Faire de l'Aquitaine une "Startup Région"

INNOVATION ET EMPLOI

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NOVEMBRE 2014

LA LETTRE ÉCONOMIQUE DU CONSEIL RÉGIONAL

N°4

PAGE 3

DOSSIER L’USINE DU FUTUR SE DESSINE AUJOURD’HUILe Conseil régional d'Aquitaine se mobilise pour faire gagner en productivité les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) et PME industrielles. PAGES 4 ET 5

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Economie Aquitaine, la lettre économique du Conseil régional est une publication du Conseil régional d'Aquitaine, Direction de la communication, 14, rue François-de-Sourdis, 33000 Bordeaux, Tél. 05 57 57 80 00, communication@aquitaine.frDirecteur de la publication : Alain Rousset - Codirecteur de la publication : Philippe Buisson - Directeur de la communication : Pascale Groulaud – Rédacteur en chef : Brice Ancelin - responsable d'édition : Sébastien Blanquet-Rivière - Rédaction : Jmlc – Conception graphique : Anoir - Réalisation graphique : Thierry Piers - Impression : service reprographie du Conseil régional - N°ISSN : dépôt en cours.

2/ L’édito

3/ En région > Dispositif "Startup Région" > le caviar aquitain

4/ Dossier L'usine du futur : > se dessine aujourd'hui

> Une expérimentation positive > Trois questions à Marc Prikazsky,

Président du club des ETI d’Aquitaine

6/ Vie des entreprises > Dossier KSB

7/ Datavision L'export en Aquitaine

Focus Cosmétique

8/ L’agenda

Le saviez-vous ?

SOMMAIRE N°4

LE CONSEIL RÉGIONAL VOUS SOUTIENT Retrouvez, par domaine, le détail

des aides du Conseil régional sur le site les-aides.aquitaine.fr

RETROUVEZ PLUS D’INFORMATIONS SUR NOTRE SITE WWW.AQUITAINE.FR

ET SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX.

S’il y a un sentiment que l’on aimerait voir dominer cette rentrée, c’est bien l’optimisme.Optimiste, l’Aquitaine peut l’être. Il suffit, pour s’en

convaincre, de consulter le dernier Bilan économique que l’INSEE consacre chaque année à notre région.Il apparaît, à la lecture de ce document, que l’Aquitaine a beaucoup mieux résisté à la crise que la plupart des autres régions françaises. L’Aquitaine est ainsi la première région française en matière de créations d’entreprises, avec une progression de 4,6% sur un an, alors que l’on enregistrait sur la même période un recul de 2% à l’échelle de la France métropolitaine. Plus remarquable encore, la progression dans le secteur industriel a été de 38%, soit dix points de plus que celle observée au niveau national.Ces très bons résultats prouvent l’efficacité de la politique menée par le Conseil régional. Nous avons, cette année encore, multiplié les initiatives innovantes comme celle de l’Usine du futur, qui vise à restaurer la compétitivité de nos entreprises. Ou celle, plus récente encore, baptisée « Startup Région », qui vise à faire de l’Aquitaine une base de lancement pour les entreprises de haute technologie qui font tant défaut à notre pays.Cette Lettre économique vous donnera, je l’espère, un aperçu très concret de cette Aquitaine qui ne cesse de progresser grâce à une stratégie et à des entreprises aussi différentes que KSB ou Fermentalg qui, chacune à sa manière, font notre fierté.

ALAIN ROUSSETPRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL D'AQUITAINE

Cultivons l'optimisme

Éditorial

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INNOVATION ET EMPLOI. Avec une hausse des demandes de brevets de 75% entre 2000 et 2011, l’Aquitaine échappe en partie au constat national, voire européen, selon lequel la création d’entreprises innovantes en lien avec les nouvelles technologies peine à se développer. Pour porter les idées des jeunes créateurs d’entreprises qui font la nouvelle économie, la Région Aquitaine lance donc son dispositif "Startup Région". A l’image de la Silicon Valley en Californie ou du Technion d’Haïfa, notre région a du soleil mais aussi des universités, des chercheurs, des centres de recherche, des laboratoires et des compétences. Que faut-il faire alors pour optimiser cet écosystème et faire en sorte de voir éclore chez nous des descendants de Steve Jobs, Larry Page et Sergueï Brin ou Mark Zuckerberg ?

Valoriser les atouts du territoireAccompagnement de l’entre-preunariat, recherche de modes de financement, aides aux tech-nopoles, création de clusters… L’Aquitaine participe déjà acti-vement à la dynamique de créa-tion d’entreprises et à l’émer-gence de nouveaux marchés. À travers le concept de "Startup

Région", elle met l’accent sur un soutien plus ciblé vers les entreprises innovantes à haute densité technologique et fort potentiel de développement et de rayonnement international, tous secteurs confondus. Le principe consiste à s’appuyer sur les atouts de notre territoire et à les valoriser. Mais il faut aussi prendre conscience de nos faiblesses et chercher à les corriger : attirer les talents et les mobiliser, faire émerger au lycée et renforcer à l’université la culture d’entreprise, dévelop-per et soutenir le financement de l’innovation, etc. Parmi les idées avancées ou déjà opération-nelles, on citera un dispositif de

chaires favorisant l’implantation durable de chercheurs interna-tionalement connus, un recru-tement d’entrepreneurs via un nouveau dispositif d’entrepre-neurs en résidence , l’émulation de jeunes diplômés et le soutien à des équipes pédagogiques de recherche en entrepreunariat, de nouveaux modèles et procé-dures de financement de projets, avec la mise en place d’un nou-veau modèle d’incubateur et la création d’un fonds matériaux et photonique, etc. L’Aquitaine veut inoculer à travers "Startup Région" le virus de la création d’entreprise innovante et faire de son territoire un terrain d’expé-rimentation. Le défi est lancé ! //

AGROALIMENTAIRE. L’Aqui-taine représente plus de 90% de la production française de caviar, soit environ 18 tonnes produites sur des sites en bor-dure, notamment, de la Gironde et de la Dordogne. La France fait partie des premiers producteurs mondiaux avec l'Italie. Les œufs d’esturgeon de notre région n’ont pas à rougir de la comparaison avec ceux de la mer Caspienne. Ils résultent d’un cycle d’éle-vage long et respectueux de la

nature et des saisons. Il faut 6 à 10 ans en moyenne pour que les femelles matures pondent (une seule fois dans leur vie) ces grains noirs rares et chers. La to-talité du caviar est aujourd’hui issue de poissons de pisciculture. Nos producteurs se mobilisent et ont créé l’association Caviar d’Aquitaine pour protéger et va-loriser leur activité. Deux actions phares sont actées : la création de la marque collective Caviar d’Aquitaine, associée à une de-

mande de reconnaissance IGP (Indication Géographique Proté-gée). Le Conseil régional soutient cette initiative par des actions de promotion et d’animation et un appui technique et politique au-près de l’Europe.

Une success story régionaleL’esturgeon a disparu de l’es-tuaire de la Gironde au début des années 1980. Afin de res-taurer l’espèce, le Cemagref 1 a travaillé sur sa reproduction à partir d’une espèce importée de Sibérie : l’Acipenser Baerii. Dans

les années 90, plusieurs fermes se sont lancées dans l’aventure. Aujourd’hui, l’activité compte 6 entreprises 2 (une centaine de salariés, 14 M€ de CA). Elles font de notre région le leader incontesté d’un marché de niche au potentiel de développement important en France et en Eu-rope. //

1 Aujourd’hui IRSTEA (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture).

2 Aquadem (24), Huso (24), Truite Argentière (33), L’esturgeonnière (33), Sturgeon (33) et Prunier manufacture (24).

—http://www.irstea.fr

DEVENIR UN VIVIER DE STARTUPS

UNE IGP ET UNE MARQUE POUR LE CAVIAR AQUITAIN

En région

FERMENTALG

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Le champ de tous les possiblesStart-up créée en janvier 2009, Fermentalg a effectué en mars 2014 son entrée en Bourse et levé plus de 40 M¤. L’entreprise de biotechnologie industrielle implantée à Libourne illustre les possibilités d’épanouissement, en Aquitaine, de sociétés de haute technologie, notamment dans le domaine de l’économie bleue1. Elle a développé une technologie innovante et brevetée d’exploitation industrielle des micro-algues qu’elle transforme en huiles et protéines pour des applications multiples : nutrition, cosmétique, santé, alimentation animale, chimie verte et énergie. Après cinq années de recherche et développement, la société prévoit de commercialiser ses premiers produits en 2015, dans le domaine de la nutrition humaine (segment des oméga-3 et oméga-6). Ce seul secteur représenterait, à une échéance de dix ans, un chiffre d’affaires supérieur à 400 M¤/an. 1 Concept de Gunter Pauli, entrepreneur belge, qui consiste à s’inspirer de la nature pour construire un nouveau modèle économique.

—http://www.fermentalg.com

En lançant son dispositif "Startup Région", le Conseil régional veut se donner les moyens de voir germer et prospérer ici, en Aquitaine, les entreprises innovantes en lien avec les nouvelles technologies.

L’Aquitaine participe déjà activement à la dynamique de création d’entreprises et à l’émergence de nouveaux marchés, comme par exemple avec l'Institut d'Optique d'Aquitaine un générateur de start-up innovantes.

4 économie aquitaine - n°4 novembre - 2014

« Les entreprises industrielles françaises n’ont pas les moyens d’investir suffisamment. De fait, leur productivité est en panne. Elles n’améliorent pas leurs marges et ne peuvent donc pas investir : c’est le serpent qui se mord la queue ! ». Cette démons-tration d’un expert économique illustre le cercle vicieux dans lequel s’enlisent de nombreuses entreprises. Comment en sor-tir ? Le Conseil régional d'Aqui-taine déploie un plan d’actions ambitieux d’accompagnement de la performance industrielle des entreprises de production à travers un appel à manifesta-tion d’intérêt baptisé "Usine du Futur". Deux grandes actions sont prévues. L’une concerne les

investissements de court terme (1 à 5 ans) liés à la performance industrielle. L’autre vise des programmes de recherche col-laborative de moyen terme (5 à 7 ans) destinés à préparer l’usine du futur.

Des pistes de progrès profitables à tousLe dispositif concerne dans un premier temps une centaine d’ETI ou PME à fort potentiel de développement, désireuses de s’engager dans une démarche durable d’amélioration de la per-formance industrielle. Pour être éligibles, les projets doivent por-ter sur trois piliers concomitants : l’outil de production, l’organisa-tion industrielle et enfin l’Homme

dans l’usine (formation, condi-tions de travail, management). Les sociétés retenues bénéficient d’un diagnostic individuel de la chaîne de valeur de l’entreprise. Cet audit de trois jours, financé à 100% par le Conseil régional, donne lieu à une analyse des flux et à l’identification des pistes de progrès avec, à la clé, un chiffrage des gains attendus et la définition

de plans d’amélioration de la per-formance industrielle 3. Cette pre-mière étape pourra déboucher au cas par cas sur un programme de modernisation de l’outil de pro-duction 4 et une optimisation de l'organisation du travail.

Devenir précurseur La seconde phase du projet dé-bute au second semestre 2014. Elle consiste à identifier, parmi les pré-diagnostics effectués, les entreprises les plus avancées en matière d’optimisation de la performance industrielle afin de labelliser une dizaine de projets collaboratifs de R&D "Usine du Futur". Ces ETI et PME bénéfi-cieront d’un soutien pour la mise en œuvre d’actions associant un fournisseur de technologie et un centre de compétences (labora-toire de recherche, centre tech-nologique, etc.) prioritairement issus de la région autour des thé-matiques suivantes : robotique,

L’USINE DU FUTUR SE DESSINE AUJOURD’HUI

Prélude au projet « Usine du futur », un dispositif d’amélioration de performance industrielle de 3 entreprises régionales a été mis en place dès 2009. Pour Turbomeca (Groupe Safran), l’enjeu consistait à reconfigurer son site industriel de Bordes (64) afin de permettre à la société de conserver son leadership mondial dans la construction de turbines d’hélicoptères. Les collectivités locales et régionales ont investi 35 M¤ dans un pôle aéronautique1 alors que l’entreprise s’est dotée de nouveaux bâtiments industriels permettant une refonte totale de son organisation. Celle-ci a permis de réduire considérablement ses temps de production et d’améliorer sa productivité (via notamment une supply chain revue et corrigée) tout en offrant à ses 2 590 salariés de meilleures conditions de vie au travail. 1 Centre de formation aéronautique (400 jeunes diplômés sortent chaque année du Centre à la disposition des employeurs locaux), restaurant inter entreprises, centrale énergie, hôtel d’entreprises, crèche, zone d’expansion industrielle, etc.

Dossier

Une expérimentation positive

A travers son appel à manifestation d’intérêt "Usine du Futur 1 ", le Conseil régional mobilise ses équipes et des spécialistes de la performance industrielle 2 pour accompagner les ETI et PME porteuses d’initiatives et de projets à vocation industrielle. Ce dispositif opérationnel concerne une centaine d’entreprises. Objectif : les aider à gagner en productivité !

5économie aquitaine - n°4 novembre - 2014

laser, interface homme-machine, objets communicants, gamifica-tion, etc. Ces projets bénéficieront d’un financement public maxi-mum de 60% et s’échelonneront jusqu’en 2020. L’usine de papa est derrière nous. Bienvenue dans celle du futur ! //

1 Ce projet s’inscrit dans le droit fil du plan pour « la nouvelle France industrielle ». La Région a privilégié les entreprises ou établissements industriels ayant une activité principale de production en Aquitaine, quel que soit le secteur concerné.

2 Notamment le cabinet POP qui a été retenu dans le cadre d'un appel d'offres.

3 Ce travail, une fois collecté, donnera lieu en outre à la réalisation d’un panorama global aquitain de la performance industrielle des entreprises ciblées, précieux outil d’analyses et d’études.

4 Avec un financement public de 25% maximum de l’investissement matériel en fonction de la taille et de la localisation de l’entreprise.

—http://www.aquitaine-developpement-innovation.com/

—http://les-aides.aquitaine.fr

Pour vous, à quoi ressemblera l’usine du futur ?Innovante, productive et compétitive à l’international, l’entreprise du futur doit permettre d’exprimer la créativité, le savoir-faire et l’envie de réussir ensemble de ses collaborateurs. Elle doit aussi fonctionner en écosystème avec tous ses interlocuteurs. Sa performance dépend bien sûr de ses choix stratégiques, de ses investissements et de son management. Mais sa réussite est aussi conditionnée par son environnement car de nombreux facteurs-clés de compétitivité dépendent des pouvoirs publics au plan local, régional, national et même européen : formation, recherche et innovation, fiscalité, politique salariale, infrastructures, etc.

Comment le plan "Usine du futur" peut-il aider des entreprises, notamment les ETI, à évoluer vers ce modèle d’organisation ? Peu nombreuses en France, les ETI représentent 20% de la valeur ajoutée, 25% de l’effort de R&D et près du tiers des exportations de notre pays. Malgré ces performances, elles restent fragiles car elles ne disposent pas d’aides différenciées adaptées à leurs besoins. Le plan "Usine du

Futur" peut leur permettre de rénover leur outil industriel et d’atteindre ainsi les standards les plus élevés en matière de qualité et de productivité, tout en intégrant des préoccupations des salariés en termes de formation continue et de conditions de travail. La réussite des ETI peut avoir un effet d’entraînement puissant sur le tissu régional. Alain Rousset l’a parfaitement compris en prenant l’initiative de développer un Plan Productivité testé chez Turbomeca, Potez et PCC (lire encadré en page 4).

Quel peut-être le rôle d’une structure comme le club des ETI pour inventer l’usine de demain ?Le Club permet aux dirigeants d’ETI industrielles de mettre en commun leurs préoccupations et de les confronter à des experts. Ce partage d’expériences peut s’avérer particulièrement fécond dès lors que leurs propositions trouvent un écho auprès des instances publiques. Le club a d’ailleurs été force de proposition dans le projet Usine du Futur en demandant notamment que les ETI et certaines PME bénéficient d’un pré-diagnostic gratuit de 3 jours pour dresser un panorama de la productivité des entreprises en Aquitaine. //

MARC PRIKAZSKY, PRÉSIDENT DU CLUB DES ETI D’AQUITAINE

Usine du futur :usinedufutur@aquitaine.fr

Direction du développe-ment industriel Marc LECOUVE marc.lecouve@aquitaine.fr

05 56 56 19 83

Direction de l’Agroali-mentaireJérôme PAPILLONjérome.papillon@aquitaine.fr

05 57 57 09 62

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TROIS QUESTIONS À

Dossier

Contacts

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Vie des entreprises

Les premiers coups de pioche ont été donnés cet été. Fin 2015, le nouveau bâtiment de 4 400 m2 de KSB à La Roche-Chalais inaugurera une nouvelle production de robinets pour forte pression (jusqu’à 150 bars) à des températures c r y o g é n i q u e s ( - 1 6 1 ° C ) . Ce matériel de très haute technologie baptisé Triodis équipera des installations en mer (plateformes et navires usines) et sur terre pour l’extraction, le traitement, la liquéfaction et le transport de gaz naturel et de pétrole. Cet investissement stratégique renforce la présence dans notre région de la filiale française du groupe allemand (16 550 employés, 2,2 milliards d’euros de CA consolidé). KSB compte à ce jour 430 salariés dans son usine de Dordogne et 45 collaborateurs dans son centre de R&D de Gradignan. Centres de production et de compétence pour la gamme Amri 1 de robinets à papillon, clapets anti-retour, actionneurs et automation, ces deux sites voient donc leur activité consolidée, mais aussi amplifiée.

Se battre avec ses armesL’investissement réalisé assure la pérennité de 94 emplois en lien avec l’activité « Marine, Oil and Gas » (qui auraient été menacés à plus ou moins long terme), mais va aussi permettre la création de 40 postes à plein-temps supplémentaires.Compte tenu de la localisation en Asie des marchés à fort po-tentiel de croissance, KSB aurait dû privilégier une de ses usines en Corée, en Chine ou en Inde

pour implanter sa nouvelle unité de production. Pour inciter l’in-dustriel à agir localement tout en pensant globalement, le Conseil régional a joué la carte de la proximité en complément d’une aide publique totale de 1,2 M€ financée en partena-riat avec le conseil général de Dordogne. Il va déployer un plan d’amélioration de la per-formance industrielle et de mo-dernisation du site de produc-tion de la Roche-Chalais et des sous-traitants locaux. Cette ac-tion va assurer le maintien voire l’augmentation de leur carnet de commandes (14 M€/an), mais aussi améliorer leurs conditions de travail.

Un accompagnement sur mesureLa Région va en outre renforcer les relations de l’entreprise avec des laboratoires et centres tech-nologiques, notamment dans le domaine des matériaux et des applications laser. Elle va ap-porter son appui à l’entreprise pour renforcer ses relations avec des industriels et des donneurs d’ordres régionaux pour accéder à de nouveaux marchés. Elle va également favoriser l’accessibili-té du site par des aménagements routiers, mais aussi numériques grâce à la mise en place de la fibre optique. Elle va enfin ac-compagner l’entreprise dans ses problématiques de formation et de recrutement, allant jusqu’à faciliter la mutation du conjoint d’un cadre de haut niveau dans le domaine du caoutchouc. Du sur-mesure adapté aux attentes concrètes des décideurs. // 1 Du nom de l’ancienne entreprise qui

a été rachetée par le Groupe KSB en 1989

KSB À LA ROCHE-CHALAIS (24)

40 EMPLOIS CRÉÉS, 94 POSTES CONSOLIDÉS Leader mondial sur le marché des robinets à papillon cryogéniques pour le transport de fluides, KSB a hésité entre quatre de ses sites dans le monde pour effectuer un investissement de 12 M¤. L’implication de la Région a pesé lourd dans le choix du groupe allemand de s’ancrer en Dordogne. Une décision importante pour l’Aquitaine sur le plan social, économique et technologique.

J’ai été personnellement et professionnellement sensible à l’implication de la Région et, d’une manière plus générale, des pouvoirs publics dans ce dossier. L’esprit de corps avec lequel les élus locaux et régionaux ont défendu notre projet a marqué les esprits au sein de notre groupe allemand. Incontestablement, cette motivation a fait pencher la balance de notre côté alors que le projet coréen avec lequel nous étions en concurrence finale avait d’autres atouts à faire valoir. Cette volonté forte de nous accompagner dans la durée, incarnée notamment par le Président Alain Rousset qui était autour de la table des discussions, a été essentielle pour la pérennité et le développement de notre activité et de nos sites de Chalais et de Gradignan. Outre la subvention qui a été un point important en termes de budget, les représentants de notre groupe allemand ont apprécié les nombreuses plus-values proposées par la Région, le conseil général et les services de l’État : synergies avec des grands donneurs d’ordre et des laboratoires de R&D en lien avec notre activité, travaux d’aménagement prévus pour l’accès au site, obtention rapide du permis de construire, etc. Ces efforts sont et seront récompensés. La création de notre bâtiment de fabrication n’est en effet que la première étape d’un développement à plus long terme du site, synonyme de créations de richesse et d’emplois au plan local et régional.

TÉMOIGNAGE DE PHILIPPE BAGARD, DIRECTEUR DE KSB LA ROCHE-CHALAIS

« Un esprit de corps remarquable »

KSB compte à ce jour 430 salariés dans son usine de Dordogne et 45 collaborateurs dans son centre de R&D de Gradignan.

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Datavision

Focus

INDUSTRIE COSMÉTIQUE. L’Aquitaine compte une soixan-taine d’entreprises dans la filière cosmétique. Celles-ci sont pré-sentes sur les différents marchés du bien-être et de la beauté : soin, hygiène, capillaire, parfum, aro-mathérapie, maquillage... Autant de produits qui cachent sous leurs emballages soyeux un foisonne-ment d’innovations en lien étroit avec des centres de recherche et d’innovation publics ou privés ré-gionaux : dermatologie, biomaté-riaux, polymères, recherche végé-tale, screening d’ingrédients actifs, biochimie et biotechnologies... Nos entreprises cosmétiques régionales ont ainsi des compétences recon-nues en matière de formulation, de sécurité et d’efficacité, qui peuvent bénéficier d’apports tech-nologiques importants présents en Aquitaine (expertise corps gras, la-ser, imagerie…). Un potentiel que l’Aquitaine cherche à structurer et à valoriser à travers des actions communes de développement

à l’international. 15 entreprises régionales ont ainsi participé au salon InCosmetics de Hambourg en avril 2014. Toutes étaient pré-sentes sous le pavillon de Cosmé-tic Valley, un pôle de compétitivité considéré comme le premier centre de ressources mondial de la parfu-merie cosmétique. Parallèlement, le Conseil régional d'Aquitaine ac-compagne les projets de dévelop-pement de nos entreprises, comme cela a été le cas récemment avec le Groupe Panther en Gironde ou Les Laboratoires de Biarritz.

Des initiatives porteuses d’emploisLe Groupe Panther est spéciali-sé dans les produits de soins du corps et les produits de bain et de douche. Une grande partie de son activité est réalisée à l’export à travers 50 pays. L’entreprise a souhaité étoffer sa gamme cos-métique vendue sous la marque « Institut Arnaud », qui compte déjà 70 références pour le visage

et le corps, avec la création d’une gamme solaire. L’entreprise s’est adjointe pour ce projet les services de l’Institut des Corps Gras de Pes-sac (ITERG ) et ceux de quatre en-treprises aquitaines pour le choix des matériaux, les tests d’efficaci-té, de stabilité et d’innocuité. Un travail est par ailleurs mené en collaboration avec Prospective Design pour l’élaboration d’un conditionnement optimal. La PME indépendante, soutenue à hauteur de 125 000 € par la Région Aqui-taine, espère créer 10 emplois sup-

plémentaires en 3 ans. Le Conseil régional d'Aquitaine a également aidé Les Laboratoires de Biarritz avec une enveloppe de 60 000 € dans le cadre d’un programme de nouveaux produits cosmétiques cicatrisants et régénérants à base d’algues rouges. Exclusivement destinés au marché de la phar-macie, ces derniers sont actuelle-ment formulés par un laboratoire situé à Layrac (47) et fabriqués à Mourenx (64) par une société spé-cialisée en cosmétique et labellisée Ecocert. //

L’AQUITAINE EN BEAUTÉ

Aquitaine Développement Innovation (ADI) accompagne les entreprises de l’industrie cosmétique de différentes manières. L’agence s’attache à valoriser les matières premières agricoles régionales sur le marché cosmétique, et peut apporter aux PME comme aux jeunes entreprises une réflexion sur le positionnement stratégique d’une nouvelle gamme, le soutien à la recherche d’actifs innovants, la recherche de nouvelles technologies applicables à la filière, une aide sur le packaging ou le design… et s’emploie plus globalement à structurer la filière cosmétique aquitaine. Contact : 05 57 57 84 82

Des aides plurielles

60 ENTREPRISES

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1 800 SALARIÉS

—

250 M¤ DE CA (CHIFFRE 2011)

CHIFFRES CLÉS

VINS ET SPIRITUEUXAÉRONAUTIQUE

INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE (IAA)

BOIS, PAPIER, CARTON ET CHIMIE

IAA ET BIENS DE CONSOMMATION

NUMÉRIQUE

CROISSANCE VERTE

SANTÉ

AÉRONAUTIQUE, SPATIAL, DÉFENSE

LASER, PHOTONIQUE

LES CLÉS DE L’EXPORT EN AQUITAINELe Palais des congrès de Bordeaux accueille le prochain salon de l’export en Aquitaine. C’est l’occasion de revenir sur les principales caractéristiques de cette activité essentielle pour la croissance de nos PME vers le modèle d’ETI.

PRINCIPALES FILIÈRES PRINCIPAUX CLIENTS FILIÈRES PRIORITAIRES ENTREPRISES exportatrices*

13 000 ENTREPRISES

* Poids des différents types d’entreprises dans l’export aquitain, en termes d’activité.

PME

GRANDS GROUPES

ETI40,1 %

35,5 %

15,2 %

USA

17 %* 2,2 Mds ¤ d’achat

10,8 %* 717 millions ¤

d’achatALLEMAGNE

* % d’exportations

ESPAGNE

14 %* 1,8 Mds ¤ d’achat

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Un grand enjeu pour l’Aquitaine

LA siLveréconomie

CRÉ

DIT

PH

OTO

: TH

INKS

TOC

K

santé / Autonomie / Loisir / Tourisme / Transport et mobilité / Habitat et Urbanisme Près de 300 000* créations d’emplois nettes d’ici 2020.

(diversification d’activités, créations d’entreprises, nouvelle offre) *estimation nationale.

Une région mobilisée, des territoires engagés. En 2030, près de 35% de la population aura

plus de 65 ans.

Pour faire face à cette réalité et maintenir une qualité de vie supérieure propre à l’Aquitaine, le

Conseil régional a choisi d’investir dans la Silver économie, l’économie de seniors.

Le fort potentiel d’activités économiques et industrielles représenté par ce secteur s’appuie

d’ores et déjà sur un écosystème aquitain performant en termes de Recherche, Technologie

et Formation.

Agenda

DÉCEMBRE

2, 3 ET 4 DÉCEMBRE 2014Bordeaux (33)—Convention d'affaires Vinitech 2014—Convention d'affaires lors du salon international de la filière vitivinicole, arboricole et maraîchère Vinitech Sifel.—www.b2match.eu/vinitech 2014

NOVEMBRE

LUNDI 3 NOVEMBRE 2014Talence (33)—Séminaire Interclustering – De l’innovation au marché, coopérer pour performer—Une journée pour découvrir l’actualité des pôles et clusters en Aquitaine.—http://www.aquitaine- developpement-innovation .com JEUDI 4 DÉCEMBRE 2014

Bordeaux (33)—Les Escales du Design—Une quatrième édition placée sous le signe du design comme accélérateur de business.—http://www.aquitaine-deve loppement-innovation.com/ escales-du-design.html# .VDU07HdilWM

JEUDI 20 NOVEMBRE 2014Bordeaux (33)—Aquitaine export—Ateliers et rendez-vous B to B sont au programme de cette journée consacrée à l'export en Aquitaine.—http://journee-export.aqui taine.fr

La Région a décidé, fin 2013, de renforcer les moyens consacrés au soutien des PME/TPE en difficulté. L’objectif est d’agir sur les leviers qui permettent d’enrayer le plus tôt possible la spirale négative qui conduit au dépôt de bilan où à la liquidation. Pour faire face à des situations où l’anticipation est la clé du succès, le Conseil régional d'Aquitaine peut ainsi missionner des consultants et experts spécialisés dans l’analyse des situations d’urgence et dans la mise en œuvre de plans de redressement. La Région met en place, également, des managers de retournement. Elle peut aussi mobiliser des aides à la restructuration financière sous la forme d'avances remboursables (prêts publics) qui viennent compléter les apports des

actionnaires et des banques. Afin d’aider au reclassement des salariés touchés par des mesures de licenciements elle favorise également le retour à l'emploi via des plans de formation entreprises. A ce jour, une centaine de sociétés a fait l’objet d’une surveillance active et une trentaine d’entre-elles bénéficie déjà d’actions concrètes. Réactive grâce à des interventions qui peuvent être diligentées, la Région incite les entreprises concernées à contacter son service « entreprises en difficulté » soumis au respect scrupuleux des informations à caractère confidentiel.

Votre interlocuteur : Hervé Salomon herve.salomon@aquitaine.fr Tél. 06 25 60 67 06

Agenda

LE SAVIEZ-VOUS ?

La Région soutient les PME/TPE en difficulté