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V femmes d ICI 1082 VOL 16 no 6 Franc, Immortel, L'amour a ses ailes, Lierre d'amour, Offre ce jour

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ICI1082 VOL 16 no 6

Franc, Immortel,L'amour a ses ailes,Lierre d'amour,Offre ce jour

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DErédactrice en chefLouise P.-PilonrédactricesElîane PelletierThérèse NadeauMarcelle B.-DalpéLucille Bellemaresecrétaïre-coordonnatriceHugyette Dalpé

COLLABORATEURSLucille BellemareLorraine Landry-MailhotNathalie RoyClaire HoudeLise HouleAnnette VergePaul-Emile CharlandMariette Duhaime

photosMarcel TaillonHuguette DalpéMichel Lussier

illustrationsFrancyne Lessard

PAGE COUVERTUREGhislaine C. Légaré

RESPONSABLE DU TIRAGELise Gratton

Abonnement1 an (10 numéros) $5.00

Dépôt légalBibliothèque nationale à OttawaBibliothèque nationale du QuébecISSN 0705-3851

Courrier de deuxième classeEnregistrement no 2771

Imprimé aux ateliers del'Imprimerie de la Rive Sud Ltée

Editorial / Lucille Bellemare

Billet / Eliane Pelletier

Femme / Lorraine Landry-Mailhot

Bouquin / Natalie Roy, Claire Houde, Louise Picard-Pilon

Horticulture / Louise Picard-Pilon

Courrier /

En vrac / Louise Picard-Pilon

Jeux / Eliane Pelletier

Aller-retour / Louise Picard-Pilon, Lise Girard-Leduc

lorsque 2 et 2 font quatreLise Houle

î'art de la tapisserieEliane Pelletier

lisses et lamesEliane Pelletier

au service de l'O.FAOLAnnette Verge

confessionnalité dans les écolesPaul-Emile Charland

comment on devient confiseuseEliane Pelletier

l'aféas, toute une familleMariette Duhaime

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N.D.L.R.: Les articles publiés ici n'engagent que la respon-sabilité de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement lapensée officielle de l'Aféas.

publication del'Association Féminine d'Éducationet d'Action Sociale180 est, Dorchester, Suite 200Montréal, Québec AH2X 1N6Tél.:866-1813

L'Association féminine d'éducation etd'action sociale pourra autoriser lareproduction des articles si on lui en faitla demande.

s-APPEL DU

N'oubliez pas que les envois pour leconcours de textes et photos doiventparvenir au Secrétariat général del'AFEAS d'ici le 28 février 1982.

Ce concours s'adresse à toutes les per-sonnes qui ont le goût d'écrire (textes)et/ou celles qui aiment fixer des ima-ges sur la pellicule (photos).

Pour de plus amples informations con-cernant le concours, consultez lenuméro de janvier 1982.

Solutions de la page 17Réponse no. 1:Dans chacun des dessins, les deuxlignes sont d'égale longueur. Un effetd 'opt ique donne l ' i l lusion dedissemblance.

Réponse no. 2:1 = C2 = F3 = BRéponse no. 3A = 3 briquesB = 4 briquesC = 6 briquesD = 5 briquesE = 4 briques

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Par Lucille Bellemare

Quand j'étais petite, je demandais à maman de l'argentpour m'acheter des choses utiles, selon moi. Savez-vousce qu'elle me répondait? Tu l'auras si tu travailles bien enclasse et à la maison. Travailler bien, ça voulait dire: m'oc-cuper des petits, frères et soeurs, partager avec eux mesconnaissances et mes biens.

Pourquoi je vous raconte cela? Parce que cela me faitpenser au temps où nous avons à faire nos rapports d'im-pôt. C'est pareil chaque année, quand arrive le mois demars, qui de vous n'a pas entendu ces réflexions: pourquoije paie des impôts comme ça? Le gouvernement est riche,lui, il pourrait nous faire des cadeaux! Je vais magasinerdes reçus d'impôt pour en payer moins.

Sommes-nous logiques quand nous exigeons desgouvernements d'avoir de belles routes (pour arriver àdestination plus vite, car on est pressé), d'avoir un salaireminimum garanti (même si on ne travaille pas), d'avoir desbureaux d'inspection de toutes sortes (pour nous protéger)et je pourrais en énumérer encore à l'infini des demandesque nous faisons individuellement ou collectivement, à nosgouvernements.

Sommes-nous encore des enfants quémandeurs? Croit-onencore au Père Noël, à la fée des étoiles qui apportent desnuages, des cadeaux à tous les enfants sages?

Voyons! Les gouvernements sont là pour nousreprésenter, pour administrer à notre place l'argent quenous leur confions!

Qui le confie cet argent? Et d'où vient-il? C'est notreargent, venant d'impôt de toutes sortes: des particuliers,des entreprises, etc...

Mais me direz-vous, ce n'est pas juste, c'est toujours lesmêmes qui paient!

Dans une société, nous retrouverons toujours des genstrès riches, des gens de classe moyenne et des gensmalchanceux, plus démunis. N'est-il pas normal que ceuxqui gagnent davantage contribuent selon leur capacitémonétaire, à financer les services établis pour une collec-tivité et partagent avec ceux qui sont, pour une raison oupour une autre, moins bien nantis, mis à part dans nosmilieux.

Ainsi, quand nous serons dans l'au-delà, nous n'auronsrien à nous reprocher et nous n'aurons pas besoin de fairecomme Lazare, dans l'Évangile, demander à Dieu d'alleravertir parents et amis, de partager durant la vie terrestre,selon lui, il aurait dû le faire ici-bas!

Quand nous vivrons une société de justice, où tous égaux,nous travaillerons et gagnerons, nous n'aurons peut-êtreplus besoin de payer d'impôt!

En attendant, soyons fiers de payer nos impôts pour desservices nécessaires que nous partagerons avec les plusdémunis*

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Par Eliane Pelletier

Les humains ont toujours été inquiets. Depuis leur appari-tion sur la terre, ils ont cherché, sans relâche, (j'allais direéternellement) à savoir ce que leur réservait l'avenir. Laperspective d'une vie limitée engendre l'angoisse etdéclenche le désir de percer le mystère de l'au-delà. Cessentiments ont amené la création de métiers qui, en plusd'être de bons moyens de subsistance, ont la prétention decalmer les inquiétudes, de sécuriser, d'apporter desréponses aux interrogations. Et sont apparus les devins,sorciers, voyants, oracles, prophètes, astrologues, car-tomanciens, prêtres, augures, chiromanciens, magesnécromanciens, psychiatres, etc.Dans l'antiquité, les devins et augures observaient le chantou le vol des oiseaux et en tiraient de richesrenseignements pour prédire l'avenir de leurs clients. Lesrêves, les éclipses, une comète en goguette, constituaientautant d'indices pour statuer sur les destins. D'autres pro-phètes trouvaient leurs inspirations dans les entrailles depoulets ou autres petites bêtes égorgées tout exprès. Poursa part, la pythie de Delphes avait sa technique bien per-sonnelle: elle s'exposait aux vapeurs des gaz émanantd'une crevasse profonde dans le roc. Elle entrait en transe.Les cris et les paroles qu'elle laissait échapper pendant son«trip» étaient interprétés par un oracle et avaient valeurprophétique. Ces métiers n'étaient cependant pas sans ris-ques: déçus de ne pas remporter une victoire prédite, con-trariés de voir s'échapper un succès promis, les rois etchefs de guerre avaient la mauvaise habitude de couper latête aux prophètes ou astrologues fautifs.Heureusement, en ce siècle de science et de hautetechnologie, nous sommes sortis de ces superstitions.Finis les oiseaux! Finis les poulets! Pour tirer notrehoroscope, prédire notre avenir, sceller notre destin, lesastrologues, disposant d'ordinateurs, peuvent tracer notrecarte du ciel, nous caser dans une des douze maisons,déterminer notre ascendant, nommer les astres qui, ànotre insu, influencent notre vie. Ils communiquent avecnous par les journaux mais surtout par la télé; ils publientde gros livres savants avec de beaux dessins compliqués etconvaincants.Avec tous ces moyens, c'est rassurant, l'avenir n'a plus desecret; le métier d'astrologue est très lucratif, moinsdangereux et beaucoup plus propre.

AU

Par Lorraine Landry-Mailhot*

Sans prétention, je voudrais vous livrer quelques réflexionsconcernant l'appellation controversée de "Femme aufoyer".

Combien de fois, quand on nous demande "Est-ce que tutravailles?", après quelques hésitations, on s'entendrépondre "non, je reste à la maison,"tout en pensant autravail sans cesse recommencé ou jamais tout à fait ter-miné!

Alors comment nous définir, nous, femmes au foyer? Leterme "ménagère" n'est pas toujours approprié. Parfois,certaines seraient tentées de dire plutôt "dépensière."

Quand au titre de "reine du foyer", il évoque une reinecouronnée de bigoudis, accessoires d'un temps révolu,comme la royauté d'ailleurs.

Maîtresse de maison? Cela peut porter à confusion...

Alors que choisir? Eh bien, je voudrais vous suggérer uneappelation: pourquoi ne pas nous octroyer le titre de"spécialistes ou techniciennes en investissements," puis-que ce sont généralement les femmes qui s'occupent del'approvisionnement: épicerie, vêtement, meubles, etc...Si nous, les femmes, cessions "d'investir" où irait notreéconomie?

N'êtes-vous pas d'accord pour dire que la femme faittourner la grande roue production-consommation? C'esttrès bien de produire, encore faut-il que les biens et ser-vices soient judicieusement utilisés, achetés, consommés.

Investissement ne veut pas dire gaspillage, et le terme detechnicienne ou spécialiste est valorisant dans notresociété technologique hautement spécialisée.

Donc, Femmes d'Ici, que pensez-vous de l'appellation de"spécialiste en investissement"? L'idée est lancée. Qui ditmieux?

*de Rawdon

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LA DE LA COURTEPOINTEPar Nathalie Roy

À Noël, j'ai reçu en cadeau un livre très intéressant. Letitre: "La révolte de la courtepointe."

Ce livre m'a beaucoup frappé. Il m'a appris que des veilleschoses peuvent être importantes. Je vous en donne unbref résumé.

Cela commence un jour de Noël. Une petite fille, du nomde Julie, a trouvé un gros cadeau pour elle sous le sapin.Elle est toute excitée. Elle a hâte de savoir ce qu'il y a à l'in-térieur de ce cadeau. Surprise, Julie perdit le sourire lors-qu'elle reconnut plusieurs de ses vieux vêtements qu'elleportait quand elle était petite. Julie était en colère et nevoulait pas ce cadeau parce qu'il était fabriqué avec desvieilles choses. Ce soir là, elle s'endormit triste et déçue.Durant la nuit, elle fait un drôle de rêve qui lui fait com-prendre un tas de choses.

J'invite tous les enfants de mon âge, c'est-à-dire de 8 à 13ans à lire ce livre. Il a été écrit par Bernadette Renaud(Éditions Fides).

Bonne lecture!

Bernadette Renaud, Éditions Fides 1979, 93 pages,5.95$

VOSPar Claire Houde

Le Dr Wayne W. Dyer est psychologue, thérapeute et pro-fesseur. Par zone erronées, il entend les blocages de notrepersonnalité qui nous empêchent de vivre toutes sortesd'expériences et nous privent de grandes jouissances. Ilraconte comment une fois un objectif atteint, il s'en fixe unnouveau et comment il réussit à être tel qu'il se veut.

Ce livre vous aidera à éliminer petit à petit ces zones er-ronées qui vous détruisent et vous rendent malheureux; àprofiter de chaque instant de vie. Il vous apprend à iden-tifier vos points faibles et vous donne des méthodes facilesà suivre pour les éliminer. Quand vous aurez déterminé lapersonnalité que vous voulez vôtre, appliquez-vous à l'ac-quérir. Comme toutes les nouvelles thérapies, ce manuelplein de bon sens, propose des remèdes et des raisons derechercher bonheur et succès.

L'auteur nous dit: "Pourquoi ne pas choisir d'être heureuxplutôt que déprimé? Vainqueur plutôt que dédaigné?Audacieux plutôt que timide? Votre destin sera tel quevous en déciderez." N'est-ce pas là, en vérité, le véritablesecret de la vie?

Dr Wayne W. Dyer, Éditions Sélect, 258 pages, 8.95$,Collection Moi

AU OE mmPar Louise Picard-Pilon

Comme le dit la chanson, "Au jardin de mon coeur, y'a despetites fleurs," que je vous offre en bouquet à l'occasionde la fête des coeurs.

Le jardin de mon coeur fleurit en toutes saisons et produità profusion des fleurs de joie, de paix et d'amour. Mêmes'il est à l'abri des intempéries, je dois le cultiver avecbeaucoup de soin car les mauvaises herbes de la colère, dela révolte et de l'indifférence le menacent à tout moment. Ilme faut souvent lui fournir l'essence fécondant de la com-munication avec mes semblables. Je peux alors récolteraussi la solidarité qui embaume.

Comme tous les jardiniers, je dois maintenir une humiditéconstante en m'abreuvant régulièrement aux sources de lavie, car les fleurs séchées sont peut-être décoratives maisen fait, elles présentent une nature morte.

Contrairement à la terre qui a besoin de l'hiver pour sereposer afin de produire de nouveau en abondance, moncoeur doit fleurir constamment pour ne pas risquer dedevenir stérile.

Dans le jardin de mon coeur, il y a pour vous plein de fleursque je vous envoie en pensées, en paroles et en gestes.

Y SONT FOUS L'GRAND MONDE

Par Louise Picard-Pilon

Un enfant de neuf ans décide d'écrire son journal. Il y

décrit les faits de son quotidien et nous communique sa vi-sion du monde.

Bertrand B. Leblanc a su retrouver son esprit d'enfance.Cependant, le comique du roman tient surtout dans l'or-thographe assez fantaisiste du petit bonhomme. Lesrésultats valent la peine d'être lus.

Je me suis beaucoup amusée en lisant ce livre et je croisqu'il pourrait agrémenter vos longues soirées d'hiver.

Bertrand B. Leblanc, Y sont fous l'grand monde,Leméac, 230 pages, 18 95$.

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Bonjour Lise,

A l'invitation à te faire parvenir nos commentaires sur letexte "Femme au foyer," je réponds: je suis totalementd'accord avec les idées émises.

En page 8, de la revue Femmes d'Ici, une mère de familleest vraiment quelqu'un; elle se sent utile, elle est mêmenécessaire au maintien d'une société équilibrée, elle estrassurée, son coeur est réchauffé. Elle connaît son salaire,même si au chapitre "Salaire", il est écrit "Aucun."

C'est plus agréable de voir les bénéfices de la femme aufoyer dans notre belle revue; bénéfices qui sont inscrits:logée, nourrie et lavée au frais du requérant. C'estbeaucoup plus agréable, toi toujours, tu ne nous as pasdonné un salaire, vois-tu où je veux en venir: ma plusgrande frustration dans cette société injuste est lorsque jevois à chaque année dans la section "impôts des con-tribuables" que sont nos maris, le titre "personne àcharge." Je trouve cela dégradant ou déshumanisant.Nous ne contribuons donc pas, nous les femmes... Nousne sommes pas reconnues comme des citoyennes, quandon sait qu'être à la charge de quelqu'un veut dire subsistergrâce à lui et que être à la charge de quelqu'un veut dire:lui occasionner des dépenses, lui être pénible, lourd à sup-porter.

Ces messieurs du fisc, je me demande où ils se classenteux... ils ont la "charge" de cueillir l'argent le plus possi-ble.

Félicitations pour la revue.

Marcelle GuévinNicolet

Mme Houle,

Je suis heureuse du fait que l'AFEAS entreprenne unerecherche sur la femme au foyer et sur la formation à l'ac-tion sociale.

Comme il est écrit dans la revue Femmes d'Ici: "par cetterecherche, l'AFEAS vise à obtenir la reconnaissance durôle de la femme au foyer aux niveaux familial, social,économique, culturel et chrétien. Elle veut aussi faire pren-dre conscience aux femmes au foyer qu'elles sont des in-dividus avec une identité propre."

Mais le texte sous le titre "Femme au foyer demandée"m'a piquée au vif. Je suis moi-même une femme au foyer.Ça va faire neuf ans que je suis mariée et je suis mère dedeux filles. Et pourtant, jamais je n'aurais accepté dedevenir "femme au foyer" dans les conditions que votrearticle signale.

Mon mari m'a courtisée près de trois ans avant notremariage. Il devait faire soixante milles pour venir me voir.L'amour s'est installé lentement mais sûrement. Lorsquemon ami m'a demandé de l'épouser, c'était parce qu'ilm'aimait et savait que je l'aimais. Auparavant, il m'avaitavisé qu'il me faudrait ne pas travailler à l'extérieur dufoyer. J'y ai réfléchi puis j'ai accepté de bon gré et je ne l'aijamais regretté.

Avant de me marier, je travaillais dans un hôpital de Sher-brooke. Avec l'argent épargné, je me suis payé manteau

de fourrure, encyclopédie, voyage à Miami et Nassau,etc... Mais ma meilleure rémunération était d'être près demes malades tous les jours de travail. Aussi, quand je mesuis mariée, je savais que je ne recevrais plus de salaire enargent toutes les semaines. Mais je me disais: j'aurai alorsle plus beau salaire qu'une femme puisse recevoir: celui del'amour. Le travail au foyer m'a procuré, plus que toutesvaleurs marchandes, le trésor de l'amour. Il offre desressources privilégiées pour rendre la femme heureuse etrayonner le bonheur autour d'elle.

Merci de votre attention,Yvette J. GrenierPiopolis

Bonjour,Votre article "La femme au foyer", revue novembre '81, asoulevé mon enthousiasme. J'en suis de celles-là! et j'ensouffre...

Toutefois, j'aurais préféré avoir quelques années en moins.Pourquoi direz-vous? Parce qu'aujourd'hui, on semble sepréoccuper du sort de la femme, on lui admet une "cer-taine" valeur, on lui accorde un petit coin au soleil: mais ilfaut ajouter que son coin, elle se le dessine fermement etsûrement...

J'étouffe dans ma condition féminine, je suis à l'étroit dansle cadre intellectuel où on me confine! Je sens éclater macarapace d'être humain qu'on paralyse...

Je ne suis pas encore vieille et pourtant ma vie semble ter-minée, je suis dans un cul-de-sac. Mes oisillons ont prisleur envol et je me retrouve devant un mur dont je ne voispas la porte.

Pour contrer ma solitude et mon désarroi, je suisredevenue étudiante en psychologie et sociologie: ça mepassionne mais ça dérange beaucoup de monde et on neme prend pas trop au sérieux. Qu'est-ce qu'une femme aufoyer peut bien vouloir faire de psychologie, me deman-dent les profs qui fréquentent cet atelier? Comme si lapsychologie n'était l'apanage que d'une certaine classe...!

On a encore beaucoup de chemin à faire avant d'être ac-ceptées à égalité avec l'autre demie du genre humain.Nous avons à faire face à une gigantesque machine àdémonter...ou à casser...

Mais je crois que nous devons continuer à construire et nepas démolir, puisqu'il s'avère plus sain de poser des baseset d'aller de l'avant, que de détruire pour refaire.

Les femmes d'aujourd'hui sortent de la rigide conditiondans laquelle on les a installées, et je dis "bravo"!

Je m'excuse pour ce "blabla", mais vous n'aurez perduque quelques minutes à me lire et ça m'a valu une bonnedose d'optimisme pour les femmes qui voudront bien enprofiter, car toutes les femmes ne souhaitent pas selibérer...et celles-là, je les plains.

Amicalement,

Yvette RaymondSte-Adèle

Suite à la page 17

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Par Louise Picard-Pilon

Les dettes du ménage La parole aux élèves handicapés

Depuis le 2 avril 1981, date d'entrée en vigueur du nouveauCode civil, les deux époux sont maintenant égalementresponsables des dettes du ménage. La réforme du droitde la famille s'étant appuyée sur le principe de l'égalité del'homme et de la femme entre eux et devant la loi, les con-joints ont désormais les mêmes droits et les mêmes obliga-tions et doivent subvenir ensemble aux besoins de lafamille.

La loi veut que les époux assument ensemble la directionde la famille, et par conséquent, partagent également laresponsabilité des dettes du ménage; indépendamment deleur régime matrimonial.

Les critères déjà établis par les tribunaux pour apprécier ceque sont les besoins courants du ménage demeurent. Ils'agit de besoins réguliers, quotidiens, nécessaires à lasubsistance ou à l'usage de la famille. Ces besoins doiventêtre proportionnels aux moyens et à la situation sociale desconjoints.

Justice, Volume III, numéro 5, septembre-octobre 81

Pour couronner l'Année internationale des personnes han-dicapées et lui assurer un prolongement dans l'avenir, lesministères de l'Éducation, des Affaires sociales et desCommunications ont fait appel à l'opinion des élèves han-dicapés du Québec. Puisque l'avenir appartient aux jeuneshandicapés, les ministères concernés ont voulu les con-sulter et les écouter au terme de cette année qui fut con-sacrée à la personne handicapée.

Les jeunes sont invités à faire connaître leur point de vuepar un dessin ou un texte littéraire. Trois thèmes étaientproposés: l'élève handicapé lui-même; son entourage im-médiat; et la société de demain dans laquelle il aimeraits'épanouir.

Cette activité, qui n'est pas un concours, s'adresse à tousles élèves handicapés fréquentant l'école primaire etsecondaire, sans égard à leur âge. Les dessins et les textesseront soumis à un jury, formé de représentants d'associa-tions de personnes handicapées et de représentants desministères engagés dans ce projet; ils feront l'objet d'unepublication ultérieure.

Communiqué de Presse, Communication-Québec

L'union libre

La direction des communications du ministère de laJustice a publié, en novembre 1981, une brochure surl'union libre. Sous le titre "J'me marie, j'me marie pas", cedocument veut répondre aux diverses questions que se po-sent ceux qui ont choisi de vivre en union de fait. Bien quece mode de vie soit de plus en plus populaire, le nouveauCode civil portant sur la réforme du droit de la famille nereconnaît pas de statut légal au couple non marié. Cepen-dant, les concubins peuvent se prévaloir de certainesmesures législatives à caractère social. Ils peuvent aussiconclure entre eux diverses ententes susceptibles de lesprotéger.

Tous ceux que cette situation intéresse ou touche de prèsauront donc intérêt à lire cette brochure pour serenseigner.

J'me marie, j'me marie pas. Direction des Com-munications, Ministère de la Justice, Québec,novembre 1981

L/A.P.D. a 5 ans

En 1976, naissait l'Association pour la défense des droitsdu personnel domestique (A.P.D.). Quatre-vingt femmesde différentes nationalités se sont rencontrées pour lapremière fois, afin de faire connaissance, échanger desidées et essayer ensemble de trouver des solutions à ladure situation qu'elles subissaient comme employéesdomestiques.

Depuis lors, l'Association s'est structurée et offre à sesmembres différents services: information, formation,placement, consultation.

En 1980, le gouvernement du Québec reconnaissait dans laloi 126, les droits des travailleuses domestiques et fixait lesconditions de leur salaire et de leurs heures de travail.

Après 5 ans, des pas importants ont été faits, mais il resteencore beaucoup à réaliser.

Notre Journal, numéro 1, automne 81

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dossier

De la consommation à l'environnement, en passant parles communications, les femmes et les enfants, nosrésolutions ne se comptent plus tellement elles sontnombreuses. Elles sont variées et souvent complexes.Elles ont aussi des répercussions sociales et économi-ques pas faciles à imagnier et à calculer.

Devant les coupures budgétaires du gouvernement dansdes domaines aussi importants que l'éducation et les af-faires sociales, il est temps de se demander si nos at-tentes sont à la mesure de nos moyens.

Par Lise Houle

Au début de la colonie et avant larévolution industrielle, la famille étaitautarcique. Elle satisfaisait à la majeurepartie de ses besoins, s'occupait desenfants et les préparait à devenir desadultes. Elle soignait les malades etveillait sur les personnes âgées.

La venue du capitalisme a réduit la pro-duction domestique et la productionmarchande s'est développée. Lestâches deviennent plus spécialisées,chacun faisant sa petite affaire. Lafemme s'occupe de la maison et desenfants. Le mari va à l'extérieur gagnerla vie. Puis la société prend en chargeune partie des coûts impliqués par lesmembres non productifs: éducationdes enfants, soin des malades, gardedes personnes âgées.

On a donc confié tranquillement àl'État la santé, l'éducation, les affairessociales, etc... Sans prendre gardequ'en laissant ainsi à l'État le soin degérer ces services, il gérait à la fois nosvies et nos argents. Il ne faut pas se lecacher, nous avons, en bien despoints, perdu le contrôle de nos ac-tions et de nos argents. Pourtant, nousne cessons de demander plus; plus deservices, plus d'argent, plus deressources, tout en chialant contre lahausse d'impôt, l'étatisation et la pertede contrôle.

L'État doit, bien sûr, veiller au biencommun de toute la population. Cer-taines de nos assurances et de nos ser-

vices sont trop complexes et deman-dent trop d'investissement pour êtreconfiées à l'entreprise privée. L'Étatprend donc la relève et par la percep-tion de nos impôts, tente deredistribuer ces argents sous forme deserv ices ou d 'assistance oud'assurance.

Mais nous, comme citoyen(ne)s,avons aussi un rôle à jouer dans tout cesystème. Tout d'abord au niveau denos demandes; soupesons-nous suf-fisamment leurs implications économi-ques et sociales, et nous préoccupons-nous d'y exercer un certain contrôle.Voilà les questions fondamentales qu'ilfaudrait maintenant se poser, car nousne pourrons plus nous permettre demettre sur pied des services sans enavoir au préalable prévu les implica-tions.

Pour mieux illustrer cette pensée,voyons à l'aide d'exemples ce quesignifie évaluer les implications socialeset économiques et ce, à partir de deuxde nos résolutions: participation desfemmes au foyer au régime des renteset la mise sur pied d'un réseau degarderies sur l'ensemble du territoirede la province.

Qu'y a-t-il derrière ces demandes?Quels impacts économiques et sociauxauront-elles?

Le régime rentes du Québec

Cette demande remonte à 1975. Nousdemandions alors au gouvernement de

permettre aux femmes collaboratricesde leur mari dans une entreprise l'accèsau Régime des rentes du Québec. Etc'est en 1977 que l'AFEAS réclame ànouveau ce droit mais cette fois-cipour toutes les femmes au foyer.

Depuis, les rencontres avec lesministères concernés se sontmultipliées, les actions se sont pour-suivies. C'est finalement le 25 mars1980 que le ministre des finances, M.Parizeau, adopte dans son budget unemesure permettant à un contribuable,chef d'entreprise, de déduire de sonrevenu le montant versé à son conjointen tant que salarié. La femme col-laboratrice ayant maintenant le statutde travailleuse et pouvant êtrerémunérée, peut maintenant con-tribuer au Régime des rentes duQuébec.

Mais le sort des femmes au foyer resteen suspens. Dossier trop complexediront certains, application difficilediront les autres. Les femmes au foyern'étant pas rémunérées pour leurtravail, n'ayant pas le statut detravailleuses, qui paiera les cotisationsau régime?

Le Régime des rentes en quelquesmots

Actuellement, seuls les salariés peu-vent contribuer au régime. Leurs con-tributions sont déduites de leur payepar l'employeur. La déduction est faite

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au taux de 1.8% du salaire compris en-tre 1 400$ et 14700$.

L'employeur doit aussi contribuer auR.R.Q. Sa contribution est un montantégal à la déduction qu'il doit faire pourchacun de ses salariés.

La personne qui travaille à son comptepeut aussi contribuer au régime. Saparticipation est plus élevée, soit 3.6%de son revenu entre 1 400$ et 14 700$.Le régime ne permet pas de contribu-tions volontaires. Alors la femme aufoyer, n'ayant pas de salaire, n'étantpas une travailleuse autonome possé-dant des revenus en propre et le régimene permettant pas de contributionsvolontaires, il lui est bien difficile, voireimpossible de participer à ce régimed'assurance.

Advenant la retraite, un décès ou uneinvalidité, la femme au foyer n'ayantpas contribué au régime ne pourra enbénéficier ou en faire bénéficier lesmembres de sa famille.

A certaines conditions, le (la)travailleur (seî aura lui, ou elle, le droitau paiement d'une rente de retraite,lorsqu'il (elle) aura atteint 65 ans.

Le cotisant pourra, advenant sondécès, laisser à son conjoint ou ses en-fants, une rente ou une prestation dedécès. Advenant aussi une invalidité,le travailleur recevra une rente d'in-validité et laissera à son enfant àcharge une rente.

La femme qui n'a jamais travaillé à l'ex-térieur et qui est demeurée au foyerpour élever ses enfants ne seratouchée par le régime qu'au décès deson conjoint ou d'un divorce.

En effet, lorsque son conjointdécédera, elle aura droit à une rente deveuve qu'elle perdra si elle se remarie,comme quoi un mari doit toujours fairevivre sa femme. Advenant un divorce,elle aura droit à la moitié des gains ac-cumulés par son conjoint au momentde leur cohabitation.

O*3 îa f îc i ï "* ' . -• "c-L'inclusion des femmes au foyer aurégime des rentes, est-ce possible7 Cesfemmes n'ayant pas de revenus per-sonnels, on ne peut s'attendre à cequ'elles versent elles-mêmes les cotisa-tions. Qui défraierait le coût de leurparticipation.,. L'Etat7 Le mari7...

Plusieurs propositions ont déjà étéavancées sur les modalités de leur par-ticipation au régime. Elles font ac-tuellement l'objet d'une étude par-ticulière au niveau fédéral. Lesdonnées de cette étude seront con-nues très bientôt. Il faudra se montrertrès attentives lorsque ce dossier sor-tira, ce sera une fois de plus l'occasionde s'impliquer et de dire à haute voix ceque nous croyons le meilleur pournous.

PfuS qu'ilôt* ^'',3^ J- s 5 ,.-.,

Plus qu'une question de sous, cetterevendication des femmes au foyer seveut une acceptation du travail effec-tué par la femme au foyer et une recon-naissance de son autonomie finan-cière.

Malheureusement, les régimesd'assurance, la rémunération, lafiscalité et les transferts sont basés surle fait qu'une femme a ordinairementun homme qui la fait vivre. Cet hommepourvoyeur, doit disposer d'un revenusuffisant et être protégé contre les ris-ques de revenu, puisqu'il a à sa chargeune femme et des enfants. La sphèredomestique est une sphère privée.L'État n'a donc pas à se préoccuper dela force de travail qui s'y dépense, ni dela répartition des richesses entre lesconjoints. La femme est dépendantede son mari. S'il décède, l'Etat se doitde prendre ta relève, sauf si l'épouse serévèle indigne, si elle est divorcée ou siun nouvel époux la prend à sa charge.

Comme la contribution des femmes aufoyer apporte à la société une contribu-tion massive "en nature" plutôt qu'enargent, elles sont pénalisées. Elles leseront toute leur vie durant et par-ticulièrement à leur vieillesse. Desétudes l'ont confirmé, les femmesvieilliront seules et pauvres.

Les services de ga«-d~Depuis plusieurs années, les garderiesfont partie des revendications desgroupes de femmes. Devant l'ac-croissement du nombre de femmes autravail, les services de garde ne sontplus un luxe mais une nécessité.

Comme ce service est plutôt de naturecollective, il incombe à l'Etat de voir àleur établissement, car j| devient im-possible pour un grand nombre deparents d'y répondre individuellement.Devant l'ampleur du problème et de laqualité du service à assurer, l'intervention de l'Etat s'avère urgente etnécessaire

D'ailleurs, depuis quelques annéesdéjà, le gouvernement québécoisreconnaît sa responsabilité dans ce do-maine, Ainsi, le ministère des Affairessociales a établi des normes pour lesgarderies: il a également mis sur piedun programme de subventionsd'aménagement ou d'équipement desnouvelles garderies. De plus, il a in-stitué un régime d'aide financière auxparents. Ce régime comporte uneallocation, en faveui de certains en-fants qui fréquentent une garderie, parle ministère des Affaires sociales si lerevenu des parents se situe en deçàd'un certain minimum ^dépendant duvolume de la famille et du nombred'enfants en garderie).

L'Office des services de garde à l'en-fance, organisme responsable de l'ap-plication de la Loi sur les services degarde à l'enfance (loi 77), peut verserdes subventions aux services de gardeen garderie sans but lucratif et auxagences de services de garde en milieufamilial. Seuls les projets s'inscrivantdans un plan annuel de développementdes services peuvent être subven-tionnés

Ainsi, on peut octroyer 'chiffre de1980) de 7 000$ a 10 000$ pour ledémarrage d'une garderie, 12 000$pour son aménagement et environ 7000$ pour l'achat d'équipement.

Page 10: femmes d - CDÉACF

Dans le fond de roulement, unesubvention de 2 00$ par jour par placeau permis (capacité d'occupation max-imum indiquée au permis de lagarderie) est accordée.

Pour faciliter l'intégration des enfantshandicapés, le ministère offre unesubvention de fonctionnement de 2500$ par année pour chaque place oc-cupée par un enfant ayant des besoinsspéciaux. La totalité des frais d'équipe-ment (supports spéciaux, chaisesroulantes, etc.. .) et des fraisd'aménagement nécessaires (rampesd'accès, etc...) est assumée par leministère. La subvention accordée auxagences responsables de familles degarde est de 1 00$ par jour par place aupermis.Pour ce qui est de la garde en milieuscolaire, les commissions scolairesreçoivent une subvention du ministèrede l'éducation pour les fins d'aménage-ment et d'équipement sur présentationd'un projet et une subvention de fonc-tionnement. Les parents assument lesfrais non admissibles aux subventions,telle la rémunération de la personneresponsable. La commission scolairedéfraie les coûts de l'entretien, dulocal, du chauffage, de l'éclairage etdes assurances.

Les services de garde à l'enfance nesont pas gratuits. Cependant, l'Officepeut, à certaines conditions, exonéreren partie les parents de l'obligationqu'ils ont de verser une contributionpour que leurs enfants bénéficient d'unservice de garde en garderie, en milieufamilial ou en milieu scolaire.

Le montant de l'exonération (voirtableau 1, page 10) varie donc selon lerevenu annuel net de la famille, la taillede la famille, le nombre d'enfants engarde, le tarif du service de garde et,dans certains cas le nombre d'heurespendant lesquelles l'enfant est engarde.

Alors qu'il en coûte aujourd'hui entre12.00$ et 14.00$ par jour pour fairegarder son enfant et compte-tenu desnormes auxquelles doivent répondre

les parents pour recevoir de l'aide,seuls les parents vivant près du seuil depauvreté pourront en bénéficier. Ceuxqui ont un revenu moyen sont une foisde plus pénalisés...

Le

II y a actuellement 450 garderies auQuébec qui accueillent 22,770 enfants,17,118 d'entre eux sont subven-tionnés.

Malgré cela, les garderies ont du mal àsurvivre, certaines d'entre elles doiventmême fermer leurs portes. C'est queles coûts d'opération sont supérieursaux estimés du ministère. C'est unedes raisons pour lesquelles ondemande d'instaurer un réseauuniversel et gratuit de garderie. Il encoûterait 1 milliard pour un tel réseauqui offrirait 150,000 places.

Le droit des femmes au travail et auxloisirs se trouve ainsi menacé. Les fem-mes, c'est la très grande majorité,travaillent soit pour boucler le budgetou parce qu'elles sont seules, elles ontgénéralement la charge d'un ou deplusieurs enfants. Un réseau de ser-vices de garde apparaît comme uneobligation, puisqu'on son absence,l'une des seules alternatives possiblessera l'aide sociale.

Les mères au foyer ont aussi besoin deservices de garde appropriés pour sor-tir de leur solitude et participer à desactivités qui contribueraient à leurépanouissement personnel.

Les enfants ne sont pas non plus laresponsabilité seulement des parents.Les enfants sont pour la société une"ressource naturelle" importance. Ilsont droit à la vie, au bien-être et audéveloppement. Leurs besoins doiventêtre assumés collectivement au mêmetitre que l'assurance-maladie.

Mais le problème reste entier. Avons-nous les moyens de nous offrir ces ser-vices? Et si nous les avons, ce type deservices est-il à ce point privilégié parl'État et les membres qui la composentpour qu'ils deviennent réalité?

Tableau 1

Échelle de l'aide financière dans le cas d'une garderie dont le tarif estde 10$ par jour ou plus

Taille de lafamille

1 adulte et2 enfants

2 adultes et2 enfants

2 adultes et2 enfants

Revenu net Nombre d'enfants Aide financière Contribution duen garderie du gouvernement parent

6 700$ 2 enfants 185 2$ et plus

16 900$ 1 enfant Aucune 10$ et plus

16 900$ 2 enfants 9$ 11$ et plus

La confessionnalité scolairesuite de la page 14

ques, il soit désormais rendu possible,en vertu du règlement du Comitécatholique, d'offrir à tous les élèves duprimaire et du secondaire, le choix en-tre l 'enseignement rel igieux etl'enseignement moral.

Est-ce que les autorités religieusessont d'accord avec ces recomman-dations?

Le 11 novembre 1981, l'Assemblée desévêques du Québec réagissait of-ficiellement à ce rapport en rappelantce qu'ils avaient écrit dans leurmessage de 1978: "Puisque lepluralisme est devenu une réalitésociologique qu'on ne peut ignorer, ilnous apparaît nécessaire, voir urgent,de chercher à introduire progressive-ment une plus grande diversité dansnotre système scolaire. Différentstypes d'écoles s'imposent, surtoutdans les milieux cosmopolites où unseul modèle scolaire ne parvient pas àsatisfaire les attentes de la population"(37). Ils demandent seulement qu'onprenne le temps d'expérimenter pourvoir si ce genre d'écoles pourrasatisfaire aux attentes des parents.

Conclusion

Ce qu'il nous semble devoir retenircomme essentiel dans la position del 'AFEAS, c'est la nécessité del'engagement des parents et de la viecommunauté chrétienne dans la vie del'école, pour que son caractère confes-sionnel ne soit pas seulement un titreofficiel, mais qu'il corresponde à unevie réelle. Toute la société pourra enbénéficier puisque, pour l'AFEAS, lechristianisme devrait être sourced'engagement social.

agent de pastorale au niveau provincial.

DU

Le Vatican décerne la médaille ProE c c l e s i a et P o n t ï f i c e enrécompense aux laïques qui sedistinguent par leur action sociale.Sur intervention de l'évêque LouisLangevin de St-Hyacinthe, le papea donc choisi Mme Azylda Mar-chand. Même si elle se dit fière dece qui lui arrive, elle n'en déclarepas moins: "Ce n'est pas à AzildaMarchand que le pape décernecette médaille. Il ne la connaît pas.C'est plutôt à une femme engagéedans la société et j'apprécie quel'on reconnaisse ce travail".

On se souvient que Mme Mar-chand a été présidente générale del'AFEAS de 1970 à 1975.Source: La voie de l'Est, 12 décembre 1981

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Page 11: femmes d - CDÉACF

KM «M«.lMtM.?

Par Eliane Pelletier

A votre intention, j'ai posé des ques-tions à Luce Scalabrini qui s'est prêtéebien gentiment à l'entrevue.

F. d'lci:~ Le tissage sur métier hautelisse est-il une technique récente?

Luce S.:- Ici, au Québec, les métiershaute lisse sont relativement récentsmais leur histoire remonte à l'époquedes Égyptiens qui, semble-t-il, ont in-venté ce genre de métiers. Lesméthodes que nous utilisons ont étémises au point par les Français quiavaient des ateliers de fabrication detapisseries (Gobelins, Beauvais) de trèsgrande qualité. Ils avaient importé lestechniques des Flandres. Tous lestermes que nous utilisons remontent àl'âge des troubadours, époque de joiede vivre, et sont des noms de dansesou de pas de danses: duite, pienne,crapautage, etc. C'est beau, c'est gai!

F. d'Ici:— Comment se fabrique unetapisserie?

Luce S. :— Avant d'arriver à la réalisa-tion d'une tapisserie comme celles quinous entourent, il y a tout un travail decréation. Ce travail n'est jamais de l'im-provisat ion. Pour conserver sacapacité de créer, il faut une certaineascèse car je crois qu'on ne peut pascréer dans l'opulence. Il faut aussi uneascèse psychique: garder une certainesolitude, la création se fait dans l'isole-ment - la création isole aussi -. Il fautnourrir son pouvoir de créer: lirebeaucoup, regarder, écouter la musi-que, voyager, observer la nature et les

Luce Scalabrini, artiste spécialisée entissage haute lisse, a bien voulu merecevoir dans son atelier à Nicolet.Littéralement juché sur le toit du cou-vent, l'atelier dont la renomméedépasse largement nos frontières estun véritable havre de paix. Quand onpénètre dans ce lieu privilégié, on estfrappé par la place qu'occupent lalumière, le silence et les couleurs.Trois femmes y travaillent dans lecalme, la sérénité, presque lerecueillement. Viennent troubler cettepaix, quelques commentaires, desrires, un peu de musique et leroucoulement de la tourterelle de

phénomènes de la température, mar-cher, laisser ses sens percevoir. Ac-tuellement, je lis Marguerite Yourcenaravec qui je me découvre des affinités;c'est une femme seule, très près, trèsinfluencée par la nature. La méditationm'aide aussi à alimenter ma créativité.

Quand un sujet s'impose, je fais uncroquis, je prends des notes. Le projetprécis est fixé sur un carton. Pour pro-duire ce carton (de 5 po. par 7 po.) jepeux travailler jusqu'à une semaine.Les couleurs sont indiquées, unelégende peut contenir les détails plus

précis. C'est ce carton que lestisserandes transformeront en muralede 3 pi. par 4 pi. et, souvent, de dimen-sions beaucoup plus grandes.

F. d'Ici: — Comment peut se faire cetteréalisation d'un projet, d'une création,par une autre personne?

Luce S. :— Tout l'art de la tapisserierepose justement sur la complicité, surl ' assoc ia t i on des qual i tés dudessinateur et de l'habileté, la sen-sibilité de l'artisan. C'est donc untravail d'équipe, un travail de confiancemutuelle. Je travaille depuis plusieursannées avec Jeanne Niquette et il y après de deux ans, BérangèreBeauchemin s'est jointe à nous. Jecrois que nous nous complétons, quenous nous devinons. Nous nousréunissons, nous discutons du projet,établissons le comment de la réalisa-tion, choisissons les fibres etc. Et toutau cours du travail, une rencontrequotidienne permet de bien suivrel'oeuvre.F. d'Ici:— Utilisez-vous toujours desfibres naturelles?

Luce S . :— Nous travaillons avec desfibres naturelles mais nous employonsbeaucoup les fibres synthétiques. AuQuébec, la laine de bonne qualité esrare et le lin introuvable. Les fibresnaturelles ont deux défauts, d'abord,elles coûtent cher, ensuite elles n'ontpas toujours des couleurs qui résistentà la lumière et au temps. Et je dois direque j'aime faire des expériences avecde nouvelles fibres et de nouveaux

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matériaux. Il m'arrive d'insérer dansmes tapisseries des laminés de cuivre,

d'aluminium, de minces feuilles debois. Il faut vivre à son époque etsavoir utiliser les ressources mises ànotre disposition.

F. d'Ici:— Combien faut-il de tempspour réaliser une tapisserie?

Luce S. :— Tout dépend, bien sûr, desdimensions. Quinze jours, à raison desix heures par jour, soit environ 70heures, permettent de produire unetapisserie de 3 pi. par 4 pieds. Les fem-mes savent ce qu'est un travail de pa-tience.

F. d'Ici:— La technique du tissagehaute lisse est-elle facilement accessi-ble?

Luce S.:— Les deux grands manufac-turiers de métiers du Québec vendentdes métiers haute lisse à prix abor-dable. Le métier standard mesure sixpieds, mais sur commande, on peut enacquérir un plus étroit ou plus large.Des cours se donnent un peu partout.

Ici, nous donnons quatre sessions auprintemps et trois à l'automne. Quandon s'inscrit à un cours de haute lisse oumême de tissage sur cadre, il faut serappeler que la base de la tapisserie estle dessin. Une oeuvre d'art n'est pas lerésultat de l'improvisation. On ne pro-duit pas une murale qui soit belle enposant, au hasard, des taches decouleurs. Un dessin se compose. Et lacomposition est soumise à des normesen dessin comme en musique, ensculpture, en poésie ou tout autre art.En un mot, pour faire ce genre detissage, il faut avoir des notions dedessin. Il faut se garder des modes etdes engouements. Faire de belleschoses au métier domestique ou àl'aiguille est plus valorisant qu'enréaliser de médiocres dans une techni-que qui nous est moins familière.J'ai quitté l'atelier apportant dans mesyeux un enchantement de couleurs.Pour goûter le même plaisir, venez voirvous aussi!

Par Éliane Pelletier

Un grand cadre de bois (6 pi. delargeur) placé à la verticale, voilà com-ment nous apparaît un métier hautelisse. Pour mieux faire connaissance, ladescription peut continuer en prenantcomme comparaison le métierdomestique qui nous est plus familier.Ici, la chaîne est verticale et s'appellepienne. Les lames sont remplacées parles lisses, sortes de cordelettes ter-minées par un anneau à travers duquelpassent les fils de chaîne ou piennes.Pas de pédales, c'est la tisserande quitire de la main un groupe de lisses pourcroiser les fils et permettre le passagede la broche. Cette broche ou flûtejoue le rôle, à la fois, de la navette et duros, car c'est sur cet outil allongéqu'est enroulé le fil de trame et son ex-trémité pointue sert à taper le travailaprès chaque duite.

Au fur et à mesure que le travail pro-gresse, la pièce tissée s'enroule surt'ensoupie placée à la partie inférieuredu métier. La pièce est montée à partird'un ourdissoir horizontal et il estnécessaire de compter trois pieds defils en sus de ce que demande la piècepour permettre le mouvement facile dela broche au début et fors des dernièresduites.

La tisserande, assise un peu bas,travaille du côté de ce qui sera l'enversde la pièce. Un miroir placé face à latisserande, de l'autre côté des piennes,

lui renvoie l'image de ses gestes et dela progression du travail. Cette façonde procéder peut paraître embar-rassante mais, au contraire, le miroirdonne de la perspective, aide à jugersur le champ de l'effet du dessin, descouleurs et décèle facilement les er-reurs.Les termes connus de frappé,chèvrefeuille, damassé etc... fontplace à pointillé, driadi, crapautage...Ces expressions remontent au Moyen-Âge et sont empruntées au vocabulairede la danse. Sur un métier domestique,une duite est une lancée de la navetted'une lisière à l'autre de la pièced'étoffe, tassée ensuite par l'action duros: la progression est égale, unie. Surun métier haute lisse, la duite n'a pascette ampleur. La pièce progresse par àcoup, une couleur à la fois, un motif àla fois, tassés par le travail patient de labroche, comme une construction à la-quelle s'ajoutent les différentséléments, un à un.

Les adeptes du métier haute lisse nesont pas légion; en fait, cette techni-que étant relativement récente chez-nous, ils sont plutôt rares. Pourtantnous voyons fréquemment des an-nonces de cours de tissage haute lisse.Renseignements pris, nous constatonsqu'en réalité, on nous offre du tissagesur cadre et ce souvent à gros prix. Ilfaudrait, peut-être, être attentives etne pas se laisser abuser et prendrel'habitude d'appeler un chat, un chat.

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Par Annette Verge

C'est dans le calme et la sérénité queDenise Laporte-Dubuc m'accueilledans son bureau de l'O.F.A.Q.(Organismes familiaux associés duQuébec). Rien ne laisse deviner qu'ellevient à peine d'arriver d'une quinzaineen Belgique pour l'O.F.A.Q. et qu'elledoit repartir pour Québec et Chicoutimidans quelques jours. Être depuis dixans permanente de cet organisme l'asans doute amenée à composer avecune vie bousculée. Mais elle ne brus-que ni les gens, ni les choses.

Denise se définit comme une femmede vision globale, à l'esprit de syn-thèse. C'est sans doute ce qui a décidéde son orientation définitive vers lasociologie. Et tu sais me dit-elle, j'aicommencé ces études à quarante ans.

Il y a tout un itinéraire là-dessous. Maisl'important, pour moi, c'est dedécouvrir que pour Denise le motfamille possède une résonnance toutechaude. Le fait de mettre au mondedeux filles a été pour elle la chose laplus importante de sa vie alors qu'elleest dans la vingtaine. C'est pour elle,comme si rien n'avait existé avant cemoment-là. Coupée des études trèsjeune faute de ressources financières,elle retourne grâce à l'éducation per-manente aux cours du soir. C'est ledébut de longues années qui vont laconduire à une maîtrise en sociologie.Les enfants ne sont que des bébés,qu'elle veut tout savoir, tout apprendrepour faire de sa maternité une réussite;aussi elle lit tout ce qui s'écrit surl'éducation et écoute comme tant deparents à ce moment-là "L'école desparents". Ce programme de Radio-Canada était réalisé par le président del'Union des Familles de Saint-Lambert.

Lorsqu'elle rejoint ce groupe, elle seretrouve en compagnie d'autresparents qui ont les mêmes aspirationset qui veulent des changements dansl'éducation à donner aux enfants.Denise me parle de la première con-frontation avec le professeur de sa fillede six ans. Je ne pouvais accepter quel'école véhicule des valeurs trèsdifférentes de celles que je prônaischez-moi et l'influence de "L'École desparents" m'a fait réagir et vite.

Lorsque se déroule l'opération 55, quidoit révolutionner le monde de l'éduca-tion, Denise se trouve déléguée del'Union des Familles. Voilà notrechance, se dit-elle, de sortir nos en-fants d'un type d'école sombre, em-brigadée, presque sclérosée où aucuneplace n'est laissée pour la créativité etl'autonomie. Les frustations de Deniseface au monde d'enseignement de lareligion surtout vont pouvoir sedissiper. Elle avoue honnêtement quel'enthousiasme de ce temps-là s'estrefroidi face à ce qu'est devenue cetteréforme pourtant pleine de promesses.

Naissance et évolutionDevenue sociologue, elle entreprendune recherche de deux ans visant àregrouper les mouvements familiaux.Elle revit devant moi les inquiétudes deces groupements qui avaient une peurbleue de perdre leur autonomie; maissurtout, ajoute-t-elle, ils étaient trèschauvins au sujet de leur sphère d'ac-tivités. Chacun craignait un peu lacompétition et les comparaisons.L'O.F.A.Q. voit le jour en 1971, comp-tant sept organismes dont l'AFEAS, leS.P.M., Couple et Famille, et théChristian Family Mouvement, plus troisfédérations régionales. Le chemine-ment de deux ans a permis auxorganismes concernés de s'assurer queleur autonomie serait sauve. Col-laborer, étudier, mettre en communs'est révélé une opération d'addition etnon de soustraction. Les mouvementsfamiliaux se sont enrichis; les craintesdissipées, la confiance et la solidaritése sont établies.

Toutefois, les cinq premières années,les organismes tiennent farouchementà leur pouvoir décisionnel. Toute prisede position de l'O.F.A.Q. doit fairel'objet d'un consensus. Lentement, onarrive en assemblée générale à voterpour un acquiescement des deux tiersdes groupes. Si les débuts del'O.F.A.Q. sont aux teintes de conser-vatisme et de la prudence, depuis lescinq dern iè res années, lesgroupements affiliés deviennent deplus en plus désireux de se prononcersur toute politique émise touchant la

famille. D'ailleurs il n'y a qu'à lire leManifeste "Pour la défense de lanouvelle famille au Québec" pour serendre compte de l'évolution del'O.F.A.Q. au cours des dix dernièresannées.

Perspective d'avenir

Denise voit deux nécessités majeurespour que l'O.F.A.Q. ne reste pas sur leplateau où il s'est hissé. Nous en som-mes rendus à l'étape de la profession-nalisation. Les projets de loi mis del'avant demandent l'éclairage despécialistes. Nous, les bénévoles,n'avons ni la compétence, ni le temps,ni les ressources financières pour allertrouver tous les renseignementsnécessaires avant de prendre positionde façon efficace. Il nous faut l'aide ducôté de la loi et du côté des finances.Le domaine fiscal uniquementdemande l'intervention de profession-nels. Puis, nous avons besoin d'aidejuridique. Comment préparer un projetde loi si nous n'avons pas en maintoutes les données que seuls lesjuristes peuvent nous apporter. Il fauttoujours peser les conséquences desprises de position que nos bénévolesprennent. Quelles sont les répercus-sions possibles si nous décidons dansun sens plutôt que dans l'autre? Denisecroit fermement que c'est la prochaineétape pour une action positive etéclairée.

De plus, il nous faut une équiped'animateurs professionnels qui vontramasser les besoins des nouvellesfamilles, c'est-à-dire, celles qui mettentau monde et élèvent des enfants au-jourd'hui. Il se vit actuellement uniso lement déshumanisant etdécourageant pour beaucoup dejeunes familles et c'est très souvent lamère qui se sent le plus coupée dumonde. Et ces jeunes familles ont be-soin de notre aide. Mais encore faut-ilpouvoir les découvrir. Ce serait letravail de ces animateurs: trouver cesjeunes familles, cerner avec elles lesproblèmes et voir à élaborer des solu-tions. Car ces familles peuvent se don-ner des moyens. Elles ont cependantbesoin d'un coup de main.

Hypothèse à vérifier

Denise se demande si le culte de l'in-dividu ne crée pas le grand malaise dela société actuelle. On répète aux gens:regardez-vous, vivez pour vous, soyezbien dans votre peau. Pendant cetemps-là, les individus oublient que lesautres continuent à vivre autour etqu'ils sont ignorés. Tant et aussiSuite à la page 16

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Page 14: femmes d - CDÉACF

La confessionnalité scoiaîre

Par Paul-Emile Charland

A quelles conditions l'AFEAS veutconserver la confess ionnal i téscolaire?

La confessionnalité se trouve inséréedans la loi de 1964 créant la ministèrede l'Éducation. Le préambule de cetteloi reconnaît aussi explicitement que"les parents ont le droit de choisir lesinstitutions qui, selon leurs convic-tions, assurent le mieux le respect desdroits de leurs enfants."

Si, depuis quelques années, le débatautour de la confessionnalité scolairese fait sur la place publique, c'est quece vêtement qu'on avait taillé à l'épo-que pour nos écoles publiques ne con-vient plus à une partie de la population,malgré les ajustements qu'on lui a déjàfait subir. L'AFEAS s'intéresse à justetitre à cette question et entend la suivrede près. Voici donc quelques questionsque l'on peut se poser à la suite duCongrès d'orientation du mois d'août1981.

Quelle est la position de i'AFEASau sujet de la confessionnalité?

Par un vote majoritaire, le Congrèsd'orientation demande que soitmaintenu le système québécoisd'écoles confessionnelles. Et dans unmême souffle, mais cette fois àl'unanimité, les déléguées veulent quesoit améliorée la qualité de l'enseigne-

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ment religieux en l'inscrivant à l'in-térieur d'un projet éducatif. Nous sen-tons déjà qu'il y a là une question quise pose par la différence du vote: sil'on désire des écoles confessionnelles,on exige avant tout des écoles dequalité qui aient un projet éducatif.

Pourquoi cette distinction dans legroupe?

La différence du vote entre la premièreet la deuxième proposition dénote unsouci d'authenticité et de vérité. Si l'ondésire que le système d'écoles confes-sionnelles soit maintenu, ce n'est passeulement pour qu'il soit protégé pardes lois et des institutions; on veut sur-tout qu'il corresponde vraiment à ceque devrait être une éducation chré-tienne. Et pour cela, on se réfère auprojet éducatif.

Qu'est-ce qu'on entend par ce pro-jet éducatif de l'école chrétienne?

Dans un message aux responsables del'Éducation, les évêques du Québecdéfinissaient ainsi les grandes lignes duprojet éducatif: "Dans ses préoccupa-tions éducatives, l'école catholique selaissera donc guider avant tout par lesexigences de l'Évangile: c'est-à-dire lapriorité accordée aux personnes et lesouci de mettre les institutions à leurservice, la préoccupation des petits etdes pauvres, la soif de justice et lavolonté de service." Une école qui seveut audacieusement confessionnelle,dans les faits, constitue donc un ap-port réel pour la société et l'Église duQuébec.

A quelles conditions de tellesécoles peuvent-elles se réaliser?

L'AFEAS met le doigt sur deux condi-tions. D'abord, qu'on exige des pro-fesseurs de catéchèse et de morale uneformation spéciale équivalente à cellequi est demandée pour les autresmatières. Mais, contrairement à ce quel'on a souvent fait, l'AFEAS refusequ'on s'en remette uniquement auxprofesseurs et à l'école. Elle demande-et par le fait même, elle s'engage - quel'on favorise la collaboration entre lafamille, l'école et l'Église pour rejoindreles jeunes et leur transmettre l'éduca-tion chrétienne.

Comment réagit-on devant ceuxqui demandent une éducationdifférente?

Comment l'ensemble de la société,l'AFEAS reste partagée. Parce qu'elleest respectueuse de la liberté desparents, l'AFEAS est d'accord avec lademande d'exemption de l'enseigne-ment religieux; elle ne voit pas là uncas de discrimination pourvu que l'onoffre de bons cours de formationmorale en remplacement. Mais le Con-grès d'orientation refuse que legouvernement voit à créer des écoles àcaractère multi-confessionnel dans lesmilieux qui le demandent: ce qued'autres appellent l'école pluraliste. Oncomprendra facilement ce refus en serappelant que ce modèle d'école estencore très théorique et qu'on n'en apas beaucoup d'exemples concretssous les yeux.Que recommande à ce sujet le Con-seil supérieur de l'Éducation?

Dans son rapport de septembre 1981sur la confessionnalité scolaire, le Con-seil recommande, entre autres, auministre de l'Éducation:

a) — que le droit à la liberté de religionet le principe de la non-discriminationsoient respectés comme une exigencedu système d'éducation québécois etorientent, en conséquence, toutes lesmodifications qui seront apportées à laconfessionnalité scolaire.

b) — que tous les intervenants enéducation, les autorités gouvernemen-tales, scolaires et ecclésiales, facilitentl'instauration d'écoles "pluralistes" ou"à cohabitation confessionnelle", là oùles communautés locales le désirent;

c) — que dans toutes les écoles duQuébec, reconnues comme catholi-Suite à la page 10

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Par Eliane Pelletier

Madame Germaine Goudreault nousfait présent de quelques-unes de sesrecettes de bonbons. Elle nous racontecomment, à un moment de sa vie, elleest devenue confiseuse.

— "Quand les cercles de l'U.C.F. ontvu le jour en 1946, nous nous sommestrouvées confrontées à un sérieux pro-blème: le Ministère de l'Agriculturenous refusait tout net les services destechniciennes en arts ménagers qui,selon les fonctionnaires de l'époque,devaient se consacrer exclusivementaux cercles de Fermières. Pour bien im-planter nos cercles, il fallait quelquechose qui attire et retienne les femmes.On ne pouvait pas, du jour au lende-main, exiger que nos membres se con-sacrent aux études sociales, ellesn'étaient pas habituées, c'était toutnouveau. D'ailleurs, nous passionspour un peu "folles" de prétendre faireétudier des femmes de 40 ans. Quipouvait imaginer une chose semblable?

Pour suppléer aux cours du gouverne-ment, la région avait organisé un coursde coupe et un cours de "mannequin"(fabrication de son propre mannequin).J'avais donné au cercle de Nicolet desdémonstrations de confections de bon-bons. Madame Orner Côté, présidentede la région, savait cela et c'est decette façon que je me suis trouvéemobilisée comme confiseuse. J'ai faitla tournée des 20 cercles que comptaitla région, à cette époque. De plus, jesuis allée dans plusieurs cercles deTro is -R iv iè res et aussi de

St-Hyacinthe, les villages de la valléedu Richelieu, en particulier. Emportéepar mon élan, je me suis retrouvée àClaire-Vallée, trois étés, et même chezDupuis et Frères. Dans les cercles oùnous étions invitées, nous faisions ladémonstration de la cuisson et dumoulage des bonbons, suivait, biensûr, la dégustation. Puis nous en profi-tions pour présenter l'étude sociale. Onpeut dire, que c'était la méthodedouce.

Choisis des recettes et offre-les auxlectrices de Femmes d'Ici avec mesvoeux de bonne St-Valentin."

Voilà c'est fait. Grand merci MadameGoudreault. Nous nous sucrerons lebec en pensant à vous.

Jujubes

2 c. à table de gélatine en poudre1/4 de tasse d'eau froide1 tasse de sucre1/4 tasse d'eau bouillante5c. à table jus de fruit (orange, citron,cerise etc...)Zeste de citron (facultatif)

Couvrir la gélatine d'eau froide.Faire un sirop avec le sucre et l'eaubouillante, ajouter la gélatine et laissermijoter 20 minutes en brassant detemps en temps. Ajouter le jus de fruitainsi que le zeste et un colorant. Verserdans une casserole rincée à l'eaufroide. Tailler lorsque refroidi. Roulerdans le sucre granulé.

Caramel simple

2 1/2 tasses de sucre3/4 tasse sirop blé d'inde ou miel1/2 tasse de beurre1/8 c. à thé crème de tarte2 1/2 tasses de lait1 c. à thé de vanille

Mettre le sucre, le sirop, le beurre, lacrème de tartre et une tasse de lait surun feu doux. Amener lentement aupoint d'ébullition en brassant. Laisserbouillir quelques minutes, ajouter lereste du lait par petites quantités pourne pas arrêter l'ébullition du caramel.Brasser continuellement à 248° F.Ajouter la vanille, verser dans unecasserole beurrée. Couper en carréslorsque froid. On peut ajouter des noix,du coco, soit de dattes ou du raisin.

Fudge au chocolat (non cuit)

2 oeufs battus1 Ib. sucre en poudre4 carrés chocolat Baker1 c. table de beurre1/2 c. à thé essence de vanillenoix au goût.

Battre les oeufs, ajouter le sucre, lechocolat fondu à la vapeur avec lebeurre. Ajouter l'essence et les noix.Verser dans une casserole beurrée.Laisser prendre au froid.

Suite à la page 16

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Par Mariette Duhaîme *

Conversation entre les membres ducomité de publicité-recrutement:

— "Ce sont tous des cercles AFEASça, ces petits points sur cette cartegéographique du Québec? WhoaH Onpeut dire que l'AFEAS est vraimentprésente!"

— "Oui, 600 cercles à la grandeur de laprovince, ça forme toute une famille!"

— "Nous avions demandé cette cartepour planifier l'expansion AFEAS,c'est-à-dire, situer nos cercles actuelspour ramifier vers de nouveaux,"

— "Je ne sais pas si on pourraitdévelopper davantage le sentimentd'appartenance chez ces 35,000 fem-mes?

Mais le fameux sentiment d'ap-partenance, j'y ai jonglé et il existedéjà, La preuve? Une autre conversa-tion, mais au niveau de deux membresde mon cercle, cette fois, et en pleinesemaine de recrutement",

— "Je t'écoutais parler à un grouped'acheteuses à notre kiosque du centred'achat et j'ai trouvé que tu charriais!Tu parlais des réalisations AFEAS et tudisais: Nous avons présenté unmémoire sur le 3e âge au gouverne-ment, nous avons présenté unmémoire sur l'éducation des adultes àla Commission Jean, bla, bla, bla... Tuparlais des réalisations régionales etprovinciales et on aurait dit que c'étaittoi qui en étais l'auteur.,,"

"Et puis, c'est vrai! j'y ai participé ettoi aussi, ma chère! D'où est-ce que çavient le contenu de ces mémoires? Denos résolutions, ma chère! Tu sais, lesrésolutions que nous produisons aucercle, qui sont adoptées à îa région etensuite au congrès provincial annuel?Bien, c'est avec ça qu'on construit desmémoires, ma chère! Je ne charriaispas!"

— "Ah, bon! C'est peut-être pour çaque j'ai éprouvé aussi un sentimentd'appartenance quand notreprésidente provinciale, ChristianeBérubé-Gagné, est venue parler à laTélé hier! Elle présentait la position de'AFEAS et j'ai senti qu'elfe parlait enmon nom."

La fameux sentiment d'appartenance,il existe déjà dans la famille AFEAS,mais c'est comme un enfant, il fautl'aider à grandir.

Voici

Au niveau du cercle

— Organiser au moins une réunionrécréative par année pour se connaîtresous un autre angle, laisser tomber desbarrières, parler de nos "chums", denos petits, devenir des petites soeurs.

— Avoir une jumelle (secrète ou non)au cercle: chaque membre aurait sajumelle qui lui téléphonerait à son an-niversaire, s'informerait si elle estabsente à la réunion, la visiterait àl'hôpital, etc...

— S'habituer à toujours dire "nousavons fait ceci à l'AFEAS" et non pas"l'AFEAS a fait ceci,"

Au niveau de ta région

— Ne jamais manquer un congrèsrégional ou une journée d'étude. C'estlà qu'on s'aperçoit qu'on dépasse l'ap-partenance au cercle et qu'on s'ouvrevers une plus grande famille.

— Planifier une sortie, sérieuse ourécréative, à l'extérieur, en autobusnolïsé. Rien de tel pour connaître tesdirigeantes, se connaître entre nous,s'épauler, "sororiser" à la grandeur dela région,

Au niveau de la province

— Parler de l'AFEAS à notre parenté, ànos amies, les recruter. S'il n'y a pasde cercle dans leur paroisse, faire de la"cabale" pour qu'un cercle se fonde.Dans la famille AFEAS, on fait du plan-ning des naissances, mais c'est pouragrandir la famille.

— Le truc suprême, celui qui ne ratejamais son coup: aller à un congrèsprovincial! Pas besoin de discours ni dedessin pour réaliser que vraimentl'AFEAS c'est'toute une famille!

N.B.: Avez-vous d'autres trucs àsuggérer à notre comité?*adjointe au comité provincial de publicité-recrutement

au service de l'O.F.A.Q.Suite de la page 13

longtemps que les gens vont continuerà se centrer sur eux-mêmes dans leurcroissance personnelle, les malaisesvont continuer à se multiplier. C'estbon de s'étudier ajoute-t-elle mais à unmoment donné, il faut voir autour cequi se passe. Après la prise de cons-cience individuelle, il faut aller vers lagénérosité, poser des gestes altruistes.C'est de là que viennent les plusgrandes joies. Depuis trop longtempsmaintenant, on minimise la valeur dugroupe. Bien des thérapeutes même secontentent de répéter: tu es capabletout seul. Ceux-ci oublient qu'une per-sonne peut avoir eu besoin deretrouver son ego, même de le gonflermais il faut aller plus loin. Le vide del'existence ne peut se combler que parles autres. Et il est certain que leregroupement permet la progressiondes individus. Nous en sommes rendusà l'étape où il faut briser l'in-dividualisme à tout prix. C'est à ce prixque beaucoup de familles retrouverontleur équilibre et pourront cheminer defaçon moins contraignante.

C'est sur une note d'espérance dans lanature humaine que nos propos se ter-minent. Je crois bien que la secrétaire-générale de l'O.F.A.Q. a encorebeaucoup à donner à cet organisme.Elle en est un facteur de stabilité carelle assure un suivi à toutes les déci-sions prises, elle élabore ce que déci-dent les conseils d'administration etelle est la personne-ressource à con-sulter»

Comment on devient confiseuseSuite de la page 15

Centres de chocolat

1 Ib. de sucre en poudre6 c. à table de café fort (froid)2 c. à table de cacao1 c, à table de vanille2 c. à table de beurre fondu1 jaune d'oeuf1/2 tasse de noix hachées26 biscuits village émiettés fin(passés au hache-viande) ou 3 tassesde miettes.1/4 Ib. à 1/2 Ib. de dattes hachées oudes raisins.

Mêler le café avec le sucre, le jauned'oeuf et le beurre; battre ensemble.Ajouter le chocolat et la vanille. Bienmêler et y ajouter les noix et lesbiscuits. Tapisser un moule de papierparaffiné, y verser le mélange à 2 ou 3reprises en pressant bien à chaque ad-dition. Laisser prendre au froid. Onpeut ajouter des cerises. Façonner depetites boulettes et rouler dans le cocorâpé»

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f Suite de la page 6Bonjour,

J'ai lu dans Femmes d'Ici de novembrel'article sur la femme au foyer et j'en airessenti un indéfinissable malaise. Touten remettant la maison en ordre, j'airéfléchi. Est-ce bien ma vie qui estdécrite? Je ne l'ai pourtant pas vécueainsi. De la voir dévalorisée à ce pointest sûrement une des sources de monmalaise. Pourtant oui, à certainespériodes j'ai senti le poids de la tâche,de l'éternel recommencement, du peud'appréciation de toute cette énergieinvestit dans tous les "âges"ménagers: repassages, magasinages,etc... Serait-ce l'autre source de monmalaise? Aujourd'hui, je sais très bienqu'à ces périodes où je me sentaisresponsable de tout, servante ouesclave, c'est que moi je n'étais pasbien dans ma peau. Je ne prenais pasles moyens de faire respecter mes be-soins et surtout je n'exigeais pas le par-tage des tâches, que chacun prenneses responsabilités. C'était plus facilede tout faire mais moins formateur.

Lorsque librement j'ai dit oui aumariage, c'est que je voulais fonder unfoyer, bâtir une nouvelle cellulefamiliale, faire des enfants, nous aimeret grandir ensemble. Nulle conventioncollective, loi, droit ou mesure du pro-duit national brut ne peut en moyennerle prix et j'en suis fière. L'ultime but dela promotion de la femme est sonbonheur et non pas sa valeur mar-chande, j'espère. Le bonheur on letrouve en soi et son sentiment d'êtrequelqu'un aussi. Le soir de mon 30eanniversaire, alors que le sommeil tar-dait à venir, je pensais; 30 ans, unebonne partie de ma vie active estpassée... qu'ai-je fait? Pourquoi ai-jevécu, formation académique, maison,voyage, auto? En ce soir de bilan, mesenfants étaient ce que j'avais fait deplus important, mon foyer était ce quej'avais de plus cher.

Nos conditions de travail sontbeaucoup ce que nous en faisons. Unecertaine planification et un partage destâches avec le mari et les enfants sontpossibles. Nous n'avons pas toutesmarié de gros méchants ogres.

Remarquons-nous assez nos petitsplaisirs de femmes au foyer? Une cer-taine latitude dans l'organisation de sajournée, visiter une amie, prendreplaisir à parler à l'occasion autéléphone, collaborer à un mouve-ment, voir nos enfants, être témoin deleur développement, décider de toutlaisser de côté et prendre une marche,prendre le temps d'admirer couture,

tricot, bricolage que nous faisons, s'in-struire par la lecture, la télévision,etc... Serais-je plus heureuse en appre-nant que je donne un rendement de 20000$ par année, en mettant un prix surce que j'ai fait de plus grand?Le marché du travail est-il si rosé? Lesfemmes sont-elles épanouies parcequ'elles travaillent à l'extérieur. Est-cesi rosé pour le mari seul responsable del'apport financier, du confort ou de l'in-confort des siens. Lui aussi sent latâche écrasante parfois. Nous n'avonspas toutes marié de purs égoïstes.Avais-je le droit de vous livrer mesréflexions? J'ai 44 ans, un bon mari quicoopère lorsqu'on lui demande, quatre(4) enfants en train de devenir desadultes responsables et je travailledeux (2) jours par semaine à l'extérieur.J'aurais été très malheureuse d'êtreprivée de ma vie familiale, du contactquotidien avec mes enfants, par con-tre, j'aime bien mon travail d'infirmièreet je serais aussi malheureuse d'en êtreprivé.Je ne voudrais pas en évaluant letravail de la femme au foyer que l'ons'aiguillonne mal. Il y a la valeur ensigne de dollars et les autres valeurs.Je me sens concernée car je suisménagère à plein temps même si je suisinfirmière à temps partiel.Merci de m'avoir donné l'occasiond'une longue réflexion.Lise GournierAFEAS de Warwick

Madame,Dans la revue Femmes d'Ici de novem-bre, vous demandez l'avis des femmessur le texte "Femmes invisibles".Il va sans dire que je suis en accordavec la constatation que la femme aufoyer est sans statut, occupe une fonc-tion non reconnue, non rémunérée etqu'elle n'a pas non plus la sécuritéd'emploi, l'assurance-chômage ni larégie des rentes... et c'est surtout àl'âge où justement elle n'est pluscapable de se réinsérer sur le marchédu travail pour cause de mauvaisesanté ou d'handicap physique, qu'elleest mise en disponibilité par "sonemployeur", sans pension de retraite,ni rien d'autre bien souvent!Non ça n'a pas de bon sensl Mais àl'âge où nous prenons vraiment cons-cience de cette injustice incroyable,nos filles s'embarquent à leur tour pen-sant que pour elles ce sera différent!C'est décourageant. Je le sais bienmoi, qu'au moment d'une séparationelles seront lésées. Que faire?!Yvette F.-LacroixMontréal

Par Eliane Pelletier

A vue de nez, dans chacune de cesfigures, quelle est la ligne la pluslongue?

Voici un dé placé dans trois positionsdifférentes.

1.— Quelle lettre se trouve sur la faceopposée du E?

2.— Sur la face opposée du A?

3.— Sur la face opposée du D?

En 30 secondes, essayez de dire lenombre de briques que touchechacune des briques A,B,C,D,E.

Solutions à la page 2

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Par Louise Pilon-Picard

CERCLES

Drummondville

j^uyrvNorandaLe ministre Johnson a répondu au mémoire présenté parl'Aféas au sujet de la pénurie de médecins à Rouyn-Noranda, Dans sa réponse, le ministre dit prendre note dessuggestions concernant une politique de décentralisationdes effectifs médicaux. Cependant, à court terme, il neprévoit pas intervenir, car la loi ne l'autorise pas à conclureune entente particulière avec un médecin ou un groupe demédecins si la Fédération des médecins omnipraticiens oucelle des médecins spécialistes s'y oppose.

Les membres de l'Aféas sont heureuses que le ministres'intéresse à leurs propositions, mais elles le pressentd'agir car la population de Rouyn-Noranda a droit à desservices médicaux de qualité et en quantité suffisante.

Merci à Yvonne Carlos, qui nous tient au courant de cedossier!

Montréal-NordDans le cadre de l'Année Internationale des PersonnesHandicapées, les membres du cercle de Montréal-Nord onteffectué une recherche visant à trouver dans leur ville lesendroits publics et commerciaux accessibles aux han-dicapés en fauteuil roulant.

Le travail accompli a permis de publier dans le journal localla liste détaillée des lieux accessibles. On a aussi envoyédes lettres de sensibilisation aux propriétaires ou respon-sables des endroits inaccessibles.

De plus, un groupe de vingt-cinq membres du cerclebénéficieront de 264 heures de cours en développementpersonnel.

Merci à Juliette Vidal qui nous a fourni cesrenseignements.

Saint-RobertA l'occasion du dimanche Aféas, la présidente du cercle aprononcé l'homélie et a fait état des différents sujetsabordés cette année. Au moment de l'offrande, lesresponsables des divers comités ont présenté et offertleurs travaux.

Ce fut une excellente occasion de faire connaître le mouve-ment et de faire du recrutement.

Merci à notre informatrice Louise Coulombe!

Limoilou

Le cercle de Limoilou fête cette année son dixième an-niversaire. Tout au long de l'année, différentes manifesta-tions sont prévues pour manifester dans le milieul'existence de l'Aféas. Pour se mettre en accord avec lanature et prendre son envol, le cercle a organisé une visiteau festival des "Oies Blanches" de Montmagny.

Merci à notre correspondante Thérèse Bhérer

L'AFEAS de Drummondville prend sa place avec fierté. Al'entrée de la ville, sur le panneau d'informations touristi-ques, le sigle et l'emblème de l'Aféas apparaissent avecceux des autres groupements. C'est une preuve quel'Aféas est bien vivante dans la ville. Cette réalisation estdue à la contribution des cinq cercles de la ville.

Merci à Huguette Courchesne et à Gisèle Laforce qui nousont renseignées!

Sainte-SabineEn octobre, le cercle a permis à ses membres de recevoirde l'information sur les droits de la famille dans le nouveaucode civil. Le cercle met aussi à la disposition de ses mem-bres une bibliothèque où il est de plus en plus intéressantde bouquiner.

Merci à Yolande Surprenant qui nou a fourni cesnouvelles!

RÉGION

Mauricie

Lors de l'Assemblée annuelle de mai dernier, les membresde l'AFEAS, région de la Mauricie, ont accepté de par-

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ticiper à un projet MATCH. Il s'agissait d'aider un groupede femmes à former une coopérative d'aliments à Saint-Kitts, Basse-Terre. A l'heure actuelle, le projet est entière-ment payé et le groupe est déjà en train de s'organiser.

Les membres ont aussi accepté de participer à un deux-ième projet: aider des femmes de l'Equateur ayant des pro-blèmes d'eau.

Les quelques sous de chacune ont pu aider ces femmes duTiers-Monde à améliorer leurs conditions de vie et celles deleurs familles.

Merci à Brigitte Kendall, responsable de ces projets à laRégion, qui nous a informées!

ASSOCIATION

Par Lise Girard-Leduc

Propositions du congrès d'orientation étudiées par leconseil d'administrationCelles qui assistaient au congrès d'orientation d'août 1981se souviendront que les déléguées avaient confié au Con-seil d'administration provincial le mandat d'étudier et dedisposer des propositions non étudiées en plénière et ce, àla lumière des discussions en ateliers et aux congrès derégions. Lors de sa réunion de la fin novembre, le Conseild'administration étudiait ces propositions et adoptaient lessuivantes:

Condition féminine

— que l'AFEAS s'occupe aussi de la promotion de lafemme et s'engage à éclairer l'Église sur les conditionsde vie et de travail des femmes.

Arts ménagers

— que la préoccupation artisanat accompagne la préoc-cupation économie en éduquant les femmes à se servirdes richesses du milieu pour réaliser des travauxmanuels, fruits de leur esprit de créativité.

— que la préoccupation artisanat accompagne la préoc-cupation économie en incitant les femmes à faire unjuste choix parmi les choses anciennes.

— que le comité artisanat et culture garde dans ses objec-tifs l'éducation à la consommation.

Plan d'étude et d'action

— en ce qui touche les questions d'actualité, nous recom-mandons que l'AFEAS continue de faire des interven-tions sur les questions touchant l'actualité en autantque ces questions concernent les objectifs que s'est fixél'AFEAS.

— nous recommandons que les propositions sur lesquellesles membres se prononceront en assemblée généraledécoulent prioritairement des sujets d'études de l'annéeécoulée.

Planning et avortement

— que l'AFEAS fasse une priorité d'action du thèmeplanning-avortement afin d'obtenir des comités

d'avortements thérapeutiques conformes auxdemandes de l'AFEAS (composition, rôle, etc...). Cettepriorité d'action sera reprise par un comité mandaté parie Conseil exécutif afin d'élaborer une stratégie d'in-tervention dans les milieux.

— que l'AFEAS continue de faire des pressions auprès duministère des affaires sociales et qu'elle lui demande:

a) de mettre sur pied une politique familiale plusrigoureuse;

b) de créer des centres de planification familiale danstoutes les régions où ils n'existent pas et de sup-porter davantage ceux qui existent;

c) de créer et de supporter des centres d'accueil à la vie,complètement indépendants des cliniquesd'avortements thérapeutiques, composés d'uneéquipe multidisciplinaire qui apporterait:— une aide morale pour la compréhension, le

dialogue et le soutien;— des consultations médicales, psychologiques,

légales et morales;— une assistance sociale aux femmes et aux couples

sous forme d'aide matérielle en leur cherchant dutravail ou un logement, en les aidant financière-ment, etc...

d) de créer un intérêt plus grand et de mettre en lumièrela beauté et la richesse de l'adoption pour la mère etles parents adoptifs;

Garderies

— que le gouvernement du Québec évalue et indexepériodiquement l'aide financière à apporter sur lesautres coûts de fonctionnement des garderies en regardde la capacité de payer des usagers et évalue les condi-tions de travail pour assurer la compétence du person-nel de ces établissements.

— que l'AFEAS demande aux commissions scolaires demettre sur pied des services de garde et de cafétériadans les écoles pour les enfants fréquentant le niveauprimaire, moyennant une contribution des parents pourdéfrayer le coût de certaines dépenses de ce service et àcondition que le nombre d'enfants justifie ce service.

Sur cette photo on voit Mme Lucille Bournival de La Mauricie ainsiqu'un concessionnaire de Chevrolet, en train de remettre les clésde la Chevette 81 à notre gagnante du concours, DominiqueLadouceur de Longueuil.

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S'aimer!

C'est regarder dans la même directionSans mesquinerie et sans pression.Ce doit être aussi la même ascensionDans tous les stages de la perfection.

S'aimer!

C'est parcourir chacun son cheminEn s'aidant tour à tour d'un coup de main,Pour que tous les jours, ton bonheur soi "mien"Et que le mien, soit "tien".

Lucia Lamarre GodduCercle Mt-Bruno