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Travail, alcool, drogues, médicaments psychotropes : la nouvelle donne 2 ème Congrès Travail, santé et usages de psychotropes (tsup2017) Liens entre le travail et les usages de psychotropes : si on en parlait ? _____ 13 et 14 novembre 2017 Paris - Le Beffroi de Montrouge 2, Place Émile Cresp, 92120 MONTROUGE (Métro ligne 4 – Sortie Mairie de Montrouge) DOSSIER DE PRESSE p.1 Organisateurs - Contacts Presse p.2 #sedoperpourtravailler : prendre la parole p.3 Programme du congrès p.5 Constat clefs p.6 Des chiffres pour décrire et comprendre https://congresadditra.f Partenaires financiers Partenaires scientifiques et professionnels

ème Congrès Travail, santé et usages de psychotropes ... · Travail, alcool, drogues, médicaments psychotropes : la nouvelle donne 2ème Congrès Travail ... Le projet est porté

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Travail, alcool, drogues, médicaments psychotropes : la nouvelle donne

2èmeCongrèsTravail,santéetusagesdepsychotropes(tsup2017)

Liens entre le travail et les usages de psychotropes : si on en parlait ?

_____

13et14novembre2017Paris-LeBeffroideMontrouge

2,PlaceÉmileCresp,92120MONTROUGE(Métroligne4–SortieMairiedeMontrouge)

DOSSIER DE PRESSE

p.1 Organisateurs-ContactsPressep.2 #sedoperpourtravailler:prendrelaparolep.3 Programmeducongrèsp.5 Constatclefsp.6 Deschiffrespourdécrireetcomprendre

https://congresadditra.f

Partena i res f inanc iers

Partena i res sc ient i f iques et profess ionne ls

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1- Organisateurs

& C o n t a c t s P r e s s e ð Congrèstransdisciplinaire(ScienceshumainesetsocialesetAddictologie)ð DialogueRecherche/Praticiensetacteurséconomiquesð Étatdeslieuxdesconnaissancesetdespratiques:valorisationdesconnaissances

Leprojetestportéconjointementpar5organismesderecherche,d’interventionetdepolitiquespubliques

o L’associationAddictologieettravail(ADDITRA)

Contact:GladysLutz.Pré[email protected]él:0627829944

o LeCentredesociologiedesorganisations(CSO,SciencePo–Paris)Contact:RenaudCrespin:Sociologue,[email protected]él:0611098988

o LaFédérationAddiction(FA)

Contact:NathalieLatour.Déléguéegéné[email protected],Tél:0143437238

o L’Institutderechercheetd’enseignementsurlesmaladiesaddictives(IREMA)

Contact:[email protected],Tél:0142406800

o Mission interministérielle de lutte contre la drogue et les conduites addictives

(MILDECA)Contact:[email protected],Tél:0142756954

Invitation Presse : [email protected]

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2- #sedoperpourtravail le r

Un # pour prendre la parole sur nos recours au tabac, à l’alcool, aux médicaments ou aux drogues à des fins de détente, d’anesthésie physique ou mentale, de lâcher prise, de récupération, etc. en lien avec le travail.

La question « Drogue et travail » ne se résume à l’alcool et aux drogues qui poseraient des problèmes. Les drogues, licites et illicites, sont aussi des moyens puissants au service la production, de la rentabilité et du silence sur les troubles de santé liés au travail. À partir du 13 novembre, sur Tweeter et sur la page Facebook du congrès tsup2017 suivez et participez à #sedoperpourtravailler. Il s’agit de donner la parole aux femmes, hommes, employés, dirigeants ou cadres, travailleurs libéraux, artisans ou agents de l’état et chômeurs de toutes les responsabilités et de tous les métiers. Il s’agit de nous interroger : les médicaments psychotropes, l’alcool, le tabac ou les drogues illicites ont-ils une place dans notre quotidien, en semaine ou le week-end, pour calmer une ou des douleurs, se détendre, dormir, oublier, récupérer, tromper l’ennui, se stimuler, être mieux, se concentrer, tromper l’angoisse, calmer le stress ?

Ce que les cliniciens (chercheurs, soignants ou intervenants) entendent déjà A ces questions, les travaux des chercheurs et praticiens, intervenants notamment au congrès, apporteront de nombreux exemples et des clefs pour l’interprétation et l’action.

« C’est plus un soulagement plutôt qu’une récompense. Pendant trois minutes, je sors de cet enfer et je vais respirer un coup dehors, pas voir mon patron, mes collègues, juste être toute seule avec ma clope. » (Malika, employée)

« J’ai jamais de journée de travail qui s’arrête à une certaine heure, c’est un truc continuel et à un moment j’ai besoin de déconnecter. La fumette ça peut être pour ouvrir la boîte de pandore et avoir plein d’idées et ça peut être aussi pour arrêter ce flux d’idées et me concentrer. » (Béatrice, architecte)

« Je fume beaucoup quand ça me gonfle parce que je stagne, je tourne en rond, c’est répétitif. Moi, j’aime quand il y a du boulot, que c’est physique. On m’a envoyé en renfort sur d’autres centres, des grosses organisations festives où je fumais deux clopes dans la matinée. » (Pierre, agent technique)

« On effectue des rondes, on fait un rapport de nos rondes et on s’aperçoit que les jours passent et rien n’est fait. On vous fait sentir que si on pouvait se passer de vos services, on le ferait. La sécurité incendie, c’est très onéreux alors on préfère jouer sur les assurances plénières en cas de problème. Quand je suis sorti de la réunion, la première chose que j’ai faite, c’est d’appeler mon pote pour picoler. » (Gilles, chef de sécurité incendie)

« Par moments, la coke c’est un grand allier pour faire beaucoup de choses. Par moment c’était ce qui m’aidait à tenir. (…) Cela aurait pu être sur ordonnance. Je n’ai jamais rien pris pour oublier, au contraire, je régulais tout le temps. » (Marie, comédienne et serveuse)

« C’était normal dans la progression sociale que je m’étais fixée. Plus tu rentrais tard, plus tu étais important. (…) J’ai plus l’impression que la coke et les dopants en général représentent les mêmes enjeux de pouvoir ou de progression sociale. » (Vincent, directeur général)

Le congrès montrera que cette réalité est trop souvent occultée, enfermée derrière la double stigmatisation : 1/ des limites humaines (à cacher) ; 2/ du recours aux psychotropes (à cacher). Prévenir les usages de psychotropes des professionnels nécessite d’ouvrir ce dialogue là.

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3- Programme du congrès

Jour 1 : Lundi 13 novembre 2014 8h00 : Accueil-café des participants

Présidente-discutante : Véronique Nahoum-Grappe (Anthropologue, EHESS)

9h00 : Ouverture du congrès Nicolas Prisse (Président MILDECA), Martial Prouheze (Président IREMA), Nathalie Latour (Déléguée générale Fédération Addiction), Gladys Lutz (Présidente Additra)

9h30 : Plénière 1 – Conférence 1 (40mn) : Les liens travail et santé : ressorts et enjeux. Danièle Linhart (Sociologue, CNRS, GTM-CRESPPA, Université Paris 8 et 10) 10h10 : Plénière 2 – Conférence 2 (40mn) : Pourquoi nos usages de psychotropes résistent-ils à la prévention des addictions ? Gladys Lutz (Dr en psychologie du travail, membre de l’équipe de recherche SURIPI (CSO-Sciences-Po), Consultante Additra)

10h50 : Questions/Réponses avec l’auditoire (10mn) 11h00 : Pause café (20mn)

11h20 : Plénière 3 - Table ronde 1 (1h20) : Consommer de l’alcool, des drogues ou des médicaments pour travailler ou se remettre des effets du travail. Heliete Karam (Psycho dynamicienne du travail, Brésil), Geoffrey Le Guilcher (journaliste), Marie Ngo Nguene (Sociologue, IDHES), Marie Pezé (Dr en psychologie, consultation Souffrance au travail)

12h40 : Questions/Réponses avec l’auditoire (10mn)

12h50 / 14h15 : Pause – Déjeuner (sur place)

Présidente-discutante : Anne-Marie Dujarier (Sociologue du travail, Sorbonne-Nouvelle, LISE Cnam)

14h15 : 4 ATELIERS* et Table ronde 2 (1h30): Repérage précoce et intervention brève (RPIB) : retours d’expériences en santé au travail. Patricia Maladry (Docteur, Chef de l’inspection médicale du travail, DGT), Patricia Coursault (Directrice du travail, Chargée de mission Prévention, Mildeca), Lise Lafferayrie (Médecin du travail, ASTIA, Toulouse), Amélie Crignon (Infirmière du travail, Enedis-GRDF, Lille), Patrick Desobry (Médecin du travail, Enedis-GRDF, Lille)

15h45 : Pause (15mn) 16h00 : Plénière 4 – Conférence 3 (45mn) : La gestion : les faiseurs de performance. Valérie Boussard (Sociologue, Université Paris Nanterre, IDHES)

16h45 : Plénière 5 - Table ronde 3 (1h30) : Travail, santé et sécurité : des règles et des régulations. Jamila El Berry (Avocate, Cabinet JEB), Gilles Karpman (Directeur Idées Consultants), Laure Tachoires (ancienne DAF, Cheffe de département Clients), Gérard Valléry (PU d’ergonomie et de psychologie du travail, Université d’Amiens)

18h15 : Questions/Réponses avec l’auditoire (15mn)

18h30 – 19h30 : Fin de la journée - Cocktail

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3- Programme du congrès suite

Jour 2 : Mardi 14 novembre 2017 8h30 : Accueil des participants

Présidente-discutante : Marie-France Maranda (Université Laval, Québec)

9h00 : Plénière 6 – Conférence 4 (40mn) : De la conflictualité sociale à la conflictualité psychique : les nouveaux territoires des psychotropes. Fabienne Hanique (Sociologue clinicienne du travail, Université Paris VII) 9h45 : Plénière 7 – Conférence 5 (40mn) : Au-delà du repérage des usages et des usagers de psychotropes : la clinique médicale du travail. Quentin Durand Moreau (Médecin du travail, chargé de cours à l'Université de Bretagne Occidentale)

10h30 : Questions/Réponses avec l’auditoire (15mn)

10h45 : Pause café (20mn)

11h05 : Plénière 8 – Table ronde 4 (1h20) : Les dispositifs de prévention questionnent-ils les liens entre l’organisation du travail et l’usage de psychotropes ? Isabelle Bidegain (Médecin du travail, GAPRAT 65, Tarbes), Renaud Crespin (Sociologue, CNRS-Sciences Po), Laurence Emin (Directrice de l’IREMA ; Groupe « Travail », Fédération Addiction, Paris), Olivier Liaroutzos (ANACT, Lyon)

12h25 : Questions/Réponses avec l’auditoire (20mn)

12h45 : Pause – Déjeuner (sur place) Présidente-discutante : Nathalie Latour (Directrice générale de la Fédération addiction)

14h15 : Plénière 9 – Table ronde 5 (1h) : Pour une approche clinique de la prévention en milieu professionnel. Retours d’expériences. Maria-Elizabeth Antunes (Psychologue, professeure et chercheuse, Brésil), Marie-France Maranda (Sociologue, Québec), Pierre Roche (Sociologue clinicien du travail, Cereq, Marseille).

15h15 : Questions/réponses avec l’auditoire (20mn)

15h35: Pause (10mn)

15h45 : 4 ATELIERS* et Table ronde 6 (1h30) : Dépistage des drogues, évaluation et prévention des risques professionnels : questions de droit et du bon usage du droit. Jamila El Berry (Avocate Cabinet JEB), Charline Robinaud (Doctorante en Droit, Bordeaux), Bertrand Fauquenot (Chargé de Formation Entreprises, ANPAA), Édouard Rauline (Co-fondateur du laboratoire Médisur, Aix en Provence). Président de séance : Renaud Crespin (Sociologue, CNRS-Sciences Po).

17h15 : Fin du congrès

(*) Programme détaillé des ateliers et inscription en ligne : https://congresadditra.fr/intervenants/ Présentation des intervenants et résumé des communications voir : https://congresadditra.fr/le-programme-des-ateliers/

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4- Constats cle fs

Les constats clefs du colloque 1- Être professionnel en 2017 (quels que soient les métiers) peut nécessiter de trouver del’énergie sans limite et de remédier aux manquements de la gestion. Les produits stimulants,calmants,antidépresseurs,etc.,peuventycontribuer.2- La prévention des addictions en milieu professionnel organise l’ignorance sur le rôle del’organisation du travail dans le recours aux psychotropes des travailleurs. Les chiffres sur lestroublesdesantédesactifsetsurleursconsommationsdepsychotropesimposentderenouvelerle management du travail et de la prévention. Nous proposons de déplacer la prévention desaddictionsversl’analysedutravailetl’étudedel’usagedesdroguescommeunsystèmed’activitésdepréservationetdereconnaissancedesoi.

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Les professionnels recourent aux effets calmants, stimulants, sociaux, hédoniques, etc., del’alcool, du tabac, du café, des dérivésmorphiniques (codéine, tramadol), des benzodiazépines(somnifères,anxiolytiques,Valium,Tranxen,Lexomil),ducannabis,etc.,pourdesraisonsprivéesetpourtravaillerouseremettredeseffetsdeleurtravail.

Commentsavoirsicesconduitess’initientets’entretiennentdansl’uneoul’autredessphèresd’activités, privées ou professionnelles, si elles constituent des pratiques bénéfiques ou desrisques?Commentlesentreprisesagissent-ellessurcesconsommations?

Le dépistage des drogues se préoccupe exclusivement de la question «quand l’alcool et lesdrogues s’invitent au travail» beaucoup moins de celle qui revient pourtant de droitauxemployeurs:«quandletravailinvitel’alcooletlesdrogues».

Les chiffres sur les troubles de santé des actifs et sur leurs consommations de psychotropesimposentderenouvelerlemanagement.L’ambivalencedespsychotropesn’estpasunedifficultéen soit, c’est l’impossibilité de l’analyser qui pose problème. Le congrès observera que dans lecadred’uneactioncentréesurl’activité,lesprofessionnelsélaborentunenouvellecompréhensiondeleurutilisationdeproduits,decequ’ilsfontpourtravailleretdecequileurarrive.Ils initientdestransformations.

Le congrès TSUP 217: Liens entre le travail et les usages de psychotropes: si on en parlait?s’intéresse à ces questions complexes. À partir de conférences scientifiques, de retoursd’expériencesetdedébatssur lespratiques, ilentendcontribuerà laconnaissance,dupointdevuedesacteurs,desinterrelationsentrel’activité,lespsychotropesetlaprévention.Ellemontrel’existenced’usagesmultiples,irréductiblesàl’idéedemaladieoudedanger.

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5- Des chiffres pour décrire e t comprendre… Définition : Psychotrope Les psychotropes recouvrent l’ensemble des principes actifs chimiques qui agissent sur lecerveauet lesystèmenerveuxcentral,etpeuventprovoquerdesmodificationspsychiquesetcomportementales(MoreletCouteron,2008).Toutes ces molécules, naturelles ou synthétiques, licites ou illicites, interagissent avec lesmécanismesbiochimiquesdel’activiténeurocérébrale.Cessubstances«pharmakon»sontàlafois«remèdeetpoison»(PlatondansDerrida,1972;Rosenzweig,1998;Stiegler,2007),à lafoisressourceetdanger,pourlesujetetlasociété.Ladifférenceentreeffetremèdeoutoxiquen’estpasunequestiondeproduit (Roques,1997), leurcaractère liciteou illiciteestd’ailleursessentiellementuneconventionsocialequivarieenfonctiondescultures,descroyancesetdespays(MoreletCouteron,2015). Les chiffres des usages de produits psychoactifs en France D’aprèslesgrandesenquêtesnationales(BaromètreSantédel’Inpes,2005et2010dansOfdt,2013), les consommations en population générale de produits psychotropes sont enaugmentationglobale(Ofdt,2008,2010,2013).Analysées,produitparproduit:médicaments,alcool,tabac,cannabisetcocaïne,lesdonnéesapparaissentplusvariables.LaFranceest l’undespays lesplus consommateursdemédicamentspsychotropesd’Europe,cette consommation est en nette augmentation pour les analgésiques (paracétamol,ibuprofène, codéine, tramadol,morphine,etc.)etnotamment lesdérivésd’opiacés (codéine,morphine,etc.),et les régulateursde l’humeur (Inserm,2012).EnFrance, le rapport2014del’Agence nationale pour la sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM, 2014)indiqued’ailleursquecesdeuxclassesdepsychotropessontlesmédicamentslesplusvendus:lesanalgésiques (740millionsdeboîtesvenduesenofficinesen2013)et lespsycholeptiques(somnifères, régulateurs de l’humeur, etc.; 164 millions de boîtes). Viennent ensuite lesantibiotiques(134millionsdeboîtes).Pour cequiestde l’alcool, la consommationadiminuédemoitiédepuis lesannées soixantemais reste trèsélevée :9personnessur10déclarentenavoirconsommédans l’année,nousbuvonsenmoyenne2,6verresd’alcoolparjouretparhabitant.Noussommeslepaysleplusconsommateurdevinaumonde(47litresparhabitant/an)(Ofdt,2013).Lesusagesdetabacsontenlégèrediminutionmaisdemeurenttrèsimportants.Enpopulationgénéraleadulte, l’expérimentationdutabacen2014concerne86%deshommeset78%desfemmes.25%desadultesetprèsd’unjeunesurdeux,déclarentavoirdéjàutiliséunecigaretteélectronique(Ofdt,2013).

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De leur côté, les usages de cannabis augmentent. C’est, de loin, la substance illicite la plusconsommée: 42% des adultes déclarent en avoir déjà consommée dont 11% au cours del’année.Parmilesjeunes15%déclarentavoirconsomméducannabisdanslemois,cequiestleniveauleplusélevéd’Europe.LaFranceestglobalementl’undespayslesplusconcernésenEurope. L’usagede la cocaïne,encore trèsmarginal, sedéveloppeet sedémocratise. Lapartdes18-64ansayantexpérimentélacocaïneaétémultipliéeparquatreendeuxdécennies(de1,2% en 1995 à 2,6% en 2005, 3,8% en 2010 et 5,6% en 2014) (Ofdt, 2015). Les niveauxd’expérimentation pour les substances psychostimulantes synthétiques (MDMA, ecstasy etamphétamines) sont respectivement de 4,3 % et de 2,3 %. Dans lamême tranche d’âge, laproportiond’usagersd’ecstasyasignificativementaugmentéentre2010et2014(de0,3%à0,9%),elleatteintsonniveaumaximaldepuisunedécennie(Beck,Richard,Guignard,LeNézetetSpilka,2015).

En milieu professionnel Dans ces mêmes grandes enquêtes nationales (Inpes, 2005, 2010et 2014), certains actifsdéclarentconsommer,ouavoiraugmentéleurconsommation,dufaitdeproblèmesliésàleurtravailouàleursituationprofessionnelle.C’estletabacquiestclairementidentifiécommeuneréponseàdestensionsprofessionnelles,avecplusdutiersdesfumeursquiditavoiraugmentésontabagismeenlienavecdetellesdifficultés,tandisque9%desconsommateursd’alcoolet13%des consommateursde cannabisdisent avoir augmenté leur consommationà causedetelsproblèmes.Plusieurssecteursd’activités’avèrentliésàdesusagesdesubstancespsychoactives:ils’agitdusecteurdestransportsetdusecteuragricole,delapêcheetdelamarine,ainsiquedesmétiersdes arts et du spectacle. D’autres secteurs apparaissent aussi plus consommateurs que lesautres: laconstruction,larestaurationoul’information/communication.Pourcequiestdesconsommationsd’alcool,qu’ils’agissedel’usagequotidienoudesconsommationsponctuellesimportantes (avoir bu 6 verres ou plus en unemême occasion), elles sont particulièrementfréquentesdans les secteursde l’agricultureetde lapêche (16,6%d’usagequotidiencontre7,7%parmi l’ensembledesactifsâgésde16à64ans)etde laconstruction (13,4%d’usagequotidien). Ces secteurs sont également particulièrement touchés par les consommationsponctuelles importantesmensuelles (30,7%dans lesecteurde l’agricultureetde lapêcheet32,7 % dans le secteur de la construction contre 19,2 % parmi l’ensemble des actifs), toutcomme les secteurs de l’industrie (26,2 %), l’hébergement et la restauration (26,9 %). Laconsommation actuelle de cannabis (au moins une fois au cours de l’année) s’avère plusfréquente dans la construction (13 % de consommateurs dans l’année contre 6,9 % parmil’ensembledesactifs),l’hébergementetlarestauration(12,9%),maisdemanièreencoreplusprononcéedanslesartsetspectacles(16,6%deconsommateursdansl’année).

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En mai 2000, 2 106 sujets ont été interrogés par auto-questionnaire au cours de l’examenpériodiquedemédecinedutravail(Ngoudo-Mbongueetcoll.,2005).Prèsd’unsujetsurtroisarecoursàdesmédicamentsenlienavecsontravail:20%utilisentunmédicamentpourêtre«enformeautravail»,12%prennentleurmédicamentsurleurlieudetravailpourtraiterun«symptôme gênant », et 18%utilisent unmédicament « pour se détendre au décours d’unejournée difficile ». Les médicaments les plus utilisés sont des psychotropes dépresseurs:hypnotiques, antalgiques, anxiolytiques, tranquillisants. Une étude transversalecomplémentaire a étémenée, tous les dix ans depuis 1986, parmi des salariés de la régiontoulousaine,parquestionnaireaucoursde l’examenpériodiquedesantéautravail.En2006,lesréponsesde2213salariésontétécomparéesàcellesde1986et1996(Boeuf-Cazouetcoll.,2011).Lesmédicamentsconsommésontévolué,avecuneaugmentationsignificativedeceuxutiliséspourfairefaceàlaprogressiondestroublesmusculosquelettiquesdontleslombalgies(antalgiquesforts,dérivésmorphiniques).

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