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Formation-action PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR intervenant Nadine Esnault Année 2014-2015 2 Docteur Jean-Charles GIMBERT Fonction et expériences Expérience médicale libérale pendant 35 ans avec activité dans une Maison d’Accueil Spécialisée Créateur et Coordonnateur d’une Maison de Santé Pluridisciplinaire depuis 1986 Médecin Départemental de la Croix Rouge de 1989 à 1998 Médecin Expert en Dommage Corporel depuis 1996 Médecin coordonnateur en EHPAD Formation continue Formateur indépendant dans le domaine de la Santé Chargé d’enseignement au CHR de Metz-Thionville depuis 1977 Médecin formateur des Secouristes de la Croix Rouge de 1989 à 1998 Formateur au sein d’un Organisme de Formation Médicale Continue (MG Form) de 1990 à 2015 Formateur National pour le PAERPA (Personnes Agées en Risque de Perte d’Autonomie) Aucun conflit d’intérêt

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Formation-action

PRISE EN CHARGE DE LA DOULEURPRISE EN CHARGE DE LA DOULEURintervenant Nadine Esnault

Année 2014-2015

2Docteur Jean-Charles GIMBERT

Fonction et expériences• Expérience médicale libérale pendant 35 ans avec activité dans une Maison d’Accueil Spécialisée• Créateur et Coordonnateur d’une Maison de Santé Pluridisciplinaire depuis 1986• Médecin Départemental de la Croix Rouge de 1989 à 1998• Médecin Expert en Dommage Corporel depuis 1996• Médecin coordonnateur en EHPAD

Formation continue• Formateur indépendant dans le domaine de la Santé• Chargé d’enseignement au CHR de Metz-Thionville depuis 1977• Médecin formateur des Secouristes de la Croix Rouge de 1989 à 1998• Formateur au sein d’un Organisme de Formation Médicale Continue (MG Form) de 1990 à 2015• Formateur National pour le PAERPA (Personnes Agées en Risque de Perte d’Autonomie)

Aucun conflit d’intérêt

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3OBJECTIFS DE LA FORMATION

Savoir prendre en charge et prévenir les risques de chutes chez les personnes âgées.

Travail sur les représentations des participants sur le risque de chute chez le patient âgé afin de les rendre objectives et de créer un

VALEUR AJOUTÉE DE LA FORMATION

chute chez le patient âgé afin de les rendre objectives et de créer un cadre de référence commun dans la réflexion et l’action.

Formation basée sur le partage et l’analyse de la pratique. Il s’agit d’apporter des connaissances sur les leviers de prévention et également des outils et des axes de développement sur les pratiques à adopter face à un patient chuteur.

Petit quizz sur les chutes de la personne âgée …

1) Une personne âgée est dite fragile à cause du risque de fracture en cas de chute2) La chute est une cause majeure d’hospitalisation chez la personne âgée3) On parle de dénutrition chez la personne âgée à partir d’une perte de poids de 3 kgs3) On parle de dénutrition chez la personne âgée à partir d’une perte de poids de 3 kgs4) En France, on estime qu’une personne âgée chute en moyenne 1 fois tous les5 2 ans5) Les troubles sensoriels de la personne âgée favorisent les chutes6) En cas de chute, la responsabilité du soignant est toujours engagée7) Le protocole « chute » est obligatoire en institution 8) Toute chute, même sans aucune gravité, doit faire l’objet d’une déclaration sur une fiche9) Un test « Timed Get Up and Go » de 22 secondes est anormal et prédictif de chute10) Une contention physique adaptée est en général un moyen d’éviter les chutes

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5

Dans VOTRE esprit, Dans VOTRE esprit, que représente l’expression :

Chute de la personne âgée

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VIEILLISSEMENT ET FRAGILITE

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Le vieillissement est un

phénomène :

• progressif

7

• progressif

• universel

• inéluctable

• hétérogène

On distingue schématiquement 3 types de vieillissement : 8

Le vieillissement normalRéduction des capacités ou de certaines d’entre elles, sans que l’on puisse attribuer cet amoindrissement des fonctions à une maladie

Le vieillissement réussiPrédisposition génétique, hygiène de vie

Le vieillissement pathologiqueMaladies chroniques et neuro -dégénératives

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9

Le concept de fragilité

Il se définit en 5 points :

• C’est un état clinique secondaire à une réduction globale des aptitudes et réserves physiologiques,

• Il résulte de plusieurs facteurs : vieillissement, maladies chroniques, facteurs biologiques, psycho-sociaux et environnementaux,

10

• Il s’accompagne d’une perte des capacités naturelles à résister aux stress de toutes natures,

• Il favorise l’aggravation de la dépendance et surtout la perte d’autonomie.

• Il a un caractère évolutif et instable.

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40 % des personnes de plus de 65 ans présentent des signes de pré fragilité / fragilité 11

Les facteurs de fragilité de la personne âgée

• L’âge avancé,• La dépendance pour une AVQ ou plus, • L’altération des fonctions supérieures, • La dépression, la confusion,• Le nombre de médicaments consommés (polymédication),• Les troubles sensoriels, • L’absence d'activité physique et sédentarité, • L’instabilité posturale et chutes,

12

• L’instabilité posturale et chutes, • Le support social inadéquat (solitude, pauvreté ...), • L’ hospitalisation et l’institutionnalisation, • L’AVC, les maladies chroniques et invalidantes, • L’incontinence, • L’utilisation inappropriée de la contention• Et surtout, globalement, la dénutrition protéïno-énergétique,

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Les critères de repérage de la fragilité

Selon le consensus 2004 de l'American Geriatrics Society, la fragilité de la personne âgée est avérée quand sont présents au moins 3 des cinq critères suivants :

• Perte de poids

• Asthénie

• Épuisement

13

• Épuisement

• Diminution des activités

• Diminution de la vitesse de déplacement

14

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Les 4 facteurs majeurs d’hospitalisation

Ces quatre facteurs sont en général intriqués entre eux.

Les risques majeurs de

perte d’autonomie

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17

VIEILLISSEMENT ET RISQUE DE CHUTE

L’appareil cardiovasculaire

Vieillissement

Baisse de la fréquence cardiaque --- baisse du débit --- inadaptation à l’effort,

Artères : perte de vasomotricité --- problèmes tensionnels,

18

Veines : élargissement --- inefficacité des valves anti-retour + sédentarité => stases veineuses + œdèmes + varices.

.

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L’appareil respiratoire

Vieillissement

Cage thoracique aplatie,

Muscles respiratoires atrophiés,

Sécrétions muqueuses augmentées

Activité ciliaire en baisse.

19

Activité ciliaire en baisse.

Risques

Essoufflement

Bronchites chroniques,

Pneumopathies aiguës,

Le système digestif

Vieillissement + risques associés

Bouche :

Mauvaise dentition => mastication difficile

Production salivaire \ activité enzymatique \ digestion difficile,

Déglutition : fausses routes (surtout si AVC ou démence),

20

Œsophage :

Dysphagie œsophagienne,

Reflux gastro-œsophagien (hernie hiatale).

Foie :

Insuffisance hépatique => mauvaise métabolisation des médicaments,

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Le système digestif

Pancréas :

Baisse production insulinique => troubles de la glycémie.

Intestin :

Ralentissement du transit intestinal / constipation fréquente, (souvent régimes inappropriés / sans résidus, sans fibres),

21

(souvent régimes inappropriés / sans résidus, sans fibres),

Rectum :

Hémorroïdes douloureuses

Fécalome = diarrhées + saignements

Conséquence : la spirale de la dénutrition

Il est e

nco

re te

mp

s

hypoalbuminémie

Carences d’apportPathologiesStress psychiqueTraumatismes

Dénutritionamaigrissement

Déficit immunitaireAnorexie

Asthénie

Infections urinaires

Troubles psychiques

22

Risques iatrogènes

Il est p

eu

t-être

trop

tard

po

ur agir

Il est e

nco

re te

mp

s d’agir

urinaires

Infections respiratoires

Chutes

Escarres

État grabataire

* d’après le Dr Monique Ferry

22

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L’appareil néphro-urologique

Vieillissement + risques

Reins :

Vieillissement ischémique + destruction des néphrons \activité fonctionnelle réduite = mauvaise élimination des médicaments

23

des médicaments

Équilibre hydrique :

La masse hydrique baisse de 20% dès 60 ans, par ailleurs la sensation de soif baisse avec l’âge, de plus le pouvoir de concentration des urines baisse, d’où risque de déshydratation accrue.

L’appareil néphro-urologique

Adénome de la prostate :

Mictions faibles et fréquentes => impériosité, voire incontinence.

24

Prolapsus :

(F) descente de l’utérus => pression sur vessie => incontinence.

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L’appareil locomoteur

Vieillissement + risques

Les muscles :

Le vieillissement + l’immobilisme => fonte de la masse musculaire => risque

25

Le vieillissement + l’immobilisme => fonte de la masse musculaire => risque d’atrophie,

La masse musculaire peut avoir diminué de 20 à 40% à 80 ans (sarcopénie),

Le muscle sénescent se fatigue vite,

L’appareil locomoteur

Vieillissement + risques

Les articulations + les os :

Le cartilage diminue en vieillissant = «rouille» => risque d’écrasement avec complications – becs de perroquet –arthrose,

Les os se fragilisent : raréfaction de la trame protéique

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Les os se fragilisent : raréfaction de la trame protéique calcifiée par carence en vitamine D + tassement des vertèbres (ostéopénie – ostéomalacie - ostéoporose).

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Le système nerveux

Vieillissement + risques

Le système nerveux central :

Diminution du poids du cerveau (20% à 80 ans),

Perte de neurones (jusqu’à 50%),

Lésions dégénératives diffuses (Alzheimer et apparentées),

27

Neuromédiateurs :

Diminution de la dopamine = troubles locomoteurs (Parkinson),

Diminution de la noradrénaline = baisse attention + dépression,

Hyposensibilité à sérotonine = agressivité + tendance suicidaire,

Diminution de l’acétylcholine = troubles de la mémoire (Alzheimer).

Le système sensorielL’isolement sensoriel renforce le sentiment d’angoisse chez le dément.

Vieillissement + risques

La vue :

Presbytie + mouches volantes + inadaptation à la lumière et aux contrastes

Pathologies :

28

Pathologies :

DMLA.

Cataracte

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Le système sensoriel

Vieillissement + risques

L’ouïe :

Surdité progressive + acouphènes,

Pathologies : Presbyacousie + bouchons + otites + tumeurs.

29

L’odorat :

La perception des odeurs régresse avec l’âge, plus vite chez l’homme que chez la femme (20 ans H – 50 ans F) Anosmie totale chez 15% des PA > 80 ans,

La capacité de discriminer les odeurs baisse également (+ vite chez l’H).

Le système sensoriel

Vieillissement + risques

Le goût :

Diminution de la perception des 4 saveurs de base : sucré, acide, amer, salé, hypogueusie (ordre décroissant : du salé au sucré). Pour percevoir le goût de sel il faut augmenter la dose/ contradiction avec les régimes hyposodés= d’où baisse

30

il faut augmenter la dose/ contradiction avec les régimes hyposodés= d’où baisse d’appétit,

Perte de certains goûts (dysgueusie).

Le toucher :

Réduction sensible avec l’âge.

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GENERALITÉS SUR LES CHUTES

32La chute est un problème de santé publique.

La chute n’est pas une fatalité.

2 millions de chutes par an.

9000 décès par an chez les personnes de plus de 65 ans.

5ème cause de mortalité chez la personne âgée.

C’est une des premières causes de placement en institution.

Une personne sur deux de plus de 65 ans chute au moins une fois par an.

Les femmes sont deux fois plus exposées.

La récidive est fréquente « qui a chuté, rechutera ».

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33Elle survient plus souvent en institution qu’à domicile.

En moyenne 2 chutes par an et par résident en institution

34% des chutes sont « accidentelles » c’est à dire non reliées à une maladie mais favorisées par l’inattention et l’environnement.

Beaucoup de personnes négligent de parler de leur chute, voire les cachent volontairement par peur d’être considérées comme incapables de vivre encore à leur domicile.

50% des chutes nocturnes en EHPAD ne sont pas dépistées

Le cas particulier de la chute chez la personne âgée :

La chute peut être dramatique,

Les conséquences sur la qualité de vie sont considérables,

La peur, l’humiliation, la douleur, le sentiment de ne plus contrôler ce corps vieillissant font que rapidement la personne âgée perd confiance en elle et s’isole de la société.

34DEFINITION DE LA CHUTE

Selon l’OMS, la chute est la conséquence de tout événement qui fait tomber la personne à terre contre sa volonté.

La chute est l’action de choir et de tomber, elle est une conséquence de la pesanteur, au sens figuré, c’est aussi l’action de s’effondrer ou de s’écrouler.

Le fait de chuter est un échec pour l’homme, en effet l’homme a un privilège, celui d’être debout.d’être debout.

La chute est la conséquence d’un dysfonctionnement de l’interface individu / environnement.

Les chutes sont dues à des facteurs intrinsèques (l’individu) ou à des facteurs extrinsèques (environnement).

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35PHYSIOLOGIE DE LA MARCHE

L’apprentissage de la marche et de l’équilibre s’apprend dés l’enfance et se développe en grandissant.

La capacité de se tenir debout et de marcher dépend de :

La solidité de notre structure ostéo articulaire,

L’efficacité de notre masse musculaire,L’efficacité de notre masse musculaire,

L’équilibration sensorielle et motrice assurée par le système nerveux central.

La marche est un acte volontaire qui répond à une motivation.

La marche est un enchaînement de déséquilibres vers l’avant à chaque fois rattrapés.

36Lors de la marche, on observe :

Le bassin qui effectue un mouvement de rotation suivant le déplacement des membres inférieurs,

L’axe des épaules qui pivote en sens inverse de celui du bassin,

Le mouvement de balancier des bras accompagnant le déplacement des épaules.

La marche s’effectue grâce à la coordination des muscles et des articulations par le cerveau.

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37L’équilibre est plus complexe et dépend de plusieurs informations qui arrivent en même temps de plusieurs endroits du corps et qui sont analysés par le cerveau (influx) :

Oreilles internes,

Yeux,

Récepteurs proprioceptifs situés dans les muscles et tendons du cou, des membres et du thorax.

Tous ces messages sont transmis simultanément au centre réflexe du tronc cérébral qui produit des mouvements réflexes afin d’adapter rapidement notre position de manière à préserver ou rétablir notre équilibre.à préserver ou rétablir notre équilibre.

Le sens de l’équilibre réagit le plus souvent de manière inconsciente, aux divers mouvements de la tête (accélération, décélération, rotation) par rapport à la force gravitationnelle.

38

LE CADRE REGLEMENTAIRE OU REFERENTIEL

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391. L’accréditation et la gestion des risques V2007

La politique d’amélioration de la qualité et de la gestion des risques intègre l’évaluation des pratiques professionnelles.

Cette exigence permet d’évaluer :

L’existence d’une politique clairement définie ;

L’implication des responsables de l’établissement ;

L’existence d’une structure de coordination (comité de pilotage, comité d’évaluation, etc.) ;

L’existence de projets formalisés et leur mise en œuvre ;

La définition des responsabilités dans la conduite des projets ;

Les modalités de communication et les actions de formation.

40La certification 2010

Critère 8 b, c, d : gestion des risques.

Chapitre 2 :

Référence 10 sur la bientraitance.

Référence 11 sur l’information.

Référence 12 sur la douleur.Référence 12 sur la douleur.

Référence 17 sur l’évaluation de l’état de santé et projet thérapeutique.

Référence 18 sur la continuité des soins et la coordination.

Référence 23 sur l’éducation thérapeutique.

Référence 28 a: mise en œuvre des démarches d’EPP

Référence 28 b: pertinence des soins

Référence 28 c : démarches d’EPP liées aux indicateurs de pratique clinique

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412. Les droits des patients loi 2002

La définition de l’être humainÊtre unique bio psycho socio culturel et spirituel.

Capable de faire des choix.

Capable de s’adapter.

La place du patient :La place du patient :

La charte de la personne hospitalisée de 2006.

Les droits et libertés de la personne âgée de 2000.

Les droits du patient à l’information :

La loi de 2002 et la personne de confiance.

La loi de 2002 et le dossier patient.

423. Les recommandations en EHPAD 2007

Prise en charge du résident chuteur (voir annexe).

4. Les risques de la contention physique ANAES 2000

Les contentions bénéfices, risques.

Fiche de contention.Fiche de contention.

Grille d’évaluation de la pratique de contention.

5. Référentiel sur la prévention des chutes accidentelles chez la personne âgée HASnovembre 2005.

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436. La traçabilité dans le dossier patient (du recueil de données à l’évaluation du risque évité)

Le recueil de données.• La macro cible « admission ».• Les transmissions (cible, données, actions, résultats).• Les transmissions (cible, données, actions, résultats).• La cible chute.• Le diagramme.• La macro cible « sortie » ou synthèse.

44Informations à noter :

Les données• Présence ou non de quelqu’un.• Description de la position de la personne.• Lieu.• Les manifestations cliniques immédiates, conscience, constantes vitales • Les conséquences.• Les circonstances de la chute rapportée par la personne ou le témoin.• Les causes potentielles (diagnostic infirmier).• Les causes potentielles (diagnostic infirmier).• Le ressenti de la personne.

Les actions• La déclaration systématique.• Les actions sur les conséquences physiques.• Recherche sur les causes multifactorielles.• Suivi des cibles (douleur, hématome, plaie, peur de tomber..).• Recherche et suivi des conséquences (syndrome post-chute).

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LA NOTION DE RISQUE

46Le risqueLe terme « risque » dans le langage courant recouvre des significations différentes.

Dans le cadre du présent document, les définitions suivantes sont proposées :

• Situation non souhaitée ayant des conséquences négatives résultant de la survenue d’un ou plusieurs événements dont l’occurrence est incertaine

• Tout événement redouté qui réduit l’espérance de gain et/ou d’efficacité dans une activité humaine

Le risque et l’activité humaineLe risque est présent dans toute activité humaine, il fait partie de la vie.

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47La prise de risqueLa prise de risque est liée à la recherche d’un bénéfice dans l’activité réalisée.

• Exemple : Le traitement d’une appendicite par appendicectomie permet d’éviter l’évolution vers la péritonite et le décès, mais nécessite la prise d’un risque chirurgical et anesthésique.

La prise de risque est souvent une condition de performance. • Exemple : le traitement de la myopie peut s’effectuer grâce à des verres

correcteurs. Le traitement chirurgical de la myopie recherche un bénéfice correcteurs. Le traitement chirurgical de la myopie recherche un bénéfice supérieur mais requiert une prise de risque liée à l’intervention.

Prendre des risques peut permettre d’augmenter la performance.• Exemple : la réalisation d’une greffe de moelle osseuse pour le traitement d’une

leucémie aiguë peut apporter des chances de guérison plus grandes qu’une chimio classique, mais s’accompagne d’un accroissement des risques liés à l’importance et à la durée de l’aplasie.

En santé, la recherche d’un bénéfice à long terme rend souvent nécessaire une prise de risque à court terme.

48La prise de risque volontaire et involontaire

Pour gérer les risques, il importe de tenter de différencier les prises de risque volontaires et involontaires :

La prise de risque volontaire existe en médecine pour traiter le patient ou augmenter la performance du traitement.

Exemple : les médecins décident d’utiliser un protocole de chimiothérapie plus puissant, mais avec des effets indésirables plus importants pour augmenter les chances de guérison.chances de guérison.

La prise de risque involontaire correspond aux expositions à des risques non connus ou non prévus.

Exemple : erreur de dosage ou de produits lors de l’administration d’un traitement.

La gestion des risques suppose l’identification des risques existants en distinguant du risque subi, la prise volontaire de risque.

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49La notion de risque acceptable

Le risque n’est pas seulement une donnée objective, c’est aussi une construction sociale.

Dès lors, l’acceptabilité du risque n’est pas uniforme, elle comporte trois dimensions différentes et complémentaires.

L’acceptabilité sociétaleL’acceptabilité du risque renvoie à la sociologie du risque.

La sociologie du risque explique le paradoxe suivant :

L’acceptabilité sociétale du risque est en réalité peu corrélée à l’intensité du risque.

Exemple : les accidents de la route font beaucoup plus de victimes que les catastrophes aériennes, industrielles chimiques ou nucléaires, mais les premiers sont bien mieux acceptés.

50La perception du risque se caractérise à la fois par une sensibilité exacerbée et par une apparente irrationalité.

Un risque est davantage acceptable lorsqu’il est choisi et non subi, surtout lorsque l’individu a le sentiment de pouvoir y échapper, étant persuadé qu’il possède des capacités personnelles à maîtriser ce risque.

Il faut savoir que :

La société actuelle est perçue comme plus dangereuse alors que la mortalité liée à des risques subis, est faible.risques subis, est faible.

Le sentiment d’insécurité apparaît supérieur à la réalité des menaces.

Le niveau d’exigence de sécurité des populations est de plus en plus élevé.

L’exigence de moyens est à la fois « de pointe » et « de proximité ».

« L’obligation de moyens » se transforme peu à peu en « obligation de résultats ».

Cette évolution sociologique se retrouve dans l’évolution de la jurisprudence.

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51L’acceptabilité du risque technique par les professionnels de santé

L’acceptabilité du risque technique par le médecin et le corps soignant renvoie à l’idée d’un risque calculé sur des bases scientifiques en fonction d’un rapport risques/ bénéfices pour le patient concerné.

Elle repose sur la prise en compte des données actuelles de la science dont relève le cas du patient.

L’acceptabilité repose sur la maîtrise par le médecin et son équipe, d’une démarche thérapeutique choisie dans de bonnes conditions de qualité et de sécurité.

52L’acceptabilité du risque par le patient

Le patient est directement concerné, c’est lui qui en connaîtra les conséquences positives ou négatives.

Nécessité d’informer de manière approfondie le patient en l’avisant des bénéfices et des risques des différentes alternatives de prise en charge.

Le patient peut, dans ses conditions, participer activement aux choix diagnostiques et Le patient peut, dans ses conditions, participer activement aux choix diagnostiques et thérapeutiques qui le concernent et donner son consentement éclairé.

L’information objective et complète du patient et sa participation à la prise de risque font partie de l’acceptabilité du risque

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53La démarche de gestion des risques

Elle repose sur:La connaissance des risques.L’élimination de certains risques.La prévention et la protection vis à vis des risques à prendre de manière inéluctable pour la prise en charge du patient.

Les objectifs de la gestion des risquesLes objectifs de la gestion des risques

Ce sont :La sécurité des personnes.La sécurité financière et la pérennité de l’entreprise (optimisation des coûts).La préservation de l’image (la confiance).La sécurité juridique (prouver la gestion du risque).

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RESPONSABILITÉ DU SOIGNANTLORS D’UNE CHUTE

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55Dans les établissements accueillant des personnes âgées, l’une des craintes quotidiennes des soignants est la chute d’un résident. Ils craignent que la personne se blesse en tombant, se fracture le col du fémur ou le bassin. Ils redoutent également que la chute leur soit reprochée juridiquement.

Mais une chute, est elle en soi une faute, et qui est responsable en cas de chute ?

Y a-t-il une responsabilité juridique en cas de chute d’une personne âgée ? Quelles sont les obligations des soignants en la matière ?

56Responsabilité si faute

Les soignants ont souvent le sentiment qu’ils sont responsables des événements qui peuvent se produire au quotidien au sein des établissements : le soignant présent serait garant du bon fonctionnement de l’établissement et devrait assumer les accidents qui se produisent.

Cette croyance est fausse et repose sur une méconnaissance de ce qu’est la responsabilité juridique.

Être responsable signifie assumer les conséquences de ses actes, dès lors que cet acte s’analyse en une faute, c’est à dire un comportement anormal. Par exemple, une aide soignante qui accepte de faire une injection commet une faute parce que les textes ne le lui permettent pas. Elle devra donc en assumer les conséquences.

Un comportement anormal se juge au regard des textes réglementaires, des techniques de soins ou encore des recommandations de bonnes pratiques).

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57La chute n’est pas une faute en soi

En matière de chute, la question qui se pose est la suivante : la chute d’une personne âgée constitue-t-elle une faute imputable à un soignant ?

La chute en elle-même est un accident qui ne peut s’assimiler à une faute pour le soignant, et ce d’autant plus que celle-ci peut être imprévisible.

Il importe de s’attarder plus sur les circonstances de la chute que sur la chute elle-même. Ce qui pourra être éventuellement reproché à une aide soignante, c’est une négligence Ce qui pourra être éventuellement reproché à une aide soignante, c’est une négligence dans la prise en charge ayant entraîné une chute, notamment si ce risque était identifiépour cette personne et des actions de prévention mises en place.

L’appréciation du caractère fautif ou non du comportement du soignant se fera au cas par cas selon les circonstances de la chute et les facteurs de risque qu’elle présentait.

58Nécessité de signaler une chute

Il appartient à l’AS qui constate une chute de la signaler et d’être attentif aux circonstances de celle-ci.

L’information de la famille est également essentielle pour éviter qu’elle soupçonne une mauvaise prise en charge de la personne.

Soins Aides Soignantes – Vol 4 – N° 14 – Février 2007 – p.10

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59

LES CAUSES DES CHUTES

60Les causes sont nombreuses et souvent multifactorielles.

On peut les classer en 2 catégories :

• Les causes liées à la personne

• Les causes liées à l’environnement

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61Les causes liées à la personneTrouble de la marche, de l’équilibre et de l’attention,

Pathologie cardio-vasculaire, hypotension orthostatique,

Malaise,

Hypoglycémie, hypokaliémie…

Infection, pneumopathie, diminution des volumes d’échanges gazeux entraînant de la fatigue,

Pathologie neurologique, parkinson…

Démence, désorientation temporo-spatiale, Démence, désorientation temporo-spatiale,

Confusion,

Incontinence,

Prise de médicaments comme psychotropes, somnifères, antihypertenseurs et diurétiques,

Déficience sensorielle visuelle, auditive,Déformations et pathologies du pied (pédicure-podologue)

Etc.

62Les causes liées à l’environnement

Éclairage insuffisant, barres de seuil,

Les escaliers, les trottoirs, les inégalités de terrain,

Sol glissant, nettoyage, urines, tapis, fils,

Pièce encombrée: meubles, fauteuil…

Absence de barre de maintien,

Les adaptables à roulettes,

Absence de freins sur les lits et fauteuils,

Les cales pieds des fauteuils roulants,

Les barrières de lit, les contentions,

Les matelas à eau,

Chaussure ou vêtement inadapté.

Etc.

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63

QUELQUES DIAGNOSTICS INFIRMIERS EN CAUSE

64

• Peur.

• Anxiété.

• Altération des opérations de la pensée.

• Trouble de la perception sensorielle visuelle.

• Incontinence urinaire ou fécale.

• Déficit nutritionnel.• Déficit nutritionnel.

• Fatigue.

• Perturbation des habitudes de sommeil.

• Syndrome d’inadaptation à un changement de milieu.

• Difficulté à la marche ou altération de la mobilité physique.

• Douleur.

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65

LES CHUTES SYMBOLES

66Parfois les causes ne sont ni médicales ni accidentelles, ni liées au vieillissement mais psychologiques : la chute devient symbole pour la personne âgée, elle est un langage et c’est même un lapsus (jeu de mots inconscient).

La chute est alors une rupture inconsciente de l’équilibre et la chute à une signification « c’est la fin ».

Tomber est une « glissade médico-psycho-sociale », une dégringolade.

Par la chute, l’individu crie sa vieillesse, sa souffrance.Par la chute, l’individu crie sa vieillesse, sa souffrance.

La personne qui chute n’a plus de rampe, n’a plus personne sur qui s’appuyer.

La personne âgée a provoqué inconsciemment sa chute.

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67Les chutes « alibi »

La personne âgée souffre de solitude, d’isolement, d’ennui… elle est prête à tout plutôt que de rester ainsi… elle choisit plus ou moins consciemment de se mettre en danger pour qu’enfin ou s’occupe d’elle : plutôt la douleur et le risque de mourir que de vivre ainsi.

Le drop attack

Le « drop attack » est une chute brutale par dérobement des jambes sans signe prémonitoire, sans perte de conscience ni atteinte sensorielle.Après la chute, la phase de récupération est très brève.Ce syndrome serait associé à une insuffisance vertébro-vestibulaire et à une arthrose cervicale dans la plupart des cas.

68

DESCRIPTION DE LA MARCHE CHEZ LA PERSONNE ÂGÉE

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69La marche devient heurtée et hésitante

On observe :

• Un déséquilibre antéropostérieur (le centre de gravité se déplace vers l’avant avec cyphose et tête en avant.

• Une flexion des genoux et un écartement des pieds (élargissement du trigone de sustentation).

• Une marche à pied glissé (crainte de l’appui unipodal).

• Un raccourcissement du pas (inférieur à la longueur de pied).

• Une réaction d’agrippement (cherche à se rétracter, peur).

• Une vitesse de marche diminuée.

70

LES CONSEQUENCES DE LA CHUTE

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711. Impact physique

Immédiatement

• Contusion.

• Hématome ou hémorragie

• Plaie.

• Fracture.• Fracture.

• Trauma crânien avec hématome sous dural (patient sous anti coagulant) (conscience, confusion…).

72

Si la personne est restée longtemps au sol :

• Hypothermie voire décès.

• Escarres.

• Déshydratation.

• Rhabdomyolyse (lyse musculaire avec insuffisance rénale).

• 40% des personnes âgées restées plus de 3heures au sol, sans pouvoir se • 40% des personnes âgées restées plus de 3heures au sol, sans pouvoir se

relever, décèdent dans les 6 mois qui suivent la chute.

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732. Impact psycho social

Le « post fall syndrome » ou syndrome post chute se manifeste par :

• Une perte de confiance, un sentiment d’insécurité,

• Une réduction des aptitudes physiques,

• Un repli sur soi avec un retrait social,

• Parfois syndrome de glissement ou perte de l’élan vital avec :

Clinophilie,

Mutisme,

Refus de se laver, de s’alimenter,

Régression,

Amaigrissement, déshydratation et altération de l’état général.

74

QUELQUES EXEMPLES DE CIRCONSTANCES DE CHUTE

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75• Inattention (ne regarde pas les obstacles).

• Glisse sur un sol mouillé.

• Se lève dans le noir sans allumer.

• Ne prend pas le temps de se lever (précipitation).

• Evalue mal la distance entre lui et le fauteuil.

• Veut ramasser un objet au sol.

• Butte sur un obstacle au sol.• Butte sur un obstacle au sol.

• Mets son pantalon.

• Monte sur une chaise.

• Marche les mains dans les poches.

76• Agitation.

• Bousculade lors de la sortie de la salle à manger.

• Ne respecte pas les consignes après le ménage.

• Oubli de mettre les freins au fauteuil.

• Déséquilibre avec le matelas à eau.

• Ne porte pas ses lunettes.

• Refuse l’aide.• Refuse l’aide.

• Chaussons ou chaussures mal adaptés.

• Oubli du déambulateur.

• Le manque d’occupation.

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77• A quel moment note-t-on des pics de chute :

Au réveil

Après le repas de midi

La nuit vers minuit

78

RECONNAÎTRE UNE PERSONNE A RISQUE ET COMMENT EVITER LA CHUTE

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79Comment reconnaître une personne qui risque de tomber

C’est une personne qui présente une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :

• Elle est âgée de plus de 70 ans

• Elle a des problèmes de vue et ou des problèmes d’audition• Elle a des problèmes de vue et ou des problèmes d’audition

• Elle se déplace avec difficulté (troubles locomoteurs, fatigue intense, douleurs articulaires, baisse de l’état général…)

• Elle est déjà tombée mais n’ose pas ou ne pense pas à le dire

• Elle prend des médicaments comme somnifère, calmant, hypotenseur, diurétique….

80

• Elle est désorientée, confuse, ou présente des troubles du comportement

• Elle ne veut pas déranger le personnel

• Elle ne communique pas ou très peu (repli sur soi, sentiment de solitude)

• Elle n’accepte pas ou n’est pas consciente de la baisse de ses capacités psychomotrices

• Elle a des problèmes de compréhension, d’inattention

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81Comment éviter la chute

Pour toute personne identifiée comme étant une personne à risque de chute, il est conseillé de prendre les mesures suivantes :

• Informer le patient du risque encouru

• Accompagner régulièrement la personne dans tous ses déplacements, l’éduquer à la marche

• Planifier des visites du personnel

• Essayer de devancer ses besoins

• Encourager la personne à demander de l’aide en utilisant la sonnette

• Décoder son agitation (faim, soif, besoin d’aller aux toilettes, fécalome…)

• Faire en sorte que la personne ait des chaussures et des vêtements adaptés

• Respecter les mesures de sécurité habituelles (freins, lit en position basse, espace dégagé, sol sec, éviter les obstacles)

82• Mettre à portée de mains tout ce dont la personne a besoin (téléphone, sonnette, lunettes, mouchoirs…)

• Établir un contrat de soins avec certaines personnes :

Ne pas mettre en place de contention, y compris les barrières, sans concertation en équipe suivie d’une prescription médicale renouvelée toutes les 24h et avec l’accord de la personne à risque ou de son entourage.

Si la contention est prescrite, mettre toujours une contention adaptée, utiliser un protocole, et réévaluer de façon quotidienne.

Assurer la traçabilité du risque de chute.Assurer la traçabilité du risque de chute.

Envisager et noter les actions de prévention.

Surveiller les effets de certains médicaments

Rapprocher les personnes à risque de la salle de soins.

Proposer des activités occupationnelles.

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Stratégie proposée pour la prévention des chutes chez les personnes âgées dépendantes

Stratégie de prévention :Prise en charge des polypathologies, en particulier des démences de type Alzheimer,

Remise en question des contentions éventuelles,

Correction des déficits neurosensoriels,

83

Correction des déficits neurosensoriels,

Attention particulière au pied de la personne âgée (chaussage et soins),

Correction des déficits nutritionnels le cas échéant notamment chez les personnes âgées dépendantes,

Mesures préventives et/ou curatives de l’ostéoporose, dont la supplémentation en vitamine D, surtout chez les personnes confinées,

Recherche et correction d’éventuels facteurs de risque iatrogènes, allégements thérapeutiques chaque fois que possible.

Interventions recommandéesRééducation de la force musculaire des muscles porteurs,

Rééducation de l’équilibre et de la marche,

Apprentissage de l’usage approprié des matériels

d’assistance (cannes, déambulateurs, etc.),

Aménagement des dangers du domicile,

Correction des troubles visuels éventuels,

« Toilettage » des ordonnances médicamenteuses,

notamment en ce qui concerne les psychotropes,

84

notamment en ce qui concerne les psychotropes,

Chez les personnes âgées à risque élevé de fracture de

hanche, il est recommandé d’utiliser les protections de

hanche.

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85

EVALUATION DU RISQUE DE CHUTE

86Évaluer les facteurs de risque intrinsèques

Age : plus de 80 ans

Sante et état fonctionnel : activités de la vie quotidienne et mobilité réduites, antécédents de chutes

Pathologies spécifiques : maladie de Parkinson, démences, dépression,Incontinence, notamment urinaire par impériosité.

Troubles locomoteurs et neuro-musculaires : force diminuée au niveau des Troubles locomoteurs et neuro-musculaires : force diminuée au niveau des genoux, hanches, chevilles, préhension manuelle réduite, troubles de la marche (anomalies et vitesse), équilibre postural et/ou dynamique altéré.

Réduction de l’acuité visuelle.

Prise de médicaments : polymédication (au-delà de 4), psychotropes.

Consommation d’alcool, sédentarité, malnutrition.

Nécessité d’un instrument d’aide (ex. : canne),

Prise de risque

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87Réaliser quelques tests simples

Voudriez-vous vous lever et faire quelques pas ? (Test Get Up and go) :

Le «Get up and go test » évalue les transferts assis, debout, la marche et les changements de direction du patient.

Le sujet assis confortablement sur un siège sans accoudoirs, est invité à :- se lever, - parcourir 3 mètres, - faire demi-tour- revenir jusqu'à son siège- s'y asseoir de nouveau.

88Pouvez-vous tenir en équilibre sur une jambe ? (test unipodal)

Considéré comme anormal si la personne âgée ne réussit pas à tenir sur une jambe au moins 5 secondes.

Poussée sternale

Un déséquilibre à la poussée est prédictif du risque de chute A rapprocher des sensations de déséquilibre yeux ouverts et de différents tests A rapprocher des sensations de déséquilibre yeux ouverts et de différents tests d’anticipation posturale décrits dans l'argumentaire.

Que pensez-vous de …?(walking and talking test)

Les personnes âgées fragiles s’arrêtent de marcher quand elles sont sollicitées sur un autre domaine d’attention, comme de réfléchir pour répondre à une question précise.

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89D’autres tests peuvent compléter l’évaluation :

Evaluation de la vitesse de marche :

Une vitesse de marche ralentie est très prédictive du risque de chute.

Elle est évaluée en marche spontanée et en double tache.

Mesurer le temps nécessaire pour parcourir quelques mètresEn 2006 une valeur seuil a été définie pour l’état de fragilité En 2006 une valeur seuil a été définie pour l’état de fragilité à 0,60m/s, soit 10 secondes maximum pour parcourir 6 mètres

Test de Tinetti :

L’épreuve de Tinetti permet une évaluation du risque de chute d’un sujet âgé. Il comporte deux temps:

un temps d'étude de l'équilibreun temps d'étude de la marche.

Interprétation des résultats :- total inférieur à 20 points : risque de chute très élevé- total entre 20-23 points : risque de chute élevé

90

- total entre 20-23 points : risque de chute élevé- total entre 24-27 points : risque de chute peu élevé- total à 28 points : normal

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91Etude de l’équilibre

1

1

0

0

22

1

0

2

1

0

2

92

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93Etude de la marche

94

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Chez les personnes âgées à risque élevé de chute, les programmes d’éducation thérapeutique intégrés aux interventions multifactorielles en groupe (prise de conscience du risque et conseils de prévention) augmentent l’efficacité de ces interventions.

Pour encourager la participation des personnes âgées aux programmes de prévention des chutes, il est indispensable de :

• présenter toutes les informations nécessaires en langage simple et s’assurer qu’elles ont bien été comprises ;

95

• définir avec la personne âgée ce qu’elle souhaite et se sent spontanément capable de faire pour prévenir son risque de chute ;

• tenir compte de sa peur de tomber ;

• assurer une coordination efficace entre les différents intervenants, notamment par une formation pluridisciplinaire et le développement du fonctionnement en interdisciplinarité.

96Test moteur minimum (TMM)

Ce test comporte des questions d’ordre général MAIS surtout 20 items d’évaluation motrice permettant une cotation sur 20 points

Si la capacité motrice est conservée = 1 point si non conservée= 0 point

20 items répartis en 4 thèmes:• la mobilité en décubitus• la position assise• la position assise• la position debout• la marche

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97Evaluation et prise en charge

La haute autorité de santé (HAS) a produit trois recommandations sur ce thème ces cinq dernières années :

Masso-kinésithérapie dans la conservation des capacités motrices de la personne âgée fragile à domicile, Fiche de synthèse, Avril 2005.

Évaluation et prise en charge des personnes âgées faisant des chutes répétées, Avril 2009.

Chutes répétées des personnes âgées : recommandations pour la prise en charge, Chutes répétées des personnes âgées : recommandations pour la prise en charge, Mai 2010.

98

RISQUE DE CHUTE HAUT RISQUE DE CHUTE :

Age Moins de 80 ans Plus de 80 ans

Antécédentsde chute

1 fois depuis 3 mois Plus de 3 fois depuis 3 mois

Pathologie Une de ces pathologies :HématologiquesCardiovasculaires

Plus de 2 pathologies

CardiovasculairesNeurologiques

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99

RISQUE DE CHUTE : 1 HAUT RISQUE DE CHUTE : 2

Traitement De 1 à 2 de ces traitements :DiurétiqueLaxatifAnti hypotenseurAntiparkinsonienPsychotrope (somnifère, anxiolytique, neuroleptique,

3 de ces médicaments ouplus

anxiolytique, neuroleptique, antidépresseur)Antalgique morphinique

100

RISQUE DE CHUTE : 1 HAUT RISQUE DE CHUTE : 2

Diagnosticsinfirmiers

DouleurIncontinence urinaire ou fécaleFatigueHyperthermie

Déficit nutritionnelAltération de la mobilité physique ou difficulté à la marcheConfusion oualtération des opérations de la penséede la penséeDéniNon observancePeur de tomber

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101

Autresfacteurs

Mal êtreFaiblesseUtilisation d’un dispositif d’aide à la marche (canne, cadre, déambulateur, fauteuil roulant.)Dispositif de sécurité comme barrières… ;

DéambulationAgitationVertigesAddictionDéficience visuelle mal ou non corrigéeDéficit auditif

102

Facteurs aggravants(Mettre une étoile)

trouble de la coagulation (anticoagulant, thrombopénie, TP bas)ostéoporoseisolementpatient qui ne s’exprime paspatient qui ne peut pas se relever du sol

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103Les actions à mener pour lutter contre les chutes

Pour lutter contre les facteurs intrinsèques

Pour lutter contre les facteurs extrinsèques

prévenir la dénutrition, la déshydratation

éclairage suffisantvêtements et chaussures adaptésdéshydratation

réduire le temps d’alitementmaintenir l’activité physique régulière (20mn/J)ajuster les traitementsconsultation OPH et ORL quand nécessaire

vêtements et chaussures adaptésrespect des mesures de sécurité (rampes, sols secs, freins…)désencombrer les chambresproposer des aides techniquesprise en charge Kinémettre les patients à risque dans une chambre près de la salle de soinsmettre télé alarme

104

Pour lutter contre les conséquences physiques

Pour lutter contre les conséquences psychologiques

informer, éduquerrelation, conseilssurveillancessécurisation des personnessi hypothermie : boisson chaude, réchauffersi escarres : soins, surveillances, régime

relation d’aidetravail sur « sentiment d’impuissance, perte de l’estime de soi et lutte contre perte de l’élan vital »revaloriser, encouragermettre en confianceréapprendre les gestes simples pour se si escarres : soins, surveillances, régime

alimentaire protéiné, arceau, matelas …si douleur : traitement, surveillance, aide…si hématomes : pommade prescrite, surveillancesi plaie : pansement, surveillance...transmission, déclaration…

réapprendre les gestes simples pour se déplacer, et utiliser une aide techniquegarder une vie sociale et de communicationsoutien de la famillene pas infantiliser et faire pour elledonner des explications sur les chutesapprendre à éviter les dangers…

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105Conseils pour retrouver l’équilibre chez les personnes à risque

Rééducation du déséquilibre

Le déséquilibre postérieur est un signe constant du syndrome de régression psychomotrice chez le sujet âgé, son corps est comme attiré vers l’arrière (rétro pulsion) par panique du vide antérieur.par panique du vide antérieur.

2 objectifs : corriger la rétropulsion et permettre l’appui monopodal

106Quelques règles essentielles

Sécuriser en permanence le sujet, l’encourager pour qu’il reprenne confiance en lui

Le guider par des ordres simples, à haute voix

Respecter son rythme,

si le patient ne tient pas assis seul sans appui, il est inutile de le lever

Ne jamais soutenir le sujet âgé car il va s’appuyer davantage sur l’aide offerte et l’on supprime ainsi les réactions de poussée des membres inférieurs

Ne pas tirer mais attirer le sujet âgé vers l’avant

Ne jamais retenir un sujet âgé en déséquilibre postérieur en le tractant, il va s’arc bouter, l’amener à corriger son déséquilibre lui-même

Amener le sujet à transporter son poids sur le membre portant pour obtenir un appui monopodal

Chaque fois que c’est possible, le faire travailler pieds nus pour entretenir les gnosies plantaires

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107L’installation au fauteuilLe fauteuil doit être haut et droit (pas trop incliné) pour éviter le glissement des fesses vers l’avant (exagère le déséquilibre postérieur) et permettre un lever plus facile

Equilibration en position assiseLe sujet est assis au bord du lit ou d’une chaise, sans appui dorsal, ne pas lui donner la main, pose son front sur la main du soignant, lui demander d’amener le tronc vers l’avant, appuyer verticalement sur les genoux en bloquant les pieds (résistance à la poussée)

Passage couché/assisPassage couché/assisLe sujet penche la tête en avant puis le dos, faire contre poids avec les jambes qui dépassent du lit, pousser l’épaule du patient, faire pivoter les fesses avec un appui sur les genoux

Redressement assis/deboutFaire reculer les pieds du patient contre les pieds du fauteuil, le faire pencher en avant, prendre appui sur les accoudoirs, appuyer son front sur la main du soignant, le faire se lever en poussant sur les bras et les jambes

108Debout /assisPositionner le patient dos au fauteuil, jambes à son contact, le sujet se penche en avant et prend appui sur les accoudoirs, le soignant exerce une poussée au pli de l’aine (soignant en latéral)

Station debout bi podalePrendre appui sur un meuble, faire reculer les pieds progressivement, le sujet se retrouve en plan incliné, lui faire faire des exercices des membres inférieurs flexion, extension des genoux et coudes

Rééducation de l’équilibre monopodalePrendre appui sur un meuble, transférer le poids du corps d’un pied à l’autre ; en fente intérieure puis latérale, le sujet reste en appui sur un pied immobile, glisse l’autre en avant ou latéralement sans transfert de poids. (patient incliné).

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10910 CONSEILS POUR ÉVITER LES CHUTES

1 - Avoir "bon pied bon œil" et bonne oreille !• Mettre des bonnes chaussures (à la bonne taille, qui soutiennent le pied).• Se faire soigner et conseiller régulièrement par un pédicure podologue.• Porter ses lunettes et allumer la lumière dans les endroits sombres.• Porter ses appareils auditifs. L’oreille interne équilibre le corps.

2 - Bien manger repas équilibrés et boire suffisamment d’eau.2 - Bien manger repas équilibrés et boire suffisamment d’eau.

3 - Conserver une activité physique.• Adaptée à ses possibilités. • Marcher et conserver des activités physiques de la vie quotidienne.

110

4 - Maintenir une activité intellectuelle :Développer ses capacités d'attention et d'anticipation ; participer aux animations proposées.

5 - Faire attention aux obstaclesDégager les lieux de passage (fils, plantes vertes rampantes, petits meubles bas).

6 - Faire attention aux sols glissants6 - Faire attention aux sols glissantsTapis, salle de bain, descente de lit Attention aux sols mouillés. Utiliser les barres d'appui.

7 - Faire attention aux escaliers et mettre les objets usuels à portée de mainAttendre la présence d'une tierce personne pour éventuellement accéder à des objets placés en hauteur.

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1118 - Éviter les risques présents à l'extérieur de la chambre (jardin, couloirs)Savoir rester attentif, éviter la précipitation.

9 – Surveiller la prise de médicaments (anti-hypertenseurs, somnifères…) Ne pas modifier seul son traitement.

10 - Conserver des relations avec son entourage, participer aux animations proposées.Demander de l'aide pour certaines tâches.

112

LA CONTENTION

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113Définition :

La contention physique, dite passive, se caractérise par « l’utilisation de tous moyens, méthodes, matériels ou vêtements qui empêchent ou limitent les capacités de mobilisation volontaire de tout ou partie du corps, dans le seul but d’obtenir de la sécurité pour une personne qui présente un comportement estimé dangereux ou mal adapté. » (ANAES octobre 2000)

114Les risques encourus par la contention :

• Syndrome d’immobilité (escarres, encombrement bronchique, thrombose, constipation, rétention urinaire, fonte musculaire, rétraction tendineuse, raideur articulaire, déminéralisation osseuse..).

• Infections.• Agitation.• Agitation.• Chute grave.• Perte de l’élan vital.• Décès.

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115Préalablement à la pose de contention :

Il est important de faire l’analyse :

• des bénéfices recherchés par la mise sous contention,

• des risques consécutifs au défaut de contention,

• des risques liés à la contention.

Le rapport de l’ANAES mentionne les risques de décès : « l’exemple des patients décédés ou étranglés par le matériel de contention alors qu’ils avaient glissé entre la barrière du lit et le matelas en tentant de descendre du lit est souvent rapporté. Malgré le manque de données épidémiologiques précises, ces événements sont estimés responsables d’un décès pour mille en institution pour personne âgées. »

116Placement sous contention et recommandations de l’Anaes

Ce geste de soin implique :• la connaissance des risques liés à l’immobilisation,• une évaluation régulière des besoins et des risques,• un programme de soins et de surveillance individualisé.• un programme de soins et de surveillance individualisé.

La décision d’immobiliser une personne âgée au lit ou au fauteuil est une décision médicale, éclairée par l’avis de l’équipe soignante. Elle ne doit être prise qu’après évaluation du bénéfice / risque.

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117L’information du patient et de la famille est absolument nécessaireLa pose de contention étant un acte de soins, la décision doit, à ce titre, être prise avec le consentement de la personne ou de son représentant.

L’information doit porter sur :

• les raisons et buts de la contention,

• les moyens ou matériels utilisés,

• la durée prévisible de la contention,

• la surveillance.

Il s’agit de rassurer la personne et d’éviter ainsi une suragitation.

Les explications ont réitérées toutes les fois que cela s’avère nécessaire.

Il est également important d’informer la famille et les proches des raisons pour lesquelles la personne n’est pas attachée.

118Placement sous contention et obligation de prescription médicale

Une prescription médicale motivée pour 24h, renouvelée si nécessaire après évaluation clinique et bénéfice risque.

La prescription sera écrite, horodatée et elle doit permettre l’identification du prescripteur

Elle comporte:

• le matériel de contention à utiliser.• le matériel de contention à utiliser.

• les motifs de la prescription et sa durée prévisible,

• les risques à prévenir,

• le programme de surveillance,

En cas d’urgence, cette prescription peut être faite « a posteriori » et confirmé dans les plus brefs délais par un médecin.

Le but est d’avoir recours à la contention le moins possible, le mieux possible, le moinslongtemps possible.

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119Obligation de surveillance du patient placé sous contention.

Importance de la surveillance écrite, programmée et organisée à intervalles réguliers.

Elle se fait au regard des circonstances suivantes :

les risques liés à la contention,les risques liés à la contention,

les besoins et les risques liés à l’état de santé de la personne âgée.

La surveillance porte aussi sur l’état psychologique du patient.

120A retenir

Les consignes d’Anaes disent que :

Attacher un sujet âgé ne doit pas être un procédé expéditif pour

prévenir les chutes, les blessures ou les troubles du comportement.

En effet, il n’a jamais été fait la preuve de son efficacité. En effet, il n’a jamais été fait la preuve de son efficacité.

L’immobilisation prolongée imposée par une contention conduit les

patients attachés à un déconditionnement physique et

psychologique qui augmente au contraire la probabilité de chutes et

de blessures

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121Référentiel de bonnes pratiques pour la contention

Les alternatives à la contention

Raisons médicales

Ne pas négliger les raisons médicales qui nécessiteraient un traitement Ne pas négliger les raisons médicales qui nécessiteraient un traitement rapide :

hypotension orthostatique, trouble de la glycémie, troubles du sommeil,

dépression, déshydratation, pathologies cardio-vasculaires.

Revoir les différentes associations médicamenteuses.

122Adaptation de l'environnement et du mobilier dans la chambre

• Enlever tout équipement inutile (meuble et autre).

• Augmenter l'éclairage (une personne âgée a besoin d'un éclairage deux à trois fois supérieur à un adulte, notamment en cas de cataracte).

• Mettre un matelas de gymnastique près du lit en cas de chute.• Mettre un matelas de gymnastique près du lit en cas de chute.

• Lit bas recommandé (moins de 45 cm de hauteur).

• Enlever les roulettes de la table de nuit, de l'adaptable.

• Bloquer les roulettes du lit en permanence.

• Mettre des repères temporels (calendrier, horloge).

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123Accompagnement de la personne âgée

• Inciter à l'activité physique, à la marche, au maintien de l'autonomie.

• Informer du rythme de passage des soignants.

• Proposer des activités occupationnelles.

• Quand le patient est réveillé, l'accompagner toutes les heures aux toilettes, et une ou deux fois dans la nuit. aux toilettes, et une ou deux fois dans la nuit.

124Lors des déplacements

• Assister la personne lors des déplacements.

• Fournir des aides techniques (sur élévateur de toilettes, barres d'appui).

• Vérifier l'utilisation de chaussures adaptées, fermées.

• S'assurer de l'utilisation des lunettes de vue, aide auditive, aide à la marche.la marche.

• Indiquer à la personne les lieux et endroits à risque (sols glissants, escaliers).

• Encourager la personne à prendre appui sur les barres des couloirs.

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125Lors de l'installation au lit ou au fauteuil• Mettre le fauteuil où le patient le souhaite.

• Stabiliser lit ou fauteuil (bloquer les roulettes).

• Installer confortablement la personne (vêtement et position).

• Adapter l'inclinaison du fauteuil ou la hauteur du lit pour faciliter le passage en position debout.

• Adapter les accoudoirs à une hauteur qui permet au patient de prendre appui.prendre appui.

• Ne pas mettre d'objets devant le fauteuil qui gêneraient les transferts.

• Installer les effets personnels et familiers près du patient (montre, lunettes, photos…).

• Expliquer l'utilité et l'utilisation du système d'appel.

• Ne pas laisser le patient en position assise trop longtemps.

126Lors des transferts

• Ne pas tracter la personne, mais se placer à côté d'elle pour l'aider afin d'éviter le réflexe de rétro pulsion.

• Apprendre à la personne à se lever et s'installer au fauteuil en prenant appui sur les accoudoirs

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127

SE RELEVER SEUL D’UNE CHUTE

128Après une chute, rester par terre en attendant les secours n'a rien d'agréable.

C'est pourtant ce qui arrive à bon nombre de personnes âgées qui ne savent pas se relever toutes seules.

Voici quelques conseils pour s'entraîner. Toutefois, il est préférable de s'exercer en présence d'un soignant, un proche ou un kinésithérapeute.

Lors de ces exercices, le regard doit se fixer sur un point. Cela induit une position de la tête, et la tête entraîne le reste du corps.

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129Etape 1 : passer sur le ventre

Il s'agit de se relever en passant sur le ventre.

Plier une jambe, la plus forte.

Faire basculer le corps doucement sur le côté afin de se retrouver sur le ventre.

130Etape 2 : se mettre sur un genou

S'appuyer sur les avant-bras pour amener la jambe pliée en direction des bras, et se retrouver un genou à terre et l'autre jambe tendue

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131Etape 3 : se mettre à 4 pattes

Une fois dans cette position, ramener la jambe tendue pour se mettre à quatre pattes.

Ecarter les genoux pour plus de stabilité.

132Etape 4 : se relever

Se hisser à l'aide d'une chaise, d'une rampe ou tout au moins d'un meuble stable pour ne pas retomber à nouveau.

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133

REFERENTIEL DE GESTION DU RISQUE DE CHUTE

134Exigence 1 : évaluer le risque de chute

C1 : un recueil de données est réalisé à l’arrivée du patient avec le patient ou son entourage (Âge, pathologie, antécédents, mobilité, cohérence, agitation, troubles sensoriels, besoins perturbés….).C2 : il existe une grille d’évaluation du risque de chute dans le dossier.C3 : le risque est identifié et la cotation est notée dans la macro cible d’entrée.C4 : les aides techniques utiles à la marche ou au lever du patient ou résident sont recensées.C5 : le matériel adapté est fourni au patient.C5 : le matériel adapté est fourni au patient.C6 : le projet de soins tient compte de ces données et est réajusté à la demande.C7 : le risque est réévalué quotidiennement.

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135Exigence 2 : prévenir le risque de chute

C1 : le soignant prévient le patient ou résident et l’entourage du risque encouru.C2 : le soignant encourage le patient ou résident à garder son autonomie et l’éduque pour l’utilisation du matériel lors de la mobilisation.C3 : le soignant encourage le patient à risque 2 ou 3 à demander de l’aide pour tous déplacements.C4 : le patient bénéficie d’un accompagnement adapté pour tous les actes de la vie quotidienne.C5 : le soignant crée un espace sécurisé pour le patient (sonnette, téléphone, verre d’eau, C5 : le soignant crée un espace sécurisé pour le patient (sonnette, téléphone, verre d’eau, mouchoirs, commande TV, réveil…).C6 : le soignant respecte les règles de sécurité (lit en position basse, freins clampés, espaces dégagés, sol sec, absence de fils, de tapis, chaussures et vêtements adaptés…).C7 : la nécessité de barrières et contention est évaluée par l’équipe.C8 : le traitement est réévalué par le médecin si nécessaire.C9 : le soignant s’assure de la compréhension des consignes et des recommandations.

136Exigence 3 : décider ou non d’une contention après appréciation du rapport bénéfice/risque pour la personne

C1 : la décision d’une contention est prise en équipe pluri professionnelle.C2 : la prescription médicale de contention est motivée et la durée est notée.C3 : la PM est renouvelée toutes les 24h après réévaluation quotidienne.C4 : l’évaluation et le suivi sont transcrits dans le dossier.C5 : la PM précise le choix du matériel adapté au patient (barrière, ceinture pelvienne, attaches poignets, gilet de maintien, ceinture abdominale), le matériel permet une certaine attaches poignets, gilet de maintien, ceinture abdominale), le matériel permet une certaine liberté de mouvement.C6 : le patient est informé.

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137C7 : la famille et/ou l’entourage est informée de la nécessité d’une contention de façon explicite, claire et adaptée.C8 : le soignant évalue au quotidien les risques liés à la contention ( syndrome d’immobilité- escarres- encombrement bronchique- incontinence-rétention –constipation-thrombose – troubles locomoteurs – raideur articulaire – diminution de la force musculaire – rétraction musculo membraneuse ; troubles psychique, indifférence, régression, dépression, sentiment d’humiliation.C9 : la surveillance de la contention est planifiée.C10 : le soignant réalise les mesures pour lutter contre les effets indésirables de la contention toutes les 3h (prévention d’escarres, changements de position, lever de la contention, marche aidée, hydratation.C11 : l’accompagnement psychologique, (l’écoute, les loisirs) est maintenu pendant la durée de la contention.

138Exigence 4 ; proposer des mesures alternatives à la contention

C1 : le patient et l’entourage sont prévenus du risque de chute.C2 : les passages réguliers auprès du patient sont planifiés.C3 : les besoins sont devancés, l’aide est planifiée.C4 :l’éducation à la marche est proposée.C5 : l’agitation est toujours explorée à la recherche de la cause.C6 : l’éclairage est augmenté.C7 : des activités occupationnelles sont proposées.C7 : des activités occupationnelles sont proposées.C8 : les lunettes, appareils auditifs, cadre de marche sont à proximité de main et utilisés.C9 : la famille est sollicitée.C10 : l’utilisation de l’équipement de protection est effective (coquille…).

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139Exigence 5 : prendre en charge le patient qui a chuté

C1 : une première évaluation des conséquences et de la gravité est faite.C2 : si gravité, prise en charge médicale.C3 : en l’absence de gravité, le soignant relève le patient et l’installe confortablement.C4 : un entretien est réalisé pour cerner la chute et pour la dédramatiser.C5 : un soutien est instauré pour éviter la peur de la chute.C6 : des mesures sont prises pour éviter la récidive.C7 : toute chute quelle qu’elle soit est déclarée et notée dans le dossier.C8 : un suivi est proposé.C8 : un suivi est proposé.C9 : l’impact psychologique de la chute est évalué.

140Exigence 6 : assurer le suivi et gérer les conséquences de la chute

C1 : le « post fall syndrome » est évité.C2 : une éducation est entreprise.C3 : toutes les mesures sont prises pour éviter une nouvelle chute.C4 : un suivi psychologique est programmé.C5 : l’équipe informe l’entourage afin de dédramatiser la chute et leur conseille de préserver son autonomie.préserver son autonomie.

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MERCI DE VOTRE ATTENTION