Édition du 4 octobre 2010

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    NOUVEAU SITE INTERNET! www.larotonde.caLe journal indpendant de lUniversit dOt

    dition du 4 octobre 2010 Volume LXXVIII

    DBAT DU CRISEF

    DOSSIER

    Daniel Castillo Durante,

    proesseur de littrature, etJulie Paquette, tudiante lamatrise en pense politique,taient les deux invits lapremire soire de dbatdu Collecti de recherche etdinterrogation sur les enjeuxondamentaux (CRISEF).Lchange sur le thme Dialogue autour de Sade aura t la ois dynamiqueet instructi pour la trentainedtudiants prsents au pavillonDesmarais pour loccasion. Article en page 6

    RecouRs tudiant

    Les tudiants voulant dnoncer un abus depouvoir dun proesseur peuvent demanderconseil au Centre de recours tudiant oudcider de porter plainte. | P. 4

    confRence

    Riccardo Petrella, clbre altermondialiste

    militant pour le droit leau pour tous, taitde passage lU dO la semaine dernire, letemps dune conrence. | P. 6

    Main pleine Chronique | P. 8

    Les librairies, un combat entrepetites et grandes surfacesLes librairies indpendantes doivent

    miser sur leurs atouts discretspour se dmarquer des gants du

    livre. | Pages 10 et 11

    Fissures laFEUO

    EXCLUSIF

    Lexcutif de la FEUO est plong dans une criseidentitaire. Divergences dopinion et manque derespect entre les lus : une anne mouvementeattend la Fdration tudiante. Article en page 3

    La Rotonde

    VolleyBall

    Les Gee-Gees ontremport trois matchs surcinq au volleyball lors de la

    Classique pr-saison, la fn desemaine dernire. | P. 14

    cooP

    Le programme de stagescoopratis, quoique r-put lU dO, comporte desailles qui laissent paroisles tudiants insatisaits. | P. 2

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    ActualitsCatherine CimonIsabelle [email protected] 4 octobre 2

    actualites@larotond2 www.larotonde.ca

    Isabelle Larose

    Le programme denseignementcoopratif fte cette anne ses30 ans dexistence. Avec plusde 2000 tudiants participants, lergime coop de lU dO ne cesse deprendre de lexpansion. Bien quilfasse beaucoup dheureux, il est loinde satisfaire pleinement tous lestudiants.

    Gaby St-Pierre, directeur desprogrammes denseignement coo-pratif, ladmet dentre de jeu : lergime coop nest pas fait pour toutle monde. a narrte jamais.

    partir de ton premier stage, tu alter-nes tout au long de lanne entre lessessions de stage et les tudes. Lt,tes amis sont au chalet alors que toi,tu es lcole. Malgr lexigencedu programme, le nombre dtu-diants qui participent aux place-ments crot un rythme fulgurant.Entre 2000 et 2010, on parle duneaugmentation de 59 %. Cette anneseulement, ce sont 2195 tudiantsqui ont choisi dalterner les stagesde travail rmunrs et les sessionsdtudes dans lun des 73 program-mes offerts en coop.

    Rachel, tudiante coop en com-munication, est consciente de lex-prience quelle a acquise tout aulong de son cheminement. Le plus

    difcile tait de passer des entre-

    vues, mais en passant en moyennedix entrevues par semestre, je mesuis habitue et mes techniquesdentrevue se sont beaucoup am-liores. Lorsque viendra le tempsdentrer sur le march du travail,

    jaurai dj tabli des connexionsintressantes avec des employeursainsi quune exprience valable prsenter sur mon CV , mention-ne-t-elle. Clotilde, tudiante coopen dveloppement international etmondialisation, abonde en ce sens : Je trouve que le rgime coopratifpermet de vrier si on est vraimentdans la bonne branche. Cest lorsque

    je suis en stage que je peux voir si jesuis laise dans lenvironnementdans lequel je travaille.

    Abandonnerpour nir rapidement

    Malgr tout, plusieurs tudiantsne niront jamais le cheminementcoopratif. Au cours des trois der-nires annes, prs de 8 % desuniversitaires inscrits en coop ontabandonn le rgime un momentou un autre. Selon M. St-Pierre, laraison principale des abandons estla dure des tudes qui se voit allon-ge avec le rgime coop. En ajoutantquatre sessions de stage en milieu

    de travail au cheminement tradi-tionnel, les tudiants coop doiventattendre beaucoup plus longtempsque leurs camarades avant de d-crocher leur diplme. Josiane, tu-diante en traduction, est lune decelles qui na pas voulu rester pluslongtemps aux tudes : Aprs monpremier stage, jai vraiment remismes tudes en traduction en ques-tion. Comme coop rallonge un peule baccalaurat, je me suis dit quiltait mieux pour moi dabandonnerle programme et de terminer mestudes plus vite pour ensuite dci-der ce que je voulais faire aprs mon

    baccalaurat en traduction.

    Dception francophone

    Maude-milie, tudiante coop encommunication, est lune de cellesqui a regrett davoir particip aurgime coopratif. Ntant pas par-faitement bilingue, elle considrequelle avait beaucoup moins dop-tions que ce quon lui avait fait croi-re : Je dois dire que jai t norm-ment due par le programme coopet que je suis passe deux doigtsde le laisser tomber. Premirement,les personnes qui travaillent au bu-reau coop nont pas t trs honn-tes en ce qui concerne le placementdes tudiants qui ne sont pas tota-lement bilingues et dont la languematernelle est le franais. On madit que javais autant de chance deme placer quun tudiant qui parleseulement anglais, ce qui nest pasdu tout le cas.

    Aprs avoir elle-mme trouv unstage au Qubec dans sa vi lle natale,elle a d faire face beaucoup detracas lors de ses stages suivants,qui se sont drouls dans la rgionde la capitale. Dans pratiquementtoutes les entrevues, les employeursdisaient rechercher quelquun quiparle davantage anglais que fran-ais. Pour mon deuxime stage, jaipass 12 entrevues. Jai t retenuepour tous les postes, mais je naipas t choisie cause de la langue.Donc jai voulu lcher le program-

    me, mais on ma dit que ctait ab-solument impossible. Un tudiantcoopratif qui passe travers toutle processus de placement ne peuteffectivement pas dcider daban-donner et doit obligatoirement al-ler faire son stage, moins davoirune raison mdicale, par exemple.Il peut renoncer au programmeuniquement aprs avoir complt lestage, et ce, en respectant les dateslimites tablies par le bureau coop.

    Questionn sur cette situationdifcile pour les francophones,Gaby St-Pierre parle dun cas isol :

    Habituellement, les francophonessont ceux qui sont choisis en pre-mier par les employeurs parce quilssont davantage bilingues que les an-glophones. Comme la majorit desstages coopratifs se droulent dansles bureaux de la fonction publiquecanadienne, la plupart des postesafchs se disent bilingues, maisdans la ralit, la langue de travaildemeure souvent langlais. Gaby St-Pierre y voit une bonne opportunitpour les francophones damliorerleur langue seconde.

    Cots levs et manque

    de diversit dcevant

    Interrogs sur les failles du r-gime coopratif, plusieurs tudiantsont point du doigt labsence dediversit dans les stages offerts. Je trouve quil serait bien que le

    bureau fasse un effort pour trouverdavantage de stages dans le milieupriv. La grande majorit des stagesofferts par le bureau sont au sein dugouvernement , soutient Rachel,actuellement en train de terminerson dernier stage en communica-tion.

    De plus, plusieurs ont dplorles frais administratifs obligatoiresslevant plus de 3200 $, mais di-

    viss en plusieurs versements. Lesfrais de 405 $ par session nen va-lent absolument pas la peine. Jaitrouv moi-mme mon premierstage, sans jamais avoir recours au

    bureau coop, donc je ne crois pasquun tel montant est valable , sou-tient Maude-milie. Jadis tals surhuit versements de 450 $, les cotsde participation au rgime coop sontdepuis cette anne rpartis en cinqpaiements de 650 $, principalementfacturs lors des sessions de stage. Les tudiants prfraient payerde plus gros montants moins sou-

    vent. Ils nous ont dit quils aimaientmieux payer plus lorsquils faisaientde largent plutt que de dbourserlors de leur sessions dtudes , ex-plique M. St-Pierre.

    Des hauts et des bas

    Comme rien nest jamais tout noir,les tudiants dus du programmecoop admettent tout de mme les

    bons cts du rgime coopratif.Malgr ses mauvaises expriences,Maude-milie voit du positif dansson cheminement : Je dois dire quefaire partie du programme coop mapermis dacqurir de lexprience ence qui concerne les entrevues. Je croisaussi que, mme si je nai pas adormes deux derniers stages, ils donne-ront de la crdibilit mon CV.

    enseignement cooPRatif

    Le rgime coop ne fait pas que des heureux

    Le programme Coop prpare ltudiant au march du travail.

    Photo de Andre

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    Actuali

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    www.larotonde.c

    Les membres de lexcutif lus parles tudiants en fvrier dernier nese rencontrent plus en runions formelles depuis quelques se-maines. Selon une source au cou-rant des activits internes de laFEUO, les divergences dopinion et

    la formation de deux clans les em-pcheraient de se runir et freine-raient lavancement des dossiers.Sarah Jayne King (vice-prsidenteaux nances), Amy Hammett (v.p.aux affaires tudiantes) et PaigeGalette (v.p. aux communications)ne seraient pas du mme avis queles Tyler Steeves (prsident), TedHorton (v.-p. aux affaires univer-sitaires) et Alexandre Chaput (v.p.aux activits sociales). Selon uneautre source, ces remous seraientdus la prise de dcisions rptepar le prsident dans les cas de liti-ges. Ces dcisions seraient dfavo-

    rables au clan King, Hammettet Galette.

    Le prsident se lve

    Cette information a t rfuteimmdiatement par Tyler Steeves.

    Si le rle de tie breaker fait ef-fectivement partie des tches duprsident en place, dans ce cas-ci,toutefois, ce ne serait pas la raisondu conit. Selon le prsident, ilnest pas non plus question de di-

    vers clans au sein de lexcutif,mais bien de divergences dopinion. Des fois, cest difcile quand ona un groupe comme a, qui a desopinions diverses, darriver unedcision, mais on essaie toujoursdavoir un consensus , a-t-il rvllors dun entretien tlphonique di-manche dernier. Selon M. Steeves, ilest difcile de rallier tout le monde.

    a dpend des enjeux, mais il estdifcile darriver des consensus cause des diffrences dopinions ,atil ritr. Il afrme toutefoisquil y a eu des runions infor-melles au cours du dernier mois,notamment concernant la Semai-ne 101, sans quil ny ait quoi que cesoit voter.

    Une question de respect etde respect

    Jointe au tlphone, la vice-pr-sidente aux communications, PaigeGalette, semblait craintive, voire

    sur ses gardes. Cest avec beaucoupdhsitation et des propos boiteuxquelle a nalement avou lexis-tence dune division au sein duconseil excutif de la FEUO. Elleindique toutefois que cest causedun manque de respect de cer-tains membres de lexcutif queles rencontres sont ajournes. Jai

    vraiment remarqu que le compor-tement de certains membres delexcutif tait en dehors de la limitedu respect. [] On a dcid quon nese rencontrerait pas jusqu ce quil

    y ait des rencontres galitaires o lerespect est valoris , afrme celle

    qui en est son premier mandat titre de v.-p. aux communications.Et qui sont ces membres qui man-quent de respect? Par respect pourmes collgues, je ne donnerai pas denoms , a-t-elle rpondu sans prci-ser quel tait le rel problme.

    Des difcults qui ne seressentent qu linterne

    Selon Mme Galette, les lus sont indpendants et travaillentmaintenant en fonction de leur portfolio personnel plutt quede centrer leurs efforts en groupe.Elle soutient toutefois quen cemoment, la communaut tudian-te nest vraiment pas touchepar ces problmes linterne : [la division au sein de lexcutif]

    a un impact surtout avec lploys [de la FEUO]. On ne contre pas en raison du manrespect linterne et a incemploys de la FEUO.

    M. Steeves maintient quaquil est hors de question d

    ser ces dissensions se rpesur les tudiants du campusfait notre travail de manirefficace , affirme-t-il avec ction. Il prcise galemenles projets vont de lavant malgr les petites difficultrsultats seront positifs . Lsident demeure trs optimis cette crise linterne et soune amlioration : Les mede lexcutif doivent se rencde nouveau et je veux que monde soit sur la mme pag

    eXclusif

    Division au sein de lexcutif de la FEUOUn mois aprs le retour en classes des tudiants en cette anne scolaire 2010-2011, un vent de crise balaie lexcuti de la Fdration tudiante de l

    (FEUO).La Rotonde

    a appris que les rencontres des membres de lexcuti de la Fdration ont t suspendues jusqu nouvel ordre en raisoconits au sein des hauts placs de lorganisation. Antoine Trpanier a enqut ce sujet.

    Dans toutes les quipes, il y a des problmes, cesle travail dquipe! Je suis vraiment enthousiaste plavenir. Jai vraiment hte davoir la meilleure Fpossible qui travaille ort pour les tudiants.

    Tyler Ste

    a ait quelques semaines [quon ne se rencontreplus], mais en tant quexcuti, on sait quon a besoin deormation quant lespace galitaire et loppression.

    Paige Galette

    Photo Archi

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    Actualits

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    Catherine Cimon

    Il y a quelques annes, un outil est a pparu surla toile pour que les tudiants de tous les mi-lieux scolaires, du primaire luniversit, va-luent les qualits de leurs professeurs.

    Ainsi, le site web ratemyprofessors.com re-groupe une panoplie dinstitutions scolairesnord-amricaines et on y retrouve une quan-tit impressionnante de professeurs ayantdj t valus par des tudiants.

    Sur ce site, on value les comptences g-nrales dun enseignant selon plusieurs crit-res : le niveau de difcult du cours, le niveaude clart des explications et la disponibilit du

    professeur pour ses lves. Ces critres sontensuite pondrs pour donner une cote glo-

    bale de qualit variant sur une chelle de 0 5; 0 signiant terrible et 5, merveilleux.

    De plus, une cote spciale, un piment rou-ge, peut tre ajoute si les tudiants estimentque le professeur mrite de voir son charmesoulign.

    Certains professeurs ressortent toutefoisplus que leurs collgues lorsquon passe en re-

    vue les quelque 2041 enseignants rpertorisdans la page de lU dO. En effet, il sembleraitque Steven Desjardins, du Dpartement demathmatiques et de statistique, soit reconnupar la grande majorit de ses 107 valuateurs

    comme un professeur dune trs grande qua-lit; il obtient en effet une cote de 4,7 sur 5.

    loppos, le professeur Cyril Dabydeen, duDpartement danglais, ne serait pas de trs

    bonne rputation auprs de ses lves, ses100 critiques sentendant presque lunani-mit pour le classer dans la catgorie mdio-cre avec 2,2 de moyenne gnrale. Finalement,cest le professeur de marketing Peter Koppelqui gagne la palme du nombre dvaluationsfaites par des tudiants, lU dO du moins.

    Avec quelque 225 valuateurs, Koppel ne faitpeut-tre pas le bonheur de tous les tudiantsdans son cours, mais il fait certainement ja-ser.

    Pour le meilleur ou pour le pire

    Valuation de lenseignement

    ratemyprofessors.com, un outil en vogue

    Catherine Cimon

    lU dO, on entend peu ou pas parler des re-cours dtudiants contre leurs professeurs pourabus de pouvoir dans leurs cours. Pourtant, les

    plaintes sont monnaie courante, selon MireilleGervais, directrice du Centre de recours tudiant(CRE) de la Fdration tudiante (FEUO).

    Des plaintes en lair

    Toujours selon Mme Gervais, des centainesdtudiants viennent au CRE chaque annepour porter plainte contre un professeur ouencore demander conseil aux intervenants surles injustices dont ils estiment tre victimes en

    classe. Cest lacinquime ou sixi-me cause la pluspopulaire , dit-elle en parlant destudiants qui vien-nent au CRE pourtrouver des solu-tions aux multiplesformes de manquede respect par desprofesseurs dont ilspeuvent tre victi-mes. Nanmoins,le CRE ne soccupeque des cas o unprofesseur manquede respect un ou plusieurs lves;tout cas dabus oudagression sexuel-le est redirig auCentre dquit enmatire des droitsde la personne.

    C o m m e

    Mme Gervais lexpli-que, le CRE doitobligatoirement seporter la dfensedes tudiants etessayer de les aiderdans leurs dmar-ches pour fairerespecter leursdroits, sil y a bieneu manquement dela part dun ensei-gnant. Nanmoins,la responsabledu Centre prcise

    quenviron la moiti des tudiants quelle ren-contre qui sestiment victimes, par exemple,dune attitude dsobligeante ou dune dcisionarbitraire, ne vont jamais jusqu porter plainte

    formellement contre le professeur. Selon elle,les tudiants ont souvent peur du professeurou sont dcourags davance par la lenteur et lanon-transparence du processus.

    Effectivement, ultimement, les tudiants, depremier cycle du moins, nont presque aucun re-cours court terme contre un professeur. Aucunrglement ne protge les droits des tudiants aupremier cycle universitaire. Leurs homologuesdes deuxime et troisime cycles bncientpour leur part du Rglement 110, quils peuvent

    invoquer contre leur enseignant sils estimenttre victimes dune injustice.

    Ainsi, Mireille Gervais explique que le seulvritable recours qui peut tre entrepris contreun professeur lUniversit dOttawa doit obli-gatoirement passer par le doyen de la facultconcerne. De fait, ltudiant doit rdiger unelettre de plainte contre son enseignant, la faireparvenir au doyen de la facult de celui-ci, quidcidera ensuite si des mesures disciplinairessappliquent.

    Un exercice de bonne volont

    Le processus dvaluation de la plainte estdonc entirement con au doyen, qui jugeraseul si le professeur est fautif ou non. MireilleGervais croit quant elle que ce nest quunequestion de gentillesse du doyen. Toujoursselon elle, certains doyens ne prennent pas lapeine de regarder les plaintes et de les valuer,tandis que dautres les prennent au srieux etdonnent des sanctions en fonction de la gravitde la plainte reue. Les sanctions possibles va-rient ainsi dune journe sans solde la perte dudroit de superviser des tudiants.

    Mme Gervais ajoute que le plus frustrant, pourun tudiant, est limpossibilit pour lui de suivrele processus aprs lacheminement de la plainteau doyen, car lenqute est mene indpendam-ment et le plaignant na donc pas de droit deregard ultrieur dans le dossier et se retrouveexclu du processus.

    Patience et longueur de temps

    Nanmoins, le CRE recommande toujoursaux tudiants qui sestiment victimes duneinjustice de rdiger une plainte contre le pro-fesseur, mme si elle tombe dans le vide unepremire fois. Mireille Gervais voque ainsi lapossibilit dun recours long terme, souventtal sur des annes daccumulation de plaintespour ce quelle appelle les cas problme : Ce sont souvent les mmes noms qui revien-

    nent dans chaque facult [] On conseille auxtudiants de porter plainte quand mme, onleur dit de penser leurs collgues qui viendrontaprs eux et qui, avec le temps, auront plus depoids avec leur plainte si le professeur a dj unhistorique.

    Le CRE suggre aussi ltudiant des m-thodes alternatives pour essayer de se faire en-tendre, comme parler de son problme devanttoute la classe ou encore rencontrer directementle professeur.

    centRe de RecouRs tudiant

    Les professeurs de lU dO intouchables ou presqueVoX-PoP

    Peter Hambali 2e anne Je vais souvent dessus aprs avoir

    mes cours, oui, pour vrier mes profe

    mais je ncris pas de commentaires.

    Julien Chron 3e anne Oui, je lai utilis lanne dernir

    mes cours [] cause des valuations, cid de ne pas prendre certains cours.

    Brian Tong 2e anne Je suis all le consulter pour la pr

    fois il y a deux ans. Maintenant, je regarjours les valuations de mes professeur

    Matt Hargreaves 2e anne Je sais ce que cest. Personnellem

    lai dj utilis; je crois que a donne unne ide du type de professeur que tu vaselon les valuations sur le site.

    Stephanie Flaro, 1re anne Je nai vraiment aucune ide de

    cest!

    Utilisez-vous souvent le site wratemyprofessors.com?Catherine Cimon - photos de Mark Col

    Photo de Anne Danford Dussault

    Les tudiants peuvent porter plainte contre un professeur au Centre de recourstudiant.

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    La Rotonde : Vous tes lun desprofesseurs qui semblent beau-coup tenir compte du niveaude concentration des tudiantspendant un cours magistral.Pensez-vous que ladministra-tion de lU dO devrait srieu-sement penser rduire la du-re des cours?

    Louis Barriault : Non, parceque je pense que ce nest pas lUni-

    versit de grer les cours, cest--dire la faon dont les cours sontfaits. Cest plutt aux professeurs,

    je pense. [] Il faut conscientiserles professeurs [au fait] que, selonmoi, 1 h 20 intensive, a devient dif-cile pour les tudiants. [] Surtoutdans les classes assez grosses, si tudonnes une heure de cours, il restequand mme 20 25 minutes lapriode qui peuvent tre utilisespour rpondre aux questions destudiants. Parce que des fois, il y ades tudiants qui sont gns de po-ser des questions en classe, alors silreste du temps la n, cest facilede se voir et de jaser. Et comme a,

    vous avez un meilleur contact avecles tudiants.

    LR : Pensez-vous que lensei-gnement magistral conservera

    toujours son importance mal-gr lexpansion des program-mes de formation distance?

    LB : Oui, parce que le contacthumain, cest a qui est primordial.Dans la formation distance, ltu-diant doit lire un livre ou un chapi-tre de livre, puis il doit rpondre des questions. Il rencontre le pro-fesseur peut-tre au tlphone ou

    [en personne] une fois par mois. Ilny a pas le contact avec celui qui estle spcialiste dans le domaine.

    LR : votre avis, quest-cequi fait un bon professeur?

    LB : Un bon professeur, cestquelquun qui est passionn par cequil fait, qui est capable de rendrela matire intressante et vivante etaussi de challenger les tudiants.La majorit des tudiants veulenttre challengs , et pas avoir un

    A+ facile.

    LR : quel point diriez-vousquun professeur est responsa-ble de la russite ou de lchecde ses lves? Quel pourcen-tage accorderiez-vous lin-uence de lenseignant?

    LB : [Rires] a, cest une bonnequestion! Pour tre juste, je dirais50-50, mais en ralit, ce nest pas

    pareil : plus de la moiti dde ltudiant. Si un professeucauser lchec dun tudiant, cprofesseur malhonnte. Dunct, un professeur peut facirussite des tudiants sil admystier le sujet. Mais lnous sommes des chercheudes pdagogues, du moins cult des sciences. [] Je crotous les professeurs sont honEn tout cas, ils font tous leur

    ble. Mais les tudiants ont le de rechercher de linformatio

    plmentaire de leur ct, ntait pas possible il y a dix a

    LR : Quel est le but ultivotre recherche?

    LB : Ma recherche est vrfondamentale. Il ne sagit choses quon pourrait appdirectement dans la vie de t

    jours. Laspect pratique controuver des problmes rs[] Je veux concevoir des de recherche qui forment lediants. Je forme une main-dscientique qui pourra plus tsoudre des problmes pratiqu

    voir des tudiants que jai qui travaillent maintenant dacompagnies pharmaceutiquedveloppent de nouveaux pr

    voil ma contribution.

    LR : Entre un prix de chimie et lopportunplonger en cage prs desmes requins blancs dAlie, que choisiriez-vous?

    LB : [Rires] Plonger enSans hsitation! Cest a quile boostdadrnaline et te dosentiment dtre petit. ct

    btes-l, tu te rends comptepoint ltre humain est petit.

    entReVue

    En plus dtre un chercheur de renomme internationale, Dr Louis Barriault est un proequi tient orir une ormation de qualit ses tudiants. Fortunat Nadimaentretenu avec ce bon vivant, aussi passionn par la ractivit dinfmes particules chimque par la beaut des onds marins.

    Vision pdagogique dun chimisteorganicien

    Catherine Cimon

    Jeudi dernier, laltermondialisteitalien Riccardo Petrella est venudonner une confrence lUniver-sit dOttawa sur une invitation deSolidarit Jeunesse, association

    ayant pour mission laction volon-taire des jeunes adultes. Le discoursdu militant pour le droit leau pourtous et contre la marchandisation decelle-ci sinscrivait dans le cadre dela campagne Leau pour tous, unequestion de justice .

    Se droulant lglise Sacr-Cur, la confrence a notammentt introduite par le prtre de lacongrgation, qui en a prot pourremercier au passage lUniversitdOttawa pour sa politique dinter-diction de la vente deau embou-teille sur le campus.

    Le capitalisme,un mauvais bandit

    Riccardo Petrella, dcrit prc-demment par Sylvie Paquerot, pro-fesseure adjointe lcole dtudespolitiques, comme un bon grand-pre, mais un cur danarchiste ,a commenc sa prsentation sur unton humoristique, blaguant sur lescampagnes publicitaires des com-pagnies telles que Danone et Nestl,qui misent sur le sentiment de b ien-tre et de plaisir du consommateurpour vendre leurs produits : Lescompagnies disent que la vie est

    belle avec leurs produits, ny croyezpas! Elles mentent comme un Ita-lien qui vous dit quil dit la vrit!

    Aprs avoir bris la glace etchauff la salle, M. Petrella a abor-d la problmatique de la respon-

    sabilit sociale de nos jours. Ainsi,il a habilement amen son public se questionner sur la faon dontlhumanit peroit la responsabi-lit personnelle de chaque individuenvers la vie, lenvironnement, laterre. Selon lui, la responsabilit delhumain est maintenant en grandepartie dnie par le capitalisme so-cial et conomique, soit le pouvoirdachat. De fait, M. Petrella a no-tamment rsum sa thorie de lhu-main contemporain et son apporten tant quentit unique de cettefaon : Jachte, donc je suis , en

    clin dil la clbre phrase de Des-cartes. Bref, il semble, selon le cl-

    bre altermondialiste, que la raisonpremire de lexistence humaine nese dnit plus par lintellect, mais

    bien par la capacit produire desrichesses pour le capital.

    Tout ne doit pas tre capitalis

    Riccardo Petrella a continu questionner les bases du capitalismecontemporain en posant que leaunest pas un bien quon peut vendre,exporter et importer au mme titreque des produits usins ou manu-facturs : La Commission euro-penne est devenue un bandit mau-

    vais; son porte-parole a dclar queleau tait une commodit, une mar-chandise comme nimporte quelleautre chose. Il a de plus fait un pa-rallle avec la culture indigne, qui,selon lui, nonce avec justesse queleau ne nous appartient pas, maisque nous appartenons leau; bref,

    que lhumain ne peut tre au-dessusde la nature.Puis, M. Petrella a fortement

    critiqu lun des postulats du capi-talisme, qui nonce que tout cequil est techniquement possible defaire, tu dois le faire . Selon lui, ilest absurde de faire fonctionner unesocit sur un thme aussi peu thi-que : Est-ce que cest parce quonpeut dessaler leau quon doit le fai-re? Est-ce que cest parce quon peutcouper tous les arbres dune fortquon doit le faire?

    Il a aussi pouss la rexion delauditoire jusqu la question dela scurit et la survie dun indi-

    vidu dans notre socit : Chacundoit se battre pour assurer son pro-pre jardin de scurit, son pouvoir

    dachat []. On pense maintenantpour pouvoir acheter sa scurit. En somme, selon lui, lindividu ensocit a maintenant lobligationdtre fort pour conqurir ses droitsdachat, pour acqurir les sacre-ments de la scurit; pour demeurerun humain protable, il doit trecomptitif.

    Ainsi, Riccardo Petrella a visible-ment russi captiver son public dudbut la n de par ses idaux al -termondialistes fermes et sa passionpour le respect de lhumain et de la

    vie en gnral.

    confRence

    Laltermondialisme est en ville

    Le professeur Louis Barriault en entrevue.

    Photo de Mark C

    Photo de Mark Colletti

    Riccardo Petrella est un dfenseur du droit leau pour tous.Photo de Caroline Bouchard

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    Catherine Cimon

    Mardi dernier avait lieu au pavillon Desma-rais la premire confrence organise par leCollectif de recherche et dinterrogation surles enjeux fondamentaux (CRISEF).Certes, la salle ntait pas comparable unauditorium, mais lvnement sest avr unsuccs, puisque au dbut de la confrence, lelocal tait rempli, occup par plus de 33 per-sonnes.

    Une jeune femme allume

    Le Dialogue autour de Sade a ainsi d- but avec la prsentation de Julie Paquette,tudiante la matrise en pense politique,devant un public visiblement intress par lesujet.

    Bien que la jeune femme ait utilis un tonquelque peu didactique et assez convention-nel pour sa prsentation, le contenu tait sou-tenu et dnotait une connaissance approfon-die du sujet. Dautre part, lanalyse quelle afaite tait structure et en aucun moment las-

    sistance na sembl perdue dans les mandresobscures des uvres sadiennes.

    Ainsi, Mme Paquette, a offert une perfor-mance la hauteur des attentes dun publico les nophytes ne formaient visiblementquune minorit; la plupart des personnesprsentes, stylo et cahier en main, prenant at-tentivement des notes.

    Par ailleurs, si ltudiante en avait long dire sur le sujet, elle a su rester concise etrespecter des dlais raisonnables, ce qui a eupour effet de garder un public aux esprits bienchauffs pour le prochain intervenant : leprofesseur titulaire Daniel Castillo Durante.

    Laisance de lexprience

    Rcemment nomm membre de la Socitroyale du Canada, le professeur de littratureDaniel Castillo Durante a quant lui offertune prsentation dynamique aux tudiantsprsents lvnement.

    De fait, M. Castillo Durante a su plusieursreprises dtendre latmosphre, souvent alour-die par le contenu sadien pouss prsent par lesdeux intervenants, par des rparties amboyan-

    tes sur Sade : Il tenait sa libert de band ,insistait-il en parlant des maints sjours en pri-son de lcrivain pour avoir crit, et continudcrire, des uvres caractre licencieux.

    Dautre part, M. Castillo Durante a su ex-poser le sadisme, franchement et sans gne, un auditoire captiv malgr la haute teneurintellectuelle de son discours, un aspect queJulie Paquette avait peu abord dans son pro-pre expos.

    Dgale gal

    Lorsquest venu le temps pour les deux invi-ts de saffronter dans une joute intellectuelle

    neutre, ltudiante na en aucun moment tintimide par les arguments du professeur, quiremettait en doute, entre autres, limportancequelle portait la vie de lauteur pour analyserson uvre, et dfendait avec force son point de

    vue.Lchange entre le professeur et ltudiante

    a donc t plusieurs gards trs intressantpuisque le cerveau des deux passionns de Sadesemblait faire des amches tant il semblaitprs du point dbullition.

    Mission accomplie pour le CRISEF,aucun temps largumentation ne fut offte envers lun ou lautre des participantaient sur une plate-forme de partage dcomplmentaires sur plusieurs aspectdiscours tait men de faon galitaire

    Finalement, pendant la priode de queMme Paquette et M. Castillo Durante onci de plusieurs interventions pertinenleur ont permis dlaborer et de prcisermieux quelques points rests en suspens les prsentations, ou encore douvrir dessur dautres avenues.

    Quelques accros

    En somme, mme si le lancement du Csest trs bien droul, il est certain quques points seront revoir : le temps troimparti la priode de confrontation deet laccessibilit du thme choisi, en plu

    vulgarisation des sujets traits pour lmoyen. Aussi, plusieurs tudiants navait informs du fait quune lecture oblide documents tait de mise avant la tenconfrences.

    cRisef

    Lancement russi pour le nouveau Collectif de rechercheLe Dialogue autour de Sade a piqu la curiosit de quelques nophytes, mais surtout attir des initis.

    COMITE DES

    CAMPAGNES

    LE 16 OCTOBRE 2010

    MARION AUD

    Photo de Anne Danford D

    Daniel Castillo Durante ( gauche) et Julie Paquette ( droite) ont eu une d iscussion mouvemente sur un sujet qui les passionne.

  • 8/8/2019 dition du 4 octobre 2010

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    Actuali

    [email protected]

    le 4 octobre 2010

    www.larotonde.c

    Isabelle Larose

    Arrimer tudes universitaires et en-gagement communautaire : voil led que lU dO souhaite relever travers le nouveau centre Au servicedu monde. Dcrit comme un vri-table carrefour pour lengagementcommunautaire sur le campus, aupays et ailleurs dans le monde, cenouveau service est actuellement enpleine dnition. Une consultationauprs de la communaut univer-sitaire se tient notamment jusquau5 octobre an dorienter le serviceselon la vision des tudiants.

    Lobjectif du centre est de for-mer des citoyens du monde et depermettre aux gens de lUniversitde remettre la communaut ,explique Andre Dumulon, direc-trice des communications. Bien quela vision dAu service du monde nesoit pas encore dnitive, le centresouhaite offrir la communautuniversitaire des expriences de b-

    nvolat, des stages internationaux,de lappui aux initiatives locales etde lapprentissage par lengagementcommunautaire.

    Sans ddoubler les services djofferts lUniversit, le centre Auservice du monde souhaite mettreen commun certaines ressources. On veut rapatrier et bonier cer-tains programmes offerts par lesfacults pour que tous les tudiants,peu importe leur champ dtudes,puissent avoir des occasions desimpliquer dans la communaut ,explique Mme Dumulon.

    Apprendredans la communaut

    Pour linstant, lapprentissageexprientiel est le principal serviceoffert par le centre Au service dumonde. Ce type dapprentissagepermet un tudiant de senga-ger dans sa communaut traversdu bnvolat li son programme

    dtudes. Actuellement, 68 cours of-ferts lU dO prennent en comptece type dapprentissage. Ainsi, lesprofesseurs de nimporte quelle fa-cult peuvent inscrire leur cours auService dapprentissage exprientiel(SAE) et permettre leurs tudiantsde remplacer un travail par 30 heu-res de bnvolat.

    Barbara Alves, coordonnatricedu SAE, parle dune croissance im-pressionnante du Service depuislan dernier : Lautomne pass,environ 800 tudiants avaient par-ticip des placements pour fairedu bnvolat, alors que cette anne,prs de 1600 tudiants se sont mon-trs intresss lengagement com-munautaire. De plus, le SAE offredes attestations de bnvolat quireconnaissent les services rendus la communaut. Dans un avenirrapproch, le SAE souhaite souvrir linternational et proposer desstages aux tudiants en partenariatavec les facults et le Bureau inter-national.

    Cong solidairepour le personnel

    travers le centre Au service dumonde, lU dO sest galement as-socie au groupe Uniterra, qui pro-pose le programme de cooprationinternationale Cong solidaire .Chaque anne, lUniversit pourraenvoyer jusqu quatre membresdu personnel souhaitant agir bn-

    volement dans des pays en dvelop-pement. Ces sjours se drouleront

    durant la priode de vacances desvolontaires.

    Consultation

    Depuis le 28 septembre, unegrande consultation est en courspour tter le pouls des tudiants.En plus de deux groupes de discus-sion tenus au Centre universitaire,un forum virtuel a t cr an desonder leurs opinions. Les tudiantsont t invits rpondre quatrequestions, dont lune se lisait commesuit : Devrait-on exiger que tous lestudiants et toutes les tudiantes delUniversit dOttawa fassent des ac-tivits de service communautaire?

    Interroge sur lventualit dnouvelle obligation, Andre lon se fait claire : a dpendque les tudiants vont nous

    rpond-elle en rappelant ltance de la consultation. LUsit prfrant dabord entendrdes tudiants et agir en conspar la suite, aucune chance nest xe quant lajout de nles composantes au centre.

    Au service du monde est uinitiatives mises de lavant dplan Vision 2020. Lun des obnoncs dans ce plan est de flU dO un tablissement humain ancr dans son mouvert sur le monde.

    consultation tudiante

    LUniversit dOttawa souvre sur le monde

    tudiants plein tempsde 13 29 ans :inscrivez-vous au programmeBuzz en directMC et payez 12 $ le billet*pour des spectacles au CNA!* Certaines restrictions sappliquent,

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    Photo libre

    Le nouveau centre Au service du monde veut faire de lU dO un tablissemevisage humain .

  • 8/8/2019 dition du 4 octobre 2010

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    Actualits

    actualites@larotond

    le 4 octobre 2

    8 www.larotonde.ca

    la suite de lexcellente confrence que Ric-cardo Petrella a donne jeudi dernier sur le th-me de leau et de laltermondialisme, je me suisinterroge sur mes habitudes de consommationet jusqu quel point je me considrais commeune pro-environnement .

    Oui, jadhre ce quavance Petrella par rap-port leau et la socit capitaliste qui est, selonlui, quelque chose que lon peut contourner, quinest pas invitable ou inhrente la modernit.Mais est-ce que jagis vraiment en consquenceet change mes habitudes de vie pour autant?O nestce nalement quun discours de plusauquel je midentie spontanment et de faonphmre le temps dune confrence?

    mon grand regret, cest la deuxime optionqui sapplique moi, et probablement beau-coup dautres.

    Pourquoi me faut-il absolument cette nouvel-le paire de souliers de chez Aldo, le nouvel iPaddernier cri de Mac, un caf de chez Tim Hortonsle matin et un autre de chez Starbucks pour

    ltude le soir? Toutes ces petites choses de la viequotidienne font en sorte que je me conforme la socit de consommation capitaliste si forte-ment dcrie de nos jours par les progressistesenvironnementalistes de tous les milieux.

    Dun autre ct, je me flicite lorsque jcour-te ma douche, que je ferme le robinet quand jeme brosse les dents et que je prends lautobus la place dacheter une voiture (daccord, il ya aussi le facteur portefeuille qui entre en

    jeu). Mais, je ne crois pas que ce soit si mal declbrer ses petites victoires; tant que je resteconsciente que ces dernires ngaleront jamaisles sacrices que je ne suis pas prte faire pourrpondre aux impratifs des environnementa-listes et altermondialistes.

    En ce sens, un exemple frappant de notre ca-ractre rfractaire au changement est la ractionngative de beaucoup dentre nous la nouvelle

    politique que lU dO a mise en place cet autom-ne qui bannit dnitivement les bouteilles deaudu campus. Pourtant, on saccordera pour direque cest bien une politique qui vient directe-ment aider les objectifs environnementaux quenotre socit essaie datteindre. Alors, pourquoitenter de mettre un frein et de discrditer ce pasen avant? Parce quil ny a pas eu consultation,parce que leau est un droit indiscutable, parceque

    Premirement, sil y avait eu consultation,est-ce que le rfrendum se serait rvl en fa-

    veur denlever leau embouteille du campus?De plus, ceux qui, comme le Club conservateur(lequel stait install devant le pavillon Moris-set pour distribuer gratuitement des bouteillesdeau aux tudiants pour contester la nouvellepolitique), portent haut largument que leau estun droit et que chaque tudiant devrait tre ca-pable de sen procurer o il veut quand il veut, je

    rponds : leau est considre comme un droituniversel, mais pourquoi alors la marchandons-nous?

    Leau nest pas suppose tre une ressourceque lon puisse vendre et exploiter grand pro-t. Pourtant, il semble que nous ne soyons pasencore prts apporter notre propre gourde quelon peut remplir plusieurs fois dans une journesans faire lachat de plusieurs bouteilles deaudans un commerce plus ou moins 2 $ lunit.Cest vident, il est bien trop compliqu de tra-ner ce poids supplmentaire toute la journeavec soi et de se dplacer une fontaine pourfaire le plein; autant de facteurs favorisant la d-pression tudiante, lU dO devrait avoir honte!

    Catherine Cimon

    Une tudiante la rue la suite dun incendie

    The Eyeopener

    Quand elle a entendu lalarme sonner, le24 septembre dernier, dans la tour dappar-tements du centre-ville de Toronto o ellehabite, Khadija Boulaftali, tudiante lUni-

    versit Ryerson, na pas tout de suite comprisque ce ntait pas une fausse alerte comme lhabitude.

    Lorsquelle a regard de son balcon pourvoir ce qui ce passait, elle a constat que lesammes taient bien relles et quelle devaitimprativement sortir de limmeuble.

    Khadija se retrouve donc temporairement la rue sans savoir quand il lui sera possible dercuprer ses effets personnels. Ltudiante seretrouve dun coup dsoriente et, comme elle

    lafrme, sans quaucune ressource ne lui soitpropose pour laider, sans que personne nepuisse la prendre sous son aile pour lui dire cequi se passe dornavant : Les vtements que

    je portais, cest tout ce que jai. On a besoinde pices didentit, dargent, de vtements derechange. Non, ils [nont laiss] personne re-tourner en haut.

    Outre Khadija, environ 1700 personnes ontt vacues. Une dizaine de personnes ont dtre traites aprs avoir t incommodes parla chaleur, et au moins 14 ont t hospitali-ses, dont deux enfants et un bb dun mois.

    Que dirait David Suzukidans son dernier discours?

    The Gateway

    Lenvironnementaliste mrite David Suzu-ki croit que la faon dont la socit actuelle

    voit le monde mne celle-ci irrmdiablementvers un avenir non viable.

    En effet, David Suziki, de passage lUni-versit de lAlberta, a donn une confrencedevant un auditoire de plus de 700 personnessur les humains et leur non-comprhensionde la manire dont leurs actes se rpercutentde faon dnitive sur la nature.

    Le scientique de renom a donc fait valoir

    au public sa thorie selon laquelle la socitactuelle vit dans lillusion que lconomie vacontinuer de grandir et de prendre de lexpan-sion pour toujours. Il a entre autres poursuivien critiquant la faon dont les conomistesperoivent lenvironnement. Selon lui, on nepeut voir lenvironnement comme une exter-nalit puisquelle fait partie de la vie, quelle

    est la vie, et non une composante psystme conomique qui ne doit tre pcompte que de manire satellite.

    Finalement, Suzuki a prcis quuraisons qui, selon lui, faisait des humatuels des tres aussi dtachs de la natuque la plupart dentre eux vivent maindans des villes et que, de ce fait, ils netrouvent plus en contact direct avec esen sont dtachs.

    Une campagne anti-frais de sco lUniversit Concordia

    The Link

    Adrien Severyns, vice-prsident terne du syndicat tudiant du premiede lUniversit Concordia, de concerlassociation des tudiants de deuxitroisime cycles et Free Education Moencourageait les tudiants ne payer qde leur facture avant la date limite du tembre an de lancer le message la rde ltablissement, Judith Woodsworthpas augmenter les frais de scolarit.

    Effectivement, le groupe Free EduMontreal croit que lducation nest privilge, mais bien un droit, et qupour cette raison quon doit sensibilitudiants qubcois aux consquen

    dgel des frais de scolarit entr en ven fvrier dernier aprs 14 annes delit.

    De plus, le groupe a fait circuler untion demandant lUniversit de rembles tudiants internationaux, qui ont suhausses non annonces de leurs frais derit atteignant parfois 50 %.

    Revue de presse universitaire

    pareille date, il ny a de cela pas silongtemps, La Rotonde rapportait :

    Le 4 octobre 1966 :La Rotonde rappor-

    tait que de fortes pressions avaient t faites la caftria de lU dO pour que cette dernirehausse la qualit de la nourriture servie. Lar-

    ticle insistait sur le mcontentement croissantdes tudiants par rapport aux repas servis etcitait entre autres un tudiant insatisfait : Siau moins la qualit de leur gibelotte tait pro-portionnelle au prix demand!

    Le 16 octobre 1967: Grald Tremblay,actuel maire de Montral, t un scandale la runion du conseil dadministration delAGEUO (ancienne FEUO), en sexprimantfortement contre la hausse du salaire du pr-sident du syndicat tudiant, Alphonse Moris-sette, 50 $ par semaine. Tremblay qui occu-pait lpoque les fonctions de reprsentantdes tudiants de la Facult de droit, scrianotamment, dans un lan de colre : On npas en pays communiste, icitte!

    Le 2 octobre 1984 : Les quipes deLa Rotonde et duFulcrum eurent une bienmauvaise surprise en arrivant sur le cam-pus puisque tous les exemplaires frache-ment imprims de leur plus rcente di-tion avaient t drobs par des individusayant trouv le moyen demporter hors deslimites de lUniversit plus de 6000 copiesdu Fulcrum et environ 4000 de La Ro-tonde.

    Le 3 octobre 1995 : Qubcois, vo-tez! Cest le titre dune annonce paruedansLa Rotonde pour inciter les tudiantsqubcois aller voter le 30 octobre 1995,

    jour du grand rfrendum sur lindpen-dance du Qubec. Lannonce incluait lamarche suivre et les documents appor-ter pour exercer son droit de vote le jour

    venu.

    il tait une fois

    Main pleineEnvironnementaliste facultatif

    Catherine Cimon,Chef de pupitre Actualits,

    [email protected]

    Les Publications La Rotonde inconvient tous les tudiants un

    Assemble gnrale extraordinairle lundi 4 octobre 2010 18 h, lauditorium des Anciens du Centruniversitaire.

    lordre du jour : prsentation, discussion et adoption des Statuts

    rglements de La Rotonde.

    Les Statuts et rglements sont un document essentiel au bon onctionnemdes afaires de La Rotonde. Le document, qui a ncessit plus de deux ans

    travail, est accessible sur le site Internet, larotonde.ca. Les tudiants sont inv

    le lire avant lAGE et proposer leurs commentaires, qui seront ensuite soum

    lAssemble.

  • 8/8/2019 dition du 4 octobre 2010

    9/20

    [email protected]

    le 4 octobre 2010

    www.larotonde.c

    Catherine [email protected] Arts et culture

    Jean-Thomas Tremblay

    Alors que le monde entier a les yeuxrivs sur le Metropolitan Opera deNew York, qui prsente ces jours-ci

    Das Rheingold, de Richard Wagner,dans une mise en scne rvolution-

    naire de Robert Lepage, une vrita- ble vague de fracheur prend das-saut lunivers souvent mconnu delopra. De leur ct, de jeunes chefsdorchestre tels Yannick Nzet-S-guin atteignent une notorit quileur permet de communiquer ef-cacement leur passion pour certainsdes plus grands airs jamais compo-ss, rendant ces derniers accessibles un public autrement nophyte.Cette rvolution sopre galement lU dO, o sera bientt prsenteUne soire loratorio, que De-nis Lawlor, instigateur du projet,

    dcrit comme un amalgame desmorceaux qui mettent le mieux en

    valeur les voix de haut calibre destudiants de lcole de musique delU dO .

    Des mlomanes passionns

    Rencontrs parLa Rotonde unedizaine de jours de la prsentationde loratorio, Isabelle Lacroix, pr-sentement tudiante la matrise,et Denis Lawlor, diplm, se fontloquaces quant la motivation quiles pousse sengager dans un pro-

    jet parascolaire exigeant une tellequantit de travail bnvole. Ainsi, Ottawa, les opportunits doffrirune performance vocale sous laforme dun oratoire sont extrme-ment rares. Dsirant tous deux vo-luer sur le circuit quelque peu limit

    du chant lyrique, Mme Lacroix etM. Lawlor considrent essentiel desaisir toutes les occasions qui leurpermettent de dvelopper leur art,qui plus est, dans un cadre offrantla possibilit de travailler avec unrpertoire de si haut calibre. Ils in-

    sistent sur le caractre exceptionnelde ce concert qui, au lieu dimposeraux spectateurs la longue et par-fois laborieuse coute duMessie deHaendel ou duRequiem de Mozart,concentre lessence de ces uvresdans un contexte cohrent.

    Programme de qualit

    Les deux porte-tendards de lv-nement nont que de bons mots pourlcole de musique de lU dO, dontsont issus la presque totalit des huitsolistes du concert, titre dtudiants,

    danciens, ou de professeurs. Des p-dagogues de renomme internatio-nale, tels Daniel Taylor, ont contribu la cration dun climat dappren-tissage misant sur la rigueur vocaleet maximisant les opportunits deperformance publique. Au terme de

    ce projet, les solistes vivent une ex-prience humaine dont les rpercus-sions se font sentir dans lunit quirgne au sein de lcole de musique.Jean Desmarais, professeur et pianis-te mrite qui agira comme matre decrmonie, ne cache pas son enthou-siasme par rapport aux jeunes prodi-ges quil chapeaute avec ert.

    Briser les strotypes

    Jaimerais que la population tu-diante vienne au concert an de don-ner une chance la musique lyrique ,

    indique Denis Lawlor, sans son optimisme par rapport auIl ajoute que cest en liminprconceptions de la musique inculques par les dessins anla culture populaire quil sera pdapprcier pleinement cet ar

    estim et mconnu . Linvitatlance!

    Une soire loratorio, qui des lments des styles baroqusique et romantique, sera prle vendredi 8 octobre 19 h 3chapelle du pavillon Tabareten musique, le concert est acc tous, peu importe la langue nelle. Les billets sont en venmaintenant au cot de 20 $ cdtaillants Compact Music et LNote. Il sera aussi possible dprocurer la porte le soir de lasentation.

    ConCert

    Oratorio 101

    Marie-Pier Delisleet Xavier Lemyre

    Lanne 2010 a dbut avec le50e anniversaire de la mortdAlbert Camus, crivain etphilosophe franais dont les uvreslittraires conservent incontestable-ment un caractre dactualit. LeThtre franais du Centre nationaldes Arts proposait, du 28 septem-

    bre au 2 octobre,Les Justes, picervolutionnaire de Camus, mise enscne par Stanislas Nordey. Celle-cise droule dans la Russie tsariste de

    la n du xixe sicle, dans un apparte-ment occup par un groupe terror-iste socialiste luttant pour la libra-tion du peuple.

    En contraste avec Jean-Paul Sar-tre ou tout auteur de thtre ab-surde de lpoque daprs-guerre, telIonesco ou Beckett, dont les uvressont empreintes dun imaginaireparfois irraliste, parfois aventuri-er, mme fantastique, Camus part-age, traversLes Justes, un thtrecalme, modeste et rexif. La picese droule dans une certaine len-teur, privilgiant la profondeuridologique, motionnelle du ques-tionnement, plutt que laction.

    La pice est construite sur desfondements moraux questionnant

    la lgitimit du meurtre dun treoppresseur qui gouverne dunemain de fer les classes infrieuresde la socit. Ici, les personnages seretrouvent en plein dilemme : est-il

    lgitime de porter atteinte la viede jeunes enfants, dans la possibil-it o le meurtre de lagent coercitifpuisse tre effectif? Dune part, il estavanc que toute mesure, aussi vio-lente, terrorisante, dommageablequelle puisse tre, est ncessairedans le but datteindre un optimumsocial. Cette opinion nest toutefoispas partage par tous les membresde lorganisation, certains dentreeux croyant quil existe une limite la violence etque celle-ci, siexcessive, incit-

    erait le peuple se rvolter et se-rait contre-pro-ductive. Ainsi,Camus transfrelessentiel de sesides dans undiscours simpleet percutant.

    Ce mme discours, reproduit parles comdiens, revt cette dtermi-nation fataliste paradoxalement undbit dlocution froid et dclama-toire qui permet la comprhensiondes motions profondment com-plexes que lauteur et le metteuren scne, de par linterprtation quilen fait souhaitait vhiculer. Le jeudes comdiens dmontre une com-

    prhension du texte, une efcacit dela communication interpersonnelle etprofessionnelle dune expression po-se ou effervescente, adquatementapplique lvolution de la pice,

    son essence. Le dcor tmgalement, de par sa strilit, dintention favorisant lintrosdu spectateur confront umosphre dnude de tout aimposant un questionnemese veut universel, hors de toutexte historique : le meurtre atteindre un statut lgitimrponses cette question ne point dcouvertes dans le dile dcor ou le jeu des acteur

    invitablemlintrieur l o une v

    lutte moralentre des antagonisteamnerontcun cetteion sartrielexistentitend-il ve

    certain humanisme?Ainsi, la pice est dconseill

    enfants et aux jeunes, en gpuisquelle exige un capital intuel pralable sa comprhequi pourrait exiger un effort dcentration inutile. Par contrens initiatiques ou exploratoiuvres philosophiques, littrthtrales dAlbert Camus, toinvits dcouvrir lhomme

    cache derrire Les justes, dreprsentation au Centre ndes Arts fut une provocatiocace au cadre normatif idende chacun.

    thtre

    Les Justes dune justesse aride

    La pice se droule dans une

    certaine lenteur, privilgiantla proondeur idologique,

    motionnelle du questionnement,

    plutt que laction.

    Dans un dcor strile et une atmosphre dnude, la pice Les Justes invite

    lintrospection.

    Courtoisie du Centre national des Arts

    Photo libre

  • 8/8/2019 dition du 4 octobre 2010

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    Arts et culture

    culture@larotond

    le 4 octobre 2

    10 www.larotonde.ca

    Exemption de taxe provinciale pour encourager le livre

    Au Canada, comme dans la majorit des pays, aucune taxe provinciale ne

    sapplique lachat de livres. Il sagit dune loi provinciale et la majorit

    des provinces la pratique, de mme que dautres pays. En France par

    exemple, la taxe est rduite de 19 % 5 % du prix.

    Dbat amazonien

    En plus du lecteur de livres lectroniques Kindle, Amazon dsire tendre

    son empire au Canada en lanant un entrept au pays. La question tait

    mitige et en a pouss plusieurs rclamer du gouvernement une mesure

    protectionniste cet gard par souci de protger la culture identitaire du

    Canada. Le dbat est encore en cours, lentrept nayant pas encore t

    ouvert.

    Souvent dmonise, la librairie grande surace se ait de plus en plus popuprot de ces compagnies. Depuis les annes 1970, le petit commerce du livre regants spcialiss Chapters, Archambault, Renaud-Bray , incitant plusiecomme tout autre achat quotidien, reprsente non seulement un choix conune logique de mondialisation, o mme le livre est assujetti jusqu la moellportrait dune comptition que plusieurs craignent dj perdue.

    Finalement, il audrait se demander si le dbat se rsume la petite librairie codevrait tre mise lavant... Encore doit-on souligner larrive tapageuse du livtant prsentement en transition avec tous ces bouillonnements internes qacteurs rgissant la question tant imprvisible et sujette uctuation. Alors concurrentiels, nos choix psent plus que jamais dans la balance.

    Dossier Librairies

    Bouquiner local

    Depuis quelques annes, beaucoup de librai-ries ferment face aux ds auxquels elles sontconfrontes. Quels sont ces ds et que reste-t-il du bouquinage lancienne? Aprs tout, lesclients voient divers avantages acheter les livresen franais au niveau local : le degr dexpertiseet la qualit du service, qui, souvent, ne peuventtre gals par les concurrents de plus grandetaille. Pour ce faire, un portrait des librairies de

    la rgion est de mise an de connatre plus pro-fondment ces ralits qui les ctoient.

    Librairie du Soleil

    La Librairie du Soleil compte parmi lesquelques librairies indpendantes franco-

    phones de la rgion et dessert la clientlerecherchant des livres, des ressources p-dagogiques ainsi quune grande varit delittrature ciblant la population tudiante.

    Lun des objectifs de la Librairie du So-leil consiste offrir un ventail de choixen matire littraire francophone, et per-mettre ainsi laccs la littrature dans salangue originale. On retrouve, dune part,des auteurs canadiens et franco-ontariens,et, dautre part, des auteurs trangers issusde la francophonie.

    De plus, la Librairie du Soleil expdiedes livres Toronto afin de rpondre lademande de la communaut francophonede la ville reine, maintenant dpourvue delibrairie franaise depuis la fermeture de laLibrairie Champlain en 2009.

    La Librairie du Soleil, cest promouvoirla littrature francophone o le franais estminoritaire. Cest important pour nous queles gens soient conscients que la littraturefrancophone nest pas juste prsente au

    Qubec , affirme Caroline Boivin,tante-grante de la Librairie.

    Jean-Philip Guy, grant, ajoute : faisons beaucoup de commandes spet nous sommes toujours en contacdes fournisseurs francophones, ce qunotre service beaucoup plus spcialis

    Agora

    Situe tout prs du campus, la li

    Agora est galement une option attrapuisquelle est un commerce essenment tudiant qui a pour but doffrclients les plus bas prix possible.

    La cotisation de 9 $ par semesttudiant contribue au soutien de ce sin. Avant larrive de lAgora, le pr

    livres, la librairie universitaire grla compagnie tats-unienne Folletdenviron 15 % suprieur au prix suLa librairie universitaire a donc d ases prix par rapport au taux concurde lAgora, qui est de 7 % infrieur asuggr.

    Soutien du personneluniversitaire

    Certains professeurs sont fiers daples librairies indpendantes, et cedentre eux sont depuis plusieurs annfidles clients de ces librairies dites atives. Parfois, loffre de commande etie par les professeurs mmes, mais part du temps, les librairies doivent

    au bouche oreille afin dinformer leprofessoral des alternatives pour leurmandes de livres. En effet, la comFollet dtient le monopole de la pulibraire sur campus.

    Librairies indpendantes

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    Arts et cult

    [email protected]

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    Un soutien articiel, mais efcace

    Au Qubec, une loi contraint les bibliothques publiques se proc

    leurs livres auprs de librairies qubcoises. Cette obligation se limite

    province et soutient en quelque sorte articiellement le march que

    peu restreint des libraires qubcois en lui assurant un revenu. Il

    plusieurs annes, le dbat aisait rage en Ontario pour doter la prov

    dune loi semblable, mais sans que les discussions naboutissent

    quelconque rglementation en la matire.

    La loi Lang en France

    Une loi ranaise, nomme loi Lang , instaure un prix unique

    livre dans toutes les librairies, limitant la concurrence entre celle

    et protgeant le petit libraire. Le vendeur peut touteois proposer

    rduction du prix allant jusqu 5 %. Cette loi nest pas prise en com

    pour le livre en solde ou usag. Au Canada, bien des gens du milie

    livre rclament une telle loi.

    ant la dmocratisation du livre et dautres dplorant la perte des librairies dantan aulens par la concurrence des hypermarchs Costco, Wal-Mart et compagnie et dese la cl sous la por te. Acheter Platon ou bien Molire dans une des ces grandes suraces,

    is commerciales capitalistes. Catherine Dib et Sara Pedroso tracent lement un choix politique qui peut avoir des consquences beaucoup plus graves dans

    agnie ou si ce serait plutt la question de la popularisation du livre en tant que tel quibien des lments demeurent dans lombre, le portrait clair-obscur du march du livre le temps nous le dira : cest tout ce qui peut tre lanc pour linstant, la raction desies indpendantes erment petit petit, et que les grandes suraces ofrent des prix

    Quand le livre se dmocratise

    Contrairement la croyance populaire, noussommes tmoins dune hausse de vente delivres depuis les dernires annes. Ce faitsurprenant est d lapparition du bouquinchez Costco et compagnie, sans oublier lescyberlibrairies comme Amazon. Lapparitionde titres vedettes populariss par les m-dias accessibles tous, tels Twilightou encore

    Millenium, attire les lecteurs vers cet objet

    mysti que le public relgue trop souvent auchamp pour intellos . Ainsi, la croissanceest aussi attribuable ces best-sellers.

    Bien que blme pour la dtresse de la pe-tite librairie, la vente de livres dans les hyper-marchs possde ses avantages : Cest quel-que peu une conception simpliste de la ralit

    que danalyser le phnomne de ces ventesralises dans le Wal-Mart comme dsavan-tageant la petite compagnie, commente BlaiseRenaud, directeur commercial de Renaud-Bray. Les habitudes de consommation de cect-ci de locan divergent grandement et lesgens achetant ces endroits ne le feraient pasncessairement dans une librairie.

    Adaptation un public en mutation

    On pointe gnralement du doigt ces librai-ries, sous toutes leurs formes, qui dtiennentde plus en plus des sections dites hors su-

    jet . Toutefois, prcise M. Renaud, ce ph-nomne permet dapprocher la librairie sousun autre angle : Les librairies deviennentaccessibles. En tant que chane, [Renaud-

    Bray] ne vend pas exclusivement des livres.Plus de 30 % de nos ventes sont issues dl-ments accessoires. Cest un concept qui a tintroduit durant les annes 1980 et il y a eucroissance dans le secteur depuis.

    Les compagnies Archambault et Chaptersdonnent quelque peu dans le mme ton par leurgargantuesque section dbordante de bibelotset dobjets lis de prs ou de loin la papeterie.Il faut souligner que lapparition de ces produitssur le march est plutt une manire de sadap-ter la demande changeante du public, selon lesdires de M. Renaud. Depuis lapparition duncertain internet, la clientle se fait beaucoup plus

    volatile, ayant pris conscience du large ventailde livres existants de par le monde. Les de-

    mandes sont plus disparates, il faut donc plusde diversit , prcise le directeur commercial.

    La petite librairie trpasse?

    Indigo, avec 246 magasins au Canada, en-vahit le march sous de multiples noms, ayant

    par exemple acquis Chapters en 2001, leur plusgros concurrent lpoque. Cette situation nestnullement rare, bonne majorit des petites li-

    brairies ayant t englouties ou ayant battu enretraite. Plus prcisment, cest souvent unequestion dadaptation, comme mentionn pr-cdemment, ou le petit libraire a une certainedifcult grer ses nances et son commercedevient impossible rentabiliser sans une cer-taine stratgie de marketing.

    Ainsi, bien des libraires se retrouvent sur lecarreau, ayant dlis une clientle quelque peulimite qui se compose souvent damis du pro-pritaire. M. Renaud connat le phnomne : Ce sont en gnral des libraires ayant acquis delexprience sur le terrain et ouvert leur marchpour la passion de la littrature. Ainsi, une foisquils quittent leur commerce, leur exprience

    part avec eux. La place ne peut pas sautogreret il faut trouver un acheteur. On peut consid-rer que quoique certaines boutiques cderont lepas, dautres sadapteront la demande, lins-tar de la Librairie du Soleil.

    Librairies grande surface

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    Philippe Ppin

    Les nostalgiques de la vieille scnerap amricaine ont pu se rgaler, le28 septembre dernier, lorsque le co-fondateur du groupe Public Enemy,Chuck D (Carlton Douglas Riden-hour) est venu lU dO prsenter

    un sminaire sur le thme Le rap,la race et la ralit . Ce personnagehaut en couleurs a rappel limpor-tance du discours engag dans lamusique, et a prononc une allocu-tion apprciable de porte gnrale

    visant principalement inciter les jeunes prserver un il critiquesur la socit, et surtout soutenirleurs opinions face ladversit.

    Awad Ebrahim, professeur trsfunk de lU dO, a prsent linvitde marque, Chuck D, non sans lan-cer quelques lignes sur son amourpour cette varit de musique : Lehip-hop, cest ce quon est; le rap,cest ce quon fait! Il a expliququil existe un hip-hop bton, cri-tique du hip-hop populaire , cest--dire du rap contre la stupidit et a conclu en envoyant une petitecritique du systme de sant amri-cain.

    Chuck D a enn fait son appari-tion, lanant la fois vers, messageset critiques, et a illustr son opi-

    nion sur quelques points qui, selonlui, sont primordiaux prendre encompte pour tout tudiant qui serespecte. Voici un bref rsum deses rparties stylises se prtant auregistre du rap, mais sappliquantau monde universitaire.

    Whenever I come to Canada

    I feel like I need an IQ rehab ( chaque fois que je viens au Ca-nada, cest comme si javais besoindune cure de dsabrutissement ).

    Avec ces paroles, linvit comparaitainsi le systme dducation, desant et autres entre le Canada et lestats-Unis. Chuck D a soutenu quele Canada a dvelopp un trs bonsystme, mais quil ne faut jamais

    baisser les bras, car la mdiocritnest jamais trs loin.

    Pimp yo mind, avoid dumbas-sifcation ( mise sur ton intel-ligence, vite labrutissement ).Le discours mal inform, souventclam tout haut, ne doit jamais im-poser le silence lopinion de ltu-diant, a expliqu Chuck D. Horscampus, beaucoup de gens ne sontmalheureusement pas conscienti-ss, selon lui, et la pire attitude prendre cet gard serait lindiff-rence. Les tudes cotent cher, etgaspiller ce capital intellectuel se-rait un vrai gchis; le bon tudiant

    se doit, toujours selon linvitpas reculer devant le discourdsinformation.

    Death to those weapons odistraction ( mort aux ardistraction massive ). Marienseignante, Chuck D entendcoup parler des nouveaux

    mnes que sont le SmartphonBlackberry. Par cette dclaratdit se rfrer ces gadgets perm ltudiant moderne de consucourriels ou ltat de son rseauen ligne en tout lieu et en toutet ce, au dtriment de sa rscolaire. Chuck a illustr la sicomme suit : Imaginez quachetez une voiture 10 000 $

    vous vous faites avoir, voufchs! Pour en revenir votcation, allez-vous laisser ces g

    vous empcher den avoir pouargent? Je ne pense pas!

    Bref, le rap peut encore apquelques solutions et un msocial pertinent. Il faut simpsavoir lutiliser bon escient, mentionn par Chuck D, qui aen question les messages envoDr. Dre et quelques-uns de seples. Il faut savoir brasser lesfaire entendre sa voix, et ne

    baisser les bras devant la ferdesprit.

    sminaire

    Cure de dsabrutissement avec Chuck D

    Auditorium des anciensCentre universitaire Jock-Turcot85, rue Universit

    Universit dOttawa Confrence

    EqualityorBarbarism?Ed BroadbentLe jeudi 14 octobre 20 h

    RSVP en ligne

    www.recteur.uOttawa.ca

    Le nombre de places est limit.

    Renseignements : 613-562-5111

    Confrence en anglais

    Confrence en tudes canadiennes Charles R. Bronfman

    Chuck D, de passage lU dO, a invit les tudiants soutenir leurs opinions face ladversit.

    Photo de Mark Colletti

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    Arts et cult

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    Mots maux

    Les librairies se cachent

    pour mourir

    tudiants plein didalisme que nous sommes,nous nous disons prts participer au vraimonde , o nous souhaitons esquisser lutopiegalitaire de notre pinceau proto-acadmique.Nous achetons notre caf quitable et nosproduits fabriqus par les artisans locaux, unsourire de citoyen du monde aux lvres. Toutdu moins, voil comment nous apprhendonsplus que souvent la bulle universitaire. Cepen-dant, ne vous emballez pas, mes canards, la r-alit percute avec ses sourdes fourberies et sagrande faucheuse du capitalisme, contrastantavec nos doux espoirs ouats. Adieu, rve marx-iste de Clinours; bonjour, le dilemme. Le prixdes produits se rclamant avantageux pour laTerre et bnques pour la socit ne le sontpas ncessairement pour notre budget serrdtudiants ternellement dchirs entre la l-

    gret de la conscience et celle du portefeuille. Acheter philanthropiquement ou pragma-tiquement? Dossier ayant t approfondi cettesemaine, la librairie se trouve au cur dudilemme pour chacun de nous. Le livre, peuimporte lendroit et le montant de notre achat,garde le mme contenu et, souvent, le mmecontenant. Ainsi, on peut trouver la pseudo-philosophie questionnable de Paulo Coelho oules exquises ritournelles de Milan Kundera tantau gigantesque Chapters que dans la convivialetendresse de votre librairie du coin, sans parlerde ce cher Costco.

    Dune part, nous souhaitons contribuer aubien-tre du petit libraire, et de lautre, les prixallchants de la grande chane nous narguent.Pour autant que je veuille faire face la dure r-alit, je ne peux me rsoudre faire mon deuildu livre spcialement mitonn par mon dvoulibraire. Le concept de la gentille librairie de

    quartier qui connat sa clientle comme le fondde sa poche est la Madeleine proustienne dunepoque maintenant rvolue. Terrasse mon-strueusement par les librairies grande sur-face, la petite ou moyenne entreprise devientune denre relevant du chimrique.

    Par ailleurs, le pure concept du libraire en-trevu dans les pages de Lombre du vent, deCarlos Ruis Zafn (oui, je me permets de rver,comme tout le monde), a disparu lui aussi auprot du commis la vente. Le march nord-amricain, aprs tout, tel que Blaise Renaud lamentionn, a des habitudes de consommationorientes vers lefcacit plus de caviar pournotre huard, quoi. Ainsi, on a beau dnoncerle blasphme culturel commis par les grandescompagnies telles que Costco, les gens quiachtent des livres ces endroits ne feraientpas ncessairement le dtour dans une librairie

    pour le mme dessein.Bref, le dilemme ne se limite plus nous, tu-diants, mais la socit occidentale dans sonensemble. lpoque des fourmillants glan-deurs que nous sommes, dur dur de tournerla page de nos dlicats doigts de fe va pourle-book, liPad et autres mots-valises branchs;dur dur de dnicher un livre original, le publictendant vers notre culture pop gnrique et lesmagasins rpondant la demande va pour lesurpuissantMange, prie, aime achet au carre-four dun Wal-Mart. Cest se demander si cestla main invisible dmonise du march dAdamSmith ou la socit dplorable qui est llment changer.

    Nedggy Mauricin

    Chaque anne, le Dpartement de franais delU dO accueille un crivain en rsidence etcet automne, Louis Hamelin, auteur du rcentroman succsLa constellation du Lynx, estcelui qui a t slectionn.

    Les crivains en rsidence ont quelques res-ponsabilits : tre la disposition des autresprofesseurs, rpondre aux questions des tu-diants et faire quelquefois des tournes declasses ou mme donner des confrences.Hamelin donne un cours de cration littraireintitul La nouvelle de lhistoire la pra-

    tique , qui fait un survol de lhistoire de lanouvelle. De plus, les tudiants qui assistent ce cours crivent leurs propres textes, une

    belle occasion pour eux de pratiquer leur cri-ture et dtre cratifs en rdigeant diffrentesnouvelles.

    Louis Hamelin est un crivain qubcoisqui a plusieurs uvres littraires son actif,dont des romans et un recueil de nouvelles.Il est n Shawinigan, en Mauricie, et vitmaintenant Sherbrooke. Avant de devenircrivain, Hamelin a obtenu un diplme en

    biologie de lUniversit McGill, puis une ma-trise en cration littraire de lUniversit duQubec Montral. Il est passionn de littra-

    ture depuis sa tendre enfance. Lorsquil taitenfant, il inventait des histoires et recopiaitdes passages de grands livres en y ajoutantses propres penses. Hamelin tait un enfantsolitaire qui prfrait plonger dans un grandroman de Jules Vernes plutt que de faire par-tie de lquipe de hockey . Sa passion pourlcriture la men crire son premier roman,

    La rage, lorsquil tait luniversit, ce qui luia valu le prix du Gouverneur gnral en 1989.

    Le 21 septembre 2010, le nouveau roman deLouis Hamelin,La constellation du Lynx, estsorti en librairie. Cette uvre littraire djacclame par plusieurs critiques aborde la si-

    tuation politique de 1970 au Qubec. cettepoque, le Qubec tait branl par la crisedoctobre o la politique tait secoue par desenlvements, des arrestations et lvnementculminant : la mort du ministre du Travail,Pierre Laporte.

    Le lien entre le titre La constellation duLynxet la crise doctobre, explique lauteur,est que le lynx est un animal qui est associau mystre . Derrire cette crise, il y a desmoments de silence et des endroits qui nontpas t explors; Hamelin afrme donc avoircrit une ction pour questionner la vritofcielle et proposer [sa] vision des vne-ments .

    Hamelin mentionne par ailleurs qmdias anglophones comme le Toronet CBC ont fait de grandes enqutes joutiques sur le sujet dans les annes 1970 branl la version ofcielle de la crise.ment, il propose une interprtation globvnements, mais ne considre pas dt

    vrit absolue sur la crise. La versiocielle est une ction , dclare-t-il, juson choix dcriture. Les enlvementtiques, chose rarement vue en AmriNord, se sont donc avrs un sujet de pertinent. Hamelin, voulait aussi montgens le fonctionnement de lappareil p

    quil nomme lapplication des vieux tCela consiste surveiller les criminlaisser passer laction et les arrter lle moment est opportun politiquementdiatiquement , explique-t-il.

    Enn, La constellation du Lynx loccasion du 40e anniversaire de ldoctobre. Ce roman peut tre vu comdessin reliant simultanment les faitsvnements. Le livre est une manire lectorat de questionner la vrit de cettet dtre critique ce sujet. FinalementHamelin offre une uvre permettant

    blic de formuler ses propres jugementterprtations sur la crise doctobre 1970

    Vanessa Dion-Lirette

    Ces dernires annes, avec lessor du livre num-rique qui permet de traner avec soi des milliersduvres littraires, on sent monter un vent din-quitude qui entrane de nombreux questionne-ments dans le domaine de la chane du livre, touten piquant la curiosit des lecteurs.

    Nouvelles technologies,nouveaux problmes

    La Rotondesest entretenue avec Jean Yelle,directeur des oprations aux imprimeries Gau-

    vin, qui suit le dossier du livre numrique depuisdes mois. Lopinion de ce dernier quant lave-nir du livre papier reste trs optimiste puisque,daprs lui, sa disparition est trs peu probable. Iladmet tout de mme quavec les dernires avan-ces, il semble y avoir de nombreuses incertitu-des. Sera-t-il difcile dinstaurer des politiques

    an dviter le piratage de livres, qui pourraitnuire aux droits dauteur? Qui contrlera lescontenus? Y a-t-il un danger de censure? Pourcette dernire question, Jean Yelle fait rfrenceau gant Apple, qui ne voulait pas offrir certai-nes uvres quil jugeait trop rotiques. En effet,la rme de Steve Jobs interdit les applicationspouvant tre considres comme douteuses,

    donnant du l retordre pour la visibilit de cer-taines uvres, telles que des BD franco-belgeso les femmes un tantinet dvtues sont mon-naie courante.

    Une solution plus colo ou conome?

    De nombreux tudiants seraient tents dallervers le numrique pour la sauvegarde du papier.Une question se pose : peut-on vraiment dire queles nouvelles technologies sont plus cologiques?Pas daprs M. Yelle, qui admet quand mme,avec un brin dhumour, que lindustrie du pa-

    pier a mauvaisep r e s s ep r -s e n t e -ment .Il se d-

    fend enmention-nant avec ert

    que tous leslivres de Gauvin

    sont imprims sur du pa-pier 100 % recycl certipar le Forest Stewardship

    Council.Si les avantages cologi-

    ques sont facilement dis-cutables, les avantagesconomiques demeu-rent importants. Ad-

    mettonsq u u n eperson-ne vou-

    drait se procurer trois bouquins :Alice ades merveilles, de Lewis Carroll, The Losbol, de Dan Brown, etLa Rpublique, de

    Au total, lacheteur dboursera presquple pour lacquisition des versions papi31,63 $, contre 10,98 $ pour les versions niques). La raison de cet cart considraque plusieurs uvres sont offertes gratui

    sur le web, car chez nos voisins du sud, tlivres parus avant 1923 sont libres de drodis quau Canada, cest 50 ans aprs la mlauteur quils le deviennent.

    Par contre, la diffrence de prix pour leplus rcents est tonnamment faible. DM. Yelle, cette mince diffrence serait at

    ble aux cots exorbitants que ncessitent tion et lentretien des sites qui vendent ce

    virtuels.

    Un objet sacr pour le lecteur

    Toutes les personnes interviewes sentsur un point : lattachement motionnel dteurs leurs bouquins. Jean Yelle estime livre, cest un objet multisensoriel. Il a uneune texture, un dbut, une n Pour lu

    vre numrique ne pourra jamais remplac

    Le point de vue des tudiants corrobordclaration. Myriam Benzakour, tudiatudes des conits et droits humains linsiste sur le fait que certaines personn

    besoin de voir sur papier ce qui se passe, si elles font de la lecture active . Daniel Squi tudie dans le mme programme,galement sa prfrence pour les reliureestime quun jour, le numrique remplace

    bablement le papier.Bref, le livre numrique est encore

    et place le lecteur et les gens du milieu brouillard. Il nen reste pas moins quavance technologique reprsente un taille et apportera innovations et amliorla chane du livre actuel. Il relance aussi udbat : les nouvelles technologies doivencessairement remplacer les anciennes?

    Littrature

    Lumire sur la crise doctobre

    teChnoLogie

    La n de lre du livre imprim?

    Catherine DibChef de pupitre Arts et culture

    [email protected]

    Lavenir du livre : numrique ou... sur papier?

    Illusitration de Mark Colletti

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    sports@larotond

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    14 www.larotonde.ca

    Vincent [email protected]

    Sports

    Meghann Dionne

    Les Gee-Gees ont connu une n detournoi dsolante contre lUniversitQueens lors de la Classique pr-saison,

    qui sest droule la n de semaine dernireau pavillon Montpetit de lU dO. Septembrea bien commenc, a dclar Ling Lee, leur en-traneur adjoint en chef. Ce tournoi pr-saisonest trs excitant, car il nous permet de tester lacompatibilit de nos joueuses les unes avec lesautres. Cest le meilleur moment pour conna-

    tre les forces et les faiblesses de chacune pourmieux harmoniser les trios , a-t-il ajout.Malgr tout, les Gees-Gees ont remport

    trois matchs sur cinq lors de ce tournoi et lasaison, qui dbute Toronto le 24 octobre,sannonce des plus intressantes.

    Trois manches ont suf battre Acadia

    Le Gris et Grenat tait en pleine conance, vendredi midi, lors des chauffements pourleur premier match de la n de semainecontre Acadia. Cest dans cet tat desprit quila jou et gagn la premire manche 26 24.Les volleyeuses ont galement gagn les deuxmanches suivantes, qui se sont termines avecle pointage de 25-22.

    Tess Edwards, capitaine et passeuse ve-dette de lU dO, a su garder ses coquipiresconcentres en appelant chacun de ses jeux.Elle a notamment marqu un point importantlors du deuxime set : une passe arrire courte la joueuse de centre Kathryn Weihrer, quia djou la dfense. Plusieurs fois, durant lapartie, Edwards a pass la troisime balle ses attaquantes arrires Laura Carmanico etKarina Krueger-Schwanke pour branler le

    bloc dAcadia. Les joueuses du Double G ontdonn quelques points ladversaire avec desattaques lextrieur et des services manqus,mais en bout de ligne, elles sen sont trs biensorties. En tout, elles ont jou cinq manches,ce qui a permis lentraneur-chef Lionel

    Woods de donner du temps de jeu ses re-crues.

    Victoire en cinq contre Sherbrooke

    Au cours de leur deuxime match du ven-dredi, les Gee-Gees ont eu besoin de cinq man-ches pour vaincre le Vert et Or de lUniversitde Sherbrooke. Les deux premires manches,qui se sont respectivement termines 25-18et 25-20, ont t relativement faciles rem-porter pour le Gris et Grenat. Cest lors dutroisime set que lUniversit de Sherbrookeest revenue en force. Alors quelles tiraientde larrire 11 15, les volleyeuses du Vert etOr ont rehauss la qualit des changes et ontrendu la tche plus difcile aux Gee-Gees. El-les ont ainsi russi remonter le pointage 25-22.

    La victoire du quatrime set, qui sest ter-min 25 23, appartient aussi au Vert et Or.Lors de la cinquime manche, le niveau de jeutait son meilleur : chacune des deux qui-pes a donn tout ce quelle a vait pour djouerladversaire et remporter la victoire. Il sestagi de la manche la plus serre depuis le dbutdu tournoi. Au nal, ce sont les Gee-Gees quilont eue avec la marque de 15 13. Le dernierpoint a t compt par lattaquante brsilien-ne Karina Krueger-Shwanke avec une frappeparallle puissante.

    Dfaite contre McMaster

    Les volleyeuses de lU dO ont connu leurpremire dfaite de la journe samedi midi,contre les Marauders de lUniversit McMas-ter. Lquipe du Double G a donn beaucoupde points gratuits ladversaire au cours dela premire manche. Lentraneur-chef Lio-nel Woods a d prendre trois temps mortspour ressaisir ses joueuses et les remettre enconance. Malgr tout, elles ont perdu la pre-mire manche 25 18. Le second set a aussit remport par McMaster avec un scorenal de 25-22. Durant la troisime manche,McMaster a t grandement branl par larapidit de jeu des Gee-Gees. Ces derniresont remport la manche haut la main par la

    marque de 25 16. Finalement, la derniremanche sest avre dcisive pour lUniversitMcMaster : elle la emporte 25 18, ce qui luia permis de gagner le match 3-1.

    Victoire in extremis contre York

    Les Gee-Gees ont russi vaincre, de peineet de misre, les Lions de lUniversit York,samedi soir, sur le court central du pavillonMontpetit. Ottawa a remport le premier set couteaux tirs de 28 26. Puis, tour tour, lesLions et les Gees-Gees ont gagn un set cha-cun avec un pointage quasi identique, respec-tivement de 25-11 en faveur des Lions et 25-12pour Ottawa. On a d se rendre en cinquimeset pour dterminer les grands vainqueurs dela partie : le Double G, avec une marque nalede 25-19.

    Le match contre Queensfait une dfaite et deux blesses

    LU dO a termin le tournoi pr-saison de lan de semaine sur une note plutt dcevante,dimanche aprs-midi. Ds le dbut, Queensa rapidement impos son rythme de jeu auDouble G en prenant une avance de six pointssur lui. Il a ensuite subi une remonte pniblepour nir sur un service manqu 25-18.

    La deuxime manche a donn lieu au mmescnario pour les Gee-Gees. En cours de rou-

    te, Lionel Woods a chang la passeuse TessEdwards pour Christina Grail, ce qui ne sestpas avr la meilleure dcision. Beaucoupderreurs se sont produites du ct du Gris etGrenat, dstabilisant lquipe. Le deuximeset a pris n 25-17 pour Queens.

    Au cours du troisime set, les Gees-Geesont su tirer bnce des erreurs dfensives deleurs adversaires. Cest la n de cette man-che, 23-19, quEdwards a effectu un retourau jeu. Ce ne fut cependant pas sufsant pouraller chercher le troisime set. Elles ont perdula manche 25 20. Le set sest termin atroce-ment sur une collision entre Tess Edwards etla joueuse de centre Kayla Bell-Hammond.

    Un avant-got de la saison de volleyballVolleyball fminin

    Photo de Anne Danford D

    Photo de Anne Danford Dussault

    Les Gee-Gees ont remport trois matchcinq lors du tournoi.

    La Classique pr-saison de la n de semaine dernire a permis de tester la compatibilit des joueuses du Double G.

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    Spo

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    www.larotonde.ca

    Jonathan Nol

    On a eu droit toute une surprisesamedi dernier, Toronto. Les Gee-Gees, toujours invaincus jusqu cepoint et classs deuximes au Cana-da, affrontaient la formation toron-toise, qui navait, elle, quune seule

    victoire en quatre matchs. On peutdonc qualier la victoire de 40 35des Varsity Blues comme la surprisede lanne jusqu maintenant dansle football universitaire ontarien. Lerve dune saison parfaite du Dou-

    ble G a subitement pris n.Plusieurs joueurs se sont d-

    marqus malgr la dfaite, notam-ment le quart-arrire toile Bra-dley Sinopoli, qui a comptabilisdes gains de 451 verges par la voiedes airs ainsi que 89 autres vergesau sol. Quatre des 32 passes quila compltes ont eu comme rsul-tat final un touch. Sa cible favo-rite a t le receveur de qua trimeanne, Steven Hughes. Hughes acapt 13 passes pour des gains de

    127 verges en plus de trouver lazone des buts une fois. En dfen -sive, le secondeur James McNau-ghton et le demi-dfensif ChayceElliot ont tous deux russi neufplaqus.

    Trop peu, trop tard

    Le Gris et Grenat a trs biencommenc le match en inscrivantle premier majeur sur sa premirepossession offensive. Sinopoli acomplt une passe de 44 verges Matthew Bolduc pour procurer uneavance de sept points aux visiteurs.LUniversit de Toronto ne sest pas

    laiss intimider par ce dpart canonet a marqu deux touchs cons-cutifs, dont un sur une course de105 verges dAaron Milton, pour seprocurer une avance de sept points la n du premier quart. LU dO aaussitt cr lgalit lorsque Sino-poli a rejoint Cyril Adjeitey dans lazone des buts.

    la suite de ce touch, JordanSchleltgen a donn une priorit de14 points lquipe locale en ins-

    crivant deux majeurs sur des gainsdune et de deux verges respective-ment. Incapable de rpliquer, Ot-tawa a d se contenter de seulementun simple avant la n de la demie.Les deux quipes rentraient donc

    au vestiaire avec un pointage de27-15 en faveur des Varsity Blues.Les Ottaviens devaient trouver unmoyen de revenir dans le match etcroyaient bien avoir russi lorsqueFranck Ngandui a port le ballon surune verge pour ramener son quipe cinq points des htes.

    Pour la troisime fois du match,la formation torontoise ne sest paslaiss intimider et a rpliqu avec unepouss de 13 points conscutifs pourse forger une avance de 18 points.

    Avec seulement une minute joueret 18 points de retard, lespoir ntaitplus prsent. Le Double G a tout demme inscrit deux autres majeurspar la voie des airs, mais ctait troppeu, trop tard. Il sest nalement in-clin par la marque de 40-35.

    Malgr cette dfaite contre unequipe qui pouvait tre juge inof-fensive, les Gee-Gees sont toujoursau premier rang de la section onta-rienne, en galit avec les Mustangsde lUniversit Western Ontario,quils ont dfaits au cours de la

    deuxime semaine dactivit. Ils se-ront galement de retour Ottawapour le dernier droit de la saison r-gulire. Ils affronteront les GoldenHawks de lUniversit Wilfrid-Lau-rier le samedi 9 octobre 13 h.

    football

    La saison paraite prend fn

    Vincent Rioux

    Lquipe fminine de soccer delU dO disputait en n de semainedeux matchs domicile sur le terrainMatt-Anthony. Les Varsity Blues de

    lUniversit de Toronto visitaient lesGee-Gees samedi et le lendemain,ctait au tour des Rams de lUniver-sit Ryerson daffronter la troupe delentraneur Steve Johnson.

    Un match caractre dfensif

    Avant le match de samedi, Torontoet Ottawa avaient tous les deux joule mme nombre de parties. De plus,seulement quatre points sparaientles deux quipes au classement, ce quirendait le match doublement impor-tant des deux cts. Les deux quipesont nalement fait match nul, 0-0,dans ce qui a t une vraie guerre detranches.

    Il faisait un froid de canard samedi

    aprs-midi lorsque la joute sest amor-ce entre les Varsity Blues et les Gee-Gees. En dbut de rencontre, Torontosest charg de mettre de la pressionsur la dfense ottavienne. Toutefois,les arrires, menes par lexcellenteDominique Falardeau, nont pas cdun centimtre leurs adversaires.

    Lorsque le jeu se dveloppait delautre ct du terrain, ctait grceaux manuvres de la rapide liseDesjardins, qui a obtenu quelques

    bonnes occasions de prendre lavancesans toutefois trouver le fond du let.Malgr la couverture presque im-peccable en dfense dAlicia Lashley,

    dfenseuse des Blues, les attaquantesdu Gris et Grenat ont tout de mmeobtenu quelques bons tirs au but du-rant la partie. Malgr ces opportuni-ts douvrir le pointage, lgalit a per-sist entre Ottawa et Toronto.

    Aprs la rencontre, lentraneurJohnson a mentionn que ses joueu-ses avaient certainement obtenu lesmeilleures chances de sinscrire aupointage durant la partie. Interrogeaprs la joute, Dominique Falardeau,qui a jou un fort match, a mentionnque [lquipe] a cr beaucoup dechance en attaque, mais na pas russi cadrer [ses] tirs .

    Par la peau des dents

    Les Rams de Ryerson se sont pr-sentes Ottawa avec un dossierdune victoire, deux dfaites et quatrematchs nuls. Malgr cette modeste -che, lentraneur Johnson ne comptaitpas les prendre la lgre. Les Gee-

    Gees sont reparties avec la victoirequelles ont obtenue par la peau desdents : le score nal tait de 2-1.

    Le Gris et Grenat a commenc lapartie en lion, en passant la grandemajorit du temps avec le ballon. Lat-taquante lise Desjardins a orchestrplusieurs belles tentatives offensives,sans succs. Aprs plusieurs tenta-tives dattaque qui nont pas portfruits en n de premire demie, Des-

    jardins a littralement transport leballon de sa zone jusquen zone offen-sive, djouant quelques adversairesau passage. On sentait que certaines

    joueuses tait frustres par toutes ces

    chances rates.Les Rams semblaient st

    saisies durant la mi-tempsquelles taient devenues a

    ves et ont mme emboutetawa en fond de territoire p

    de longues squences. fopasser du temps dans leur territoire, les Ottaviennes opar accorder un but sur un a priori, ressemblait un aroutine.

    Changement de garddevant les buts

    Avec peu de te