift.19.05 Pays de France. Magazine.19.55 Planète en question. Lesgrandes extinctions.

20.50 Docs & débats. Vivent les rois. Invités : Philippe Alexandre,Stéphane Bern.20.55 Juan Carlos Ier , un roi démocrate. 50350074321.45 et 23.00Magazine. 50072441022.05 Notre XXe siècle. Il était une fois des rois. 507221101

23.25 L’Egypte.[3/5] L’âge d’or.

0.15 Histoire de deuil. 0.40 Aven-tures. 1.35 Le Jardin des Papes(25 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (La Une).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Au nom du Père

et du Fils. Feuilleton [1/13]. 68881859

22.00 Journal TV 5.22.15 Fous d’humour.

Divertissement. 270817810.00 Journal (TSR).0.30 Soir 3 (France 3).1.05 Des racines

et des ailes.Magazine(115min). 74916250

RTL 9 C-T

19.50 La Vie de famille.Série. L’arme. 6106168

20.15 Friends. Série.Celui qui avait une sœurun peu spéciale. 9156946

20.45 L’Enfant du mensonge.Téléfilm. Joyce Chopra.Avec Nancy McKeon,Veronica Hamel(EU, 1992). 6101830

22.20 Stars boulevard.22.30 Jeux sensuels à Rio,

désirs sauvages.Téléfilm.Michele Massimo Tarantini.Avec Raul Gazolla, Gisele Fraga !. 96992149

0.05 Un cas pour deux. Série.Le dernier amour d’Hanna(60 min). 7218811

Paris Première C-S

19.30 et 0.45 Rive droite,rive gauche. Magazine.Best of. 2460014

21.00 Recto Verso. Magazine.Invité : MC Solaar. 5520526

21.55 Fernandel de père en fils. Documentaire.André Halimi. 54862385

23.30 Paris dernière.Magazine. 2253052

0.25 Howard Stern.Magazine (20 min). 2843415

Monte-Carlo TMC C-S

19.25 Hill Street Blues.Série. Je n’ai rien promis.

20.20 Les NouvellesAventuresde Delphine.

20.30 et 0.40 Pendant la pub.Invité : José Garcia.

20.55 La Gloireen partage. Téléfilm. Eric Till. Avec R.H. Thomson,Robert Wisden [2/2](EU, 1988) &. 13797439

22.40 Météo.

22.45 Pleins feux. Magazine.Monaco en images. 8404101

23.10 H2O. Magazine. 308874323.40 OM magazine.

23.50 Les Contes d’Avonlea.Félix et Blackie &. 7406491

1.00 Leonard Bernstein,portrait d’un chefd’orchestre. Documentaire.Peter Rosen(55 min). 83962724

TF 6 C-T

20.10 et 0.55 Aventures sur le Net.

20.40 Soirée campus.Popular. Série. Les blondescontre les brunes. 569014921.25 Série. Nous sommesune famille. 221016822.10 Esprits rebelles.Série. Histoire de confiance. 32234101

22.55 Sexe sans complexe.Le sexe de la femme. 9175101

23.25 Confidences interdites.Téléfilm. Chris Baugh. Avec Shannon Tweed, Bryan Kent (1999) ?(EU, 90 min). 6614507

Téva C-T

20.00 Les Anges du bonheur.Série. Charades &. 500058859

20.50 Téva soirée sitcom.Oh ! Baby. Série. Paranoïamaternelle. 50064196521.15 Maggie. Série.A Two Story House (v.o.) &. 50062110121.40 Susan ! Série. Luisremonte la pente. 50077405222.00 Cybill. Série. Unebelle-mère en or &. 50004625522.20 Clueless. Série.Nuit gravementà l’amour &. 500802014

22.45 La Vie à cinq.Série. Une viemeilleure &. 504795439

23.30 D.C. Série. Lucy Getsin Pictures (v.o.). 500099781

0.15 I Love Lucy. Série.Lucy Gets in Pictures(v.o., 30 min). 500044328

Festival C-T

20.30 Le Voleur d’instants.Pièce. Daniel Colas.Avec Daniel Colas,Yannick Le Poulain. 58118304

22.10 La Façon de le dire.Téléfilm. Sébastien Grall.Avec Annie Girardot,Sonia Vollereaux(Fr., 1999). 25265743

23.45 Eve Castelas. Série.Dix ans d’amour. 67278507

0.40 Les Compagnonsde Baal.La nuit du huit de trêfle(70 min). 60355057

13ème RUE C-S

19.50 K 2000. Série. Retour à Cadiz. 553292304

20.45 Les Dossiersde la Crime.New York District.Série. A mon épouxregretté. 579067149Double vie. 53804641022.25 Enquêtesmédico-légales.Vision de la terreur. Documentaire. 50231523622.50 Le Lieu du crime. L’affaire Lucien Léger.Documentaire. 501894830

23.20 First Wave. Série.Les caméléons. 544978052

0.10 K 2000. Série.Vivre en paix. 585744415

0.55 Les Piégeurs. Série.Les fantômes affamés(55 min). 520763569

Série Club C-T

19.50 et 23.45 MichaelHayes. Série.L’indicateur &. 9462878

20.40 Club SF. Farscape. Série. Le greffon. 30825521.25 Buck Rogers. Série.Olympiad &. 956130422.15 Space 2063. Série.L’ennemi sans visage[2/2] &. 4258236

23.00 Soap. Série (v.o.). 51252023.25 Taxi. Série. Arnie Meets

the Kids (v.o.). 89361010.30 La Quatrième

Dimension. Série.Amour paternel &. 8024182

1.00 Rintintin junior.Série. Affaire de famille &(25 min). 6656182

Canal Jimmy C-S

20.00 The Muppets Tonight.Invitée : Heather Locklear.

20.30 T’es toi ! Magazine.

21.00 Top bab. Magazine.Invité : Tom Jones. 67503762

22.00 Les Tribus du rock.The Mersey Sound.[4/6]. 45209694

22.55 Toots and the Maytals. Enregistré au Plan, à Ris-Orangis. 79549762

0.20 Souvenir. Magazine.Chansons et champions(65 min). 12763182

Canal J C-S

17.55 La Famille Delajungle. Terrain vague. 9889679

18.20 Sabrina. Série. 769789718.50 Faut que ça saute !

Magazine.

19.05 Cousin Skeeter. Série. La folle mésaventurede l’espace [2/3]. 9916323

19.30 Sister Sister. Série.Vive la cantine. 2692304

Disney Channel C-S

18.05 Men in Black. 543067518.30 Fantastic Studio. Série.

Extraterrestres. Méfiez-vousdes poissons rouges.

18.59 Le Monde merveilleux de Disney. Magazine.

19.00 Un match au sommet.Téléfilm. Rod Daniel.Avec Robert Richard, Kyle Schmid(2000). 741878

20.30 Chérie, j’ai rétréciles gosses. Série. Chérie,retour aux années 70(45 min). 881675

Télétoon C-T

18.05 Le Bus magique.Le maladeextraordinaire. 503897878

18.35 Michel Strogoff. Le vraicourrier du tsar. 511657491La dernière de Sanjarre. 506841007

19.23 Le Monde foude Tex Avery.Tex Avery ; Interactex.

19.30 Robocop. Rireset cauchemars. 507396192

19.51 Docteur Globule. 20.15 Les Lapins crétins.

Y’a de la joie. 50343238520.40 Air Academy.

Alex de Vinci(23 min). 503452149

Mezzo C-T

20.35 et 23.30 Mezzo l’info. 20.50 Rétro Mezzo. Magazine.

21.00 Lonely Town,Lonely Street.Ballet. Chorégraphiede Robert North. Musiquede Withers. Par le balletRambert. 89142304

21.30 John MacLaughlinet Katia Labèque.Par l’Orchestrephilharmonique de Munich,dir. V. Pablo Perez. 27116491

22.30 Le Dortoir.Spectacle. 27107743

23.45 Georg FriedrichHaendel, le diableemporteTunbridge Wells. Téléfilm. Tony Palmer.Avec Trevor Howard, Tracey Spence(1985) (120 min). 66265588

Muzzik C-S

19.35 Marciac Sweet 99. Herbie Hancock& Wayne Shorter. Festival de jazz. Avec Herbie Hancock,piano. 501770014

20.30 L’Agenda. Magazine. 500000323

21.00 Marciac Sweet 2000.Dee Dee Bridgewater. Lors du 23e Festival Jazz inMarciac. Avec Thierry Eliez,piano. 503560007

22.05 Le Journal de Muzzik.Magazine. 500653491

22.35 Marciac Sweet 2000.Kenny Barron Trio. 503715120

23.35 Dollar Brand,Abdullah Ibrahim. Documentaire(55 min). 500612588

Histoire C-T

20.15 et 23.00 Le Journal de l’Histoire. 504499762

21.00 Civilisations.Guerre et civilisation.La guerre industrielle. [6/8]. 50718791222.00 Trois religions dans un jardin. 501787976

23.45 Toutes les droguesdu monde. Une devise forte : les drogues. [3/6]. 5400553850.10 La drogueet notre santé.[4/6] (50 min). 505892057

La Chaîne Histoire C-S

20.50 Les Mystères de la Bible. Jérusalem, la ville sainte et meurtrière. 504326476

21.35 Les Mystères de l’Histoire. Mystérieuse île de Pâques. 522388588

22.15 Les Grandes Batailles.Sedgemoor. 596504217

23.10 Biographie. Charansky, du goulag au gouvernement. 544969304

0.00 Civilisations. Histoire du monde.6000 ans d’histoire chinoise[1/2] (65 min). 503264502

Forum C-S

20.00 Albanie, l’apprentissagede la liberté. Débat. 505356439

21.00 Mariages du monde. Débat. 501735859

22.00 Peut-on épouserla religion de l’autre ? Débat. 501724743

23.00 Stones, les papysdu rock.Débat (60 min). 501748323

Eurosport C-S-T

20.00 Athlétisme. Meeting indoor de Gand. En direct. 451743

21.30 Boxe. Fun For Friday :Spécial Thunderbox. 489526

23.00 Score express.23.15 Tennis.

Tournoi féminin de Dubaï. Demi-finales. 1670217

0.15 Tennis. Tournoi messieursde Rotterdam. Quarts de finale (60 min).

9572705

Pathé Sport C-S-A

19.30 et 0.30 Karting.Magazine. 500816120

20.00 Handball. Match européen. 500459385

21.30 Beach soccer.Coupe d’Europe. 500996965

22.30 Boxe.Championnats de France. En direct. 500921174

0.00 En garde ! Le magazinede l’escrime. 500947637

1.00 Football.Coupe de l’UEFA.Huitième de finale. Match retour :Parme - PSV Eindhoven(105 min). 506933927

Voyage C-S

20.00 Voyage pratique. La Floride et les Bahamas. 500008762

20.30 Airport.Magazine. 500007033

21.00 Suivez le guide. Magazine. 500038830

22.30 Détours du monde. Magazine. 500007897

23.00 Lonely Planet.Madagascar(50 min). 500095965

Le chanteur MC Solaar est l’invité de Paul Amardans le magazine « Recto Verso », à 21.00 sur ParisPremière

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Page 54: e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

LeMonde Job: WEL0701--0029-0 WAS TEL0701-29 Op.: XX Rev.: 15-02-01 T.: 17:48 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 50Fap: 100 No: 0042 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001 b Le Monde Télévision 29

VENDREDI 23F É V R I E R

La radio

Sur les chaînes cinéma

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 8.00 ;9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00 ; 0.00.

6.05 Université de tous les savoirs,conférence. 7.20 Les Enjeux internatio-naux. 7.30 Première édition. 7.55Chronique ; 8.02 Revue de presseculturelle ; 8.07 Deuxième édition ; 8.25Chronique. 8.30 Les Chemins de laconnaissance. Théories sur l’évolution :arrêt sur image [5/5]. 9.05 Les Vendredisde la philosophie. Entre philologie etphilosophie, la fonction historique del’université allemande. [2/2].

10.30 Les Chemins de la musique. [5/5].

11.00 Feuilleton. [40/60].

11.20 Marque pages.Italo Calvino (Cosmicomics).

11.25 Résonances.11.30 Mémorable (rediff.).

Gabriel Marcel. [5/5].12.00 La Suite dans les idées.13.30 Les Décraqués. Morceaux de choixpour collectionneurs. [5/5]. 13.40 Carnetsde notes. Points cardinaux. La voix destantras : chants bouddhistes des moinesdu monastère de Gyütö. [2/2]. 14.00 Enétrange pays. La peinture et génie dulieu. Invité : Georges Raillard. 14.55 et20.25 Poésie sur parole. Jean-Pierre Ver-heggen. 15.00 Carnet nomade. Del’épopée au paysage. 16.30 Traitement detextes. 17.10 Libre poche. Le Mal de mer,de Marie Darrieussecq. La Route, de JackLondon. 17.25 Feuilleton. La Républiquede Mab-Oul, de Jacques Jouet. 125. 17.30 Avoix nue. Pascal Quignard. 5. Le silencede la musique. 18.00 Pot-au-feu. 19.30Appel d’air. Clarée, la vallée rescapée.Invités : Georges Carles ; René Siestrunk ;Gérard Gentil.

20.30 Black & Blue.Les dix commandements. 1.Tu n’auras point d’autres dieuxdevant toi. Invité : Gilles Anquetil.

21.30 Cultures d’islam.L’âge des mutations,XIX-XXe siècle. Le Caire mamlouket ottoman, XIII-XVIIIe siècle.[4/4]. Invitée : Mercedes Volais.

22.12 Multipistes.22.30 Surpris par la nuit.

Johan van der Keuken, l’arpenteur. [3/3].

0.05 Du jour au lendemain. GérardMacé (Colportage III) et (Un détour parl’Orient) et (La Photographie sans appa-reil). 0.40 Chansons dans la nuit. 1.00 LesNuits de France Culture (rediff.).

France-Musiques

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 8.00 ;9.00 ; 12.30 ; 19.00.

6.05 Les Boréales. 7.05 Tous les matinsdu monde. 8.30 La Revue de presse. Endirect et en public du Foyer de l’Opéra deMarseille. 9.07 Si j’ose dire. 10.27 et12.27, 19.57, 22.30 Alla breve. 10.30 Pa-pier à musique. En direct et en public duFoyer de l’Opéra Marseille. AlbéricMagnard. Un musicien intemporel.Œuvres de Magnard, D’Indy, Saint-Saëns.12.35 C’était hier. Christian Ferras.

Concerto pour violon et orchestreop. 77, de Brahms, par l’Orchestrephilharmonique de l’ORTF, dir.Charles Bruck. Suivi de l’actualitédu disque d’archives et des rééditions.

13.30 Au fur et à mesure.Invités : La Fonky Family ; OlivierCachin. En direct et en public duThéâtre de la Criée, à Marseille. Lerap marseillais.

15.00 Musiques de théâtre.Par les Solistes de la Maîtrise de

Radio France et La Symphonie du Marais, dir. Hugo Reyne, JulieHassler, soprano, Pascal Bertin,haute-contre, Renaud Tripathi,ténor, Jean-Louis Georgel,baryton : Œuvres de Purcell :Abdelazer ou la revanche dumaure, de Aphra Behn ; Le Libertinou le Libertin détruit, de ThomasShadwell ; Timon d’Athènes, deThomas Shadwell d’aprèsShakespeare ; Bonduca oul’Héroïne Britannique, de JohnFletcher d’après Beaumont ;L’Histoire comique de DonQuichotte, de D’Urfey ; Œdipus,de John Dryden et Nathaniel Lee ;March and Canzona.

17.00 Métamorphoses. Régions deFrance. Evocations musicales de laProvence depuis l’époque baroque à nosjours. En direct et en public du Théâtre dela Criée, salle La Mezzanine, à Marseille.18.00 Le jazz est un roman. L’aubergedes songes, avec Philippe Carles. 19.07 Acôté de la plaque. En direct et en publicdu Théâtre de la Criée, sal le LaMezzanine, à Marseille.

20.05 Concert franco-allemand.Donné en direct du Grand Studiode la Maison de la Radiod’Halberg, et diffusésimultanément sur les radios deBerlin et Leipzig, par l’Orchestresymphonique de la Radio deSarrebruck, dir. Marc Piollet :Danses folkloriques roumaines,de Bartok ; La Nuit d’été op. 7,de Berlioz, Stella Doufexis,soprano ; Symphonie no 3 D 200, de Schubert.

22.45 Jazz-club. En direct du Sunside, à Paris.Le trio de Jon Gordon, saxophone,avec Gildas Bocle, contrebasseet Philippe Soirat, batterie.

1.00 Les Nuits de France-Musiques.

Radio Classique

Informations : 6.30 à 9.00,Classique affaires matin ;12.30, Midi Classique ;19.30, Classique affaires soir.

14.00 Thèmes et variations.Frank Peter Zimmermann.

16.30 Grand répertoire. Œuvres deRavel, Rebel, Roussel, Buffardin, Chabrier,Poulenc, Rameau. 18.30 L’Actualité mu-sicale.

20.40 Les Rendez-vous du soir.Histoire de temps... Chanson : mafin est mon commencement, deMachaut, par le Orlando Consort ;Fantaisie chromatique et fugueBWV 903, de Bach, A. Staier,clavecin ; Sonate K27, de Scarlatti,S. Ross, clavecin ; Grande Fugueop. 133, de Beethoven, par leQuatuor Alban Berg ; Œuvres deSchubert : Gretchen am Spinnrade,B. Bonney, soprano, G. Parsons,piano ; Quintette : 2 mouvement,par le Quatuor Hagen, H. Schiff,violoncelle ; Erlkönig,D. Fischer-Dieskay, baryton, G. Moore, piano ; Concertoop. 129, de Schumann, parl’Orchestre symphonique de laRadio de Cologne, dir. H. Vonk,T. Mörk, violoncelle ; Sonate,de Franck, A. Dumay, violon,M.J. Pires, piano.

22.45 Les Rendez-vous du soir (suite).Quatuor à cordes no 1 op. 11, deTchaïkovski, par le Quatuor Borodine ;Œuvre de Prokofiev. 0.00 Les Nuits.

RTBF 119.30 et 0.25 Journal, Météo. 20.40 Degrandes espérances. Film. AlfonsoCuaron. Avec Ethan Hawke. Aventures(1998) &. 22.35 Conviviale poursuite.23.25 Dites-moi. Invités : Colette etMichel Collard-Gambiez (55 min).

TSR19.30 TJ Soir. 20.00 Météo. 20.05 C’estla vie. Impuissance de la médecine.20.50 Rastignac ou les ambitieux.Téléfilm [1 et 2/4]. Alain Tasma. AvecJocelyn Quivrin. %. 0.00 Demain à la0.05 Stargate SG1. Série % (90 min).

Canal + vert C-S20.30 Surprises. 20.35 Lundi boxe.21.35 En direct sur Ed TV. Film. RonH o w a r d . A v e c M a t t h e wMcConaughey. Comédie dramatique(1999) &. 23.35 Les Deux Visages dudocteur Jekyll a a Film. TerenceFisher. Avec Paul Massie. Fantastique(1960) & (85 min).

Encyclopedia C-S-A19.30 et 23.05 Futur immédiat. 19.55Sensations d’aventures. Le bois Flôt.20.00 Le Monde méditerranéen. 20.25Les Yeux de la découverte. 20.55Eco-logique. 21.25 Le Musée del’Ermitage à Saint-Petersbourg. 21.55Les Années Arruza. 22.50 Trilogievénitienne. La visite (35 min).

Comédie C-S20.00 The Michael Richards Show. TheIdentity Loan. 20.30 Trigger Happy.Série. 21.00 Chevallier et Laspalès.Spectacle. 22.30 Père malgré tout. Lelicenciement (v.o.) (30 min).

MCM C-S19.30 et 22.30 Le JDM. 19.50 Netflash.20.00 et 3.00 MCM Tubes. 20.15Replay. 20.30 Le Hit. DanyBoon. 22.00Cinémascope. 23.00 Carte blanche.Moby (120 min).

MTV C-S-T20.00 et 22.30 Bytesize. 21.00 MTV’sFrench Link. 21.30 Diary. Best of. 0.00Party Zone (120 min).

Régions C-T20.00 Soyons net. 20.05 Monsieur Zen.20.30 et 23.00 Visio sorties. 21.00L’Alsace vagabonde. [2/3]. 21.30Demain, dimanche. 22.00 La Route dulapin. 22.30 Le Club des visionautes.22.35 Le Journal des régions soir(55 min).

RFO Sat S-T20.00 JT TVM. 20.20 Des révoltés auparadis. 20.45 et 0.00 Journal. 20.50New Zik. 21.00 JT Guadeloupe. 21.30Top courses. 21.40 Boîte à asso’s. 21.50Cultures sud. 22.00 JT Martinique(25 min).

LCI C-S-T8.00 L’Edito. 8.40 L’Invité du matin.9.10 et 16.10 Imbert/Julliard. 10.10 et15 .10 , 18 . 3 0 , 1.10 Le C l u b d el’économie. 11.00 Le Club LCI. 14.10 et17.10, 0.10 LCA. 19.00 Presse hebdo.19.50 et 20.35 La Page économie. 20.00La Vie des médias. 20.45 100 %politique. 22.00 22h/minuit.

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-S20.30 et 22.30 World Business Today.21.30 Q & A. 23.00 Insight. 23.30World Sport . 0 . 0 0 World View(30 min).

TV Breizh S-T19.30 et 22.30 Actu Breizh. 20.00 et23.00 L’Entretien. 20.30 Le Jeu du roi.Téléfilm. Marc Evans. Avec PierreDux. 21.50 Les Lacets. Court métrage.Stefan Le Lay. 22.05 Rainbow’s End.Court métrage (85 min).

Action

UNE AVENTURE DE BUFFALO BILL a a14.35 Ciné Classics 26923323 Cecil B. DeMille.Avec Gary Cooper (EU, N., 1936, 90 min) &.Deux héros légendairesde l’Ouest luttent contreles Indiens.

Comédies

CE CHER DISPARU a a15.00 TCM 62077762 Tony Richardson. Avec Robert Morse (EU, N., 1965, 116 min) &.En Californie, un jeuneBritannique crée le premiercimetière spatial.LA FEMME DE L’ANNÉE a a18.50 TCM 86800323 George Stevens. Avec Spencer Tracy (EU, N., 1941, 112 min) &.Les amours d’une énergiquejournaliste politiqueet d’un chroniqueur sportif.LE ROMAN D’UN TRICHEUR a a a23.50 Ciné Classics 86097743 Sacha Guitry. Avec Sacha Guitry (France, N., 1936, 100 min) &.Un arnaqueur professionnelrédige ses mémoires.PASSEPORT POUR PIMLICO a a2.35 Ciné Classics 66238219

Henry Cornelius. Avec Stanley Holloway (GB, N., 1949, 85 min) &.Les habitants d’un quartier de Londres revendiquentleur autonomie.

Comédies dramatiques

CUL-DE-SAC a a a16.00 Cinéfaz 519117675 Roman Polanski. Avec Donald Pleasence (GB, N., 1965, 108 min) &.Un couple de châtelains voit savie bouleversée par l’intrusionde deux gangsters.

GINGER ET FRED a a a9.20 Cinétoile 553117531

Federico Fellini. Avec Giulietta Masina (Fr. - It., 1986, 125 min) &.Deux anciens partenairesde music-hall se retrouventpour une émission de télévisiond’un mauvais goût consternant.L’AMOUR a a14.25 Cinéstar 1 502250101Philippe Faucon. Avec Laurence Kertekian (France, 1989, 80 min) &.Les émois de l’adolescence etl’apprentissage de la réalitésociale dans une ville dela banlieue parisienne.L’ENFERDANS LA VILLE a a9.25 Ciné Classics 11928323

Renato Castellani. Avec Anna Magnani(Fr. - It., N., 1958, 100 min) &.Dans une prison italienne,une détenue prend en main l’éducation de sa compagnede cellule, une provincialenaïve et innocente.LA FEMME DÉFENDUE a a21.00 CinéCinémas 2 503469410 Philippe Harel. Avec Isabelle Carré (France, 1997, 98 min) &.Un quadragénaire en pleineréussite noue une liaisonamoureuse avec une frêlejeune femme.LA FILLE DE RYAN a a8.30 TCM 65936101

David Lean. Avec Sarah Miles (GB, 1970, 190 min) &.En Irlande du Nord, durant lapremière guerre mondiale. La femme d’un instituteur s’éprend d’un soldat anglais.LA FORCE DES TÉNÈBRES a a11.40 TCM 88915526 Karel Reisz. Avec Albert Finney (GB, N., 1964, 96 min) ?.Un jeune psychopathes’introduit dans une famillebourgeoise et sème la mortderrière lui.

LA RAGAZZA a a a20.30 Ciné Classics 2418089 Luigi Comencini. Avec Claudia Cardinale (Fr. - It., N., 1963, 105 min) &.Dans l’Italie de l’après-guerre,une paysanne aime un ancienrésistant condamné pourmeurtre.LA VEUVE COUDERC a a11.10 CinéCinémas 3 509010476

3.10 CinéCinémas 2 502020618 Pierre Granier-Deferre. Avec Simone Signoret (France, 1971, 86 min) %.Une veuve cache un évadé.LE CLANDES IRRÉDUCTIBLES a a13.00 CinéCinémas 1 29842859 Paul Newman. Avec Paul Newman (Etats-Unis, 1971, 107 min) &.En refusant de participer àune grève massive, une famillede bûcherons aisés s’attire la haine de la corporation.LE CRI DE LA LIBERTÉ a a10.25 CinéCinémas 1 81626236 Richard Attenborough. Avec Kevin Kline (Etats-Unis, 1987, 155 min) %.En Afrique du Sud, en 1975,un journaliste blancdénonce l’apartheid.

LES ANGES DÉCHUS a a12.20 Cinéfaz 525705656 Wong Kar-Wai.Avec Leon Lai Ming (Hongkong, 1996, 93 min) ?.A Hongkong, un tueurprofessionnel plaque son métierpour une Chinoise exubérante.LES NEIGES DU KILIMANDJARO a a9.50 CinéCinémas 2 509337304

Henry King. Avec Gregory Peck(Etats-Unis, 1952, 114 min) &.Au pied du Kilimandjaro, unécrivain-reporter, gravementblessé, revit sa vie. LES TROIS LUMIÈRES a a a17.25 Ciné Classics 35222526 Fritz Lang. Avec Lil Dagover (All.,N.,Muet,1921, 100 min) &.Une jeune femme dispute sonamant à la Mort à travers troisépoques différentes.MISS MISSOURI a a9.25 CinéCinémas 3 521917052

Elie Chouraqui. Avec Richard Anconina (France, 1989, 100 min) %.Un Français parcourtles Etats-Unis à la recherched’une femme qu’il a aimée.

PETULIA a a0.10 TCM 15927796

Richard Lester. Avec Julie Christie (GB, 1968, 105 min) &.Les déboires d’une jeune épousefantasque et sensible.POUR QUI SONNE LE GLAS ? a a14.15 CinéCinémas 2 507484878 Sam Wood. Avec Gary Cooper (Etats-Unis, 1943, 130 min) &.Durant la guerre civile enEspagne, un aventurieraméricain s’engage aux côtésdes Républicains.

Musicaux

IN THE GOOD OLD SUMMERTIME a a20.45 TCM 93777965 Robert Z. Leonard. Avec Judy Garland (Etats-Unis, 1949, 102 min) &.Le hasard et l’amourréconcilient deux collègues.LES HARVEY GIRLS a a22.30 TCM 31830255 George Sidney. Avec Judy Garland (Etats-Unis, 1946, 100 min) &.Une femme part dans l’Ouestpour y rencontrer le mari qu’ellea choisi par petite annonce.

Policiers

KAMIKAZE a a16.45 CinéCinémas 3 509510743 Didier Grousset. Avec Richard Bohringer (France, 1986, 90 min) %.Un inventeur démoniaqueconçoit une arme qui lui permetde tuer à distance à travers sa télévision.LES FÉLINS a a0.15 Cinétoile 507751502

René Clément. Avec Alain Delon (France, N., 1963, 90 min) &.Pour échapper à des gangstersdont il a bafoué l’honneur,un play-boy devient le chauffeurde deux femmes.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

Kevin Kline et Denzel Washington dans « Le Cri de la liberté »,de Richard Attenborough, à 10.25 sur CinéCinémas 1

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LeMonde Job: WEL0701--0030-0 WAS TEL0701-30 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 15:10 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 50Fap: 100 No: 0043 Lcp: 700 CMYK

30 Le Monde Télévision b Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001

SAMEDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

24F É V R I E R

Le film

Le film

23.05

TOUT LE MONDE EN PARLEPrésenté par Thierry Ardisson. 3796811

1.25 Journal, Météo.1.45 Union libre.

Magazine. 24567482.45Bouillon de culture. Les blessures de l’en-fance. Invités : Catherine Dolto (Dico ado, les motsde la vie) ; Boris Cyrulnik (Les Vilains Petits Ca-nards) ; Raul Ruiz (La Comédie de l’innocence) ;Corinne Hoex (Le Grand Menu) ; François Taillan-dier (Les Parents lâcheurs). 7766651 4.00Thé ou ca-fé. Magazine. 5436212 4.35Les Z’amours. Jeu(30 min). 2102583

20.55

FALLAIT Y PENSERDivertissement présenté par Patrick Sébastien. Invité : Laurent Ruquier. 7787328

22.50

L’ÉTÉ DE DAVIDTéléfilm. Carlo Mazzacurati. Avec Stefano Campi, Patrizia Piccinini

(It. - Fr., 1998). 709182

David est un jeune garçon timide dedix-sept ans qui vient d’avoir son bac.Il décide de partir en vacances

chez son oncle dans la plaine du Pô.Il séduit une ravissante femmeun peu plus âgée que lui.

0.20 Music Planet. Polar pop.

Islande - Finlande - Danemark.

Documentaire. Marcus Behrens

(Allemagne, 2000). 7130380

1.20 De gré ou de force. Téléfilm. Fabrice Caze-neuve (Fr., 1998, 85 min). 2242800

20.45

L’ AVENTURE HUMAINELa Place Saint-Marc.Documentaire. Ebbo Demant(France, 1999). 516298

Les dures réalités du commerceautour de cette place,véritable cœur historique de Venise.

21.50 Metropolis. Magazine.George Steiner ; François Augiéras,un Essai d’occupation ;A vos musées ! 5885231

19.00 Histoire parallèle.Magazine présenté

par Marc Ferro.

Semaine du 24 février

1951 - Le shah :

plus dure sera la chute.

Invité : Ehsan Naraghi,

sociologue iranien.

19.45 Météo.19.50 Arte info.20.00 Le Dessous des cartes.

Chronique géopolitique.Apprendre, une nouvelleidée politique [1/2].

20.15 Le Douanier Rousseau. Ou la légendedu peintre naïf.Documentaire (2001).

5.05 L’Université de tous lessavoirs. 5.55 Les Grands Do-cuments de La Cinquième.6.25 Italien. Leçon n0 16. 6.40 LeJournal de l’Histoire. 7.25 De-bout les zouzous. Flash Fluor etCie. Les gags animos. Rolie PolieOlie. Tom et Vicky. Juju. RoliePolie Olie. Pablo, le petit renardrouge. 8.30 L’Œil et la Main.Jeune sourd cherche famille d’ac-cueil.9.00 Mata Hari,

mythe et réalitéd’une espionne.Documentaire. 31279

10.00 Pi égale 3,14. 10.30 Superstructures. L’aéroport interna-tional du Kansaï. 36724 11.30

T.A.F. 11.55 Fête des bébés.Vivre avec un parent malade.12.10 Silence, ça pousse ! 12.30Expertise. Magazine 7878613.30 Terra incognita. [8/12]Australie : chasseur de croco-diles. 14.00 Planète sous haute

surveillance. L’éléphanten question. 3063076

15.05 Sur les chemins du monde.L’Esprit du roi lépreux. 16.00 Etapes.L’île Maurice [3/5].16.30 Découverte. Le Portugal. 56540 17.30 Les Intrus.

18.05 Le Magazine de la santé.

23.00 CinéCinémas 3

Le Sous-Sol de la peurWes Craven(EU, 1991, v.o.).Avec Brando Adams,Everett McGill.

FOOL, un gamin noir detreize ans du ghettode Los Angeles, veut

trouver de l’argent pourpayer le loyer et faire soi-gner sa mère atteinte d’uncancer. Le propriétaire,rapace, habite en borduredu ghetto dans une vasted e m e u r e c o n t e n a n t ,dit-on, un trésor. Foolaccepte de le cambrioleravec le petit ami de sa sœuret un complice de celui-ci.Mais le propriétaire et safemme, déments, tuent lesdeux adultes et Fool se re-t r o u v e s e u l d a n s u neffrayant labyrinthe sou-terrain. C’est un autreaspect, avant Scream, del’originalité du maître dufantastique et de l’horreurdepuis les années 1980. Iciintervient un élémentsocial (l’exploitation desNoirs pauvres, les enlève-ments d’enfants) et la peurde l’obscurité, de la maisonpiégée est l’élément domi-nant, dans un hallucinantdécor, des frayeurs, del’affolement, savammentdist i l lés . Passent uneétrange petite fille et ungarçon à la langue coupée.

Jacques Siclier

5.50 Affaires étrangères. 6.2030 millions d’amis. Magazine.6.45 TF 1 Info. 6.55 ShoppingAvenue matin. Magazine. 7.40Télévitrine. Magazine. 8.05 Té-léshopping. 8.58 et 12.03,12.52, 1.13 Météo.

9.00 TF ! jeunesse. Magazine. 30668540

12.05 Etre heureux comme.12.10 Le Juste Prix. Jeu.12.48 A vrai dire. Magazine.12.55 Trafic infos.13.00 Journal.13.25 Reportages. Magazine.

Papa est une femmeformidable.

13.55 MacGyver. Série.La piste des rhinocéros.

14.50 Alerte à Malibu. Série. Une unité d’élite.

15.40 Flipper. Série. L’ouragan du siècle.

16.30 Will & Grace. Série. Action en justice.

17.00 Beverly Hills. Série. Chacun sa vie.

17.50 Sous le soleil. Série. Une si longue absence. 5811926

18.50 Le Bêtisier du sport. Divertissement. 9027328

19.55 Bloc Modes. Magazine.20.00 Journal, Tiercé, Météo.

23.15

CAVALE SANS PITIÉTéléfilm. Eric Weston. Avec Jeff Wincott,Michael Madsen (Can., 2001) %. 1054250

En cherchant à protéger sa famille,un homme est gravement blessépar un criminel, évadé de prison,qui tente de lui faire endosser l’assassinat d’un policier...

1.00 Le Temps d’un tournage. 1.05 TF 1 nuit. 1.15 Très chasse. Lapin et renard.Documentaire. 2468583 2.15 Reportages. Lesderniers bistrots. 1952564 2.40 et 4.00 Histoiresnaturelles. Fous de nature. Daniel, François, leblavet et les autres. 4077293 - 6675629 3.30 Nulne revient sur ses pas. Feuilleton [8/12]. FrancoGiraldi. 1520570 4.30 Musique. 8133670 4.50Aventures asiatiques. Aventures asiatiques en In-donésie. Documentaire (55 min). 2150926

20.55

PLEIN LES YEUXMagazine présenté par Carole Rousseau

et Jacques Legros.

Au programme : Au-dessous du volcan ;

Jamais vu ! ; Etreinte mortelle ; Crash

dans la mer ; Foudroyé en plein vol ;

Piège pour un tout-petit ; La fureur

de l’hippopotame ; etc. 7783502

5.15 Secret bancaire. 6.10 Pe-titsmatins.cool. Magazine. 7.00Thé ou café. Invité : Niels Ares-trup. 7.45 Diddy.cool. Maga-zine. Les aventures fantastiquesd’Allan Strange ; Les incroyablespouvoirs d’Alex ; Sabrina, l’ap-prentie sorcière.

9.00 Dktv.cool. Magazine. 46604927

11.40 Les Z’amours. Jeu.12.15 Pyramide. Jeu.12.50 Point route.12.55 et 13.35 Météo.13.00 Journal.13.15 L’Hebdo du médiateur. 13.30 The Race. Magazine.

13.40 Consomag. Magazine.13.45 Les Grandes Enigmes

de la science. Magazine. Nous sommes tous des Martiens. 8015569

14.45 Les Tentacules des profondeurs. Documentaire &.

15.35 Tiercé. A Enghien.15.50 Au bénéfice du doute.

Téléfilm. Williams Crépin. Avec Robin Renucci(France, 1998) &[1 et 2/2]. 9634144 - 9477892

18.55 Union libre. 994064719.55 et 20.50 Tirage du Loto.20.00 Journal, Météo.

6.00 Euronews. 6.40 MNK.Magazine. Sylvestre et Titimènent l’enquête ; Fievel ; Denisla Malice ; Inspecteur Gadget ;Fantomette ; Roswell, la conspi-ration ; Batman la relève ; Tor-tues Ninja.

9.40 Outremers. Magazine.Thés et cafés.

10.30 et 18.10Expression directe. Magazine. FO. Medef

10.45 Destination pêche. Magazine. L’Aulne.

11.15 Bon appétit, bien sûr. 11.40 Le 12-14 de l’info,

Météo.

13.30 C’est mon choix pour le week-end. Magazine. 9420415

14.55 Côté jardins. Magazine.15.20 Keno. Jeu.15.25 Côté maison. Magazine.15.55 La Vie d’ici.

Magazine. 4880405718.15 Un livre, un jour.

La Bête contre les murs,d’Edward Bunker.

18.20 Questions pour un champion. Jeu.

18.50 Le 19-20 de l’info.20.10 Tout le sport. Magazine.20.20 Mezrahi et ses amis.

Divertissement.

23.10

DANS LES COULISSES DE...Le Zoo de Vincennes :

Pas de cacahuètes pour Coco. 6634182

Documentaire. Jean-Michel Papazian.

Une visite guidée inhabituelledu zoo de Vincennes.

0.00 Les Envahisseurs. Série. La mutation. 90564

0.50 Saga-Cités. Magazine. Fellag. 1821767

1.20 Tribales. Nadau à l’Olympia. 4537941 2.15 Unlivre, un jour. L’intégrale de la semaine écoulée(15 min). 8607390

20.40

FOOTBALL

COUPE DE LA LIGUE

Amiens - Lyon.

Quart de finale.

En direct du stade

de la Licorne à Amiens. 8319873

22.45 Météo, Soir 3.

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LeMonde Job: WEL0701--0031-0 WAS TEL0701-31 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 14:48 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 50Fap: 100 No: 0044 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001 b Le Monde Télévision 31

SAMEDI 24F É V R I E R

L’émission

Canal +

M 6

8.05 Surprises. 8.25 Le Roi etmoi. Film d’animation. RichardRich (EU, 1999).

9.55 Le Journal du cinéma. 10.15 Rendez-vous

avec la peur a a a

Film. Jacques Tourneur. Avec Dana Andrews.Fantastique (GB, 1957, N.) &. 6142521

f En clair jusqu’à 13.5011.55 Mickro ciné.

Magazine. Sales battarsLes Césars %.

12.25 Nulle part ailleursweek-end. Magazine.

12.55 Un monde de brutes ?

13.50 Rugby.Championnat de France :La Rochelle -Toulouse. 68543231

16.05 Eddy Time. Magazine. 3901502

17.10 Babylone yé-yé. Luttesfratricides, 2e round &.

17.35 La Malédiction de la statue noire.Téléfilm.Ronald Eichhorn. Avec Sebastian Koch(All. 2000) &. 9828786

f En clair jusqu’à 23.0019.20 Le Journal.19.30 + de zapping. Magazine.

20.15

VINGT-SIXIÈME NUITDES CÉSARS Les enjeux.20.30 La cérémonie.Présentée par Edouard Baer. Présidée par Daniel Auteuil. 9890908

23.00 Mauvaise passe a

Film. Michel Blanc.Avec Daniel Auteuil,Stuart Townsend.Comédie dramatique(Fr. - GB, 1999) ?. 2006960

Une fable morale sarcastique.

0.45 Kennedy et moi Film. Sam Karmann. Avec Jean-Pierre Bacri, Nicole Garcia. Drame(Fr., 1999, DD) &. 8239651

2.05 Studio 54 a Film. Mark Christopher. Comé-die dramatique (EU, 1998, v.o.) ?. 1289038 3.50Matrimoni. Film. Cristina Comencini. Comédiedramatique (Fr. - It., 1998, v.o.) &. 3527361 5.25Les Superstars du catch. 6.10 Les Simpson(22 min).

5.10 Fréquenstar. VéroniqueSanson. 6.00 M comme mu-sique. 6.55 M 6 Kid.9.15 M 6 Boutique.

10.20 Samedi Boutique. 10.50 Hit machine. Magazine.

Invités : Isabelle Boulay,Wyclef Jean, Sonique.

12.10 Fan de. Magazine.12.40 Demain à la une. Série.

Chic, revoilà Chuck ! &.13.35 Le Visiteur.

Série. Le retour &. 708925514.35 Les Aventures

de Sinbad. Série. Ali Rashidet les voleurs &.

15.25 C-16. Série.Garde à vue &.

16.15 Los Angeles Heat.Série. Le moine &. 128845

17.15 Bugs. Série.Les feux de la gloire &.

18.15 Amicalement vôtre.Série. Un ami d’enfance.

19.10 Turbo. Magazine.19.50 Warning. Magazine.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 Plus vite que

la musique. Magazine.Spécial Gainsbourg.

20.38 Les Clés de l’Euro. 20.40 Politiquement rock.

Magazine.

20.50

LA TRILOGIE DU SAMEDI20.50 Charmed.

Série. Les damnés. 136284521.40 The Sentinel. Série.

La fille d’à côté &. 805836622.35 Roswell. Série.

Suis ton cœur &. 3976618

23.30

AU-DELÀ DU RÉEL, L’AVENTURE CONTINUELa pluie noire %. 90786Le camp %. 1436477Série. Avec Don Franklin, Alan Scarfe ;Harley Jane Kozak, David Hemblen.

Après une impitoyable guerre chimique,seuls quelques couples peuvent encoreengendrer des enfants « normaux ».Le gouvernement les garde sous étroitesurveillance...

1.09 Météo. 1.10 M comme musique. 49610477

4.10 Fréquenstar. Magazine.Sylvie Vartan(50 min) &. 9682477

20.20 France 3

Faces cachéesMEZRAHI ET SES AMIS. Disciple

de Pierre Desproges, il propose

ses interviews de vedettes

du show-biz, absurdes et hilarantes

ON a découvert sa bouille ronde, sescheveux abusivement gominés etson faux air de chien battu en 1995,

dans une émission de TF 1 qui, à l’époque,fit scandale : « Osons ! », de Patrick Sébas-tien. Quasiment inconnu à l’époque,Raphaël Mezrahi ne fut pour rien dans lapolémique susc i tée par certa inesséquences, jugées scandaleuses, de cedivertissement. Au contraire, ses interven-tions furent plutôt remarquées pour latouche légère qu’elles apportaient à unprogramme marqué par la vulgarité.

Patrick Sébastien, qui avait croisé Mez-rahi dans le milieu du show-biz, eut enviede lui offrir une tribune. C’est ainsi que lestéléspectateurs de TF 1 découvrirent lespremières « interviews » de HuguesDelatte (son pseudonyme de journaliste),des entretiens absurdes et hilarants devedettes du cinéma, du théâtre, de la chan-son ou de la télévision, piégées à leur insupar l’humoriste. C’est en 1992 que Mez-rahi, ancien étudiant en histoire de l’art et

en cinéma, tenté par la télévision, eutl’idée de produire, à son propre compte,une série d’interviews de « stars » inspi-rées de celle de Pierre Desproges inter-rogeant la romancière Françoise Sagan.Inconnu du milieu, Mezrahi, qui se faitpasser pour un journaliste débutant, réus-sit à obtenir des entretiens avec desartistes qui, malgré son look emprunté,croient avoir affaire à un journaliste« sérieux ». Pendant plusieurs années,Mezrahi multipliera les rencontres – dePierre Arditi à Thierry Rey en passant parJean-Pierre Pernaut, Arielle Dombasle ouJacques Villeret. Au total, plus d’une cen-taine d’entretiens ont été mis en boîteavant que le premier d’entre eux soit dif-fusé, rendant alors impossible le prolonge-ment de la supercherie.

« Osons ! » supprimé en 1995 au bout detrois numéros, Raphaël Mezrahi fut solli-cité par d’autres chaînes. En 1996, l’humo-riste et ses vraies-fausses interviews sontsur Canal + dans « Nulle Part Ailleurs ».

Deux ans plus tard, il rejoint LaurentRuquier dans « On va s’gêner » surEurope 1. Depuis fin janvier, Mezrahi estaussi sur France 3, du vendredi audimanche, à 20 h 20, pour dix minutes hila-rantes. Accompagné d’une vieille dameronchon – Irène Casu, comédienne débu-tante repérée par l’humoriste dans unsupermarché – il ressert par tranches dedeux ses fameuses interviews, certainesdéjà vues, d’autres inédites. Tour à tourperplexes, paniqués, interloqués ou pliésde rire, les « piégés » révèlent des aspectsde leur personnalité qu’ils auraient sansdoute parfois préféré cacher. Certains(Lambert Wilson, Philippe Labro...) ontd’ailleurs refusé que leur « prestation »soit diffusée.

S. Ke.

8.48 France-Inter

Parenthèses

D IVINE surprise :une émission dedix minutes (?) dif-

fusée tôt le samedi matinbat des records d’audience(4,5 % d’audience cumu-lée). Sérieuse, elle parledes meilleures thèses dedoctorat soutenues dansles universités françaises.L’idée est de Jean-LucHees, directeur de la sta-t i o n . L a u r e n c e L u r e tanime, depuis janvier 1999,cette émission en deuxparties : la thèse, présen-tée par son auteur, puis ler e g a r d d ’ u n i n v i t é .Aujourd’hui, MarianneDol lander évoque lesFigures de l’absence (Nancy1999) sur le deuil, en pré-sence de Corinne Tanay,mère de la petite Émilieempoisonnée à la Josacyneen 1994. « L’émission estcourte, reconnaît LaurenceLuret, mais c’est un exer-cice qui va à l’essentiel, untravail de tamis, inverse decelui de la thèse. On encompte 10 000 par an ; laplupart reflètent des pro-blèmes de notre société.J’aimerais donner plus lon-guement la parole à ceschercheurs qui mettent,pour parvenir à ce travail,plus d’un an de leur vieentre “parenthèses”. D’oùle nom de l’émission. »

A. Cr.

a FM Paris 87,9

A la radio

Raphaël Mezrahiet Irène Casu

SYLV

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bRAN

D/F

RAN

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3

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LeMonde Job: WEL0701--0032-0 WAS TEL0701-32 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 10:12 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 50Fap: 100 No: 0045 Lcp: 700 CMYK

32 Le Monde Télévision b Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001

SAMEDI

Le câble et le satellite24F É V R I E R

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Les symbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

6.00 Musiques de noces tziganes.7.05 Esprit des peuples premiers.[12/13] Des fusées et des rennes. 7.30Les Ailes du futur. [2/3] Géants etsupersoniques civils. 8.25 Cobayeshumains. 9.15 L’Art de la directiond’orchestre. [2/2]. 10.20 Nés sous lesigne du lion. 11.10 Albanie, la tran-sition. 12.05 Jazz Heroes. [2/6]Dizzy Gillespie. 12.35 L’Arche, 2000ans après. [8/16] Les ours. 13.35 Be-ria, l’homme de main de Staline.14.25 La Mémoire et l’Identité.Argentine, les enfants des disparus.15.05 La Mort, la Haine, le Pardon.16.05 Carnaval à Aracati. 16.25 Egi-dio Marzona, collectionneur. 17.00Un mariage juif. 17.50 Enquêtesmédico-légales. Histoire d’eau.18.20 Palestine. [1/3] Le destincontroversé d’un Etat créé de toutes

pièces.

19.30 Peter Allen, un Australienà Broadway.

20.30 Stéphane Grappelli.[2/2] Portrait rêvé. 1244521

21.25 Cinq colonnesà la une. 25005811

22.20 Didier Daeninkx.L’état des lieux.

23.10 Johan Van der Keuken. 0.05Derniers mots. Ma sœur Joke(1935-1997) (55 min).

Odyssée C-T

9.05 Aventures. 10.00 Psychanalysed’un tueur en série. 10.55 Planèteen question. Les grandes extinc-tions. 11.50 L’Egypte. [3/5] L’âged’or. 12.40 Itinéraires sauvages.12.45 Les chevaux du monde. Lafamille sauvage ; 13.35 Saison sècheau Parc Kruger. 14.30 Pays deFrance. Magazine. 15.35 Le GrosHomme et la Mer. Carlos à l’îleMaurice. 16.30 Sans frontières.16.35 Bhoutan, le trône des dieux.[1/2] ; 17.20 D’île en île. Manado, lesnomades de la mer. 18.10 Ce bruitqui nous rend fou. 19.05 Aventures

françaises. A Chamonix.

20.05 Le Jardin des Papes.20.30 L’Homme aux

perroquets. 50024075120.50 L’Histoire du monde.

20.55 Les Incas, un destinécrit dans le ciel. 50357741521.45 Les Amours paillettes. 507208250

22.40 Planète en question.Les grandes extinctions.

23.30 Aventures françaises. A Cha-monix. 0.35 Ray Mears, un mondede survivance. [1/6] Au cœur du rift.1.05 Le Bleu du Sinaï. [2/5] Lesdauphins médecins (50 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (La Une).20.30 Journal (France 2).21.00 TV 5 infos.21.05 Thalassa. Les requins

de l’archipel. 6884123122.00 Journal TV 5.22.15 26e Nuit des César.

La cérémonie. 230337860.30 Journal (TSR).1.00 Soir 3 (France 3).1.05 Tout le monde

en parle. Magazine(145 min). 71653835

RTL 9 C-T

19.50 La Vie de famille.Série. Steve se fait sonner les cloches. 6166540

20.15 Roseanne.Série. Roseanneet Roxanne. 9123618

20.45 Un cas pour deux. Série. Tiré commeun lapin &. 1981908

21.50 Le Renard. Série. Christian. 72470724

22.55 Derrick. Série. Un gestede tendresse. 36575328

0.00 Aphrodisia.Série. Valérie, une journéeà Paris ?. 13475640.30 Maureen, la petite voleuse. 0.45 La chambre de la reine.1.00 Une visiteuse médicale? (60 min).

Paris Première C-S

20.00 Toast. Magazine. 785114420.30 Patinage artistique.

Golden Stars.Le 21 octobre 2000. 1527927

22.30 Paris dernière.Magazine. 8802144

23.25 Faudel.Concert à Angoulême, le29 mai 1998, lors du FestivalMusiques métisses. 21695057

0.40 Paris modes.Défilés prêt-à-porterfemmes automne-hiver2001/2002 à New York(55 min). 99484293

Monte-Carlo TMC C-S

19.35 Les Contes d’Avonlea. Série. Les grandes familles &. 98784144

20.25 La Panthère rose.Dessin animé.

20.35 Planète animal.A l’affût. 8046163

21.35 Planète Terre.Avis de grand froid. 12269453

22.25 Les NouvellesAventures de Delphine.Magazine.

22.35 Météo.22.45 Nestor Burma.

Série. Burma se brûle les ailes &. 2686705

0.10 Pendant la pub. Invité : Pierre Mondy(100 min). 65872125

TF 6 C-T

19.40 On a eu chaud !Magazine. 4780989

20.10 et 0.10 Aventures sur le Net.Best of. 4792724

20.40 Soirée émotion.Faits l’un pour l’autre. Série. Une revenantedangereuse. 565052121.25 Tout feu,tout flammes. 227054022.10 N’oublie pas que tu m’aimes. Téléfilm. Avec Christian Charmetant,Sophie Duez. 3330347

23.40 Sexe sans complexe. Magazine. L’importancedes seins. 9461960

0.40 Music Place. Magazine (150 min). 58923057

Téva C-T

20.00 Dharma & Greg.Série. Bed, Bath and Beyond (v.o.) &. 50006189220.25 A Girl Can Dream,Can’t She ?(v.o.) &. 500562057

20.50 Disparue dans la nuit. Téléfilm Bill L. Norton. Avec Shannen Doherty,Kevin Dillon (1996) %[1-2/2]. 500784873- 503373298

23.45 Sex and the City.Série. Frenemies (v.o.) %. 509961618

0.20 Téva portrait.Marie-ClaudePietragalla. 500053564

0.45 Princesse Alexandra. Téléfilm Denis Amar. Avec Anne Roussel, Matthias Habich (1991)[1/2] (105 min). 507345380

Festival C-T

20.30 Mont-Oriol.Téléfilm. Serge Moati. Avec Catherine Arditi, Maurice Biraud (1979)[1 et 2/2]. 58186705- 84513415

23.55 Eve Castelas. Série. Un hommeviolent. 49356366

0.45 Les Compagnonsde Baal.Feuilleton [6/7]. L’héritage de Nostradamus (70 min). 69424380

13ème RUE C-S

19.55 Danger réel.Hot Calls. 595581298

20.45 Tatort.Série. Le Repasdes chasseurs. 504845415

22.15 Dossier 13. Magazine. 517864298

22.35 La Voix du silence. Série. Marchéde dupes. 564121502

23.25 Spécial séries : Guest Stars. Les Enquêtesde Remington Steele.Le biscuit en or. 5449426370.15 Le temps a passé(50 min). 570836212

Série Club C-T

19.50 La Loi du colt. Série.Le Pinkerton &. 9422250

20.40 Série maniacs. Magazine. X-Files.

20.50 Club Premium.Feds. Série.Missing Pieces (v.o.) &. 429741521.40 Ultraviolet. Série. Terra incognita(v.o.). 123387322.30 Oz. L’indice(v.o.) !. 39825023.30 Tribus ancestrales (v.o.) !. 394434

0.30 Au-delà du réel,l’aventure continue.Série. Le démon de l’amour% (45 min). 2078670

Canal Jimmy C-S

20.00 La la la : ouvre-moita porte Richard. Divertissement.

21.00 Quatre en un.Magazine. 45267618

21.35 Driving Passion. Documentaire [2/4].Judith Quaine. 74046989

22.30 La Route.Invités : K-Mel,Patrick Braoudé. 35265569

23.15 Top bab. Magazine.Invité : Tom Jones. 35067250

0.10 Les Tribus du rock. The Mersey Sound. Documentaire [4/6]. Sarah Mortimer et Francis Hanly. 90417187

1.00 Toots and the Maytals. Concert enregistré au Plan,à Ris-Orangis (Essonne),en novembre 1995(85 min). 59114748

Canal J C-S

18.30 Pas d’quartier ! Jeu.

19.00 Cousin Skeeter. Série. Le bébé de sucre. 1438434

19.25 Sister Sister. Série. Sujet à controverse. 2824521

20.00 Meego. Série. Vive le Roi. 8009618

20.20 Sabrina. Série. 55627160

Disney Channel C-S

18.05 Men in Black. 5407347

18.30 Aux frontières del’étrange. Série. 407415

18.55 Le Monde merveilleuxde Disney. Magazine.

19.00 Ne regardepas sous le lit.Téléfilm. Kenneth Johnson. Avec Robin Riker(1999). 220908

20.30 Chérie, j’ai rétréci les gosses. Série.Chérie, la maison veutnous tuer (45 min). 360705

Télétoon C-T

18.37 Les Singes de l’espace. 19.01 Océane. 602832347

19.30 Les Aventures de Sam. Le retour. 501691304

19.55 Nanook. 508030328

20.21 Highlander. Le miroirdes alouettes. 608043892

20.46 Grimmy. La nuit des poubelles.

21.00 Les Exploitsd’Arsène Lupin.Lupin s’en mêle(25 min). 509134892

Mezzo C-T

20.00 Mezzo l’hebdo.Magazine. J’ai été juge auConcours Chopin. 69080892

20.50 A l’affiche. Magazine.

21.00 Soirée Jacques Offenbach.Les Contes d’Hoffmann. Opéra d’ Offenbach. Enregistré au Royal Opéra House de Covent Garden, à Londres, en 1981. Par l’Orchestre et les Chœurs du Royal Opéra House, dir. Georges Prêtre. 4210181123.35 La Gaîté parisienne(extrait). Enregistré au Herkulessaal de Munich, en 1979. Par l’Orchestre philharmonique de Londres, dir. sir Georg Solti.23.45 Sonate pour piano et violon. Œuvre de César Franck. Enregistré à la Cité des congrès, en février 1999, lors des FollesJournées de Nantes. 79719076

0.15 Sonate pour violoncelleet piano. Œuvre de Debussy. Enregistréen février 1999, lorsdes Folles Journéesde Nantes (15 min).

Muzzik C-S

21.00 Capitale en Muzzik.Fès. Fès, dialogue de civilisations. 50000016321.30 Musiques sacrées à Fès. 500093908

22.25 D’ici danses. Magazine. 500129057

22.55 Kenny Burrell Trio.Enregistré en 1990. Avec Kenny Burrell. 509173231

23.25 Herb Ellis Trio -Barney Kessel.Concert enregistréau Club Date, à New York, en 1988. 506444366

0.00 Nice Jazz Festival 2000(programme 7). Concert. Didier Lockwood Trio. Avec Didier Lockwood, violon (65 min). 507999106

Histoire C-T

20.15 et 23.00 Le Journal de l’Histoire. 504466434

21.00 Encyclopédies.Mir, chronique d’une vie dans l’espace. Gary Wortman. 50148212422.00 L’Aventure de l’art moderne. La quêtede la réalité. [12/13].Carlos Vilardebo. 505082188

23.45 Elisabeth, princesse et reine. Documentaire(55 min). 502548618

La Chaîne Histoire C-S

20.15 Biographie.Alexandre le Grand.

21.05 Nathan Charansky.Du goulagau gouvernement. 585090618

22.00 Des religions et des hommes. La diaspora juive.22.15 Les fêtes chrétiennes.

22.30 Les Villesfantômes américaines.

23.20 Dossiers secrets.Mengele, le rapport final (50 min). 544927328

Forum C-S

20.00 Des médicaments à quel prix ?Débat. 505316811

21.00 Le Polaret la télévision.Débat. 501795231

22.00 Beria, le maîtrede la terreur.Débat. 501791415

23.00 Requins, la fin du massacre ? Débat (60 min). 501715095

Eurosport C-S-T

11.00 Ski. Coupe du monde.Descente dames.En direct. 331328

14.00 Combiné nordique.Championnats du monde.Epreuve de ski de fond.7,5 km style libre.En direct. 561231

18.00 Ski. Coupe du monde.Descente messieurs.En direct. 700434

19.30 Tennis. Tournoi messieursde Rotterdam. Demi-finales.En direct. 948892

21.00 Dojo. Magazine. 470540

22.00 YOZ. Magazine (60 min).

Pathé Sport C-S-A

20.30 Basket-ball.Euroligue masculine.Quarts de finale. Matchsaller. Le 22 février. 500727811

22.15 Cyclisme.Tour du Haut Var. 504112892

23.00 Golf. Circuit américain. Nissan Open. 500592637

0.30 Boxe.Championnats de France.Aux Pennes-Mirabeau(Bouches-du-Rhône)(90 min).

Voyage C-S

19.50 Voyage infos. Magazine.

20.00 Le Club. Magazine.

20.30 Airport. Magazine.

21.00 Long courrier.Comores, l’archipelde la lune. 500056255

22.00 Circum.Magazine. 500056219

23.00 Suivez le guide.Magazine. 500075250

0.30 Canada. De Val d’Orà Percé, la régionde Charlevoix - Québec.Documentaire (30 min).

« L’Etat des lieux : Didier Daeninckx »,documentaire, à 22.20 sur Planète

SIPA

PR

ESS

Page 58: e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

LeMonde Job: WEL0701--0033-0 WAS TEL0701-33 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 16:48 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 50Fap: 100 No: 0046 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001 b Le Monde Télévision 33

SAMEDI 24F É V R I E R

La radio

Sur les chaînes cinéma

Action

TRANSAMERICA EXPRESS a a23.00 Cinétoile 508799786 Arthur Hiller. Avec Gene Wilder (Etats-Unis, 1976, 110 min) &.Un éditeur est impliqué malgrélui dans une affaire de meurtre.UNE AVENTUREDE BUFFALO BILL a a10.20 Ciné Classics 47310415 Cecil B. DeMille. Avec Gary Cooper (EU, N., 1936, 90 min) &.Deux héros légendaires del’Ouest luttent contre les Indienset les trafiquants d’armes.

Comédies

BRAZIL a a12.35 Cinéfaz 541294960 Terry Gilliam. Avec Jonathan Pryce (GB, 1984, 142 min) &.Aventures d’un fonctionnairemodèle, dans un mondebureaucratique.CHAUDS, LES MILLIONS a5.30 TCM 48493892

Eric Till. Avec Peter Ustinov (GB, 1968, 105 min) &.Se faisant passer pourun informaticien, un escrocdétourne les fonds d’unemultinationale américaine.LE ROMAN D’UN TRICHEUR a a a16.25 Ciné Classics 90077095 Sacha Guitry. Avec Sacha Guitry (France, N., 1936, 100 min) &.Un arnaqueur, en rédigeant sesMémoires, revient sur quaranteans de tricheries qui ont faitle bonheur de sa vie.TANGO a11.30 CinéCinémas 2 500981786 Patrice Leconte. Avec Philippe Noiret (France, 1993, 90 min) %.Le choix meurtrier de trois hommes qui ont décidéd’exclure les femmesde leur vie.

UN BEAU JOUR a8.05 Cinéstar 1 508702892

Michael Hoffman. Avec Michelle Pfeiffer (Etats-Unis, 1996, 108 min) &.Divorcée, la mère d’un petitgarçon tombe sous le charmed’un séduisant reporter.VACANCES ROMAINES a a2.25 Cinétoile 521943309

William Wyler. Avec Gregory Peck (EU, N., 1953, 110 min) &.

Les amours mouvementéesd’une princesse etd’un journaliste.

Comédies dramatiques

L’AMOUR a a4.35 Cinéstar 2 502800380

Philippe Faucon.Avec Laurence Kertekian (France, 1989, 80 min) &.Les émois de l’adolescence dansune banlieue parisienne.L’ANNÉE DE TOUS LES DANGERS a a9.30 TCM 64458182

Peter Weir. Avec Mel Gibson (Australie, 1982, 115 min) &.Un journaliste découvre la vieà travers ce qu’il croyaitn’être que son travail.L’ENFER DANS LA VILLE a a12.15 Ciné Classics 21213540 Renato Castellani. Avec Anna Magnani (Fr. - It., N., 1958, 100 min) &.Dans une prison, une détenueprend en main l’éducationde sa compagne de cellule.LA FEMME DÉFENDUE a a7.50 CinéCinémas 1 47129328

Philippe Harel. Avec Isabelle Carré (France, 1997, 98 min) &.Un quadragénaire noue uneliaison avec une jeune femme.LA FIÈVRE DES TROPIQUES a a11.30 TCM 82100328 W.S. Van Dyke. Avec Robert Taylor (EU, N., 1936, 90 min) &.Une femme épouse le frèrede son amant.

LA FILLE DE RYAN a a14.40 TCM 17528724 David Lean. Avec Sarah Miles (GB, 1970, 190 min) &.

En Irlande, durant la premièreguerre mondiale. La femmed’un instituteur s’éprend d’un soldat anglais.LA RAGAZZA a a a0.15 Ciné Classics 29540926

Luigi Comencini. Avec Claudia Cardinale (Fr. - It., N., 1963, 105 min) &.Dans l’Italie de l’après-guerre,une paysanne aime un résistantcondamné pour meurtre.LA VEUVE COUDERC a a9.35 CinéCinémas 1 660765692.30 CinéCinémas 3 501465748

Pierre Granier-Deferre. Avec Simone Signoret (France, 1971, 86 min) %.Une veuve cache un évadédu bagne dans sa ferme.LE CLAN DESIRRÉDUCTIBLES a a7.35 CinéCinémas 3 503519881

Paul Newman. Avec Paul Newman (Etats-Unis, 1971, 107 min) &.En refusant de participer àune grève massive, une famillede bûcherons aisés s’attirela haine de la corporation.

LE COUTEAU DANS L’EAU a a a7.15 Cinéfaz 524834502

Roman Polanski. Avec Leon Niemczyk,Zygmunt Malanowicz (Pologne, N., 1962, 90 min) &.Sur un yacht, une sournoiserivalité oppose un journalisteprétentieux et un étudiantculotté.LE CRI DE LA LIBERTÉ a a7.15 CinéCinémas 2 517883927

Richard Attenborough. Avec Kevin Kline,Denzel Washington (Etats-Unis, 1987, 155 min) %.En Afrique du Sud, en 1975, un journaliste blanc dénoncel’apartheid à la suitede l’assassinat de son ami,un militant noir.LES NEIGES DU KILIMANDJARO a a2.10 CinéCinémas 1 30881019

Henry King. Avec Gregory Peck,Susan Hayward,Ava Gardner(Etats-Unis, 1952, 114 min) &.Au pied du Kilimandjaro, un écrivain-reporter, gravement blessé, revit ses passions et ses souffrances.

LES TROIS LUMIÈRES a a a1.55 Ciné Classics 59490361

Fritz Lang. Avec Lil Dagover(All.,N.,Muet,1921,100min) &.Une jeune femme dispute son amant à la Mort à traverstrois époques différentes.MADEMOISELLE VENDREDI a a10.30 Cinétoile 500552298 Vittorio De Sica. Avec Adriana Benetti (Italie, N., 1941, 95 min) &.Un médecin désabusé s’éprendd’une jeune infirmière.NO END a a2.30 Cinéfaz 599151767

Krzysztof Kieslowski. Avec Grazyna Szapolowska (Pologne, 1984, 105 min) &.La veuve d’un avocat engagépoursuit l’œuvre de son mari.SUR LA ROUTE DE MADISON a a22.50 TCM 83925144 Clint Eastwood. Avec Clint Eastwood (Etats-Unis, 1995, 130 min) &.Une fermière et un photographes’aiment passionnémentquatre jours durant.

Policiers

TOUCHEZ PAS AU GRISBI a a0.55 Cinétoile 508571854

Jacques Becker. Avec Jean Gabin (France, N., 1953, 95 min) &.Règlements de comptes au seinde la pègre parisienne.

Divers

ANYTHING FOR JOHN a a17.05 Cinéfaz 507857502 Doug Headline et Dominique Cazenave. Avec John Cassavetes (France, 1993, 90 min) &.Portrait de l’acteur et cinéasteaméricain décédé en 1989, avecles témoignages de son épouseet de ses proches.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

RTBF 119.30 et 23.45 Journal, Météo. 20.05Les @llumés.be. Divertissement.20.50 Est-ce bien raisonnable ? aFi lm. Georges Lautner. AvecMiou-Miou. Comédie policière(1981). 22.30 Joker, Lotto. 22.35Keno. 22.40 Match 1. 23.35 Javas(35 min).

TSR19.30 TJ Soir. 20.00 Météo. 20.05 et1. 3 5 Le Fond de la corbei l le .Emmanuel Gétaz. 20.25 L’Aile ou laCuisse a Film. Claude Zidi. AvecLouis de Funès. Comédie burlesque(1976). 22.15 Columbo. Le Chant ducygne. 23.55 Timecop. Film. PeterHyams. Avec Jean-Claude VanDamme. Science-fiction (1994) %(100 min).

Canal + vert C-S2 0 .10 L u n d i b o x e . 21.10 Le sS u p e r s t a r s d u c a t c h . 2 2 . 0 0Atterrissage forcé. Téléfilm. MichaelShapiro. Avec Bill Campbell &.2 3 . 2 5 Ghost Dog, la vo ie dusamouraï a a Film. Jim Jarmusch.Avec Forest Whitaker. Policier (1999)% (110 min).

Encyclopedia C-S-A19 . 3 5 Long i tude , l a t i tude . LeGuadalquivir. 20.05 Les Anciens.20.40 La Vie quotidienne au Vatican.21.35 Les Temples des dieux. 22.25L’Aventure de l’homme. ExpéditionBermejo (45 min).

Comédie C-S20.00 Demandez le programme.20.30 Les Robins des Bois, the Story.21.00 Royal Comédie. Série (v.o.).22.30 The Late Show With DavidLetterman (90 min).

MCM C-S19.30 et 22.30 Le JDM. 20.00 et 2.00MCM Tubes. 21.00 Jack & Jill. La viecontinue. 22.00 Le Mag. Invité : MCSolaar. 23.00 Total Club (90 min).

MTV C-S-T20.00 So 90’s. 21.00 Real WorldHawaii. Season Finale. 22.00 MTVAmour. 0.00 The Late Lick. 1.00Saturday Night Music Mix (120 min).

Régions C-T19.35 7 en France, les régions endirect. Grenoble. 20.00 Le 13. 20.30Côté jardins. 21.00 Clichés pour l’an2000. 22.00 La Vie tout simplement.22.30 Le journal des régions soir.23.00 Le Club des visionautes.L’agenda (5 min).

RFO Sat S-T20.00 Outremers. 20.55 et 0.00Journal. 21.00 Tête à tête. Invité :Nuttea. 21.30 Parafolia 2000 àB e l e m . 2 2 . 3 0 T é l é v a v a l .D i v e r t i s s e m e n t . 2 3 . 3 0 B i a b i(15 min).

LCI C-S-T9.10 La Vie des médias. 9.40 et13.40, 19.40 La Bourse et votreargent. 10.10 Presse hebdo. 11.10 et18.40, 22.10 Actions.bourse. 11.40 et18.10, 20.40 Le Journal des régions.12.10 et 17.10 Le Monde des idées.14.10 et 16.40, 21.10 Grand angle.14.40 Place au livre. 22.40 et 0.40L’Hebdo du Monde. 23.10 100 %politique (120 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,E u r o p e a n s , 2 0 0 0 , G l o b u s ,International et No Comment toutela journée. 19.00 Journal, Analyse etEuropa jusqu’à 0.30.

CNN C-S19.30 CNN Hotspots. 20.30 WorldBeat. 21.30 Style With Elsa Klensch.22.30 Inside Europe. 23.30 WorldSport. 0.00 et 2.00, 4.00 WorldView. 0.30 CNN dot com (30 min).

TV Breizh S-T19.30 Le Livre. 20.00 L’Entretien enbreton. 20.30 Bretons du tour dumonde. Invité : Dan Ar Braz. 21.30Polar. Les Aventures du jeuneIvanhoé. Téléfilm. Ralph L. Thomas.Avec Rachel Blanchard. 23.10 Lecadavre qui ne voulait pas qu’onl ’ e n t e r r e . C o u r t m é t r a g e .Jean-Christophe Lebert (20 min).

« No End », de Krzysztof Kieslowski,avec Grazyna Szapolowska, à 2.30 sur Cinéfaz

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France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 8.00 ;9.00 ; 12.30 ; 18.30 ; 22.00.

6.05 Vivre sa ville. Les concierges sont...dans la rue. Invités : Serge Gaubert ; AliChaban ; Maître Djian. 7.05 Terre à terre.L’air de la maison. Invités : AndréCicolella ; Séverine Kirschner. 8.00 Les Vi-vants et les Dieux. Le negro spiritual.Invités : Bruno Chenu (Le Grand Livre desnegro spirituals) ; Rhoda Scott. 8.45 Clind’œil. Picasso érotique. Invité : GuyBoyer. 9.07 Répliques. Sartre et les juifs.Invités : Ingrid Galster ; Bernard-HenriLévy. 10.00 Concordance des temps. Lescorporations existent-elles toujours ?Invité : Steven Kaplan.

11.00 Le Bien commun.Le droit des pères.Invités : Alain Bruel ; Irène Théry.

11.50 Résonances.12.00 La Rumeur du monde.13.30 Les Histoires du pince-oreille. UnAbrikadebra, de Françoise Gerbaulet.14.00 Communauté des radios pu-bliques de langue française. 14.55 Réso-nances. 15.00 Radio l ibre. SergeGainsbourg. Invités : DominiqueBlanc-Francard ; Gilles Verlant. 17.30 Stu-dio danse. Festival de Brest. En direct.Invités : Alain Buffard ; Boris Charmatz.18.00 Poésie sur parole. Le dictionnairede la poésie. Invité : Michel Jarrety. 18.37Profession spectateur. Carrefour : Ladanse du texte. Invités : Frédéric Fisbach ;Bernardo Montet ; Tal Beit-Halachmi ;Jean-Charles Dumay ; Emmanuel Clolus ;Jacques Blanc. Premières loges. Invités :Jean-Louis Martinelli ; Lionel Spycher.Enfance : Le Festival Odyssées 78, à Sar-trouville. 20.00 Jazz à l’affût. FestivalBanlieues bleues. Le duo Michel Godardet Dave Bargeron. Jon Gordon.

20.50 Mauvais genres.22.05 Etats de faits.

Sur le fil de l’AFP.

23.00 Œuvres croisées. Alberto Savinio.

0.05 Clair de nuit. Mnémosyne. Tentativepremière : Texlahoma 1974. A la pointeextrême du Kamtchatka romantique.Rencontre au bout de la nuit : KoljaMicevic. Des mots dans le vent : L’UltimeAimée, de Francè Preseren. 1.00 Les Nuitsde France-Culture (rediff.). Dramatique :Dulcinée, de Gaston Baty ; 3.05 Feuilleton :Rêves de rêves Villon-Rabelais, de Tabucchi.

France-Musiques

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 8.00 ;9.00 ; 12.30 ; 18.00.

6.05 Violon d’Ingres. Musique etf o r m a t i o n . L a u r e n t A u s t r y . L erendez-vous des amateurs. Le Big Band,sortie de secours avec Gilbert Ricard.M u s i q u e a u t r e m e n t . M é l i s a n d eChauveau, pianiste & présidente del’association Musique pour l’entraide hu-manitaire. 9.07 Concert. Par l’Orchestrede la Radio de Finlande, dir. Jukka-PekkaSaraste : Giro, de Salonen ; Quatre dernierslieder pour soprano et orchestre, deR. Strauss, Soile Isokoski, soprano ;Lemminkäinen, quatre légendes pourorchestre op. 22, de Sibelius.

11.00 France-Musiquesà Marseille.Etonnez-moi Benoît. En direct eten public du Théâtre de la Criée,salle La Mezzanine, à Marseille.

12.40 L’Atelier du musicien.Bourrée fantasque, de Chabrier,Michaël Lévinas, piano.

14.00 Concert. Marie-PierreLanglamet, harpe : Partita BWV

829 : preambulum (transcriptionde Henriette Renié), de Bach ;Le Coucou (transcription deHenriette Renié), de Daquin ;L’Oiseau prophète (transcription deHenriette Renié),de R. Schumann ; Le Rossignol(transcription de Henriette Renié),de Liszt ; Légende pour harpe, deRenié ; Sonate pour harpe, deHindemith ; Valse romantique, deDebussy ; Danse orientaleet toccata, de Khatchaturian.

15.30 France-Musiques à Marseille.Cordes sensibles. Invité : Gildas Bourdet.En direct et en public du Théâtre de laCr iée , pet i te sa l le , à Marse i l l e .18.08 Pêcheur de perles. En direct et enpublic du foyer de l’Opéra de Marseille.19.09 Place de l’Opéra. En direct de Mar-seille.19.30 France-Musiques

à Marseille.Bérénice. Opéra de Magnard.Par l’Orchestre de l’Opéra deMarseille, dir. Gaetano Delogou,Virginia Todisco (Bérénice),Viorica Cortez (Lia), Marc Barrard(Titus), Christian Tréguier(Mucien), Gérard Grégori (le chefde la flotte), Wilfried Tissot(un officier), Frédéric Leroy(un esclave), Jacques Labauve(un homme du peuple).

23.00 Le Bel Aujourd’hui. Parl’Ensemble InterComtemporain,dir. Pierre-André Valade, HidékiNagano et Dimitri Vassilakis,pianos, Gilbert Nouno etChristophe de Coudenhove,assistans musicaux : Bosse, crânerasé, nez crochu pour deux pianos,ensemble et électronique (création),de Monnet ; Altares (création),de Campoverde ;Richiamo, de Fedele.

1.00 Les Nuits de France-Musiques.

Radio Classique

Informations :12.00, Questions orales.

15.00 Voyage. Voyage à Cleveland.Œuvres de Haendel, Boieldieu,Bruch, Rossini, Dvorak, R. Strauss,Ravel, Hanson, Bloch, Beethoven.

17.30 Les Rencontres Musicales deVézelay. L’Ensemble instrumental LaFenice dirigé par Jean Tubéry.Concert.Enregistré le 27 août 2000, à la basiliquede Vézelay. Œuvres de Frescobaldi,J .M. Bach, Pache lbe l , Reincken,Rosenmüller, J.S. Bach, Fux. 19.00Intermezzo. Œuvres de Vorisek, Quantz,Pleyel.20.00 Les Rendez-vous du soir.

George Sand et Frédéric Chopin.Mazurkas op. 33, de Chopin, J.M. Luisada, piano ; Der Freischütz(ouverture), de Weber, parl’Orchestre symphoniqueallemand de Berlin, dir.M. Janowski ; Album d’un voyageur(les cloches de Genève), de Liszt,L. Howard, piano ; La Muette dePortici (ouverture et ballet),d’Auber, par l’Orchestrephilharmonique de Monte-Carlo,dir. T. Fulton ; Sonate no 2, deChopin, S. François, piano ;Semiramide (extrait de l’acte I),de Rossini, par l’Orchestresymphonique de Londres, dir.I. Marin, C. Studer (Semiramide) ;Œuvres de Chopin : Sonate op. 65,M. Rostropovitch, violoncelle,M. Argerich, piano ; Valses op. 64, J.B. Pommier, piano.

22.00 Da Capo. Le jeune Seiji Osawa.Valses nobles et sentimentales, de Ravel, parl’Orchestre symphonique de Boston ;Gymnopédies, de Satie ; par l’Orchestresymphonique de Chicago ; Concerto pourorches t re , de Bartok , Œuvre deBeethoven. 0.00 Les Nuits.

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LeMonde Job: WEL0701--0034-0 WAS TEL0701-34 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 14:47 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 50Fap: 100 No: 0047 Lcp: 700 CMYK

34 Le Monde Télévision b Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001

DIMANCHE

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

25F É V R I E R

Le film

Le film23.15

UNE VIE MOINS ORDINAIREFilm. Danny Boyle. Avec Cameron Diaz,Ewan McGregor, Holly HunterComédie (GB - EU, 1997) %. 2241941Un jeune homme prend en otageune jeune fille riche qui devientsa complice.

1.10 La Vie des médias.Magazine. 8879775

1.25 TF 1 nuit. 1.40 Sept à huit. 5126571 2.30 et3.45 Histoires naturelles. Derrière la haie lesNormands du bocage. Les hommes de Cham-bord. Documentaire. 2373591 - 5824978 3.20 Nulne revient sur ses pas. Feuilleton [9/12]. FrancoGiraldi. 7954775 4.40 Musique. 9478355 4.55Aventures asiatiques. Aventures asiatiques enInde. Documentaire (55 min). 8154161

20.55

58 MINUTESPOUR VIVRE aFilm. Renny Harlin. Avec Bruce Willis,Bonnie Bedelia, Dennis Franz. Action (Etats-Unis, 1990) %. 7756458

Un flic téméraire met en échec desterroristes qui contrôlent un aéroport.

23.05 Les Films dans les salles.

20.45

SOIRÉE THEMA

SUR LES LIEUXDU CRIME20.45 Cracker. Série.

Meurtre dans l’oubli %. 100612019Une jeune femme vient d’êtresauvagement assassinée. Un profiler est appelé à la rescousse devant l’impuissance de la police.

23.00

LES DOCUMENTS DU DIMANCHEMise en examen.

Documentaire. Henri Latour. 616380

0.15 Journal, Météo.

0.40 Football. En différé.

Coupe de la Ligue anglaise. Finale :

Liverpool - Birmingham. 5689268

2.10 Vivement dimanche prochain. Invitée : Vé-ronique Jannot. 4424171 2.40 Thé ou café. Invi-tée : Françoise Hardy. 4979607 3.30 Azimuts. Ga-lapagos. Les amis de Georges le Solitaire.Documentaire &. 1815775 3.40 Secret bancaire.Série. La dame bleue &. 6950591 4.30 Stade 2(75 min). 7804688

20.50

FAIR GAMEFilm. Andrew Sipes.

Avec William Baldwin, Cindy Crawford.

Suspense (EU, 1995) %. 783516

Un policier protège une avocatetraquée par des tueurs russes.

22.30 The Race, la course du millénaire. Magazine. 31944

21.00 Cinétoile

Le shérifest en prisonMel Brooks(EU, 1974, v.o.).Avec Cleavon Little,Gene Wilder.

LE gouverneur Lepeto-mane et le juge HedleyL a m a r r ( o h ! c e s

noms !) veulent revendre lesterrains de la petite ville deRidge Rock, achetés à basprix, à une compagnie ferro-viaire. Pour semer l’anarchie,Lepetomane nomme shérifun jeune Noir, Bart, quidevait être pendu. Celui-ciprend comme adjoint Jim,ancien tireur le plus rapide dumonde, devenu alcoolique.Parodie échevelée du westernen général et de Rio Bravo enparticulier, le deuxième filmréalisé par Mel Brooks nousrevient comme la preuved’un délire burlesque, alorsen plein épanouissement. Lilyvon Shtupp, la chanteuse desaloon chargée de séduireBart, rêve de l’idéologienazie ; les émigrants noirsfont bande à part lors del’attaque d’un convoi par lesIndiens. Ceux-ci, furieux,s’expriment en allemand etBart, expert en manœuvrestrès personnelles, retourneles cartes à son profit, dézin-guant, du même coup, leracisme et les combines.Ahurissant.

Jacques Siclier

5.45 Aventures africaines,françaises, asiatiques. 6.40TF 1 Info. 6.45 TF ! jeunesse.8.05 Disney ! 9.50 et 10.55,12.10, 1.38 Météo.

9.55 Génération surf. 10.20 Auto Moto. Magazine.

Invité : Flavio Briatore.11.00 Téléfoot. 954080012.05 Champions de demain.

Magazine.12.12 Etre heureux comme.12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. Magazine.13.00 Journal, Météo.13.20 et 20.40

Au nom du sport.

13.25 Walker. Série. La marque du dragon noir.

14.20 La Loi du fugitif. Série. Triple jeu.

15.10 Invisible Man. Série.Sélection naturelle.

16.05 7 à la maison. Série.Mensonges, mensonges.

17.00 Dawson. Série.Mariés à tout prix.

17.50 30 millions d’amis. 18.25 Vidéo gag. Jeu.18.58 L’Euro en poche. 19.00 Sept à huit. Magazine.19.55 Au cœur... des Restos

du cour.20.00 Journal, Tiercé, Météo.

5.05 Pyramide. 5.35 Chutesd’Atlas. 6.10 Petitsmatins.cool.7.00 Thé ou café. FrançoiseHardy. 8.05 Rencontre à XV.8.25 Expression directe.8.30 Voix bouddhistes. 8.45 Islam.9.15 A bible ouverte. 9.30 Orthodoxie. Magazine.

10.00 Présence protestante.10.30 Le Jour du seigneur. 11.00 Messe.11.50 J.D.S. Infos. Magazine.12.05 J’ai rendez-vous

avec vous. Magazine.Les critiques tiennent-ilsleus promesses ?

13.00 Journal, Météo. 13.30 Rapport du Loto.13.35 Vivement dimanche.

Avec Véronique Jannot.15.35 Les Animaux

casse-pieds. La Vie secrète de Tifoune la Fouine. 6968903

16.35 Amy. Série. Le saint de Hartford &.

17.25 Un agent très secret. Série. Salut, ténèbres, vieilles comparses.

18.15 Stade 2. 976849619.25 Vivement dimanche

prochain. 20.00 Journal, Météo.

6.00 Euronews. Magazine. 6.40Les P’tikeums. Les Moomins ; LesAventures des Pocket Dragons[2/2] ; Archibald le koala. 7.35 LaBande à Dexter. Tous en colle ;Courage, le chien froussard ; Cléo etChico ; Le Laboratoire de Dexter ;Les Supers Nanas ; Ed, Edd et Eddy.10.15 C’est pas sorcier.

Magazine. Le tabac.10.45 Echappées sauvages.

Aventures sauvages [3/6] : Sur les traces du léopardd’Arabie.

11.40 12-14 de l’info, Météo. 13.25 Keno. Jeu.13.30 Coupe de la Ligue.

Quart de Finale.14.00 Coup d’envoi.Châteauroux - Monaco. E n d i r e c t d u S t a d eGaston-Petit. 14.15 Coup d’envoi. Niort - Saint-Etienne. E n d u p l e x d u S t a d eRené-Gaillard. 4496019

16.15 Tiercé.16.30 Athlétisme.

Meeting de Liévin. 147101917.55 Strip-tease. Magazine.18.50 Le 19-20 de l’info.20.10 Consomag. Magazine.20.15 Tout le sport. Magazine.20.25 Mezrahi et ses amis.

5.00 L’Université de tous lessavoirs. 5.55 Les Grands Do-cuments de La Cinquième.6.25 Italien. Leçon n0 16. 6.40Le Journal de l’Histoire. 7.25Debout les zouzous. FlashFluor et Cie. Les gags animos.Rolie Polie Olie. Tom et Vicky.Juju. Rolie Polie Olie. Pablo, lepetit renard rouge. 8.30 La Sa-ga des Nobel.

8.55 L’Art du 7e jour. 9.00 Lieux inspirés.9.30 Le Journal de lacréation. Hervé Niquet.François Azambourg. 10.00 Paul Andreu. Le grand opérade Pékin. 48835

11.00 Droit d’auteurs. MauriceGoldring et Isabelle Lacoue-La-barthe, Sophie Jama. 2669912.00 Carte postale gour-m a n d e . 12 . 3 0 A r r ê t s u rimages. Magazine. 98816 13.30Absolument cinéma.14.00 Grandir entre

ciel et terre. Documentaire. 36421

15.00 La Foudre.Documentaire. 3385854

16.05 Le Sens de l’Histoire.H i s t o i r e d e l adécolonisation.Avec Erik Orsenna. 9994090

17.35 Le Goût du noir. Fran-çoise Hardy et Philippe Solers.18.05 Ripostes.

19.00 Maestro.Le Trio Ahn. Avec Angela (violon) ; Lucia (piano) ;Maria (violoncelle).Documentaire (Allemagne, 1999).

19.45 Météo.19.50 Arte info.20.15 Cartoon Factory.

Dessins animés.Mechanical Doll (1927, Out of the Inkell) ;Flying Fist (1930, Flip theFrog) ; Language All MyOwn (1935, Betty Boop) ;Superman in Volcano(1942, Superman)&.

22.45

FRANCE EUROPEEXPRESSPrésenté par Christine Ockrent,

Gilles Leclerc et Serge July. 345835

23.50 Cinéma de minuit : Cycle Aspects du cinéma italien.

Les Garçons a a

Film. Mauro Bolognini.

Avec Laurent Terzieff. Drame

(It., 1959, N.,v.o.,95min) !. 8096941

L’odyssée de deux voyouxqui cherchent à écoulerde la marchandise volée.Sur un scénario écrit par Pasolini.

20.40

INSPECTEUR BARNABY L’Ombre de la mort. 800187Série. Jeremy Silberston. Avec John Nettles, Daniel Casey.

Barnaby enquête sur la mort d’un richepromoteur dont les affaires suscitaientl’antipathie presque générale...

22.25 Météo, Soir 3.

22.30 Quand l’autopsierévèle le secret. Documentaire. Michael Hutchinson (2000). 85309

Entretien avec Patricia Cornwell,écrivain dont l’héroïne KayScarpetta est médecin légiste.

22.55 Les Maîtres faussaires. Documentaire.Michael Hutchinson (2000). 7322019

23.25 Les Flics du futur. Documentaire. Nicholas Brown (2000). 5689583

23.50 Dans la peau de l’assassin. Documentaire. N. Brown. 9361187

0.15 Pilleurs de tombes. Documentaire. Mary Scrip. 37442

0.45 Metropolis. George Steiner ; François Augiè-ras, un essai d’occupation ; A vos musées ! 75297131.50 Le Trésor de la jonque engloutie. Docu-mentaire (1999). 6936930 2.45 Lili et le loup. Courtmétrage. Florence Henrard (1996, 5 min).23803539

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LeMonde Job: WEL0701--0035-0 WAS TEL0701-35 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 17:05 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 50Fap: 100 No: 0048 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001 b Le Monde Télévision 35

DIMANCHE 25F É V R I E R

L’émission

Canal +

M 6

20.30

L’ÉQUIPE DU DIMANCHEFOOTBALL Championnat d’Italie.Juventus Turin - Milan AC. En direct. 55274

22.30 Football.Présenté par Thierry Gilardi. Suivi de jour de rugby. 17090

0.00 Le Dernier Harem Film. Ferzan Ozpetek.Avec Marie Gillain, Alex Descas.Drame (Fr. - It., 1999) &. 1949997

1.45 Stick. Spécial Festivalde Clermont-Ferrand. Portrait of Young Man Drowing.Court métrage. Teboho Mahlatsi %. 2001751

2.00 Payback a Film. Brian Helgeland. Suspense(EU, 1999, v.o.) !. 8980607 3.35 Surprises.2524107 3.45 Le Commissaire. Film. George Slui-zer. Thriller politique (Fr. - All. - Bel., 1998, v.o.,105 min, DD) &. 3004125

20.50

CAPITALToujours moins cher. 460854Présenté par Emmanuel Chain.Jeunes diplomés : la filière Dracula ; Bas prix en hypers : la recette « Made inChina » ; Routiers : le salaire de la peur.Les VRP des prisons.22.48 La Minute Internet.22.49 Météo.

22.50

CULTURE PUBPrésenté par Christian Blachas et Thomas Hervé. C’est quoi ton p’tit nom ? ; Benetton : finie la provoc ? 731409023.20 Un si violent désir.

Téléfilm. Lean Storm.Avec Florence Godefroy(France, 1996) !. 3153545

0.50 Sport 6. Magazine. 57615391.00 Turbo. Hydroactive, la suspension du C5 Ci-troën ; Polémique sur le manque d’originalité duC5 Citroën ; Vol de deux roues ; Adrénaline : lesuccès de la Yamaha Fazer. 4607423 1.27 Warning.1.29 Météo. 1.30 M comme musique. Emissionmusicale. 58360862 4.30 Fréquenstar. ChristopheLambert (45 min) &. 9400959

5.00 Perry Blake. ConcertRoutes du rock 1998. 5.40 Plusvite que la musique. 6.00 Mcomme musique. 8.05 L’Éta-lon noir. Une sacrée arnaque.8.30 Rintintin junior. Lorsquel’enfant paraît. 8.55 Studio Sud.Solfège et sortilèges.9.25 M 6 Kid.

11.04 Comme par magie.Magazine.

11.05 Grand écran. Magazine.11.35 Turbo. Magazine.12.15 Warning. Magazine.12.19 Les Clés de l’Euro.12.20 Demain à la une. Série.

Coupable d’innocence &.

13.15 En quête de justice. Téléfilm. Michael Switzer.Avec Martin Sheen,Patty Duke (EU, 1993) &.[1 et 2/2]. 3392854-2745699

16.40 Plus vite quela musique. Magazine.Spécial Gainsbourg.

17.15 Sur un air de mambo.Téléfilm. J.-L. Bertucelli. Avec Catherine Jacob(Fr., 1996) &. 4033835

18.55 Largo Winch. Série.Projet arctique.

19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 E = M 6. Magazine.20.40 Sport 6. Magazine.

6.35 Le Maître des lieux. Film.James Orr. Avec Chevy Chase(EU, 1995, DD) 8.10 Mauvaisepasse a Film. Michel Blanc.Avec Daniel Auteuil (Fr. - GB,1999).

9.50 Une bouteille à la merFilm. Luis Mandoki. Avec Kevin Costner. Comédie dramatique (EU, 1999) &. 62209496

f En clair jusqu’à 15.0512.00 L’Appartement.

Magazine.12.25 Le Journal.12.40 Le Vrai Journal.

Magazine %.

13.25 Les Shadoks et le Big Blank. Série &.

13.35 Semaine des Guignols.14.05 26e nuit des Césars.15.05 Rugby.

Championnat de France. Grenoble - Brive.En direct. 3689361

17.00 Jour de rugby. Magazine. 85816

18.00 Le Roi et moi Film. Richard Rich. Animation (EU, 1999) &. 8388767

f En clair jusqu’à 20.2019.25 Le Journal.19.35 Ça cartoon. Magazine &.

20.45 Arte

Sur les lieuxdu crime

L ES progrès de l at e c h n o l o g i e o n tmodifié de fond en

comble les modalités del’enquête policière. Juges etpoliciers disposent désor-mais d’instruments trèssophistiqués leur permet-tant de mieux confondretruands et meurtr iers ,comme le montre cetteThema intitulée « Sur lesl i e u x d u c r i m e » . E l l es’ouvre sur un téléfilm, Cra-ker : meurtre dans l’oubli, deMichael Winterbottom, quimet en scène un « profi-ler », un flic spécialisé dansla psychologie et l’analysedu comportement destueurs en série. En illustra-t i o n d e c e t t e T h e m a ,suivent cinq courts docu-mentaires (certains ont déjàété diffusés sur Arte en juin2000), dont Quand l’auto-psie révèle le secret, passion-nant document de MichaelHutchinson sur la manièredont travaille la romancièrePatricia Cornwell, auteurede thrillers la plus lue aumonde.On y découvrira la « vraie »Kay Scarpetta, héroïnerécurrente conçue parPatricia Cornwell : brune,de forte corpulence (dans laquinzaine de romans déjàpubliés, elle est plutôtb l o n d e e t f r ê l e ) , e l l es’appelle Marcella Fierro etest médecin légiste à l’insti-tut médico-légal de Rich-mond (Virginie). C’estauprès d’elle et d’autresspécialistes de la médecinelégale que la romancièrepuise la matière de sesromans, dont le succèss’explique, notamment, parle souci du détail macabre.Interrogée par MichaelHutchinson, qui l’a filmée àsa table de travail ou à lamorgue, qu’elle fréquenteassidûment, elle racontecomment elle est devenueexperte dans l’étude du pro-cessus de décompositiondes cadavres. A déconseilleraux âmes sensibles !

S. Ke.

23.00 France 2

Le jugeet le secretMIS EN EXAMEN. Confrontationentre deux prévenus et un juged’instruction. Moment rare maisqui laisse des questions en suspens

C’EST un face-à-face tendu, un huisclos pesant, fidèle à l’idée que l’on sefait de l’atmosphère qui doit régner

dans le cabinet d’un juge d’instruction. D’uncôté, le magistrat, Dominique Voglimacci,juge d’instruction au tribunal de Montpel-lier, chargé de démêler une sombre affairede racket qui a tourné à l’expédition meur-trière. De l’autre, deux jeunes adultes,Fabrice et Stéphane, mis en examen pour« meurtre avec préméditation » après s’êtrespontanément livrés aux gendarmes. Mis enexamen , le documentaire d’Henri deLatourse se résume d’abord à ce parti pris, laconfrontation entre les prévenus et leurjuge.

La démarche est rare : en France, l’ins-truction est soumise au secret bien quecelui-ci soit régulièrement écorné par lapresse. Pas question, en théorie, d’accueillirun journaliste pour assister aux différentesétapes de l’enquête judiciaire, encore moins

une caméra. Récemment, un magistrat ins-tructeur a été poursuivi par les instances dis-ciplinaires pour avoir accepté qu’un journa-liste assiste à ses auditions. Henri de Latoura donc bataillé ferme pour obtenir l’auto-risation de tourner. Il l’a arrachée au minis-tère de la justice, grâce au soutien desmagistrats de la cour d’appel de Montpellier.

Le résultat capte d’emblée l’attention. Aufil des auditions, se dessine le profil des deuxmeurtriers, l’un, sûr de lui, essayant de faireendosser l’entière responsabilité du crimeau second, plus influençable. Le magistrattente de se frayer un chemin parmi les ver-sions floues, souvent contradictoires etincohérentes, des deux auteurs. Il multiplieles interrogatoires, rencontre les parents dela victime, un témoin, organise reconstitu-tion et confrontation. En filigrane, apparaîttout le paradoxe de ce travail : plus la justicetente de cerner la vérité, plus elle semble luiéchapper.

Là réside sans doute la faiblesse de cedocument. En choisissant de privilégierl’émotion du témoignage brut, le film laissele spectateur sur sa faim. Il rend biencompte des doutes du magistrat, dumalaise des jeunes face à lui, de leur tenta-tive de le tromper et de lui masquer lavérité. Mais il ne dit rien de la manière dontla conviction du juge se forme, des élé-ments dont il dispose en dehors des inter-rogatoires, et des choix d’enquête qu’il pri-vilégie. On s’étonne qu’il ait pu laisserincarcérer les deux jeunes majeurs dans lamême cellule, au risque qu’ils s’accordentsur la version à livrer à la justice. Restent lapatience puis l’ironie du juge face auxmeurtriers, les flottements dans les inter-rogatoires, le désarroi des jeunes confron-tés à leur acte. Et le mystère du meurtre,qui garde finalement son secret.

Cécile Prieur

Page 61: e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

LeMonde Job: WEL0701--0036-0 WAS TEL0701-36 Op.: XX Rev.: 15-02-01 T.: 15:34 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 50Fap: 100 No: 0049 Lcp: 700 CMYK

36 Le Monde Télévision b Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001

DIMANCHE

Le câble et le satellite25F É V R I E R

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset lesmalentendants

Planète C-S

6.00 Johan Van der Keuken. 6.55Derniers mots. Ma sœur Joke(1935-1997). 7.50 Musiques denoces tziganes. 8.50 Esprit despeuples premiers. [12/13] Desfusées et des rennes. 9.20 Les Ailesd u f u t u r . [ 2 / 3 ] G é a n t s e tsupersoniques civils. 10.10 Cobayeshumains. 11.05 L’Art de la direc-tion d’orchestre. [2/2]. 12.05 Néssous le signe du lion. 13.25 Alba-nie, la transition. 14.20 JazzHeroes. [2/6] Dizzy Gillespie. 14.45L’Arche, 2000 ans après. [8/16]Les ours. 15.50 Beria, l’homme demain de Staline. 16.40 La Mé-moire et l’Identité. Argentine, lesenfants des disparus. 17.15 LaMort, la Haine, le Pardon. 18.15Carnaval à Aracati. 18.40 EgidioMarzona, collectionneur. 19.10Un mariage juif.

20.05 Enquêtesmédico-légales.Epidémie à Milwaukee.

20.30 Palestine.[2/3] Rébellion. 96707767

21.55 Au fil du fleuveCongo. 7400057

22.55 Stéphane Grappelli.[2/2] Portrait rêvé.

23.50 Cinq colonnes à la une.0.45 Didier Daeninkx. L’état deslieux (50 min).

Odyssée C-T

9.00 Itinéraires sauvages. 9.05Les chevaux du monde. La famillesauvage ; 10.00 Saison sèche au ParcKruger. 10.55 L’Egypte. [4/5] Dieuxet démons. 11.40 Symphonie ma-rine en Méditerranée. Scylla,perle du détroit. 12.10 Aventures.Magazine. 13.05 L’Histoire dumonde. Les Incas, un destin écritdans le ciel ; 13.55 Les Amours pail-lettes. 14.55 Docs & débats. Viventles rois. Invités : Philippe Alexandre,S t é p h a n e B e r n ; 15 . 0 0 J u a nCarlos Ier , un roi démocrate ;15.55 et 17.10 Docs & débats ;16.15 Notre XXe siècle. Il était unefois des rois. 17.35 Ray Mears, unmonde de survivance. Le pays deGengis Khan. 18.05 Aventuresfrançaises. Dans le Vercors. 19.05Fortunes de mer. [1/3] Au pays desmorues. 19.55 Le Bleu du Sinaï.[3/5] Le sacrifice du dauphin.

20.50 Pays de France.Magazine. 502807380

21.45 Le Feu et la Glace,une saga islandaise. 507275922

22.40 Les Mordus du mambanoir. 23.35 Sans frontières.Bhoutan, le trône des dieux. [1/2] ;0.20 D’île en île. Manado, lesnomades de la mer. 1.15 La Rou-lette russe (50 min).

« Star Trek, Deep Space Nine : L’Appel aux armes »,série, 22.40 sur Canal Jimmy

CAN

AL J

IMM

Y

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (La Une).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Faut pas rêver.

Magazine. Invité :Abdelatif Benazzi. 68818903

22.00 Journal TV 5.22.15 et 1.05 Entre l’arbre

et l’écorce. Téléfilm.Bruno Gantillon. Avec Jean-FrançoisStévenin(1999). 26638019

23.45 Images de pub.Magazine.

0.00 Journal (TSR).0.30 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.45 Rien à cacher. Magazine. 4973293

20.45 Dead Again a aFilm. Kenneth Branagh. Avec Kenneth Branagh, Emma Thompson.Suspense (1991) ?. 5099496

22.35 Ciné-Files.Magazine.

22.50 Le Retour des morts vivants 2Film. Ken Wiederhorn. Avec Michael Kenworthy Horreur (1987). 4602583

0.20 Les Nouvelles Filles d’à côté. Série. Présentation(25 min). 7025978

Paris Première C-S

20.00 Recto Verso. Magazine.Invité : MC Solaar. 7328941

21.00 Funny Bones, les drôlesde BlackpoolFilm. Peter Chelsom. Avec Oliver Platt, Lee Evans. Comédie(1995, v.o.). 38162274

23.05 L’Actors Studio. Tim Robbins.Documentaire. 20376941

0.00 Timbalada. Enregistré à Montréal, lors du Festival de jazz, en 2000 (60 min). 4701336

Monte-Carlo TMC C-S

19.35 Les Contes d’Avonlea.Série. Hetty, ma biquettechérie &. 98751816

20.25 La Panthère rose. Dessin animé.

20.35 Suivez cet avionFilm. Patrice Ambard. Avec Lambert Wilson, Isabelle Gélinas. Comédie(1989) &. 7659670

22.05 Météo.22.10 Tour de chauffe.

Magazine. 9391167023.15 Les Nasiques

de Bornéo.Documentaire. Mike Rosenberg. 17912019

23.40 Les Coupleslégendairesdu XXe siècle. Georges Burnset Gracie Allen. Jessica Tandy et Hume Cronyn(55 min). 1835380

TF 6 C-T

19.55 V.I.P. Série. Une télé pastrès cathodique. 5619274

20.40 Soirée passionanglaise.Les Ombres du cœur Film. RichardAttenborough. Avec Anthony Hopkins, Debra Winger.Comédie dramatique(EU, 1993). 6504154522.55 Carrington aFilm. ChristopherHampton. Avec Emma Thompson, Jonathan Pryce. Comédie dramatique(GB,1994,120min). 46780767

Téva C-T

20.00 D.C. Série. Lucy Gets in Pictures (v.o.). 500047039

20.50 Sex and the City. Série.What goes around comesaround (v.o.) %. 500637564

21.20 Dharma & Greg. Série. Bed, Bath and Beyond (v.o.) &. 501914293A Girl Can Dream, Can’t She ? (v.o.) &. 500254699

22.05 Téva sitcom.Oh ! Baby. Série. Birth [2/2] (v.o.) &. 50023483522.30 Maggie. A Two Story House (v.o.) &. 50006245822.50 Susan ! Luis remonte la pente. 50088930923.15 Cybill. Une belle-mèreen or &. 50987121223.35 Clueless. Nuit gravement à l’amour &. 509861835

23.55 Téva déco. De la cave au grenier : Visite àFlorence Dostal, styliste.

5044884960.25 Téva portrait.

Magazine. Béatrice Fertil (30 min). 500028794

Festival C-T

20.30 Fuites au ministère.Téléfilm. Mikael Ekman. Avec Anders Ahlbom, Jonas Falk (1994) %. 64374941

22.20 Mélissol. Série. Paranoïa. 56396090

23.15 Jacotte. Série. Rapt.

0.10 Les Compagnons de Baal. L’éveil de Liliane. Feuilleton [7/7]. Avec Jacques Champreux(65 min). 64397065

13ème RUE C-S

19.40 New York District.Série. Double vie. 595520187

20.30 Soirée spécialePsychopathe.Dossier 13. Magazine. 20.45 Les Traces du mal. Téléfilm. Catherine Millar. Avec Rebecca Gibney,John Adam (EU, 1998) %. 50357536122.20 Courts au 13. Les Redoutables.Yvette. Court métrage. Frédéric Forestier (2000) ?. 50978136122.50 Maniac aFilm. William Lustig. Avec Joe Spinell (EU, 1980) ?. 534946496

0.25 Projet X-13. Magazine(30 min). 505775336

Série Club C-T

19.50 Club Premium.Diagnosis Murder. Série. Le complot &. 9499922

20.40 Cluc Classic.L’Homme de l’Atlantide. Série. Le petit homme qui aimait. 34047721.25 Le Fugitif. Série. Man on a string (v.o.). 950574822.15 Le Fugitif. When the Bough Breaks (v.o.). 4285380

23.00 Homicide. Série. Dans les hautes sphères %. 309670

23.45 Profiler. Série. La fin de Jack %. 271212

0.35 Millennium. Série.Attention, chien méchant %(45 min). 1060539

Canal Jimmy C-S

20.30 Friends. The One WhereRoss Meets Elizabeth’s Dad(v.o.) &. 66243564

21.00 New York Police Blues.Série. La dernière rafle [1/2](v.o.) %. 62855800

21.45 Rik Mayall Presents...Série. Un si gros mensonge(v.o.) %. 74002545

22.40 Star Trek, Deep Space Nine. Série. L’appel aux armes(v.o.) &. 47537903

23.30 Star Trek. Série.La machine infernale (v.o.) & (55 min). 53765212

Canal J C-S

17.15 Le Magicien. Piège virtuel. 29583293

17.40 La Famille Delajungle. Le temple d’Eliza. 5227187

18.05 Sabrina. Série. 1870127418.30 Faut que ça saute !

Magazine. 127494419.00 Cousin Skeeter. Série.

La folle mésaventure de l’espace [2/3]. 1405106

19.25 Sister Sister. Série. Premier week-end sans les parents. 2891293

Disney Channel C-S

18.05 Men in Black. 547401918.30 Aux frontières de

l’étrange. Série. 98654518.55 Le Monde merveilleux

de Disney. Magazine.

19.00 Le Vol du Blue Yonder.Téléfilm. Mark Rosman.Avec Peter Coyote(1986). 709038

20.30 Chérie, j’ai rétréci lesgosses. Série. Chérie, jesuis hanté (45 min). 849835

Télétoon C-T

17.59 Les Gros Chevaliers. La centrale écologique.

18.10 Z’oiseaux. Le grand voyage. 583164651

18.35 Michatmichien. Lourde dette.

18.46 Michatmichien. Le sous-doué.

19.01 Océane. L’appel. 602809019

19.30 Les Aventures de Sam. La fuite. 505996516

19.55 Nanook. La dentelle. 508927800

20.21 Highlander. L’épée du mal. 608010564

20.46 Grimmy. Dessin animé.Fugue sur un piano.

21.00 Les Exploits d’ArsèneLupin. Lady M (25 min). 509101564

Mezzo C-T

20.00 Les Leçons de musiquede Leonard Bernstein.Qu’est-ce quel’orchestration ?Documentaire [3/25].Roger Englander. 43102854

21.00 Claudio Arrau. Récital pour son 80e anniversaire. Enregistré au LincolnCenter de New York, en1983. Avec Claudio Arrau.

2590390323.00 Mezzo l’hebdo.

J’ai été juge au Concours Chopin. 27140458

0.00 Le Chant du Missouri a aFilm. Vincente Minnelli. Avec Judy Garland, Margaret O’Brien. Musical (1944, v.o.) (100 min). 47920510

Muzzik C-S

19.50 L’Age d’or du piano.Documentaire. Peter Rosenet David Dubal. 509156019

21.00 Concert Denez Prigent.Enregistré au châteaude Kerampuil, à Carhaix, en juillet 2000, lors du Festival des vieilles charrues. 505665831

22.20 Marciac Sweet 2000. Dee Dee Bridgewater. Enregistré à Marciac, le 7 août 2000, lors du 23e festival Jazz in Marciac. Avec Thierry Eliez, piano. 50376821223.20 Kenny Barron Trio. Enregistré à Marciac, en août 2000. 503279564

0.20 Trois fois trois. Concert. Réalisationde Jean-Marc Birraux (50 min). 505811292

Histoire C-T

20.15 et 23.00 Le Journal de l’Histoire. 504433106

21.00 Biographies.Menahem Begin. Nissim Mosseq. 50578733622.00 Pierre Messmer, le dernier gaulliste. Le pouvoir et la réflexion1969-2000. [4/4]. Bernard Debord. 508836800

23.45 Plogoff, des pierres contre des fusils. Nicole Le Garrec(90 min). 506954962

La Chaîne Histoire C-S

20.25 Biographie. Pulitzer, The Price Family. 504420632

21.10 Des religions deshommes. Les cinq piliersde l’Islam. Documentaire.

21.25 Biographie.Khrouchtchev, le premier paysan. 585070854

22.20 Les Tombes d’Egypte.Documentaire.

22.30 Allemagne année zéro a a aFilm. Roberto Rossellini. Avec Edmund Meschke. Drame (1947, N.). 505850723

23.40 Les Villes fantômes américaines.Documentaire(50 min). 501185361

Forum C-S

20.00 Mariages du monde. Débat. 505383583

21.00 Zaïre, un long fleuvepas si tranquille. Débat. 501762903

22.00 Albanie,l’apprentissage de la liberté. Débat. 501768187

23.00 Peut-on épouser la religion de l’autre ? Débat (60 min). 501782767

Eurosport C-S-T

20.00 Saut à skis.Championnats du monde.K 90 par équipes.A Lahti. En différé. 397816

21.00 Athlétisme. Meeting indoor de Liévin. En différé. 864903

21.30 Football. Championnat d’Europe en salle. AMoscou. En différé. 414458

23.00 Score express.Magazine.

23.15 Watts. Magazine. 450312523.45 Tennis. Tournoi messieurs

de Rotterdam (Pays-Bas).Finale (90 min). 1407545

Pathé Sport C-S-A

16.30 Basket-ball.Championnat de France Pro A.Strasbourg - Nancy. Au hall Rhénus. 500894421

20.30 Boxe. Championnats de France amateurs.Le 25 février (Val-de-Marne). 500280903

22.15 Cyclisme. Coupe de France. Classic Harribo.Entre Uzès et Marseille. 504189564

23.00 Golf. Nissan Open. 4e tour (90 min). 500591057

Voyage C-S

20.00 Le Club. 50000810620.30 A la carte avec Rick

Stein. La cuisine de la mer en Thaïlande. 500007477

21.00 Lonely Planet. Madagascar. 500049767

21.50 Voyage infos. Magazine.

22.00 Circum. Magazine. Keiko :La vraie histoire de l’orque Willy. 500028019

23.00 Suivez le guide (90 min). 500095380

Page 62: e 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE … · sumés de Fa Lun Gong sur la place Tiananmen, le 23 janvier, veille du Nouvel An chinois. Une femme avait alors péri de ses brûlures

LeMonde Job: WEL0701--0037-0 WAS TEL0701-37 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 14:33 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 50Fap: 100 No: 0050 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001 b Le Monde Télévision 37

DIMANCHE 25F É V R I E R

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 0.10 Journal, Météo. 20.10 LeJardin extraordinaire . 20 .50 LeCaméléon. Frissons. 21.35 Profiler.Infidélités %. 22.20 Ally McBeal. Unejournée à la plage. 23.10 Contacts.Emploi des feux et des clignotants(5 min).

TSR19.30 TJ Soir. 19.50 Météo. 20.00 Miseau point. 20.55 Navarro. Pas de grèvepour le crime %. 22.35 100 % 2000.Chantal Goya. 23.25 Homicide. Prised’otages [1/2] ? (45 min).

Canal + vert C-S20 .50 Studio 54 a Fi lm. MarkChristopher. Avec Ryan Phillippe.Comédie dramatique (1998) ?. 22.25Ressources humaines a Film. LaurentCantet. Avec Jalil Lespert. Drame(1999) &. 0.10 Football. Championnatd’Italie. Juventus de Turin - Milan AC.En différé (100 min).

Encyclopedia C-S-A19.35 Longitude, latitude. Les secretsde la fabrication du caviar. 20.05 et20.20 Les Grandes Dates de la scienceet de la technique. 20.35 La Coursec o n t r e l e t e m p s . [ 2 / 3 ] . 21. 0 5Perspective. Le choléra. 21.35 Lascience en questions. 23.05 Le Mondeméditerranéen. Le bois, arbre de vie(25 min).

Comédie C-S20.00 Saturday Night Live 90’s. Invité :John Goodman. 21.00 Sitcomédie.Série (v.o.). 23.00 La grande nuit deCasanova a Film. Norman Z McLeod.Avec Bob Hope. Comédie (1954, v.o.)(120 min).

MCM C-S19.30 et 22.30 Le JDM. 19.45 et 20.00,22.00, 1.30 MCM Tubes. 19.50 Replay.20.30 Invasion Los Angeles a a Film.John Carpenter. Avec Roddy Piper,Keith David. Science-fiction (1988) ?.23.00 Total Rap (90 min).

MTV C-S-T20.00 So 90’s. 21.00 Real World Boston.Série. 22.00 Yo ! 0.00 Sunday NightMusic Mix (300 min).

Régions C-T19.35 7 en France, les régions en direct.Grenoble. 20.00 Le Carnaval de Nice.21.00 Jean Mineur, le magicien del’entracte. 21.30 Le Trésor du Tasmania.22.00 Bonjour l’ancêtre. Comment latrompe vint à l’éléphant (30 min).

RFO Sat S-T20.00 Ca é la. Les fils de Benkos. 21.00Hebdo SPM. 21.15 Hebdo Vanuatu.21.30 Tribo Babo. 22.20 Boîte à asso’s.22.25 26 minutes Caraïbe. 23.00Va v a l a s h o w . D i v e r t i s s e m e n t(120 min).

LCI C-S-T9.10 Le Club de l’économie. 10.10 LaBourse et votre argent. 11.10 et 20.40Actions.bourse. 11.40 et 17.40, 21.40L’Hebdo du Monde. 12.10 et 0.10 LeMonde des idées. 14.40 et 19.40 LeJournal des régions. 15.10 LCA. 18.10 et22.10 La Vie des médias. 19.00 LeGrand jury RTL - Le Monde - LCI.Débat. 22.40 et 23.10, 23.40, 1.10 LeWeek-end politique. 22.55 et 23.25,23.55, 1.25 Sports week-end (15 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-S19.30 Business Unusual. 20.30 InsideEurope. 21.30 CNN Hotspots. 22.30CNN dot com. 23.30 World Sport. 0.00et 1.00, 2.00 World View. 0.30 Stylewith Elsa Klensch (30 min).

TV Breizh S-T19.30 Le Débat. 20.30 Argoad. Débat.22.30 Sous le charbon, les braises.23.30 Armorik’n’roll. Invités : Hyaëna(60 min).

Action

JOHN MCCABE a a9.50 TCM 85578354

Robert Altman. Avec Warren Beatty (Etats-Unis, 1971, 125 min) &.Dans une petite ville minièrede l’Ouest américain, un as dupoker voit ses affaires prospérergrâce à l’aide d’une prostituée.MAD MAX 3, AU-DELÀ DU DÔME DU TONNERRE a a18.05 Cinéfaz 591207767 George Milleret George Ogilvie. Avec Mel Gibson (Australie, 1985, 95 min) &.Une nouvelle aventurede Mad Max.UNE AVENTURE DE BUFFALO BILL a a18.10 Ciné Classics 27407293 Cecil B. DeMille. Avec Gary Cooper (EU, N., 1936, 90 min) &.Deux héros légendaires del’Ouest luttent contre les Indienset les trafiquants d’armes.

Comédies

LE ROMAN D’UN TRICHEUR a a a11.15 Ciné Classics 35794380 Sacha Guitry. Avec Sacha Guitry (France, N., 1936, 100 min) &.Un arnaqueur, en rédigeantses Mémoires, revient surquarante ans de tricheries.LE SHÉRIFEST EN PRISON a21.00 Cinétoile 503404583 Mel Brooks.Avec Cleavon Little(Etats-Unis, 1973, 92 min) &.Les manigances d’un juge quiveut forcer les habitants d’unepetite ville à vendre leurs terres.VACANCES ROMAINES a a0.30 Cinétoile 501275317

William Wyler. Avec Gregory Peck (EU, N., 1953, 110 min) &.Les amours mouvementéesd’une princesseet d’un journaliste.

Comédies dramatiques

CUL-DE-SAC a a a0.45 Cinéfaz 557814084

Roman Polanski. Avec Donald Pleasence (GB, N., 1965, 108 min) &.Un couple mal assorti, retirédans un château isolé, voitsa vie bouleversée par l’arrivéede deux gangsters.HISTOIRE D’UN CHAMPION a14.50 TCM 53900309 Taylor Hackford. Avec Jessica Lange (Etats-Unis, 1988, 125 min) &.Vingt-cinq ans de la vied’un célèbre joueurde football américain.JE SUIS UN ÉVADÉ a a0.00 TCM 99095997

Mervyn LeRoy. Avec Paul Muni (EU, N., 1932, 93 min) &.La descente aux enfers d’unhéros de la Grande Guerre,incapable de se réadapterà la vie civile.L’ENFER DANS LA VILLE a a20.30 Ciné Classics 1363390 Renato Castellani. Avec Anna Magnani (Fr. - It., N., 1958, 100 min) &.Dans une prison italienne,une détenue prend en mainl’éducation de sa compagne decellule, une provinciale naïve etinnocente.LA FAMILLE PEREZ a20.45 Cinéstar 1 500720090 Mira Nair. Avec Marisa Tomei (Etats-Unis, 1995, 106 min) &.A la suite d’un quiproquo, unréfugié cubain et une prostituéepassent pour mari et femme.LA FEMME DÉFENDUE a a1.50 CinéCinémas 1 77888959

Philippe Harel. Avec Isabelle Carré,Philippe Harel(France, 1997, 98 min) &.Un quadragénaire noue uneliaison avec une jeune femme.

LA RAGAZZA a a a9.40 Ciné Classics 78460800

Luigi Comencini. Avec Claudia Cardinale (Fr. - It., N., 1963, 105 min) &.Dans l’Italie de l’après-guerre,une paysanne aime un ancienrésistant condamnépour meurtre.LA VEUVE COUDERC a a18.10 CinéCinémas 2 508547496

2.05 CinéCinémas 3 502932591Pierre Granier-Deferre. Avec Simone Signoret (France, 1971, 86 min) %.Une veuve cache un évadé..LE CLAN DES IRRÉDUCTIBLES a a20.30 CinéCinémas 2 500251564 Paul Newman.Avec Paul Newman (Etats-Unis, 1971, 107 min) &.En refusant de participer à unegrève massive, une famillede bûcherons aisés s’attire la haine de la corporation.LE CRI DE LA LIBERTÉ a a2.20 CinéCinémas 2 587191997

Richard Attenborough. Avec Kevin Kline (Etats-Unis, 1987, 155 min) %.En Afrique du Sud, en 1975,un journaliste blancdénonce l’apartheid.

LES NEIGES DU KILIMANDJARO a a11.20 CinéCinémas 2 502139274 Henry King. Avec Gregory Peck,Susan Hayward,Ava Gardner(Etats-Unis, 1952, 114 min) &.Au pied du Kilimandjaro,un écrivain-reporter,grièvement blessé,revit ses passionset ses souffrances.LES TROIS LUMIÈRES a a a8.15 Ciné Classics 89145854

Fritz Lang. Avec Lil Dagover (All., N.,Muet,1921,100min) &.Une jeune femme dispute son amant à la Mort à traverstrois époques différentes.POUR QUI SONNE LE GLAS ? a a6.30 CinéCinémas 1 83396361

Sam Wood. Avec Gary Cooper,Ingrid Bergman(Etats-Unis, 1943, 130 min) &.

Durant la guerre civileen Espagne, un aventurieraméricain s’engage aux côtésdes Républicains.

Fantastique

FRANKENSTEIN S’EST ÉCHAPPÉ a a22.30 TCM 79429212 Terence Fisher. Avec Peter Cushing (GB, 1957, 75 min) &.Le baron Frankenstein tentede créer un homme parfait.SCREAM 2 a9.20 CinéCinémas 2 504802583

Wes Craven. Avec Neve Campbell (Etats-Unis, 1998, 125 min) ?.Un tueur en série sème à nouveau la terreur.

Musicaux

IN THE GOODOLD SUMMERTIME a a13.00 TCM 15286583 Robert Z. Leonard. Avec Judy Garland (Etats-Unis, 1949, 102 min) &.Le hasard et l’amourréconcilient deux collèguesallergiques l’un à l’autre.

Policiers

KAMIKAZE a a22.00 CinéCinémas 1 7026831Didier Grousset. Avec Richard Bohringer (France, 1986, 90 min) %.Un inventeur démoniaqueconçoit une arme qui lui permetde tuer à distance.LES PASSAGERS DE LA NUIT a a17.10 TCM 48430670 Delmer Daves. Avec Humphrey Bogart (EU, N., 1947, 106 min) &.Un innocent s’échappe deprison et traque le véritablemeurtrier de sa femme.STRANGE DAYS a a22.25 Cinéfaz 574704293 Kathryn Bigelow. Avec Ralph Fiennes (Etats-Unis, 1995, 145 min) !.

A Los Angeles, un flic déchu,devenu gangster, mèneune étrange enquête.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

« Je suis un évadé », de Mervyn LeRoy, avec Paul Muni,à 0.00 sur TCM

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France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 9.00 ;12.30 ; 18.30 ; 22.00.

6.05 Multidiffusions (rediff.).7.05 Entre-revues.

La revue L’Inactuel.Invités : Jean-Louis Baudry ;Jean-Michel Rey.

7.30 La Vie des revues.Transmettre aujourd’hui.Invités : Patrick Garcia ; PhilippeLejeune ; Christian Ruby, pour la revue Espaces Temps.

8.00 Orthodoxie. 8.30 Service religieux organisé

par la Fédérationprotestante de France.

9.07 Ecoute Israël.9.40 Divers aspects de la pensée

contemporaine.L’Union Rationaliste.

10.00 Messe. Célébrée en direct del’église Saint-Martin, à Palaiseau.

11.00 L’Esprit public.12.00 De bouche à oreille.

Libertinage et bonne chère au XVIIIe siècle. Invités : Serge Safran(L’Amour gourmand, libertinagegastronomique au XVIIIe siècle) ;Jean-Claude Bonnet.

12.40 Des Papous dans la tête.14.00 Fiction.

Les Incertitudes quantiques devantle chant des oiseaux du Graal pourl’entrée des groupes dans le langagedramatique, d’Armand Gatti.Enregistré le 21 juillet 2000, courdu musée Calvet, à Avignon.

16.00 Au feu du jour.17.00 Une vie, une œuvre.

Novalis. Invités : Olivier Schefer ; Danièle Cohn ; Jean-Claude Lebensztejn ; Gilles Tiberghien ; Marc Belon.

18.35 Rendez-vousde la rédaction.

19.30 For intérieur.Prithwindra Mukherjee.

20.30 Le Concert. Festival Présences 2001. Œuvresdee Enno Poppe ; PhilippeSchœller ; Rebecca Saunders.

21.30 Vestiaire.22.05 Projection privée.

Orso Miret, réalisateurde De l’histoire ancienne.

22.35 Atelier de créationradiophonique.Dernier chapitre, dernier acte -Maurice Roche. Invités : MauriceRoche ; Michael Lonsdale ; Daniel Berlioux ; Jean Bollery ; Sheila Concari ; René Farabet.

0.05 Equinoxe.Le Salon de musique. Enregistréen décembre 2000 au théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine.

1.00 Les Nuits de France Culture(rediff.). Les chemins de la connaissance :La littérature à boulets rouges [1/5] ; 1.25 Avoix nue : Professeur Jean Claude Nicolas[1/5] ; 1.55 Feuilleton : Don Quichotte estparmi nous, d’Henri François Rey [1/4] ;3.05 Dans leur intimité : GeorgesBernanos [1/2].

France-Musiques

Informations :6.00 ; 7.00 ; 9.00 ; 12.30.

6.05 Variations sur un thème.

9.09 Concert. Donné le 6 février,au Palais de la musique et descongrès de Strasbourg, parl’Orchestre philharmonique deStrasbourg, dir. JanLatham-Kœnig : Œuvres deMendelssohn : Les Hébrides (lagrotte de Fingal) ; Ouvertureop. 26 ; Concerto pour clarinette etorchestre K 622, de Mozart, SabineMeyer, clarinette ; The Prince ofthe Pagodas, suite op. 57 (création,arrangement Donald Mitchell etMervyn Cooke), de Britten.

11.00 Le Fauteuilde monsieur Dimanche.Les fantaisies du voyageur (no 8).Feuilleton Belle Meunière : Pause,lied no 12. Deux hommes observentle clair de lune, de Friedrich ;Fierabras D 796, de Schubert,par les Solistes, les Chœurs etl’Orchestre de chambre del’Europe, dir. Claudio Abbado.

12.35 Les Greniersde la mémoire. Irène Joachim (no 2).

13.30 Chants des toiles.

14.00 D’une rive à l’autre.15.30 France-Musiques

à Marseille.Le Pavé dans la mare. Invité :François Hudry. En direct et enpublic du foyer de l’Opéra deMarseille. Aïda (extraits), de Verdi.18.00 Jazz de cœur, jazz de pique.Invités : Paul Pioli ; le jazz HipTrio ; le quartette d’Elie Portal.En direct et en publicdu Pêle Mêle, à Marseille. La scène jazz marseillaise.

20.30 Loge privée.

22.00 A l’improviste. Invité : MischaMengelberg, pianiste.

23.00 Sanza. Golfe persique ou arabe.

0.00 Le Jazz, probablement.En prélude à Banlieues Bleues.

1.00 Les Nuits de France-Musiques.

Radio Classique

14.30 Au cœur d’une œuvre. L’Amour sorcier,de Manuel de Falla.

16.30 Le Duo de Praguejoue Gershwin.Concert enregistré le 11 novembre2000, à l’Auditorium de Dijon.Œuvres de Gershwin : Concerto enfa ; Variations sur I Got Rhythm ; UnAméricain à Paris ; Rhapsodyin Blue ; Préludes, Zdenkaet Martin Hrsel, pianos.

18.00 L’Agendade la semaine.

18.05 Têtes d’affiche. 20.00 Soirée lyrique.

Le Couronnement de Poppée, opérade Monteverdi.Par l’Ensemble Elyma, dir. GabrielGarrido. Guilemette Laurens(Poppée), Flavio Oliver (Néron),Gloria Banditelli (Octavie), FabiánSchofrin (Othon), Emanuela Galli(Drusilla), Ivan Garcia (Sénèque),Martin Oro (Arnalta),Adriana Fernandez (Damigella),Alicia Borges (Nutrice / Pallade),Mario Cecchetti (Lucano),Eléna Cecchi Fedi( Valletto),Furio zanasi (Liberto).

0.00 Les Nuits de Radio Classique.

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LeMonde Job: WEL0701--0038-0 WAS TEL0701-38 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 15:16 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 50Fap: 100 No: 0051 Lcp: 700 CMYK

38 Le Monde Télévision b Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001

VIDEO-DVD UNE SELECTION

Au cœur dumensongeCINEMADans l’avant-dernier filmde Claude Chabrol, c’estmoins l’intrigue policièrequi importe que lesrapports entre unepoignée de personnagessaisis dans leursfaux-semblants. Le couplecentral est formé parSandrine Bonnaire,toujours aussi lumineuse,et Jacques Gamblin, quifait penser d’une manièreétonnante à JacquesDutronc, mais larévélation de cette œuvredense et curieusementdéroutante, c’est, dans lerôle improbable d’unejeune commissaire,Valeria Bruni-Tedeschi.En bonus : un reportagesur le tournage, cinqscènes commentées parChabrol et deux interviewsde lui. – O.M.a 1 DVD, couleur, français,

110 min., MK2 Éditions,189 F (28,81 ¤), le DVD139 F (21,19 ¤) la cassette.

Un spécialisteDOCUMENTAIRECe « portrait d’un criminelmoderne » est une leçond’histoire et d’humanitéexceptionnelle. Comme ilsl’expliquent dans unelongue interviewdisponible sur le DVD, lesauteurs, Rony Braumanet Eyal Sivan, ont mis aujour, non sans difficultés,les 350 heures d’archivesdu procès d’AdolfEichmann en 1961 àJérusalem pour en tirer cemontage d’imagesremarquablementrestaurées qui se passentde commentaires. Commel’a dit Hannah Arendt,c’est « la banalité du Mal »qu’on voit apparaître au fildes audiences de cebureaucrate de la solutionfinale qui tente de sejustifier sur l’air désormaisconnu de « responsablemais pas coupable ». Unfilm fascinant et effrayant,austère maisindispensable. – O.M.a 1 DVD, noir et blanc,trois sous-titrages, 125 min.,Editions Montparnasse,209 F (31,86 ¤), 119 F(18,14 ¤) la cassette.

Mickeyet Minnie :les amoursde printempsANIMATIONA l’occasion de laSaint-Valentin, WaltDisney propose cettecassette semée de cœursroses, qui s’ouvre sur uncourt métrage charmantoù Mickey, en costumecintré et nœud papillon,fait la cour à Minnie.Quatre autres petits filmsoù l’on retrouve Mickey etDonald complètent lavidéo. – S. Ke.a 1 cassette couleurs,45 min., Walt Disney HomeVideo, 99 F (15,09 ¤).

Pour l’amourdu jeuCINÉMARéalisé par Sam Raimi,Pour l’amour du jeu est letroisième film de KevinCostner qui a pour thèmele base-ball et qui n’est passans rappeler, par saconstruction, le très beauJusqu’au bout du rêve dePhil Alden Robinson(1989). Pendant le derniermatch de la saison, unjoueur, véritable légendesportive, doit prendre ladécision la plus difficile desa vie. Parmi les nombreuxbonus, dont certains nonsous-titrés, un quiz sur lebase-ball avec enrécompense pour lesheureux gagnants uncourt-métrage de 1931Play Ball with Babe Ruth.- T. Ni.a 1 DVD, couleur, quatrelangues, 4 sous-titres,Dolby 5.1, 16/9 compatible4/3, Universal/GCTHV,132 min., 179 F (27,28 ¤).

En pleinetempêteCINÉMAIl ne faut pas avoir le malde mer pour embarquerdans ce film aussiimpressionnant que lesévénements qu’il relate. LaTempête du siècle de 1991,au large duMassachusetts, estrecréée par WolfgangPeterson, qui s’intéresse àl’univers des pêcheurs, oùl’amitié virile et lasolidarité sont desviatiques ancestraux.George Clooney trouveici un rôle plus dense qu’àl’accoutumée. En bonus,des reportages avec destémoins de l’époque et unmaking of vraimentinstructif.a 1 DVD, couleur, deuxlangues, huit sous-titrages,125 min., Warner HomeVideo, 179 F (27,28 ¤),139 F (21,18 ¤). – O. M.

Stand by MeCINÉMAAvec cette adaptationd’une des plus bellesnouvelles de StephenKing – « Le Cadavre »(« The Body »), dansDifférentes saisons – qu’ilédulcore quelque peu, RobReiner réalise, en 1986, unfilm sur l’adolescence,parabole sur la vie et lamort rythmée par lestandard de Ben E. KingStand by Me. Une critiqueau vitriol de l’Amérique« profonde » de la fin desannées 50. En bonus, leclip de la chanson, undocumentaire et lecommentaire audiosous-titré du réalisateur.– T. Ni.a 1 DVD, couleur,5 langues, 21 sous-titres,Dolby 1 0, 16/9 compatible4/3, 85 min., GCTHV, 179 F(27,28 ¤).

(Prix indicatifs)

Les yakuzas, gangsters et « hommes d’honneur »ONIBI, LE DÉMON ; UN YAKUZA CONTRE LA MEUTE ;MINBO, OU L’ART SUBTIL DE L’EXTORSION ; DEUX VOYOUS

LONGTEMPS, vu d’Occident,la cinématographie japo-naise s’est résumée aux

quatre mousquetaires, Mizoguchi,Ozu, Kurosawa et Oshima. Depuisun peu plus de dix ans, Takeshi Ki-tano s’est imposé comme le plusgrand réalisateur nippon contem-porain. Même si on ne saurait ré-duire son œuvre à une vision trèspersonnelle du film de yakuza, Ju-gatsu, Sonatine ou Kids Return ontremis au goût du jour la figureemblématique du gangster, loin-tain héritier du samouraï. Dansson sillage, nombre de metteursen scène s’exercent désormais,avec plus ou moins de bonheur,dans ce registre du film de genre leplus populaire au Japon.

Des quatre films présentés ici,Onibi, le démon est, sans conteste,le plus abouti. Le ton et l’atmo-sphère de ce cinquième long-mé-trage de cinéma réalisé par Roku-ro Mochizuki, après plus de troiscents films vidéo pornos, ne sontpas sans évoquer l’œuvre de Kita-no. Le regard empreint de ten-dresse et d’une profonde humani-té que pose Mochizuki sur sonpersonnage principal donne aufilm une dimension mélancoliqueet émouvante. Après plus d’unquart de siècle passé en prisonpour meurtres, un yakuza tente derompre avec son passé et tombeamoureux d’une jeune pianiste.Loin des clichés du genre, notam-ment dans son amitié pour unjeune homosexuel exubérant, ceportrait d’un homme brisé, en dé-calage avec l’époque, nous touchepar son mélange particulièrement

réussi d’austérité et de roman-tisme. Sur un thème voisin, le filmréalisé la même année (1997) parEiichi Kudo, Un yakuza contre lameute, reste un peu en retrait, ence qu’il ne se démarque pas assezd’une illustration trop classiquedu genre.

Minbo, ou l’art subtil de l’extor-sion est également un excellentfilm qui remporta un immensesuccès au Japon en 1992. Sous lesaspects d’une comédie loufoquetrès enlevée, Juzo Itami, le réalisa-teur du fameux Tampopo, se paiele luxe de dénoncer avec force etcourage les agissements d’unebande de yakuzas dans un grandhôtel. Cette mise à mal ravageusedu mythe des hommes d’honneurlui vaudra d’être agressé par cer-tains d’entre eux quelques joursaprès la sortie du film. Deuxvoyous,qui évoque souvent, maissans jamais parvenir à son niveau,le Kids Return de Kitano, est deloin le plus décevant des films decette collection. Son metteur enscène, Shinji Aoyama, obtiendra,avec Eurêka,le prix de la critiqueinternationale à Cannes en 2000.

Olivier Mauraisina Onibi, le démon : 1 cassette,couleur, v.o. sous-titrée, 100 min. ;Un yakuza contre la meute :1 cassette, couleur, v.o. sous-titrée,140 min. ; Minbo ou l’art subtilde l’extorsion : 1 cassette, couleur,v.o. sous-titrée, 125 min. ; Deuxvoyous : 1 cassette, couleur, v.o.sous-titrée, 100 min. Les Films duParadoxe, 139 F (21,18 ¤), chaquecassette.

Yoshio Harada (Kunihiro) et Reiko Karaoka (Asako) dans « Onibi, le démon »,de Rokuro Mochizuki

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LeMonde Job: WEL0701--0039-0 WAS TEL0701-39 Op.: XX Rev.: 16-02-01 T.: 15:39 S.: 75,06-Cmp.:17,08, Base : LMQPAG 50Fap: 100 No: 0052 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 18 - Lundi 19 février 2001 b Le Monde Télévision 39

COURRIER L’AVIS DES LECTEURS

Handball : honteà France 2

Que de mépris pour les hand-balleurs français, champions dumonde et pour tous vos specta-teurs sportifs ! (...) Pour ce mon-dial 2001, la France, après moultpéripéties, redevient cham-pionne du monde face aux Sué-dois. Nous, téléspectateurs ettoujours passionnés faisonssauter les bouchons de cham-pagne. Et paf ! quelle déception,quel goût amer ! Pas de podiumni de remise des médailles surFrance 2 qui interrompt le directpour passer la pub et la bande-annonce de Drucker ! (...) Quelmépris de la part d’un servicequi se dit public ! Honte à vous,messieurs les soi-disant journa-listes sportifs aux commentairesd’une platitude à couper le son.

(...) J’apprends que des péti-tions circulent sur Internet àpropos de cet « incident ». Tantmieux !

Elisabeth Farrenc77000 Savigny-Le-Temple

Leçond’orthographe

Dans le courrier des lecteursdu Monde Télévision daté du4 - 5 février, une de vos corres-pondantes énonce comme uneévidence une fausse règle degrammaire. Dire sur un tonpéremptoire que les participespassés qui précèdent un infinitifne s’accordent pas – sous-entendu jamais –, c’est expri-mer une idée totalement fausseet de nombreux exemples leprouveraient. En voici trois tirésdu Bon usage de Grévisse,ouvrage dont Sarah Szmuklerzpourrait faire son profit : « Lesviolonistes que j’ai entendusjouer » ; « Je les ai vus partir » ;« Elle s’est laissée mourir », etc. Ilserait loisible d’en découvrir oud ’ e n i nv e n t e r u n e f o u l ed’autres. La règle ne peuts’écrire brièvement mais il suffitde savoir que le participe passés ’ a c c o r d e l o r s q u e l ecomplément d’objet direct(placé avant l’auxiliaire avoir)ou le sujet accomplit l’action

exprimée par l’infinitif. Le parti-cipe passé ne s’accorde pas si cen’est pas le cas. Dans l’exempledonné par votre correspon-dante, « Elle s’était fait couper lescheveux », ce n’est pas « elle »qui coupe ses cheveux ; onpourrait compléter la phrase etla faire suivre d’un complémentd’agent : « Elle s’était fait couperles cheveux par le coiffeur. » Tan-dis que dans l’exemple plus hautce sont les violonistes quijouent...

Georges Préli75020 Paris

La redevance,ça suffit

Ce courrier ne vous serait pasparvenu si ne trônait sur monbureau, narquoise, provoca-trice, la facture de la redevancede télévision. Ce bout de papierferait basculer dans l’incivismele citoyen le plus acquis àl’impôt, et dans la jacquerie leplus acquis à l’ordre public.

L’impôt sur le revenu, à côtéde la redevance, irait presque desoi. Un : on sait ce qu’il finance :école, santé, police, électricité(pour combien de temps ?)routes, etc. Deux : l’Etat est tenude rendre des comptes aucontribuable, légitimementdésireux de s’assurer du bien-fondé de ses versements et quimanque rarement une occasionde le faire savoir.

Avec la télévision, foin detoute logique et de légitimité :quellejustification, même laplus infime, trouver à la rede-vance ? Qu’on nous dise enfinpour quoi nous la payons ! Pourquelle prestation précise ! L’éta-blissement public ne s’acquitteque de la permanence del’image, à l’exclusion de toutequalité, de toute recherche et detoute distinction par rapport à latélévision privée – pour laquelleses opérateurs éprouvent unefascination perceptible. France-Télévision, vendue à la médio-crité absolue, est sortie depuisbelle lurette du service public.

Disons-le haut et fort, il symbo-lise l’abandon actif par l’Etat etses élites de leurs prérogatives,en est devenu l’emblème de ladémission publique et du rallie-ment au crétinisme de masse.

Les masses, parlons-en. Quedisent-elles, que font-elles, faceà unetélévision publique clonede TF 1, vide de contenu et devaleur, « Delarue-isée » jusqu’àla moelle, matraquée de talk-shows et de divertissementsinsipides (l’entertainment amé-ricain), accablée de publicité,privée de cinéma ? Eh bien, lesmasses se taisent et allument latélévision. « Ça se discute », ça« fait débat » dans l’indiffé-rence quasi-générale... et çapaye la redevance.

Ça suffit. La nullité des pro-grammes amène à constater unpeu plus chaque jour que la télé-vision est dispensable, mais nuln’est censé subir une telledégradation sans réagir : un peude télévision intelligente detemps en temps aide à récupé-rer de journées difficiles – etpeut contribuer à élever l’esprit.J’appelle donc à une pétitionnationale dénonçant la dérivedu service public, enjoignant àFrance-Télévision de prendreses responsabilités d’opérateurpublic, établissant clairementqu’une télévision de qualité sepaye, mais que pas de paiementsans service, sans qualité, etsans respect pour le téléspecta-teur.

Gilles Kujawski93270 Sevranpar courrier électronique

Pour les filmsfantastiques

Sous le coup de l’agacementque me procurent les lettres etarticles fréquemment publiésdans les magazines de télévisionqui se plaignent de la violenceétalée « complaisamment » surle petit écran, j’ai d’abord écritce matin une lettre assez vive àvos services.

Pourtant, après vérification,

je suis bien d’accord sur unpoint avec Mme Guiramand :Blood Sucking Freaks n’avait pasà passer à 13 heures ou à23 heures. C’est d’ailleurs éton-nant puisque les chaînes cinémadu câble ou Canal + ne diffusentpas les films « durs » avant laseconde partie de soirée. Cine-faz avait, à ma connaissance,toujours respecté cette poli-tique de diffusion, qui mesemble d’ailleurs bien plus intel-ligente que les signalétiques duCSA. De même, les verrouil-lages des chaînes « adultes »par Noos me paraissent aussiassez mal foutus. Les specta-teurs devraient pouvoir choisirles chaînes dont il souhaite limi-ter l’accès, selon leurs goûts etleurs convenances.

Sinon, je maintiens mon aga-cement réel de cinéphile face àla situation qui fait que, pouravoir accès à des films fantas-tiques ayant plus de dix ans, onsoit obligé de s’abonner à deschaînes payantes bien oné-reuses (à l’exception notable de13ème Rue). Cela me paraîtd’autant plus désolant que cegenre semble pourtant retrou-ver grâce aux yeux des critiques« s é r i e u s e s » , c o m m e l eprouvent les bonnes notes attri-buées dans votre supplémentpar Jean-François Rauger auxfilms de Cronenberg, Argento etCarpenter.

Emmanuel Denis par courrier électronique

PRÉCISION.Le por t ra i t d ’André S .

Labarthe publié en page 11 du« Monde Télévision » daté 11-12 février a été réalisé par PatrickMessina de l’agence Métis.

POUR NOUS ÉCRIRELe Monde Télévision, 21 bis, rue Claude-Bernard,75242 Paris Cedex 05, ou sur Internet : [email protected]’oubliez pas de nousindiquer votre adressecomplète (et votre numérode téléphone, si possible)