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1 au frac / expositions frac franche-comté / programmation avril-mai 2015 Le temps est une grandeur physique que l’on mesure en utilisant notamment la répétition de phénomènes naturels périodiques dont on connait la durée, ainsi, l’alternance du jour et de la nuit, le cycle des saisons ou les phases de la lune. Mais, comme chacun le sait, la perception du temps est aussi affaire de vécu. Dans son appréhension, convergent des données complexes d’ordre psychologique, physiologique ou culturel. Les notions de fréquence et de périodicité n’échappent pas à cette règle. C’est pourquoi le Frac Franche- Comté, qui depuis 2006 construit sa collection et sa programmation autour de la question du Temps, consacre aujourd’hui deux expositions à la répétition. La Répétition Sachiko Abe, Marina Abramovic, Francis Alÿs, Claude Closky, Jimmie Durham, Esther Ferrer, Augustin Lesage, Steve McQueen, Bruce Nauman, Roman Opalka, Régis Perray, Magali Sanheira, Alain Séchas, Pierrick Sorin, Jana Sterbak du 15 février au 17 mai 2015 La répétition fait l’objet d’appréciations contradictoires voire ambivalentes et c’est sans doute la raison pour laquelle elle fascine et passionne autant. Outre les chercheurs en médecine, physique, psychologie, neurologie, elle passionne les philosophes comme les écrivains ou les chorégraphes et naturellement les artistes visuels qui s’en sont emparés avec une « fréquence croissante » depuis le début du XXe siècle. Dans les œuvres présentées au sein de cette exposition – produites pour l’occasion ou issues pour la plupart de collections publiques – la répétition se manifeste dans une fréquence quasi mécanique. Le geste est fastidieux, laborieux, saccadé et monotone. Il semble souvent inutile, voire absurde… Pour autant, ces œuvres relèvent autant de la tragédie que du rituel voire du jeu d’enfant, du burlesque que de l’implacable discipline des arts martiaux. Elles sont révélatrices de la façon dont aujourd’hui dans notre société, nous considérons notre propre corps. Elles nous renvoient à notre propre condition. Elles disent enfin beaucoup de la fonction de l’art et du positionnement de l’artiste qui, faisant le choix de cette méthode, oscille entre autodérision, dépassement de soi et distanciation. Bernard Piffaretti Juste Retour (des choses et des mots) du 15 février au 17 mai 2015 S’il est un peintre de la répétition, il s’agit sans conteste de Bernard Piffaretti. Sa méthode se résume en quelques mots : depuis le milieu des années 80, il duplique un même motif de part et d’autre d’un trait de partition central tracé au préalable sur le tableau. Ce faisant, l’artiste s’impose une contrainte, une règle du jeu qui lui confère la distance nécessaire pour se consacrer à son véritable objet : la peinture en elle-même. Pour cette exposition, Bernard Piffaretti a choisi de regrouper pour la première fois un important ensemble de peintures réalisées entre 1986 et 2014. Toutes « thématisent la procédure du redoublement à l’aide, exclusive ou presque, de mots et de signes linguistiques ». Ces peintures l’artiste les nomme « Métapeintures », autrement dit des peintures sur la peinture, des peintures « parlant » de la peinture. Vue de l’exposition La Répétition, Frac Franche-Comté, 2015 – Alain Séchas, Hommage à Émile Coué, 2006, FNAC 06-642, Collection Centre national des arts plastiques © Adagp, Paris 2015 / CNAP - Photo : Blaise Adilon

frac franche-comté programmation avril-mai 2015 · positionnement de l’artiste qui, faisant le choix de cette méthode, oscille entre autodérision, ... L’Artiste qui ne voulait

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au frac / expositions

frac franche-comté /programmation avril-mai 2015

Le temps est une grandeur physique que l’on mesure en utilisant notamment la répétition de phénomènes naturels périodiques dont on connait la durée, ainsi, l’alternance du jour et de la nuit, le cycle des saisons ou les phases de la lune. Mais, comme chacun le sait, la perception du temps est aussi affaire de vécu. Dans son appréhension, convergent des données complexes d’ordre psychologique, physiologique ou culturel. Les notions de fréquence et de périodicité n’échappent pas à cette règle. C’est pourquoi le Frac Franche-Comté, qui depuis 2006 construit sa collection et sa programmation autour de la question du Temps, consacre aujourd’hui deux expositions à la répétition.

La RépétitionSachiko Abe, Marina Abramovic, Francis Alÿs, Claude Closky, Jimmie Durham, Esther Ferrer, Augustin Lesage, Steve McQueen, Bruce Nauman, Roman Opalka, Régis Perray, Magali Sanheira, Alain Séchas, Pierrick Sorin, Jana Sterbak

du 15 février au 17 mai 2015

La répétition fait l’objet d’appréciations contradictoires voire ambivalentes et c’est sans doute la raison pour laquelle elle fascine et passionne autant. Outre les chercheurs en médecine, physique, psychologie, neurologie, elle passionne les philosophes comme les écrivains ou les chorégraphes et naturellement les artistes visuels qui s’en sont emparés avec une « fréquence croissante » depuis le début du XXe siècle.Dans les œuvres présentées au sein de cette exposition – produites pour l’occasion ou issues pour la plupart de collections publiques – la répétition se manifeste dans une fréquence quasi mécanique. Le geste est fastidieux, laborieux, saccadé et monotone. Il semble souvent inutile, voire absurde… Pour autant, ces œuvres relèvent autant de la tragédie que du rituel voire du jeu d’enfant, du burlesque que de l’implacable discipline des arts martiaux. Elles sont révélatrices de la façon dont aujourd’hui dans notre société, nous considérons notre propre corps. Elles nous renvoient à notre propre condition. Elles disent enfin beaucoup de la fonction de l’art et du positionnement de l’artiste qui, faisant le choix de cette méthode, oscille entre autodérision, dépassement de soi et distanciation.

Bernard PiffarettiJuste Retour (des choses et des mots)

du 15 février au 17 mai 2015

S’il est un peintre de la répétition, il s’agit sans conteste de Bernard Piffaretti. Sa méthode se résume en quelques mots : depuis le milieu des années 80, il duplique un même motif de part et d’autre d’un trait de partition central tracé au préalable sur le tableau. Ce faisant, l’artiste s’impose une contrainte, une règle du jeu qui lui confère la distance nécessaire pour se consacrer à son véritable objet : la peinture en elle-même. Pour cette exposition, Bernard Piffaretti a choisi de regrouper pour la première fois un important ensemble de peintures réalisées entre 1986 et 2014. Toutes « thématisent la procédure du redoublement à l’aide, exclusive ou presque, de mots et de signes linguistiques ». Ces peintures l’artiste les nomme « Métapeintures », autrement dit des peintures sur la peinture, des peintures « parlant » de la peinture.

Vue de l’exposition La Répétition, Frac Franche-Comté, 2015 – Alain Séchas, Hommage à Émile Coué, 2006, FNAC 06-642, Collection Centre national des arts plastiques © Adagp, Paris 2015 / CNAP - Photo : Blaise Adilon

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au frac / expositions

chez-robertdu 20 mars au 17 mai 2015

Patrice Ferrasse, Helen Pynor, Julien Cadoret, Vincent Ganivet, Cécile Meynier, Kiss Me Dealdly (École Nationale Supérieure d’Arts Paris-Cergy), Pierre-Yves Freund, Emmanuel Régent, Pierre Fischer, Jean Dupuy, Béatrice Duport, Josué Rauscher, Ivan Fayard, Vincent Carlier, Renaud Patard, Matthieu Clainchard, Jean Denant, Romain Métivier, Pierre Ardouvin, Stéphanie Lefebvre, Thomas Benard, Marion Robin, Simon Nicaise, Isabelle Giovacchini, Michelle Theureau, Matthieu Martin, Tineke Bruijnzeels, Iouri Camicas, Marjorie Le Berre, Fabien Léaustic, Fanny Paldacci, Maude Maris, Benoît Tremsal, Emmanuelle Sanson, Thierry Millotte, Aurélie Menaldo, David Renaud, Nicolas Muller... et Marcel Duchamp en guest star pour boucler la boucle.

Le Frac consacre une exposition rétrospective à La Galerie d’art chez-robert fondée en 2007 par mdlx/michel delacroix, artiste vivant et travaillant en Franche-Comté. Les propositions de plus de 40 artistes font l’histoire de chez-robert, un « espace d’exposition aux contraintes spatiales très particulières, pour lequel les artistes élaborent des propositions spécifiques » précise son concepteur et directeur sur le site internet de la galerie www.chez-robert.com. Bien plus qu’une vitrine, ce site internet constitue le seul et unique moyen de découvrir les expositions. Pour mdlx « chez-robert invente de nouveaux possibles, crée une zone de rencontre, permet des projets hors de toute contrainte matérielle forte, joue avec le marché. C’est un geste d’artiste, une réflexion en œuvre sur et autour de la production, de la création et de l’exposition ». C’est sur ce principe généreux et exigeant que les projets et expérimentations se sont succédés dans la Galerie.

A l’occasion de cette exposition, le Frac édite une importante monographie chez-robert.

à propos de mdlx/michel delacroix

Tout au long de son parcours artistique, les créations de michel delacroix se sont progressivement concentrées sur des questionnements liés aux processus de création et de lecture d’une œuvre. Depuis « ouate watt what » (galerie Natkin-Berta, Paris 1995) en passant par « melting plot » (Getty Center, Los Angeles 1998) jusqu’aux projets plus récents « faire un plan » (avec les patients d’un hôpital, 2011) ou « bugs » (archéologie contemporaine détournée, 2013) un corpus de propositions et de dispositifs interrogeant le contexte de l’art et de la création s’est ainsi élaboré. L’idée de la galerie chez-robert s’inscrit logiquement dans ce cheminement.

chez-robert © mdlx

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au frac / évènements

du mercredi 8 au vendredi 10 avrilSéances spéciales / Les RencontresRaymond Bellour, Martine Beugnet, Benjamin Crotty, Brice Dellsperger, Philippe Fernandez, Christoph Girardet, Jean-Charles Hue, Benoît Maire, Olivier Marboeuf

Depuis 2010 le Frac et l’ISBA proposent une programmation commune de cycles de projections de films ou de vidéos réalisés par des artistes contemporains. Cette année, en partenariat avec le Cinéma des 2 Scènes et avec le concours de pointligneplan, cette programmation prend la forme de Rencontres pendant lesquelles deux cinéastes/vidéastes nous feront découvrir chaque jour en miroir la genèse de leur production.

Qu’il soit un moyen utilisé ponctuellement ou qu’il constitue le médium unique dans le travail d’un artiste, le film, envisagé dans sa plus grande diversité (cinéma expérimental, documentaire, fiction...), occupe une large place depuis les années 1960 dans la création artistique contemporaine. Ces Rencontres permettront d’aborder les contextes de production et de diffusion de ces films et la place qu’ils ont pu prendre dans le travail des artistes invités. Par ailleurs la question de « la répétition », problématique des expositions en cours au Frac, constituera l’un des axes de réflexion de cette première édition.

Au Frac et au Petit KursaalEntrée libre

samedi 18 avril 2015, 14h30 – 18hTable ronde proposée par l’Association Cause Freudienne Bourgogne Franche-ComtéLa répétition, encore

Cet après-midi de travail proposé par l’Association Cause Freudienne Bourgogne Franche-Comté permettra de confronter et d’articuler les apports de la psychanalyse, de la philosophie et de l’art, en écho à l’exposition La Répétition.

La répétition est un concept de la psychanalyse mais chacun la connaît, s’y confronte dans sa vie :- Les sujets en analyse s’en plaignent : c’est toujours la même chose, le même symptôme, les mêmes ratages qui prennent la forme du destin qui insiste, du traumatisme qui se répète.- Mais la répétition peut aussi bien satisfaire : on recherche alors toujours le même produit – c’est l’addiction, les même repères qui font nos certitudes ou les mêmes fantasmes qui font notre « bonheur ».La répétition, est-ce reproduire ? Est-ce vraiment l’éternel retour du même ? Les artistes nous apprennent qu’on peut inventer, créer, à partir de la répétition. Ils nous enseignent que la répétition n’est pas l’uniformité, mais au contraire qu’on reconnaît un artiste à ce qui se répète – toujours un peu différent, à chaque fois singulier.

Programme :

Présidée par Adélaïde Ortega, psychanalyste, membre de l’École de la Cause freudienne et de l’Association Mondiale de psychanalyse

Discutant : Didier Mathey, psychanalyste, membre de l’École de la Cause freudienne et de l’Association Mondiale de psychanalyse : « La reprise de la répétition »

Interventions de :

Bruno Durand, Inspecteur en Arts plastique de l’Éducation Nationale : « Créer et répéter »

Virginie Vuillaume, professeure agrégée de philosophie : « La répétition en philosophie »

Thierry Vigneron, psychanalyste, membre de l’École de la Cause Freudienne et de l’Association Mondiale de Psychanalyse : « Encore, encore! »

Sylvie Zavatta, directrice du Frac Franche-Comté : visite guidée de l’exposition « La Répétition »

L’après-midi sera ponctué d’intermèdes musicaux en rapport avec le thème.

Entrée libre

Philippe Fernandez, COSMODRAMA (Nouvel essai sur l’entendement humain), 2015

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mercredi 22 avril 2015, 18h30Conférence d’initiation à l’art contemporainL’Artiste qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Troisième et quatrième âge [de/dans] l’art contemporainLa longue histoire de l’art de la vieillesse… de 1945 à nos joursLe feuilleton : « les années 2005-2015 »

Qu’est-ce que vieillir ? Lorsqu’il est demandé aux Français à partir de quel âge ils fixent la vieillesse, ils répondent en moyenne 79 ans. Vers 1900, un sexagénaire était considéré comme vieux. C’est dire si notre rapport à l’âge a changé en un peu plus d’un siècle. Autrefois associée à la vieillesse, la retraite tend aujourd’hui à être considérée comme un nouvel âge de la vie. Dans la publicité ou dans la presse, les «vieux» sont pourtant peu visibles, soit représentés comme dépendants et atteints d’Alzheimer, soit montrés comme des «seniors» bien portants et actifs. Pourquoi et comment alors représenter la vieillesse ? Peut-on montrer le corps vieillissant ? Comment aborder l’amour et la sexualité ? L’art contemporain s’est saisi de cette période de plus en plus longue de la vie pour nous éclairer sur « la peur moderne de vieillir » - Gilles Barbier, Maurizio Cattelan, John Coplans, Aziz & Cucher, Wang Du, Keith Cottingham, Louise Bourgeois, Sun Yuan & Peng Yu… Interrogation inquiète sur le sens des années qui restent à vivre, interrogation spirituelle qui cache la peur de ne plus être utile, aimable ou désirable, de ne plus avoir sa place, d’être un poids pour la société. Dans le feuilleton « L’art contemporain fête ses 70 ans », le monde vit dans les remous de l’après 11 septembre. On annonce la fin du postmodernisme. Les artistes se recentrent sur des questions sociales et environnementales alors que la crise économique et la montée des extrémismes offrent un nouveau visage à l’art.

Salle de conférence du Frac6 € la séance ou 15 € les quatreRéduit (étudiants, demandeurs d’emploi) : 2 € la séance ou 6 € les quatre nouveau : une séance gratuite au choix avec la Carte avantages jeunesGratuit : Amis du Frac Franche-ComtéInscriptions au 03 81 87 87 00 ou [email protected]

samedi 16 mai 2015, de 6h à minuitNuit des Musées

Dans le cadre de la Nuit européenne des musées, le Frac s’associe au Conservatoire du Grand Besançon dans une exploration croisée de la notion de la répétition qui a fasciné de nombreux artistes, en clôture des deux expositions du Frac consacrées à cette thématique.En parallèle à une interprétation intégrale des Vexations de Satie, ainsi qu’une conférence de Gilbert Delor sur les Musiques répétitives côté Frac, les étudiants du conservatoire feront résonner l’espace des halls par les harmonies entêtantes d’œuvres marquantes de ces compositeurs. Seront données notamment : Piano Phase, Clapping Music, It’s Gonna Rain de Steve Reich, China Gates de John Adams, plusieurs œuvres de Philip Glass, ou encore In C de Terry Riley…

au frac / évènements

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au frac / évènements

Programme :

Concert/performance, de 6h à minuitVexations / Erik Satie – Maxime Springer, piano

Vexations est une œuvre pour piano composée par Erik Satie en 1893. Cette œuvre emblématique et précocement conceptuelle consiste en 840 exécutions d’un court fragment musical, pour une durée totale comprise entre 12 et 24 heures. Une véritable épreuve d’endurance et de concentration pour l’interprète. Hall du Frac

Conférence, 17h30Musiques répétitives de Gilbert Delor

Si la répétition de rythmes et de motifs se retrouve dans les langages musicaux de tout temps et de tous pays, elle est au cœur même de la pratique de certains compositeurs et musiciens du XXe siècle. Cette conférence abordera les musiques de transe traditionnelles, la musique d’Erik Satie, l’avant-garde américaine des années 1960 et ses pendants visuels, ou encore la musique psychédélique, et permettra de s’interroger sur l’éventuelle convergence de ces différentes pratiques. Salle de conférence du Frac

Concert, 18h30Vous avez dit répétitif ?

Apéro-concert de musique répétitive des étudiants au CRR. Hall et mezzanine du Conservatoire.

Visite libre des trois expositions du Frac (dernier week-end d’ouverture), de 14h à minuit

Entrée libre

mercredi 20 mai 2015, 18h30Conférence d’initiation à l’art contemporainAutant en emporte le vent : aimer à contretemps

Naissance et mort [de/dans] l’art contemporainDe la maternité à l’immortalité dans l’art de 1945 à nos joursLe feuilleton : « l’art du futur et d’après »

La mort n’est plus ce qu’elle était. Dans nos sociétés occidentales, traversée par le fantasme d’immortalité et le déni de la mort au quotidien, la représentation de la mort ou de ses avatars revient en force. Dans les médias, elle est partout et elle est nulle part, nous sommes dans l’illusion qu’elle ne nous concerne pas. Il revient donc aux images de l’art de prendre le relais, de donner à penser autour de la mort. Y a-t-il continuité ou mutation dans la façon d’appréhender la mort et de la représenter ? Quel est le sens ou la fonction de l’universalité de ce thème ? Quels en sont les enjeux actuels ? Pour esquisser des réponses pertinentes, on doit observer l’autre face du réel. Comme la mort, les thèmes autour de la vie, de la femme, de la parturiente, de la mère, du nouveau-né et du couple mère-enfant sont des sujets de représentation depuis des siècles. Mais l’histoire semble s’être emballée tant les mutations sociétales ont été importantes. La prochaine étape des bouleversements introduits par le progrès scientifique sera sans doute l’ectogenèse, c’est-à-dire la gestation en dehors du corps humain. Pourra-t-on un jour se passer de nous ? Les artistes nous interpellent avec empressement sur ces sujets - Marina Abramovic, Jean-Michel Basquiat, James Lee Byars, Rineke Dijkstra, Damien Hirst, Niki de Saint Phalle, Laure Prouvost, Felix Gonzalez-Torres, Andy Warhol, Chen Zhen… Dans le feuilleton « L’art contemporain fête ses 70 ans », on parle de dépasser l’art contemporain. Déjà, qu’on ne cesse de repousser sa date de naissance, 1945, 55, 65... et de vieillir l’art moderne ! L’aimera-t-on quand il ne sera plus, à contretemps ?

Salle de conférence du Frac6 € la séance ou 15 € les quatreRéduit : 2 € la séance ou 6 € les quatre nouveau : une séance gratuite au choix avec la Carte avantages jeunesGratuit : Amis du Frac Franche-ComtéInscriptions au 03 81 87 87 00 ou [email protected]

Portrait de Maxime Spinger © Photo : Camille Roux

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au frac / service des publics

Atelier Touchatou © silencio

La traversée des expositions transcrite en LSF © Frac Franche-Comté

Tout public

La traversée des expositionstous les dimanches à 15 hUn parcours qui permet de découvrir l’ensemble des expositions présentées au Frac, en compagnie d’un médiateur.durée : 1h30 / gratuit, inscription à l’accueil le jour même

Visites en famillesdimanches 19 avril et 17 mai à 16hUne fois par mois le dimanche, une visite en famille pour partager l’exposition, suivie d’un goûterDurée : 1h / gratuit avec le billet d’entrée, inscription à l’accueil le jour même

Visites-ateliers parents-enfantssamedis 25 avril et 9 mai à 15hPour allier petits et grands, découverte des œuvres et créativité durée : 1h30 / gratuit avec le billet d’entrée, inscription conseillée 03 81 87 87 00

Jeune public

Les ateliers touchatou des petits (4 – 6 ans)mercredis 1 avril, 15 avril et 13 mai 2015 de 14h30 à 16h30Bondir, rebondir…Plusieurs ateliers pour raconter, partager, bouger et expérimenter les pratiques artistiques.Tarif 4 euros l’atelier, entrée comprise, sur inscription au 03 81 87 87 00

Les ateliers touchatou 7-12 ansmercredis 8 avril et 22 avril 2015 de 14h30 à 17h Faux jumeauxDes ateliers thématiques à chaque fois différents pour manipuler, créer, expérimenter avec les yeux, les mains, les sens et aborder les démarches artistiques au rythme des expositions.Tarif 4 € l’atelier, entrée comprisesur inscription au 03 81 87 87 00

stage / workshop 12-25 ansDurant les vacances scolaires, un stage de pratique pour explorer ses capacités créatives en compagnie d’un artiste intervenant dans le champ des images, du design, des arts numériques, des arts du son.

du mardi 28 au jeudi 30 avril 2015 de 14h à 17h30Bande de bonhommes! avec Geoffrey EhrhartImaginer un personnage, réaliser un croquis et le mettre en volume. Reproduction et variation des «bonhommes» modelés, avant de leur faire des «tronches».Tarif 12 € par personnesur inscription au 03 81 87 87 00

Accessibilité

Le Frac est accessible aux personnes en situation de handicap A chaque exposition, une visite en langue des signes est programmée. Fiches en braille, guides « facile à lire et à comprendre », guides en gros caractères, boucles auditives, cannes siège et un fauteuil roulant sont disponibles sur place.

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en région / diffusion

Les œuvres du Frac voyagent à Audincourtdu 23 mars au 29 maiMarie Bourget, Robert Breer, Sylvie Fanchon et Joseph Grigely

Dans le cadre d’un parcours Éducation Artistique et Culturelle du secteur Montbéliard et sur la demande de la Ville d’Audincourt (service culturel et service de la petite enfance) le Frac a engagé le prêt de plusieurs œuvres de sa collection.Compte tenu de l’intérêt de la ville d’Audincourt pour les arts graphiques appuyé par la présence d’un centre d’éveil aux arts plastiques et à la bande dessinée, le Frac propose une exposition autour du langage graphique, du rapport texte / image et des différentes formes de communication.Un dispositif mural de l’artiste Marie Bourget et une peinture de l’artiste Sylvie Fanchon sont présentés dans l’une des salles du château communal. Ces deux œuvres dialoguent avec plusieurs pièces de l’artiste américain Joseph Grigely (provenant du dépôt du Cnap au Frac Franche-Comté) dont le travail visuel s’approprie le geste d’écrire et l’écriture.Le parcours de l’exposition se poursuit à l’espace Ghandi qui accueille une œuvre vidéo de Robert Breer, une réflexion sur les images en mouvement, conçue à la naissance de sa petite fille.

Espace Gandhi 77, Grande rue - 25400 AudincourtChâteau Pont du Doubs - 25400 Audincourt

Les œuvres du Frac voyagent à Pouilley-les-Vignesdu 5 février au 22 maiHelen Frik

Le Frac organise un prêt de cinq œuvres de l’artiste Helen Frik au collège Georges Pompidou à Pouilley-les-Vignes, dont trois pièces appartiennent à une série intitulée The Hard Workers (Les Laborieux) inspirée à l’artiste par un épisode de la vie quotidienne. Sur le chemin d’un restaurant qu’elle fréquentait régulièrement, l’artiste remarque – derrière les vitres d’une maison – un homme perpétuellement au travail, assis à son bureau devant un ordinateur constamment allumé. Elle imagine alors un personnage large et informe rendu immobile par la charge de travail qui l’accable et – à la manière d’un anthropologue – le met en situation dans différents pays occidentaux.Le travailleur de l’Europe de l’Est est assis autour d’une table énorme, cerné par de gros personnages froids et peu communicatifs qui évoquent une société sous haute surveillance. Ces volumes réfléchissant dominent l’espace tout en s’emparant du quotidien de chacun.Le travailleur Suédois est placé autour d’une grande table en bois (produit phare de l’économie du pays) où, malgré les apparences d’une vie saine et équilibrée le peuple souffre comme partout ailleurs. Véritable pièce de puzzle, le travailleur se retrouve prisonnier d’un engrenage où il est difficile de sortir si on ne détient pas les bons codes, s’il n’est pas formaté sous les « bonnes encoches ».La dernière sculpture montre un homme qui a choisit la solution de facilité et qui laisse le travail s’accumuler (la laine déborde de la table), il préfère voir la vie en rose. Cette opulence de travail se retrouve contrastée tant par la matière utilisée que par la couleur, étendue à l’ensemble de la table.Jouant avec les matériaux classiques de la sculpture - le bronze, le bois brut - auxquels elle associe des matériaux du quotidien comme la laine et le contreplaqué, Helen Frik s’accapare et détourne codes et références artistiques au profit d’une description à la fois cruelle et distanciée de l’homme au travail.

Collège Georges Pompidou Rue Emagny - 25115 Pouilley-les-VignesVue de l’exposition du Frac à Audincourt © Frac Franche-Comté

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en région / le satellite

Le Satellite est le nouvel outil de diffusion du Frac Franche-Comté. Conçu par l’architecte et plasticien Mathieu Herbelin, ce dispositif original est un espace d’exposition mobile destiné à faire rayonner la collection du Frac sur le territoire régional et à permettre l’accès à l’art contemporain au plus grand nombre. Les destinations du Satellite sont choisies en fonction des demandes préalables d’institutions ou d’associations locales désireuses de s’engager dans un véritable partenariat.Le Satellite propose chaque année une exposition thématique réalisée avec les œuvres de la collection du Frac. Ainsi le public peut entrer dans un univers, suivre une problématique, découvrir les artistes et se familiariser avec leur démarche artistique. L’exposition dans le Satellite est accompagnée par des outils pédagogiques et des séquences de médiation.

Pour 2015, année inaugurale du Satellite, c’est naturellement la question du déplacement qui a été privilégiée avec l’exposition intitulée Être mobile.Cette exposition questionne, à travers le regard de sept artistes (Silvia Bächli, Julien Berthier, Marie-Noëlle Décoret, Simon Faithfull, Joachim Mogarra, Jean-Christophe Norman, Nathalie Talec), les multiples possibilités qui sont données à l’homme pour se déplacer. Les œuvres de cette exposition témoignent des excursions et des voyages menés par les artistes, à des fins esthétiques ou scientifiques. Des traces écrites ou dessinées, des représentations fixes ou en mouvement des objets à manipuler sont ramenés de ces périples artistiques.

Les premiers voyages du Satellite

A Valdahon (cour du collège)Du 9 au 20 marsPartenariat entre la mairie, le collège et les écoles élémentaires du secteur, afin d’accueillir et d’expérimenter le Satellite pour sa première sortie

A Morteau (cour du collège)Du 13 au 17 avrilDemande du collège en partenariat avec le service culturel de la Ville de Morteau

A Labergement-Sainte-Marie (à côté de la gare)Du 13 au 17 maiDemande de l’association « Art en chapelle », en partenariat avec la Mairie, à l’occasion de l’événement « Les 100 ans du chemin de fer »

A Devecey (cour de l’école primaire)Du 15 au 19 juinClôture d’un projet éducatif et culturel développé par l’école sur l’année scolaire autour d’œuvres du Frac

A Moirans-en-MontagneDu 14 au 17 juilletProjet qui prolonge le partenariat du Frac avec le Festival Idéklic, en partenariat avec l’association « Festival pour enfant » et la Mairie

Vue de l’exposition Être mobile © Nicolas Waltefaugle

Le Satellite du Frac Franche-Comté © Nicolas Waltefaugle

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informations pratiques

Frac Franche-ComtéCité des arts2, passage des arts25000 Besançon+33 (0)3 81 87 87 40www.frac-franche-comte.fr

Horaires14 h – 18 h du mercredi au vendredi14 h – 19 h samedi et dimanche

Fermeturele 1er mai, les 24, 25 et 31 décembre, le 1er janvier et durant les périodes de montage des expositions

Tarifsentrée tarif plein : 4 eurostarif réduit : 2 eurosgratuité : scolaires, moins de 18 ans et tous les dimanches

Le Fonds régional d’art contemporain de Franche-Comté est financé par la Région Franche-Comté et le ministère de la Culture et de la Communication (Direction régionale des affaires culturelles Franche-Comté).

Le Satellite a reçu le soutien du Conseil Général du Doubs et du Crédit Agricole Franche-Comté.

contacts pressePresse nationale / Alambret CommunicationLeïla Neirijnck / +33(0)1 48 87 70 77 [email protected]

Presse régionale / Frac Franche-ComtéDomna Kossyfidou / +33(0)3 81 87 87 [email protected]