15
5 NOVEMBRE 2008 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - N°29 L E S S E N T I E L M êmes causes, mêmes effets. Dans la nuit du 6 au 7 novembre, l’Assemblée Nationale a instauré dans le projet de loi de Finances 2009, les modalités d’une écotaxe applicable à partir de 2011 sur les plus de 3,5T circulant sur le réseau routier natio- nal (hors autoroutes). Son produit étant reversé à l’Agence de financement des infrastructures de transport. A la même date, le Bundesrat a adopté, à 35 voix contre 34, l’augmentation de la LKW- Maut, taxe kilométrique applicable aux plus de 12T sur autoroute. De part et d’autre du Rhin, la même levée de boucliers. Les uns se félicitent que le transport routier perde de son attractivité au profit des autres modes et se réjouissent que des investissements supplémentaires puissent être faits dans les infrastruc- tures. Tandis que les autres arguent que cette somme est dérisoire au regard des investissements nécessaires au développement de modes alterna- tifs utilisables et économiquement viables. Ils y voient également une charge supplémentaire, dans un climat économique déjà défavorable, qui va peser soit directement sur les sociétés de transport routier de marchandises (dont les faillites ont augmenté de 82 % sur les trois premiers trimestres de 2008, selon la FNTR), soit sur les chargeurs (le Groupe des Fédérations Industrielles (GFI) faisant bloc avec TLF, le MEDEF et la FNSEA, pour dire que dans un contexte concurrentiel mondial, cette nouvelle taxe devra être assumée par les donneurs d’ordre, d’où une perte de compétitivité). Certains diront qu’il faut bien manier le bâton pour inciter les sociétés à employer des modes de transport alternatifs, et que sinon les progrès seraient trop lents. Mais au vu de l’énergie déployée pour résister à ce nouvel impôt jugé injuste, on peut se demander si elle ne serait pas mieux employée, dans un contexte incitatif, à réfléchir avec les opérateurs (ferro- viaires, fluviaux…) existants, à comment rendre leurs offres plus attractives… Cathy Polge ÉDITO Mais où est la carotte ? MES NEWS Une Chaire Supply Chain à Centrale L e 27 octobre au soir s’est tenue la conférence inaugurale de la toute nouvelle Chaire Supply Chain de l’Ecole Centrale Paris. Créée en partenariat avec six grandes entre- prises (Carrefour, Danone, DHL, Gefco, PSA et Vallourec), elle est composée d’un professeur Senior, d’un professeur Junior, d’un Responsable Executive Education et de doctorants. La chaire s’appuie sur le laboratoire de Génie Industriel et sur le département Sciences de l’Entreprise de l’Ecole. Elle bénéficie ainsi de ses relations académiques internationales. « La chaire Supply Chain de Centrale Paris a pour ambi- tion d’apporter des solutions trans- versales à des problématiques com- munes qui se posent à toutes les entre- prises », a déclaré Hervé Biausser, Directeur de l’Ecole, en soulignant que tous les secteurs sont concernés « même le PDG de Dior Couture recon- naît le rôle décisif de sa Supply Chain dans le succès de son entreprise ». Lors d’une Table Ronde à laquelle partici- paient les entreprises « partenaires », Gilles Petit, Directeur exécutif France du Groupe Carrefour a également beaucoup insisté sur la dimension stratégique de la Supply Chain : « Les coûts logistiques représentent 1,2 Mdchez Carrefour. Or la Supply Chain ne s’arrête pas à la logistique. C’est une approche globale qui s’étend de l’usine au consommateur. Elle doit intégrer des éléments extrê- mement complexes comme l’accélé- ration et la tension des flux ou encore la synchronisation avec les fournis- seurs. Elle a une incidence directe sur la trésorerie et les performances éco- nomiques de l’entreprise : un jour de stock représente 180 Mde cash chez Carrefour ! » La Chaire Supply Chain de l’Ecole Centrale a déjà lancé des actions. Deux des partenaires ont bénéficié de 7 journées de formation continue et 15 autres sont déjà plani- fiées. Il est clair qu’au-delà d’une simple formation, cette nouvelle Chaire entérine l’importance que revêt désormais la Supply Chain dans la stratégie des entreprises de l’indus- trie ou de la distribution. JPG Coopagri Bretagne choisit Generix L a coopérative agricole Coopagri Bretagne a choisi l’éditeur Generix Group pour informatiser ses activités agrofourniture et distribu- tion. Les solutions retenues sont Generix Collaborative Entreprise, pour piloter ses flux administratifs, commerciaux et logistiques, la solu- tion point de vente « Agil » pour ses 150 magasins et Influe pour ses échanges de données inter-entités et la dématérialisation de ses factures. Coopagri Bretagne regroupe 16.000 agriculteurs et exploitants adhérents et son activité s’étend sur cinq départements. JPG ©DR

ÉDITO Mais où est la carotte ? Une ChaireSupply …supplychainmagazine.fr/TOUTE-INFO/Archives/SCM029/Essentiel-29.pdf · tion point de vente « Agil » pour ses ... (dallage, systèmes

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: ÉDITO Mais où est la carotte ? Une ChaireSupply …supplychainmagazine.fr/TOUTE-INFO/Archives/SCM029/Essentiel-29.pdf · tion point de vente « Agil » pour ses ... (dallage, systèmes

5

NOVEMBRE 2008 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - N°29

L ’ E S S E N T I E L

Mêmes causes, mêmes effets. Dans la nuit du 6 au 7 novembre,

l’Assemblée Nationale a instauré dans leprojet de loi de Finances 2009, les modalités d’une écotaxe applicable à partir de 2011 sur les plus de3,5T circulant sur le réseau routier natio-nal (hors autoroutes). Son produit étantreversé à l’Agence de financement desinfrastructures de transport. A la mêmedate, le Bundesrat a adopté, à 35 voixcontre 34, l’augmentation de la LKW-Maut, taxe kilométrique applicableaux plus de 12T sur autoroute. De part et d’autre du Rhin, la mêmelevée de boucliers. Les uns se félicitent que le transport routierperde de son attractivité au profit desautres modes et se réjouissent quedes investissements supplémentairespuissent être faits dans les infrastruc-tures. Tandis que les autres arguentque cette somme est dérisoire auregard des investissements nécessairesau développement de modes alterna-tifs utilisables et économiquementviables. Ils y voient également unecharge supplémentaire, dans un climat économique déjà défavorable,qui va peser soit directement sur les sociétés de transport routier demarchandises (dont les faillites ontaugmenté de 82 % sur les trois premiers trimestres de 2008, selon la FNTR), soit sur les chargeurs (leGroupe des Fédérations Industrielles(GFI) faisant bloc avec TLF, le MEDEFet la FNSEA, pour dire que dans uncontexte concurrentiel mondial, cettenouvelle taxe devra être assumée par les donneurs d’ordre, d’où une pertede compétitivité). Certains diront qu’il faut bien manierle bâton pour inciter les sociétés àemployer des modes de transportalternatifs, et que sinon les progrèsseraient trop lents. Mais au vu del’énergie déployée pour résister à cenouvel impôt jugé injuste, on peut se demander si elle ne serait pas mieuxemployée, dans uncontexte incitatif, à réfléchir avec lesopérateurs (ferro-viaires, fluviaux…)existants, à commentrendre leurs offresplus attractives…

Cathy Polge

ÉDITOMais où est la carotte ?

MES NEWS

Une Chaire Supply Chain à Centrale

Le 27 octobre au soir s’est tenue laconférence inaugurale de la toutenouvelle Chaire Supply Chain

de l’Ecole Centrale Paris. Créée enpartenariat avec six grandes entre-prises (Carrefour, Danone, DHL,Gefco, PSA et Vallourec), elle estcomposée d’un professeur Senior,d’un professeur Junior, d’unResponsable Executive Education etde doctorants. La chaire s’appuie surle laboratoire de Génie Industriel etsur le département Sciences del’Entreprise de l’Ecole. Elle bénéficie

ainsi de ses relations académiquesinternationales. « La chaire SupplyChain de Centrale Paris a pour ambi-tion d’apporter des solutions trans-versales à des problématiques com-munes qui se posent à toutes les entre-prises », a déclaré Hervé Biausser,Directeur de l’Ecole, en soulignantque tous les secteurs sont concernés « même le PDG de Dior Couture recon-naît le rôle décisif de sa Supply Chaindans le succès de son entreprise ». Lorsd’une Table Ronde à laquelle partici-paient les entreprises « partenaires »,

Gilles Petit, Directeur exécutif Francedu Groupe Carrefour a égalementbeaucoup insisté sur la dimensionstratégique de la Supply Chain : « Les coûts logistiques représentent 1,2 Md€ chez Carrefour. Or la SupplyChain ne s’arrête pas à la logistique.C’est une approche globale quis’étend de l’usine au consommateur.Elle doit intégrer des éléments extrê-mement complexes comme l’accélé-ration et la tension des flux ou encorela synchronisation avec les fournis-seurs. Elle a une incidence directe sur

la trésorerie et les performances éco-nomiques de l’entreprise : un jour destock représente 180 M€ de cash chezCarrefour ! » La Chaire Supply Chainde l’Ecole Centrale a déjà lancé desactions. Deux des partenaires ontbénéficié de 7 journées de formationcontinue et 15 autres sont déjà plani-fiées. Il est clair qu’au-delà d’unesimple formation, cette nouvelleChaire entérine l’importance querevêt désormais la Supply Chain dansla stratégie des entreprises de l’indus-trie ou de la distribution. JPG

Coopagri Bretagne choisit Generix

La coopérative agricole CoopagriBretagne a choisi l ’édi teur

Generix Group pour informatiser sesactivités agrofourniture et distribu-tion. Les solutions retenues sontGenerix Collaborative Entreprise,pour piloter ses flux administratifs,commerciaux et logistiques, la solu-

tion point de vente « Agil » pour ses150 magasins et Influe pour seséchanges de données inter-entités etla dématérialisation de ses factures.Coopagr i Bre tagne regroupe 16.000 agriculteurs et exploitantsadhérents et son activité s’étend surcinq départements. JPG

©D

R

Page 3: ÉDITO Mais où est la carotte ? Une ChaireSupply …supplychainmagazine.fr/TOUTE-INFO/Archives/SCM029/Essentiel-29.pdf · tion point de vente « Agil » pour ses ... (dallage, systèmes

6

N°29 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - NOVEMBRE 2008

L ’ E S S E N T I E L

MES NEWSOenobiolretient Jeeves

Le laboratoire Oenobiol, spécialisé dans les complémentsalimentaires de beauté, a choiside déployer les solutions del’éditeur d’ERP suédois Jeeves,complété par l’applicationmétier ChemPack de son intégrateur Ambassade. La qualité du contact humainet des démonstrations ontconvaincu le DSI, AntoineBardot, ainsi que les futurs utilisateurs. La solution Jeevesdoit contribuer à optimiser les flux de production, la traçabilité, le suivi de la qualitéet s’intégrer dans un environnement informatiquehétérogène. Oenobiol réaliseun C.A. de 50 M€. Présent dansplus de six pays, le laboratoireentend développer ses ventes à l’international, qui ont déjà progressé de 5 à 40 %cette année. CP

Alinea signeavec Dynasys

La société Dynasys annonce la signature d’un nouveaucontrat avec Alinea, spécialistede l’ameublement et de la décoration, pour la mise en place de n.Skep RetailPlanning. Cette solutiondédiée au secteur de la distribution et du négocedevrait permettre à Alinead’optimiser sa planification, ses prévisions de ventes et ses approvisionnements.Alinea compte 17 magasins et emploie 2.000 personnes.Son C.A. était de 350 M€

en 2007. JPG

Microsoft Dynamics AX 2009 déployésur les 70 sites de Bonna Sabla

Bonna Sabla, premier fabricant de produits préfabriqués en béton, a confié àEuriware le déploiement de Microsoft Dynamics AX 2009 sur l’ensemble de

ses 70 sites. Commencée en 2008, cette migration d’ AX 4.0 vers la version 2009de l’ERP devrait s’achever dans le courant du premier trimestre de l’année pro-chaine. Elle s’inscrit dans un projet global de MRP (Manufacturing ResourcePlanning) qui accompagne les récentes évolutions organisationnelles de l’outilindustriel, suite notamment à l’acquisition de plusieurs sociétés. Le déploiementMRP a été lancé en juillet 2008 sur la base de 6 sites industriels pilotes. JPG/CP

Azap opérationnel chez Thiriet

Le groupe Thiriet aretenu l’éditeur deprogiciel de planifi-

cation avancée Azap pouroptimiser ses prévisionsde ventes et sa distributionen France. Le moduleAzap Prévisions s’attacheà mieux analyser et pré-voir les ventes par réfé-rence d’une activité mar-quée par de nombreusespromotions, de fréquents lancementsde produits et une forte saisonnalité.Par ailleurs, le module Azap Opti -misation des Approvision nementspilote l’alimentation des cinq plates-formes de distribution du fabricant etdistributeur de produits surgelés(situées dans les Vosges, la Sarthe, laDrôme, l’Aube et le Tarn & Garonne)

et les échanges intersites. Iloptimise leur stock et leniveau de service, tout enréduisant les coûts de trans-ports. Azap massifie aussil’enlèvement des produitschez les fournisseurs d’unemême zone géographiquepour desservir au mieux les cinq plates-formes,compte - tenu des prévisionset des niveaux de stocks de

chacune d’elles. Mis en place dans lecourant de l’année 2007, le progicielest à présent pleinement opérationnel.Il contribue à fiabiliser le processus deprévisions, à optimiser les stocks, àréduire les tâches administratives àfaible valeur ajoutée des approvision-neurs et à améliorer la relation client-fournisseur. CP

Un magasin grande hauteurpour Senoble

Le groupe d’ingénierie logistique etindustrielle Elcimaï vient de livrer

une extension de 6.000 m2 à la plate-forme de distribution de Senoble àVilleroy (Yonne). Ce nouvel entrepôten froid positif a pour caractéris-tique d’être un magasin grande hau-teur de 27 m entièrement automatisé.Elcimaï, qui avait déjà fourni il y a trois ans la plate-forme « clés enmain », a mis en œuvre pour cet agran-

dissement des solutions spécifiques(dallage, systèmes de production defroid, dispositif de communicationdernière génération) et innovantes(suppression du système de faux pla-fond sous toiture par une modificationde l’enveloppe de la construction). Cemagasin de 18.000 m2 assure 60 % dela distribution nationale du groupeSenoble. Son inauguration est fixée au20 novembre. CP

©Th

iriet

©A

linea

Page 4: ÉDITO Mais où est la carotte ? Une ChaireSupply …supplychainmagazine.fr/TOUTE-INFO/Archives/SCM029/Essentiel-29.pdf · tion point de vente « Agil » pour ses ... (dallage, systèmes

8

N°29 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - NOVEMBRE 2008

L ’ E S S E N T I E L

MES NEWS

Du concret en GDS pour Ricardavec Provera et Carrefour

Kuehne+Nagelrachète Alloin

Le groupe HelvétiqueKuehne+Nagel qui cherchait à racheter une entreprise enFrance pour étoffer son réseaude messagerie a finalementporté son dévolu sur le groupe Alloin. Basée à Villefranche-sur-Saône près de

Lyon, cette entreprisefamiliale de 3.000 per-sonnes réalise un C.A.annuel de 300 M€. Elle gère 53 plates-formes et traite quotidiennement

20.000 expéditions. Xavier Urbain, Directeur exécutif de Kuehne+Nagel en charge de la divisionTransport Route et Rail, s’est félicité de cette opération : « L’acquisition du groupe Alloinva nous permettre de renforcernos capacités à déployer des process et offrir des serviceslogistiques standardisés danstoute l’Europe ». De son côté Jean-Louis Alloin,qui conservera ses responsabili-

tés, estime que cetteopération est profitable « à la fois pour legroupe, ses collabora-teurs et ses clients quipourront bénéficierd’une gamme élargie

de prestations ». L’entité Alloinrestera juridiquement indépendante des autres sociétés du groupe. Cette transaction est néanmoins soumise à l’approbation des autorités européennes. JPG

Ilog PPO 3.1 optimise à la fois la productionet les stocks de sécurité

Le fournisseur de composants etde logiciels d’optimisation Ilogvient de sortir la version 3.1 de

sa solution intégrée de planificationet d’ordonnancement Plant Power -Ops. Cette solution, qui appartient àla suite d’applications pour la chaînelogistique LogicTools d’Ilog, s’ap-puie sur un modèle global d’optimi-sation qui permet de calculer dyna-miquement des stocks de sécuritécouvrant à la fois les besoins de pro-duction et la variabilité de lademande. Si bien que le niveau deservice augmente tout en réduisantles stocks. Par ailleurs, PPO 3.1 faci-

lite la collaboration entre ingénieursde conception et planificateurs deproduction en mettant à leur disposi-tion une interface utilisateur simplequi leur permet de faire des simula-tions à partir des mêmes données.Les ingénieurs peuvent ainsi simulerdiverses configurations d’usines ouidentifier des goulets d’étranglementcachés, pour établir des plans de pro-duction plus réalistes. D’autres fonc-tionnalités ajoutées sont encore l’im-port/export vers Excel, l’édition desdonnées maîtres, la planificationmulti-sites et la planification de pro-duction interactive. CP

C’est un travail de longuehaleine qui porte ses fruits pourRicard en matière de Gestion

des Données Synchronisées (GDS).Intéressé dès les débuts de la GDS en2003 par les gains administratifspotentiels, le groupe Pernod Ricardretient Connectiv-It pour cadrer unprojet de standardisation courant2005. Après mise en place d’undémonstrateur en 2006, la solutionGDS Ricard est lancée en 2007.Quatre mois après son démarrage, lespremiers flux normalisés aux stan-dards GS1 sont déployés entre Ricardet Provera (Centrale d’achat de Coraet Match) dans le respect scrupuleuxdu périmètre, des délais et des coûtsdu projet. Début 2008, un déploie-ment vers tous les clients de Ricardconnectés au réseau est engagé. Etdès février, la synchronisation se fait avec les enseignes du groupeCarrefour. La solution Connect GDSpour Ricard se présente sous la formed’un catalogue électronique Web

interfacé en amont avec l’ERP JDEdwards de la société, qui gère labase maître du référentiel articles, eten aval avec Data Pool 1SYNC,l’opérateur chargé de diffuser lesfiches produits aux distributeurs via leréseau GDSN. Satisfaite de sa colla-boration avec Connectiv-It, qui conti-nue d’assister Ricard lors des démar-rages de la synchronisation avec lesdistributeurs, Isabelle Renard, Chefdu projet GDS chez Ricard, entendpoursuivre par la synchronisation desprix et la standardisation des offrespromotionnelles. CP

©D

Allo

in

©A

lloin

©Ri

card

Page 5: ÉDITO Mais où est la carotte ? Une ChaireSupply …supplychainmagazine.fr/TOUTE-INFO/Archives/SCM029/Essentiel-29.pdf · tion point de vente « Agil » pour ses ... (dallage, systèmes

10

N°29 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - NOVEMBRE 2008

L ’ E S S E N T I E L

MES NEWS

Le GFI et TLF alliés contre la taxe poids lourds

Nous sommes arc-boutés contrecette taxe poids lourd qui est une

hérésie », lance Philippe Grillot,Président de TLF, résumant ainsi la positionde sa Fédération des entreprises de transportet de logistique de France, mais aussi celledu Groupement des Fédérations Indus -trielles (GFI), représentée par Yvon Jacob,son Président. Cette taxe, débattue dans lecadre du Grenelle 1, vise à faire payer auxvéhicules routiers de 3,5 tonnes et plusl’usage du réseau national, départemental et communal non concédé (i.e. 14.000 à16.000 km de routes sans péages). SelonTLF, cette taxe devrait s’élever à 1,5 Md€

(contre les 900 M€ annoncés officielle-ment), soit 0,05 à 0,30 €/km, et ne contri-buera aucunement au transfert de la routevers d’autres modes de transport. « LaSNCF ne peut déjà pas incorporer 1 à 2%

de fret supplémentaire », argue PhilippeGrillot. Pour Yvon Jacob, cette taxe, quicompte tenu de la concurrence internatio-nale ne pourra pas être incluse dans le prixdes produits, va être intégralement suppor-tée par les industriels, d’où une perte decompétitivité. « Cette taxe, qui n’a pasd’équivalent en Europe, est supposée finan-cer des infrastructures en matière de trans-port. Or nous avons déjà la taxe profession-nelle : c’est le régime de la double peine parrapport aux collectivités territoriales ! »,s’insurge-t-il. Les deux fédérations, quireprésentent 160.000 entreprises et plus de 6 millions de salariés, ont entrepris méthodi -quement « une déstabilisation intellectuelled’un certain nombre de députés ». TLF, quia également rencontré l’AUTF, déplore quela FNTR ait déjà accepté cette taxe et sefocalise sur son mode de répercussion. CP

(à gauche) Yvon Jacob, Président du GFI aux côtés de Philippe Grillot, Président de TLF.

«

RFIDLes enjeuxpour l’entreprise !Dans son livre, « RFID : les enjeux pour l’entre-prise !», Laurent Gonzalez(que nos lecteurs connais-sent bien), propose unéclairage didactique etvivant sur un sujet plusque jamais d’actualité.Contrairement à des ouvrages hyper-techniques que seuls les spécialistes peuventcomprendre, ce petitouvrage de 71 pages poseles bonnes questions et y répond avec clarté et simplicité. Il s’adresse aux respon-sables d’entreprises et plus généralement àtoutes les catégories depersonnes qui ont à gérerdes flux de produits ausein de leurs entreprises.Laurent Gonzalez, intervient également dans les entreprises pourapporter ses conseils, il participe souvent à desconférences en Europe et joue un rôle actifauprès des instances et organisations européennes. JPG

Des prévisions collaborativespour Darégal

La société Darégal, spécialiste des herbesaromatiques culinaires vient de retenir

la solution TXT Demand Plug & Plan pourla gestion collaborative de ses prévisionscommerciales. Ce logiciel, développé parla société TXT e-solutions, est une solutionpréconfigurée pour le pilotage de lademande, la gestion des promotions et

l’optimisation du niveau de stocks. ChezDarégal, l’outil devrait également être utilisé pour mettre en place des indicateurset des alertes standardisées permettant detravailler par exception. « La sociétéDarégal va ainsi pouvoir fiabiliser ses res-sources et renforcer l’efficacité de sonERP », indique l’éditeur. JPG

MES LECTURES

Cet ouvrage est disponibleau prix de 25 €aux éditions Afnor(www.boutique-edi-tions.afnor.fr)

©D

R

©D

R

Page 6: ÉDITO Mais où est la carotte ? Une ChaireSupply …supplychainmagazine.fr/TOUTE-INFO/Archives/SCM029/Essentiel-29.pdf · tion point de vente « Agil » pour ses ... (dallage, systèmes

11

NOVEMBRE 2008 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - N°29

L ’ E S S E N T I E L

ILS BOUGENTUn Directeur du développement Agile

Philippe Gérard entrechez Ortems en tant queDirecteur du développe-ment de l’offre AgileManufacturing Soft -ware. A ce poste, il sera

chargé de renforcer l’offre de planifi-cation industrielle et commerciale auniveau de la gestion de stocks, desmatières et de la demande. Il animeraégalement l’équipe de développe-ment d’Ortems et les relations avecles laboratoires de recherche interna-tionaux pour faire progresser lesmoteurs d’optimisation. Diplômé del’Ecole Centrale de Paris, PhilippeGérard a commencé sa carrière chezEDF à Montréal, puis a travaillé chezGist, une SSII spécialisée dans leslogiciels d’aide à la décision, de 1993

à 1997. Il rejoint le groupe Thalès en2000, puis l’éditeur d’APS Futur -Master en 2004. CP

Stéphane Bugeaud,Directeur SC de 3Chênes

Après 9 ans passés chezStihl, leader mondial de la tronçonneuse, entemps que Directeurlogistique et qualité,Stéphane Bugeaud a été

nommé Directeur Supply Chainchez... 3Chênes ! Créé en 1996, celaboratoire, qui a réalisé un C.A. de 23 M€ en 2007, fabrique et distribuedes compléments alimentaires, desaliments bio, des alicaments, ainsi quedes produits cosmétiques et diété-tiques. A ce poste, Stéphane Bugeaudcouvre le service R&D/qualité, lesSystèmes d’Information, les achats/ -

approvisionnements, la logistique etl’administration des ventes. Sa mis-sion est de développer et structurerl’entreprise dans un contexte de crois-sance sur un marché en pleine muta-tion. Membre du comité de direction,il lui reporte pour la stratégie et reporteau Directeur général pour l’exécutif.Ayant une formation en économie etgestion d’entreprise, et une maîtrise demarketing et distribution, StéphaneBugeaud est aussi CPIM. CP

Si vous avez des infostoutes fraîches,contactez-nous au01 48 93 18 6501 48 93 13 17

[email protected]@scmag.fr

Page 7: ÉDITO Mais où est la carotte ? Une ChaireSupply …supplychainmagazine.fr/TOUTE-INFO/Archives/SCM029/Essentiel-29.pdf · tion point de vente « Agil » pour ses ... (dallage, systèmes

12

N°29 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - NOVEMBRE 2008

L ’ E S S E N T I E L

ILS BOUGENTMichel Haenenrejoint Transporeon

Fournisseur de logicielset de service pour lalogistique, Transporeonv i e n t d e n o m m e rMichel Haenen au poste

de Key Account Manager Benelux.Dans cette fonction, qui combinemarketing et commerce, cet ancienconsultant d’EVO aura pour missionde développer la structure et de trou-ver des solutions efficaces pour lesaffréteurs. Créée en Allemagne en2000, la société Transporeon s’estimposée comme spécialiste sur lemarché de l’e-logistique, en propo-sant un lien direct entre les comman-ditaires de fret et les transporteurs.Ses clients sont Nestlé, Goodyear,Curver, Knauf, Wavin... L’entreprisecompte une centaine de collabora-teurs. JPG

Anne Germain prend la direction des opérations aériennes de DHL en France

Depuis 2006, elle étaitDirectrice du réseauFrance et péninsule ibé-rique de DHL Aviation.Mais cet été, AnneGermain est devenueVice-présidente Hubs &

Gateways de DHL France. A la têted’une équipe de 170 collaborateurs,elle est désormais responsable de lacoordination du réseau expressaérien de DHL, de la gestion desopérations d’assistance en escale etde dédouanement, du suivi régle-mentaire et de la mise en conformitéen matière de sûreté aérienne, ainsique des affaires aéroportuaires sur les sites de Roissy Charles-de-Gaulle, Lyon Saint-Exupéry, Mul -house et Paris-Vatry. De formationuniversitaire en économie, AnneGermain commence sa carrière dansle groupe agroalimentaire Cargill en1990, puis entre chez UPS en 1992,

où elle se spécialise dans les activitésd’express aérien, avant de rejoindreDHL en 1997 comme DirectriceSupport Opérations pour DHLAviation Espagne. CP

Jean-Xavier Bonnetpromu chez em2C

Jean-Xavier Bonnetrejoint le groupe immo-bilier em2c en tant queDirec teur de la promo-tion et de l’aménage-ment. Il aura pour mis-sion de poursuivre le

développement de ses activités et deconforter le positionnement dugroupe. Architecte DPLG, Jean-Xavier Bonnet a été successivementdirecteur de programme à la Cofracibpuis au GFF. En 1995 il intègre lesfiliales de développement immobi-lier du groupe CIC Lyon naise deBanque. En 2001, il devient Direc teurdu pôle immobilier et développe laZAC de Labuire à Lyon. En 2007, ilprend la responsabilité des filialesimmobilières du groupe CréditMutuel CIC. JPG

Christophe Guillondevient Directeur logistique de Findus

Christophe Guillon arejoint la société Findusle 15 septembre en qua-lité de Directeur logis-tique. A ce titre, ildevient égalementmem bre du comité de

direction. Cet ingénieur agroalimen-taire diplômé de l’Enitiaa de Nantesa passé 13 ans au sein d’UnileverBestfoods France où il occupait lesfonctions de Directeur de productionet logistique. Il a ensuite poursuivi sacarrière chez Compass Group (res-tauration collective) en tant queDirecteur logistique pendant 7 ans.Chez Findus, Chris tophe Guillonaura la responsabilité de l’ensembledu schéma logistique pour la France,

à savoir les approvisionnements etles flux de l’usine de production deBoulogne-sur-Mer. Findus a enre-gistré une croissance de 19 % en2007 et s’est fixé d’atteindre 25 %en 2009. JPG

Friedrich Laubscher,Président du ClubLogistique Globale

Directeur logistique deBayer CropScienceFrance , F r i ed r i chLaubscher vient d’êtrenommé Président duClub Logistique Glo -ba le . I l succède à

Caroline Pflieger, Responsablelogis tique France d’ElectronicArts. Rappelons que le ClubLogistique Globale réunit les pro-fessionnels de la logistique et duSupply Chain Management de larégion Rhône-Alpes, à l’occasionde conférences thématiques. CeClub, qui va bientôt préparer desvisites de sites, est également l’or-ganisateur du salon Spilog dont la4e édition devrait se dérouler àLyon en juin 2009. Pour mémoire,Friedrich Laubscher a été « Roi dela Supply Chain » en 2007. JPGContact : www.clubloglob.org

Nomination chez ElcimaïSébastien Caillau, 35 ans, rejoint legroupe Elcimaï, spécialisé dans l’in-génierie industrielle et logistique.Depuis 2005, il était directeur asso-cié du cabinet Log & Pi Consulting.Comme con sultant, il est intervenuauprès de la direction logistique deRenault où il a contribué à la défini-tion et au déploiement des nouveauxprocessus au sein des usines, chezles fournisseurs et dans les servicescentraux. La gestion des flux dansles établissements de soins fait également partie de son champ decompétence : il co-anime le club « Logis tique Hospi talière » dans leNord-Pas-de-Calais. JPG

Page 8: ÉDITO Mais où est la carotte ? Une ChaireSupply …supplychainmagazine.fr/TOUTE-INFO/Archives/SCM029/Essentiel-29.pdf · tion point de vente « Agil » pour ses ... (dallage, systèmes

rogent sans le faire. Une certitude : même si les coûts detransport augmentent, ce sont plutôt des problèmes dequalité, de réactivité et de flexibilité qui motivent pour lemoment les rares relocalisations. « La relocalisation sup-pose une grande agilité, c’est un processus aussi long queles délocalisations », fait-il remarquer. La filière textileserait pour lui un second candidat à d’éventuelles relocali-sations sur la zone Euro Méditerranée, notamment pour leréassort de produits dont la première commande resteraitimportée d’Asie.

Une stratégie payante mais sous conditions« Le changement de la mondialisation va durer, que vousl’aimiez ou non », lance pour sa part Alain Doudart.L’ancien Directeur Supply Chain monde de Lexmark(actuellement Directeur du service support pour la zoneEMEA) considère que sa société, sur le marché hypercon-currentiel des imprimantes, doit sa survie à la délocalisa-tion de sa production en Asie depuis près de 10 ans. Touten étant conscient que la stratégie adoptée par Lexmark(95 % de Sourcing en Asie), sur un marché de grosvolumes à faibles marges, n’est sans doute pas applicabletelle quelle à des produits dont le principal élément diffé-renciateur est la réactivité. D’autant que cela suppose desadaptations importantes en termes d’organisation (diffé-renciation retardée) et de processus (S&OP mondial) pourgérer la complexité et la flexibilité de la Supply Chain. « Le paradoxe : les produits ont une durée de vie de plus

en plus courte, mais viennent de plusen plus loin, avec un mois de délai detransport », résume-t-il. Autre consé-quence, non anticipée à l’origine :l’implantation en Chine, à Shenzhen,d’une équipe Supply Chain locale.C’est d’ailleurs une tendance de fondsur la période 2008-2010, selonFrançois Soubien, dont le cabinetPRTM vient de publier une étude réa-lisée auprès de 300 grandes entreprisesde la planète. En particulier dans ledomaine de l’industrie et de l’automo-bile : actuellement les fonctions deSupply Chain Management seraientbasées à 70 % dans le pays d’originedu groupe, mais ce pourcentage devraitdescendre à 50 % en 2010. Globa -lement, la mondialisation réduirait lescoûts en moyenne de 17 %, même si11 % des entreprises interrogées consi-

14

N°29 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - NOVEMBRE 2008

L ’ E S S E N T I E L

MES SORTIES

CPIM de FranceContraintes et opportunités de la mondialisation

Shanghai, terre de contrastesL’aspect « Low Cost » de la mondialisation n’est pas toujours évident. Pourpreuve, la présentation de Frédéric Fontane, professeur à l’Ecole des Mines deParis (pôle production et logistique), qui s’appuie sur plusieurs visites indus-trielles de sociétés françaises implantées à Shanghai (Michelin, l’Oréal,Carrefour, Maped, Saint Gobain Sekurit…). « Entre 2005 et 2008, il y a un fortcontraste dans la perception des industriels. En 2005, Shanghai est une zonesans grèves, sans syndicat, avec juste un petit problème de turnover. En 2008, ilsfont face à un turnover important et à une hausse plus que significative dessalaires ». Parallèlement, le gouvernement chinois qui incite les industriels às’implanter à l’intérieur de la Chine, tend à raréfier la main d’œuvre à Shanghaiet à y faire encore monter les salaires. Autre idée reçue que Frédéric Fontanefait voler en éclats : celle de l’eldorado du marché local. « Le marché chinois de 1,3 Md de consommateurs n’existe pas. Il est certes gigantesque, mais ato-misé, avec d’innombrables acteurs dans chaque secteur et une très forte pressionsur les prix ». Sans oublier le soutien du gouvernements aux concurrents locaux,une distorsion des règles entre entreprises chinoises et étrangères, la contrefaçongalopante et une logistique très morcelée au niveau national. Par contre, à l’in-ternational, le port de Shanghai offre une vision futuriste avec Yang Shan, leport en eau profonde relié au continent par un pont de 32 km et le parc indus-triel Lingang, avec ses trois universités. Vous avez dit contraste ? JLR

Les impacts de la mondialisation sur la SupplyChain, tel était le fil conducteur des présentationsdes 18e journées des CPIM de France organisées à Paris les 9 et 10 octobre derniers. Le prétexteà de nombreuses interventions et témoignagessources de réflexions.

Pourquoi délocaliser ? Faut-il relocaliser ? Deux ques-tions souvent revenues lors des ateliers des 18e jour-nées des CPIM de France. Pour Bruno Durand,

Enseignant chercheur et Président de l’Aslog-Nantes Paysde Loire, 2008 est une année charnière, certains industrielsdu jouet ayant déjà franchi le pas d’une relocalisation par-tielle d’unités de production situées en Asie (commeMattel, Fisher Price ou Steiff), tandis que d’autres s’inter-

Stefan Krusselmann (à d.) succède à Hervé Bellande (à g.) à la présidence des CPIM de France

©D

R

Page 9: ÉDITO Mais où est la carotte ? Une ChaireSupply …supplychainmagazine.fr/TOUTE-INFO/Archives/SCM029/Essentiel-29.pdf · tion point de vente « Agil » pour ses ... (dallage, systèmes

15

NOVEMBRE 2008 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - N°29

L ’ E S S E N T I E L

dèrent qu’elles n’en ont retiré aucun bénéfice jusqu’à pré-sent. Et si 22 % avouent rencontrer fréquemment des pro-blèmes majeurs dus à l’étirement de la Supply Chain.

Lean et traçabilité pour plus de performancePour Eric Wanscoor du cabinet Fluenxi, il faut instaurer auplus vite une traçabilité proactive, entre autre pour améliorersa flexibilité. « Com ment faire du Lean sans avoir une visiondétaillée de la réalité des flux ? », demande-t-il. « Le Leanne fait pas dans l’anticipation (c’est MRP-2), ni dans ladirection (c’est le S&OP), le Lean est dans l’accélération,martèle de son côté Bill Belt, Président de Bill BeltExcellence. Je pense que l’avenir, c’est la Lean SupplyChain, car on peutaussi faire la chasseau gaspillage dans lesmillions de mètrescarrés d’entrepôts. »De quoi alimenter lesdébats des 19e jour-nées des CPIM deFrance l’année pro-chaine ! JLR

Les pires pratiquesde gestion industrielleXavier Perrin, XP Consulting, a souligné non sans humourles pires pratiques observée durant neuf ans chez les indus-triels : nomenclatures bancales, absence de maîtrise de filesd’attente qui représentent la plus grande partie des délaisde fabrication, gestionnaires d’atelier jonglant avec les prio-rités au lieu de gérer les capacités, indicateurs sans objectifset non alignés avec la stratégie, qui « font tapisserie »…Pourquoi ? Les bonne pratiques, même connues, sontoubliées car « chez nous, c’est différent » ; la pression durésultat immédiat empêche une mise en œuvre, longue etfastidieuse, des bonnes pratiques et de standards, syno-nymes de contraintes. Elles sont moins reconnues que le

sauvetage de dernière minute par le « Zorro » de service, qu’il soit interne ouexterne. Les solutions ? S’extirper du quo-tidien et prendre du recul en se formantaux bonnes pratiques, être intransigeantsur le respect des règles mises en place etinspirées des formes académiques desbonnes pratiques, auditer régulièrementles standards pour les adapter à l’évolu-tion de l’entreprise… et ne pas récom-penser les Zorro ! CC©

DR

Page 10: ÉDITO Mais où est la carotte ? Une ChaireSupply …supplychainmagazine.fr/TOUTE-INFO/Archives/SCM029/Essentiel-29.pdf · tion point de vente « Agil » pour ses ... (dallage, systèmes

16

N°29 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - NOVEMBRE 2008

L ’ E S S E N T I E L

VU AILLEURSASIE/EUROPELes pirates infestent les côtesLe hit-parade du bureau mari-time international (IMB) montreune forte hausse des attaques depirates. Sont touchées les princi-pales lignes entre l’Asie et l’Eu -rope. Les côtes somaliennes sontloin devant en nombres d’at-taques, devant celles du Nigeriaet de l’Indo nésie. Pour l’IMB, lesautorités internationales doiventdorénavant traquer les « bateaux- mères » des pirates.(Logistik Inside/DeutschePresse-Agentur, 27/10/08)

ALLEMAGNELes constructeursautomobiles examinésAnalyser les données de lachaîne d’approvisionnement desconstructeurs automobiles alle-mands afin de l’optimiser, telle estla mission de la compagnie ITaméricaine Teradate et de l’écoleeuropéenne multisites EuropeanBusiness School (EBS). Elles ontcréé un centre de compétencescommun à Wiesbaden, en Alle -magne ; il devrait développerdans les prochains mois unmodèle d’évaluation du niveaud’intégration de la chaîne d’ap-provisionnement des entreprises(constructeurs et fournisseurs)participant à l’étude, et leur pro-poser des mesures d’améliora-tion. (Logistik Inside, 28/10/08)

UKDu vin sur les tables britanniquesL’importateur de vin britanniqueThierry’s Wine Services a signé uncontrat de deux ans avec soncompatriote Wincanton. Celui-ciest chargé de l’entreposage et dela distribution aux magasins bri-tanniques et irlandais de 250.000caisses de vin par an ; il doit gérerles pics saisonniers de demande etdévelopper des solutions pourréduire les coûts logistiques. CC

PORTUGAL

Fiege lave plus blanc

La filiale Fiege Iberia du prestataire allemand Fiege a étendu son contrat avecle fabricant électroménager Whirlpool au Portugal. Il s’y occupait déjàdepuis deux ans de l’entrepôt de Whirlpool. Désormais, ses tâches sont éten-

dues. Le logisticien va être chargé de la distribution nationale, de la livraison auclient final, de la gestion des pièces détachées… De plus, Fiege développe en par-tenariat avec un investisseur un centre logistique de 15.000 m2 à Azambuja, au

Nord de Lisbonne, qui répond aux attentes deson client. Sa construction sera achevée en mai2009. 9.000 appareils électroménagers pourronty être stockés. Le WMS propre à Fiege est inter-facé avec l’ERP SAP de Whirlpool. CC

EUROPE/USAAtlas porte l’informatiqued’Amcor Flexibles Food

SCANDINAVIE

Partenariat dans la RFID

Savi, compagnie du groupe américain Lockheed Martin, a conclu un partenariatavec la société de conseil suédoise Litium Mobile Applications spécialisée

dans les solutions mobiles et de traçabilité. L’objectif est d’unir les forces tech-niques et marketing pour offrir des solutions RFID et autres solutions sans fil auxgouvernements, armées et entreprises des quatre pays scandinaves. Elles avaientdéjà travaillé ensemble pour mettre en place la solution de Savi ConsignmentManagement Solution (CMS) qui localise, trace et gère les approvisionnementsen transit pour l’armée suédoise et le ministère de la défense danois. CC

Division du groupe australiend’emballage Amcor, spécia-lisée dans les emballages

flexibles pour les industries alimen-taires, Amcor Flexibles Food vamettre en place un système d’informa-tions (SI) commun via son projetAtlas. Pour cette division, présente enEurope et issue de la fusion de nom-breuses sociétés, ce SI sera le socled’une culture et de process communs.Il est fondé sur l’ERP SAP (versionECC 6.0) et le Manu facturing Exe -cution System (MES) d’Apriso. Dansune optique de baisse des coûts, il seradéployé d’ici 2011 dans 20 sites euro-péens et 14 pays ; aucune modificationdu système ne sera permise, hormiscelles relatives à la réglementation

locale. « Le choix d’un outil extérieurà SAP permet d’assurer une conti-nuité des opérations en usine en casde problème », explique Bruno Harte -mann, DSI d’Amcor Flexibles Food.Aujour d’hui, un pilote a démarré dansune usine belge. A l’avenir, le MESsera connecté aux machines d’impres-sion qui personnalisent les emballagesen fonction des besoins des clients. Il est prévu que le SI soit ensuite ins-tallé aux Etats-Unis dans la divisionAmcor Flexibles Healthcare, qui pro-duit des emballages pour la santé. Unsystème couplant l’ERP SAP à unMES avait déjà été déployé à partir de2001 dans la division PET packagingd’Amcor, qui fabrique des emballagesplastique. CC

E N B R E F . . .

©D

R

Page 11: ÉDITO Mais où est la carotte ? Une ChaireSupply …supplychainmagazine.fr/TOUTE-INFO/Archives/SCM029/Essentiel-29.pdf · tion point de vente « Agil » pour ses ... (dallage, systèmes

TNT a inauguré fin octobre à Veenendaal au Pays-Bas son premier centre de tri neutre en émission deCO2. Le bâtiment où travaillent 140 personnes a

été conçu pour laisser entrer la lumière naturelle et limi-ter le recours à l’éclairage artificiel. De plus, il produit sapropre énergie grâce à ses 300 panneaux solaires. Larécupération des eaux de pluie, le choix de meubles recy-clables, le dallage réalisé avec des briques recyclées fontégalement partie du dispositif qui permet (selon le trans-porteur) d’économiser plus de 70 % d’énergie. Cette ini-tiative s’inscrit dans le cadre du programme environne-mental « Planet Me » de la compagnie. JPG

17

NOVEMBRE 2008 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - N°29

L ’ E S S E N T I E L

VU AILLEURS

PAYS-BAS

TNT inaugure son premier site écologique

ARABIE SAOUDITE

a-SIS retenu pour piloter la logistiquede Saudi Kayan

C’est décidé : le site logistique deSaudi Kayan, le plus grandcentre pétrochimique du

monde, sera géré par LM7, la solutionde l’éditeur français a-SIS. En effet,Saudi Kayan Petro chimical Companyconstruira courant 2009 un site géantà Al-Jubail en Arabie Saoudite. Plusde 4 millions de tonnes de produitspétrochimiques et chimiques y serontélaborés. L’usine disposera de 5 lignesde production et de 140.000 m2 d’en-trepôt. Accompagnée par le cabinetconseil Argon Consulting (Cf. lenuméro d’octobre de Supply Chain

Magazine), l’entreprise a choisi LM7pour piloter le centre logistique quipourra stocker 175.000 tonnes de pro-duits. Le WMS s’interfacera avecSAP ainsi qu’avec le système de pilo-tage des process. En outre, LM7 assu-rera le s tockage des produi ts (47.700 emplacements), leur prépara-tion et leur expédition. Les produitsseront préparés directement en fin deligne de production selon différentstype : Big Bags, palettes, chargementsilo et en vrac. 246 camions serontchargés tous les jours pour le transportde produits finis et 13 pour les

consommables. Afin d’assurer la tra-çabilité en temps réel, la plate-formesera également équipée de la techno-logie RFID. 90 terminaux radiofré-quence seront mis en place. Certainsseront couplés avec un système delecture automatique positionné sur leschariots élévateurs. Cette importantesignature en Arabie Saoudite confortele développement international del’éditeur a-SIS. Selon une étude réali-sée par le cabinet américain ARC,celui-ci occuperait désormais la 5e place sur le marché européen des WMS. JPG

©TN

T

Page 12: ÉDITO Mais où est la carotte ? Une ChaireSupply …supplychainmagazine.fr/TOUTE-INFO/Archives/SCM029/Essentiel-29.pdf · tion point de vente « Agil » pour ses ... (dallage, systèmes

18

N°29 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - NOVEMBRE 2008

L ’ E S S E N T I E L

VU AILLEURSE N B R E F . . .

ALLEMAGNEWincantonrachète ELIWincanton vient de faire l’acquisition de la société ELI située àCoblence. Cette sociétéallemande, spécialiséeen transport et logistique, emploie 130 personnes sur deuxsites. Sa gamme deprestations s’étend du groupage nationalet international aux lotscomplets, en passantpar l’entreposage, ainsi que le fret aérienet maritime. Cette acquisition vientrenforcer le réseauWincanton dans cetterégion : le groupe britannique disposedéjà de 42 sites enAllemagne. JPG

UKDHL ExelSupplyChain signeavecEcoThermDHL Exel Supply Chainannonce la signatured’un contrat de 12,6 M€ pour la distribution enGrande-Bretagned’EcoTherm Insulation,spécialiste des panneaux solaires. Uneflotte dédiée sera miseen place par le presta-taire pour dégager des capacités supplé-mentaires en cas de picsde la demande. JPG

SPÉCIAL MAROC

TMSA, un projet de plus de 3 Md€

MAROC

Une terre d’accueil pourdes relocalisations intermédiaires

Aquelques kilomètres de Tanger, lesprojets portuaires TangerMed1 et2 sont le fer de lance de la poli-

tique marocaine visant àcréer de nouvelles infra-structures logistiques pourdévelopper l’économie.Un pari audacieux maistrès réaliste. Pour YoussefBen Chekroun, Directeurgénéral de TMSA, lesprojets TangerMed 1 et 2s’inscrivent dans un con -texte extrêmement favo-rable : « Le transportmaritime mondial aug-mente de 6 % par an et letrafic de conteneurs croîtencore plus vite. Lesnavires sont de plus en plus gigantesques.C’est un Business qui résiste aux aléas deconjoncture. Dans ce contexte, le détroit de

Gibraltar est un point de convergence oùpassent des milliers de navires. Tangers’inscrit dans une logique de captation du

trafic qui permet auxchargeurs de gagner unesemaine sur les portsd ’ E u ro p e d u n o rd .Tanger Med 1 aura déjàréceptionné 1 million deconteneurs d’ici la fin del’année. TangerMed 2, quisera opérationnel bientôt,va augmenter considé-rablement les capacitésactuelles. L’objectif estd’atteindre 8 millions deTEU d’ici 2015. Au total,3 Md€ ont été investisdans ce projet. Et l’en-

semble des investissements industriels surla zone (l’usine de Renault Nissan com-pris) s’élèvent à 7,5 Md€ ». JPG

Le Maroc constitue une excellentealternative aux délocalisations enAsie », confie un indus-

triel du jouet, rencontré àTanger. « Voici quelquesannées, poursuit-il, nousavons créé à Hong Kong uneusine en Joint Venture avecune société locale. Maisdepuis, les salaires s’envo-lent. Rien que l’année der-nière, nous avons enregistré deux hausses :une première de 40 %, puis une autre de 30 %. Sur place, les autorités nous encou-ragent à nous installer plus loin, à l’inté-rieur des terres où les salaires sont encoretrès bas. Mais nous n’en n’avons pas enviecar les conditions de transport ne sont pasles mêmes, et rien ne nous garantit quenous ne serons pas confrontés à la mêmesituation dans quelques années. C’est

pourquoi le Maroc nous paraît un boncompromis. Jusqu’ici le foncier était élevé,

les infrastructures logistiquesfaibles et le personnel insuf-fisamment qualifié. Maisaujourd’hui, rien n’est pluscomme avant. Le Maroc réa-lise des efforts considérablesaussi bien en matière d’infra-structures que de formationou d’urbanisme. De plus, la

zone franche offre des avantages en termesde coûts d’implantation et de franchisedouanière, non négligeables. Les entre-prises européennes (et plus particulière-ment françaises) vont découvrir une nou-velle terre d’accueil plus proche géogra-phiquement et culturellement et sans doutemieux encadrée au plan de la réglementa-tion. Une bonne opportunité pour des relo-calisations intermédiaires ». JPG

«

©D

R

©D

R

Page 13: ÉDITO Mais où est la carotte ? Une ChaireSupply …supplychainmagazine.fr/TOUTE-INFO/Archives/SCM029/Essentiel-29.pdf · tion point de vente « Agil » pour ses ... (dallage, systèmes

20

N°29 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - NOVEMBRE 2008

L ’ E S S E N T I E L

E N B R E F . . . VU AILLEURSMAROC

Arriver dans les 12 premiersau niveau mondial

MAROC

Geodis veut faire de Tanger le pivot de sa Supply Chain

Pour Anouar Alasri, Directeur mar-keting et commercial de TMSA,l’objectif est clair : être dans les

12 premiers à l’horizon 2015 : « Tanger -Med 1 est déjà opérationnel. Deux ter-minaux sont exploités parMaersk, CMA-CGM et MSC.Der rière les terminaux mari-times, un terminal ferroviaireest en construction pourl’acheminement des voituresde l’usine Renault-Nissan,jusqu’aux bateaux. Noussommes con nectés à une cin-quantaine de ports dans lemonde avec des liaisonsdirectes vers l’Asie, les Etats-Unis et l’Afrique, et des liaisons RO-ROnotamment avec Marseille et Barcelonesont déjà mises en place ». Mais toutceci n’est qu’un hors d’oeuvre. Car surcette zone portuaire de 300 ha, le secondvolet du projet (TangerMed 2) va com-plètement transformer la physionomie

du territoire : « A terme, on parle decréer 5.000 emplois directs et 100.000emplois indirects », confie encoreAnouar Alasri en précisant que des villesentières vont être construites autour de la

zone. Quant au financementde ce projet pharaonique, ilsera couvert par les compa-gnies maritimes en échanged’une concession de 30 ans :« Si TangerMed 1 a pu béné-ficier d’un apport financier de500 M€ de Dubaï, Tanger -Med2 sera complètementautofinancé », assure leDirec teur marketing et com-mercial. Précisons que

TMSA est une société privée de droitpublic. Son capital est principalementdétenu par le Fonds Hassan II qui en pos-sède 99 %. Mais une filialisation est encours avec l’arrivée de la CDG (Caissede Dépôts et de Gestion) qui pourraitprendre une participation de 30 %. JPG

Présent depuis 20 ans sur le solmarocain, le groupe Geodisestime que cet enracinement lui

donne quelques longueursd’avances sur ses concur-rents. L’ouverture d’uneplate- forme de 7.000 m2 àl’intérieur de la zone franchedu port de Tanger n’est que lapoursuite d’une stratégie àlong terme, comme l’ex-plique Jean-Paul Vignal,Directeur de la division logis-tique de Geodis : « Tangerreprésente pour Geodis uneposition stratégique. Ce nouveau port enMéditerranée, qui va bénéficier deséquipements les plus modernes, est

idéalement situé. La main d’oeuvre estbien formée et il est clair que le traficmondial des conteneurs va s’y arrêter.

De plus, le Maroc se déve-loppe énormément. Ce paysconstitue une zone de déloca-lisation attractive pour l’in-dustrie et le marché localconnaît une croissanceimportante. Pour toutes cesraisons, TangerMed doit êtrele Pivot de notre SupplyChain ». Au Maroc, Geodisemploie 150 personnes etdispose de 25.000 m2 de

plates-formes. Ses clients s’appellentFaurecia, Nexans, PPR, Unilever,Vivarte, Volvo, Wana, ZTE... JPG

Anouar Alasri, Directeur marketing etcommercial de TMSA

Jean-Paul Vignal, Directeur de la divisionlogistique chez Geodis

CHINE

Plate-forme pékinoise pouressais cliniquesLe transporteur américainWorld Courier ouvre un centrelogistique pharmaceutiquedédié aux essais cliniques àPékin, en Chine, Ce dépôt géré par des pharmaciens offre aux laboratoires desespaces de stockage à température contrôlée de + 25° à – 70°C pour leurs médicaments, lots cliniques et matériels. Les services comprennent le transportamont et la distribution dans36 villes chinoises, la gestiondes retours et de la destruction des médicaments. C’est le huitième pays où WorldCourier ouvre un tel dépôt ; il en possède en Amériquelatine, en Inde et en Russie. CC

ITALIE

Lamborghiniflambant neuveLe constructeur italien de voitures Lamborghini aouvert sa nouvelle plate-formelogistique sur son site industrielde Sant’Agata Bolognese, en Emilie-Romagne. Elle remplace l’ancien entrepôt de la société appartenant augroupe allemand Volkswagen,à 20 km de là. Objectif : améliorer l’efficacité de l’organisation commerciale. Le projet immobilier a étémené par Gazeley, tandis queJungheinrich s’est occupé del’amélioration des process logistique et d’entreposage. Les opérations sont automati-sées et la transmission des don-nées se fait en temps réel. CC

©D

DR

Page 14: ÉDITO Mais où est la carotte ? Une ChaireSupply …supplychainmagazine.fr/TOUTE-INFO/Archives/SCM029/Essentiel-29.pdf · tion point de vente « Agil » pour ses ... (dallage, systèmes

21

NOVEMBRE 2008 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - N°29

L ’ E S S E N T I E L

VU AILLEURSMAROC

Tanger voit les choses en grandavec LXE

LXE a équipé les deux terminaux decontainers exploités par APMMaersk et Eurogates pour Contship

avec les toutes dernières générationsd’équipements WIFI et ses terminauxVX6 et VX3X. Didier Cousin, DirecteurEurope du Sud de LXE, précise : « Lesinstances portuaires de Tanger ont vu leschoses en grand et les infrastructuresréseau et WIFI sont à la mesure du projet :ce sont plus de 100 terminaux embarquésLXE VX6 et VX3X qui ont été mis en placeà bord des équipements de manutentionde containers, mais aussi 20 portablesMX5 et MX3X pour les contrôleurs. LXEa souhaité faire bénéficier de son expé-rience de l’environnement portuaireAPM Maersk avec qui nous échangeons

régulièrement sur la convergence desréseaux, mais aussi Contship, un clienthistorique de LXE en Italie qui nous arenouvelé sa confiance. Cette référencemajeure au Maroc pour LXE témoigne dudynamisme de ce pays où les investisse-ments logistiques vont se développerassurément dans le futur. C’est aussi pourLXE la preuve d’un savoir faire inégalésur ce marché après la signature avecHutchinson Port Holdings d’un contratd’exclusivité pour la fourniture de tous leséquipement WIFI dans les ports qu’ilexploite ». Le projet a été réalisé en parte-nariat avec un acteur local significatifdans le domaine des réseaux en collabora-tion avec Cisco : AFCON, présent partoutau Maghreb. JPG

E N B R E F . . .UKCeva semet à l’eau

Le prestataire CevaLogistics a remporté un contrat avec le britannique UnitedUtilities, opérateur spécialisé dans la distribution et le traite-ment de l’eau. Ceva gèrele matériel à travers unnouvel entrepôt centralainsi que 11 dépôts satellites, avec pourobjectif d’en optimiser la disponibilité. CC

©C

eva

Page 15: ÉDITO Mais où est la carotte ? Une ChaireSupply …supplychainmagazine.fr/TOUTE-INFO/Archives/SCM029/Essentiel-29.pdf · tion point de vente « Agil » pour ses ... (dallage, systèmes

22

N°29 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - NOVEMBRE 2008

L ’ E S S E N T I E L

VU AILLEURS

EUROPE DE L’EST

Gefco à la conquête de l’Est

Si l’Europe de l’Ouest pèse encorepour 89 % du CA de Gefco en2007, la croissance, elle, se lève

à l’Est : +58,6 % (CA de 261 M€) en Europe centraleet orientale. Dans cettezone, Gefco possède désor-mais 11 de ses 26 filiales,dont la quasi-totalité ont étéouvertes depuis moins decinq ans : Autriche, Hon -grie, Lettonie, Pologne,République Tchèque, Rou -manie, Russie, Slovaquie,Slovénie, Turquie et Ukraine. Soit 40 sites logistiques et 1.600 personnes.Et ce n’est pas fini. Christian Zbylut,Vice président du développementinternational annonce une accélérationde ce développement à l’Est, où lacroissance économique annuelledépasse les 5 % et où les bassins indus-triels sont en fort développement.Gefco prévoit de réaliser 1 Md€ de CAdans cette zone à l’horizon 2012, cequi suppose une croissance annuelled’environ 40 % par an. Le groupe s’en

donnera les moyens : il prévoit d’inves-tir plus de 100 M€, essentiellement eninfrastructures, et d’ouvrir deux nou-

velles filiales par an. Lespremières pourraient être leKazakhstan et la Biélorussie(sans compter l’Inde, encoreplus à l’Est). Une bonnemoitié de ces investisse-ments va concerner laRussie, où le CA de Gefcoest passé en quatre ans de 12 à près de 140 M€ grâce à d e s c l i e n t s c o m m e

General Motors, Volkswagen, Toyotaou Fiat. Mais aussi pour d’autres secteurs, avec la nouvelle plate-formelogistique de 20.000 m2 créée l’annéedernière au Sud de Moscou, à Podolsk(5 M€ d’investissements). L’autre partie des investissements sera consa-crée au développement d’infrastruc-tures en fonction des opportunités,notamment « en Turquie, RépubliqueTchèque, Slovénie, ainsi que dans les ports de la Mer Baltique et de laMer Noire ». JLR

Christian Zbylut, Gefco

E N B R E F . . .ITALIE

La croisières’avitailleLa compagnie napolitaine MSC Croisières fait escale au terminal quadrimodal de Nola, en Campanie. Elle a signé un accord de partenariat avec la zone logistique italienne pour y installer ses entrepôts frigorifiques. 150.000 tonnes de boissons et nourrituredevraient y transiter annuellement. L’entrepôt alimentera les navires de croisière qui font escale dans les principaux ports méditerranéens, faisant routevers l’Afrique du Sud etl’Amérique du Sud.(Logisticamente, 24/10/08)

ITALIE/ESPAGNE

Autoroute enMéditerranéeLe 20 octobre, la compagnie italienne Logitec Lines a ouvertl’autoroute de la mer entreCastellon de la Plana, en communauté valencienne, etMarina di Carrara, en Toscane.Cette liaison, trois fois parsemaine, relie les deux ports italien et espagnol en 32 h, contre 49 h par la route. Les transporteurs qui l’utilisentpourront bénéficier d’une primeécologique. Les navires ont une capacité de chargement de 120 semi-remorques et de 12 camions accompagnés de leurs remorques ; ils sonthomologués pour transporter les marchandises dangereuses et peuvent embarquer des semi-remorques frigorifiques. Des parkings surveillés accueillent les transporteurs dans les ports. CC

ALLEMAGNE

Flexibilité et environnementclés du succès

Une flexibilité globale et uneactivité soucieuse de l’envi-ronnement sont les moteurs

du succès futur des prestataires logis-tiques, selon une étude du centre d’in-novation pour le transport et la logis-tique, créé par l’université techniquede Berlin et DB Schenker. 100 res-ponsables d’entreprises de cinq sec-teurs ont été interrogés sur les ten-dances actuelles et en 2015 dans l’en-quête « Global Logistics 2015+ ». Ilen ressort que les clients attendent deleurs prestataires une forte flexibilitéet des solutions adaptées à leurs exi-gences. L’étude montre que les pres-

tataires logistiques doivent mettre enœuvre des solutions écologiques ausein de leur réseau de transport. Lesfacteurs de réussite future sont : descollaborateurs qualifiés et mobiles,des standards homogènes au niveauinternational, une forte compétencedans les technologies de l’informa-tion et les nouvelles technologies, parexemple la RFID. CC

©D

R

©Sc

henk

er