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Etude de la gestion sociale des Ale

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Mémoire defin d'études 1 IRDIESAMograne

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Etude de la gestion sociale des Ale

REMERCIEMENTS

Ce travail s'intègre dans le cadre du projet de recherche MERGUSIE qui a pour objectifl'étude de la gestion intégrée de l'eau dans le bassin de Merguellil. Ce projet est mené par l'Institut deRecherche pour le Développement (IRD).

En guise de reconnaissance à tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin à la réalisation de cemémoire de fin d'études, je tiens à exprimer mes profondes gratitudes et mes vifs remerciements àmon'professeur encadreur Dr. Selmi Salah chercheur enseignant à l'ESA de Mograne et Dr Zekri Slimenseignant à l'ESA de Mograne.

J'exprime ma reconnaissance à Mr. Patrick Le Goulven, directeur de recherche en hydrologie à1'IRD, pour son appui et ses conseils précieux qui ont permis de bien concrétiser ce travail.

Mes vifs remerciements sont adressés à Monsieur Jacques CLAUDE, chef mission de l'IRD Tunis.

Je remercie tout le personnel et les cadres de la DGGR du Ministère d'agriculture, notamment à MrBrahem Taoufik.

Je remercie tous les agriculteurs et les membres des AIC pour leur patience et leur accueil au coursdes enquêtes de terrain.

Et avec mon respect, j'exprime mes gratitudes et mes remerciements à Mr Tijani Mehouachi,directeur de l'ESA de Mograne et à tous mes enseignants et cadres administratifs de l'ESAM pour leurcontribution à mon fonnation.

A tous les membres de jury qui m'ont honoré en m'autorisant à me présenter devant eux pour soutenirce travail.

Mémoire defin d'études 2 IRDIESAMograne

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Etude de la gestion sociale des Ale

LISTE DES ABREVIATIONS

AG : Assemblé Générale

AIC : Association d'Intérêt Collectif

ASP : Association Syndicale de Propriété

ASlli: Association Spéciale d'Intérêt Hydraulique

BA :Bled Abida

CA : Conseil d'Administration

CAIC : Cellule AIC

CC : Compte courant

CRDA : Commiceriat Régionale de Développement Agricole

DGGR: Direction Générale de Génie Rurale

DGRE : Direction Générale de Ressource en Eau

DGTH : direction Générale de Travaux Hydrauliques

DPH : Domaine Public Hydraulique

DT : Dinar Tunisien

ETP : Evapotranspiration

GDA : Groupement de Développement Agricole

GIC : Groupement d'Intérêt Collectif

GIH : Groupement d'Intérêt Hydraulique'

Ha : Hectare

H : Heure

Km : Ki lomètre

LIs : litre par seconde

MA : Ministère de l'Agriculture

MB : Marge Brute

MBG : Marge Brute Globale

MD : Millions de Dinars

M3 : mètre cube

Mm3 : miIlion de mètre cube

MOF: main d'œuvre familiale

MOO : main d'œuvre occasionnelle

Pr : périmètre irrigué

PPI : périmètre public irrigué

SONEDE: société nationale d'exploitation et de distribution des eaux

RS : résidu sec

Mémoire defin d'études 3 IRDIESAMogralle

Etude de la gestion sociale des Ale

TABLES DES MATIERES

REMERCIEMENTS

LISTE DES ABREVIATIONS3

TABLES DES MATIERES4

INTRODUCTION7

PROBLEMATIQUE8

APPROCHE METHODOLOGIQUE8

TYPOLOGIE DES EXPLOTATIONS AGRICOLES

CHAPITRE 1 : L'EAUEN TUNISIE

1- OFFRE ET DEMANDE EN EAU EN TUNISIE

2- PROBLEME DE L'EAU EN TUNISIE

3. POLITIQUES ET STRATEGIES DE L'ETAT DANS LA GESTION'DE L'EAU

3.1. DELA GESTIONETATIQUEALA CREATIONDESAICETDESGIC

3.2. UNE NOUVELLE APPROCHE DE LA GESTION DE L'EAU

4- LE FONCTIONNEMENT ACTUEL DES AIC

4-1 ENTRETIEN:

4-2 GESTION FINANCIERE

5- ORGANISATION DES AIC

CHAPITRE 2: ETUDE DU FONCTIONNEMENT ET DE LA GESTION DES PERIMETRES 1

1. PRESENTATION

2. FONCTIONNEMENT DES AIC ET STRATEGIES DES AGRICULTEURS

SECTION 1 : Bled Abida1.ASPECTHYDRAULIQUES:

1-2 GESTIONDUPERIMETRE :

1-3.LES STRATEGIES DES EXPLOITANTS :31

GROUPE 1

GROUPE 2 :33

GROUPE 3 :

GROUPE 4 :

GROUPJ!.~ 5 :

1-4.STRATE6ïE DE L'AIC

P....~,

2

3

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7

g

g

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13

14

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16

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21

26

26

27

27

2g

34

34

Mémoire defin d'études 4 IRDIESAMograne

Mémoire defin d'études 5 IRDIESAMograne

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Etude de la gestion sociale des Ale

RESUME

La décentralisation permet de limiter les coûts administratifs de contrôle et de laisser lesagriculteurs élaborer eux-mêmes des solutions adoptées localement.

Les AIC d'irrigation de la région de Kairouan rencontrent divers problèmes qui limitentl'amélioration de leur fonctionnement et de leur développement.

Le présent travail s'intéresse à l'étude de la gestion sociale de ces AIC en se basant sur des donnéesacquises par des enquêtes auprès des agriculteurs. Après une analyse bibliographique de la stratégietunisienne en matière du fonctionnement et de mode de gestion des AIC d'irrigation, une présentationde la zone d'étude et une description des différents aspects, une typologie est utilisée pour analyser lesdifférents systèmes de production agricoles afin d'identifier les comportements des agriculteurs dansune situation de limitation de quantité d'eau demandée.

Les mots clés: kairouan, AIC, gestion intégrée, stratégies, agriculteurs, GDA, Souadia, Mlelsa, BledAbida, systéme de production.

Mémoire defin d'études 6 IRDIE~:4.Mogralle

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Etude de la gestion sociale des Ale

INTRODUCTION

L'agriculture est un secteur important dans l'économie tunisienne. Plus de 70% de lapopulation dépendent de ce secteur et plus 113 en tire directement leurs revenus. Cependant l'eau quiest un facteur essentiel de l'agriculture, est devenue de plus en plus une ressource rare et souvent nonrenouvelable. Ces dernières années, il y a une prise de conscience, de la part des décideurs de lanécessité d'optimiser et de rationaliser la gestion et l'exploitation des ressources hydrauliques, alorsune nouvelle approche est aujourd'hui à l'essai, basée sur la création de l'esprit communautaire enimpliquant de plus en plus les collectivités et les organisations locales dans la gestion des périmètresirrigués. Tels sont les fondements du programme national des ·associations d'intérêt collectif dans ledomaine de la gestion de l'eau en milieu rural.

L'un des objectifs stratégiques assignés à ce désengagement de l'Etat est d'encourager l'initiativedans la gestion et la maintenance des équipements hydrauliques avec l'utilisation économisatrice etvalorisante de l'eau.

L'efficacité sociale de la gestion locale des eaux d'irrigation est la préoccupation essentielle de laprésente étude. En effet, après le désengagement partiel de l'Etat de la gestion des périmètres irrigués,allouant cette tâche aux AIC d'irrigation, la stratégie n'a pas donné de grands résultats vu que cesassociations n'ont pas évolué comme il a été prévu au départ de l'élaboration de la stratégie.

Les objectifs de notre travail sont les suivants :

* Identifier, à travers l'étude de la gestion des AIC, leurs problèmes et les avantagesdéterminants leur évolution.

:1: Relever le statut familial des adhérants, leurs techniques culturales, leurs contraintes etperspectives au niveau de l'exploitation.

* déterminer le comportement des adhérants vis à vis de l'AIC, de l'utilisation de l'eaud'irrigation et leur esprit collectif.

* Comprendre et dégager les différentes stratégies des agriculteurs qui vont pennettred'identifier la stratégie globale de la communauté de l'Aie.

Mémoire defin d'études 7 IRDIESAMograne

~I Etude de la gestion sociale des Ale

PROBLEMATIQUE

S'intégrant à la mondialisation, la Tunisie avait pris la décision d'augmenter ses performances àl'échelle mondiale en comptant sur l'agriculture. Face à cet objectif, la gestion des ressourcesnaturelles posait une contrainte à surmonter. L'Etat avait pris comme solution de libéraliser ce secteuren appliquant une privatisation progressive, surtout en ce qui concerne cette étude de la gestion deseaux d'irrigation. Cependant cette stratégie n'a pas concordé parfaitement aux stratégies desagriculteurs, acteurs locaux dans la gestion de l'eau. En effet, ces derniers, ne souhaitent pas uneautonomie complète par rapport à l'Etat ni l'appropriation complète des installations.

Quelles sont, d'après les agriculteurs, les défaillances de la stratégie de l'Etat?

Quelles sont les possibilités d'amélioration des situations des AIC ?

Comment adapter le fonctionnement des AIC aux stratégies adoptées par les agriculteurs vis àvis de la gestion des eaux d'irrigation?

APPROCHE METHODOLOGIQUE

1. Objectifs:

Pour étudier la gestion sociale des AIC d'irrigation de la région de Kairouan et les perspectives deleur développement, deux types 'd'enquêtes ont été préparés dans le but d'atteindre les objectifssuivants:

• Etude des AIC d'irrigation: leur identification, leur fonctionnement, leurs moyens de gestion ainsique leurs situations financières, problèmes rencontrés et les atouts permettant leur évolution.

• Etude des exploitations agricoles gérées par les AIC : statut familial des adhérants, leurstechniques culturales leurs contraintes et perspectives au niveau de l'exploitation.

Q Etude du comportement des adhérants vis à vis de l'AIC, de l'utilisation de l'eau d'irrigation etleur esprit collectif.

• Comprendre et dégager les différentes stratégies des agriculteurs qui vont déterminer ainsi lastratégie de l'AIe.

1-le Méthodologie envisagée

Les données sont obtenues par une enquête faite auprès des membres de chaque Ale et unedeuxième plus approfondie au niveau des exploitations agricoles.

La démarche suivie est la suivante :

• La connaissance relative de la zone d'étude,

Il La consultation d'une large bibliographie nationale et régionale sur la gestion de l'eau en Tunisie.

• La nécessité d'effectuer des enquêtes sur terrain auprès des agriculteurs et auprès des membres desAle.

Enquête Ale:

Le choix des AIC à enquêter a tenu compte essentiellement de leur niveau d'évolution en matièredes modes de fonctionnement, de leur répartition spatiale (voir carte, localisation de 3 AIC étudiées).

Chaque AIC de ces trois représente un ensemble des AIC ayant les mêmes caractéristiques et lesmêmes conditions de travail, de telle sorte que les constatations dégagées à partir de cet échantillonresteront valables pour le reste des AIC

Enquête adhérants

C'est une enquête soclo-economique se reposant initialement sur des questionssocioprofessionnelles de l'exploitant, des questions portants sur les caractéristiques générales de

.,

Mémoire defin d'études 8 IRDIES·1Mograne

Etude de la gestion sociale des Ale

l'exploitation, système d'irrigation, revenu de la famille, relation avec l'AIC, les contraintes, lesperspectives des agriculteurs et proposition de développement.

La population mère est formée d'un ensemble d'AIC, chaque AIC constitue un groupe biendéterminé et individualisé d'exploitation, donc il s'agit de choisir au niveau de chaque AIC, unnombre représentatif d'agriculteur. Pour cela on a fait une typologie qui nous a aidé à choisir unéchantillon convenable tel que le résultat indiqué dans le tableau suivant:._----_._-"'"-..,.._ __ , .._ _-- _ ~~ ~' ,._..Nbm de l'AIC Nbre total des adhérants Taille de l'échantillon Effectif en %

Mlelsa

Bled Abida

Souadia

62

86

71

10

10

10

16.12

11.62

14.08

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Déroulement des enquêtes:

L'enquête s'est déroulée pendant la période de mois de mars, avril et mai par interview individueldes agriculteurs irriguants dans chaque AIe.

TYPOLOGIE DES EXPLOTATIONS AGRICOLES

Vu la variabilité des exploitations agricoles au niveau des comportements, des situations et desprojets d'exploitation (plusieurs chercheurs ont montré que la réalité du monde agricole et rural est:hétérogène et se caractérise par une diversité assez pertinente), on distingue une diversité desstratégies adoptées par les agriculteurs.

Moyennant d'une typologie assez claire et efficace, on est arrivé à saisir cette diversité et àdéterminer ces stratégies agricoles. Cette typologie consiste à identifier les différents typesd'exploitation ainsi de classer les agriculteurs de chaque AIC suivant ces types. Elle pernletd'atteindre deux choses à la fois, «d'une part, que les classes aient une signification, d'autre part, quel'appartenance d'un individu à une classe ait un minimum de stabilité vis à vis d'événements fortuitsou secondaires» (Boussard, lM, 1987).

Analyse en Composante Principale:

Dans mon travail j'ai choisi des variables quantitatives seulement pour la typologie afin de simplifierle choix des échantillons, alors c'était l'analyse en composante principale (ACP) qui convient lemieux. C'est une méthode d'analyse factorielle qui permet de présenter les résultats, soit sous formedes graphiques permettant de localiser les individus ayant les mêmes caractéristiques dans la mêmezone, des matrices, soit sous forme des classes rassemblant chacun des individus, aussi ayant lesmêmes critères.

Les nouvelles variables sont appelées «composante principale» pour une variance maxinlale etune moyenne nulle. L'axe qu'eiles déterminent sont les axes principaux et les formes linéairesassociées sont les facteurs principaux. (Bemamonda, )

Cette représentation permet de regrouper et de dégager la ressemblance des individus suivant lacombinaison de toutes les variables initiales, donc d'identifier les groupes homogènes. Laclassification permet aussi de regrouper les exploitations d'une manière homogène suivant les critèressélectionnés au préalable.

Les méthodes de classification sont nombreuses, et puisqu'on a appliqué l'ACP pour la typologie, onest obligé de retenir une méthode de classification qui pourrait lui être aisément liée, où l'agrégationdes individus s'effectue selon la moyenne et l'ecart-type, il s'agit bien de la classification ascendantehiérarchique du moment d'ordre deux.

«- Hiérarchique, car on cherche à représenter les individus per ensemble des parties hiérarchiquementemboîtées;

- Ascendante, car on procède par des regroupements successifs allant des individus vers le groupe;

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Mémoire defin d'études 9 IRDIESAMograne

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Etude de la gestion sociale des Ale

- du moment d'ordre deux, car on construit la classification en cherchant les partitions dont l'inertie{lavariance) entre les classes est maximale pour un nombre de classes données. »(poncet, Ph, 1993)

Application de L 'ACP :

On procède à une ACP basée sur 3 variables déduites de l'enquête simplifiée

SUAIC : superficie dans l'AIC

PUIHAI : superficie irriguée par un puits hors ['AIC

SUTRAI: superficie totale hors AlC

Les résultats obtenus pour le cas de Bled Abida sont regroupés dans les tableaux suivane .

Tableau récapitulatif des exploitations

Groupe SUAIC PHAIC STHAIC

Gl 6.610 42 42

G2 1.818 0 29.750

G3 21.43 0.5 0.883

G4 1.869 10.9 10.9

G5 1.35 0.519 2.983

GROUPE 1 : grands exploitants possédants des puits

Désignation SUAIC PUIHAI SUTHAI

Moyenne 6.610 42 42

Ecart-type 0 0 0

Max:' 7 42 42

Min. .... 42 421

Ces les agriculteurs qui possèdent une surface plus ou moins grande à l'intérieur de l'AIC et qui sonten même temps propriétaires d'une grande superficie hors de l'AIe. Ces grandes surfaces sontirriguées par un puits situé très loin de l'AIe.

GROUPE 2 : les grandes exploitations sans puits

désignatio SUAI PUIHAI SUTHAI"

Moyenne 1.818 0 29.750

Ecart-type 1.027 0 1.09

Max. " 0 31~

Min. 1 0 28

Ce groupe se compose de 4 exploitants soit un effectif de 4.7% de l'ensemble des exploitations dansl'AIC. Ces sont des agriculteurs possédants des petites surfaces à l'intérieur de l'AIC mais ilspropriétaires des grandes surfaces à l'extérieur non alimentés par un puits, donc c'est la culture en sec.

1 Le même travail a été effectué pour les deu.'X autres Ale

.Mémoire defin d'études 10 IRDIESAldograne

I~Etude de la gestion sociale des Ale

GROUPE 3: GRANDES SURFACES DANS L'AIC ET PETITES à L'EXTERIEUR

Désignation SUAIC PHAIC STHAIC

Moyenne 21.43 0.5 0.883

Ecart-type 6.11 0.707 0.641

Max. 26 2 2

Min. 13 0 0

Cette classe regroupe l'ensemble de trois agriculteurs, soit 3.4% de l'effectif total, exploitent desgrandes superficies dans l'AIC et des petites surfaces en dehors. Certains d'eux possède un puits lesautre non.

GROUPE 4 :'MOYENNES EXPLOITATIONS AVEC UN PUITS HORS L'AIC

Désignation SUAIC PHAIC STHAIC

Moyenne 1.869 10.9 10.9

Ecart-type 1.286 3.611 3.611

Max. 3.74 20 20

MIN 0.1 4 8

Cet ensemble regroupe les agriculteurs qui ont des surfaces faibles dans l'AIC et des moyennes àl'extérieur. Ces agriculteurs possèdent des puits dans leurs exploitations ce qui leur permettent de fairedes cultures en irriguée plus qu'en sec. Le nombre de ces agriculteurs est 10 soit un pourcentage de] ] .3.

GROUPE5 : LES PETITS AGRICULTEURS

Désignation SUAIC PHAIC STHAIC--Moyenne 1.35 0.519 2.983

Ecart-type 1.247 1.427 3.1.7

Max. 6.83 7 10

Min. 0.09 0 0

Ce groupe rassemble le plus grand effectif, les agriculteurs sont au nombre de 67, soit 78% del'effectiftotal. Ce qui montre bien le problème de morcellement.

Ces agriculteurs possèdent des faibles surfaces dans l'AIC et en dehors, ils n'ont pas des puits doncils ne s'alimentent que de l'eau publique

-Memoire defin d'études 11 IRD/ESAMograne

Etude de la gestion sociale des Ale

CHAPITRE 1: L'EAU EN TUNISIE

L'eau est une ressource essentielle, conditionnant la vie et l'existence des êtres vivants. Mais cette eauqui est abondant dans le monde, semble être rare et précieuse dans les pays du sud. Ce qui explique,généralement, les préoccupations politiques de ces pays pour la gestion et l'exploitation rationnelle decette ressource. Elle y est considérée comme facteur décisif d'aménagement et de développementéconomique et social.

L'exploitation des réserves d'eau souterraines, qui a débuté dans quelques pays au 19ème siècle, n'a étéd'abord qu'un fait involontaire, conséquence de l'intensification des prélèvements sous la pression desbesoins, permise par les progrès techniques : forages et pompages profonds. La conjonction desmoyens techniques et financiers puissants a permis le développement d'une véritable exploitationminière de l'eau souterraine aux Etats-Unis, au Sahara en Arabie Saoudite (Marget, J. 1990).

Dans les pays à climat aride, aux ressources en eau renouvelables limitées, les nappes profondes sontfortement exploitées. Leur gestion est un réel problème de développement dans les régions arides.

1- OFFRE ET DEMANDE EN EAU EN TUNISIE

1-1. Les ressources potentielles totales

Depuis les années 70, les ressources en eau ont fait l'objet de plusieurs évaluations et bilans imposéspar le besoin d'une planification rigoureuse. L'évaluation des ressources potentielles totales aprogressé à un rythme élevé pendant la décennie 1970-1980 faisant porter les ressources de 2160Mm3/an puis à 4500 Mm3/an en 1990 (Sghair, 1995).

1-2. Les ressources en eau souterraines

Evaluées à 1780 W1ffi3/an selon le dernier bilan, les ressources en eau souterraines en Tunisie sontconstituées par 641 Mm3/an (36%) offertes par les nappes phréatiques et par 1139 Mm3!an(64%)contenus dans les nappes profondes. Si les nappes phréatiques exploitées par des puits desurface fournissent l'essentiel des ressources en eau souterraines pour les régions du nord et du centre,les nappes profondes dot l'exploitation est assurée grâce aux forages profonds, constituent la ressourcedominante au sud du pays. En effet, comme l'indique le tableau ci-dessous, environ 64% soit 72"4Mm3 des ressources en provenance des nappes profondes se localisent dans le sud du pays.

Les nappes de la Tunisie Centrale bien que de superficie relativement restreinte, se distinguent decelles du Sahel par l'importance de leurs ressources tant du point de vue quantitatif que du point devue qualitatif.

Tab N°l: Ressources en eaux potentielles en Tunisie par régions

ressource en Nord Centre Sud Totaleau Mm3 % Mm3 % Mm3 % Mm3 %

Eau de surface 2185 80 290 38 225 21 2700 59r--'Aquifères 362 13 208 28 94 9 664 15phréatiques

Aquifères 187 7 255 34 734 70 1176 26profondes

Total 2734 100 753 100 1053 100 4500 100

% du total 60 17 23 100

(OGRE, 1999)

La demande en eau en Tunisie a augmenté de façon régulière au cours de 15 dernières années. Lenombre d'hectare irrigués a augmenté plus que le double, alors que pour que secteurs pris ensemble, lademande a augmentée de plus de 80%.le tableau suivant montre les estimations de l'utilisation del'eau au cours des années récentes, ainsi qu'une projection de la demande en eau pour l'an 2010.

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Mémoire de fin d'éludes 12 IRDIESAMograne

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Etude de la gestion sociale des Ale

Tab N° 2 : 2volution de la demande en eau

Secteur 1990 1994 2010

Mm3 % Mm3 % Mm3 %

Agriculture irriguée 1575 82.1 2100 83.1 2540 80.2

Eau domestique 240 12.5 310 12.2 462 14.6

Industrie 85 4.4 96 3.8 123 3.9

tourisme 20 1 23 0.9 40 1.3

Total 1920 2529 3165

(OGRE, 1999)

2- PROBLEME DE L'EAU EN TUNISIE

2-1. L'eau: ressource rare et vitale:

La Tunisie est classée parmi les dix pays du monde qui sont exposée à une pénurie d'eau. Certes,aujourd'hui les quantités consommées ne dépassent pas encore les ressources renouvelables, sauf dansquelques zones délimitées, et pour les vingt années prochaines, la situation n'est pas alarmante.Toutefois grâce aux énormes investissements réalisés au cours de 3 dernières décennies, lesinfrastructures existantes mobilisent déjà la quasi-totalité de la nappe de la nappe phréatique, 80% dela nappe profonde et 60% des eaux de surface. Cette année les eaux des nappes phréatiques et desnappes profondes seront exploitées à 100% et les eaux de surfaces à 90%.

Devant cette exploitation optimale des ressources il est important de maîtriser la consommation d'eauet d'améliorer les performances des infrastructures existantes.

2-1-1 L'eau d'irrigation: .

La quantité d'eau consommée annuellement est de 2.2milliards àe m3 avec un pourcentage de 85sont consacrés à l'irrigation, dont les besoins ont doublé au cours de 15 dernières années suite àl'extension des périmètres irrigués

L'eau constitue un facteur primordial pour accroître la production agricole et pour la libérer autant quepossible des aléas climatiques. Elle conditionne également l'efficacité des autres facteurs deproduction comme les engrais, les traitements phytosanitaires, les brises vents ...

Face à la rareté des ressources en eau, la durabilité de développement de l'agriculture dépend de deuxconditions: l'wIe consiste à développer des techniques d'irrigation à économie d'eau. L'autre est lalutte contre le gaspillage, sachant que pour atteindre ces objectifs beaucoup d'efforts etd'investissements seront nécessaires.

a- Evaluation et importance des investissements hydrauliques en Tunisie:

l'Etat a accordé une grande priorité au développement des ressources en eau qui s'est traduite parl'allocation d'importants fonds d'investissement (27% de l'investissement total en agriculture pour lapremière décennie de développement 1962-1971 et qui a passé à 39% durant la deuxième décennie1972-1981)

Tab N°3 : évaluation des investissements hydrauliques en Tunisie(en MD)

Années Investissements agricoles investissements hydrauliques %

62-71 270.8 73.6 27.2

72-81 844.3 329.6 39

82-91 3132.1 1273.6 40.7

(DGTH, 1992)

b- Evolution des superficies irriguées

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Mémoire defin d'études 13 IRD/ESAMograne

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Etude de la gestion sociale des Ale

Selon les dernières estimations, les superficies irrigables en Tunisie sont estimées à 570000ha dont403000ha sont irriguées en intensif (MA, 1992) Les superficies irrigables sont passées de 19000ha en1945 dont le tiers est occupé par les oasis, à 60060ha en 1960 pour atteindre 80000ha en 1968. Audébut des années 70 les superficies irrigables ont franchisé le 100000ha et 190000ha à la fin de ladécennie 70.

L'accroissement des superficies aménagées pour l'irrigation continue à un rythme satisfaisant au coursde la troisième décennie de développement. Environ 110000ha ont été alimenté en eau faisant évoluerles superficies irrigables à 300000ha.

3. POLITIQUES ET STRATEGIES DE L'ETAT DANS LA GESTION DE L'EAU.

La diversité, la complexité des problèmes rencontrés dans la gestion de l'eau dans les zones rurales,ainsi que l'incapacité de l'Etat d'assumer ces responsabilités jusqu'au envers les agriculteurs, sont lesraisons essentielles pour la mise en œuvre de la politique de promotion des associations d'intérêtcollectif.

L'Etat croit bien que les collectivités locales restent les acteurs de base avec des compétences et desobligations nouvelles pour relancer les politiques d'exploitation de cours d'eau. Donc il n'y a pas depolitique de gestion de l'eau efficace sans la coopération et l'association de tous les bénéficiaires.Mais ça n'empêche que l'Etat, lui-même, qui prend l'initiative de créer des points d'eau en fonctiondes études réalisés d'avance. Une fois les travaux sont réalisés, les ouvrages sont remis auxgroupements crées, pour donner un support juridique aux investissements faits par l'Etat pour lepaiement des travaux de sondage et la construction des canaux d'irrigation ou de drainage

3.1. DE LA GESTION ETATIQUE A LA CREATION DES AIC ET DES GIC

Il convient. de remarquer tout d'abord que le phénomène associatif dans la gestion et l'exploitationde l'eau n'a pas été introduit par le protectorat, il est plus ancien, aussi loin que l'on remonte dansl'histoire l'on constate qu'il ya toujours eu organisation des populations ayant habité ce pays pour lecaptage, l'aménagement et l'utilisation de l'eau.

Au 19èm, siècle, le modèle d'IBN Chabat de captage des eaux établis à Tozeur témoigne la nécessiter

'de gérer au mieux la rareté des ressources en eau, ce modèle continu jusqu'à présent à étonner tantétait grand la précision dans le partage des débits et tant devait être efficace l'organisation que soustendait un tel partage. Ainsi la répartition de dans les oasis est assurer par un synàic choisi lesexploitants, assisté des «grands», «kbam, qui surveillent les jardiniers, leur font curer les rigoles et lesconduites des vidanges, les convoquent pour les travaux d'entretien de l'oasis, sanctionnent lesfraudes. Une organisation non moins importante et moins efficace a toujours existé également dans lesbasses steppes du payer pour aménager et arroser une bonne partie de ces steppes, cette organisationde la communauté a existé également au Nord du pays (terrasses de Medjerda).

3.1.1. Pendant la colonisation

Lors de la colonisation française, l'administration coloniale avait établit la domanialité publique deseaux (l'appropriation privée de l'eau était très répandue du nord au sud de pays. Eile a permis par lasuite la création des syndicats d'arrosage, le premier syndicat était celui de Zarzis (1896). Par décretdu 15 septembre1897 les syndicats d'arrosage réguliers allait être étendus à tous les propriétairesvoulant bénéficier de la création d'un fonds spécial d'hydraulique agricole. Par la suite s'était laconstruction d'autres syndicats autour des oueds du Centre: Zéroud (crée par le décret du 7 juin1906), Merguellil (crée par le décret du 7 juin 1906) et sbiba(1901). Un plus tard (1912-1920) s'étaitla création des associations syndicales des propriétaires des oasis, telque l'A.S.P de Nafta créée par ledécret du 19 mai 1912 (superficie de795ha, 922 adhérants ; l'ASP de Tozeur créée par le décret du8février 1913 et l'ASP de Gab7s créé par le décret du 22 décembre 1918.

D'autres formes juridiques de gestion communautaire de l'eau ont été constituées les associationsspéciales d'intérêt hydraulique d'abord à Rohia en 1923 puis dix plus tard à Ouchata. L'objectif fixé àces ASIH était l'exécution, l'entretien ou l'utilisation des travaux de défense contre les cours d'eautemporaires, du curage, d'approfondissement, de dessale~ent, redressement, assainissement,

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Mémoire defin d'études 14 IRDIESAMograne

,.,

Etude de la gestion sociale des Ale

colmatage, remblaiement des terrains marécageux et d'irrigation avec les eaux du domaine public.L'adhésion à ces associations restait volontaire mais des motifs d'hygiène publique, de salubrité oud'ordre public pouvait la rendre obligatoire. l'Etat contrôlait de la façon que les syndicats d'arrosage,il pouvait en contraindre les membres à respecter le projet fondateur.

Le premier véritable Code des Eaux de la Tunisie moderne est le décret du 5 août 1933 portantrèglement sur la conservation et l'utilisation des eaux du domaine public. Il confronte les ASIH etajoute une nouvelle structure qui subsiste jusqu'à nos jours: les groupements d'intérêthydraulique(GIH). Alors que les ASIH regroupent les agriculteurs sur la base du volontariat,s'agissant des GIH le regroupement des irriguants est pratiquement obligatoire. Ce texte vise plusparticulièrement le centre et le sud tunisien, régions des plus défavorisées sur le plan hydro-agricole.Les GIH représentent, par rapport aux groupements réguliers précédents, un renforcement de l'autoritéde l'Etat.

Un décret du 30 juillet 1936, qui avait pour objectif de fixer les modalités de constitution et àefonctionnement des GIH a créé de nouvelles structure à la base, une structure toujours vivante, lesassociations d'intérêt collectif (AIC), au sommet le comité supérieur d'hydraulique agricole.

3.1.2. de l'indépendance jusqu'à 1987 (PASA)

La Tunisie indépendante a continué à favoriser les initiatives d'association dans ce cadreinstitutionnel mais n'est pas intervenue dans le domaine législatif de la gestion de l'eau qu'à partir de1975 avec la promulgation du code des eaux qui a bien déterminé les attributions et a précisé lefonctionnement administratif et fmancier de cette organisation sociale depuis 1975à1988, la gestion del'eau des aménagements hydro-agricoles et des périmètres irrigués a été principalement confiée à desoffices régionaux de mise en valeur relevant de la tutelle du ministère de l'agriculture et dont lavocation était la mise en appliCation des plans directeurs des eaux, suite au relatif échec de la forteintervention de l'Etat en milieu rurale, la veille idée des AIC est réactivée d'où l'évolution d'unegestion dirigiste vers une gestion associative. L'appellation officielle réapparaît dans la loi N 87-35 du6 juillet 1987 pour être généraliser à toutes les formes d'association d'usagers de l'eau, l'objectifprimordial est de faire participer directement les agriculteurs à la gestion et l'exploitation en communde l'eau du domaine public. '

Pour rendre le fonctionnement de ces associations plus souple, plusieurs réformes ont étéappliquées tel que:

la possibilité de création d'AIC par simple arrêté du gouverneur de la région (depuis 1990), .

La mise à disposition depuis 1992 d'un budget autonome géré par un trésorier désigné par les membresde l'AIC sur proposition du conseil d'administration et après approbation du gouverneur.

Suite à la mesure présidentielle du 10 mai 99 qui encourage le transfert de la gestion des grands PPIaux ,AIC et à la création des groupements de développement, une nouvelle loi (43-du 10 mai 1999 )relative à la création de GOA a été promulguée. L'expression de "association" prévue par les loisrelatives aux AIC est remplacée par l'expression "groupement".

L'objectif de création de GOA est d'assurer les besoins des propriétaires et des exploitants en moyende production et de services liés aux différentes étapes de production et transfornlation des produits.

En effet, les principaux rôles des GOA sont les suivant:

• la préservation de la ressource naturelle dans la zone d'intervention et l'amélioration de sonexploitation,

• l'amélioration de la productivité de l'exploitation agricole,

• encadrement des adhérants et la vulgarisation des techniques les plus efficaces,

• assister les adhérants pour mieux valoriser leur production,

• La mise en place des relations de coopérative et de partenariat avec d'autres organismes.

Mémoire defin d'études 15 lRDIESAMograne

I~I

,!

Etude de la gestion sociale des Ale

3.2. UNE NOUVELLE APPROCHE DE LA GESTION DE L'EAU

L'approche participative et intégrée s'est imposée sur la scène nationale et internationale qui étaitune alternative, à plusieurs décennies, de développement basée sur la planification centralisée ignorantles communautés rurales et l'environnement écologique dans lequel elles s'insèrent.

Les projets de développement rural conçus aussi bien par l'Etat que par les organisationsinternationales se caractérisaient souvent par leur gigantisme, par l'importance des investissements,par le degré de sophistication des technologies mises en œuvre. Les résultats obtenus n'étaient pastoujours en rapport avec l'immensité des moyens techniques et financiers utilisés.

3.2.1. Changement de la politique de gestion de l'eau:

Le développement rapide depuis l'indépendance de la demande en eau, pour les usagesdomestiques, industriels, touristiques et surtout l'irrigation, a conduit les autorités tunisiennes à mettreen place une politique soutenue d'aménagement des ressources hydrauliques depuis plusieursdécennies. Cet effort considérable de mobilisation des ressources en eau a joué un rôle déterminantdans la maîtrise et l'atténuation des impacts économiques et sociaux des sécheresses qui connues lepays particulièrement durant les 15 dernières années (Bechtel International, 1999). La Tunisie s'estengagée également dans l'alternative communautaire, après l'échec relatif de l'ancienne politique dedéveloppement centralisé.

En effet l'objectif est d'impliquer de plus en plus les collectivités et les organisations locales dans lagestion des activités économiques, et notamment dans celles relatives aux ressources naturelles rares. .

L'administration a décidé de changer la politique de l'eau en prenant des mesures progressives de laparticipation des usagers dans la gestion de l'eau. La loi actuelle, portant sur le code des eaux de1975, est basée sur un contrôle centralisé des ressources en eau de surface et souterraines en tant queDPH ce qui permettre aux agriculteurs de bénéficier à titre individuel de ces eaux à partir de puitscreusés ou forés ou d'allocation dans le cadre d'associations communautaires(les associations d'intérêtcollectif AIC).

L'une des orientations stratégiques assignée au secteur de l'eau est la gestion de la demandeautrement la décentralisation et implication des usagers. Cette gestion de l'eau,consiste à inlaginer desmécanismes susceptibles de concilier des objectifs antagonistes tel que la conservation de la ressource,l'efficacité économique et l'équité sociale.

Cette orientation se présente sous plusieurs formes à savoir un désengagement progressif de l'Etat dela gestion de l'eau. C'est une politique qui se repose sur la décentralisation et l'autonomie financière àtous les niveaux, en d'autre terme c'est la régression de rôle de l'Etat et éventuellement ledésengagement total de l'investissement dans le secteur.

Cette stratégie reposait sur une tarification qui permettra progressivement la couverture financièretotale des coûts de gestion courante et l'investissement. L'allocation et la distribution de la ressourceseraient entièrement régies par les droits d'usagers et la vente par contrat.

3.-2.2. Stratégie nationale des AIC

Le programme des AIC est basé sur trois principes: le désengagement de l'Etat, l'implication desusagers et la souplesse dans l'exploitation. En effet le gouvernement sera responsable des dépensesd'investissement du système fondamental, ce n'est guère un objectif réaliste dans le court ou le moyenterme, les dépenses d'investissements d'un système classique d'approvisionnement en eau dans leszones rurales sont hors de portée de toutes les communautés, les dépenses supplémentaires devraientêtre prises en charge par les consommateurs. D'autre part les communautés doivent participerdirectement à la conception des systèmes d'eau car ainsi on encourage leur sentiment de propriété etde responsabilité, elles sentiront ainsi davantage que c'est leur propre système si elles ont participé audéveloppement des AIC devrait aller de pair avec une souplesse opérationnelle avec l'élaboration etd'un système simple de suivi et d'évaluation des AIe.

4- LE FONCTIONNEMENT ACTUEL DES AIC

L'AIC d'irrigation est le seul responsable de l'eau dans une zone rurale, elle est l'unité deproduction de l'eau, de distribution et de gestion collective de cette ressource. Elle est à la fois:

Mémoire defin d'études 16 IRDIESAMogrone

,., Etude de la gestion sociale des Ale

Un système collectif de production de l'eau qui pennet la bonne gestion technique deséquipements hydrauliques, station de pompage, réseau de distribution et bassin de stockage(entretienet maintenance) et qui assure la bonne gestion financière (élaboration des budgets fixation des prix).

- Une unité collective de répartition de l'eau (tour d'eau).

- Une unité sociale (petite société) : ces sont les agriculteurs qui gèrent et s'organisent entre euxpour résoudre leurs problèmes.

4-1 ENTRETIEN:

Dans le cadre de la stratégie nationale de création et de suivi des AlC, la responsabilité d'entretienet de réparation se repartissent entre l'administration (CAlC ) et l'Ale.

L'administration s'intéresse essentiellement à la réalisation des projets et aux grosses réparationsd'ouvrages selon des données objectives désignées ailleurs. L'AIC se charge de dépensesd'exploitation, y compris les dépenses d'entretien et de petites réparations c'est à dire qui ne dépassentpas les sommes prédestinées par le budget.

Les frais d'entretien se comptabilisent de la manière suivante:

*entretien de point d'eau :

1% du somme d'investissement des puits de surfaces,

1% du somme d'investissement des puits profonds.

*entretien des constructions et de réseau: 0.5% de l'investissement,

*entretien des équipements: 2.5% de l'investissement.

En cas de panne, on doit poursuivre les différentes étapes décrites ainsi :

1. Le président de l'AIC ou le membre qui le remplace doit immédiatement infonnerofficieHement la direction au prés du CRDA,

2. Remplir une demande d'intervention pour la réparation et explique bien les différentesinfonnations essentielles,

, 3. une copie de cette demande est donnée à l'agent qui a infonné sur l'existence de panne etl'autre copie au directeur,

4. le responsable de l'entretien annonce un ordre à l'équipe pour s'occuper de la réparation decette panne,

5. infonnation de l'AIC de date d'intervention pour la réparation,

6. Une demande d'alimentation des pièces de rechange auprès de la direction, et une demanded'achat des pièces manquantes s'il est nécessaire,

7. Après la réparation, une fiche d'intervention doit être remplie en indiquant les différentsdéroulements,

8. Cette fiche devrait être dans les mains de comptable qui se charge d'ajouter les prix selon laliste établie par l'administration,

9. Une facture est faite par le comptable en se référant à la fiche d'intervention, trois copies sontfaites (une pour l'AIC ; la deuxième pour le comptable et la troisième ~este dans le registre ),

10. La facture, signée par le comptable, est envoyée vers le président de l'AIC et le chefd'arrondissement pour la délivrance et la deuxième reste chez le comptable jusqu'au paiement.

4-2 GESTION FINANCIERE

Depuis 1992, l'Etat cherche à renforcer le principe de l'indépendance des AIC de la direction ainsique son autonomie.

La modification de la loi N°1261 pour l'année 1987 par la loi N° 2160 pour l'année 1992 a pemlÎsaux AIC de gérer ses opérations financières. Chaque AlC dispose d'un budget propre qu'elle arrêteannuellement et soumet l'approbation du gouverneur. L'élaboration du budget est encore assurée par la

Mémoire defin d'études 17 IRDIESAMograne

Etude de la gestion sociale des Ale

CAIC en collaboration de trésorier ou de président de l'Ale. Le trésorier s'occupe essentiellement à lagestion ·financière de l'Ale. La fonction de contrôle est assurée par le receveur des finances.

Le budget se compose de deux parties, comme s~ivant :

1-/ une partie correspondante à l'entretien, aux grosses réparations des ouvrages et au fonctionnementde l'AIe. Elle comprend en recettes les cotisations versées par les adhérants; les produits de vente deseaux; les revenus du domaine éventuel de l'AIC ; le produit des prêts éventuels contractés par l'AIC ;les subventions éventuelles accordées par l'Etat et des recettes diverses.

Pour les dépenses, on distingue les dépenses d'entretien, de fonctionnement et de grosses réparationsdes ouvrages; les dépenses de gestion de l'AIC proprement dit ; le remboursement des annuités desprêts éventuels et des dépenses imprévues.

2-/ Aux travaux neufs, y comprend en recettes les subventions de l'Etat ; des communes et desconseils de gouvemerat ; les dons et legs ; les emprunts ; les prélèvements sur les fonds de réserves etdes recettes diverses. Alors que les dépenses, il comp'rend les dépenses d'études et de travaux neufscomplémentaires; le remboursement des annuités des emprunts et des dépenses imprévues (articles11)

4-2-1 ELABORATION DU BUDGET:

Elle comprend essentiellement:

la perception des quantités d'eau pompées,

la perception des dépenses,

la perception des coûts,

La perception des recettes.

La perception des recettes s'effectue en contre partie de la délivrance d'un bon signé par le présidentdu CA et le trésorier de l'AIe. .

L'élaboration du budget s'effectue en 4 étapes successives:

a- rollecte des données suivantes:

- l'investissement de point d'eau,

- l'investissement des canaux et des installations civiles,

- l'investissement des équipements,

- les mesures utilisées pour fixer les dépenses d'entretien,

- nombre des familles bénéficiaires,

- nombre des familles adhérantes,

- somme de cotisations,

- pourcentage des cotisations,

- la consommation moyenne de la famille participante,

- pourcentage de perte d'eau,

- débit,

- quantité d'énergie consommée,

- consommation moyenne d'énergie par heure,

- quantité d'eau consonmlée par an,

Ces données doivent être collectées pendant la période entendue entre mars et fin septembre de chaqueannée. .

b- élaboration du budget :

Elle se fait pendant la période d'octobre et novembre en appliquant les méthodes suivantes:

Mémoire defin d'études 18 IRDIESAMograne

Etude de la gestion sociale des Ale

• Il faut savoir si la consommation de l'année précédente est normale ou exceptionnelle et s'il existedes modifications à court terme concernant le réseau et le nombre des bénéficiaires,

• Fixation de nombre d'heures de travail prévu (la quantité totale d'eau qu'on veut pomper dévisséepar le débit par heure)

• Fixation des dépenses variables et fixes,

• fixation de coût de mètre cube d'eau,

• prix de vente de mètre cube d'eau,

• Fixation et classification des recettes.

c- L'approbation du budget :

Après l'élaboration du budget, l'AIC doit nécessairement soumettre à l'approbation du gouverneurpendant le mois de décembre.

d- sensibilisations et information des bénéficiaires:

Avant l'application du budget et surtout le prix de vente de mètre cube d'eau et la valeur decotisation, il faut nécessairement sensibiliser et informer les usagers, pendant le mois de janvier dechaque année, à propos de

ON doit prendre en considération des soldes de compte, tel que le fond de réserve qui est un comptespécial pour l'AIC et qui est alimenté par les excédents réalisés en fin de chaque exercice au niveau dela première partie du budget et afférente à l'entretien et aux grosses réparations des ouvrages et aufonctionnement de l'AIC, ainsi par les excédents dégagés au niveau de la deuxième partie du budgetafférent aux travaux neufs{article 13).

Le prélèvement sur les fonds de réserve est opéré annuellement à concurrence de 80% des excédentsdégagés au niveau de la première partie du budget et sur la totalité des excédents réalisés au niveau dela 2èrne partie (article 13).

Les excédents des recettes par rapport aux dépenses d'entretien et de fonctionnement, à la fin dechaque année, doivent êtres transférés au même titre de la gestion qui suit (article 13 nouveau ).

Les disponibilités de fonds de gestion de l'association sont logées dans un compte courant postalou bancaire ouvert après avis du gouverneur concerné.

·4-2-2 LES DOCUMENTS FINANCWRES :

Le premier modèle de dossiers financiers des AIC était utilisé depuis 1993. Il se composeessentiellement de :

- registre de comptabilité qui sert pour le suivi des recettes et dépenses de l'AIC,

- arrêté périodique de la situation financière,

-fiche renfermant les dettes de l'AIC envers les fournisseurs,

- fiche renfermant les dettes des bénéficiaires envers l'AIC,

Carnet de suivi de compte courant de l'AIC .(voir annexe, document de l'AlC).

ftlémoire defin d'études. 19 IRDlE8AMograne

.'

Etude de la gestion sociale des Ale

5- ORGANISATION DES AIC

5-1 LES ETAPES DE CREATION DES AIC

Pour que les irriguants d'une zone rurale ou un groupement de village puissent bénéficier d'unecréation de l'AIC, ils doivent immédiatement suivre les étapes suivantes:

Présenter au gouverneur de la région une demande de constitution d'une AIC accompagnée d'uneliste qui regroupe les noms et les adresses des paysans qui veulent bénéficier de ce projet.

Un groupe de techniciens du CRDA vont se mettre sur place pour récapituler les différentesinformations nécessaires pour discuter la possibilité de répondre aux exigences des paysans. Cesinformations concernent également la situation de chaque bénéficiaire et la situation desressources en eau de cette région.

Au cas où les conditions seraient acceptables, selon l'avis des techniciens bien sur, l'AIC sera créeaprès une réunion informelle, faite par les responsables de DGGR et les responsables de ladélégation intéressée. AU cours il aura une explication et une sensibilisation de la vie associativedans l'AIC ainsi que sa mode de fonctionnement.

Le gouverneur procède à l'affichage de la demande de constitution pendant 20 jours au siège degouvernerat, de délégation et de bureau de chef du secteur concerné. Ceci est fait pour permettreaux usagers concernés de formuler leur observation ou leurs oppositions.

Si la majorité des intéressés ne s'opposent à la création, le gouverneur donne son accord deprincipe aux fins d'établir une étude technico-économique justifiant la viabilité de rAIe. Cetteétude sera faite par une équipe de techniciens de la CRDA.

Une fois l'étude est faite, il sera soumis avec les observations des usagers auprès du Gill (conseilde discussion; responsables des eaux dans la région) qui doit émettre son avis sur l'opportunitéde la création de l'AIC considérée.

Le dossier renfermant l'avis du Gill, l'étude technico-économique, l'état normatif des usagers,ainsi les observations éventuelles des usagers sont transmises au MA.

Après un mois de l'approvention sur la création de l'AIC, se fera la réunion de l'assembléegénérale en présence des bénéficiaires, sous l'honneur du président de la cellule Aie. Au cours decette réunion, on aura :

Etablissement de programme de l'association, ainsi les droits et les obligations des membres duconseil d'administration.

Election du CA qui est formé de 3 à 9 éléments par les bénéficiers eux-mêmes.

Rédaction de procès verbal de l'AG.

5-2 ORGANISATION INTERNE

Toute les AIC ont la même organisation interne de fonctionnement qui est définit comme suit:

L'assemblée générale (AG) :

Elle est considérée comme l'organe suprême de l'AIC, se compose de l'ensemble d'adhérantsrégulièrement inscrits.

L'AG, formée légalement, représente tout les adhérants, ces décisions sont applicables à tout lesadhérants même s'il existe àes gens absents. Le programme de travail de l'AG s'ajuste par le CAet qui doit comprendre en plus les suggestions de CA (présenté avant 30 jours, au moins, de laréunion de l'AG) , une suggestion écrite et signée par le Y4 des adhérants au moins.

Mémoire defln d'études 20 IRD/ESAMograne

""Etude de la gestion sociale des Ale

Chaque adhérant a le droit de se présenter dans l'AG ou bien désigner quelqu'un qui lui remplace.Aussi bien l'élection dans l'AG est un droit des adhérants seulement.

L'AG doit se réunir pour la. première fois dans un délai d'un mois après la publication de l'arrêtéde création. Ensuite elle doit tenir au moins une fois/an pour discuter toutes les questionsintéressant l'AIC.

LE CONSEIL D'ADMINISTRATION:

L'association est administrée par un CA composé de 3 à 9 membres élus par l'AG pour 3ans,avec le renouvellement du tiers chaque année. Les membres retraités sont désignés par le tirage ausort pour les deux premières années et par ancienneté pour les années suivantes.

Le CA se réunit chaque fois que l'intérêt de l'AIC l'exige, et au moins une fois, chaque 3 moisaprès une convocation de président de CA.

Pour que les discutions du CA soient officielles il faut que la moitié des membres soientprésents. Aussi bien les décisions doivent être prises par majorité et en cas d'égalité, c'est leprésident qui en décide. Le CA agit en tant que mandataires de l'AG et prend en charge la gestionde l'association. Il dispose les pouvoirs les plus étendus statuiairement, établit à la clôture dechaque exercice les états de situation, représente l'association devant l'Etat, élabore le pland'activité et de développement et fixe les prévisions budgétaires, statue sur tous marchés ouconventions, perçoit les sommes dues à l'association et règle celle qu'elle doit, accepte tous legs etdons, fixe l'emploi des disponibilités, suit et contrôle des activités de l'AIC, arrête les rôles descotisations et consent tous crédits.

PRESIDENT DU CA :

Il est parmi les membres du CA au scrutin secret et assure l'exécution des décisions du conseil.Il chargé de veiller au bon fonctionnement de l'AIC et de défendre ces intérêts moraux et matérielsy compris la présentation de l'AIC en justice tant en demandeur qu'en défendeur.

DIRECTEUR:

Il est nommé par le CA sur proposition du Ministère d'Agriculture et assure la gestion courantede l'association. Il ne peut en aucun cas être membre du CA. L'engagement du directeur doit fairel'objet d'un contrat écrit approuvé par le CA. La principale tache du directeur réside dans lagestion courante des affaires de l'AIe. Pour ses services, le directeur devrait être rémunéré parbudget de l'Ale.

5-3. ROLES DES DIFFERENTES PARTIES PERMANENTES

L'administration tunisienne est engagée dans une opération ambitieuse de réforme de la gestion del'eau et de transfert vers le secteur privé et associatif qui s'appuiera sur une meilleure valorisation desressources humaines. La réussite de cette politique nationale nécessitera essentiellement laparticipation des plusieurs partenaires qui ont pratiquement des rôles bien définis

5-3-1 Le Ministère de l'Agriculture

La mobilisation des ressources en eau de surface est entièrement prise en charge par le MA qui estimpliqué, soit directement ( la plupart des forages dans les nappes profondes) soit indirectement ( parlancement des encouragements et des crédits pour la création des puits de surface ) dans lamobilisation des eaux souterraines.

L'administration continuera à prendre en charge les actions de planification, de contrôle, de police deseaux et d'investissement dans les grands aménagements hydrauliques. Toutes ces activités sont faitessous la direction de la direction générale de génie rurale (DGGR).

5-3-2 Le CRDA

Le CRDA est considéré comme l'organisme servant à l'application de programmes décidés par leMA, il est chargé de la mise en œuvre régionale de la politique nationale arrêtée par le gouvernement.

Mémoire dejin d'études 21 IRD/ESAMograne

Etude de la gestion sociale des Ale

D'où le CRDA a pour rôle effectivement l'allocation intersectorielle de l'eau, l'allocationintrasectorielle de l'eau, police de l'eau, contrôle de la maintenance (qui est insuffisant actuellement)

En vue de mieux assurer ces rôles en matière de création et de promotion des AlC, l'Etat a créedeux nouvelles institutions spécifiques, à savoir le service AlC (SAlC) rattaché à la DGGR et auniveau central du MA, et les cellules de promotion des AIC (CAIC).

5-3-3 LA CELLULE AIC (CAlC)

La CAlC est chargée de s'occuper de toutes les actions citées ci-dessous:

Participation à la conception des nouveaux projets (sensibilisation et encadrementpréliminaires des personnes clés des AlC )

Création et légalisation des nouvelles AlC à savoir la sensibilisation de la population et lacréation de CA provisoire, la préparation du dossier, le suivi des procédures d'approbation dudossier par le Gill, assistance à l'ouverture de compte courant et la procédure administrative dedissolution d'une Ale.

La formation des personnes clés (président, trésorier, pompiste)

Encadrement et assistance technique aux AlC te que:

e la sensibilisation des CA et des usagers des AlC

• assistance des personnes clés des AlC en matière de tenue des' documents teclmiques etfinanciers,

• fonctionnement et résolution des problèmes des AlC,

G Orientation et suivi des activités des Ale.

Passation de contrat de gérance.

Planification et évaluation des activités de promotion des AlC à savoir une élaboration du pland'action, des réunions de planification et de suivi des AlC et une évaluation mmuelle des activités.

Actions avec les différents intervenants (réunion avec ies autorités locales et régionales,journées d'information régionale et réunion de concertation interne).

Et pour pouvoir répondre aux attributions indiquées ci-dessus, les CAlC disposent d'un budget annuelpropre destiné à couvrir surtout les frais de formation, de carburant et du matériel de soutien.

5-3-41'AlC

C'est l'essentiel partenaire pour la gestion de demande en l'eau puisqu'elle est le premierresponsable de distribution de l'eau aux usagers dans chaque zone rurale. L'AIC assure l'allocationinter-périmètre et la gestion courante de réseau (exploitation et entretien des équipements hydrauliquesmises à sa disposition ). Elle s'intéresse, également, à l'autonomie des activités, règlement intérieurs,attribution du conseil et permet la mise en œuvre d'un mécanisme de résolution des conflits. Dans lapratique, les activités de l'AlC sont comme suit:

• entretien préventif régulier du système d'eau

• hygiène du point d'eau et ses alentours

• réparations

• recouvrement des redevances

• recrutement et paie du gardien pompiste

• Gestion des fonds de l'association.

5-3-:5 I!:'nvironnement politico-administrat~l

Le gouverneur ainsi que le secrétaire général du Gouvernerat charge un agent au siège duGouvemerat pour le dossier de l'Ale.

Afémoire defin d'études 22 IRDIESAMograne

.,

Etude de la gestion sociale des Ale

- Les receveurs locaux des finances sont chargés du contrôle de la gestion financière des AIC et laforme de présentation des documents des documents comptables.

- La collaboration avec le service d'hygiène des eaux du milieu et de protection de l'environnements'est améliorée. Le service a commencé en collaboration avec la CAIC de prendre des mesurés afind'intensifier le contrôle de la qualité des eaux ainsi que l'éducation sanitaire des usagers.

- La collaboration avec le SONEDE est établit souvent dans le cas où l'AIC exploite un système d'eaualimenté par un branchement sur un réseau de la SONEDE. Cette collaboration est nécessaire pourtransférer l'expérience de la SONEDE en matière d'exploitation, d'entretien et du recouvrement auxAIe.

5-3-6 Les agriculteurs

Les usagers ont un rôle capital dans la gestion de la ressource, en d'autres termes c'est l'utilisationdes quantités d'eau en respectant l'organisation de tour d'eau, ceci c'est pour les agriculteurs qui nefonctionnent pas dans l'AIC mais en ce qui concerne les membres fonctionnant de dans, ils doiventêtres compétents et essaient de mieux gérer l'AIC(organisation de tour d'eau, établissement desbudgets de chaque année résolution des problèmes des usagers).

A1émoire defin d'études 23 IRDIESAMograne

Etude de la gestion sociale des Ale

CHAPITRE 2 : ETUDE DU FONCTIONNEMENT ET DE LA GESTION DES PERIMETRESIRRIGUES DE BLED ABIDA, MLELSA ET SOUAIDIA

1. Présentation générale

Le gouvemerat de Kairouan dont la superficie totale est de 657.700ha se trouve dans le centre de laTunisie plus exactement dans la partie nord des basses steppes. Cette région est caractérisée par desassociations de plaines et de montagnes, limitée à l'est par un ensemble de Sebkhas (Chérita, kelbia etSidi Elhéni). La population serait de plus de 570.000 habitants répartis entre Il délégations fortementrurales.

Kairouan appartient au sous- étage moyen du semi-aride. L pluviométrie annuelle excède rarement300mm (très grande variabilité annuelle et saisonnière). Le climat se caractérisé par un été chaud et unhiver froid et relativement humide. La température moyenne est de 19.75°c. La plaine de Kairouanconstitue le réservoir d'eau souterraine le plus important de la Tunisie centrale. Les nappes contenuesdans le bassin de Kairouan sont alimentées par les crues des oueds Zeroud et Merguellil et s'écoulentvers un système de Sebkha dans lesquelles s'accumulent pour s'évaporer.

Les ressources en eau mobilisable

Les ressources en eau de surface sont estimées à 190Mm3/an de volume, alors que les ressourcesen eau souterraine sont mobilisables à partir des nappes aquifères. On distingue deux types de nappes:

Nappes phréatiques : ont une profondeur de50m au-dessous du sol. Leur potentiel en eau est e!>timé à56Mm3/an

Nappes profOndes: profondes de 50m et ont un potentiel en eau de 78Mm3/an.

La mobilisation des ressources en eau se fait par des infrastructures hydro-agricoles à savoir:

.. 3 barrages collinaires

.. 3 grands barrages Nebhana, Sidi Saâd et El houareb

.. 47 lacs collinaires

.. 285 forages d'eau (140 pour l'irrigation)

.. 7800 puits de surface dont 6700 à usage agricole.

/-2- Répartition des superficies irrigables

La superficie irrigable est de 50970 ha qui sont réparties suivant la source d'approvisionnementd'eau.

- barrages: 8230ha

-furag~: ~O~a

- eau usée traitée: 240ha

- puits de surface : 31000ha

- prise sur oued ou lacs: 2000ha

Les périmètres irrigués dans la région:

Ils sont créés par l'Etat et sont appelés périmètres publics irrigués (PPI) pemlettant de résoudre leproblème de déficit en eau suite à l'irrégularité des pluies, Et c'est grâce à ces PPI que J'agriculture enirrigué était bien développée contribuant, ainsi, au dév~loppement de l'agriculture. (place des lespérimètres irrigués du Kairouan par rapport aux périmètres de toute la Tunisie, voir annexe). Ces PPIsont essentiellement gérés par l'Etat (CRDA) mais après la nouvelle stratégie adoptée, c'est l'AlC quiprend en charge la responsabilité d'exploitation et gestion de l'eau d'irrigation.

, '

Mémoire defin d,'études 24 IRDIESAMograne

Etude de la gestion sociale des Ale

Tab4 : Nombre des AIC dans la région:

AIC légalisées AIC en AIC Totalcours prévus

Total Mise en fonctionne %AIC AIC service Ile

AIC 39 39 17 44 4 3 50irrigation

AIC 4 4 4 100 01

0 4 '

mixtes

1

(EUREKA, 2000)

2-FONTIONNEMENT DES Ale ET STRATEGIES DES AGRICULTEURS

Les trois périmètres sont dans des stades d'évolution différents.

SECTION 1 : Bled Abida

Le PI de Bled Abida se situe dans le secteur administratif de Zaafrana appartenant à la délégationde Kairouan sud (village de Abida). 11 couvre une superficie de 132ha bruts (126ha nets) aménagés en1970.

La pluviométrie annuelle est de 270 mm/an, l'évapotranspiration potentielle (ETP) annuelle atteint1600nun/an environ, à 200 mm/mois durant la saison estivale, tel que les mois de juin, juillet et aoûtsont quasiment secs.

Dans le périmètre de BA on rencontre deux types de sols :

.:. Sols peu évolués d'apport alluvial modaux : sont de qualité moyenne pour les culturesannuelles et l'arboriculture fruitière.

•:. Sols peu évolués d'apport alluvial à caractère vertique : représentent un pourcentage de 80%de la surface totale. Ces sols conviennent le plus souvent aux grandes cultures mais pour lescultures maraîchères, il faut se limiter aux espèces qui s'adaptent à la texture fine.(SCET­TUNISIE, 2000)

1-1. Aspects hydrauliques:

Le PI est sur l'exploitation d'un forage, créé en 1969, puisé à une profondeur dynamique de 40m.

Il est à signaler que le débit d'équipement initial de pompage était de 40 Vs, le taux d'affectation d'eausur le périmètre est de O.3Vs par hectare équipé, ce qui est relativement faible par rapport aux nonnes.courantes. La qualité d'eau pompée du forage est bonne, son résidu sec est de 2gr/l.

1-1-1. in.fi"astnLctures de mobilisation d'eau

Il existe actuellement une station de pompage sur forage et un réservoir de stockage.

2-1 station de pompage:

Elle est équipée d'un groupe électropompe délivrant dans le réservoir un débit de 371/s sur une HMTde 65m. La station n'est pas équipée de mécanisme d'automatisme de démarrage-arrêt de la pompe,autrement dit tout est manuel.

En général, l'état de la station est acceptable, mais elle nécessite un entretien ou remplacement ducompteur et <;le la vanne.

2-2 réservoir de stockage .'

Le réservoir est d'une capacité de 500m3, situé à 30m du forage mais malheureusement il nefonctionne pas.

Mémoire defin d'études 25 IRDIESAMogral1e

Etude de la gestÙJn sociale des Ale

Le contrôle de débit et de niveau d'eau en tête de canal principal se fait par manipulation de la vanne,au niveau de la conduite d'arrivée-départ(0=400m)de réservoir.

Le contrôle de remplissage du réservoir se fait visuellement et nécessite la présence du pompiste etceci est par faute de mécanisme d'automatisme.

1-1-2. Le réseau de distribution d'eau:

Partant du réservoir, un canal principal qui permet de véhiculer l'eau pour le distribuer aux canauxsecondaires ce qui lui donne une fonction permanente pendant l'irrigation. Les canaux secondaires quisont alimentés par le canal principal, transitent chacune une main d'eau. Ils alimentent,· aussi, descanaux tertiaires fonctionnant en permanence. Ces canaux tertiaires alimentent nécessairement lesparcelles, ils sont prévus pour fonctionner à tour de rôle pendant l'irrigation(tour d'eau).

a-état du réseau

Les pertes d'eau sont énormes dans ce périmètre, elles sont dues essentiellement au vétuste étatdu réseau. Les canaux de distribution sont très endommagés. .

Ces pertes ont lieu de façon préférentielle au niveau des joints des éléments des canaux, au niveau despuisards de siphons et en pleine section de canal(suite à son affaissement par tassement ou à lacorrosion du béton: aciers apparents à chaque endroit).

L'état mauvais du réseau provoque des sérieux problèmes de non équitabilité des débits distribuésentre les irriguants situés à l'amont et ceux situés à l'aval du périmètre.

Tous les renseignements sont pris de rapport d'étude de faisabilité de périmètre de Bled Abida faitSCET en 2000).

1-2. Gestion du périmètre:

Le périmètre était géré par le CRDA jusqu'à la création d'une association d'intérêt collectif (AIC)en 1997.Le rôle de l'AIC est d'assurer la gestion de l'eau d'irrigation et de gérer l'infrastructure du.périmètre.

L'AlC est dirigée par un conseil d'administration (CA) qui comprend le Président, le trésorier et 3autres membres élus par l'Assemblé général pour 3 ans.

1-2-1 Aspectfinancier, administratifet social de l'Ale:

1-2-1-1. gestion administrative

a-les membres de l'Ale

Ils sont six personnes, le président et le trésorier sont élus par le CA et l'aigadier-pompiste estdésigné par le président et le trésorier (le pompiste est le neveu du trésorier), à coté des trois autresagriculteurs de la région mais qui ne partissent pas au fonctionnement.

LE TRESORIER:

C'est un agriculteur propriétaire d'une parcelle à l'intérieur de l'AIC et une deuxième à l'extérieur.Son activité principale un gardien-observateur de la DRE du MA et touche pour son fonctionnementdans l'AIC un somme de 80D/mois.

Il a un niveau d'instruction peu amélioré, 5èmè année secondaire et même il à travaillé comme uninstituteur pendant une année. On peut dire que celui qui organise le fonctionnement de l'Ale. Sonrôle dans l'AIC se résume comme suit:

• Ajustement de compte courant de l'AIC;

• S'intéresse à la comptabilité tel que l'enregistrement de tout ce qui est recette(vente d'eau) ettout ce qui est dépense (entretien et maintenance);

• Organisation de la vente d'eau (par les bons d'achat);

• Ajustement de la situation fmancière pour la fin de l'année et le rapport financier;

• Inventaire des possessions de l'AlC et des reçus restants à la fin de l'aImée;

, ~~. 1

Mémoire defin d'études 26 IRDIESAMograne

t.lude de la gestion sociale des Ale

En cas de panne celui qui s'occupe, s'il s'agh d'un simple panne, il se débrouille tOtlt seul (bien suresur le compte de l'AIC), mais s'il s'agit d'un grand panne, il s'engage d'informer la CAlC qui s'enoccupe.

- Le trésorier tient comme documents administratifs les suivants

- le cahier de suivi de compte courant,

- feuilles de consommation mensuelle,

- carnet de versement,

- carnet de suivi des recettes et des dépenses par caisse

- un cahier pour le suivi des exploitations à chaque trimestre.

Le trésorier est un membre du CA, mais d'après les enquêtes on peut constater qu'il ne veut pasparticiper à la discussion des problèmes rencontrés, il préfère se présenter comme un agriculteur aulieu d'un membre (il veut dire autrement qu'il ne se profite pas de sa place dans l'AIC).

LE PRESIDENT

C'est un agriculteur analphabète qui a une formation élémentaire (niveau d'instruction n'a pasdépassé le primaire). Les principales activités menées par le président se résument dans la direction etl'organisation tel qu'on distingue:

- Organisation de tour d'eau chaque début semaine en cas de demande excessive ou suite à une panne.

- La résolution des problèmes des usagers.

- Décide raide sociale (école, mosquée)et les aides financières aux agriculteurs..

- Elaboration des budgets à la fin de chaque année avec la collaboration du trésorier.

En cas de panne, le président s'occupe de l'information de la direction.

Le président est toujours en contact avec les agriculteurs essayant de résoudre tous ces problèmes,de distribution de l'eau et financières.

Le président se plaigne du travail dans l'AIC, qu'il est très fatigant et nécessite beaucoup du temps. Ila dit que l'un des conséquences de son engagement dans ce rôle est la perte d'tm. certain nombre desbrebis, car il n'a pas du temps pour s'en occuper, et même pour s'occuper de son agriculture. Il veutavoir un récompense de son travail dans l'AIC.

LE POMPISTE

Il a un double travail, il est à la fois un pompiste et un distributeur payé à 150D/mois. C'est unagriculteur âgé de 27 ans, analphabète tel que son niveau d'instruction n'a pas dépassé la 6èmè annéeprimaire. IL a pour rôles essentiellement:

- distribution de l'eau (organisation de tour d'eau) ;

- mise en marche du moteur au début du jour et sa fermeture à la fin de la journée ;

- ajustement de quantité d'eau pompée chaque jour;

- Enregistrement des jours de panne;

- Contrôle de la station de pompage;

- Contrôle de la pression, de niveau d'huile et de niveau d'essence dans le réservoir;

- Enregistrement de toutes les informations sur le carnet de bord.

Le pompiste, en plus, fait un tour sur toutes les parcelles pour s'assurer que les agriculteurs ont reçuleur quantité d'eau achetée aussi éviter le triche des adhérants(les agriculteurs, quand ils terminentl'arrosage, n'informent pas le pompiste pour qu'il change).

En cas de panne, le pompiste n'intervient que pour informer le trésorier s'il est présent ou bien ladirection.

1-2-1-2. Gestion financière:

Mémoire defln d'études 27 IRDIESAMograne

Etude de la gestion sociale des Ale

La population bénéficiaire de l'AIC est évaluée à 86 exploitants soit disant 86 familles qui se profitentdes services de l'Ale.

a- Mode de recouvrement et de collecte

Le mode de recouvrement pratiqué dans l'AIC de Bled Abida est le vente d'eau au m3 et à l'heure.La collecte des redevances s'effectue essentiellement à l'avance par des reçus donnés par le trésorier àl'agriculteur quand il achète, qui comporte le nombre d'heures achetées et le montant

b- Arrêt de la situation financière en 1999.

L'arrêt de la situation financière est établi à la fin de 1999, les recettes et les dépenses serépartissent comme suit

CAISSE COMPTE COURANT

RECETTES

FONCTION MONTANT FONCTION MONYANT

Vente d'eau 15139.215 Vente d'eau 34440.795

Adhésions 155.000 Adhésions 0

Autres 334.550 Autres 11690.158

Retraits 1350.000 VersementCC 5612.200

TOTAL 16978.765 TOTAL 120743.153 1

DEPENSES -1Energie 5594.794

1

Entretien 1220.000 1

Salaires 3687.0001 =J

Dépenses spéciales 24.6311

~pour l'AIC

Imprévus 250.000

Versement CC 5612.200 Retrait 1350.000

TOTAL 16368 TOTAL 1350.000

SOLDE 610.140 SOLDE 19393.153

Total en compte 20003.293

(AIC de Bled Abida, 1999)

Les recettes de vente de l'eau constituent la principale source des recettes et occupent unpourcentage de 89.16. La plupart des adhérants n'ont payé leurs cotisations(mauvaise situationfinancière des agriculteurs).

Quant aux dépenses relatives aux frais d'entretien et de maintenance, elles représentent le grand partdes dépenses de l'AIC, soit 41.63%. .

C'est pour ça l'AIC de BA est considérée bénéficiaire pour l'année 1999 puisque son solde était de20003.293DT.

c- Budget 2000 :

La prévision budgétaire constitue un élément essentiel de la planification des activités. Les différentesestimations pris en considération dans la budgétisation devraient être maîtrisées pour éviter desincohérences qui pouvaient générer des pertes irrécupérables et conduire progressivement à unesituation de déficit structurel.

1~.

Mémoire defin d'études 28 lRDIESAMograne

Etude de la gestion sociale des Ale

La planification dont la budgétisation est Wl outil, aide à tenir compte de tous les paramètres et àcalculer la quantité d'eau nécessaiI:e aux besoins des consommateurs aussi le prix de vente nécessaireet l'évaluation des montants des cotisations mensuelles, ces deux derniers doivent être estimés d'Wlemanière à couvrir toutes les charges d'exploitation engagées sans pénaliser l'utilisateurs par lesmauvaises prévisions. (Budget prévisionnel de BA au niveau de l'annexe).

d- calcul de coût de revient de l'eau

_ Pour calculer le coût de revient, l'AIC applique Wle méthode simple qui réside dans le rapport desdépenses totales sur le volume d'eau distribué aux agriculteurs, ce rapport est égale au coût d'Wl m3d'eau.

Le prix de l'eau appliqué sera égal au coût de revient de l'eau majoré de 15% considérés comme desfrais imprévus. Le coût est calculé par le trésorier par le soutient des techniciens de CAIC.

Le prix de vente de l'eau dans BA est de 0.070 DT(avec Wle tarification réduite à.0.050DT pour lescultures des céréales).

1-2-1-3. distribution de l'eau:

Le réseau fonctionne au tour d'eau, c'est-à-dire que chaque main d'eau (lOLlS contrôlée en principeà l'amont au départ du canal central) est utilisée à tour de rôle par les exploitants. A partir d'Wl débitde 37L1S, les irriguants peuvent aussi irriguer en même temps. Le contrôle des débits est trèsapproximatif, en particulier c'est le pompiste qui est obligé, à la :fin de chaque main d'eau, d'allerjusqu'au parcelle pour changer le tour à Wl autre irriguants (les agriculteurs ne lui aident pas, il estobligé de mesuré le temps de chaque irrigation).

L'agriculteur est obligé d'acheter le double de quantité d'eau pour atteindre son besqin, aussi lesagriculteurs qui sont éloignés du son dag ont Wl très faible débit à la parcelle (schéma de réseau voirannexe).

Le tour d'eau est fixée chaque semaine par les membres de l'AIC et ceci en période de pointe (fortedemandé d'eau ). En pointe, la durée d'irrigation peut atteindre 20 à 24 heures/jours.

La consommation annuelle d'eau était ces derniers années d'environ 200000m3/an.Soit Wlemoyenne de 1600m3/an et qui est très faible. Les pertes d'eau dans le réseau sont évaluées à 30% àlesquelles s'ajoutent les pertes dans les parcelles puis qu'il n'y a que l'irrigation en gravitaire (pas destechniques d'eau manie d'eau) d'où l'efficience globale du système (réseau + parcelle) est évaluée à49%, ce qui correspond à 50% de perte d'eau.

1-2-1-4. analyse des aspects sociaux :

Parmi les principaux fonctions rencontrées est la réalisation des AG et des CA. Le nombre de AGdépende des problèmes rencontrés ou des jours de formation, mais le CA se minait Wle fois pourl'arrêté de la situation et l'élaboration du budget prévisionnelle de l'aimée prochaine, il se fait enprésence de deux membres de l'AIC (trésorier et président), les membres de CAIC et le délégué ou Wlreprésentant de celui-ci. Les sujets discutés dans l'AG sont diversifiés, on distingue alors :

- La réparation du réseau

- L'infrastructure et l'équipement de la région

- Problème financier des agriculteurs

- Problèmes sociaux.

0- les contrats:

Contrats d'abonnement à l'eau: des contrats établis entre les usagers et l'AIC pour accéder àl'eau(BA est arrivé à faire 25 contrats cette année).

Contrats de gérance: ce sont les contrats établis entre l'AIC et le CRDA (CAIC) qui ont pour butessentiel de fixer les responsabilités de chaque partenaire surtout celui d'entretien (exp: les pannes quinécessitent pour leur entretien Wl montant supérieur à 100D sont pris par la charge du CRDA, mais encas où il est inférieur à 100D c'est la responsabilité de l 'AIC).

ftlémo;re defin d'études 29 IRDIESAMograne

i

Etude de la gestion sociale des Ale

b- âge et répartition des bénéficiers enquêtés:

L'âge moyen des agriculteurs enquêtes est d'environ 54ans, avec des écarts très importants, telqu'on trouve des agriculteurs à 27 ans et des agriculteurs à 73 ans.

D'après les enquêtes faites auprès des exploitants, on a pu élaborer une idée sur leurs occupationset leurs activités. La plupart des agriculteurs n'ont pas d'autre activité sauf le travail de terre, àl'exception de quelques-uns un et qui sont le trésorier qui est un agent public dans la CRDA et undeuxième agriculteur travaillant un gardien de prison.

1-2-1-5. Problème vécus par l'Ale:

Lors de déroulement des enquêtes, on a pu remarquer que les conversations avec les agriculteursrévèlent d'importantes informations supplémentaires qui ne sont pas demandés dans le questionnaire.Ces informations concernént surtout les principaux problèmes qui empêchent le bonne exploitation dupérimètre.

a-Problème d'ordre technique:

1- Vieillissement du réseau:

C'est le grand de problème vécu dans l'AIC, tous les agriculteurs se plaignent de perte d'eauexcessive et ne cesse pas de demander à l'administration de renouvellement de réseau.

Le raison, comme il est indiqué, est formé par des canaux à ciel ouvert, en béton posés sur des sites surdes supports de hauteurs variables permettant d'obtenir le profit en long souhaité, cès canaux ne sontpas disponibles sur le marché et il n'est pas envisageable de prévoir des opérations de remplacementde tronçons de canaux.

Les pertes d'eau, pendant l'irrigation, sont estimées à 30% tel que les agriculteurs sont obligésd'acheter le double de quantité qui dans en besoin pour arriver à satisfaire ses cultures.

2- effectifde panne:

Le non-fonctionnement de la station de pompage est l'une des difficultés qui bloquent le travail desexploitants et leur provoquant des grands des pertes au niveau des productions.,;.

Les pannes dans l'AIC de BA sont énormes durant toutes l'années et le panne reste jusqu'à 49 et 60jours avant d'être réparé (cette retard est due essentiellement à la direction de maintenance qui lenombre de panne était l'année dernière au nombre de 10 à Il fois.

3- Système d'eau:

Le système d'eau dans le périmètre de BA est de type gravitaire, qui dépense une grande quantitéd'eau et ne permet pas d'appliquer les techniques d'économie d'eau dans le parcelles, tel qu'on doitformé un bassin alimenté par pompe électrique qui permet d'augmenter la pression.

c-Problèmes d'ordre social:

* Problème de manque des capitaux propres:

Selon la plupart des bénéficiaires la principale contrainte est le manque des moyens presque 80%des agriculteurs n'ont pas d'autres services de revenu et mêmes travail dans la terre n'arrivent pas acouvrir ces charges.

*Problèmes d'éloignement et de manque d'infrastmcture :

Ce sont 5km de pistes qui existent dans le périmètre permettants de desservir toutes les parcélles, ilssont de mauvais état et nécessitent des travaux de réhabilitation et d'entretien.

La plupart des agriculteurs ne disposent pas des moyens de transport.

* Conflits entre bénéficiants et les membres de CA :

Les agriculteurs sur veulent pas faire l'élection, ils ne veulent pas changer les anciens membres.

d-Problèmes d'ordre économique etfinander :

* Problèmes liés aux crédits et aux subventions:

Mémoire defin d'études 30 lRDIESAMograne

Etude de la gestion sociale des Ale

Les agriculteurs de l'AIC de BA n'ont pas le droit d'accéder aux crédits bancaires, parce que ils nepossèdent pas des contrats de propriété. Aussi ils n'ont plus reçu des subventions de l'Etat pennettantd'augmenter leurs capitaux

*Problèmes de mise valeur:

Ils sont classés par ordre d'importance :

- faible tradition d'irrigation des exploitations

- Morcellements de la propriété

- Apprivoisement en intrants : pas de moyens de transport .

Remarques:

Dans cette AIC, les agriculteurs eux même qui s'occupent de la réparation des cantals de distributionpuisque les membres de l'AIC refusent d'en faire, (l'AIC refuse les cantals puisque tout le réseau vaêtre renouveler).

*Problème de commercialisation et de transformation des produits agricoles:

La vente des produits se fait par deux circuits, 50% aux gros marchés et 50% vente sur pied (enquêtede SCET).

C'est la même chose que pour l'apprivoisement en intrant, on rencontre le problème de moyen detransport qui est la principale contrainte soulevée par les agriculteurs

Ainsi dans la région de BA on ne trouve pas une unité de transfonn&tion des produits, d'oùl'agriculteur est obligé à vendre tous ces produits dans les circuits de commercialisation et même enprésence de risque de perte

1-3 LES STRATEGIES DES EXPLOITANTS:

Les nouvelles données obtenues par l'enquête approfondie aux près des agriculteurs qui sontchoisis par proposition de chaque groupe identifiée de la typologie, m'ont sen'Ïe de classer de nouveaules exploitants dans chaque AIC en prenant comme critère de classification, cette fois, les stratégiesadoptées par les agriculteurs dans leurs exploitations en vers l'insuffisance de quantité d'eau offerte luipennettant l'amélioration de ses rendements. Donc, on identifiera ces stratégies en se basant sur lescritères et les conditions suivantes :

~ Données économiques: marge brute, calculés pour chaque exploitation.

~ Potentialités de l'exploitant: Terre, travail (MOF, MOO) ; capital et bien sur l'eau qui est unfacteur limitant dans ces cas.

~ Emplacement dans l'AIC : Soit de l'exploitation par rapport à la station de pompage, soit laplace de l'agriculteur comme un organisme (s'il est un membre, on s'il a des relations d'anomalieou parentale).

G

GROUPE 1:

C'est lil seul agriculteur qui est enquête dans ce groupe là. Agé de 72 ans, il incapable de gérer sonexploitation, d'où sa terre est exploitée par ses fils comme suivant:

- La parcelle dans l'AIC est travaillée par son grand fils âgé de 42 ans.

- La parcelle dans l'AIC est travaillée par son petit-fils âgé de 35 ans.

Alors, ils sont tous les deux responsables d'une grande famille composée de leur père, leur mère, sesfrères et leurs épouses.

Les deux fils ne se bénéficient pas d'un revenu e>..1.ra-agricole puisqu'il ne travaille que dans la terre.

Mémoire defin d'études 31 IRDIESAMograne

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Etude de la gestion sociale des Ale

Exploitation :

Elle est composée de 3 parcelles répartissant comme suit:

- Une petite parcelle de Iha dans l'AIe.

- Deux grandes parcelles à l'extérieur de l'AIC à une surface de 31ha. La MOF est de 4 personnes,deux travaillent toute l'année et deux travaillent pendant 3 mois.

•:. Les spéculations:

On distingue deux spéculations, une production animale à faible effectif et une végétale se composedes cultures annuelles (céréale), maraîchères, légumes, fourrage et arboriculture à faible effectif aussi.

Les différentes spéculations végétales sont indiquées dans le tableau suivant:

Tab N 6: les cultures pratiquées dans l'exploitation.

AIC Hors AIC

Cul 0 core f b a s m past b 0 Ptur li tte è 1 r 0 é èqu 1 r des v v é g r 1 e

1

é g e1 e e g o 1 e Te h htr 0

Sur 8 0,5 0 0 0 2 1 " 1 1~ 1,

fac 5 1 1, , , , ,1

2 5 5 5 "e ~ 1

ha 2 501h

1a 1·1L- ~

;

(Enquête,2000) .

Toute la superficie, soit à l'extérieur ou à l'intérieur de l'AIC, est cultivée ,en irrigué

production animale

On remarque bien que c'est l'élevage ovin qui domine, même qu'il s'agit d'un faible effectif, en effeton distingue 13 brebis et une vache.

Accès à ['eau:

On distingue deux sources d'eau, la première est l'eau de forage pour les parcelles jusqu'aux parcelles,suivant un bon d'eau applique dans tous les périmètres.

La deuxième source pour les parcelles en dehors de l'AIC est composée de deux puits puisées dedanspar l'agriculteur dans les date suivantes; 1960 et 1980, chaque parcelle contient un puits individualiséet débitant 36L1S. les deux puits sont équipés par une motopompe,

Irrigations et consommation en eau:

L'irrigation pratiquée dans toute l'exploitation est de type gravitaire (traditionnelle améliorée pardes tuyaux plastiques et de bargatère). Il utilise des rigoles pour acheminer l'eau du canal dedistribution de réseau jusqu'aux parcelle ou bien du puits jusqu'aux cultures.

La consommation en eau de chaque culture est mentionnée dans le tableau suivant:

Mémoire defin d'études 32 IRDIESAMograne

.' .

.'

Etude de la gestion sociale des Ale

TabN 7: Consommation en eau par culture.

AIC Hors AIC

Cultur blé orge fève corett pastèque mélon Blé orge sorghoe e

CE 364 364 784 840 3000 3000 840 896 476m3/ha

(Enquête, 2000)

Financement et intégration au marché:

L'agriculteur ne peut pas accéder aux crédits bancaires puisqu'il n'a pas un titre de propriété officieldu terre, tous les investissements au début de campagne se font par l'autofinancement (son proprecapital).

L'approvisionnement en intrants (semence, produit de traitement d'engr'ais)se fait auprès descoopératives de service agricole (Kairouan et au Chbika). La commercialisation des produits agricolesse fait par 2 vois, soit dans le marché de gros de Kairouan (Location des moyens de transport) soit surplace (des camions qui arrivent sur place).

Cet agriculteur, comme tout les reste qui n'ont pas le droit d'accéder aux crédits et qui n'ont pas depropre moyen de transport, rencontrent des problèmes de commerciaiisation et d'approvisiOlmementen intrants, c'est pour ça qu'ils attendaient avec patience les groupements. de développement qui enrésoudre ces problème.

Situation financière (MB) :

En général le MBG de l'exploitation (dans l'AIC et Hors l'AlC) est considéré faible, soit3882,3DT, mais on peut lui ajouter les MB de blé et d'orge cultivée hors l'AIC et qui ne sontmentionnés par l'agriculteur, ce qui fait augmenter le MBG de l'exploitation.

Les résultats des cultures indiqués et des autres productions :

Tab N° 8 : Marge brute de l'exploitation (en DT)

Spéculation MB %

Animale 950 24,5

Arbo 150 3,9

Végétale 2782,3 7l>~Total 3882,3

(nos calculs)

Solution ou stratégie adoptée pour l'agriculteur:

Cet agriculteur a choisi comme solution pour sortir des ces difficultés au niveau d'accès à l'eau et desystème d'irrigation, le creusage d'un propre puits (il possède 2 puits dans 2 parcelles à l'extérieur del'AIC, éloignées l'une de l'autre) lui simplifiant le travail d'irrigation et diminuant les charges d'eau.

Tous ces investissements sont réalisés par son propre financement, mais il n'a pas changé ni cestechniques d'irrigations, ni son système de culture. Aussi a indiquer que cet agriculteur continue àcultiver sa parcelle dans l'AIC et même intensivement puisqu'il accède simplement à l'eau (bonnerelation avec les membres de l'AIC).

Groupe 2 :

C'est le seul agriculteur enquête dans ce groupe âgé de 64 ans, il est propriétaire d'un ensemble de 4parcelles dans l'AIC et 2 parcelles à l'extérieur.

Mémoire defin d'études 33 IRD/ESAMograne

.'

Etude de la gestion sociale des Ale

Les parcelles de l'AIC sont louées à Anunar ben Saleh depuis 5 ans mais ceux qui seul en dehors sontcultivés par lui-même. Il est chargé d'une famille composée de la mère et deux fils assez grands, Il seprofite d'une main d'œuvre familiale assez bonne qui travaille toute l'année(3 à 4 personnes)

L'exploitation :

Les parcelles de l'AIC ont comme superficie de 7,24ha mais n'ont de rente. Les parcelles ailleursont une surface de 42ha. La terre ne contient pas des arbres fruitiers.

Pour la M.oo, il n'utilise que 2 à 4 femmes en période de semis et de récolte, puisque leur deux filsl'aident toujours et il est propriétaire d'un tracteur.

Les spéculations:

Tab N°9 :Cultures pratiquées(campagne 98-99).

Espèce Surfaces (ha)

Blé 11

Orge 101

Piment 3

Corette 2

Mélon 4

fève 1

(Enquêtes, 2000)

.:. Productions animales :

Cet agriculteur ne s'intéresse pas beaucoup à l'élevage, ce sont 10 moutons et 2 vaches seulement.

Accès à l'eau:

Il est indépendant de l'AIC puisqu'il n'y cultive pas. Mais pour les parcelles à l'extérieur, ils sontalimentés par deux puits, chaque puits est équipée par un motopompe, le premier est creusé en 1980 etle deuxième en 1994.

Irrigation et consommation en eau:

L'irrigation pratiquée dans toute l'exploitation est de type graVltalre, puisque l'agriculteur nepossède pas un bassin qui lui permettre l'irrigation par aspersion ou en goutte à goutte. (lesagriculteurs sont limités au tour d'eau pratiqué dans le périmètre) les quantités consommées en eausont indiquées dans le tableau suivants :

TabN 10 : Consommation en eau Iculture.

Cultures CE (m3Iha)

Blé 750

Orge 750

Piment 13000

Carotte 5376

Mélon 3000

fève 3136

(Enquête, 2000)

Financement et Intégration au marché:

Cet agriculteur fait tout ces investissements par l'autofinancement, puisque il n'a pas' de titre depropriété officiel du terre, mais il n'a pas des difficultés, pour l'approvisionnement en intrant et lacommercialisation puisqu'il possède un camion qui facilite son déplacement.

,',

Mémoire defin d'études 34 IRDIESAMogralle

."

Etude de la gestion sociale des Ale

Situation financière de l'exploitation MB:

Tab N°II: MB de l'exploitation:

Production MB/ha %

Animale 2500 12,2

Blé 67,8

Orge 50,9

Piment 2781,3

Corette 844,6

Melon 1734

Fève -218,3

Total 20505,4 100%

(Enquête, 2000)

On remarque que la MB de production végétale est très importante que celui de la production animale(malgré que cette dernière ne consomme pas beaucoup des charges).

Stratégie adoptée:

L'agriculteur à décidé de quitter l'AIC depuis 5 ans au profit de travail dans une exploitation hors ~.

de l'AIC, en se profitant de deux nouveaux puits bien équipés, mais les techniques d'irrigations n'ontpas changer (irrigation gravitaire par les rigoles), aussi bien le système de productions n'a pas changer.

GROUPE 3 :

C'est l'ensemble de 3 agriculteurs qui appartient à ce groupe, et on a choisi un seul exploitant pourreprésenter toute la groupe (c'est le seul enquêté).

C'est un agriculteur de 58 ans, analphabète, qui habite à 200m de son exploitation.

La terre est exploitée par son fils qui âgé 25 ans et qui s'en charge de toute la famille, son père, samère, et ses frères.

L'exploitation

Il est classé parmi les agriculteurs moyens, son parcelle à l'intérieur de l'Ale est de surfc:1ce de1,65ha, alors que celle à l'extérieur renferme 5ha de surface.

Il se profite d'un MOF pendant toute l'année, tel que ses 2 frères l'aidant tout le temps, mais sa sœurne travaille qui en période de récolte. Cet agriculteur n'utilise pas de Maa.

Mémoire defin d'études 35 JRDIESAMograne

Etude de la gestion sociale des Ale

.:. Les spéculations:

Tab N°l2 : Cultures pratiquées

.J

Cultures Surface

AIC 0,5

- melon 0,4

- Corette 0,25

- Sorgho 0,5

- Blé

Hors AIC 3

Blé 0,5

Orge

Olivier 1H= 22pied

(nos enquêtes; 2000)

Production animale:

Ces exploitations possède un troupeau d'animaux qui lui permet d'augmenter son revenu, tel quel'effectif de chaque espèce est mentionné dans le tableau suivant:

Tab N°13 : effectif des animaux

1=:=:=eè=;=~f=========:1:=Vtn=l'==e="===========I=:=ap=nn='=e============f-

e

------(nos enquêtes ; 2000)

Accès à ['eau:

Il très dépendant de l'AIC puisqu'il n'a pas de source d'eau sauf l'eau du forage, ni dans l'AIC niailleurs,

Il a des bonnes relations en vers les membres de l'AIC, c'est à dire, quand la pompe fonctionne (n'estpas en panne) il accède facilement à l'eau, mais cette relation ne lui a pas permis d'avoir l'eau parcrédits.

Son principal problème se résume dans les pertes d'eau qui sont très élevées à cause du réseau dedistribution et le faible débit de l'eau(5 à 6lJs).

Irrigation et consommation en eau:

Les cultures à l'intérieur de l'AIC qui sont cultivées en irriguée en utilisant des techniquestraditionnelles d'irrigation.

La consommation en eau par les cultures est indiquée dans le tableau suivant:Tab N°14 : Consommation par culture

Cultures CE en Heure/ha

Corette 20H

Melon 30,50

Sorgho 6,0

blé 12

(nos enquêtes; 2000)

Mémoire defin d'études 36 IRDIESAMograne

.,

Etude de la gestion sociale des Ale

Financement et intégration au marché:

Il rencontre beaucoup de difficultés pour le financement en début de campagne, soit pour faire lelabour du terre, on l'approvisionnement en intrant.

Aussi en matière de commercialisation, n'arrive pas à vendre facilement ses produits faute des moyensde transport qui sont rares et chers aussi.

Situation financière (MB de l'exploitation) :

Les marges brutes de chaque production sont mentionnées dans le tableau ci- dessous :

Tab N°15: Marge brute unitaire de l'exploitation

Production MB(OT)

Blé en sec -240

Blé en irrigué 151,54

Orge en irrigué -16,92

Sorgho 0 autoconsommation

Corette 89,216

Melon 4028,980

OLIVE 0

Anirriale 3300

TOTAL 7312,8161

(nos enquêtes; 2000)

Avec une petite surface, cet agriculteur arrive à attendre une MBG = 7312,816 DT qui est élevée, c'estgrâce à l'intensification du travail.

On constate aussi que la MB apportée par la production animale à un grand part dans l'amélioration dela situation financière, soit 45,12% du MBG et à ne pas négliger que l'agriculteur n'utilise pas desMOO ce qui diminue les charges de l'exploitation.

Stratégie adoptée

Cet agriculteur essaye de lutter contre les difficultés en améliorant son rendement par .

Intensification des cultures: Il essaye de diversifier les spéculations dans une petite superficie(1,65ha seulement) qui ne se caractérise par l'alimentation en eau de l'Ale, c'est-à-dire s'il entrouve une possibilité de cultiver la deuxième parcelle (qui est grande par rapport à la première) ils'en profite et augmente son revenu espérant construire un puits.

GROlJPE4 :

C'est l'ensemble de 3 agriculteurs qui sont enquêtés dans ce groupe. L'âge moyen des exploitantsest 57, en général ils sont analphabètes, n'ont pas d'autre activité. '

Ils se bénéficient d'un aide familial moyen (2 à 4 membres de famille qui travaillent toute l'année)d'ou il sont obligés d'utiliser un MOO élevés (2 à 3 en période de semis et de travail de sol, et 8 à 9personne en été pendant la période de récolte). Parmi ce groupe on trouve Je président qui est une casspéciale, puisqu'il est un membre de l'Ale (facilité d'accès à l'eau.)

Exploitation :

La superficie moyenne des exploitations est de 8,5 ha se repartie comme suit:

- une surface moyenne des parcelles dans l'AIC est évaluée à 5ha

- Une surface moyenne des parcelles dans l'Ale est évaluée 3 ha (mais le président possède 7haJ'AIC), formée de 2 à 3 parcelles.

Mémoire de fin d'études 37 IRDIESAMogralle

Etude de la gestion sociale des Ale

.:. Les spéculations:

Pour la production végétale on distingue les cultures Indiquées dans le tableau suivant:

Tab N°16 : Cultures pratiquées.

Ale Hors AIC

Cultur olivier blé sorgho avome fève corette melon Blé en Orge ene sec sec

Surfac 2ha 0,66 0,25 0,66 0,35 0,25 0,5 4 3e /ha

(Enquête, 2000)

Les agriculteurs ne cultivent pas toute la surface dans l'Aie, le taux d'utilisation de 64% seulement.

Concernant la production animale, on remarque une dominance de l'élevage ovin, tel qu'il est indiquédans le tableau suivant:

TabN 17:Effectifdes animaux

1::~E 1_~_VIN_E I_~_O_VIN_E rrAPINE(Enquête, 2000)

Accès à l'eau

Les parcelles sont à moyenne distance de station de pompage, d'ou il reçoivent une quantitéconsidérée suffisante en eau.

La seule source d'eau à ce type d'agriculteur est l'eau de forage. Le président accède facilement àl'eau avec la quantité qu'il en besoin, mais pour les autres ils sont limités pai un tour d'eau chaque 10à Il jours et à un débit de 7L/S. Les parcelles en dehors de l'AIC sont cultivée en sec,

Irrigation et consommation en eau:

L'irrigation se fait par des techniques traditionnelles, en utilismlt les rigoles améliorées et parfois derigole formée dans le sol.

Les agriculteurs attendent le renouvellement du réseau et le changement du système d'eau pourinvestir des techniques d'économie d'eau (goutte à goutte et aspersion).

Les quantités consommées moyenne par culture sont mentionnées dans le tableau suivant:

Tab N° 19 : Consommation moyenne en eau /ha

Culture Olivier blé sorgho avoine fève corette melon orge

CE 0 560 448 672 1680 5488 5264 840mlha

(Enquête, 2000)

Situation financière des exploitations:

Les marges brutes des productions sont mentionnées dans le tableau suivant.

TabN 20 : Marges brute / production

Production Animal Arbo Végétale MBG

MB/ha 1106,66 344,6 4285,81 5737,17

% 19,3 6 74,70 100

(Enquête, 2000)

Mémoire defin d'études 38 lRDIESAMograne

Etude de la gestion sociale des Ale

Stratégies des agriculteurs

La MBG est considérée bonne ce qui permet aux agriculteurs d'investir d'autre projet, d'où lesstratégies distinguées :

- Creusage d'un puits dans les parcelles en dehors l'AIe.

- Intensification des cultures pratiquées pour mieux améliorer la situation financière.

Ces agriculteurs pensent sérieusement à installer des techniques d'irrigation d'économie d'eau,construire un bassin et faire des techniques d'irrigation d'aspersion.

GROUPES:

Il est formé de 5 agriculteurs, vivant les mêmes conditions de travail et les mêmes difficultés àsavoir le faible capital propre, les moyens transport limités.

La moyenne de MOF est égale à 2 pour exploitation qui est considérée faible pour ce typed'agriculteur (ça augmente les charges de MOO).Le moyen d'âge des exploitant est aux alentours de54ans.

Exploitation:

La superficie moyenne des exploitations est de 2ha, soit 1,6ha dans l'AIC et Iha hors AIe.

Les parcelles dans l'AIC sont cultivées en irrigué, alors que les parcelles en dehors sont cultivées ensec .

•:. Le:; spéculations:

Productions végétales:

Les différentes cultures pratiquées par ce type d'agriculteurs sont mentionnées dans le tableausuivant:

Tab N°21 : Cultures pratiquées

AIC Hors AIC

Culture blé Orge corett sorgh blé Orgevert e 0

Surface 0,8 0,5 0,5 0,3 0,5 0,50/ha

(nos enquêtes, 2000)

Les parcelles de l'AIC contiennent au moyen 50 oliviers ce qui obligent les exploitants à faire descultures intercalées.

Productions animales :

ce type des agriculteurs cherchent à améliorer leur revenus et élargir son capital pour investir au débutde campagne, c'est pour ça qu'on distinguer un effectif d'animaux élevé, 9brébis et 4chèvres.

Leur alimentation est composée essentiellement de: Sorgho, Orge (en vert ou non), pailles et duconcentré. Elle ne dépend pas des charges élevées (40D/an seulement ).

Accès à l'eau:

La seule source est le forage c'est pour ça qui ils rencontrent beaucoup de problèmes dedistribution de l'eau (perte d'eau, faible débit et non satisfaisant).

Remarque: Ce type d'agriculteurs est les plus touché par le problème d'eau'dans l'AIC parce qu'ilsn'ont pas d'autre chois.

Irrigation et consommation en eau:

fl'lémoire defin d'études 39 IRDIESAMogrulle

Etude de la ge!J1ion sociale des Ale

L'irrigation pratiquée dans ces exploitations est de type gravitaire, qui demande beaucoup de MO etune quantité élevé d'eau.

La consommation en eau pour chaque culture est indiquée dans la tableau suivant:

TabN 22 :Consommation en eau

Cultures Blé Orge Corette sorgho fèveverte

CE/mslha 840 1260 2688 504 1680

(nos enquêtes, 2000)

Situation financière: (MBG de l'exploitation)

Tous les agriculteurs de cette classe n'ont pas d'autre revenue extra-agricole ce qui rend difficile lesinvestissements au début de campagne, généralement les MB des productions végétales est trèsfaibles et parfois négatif.

Tab N°23 : MB de chaque production

Produit animal olivier végétale MBG

MBlha 1100 255 72,16 1427,16

% 77,1 17,9 5 100

(nos enquêtes, 2000)

Stratégie des agriculteurs:

Ce type les agriculteurs n'ont pas d'autre choix, ils sont obligés à cultiver même en cas de perte,c'est pour ça ils pratiquent la diversification des cultures et essentiellement les cultures qui nedépensent pas une grande quantité d'eau afin de minimiser les charges et éviter la perte de leursproductions en cas de déficit d'eau.

1-4. Stratégie de l'Ale:

D'après l'étude complète de l'AIC (fonctionnement; gestion financière; problèmes vécus à tous lesniveaux et les conditions de travaux de bénéficiant) on a identifier un certain nombre de stratégies,variable suivant les agriculteurs. En effet on distingue:

~ Creusage d'un puits pour l'irrigation à des cultures pluviales (ne dépensent pas une grandequantité d'eau).

~ Intensification des cultures et limitation à des cultures pluviales (ne dépensent pas granded'eau ).

~ Réduction des surfaces cultivées, le reste de la superficie est cultivé en sec.

~ Cultiver les grandes surfaces en sec (surtout les surfaces à l'extérieur de AIC).

Mais ces stratégies ne sont adoptées par tout les agriculteurs du périmètre, tel que certainsagriculteurs ont abondonné leurs exploitation et leur maison pour trouver un autre mode de vie plusfacile et moins fatiguant (surtout ceux que leur parcelles sont situés très loin du sondage, aussi ceuxqui ont un canal de distribution secondaire très endommagée.)

Les agriculteurs de l'AIC de Bled Abida sont obligés de faire la réparation tout seul des canaux dedistribution d'eau (sur leur compte ) puisque l'AIC ne s'occupe pas se prétextant par lerenouvellement du réseau (leur disent que c'est ne pas nécessaire de réparer puisque le réseau un êtretout changer).

Donc le problème de cette AIC se résume dans le vieillissement du réseau (perte d'eau et faible débit).

Mémoire defin d'études 40 IRDIESAMogral1e

Etude de la gestion sociale des Ale

SECTION 2 : AIC MLELSA

1- Présentation :

Le périmètre irrigué de MLELSA appartient à Imadat Sidi Ali Ben Sdem, de la délégation dechbikha du gouvernerat de Kairouan .

Le périmètre existe depuis 1992 est géré par une AIC crée à l'occasion. Il couvre une surface de 130ha, mais les surfaces irriguées réellement sont comme suit:

- Surface irriguée en hiver = 80 ha

- Surface irriguée en été = 45 ha

• Le climat à cette région est à caractéristique continental, marqué par un été très chaud et un hiverfroid. Ce périmètre appartient à l'étage climatique aride supérieur.

• La pluviométrie enregistrée est très variable d'un mois à un autre et même d'une année à une autre.La moyenne est de l'ordre de 305 mm avec une répartition saisonnière variable.

- Automne = 120mm

- hiver = 73 mm

- printemps = 85 mm

- été: 27 mm

• La température moyenne annuelle est de 19,4°C, avec un temps maximale atteinte en Juillet quiarrive à 36,8°C et une température nÙDimale de 6,2°C atteinte en Janvier.

• Les gelées sont fréquentes au niveau de la zone mais elle est durable. elle reste durant 5 mois(décembre à mars) aces une moyenne de 3,4 J.

1-1. Ressource en sol:

Il s'agit d'alluvions fins d'apport récent actuel qu'on subi une salinisation secondaire dans irrigationmal organisée et anarchique.

On distingue, dans ce périmètre, deux types de sols :

---+ TetTes arables de qualité moyenne: de la classe II

---+ Terres arable de qualité inférieure: de la classe III

1-2. Ressource en eau:

Le forage de MLELSA s'alimente de l'aquifère de le plaine de Kairouan, il a été exécuté en 1992.Il acomme caractéristiques les suivants :

- profondeur: 85 m

- tubage à : 9 5/8 de 0,5m à -69m

- niveau statique = - 24,54 m (niveau piézométrique )

- débit = 30 Vs se devisant sur 3 lignes (l0 Vs )

- rabattement = 9 m

- résidu sec = 1,3 gll

- année effective d'irrigation en période de pointe est de 16 h

- Année de pointe = 20 h

(ces données sont prises d'un étude de création du PI de MLELSA, 1998 )

1-2-1. Etude de réseau:

Mémoire defin d'études 41 IRD/ESAMograne

Etude de la gestion sociale des Ale

Il se compose essentiellement, d'une station de pompage sur forage localisée dans un abri composéde 2 pièces, une pour le logement de l'appareillage électrique et le forage et la deuxième sert commeun bureau de l'AIC (le station n'a un débit de 30 Ils , un HMT de 47 m et une puissance de 22km)équipée par une pompe électrique.

A côté de la station on trouve un bassin de stockage assurant la régulation de débit refoulé duforage et le stockage des eaux lorsque le sondage ne fonctionne pas

Pour le réseau de distribution, jusqu'à début 2000, le réseau primaire est sous pression grâce à detuyaux BOER en acier galvanisé. Le secondaire est constitué de bragatere (tuyaux PVC simple ),menant jusqu'aux parcelle.

A partir de mars 2000, c'est le nouveau réseau de distribution qui a été mis en fonction dans l'AIC.Il s'agit d'un réseau enterré, qui utilise la pompe déjà en place. Egalement composé de 3 lignes, leréseau secondaire est utilisé, mais l'irrigation reste gravitaire.

Les agriculteurs se garantissent d'une subvention de 60% de l'Etat pour avoir un système d'arrosageen gàg (apparemment toutes les parcelles devraient être équipées par ces systèmes)

1-3. Gestion de Périmètre:

Le périmètre de MLELA était géré par le CRDA jusqu'à la création de l'AIC en août 1994.

L'AIC de Mlelsa regroupe 60 parcelles et 53 exploitants occupant une surface de 130 ha.

Aspect administratif, financier et social de l'AI'

; 0; ••••

Le CA comprend le présedent, le trésorier et 4 membres (qui sont dans agriculteurs) se reunientpour résoudre les problèmes (sociaux, techniques), réaliser le budget et décider l'aide social.

Dans l'AIC de Mlelsa, ce sont le président, le trésorier et le pompiste-aigadier qui gèrent pratiquementl'AIC et qui travaillent en collaboration.

Président:

Agriculteur âgé de 43 ans, a un niveau d'instruction peu améliorer (3emesecondaire), il travailledans l'AIC depuis 2ans, il veut bien se débarrasser de son rôle puisqu'il lui en demande de temps et ilveut s'occuper de son agriculture.

Son rôle dans l'AIC se résume comme suit:

~ résolution des poids sociaux, et technique des agriculteurs

-+ réparation et entretien

~ s'occupe des relations extérieur de l'AIC ( CAIC, délégation, ... )

-+ s'occupe de l'ajustement de la situation financier (remplir les cahier de suivi, le cahier debord, signature des factures) .

~ organisation des AC (date et sujets à discuter)

Il assure qu'il était élu par les agriculteurs, mais ces derniers disent le contraire et qu'il n'a y pas niélection ni AG (ce sont certains quelques agriculteurs qui assistent à l'AG)

Aussi, tout les exploitants assurent que le président ne s'intéresse pas aux affaires des usages, ni à leurproblèmes de distribution de l'eau, ils ne s'occupe qu'à ses cultures et leur puits ( il n'est besoin del'eau de l'AIC ) même parfois arrête le moteur en cas de conflits entre les agriculteurs sur le tour d'eau

Il se permet d'irriguer une surface plus grande qui celles permises à chaque irriguant (1/3 de la surface).

Trésorier:

Mémoire defin d'études 42 IRDIESAMograne

Etude de la gestion sociale des Ale

C'est un agriculteur âgé de 40 ans, analphabète, il a une formation de 6éme primaire seulement. Ilest toujours présent dans l'AIC même aux jours fériés, il s'en charge parfois du travail du présidentessayant d'avoir l'équilibre dans l'AIC, d'où il n y a pas un rôle précisé.

Il a dit qui s'intéresse à la gestion financière (recettes et dépensés) salaires des ouvriers pour lamaintenance et l'entretien et l'organisation de tours d'eau.

-+- On remarque ici l'inversion des rôles e~ltre les président et le trésorier

Pompiste:

Aussi lui, un grand agriculteur de point de vue âge, âgé de 65 ans, analphabète s'occupentprincipalement à la répartition de l'eau et l'organisation de taux d'eau.

La population bénéficiaire est évaluée à 54 exploitants. Le mode de recouvrement pratiqué danscette AIC est la vente d'eau à l'heure. Aussi que le collecte des redevances se fait à l'avance.L'aigadier a la responsabilité de la stricte application de cette consigne.

a- Arrêt de la situation financières en 1999.

Solde de l'AIC de Mlelsa.

Recettes

Fonction Montant %

Vente d'eau 80179,200 68,61%

Cotisation 8696 7,4%

Autres 28050,768 23,9%

Retrait de CC -

Total (1) 116925,728 100%1

Dépenses .Maintenance et entretien 73829,710 84,91%

Dépenses spécifique de l'AIC 649,670 0,74%

Dépenses non prévues 4480 5,1%

Versement au CC 7960 9,1%

Total 2 86919,380 100%

Solde 30.006,588DT

(AIC Mlelsa,1999)

Mémoire defin d'études 43 IRDIESAMograne

Etude de la gestion sociale des Ale

Les recettes et dépenses se repartissent comme suit:

La recette de vente d'eau représente un pourcentage de 68,0% de la somme de recette de l'AIe. Lesolde totale est plus élevé, ce qui explique l'importance des quantités d'eau utilisées par les usages.

b- Budget 2000:

C'est une planification qui pennet de calculer les quantités d'eau à consommer ainsi que le prix devente de J:!l3 d'eau et ceci suivant les paramètres identifiés à l'an précédent.

c- Coût de revient de l'eau:

C'est la même méthode utilisée pour toutes les Ale.

Le prix de vente de l'eau est de 0,070D/m3 à partir du 01/01/1999.

a- Tenu des assemblés générales:

On peut dire qu'il n'a pas des AG dans l'AIC de Mlelsa, les membres ne s'intéressent auxagriculteurs ct au fonctionnement de l'AIC, et même quand ils réalisent un, un nombre limitéd'agriculteurs qui sont présents, faute d'information généralement.

Pour le conseil d'administration, ils sont obligés alors, d'en réalisé a la fin de l'année pour arrêter lasituation financière et élaborer le budget prévisionnel.

b- Les contrats:

L'AIC possèdent des contrats de gérance seulement, qui l'en servento pour l'entretien et Jemaintenance du réseau. Mais pour les contrats d'abonnement son très peu nombreux.

c- Age des bén~ficiers :

Cette AIC est caractérisée par le vieillesse des exploitants avec un moyen d'âge est égale à 55 ans, legrand pourcentage des agriculteurs ont un âge de 60 à 70 ans, petite pourcentage est de 40-50 et tilletrès faible proportion de 20-30. .

d- Réparation des bénéficiaires selon leurs activités:

En générale les agriculteurs dans Mlelsa n'ont pas d'autre activité à part l'agriculture, à l'exceptionde 8 exploitants soit 14·,8% de l'effectif total. Ces activités sont soit la commerce, 1'~'1dustrie (unouvrier dans l'usine de Sabrine ) soit dans l'administration (directeur en d'école primaire ), ce qui luireprésenté un autre revenu alimentant leurs capitaux propres.

Le mode de distribution de l'eau appliqué dans cette AIC est le tour d'eau chaque semaine Cie tourexistant avant Je renouvellement du réseau et après aussi ).

Ces sont le trésorier et le président qui décident l'organisation de taux, chaque semaine, surtout enpériode de forte demande d'eau par les agriculteurs ( les mois d'été surtout ).Le tour d'eau dans l'Ales'organise comme suit: l'agriculteur qui prépare son terre le premier, irrigue Je premier et ça restepériodique pendant tout la campagne.

Après la panne, aussi, ça tourne comme il était avant, ce qui a irrigué le premier continu à irriguer lepreIUler.

La même chose pour les parcelles qui sont éloignées de sondage, ils ont un faible débit ne satisfaitleurs besoins des cultures (voir carte de débits dans l'annexe).

Autre chose à indiquer sur l'irrigation, c'est que, les agriculteurs qui ont des grandes surfaces quipeuvent irriguer pendant une longue durée alors que les faibles parcelle n'arrivent pas même à irriguer.

Vers un GDA:

Un groupement de développement agricole est l'une des grandes ambitions des agriculteurs deMlelsa, aussi bien les membres de l'AIC travaillent et essaye progressivement d'améliorer le

Mémoire defin d'éludes 44 IRDIESAMogrolle

Etude de la gestion sociale des Ale

fonctionnement de périmètre par l'intensification des cultures (la bonne valorisation de quantité d'eau).

Les exploitants espèrent bien que leur AIC s'organise pour leur fournir toutes les matières, lesproduits de traitements nécessaires à leurs cultures, un tracteur pour le travail du sol.

Dans cette AIC, les membres pas à faire des choses comme ça, parce qu'ils ne s'intéressent pas auxaffaires de l'AIC et des agriculteurs, donc ils ne pensent pas sérieusement (s'intéressent à leur intérêtet surtout le trésorier qui n'a pas de terre dans l'AIC ), aussi à indiquer que les membres ont peur desconflits et des problèmes qui peuvent être engendrés suite à ce changement, et que l'AIC n'arriventpas à ouvrir le coût des investissements de projet de développement.

Jusqu'au printemps de cette année tous les problèmes se concentrent sur le mauvais état de réseaude distribution malgré qu'il était récent (exécuté en 1992 ) et le mal fonctionnement des membres del'Ale.

1-2-5-1. Les problèmes techniques:

-~ mauvais état de réseau: les agriculteurs ne s'arrêtent pas de plaindre des énormes pertes d'eauoccasionnées par le transport qui se fait par les séguias en terre et par des canalisations en alliage légertrès défectueux.

Faible débit d'eau et déséquilibre au niveau de la distribution (insuffisant pour les cultures)les agriculteurs qui ont des grandes surfaces ont de propriété d'irrigué et de prendre leur temps àirriguer, alors que les petites n'arrivent pas à accéder à l'eau. (C'est la sélection entre lesagriculteurs ).

SyStème d'eau:

Le système d'eau appliqué au paravent est de type gravitaires, puis il est changer sous pression, cequ'a empêché les exploitants de changer leur système d'irrigation en aspersion on gag, et attendaientavec patience le renouvellement du réseau pour limiter le pertes d'eau qui en sont chargés.

1-2-5-2. Problème d'ordre social: .

• Les membres de CA de l'AIC de Mlelsa sont caractérisé par la baisse niveau d'instruction ainsi quel'incompétence (pas d'AG et ils ne s'occupent pas de problèmes de l'AIC et ses usages ).

• Des mauvaises relations entre les membres de rAIC et les bénéficiaires à cause du. malfonctionnement et la mauvaise organisation.

• L'AIC n'aide pas les usages financièrement et même en matière de formations (elle ne lui donnel'eau en crédit, aussi elle ne leur offre pas des jours de formations ).

• Manque d'assistance de la part de CRDA (pas de vulgarisation).

1-2-5-3. Problèmes de mises en valeur .-

Ils sont pareils à celles rencontrés dans l'AIC de BA, à l'exception de l'infrastructure qui est en étatmeilleurs (des écoles, un centre d'hospitalisation, les pistes sont plus améliorées, aussi les maisonssont très proches l'un de l'autre et la village de Mlelsa est très proche de Chbika ), donc ça diminueles problèmes de commercialisation et d'approvisionnement en intrants.

/-4. Stratégies adoptées par les agriculteurs:

On a procédé de le même démarche que celui de Bled Abida pour identifier les différentesréactions des agriculteurs face à une situation de limitation de qualité d'eau.

Groupe 1:

C'est l'ensemble de 4 individus ayant les moyennes superficies dans l'AIC et ailleurs. Le moyend'âge d'agriculteurs est de 53 ans, avec un grand écart entre les âges (le petit agriculteur est de 24 ans

Mémoire defin d'études 45 lRDIESAMograne

Etude de la gestion sociale des Ale

alors que le plus grand est de 70 ans ). Les plus part est responsables d'une famille qui comporte aumoins 4 personnes. Ils se bénéficient d'aide familiale plus au moins faible.

Exploitation :

La surface d'exploitation est de 5 ha se répartissant en des parcelles dans l'AIC et des autre endehors. Généralement les parcelles de l'AIC sont cultivées en irrigué, par contre les parcelles àl'extérieur de l'AIC sont en sec. La moyenne de Maa est de 20 ouvriers par exploitation pendant iespériodes de semis de récolte et de la période après le semis

~ Spéculations :

Ce groupe se caractérise par le bas effectifs des animaux, tel que les agriculteurs ne pratique pasbien l'élevage et surtout l'élevage bovin. En effet on distingue 8 brebis en moyenne et 2 vaches parexploitation.

Production végétale:

Les cultures pratiquées par ces types d'agriculteurs sont les suivantes:

Tab N°25 : les cultures pratiquées

Cultures AIC Hors AIC

blé orge fève melon Jachère

Surfaces 1,5 0,5 0,5 0.5

(notre enquête,2000)

Un seul agriculteur qui a fait le pastèque à une surface de 0,5ha, le piment à 1,5 ha.

Accès à l'eau:

Ils rencontrent beaucoup de difficultés, ils ne peuvent pas avoir l'eau quand ils veulent, malgré queleurs parcelles se trouvent prés du sondage. Ils croient bien que c'est la faute des membres de l'AICqui ne s'intéressent pas à l'organisation du tour d'eau et ne l'appliquent pas.

Certains agriculteur est obligé d'irriguer la nuit puisque les membres' ne leur pennettent pas desatisfaire ses besoins en eau.

Irrigation et consommation en eau:

Ils pratiquent l'irrigation par rigole puisque le système ne pennet pas l'installation des techniquesd'irrigation d'aspersion ou localisée.

les quantités moyennes consommées par chaque culture sont mentionnées dans le ci-dessous

.Tab N°26 : Consommation en eau par culture

blé fève mélon pastèque piment

--CEhlHa 125 166,7 250 166,7

(notre enquête, 2000)

Financement et intégration au marché:

Ils n'accèdent aux crédits bancaires, parce qu'ils n'ont pas des titres de propriété officielle de terre,d'ou tout leur investissement au début du compagne se fait par l'autofinancement ou par créditsauprès de leurs amis. .

Au niveau d'approvisionnement en intrants, les agriculteurs ne rencontrent pas beaucoup desdifficultés et même pour la commercialisation.

Situation financière:

Mémoire defin d'études 46 IRDIESAMogralle

Etude de la gestion sociale des Ale

La MBG moyenne est de 2486,37 DT avec un grand écart entre les agriculteurs tel que unagriculteur à une MBG de 7611DT et l'autre à une MBG 1188,9DT il yen a aussi des agriculteursqui des MBG négatives (-ll,5DT).

Tab N°27 : Marge brute unitaire

spéculation animal olivier végétal

MBlha 723,3 187,5 2365,16

(notre enquête, 2000)

(Un des ces agriculteurs enquêtes n'a pas des animaux dont son MB de production animale est nul).

Stratégies adoptées:

Tous les agriculteurs sont très liés à leur terres et ne veulent pas le laisser au profit d'un autretravail, même en cas de perte, ils recommencent de nouveaux malgré les difficultés rencontrées dansl'accès en eau.

La solution adoptée par ces agriculteurs est intensification des cultures, ils n'ont pas les surplus desprofits pour investir d'autre projet (construction d'un prit a augmenter le cheptel vif).

La plupart des agriculteurs veulent élargir ses productions par l'introduction des cultures fourragèresservant à la consommation des animaux (élevage) et surtout l'installation des techniques d'irrigationlocalisées pour réduire les pertes d'eau. Aussi bien réduire les charges de Mo.

Groupe 2:

C'est un agriculteur âgé de 46 ans, n'a pas suivi des études et n'a pas subi une fonnation agricole. Ilest responsabie d'une famille composée de 5 personnes, son épouse et 4 enfants. Il habite a un mètrede son exploitation. Il se bénéfice d'un grand acide familial, ces 3 filles (36,19,20 ) ct son fils (15 ans) lui aident toute l'année aussi ces deux filles mariées l'aident en période de semis et de récolte.

L'exploitation:

L'exploitation est gérée par l'agriculteur lui-même, formé de parcelles qui regroupent une superficiede 17,5 ha, sauf 13 ha sont cultivées en irrigué. Il travaille 12 ha en association, Oe profit est repartisur deux ), toute la superficie est irriguer du forage.

• Spéculation :

Les cultures sont très diversifiées, avec une dominance de culture de pastèque.

Tab N°28 : cùltures pratiquées

Cultures blé fève Mélon pastèque

surface ha 2 1 2 8

(notre enquête, 2000)

L'@gr:iculteurn'occupe que 13 ha seulement de son exploitation, soit 74,28%.

•:. Production animale:

La spéculation animale est importante, surtout l'élevage ovin.

Tab N°29: effectif des animaux

espèce ovrne bovine

-effectif 52 2

(notre enquête, 2000)

L'accés à l'eau:

Mémoire deflll d'études 47 llIDIESAMogralle'

Etude de la gestion sociale des Ale

La seule source d'eau est le réseau de distribution qui s'alimente du forage de l'AIC, et comme tousles agriculteurs, il a des difficultés au niveau de la quantité d'eau à cause de la demande excessive etde la perte d'eau. Mais cet exploitant est favorisé par rapport aux autres puisque l'AIC lui permet deprendre l'eau au crédit jusqu'à la fin de campagne. .

Irrigation et consommation en eaux:

Il pratique deux techniques d'irrigation, une traditionnelle utilisant les rigoles formées par le sol, etune technique d'économie d'eau en utilisant 17 asperseurs..

Tab N°30 : consommation en eau:

culture ,blé fève pastèque mélon

CEHJha 208,3 141,6 125 125

CET 416,6 . 141,6 1000 250 1808,21

(notre enquête, 2000)

Situation financière de l'exploitation:

Cet agriculteur est classé parmi les meilleurs agriculteurs vu que la MaG de son exploitation esttrès grande soit 24303,5 DT, avec 14803,5 DT en MB des productions végétales, soit 61 %.

Tab N°31 : marge brute unitaire des productions

production blé fève pastèque mélon

MBtha 107 1800 675,6 3889,5

MBT 214 1800 5404,8 7779

(notre enquête, 2000)

Stratégies des agriculteurs:

Cet agriculteur bénéfice d'un surplus d'agent, son exploitation lui dégage un produit brut très élevé,ce qui lui a permis d'installer un système d'aspersion réduisent la quantité d'eau utilisée et augmentantle rendement, et il ne pense pas construire un puits puisqu'il en demande beaucoup de financement, aucontraire, il veut améliorer les techniques culturales par l'introduction des cultures sous serres etl'arboriculture, aussi se dépendre des gens par l'achat d'un moyen de transport et d'un tracteur pour: letravail de sol.

Groupe 3 :

C'est l'ensemble de 3 agriculteurs qui sont enquêtés, qu'ont un moyen d'âge de 57 ans, ils résidentdehors de leurs exploitation Cl à 2 km ). Ils sont les responsables des grandes familles (6 enfants et safemme) ce qui permet un grand aide dans le travail.

Exploitation :

La surface moyenne des exploitations est de 3,5 ha, mais avec un écart entre le petit surface (0,5 ha )et la plus grande superficie allantjusqu'7 ha. Cette surface se repartie entre deux à trois parcelles dansl'AIC et un à deux parcelles hors l'Ale.

.• Spéculation :

on trouve comme spéculations animales, l'élevage bovin et l'élevage OVIn. Mais aucune de cesspéculations n'est importante, en effet on peut distinguer l'effectif suivant

Tab N°31 : production animale.

1::=f 1:vine 1::e(notre enquête, 2000)

Mémoire defin d'études 48 IRDIESAMograne

Etude de la gestion sociale des Ale

Leur alimentation se compose de : résidus des cultures, orge, concentrée, paille.

Concemants les spéculations végétales on distingue comme productions cultivés celles présentéesdans le table au suivant:

Tab N°32 : production végétale

culture AIC

blé orge pastèque melon fève piment tomate

surface 0,5 112 2 2 112 1 112

(notre enquête, 2000)

Avec un taux d'intensification de 128,57 %.

A côte des ces cultures, il existe dans l'exploitation, l'arboriculture, un nombre de 43 oliviers plantéssur une surface de 2 ha en moyenne.

L'accés à ['eau:

L'agriculteur se bénéfice de deux sources d'eau. En général, c'est l'eau de l'AIC qui est utilisé parla plupart des usages, surtout les gens qui sont proche de sondage et se profitent d'un débit élevé.

Certains exploitations, seulement, sont alimentées par des puits construits dedans équipés par desmotopompes et qui permet l'accés à l'eau plus facilement qu'a l'eau de l'AIC (l'âge moyen des puitsest de 4 à 7 ans seulement).

Irrigation et consommation en eau:

Le système d'eau est de type gravitaire, donc il s'agit bien d'une irrigation traditionnelle amélioréepar l'utilisation des tuyaux plastiques enterrées et de bargatère. L'irrigation dure 4 à 5 heures par jour.

Mais à partir de cette année quelques agriculteurs vont changer leurs techn.iques d'irrigations de larigole à l'aspersion (le réseau de distribution est changé au début de 2000 )

Tab N°33 : Consommation moyenne en eau :

cult blé orge pastèque piment tomate melonure

CE 15000 15000 4666,6 3000 3000 10000m3/ha

(notre enquête, 2000)

Situation financière:

On remarque que la culture de melon a consommé une grande quantité d'eau mais son rendement esttrès faible (MB- 647,25 ) et ceci revient aux charges élevées surtout de l'eau et aux bons prix dumarché.

La MB de la production animale est faible par rapport aux autres agriculteurs, soit 7,15% de la MBGde l'exploitation (MB 6 = 12018,55Dt)

Tab N°34 : MB unitaires

blé orge pastèque piment melon tomate olivier animale

MBlba 110 400 3519,3 883,4 -1295 -16 500 860

MBG 55 200 7038.6 883.4 -2590 -8 500 860

(notre enquête, 200q)

Mémoire defin d'études 49 IRD/ESAMograne

Etude de la gestion sociale des Ale

Stratégie adoptée:

La MBG de l'exploitation est de 12018,55DT, on peut la considérer parmi les moyennesexploitations, mais ça n'empêche que l'agriculteur se bénéficie d'un surplus d'agent qui lui a permisde creuser en puits dans sa parcelle (certains agriculteur seulement) qui lui facilite l'accée à l'eau,l'installation des aspersseurs permettant l'amélioration des rendements et minimisent la quantité d'eauconsommée par les cultures (les céréales surtout ).

Ces types d'agriculteurs prévoient d'introduire l'arboriculture et augmenter les cultures pratiquéesdans leurs exploitations, ainsi faire la technique d'irrigation localisée pour les cultures maraîchère.

Groupe 4:

L'exploitant est un agriculteur analphabète, âgé de 60 ans, chargé dans la responsabilité d'une. famillecomposée de la femme, 3 fils et 2 filles, une de ces filles est un élève (17 ans ), d'où il se bénéficied'un bon aide de familial puisque de la petite fille, qui aide de juste le 3 mois d'été.

Exploitation :

La surface totale d'exploitation est de 21 ha se repartie comme suivant:

~ 3 parcelles dans l'AIC à une superficie de 7 ha

~ une parcelle de 10 ha à l'extension de l'AIC

~ une parcelle de 4 ha est cultivée en association (par le 115 comme mode d'association)

Les parcelles à l'intérieur de l'AIC sont cultivées en sec, alors que le reste qui est hors l'AIC et enirrigué.

• Les spéculations:

Les spéculations dominantes dans cette exploitation sont les végétales, tel qu'on ne trouve qu'un faibleeffectif d'animaux qui soit 10 brebis.

Aussi, on remarque l'introduction de l'arboriculture, 600 pommiers sont plantées recemant ( 1989) .

Tab N° 36 : Production végétale:

AIC Hors AIC AIC

espèce olivier pommier blé dur blé tendre piment past melon

surface 3,5 1,5 5,5 3 4 1,5 1.5

(notre enquête, 2000)

Accés à l'eau:

Pour les parcelles à l'intérieur de l'AIC, l'agriculteur fait ses cultures en sec. Mais pour les parcelles àl'extérieur, ils sont équipés par deux puits séparés, chaque parcelle de 5 ha contient un puits quil'alimente en eau.

Le premier puits est construit en 1993 et le deuxième en 1995, irriguant à l'été pendant 3 jours.

Irrigation et consommation:

L'agriculteur irrigue par rigole on peu Bragatère, car il n'a pas un bassin dans son exploitation pourl'installation des asperseurs.

Pour la quantité d'eau consommée, on n'a pas d'information car l'agriculteur n'enregistrent lesquantités pour chaque irrigation.

Situation financière:

Les marges brutes sont très faibles et non acceptable pour une telle exploitation, qui est favorisée parrapport aux autres (existence de deux puits), mais je crois que cette baisse est due essentiellement à lavariabilité des prix sur le marché (tous les prix de vente des leurs produits sont très basses et necouvrent pas les charges ).

Mémoire defin d'études 50 IRDlE8AMogralle

Etude de la gestion sociale des Ale

Tab N°37 : les MB unitaires

spéculatio animale blé dur blé tendre mélon pasto oliviern

MB/ha ---- 260 625 -213,3 142 0

MBG 800 1430 343,75 -346,95 572 0 2557,8 1(notre enquête, 2000)

Stratégie adoptée:

L'exploitant a décidé de s'enfuir de l'AIC en se mettant indépendant de ses services, en effet, il acultivé ses 11 ha dans l'AIC en sec pour ne pas recentrer les mêmes problèmes d'eau. Il a choisicomme solution le creusage de deux puits dans leur parcelles hors l' AIC, mais il n'a pas changé sestechniques d'irrigation et il espère faire prochainement, l'aspersion et l'irrigation localisée (plusrentables ).

Groupe 5:

L'âge moyen des agriculteurs appartenant à ce groupe est de 57 ans, les deux exploitants enquêtésont un faible niveau d'instruction, se résidant de leurs exploitations (lkm), ayant comme moyen detransport, un camion pour le premier et une mobylette pour le deuxième. L'un de deux bénéficiairesd'un revenu extra agricole

Concernant le statu familial des agriculteurs on distingue différents cas, tel que:

- une grande famille formée de 6 éléments ( l'épouse et 5 enfants) qui sont les tous âgés, qui peuventtravailler dans la terre ( réduction des charges de Mo ) .

- une petite famille: se compose de 3 personnes ( 1 épouse et deux enfants) plus jeunes, qui n'aidentpas leur père dans l'exploitation.

Exploitation :

La surface moyenne des exploitations atteint 11 ha, variant de 4 ha à 17 ha (un grand différence ).En général, toutes les exploitations se repartie en parcelles dans l'AIC et hors l'AIe.

il spéculations :

Elles se repartissent en types :

- Animales qui ne comporte que l'élevage ovin avec un effectif moyen de 8 têtes

- Arboriculture, plantation de 600 pompiers plantés par un seul agriculteur et une surface moyenne de2 ha planté en olivier.

- végétale: les cultures indiquées dans le tableau suivant:

Tab N° 38 : Cultures pratiquées

AIC

cultures blé orge fève pastèque piment mélon

surface 2 1,5 0,5 0,25-4 0,25-3 2

(notre enquête, 2000)

L'accés à l'eau :

L'accés à l'eau se fait soit par le forage de l'AIC pour la plus pare des agriculteurs soit par les puitscreusés dans les parcelles en dehors de l'AIe.

Malgré la bonne qualité des eaux du forage, la quantité exploitable elle est très faible (le débit nesatisfait pas les besoins des cultures ).

Mémoire defin d'études 51 IRDIESAMograne

Etude de la gestion sociale des Ale

La consommation des eaux:

On rencontre la même situation que les autres irrigations, en effet, ils irriguent par rigole. Lesquantités consommées par culture sont mentionnées dans le tableau suivant:

tab N°39 : consommation en eau des cultures:

cultures blé fève pastèque piment melon

CEhlha 21,67 12 III 277 150 170

(notre enquête, 2000)

Situation financière:

La MBG moyenne des exploitations atteint 2646,3 DT avec l'élimination de la MB del'arboriculture qui est nulle à chaque année (les oliviers ne sont pas irrigués et n'ont pas de rendements)

Les MB moyennes par spéculation sont mentionnées dans le tableau suivant:

tab. N°40 : MB moyenne de chaque spéculation

spé prod ar bl oran f pastèq pun mel totalcul uctio b é ge è ue ent onatio n 0 vn eanun

ale

MB 710 0 8 52 5. 1200 247, 102, 2646,en 2, 0 2 55 95DT 4 0/ha

( notre enquête, 2000)

Malgré que la MB des productions ne représente que 26,8% elle permet d'améliorer la situationfinancière des agriculteurs ayec le minimum de charges (100 DT/an ).

Stratégie adoptée:

1) le recours à l'usage des eaux des puits: certains agriculteurs ont renoncer à l'utilisation des eaux del'AIC en faveur de l'utilisation des eaux d'irrigation provenant des puits de surface creusés dans leursparcelles en dehors du périmètre.

2) Certains agriculteurs ont continuer à irriguer leurs parcelles avec les eaux du forage même ensubissant des pertes car ils n'ont pas d'autres choix.

1-4. Stratégie de l'Ale:

On a pu identifier les diverses stratégies' adoptées par les agriculteurs qui se résument-en :

- creusage d'un ou plusieurs puits (surtout hors l'AIC, puisqu'il est interdit dans l'AIe decreuser un puits) et indépendance totale de l'Ale.

- intensification des cultures, réduction des surfaces irrigueés et choix des cultures qUi nedépensent pas une grande quantité d'eau.

- installation des techniques d'irrigation pour l'économie d'eau (surtout l'aspersion ).

- d'autres agriculteurs restent en dépendance de l'AIC et non pas même changé leurtechnique d'irrigation (puisqu'ils n'ont pas le financement pour investit un tel projet ).

Ces stratégies ne sont pas formelles, càd, on peut rencontrer des exceptions dans les agriculteurs quisont les exploitants qui ne veulent pas travailler en terre, d'où ils sont obligés soit à louer leurs terres,soit vendre leur exploitation au profit d'un autre travail ailleurs.

Mémoire defin d'études 52 IRDIESAMograne

Etude de la gestion sociale des Ale

Tout les agriculteurs plaignent de fonctionnement de l'AIC, de l'incompétence des membres, et de lanon organisation du tour d'eau.

Avant 2000, c'était le réseau de distribution qui cause beaucoup des problèmes entre lesagriculteurs, et ne permet pas de satisfaire les demandes des agriculteurs, mais après le changement deréseau, c'est la mal organisation de l'AIC et la non responsabilité des membres qui se s'intéressent pasaux fonctionnement'de rAIC et aux problèmes de l'eau (pas d'organisation de tout d'eau) et nes'occupent qu'à leur exploitations (ils ont construits des puits, donc ils sont pas besoin de l'eau derAIC ).

Ceci montre que le grand problème de cette AIC est la gestion administrative.

Mémoire defin d'études 53 IRDIESAMograne

.'

Etude de la gestion sociale des Ale

SECTION 3: Ale SOUADIA

1. Présentation

Le périmètre de Souadia(Khriouaa 3) dans le secteur administratif Elgfay relevant de la délégation deSBIKA IL Le périmètre reconnu Wle superficie de l13ha se répartissant en 4 secteurs comportant 70parcelles. Les usages de cet AIe sont presque de la même famille principale «Jlass» (4 familles quivivent dans cette région, Arif, Boussida, Mersougi et hamroWli).

La zone ou se trouve le périmètre appartient à l'étage bioclimatique semi-aride inférieur à hivertempéré. La pluviométrie annuelle est de 330 mm/an indiquants que les mois de juin, juillet et Aoûtétant quasiment secs. L'évapotranspiration potentielle (ETP) annuelle est de 15 1Omm/an environ dont200 à 300 mm/mois durant la saison estivale, ce qui montre le déficit hydrique considérable du site.

La région est soumise à l'influence des ventes dominantes: les vents au printemps sont de directionNord, Nord est et Est , en hiver du Nord -Ouest et en été de côté sud-est.

1-1. Ressource en sol:

Les sols rencontrés dans le périmètre sont les sols peu évolués, se repartissent en deux groupes :

- Les sols peu évalués d'apport alluvial modal; cultures annuelles.

- Les sols peu évalués d'apport alluvial à caractère vertique : convienne mieux aux grandes cultures,les cultures marciÎchères.

1-2. Ressources en eau:

Le périmètre est alimenté par Wl forage de profondeur allant à 180m, pompé à un débit de 40L/S.L'eau d'irrigation est de bonne qualité (RS = 1,7).

1-2-1. infrastructure de mobilisation d'eau:

l'infrastructure de mobilisation existante dans le périmètre est formée de

- Une station de pompage électrique

- Un réseau de distribution

Le périmètre ne contient pas Wl réservoir de stockage.

a- Station de pompage:

C'est Wl groupe d'électro-pompe immergée de 20m/s à Wle HMT de 44m, refoulement un débit de40L/s, et fonctionnement 20 à 24 heures on été et de 8 à 12 heures en hiver.

Les équipements électriques comprennent un transformateur avec des équipements•hydromécaniques qui se composent de: Une vanne et un clapet, Une ventouse, Un compteur

volumétrique.

La station de pompage n'est pas équipée de mécanismes d'automatisme de démarrage-arrêt depompe.

En général, la station de pompage est en très bon état puisqu'elle récente.

b- Réseau de distribution :

Le réseau possède 4 lignes de distribution il est sous pression. Il bénéfice d'un certain équipementtechnique: 29 vannes, 25 vannes de sectionnement et 2 ventouses.

Le réseau est en bon état puisque il est très récent, donc il n'a y pas des pertes d'eau dans le systèmed'eau (même dans les parcelles ).

2- Gestion du périmètre:

Le périmètre de Souadia (ou Khrioua 3 ) était géré depuis son création par une Ale (depuis 1994).

Mémoire defin d'études 54 IRDIESAMograne

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Etude de la gestion sociale des Ale

2-1. Gestion administrative:

Le CA est composé de 6 membres; le trésorier, le président et 4 agriculteurs choisies. Pour lefonctionnement effectif dans l'AIC on ne rencontre que 4 personnes qui sont:

Le président :

Un agent public (DGTH), âgé de 53 ans , possède un grand connaissance en qui concerne ledirection, organisation et surtout la réparation des équipements hydrauliques.

Il s'occupe de tous dans l'AIC, direction et organisation, facturation, élaboration de budget avec latrésorerie et la réparation des petites pannes.

Il est toujours présent dans l'AIC, assiste aux jours de fonnation faible le CRDA et le nombred'agriculteurs qui vont irriguer chaque jour.

Le trésorier

Jeune agriculteur (responsable d'une grande famille), donc il n'a pas beaucoup de temps à donner àl'AIC, sauf quelques jours, aussi il habite très loin de sondage (0 2 km ) d'ou me difficulté de moyende transport. Il s'occupe de la comptabilité de l'AIC

Pompiste:

Aussi c'est un agriculteurs de la région, son rôle se résume dans la distraction de l'eau (mise enmarche de la station de pompage, travailler à la place de trésorier en cas de ces absence et enfinajustement des quantité d'eau ct d'électricité consommée (comment de bord)

Aigadier:

Il s'occupe essentiellement aux vannes, tel qu'il ouvre et fenne les pannes a chaque qu'un parcelleva être irriguée.

2-2. Gestion financière:

La population bénéficiaire est évaluée à 70 agriculteurs. Comme toute les AIC, le recouvrementspratiqué est celle par la vente d'eau à l'heure avec un mode de collecte s'effectuant à l'avance par desmandat postales, et c'est l'aigadier qui s'en occuper de retenir ces mandats.

2-2-1. Arrêt de la situation financière de l'année 1999.

Les' recettes se repartissent en recettes de vente d'eau, de cotisation et adhésions et des autres recettedifférents. Alors que les dépenses fenne des dépenses d'énergie, salaires des fonctionnaires, Imprévus.

L'AIC donne des avances aux agriculteurs jusqu'à la fin de campagne (des crédits).

Les recettes et les dépenses se repartissent comme suit:

Mémoire defin d'études 55 IRDIESAMograne

Etude de la gestion sociale des Ale

Caisse 1 Compte Courant

Recettes

Fonction Montant PouTcenta!!e Fonction Montant POllTcenta!!e

Adhésions 180000 0,87% Adhésions - -Vente d'eau 16150,125 78,7% Vente d'eau 1039,000 9,7%

Autres - - autres 7876,002 73,6%

Retrait C.C. 4180,000 20,3% Versent c.c. 1780,000 16,6%i

Total 1 20510,125 100% Total (1) 10.695,007 100%

Dépenses

Fonction Montant Pourcentage Fonction Montant Pourcentage i

Energie 9576,308 49,04% Energie - - 11

Salaires 4920,000 25,19% Salaires1- -1

Entretien Entretien1- - - 1 - -~

1 1Dépenses 124,982 0,64% Dépenses 10,000 1 0,23%i

Imprévus 828,800 4,24% Imprévus - - ~Versent C.c. 1780,000 9,11% Versent C.C. 4180,000 1 99,76%

1

iTotal 19526,435 100% Total (2) 4190,000 100%

,1

iSolde 983,680 Solde 6505,007

i1

~Solde Total = 17537 ,DT (AIC, Souadia, 1999 )

D'après ce tableau on peut constater que:

- les recettes de vente d'eau sont élevées par rapport aux recettes totale

- les dépense d'entretien même qu'ils a un pourcentage élevé par rapport aux dépenses totales, maiselle est faible par rapport aux dépenses des autres AIC et ceci revient au bon état du réseau.et aussi laconnaissance de président au niveau de réparation.

- Les cotisations sont très faibles, soit 0,87% des recettes, pour une AIC qui va arriver à ['autonomie.

Chaque fin d'année, le CA se remit pour faire le budget prévisionnel et identifier les quantités d'eau àconsommer et le prix d'eaux.

2-2-2. Coût de revient de m3 d'eau:

- le coût de mJ d'eau lors de la distribution = (dépense totale/quantité d'eau )*100

- le prix de vente d'eau du mJ = coût du mJ de l'eau la de la distribution *] 15%)

15% : est un pourcentage pour l'AIC pour couvrir les fois de pompage d'eau.

Le prix de vente d'eau pour la culture de blés est deux fois moins cher.

Le prix de vente d'eau du 013 appliqué actuellement est de 0,070DT/m3•

. L'AIC fait m'aide sociale; des cadeaux pour le fêtes (5000Dtlan).

Mémoire de fin d'études 56 IRDIESA.Mograne

.'

"

Etude de la gestion sociale des Ale

2-3. Gestion sociale:

L'AIC de Souadia est l'une des AIC les plus organisée et plus perfectionnées, au niveau dufonctionnement des membres de l'AIC et ceci apparaît bien dans les fonctions suivants:

;, Réalisation des AG à raison de 3 à 4 fois lan avec l'ensemble de tout les agriculteurs de l'AIC(à négliger bien sur ce qui ne vente pas assister) pour discuter certains sujets comme les culturespratiquées, les techniques d'inigatiort d'économie d'eau (foire de jours de sensibilisation) ; aussiles problèmes des agriculteurs s'il yen a.

~ Réalisation des CA raison de 1 à 2 fois lans, une fois pour la planification de l'annéeprochaine et se fait à la fin de chaque année.

2-3-1. Les contrats.

+ les contrat d'abonnement :signé par le président au nom de l'AIC et peu l'agriculteur parmi lesarticles du contrats on distingue:

• l'agriculteur s'engage à ne cultiver en irrigué que le 1/3 de sa superficie en été et le 2/3 en hiver;

• En compensation, l'AIC s'engage à prendre en charge le dégâts sur les cultures en cas deproblème de distribution de l'eau;

• l'agriculteur peut louer sa terre

• le contrat précise le coût de l'eau.

La clause de dédommagement incite aussi le CA à faire de la maintenance préventive. Cette année estla troisième année pour l'application de contrats, les agriculteurs envers on été incités a signalé cecontrat.

+ Contrat de gérance: établi entre l'AIC et le CAIC (CRDA).

2-3-2. âge de répartition des exploitants enquêtés

L'âge moyen des agriculteurs est de 53 ans, avec un écart important (25-70 ) en général, lesagriculteurs n'ont pas d'autres activités a part l'agriculture, donc ils ne se bénéficient pas d'un revenueextra-agricole.

2-4. Distributio/l de l'eau

Etant donné la rareté d'eau, le nombre élevé des irriguants et l'importance de la main d'eau pourl'irrigation gravitaire, le mode de distribution d'eau est le tour d'eau.

Il existe actuellement 4 tours d'eau, un par mains d'eau. IL est en moyen de 7à 9 jours. (le piment estprioritaire sur le blé)

L'AIC accepte d'irriguer même pendant les heures de pointe, ce qui représente un surcroît de facturede 600DT/an(en hiver de 17h30 à 21h30 en été de 19h à 23h).

On accorde 450m3/h chaque tour d'eau pour l'irrigation à la raie.

3. Stratégie des par groupe des agriculteurs

La typologie de Souadia est un peu différente à celle de BA et Mlelsa, en effet on a reparti lesagriculteurs suivants les critères suivant:

- Puits hors de l'AIC, en fonctionnement.

- Bassin dans l'Ale.

- Superficie de ['exploitation supérieure à 5 Ha

- Superficie de l'exploitation inférieure à 5 Ha.

On a distinguer les types différents, et suivants ces types qu'on va dégager les stratégies de chaquegroupe des agriculteurs.

Groupe 1 :

Mémoire defin d'études 57 IRD/ESAMogra/le

.'

Etude de la gestion sociale des Ale

(Notre enquête,2000)

accés à l'eau

La seule source d'eau est de forge, se répartissant suivant un tan d'eau organisé peu l'Ale. Aussi lemême chose et on le droit d'irriguer que V3 de la surface en été et 2/3 en hiver.

L'irrigation et la consommation en eau

La majorité des irriguants gravitairement, Malgré qu'ils aient des bassins (agriculteur qui irriguenttraditionnellement n'ont pas un grand capital pour installer des techniques d'irrigation améliorée, ilsont fait des bassins parce qu'ils ont profité d'un somme d'agent supplémentaire).

Mais ça n'en pèchent que certains agriculteurs ont change leurs techniques d'irrigation de la garnitureà l'irrigation localisée.

La quantité consommée en eau varie d'une exploitation à Wl autre, suivant la surface et suivent lescultures, elle est mentionnée dans le tableau au suivant

Tab n46 :0 Consommation en eau Iculture

blé piment tomate oignon orge Fève. PdeT blé ensec

CElha 1500 2000 4000 3000 1400 1584 5000 0

(notre enquête2000)

Situation financière.1

La MBG moyenne de l'exploitation est de 5234,91 DT, avec un MBG à l'hectare de SAU 1672,24DTlHa, elle est généralement moyenne.

Nous présentons dans ce qui suit les moyens bruts unitaires pour les divers spéculations

Tab N°47: Le Marge brute Iculture

Spéculation animal arbo cultures Total

MB Dtlha - 0 125716 1257,16

MB de toute 1300 0 3934,91 5234,91la surface

% 24,8 0 75,2 100

(notre enquête)

La même chose en remarque bien qui la MB de la production animalè est plus faible que celle de laproduction végétale.

Stratégie adoptée:

Tab N° 48 : Résultat au bilan global de l'exploitation

MBG % cull/bet Surface irrigation totale valorisation Valorisationcultivée en surface en A2C en AICATC

5234,9J 4310,3 3,13 1720,3 1672,24 0,304

(notre travail)

Les stratégies choisis les agriculteurs se résument comme suit

- Construction des bonnes depuis quelques années pour garantir l'existence de l'eau à chèquemoment ou l'agriculture vent immigrée

- installation des modernes techniques d'irrigation d'économie d'eau (surtout le goutte -goutte)

Mémoire defin d'études 60 IRDlESAMogtfme

"

.'

..

Etude de la gestion sociale des Ale

Les gens qui n'ont pas changé leurs techniques d'irrigation veulent bien, dans l'avenir, les changer etacheter des matériels agricoles.

Groupe 3:

Ce groupe est formé de 8 agriculteurs, qui ont un moyen d'âge de 52 ans la majorité des agriculteursn'ont pas d'autres activités leur permettant un revenu extra agricole

Le MOF par exploitation est en moyenne 3 personnes

Exploitation:

Elle fait partis de petites parcelles dans l'AIC et hors, la surface moyenne de l'exploitation est de7.38ha, se repartie comme suit:

- Des parcelles dans l'AIC à une surface moyenne de 3.64ha.

- des parcelles hors L'AIC à une surface moyenne de 3.73ha.

- Système de production:

On distingue comme spéculation, la production animale à un effectif moyen de 15 brebis parexploitation seulement, ainsi qu'une production végétale diversifié les différentes cultures sontindiqués dans le tableau suivant

Tab n049 : Cuitures pratiquées

!Cultures1

AIC Hors AIC

Melon piment Oignon blé Sorgho .Blé en sec

Surface ha 2 0.5 0.5 0.5 0.25 4 1,1

(notre enquête,2000)

Accés à l'eau:

Ce type d'agriculture n'a pas des puits, ils sont très liés à l'AIC puisque la s0l:lrce d'eau est le forage.Ils accentuent à l'eau suivant un tour d'eau (iOj) et a Wle main d'eau de 10L/S.

L'irrigation et consommation en eau:

Certains agriculteurs pratiquent encore l'irrigation gravitaire par les rigoles puisqu'ils n'ont pas debassin.

Certains exploitants pratiquent l'aspersion pour l'irrigation de blé, En effets les quantités consomméespar culture. sont indiqué dans le tableau suivant:

Tab N°50 : Consommation en eau

Cultures melon piment Oignon blé sorgho Blé

CF m/ha 7962 9231 9231 430 458 0

(notre enquête, 2000)

Situation financière:

Tab N°S!: MB unitaires des spéculations

Spéculation Animal Arbre Végétal MBG

MBU DTlha 1200 0 2835 4035

% 29.7 0 70.3 100 1

(notre enquête,2000)

La MB moyelme par exploitation est évaluée à 4035DT avec 29.7% le part dans la productionanimale et 70,3% de celle de production végétale(rendement des oliviers

Groupe 4:

Mémoire defin d'études 61 IRDIESA1't1ogralle

.'

.'

Etude de la gestion sociale des Ale

Ils sont au nombre de 34 agricultures, Ils n'ont ni des puits, ni des bassins dans leurs exploitations.Ils n'ont pas un autre revenu extra-agricole, Les agriculteurs sont classés panni les petits exploitantsdans la région. Le nombre moyen de MOF est de 3 personne /exploitation

L'exploitation :

Toutes les exploitations ont des superficies inférieures à 5ha, la superficie moyenne est de 2 ha parexploitations, se répartissant en des parcelle dans r AIC à une surface moyenne de 1 ha et des parcelleshors l'AIC à surface moyenne de Iha aussi.

Les exploitations ne sont pas équipées par des matériels agricoles, d'un les agriculteurs sont obligés ales matériels en période de travail.

Système de production:

On dingue des productions animales et les productions végétales. En effet, l'effectif moyen des têtespar exploitation est évalué à 25brebis avec 2 vaches en moyenne/exploitation

Les cultures pratiquées dans ces exploitations sont mentionnées dans le tableau suivant:

Tab N°52 : cultures pratiquées

AIC hors AlC

Cultures blé piment orge blé

surface 0,5 0,5 1 ~ ~(notre enquéte, 2000)

Les parcelles à l'extérieur de l'AIC sont cultivées en sec.

accés à l'eau

Tout les agriculteurs irriguent leur parcelles pour l'eau du forage suivant un tas d'eau delOL/s,chaque 8-9 jours.

Ils ont U1l problème de demande excessive de l'eau par les agriculteurs.

Irrigation et consommation en eau:

L'irrigation pratiquée par ce type d'agricultures est la graVltalre améliorée par des tuyaux enplastique et de Bragatère. La qualité consommée est en générale inférieuie en comparant avec celledes autres exploitations.

Tab N°53: Consommation en eau /ha culture

culture blé piment blé et orge-

CE m3/ha 882,4 200 0

(notre enquête, 2000)

Situation financière:

Certainement que la MBG des ce type d'exploitation sont faibles, elle évalués à 2975,9 DT/exploitation. Les MB unitaires sont mentionnées dans le tableau suivant.

Tab n054 : MB unitaire /spéculation :

Spécialité animale arbo culture MBG

MB DT/ha 0 1008,13 -

MB total DT 500 0 2590,9 [ 3090,3 [

% 16,17 0 83,82 100

.• (notre enquête, 2000)•. Stratégies adoptées:

Mémoire defin d'études 62 /RJ)/ESAlvlograne

.'

~.

Etude de la gestion sociale des Ale

Avec un revenu d'exploitation faible ces agriculteurs n'ont pas arrivé à choisir d'autre solution saufle travail dans l'AIC avec une quantité limitée d'eau .

4. Stratégie de l'Ale

Genéralement, l'AIC de Souadia est considérée parmi les meilleures dans la région puisqu'elle nerencontre pas des problèmes dans son fonctionnement, tant du point de vue teclmique que gestionnel.Elle bénéficie de la présence d'un président autonome et responsable, électromécanicien de la DGTH,et s'occupe lui-même toutes des pannes (visite le commissaire et le délégué environ 10 fois/ans, ce quifacilite les taches).

Après l'étude des conditions des agricultures dans les périmètres on peut dégager certains stratégiesadoptés par les plupart:

;r La construction de bassin sur 70 agricultures, 30 ont déjà un bassin en fonctionnement.

;,. Installation des techniques d'irrigation améliorée (aspersion et g-g)( mais la plupart desagriculteurs ne peuvent pas avancer des fonds qui sont au delà de leurs moyens)

>- La culture de 113 de la surface en été et 2/3 en hiver

;,. Le creusage des puits hors de l'AIC{ils sont seulement 3 agriculteurs qui ont des puits car lanappe est très profonde.

Les agriculteurs sont satisfaits de ce fonctionnement.

Mémoire defln d'études 63 IRJ)IESAMograne

1. ,

J

Etude de la gestion sociale des Ale

SYNTHESE DE L'ETUDE DES 3 AIC

En analysant la situation des bénéficiaires des eaux d'irrigation dans la région de kairouan et àpartir des résultats d'enquêtes, on constate que les problèmes majeurs réduisant le développement desAle se résument dans les points suivants:

>- Il existe encore des défaillances dans les réseaux de distribution de l'eau d'irrigationnotamment à Bled Abida se traduisant par des' pertes énonnes pouvant atteindre les 50 % de laquantité d'eau offerte à la sortie du forage.

>- Manque d'encadrement et de fonnation des membres des AIC réduisant ainsi leur efficacitédans la gestion de l'eall.

>- Intervention en cas de panne: ies agriculteurs souhaitent disposer d'un système formaliséd'intervention en cas de pcume, de façon à limiter le maximum les délais d'attente.

>- Les agriculteurs sont en faveur de ridée qu'un groupe d'AlC puisse payer à plein temps untechnicien pour la réparation en cas de pcume.

>- Les systèmes de gestion de tour d'eau dans les AIC ne sont pas fomlalisés : l'irrigation se faità la demande.

>- Les AIC ne souhaitent pas une autonomie complète de l'Etat.

L'étude de différentes situations des exploitants nous a pennis d'identifier les différentesstratégies adoptées dans les exploitations en condition de limitation de quantité d'eau, en effet nOliSdistinguons : .

1- Les agriculteurs qui ont les moyens financiers, creusent des puits de surface en dehors del'Ale pour combler le manque d'eau d'irrigation, puisqu'ils trouvent des difficultés de satisfaireleurs besoins en eau d'irrigation au cours des mois de pointe.

2- Installation des techniques d'économie d'eau pour élargir le plan d'exploitation d'eau sur lemaximum de surface(on rencontre fréquemment ce comportement dans l'AIC de Souadia et unpeu moins dans l'AIC de Mlelsâ).

3- Intensification des cultures en irrigué en essayant de couvrir les charges, (les agriculteurscultivent leur terre deux fois au moins dans une seule campagne).

4- Réduction des surfaces irriguées vu que la quantité d'eau est non satisfaisante pour toute lasurface. •

5- Certains agriculteurs sont obligés de céder leurs exploitations pour fuir de problèmes demanque d'eau et ces conséquences(cas de l'AIC de Bled Abida).

•Mémoire defin d'études 64 IRDlE8AMograne

Etude de la gestion sociale des Ale

CONCLUSION GENERALE

La libération et la privatisation de l'économie nationale ont des çonséquences considérables surla gestion des ressources naturelles. En effet, la décentralisation opère un transfert de responsabilité endirection des communautés locales et offre à ces dernières une possibilité de gérer leurs ressourceslocales.

Le développement de l'approche communautaire dans la gestion des eaux d'irrigation est uneréponse à ce constat. En effet le transfert graduel d'autonomie aux AIC en Tunisie en est un exempletémoin. Ce pendant cette stratégie s'est confrontée à un ensemole de difficultés principalement de

.gestion issue des différentes situations sociales techniques et fmancières des Ale. Et dans ce cadre,nous avons essayé d'étudier l'origine des ces problèmes et d'identifier les comportements desagriculteurs irriguants confrontés à une limitation de quantité d'eau distribuée en mettant l'Accent surles AIC de la région de kairouan( Mlelsa, Bled Abida et Souadia).

Au but d'atteindre nos objectifs on a procédé à une méthode d'analyse multidimensionnelle(ACPet CAH du moment d'ordre deux) pour l'élaboration de la typologie des exploitants et une analyse dessituations de chaque AIC pour identifier les comportements de leurs agriculteurs, ce qui a pennis deconstater la variabilite des stratégies dans une même région et même dans une seule Ale.

Bled Abida, renccntre beaucoup des problèmes d'ordre technique et d'ordre social(mauvais état duréseau et mal organisation du fonctionnement), représente Wl exemple très mauvais des AIC puisquela majorité des agriculteurs n'arrivent pas à couvrir leurs charges, ce qui l'obligent, soit à creuser despuits en dehors de l'AIC(faible effectif) et cultiver leurs parcelles dans l'AIC en sec, soit dépenserpour réparer les canau" de distribution de l'eau et certains ont cédé leurs exploitations.

Mlelsa a rencontre les mêmes difficultés(mauvais état du réseau malgré qu'il soit récent ), mais

ceci a changé à partir de début de l'an 2000(renouvellement du réseau de distribution plus amélioré),

mais ça n'empêche que les irriguants plaignent encore de l'insuffisance de t'eau. ce qui les a amené à

choisir les comportements suivants:

• creusage des puits« Il agriculteurs)

• installation de techniques d'irrigation améliorée

• intensification des cultures

• Réduction des cultures en irrigué.

Et dernièrement, l'AIC de Souadia, qui est la plus améliorée dans la reglOn. Malgré que cesagriculteurs n'aient l'habitude de cultiver en irrigué, elle ne rencontre pas des problèmes sur tous lesnIveaux.

Lès irriguants de cette AIC se plaignent encore de l'insuffisance de l'eau, mais à cause de la demandeexcessive et le nombre élevé des usagers et non pas une faute technique ou d'organisation, et c'estpour ça qu'ils préfèrent changer leurs stratégies en adoptant les comportements cités ci-dessous:

Creusage des puits hors l'AIC mais à très faible effectif, soit 3 exploitations qui sont alimentée par despuits de surface.

Construction des bassins de stockage afin d'installer des teclmiques d'irrigation pour l'économied'eau, et on distingue plusieurs exploitations(aspersion et gàg).

Mémoire defin d'études 65 IRD/ESAMograne

Etude de La gestion sociaLe des Ale

Une intensification des cultures pour les gens qui ont des faibles superficies et des faibles moyensfinancières.

Oan.s ce cas il faut signaler que la construction des bassins dans la majorité des exploitations est unpomt négatif qui va influencer sur les revenus des agriculteurs a.insi que sur le tour d'eau, d'où il vautmieux dépenser les subventions, données aux agriculteurs pour construire les bassins, pour changer lesystème d'eau de sous pression à un système de haute pression, permettant ainsi à tous les agriculteursà installer des techniques améliorées.

Cette identification nous pennis de dégager les déductions suivantes:

~ La situation de l'AIC de BA ne peut être améliorée que par Je renouvellement du réseau dedistribution avec un suivi et un contrôle des agriculteurs pour les diriger en ce qui conceme lefonctionnement. Ainsi il est nécessaire de fonner les membres du CA.

~ Le creusage des puits de surface ne peut pas être une solution parce que s'aggrave l'état de surexploitation de la nappe et s'influe sur le revenus des agriculteurs(le coût de creusage arrive à12000DT).

Donc ces sont les techniques d'économie d'eau qui pemlettent un gal.l1 substantiel(les chargesd'installation sont plus faibles que celle de creusage d'un puits).

Ceci concerne Je problème d'ordre technique, mais concernant les difficultés d'ordre social et de miseen valeur, on peut dire que la seule solution est la fomlation des GDA, un groupement qui pennet defournir aux agriculteurs tous ces besoins en intrants, les moyens de transport et les matériels agricoles.

Mémoire defin d'études 66 lRlJlESAMograne

•.'

."•

Etude de la gestion sociale des Ale

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Mémoire defin d'études 67 IRDIESAMograne