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Epidémiologie et prévention des infections urinaires nosocomiales. Docteur Joseph HAJJAR Service d’hygiène et d’épidémiologie Centre hospitalier de Valence. Introduction. IN « type » sur dispositif invasif La plus fréquente des IN Faible morbidité ou mortalité - PowerPoint PPT Presentation
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Epidémiologie et prévention des infections urinaires nosocomiales
Docteur Joseph HAJJAR
Service d’hygiène et d’épidémiologie
Centre hospitalier de Valence
Introduction
• IN « type » sur dispositif invasif • La plus fréquente des IN• Faible morbidité ou mortalité
– Gravité liée à la co-morbidité– Réservoir microbien
• En partie évitable • Coût
– Durée supplémentaire de séjour 1 à 2 j– 600 à 800 €
Définitions de l’IUN – 100 recommandations
• Définition de l’infection nosocomiale• Bactériurie asymptomatique• Bactériurie symptomatique
– Fièvre (>38°C) sans autre localisation infectieuse et/ou envie impérieuse et/ou dysurie et/ou pollakiurie et/ou tension sus-pubienne ET
– Uroculture quantitative + (105 µorg/ml) sans plus de 2 µorg isolés OU uroculture quantitative + (103
µorg/ml) avec leucocyturie (104 leucocytes/ml)
Définitions de l’IUN – CC 2002
• Colonisation urinaire– Présence de µorg dans l’arbre urinaire sans signes cliniques– A préférer au terme de bactériurie asymptomatique
• Infection urinaire– Un des signes suivants : fièvre (38°C) impériosité mictionnelle,
pollakiurie, brûlures mictionnelles ou douleur sus-pubienne, en l’absence d’une autre cause infectieuse ou non ET
– Une uroculture positive
• IUN– Acquise dans une structure de soin ou liée à la prise en charge
du patient– Flore endogène dans 2/3 des cas
Nouvelles définitions des IAS
• Exclure la notion de colonisation et de bactériurie asymptomatique– Absence de signes cliniques associés– Fréquente chez les sujets âgés et chez le sujet
sondé – Diagnostic très dépendant de la volonté de sa
recherche
• IAS (y compris IN)
Nouvelles définitions des IAS
Nouvelles définitions des IAS
Epidémiologie
• Surtout de la prévalence avec des comparaisons difficiles en raison des méthodologies
• ENP 2006– IU symptomatique = 30,3%
• Sauf en réa PNEU (43,2%) et ISO (40,6%)
– Prévalence = 1,63% (9,4% de patients sondés
• ENP 2001– IU symptomatique = 16%
– Prévalence = 1,22% (9,4% de patients sondés)
Physiopathologie
• Sauf les derniers cm de l’urètre distal, l’arbre urinaire est stérile– Flores digestive, cutanée, génitale
• En absence de sonde mécanisme d’acquisition– Voie ascendante urinaire
• Cas particuliers (cystoscopie, KT sus-pubien, étui pénien)
Physiopathologie
• En présence de sonde, 4 mécanismes– Lors de la mise en place de la sonde
– Voie endoluminale • Prépondérante si système ouvert
– Voie extraluminale (système clos)• Migration des germes du périnée vers la vessie à la surface
externe de la sonde
• Diminuée depuis système clos
• 3 à 10% / jour de sondage (avec 100% à 30j)
– Voie lymphatique ou hématogène
Facteurs de risque
• Rôles des sondes– Altération de la défense vésicale– Présence permanente d’un résidu urinaire– Biofilm
Facteurs de risqueFacteur de risque RR
Cathétérisation > 6 jours 5,1 – 6,8
Sexe féminin 2,5 – 3,7
Mise en place cathéter en dehors du BO 2,0 – 5,3
Service d’urologie 2,0 – 4,0
Autres sites infectés 2,3 – 2,4
Diabète 2,2 – 2,3
Dénutrition 2,4
Insuffisance rénale 2,1 – 2,6
Stent urétral 2,5
Mesure de la diurèse 2,0
Sac de drainage au-dessus du niveau de la vessie 1,9
Utilisation d’antibiotiques 0,1 – 0,4
Mesures préventives
• Recommandations de la CC 2002– Force de la recommandation
• A = Il est fortement recommandé de faire • B = Il est recommandé de faire • C = Il est possible de faire ou de ne pas faire • D = Il est recommandé de ne pas faire • E = Il est fortement recommandé de ne pas faire
– Niveau de preuve • I = Au moins un essai randomisé de bonne qualité• II = Au moins un essai non randomisé ou une étude cas/témoins
ou une étude multicentrique ou une série historique ou au moins des résultats indiscutables d’études non contrôlées
• III = Opinion d’expert, résultats d’une expérience clinique, étude descriptive ou résultats d’un consensus de professionnels
Kish MA. Guide to development of practice guidelines. Clin Infect Dis 2001;32:851-854
Recommandations générales
• Limiter au maximum et reconsidérer chaque jour les indications et la durée du sondage. A-II
• Isolement géographique des patients sondés infectés ou colonisés. A-II
• Efficacité démontrée d’un programme de surveillance. B-II
• Désinfection par friction avec PHA fortement recommandée. A-II
• Promouvoir la désinfection des mains par un programme de formation continue. A-II
• Proscrire le port permanent de gants non stériles sans changement entre les malades. E-II
Chez le sondé
• Mettre en place un sondage en système clos. A-II• Poser la sonde à demeure avec asepsie (désinfection des
mains, gants et matériels stériles). C-III• Réaliser une toilette quotidienne avec un savon doux
médical. B-II• Maintenir le sac à urines en position déclive. B-III• Ne pas procéder à un changement systématique et
programmé de la sonde. D-III• Ne pas faire de lavage-irrigation (sauf manœuvre
urologique). E-II• Ne pas utiliser de cathéters enduits d’antibiotiques. E-I
Chez le sondé
• Ne pas utiliser de cathéters imprégnés d’argent. D-III
• Ne pas instiller d’antiseptiques dans les sacs à urines. D-III
• Ne pas ajouter un antimicrobien au lubrifiant lors de l’insertion de la sonde. D-III
En chirurgie
• Ne pas réaliser de sondage à demeure pour la césarienne. D-III
• Préférer le sondage intermittent à la sonde à demeure en chirurgie orthopédique prothétique. B-II
• Préférer le KT sus-pubien en post-opératoire immédiat (sauf urologie) à la sonde à demeure de courte durée. B-II
• Ne pas faire d’antibioprophylaxie pour la cystoscopie à visée diagnostique isolée. E-I
• Dépister et traiter les colonisations urinaires avant un acte diagnostique du bas appareil urinaire. A-II
En chirurgie
• Administrer une antibioprophylaxie pour la résection endoscopique de prostate. A-I
• Dépister et traiter les colonisations urinaires avant ablation d’une sonde double J. A-III– Intérêt non établi d’une antibioprophylaxie avant ablation
d’une sonde double J. C-III• Réaliser une antibioprophylaxie en cas de biopsie de
prostate. A-II• Ne pas réaliser une antibioprophylaxie en cas de
lithotritie endocorporelle à urines stériles. D-II
Alternatives au sondage à demeure au long cours
• Ne pas utiliser le KT sus-pubien. D-III• Préférer l’étui pénien quand il est
médicalement possible. B-III• Préférer le sondage intermittent. C-III• Préférer l’échographie sus-pubienne pour
mesurer le résidu vésical. B-III
Sujet âgé
• Promouvoir la rééducation comportementale. B-III
• Préférer le sondage intermittent quand il est possible en alternative au sondage à demeure
L’incontinence n’est pas une indication de sondage !
Vessie neurologique
• Adaptation du mode mictionnel• Autosondage propre > hétérosondage• Sondes auto ou prélubrifiées• Désinfection du méat avant sondage non nécessaire• Antibioprophylaxie non recommandée• Utilisation du jus de canneberge, de l’acide ascorbique• KT sus-pubien comme alternative à la sonde à demeure• Sondage intermittent préférable à la sonde à demeure• Inoculation intravésicale d’E. coli en cours
d’évaluation
ECBU
• Méthodes de recueil– Ponction sus-pubienne
– Milieu du jet, opercule spécifique du collecteur, sondage si incontinence, étui pénien
• Nécessité d’une toilette convenable ou d’une désinfection (opercule)
• Transport dans les 2 heures (T° ambiante) sinon dans les 24 H (conservation à 4°C)
BU
• Au lit du malade• VPN > 95%• Négative si les 2 plages de réaction ne
virent pas – Leucocyte estérase– Nitrate réductase
• Pas chez le sondé ou en cas de vessie neurologique (présence de leucocytes)
SRLF – SFAR - 5ème CC commune20 novembre 2008 – Paris
• Prévention des infections nosocomiales en réanimation - transmission croisée et nouveau-né exclus– Quelle épidémiologie et quelles définitions des infections
nosocomiales ?
– Stratégie organisationnelle et politique de prévention des infections nosocomiales
– Impact de l’antibiothérapie dans la prévention des infections nosocomiales
– Préventions spécifiques : poumon - cathéter - urine - ISO – autres
– Stratégie globale
En résumé
• Mesures d’efficacité démontrée– limiter le sondage aux
indications validées– drainage vésical clos– asepsie lors de la pose– minimiser traumatisme
urètre– surveillance taux d ’IUN– antibiotiques en
prophylaxie– sac déclive
• Mesures d’efficacité probable– alternatives au sondage
vésical : cathétérisme sus-pubien, étui pénien, sondage intermittent
– formation des personnels
En résumé
• Mesures d’efficacité possible– cathéters enrobés
– flore bactérienne de substitution
– isolement géographique
• Mesures d’efficacité non démontrée– jonction sonde sac
scellée– lubrifiant,
antiseptiques– hydratation patient– fréquence
changement sonde et sac