Essai de « radiographie » p.2 de notre commune · Printemps 2015 Depuis quelques ... La Fédération Wallonie-Bruxelles en chiffres; 2014 Tableau de bord socio-économique de la

♦ Philippeville

Essai de « radiographie »

de notre commune

p.2

♦ Artistes philippevillains p.26

♦ Stages d’été p.27

♦ Action sculpture p.29

♦ Eté Jeunes./ p.30

♦ Fais-moi un conte : palmarès 2015 p.30

Philippeville Essai de radiographie statistique

Printemps 2015

Depuis quelques mois, un nouveau décret invite les Centres Culturels à mener une « analyse parta-gée du territoire ». Vous avez bien dit « analyse partagée du territoire » ? Alors voilà. « Partagée », cela qui signifie qu’elle se réalise avec un maximum d’acteurs locaux. Cette démarche consiste à amener la population, les associations, les artistes, les jeunes, les se-niors (bref, tout le monde !) à s’exprimer sur les enjeux à venir pour notre région. Enjeux à partir desquels les Centres Culturels réaliseront leur programme d’action pour les années à venir. Ensemble, mais pour quoi faire ? Le but du jeu est de déterminer ensemble les enjeux actuels du territoire. Autrement dit, quels sont les défis auxquels Philippeville doit faire face ? Quels sont les sujets qui préoccupent les Philippevil-lain(e)s ? Cette analyse partagée est donc une chance de développer le principe de démocratie culturelle, puisque chacun aura l’occasion d’exprimer sa voix. Le Foyer culturel de Philippeville a déjà entamé des démarches visant à collecter vos perceptions sensibles au sujet des transformations qui sont à l’œuvre sur le territoire, d’identifier les défis cultu-rels, sociaux et sociétaux à relever, et de partager les visions d’avenir souhaitées. L’une de nos actions significatives a été la mise sur pied d’un Conseil d’orientation (CO). Constitué d’une quinzaine de personnes, ce CO est l’un des organes privilégiés qui devrait permettre au Cen-tre culturel de dégager des impulsions prioritaires. Pour aider le CO à mieux cerner notre territoire, ou pour rafraîchir la mémoire des membres du CO, nous avons tenté de présenter un essai de radiographie de notre commune. Il s’agit de données factuelles et brutes. Ces données sont notamment intéressantes dans la mesure où elles peuvent parfois être contextualisées dans le cadre de notre arrondissement administratif ou à une échelle plus large (celle de la province, voire de la Wallonie). Cette radiographie sera aussi un instrument que le CO utilisera pour une de ses prochaines mis-sions. En effet, le CO s’attachera à brosser le portrait de son « territoire ressenti ». Où sont les lieux que nous fréquentons, un peu, souvent, au quotidien ? Quels sont les lieux où nous nous rendons pour le travail, les loisirs, les écoles des enfants, les courses, etc. ? Une fois brossé ce « tableau » de territoire ressenti, nous tenterons de confronter cette approche à caractère individuel et subjectif à des données subjectives.

Les données présentées dans ce dossier participent donc de la nécessité de confronter des faits et chiffres à des impressions et autres habitudes ressenties.

DOSSIER Info service p.2 ...au Phil des mois

Notre territoire Nous vivons dans un espace localisé entre les agglomérations du sillon Sambre-Meuse (Namur et Charleroi) et la France (zone de forêts). Cet espace rural est composé de petites villes (Dinant, Ciney, Philippeville, Couvin…) et de zones non urbanisées (avec dominance des zones agricoles au Nord et des zones forestières au Sud). Dans cet espace, les liaisons Nord-Sud sont favorisées. Les liaisons Est-Ouest ainsi que les connexions avec la France sont nettement plus faibles. Philippeville (une seule ligne de train reliant Couvin à Charleroi). Bien que rural lui aussi, l’arrondissement voisin de Dinant, en revanche, est traversé par deux autoroutes et deux lignes de trains reliant Namur et le Luxembourg.


Ressources utilisées Plan Communal de Développement de la Nature – Philippeville – Rapport final Avril 2014 ; Olivier Guillitte Programme AGORA ; PAUVRETÉ RURALE ET URBAINE ; Rapport final 11/01/2013 Assises du développement culturel territorial; Présentation socio-économique des ar-rondissements de Dinant et de Philippeville; Étude pour le Ministère de la Culture et de l’Audiovisuel ; Guénaël Devillet Directeur, SEGEFA (Service d’étude en géographie écono-mique fondamentale ou appliquée/ Université de Liège) ; 10/12/2013 Les chiffres-clés de la Wallonie ; IWEPS ; Décembre 2013 Développement territorial ; Arrondissement de Dinant-Philippeville ; Nathalie HENRIET et Raphaël GÖBBELS (2014) La Fédération Wallonie-Bruxelles en chiffres; 2014 Tableau de bord socio-économique de la province de Namur Bureau Économique de la Province de Namur (BEP) - Sonecom-sprl – 2014

Philippeville est le chef-lieu d’arrondisse-ment portant son nom et comprenant six autres communes : Cerfontaine, Couvin, Doische, Florennes, Viroinval et Walcourt. Avec ses 17 localités (Philippeville com-prise) la commune de Philippeville s’étend sur une superficie de 157km² (207 pour Couvin, la commune la plus étendue de l’arrondissement).

Phi-


lippeville, une zone très verte Plusieurs données corroborent cette situation. La proportion de la superficie communale affectée à l'habitat au plan de secteur est très faible. Elle l’est par rapport à la moyenne wallonne. Elle l’est également par rapport à la commune voisine de Viroinval. Sur le tableau 3 (page 6), on constate que la proportion de territoire artificialisé (c’est-à-dire cons-truit) est non seulement nettement plus faible que la moyenne wallonne mais elle est aussi nette-ment en deçà des niveaux de Florennes ou de Walcourt dans notre arrondissement. Cette situation est confortée par le tableau montrant la superficie affectée au logement sur le terri-toire (superficie résidentielle). On constate encore la faible proportion de territoire occupée par du logement (superficie résiden-tielle). Enfin, on notera la faible densité de population. Seuls Doische et Viroinval ont une densité encore plus faible. Ces données sont pourtant à mettre en relation avec une autre réalité : l’augmentation importante de la population (voir à ce sujet la section « Population », page 19). On apprend de surcroît dans cette section que Philippeville connaît l’augmentation la plus forte de l’arrondissement, entre 2000 et 2010. Le statut de zone verte sera encore confirmé plus loin dans la section Environnement. Cela se tra-duit, entre autres, dans la part de la superficie communale couverte par Natura 2000 dans la forte densité des sites de grand intérêt biologique


Au niveau agricole, Philippeville se situe dans la zone Fagne-Famenne.

Agriculture Comme partout en Europe, Belgique ou Wallonie, le secteur agricole subit une baisse croissante du nombre d’exploitations et un vieillissement du chef d’exploitation avec pour conséquence également l’augmentation de la surface moyenne par exploitation. Il y a actuellement une bonne centaine d’ex-ploitation (perte d’un quart en dix ans) avec des exploitations d’environ 55 ha, soit une moyenne conforme à celle régionale wallonne. La surface agricole utile (SAU) a diminué de 4% en 10 ans, elle est surtout occupée pour 2/3 par des prairies soutenant principalement de l’élevage bovin. Une partie des cultures (maïs) servent aussi à l’alimentation du bétail. L’agriculture biologique y est un peu plus active que dans la moyenne régionale avec 5 agriculteurs engagés. Mais cette évolution ne compense pas la poursuite de l’intensification des pratiques agri-coles ailleurs, avec le risque de pertes nouvelles d’éléments du maillage écologique (haies, fossés, talus), de diversification des emblavements et l’augmentation de risques d’érosion dans les cultures avec l’agrandissement du parcellaire agricole. L’évolution de la proportion des surfaces agricoles consacrées aux grandes cultures, aux cultures énergétiques et aux pâtures est extrêmement dépendante des pressions des prix sur les matières premières.


superficie ré-sidentielle (%

2002 2014

Philippeville 1.6 2.1

WALLONIE 5.5 6.2

Cerfontaine 1.7 2.2

Couvin 2.0 2.6

Doische 1.4 1.5

Florennes 2.4 3.0

Viroinval 1.5 1.7

Walcourt 4.9 5.7

Superficie artificialisée

2010 2011 2012 2013 2014

Philippeville 4.1 4.1 4.1 4.2 4.2%

Wallonie 10.0 10.1 10.2 10.3 10.4

Cerfontaine 4.2 4.2 4.2 4.3 4.0

Couvin 4.7 4.7 4.8 5.2 5.4

Doische 2.6 2.6 2.6 2.6 2.6

Florennes 7.0 7.1 7.2 7.2 7.3

Viroinval 2.9 2.9 2.9 3.0 3.0

Walcourt 7.9 8.0 8.1 8.1 8.2

Philippeville 58.3

WALLONIE 212.3

Cerfontaine 57.9

Couvin 67.5

Doische 34.8

Florennes 83.8

Viroinval 47.9

Walcourt 148.7

Densité population (hab/km²) 2014

TABLEAU N°3 TABLEAU N°2

TABLEAU N°4

La qualité des paysages, des structures villageoi-ses traditionnelles bien conservées, du bâti histo-rique procure une grande attractivité touristique à la commune qui génère aussi de l’emploi dans ce secteur mais peut aussi entrainer des pressions sur la biodiversité (dérangement de la faune sau-vage, destructions d’habitats sensibles). Depuis l’intensification de l’agriculture dans les années 50, à l’exception de lambeaux de pelou-ses calcicoles sur les crêtes des affleurements rocheux et des pelouses mésophiles fort humides, la toute grande majorité des milieux semi-naturels ouverts restés dans le domaine agricole ont été reconvertis en terres cultivées ou prairies très arti-ficialisées. Les lisières des forêts en pente reçoi-vent des apports d’engrais qui les eutrophisent. Ces apports cumulés aux rejets d’eaux usées ur-

bains ont aussi fortement eutrophisés les forêts alluviales ou les mégaphorbiaies qui en dérivent.

Environnement Faune Jusqu’au milieu du 20ème siècle, le finage composé de cultures variées sur des champs de surfa-ces restreintes, le bocage et les pelouses semi-naturelles non encore entièrement recolonisées par la forêt constituait un milieu écologique remarquable particulièrement pour l’avifaune et l’entomo-faune. Avec l’intensification de l’agriculture, la plupart des espèces agro-pastorales (perdrix, cailles des blés, râle des genêts, busards, pies-grièches) sont devenues rares lorsqu’elles n’ont pas simple-ment disparu. Cette structure a malgré tout mieux résisté à Philippeville qu’ailleurs, ce qui explique que malgré leur raréfaction toute la faune messicole (habitant les moissons) est encore présente sur la commune. L’oiseau emblématique de cette situation est le râle des genêts dans les campagnes de Roly-Sautour. Le blaireau a également bien reconstitué ses populations créant des dommages aux cultures supplémentaires à ceux du sanglier. L’usage généralisé des pesticides en agriculture a également des impacts importants sur la fécondi-té des rapaces, la survie des chauves-souris et plus récemment celle des abeilles. Avec l’usage rai-sonné des pesticides en agriculture, cette dernière pression diminue quelque peu. L’agrandissement des parcelles agricoles a réduit les longueurs de haies, de talus et de fossés de manière très impor-tante dans les campagnes. Philippeville est très certainement dans le top 10 des communes wal-lonnes possédant des surfaces signifiantes vis à vis de la biodiversité la plus menacée de Wallonie. Sa responsabilité dans la conservation sinon l’amélioration de la qualité de ces surfaces est donc grande. Les deux espèces qui sont les plus menacées à l’échelle wallonne et où Philippeville peut jouer un rôle prépondérant sont le damier de la suc-cise et le râle des genêts. Parmi les actions les plus urgentes à mettre en place, il s’agit de réduire la pression du gibier sur les milieux natu-rels et en particulier en forêt à travers une diminution sensible de la densité des populations de gibier. La préservation des gites d’accueil de la faune sauvage dans les villages (hirondelles, chauves-souris, rapaces) est également un objectif important. Réserves naturelles


terres agricoles (%) 2002 2014


WALLONIE 53.2 52.2

Cerfontaine 49.4 48.6

Couvin 37.0 36.2

Doische 46.0 45.8

Florennes 56.6 56.1

Viroinval 20.7 20.5

Walcourt 72.9 71.9

TABLEAU N°4

Le tétras lyre, hôte de nos bois.

A Philippeville, il y a actuellement 5 RNA (Réserves Naturelles Agrées), toutes appartenant à Nata-gora (ex-RNOB) couvrant 141ha soit près de 1% du territoire commune, soit encore le double de la moyenne régionale. Mais cette apparente bonne performance ne reflète pas les besoins réels de mise en réserves naturelles. La plupart des anciennes carrières comme les argilières de Romedenne déjà gérées par Natagora ou le projet de RND sur les anciennes carrières des Dolomies à Merlemont méritent certainement ce statut pour les restaurer de manière durable, Les Bois Cumont, Mouton, Marmont, Franc-bois et de Moriachamps pourraient en tout ou partie être protégés également par ce statut. Notons également que le territoire philippevillain comprend pas moins de 54 SGIB (sites de grand intérêt biologique) qui couvrent environ 1330 ha soit 8,5% du territoire ce qui est exceptionnel. 160 ha sont sous statut de RN soit 12%, ce qui est bien trop peu. Bien que ne disposant pas d’un régime de protection légale direct, les SGIB sont protégés de manière indirecte surtout les SGIB en raison de la concentration d’espèces protégées par la LCN et dont l’habitat est protégé et la pré-sence de HIC (qui sont particulièrement bien pro-tégés hors sites Natura 2000 tant que les arrêtés de désignation ne sont pas pris).

Natura 2000 Même si Philippeville n’est pas couvert par un parc naturel (elle est contact avec celui du Viroin et de l’Hermeton), cela ne l’empêche pas de jouir d’un statut environnemental privilégié. A Philippeville, il y a 6 sites Natura 2000. Il s’agit par ordre d’impor-tance surfacique: - de la « Vallée de la Chinelle» (919 ha dont 560 sont sur le territoire communal) - du « Bassin de l’Hermeton en aval de Vodelée » (988 ha dont 20 sur le territoire communal) - du « Massif forestier de Cerfontaine de 3029 ha» dont 24sont sur le territoire communal - du « Bassin fagnard de l’Eau Blanche en aval de Mariem-

bourg» (1871 ha dont 1682 sont sur le territoire communal) - du « Bassin fagnard de l’Hermeton» de 3901 ha dont 53% sont sur le territoire com-munal, soit 2050 ha ; - de « La Calestienne entre Frasnes et Dois-che» (de 2873 ha dont 194 sont sur le territoire communal) Au total, la Commune est concernée actuel-lement par environ 4530 ha en Natura 2000, soit 29% du territoire. Forêt La forêt occupe 34% du territoire à Philippe-


Philippeville 28,9%

WALLONIE 13,1%

Cerfontaine 10,9

Couvin 17,1

Doische 40,3

Florennes 7,7

Viroinval 20,

Walcourt 0,3

superficie couverte par

Natura 2000 (2009)

Nom de la réserve Surface (ha)

Année de création

Vivi des Bois 21,26 1989

Les Tournailles 16,75 1989

Vallée de l’Hermeton 46,89 1991

Lombitch (Al Florée) 44,31 1991

Roly 1,86 1989

141,07

Le damier de la succise reste fidèle à nos campagnes.

TABLEAU N°5

TABLEAU N°6

ville. Elle est essentiellement feuillue. Le bois procure un revenu variable d’une année à l’autre tan-dis que la chasse procure un revenu stable légèrement à la hausse d’année en année qui atteint par exemple en forêt communale quasiment 60% du revenu moyen de la vente du bois. Les formations forestières les plus exceptionnelles à Philippeville sont : - les hêtraies calcicoles du Bois Cumont à Roly, du Franc-Bois à Fagnolle et au Tienne Beaumont à Franchimont ; - la chênaie calcicole dans sa variante à chêne pubescent au bois de Marmont à Romedenne ;

- les érablières de ravins au Franc Bois et au bois de Marmont ; - la chênaie du Bois Saint-Lambert. 2399 ha de forêts sont soumis au régime forestier (15% de la commune), dont 2181 ha communaux. Chasse Philippeville est couvert par le conseil cynégétique du Bocq-Tailfer. Il semblerait que celui-ci soit très orienté vers une chasse traditionnelle recourant largement encore au nourrissage artificiel. Les conseils cynégétiques rassemblent les chasseurs d’un territoire couvrant au moins 5000 ha de bois. Y sont associés au moins 2 agriculteurs et 2 propriétaires privés possédant plus de 10 ha, la DNF y est représenté avec une voix consultative. Ils sont organisés selon une procédure d’agrément éta-blie en 1996. Ils ont la lourde responsabilité d’établir les plans de tir et ensuite l’obligation de le res-pecter. Mais ils ont aussi le devoir de déterminer les besoins de nourrissages supplétifs et dissuasifs et les mesures améliorant les capacités d’accueil du gibier, tout paramètre pouvant fortement in-fluencer la pression sur le restant de la biodiversité.

Enseignement


Les hêtraies sont bien représentées sur notre territoire.

Au fil des années, Philippeville est devenue un centre scolaire non négligeable. Dans le ta-bleau ci-dessous, nous avons utilisé l’année scolaire 2010-2011 comme référence parce que c’est l’année pour laquelle nous disposons des données pour l’ensemble des communes prises en compte. Il s’agit ici d’appréhender en un coup d’œil la place de Philippeville sur l’échiquier régional en termes d’offre scolaire. Plus loin nous consacrons un zoom à la situation philippevillaine. Pour information, dans ce premier tableau, nous avons donc également repris les chiffres d’autres communes rurales de gabarit relativement similaire : Chimay (10.200 habitants), Beaumont (7.000 habitants), Dinant (13.500 hab) et Ciney (16.000 hab). Si on totalise le nombre d’élèves, tous degrés confondus, Philippeville arrive en tête dans l’arrondissement. Avec une population globale nettement supérieure, Dinant présente une population scolaire presque semblable. Seule la commune de Ci-ney fait mieux (mais la population cinacienne globale est nettement plus importante elle aussi). Nombre d'inscrits lors de l’année scolaire 2010-2011 dans le maternel, le primaire et le se-condaire (IWEPS).

Pour ce qui est de Philippeville, nous disposons bien entendu de chiffres

plus pointus et plus récents. Les chiffres utili-sés pour alimen-ter le graphique de la page sui-vante totalisent le nombre d’élè-ves fréquentant tous les degrés (maternel, le pri-maire et le se-condaire) et tous l e s r é -

seaux (l’enseignement communal, l’Institut Notre-Dame, l’Athénée royal) et ce depuis 2007. On no-tera que ces chiffres globaux prennent aussi en compte l’enseignement spécialisé : l’Institut Jean-Baptiste Herman (enseignement spécialisé primaire à Omezée), la Calamine et l’IND spécialisé. Que constate-t-on ? En ce qui concerne le primaire et le maternel, on observe une situation plutôt stable. Le fléchisse-ment du primaire étant pratiquement compensé par une hausse dans le maternel. La situation du secondaire appelle un commentaire important. L’explosion en termes de fréquenta-tion scolaire du chef-lieu d’arrondissement n’apparaît que partiellement sur ce tableau. En fait, elle s’est vérifiée en deux temps. Selon les chiffres fournis par l’établissement lui-même, la progression enregistrée par l’IND se constate surtout entre 1992 et 2006 : l’établissement passe de 241 élèves à 825. A l’Athénée, la progression a été plus graduelle. Le saut principal s’observe entre les rentrées 2009 et 2010, avec un passage de 800 à 888 inscriptions.

Osons une extrapollation ? En tablant sur des chiffres stables pour le primaire et le maternel, en tenant compte de l’augmenta-tion très progressive de l’ARP et en utilisant le total d’élèves inscrits à l’IND en 1992, on obtiendrait, pour cette même année, un total hypothétique de quelque 2660 contre les 3419 enregistrés en sep-tembre dernier. Le passage de 1992 à 2014 constituerait dès lors une progression de plus de 28,5%.


2010-2011 maternel primaire secondaire total Philippeville 371 777 2102 3250

Cerfontaine 150 222 0 372

Couvin 558 1072 1373 3003

Doische 107 173 106 386

Florennes 415 736 1311 2462

Viroinval 181 314 0 495

Walcourt 565 1004 185 1754

Dinant 543 1073 2061 3677

Ciney 733 1396 3 066 5195

Beaumont 317 630 983 1930

Chimay 475 1043 1583 3101

TABLEAU N°7

Flux des étudiants Les données suivantes sont emblématiques. Elles traduisent la part des élèves (domiciliés dans la commune) qui fréquentent une école située dans leur commune. Selon les calculs de l’IWEPS (1), cette proportion est de : - 67% pour l’enseignement secondaire - 75,7% pour l’enseignement primaire - 84,9% pour l’enseignement maternel Deux constats s’imposent. Pour les trois niveaux envisagés, le pourcentage obtenu par Philippe-ville : - est toujours supérieur au pourcentage wallon (il est « seulement » de 43,4% pour le secondaire) - est presque toujours supérieur aux pourcentages observés dans les autres communes de l’arrondis-sement (seule Couvin répond mieux à la demande dans le secteur maternel, avec un taux de 87,1%).


(1) SOURCE : BASE DE DONNÉES COMPTAGE AU 15 JANVIER, ETNIC - MINISTÈRE DE LA FÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES, 2010-2011 – CALCULS IWEPS Les chiffres-clés de la Wallonie ; IWEPS ; Décembre 2013; pp 160, 161 et 162

Philippeville accueille aujourd’hui quelque 3500 étudiants, tous niveaux confondus.

Logement Les deux tableaux qui suivent attestent une tendance certaine en matière de logement. La tendance des propriétaires à « segmenter » l’habitat, en proposant davantage de logements mais des logements plus petits. D’où l’explosion des appartements. On n’atteint certes pas (encore) la moyenne wallonne. Néanmoins, au sein de notre ar-rondissement, on peut voir que Philippeville arrive de loin en tête à cet égard. Cette donne est amplement confortée par le tableau Per-mis de bâtir de 2002 à 2013. On y constate en effet que la construction est globalement en recul par rapport à la période 2006-2009. Les permis de bâtir concernant la construction d’appartements ont en revanche fortement pro-gressé. Le second enseignement concerne la forte poussée démographique que connaît Philippe-ville (voir à ce niveau la page 19).


Part des appartements

parmi les logements (janv

2013

1994 2013

Philippeville 1.0 6.2 WALLONIE 8.9 13.2 Cerfontaine 0.4 1.1 Couvin 0.4 4.1 Doische 0.2 0.4 Florennes 1.1 3.7 Viroinval 0.3 2.0 Walcourt 0.6 2.5

Part des appartements

parmi les logements

autorisés (nouvelles

constructions) (2013)

1996 2013

Philippeville 22.2 38.7 WALLONIE 29.8 46.1 Cerfontaine 0.0 0.0 Couvin 0.0 4.0 Doische 0.0 0.0 Florennes 0.0 0.0 Viroinval 0.0 30.0 Walcourt 0.0 6.7

Permis de bâtir de 2002 à 2013


TABLEAU N°10

Chômage Malgré l’augmentation de la population (9074 personnes en 2013), le nombre de demandeurs d'em-ploi inoccupés (c’est-à-dire les personnes qui sont inscrites auprès des services publics régionaux d’emploi (VDAB, FOREM, Actiris, ADG) et qui n’ont pas de travail) est stable. Il est de 680 en 2013 contre 671 en 2006, année où sont recensés 8320 habitants. Le taux de chômage dans l’arrondissement est en légère baisse (2) .De 16,6% en 2008, il passe à 16,7 en 2010 pour descendre à 15,9 en 2012. La moyenne en Wallonie (hors la Communauté germanophone) est, en 2014, de 16,3 %. Ce taux varie de 10,1 % à Bastogne à 21,7 % à Charleroi. Avec Thuin, Soignies, Mons, Liège et Charleroi, Philippeville figure parmi les six arrondissements qui présentent un taux de demande d’emploi supérieur à la moyenne régionale. En termes d’évolution si, au niveau de la Wallonie, la tendance est à la hausse : + 1,9 % entre 2012 et 2013 et statu quo entre 2013 et 2014 (+ 0,4 %), la période de 2013-2014 a vu reculer le taux de demande d’emploi dans plusieurs arrondissements, dont Philippeville. Au niveau du taux de chômage, Philippeville est dans les trois communes les plus mal loties de l’ar-rondissement. La moyenne observée dans la commune correspond, pour l’année 2013, à la moyenne de l’arrondis-sement. Le taux de chômage de la commune de Philippeville est aussi plus élevé que la moyenne wallonne et que la moyenne provinciale. Signalons encore qu’au sein de la province de Namur, l’arrondissement de Philippeville fait moins bien que les deux autres arrondissements de Dinant et de Namur.


(2) http://www.cdh-wallonie.be/notre-action-au-pw/questions-ecrites/l2019evolution-par-arrondissement-du-taux-d2019emploi-en-wallonie-ces-trois-dernieres-annees (3) Structure d’activité de la population des communes belges en 2013 (16-64 ans) Source : Steunpunt wse, sur base des données SPF Economie, ONSS, ONSSAPL, INASTI, INAMI, ONEm-Stat92, BCSS)

taux d’activité / d’emploi / de chô-mage Le taux d’activité représente l’effectif total des forces de travail (personnes occupées ou chômeurs), soit la population active exprimée en pour cent de la population âgée de 15 à 64 ans. Le taux d’emploi représente le nombre de personnes ayant un emploi (les personnes occupées) exprimé en pour cent de la popu-lation âgée de 15 à 64 ans. Le taux de chômage représente proportion des personnes qui, dans la population ac-tive, sont sans emploi, à la recherche d’un emploi et disponibles pour occuper un em-ploi. Il mesure le déséquilibre entre l’offre et la demande de travail.

2013 (3) Activité Emploi Chômage Philippeville 70% 58,5% 16,4% Cerfontaine 71 60 15,5 Couvin 67,3 52,8 21,6 Doische 67,5 57,3 15,2 Florennes 69,2 58,8 15 Viroinval 65,3 50,5 22,6 Walcourt 69,6 61,1 12,3 arrondissement 68,8 57,5 16,4 province 69,4 59,6 14,2 WALLONIE 64,4% 57 11,4 RW 67,5 56,6 16,1 Belgique 69,1 61,1 11,6

TABLEAU N°11

Marché du travail Notre commune ne constitue évidemment pas un réel pôle d’emploi, rôle joué par les deux villes les plus proches que sont Namur et Charleroi. Notre arrondissement représente une faible part des emplois (3,8 % des emplois wallons) par rap-port à la population (4,9 % de la population wallonne). L’absence de zonings d’activité économiques conduit à ce que la seule activité pouvant être quali-fiée d’industrielle à Philippeville est l’activité extractive répartie actuellement sur deux sites d’exploi-tation, dont un limitrophe (carrières des dolomies et des Pétons sur Walcourt mais qui s’étend ac-tuellement sur Jamagne). L’activité économique à Philippeville est essentiellement tertiaire. (3 bis) « Postes et établissements ONSS par secteurs d’activité en 2012»). Les services absorbent 88,8% des postes. Notons que Philippeville dispose d’une maison de l’emploi mais pas d’une Agence de développe-ment local (Walcourt est la seule commune de l’arrondissement à en disposer).

Emploi

Le taux d’emploi est légèrement plus fort que la moyenne affichée par les autres communes de l’ar-rondissement. Il est de 58,9 contre 57,5%. Si on observe les différentes tranches d’âges (4), on voit un taux d’emploi des 20-29 ans plus élevé à Phi-lippeville (59,2% que chez les voisins (54,7%). Plus de la moitié de l’emploi est regroupé dans trois secteurs liés au non-marchand (5) : « Santé et ac-tion sociale » (23,9 %), « Administration publique » (15,2 %), « Enseignement » (22,9 %). Avec le commerce automobile, le transport est aussi un sec-teur relativement important. L’hébergement et la res-tauration sont deux secteurs qui absorbent une bonne part de l’emploi. On observe une relative spécialisation dans l’industrie extractive et manufacturière, sans oublier le secteur de l’eau et de la gestion des déchets (6). Il s’agit d’une réalité qui touche l’ensemble de la province. Les modifications essentielles du paysage sectoriel entre 2012 et 2013 se caractérisent par la consolidation de certains secteurs : production et distribution d'eau; assainissement, gestion des déchets et dépollution, Transports et entreposage et l’hébergement et restauration.(7) Le très faible pourcentage affiché par le secteur des « Arts, spectacles et activités récréatives » est induit par une très faible spécialisation dans le domaine touristique.


(3 bis) Postes et établissements ONSS par secteurs d’activité en 2012; Source: ONSS Statistiques décentrali-sées au 4ème trimestre 2012 (4) Graphique taux d’activité, d’emploi et de chômage par classe, IWEPS Sources et calculs: IWEPS Les comptes de l'emploi et Steunpunt WSE (5) tableau « Postes et établissements ONSS des secteurs des services ») (6) tableau « Postes et établissements ONSS des secteurs de l’industrie») (7) Tableau de bord socio-économique de la province de Namur Bureau Économique de la Province de Namur (BEP) - Sonecom-sprl – 2014, page 36

Que font les Philippevillains ?

D’après l’IWEPS, la com-mune compte 2603 sala-riés (en 2013). On voit pe-ser dans cette donnée le secteur des services. On constate aussi son impor-tance en comparant ce nombre aux 1905 emplois salariés que compte Wal-court (alors que la popula-tion de cette commune est deux fois plus importante). Le poids de l’emploi salarié est bien entendu à mettre en rapport avec le statut de centre scolaire occupé par la cité Vauban.

Emploi indépen-


Ci-dessous, deux « camemberts » qui illustrent les grands secteurs dans lesquels se répartit la po-pulation résidentielle inscritte à la Banque carrefour de la sécurité sociale. Couplé au « camembert » 2006, celui de 2013 nous donne ainsi une idée de l’évolution des différents secteurs.

dant Le nombre d’indépendants à titre principal est relativement stable entre 1995 (506) et 2012 (518). Par contre, entre ces deux années de référence, le nombre d’indépendant à titre complémentaire a presque doublé : de 110 en 1995, il passe à 205 en 2012. A Philippeville, le nombre d’indépendants au 31-12-2013 est de 854. (8) Pourcentage d’indép est plus fort dans la commune par rapport à la moyenne des autres communes de l’arrondissement. Toujours à propos de pourcentages… on a par contre un éclairage différent à la lumière des camemberts du premier graphique de la page 14, suivant dans lequel nous illustrons l’évolution des principaux secteurs recensés par la Banque carrefour de la Sécurité sociale, entre 2006 et 2013 (voir tableau page 15 « Que font les Philippevillains »). Le commerce est le secteur qui occupe le plus grand nombre d’indépendants, devant les pro-fessions libérales et l’agriculture. (9)


Nombre d’indépendants 1995 2013 Philippeville 732 854 Cerfontaine 366 417 Couvin 1047 1112 Doische 254 276 Florennes 820 943 Viroinval 389 363 Walcourt 1305 1710

(8) Tableau de bord socio-économique de la province de Namur Bureau Économique de la Province de Namur (BEP) - Sonecom-sprl – 2014, p.37 (9) Postes et établissements ONSS par secteur d'activité en 2012: Répartition par "grand" secteur; Source: ONSS Statistiques décentralisées au 4ème trimestre 2012

TABLEAU N°13

TABLEAU N°12

Répartition des indépendants part secteur en 2012

Le commerce est le secteur qui occupe le plus grand nombre d’indépendants.

On ne peut que répondre partiellement à cette question. Nous disposons d’informations concernant les travailleurs salariés. Le tableau « Répartition géographique des travailleurs salariés travaillant et résidant dans la commune aux 4èmes trimestres 2008 et 2012 » (10) donne une petite idée des mouvements des travailleurs salariés résidant dans la commune. 18,2% de ces travailleurs trouvent de l’emploi dans la commune. 10,2% travaillent à Bruxelles (voire ailleurs, mais en Belgique et en dehors de la Wallonie). Si on choisit un angle de vue « opposé », c’est-à-dire si on envisage les travailleurs salariés qui viennent prester dans la commune, on constatera que 21,7% « sont fournis » par la commune. L’es-sentiel (41,1%) vient de l’arrondissement (les six autres communes). On remarque encore que 2,8% résident à l’étranger (vraisemblablement en France). La présentation socio-économique des arrondissements de Dinant et de Philippeville (11) nous livre aussi quelques données intéressantes à ce sujet, tant sur les destinations des travailleurs des deux arrondissements que sur l’origine des travailleurs qui viennent y prester. Émigrations Parmi les travailleurs résidant dans les arr. de Dinant et Philippeville 56,3% travaillent dans les arr. de Dinant et Philippeville 11 travaillent dans l’arrondissement de Charleroi 13 % travaillent dans l’arrondissement de Namur 5,6% travaillent à Bruxelles Les « flux sortants » sont donc aussi importants vers Namur que Charleroi Immigrations Il est ici question de la provenance des travailleurs qui prestent dans les arrondissements de Dinant et Philippeville. Près de 90 % des personnes proviennent de la Province de Namur 78% proviennent des Arrondissements de Dinant –Philippeville 8,9% proviennent de l’arrondissement de Namur

Niveau de vie Le revenu moyen par déclaration de revenus à Philippeville est comparable à celui de la Région wal-lonne : 14.655 contre 15.277. (12) Dans la province de Namur, ce sont les communes situées au nord telles que La Bruyère, Gem-bloux et Eghezée qui comptent les valeurs les plus élevées avec un revenu annuel moyen par habi-tant de plus de 17.000€. A l’inverse, les communes situées au sud comme Couvin, Hastière et


(10) Répartition géographique des travailleurs salariés travaillant et résidant dans la commune aux 4èmes tri-mestres 2008 et 2012; Source: ONSS et IGSS; Calculs: IWEPS (11) Assises du développement culturel territorial; Présentation socio-économique des arrondissements de Di-nant et de Philippeville; Étude pour le Ministère de la Culture et de l’Audiovisuel ; Guénaël Devillet Directeur, SEGEFA (Service d’étude en géographie économique fondamentale ou appliquée/ Université de Liège) ; 10/12/2013, pp 23 et 24. (12) Tableau de bord socio-économique de la province de Namur Bureau Économique de la Province de Na-mur (BEP) - Sonecom-sprl – 2014; Carte n°7. Revenu annuel moyen par habitant par commune (exercice 2012), page 26.

Où travaillent les Philippevillains ?

Vresse-sur-Semois rassemblent des habitants qui ont un revenu annuel moyen inférieur à 13.000€. Un contraste apparaît ainsi entre le Nord et le Sud de la province. Le revenu annuel moyen par habitant est de 16.106€ pour l’ensemble de la Belgique. La région wal-lonne se situe au milieu des 2 autres régions (15.277€). Pour l’exercice 2012, la valeur du revenu annuel moyen en province de Namur se situe légèrement au-dessus de la moyenne wallonne (15.711€). Lorsque l’on regarde la part des majeurs admis à la procédure en règlement collectif de dettes, on constate une forte augmentation entre 2006 et 2013. Cette tendance vaut aussi dans les autres communes. En revanche, on constate la baisse (entre 2003 et 2012) de la part des bénéficiaires d’un revenu d'Intégration Sociale. Cette baisse est toutefois à tempérer. En effet, l’évolution positive du pourcentage est le résultat de la forte augmentation de la population. Un coup d’œil au tableau « Bénéficiaires du revenu d'intégration en 2008 et 2013 » (12bis) nous permet de constater que le nombre « d’accès » au RIS a presque doublé en cinq ans : il est passé, entre 2008 et 2013 de 72 à 138.


18-64 ans bénéficiaires d’un ris (%)

2003 2012


WALLONIE 2.3 2.3

Cerfontaine 1.1 0.7

Couvin 2.1 2.5

Doische 0.4 0.2

Florennes 1.8 2.0

Viroinval 1.8 2.2

Walcourt 1.2 1.3

majeurs ayant été admis à la procédure en règlement collectif de dettes (%)

2006 2013


WALLONIE 0.9 1.6

Cerfontaine 1.0 2.3

Couvin 1.0 2.3

Doische 0.9 1.6

Florennes 1.7 2.1

Viroinval 1.1 2.4

Walcourt 0.4 0.6

Revenu médian net imposable par déclaration

1977 2012

Philippeville 7578 21207

WALLONIE - 21214

Cerfontaine 7082 21336

Couvin 7273 19012

Doische 6864 20490

Florennes 8146 22079

Viroinval 6656 18224

Walcourt 7908 ///

moins de 18 ans vivant dans un ménage sans revenus

2003 2010

Philippeville 12.6 14.7 WALLONIE 15.8 14.1

Cerfontaine 15.4 10.5

Couvin 21.2 21.1

Doische 9.6 10.9

Florennes 14.9 12.3

Viroinval 23.0 20.4

Walcourt 9.9 7.7



(12bis) Sources: SPF Intégration sociale; Calculs: IWEPS

Population La densité de population à Philippeville est nette-ment moins élevée que la moyenne wallonne (2e après le Luxembourg). En janvier 2014, on recense 58 habitants par km² 212,3 pour la moyenne wallonne). Comme partout ailleurs, le nombre d’habitants a bien sûr augmenté. L’évolution est toutefois specta-culaire, surtout à la lecture du graphique –visible à la page suivante- concocté pour les assises du développement (13). Ce graphique nous montre qu’entre 2000 et 2010, Philippeville est la commune dont la population a connu l’évolution la plus significative.


Niveau d’éducation Ce tableau n’appelle guère de commentaires particuliers. On constate que, par rapport aux commu-

nes limitrophes, Philippeville compte un peu moins de personnes sans diplôme et un peu plus de

personnes porteuses d’un diplôme de l’enseignement secondaire inférieur.

(13) Étude pour le Ministère de la Culture et de l’Audiovisuel ; Guénaël Devillet Directeur, SEGEFA (Service d’étude en géographie économique fondamentale ou appliquée/ Université de Liège) ; 10/12/2013

TABLEAU N°18

En effet, en un peu plus de vingt ans, la population a pourtant augmenté de 26% : de 7245 en 1991, elle est passée à 9130 en 2014. On calcule 9,74% de progression au ni-veau wallon entre ces mêmes dates (de 3.258795 à 3576325). La commune comptait 9202 habitants au 1-8-2014 (Registre National). Selons les calculs de l’IWEPS, la population devrait dépasser le cap des 10.000 d’ici 2026. Quant à l’âge moyen, il est légèrement plus élevé comparée à la moyenne wal-lonne : 41,9 pour Philippeville et 40,7 en Wallonie. La part des 60 ans et plus est aussi plus élevée chez nous qu’en Wallonie : 24.56% à Philippeville contre 23.4% en Wallonie. Philippeville compte 18,6% de 65 ans et plus au 1-1-2014. (14) Le pourcentage de population étrangère a baissé : il est passé de 3,6% (2006) à 3,3% (2014).


(14) Tableau de bord socio-économique de la province de Namur Bureau Économique de la Province de Na-mur (BEP) - Sonecom-sprl – 2014, page 23

Tourisme

Derrière les champions de l’arrondissement que sont Viroinval et Couvin, Philippeville n’est pas une commune à forte connotation touristique. Du moins à la lecture de ces deux tableaux repris plus bas. Cette situation est évidemment conditionnée par le potentiel en termes d’attractions touristi-ques. Le plan ci-dessous permet de visualiser les principaux lieux de tourisme et de patrimoine des communes de l’arrondissement.


Nombre d'établissements d'hébergement touristi- 2000 2013

Philippeville 10 17

Cerfontaine 22 15

Couvin 58 50

Doische 12 19

Florennes 11 13

Viroinval 47 47

Walcourt 24 25

Nombre de nuitées dans les établissements d'hé-bergement touristique

2001 2012

Philippeville 6472 4154

Cerfontaine 6874 2018

Couvin 35925 20929

Doische 3090 2146

Florennes - 3859

Viroinval 76055 65297

Walcourt 1828 5417


Musée du Spitfire

Souterrains

Malgré Tout Ecomusée du Viroin Espace Arthur Masson Chemin de fer à vapeur des 3 vallées Musée du Petit Format

Basilique Walcourt

Bunker d’Hitler Grotte de Neptune Karting des Fagnes

Brasserie des Fagnes

Barrages Eau d’Heure Horloge astronomique

de Senzeilles Musée de la vie régio-

nale

Culture L’Arrondissement de Philippeville, composé de sept communes, ne compte pas moins de cinq cen-tres culturels locaux et un centre culturel régional. L’arrondissement compte relativement peu d’opérateurs en Arts de la scène, mais 30% du budget de ce secteur sont consacrés aux aides à la diffusion. Seules cinq associations reconnues selon le décret d’éducation permanente de 2003 (Vie Féminine, les FPS, l’Union des Agricultrices wallonnes, l’ACRF, asph) ont leur siège social dans l’arrondisse-ment (15). C’est peu, si l’on prend comme référence les arrondissements urbains ; c’est beaucoup, si l’on compare avec les arrondissements ruraux. Si on s’attarde aux dépenses culturelles des communes par habitant, on constate de fortes dispari-tés. (16)

Cela va des 13,12€ dépensés par Walcourt aux 65,21€ déboursés par Doische. La moyenne se si-tue autour de la trentaine (31,03 pour Florennes, 32,86 pour Couvin, 33,88 pour Cerfontaine). Viroin-val (26,36) et Philippeville(23,65) sont dans le trio de queue. Notons encore qu’au regard des deux arrondissements de Philippeville et de Dinant (soit un ensem-ble de 22 communes), seule la commune de Ciney fait mieux que Doische, avec 65,43€. Lettres et livre Dans notre région, on constate une étroite collaboration de quatre opérateurs reconnus, les Biblio-thèques de Mettet (Arrondissement de Namur), Couvin, Doische et Florennes. Ce réseau est coor-donné par la bibliothèque de Florennes, seule bibliothèque de la Province ayant obtenu une recon-


(15) Développement territorial ; Arrondissement de Dinant-Philippeville ; Nathalie HENRIET et Ra-phaël GÖBBELS (2014), page 10. (16) Développement territorial ; Arrondissement de Dinant-Philippeville ; Nathalie HENRIET et Ra-phaël GÖBBELS (2014), page 19.

naissance en catégorie 3 assortie de la fonction « encyclopédique ». Travaillant également avec les bibliothèques non reconnues de Walcourt et Philippeville, il permet aux actions de développement de la lecture de gagner en cohérence territoriale à l’échelle de l’arrondissement administratif de Phi-lippeville. Les haltes des Biblio- et BDbus sont nombreuses. Elles résultent d’une demande des communes. Les services de l’Itinérante de la Province de Namur sont gratuits sauf pour les communes qui ne disposent pas d’un opérateur local reconnu. Les arrêts du Bibliobus sont régulièrement proches d’un établissement scolaire. Philippeville peut aussi compter sur le passage du Discobus (médiathèque), un jeudi sur deux. Jeunesse Il n’y a pas de maison de jeunes sur le territoire de Philippeville qui est en revanche « couvert » par deux mouvements patro. Pas de Centre d’information des jeunes, non plus. Il faut pour cela se rendre à Couvin. Patrimoine culturel et artistique On notera que l’arrondissement compte quatre musées reconnus par la FWB : Le Malgré Tout (Treignes), l’écomusée de la ferme-château de Treignes, le Musée du Petit Format (Nismes), le Spitfire (base de Florennes). Aucun musée reconnu sur le territoire de Philippeville, donc. Quant aux Chefs d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de la Communauté française, outre le Carnaval de la Vallée du Viroin, ils se concentrent dans le « nord Entre-Sambre-et-Meuse », c’est-à-dire les communes de Cerfontaine, Walcourt et Florennes. Il s’agit des marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse. Cette identité a d’ailleurs réuni les communes de Cerfontaine, Walcourt, Florennes et Gerpinnes dans le GAL de l’Entre-Sambre-et-Meuse dont la première programmation portait spécifi-quement sur une réflexion autour des marches. Participation citoyenne (17)


(17) Développement territorial ; Arrondissement de Dinant-Philippeville ; Nathalie HENRIET et Raphaël GÖBBELS (2014)

Groupe d’action locale Centre culturel CEC

Pratiques artistiques en amateur La plupart de ces pratiques s’expriment au travers des ateliers d’un CEC (centre d’expression et de créativité). Le CEC est porté conjointement par les Centres culturels locaux de Philippeville, Floren-nes et Walcourt. Trois troupes de théâtre amateur s’expriment sur le territoire de la commune : à Neuville (Les amis de la gaieté, Vodecée (Les Djones Tchats) et Philippeville (Les joyeux Philippevillains). Plus aucune société musicale n’est active sur le territoire actuellement. Un groupe vocal (Phil In voice) Une école de danse Les cours du soir dispensés par l’IEPS de Philippeville brassent aussi des matières artistiques (cours d’aquarelle, d’art floral, de photo et d’ébénisterie).

Principaux centres commerçants

En ce qui concerne les principaux centres commerçants, on constate une relative interpénétration transversale entre Philippeville, Dinant et Ciney (18). Cette carte ne tient pas compte de Givet, qui constitue vraisemblablement le premier concurrent, avec la zone du grand Charleroi. Sur la carte suivante, on voit clairement se dessiner les zones frontalières. Celles‐ci sont évidem-ment les plus enclines à utiliser une partie de leur pouvoir d’achat de l’autre côté de la frontière.


(18) Assises du développement culturel territorial; Présentation socio-économique des arrondissements de Dinant et de Philippeville; Étude pour le Ministère de la Culture et de l’Audiovisuel ; Guénaël Devillet Directeur, SEGEFA (Service d’étude en géographie économique fondamentale ou appliquée/ Université de Liège) ; 10/12/2013, page 27.

On notera au passage que cette forme d’émigration ne vaut pas dans le domaine de l’emploi. Cela se justifie par le fait qu’aucun pôle d’emploi significatif ne se trouve dans le Nord de la pointe de Charleville. ■ ■ ■

Traditionnellement, le week-end de pentecôte est dédié aux artistes amateurs de l’enti-


A Philippeville, les commerces ont poussé comme des champignons.

té qui ont l’occasion d’exposer leurs œuvres aux yeux de la population de la région. Qu’ils soient hommes ou femmes, petits ou grands, adeptes de l’aquarelle, de la peinture à l’huile ou du pastel, de la photo ou de la sculpture, tous ont à cœur de présenter au public le meilleur d’eux-mêmes et de leur esprit créatif. Après sept années d’exil à la chapelle des remparts pour cause de fermeture de la salle des halles, l’exposition avait réintégré en juin 2014 cette dernière. L’habitude est donc prise de nouveau. Notre nouvelle salle offrira un cadre somptueux aux artistes philippevillains. Comme à l’accoutumée, cette exposition sera enrichie par les réalisations des élèves du cours d’art floral de l’Institut de Promotion Sociale de Philippeville. CENTRE CULTUREL Salle des halles 23, 24 et 25 mai 2015 de 14 à 18h Entrée libre

D u -r a n t l e s deux p r e -


Salon d’ensemble des artistes de la commune

mières semaines du mois d’août, le Foyer culturel de Philippeville vous propose 20 stages différents, à décliner en trois formules possibles : le matin, l’après-midi ou la journée complète…

Du 3 au 7 août -De 2,5 ans à 5 ans De 9h à 16h : 1/ et 2/ Psychomotricité (Méthode Aucouturier) -De 3 à 6 ans De 9h à 12h : 3/ Théâtre-Expression corporelle 4/ Musique-Rythmes des champs De 13h à 16h : 5/ Petits fermiers -De 7 à 12 ans De 9h à 12h : 6/ Fermiers en progrès 7/ Pêche en étang De 13h à 16h : 8/ Cuisiniers en herbe(s) 9/ La métamorphose des fringues 10/ Rythmes et percussions


Stages d’ETE

Du 11 au 14 août -De 3 à 6 ans De 9h à 12h : 11/ Eveil musical et chansons 12/ Expression(s), improvisation et contes De 13 h à 16 h : 13/ « Robin Dubois » -De 7 à 12 ans De 9 h à 16 h : 14/ et 15/ Randonnée-Nature De 9 h à 12 h : 16/ « Lenta-Koh » De 13 h à 16 h : 17/ Objets en carton 18/ Passion Musique 19/ Les fleurs dans tous leurs états

Prix : Semaine : 60 € la semaine de 5 journées complètes / 40 € la semaine de 5 demi-jours

(matins ou après-midis). Réduction de 5 € dès le 2ème enfant. Infos : Le programme complet des stages d’été est disponible sur simple demande au 071/66.23.01 (ou 02) ou affiché sur notre site www.culture-philippeville.be Le paiement sur le compte du Foyer culturel BE63 068-2020394-08 fait office d’inscription. Les transports (sur le temps de midi) se font grâce au car communal de la Ville de Philippeville.


Au cours du mois de juin, va se dérouler la grande migration des sculptures monumentales qui vont toutes changer de localité ! Rappelons le principe de ce pro-jet initié par la commission "arts plastiques" du Centre cultu-rel Action Sud dans les sept communes de l'arrondissement de Philippeville et porté au plan local par les centres cultu-rels locaux et les communes accueillantes : chaque com-mune reçoit pendant un an 10 œuvres d'un sculpteur, à charge pour elle de les installer sur des socles prévus à cet effet. Les œuvres restent en place pendant un an. Après quoi, elles sont déplacées dans une commune voisine tan-dis que les sculptures d'un autre artiste viennent prendre la place laissée vacante.

Cette année, après les sculptures de Jean-Claude SAU-DOYEZ qui ont animé nos places et nos rues, Philippeville accueillera les œuvres d'un sculpteur régional et néanmoins mondialement célèbre : Félix ROULIN.

Depuis son atelier de fonderie de Biesmerée, Félix Roulin a produit des œuvres de bronze qui ont essaimé de par le monde entier. Son hymne sculptural dédié au corps féminin pose sa partition sur les places de la cité de Vauban et éclate en harmonies voluptueuses et monumentales qui ra-viront promeneurs et amateurs.

Autres sites : Jacques IEZZI à Nismes (Parc communal) Jean-Guy CLOSSET à Couvin (Espace Watriquet) Félix ROULIN à Philippeville (Square Louise-Marie et environs Jean-Claude SAUDOYEZ) à Walcourt (Parc communal Philippe GOURIER) à Florennes (dans la ville) Vincent TREU à Cerfontaine (centre) Daniel FAUVILLE à Matagne-la-Petite (parc du carmel) Tandis que Jean MORETTE poursuivra son œuvre pionnière en investissant Momignies et qu'Hilda BOGAERT prendra sa place à Chimay Renseignements : 071-66 23 01

Vernissage le SAMEDI 20 JUIN à 16H00 Square Louise-Marie Invitation cordiale à tous


Action sculpture 2015-2016

Les sculptures de Félix Roulin étaient à Couvin.

Hymne sculptural dédié au corps féminin...

Bonne nouvelle pour les ados des communes de Philippeville mais aussi Cerfontaine, Florennes et Walcourt : Été Jeunes./ revient du 20 juillet au 14 août prochain avec son cortège d’activités d’expression et sportives afin de ne pas « bronzer idiot ». Été Jeunes./, ce sont 4 semaines pleines de rencontres, de découvertes, d’apprentissages, de défoulement, de fous rires, de joie et de plaisir partagé en compagnie d’animateurs professionnels animés du désir de partager leurs compétences. Les jeunes âgés de 12 à 18 ans pourront s’initier à des techniques d’expression telles que le cirque, la magie, la découverte nature, la sculpture, la vidéo, l'écriture, le scrapbooking, le break dance, le jeu de rôles, le théâtre, et bien d’autres encore. Les après-midis seront consacrés aux sports : bas-ket, tir à l’arc, escalade, volley, football, base ball, gymnastique acrobatique, VTT, trampoline, ski nautique, et bien d’autres techniques encore seront abordées en compagnie de moniteurs brevetés de L’ADEPS et des clubs de la région. Les journées débutent à 9h pour se terminer à 17h30 et comprennent trois heures d’activités d’ex-pression et deux périodes de deux heures d’atelier sportif. Des travailleurs sociaux sont présents en permanence et à l’écoute des jeunes, de leurs questions et de leurs problèmes. Les activités se déroulent au départ de l’Athénée de Philippeville qui constitue le point de ralliement quoti-dien. Il en coûte 30€ par semaine. C’est une organisa-tion du Foyer Culturel, du Plan de Cohésion Sociale et de l’AMO Jeunes 2000 ainsi que de la Ligue des Familles de Philippeville aidés par la Ville de Philippe-ville, l’ADEPS et la Province de Namur (Service de la Culture). Renseignements :

Foyer Culturel de Philippeville : 071-66 23 01 PCS de Philippeville : 071-66 97 40 AMO Jeunes 2000 : 071-68 64 53

En mars dernier se sont tenues les finales de la 21e édition du concours annuel de Fais-moi un Conte. Nous reprenons sur la page suivante et en images le palmarès de cette cuvée 2015. Cocoricoooooooooo! Deux de nos derniers finalistes participeront, en juil-let prochain au concours organisé dans le cadre du festival de Chiny. Il s’agit de Lucie Depienne et de Marc Piret.


Fais-moi un Conte 2015

Été Jeunes./

Marc Piret, Prix du Public 2015.

Lucie Depienne, Grand Prix 2015.

Pluie… de stages l’été prochain!

GRAND PRIX DU JURY Lucie De-pienne (Signy-le-Petit)

Prix de la Qua-lité de la langue : Yves Jeune-homme (Namur)

Prix du pu-blic

Marc Piret (Suxy)

Prix de la Ville de Philippeville : Ecole d'application – Morlanwelz (classe de Mme Duwé)

Grand Prix du jury Romain Balthazar (Petit-Han) Coup de

cœur pour la « meilleure interpréta-tion » Eliott Delacre (Mazée) & Romain De Vriese (Surice)

Prix de la Ligue des Familles Chloé Henry (Haut-le-Wastia)

Coup de cœur pour la créativité Ecole de Berzée (Mme Selvais) : Camille Valenza, Dolorès Wenkin, Alizée Denorme

Coup de cœur pour l’originalité Nicolas Di Liberto (Florennes) & Pol De Vriese (Surice)



Eté Jeune ./ ◘ dim 26 juillet / Surice 18e Estival du Conte, avec la Surizée asbl ◘ du 4 au 8 août et du 11 au 14 août / Philippeville Stages d’été

◘ du 7 au 9 juin / Philippeville (Centre culturel, salle « Les Halles ») Expo des artistes de l’entité ◘ sam 27 juin / Philippeville (Centre culturel, salle « Les Halles ») Concert de jembé; expo de masques; dégusta-tion produits de bouche africains ◘ du 14 juillet au 8 août / Philippeville

Chez nous... .

Organisation du/avec le

Centre Culturel de Philippeville 071-66.23.01

Éditeur responsable Bernard Gautier

Mise en page CENTRE CULTUREL de Philippeville

Conception couverture Elisa Bouché

Coordination/Rédaction finale CEN-

TRE CULTUREL de Philippeville : Hélène Josse, Bernard Gautier, Thierry De Vriese

Ils sont/font aussi ce Phil' Conduc-teur Marc Mathieu, Robert Nuyts, Lau-ra Orlandino (stagiaire)

Adresse de Rédaction [email protected]

Documents

Essai de « radiographie » p.2 de notre commune · Printemps 2015 Depuis quelques ... La Fédération Wallonie-Bruxelles en chiffres; 2014 Tableau de bord socio-économique de la