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La chanson, vecteur de la langue Comme on le lira plus loin, les Quartz de la Chanson ont été décernés le 23 mai au Théâtre de Namur. Il n’est pas de meilleure occasion pour souligner l’impor- tance de ce genre verbomusical comme vecteur de la langue fran- çaise. D’abord, il s’agit d’un mode d’expression « populaire » dans le meilleur sens du terme, touchant toutes les catégories de la popu- lation et toutes les tranches d’âge, permettant à chacun(e) de mettre des mots sur ses intuitions et sur ses émotions les plus personnelles. Contrairement aux œuvres amples comme le roman ou la pièce de théâtre, on peut facilement s’approprier une chan- son, la reconnaitre, la fredonner. Certes, le genre est hétérogène car il va du commercial le plus prévisible au poétique le plus raffiné, mais c’est justement ce qui fait sa diversité et le met à la portée de tous. Depuis plusieurs décennies, il est vrai, le public francophone doit subir l’agaçante omniprésence de l’anglo-américain dans les albums et les concerts. Cette langue, selon maints chanteurs, serait plus « moderne », plus « jeune », plus proche des origines du blues ou du rock. Les plus honnêtes avouent pourtant que leur choix est en fait opportuniste : il est plus difficile d’être un bon parolier en français, et si l’on donne la priorité à la sono, qu’importe la banalité du texte… Or, le vent semble tourner ces dernières années, sans doute sous l’influence du rap et du slam. Les jeunes artistes francophones ont compris que l’originalité du genre implique l’alliance entre musical et verbal, aucun ne pouvant être sacrifié à l’autre. Ils ne se croient plus obligés de tourner le dos à leur langue pour atteindre et pour émouvoir leurs auditeurs. Bien sûr, il ne suffit pas d’écrire en français pour faire une bonne chanson. Encore faut-il exploiter avec brio et créativité les innombrables ressources de la langue, qu’elles soient phonétiques, prosodiques, lexicales, rhétoriques, ou même parodiques. Il faut jouer sur les différents « registres », du familier au relevé, faire passer une émotion sans pathos, sau- ter du grave à l’humour, inventer des formules qui surprendront ou feront rêver. Écrire une chanson et l’interpréter, ce n’est donc pas seulement créer avec la langue, c’est créer la langue, c’est-à-dire l’enrichir de pouvoirs nouveaux. C’est pourquoi l’anglomanie est importune : vu l’importante fonction sociale de la culture, le public francophone doit pouvoir recon- naitre sa langue et se reconnaitre lui-même dans ce que la chanson française d’aujourd’hui a de meilleur. Ridouane CHAHID, Président Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, un quadragénaire tourné vers l’avenir Le 7 décembre dernier a marqué un tournant dans l’histoire collective des francophones de Belgique, à l’occasion du quarantième anniversaire du Parlement de la Communauté française, aujourd’hui rebaptisée Fédération Wallonie-Bruxelles. Un quarantième anniversaire est souvent célébré, sur un plan indivi- duel, comme celui d’un passage vers l’âge de la maturité. Je ne sais s’il en est de même pour une institution. Mais célébrer les quarante ans d’un Parlement tel que le nôtre, c’est une occasion intéressante à saisir. Le Parlement de la Fédération Wal- lonie-Bruxelles est en effet une institution évolutive. Ses trans- formations successives lui ont été imposées par les circonstances poli- tiques d’un état belge en réforme quasi-permanente depuis 1970. Mais l’institution elle-même s’est peu à peu adaptée à une évolution poli- tique dessinée au sein de l’ensemble francophone de notre pays. Le rôle fédérateur de notre Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles s’est progressivement affiné et renforcé. Tout au long de ces décennies, le débat sur les institutions fran- cophones du pays s’est développé et c’est ce qui a amené la Mi- nistre-Présidente Marie Arena, en septembre 2007, à proposer la création d’un « Groupe Wallo- nie-Bruxelles », commission mixte de parlementaires et de représentants de la société civile, chargée de définir un projet collectif pour les francophones. Dans la foulée de ses travaux et de son rapport du 15 décembre 2008, notre Parlement a unanime- ment voté le 25 mai dernier une résolution relative à l’utilisation de la dénomination « Fédération Wallonie-Bruxelles » dans les com- munications de la Communauté française. Le Parlement décide aussi de faire usage systématiquement de l’appellation « Fédération Wal- lonie-Bruxelles » pour désigner usuellement la Communauté fran- çaise créée par le Constituant. L’appellation renvoie à un concept nouveau mettant en évidence à la fois les réalités régionales et la nécessaire solidarité francophone à travers un trait d’union institution- nel fort doté d’institutions politiques et de compétences propres. La Fédération Wallonie-Bruxelles, qui s’est déjà donné un nouveau et attrayant logo, trouve dans notre Parlement, composé de re- présentants des deux régions, une expression politique adéquate. Je me plais d’ailleurs à rappeler que le mot fédération dérive du mot latin « fœdus » qui signifie traité, alliance. Fédérer, rassembler, c’est donc tout le contraire du repli sur soi. Notre institution est unique. Com- posée d’élus au second degré, l’assemblée qui rassemble en son sein des Wallons et des Bruxellois est pleinement représentative des millions de francophones unis par la langue et la culture et s’impose comme une institution dont les compétences sont éminemment liées à la personne ; du début à la fin de leur vie, les francophones sont concernés par l’enseignement, ÉDITO FRANCITé un parlement ouvert sur le monde, sur la société civile, sur le monde associatif, sur le monde de la culture et des arts, sur les jeunes et les enfants. 1 Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles 2 Ils (elles) font vivre la Maison de la Francité 3 La Maison de la Francité connait ses magiciens 4 Les Quartz de la chanson La revue Francité est écrite en nouvelle orthographe REVUE DE LA MAISON DE LA FRANCITÉ TRIMESTRIEL NUMÉRO 70 2 ème TRIMESTRE 2012 18 RUE JOSEPH II 1000 BXL Belgique-België P.P. Bruxelles X BC0452 www.maisondelafrancite.be

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Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ils (elles) font vivre la Maison de la Francité. La Maison de la Francité connait ses magiciens. Les Quartz de la chanson.

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La chanson, vecteur de la langue

Comme on le lira plus loin, les Quartz de la Chanson ont été décernés le 23 mai au Théâtre de Namur. Il n’est pas de meilleure occasion pour souligner l’impor-tance de ce genre verbomusical comme vecteur de la langue fran-çaise. D’abord, il s’agit d’un mode

d’expression « populaire » dans le meilleur sens du terme, touchant toutes les catégories de la popu-lation et toutes les tranches d’âge, permettant à chacun(e) de mettre des mots sur ses intuitions et sur ses émotions les plus personnelles. Contrairement aux œuvres amples comme le roman ou la pièce de théâtre, on peut facilement s’approprier une chan-son, la reconnaitre, la fredonner. Certes, le genre est hétérogène car il va du commercial le plus prévisible au poétique le plus raffiné, mais c’est justement ce qui fait sa diversité et le met à la portée de tous.

Depuis plusieurs décennies, il est vrai, le public francophone doit subir l’agaçante omniprésence de l’anglo-américain dans les albums et les concerts. Cette langue, selon maints chanteurs, serait plus « moderne », plus « jeune », plus proche des origines du blues ou du rock. Les plus honnêtes avouent pourtant que leur choix est en fait opportuniste : il est plus difficile d’être un bon parolier en français, et si l’on donne la priorité à la sono, qu’importe la banalité du texte… Or, le vent semble tourner ces dernières années, sans doute sous l’influence du rap et du slam. Les jeunes artistes francophones ont compris que l’originalité du genre implique l’alliance entre musical et verbal, aucun ne pouvant être sacrifié à l’autre. Ils ne se croient plus obligés de tourner le dos à leur langue pour atteindre et pour émouvoir leurs auditeurs.

Bien sûr, il ne suffit pas d’écrire en français pour faire une bonne chanson. Encore faut-il exploiter avec brio et créativité les innombrables ressources de la langue, qu’elles soient phonétiques, prosodiques, lexicales, rhétoriques, ou même parodiques. Il faut jouer sur les différents « registres », du familier au relevé, faire passer une émotion sans pathos, sau-ter du grave à l’humour, inventer des formules qui surprendront ou feront rêver. Écrire une chanson et l’interpréter, ce n’est donc pas seulement créer avec la langue, c’est créer la langue, c’est-à-dire l’enrichir de pouvoirs nouveaux. C’est pourquoi l’anglomanie est importune : vu l’importante fonction sociale de la culture, le public francophone doit pouvoir recon-naitre sa langue et se reconnaitre lui-même dans ce que la chanson française d’aujourd’hui a de meilleur.

Ridouane CHAHID, Président

Le Parlement de la FédérationWallonie-Bruxelles,

un quadragénaire tourné vers l’avenir

Le 7 décembre dernier a marqué un tournant dans l’histoire collective des francophones de Belgique, à l’occasion du quarantième anniversaire du Parlement de la Communauté française, aujourd’hui rebaptisée Fédération Wallonie-Bruxelles.

Un quarantième anniversaire est souvent célébré, sur un plan indivi-duel, comme celui d’un passage vers l’âge de la maturité. Je ne sais s’il en est de même pour une institution. Mais célébrer les quarante ans d’un Parlement tel que le nôtre, c’est une occasion intéressante à saisir.

Le Parlement de la Fédération Wal-lonie-Bruxelles est en effet une institution évolutive. Ses trans-formations successives lui ont été imposées par les circonstances poli-tiques d’un état belge en réforme quasi-permanente depuis 1970. Mais l’institution elle-même s’est peu à peu adaptée à une évolution poli-tique dessinée au sein de l’ensemble

francophone de notre pays. Le rôle fédérateur de notre Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles s’est progressivement affiné et renforcé.

Tout au long de ces décennies, le débat sur les institutions fran-cophones du pays s’est développé et c’est ce qui a amené la Mi-nistre-Présidente Mar ie Arena, en septembre 2007, à proposer la création d’un « Groupe Wallo-nie-Bruxelles », commission mixte de parlementaires

et de représentants de la société civile, chargée de définir un projet collectif pour les francophones.

Dans la foulée de ses travaux et de son rapport du 15 décembre 2008, notre Parlement a unanime-ment voté le 25 mai dernier une résolution relative à l’utilisation de la dénomination « Fédération Wallonie-Bruxelles » dans les com-munications de la Communauté française. Le Parlement décide aussi de faire usage systématiquement de l’appellation « Fédération Wal-

lonie-Bruxelles » pour désigner usuellement la Communauté fran-çaise créée par le Constituant.

L’appellation renvoie à un concept nouveau mettant en évidence à la fois les réalités régionales et la nécessaire solidarité francophone à travers un trait d’union institution-nel fort doté d’institutions politiques et de compétences propres.

La Fédération Wallonie-Bruxelles, qui s’est déjà donné un nouveau et attrayant logo, trouve dans notre Parlement, composé de re-présentants des deux régions, une expression politique adéquate.

Je me plais d’ailleurs à rappeler que le mot fédération dérive du mot latin « fœdus » qui signifie traité, alliance. Fédérer, rassembler, c’est donc tout le contraire du repli sur soi.

Notre institution est unique. Com-posée d’élus au second degré, l’assemblée qui rassemble en son sein des Wallons et des Bruxellois est pleinement représentative des millions de francophones unis par la langue et la culture et s’impose comme une institution dont les compétences sont éminemment liées à la personne ; du début à la fin de leur vie, les francophones sont concernés par l’enseignement,

ÉDITO

FRANCITé

un parlement ouvert sur le monde, sur la société civile, sur le monde associatif, sur le monde de la culture et des arts, sur les jeunes et les enfants.

1 Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles

2 Ils (elles) font vivre la Maison de la Francité

3 La Maison de la Francité connait ses magiciens

4 Les Quartz de la chanson

La revue Francité est écrite en nouvelle orthographe

REVUE DE LA MAISON DE LA FRANCITÉ

TRIMESTRIEL

NUMÉRO 70

2ème TRIMESTRE 2012

18 RUE JOSEPH II 1000 BXL

Belgique-BelgiëP.P.

Bruxelles XBC0452

www.maisondelafrancite.be

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la culture, la politique de l’enfance, de la jeunesse, la médecine préventive…

Notre assemblée s’est efforcée de manière constante d’être un parlement ouvert sur le monde, sur la société civile, sur le monde associatif, sur le monde de la culture et des arts, sur les jeunes et les enfants…

Dans son discours prononcé le 20 mars 2010 au Palais de l’Élysée lors de la jour-née internationale de la Francophonie, Son Excellence Abou Diouf, Secrétaire géné-ral de l’Organisation internationale de la Francophonie, nous adressait à tous cette recommandation : « Témoignons des va-leurs et des vertus de la langue française qui nous a permis d’être ce que nous sommes. Œuvrons avec détermination et créativité à son rayonnement pour continuer à por-ter haut et fort les idéaux de liberté, de partage et d’humanisme qu’elle incarne. Ayons la « force de regarder demain » ! Ayons l’audace de forger demain ! ».

Est-ce bien à la mesure de l’ambition du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ? Cette ambition, ayons-la !

À quarante ans, ne sommes-nous pas suf-fisamment mûrs pour assumer celle-ci ?

Le Président du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles

bénévoles des tables de conversation, aux animatrices de l’exposition « Jeux de langage » et aux personnes qui assurent les démonstrations pédagogiques, à Mme Jacqueline Paquay dont le talent de formatrice à la prise de parole est recon-nu de tous, sans oublier les élèves et les étudiants stagiaires qui font passer dans nos locaux un petit vent de jeunesse…

Voilà donc l’équipe qui, jour après jour, assure les différents services au public, développe des projets nouveaux, noue des partenariats avec d’autres associa-tions, s’informe quant à l’évolution de la situation du français dans la région bruxelloise, veille à la communication externe de la Maison, gère l’ensemble immobilier où sont logées plusieurs asso-ciations culturelles. Voilà l’équipe qui, surtout, veut donner un visage humain à la promotion de la langue française et de la communauté francophone, et pour laquelle la dimension de l’accueil et l’ouverture à l’autre doivent occuper dans sa pratique quotidienne une place privilégiée.

Stage de prise de parole : session 2012

Objectif du stage

Permettre aux personnes n’ayant pas la parole facile de s’exprimer oralement avec plus d’aisance, notamment dans les situations stressantes : examen oral, entretien d’embauche, permanence télépho-nique, discours, etc.

Méthode

Comédienne professionnelle et enseignante expérimentée dans le domaine de l’art oratoire, Jacqueline Paquay utilise une méthode active et vivante qu’elle a elle-même mise au point. Au programme : gestion des émotions, utilisation du langage corporel, travail de la voix, structure du discours et choix du mot juste.

Calendrier

Les mercredis 3, 10, 17 et 24 octobre ; 7, 14, 21 et 28 novembre ; 5 et 12 décembre 2012.

De 18h00 à 20h30.

Tarifs pour la session

Tarif normal : 100 €

Tarif étudiants et demandeurs d’emploi : 50 €

Tarif spécial pour personnes en difficulté : sur présentation d’une attestation

Inscriptions

Via le formulaire en ligne dis-ponible sur le site Internet de la Maison de la Francité.

Plus d’infos

Par téléphone au 02/219.49.33, par courriel via [email protected] ou sur le site Internet www.maisondelafrancite.be.

›› A. Mortier et A. Bodson. ›› D. Laroche.

›› C. Fedurski, R. El Khabbabi et V. D'Hooge.

Un visage humain à la promotion de la langue française.

Ils (elles) font vivre la maison de la Francité

Les personnes à qui il arrive de franchir le seuil du n° 19F, avenue des Arts ou du n° 18, rue Joseph II à Bruxelles ont ainsi l’occasion de rencontrer l’un ou l’autre membre du personnel de la Maison, de faire sa connaissance, voire même de tailler une bavette... Pour les autres par contre, notre institution reste quelque chose de plus anonyme, nonobstant la voix tantôt féminine, tantôt masculine qui, au téléphone, répond aux appels « S.O.S. langage »... L’idée nous est donc venue de présenter à nos lecteurs ceux et celles qui, au quotidien, font vivre cette ruche consacrée à la langue française et à la francophonie, à quelques mètres du quartier dit « européen ».

Une part importante des missions sta-tutaires de la Maison est assumée par deux « chargées de projets ». Engagée au début de 2006, Mme Virginie D’Hooge est historienne de l’art et titulaire d’un diplôme en information-documentation de l’U.L.B. Au sein de l’équipe, elle est responsable notamment du concours an-nuel de textes, de la collection « Jeux de langage », du centre de documentation et – charge névralgique s’il en est – du suivi des subventions publiques. Quant à Mme Catheline Fedurski, benjamine du personnel, c’est en mars 2010 qu’elle a fait son entrée pour remplacer Mme Marie-Hélène Billwatsch. Licenciée en langues et littératures françaises et romanes, elle est tout naturellement affectée à « S.O.S. langage », à l’organisation des tables de conversation française et du stage de prise de parole ; rédactrice adjointe de Francité et responsable du site Internet, elle a de plus repris en charge récemment le Service interne de prévention et de protection au travail.

L’accueil des visiteurs et la permanence téléphonique sont assurés en première ligne, depuis la mi-2010, par M. Rachid El Khabbabi, chargé du secrétariat avec tout ce que cela comporte : gestion du fichier des adresses, tenue à jour des répertoires, pré-comptabilité, polices d’assurance, secteur postal et maintes autres tâches liées à la gestion. Toutefois, la personne la mieux connue des visiteurs est sans doute notre concierge Mme Andréa Bod-son, bientôt quatorze ans de Maison, incontournable quand il s’agit de réser-ver une salle de réunion, d’accueillir les apprenants aux tables de conversation ou au stage de prise de parole, d’achemi-ner le courrier ou encore de veiller sur les

trois bâtiments qui composent l’ensemble immobilier. C’est dire qu’elle travaille en étroite collaboration avec M. André Mortier, entré en 1999 comme ouvrier d’entretien mais dont les tâches sont très diverses : vérification des jeux au retour du prêt, reproduction et expédition de documents, intendance générale, port de plis, etc.

Toute cette équipe est dirigée par M. Daniel Laroche, docteur en phi-losophie et lettres, qui prendra le 1er

septembre prochain une retraite bien méritée, selon l’expression consacrée. La parole lui sera donnée dans le n° 71 de Francité, afin qu’il puisse récapituler sa vi-sion personnelle en matière de politique de la langue française. En attendant, il

importe de signaler qu’autour de ce noyau de six permanents gravitent plusieurs collaboratrices et colla-borateurs occasionnels sans qui la vie de la Mai-son ne serait pas aussi dynamique. Pensons aux animateurs(trices)

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La Maison de la Francité connait ses magiciens

La Maison de la Francité a proclamé ses lauréats du concours littéraire « Si j’étais magicien » ce vendredi 1er juin à Bruxelles, au Musée Charlier.

Les 30 lauréats – 6 cadets, 6 juniors et 18 adultes – invités à la Remise des prix ont eu la surprise de découvrir leur classe-ment. Les premiers d‘entre eux ont reçu des chèques de 1250 euros, et tous ont été récompensés par des dictionnaires, des livres, des entrées et des abonnements grâce à la générosité de nos parraineurs.

Ces nouveaux écrivains à la plume en-chantée ont été sélectionnés parmi près de 500 participants inspirés par le thème.

Le Coup de chapeau du jury va à Mme Anaële HERMANS, qui rem-porte le 1er prix adulte. Mme Hélène DELHA-MENDE (2e prix adulte) nous livre, quant à elle, le secret du Bonheur sans péremption.

Chez les plus jeunes, Mlle Noémie BACQ (1er

prix cadet) se voit en jeune Timandin, citoyen

magicien du Royaume des trois Cités tandis que Tristan FOUCHER (2e prix cadet) ima-gine un compositeur endiablé.

Que se passe-t-il lorsque votre nouvelle voisine emménage avec seulement un arbre recouvert de baies rouges ? Mlle Au-drey FANIEL (1er prix juniors) nous donne la réponse dans son texte Le sorbier, la baie et… moi !

›› Expo-mobile des élèves de l'Institut Notre-Dame d'Arlon.

Près de 50 écoles secondaires de Bruxelles et de Wallonie ont envoyé des textes.

Palmarès catégorie « cadets »

1er prix Mlle Noélie BACQ (de Vilvoorde) pour son texte Le prix de la victoire

2e prix M. Tristan FOUCHER (de Saint-Gilles) pour son texte Faust au Châtelet

3e prix Mlle Mariam MATHIEU (de Molenbeek) pour son texte Promenade chimérique

4e prix Mlle Charline SEMES (d’Arlon) pour son texte Souviens-toi d'oublier

5e prix Mlle Caroline DESART (de Verviers) pour son texte Ma vie de magicien : rêve et réalité

6e prix M. Charlélie VAN HEES (de Woluwe Saint-Lambert) pour son texte Le noir et le noir

catégorie « juniors »

1er prix Mlle Audrey FANIEL (d’Andrimont) pour son texte Le sorbier, la baie et… moi !

2e prix Mlle Séverine CLERMONT (de Grivegnée) pour son texte Poursuis ton rêve

3e prix Mlle Perrine DEMOULIN (de Verlée) pour son texte à la recherche de la magie perdue

4e prix Mlle Marie JADOT (de Pessoux) pour son texte D'un coup de bâton de pluie

5e prix Mlle Bletana TAHIRAJ (de Liège) pour son texte Si j'étais magicienne

6e prix Mlle Alice ROUCLOUX (de Namur) pour son texte Milly, ma belle étoile

catégorie « adultes »

1er prix Mme Anaële HERMANS (de Court-Saint-Étienne) pour son texte Coup de chapeau

2e prix Mme Hélène DELHAMENDE (de Liège) pour son texte Bonheur sans péremption

3e prix Mme Carine-Laure DESGUIN (de Charleroi) pour son texte Plus tard, Goran sera…

4e prix Mme Véronique DEPRETRE (d’Uccle) pour son texte Fantômette en mission impossible

5e prix Mme Anne ROOLANT (de Saint-Gilles) pour son texte C'est le thème

6e prix Mme Heike TIEDE (de Floreffe) pour son texte Les gardiens

7e prix M. Olivier DELCOURT (de Kain) pour son texte Instant magique

8e prix Mme Wanda DUHAMEL (de Schaerbeek) pour son texte Si j'étais magicien… Je serais magicienne

9e prix Mme Régine HENNEBERT (de Mons) pour son texte La huitième clé

10e prix Mme Laurence DELSAUX (de La Hestre) pour son texte Tu la finiras demain

11e prix Mme Isabelle PIERRET (d’Uccle) pour son texte Dans ma poche de la poussière d'étoiles…

12e prix Mme Jacqueline HENRY (d’Ohey) pour son texte à cause du garagiste d'Anhait…

13e prix ex-æquo Mme Hélène CHAVANNE (de Liège) pour son texte Perles d'amour Mme Julie VAN WAMBEKE (de Tournai) pour son texte Le magicien d'Ose

14e prix ex-æquo Mme Murielle COUCK (de Forest) pour son texte Je serais le vent Mme Corinne GOFFAUX-DOGNIEZ (de Waterloo) pour son texte Le nouveau printemps de Lila

15e prix ex-æquo M. Jean-François DEBLONDE (d’Anderlecht) pour son texte Le magicien des Canotiers M. Edmond DELVENNE (de Bruxelles) pour son texte De la gare du Midi à la gare du Nord

Le concours de textes (de 2 à 4 pages) s‘adressait à tous les plus de 12 ans. La sélection des lauréats a été assurée par le professeur de français et pédagogue, Henry Landroit pour les jeunes ; par l‘écrivain et éditeur, Francis Dannemark pour les adultes. Le classement dans chaque catégorie a été délibéré par un jury. C‘est le président de la Maison de

la Francité, M. Ridouane Chahid, qui présidait le jury, entouré de six person-nalités : Mmes Dominique Braeckman et Nadia El Yousfi, députées francophones bruxelloises ; Mme Claire Deslongchamps, directrice des Communications et Affaires publiques à la Délégation générale du Québec ; Mme Laurence Ghigny, attachée culturelle à la Communauté française ; M. Karel Logist, écrivain et Mme Nicole vander Vorst, Secrétaire générale du Centre du Film sur l‘Art.

Comme l‘année dernière, les professeurs de français ont été nombreux à inciter leurs élèves à participer. Au total, c'est près de 50 écoles secondaires de Bruxelles et de Wallonie qui ont envoyé des textes. L’Institut Notre-Dame d’Arlon avec ses 80 participations a de loin été la plus active. Sous l’impulsion de leur professeure de français, Mme Caroline Daniel, des élèves de 3e ont créé une expo-mobile sur le thème du concours.

Vous découvrirez les meilleures partici-pations dans le recueil de textes dont la parution est prévue pour cet automne.

Ainsi que le café-théâtre B’Izou, le Centre belge de la bande dessinée, le Centre de l’Audiovisuel à Bruxelles, le Centre du Film sur l’Art, le Domaine des Grottes de Han, les éditions Le Lombard, les éditions Racine.

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FRANCITé 70 2e trimestre 2012 page 4

La maison de La Francité téLépH. 02/219.49.33 téLécop. 02/219.67.37 [email protected] www.maisondelafrancite.beéditeur responsabLe Daniel LAROCHE, 18 rue Joseph II à 1000 Bruxelles bureau de dépÔt : bruXeLLes X p 101012conception grapHique Marmelade - www.marmelade.be tirage 6.500 exemplaires avec L’aide de la commission communautaire française

Les Quartz de la chanson

sa réécriture d’une chanson de Bali-Murphy.

le prix de la Belgian Entertainment Association est attribué à Mme Kauff-man (Institut technique Félicien Rops, Namur) pour les activités menées avec sa classe de 3e et la création du jeu « Tri-vial Platine ».

le prix « Quartz de la Chanson » 2011-2012 est attribué au chanteur AKRO dont trois chansons avaient été soumises aux élèves : Dans mon ordinateur, Bon Bob, Tous coupables. Les autres chan-teurs étaient : le groupe BaliMurphy, Daniel Hélin, Mièle, Monsieur Dupont.

Organisé tous les deux ans par le Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Cellule Culture-Enseignement), ce concours veut mettre en évidence la vitalité de la chanson française dans notre communauté et la faire mieux connaitre des élèves du secondaire (2e et 3e degrés). La Maison de la Francité a collaboré au dossier pédagogique du concours avec une « boite à outils » destinée aux classes participantes.

Le 23 mai s’est déroulée au Théâtre de Namur la remise des cinq prix du concours, dont voici le palmarès :

le « Quartz pochette » est attribué à la classe de 5e Arts appliqués de l’Institut Bischoffsheim (Bruxelles) pour son pro-jet de pochette de CD.

le « Quartz pédagogique » est attribué à l’Athénée royal de La Roche-en-Ardenne pour sa remarquable opération intergénérationnelle et interdisciplinaire « Quand la rupture devient rencontre ».

un prix spécial « Maison de la Franci-té » est attribué à Mlle Marie Delaitte (5e Athénée royal de Gembloux) pour

Mots croisésVerticalement

1. mot issu du néerlandais, synonyme de marin.

2. mot d’origine italienne désignant un petit carnet dans lequel on écrit des notes, des impressions, des ren-seignements, etc.

3. mot issu de l’arabe désignant un grand récipient en terre cuite ou en grès.

5. « nénuphar » en orthographe réformée.

6. mot issu de l’anglais désignant une vue que l’on a sur un vaste paysage.

7. mot issu de l’anglais, synonyme de grand-mère.

12. mot d’origine allemande dési-gnant un type de pâtes (au singulier) ou une personne molle et empotée.

15. mot d’origine italienne désignant une salade à grandes feuilles frisées.

17. mot issu du néerlandais désignant un bijou que l’on porte au doigt.

19. mot utilisé par les Québécois pour parler de leur petite amie.

Horizontalement 4. « oignon » en orthographe réformée.

8. africanisme désignant l’endroit où se rend en réalité un homme quand il va faire un tour à la pharmacie.

9. équivalent français de l’anglicisme « mailing ».

10. équivalent français de l’angli-cisme « e-mail ».

11. animal de compagnie que les québécois appellent aussi familière-ment un pitou.

13. mot d’origine espagnole dési-gnant un fruit qui, séché en gousses, devient un arôme couramment uti-lisé dans les recettes de pâtisserie.

14. mot issu de l’allemand désignant une danse à trois temps.

16. adverbe d’origine arabe signi-fiant au plus vite, rapidement.

18. adjectif utilisé par les Africains pour désigner un enfant illégitime.

20. mot d’origine espagnole dési-gnant un insecte dont on redoute la présence piquante.

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Forum mondial de la langue française

Le 1er forum mondial de la langue fran-çaise se tiendra du 2 au 6 juillet 2012, dans la ville de Qué-bec. Sa programma-tion – qui se veut ou-verte à tous, variée, interactive et festive

– est désormais consultable via www.forumfrancophonie2012.org. Afin de permettre aux francophones des cinq continents qui ne pourraient pas faire le voyage de collaborer aux différents travaux, une grande partie des activités sera diffusée en direct sur ce même site Internet et relayée via les réseaux sociaux.

Palmarès des gagnants du francojeu 2012

Comme annoncé dans le précédent numéro de Francité, le Francojeu 2012 – concours interactif organisé par le CCDMD dans le cadre de la Francofête – s’est déroulé du 5 au

25 mars dans toute la Francophonie. Vous pouvez désormais consulter via le site Internet du CCDMD la liste des ga-gnants, parmi lesquels vient se placer une compatriote belge : Sophie An-dernarck.

Fédération Wallonie-Bruxelles : prix littéraires 2012

Le 20 avril ont été remis les prix litté-raires de la Fédéra-tion Wallonie-Bruxelles, attribués tant à des auteurs débutants (prix du premier roman) qu’à des écrivains confir-

més dont ils couronnent la carrière (Grand Prix triennal de littérature de jeunesse). Ces prix sont proposés par des jurys indépendants, composés de spécialistes qui analysent l’ensemble des publications belges francophones dans chaque domaine de leur compé-tence.Ils veulent mettre en valeur ce qu’il y a de meilleur dans notre pro-duction littéraire, mais aussi accorder un soutien significatif aux auteurs et aux illustrateurs.

Palmarès voir sur le site de la Maison de la Francité

Brèves

Solution :

H : 1/ matelot 2/ calepin 3/ jarre 5/ nénufar 6/ panorama 7/ mamie 12/ nouille 15/ scarole 17/ bague 19/ blonde

V : 4/ ognon 8/ café 9/ publipostage 10/ courriel 11/ chien 13/ vanille 14/ valse 16/ fissa 18/ rebelle 20/ moustique