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EscaladeMag, first free climbing magazine.
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Un coffre de voiture peut réserver bien des surprises. Dans un film de Tarantino, on y trouverait un corps ligoté, attendant les rebondissements sophistiqués d’un scénario pervers. Mais dans la vraie vie ? Mystère ! Que déniche-on logiquement dans le coffre d’un amateur de botanique ou dans celui d’un notaire ? Pas le même genre de bric-à-brac que dans celui d’un grimpeur, c’est sûr !
S’y offre au regard un fatras de matériel dépareillé : une corde, dans sa bâche, des chaussons, légèrement transpirants, un harnais, dernier cri, un casque, le plus léger du marché, de la quincaillerie diverse ! Des écroulements de dégaines, des enchevêtrements de sangles, des brassées d’excentriques et fiché au milieu du tas, un stick à la mode américaine, pour mousquetonner le premier point…
Malraux, qui aimait « les musées farfelus parce qu’ils jouent avec l’éternité », aurait sans doute apprécié cet agencement baroque et trouvé là matière à une confrontation inédite avec l’art et le sacré. Car ce capharnaüm de l’au-delà est fascinant, qui se déploie dans l’espace pourtant exigu d’un coffre de bagnole !
Au cœur de cet ensemble composite, on devine un pain de magnésie éventré : le papier froissé laisse s’échapper quelques fragments irréguliers, semblables au sucre cristal. Juste à gauche se détachent deux sacs à cake copieusement remplis. « On dit qu’on a vu même, en ce désordre affreux, un Dieu qui d’aiguillons pressait leur flanc poudreux ». Racine de tous les maux, la procrastination !
Vous auriez pu ranger l’infâme fouillis qui règne en ces lieux mais vous vous y attèlerez demain. Car pour l’heure, il y a mieux à faire, par exemple lire le tout nouveau numéro d’EscaladeMag ! Vous y trouverez pêle-mêle un article sur Hultelhouse (un joli petit spot de bloc mosellan), le récit d’un voyage au Kenya, un portrait d’Alex Honnold et toutes vos rubriques habituelles. Bonne lecture et… faites quelque chose, pour le coffre !
Laurence Guyon
est édité par PRESS’EVASION.Imprimé en France – Dépôt légal : Septembre 2012
ESCALADEMAG – N°52 Septembre 2012SARL Press’Evasion – 184 rue des Candisons Lot. Carrière vieille 30190 St Chaptes
E-mail : [email protected] 483 803 441 00037Code APE : 5814Z ISSN : 1777-3865
Rédacteurs / Photographes : A. Burr, Y. Corby, D. Rastouil
Ont collaboré à ce numéro : M. Argyroglo O. Broussouloux, D. Chambre, L. Durand, O. Hirt, F. Minier, N. Néreau, S. Tardivel, J. Vergne, F. Zinelli et bien sûr l’intarissable Nain Pact
EscaladeMag, membre officiel de l’IFSC partner média club
EscaladeMag est distribué en Belgique par Climb2Climb
4 - Expresso Actu en bref
6 - Focus événement Natural Games
8 - Crashtest Cragmaster Patagonia
10 - Bulles de pof Les rois de la décote
12 - Faites le mur Bloc n’Roc Vitrolles
14 - Portrait Alex Honnold
20 - Entrée libre Hultehouse
30 - Ecogrimpeur Biodiversité
32 - D’Antan Bercy
34 - Carnet de voyage Kenya
38 - Fashion climbing Spécial salon OutDoor
40 - Vos shops spécialisés Annuaire des magasins
42 - Vos points de chutes Sélection de gîtes et campings
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« Hultehouse est un tout nouveau spot de bloc récemment développé en Moselle, pour les jeunes de 7 à 77 ans ! Le jeune Benoît y épate son monde sur le grès rose si caractéristique de la région, avec une gestuelle déjà bien épurée ! »
Benoît dans le départ de Shadok, 6A © Yann Corby
Directeur de publication : Philippe [email protected]
Rédactrice en chef : Laurence [email protected]
Partenariat /distribution : Béatrice [email protected]
Graphiste : Benjamin [email protected]
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REACTIVE LIGHTING : Au-delà de la puissance... l’intelligence.
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• En mai, le niveau du fleuve Amazone a dépassé son record historique enregistré en 1902
• Un des plus célèbres blocs de Fontainebleau, le Bilboquet, est menacé par l’érosion et interdit à la pratique
• La mezzanine et les nouveaux espaces du Mur de Lyon seront inaugurés le 20 septembre
• La calotte glaciaire de l’Arctique fond à une vitesse record et pourrait bientôt atteindre son niveau le plus bas
• Les 24h du mur auront à Oloron-Ste Marie (64) les 6 et 7 octobre prochains
• Depuis 1970, la biodiversité a chuté de 30% à l’échelle du globe
• La jeune japonaise Ashima Shiraishi, 11 ans, s’est offert son deuxième 8B bloc cet été
• Le 10ème Roc Trip Petzl se déroulera à Piedra Parada en Argentine du 22 au 25 novembre
• Un quart de la population mondiale vit dans des régions où les réserves d’eau souterraine sont menacées par la surexploitation
• La française Hélène Janicot a remporté sa 1ere victoire en Coupe du Monde, cet été, à Briançon
• 10, c’est le nombre de voies en 8c+ réalisées à vue par Adam Ondra
Nograd
vous présente l’actu de la grimpe
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Le Rêve de ZébulonLe film de Fred Ripert sur Christophe Riti est sorti cet été, enthousiasmant ! Handicapé à la suite d’un accident de naissance, Christophe se bat depuis toujours pour vivre avec la plus grande auto-nomie possible. Bourlingueur dans l’âme et brillant détenteur d’un master de méca-nique, il a mis au point un prototype de remorque pour son fauteuil, afin de réaliser son rêve : partir sur la route avec des amis, découvrir différents sites d’escalade, rencontrer des gens et montrer que les barrières du han-dicap peuvent être renversées. Plus d’infos sur www.fredripert.com
Espèces invasivesOn voit foisonner les espèces étran-gères à l’Europe à cause des échanges mondiaux, du réchauffement clima-
tique et des offres mercantiles irréflé-chies. Contre tant de fléaux inattendus et coûteux, ce livre en appelle à une stra-tégie européenne. Il est urgent de nous aviser que paysages et zones vertes s’ef-
facent sous l’implantation et la proli-fération de plantes invasives, et que la biodiversité, sous le couvert d’apports exotiques, est en péril. Plus d’infos sur www.lesavoirsuisse.ch
Escalade, mode d’emploiUn nouveau guide pédagogique est sorti cet été : Escalade, mode d’em-ploi. Il s’adresse à tous les grim-peurs débutants ou initiés désireux de pratiquer l’esca-lade en falaise, en salle (SAE), sur pan ou encore sur bloc. Il présente tous les gestes et techniques de base, les princi-paux nœuds ainsi que les manœuvres pour assurer ou encore pour parer un grimpeur en bloc. Plus d’infos sur www.sebastien-constant.com
Festi’grimpe
L’association Lez’Arts des Cimes a organisé le Festi’Grimpe en marge de la Coupe du Monde d’escalade à Briançon, les 24 et 25 juillet derniers. Le Festi’Grimpe est un événement de grimpe urbaine qui se déroule en plein cœur de Briançon. Pour sa 2ème édition, cet événement festif proposait une approche artistique et photogénique de l’escalade. Pas de performances, pas de cotations, juste un concours photo et vidéo ouvert à tous. Plus d’infos sur www.lezartsdescimes.com
World clean UP 2012 World clean UP 2012 (Le Nettoyage mondial) est une action qui a lieu du 22 mars au 25 sep-tembre à travers la pla-
nète pour nettoyer la terre. Elle réunit tous les volontaires de 94 pays qui ne veulent plus de décharges sauvages qui souillent la nature. Déjà plus d’un million de volontaires à travers le monde ont participé au mouvement. En France, l’opération de nettoyage aura lieu le 22 septembre. Plus d’infos sur www.letsdoitworld.org
Gorges du TarnDix ans après la 1ere édition du topo des Gorges du Tarn et suite à la vague de rééquipement du site, l’équipe du CAF s’est lancée dans la conception d’une édition réactualisée, qui vient de paraître. Ce nouvel opus propose de plus larges espaces aux traductions (anglais, espagnol, allemand, italien) afin de mieux informer les grimpeurs étrangers. Le topo est disponible à la vente dans les Offices de Tourisme de la Région, les magasins spécialisés ou via le club Couleur Caillou.www.couleurcaillou.fr
Le voyage à NantesDu 15 juin au 19 août, la ville de Nantes a accueilli des installations d’artistes un peu partout au cœur de la cité. La manifestation s’appelait Le voyage à Nantes : la ville renversée par l’art. Des parcours étaient proposés dans les plis et les replis de Nantes, ville libre, joyeuse et sur-réaliste ! Parmi les installations proposées, les Nantais ont pu découvrir Place royale un beau bloc vert : le Mont Royal(e). La structure, poétique et praticable, invitait à l’escalade et à l’exploration. Plus d’infos sur www.levoyageanantes.fr
Dix sur dix
Le réseau Altissimo s’agrandit encore et va ouvrir à Lille la dixième salle de son réseau. Avec une surface de 950 m! au sol et 13 mètres de hauteur, ce sont plus de 1000 m! de murs à grimper qui s’offriront au public. Située sur la commune de Lomme à proximité immédiate du grand complexe cinématographique Kinepolis, l’accès sera facile et le parking immense. Ouverture programmée pour janvier 2013. Plus d’infos sur www.altissimo-escalade.com
Massilia Salles System
Une nouvelle salle Grimper va ouvrir à Marseille mi-octobre, dans le quartier de la Valentine. C’est une bonne nouvelle après l’incendie de 2011 qui avait ravagé l’an-cienne salle et laissé les habitués des lieux orphelins. Fabriquée par Makak, cette salle de pan proposera des rétas, un tunnel, un grand pan Güllich et quelques appa-reils de musculation. La surface grimpable annoncée est de 800m2. On a hâte de voir ça !
ErratumL’auteur des photos de la salle Blocbuster parues dans EscaladeMag n°51 (p. 12-13) est Gilles Puysages. Mille excuses pour l’oubli !
© Martin Argyroglo
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BOOSTICHyperconfortable et ultraperformant, le chausson Boostic à fermeture velcro est le nouveau modèle phare signé SCARPA®. Il conjugue confort, précision et sensibilité et se chausse et se déchausse très rapidement. Avec sa partie avant recouverte de caoutchouc indéformable et tirée vers l’arrière, ce chausson est parfait pour le crochetage, tandis que son talon, de conception entièrement nouvelle, offre d’excellentes sensations pour l’escalade de bloc. Le chausson Boostic est la réponse de SCARPA® à tous les amateurs de bouldering, d’escalade sportive et de voies longues!
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Reconnu comme le plus grand ras-semblement européen des sports outdoor, les Vibram Natural Games donnent l’occasion aux amateurs et aux professionnels de se rencon-trer, de se confronter et d’échanger dans des conditions conviviales et sportives. VTT, kayak, parapente, canoë, grimpe et slackline : les principales disciplines des sports de pleine nature sont représentées.Cette année, le site de la Maladerie a été une fois encore le rendez-vous incontournable de tous les passion-nés de sport et de sensations fortes. Au cœur du village officiel, se sont enchaînés, de jour comme de nuit, les initiations, les animations, les tests matos, les démonstrations et les concerts gratuits (AYO, C2C, Tha Trickaz, Deluxe…). Le tout dans une ambiance bien festive !
Les Vibram Natural Games célé-braient aussi cette année les 10 ans des rassemblements grimpe dans l’Aveyron. Les meilleurs du monde dont l’américain Chris Sharma, la suissesse Nina Caprez ou le fran-çais Gérôme Pouvreau, ont animé
les spots de bloc du village ou les falaises du Boffi. Le Team PETZL au grand complet venu des 4 coins du globe, a répondu présent pour fêter dignement les 10 ans du premier rassemblement de grimpeurs à Millau.
C’est à Michael Pradayrol que l’on doit cet événement 100 % adréna-line, plutôt bien rodé. Il supervise avec sérénité la logistique avec un seul leitmotiv : bien accueillir le public, privilégier le relationnel, et une chose est sûre : c’est un pari gagné !
Des anecdotes, des moments forts au fil de ces éditions ?Oui, il y en a ! Ma rencontre avec Chris Sharma et Dave Graham : on les regardait dans les magazines et d’un coup ils sont là, ils soutiennent notre événement, c’est très émou-vant ! Un autre souvenir, celui avec Gérôme Pouvreau au moment de sa chute avec un énorme caillou dans la main, lors d’un relais à Cantobre en 2004.
As-tu l’impression que le public s’est emparé de la manifestation ?Complètement ! Les athlètes pros, les amateurs et même les bénévoles s’investissent énormément, ils se sont appropriés des bouts d’événements. C’est grâce à eux que tout fonctionne bien.
Les Vibram Natural Games en chiffres ?60 000 visiteurs, 1500 à 2000 athlètes amateurs, les 100 meilleurs athlètes mondiaux dans les six disciplines. Trois semaines de travail pour installer le village, 3000 prises d’escalade, 60 kg de son, 400 bénévoles et 500 fûts de bière !
Les Vibram Natural Games reçoivent le soutien des collectivités territoriales, car elles sont conscientes de l’attrait touristique et économique ?Effectivement, les collectivités sont très sensibles à cet événement, Millau ne vit qu’à travers le tourisme, l’ancrage du festival est important car on arrive à la fois à drainer les Millavois et des touristes de toute la France et de pays étrangers. Elles jouent donc le jeu à fond avec nous.
La clef de cette réussite ?L’âme du festival est de confronter amateurs et professionnels pour qu’ils puissent se mesurer sur des contests en toute simplicité. Les Vibram Natural Games c’est quatre jours pendant lesquels des pas-sionnés se retrouvent, les athlètes se fondent dans le public et apportent des conseils, encouragent les amateurs.
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Au premier regard, les Cragmaster sont esthétiques et bien finies. On a presque envie de les laisser dans leur boite pour les garder propres ! Mais le besoin de crapahuter reprend vite le dessus et elles s’avèrent alors fort adaptées. Tout au long du test, les critères examinés ont été les suivants : le confort, le maintien du pied, l’adhérence sur rocher sec et mouillé, la protection du pied, l’imperméabilité, la respirabilité et le poids.
Le test a été mené sur 4 mois. Comme l’indique Patagonia, les Cragmaster sont peu adaptées aux longues ran-données, mais plutôt destinées à des marches d’approche à la journée, ainsi qu’à de l’escalade dans des terrains variés et faciles. C’est donc dans ces conditions que nous avons logiquement choisi de les mettre à l’épreuve.
Chemin faisant, la vie d’un grimpeur étant ce qu’elle est en période estivale, les Cragmaster se sont vues bien malmenées, notamment sur les sentiers de la Corse ! Le terrain rocailleux de l’île de Beauté est un bon test, du fait de la dominante minérale de l’environnement et du maquis bas qui encombre parfois les approches. C’est dans ces cas-là qu’on apprécie les renforts de gomme, aux orteils et au talon !
>L’analyse du Nain Pact
Contraint de tester toutes sortes de produits, obligé d’aller grimper en falaise pour voir comment le maté-riel se comporte… Décidément, Nain Pact a un dur métier ! Trop content de trouver des Cragmaster à sa pointure, Nain Pact n’a pas résisté à l’appel des mollets. Il a bien apprécié le confort global du modèle dans les phases de marche et dans les phases d’escalade, ainsi que la légèreté des Cragmaster au baudrier, seulement 630g la paire !
Les Cragmaster se sont également bien comportées en grimpe propre-ment dite, pour franchir des petits socles et accéder au pied d’une grande voie, ou dans des longueurs faciles de jonction. Évidemment elles ne concurrencent pas des chaussons d’escalade, pour ce qui est de l’adhérence sur des petits grattons. Mais pour des passages faciles, elles se révèlent tout à fait correctes.
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• Confort •Légèreté •Bonne adhérence sur le rocher
• Pointe un peu ronde • Prix
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Le système de laçage, qui permet un serrage précis sur l’avant du pied, donne confiance et la super adhérence de la semelle, plus fine qu’une semelle de chaussure clas-sique, facilite aussi bien les choses. La gomme utilisée est de la Vibram®
IdroGrip, très performante sur rocher mouillé, idéale par exemple pour franchir un petit torrent en pre-nant appui des pierres humides. Sur terrain gras, en revanche, l’absence de crantage de la semelle (qui est un vrai plus pour l’adhérence sur le rocher) peut s’avérer un peu limitant.
La contrepartie de cette gomme fine et précise est un petit manque de durabilité, d’ailleurs indiqué par Patagonia et bien contrebalancé par la possibilité offerte de ressemeler facilement le modèle. L’ensemble reste bien adapté à l’usage indiqué par le fabriquant, avec en prime un bon compromis respirabilté/imper-méabilité !
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Comment est né le projet ? Quel est le budget pour se lancer dans une telle aventure ?Ce projet est né il y a bientôt deux ans ; il marque un aboutissement personnel dans ma carrière de grimpeur. Le budget avoisine les 100 000 euros.
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Il y a déjà plusieurs salles dans la région marseillaise : comment comptez-vous vous positionner par rapport à ces salles ?J’ai préféré construire une salle de bloc pour plusieurs raisons : on peut y venir seul, on ne risque pas de trouver la voie qu’on veut travailler déjà occupée, on ne perd pas de temps à assurer. En outre, le bloc est beaucoup plus ludique et convivial : les grimpeurs de tous niveaux se côtoieront à Bloc n’ Roc dans une très bonne ambiance. Cette salle se veut créative et en innovation permanente : chaque semaine, de nouveaux blocs seront ouverts par des grimpeurs d’une grande expérience.Parmi les services proposés, j’ai opté pour une grande souplesse d’utilisation, avec une entrée permanente et libre, et des horaires à la carte. J’ai également prévu :
En bref
Adresse : Zac de Couperigne, impasse Thalès, 13127 VitrollesTel : 04 42 79 60 94Horaires : lundi et vendredi 12h-21h/ mardi et jeudi 12h-20h / mercredi 17h-21h /samedi 14h-19hTarif à la séance : 9 !Abonnement à l’année : 340 !Plus d’infos sur www.blocnroc-escalade.fr
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cours particuliers, cours collec-tifs, manifestation d’anniversaire, compétitions, soirée à thèmes, évènementiels, sorties falaises, etc.Mon expérience profitera grande-ment à la clientèle, d’autant que je serai présent tout le temps dans la salle.
Quel est votre parcours en escalade ? Qu’est-ce qui vous a conduit à monter ce projet ?Je pratique l’escalade depuis 26 années et je suis professionnel dans la spécialité (je possède le brevet d’État). Bloc n’ roc est une sorte de consécration de mon parcours de grimpeur et d’éduca-teur dans le domaine de l’escalade. C’est un projet qui me permet de prolonger cette déjà longue passion de la grimpe et de la partager avec le plus grand nombre.Concrètement, à quoi ressemble
cette nouvelle salle ?Sur une superficie de 320 m2, la salle présente plusieurs profils selon différentes inclinaisons ; la hauteur des blocs est aux normes des salles de bloc traditionnelles, c’est-à-dire 4 mètres 10 au-dessus des matelas ; il y a entre 200 et 250 m2 de surface grimpable. La conception des murs est une réali-sation personnelle. Dans un premier temps, la majorité des prises seront représentées par Freestone et Expression, entre autres marques ; ensuite, et tout au long de l’année, d’autres marques de prises s’ajou-teront à l’équipement originel.
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Un jeune gars qui vit dans son van aménagé, se déplace de falaises en falaises, grimpant la plupart du temps en solo intégral, confiant sa vie aux bouts de ses doigts, ça ne vous rappelle rien ? Sauf que cette fois, ça se passe en 2012 et pas en 1982 et que ce n’est pas un grand blond mais un grand brun !
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Alex Honnold Seul face au mur
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Si depuis les Edlinger et Berhault, quelques solitaires ont marqué
les esprits (tel récemment HansJörg Auer dans le Poisson à la Marmolada ou dans un tout autre registre l’inoxydable Alain Robert sur les tours du monde entier), il s’agit plutôt d’une espèce en voie de disparition. Les moyens de s’exprimer et d’être reconnu en escalade sont tellement variés et la plupart moins dangereux. Pourtant, depuis cinq ans, le nom d’Alex Honnold apparaît régulièrement dans les chroniques pour des exploits qui défient parfois l’entendement, tant d’audace paraissant incompatible avec un état psychique et émotionnel normal…
Californien pur jus, il est un parfait grimpeur teenager jusqu’à ses
dix-huit ans. Il abandonne alors ses études d’ingénieur à l’université de Berkeley pour se consacrer entièrement à sa passion. C’est naturellement dans la proche Vallée du Yosemite qu’il va s’aguerrir. Bien que ne dédaignant pas les couennes, son grand gabarit, sa facilité en fissures et son endurance naturelle aux efforts prolongés le poussent vers les longs itinéraires, voire les enchaînements.
Il commence réellement à faire parler de lui en 2007, au Yosemite
évidemment. Sur El Cap, il gravit (encordé) dans la journée et en libre les 37 longueurs de Freerider. Puis
en hommage au légendaire Peter Croft (l’un de ses maîtres spirituels avec John Bachar), il reprend son enchaînement solitaire d’Astroman et du Rostrum, deux voies cultes de la Vallée. C’est un peu comme les premiers hommes sur la Lune : ça a déjà été fait mais c’était tellement audacieux que plus personne n’imaginait recommencer !
Alex ne fait pas que du solo. Il s’entraîne sur mur, a sa
scorecard falaise sur 8a.nu (Profil : « vit dans un van blanc, lit des pavés, dort et cultive la vie simple ») où son bon niveau (8a à vue, 8c après travail) lui sert surtout de véhicule pour des aventures « bigger than life ».
« Depuis cinq ans, le nom d’Alex Honnold apparaît régulièrement dans les chroniques pour des exploits qui défient parfois l’entendement.»
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L’année suivante, on le retrouve sur le grès de Zion pour son
solo peut-être le plus audacieux techniquement : les 400 mètres de Moonlight Buttress, une voie d’artif à l’origine et qui passe en libre aux alentours du 7c. Il faut vraiment l’avoir gravie pour comprendre à quel niveau soutenu d’engagement en fissures à doigts on s’expose sans corde dans une telle voie… Idem pour la face nord-ouest de Half Dome, mondialement connue et qu’il parcourra plusieurs fois en solo pour atteindre le chrono d’une heure et 22 minutes en 2012.
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S’il y a bien un endroit sur la planète grimpe en phase avec
l’audace d’Alex et sa capacité « à débrancher les neurones », c’est le Peak District anglais. Là-bas, même encordé, on se sent en solo ! En quelques jours et entre les gouttes de pluie, les « classiques » des années 80, immortalisées dans le film « Hard Grit », tombent à vue : Gaïa, Partian Shot, New Statesman, Meshuga (solo), Master Edge. Gaïa de nouveau en solo et même London Wall en solo à vue, un jeu encore plus ultime si c’est possible…
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Désormais fort d’une notoriété nouvelle, les médias et les
sponsors s’intéressent à lui. Sa simplicité, pour ne pas dire sa timidité, et sa bouille d’écolier, toujours rayée d’un large sourire, lui assurent la sympathie des networks américains. On lui consacre un long-métrage produit par National Geographic, puis la célèbre émission « 60 minutes » de CBS au Yosemite, dans laquelle il réalise les premières solos de Sentinel North Face et de Phoenix. Il reçoit le « Piton d’Or », équivalent de nos Piolets d’Or et The North Face en fait l’un de ses ambassadeurs, ce qui lui permet désormais de voyager dans le monde entier.
L’année 2012 va lui permettre de concrétiser ses projets les plus
fous, toujours dans un style rapide et léger. En mai, encordé avec une autre légende du Yosemite, Tommy
Caldwell, il s’attaque à la « Triple Couronne », l’enchaînement des trois big walls les plus emblématiques de la vallée : le Mont Watkins, El Capitan (par Freerider) et Half Dome. Soit près de 80 longueurs à gravir la plupart du temps en libre et en « simul-climbing » : personne ne s’arrête à des relais, les deux grimpent en même temps, simplement assurés par quelques coinceurs. Chute évidemment interdite ! Cela implique aussi un peu de randonnée au pas de course entre les voies, un zeste de liaison en voiture et aussi de grimper toute une nuit à la frontale. Résultat des courses : juste un peu plus de 21 heures !
Il s’agirait déjà d’une performance considérable si ce n’était juste un
repérage pour Alex, une sorte de galop d’essai : le même programme, mais en solo intégral. Bien qu’il ait abondamment plu la veille, le
voici donc trois semaines plus tard au pied du Mont Watkins. Sur une courte vidéo postée sur le net et déjà mythique, on le voit négocier le passage-clé en artif, un pied rippant au moment où il va mousquetonner sa longe. Pour une fois, il n’affiche plus sa légendaire décontraction ! Ensuite, c’est le Nose de nuit et Half Dome dans la matinée, pour finir en moins de 19 heures au sommet devant des « touristes » médusés et admiratifs. De son propre aveu, cette fois, il a touché ses limites.
Mais profitant de cette forme supersonique et après avoir raté l’automne dernier de seulement 45
secondes le record de vitesse du Nose en compagnie de l’ultra-spécialiste Hans Florine, les deux compères explosent le record de ce marathon vertical de 900 mètres en 2h 23 mn et 51 secondes, soit une moyenne de quatre minutes par longueur ! Il est amusant de constater que, peu à peu, ce temps se rapproche du record du véritable Marathon.
Après ce mois bien rempli qui lui assure définitivement sa statue au Panthéon des
grimpeurs de légende, on ne peut qu’espérer qu’il ne se fixera pas la barre trop haute et tournera ses ambitions vers des projets tout aussi grandioses mais moins dangereux, pourquoi pas plus en altitude ?
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L’escalade à Hultehouse, c’est un plongeon dans la forêt. Cela commence par un passage par la vallée de la Zorn et le village de Lutzelbourg. Le paysage y est sylvestre, cerné que l’on est par les contreforts des Vosges du Nord. Et soudainement, on prend à gauche...
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Les maisons disparaissent rapidement du champ de vision, on continue l’ascension pour finalement passer le sommet de la col-line et le village de Hultehouse s’offre alors à nos yeux : un petit groupe de maisons qui dispute sa place à la forêt. Une fois arri-
vés au parking, il ne reste plus que deux pas à faire pour se retrouver sous les arbres. On suit alors les petits cairns qui servent de repères et on finit de se perdre complètement dans la nature…
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Un énième cairn plus loin, les premiers secteurs se dévoilent. Le premier contact se fait en douceur : « Ils ne sont pas très hauts, ces blocs !… ». On avance un peu et on voit que la barre rocheuse prend de l’ampleur : « Ah… ? ». On avance encore et on constate qu’en fait, autant les ersatz de cailloux au pied de la barre sont petits, autant ladite barre devient imposante.
On en a vu certains laisser échapper un « Glurps ! » : en Alsace, on a déjà sorti le perfo et les goujons pour moins que ça ! Le reste du site se dévoilant, la première réflexion qui vient à l’esprit est « buco-lique » : du vert partout, le soleil entre les arbres qui vient vous réchauffer tout au long de la journée, deux belles barres rocheuses de grès rose, et une poignée de rochers émaillant les alentours, qui raviront les petits comme les grands. En somme, un écrin de nature, avec un côté un peu intimiste.
Malgré sa petite taille (en superficie seulement !), le site offre à peu près tout. Des cotations s’étalant du 3 au 7B, avec une grande majorité de passages faciles. Du mur raide, de la dalle, du toit, des règles, des trous, des plats, du bloc d’un seul mouvement, mais aussi du « high ball » où l’on a tout loisir de bien serrer les prises en se demandant si finalement c’était une si bonne idée, d’essayer ce bloc, une fois le crash-pad devenu tout petit 6 ou 7m plus bas…
Tandis que les enfants pourront s’égayer sur ou entre les blocs (certains leur sont dédiés, comme Le rocher aux enfants),
Du mur raide, de la dalle, du toit, des règles, des trous, des plats, du bloc d’un seul mouvement, mais aussi du « high ball » ...
Laurenzo Saccomani D’abord gymnaste, Laurenzo s’est tourné, à l’approche de la retraite, vers une nouvelle pas-sion : l’escalade. Son altruisme et son goût du travail bien fait l’ont mené vers l’équipement en compagnie d’Armand Baudry. Toujours à la recherche de nouveaux domaines de jeu, il a découvert et brossé le Laurenzo-boulderfels puis plus récemment le site de Hultehouse.
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vous pourrez vous essayer par exemple aux mouvements déroutants de La psy-chotique, une petite dalle en 5, avec son bac de départ dont on a du mal à trouver quoi faire. Une fois redescendu de la barre rocheuse, vous aurez certainement envie de regarder de plus près les pas-sages situés dans le dièdre plus à droite. S’ils sont d’un niveau nettement plus relevé, ce sera l’occasion de goûter aux verrouillages de pieds de Yo, ces mythes, 6B+, qui pourraient bien vous amener à saucissonner pendant quelques minutes avant de trouver comment démêler le début du passage.
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Si les passages à bras ne vous tentent pas, vous pourrez vous tourner vers Shadock, 6A : un cheminement un peu retors, dans une face alvéolée du plus bel effet. Ou encore, si prendre de la hauteur ne vous gêne pas, un tour du côté de De grès ou de force s’impose, 5 du secteur ludo-thèque. Voire peut-être, pour les plus téméraires, une montée dans Tarti flet, 5/5+, dont le rétablissement final vous demandera une certaine dose d’abnéga-tion… (Attention, la chute est interdite car on est à près de 7m du sol !)
Quoi qu’il en soit, n’oubliez pas avant de partir de monter au moins une fois au sommet de la barre rocheuse pour profiter du paysage : la vue y est parti-culièrement jolie, surtout au printemps et en automne. Et lors de vos journées de repos, faites un tour du côté de Lut-zelbourg (pour son château et son port de plaisance) ou encore de la ville de Saverne. Dans un autre registre, le plan incliné d’Arzviller est une curiosité à ne pas manquer : c’est un ascenseur pour péniches et bateaux, unique en Europe. Enfin, les amateurs de balades en forêt opteront pour l’un des points de vue des environs : Brotsch, Krappenfels, Dabo, Haut-Barr…
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« Si les passages à bras ne vous tentent pas, vous pourrez vous tourner vers Shadock, 6A : un cheminement un peu retors, dans une face alvéolée du plus bel effet. »
Fréderic Zinelli Lorrain d’origine et désormais alsacien d’adoption, Freddy est un féru d’informatique et de bloc. Il manie les logiciels de montage vidéo aussi bien que les crash-pads ou la brosse métallique. Son caractère méticuleux et joueur le fait exceller dans l’ouverture de passages de bloc délicats à Hultehouse ou au « Laurenzo ».
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AccèsDe Lutzelbourg, prendre la direction de Hultehouse. Une fois au village, prendre à droite juste après l’église puis remonter tout droit la route de Dabo, jusqu’au fond de l’impasse et s’y garer. Rentrer dans la forêt, prendre à droite. Après 100m, s’échapper à gauche en suivant les cairns.
GPS48.712727,7.25767
ToposEn ligne : http://www.escalade-alsace.com/falaise/Hultehouse.php
Dans les bras de MorphéeCamping du plan incliné, à Lutzelbourg : Tel 03 87 25 30 13Camping de Saverne : Tel 03 88 91 35 65 Camping de Vilsberg, à côté de Phalsbourg : Tel 03 88 91 35 65
PériodeToute l’année ! Chaud l’été.
Autres plaisirs minusculesRandonnée, VTT, parapente/delta, équitation…
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Daila Ojeda, Mind Control (8c+), Oliana,Catalunya, Spain. Simon Carter.
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Par L. Guyon
Phalsbourg, patrie d’Erckmann-Chatrian
« Quand on a eu le bonheur de naître dans les Vosges, entre le Haut-Barr, le Nideck et le Geierstein, on ne devrait jamais songer aux voyages. ». Telle était du moins le sentiment d’Emile Erckmann, un écrivain fort attaché à son terroir d’origine. Émile Erckmann est né non loin d’Hultehouse, à Phalsbourg, en 1822. Il est surtout connu sous le pseudonyme d’Erckmann-Chatrian qu’il partageait avec son ami Alexandre Chatrian. Un séjour à Hultehouse ne serait-il pas l’occasion rêvée de replonger dans les textes des deux compères : romans d’inspiration régionaliste, contes et nouvelles ? Car c’est une véritable épopée populaire de l’ancienne Alsace qu’on retrouve en filigrane dans leurs œuvres : Contes de la montagne, L’histoire d’un paysan, Contes fantastiques…
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La chaîne de toutes les montagnes
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Besoin de quitter le plancher des vaches ? De prendre de la hauteur ?Alors c’est parti !
Accrochez-vous, Gravité Zéro vous emmène au-delà de la l imite verticale !Avec ou sans baudrier vous serez comblés !
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Présenté par : Jean-Guil laume Charrier, avec Didier Angelloz
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CONSEILS
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Jusqu’à présent, cet impact n’était mesuré que par le ressenti des grimpeurs et des naturalistes, qui de toute évidence était négatif pour les premiers et très fort pour les seconds. Une véritable étude scien-tifique était donc nécessaire, pour identifier les besoins en matière de gestion et de conservation.
Avec plus de 300 km de voies équi-pées, 1500 itinéraires d’escalade répartis sur 40 sites aménagés, l’Ariège est l’un des départements français les mieux lotis pour l’esca-lade. Le patrimoine naturel présent sur les falaises a du être évalué quantitativement et qualitativement afin d’assurer le maintien durable de ce capital biologique exceptionnel.
L’objectif de cette étude intitulée « Escalade et Biodiversité » était d’établir un état des lieux d’un site d’escalade avant la création d’une voie, un autre juste après l’équipe-ment et un suivant au terme d’un an de fréquentation. Toutes ces observations ont été effectuées en partenariat avec la FFME.
Au total l’étude a porté sur 9 sites (1 voie par site), mais l’impact n’a pu être quantifié véritablement que sur un seul site. Selon Julien, « il
est très difficile de généraliser les données, l’impact s’évalue cas par cas, chaque site a sa spécificité, on a donc travaillé davantage avec les acteurs sportifs, avec comme objectif pour les pratiquants de pouvoir continuer à grimper et pour les environnementaux de continuer à protéger et préserver l’environne-ment. »
4MD�¤STCD�CŗHLO@BSEn ce qui concerne la flore, Julien explique que contrairement à ce que l’on pourrait penser, il existe une dynamique de population de plantes importantes, même avec un équipement de voie et la recolonisa-tion du milieu « dérangé » s’effectue plus rapidement que ce que l’on pensait au départ.
Pour les oiseaux, en dehors des rapaces, l’équipe de Julien a pu constater que la pratique de l’es-calade s’effectuait en dehors des zones de reproduction et que pour les reptiles d’une manière générale, ils « évitent » la présence humaine en se déplaçant vers d’autres sec-teurs.
Pour les mollusques, ce sont de petits escargots de 2, 3 millimètres, qui se réfugient avec la chaleur à la
base des plantes ou dans la terre, où il y a de l’humus. La purge de la roche peut avoir des conséquences sur cette espèce, mais l’impact de l’aménagement reste difficile à évaluer.
La conclusion de cette étude est que le meilleur moyen de lutter contre la détérioration des milieux et/ou des espèces est d’informer les grimpeurs, qui ne sont pas au courant que telle ou telle plante par exemple doit être protégée : il y a un travail de sensibilisation à réaliser auprès des grimpeurs.
4M�#5#�O¤C@FNFHPTDJulien Vergne et son équipe ont d’ailleurs réalisé un DVD, intitulé Le peuple des falaises, sur la biodiver-sité et l’escalade. C’est un outil pour les grimpeurs, afin de leur donner les moyens de savoir reconnaître tel ou tel rocher, l’impact possible sur telle ou telle plante. Cet outil est destiné également aux grimpeurs professionnels dans le cadre de leurs actions d’encadrement de groupes et pour les clubs d’escalade.
La forme d’un court métrage vidéo, avec un ton « décalé » a été choisie pour accrocher un large public et plutôt jeune. Dans ce film, le choix des interviews est pertinent dans le sens où il permet d’avoir un regard croisé sur l’escalade et la biodiver-sité des falaises par un naturaliste et un grimpeur.
Les objectifs d’un tel outil sont mul-tiples : faire prendre conscience aux grimpeurs que les falaises abritent une faune et une flore particulière, montrer aux « ultra protecteurs de l’environnement » qu’une concilia-tion avec les sportifs est possible et valoriser un partenariat natura-listes/ grimpeurs fructueux.
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Alors que Paris organise en cette fin d’été, les très attendus Championnats du Monde, il nous a paru intéressant de rappeler qu’il y a plus de vingt ans, le POPB de Bercy avait déjà fait vibrer les passionnés d’escalade.
En janvier 1988, alors que depuis trois ans, l’escalade a vu son
paysage chamboulé par l’arrivée des premières grandes compétitions (Bardonecchia, Arco, Troubat), le Grand Prix Ecco s’installe sur les bords de Seine. C’est la première fois qu’une structure artificielle occupe un « stade » de l’ampleur du POPB et l’objectif est bien sûr d’en remplir les 15 000 places. C’est une compétition privée de type Masters, qui bénéficie en ces temps encore troublés de l’agrément FFME et qui n’a pu se monter que grâce à l’engagement d’un gros sponsor, en l’occurrence un leader mondial de l’interim. Côté fédérations, on espère déjà que l’escalade puisse être sport de démonstration aux JO de Barcelone 92…
Seuls 15 femmes et 18 hommes, censés représenter l’élite mon-
diale, sont invités et motivés par des primes conséquentes : 30 000 francs pour les vainqueurs. Le budget global de l’épreuve, un million de francs, est inédit. Le mur, conçu par Jean-Marc Blanche, est une arche grandiose d’un blanc immaculé, truffée de détails ésotériques : hié-roglyphes, « coquilles d’œuf », flèche géante. Les ouvreurs, Antoine Le Menestrel et Fabrice Guillot vont y tracer des voies à leur image : com-plexes, parfois déroutantes et ne pri-vilégiant jamais la simple puissance.
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Fidèle reflet de l’époque, 95% des participants sont des européens
et deux tiers des français. Rapide-ment, le principe de réalité s’im-pose et les favoris que sont Didier Raboutou, Lynn Hill et Catherine Destivelle ne laissent pas trop planer de doutes sur leur suprématie. Seul le duel entre les deux « meilleures grimpeuses du Monde » amènera un peu de suspense. La hargne de l’américaine fera la différence. Quant à Raboutou, seul l’esthète Robert Cortijo arrivera à pousser son style métronomique dans les retranchements d’une super-finale qu’il survolera.
Malgré une participation décevante (9 000 spectateurs
et moins de 4 000 payants…), cet événement reste fondateur et sym-bolique. La formule sera réitérée les deux années suivantes, sur le même mur, mais assemblé différemment tel un gigantesque Lego. En 89, elle sert de préambule à la première Coupe du Monde UIAA officielle (qui verra la victoire surprise de 2 outsiders, l’anglais Simon Nadin et la marseillaise Nanette Raybaud). Raboutou et Hill sont de nouveau vainqueurs, respectivement face à Jibé Tribout, Jerry Moffat et Isabelle Patissier.
En 90, on prend les mêmes et on recommence. Un jeune japonais
fait son apparition, Yuji Hirayama et
Patrick Edlinger, encore star incon-testée, boude toujours l’événement. Une voie après travail vient s’ajouter à une finale à vue. Un calcul com-pliqué fait qu’au lieu d’emporter logiquement sa grande victoire tant souhaitée, notre Jibé hexagonal doit s’incliner derrière Moffat et Glowacz… Quant à Lynn Hill, elle remporte un triplé historique, juste avant de réussir Masse Critique au Cimaï, le premier 8b+ féminin !
Déçu par la faible rentabilité de l’événement, qui n’a jamais
réussi à remplir le POPB et drainer une forte attention médiatique, Ecco annonce son retrait, ce qui le condamne instantanément. 1991 sera aussi une passation de pouvoirs, avec toujours une forte domination française : le jeune François Legrand commence son long règne en soule-vant sa première Coupe du Monde et Isabelle Patissier s’impose enfin clairement devant Lynn Hill.
Après des Championnats du Monde au Zénith de Paris en
97, Bercy reviendra tout de même à l’escalade en 2008 pour des Cham-pionnats d’Europe, galop d’essai des Mondiaux à venir. Cette année, toutes les conditions sont réunies pour que, pour la première fois, le POBP soit vraiment rempli comme un œuf pour l’escalade et, qu’enfin cela soit un véritable événement grand public !
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Mi octobre, le site internet du Ministère des Affaires étrangères publie des infos inquiétantes sur la toile : « Il est instamment demandé aux Français qui se trouveraient en Somalie, au Nord et à l’Est du Kenya et à l’Est de l’Éthiopie, qu’ils y soient résidents ou de passage, de quitter cette zone au plus vite. » L’ambition de poser nos doigts sur une face de 700 mètres se volatilise. On annule ? On poursuit ? L’aventure prend une atmos-phère crépusculaire.
Tout a commencé par un SMS : « Salut David, petite proposition… Une expé au Kenya du 10 au 24 décembre pour escalade au Mont Poï, avec notre team ERTIPS… Réfléchis Bizzz »… Le choix se porte sur Story About Dancing Dogs dans le souci de maintenir un soupçon d’originalité dans les projets du team. Cet itinéraire ouvert par une équipe slovène en 2003 se compose de 21 longueurs s’échelonnant de 6b à 7c+, reparties sur 700 mètres.
Finalement, le 10 décembre, à Nairobi, les trois « frenchies » posent leurs pieds sur le sol Kenyan. Le 11 décembre vers 17 heures, nous arrivons enfin à joindre notre contact sur place, Kassim : « Oui, oui pas de problème, nous irons à Laisamis, je connais un guide local qui pourra vous accompagner au Mont Poï. »
Le 12 décembre, Kassim nous rejoint à notre hôtel. Son français est excellent, son approche de la clientèle très européenne ;
aujourd’hui on ne jouera pas au jeu natio-nal « des marchands de tapis ». 15 minutes plus tard nous sommes en direction de la ville d’Isiolio. Les kilomètres défilent marqués par les coutumes locales d’un code de la route où la loi du plus gonflé est toujours la meilleure.
Pas besoin de limitation de vitesse, les trous de la chaussée et les dos d’âne non signalés limitent nos prétentions. Un slalom entre mobylettes et vélos nous
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convertit aux coutumes locales de la conduite à droite. « Inspirez, soufflez, ça va bien se passer ».
La ville d’Isiolo est atteinte en début d’après-midi, premier check point avec herses et gardes armés. Ces derniers ont un discours rassurant (Hakuna matata : Y a pas de problème). Mais en moins de 100 mètres nous pénétrons dans un vrai no man’s land…
150 kilomètres plus loin, la route se transforme en une piste défoncée. Arrivée à Laisamis, les regards de la population témoignent de la méfiance. La suite de notre trip se joue maintenant, soit Kassim trouve son contact pour N’Gurunit, soit l’aventure est abrogée.
La chance est là, Kassim trouve immédia-tement son contact. Natif de N’Gurunit, Abdil se transforme en copilote. Le périple aux couleurs Paris-Dakar reprend.
Les premiers kilomètres nous font basculer dans la réalité des images de l’UNICEF. En bordure de la piste un enfant
« L’ambiance est démoniaque, nature et verticalité à gogo. »
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%AUID�3ARSNTIKà demi nu pourchasse notre voiture en scandant « water, water ». Abdil lui jette une bouteille d’eau et nous demande de ne pas nous arrêter. Difficile de ne pas se sentir coupable… Le crépuscule accentue les couleurs rouges des falaises qui composent le panorama de ces terres oubliées. Aux premières lueurs de la nuit nous arrivons à destination.
Un petit déjeuner à base « d’empou-treurs » (tous types de gâteau ayant la capacité d’obstruer en une seule fois la bouche) englouti et Abdil apparaît avec le reste de l’équipe et un homme armé d’une Kalachnikov (un genre d’officier de liaison qu’on ne peut pas refuser). Story About Dancing Dogs est, là surplombant cette savane encore verdoyante.
Le safari local se poursuit, une dernière traversée dans la jungle met un point final à l’approche. Nous distinguons les premiers spits. Les premières longueurs s’enchainent et la galère du hissage en dalle est moins pénible que prévue. Atteindre les grottes de la face est une nécessité pour se protéger du soleil. Nous
progressons, malgré les prises qui se brisent sous nos doigts et notre anxiété face à l’état de certains points.L’ambiance est démoniaque, vautours et verticalité à gogo. Le dépaysement est démesuré. L’escalade est très habituelle, hormis la dimension humaine de l’aven-ture. Après 4 nuits dans la face, nous concluons notre aventure. Une dernière soirée avec les sages du village nous convainc de la nécessité d’acheter une pompe à eau à cette communauté de nomade. Allégeant par la même occasion notre conscience…
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Le nouveau joujou des amateurs de fissures, le CamalotX4, est disponible en 6 tailles. Extrêmement flexible, tête étroite, éventail d’expansions impressionnant !
Prix indicatif ? 74,90 !Quand ? Mars 2013Où ? www.blackdiamondequipment.com
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En pointe sur le segment de l’approche, Salewa lance un nouveau modèle aux performances prometteuses. Doté d’une semelle très adhérente, il devrait permettre l’escalade en terrain facile.
Prix indicatif ? 139 !Quand ? Mars 2013Où ? www.salewa.fr
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Un harnais ultra léger pour l’escalade sportive, pensé par des femmes et réalisé pour les femmes. On a hâte de le tester !
Prix indicatif ? NCQuand ? Printemps 2013Où ? www.camp.it
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Pour ses 150 ans, Edelrid s’est surpassé en lançant la corde jumelée la plus fine et la plus légère du marché. Elle sera vendue avec un assureur-descendeur spécialement développé pour l’occasion.
Prix indicatif ? 269 ! en 2x50mQuand ? Début 2013Où ? www.edelrid.de
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Un sac à corde compact et très malin, qui se plie en rien. Pour ranger la corde, il suffit de relever les coins et la corde tombe d’elle-même sans effort au fond du sac.
Prix indicatif ? 50 !Quand ? Février 2013Où ? www.arcteryx.com
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Pour 2013, 5-10 lance le Stonelands, un nouveau chausson milieu de gamme, confortable, doté d’une semelle en gomme C4, qui sera décliné en version ballerines, velcros et lacets
Prix indicatif ? 95 !Quand ? Février 2013Où ? www.www.fiveten.com
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La gamme des vestes de pluie coupe-vent Patagonia s’enrichit de ce nouveau modèle, ultra technique, idéal pour l’escalade et le trek. Totale liberté de mouvement et coupe adaptée sous un baudrier.
Prix indicatif ? 190 !Quand ? Février 2013Où ? www.patagonia.com
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Sac à dos de montagne extrêmement robuste et modulable, avec ceinture et armature dos amovible. De belles innovations pour le port du matériel !
Prix indicatif ? 89,95 !Quand ? Février 2013Où ? www.simond.com
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Petzl sort en 2013 un casque ultraléger, seulement 165g, qui surprend par sa construction en polypropylène expansé. Bonne ventilation et excellente résistance aux chocs !
Prix indicatif ? 74,95 !Quand ? Janvier 2013Où ? www.petzl.com
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Un nouveau modèle vient prendre place dans la gamme EB, plutôt destinés aux bons grimpeurs. Avec sa forme peu asymétrique et peu cambrée, le confort y est maximum.
Prix indicatif ? 75,90 !Quand ? Printemps 2013Où ? www.eb-escalade.com
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Camping les Princes d’OrangeChemin Flonsaine 05700 Orpierre Tel : 04 92 66 22 53 Email : [email protected] : www.campingorpierre.com
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