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« Histoire et histoires »
Une sélection d’œuvres de
Glen Baxter Michel Dheurle
Braco Dimitrijevic Speedy Graphito
Kurt Mair Groupe Objectal
Ernest Pignon Ernest Bernard Rancillac
Roland Topor
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Glen BaxterL'artiste anglais Glen Baxter naît en 1944 à Leeds.Glen Baxter suit des études d’art à Londres puis abandonne la peinture en 1970 pour se consacrer à l’écriture de poèmes, de nouvelles et au dessin.Glen Baxter crée une formule de dessins légendés qui devient sa marque de fabrique. Il réalise ses dessins à l'encre de chine et au crayon gras. Le dessin, qui évoque les livres illustrés pour enfants du début du vingtième siècle, est toujours cerné à l'encre tandis que la couleur remplit totalement le motif.
Ses personnages, à l'attitude figée, sont des explorateurs en casque colonial, des étudiants en blazer, des cow-boys... placés dans des situations absurdes et extravagantes, aux milieux desquelles ils restent impassibles.Glen Baxter ajoute des commentaires délirants, obtenant ainsi un effet de décalage. Outre Raymond Roussel, Glen Baxter puise son inspiration chez Lewis Caroll, Alfred Jarry, Man Ray, Samuel Beckett, etc.
Le public retrouve régulièrement des vignettes de Glen Baxter dans les pages de l’Observer, du Monde ou du New Yorker dans lesquelles il met en évidence l’absurdité des apparences et le potentiel comique du réel.
Glen Baxter
Le dernier mystère
Sérigraphie2002 H : 40 cm ; L : 50 cmArtothèque du centre Legendre
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Glen BaxterD’autres œuvres de Glen Baxter
Autour du non-sens et de l’écart : - Détourner des cartes postales existantes (légendage, photomontage, collage),- Inventer des métiers imaginaires et les dessiner, (exemple : Travailleur du chapeau, coureur cycliste en lavabo, conducteur de nuage, dresseur de courants d’air, etc.),- Associer des images sous la forme d’un rébus, ou sur le principe de « marabout de ficelle »,Par tirage au sort dans le dictionnaire légender des images.
René Magritte
La clé des songes
1930 Huile sur toileH : 81 cm ; L : 60 cm
Collection privée
Quelques pistes pour la classe :
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http://www.glenbaxter.com/
Michel Dheurle
N é e n 1 9 4 6 , M i c h e l D h e u r l e s u i t l'enseignement de Lucien Lautrec à l'atelier d'arts plastiques de Paris dans les années 60, et se consacre à la peinture et au dessin avant de se tourner vers la photographie qu'il utilise depuis les années 70. Ses travaux photographiques se trouvent imprégnés de son approche picturale et rapidement la technique du laboratoire intègre des manipulations où l'image directe se trouve mêlée à des interventions graphiques. A la fin des années 90, la souplesse d'utilisation des pratiques numériques lui permet la réalisation d'images plus complexes issues du détournement de fragments prélevés dans la presse magazine, d'assemblages aléatoires d'images détournées de leur u s a g e i n i t i a l , p i è c e s d ' u n p u z z l e improbable qui recomposent des espaces ouverts étranges et ludiques.
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Michel Dheurle Parc de Compiègne
1986 Photographie et interventions graphiques
Artothèque du centre Legendre, Compiègne
L’œuvre exposée du 14 novembre au 19 décembre
Michel Dheurle
http://www.micheldheurle.com/
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Travaux photographiques et dessin :
Choisir un lieu (naturel ou urbain) et travailler autour des variations lumineuses (différents moments de la journée, différentes saisons, différents phénomènes atmosphériques...), varier les points de vue, isoler (recadrer) des parties de l’image et intervenir dessus graphiquement (dessin)
Réaliser une série de photos ou de croquis de l’école autour des critères suivants : formes géométriques, couleurs, matière, lumière et ombre (Considérer la cour de l’école comme un paysage à part entière)
Mettre en scène un objet, un végétal en jouant avec différents éclairages afin que les ombres de cet objet ou de ce végétal deviennent des signes graphiques…
Quelques pistes pour la classe :
D’autres œuvres de Michel Dheurle
Man Ray La femme
1920 Photographie
Braco Dimitrijevic
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En 1976 alors que Braco Dimitrijevic, s’est déjà fait connaître pour sa série Casual Passer-by, il effectue un geste sans précédent : à la National Galerie de Berlin il intègre des oeuvres originales de Kandinsky, Mondrian, Picasso, Monet et Manet dans ses propres installations. Les installations que l’artiste titre Triptychos Post Historicus, sont composées à la fois de peintures modernes, d’objets du quotidien, et de fruits et légumes. Selon l’artiste, le temps de l’histoire est celui de la division et des classifications des connaissances, de la création d’institutions spécialisées, dont le musée. Les œuvres de la série Triptychos Post Historicus tendent à abolir ces classifications en replaçant les peintures de musées (associées à l'idée de fétiche) aux côtés d'objets ordinaires de la vie quotidienne (artefacts) et de fruits issus de la nature. A travers ce corpus, l’artiste revisite autant l’histoire de l’humanité que celle de l’histoire de l’art, s'appropriant de manière dynamique des chefs d’œuvres tels que « La Vierge, Saint Anne et Jésus » de Léonard, « Carré rouge » de Malevitch, « L’enlèvement d’Europe » par Rubens, « La Mort de Marat » de David ou « Saint Benoît regardant vers Fusina » de Turner, et désignant de nouvelles structures visuelles et conceptuelles. En pointant du doigt le rapport aux "Chefs d’œuvres", l’artiste remet en question la hiérarchie établie qui place l’art et la culture en haut de notre échelle de valeur et la nature au second rang. Une fois placés sur le même pied d’estale se développe entre eux un jeu complexe de symbolisation. « Notre monde n’est pas fait de chefs d'oeuvres, ni de vélos, ni de pommes, mais de toutes ces choses réunies » dit-il. Tandis que la série des Casual Passer-by de Braco Dimitrijevic a influencé de manière significative l’art dans l’espace public, son intervention dans les collections des musées a changé irréversiblement la relation entre l’art contemporain et le patrimoine conservé dans les collections des musées. Depuis 30 ans, les Triptychos Post Historicus ont été réalisés et exposés dans de nombreuses institutions telles que la Tate Gallery de Londres, le Guggenheim Museum de New York, le Musée National d’ Art Moderne – Centre Georges Pompidou de Paris, le Ludwig Museum de Cologne, le Museum Moderner Kunst de Vienne, le Van Abbemuseum d’Eindhoven, le Louvre, le Musée Russe de Saint-Pétersbourg, le Musée d’ Orsay pour n'en citer que quelques unes. Pour cette exposition, la galerie TORRI présentera une nouvelle installation de la série des Triptychos Post Historicus incluant l’Espagnole à la Mantille Mauve (1942) de Francis Picabia ainsi qu'une série d’aquarelles. L’artiste a conçu ces aquarelles comme des projets pour de futures installations ou comme des constellations imaginaires libres non seulement des contraintes institutionnelles mais aussi des lois de la gravité.
Nena Dimitrijevic
Braco Dimitrijevic
Jacques Louis David La mort de Marat 1793 Huile sur toile H : 165 cm ; L : 128 cm Musée royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles
Braco Dimitrijevic Triptychos Post Historicus
(La mort de Marat) 1989
Photographie de l’installation Artothèque du centre Legendre, Compiègne
L’œuvre « In situ »
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Quelques pistes pour la classe :
Braco Dimitrijevic
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« La jeune femme à la perle » de Vermeer revue par Lego
Pierre-Adrien Sollier Le radeau de la Méduse
Acrylique sur toile H : 97 cm ; L : 130 cm
Richard Unglik La liberté guidant le peuple
Diorama H: 30 cm ; L : 30 cm environ
Changement d’état Avec des Playmobil ou des pièces de Lego réinterpréter, avec les élèves, des chefs-d’œuvre de l’histoire de la peinture puis les photographier.
Richard Unglik Le 3 mai 1808, l’exécution des défenseurs de Madrid Diorama H: 30 cm ; L : 40 cm environ
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Speedy Graphito(Olivier Rizzo, dit)
Le guépard sérigraphie
H : 75,5 cm ; L : 55,5 cm Artothèque du centre Legendre,
Compiègne
Artiste précurseur d’avant-garde, reconnu comme l’un des pionniers du mouvement " Street’Art " français (Art contemporain urbain), Speedy Graphito s’impose aujourd’hui internationalement comme l’un des artistes majeurs de sa génération. Depuis le début des années 80, juste après la figuration libre, Speedy Graphito imprègne du " Style Graphito " la mémoire collective et les murs de Paris en les colorant de ses graphismes percutants. Speedy Graphito produit de l’Art. Aussi prolifique qu’inventif, Speedy Graphito utilise toutes les formes d’expression - peinture, sculpture, installation, photo ou vidéo, pour créer à travers son œuvre et au fil des époques un langage universel imprégné de l’air du temps. Élaborées par thèmes, ses expositions se succèdent offrant des univers toujours nouveaux et surprenants. N'ayant de cesse d’évoluer et de se réinventer, sa marque de fabrique est celle d'un art joyeux et profond, aux couleurs souvent vives, dans lequel il bouscule de façon ludique et ironique nos systèmes de perception. Dans cette démarche, il n'hésite pas à s’approprier pour la détourner toute l’imagerie de la culture populaire, des super héros, voire des marques, réalisant ainsi un décryptage quasi-systématique de notre inconscient collectif. Il décline alors en autant d'interrogations les normes et les diktats de notre identité culturelle occidentale, superposant à la réalité de notre société une dimension plus poétique. Lorsque Speedy Graphito use d’un dictionnaire imaginaire personnel précis, et que celui-ci se trouve de manière tangible relié à l’histoire de l’Art, c’est en réalité qu’il est le plus souvent enclin à en fournir les clés. Là, tout un chacun trouvera s'il le souhaite, une bonne raison de poursuivre une quête plus personnelle. Les thèmes de l’enfance et de la mort, depuis toujours largement présents, confèrent aux œuvres un caractère plus autobiographique, inspirées de ses pérégrinations et de ses voyages intérieurs. Toutes sont une invitation au voyage et à l’éveil. L'œuvre, dans son ensemble, est celle d’un passeur, marquée de l'empreinte onirique d’un véritable iconoclaste. Aussi à l’aise dans les performances picturales publiques que dans l’intimité de son atelier, Speedy Graphito se donne corps et âme à sa passion. Dans l’urgence du temps qui passe, il agit selon un mode " Survie ". Speedy Graphito est un artiste populaire. C’est la commande de l’affiche pour “La Ruée vers l’Art” en 1985 par le Ministère de la Culture qui lui confère aussitôt une large reconnaissance et une notoriété grand public. S’ensuivront l’animation des tours de la Défense pour le concert de Jean-Michel Jarre - l’identité graphique extérieure de la Halle Saint Pierre - la création du logo de la mission spatiale Altaïr dont le dessin est encore quelque part dans l’espace intergalactique - la peinture de la péniche Europodyssée qui rejoint via les canaux Paris à Moscou, des voiles d’un catamaran pour une traversée de l’Atlantique en solitaire, et des murs de Paris le long du Parcours de la Bièvre…
Speedy Graphito
Speedy Graphito
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D’autres œuvres de Speedy Graphito
Atomised Wonder Woman 2013
Acrylique sur bois H : 100 cm ; L : 100 cm
Atomised Silver Surfer 2013
Acrylique sur bois H : 100 cm ; L : 100 cm
Atomised Spider Man 2013
Acrylique sur bois H : 100 cm ; L : 100 cm
Urban Color 2012 Sculpture en résine peinte H 200 cm
Bank of Art 2013
Impression sur pvc H : 5,5 cm ; L : 8,5 cm
Planche de skate "Surf on the city"
dessinée par Speedy Graphito
Signée et numérotée sur 300 exemplaires Edition Artaban
2010 H : 80 cm ; L : 20 cm
L'Art urbain, ou « Street Art », est un mouvement artistique contemporain.Il regroupe toutes les formes d’art réalisées dans la rue, ou dans des endroits publics, et englobe diverses techniques telles que le graffiti, le pochoir, la mosaïque, les stickers ou les installations.
C'est principalement un art éphémère vu par un très large public.
« Beaucoup de gens considèrent que le taggage est une activité criminelle. Pourtant, les trente centimètres carrés de notre cerveau sont violés quotidiennement par des équipes entières de publicitaires. Le graffiti est une réaction proportionnée aux objectifs d’une société obsédée par la notoriété et qui cherche perpétuellement à vendre l’inaccessible. C’est le spectacle d’une économie libérale déréglementée recevant l’art qu’elle mérite. Vous pouvez toujours dire que tout ça n’est qu’une énorme perte de temps, votre opinion n’intéressera personne si votre nom n’est pas écrit en lettres énormes sur un immense pont à l’entrée de votre ville. » Bansky, 2010
Pochoirs urbains de l’artiste anglais Banksy
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L’art urbain ou « Street Art »
Kurt Mair
Kurt Mair est né en 1954 à Mengen (Württemberg) en Allemagne. De 1978 à 1983, il suivra des études artistiques à l'Ecole Supérieure de Pédagogie de Lôrrach (Allemagne). Les quatre années suivantes (1983-1987), Kurt Mair étudie l'histoire de l'Art, l’archéologie et la Japonologie à l'Université Albert Ludwig de Fribourg (Allemagne). Il poursuivra son apprentissage, de1987 à 1990, à l’Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg, où il se spécialise dans les arts graphiques, étudiant la gravure et la lithographie ; il y obtient son diplôme. Sa première exposition personnelle est organisée à Paris (Galerie Etienne de Caussans). Il travaille, dès l’année suivante et pendant 5 ans, pour un atelier d’art graphique à Colmar (1991-1996). L’artiste décide de s’installer à son compte à partir de 1996, peignant désormais, gravant, dessinant sur la pierre lithographique dans son propre atelier. Depuis maintenant plus de 10 ans, Kurt Mair expose peintures et œuvres graphiques très régulièrement en Europe (France, Allemagne, Italie, Danemark, etc.) et en Indonésie, expositions personnelles ou collectives. Sa palette de couleurs rappelle la Toscane, toute la douceur et la délicatesse de l’Italie, pays où vit et travaille aujourd’hui l’artiste (Savigliano). Dans l’atelier de Kurt Mair, la vie silencieuse s’écarte du monde sans s’en détourner. Il y a dans l’art de Kurt Mair des thèmes récurrents autour desquels l’artiste a construit sa propre vision ; quelque soit la technique qu’il utilise, l’artiste laisse transparaître son grand amour de la vie, avec raffinement, émotions et sentiments, entre amour et désarroi.
Kurt Mair et sa chienne Pulce
Carmen 2010
Gravure Dimensions de la feuille :
H : 50 cm ; L : 65 cm Dimensions de la gravure :
H : 29 cm ; L : 24 cm Artothèque du centre Legendre, Compiègne F
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D’autres œuvres de Kurt Mair
Kurt Mair
Half Fast Four 2014
Gravure
Sans titre 2014
Gravure Sans titre 2014
Huile sur toile H : 100 cm ; L : 100 cm
Œuvre à rapprocher de :
Rembrandt Harmenszoon van Rijn
Autoportrait 1640
Huile sur toile H : 102 cm ; L : 80 cm
National Gallery, Londres
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L’univers de Carmen
Manuel Castellano Chevaux dans une cour de la Plaza de Toros avant la corrida 1853 Huile sur toile H : 168 cm ; L : 245 cm Musée du Prado, Madrid
Francisco de Goya y Lucientes Picador pris par le taureau
1793 Huile sur fer blanc,
H : 43 cm ; L : 32 cm British Rail Pension Trustee, London
Edouard Manet Portrait d’Emilie Ambre dans le rôle de Carmen 1880 Huile sur toile H : 95 cm ; L : 75 cm Musée des beaux-arts de Philadelphie
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Edouard Manet Un matador
1886-87 Huile sur toile
H : 171 cm ; L : 113 cm MOMA, New york
L’univers de Carmen
Le livret de l’opéra de Georges Bizet
Affiche de Jean-Adrien Mercier pour le film de Jacques Feyder
1926
En imaginant, dès l’ouverture, une musique dont la clarté éblouit et la puissance tragique étreint, Georges Bizet a paré la Carmen de Prosper Mérimée d’une robe étincelante et fatale. Les airs, duos, chœurs et danses de cet opéra-comique – fleur du romantisme français qui demeure aujourd’hui encore le plus joué au monde – sont non seulement très entêtants, mais ils vivifient un théâtre bouillonnant de vie, où l’amour et ses ravages naissent et meurent sous le ciel de Séville et de ses férias. Un parfum d’épices et de braise passe sur Carmen, un goût de passion impossible, dont on devine d’emblée qu’il se règlera par le sang. Depuis plus d’un siècle, l’opéra français a le visage de Carmen, victime et prédatrice, bohémienne et princesse aux pieds nus, femme libre et femme moderne. Source : http://www.opera-online.com/items/works/carmen-bizet-meilhac-1875
Carmen Opéra en 4 actes
Musique : Georges Bizet Livret : Henri Meilhac et Ludovic Halévy
d’après une nouvelle de Prosper Mérimée Date de création: 3 mars1875, opéra de Paris
Durée approximative : 160 minutes
La célébrissime habanera « L'amour est un oiseau rebelle »
« L'amour est un oiseau rebelleque nul ne peut apprivoiser
et c'est bien en vain qu'on l'appelles'il lui convient de refuser
[...]L'amour est enfant de bohèmeIl n'a jamais jamais connu de loi
Si tu ne m'aimes pas je t'aimesi je t'aime prends garde à toi. »
http://www.youtube.com/watch?v=lspRhX5Vhhg
Lien vers l’interprétation par Maria Callas de l’habanera « L'amour est un oiseau rebelle »
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Groupe Objectal
Groupe Objectal La bataille d’Uccello
1985 Lithographie
H : 75,5 cm ; L : 55,5 cm Artothèque du centre Legendre,
Compiègne
Le Mystère Objectal
Osons une définition. Objectal (ou Groupe Objectal), appellation d’un collectif réunissant deux peintres français, Bernard Dreyfuss (né en 1941 à Clermont-Ferrand) et Claude Pougny (né en 1945 à Saint-Amand-Montrond) qui, depuis 1976 et surtout 1978, travaillent en commun sur un thème unique, le bol, dans toutes ses déclinaisons. Et puis ? La description spécifie pour mieux déconcerter, là se trouve sa principale vertu. Aller plus avant implique le regard rétrospectif sur une œuvre foisonnante qui se développe depuis près de quarante ans. Au centre du propos le bol dans ses variantes, historiques, géographiques, décoratives... A l’origine donc les « bologismes », infinies variations autour d’un objet de grande consommation, devenu courant dès le milieu du XIXème siècle, manufacturé, usuel, habituel. Le bol « écuelle en porcelaine sans anses » (M. Wailly Nouveau vocabulaire français, 1840), s’apparente désormais à un objet d’art populaire, pesé, soupesé, pris en main, porté aux lèvres. Un réceptacle de nourritures terrestres et spirituelles, idéologiques, artistiques, psychologiques, historiques, symboliques... Un creuset inépuisable de sujets, de thèmes, qui favorise les analogies et les improvisations mûrement réfléchies, les coq-à-l’âne visuels. Un alphabet populaire et savant. L’œuvre avoue sa cohérence, dans et pour le regard critique. Pour autant le mystère demeure. Car il y a bien un mystère objectal, un « motif dans le tapis » qui au-delà de l’évidence obsessionnelle se devine pour mieux se dérober. La représentation « objectale » implique toutefois l’exégèse. On sait que la collection de bols de Bernard Dreyfuss constitue la source et le flux de l’œuvre, mais l’essentiel se joue ailleurs. Sans doute dans cette volonté de s’attaquer frontalement à la vieille querelle, à l’éternel et fécond débat, entre le fond et la forme pour, très concrètement, lui tordre le cou une bonne fois pour toutes ! Le bol souverain s’apparente désormais à un objet socialement transitionnel, un lieu d’analyse et de synthèse. Dépouillé et investi dans le même mouvement de sa valeur d’usage et de sa valeur d’échange, le bol évite, par sa présence réitérée et l’identité ainsi conférée, toute possibilité de ressassement et d’épuisement. La répétition devient la matrice d’un perpétuel renouvellement de la forme et du sens…/…
Robert Bonaccorsi
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Œuvre à rapprocher de :
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Groupe Objectal La bataille d’Uccello
1985 Lithographie
H : 75,5 cm ; L : 55,5 cm Artothèque du centre Legendre,
Compiègne
Paolo Uccello (Paolo Di Dono, dit)
(1397-1475) La bataille de San Romano
Env. 1438 Détrempe sur bois
H : 182 cm ; L : 317 cm Musée du Louvre, Paris
Groupe Objectal
Paolo Uccello (Paolo Di Dono, dit)
(1397-1475) La bataille de San Romano
Env. 1438 Détrempe sur bois
H : 182 cm ; L : 317 cm Musée du Louvre, Paris
La Bataille de San Romano On a longtemps cru que le panneau du Louvre et les deux autres tableaux de Paolo Uccello qui vont avec (visibles aujourd’hui dans la Galerie des Offices de Florence et à la National Gallery de Londres) provenaient d’une commande de Cosme de Médicis (dit l’ancien) pour son palais de la Via Larga de Florence. De nouvelles études ont montré, au contraire, qu’Uccello peignit la série pour Léonardo Bartolini Salimbeni. Celui-ci avait participé à la guerre contre Lucques, qui avait donné lieu, en 1432, à la bataille de San Romano, dont trois épisodes sont représentés sur les tableaux. Dans ce tableau en particulier, on voit Micheletto da Cotignola secourir des troupes florentines. La scène est figée dans l’instant d’arrivée des soldats : sur la droite se rassemblent les cavaliers tout juste arrivés, tandis qu’au centre le condottiere, fièrement assis sur son cheval empanaché, donne l’ordre de la charge en levant l’épée ; sur la gauche, une partie de la cavalerie et quelques fantassins sont déjà engagés dans la bataille. L’émotion et l’héroïsme du mouvement transparaissent dans la stature et dans les poses des personnages. La scène semble s’animer lentement au travers des mouvements graduels et quasi imperceptibles des cavaliers. Ce très lent moment est souligné par l’éventail imbriqué des lances qui remplissent le fond et s’inclinent de plus en plus vers le bord gauche, où trois cavaliers abaissent les leurs vers le cœur de la bataille. Le chaos apparent de la composition suit en réalité un dessin précis. A droite, les cavaliers vus de dos sont le seul élément qui traduise la profondeur de la scène. La ligne qu’ils décrivent rencontre idéalement celle des autres personnages, installés sur le plan horizontal du tableau. Elles forment ensemble un « L » qui, tournant autour de la figure de Micheletto, l’exalte tel le monument équestre d’un grand condotierre.
Source : Les chefs-d’œuvre du Musée du Louvre, Editions Place des Victoires
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Groupe Objectal
Des radiographies du tableau ont révélé la
présence d’un petit trou sur le menton de
Micheletto : ce pourrait être la trace
d’un clou de guide-fil pour tracer les lignes convergentes vers le
point de fuite. Bien que la scène soit
concentrée au premier plan, ce
panneau est construit selon une perspective
précise.
Les armures des cavaliers étaient
recouvertes d’une légère feuille d’argent qui devait provoquer
un effet décoratif stupéfiant en
démultipliant les reflets. Cependant, au
XVIe siècle, l’argent original fut remplacé
par des lames d’étain.
Lorenzo Ghiberti La Porte du Paradis.
Bataille contre les Philistins
1425-1452 Florence, baptistère
Ce panneau de bronze provient de la porte orientale du
baptistère de Florence. Il représente la Bataille contre les
Philistins, œuvre de Lorenzo Ghiberti, maître de Paolo
Uccello, qui guida certainement les réflexions du peintre sur le
déroulement d’un sujet de bataille.
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Paolo Uccello (Paolo Di Dono, dit)
(1397-1475) La bataille de San Romano
Env. 1438 Détrempe sur bois
H : 182 cm ; L : 317 cm Galerie des Offices, Florence
Paolo Uccello (Paolo Di Dono, dit)
(1397-1475) La bataille de San Romano
Env. 1438 Détrempe sur bois
H : 182 cm ; L : 317 cm National Gallery, Londres
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Léonard de Vinci La bataille d’Anghiari Copie d’après la peinture murale de Léonard (Tavola Doria) 1504-1506 H : 85 cm ; L : 115 cm Collection particulièreTimbre de la république de Saint Marin
Groupe ObjectalQuelques pistes pour la classe :
Peindre, dessiner à deux mains : Le « cadavre exquis » à partir de la bataille de San Marino
Sur un même support, chaque élève, dessine ou peint, successivement, une partie de la bataille de San Marino. Il peut choisir la forme de l’élément à dessiner, mais aussi le tirer au sort parmi un ensemble de fragments reproduits du tableau. Il est également possible, de cacher la partie dessinée en pliant le support de façon à ne laisser apparaître que les lignes à continuer.
Cadavre exquis Paul Nougé et René Magritte
1929Groupe Objectal
Batailles entrecroisées Acrylique sur bâche
H : 400 cm ; L : 600 cm Frac d’Auvergne
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Ernest Pignon-Ernest Véronique Méduse
1996 Aquatinte et photographie
Dimensions de l’œuvre H : 75,5 cm ; L : 55,5 cm
Dimensions de l’illustration Gravure : H : 44 cm ; L : 31 cm
Photo : H 19 cm ; L : 13 cm Artothèque du centre Legendre,
Compiègne
Le Caravage (Michelangelo Merisi dit) 1571-1610 Tête de Méduse V.1598-1599 Huile sur toile marouflée sur un bouclier en bois de peuplier H : 60 cm ; L : 55 cm Galerie des Offices, Florence
Œuvre à rapprocher de :
Hans Memling Diptyque de Saint Jean et de Sainte Véronique (panneau droit) 1483 Huile sur bois H : 31,2 cm ; L : 24,4 cm National Gallery of Art, Washington
"Méduse et l’artiste ont en commun le pouvoir de figer les personnes, de les immobiliser dans la roche ou sur la toile en une image intemporelle : le portraitiste méduse son modèle pour l’éternité. Tête de Méduse du Caravage met en avant cette analogie, qui se représente en effet sous les traits de la Gorgone et, qui, réciproquement, prête à la Gorgone son visage. Le Caravage se fige sur la toile telle Méduse se médusant elle- même.
Méduse meurt ici deux fois : une fois d’être figée par le peintre, une seconde de sa mort mythologique. Le Caravage, en effet, capte l’instant où Persée décapite la Gorgone, car le héros a pu échapper au terrible regard de Méduse en ne regardant que le reflet de celle-ci sur son bouclier (l’« envisager » directement eût été fatal). Le tableau fait donc corps avec ce bouclier - l’artiste utilisa d’ailleurs comme support un véritable bouclier de bois. Dans cette mise en scène, il nous reste à savoir qui tient le rôle de Persée. Persée qui voit ce que montre la toile ne peut être que le regardeur. Or, ce regardeur est précisément le premier regardeur : l’artiste. Par où il apparaît que l’acte de peindre coïncide ici avec le meurtre. L’artiste s’apprête à peindre Méduse ; en regardant la surface de son tableau, il est dans la position de Persée qui regarde la surface de son bouclier. La surface de toile, valant un miroir, ne peut que renvoyer à qui se trouve face à elle : Le Caravage est aussi Méduse. Cette toile mythologique est nécessairement un autoportrait de l’artiste se décapitant lui-même...
Ces deux individus ne font qu’un, mais l’Italie d’alors cherchait à les distinguer : d’un côté l’artiste, de l’autre l’homme. La vie de ce dernier mit de nombreuses fois en péril celle de l’artiste. Ce dernier, dans ses œuvres, revendiquait l’identité entre lui et lui-même, identité qui lui était refusée à travers le rejet de nombreuses toiles jugées vulgaires, autrement dit, trop proches de l’homme qu’il était..."
Extrait de « Miroir, mon beau miroir » de Bruno Trentini.
Le Caravage (Michelangelo Merisi dit) 1571-1610 Tête de Méduse V.1598-1599 Huile sur toile marouflée sur un bouclier en bois de peuplier H : 60 cm ; L : 55 cm Galerie des Offices, Florence
Ernest Pignon-Ernest
Ernest Pignon-Ernest
Persée est le fils de Zeus, métamorphosé en pluie d’or, et de Danaé. Il grandit à Sériphos, une île de la mer Égée où régnait Polydectès. Polydectès s'éprit de Danaé mais elle refusa ses avances. Il invita alors tous les nobles de l’île à un banquet et exigea que chacun lui offrît un cheval. Le pauvre Persée déclara en plaisantant qu'il pouvait se procurer la tête de l'une des trois Gorgones - monstres redoutables à la chevelure de serpents - aussi facilement qu'un cheval. Polydectès le prit au mot, content d'éloigner le protecteur de Danaé en lui confiant une mission apparemment impossible.
Persée et Méduse
Benvenuto Cellini Persée tenant la tête de Méduse
1545
Gustav Klimt Danaé
1908
Hermès et Athéna vinrent au secours de Persée. Le héros fut d'abord envoyé aux Grées, trois vieilles femmes, qui seules pouvaient le diriger vers les Gorgones. Comme elles n'avaient qu'un oeil et une dent pour elles trois, il leur déroba afin d'obtenir les renseignements nécessaires. Elles lui suggérèrent de se rendre chez des nymphes qui lui donneraient un casque pour se rendre invisible, des sandales ailées et un sac de cuir. Hermès lui offrit en outre une épée recourbée et Athéna, un bouclier poli comme un miroir. Persée put s'envoler vers les Gorgones. L'une d'elles, Méduse, était mortelle mais ceux qui rencontraient son regard étaient pétrifiés sur le champ.
Persée vola au-dessus des Gorgones endormies et tendit devant elles le bouclier lui permettant d’observer Méduse sans jamais la regarder en face. Le bras guidé par Athéna, il la décapita et mis sa tête dans son sac.
Sur le chemin du retour vers Sériphos, il délivra Andromède qui deviendra sa femme. Arrivé devant Polydectès et ses partisans, il sortit la tête de la Gorgone qui les pétrifia instantanément. Le héros, qui passa le reste de sa vie dans la paix et la prospérité, remit la tête de Méduse à Athéna qui la porta désormais sur un bouclier pour pétrifier ses ennemis.
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Piero di Cosimo Persée délivrant Andromède
1513
Hieronymus Bosch Christ portant la croix 1515-1516 Huile sur panneau de bois H : 74 cm ; L : 81 cm Musée voor Schone Kunsten, Gand
Ernest Pignon-Ernest
Derick Baegert Christ portant la croix avec Véronique
et le voile 1477-78
Huile sur panneau de bois H : 200 cm ; L : 98 cm
Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid
Robert Campin (Maître de Flémalle)
Sainte Véronique 1410
Huile sur panneau de bois H : 151,5 cm ; L : 61 cm Musée des beaux arts de la ville de Francfort
Véronique, Véronne (identifée à Bérénice par la tradition chrétienne orientale) est un personnage de l'époque néo-testamentaire, dont l'histoire s'est développée entre le VIIe siècle et le VIIIe siècle. Dans sa version la plus connue, il s'agit d'une femme pieuse de Jérusalem qui, poussée par la compassion lorsque Jésus-Christ portait sa croix au Golgotha, lui a donné son voile pour qu'il pût essuyer son front. Jésus accepta et, après s'en être servi, le lui rendit avec l'image de son visage qui s'y était miraculeusement imprimée (d'où la croyance du voile de Véronique). Les catholiques romains fêtent sainte Véronique le 4 février, et les orthodoxes le 4 octobre. Depuis le treizième et le quatorzième siècle, sa représentation est d’une remarquable constance. Vêtue en matrone, avec un turban ou coiffe, elle déploie des deux mains devant elle un voile de toile fine qui porte l’effigie du Christ.
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Ernest Pignon-Ernest intervient, depuis des années, sur les murs des villes avec des images (dessins au crayon, à l'encre ou sérigraphies) multipliées à des centaines d'exemplaires qu'il colle de nuit en des lieux très précisément choisis.Evocation d'un moment historique précis, d'une réalité sociale ou quête poétique, c'est par le lieu où elles sont collées que ces images prennent tout leur sens.
« J'ai tendance à penser que Naples, les Napolitains, leur mode de vie, leur organisation, leur philosophie, constituent une espèce de conservatoire vivant des valeurs de notre culture humaniste, la dernière tribu d'irréductibles, disait Pasolini, inflexible face au rouleau compresseur du système anglo-saxon, médiatique et libéral. La mort, ses représentations et les rites qu'elle suscite depuis le fond des temps se rencontrent à chaque pas dans les rues... Je suis allé là-bas pour interroger notre culture. » Ernest Pignon-Ernest
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Ernest Pignon-Ernest
Ernest Pignon-Ernest Naples, 1988
Ernest Pignon-Ernest Brest, 2006
Ernest Pignon-Ernest Centenaire de la
commune de Paris et
Les expulsés 1971
Originaires de São Paulo, Os Gêmeos (les jumeaux en portugais) sont des artistes que l’on considère parmi les plus originaux du mouvement graffiti.
Otavio et Gustavo Pandolfo, réalisent leurs premiers graffitis en 1987, à l’âge de 13 ans, inspiré par la culture hip hop qui baigne leur quartier.
Peu à peu ils élargissent leur univers en se nourrissant de leurs racines brésiliennes et du monde imaginaire qu’ils partagent. Sao Paulo est à cette époque un lieu en pleine effervescence dans le milieu du graffiti et les techniques s’y croisent (rouleaux, pigments mêlés à de la peinture, au latex, peinture en aérosol...).
La notoriété survient grâce à Allen Benedikt (du 12oz Prophet Magazine) qui les fait découvrir aux publics d’Amérique du Sud et du Nord, puis dans le monde entier.
L’art urbain ou « Street Art »
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Quelques pistes pour la classe :
Ernest Pignon-Ernest
La série Chaque élève choisit (devant miroir) divers sentiments qu’il essaye de traduire par des expressions de visage. Il décide d’un cadrage de prise de vue et, avec l’aide d’un camarade, règle l’appareil photo posé sur pied. Les photographies seront réalisées à l’aide de la fonction « retardateur » de l’appareil photo.
Un portrait expressionniste
Partir d'un portrait photographique choisi dans un magazine pour ses caractères marqués. Le décalquer précisément, au besoin l'agrandir, puis le reproduire sur du papier dessin. Le mettre enfin en couleur en essayant de trouver des relations entre les teintes utilisées (violence des couleurs, tons rabattus...), le médium et le geste : la trace lisse du pinceau qui aseptise, la fluidité de la peinture qui coule et s'échappe, les griffures rageuses de l'encre et de la plume, la balafre d'une éclaboussure...On pourra ajouter à cette image un court texte de fait divers (dans un style journalistique).
Bibliographie sélective autour du Street Art
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Bernard Rancillac
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Bernard Rancillac David 1989
Lithographie H : 74,8 cm ; L : 55 cm Artothèque du centre Legendre, Compiègne
Jacques-Louis David Autoportrait
1794 Huile sur toile
H : 64 cm ; L : 53 cm Galerie des Offices, Florence
Œuvre à rapprocher de :
« Tous les “événements” politiques m'impressionnent. Je l'ai découvert quand j'ai décidé de faire les toiles sur l'année1966. J'ai compris alors que j'étais un animal politique, pas un chroniqueur mondain ! À l'origine de toute création artistique, il faut une émotion. Très souvent, chez moi, elle est de nature politique, même quand je peins des Mickey, des musiciens de jazz, des voitures ou des stars de cinéma. Le journaliste et le photographe sont plus présents sur l'événement et plus rapides en communication. Mais le peintre a le temps pour lui, le temps de s'enfoncer dans la chair du temps. Cela s'appelle l’histoire. » Bernard Rancillac, propos recueillis à Paris en 1991.
« Rancillac œuvre en peinture ; il a su dépasser, rapidement, la servilité envers le document photographique et recréer la forme par la t ranspos i t ion de l 'e space et de l 'éc la i rage photographiques en termes picturaux équivalents. Le chromatisme […] se répartit par plans contrastés aux arêtes vives. Leur agencement dans l'organisation spatiale de la toile obéit toujours à un sens aigu du rythme et des cadences que pourraient envier bien des praticiens de l'abstraction géométrique. Cette attitude stylistique situe la figuration de Bernard Rancillac à proximité de l'abstraction froide du hard edge. Elle l'oppose, en tous les cas, aux figurations des années 1950 qui éludaient les inquiétudes du présent dans l'expression passéiste et dépourvue de sens d'une rusticité perdue. L'art de Rancillac se place donc au confluent de l'histoire de l'art et de l'histoire, et il lui sera toujours reconnu le mérite d'avoir, avec opiniâtreté, sans compromis, dans le refus du conformisme pictural, voulu dire la vie par l'art et réintroduire l'art dans la vie par les médias les plus accessibles à ceux qui sont les plus démunis devant l'art. » Bernard Ceysson, Rancillac, extrait du catalogue du musée d'art et d'industrie de Saint-Étienne, 1971.
Bernard RancillacD’autres œuvres de Bernard Rancillac
Bernard Rancillac Sainte Mère la Vache
1966
Bernard Rancillac Enfin silhouette affinée jusqu'à la taille
1966
"Mon travail consiste à faire dire aux photographies ce que je veux qu’elles disent, en les démontant. Il y a opposition de deux images. Il s’agit de rendre visible l’idée que la réalité est contradictoire.
Dans les magazines, on regarde des publicités ou des reportages mondains et, à la page suivante, on voit des scènes de torture. Le lecteur passe de l’un à l’autre, tout lui paraît vrai, exact et crédible."
Bernard Rancillac mai 1968
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Roland Topor
Roland Topor : 1938-1997
Fils du peintre et sculpteur Abram Topor, Roland Topor passe ses premières années à Paris, dans le 10e arrondissement, rue Corbeau, puis en Savoie où ses parents, immigrés juifs polonais, se cachent de l'occupant nazi.Étudiant aux Beaux-Arts de Paris, Roland Topor collabore au journal Hara-Kiri dont il partage le culte de l'humour noir, décapant et cynique mais aussi, dans une veine plus rose, au magazine Elle.En 1962, avec Fernando Arrabal et Alexandro Jodorowsky, il est l'un des créateurs du mouvement Panique.Attiré par le cinéma d'animation, il collabore avec René Laloux. Après plusieurs courts métrages, le long-métrage La Planète sauvage obtient, en 1973, le prix spécial du jury à Cannes.Topor réalise aussi beaucoup d'affiches (Le Tambour de Volker Schlöndorff, L'Empire de la passion de Oshima, L'Ibis rouge de Jean-Pierre Mocky).A la radio, Topor est l’un des protagonistes de l'émission Des Papous dans la tête de France Culture.Topor travaille aussi avec son ami et complice Jean-Michel Ribes sur de nombreux projets. Ils écrivent ensemble pour la télévision Merci Bernard (1982-1984), puis Palace (1988) ; pour le théâtre Batailles (1983) ; pour le cinéma La Galette du roi (1985) ; ainsi que d'autres écrits inédits à ce jour, comme Kignorje ou Le Chou de l'érudit.Topor travaille également pour la télévision sur la série pour enfants (démarrée en 1983) Téléchat, réalisée par son ami intime, le Belge Henri Xhonneux. Succès immédiat de la série : 234 épisodes sont tournés. À rebrousse-poil (publié en 1987), co-écrit avec Xhonneux, relate le tour du monde qu'effectue Groucha (personnage principal de Téléchat) en 80 jours.En 1992, Topor fonde, avec Giacomo Carioti et Jean-Louis Colas, l 'association ROMALIAISONPARIS, Société de Libres Talents entre deux Capitaux, dont le but est l'amitié et la collaboration entre artistes français et italiens.
Mort à l'hôpital après un accident cardio-vasculaire à son domicile parisien, Roland Topor est enterré au cimetière du Montparnasse, dans la 14e division, en bordure de l'avenue du Nord. Il a été nommé, à titre posthume, satrape du Collège de Pataphysique.Il laisse une œuvre foisonnante, originale, dont le temps n'a pas émoussé la virulence.
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Roland Topor Traîne misère
1989 Lithographie
H : 55 cm ; L : 74,8 cm Artothèque du centre Legendre, Compiègne
D’autres œuvres de Roland Topor
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Denis Dubois Rhinomobile
2011 Collage
Denis Dubois Chamothé
2013 Collage
Denis Dubois Tapir électrique
2012 Collage
Quelques pistes pour la classe :Collecter des images issues de magazines divers et à partir de celles-ci (tri et découpage) : -Inventer un animal ou un personnage hybride (dessin et collage). -Inventer son nom et rédiger un texte informatif (court) de type dictionnaire scientifique.
Denis Dubois Phare
2013 Collage
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Le Musée du Louvre
http://www.louvre.fr/moteur-de-recherche-oeuvres
Galerie des Offices de Florence
http://www.polomuseale.firenze.it/
National Gallery de Londres
http://www.nationalgallery.org.uk/
Le pôle ressource en éducation artistique et culturelle de la Direction Académique de l’Oise.
http://preac.ia60.ac-amiens.fr/
Quelques liens utiles :
Informations pratiques