Histoire

Chapitre n° .........

La Chine dans l’Antiquité

Introduction : L’Empire des Han en Eurasie au IIe siècle après J.-C.

L’Empire des Han en Eurasie au IIe siècle après J.-C.

I) La route de la soie

Problématique :

Que révèle la route de la soie sur la civilisation chinoise dans l’Antiquité ?

A/ Un ensemble de routes terrestres & maritimes

La « route de la soie » désigne un ensemble d’axes qui reliaient la Chine à

l’Occident. Ouverte grâce à l’expansion de l’Empire des han, cette « route »

doit son nom à la précieuse étoffe dont les Chinois avaient le savoir-faire. Au

Ier siècle après J.-C., elle permet à la Chine d’établir des relations

commerciales et culturelles avec le monde romain et l’Inde.

Document 1 : La fabrication de la soie (Aquarelle chinoise sur papier de riz, Musée des tissus, Lyon)

Les cocons des vers à soie sont jetés dans une

bassine d’eau chaude pour faire des filaments

qui seront torsadés en un fil. Puis les fils seront

tissés pour former des tissus de soie de grande

valeur.

Document 2 : De l’Empire des Han à l’Empire romain au Ier siècle après J.-C.

Document 3 : Une caravane sur la route de la soie

La route de la soie servait au commerce de

marchandises de luxe : les tissus en soie, mais

aussi les épices, les pierres précieuses, les

objets en jade ou même le thé … Elles étaient

transportées par des caravanes formées de

centaines de chameaux ou dromadaires. Les

marchands s’échangeaient leurs produits dans

les villes qui longeaient la route.

Le chameau de Bactriane (Terre cuite du VIIIe siècle, Musée Guimet, Paris)

Le chameau de Bactriane (à deux bosses)

pouvait transporter des charges de 220 kg, se

passer d’eau pendant quelques jours et marcher

près de 50 kilomètres en une journée.

Avec le dromadaire (à une bosse), c’est l’animal

le plus utilisé sur la route de la soie.

Document 4 : Une tour de guet (Modèle miniature en terre cuite vernissée de l’époque Han, IIe siècle)

Pour protéger la route de la soie, les empereurs

Han ont fait construire des tours de guet : les

soldats se transmettaient des alertes par signaux

de fumée.

Je retiens

La dynastie des Han est fondée en 206 avant J.-C. Elle règne sur l’Empire chinois

jusqu’en 220 après J.-C.

Les Han réorganisent leur armée et font de la cavalerie légère l’instrument de leurs

conquêtes.

Pour mieux protéger la Chine contre les invasions de peuples nomades au Nord, ils

prolongent la grande muraille.

Les empereurs Han perfectionnent l’administration : l’adoption d’une écriture commune

et d’une monnaie d’Etat facilite l’unification de leur Empire.

B/ Des échanges culturels et commerciaux

Document 5 : Itinéraires et produits échangés

« L’itinéraire des caravanes marchandes, avec leurs centaines d’animaux de selle ou de bât –

chevaux, ânes, mulets, chameaux, yaks – était déterminé par la géographie (les cols, les gués, les

points d’eau, la pâture), et par les villes et bazars où l’on pouvait se ravitailler, remplacer les animaux

morts ou épuisés. Au rythme de 25 à 30 kilomètres par jour, une charge de marchandises partie de

Chine pouvait mettre un an et plus à atteindre la Perse. Plus encore que les hautes montagnes, les

voyageurs redoutaient la traversée des interminables déserts jalonnés de squelettes d’animaux et sur

lesquels jusqu’au XVIIe siècle des histoires effrayantes de démons qui égarent les voyageurs. Mais

les pires dangers affrontés par les marchands étaient la guerre ou les brigands. Des dizaines de

pages ne suffiraient pas à énumérer tous les produits échangés. Citons les plus significatifs : la soie,

d’une qualité telle qu’elle n’avait pas de rivale au monde, l’ivoire, le fer, les épices (cannelle, poivre et

autres). Avec la soie, la Chine obtenait tout ce qu’elle voulait : tissus de coton et de lin, fourrures, or,

argent, cuivre, verreries de couleur ».

Luce Boulnois, La route de la soie, Olizane, 2001.

Document 6 : Les Romains découvrent la soie

« Les premiers hommes qu’on y connaisse sont les Sères (chinois), célèbres par la laine de leurs

forêts ; ils détachent du duvet blanc des feuilles, en l’arrosant d’eau ; puis nos femmes exécutent le

double travail de dévider et de tisser. C’est avec des manœuvres si compliquées, c’est dans des

contrées si lointaines qu’on obtient ce qui permettra à la matrone (épouse d’un citoyen romain) de se

montrer en public avec une étoffe transparente. Les Sères sont civilisés ; mais très semblables aux

sauvages mêmes, ils fuient la société des autres hommes. Ils attendent que le commerce vienne les

trouver ».

D’après Pline l’Ancien, Histoire naturelle, Livre VI, chapitre XX.

II) De multiples inventions

Problématique :

Quelles sont les principales inventions dans la Chine des Han ?

A/ Une civilisation brillante

Document 1 : L’invention du papier au IIe siècle avant J.-C. (Aquarelles chinoises du XVIIIe siècle. Le papier permet une plus grande diffusion de l’écrit (lois, textes religieux, littérature)

Document 2 : L’invention du gouvernail au Ier siècle après J.-C. Le gouvernail d’étambot donne un meilleur contrôle sur la direction du bateau. Il n’est connu en Europe qu’au XIIe siècle.

Document 3 : La première boussole

Mise au point au IIe siècle, cette première

boussole qui sera perfectionnée dix siècles plus

tard, utilise les propriétés de la magnétite, une

pierre aimantée.

Sur un plateau de bronze représentant la Terre,

tourne une cuillère taillée dans la magnétite,

dont le manche indique toujours le Sud.

Document 4 : L’invention de la pompe d’irrigation à godets au Ier siècle après J.-C.

(Détail d’une gravure, XIIIe siècle)

Cette technique permet d’alimenter en eau les

cultures.

A : rivière.

B : chaîne sans fin avec godets contenant de

l’eau.

C : pédales.

D : champs.

Je retiens

Grâce à la route de la soie, la Chine fait du commerce avec l’Asie centrale et l’Empire romain jusqu’à

Rome.

Pendant quatre siècles, la Chine est une civilisation brillante. Son avance technique sur les peuples

méditerranéens est alors considérable : ils ont mis au point le gouvernail, des techniques d’irrigation

ainsi que la fabrication du papier.

La Chine connaît aussi un épanouissement intellectuel et artistique. L’empereur Han Wudi favorise

la diffusion de l’enseignement du philosophe Confucius.

B/ Carte de l’Empire des Han et la route de la soie

L’Empire des Han & la route de la soie