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. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Edit. resp: Catherine Van Huyck Modus Vivendi A.S.B.L. Rue Jourdan, 151 B-1060 Bruxelles Tél. : 00 32 (2) 644 22 00 Fax. : 02 32 (2) 644 21 81 http://www.modusvivendi-be.org Septembre 2009 N°54 www.modusvivendi-be.org Dans ce numéro : Edito : RdR et prohibition News : expériences inédites Sida/hépatites : fête au Botanique Publications : rapport OFDT Autant savoir : carte de membre pour coffee shop Prochain numéro : Novembre 2009 Pour insérer une info, contactez-nous avant le 10 novembre 2009 à maryse.degraen@modusvivendi- be.org Tél : 00 32 (2) 644 22 00 Fax : 00 32 (2) 644 21 81 Avec le soutien de la Cocof et de la Région Wallonne Edito 1 Réduction des risques et prohibition des drogues : peut- on promouvoir le droit à la santé sans enfreindre la loi ? Bruno Valkeneers Liaison Antiprohibitionniste Malgré les déclarations de certaines agences internationales, tels que l’Organisation Mondiale de la Santé et l’ONUSIDA, en faveur d’une décriminalisation des pratiques de réduction des risques, force est de constater l’absence d’un soutien unanime des autorités publiques pour ce type d’initiatives. La rigidité des réglementations en matière de drogues rend difficile la mise en œuvre d’actions pragmatiques de santé publique dans un contexte où pourtant la RdR semble être une alternative raisonnable pour contrer les effets pervers de la prohibition sur la santé. La RdR vise à promouvoir la santé en déployant notamment des mo- yens qui mettent en cause les fon- dements d’un interdit pénal en matière de drogues. Offrir au public un espace pour faire contrôler la composition d’une substance prohi- bée ou se voir délivrer de l’héroïne, c’est agir sur le marché noir. Celui- là même que la prohibition a vu naître sans jamais pouvoir l’endi- guer. Adhérer aux valeurs de la RdR, c’est accepter qu’il n’y aura jamais de société sans drogues. Et c’est agir en conséquence pour garantir le Droit à la Santé pour tous, sans discrimination. Ce que refusent en- 1 L’éditorial n’engage que la responsabilité de son auteur. core de nombreux Etats et certaines personnes voyant dans la RdR un acte de facilitation de l’usage de drogues. Le déploiement des stra- tégies de RdR semble continuel- lement freiné par des considérations idéologiques plus que pragmatiques. Car objectivement, peut-on oeuvrer pour une politique juste et efficace de promotion de la santé en con- sidérant la prohibition comme une politique raisonnable de prise en charge du phénomène de drogues ? Non. Mais malheureusement, la pro- hibition s’est imposée comme telle. Dès lors, les acteurs de la RdR sont tiraillés entre la volonté de bien faire et ce qu’ils peuvent effectivement accomplir sur le terrain au regard de la loi. Frustrant et absurde que de ne pas pouvoir intervenir de manière adéquate par rapport à une réalité. Fatiguant que de devoir faire preuve de persévérance et d’user de stra- tégie pour arriver à répondre aux besoins d’une population. En té- moigne le processus laborieux de négociation entrepris pour aboutir au lancement opérationnel du « testing » des drogues et de la délivrance contrôlée d’héroïne. La RdR est une démarche qui devrait dépasser le débat idéolo- gique sur l’opportunité d’interdire les drogues, sa fonction première est de promouvoir la santé en fonction des besoins d’une population qui aujourd’hui est toujours discriminée par ce que criminalisée. Il s’agit d’accorder aux usagers de drogues le Droit à la santé sans devoir enfreindre la loi. Plus d’infos : voir rubrique « colloques » Brèves de Comptoir, etc. Bimestriel d’information destiné aux associations actives en matière de Réduction des Risques associés à l’usage des drogues (RdR)

Edit. resp: Catherine Van Huyck Brèves de Comptoir, · les effets pervers de la prohibition sur la santé. La RdR vise à promouvoir la santé en déployant notamment des mo-yens

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Edit. resp: Catherine Van Huyck Modus Vivendi A.S.B.L. Rue Jourdan, 151 B-1060 Bruxelles Tél. : 00 32 (2) 644 22 00 Fax. : 02 32 (2) 644 21 81 http://www.modusvivendi-be.org

Septembre 2009N°54

www.modusvivendi-be.org

Dans ce numéro :

Edito : RdR et prohibition

News : expériences inédites

Sida/hépatites : fête au Botanique

Publications : rapport OFDT Autant savoir : carte de membre pour coffee shop

Prochain numéro :

Novembre 2009

Pour insérer une info,

contactez-nous avant le 10 novembre 2009 à

[email protected]

Tél : 00 32 (2) 644 22 00 Fax : 00 32 (2) 644 21 81

Avec le soutien de la Cocof

et de la Région Wallonne

Edito1

RRéédduuccttiioonn ddeess rriissqquueess eett pprroohhiibbiittiioonn ddeess ddrroogguueess :: ppeeuutt--oonn pprroommoouuvvooiirr llee ddrrooiitt àà llaa ssaannttéé ssaannss eennffrreeiinnddrree llaa llooii ??

BBrruunnoo VVaallkkeenneeeerrss LLiiaaiissoonn AAnnttiipprroohhiibbiittiioonnnniissttee

Malgré les déclarations de certaines agences internationales, tels que l’Organisation Mondiale de la Santé et l’ONUSIDA, en faveur d’une décriminalisation des pratiques de réduction des risques, force est de constater l’absence d’un soutien unanime des autorités publiques pour ce type d’initiatives. La rigidité des réglementations en matière de drogues rend difficile la mise en œuvre d’actions pragmatiques de santé publique dans un contexte où pourtant la RdR semble être une alternative raisonnable pour contrer les effets pervers de la prohibition sur la santé.

La RdR vise à promouvoir la santé en déployant notamment des mo-yens qui mettent en cause les fon-dements d’un interdit pénal en matière de drogues. Offrir au public un espace pour faire contrôler la composition d’une substance prohi-bée ou se voir délivrer de l’héroïne, c’est agir sur le marché noir. Celui-là même que la prohibition a vu naître sans jamais pouvoir l’endi-guer.

Adhérer aux valeurs de la RdR, c’est accepter qu’il n’y aura jamais de société sans drogues. Et c’est agir en conséquence pour garantir le Droit à la Santé pour tous, sans discrimination. Ce que refusent en-

1 L’éditorial n’engage que la responsabilité de son auteur.

core de nombreux Etats et certaines personnes voyant dans la RdR un acte de facilitation de l’usage de drogues. Le déploiement des stra-tégies de RdR semble continuel-lement freiné par des considérations idéologiques plus que pragmatiques. Car objectivement, peut-on oeuvrer pour une politique juste et efficace de promotion de la santé en con-sidérant la prohibition comme une politique raisonnable de prise en charge du phénomène de drogues ? Non. Mais malheureusement, la pro-hibition s’est imposée comme telle.

Dès lors, les acteurs de la RdR sont tiraillés entre la volonté de bien faire et ce qu’ils peuvent effectivement accomplir sur le terrain au regard de la loi. Frustrant et absurde que de ne pas pouvoir intervenir de manière adéquate par rapport à une réalité. Fatiguant que de devoir faire preuve de persévérance et d’user de stra-tégie pour arriver à répondre aux besoins d’une population. En té-moigne le processus laborieux de négociation entrepris pour aboutir au lancement opérationnel du « testing » des drogues et de la délivrance contrôlée d’héroïne.

La RdR est une démarche qui devrait dépasser le débat idéolo-gique sur l’opportunité d’interdire les drogues, sa fonction première est de promouvoir la santé en fonction des besoins d’une population qui aujourd’hui est toujours discriminée par ce que criminalisée. Il s’agit d’accorder aux usagers de drogues le Droit à la santé sans devoir enfreindre la loi.

Plus d’infos : voir rubrique « colloques »

Brèves de Comptoir, etc. Bimestriel d’information destiné aux associations actives

en matière de Réduction des Risques associés à l’usage des drogues (RdR)

Septembre - octobre 2009

2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

News Testing !

Modus Fiesta, lieu d’accueil et d’in-formation sur les drogues récréatives, relance l’ana-lyse de produits psychotro-pes, appelée vulgairement « testing ».

Ce testing est pratiqué du-rant les heures de permanences. La majorité des produits peut être testée, sauf les champignons, le LSD et quelques autres produits moins courants.

Message à faire passer aux consom-mateurs ! Rue Van Artevelde 130 à 1000 Bruxelles

Plus d’info : 02/503 08 62 ou mail [email protected]

Expériences innovantes en Europe

Quai 9, projet suisse, agrandit ses locaux et se diversifie. Le local d’accueil et d’injection géré par l’association Première ligne étendra son offre cet automne à une salle d’inhalation. Afin de favoriser le développement des programmes de substitution à l’héroïne dans les prisons, le gou-vernement britannique y installe des distributeurs de méthadone. 57 machines auraient déjà été instal-lées. Ce projet ne fait pas que des heureux : le « ministre » de la Jus-tice du shadow cabinet (« gouver-nement » de l’opposition) a déclaré : « Le fait que le ministère dépense plus d’argent dans ces distributeurs de méthadone pour prisonniers que dans les programmes favorisant l’abstinence ne manquera pas de choquer le public. Faire sortir les prisonniers de la drogue est une des

clés pour les re-mettre dans le droit chemin ». Amen !

Zik et culture : programme serré !

Modus Fiesta, lieu d’accueil, d’in-formation et de testing vous invite une nouvelle fois à faire la fête ! Au

programme le 9 octobre, musique électronique de qualité, Dj G-Freak aux platines.

De 18h à 22h, rue Van Artevelde 130 à 1000 Bruxelles.

Le 30 octobre entre 18 et 22h, Modus Fiesta vous invite au vernis-sage de l’exposition : « Le féminin Sacré ». Thomas Piperidis expose une série de photographies et d’ins-tallations sur le thème de la condi-tion de la femme dans notre société. En utilisant de ma-nière créative des poupées Barbie, il dénonce un mode de fonctionnement sociétal basé sur la domination, la conquête et la guerre : « Parce que le patriarcat a non seulement soumis la femme mais a dans le même temps bouleversé tous les fonde-ments de la société, allant même jusqu’à falsifier des mythes origi-nels pour asseoir son pouvoir. La souffrance des femmes devient ainsi souffrance de l’humanité toute enti-ère. Enfin, par-ce qu’il réside pour moi dans l’espoir d’une société plus juste au travers d’une re-sacralisa-tion du principe féminin. »

Nous vous attendons nombreux pour découvrir son travail artistique ! Exposition accessible jusqu’au 12 novembre.

Chloé Coomans expose ses oeuvres à Modus Fiesta, qui vous invite au vernissage le 20 novembre de 18 à 22h. Ses sculptu-res en métal en-vahiront l'espace. On entre dans la vibration des traits de fil de fer.

Chloé aime jouer des dualités, entre l'ombre et la lumière, le vide et le plein. Le spectateur sera séduit par le côté ludique et magique de ses émotions à ciel ouvert. www.chloecoomans.be

Exposition accessible jusqu’au 5 décembre.

De l’autre côté de l’Atlantique

La justice argentine a dépénalisé récemment la possession de quanti-tés infimes de marijuana à des fins d’usage personnel. Quelques jours plus tôt, le Mexique allait plus loin

en annonçant une dé-pénalisation de l’usa-ge de l’ensemble des drogues. Il semblerait qu’un courant de dé-pénalisation fasse son chemin en Amérique latine.

Sida, hépatites Multilingues

Siréas asbl a édité une brochure en français sur « Les Hépatites ABC » ainsi que des flyers en 16 langues différentes sur le VIH/Sida.

L’objectif est de délivrer un message simplifié afin de faciliter l’accès à ces informations de santé, pour les personnes issues de la communauté migrante de Belgique.

Pour toute info ou commande : 02/502 36 76

Quand les jeunes s’en mêlent…

Sida’sos est une asbl créée par des jeunes pour les jeunes. Elle a pour mission de sensibiliser les jeunes au virus du sida et aux infections sexuellement

Chloé Coomans

Thomas Piperidis

Septembre - octobre 2009

3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

transmissibles sur base du dialogue afin de changer les mentalités et d’améliorer les comportements sur le long terme.

Festiv'AIDS

Les 25 et 26 septembre, Sida'sos s'installe au Botanique pour 2 jours de sensibilisation en musique, ani-mations et autres joyeusetés. Plus de 30 artistes seront au rendez-vous et des DJ's vous feront danser jusqu'au bout de la nuit au Café Bota. www.festivaids.be

Publications Droit à la santé vs usage de drogues

Au Canada, les usagers de drogues injec-teurs qui re-çoivent des soins à l’hôpi-

tal se voient exclus du système sanitaire hospitalier si le personnel soignant constate qu’ils consom-ment à nouveau des drogues illi-cites. L’arrêt ou la suspension des soins donnés aggrave voire entraîne de nouveaux problèmes de santé. Une résistance à certains traitements (antibiotiques ou autres) peut no-tamment se développer et diminuer leur efficacité. L’arrêt de traitement augmente donc la morbidité.

Ne serait-il pas temps de revoir ce modèle de soins basé sur l’absti-nence ? Et peut-être de développer une démarche de RdR dans ces hôpitaux ? Les auteurs de cet article en anglais pose et approfondissent la question.

RdR pour UDI

Issue d’un partenariat entre le Crips Ile-de-France et l’Institut français de prévention et d’éducation pour la santé, la brochure « Réduire les risques infectieux chez les usagers de drogues par voie intraveineuse » est destinée aux professionnels en contact avec des usagers de drogues par voie intraveineuse.

Elle comprend 3 parties : les risques liés aux pratiques d’injection ; les principales infections ; le dispositif français de prévention et de prise en charge existant. Cette 3ème partie pourrait intéresser les professionnels transfrontaliers.

Pour la télécharger gratuitement.

Vases communicants

Les jeunes Français font partie des plus gros consommateurs européens de cannabis, malgré une législation parmi les plus répressives. Mais depuis quelques années, cet usage diminuerait. D'après le rapport de juin 2009 « Drogues, chiffres clés » de l'Observatoire Français des Dro-gues et Toxicomanies, la consom-mation de cannabis a nettement baissé chez les jeunes.

Par contre, d'autres comportements addictifs occasionnels seraient en augmentation, telle que l'expérimen-tation de cocaïne.

Autant savoir Restons local

Les coffee shops doivent vendre le cannabis « exclusivement » aux consommateurs locaux, a annoncé le gouvernement néerlandais vendredi. Entendez les personnes qui résident aux Pays-bas.

Une proposition de loi dans ce sens sera soumise au parlement avant la fin de l’année. Des projets pilotes, comme celui de la ville de Maastricht (sud-est) qui veut limiter à partir de janvier 2010 l’accès à ses coffee shops aux détenteurs d’une carte de membre, testeront le dispositif. Carte de membre ou contrôle des usagers de cannabis ? http://premiereligne.ch/blog/2009/09/14/pays-bas-les-coffee-shops-doivent-vendre-seulement-aux-locaux/

Pou pou Pompidou…

La mission principale du Groupe Pompidou est de contribuer à l'éla-boration au sein de ses Etats mem-bres de politiques multidisciplinai-res, innovatrices, efficaces et basées sur des connaissances validées, en matière de lutte contre la toxicoma-nie. Le groupe cherche à relier les politiques, les pratiques de terrain et la recherche scientifique.

Il poursuit une fonction de liaison entre les pays membres et non mem-bres de l’Union européenne, ainsi qu’avec des pays voisins de la région méditerranéenne.

Il veille aussi à ce que les re-commandations de politique gé-nérale soient compatibles avec les orientations élaborées dans d'autres domaines d'activité du Conseil, tels que la santé publi-

que, la cohésion sociale et la politi-que pénale, en insistant notamment sur les questions éthiques et le respect des droits de l'Homme.

Pilule du surlendemain

10 ans après la pilule du lendemain, une nouvelle contraception d'urgen-ce est sur le point d'arriver sur le marché. Baptisée « pilule du surlen-demain », EllaOne ® peut être prise jusqu'à 5 jours après le rapport sexuel à risque. http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/contraception/articles/13748-pilule-surlendemain.htm

Septembre - octobre 2009

4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Colloques & Co

Usages de drogues en milieu festif gay

Conférence-débat sur l’emploi des substances psychoactives par la po-pulation homosexuelle masculine en contexte festif, à partir de l’étude de Sandrine Fournier et Serge Escots à Paris et Toulouse (méthodologie qualitative).

Par exemple, comment est valorisé le rapport « libéré » à la sexualité, incluant la capacité à dissocier activité sexuelle et sentiments ? Comment les produits peuvent être pris pour favoriser la rencontre avec des partenaires occasionnels ou l’expérimentation de nouvelles pratiques ? Perception des risques et prise de risques sont également étudiées.

Ces questions et bien d’autres pour-ront être débattues à l’issue de la présentation, qui se veut autant une

occasion de diffuser les résultats d’une étude originale que d’une réflexion sur les éléments à intégrer dans les

actions et politiques de RdR en direction de la communauté gay.

21 septembre, de 18H à 20H, Lille. Entrée libre. Info : [email protected] ou 00 33 3 20 08 16 60 Services d'urgence et usagers de drogues

Le RAT asbl organise une conférence-débat « Services d'ur-gence et usagers de drogues. L'accueil des patients suivis en médecine générale », le 1er octobre à 20h30, rue de la Victoire, 17 à BXL.

Accréditation demandée en éthi-que et économique. PAF gratuit. Inscriptions, infos : 02/534.87.41 ou [email protected]

20 ans de Citadelle

Le 2 octobre, l’asbl Citadelle (Tournai) fête ses 20 ans et pour l’occasion, pro-pose une conférence-débat ayant pour thème « Souffrance légitime, consommation illégale, produit illicite… cherchez le sujet ! ». Suivi d’un cabaret-concert.

Infos, inscriptions : 069/84.04.54

Toxicomanie et alcoolisme Réseau du Champ freudien

11ème Conversation du TyA à Bruxelles, le 3 octobre de 10h à 12h30 au local de l’ACF - Rue Prince Royal, 37 1050 BXL.

La pratique professionnelle dans le domaine social se confronte réguliè-rement à des situations probléma-tiques : consommations importantes de drogues, alcool et médicaments pendant ou dès la fin de la prise en charge, relations très tendues à autrui, voire passages à l’acte, im-mobilisme ou absence de projet, au-delà d’arrêter de consommer et d’avoir « une vie normale », et cela tant pour la personne concernée que pour les intervenants, traitements imposés par la Justice.

L’accueil de ces situations relève d’un choix éthique. Etude à partir de trois cas cliniques. PAF : 5€. Pour participer à la con-versation et obtenir le document de travail, il est nécessaire de s’ins-crire : [email protected]

Peut-on promouvoir le droit à la santé sans enfreindre la loi ? (Voir édito en page 1)

Malgré un relatif consensus sur l’intérêt de promouvoir la réduction des risques, il est souvent difficile de mettre en œuvre certaines de ses composantes. Le « testing » des drogues et la délivrance contrôlée

d’héroïne, deux initiatives récentes, témoignent de la persévérance dont il a fallu faire preuve pour entre-prendre, malgré les résistances pu-bliques, des actions pragmatiques de santé publique. Mais à quel prix ? Quels arguments ont permis ces avancées ? S’agit-il exclusivement de promouvoir la santé ? S’agit-il de répondre à des préoccupations sécuritaires ? La RdR est elle com-patible avec la prohibition ?

La FEDITO Bruxelloise, Modus Vivendi, la Plateforme de la RDR et la Liaison Antiprohibitionniste vous convient le 20 octobre au Palais des Congrès de Liège à participer à une réflexion sur le devenir de la RDR dans le contexte d’une politique fondée sur une approche globale et intégrée du phénomène drogues.

Programme sur www.laliaison.org Prix : 5 € (sur inscription) – gratuit pour les étudiants et les bénéficiai-res d’allocations sociales. Entrée au colloque + buffet : 20 € (sur inscription).

Infos et Inscriptions : [email protected]

Harm reduction 2010 « The next generation »

La 21ème conférence annuelle de RdR aura lieu du 25 au 29 avril 2010, à Liverpool (Angleterre). Full info sur le site Internet : www.ihraconferences.net

Formations Formations à la RdR

Modus Vivendi organise des forma-tions à la Réduction des Risques de 2 journées. La prochaine session se déroulera les 20 et le 27 octobre de 9h30 à 16h30. Il reste quelques places ! Lieu : Bruxelles. Prix: 60 euros par personne.

Septembre - octobre 2009

5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Sur demande, les formateurs se dé-placent dans toute la Communauté française. Les formations peuvent être données à l'ensemble d'une équipe. Le programme des forma-tions est consultable sur notre site : www.modusvivendi-be.org

Pour toute information, inscription : Ariane Close ou Maryse Degraen, 02/644.22.00 ou par mail à [email protected]

Formations en promotion de la santé

En partenariat avec des Centres Locaux de Promotion de la Santé, l’ASBL Repères propose plusieurs cycles de formation « Des concepts à la pratique en promotion de la santé », à BXL et à Liège.

La promotion de la santé étant au carrefour de secteurs divers, cette offre s’adresse aux acteurs de santé, du champ social, culturel, ou éduca-tif, intéressés par les pratiques participatives et communautaires.

4 journées suivies de 6 demi-jours d’ateliers d’échange de pratiques.

BXL : 30/10, 20/11, 11/12, 8/01 + 12/02, 12/03, 2 & 23/04, 7/05, 11/06 Info (CLPS Bxl) : 02 / 639 66 88 et inscriptions (asbl Repères) : 02/539 15 89 ou via le site www.reperes.be

Liège : 9 & 30/10, 20/11, 11/12 + 8/01, 12/02, 12/03, 2 & 23/04, 7/05. Info et inscriptions (CLPS de Lg) : 04/349 51 44

Santé & Entreprise

Spécialisée dans la problématique de la prévention et la gestion des problèmes d’alcool, de tabac et d’autres drogues en milieu de travail, l'asbl Santé & Entreprise vous propose deux formations sur le thème de la prévention et gestion des assuétudes en milieu de travail.

Pour plus d'info : 02/215 61 45 ou www.sante-entreprise.be

Alertes et

tendances Pilules fortement dosées Description : comprimés en forme

de triangle, de couleur bleue, avec logo Mitsubishi, ne présentant pas de ligne de séparation. Teneur moyenne en MDMA: 134 mg.

Le dosage habituel des comprimés d’XTC trouvés sur le marché belge oscille aux environs de 50 mg mais est très variable. Une alerte est donnée systématiquement lorsque le dosage dépasse 120 mg. Vu le côté artisanal de la fabrication de ces comprimés, on estime que leur teneur en MDMA peut varier au sein d’un même lot, atteignant jusqu’à 200 mg.

Conseils de réduction des risques Tous les conseils déclinés dans la brochure « xtc » sont d’application !

Il est important de rappeler que consommer une petite quantité (1/2 pilule) et attendre +/- 1h pour en observer l’effet : certaines substan-ces actives se manifestent avec un effet retard. De plus, une pilule vendue comme de l’XTC peut contenir une autre substance active en quantité dangereuse.

Premier cas de détection de méphédrone en Belgique

Ceci n’est pas un message d’alerte précoce mais un simple message d’information destiné aux profes-sionnels. L’Institut Scientifique de Santé Pu-blique a communiqué les résultats d’analyse d’un échantillon prove-nant d’un usager, qui lui a été vendu comme « Méphédrone », et qui con-tient effectivement cette substance. L’usager a fourni cet échantillon en milieu festif via un contact avec Modus Vivendi.

On connaît très peu sur sa pharma-cologie, mais elle est vendue comme « designer drug ». Les effets recher-chés sont stimulants et euphorisants, proches de la MDMA (ecstasy). La méphédrone se présente sous forme d’une poudre blanche et coûte environ 25€ le gramme. Légale dans la plupart des pays européens, elle est vendue par des « online shops » sous le couvert d’engrais pour les plantes. Des effets indésirables ont été rapportés à cette occasion : agressi-vité, paranoïa et anxiété. L’usager avait toutefois aussi consommé d’autres produits. On connaît fort peu sa toxicité. Elle a cependant provoqué un décès en Suède, chez une jeune femme de 18 ans qui l’avait pris en combinaison avec du cannabis, en décembre 2008.

Si vous pouvez confirmer / infirmer ces

tendances, veuillez contacter Infor-Drogues

(02/227.52.52) ou Eurotox par mail à [email protected]

Septembre - octobre 2009

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! APPEL A IMAGES ! Les Brèves de Comptoir souhaiteraient vous présenter à chacune de leur parution quelques images. Réalisations d’usagers qui fréquentent votre service, photos de vos interventions de RdR, … Nous serions ravis de valoriser vos expériences !

A l’heure de l’Europe, projets internationaux et expériences d’autres pays bienvenus !

Modus Fiesta a le plaisir de vous présenter quelques photographies du vernissage de sa précédente exposition (juillet 2009) !

Artistes : Maroussia et Valentine Prignot.