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Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa Édition du 5 octobre – Volume LXXVII N o 6 ARTS ET CULTURE ACTUALITÉS Clubs Concert Hip-hop en vedette Photo Mathieu Langlois Photo Mathieu Langlois De tout pour tous Premières de classe ! P. 13

La Rotonde - Édition du 5 octobre 2009

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La Rotonde est le journal étudiant de l'Université d'Ottawa.

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Le journal indépendant de l’Université d’OttawaÉdition du 5 octobre – Volume LXXVII No 6

ARTS ET CULTURE

ACTUALITÉS

Clubs

ConcertHip-hop en vedette

Photo Mathieu Langlois

Photo Mathieu Langlois

De tout pour tous

Premières de classe !

P. 13

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ActualitésAriane MarcotteIsabelle [email protected]

le 5 octobre 2009

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Isabelle Larose

Dany Laveault, professeur à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa, est de ceux qui considèrent

que les étudiants pourraient sortir gagnants d’une diversifi cation des pratiques scolaires.

« L’école favorise une certaine façon d’apprendre. Elle développe souvent une forme d’intelligence précise, qui n’est pas nécessaire-ment celle qui convient à tout le monde. Et pourtant, le mode d’en-seignement a beaucoup d’impact sur la motivation des élèves », expli-que Laveault.

Archaïque, le cours magistral?

Ce dernier illustre le problème en expliquant que si un professeur ne donne que des cours magistraux, seuls les élèves qui apprennent bien par la prise de notes et qui peuvent rester assis longtemps sans perdre leur concentration vont réussir. « Ce ne sont pas tous les élèves qui acquièrent la connaissance de la même manière. Aujourd’hui, avec les technologies, les possibilités d’apprentissage sont décuplées », soutient le professeur.

Psychologue de formation, Dany Laveault s’est rapidement intéressé au phénomène d’apprentissage. Il s’est toutefois tourné vers l’ensei-gnement pour participer de maniè-re plus active au développement de l’intelligence chez les étudiants. Le professeur s’est vite spécialisé dans l’évaluation des apprentissages,

ainsi que dans l’autoévaluation et la motivation scolaire chez les élèves. Ses recherches l’ont amené à voya-ger partout dans le monde, notam-ment en Belgique, où il donnera une conférence en avril prochain dans le cadre du 175e anniversaire de l’Uni-versité libre de Bruxelles.

Membre d’un groupe d’experts internationaux qui se penche sur la problématique de l’évaluation scolaire, Dany Laveault a participé, avec des spécialistes des quatre coins du globe, à la création d’un manifeste qui sera bientôt publié dans la revue spécialisée Mesure et évaluation en éducation. « Nous étions préoccupés par certaines dérives de l’évaluation scolaire et on sentait le besoin de mettre les pendules à l’heure », explique La-veault.

Un manifeste

Rédigé en Nouvelle-Zélande, le manifeste défend un « apprentis-sage véritable qui se manifestera par une performance durable de l’élève ». Les spécialistes affirment que «la simple réussite d’un test ne signifie pas qu’il y ait eu apprentis-sage. On peut enseigner aux élèves comment réussir aux tests sans avoir favorisé un véritable appren-tissage. »

Le professeur prône donc une « différenciation pédagogique », principe par lequel tous les élè-ves ne font pas la même chose au même moment, mais s’occupent en fonction de leurs forces et leurs faiblesses. « C’est fi ni, l’époque où

l’école ressemblait à un buffet où tout le monde mangeait sa soupe en même temps. Dans un buffet, tu peux commencer par le dessert, si tu veux. C’est le même principe que dans un cours de théâtre, où un seul étudiant détient le premier rôle. Pourtant, tous peuvent assister au cours et y prendre part», illustre le spécialiste.

Voir le côté pratique de l’apprentissage

Dany Laveault poursuit en disant que l’école doit augmenter les chan-ces d’apprentissage : « Si tu vas à l’école et que tu ne peux pas appli-quer ce que tu apprends dans la vie, c’est un réel problème. On a déjà vu des enfants, au Brésil, remettre la monnaie exacte lorsqu’ils ven-daient des objets dans les rues, mais lorsqu’ils étaient dans leurs cours de mathématiques, ils échouaient lamentablement leurs examens de calcul. »

Dany Laveault est donc en faveur d’un système d’éducation qui se base sur des approches par com-pétences, qui peuvent être mobili-sées dans n’importe quel contexte. « Aujourd’hui, dans le monde du travail, on veut que les étudiants soient capables de s’adapter à n’im-porte quel contexte. C’est fi ni, l’épo-que où quelqu’un gardait le même emploi durant toute sa vie. L’école doit donc préparer les élèves en dé-veloppant des compétences trans-versales qui pourront être appli-quées partout et de façon fl exible», conclut Dany Laveault.

Diversifier l’éducationÉVALUATION SCOLAIRE

Rôle du bulletin, réformes d’éducation, méthodes d’enseignement : voilà autant de sujets controversés qui sont au cœur du travail de Dany Laveault, professeur en mesure et évaluation scolaire à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa.

Hélène Boulay

L’Université d’Ottawa en collabo-ration avec la Faculté des sciences de la santé accueille trois nouveaux réseaux de recherche créés dans le cadre de l’Initiative du réseau de re-cherche appliquée en santé.

Les trois nouveaux réseaux créés sont : le Réseau de recherche sur l’amélioration de la santé des po-pulations (RRASP), le Réseau de recherche sur la santé de la popu-lation francophone minoritaire de l’Ontario et le Réseau ontarien de recherche sur les ressources humai-

nes en santé.L’Initiative du réseau de recher-

che appliquée en santé est un pro-gramme supervisé par le ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario. Les trois nou-veaux réseaux de recherche béné-fi cieront d’un fi nancement de 1,75 millions de dollars pendant cinq ans, pour un montant total de 8,75 millions de dollars.

Le mandat du RRASP sera d’ap-puyer des recherches conjointes sur des enjeux touchant la santé et, sur-tout, l’équité en santé. L’Université d’Ottawa espère que ces recherches

favoriseront le développement, la diffusion du savoir ainsi que la mise en valeur de pratiques et de politi-ques exemplaires.

De son côté, le Réseau de recher-che sur la santé de la population francophone minoritaire de l’On-tario se penchera sur des sujets comme l’état de santé et ses déter-minants au sein des communautés francophones de l’Ontario ainsi que les besoins de celles-ci précis en matière de service de santé et de professionnels en santé offrant des services en français.

Le Réseau ontarien de recherche

sur les ressources humaines en san-té, quant à lui, aura pour mission d’accroître la capacité de recherche de l’Ontario et de coordonner des études importantes sur les ressour-ces humaines dans le domaine de la santé. Il étudiera aussi d’autres sujets, notamment la formation, la planifi cation, la réglementation et la gestion de la main-d’œuvre en santé.

Le RRASP sera dirigé par la doc-teure Ivy Lynn Bourgeault et par la professeure Nancy Edward. Le réseau sera divisé en deux volets. Ronald Labonté et Carlos Quinonez

codirigeront le volet « Processus et développement des iniquités », tandis que Douglas Manuel et Jim Dunn codirigeront le volet « Inter-vention en santé des populations ». Le Réseau de recherche sur la santé de la population francophone minoritaire de l’Ontario sera dirigé par Louise Bouchard et Marie-Hé-lène Chomiene, alors que le docteur Bourgeault et la Chaire de recher-che de l’Ontario sur les ressources humaines en santé de l’Université McMaster seront responsables du Réseau ontarien de recherche sur les ressources humaines en santé.

RECHERCHE

L’Université d’Ottawa lance trois nouveaux réseaux de recherche en santé.

Photo Mathieu LangloisLes étudiants seraient avantagés à voir les méthodes d’évaluation changées.

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Actualités

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Isabelle Larose

Du Club de tricot à celui des jeunes Libéraux, en passant par l’Associa-tion des étudiants musulmans et le Club des russophiles, l’argent qui sert à fi nancer ces regroupements provient des poches des étudiants. Comment tout cela fonctionne-t-il ?

La Fédération étudiante (FÉUO) estime à 195 le nombre de clubs qui seront actifs cette année, soit une légère hausse par rapport à l’an der-nier, où 189 clubs étaient en règle. Des milliers d’étudiants gravitent donc autour de ces regroupements souvent méconnus. « Selon moi, les clubs sont vraiment le cœur du cam-pus, puisque ce sont les étudiants qui organisent leurs propres activi-tés», affi rme Arlaine MacLennan, coordonnatrice des clubs. Membre de l’Association des étudiants so-maliens, Muna Bashir considère les clubs comme une opportunité de s’impliquer dans son milieu : « J’aime savoir que je peux faire autre chose que de venir à l’école pour étudier. Je peux contribuer à améliorer la communauté et même l’Afrique. »

Chacun des clubs se classe dans l’une des catégories suivantes : phi-lanthropique, scolaire, culturelle, politique/justice social, religieuse ou récréative. Peu importe leur na-ture, tous les clubs sont fi nancés grâce à la communauté étudiante. Chaque étudiant à temps plein leur donne directement 1,04$ par ses-sion, via les droits de scolarité. La FÉUO contribue également à garnir les coffres des clubs en leur versant un montant qu’elle prélève direc-

tement sur son propre budget, lui-même fi nancé en bonne partie par la communauté étudiante.

Budgets surveillés de près

« Chaque club a accès à 1000$, sous forme de subvention. Tous les clubs peuvent faire une demande au comité des clubs. Bien sûr, on n’a pas 195 000$ à donner, mais on donne quand même beaucoup d’ar-gent. Chaque année, tout notre bud-get pour les clubs disparaît en entier », explique Michèle Lamarche, vice-présidente aux affaires étudiantes.

À partir de cette année, les mon-tants accordés aux clubs seront ver-sés de façon rétroactive pour assurer un meilleur suivi. Concrètement, les clubs devront d’abord débourser eux-mêmes l’argent nécessaire à leurs activités. Ils ne pourront rece-voir un chèque de la FÉUO qu’une fois qu’ils auront justifi é leurs dé-penses à l’aide de factures. Puisque des problèmes de fraude sont déjà survenus dans le passé, la Fédéra-tion étudiante souhaite effectuer un suivi plus rigoureux cette année. « C’est l’argent des étudiants, il faut être très strict. On ne peut pas seu-lement donner de l’argent à chaque club. Il faut vraiment que les clubs démontrent que leurs événements sont bénéfi ques pour une grosse population d’étudiants », soutient Lamarche.

La religion dans les clubs

Chacun des clubs compte en moyenne de 20 à 30 étudiants. Pourtant, certaines organisations

peuvent compter quelques centai-nes de personnes dans leurs rangs. Cette situation s’applique particu-lièrement dans les clubs religieux. Problème éthique? Pas selon la FÉUO. « Même si les clubs visent souvent un groupe particulier, les activités sont supposées être ouver-tes à tous. Il y a un club quasiment pour tout le monde, donc même si tu donnes un dollar et que certains groupes vont contre tes croyances, il y a probablement un autre club qui va t’intéresser », explique Michèle Lamarche.

La communauté étudiante ne semble pas non plus s’inquiéter outre mesure de cette situation. « Tant que tout le monde a une voix, un lieu pour s’exprimer, je n’ai aucun problème avec des clubs politiques ou religieux. C’est à cha-cun de fonder son propre club s’il veut exprimer ses opinions », croit Hugo Braën, étudiant à l’Univer-sité. « Je trouve ça très important qu’on puisse financer différentes opinions. L’Université est remplie de gens de cultures et de croyan-ces différentes », ajoute Michaël Raymond.

Déjà cette année, une quinzaine de nouveaux projets de clubs ont été soumis à la FÉUO. « Il n’existe pas vraiment de limite au nom-bre de clubs, ou s’il y a en a une, on ne l’a pas encore atteinte. À la limite, des étudiants pourraient fonder un club de batailles de bal-lons d’eau, comme dans le DVD de la Semaine 101. Il faut seulement que ça respecte le code d’éthique de l’Université », conclut Michèle Lamarche.

SEMAINE DES CLUBS

Financer la diversité : à quel prix ? L’Université d’Ottawa abrite près de 200 clubs qui rassemblent des milliers d’étudiants partageant les mêmes intérêts.

Chaque club peut recevoir jusqu’à 1000 $ de la FÉUO.Photo Mathieu Langlois

Anaïs Elboujdaïni

Répartis sur trois jours, soit du ven-dredi au dimanche, les divers ate-liers, traitaient de sujets allant des peuples autochtones et de leur ac-cès à l’éducation à la connaissance des droits en tant que locataire et employé. Puisqu’il s’agissait d’une initiative sur l’activisme, la FÉUO a pensé à Stephen Lewis comme clou de la fi n de semaine.

Figure ayant représenté le Cana-da à l’étranger au sein de l’ONU de 1984 à 2006, Lewis est aujourd’hui président d’un organisme qui lutte contre la propagation du VIH/SIDA en Afrique. Par ailleurs, il a aussi été impliqué dans le Nouveau Parti démocratique (NPD) de 1961 à 1977, et a notamment été chef de l’opposi-tion offi cielle en 1975.

Une heure… onéreuse

Le billet pour assister à la confé-rence de Lewis coûtait 15$. C’est cher payé quand on pense à la hausse des frais de scolarité, mais surtout aux deux heures consacrées à sa présen-tation. Un pourcentage des recettes de la vente des billets était-il versé à la fondation de Stephen Lewis? Julie Séguin, v-p aux communica-tions de la FÉUO, répond qu’elle n’en a aucune idée. En gros, l’invité a coûté 15 000$ à la FÉUO (soit en-viron trois ans de frais de scolarité), qui a dû éponger une grande partie des frais, à en juger par le nombre d’individus présents dans la salle. Le faible taux de participation à la conférence ne serait pas tant attri-buable aux organisateurs qu’au coût du billet d’entrée : « On reconnaît que c’est cher » admet Séguin.

Un étudiant qui préférait garder l’anonymat se sent outragé par le thème et la valeur de la conférence : « On nous annonce une conférence sur l’activisme et ce sont sans doute ceux qui sont le plus dans le besoin qui auraient bénéfi cié d’y assister. Mais le prix exorbitant, en début de session surtout, prive une partie des étudiants d’un accès équitable. » On peut penser que Lewis sera de nou-veau à Ottawa, cette fois-ci gratui-tement, dans le cadre du Gala du recteur lors du Neuvième Congrès

international de recherche sur l’ap-prentissage expérientiel et l’engage-ment communautaire. On peut tou-jours se demander d’où proviennent les fonds qui ont pu rendre sa pré-sence en tant qu’invité d’honneur « gratuite ».

Une présence intrusive

Si la conférence était ouverte au grand public et qu’elle couronnait une fi n de semaine consacrée à l’ac-tivisme et aux méthodes d’applica-tion de celui-ci, elle visait à faire une synthèse des outils de changement et, surtout, à donner la parole à une personnalité notable dans le domai-ne du changement social. Cette der-nière devrait inspirer les étudian-tes et les étudiants dans leur lutte, certes à l’échelle planétaire, mais aussi à l’échelle locale. C’est d’em-blée que Stephen Lewis, en entrant en salle, se déclare « intimidé » par la présence d’Allan Rock, recteur de l’Université d’Ottawa. Assis dans la deuxième rangée, ce dernier ne sourcille pas, sourit, tout en demeu-rant imperturbable. « Connaître l’ennemi de l’intérieur », diraient certains.

Par ailleurs, l’essentiel de la confé-rence, bien qu’ inspirant, ressassait certaines généralités. De manière savante, Lewis jonglait en contour-nant tous les sujets qui auraient pu l’amener à parler d’engagement étudiant et de revendications, en évitant entre autre de s’avancer sur les questions des droits autochtones et de l’implication étudiante vis-à-vis des guerres, ce qui aurait pu l’amener à parler de l’engagement étudiant en termes généraux.

Si l’initiative était excellente et que « Les outils du changement » n’en étaient qu’à leur première an-née, on souhaite voir l’année pro-chaine une fi gure plus contestatai-re qui ne se laissera pas infl uencer par la seule présence d’un recteur, mais par la présence de nombreux étudiants. De plus, certains étu-diants souhaiteraient qu’ à l’ave-nir, le coûts des conférences soient moindres, puisqu’il est déduit la contribution totale des étudiants alors qu’un pourcentage restreint y assistent.

Le 27 septembre dernier, le pavillon Marion accueillait la conférence de Stephen Lewis, qui clôturait une série d’événements organisés par la Fédération étudiante (FÉUO) sous le thème « Les outils du changement ».

« Les outils du changement »CONFÉRENCE

La FÉUO a pensé à Stephen Lewis comme clou de la fi n de semaine.Photo Nick Wiebe

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Mathieu Gohier et Ariane Marcotte

LR : Cela fait maintenant un an que vous êtes en fonction comme recteur de l’Université, l’année dernière vous voyiez votre année comme une année d’apprentissage. Un an plus tard, que prévoyez-vous pour l’université? Un plan, une stra-tégie?

AR :Mes priorités sont de plus en plus claires, j’ai des objectifs concrets pour améliorer la qua-lité de l’expérience étudiante sur le campus.

LR : Qu’entendez-vous par «ex-périence étudiante» ?

AR : C’est vrai que c’est un peu vague, cela peu comprendre un éventail de termes, par «expérience étudiante» j’entends entre autres: l’espace réservé aux étudiants sur le campus, est-ce que la taille des clas-ses est adéquate à une formation de qualité ? Est-ce que les services offerts par l’Université sont acces-sibles ? Les cours dispensés sont-ils de qualités et diversifi és ? J’ai fait le

tour des classes de première année, beaucoup d’étudiants m’ont parlé de la diffi culté à arriver à l’heure à leurs cours comme les cours sont souvent mal répartis sur le campus à travers les pavillons, à la mi-jan-vier nous verrons aux problèmes de déplacements.

LR : Vous avez mentionné l’es-pace étudiant. Cela a été un sujet chaud dernièrement. Y a-il un engagement précis de la part de l’administration quant à cette problématique ?

AR : Nous avons toujours exprimé, à la FÉUO et au GSAÉD, notre vo-lonté de participer à élargir le Cen-tre universitaire. Nous continuerons cette année d’en discuter avec ces derniers, nous allons rencontrer les gens concernés afi n de déterminer ce que l’on doit faire et les coûts qui y seraient reliés. Pour le moment, nous n’avons pas tous les détails, mais une première réunion aura lieu lors de la deuxième semaine d’octo-bre. À ce moment nous en sauront un peu plus sur la situation.

LR : Êtes-vous en mesure de

nous donner un échéancier pour ramener les étudiants au Centre universitaire ? La fi n de la construction de la tour des Sciences sociales dans trois ans par exemple ?

AR : Non. C’est trop tôt pour l’ins-tant, mais je m’engage sincèrement à considérer toutes les réponses pos-sibles. Je comprends l’importance de regrouper les associations d’étu-diants sous un même toit, certaines de ces associations sont de vérita-bles institutions qui contribuent à la qualité de la vie étudiante.

LR : Par le passé, il y a eu de bonnes tensions entre la FÉUO, le GSAÉD et l’administration,.Comment voyez vous cela pour cette année ?

AR : Je crois que nous avons de bonnes relations, c’est certain que nous ne voyons pas tout de la même façon et cela peut nous conduire à quelques frictions. Nous avons tous un rôle à jouer et j’ai l’impression que pour le moment, notre tra-vail avec la FÉUO et le GSAÉD est constructif et positif.

Allan Rock, le recteur de l’Université d’Ottawa, s’entretient mensuellement avec La Rotonde. Bien entendu, l’espace étudiant étant le sujet chaud de la rentrée 2009, nous lui avons posé quelques questions à ce sujet. Voici le compte rendu de ce qu’il avait à nous dire ce mois-ci.

RENCONTRE AVEC ALLAN ROCK

Phase de sensibilisation accrue chez les résidents de la région.Un premier pas pour le développement durableENVIRONNEMENT

Meghann Dionne

Pour clore la semaine de sensibili-sation à l’environnement, les orga-nisateurs de l’événement « Choisir notre avenir » ont invité les citoyens des villes d’Ottawa et de Gatineau, le 26 septembre dernier, à participer à un forum de discussion portant sur le développement durable.

« Je suis ici pour le futur de la capitale nationale, pour les généra-tions à venir et pour faire changer l’attitude des gens vis-à-vis de la planète », a déclaré Marie-Claude, une participante au forum de dis-cussion. C’est dans le partage de

connaissances et l’échange d’idées nouvelles que les citoyens ont pu exprimer leurs points de vue quant aux solutions pour améliorer l’état

de la planète. Cet événement était la seconde phase du processus en cinq étapes de « Choisir notre avenir ».

« Nous en sommes à la phase de sensibilisation », a expliqué Pierre Dubé, l’un des organisateurs de l’événement. « L’intérêt est d’en parler, de sensibiliser la population aux répercussions qu’engendre la pollution sur l’empreinte écologique et, ensuite, faire un grand pas tous ensemble », a-t-il ajouté.

Avec la collaboration des villes d’Ottawa et de Gatineau et de la Commission de la Capitale natio-nale, le comité organisateur s’est fi xé d’ambitieux objectifs de durabi-

lité qui se posent comme solutions transversales aux problèmes ac-tuels. Entre autres, on veut poursui-vre la lutte contre les changements

climatiques et s’assurer de la bonne gestion des matières et des déchets, de l’économie de l’eau, de la santé et de la qualité des systèmes sociaux. « Pour arriver à ce but ultime, nous devons analyser nos forces et fai-blesses et établir des moyens pour y parvenir », a affi rmé Dubé.

Le défi , c’est d’interpeller les gens qui ne sont pas intéressés par la cause. Il faudra donc déterminer comment les faire réagir eux aussi au futur dans lequel les jeunes vi-vront. Beaucoup de citoyens sont sceptiques par rapport à ce proces-sus d’évolution. Pour remédier à cet obstacle et apporter leur soutien à « Choisir notre avenir », des étu-diants des universités d’Ottawa et de Carleton ainsi que de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) ont créé SPECTRUM, un comité sur le développement durable qui vise à sensibiliser les gens aux principes de durabilité.

Solutions aux problèmes actuels

Actuellement, un projet pilote

qui s’étend sur 11 ans est en phase d’implantation dans la région de la capitale nationale. On en est à la distribution de boîtes à compost dans les résidences privées. Dans les écoles et les entreprises publi-ques, on voit de plus en plus de ces boîtes. Dans un même ordre d’idées, la région procède à la distribution de 200 000 bacs à compost à ses ci-toyens pour récupérer leurs déchets organiques. C’est en janvier qu’aura lieu la première collecte.

« Devrons-nous installer des compteurs d’eau dans les mai-sons? » Voilà l’une des questions que se sont posées les participants au forum de discussion. L’un des problèmes actuels étant l’utilisation abusive de l’eau potable, on doit trouver un moyen d’intervention pour encourager les concitoyens à diminuer l’utilisation de cette res-source vitale.

Les organisateurs traiteront les données recueillies au cours de ce forum et donneront un second ren-dez-vous aux citoyens de la région de la capitale nationale dès l’an prochain.

De nouvelles priorités pour 2009-2010

Allan Rock s’engage à solutionner la question des espaces étudiants. Photo Mathieu Langlois

« Je suis ici pour le futur de la capitale nationale, pour les générations à venir et pour faire changer l’attitude des gens vis-à-vis de la planète »

- Marie-Claude

200 000 bacs à compost ont été distribués dans la région.

Photo libre de droits

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Mathieu Gohier

Des manifestants anti-Obama dis-tribuaient des tracts au coin de la rue Laurier et de la promenade Universitaire dans l’après-midi du vendredi 2 octobre dernier. Ceux-ci décriaient la politique fi nancière de l’administration américaine ainsi que la réforme du système de santé telle que proposée par le président Obama. Selon le militant Pascal Chevrier, la réforme du système de santé du chef d’État américain cau-serait « l’euthanasie de plusieurs malades jugés trop coûteux à soi-gner ». Pour appuyer cette thèse, les manifestants arboraient de grandes affi ches sur lesquelles le président Obama portait une moustache iden-tique à celle du dictateur nazi Adolf Hitler.

Mouvement américain

Les manifestants présents sur le trottoir de la rue Laurier se ré-clamaient partisans de Lyndon La-Rouche, polémiste et auteur amé-ricain. Ce dernier est reconnu pour ses prises de position controver-sées et son opposition aux réfor-

mes du président Barack Obama. Sur le site de LaRouche, on peut lire à propos de la « réforme de la santé nazie d’Obama » ainsi que de la campagne contre le « fascisme vert ». Bien que ce mouvement soit américain, les manifestants pré-sents à Ottawa, tous des hommes blancs, affi rment être canadiens. Pourquoi alors manifester dans la capitale nationale contre le prési-dent américain? « C’est pour ouvrir les yeux des gens et leur en appren-dre sur l’économie », répond James Parker, membre du mouvement LaRouche présent à Ottawa. En ce qui a trait aux images du président Obama affublé d’une moustache hitlérienne, Chevrier ne trouve cela en rien offensant. « Ce qui est vraiment dérangeant, c’est le libre-échange et les politiques du prési-dent américain », affi rme-t-il.

Service de la protection averti

Interrogé à ce sujet, Martin Sauvé, du Service de la protection de l’Uni-versité d’Ottawa, a confi rmé qu’au moins une plainte avait été déposée par des étudiants, choqués de voir de telles affi ches. Sauvé avance tou-

tefois que ce genre de manifestation échappe à la juridiction de l’Uni-versité, puisqu’elle se déroule sur le trottoir, qui est de la juridiction de la Ville d’Ottawa. Il ajoute cepen-dant que les autorités municipales ont été averties par le Service de la protection de l’U d’O.

Du côté de la Fédération étudian-te de l’Université d’Ottawa (FÉUO), Seamus Wolfe, le président, a affi r-mé que de tels groupes se situaient « à la limite du discours haineux ».

Conspirateurs?

Bien qu’ils ne se décrivaient pas comme des « conspirateurs », les manifestants rencontrés affi chaient des prises de position controver-sées sur d’autres sujets que les ré-formes du président américains. Questionné sur les événements 11 septembre 2001, Pascal Chevrier a affi rmé qu’« [il] ne [croyait] pas à la version offi cielle du gouvernement américain » et allait même plus loin en avançant que ces attaques terroristes avaient bien trop profi té au président Georges W. Bush pour qu’elles ne soient que le fruit d’un complot d’Al-Qaida.

Des opposants aux réformes du président américain distribuent des tracts aux étudiants de l’U d’O.

Manifestation anti-Obama sur la rue LaurierCAMPUS

Le président Obama a également des opposants au nord du 49e parallèle. Photo Jessica Rose

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Caroline Bouchard

Depuis quelques semaines, nous voyons un nouveau venu sur le cam-pus, un journal arborant fi èrement le lys et qui se dit porter la voix des étudiants de la francophonie cana-dienne. Sur la une, on peut lire la cé-lèbre phrase de Louis Hémon : « Un peuple qui ne sait pas mourir ». Ce sont sous ces paroles que défi lent des articles de très haut calibre. La particularité de ce journal est qu’il est le fruit du rêve maintenant deve-nu réalité de trois étudiants de notre campus. En effet, de par sa qualité, La Relève est une grande réussite et La Rotonde tient à souligner le cou-rage et la détermination dont ont

fait preuve Jean-François Laniel, Serge Miville et Kateri Létourneau, les membres fondateurs.

Initiative étudiante

« Moyennant de la détermination et de la conviction, on est capable de faire de grandes choses », a lancé Miville, membre du comité de ré-daction, lors de la soirée du lance-ment. Pourtant, l’objectif que s’était fi xé les fondateurs n’était pas chose faite. En effet, ils visaient à rétablir le dialogue de la francophonie ca-nadienne, comme le précise Laniel, le rédacteur en chef : « Le journal est un lieu de dialogue francopho-ne pancanadien qui favorise une

meilleure compréhension des en-jeux entourant cette francophonie canadienne. Il sert d’outil de mise en contact et de mise en commun... et permet également de tisser des liens qui créent une forte compli-cité entre les francophones au Ca-nada. »

Le journal paraîtra quatre fois par années. Le premier numéro comporte une réfl exion sur « L’état de la francophonie canadienne actuelle ». Le deuxième numéro cherchera à déterminer « Si une autre francophonie canadienne a déjà existé ». La troisième parution abordera « Les déterminismes qui pèsent sur cette dernière » et fi nale-ment, le dernier numéro posera l’ul-

time question, soit « Une nouvelle francophonie est-elle possible? » Le tout en gardant la ligne directrice du français comme fi erté et souci pro-fond. « Le coup de force véritable du premier numéro de La Relève est d’indiquer, par son succès, une certaine pérennité de la francopho-ne canadienne et surtout, de trahir l’intérêt qu’elle persiste à susciter », précise le rédacteur en chef.

D’un océan à l’autre

La Relève paraîtra sur plusieurs campus du Canada. Mais le débat de la francophonie reste-t-il un su-jet d’intérêt pour nous, jeunes Ca-nadiens? Pour les fondateurs, ce qui

n’était au départ qu’une hypothèse s’est vu concrétisé par l’attention portée au journal : « Le succès pre-mier et relatif de La Relève encou-rage l’hypothèse qu’un débat, qu’un dialogue entre les francophones au Canada est possible et souhaitable, sinon souhaité », soutient Laniel. Qui plus est, pour ce rédacteur en chef, le journal s’inscrit dans une structure politique, historique et nationale déjà existante. La roue n’est pas à refaire, tout ce qu’il fal-lait était la création d’un lieu de dia-logue pour qu’émergent les intérêts à nouveau. La francophonie reste un sujet d’actualité et de discussion.

En somme, voilà une belle initia-tive très prometteuse.

Une initiative étudiante ouvre à nouveau le débat du fait français.Ils assurent La Relève!NOUVEAU JOURNAL FRANCOPHONE

Les francophones du pays disposent désormais d’une publication leur étant propre. Photo courtoisie de Andreanne Germain

IRCM

L’excellence en recherche et en formationVous êtes étudiant en sciences de la vie ?La recherche biomédicale vous captive ?Vous êtes un étudiant performant, candidat au doctorat ou à la maîtrise ?Vous êtes un étudiant au baccalauréat, à la recherche d’un stage d’été ?

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Actualités

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Découvrez les études supérieures à l’Université d’Ottawa cet automne

Portesouvertes Le mardi 20 octobre

Conférence sur les frontières de la rechercheLes 24 et 25 novembre

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Philippe Teisceira-Lessard

La course pour la vice-présidence aux affaires sociales de la Fédération étu-diante (FÉUO) a été lancée dimanche

le 4 octobre sur le campus. Les trois candidats en lice sont Iain Campbell, Alexandre Chaput et Bruce Lan-dry. Rappelons que cette course fait suite à la démission surprise de Jean

Guillaume juste avant la Semaine 101. À la suite de leur examen de bilin-guisme obligatoire, les trois candidats sont restés en selle et se préparent maintenant pour une course serrée.

Chaput, Landry et Campbell se font la course pour le poste laissé vacant par Jean Guillaume.Trois candidats sur la ligne de départCOURSE À LA VICE-PRÉSIDENCE

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Le rôle de vice-président aux affaires sociales est défi ni par la constitution comme étant en charge de la programmation sociale, de la promotion, du volet philanthropi-que et de la Semaine 101 de la Fédé-ration. C’est sans aucun doute cette dernière responsabilité qui consti-tue l’élément le plus visible de son mandat et que les actuels candidats n’auront pas à accomplir.

« Ils ont [encore] des tonnes de choses intéressantes à accomplir. Premièrement, le budget n’a même pas été touché depuis le début de l’année, donc ce sera à eux de relever le défi d’être créatifs et de dire aux étudiants ce qu’ils veulent faire avec le budget social », commente Sea-mus Wolfe, président de la FÉUO.

L’hiver dernier, c’est Chaput qui avait affronté Jean Guillaume dans une course qui s’était terminée dans une rude contestation des élections.

L’étudiant en communication et ac-tuel coordonnateur des Productions Zoom, qui se présente à nouveau cette année, avait alors récolté 45% des voix.

Cependant, ce sont deux candi-dats qui lui livreront bataille cette année.

Contrairement aux dernières élections générales, les étudiants exprimeront leur vote par la mé-thode traditionnelle, soit sur un simple morceau de papier. Cette fois-ci, des questions de coûts ont été soulevées pour expliquer le re-jet du vote électronique. Wolfe, qui s’était opposé à l’adoption du système de scrutin électronique l’an dernier, se fait tout de même rassurant : « Il y aura des stations de vote dans tous les bâtiments, ce sera très visible .»

Le scrutin aura lieu les 14 et 15 oc-tobre prochains.

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Actualités

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Philippe Teisceira-Lessard

Revue de presse universitaire

Poursuite et assurance santé à Concordia

Un ex-membre exécutif de la Concordia Student Union poursuit le fournisseur d’as-surance santé du syndicat pour atteinte à la réputation. Ce recours légal est une consé-quence directe d’un confl it profond qui a fait rage dans le dossier du contrat d’assu-rance santé de l’association l’an dernier.

Lev Bukhman, propriétaire de l’entreprise d’assurance qui fait affaire avec l’association, avait diffusé une lettre ouverte accusant l’exé-cutif d’alors de négocier de mauvaise foi avec lui. Il alléguait de plus que Steven Rosenshein, l’étudiant qui le poursuit maintenant, lui avait demandé de fi nancer sa propre campagne électorale et celle de ses amis à hauteur de 25 000$, contre quoi il pourrait garder l’impor-tant contrat.

Rosenshein se défend et prétend plutôt qu’il voulait rappeler à Bukhman que son en-treprise avait promis un don de 12 000$ au syndicat.

L’association avait effectivement cessé de faire affaire avec Bukhman peu de temps après l’élection. La décision a été revue de-puis.

Rosenshein poursuit l’homme d’affaire pour 130 000$ en atteinte à la réputation, dommages punitifs et pour ses frais légaux. Le procès n’est pas encore commencé.

Des infos confi dentielles dans les cahiers à Memorial

Une initiative de récupération de papier

pré-utilisé aurait exposé des données confi -dentielles à l’œil du public à l’Université Me-morial. En effet, c’est pour économiser du pa-pier qu’on aurait choisi d’exploiter le côté non imprimé de documents afi n de fabriquer des cahiers de notes pour les étudiants terre-neu-viens. Il s’agirait de télécopies reçues à l’asso-ciation étudiante de Memorial, a conclu une enquête spéciale.

Le projet environnemental a aussitôt été stoppé afin d’éviter des conséquences plus graves encore. L’université de St. John’s tente présentement de communiquer avec les individus sur lesquels les données confi-dentielles portaient. La commission provin-ciale sur la vie privée aurait été appelée en renfort.

L’U de T vend ses cartes de bibliothèque

Depuis le 1er octobre dernier, l’Université de Toronto impose des frais de 200$ à tou-te personne désirant utiliser ses ressources documentaires sans toutefois être étudiant ou professeur chez-elle. Cela inclut les cher-cheurs des autres universités de la province

qui souhaitent utiliser sa bibliothèque.La bibliothèque de l’Université de Toronto

est la troisième plus importante en Améri-que du Nord, derrière Harvard et Yale, se-lon Cheryl Misak, prévôt de l’institution. « Près de 80 000 volumes ont été empruntés par des individus externes l’an dernier. Nous investissons 23M$ en nouvelles acquisitions annuellement. Nous ne pouvons nous per-mettre d’assumer la totalité [de ces coûts] », ajoute-t-elle.

Toutefois, plusieurs de ces étudiants et pro-fesseurs de l’extérieur sont mécontents de la décision de l’administration.

« Au départ, je n’y croyais pas », com-mente Ryan Weston, étudiant au doctorat en études religieuses à l’Université Wilfrid Laurier. « L’Université de Toronto crée un malheureux précédent en imposant ces frais et met en place des obstacles pour la com-munauté universitaire externe, au lieu d’en retirer. »

Weston doit maintenant attendre plusieurs jours pour faire transférer un livre de l’Uni-versité de Toronto à sa bibliothèque puis aller le chercher, alors qu’il habite à deux pas de cette bibliothèque.

est branchée!

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Sonia [email protected] Arts et CultureSUR LE CAMPUS

Quelle place pour la littérature à la bibliothèque?Sonia Noreau

Regorgeant d’ouvrages de ré-férence essentiels pour le suivi de n’importe quel cur-sus, la bibliothèque de l’Uni-

versité d’Ottawa est un point incon-tournable du campus en plus d’être l’objet d’une forte controverse. En effet, la bibliothèque Morisset est le sujet d’un grand débat depuis quel-ques années, à la suite de nombreux changements qui se sont opérés dans son sein : création d’une an-nexe, inauguration d’un café Second Cup, ajout de fauteuils et d’ordina-teurs. Est-elle encore un point de « ressourcement littéraire » pour les étudiants? Cette semaine, La Ro-tonde enquête sur la place réservée à la littérature à la bibliothèque Mo-risset et expose comment elle s’est adaptée aux transformations de cette dernière.

Une collection impressionnante

Pour répondre à cette question, La Rotonde a rencontré Francine Bisson, bibliothécaire spécialisée en littérature française et canadienne française. Lorsque nous lui avons demandé d’évaluer l’état des ouvra-ges de littérature ou portant sur la littérature, elle nous a dit que nous bénéfi ciions d’une très belle collec-tion renouvelée aux sept ans Par conséquent, pas de quoi rougir sur ce plan-là. Pouvant plaire aux fanati-ques de littérature contemporaine ou classique, la collection est avant tout conçue pour répondre aux besoins du cursus de littérature française. La collection se bâtit sous les recom-mandations professorales, bien évi-demment. Pourtant, les professeurs ne sont pas les seuls maîtres à bord dans cette histoire, puisque Bisson a elle aussi son mot à dire. Elle a

d’ailleurs confi é à La Rotonde que ses choix se basaient toujours sur les nécessités des étudiants.

Bénéfi ciant d’un budget compa-rable à celui accordé à la littérature anglaise, la littérature française est bien représentée, selon la bibliothé-caire. Cette dernière considère en effet bénéfi cier d’un montant satis-faisant lors de la commande des li-vres. La collection de Morisset se si-tue donc bien, en termes de nombre de livres et de renouvellement des ouvrages, par rapport à celles des autres universités. En plus de jouir d’une enveloppe jugée suffi sante pour l’achat des livres, Bisson reçoit également des dons. Essentielle-ment de provenance professorale, ceux-ci sont toujours bien accueillis.

De plus, étant dans une université bilingue, la bibliothèque de l’Uni-versité d’Ottawa peut se vanter de posséder des livres de la littérature française et anglaise.

Où trouver Harry Potter?

Sans sous-entendre que les ouvrages littéraires ne sont que pour les étudiants en littérature, la bibliothèque choisit ses ouvrages en fonction des exigences des cours en littérature française et non pas selon la demande du marché, qui est ponctuée par les romans à la mode. C’est pourquoi la bibliothé-caire suggère à l’étudiant qui aime les romans populaires de plutôt se tourner vers le réseau des biblio-

thèques publiques pour trouver son bonheur : « Ça risque d’être plus rapide et ils en ont plus de copies », souligne-t-elle, ajoutant que la col-lection de Morisset « répond sur-tout aux besoins des programmes, des cours ». Pour ce faire, il est possible d’utiliser le programme « Bibliothèque géniale », qui consis-te en un partenariat entre les dif-férentes bibliothèques de la région afi n de proposer plus d’ouvrages spécialisés aux chercheurs, profes-seurs et étudiants. Également, plu-sieurs autres partenariats en place permettent aux étudiants d’em-prunter des livres à d’autres biblio-thèques. Ces partenariats donnent à chaque étudiant de l’Université d’Ottawa accès aux collections de

La collection est avant tout conçue pour répondre aux besoins du cursus de littérature française. Photos Jessica Rose

Bibliothèque et Archives Canada, de l’Institut canadien de l’infor-mation scientifi que et technique, à la bibliothèque de l’Université Carleton, ainsi qu’aux nombreuses bibliothèques publiques.

La corrida du cinquième

Mais comment pourrions-nous ne pas mentionner le contexte dans lequel se retrouve la collection? Bis-son nous a expliqué que la biblio-thèque avait besoin d’une annexe à cause du manque d’espace pour les nouvelles acquisitions. En ef-fet, ce sont 40 000 livres par année qu’achète la bibliothèque Morisset. En outre, avec de plus en plus de livres électroniques, la bibliothèque avait besoin, selon Bisson, de plus d’ordinateurs pour devenir « un la-boratoire de recherche ».

Si le supplément de démarches administratives pour obtenir un li-vre peut devenir une barrière pour les étudiants, ce n’est toutefois pas le principal sujet de controverse lorsqu’on évoque le sujet de la bi-bliothèque. De nombreux étudiants auront remarqué que leur biblio-thèque n’est plus vraiment un lieu d’étude. « Quand même, une bi-bliothèque, ce n’est pas un restau-rant », rappelle Bisson. « Quand tu es dans une bibliothèque, tu ne vas pas là pour là pour t’amuser », signale-t-elle en faisant référence aux étudiants qui ont parfois des conversations téléphoniques juste devant son bureau. La collection de la littérature française de l’Univer-sité d’Ottawa est bien fournie, mais elle se trouve dans un environne-ment moins propice à la lecture. « Je comprends que vous vouliez travailler en groupe, mais est-il possible de le faire en respectant les gens autours de vous? » a de-mandé Bisson.

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Arts et Culture

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Passage réussi à Ottawa pour le groupe franco-congolais.Photos Mathieu Langlois

Sonia Noreau

Le 30 septembre dernier, le Centre national des Arts (CNA) présentait “Beyond the Score”, concerto pour piano numéro 27 en si bémol qui venait clore le festival de la révolu-tion romantique du CNA. Évoluant dans le 21e siècle, ce dernier innove. Il s’agissait en effet d’une « explora-tion multimédia de l’ultime concer-to pour piano de Mozart ».

Les pires préliminaires de ma vie

Diffi cile de dire si c’était pour « attirer les jeunes » ou « explorer de nouvelles techniques d’expres-sion artistique », mais l’introduc-tion du multimédia au concerto de Mozart a offert un résultat plus que douteux. Au tout début du spectacle, l’écran géant qui trônait sur la scène portait à croire qu’un espace de « son et lumière » allait agrémenter le fameux concerto que les spectateurs se mourraient d’entendre. Pauvres naïfs. C’est ce qui ressemblait fort à une présentation PowerPoint qui nous fut présenté. La présentation en tant que telle semblait inappro-

priée, étant trop détaillée pour un néophyte et infi niment trop ininté-ressante pour le mélomane accom-pli. En termes d’information, ça se comparait au Croc-Note Show, une émission pour enfants présentée à notre génération sur Canal Famille. Mon pauvre compagnon d’infor-tune, qui, j’en suis sûre, regrettait de plus en plus de m’avoir accom-pagnée, ne put s’empêcher de sou-pirer un discret « ah non » lorsque des mimes entrèrent en scène. Oui, vous avez bien lu… des mimes. Leur performance, bien que pas mau-vaise en soi, était totalement inadé-quate dans le cadre d’un concert de musique classique. Toutefois, elle ne semblait pas aussi étrange que celle de l’acteur interprétant le rôle de Mozart en offrant des répliques un peu bizarres avec un air éclaté et un accent britannique (Mozart était autrichien…). L’audience connut le point culminant de la frustration lorsque l’orchestre sur scène com-mença à interpréter le premier mor-ceau. Les mélomanes allaient enfi n pouvoir faire ce qu’ils étaient venus faire ce soir-là au CNA : écouter de la musique. Encore une fois : c’était naïf. Alors que l’oreille s’ouvrait à

peine à la beauté du morceau, l’or-chestre cessait soudainement de jouer. Nous avions en quelque sorte droit à une portion de la composi-tion encore moins généreuse que celle qu’offrent les sonneries préen-registrées par certaines compagnies de cellulaire. La Rotonde ne souhai-te pas remettre en question le talent des musiciens, de la pianiste, de la soprano, des mimes ou de n’impor-te quel artiste qui se trouvait sur la scène ce soir-là. Mais pour l’amour du ciel, comment peut-on se dire, en écoutant l’œuvre de Mozart, « ah, c’est bon, mais ça manque de mul-timédia »?

Le concert en tant que tel

Une fois la très longue présenta-tion multimédia terminée, l’audien-ce put profi ter de l’excellente inter-prétation du concerto numéro 27 en si bémol de Mozart par l’orchestre du CNA. La pianiste Katherine Chi, une étoile montante bien établie au Canada, a offert une performance absolument remarquable qui ren-dait justice au génie de Mozart. Bref, le concert en tant que tel était parfaitement impeccable.

CNA

Quand l’électronique dérape… et frappe une grande œuvre

Bisso Na Bisso : une première à OttawaNedggy Mauricin

Le Centre Bronson était rempli de fans en délire qui attendaient avec impatience la prestation du groupe franco-congolais Bisso Na Bisso. Le groupe qui fête ses 10 ans dans l’in-dustrie de la musique vient de sortir un nouvel album intitulé Africa.

Bisso Na Bisso?

Bisso Na Bisso, qui signifi e « en-tre nous », est un groupe franco-congolais qui existe depuis 10 ans. Les membres du groupe sont Passi, le fondateur, Arsenik, M’Passi, Ben J et Lino & Calbo. Ils mélangent de la musique urbaine à de la musique congolaise.

Racines, leur premier album, s’est vendu à plus de 200 000 copies en France. Durant la même année, en Afrique du Sud, le collectif s’est vu remettre des prix aux African Kora Music Awards, une cérémonie par-rainée par Micheal Jackson et Nelson Mandela. De plus, le 15 mai 1999, il a donné un spectacle au Zénith – spec-tacle duquel il a tiré un album live : 15 mai 99. Dix ans plus tard, soit en 2009, Bisso Na Bisso a lancé Africa, son nouvel album, dont le premier extrait, « Show ce soir », a été produit par une maison de disques d’Ottawa nommée XX Temple Productions.

Première présence dans la capitale

Le groupe en tournée canadienne s’est arrêté pour la première fois à

Ottawa au Centre Bronson, le 3 oc-tobre dernier, dans le cadre de la deuxième édition du Festival inter-national des musiques du monde (Africana Fest 2009).

Le spectacle a commencé en retard, mais les performances de différents artistes d’Ottawa comme R-Léo et les rappeurs Yao, Patchostars et ZPN étaient intéressantes et divertissantes.

Ensuite, il y a eu la prestation de Bisso Na Bisso, qui a fait voyager l’audience de leurs Racines jusqu’à des pièces un peu plus récentes. Ce-pendant, il manquait deux membres du groupe, les jumeaux 2Bal. Dès l’arrivée des musiciens, la salle de spectacle s’est transformée en fête, car tout le monde dansait et chan-tait. À certains moments, on pouvait ressentir une union entre les gens, ce qui ressemblait à une grande fa-mille. De plus, le groupe interagis-sait beaucoup avec le public.

Malheureusement, leur prestation s’est terminée un peu trop vite, selon le public qui semblait en vouloir plus. Également, Il faut aussi souligner le travail de DJ Notorious et d’Eddy King, qui ont bien animé la salle.

Finalement, le groupe qui a été décrit par DJ Notorious comme étant « beaucoup plus qu’un nom, qu’un groupe, [et comme] un exem-ple pour beaucoup » a fait ressen-tir au public qu’il était de retour. Il continue de faire ce qu’il aime et le fera sûrement pour quelques an-nées encore. Ce groupe semble unir beaucoup de personnes. Pour plus d’informations sur Bisso Na Bisso, consultez le www.bisso-fans.com.

CONCERT

Expérience peu convaiquante au CNA.

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Arts et Culture

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DANSE

Le coin du gloutonÉric Ricou

Nedggy Mauricin

Le swing est un style de danse qui se retrouve sous la caté-gorie « danse sociale ». Le

swing se danse donc avec un partenaire et sur de la mu-

sique jazz, comme l’expli-que le site Internet de

SwingUO (www.swin-guo.wordpress.com). Durant les années 1920 à 1940, le swing a évolué en même temps que la musi-que jazz aux États-Unis. Cependant, il y a eu du nouveau

lorsque des groupes comme le Brian Setzer

Orchestra, Cherry Pop-pin’ Daddies et Big Bad

Voo Doo Daddy ont fait leur apparition dans les années 1990. Aujourd’hui, le swing s’apprend partout dans le monde et se prati-que même dans quelques universités comme Toron-to, Ottawa ou Carleton. On le retrouve aussi dans les centres communautaires ou des studios de danse un peu partout.

SwingUO

« Le club de danse swing existe depuis cinq ou six ans déjà »,

explique Jessica Cole, présidente du club. Celle-ci s’est intéressée à ce genre de danse il y a trois ans. Elle a d’ailleurs toujours voulu essayer de danser le swing, c’est pourquoi elle s’est jointe au club dont elle est maintenant la présidente.

Pour joindre le club, l’expérience n’est pas nécessaire. On peut aussi sans problème s’inscrire sans par-tenaire. Toutefois, il y a des frais de 15$ pour avoir une carte de mem-bre qui donne accès à tous les évé-nements et cours. La bonne chose dans tout cela est que les gens in-téressés par le swing peuvent aussi venir aux cours et payer 5$ chaque fois. Après, trois cours, ils reçoivent une carte de membre. Sur le site, on explique que « tous les frais en-gagés pour les séances individuel-les de cours sont remboursables à l’achat d’une carte de membre ».

De plus, SwingUO a donné un spectacle durant l’été. L’an dernier, l’Université de Toronto avait orga-nisé une compétition interuniversi-taire de swing. Encore cette année, l’Université d’Ottawa y participera.

Juste un essai

Le 29 septembre dernier, dans le terminus du Centre universitaire (près du comptoir Tim Horton’s), s’est déroulée une séance de pra-tique pour les étudiants qui vou-laient découvrir le swing. Il y avait au moins 40 étudiants qui était ve-nus accompagnés soit de leurs amis

ou de leur partenaire. Les couples étaient placés en grand cercle autour des deux instructeurs de danse, qui démontraient des mouvements de danse comme le “rock step” aux ap-prentis danseurs.

Également, les personnes pré-sentes à la séance parlaient beau-coup entre elles, car il y avait des rotations de partenaires. Ceci leur permettait de faire connaissance et de danser avec d’autres personnes leurs amis. Il n’y pas de tenue spé-cifi que pour danser, sinon des sou-liers confortables. De plus, les cours de danse sont bilingues. En effet, les instructeurs demandent s’il y a des personnes qui parlent le fran-çais ou les deux langues et ils ajus-tent les cours en conséquence. Les étudiants unilingues n’auront donc pas de diffi culté à comprendre les différentes directives.

Finalement, la plupart des étu-diants qui assistaient à la séance de pratique semblaient s’amuser et vouloir apprendre un autre style de danse. Les cours de swing débute-ront mardi prochain, soit le 6 octo-bre. Pour les danseurs de niveau in-termédiaire, ce sera de 19h à 20h, et pour les débutants, de 20 à 21h. Les cours seront suivis d’une séance de danse sociale de 21h à 22h. Tous ces cours auront lieu au Centre univer-sitaire, pièce 125. Pour plus d’infor-mation au sujet de SwingUO, ren-dez-vous sur Facebook ou consultez leur site Internet : www.swinguo.wordpress.com.

M’accorderiez-vous cette danse?Venez vous dégourdir les jambes avec SwingUO, le club de swing de l’Université d’Ottawa, tous les mardis soir.

J’aimerais bien prendre un bon repas dans le marché By, seul quartier de la ville où il y a des gens dans les rues, du bruit, de l’action. Cette espèce d’idylle urbaine, cosmopolite ou ro-mantique m’attire, oui. Cependant, la gastro-nomie dans le marché a une réputation moins que savoureuse : c’est cher et c’est rarement bon. Les restaurants sont beaux et, très sou-vent, bondés, mais les repas ne s’accordent pas avec le style ou le prix.

Voilà pourquoi un nouveau resto dans le marché, ça m’excite. The Grand Pizzeria & Bar (74, rue George), qui a ouvert ses portes en mai dernier, me parut d’abord promet-teur. Premièrement, c’est de la pizza (c’est bon, la pizza). Mais surtout, l’administration (la même que Empire Grill, Métropolitain et Zak’s) semblait se vouer à l’authenticité. Le restaurant suit les critères de l’association Vera Pizza Napoletana – c’est-à-dire l’autorité en pizza napolitaines – en ce qui a trait à la construction de leur four à bois et à la sélec-tion de leurs ingrédients. Je me devais de pas-ser tout ceci à l’examen.

Outre les pizzas, le menu se décline en sa-

lumeria (charcuteries), antipasti, salades, paninis, pâtes et fromages – tous inspirés par la gastronomie sud-italienne. Une assiette de prosciutto di Parma (10$) part bien le bal avec ses délicates tranches de ce renommé jambon salé, gras et satisfaisant. Une salade caprese (12$) se voit trahie par des tomates pas encore mûres. Un plat de pâtes est aussi très décevant. On retrouve, dans les papar-delle alla simi (15$), du ricotta frais, de la sauce de tomate cerise, du basilic, de la sau-cisse et du parmigiano. Les pâtes (trop cui-tes) baignent dans un excès de ricotta (trop fade) qui estompe le goût de la saucisse (trop sèche). Piètre consolation : mes quatre toma-tes cerises sont sucrées et fraîches.

La pizza, raison d’être de l’établissement, ne sera pas la rédemptrice. La mercato (15$) met en scène du parmigiano, de la roquette et le même prosciutto di Parma, ces deux derniers étant ajoutés sur la pizza après la cuisson. La croûte est trop mince aux bords, manque de sel et n’est pas du tout digne de l’appellation napolitaine, qui désigne plutôt une croûte croquante avec une mie tendre et pénétrée de

bulles d’air. Une visqueuse couche de fromage apparentée à la variété pré-râpée qu’on trouve en épicerie domine la pizza, faisant oublier les autres ingrédients. Mes sourcils sont fron-cés depuis maintenant 20 minutes. Oublions le dessert! Même un demi-litre de vin (28$, exorbitant) ne parvient pas à m’égayer.

Conclusion : The Grand Pizzeria & Bar s’inscrit lui aussi bien dans cette tendance qu’ont les restaurants à négliger le culinaire au profi t du visuel. Or, l’établissement aussi, malgré l’apparente importance de investisse-ment, laisse à désirer. Dans la salle à manger, bien que les tons sombres annoncent une bel-le ambiance romantique, il y a un air de pré-fabriqué qui donne l’impression de se trouver dans une chaîne de restaurants. Le bar non plus n’impressionne pas, s’apparentant plus à un resto-bar sportif qu’à quoi que ce soit de branché ou soigné.

L’addition, qui dépasse le 80$, sonne le glas d’une soirée frustrante. Le pauvre étudiant en moi se sent arnaqué, le gastronome, lui, dupé. Mon seul soulagement est de savoir que vous, lecteurs et lectrices, êtes avertis.

Une nouvelle déception dans le marché

Nedggy Mauricin

Le swing est un style de danse qui se retrouve sous la caté-gorie « danse sociale ». Le

swing se danse donc avec un partenaire et sur de la mu-

sique jazz, comme l’expli-que le site Internet de

SwingUO (www.swin-guo.wordpress.com). Durant les années 1920 à 1940, le swing a évolué en même temps que la musi-que jazz aux États-Unis. Cependant, il y a eu du nouveau

lorsque des groupes comme le Brian Setzer

Orchestra, Cherry Pop-pin’ Daddies et Big Bad

Voo Doo Daddy ont fait leur apparition dans les années 1990. Aujourd’hui, le swing s’apprend partout dans le monde et se prati-que même dans quelques universités comme Toron-to, Ottawa ou Carleton. On le retrouve aussi dans les centres communautaires ou des studios de danse un peu partout.

swing existe depuis cinq ou six ans déjà »,

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Arts et Culture

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PréfaceSonia Noreau, Chef de pupitre Arts et culture

Au cours des dernières semaines, je vous ai beaucoup entretenus de la culture entourant le campus, tout en restant très silencieuse au sujet de la culture du campus en tant que telle. J’aimerais vous parler plus particuliè-rement du bilinguisme, ô grand sujet tabou intouchable et indicible à l’Université d’Ottawa. À force de forcer deux cultures différentes à coexister entre les mêmes murs, serions-nous en train d’assister à l’émergence d’une troisième culture? C’est parfois l’impression que j’ai lorsque je passe devant les nombreuses affi ches bi-lingues du campus ou lorsque je tends l’oreille à la pro-pagande du gouvernement fédéral, dont les bureaux ad-jacents à l’Université infl uencent grandement l’atmos-phère du campus et de la ville en général.

Or, quelle matérialisation ou imagination avons-nous de cette culture du bilinguisme? Quelques œuvres de la région sont bilingues, dont L’Homme invisible/The In-visible Man de Patrice desbiens et le premier album de « Butch » Bouchard, un artiste du campus. Mais est-ce que quelque chose vous frappe? Dans les deux cas, les auteurs de cet art bilingue, ce sont des francophones. L’art bilingue – tout comme le bilinguisme, d’ailleurs – reste surtout (il y a des exceptions, bien sûr) une affaire de francophones. Je ne crois donc pas que cette culture du bilinguisme que l’Université se targe d’entretenir dans ses murs existe réellement. Je ne souhaite pas, par cette affi rmation, lever le nez sur les anglophones qui ont appris le français. Mais ne trouvez-vous pas que l’idée d’une culture commune, née de la rencontre des franco-phones et des anglophones et réellement partagée entre

les deux communautés, semble en quelque sorte sortie de nulle part? Le bilinguisme semble encore être un niveau de concession extraordinaire demandé aux an-glophones. Quand est-ce que ce l’effort des francopho-nes pour apprendre l’anglais sera reconnu et non pas considéré comme allant de soi? Cette session encore, je me suis laissé aller au jeu de l’unilinguisme, c’est-à-dire faire semblant de ne pas parler anglais, pour voir à quoi ressemble la vie d’un étudiant unilingue francophone sur le campus. Laissez-moi vous dire que ce n’est pas de la tarte. Lorsque je me suis présentée chez le libraire de l’Université à l’endroit où il faut déposer nos sacs, je n’ai pas été servie en français. Pire : la demoiselle à qui je répétais que je ne comprenais pas l’anglais m’a pris mon sac à main d’un coup sec. Pouvez-vous imaginer la peur qu’aurait ressentie une véritable unilingue? Pire encore : les cours d’espagnol donné à l’Université cet été était donnés strictement en anglais, bien qu’aucune mention sur la description du cours ne précisait que j’avais be-soin de parler la langue de Shakespeare pour assister à un cours censé être bilingue. Tout ceci pour « aller plus vite ».

Bien que j’en conclue que cette culture commune pro-mulguée par les hautes institutions n’est qu’un songe, je ne souhaite en aucun cas diminuer la valeur de l’art bilingue. Cependant, qu’on nous présente donc le cam-pus pour ce qu’il est réellement : les départements sont scindés en deux, les étudiants également, et dans ce cadre-là, je ne vois pas comment pourrait émerger une culture commune.

Le grand tabou ARTS VISUELS

DIVERS

MUSIQUE

Calendrier culturel du 5 au 11 octobre

Codifi cation électiveQuand ? Jusqu’au 11 octobreOù ? Galerie Montcalm, 25, rue Laurier, Gatineau (secteur Hull)

Un voyage feutréQuand ? Jusqu’au 18 octobre Où ? Espace Pierre-Debain, 120, rue Principale, Gatineau (secteur Aylmer)

THÉÂTRE

Dans la démesure du possibleQuand ? Du 1er au 10 octobreOù ? Théâtre de l’Île, 1, rue Wellington, Gatineau (secteur Hull)

ElsianeQuand ? Le 8 octobre à 22hOù ? Mercury Lounge, 56, rue Byward, Ottawa

SUR LE CAMPUS

Cabaret francophileQuand ? Le 8 octobre à 21hOù ? Bar 1848, Centre universitaire

Midi découverteQuand ? 6 octobre à midiOù ? l’Agora

Conte : Ma tristesse sur la mer par Mike BurnsQuand ? Le 10 octobre à 19h30Où ? La Basoche, 120, rue Principale, Gatineau (secteur Aylmer)

Vous avez organisé un événement culturel et il n’apparaît pas dans notre liste? Laissez-nous savoir et il se retrouvera peut-être ici dans la prochaine parution!

[email protected]

Théâtre Alchimique Quand ? 8,15, 22 et 29 OctobreOù ? Centre Jules Desbiens, salle 105

www.viecommunautaire.uOttawa.ca

613-562-5800 (4424)

Université d’Ottawa

Place aux talents étudiants!

Quoi : Cabaret francophile - open mic et DJ invité!Quand : 8 octobre 2009 à 21 hOù : Bistro 1848

Entrée libre

Inscrivez-vous au open mic en écrivantà [email protected]

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fait relâche la semaine du 12 octobre

Ne manquez pas notre prochaine édition lundi le 19 octobre!

Drogues, Gee-Gees et artistes du campus seront au menu!

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le 5 octobre 2009

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Maxime [email protected] SportsSOCCER FÉMININ

Romain Guibert et Maxime Goulet

Les Gaels arrivaient fortes d’une victoire de 8-0 contre Trent ce week-end. La meilleure attaque de l’Onta-

rio a été plus timide contre Ottawa, troisième au Canada, mais a effec-tué le minimum pour l’emporter. Queen’s a donc infl igé une première défaite à Ottawa cette année, l’em-portant 1-0.

Mercredi

Les visiteuses ont frappé très tôt dans la rencontre, étant on ne peut plus opportunistes. À la 12e minute, Kelli Chamberlain a propulsé un ballon qui roulait dans la surface de réparation dans le fond des fi lets ot-taviens. Elle prolongeait une passe d’une coéquipière qui avait réussi à contourner Mélissa Pesant, cette dernière s’étant aventurée un peu loin de son but. D’ailleurs, la gar-dienne encaissait un premier but autre qu'un penalty depuis le match inaugural à Nipissing.

Les Gaels réussissaient donc à profi ter d’une entame de match ha-sardeuse de la part des Gee-Gees. Pourtant, ce sont ces dernières qui

ont imposé leur rythme jusqu’à la fi n de la rencontre. Elles se sont mises à assiéger le territoire de Queen’s pendant au moins une heure. Néan-moins, elles n'ont jamais su percer la muraille des Gaels, se contentant de faire tourner le ballon et d’atta-quer sur les ailes.

Elles n’ont réussi qu’un tir cadré guère menaçant. Cet échec a été res-senti par l’entraîneur-chef Steve Jo-hnson : « Je pense qu’on n’a pas tiré assez. On a eu une bonne possession du ballon, on l’a bien passé, mais on n’a pas accumulé assez d’occasions de marquer dangereuses. »

Ottawa n’a pas su non plus pro-fiter de ses corners. D’ailleurs, ces derniers ont même mal tourné puisque à la 32e minute, Katie Landry a été victime d’une collision devant le filet des Gaels et qu’elle n’est pas revenue dans le match. Sara Bullock et Élise Desjardins ont elles aussi quitté le terrain sur blessures plus tard dans la partie. « Je ne pense pas qu’on ait bien commencé, commentait Johnson. On a donné deux corners puis un but et cela nous a coûté cher. On savait que cela serait notre pre-mier gros défi. J’ai vu beaucoup de bonnes choses, mais on doit trou-

ver un moyen de marquer.»

Fin de semaine

Avant le match de samedi, Ottawa était la deuxième meilleure attaque dans le Sport universitaire ontarien (SUO). Toutefois, pour espérer de-meurer en tête, l’équipe devait trou-ver un moyen d’être beaucoup plus opportuniste contre leurs rivales de la division : Toronto et Queen’s.

Après la défaite de mercredi, le Gris et Grenat a été rejoint en tête par les Blues, qui avaient un match en main. Leur mission du week-end s’avérait moins ardue que la par-tie de vendredi. Les Ottaviennes accueillaient l’Université Lauren-tienne samedi et celle de Nipissing dimanche.

Samedi

Dès le début de la partie, les joueuses de Steve Johnson ont fait preuve de caractère. Après seule-ment cinq minutes de jeu, Nikki Moreau a trouvé le fond du filet adverse. Catherine Scott, Élise Desjardins et Gillian Baggot ont imité leur co-équipière en mar-quant chacune un but avant la fin

de la première demie. Au retour de l’intermission, le Gris et Grenat a repris là où il avait laissé. Sara Bullock, Corina Jarret et Brittany Harrison ont ainsi contribué au pointage. Quand le sifflet a mis fin à la partie, le Double G venait de signer une victoire plus que convaincante de 7 à 0. Plus encore, au chapitre des tirs, elles ont do-miné avec 12 tirs contre seulement un pour Nipissing.

Dimanche

Le match de dimanche fut légère-ment plus serré. Après la première demie, le tableau indicateur affi -chait 0 à 0 et ce, même si la troupe de Johnson avait supplanté leurs adversaires pour ce qui est de la possession du ballon. À la reprise, Courtney Luscombe a marqué sur une passe précise de Scott. Ensuite, Desjardins a imité sa comparse. Puis, ce fut au tour de Bullock, qui s’était défaite de sa défenseuse d’un superbe crochet avant de sortir ga-gnante de son duel avec la gardien-ne de Nipissing.

Le tout aurait pu se terminer ainsi, mais à cinq minutes de l’en-gagement, un dur contact entre

Michelle McElligot, la gardienne d’Ottawa, et une attaquante adver-se a fini par un penalty pour Ni-pissing. Mélissa Pesant, qui avait pris le relai de sa collègue blessée par la collision, n’a pas réussi à ar-rêter le tir même si elle a sauté du bon côté.

Même si la victoire de son clan était déjà assurée, Johnson n’a pas apprécié de voir disparaître le blan-chissage: « Je déteste quand on se fait marquer un but! » Avant la fi n du match, Dominique Falardeau a offert un dernier but aux fans otta-viens. Au fi nal, Ottawa a battu Ni-pissing 4 à 1.

Bilan

Après leur défaite de mercredi, les Ottaviennes ont bien rebondi en marquant 11 fois. Desjardins relatait, après la partie, qu’elles « avaient eu un peu de diffi culté à profi ter des opportunités mercredi et [qu’elles voulaient] revenir fortes ». C’est mission accomplie pour Desjardins et ses compagnes en fi n de semaine. Néanmoins, elles devront apprendre à battre les meilleures si elles veulent monter sur la plus haute marche du podium en championnat provincial.

Les Gee-Gees tombent... et se relèvent

Photos Alexandre Lequin-DoréLe 11 ottavien se maintient au sommet du classement.

Photo Mathieu Langlois

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Sports le 5 octobre 2009

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Annie-Claude Bastien

Basket-ball masculin (vendredi)

Les Gee-Gees jouaient leur deuxième partie pré-saison, vendredi soir, alors que le Rouge et Or de l’Université Laval était en Outaouais. Six joueurs des Gee-Gees ont offert d’excellentes performances, marquant plus de dix points chacun. Warren Ward s’est il-lustré avec 21 points et en mettant la main sur 11 rebonds. Les Gee-Gees menaient par seulement un point à la demie avant d’exploser dès le retour au jeu avec une récolte de 54 points contre seulement 34 du côté adverse. « Nous avons bien joué, mais nous avons encore beaucoup de chemin à faire », a déclaré l’entraîneur-chef Dave DeAveiro après la rencontre. L’Université d’Ottawa accueillera le tournoi Jack-Donohue du 23 au 25 octobre prochains.

Rugby féminin (vendredi)

L’équipe féminine de rugby a subi sa première défaite de la saison, vendredi, alors que les Stingers de Concordia l’ont blanchie 18-0. Mal-gré la défaite, l'entraîneuse Suzanne Chaulk a apprécié la performance de son équipe. « Les fi lles ont joué re-marquablement bien en défensive », a-t-elle affi rmé après la rencontre. Les Gee-Gees ont limité les Stingers à une avance de trois points presque tout le long du match; Concordia a inscrit 15 points dans les dix der-nières minutes de l’affrontement. Ottawa se rendra à Québec vendredi prochain pour y affronter le Rouge et Or de l’Université Laval.

Cross-country (vendredi)

Lors du tournoi sur invitation Paul-Short 2009, qui a eu lieu ven-dredi dernier à Bethlehem (Pennsyl-vanie), l’équipe féminine de cross-country a terminé le tournoi sur la plus haute marche du podium. De son côté, l’équipe masculine n’a pas mal fait non plus, se classant troi-sième. Les meilleures performances ont été réalisées par l’étudiant de première année Chantry Cargil, qui a fi ni 3e, et par l’étudiante de quatriè-me année Tiffany Locke, qui a termi-né 7e. La prochaine course aura lieu le 25 octobre, alors que l’Université d’Ottawa sera l’hôte de l’Open XC.

Hockey masculin (vendredi et samedi)

Les Gee-Gees se sont inclinés 4-1 lors d’une partie hors concours qui les opposait aux Redmens de Mc-Gill, vendredi soir dernier. Le gar-dien de but Kiley Withlock a arrêté 54 des 58 tirs dirigés vers lui. Le seul marqueur d’Ottawa a été Sean Smyth, qui a ouvert la marque en première période. « C’était une op-portunité de jouer contre l’une des meilleures équipes de notre divi-sion », a déclaré l’instructeur Dave Léger, « mais nous avons encore du

travail à faire ». La première partie de la saison régulière aura lieu le 9 octobre, 19h, alors que les Varsity Blues de Toronto seront les visi-teurs.

Hockey féminin (samedi)

Le Gris et Grenat a obtenu sa pre-mière victoire en match pré-saison, samedi, alors que les fi lles ont battu l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario 4-2. Dominique Lefeb-vre, Kayla Hottot, Fannie Desforges et Alicia Blomberg ont compté pour les Gee-Gees. L’entraîneur-chef Mi-guel Filiatrault a trouvé son équipe beaucoup plus unie et à l’aise sur la patinoire que lors des dernières ren-contres. Amber Demharter et Lefeb-vre ont écopé de pénalités majeures pour avoir assené de violentes mises en échec. La ligue décidera sous peu si les joueuses seront suspendues.

Volley-ball (vendredi et samedi – tournoi)

L’équipe féminine de volley-ball accueillait le tournoi Quality Ho-tel d’Ottawa cette fi n de semaine. Dans leur partie d’ouverture, ven-dredi, les Gee-Gees ont battu les Rams de Ryerson 3-1. La passeuse Karina Krueger Schwanke a été la meilleure dans la rencontre, réus-sissant 18 attaques marquantes et 11 manchettes défensives. Dans leur deuxième rencontre, vendredi, Ot-tawa a remporté un chaud duel l’op-posant aux Martlets de McGill par la marque de 3-2. Krueger Schwanke a une fois de plus excellé avec 16 at-taques marquantes et 11 manchettes défensives. Les Gee-Gees ont rem-porté un troisième match contre les Lancers de Windsor samedi matin. L’Université d’Ottawa devait ab-solument gagner sa dernière par-tie contre l’Université de Moncton pour accéder à la fi nale. Les Aigles Bleus se sont toutefois sauvées avec une victoire de 3-1. Dans la défaite, la passeuse Tess Edwards a réussi 52 aides. L’entraîneur-chef Lionel Woods croit que son équipe doit améliorer son attitude et son appro-che et doit jouer des parties plus in-tenses. Les Gee-Gees jouaient pour la troisième place dimanche.

Hockey féminin (dimanche)

Les Gee-Gees ont conclu leur ca-lendrier préparatoire avec une dé-faite, dimanche, contre les Warriors de Waterloo, par la marque de 2-0. Ottawa n’a pas réussi à mettre l’un de ses 49 tirs derrière la gardienne adverse. Une fois de plus, les pénali-tés ont coûté cher: Waterloo a mar-qué ses deux buts en avantage nu-mérique. Il s’agit d’un problème que l’entraîneur-chef Miguel Filiautrault entend régler le plus rapidement possible. Malgré leur expulsion de la veille, Amber Demharter et Do-minique Lefebvre étaient de l’ali-gnement, dimanche. Les Gee-Gees entameront leur saison régulière à McGill le samedi 17 octobre, 14h.

Fin de semaineSURVOL

Photos Jessica RoseMatchs réguliers ou préparatoires, les Gee-Gees ne ménagent pas leurs efforts.

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Des fonds supplémentaires ont été accordés, mais plusieurs disent que c’est insuffi sant. Le tout est saupou-dré de mini scandales, comme celui du recrutement d’un personnel bi-lingue par des anglophones unilin-gues à l’Université d’Ottawa et à la Cité collégiale.

Scandale?

Contemporary Security Canada (CSC) est venu à l’Université d’Ot-tawa ainsi qu’à la Cité collégiale pour recruter une équipe de 400 gardiens de sécurité bilingues. Une fois enga-gés, ceux-ci, sous la responsabilité de la CSC, assureraient en partie la sécurité aux Jeux de Vancouver. Le problème : l’équipe de recruteurs ne parlait pas français, les dépliants distribués et l’affi chage n’étaient qu’en anglais.

Pourquoi est-ce un problème? Parce que la Loi sur les langues officielles « oblige les institutions fédérales à veiller à ce que […] les services offerts au public par des tiers pour leur compte [assurent une communication] dans l’une ou l’autre des langues officielles ». Cette loi n’a pas été respectée par la CSC. Pour l’instant, là n’est pas la question. La question est plutôt

de savoir si la loi s’applique à la CSC.

La loi, c’est la loi, mais seulement quand elle s’applique

En date du 1er october, Robin Cantin, un relationniste du Com-missariat des langues offi cielles, indiquait qu’« il [était] évidem-ment prématuré de dire s’il y a eu infraction ou pas ». Pourquoi?

Notamment parce que le statut de la compagnie en cause (CSC) n’est pas clair. Ainsi, si cette dernière a été mandatée par la Gendarmerie royale du Canada, la loi devrait s’appliquer. Si, toutefois, elle a été mandatée par le Comité organisa-teur des Jeux olympiques et para-lympiques d’hiver de 2010 à Van-couver (COVAN) – ce qui est très probable –, la loi ne s’applique pas de la même façon, signale le rela-

tionniste du Commissariat des lan-gues offi cielles.

Le COVAN est un organisme qui a signé une entente avec le gouver-nement canadien (et d'autres par-tenaires) concernant, notamment, le respect de la Loi sur les langues offi cielles dans le cadre des Jeux. Néanmoins, il n’est pas aussi direc-tement assujetti aux lois qui concer-nent les entités fédérales. Cela dit, même dans le cas ou il y aurait eu

manquement à la Loi sur les langues offi cielles, le commissaire n’a pas de pouvoir de sanction. Le relation-niste fait toutefois valoir qu’« il [le commissaire] intervient auprès des institutions fédérales pour faire res-pecter la Loi» (mais aussi lorsqu’il n’y a pas d’infraction, mais qu’il constate une occasion d’améliorer les services au public par exemple).

Rassurant?

Bien que les pouvoirs de l’entité fédérale responsable de faire res-pecter le bilinguisme soient relati-vement limités, la plupart des or-ganismes visés par les rapports ont tendance à modifi er leurs façons de faire fautives. En ce sens, des amé-liorations sont souvent apportées en cours de route.

Au Commissariat des langues offi cielles, on assure que tous les aspects ayant trait au respect des langues offi cielles lors des Jeux de 2010 continuent d’être étroitement surveillés. Un rapport complet de la situation est d’ailleurs disponible sur leur site web. Le gouvernement canadien a depuis cédé 7,7 millions de dollars au COVAN pour répondre à certaines des recommandations de leur rapport.

VANCOUVER 2010

Deux langues valent mieux qu’uneMaintes fois commentée, l’histoire des langues o� cielles à Vancouver est loin d’être terminée. En fait, ce n’est que le début. Maxime Goulet s’est penché sur la question a� n d’y voir plus clair.

Simon Cremer

Dans l’un de leurs plus gros tests de la saison, les Gee-Gees ont fi nale-ment montré leurs vraies couleurs. Et comme on nous l’avait annoncé en début de saison, les partisans du Gris et Grenat ont de quoi se réjouir. Dans un match ralenti par la pluie et garni de jeux tantôt spectaculai-res, tantôt truqués, les Gee-Gees ont montré qu’ils avaient le talent et les ressources pour avoir leur place au sein de l’élite ontarienne.

Brad Sinopoli a connu son meilleur match jusqu’à mainte-nant derrière la ligne offensive. Le quart-arrière de troisième année a complété 23 de ses 35 passes, pour 341 verges et deux passes de touché, sans être intercepté, ce à quoi il faut ajouter 94 verges par la course, pour une performance magistrale du pi-vot qui en est à sa première saison comme partant – surtout en consi-dérant les conditions dans lesquel-les il a réussi ces statistiques.

Ottawa avait encore tout à prou-ver en entamant la deuxième moitié de la saison. Les Gee-Gees avaient remporté deux matchs contre des équipes inférieures (Waterloo et Toronto), mais s’étaient inclinés face à deux gros canons du Sport universitaire ontarien (SUO), soit Western et Queen’s. En cinquième semaine, avec un de leurs meilleurs joueurs d’attaque — le porteur de ballon Jordan Wilson-Ross — en-core possiblement tenu à l’écart, et avec comme adversaires les Golden

Sinopoli et Hughes plument les Hawks in extremisFOOTBALL

L’attaque aérienne clique en� n pour les Gee-Gees, à un moment critique de la saison.

Hawks de Wilfrid-Laurier (3-1 avant la rencontre) sur la route, la troupe de Denis Piché avait devant eux une commande de taille.

Le match commençait cependant plutôt bien pour Ottawa. Un tou-ché de Steven Hughes donnait une avance de 7-4 après les 15 premiè-res minutes, mais Laurier menaçait dans le deuxième quart, marquant à leur tour, avant de — semblait-il — forcer les Gee-Gees à se contenter d’un placement.

La séquence a changé le momen-tum de la rencontre. Sinopoli rece-vait la remise de Pat D’Amico pour préparer le ballon à une tentative de placement. Mais, volontairement ou pas, Matt Falvo n’a pas été en mesure de botter, et le quart-arrière a été for-cé de prendre possession de la balle. L’étalon italien a déguerpi le long de la ligne de côté pour transformer un jeu de trois points en un touché de sept. Et les Gee-Gees, du même coup, nivelait la marque à 14-14.

Deux placements d’Ottawa leur donnaient l’avantage au retour des vestiaires. Un touché d’Alexandre Fortier-Labonté au début du qua-trième quart creusait l’écart à 27-16. C’est là que Laurier a bien failli ren-verser la vapeur. L’attaque d’Evan Pawliuk, le quart suppléant de Luke Thompson, tenu à l’écart en raison d’une blessure, réduisait d’abord l’avance des Gee-Gees avec un pla-cement, puis, dans les dernières mi-nutes, une charge impressionnante

de Laurier se terminait avec un tou-ché à cinq secondes de la fi n. Une conversion de deux points créant l’égalité, Pawliuk a tenté de por-ter lui-même la balle dans la zone payante, mais s’est planté contre un mur.

Pas de JWR, pas de problème

Le porteur de ballon recrue Jor-dan Wilson-Ross a été réduit à une seule présence sur le terrain, concé-dant un touché de sûreté à Laurier. À sa place, c’est Brendan Gillanders, une autre demi-recrue, qui a codiri-gé l’attaque au sol, totalisant 72 ver-ges sur 18 courses. Il n’a été devancé que par Sinopoli et ses 94 verges.

Avec un début de saison en demi-teinte, Ottawa se devait de connaî-tre un gros match contre les Golden Hawks. On a répété, dans le camp ottavien, que les joueurs sur le ter-rain devaient faire la différence quand ils en avaient l’occasion. C’est ce qui est arrivé, fi nalement, pour les Gee-Gees, et c’est d’ailleurs sur ce point que Sinopoli mettait l’accent après le match. « Beaucoup de nos joueurs ont fait de gros jeux dans ce match, particulièrement nos receveurs, dit-il. Je crois que la dif-férence, aujourd’hui, c’est qu’après nos erreurs, nous avons été en me-sure de nous reprendre. »

Un autre test diffi cile attend les Gee-Gees la semaine prochaine, quand ils recevront les Gryphons de Guelph au Stade Frank-Clair (3-2, classés 10e au pays).

Photo Service des sports de l’U d’OVictoire cruciale pour les hommes de Denis Piché.

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Sports le 5 octobre 2009

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Tirs de barrage

Maxime Goulet, Chef de pupitre Sports

Catherine Cimon

Quelle est la plus grande différence en-tre les fi lles de ton ancienne équipe de Moncton et celles d’Ottawa?

MP: Les fi lles d’Ottawa s’arrangent vraiment plus que celles de Moncton, entre le terrain et les sorties dans les bars, par exemple. Elles ne sont presque pas reconnaissables; ça m’a surprise.

Alors l’ambiance dans les vestiaires est comment?

MP: Ben, il y a seulement deux toilettes, alors il y a toujours une grosse fi le, et cha-que fi lle passe environ huit minutes dans la toilette et devant les miroirs avant un match pour se peigner et se préparer… mais c’est surtout pour le confort, pour ne pas avoir les cheveux dans les yeux...

Est-ce que tu as un rituel d’avant-match, un porte-bonheur?

MP: Les fi lles rient souvent de moi parce que je porte des bandeaux « quétaines » – c’est ma façon de m’exprimer sur le terrain – et j’écou-te de la musique très fort. Par contre, je ne sais pas si c’est un porte-bonheur, mais Courtney [Luscombe] porte vraiment ses culottes très haut…

Côté agressivité sur le terrain, quelqu’une se démarque-t-elle?

MP: OUI! Brittany Harisson! La première fois, j’ai cru qu’elle allait tuer quelqu’un! Elle

est acharnée et n’a pas peur de prendre sa re-vanche.

Quel est l’incident le plus cocasse que tu aies vu sur un terrain?

MP: Cette année, Gillian [Baggot], qui est grande et qui fait beaucoup de têtes, aveuglée par le soleil, a manqué le ballon, qui a rebondi par terre avant de lui revenir en plein sur le menton. C’était drôle… mais c’était un match hors concours.

Après le match, c’est une bière ou un “Sex on the Beach”?

MP: Un Déli-Cinq dans les vestiaires!

La gent masculine de La Rotonde trou-vent que vous (les joueuses) êtes très jolies. Comment trouvez-vous nos jour-nalistes à la rédaction?

MP: En général, c’est de la très bonne qualité, c’est toujours agréable de se faire interviewer par eux.

Sur le même thème, qui sont les plus beaux : les hockeyeurs ou les footbal-leurs?

MP: Footballeurs. Il faut dire qu’il y a plus de choix et qu’en général, au soccer, on penche plus pour le football...

Quelle cote donnerais-tu à Steve John-son (l’entraîneur) pour le français?

MP: Il fait vraiment des efforts avec les

joueuses francophones, mais il n’est pas très bon. Je lui donne six sur dix... pour le faire passer!

Que réponds-u à ceux qui disent que tu es petite (5’3”)

MP: Que je ne peux rien y faire. Je me suis souvent fait reprocher ce détail par mes coachs, mais je suis brave et courageuse!

Votre plus grande rivalité?

MP: Carleton. On les a toujours battues, mais on continue de travailler, on a toujours des choses à prouver et on est prête.

Avec la grippe H1N1, les Gee-Gees ont-ils reçu des directives spéciales?

MP: Oui! À la première rencontre, le coach nous a averties qu’on devait identifi er nos gourdes et ne pas se les échanger, et que quand on donnait la poignée de main à l’autre équipe, on devait se laver les mains au Purell tout de suite après.

Pour fi nir, as-tu des commentaires à fai-re sur les autres équipes des Gee-Gees, des choses que tu as remarquées?

MP: Peut-être une qui m’a vraiment frap-pée! Au camp d’entraînement, lorsqu’il fai-sait chaud, un joueur de football relevait tout le temps son chandail et ça lui faisait comme un t-shirt bedaine… Je n’ai pas com-pris pourquoi il faisait ça, surtout qu’il n’était vraiment pas le plus mince de l’équipe; ça sortait pas mal!

Mélissa Pesant, athlète féminine de la semaine dernière, originaire de Gatineau, fraîchement arrivée de l’Université de Moncton pour rejoindre les rangs de l’équipe de soccer du Double G.

Je vous raconte rapidement l’histoire qui fait la manchette ces derniers temps dans le sport universitaire canadien. Ça se passe lors du match opposant l’université de Guelph à celle de Western. Les Gryphons contre les Warriors. Justin Dunk, quart-arrière partant des Gryphons, envoie une bombe et inscrit son troisième touché du match.

Jusque là, tout va bien. Jusqu’à ce que Dunk, épris du sentiment de victoire que procure l’accomplissement, s’exclame “fuck Western!” et ce, directement devant une caméra qui dif-fusait la partie en directe. Résultat : Dunk est suspendu pour un match. Heureusement pour son équipe, le match qu’il a manqué était celui contre Waterloo, l’une des équipe les plus fai-bles du circuit.

Les spectateurs présents lors du match ont assisté à un duel enlevant, un festival de tou-chés. La partie s’est terminée 41-39 en faveur des « frustrants Western ». Ceux qui l’ont regardée à la télévision ont assisté à une hor-reur : un sportif d’élite utilisant la vulgarité pour qualifi er un adversaire.

Anodin? Jusqu’à un certain point. Dunk n’a pas inventé le comportement antisportif. L’incident n’est pas sans rappeler une certaine joueuse colérique nommée Venus Williams qui s’en est prise à une juge de ligne lors du dernier U.S. Open. Ou encore, un certain

Sydney Crosby qui a « oublié » une poignée de main après la fi nale de la coupe Stanley. LeBron James, Brock Lesner et Tiger Woods sont d’autres sportifs professionnels qui ont oublié le mot “fair-play” pour quelques ins-tants.

Plusieurs pensent que c’est le réseau de télévision qui est fautif dans ce cas. Il aurait été facile – plusieurs réseaux le font – de diffuser les images avec un délai de cinq se-condes pour permettre une censure en cas de besoin. J’étais aussi de cet avis jusqu’à ce qu’un blogueur m’éclaire. Celui-ci expli-que que même s’il est vrai que Tiger Woods est lui aussi un utilisateur du mot qui com-mence par « f », il l’utilise après une bévue, par frustration. Dunk, quant à lui, l’a utilisé pour célébrer sa domination sur ses adver-saires.

Ce n’est pas fair-play. Le fair-play est à la base des valeurs du sport. Sans fair-play, le sport n’est plus du sport, ça devient la guerre. Je n’aime pas la guerre et comme je n’aime pas la guerre, je dis que c’est bien fait pour Dunk. La prochaine fois qu’il sera épris du sentiment de victoire que procure l’accomplissement, il n’aura qu’à s’exclamer « fier… de moi-même! » ou « fructueuse at-taque! » ou, au pire, « fichtre que nous som-mes bons! ».

Prolongation Ont participé à cette édition:Nedggy Mauricin

Hélène Boulay

Anaïs Elboujdaïni

Catherine Cimon

Éric Ricou

Meghann Dionne

Caroline Bouchard

Simon Cremer

Romain Guibert

Annie-Claude Bastien

De toute l’équipe de La Rotonde, merci!

Photo Alexandre Lequin-Doré

Alexandre Lequin-Doré

Frustrants Western

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vous appartient!Réunion des bénévoles

Venez renconter l’équipe

12h, mardi le 6 octobre 109 Osgoode

vous appartient!

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Sports

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le 5 octobre 2009 Sports

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Football - SUO

Équipe PJ V D N PP PC PTSQueen’s 5 5 0 0 189 77 10

Western 5 4 1 0 198 112 8

Guelph 5 3 2 0 241 150 6

McMaster 5 3 2 0 164 102 6

Laurier 5 3 2 0 127 89 6

Ottawa 5 3 2 0 132 103 6

Windsor 5 2 3 0 67 168 4

Waterloo 5 1 4 0 123 160 2

Toronto 5 1 4 0 88 181 2

York 5 0 5 0 57 244 0

CLASSEMENTS

Rugby - Québec

Équipe PJ V D N PP PC PTSLaval 3 3 0 0 164 17 6

Ottawa 3 3 0 0 84 12 6

Concordia 3 2 1 0 149 19 4

McGill 3 1 2 0 35 58 2

Bishop’s 3 0 3 0 7 119 0

Sherbrooke 3 0 3 0 5 219 0

Soccer - SUO Est

Équipe PJ V D N BP BC PTSOttawa 11 8 1 2 31 5 26

Queen’s 10 8 1 1 27 5 25

Toronto 8 6 0 2 18 3 20

Carleton 11 5 5 1 12 10 16

Ryerson 11 3 4 4 11 13 13

Laurentian 10 3 6 1 6 19 10

Nipissing 10 2 5 3 16 23 9

CMR 8 1 6 1 5 19 4

Trent 11 1 9 1 3 32 4

BRAD SINOPOLI» FOOTBALLAprès un botté raté, l’étalon italien a déguerpi le long de la ligne de côté pour transformer un jeu de trois points en un touché de sept – un jeu qui sortait littéralement d’un scénario de � lm. Sinopoli a été le meneur des Gee-Gees pour les verges au sol avec 94 en 11 courses, en plus de compléter 23 de ses 35 passes pour un total de 341 verges dans la victoire de 27 à 25 des siens.

L’ÉQUIPE FÉMININE DE SOCCER » SOCCER FÉMININAprès avoir été blanchies mercredi, les � lles ont bien rebondi en marquant 11 buts lors de leur deux matchs de la � n de semaine. À part Élise Desjardins et Sara Bullock, qui ont chacune compté deux buts, tous les autres � lets ont été marqués par des joueuses di� érentes: Nikki Moreau, Catherine Scott, Gillian Baggot, Corina Jarret, Brittany Harrison, Courtney Luscombe, Dominique Falardeau.

L’ÉQUIPE DE CROSS-COUNTRY» COURSELors du tournoi sur invitation Paul-Short 2009 qui a eu lieu à Bethlehem (Pennsylvanie), l’équipe féminine de cross-country a terminé en première position. De son côté, l’équipe masculine n’a pas mal fait non plus, s’étant classée troisième.

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Les trois étoiles de La Rotonde

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le 5 octobre 2009

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Divertissements

Remplissez les cases vides pour compléter le casse-tête. Chaque chiffre de 1 à 9 doit être présent dans chaque rangée horizontale et verticale, ainsi que dans chaque section de neuf cases.

La Rotonde n’est aucunement responsable de tout problème de manque d’attention de ses lecteurs en classe en raison de ce Sudoku.

DevinettesSudoku

Il suffi t d’un oui ou d’un non pour qu’elles se sépa-rent...

Traduit la science des hommes, joie comme tristesse. On peut s’y plonger sans jamais se noyer.

Je suis partout, mais on ne peut jamais m’atteindre.

Solutions: Les lèvres; un livre; ton nom; l’horizon; l’ombre

Qui sont-elles ?

Qui suis-je ?

Qui suis-je ?

Qui suis-je ?Elle n’a qu’une couleur, mais mille formes, collée au sol ,elle s’envole, elle est présente le jour, mais s’évade la nuit et jamais ne souffre d’être piétinée.

Qui suis-je ?

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Découvrez les études supérieures à l’Université d’Ottawa cet automne

Portesouvertes Le mardi 20 octobre Conférence sur

les frontières de la rechercheLes 24 et 25 novembre

Que t’a-t-on donné, qui t’appartient encore, que tu n’as jamais prêté à personne, mais qui est utilisé par tous les gens que tu connais?

Page 19: La Rotonde - Édition du 5 octobre 2009

www.larotonde.ca • 19

le 5 octobre 2009 • Vol. LXXVII No. 5

109, rue OsgoodeOttawa (Ontario)K1N 6S1613 421 4686

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La Rotonde est le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par Les Éditions de La Rotonde, et distribué à 4000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau. Il est financé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde est membre du Carrefour inter-national des presses universitaires franco-phones (CIPUF) et de la Presse universi-taire canadienne (PUC).

La Rotonde n’est pas responsable de l’emploi à des fi ns diffamatoires de ses ar-ticles ou éléments graphiques, en totalité ou en partie.

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le 5 octobre 2009

Qui sont-elles ?

Qui suis-je ?

Qui suis-je ?

Qui suis-je ?

Qui suis-je ?

Éditorial

Servir les intérêts de milliers d’étudiants représente pro-bablement le plus grand défi de la Fédération étudiante

de l’Université d’Ottawa (FÉUO). Bon an mal an, des centaines et des centaines d’étudiants s’impliquent sur le campus à travers les divers organismes et services de la Fédéra-tion. Celle-ci joue un rôle primordial dans l’animation de la vie étudiante et sert de point d’ancrage pour l’étu-diant dans le milieu de vie univer-sitaire. C’est à travers ses activités que la FÉUO peut créer chez les étu-diants un sentiment d’appartenance envers l’Université et ainsi contri-buer à l’épanouissement d’une vie sociale dynamique.

Les clubs font partie des outils dont dispose la FÉUO pour créer un esprit de corps. Qu’ils soient phi-lanthropiques ou ludiques, les clubs permettent à des centaines d’étu-diants de se faire des amis, de par-ticiper à des activités stimulantes et d’associer l’expérience universitaire à autre chose que des cours, des travaux et des examens. Grâce aux cotisations étudiantes, des milliers d’étudiants jouissent d’une expé-rience enrichie.

Alors les clubs? Que du bon? Pas sûr. En fait, le principe même des clubs est excellent, mais la na-ture de certains d’entre eux laisse perplexe. En effet, dans un milieu laïque et théoriquement non par-tisan, nous trouvons anormal que les cotisations étudiantes servent à fi nancer des clubs qui se récla-ment d’une religion particulière ou d’un parti politique précis. Ce n’est rien contre le principe religieux lui-même ou contre l’idée que des étu-

diants soient membres d’un parti quelconque. Cela dit, les cotisations ne devraient pas servir à fi nancer des clubs aussi partisans.

Bien que tous les principaux partis politiques canadiens soient représentés par un club et qu’il en aille de même pour les grandes religions de ce monde, ceux-ci ne peuvent prétendre être assez inclu-sifs pour recevoir l’argent des étu-diants. L’étudiant lambda est tout à fait en droit de refuser qu’une partie de sa cotisation serve à fi-nancer un club politique dont les idées partisanes vont à l’encontre de ses valeurs. Ce principe vaut tout autant en ce qui a trait aux clubs religieux.

La politique et la religion, lors-que pratiquées de façon partisane, appartiennent au domaine de la vie privée et ne devraient pas recevoir de subsides de la part d’un orga-nisme laïque et neutre comme la FÉUO.

La solution? Le mélange! Il serait bien plus acceptable de ne fi nan-cer qu’un club de débat politique où échangeraient tous les militants des divers partis. Du côté de la re-ligion, ne serait-il par préférable de favoriser un club interreligieux où tous pourraient échanger sur leurs croyances et mettre l’accent sur la conciliation?

Dans la mesure où la diversité fait partie intégrante de la vie à l’Univer-sité d’Ottawa, tous les étudiants doi-vent pouvoir se reconnaître au sein des clubs et groupes. C’est pourquoi ces derniers doivent garder en tête qu’une université est un lieu laïque et neutre où le discours et les échan-ges sont une priorité.

Ceci n’est pas un club

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Art et politiqueWajdi MouawadLe mardi 13 octobre 2009 à 20 hPavillon Tabaret, pièce 112550, rue Cumberland

Le nombre de places est limité.  RSVP en ligne (présences seulement) à www.recteur.uOttawa.caInfo : 613-562-5111

Conférence en français

Après une pause pendant l’été, mon blogue est de retour : j’espère que vous irez visiter « Tête-à-tête » à www.president.uOttawa.ca/blog/fr/. Vos commentaires et vos points de vue sont toujours les bienvenus.

Tête-à-têteUniversité d’Ottawa

Retour de mon blogue!

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