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www.grandgenevemagazine.ch | N°3 |2015| CHF 4.90 Luc Barthassat mobilité et l'agglo Conciliation vie professionnelle, vie privée Invitée Mode masculine MONSIEUR DE BARROS NOUS DÉVOILE LE SUR-MESURE POLITIQUE “LA DÉMOCRATIE DIRECTE, UN OUTIL MODERNE” CARRÉ D’ARTISTES RETROUVEZ 5 PERSONNALITÉS DU MONDE ARTISTIQUE FRANÇAIS ET SUISSE Frontaliers suisses Pour un relevé réel des habitants du Genevois français Entreprise Imposition des entreprises… ÉCONOMIE Les modèles économiques ouverts ou comment entreprendre différemment. P a s c a l e P i t a v y

Grand genève magazine n°3 2015

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DESCRIPTION

Grand Genève Magazine est un nouveau trimestriel consacré à l’agglomération franco-valdo-genevoise. Il a pour vocation d’aborder les thèmes au cœur des préoccupations de la population, en leur offrant la vision la plus large possible sur la région. Ce magazine permet au lecteur de se forger son opinion sur des sujets aussi divers que les réalités sociales, les enjeux politiques, économiques ou encore les questions écologiques, grâce à une information claire, précise, concise et richement illustrée. Le titre se décline sous forme d’une plate-forme informative et interactive, accessible via le site internet : grandgenevemagazine.ch, une communauté active de réseaux sociaux, ainsi qu'une version imprimée.

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www.grandgenevemagazine.ch | N°3 |2015| CHF 4.90

Luc Barthassatmobilité et l'agglo

Conciliation vie professionnelle, vie privée Invitée

Mode masculineMONSIEUR DE BARROS NOUS

DÉVOILE LE SUR-MESURE

POLITIQUE“LA DÉMOCRATIE DIRECTE, UN OUTIL

MODERNE”

CARRÉ D’ARTISTESRETROUVEZ 5 PERSONNALITÉS DU

MONDE ARTISTIQUE FRANÇAIS ET

SUISSE

Frontaliers suissesPour un relevé réel des habitants

du Genevois français

Entreprise Imposition des entreprises…

ÉCONOMIE Les modèles économiques

ouverts ou comment entreprendre différemment.

Pascale Pitavy

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RSF

RSF Suisse - www.rsf-ch.ch - Dons : CCP 10-5036-7

L’information est précieuse, protégeons-La ensembLe !

McC

ann

Eric

kson

U n magazine est comme un être humain,

il grandit, fait des expériences et en tire les leçons pour évoluer. Aussi, pour sa dernière édition de 2014, Grand Genève Magazine a-t-il relooké son logo – pour vous plaire à vous, lecteurs-, ouvert un groupe de dialogue sur le réseau LinkdIn et vous invite, dès à présent, à le rejoindre.

Vous êtes nombreux à nous avoir posé la question, sommes-nous de droite ou de gauche ? Nous avons la faiblesse de croire que notre métier est d’informer, d’encourager le dialogue et de participer au débat démocratique de la manière la plus neutre possible.

Ainsi, forts de nos convictions, à avoir nos propres choix, loin des figures imposées, nous sommes allés à la rencontre notamment du Conseiller d’État Luc Barthassat pour parler

mobilité, nous avons interviewé Madame Pascale Pitavy Directrice d’ « EQUILIBRES » pour découvrir le concept « conciliation vie professionnelle, vie privée » en entreprise, sans oublier des entrevues avec une brochette d’artistes formidables du bassin du Grand Genève.

Nous allons continuer cette belle aventure dans le respect des valeurs telles que : l’ouverture, la tolérance, le respect de l’autre, un certain culte de l’excellence et la phobie de la désinformation. Nous vous donnons, d’ores et déjà rendez-vous en mars 2015, pour de nouvelles aventures.

Bonne lecture!

IMPRESSUM

Nous allons continuer cette belle aventure dans le respect de nos valeurs

parHilda LindenmeyerRédactrice en chef

Édité par:Artwear SARue du Parc 41207 Genève

Directrice de la publicationHilda Lindenmeyer

Secrétaire de la rédactionRaphael Klemm

RédactionYalda Racordon, Hilda Lindenmeyer, Elodie Olson

ContributeursPeter Loosli, François Myland, Miguel Parra, Vincent Magnenat, Audrey Dubreuil, Pierce Lohman, Yves Zieba Laure Bonnevie

Dessin de presseMix et Remix

Marketing Hilda Lindenmeyer

Publicité / CommercialCyrielle Girard

Maquette / GraphismeHilda Lindenmeyer

RemerciementsRaphaël Klemm, Homayoun Samadi, Christelle Ecoretti, Madlena Vasic, CLD GF, Horyou, Jana Ahlgrimm, Service cantonal du développement durable (SCDD), Yan Rubin.

ÉDITORIAL

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EDITOR’S LETTER

3 ÉditorialL’aventure continue!

9 Entrepise«Imposition des entreprises… un débat kafkaïen.»

10 Vivre ensemblePour un relevé réel des habitantsdu Genevois français

12 Interview Luc barthassatMobilité et l’agglo, enjeux

18 PolitiqueLa démocratie directe, un outil.

19 EntrepriseConsilier vie professionnelle, vie privée

25 Interview Pascale Pitavy

24 LogementTaux fixe ou taux variable

26 Mode masculineMonsieur de Barros nous dévoile le sur-mesure

32 Forum On fait le bilan

SommaireG MAG

Les experts du Crédit Agricole

financements répondent à vos questions

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Rejoindre la communautéParticipez à nos débats en ligne, commentez les articles.

Partagez votre opinons, sélectionnez vos articles préférés et faites-les connaître à vos amis.

Crédit photos couverture,

sommaire et l’interview de Luc

Barthassat: Direction générale des

transports

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35 Technologie Sony

38 Nominations Les nouveaux dirigeants

40 CarrÉ d’artistesRetrouvez 5 personnalités du monde artistique français et suisse

46 ÉvÉnement Nous y étions là pour vous

Toute l’équipe du Grand Genève Magazine

vous remerci de votre fidélité ainsi que de votre

soutien.

Nous serions très heureux de connaitre votre avis sur le magazine. N’hésitez pas à nous en faire part à mon adresse mail personnelle: [email protected]

LaReserve_PubA4_2007_07_29.indd 1 29/07/2014 10:41

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Imposition des entreprises… un débat kafkaïen

E n marge de la votation sur les forfaits fiscaux du 30 novembre prochain, nos autorités sont amenées à se préparer à un véritable séisme

fiscal. Jusqu’alors la fiscalité directe était du ressort des cantons. Autant de « statuts spéciaux cantonaux » qui deviennent contestés, tout comme d’autres régimes similaires à l’étranger. Ils sont dans les viseurs de l’Union européenne (UE) et de l’Organisation pour la coopération et pour le développement économique (OCDE). C’est dans cette constellation que la Confédération a posé les bases d’une réforme sans précédent en Suisse. Elle s’est engagée auprès de l’Union européenne, le 1er juillet dernier, à renoncer aux statuts spéciaux. Autant dire que l’Arc lémanique est tout spécialement concerné. À commencer par le Canton de Vaud qui a largement usé et abusé de l’arrêté Bonny – texte fédéral en faveur des zones économiques en redéploiement aboli entre 2006 et 2008. Il prévoyait des exonérations fiscales partielles ou totales par la Confédération . Celles-ci, limitées dans le temps, devaient être des mesures exceptionnelles. Chaque canton y est allé de sa version. L’État de Vaud, fort d’une solide promotion économique, en a fait une systématique, non sans générer frustrations et incidents. Exemples : à Morges (VD), la multinationale Eaton (ingénierie de précision) a été exonérée fiscalement à 100% de 2005 à 2015, à Saint-Prex (VD), le géant minier brésilien Vale a même déclenché un incident de relations internationales entre notre pays et le Brésil. Ce dernier accusant la firme d’évasion fiscale, voire de ne payer ses impôts... nulle part ! . Et l’Administration fédérale des contributions (AFC) d’estimer que Vale ne remplissait même pas les conditions de l’exonération. Force est de reconnaître que les multinationales s’installant sur notre territoire avec pour objectif principal l’optimisation fiscale furent nombreuses au cours de la dernière décennie. Une fois de plus, l’arrêté Bonny, comme instrument de promotion économique, n’était pas mauvais, mais c’est son usage ou plutôt ses abus par le politique qui nous conduisent à un retour de balancier. Il sera probablement douloureux.

Comme on l’entend parfois : : « Celui qui est intéressé par notre pays que pour ne pas y payer des impôts n’a qu’à passer son chemin ». Pourtant, on le sait… la gratuité ne mène à rien et n’a jamais été la bonne formule, pas plus en termes économiques qu’en termes éducatifs. Et qu’en-t-il pour Genève ? Ce canton réunit à lui seul près de mille multinationales qui occupent plus de 70’000 personnes. Selon des sources rapportées par le magazine Bilan, dans son édition du 31 août 2012, seulement 39 d’entre elles bénéficiaient encore d’exonérations fiscales temporaires contre 125 pour le Canton de Vaud. Pourtant, officiellement le canton du bout du lac ne connaît que deux taux d’imposition. Celui de 11% pour les firmes qui génèrent l’essentiel de leurs profits à l’extérieur et celui de 24% pour celles qui ont une activité propre localement. Vu ce qui précède, la résolution prise à l’été 2013 par le parti écologique les Verts genevois de se demander quelle croissance on souhaitait pour Genève demain est pertinente. Elle propose un réel changement de paradigme. Lier l’avantage fiscal aux mesures environnementales. Revoir les projections de croissance à la baisse. Prendre en compte la fin du secret bancaire tel qu’il a été pratiqué jusqu’alors. Prendre en considération les déséquilibres au sein du Grand Genève, entre logements et emplois ; rappeler qu’attirer tous azimuts les multinationales et autres sociétés de négoce sur le seul angle de l’économie d’impôt n’est pas durable et génère à terme frustrations et fragilité de la cohésion sociale. Rappelons-le, tout a un prix. Nos écoles, notre excellent système de soins, nos infrastructures de qualité, notre bon niveau de vie, etc..., tout a été financé sur des générations et par le biais d’une économie libérale dans laquelle -et heureusement- il est normal de payer des impôts.

parFrançois MeylanConseiller financier indépendant

Point de vue

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engagées par ces communes et les intercommunalités pour les services destinés à tous les habitants.

0 Pour en savoir plusPeter LOOSLIPrésident@LoosliPeter • Compte Twitter

http://fr.linkedin.com/pub/loosli-peter/3a/1b2/296 • Compte

LinkedIn

https://www.facebook.com/peter.loosli • Compte Facebook

http://peterloosli.blog.tdg.ch • Cybercarnet rattaché à la

«Tribune de Genève»

Conseil local de développement (CLD) du Genevois françaisARC - Syndicat mixteClos Babuty27, rue Jean JaurèsF - 74100 AMBILLY (Annemasse Agglo)http://www.arcdugenevois.fr/societe-civile/cld-genevois-francais/organigrammehttp://www.grand-geneve.org/http://www.arcdugenevois.fr/gouvernance/politiques-contractuelles/cddrahttp://grandgenevemagazine.ch/conseil-local-developpement-du-genevois-francais-cld-gf/Animatrice du CLD: Gisèle MEYNET

[email protected](+33) (0)4-50-04-54-09

0 Note(1)Source: «Genevois sans frontière», association française loi de 1901 (à but non lucratif) déclarée auprès de la Sous-Préfecture de Saint-Julien-en-Genevois au printemps 2014http://www.genevoissansfrontiere.ch/ (2)http://www.rts.ch/video/emissions/temps-present/5727327-frontaliers-suisses-profiteurs-et-clandestins.html(3)http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion0966.asp(4)http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/institutions/approfondissements/conseil-constitutionnel-protecteur-droits-libertes-citoyens.html(5)http://www.arcdugenevois.fr/gouvernance/demarche-participative/presentation Rubrique «Approfondir le sujet…», PDF intitulé «CLD GF – Pour un relevé réel des habitants du Genevois français» http://arcdugenevois.fr/actualites/communique-du-cld-gf-pour-un-releve-reel-des-habitants-du-genevois-francais

parPeter LoosliPrésident du Conseil local de développement

du Genevois français (CLD GF)

Vivre-ensemblefranco-suisse en turbulence

Transfrontalier

À l’horizon de l’an 2030, un Genevois sur trois est susceptible d’habiter hors des frontières de la République et canton de

Genève (1). Consécutivement à l’entrée en vigueur des accords bilatéraux entre l’Union Européenne et la Confédération suisse, la colonie helvète établie dans le Genevois français atteint, déjà aujourd’hui, le poids démographique de la Ville de Fribourg (sur la Sarine, en Suisse).La moitié de ce segment de population particulier en augmentation constante constitue une population fantôme en ce sens qu’elle n’est pas enregistrée auprès des mairies de la couronne française du Grand Genève. Diffusé le 27 mars 2014 par la «Radio Télévision Suisse» (RTS), l’excellent reportage de «Temps présent» portant le titre volontairement provocateur «Frontaliers suisses, fraudeurs et clandestins» (signé Jean-Philippe Ceppi – durée: 25 min.) a résumé la situation actuelle de façon magistrale (2).Cette épineuse problématique peut être abordée essentiellement comme un problème franco-français, comme l’a tenté au printemps 2013 la Députée de Haute-Savoie Virginie Duby-Muller à travers sa proposition de loi (3) sur la déclaration de domiciliation au plan

national; sans succès jusqu’à présent, pour l’essentiel en raison du principe, à valeur constitutionnelle, de la liberté individuelle d’aller et venir (4). Les effets des appels au civisme n’étant pas encore quantifiables et face à l’ampleur du phénomène, la recherche de solutions au plan local – praticables à brève échéance entre voisins suisses et français de l’arc lémanique – semble la plus appropriée. Dans cette optique, notre conseil consultatif a diffusé un document de synthèse à l’attention des habitants et autorités du Grand Genève dans leur ensemble (5).

Vu l’accentuation des déséquilibres dans la métropole transfrontalière du Grand Genève, le mal-développement continue en effet à guetter la population locale. Le CLD GF soutient ainsi toutes les démarches visant à établir le nombre réel d’habitants, dans les communes du Genevois français, en vue de déterminer les montants correspondant aux dépenses

Pour un relevé réel des habitants

du Genevois français

Suite à la conférence-débat organisée le 11 septembre 2014 à Archamps par le Conseil local de développement du Genevois français (CLD GF), le CLD GF réuni en Assemblée générale le 4 novembre 2014 a décidé d’intégrer la teneur du texte suivant dans une motion à prendre à visée plus large, à l’initiative du groupe «Fiscalité» du CLD GF.

Dans ce texte, notre conseil consultatif préconise sur la place publique l’adoption de mesures urgentes à prendre au plan local afin d’enrayer l’accentuation des déséquilibres dans la métropole transfrontalière du Grand Genève. Le maldéveloppement continuant à guetter la population locale, nous adressons le message ci-dessous à l’attention des autorités et habitants du Grand Genève dans leur ensemble:1. Il ne peut être justifié de continuer à soutenir, passivement et sans compensation, l’établissement d’une population non enregistrée auprès des administrations communales du Genevois français (environ 20’000 habitants selon les

estimations de source sûre). Compte tenu des manques à gagner pour ces communes générés par la situation actuelle (de l’ordre de 20 millions d’euros par an), l’application du principe intangible de la libre circulation des personnes exige, dans les meilleurs délais, l’établissement d’états estimatifs (résidences principales et secondaires confondues) fiables de ce segment de population en constante croissance dans la région urbaine du Grand Genève.2. Reconnus par les pouvoirs locaux et nationaux des deux côtés de la frontière, ces chiffrages estimatifs pourraient alors être pris en compte dans les procédures relatives aux fixations des dotations globales de fonctionnement (DGF) de l’État français et des compensations financières genevoises (CFG).3. Au regard des services et équipements nécessaires à l’accueil continuel de nouveaux habitants, faire acheminer ce dossier vers des solutions locales déjà identifiées par les acteurs de terrain, applicables à brève échéance, constitue à nos yeux une condition sine qua non pour un mieux vivre-ensemble durable.

Ambilly (Annemasse-Agglo), le 5 novembre 2014

Peter LOOSLI, Président du CLD GF

Communiqué / 5 novembre 2014

Contact CLD GF: Peter Loosli • Tél. +33 (0)9-63-42-52-27 • [email protected]

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parHilda LindenmeyerRédactrice en chef

Interviewde

Luc BarthassatLuc Barthassat, Le Conseiller d’État chargé du département de l’environnement, des transports et de l’agriculture (DETA) répond à nos questions.

Q M. le Conseiller d’État, cela fait une année que vous êtes à la tête du département de l’environnement, des transports et de l’agriculture. Quelles sont vos priorités en termes de mobilité pour Genève et sa région ?

R La mise sur pied des États généraux des transports était une de mes priorités, comme je l’avais dit lors de ma campagne électorale. Dès lors, sous mon impulsion, nous avons lancé une consultation en septembre afin que la population puisse donner son avis sur l’avenir de la mobilité. Ceci n’est que la première étape de mon plan d’action. En effet, dans un premier temps, je voulais connaître les attentes des Genevoises et Genevois. Cette initiative inédite a rencontré d’ailleurs un formidable succès auprès des citoyens. En un mois, plus de 12’000 questionnaires ont été remplis, la participation est plus forte que je ne m’y attendais. Cela démontre que la mobilité est un thème qui mobilise !

L’objectif de cette consultation était surtout de préciser les paramètres à prendre en compte pour l’élaboration de la nouvelle loi sur la

mobilité, que je soumettrai au Conseil d’État d’ici la fin de l’année. Effectivement, même si la nouvelle constitution reconnaît clairement le libre-choix en matière de transport, encore faut-il le règlementer.

Toujours dans l’esprit de fédérer le plus grand nombre, j’ai demandé la publication d’un tout-ménage intitulé « Transport en chiffres » ; ainsi pour la première fois, le grand public est sensibilisé à la réalité des transports à Genève par le biais de statistiques et de graphiques ludiques.

Puis, lors de la deuxième étape des États généraux, en 2015, j’inviterai les Genevoisà se prononcer sur la réorganisation du réseau de transports publics autour du Réseau express du Grand Genève, le CEVA notamment.

Finalement, fin 2015, la troisième étape réunira les autorités et la population pour que nous imaginions ensemble des solutions pour une mobilité propice à chacun.

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A I N ( F )

H A U T E - S AV O I E ( F )

DÉVELOPPEMENTDE LA RIVE GAUCHE DU LAC

entre 2010 et 2030

logements+ 40’000

emplois+ 24’000

au-delà de 2030

logements+ 30’000

emplois+ 10’000

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emplois

habitants

2010 2030

habitants+ 200’000

emplois+ 100’000

DÉVELOPPEMENT DE L’AGGLOMÉRATIONentre 2010 et 2030

R I V E G A U C H E

LES COMMUNAUXD’AMBILLY

CHAMPELCHÊNE-BOURG

EAUX-VIVES

Canton de Genève

PALLANTERIE

PUPLINGE-GARE D’ANNEMASSE

ANNEMASSE

THONON

UNE RÉGION MIEUXCONNECTÉELe projet de traversée du lac permettra, à long terme, de désenclaver la rive gauche en accompagnant sondéveloppement et son urbanisation.

GRANDSPROJETSURBAINS

RIVE GAUCHE DU LAC

BONS-EN-CHABLAIS

PERRIGNIER

Traversée du Lac

Q Vous avez plaidé contre l’initiative de l’UDC-MCG ; force est de constater que la population genevoise a suivi le Conseil d’État. Pouvez-vous nous expliquer en quoi le projet de grande traversée du lac est profitable aux Genevois ainsi qu’à l’ensemble des habitants de l’agglomération?

R Je salue encore une fois les Genevois d’avoir rejeté l’initiative sur la « Traversée de la rade ». Concernant le trafic au centre-ville, celui-ci sera fortement soulagé grâce au bouclement du contournement autoroutier (grande traversée du Lac). Actuellement, nous sommes face à de nombreux goulets d’étranglement sur l’autoroute de contournement ; la traversée permettra le transit sur le réseau autoroutier de toute la région et résoudra ces problèmes.

Il me semble évident que les mesures d’accompagnements prévues au centre-ville permettront de diminuer la part du transport individuel au profit des transports publics et de la mobilité dans ce secteur.

Et le rapport sur la grande traversée du Lac montre explicitement que le développement urbain prévu à partir du 2030 sur la rive gauche nécessitera l’amélioration de l’accessibilité autoroutière de cette partie du Grand Genève. Chaque agglomération digne de ce nom possède un périphérique autoroutier, le canton de Genève doit avoir le sien.

J’aimerais aussi renforcer l’attractivité de notre région, il s’agit d’une des régions des plus belles et des plus prospères de l’Europe et ensemble nous pouvons et la développer en se projetant vers l’avenir.

Q Selon vous, quelle est la façon la plus judicieuse de financer la réalisation du bouclement autoroutier ?

R En matière d’investissement, la stratégie développée par le Conseil d’État vise un préfinancement par le canton de cette infrastructure, en vue d’une mise en service à l’horizon 2030. Nous solliciterons un remboursement des ouvrages par la Confédération ultérieurement.

Et pour ce préfinancement, comment allons-nous procéder ?

R Pour mettre en œuvre ce préfinancement cantonal, en fonction de notre capacité d’investissement, on pourra faire appel à un partenariat avec le secteur privé ou encore envisager la mise en place d’un péage sur l’infrastructure.

Je suis convaincu qu’aujourd’hui, tout est possible ! Nous pouvons envisager la réalisation du bouclement autoroutier à moyen terme. Les études ultérieures préciseront la capacité d’investissement du canton, ainsi que les conditions exactes et la forme de son financement.

Q Pont ou tunnel, lequel a votre préférence ?R À ce stade du projet, la nature de l’ouvrage à

“ sous mon impulsion, nous avons lancés

une consultation en septembre afin que la population puisse donner son avis sur l’avenir de la mobilité. Ceci n’est que la première étape de mon plan d’action. En effet, dans un premier temps, je voulais connaître les attentes des Genevoises et Genevois. Cette initiative inédite a rencontré d’ailleurs un formidable succès auprès des

citoyens”

réaliser n’a pas été fixée. Il est donc prématuré de s’interroger sur la forme que devra prendre la « Traversée du Lac ».

Toutefois, pour répondre à votre question et à titre personnel, après ma récente visite à Istanbul, j’ai une légère préférence pour le pont. La réalisation du troisième pont du Bosphore a été confiée aux Genevois, le saviez-vous ? Il s’agit d’un pont suspendu avec haubans, avec un viaduc mixte autoroutier et ferroviaire ... En Suisse, en ce qui concerne le travail de l’ingénierie, nous avons tout le savoir-faire, il ne nous reste plus qu’à fédérer autour de ce projet et trouver le financement.

Q Vous avez mené récemment un sondage sur la mobilité ; quelles sont les attentes des Genevois ?

R Nous avons soumis 44 questions à la population afin d’en savoir plus sur les caractéristiques

des déplacements pour chaque type de transport, sur leur fréquence et sur les modes de déplacements. J’ai le plaisir de vous annoncer que les personnes qui ont répondu au questionnaire nous ont fait part de plus de 8’000 propositions concrètes.

Le premier enseignement qu’apportent les réponses, est que nous pouvons envisager l’organisation du territoire en trois zones distinctes: hyper-centre, centre et périphérie.

Le questionnaire révèle par ailleurs des différences marquées, entre les personnes qui résident en périphérie et dépendent majoritairement de leur voiture pour se déplacer et celles qui vivent dans les zones denses bien desservies par les transports publics. Cependant, au-delà des différences, il s’en dégage aussi un

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Interview

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Laus

anne

Tunnel duMont-Blanc

Anne

cy

REPENSER L’ACCESSIBILITÉ

DE L’AGGLOMÉRATION en canalisant le trafic

sur la nouvelle ceinture autoroutière

AMÉLIORER LA PERFORMANCE DES TRANSPORTS

PUBLICSen aménageant des

interfaces plus efficaces et confortables et en dé-

veloppant de nou-veaux axes

RENFORCER LA QUALITÉ

DE L’ESPACE RUEen améliorant la

perméabilité piétonne des voies et la qualité

des cheminements des modes doux

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MOBILITÉ : LES ENJEUX DU BOUCLEMENT AUTOROUTIERLes mesures de requalification du centre-ville offriront une place plus grande aux trans-ports publics, à la mobilité douce et aux espaces de vie, améliorant la qualité de vie de l’ensemble des habitants de l’agglomération.

QUAI ET PONT DU MONT-BLANC

PONT DE LACOULOUVRENIÈRE

PLACE DE NEUVE

RUE DE LYON

• Transports publics en site propre• Plus de confort pour les modes doux

RUE DES TERREAUX- DU-TEMPLE

• Apaisement de la rue et de la place Isaac- Mercier • Meilleure intégration au quartier Saint-Gervais

• Insertion d’un tramway• Réaménagement des modes doux• Meilleure accessibilité aux quais

• Parvis du Parc des Bastions étendu• Amélioration des transports publics

BOULEVARD EMILE- JAQUES-DALCROZE

• Axe fort des transports publics• Plus de confort pour les modes doux

• Plus de confort pour les modes doux

EXEMPLEDE REQUALIFICATION DE VOIRIES

COEUR URBAIN :REQUALIFICATIONS A REALISER

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consensus. Vous l’avez peut-être deviné, il s’agit de la combinaison «modes doux - transports publics» dans l’hyper-centre.

Q Pour certains, la traversée du lac devrait être accompagnée d’autres mesures telles qu’une « piétonnisation » du centre ou encore les Péages urbains afin de fluidifier le trafic, et pourquoi pas, générer des ressources financières. Êtes-vous favorable à ce type de mesures ?

R Dans mon esprit la « Traversée du Lac » devrait être accompagnée par des mesures telles que la création et le renforcement au centre-ville des espaces publics, une piétonnisation, des pistes cyclables et bien d’autres mesures. D’ailleurs, je veux poursuivre tout au long de cette législature, le dialogue avec nos concitoyens pour trouver ensemble les solutions qui nous permettront à tous de mieux nous déplacer à Genève et dans notre région.

Crédit photos: Direction générale des transports

“ je veux poursuivre tout au long de cette législature, le dialogue avec nos concitoyens pour trouver ensemble les solutions qui nous permettront à tous de mieux nous déplacer à Genève et dans notre région.

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La démocratie directe, un outil moderne

E n Suisse, la démocratie directe offre la possibilité à chaque citoyen majeur d’être actif dans les décisions de l’État ; pourtant,

le nombre de personnes qui votent est relativement bas. L’association T’ES TOI ET VOTE (TTV), qui a pour but de motiver les abstentionnistes à prendre part aux votations, veut examiner la question de la démocratie directe à l’époque actuelle.

La démocratie directe est un régime dans lequel le peuple a le pouvoir de participer à la direction du pays. Le citoyen a la chance d’être entendu et de s’exprimer sur les décisions prises par l’état. Ce système politique existe en Suisse depuis l’an 1848. Cependant, avec toutes les évolutions que connaît actuellement la société, peut-on dire que la démocratie directe est adaptée au monde moderne ? A-t-elle encore une place dans notre société ? TTV pense que oui.

Le système de démocratie directe suppose que l’on soit informé à propos des sujets des votations. En effet, on nous demande de prendre part à une décision, ce qui est difficile sans connaître les tenants et les aboutissants du sujet. Les nouvelles technologies de notre siècle offrent tout un éventail de possibilités pour s’informer et s’instruire, mais si l’on n’a pas l’habitude d’utiliser ce genre de sources, il est possible de se sentir submergé. Faut-il faire une recherche sur un moteur de recherche, aller sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter ou encore visiter directement les pages des organes qui militent ? Comment différencier faits et propagande ? L’association TTV crée une plateforme qui centralise les opinions émises de part et d’autre, en toute neutralité, pour pouvoir se faire sa propre idée.

La démocratie directe implique aussi de pouvoir exprimer son opinion. Le droit de se faire entendre est aussi important que celui à des informations complètes. Il existe de nombreuses tribunes , d’autant plus avec la multiplication des réseaux sociaux. Le site TTV permet

de s’exprimer. Il présente aussi nouvellement une section « Initiative » où l’on peut présenter une initiative populaire.

En conclusion, la démocratie directe a beau avoir un certain âge, elle reste un outil moderne qui se développe au fil du temps et en relation avec le progrès des technologies et de la société. L’association TTV n’est pas seule à le croire. Le Web Summit, un des principaux sommets sur les réseaux sociaux et les technologies du web, nous a invités à Dublin pour présenter notre travail.

parPierce LohmanPrésident et Fondateur de l’association

T’ES TOI ET VOTE

Politique - Point de vue Entreprise

Concilier vie professionnelle et vie privée,le modèle des entreprises de demain ?

L’EffEctif DE VotrE PErsonnEL sE situE EntrE 20 ET 150 PERSONNES ?

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L’outiL DE DIaGNOSTIC ET DE CONSEILS POUR LES PME SUR La CONCILIaTION DES vIES PROFESSIONNELLE ET FaMILIaLE

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V aste sujet que celui de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. De plus en plus d’hommes et de femmes cherchent à

réaliser leurs aspirations à la fois au travail et dans leur vie privée. En effet, la conciliation de la vie professionnelle et privée est devenue un enjeu incontournable pour les entreprises. En Suisse, le « Bureau UND » a mis sur pied le PME-Check afin de répondre aux besoins des PME.

0 Mais concrètement, de quoi s’agit-il ?

Il s’agit tout simplement de faire un état des lieux dans l’entreprise sous l’angle des conditions de travail favorables à la famille. Un-e représentant-e du « Bureau UND » se rend au sein de l’entreprise, analyse la documentation de l’entreprise et mène des entretiens individuels avec des salariés en toute confidentialité. Puis, un rapport et des préconisations sont transmis à

la direction. Le « PME-Check » permet ainsi de prendre conscience de la situation dans l’entreprise et de désigner de nouveaux champs de réflexions.

Cependant, sommes-nous tentés de nous demander, est-ce une ingérence de l’entreprise dans la vie privée de ses salariés ? Quel est l’intérêt ? Comment soutenir les PME qui souhaitent offrir des conditions de travail permettant à leurs employé-e-s de mieux concilier leurs impératifs professionnels et familiaux ? Quels sont les enjeux managériaux de la mise en place de mesures favorables à la conciliation des vies professionnelle et privée dans les entreprises ?

Information Bureau de la promotion de l’égalité entre femmes et hommes (BPE)http://www.ge.ch/bpe/

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parHilda LindenmeyerRédactrice en chef

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Interviewde

Pascale Pitavy Pascale Pitavy, auteure de « Focus, une enquête sur la parentalité masculine en entreprise » répond à nos questions. Nous l’avons rencontrée lors de la conférence et la table ronde organisées autour de cette thématique par le bureau de la promotion de l’égalité entre femmes et hommes (BPE) du canton de Genève, en collaboration avec la FER Genève et Pro Juventute. .

Q Pourriez-vous vous présenter et nous parler en quelques mots d’ « Équilibre »

R J’ai démarré ma carrière dans le monde universitaire. Après avoir validé ma thèse de doctorat en sciences économiques, j’ai enseigné pendant 8 années à l’Université Panthéon-Sorbonne. En 2007, poussée par l’envie d’expérimenter sur le terrain la vie en entreprise, j’ai rejoint «EQUILIBRES» dès sa création, la première agence-conseil RH et communication dédiée aux enjeux d’égalité professionnelle, d’équilibre de vie et de parentalité. Aujourd’hui, j’occupe le poste de directrice associée au sein de l’agence où je suis plus particulièrement en charge du pôle d’expertise « conciliation des temps de vie et parentalité ». «EQUILIBRES» est une entreprise qui accompagne des PME et PMI dans la mise en œuvre d’une culture d’égalité, c’est-à-dire que nous les accompagnons dans les missions de conseil, dans leur communication RH et nous mettons en place des formations destinées aux managers des comités de direction et des salariés. Et finalement, nous travaillons sur les stéréotypes femmes-hommes. C’est en

comprenant et en décelant les mécanismes des stéréotypes à travers des cas concrets qu’on arrive à les déconstruire. On va toucher aux freins visibles des inégalités c’est pourquoi il s’agit pour nous d’un axe très puissant de réflexion au sein de l’entreprise.

Q En quoi l’équilibre de la vie professionnelle et de la vie personnelle doit-il être au cœur des préoccupations d’une entreprise

R Pour les entreprises, c’est important parce qu’il s’agit d’un enjeu d’égalité professionnelle et de conciliation. Trois facteurs permettent de comprendre en quoi la conciliation est bien au cœur de la problématique d’égalité entre les femmes et les hommes :

D’abord, le temps partiel des femmes - 80% en France et 45% en Suisse -, souvent subi par elles pour des raisons logistiques : place de crèches, garde d’enfant….

Ensuite, la répartition des tâches domestiques au sein des couples : en France, sur 10 ans les femmes s’en occupent 22 min de moins grâce aux progrès de la technologie, alors que les hommes accomplissent seulement 1 min de

INTERVIEWparHilda Lindenmeyer

Rédactrice en chef

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plus de tâches ménagère à noter que 70% des

tâches sont tenues par les femmes.Et finalement, l’impact de la maternité, on le

constate, est très faible sur la carrière d’un homme, mais en revanche très influent sur la carrière féminine.

Prendre en compte ces rôles sociaux -encore très traditionnels- permet à l’entreprise de faire évoluer l’écosystème tel qu’il existe aujourd’hui, pour que les femmes puissent mieux s’investir dans la sphère professionnelle et les hommes dans la sphère privée.

La conciliation entre vie familiale et professionnelle et les facteurs de performances économiques tels que la réduction de l’absentéisme, présentéisme ou la fidélisation des talents sont liés. En effet, toutes les études nous ont montré que les entreprises à fort taux de « turn-over » s’enlisaient dans des processus de recrutement et de formation, ce qui engendre des coûts importants. « Attirer les bons », voire les meilleurs, tel est le défi des entreprises depuis quelques années ; à cet égard, nous avons remarqué que les jeunes diplômés sont de plus en plus sensibles aux conditions de travail. Attirer les collaborateurs, certes, mais encore savoir les garder, voilà le véritable défi.

Q Quel devrait être le rôle des politiques dans ce

processus ?R Cela dépend du modèle historique du pays

en question. Selon l’économiste Gosta Esping-Andersen, il existe 3 modèles : Le modèle conservateur, comme c’est la France, où L’État intervient dans la vie des entreprises. Le modèle libéral à l’anglo-saxonne, très proche du modèle suisse, et enfin le modèle social-démocrate adopté par les pays scandinaves.

En France, l’État a toujours joué un rôle moteur sur les politiques familiales. Il en résulte que la France a un taux de fécondité très élevé ainsi qu’une forte présence des femmes dans le monde du travail, tandis que les pays libéraux ont toujours laissé le champ libre aux entreprises. Et ces dernières ont tendance à chercher naturellement la tendance « Family-friendly».

En France depuis 2000, à cause de la conjoncture, l’État a mis sur pied des mesures incitatives telles que le crédit-impôt famille. Très récemment, la loi promulguée le 4 août 2014, « pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes » prévoit, entre autres, un renforcement des dispositions permettant d’assurer cette égalité dans la vie professionnelle.

Q Comment les entreprises peuvent-elles concrètement soutenir la conciliation des vies familiale et professionnelle ?

R Les PME peuvent s’engager sur cette voie bien qu’elles ne disposent pas des mêmes moyens que les multinationales.

Je citerais trois catégories de mesures concrètes. L’incitation financière en est une première, efficace et aisée à mettre sur pied lorsque les entreprises en ont les moyens. La deuxième mesure concerne l’organisation du temps du travail, soit une« organisation spatio-temporelle ». La troisième mesure serait de faire évoluer la culture managériale et celle d’entreprise.

Le mapping que je vous invite à consulter regroupe différentes mesures, des plus innovantes et peu coûteuses à celles les plus complexes qui ne peuvent pas nécessairement fonctionner en PME. À noter que les mesures les plus sollicitées par les salariés sont celles liées à l’organisation du travail. C’est aussi vrai pour ceux qui ont les horaires standards que pour ceux qui en ont un plus atypique. Un exemple de dispositif mis en place en PME est le fait de travailler en binôme. Selon ce dispositif, chaque poste est doublonné.

“ Son REQUIEM, une fresque monumentale de 90 minutes créée en 2001, a été exécuté à Genève et à Zürich, et lui a valu un commentaire de Maestro Fracasso des plus positifs : « C’est une œuvre qui se caractérise par sa grande cohésion expressive, structurale et thématique ».

Ainsi, les deux collaborateurs doivent s’entendre sur les différents dossiers. Ainsi, face à un imprévu, le binôme pourra se charger des tâches. Ce qui laissera beaucoup de souplesse dans l’organisation. C’est l’entente entre les deux protagonistes qui garantit une satisfaction pour le client, mais aussi une satisfaction pour le salarié qui va pouvoir trouver des aménagements.

.Q Quels conseils donneriez-vous

aux femmes qui désirent mener une carrière ?

R Je leur dirais d’accepter de ne pas pouvoir tout assumer, de se positionner dès le départ dans une posture de répartition des tâches avec leur compagnon. Je suis moi-même mère de trois enfants et c’est ce que je m’efforce de faire. Car les femmes ont souvent tendance

à vouloir tout assumer. Étant donné qu’on leur inculque cela dès la petite enfance, elles finissent par intérioriser ces stéréotypes de sexe qui exigent d’elles d’être de bonnes mères, des femmes séduisantes, etc... C’est pourquoi il faut apprendre à sortir des carcans des stéréotypes pour et ne plus culpabiliser. Sylviane Giampino, psychanalyste et psychologue, spécialiste de la petite enfance, a écrit de nombreux articles et démontre que les enfants dont les mères travaillent ne sont pas plus malheureux que les autres.

Je dirais aussi à ces femmes d’oser en entreprise, c’est-à-dire de demander une augmentation, postuler à un poste à responsabilité, prendre la parole. Oui, osez !

SondageÀ votre avis l’équilibre de la vie professionnelle et de la vie personnelle doit-il être au cœur des préoccupations d’une entreprise ?

Rendez-vous sur le site internet www.grandgenevemagazine.ch

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Ce choix qui anime actuellement bon nombre de discussions sur le sujet compte tenu de la situation exceptionnelle que nous vivons (taux très bas) est sur toutes les lèvres, et les avis divergent sur la question. Que faire pour bien faire ? Existe-t-il une solution parfaite ?Revenons tout d’abord sur le contexte économique actuel. Le constat est sans appel : les taux sont à leur niveau le plus bas historique. Ils vont donc forcément remonter, mais quand ?Il est impossible d’arrêter un pronostic sur l’avenir des taux. Certes, les éléments macroéconomiques (reprise économique Outre-Atlantique, redressement très progressif en Europe) peuvent nous donner quelques indications, mais aucune certitude. Par ailleurs, il est nécessaire de garder en mémoire quelques chiffres : sur les vingt dernières années, la moyenne du taux Libor CHF 3 mois a été de 1.31% (taux auquel il faut ajouter la marge bancaire, en général entre 1% et 1.2%), soit un taux variable proposé à la clientèle entre 2.31% et 2.51%. Ce taux est par exemple plus élevé qu’un taux fixe à 10 ans proposé actuellement par les différents établissements bancaires.Autre élément « technique » à prendre en considération, les taux courts (dits Libor, de 1 jour à 12 mois) en CHF sont par définition variables et donc assujettis à des hausses éventuelles dans le futur. Les taux longs (« fixes

» pour les établissements bancaires), en revanche, sont le résultat de perspectives de marché et anticipent des évolutions économiques à venir. Ainsi, dès le moment où les taux courts repartent à la hausse, il est trop tard pour fixer des taux longs, ces derniers ayant déjà intégré la hausse des taux.Ainsi, l’avantage d’un taux fixe est la sécurisation d’un budget alors que son inconvénient est la perte d’opportunité de profiter d’un taux extrêmement bas, mais également les pénalités que peuvent entraîner des remboursements anticipés. A contrario, l’avantage d’un taux variable est sa souplesse et son niveau actuel extrêmement bas alors que son inconvénient est sa volatilité et le fait qu’il peut varier à la hausse très rapidement.Une fois ces constats posés, et pour en revenir à notre question de départ, notre conviction est qu’il n’y a pas une seule et unique réponse. Les réponses sont forcément adaptées à la situation de chaque individu. Il convient de se poser les bonnes questions et d’avoir une vision « long-termiste »: quelles sont mes priorités à court terme, moyen terme, long terme? Dans quelle situation je me trouve actuellement ? Quels sont mes fonds propres ? Est-ce que j’envisage de changer de travail ? Suis-je en bonne santé ? La famille va-t-elle s’agrandir ? Tant de questions qui auront un impact sur notre choix final.

Choix de son prêt hypothécaire, taux fixe ou taux variable ?

ParMiguel ParraAuteur

Vous êtes propriétaire et votre hypothèque arrive à échéance ? Vous allez devenir propriétaire ? Alors vous allez forcément vous poser la question suivante : « quel taux choisir » ?

Immobilier - conseil

QuestionsPosez vos questions à la rédaction du Grand Genève Magazine, un expert du Crédit Agricole Financements vous répond.

Une info vous manque sur un bien immobilier? Vous avez encore un doute avant de franchir le pas? Posez votre question à notre rédaction d’experts.

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Ce n’est qu’après avoir établi ce diagnostic personnel que nous pouvons réfléchir à la stratégie à adopter pour construire son prêt. Fixer a minima une partie de ses taux sur des durées relativement longues, avec les avantages que cela génère : connaissance et sécurisation de son budget à des conditions de taux très favorables ?Panacher avec une partie à taux variable, eux aussi extrêmement intéressants, mais pouvant brusquement remonter ? Votre situation personnelle (puis-je supporter une augmentation significative de loyer ?) et votre profil détermineront votre choix final.En définitive, il est essentiel de retenir que l’achat d’un bien immobilier est souvent un projet mûrement réfléchi, le projet d’une vie. Il constitue un engagement sur le long terme et il est donc primordial de prendre le temps de la réflexion pour se poser les bonnes questions. Que vous soyez cigale ou fourmi, le contact avec votre banquier sera toujours utile afin de vous apporter un conseil personnalisé et adapté à vos besoins et à votre profil.

Miguel PARRA, Responsable Communication médias Crédit Agricole Financements, Tél.: +41 22 737 60 [email protected] collaboration avec Najim BENHADI, Collaborateur financier et Nicolas STRICH, Adjoint au Directeur d’Agence de Rive

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Interviewde

Monsieur de Barros

Interview

Monsieur de Barros, fondateur de la marque éponyme est un jeune et talentueux créateur installé à Genève. Il réalise aussi bien des costumes sur-mesure que des smokings ou encore des tenues de mariage.

C’est dans les salons d’un hôtel particulier au cœur de Champel, dans une atmosphère intimiste qu’il nous reçoit. Il lève le voile sur sa vision de l’élégance masculine, les valeurs qu’il entend défendre à travers son travail, ainsi que sur l’espace CHAPAL nouvellement inauguré dans son établissement.Monsieur de Barros

Q Monsieur de Barros, pourriez-vous présenter ?R J’ai créé la marque Monsieur de Barros il y a

2 ans. Cette marque est issue d’une passion que j’ai développée avec le temps, jusqu’à une importante rencontre à Paris, qui fût un déclencheur. J’ai eu l’honneur d’apprendre aux côtés du président de la Fédération Nationale des Maîtres-Tailleurs de France, M. André Guillerme-Guilson. Il habille les grands hommes de ce monde puis plus de 50 ans et se consacre désormais à l’école de formation des tailleurs qu’il a fondé.

Q Comment peut-on définir votre style ?R Nous proposons un style intemporel pour des

personnalités intemporelles. Aucune de nos créations ne reflete une quelconque « mode » : c’est à dire une tendance de l’année ou même de la décénie. Le respect des traditions, de l’héritage et de la qualité font partie de nos lignes directrices. La qualité de l’accueil et le bien-être des gentlemen qui nous visitent est le centre de nos préoccupations. Mon métier de créateur est de faire des propositions de style qui correspondent à la personnalité de chacun.

Le client -qui devient souvent un ami par la suite- porte une tenue qui a été pensée avec lui, conçue pour lui et qui respecte son corps tout en le mettant en avant. Cela a clairement un impact afin qu’il puisse démarrer chaque journée rempli de confiance en lui, devant un reflet du miroir le mettant évidemment en avant.

Q Comment se déroule l’acquisition d’un costume sur-mesure ?

R Nous recevons pour les prises de mesures uniquement sur rendez-vous. C’est essentiel afin de pouvoir offrir le meilleur niveau d’accueil et les meilleures conditions d’état d’esprit pour tout le monde. Ce rendez-vous dure entre une et deux heures, parfois plus selon le gentleman que nous recevons. La discussion inclus évidemment des questions de style, de couleurs et d’accessoires, mais le plus important reste la philosophie derrière le costume : pour quel usage et pour faire passer quel message ?

parYalda RacordonAuteur

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Q Un exemple d’accessoire que vous affectionnez ?

R Je privilégie les cravates dites « sept plis », qui sont réalisées d’après un carré de soie que l’on a replié sept fois sur lui même et dont on a cousu les bords. Cela donne un beau volume à la cravate ainsi qu’au buste de celui qui la porte. Les pochettes que nous proposons ont aussi beaucoup de succès car nous proposons ceux de l’excellente maison française Simmonot-Godard, qui y produit depuis 1787.

Q Et la fabrication ?R Une petite équipe de couturières est à mon

service au Portugal. Elles travaillent aussi pour des maisons de la mode et des grands créateurs à Paris. Chacune a entre 25 et 40 ans de métier. Leur grande compétence est leur attention au détails et leur capacité à réaliser des costumes entoilés.

Q Pouvez-vous expliquer aux néophytes (tels que moi!) ce que vous entendez par entoilé ?

R L’entoilage représente un véritable gage de qualité car c’est une partie très couteuse de la

confection des costumes. Il s’agit de coudre une toile en crin de cheval au niveau de l’épaule afin de laisser une liberté de mouvement sur le buste. Un savoir-faire que l’on retrouve peu dans les costumes de modèle courant, où dans 99% des cas les deux pans de tissu – intérieur et extérieur- sont collés, ce qui provoque l’apparition de bulles sur la veste avec le temps et les passages au pressing.

Q Combien coûte un costume sur-mesure signé Monsieur de Barros ?

R Il s’agit donc d’un costume unique, qui respecte votre personnalité, votre corps, le message que vous souhaitez faire passer et votre style. C’est donc un investissement sur votre image, mais aussi dans un produit de haute qualité, donc un investissement sur la durée. Finalement autour de deux mille francs, la liste des avantages par rapport a du prêt à porter est assez longue.

Détail intérieur “La désormais réputée doublure Or, souvent choisie par les clients de M. de Barros” - crédit Sébastien Dubouchet - Studio The Cube

Interview

Q Vous avez récemment ouvert un espace CHAPAL dans votre showroom, voulez-vous nous présenter cette marque ?

A CHAPAL est une marque familiale française créée en 1832, fortement impliquée, depuis ses débuts, dans l’univers de l’aviation et de l’automobile. C’est suite à une rencontre marquante et passionnée avec Jean-François Bardinon, le Président de la marque, que nous avons décidé de collaborer. Ce sont des véritables experts dans le cuir : chaque veste peut-être réalisée sur-mesure, tout est véritablement personnalisable: initiales brodées, couleur du cuir, surpiqûres, poches, etc. Idem pour les sacs de

voyages, les chaussures, les gants. Ils ont aussi une formidable expérience de la fourrure après avoir fourni les fourrures à Dior pendant 20 ans. Ils comptent parmis leur clients Jean Dujardin, Jean-Paul Belmondo, David Coulthard… mais aussi des grands poètes et aviateurs qui ont portés leur créations il y a plus de cent ans déjà. C’est un honneur de les représenter à Genève.

Portrait: Crédit photo Magali Girardin

SondageGrand Genève Magazine vous remercie chaleureusement d’avoir participé à son sondage. Précédemment, vous avez voté pour le sac Louis Vuitton Le Noe. Continuez à voter sur notre plateforme web. Résultats à venir dans la prochaine édition.

Chapal 1832, blouson d’aviateur original” - crédit Sébastien Dubouchet - Studio The Cube

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C ertains secteurs économiques traversent des tempêtes: l’édition, la musique, le cinéma, les taxis, l’éducation…, et en sortent profondément

transformés. Une cause de ces turbulences est l’arrivée rapide des nouveaux modèles économiques, qui change les rapports de force entre consommateurs, distributeurs et producteurs.

Dans openmodels.fr, une équipe de 53 contributeurs autour de Louis-David Benyayer, se penche sur l’impact des nouveaux modèles notamment sur la science, les données, l’art, l’éducation, et l’accès au savoir et aux connaissances, afin de comprendre ces phénomènes et de se débarrasser de confusions persistantes entre les notions d’ouvert, de libre et de gratuit.

0 RÊVER; INVENTER; APPRENDRE

Pour soutenir la création, la créativité, l’intelligence collective et l’innovation dans le Grand Genève, notre association utilise largement ces nouveaux modèles économiques ouverts, les technologies internet et les énergies renouvelables. Nous aidons les créateurs, les ingénieurs, les gestionnaires, les designers, les développeurs, les inventeurs à se rencontrer, à mettre en place les bonnes équipes et à initier ensemble des projets de qualité. Déterminer les compétences dont une équipe a besoin pour réussir, pour s’apprivoiser et pour avoir envie de co-créer, ce n’est ni trivial, ni facile!

La chance que nous avons, c’est que le Grand Genève dispose de formations de pointe et de très fortes compétences. Nous accueillons des créateurs de profils variés et parfois atypiques, et localisés des deux côtés de la frontière puisqu’ils travaillent tous en mode nomade !

Notre région bouillonne d’idées venues de toutes parts et possède une richesse linguistique unique. C’est une source d’échanges multi-culturels et d’innovation multi-talents incroyable.

Rendre possible ces rencontres est la raison d’être de Pangloss Labs. Pangloss est un des personnages de Voltaire, particulièrement curieux et optimiste. Cela reflète bien l’état d’esprit de notre équipe. Le “Lab” est le terme consacré pour lancer ensemble des projets innovants. Nous sommes très sensibles aux droits d’auteurs, aux licences libres, à la co-création, à la clarté des engagements et des modèles de contribution - rétribution.

Les modèles économiques ouverts ou comment entreprendre différemment.

parYves ZiebaCo-Fondateur de Pangloss Labs

Entreprise

0 UNE NOUVELLE GENERATION D’ENTREPRENEURS

Nos entrepreneurs ont intégré la nécessité absolue de respecter les parties prenantes, l’environnement et de se respecter soi-même. De plus en plus de projets se développent sur les thèmes de la santé, du bien-être, du tourisme et de la nutrition, mettant en relief un désir de replacer l’individu au centre du processus d’innovation. Nous avons mis en place un cadre solide de valeurs, c’est primordial. Grâce à l’innovation ouverte et au design thinking, Pangloss décloisonne les pratiques et les métiers, pour éliminer des silos qui n’ont plus lieu d’être. Nous veillons à l’équilibre entre hommes et femmes, entre novices et personnes d’expérience. Pour faire éclore l’innovation, nous avons besoin de lieux, de financements, de compétences dans l’économie numérique, dans les énergies renouvelables et dans l’ingénierie financière. Nous avons de nombreuses idées pour animer ces lieux.Chacun d’entre nous a son petit carnet d’idées et sa liste de rêves et d’expériences à vivre et réaliser. Ces idées

devront se matérialiser en nouveaux produits et services, utiles aux entreprises, aux personnes et aux associations.

Les technologies de l’internet et de l’éducation nous intéressent particulièrement. Notre projet permet plus de proximité entre le lieu de travail et le domicile, pour le bien-être et la qualité de vie des habitants de la région. Nos entrepreneurs développent des compétences rares, utiles dans d’autres contextes.

0 REGARDER VERS L’AVENIR

Enfin, et surtout, nos enfants doivent pouvoir avoir des référents, de grands entrepreneurs locaux, accessibles, humbles, qui réussissent, qui les inspirent et leur donnent envie de tenter l’aventure entrepreneuriale, afin qu’ils soient à leur tour capable de se créer des opportunités et de continuer à développer notre territoire. Nous concevons déjà des ruches en bois imprimables en 3D et préparons déjà des événements spécifiquement pour eux, afin de leur faire découvrir les robots et apprendre la programmation.

Société - Point de vue

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Fondation Horyou, un événement culturel à la place de la Navigation pour poursuivre les rencontres et le partage avec de la musique et des repas gratuits issus d’un panel culturel très varié.

Le 23 octobre a eu lieu les projections des documentaires Horyou, ainsi que la session plénière «Art and Education for Empowerment» menée par Reza Deghati, Ray Lema, Christian Holl et Favio Chavez. Mme Geneviève Morand a co-dirigé l’atelier table ronde «CSR, The Beginning of a Journey», et M. Richard Stallman le président de la Free Software Foundation dans la thématique «Science and Technology for Better Times».

Les SIGEF Awards ont récompensé 7 projets dont 2 ont pu bénéficier d’une dotation, notamment Hector Alvarez le fondateur de beyondBeanie.org, association qui aide les enfants boliviens à travers une marque de vêtements socialement responsable. Un bonnet acheté signifiant 5 repas pour un enfant bolivien.

Le dernier jour, Mme Gaby Castellanos, CEO de Socialphilia s’est exprimée, suivie de Mishal Ahmed Kanoo, Chairman du Groupe Kanoo, avec enfin le CEO d’Horyou, M. Yonathan Parienti.

Le SIGEF 2014 a amené les participants, citoyens du monde, a partager leurs idées et visions pour préparer demain et à apporter une contribution positive pour les générations futures. En conclusion, ce rassemblement a permis aux participants de se retrouver à travers toutes les conférences et workshops.

Horyou est heureux d’avoir porté cet engagement et se réjouit de

vous voir en octobre 2015 pour une prochaine édition du SIGEF encore plus prometteuse, pleine de rencontres, de réflexions et d’avancées pour le Monde.

0 NB: Petit exemple de connections que nous cherchons à favoriser: beyondBeanie vient de recevoir son clip de promotion réalisé par l’ONG «hip Hop Saves Lives» qui participait également au SIGEF après qu’ils s’y soient rencontrés.

InformationsPour plus d’informations, écrivez-nous sans hésiter à [email protected] et vous pouvez nous joindre au +4122-321-9844. Nous nous ferons un plaisir d’échanger et de vous rencontrer

Nous sommes dès aujourd’hui à la recherche des talents de demain, entrepreneuriaux et associatifs, pour continuer à faire fleurir le positif, l’action au service du prochain et la recherche participative de solutions. Si vous avez une idée, une con-naissance ou tout autre proposition n’hésitez pas !

“Le SIGEF 2014 ” Le Forum de l’Innovation Sociale et de l’Ethique Globale

Evenement

Le Forum de l’Innovation Sociale et de l’Ethique Globale organisé par Horyou, le réseau social de l’Action Solidaire s’est tenu à Genève du mercredi 22 au vendredi 24 octobre 2014.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore cette plateforme genevoise et internationale, Horyou est un réseau social conçu pour rassembler les expériences, témoignages et initiatives dans le but de créer un cercle vertueux d’interaction positives. L’idée étant que le tout un chacun puisse se nourrir et nourrir l’inspiration d’autrui. L’aventure a commencé en 2012 et se poursuit dans une optique de croissance naturelle et «organique»: La sincérité et la cohérence sont nos maîtres mots.

Pour illustrer cette volonté de créer des relations concrètes du virtuel vers le réel, nous avons donc organisé le SIGEF 2014 pour consolider ce cercle positif orienté vers la recherche de propositions, de réflexions et enfin d’éventuelles solutions.

Le Forum a accueilli près de 2’500

participants. Se sont succédés 6 séances plénières, 8 workshops thématiques, 30 speakers internationaux et 50 organisations non-gouvernementales, dont plus de 30 ont pu bénéficier d’un stand

gratuit. Le SIGEF 2014 a rassemblé un large public international venant du monde entier. Un moment unique partagé par tous les participants à cette première édition mondiale. Outre les valeurs universelles que l’on cherchait à mettre en lumière, les participants ont pu échanger, faire connaissance et poursuivre l’approfondissement qu’ils avaient parfois déjà initié plus tôt sur la plateforme.

Le 22 octobre, jour de l’ouverture, les festivités ont commencé par un petit-déjeuner inaugural le «Meet and Greet Breakfast» pour les représentants média, les

conférenciers, nos partenaires ainsi que de nombreuses délégations officielles. La plénière d’ouverture, «Cities of the Future» a été menée par l’architecte Sou Fujimoto, Christian Brunier directeur général des SIG, Didier Hamon secrétaire général des Aéroports de Paris et Gorka Espiau directeur de l’innovation pour Cities and Regions, de la Young Foundation. À la fin de chaque journée, le SIGEF a organisé via la

Social Innovation and Global Ethics Forum

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ONG

J eune ONG créée en avril 2013, Poussières d’étoiles oeuvre pour favoriser l’accès à l’éducation des enfants, en France et partout dans le monde, en

développant des formations auprès des éducateurs, parents ou volontaires, sur les bases de la pédagogie Montessori.Située désormais à la Cité de la Solidarité à Annemasse, Poussières d’étoiles bénéficie d’un emplacement privilégié permettant d’être au cœur des actualités de solidarité internationale et de solidifier son travail dans la mise en place de projets.Et quels sont-ils ? Quelle est la pédagogie Montessori ? L’objectif de Maria Montessori repose sur une éducation qui favorise le plein épanouissement des potentialités de l’enfant et dont les principes de base sont l’initiative, la créativité, l’autonomie, la discipline intérieure et la confiance en soi. Il s’agit d’un type d’enseignement qui ne repose pas uniquement sur les apprentissages purement scolaires, mais également sur l’utilisation de matériel sensoriel, d’un rythme personnalisé et d’échanges sociaux.Les deux premières actions se réaliseront au Gabon et en Guinée en octobre et novembre 2015 grâce au travail effectué avec nos partenaires sur place : l’ONG Non Nobis et Mother Mom pour la république de Guinée, et l’association Etre Afrique pour le Gabon. Nos projets en prévision pour la suite sont au Maroc avec l’association des femmes d’Iflilt et en France en lien avec le relais de la solidarité d’Annemasse avec la création d’un nouveau collectif, « Planète Education » naissant de la fédération de plusieurs associations locales oeuvrant dans le domaine de l’éducation (ONG Non Nobis, Poussières d’étoiles, les associations Africasciez, Action Libre, Etre Afrique et Yelen). Ce collectif réalisera un événement annuel célébrant une journée autour de l’éducation des enfants, il aura lieu le 8 avril 2015 à Annemasse où chaque association présentera un atelier ludique et pédagogique à destination des enfants. La thématique de l’accompagnement de la parentalité sera également traitée.Ainsi, Poussières d’étoiles qui s’est en premier lieu consacrée à se structurer afin de pouvoir se lancer de façon plus efficace dans le lancement de ses projets,

avance pas à pas vers la réussite de son objectif : permettre la transmission des bases d’une pédagogie simple et adaptable dans des pays où il existe un manque de personnel enseignant, encadrant, et de formation de ce public en contact avec les enfants de 3 à 6 ans. Il est également possible pour toute personne intéressée, volontaire et souhaitant se former à cette pédagogie de bénéficier de ces bases ou d’être orientée vers les partenaires de l’ONG Poussières d’étoiles.Par ailleurs, membre du nouveau réseau social solidaire

Horyou qui réunit les acteurs associatifs du monde entier, Poussières d’étoiles a bénéficié d’un stand lors du SIGEF les 22 et 24 octobre derniers à Genève (Social and Innovation Global Ethics Forum) grâce aux « lights »obtenus sur son profil et donnés par les membres d’Horyou démontrant leur soutien à l’ONG.L’ONG sème donc ses premières poussières d’étoiles avec enthousiasme et détermination et a vocation à les laisser scintiller pendant très longtemps…

Pour toute information, veuillez contacter [email protected] ou le +33(0)6 89 72 87 74Page sur Horyou : https://www.horyou.com/org/ong-poussieres-d-etoilesPage web : http://www.helloasso.com/associations/ong-poussieres-d-etoilesLa légende de la photo : (de gauche à droite) Fatoumata Bah ONG Mother Mom, Marine Follet ONG Poussières d’étoiles, Scynelle Calloud Association Etre Afrique et Nicole Jeffroy Présidente de l’ONG Poussières d’étoiles.

Poussière d’étoile, ONG

parAudrey D.Chargée de mission

Sony a7 II: le premier appareil photo hybride plein for-mat au monde doté d’une stabilisation cinq axes

Technologie

Sony poursuit le développement logique de sa série a7, dont la famille s’agrandit d’une nouvelle génération d’appareils plein format. Le nouvel

a7 II (ILCE-7M2) est le premier appareil à capteur plein format bénéficiant d’une stabilisation d’image interne sur cinq axes. Il profite aussi d’une mise au point nettement plus rapide et plus précise que son prédécesseur l’a7. La vidéo n’est pas en reste, avec plusieurs perfectionnements majeurs.

0 Stabilisateur cinq axes pour des photos sans flou de bougé

0 Plus rapide et plus précis: la nouvelle mise au point automatique Fast Hybrid

0 Un appareil «sociable»: connectivité Wi-Fi® et connexion aux autres appareils mobiles

0 a7 II: spécialiste photos et vidéos 0 Fiable et maniable: le nouvel a7 II

Prix publics conseillés et disponibilitésBoîtier a7 II (ILCE-7M2) de Sony: CHF 2‘249,-Kit a7 II et SEL-2870 (ILCE-7M2K) de Sony: CHF 2‘599,-Disponibilité: à partir de janvier 2015

Objectif SAL-70300G2 de Sony: CHF 1‘399,-Disponible à partir de mars 2015

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Publireportage

Q: Pouvez-vous vous présenter ?R: J’ai 37 ans, suis marié et père de 4 enfants.

Je suis à la tête d’une structure qui se nomme Comenco qui propose différents services, dont notamment des prestations d’accompagnement comme le “coaching”.

Q: Depuis quand exercez-vous cette discipline ?R: Mes premières expériences dans ce domaine

remontent à déjà il y a plus de 20 ans, lorsque j’ai commencé à “coacher” des jeunes joueurs de football à Bernex. Hobby qui m’a beaucoup plu et enseigné que j’avais déjà sans le savoir la passion de transmettre, d’accompagner... Ce que j’ignorais alors être le « coaching ». Cette expérience a été l’un des premiers déclencheurs qui m’ont dirigés vers ce métier axé sur la relation d’aide et l’accompagnement.

Q: Qu’est-ce que Comenco ?R: Comenco est une plate-forme de compétences

qui se développe en proposant différents types de services comme le consulting technique et le facility management, mais surtout : le coaching, avec au coeur de ses préoccupations : L’HUMAIN. Du coaching d’évolution personnelle (life coaching), du coaching opérationnel (performances, en entreprise), du team-building, du coaching relationnel (réinsertion, réorientation).

Nous proposons aussi des services au niveau des ressources humaines avec, par exemple, la recherche et le placement privé de candidats (chasseurs de têtes), des assessments, des bilans de compétences … Avec “un plus” que nous offrons à tous nos clients : nous les suivons depuis le début de leurs recherches d’emploi, au moment de leur prise de poste, et jusqu’à six mois après. Comenco propose aussi des formations à la carte d’un très haut niveau, au travers de différents modules en salle ou via notre plate-forme en ligne (disponible en janvier). Tels que la gestion du temps, la gestion du stress et la prévention du burn-out, l’amélioration des compétences de leadership.

Q: Quelle est votre vision du coaching dans le monde d’aujourd’hui ?

R: Dans le monde d’aujourd’hui, on entend beaucoup parler de “coaching”, qui est malheureusement utilisé un peu à toutes les sauces. Depuis 2007, les demandes évoluent et on constate vraiment une évolution dans le monde de « l’accompagnement » surtout dans les pays d’Europe. Le nombre de coaches ayant suivi une formation ne cesse d’augmenter, et celui des formations proposées de s’accroître.

Par exemple, en France, il y a plus de 12 universités qui proposent un cursus de formation complète pour devenir coach. Les formations ne sont pas toutes destinées à des personnes qui vont en faire leur métier, car elles sont aussi dispensées aux managers souhaitant améliorer leur quotidien. Pour des dirigeants, pour des responsables RH, et donc pas uniquement pour des coaches en devenir. En 2010 le nombre de professionnels qui exerçaient une activité de Coaching était estimé à 5’000 dont 10 à 20% seulement à titre d’activité principale (Source : Agir en Coach - Editions ESF).

Cela fait plus de 20 ans que je suis passionné par le coaching, les relations d’aide comme on peut aussi les appeler. Le coaching d’aujourd’hui est très utile en entreprise. Il est très utilisé aux États-Unis, où il existe depuis plus de 40 ans, au Canada et en France, mais très peu dans le reste de l’Europe et notamment en Suisse.

Le mot de la fin?Il ne faut pas hésiter à faire ce que l’on aime et

garder en tête que le mot “impossible” se prononce aussi “un possible”. Vous pouvez, si vous le voulez. Croyez en vous. N’écoutez pas les autres. Vos seules limites à la réalisation de vos rêves de demain sont vos peurs d’aujourd’hui. Vous avez le droit d’être heureux ...et un coach peut vous aider à vous sentir mieux.

Et je terminerais par le slogan de Comenco qui me tient à coeur : « Exist, Build & Win».

C oup d’envoi de la quatorzième édition genevoise du concours du développement durable. L’appel à candidatures se termine le

30 janvier 2015. Le palmarès sera dévoilé le 5 juin 2015.Le concours cantonal du développement durable vise à soutenir, encourager et promouvoir les projets et les réalisations exemplaires issus de la société civile en matière de développement durable pour Genève et sa région.Pour cette édition 2015, le conseil du développement durable officiera en qualité de jury et un représentant du Conseil d’État remettra la bourse, le prix et la distinction aux lauréats.Le concours comporte trois catégories:- La Bourse contribue à la concrétisation d’un projet issu des milieux privés ou associatifs. Elle est dotée d’un montant maximum de 30’000 francs ;- Le Prix récompense une réalisation mise en oeuvre par des acteurs des milieux privés ou associatifs. Il est doté

d’un montant maximum de 10’000 francs ;- La Distinction (sans dotation financière) met à l’honneur une réalisation issue du domaine public ou parapublic.Le concours est ouvert à toute entreprise, personne, entité ou groupement issu des secteurs privé, associatif, public et parapublic, domicilié ou exerçant une activité à Genève ou dans la région transfrontalière du canton (district de Nyon, départements de l’Ain et de la Haute-Savoie).La date limite pour la réception du formulaire d’inscription, accompagné du dossier complet, est fixée au vendredi 30 janvier 2015.Les formulaires et conditions d’inscription, ainsi que de nombreuses informations sur les éditions précédentes, se trouvent à l’adresse : www.ge.ch/concours-dd.

« source : Agenda 21 du Canton de Genève »

Concours du développement durable : les inscriptions pour l’édition 2015 sont ouvertes

Concours

Marc Viatte Coach-Consultant -Formateur

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Diplômée de Sciences Po et titulaire d’un DESS auprès de l’Institut d’Administration des Entreprises de Toulouse, Madame Catherine GALVEZ a débuté sa carrière auprès du

Crédit Agricole Pyrénées Gascogne en 1992 dans le domaine des Entreprises, avant de rejoindre le Crédit Agricole des Savoie en 2002. Elle est au bénéfice d’une longue expérience de direction et de management dans les domaines des risques et de la conformité, des ressources humaines et de la communication, du marketing et de la gestion bancaire. Madame GALVEZ a rejoint Crédit Agricole Financements (Suisse) S.A. le 15 septembre 2014, et succède donc à Monsieur Serge GAONA, avec la volonté de poursuivre le fort développement des activités de la Banque.Avec son arrivée, le Comité de Direction de la Banque est composé de quatre femmes et deux hommes, marquant une nouvelle fois l’esprit d’innovation et la culture de la diversité de Crédit Agricole Financements (Suisse) S.A.

Les nominations

Nominations

Les tpg ont un nouveau directeur général : Denis Berdoz entrera en fonction en 2015

Agé de 52 ans, Denis Berdoz est au bénéfice d’un diplôme d’ingénieur en génie mécanique de l’EPFL et d’un MBA. De nationalité suisse et française, il vit à Genève depuis près de vingt ans. Il est marié et père de trois enfants. 2007 directeur de Mauerhofer & Zuber SA, une entreprise suisse active dans le domaine des transports et de l’énergie1995-2007 responsable de la division technique de l’Aéroport Genève durant et membre de la direction. 1990-1995, il a conduit le développement de la Swat-chmobile après avoir travaillé comme chef de projet chez Peugeot.

Le Collège du Léman a un nouveua Directeur Général, M. Thomas Schädler, qui prendra ses fonctions le 1er août 2015.

Actuellement à tête de l’École Suisse de Rome en Italie, M. Schädler a occupé, au cours de ces 23 dernières années, différents postes de proviseur au sein de six établissements à Singapour, Zurich, Berlin et aux Bahamas. Il a également contribué à la création de la THINK Global School. De nationalité suisse, M. Schädler est naturellement familiarisé avec le système éducationnel de notre pays.M. Schädler a obtenu son Master en « Educational Leadership » à l’Université de Lehigh, aux Etats-Unis, et son « Master de Business Administration » (MBA) à l’Université de Hull, au Royaume-Uni. Après plusieurs années passées à l’étranger, il revient dans sa Suisse natale et se réjouit de relever un nouveau défi en prenant la Direction du Collège du Léman. .

Nominations

“ Le CdL est une école extraordinaire. La diversité des programmes, la rigueur académique et la qualité de vie offerte aux étudiant(e)s sont sans égal. Assurer la direction de l’école à cette étape de son evolution estterriblement stimulant.”

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Isabel Rochat, la 4e femme auConseil d’Etat Directeur général de Crédit Agricole financements

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EnergieTransition énergétique possible en SuisseBilan des élections Portrait express des sept Conseillers d’Etat

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LOGEMENT

LE LOGEMENT, FACTEUR DE

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Vous êtes artiste ? Vous connaissez un(e) artiste qui aimerait être présenté(e) ? N’hésitez pas à me contacter : [email protected]

Carré d’artistes

Elodie Olson-Coons responsable rubrique “CArré d’artiste”

IntroDe la musique contemporaine au roman autobiographique, du collage aux arts culinaires, la région du grand Genève est pleine d’inspiration ! Dans ce numéro, venez à la rencontre d’un directeur de théâtre, d’un écrivain, d’un chef d’orchestre et de deux personnages caméléons. On parle de frontières, de transversalité, de futurs

possibles…

À propos d’ElodieNée en Lorraine de parents américains, Elodie Olson-Coons a fait ses études littéraires à Cambridge. Musicienne et lectrice passionnée, elle écrit en français et en anglais.

Q: Vous êtes la fondatrice de l’a6, l’association artistique qui gère l’atelier6 à Renens.

Pouvez-vous nous raconter l’histoire de ce lieu?

R: En 2006, je terminais mes études de designer industriel à l‘ECAL et je me suis mise en quête d’un lieu pour développer mon activité d’indépendante. Mais, je ne voulais pas «travailler toute seule dans mon coin», c’est pourquoi j’ai réuni des connaissances du domaine artistique pour fonder une association. Le but était d’aménager un espace en atelier partagé pour favoriser la pluridisciplinarité et les échanges, et organiser des événements. Je suis tombée par hasard, à Renens, sur un ancien entrepôt des CFF au caractère brut et industriel, avec une lumière à couper le souffle. Coup de foudre! On entendait souvent «Renens: trop loin de tout», mais j’y croyais et on voyait déjà les prémices de la mutation de l’Ouest Lausannois... Après plusieurs années, des remises en question, et une refonte de notre association, le lieu accueille aujourd’hui une vingtaine de locataires dont les trois administrateurs de l’association: David Martin (trésorier), un/une représentant-e tournant des locataires et moi-même.

Q: Justement, qui sont les locataires de l’atelier6 aujourd’hui?R: L’atelier6 réunit différentes professions, liées de près ou

de loin à la création, à l’art: designers, photographes, réalisateurs, plasticiens, peintres, mais aussi un architecte, une rédactrice et d’autres encore... Nous donnons aussi la possibilité aux professionnels et aux amateurs de se côtoyer. Le but, c’est de rester le plus hétéroclite possible: c’est notre richesse.

Le grand open-space et les espaces communs (cuisine, salon) facilitent les échanges. Nous avons également un atelier-machines, un espace de coworking, et depuis peu un atelier pour accueillir des résidences, des locations ponctuelles ou des workshops.

Q: Avec une telle diversité d’activités et de profils, comment construit-on une dynamique?

R: Le but de l’atelier6 est d’offrir non seulement un lieu de travail aux artistes, mais aussi une plateforme d’échange et un espace pour des vernissages et événements divers. Un terrain d’expression! Pour cela, il faut un cadre clairement défini et bien pensé C’est pourquoi David Martin et moi-même sommes constamment en train de réfléchir à la

manière de perfectionner notre structure, de la faire évoluer. Nous avons amélioré notre visibilité (et celle des locataires) grâce à notre site internet, les réseaux sociaux et une newsletter saisonnière. Aujourd’hui, la dynamique créative vient autant des administrateurs du lieu que des locataires qui y organisent des événements. Par exemple, nous sommes toujours plus nombreux à prendre part à «Aperti» (portes ouvertes des ateliers de la région lausannoise).

Q: Comment l’association est-elle financée?

R L’associat ion est complétement autof inancée et indépendante.

Elle vit grâce aux loyers des locataires, aux expositions et à la générosité de membres de soutien.

Q: Après 7 ans d’existence, quelles sont les perspectives?

R: L’atelier6 est devenu un lieu pluridisciplinaire, explosif, créatif, ouvert. Bien implanté dans la Ville de Renens il offre un puits de compétences.

Nous travaillons aussi au développement d’un réseau d’échanges sur un plan local, mais aussi européen avec plusieurs structures similaires en Suisse, en Ecosse, en Espagne… Nous avons déjà organisé plusieurs rencontres pour brainstormer et imaginer des projets communs. Cela pourrait déboucher sur des résidences et des projets collaboratifs

atelier6

Moloudi Hadji et David Martin

salon et poêle

vue générale

Crédit photo, Kate Mada

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Q Qui est donc Thierry Debons ? R Son parcours, c’est un assemblage de styles,

de vocations. Classique, jazz, funk valaisan ; conservatoire, ensemble contemporain, théâtre. ‘Les mondes artistiques peuvent rester assez imperméables les uns aux autres. De par mon parcours, je suis à un carrefour de différentes disciplines.’ Ces tendances se mêlent, s’entrecroisent sans aucun élitisme : ‘Ce que je fais, je veux que ce soit accessible à tous.

Q Une vie de caméléon, donc.R Percussionniste contemporain avec

l’ensemble Contrechamps et Eklekto, professeur au Conservatoire de Genève depuis 1998, batteur du groupe The Exciters, entre autres... Non, Debons n’a pas peur de l’exploration, de la pluridisciplinarité, de la transversalité. Il écrit ainsi des partitions pour des compagnies de danse et de théâtre, d’origine improvisée, adaptées aux propos scéniques.

Il reste toujours ouvert aux nouveaux projets. Je n’ai jamais attendu que le téléphone sonne pour créer.

Q Pourquoi le contemporain ?R ‘Si j’avais été violoniste ou trompettiste, je ne

sais pas si j’aurais fini dans le contemporain.’ Mais il a suivi cette voie de bon train, parmi d’autres. ‘La percussion n’est pas un instrument au passé classique,’ explique-t-il. ‘C’est à la fois le plus ancien et le plus moderne.’ Dès qu’il étudie au conservatoire, le praticien baigne naturellement dans un univers plus contemporain, de par le répertoire. ‘Tout est riche pour l’exploration des compositeurs : la texture, le timbre, les modes de jeu.’

Q Et le rock ?R Quelque chose de plus basique, binaire, où

on se pose bien moins de questions : de là,

ajoute-t-il avec humour, à voir ce groupe comme une certaine échappatoire. ‘C’est différent sur le plan du rapport intellectuel, de la concentration demandée, de l’énergie, des acteurs culturels et du milieu même…

Q Genève dans tout ça ? R Une ville à l’offre culturelle riche, où il

habite depuis vingt-deux ans. Mais d’autres horizons s’ouvrent : un poste de directeur du Conservatoire Cantonal du Valais. ‘C’est une aventure inattendue, avec ses nouveaux challenges, ses nouvelles synergies.’ Mais le caméléon n’a jamais eu peur du changement.

Où peut-on le trouver ? En tournée en Europe, en ballade dans le Grand Genève, seul ou accompagné. Plus précisément : le 18 novembre au studio Ansermet avec l’Ensemble Contrechamps, le 21 novembre au Point 11 à Sion et le 22 novembre au Moulin Rouge à Genève avec le groupe The Exciters, ou encore les 26 et 27 novembre au Conservatoire de Musique de Genève pour la demi-finale du prix d’interprétation du Concours de Genève

Neeme Järvi, directeur artistique et musical de l’Orchestre de la Suisse Romande

Son parcours, résumé : Tallinn, Leningrad, Rome, Detroit, La Haye, New Jersey, Genève.

Un style de direction : Fluide, créatif, improvisé.

Il succède à : Marek Janowski (2005-2012), Pinchas Steinberg (2002-2005).

Il amène à l’OSR : Charisme, humour, notoriété.Une série de tournées internationales, et une panoplie de solistes impressionnante.

Il privilégie : La musique Romantique et contemporaine,les Allemands, Russes, Scandinaves – et Estoniens, bien sûr.

À son actif : Une discographie impressionnante de presque 500 enregistrements.

Dont : Prokofiev, Strauss, Mahler, Brahms, Halvorsen, Tubin.

Et bientôt : Tchaikovski, Saint-Saëns, et le Suisse Joachim Raff.

Descendance: une véritable dynastie de musiciens à la renommée internationale : la flûtiste Maarika, ainsi que les chefs d’orchestre Kristjan et Paavo.

Thierry Debons, le Caméléon

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Q Pourquoi avez vous écrit La Morale de Notre Petit Conte Suisse?

R Lorsque je suis arrivé au coeur de la Suisse, on me posait souvent la question de mes impressions, de mon intégration. On était curieux de savoir les points positifs et négatifs, tels que je pouvais les percevoir en arrivant d’autre part, et même de connaitre les suggestions que je pouvais avoir. Mes enfants aussi étaient particulièrement sensibles aux différences culturelles: ça m’a fait prendre le temps de leur expliquer. J’ai découvert que j’avais beaucoup à dire. Ce livre a donc été nourri du quotidien, du très concret. Je voulais donner un sens à cette intégration.

Q Que représente donc ce livre, pour vous? R C’est un essai sous forme pédagogique, que j’ai écrit en bilingue simultané, dans l’espoir d’atteindre un plus grand public. Il a pour but d’appréhender les différences culturelles, de poser des questions, et aussi de transmettre

des valeurs. C’est un grand cri de sincérité.

Q Et ces premières impressions de la Suisse, quelles étaient-elles?

R Nous sommes voisins, cousins, mais avec tellement de différences en même temps. Les valeurs, le mode de fonctionnement n’est pas le même. J’ai une certaine admiration pour les valeurs suisses.

Q Par exemple?R Le civisme, la politesse, le respect de

l’environnement, le sens du travail. La perception que la Suisse est à la fois une nation à protéger et un pays avec une ouverture à l’international énorme. Bien sur, cela varie énormément en fonction des cantons. Si vous vous déplacez dans le pays, et que vous commencez à échanger les mêmes idées, vous rencontrerez très vite des états d’esprit très différents.

Q Être frontalier, qu’en pensez vous?R Souvent, la décision d’être frontalier me semble

être une question économique, et je ne sais pas si c’est bon. Pour le coup, on n’essaie pas forcément de comprendre les intérêts d’un pays ou de s’intégrer. On ne comprend pas les problématiques du quotidien quand on n’est pas installé quelque part. On ne créé pas ces sortes de synergies avec les gens autour de soi au quotidien. Le coeur de la Suisse, le frontalier,ne peut pas le comprendre.

Q Et cette idée de frontière même, pensez-vous qu’elle est vécue différemment ici du reste de l’Europe?

R Il y a pour moi quelque chose de très beau, de très émouvant en Suisse: quelque chose de pur, un certain code éthique, une confiance, un sentiment d’appartenance et de protection. Quand je suis en Suisse, je me sens en sécurité.

Mais on ne peut pas nier l’évolution, le flux migratoire qu’il y a eu lors du mouvement vers la libre circulation. Ça change beaucoup les équilibres, les valeurs. Ça créé une certaine peur. Ainsi, le civisme naturel des gens entre en contradiction avec l’insécurité qui est en train de monter en Suisse. En écrivant ce livre, j’ai eu l’impression d’un certain éclairage sur beaucoup de problématiques européennes. Pour moi, la Suisse c’est une version condensée, accessible et fascinante. Elle n’a pas encore les protections des autres pays. La Suisse est un pays qui change: elle en est d’autant plus passionnante.

Questionà

Jean-Christophe Thouait.

Q Pourriez-vous donner une brève présentation du théâtre et son parcours?

R C’eIl s’agit d’une véritable usine à gaz désaffectée qui date du 19ème siècle. Dans les années 1980, nous avons dû nous battre pour éviter que le lieu soit rasé et pour qu’il soit transformé en lieu culturel. Nous estimions que c’était un élément essentiel du patrimoine architectural et industriel de la ville. Après des années de lutte, ce projet de rénovation et de transformation en lieu de spectacles et concerts a été accepté. Le théâtre a été inauguré en février 95, et nous fêtons donc l’année prochaine nos 20 ans.

Q Qu’est-ce que l’Usine à Gaz offre de spécial ?R La particularité du lieu, c’est la palette très

large de disciplines artistiques que nous proposons: du théâtre, de la danse, de l’humour, du cirque, des spectacles jeune public et des musiques variées, de l’électro à la musique contemporaine. On a toujours défendu cet éclectisme. On a une identité qui est à la fois celle d’un théâtre et celle d’une salle de concert.

Q Sur ces 20 ans, comment le théâtre s’est-il transformé ?

R Ce qui a beaucoup changé en vingt ans, c’est surtout le nombre et la fréquence de soirées qu’on propose, soit entre 60 et 75 événements par saison. Au fur et à mesure des années, on a aussi développé un certain nombre d’activités moins visibles, qui ont pris peu à peu de l’importance. Ainsi, on accueille de manière régulière des compagnies de théâtre, de danse, et des groupes de musique dans le cadre de résidences de travail. Nous

formons aussi depuis de n o m b re u s e s années des stagiaires aux métiers du spectacle.

L’Usine à Gaz est donc également un lieu de création et de formation.

Q Que signifie pour vous le Grand Genève ?R De manière générale, je suis très intéressé

par ces phénomènes de regroupement, de mutualisation des moyens. Ça amène pas mal de dynamisme, ça pousse à réfléchir autrement. Tenter de faire tomber des frontières, quelles qu’elles soient, est toujours une expérience intéressante.

Q Y a-t-il un thème pour la programmation ‘14-’15? R On a un petit peu plus d’humour : Frédéric

Recrosio, ou encore Marie-Thérèse Porchet. Par ailleurs, on a mis en place un certain nombre d’opérations plus ou moins visibles, en offrant des billets au public, ou la gratuité sur certaines soirées, et aussi par certains gestes à destination de l’association des bénévoles ou de nos partenaires. Tout cela aboutira fin mai à une fête qui célèbrera réellement nos 20 ans.

Q Des projets pour le futur ? R On est sur un projet de deuxième salle, qui

aurait un espace scénique plus grand, une salle de répétition, un logement d’artistes, une surface administrative plus importante. C’est de la musique d’avenir, bien sûr, mais on pourrait imaginer inaugurer ces nouveaux locaux en 2017…

Interviewde

Pierre-Yves SchmidtPierre-Yves Schmidt est depuis 2002 le directeur et program-mateur du Théâtre de l’Usine à Gaz à Nyon. Il m’a reçu en backstage pour répondre à quelques questions…

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01 Légende photo (Intervenants

de la soirée 28.10.2014)

De gauche à droite:

M. Laurent Farinelli, CEO de

Fasteris, M. Yves de Bruyne,

Vice-President & General

Counsel, Procter & Gamble

Europe & IMEA, Dr. Francis

Gurry, Directeur Général de

l’Organisation Mondiale de la

Propriété Intellectuelle (OMPI),

Mme Frédérique Reeb-Landry,

Directrice Générale affaires

publiques de Procter & Gamble,

M. Pierre Maudet, conseiller

d’Etat chargé du département

de la sécurité et de l’économie

(DSE), M. Denis Hochstrasser,

Vice-Recteur de l’Université

de Genève, M. Ian Hudson,

Président de DuPont EMEA, et M.

Giovanni Anelli, Group Leader

de Knowledge Transfer Group

du CERN.

Evénement

Une centaine de leaders d’opinion et dirigeants d’entreprises suisses romands se sont réunis le 28 octobre 2014 à l’initiative de M. Pierre Maudet, conseiller d’Etat chargé du département de la sécurité et de l’économie (DSE) et de Mme Frédérique Reeb-Landry, Directrice Générale affaires publiques de Procter & Gamble, à l’occasion du 6ème

L’invité d’honneur M. Francis Gurry, Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), a souligné lors de son discours d’introduction que «l’innovation est aujourd’hui devenue essentielle pour l’économie. L’édition 2014 de l’Indice mondial de l’innovation (GII) – publié chaque année conjointement par l’OMPI, l’Université Cornell et l’INSEAD – a réaffirmé pour la quatrième année consécutive la position de leader de la Suisse en tête du palmarès des pays dont la capacité d’innovation est la plus importante. C’est un succès extraordinaire pour un petit pays de maintenir une telle capacité

d’innovation. »

De nombreux acteurs de l’innovation se sont ensuite exprimés lors d’une table ronde portant sur les facteurs nécessaires à la création et au maintien de cette capacité d’innovation qui caractérise la région lémanique.

M. Pierre Maudet, conseiller d’Etat chargé du département de la sécurité et de l’économie (DSE) a conclu l’événement en rappelant que « l’économie genevoise représente un terreau extraordinaire au développement de l’innovation. Les acteurs qui la composent, entreprises de toutes tailles, monde académique, organisations internationales, centres R&D, y contribuent par leur savoir-faire et leurs compétences de pointe. Cet événement s’inscrit dans la volonté ferme de mon département de favoriser une véritable culture de l’innovation à Genève. Je m’y emploie en promouvant des conditions cadres favorables à l’émergence et au développement de l’innovation.»

Les acteurs del’innovation

01

M. Laurent Farinelli, CEO de Fasteris,

M. Denis Hochstrasser, Vice-Recteur

de l’Université de Genève, M. Ian

Hudson, Président de DuPont EMEA,

et M. Giovanni Anelli, Group Leader de

Knowledge Transfer Group du CERN.

Dr. Francis Gurry, Directeur Général de

l’Organisation Mondiale de la Propriété

Intellectuelle (OMPI) (débout)

Page 25: Grand genève magazine n°3 2015

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