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MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU MASTER EN INGENIERIE DE L'EAU ET DE L'ENVIRONNEMENT OPTION : ENVIRONNEMENT ------------------------------------------------------------------ Présenté et soutenu publiquement le [16/06/2010] par Carine KEMKING Travaux dirigés par : Dr. Joseph WETHE Titre (Enseignant, Chercheur, Dr …) UTERGVEA Jury d’évaluation du stage : Président : Dr Bruno BARBIER Membres et correcteurs : Dr Joseph WETHE Yacouba KONATE Promotion [2008/2010] Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques : Cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

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Page 1: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

i

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU

MASTER EN INGENIERIE DE L'EAU ET DE L'ENVIRONNEMENT

OPTION : ENVIRONNEMENT

------------------------------------------------------------------

Présenté et soutenu publiquement le [16/06/2010] par

Carine KEMKING

Travaux dirigés par : Dr. Joseph WETHE

Titre (Enseignant, Chercheur, Dr …)

UTERGVEA

Jury d’évaluation du stage :

Président : Dr Bruno BARBIER

Membres et correcteurs : Dr Joseph WETHE

Yacouba KONATE

Promotion [2008/2010]

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux

changements climatiques : Cas de l'inondation de Ouagadougou en

septembre 2009 au Burkina Faso

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Mémoire de fin d’étude de Master d’ingénierie, option environnement présenté par Carine KEMKING/2ième

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DEDICACE

Je dédis ce mémoire,

À la mémoire de mon père,

À ma mère,

À ma sœur, À mes frères,

Mes neveux et mes nièces, je vous aime tous !

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Mémoire de fin d’étude de Master d’ingénierie, option environnement présenté par Carine KEMKING/2ième

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REMERCIEMENT

Mes remerciements vont à :

Mon encadreur, Dr WETHE Joseph pour avoir accepté de m‟encadrer malgré ses

multiples occupations.

Pr YONKEU Samuel, pour sa disponibilité, ses conseils, ses encouragements et

son soutien dans la réussite de mon mémoire

Tout le personnel du CONASUR, de la DGRE, ONG ACF pour m‟avoir

accueillie chaleureusement dans leur structure et mis à ma disposition la

documentation sur la gestion des catastrophes et crises humanitaires.

La famille AKEMKENG à qui j‟exprime toute ma gratitude et ma reconnaissance.

Ma famille bien aimée et plus précisément ma mère, mes frères et sœurs, nièces et

neveux.

A TALATA Ramata et TIEMTORE Adama, KAMSU Jacques, SOBGUI Francis,

Gaëlle OUADJI, FEUGO Gladys, PAGNY Landry pour leur amitié, leur amour et

leur soutien pendant les périodes difficiles et aussi de joies passées ensemble.

A tout le corps enseignant du 2iE pour la qualité de la formation reçue.

A mon ami TAGOUKAM Alex pour tout son soutien et ses encouragements

pendant les périodes de lassitude et de découragement.

A tous mes amis de la 2ième

promotion de Master au 2iE pour avoir surmonté tous

ensemble ces deux années de dur labeur.

A tous mes amis et connaissances que je n‟ai pas pu citer ici, qui de près ou de loin

m‟ont soutenu pendant toutes ces années ; qu‟ils trouvent ici l‟expression de ma

gratitude.

A tous, je dis merci et que le seigneur vous bénisse et vous comble au delà de vos

espérances.

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RESUME

Des précipitations particulièrement élevées d‟environ 263 mm en 10 heures se sont abattus sur

la ville de Ouagadougou le 1ier

septembre 2009, faisant 150.000 personnes touchés dont

60.000 sans abris, 9 morts et plusieurs disparus et plus 24000 maisons effondrées , ainsi que

12 ponts d‟ouvrages d‟arts, des équipements et du matériel des édifices publics, des écoles,

des centres de santés endommagés.

Les enquêtes menées sur un échantillon de 140 ménages montrent que 64 % des sinistrés

vivent dans les zones non loties où 30,71% des maisons effondrées sont en banco amélioré.

Ceci montre que la population la plus vulnérable aux aléas se trouve dans les quartiers

périphériques.

Les autorités pour venir en aide à la population ont distribué des vivres, relogés les sinistrés

sur les sites définitifs (yagma et bassinko) et distribuer le matériel de reconstruction. Mais les

enquêtes montrent que 47% des sinistrés qui n‟ont pas reçu d‟aide de réhabilitation se

trouvent dans les zones non lotie. Pour ceux qui ont reçu l‟aide de réhabilitation, la grande

majorité vivent dans des situations précaires avec la peur d‟une éventuelle pluie. C‟est

pourquoi 53 % des sinistrés proposent au gouvernement de viabiliser les sites définitifs avant

l‟installation des sinistrés. L‟analyse de ces résultats met à nus les lacunes du dispositif de

gestion mis en œuvre lors de l‟inondation.

Pour l‟amélioration de ce dispositif, il serait plus judicieux pour le pays de se doter d‟une

stratégie nationale de prévention des risques de catastrophes naturels et d‟impliquer la

population dans la gestion des catastrophes.

Mots clés : aléas, catastrophes naturelles, vulnérable, réhabilitation, risques.

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ABSTRACT

Particularly high rainfall of about 263 mm in 10 hours have hit the city of Ouagadougou 1st

September 2009, which affected 150,000 people including 60,000 homeless, nine dead and

several missing and over 24,000 houses crumbled, and 12 bridges of engineering structures,

facilities and equipment of public buildings, schools, health centers damaged.

Investigations conducted on a sample of 140 households showed that 64% of victims live in

suburb where 30.71% of collapsed houses are mud improved. This shows that the population

most vulnerable to hazards located in the suburbs.

Authorities to assist the people have distributed food, relocated the affected sites final (yagma

and bassinko) and distribute the material for reconstruction. But surveys show that 47% of

victims who have not received assistance for rehabilitation are located in suburb. For those

who have received rehabilitation assistance, the vast majority live in precarious situations

with the fear of possible rain. That's why 53% of victims offered to the Government of viable

sites before final installation of disaster victims. The analysis of these results is to bare the

short comings in the management system implemented during the flood.

To improve this system, it would be better for the country to develop a national strategy for

prevent risks of natural disasters and involve the public in disaster management.

Keywords: hazards, natural disasters, vulnerability, remediation, risks.

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LISTE DES ABBREVIATIONS

2IE : Institut international d‟Ingénierie de l‟Eau et de l‟Environnement

ACF international : Action Contre la Faim international

AGR : Activité Génératrice de Revenues

ASMADE : Association Songui Manegre -Aide au Développement Endogène

BAD : Banque Africain de Développement

BNDT : Base Nationale de Données Topographiques

CAH : Cadre d‟Action de Hyogo

CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l‟Afrique de l‟Ouest

CICR : Comité International de la Croix rouge

CNLES : Commission Nationale de Lutte contre les Effets de la Sécheresse

CODESUR : Conseil Départemental de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation

CONASUR : Conseil National de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation

COPESUR : Conseil Provincial de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation

CORESUR : Conseil Régional de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation

COVISUR : Conseil Villageois de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation

CR : Croix Rouge

CREPA : Centre Régional pour l‟Eau Potable et l‟Assainissement

CRS : Catholic Relief Services

DAEP : Direction de l‟Approvisionnement en Eau Potable

DGRE : Direction Générale des Ressources en Eau

DGSONG : Direction Générale de Suivi des Organismes Non Gouvernementale

DGPC : Direction Générale de la Protection Civile

DGOA : Direction Générale des Ouvrages d‟Art

DGTTM : Direction Générale des Transports Terrestre et Maritime

DSONG : Direction de Suivi des Organismes Non Gouvernementale

FAO : Food and Agriculture ORganisation

FESPACO : Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou

IGB : Institut Géographique du Burkina-Faso

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IDH : Index de Développement Humain

MASSN : Ministère de l‟Action Sociale et de la Solidarité Nationale

ONG : Organisme Non Gouvernementale

OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement

OCHA: Office for the Coordination of Humanitarian Affairs

ODE : Office de Développement des Eglises Evangéliques

ONEA : Office National de l‟Eau et de l‟Assainissement

ORSEC : ORganisation des SECours

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PSAO : Plan Stratégique de l‟Assainissement de Ouagadougou

PA-SISA : Plan d‟Action du Système d‟Information sur la Sécurité Alimentaire

RGPH : Recensement Générale de la Population et de l‟Habitat

RC : Ricerca e Cooperazione

SAP : Système d‟Alerte Précoce

SPONG : Secrétaire Permanent des Organismes Non Gouvernementale

SONAGESS : Société Nationale de Gestion du Stocks de Sécurité Alimentaire

SNU : Système des Nations Unies

SNS : Stock National de Sécurité

SNI : Stock National d‟Intervention

SP-PAM : Secrétariat Permanent aux Aides du Programme Alimentaire Mondial

SCADD : Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable

UNCT: United Nation Country Team

UNICEF: Fond des Nations Unies pour l‟Enfance

WASH: Water Sanitation Hygiene

WANEP: West Africa Network for Peacebuilding

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SOMMAIRE

DEDICACE ......................................................................................................................... ii

REMERCIEMENT ............................................................................................................ iii

RESUME ............................................................................................................................ iv

LISTE DES ABBREVIATIONS ........................................................................................ vi

SOMMAIRE ..................................................................................................................... viii

LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................... xi

LISTE DE FIGURES ........................................................................................................ xii

INTRODUCTION GENERALE..........................................................................................1

CHAP I : PROBLEMATIQUE ET METHODOLOGIE ...................................................3

I.1) Problématique de l’étude ..........................................................................................3

I.2) Objectif l’étude ..........................................................................................................4

I.3) Méthodologie de l’étude ............................................................................................4

I.3.1) Collecte de données secondaires et conception des outils .................................6

I.3.1.1) Recherche documentaire ..................................................................................6

I.3.1.2) Conception du cadre logique ............................................................................6

I.3.1.3) Préparation des outils de collecte de données primaires ....................................6

I.3.2) Collecte des données primaires..........................................................................7

I.3.2.1) Approche par entretien .....................................................................................7

I.3.2.2) Approche par enquête sur les ménages .............................................................8

I.3.2.3) Approche par observation directe .....................................................................8

I.3.3) Traitement et analyse des données, rédaction du rapport................................9

I.3.4) Difficultés rencontrées .......................................................................................9

CHAP II. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ................................................... 10

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II.1) Situation géographique et découpage administratif de la ville de Ouagadougou 10

II.2) Donnée du milieu physique .................................................................................... 11

II.2.2) climat............................................................................................................... 13

II.2.3) Relief et sols .................................................................................................... 14

II.2.4) Végétation ....................................................................................................... 14

II.3) Donnée socio-économique ...................................................................................... 14

II.3.1) Population ....................................................................................................... 14

II.3.2) Habitat ............................................................................................................ 15

II.3.3) Secteur d’activité ............................................................................................ 16

CHAP. III GESTION DES RISQUES NATURELS ET DES CATASTROPHES AU

BURKINA-FASO ............................................................................................................... 17

III.1.) Historique des catastrophes naturelles et crises humanitaires au Burkina-Faso

........................................................................................................................................ 17

III.1.1) Historique des catastrophes naturelles......................................................... 17

III.1.1.1) Inondations ................................................................................................. 17

III.1.1.2) Sècheresse ................................................................................................... 19

III.1.1.3) Ravages d‟animaux ..................................................................................... 19

III.1.1.4) Feux de brousse........................................................................................... 20

III.1.2) Historique de crises humanitaires ................................................................ 21

III.2) Dispositifs mise en œuvre pour la gestion des risques et des catastrophes ......... 21

III.2.1) Disposition juridique, réglementaire et institutionnelle relatif à la gestion

des risques .................................................................................................................. 21

III.2.2) Rôles des différents acteurs dans la gestion des risques et des catastrophes

.................................................................................................................................... 22 III.2.2.1) Structures nationales étatiques ..................................................................... 22

III.2.2.2) Partenaires financiers et technique ............................................................... 23

III.2.3) Stratégie d’intervention d’urgence lors d’une catastrophe ............................. 25

CHAP. IV : ANALYSE DE LA GESTION DE L’INONDATION DU 1ier

SEPTEMBRE.

A OUAGADOUGOU ......................................................................................................... 28

IV.1) Contexte de l’inondation du 1er

septembre. à Ouagadougou .............................. 28

IV.2) Analyse de l’impact socio-économique et environnemental de la catastrophe ... 30

IV.2.1) Impact environnemental ............................................................................... 30

IV.2.2) Impact socio-économique .............................................................................. 31

IV.2.2.1) Au plan social ............................................................................................. 31

IV.2.2.2) Au plan matériel ......................................................................................... 33

IV.2.2.3) Au plan économique ................................................................................... 36

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IV.3) Réponses du gouvernement suite à l’inondation du 1ier

septembre 2009 à

Ouagadougou ................................................................................................................. 36

IV.3.1) Mode de gestion des inondations du 1 septembre 2009................................ 36

IV.3.1.1) période d‟urgence ....................................................................................... 37

IV.3.1.2) période d‟assistance .................................................................................... 37

IV.3.1.3) période de réhabilitation .............................................................................. 38

IV.2.2) Assistance humanitaire d’urgence ................................................................ 38

IV.2.2.1) Assistance alimentaires et WASH ............................................................... 38

IV.2.2.2) assistance en matériel de survie ................................................................... 41

IV.2.3) Assistance réhabilitation/Reconstruction ..................................................... 42

IV.4) Analyse des forces et faiblesses de la réponse à l’inondation du 1ier septembre à

Ouagadougou ................................................................................................................. 43

IV.3.1) Analyse des faiblesses du dispositif mis en place lors de la réponse à

l’inondation du 1/09/2009 .......................................................................................... 44

IV.3.2) Analyse des forces du dispositif mis en place lors de la réponse à

l’inondation du 1ier

septembre.2009 .......................................................................... 47

CHAP V : PROPOSITION DE STRATEGIE DE REPONSE CONTRE LES

INONDATIONS DANS LE BUT D’ATTENUER LEURS EFFETS ............................... 49

V.1) Cadre juridique et institutionnel ........................................................................... 49

V.2) Développer et renforcer les capacités pour accroitre la résilience face aux aléas 50

V.3) Elaborer des programmes de préparations, de réponse aux urgences, de

relèvement ...................................................................................................................... 51

V.4) Intégrer la réduction des risques de catastrophes dans les politiques .................. 52

CONCLUSION ET RECOMMANDATION .................................................................... 54

BIBLIOGRAPHIES ........................................................................................................... 56

SOMMAIRE ANNEXES.................................................................................................... 59

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Inondations au Burkina Faso et leurs conséquences humanitaires................ 18

Tableau2: Sècheresses au Burkina Faso et leurs conséquences humanitaires ................. 19

Tableau 3: Ravages d’animaux et leurs conséquences humanitaires ............................... 20

Tableau 4: Crises humanitaires au Burkina Faso et leurs conséquences ......................... 21

Tableau 5 : Récapitulatif du dispositif de gestion de catastrophes au Burkina-Faso ........ 27

Tableau 6: Situation des sinistrés de la région du centre ................................................. 32

Tableau 7 : Assistance alimentaire.................................................................................. 39

Tableau 8 : Matériels de survie dans les quatre régions du pays ..................................... 41

Tableau 9 : Besoins des sinistrés de Yagma sur le volet WASH ....................................... 43

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LISTE DE FIGURES

Figure 1: Résumé de la méthodologie ...............................................................................5

Figure 2: Découpage administratif de la ville de Ouagadougou...................................... 11

Figure 3: l’hydrographie de la ville Ouagadougou ......................................................... 12

Figure 4: Evolutions de la pluviométrie a Ouagadougou de 1980 à 2009........................ 13

Figure 5 : Processus d'intervention en cas de catastrophes naturelle .............................. 26

Figure 6: Carte des zones inondables de la ville de Ouagadougou .................................. 30

Figure 7: Répartition de la maladie avant et après les inondations ................................ 32

Figure 8: Les différentes zones d'habitation à Ouagadougou .......................................... 34

Figure 9: Typologie de l'habitat par zone d’habitation.................................................... 34

Figure 10: Les dégâts recensés au niveau des zones d'habitations .................................. 35

Figure 11: secteurs d'activité des sinistrés ...................................................................... 36

Figure 12: Aide octroyée aux sinistres ............................................................................ 40

Figure 13: acheminement de l'aide a destination des ménages dont les maisons sont

tombées........................................................................................................................... 41

Figure 14: Répartition de l'aide de réhabilitation ........................................................... 42

Figure 15: Répartition des non bénéficiaires d'aide de réhabilitation selon la zone

d’habitation .................................................................................................................... 42

Figure 16: suggestion de des populations sur la gestion des catastrophes ....................... 46

Page 13: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

1

INTRODUCTION GENERALE

La décennie 90 a été marquée par de nombreuses catastrophes naturelles dans le monde.

Du tsunami indien-océanien au séisme d‟Asie en passant par les grandes inondations

d‟Afrique, d‟Europe et d‟Asie, qui ont provoqué de centaine et milliers de morts et de

nombreux sans abri dans le monde (@local.glob, 2006). Entre 1990 et 2003, au total 3,4

milliards de personnes ont souffert de conséquences des catastrophes sur la planète

(Guha.D et al, 2004).

Conscients des différentes conséquences que peuvent provoquer ces catastrophes, les

nations du monde se sont réunies pour signer des conventions visant la protection des

biens et des personnes. Ainsi il ya eu la signature de la convention de Yokohama, pour la

réduction des risques de catastrophes et atténuer les conséquences de ces catastrophes en

1994, et celle du Cadre d‟Action de Hyogo1, (Japon) en 2005, pour des nations et des

collectivités résilientes face aux catastrophes pour une réduction considérables des pertes

en vie humaines, tant au niveau social qu‟économique.

Bien qu‟ayant ratifié toutes ces conventions, l‟Afrique n‟est pas la région la plus

prédisposée aux catastrophes, mais elle en est la plus vulnérable (Noroarisoa.R, 2006).

Ceci se traduit par des chiffres très révélateurs : les pays à faible index de développement

humain (IDH) n‟abritent que 11% de la population mondiale exposée aux aléas naturels,

mais 54% de morts se trouvent parmi ces 11% alors que les pays à fort IDH qui abritent

15% de la population mondiale exposée aux aléas naturels n‟affichent que 1,8% de la

mortalité (PNUD, 2004). Ces catastrophes naturelles demeurent donc un obstacle majeur

pour l‟atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et en particulier

celui de la réduction de la pauvreté dans les pays en développement. De nombreux efforts

sont faits de nos jours dans les politiques africaines pour passer de la réponse aux

catastrophes à la prévention des catastrophes. L‟application de la stratégie préventive

serait judicieux vue l‟augmentation rapide de certains aléas due aux changements

climatiques.

1 Cadre d’action de Hyogo : Le Cadre d'action de Hyogo est le principal instrument que les Etats membres des Nations Unies ont adopté pour réduire les risques de catastrophe. Son but fondamental est d'instaurer la résilience des nations et des collectivités face aux catastrophes par une réduction considérable des pertes dues aux catastrophes d'ici 2015 - pertes tant en vies humaines qu'au niveau du capital social, économique et environnemental des collectivités et des pays. (ISPC/2007) (www.unisdr.org/hfa)

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Le Burkina–Faso n‟échappe guère à cette règle, conscient de l‟impact des catastrophes

naturelles sur l‟économie et à travers le Décret n°2004-624/PRES/PM/MASSN du 30

décembre 2004 portant création, composition, attribution et fonctionnement du conseil

national de secours d‟urgence et de réhabilitation(CONASUR), s‟est doté d‟un plan

national de préparation et de réponses aux catastrophes,

Ainsi suite aux inondations sans précédent, subies par la ville Ouagadougou et d‟autres

localités à l‟intérieur du pays le 1 septembre 2009, il a été mis sur pied un plan de secours

d‟urgence aux sinistrés, inspiré du plan de contingence, dès les premières heures, enfin de

réduire les dégâts. Du fait des difficultés et des problèmes observés dans la gestion de

cette catastrophes sans précédent, et dans le but d‟améliorer le plan de contingence, le

présent travail qui porte sur : « l’Evaluation des stratégies de réponses contre les

risques naturels liés aux changements climatiques : cas de l'inondation de

Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso» et inscrit dans le cadre du mémoire

de fin d‟étude a été initié.

Cette évaluation vise à connaître le dispositif existant pour la gestion des catastrophes

naturelles, évaluer celui qui a été mis en œuvre lors de la gestion de l‟inondation du 1er

septembre.2009 et proposer des solutions pouvant permettre d'une part aux autorités de

réagir efficacement contre les risques naturels et d'autre part aux populations de se

protéger contre ceux-ci.

Le présent rapport qui constitue la synthèse de notre travail est constitué de cinq (5)

chapitres à savoir :

Chapitre 1 : Problématique et méthodologie, situe le problème,

Chapitre 2 : Présentation de la zone d‟étude,

Chapitre 3 : Gestion des risques naturels et des catastrophes au Burkina-Faso

Chapitre 4 : Analyse de la gestion de l‟inondation du 1er sept. à Ouagadougou,

Chapitre 5 : Proposition de strategies de réponses contre les inondations dans le but

d‟attenuer leurs effets

Page 15: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

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CHAP I : PROBLEMATIQUE ET METHODOLOGIE

Dans ce chapitre, nous présenterons la justification de l’étude, l’objectif

général ainsi les objectifs spécifiques, enfin la méthode adoptée pour la

collecte des données.

I.1) Problématique de l’étude

Le Burkina Faso est un pays sahélien, enclavé, sans littoral et situé en Afrique de l‟ouest, il a

une population forte de 14.017.262 d‟habitants. Le pays est exposé aux aléas climatiques de

plus en plus récurrents, il a connu ces dernières années plusieurs catastrophes naturelles et

anthropiques (inondations, invasion acridienne, désertification, sècheresses, éboulement sur

des sites aurifères, incendies ;…).

Selon le rapport d‟activités 2009 du CONASUR, le pays a enregistré des conflits entre

agriculteurs et éleveurs, des éboulements sur les sites aurifères, des incendies, des dégâts

causés par des éléphants et des naufrages ; des pluies accompagnées de vents violents et des

inondations. Tout ceci a occasionné d‟importants dégâts tant sur le plan social que

économique (pertes humaines et matériels). Tous ces évènements interpellent les autorités du

pays quant à l‟urgence de la préparation et de l‟atténuation des effets des catastrophes

naturelles sur la population et son économie.

C‟est grâce à l‟existence du CONASUR que les catastrophes anthropiques et naturelles de la

période de mars à août 2009 ont pu être gérées. Cependant, les inondations du 1er septembre

2009 ont affecté plus de 150.000 personnes à Ouagadougou (Rapport d‟activité CONASUR,

2009) et dans d‟autres villes à l‟intérieur du pays mettant ainsi à nus des faiblesses du système

mis en place. Ces insuffisances sont intrinsèquement liées à la vulnérabilité du tissu socio-

économique et des infrastructures de base (édifices publiques, réseaux d‟assainissement etc.).

Aussi ces manquements relèvent –ils d‟insuffisances sur les plans institutionnel, technique, et

organisationnel, pour faire face à des catastrophes d‟une telle ampleur. Quels sont les impacts

des inondations sur les populations et les biens économiques ? Comment se préparer et

répondre à une catastrophe naturelle. En bref quels dispositifs mettre en place en vue d‟une

meilleure réponse à la gestion des risques de catastrophes naturelles ? C‟est dans la réponse à

ces questionnements que s‟inscrit notre thème de mémoire.

Les axes de recherche avec lesquels nous aborderons ce travail sont les suivants :

Page 16: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

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Page 4

L’axe 1 qui concerne l’analyse du système de gestion des risques naturels et des

catastrophes, Ici il est question de faire l‟état des lieux du dispositif et des acteurs

intervenants dans la gestion des risques et des catastrophes au Burkina-Faso ;

L’axe 2 qui concerne l’analyse des impacts et des pertes subies par les populations et

les édifices étatiques lors des inondations du 1er

septembre 2009 à Ouagadougou.

Dans ce volet, il s‟agit d‟examiner les dégâts occasionnés par l‟inondation dans la ville

de Ouagadougou ;

L’axe 3 lui se focalise sur l’analyse de la gestion de l’inondation du 1er

septembre. À

Ouagadougou, Il est question là d‟analyser la manière dont la stratégie d‟intervention

d‟urgence s‟est déroulée, et de faire ressortir les forces et les faiblesses de cette

gestion.

I.2) Objectif l’étude

Cette étude a pour objectif général de contribuer à la recherche des solutions pouvant

permettre d'une part aux autorités de réagir efficacement contre les risques d'inondation et

d'autre part aux populations de se protéger contre ceux-ci.

Ses objectifs spécifiques sont :

Caractériser les risques naturels pouvant menacer le Burkina Faso et en

particulier les risques d'inondation ;

Evaluer les impacts environnementaux et sociaux économiques de l'inondation

de Ouagadougou du 1er Septembre 2009 ;

Analyser les dispositifs préalables de prise en compte d'une telle catastrophe

dans le contexte du Burkina Faso ;

Analyser les dispositifs qui ont été mis en œuvre pour protéger les populations

contre cette catastrophe ;

Proposer des mesures préventives et prévisionnelles pour la protection de la

population et des infrastructures.

I.3) Méthodologie de l’étude

Les principales étapes méthodologiques sont résumées dans la figure 1 ci-dessous :

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Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

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Figure 1: Résumé de la méthodologie

Etape 1 : collecte de données secondaires et conception des outils

élaboration du plan de travail et préparation des

outils de collecte de données : recherche

documentaire (bibliothèque, site web)

élaboration du cadre logique

élaboration des fiches guide d’entretien et fiches

d’enquête

délimitation de la zone d’étude

Etape 2 : collecte de données primaires

Collecte des informations à travers des enquêtes auprès des ménages

Collecte des informations à travers des guides d’entretiens auprès des acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux

Visite de terrain

Etape 3 : traitement et analyse des données, élaboration du rapport

Dépouillement et traitement des fiches d’enquête et de guide d’entretien

Analyse de donnée et évaluation du degré de satisfaction des sinistrés

Rédaction du rapport

Fin de l’étude et Recommandation

Début de l’étude

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Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

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I.3.1) Collecte de données secondaires et conception des outils

I.3.1.1) Recherche documentaire

La recherche documentaire a consisté à rechercher les documents, rapports, mémoires et

publications évoquant la gestion des risques naturels et catastrophes, dans le monde en

général et en Afrique en particulier. Elle a été dans la bibliothèque du 2iE, les sites web et

auprès des personnes ressources dans les différentes structures (Mairie, CONASUR,

ONG, DGRE du MAHRH. L‟analyse de ces documents a permis :

de présenter et décrire la zone d‟étude (localisation, climat, végétation, sol,

l‟habitat et démographie) ;

de décrire l‟historique des risques naturels au Burkina-Faso ;

d‟identifier les acteurs intervenants dans la préparation et la réponse aux

catastrophes au Burkina-Faso ;

de connaître le dispositif existant pour la réponse aux catastrophes.

I.3.1.2) Conception du cadre logique

Cette étape est primordiale dans toute étude car elle permet de fixer les objectifs à

atteindre et les moyens pour y parvenir. Pour atteindre les objectifs cités ci-dessus, un

cadre logique a été conçu (voir Annexe 2). Ce cadre logique définit pour chaque objectif

spécifique, les tâches, la démarche méthodologique, les outils à utiliser et les résultats

attendus.

I.3.1.3) Préparation des outils de collecte de données primaires

Pour cette étape, nous avons élaboré des guides d‟entretien et un questionnaire des ménages,

dont leur rôle est la suivante :

Guide d‟entretien individuel avec personnes ressources des services étatiques, des ONG, etc.

(annexes 3) : il est conçu pour la collecte de données permettant d‟identifier les différents

acteurs qui ont intervenus dans la réponse d‟urgence lors de l‟inondation du 1er sept à

Ouagadougou et de décrire le statut juridique et le rôle de chaque acteur durant leur

intervention pendant le sinistre ;

Questionnaire d‟enquête auprès des ménages (annexe 4) : il est subdivisé en six (6) volets :

le premier volet fournit des informations sur l‟enquêté et sur l‟activité

économique exercée ;

Page 19: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

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Page 7

le deuxième volet porte sur la typologie de l‟habitat dans la ville de

Ouagadougou ;

le troisième volet parle de la situation des services de base après les

inondations dans les zones sinistrés ;

quant‟ aux quatrième et cinquième volets, ils portent sur les différentes

maladies apparues après les inondations et de l‟aide humanitaire d‟urgence

octroyée à la population ;

le dernier volet porte sur la perception de la population au niveau de la gestion

de l‟inondation du 1 er

septembre.

I.3.2) Collecte des données primaires

La collecte des données s‟est faite suivant trois approches :

I.3.2.1) Approche par entretien

Les entretiens avec les différentes structures intervenantes (services étatiques ou non) se

sont tenus du 6 au 16 avril 2010 avec pour objectifs :

d‟identifier les différents acteurs qui ont intervenus dans la réponse d‟urgence

lors de l‟inondation du 1er septembre à Ouagadougou ;

de décrire le statut juridique et le rôle de chaque acteur durant leur intervention

pendant la catastrophe.

A cet effet nous avons rencontré :

le directeur de l‟approvisionnement en eau potable (DAEP) à la DGRE de

Ouagadougou qui a été le chef de file du cluster Wash lors des secours

d‟urgence ;

Le chef du service des ouvrages d‟art à la DGRO qui nous a permis de

recenser les ouvrages sur lesquels ils ont intervenus après le passage de la

pluie;

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Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

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Le coordinateur de la préparation et réponses aux catastrophes de la croix rouge

Burkina en charge de la distribution des vivres et la santé des sinistrés ;

La coordonnatrice l‟ONG ACF Burkina en charge du cluster Wash lors des

inondations ;

Le directeur de la planification des études au CONASUR.

Ces différents entretiens ont permis d‟avoir une vision élargie sur la réponse du gouvernement

lors des inondations. Les lacunes existantes sur le plan institutionnel et organisationnel ont été

identifiées et analysées.

I.3.2.2) Approche par enquête sur les ménages

Choix des sites / délimitation de la zone d‟enquête

Puisque l‟inondation a eu lieu dans toute la ville Ouagadougou, nous avons opté de faire

les enquêtes sur les sinistrés hors site et ceux vivant sur le site définitif retenu pour loger

les sinistrés. Pour les hors site, nous avons pris un secteur par arrondissement, comme la

ville à cinq arrondissements (Baskuy, Nongremasson ; Bogodogo ; Boulmiougou ; Sig-

Noghin), cela nous a fait cinq secteurs dans toute la ville et enfin le site définitif celui

Yagma où les sinistrés ont été relogés.

En ce qui concerne le choix des ménages des sinistrés hors site, il a été fait en fonction de

la zone d‟habitation et la typologie de l‟habitat, vue le temps imparti et les moyens limités

que nous disposons. Nous avons opté de faire dix ménages dans la zone non lotie et dix

autres dans la zone lotie ce qui fait un total de vingt ménages par secteur. Dans la zone

non lotie, nous avons recherchée cinq ménages qui se trouvent sur les cotes les plus basses

(bas fonds) et cinq autres ménages hors de ces côtes. Pour les zones loties, nous avons fait

dix ménages tout ceci dans le but de voir l‟impact des inondations dans les deux zones. À

Yagma, sur le site définitif l‟on a fait quarante ménages sur la section 1024 de la trame.

Ce qui fait un total de 140 ménages enquêtés.

I.3.2.3) Approche par observation directe

L‟enquête auprès des ménages s‟est déroulé 17 au 26 avril 2010. Elle nous a permit de

connaître la manière dont l‟assistance humanitaire d‟urgence a été menée au niveau de la

population, et de faire des observations directes sur l‟impact visuel laissé par les maisons

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Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

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Page 9

effondrées et les caniveaux de drainage d‟eaux pluviales détériorés.

I.3.3) Traitement et analyse des données, rédaction du rapport

Cette étape a consisté au dépouillement, à l‟analyse et à l‟interprétation des données

recueillis sur le terrain. Nous avons utilisé le logiciel Microsoft Excel pour la saisie et le

traitement de ces données. L‟ensemble des informations ainsi collectées, traitées et

analysées ont été consignées dans un rapport d‟étude.

I.3.4) Difficultés rencontrées

Nous avons été confrontés aux lenteurs administratives, et le non disponibilité de certains

dirigeants pendant la recherche documentaire et les entretiens. Aussi certains ménages ont

été réticents à répondre à nos questions. Ces derniers demandaient l‟identité de notre

organisation d‟origine, disaient qu‟ils sont fatigués de répondre aux questions sans que

l‟aide humanitaire leur parvienne tout simplement parce qu‟ils ne sont pas allé dans les

sites alternatifs2. D‟autres encore demandaient à être rémunérés avant de répondre à nos

questions.

A l‟issu de la définition de la problématique de l‟étude et de la démarche méthodologique

pour atteindre les objectifs spécifiques, nous abordons dans le chapitre suivant la

présentation de la zone d‟étude.

2 Sites alternatifs : sites d’accueils provisoires des sinistrés (école, église, espace vide)

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Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

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CHAP II. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

Dans ce chapitre nous présentons la ville de Ouagadougou l’une des villes

du pays où a eu lieu l’inondation du 1er

septembre, notamment la situation

géographique, la démographie, le climat, l’hydrographie et la typologie de

l’habitat et les principales activités pratiquées dans cette ville.

Le territoire burkinabé couvre une superficie de 273.187 Km2. Au terme du recensement

général de la population et de l‟habitation (RGPH, 2006), la population burkinabè est de

14.017.262 habitants, soit de 48,3% (6.768.739 individus) hommes et de 51,7%

(7.248.523) femmes. La densité moyenne est de 51,4 habitants au km2. Les 77,3% de la

population burkinabè réside en milieu rural contre seulement 22,7% en milieu urbain, soit

environ un citadin pour cinq habitants. C‟est à Ouagadougou, capitale de pays, localité

inondée le 1er septembre 2009 que s‟est déroulé la présente étude.

II.1) Situation géographique et découpage administratif de la ville de

Ouagadougou

La ville de Ouagadougou est située à 12°22‟N et à 1°31‟W, la commune englobe trente

secteurs urbains et 17 villages périphériques. La zone urbanisée est découpée

administrativement en cinq (5) arrondissements, trente (30) secteurs et 17 villages. (cf.

figure 2).

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Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

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BOGODOGO

BASKUY

SIGNOGHIN

NONGR - MÂASSOM

BOULIMIOUGOU

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9

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4

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3

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11

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652000

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656000

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664000

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668000

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136

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137

20

00

137

20

00

4000 0 4000 8000 12000 Kilomètres

N

découpage administratif de la ville de Ouagadougou

commune

NONGR-MASSOM

SIGNOGHIN

BOULMIOUGOU

BOGODOGO

Barrage

BASKUY

OU A GA D OU G O U

mémoire Juin 2010réalisé par: Carine Kemking Master 2 source: BNDT,IGB,2002

Figure 2: carte de situation de la ville de Ouagadougou

II.2) Donnée du milieu physique

II.2.1) Hydrographie

L‟axe principal de la ville de Ouagadougou suit une direction générale sud-ouest et nord-est

matérialisée par trois (3) retenues d‟eau. La capacité de rétention des trois retenues d‟eau

(barrages n°1, 2, 3) est de 5.235.500 m3. Ces retenues se succèdent sur un talweg qui

s‟allonge d‟Ouest en Est et qui rejoint le Massili (affluent du Nakembé) à 12 km au nord-est

de la ville. De petites dépressions topographiques ou ravines, communément appelées

marigots, drainent toutes les eaux vers la zone de dépression. Ces dépressions topographiques

(marigots) au nombre de quatre ont été aménagées en ouvrages de drainage des eaux pluviales

et eaux usées (canaux à ciel ouvert). Les canaux aménagés prennent respectivement les noms

de : Canal du Kadiogo ou Mogho-Naaba, Canal Central, Canal de Zogona, Canal de

Dassasgho ou de Wemtenga (cf. figure 3). Le Canal du Kadiogo ou Mogho-Naba est le plus

important canal d‟évacuation qui traverse une partie de la ville (secteurs 2, 3,

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7, 8, 9, 11,12) avec connexion sur le barrage n°2. Il sert d‟ouvrage d‟évacuation des eaux

pluviale des zones traversées et des eaux usées de la zone industrielle de Gounghin. Le Canal

Central est aménagé depuis 1964 pour assainir le centre ville. Il draine les eaux pluviales des

secteurs 3, 4 ,5 et 12, les eaux usées de la centrale électrique et de l‟hôpital central pour se

jeter dans la forêt (Parc Urbain, Bangr Weogo) en aval du barrage n°3. Le Canal de Zogona

traverse les secteurs 30, 14 et 13 pour rejoindre le canal central dans la forêt. Il draine

également les eaux de ruissellement des zones traversées ainsi que les eaux usées de la zone

universitaire. Le Canal de Wemtenga traverse tout le secteur 29 et une partie du 28, crée une

frontière entre le secteur 28 et le secteur 13, rejoint le secteur 27 et prend fin à la lisière de la

forêt aménagée. Ce canal collecte les eaux usées de la Maison d‟Arrêt et de Correction de

Ouagadougou (MACO). Les différents canaux jouent un rôle important dans l‟assainissement

de la ville (Kientga.S, 2008).

15

17

30

20

25

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18

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5

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4

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6

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10

cana

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652000

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656000

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660000

660000

664000

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668000

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40

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40

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00

136

80

00

137

20

00

137

20

00

6 0 6 12 Kilomètres

Ncarte de l'hydrographie de ouagadougou

réalisé par : Carine KEMKING Source: BNDT,IGB,2002 Mémoire Juin 2010

limite de ouagadougou

Retenue eau ouaga

hydrographie de ouagadougou

Légende

canal de drainage des eaux pluviales

BarrageB N°

Figure 3: l‟hydrographie de la ville Ouagadougou

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Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

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II.2.2) climat

La pluviométrie au niveau de Ouagadougou varie entre 700 à 900 mm/an. Le climat est

caractérisé par deux saisons une saison humide de juin à septembre, et une saison sèche

d‟environ huit mois d‟octobre à mai. Si la moyenne pluviométrique annuelle de 1973 à

2002 est de 737,2 mm, elle connaît cependant, d‟importantes variations d‟une année à

l‟autre.de 1980 à 2009 on a assisté à une hausse légère de cette pluviométrie (594,1mm en

2000 ; 618,7mm en 2001 et 656,2mm en 2002), sans doute imputable à l‟opération

«Saaga3» qui a été mise en œuvre par le gouvernement burkinabé et enfin 923,6

4 mm en

2009 due aux changements climatiques. (cf. figure 4)

Figure 4: Evolutions de la pluviométrie a Ouagadougou de 1980 à 2009

Les températures se caractérisent par une forte variation, suivant l‟alternance des deux (2)

saisons que sont la saison pluvieuse ou la température moyenne diurne est d‟environ 26°c

et la saison sèche ou la température moyenne atteint 42°c. Les températures moyennes

restent supérieures à 25°c.

La ville subit l‟influence de deux (2) vents alizés (la mousson et l‟harmattan). La mousson

apporte de l‟humidité et apparaît dès mars et s‟installe définitivement en mai pour souffler

jusqu‟en octobre.

3 Pluie en langue Mooré désignant ici le « Programme de pluies provoquées par ensemencement des nuages ». 4 Direction de la météorologie nationale, février 2010

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L‟harmattan draine des masses d‟air sec dès octobre pour souffler jusqu‟en avril. On

observe en général, des vitesses de vents faibles et calmes (entre 2 et 3 m/s) durant la

saison sèche, au lever et au coucher du soleil, avec une augmentation peu sensible en

cours de journée.

II.2.3) Relief et sols

La ville de Ouagadougou a un relief relativement plat avec quelques buttes aux sommets

cuirassés. Il s‟agit notamment de celles localisées au sud-ouest (Secteur 8 et 9) et au sud

de la ville (secteur 16). Elle est bâtie sur un grand plateau (le plateau Mossi) résultant

d‟une altération d‟un socle à granito gneiss, de migmatite et de granites indifférenciés

occupant 85% de la superficie du pays. L‟altitude moyenne de 300 m aux sommets

cuirassés dépasse à peine 310 m» (Kietiyeta, 2003). Ces couches superficielles

comprennent des faciès ferralitiques avec une concentration d‟oxyde et d‟hydroxyde

d‟alumine et de fer formant la cuirasse. On distingue quatre classes de sols : les sols

minéraux bruts, les sols peu évolués, les sols à sesquioxydes de fer ou de manganèse et les

sols hydro- morphes. La capacité d‟infiltration varie de 10 à 40 l/J/m2 (PSAO, 1993).

II.2.4) Végétation

La végétation de Ouagadougou est passée de la savane arborée à la savane arbustive en

l‟espace d‟un quart de siècle. La ceinture verte qui protégeait la ville de vents violents a

progressivement disparu, et le seul lieu arboré de la ville est le parc Bangr-Weogo, les «

poumons» de la ville (Tchouaffe.N, 2002). De plus les seules espèces jugées utile par les

populations telles que le karité (Butyrospum parkii), le raisinier (Lannea microcarpa), ont été

épargnées ou conservées. Quelques espèces fruitières ou non le manguier (manguifira indica),

l‟eucalyptus, la pomme d‟acajou (Anacardium occidental), le calcéidrat (khaya senegalensis)

ont été plantés à l‟intérieur ou aux alentours des concessions et le long des rues.

II.3) Donnée socio-économique

II.3.1) Population

Avec un taux d‟accroissement annuel moyen de 5% (RGPH, 20065), La population

actuelle de Ouagadougou est très jeune et est estimée à 1 475 839 habitants dont 49,5 %

sont des femmes.

5 RGPH, 2006 recensements de la population

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Cette forte croissance démographique s'explique par un important exode, principalement

rural ; en effet 65% des migrants de la capitale sont d'origine rurale, provenant

essentiellement des provinces limitrophes du Bazéga et d'Oubritenga. La ville s'étend sur

environ 19 500 ha, soit une densité moyenne actuelle proche de 50 habitants à l'hectare.

Ce qui est relativement faible pour une capitale africaine.

II.3.2) Habitat

Ouagadougou a connu dès les premiers instants de la révolution, une restructuration qui a

aboutit à la subdivision de la ville en 30 secteurs. Ces 30 secteurs qui diffèrent les uns des

autres sur le plan de l‟habitat, recouvrent à la fois l‟espace loti de la ville et les marges non

loties, et peuvent se subdivisé en deux groupes :

Les 12 premiers secteurs ou secteurs centraux qui regroupent l‟ensemble des anciens

quartiers ; c‟est le noyau administratif et commercial de la ville.

Les 18 autres secteurs périphériques, regroupant les quartiers lotis ou populaires tous

situés à une dizaine de kilomètres du noyau central. Partout dans ces secteurs l‟on constate

une hétérogénéité des concessions. Selon le profil du secteur urbain régional de 2005, on

distingue principalement trois zones d‟habitat à Ouagadougou

Une zone d‟habitat moderne, bâtie de villas située dans des zones résidentielles ou encore

«zone lotie», en opposition aux zones d‟habitat traditionnels.

Une zone d‟habitat populaire ou traditionnelle lotie dans les anciens quartiers et dans les

quartiers nouvellement structurés.

L‟habitat spontané en appelé zone non lotie. (ONUHABITAT, 2005).

La plupart des ménages pauvres sont propriétaires de leur logement (environ 69%) mais

ces logements sont précaires, environ 65% des ménages vivent dans des maisons en banco

simple6.

La qualité de l‟habitat dans la ville de Ouagadougou reste dans l‟ensemble précaire. Les

statistiques du RGPH de 1996 montrent que près de 52% des constructions à

Ouagadougou sont en semi dur7 (banco amélioré) 26% des constructions sont en banco

6 Murs construits en motte ou en brique de terre battue sans revêtement en ciment

7 Murs construits en motte ou en brique de terre battue avec un revêtement en ciment (Kafando, 2004)

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Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

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simples, seulement 22% des habitations sont construites en dur (Kafando, 2004). L‟aspect

de l‟habitat n‟a pas toujours été pris en compte dans les priorités du développement, alors

qu‟elle est un facteur de vulnérabilité lors des inondations.

II.3.3) Secteur d’activité

Les activités économiques dominantes8 dans la population actives de la ville sont

l‟agriculture, l‟élevage, la pêche, les activités de service et de commerce, les artisanats et les

ouvriers. Les activités agropastorales sont plus exercées en milieu rural (92 %) qu‟en milieu

urbain (25%), quant „aux services de commerce, celle de l‟artisanat et les ouvriers elles sont

plus exercées en milieu urbain que rural (soit 33,7% et 17 ,8%).

En somme la présentation de la zone d‟étude nous a permit de voir comment est structurée

le réseau hydrographie, l‟habitat et les secteurs d‟activité dans la ville de Ouagadougou.

Tout ceci dans le but de connaitre les causes de l‟inondation et les secteurs vulnérables.

8 RGPH 2006

Page 29: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

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CHAP. III GESTION DES RISQUES NATURELS ET DES CATASTROPHES AU

BURKINA-FASO

Depuis plusieurs années, le Burkina a enregistré de nombreuses

catastrophes naturelles parmi lesquelles les inondations du 1ier

septembre

2009. Dans ce chapitre nous allons nous intéresser, à l’historique de

catastrophes, aux dispositifs mis en œuvre pour la gestion de l’inondation et

les acteurs intervenants dans cette gestion.

III.1.) Historique des catastrophes naturelles et crises humanitaires au Burkina-

Faso

III.1.1) Historique des catastrophes naturelles

III.1.1.1) Inondations

Avec le climat qui change, le Burkina-Faso est permanemment en situation d‟inondation.ces

inondations sont tant en milieu rural que urbain. Le tableau 19 ci-dessus présent les

inondations recensées dans tout le pays de 1988 à nos jours avec leurs conséquences

humanitaires.

9 Source de donnée plan national multirisque de préparation et de réponse aux catastrophes, P11.

Page 30: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

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Tableau 1 : Inondations au Burkina Faso et leurs conséquences humanitaires

Source : plan national multi risques de préparation et de réponses aux catastrophes 2008, SP/CONASUR.

année Conséquences humanitaire

1988 16 provinces touchées, 142 villages, besoins d'intervention estimés à

150.000 US$, 14.900 victimes, 975 habitations détruites, greniers à grain

détruits, vaste superficie de champs dévastée, cheptel, volaille, et biens

divers emportés

1992 9 provinces, 64 localités sinistrées, 21.400 victimes, 3400 maisons

détruites, 17 barrages ou retenue d'eau détruits / endommagé, 3000 ha de

cultures détruites, pertes de cheptel, volaille… dégâts estimés à 2 497 600

US$

1994 Inondation dans 20 provinces, 68000 victimes, 106560 ha de cultures

détruites, 22 barrages et retenues d'eau endommagés. dégâts estimés 1 142

570 US$

2006 11.464 sinistrés dans les Régions du Sahel, du Nord du Centre nord, de la

Boucle du Mouhoun, du Sud ouest ; du Centre sud et des Hauts Bassins

2007 13 régions touchées, 146 202 personnes victimes, 83 morts, 74 blessés,

26.833 maisons détruites, plus de 2072 greniers détruits, 22 bovins, 559

petits ruminants, plus de 19.437 volailles

2009 10 régions touchées, 180 386 personnes victimes, 57 morts, 33172 maisons

effondrées, 62 blessés. Dommages estimés 70 milliard FCFA

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III.1.1.2) Sècheresse

Depuis l‟année 1970 le Burkina connait de variation climatique extrême qui a provoqué de

graves famines et coûté de nombreuses vies humaines et de pertes de cheptel. Le tableau 2 ci-

dessous présente les différentes années de sécheresse au Burkina.

Tableau2: Sècheresses au Burkina Faso et leurs conséquences humanitaires

Source : plan national multi risques de préparation et de réponses aux catastrophes 2008, SP/CONASUR.

III.1.1.3) Ravages d’animaux

Les ravages d‟animaux recensés ont été causés par des insectes (criquets pèlerins, acridiens,

pucerons, des oiseaux, des éléphants ou des maladies des cultures (cf. tableau 3).

année Conséquence humanitaire

1970 à 1973 5 à 20% déficit pluviométrique par rapport à la normale

1983/1984 Pertes en vies humaines, bétail décimé (10 à 20% de bovins),

Fortes migrations de population, baisse importante du niveau des

cours d'eau, déficit céréalier important dans certaines provinces

1991/1992

1997/1998

2003/2005

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Tableau 3: Ravages d‟animaux et leurs conséquences humanitaires

Situation d’urgence année Conséquence humanitaire

Ravage successifs des criquets

Pèlerins (famines) 1908/1948 50.000 morts

Ennemis de culture (acridiens,

pucerons, cantharides, chenilles,

Borer, oiseaux carnivores, striga.

1908/1948

Pertes importantes de récoltes

Destruction feuilles des arbres

Baisse de rendement des

cultures

Déc. 1988

Janv. 1989

Sept 1991

Mai 1990,

Janv.-déc.

1992

Mai 1993

Invasion acridienne 1995/1996 157 000 ha infestés

2004 30 000 ha infestés

Dégâts d‟éléphants 1993

Destruction de 12 820 ha de

cultures

Pertes de 224 tonnes de

produits agricoles dans 7

provinces : 65 595 us $

Maladies des plantes (mildiou,

charbon)

Sept–déc.

2004

Pertes importantes de récoltes

Destruction feuilles des arbres

Baisse de rendement des

cultures

Source : plan national multi risques de préparation et de réponses aux catastrophes 2008, SP/CONASUR.

III.1.1.4) Feux de brousse

Au Burkina les feux de brousse se déclarent chaque année et ont des conséquences sur la flore

et la faune. Chaque année lors des incendies 20% du couvert végétal est dévasté, les récoltes

sont décimées ; la flore et la faune sont détruites, 55.000km2 de brousses sont ravagées.

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III.1.2) Historique de crises humanitaires

L‟historique des crises humanitaires est consigné dans le tableau 4 suivant.

Tableau 4: Crises humanitaires au Burkina Faso et leurs conséquences

Source : plan national multi risques de préparation et de réponses aux catastrophes 2008, SP/CONASUR.

III.2) Dispositifs mise en œuvre pour la gestion des risques et des catastrophes

III.2.1) Disposition juridique, réglementaire et institutionnelle relatif à la gestion

des risques

Pour être efficace, les dispositifs de gestion des risques et de catastrophes doivent être

soutenus par une structure dans le cadre de laquelle ils peuvent opérer10

. Raison pour laquelle

10

Stratégie nationale gestion de risques et des catastrophes de Madagascar, p.63

Situation d’urgence année Conséquence humanitaire

Déplacements de

populations

1999 Rapatriement de 40 000 personnes de la

Côte d‟Ivoire (Tabou)

2002 600 personnes rentrées de la Libye

2002/200

3

365 979 personnes de la Côte d‟Ivoire

Epidémie de méningite 1996 4060 décès

Grippe aviaire

2005/200

6

OUAGA, 2 octobre 110 poules pondeuses

abattues ;

Bobo-Dioulasso (15-juin), 7005 poules,

294 pigeons, 1 corbeau, 1 dindon 14

canards

Tenado 391 poules, 104 pintades, 28

pigeons

Ouaga 1225 poules, 4 pintades, 159

pigeons 12 colombes, 50 canards,

1dindon.

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le gouvernement burkinabè s‟est doté d‟une structure chargée des opérations depuis 1983 par

le décret n° 83-330/PRES/MDR portant création de la commission nationale de lutte contre

les effets de la sécheresse (CNLES) suite à la grande sécheresse de 1970 à 1973 (plan de

contingence, 2008). Cette structure a subit plusieurs modifications notamment le décret n°

93/069/PRES/SAS-F du 5 mars 1993 portant création du comité national de secours

d‟urgence et de réhabilitation (CONASUR) qui abroge le précédent de même que celui

n°2004-624/PRES/PM/MASSN du 30 décembre 2004 portant création, composition,

attribution et fonctionnement du conseil national de secours d‟urgence et de réhabilitation et

enfin le décret 2009-601/PRES/PM/MASSN/MEF/MATD du 6 août 2009 portant création,

composition, attribution et fonctionnement du conseil national de secours d‟urgence et de

réhabilitation qui abroge le précédent.( voir annexe 5).

III.2.2) Rôles des différents acteurs dans la gestion des risques et des catastrophes

III.2.2.1) Structures nationales étatiques

Au Burkina le Conseil National de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation (CONASUR) est

l‟instance chargée de la mise en œuvre de la coordination et de l‟orientation dans le domaine

de la prévention des catastrophes11

, de la gestion des secours d‟urgence et de la réhabilitation.

A ce titre il est chargé :

D‟assurer le plaidoyer, la mobilisation et le soutien en faveur de la prévention et la gestion

de secours d‟urgence et de réhabilitation ;

D‟assurer la coordination des actions humanitaires ;

D‟adopter des plans et stratégies d‟intervention ;

De veiller à l‟intégration des risques de catastrophes dans les plans et programmes de

développement ;

D‟approuver les programmes d‟activités et les budgets, d‟approuver les rapports annuels

d‟exécution.

11

Décret 2009-601/PRES/PM/MASSN/MEF/MATD portant création du CONASUR

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Démembrements

Le CONASUR comprend les divisions suivantes :

o Au niveau régional le CORESUR (Conseil REgional de Secours d‟Urgence et

de Réhabilitation ;

o Au niveau provincial le COPROSUR (Conseil PROvincial de Secours

d‟Urgence et de Réhabilitation) ;

o Au niveau départemental le CODESUR (Conseil DEpartemental de Secours

d‟Urgence et de Réhabilitation) ;

o Au niveau des villages le COVISUR (Conseil VIllageois de Secours d‟Urgence

et de Réhabilitation).

Tous ces démembrements sont chargés de rendre compte au CONASUR de toutes les activités

par des rapports écrits.

Composition

Le CONASUR est composé comme d‟un président (le ministre chargé de l‟action sociale),

d‟un vice président (le ministre chargé de l‟administration territoriale) et de 24 membres.

(voir annexe 5)

Fonctionnement

Le CONASUR se réunit une fois par an en session ordinaire et chaque fois que le besoin se

fait sentir en session extraordinaire sur convocation de son président, il est composé de trois

directions techniques (la direction de la prévention des catastrophes ; la direction de la gestion

des secours d‟urgence et réhabilitation) et d‟une structure d‟appui (services des affaires

administratives et financières).

III.2.2.2) Partenaires financiers et technique

Il s‟agit de :

- la Société Nationale de Gestion du Stocks de Sécurité Alimentaire (SONAGESS)

Créée en juin 1994, la SONAGESS a pour mission générale de participer, comme instrument

de la politique céréalière, à la sécurisation alimentaire au Burkina Faso avec pour tâche

principale la gestion du stock national de sécurité (SNS) et le stock national

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d‟intervention (SNI) dont les niveaux conventionnels sont de 35 000 tonnes et 10 000 tonnes

respectivement.

- le Secrétariat Permanent aux Aides du Programme Alimentaire Mondial (SP-PAM)

C‟est la structure nationale chargée de la gestion de l‟aide alimentaire que le PAM

accorde au Burkina Faso dans le cadre du programme de pays et des secours d‟urgence.

- la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC)

Elle est chargée de définir l‟ensemble des mesures que requiert la sauvegarde des biens et

des personnes en cas de catastrophes majeures. Son action la plus visible pour le moment

est celle des Sapeurs Pompiers.

- la Croix-Rouge (CR) du Burkina Faso

Auxiliaire des pouvoirs publics, la CR du Burkina intervient dans la Préparation et la

Réponse aux catastrophes, la santé communautaire, la sécurité alimentaire, et la promotion

des valeurs humanitaires. Membre du mouvement de la Croix-Rouge, elle a ses propres

plans de contingences et intervient dans les situations d‟urgence avec le soutien du

mouvement (CICR) et des autres partenaires (ambassades, SNU et différentes ONG)).

- Le Fonds National de Solidarité

Ce fonds a pour objectif principal celui de développer la solidarité entre les burkinabés en

collectant les dons de diverses sources dont l‟Etat, les particuliers.

- Le Groupe de Coordination Humanitaire (RC, UNCT, bailleurs, bilatéraux, ONG,

Mouvement de la Croix-Rouge,

Ils ont pour responsabilité de :

i. Offrir un cadre de concertation sur les questions humanitaires ;

ii. Collecter et partager les informations sur la situation humanitaire nationale ;

iii. Produire des analyses globales ou sectorielles sur la situation humanitaire

nationale ;

iv. Faire des recommandations pour l‟amélioration de la situation des personnes

vulnérables ;

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v. Elaborer des plans de préparation/plan de contingence dans les secteurs

pertinents12 ;

vi. Faciliter la mobilisation des ressources pour la réponse humanitaire ;

vii. Organiser et coordonner des actions de plaidoyer pour accroître la conscience

sur les problèmes humanitaires spécifiques ;

viii. Fournir une orientation aux acteurs humanitaires sur des questions telles que :

rapports avec le gouvernement, politiques et stratégies en matière d‟action

humanitaire, reforme humanitaire, directives du comité permanent inter-

agences ;

ix. Apporter un appui au Comité national de Gestion de crises dès le

déclenchement des opérations d‟urgence (évaluation initiale rapide des besoins

humanitaires).

III.2.3) Stratégie d’intervention d’urgence lors d’une catastrophe

La stratégie d‟intervention d‟urgence, en cas de survenue d‟une catastrophe, prévoit les

étapes suivantes :

Préparation et planification stratégique ;

Surveillance et gestion de l‟information ;

Evaluation initiale et détaillée par l‟équipe sectorielle locale ;

Elaboration du plan d‟action ;

Déblocage des fonds d‟urgence ;

Déploiement des équipes d‟urgence locales et prise en charge des activités ;

Relais pris par le siège national suivant l‟ampleur de la Catastrophe (+ de 500 personnes

touchées) ;

Suivi et évaluation.

La figure 5 suivante présente le processus d‟intervention en cas de catastrophe.

12 Les secteurs pertinents sont : Santé, Nutrition, Sécurité alimentaire, Education, Abris et matériels de survie, Protection, -Hygiène eau et assainissement, Logistique et transport, Communication et prévision météo, Gestion des centres d’accueil).

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Figure 5 : Processus d'intervention en cas de catastrophes naturelle Source : plan national multi risques de préparation et de réponses aux catastrophes 2008, SP/CONASUR.

Fondé sur le principe qu‟il faut dans la mesure du possible atténuer les souffrances des

personnes affectées par les catastrophes et conflits, et que ces personnes ont le droit de vivre

dans la dignité, le plan national de contingence prévoit trois phases dans la gestion des

catastrophes.

En définitive le dispositif de gestion de catastrophes au Burkina- Faso peut se résumé en trois

phases (voir tableau 5). Il a été mis en place lors des catastrophes dans le pays et en particulier

lors de l‟inondation du 1er

septembre 2009. Du fait l‟ampleur de la catastrophe, le dispositif

ci-dessous a connu des lacunes lors de sa mise en œuvre. Le chapitre suivant nous permettra

de recenser les différents problèmes rencontrés en vue d‟une amélioration.

Préparation aux catastrophes, planification stratégique, alerte précoce

Une catastrop

he se produit

3. Évaluat

ion initiale

Equipe

sectorielle

Equipe sectoriel

le

Equipe sectoriell

e

Fond

s d’urgence

4. Évaluation détaillée

Plan

D’action

Appel de fonds

Financement

Déploiement des Equipes

d’urgence

Mobilisation des

ressources

Équipe

Evaluation et coordination.

Coordination.

2. Surveillance, partage et gestion

de l’information

Réhabilitation/

Reconstruction

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Tableau 5 : Récapitulatif du dispositif de gestion de catastrophes au Burkina-Faso

Différentes

phases

Indicateurs de mesure

phase de

préparation

Donner des éléments pour se préparer, grâce aux systèmes

d‟alerte précoce et de surveillance ;

Former les unités sectorielles et initier les interventions ;

Sensibiliser les communautés ;

Stocker le matériel suffisant ;

Phase

d’assistance

Mobiliser 24/48 heure après l‟apparition de la catastrophe

par le CONASUR l‟équipe d‟évaluation ;

Débuter l‟évaluation et la coordination des interventions sur

le terrain ;

Recenser pour chaque secteur les besoins, les types

d‟interventions à réaliser et les ressources requises ;

Compléter le plan d‟action à partir d‟une évaluation plus

détaillée ;

Intervenir sur la base des objectifs du plan d‟action ;

Faire appel au niveau national lorsque le besoin se fait

sentir.

Phase de

réhabilitation

Donner la possibilité aux personnes affectées de retrouvées

un cadre de vie conforme à ce qu‟ils avaient avant la catastrophe ;

pour favoriser la participation locale à l‟élaboration et la

mise en œuvre des activités de relèvement en mettant en place des

comités communautaires.

Source : plan national multi risques de préparation et de réponses aux catastrophes 2008, SP/CONASUR.

Page 40: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

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CHAP. IV : ANALYSE DE LA GESTION DE L’INONDATION DU 1ier

SEPTEMBRE. A OUAGADOUGOU

Des inondations sans précédents ont frappé Ouagadougou et d’autres villes

du Burkina-Faso dans la nuit du 31 août au 1er

septembre.2009. Quels sont

les dégâts recensés ? Quels sont les mesures prise par le gouvernement

pour venir en aide aux sinistrés ? Quels sont les leçons apprises au sortir de

cette catastrophe ? Telles sont les questions qui seront traitées dans ce

chapitre.

IV.1) Contexte de l’inondation du 1er

septembre. à Ouagadougou

Selon Zahour, (2009), l‟inondation est une submersion rapide ou lente d‟une zone

habituellement hors de l‟eau, pouvant être habitée. A cet effet, il existe quatre types

d‟inondation :

Inondation par débordement d‟un cours d‟eau ;

Inondation par ruissellement ;

Inondation par remontée des eaux ;

Inondation par rupture d‟ouvrages hydrauliques.

La ville de Ouagadougou subit depuis plusieurs années des inondations par ruissellement13

,

susceptibles d‟occasionner des pertes en vies humaines, des dommages de biens, des

perturbations sociales et économiques et des dégradations de l‟environnement

Dans la nuit du 31 août au 1er septembre 2009, des vents violents et des pluies diluviennes se

sont abattus sur plusieurs endroits(le Plateau Central, le Centre Sud, le Centre Nord, le Centre

Est, l‟Est, le Sahel, la Boucle du Mouhoun) du Burkina-Faso provoquant ainsi une catastrophe

de grande ampleur, accompagnée de pertes en vies humaines et de gros dégâts matériels. Les

observations météorologiques effectuées dans la zone touchée ont indiqué des quantités

exceptionnellement grandes de 263mm (en 10 heures) jamais enregistrée depuis celle de

Bobo-Dioulasso en 1917. (Rapport de la BAD, 2009).

13

Inondation par ruissellement : les eaux de ruissellement correspondent aux précipitations qui ne sont pas absorbées par le sol et la végétation. Dans le cas d’orages violents, les eaux de ruissellement peuvent être très importantes et inonder certaines zones. Ce risque est particulièrement important en milieu urbain et périurbain où l’imperméabilisation du sol (bâtiments, voiries, parkings, lotissements…) limite l’infiltration des pluies et accentue le ruissellement.(GEIDE, 2008)

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Les inondations urbaines au Burkina-Faso peuvent être causées par :

le non respect des schémas d‟aménagement urbain, dans le cas de

Ouagadougou certaines zones non loties restent encore à aménager.

C‟est le cas du quartier zongo (arrondissement de Boulmiougou) qui a été

détruit par les eaux ;

l‟insuffisance ou l‟absence d‟assainissement pluvial, la ville de Ouagadougou a

un problème d‟assainissement car elle s‟agrandit rapide et la gestion des

déchets de la ville devient problématique, car l‟on observe une abondance des

déchets solides dans les caniveaux ;

L‟imperméabilisation des sols (pose de pavé, bitumages des voies, etc.),

empêche les eaux de ruissellement de s‟infiltrer ;

L‟occupation des zones à risque consécutive à la pression démographique et à

la mal gouvernance c‟est le cas de Ouagadougou avec ses maisons bâties en

bordure des caniveaux et des barrages ;

De fortes précipitations, c‟est le cas du Burkina-Faso où nous sommes en zone

sahélienne et l‟on assiste à des pluies averses ;

l‟envasement des barrages réduisant ainsi leur volume d‟eaux qui à la suite

d‟une averse se déverse dans la zone d‟habitation l‟entourant.

les changements climatiques, le Burkina Faso comme tout le reste du monde

fait face à la variabilité climatique, ceci se traduit par le brusque change des

saisons

Page 42: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

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4

2722

9 29

13

3

78

24

19

1211

14

6

2 1

26

10

652000

652000

656000

656000

660000

660000

664000

664000

668000

668000

672000

672000

136

00

00

136

00

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80

00

136

80

00

137

20

00

137

20

00

7 0 7 Kilomètres

Nzones inondables de la ville de ouagadougou

légende

limite de ouagadougou

zone inondable de Dassagho

Zone inondable bangr-woogo

Zone inondable de Mooro-Naaba

Zone inondable de Nioko 1a

Zone inondable de nioko1b

Zone inondable de ouaga 2000

Zone inondable de Tanghin

Zone inond ouaga

Retenue eau ouaga

adapté par: Carine KEMKING Source: BNDT,IGB,2002 Mémoire Juin 2010

Figure 6: Carte des zones inondables de la ville de Ouagadougou

IV.2) Analyse de l’impact socio-économique et environnemental de la catastrophe

IV.2.1) Impact environnemental

Les inondations du 1ier

septembre 2009 ont eut un impact sur l‟écosystème de la ville faisant

de nombreux dégâts dont :

des glissements de terrain dus à des sols saturés dans la zone non lotie de la ville ceci

est dû à l‟extraction de la terre argileuse pour la fabrication locale des briques en

terre ;

l‟érosion des digues des barrages et des routes ; (photo 1)

les déchets post-catastrophes (les voitures, débris de matériaux de construction, des

vélos, déchets solides, etc.) qui longent les canalisations de drainage des eaux (photo

2) ;

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Les odeurs et la prolifération des moustiques qui est dus aux eaux stagnantes et aux

débordements des latrines traditionnels se trouvant dans les quartiers périphériques.

La disparité des certaines espèces animales et végétales. En ce qui concerne la flore et

la faune du parc de Bangr-Woogo, ils sont été noyés. C‟est le cas des animaux non

aquatiques et des plantes non hydrophiles.

IV.2.2) Impact socio-économique

IV.2.2.1) Au plan social

Selon le rapport d‟activité 2009 du SP/CONASUR, on a enregistrée environ 150.000

personnes touchées dont 60.000 sans abris. Mais après consolidation des données, un total de

110 300 personnes sinistrées soit 13 788 ménages ont été enregistrés pour la seule région du

Centre. Les sinistrés ont été relogés dans 93 sites d‟accueil provisoires dans les cinq

arrondissements de la ville (écoles, lieux de culte, formations sanitaires et d‟autres édifices

sociaux), neufs (9) morts et plusieurs disparus ont été enregistrés. (voir Tableau 6)

Photo 1 : Canal du Mogho Naaba envasé à l'entre du barrage n° 2

Photo 2 : Canal du Mogho Naaba obstrue par les déchets post-catastrophes

Page 44: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

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Tableau 6: Situation des sinistrés de la région du centre

Source : rapport d‟activité 2009, SP/CONASUR

Figure 7: Répartition de la maladie avant et après les inondations

L‟enquête menée auprès de 140 ménages montre que les maladies prédominantes chez les

sinistrés sont : le paludisme, la diarrhée, les infections respiratoires, l‟affection de la peau (Cf.

figure 7). L‟on observe, selon les enquêtes menées que 64% des sinistrés souffrent de

paludisme, 18% de diarrhée, 6% d‟infection respiratoire et enfin 7% d‟affection de la peau.

L‟augmentation des affections de la peau après les inondations serait due au faite que les

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GO

Ouagadougou Villages sinistrés de ménages écroulées

Baskuy 15000 1875

9

24000

Bogodogo 45000 5625

Boulmiougou 40000 5000

Nongr Massom 5000 625

Sigh Noghin 4000 500

Komsilga Saonré 225 28

Tingandogo 475 59 372

Saaba Nioko 600 75

TOTAL 110300 13787 9 24372

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Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

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Populations ont eu à se déplacer dans les eaux souillées pendant plusieurs heures dans le seul

but de sauver ce qui restait de leurs biens ou d‟aider leurs voisins en détresse.

Ces données sont en accort avec les résultats du rapport de situation n°11 de l‟OCHA sur

l‟état de santé des sinistrés. Rapport selon lequel 45513 personnes sinistrées souffriraient des

maladies citées ci-dessus. Selon les spécialistes de la santé, le plus important sur le plan

sanitaire est l‟absence d‟épidémie tout au long de la période d‟urgence. Mais que les

conséquences des inondations sur la santé des populations sont beaucoup plus psychologiques

à cause de la perte de certains objets personnels, et/ou des proches.

IV.2.2.2) Au plan matériel

D‟importants dégâts matériels sont enregistrés tant au niveau des services publics que privés.

En ce concerne les services publics, selon le chef technique de la DGOA, l‟on a recensés

douze (12) ouvrages d‟arts endommagés dans la ville, on peut cité par exemple : le pont de

Kadiogo, le pont de baonghin, le pont de Larlé, la digue déversoir du barrage N°3, le pont de

René Monory, le dalot sur la route de fada et le pont de Anayélé, (voir annexe n° 6); de 111

écoles publics et privés Nous avons également les dégâts au niveau l‟imprimerie de l‟armée ;

le centre hospitalier Yalgado ; les dégâts aux niveaux des équipements et du matériel du

FESPACO, et ceux de la DGTTM, etc.

Photo 3 : Pont de René Monory et digue déversoir du barrage n°3

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Pour ce qui est des maisons d‟habitation dans la ville de Ouagadougou, la situation varie en

fonction de la zone d‟habitation (lotie, non lotie, bas fond). Les enquêtes menées montrent

que 64% des personnes sinistrées vivent dans la zone non lotie (dont 18% dans les bas-fonds)

et 36% dans la zone lotie (Figure 8) ci-dessous.

Figure 8: Les différentes zones d'habitation à Ouagadougou

L‟analyse de la typologie de l‟habitat sur notre échantillon de 140 ménages montre que dans

la ville de Ouagadougou, révèle trois (3) types d‟habitats : en banco, en banco amélioré et

enfin en brique de ciment. Comme l‟illustre-la figure 7 ci-dessus, On y retrouve 16,43% de

maisons en banco, et 1,43% en brique de ciment dans les quartiers non lotis( hors bas fond) ,

7,86% des maisons en banco et 7,14 % en banco amélioré dans les quartiers non lotie (bas

fond), 22,86% de maison en brique de ciment et 8,57 % en banco amélioré dans les quartiers

lotis. Quant au banco amélioré 27,86 % des ménages en ont utilisé pour la construction de

leurs maisons.

Figure 9: Typologie de l'habitat par zone d‟habitation

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Le plus grand nombre de dégâts a été recensé, dans la zone non lotie comme le montre la

figure 10. Ce qui est en accort avec l‟idée de Chardon. A et al, (1994), selon laquelle les

quartiers qui naissent de manière spontané et illégale, et dont les conditions de vie et les

constructions sont précaires sont les plus vulnérables aux aléas naturels.

Sur un total de 41,42 % des maisons qui sont tombées, 32,14 % se trouvent dans la zone non

lotie (hors bas fond), 7,14 % dans les bas fonds et les 2,14 % restant dans la zone lotie ; Pour

ce qui est de la zone lotie, en grande majorité l‟on a enregistré 6,43 % des dégâts matériels.

Figure 10: Les dégâts recensés au niveau des zones d'habitations

Selon le rapport d‟activité du SP/CONASUR (2009), 24000 maisons se sont écroulées dans la

ville de Ouagadougou dont 67,08% en la zone non lotie et 32,92 % en zone lotie. Ceci illustre

bien le niveau de pauvreté de la population de ouagadougou, du moment où ces matériaux

sont fabriqués de manière locale avec l‟argile se trouvant dans les bas fonds.

En définitive, les enquêtes menées permettent de conclure que les popualtions les plus

vulnérables aux inondations se trouvent dans les secteurs périphériques de la ville. L‟etude

menée par GAUFF ingénierie (1993) confirme bien nos résultats car selon eux 42% des

ménages craignent des inondations dans les secteurs périphériques. Face à ce nombre

important de maisons éffondrés dans la ville de ouagadougou, le gouvernement a publié le

19/11/2009 un décret n° 2009-793/PRES/MATD/MEF/MAHRH/MECV portant

réglementation des servitudes des canaux primaires d‟évacuation des eaux pluviales, des

zones inondables inconstructibles et des zons submersibles

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IV.2.2.3) Au plan économique

De nombreux petits commerces et grandes surfaces ont été inondées surtout celles qui sont

installés dans les zones inondables14

. L‟enquête nous montre que 39% des ménages enquétés

sont des commerçants ; 32% sont des ménagères ; et enfin 20% sont des maçons (figure11).

Ce qui explique le niveau de vie très bas de la population qui exerce en majorité dans le

secteur informel (Seul 4% de celle-ci sont des fonctionnaires). Ces Pertes de biens privés et

publics ont entrainé la paralysie de plusieurs services publics et privés. L‟ampleur des dégâts

et les besoins dans tout le pays s‟élève à environ 70 milliard de FCFA dans les premières

estimations.( rapport de la BAD aux inondations, septembre 2009)

Figure 11: secteurs d'activité des sinistrés

IV.3) Réponses du gouvernement suite à l’inondation du 1ier

septembre 2009 à

Ouagadougou

IV.3.1) Mode de gestion des inondations du 1 septembre 2009.

Le mode de gestion qui a été appliqué par le SP/CONASUR s‟est inspiré du plan de

contingence. La coordination des activités s‟est faite avec l‟appui des chefs de files sectoriels

avec à sa tête le Secrétaire permanent du CONASUR. Ces activités se sont déroulées en trois

étapes.

14

Zones inondables : se sont les zones de servitude de 100m de part et d’autre des limites des canaux primaires d’évacuation des eaux pluviales ; les zones situées en dessous de la côte des plans d’eau des barrages n°1, n°2, n°3, des marigots naturels correspondant au passage de la crue décennale.(Décret N°2009-793/PRES/PM/MHU/MATD/MEF/MID/MAHRH/MECV)

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IV.3.1.1) période d’urgence

Vingt quatre (24) heures après la survenue de la catastrophe comme le stipule le plan de

contingence, le CONASUR a tenu un atelier de coordination dans ses locaux, il s‟agissait à

cette rencontre de faire l‟évaluation rapide de la situation et dégager les actions qui

s‟imposent à savoir :

- le sauvetage des personnes et de leurs biens,

- la mobilisation des moyens de transport pour le transfert des sinistrés et de leurs biens

sur les sites provisoires (aux niveaux des écoles et autres édifices religieux et

sociaux) ;

- l‟appui au Ministère de l‟Habitat et de l‟Urbanisme et à la Croix Rouge pour la mise

en place des abris sur les sites et à leur démobilisation ;

- la mise à la disposition des acteurs humanitaires (PAM, UNICEF, ODE, …) de la

logistique du SP/CONASUR (parc auto, poly tank citerne à eau) pour leurs besoins

d‟intervention ;

- l‟appui à l‟Unité de Gestion pour la réception et la gestion des aides reçues ;

- le transport des aides (tentes, matériels de survie, aides alimentaires…).

- l‟organisation de l‟assistance alimentaire aux sinistrés à travers la distribution de

vivres dans les 93 sites repartis dans les cinq arrondissements de la commune de

Ouagadougou. (Rapport d‟activités CONASUR 2009 ?)

Par ailleurs, il a été mis en place une cellule d‟appui au CONASUR, financée par le

PNUD et l‟UNICEF, pour la collecte des informations sur les sites et leur diffusion auprès

des partenaires.

IV.3.1.2) période d’assistance

Pendant cette phase, les principales activités menées par le SP/CONASUR ont été les

suivantes :

- l‟organisation des réunions de coordination intersectorielle des secours d‟urgence avec

pour objectif de faire une évaluation rapide des besoins par secteur (abri, matériels de

survie, santé, nutrition, éducation, eau potable et assainissement, sécurité alimentaire,

protection etc.) ;

- le suivi des sinistrés et des activités des comités de gestion sur les sites ;

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- la participation aux rencontres de coordination avec les partenaires humanitaires en

vue d‟une meilleure gestion de la crise ;

- la participation à l‟identification des sites alternatifs pour le relogement des sinistrés ;

- l‟acheminement des aides dans les autres régions sinistrées à l‟intérieur du pays ;

- l‟appui au Ministère de l‟Habitat et de l‟Urbanisme et à la Croix Rouge pour la mise

en place des abris sur les sites et à leur démobilisation ;

- la mise à la disposition des acteurs humanitaires (PAM, UNICEF, ODE, …) de la

logistique du SP/CONASUR (parc automobile, poly tank citernes à eau) pour leurs

besoins d‟intervention ;

- l‟appui à l‟Unité de Gestion pour la réception et la gestion des aides reçues ;

- le transport des aides (tentes, matériels de survie, aides alimentaires…).

IV.3.1.3) période de réhabilitation

Pour la réhabilitation des sinistrés, le gouvernement a prévu d‟installer les sinistrés dans

l‟arrondissement de Signoghin sur la trame d‟accueil de Yagma et de Bassinko d‟une

superficie de 1000 ha chacune. Pour mener à bien cette phase de réhabilitation, les activités

suivantes ont été menées :

- l‟organisation de réunions intersectorielles consacrées à la reconstruction et au

relogement des sinistrés ;

- l‟appui aux Ministères de la Santé et de l‟Enseignement de Base pour la mise en place

d‟infrastructures de santé et d‟éducation sur le site de Yagma ;

- la mise à la disposition d‟informations auprès des humanitaires pour leurs besoins de

planification des actions sur les trames d‟accueil ;

- l‟élaboration d‟un budget consolidé pour la réinsertion socioéconomique des sinistrés,

le reconditionnement des tentes et la réalisation d‟infrastructures de stockage.

IV.2.2) Assistance humanitaire d’urgence

IV.2.2.1) Assistance alimentaires et WASH15

Le SP/CONASUR a envoyé dès les premières heures de l‟inondation l‟aide alimentaire une

valuer de 12.372.500 FCFA à travers le pays (Cf Tableau n°7) .

15

WASH : Water Sanitation Hygiène

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La province de kadiogo est à bénifier de 10 tonnes de riz d‟une valeur de 3.400.000 FCFA.

Tableau 7 : Assistance alimentaire

REGIONS PROVINCE NATURE DE L’AIDE VALEUR EN

FCFA MAÏS

(tonne)

RIZ (tonne)

Centre Kadiogo - 10 3 400 000

Boucle du

Mouhoun

Balé 14 - 2 590 000

Sourou 02 - 370 000

Nayala 05 - 925 000

Est Gnagna 13,5 - 2 497 500

Centre nord Sanmatenga 06 - 1 110 000

Namentenga 08 - 1 480 000

Total 48,5 10 12 372 500

source : rapport d‟activité 2009, SP/CONASUR

Selon le rapport de synthèse(2009) de la DGRE, les structures suivantes : Unicef, Médecins

Sans Frontière, Catholic Relief Service (CRS), Oxfam, la Croix Rouge Burkinabè, la

Fédération des Croix Rouge, Action Contre la Faim (ACF), le CREPA, Plan Burkina,

ASMADE et l‟ONEA ont apportés leurs contributions dans le volet WASH. Leurs

contributions consistaient à distribuer des Kits d‟hygiène, des poly tank, à réaliser des latrines,

des douches, des urinoirs, des laves mains, des aires de lavage et de séchage, la promotion de

l‟hygiène sur les sites d‟hébergement. Par ailleurs la composition des kits non alimentaires

n‟est pas définie, il varie d‟une structure à l‟autre.

Le PAM a distribué des vivres aux populations jusqu'à la fin du mois de novembre et ensuite

leur a attribué des rations sèches pour deux mois couvrant la période transitoire dans les sites

définitifs. Les sinistrés hors sites ont bénéficié des coupons 1500 FCFA/ménages / mois) et du

cash (1500FCFA/ ménages /mois) pour une période de 4 mois allant de novembre à février.

(Rapport situation n°11, OCHA)

Mais les enquêtes menées montre que 62% de ces ménages disent ne pas avoir bénéficier de

l‟aide tant matérielle qu‟alimentaire. Cette proportion représente les ménages hors site(figure

10)

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Figure 12: Aide octroyée aux sinistres

ceci serait dû à l‟absence de certains propiétaires lors du recensement des sinistrés , pour

d‟autres ils n‟ont pas trouvés leurs noms sur les listes des sinistrés, et le reste parce que leurs

maisons ne sont pas tombées. Selon le coordonnateur du volet WASH de ACF, il a été

difficile de distribuer de l‟aide aux sinistrés hors site à cause du manque de véritable liste de

sinistrés vivant dans les familles d‟accueils . Il ressort de l‟atelier de ACF, sur la réponse aux

inondations que la croix rouge était sensée fournir la liste des sinistrés dans tous les

arrondissement de la ville. Force est de constater que chaque strucutre qui a intervenu avait sa

propore liste. Ce qui dénote de la mauvaise organisation des structures mise en place, due à un

manque de coordination de la part du comité de gestion de crise (CONASUR) et de l‟absence

des chefs de files lors des reunions sectorielless(Breyne.C, 2010)

Pour ce qui est de l‟aide hors site, seul quelques organismes à l‟instar de ACF ont attribué de

l‟aide. L‟enquête menés dans les ménages révele que sur les 41,42 % de maisons tombées

montre 30,71% tous les maisons tombées dans la zone non lotie ont bénéficier de l‟aide ( Cf

figure 13).

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Figure 13: acheminement de l'aide a destination des ménages dont les maisons

sont tombées

IV.2.2.2) assistance en matériel de survie

Selon le rapport d‟activité du CONASUR (2009), il a été mis à la disposition des ménages

sinistrés du matériel de survie (nattes, couvertures, moustiquaires, seaux, gobelet, etc.)

dont le coût s‟élève à seize millions sept cent trois mille (16 703 000) FCFA dans tous le

pays (Cf. Tableau 8.).

Tableau 8 : Matériels de survie dans les quatre régions du pays

Rég

ion

Pro

vin

ce

Nature du matériel de survie

Natt

es

Cou

ver

ture

s

Mou

stiq

uair

e

s

Sea

ux

Gob

elet

Ball

ot

de

frip

erie

enfa

nts

Ball

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de

frip

erie

ad

ult

e

Cart

on

s d

e

savon

Kit

s d

e

dig

nit

é

Centr

e

Kadiog

o

185 440 700 500 718 10 10 120

Est Gnagna 350 04 04 30

Centre

Est

Sanmateng

a

100 01 01 10 50

Namenteng

a

150 01 01 15 100

Boucle du

Mouhoun

Sourou 30 04

Nayala 240 04 17

Balé 285 14 33

TOTAL 185 440 700 1655 718 34 16 229 150 source : rapport d‟activité 2009, SP/CONASUR

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IV.2.3) Assistance réhabilitation/Reconstruction

Le gouvernement dans son plan de relogement des victimes de l‟inondation du 1 septembre

2009, a prévu des sites de réhabilitation qui sont : Yagma et Bassinko. Le site de Yagma, sur

lequel s‟est portée notre enquête s‟étend sur une superficie de 1000 ha avec 10000 parcelles.

Dès le 11 novembre 2009, les sinistrés en location ont quitté les sites alternatifs et ont reçu

une aide au relogement d‟une valeur de 50000 FCFA. Le départ des sinistrés propriétaires

pour la trame de Yagma s‟est effectué à partir du 30 novembre. Chaque ménage a bénéficié

des matériaux de construction d‟une valeur de 280000fcfa composée de 1,5 tonne de ciment,

20 tôles, et un cash 50000FCFA (Rapport situation n°11, OCHA).

L‟enquete menée su les 140 ménages montre bien que 34 % des ménages ont reçus de l‟aide

pour se reconstruire. Sur les 66% de ménages n‟ayant pas obtenu d‟aide de reconstruction ,

53% vient des zones loties où l‟on n‟a eu que des dégats matériels ; 23 % et 24% sont ceux

dont les maisons sont tombées dans les zones non loties et bas fonds.(figure 14) et (figure 15).

Figure 14: Répartition de l'aide de réhabilitation Figure 15: Répartition des non bénéficiaires

d'aide de réhabilitation selon la

zone d‟habitation

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En ce qui concerne le volet WASH sur la trame de Yagma, les besoins en eau et en toilettes

ont été recensés. Mais à la date de notre visite du site de Yagma (25 avril 2010) l‟on avait 4

forages opérationnels et 300 latrines sanplat confectionner par ACF dans certaines sections.

Selon le DAEP, le volet WASH démarre avec une certaine lenteur sur la trame, et l‟on note

aussi l‟absence d‟eau dans la nappe phréatique de Yagma car la majorité des forages réalisés

sont été négatifs. Ceci n‟est qu‟un exemple de difficultés rencontrées lors de la réponse à

l‟inondation du 1er er septembre 2009. (Cf. Tableau 10)

Tableau 9 : Besoins des sinistrés de Yagma sur le volet WASH

source : rapport d‟activité 2009, SP/CONASUR

IV.4) Analyse des forces et faiblesses de la réponse à l’inondation du 1ier

septembre à Ouagadougou

Il est important de faire une évaluation du dispositif mis en place lors de la réponse, car les

impacts de l‟inondation sur la vie sociale, économique et politique ont mis à découvert

des manquements au niveau de la gestion des catastrophes. Pour cela il convient de faire

ressortir les fores et les faiblesses du dispositif mis en place lors de l‟inondation du 1ier

septembre en vue d‟une éventuelle amélioration.

Besoins Contributions

annoncées

Observations

Forages 60

06 de l‟Unicef, 04 de

Save the childrens

Canada, 02 de la

Croix Rouge

Nécessité de

raccordement des sites

au réseau ONEA

(20000 personnes

attendues)

A la date du 6 janvier

02 forages positifs

réalisés

Latrines et

douches

Chaque

parcelle

1000 latrines VIP et

1000 latrines sanplat

ONEA doit s‟en

occuper

Réhabilitations

de forages

02 par Action Contre

la Faim (ACF)

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IV.3.1) Analyse des faiblesses du dispositif mis en place lors de la réponse à

l’inondation du 1/09/2009

Au niveau de la communication et de l’information

La réussite de la gestion des catastrophes reposent sur la sensibilisation de la population

sur ces risques. Or au Burkina Faso, la sensibilisation de la population est inexistante.

Durant la période d‟assistance, il est important de bien définir le rôle de chaque acteur.

Selon le coordonnateur d‟ACF, ils ont constaté à un manque de communication ainsi

qu‟une rétention d‟information de la part des acteurs. Cela entraina un doublon de

distribution d‟aide sur le terrain. L‟on a également assisté à un mouvement d‟annonce

d‟aide de la part de certains acteurs, qui tarde à se réaliser (bloquant ainsi les autres

acteurs prêt à intervenir dans le même domaine). A cela s‟ajoute un manque de données

fiable dû à la présence de plusieurs listes de sinistrés ce qui crée un désordre au niveau de

la répartition de l‟aide.

Au niveau des mécanismes de coordination défaillant

Selon le responsable de la planification de projet du CONASUR, dès les premières

rencontres avec les autres acteurs, et tout au long des interventions sur le terrain, ils ont

recensé les lacunes au niveau de la coordination des activités à savoir :

une mauvaise connaissance du plan de contingence part les acteurs

intervenants. Ceci se justifie par l‟insuffisance de fond pour le financement du plan de

contingence, occasionnant ainsi le manque d‟exercices de simulation pour une meilleur

préparation aux catastrophes ;

absence d‟un fond d‟urgence pour les catastrophes ;

retard accusé par les ONG et associations à causes des démarches

administratives ;

dysfonctionnement du comité de gestion dû à la mauvaise gestion des intrants

et à l‟absence de contrôle de qualité des stocks puisqu‟il a été signalé la distribution des

stocks de vivre avariés auprès des sinistrés ;

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mauvaise répartition des rôles des acteurs sur le terrain, ce qui a occasionné une

mauvaise répartition de l‟aide. Ceci se traduit avec le volet AGR (activités génératrice

de revenus) où l‟on note une poigné de sinistré bénéficiaires à travers l‟ONG Help ;

l‟insuffisance des ressources humaine, financière, logistique et une insuffisance

des techniques d‟intervention d‟urgences par exemple le montage des tentes pas maitrisé et la

présence des tentes inadaptées sur le site, ce qui pourrait justifier l‟abandon des sites

alternatifs par les sinistrés ;

l‟espace des sites alternatifs très réduits, pouvant occasionner des épidémies de

cholera si cluster WASH ne fonctionne pas bien. Selon le chef de file du volet WASH, ils

n‟ont pas pu respecter la norme sphère stipulant qu‟il fallait une latrine pour 50 personnes,

dans un centre d‟accueils à court terme ;

retard de réalisation de certaines infrastructures d‟assainissement dans les sites

(latrines, lave-mains) ;

aide limité au niveau des sinistrés hors site ;

les sites définitifs (Yagma, Bassinko) non viabilisés : absence des services de

base adéquat (juste quelques tentes qui font office d‟écoles primaire et de centre de

santé), insuffisance de PEM, très peu de forages positifs dans le site de Yagma, réseau

de drainage des eaux pluviales inexistant ;

retard au niveau des décisions administratives, puisqu‟il y a des sinistrés qui

ont fait 6 mois dans les sites alternatifs avant leur transfert sur Yagma.

Au niveau du système d’alerte précoce

Au Burkina-Faso, les systèmes d‟alerte précoce existent dans les domaines suivants : le

PA SISA, le SAP Croix Rouge, celui du WANEP et de la CEDEAO, Fews Net, le

système d‟alerte précoce de la santé, de la météo, de l‟élevage. Mais on note l‟absence

d‟un système d‟alerte précoce qui coordonnera tous ces systèmes au niveau du

CONASUR enfin de transmettre l‟alerte aux autorités et à la population. Car si ce système

d‟alerte existait on aurait pu éviter ces pertes en vie humaines, de même que le déficit

budgétaire que la gestion de la catastrophe vient creuser au niveau des finances de l‟état.

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Au niveau de la capitalisation des enseignements tirés des évènements

passés

Selon Suvit.Y et al, (2006), il est essentiel de tirer les enseignements des catastrophes passées.

Il faut que l‟analyse des dommages commence avant même que les opérations de nettoyage

soient engagées lorsque les traces du phénomène sont encore visibles, ceci dans le but de

renforcer la prévention et la préparation. Ce qui n‟est pas le cas au Burkina Faso où le manque

de données archivées sur les inondations passées et la manière dont elles ont été gérées a fait

défaut lors de la gestion de cette dernière.

Ces insuffisances sont très ressenties par la population sinistrée. Ainsi selon nos enquêtes

53% de la population propose aux politiques pour meilleure gestion des inondations à l‟avenir

de viabiliser les sites définitifs qui vont accueillir les sinistrés avant leur installation avec des

services de base et le réseau d‟assainissement ; les 20 % pense qu‟il serait plus judicieux

d‟assainir la ville de Ouagadougou enfin de limiter les inondations à l‟avenir ; 12% des

ménages suggèrent de faire une bonne répartition de l‟aide aux sinistrés.

Figure 16: suggestion de des populations sur la gestion des catastrophes

Selon Jaime.V (un long intervalle de temps sépare la fin de l‟aide et le début des activités de

reconstruction, pendant ce temps les populations locales ne sont pas suffisamment ou bien

aucunement soutenues pour se redresser. La pluie du 11 mai 2010 qui s‟est abattue sur la ville

de Ouagadougou, vient si bien le démontrer.

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L‟on assiste au désespoir des sinistrés, ils ont vu l‟aide octroyée par le gouvernement partir

dans les eaux, les huit salles de classes provisoires et l‟infirmerie inondées par les eaux de

ruissellement.

IV.3.2) Analyse des forces du dispositif mis en place lors de la réponse à

l’inondation du 1ier

septembre.2009

Au niveau de la Politique de gestion des catastrophes

Depuis plusieurs années le Burkina Faso est sujet à des catastrophes naturelles et des

crises humanitaires. Pour pouvoir faire face à cela, le pays a mené plusieurs actions pour

réduire les dégâts en pertes de vies humaines et matériels, parmi lesquelles :

Le décret portant création d‟une structure de gestion de catastrophe (CONASUR) ;

L‟existence d‟un plan de contingence adopté par le CONASUR en 2008 dans lequel

on retrouve la cartographie des zones à risques au Burkina ;

Stock de matériels et du stock national de vivre de 30000T et d‟intervention de

10000T utilisé dès les premières heures de la catastrophe ;

Evaluation rapide des besoins par le gouvernement.

Au niveau de la mobilisation des autorités et des acteurs

La réussite de la réponse d‟urgence repose sur la disponibilité des ONG et collectivités

locales et des moyens financiers dès les premières heures. Parmi ces points forts l‟on

retrouve :

la disponibilité des ONG et associations en plus de l‟expertise de SNU, OCHA ;

dès les premières heures de la catastrophe, le CONASUR a mis en plan un comité de

crise ;

disponibilité des fonds au niveau des ONG ;

l‟élan de solidarité nationale ;

En ce qui concerne le relogement des sinistrés, nous pouvons apprécier l‟effort du

gouvernement à travers les actions suivantes :

identification des sites alternatifs ;

identification des sites définitifs ;

distribution de l‟aide à la reconstruction ;

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Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

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réhabilitation des écoles endommagées par les pluies par les ONG ;

restauration des sites alternatifs à l‟approche de la rentrée scolaire ;

Compte tenu de l‟ampleur des dégâts et du nombre important de sinistrés, il y‟a lieu de

saluer les efforts fournis par le gouvernement burkinabè dans la gestion de l‟inondation du

1/09/2009. Les enquetes menées auprès des ménages montre que 72% des ménages

apprécient l‟aide, ceci est du au faite que les populations touchées sont très pauvres.

Malgrè cela le comité de gestion a rencontré beaucoup de défaillance parmi lesquelles

nous pouvons citées la mauvaise évaluation des besoins de la populations touchées car

selon Suvit Yodmani, (2006) l‟on a assisté à des situations abberantes(certains sites

croulants sous l‟aide tandis que d‟autres sites sont laissés pour compte).

Ces défaillances sont dues en grande parti à l‟inexpérience et au manque d‟excercices de

simulation du comité de gestion en la matière. Comment améliorer le dispositif de gestion

de catastrophes du CONASUR, tous en respectant les priorités du cadre d‟action de

Hyogo (CAH) ? Telle est la question que le chapitre suivant tentera de répondre.

Page 61: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

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CHAP V : PROPOSITION DE STRATEGIE DE REPONSE CONTRE LES

INONDATIONS DANS LE BUT D’ATTENUER LEURS EFFETS

Au sortir de la crise du 1 ier

septembre 2009 à ouagadougou, vient la phase

de l’évaluation du dispositif de gestion mis en place lors de la catastrophe.

Ce chapitre est essentiellement basé sur les propositions de solutions dans

le but d’améliorer le dispositif de gestion des catastrophes au Burkina-

Faso.

La gestion des catastrophes est depuis les decennies 90 l‟une des préoccupations des

gouvernements. Le nombre et l‟ampleur des catastrophes naturelles ainsi que leurs

conséquences économiques et sociales s‟accroissent à l‟échelle mondiale. L‟ inondation du

1ier

septembre 2009 au Burkina Faso est venue rappeler l‟urgence de la réalisation des

priorités du Cadre d‟Action de Hyogo(CAH) en vue d‟une réduction des risques de

catastrophes. Bien qu‟ayant avancé sur la mise en œuvre du CAH, la gestion de l‟inondation a

mis nu les lacunes du plan de contingence.

La plupart des pays en développement manquent de moyens pour organiser ces secours

d‟urgence. C‟est pourquoi les catastrophes sont un frein pour le développement de ces pays

car elles causent des dégâts sur l‟environnement, sur les vies humaines et sur les

infrastructures et enfin sur une économie dejà précaire ( Holloway.A,2003).

Pour apporter une contribtion à la gestion des catastrophes naturelles et des crises

humanitaires et pour palier aux lacunes du plan de contingence, nous proposons un ensemble

d‟actions en vue d‟améliorer le dispositif existant.

V.1) Cadre juridique et institutionnel

Selon le FAO, les actions du gouvernement sont basées sur les autorités juridiques, les lois et

les politiques. Ceci est aussi le cas pour les programmes de gestion des catastrophes. Il est

donc indispensable pour une bonne gestion des catastrophes au Burkina Faso, de créer des

mécanismes juridiques et institutionels pour renforcer la representation du CONASUR auprès

des acteurs intervenants dans la gestion des catastrophes et auprès de la population. Parmi les

outils juridiques pouvant être élaborés nous avons identifié:

Page 62: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

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une loi sur le droit à l‟information des risques potentiels pour la population et

tous les acteurs ;

une loi portant sur l‟occupation des zones à risques : en ce qui concerne cette

loi, elle a été élaboré au lendemain des inondations, mais il est important de

veiller à ce qu‟elle soit appliquée par les autorités ;

mettre en place une structure de survie de l‟application précédente ;

une loi portant sur la gestion des catastrophes ;

une obligation à tous les acteurs intervenants dans le processus de réponse à la

catastrophes de rendre des comptes

Ces instruments juridiques visent à instaurer la coopération au niveau des ministères et des

services et, en raison de leur caractère contraignant, créent les conditions favorables et

indispensable pour une meilleure coordination.

V.2) Développer et renforcer les capacités pour accroitre la résilience face aux

aléas

Au sortir de la session d‟evaluation de la réponse à l‟inondation avec le président du

CONASUR en la personne du Ministre de l‟Action Sociale et de la Solidarité, il a été

proposer des recommandations pour l‟amélioration du dispositif de gestion des catastrophes,

que nous avons touver pertinent pour notre étude et l‟avons donc repris à notre compte à

savoir :

la nécessité d‟élaborer un plan de communication pour accompagner la mise en

œuvre du plan de contingence multirisque ;

l‟équipement du SP/CONASUR et des CORESUR de téléphones satellitaires et

leur mise en réseau;

renforcer les Systèmes d'Alerte Précoce au niveau du CONASUR, les alertes

ne doivent pas prêter à équivoque, elles doivent être aisément compréhensibles

et formulées dans la langue locale par une seule instance dûment habilitée. Il

faut compter avec les médias, comme la radio, la presse et la télévision, qui

doivent être utilisés à bon escient pour veiller à ce que les annonces atteignent

leurs destinataires (les communautés vulnérables) aussi fidèlement que possible

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Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

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la mise en œuvre des mesures sécuritaires de veille pour parer aux situations de

catastrophes dans les zones à risque (Suvit Yodmani et al, 2006) ;

renforcer la collaboration entre les institutions, concernant les ONG, la session

a recommandé au gouvernement, à travers ses structures techniques,

notamment la direction du suivi des ONG (DSONG), de veiller à une bonne

coordination des interventions des ONG sur le terrain en cas de catastrophes ;

A cela nous pouvons également proposer de :

Mobiliser les ressources nécessaires pour la mise en oeuvre des activités.

renforcer la collaboration entre les institutions, concernant les ONG, veiller à

une bonne coordination des interventions des ONG sur le terrain en cas de

catastrophes ;

renforcer la capacité des intervenants : les acteurs intervenants dans la gestion

des catastrophes ont des approches différentes qui les distinguent.Il s‟agit alors

de renfoncer leur capacité en fonction du rôle qu‟ils joueront dans l‟urgence ;

Création d‟un fond de solidarité nationale

revoir les textes constitutifs du fonds national de solidarité pour prendre en

compte les contributions des partenaires techniques et financiers. En outre, les

mécanismes de gestion de ces fonds doivent être flexibles pour permettre la

rapidité d‟intervention en cas de catastrophes en finançant des actions de

secours d‟urgence et de réhabilitation.

Il convient de dire que les mesures visant à réduire et à renforcer la résilience de la collectivité

ne seront efficaces, que si l‟on procède à une analyse précise de la vulnérabilité et si l‟on

identifie les facteurs sous-jacents qui contribuent à l‟aggraver. (Suvit. Y et al, 2006).Pour ce

faire il revient d‟élaborer des programmes de préparations, de réponse aux urgences et de

relèvement.

V.3) Elaborer des programmes de préparations, de réponse aux urgences, de

relèvement

il est nécessaire de mener des exercices de simulations fonctionnelles en vue de renforcer

le dispositif du plan national de contingence multirisque. Ces simulations peuvent être

étendues aux secteurs de la santé, de l‟éducation, etc. Il s‟agit de :

Page 64: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

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identifier les populations et les zones à risques;

mobiliser les ressources pour le rélèvement ;

identifier les populations et les zones à risques;

mobiliser les ressources pour le rélèvement ;

élaborer et adopter une stratégie nationale16

sur la prévention et la gestion des

catastrophes naturelles et crises humanitaires ;

elaborer un plan d‟organisation de secours ( ORSEC)17

l‟élaboration du plan ORSEC doit être agencer à la suite du plan national de contingence

multirisques pour une meilleure prise en charge du volet sauvetage et secours d‟urgence dès

les premières heures des catastrophes, recommandé par la session.,

Le plan d‟intervention d‟urgence est un document détaillé dans lequel s‟inscrivent des plans

secondaires qui portent notamment sur la préparation et les interventions en cas d‟inondation

en particulier et le redressement qui y fait suite. Il a pour principal but d‟identifier clairement

les attributions de chacun des acteurs durant un évènement. L‟évaluation des risques réalisée à

l‟échelon local sous forme de cartes des aléas , fournit les renseignements de base sur les

zones inondables et les populations habitant dans ces zones. Le plan doit préciser qui est

chargé de diffuser les annonces ainsi que l‟organe chargé de déclencher et d‟organiser une

opération d‟évacuation

Selon le plan ORSEC France , il est important de mettre en place une politique de retour

d‟expérience , elle permettra de tirer les enseignements tant des exercices, que des situations

réelles afin de faire progresser la prévention, la prévision , et la planification des risques.

Au sujet de la prise en compte du processus de décentralisation dans la gestion

des catastrophes.A cet effet, la relecture du décret n° 2009-

601/PRES/PM/MASSN/MEF/MATD du 06 août 2009 portant création,

composition, attribution et fonctionnement du CONASUR s‟avère nécessaire

V.4) Intégrer la réduction des risques de catastrophes dans les politiques

Selon A.K. Touré (2009) , l‟intégration de la réduction des risques de catastrophes dans

les politiques, si elle est initiée dans un cadre réglementaire de gouvernance du risque,

pourrait ainsi contribuer dans un premier temps à briser le cercle de vulnérabilité déjà

établit et dans un second temps, à soutenir l‟effort de lutte contre la pauvreté en

16

L’élaborer sur l’exemple de Maroc 17

Plan ORSEC l’élaborer sur l’exemple du plan ORSEC France

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permettant de mieux orienter les programmes de coopération et de développement dans

les pays émergents.

Surtout lorsqu‟on a conscience du fait que consolider l‟existant est plus simple et

moins coûteux que reconstruire. Cette intégration consiste à :

- mobiliser les ressources financières, matérielles et humaines nécesaires ;

- accroître les capacités des intervenants dans le domaine de la réduction des

risques de catastrophes ;

- renforcer la coordination entre acteurs sur le terrain ;

- intégrer les technologies spatiales dans la gestion des catastrophes naturelles ;

- renforcer les capacités des CORESUR, notamment le pré positionnement des

stocks de premier secours ;

- mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre effective du plan de

contingence multirisques de préparation et de réponse aux catastrophes et aux

crises humanitaires ;

- budgétiser les catastrophes et prendre en compte ces aspects dans l‟élaboration

de la SCADD.

Selon Decamps.H, (2007) les catastrophes ne sont «gérées», le plus souvent, que

postérieurement aux événements : 98 % des fonds de gestion des catastrophes sont ainsi

alloués à des mesures de secours et de reconstruction, contre 2 % à des mesures de

préparation, il en est de même au Burkina – Faso. Il sera donc opportun d‟intégrer la

gestion des risques de catastrophes dans la politique du pays, enfin d‟investir chaque

FCFA dans la préparation, ce qui se révèle précieux en termes d‟impacts évités ou

diminués sur les vies, les biens, l‟économie, l‟environnement.

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CONCLUSION ET RECOMMANDATION

Le présent travail est une contribution à la recherche des solutions pouvant permettre d‟une

part aux autorités burkinabè de réagir efficacemment contre les risques d‟inondation et d‟autre

part aux populations de se protéger contre ceux-ci. Il s‟agit de promouvoir la culture de

prévention des risques et catastrophes en Afrique en général et au Burkina Faso en particulier.

Pour évaluer les stratégies de reponses lors de l‟inondation au Burkina- Faso ,nous avons

utilisé des enquetes auprès ménages et des interviews auprès des personnes ressources

(ONG,personnel de l‟état,etc.).

Selon l‟évaluation 64% des ménages enquêtés vivent dans les zones non lotie(hors bas fond et

bas fond) où l‟on a eut 32,14% des maisons qui sont tombées. Ces maisons qui n‟ont pas pu

résister à la fureur de l‟eau étaient construit à l‟aide des matériaux locaux (banco ou banco

amélioré). Pour ce qui est de l‟aide humanitaire, 71,43 % de ces ménages disent ne pas avoir

bénéficer de l‟aide alimentaire du fait de leur absence dans les sites d‟accueils et lors des

recensements hors site et 28,57 % sont ceux vivant les sites. Ceci s‟explique par le manque de

coordination entre les intervenants lors de la distribution de l‟aide.

En somme , la réponse à l‟inondation du 1er

septembre 2009 s‟est faite avec beaucoup de

lacunes sur le terrain du fait du manque d‟expérience de la part du CONASUR.

Ce travail ne s‟est pas fait sans limites, en effet nous avons eu des difficultés à recueillir des

données sur l‟historique des catastrophes au Burkina-Faso, et au niveau de l‟implication de

certains acteurs et ministères lors de la catastrophe.

Sur ce, nous formulons les recommandations et perspectives suivantes :

o nous recommandons la constitution d‟une base de données sur les différentes

catastrophes au Burkia-Faso. Dans cette base de données on doit retrouver les

différentes évaluations faites des catastrophes ainsi que la cartographie des

différentes zones à risques ;

o nous encourageons l‟information de la population sur les différents risques

qu‟elle peut encourir, et leur implication dans la gestion préventive de ces

risques ;

o nous recommandons également de veiller au respect des normes de

construction des bâtiments, de revoir le plan d‟urbanisation de la ville de

ouagadougou, ainsi que la gestion des canaux de drainage des eaux pluviales ;

Nous insistons sur le dévéloppement d‟un esprit de prévention des catstrophes dans toutes les

échelles de la vie sociale qui est la mesure la plus important en matière de gestion des risques.

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Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

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Ce travail a suscité en nous des questions qui peuvent faire l‟objet de la poursuite de cette

recherche à savoir :

comment protéger les personnes vulnérables au lendemain d‟une catastrophes ?

comment réduire la vunérabilité de petites et moyennes entreprises face aux

catastrophes ?

quel est le devenir de la gestion des déchets et le suivi environnemental post-

catastrophes en Afrique ?

la politique d‟aménagement du territoire prend-elle en compte les risques

naturels ?

L‟avenir peut nous réserver un nombre plus accru de risques liés aux catastrophes dans le

monde. Plus de catastrophes dans le monde signifie une réduction de l‟aide humanitaire. Il est

donc tant pour l‟Afrique non seulement d‟intégrer la gestion des risques et des catastrophes

dans les politiques, mais aussi de mettre en place des mesures préventives afin de mieux se

préparer aux risques de catastrophes comme le souligne les cinq priorités du CAH.

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Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

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SOMMAIRE ANNEXES

Annexe 1: Terme de référence ......................................................................................... 60

Annexe 2: Cadre logique ................................................................................................. 63

Annexe 3: Fiche d'enquête .............................................................................................. 78

Annexe 4: Guides d'entretiens ......................................................................................... 82

Annexe 5: decret 2009-601/pres/pm/massn/mef/matd du 06 aout 2009 portant création,

composition, attributions, et fonctionnement du Conseil national de secours d’Urgence et

de Réhabilitation. JO N°34 DU 20 AOÛT 2009 .............................................................. 87

Annexe 6: ouvrage d'art endommages dans la ville de Ouagadougou ............................ 101

Annexe 7: Glossaire ...................................................................................................... 102

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Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

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Annexe 1: Terme de référence

Thème : Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux

changements climatiques : cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au

Burkina Faso

Contexte et justification de l’étude :

La fréquence des catastrophes déclenchées par les aléas naturels, le nombre de personnes

touchées et les pertes économiques vont en augmentant au Burkina-Faso. Les aléas hydro

météorologiques (sécheresse, inondations, vents violents, glissements de terrain), des érosions

sous diverses formes et les feux de brousse sont prédominants. Les situations d‟urgence

causées par les inondations le mois d‟août-septembre 2009 a considérablement suscité l‟éveil

de la conscience nationale sur la nécessité de doter le pays d‟une Stratégie nationale de

prévention des risques et catastrophes naturels. Il faut souligner que lors de ces inondations, le

Gouvernement s‟est mobilisé pour apporter des secours d‟urgence aux populations victimes,

appuyés par les aides des partenaires en développement multilatéraux, bilatéraux et des

organisations non gouvernementales tant nationales qu‟internationales. En outre,

l‟engagement et la volonté politique manifeste du Gouvernement au sujet de la réduction des

risques et catastrophes est manifeste. Malgré cette mobilisation, les leçons apprises et les

expériences de la gestion de ces inondations ayant causé d‟importantes pertes en vies

humaines et matériels, ont montré la faible capacité du pays à y faire face et prouvé que les

actions collectives, concertées et bien coordonnées de tous les acteurs concernés sont

nécessaires. Face à ces catastrophes qui deviennent de plus en plus grandissante, la question

qui demeure est de trouver des stratégies de réponse pour réagir promptement contre les

risques de catastrophes naturelles, et en particulier d‟inondation en vue de protéger les

populations et les biens économiques.

Objectif général :

Contribuer à la recherche des solutions pouvant permettre d'une part aux autorités de réagir

efficacement contre les risques d'inondation et d'autre part aux populations de se protéger

contre les mêmes risques.

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Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

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Objectifs spécifiques :

Caractériser les risques naturels liés aux changements climatiques pouvant menacer le

Burkina Faso et en particulier les risques d'inondation,

Evaluer les impacts environnementaux et sociaux de l'inondation de Ouagadougou du 1er

Septembre 2009,

Analyser les dispositifs préalables de prise en compte d'une telle catastrophe dans le contexte

du Burkina Faso,

Analyser les dispositifs qui ont été mis en œuvre pour protéger les populations contre cette

catastrophe,

Proposer des mesures qui peuvent aider à mieux réagir et protéger les populations contre de

telles catastrophes.

Résultats attendus :

La caractérisation des risques naturels liés aux changements climatiques ;

Les impacts environnementaux et sociaux liés à l‟inondation à Ouagadougou sont évalués ;

Les dispositifs préalables des stratégies de prise en compte

d‟une telle catastrophe sont analysés ;

Les stratégies et les dispositifs mis en œuvre pour protéger les populations contre la

catastrophe sont analysés ;

Les mesures permettant de mieux réagir et protéger les populations contre de telles

catastrophes sont élaborées.

Méthodologie :

Visite de reconnaissance de la zone d‟étude, observation directe,

Revue documentaire : collecte, exploitation des documents et analyses de données

Enquête et entretien avec les ministères, ONG d‟aide humanitaire, et autres acteurs impliqués

dans la démarche

Durée et lieu de travail :

Du 15 février 2010 au 05 juin 2010 au 2iE et dans les zones sinistrés

Page 74: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

Mémoire de fin d’étude de Master d’ingénierie, option environnement présenté par Carine KEMKING/2ième

promotion

Page 62

Equipe d’encadrement : Dr Joseph WETHE

Mots clés : catastrophes ; aléas naturels, inondations ; sècheresse ; glissement de terrain ;

vents violents ; feux de brousse ; érosion ; hydro météorologique.

Page 75: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

63

Annexe 2: Cadre logique

objectifs spécifiques activités méthodes outils /moyens résultats ou

indicateurs de suivi

durée

OS1 : Caractériser

des risques naturels

liés au changement

climatiques du

Burkina

- description et

localisation des

zones sinistré

- description les

risques naturels liés

aux changements

climatiques

- recherche

bibliographique

Observation

directe

Visite de terrain

- enquête auprès

des sinistrés

Archive,

- levés des zones

sinistrées,

fiches d‟enquêtes

carte de

localisation

- entretiens

auprès des

institutions

locales et autres

acteurs

appareil photo

accès aux

imprimantes et

photocopieuse

transport

lettre

recommandation

-Zone des sinistrés

identifiés

-Les risques naturels

liés aux

changements

climatiques sont

énumérés

22février-

22mars

Page 76: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques : cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au

Burkina Faso

Mémoire de fin d’étude de Master d’ingénierie, option environnement présenté par Carine KEMKING/2ième promotion

Page 64

OS2 : Evaluer les

impacts

environnementaux et

sociaux lors de

l’inondation

d’Ouagadougou

- caractérisation des

impacts

environnementaux

- caractérisation des

impacts sociaux

- caractérisation des

impacts économiques

- recherche

bibliographique

Observation

directe

- exploitation et

interprétation

des données

fiches d‟enquêtes

guides

d‟entretiens

appareil photo

accès aux

imprimantes et

photocopieuse

moyens de

transport

lettres de

recommandation

les impacts

environnementaux

et sociaux sont

élaborés

22mars-5

avril

OS3 : Analyser les

stratégies de prise en

compte de

catastrophe lors de

l’inondation de

Ouagadougou

- analyse des

dispositifs de

juridique, et

institutionnels

-analyse des

dispositifs techniques

- analyse de la mise

en œuvre de ces

dispositifs

- recherche

documentaire

- exploitation et

interprétation des

données

- dépouillement

des fiches

d‟enquêtes

- accès aux

imprimantes et

photocopieuse

-stratégies et

dispositifs mise en

place pour les

catastrophes

élaborées

-stratégies et

dispositifs mise en

œuvre pour la

protection des

populations sont

5 avril -

22 mai

Page 77: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques : cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au

Burkina Faso

Mémoire de fin d’étude de Master d’ingénierie, option environnement présenté par Carine KEMKING/2ième promotion

Page 65

OS4 : Proposition des

mesures préventives

et prévisionnelles

pour la protection de

la population et des

infrastructures

- évaluation et

contrainte des forces

et faiblesses de ces

dispositifs

-Analyse de la

possibilité de

valorisation des

opportunités et des

forces

- proposition de

mesures préventives

et prévisionnelles de

protection de la

population et

infrastructure

- recherche

documentaire

- exploitation et

interprétation

des données

accès aux

imprimantes et

photocopieuse

Proposition des

mesures

prévisionnelles et

préventives

élaborées

22mai -

05 juin

Objectif général : Contribuer à la recherche des solutions pouvant permettre d‟une part aux autorités de réagir efficacement contre les risques

d‟inondation et d‟autre part aux populations de se protéger contre les mêmes risques

Page 78: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

78

Annexe 3: Fiche d'enquête

QUESTIONNAIRE DANS LES MENAGES

Nom du secteur : nom du site : numéro fiche :

I) Caractéristique des ménages

1) Combien de personnes avez-vous en charge ?

Garçon filles

2) Quel est votre secteur d‟activités ?.......................................................................

3) Où habitiez – vous avant les inondations du 1er septembre ?...............................

4) Quels sont les raisons qui vous ont poussez à venir vous installez dans cette

zone ?...................................................................................................................

5) Avez-vous des enfants ?

Oui Non

Si oui ont-ils pris le chemin de l‟école ?

Si non pourquoi ?

II) Typologie de l’habitat dans les zones sinistrée

1) Est-ce que ce secteur ou cette zone est lotie ? Oui non

2) Avez-vous un titre foncier ? oui non

3) Quels matériaux avez –vous utilisé pour la construction de votre

maison ?.............................................................................................................................

4) Où trouvez-vous ces matériaux ?.................................................................................

5) Après les inondations quels sont les dégâts recensés dans votre maison ?

Pouvez-vous les

chiffrés ?........................................................................................................................................

.

6) Avez-vous obtenu de l‟aide du gouvernement ?

Oui Non

Sinon pourquoi ?.................................................................................................................

Si oui laquelle ?...................................................................................................................

Page 79: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

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Page 79

III) Service de base

1) avez-vous accès à l‟eau potable dans votre secteur avant les inondations ? Oui non

Et après les inondations ? Oui non

Si oui de quelle manière ? …………………………………………………………

Sinon pourquoi ?..............................................................................

2) avez-vous de l‟électricité dans le secteur avant les inondations ?

Après les inondations ? Oui non

Si oui de quelle manière ? …………………………………………………………

Sinon pourquoi ?..............................................................................

3) quels autres services de bases avez-vous accès dans cette

zone ?............................................................................................................................................

...............................................................................................................................

IV) Santé

1) Avant les inondations quels étaient vos problèmes principaux de

santé ?............................................................................................................................................

...................................................................................................................

2) Après les inondations avez-vous eut des problèmes de santé ? lesquels ? ou avez-vous

constatez des problèmes de santé chez vos

voisins ?.........................................................................................................................................

...................................................................................................................

3) Quelles maladies nouvelles inhabituelles constatez-vous ? comment pouvez-vous

expliquer cela ?

…………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………….....

Page 80: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

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Page 80

V) Aide humanitaire

1)Comment se fait la distributions des vivres et de l‟eau potable pour les

sinistrés?........................................................................................................................................

.............................................................................................................................................

2) Ya t-il des conditions pour que le gouvernement vous octroie une parcelle dans les

nouveaux sites ?

Oui non

Si oui lesquelles ?..................................................................

3) Etes-vous parmi ceux qui remplissent ces conditions ?

Oui non

Sinon pourquoi ?..........................................................................

4)Quels sont les dispositifs mise en place dans les sites d‟accueils pour vous

accueillir ?.....................................................................................................................................

..............................................................................................................................

Perspective

1) Avez –vous déjà été victime des inondations dans cette zone dans le passé ?

Oui Non

Si oui en quelles années et dans

lieu ?..............................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

2) avez-vous obtenu de l‟aide du

gouvernements ? ?.........................................................................................................................

..........................................................................................................................................

3) Pensez- vous que votre prise en charge dès le lendemain du sinistre est appréciable ?

Oui Non

Si oui

pourquoi ? ………………………………………………………………………………………

Page 81: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

Mémoire de fin d’étude de Master d’ingénierie, option environnement présenté par Carine KEMKING/2ième

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Page 81

………………………………………………………………………………

Si non pourquoi ?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………..

4) Si une telle catastrophe survient des années plus tard, quelles sont les mesures que vous

suggérez qu‟on pourrait mettre en œuvre pour venir en aide aux

populations ?.................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................

5) Quelles leçons tirez-vous pour vous prémunir de telles catastrophes à

l‟avenir ?.......................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

...................................................................................................................

Page 82: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

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Page 82

Annexe 4: Guides d'entretiens

Direction de l’habitat et de la construction :

Quels sont les différents types de dégâts recensés au lendemain des inondations du 1er

septembre à Ouagadougou ? Sont –ils chiffrables ?

Quelles sont les mesures prises par votre direction au lendemain de ces inondations ?

Existe-il des lois interdisant l‟accès dans les zones à risques ? Si oui lesquelles ?

Quelle est la procédure d‟octroi des terres (parcelles) au Burkina-Faso ? Et pour les sinistrés

en particulier ?

Parlez-nous de la situation foncière en milieu urbain en lien avec les risques ?

Quels sont les problèmes rencontrés pour la mise en en œuvre des mesure/stratégies d‟octroi

des parcelles d‟habitat au Burkina ?

Quels sont les mesures de contrôle et de surveillance des habitats dans les zones à risques ?

Au vu des dégâts causées quels cadrages ? Quelles perspectives ?

Quelles difficultés avez-vous rencontrées ? Qu‟avez-vous fait pour les surmontés ?

Direction des ouvrages d’arts :

Quels sont les différents types de dégâts recensés au lendemain des inondations du 1er

septembre à Ouagadougou ? Sont –ils chiffrables ?

Quelles sont les mesures prises par votre direction au lendemain de ces inondations ?

Parlez-nous de la situation foncière des ouvrages d‟art en lien avec les risques ?

Quels sont les problèmes rencontrés pour la mise en en œuvre des mesure/stratégies de ces

ouvrages ?

Quels sont les mesures de contrôle et de surveillance des ouvrages dans les zones à risques ?

Au vu des dégâts causées quels cadrages ? Quelles perspectives ?

Quelles difficultés avez-vous rencontrées ? Qu‟avez-vous fait pour les surmontés ?

Page 83: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

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Page 83

Direction générale de l’assainissement

Quels sont les différents types de dégâts recensés au lendemain des inondations du 1er

septembre à Ouagadougou ? Sont –ils chiffrables ?

Quelles sont les mesures prises par votre direction au lendemain de ces inondations ?

Quels sont les problèmes rencontrés pour la mise en en œuvre des mesure/stratégies des

techniques pour assainir les sites d‟accueil ?

1) quels sont les mesures de contrôle et de surveillance de l‟hygiène des populations dans

les sites d‟accueil ?

2) au vu des dégâts causées quels cadrages ? quelles perspectives ?

3) quelles difficultés avez-vous rencontrées ? qu‟avez-vous fait pour les surmontés ?

Direction générale de l’AEP

1) quels sont les différents types de dégâts recensés au lendemain des inondations du 1er

septembre à Ouagadougou ? sont –ils chiffrables ?

2) les populations sinistrées avaient – ils accès à l‟eau potable durant tout leur séjour

dans ces sites ?

3) quels sont les problèmes rencontrés pour la mise en en œuvre des mesure/stratégies de

distributions de l‟eau potable ?

4) quels sont les mesures de contrôle et de surveillance de l‟eau potable dans les zones à

risques ?

5) au vu des dégâts causées quels cadrages ? quelles perspectives ?

6) en cas de catastrophes (comme celle du 1 er septembre 2009) que fait votre direction

pour gérer la crise ? pour réinstallés les réseaux de distributions d‟eau dans les zones

touchés ?

7) quelles difficultés avez-vous rencontrées ? qu‟avez-vous fait pour les surmontés ?

Sonabel

1) quels sont les différents types de dégâts recensés au lendemain des inondations du 1er

septembre à Ouagadougou ? sont –ils chiffrables ?

2) existe-il des lois interdisant l‟accès dans les zones à risques ? si oui lesquelles ?

3) quelle est la procédure d‟octroi d‟électricité au Burkina-Faso ? et pour les sinistrés en

particulier ?

Page 84: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

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Page 84

4) existe-il des lois foncières et des normes d‟installations de poteaux électriques au

Burkina en vue d‟atténuer les impacts lors de telles catastrophes ?

5) quels sont les problèmes rencontrés pour la mise en en œuvre des mesure/stratégies

d‟installation électrique dans les sites d‟accueil ?

6) au vu des dégâts causées quels cadrages ? quelles perspectives ?

7) en cas de catastrophes (comme celle du 1 er septembre 2009) que fait votre structure

pour gérer la crise ?

8) quelles difficultés avez-vous rencontrées ? qu‟avez-vous fait pour les surmontés ?

Onatel

1) quels sont les différents types de dégâts recensés au lendemain des inondations du 1er

septembre à Ouagadougou ? sont –ils chiffrables ?

2) quels sont les problèmes rencontrés pour la mise en en œuvre des mesure/stratégies de

communications entre les différents acteurs pour un bon déroulement des activités ?

3) au vu des dégâts causées quels cadrages ? quelles perspectives ?

4) en cas de catastrophes (comme celle du 1 er septembre 2009) que fait votre structure

pour gérer la crise ?

5) quelles difficultés avez-vous rencontrées ? qu‟avez-vous fait pour les surmontés ?

Ministère de la santé

1) au lendemain des inondations avez –vous constaté une recrudescence des maladies

hydriques ?

Oui Non

Si oui lesquelles ?

2) quelles sont les dispositions qui ont été prise pour le suivi des populations sinistrées ?

3) existe-t-il un suivi socio-psychologique pour les sinistrés ?

ONG

1) quels sont vos objectifs ?

2) quels sont les secteurs qui ont été inondés à Ouagadougou ?

3) quel a été votre mission lors de ces inondations du 1 er septembre ?

4) Dans quels sites de sinistrés avez-vous intervenus ?

5) Quelles activités avez-vous entreprises effectivement ?

Page 85: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

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Page 85

6) comment s‟est fait la coordination des activités avec les structures gouvernementales

sur le terrain ?

7) quels ont été les faiblesses et les forces des structures d‟interventions lors des

inondations ?

8) que proposez-vous pour améliorer la gestion des risques de catastrophes à l‟avenir au

Burkina.

CONASUR (conseil national de secours d‟urgence et de réhabilitation)

1) Depuis combien d‟année existez-vous ?

2) quels sont vos objectifs pour la gestion des risques de catastrophes naturelles ?

3) quels sont les différents risques naturels identifiés au Burkina

4) quels sont les secteurs qui ont été inondés à Ouagadougou ?

5) avez – vous un bilan chiffré des dégâts recensés après les inondations sur toute

l‟étendue du territoire tant sur les bâtiments administratifs que sur les habitations des

populations ?

6) existe-t-il un système d‟alerte aux catastrophes et en particulier aux inondations ?

Si oui il est dirigé par qui ?

7) quels sont les facteurs de vulnérabilité auxquels les populations peuvent être

exposées ?

8) comment comptez vos y remédier ?

9) quels sont les dispositifs techniques que vous avez pour la gestion des risques

naturels ? (matériels et autres)

10) quel a été votre temps de réponse entre l‟instant de la catastrophe et après la

catastrophe ?

11) comment ont –ils été mis en œuvre lors des inondations ?

12) existe-il une loi sur la gestion des risques et des catastrophes ?

Si oui laquelle, répond- telle au besoin actuel ?

13) quels sont les ONG qui ont intervenus dans la gestion de la crise ?

14) que Pouvez – vous nous dire sur les mesures prise pour la prévention des catastrophes

naturelles en particulier les inondations au Burkina ?

15) Au sortir de cette catastrophe pouvez- vous nous énumérés vos contraintes ou

faiblesses tant dans la prévention, l‟intervention et la réhabilitation ?

16) Existe-t-il un plan de prévention de risques naturels ?

Page 86: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

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Page 86

ONEA :

Existait- il un réseau d‟AEP ou d‟Assainissement dans les zones sinistrés ?

Ont-ils pu résister aux inondations du 1er septembre ?

La qualité de l‟eau de boisson a –telle été détérioré avec l‟inondation du 1er septembre ? De

quelles manières ?

Quelles sont les mesures prises l‟ONEA au lendemain de ces inondations ?

Ministère de l’éducation

1) quels sont les différents types de dégâts recensés au lendemain des inondations du 1er

septembre à Ouagadougou ? Sont –ils chiffrables ?

Au vu des dégâts causées quels cadrages ? Quelles perspectives ?

En cas de catastrophes (comme celle du 1 er septembre 2009) que fait le ministère pour gérer

la crise ? Pour la réouverture des écoles à l‟approche de l‟entré ?

Quelles difficultés avez-vous rencontrées ? Qu‟avez-vous fait pour les surmontés ?

Page 87: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

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Page 87

ANNEXE 5: DECRET 2009-601/PRES/PM/MASSN/MEF/MATD du 06 août 2009 portant

création, composition, attributions, et fonctionnement du Conseil national de secours

d‟Urgence et de Réhabilitation. JO N°34 DU 20 AOÛT 2009

LE PRESIDENT DU FASO,

PRESIDENT DU CONSEIL DES MINISTRES,

VU la Constitution :

VU le décret n° 2007-349/PRES du 04 juin 2007 portant nomination du

Premier Ministre ;

VU le décret n° 2008-517/PRES/PM du 03 septembre 2008 portant remaniement du

Gouvernement du Burkina Faso ;

VU la loi n° 010/98/AN du 21 avril 1998 portant modalités d‟intervention de l‟Etat et

répartition des compétences entre l‟Etat et les autres acteurs de développement ;

VU la loi n° 013/98/AN du 28 avril 1998 portant régime juridique applicable aux emplois

et aux agents de la Fonction Publique et son modificatif n°19-2005/AN du 18 mai 2005 ;

VU la loi n° 020/98/AN du 05 mai 1998 portant normes de création, d‟organisation et de

gestion des structures de l‟administration de l‟Etat et son modificatif n°011-2005/AN du

26 avril 2005 ;

VU la loi n°55-2004/AN du 21 décembre 2004 portant Code général des Collectivités

Territoriales et ses modificatifs ;

VU le décret n° 2007-059PRES/PM/MASSN du 06 février 2009 portant organisation du

ministère de l‟action sociale et de la solidarité nationale sur rapport du Ministre de

l‟Action sociale et de la solidarité nationale ;

Le Conseil des Ministres entendu en sa séance du 4 mars 2009 ;

D E C R E T E

Page 88: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

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Page 88

CHAPITRE I : DE LA CREATION

ARTICLE 1 : Il est créé un Conseil national de secours d‟Urgence et de Réhabilitation, en

abrégé CONASUR.

ARTICLE 2 : Le Conseil National de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation a pour

mission de travailler à la prévention des catastrophes, de gérer les secours d‟urgence et de

réhabilitation.

Le CONASUR est une structure pérenne à vocation sociale et humanitaire.

ARTICLE 3 : Outre la structure nationale, il est créé les démembrements suivants :

- le Conseil Régional de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation (CORESUR) ;

- le Conseil Provincial de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation (COPROSUR) ;

- le Conseil Départemental de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation (CODESUR) ;

ARTICLE 4 : Le CONASUR est placé sous la tutelle technique et administrative du

Ministère chargé de l‟Action Sociale et de la Solidarité Nationale et sous la tutelle

financière du Ministère chargé de l‟Economie et des Finances.

ARTICLE 5 : La composition, les attributions, le fonctionnement du CONASUR et de ses

démembrements sont régis par les dispositions du présent décret.

CHAPITRE II : DE LA COMPOSITION

ARTICLE 6 : Le Conseil National de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation est composé

comme suit :

PRESIDENT : le Ministre chargé de l‟Action sociale

VICE-PRESIDENT : le Ministre chargé de l‟Administration territoriale MEMBRES :

- un (1) représentant du ministère chargé des Affaires Etrangères ;

- un (1) représentant du ministère chargé de l‟Administration territoriale ;

Page 89: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

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Page 89

- un (1) représentant de la Brigade nationale des sapeurs Pompiers ;

- un (1) représentant du ministère chargé de l‟Action Sociale ;

- un (1) représentant du ministère chargé de l‟Agriculture, de l‟hydraulique et des

ressources halieutiques ;

- un (1) représentant du ministère chargé des Ressources Animales ;

- un (1) représentant du ministère chargé de la Santé ;

- un (1) représentant du ministère chargé de la Défense ;

- un (1) représentant du ministère chargé de la Sécurité ;

- un (1) représentant du ministère chargé des Finances ;

- un (1) représentant du ministère chargé de la Communication ;

- un (1) représentant du ministère chargé de la Promotion des Droits Humains ;

- un (1) représentant du ministère chargé de l‟Enseignement secondaire, supérieur et de

la recherche scientifique ;

- un (1) représentant du ministère chargé de l‟Environnement ;

- un (1) représentant du ministère chargé de l‟Enseignement de base ;

- un (1) représentant du ministère chargé de la Promotion de la Femme ;

- un (1) représentant du ministère chargé de la Jeunesse ;

- un (1) représentant du ministère chargé de l‟Habitat ;

- un (1) représentant du ministère chargé des Infrastructures ;

- un (1) représentant du ministère chargé des Transports ;

Page 90: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

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Page 90

- un (1) représentant du ministère chargé des Technologies de l‟Information et de la

Communication ;

- les Gouverneurs de Régions ;

- le Directeur Général du suivi des Organisations non Gouvernementales (DGSONG) ;

- le Président de la Croix - Rouge Burkinabé ;

- le Secrétaire Permanent des Organisations Non Gouvernementales (SPONG).

ARTICLE 7 : le Conseil Régional de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation est composé

comme suit :

PRESIDENT : le Gouverneur de la région.

VICE PRESIDENT : le Président du Conseil Régional ;

MEMBRES :

- les Hauts Commissaires des provinces de la région ;

- le Directeur régional de l‟Action Sociale et de la Solidarité Nationale ;

- un représentant de la direction régionale de l‟Action Sociale et de la Solidarité

Nationale ;

- le Directeur régional de l‟Agriculture, de l‟hydraulique et des Ressources Halieutiques ;

- le Directeur régional de la Santé ;

- le Représentant territorialement compétent du ministère de la Défense ;

- le Directeur régional de la police nationale ;

- le Trésorier régional ;

- le Directeur régional de l‟Environnement et du Cadre de Vie ;

- le Directeur régional de l‟Enseignement de Base et de l‟Alphabétisation ;

Page 91: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

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Page 91

- le Directeur régional des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche

Scientifique ;

- le Directeur régional de la Promotion de la Femme ;

- le Directeur régional de l‟Emploi et de la Jeunesse ;

- le Directeur régional des Ressources Animales ;

- le Directeur régional des Infrastructures et du Désenclavement ;

- le Directeur régional de la Communication ;

- un Représentant des structures de Promotion des Droits Humains ;

- le Représentant régional de la Croix-Rouge burkinabé ;

- un représentant des ONG et associations de la région.

ARTICLE 8 : Le Conseil Provincial de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation est

composé comme suit :

PRESIDENT : le Haut Commissaire de la province.

VICE PRESIDENT : Le Maire du Chef lieu de la province ;

MEMBRES :

- les préfets des Départements de la province ;

- les maires de la province ;

- le Directeur Provincial de l‟Action Sociale et de la Solidarité Nationale ;

- un représentant de la direction provinciale de l‟Action Sociale et de la Solidarité

Nationale ;

- le directeur provincial de l‟Agriculture, de l‟Hydraulique et des Ressources

Halieutiques ;

Page 92: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

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Page 92

- le médecin chef de district du chef lieu de la province ;

- le représentant territorialement compétent du ministère de la Défense ;

- le directeur provincial de la police nationale ;

- le contrôleur financier ;

- le Correspondant de l‟Agence de l‟Information du Burkina (AIB) ;

- le directeur provincial de l‟Environnement et du Cadre de Vie ;

- le directeur provincial de l‟Enseignement de Base et de

L‟Alphabétisation ;

- le représentant de l‟Emploi et de la Jeunesse ;

- le représentant des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique

;

- le directeur provincial des Ressources Animales ;

- le directeur provincial des Infrastructures et du Désenclavement ;

- le représentant provincial de la Croix-Rouge burkinabé ;

- un représentant des ONG et associations de la province ;

- la coordonnatrice provinciale de la maison de la femme.

ARTICLE 9 : Le Conseil départemental de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation est

composé comme suit :

PRESIDENT : le Préfet du département.

VICE PRESIDENT : le Maire ;

MEMBRES :

- le chef de service départemental de l‟Action sociale et de la solidarité nationale ;

Page 93: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

cas de l'inondation de Ouagadougou en septembre 2009 au Burkina Faso

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Page 93

- un (1) représentant de l‟Action sociale et de la solidarité Nationale de la localité ;

- le chef de zone d‟appui technique d‟agriculture ;

- un (1) représentant de la santé ;

- le représentant territorialement compétent du ministère de la défense ;

- un (1) représentant de la police nationale ;

- le percepteur ;

- le chef de service départemental de l‟Environnement ;

- la coordonnatrice communale des femmes ;

- un (1) représentant des Enseignements de base et de l‟Alphabétisation ;

- un (1) représentant des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche

Scientifique ;

- un (1) représentant des ressources animales ;

- un (1) représentant de la Croix- Rouge burkinabé ;

- un (1) représentant des ONG et associations.

Dans les départements où il n‟existe pas de service social, le Directeur provincial de

l‟action sociale et de la solidarité nationale désignera deux (02) représentants.

CHAPITRE III : DES ATTRIBUTIONS

ARTICLE 10 : Le Conseil National de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation est

l‟instance de coordination et d‟orientation dans le domaine de la prévention des

catastrophes, de la gestion des secours d‟urgence et de la réhabilitation. A ce titre, il est

chargé :

- d‟assurer le plaidoyer, la mobilisation et le soutien en faveur de la prévention et de la

gestion de secours d‟urgence et de réhabilitation ;

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Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

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- d‟assurer la coordination des actions humanitaires ;

- d‟adopter les plans et stratégies d‟intervention ;

- de veiller à l‟intégration des risques de catastrophes dans les plans et programmes de

développement ;

- d‟approuver les programmes d‟activités et les budgets d‟approuver les rapports annuels

d‟exécution.

ARTICLE 11 : Le Conseil Régional de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation exécute

au niveau régional les tâches assignées au Conseil National de Secours d‟Urgence et de

Réhabilitation. Il est chargé :

- de coordonner les interventions des différents acteurs humanitaires dans la région ;

- d‟appuyer les COPROSUR dans la réalisation de leurs activités ;

- d‟organiser la collecte et l‟analyse des données relatives à toutes les catastrophes

survenues dans la région ;

- de prendre des mesures et de développer toute initiative entrant dans le cadre de la

réduction des risques de catastrophes dans la région ;

- d‟organiser des rencontres de concertation et de suivi des activités ;

- de participer à l‟évaluation des dégâts lors de la survenue des Catastrophes.

En cas de catastrophes, il informe le Conseil National de Secours d‟Urgence et de

Réhabilitation (CONASUR)

Il rend compte au Conseil National de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation de toutes

ses activités par des rapports écrits.

ARTICLE 12 : Le Conseil Provincial de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation est chargé :

- de coordonner les interventions des différents acteurs humanitaires dans la province ;

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Page 95

- d‟organiser la collecte et l‟analyse les données relatives à toutes les catastrophes

survenues dans la province ;

- de participer à l‟évaluation des dégâts lors de la survenue des catastrophes ;

- d‟appuyer les CODESUR dans la réalisation de leurs activités ;

- de mettre en œuvre les programmes de prévention, de secours d‟urgence et de

réhabilitation dans la province ;

- de prendre les mesures et initiatives entrant dans le cadre de la réduction des risques de

catastrophes dans la province ;

- d‟organiser des rencontres de concertation et de suivi des activités.

En cas de catastrophes, il informe simultanément le Conseil Régional de Secours

d‟Urgence et de Réhabilitation (CORESUR) et le Conseil National de Secours d‟Urgence

et de Réhabilitation (CONASUR).

Il rend compte au Conseil Régional de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation de toutes

ses activités par des rapports écrits.

ARTICLE 13 : Le Conseil Départemental de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation est

chargé :

- de mettre en œuvre les programmes de prévention, de secours d‟urgence et de

réhabilitation dans le département ;

- de coordonner les interventions des différents acteurs humanitaires sur le terrain dans le

département ;

- d‟organiser la collecte et l‟analyse les données relatives à toutes les catastrophes

survenues dans le département ;

- de prendre des mesures et de développer toute initiative entrant dans le cadre de la

réduction des risques de catastrophes dans le département ;

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Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

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- d‟appuyer les Conseils Villageois de Développement (CVD) dans la réalisation de leurs

activités de prévention et de gestion des catastrophes ;

- de participer à l‟évaluation des dégâts lors de la survenue des catastrophes ;

- de rendre compte aux COPROSUR de toutes ses activités ;

- d‟organiser des rencontres de concertation et de suivi des activités.

En cas de catastrophes, il informe simultanément le Conseil Provincial de Secours

d‟Urgence et de Réhabilitation (COPROSUR), Conseil Régional de Secours d‟Urgence et

de Réhabilitation (CORESUR) et le Conseil National de Secours d‟Urgence et de

Réhabilitation (CONASUR).

Il rend compte au Conseil Provincial de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation de toutes

ses activités par des rapports écrits

ARTICLE 14 : Le Conseil villageois de développement assure le relais entre le village et

le CODESUR dans le cadre des activités de prévention et de gestion des catastrophes.

A ce titre, il est chargé :

- d‟informer le CODESUR de toute survenue de catastrophe dans le village ;

- d‟assurer la coordination de la distribution des aides aux victimes de catastrophes ;

- de développer toute initiative pour la prise en charge communautaire des cas de

catastrophes.

ARTICLE 15 : Les directeurs régionaux, provinciaux et les chefs de services

départementaux de l‟Action Sociale et de la Solidarité Nationale assurent le Secrétariat

des sessions des structures de leur ressort territorial. Ils jouent le rôle de secrétaire

permanent des structures régionales, provinciales et départementales.

ARTICLE 16 : Lorsque le service de l‟Action Sociale et de la Solidarité Nationale

n‟existe pas dans la localité, le secrétariat de la structure est assuré par le représentant de

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la Santé, ou de l‟Enseignement de base ou de l‟Agriculture notamment en ce qui concerne

les CODESUR.

CHAPITRE IV : DU FONCTIONNEMENT

ARTICLE 17 : Le Conseil National de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation se réunit une

(1) fois par an en session ordinaire et chaque fois que de besoin en session extraordinaire sur

convocation de son Président.

Les partenaires techniques et financiers prennent part à la session à titre d‟observateurs.

ARTICLE 18 : La mise en œuvre et le suivi des décisions du CONASUR sont assurés par

un Secrétariat Permanent. Le Secrétariat Permanent du CONASUR est dirigé par un

Secrétaire Permanent, nommé par Décret en Conseil des Ministres sur proposition du

Ministre chargé de l‟Action Sociale.

Il bénéficie des mêmes avantages et prérogatives reconnus aux conseillers techniques des

Départements Ministériels.

Il assure le Secrétariat lors des sessions du Conseil National de Secours d‟Urgence et de

Réhabilitation.

Le Secrétariat Permanent du CONASUR est rattaché au Cabinet du Ministre.

ARTICLE 19 : Le Secrétariat Permanent est composé de trois (3) directions techniques et

d‟une structure d‟appui que sont :

Directions techniques

- la Direction de la Prévention des Catastrophes (DPC) ;

- la Direction de la Gestion des Secours d‟Urgence et de Réhabilitation (DGSUR) ;

- la Direction des Etudes, de la Planification et du Contrôle (DEPC) ; Structure d‟appui

- le Service des Affaires Administratives et Financières (SAAF) ;

ARTICLE 20 : La Direction de la Prévention des Catastrophes est chargée de :

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. Développer une culture de prévention pour la Réduction des Risques de Catastrophes

(RRC) au sein des communautés ;

Former le personnel à la prévention et à la gestion des secours d‟urgence et de

réhabilitation.

ARTICLE 21 : La Direction de Gestion des Secours d‟Urgence et de Réhabilitation est

chargée :

D‟élaborer et de mettre en œuvre en collaboration avec les départements ministériels

compétents, les ONG et les partenaires, les plans et programmes d‟intervention d‟urgence

et de réhabilitation ;

De mettre en œuvre le plan national d‟organisation et de coordination de secours

d‟urgence et de réhabilitation (PNOCSUR), volet sécurité alimentaire.

ARTICLE 22 : La Direction des Etudes, de la Planification et du Contrôle est chargée de :

Définir, planifier et coordonner les programmes d‟activités et tâches ayant pour objectif de

réduire les effets des calamités naturelles sur le territoire national ;

Suivre, évaluer et contrôler les interventions tendant à atténuer les effets des calamités

naturelles et autres catastrophes.

ARTICLE 23 : Le Service des Affaires Administratives et financières est chargé :

. De l‟exécution et du suivi du budget du CONASUR ;

. De l‟exécution et du suivi des appuis des partenaires au CONASUR ;

. De la gestion des stocks, du patrimoine mobilier et immobilier ainsi que du parc

automobile du CONASUR ;

. De la sécurité des personnes et des biens.

Le Service des Affaires Administratives et financières est placé sous la responsabilité

d‟un chef de service.

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ARTICLE 24 : Les Directeurs de services du Secrétariat Permanent du CONASUR sont

nommés par décret en Conseil des Ministres sur proposition du Ministre chargé de

l‟Action Sociale.

ARTICLE 25 : Les activités du CONASUR sont financées par des ressources provenant

du budget de l‟Etat, des partenaires au développement, des dons et legs

CHAPITRE V : DES DISPOSITIONS FINALES

ARTICLE 26 : L‟organisation, les attributions et le fonctionnement du Secrétariat

Permanent sont définis par Arrêté conjoint des Ministres chargés de l‟Action Sociale, de

l‟Administration Territoriale et des Finances.

Les Conseils (National, Régional, Provincial, Départemental) de Secours d‟Urgence et de

Réhabilitation peuvent faire appel à toute personne physique ou morale dont les

compétences sont jugées nécessaires pour l‟accomplissement de leurs missions.

ARTICLE 27 : L‟organisation, les attributions et le fonctionnement des Conseils

Régionaux, Provinciaux et Départementaux de Secours d‟Urgence et de Réhabilitation

sont définis par arrêté des autorités compétentes.

ARTICLE 28 : Le présent décret abroge toutes dispositions antérieures contraires,

notamment le décret n°2004-624/PRES/PM/MASSN du 30 décembre 2004, portant

création, composition, attributions et fonctionnement du Conseil national de secours

d‟urgence et de réhabilitation.

ARTICLE 29 : Le Ministre de l‟action sociale et de la solidarité nationale, le Ministre de

l‟administration territoriale et de la décentralisation et le Ministre de l‟économie et des

finances sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l‟exécution du présent décret qui

sera publié au journal officiel du Faso.

Ouagadougou, le 6 août 2009

Blaise

COMPAORE

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Tertius ZONGO

Clément Pengdw

endé.

SAWADOGO

Pascaline TAMINI/

BIHOUN

Lucien Marie Noël

BEMBAMBA

Le Ministre de

l‟administration territoriale et de la

décentralisation

Le Ministre de l‟action sociale et de la

solidarité nationale

Le Ministre de l‟économie et des finances

Le Premier Ministre

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Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

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Annexe 6: ouvrage d'art endommages dans la ville de Ouagadougou

Ouvrage d‟art société

Pont de kadiogo SACBA-TP

Pont de baonghin Suzy construction

Pont de Larlé Suzy construction

Digue déversoir de

barrage n°3

COGEB

international

Pont de René

MONORY

COGEB

international

Dalot sur la RN04 EBOMAF

Pont de Anayélé EBOMAF

Pont de pogbi ATP

Pont ouidi ATP

Pont du secteur 19 EGC-BGC

Pont deversant de

Lanoa-yiri et bretelle

entre pont de Larlé et

la RN02

Suzy construction

Intervention au

LNBTP

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Annexe 7: Glossaire

Termes Définitions

Plans de contingences/de soutien

Ces plans sont conçus pour faire face à

des dangers spécifiques et sont utilisés

pour soutenir les dispositifs de

planification en cas de catastrophe

nationale.

Aléa Manifestation physique, phénomène ou

activité humaine susceptible d‟occasionner

des pertes en vies humaines ou des

préjudices corporels, des dommages aux

biens, des perturbations sociales et

économiques ou une dégradation de

l‟environnement. Font partie des aléas les

conditions latentes qui peuvent à terme

constituer une menace. Celles-ci peuvent

avoir des origines diverses : naturelles

(géologiques, hydrométéorologiques ou

biologiques) ou anthropiques (dégradation

de l‟environnement et risques

technologiques).

Catastrophe

Un événement, soudain ou progressif, soit

d‟origine naturelle, soit

causé par l‟homme, dont l‟impact est tel,

que la communauté affectée doit réagir par

des mesures exceptionnelles

Rapport de situation

Bref rapport qui indique les détails de

l‟opération d‟urgence au fur et à mesure

qu‟ils sont connus.

Réponse

Ensemble de décisions et d‟actions

engagées pendant et après une

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catastrophe y compris les secours

immédiats, la réhabilitation et la

reconstruction.

Réhabilitation Restauration des fonctions essentielles de la

société, durée de l‟ordre de quelques

semaines à quelques mois.

Préparation aux

catastrophes

Actions destinées à minimiser les pertes

en vies humaines et les dommages, à

organiser l‟évacuation temporaire des

populations et des biens d‟un lieu menacé

et à faciliter les opérations opportunes et

efficaces de sauvetage, secours et

réhabilitation.

Prévention

Mesures réglementaires ou dispositifs

matériels pour garantir la protection

permanente contre les catastrophes et la

réduction de leurs effets. Comprend les

mesures pratiques de protection « physique

» et relevant de l‟ingénierie, comme les

mesures législatives contrôlant

l‟aménagement du territoire et la

planification urbaine.

Vulnérabilité

Une série de circonstances prédominantes

ou consécutives composées de facteurs

physiques, socio-économiques, et/ou

politiques, qui affectent les aptitudes à faire

face aux catastrophes. Les vulnérabilités

peuvent être d‟ordre physique, social ou

comportemental et de nature principale ou

secondaire. Les stratégies qui réduisent la

vulnérabilité, diminuent également les

risques.

Page 104: Evaluation des stratégies de réponses contre les risques

Evaluation des stratégies de réponses contre les risques naturels liés aux changements climatiques :

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Réduction des risques

Application sélective des principes de

gestion et des techniques appropriées qui

permettent de réduire soit la

probabilité d‟une catastrophe, soit ses

conséquences, soit les deux.

Secours

Assistance et/ou intervention pendant ou

après une catastrophe pour faire face aux

premières nécessités de survie et de

subsistance. Peut être limitée à l‟urgence ou

être prolongée

Sensibilisation publique

Procédure qui consiste à informer le public

quant à la nature du péril et aux actions

nécessaires pour épargner les vies et les

biens avant et pendant le danger.

Systèmes d‟alertes

L‟objectif des alertes est de persuader et de

permettre aux personnes et aux

organisations de prendre les mesures

nécessaires pour accroître la sécurité et

pour réduire les impacts d‟un danger,

lequel peut apparaître rapidement, comme

les cyclones, les inondations, ou bien

lentement, comme les famines.