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Une pile de pétitions pour McGuinty Ci-haut au mégaphone, Federico Carvajal, commissaire à l’externe de la GSÉAD, posté devant le bureau de comté de Dalton McGuinty. Photo Roxanne Dubois ARTS ET CULTURE SPORTS En route pour les demi-finales Mason connaît un match historique, brise un record national et donne la victoire aux siens. » Football en p. 11 Cinéma engagé à l’U d’Ottawa Projection gratuite de films à l’Université ayant pour thème l’environnement. » Cinéma en p. 9 En prévision de la manif du 5 novembre, Ottawa et Carleton recueillent 15 000 signatures réclamant la baisse des frais de scolarité. » Pétitions en p. 3

La Rotonde - Édition du 27 octobre 2008

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Une pile de pétitions pour McGuinty

Ci-haut au mégaphone, Federico Carvajal, commissaire à l’externe de la GSÉAD, posté devant le bureau de comté de Dalton McGuinty. Photo Roxanne Dubois

ARTS ET CULTURE SPORTS

En route pour les demi-� nales

Mason connaît un match historique, brise un record national et donne la victoire aux siens. » Football en p. 11

Cinéma engagé à l’U d’Ottawa

Projection gratuite de � lms à l’Université ayant pour thème l’environnement. » Cinéma en p. 9

En prévision de la manif du 5 novembre, Ottawa et Carleton recueillent 15 000 signatures réclamant la baisse des frais de scolarité. » Pétitions en p. 3

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ActualitésCéline BastoHouda [email protected]

le 27 octobre 2008

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François-Olivier Dorais

Le fi nancement en provenance du secteur privé ne devrait pas ten-dre à se substituer au fi nance-

ment adéquat – public - dans le do-maine de la recherche universitaire. C’est suivant cette ligne directrice que quatre panélistes ont livré leurs vues puis suscité une discussion sur la commercialisation de la recher-che à l’Université d’Ottawa vendre-di, dernier au Centre universitaire. À la demande du recteur Allan Rock et en partenariat avec la FÉUO et la GSAED, ont été invités les spécia-listes Michael Conlon, de l’associa-tion canadienne des professeur(e)s d’université, Ian Boyko, de la FCÉÉ, Christian Detellier, conseiller auprès du vice-recteur aux études et Gilles Morier, directeur des subventions de recherches à l’Université d’Ottawa. L’événement, une première depuis huit ans, n’a rassemblé qu’une ving-taine de participants. Une série de panels sur le sujet est également prévue dans les mois à venir pour faire la lumière sur cette question complexe qui a suscité beaucoup d’inquiétudes l’an dernier dans la foulée des dons totalisant 40 mil-lions de dollars des entrepreneurs Paul Desmarais et Ian Telfer.

Le privé dans la recherche : une tendance lourde

depuis plusieurs années

« La recherche universitaire, dans toute sa créativité et ses composan-tes multiformes, est un investisse-ment pour notre société. Elle couvre un large éventail et l’industrie fait partie de celui-ci » faisait savoir De-tellier. Depuis les années 1980 et les

premiers balbutiements de la mon-dialisation, l’implication de l’indus-trie et du monde des affaires dans la recherche universitaire grandit. Si ce n’est pas seulement parce qu’el-le constitue un terrain très fertile pour les chercheurs d’aujourd’hui, l’industrie privée tend à prendre le relais dans les universités sur le gouvernement, dont les subven-tions ont décru au cours des deux dernières décennies.

Rencontré à l’occasion d’une entrevue pour La Rotonde, le vi-ce-recteur associé à la recherche, Nicolas Georganas, précise que les deux objectifs principaux de l’Uni-versité sont le développement des connaissances et la formation des étudiants, objectifs pour lesquels les collaborations avec le privé sont très importantes pour donner des occa-sions futures d’emploi aux étudiants qui font de la recherche. Selon M. Georganas, les partenariats avec le privé restent très importants pour attirer de nouveaux étudiants. « Il y a un lien très étroit entre le déve-loppement économique d’un pays et la proportion de ses étudiants à la maîtrise et au doctorat, conclue-t-il. […] Pour la prospérité nationale, nous tenons à augmenter le nombre d’étudiants [qui participent à la re-cherche] ».

Les risques

Au premier rang fi gure la liberté académique, défendue par tous les panélistes invités. Ont notamment été cités les cas célèbres de Nancy Olivieri, chercheuse de l’Université de Toronto victime en 1996 de l’in-gérence de la compagnie pharma-ceutique Apotex dans la divulgation

de ses résultats de recherche, et du docteur David Healy, congédié en 2000 par la même Université après avoir soutenu que l’antidépresseur Prozac pouvait provoquer des pen-sées et des actes suicidaires en sus-citant le trouble mental.

S’ajoute à cette préoccupation la menace de la recherche fondamen-tale et de la recherche en sciences humaines, « qui souffrent de plus en plus d’un manque de ressources » selon Ian Boyko. Conséquence di-recte de la commercialisation de la recherche, elles sont de plus en plus assujetties aux pressions du besoin d’un savoir instrumental, auquel peut mieux répondre la recherche appliquée. Sans oublier la collusion inévitable entre production de re-cherches pour un milieu industriel et transfert des connaissances. L’en-seignement est-il sacrifi é dans tout cela ? « Non, il ne faut pas » de l’avis de Christian Detellier.

L’Université d’Ottawa : tournée vers le privé à 4%

« La recherche universitaire cou-vre un très large éventail, dont la proximité avec le secteur industriel basé sur des contrats avec des résul-tats à venir. Mais il faut se rappeler que cela constitue une petite part », explique le conseiller au vice-rec-teur. Dans sa volonté de devenir un chef de fi le dans le domaine de la recherche, l’Université d’Ottawa compte à l’heure actuelle plus de 2500 projets de recherches actifs pour un investissement total de 230 millions de dollars (en incluant les instituts de médecine). Sur ce mon-tant, seulement 4% seraient issus du secteur privé. À cela s’ajoutent

44% en provenance des conseils de recherche, 25% sous la forme de contrats essentiellement gouverne-mentaux et le reste en provenance d’agences gouvernementales.

Une solution au sous-fi nancement ?

« Ce serait un désastre pour l’éducation si toute la recherche universitaire était orientée vers le court-terme », explique Detellier. On comprend donc que la commer-cialisation de la recherche ne peut clairement pas constituer l’unique solution au sous-fi nancement des institutions d’enseignement post-secondaire. À défaut d’avoir pu aboutir à des solutions concrètes – « c’est surtout une question de culture, un problème systémique » avait répondu l’un des spécialistes, en réponse à une question – Michael Colon est d’avis que les universités doivent, faute de mieux, s’en tenir à trois principes de bases. « Tous les contrats de recherche devraient être publics par souci de transparence. Tout chercheur devrait pouvoir rester maître de sa méthodologie et être libre de publier ses résultats sans clause de confi dentialité ». La possibilité d’une gestion d’encadre-ment plus sévère de la part d’un organisme pancanadien comme l’association canadienne des collè-ges et universités n’est également pas à exclure. « L’idée d’avoir une centralisation des critères éthiques, un peu comme le fait le Conseil ca-nadien de protection des animaux, est clairement une voie à explorer pour l’avenir de la commercialisa-tion de la recherche », de l’avis de Detellier.

COMMERCIALISATION DE LA RECHERCHE

La liberté académique avant toutQuatre panélistes livrent une ré� exion sur la commercialisation de la recherche à l’Université d’Ottawa.

Houda Souissi

Devant l’imminence d’une nouvelle hausse des droits de scolarité, les représentants de la Fédération étu-diante (FÉUO) et de l’Association des étudiants gradués (GSAÉD) ont demandé à prendre la parole lors de la réunion du Bureau des gouver-neurs qui se tiendra ce lundi.

La présentation de 20 minutes que livreront Seamus Wolfe, vice-président aux affaires universitai-res de la FÉUO, et Federico Carva-jal, commissaire à l’externe de la GSAÉD, visera à convaincre les ad-ministrateurs de l’Université de la nécessité de se tourner vers d’autres alternatives pour le fi nancement.

Alors que la proportion du budget provenant des gouvernements pro-vinciaux et fédéral diminue d’année en année, les étudiants et les dona-teurs privés sont appelés à combler le manque de ressources fi nancières des universités ontariennes. Se-lon Carvajal, le montant actuel des droits de scolarité constitue déjà un grave obstacle à l’éducation : « On ne peut pas demander aux étudiants d’assumer un fardeau plus lourd en-core », dénonce-t-il.

En décembre 2006, suite à l’an-nonce par le gouvernement McGuin-ty de la fi n du gel des droits de sco-larité, le BdG avait approuvé une augmentation de ceux-ci oscillant autour de 4%. La réunion avait alors été perturbée par une trentaine d’étudiants venus protester contre la tenue du vote en pleine période d’examens. Cette année, la hausse ne pourra être proposée qu’en novem-bre, laissant un délai de plusieurs semaines entre la présentation des représentants étudiants et le vote des administrateurs. Carvajal admet toutefois demeurer sceptique quant à l’infl uence qu’auront les étudiants lors de la prise de décision.

Victor Simon, vice-recteur aux ressources, qui ne peut préciser en-core la date à laquelle sera discuté le montant des droits de scolarité et l’ampleur d’une éventuelle hausse, qualifi e de « sain » l’échange qui se tiendra cette année. « Je n’ai pas aimé la manière dont les choses avaient été faites en 2006, de part et d’autre », dit-il.

Le Bureau des gouverneurs se réunira le 27 octobre à 17h30. Constitué en grande partie de ca-dres d’entreprises, il est responsa-ble de la gestion administrative et fi nancière de l’Université.

Hausse probable

DROITS DE SCOLARITÉ

(De gauche à droite) Les panélistes Michael Conlon, Ian Boyko, Christian Detellier et Gilles Morier. Photo Guy Hughes

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Philippe Teisceira-Lessard

Une cinquantaine d’étudiants des universités d’Ottawa et Carleton se sont déplacés mercredi dernier afi n de remettre des pétitions regroupant 15 000 signatures pour demander une baisse des frais de scolarité en Ontario. En autobus, la petite trou-pe s’est rendue jusqu’au bureau de circonscription de Dalton McGuinty, premier ministre ontarien et député d’Ottawa-Sud. L’épaisse et lourde pile de pétitions a été remise à un membre de son équipe, l’élu étant lui-même retenu à Queen’s Park. Dans une suite de trois courtes al-locutions, les représentants étu-diants d’Ottawa et de Carleton se sont adressés à la petite masse de militants, suivie par le trésorier de la FCÉÉ, David Molenhuis qui s’est exprimé en anglais seulement. Ap-plaudissements et slogans entre-coupaient les discours reprochant au gouvernement ontarien son inaction et ses promesses non-te-nues. Molenhuis a dénoncé le fait que McGuinty critiquait le gouver-nement Harris (1995-2002) sur les coûts des études post-secondaires et qu’une fois au pouvoir, les libéraux n’ont pas amélioré la situation.

«Il était de notre côté lorsqu’il était dans l’opposition !» a-t-il reproché. Présentant une banderole où l’on pouvait lire le montant de la dette et l’année d’études d’une centaine d’étudiants (titrée Les dettes de McGuinty), Séguin défend les po-

sitions de la FÉUO : «C’est ridicule qu’il y ait autant d’étudiants qui soient obligés de se retrouver endet-tés comme cela […]. Les étudiants universitaires en Ontario ont une dette moyenne de 28 000$ après quatre ans d’université ! […] L’édu-cation, c’est un droit et non un pri-vilège !»

100 000 etudiants contre la hausse des frais de scolarité

L’action s’inscrivait dans un ca-dre national organisé par la FCÉÉ. Environ 100 000 signatures ont donc été remises à Dalton McGuin-ty dans tout l’Ontario, 15 000 à son bureau de circonscription et les 85 000 autres directement au Parlement ontarien, à Toronto. Cette remise de pétitions consti-tuait donc une étape supplémen-taire dans l’escalade des moyens de pression qui conduira à la journée d’action nationale du 5 novembre.Un constat de satisfaction semblait unir les exécutants de la FÉUO à la suite de la la remise des pétitions par les étudiants des deux univer-sités ottaviennes, exception faite du sujet de la participation étudiante. Alors que Dean Haldenby, prési-dent de la FÉUO, se disait très sa-tisfait de la cinquantaine de mem-bres qui avaient fait le court voyage, Julie Séguin, vice-présidente aux communications, émettait des ré-serves. «C’est sûr que je m’atten-dais à plus de monde. Par contre,

on a eu des médias qui étaient présents, on a passé un message et on a déposé 15 000 noms sur les pétitions !» Seamus Wolfe, princi-pal organisateur de l’action au sein de la Fédération, avait quant à lui une interprétation plus large de la taille de la délégation. «Le nombre [de participants], aujourd’hui, c’est 15 000» a-t-il déclaré, sûr de lui, au représentant de La Rotonde.La FÉUO avait aussi participé à une action pan-ontarienne de fax-off, les 7, 8 et 9 octobre dernier. Un fax-off consiste en un envoi massif de télécopies à une seule destination afi n de bloquer ce moyen de com-munication pour le destinataire. «On s’est dit : une lettre, ce n’est pas assez ? Deux lettres, ce n’est pas as-sez? Pourquoi pas 4000 !» explique Julie Séguin, vice-présidente aux communications de la FÉUO.

Un étudiant sur six sera présent le 5 novembre

C’est du moins ce que prévoient Julie Séguin, Dean Haldenby et Seamus Wolfe, membres du conseil exécutif de la FÉUO. En effet, tous trois l’ont affi rmé, avec le nombre de 5000 étudiants comme objectif pour ces manifestations publiques. Dans ce cas, cette action rassem-blerait environ 100 fois plus de mi-litants que la remise des pétitions, avec sa foule d’une cinquantaine de personnes.

DROITS DE SCOLARITÉ » PÉTITIONS

Des étudiants cognent à la porte du bureau de McGuintyEn prévision de la journée d’action nationale du 5 novembre, 15 000 signatures sont déposées au bureau du premier ministre de l’Ontario. Houda Souissi

C’est dans tout juste trois semaines que les étudiants de premier cycle auront à se prononcer sur l’avenir de la Fédération étudiante (FÉUO) au sein de la Fédération canadienne des étudiants et étudiantes (FCÉÉ). Alors que les camps s’organisent de part et d’autre – la FCÉÉ ayant d’ailleurs déjà approché des orga-nisateurs potentiels hors-campus – certains étudiants s’insurgent contre la date choisie.

Dean Haldenby, président de la FÉUO et membre du Comité de surveillance du référendum (CSR), croit pourtant que les derniers mois ont permis aux étudiants de se for-ger une idée de ce qu’est la FCÉÉ, que ce soit à travers les campagnes tenues sur le campus, l’assemblée générale de la FCÉÉ-Ontario ou les préparatifs de la Journée d’action contre les frais de scolarité.

Dix jours

La campagne débutera le 7 no-vembre et prendra fi n le 20 novem-bre, dernier des trois jours de vote. Elle s’échelonnera ainsi sur dix jours ouvrables, soit le minimum prévu par les statuts de la FCÉÉ. Selon Haldenby, la durée de la campagne est similaire à celles des scrutins gé-néralement organisés pour les affai-res internes de la FÉUO.

Les règlements touchant le bu-gdet alloué, le nombre de repré-sentants offi ciels et la façon dont ils seront nommés, de même que toutes les technicalités entourant la campagne, seront annoncés le 28 octobre.

Une décision « malhonnête »

Ryan Kennery, représentant de la Faculté des arts au Conseil d’admi-nistration de la FÉUO, qualifi e de « malhonnête » la décision de tenir le référendum en novembre. Selon lui, le choix de la date est incohé-rent avec le discours tenu par cer-

tains administrateurs de la FÉUO lorsqu’il avait proposé sans succès que le délai obligatoire de deux ans avant la tenue d’un référendum de désaffi liation soit abaissé à six mois. Julie Séguin, vice-présidente aux communications de la FÉUO, avait alors soutenu que « les asso-ciations étudiantes qui se joignent à la FCÉÉ devraient avoir au moins un an pour voir ce que cela implique vraiment », notamment à travers la participation à une assemblée géné-rale, avant de pouvoir tenir un réfé-rendum de désaffi liation.

Kennery considère d’autre part que le début de la campagne à peine deux jours après la Journée d’action contre les frais de scolarité risque d’infl uencer le vote des étudiants. Faris Lehn, second représentant de la FÉUO au sein du CSR, dit n’y voir aucun problème et soutient que les étudiants sauront faire la part des choses : « Les étudiants auront l’oc-casion de voir ce qu’est la FCÉÉ [le 5 novembre prochain]. Cela ne pourra que les aider à mieux juger de s’ils appuient ou non l’organisation. »

Serge Miville, étudiant en histoire, a lui aussi fait valoir son insatisfac-tion face au calendrier référendaire. « En février, j’aurais voté «oui». En novembre, je vote «non» », dit-il, considérant que le référendum d’af-fi liation aurait dû se tenir à la même date que les élections générales de la FÉUO. Haldenby maintient tou-tefois qu’un référendum en février aurait éclipsé les élections et empê-ché les candidats souhaitant pren-dre part à la campagne de le faire.

Historique

La FÉUO a obtenu le statut de membre éventuel en août dernier. Elle a été membre de la FCÉÉ de 1986 à 1995. Le référendum d’af-fi liation de novembre sera le pre-mier tenu depuis. L’Association des étudiants diplômés (GSAÉD) s’est quant à elle jointe à la FCÉÉ en 1999.

Les étudiants iront aux urnes du 18 au 20 novembre.

Le calendrier référendaire suscite la controverse

FCÉÉ

La dette moyenne d’un étudiant ontarien est de 28 000$ après quatre années d’université. Photo Roxanne Dubois

FCÉÉ

Dessin Jennifer Zhou (Martlet)

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SEMAINES VERTES

Avec l’équivalent de 15 000 étudiants et employés à temps plein de plus qu’il y a 15 ans, l’Université d’Ottawa utili-sera 5,67932 x 108 litres d’eau en 2008-2009, ce qui re-

présente une réduction de près de 2 x 108 litres par rapport à cette époque. Si l’Université n’a pas vraiment de plan d’ac-tion pour réduire sa consommation brute d’eau, l’objectif reste néanmoins de poursuivre cette diminution à un taux de 2% par année pendant les dix prochaines années. «Nous misons plu-tôt sur une stratégie d’amélioration continue», explique Pierre De Gagné, directeur adjoint à l’ingénierie, énergie et assurance de la qualité au Service des immeubles, c’est-à-dire que des solutions sont envisagées à mesure que des rénovations, des réparations ou des remplacements d’équipement doivent être faits. De plus, «le cycle de vie complet des pièces d’équipement est pris en compte dans le calcul des coûts». C’est de cette fa-çon, par exemple, que les robinets dans les salles de toilette du campus ont été dotés d’aérateurs, et que des urinoirs sans eau ont commencé à faire leur apparition, permettant une écono-mie de plus de 1,3 x 107 litres d’eau par an.

15% de l’eau pour chauffer et refroidir

À la centrale thermique, des solutions ingénieuses contri-buent à réduire substantiellement les quantités d’eau et d’énergie utilisées. Le «refroidissement gratuit», explique De Gagné, consiste à réutiliser les eaux glacées du campus

dans le système d’échangeur des tours de refroidissement, qui servent à dissiper la chaleur, ce qui diminue l’utilisation des compresseurs électriques de la centrale. Dans le «refroi-dissement à profi t», ce sont les eaux grises provenant des aquariums du pavillon D’Iorio qui, plutôt que d’être déver-sées dans les égouts, sont récupérées dans un système en boucle permettant simultanément de «cueillir» la chaleur dégagée dans les salles informatiques et de la redistribuer, contribuant ainsi au chauffage de l’édifi ce.

Polluants, les laboratoires?

Avec les 30 000 produits chimiques en usage dans les laboratoires de la Faculté des Sciences, on serait porté à croire que les eaux usées qui en ressortent sont beaucoup plus contaminées que «la normale». Or, selon Andrew Zlo-torzynski, agent d’hygiène du milieu et de l’environnement à la Faculté des Sciences, «ces eaux usées sont sûrement plus propres que celles qui proviennent de votre maison, avec un pH comparable à celui de l’eau de pluie». Cela n’a toutefois pas toujours été le cas, puisque c’est surtout depuis le milieu des années 1990 que les solvants utilisés dans les expérien-ces de chimie sont récupérés de façon aussi systématique, raconte Daniel Lafl eur, technicien en chef du laboratoire de premier cycle. «La quantité de solvants qu’on récupère aujourd’hui peut parfois atteindre 100 ou 120 litres par se-

maine durant certaines périodes».L’Université étant «assujettie aux limites [de rejets] ap-

plicables aux installations industrielles et non aux établis-sements résidentiels», «ce qui se fait à la maison n’est pas forcément admissible à l’Université», peut-on lire dans les Lignes directrices sur l’utilisation des égouts, un document émis par le Bureau de la gestion du risque et de la santé-sécurité au travail (BGRESST). C’est pourquoi les égouts de l’Université sont régulièrement échantillonnés par le BGRESST et la Ville d’Ottawa afi n de s’assurer que les re-jets sont exempts de substances inadmissibles et que les substances admissibles ne dépassent pas les concentrations prescrites.

De plus, dans plusieurs cours de chimie, des dispositifs fonctionnant à l’air comprimé, comme les pompes PIAB, ou encore des sortes d’aspirateurs électriques, remplacent l’eau du robinet pour procurer la succion nécessaire aux procédés de fi ltration et d’évaporation sous vide communément utili-sés dans plusieurs expériences. En n’utilisant plus l’eau du robinet, ces dispositifs contribuent à réduire non seulement la quantité de solvants qui se mélangent à l’eau, mais sur-tout la quantité d’eau elle-même gaspillée dans ces procédés qui peuvent parfois durer plusieurs heures – soit environ 10 litres d’eau par minute pour chaque montage expérimen-tal… Fait intéressant : l’Université d’Ottawa est la première en Amérique du Nord à avoir adopté de tels dispositifs.

Céline Basto

C’est la première fois qu’un étu-diant du département de physique de l’Université d’Ottawa se fait dé-senregistrer d’un cours. C’est éga-lement la première fois que l’ad-ministration refuse d’approuver la nomination d’un étudiant par la FEUO au comité d’appel du Sénat. Invraisemblablement, il s’agit du même étudiant. Vendredi dernier, l’étudiant Mark Kelly, a demandé d’être ecouté et de connaître les rai-sons de sa désinscription. Toutes les portes se sont fermées.

C’est le 21 octobre dernier que le département de physique a fait parvenir à Kelly un courriel l’infor-mant qu’il serait désinscrit du cours PHY4006, « Projet de recherche en physique ». Le projet de Kelly, qui vise à comprendre les complexités de l’interaction humaine et de leur effet sur la discipline de la science, a été source de discorde. L’étudiant propose un modèle mathématique simple du dialogue appliqué à deux parties d’interaction.

Alors qu’il venait de claquer la porte à la vingtaine d’étudiants qui voulaient connaître les causes et les critères de la décision, Bela Joos, di-recteur du département de Physique, a, dans les minutes qui ont suivi ré-

pondu aux questions de La Rotonde. « C’est simple, il avait un projet

en sciences sociales, ce n’était pas de la physique. » a-t-il affi rmé en reconnaissant qu’il s’agit de la pre-mière fois que l’on désenregistre un étudiant d’un cours. Selon Kelly et Joos, il y a eu une correspondance des deux parties au sujet de son pro-jet. « Mais une fois que j’ai demandé les critères de la décision, personne n’a été en mesure de me les énumé-rer », soutient l’étudiant. D’ailleurs, selon Kelly, un courriel a été envoyé aux professeurs du département les mettant en garde et en les décou-rageant de participer à son projet. « Le départemenent est en train de saboter mon travail », dénonce-t-il.

Quelques étudiants se sont aussi adressés à un membre du Comité du personnel enseignant qui serait aussi impliqué dans cette décision.Une fois de plus, la porte s’est fer-mée. Révolté, Julien de Bellefeuille, coordonnateur de la gouvernance collégiale de la FÉUO, a estimé ce geste inacceptable et en s’exprimant à travers la porte, Bellefeuille a af-fi rmé : « Ce n’est pas de la collégia-lité, ça.Vous vous dites préoccupés par la collégialité, mais dans aucun monde, claquer la porte au visage de quelqu’un n’est de la collégialité !»

Kelly refusé au comité d’appel

Kelly est également le premier étudiant à se faire refuser à un co-mité du Sénat de l’Université. C’est l’administration qui a le pouvoir d’approuver ou de refuser les étu-diants que la FÉUO nomme sur différents comités du Sénat. L’Uni-versité a décidé de refuser Kelly. « Ils empiètent sur le pouvoir de la FÉUO. C’est inacceptable. Une fois qu’on commencé à suivre ce dossier et qu’on voit vraiment tout ce qui en découle en ce qui a trait à tous les éléments du dossier de Kelly, c’est incroyable. Je suis tanné de voir ces injustices constantes envers les étu-diants », soutient-il.

D’ailleurs, Bellefeuille affi rme que Robert Major, vice-recteur aux études, a qualifi é cet étudiant com-me ayant des problèmes psychologi-ques, sans preuve à l’appui. Mireille Gervais, coordonnatrice du centre de recours étudiant de la FÉUO, estime que les professeurs et l’ad-ministration parlent trop souvent de l’état mental des étudiants, sans aucune preuve à l’appui. « Cela fait plusieurs cas où, quand les étudiants se battent et ne lâchent pas leur ap-pel, on essaye de me convaincre que l’étudiant a des problèmes psycho-

Dans le cadres des « Semaines vertes » de la FÉUO, La Rotonde se penche sur les initiatives des divers acteurs de l’Université d’Ottawa. Cette semaine, une enquête spéciale menée par Joanie Demers sur l’eau.

Une e� cacité en progrès constant

Les portes se ferment lorsque l’on veut des explicationsMark Kelly se fait désinscrire d’un cours et demande des explications.

DÉPARTEMENT DE PHYSIQUE

logiques. C’est complètement inac-ceptable et cela vient de professeurs qui ne sont pas dans le domaine de la médecine ou de la psychologie.

D’autre part, le fait que Kelly ait lui-même un cas en appel serait l’une des causes invoquées dans le

refus de l’administration à le laisser siéger au comité d’appel du Sénat. « Il y a des mécanismes dans ces cas-là, ce qu’on est en train de faire, c’est, encore une fois, de pénaliser la victime », affi rme Kelly.

Mark Kelly au micro dénoncant l’état de sa situation devant une foule d’étudiants après une allocution du recteur Allan Rock vendredi dernier.

Photo Karine Desjardins

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Catherine Blanchard

Vendredi dernier, deux jours avant son installation offi cielle comme 29e recteur et vice-chancelier de l’Université d’Ottawa, Allan Rock a prononcé une allocution devant plusieurs auditeurs rassemblés à l’Agora du Centre universitaire. Ce-pendant, cette cérémonie ne s’est pas déroulée entièrement dans le calme, quelques moments de ten-sion sont survenus lors de la période de questions.

Le plan en trois volets

Le recteur a d’abord pour but de prioriser l’expérience académi-que des étudiants. Pour ce faire, il compte développer les relations avec les gouvernements étudiants et préciser la position des étudiants dans la communauté. Puis Rock a présenté son volet international : faciliter la participation des étu-diants, mais aussi des professeurs, à l’étranger. Enfi n, l’aspect fi nal de son plan consiste en l’instauration d’un bureau de services. Celui-ci regrouperait et gèrerait les services d’aide offerts aux étudiants, le tout afi n de «transformer l’éducation en inspiration, l’idéalisme en action.»

Une période de questions mouvementée

C’est à la suite de cette conclu-sion visionnaire que l’événement a changé de ton. Mark Kelly, étudiant nommé par la FÉUO pour siéger au Comité d’appel du Sénat, a alors pris la parole. C’est avec hargne qu’il a dénoncé la discrimination dont il a été victime de la part de l’adminis-tration qui a refusé sa présence au Comité, allant ainsi à l’encontre de sa nomination par la FÉUO.

Mireille Gervais, coordonatrice du Centre de recours étudiant de la FÉUO, a ajouté au discours de Kelly des données statistiques concernant

la discrimination : 70% des étu-diants accusés de fraude par l’admi-nistration feraient partie de minori-tés visibles.

Ces commentaires ont été quali-fi és par Rock de «propres au débat». Quoiqu’il ait tenté d’y répondre de façon diplomatique, il est rapide-ment passé à d’autres questions, stipulant que ce n’était pas l’endroit ni le moment pour entamer de telles discussions.

Gervais déçue

À la suite de la période de ques-tions, Gervais qualifi e de décevantes les réponses du recteur. « La façon dont il a répondu à plusieurs ques-tions en disant qu’il allait répondre plus tard est inacceptable.» La coor-donnatrice du Centre de recours étudiant déplore aussi l’absence de solutions concrètes. «Dans un dis-cours où on parle d’accès à la com-munauté, on encourage à aller aider les gens en Afrique ou ailleurs dans la ville d’Ottawa, mais on ne parle même pas de ce qu’on peut faire sur le campus. Il n’y a même pas de rè-glements contre la discrimination.»

Rock satisfait

Le recteur a somme toute quali-fi é la rencontre d’excellente. «Il est absolument question de le refaire. […] La communication est quelque chose de très important, et une ren-contre comme celle-là est le moyen effi cace. C’est une bonne façon pour les étudiants d’exprimer leur opi-nion.»

Haldenby, quant à lui, mentionne qu’il est important que la voix des étudiants soit entendue. «On ne sait par contre pas encore ce que ces idées vont donner comme change-ment ; il va falloir attendre.»

Rappellons qu’une allocution semblable de la part du recteur ne s’était pas vue au cours des huit der-nières années.

C’est dans une atmosphère tendue qu’Allan Rock a pris la parole devant la communauté étudiante vendredi dernier.

ALLAN ROCK

Le recteur nous rencontre

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Pourquoi étudier aux 2e et 3e cycles en sciences sociales à l’Université d’Ottawa?

« Grâce à l’appui �nancier considérable du programme de bourses de l’Université d’Ottawa, je n’ai pas eu à payer de frais de scolarité et j’ai pu me consacrer à mes études. J’ai aussi la chance de travailler sur des projets stimulants à titre d’assistante d’enseignement ou d’agente de projet. Cela me permet non seulement de consolider ma formation, mais aussi de vivre des expériences enrichissantes et prometteuses au niveau professionnel. Le dévouement et l’esprit de fraternité qui règnent au sein du personnel administratif contribuent à rendre cette aventure formidable ».

Pascale Simard, étudiante à la maîtrise Mondialisation et développement international

Des études supérieures à la Faculté des sciences sociales

Ça part d’ici.

Vou voyer des phôtes dent le journald?Vous voulai y fayre quelle que chause?

Pour participer à la révision du journal, écrivez à[email protected], ou passez à nos bureaux au 109 Osgoode, du lundi au vendredi, entre 10h et 16h. Allan Rock tient à continuer à s’adresser publiquement aux étudiants.

Photo Karine Desjardins

La Rotonde embaucheLa Rotonde est à la recherche d’un Photographe, d’un Directeur artistique. et d’un Rédacteur en chef.

Les candidats sont priés d’envoyer CV et lettre de présentation à l’adresse [email protected] avant le 31 octobre.

Pour plus d’information, adressez vos questions à [email protected]

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Actualités

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6 • www.larotonde.ca

Revue de presse universitaireAlexa Biscaro

Calendrier – ActualitésCONFÉRENCES

La Marque Alexandre Dumas. La presse lit-téraire entre le roman et le mythe : confé-rence de Sarah MombertQuand ? 30 octobre de 18h à 19hOù ? Lamoureux, 223

Une journée Centabous: Un fi lm, une confé-rence, une table ronde Quand ? 28 octobre de 8h30 à 15h30Où ? Tabaret, la Chapelle

Discussion autour de l’ouvrage Manuscrits de 1844 de Karl Marx, Préface et Premier manuscritQuand ? 31 octobre de 14h30 à 16h30Où ? Desmarais, 3105

Souper spaghetti Homme Riche, Homme PauvreQuand ? 30 octobre 2008, de 19h00 à 21h30Où ? Université, 90Combien ? 5$ à la porte ou $4 si vous amenez vos assiettes et ustensiles

Cuisine communautaire : les sandwichsQuand ? 28 octobre de 10h à 13hOù ? Nouvelle résidence, 90 rue Université, 1er étageCombien ? 2$

Journée AutochtoneQuand ? 29 octobre de 11h30 à 15hOù ? Agora, UCU

Réunion du SénatQuand ? 3 novembre à 15hOù ? Tabaret, 083

Bureau des gouverneursQuand ? 27 octobre à 17h30Où ? Tabaret, 083

CA de la FEUOQuand ? 2 novembre à 13hOù ? Tabaret, 083

DIVERS

GOUVERNANCE

Bac en linguistique annulé à l’U de M

L’Université de Montréal se défait de son bac en linguistique parce qu’il n’est pas assez renta-ble. Le programme, unique au Québec, n’a reçu que 20 nouvelles demandes d’admission pour la session de septembre 2008. Les étudiants déjà inscrits au bac auront la chance de le terminer, mais ils seront les derniers. Dorénavant, ceux qui s’intéressent à la linguistique devront suivre des cours dans le cadre d’une majeure ou d’une mineure. La cause de l’annulation semble être économique : l’équipement nécessaire, comme le labora-toire de phonétique, est extrê-mement coûteux à entretenir. Mais certains remarquent plutôt un manque de gestion. Depuis quelques années, les professeurs qui se retirent ne sont pas remplacés et le dépar-tement perd de plus en plus de cours spécialisés.

Centre multi-croyances à Carleton

Les pourparlers continuent à l’Université de Carleton au sujet de l’établissement d’un centre à croyances multiples. Le chapelain oecuménique de l’université, qui soutient fortement le projet, le décrit comme étant un centre d’entraînement pour l’esprit. Il propo-se la création d’un projet pilote sur lequel on se baserait pour déterminer si on devrait lui accorder un espace permanent. L’initiative est également soutenue par les présidents de la GSA (association des diplômés) et de la CUSA (association étudiante). Le président de la GSA pense même que le centre aiderait à aug-menter le taux d’inscription et de rétention à Carleton et que, en créant une atmosphère accueillante, le centre donnerait un sentiment d’appartenance à de nombreux étudiants.

Clinique après-heures à Queen’s

La présidente de l’association des infi rmières de l’Université Queen’s propose la création d’une clinique après-heures afi n de réduire la moyenne d’attente pour avoir un rendez-vous médical. La clinique serait ouverte deux soirs par semaine, le lundi et le mercredi, ainsi que les samedis. En plus de venir en aide aux étudiants, elle donnerait aussi la chance aux étudiants en médecine et en nursing d’acquérir de l’expérience pratique. En fait, la clinique sera dotée en tout temps, à part le médecin, bien sûr, de quatre étudiants de ni-

veau supérieur qui pourront exécuter des tâches précises, déterminées selon leur niveau de compétence. Les étudiants de Queen’s décideront lors d’un référendum en septem-bre 2009 s’ils acceptent de débourser la cotisation obli-gatoire de 3.75$ pour fi nancer la clinique, qui devrait ouvrir ses portes en juillet 2009.

Nouveau bac à UBC

Un manque de professeurs de sciences et de mathématiques dans les écoles secondaires conduit l’Université de Colombie-Britannique à développer un nouveau bac qui combine les sciences et l’éducation. Des 316 personnes acceptées au bac en éducation en septembre 2008, seulement 32 avaient une formation scientifi que. Le nouveau programme se donne comme objectif d’encourager les étudiants en sciences à se diriger vers l’enseignement, ce qui inclut de les exposer aux techniques d’en-seignement plus tôt dans leur bac. L’Univer-sité espère que les étudiants seront aussi at-tirés par le facteur économique et temporel : le bac est moins dispendieux et prend moins de temps à compléter qu’un bac en éducation traditionnel.

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Actualités

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Catherine Blanchard

Depuis le mois d’août dernier, la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), et l’Association des étudiants diplômés (GSAÉD) travaillent de concert dans un projet radiophonique, l’émission Propa-gandéa, diffusée sur les ondes de CHUO 89.1 FM tous les vendredis entre 12h et 13h.

L’émission, habituellement co-animée par Julie Séguin, vice-pré-sidente aux communications à la FÉUO, et Federico Carvajal, com-missaire à l’externe à la GSAÉD, a pour mandat d’aborder les enjeux relatifs au campus, mais aussi d’en-courager le débat. On y traite aussi de sujets d’actualité en général, comme ce fut le cas lors des élec-tions fédérales.

L’émission a été créée pour ex-périmenter une nouvelle forme de communication entre les syndicats étudiants et la communauté univer-sitaire. «C’était aussi une occasion de commenter les réactions des étu-diants, mais aussi de la presse et des gens en général sur les enjeux. On souhaite donner la parole au plus grand nombre de personnes possi-ble afi n de s’assurer de bien repré-

senter ce qui se passe», commente Julie Séguin.

C’est pourquoi cette dernière et Carvajal n’ont pas été les seuls animateurs depuis les débuts de l’émission. On a aussi pu entendre différents membres des associa-tions étudiantes auxquels se sont joints des invités variés, notamment Mireille Gervais, coordonatrice du Centre de recours étudiant de la FÉUO ainsi que Trevor Haché, an-cien candidat du NPD dans Ottawa-Vanier, Céline Basto, de La Rotonde et Emma Godmere, du Fulcrum.

De la propagande ?

Au départ, Séguin était un peu ré-ticente à l’idée du titre Propagandéa, croyant que cela pourrait entraîner l’émission à être vue de façon néga-tive. Le but étant d’informer,elle y a par la suite vu un côté plus comique, une façon d’attirer l’attention des étudiants. «Dans le fond, c’est une heure de propagande sur un peu tout», affi rme-t-elle.

Le bilinguisme, une priorité

Quoique l’émission soit indiquée à la grille horaire de CHUO comme

étant anglophone, Propagandéa est la seule émission bilingue de la radio universitaire. Pour Séguin, le fait que l’émission soit en ondes en-tre la section française et la section anglaise permet de faire une transi-tion. Les animateurs commencent habituellement en français pour ter-miner en anglais. Ils essaient aussi toujours de faire 50/50 dans leurs choix musicaux, même si la régle-mentation de la station ne stipule qu’un minimum de 30% de musique francophone.

L’avenir de Propagandéa

Après des débuts discrets en août et en septembre, Propagandéa prépare un menu chargé pour les prochaines semaines : discussions sur la baisse des frais de scolarité en prévision de la journée d’Action nationale du 5 novembre prochain, nouvelles sur le Café Nostalgica et le Café Alternatif, informations sur les gros enjeux de l’administration de l’Université... «Mais comme on base beaucoup nos émissions sur l’actua-lité, autant interne qu’externe au campus, on ne peut pas nécessaire-ment prévoir à l’avance», rappelle la v-p aux communications de la

La FÉUO et la GSAÉD s’associent pour la création d’une émission radiophonique.Propagande et syndicats étudiantsCHUO

FÉUO. L’émission n’ayant que quel-ques semaines à son actif, «elle est encore en train de se développer», ajoute Dave Aardvark, directeur de la programmation à CHUO. Propa-

gandéa se découvre encore et comp-te sur la participation de l’ensemble de la communauté universitaire afi n de varier les sujets abordés.

Aux micros, la v-p aux communications de la FÉUO Julie Séguin et le com-missaire aux affaires universitaires de la GSAED Serge Dupuis.

Photo Karine Desjardins

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Caroline [email protected] Arts et Culture

LECTURE VERTE

Joanie Demers

Le Midwest américain s’abreuve aux rivières du Grand Nord canadien grâce à un pipeline trans-continental… D’immenses usines à dessaler l’eau de mer alimentées par des réacteurs nucléaires parsèment les côtes… Des usines de traitement soi-disant capables de décontaminer et de purifi er les eaux usées à 100 % réacheminent ces dernières vers nos foyers via ce qui était autrefois le réseau d’aqueduc municipal, maintenant la propriété d’une grande multinationale… Un procédé per-mettant de faire pleuvoir sur demande fait entrer des villages en compétition les uns avec les autres pour s’approprier les nuages du ciel…

Des scénarios futuristes, vous croyez ? Eh bien, le futur est à nos portes ! Ou plutôt : un fu-tur fort coûteux est aux portes de ceux qui auront les moyens de se l’offrir. Car si des compagnies

privées fournissent aujourd’hui en eau potable environ 600 millions de gens – contre seule-ment 15 millions en 1990 ! –, ce sont tout de même un milliard et demi d’êtres humains qui, à l’heure actuelle, n’ont toujours pas accès à un réseau, public ou privé, de distribution d’eau po-table et de services sanitaires. Aux solutions tech-nologiques onéreuses que les lobbies acharnés d’une industrie en expansion fulgurante se pro-posent d’implanter sans consultation publique, s’opposent des solutions simples qui ont déjà fait leurs preuves et qui se basent sur trois principes : conservation, équité et démocratie. Trois princi-pes que les Nations-Unies devraient sceller dans une «convention bleue» qui viendrait confi rmer le droit à l’eau comme faisant partie des droits humains fondamentaux.

La Canadienne Maude Barlow est surtout con-nue pour avoir co-écrit, avec Tony Clarke, le best-

seller L’Or bleu : L’Eau, le grand enjeu du XXIe siècle. Co-récipiendaire 2005 du Right Lively-hood Award, un «prix Nobel alternatif», elle est revenue l’an dernier avec Blue Covenant : The Global Water Crisis and the Coming Battle for the Right to Water, un ouvrage dense paru chez McClelland & Stewart qui reconstitue le grand puzzle mondial de l’eau douce: les menaces en-vironnementales et corporatives qui pèsent sur celle-ci et les mouvements de résistance qui leur tiennent tête, les plus récents développements et rebondissements dans la sphère politique in-ternationale, ainsi que les perspectives d’avenir. Dans un chapitre spécifi que, Barlow s’attaque aussi à trois mythes qui circulent au sujet de l’eau dans notre pays : le Canada a un excédent d’eau, les Canadiens chérissent leur patrimoine aqua-tique et le gouvernement canadien est en mesure de protéger l’eau du Canada…

À quand une convention internationale sur l’eau?

Valérie Mandia

Dans la douce mélodie de l’autom-ne, parmi l’intensité lumineuse qui nous entoure, paraît un livre. Un li-vre qui porte les traces des origines plurielles des Québécois. Un livre dont les pages captent les couleurs de l’Outaouais, terre à l’imagination fertile. Le Projet Outaouais raconte l’histoire d’une région trop souvent oubliée. C’est à l’heure du 9e rendez-vous international du festival de la BD de Gatineau, qui avait lieu du 23 au 26 octobre, que le Studio Première Ligne publie cet ouvrage. Soulignant du coup sa cinquième année, lors du lancement du livre le 25 octobre der-nier, au Petit Chicago dans le Vieux Hull, cette maison d’édition s’ins-crit dans l’histoire d’un territoire. Christian Quesnel, directeur, auteur et artiste pour le Projet Outaouais raconte : « L’Outaouais est une terre aux différences culturelles. Nous sommes trop souvent confrontés aux mêmes images de notre coin de pays à travers le regard des médias. Je voulais donner un choc, une faim de se voir, de se raconter ».

C’est à travers le regard de la bande dessinée, le neuvième art, qui se développe de plus en plus en Outaouais, que Premières Lignes ra-conte l’histoire de sa vrégion. Tout comme l’Outaouais, cette forme d’ex-pression artistique est trop souvent mise de côté. La BD devient ici une terre d’ancrage dans l’imaginaire col-lectif québécois. La collection « Sou-che » a ici privilégié cette forme pour promouvoir un sentiment d’apparte-

nance annoncé par un titre bien en-raciné. Body Ngoy, adjoint au député Mauril Bélanger et bédéiste, raconte ses premières impressions: « Le titre est intéressant pour faire rayonner l’Outaouais. Il m’a tout de suite plu, il est rassembleur et promotionnel. La qualité de cette édition m’a frappé ».

Textes historiques et poétiques dialoguent avec quelque 216 pages de BD en couleurs, une première en Outaouais ! Le lecteur-explorateur peut facilement partir à la découverte de ces contrées à l’aide d’une carte de l’Outaouais en début de livre, traçant un portrait original de ses différentes MRC. La relation entre texte et image est d’autant plus intéressante. « Pour moi, l’image et le texte sont le com-plément de l’un et de l’autre, les deux forment un tout », explique Quesnel. Dominique Laurent, directrice de la Galerie Montcalm, prête son regard au neuvième art: « La relation entre le texte et l’image est naturelle. L’une ne va pas sans l’autre. Cette relation est comme celle des deux faces d’une pièce de monnaie. Les deux amènent images et discours. Le texte peut ap-porter des propos, raconter autant que l’image. Cette relation est un beau défi pour les artistes ».

Lors du lancement, les auteurs et artistes de cette création collective étaient présents pour ancrer leur si-gnature dans les pages du Projet Outaouais. Il était magnifi que de les observer, tous attablés devant un pu-blic découvrant les pages de sa pro-pre histoire. Les créateurs souffl aient sur les pages du livre pour y faire im-prégner l’encre. Guy Jean, poète par-

ticipant à l’ouvrage, a alors prononcé une phrase qui correspond tout à fait au Projet Outaouais : « Le souffl e est la vraie signature ». Au cours de la soirée, ce dernier a récité son texte poétique de bienvenue en posant les questions suivantes : « L’image de ce que nous sommes a-t-elle pris dans un territoire, dans notre chair, dans nos rêves ? ».

La Table jeunesse Outaouais ayant soutenu et fi nancé ce projet dirigé par Quesnel a également prononcé quelques mots : « Projet Outaouais est notre coup de cœur. Il a emballé notre équipe puisqu’il visait à créer un sentiment d’appartenance. Lon-gue vie à Première Ligne ! ».

Toile de fond de la place du Por-tage dans les années 30, création d’André Saint-Georges, aussi parti-cipant au Projet Outaouais, a sus-cité un émoi certain chez plusieurs spectateurs. C’est le cas de Diane Chevalier, ancienne diplômée de la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa, qui a bien voulu partager ses sentiments: « Je tiens à garder intacts mes souvenirs. Je trouve que nous n’avons pas été assez pré-occupés par la sauvegarde de notre patrimoine après les incendies des années 60 qui ont fait disparaître plusieurs bâtiments historiques de Hull. Ça me fait d’autant plus plai-sir que de jeunes gens prennent le fl ambeau pour raconter notre his-toire ». L’artiste a fait don de cette grande peinture au propriétaire du Petit Chicago. Elle y restera accro-chée pour raconter une histoire du passé… Avis aux intéressés !

L’Outaouais à travers le regard de la BDPROJET OUTAOUAIS

C’est à travers le regard de la bande dessinée, le neuvième art, qui se développe de plus en plus en Outaouais, que Premières Lignes racontent l’histoire de sa région.

Photo Nadia Caron

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Arts et Culture

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Koralie Boyer

La population étudiante et profes-sionnelle de l’Université d’Ottawa se soucie de sa planète. C’est le con-stat que l’on peut tirer en regardant la programmation des Semaines vertes, qui se déroulent tout le mois d’octobre. Voici le portrait d’une ac-tivité qui vous est offert à cette fi n : les soirées ciné-vertes.

Le concept de ces soirées vient de la projection de fi lms anglophones ayant pour thème l’environnement à l’Université. Pour toucher les étudi-ants francophones qui souhaitaient voir ce genre de fi lms dans leur langue, l’agente de programmation en français Marie-Soleil Pinson-nault a créé les soirées cinéma vert. « Il y en a d’ailleurs de très bons qui ont été faits en français », assure Pinsonnault.

Deux fi lms sont à l’affi che du-rant ces soirées à la sauce environ-nementaliste. Le 23 octobre à 20 heures, au Centre universitaire, sera présenté Les Réfugiés de la Planète bleue, une production de l’Offi ce national du fi lm. Ce documentaire raconte l’histoire de gens condam-nés à l’exil à cause des catastrophes

naturelles telles que les tsunamis et les naufrages de pétroliers, pour ne mentionner que ceux-là. Selon l’organisatrice de ces soirées ciné-matographiques, malgré son sujet sensationnel, les gens devraient se reconnaître dans ce fi lm. « Des parties de la vidéo sont tournées au Canada », explique Pinsonnault.

Le Peuple invisible

La deuxième projection est réservée à l’œuvre de l’auteur-compositeur-interprète Richard Desjardins, Le Peuple invisible, le 29 octobre à 19h. Richard Desjar-dins est aussi connu pour son autre documentaire à succès, L’Erreur boréale, qui avait suscité un certain émoi lors de sa sortie au Québec, en 1999.

Toujours présenté au Centre universitaire, ce documentaire ra-conte les conditions de vie et les problèmes des jeunes Algonquins dans les réserves amérindiennes du Québec. « J’ai choisi ce fi lm pour sa qualité, mais aussi parce qu’il y a quand même une communauté au-tochtone ici à l’Université », raconte Marie-Soleil. « Je crois qu’il est im-

portant de faire quelque chose pour eux et je pense aussi qu’il est impor-tant pour tous les gens résidant au Canada et qui côtoient des Amérin-diens de connaître leur histoire », ajoute-t-elle.

Selon des statistiques provenant du Centre de ressources autoch-tones de l’Université d’Ottawa, nous n’avons pas été capables de connaî-tre le nombre total d’étudiants ab-origènes qui s’étaient inscrits cette année. Par contre, une représen-tante a déclaré que depuis 2007, 159 personnes avaient visité le Centre de ressources. « Mais aujourd’hui, ces gens ont peut-être gradué ou ne vi-ennent plus à l’Université », dit-elle. Au moins, ce maigre chiffre nous permet de savoir qu’une minorité autochtone existe entre nos murs.

L’activité est offerte gratuitement à tous les étudiants sur le campus. « Je voulais respecter le concept vert, donc, ne pas faire payer », ex-plique en riant Pinsonnault. « De toute façon, les projections anglo-phones sont également gratuites », ajoute-t-elle. Les étudiants anglo-phones qui désirent aussi voir un de ces deux fi lms le pourront grâce au sous-titrage.

Vickie Perreault

Halloween, bien qu’étant à la base une fête dont le but est de récol-ter le plus de bonbons ou d’avoir le plus beau costume, donc une fête basée sur le soi, a toujours eu une composante altruiste. On n’a qu’à penser à la simple action de donner des bonbons aux enfants de notre quartier, ou aux tirelires de l’UNICEF, qui étaient parties intégrantes de notre enfance et qui font encore partie de l’imaginaire d’Halloween. Et cette année, on peut ajouter la présentation bé-néfice de Ghostbusters (SOS Fan-tômes en français) au Bytowne à cette liste.

Tous les profits de cette repré-sentation bénéfice, qui a lieu le jeudi 30 octobre à 21h30, iront à

l’organisme Operation Go Home, qui s’occupe des jeunes itinérants d’Ottawa. Selon la directrice exé-cutive de l’organisme, Elspeth McKay, la mission d’Operation Go Home est d’éviter que les jeunes itinérants restent dans l’itinérance pour le reste de leur vie. Operation Go Home offre des programmes d’éducation et d’emploi pour ces jeunes itinérants, pour les aider à reprendre leur vie en main. Aussi, l’organisme a un centre, le Cactus Youth Centre, situé sur la rue Mur-ray, dans le marché By, où les jeu-nes itinérants peuvent se rendre pour obtenir de l’aide. Les gens d’Operation Go Home travaillent aussi à réunir les jeunes itinérants avec leurs familles, ce qui était la mission originelle de l’organisme lors de sa fondation en 1971.

Comme tout organisme à but non-lucratif, Operation Go Home a besoin de dons pour fonction-ner, et organise divers événements à travers la ville d’Ottawa, dont cette représentation bénéfice de Ghostbusters, en collaboration avec le Bytowne. Pourquoi Opera-tion Go Home s’est-elle associée à une institution comme le Bytowne ? Selon McKay, le Bytowne est une salle de cinéma communautaire magnifique, et les gens qui y tra-vaillent ont à cœur d’aider les jeu-nes dans la communauté d’Ottawa. Une autre question s’impose : pourquoi avoir choisi Ghostbus-ters plutôt qu’un autre film ? Pour McKay et les gens du Bytowne, ce film est un excellent film et va atti-rer les foules.

Un fi lm vient en aide à l’itinérance

Ce raisonnement par rapport à Ghostbusters n’est pas erroné. Ce fi lm, sorti en 1984 et mettant en ve-dette Bill Murray, Dan Aykroyd, Si-gourney Weaver et Rick Moranis, est un classique de la comédie et est vénéré par des millions de personnes à travers le monde. Pour faire un ré-sumé court de l’histoire, trois profes-seurs en parapsychologie (études des phénomènes paranormaux) s’unis-sent pour débarrasser la planète de tous ses fantômes, et se butent à un fantôme plutôt coriace dans un édi-fi ce résidentiel huppé de New York. Ce qui fait la magie de Ghostbusters, pour les fans, ce sont les répliques sa-voureuses, les événements farfelus de l’histoire, et la chanson thème, inter-

prétée par Ray Parker Jr., qui fait en-core chanter tout le monde dès qu’on l’entend à la radio.

Ce qu’il est important de retenir, c’est que le Bytowne organise une présentation bénéfi ce de Ghostbus-ters, au profi t d’Operation Go Home, le jeudi 30 octobre prochain, à 21h30. Les billets, disponibles à la porte du Bytowne (qui est situé au 325 Ri-deau, près de King-Edward) ou aux bureaux d’Operation Go Home (qui sont situés au 179 Murray, dans le marché By), sont à 10$, et il y aura des prix de présence. Et pourquoi devriez-vous y aller ? Pour citer Esl-peth McKay, l’itinérance a un effet sur tous, faites partie de la solution. Alors préparez vous à chanter : « If there’s something strange in your neighborhood, who you’re gonna call ? GHOSTBUSTERS ! »

Le Bytowne et Operation Go Home s’associent pour donner un coup de pouce aux jeunes itinérants.

Regardez Ghostbusters, aidez un jeune de la rue à s’en sortir

PRÉSENTATION BÉNÉFICE

Un cinéma engagé à l’UniversitéSOIRÉES CINÉ-VERTES

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Arts et Culture

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le 27 octobre 2008

10 • www.larotonde.ca

GLENDON

MAÎTRISE BILINGUE en AFFAIRES PUBLIQUES ET INTERNATIONALESLa première école bilingue d’études supérieures prépare les étudiants à des carrières dans la fonction publique, le journalisme spécialisé en affaires publiques, les organisations non gouvernementales et le secteur des relations entre les milieux d’affaires et le gouvernement.

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Calendrier – Arts et cultureTHÉÂTREARTS VISUELS

SUR LE CAMPUS

One night stand avec Monika Sal-va-Ucan: Dibujos Y GrabadosQuand? Le 30 octobre à 19hOù? Galerie La petite mort, 306, rue Cumberland, Ottawa

Oh les beaux joursQuand? Du 29 octobre au 1er no-vembreOù? Centre national des Arts, 53, rue Elgin, Ottawa

Anik JeanQuand? Le 30 octobre à 20hOù? Salle Jean-Despréz, 25, rue Laurier, Gatineau (secteur Hull)

DeeQuand? Le 31 octobre à 20hOù? La Basoche,

Festival de fi lms Monde-UniQuand? Du 29 octobre au 1er no-vembreOù? Lieux diversInfos supplémentaires : www.wiam.ca

Journée autochtoneQuand? Le 29 octobre de 11h30 à 15hOù? Agora du Centre universitaire

Documentaire : Le peuple invisible de Richard DesjardinsQuand? Le 29 octobre à 20hOù? Centre universitaire, salle 205

MUSIQUE

AUTRES

DANSE

Bangarra Dance Theatre : Awake-ningsQuand? Le 28 octobre à 20hOù? Centre national des Arts, 53, rue Elgin, Ottawa

Ça y est. Les élections sont enfi n terminées, du moins pour deux bonnes années encore. Voici

venu le temps de l’autopsie. Le gou-vernement conservateur est encore minoritaire mais avec quelques gains. Au Québec, il n’a ni avancé ni reculé. Les coupures en culture ont-elles réussi à empêcher un gou-vernement conservateur majoritaire ? Il ne faudrait pas crier victoire trop vite, les conservateurs ayant tout de même obtenu plus de gains que de pertes. Pourtant, à la lumière de ce que nous avons entendu lors de cette campagne, le milieu artistique a probablement perdu beaucoup.

Pourquoi ? Parce qu’il s’est mis à parler en colonisé, parce qu’il a merveilleusement, d’une manière douce et subtile, incorporé la langue du colonisateur, c’est-à-dire le sys-tème économique marchand. Il a martelé à plusieurs reprises que la culture, « ça rapporte », ça fait vivre l’économie, ça alimente le tourisme. Ce faisant, les artistes ont plutôt eu

l’air d’« un petit peuple serré de près aux soutanes restées les seules dé-positaires de la foi, du savoir, de la vérité et de la richesse nationale » (Paul-Émile Borduas, Refus Global). Évidement les soutanes ont changé. Ce ne sont plus les curés, mais des marchands, qu’on écoute sagement, qui nous guident, nous infl uencent, nous sauvent la vie ou nous rap-prochent de la prochaine apocalypse (écoutez les discours relatifs à la crise économique mondiale pour voir….). Le discours marchand est hégémo-nique. Ceux qui le remettent en ques-tion sont des fous, des gauchistes nostalgiques du marxisme, des im-béciles qui n’y comprennent rien.

Et les artistes qui, de manière gé-nérale, aiment bien prendre le parti des fous, des marginaux, des rebelles (et ils ont bien raison). Pourtant, en entrant dans le discours march-and, en calculant avec la logique économique, ils se mettent à parler la langue des marchands qui les ont colonisés. Ils entrent dans la logique

même qui les conduira à leur pro-pre perte. S’ils sont si touchés par les compressions, c’est précisément parce que le colonisateur est partout. C’est comme si l’on tentait de lui faire plaisir en lui disant : « Monsieur le maître, nous sommes de gentils es-claves, on vous rapporte de l’argent, aimez-nous s’il vous plaît ».

L’élection était le meilleur mo-ment de partir en guerre. Mouawad l’a fait. À l’époque, les signataires du Refus Global l’ont fait. « Refus de se taire […] refus de la gloire, des honneurs (le premier consen-ti) : stigmates de la nuisance, de l’inconscience, de la servilité. Refus de servir, d’être utilisable pour de telles fi ns ». Au lieu de nous parler de tourisme et de profi t, qu’on se dé-partisse de cette langue du colonisa-teur, qu’on se libère de ce réfl exe de colonisé pour parler notre langue, celle de la liberté, de la création, de l’imagination. Pas d’illusion surtout. Pour ce faire, il nous faut résolu-ment partir et déclarer la guerre.

Le Mot de Cambronne

La langue du colonisateurBlaise D. Guillotte

Page 11: La Rotonde - Édition du 27 octobre 2008

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le 27 octobre 2008

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Romain [email protected]

SportsRomain Guibert

« C’était un bon tir. Je n’ai pas hé-sité. » Matthew Thornill a réussi son lancer de trois points avec 16 secon-des restant au match pour permettre à McGill de gagner le tournoi Jack Donohue en battant Ottawa lors du dernier match de la fi n de semaine.

25 secondes pour s’emparer de la victoire

Josh Gibson-Bascombe a joué les héros dans les dernières secondes du match pour permettre aux Gee-Gees de vaincre les Panthers, ven-dredi soir. Le match n’a pas été aussi offensif que celui livré par McGill et Guelph, et c’est fi nalement Ottawa qui en est sorti victorieux 71-68.

Le premier quart-temps de 10 minutes n’a rien donné à se mettre sous la dent. C’est Warren Ward qui a donné le ton au match avec un dunk spectaculaire (10-7). En l’absence de David Labentowicz, Nemanja Baletic a mis les bouchées doubles. Avec six minutes restant à jouer avant la mi-temps, il a pris son propre rebond pour donner une avance de sept points à son équipe.

Alors que les visiteurs avaient ré-duit l’écart, Anthony McDougald s’est blessé au genou gauche en ten-tant d’inscrire le panier égalisateur (25-23). Il a du être porté hors du terrain et n’est pas revenu dans le match.

Les deux équipes se sont échan-gées plusieurs paniers, mais trois lancers francs de Josh Gibson-Bas-combe ont brisé l’égalité et permis au Gris et Grenat de retourner au vestiaire avec un avantage de trois points (33-30).

Les Panthers ont pris l’avantage pour la première fois au début du troisième quart-temps, une avance qu’ils ont portée à cinq points et presque maintenue jusqu’à la fi n (52-49).

Ottawa a peiné à remonter la pente au dernier quart-temps, of-frant même aux visiteurs un nouvel avantage de six points. La troupe de Dave Deaveiro a passé les derniè-res minutes du match à combler le trou.

Dans une fi n à couper le souffl e, l’aîné des Gibson-Bascombe s’est illustré. Après avoir réussi un lan-cer-franc, il a converti un tir de trois points avec 25 secondes restant à jouer pour donner l’avantage et la victoire à son équipe.

« C’était un bon lancer. C’était une bonne victoire », avouait le hé-ros du match, auteur de 19 points.

BASKET-BALL MASCULINFOOTBALL MASCULIN

Simon Cremer

Les Gee-Gees étaient acculés au mur, et ils n’ont pas déçu. Ottawa a remporté de belle manière un dramatique match

sans lendemain, chez les Gryphons de Guelph, pour s’assurer d’une place en demi-fi nale ontarienne, la semaine prochaine, contre Queen’s.

C’est Davie Mason qui a porté l’équipe sur ses épaules, choisissant le bon moment pour exploser, dans un match des plus enlevants de cet-te saison déjà mouvementée pour le Gris et Grenat.

Les deux équipes, connues pour leurs puissantes attaques, ne s’étaient pas rencontrées depuis l’année dernière. L’affrontement s’annonçait bien pour Guelph, à domicile et avec la première pos-session. C’est pourtant Ottawa qui ouvrait le pointage de façon specta-culaire. Sébastien Tétrault touchait une passe du quart Justin Dunk, permettant à Tyler Dawe de repren-dre. Dawe y est ensuite allé d’une passe latérale vers David Timmons pour lui permettre de marquer un touché.

Mason portait l’avance des Gee-Gees à 18-3, et après que les deux équipes s’échangent des touchés, le vent a semblé tourner à l’avantage des Gryphons. Guelph forçait d’abord le botteur Jason Peterson à céder le ballon, puis, Justin Wood-Roy était incapable de garder le contrôle d’une fl èche de Josh Sacobie, donnant lieu à une interception.

Deux touchés des Gryphons, une course d’une verge de Dunk et une longue réception de Jedd Gardner

donnaient l’avance à Guelph 34-25 au milieu du troisième quart.

Brad Sinopoli s’est fait passer pour un receveur aguerri en se dé-faisant de deux couvreurs avant de porter de justesse le ballon au-des-sus de la ligne de touché.

Coup de théâtre au quatrième quart, quand Chris Daly récupérait un ballon non maîtrisé par le re-tourneur de botté, pour permettre à Ottawa de reprendre la possession. C’est Mason qui achevait une charge hallucinante du Gris et Grenat pour lui donner l’avantage pour de bon.

Le porteur de ballon de troisième année a totalisé 327 verges par la course, lui valant un record national en séries, et trois touchés. À lui seul, Mason a compté pour plus de la moitié de l’offensive combinée des Gee-Gees, brisant à de nombreuses reprises les plaqués de Guelph.

« Je suis vidé, de dire Denis Pi-ché, après un match mouvementé. Avec toutes les blessures que nous avons eues, l’exécution était criti-que. Chaque match pour nous est une Coupe Vanier. »

Les Gee-Gees auront une tâche de taille, la semaine prochaine, face aux Gaels de Queen’s. Ottawa s’était incliné 38-16 face aux Gaels, mais les troupes ne sont pas pour autant inquiètes. Avec une rotation de receveurs à nouveau complète, et un Davie Mason au sommet de sa forme, les Gee-Gees sont mieux pla-cés que jamais. « Nous avons com-mis des erreurs importantes dans le premier quart [contre Queen’s], si on enlève ces erreurs, on a un match bien différent », conclut Piché.

Mason joue les locomotives, les Gee-Gees en demi-� nalesOttawa se moque de la défense au sol et prend le chemin de Queen’s

Guelph 37 Ottawa 42

McGill trouble-fêteLes Redmen privent Ottawa d’un troisième titre consécutif au Tournoi Jack Donohue.

Une autre de justesse

Les Gee-Gees ont encore joué avec le feu samedi soir. S’ils n’ont pas eu à remonter le terrain, ils ont failli se faire jouer un tour par Guelph. Me-nant de 15 points au troisième quart-temps, ils se sont fait rattraper pour l’emporter de deux points seulement (69-67).

Pour une deuxième rencontre de suite, Warren Ward a mis la table à la soirée. Son tir de trois points à mi-chemin du premier quart-temps a donné l’avantage 10-3 au Gris et Grenat. Mais Guelph a répliqué en enchaînant des tirs du centre-ville pour mener avant la pause (18-16).

Si le problème se situait au niveau des tirs vendredi, il était au niveau des revirements samedi : les Gee-Gees en ont commis 12 en première demie. Ottawa a perdu plusieurs ballons dans la bouteille, et les Gry-phons en ont profi té pour accroître leur avance (24-19).

Voyant le problème, Dave Deaveiro a pris un temps d’arrêt pour fouetter ses troupes. Résultat : Guelph a vu Ottawa inscrire huit points sans ré-plique pour reprendre l’avantage.

Au retour des vestiaires, Ottawa a

accru son avance à 15 points grâce à la combinaison Warren Ward-Don-nie Gibson-Josh Gibson-Bascombe-Nemanja Baletic-Dax Dessureault (47-32), une combinaison que l’on devrait revoir souvent cette saison.

Les Gryphons ont livré une bonne performance défensive dans le der-nier quart-temps pour empêcher les Gee-Gees de s’éloigner. Profi tant de l’indiscipline de son adversaire, Guel-ph a commencé à remonter la pente.

Michael Petrella et ses coéquipiers ont continué d’être opportunistes de la ligne de trois points, portant la marque à 66-65 avant de se faire épingler à leur tour par les arbitres. Dan McCarthy a écopé de sa cinquiè-me faute personnelle pour envoyer Jacob Gibson-Bascombe à la ligne de lancer-franc.

Un jour après que son frère Josh a permis aux siens de l’emporter, Jacob est venu transformer ses deux tirs pour offrir la victoire à son équipe.

« Ils ont très bien joué en défen-se. Ils ont forcé des revirements. Ils sont rudes et physiques, c’était bien pour nous. Hier, on a joué contre une équipe très athlétique. On a joué deux bons matchs dans deux styles de basket-ball différents », analysait Deaveiro.

Josh Sacobie remet à Davie Mason. Le porteur de ballon a réalisé une perfor-mance historique, samedi, dans la victoire en quart de fi nale onarienne.

Photo Kyle Rodriguez

Dax Dessureault (n. 15) a dû se contenter de la 2e place au Tournoi Jack Donohue. Photo Guy Hughes

Page 12: La Rotonde - Édition du 27 octobre 2008

Sports

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Sports le 27 octobre 2008

12 • www.larotonde.ca

Simon Cremer

Le début de saison ardu des Gee-Gees se poursuit. Vendredi, le Gris et Grenat a été surpris par deux buts à court d’un homme des Stingers de Concordia, concédant une deuxième défaite de suite.

Après un début de match sans histoire, les Stingers ouvraient le pointage de façon remarquable. Évoluant à quatre contre cinq, Mike Baslky s’échappait pour déjouer Ri-ley Whitlock en échappée. Son coé-quipier Marc-André Rizk l’imitait en deuxième, sur un jeu d’une simili-tude frappante, profi tant d’une mise en jeu remportée en désavantage numérique, pour déborder la défen-se ottavienne et trouver le fond du fi let, en début de troisième.

Les Gee-Gees montraient les dents quelques instants plus tard, quand un lancer frappé de Mathieu Desjardins était dévié derrière Shel-don Baerg par la recrue Matthieu Methot. L’ancien joueurs des 67’s mène son équipe avec quatre buts.

Mais aussitôt, Concordia répli-quait, quand Nicolas DesAlliers

s’amenait à l’aile gauche pour loger un vif tir des poignets dans la partie supérieure, derrière Whitlock.

« Je dois dire que c’est un match décevant. Je crois que c’est dû à une mauvaise semaine à l’entraînement. Les gars étaient peut-être un peu trop à l’aise », expliquait Dave Lé-ger.

Tout au long du match, les Gee-Gees ont eu des diffi cultés à trouver leur rythme, et organiser leur atta-que. Malgré plusieurs occasions, l’avantage numérique ne leur a pas permis de trouver le fond du fi let adverse.

Revanche à Concordia

Dimanche, les Gee-Gees se sont repentis, en ayant le meilleur des Stinges 6-5 en temps règlementaire. L’attaque du Gris et Grenat a explo-sé avec quatre bus en deuxième pé-riode pour l’emporter à Montréal.

Dan McDonald et Yannick Char-ron ont chacun eu un but et deux passes. Ottawa a tout simplement mitraillé le fi let de Maxime Joyal, avec 55 lancers dans l’engagement.

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Les Stingers bourdonnent, Ottawa cherche son rythme

HOCKEY MASCULIN

Romain Guibert

Rachael Swetnam a capitalisé tôt dans le match et le Gris et Grenat n’a plus regardé derrière lui, l’empor-tant par la plus courte des avances 1-0. Le match, qui avait était reporté à dimanche en raison de l’inonda-tion du terrain la veille, a vu deux équipes se livrer une chaude lutte défensive, une lutte qui a tourné à l’avantage d’Ottawa.

Face à l’organisation des Gaels en défense, les Gee-Gees ont pris du temps à s’installer en attaque. C’est après une dizaine de minutes que les trois attaquantes ottaviennes ont vu le chemin des buts s’ouvrir, sans en profi ter.

Seule devant la gardienne, Sara Bullock a d’abord vu son tir fl irter avec le montant droit de Queen’s, avant que Courtney Luscombe ne rate pareille occasion sur un corner quelques instants plus tard.

Il aura fallu un corner millimé-

tré de Catherine Scott pour briser la glace. L’ancienne des Martlets a servi sur un plateau d’argent un bal-lon à Rachael Swetnam au deuxiè-me poteau. Swetnam a propulsé d’une belle tête la balle au fond des fi lets. « C’était un excellent service, ce n’était pas moi, j’ai juste eu à la mettre au fond », affi rmait l’auteure du but gagnant.

Par la suite, les deux attaques n’ont rien généré de menaçant. Il fal-lait s’y attendre, vu la prestance des défenses de chaque côté. Queen’s et Ottawa ont su menotter les at-taquantes si bien que coups francs dans le mur, ballons boxés, ou tirs sur les gardiennes ont été les faits marquants de la rencontre jusqu’à tard en deuxième mi-temps.

L’occasion la plus menaçante est revenue au tandem Scott-Swetnam. Sur un jeu similaire à l’ouverture du score, Swetnam a vu sa tentative arrêtée de justesse sur la ligne par Kate McKenna.

Avec le temps qui s’écoulait, les Gaels ont bourdonné dans le ter-ritoire ottavien jusqu’à la fi n du match sans percer la muraille des Gee-Gees. Stephanie Kletke a donné des sueurs froides à Jess Charron en fi n de partie. Ouverte sur la droite, elle a décoché sans contrôle une frappe enroulée qui a forcé Charron à faire une parade.

« Ma défense a été incroyable, je n’ai eu qu’un tir cadré. C’est tout ce que je peux demander », avouait de son côté la gardienne du Gris et Grenat.

« Nous étions assez bon défen-sivement. [Les attaquantes] ont essayé de prendre beaucoup de res-ponsabilité en défense. C’était im-portant de marquer. On ne voulait pas arriver en deuxième période à égalité, ou être menées d’un but », expliquait l’entraîneur Steve John-son.

Ottawa accueillera Brock, Carle-ton et Laurier la semaine prochaine pour le carré d’as.

Les Gee-Gees impériales

Ottawa accueillera le carré d’as après avoir battu Queen’s.

SOCCER FÉMININ

Ottawa 1 Concordia 3Concordia 5 Ottawa 6

Dan McDonald et ses coéquipiers ont connu une autre sortie pénible, ven-dredi soir, contre Concordia.

Photo Karine Desjardins

Le Gris et Grenat a remporté son match de quart de fi nale ontarienne 1-0 contre Queen’s.Photo Guy Hughes

Page 13: La Rotonde - Édition du 27 octobre 2008

Sports

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le 27 octobre 2008 Sports

www.larotonde.ca • 13

Calendrier – SportsSAMEDI 1er NOVEMBREVENDREDI 31 OCTOBRE

Basket-Ball FémininOttawa contre McGill (hors-concours)Pavillon Montpetit18 h 30

Hockey FémininOttawa contre McGillComplexe Sportif18 h

Romain Guibert

Ottawa a terminé sur le podium de l’Ontario Intercollegiate Women’s Fastpitch Association (OIWFA) pour une quatrième année consécutive. Sans se réapproprier le titre rempor-té en 2003, elles se sont contentées d’une deuxième place satisfaisante. En fi nale, elles se sont inclinées 5-1 face à Western après avoir disposé de McMaster en demi-fi nale.

Les Gee-Gees étaient confi antes avant d’affronter McMaster. El-les avaient aligné trois victoires de suite, dont une face aux vice-cham-pionnes nationales, pour se tailler une place dans le carré d’as.

Face aux Marauders, Jillian Taylor, élue meilleure lanceuse de l’OIWFA, a fait feu de tout bois. Après avoir alloué un point en pre-mière manche, elle n’a concédé que quatre coups sûrs par la suite, lais-sant l’attaque faire le travail pour l’emporter 6-1.

Le Gris et Grenat a moins bien

paru en fi nale face aux Mustangs. Après avoir pris l’avantage 1-0 en première manche, l’attaque a été blanchie. De son côté, la défense a pavé en or la voie du marbre aux joueuses adverses, multipliant les erreurs. Western n’a pas eu de dif-fi culté à inscrire cinq points sans réplique pour triompher.

« Au début de l’année, nous ne pensions pas arriver là. Notre équi-pe était plus faible que l’an dernier. Tout le crédit va à Western, ils for-ment une très bonne équipe », esti-mait l’entraîneur Scott Searle, sans cacher sa déception.

Taylor et Vanessa Homiak ont été nommées Joueuses par excel-lence de l’équipe cette année. Searle n’avait que de bons mots pour sa lanceuse : « Cela ne fait aucun dou-te, c’est la meilleure de la ligue ». Taylor, qui a postulé à l’École nor-male de l’U d’O, ne sait pas encore si elle sera là l’an prochain pour aider l’équipe à remporter la 100e victoire de son histoire.

L’argent autour du cou

Les Gee-Gees étaient en déplace-ment à Queen’s pour le champion-nat du Sport universitaire ontarien (SUO). L’équipe féminine a fi ni 9e sur 16 équipes lors de la course de cinq kilomètres. Kristin Marvin a été la meilleure des siennes, terminant

34e, tout juste devant sa coéquipière Carly Teckles. Le résultat n’est pas plus prometteur chez les hommes, qui ont fi ni 11e du 10 kilomètres. Mathieu Vierula s’est classé 39e.

RG

Annie-Claude Bastien-Lessard

L’équipe de volleyball féminin de l’Université d’Ottawa s’est inclinée 0-3 samedi après-midi face aux Mus-tangs de Western Ontario. Les fi lles se sont reprises de belle manière le lendemain en l’emportant par la marque de 3-0 contre les Lancers de Windsor.

Ottawa 0 Western 3

Lors de la première partie, les Gee-Gees se sont inclinées en trois manches 23-25, 17-25 et 15-25, en 86 minutes. Après un premier set très serré, Ottawa a vu les Mustangs pren-dre une avance considérable dans les deux autres manches pour repartir avec la victoire.

Du côté offensif, la capitaine de l’équipe, Véronique Yeon, et la joueuse de cinquième année Karine Gagnon ont dominé avec toutes deux sept at-taques gagnantes. La joueuse de qua-trième année, Ariane Thibault, les suit de près avec cinq. En défense, la libéro Claudia Séguin a été la meilleure avec 14 manchettes défensives suivie de Vé-ronique Yeon avec neuf.

Du côté des Mustangs, Elaine Screaton a été la meilleure avec neuf attaques gagnantes et Andrea Ruste a dominé avec 19 manchettes défensi-ves. Après la rencontre, l’entraîneur-chef des Gee-Gees Lionel Woods était déçu du déroulement de la partie. « Nous n’avons pas fait attention aux premières réceptions », a-t-il men-tionné. Cependant, il reste positif : « Nous avons beaucoup, beaucoup de potentiel, ce n’est pas ce qui nous manque pour jouer mieux. »

Ottawa 3 Windsor 0

Les Gee-Gees ont terminé la fi n de semaine du bon pied en remportant leur deuxième partie par la marque de 25-23, 25-20 et 25-23 contre les Lancers de Windsor dimanche après-midi, en une heure 31 minutes.

Lors de la première et la troisième manches, Ottawa était mené 3-8 et 2-8, mais a réussi à reprendre l’avan-tage pour l’emporter de justesse. Une fois de plus, en attaque, la capitaine Véronique Yeon a dominé avec sept attaques gagnantes et neuf manchet-tes défensives. Karine Gagnon et la libéro Claudia Séguin se sont aussi

démarquées avec respectivement huit et sept manchettes défensives.

En attaque, Aminata Diallo a aussi réalisé une excellente partie avec cinq attaques gagnantes en seulement deux manches. Brianna Binder, des Lancers de Windsor, a été excellente dans la défaite avec 11 attaques ga-gnantes et 12 manchettes défensives.

Pour la joueuse de deuxième an-née Claudia Séguin, la plus grande différence avec la partie du samedi a été « l’exécution, la communication et le jeu de passe. »

L’entraîneur-chef des Gee-Gees, Lionel Woods, était fi er du travail de son équipe. « L’exécution indi-viduelle est extraordinaire, nous faisons des jeux impressionnants. » Cependant, il nuance ses propos en ajoutant : « Nous semblons être une équipe jeune sur le terrain même si nous ne le sommes pas sur le papier. Nous n’avons donc pas encore le rythme que nous devrions avoir. »

Les Gee-Gees ont actuellement une fi che de trois victoires et une défaite. Leur prochaine rencontre aura lieu le premier novembre, alors qu’elles visiteront les Thunderwol-ves de Lakehead.

Les 18 au 20 novembre 2008, les étudiantes et étudiants de premier cycle de l’Université d’Ottawa auront l’occasion de voter sur la question de l’adhésion à la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants.

La campagne référendaire aura lieu du 7 au 20 novembre.

L’information sur les dates limites, les comités, l’emplacement des bureaux de vote et les heures de scrutin sera diffusée d’ici le 28 octobre.

Pour plus de renseignements, veuillez communiquer avec : [email protected]

AVIS DE RÉFÉRENDUM

CROSS-COUNTRYContre-performance d’Ottawa

FASTBALL FÉMININ

Après s’être fait blanchir samedi, Ottawa a renversé la vapeur dimanche.Les Gee-Gees divisent les honneursVOLLEYBALL FÉMININ

Kaely Whillans et Véronique Yeon parent une attaque contre Western. Les Gee-Gees ont eu une victoire et une défaite en fi n de semaine.

Photo Guy Hughes

Page 14: La Rotonde - Édition du 27 octobre 2008

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le 27 octobre 2008

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Texte en réponse à l’article Dé-penses des assos : qui surveille? paru dans l’édition du 20 octobre 2008 de La Rotonde

La transparence est, pour l’As-sociation des étudiants et étudiantes en droit civil de l’Outaouais (AÉÉDCO), une

valeur primordiale, voire fonda-mentale. De mémoire d’étudiante, jamais un conseil exécutif de droit civil n’a autant informé ses étu-diants de la provenance de ses fonds et de leur répartition.

L’intégrité et l’honnêteté intel-lectuelle sont au cœur des princi-pes qui nous sont chers, et fondent également les exigences minima-les auxquelles tout avocat doit se conformer en vertu de son code de déontologie. Or, comme l’article Dépenses des assos : qui surveille? omet de nombreux détails impor-tants et favorise le régime accusatoi-re à l’objectivité, nous nous devons de rétablir les faits.

Mes collègues Audrey Bourassa, Vice-présidente aux fi nances, et Geneviève Burdon, Vice-présidente aux sports, cosignent un excellent article, décrivant de manière très précise le poids des cotisations étu-diantes dans notre budget et remet-tant dans son contexte la participa-tion de nos étudiants aux Jeux Ridi-ques, article sur lequel je ne juge pas pertinent de m’étendre plus long-temps en raison de son exactitude.

Les accusations des journalistes de la Rotonde sont lourdes de sens et de conséquences. On ne peut se per-mettre de qualifi er de misogyne, dis-criminatoire ou raciste une personne ou un évènement sans baser son ar-gumentation sur une trame factuelle objective et bien fondée. Porter de tel-les accusations sans fondement peut normalement exposer son auteur à des poursuites pour diffamation et atteinte à la réputation. Néanmoins, Mesdames Basto et Souissi ne sem-blent pas voir dans leur choix de vo-cabulaire une erreur et ne nuancent absolument pas leur position.

De plus, ces propos sont tenus par des personnes n’ayant pas as-sisté aux Jeux Ridiques et ont été rapportés par quelqu’un qui n’y a pas participé non plus. En droit, on qualifi e ce genre de témoignage de ouï-dire, un type de témoignage dont la force probante est plus que limitée, voire nulle.

Afi n de rajouter l’insulte à l’in-jure, l’article est coécrit par une étudiante de droit civil qui ne voit aucun mal à solliciter des réponses à ses questions « en tant que mem-bre ». Prime abord, une journaliste qui écrit sur un sujet qui la touche personnellement et qui obtient des

Articles erronés : qui surveille?

En tant que Vice-présidente aux affaires fi nancières et Vice-présidente aux sports de l’As-sociation des Étudiants et Étu-

diantes en droit civil de l’Outaouais (AÉÉDCO), nous croyons sincère-ment qu’il est pertinent d’apporter plusieurs précisions concernant la transparence et le fi nancement de notre association et ce, d’un point de vue des plus objectifs. Pour ce faire, nous établiront les faits et ex-pliqueront pourquoi la Fédération des étudiants de l’Université d’Ot-tawa (FÉUO) hésite encore à s’ingé-rer dans les affaires fi nancières des corps fédérés, ainsi que ce en quoi les Law Games consistent vraiment.

Il est primordial de rappeler que 67% (57 000$) de nos revenus pro-viennent de commandites d’entre-prises extérieures que nous sollici-tons afi n d’organiser des activités tant académiques, sportives que sociales. Les cotisations provenant directement des étudiants ne repré-sentent que 8,8% (7 500$) de notre budget total. Il est toutefois impor-tant de mentionner que nous ne percevons ces cotisations étudian-tes qu’à la condition de rendre des vérifi cations fi nancières en bonne et due forme à la Vice-présidente aux fi nances de la FÉUO. Le 24,2 % restant provient des frais déboursés par les étudiants désireux de parti-ciper aux différentes activités spé-cifi ques organisées pendant l’année scolaire. Force est de reconnaître que l’AÉÉDCO est une association particulièrement indépendante au niveau monétaire.

Réponse de La Rotonde

renseignements en raison de son statut personnel se place dans une situation de confl it d’intérêts et bafoue les principes généralement reconnus d’éthique journalistique. De plus, en rédigeant un article qui expose ses propres opinions plu-tôt qu’en présentant une position nuancée, cette journaliste n’accorde aucune importance à l’objectivité nécessaire à sa crédibilité.

Il me semble superfl u d’ajouter qu’en tant que Présidente de l’AÉÉ-DCO (et qui plus est, en tant que femme) je n’endosse pas et n’endos-serai jamais des gestes irrespectueux posés à l’égard d’une autre femme, et encore moins à l’égard d’une étu-diante de droit civil. Notre conseil exécutif s’est montré sensible face à cet enjeu, et a pris des mesures posi-tives afi n d’assurer la sécurité de nos participant(e)s, mesures détaillées dans l’article de mes collègues Mes-dames Bourassa et Burdon.

J’enjoins donc les auteures de cet article à faire preuve de vigilance lorsqu’elles propagent des informa-tions fausses, inexactes ou incom-plètes à grande échelle. Il en va de leur crédibilité, ainsi que de celle des personnes qu’elles salissent im-punément sur leur passage. Après tout, Walter Cronkite, éminence journalistique américaine, n’a-t-il pas déjà dit « In seeking truth you have to get both sides of a story » ?

Laurence Brunet-Baldwin, présidente AÉÉDCO

Plus particulièrement, cela signi-fi e que sur les 321,80 $ en cotisation scolaire (estimation pour un étu-diant à temps plein), moins de 1% de ce montant ira plus spécifi quement au fi nancement d’un événement tel les « Jeux Ridiques ».

Il est nécessaire, nous en conve-nons, qu’un vérifi cateur général puisse vérifi er nos transactions ban-caires et ainsi s’assurer que les corps fédérés font preuve de profession-nalisme et de transparence. Or, ce n’est point de leur ressort de gérer plus spécifi quement l’objet de nos dépenses en raison de l’autonomie fi nancière que possèdent plusieurs associations.

Nous tenons à insister sur le fait que les portes de l’AÉÉDCO sont et seront toujours ouvertes à ses mem-bres afi n de discuter de nos fi nan-ces. Nous sommes aussi disponibles et enclins à expliquer et justifi er toutes les dépenses que l’exécutif effectue par souci de respect envers nos étudiants.

Ceci étant dit, nous considérons nécessaire de réaffi rmer les raisons pour lesquelles l’AÉÉDCO supporte les Jeux Ridiques. Bien que ces rai-sons aient été expliquées lors de no-tre assemblée générale du 7 octobre 2008, les allégations de Mesdames Souissi et Basto dans l’édition du 20 octobre 2008 laissent fl otter des doutes quant à la pertinence de fi -nancer une telle activité.

Tout d’abord, il importe de men-tionner que les Jeux Ridiques re-présentent une opportunité unique pour les étudiants de rencontrer d’autres futurs avocats en prove-nance de toutes les provinces cana-diennes, en plus de tisser des liens étroits avec leurs collègues de l’Uni-versité d’Ottawa. Depuis plusieurs années déjà, tant la Faculté de droit civil que celle de Common Law en-voient annuellement un nombre variable d’étudiants. Cette année, en raison des coûts élevés de trans-port, puisque l’événement se tient à

Saskatoon, seulement une vingtaine d’étudiants y participeront. Au cours de l’événement, de nombreuses ac-tivités sont organisées, dont la plu-part sont sportives et encouragent l’esprit d’équipe. Également, cette année, six participants de l’Univer-sité d’Ottawa prendront part à un concours de plaidoirie, mettant ainsi à la preuve les connaissances acquises en classe.

Malheureusement, tel que rap-porté dans l’article Dépenses des assos: qui surveille?, un malen-contreux incident s’est produit l’an dernier, incident qui n’a été apporté à la connaissance de notre conseil exécutif actuel qu’à la mi-octobre, et qui n’a jamais été rapporté au conseil exécutif précédent. Bien que cela n’ait pas été mentionné dans l’article, nous avons automatique-ment pris action afi n d’éviter qu’une telle situation ne se reproduise ja-mais, ni cette année, ni dans les an-nées à venir.

Nous avons envoyé une lettre à l’Université de Saskatchewan les prévenant que notre Faculté désap-prouvait toute activité de mauvais goût, ne serait-elle que légèrement irrespectueuse envers autrui et les sensibilisant aux évènements pas-sés. Nous avons également ren-contré tous les membres de la dé-légation 2009 afi n de les informer qu’une politique de tolérance zéro s’appliquera en cas de participation à de tels jeux ou activités. Bien que nous considérions les comporte-ments fautifs de l’an passé comme totalement inacceptables et répré-hensibles, nous sommes persuadées que les Jeux Ridiques se déroule-ront de façon respectueuse et agréa-ble pour tous.

Geneviève Burdon, Vice-pré-sidente aux sports, AÉÉDCO et

Audrey Bourassa, vice-présidente aux affaires fi nancières, AÉÉDCO

Réponse à l’article « Dépense des assos : qui surveille? »

Nous ne saurions admettre que rapporter que des membres de vo-tre association considèrent misogy-nes certaines activités tenues lors des Jeux Ridiques constitue de la diffamation. Nous convenons tou-tefois qu’il aurait été plus approprié de spécifi er dans l’article que cette information était fondée. Ainsi, nous vous confi rmons que le comp-te-rendu des évènements a été cor-roboré par des étudiants ayant pris part au séjour et qui ont rencon-tré notre journaliste. Qui plus est, l’AÉÉDCO leur a récemment donné raison en s’engageant, comme vous le soulignez, à prendre des actions concrètes si des incidents similaires venaient à se reproduire.

Il nous apparaît d’autre part curieux que vous puissiez accuser une journaliste de profi ter de sa position de membre de votre asso-ciation pour se procurer des ren-seignements. Nous croyons que le fait que la journaliste concernée soit membre régulière de votre as-sociation ne suffi t pas à la placer en

Nous voulons vous lire !

La Rotonde est heureuse d’accueillir les analyses et commen-taires de ses lecteurs et lectrices. La longueur des textes ne doit pas dépasser 500 mots ou 3500 caractères. La Rotonde ne s’engage ni à publier les lettres, ni à justifi er leur non-publication. La Rotonde se réserve la possibilité de réduire

la longueur des textes retenus. Pour nous faire parvenir vos lettres, veuillez nous envoyer un courriel

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situation de confl it d’intérêts, pas plus que lorsqu’elle a à rapporter des informations qui concernent la Fédération étudiante dont elle est également membre. Un journaliste qui s’intéresse au domaine des af-faires publiques n’est-il pas d’abord et avant tout citoyen ?

D’autre part, en tant qu’asso-ciation étudiante qui prétend à la transparence, il serait très mal à propos de laisser entendre que cet élément ait pu infl uencer la déci-sion de l’AÉÉDCO de dévoiler ou non certaines informations. Qu’un collaborateur ou un employé de La Rotonde ait à se pencher sur des questions touchant la communauté étudiante dont il fait forcément partie n’a rien de surprenant.

La rédaction

Page 15: La Rotonde - Édition du 27 octobre 2008

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le 27 octobre 2008 • Vol. LXXVI No.9

Éditorial

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La Rotonde est le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par Les Éditions de La Rotonde, et distribué à 5000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau. Il est financé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde est membre du Carrefour inter-national des presses universitaires franco-phones (CIPUF) et de la Presse universi-taire canadienne (PUC).

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le 27 octobre 2008

Le 5 novembre, la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) et la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCÉÉ) proposent d’abaisser les frais de sco-larité en manifestant contre le gou-vernement provincial. Ces frais, se-lon les chiffres offerts par la FÉUO/FCÉÉ, ont augmenté de 20 % à 36 % depuis le dégel de 2006. Disons que les miens n’ont pas augmenté de la sorte, mais pour l’argument, prenons leurs chiffres.

La FÉUO/FCÉÉ prennent comme bouc émissaire de la situation lamen-table du fi nancement postsecondaire le gouvernement du Premier ministre McGuinty. Le même Premier minis-tre qui doit jongler avec une récession pour équilibrer un budget. D’ailleurs, le budget ne sera pas équilibré et les Ontariens risquent de vivre quelques années en se serrant la ceinture. C’est culpabiliser la victime.

La FÉUO/FCÉÉ cherchent à culpabiliser un gouvernement qui a hérité du gouvernement Harris la pire situation au niveau du trésor provincial. Le grand méchant, c’est celui qui cherche à s’assurer que les Ontariens ne devront plus jamais devoir payer une nouvelle taxe afi n de pouvoir se payer des frais de santé, c’est-à-dire le gouvernement libéral de l’Ontario

Les deux organismes, FÉUO/FCÉÉ, ne font aucunement mention du gouvernement Harper qui dé-borde d’argent, qui effectue des com-pressions chaque jour, qui se moque des Ontariens et qui accuse notre gouvernement provincial de détruire sa propre économie. Le fédéral fait fi

des besoins des Ontariens, le gouver-nement provincial est castré, mais c’est la faute de McGuinty qu’on aug-mente nos frais.

La pire dans tout cela, c’est qu’il n’y a pas de débat. Il y a un méchant arbitrairement sélectionné par le haut. La gauche universitaire ra-dicale qui refuse de se réinventer a choisi de taper sur un quêteur. Cette même gauche se croit toujours en Mai 68 et refuse de comprendre le néolibéralisme. Non, au lieu de comprendre la situation, elle pointe les doigts sur tout le monde tout en refusant de songer à la situation.

Si la FÉUO/FCÉÉ croient que leurs actions auront un impact auprès du gouvernement provincial, elle a tort. La FÉUO et la gauche ra-dicale étudiante doivent cesser de quêter auprès des pauvres, c’est-à-dire le gouvernement ontarien qui est sans moyen. Un front commun avec le gouvernement provincial contre un gouvernement fédéral qui baisse les impôts et qui fait tout pour rendre les provinces tributai-res à elle est une meilleure solution de rechange.

Mais non : la gauche radicale étudiante n’y pense pas de cette façon, elle cible, elle tire, elle « fait la révolution » et ne songe pas à ses actions par après. Cette gauche radicale, briseuse de vitre, ne me représente plus. Non, ma gauche, la vraie gauche réalisable et intelli-gente, travaille pro-activement pour le peuple, non pas pour des batailles déjà perdues.

Serge Miville

Le 25 août 2008, La Rotonde pu-bliait dans ses pages « Opinions », une analyse sur le fait francophone à l’Université d’Ottawa pour le moins inquiétante. Serge Miville souli-gnait que la préservation et le déve-loppement de la culture française, dans cet établissement, n’étaient que superfi ciels. A cette date-là, les nombreux étudiants pour la session d’automne n’étaient pas encore ar-rivés.

Aujourd’hui, deux mois après les retrouvailles, un constat non plus inquiétant mais effrayant s’impose : la perte d’infl uence des « francos » est bien réelle, mais en plus elle trouve sa cause au sein même de la communauté francophone.

Petite explication : au mois de septembre, face aux recommanda-tions de la Commission permanente sur le bilinguisme et les langues offi -cielles, un nouveau poste est créé au Service de Vie Communautaire de l’Université. Un agent de program-mation en français allait pouvoir (enfi n!) s’occuper d’organiser des manifestations culturelles pour ré-pondre aux besoins et à la demande de la communauté francophone.

Mais voilà, la réalité est parfois

beaucoup plus dure : les franco-phones délaissent leurs cultures. Les 2 et 3 octobre 2008, le Centre de Recherche sur la Civilisation Canadienne-Française a organisé une conférence pour son 50e anni-versaire sur le thème des franco-phonies canadiennes. La présence des étudiants était minime. Une journée a été consacrée au drapeau franco-ontarien. La présence des étudiants était faible. Depuis sep-tembre, plusieurs soirées cinéma ont été organisées par différentes associations ainsi que par le Service de vie communautaire. La présence des étudiants était quasi-nulle.

Alors permettez-moi une ques-tion simple : pourquoi?

Pourquoi la communauté fran-cophone délaisse-t-elle sa propre culture? Pourquoi ne participe-t-elle pas à la création d’une vraie dynamique sur le campus? Est-elle trop rassurée par ses acquis?

Je me pose souvent cette ques-tion: What does the French Com-munity want?

M. Dumont, étudiant de 4e année,

Faculté des arts

Cette semaine est publiée dans nos pages une lettre qui nous a inter-pellés. Signée par une certaine M. Dumont, What does the French Community want ? est loin d’être l’une de ces innombrables lettres de lecteurs inquiets devant la baisse continuelle de francophones à l’Université d’Ottawa. « Pourquoi la communauté francophone délaisse-t-elle sa propre culture ? Pourquoi ne participe-t-elle pas à

la création d’une vraie dynamique sur le campus ? Est-elle trop rassurée par ses acquis ? », s’interroge l’étudiante. Au-delà des statistiques alarmantes de l’Université que l’on connaît – il y a bel et bien un fossé qui se creuse en-tre les 30% de francophones et les 70% d’anglophones – la question mérite que l’on s’y arrête en ce qu’elle soulève un enjeu fondamental qui brouille généralement les pistes lorsque l’on aborde la question.

Tout cela a à voir avec la notion même de communauté à laquelle on fait inconsciemment référence. Cette communauté qui renvoie au commun, aux sentiments et aux expériences partagées. Constat troublant, nous en convenons, mais poser une telle question, c’est y répondre ; d’abord parce qu’il n’y a manifestement pas de culture francophone monolithique sur le campus. Nous sommes d’avis qu’il n’existe pas non plus de communauté francophone à proprement parler. On oublie trop souvent que l’Université d’Ottawa, du fait de sa situation géographique et de sa composante bilingue, accueille des francophones de partout à travers le Canada et le monde pour qui le référent identitaire diverge selon le lieu d’origine. C’est avant tout le fractionnement identitaire de notre population francophone qui est à la source de son manque d’unité.

Ce constat renvoie d’ailleurs à une réalité historique qui nous est très familière. C’est en 1969, à l’issue des États généraux du Canada français, que fut mis au rancart une fois pour toutes cet idéal d’une nation canadienne-fran-çaise unie et inscrite dans une perspective pancanadienne. Les assises de 1969 furent bien le théâtre d’une rupture entre l’idéolo-gie néo-nationaliste québécoise, partisane du développement d’un État québécois distinct, et le projet national des minorités francophones hors Québec en quête d’une reconnaissance de leurs droits d’un océan à l’autre. Depuis, le vocabulaire a changé. On ne parle plus de Canadiens français mais bien de Franco-Ontariens, de Qué-bécois, de Franco-Manitobains, de Fran-co-Albertains, d’Acadiens, etc. On sent bien aujourd’hui les conséquences de cette transformation, trop souvent boudée par nos cours d’histoire canadienne.

Si on la transpose dans notre réalité, il est plutôt diffi cile de parler aujourd’hui de communauté francophone à l’Université d’Ottawa. Mais, dira-t-on, peut-on défi nir une communauté différemment ? Comme un groupe partageant des intérêts similaires, ne serait-ce que la préservation de la langue française et d’une vie culturelle dynamique et diversifi ée, soit, mais en français ? En d’autres termes, est-ce qu’une communauté peut être pensée uniquement selon la langue des individus qui la composent ? Nous ne sommes pas de cet avis, parce que le rapport à la langue n’est pas le même chez les francophones, tout simplement. Pour emprunter l’idée très pertinente du sociologue Roger Bernard, il s’est développé au cours des der-nières décennies dans plusieurs contrées de l’ancien Canada français et de l’Acadie une identité proprement bilingue. Plus précisément, le bilinguisme des francophones hors Québec ne renverrait pas seulement à une habileté linguistique mais résiderait plutôt au cœur des représentations que les in-dividus se font d’eux-mêmes, d’où la dissociation aujourd’hui perceptible entre la langue et la culture françaises chez certains francophones.

Ajoutons à cela que le sentiment de communauté à l’Université d’Ottawa, autant chez les anglophones que les francophones, est aussi dilué essentiel-lement du fait de notre situation géographique. En plein cœur du centre-ville, diffi cile pour l’institution de se démarquer de toutes les attractions qui lui font concurrence. En défi nitive, la situation particulière de l’Université fait tout simplement en sorte qu’elle ne détient pas les conditions gagnan-tes pour abriter une communauté francophone culturellement homogène et soudée. Il est évident cependant que l’on a tout intérêt à avoir accès à des développements en français dans nos domaines respectifs, à faire la fête en français, à avoir des évènements en français, plus de cours en français, des débats en français, du théâtre en français, etc. Ce n’est qu’à travers le déve-loppement de ces institutions que les manifestations francophones seront plus importantes et rassembleuses. Mais lorsque l’on parle de communauté et de culture communes, on joue sur un autre terrain. Dans le cas de l’Uni-versité d’Ottawa, on en est encore au stade de l’illusion et de la représenta-tion.

Cachez cette communauté que l’on ne saurait voir

Quêter chez les pauvres : Pourquoi la FÉUO/FCÉÉ doit réinventer sa gauche

What does the Frenchcommunity want?

Est-ce qu’une communauté

peut être pensée uniquement selon

la langue des individus qui la

composent ?

Page 16: La Rotonde - Édition du 27 octobre 2008

Université d’Ottawa

Le mercredi 29 octobre 2008, de 11 h à 15 h Université d’Ottawa, pavillon Tabaret, salle 112, 550, rue Cumberland

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