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UNIVERSITE DE TOAMASINA
********************
FACULTE DE DROIT, DES SCIENCES ECONOMIQUES
ET DE GESTION
DEPARTEMENT DE GESTION
**************
MEMOIRE DE MAITRISE ES SCIENCES DE GESTION
Présenté et soutenu par:
LARESERVEE Marielle Elisa
Option: Finances et Comptabilité
Promotion « TAFITA » : 2006 – 2007
Sous la direction de :
10 Février 2010
Encadreur enseignant
Monsieur INDRAY Grégoire Arson,
Enseignant chercheur à l’université de
Toamasina
Encadreur professionnel
Monsieur RAFANOMEZANTSOA Orose
Christian,
Chef de Service Régional des Entreprises
Atsinanana
Ministère de
l’Economie, Finance
et du budget
IIMMPPAACCTTSS DDEE LLAA RRÉÉFFOORRMMEE FFIISSCCAALLEE SSUURR LLEE BBUUDDGGEETT
DDEESS CCOOLLLLEECCTTIIVVIITTEESS TTEERRRRIITTOORRIIAALLEESS
DDEECCEENNTTRRAALLIISSÉÉEESS
(Cas de la commune urbaine de Toamasina)
2
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS .................................................................................................................... 3
GLOSSAIRE ................................................................................................................................ 4
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES .................................................... 5
INTRODUCTION ........................................................................................................................ 7
Première partie : LA GENERALITE SUR LA FISCALITE MALGACHE .................. 9
Chapitre I : Notion fondamentale des impôts ..................................................................... 11
Section I: La notion du système fiscal malgache ........................................................... 11
Section II : Les techniques fiscales malgaches ............................................................ 37
Chapitre II : Les dispositions relatives aux impôts locaux ................................................. 49
Section I : Les spécificités des impôts locaux ................................................................ 49
Section II : Les dispositions communes aux impôts ...................................................... 55
Deuxième partie : ANALYSE DE LA CONTRIBUTION DE LA REFORME
FISCALE AU FINANCEMENT DU BUDGET DES CTD ............................................ 60
Chapitre I : Analyse de la reforme fiscale malgache ....................................................... 62
Section I : Notion sur le budget communal .................................................................... 62
Section II : Analyse de la reforme fiscale malgache ................................................ 73
Chapitre II : Analyses des recettes fiscales réalisées par le Centre fiscal de Toamasina
(2007/2008) ..................................................................................................................... 80
Section I : La répartition des recettes fiscales suivant leurs affectations ....................... 80
Section II: Etude de la procédure administrative du recouvrement
de l’impôt de licence .................................................................................................... 85
Chapitre III: Les recommandations ................................................................................... 104
Section I: Amélioration de la qualité du service fiscal .................................................. 104
Section II: Amélioration de la condition de travail ........................................................ 109
CONCLUSION ................................................................................................................ 111
Annexes ....................................................................................................................... 113
Bibliographie .................................................................................................................... 120
Liste des tableaux et figures ............................................................................................. 122
3
REMERCIEMENTS
La réalisation de cet ouvrage témoigne la fin de notre cursus universitaire. Le
présent mémoire n’aurait pu aboutir à sa forme actuelle sans l’aide et la contribution des
nombreuses personnes que nous citons ci-après :
� Nos premiers remerciements sont à adresser à:
-Monsieur INDRAY Grégoire Arson, notre encadreur Enseignant, enseignant
chercheur à l’université de Toamasina qui, malgré ses multiples
responsabilités, a consacré beaucoup de temps à nous encadrer en y apportant
des remarques judicieuses ;
-Monsieur RAFANOMEZANTSOA Orose Christian, notre encadreur
professionnel, chef de Service Régional des Entreprises Atsinanana qui,
malgré ses préoccupations, nous a prodigué des informations indispensables ;
� Nous témoignons notre profonde reconnaissance à tous les enseignants(es) de
la faculté de Droit, des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université
de Toamasina en particulier à ceux du département Gestion pour toutes les
connaissances qu’ils ont fournies durant notre cursus universitaire ;
� Nous remercions également tout le personnel du centre fiscal pour leur
accueil chaleureux et aussi pour toutes les aides qu’ils nous ont offertes ;
� Nous exprimons notre gratitude à nos parents, frères et sœurs et toute la
famille pour leur soutien moral, financier et matériel durant toutes nos
études ;
� Enfin, nous tenons à remercier tous les proches et amis (es) qui, de près ou de
loin, ont participé à la réalisation de cet ouvrage.
Marielle
4
GLOSSAIRE
Agencement des locaux : C’est la vérification du plan du local donné par le requérant.
Assiette : L’assiette ou la base imposable est une opération qui consiste à évaluer la qualité de
matière fiscale sur laquelle va porter l’impôt.
Budget : Le budget est l’acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses
des organismes publics.
Contingentement : C’est la limite du nombre de l’ouverture de débit des boissons
alcooliques dans une localité déterminée par rapport à l’effectif de la population reçu par
« fokontany ».
Contribuable : Elle désigne toute personne physique ou morale qui de part sa profession ou
ses activités doit se soumettre à la réglementation.
Débitant des boissons alcooliques : Il désigne le contribuable effectuant les opérations des
ventes des boissons alcooliques.
DFU (Dossiers Fiscaux Unifiés) : C’est la fusion des dossiers provenant du service de la
Contribution Indirecte, du service de la Contribution Directe et du service de l’Enregistrement
et Timbres.
Impôt de licence de vente : C’est un impôt sur la vente des boissons alcooliques à titre
permanent.
Impôt de licence foraine : C’est un impôt sur la vente des boissons alcooliques à titre
occasionnel (fête, foire, kermès…).
Licence de vente : C’est une autorisation de vente en gros ou au détail des boissons
alcooliques que se soit à consommer sur place ou à emporter.
Liquidation : La liquidation consiste à calculer le montant exigible une fois que la base
imposable a été définie et évaluée.
Opérations imposables : Les opérations imposables sont les actes ou les évènements relatifs
au revenu, à la dépense ou au capital devant être soumis à l’impôt.
Personnes imposables : Les personnes imposables sont celles qui sont désignées comme
contribuables ou assujetties par la loi.
Recouvrement : Le recouvrement consiste à opérer l’encaissement réel de l’impôt.
Rôle nominatif : C’est un document établi par l’administration au nom de chaque
contribuable et portant mention de la matière imposable et de la somme due.
5
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
ATD : Avis à Tiers Détenteur
CA : Chiffre d'Affaires
CD : Contribution Directe
CF : Centre Fiscal
CGI : Code Général des Impôts
CI : Contribution Indirecte
CIN : Carte d'Identité Nationale
CTD : Collectivités Territoriales Décentralisées
DA : Droit d'Accises
DE : Droit d'Enregistrement
DFU : Dossier Fiscal Unifié
DGI : Direction Générale des Impôts
DRI : Direction Régional des Impôts
EO : Evaluation d'Office
ET : Enregistrement et Timbre
HT : Hors Taxes
IFPB : Impôt Foncier sur la Propriété Bâtie
IFT : Impôt Foncier sur le Terrain
IL : Impôt de Licence
IPVI : Impôt sur les Plus-values Immobilières
IR : Impôt sur les Revenus (IBS, IRNS, IRSA, IRCM)
IRCM : Impôt sur les Revenus des Capitaux Mobiliers
IRNS : Impôt sur les Revenus Non Salariaux des personnes physiques
IRSA : Impôt sur les Revenus Salariaux et Assimilés
IRSA : Impôt sur le Revenu des Salaire et Assimilés
IS : Impôt Synthétique
IS : Impôt Synthétique
LASM : Livraison à Soi-même
LR : Lettre Recommandée
MED : Mise En Demeure
NIF : Numéros d'Identification Fiscale
PJ : Pièces Justificatives
PM : Personnes Morales
6
PP : Personnes Physiques
SA : Société Anonyme
SARL : Société à Responsable Limitée
TO : Taxation d'Office
TP : Taxe Professionnelle
TST : Taxe Sur les Transactions
TSVTE : Taxe Sur les Véhicules de Tourisme des Entreprises
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
7
INTRODUCTION
Les ressources financières de l’Etat sont constituées par : les ressources
fiscales (les impôts, taxes), les revenus du domaine et des services publics ainsi que les
subventions provenant de l’extérieur.
La fiscalité est la principale ressource financière de l’Etat. Pour le cas de
Madagascar, vue la forte augmentation des dépenses de l’Etat à l’idée d’atteindre l’objectif de
développement rapide qui s’est accentué en 2008, la loi de finance 2008 a prévu quelques
reformes fiscales afin d’améliorer les ressources fiscales pour le financement du budget
général de l’Etat et celui des collectivités territoriales décentralisées. Etant donnée
l’insuffisance de la contribution des impôts locaux au financement du budget des collectivités
territoriales, une relance de la fiscalité locale a été mise en œuvre, pour tenter d’améliorer la
fiscalité locale.
La loi prévoit la redistribution des ressources fiscales entre le budget général de
l’Etat et les collectivités territoriales décentralisées (CTD). D’après l’article 134 de la
constitution malgache, titre V de l’organisation territoriale de l’Etat, les collectivités
territoriales décentralisées de la république malgache sont les régions et les communes.
Certains en viennent à conclure qu’il est impossible de doter de bons impôts
locaux et que les budgets locaux devraient être alimentés par des transferts budgétaires de
l’Etat, en d’autres termes par des subventions de l’Etat.
La fiscalité locale est constituée par l’impôt synthétique, l’impôt foncier sur la
propriété bâtie, l’impôt foncier sur le terrain et l’impôt de licence. Les impôts fonciers sont
perçus au niveau central, tandis que les autres impôts sont liquidés et recouvrés auprès du
receveur de l’administration fiscale territorialement compétente. La relance de la fiscalité
locale touche surtout l’impôt synthétique et l’impôt de licence.
Nous avons effectué un stage de trois mois au sein du centre fiscal de Toamasina
dans le but de préparer un mémoire de maîtrise. Nous avons constaté que la reforme fiscale
n’est pas toujours favorable aux contribuables puisque certains impôts restent encore mal
recouvrés.
Dans le but d’étudier la contribution des recettes fiscales au financement du
budget de collectivités territoriales décentralisées, nous avons choisi le cas des recettes
8
fiscales perçues au profit du budget communal de Toamasina. Ce qui nous incite à intituler
notre thème :
Impacts de la reforme fiscale sur le financement du budget de collectivités territoriales
décentralisées (cas de la commune urbaine de Toamasina).
Cette étude a été élaborée suite à des sondages d’opinion auprès de
l’administration fiscale et des contribuables d’une part, et d’autre part à des recherches sur le
site web des impôts, à l’aide de consultation de code général des impôts, sans oublier les
autres ouvrages.
Pour expliciter ce thème, nous avons divisé ce présent ouvrage en deux grandes
parties dont la première concerne « la généralité sur la fiscalité malgache ». La deuxième
s’intitule «la contribution de la reforme fiscale au financement du budget de collectivités
territoriales décentralisées ».
9
PPPRRREEEMMM III EEERRREEE PPPAAARRRTTTIII EEE :::
GENERALITE SUR LA FISCALITÉ
MALGACHE
10
Cette première partie est réservée à la généralité sur la fiscalité malgache. Elle
comporte deux chapitres : le premier concerne la notion fondamentale des impôts où l’on
parle de la notion du système fiscal et les techniques fiscales malgaches. Le second chapitre
porte sur les dispositions relatives aux impôts locaux. Il se subdivise en deux sections à
savoir les spécificités des impôts locaux et les dispositions communes aux impôts.
11
Chapitre I : Notion fondamentale des impôts
Le système fiscal malgache est un système fiscal moderne ; Il est un système fiscal
déclaratif selon lequel les contribuables doivent souscrire leurs déclarations. Actuellement,
l’administration fiscale malgache a mis en œuvre la télé déclaration dans le but de faciliter le
recouvrement.
Le système fiscal est composé des trois éléments à savoir:
-La structure fiscale,
-Les sources du droit fiscal,
-L’administration fiscale.
Section I: la notion du système fiscal malgache
Payer ses impôts, c’est un devoir, une honorable obligation. Les définitions de
l’impôt sont nombreuses. Nous nous limitons sur les principales caractéristiques de l’impôt.
L’impôt a pour fonction essentielle d’assurer le financement de l’Etat et des collectivités
territoriales. Les dispositions qui régissent l’existence même ou la nature des contributions
trouvent leur origine dans les textes fiscaux et les décisions de jurisprudence.
§1 la structure fiscal
A. Les caractéristiques de l’impôt
Avant de voir les caractéristiques de l’impôt, il est indispensable de définir ce
qu’est l’impôt. Nous retiendrons les définitions suivantes:
- « L’impôt est un prélèvement obligatoire, opéré par la puissance publique, non affecté, sans
contrepartie et destiné à assurer la couverture et la répartition des dépenses publiques »1.
De cette définition, les citoyens contribuent au financement des dépenses
publiques mais certaines de ces dépenses ne sont pas couvertes par des recettes fiscales. Ce
qui est le cas des dépenses sociales financées par des prélèvements obligatoires mais non
fiscaux
- « L’impôt est une prestation pécuniaire, requise des particuliers par voie d’autorité, à titre
définitif et sans contrepartie, en vue de la couverture des charges publiques »2.
1 D. EMMANUEL et S. JACQUES (1998-1999), fiscalité appliqué tome 1, page 1
2 G. JEZE, impôt. Wiki pédia.org
12
Ainsi, nous allons voir, maintenant, les principales caractéristiques de l’impôt qui
peuvent être définies comme étant un prélèvement obligatoire, sans contrepartie et à titre
définitive.
Sur le plan économique, le prélèvement joue un rôle important dans l’intervention
et la régulation économiques. Il constitue, avec les dépenses fiscales et les subventions, l’outil
de prédilection de la politique budgétaire de l’Etat.
a) Impôt : un prélèvement obligatoire, à titre définitif et sans
contrepartie
i. Impôt, un prélèvement obligatoire
Ce caractère est lié à la légitimité de la puissance publique et au principe du
consentement à l’impôt. Les contribuables sont tenus à l’obligation de s’acquitter de l’impôt
sous peine des sanctions prévues en cas de retard, dissimulation ou fraude fiscale.
Nul citoyen n’est dispensé de l’honorable obligation de contribuer aux charges
publiques.
L’impôt n’est parfaitement accepté dans aucun pays, voilà la triste réalité. De
toutes les relations entre l’Etat et le citoyen, la relation fiscale est sans doute la plus sensible
et donc la plus vulnérable. Il faut éviter de la brusquer et, pire, de la casser.
ii. Impôt, un prélèvement à titre définitif
L’impôt est perçu à titre définitif car l’impôt qui est déjà payé n’est plus
remboursé.
En cas de présence des excédents de calcul, les opérations ultérieures déduites de ces
excédents, autrement dit, au lieu de faire un remboursement, on procède à une imputation des
écarts constatés.
iii. Impôt, un prélèvement sans contre partie
L’impôt ne tient pas compte du niveau de service public rendu.
Cela le distingue:
� “Des redevances qui sont réclamées en contrepartie d’un service public rendu et
généralement à un niveau proportionnel au montant de ce service. C’est le cas de redevance
pour les produits importés (tabacs manufacturés, boissons alcoolisées, allumettes, sucre,
13
farines) par la déclaration en douane, pour les produits de fabrication locale par la mise à la
consommation.
� Des taxes qui, en principe, rémunèrent également un service mais sans lien de
proportionnalité avec le service rendu. Elles son t également obligatoires et définies par le
législateur" 3.
b) Impôt, un prélèvement pour l’intérêt général
« L’impôt a pour fonction de transférer de l’argent vers le pouvoir public. C’est un
prélèvement auprès de tout ou partie de la population. L’impôt fait, donc, toujours d’une
pierre au moins 2 coups, ce qui fait de la fiscalité un outil politique primordial, déclinable en
différentes variantes adaptées à toutes les politiques »4.
Le 1er coup c’est la fonction financière, le second coup c’est la fonction sociale.
Mais l’impôt peut être la façon la plus pratique de traiter certaines situations économiques.
i. Fonction financière
L’impôt est perçu pour financer les institutions qui en perçoivent les produits. La
ressource fiscale est l’une de principale source de financement du budget de l’Etat dans le but
de promouvoir le développement socio-économique. Il faut fournir à l’Etat des ressources
financières nécessaires au financement pour éviter l’endettement. Sur ce point, l’augmentation
de la recette fiscale améliore les recettes de l’Etat.
ii. Fonction sociale
Les impôts peuvent être modulés en fonction des caractéristiques de la population,
ce qui permet de les faire peser plus ou moins sur différentes parties de la population.
L’Etat peut fluctuer le taux : il est, ainsi, possible d’appauvrir une partie de la
population, ce qui, par contraste, constitue un enrichissement relatif pour le reste de la
population.
3 D. EMMANUEL et S. JACQUES (1998-1999), fiscalité appliqué tome 1, page 2
4 Impôt. wiki pédia.org
14
iii. Fonction économique
L’impôt a aussi pour fonction de régulariser l’activité économique d’un pays.
« Dans la théorie néo-keynésienne, la fiscalité est un des outils permettant de limiter
l’ampleur des cycles économiques, en phase de récession, les rentrées fiscales diminuant
automatiquement, l’Etat peut maintenir inchangées ses dépenses et recourir à la dette
publique pour les financer. En phase haute de cycle, l’Etat rembourse le surplus de dette en
augmentant les impôts»5. L’Etat peut manipuler le taux de l’impôt suivant leur besoins en
financement pour stimuler la croissance économique. Ainsi, l’incitation des investisseurs au
commerce international par l’allègement fiscal pourrait procurer des devises, à l’Etat. C’est
pour cette raison que l’Etat accorde quelques exonérations d’impôts aux activités
économiques pour favoriser la compétitivité du marché concurrentiel comme, par exemple, le
cas de TVA à l’exportation, le taux est fixé à 0%.
B. Les classifications de l’impôt
On distingue différente classification de l’impôt à savoir :
-la classification juridique,
-la classification économique,
-la classification administrative (impôt direct-impôt indirect).
a) La classification juridique de l’impôt
Les impôts et taxes à percevoir sont prévus par le CGI entrée en vigueur selon
lequel on distingue entre les impôts d’Etat et les impôts locaux.
i. Les impôts de l’Etat
Les impôts d’Etat ce sont ceux qui alimentent directement le budget général de
l’Etat dont voici l’exemple :
� impôt sur les revenus et assimilés :
- IR (impôt sur les revenus),
- IS (impôt synthétique),
- IRSA (impôt sur les revenus salariaux et assimilés),
5 Impôt. wiki pédia.org
15
� Droit d’enregistrement des actes et mutation,
� DA (Droit d’Accise),
� TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée).
ii. Les impôts locaux
Les impôts locaux sont perçus au profit du budget des collectivités territoriales
décentralisées à savoir :
� IFT (impôt foncier sur le terrain),
� IFPB (impôt foncier sur la propriété bâtie),
� Les autres impôts et taxes comme l’IL (impôt de licence),
� La taxe annuelle sur les appareils automatiques.
b) La classification économique
Cette classification est fondée sur la distinction entre:
- l’origine de la richesse qui se traduit soit par la possession ou la transmission d’un capital ou
d’un patrimoine soit par la perception d’un revenu lié au travail ou à la propriété ;
- et ses emplois par la dépense soit du revenu soit du capital lui-même.
La classification économique de l’impôt permet de définir l’élément économique
sur lequel la contribution est assise.
Cela revient à déterminer la matière imposable :
i. A l’imposition du revenu
« Le revenu est constitué par le total des sommes perçues par un individu pendant
une année. Son origine provient soit du travail (salaires par exemple), soit du capital (loyers et
revenus fonciers par exemple), soit encore est composé de façon mixte (bénéfices réalisés par
l’exploitation d’une entreprise individuelle).
L’impôt sur le revenu est global et porte sur l’ensemble des revenus du
contribuable. Il est annuel, progressif dans son barême et personnel dans la mesure où il prend
16
en considération les caractéristiques particulières de chaque contribuable : situation familiale,
personnes à charge, etc.»6.
Sont classés parmi les impôts sur les revenus et assimilés l’Impôt sur le Revenu,
l’Impôt Synthétique, l’Impôt sur les Revenus des Salariaux et Assimilés, …etc.
� Impôt sur le revenu (IR)
« sous réserve de conventions internationales, bilatérales, sont imposables à
l’impôt sur le revenus, sauf s’ils en sont expressément exonérés par les dispositions du présent
code, tous les revenus de quelque nature qu’ils soient, réalisés à Madagascar par les personnes
physiques ou morales non soumises à l’IRSA dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
supérieur ou égal à AR 20 000 000 ou par celles optant pour le régime du réel »7.
Ainsi, les personnes imposables sont tenues de souscrire chaque année une
déclaration des résultats et revenus, tels qu’ils sont définis aux articles 01/09/09 à 01/01/11 du
présent code, dans le délai imparti.
Le taux de l’impôt est fixé à 24 %. Les personnes physiques soumises à l’IR ont
droit, à raison de chaque personne à charge, à une réduction d’impôt d’AR 24.000 par an.
� Impôt sur les revenus salariaux et assimilés (IRSA)
« Sous réserve de conventions Internationales, bilatérales ou multilatérales, sont
imposables à l’impôt sur les revenus salariaux et assimilés:
-Les revenus perçus au titre d’un emploi salarié public ou privé exercé d’une façon
permanente, temporaire ou occasionnelle, tels que les traitements, salaire, soldes,
émoluments, et, d’une manière générale, toutes les rémunérations fixes ou calculées
proportionnellement aux affaires traitées ou bénéfice de l’entreprise, ainsi que les
gratifications et primes de toute nature, les mois supplémentaires ;
-Les revenus perçus au titre d’un emploi salarié et assimilé, par les personnes résidents ou
non, des Organismes Non Gouvernementaux et Internationaux, des Ambassades, Consulats,
bureaux d’études, ou Projet quelle que soit leur source de financement;
6 D. EMMANUEL et S. JACQUES (1998-1999), fiscalité appliqué tome 1, page9
7 Code Générale des Impôts, article 01/01/02, loi de finance 2009
17
- Les indemnités, quelles que soient leurs appellations ayant le caractère de supplément ou de
complément de salaire perçus en raison de l’occupation d’une fonction;
-les indemnités, remboursements et allocations forfaitaires pour frais versés aux dirigeants de
société, quels que soient leurs objets;
-les pensions alimentaires services à titre obligatoire, à l’exception de celles alloués aux
enfants à charge ;
-les rentes viagères »8.
L’IRSA est retenu à la source par l’employeur ou l’organisme payeur lors de
chaque paiement. La détermination de l’IRSA est effectuée selon le barême ci-après, la base
étant arrondie à la centaine d’ariary inférieure.
- jusqu' à Ar 250 000 0
- tranche supérieur à Ar 250 000 24%
ii. A l’imposition de la dépense
Cette forme d’imposition frappe le revenu au niveau de son utilisation. Il s’agit
essentiellement de la TVA qui constitue un impôt général sur la dépense. La TVA est
incorporée au prix de vente, et relativement peu visible bien que ses effet sur les prix
soient évidents.
� TVA ou Taxe sur la Valeur Ajouté
Par définition, la TVA est un impôt assis sur la valeur ajoutée réalisée par l’entreprise.
En effet, il ne pouvait être question d’obliger les entreprises à calculer la valeur
ajoutée qu’elles réalisent à l’occasion de chaque opération. De plus, la valeur ajoutée n’est
effectivement réalisée que lors que la production est vendue.
Le droit fiscal a donc défini des règles qui précisent à quel moment la valeur
ajoutée est supposée réalisée par l’entreprise et les modalités de calcul de la TVA.
Et pourtant, le mécanisme le plus important consiste à appliquer la TVA non pas
sur la différence elle-même, c'est-à-dire la valeur ajoutée, mais sur les termes de cette
différence, c’est-à-dire sur les achats d’une part et sur les ventes d’autre part.
8 Code Générale des Impôts, article 01/03/02, loi de finance 2009
18
L’entreprise applique la TVA en aval sur les opérations réalisés sur les clients et
déduit la TVA en amont, la taxe supportée à l’occasion des transactions avec les fournisseurs.
On obtient par la différence, la TVA due par l’entreprise.
TVA à payer = TVA collectée – TVA déductible
Personnes et entreprises assujetties à la TVA
« Toute personne ou organisme dont les chiffres d’affaires annuel HT est supérieur
ou égal à Ar 200 000 000 est soumise obligatoirement à la TVA ».
Exigibilité de la TVA
Toutes les opérations ou affaires réalisées à Madagascar comme pour:
-Les biens lors de la livraison,
-Les prestations de services lors de l’encaissement,
-Les produits importés lors de la déclaration en douane…etc.
Le recouvrement
La taxe est déterminée d’après les marges ou valeurs ajoutées réalisées par
l’entreprise. Il doit être payé au service fiscal territorialement compétent, au plus tard le 15 du
mois suivant la période de l’imposition. Le versement doit se faire annuellement.
De là, il existe des opérations qui:
- sont imposable au taux normal de 20 % notamment les assujetties (importateur et
producteur…),
- sont imposable au taux 0 % pour les exportations des biens et services, par la suite les
entreprises admises en zones France et les entreprises assujettis à la TVA réalisant des
investissements ont la possibilité de demander de remboursement de crédit.
- sont hors du champ d’application ou exemptées de la TVA comme par exemple les
opérations d’escompte effectuées par les banques ou les établissements de crédits, les
opérations effectuées par les centres des chèques postaux dans le cadre de leurs activités
spécifiques,
- sont exonérés de la TVA c'est-à-dire ceux qui ne donnent pas lieu à l’application de la TVA
comme par exemple les écolages payés en rémunération des cours d’enseignement général,
technique ou professionnel, les intérêts versés par le trésors public, les prestations fournies
19
dans le cadre de la profession de la santé, l’importation et la vente des médicaments,
l’importation et la vente de timbre-poste et de monnaies ayant cours légal, l’importation et la
vente des verres correcteurs, l’importation et la vente des riz et de paddy…etc.
� La taxe sur la transaction (TST)
Cette taxe est abrogée par la loi de Finance 2008. C’est un impôt sur les chiffres
d’affaires qui touchait les petits entrepreneurs réalisant des CA inférieur à 50 000 000 d’Ar.
iii. A l’imposition sur le capital
L’impôt sur le capital est assis sur le capital. Il peut être permanent, comme par
exemple l’impôt foncier (impôt local perçu annuellement sur la propriété foncière). Les
impôts sur le capital se sont des impôts dus du fait de l’acquisition des terrains ou des
propriétés bâtis : l’IFT (impôt foncier sur le terrain) et l’IFPB (impôt foncier sur les propriétés
bâties).
c) La classification administrative (impôts indirects-impôts indirects)
Cette classification administrative repose sur une distinction ancienne qui a
conduit à la spécialisation des services fiscaux.
Le tableau suivant montre la distinction entre l’impôt direct et l’impôt indirect.
Tableau n° I : distinction entre l’impôt direct et l’impôt indirect
Impôt direct
Impôt indirect
Définition
Par définition, l’impôt
direct est supporté à « titre
définitif » par le contribuable.
Par définition, les impôts
indirects tel que la TVA sont
souvent qualifié d’impôts
indolores car le redevable réel
tend à recevoir les taxes
comme une part du prix
normal de biens. Les impôts
indirects sont souvent
assimilés aux impôts sur les
dépenses.
20
Ainsi, L’impôt indirect
peut être répercuté (souvent
par l’intermédiaire des prix)
sur les assujettis.
Sur le plan technique
l’impôt direct est
permanent. Le fait générateur
intervient à la date fixe (définie
par la loi ou l’administration).
L’impôt indirect est
intermittent puisque fondé sur
des évènements économiques
qui relèvent de l’activité et de
l’initiative des contribuables.
Sur le plan juridique
l’impôt direct est perçu par
voie de rôle nominatif (c’est-à-
dire un document établi par
l’administration au nom de
chaque contribuable et portant
mention de la matière imposable
et de la somme due).
L’impôt indirect est perçu
sans rôle et liquidé par le
contribuable lui-même (cette
distinction n’est pas cependant
de portée générale puisque
certains impôts indirects sont
perçus sans qu’il y ait
émission d’un rôle).
Exemples d’impôts
concernés
-Les impôts sur le capital (IFT et
IFPB),
-Les impôts sur les revenus (IR,
IS, IRSA, IRNS),
-IL (impôt de licence : c’est un
impôt sur la vente des boissons
alcooliques).
-TVA (taxe sur la valeur
ajoutée),
-DA (droit d’accise : qui
frappe les produits qui sortent
de leur lieu de production pour
être mis à la consommation
comme les produits importés.
Le taux varie en fonction de
l’utilité socio-économique des
produits concernés à raison de
5% et 12%.)
-DE (droit d’enregistrement :
-Les actes et les contrats de
mutation c'est-à-dire les actes
21
qui constate le changement des
propriétaires d’un bien comme
les ventes, donations et
succession. Ils sont soumis au
droit proportionnel).
-les actes sans mutation dont
le droit sont fixés à Ar 1000.
- DT (droit de timbre : pour
faire preuve de l’existence
d’un fait ou d’un acte).
Avantages
Recouvrement aisé,
-Rendement assez stable,
-Visible et connu du
contribuable,
-Contrôle relativement aisé.
-Payé facilement par le
contribuable,
-Très productif,
-Forte élasticité économique,
-Recouvrement rapide.
Inconvénients
-Recouvrement lent,
-Faible élasticité économique,
-Mal accepté par le
contribuable.
-Contrôles lourds et
nécessaires,
-Rendement instable,
-Recouvrement partiel
(fraudes).
Tel est la structure fiscale malgache, nous allons voir maintenant les principales
sources du droit fiscal.
22
§2 Les principales sources du droit fiscal
Les différentes sources du droit fiscal correspondent à la hiérarchie des pouvoirs et
à la nature des textes par lesquels il s’exprime (loi, règlement, convention, etc.).
Ces différents textes n’ont pas la même force pour s’imposer aux contribuables, à
l’administration ou aux Etats.
A. Les principales distinctions du droit fiscal malgache
Les principales distinctions sont présentées dans le tableau suivant :
Tableau n° II : les principales distinctions du droit fiscal malgache
Sources Pouvoir correspondant Portée
-Les conventions
internationales,
-La loi,
-Le règlement (et les
décrets),
-La jurisprudence
Politique (Etat)
Législatif
Exécutif
judiciaire
S’imposent aux Etats
signataires.
S’impose aux contribuables et
à l’administration.
S’impose à l’administration et
aux contribuables.
S’impose aux parties
concernées.
a) Les conventions internationales
On peut distinguer principalement les conventions internationales, les lois, les règlements
et la jurisprudence.
Les conventions internationales sont passées entre deux Etats dans le but de régler
la situation fiscale des personnes susceptibles d’être imposées du fait de leur activité, de leur
23
domicile ou de leurs revenus, dans chacun des deux Etats concernés. Ces conventions
conduisent le plus souvent à l’imposition dans un Etat et à l’exonération dans l’autre9.
b) La Loi
C’est la principale source du droit fiscal. L’article 34 de la constitution précise
que : « la loi fixe les règles concernant l’assiette, le taux et les modalités de recouvrement des
impositions de toute nature».
C’est donc le pouvoir législatif qui détient l’autorité principale en matière fiscale.
i. La Loi de Finances
« La loi de Finance, ou le budget, est l’acte par le quel sont prévues et autorisées
les recettes et les dépenses des organismes publics. La loi de Finances, ou le budget, est
préparée, élaborée, adoptée et exécutée conformément aux lois, règlements et instructions en
vigueur. Les écritures qui retracent les comptes budgétaires sont arrêtées, approuvées et
vérifiées dans les mêmes conditions »10.
Les Lois de Finances sont des Lois qui décrivent l’ensemble des charges de l’Etat
au cours d’une année, ainsi que les différentes ressources permettant d’y faire face.
Les Lois de Finances couvrent la loi pour les dépenses et pour les recettes des
organismes publics.
Ainsi, les dépenses des organismes publics doivent être autorisées par les lois et
règlements, être prévus à leur budget et correspondre exactement au rôle ou à la vocation de
ces organismes. En effet, les Ministres chargés des finances et du budget dressent
limitativement par arrêté la liste des dépenses qui peuvent être payées sans ordonnancement
ou qui peuvent faire l’objet d’ordonnancement de régularisation après paiement. Les
modalités d’émission des titres de paiement sont fixées par l’instruction des Ministres chargés
des finances et du budget. Les recettes des organismes publics comprennent le produit des
impôts taxes, droits et tous les autres produits autorisés par les lois et règlements en vigueur
ou résultant de décisions de justice ou de conventions. La loi de Finance est votée
annuellement par le Parlement ou l’Assemblée nationale.
9 G.A.INDRAY, cours de droit des affaires 4
ème année, Université de Toamasina
10 Cours de comptabilité publique 4
ème année, Université de Toamasina
24
ii. Les dispositions fiscales (le Code Général des Impôts)
L’ensemble des lois, règlements, décrets et arrêtés sont rassemblés dans le CGI qui
se compose du code lui-même, des annexes (règlements d’administration publique, décrets en
conseil d’Etat, décrets et arrêtés) et du livre des procédures fiscales (contrôle, contentieux et
recouvrement des impôts). Le code intègre également les dispositions incluses dans les lois de
finances annuelles.
Le Code Générale des Impôts ou « CGI » est l‘une des parties des lois de Finances
relatives à la fiscalité pour rendre les procédures administratives fiscales légales à la porté des
contribuables. La vulgarisation de CGI entrée en vigueur auprès des contribuables consiste à
lutter contre la corruption ou la fraude fiscale et surtout pour les aider à mieux comprendre
leurs obligations à l’acquittement des devoirs fiscaux. Le CGI sert, donc de référence à
l’application des dispositions fiscales issue de la loi de finances. Les dispositions du CGI
concernent les champs d’applications des impôts, les exonérations, les personnes imposables,
les régimes d’imposition, le recouvrement, les obligations des contribuables… etc.
Le CGI comprend 3 livres à savoir :
� Livre I : Les impôts d’Etat
Les produits des impôts d’Etat sont perçus au profit du budget général de l’Etat. Ils se
subdivisent en 4 parties dont:
Partie 1: Impôts sur les revenus et assimilés :
-Impôt sur les revenus,
-Impôt synthétique,
-Impôts sur les revenus salariaux et assimilés,
-Impôts sur les revenus des capitaux mobiliers,
-Impôts sur les plus values immobiliers.
Partie 2: Droits d’enregistrement des actes et mutations :
-Droit d’enregistrement,
- Droit de timbre,
-Taxes sur les contrats d’assurance.
25
Partie 3: Impôt indirects :
-Droits d’accises,
-Droits et taxes divers (taxes spéciales sur les boissons alcooliques, les tabacs
manufacturés et les jeux de hasards dus par les fabricants des boissons alcooliques
ou de tabacs et les exploitants des jeux de hasards).
Partie 4: Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) :
� Livre II : les impôts locaux
-impôt foncier sur les terrains,
-impôt foncier sur la propriété bâtie,
-impôt de licence sur les alcools et les produits alcooliques,
-taxes annuelles sur les appareils automatiques.
� Livre III : dispositions communes aux impôts, droits et taxes compris dans les
livres I et II du présent code
Des textes réglementaires s’ajoutent au CGI comme les décrets, les ordonnances et les arrêtés.
c) Les règlements
Les lois sont complétées, en vue de leur mise ne application, par les règlements,
les décrets et les arrêtés ministériels, de niveau hiérarchiquement inférieur aux lois.
Ce pouvoir règlementaire dans l’exécution des lois fiscales est autonome. Il se
traduit par une prolifération de textes qui remet en cause, dans les faits, la hiérarchie des
normes légales et réglementaire.
d) La jurisprudence
Il s’agit des jugements rendus en matière fiscales par les juridictions contentieuses
et qui concernent le plus souvent la contestation par un contribuable d’une interprétation de
loi par l’administration (instruction, circulaire, etc.). Le juge est amené à préciser
l’interprétation de la loi dans le litige et à l’égard du contribuable concerné. En pratique, les
tribunaux administratifs interviennent en matière d’impôts direct et de TVA, alors que la
compétence des tribunaux de l’ordre judiciaires concerne les autres contributions indirectes
ainsi que les droits d’enregistrement.
26
B. Les caractères du droit fiscal malgache
Le droit fiscal malgache s’avère en réalité instable, inéquitable et non compétitive.
Instable :
L’administration fiscale ne cesse de chercher des reformes à chaque mise en
vigueur d’une nouvelle loi de Finances dans le but de rechercher l’équité fiscale liée à
l’importance sociale.
Non compétitive :
La compétitivité reste encore faible par le manque de contrôle fiscal.
Inéquitable :
Le transfert des charges et compétences nécessite le transfert de ressources pour
permettre aux collectivités territoriales décentralisées de réaliser leur projet de
développement. Certaines ressources fiscales sont encore perçues au niveau central. Notre
système fiscal reste encore fortement centralisé. Le sens de la justice social n’est jamais
incorporé dans le gouvernement d’un pays sous développé.
Voici, donc, les sources du droit fiscal, nous allons voir maintenant
l’administration fiscale : l’organisation générale de l’administration fiscale et celle du Centre
Fiscal.
§3 L’administration fiscale
A. L’organisation Générale de l’administration fiscale
Une organisation est caractérisée par la coopération d’une groupe d’individus en
d’un but. Elle suppose la division du travail entre les différents membres de l’organisation.
Administrer une organisation, qu’il s’agisse de gérer, de diriger, de commander ou de définir
des programmes, c’est utiliser un langage qui permet cette division du travail. Par ce langage
l’ensemble des membres de l’organisation ont une image commune de la réalité sur laquelle
ils agissent, par ce langage les tâches peuvent être à la fois réparties et coordonnées, par ce
langage la communication entre les membres de l’organisation est rendue possible. Le
langage administratif est dominé par le droit.
27
La hiérarchie de pouvoir afférente à la DGI se présente comme suivant:
Figure n° I : La hiérarchie de pouvoir au sein de la DGI
MEFB (Ministère de l’Economie de Finance et de Budget)
Secrétariat générale
DGI (Direction Générale des Impôts)
DRI (Direction Régionale des Impôts)
Centre fiscal
28
a) Organigramme Générale de l’Administration fiscale
Figure n° II : organigramme générale de l’administration fiscale
Direction Générale des
Impôts
Service de la brigade
d’inspection
Service de pilotage et de
suivi des réformes
Services centraux (appuis)
Service d’analyses
économique et fiscale
Service de recherche et
d’investigation
Direction de la coordination des
inspections
Service administratif et
financier
Service des statistiques et de
l’intégration des données
Direction du contrôle fiscal
et du contentieux
Service de la
programmation des
vérifications fiscales
Service de recherche et
d’investigation
Service du contentieux et des
poursuites
Direction des études et de la
légalisation fiscale
Service de la
légalisation
Service des études et de
la documentation
Service d’appui et de
formation
Direction des Grandes
Entreprises
Services excentrés (opérationnels)
Direction Régionale des Impôts
Service accueil et
information
Service gestion
Service contrôle
Service Régional des
Entreprises
Centre Fiscal
Source : www.impôt.mg
29
La DGI dispose sous ses responsabilités de quatre services à savoir :
- Un service de pilotage et de suivi des reformes,
- Un service d’analyse économique et fiscale,
- Un service de la brigade et d’inspection,
- Un service de recherche et d’investigation.
En fait, la DGI est composée de trois directions centrales à savoir :
- La direction du contrôle fiscale,
- La direction de la coordination des opérations,
- La direction des études et de la législation fiscale.
En plus, elle possède des directions opérationnelles à savoir:
- Les directions des grandes entreprises,
- Les directions régionales des impôts.
Par ailleurs, les directions opérationnelles se subdivisent en quelques services.
Concernant les Directions des Grandes Entreprises, elles comprennent trois
services dont :
- Le service accueil et information,
- Le service gestion,
- Le service contrôle.
Concernant les Directions Régionales des Impôts, elles se subdivisent en deux
branches à savoir :
- Le Service Régional des Entreprises (SRE),
- Les Centres Fiscaux.
30
b) Les attributions afférentes dans chaque Direction de
l’administration fiscale
Il convient, maintenant de voir les attributions afférentes dans chaque direction.
La DGI est chargée de :
� Proposer et exécuter la politique de l’Etat en matière fiscale,
� Collecter à l’optimum les recettes fiscales,
� Lutter activement contre les fraudes fiscales sous toutes ses formes,
� Concevoir les stratégies,
� Apporter un appui aux collectivités territoriales en matière de fiscalité,
� Représenter le ministère dans les négociations internationales en matière fiscale,
� Maintenir les relations dans le cadre de l’assistance Administrative avec les
administrations fiscales étrangères.
Sous sa subordination, il existe cinq directions dont :
i. La Direction des études et de la législation fiscale
Cette direction est tenue de :
� Concevoir et élaborer les textes législatifs et réglementaires relatifs à la fiscalité
ainsi que les instructions générales interprétatives nécessaire à leur application,
� Représenter la DGI dans le cadre de la mise en œuvre de disposition fiscale d es
conventions internationale et/ ou spécifique d’exception.
ii. La direction du contrôle fiscale et du contentieux
Cette direction est responsable de :
� Contrôler les revenus des personnes physiques et morales,
� Elaborer et mettre en œuvre ainsi que d’assurer le suivi du programme de contrôle
fiscal,
� Centraliser tous les rapports des vérifications,
� Tenir les statistiques de contrôle et d’affaire contentieuses,
� Procéder à des actions de recouvrement ciblées sur instruction des autorités
supérieures,
� Représenter l’administration fiscale avec la possibilité de délégation, devant les
instances judiciaires pour les contentieux fiscaux,
31
� Participer aux réflexions menées en matière de lutte contre l fraude fiscale et
l’évasion fiscale,
� Elaborer et mettre en œuvre des stratégies d’intégration du secteur informel,
� Assurer un appui méthodologique aux services opérationnels en matière de
contrôle, recouvrement et poursuites.
iii. La Direction de la coordination des opérations
Cette direction a comme responsabilités :
� La supervision et la coordination des activités des directions opérationnelles,
� La centralisation de la comptabilité et la tenue des statistiques des recettes fiscales,
� L’assurance de la gestion des ressources de l’administration (personnel, matériel),
� La conception et la mise en œuvre des plans des formations initiales et continues,
� La préparation du budget programme et l’assurance de la gestion des crédits de
fonctionnement, des crédits du programme d’investissement public pour les projets de
sécurisation fiscale et des crédits initiative en faveur des pays pauvres et très endettés
(PPTE).
iv. La Direction régionale des impôts
Cette Direction détient les responsabilités de :
� Représenter la DGI auprès des autorités régionale et /ou locales,
� Animer et coordonner les actions des services et centres fiscaux placés sous leurs
ordres,
� Identifier et mobiliser les moyens disponibles nécessaires pour atteindre les objectifs
fixés,
� Autoriser les procédures sur les produits soumis au contrôle administratif suivant les
règles de compétence en la matière,
� Centraliser et proposer au directeur du contrôle fiscal et du contentieux leur
programme de vérification,
� assurer l’organisation de programmes d’inspection des services et centres fiscaux,
� Centraliser et analyser le compte rendu des recettes des services des centres fiscaux
qui en dépendent et transmettre des comptes rendus des recettes à la direction de la
coordination des opérations,
32
� Concevoir et appliquer les mesures propres à assure le fonctionnement rational des
services et des centres fiscaux qui en dépendent,
� Appuyer les collectivités territoriales décentralisées en matière de fiscalité.
v. Direction des grandes entreprises
Cette direction est responsable de :
Gérer les dossiers des entreprises réalisant au moins 2 milliards d’ariary de CA annuel.
Tel est, donc, après avoir vu l’organisation générale de l’administration fiscale, il
est indispensable de parler en particulier de l’organisation du centre fiscal.
B. Organisation du centre fiscal
Le centre fiscal a pour mission principale le recouvrement des impôts dont
l’exécution se fait par le biais des agents fiscaux. L’Administration fiscale est composée du
service des Contributions Directes, du service des Contributions Indirects et du service de
l’Enregistrement et Timbre. Avant les fonctions de ces services se séparent suivant leur
finalité. Comme cette ancienne organisation entraînait une disparité des dossiers d’un même
contribuable et puis qu’il existe une discordance des données sur une même opération au
niveau de ces services, une reforme de l’organisation a été mise en œuvre pour faciliter le
suivi des dossiers des contribuables. Il s’agit de la fusion de ces trois services en un seul
service baptisé « Centre Fiscal ». Ce qui conduit aussi à mettre en place une méthode de
classification de dossiers unifiés nommés « DFU » ou dossiers fiscaux unifiés. Avant de
présenter l’organisation du centre fiscal, il est nécessaire de voir d’abord les anciennes
organisations de l’administration fiscale basées sur la séparation de ces trois services.
a) les anciennes organisations de l’Administration fiscal
Il s’agissait de la séparation des fonctions des Contributions Directes, des
Contributions Indirectes ainsi que des Enregistrements et Timbres.
i. Le service des Contributions Directes
Ce service était tenu de l’administration des impôts directs qui consistait à
déterminer l’assiette, faire la liquidation et procéder au recouvrement des impôts par voie de
rôle nominatif ainsi que le Contrôle Fiscal. Les impôts directs émis par voie de rôle
nominatifs sont exigibles généralement le 15 du mois.
33
ii. Le service des Contributions Indirectes
Ce service était chargé de l’administration des Impôts Indirects. Les Impôts
Indirects doivent être payés spontanément dans le délai impartis. Si non, des poursuites
administratives et ou judiciaires peuvent être engagées par les receveurs.
iii. Le service des Enregistrements et Timbres
Ce service consiste en l’enregistrement des actes et des contrats de mutation c'est-
à-dire les actes qui constatent le changement des propriétaires d’un bien comme les ventes,
donations et successions. Ils sont soumis au droit proportionnel.
b) Organisation actuelle du centre fiscal
La mise en place du service de centre fiscal a pour but de permettre à
l’administration fiscal de réduire la pratique de la fraude fiscale et surtout pour faciliter le
suivi des actions en recouvrement et donc pour améliorer la qualité du service rendu.
L’organigramme d’un centre fiscal se présente comme suivante :
Figure n° III : organigramme du Centre fiscal
Dans le centre fiscal, il existe trois grades dont :
� L’inspecteur,
� Le contrôleur,
� L’agent.
DRI
34
Et pourtant, le centre fiscal se compose de deux services à savoir le front office et le back
office.
i. Les principaux services du centre fiscal
Il s’agit de l’application du système « Front office et Back office ».
Le front office concerne l’accueil et l’assistance. Tandis que le back office s’agit de la
gestion et le contrôle.
� Front office : « accueil et assistance »
Il regroupe toutes les activités ayant des relations directes avec les usagers, y
compris la caisse.
Le front office comprend le secrétariat, l’accueil et l’assistance.
Secrétariat
Le secrétaire est chargé de :
� Envoyer et recevoir des courriers,
� Saisir les correspondances administratives,
� Recevoir les appels téléphoniques,
� Etablir la comptabilité mensuelle et autre (tenue de divers registres).
Accueil
L’accueil consiste à:
� Accueillir les usagers,
� Donner des renseignements et des informations,
� Contrôler la formalité : indiquer la procédure à suivre et les pièces à fournir,
� Aider à remplir la déclaration le cas échéant sans pouvoir faire la taxation.
Assistance
L’assistance s’agit de:
� Faire la statistique et le tableau de bord,
� Visualiser sur écran la situation des usagers (nouveau ou contribuable déjà
immatriculé),
� Assister à la fiscalité de proximité.
35
� Back office : « gestion et contrôle
Il s’agit des tâches indépendantes de la présence des usagers et dans un local isolé,
derrière l’accueil.
Les tâches consistent à:
� Faire la taxation (assiette et liquidation) en vue des déclarations et bordereaux
transmis par l’accueil et les viser, y compris l’enregistrement des actes par le
receveur,
� Gérer les dossiers fiscaux,
� Suivi des actions en recouvrement et compte rendu,
� Vérification des attestations à délivrer,
� Etablir le tableau de bord.
Source: Chef de centre fiscal
ii. Les différentes divisions au sein du service back office
� Division recette
- Gérer, contrôler les actions mises en recouvrement notamment :
- Décider les modes de recouvrement convenables,
- Organiser les travaux visant à comparer périodiquement les réalisations par
rapport aux prévisions établis au début d’exercice notamment la tenue des
comptabilités et des statistiques,
- Parapher tous les documents et pièces comptables justifiant les paiements de
tous les impôts effectués auprès de la caisse,
- Tenir et parapher les livres du journal faisant ressortir par rubrique les recettes
encaissées.
� Division gestion des dossiers « DFU » ou Dossiers Fiscaux unifiés
- Recevoir les documents fiscaux pour être classés dans le DFU (archives des
dossiers) ,
- Mise à jour des dossiers fiscaux unifiés,
- Suivi des défaillants en collaboration avec la division recette,
- Etude sur pièce des dossiers fiscaux unifiés c'est-à-dire vérification sur pièces
pouvant aboutir à une proposition de vérification sur place,
36
- Assurer un meilleur suivi des dossiers gérés sous sa responsabilité notamment
la supervision et la coordination des actions relatives aux contrôles sur pièce (Assurer
le décompte de l’amende, le visa de toutes les demandes d’éclaircissement et de
renseignement) et l’établissement des rapports d’activités du service placé sous sa
responsabilité,
- Assurer la célérité des travaux confiés aux agents mis sous son autorité par
l’élaboration d’un tableau de bord qui est un système de suivi périodique des données
relatives aux ressources humaines (repartir les tâches et attributions incombant aux
gestionnaires de dossiers,
- Déceler les erreurs, les omissions ou insuffisances dans les déclarations
souscrites par les contribuables,
- Etudier les problèmes de contentieux avec le contribuable (contestation de
l’imposition).
Remarque :
Le Chef du Centre Fiscal coordonne la bonne marche de chaque division et fait la
signature de tous les dossiers administratifs :
- Il supervise, contrôle et dirige l’exécution des tâches confiées à chaque
division,
- Il gère les ressources afférentes au centre fiscal (repartir les tâches et donner
des instructions indispensables pour l’accomplissement des tâches, assurer
l’intégration du personnel aux objectifs attendus, assurer la célérité du travail
effectué),
- Représenter la Direction Générale sur terrain,
- Parapher tous les documents à savoir les pièces comptables et les
correspondances, il peut également déléguer sa signature au chef de division ou
à ses agents en cas d’absence en rendant compte aux autorités supérieures,
- Fixer des décomptes des impôts,
- Prendre des décisions en se référant au code général des impôts,
- Le contribuable acquitte directement à la caisse l’impôt à payer.
Position fonctionnelle : Il est rattaché au Direction Régional des Impôts
Tel est, donc, la première section de cette première partie portant sur les notions
fondamentales des impôts, nous allons passer maintenant, à la seconde section concernant les
éléments de technique fiscale malgache.
37
Section II : Les techniques fiscales malgaches
L’application de l’impôt nécessite d’en expliciter le mécanisme, c’est-à-dire de
définir :
� Son assiette,
� Les règles de calcul de l’impôt ou la liquidation,
� Les modalités de recouvrement.
Les techniques fiscales sont fondées sur les trois principales fonctions afférentes
au centre fiscal à savoir l’assiette, la liquidation et le recouvrement. L’Administration fiscale a
adopté, aussi, des méthodes de classification de dossiers fiscaux pour les mettre à jour et des
méthodes de contrôle fiscal pour assurer la régularité des actions en recouvrement .
§1 Les principales opérations fiscales
A. L’assiette
Avant de définir l’assiette, il faut d’abord définir le champ d’application.
a) Définition du champ d’application
Définir le champ d’application d’un impôt consiste à préciser :
-Les opérations imposables,
-Les personnes imposables,
-Les règles de territorialité.
Figure IV : notion du champ d’application
� Les personnes imposables
Les personnes imposables sont celles qui sont désignées comme contribuables ou
assujettis par la loi.
Il s’agit soit d’une personne physique, soit d’une personne morale.
CHAMP D‘APPLICATION
Opérations
imposables
Personnes
imposables
Règle de
territorialité
38
� Les opérations imposables
Les opérations imposables sont les actes ou les événements relatifs au revenu, à la
dépense ou au capital devant être soumis à l’impôt.
� Les règles de territorialité
Les règles de territorialité précisent le territoire auquel s’applique la législation
fiscale.
Après avoir déterminé les champs d’application, on détermine l’assiette.
b) L’assiette ou la détermination de la base imposable
L’assiette ou encore base imposable est une opération qui consiste à déterminer le
montant imposable. Déterminer l’assiette c’est évaluer la quantité de matière fiscale sur
laquelle va porter l’impôt. Le système fiscal actuel a mis en œuvre un système déclaratif. Les
contribuables sont obligées de souscrire une déclaration d’existence. Elles doivent remplir un
imprimé préétabli. A cette déclaration sont jointes les pièces justificatives exigées. En plus,
les contribuables doivent tenir des registres en y mentionnant les opérations effectuées. Les
agents fiscaux sont tenus, dans ce cas, à contrôler la véracité des informations mises à leur
disposition. Le système déclaratif est donc une déclaration contrôlée.
Prenons maintenant quelques exemples d’impôts pour mieux comprendre
l’assiette ou la base imposable.
Exemple
-Pour le cas de l’IR, la base imposable est constituée du bénéfice net déterminé d’après les
résultats d’ensemble des opérations de toutes natures qu’ils soient réalisées à Madagascar
effectuées par les personnes morales et les personnes physiques non soumises à l’IRSA.
-Pour le cas de l’IS, la base imposable est constituée par le chiffre d’affaire réalisé ou bien le
revenu brut ou gain acquis par le contribuable durant l’exercice clos au 31 décembre de
l’année antérieure.
-Pour le cas de l’IRSA, la base imposable est constituée des traitements, salaires indemnités,
pensions alimentaires, la valeur des avantages en nature dont le contribuable a joui concurrent
à la formation du revenu global.
-Pour le cas de la TVA, la base imposable est constituée de la valeur des importations, des
ventes de biens et services, les livraisons à soi-même.
39
B. La liquidation
Une fois la base imposable évaluée, l’impôt est liquidé.
Liquider un impôt consiste simplement à en calculer le montant exigible une fois que sa base
imposable a été définie et évaluée.
En pratique, il s’agit le plus souvent d’appliquer un barême comme pour l’impôt
sur l’impôt de licence ou d’appliquer un tarif comme pour la vignette automobile ou encore
d’utiliser un taux comme pour la TVA.
a) L’application d’un taux
On distingue un taux fixe, progressif et forfaitaire suivant le cas.
i. Taux Fixe
C’est l’application d’un taux fixe à partir de la base imposable préalablement
déterminée.
Exemple
Pour l’IS, le taux appliqué est fixé à 5% de la base imposable ; pour l’IR, le taux est fixé à
25% de la base imposable ; pour la TVA, le taux est fixé à 20% de la base imposable.
ii. Taux Progressif
La progressivité fiscale mesure l’évolution du montant de l’impôt en fonction de la
valeur de l’élément taxé, appelée la base imposable ou assiette. Le tarif ou le taux de l’impôt
croît avec la valeur de l’assiette. Il en est ainsi le cas de l’IRSA. Il est en général mis en œuvre
selon un système de « tranche » dont la première est taxée d’un taux faible, la suivante un peu
plus.
Exemple
La détermination de l’IRSA est effectuée selon le barême ci-après à partir de la base
imposable :
- Jusqu’à Ar 250 000 ........................................ 0%
- Tranche supérieure à Ar 250 000 .................... 25 % avec le minimum de perception de
Ar 200.
40
iii. Méthode forfaitaire
C’est l’application des barèmes selon lesquels l’impôt est déterminé préalablement
par l’administration fiscale en fonction des paramètres qu’on estime corrélés.
Exemple:
-Pour le cas de l’impôt de licence, le tarif varie suivant les catégories de la licence de vente
exploitée par le contribuable et voté annuellement par le conseil municipal ou communal du
lieu d’implantation des débits des boissons alcooliques dans la limite des montants maxima et
minima fixés ci-après : Ar 100 000 et Ar 200 000.
-pour le cas de l’IFT, les terrains sont classés en six catégories, suivant leur affectation.
Le calcul de l’impôt se fait par l’application d’un tarif exprimé en Ariary par hectare de la
première à la cinquième catégorie, voté pour quatre ans par le conseil municipal pour chaque
catégorie. La sixième catégorie est fixée à 1% de la valeur vénale de terrain.
C. Le recouvrement de l’impôt
Il s’agit de la dernière phase qui consiste à opérer l’encaissement réel de l’impôt :
• Soit après appel du montant par l’administration concernée. Le contribuable
reçoit alors un extrait du « rôle » d’imposition ou un avertissement à payer qui
émane de la perception chargée du recouvrement. Cette procédure concerne
surtout l’impôt sur le revenu et les impôts fonciers ;
• Soit spontanément, dans ce cas le contribuable adresse lui-même et sans
recevoir de demande de l’administration, l’impôt dont il est redevable. Ce
mode de recouvrement est fréquent lors que le contribuable effectue également
la liquidation de l’impôt. C’est le cas pour la TVA ;
• Soit, enfin, par retenue à la source. C’est le cas de l’IRSA dont le produit est
retenu à la source par l’employeur ou l’organisme payeur lors de chaque
payement de salaire ou revenu assimilé. C’est l’employeur qui prend en charge
le calcul de l’IRSA et le versera entre les mains de l’agent chargé du
recouvrement dans les quinze (15) premiers jours du mois suivant celui au
cours duquel la retenue a été opérée.
Les impôts sont payables en espèces, par chèque ou autres moyens de paiement
ayant cours légal à Madagascar.
41
§2 Classification des dossiers aux « DFU »
A. principes de classement du DFU
Le DFU ou dossier fiscal unifié c’est l’unification de dossiers fiscaux, c’est donc
la fusion des dossiers provenant de la contribution indirecte, contribution directe, le service
enregistrement et timbre.
En effet, tous les dossiers résultant d’une opération fiscale doivent être classées au DFU
comme archive.
a) Méthode de classement de DFU
Il existe plusieurs méthodes de gestion et de classement de dossiers fiscaux à
savoir :
- le classement par NIF,
- le classement par ordre alphabétique,
- le classement par secteur d’activité,
- le classement par zone géographique.
Quelque soit la méthode utilisée, il est recommandé de classer chaque DFU dans une chemise
forte ou à sangle.
b) Méthode de subdivision de DFU
Pour faciliter et harmoniser les classements, le DFU doit faire l’objet d’une
subdivision en 5 parties correspondant chacune en une :
- chemise contenant les établissements des impositions : elle est souvent
consultée par les inspecteurs ;
- chemise des déclarations, classées par exercice en sous-chemise
distincte : les classements des déclarations en sous-chemise suivent la
logique de DFU dont une chemise pour les impôts sur les revenus , une
chemise pour les droits d’enregistrement et timbre , une chemise pour
les impôts indirects , une chemise pour les taxes sur les chiffres
d’affaires ; une chemises pour les impôts locaux ;
- chemise des situations fiscales ;
- chemise des contrôles fiscaux ;
42
- chemise des renseignements permanents : déclaration d’existence,
arrêté d’agrément, statut, PV du Conseil d’administration, double des
actes de mutation.
c) Méthode de l’identification du DFU
La couverture de chaque chemise forte doit mentionner les renseignements
suivants pour l’identification du DFU :
- le NIF,
- le nom ou raison sociale,
- le nom commercial,
- date de début de l’activité,
- adresse du lieu d’activité ou du principal établissement.
Après avoir décrit le classement du DFU, nous allons voir maintenant le but de ce classement.
B. Le but du DFU
a) Principe de transmission et de mise à jour des DFU
Le DFU est utilisé pour assurer la bonne circulation des dossiers tant à l’intérieur
du service qu’à l’extérieur du service. Le DFU nécessite, donc, un suivi permanent et régulier
pour être toujours mis à jour.
La transmission d’un DFU peut être opérée vers d’autres services de la DGI, et ce sur
instruction du chef du centre fiscal détenteur de dossier en utilisant un imprimé de
transmission de dossiers et de mise à jour. Le DFU doit toujours être mis à jour pour pouvoir
prendre en compte de diverses modifications intervenues des renseignements déjà recueillis et
leurs incidences fiscales (défaut de déclaration, omissions…).
b) Le but de l’application du DFU
� avoir de l’efficience dans la gestion des dossiers fiscale ;
� Assurer un suivi permanent et régulier des DFU notamment la
circulation interne des documents ;
� Obtenir des indicateurs de gestion de dossiers par la statistique
notamment pour répertorier les dossiers des anciennes
contribuables, les nouveaux contribuables, les contribuables
défaillants et les dossiers des réponses à la notification.
43
§3 Les procédures de contrôle fiscal
« L’agent des impôts ayant au moins le grade de contrôleur vérifie les déclarations
et peut demander verbalement ou par écrit des éclaircissements et des justifications au
contribuable. Lorsque le contribuable a refusé de répondre à une demande verbale ou lorsque
la réponse faite à cette demande est considérée par l’agent comme équivalente à un refus de
répondre à tout ou partie des points à éclaircir, l’agent doit renouveler sa demande par écrit.
Toutes les demandes écrites doivent indiquer explicitement les points sur lesquels l’agent juge
nécessaire d’obtenir des éclaircissements ou des justifications et assigner au contribuable pour
fournir sa réponse, un délai de 15 jours »11.
L’agent de centre fiscal, notamment l’agent dans le service gestion de dossier est
tenu de vérifier la sincérité des déclarations faites par les contribuables en faisant des
confrontations des divers dossiers des contribuables. En cas de constatation des irrégularités
(omissions), l’agent fiscal peut procéder à des demandes des éclaircissements et des
justifications pour rectifier la situation. Les procédures de contrôle de l’administration fiscale
comprennent le contrôle sur pièce et le contrôle sur place.
A. Les contrôles sur pièce et les contrôles sur place
Les procédures de contrôle au sein de l’administration fiscale se passent comme
suivant :
- l’administration fiscale procède, d’abord, à la demande d’éclaircissement ou de
justification qui consiste, pour le redevable, à fournir des réponses favorables justifiant le fait
dans un délai imparti (15 jours),
- puis, elle procède au redressement d’office ou taxation d’office,
- ensuite, pour mieux vérifier la sincérité des informations ou des éléments
apportés par le redevable, elle peut faire éventuellement de descente sur terrain dit la
vérification sur place pour mieux comprendre la réalité et procéder au redressement
contradictoire.
-finalement, elle peut procéder, selon le cas, à des redressements contradictoires
qui pourraient aboutis à un contentieux fiscal.
11 Code Générale des impôts, article 20.06.21 bis, loi de finance 2009
44
a) Contrôle sur pièce
Le contrôle sur pièce comprend deux phases à savoir les demandes
d’éclaircissement ou de justification et le redressement d’office ou la taxation d’office.
i. Les demandes d’éclaircissement ou de justification
Le contrôle sur pièce consiste à vérifier la cohérence des déclarations souscrites, à
partir des renseignements détenus par l’administration dans le but de détecter les irrégularités.
De ce fait, les agents fiscaux ont le droit de procéder à une demande
d’éclaircissement ou de justification du moment où ils constatent des anomalies ou
d’irrégularités de la déclaration qui leur a été transmise. Pour ce faire, l’administration fiscale
adresse au redevable une lettre de relance ou notification pour leur mettre en demeure sur la
décision prise par l’administration fiscale notamment c’est la demande d’éclaircissement.
La notification contient12 :
-le délai pendant lequel le contribuable examinera les conclusions du vérificateur
et lui fera connaître ses observations,
- le mention de motifs de la procédure d’imposition d’office ainsi que les éléments
servant au calcul de l’imposition qui doit être portées à la connaissance du contribuable au
moyen de la notification effectuée par lettre recommandée ou par fax,
-le montant du redressement y incluses les pénalités correspondantes.
Le redevable est tenu, dans ce cas, de répondre aux demandes dans le délai de 15
jours. A défaut de réponse aux demandes d’éclaircissement ou de justifications,
l’administration fiscale procède au redressement d’impôt ou la taxation d’impôt. Les
omissions ou les insuffisances ou inexactitude et les dissimilations que pourrait être commis
par le contribuable. Toutes omissions, insuffisances ou dissimilations relevées dans toute
déclaration périodique ou occasionnelle aux fins d’impositions aux impôts donnent lieu au
paiement d’une amende dont le tarif est prévu par le CGI entrée en vigueur.
12 M. COZIAN, Précis de la Fiscalité (2001-2002), page 686
45
ii. Procédure de la taxation d’office
« Les revenus ou bénéfices imposables ainsi que les éléments servant au calcul
des taxes sur le chiffre d’affaires, des droits d’enregistrement et taxes assimiles, et des droits
d’accises sont évalués ou taxés d’office dans les conditions prévues ci-dessus :
-défaut ou retard de dépôt de déclaration,
-défaut de réponse aux demandes d’éclaircissement ou de justification »13.
� Cause des procédures d’imposition d’office :
-après 15 jours de la notification, le contribuable n’a pas déposé de
déclaration fiscale et n’a pas régularisé sa situation,
-le contribuable ne répond pas aux demandes d’éclaircissement ou
de justification qui lui sont adressées,
-le contribuable s’oppose au contrôle fiscal dont il fait l’objet.
� Schéma de la procédure de taxation d’office
Figure V : schéma de la procédure
13 Code Générale des impôts, article 20/03/01, loi de finance 2009
Le contribuable reste silencieux et
laisse passer le délai prévu
Le contribuable accepte
l’imposition
Le contribuable conteste la
décision de l’administration en
apportant de justification
Régularisation auprès de la caisse
du receveur du montant due +
pénalité des erreurs commis
Ouverture de contentieux Procédure de redressement
contradictoire
Envoi de la notification au
contribuable dans un délai de 15
jours.
Procédure de taxation d’office
46
b) Contrôle sur place
Il s’agit de la vérification de la sincérité des déclarations souscrites en les
confrontant avec d’autres éléments : comptabilité de l’entreprise, informations extérieures.
Toute vérification sur place nécessite l’autorisation expresse de la direction du contrôle fiscal
et du contentieux.
Le contrôle sur place consiste à vérifier la réalité sur terrain notamment la
conformité des informations fournies par le contribuable par rapport aux services réellement
faits lorsqu’il existe des présomptions de fraudes fiscales.
i. Le droit de visite
Tout contribuable de l’administration fiscal est soumis tant de jour ou de nuit, mais
seulement pendant le temps où son établissement est ouvert au public, aux visites et
vérifications des agents fiscaux munis de pièces justifiant leur qualité. Le contribuable doit
ouvrir à toute réquisition leurs magasins. La visite doit se dérouler en présence du
représentant du magasin.
« Toute visite ou perquisition à l’intérieur des habitations doit être assistée soit du
président du Fokontany, ou du Maire ou de leur Délégué soit d’un officier de police judiciaire
lesquels sont tenus, sous peine de droit, de déférer à la réquisition écrite qui leur est faite et
qui doit être transcrite en tête du procès-verbal»14.
ii. Procédure de redressement contradictoire
Si le contribuable reste silencieux et n’a pas apporté de justification aux demandes
des éclaircissements, l’administration fiscale procède au dialogue avec le contribuable pour
faire comprendre aux contribuables les anomalies constatées après avoir terminé le contrôle
jugé nécessaire. Ainsi, une notification signée par le chef de service est adressée au
contribuable pour lui informer du redressement envisagé par l’administration fiscal. Ce
dernier attend les observations du contribuable dans le délai de 15 jours à compter de la
réception de la notification.
Si le contribuable répond et refuse la décision de l’administration fiscale en
apportant de justification, l’affaire aboutit au recours contentieux.
14 Code Générale des Impôts, article 20/02/70, loi de finance 2009
47
Si le contribuable reste silencieux et que les observations de l’administration
fiscale sont fondées, cette dernière procède au redressement définitif, c’est le recouvrement
forcé. Les procédures de contrôle pourraient aboutis au recours contentieux.
Tel est les procédures des contrôles afférentes à l’administration fiscale, nous
allons voir maintenant les procédures de recours contentieux.
B. Procédure de recours contentieux
« Les demandes sont qualifiées contentieuses lors qu’elles tendent à obtenir soit la
réparation d’erreurs commises dans l’assiette ou le calcul des impôts, soit le bénéfice d’un
droit résultant d’une disposition législative ou réglementaire de payer, ou l’exigibilité de la
somme réclamée »15.
Le recours contentieux comporte deux phases dont une phase administrative
préalable et une phase juridictionnelle. Durant ces deux phases la charge de la preuve pèse
soit sur l’Administration, soit sur le contribuable selon la procédure de redressement qui a été
suivie. Charge et moyen de preuve sont déterminants pour l’issue du litige.
a) Phase administrative préalable
i. Réclamation contentieuse
En ce qui concerne cette phase, le contribuable peut déposer « une réclamation
contentieuse ». C’est-à-dire, si le contribuable a constaté qu’une erreur a été commise dans
le calcul de l’impôt, il dispose d’un recours contentieux pour en demander la réparation ou un
dégrèvement d’impôt. Il lui suffit pour cela d’adresser à l’administration fiscale une simple
lettre exposant sommairement les moyens invoqués, en y joignant une copie de l’avis de
recouvrement. Dans ce cas, le contribuable doit démontrer que la méthode utilisée par
l’administration est erronée. Les deux parties peuvent amener une solution à l’amiable et le
contentieux prend fin, cela rend inutile le recours devant le tribunal.
ii. Réclamation gracieuse
Dans le cas où le recours contentieux est issu de l’administration fiscale et que ses
observations sont fondées, les contribuables peuvent adresser une demande de la réclamation
gracieuse. Il ne s’agit pas de la rectification d’erreur, mais le contribuable sollicite des
mesures de bienveillance parce qu’il est dans l’impossibilité de payer.
15 Code Générale des Impôts, article 20/02/03, loi de finance 2009
48
Pour cela, il suffit d’invoquer à l’appui de la demande les motifs concrets par
lesquels le contribuable est dans l’impossibilité de payer comme par exemple en cas de
difficulté financière, faillite, pertes de marché…etc.
C’est l’administration seule qui est compétente pour accepter ou refuser les
mesures sollicitées.
« Que solliciter dans une réclamation gracieuse ?
� L’octroi de délai de paiement
Cela n’empêche pas l’administration de faire appliquer l’intérêt de retard de paiement.
� l’octroi d’une réduction d’impôt
Dans le cas où le montant de l’impôt peut mettre en péril l’activité même du
contribuable. Ce dernier pourrait bénéficier d’une réduction plus ou moins importante de
l’impôt exigible : c’est le dégrèvement d’impôt selon la décision de l’administration
fiscale »16.
b) Phase juridictionnelle
Les décisions peuvent être portées devant les tribunaux dans le cas où les décisions
sur les réclamations contentieuses ne donnent pas satisfaction au réclamant. La demande doit
être présentée sur papier timbré accompagné de l’avis du Directeur Général des impôts. Les
demandes sont transmises au Chef du service du Contentieux qui les renvoie au greffier de la
Cours Suprême après y avoir mentionné son avis. Le greffier de la Cour Suprême invite
l’intéressé à prendre connaissance de l’avis du Chef du service de Contentieux dans un délai
de 10 jours à compter de la réception par le requérant de la lettre d’avis du greffier. La
décision du jugement doit être rendue au plus tard 3 mois.
Voilà, donc, en ce qui concerne le premier chapitre, nous allons voir maintenant le
dernier chapitre de cette première partie portant sur les dispositions relatives aux impôts
locaux.
16 M. COZIAN, Précis de la fiscalité (2001-2002), page 546
49
Chapitre II : Les dispositions relatives aux impôts locaux
Les dispositions relatives à tous les impôts sont prévues par le Code Générale des
impôts entrées en vigueur. L’impôt est classifié en 2 parties à savoir les impôts de l’Etat et les
impôts locaux.
Avant de voir, dans la deuxième partie, la contribution des impôts locaux au
financement du budget des collectivités territoriales décentralisées, il nous paraît
indispensable de décrire, en premier lieu, les spécificités de certains impôts locaux comme
l’impôt de licence, l’impôt synthétique et les impôts fonciers et en second lieu, les
dispositions communes aux impôts.
Section I : Les spécificités des impôts locaux
§1 Les spécificités de l’impôt de licence
La vente des boissons alcooliques peut être autorisée soit à titre permanent
« Licence de vente », soit à titre occasionnel « licence foraine »17.
A. L’impôt de licence de vente
a) Définition
L’Impôt de Licence de vente est un impôt perçu à l’occasion de la vente dûment
autorisée des boissons alcooliques, à titre permanent, que ce soit à consommer sur place ou à
emporter.
Les boissons alcooliques soumises à l’Impôt de Licence désignent les boissons qui suivent
des conditions réglementaires comme par exemple les boissons distillées, eau de vie, les
vermouths, les apéritifs à base de vin, les boissons fermentées.
b) Exonération à l’impôt de licence
Il existe aussi des exonérations à l’impôt de licence dont voici quelques
exemples18 :
♦ Les distillateurs, pour les ventes en gros d’alcool provenant exclusivement de leur
fabrication au lieu de fabrication dans les entrepôts fictifs et les dépôts du service des
impôts ouverts à leur nom,
17 Code Générale des Impôts, article 10/06/04, loi de finance 2009
18 Code Générale des Impôts, article 10.06.06, loi de finance 2009
50
♦ Les cantines, foyers et cercles attachés à l’armée qui vendent les boissons alcoolisées
et qui ne reçoivent que les militaires,
♦ Les restaurants universitaires,
♦ Les buvettes de l’Assemblée Nationale,
♦ Les pharmaciens diplômés et les dépositaires des médicaments pour les ventes au
détail d’alcool nature,
♦ Dans une proportion ne pouvant pas excéder 50%, les tenanciers des buffets et
buvettes dûment autorisés dans les stations du réseau ferroviaire et dans les aérogares,
♦ Dans la proportion de 50%, les cercles et les cantines attachés aux entreprises privées
et organismes publics dont l’accès sont exclusivement réservés au personnel de ces
établissements.
B. Impôt de licence foraine
L’Impôt de Licence foraine est impôt perçu à l’occasion de vente des boissons
alcooliques occasionnellement (à l’occasion des fêtes, foires, bals, kermès, course…) et dans
la limite de 72 heures. Il s’agit des opérations des ventes des boissons alcooliques à
consommer sur place autrement dit les tenanciers ne peuvent vendre que des boissons
alcooliques à consommer sur place.
Voici donc en ce qui concerne la distinction entre l’impôt de licence de vente et
l’impôt de licence foraine, nous allons voir maintenant le régime de la vente des boissons
alcooliques.
C. Régim
e de la vente des boissons alcooliques
Nous allons parler, sur ce point, du régime de vente d’alcool et du régime de vente
des boissons alcooliques. Au régime de la vente des boissons alcooliques, nous allons voir les
catégories de licence et les groupes des boissons alcooliques.
a) Régime de la Vente d’alcools
� Les flacons d’alcool doivent avoir le cachet d’un pharmacien diplômé et ne devant en
aucun cas dépasser la contenance maximum de 150 cm3,
� Toux ceux qui désirent revendre au détail l’alcool éthylique non dénaturé (alcool pur)
doit avoir une autorisation d’achat délivrée par le service des impôts,
51
� Sont autorisées à revendre au détail l’alcool éthylique non dénaturé, les pharmaciens
diplômés, ou les dépositaires de médicaments dûment autorisé par l’ ex- président du
comité exécutif du fartant et doivent tenir un registre côté et paraphé mentionnant les
entrés et les sorties d’alcool de leur dépôt,
� Le fabricant désirant vendre l’alcool dénaturé doit avoir, pour la vente en gros, une
autorisation d’achat délivré par le DRI et par le maire, pour la vente au détail,
� En fait, l’autorisation de vendre en gros d’alcool dénaturé est réservée au commerçant
titulaire d’une carte professionnelle de grossiste. Tandis que, la vente au détail est
accordée aux épiciers et droguistes,
� L’autorisation d’achat au détail est établie sur un registre à souche dont l’une est
destinée pour l’acheteur(le débitant) et l’autre gardée par le fabricant comme pièce
justificative à présenter aux agents vérificateurs.
b) Régime de Vente des boissons alcooliques
− Tout « débitant » désirant vendre des boissons alcooliques à consommer sur
place ou à emporter doit avoir une autorisation préalable du DRI ou du Chef
de Centre fiscal du ressort. Pour la licence foraine, l’autorisation est
octroyée par le maire. Il fixe l’heure de l’ouverture et la fermeture des débits
des boissons alcooliques. Pour la licence de la 2ème catégorie, il doit avoir
l’avis du directeur du tourisme pour l’aménagement pour s’assurer de
l’opportunité de l’ouverture de l’établissement ;
− En effet, les licences de vente des boissons alcooliques sont reparties en 2
catégories selon la Loi de finances en vigueur.
i. Les catégories de licence
Il existe deux catégories de licence dont :
� La 1ère catégorie : vente en gros de toutes les boissons alcooliques ;
� La 2ème catégorie : vente au détail que ce soit à consommer sur place ou à emporter.
Remarque :
La vente est dite « en gros » lorsqu’elle porte sur des quantités supérieures ou
égales à 12 litres ou 12 bouteilles d’une même boisson par opération de vente.
Dans le cas contraire, la vente est au détail.
52
ii. Les groupes des boissons alcooliques
Les boissons alcooliques peuvent être regroupées en deux groupes dont :
� Le premiers groupe concerne les boissons distillées, eau de vie, liqueur, les
vins de liqueur, conserves de fruits, apéritifs à base de vin…etc ;
� Le deuxième groupe concerne les boissons fermentées comme les vins de
champagne et vins mousseux, betsabetsa et hydromel, bières et les jus
fermentés.
D. Régim
e de l’imposition de l’impôt de licence
a) Imposition de l’Impôt de licence de vente
La Loi de finances en vigueur prévoit que le tarif de l’impôt de licence
correspondant pour chaque catégorie de licence de vente est voté annuellement par le Conseil
Municipal ou Communal du lieu d’implantation des débits des boissons alcooliques.
Ce tarif étant plafonné à Ar 200 000, le minimum de la perception est fixé à
Ar 100 000.
Il est à noter que pour les établissements de nuit comme le night club, dancing
et établissement similaire, il sera appliqué une majoration de 50%.
Il est payable par trimestre et d’avance, tout trimestre commencé étant dû en
entier.
b) Imposition de l’Impôt de licence foraine
L’impôt de licence foraine est perçu directement par le maire dont le taux annuel
est fixé à Ar 5000 par période de 24 heures et ne dépassant pas 72 heures.
Il doit être payé avant l’exploitation du commerce « exigible d’avance ».
c) le
mode de recouvrement de l’impôt de licence
Le paiement de l’impôt de licence est spontané à la caisse du receveur des impôts.
L’impôt de licence est payable par trimestre et d’avance. Tous mois commencé étant dû en
entier. En revanche, il peut être payé en une seule fois ou annuellement.
« Les débitants de boissons alcooliques doivent acquitter directement à la caisse du receveur
du centre fiscal des impôts du ressort l’impôt de licence de vente dans les délais ci-après :
53
-au plus tard le 15ème jour de chaque trimestre, pour les licences de vente existante ;
-au plus tard le 15ème jour de l’exploitation, pour les nouvelles licences de vente »19.
Telles sont, donc, les spécificités de l’impôt de licence, nous allons voir maintenant les
spécificités de l’impôt synthétique.
§2 Les spécificités de l’impôt synthétique
« Il est institué un impôt unique, dénommé « impôt synthétique », représentatif et
libératoire de l’impôt sur les revenus et des taxes sur les chiffres d’affaires, perçu au profit
des collectivités territoriales décentralisés, à raison de 40 % pour la région et 60% pou la
commune »20.
L’IS se substitue à la patente, l’IR et la TVA.
A. Les personnes imposables
Sont soumis à l’IS, les personnes physiques ou morales et Entreprises
individuelles exerçant une activité indépendante lorsque leur CA annuel, revenu brut ou gain
estimé hors taxe (HT) est inférieur ou égal à Ar 20 000 000 millions :
- les agriculteurs, éleveurs et pêcheurs,
- les producteurs,
- les artisans,
- les commerçants,
- les prestataires de service de toute espèce,
- les personnes exerçant des professions libérales,
- les artisans et assimilés,
- les gargotiers avec ou sans boutiques,
- les propriétaires d’un seul véhicule conduit par lui-même et comportant moins de neuf
places payants s’il s’agit de transport de personne ou ayant une puissance inférieur à
10 chevaux, s’il s’agit de transport de marchandise, ainsi que l’entreprisse de transport
par véhicule non motorisé (charrette, pousse-pousse, pirogue etc.…).
19 Code Générale des Impôts, article 10/06/63, loi de finance 2009
20 Code Générale des Impôts, article 01/02/02, loi de finance 2009
54
B. Le régime de l‘imposition de l’impôt synthétique
La base imposable est constitué par le chiffre d’affaire réalisé ou le revenu brut ou
gain acquis par le contribuable durant l’exercice clos au 31 /12 de l’année antérieure.
Le montant de l’impôt dû est fixé à partir des éléments contenus dans la
déclaration du contribuable. Le taux de l’impôt est fixé à 5% de la base imposable. L’impôt
ne peut en aucun cas être inférieur à Ar 16 000. L’impôt est valable pour une année.
L’impôt Synthétique est calculé par le contribuable lui-même, et doit être déclaré
et payé auprès du service des impôts territorialement compétent avant le 31 Mars de l’année
qui suit celle de la réalisation du chiffre d’affaire ou l’acquisition du revenu ou gain. Le
contribuable doit faire leur déclaration de chiffre d’affaire, revenu ou gain et acquitter l’impôt
correspondant avant la date prévue. Une carte sera délivrée au contribuable pour justifier sa
situation vis-à-vis de l’impôt synthétique.
§ 3 Les spécificités des impôts fonciers
A. Impôt Foncier sur Terrain « IFT »
« L’Impôt Foncier sur le Terrain est un impôt annuel établi en raison des faits
existant au premier janvier de l’année d’imposition et perçu au profit du budget des
communes d’implantation »21.
Tout les terrains quelles que soient leur situation juridique et leur affectation, sont
imposables au nom des propriétaires ou des occupants effectifs au premier janvier de l’année
d’imposition dont l’impôt est assis au chef –lieu de la commune où est situé le terrain.
Pour les calculs de l’impôt, les terrains sont classés en six catégories suivant leur
affectation déterminées à l’article 10/01/07 du CGI en vigueur.
B. IFPB ou Impôt Foncier sur la Propriété Bâtie
La base taxable de l’Impôt Foncier sur la Propriété Bâtie est constituée par la
valeur locative des immeubles imposables. Les évaluations devant servir de base à l’impôt
foncier sur la propriété bâtie sont établies par la commune après avis de la commission
municipale.
21 Code Générale des Impôts, article 10/01/01, loi de finance 2009
55
La taxe est calculée par application d’un taux proportionnel à la valeur locative
fixé par les dispositions de l’article 10/02/06. Le taux est voté par le maxima et minima fixé
ci-après: 10% et 5%.
C. Le
mode de recouvrement
En matière des impôts fonciers, les impôts sont exigibles à partir du 1er mars de
l’année d’imposition. Le montant à payer est notifié au contribuable par le service d’assiette
de la commune du lieu de la situation de l’immeuble au vu d’un avis d’imposition dûment
visé par le chef de centre fiscale territorialement compétent. Tout contribuable doit se libérer
de ces impôts dans les trois mois de la date de la notification.
Section II : Les dispositions communes aux impôts
Les règlements des impôts sont faits par versement d’espèces ayant cours légale à
Madagascar, par remise de chèque ou effets bancaires ou postaux, ou par moyens
électroniques ou suivant les modes de paiement autorisés par le Ministre chargé de la
réglementation fiscale à la caisse du Régisseur de recettes chargé du recouvrement des
impôts. Le contribuable a largement le choix de modalité de paiement qui lui convient le
mieux.
Les recettes fiscales sont transférées au compte du trésor public, il est alors
indispensable de décrire les procédures d’exécution des recettes fiscales et des dépenses au
sein du trésor.
Le trésor a pour fonction première de percevoir les recettes des organismes
publics et d’effectuer le paiement des dépenses publiques prévues au budget. Dans
l’exécution des opérations financières, le trésor cherche à ajuster constamment, dans le temps
et dans l’espace, les recettes et les dépenses de l’Etat.
§1 L’exécution des opérations des recettes d’une commune
Le comptable du trésor assure la bonne imputation des recettes de la commune (les
impôts, taxes et droits perçus au profit de la commune), c’est donc la comptabilisation des
recettes recouvrés par le receveur fiscal par le biais des bordereaux de transfert de recettes ou
« BTR, ». Il assure, aussi, la disponibilité des crédits puisque que les fonds des communes
sont déposés au compte du trésor principal de rattachement.
56
Les communes disposent du droit de faire recouvrer la recette fiscale mise à ses profits
en suivant certaines conditions légales.
Ces procédures comportent comme à celles des dépenses deux phases à savoir une
phase administrative et une phase comptable.
A. La phase administrative
Cela consiste à vérifier la régularité des recettes légalement dues, et à vérifier les
pièces comptables justificatives transmises par le receveur du centre fiscal (les bordereaux de
transfert de recette des budgets des collectivités territoriales décentralisés, les états
récapitulatifs des recettes ainsi que les états de répartition des recettes perçues pour assurer
le calcul du montant des impôts).
B. La phase comptable
Cette dernière consiste à :
� Recouvrer la recette au profit du budget d’une commune,
� Emettre une quittance de paiement pour justifier l’encaissement
effectué,
� Etablir un état de versement qui récapitule les recouvrements effectués
y inclus les numéros des quittances émis.
§2 L’exécution des opérations des dépenses d’une commune
Il s’agit d’assurer le paiement du mandat ou ordonnancement, et d’effectuer le
remboursement des emprunts ou dettes des organismes spéciaux.
Les procédures d’exécutions de dépense consistent à mandater les dépenses engagées par
l’ordonnateur dans la limite des crédits ouverts à leur budget accordé par le Ministre chargé
de Finances.
Les procédures s’effectuent en deux phases à savoir une phase administrative et une phase
comptable.
A. La phase administrative
Cela consiste à suivre les procédures de l’engagement, la liquidation,
l’ordonnancement et le recouvrement.
57
a) L’engagement
L’engagement se décompose en un engagement juridique et un engagement
comptable :
i. L’engagement juridique
C’est l’acte par lequel une collectivité territoriale crée ou constate à son encontre une
obligation de laquelle résultera une charge.
Ou encore, un acte administratif qui a pour effet de rendre une collectivité territoriale
débitrice.
ii. L’engagement comptable
Cela consiste à réserver des crédits nécessaires au paiement de la dépense.
Le comptable des communes assure le financement des dépenses de fonctionnement et
d’investissements effectués par le maire par le biais de leurs moyens financiers. Ainsi ce
dernier a le droit d’ordonnancer les dépenses pour être remboursées dans la limite des crédits
ouverts au budget.
Les étapes de l’engagement sont :
-L’expression d’un besoin selon l’ordre de priorité prévu par le plan de travail
annuel ou PTA,
-Etude de coût,
-Recherche des moyens financiers possibles,
-Engagement (établir des bons de commande faisant ressortir la réalité de la
fourniture et le prix),
-La comptabilisation de l’engagement,
-Réalisation du projet.
b) La liquidation
C’est l’acte administratif préparatoire, et qui implique l’examen de la réalité de
l’engagement et d’un crédit ouvert à cet effet dans le budget et la vérification de la réalité de
la fourniture et de son prix.
58
De cette définition, la liquidation comporte deux aspects à savoir : la constatation
de service fait (examen de la réalité de l’engagement, le coût et le résultat) ainsi que la
liquidation proprement dite, c’est l’évaluation des dépenses ou la dette engagée.
c) l’ordonnancement
C’est l’acte administratif par lequel l’ordonnateur enjoint au comptable de payer
la dépense.
En effet, l’ordonnateur (exécutif des communes) émet de mandat appuyé par des
pièces justificatives des dépenses. C’est « l’ordre de réquisition » à l’aide de laquelle le
maire qui est l’ordonnateur fait exécuter par le comptable de la commune l’ordonnancement
dont les étapes se présentent comme suivantes :
Les étapes de l’ordonnancement :
-L’établissement du mandat,
-L’établissement du bordereau de l’émission du mandat,
-Signature du mandat,
-Transmission du mandat au comptable du trésor chargé de recouvrement
du budget de la commune.
Dès la réception du mandat, le comptable de trésor est tenu de justifier les services
faits et les pièces justificatives des dépenses et doit rendre compte au ministère de Finances
qui prend la décision finale de l’exécution de l’ordre de réquisition. Si les dossiers sont bien
fondés et favorables, on procède au recouvrement suivant la disponibilité de crédit.
Par contre, le comptable du trésor peut refuser de déférer ou différer à l’ordre de
réquisition dans le cas suivant :
� L’indisponibilité de crédit : manque de fond disponible,
� Absence de justification de service fait,
� Absence du visa du contrôle de dépense engagé « CDE »,
� Dépenses non prévues aux budgets régulièrement approuvés.
Dans la pratique, la liquidation et l’ordonnancement sont concomitants.
d) Le paiement
C’est l’acte par lequel les communes se libèrent de leurs dettes.
Cela consiste à payer le mandat préalablement justifié dont voici les étapes.
Les étapes du paiement:
59
� Le comptable du trésor doit en premier lieu s’assurer de la régularité de
l’ordre de paiement autrement dit l’ordonnancement, il doit vérifier si
celui –ci est accompagné des pièces justificatives exigées prévues par le
décret en vigueur,
� En second lieu, il doit vérifier si le service a été réellement accompli,
� Et finalement, il doit vérifier les crédits disponibles.
Le paiement peut s’effectuer soit par versement d’espèces, soit par remise de chèque.
B. La phase comptable
Cela consiste à vérifier le mandatement afin de pouvoir procéder au paiement. Le
comptable du trésor doit s’assurer de la régularité des opérations antérieures. En particulier, il
va vérifier si l’ordre de paiement ou le mandat ou encore l’ordonnancement est accompagné
de pièces justificatives exigées. Il doit aussi assurer que le service ait été réellement fait et
que l’ordonnateur soit bien compétent. Le comptable du trésor ne procédera au paiement que
si l’ordonnateur est régulier. A défaut, il refusera de payer tant que l’ordonnateur n’aura pas
régularisé.
Telle est, donc, la première partie de ce travail, nous allons passer maintenant à la
deuxième partie.
60
DDDEEEUUUXXXIII EEEMMM EEE PPPAAARRRTTTIII EEE :::
LA CONTRIBUTION DE LA RÉFORME FISCALE AU
FINANCEMENT DU BUDGET DE COLLECTIVITES
TERRITORIALES DECENTRALISÉES
61
Cette dernière partie étudie la contribution de la réforme fiscale au financement
du budget des collectivités territoriales décentralisées. Elle comporte trois chapitres dont le
premier est consacré à analyse de la reforme fiscale malgache. Le second chapitre porte sur
l’analyse des recettes fiscales réalisées par le Centre fiscal (cas de la commune urbaine de
Toamasina). Après avoir détectés les problèmes de recouvrement des impôts locaux, Le
dernier chapitre est réservé aux recommandations.
62
Chapitre I : Analyse de la reforme fiscale malgache
Section 1 : Notion sur le budget communal
La commune est une collectivité territoriale de base, c’est une personne morale de
droit privé.
§1 Les domaines de compétences d’une commune
La répartition des compétences entre les collectivités territoriale et l’Etat s’effectue,
dans la mesure du possible, en distinguant celles qui sont mises à la charge de l’Etat et celles
qui sont dévolues aux communes, aux départements ou aux régions de telle sorte que chaque
domaine de compétences ainsi que les ressources correspondantes soient affectés en totalité,
soit à l’Etat, soit aux communes, soient aux départements, soient aux régions .
Pour mieux expliciter cela, nous allons voir en premier lieu, les organes de la
commune, et en second lieu leurs attributions
A. les organes de la commune22
L’organisation de la commune fait apparaître trois organes à savoir :
● le Conseil municipal,
● le Maire,
● la Municipalité.
a) Le Conseil municipal
Le Conseil municipal est composé des conseillers élus au suffrage universel direct. Le
nombre des membres du conseil municipal varie selon la taille de la commune.
Le mandat du conseil municipal est élu pour six ans. Le conseil municipal peut être dissout
par décret motivé pris en conseil des ministres (donc signé du président de la république) et
publié au journal officiel.
Le mandat d’un conseiller municipal peut prendre fin prématurément pour diverses causes :
22 J.B Auby, J.F Auby, Droit des collectivités locales, page 71.
63
● Annulation de son élection,
● La démission d’office si le conseiller se trouve atteint d’inéligibilité
ou refuse de remplir une des fonctions qui lui sont dévolues par les
lois.
Le Conseil municipal doit se réunir au moins une fois par trimestre. Mais des réunions
plus fréquentes peuvent être provoquées par le Maire, par le préfet, ou par la moitié des
membres du conseil. Les séances du Conseil municipal sont présidées par le maire et ont lieu
à la mairie. Le compte rendu de la séance est établi par le secrétaire désigné par le conseil au
début de la réunion et sera fréquemment assisté par des agents de la commune.
b) le Maire
Le Maire est l’ordonnateur principal du budget municipal ou communal. Il peut,
sous sa surveillance et sa responsabilité, déléguer par arrêté tout ou partie de cette attribution
à l’un de ses adjoints. Le Maire a le pouvoir d’engager, de liquider, de mandater les dépenses
ainsi que de constater les droits des organismes publics, d’ordonnancer et de mettre en
recouvrement les recettes. L’ordonnateur émet les ordres de dépenses et les font parvenir,
appuyés des pièces justificatives nécessaires, au receveur municipal ou communal. Le
receveur municipal a qualité de comptable principal. Les fonctions de receveur municipal ou
communal doivent être remplies par le comptable du Trésor qui réside dans la commune.
Le Maire est élu par le conseil municipal en son sein, et pour la durée du mandat du
conseil.
L’élection a lieu au scrutin secret. Le conseil municipal n’a pas le droit de mettre fin
au mandat du maire mais ce dernier peut naturellement être interrompu par la démission ou le
décès. Le Maire peut être suspendu, pour une durée maximale d’un mois, par un arrêté du
ministre de l’intérieur, et il peut être révoqué par un décret pris en conseil des ministres. La
suspension et la révocation, qui sont des mesures à caractère disciplinaire, peuvent être
décidées lorsque le Maire manque gravement aux devoirs de sa fonction.
c) la Municipalité
La Municipalité est l’ensemble formé par le maire et les adjoints. Les adjoints sont
élus par le conseil municipal. Le mandat des adjoints est lié à celui du maire. Lors que le
Maire cesse ses fonctions, pour une raison ou pour une autre, et qu’il y a lieu d’élire un
successeur, il convient alors d’élire de nouveaux adjoints. Les adjoints n’ont pas de pouvoirs
spécifiques, mais ils ont la qualité d’officier de police judiciaire et celle de police d’état civil,
64
ils peuvent aussi recevoir des délégations de maire (assurer la suppléance de maire), dans
l’ordre de nomination, en cas d’absence, de suspension, de révocation ou de tout
empêchement.
B. Les attributions afférentes à la commune
a) le Conseil municipal
Les principales attributions d’un Conseil municipal sont les suivantes :
● Voter le budget, fixe le taux des impôts locaux, décider les emprunts,
approuve le compte administratif ;
● Créer les services publics municipaux, et décider de leur
organisation ;
● Administrer le patrimoine communal, décider les acquisitions, les
aliénations ;
● Décider la conclusion des contrats de la commune ;
● Décider les actions en justice de la commune.
b) Le Maire
Le Maire est chargé de :
� Conserver et administrer les propriétés de la commune ;
� Gérer les revenus, surveiller les établissements communaux et la comptabilité
communale ;
� Préparer et proposer le budget et ordonnancer les dépenses ;
� Diriger les travaux communaux.
§2 La structure du budget communal
A. Définition du budget communal
« Le budget est l’acte par lequel sont prévus et autorisés les recettes et les dépenses
des organismes publics. Ce budget de l’organisme public est prévu par la loi de Finances qui
constate les charges et les ressources de l’organisme public.
65
La Loi de finances, ou le budget, est préparé, élaboré, adopté et exécuté conformément
aux lois, règlement et instructions en vigueur ».23
Le budget comprend les dépenses et les recettes :
-Les dépenses des organismes publics doivent être autorisées par les lois et
règlements, être prévus à leur budget et correspondre exactement à la vocation de ces
organismes.
-Les recettes des organismes publics comprennent les produits des impôts, taxes,
droits et tout autre produit autorisé par les lois et règlements en vigueur ou résultat de
décisions de justice ou de conventions. Les recettes sont liquidées avant d’être recouvrées. La
liquidation a pour objet de déterminer le montant de la dette des redevables. Une créance
liquidée fait l’objet d’un avis de mis en recouvrement, d’un titre de perception.
Concernant le budget de l’Etat, il est constitué du budget général de l’Etat et du budget
de la collectivité territoriale décentralisée ou CTD. En ce qui concerne le budget communal,
on distingue les budgets primitifs et les budgets supplémentaires.
a) Le budget primitif
Le budget primitif est le document qui, établi en début de l’année c'est-à-dire voté le 1er
Janvier de l’année en cours, doit en principe retracer l’ensemble des dépenses et des recettes
de l’année.
Pour tenir compte des habitudes aux termes desquels les budgets locaux sont votés en
début d’exercice et non à la fin de l’exercice précédent, et des différents incidents qui peuvent
retarder le vote du budget, les ordonnateurs locaux ont la possibilité de prendre, dans
l’attente du vote, un certain nombre d’actes permettant à la collectivité de fonctionner :
o Mettre en recouvrement les recettes qui n’exigent pas une décision
annuelle de l’assemblée délibérante (perception de certains impôts) ;
o Mandater les dépenses de fonctionnement dans la limite des crédits
ouverts au budget de l’année précédente ;
o Mandater le remboursement des annuités d’emprunts ;
23Cours de la comptabilité publique 4
ème année, Université de Toamasina
66
o Avec l’autorisation de l’assemblée délibérante, mandater les dépenses
d’investissement dans la limite d’un quart des crédits de l’année
précédente.
b) Le budget supplémentaire
Le budget supplémentaire est le document modificatif destiné à apporter les inflexions
nécessaires au document initial et à intégrer les reports de la gestion précédent c'est-à-dire le
report résultant du budget de l’exercice antérieur sera imputé au budget de l’exercice en
cours.
En effet, la décision modificative revient aux assemblées délibérantes. Cela consiste
en la délibération du conseil à rectifier le budget primitif (prévisions des dépenses et des
recettes). Le vote du budget s’effectue par délibération du conseil.
La présentation du budget permet d’affecter les dépenses à chaque catégorie de
services, et de répartir les recettes et les dépenses d’investissement en fonction des
programmes auxquels elles correspondent.
Ainsi, les communes sont soumises aux règles générales de la comptabilité publique
appelées « les principes budgétaires » à savoir les règles de spécialité budgétaire, les règles
d’annualité et le principe d’universalité.
B. Les différentes sections du budget communal
Le budget est divisé en deux sections à savoir la section de fonctionnement et la
section d’investissement.
a) Présentation d’un tableau montrant la structure générale du budget
d’une commune
Tableau n° III : La structure générale du budget de la commune
Dépenses Recettes
Section de fonctionnement
-Les dépenses du personnel,
-Les dépenses de fonctionnement courant,
-Les intérêts de la dette.
Section de fonctionnement
-Les produits fiscaux (impôt synthétique, la taxe
annuelle sur les téléviseurs, les impôts de licence
de vente et licence foraine…),
67
Section d’investissement
-Les dépenses d’équipement,
-Le remboursement de la dette en capital.
-Les produits de l’exploitation du domaine
(la tarification de service).
Section d’investissement
-Les emprunts,
-Les subventions.
La nomenclature du budget (les dépenses et les recettes) est présentée par
chapitre, et à l’intérieur de chaque chapitre, par article.
b) Quelques exemples des dépenses des communes24
i. Dépenses de fonctionnement :
Les dépenses administratives comme :
o l’entretien des biens communaux,
o les frais de conservations des archives communales,
o les frais de conservation du journal officiel,
o les impressions pour le service de commune.
Les dépenses du personnel comme :
o les indemnités des fonctions des élus locaux,
o la rémunération des agents communaux,
o les consommations de JIRAMA (eau et électricité),
o en matière de sécurité, le frais de personnel de la police municipale et
rurale,
o toutes les dépenses d’intérêt local.
ii. Dépense d’investissement
Remboursement d’emprunts résultant de l’engagement effectué par les élus
locaux.
Pourtant, les ressources des communes couvrent les recettes fiscales, la tarification de service,
les subventions de l’Etat et les emprunts.
C. Les principes budgétaires
a) Le principe de spécialité :
24 J.B Auby, J.F Auby, droit des collectivités locales, page 238.
68
Les dépenses doivent être autorisées par la législation ou la réglementation. Elles
doivent être prévues sous la forme de crédit régulièrement ouvert par le budget de l’organisme
concerné. : C’est le principe de « la spécialité budgétaire ».
En effet, les engagements sont limités soit au montant de crédit ouvert, soit aux
autorisations de programme régulièrement autorisé par la Loi de finances.
Aucun engagement ne doit être effectué au delà des crédits qui ont été consenti.
b) Le principe d’universalité
Les prévisions retraçant les dépenses et les recettes des communes doivent être
prévues dans un document unique d’autorisation nommé « le budget ». Ce dernier doit être en
équilibre c'est-à-dire l’ensemble des recettes doivent être égal à l’ensemble des dépenses.
c) Le principe d’annualité
Le budget doit s’effectuer annuellement, l’exercice budgétaire commence le 1èr Janvier
et se termine le 31 décembre de l’année en cours. Le budget est préparé par l’exécutif local
(le comptable de maire).
§3 Notion de la décentralisation
La décentralisation a pour finalité de faire participer et responsabiliser les citoyens :
-sur le plan politique, elle consiste en la participation active des citoyens à la gestion
des affaires et à la promotion de la démocratie à la base ;
-sur le plan économique, elle vise à promouvoir le développement local et régional,
une meilleure adéquation des besoins réels de la population et des décisions politiques
relatives au développement.
A. Les critères de la décentralisation
La décentralisation est marquée par l’autonomie de décision, l’autonomie financière et
l’autonomie juridictionnelle. Elle consiste à déléguer les pouvoirs de décision au niveau
central et la gestion administrative en vue de renforcer la participation de l’autorité locale à la
gestion des affaires de l’Etat.
La décentralisation est une condition essentielle de bonne gouvernance qui est fondée
sur l’échange, et sur la volonté de réussir ensemble.
69
La bonne gouvernance est un processus continu de coopération caractérisé par :
● La participation active à la transparence ;
● La primauté de droit : protection de liberté et de droit fondamentaux
de l’homme,
● L’efficacité et l’efficience,
● La responsabilité au niveau étatique,
● La démocratie c'est-à-dire les élections libres et justes.
B. Les étapes de la décentralisation
a) La déconcentration
La déconcentration se manifeste par le transfert de responsabilité du
gouvernement à des fonctionnaires qui travaillent dans la province, dans le district et dans les
régions. La structure déconcentrée est sous la subordination du pouvoir central (l’Etat) auquel
l’agent déconcentré doit rendre compte. L’administration reste aux mains du pouvoir central
ou ses agents déconcentrés dont les actes doivent être conformes avec les normes émises par
le pouvoir public. La déconcentration implique une technique de commandement dans
laquelle l’agent déconcentré doit se soumettre à la subordination de l’Etat.
b) La délégation de pouvoir
Le gouvernement central délègue le pouvoir aux assemblées délibérantes dont la
prise de décision est rattachée à leurs domaines de compétence. Les élus locaux détiennent un
pouvoir de décision c’est-à-dire à faire un choix stratégique selon les orientations prévues et
autorisées par le ministère de Finances. Les élus locaux sont appelés à réaliser un projet de
développement répondant aux besoins réels des collectivités locales mais non aux besoins
personnels.
La loi de décentralisation repose donc sur le transfert des compétences qui, pour
les collectivités locales, ne sont pas seulement du pouvoir gagné, mais aussi un surcroît de
charges. La loi de décentralisation prévoit quelques compensations des transferts.
C. La loi de la décentralisation
La loi de la décentralisation comprend les compensations des transferts et le
pouvoir local.
a) Les compensations des transferts
70
i. Le transfert de ressources financières
Cela consiste à mettre à la disposition des collectivités locales des ressources
financières nécessaires à l’exercice normal de leurs compétences. Cette opération
financière s’est présentée de double façon à savoir :
● le transfert de ressources fiscales,
● le transfert des moyens financiers directs comme les subventions de l’Etat.
ii. Le transfert des biens
C’est la mise à la disposition des biens.
En ce qui concerne les biens affectés à l’usage du public communal :
● Les cimetières,
● Les plages publiques à condition qu’elles aient été spécialement
aménagées,
● La domanialité publique...etc.
En ce qui concerne les biens affectés à des services publics communaux:
● L’ hôtel de ville,
● Les stades,
● Les établissements scolaires,
● Les bibliothèques,
● Les musées,
● Les foires et marchés…etc.
b) Les caractères généraux du pouvoir local
i. Principe de l’élection
Ce qui caractérise fondamentalement le statut du pouvoir local, et qui est
d’ailleurs une condition minimale pour que l’on puisse parler d’une véritable décentralisation
territoriale, c’est le principe de l’élection. Les collectivités territoriales s’administrent
librement par des conseils élus. Concernant les communes, les conseils élus désignent les
conseils municipaux et le maire.
ii. Principe de l’autonomie
Une collectivité est dite autonome dans le cas suivant :
71
● La dotation de personnalité juridique,
● Libre administration par une assemblée délibérante,
● La dotation de l’autonomie financière.
iii. Le principe de la démocratie locale
On entend par la démocratie, le pouvoir du peuple par le peuple. En fait, le pouvoir est
exercé par le représentant non par le peuple directement : « la souveraineté nationale
appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum ».
Cette démocratie est fondé sur :
o L’autonomie administrative et financière : transfert de responsabilité
qui conduit au transfert de ressources financières pour permettre de
mettre en œuvre le plan d’action.
o La participation et la responsabilisation de la population dans la gestion
des affaires locales : intégration et mobilisation des capacités de la
population dans la définition des plans d’actions à amener pour assurer
le développement social et économique de l’Etat.
D. Les principaux problèmes de la décentralisation à Madagascar
Par définition, la décentralisation consiste en la création de collectivités
territoriales à qui l’Etat transfère le moyen financier, la compétence et le pouvoir de décision
centrale pour assurer la bonne gestion des affaires de l’Etat.
« La collectivité territoriale décentralisée est une portion du territoire national
dans laquelle l’ensemble de ses habitants électeurs de nationalité malagasy dirige l’activité
régionale et locale en vue de promouvoir le développement économique, sanitaire, culturel,
scientifique, et la technologie de sa circonscription. Elle assure avec le concours de l’Etat
l’aménagement du territoire, la protection de l’environnement, l’amélioration de cadre de vie
ainsi que la préservation de son identité. Elle est dotée de la personne morale et de
l’autonomie financière. Elle assure le concours de l’Etat, la sécurité publique et
l’administration »25. D’après la définition de la décentralisation, les collectivités locales de
25 Journal officielle n°2304 du 05/06/95, page 1247 éditions spéciales, Loi n°94-008 du 26
Avril 1995 fixant les règlements relatifs à l’organisation, au fonctionnement et aux
attributions des collectivités territoriales décentralisées.
72
Madagascar ne sont pas tellement décentralisées pour des diverses raisons. Le principe de la
décentralisation n’est pas vraiment pratiqué dans les pays en voie de développement comme
Madagascar. En effet, le retard de développement économique de Madagascar est lié au
manque des ressources financières, des matériaux et des ressources humaines qualifiées.
a) Manque de transfert des moyens financiers
Comme les recettes fiscales sont les principales sources de financement du budget
de l’Etat, la Loi de Finances a prévu la répartition des recettes fiscales entre le budget général
de l’Etat et celui de la collectivité territoriale décentralisée afin de les aider à faire face à
leurs dépenses.
La décentralisation repose sur le transfert des ressources financières aux
Collectivités locales, les recettes fiscales doivent, donc, être reparties entre eux. Cela consiste
à mettre à la disposition des collectivités locales des ressources financières nécessaires à
l’exercice normal de leurs compétences. En effet, les recettes fiscales n’ont pu être réparties
équitablement entre les collectivités locales. Etant donné la forte tendance d’une
augmentation des charges publiques, les recettes fiscales ne couvrent pas les dépenses. Ce qui
implique que notre économie se trouve dans une situation défavorable parce qu’elle souffre
du manque de moyens financiers. Le budget de l’Etat doit être présenté Pour le cas de
Madagascar, l’Etat enregistre un déficit budgétaire.
Par conséquent les recettes fiscales sont perçues au niveau central. La base de
développement n’est pas encore répartie de façon équitable entre les collectivités locales. Ce
qui implique le retard de développement de Madagascar.
b) Manque de ressources humaines qualifiées :
Le pouvoir de prendre une décision est encore centralisée. Ce qui explique que les
élus locaux doivent toujours attendre l’autorisation du pouvoir central avant de réaliser un
projet. Les élus locaux sont donc considérés comme incompétents dans la prise de décision,
ils ne font qu’exécuter des ordres. Le manque de compétence des élus locaux est dû au
73
manque des formations permanentes qui restent surtout en faveur du pouvoir central. La
formation des élus locaux incombe à l’Etat mais faute des moyens financiers, celle-ci n’a pas
pu être réalisée. L’Etat avait organisé une séance de formation en « leadership » aux élus
locaux mais cela ne durait que peu de temps. Le leadership implique une volonté de travailler
avec zèle et confiance. Une collaboration ou bien un échange d’expériences est nécessaire
pour assurer le développement économique d’un pays.
c) Manque de matériel
Pour assurer le développement social et sanitaire visant à promouvoir la santé
publique, à veiller sur la propreté de la ville, il est indispensable d’avoir des matériels
modernes. Or, ces derniers s’avèrent insuffisants. Ainsi, pour avoir une bonne qualité de
service rendu au niveau des organismes publics, il faut que les matériels de bureau soient
aussi modernes. Vue la mutation technologique qui est de plus en plus avancée, il faut
renouveler constamment les matériels.
Tel est donc, en quelques mots la notion sur le budget communal, comment fonctionne
alors la réalisation des recettes fiscales, cas de centre fiscal de Toamasina ?
Section II : Analyse de la réforme fiscale malgache
§1 But de la réforme fiscale
La réforme fiscal a pour but de :
- mettre en œuvre un système fiscal simple, juste et équitable,
- assurer une meilleure qualité de service de l’administration fiscale,
- assurer une relation privilégiée entre les contribuables et
l’administration fiscale
A. Mettre en œuvre un système fiscal simple, juste et équitable
a) Un système fiscal simple
Un système fiscal déclaratif a été mis en place par l’administration fiscale pour
faciliter la procédure de la déclaration. Il s’agit de confier la préparation de la déclaration aux
contribuables qui sont obligés de le déposer munis des pièces justificatives dans le délai
74
prescrit aux agents fiscaux responsables. Ces derniers ne sont tenus que de vérifier la
véracité des informations fournies par les contribuables en particulier leurs comptabilités, les
contenus du registre mis à leurs dispositions. Actuellement, face à la technologie moderne, la
déclaration peut s’effectuer par internet « la télé déclaration » qui est la plus adaptée pour
éviter le déplacement. Ce système de déclaration a été mis en œuvre pour responsabiliser les
contribuables à la formation des recettes publiques.
b) Un système fiscal juste
L’administration fiscale cherche à mettre en place le civisme fiscal qui est la
transparence à l’application de la législation fiscale afin de réduire l’écart entre les impôts et
taxes réellement dus et ceux effectivement versés c’est-à-dire éviter les fraudes fiscales.
c) Un système fiscal équitable
En matière de la réforme fiscale, le taux de l’imposition a tendance à varier de
temps en temps suivant la situation de l’économie et répondant aux besoins en financement
dans le but de chercher l’équité fiscale. Il s’agit d’équilibrer l’impôt dû qui ne doit pas trop
peser sur les contribuables.
B. Assurer une meilleure qualité de service de l’administration fiscale
La qualité de service de l’administration fiscale est liée à l’emplacement de
bureau, à l’innovation des matériels, au nombre suffisant et attitudes professionnelles du
personnel.
a) Lié à l’emplacement de bureau
Le service de centre fiscal a adopté un système « front office et back office » dont le
premier consiste en accueil et assistance tandis que le dernier consiste en la gestion et
contrôle. Il s’agit de la réfection du bureau. Ce système implique une séparation de
responsabilité entre les agents fiscaux, un travail à la chaîne plus rapide et efficace, une
diminution probable de la corruption « ady varotra ».
b) Lié à l’innovation des matériels
75
Le service du centre fiscal a modernisé ses matériels de bureau en informatisant les
données fiscales pour faciliter le suivi des actions en recouvrement ainsi que pour mettre à
jour les DFU.
c) lié au nombre suffisant du personnel
L’administration fiscale souffre du manque de personnel. Ce qui entraine le
ralentissement du processus de contrôle fiscal qui multiplie les fraudes fiscales. C’est pour
cette raison que le Service du Centre Fiscal procède chaque année à des recrutements des
contrôleurs par le biais des promotions internes ou externes afin d’étoffer l’effectif du
personnel.
d) lié aux attitudes professionnelles du personnel
Le personnel doit être motivé : il doit être impliqué à ses attributions pour qu’il
puisse travailler avec zèle. Il faut créer une relation privilégiée entre le supérieur hiérarchique
et les subordonnés pour assurer la collaboration. L’administration fiscale a prévu quelques
formations du personnel pour qu’il soit compétent.
C. Assurer une relation privilégiée entre les contribuables et
l’administration fiscale
Le Service du Centre Fiscal a développé les outils de communication externe en
créant une adresse e-mail www.impots.mg qui permet non seulement de vulgariser auprès des
contribuables les procédures administratives légales mais aussi d’échanger des points de vue
pour mener à bien le fonctionnement de l’administration fiscale à l’aide des questionnaires. Il
y a aussi la méthode « porte ouverte » qui est une occasion de débat avec les contribuables.
§2 La réforme fiscale depuis la loi de finance 2008
La reforme fiscale porte, généralement, sur l’allègement fiscal et la relance de la
fiscalité locale.
A) Allègement fiscal
a) réduction du taux d’impôt
• La réduction du taux de l’IR qui est passé de 25% en 2008 et 24% en
2009,
• La réduction du taux de l’IRSA dont :
76
- jusqu' à Ar 250 000 ........................................... 0
- tranche supérieure à Ar 250 000 ....................... 24%
• Pour l’impôt synthétique, le taux est diminué à 5% avec l’application
d’un système déclaratif contre 6% en 2008. Cette diminution du taux est faite
dans le but d’inciter les contribuables à s’investir.
b) La réduction du nombre d’impôt
Trop d’impôt tue l’impôt d’où l’idée de l’allègement fiscal. Des impôts et taxes
sont abrogés par la loi de finance 2008.
Les impôts et taxes abrogés par la Loi de Finances 2008
La Loi de Finances 2008 a prévu une réduction de nombre des impôts et taxes en vue
non seulement de faciliter le suivi des actions en recouvrement mais aussi pour alléger les
charges des contribuables afin de les encourager à investir et à créer des emplois.
-La taxe professionnelle(TP) :
C’est un impôt sur toutes les activités exercées à Madagascar comme le commerce,
l’industrie, les métiers, la prestation de service et autres professions libérales. La taxe
professionnelle est personnelle et payable annuellement.
-La taxe sur la transaction(TST) :
C’est un impôt sur les chiffres d’affaires qui touche les petits entrepreneurs réalisant
des CA inférieur à 50 000 000 d’Ar.
- la taxe sur les véhicules des tourismes des Entreprises (TSVTE):
C’est la taxe sur les véhicules particuliers pour l’établissement figurant au bilan des
entreprises individuelles et la taxe supportée par le preneur lorsque le véhicule est loué en
vertu d’un contrat d’un crédit bail, si non, par le gérant ou le directeur de l’établissement ;
-la taxe annexe à l’impôt foncier sur la propriété bâtie(TAFB) : c’est la taxe sur
les immeubles passibles à l’impôt foncier sur la propriété bâtie dont la base imposable est
constituée par la valeur locative déterminée comme celle devant servir pour le calcul de
l’IFPB. La taxe annexe doit être assise dans la commune où est situé l’immeuble en cause ;
77
-la taxe additionnelle au droit d’enregistrement (TADE) : elle est exigible sur les
mutations à titre onéreux. Elle s’ajoute aux droits d’enregistrement ;
-les droits d’accises pour les produits de premières nécessités : certains produits
comme le sucre, la farine ne sont plus passibles au DA pour l’intérêt social ;
- Les timbres fiscaux mobiles.
B. Relance de la fiscalité locale
Pour améliorer la situation financière des CTD, l’administration fiscale a procédé
à une relance de la fiscalité afin qu’ils puissent participer à la politique de développement
socio-économique et donc pour favoriser la compétitivité de l’économie. Avant d’indiquer les
impôts et taxes perçus au profit de la collectivité territoriale, nous avons intérêt à citer d’abord
les impôts et taxes abrogés dus à la réforme fiscale.
a) La redistribution des recettes fiscales aux collectivités territoriales
décentralisées
Les impôts et taxes constituant la fiscalité locale
La fiscalité locale est constituée par l’IS (l’impôt synthétique), les impôts fonciers,
les impôts de licence, la taxe annuelle sur les appareils des jeux. Les impôts fonciers, les
impôts de licence et la taxe annuelle sur les appareils des jeux sont perçus au profit du budget
communal à raison de 100%. Les communes ont de besoins financiers plus étendus que les
régions, c’est pour cette raison que le taux de répartition de l’impôt est toujours en faveur des
communes : les impôts locaux sont presque affectés totalement au profit du budget des
communes sauf les produits de l’IS dont 40% au profit des régions et 60% au profit des
communes. Nous allons voir la liste de la répartition des recettes fiscales aux collectivités
territoriales décentralisées.
78
Tableau n° IV : Répartition des recettes fiscales aux collectivités territoriales
décentralisées
Nature Collectivité bénéficiaire Répartition des produits des
impôts
I.S Budget général de l’Etat Région : 40%
Commune : 60%
Impôts fonciers (IFT/IFPB) Budget régional 100%
Impôt de licence Budget communal
100%
Taxe annuelle sur les
appareils des jeux
b) La réforme du régime de l’imposition de l’impôt de licence
L’impôt de licence est un impôt perçu à l’occasion de la vente dûment autorisée
des boissons alcoolisées, à titre permanent, que ce soit à consommer sur place ou à emporter.
Le régime de l’imposition de l’impôt de licence a connu quelques réformes tant au niveau de
la catégorie de licence que sur le tarif ainsi que sur le nombre de contingentement.
i. Régime de la vente : les catégories de licence et le contingentement
Les catégories de licence:
- Avant, il existait 3 catégories de licence dont :
� La première catégorie : la vente en gros
� La deuxième catégorie : la vente au détail à emporter
� La troisième catégorie : la vente à consommer sur place et/ ou à emporter des
boissons alcooliques.
Chaque catégorie de licence était classée en trois classes :
o La
première classe : toutes les boissons alcooliques
79
o La
deuxième classe : les boissons alcooliques d’origine locale de premier groupe et du
deuxième groupe
o La
troisième classe : les boissons alcooliques de deuxième groupe.
Ainsi, la licence de vente s’est présentée comme suivant.
Tableau n° V : Les catégories de licence
1ère catégorie
1ère classe
2èmecatégorie
1ère classe
3èmecatégorie
1ère classe
2ème classe 2ème classe 2ème classe
3ème classe 3ème classe 3ème classe
- Actuellement, il n’existe que 2 catégories de licence dont la première
catégorie concerne toutes les ventes en gros et la deuxième toutes les
ventes en détail.
Le contingentement
Le contingentement est la détermination du nombre de débits de boissons alcooliques
susceptibles d’être ouverts dans une localité déterminée qui est fixé par décision du Ministre
chargé de la réglementation fiscale. Ainsi, ce nombre de contingentement devient 1 débit pour
1500 habitants selon la Loi de Finances 2009, tandis que l’année dernière le contingentement
était de 1 débit pour 1000 habitants.
ii. Régime de l’imposition
Le tarif de l’impôt de licence
- Avant le taux annuel des impôts annuels était fixé conformément au
tableau des taux annuels préétablis dans le CGI. Il variait suivant la
catégorie de licence et les chiffres de la population des localités rurales
80
et ceux des zones urbaines d’exploitation. La répartition s’est fait à
raison de 20% pour la Région et 80% pour la Commune.
- Actuellement, le tarif est déterminé à raison du montant maxima et
minima Ar 200 000 et Ar 100 000. Le produit des impôts de licence de
vente est mis totalement à la disposition des communes du lieu
d’implantation. Celui de produit de l’impôt de licence foraine est mis à
la disposition du budget de la Commune du lieu d’exploitation. Ce tarif
est voté annuellement par la Commune du lieu d’implantation.
Chapitre II : Analyses des recettes fiscales réalisées par le centre fiscal
(2007/2008)
Section I : La répartition des recettes fiscales suivant leurs affectations
Les recettes fiscales de l’Etat comprennent les recettes fiscales du budget général de
l’Etat, celles du budget des collectivités territoriales et les recettes hors budget ou les recettes
parafiscales.
§1 Les recettes fiscales du budget de l’Etat
A. La représentation graphique des recettes fiscales de 2007 en 2008
Tableau n° VI : Les recettes fiscales du budget de l’Etat (montant en
ariary)
2007 2008
Budget general 2.745.780.833,37 3.475.216.098,40
Budget Régional 264.969.293,60 377.234.700,56
Budget Communal 422.196.700,40 593.785.050,85
Hors budget (recettes
parafiscales)
41.163.584,00 177.977.571,40
Total 3.474.110.411,37 4.624.213.421,21
Source: DRI Toamasina
81
Pour mieux expliciter ce tableau, nous allons le représenter graphiquement selon le
pourcentage de leurs réalisations pour l’année 2007 et 2008.
Figure n° VI : Représentation graphique des recettes fiscales du budget
de l’Etat de 2007 en 2008
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%pourcentage des recettes
fiscales
Organismes bénéficiaires
Répresentation graphique des recettes fiscales (cas de centre fiscal Toamasina)
2007 79% 8% 12% 1%
2008 75% 8% 13% 4%
Budget générale
Budget régional
Budget communal
Hors budget
B. Interprétations
D’après ce graphique, il est évident que la majorité des recettes fiscales est dominé par
le budget général de l’Etat. Ce dernier représente 79% des recettes fiscales en 2007 et 75% en
2008. Ce fort pourcentage est le résultat de la reforme fiscale qui est surtout en faveur du
budget général de l’Etat.
82
L’importance de la part des recettes fiscales de l’Etat est due à une pratique de
réduction du taux fiscal. L’idée de la réduction fiscale est venue pour réduire la pratique des
activités informelles ou l’évasion fiscale qui entravent les recettes fiscales.
En réalité, une augmentation des taux d’imposition pourrait à la fois augmenter et
diminuer les recettes fiscales. Pourtant, une augmentation du taux pourrait compromettre les
activités des agents du fait de la variation du coût de production et donc, implique une
fluctuation des prix qui diminue la consommation.
La part des recettes fiscale locale est de 20% 2007 et 21% en 2008 et le reste est la
part des recettes parafiscales qui est de 1% en 2007 et 4% en 2008. Ce qui explique le faible
part des recettes fiscales locales par rapport aux recettes fiscales de l’Etat. Les recettes du
budget régional représentent 8 % 2007 autant qu’en 2008. Celles du budget communal sont
passées de 12% en 2007 et 13% en 2008.
Vue la faible part des recettes fiscales locales, les CTD ont dû dépendre du
financement de l’Etat notamment des transferts et des subventions de l’Etat pour réaliser leurs
dépenses.
Les recettes fiscales du budget général de l’Etat constituent la majorité des recettes
fiscales, ces dernières ne couvrent pas entièrement les dépenses de l’Etat. D’où l’idée de
demande de financement extérieur pour pouvoir réaliser le projet de développement.
§2 Les recettes fiscales du budget des Collectivités Territoriales
Décentralisées
A. La représentation graphique des recettes fiscales des CTD
Tableau n° VII : Les recettes fiscales du budget des CTD (montant en
ariary)
Nature de l’impôt Collectivités
territoriales
décentralisées
2007 2008
IS Région 264.969.293,60 377.234.700,56
commune 397.453.940,40 565.852.050,84
Totale 662 423 234 943 086 751,4
IL commune Impôt de
licence de
23.916.560,00 27.606.000,00
83
vente
Impôt de
licence
foraine
215.000,00 324.000
Totale 28 131 560 27 930 000
Taxe sur les
spectacles
commune 611.200,00
Totale des recettes de collectivités
territoriales
691 165 994 971 016 751,4
Figure n° VII : Représentation graphique de pourcentage des recettes
fiscales, cas de la commune urbaine de Toamasina
B. Interprétations
95, 84%
4, 07%
0,09%
IS IL taxe sur les spéctacles
Année 2007
Représentation graphique de la fiscalité locale 2008
97,12%
2,88%
IS IL
Année 2008
84
En matière de fiscalité locale, depuis la suppression des autres impôts et taxes, et
la simplification des impôts par l’impôt synthétique, les recettes de la fiscalité locale
augmentent (691 165 994 Ar en 2007 et 971 016 751,4 Ar en 2008).
L’Impôt Synthétique représente l’essentiel de la fiscalité locale (95,84 % en 2007
et 97,12 % en 2008). De ce fait, nous remarquons un faible accroissement de la part de
l’Impôt Synthétique de 1,27 % en 2008. Sans être négligeables, les autres impôts locaux
s’ajoutent à ces montants.
L’impôt de licence connaît également un faible accroissement durant les trois
dernières années. La représentation graphique suivante nous montre l’évolution annuelle des
produits de l’impôt de licence.
Figure n° VIII : Evolution de l’impôt de licence
Et pourtant, l’impôt de licence représente 4,07 % des recettes fiscales locales en
2007 et 2,88 % en 2008. De là, nous constatons que les produits de l’impôt est en état de
délabrement ces derniers temps malgré les reformes qui sont déjà engagées.
Les données ci-dessus éprouvent la faible part des produits de l’impôt de licence
au financement du budget communal (4,07% en 2007 et 2,88% en 2008).
Evolution de I’impôt de licence
20 178 867
24 131 560
27 933 000
10 000 000, 00
15 000 000, 00
20 000 000, 00
25 000 000, 00
30 000 000, 00
2005 2006 2007 2008 2009
année
Montant en ariary de l'impôt de licence
Impôt de licence
85
Malgré la reforme du régime de l’imposition de l’impôt de licence mise en œuvre
en vue d’améliorer les recettes fiscales, ces dernières s’avèrent insuffisantes pour financer le
budget communal. En effet, il existe donc certains dysfonctionnements au niveau de
recouvrement de l’impôt.
La reforme fiscale malgache présente donc des impacts quelques fois favorables
et défavorables. Au niveau de l’administration fiscale, cette reforme fiscale permet
d’augmenter les recettes fiscales. Tandis qu’au niveau de certains contribuables, la reforme
fiscale leur paraît plutôt compliquée. Il en est ainsi le cas de l’impôt de licence dont les
procédures administratives du recouvrement semblent compliquées. Ce qui implique quelques
évitements fiscaux de la part des contribuables. Surtout, la mise en place du système déclaratif
favorise la pratique de l’évasion fiscale. Ce qui entraîne des manques à gagner pour
l’administration fiscale.
Il est donc évident que la faible contribution des impôts locaux au financement du
budget des CTD est due à l’évasion fiscale.
Nous allons maintenant procéder à l’étude de la procédure administrative du
recouvrement de l’impôt de licence avant de détecter les principales causes de l’évasion
fiscale.
Section II: Etude de la procédure administrative du recouvrement de l’impôt de
licence
§1 Les conditions d’octroi de « licence de vente » et les instructions de
demande d’octroi
Sur ce point, nous allons parler, d’abord, des conditions d’octroi de licence et puis les
instructions de demande d’octroi.
A. Les conditions d’octroi de licence de vente
Toute personne physique ou morale qui sollicite l’octroi d’une licence que ce soit
1er ou 2ème catégorie, doit remplir les conditions prévues par le CGI en vigueur.
Tout d’abord, le requérant doit être immatriculé c'est-à-dire il doit avoir un numéro
d’identification fiscale nommé « NIF ».
Sur ce, il est indispensable de savoir quel est le principe, le but ainsi que les procédures
d’octroi de l’attestation de l’immatriculation fiscale.
86
a) Les procédures d’octroi de « NIF » (numéro d’immatriculation
fiscale)
i. Le principe
� Article 20.05.0126 prévoit que : « Un numéro d’immatriculation fiscale est
attribué à toute personne physique ou morale dont les activités, les biens ou les
revenus sont imposables à Madagascar, au titre d’un impôt, droit ou taxe
prévus par le présent code».
� Article 20.05.03 prévoit que : « toute Entreprise, quelque soit sa forme
juridique ou son secteur d’activité doit souscrire une déclaration spéciale
d’immatriculation dont le modèle est fixé par l’administration ».
� Article 20.05.04 prévoit que : « Tout document dont la production à
l’administration fiscale est rendue obligatoire par le présent code doit
mentionner le numéro d’immatriculation fiscale du contribuable ».
� D’après ce principe, il est à noter que le « NIF » doit être mentionné
obligatoirement de façon apparente dans tout document relatif à l’opération
fiscale.
ii. le but
L’immatriculation sert à identifier et répertorier les contribuables quant à ses
rapports avec l’administration fiscale notamment :
� au vu d’une déclaration souscrite par le contribuable,
� au vu d’office pour les contribuables répertoriés à l’occasion d’opération
fiscale décelées par l’administration.
iii. les procédures d’octroi de NIF
Voici, donc, les conditions à remplir pour obtenir l’attestation de NIF :
− Souscription à la déclaration notamment :
� le requérant doit souscrire une déclaration adressée au chef de
centre fiscal territorialement compétent.
26 Code générale des impôts, loi de finance 2009
87
� Il faut joindre avec la demande, pour les personnes physiques,
une copie de la carte statistique et CIN ; Pour les personnes
morales, un statut ou modification de statut, un acte constitutif.
� Un certificat de résidence.
− Remplissage de la fiche d’identification des Entreprises nommés « FIE » :
� L’agent d’immatriculation distribue les « FIE » aux contribuables pour être
remplie.
� Ainsi, l’agent d’immatriculation s’en sert pour enregistrer les renseignements
donnés par les contribuables.
− Délivrance de l’attestation de NIF
� Une fois que les conditions ci-dessus sont remplies, il sera attribué un NIF au
contribuable.
� Il est à noter que le NIF est personnel, unique et permanent pour un
contribuable.
� En cas de perte, il sera délivré un « duplicata » de l’attestation de
l’immatriculation.
Après avoir cité en quelques mots le principe, le but et les procédures d’octroi de
« NIF », nous allons voir, maintenant, les conditions d’octroi de « licence de vente » pour
continuer aux procédures d’instruction des dossiers d’octroi de licence.
b) Les conditions d’octroi de « licence des vente » des boissons
alcooliques
� Article 10.06.2727 prévoit que : « Toute personne physique ou morale ayant l’intention
de vendre à consommer sur place ou à emporter des boissons alcooliques doit adresser
au Directeur Régional des Impôts ou Chef de centre fiscal du ressort une demande
indiquant :
♦ Le nom, prénoms, date et lieu de naissance, profession et son
emplacement exact,
♦ La localité où doit s’ouvrir l’établissement et son emplacement exact,
27 Code générale des impôts, loi de finance de 2009
88
♦ Si le postulant entend exploiter son établissement ou le confier à un
gérant salarié, dans ce dernier cas, le nom, prénom, profession, domicile,
date et lieu de naissance du gérant sont exigés,
♦ Le cas échéant, s’il s’agit d’une société, mentionner la raison sociale et
le siège de la société.
♦ A la demande, il faut joindre:
� Un extrait du casier judiciaire datant moins de trois mois du requérant ou, le
cas échéant, du gérant proposé à l’agrément de l’Administration ;
� Un plan des locaux qui doivent être affectés au commerce des boissons
alcooliques avec indication de la salle de vente, des magasins, du lieu de dépôt,
et de l’engagement de signaler toutes modifications ultérieures ;
� s’il s’agit d’une société, une copie authentique du statut et du pouvoir confié au
gérant. »
� Etat 211 bis ou situation fiscale si non un certificat de non imposition.
Article 10.06.28 prévoit que : « Toute personne physique ou morale qui sollicite l’octroi
d’une licence de deuxième catégorie doit, avant tout commencement de construction ou
d’aménagement des locaux où doit exploitée la licence, constituer le dossier prévu à l’article
10.06.27 ci-dessus et le compléter par indication du montant et de la nature des travaux qu’il
compte entreprendre, des moyens dont il dispose pour en assurer le financement et du
rendement approximatifs de l’exploitation ».
Pour mieux comprendre ces conditions, nous allons essayer de les expliquer.
i. Demande manuscrite
Le postulant doit préciser dans sa demande la catégorie de licence qu’il sollicite entreprendre.
Ainsi, pour bien connaître le postulant, il est indispensable de joindre avec la demande le
dossier permettant d’avoir des renseignements fiables qui les concernent notamment le CIN
légalisé, un extrait du casier judiciaire, un état 211 bis, un certificat de résidence, un plan du
local, une lettre d’engagement, un plan de repérage, une copie de statut et les termes du
pouvoir confié au gérant. En plus, le postulant est tenu de remplir deux formulaires délivrés
par les agents fiscaux :
• L’une sert à indiquer le montant et la nature des travaux qu’il
compte entreprendre et les moyens dont il dispose pour en assurer le
financement et du rendement approximatif de l’exploitation.
89
• L’autre nommé « fiche de renseignement tourisme » sert à
mentionner des renseignements concernant le local d’implantation pour
s’assurer de la rentabilité de la dite localité.
ii. capacité juridique du requérant
� Le requérant doit justifier sa qualité de citoyen malgache ou s’il
s’agit d’un étranger, il doit avoir une dérogation accordée par le chef
de région.
� Il doit être majeur ou mineur émancipé par le mariage et non
condamné.
�
iii. Agencement des locaux à usage de débits de boissons alcooliques
C’est la vérification du plan du local donnée par le requérant. Pour ce faire,
l’agent fiscal responsable est tenu de procéder à une vérification sur place de l’emplacement
exact de l’établissement où on va exploiter la licence (descente sur terrain). Pour être
accordée, l’implantation du débit des boissons alcooliques doit respecter l’ordre et la sécurité
publique et doit être facilement accessible à l’agent fiscal.
D’après l’article 10.06.33 « le local de tout débit de boissons alcooliques doit
ouvrir sur la voie publique et être facilement accessible aux agents de l’autorité ».
D’après l’article 10.06.34 « les locaux abritant des débits de boissons alcooliques
à consommer sur place doivent être construits de sorte que la sécurité du public soit assurée
contre les accidents de tout ordre. Ces locaux doivent être appropriés à leur destination et ne
peuvent servir à des usages domestiques ».
D’après l’article 10.06.35 « Lorsque les licences de 1er et de 2ème catégorie seront
exploitées dans un même établissement, les débits ne pourront être installés que dans des
locaux distincts sans communication ».
iv. Le contingentement du nombre de débits
Cela consiste à limiter le nombre de l’ouverture de débits des boissons alcooliques
dans une localité déterminée par rapport à l’effectif de la population reçu par « Fokontany ».
Le contingentement est fixé par décision du Ministre chargé de la réglementation
fiscale qui peut déléguer le pouvoir à la DGI. Le contingentement s’effectue comme suivant:
90
� En réalité, le contingentement est fixé à 1 débit pour 1500 habitants. En effet, aucun
débit de boissons alcooliques ne pourra être autorisé lorsque le contingentement ainsi
fixé est atteint.
� Toutefois les locaux classés comme zone touristique et les débits forains établis à
l’occasion des fêtes, foires, kermesse, bals, courses…etc. dérogent à cette limitation.
Prenons comme exemple la gare routière, celle-ci est classée comme une zone touristique
dont le nombre des débits n’est pas limitée.
D’après l’article 10.06.36 : « Le nombre de débit des boissons alcooliques
susceptibles d’être ouvert dans une localité déterminée sera fixé par décision du ministre
chargé de la réglementation fiscale qui peut déléguer son pouvoir au Directeur Générale des
Impôts, compte tenu de la catégorie de la licence et de l’importance du nombre de la
population de la dite localité ».
v. zone protégée
Selon l’article 10.06.37 : « sous réserve des droits acquis, aucun débit de boissons
alcooliques à consommer sur place, à usage de bar et au détail ne peut être établi dans un
rayon inférieur à 150 m autour des édifices consacrés à un culte quelconque, des cimetières,
des hospices, de tout établissement d’enseignement public ou privé, des hôpitaux, postes
médicaux,…et autour d’un débit de même nature déjà existant ».
Après avoir énuméré les conditions relatives à l’octroi de la licence de vente des boissons
alcooliques, nous allons maintenant parler de l’instruction des dossiers notamment la
demande d’octroi.
B. L’instruction de demande d’octroi
Selon l’article 10.06.4028 : « Tout dossier de demande d’octroi de licence
constitués dans les conditions fixés aux articles 10.06.27 et 10.06 28 doit être remis au
Directeur Régional des Impôts ou du centre fiscal du ressort qui le communique, pour avis, au
Chef du district du même ressort. Pour les licences de deuxième catégorie, l’avis du Directeur
du tourisme doit être requis. Cette autorité formule son avis sur l’opportunité de l’ouverture
de l’établissement, sur les aménagements et travaux projetés ».
Pour mieux expliciter cela, nous allons montrer, ci-dessous, le schéma de l’instruction de
demande d’octroi, puis la délivrance de la licence.
28 Code générale des impôts, loi de finance 2009
91
a) Schéma de l’instruction de demande d’octroi de licence
Figure IX : schéma de l’instruction de demande d’octroi de licence
Sélection de dossiers selon les
catégories de licence
demandée.
O
N
O
N
N
Début
Réception de dossiers
Avis du chef du
district : favorable ?
S’agit-il du débit de
2ème catégorie ?
Visa du DRI + Visa du tourisme Visa du DRI seulement Dossiers ajournés
FIN
Autre demande
d’octroi de licence ?
O
92
Légende :
b) La délivrance de la licence de vente
Les licences peuvent être délivrées par les autorités territorialement compétentes.
S’il s’agit de licence de vente, celle -ci est octroyée par le DRI suivi de visa du ministère de
tourisme pour les licences de deuxième catégorie.
S’il s’agit de licence foraine, cette dernière est octroyée par le maire.
i. Caractère de licence
L’article 10.06.41 prévoit que « la licence est personnelle. Le titulaire d’une
licence doit exploiter lui-même et pour son compte son établissement à moins qu’il n’en
confie la gérance à un employé salarié agréé par l’administration selon les règles fixées à
l’article 10.06.24 ».
L’article 10.06.24 prévoit que « la décision de translation, de transformation, de
mutation ou changement de gérance d’une licence déjà existante relève de la compétence du
Directeur Régional des impôts ou du chef du centre fiscal du ressort ».
Début/Fin
: marque le début et la fin des
procédures
: Cette flèche indique le sens de
la lecture du haut vers le bas
(verticalement)
: Le rectangle correspond à des
traitements possibles
: Le losange correspond à des tests
qui donnent lieu à deux réponses
possibles : oui (O) ou non (N)
N
O
Début/Fin
: Marque le début et la fin des
procédures
: Cette flèche indique le sens de
la lecture du haut vers le bas
(verticalement)
: Le rectangle correspond à des
traitements possibles
: Le losange correspond à des tests
qui donnent lieu à deux réponses
possibles : oui (O) ou non (N)
N
O
93
En effet, la catégorie de licence avec mention en toutes lettres de sa signification
exploitée dans l’établissement, doit être indiquée de façon apparente, soit par un « panonceau
visible de l’extérieur », soit par « un écriteau placardé à l’intérieur »et présenté en
caractère d’au moins 5 cm de hauteur.
Pourtant, le titulaire de licence est tenu d’aviser par une demande manuscrite adressée au DRI
ou Chef du Centre fiscal territorialement compétent toutes modifications ultérieures de
l’exploitation de la licence. Trois cas pourraient de produire : la translation, la transformation
et la mutation.
ii. les modifications à l’exploitation de la licence de vente
La décision de Translation
La décision de translation se fait à l’occasion du changement d’établissement
d’exploitation de la licence autrement dit en cas de changement de la localité. Le contribuable
est tenu par sa lettre d’engagement de signaler les modifications de la localité. Il doit fournir
un nouveau plan local et un plan de repérage du nouvel emplacement du débit. Pourvu que
ces derniers soient facilement accessibles aux agents fiscaux et respectent l’ordre et la
sécurité publique.
D’après l’article 10.06.67, « tout projet de modification touchant à l’agencement
d’un débit de boissons alcoolisées doit faire l’objet d’une déclaration écrite dûment appuyée
d’un nouveau plan des locaux. Pour les débits de boissons alcoolisées à consommer sur
place, la direction du tourisme peut, sur le vu du plan, prescrire des travaux d’aménagement
qu’elle juge nécessaire d’apporter sur les locaux. Le débitant doit les exécuter sauf faculté
pour lui de renoncer expressément à son projet de modification ».
La décision de transformation
La décision de transformation se fait en cas de changement des catégories de licence déjà
existante car les licences ne peuvent se confondre entre elle et l’exercice des licences de
catégories différentes entraîne le paiement des droits afférents à chacune d’elles.
La décision de mutation
La décision de mutation se fait en cas de transfert de gérance à une autre personne qui doit
obtenir une autorisation d’exploiter la licence pour son nom car il est prescrit que la licence
est personnelle, la gérance location ou la gérance libre n’est pas autorisée.
94
Pour ce faire, dans le cas où l’établissement où est exploitée la licence est cédé en location, le
locataire doit obtenir la mutation en son nom la licence.
Après avoir expliqué les procédures d’instruction de demande d’octroi de la licence, nous
allons voir, maintenant, la procédure de perception de l’impôt de licence de vente des
boissons alcooliques.
§2 Procédure de recouvrement de l’impôt de licence
A. les obligations des contribuables
Selon l’article 20.02.76, « on entend par le contribuable toute personne physique
ou morale qui de part sa profession ou ses activités doit se soumettre à la réglementation
fiscale ».
a) Tenue des registres
D’après l’article 10.6.54, « tout débitant titulaire d’une licence doit tenir un
registre (modèle annexe 32) des entrées et des sorties d’alcools ou produits alcooliques
destinés à la vente ».
� Ce registre sert à suivre les opérations journalières effectuées par le débitant
notamment « les entrées et les sorties ». Ces derniers doivent être additionnés à la fin
de chaque mois et doivent donner lieu de mois en mois, jusqu’à la reprise annuelle, à
des reports mensuels.
Une reprise est faite tous les ans au 1er janvier, et à cette occasion les débitants doivent
inscrire au registre les quantités effectives restant à cette date en leur possession (stock final).
L’article 10.06.55 prévoit que « ce registre doit être régulièrement servi sans
blanc ni ratures. Il doit en outre être coté et paraphé par le Chef du Centre fiscal du ressort
avant usage. Les ratures, surcharges et grattages doivent être approuvés ».
Une fois terminé, le registre doit être présenté à l’agent fiscal plus précisément
l’agent liquidateur suivant les pièces justificatives lors des déclarations faites par le
contribuable.
� Ce registre peut aussi servir de « laissez-passer » en cas d’expédition des produits
alcoolisés à la destination d’un autre débitant. Le laissez-passer doit être vu sur place à
la disposition des agents des impôts. Il peut être saisi aux fins de preuve en cas de
Procès Verbal.
95
� Ce registre permet à l’agent fiscal de vérifier le chiffre d’affaire (CA) réalisé par le
débitant servant de base à l’imposition.
Pour les fabricants de produits alcoolisés, ils utilisent « l’annexe 27 » pour suivre
les opérations journal ères qu’ils effectuent. Il est fait en trois exemplaires dont l’un est
destiné pour l’acheteur servant de « l’autorisation d’achat », l’autre pour les agents des impôts
servant de vérification et le dernier gardé par le fabricant comme archives.
b) visite et contrôle
Les contribuables doivent se soumettre à la visite et au contrôle effectué par les
agents fiscaux toutes les fois qu’ils le jugent nécessaires dans les entrepôts, dépôt ou débits
des boissons alcooliques.
Les contribuables sont tenus de déclarer les quantités et les degrés des alcools et les produits
alcoolisés qu’ils détiennent en cas de vérification sur place faite par les agents fiscaux.
Ces derniers ont la faculté de prélever des échantillons en cas de constatation d’irrégularités
de vente. Ces échantillons sont revêtus du cachet de l’agent des impôts et l’empreinte à la cire
de ce cachet est ensuite relevée en marge du procès verbal.
Les échantillons sont indispensables pour :
� Servir de preuve en cas de contestation judiciaire,
� L’analyse du laboratoire officiel de chimie,
� Le besoin de la partie intéressée.
Selon l’article 10.6.62, « chaque fois qu’il ont dressé un procès-verbal pouvant
donnant lieu à des contestations sur l’espèce, la nature et le degré des alcools ou produits
alcooliques, les agents des impôts ont la faculté de procéder contradictoirement au
prélèvement de trois échantillons des produits litigieux dont le premier est conservé pour les
cas de contestation judiciaire, le deuxième destiné à être soumis à l’analyse du laboratoire
officiel de chimie et le troisième remis à la partie intéressé, si elle le demande ».
c) Souscription à la déclaration
Les contribuables sont tenus de souscrire à la déclaration des opérations
effectuées mensuellement. Ils doivent remettre leur déclaration appuyée du registre annexe 32
à l’agent chargé de liquidation. Ce dernier est tenu de confronter la déclaration avec le registre
pour assurer la certitude des renseignements déclarés. Il peut en cas de besoin faire de
descente sur terrain pour vérifier la réalité.
96
D’après l’article 20.02.77, « tout contribuable de l’administration fiscale est
soumis tant de jour que de nuit, mais seulement pendant le temps où son établissement est
ouvert au public aux visites et vérifications des agents fiscaux. Les Directeurs ou Gérants de
l’établissement sont tenus de leur ouvrir à toute réquisition leurs maisons, ateliers, magasin ».
Si telles sont les obligations des contribuables, nous allons analyser les procédures de
recouvrements de l’impôt de licence tant au niveau du service de centre fiscal qu’au niveau
du trésor public qui détient le compte des organismes publiques.
A. Le paiement de l’impôt de licence
Le service du centre fiscal a pour mission principale de percevoir les impôts
prévus par le Code Général des impôts et de les transférer en fin de journée par le biais d’un
bordereau de transfert des recettes selon leur affectation au compte du trésor public qui gère le
compte des organismes publiques.
L’impôt doit être liquidé avant d’être recouvré. Pour ce faire, nous allons voir, en
premier lieu, la technique fiscale pour la perception de l’impôt de licence. Comme les
recettes fiscales doivent être transférées au compte du trésor public par le biais de bordereau
de transfert des recettes et puisque le trésor public assure le recouvrement des recettes et des
dépenses des organismes publiques concernés, nous avons intérêt de voir les procédures de
recouvrement au niveau de service de trésor, après avoir vu les procédures de recouvrement
au niveau du service du centre fiscal.
Suivant le système fiscal malgache entré en vigueur, on a mis en œuvre « le
système déclaratif » qui consiste à confier l’élaboration des déclarations à la charge du
contribuable. Ainsi, l’administration fiscal n’est tenu que de vérifier les donnés fournis par
ces derniers.
a) La liquidation
Par définition, la liquidation c’est la détermination de montant des impôts dus par
le contribuable. C’est, donc, l’application de taux d’imposition prévu par le CGI. En matière
de l’impôt de licence, on applique un tarif forfaitaire suivant les communes d’implantations et
les catégories de licence.
Nous allons prendre quelques exemples de barême de l’imposition de l’impôt de licence
suivant les communes.
97
i. Variation du tarif de l’impôt de licence par catégorie
Tableau n° VIII: Variation du tarif de l’impôt de l icence par catégorie
C.U
Toamasina
suburbain CR
Foulpointe
Ampasimbe Antetezambaro Tanandava
1er
catégorie
Ar 200000 Ar 200000 Ar 160000 Ar 200 000 Ar 200 000 Ar 200 000
2ème
catégorie
Ar 100000 Ar100 000 Ar200 000 Ar 100 000 Ar 100 000 Ar 100 000
La plupart des communes ont plutôt tendance à ajuster les ressources aux besoins
de financement car les ressources doivent couvrir les dépenses, ce qui entraîne des différences
de tarif entre les communes.
Suivant le présent code, il sera appliqué une majoration de 50% pour les établissements de
nuit comme night club, dancing et établissement similaire.
Pour ce faire, après avoir vérifié les déclarations fournis par le contribuable, l’agent
liquidateur remplit l’imprimé nommé « titre de liquidation et de recette » à adresser au
budget des collectivités décentralisées.
ii. Le titre de liquidation
Ce titre de liquidation contient le nom et prénoms ou raison sociale du redevable,
la localité d’exploitation, le fokontany et la commune, le NIF attribué par le service du centre
fiscal, le centre fiscal territorialement compétent, le tarif annuel applicable, le montant de la
perception en ariary, les types de catégorie de licence.
Le titre de liquidation est faite en quatre exemplaire dont :
� L’original est destiné au comptable du trésor,
� La copie (a) destinée au redevable pour avis d’émission,
� La copie (b) à transmettre au comptable comme pièce comptable,
� La copie(c) classée au DFU comme archives.
Ce titre de liquidation doit être signé par l’agent liquidateur et doit être visé par le receveur du
centre fiscal.
Après avoir reçu un avis de recouvrement, le contribuable doit régulariser sa situation soit
trimestriellement soit annuellement à compter de la notification à la caisse du receveur fiscal.
Catégorie
Commune
98
b) Le mode de recouvrement de l’impôt de licence
i. Description
Cette opération consiste à recouvrer l’impôt dûment déterminé dans le titre de
liquidation. Le paiement de l’impôt de licence est spontané à la caisse du receveur des impôts.
L’impôt de licence est payable par trimestre et d’avance. Tout mois commencé étant dû en
entier. En revanche, il peut être payé en une seule fois notamment annuellement.
D’après l’article 10.06.63, « les débitants de boissons alcooliques doivent
acquitter directement à la caisse du receveur du centre fiscal des impôts du ressort, l’impôt de
licence de vente dans les délais ci-après :
-Au plus tard le 15ème jour de chaque trimestre, pour les licences de vente existante ;
-Au plus tard le 15ème jour de l’exploitation, pour les nouvelles licences de vente ».
Tableau n° IX : Exemple de la date d’imposition de la nouvelle exploitation de licence
Date d’exploitation de
licence
Date limite de paiement les mois d’impositions dus
Le 24 février 2009 Le 10 mars 2009 A compter du mois de février
- Pour l’impôt de licence de vente :
D’abord, le caissier, après avoir perçu le titre de liquidation remis par le
contribuable, est tenu de faire l’enregistrement des données mentionnées sur le titre de
liquidation afin de faire ressortir les pièces de paiement ou les quittances de paiement. Pour
justifier le paiement, le contribuable doit recevoir auprès de la caisse les pièces justificatives
suivantes :
Le certificat justifiant le paiement + la souche de TL + le récépissé ou quittance de paiement.
Puis, le caissier transmet les pièces de paiements au comptable du receveur fiscal.
Après, le comptable est tenu de fournir des données statistiques à l’aide des pièces de
paiement. Il fait ressortir des situations journalières des recettes, les états de répartition des
recettes perçues notamment au titre des impôts de licence.
Ensuite, le comptable remet les dossiers au receveur fiscal pour obtenir son visa.
Et finalement, après avoir fourni les données statistiques, le comptable est tenu de verser les
recettes mensuelles au compte de trésor qui gère le compte des organismes publics et
99
transmettre le bordereau de transfert de recette mensuelle au comptable du trésor qui, à son
tour, comptabilise les recettes recouvrées.
- Pour l’impôt de licence foraine :
L’impôt de licence foraine doit être payé au régisseur de recette de la commune
avant l’exploitation du commerce à raison d’Ar 5000 par jour sans excéder les délais de 72
heures.
Pour mieux comprendre la description de la perception de l’impôt de licence, nous allons
présenter le schéma suivant :
ii. Représentation schématique de la procédure de recouvrement de
l’impôt de licence
Figure n° X : schéma de la procédure de recouvrement de l’impôt de
licence
Telle est donc en quelques mots, la procédure administrative du recouvrement de l’impôt de
licence, nous allons procéder au diagnostic des problèmes de recouvrement de l’impôt.
Dépôt de la déclaration
Etablissement du TL par l’agent
liquidateur
Visa du TL par le receveur
Opération de saisie faite par les
caissiers
Remise des pièces de Paiement au
contribuable
Transmission des pièces de
paiement au receveur
Classement des documents
comptables au DFU.
Transmission des documents
comptables au trésor public
100
§3 Diagnostic des problèmes de recouvrement de l’impôt de licence
A. Présentation de diagramme cause à effet
Le diagramme ISHIKAWA conçu par le professeur Ichikawa permet de classer
les problèmes par catégories qui peuvent être d’origine milieu (condition de travail), matériel
(équipement utilisé), main d’œuvre (le potentiel des agents fiscaux) et méthode (la méthode
de travail, l’organisation, les consignes...) suivant le cas »29.
Figure n° X I: Diagramme Ishikawa
Légende :
L’évasion fiscale est définie comme une manœuvre frauduleuse (défaut de
déclaration ou la pratique de secteur informel, fausse déclaration et le défaut de
recouvrement).
29 Cours de gestion administrative 2 années, ISPG Toamasina (Institut Supérieur Professionnel de Gestion).
: L’effet résultant du diagnostic
: Les catégories des problèmes
: Les causes du dysfonctionnement
Matériel Milieu
Méthode Main d’œuvre
Application du Système déclaratif
Manque de moyen pour
le contrôle fiscal
Rien à signaler
(milieu ambiant
favorable au
travail)
Manque de
personne
chargé de
contrôle
Evasion
fiscale
La lourdeur de la
procédure
administrative de
recouvrement
101
Comment se présente alors l’évasion fiscale à l’égard de recouvrement de
l’impôt au sein du centre fiscal de Toamasina?
B. Description de l’Evasion fiscale
a) Défaut de déclaration
On entend par « secteur informel », l’ensemble des activités qui n’obéissent pas
aux règles établies par l’Etat. C’est donc une économie souterraine ou une économie non
enregistrée.
Dans ce cas, il existe des redevables qui font des activités informelles ou des
clandestins qui sont ceux qui ne veulent pas déclarer leur existence en vu d’échapper à
l’impôt. Sur ce, il se peut que les gens n’ont pas encore obtenu une autorisation du fait de la
méconnaissance des procédures administratives fiscales et ils ont besoin d’aide pour leur
expliquer ce qu’ils doivent faire. Mais, il y a aussi ceux qui veulent consciemment faire des
évasions fiscales car l’impôt leur paraît comme une lourde charge qui pourrait même mettre
en péril leur activité.
b) Fausse déclaration
La fausse déclaration peut être définie comme les omissions à la déclaration. Tout
débitant titulaire d’une licence doit tenir un registre « annexe 32 » pour le suivi des
opérations journalières des entrées et des sorties d’alcools ou produits alcooliques destinés à
la vente en vue d’en déterminer soit :
- L’Impôt Synthétique sur les boissons alcooliques pour le CA inférieur à
Ar 200 000 000,
- Le TVA pour le CA supérieur ou égal à Ar 200 000 000.
Dans ce cas, il se peut que les contribuables aient déposé leur déclaration à temps
mais commis des omissions c’est dire que la déclaration comporte des insuffisances de
données ou des erreurs. C’est donc, des manœuvres frauduleuses visant à diminuer les impôts
dus.
Dans ce cas, les contribuables cherchent à brouiller les pistes c'est-à-dire à cacher
ou masquer la réalité par :
� La présentation des fausses factures pour diminuer les charges afin de minimiser les
chiffres d’affaires réalisés,
102
� La tenue des comptabilités falsifiées : les comptabilités tenues ne sont pas
proportionnelle à la réalité de l’opération effectuée,
� La détention ou la vente des boissons alcoolisées par distillation ou par fermentation
d’origine frauduleuse,
� Défaut d’inscription sur les registres prescrits,
� Refus de présenter les mêmes registres aux agents des impôts,
� Vente des mêmes produits dans les locaux autres que ceux affectés à la vente et non
déclarés,
� Infractions en matière d’autorisation de vente des produits alcoolisés, c'est-à-dire ils
vendent des produits non affectés à l’autorisation accordée.
En fait, cela dépend de la mentalité du contribuable et on devrait faire la distinction entre les
contribuables honnêtes et les contribuables malhonnêtes.
i. Les contribuables honnêtes
Les contribuables honnêtes sont ceux qui ne sont pas conscients de l’irrégularité qu’ils ont
commise. Dans ce cas, ils n’ont pas voulu tricher mais seulement, ils se sont trompés car « nul
n’est infaillible ». Ces contribuables honnêtes acceptent facilement de régulariser leur
situation une fois qu’ils ont reçu de notification de demande d’éclaircissement ou de
justification des irrégularités constatées par les agents fiscaux car ils sont de bonne foi.
ii. Les contribuables malhonnêtes
Contrairement à ces derniers, les contribuables malhonnêtes sont ceux qui sont de
mauvaise foi c'est-à-dire ceux qui sont pleinement conscients de l’irrégularité commise. Ils
font semblant d’accomplir régulièrement leur devoir fiscal.
c) Défaut de recouvrement de l’impôt
Dans ce cas, les contribuables ont souscrit des déclarations mais n’ont pas payé
leurs impôts ou qu’ils ne les aient payés qu’en retard.
Il existe des raisons pour lesquelles les contribuables refusent de payer leurs
impôts dont:
i. l’impossibilité de payer l’impôt
Il se peut que le contribuable se trouve défaillant pour des raisons suivantes :
� Difficulté financière,
103
� Faillite,
� Perte de marché.
Dans ce cas, Les contribuables ont le droit de solliciter une réclamation gracieuse
auprès de l’administration fiscale visant à demander un octroi de délai de paiement ou un
dégrèvement d’impôt. Mais, ils doivent bien invoquer clairement des motifs concrets par
lesquels ils sont dans l’impossibilité de payer. C’est l’administration seule qui a la
compétence pour accepter ou pour refuser les mesures sollicitées.
ii. Contentieux d’impôt
Le contribuable suspend le paiement de l’impôt dans le cas où il a constaté des
irrégularités en recevant l’avis de recouvrement. Il dispose alors d’un recours en contentieux
pour demander réparation. Il lui suffit donc, pour cela d’adresser à l’administration fiscale une
lettre exposant sommairement les moyens invoqués c'est-à-dire les justifications, en y joignant
une copie de l’avis de recouvrement ; il faudra démontrer que la méthode utilisée par
l’administration est erronée ou que les résultats auxquels elle a abouti sont exagérés. Si
l’administration est favorable à cette demande, la taxation est annulée d’office, mais dans le
cas contraire, l’administration peut procéder à un recouvrement forcé qui pourrait aboutir à un
recours au tribunal en cas de contestation de paiement c'est-à-dire si la phase administrative
s’est traduite par une décision de rejet (pas de solution à l’amiable), c’est à ce moment là
qu’on fait recours au tribunal compétent.
iii. Paiement tardif des impôts
C’est le cas où le contribuable a déposé ses déclarations, mais il a payé ses impôts
en retard (paiement partiel des impôts). Parfois, les contribuables restent silencieux et
laissent expirer la date légale de paiement de l’impôt. Ils ne veulent payer leur impôt qu’après
une procédure de mise en recouvrement forcé menée par l’administration fiscale.
Tel est donc en quelques mots les problèmes de recouvrement de l’impôt de
licence. Ces problèmes paraissent inévitable c’est la raison pour laquelle certains en viennent
à conclure qu’il est impossible de doter des bon impôts locaux surtout dans le pays en voie de
développement.
Par ailleurs, le diagnostic « cause à effet » inclut la thérapeutique. Il doit aboutir à
des prescriptions des initiatives qui consistent à résoudre les problèmes constatés.
104
Chapitre III : Les recommandations
Comme les recettes fiscales constituent les principales ressources financières de
l’Etat, une amélioration de la qualité du service fiscal et les conditions de travail conduisent à
l’augmentation des recettes fiscales.
Section I: Amélioration de la qualité du service fiscal
§1 Augmenter le nombre du personnel chargé de contrôle
A. Description de problème
Il s’agit plus précisément de problème de dotation en personnel. Comme les agents
liquidateurs sont encombrés par le suivi de procédure administrative de la technique fiscale
c'est-à-dire la vérification des circulations des dossiers sur pièce, ils n’ont pas assez de temps
pour la vérification sur place. Par conséquent, les informations recueillies sur la déclaration
ne sont pas fiables.
La recherche des informations utiles pour la prise de décision peut se faire dans
deux directions : à l’intérieur même de l’entreprise et à l’extérieur de l’entreprise. Les
contribuables risquent de produire des fausses déclarations du fait de l’application du système
déclaratif alors que les agents fiscaux se contentent de confronter les pièces fournies par les
contribuables pour ne pas retarder la liquidation.
Le principe de base pour la recherche des informations est le suivant : on collecte
en priorité les données existantes ; si elles sont insuffisantes, on peut envisager de réaliser une
recherche spécifique directement sur le terrain.
Débordé par ses attributions, le responsable n’a plus le courage de s’immiscer dans
une vérification pertinente de la réalité des opérations effectuées. Or, les contribuables
cherchent à échapper aux impôts (présence des évasions fiscales ou défaut de déclaration).
B. Recommandation
-Il faut veiller au programme de recrutement permanent des contrôleurs fiscaux
pour étoffer le personnel.
Il revient donc aux contrôleurs de parvenir à débusquer la réalité sur terrain
derrière « les habillages trompeurs » : d’habitude, les contribuables intellectuels maîtrisant
les règles des comptabilités et le droit fiscal risquent de commettre ces manœuvres
frauduleuses, c’est, donc, l’abus de droit car ils sont conscients de l’irrégularité commise en
105
matière du droit fiscal. Il est vrai qu’il faut être malin dans la vie mais il y a ceux qui
exagèrent, comme on connaît le proverbe : « à malin, malin et demi »30, dans ce cas, il n’est
pas interdit d’être malin, à condition de ne pas trop faire le malin.
-Pour parvenir à débusquer la réalité sur terrain, il faut mener un processus de
collaboration ensemble.
§2 Renforcer la collaboration entre le personnel
A. Description de problème
L’un des blocages de fonctionnement du service fiscal est la contradiction entre les
intérêts individuels avec l’intérêt général qui est le bon recouvrement de la recette fiscale
pour augmenter les ressources financières des organismes publics (l’Etat et les CTD).
Chaque individu n’a pas toujours le même intérêt pour le travail : il y a ceux qui travaillent
avec zèle pour atteindre l’objectif visé à la fin de l’année, il y a ceux qui travaillent pour
satisfaire ses besoins personnels.
B. Recommandation
-Le personnel (les agents fiscaux) doit avoir un esprit d’équipe, c’est à dire
former une cohésion de groupe afin de pouvoir s’entraider dans les différentes tâches. La
cohésion du groupe renforce les compétences de chacun. Pour assurer la vérification sur
place, il faut avoir certaines compétences et expériences ainsi que de la persévérance pour
parvenir à détecter la réalité et donc de diminuer la pratique des fraudes fiscales qui entrave la
recette fiscale proprement dite.
- Pour pouvoir assurer une cohésion du groupe, il faut motiver le personnel.
§3 Intégrer la motivation de personnel
A. Description de problème
« Comme le précise C. Vermot-Gaud, une prise de conscience s’est opérée : le
salarié ne désire plus avoir, il veut également être, c’est-à-dire être reconnu en tant qu’un
individu agissant et pensant(…). Les salariés d’aujourd’hui ne veulent pas uniquement
travailler : ils veulent un travail promoteur et responsable, et souhaitent être placés devant
30 M.COZIAN, Précis de Fiscalité des Entreprises 2001-2002, Théorie de l’abus de droit, page 701.
106
des exigences de plus en plus importantes, pouvoir résoudre eux-mêmes les problèmes qui
se posent à eux et surtout exercer un certain contrôle professionnelle »31.
Le manque de motivation entraîne un malaise au travail et une tentative de
corruption. Selon Elton MAYO « la motivation des employés n’est pas liée à des primes ou
des salaires attractifs ; mais plus des considérations psychologiques et sociales. Le
sentiment d’être apprécié, considéré joue un rôle déterminant... »32
En effet, les agents ne sont pas impliqués aux décisions prises par les autorités
supérieures notamment aux dispositions légales concernant le suivi des infractions aux impôts
et l’application des sanctions correspondantes. Ils travaillent par routine c'est-à-dire ils ne
font qu’exécuter l’ordre sans pouvoir apporter des initiatives. Le processus de délégation de
pouvoir n’est pas bien appliqué en tant qu’une organisation décentralisée. Il faut toujours
attendre les décisions du pouvoir central pour pouvoir agir. Ce qui diminue la qualité du
service fiscal en matière de contrôle fiscal.
La démotivation des salariés est due au blocage des carrières. Ce qui implique le
désintérêt au travail et donc provoque des conflits entre les salariés.
B. Recommandation
-il faut intégrer les objectifs individuels aux objectifs collectifs pour que chaque
individu ait des intérêts pour le travail.
Les attentes à l’égard du travail se sont transformées. Des motivations plus
psychologiques et plus personnalisées se manifestent aujourd’hui. Les nouvelles aspirations
du personnel sont plus qualitatives.
31 J.M PLAT et L. MOREAU, ECONOMIE D‘ENTREPRISE, page 394.
32 Cours de management, 3
ème année, Université de Toamasina
107
Figure n° XII : schéma des nouvelles aspirations du personnel
- Mener « un mécanisme d’incitation »33 : c’est un dispositif intégré dans le
système de contrôle pour assurer une convergence des actions locales avec l’intérêt au niveau
global ; Ce qui nécessite une coordination c’est- à-dire faire impliquer chaque individu à
l’objectif de performance visé.
Tableau n° XI : les coordinations nécessaires pour un mécanisme d’incitation
Coordination verticale Coordination horizontale
Amélioration de communication entre les
différents niveaux hiérarchiques : il est
indispensable de détendre l’atmosphère entre le
salarié et son supérieur par le biais de la diffusion
des informations générales à tous les salariés,
négociations.
Amélioration des communications entre les
individus de même niveau hiérarchique pour
avoir des compétences polyvalentes. Ce qui
donne accès à une promotion interne : gravir
les échelons supérieurs par rapport aux
expériences requises.
33 Cours de contrôle de Gestion, 4
èmeannée,Université de Toamasina.
Nouvelles aspirations
du personnel
Droit la parole Recherche du dialogue, des communications
Participation à certaines décisions
Plus de responsabilités et de liberté dans
l’organisation et l’exécution du travail
Organisation plus souple des horaires
Conditions matérielles de travail plus confortables
108
§4 Augmentation de moyen pour le contrôle fiscal
A. Description des problèmes
Les agents souffrent du manque de moyen pour le contrôle fiscal. Le contrôle
fiscal est l’un des moyens primordiaux pour détecter les fraudes fiscales et l’évasion fiscale.
L’administration fiscale doit chercher des moyens pour réduire ces manœuvres frauduleuses
afin d’augmenter les recettes fiscales.
- Concernant la vérification sur place, l’administration fiscale souffre du
manque de matériel comme l’ordinateur pour l’informatisation des
données. Normalement, chaque individu doit avoir son propre
ordinateur pour accélérer l’enregistrement au lieu de se contenter d’un
matériel commun qui traîne le travail.
- Concernant la vérification sur place ou la descente sur terrain : les
allocations en équipement pour le déplacement paraissent insuffisantes.
Or, ceux –ci sont indispensables pour faciliter le travail. Ce qui
décourage les agents à se déplacer.
B. Recommandation
Pour favoriser le contrôle fiscal :
- il faudrait améliorer la gestion de DFU et le suivi des actions en
recouvrement ;
- Il est indispensable d’allouer des moyens de transport aux agents
fiscaux chargés de contrôle pour les encourager à descendre sur terrain
car la véracité et la fiabilité des informations fournie par les
contribuables dépendent de la compatibilité des tâches entre la
vérification sur place et la vérification sur pièce ;
- il est souhaitable de renforcer la communication externe. Pour cela, il
est primordial d’établir un réseau de relation privilégiée avec les
contribuables :
Il s’agit de l’amélioration de pouvoir de négociation entre l’administration fiscale
et les contribuables. L’administration fiscale devrait avoir l’intention de comprendre les
situations des contribuables et devrait satisfaire leur demande.
109
Par exemple
En cas d’impossibilité de payer ou de difficultés financières, il faut leur
accorder de recours gracieux au lieu d’alourdir leur charge par les pénalités fiscales. La
sensibilisation consiste à faire convaincre les contribuables à vouloir s’acquitter de leurs
obligations, à leur faire impliquer que « payer ses impôts, c’est un devoir, une honorables
obligation ». L’administration fiscale devrait, donc être flexible à l’égard de contribuables
pour leur encourager à s’acquitter de leurs obligations tout en essayant de comprendre leurs
attentes.
Le fait de tenir une relation privilégiée avec les contribuables permet de recueillir
des informations comptables résultant des opérations réelles émanant soit des fournisseurs
des contribuables soit des contribuables eux-mêmes. Ce travail de recherche doit
normalement accompagner des spécialistes comme l’audit comptable pour détecter les
erreurs. Cette action pourrait diminuer l’existence de secteur informel.
Section II : Amélioration de la condition de travail
Le milieu peut être l’une des causes de blocage de bon fonctionnement du travail.
Les facteurs d’environnements peuvent être générateurs de stress (chaleur, poussière,
luminosité, emplacement du bureau…).
§1 La Réorganisation de l’administration fiscale
L’administration fiscale a adopté un système « back office et front office » qui
implique :
� une séparation de responsabilité entre les agents de fiscalité,
� un travail à la chaîne plus rapide et efficace,
� un autocontrôle systématique,
� une diminution probable de la corruption et donc une augmentation de la recette
fiscale.
§2 Le réaménagement du bureau
Ce qui implique :
� La réhabilitation des bureaux,
� L’innovation des matériels,
� Un nombre suffisant et attitude professionnelle du personnel.
110
Pour mieux renforcer la qualité recueillie concernant le milieu de travail, nous
avons apporté quelques consignes jugées indispensables.
Trois éléments doivent être étudiés pour favoriser le réaménagement du poste de
travail à savoir l’aération, l’éclairage et le niveau sonore34 :
L’aération
L’aération consiste à privilégier l’aération naturelle, mais on peut conditionner
l’air par la climatisation en vu d’éliminer les poussières et d’assurer le bon niveau de
l’humidité de l’air.
L’éclairage
� Un bon éclairage adapté à l’activité est un facteur de confort et diminue la fatigue car
on sait très bien que les attributions du service des impôts ne sont pas du tout faciles.
Donc, il faut éviter les zones d’ombrages ou d’éblouissement.
� La couleur est une action psychophysiologique qui a un reflet sur le niveau
d’éclairage, donc il faut bien choisir la couleur qui conviendra le mieux au bureau.
� Il est, aussi indispensable de décorer le bureau. Il faut savoir décorer le bureau et le
modifier périodiquement car cela a aussi une action psychophysiologique.
Le niveau sonore
Le bruit peut perturber la concentration et provoque une fatigue nerveuse qui pourrait
diminuer également l’efficacité de service rendu. Ainsi, pour mieux éliminer les bruits, il faut
choisir le matériel bien adapté et entretenu (meuble et matériel confortable) ; le matériel doit
être en parfait état de fonctionnement pour faciliter le travail.
34 Cours de Gestion administrative 2ème année, ISPG Toamasina.
111
CONCLUSION
Le souci de mieux expliquer notre thème portant sur « l’impact de la reforme
fiscale sur les produits des impôts locaux, en particulier l’impôt de licence, pour le
financement du budget communal », nous incite à apporter quelques détails sur : la notion de
la fiscalité, la notion de la politique de décentralisation, la notion sur la commune et leur
budget ainsi que la généralité sur la reforme fiscale depuis la mise en vigueur de la loi de
finance 2008.
La loi de décentralisation prévoit quelques compensations des transferts qui
consistent à mettre à la disposition des collectivités locales des ressources financières
nécessaires à l’exercice normal de ces compétences. Cette opération financière s’est
effectuée de la manière suivante :
● le transfert de ressources fiscales,
● le transfert des moyens financiers directs comme les subventions de l’Etat.
Dans le but de vouloir contribuer au financement du budget de l’Etat à la politique
nationale de développement de notre pays, le DGI (le Direction Générale des Impôts) a mis en
œuvre des reformes fiscales. Ces dernières portent sur l’allègement fiscal justifié par la
réduction de nombre des impôts et la réduction des taux des impôts ; la simplification des
impôts par l’IS qui est un impôt unique représentatif et libératoire de l’IR et les taxes sur les
chiffres d’affaires ; ainsi que les reformes des régimes de l’imposition des impôts. L’idée de
la réduction fiscale est venue pour réduire la pratique des activités informelles ou l’évasion
fiscale qui entravent les recettes fiscales.
En fin de compte, la faible part des produits des impôts locaux est liée, non
seulement, à la mauvaise foi des contribuables, mais aussi liée à un certain dysfonctionnement
au niveau du service fiscal à savoir:
- le Manque de personnel chargé de contrôle,
- le Manque de collaboration entre le personnel,
- le manque de motivation de personnel,
- Le manque de moyen pour le contrôle fiscal.
Par ailleurs, le diagnostic inclut la thérapeutique. Après avoir détecté les
problèmes, nous avons pu avancer des recommandations jugées indispensables qui pourraient
112
améliorer les recettes fiscales afin de pouvoir contribuer au financement du budget de l’Etat et
de faire participer les collectivités territoriales décentralisés à l’atteinte des objectifs de
développement de notre pays.
Faut-il, alors, se contenter des subventions de l’Etat ou de doter des collectivités
territoriales de la fiscalité aussi moderne que celle de l’Etat ?
113
ANNEXESANNEXESANNEXESANNEXES
114
Annexe I
Bordereau de transfert des recettes mensuelles par catégorie du
BUDGET DES COLLECTIVITTES TERRITORIALES DECENTRALISEES
Rubrique : 1821122- compte de liaison à l’initiative du receveur des régies financières- recette
N° MOIS GESTION
02-2009 Fevr-09 2009
Bureau de recette :
Mission :
Indicateur d’objectif :
Catégorie :
Activité :
TP de rattachement :
compte Libellé montant TOTAL ANTERIEUR DEPUIS le 1er
JANVIER
7023 Impôt synthétique
7161 Taxe annuelle sur les téléviseurs
7252 Taxe annuelle sur les appareils automatiques
7910 Autres impôts, droits et taxes au profil des collectivités
TOTAL
TOTAL CUMULE DE L’ANNEE
115
Annexe II
MINISTERS DE FINANCES ET DU BUDGET SECRETARIAT GENERAL
DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
DIRECTION REGIONAL DES IMPOTS
CENTRE FISCAL TOAMASINA *************
ETAT DES RECETTES
Effectuées au profit des collectivités décentralisées Pendant le mois de FEVRIER 2009
DESIGNATION DE LA TAXE
MOTANT
IMPOT SYNTHETIQUE IMPOT DE LICENCE FORAINE TAXE ANNUELLE SUR LES TELEVISEUR TAXE SUR LES APPAREILS AUTOMATIQUE IMPOT DE LICENCE SUR VENTES DE B. ALC.
TOTAL
Arrêté le présent état à la sommes : TOAMASINA, le
116
Annexe III
117
Annexe IV
REPUBLIQUE DE MADAGASCAR
TITRE DE LIQUIDATION ET DE RECETTE
DIRECTION LICENCE PRONVINCIALE DES IMPOT
Centre
de liquidation et de Recouvrement
CENTRE FISCAL d
A adresser (*)
Exercice--- Numéro Date d’émission
BUDGET DES COLLECTIVITES DECENTRALISEES
Nom et prénom ou raison sociale du redevable………………………………………………...
Localité d’exploitation……………………………..fokontany de………………………………..
Commune d……………………. district de……………………………
Numéro d’indentification
(Attribué par le service du centre fiscal)
Est invitée à verser dans la caisse du receveur du CENTRE FISCAL d ………………………
Dans un délais de vingt jours ou immédiat,(1) le montant de l’impôt ci –après :
NS – contr. Ind. N° 29-IN 2006-1960-06
Licences de vente de boissons alcooliques Cadre réserve au receveur
Catégorie Classe licence
Pourcentage attribué aux
bud. des collective.
Taux annuel
Trimestre à
Percevoir
Somme à versé
Montant De la perception Ar
Réf : Code de impôts Art .10-06
Licences foraines Groupe boisson Alcoolique A vendre
Budget communal
Nombre De période De 12 heures
Taux Somme à verser
100/100 Quittance S’élèvent à (en chiffres)… .Ar ………
(en lettres) …………………………………………………Ar
numéro Date
L’angent liquidateur Le receveur Du centre fiscal
(1) rayer les mentions inutiles.
(*) Original: au comptable du trésor
Copie (a) : au redevable pour avis d’émission
Copie (b) : pièce comptable
Copie (c) : souche – archives.
Ca
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MINISTERE DES FINANCES ET DU BUDJET SECRETARIAT GENERAL
DIRECTION GENERALE DES IMPÖTS SITUATION FISCALE DIRECTION REGIONALE DES IMPOTS CENTRE FISCAL TOAMASINA
N°,,,,,,,,,,,MFB/SG/DGI/DP/A/CF/01/ NOM OU RAISON SOCIALE,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, USAGE CIN ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,du ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,à ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,NIF,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,stat,,,,,,,,,,,,,,,,,
PROFESSION,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, Adresse,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,lieu d'exercice,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,
TAXE IFPB IFPB IMPOT IMPOT ANNEE REFERENCES IR ACOMPTES PROFESSION IFT IFT IRSA TST/TVA DE SYNTHETIQUE
NELLE CU CU LICENCE
Article Rôle
2007 Montant
Mise en rec
N°Quinttance Date Quinttance Article Rôle
2008 Montant Mise en rec
N°Quinttance
Date Quinttance
Article
Rôle 2009 Montant
Mise en rec N°Quinttance
Date Quinttance Le TRESORIER PRINCIPAL soussigné, A TOAMASINA, le
certifie que le sus-nommé a aquitté les taxes professionnelles indiqués ci-dessus Le Chef de Centre Fiscal
11
8
An
ne
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An
ne
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I
1
19
TABLEAU DES TAUX ANNUELS DES IMPOTS DE LICENCE
120
BIBLIOGRAPHIEBIBLIOGRAPHIEBIBLIOGRAPHIEBIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGE GENERAUX
� AUBY Jean-Bernard et AUBY Jean-François, Droit des collectivités locales, Presses
Universitaires de France, 1990, 303 pages.
� COZIAN Maurice, Précis de Fiscalité des Entreprises, 25ème édition, 2001-2002, 799 pages.
� DISLE Emmanuel et SARAF Jacques, Fiscalité appliqué Tome 1, 10ème édition ,1998-1999 à
jour au 1er Avril 1998, 349 pages.
� FAYOLLE Gérard, La vie quotidienne des Elues locaux sous la Vème République.
� PLAT Jean-Max et MOREAU Léopold, ECONOMIE D’ENTREPRISE tome 1,
Enseignement Supérieur, BTS 1er Année, édition Bertrand-Lacoste, Paris, 1989, 447 pages.
� RICHARD Pierre et COTTEN Michel, Les Communes Françaises d’aujourd’hui, Presses
Universitaires de France, 1er édition, 1983, 127 pages.
� SAGE Eugène, Les problèmes fiscaux de l’Entreprise, édition économie et humanisme, les
éditions ouvrières, Paris, 1974, 255 pages.
� VITRY Daniel, Fiscalité directe dans la croissance de l’entreprise, presse universitaire de
France, 1er édition, 1976, 195 pages.
II. Mémoires de Maîtrise
� BESOA Noela, Mémoire de Maîtrise Es Science de Gestion, « Les impacts Economiques
de la Reforme Fiscale Malgache », session 2008, 120 pages.
� DAMALY Jean Emilien, Mémoire de Maîtrise Es Science de Gestion, « Projet
d’implantation d’une unité de collecte et de transformation de Lait Dans la Région DIANA »,
Novembre 2009, 130 pages.
� RAZANABELO Judith Elisa, Mémoire de Maîtrise Es Science de Gestion, « les impacts de
l’Impôt Synthétique sur le budget des Collectivités Territoriales Décentralisés (cas de la Région
Analanjirofo) », session 2008, 130 pages.
� KALAKA Félinio Robson, Mémoire de Maîtrise Es Science de Gestion, « apport à l’étude
d’amélioration du contrôle interne d’une entreprise », session 2009, 88 pages.
121
III. Autres ouvrages
� Code Général des Impôts, loi de finances 2006, 2008 et 2009.
� cours suivis auprès de l’Université de Toamasina.
� www.google.fr
� www.impot.mg
122
LISTE DES TABLEAUX, LISTE DES TABLEAUX, LISTE DES TABLEAUX, LISTE DES TABLEAUX, FIGURESFIGURESFIGURESFIGURES ET ANNEXESET ANNEXESET ANNEXESET ANNEXES
Liste des tableaux
Tableau n° I : Distinction entre l’impôt direct et l’impôt indirect ........................................... 19
Tableau n° II : Les principales distinctions du droit fiscal malgache ...................................... 22
Tableau n° III : La structure Générale du budget de la commune ........................................... 66
Tableau n° IV : Répartition des recettes fiscales aux collectivités territoriales décentralisées 77
Tableau n° V : Les catégories de licence ................................................................................. 78
Tableau n° VI : Les recettes fiscales du budget de l’Etat (montant en Ariary) ........................ 80
Tableau n° VII : Les recettes fiscales du budget des CTD (montant en Ariary) ..................... 82
Tableau n° VIII : Variation du tarif de l’impôt de licence par catégorie ................................. 97
Tableau n° IX : Exemple de la date d’imposition de la nouvelle exploitation de licence ...... 98
Tableau n° X : Schéma de la procédure de recouvrement de l’impôt de licence .................... 99
Tableau n° XI : Les coordinations nécessaires pour un mécanisme d’incitation ................... 107
Liste des figures
Figure n° I : La hiérarchie de pouvoir au sein de la DGI ....................................................................... 27
Figure n° II : Organigramme générale de l’administration fiscale ........................................................ 28
Figure n° III : Organigramme du Centre fiscal ........................................................................ 33
Figure IV : Notion du champ d’application ............................................................................. 37
Figure n° V : Schéma de la procédure de la taxation d’office ................................................. 45
Figure n° VI : Représentation graphique des recettes fiscales du budget
de l’Etat de 2007 en 2008 ......................................................................................................... 81
Figure n° VII : Représentation graphique de pourcentage des recettes fiscales
(Cas de la commune urbaine de Tamatave) ............................................................................ 83
Figure n° VIII : Evolution de l’impôt de licence ..................................................................... 84
Figure IX : Schéma de l’instruction de demande d’octroi de licence ...................................... 91
123
Figure n° X : Schéma de la procédure de recouvrement de l’impôt de licence ....................... 99
Figure n° X I: Diagramme Ishikawa ...................................................................................... 100
Figure n° XII: Nouvelle aspiration du personnel .................................................................. 107
Liste des annexes
Annexe I : Bordereau de transfert des recettes mensuelles par catégorie ............................. 114
Annexe II : Etat des recettes .................................................................................................. 115
Annexe III : Situation de recette journalière ......................................................................... 116
Annexe IV : Titre de liquidation ........................................................................................... 117
Annexe V : Situation fiscale .................................................................................................. 118
Annexe VI : Tableau des taux annuels des Impôts de Licence ............................................. 119
124
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE .............................................................................................................................. 2
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. 3
GLOSSAIRE .............................................................................................................................. 4
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES .................................................. 5
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 7
Première partie : LA GENERALITE SUR LA FISCALITE MALGACHE ................ 9
Chapitre I : Notion fondamentale des impôts .......................................................................... 11
Section I: la notion du système fiscal malgache ........................................................ 11
§1 la structure fiscal............................................................................................... 11
A. Les caractéristiques de l’impôt .................................................................... 11
a) Impôt : un prélèvement obligatoire, à titre définitif et sans
Contrepartie ............................................................................................. 11
i. Impôt, un prélèvement obligatoire ......................................................... 12
ii.Impôt, un prélèvement à titre définitif .................................................... 12
iii.Impôt, un prélèvement sans contre partie .............................................. 12
b) Impôt : un prélèvement pour l’intérêt général ......................................... 13
i. Fonction financière ................................................................................ 13
ii.Fonction sociale....................................................................................... 13
iii.Fonction économique .............................................................................. 14
B. Les classifications de l’impôt ....................................................................... 14
a) La classification juridique de l’impôt ...................................................... 14
i.Les impôts de l’Etat ................................................................................. 14
ii.Les impôts locaux.................................................................................... 15
b) La classification économique .................................................................. 15
i. A l’imposition du revenu ........................................................................ 15
ii.A l’imposition de la dépense ................................................................... 17
iii.A l’imposition sur le capital .................................................................... 19
c) La classification administrative .............................................................. 19
§2 Les principales sources du droit fiscal .............................................................. 22
A. Les principales distinctions du droit fiscal malgache .................................. 22
a) Les conventions internationales .............................................................. 22
b) La Loi ................................................................................................... 23
125
i.Les Lois de finances .................................................................................... 23
ii.Les dispositions fiscales (le Code Général des Impôts) ............................. 24
c) Les règlements ......................................................................................... 25
d) La jurisprudence ......................................................................................... 25
B. Les caractères du droit fiscal malgache ........................................................... 26
§3 L’administration fiscale ....................................................................................... 26
A. L’organisation Générale de l’administration fiscale ........................................ 26
a) Organigramme Générale de l’Administration fiscale ................................. 28
b) Les attributions afférentes dans chaque Direction
de l’administration fiscale ............................................................................... 30
i.La Direction des études et de la législation fiscale ..................................... 30
ii.La direction du contrôle fiscale et du contentieux ...................................... 30
iii.La Direction de la coordination des opérations ........................................... 31
iv.La Direction régionale des impôts .............................................................. 31
v.Direction des Grandes Entreprises .............................................................. 32
B. Organisation du centre fiscal ........................................................................... 32
a) les anciennes organisations de l’Administration fiscal ............................... 32
i.Le service des contributions directes .......................................................... 32
ii.Le service des contributions indirectes ....................................................... 33
iii.Le service des enregistrements et timbres ................................................... 33
b) organisation actuelle du centre fiscal .......................................................... 33
i.les principaux services du centre fiscal ....................................................... 34
ii.Les différentes divisions au sein du service back office ............................. 35
Section II : Les techniques fiscales malgaches ............................................................ 37
§1 les principales opérations fiscales ........................................................................ 37
A. L’assiette ....................................................................................................... 37
a) Définition du champ d’application .............................................................. 37
b) l’assiette ou la détermination de la base imposable .................................... 38
B. La liquidation ................................................................................................... 39
a) L’application d’un taux .............................................................................. 39
i. Taux Fixe .................................................................................................... 39
ii.Taux Progressif ........................................................................................... 39
iii.Méthode forfaitaire ..................................................................................... 40
C. Le recouvrement de l’impôt ............................................................................ 40
126
§2 Classification des dossiers aux « DFU » ............................................................. 41
A. Principes de classement du DFU ..................................................................... 41
a) Méthode de classement de DFU .................................................................. 41
b) Méthode de subdivision de DFU ................................................................ 41
c) Méthode de l’identification du DFU ........................................................... 42
B. Le but du DFU ................................................................................................. 42
a) Principe de transmission et de mise à jour des DFU ................................... 42
b) Le but de l’application du DFU ................................................................... 42
§3 Les procédures de contrôle fiscal ......................................................................... 43
A. Les contrôles sur pièce et les contrôles sur place............................................. 43
a) Contrôle sur pièce ........................................................................................ 44
i.les demandes d’éclaircissement ou de justification ..................................... 44
ii.Procédure de la taxation d’office ................................................................ 45
b) Contrôle sur place ........................................................................................ 46
i.Le droit de visite .......................................................................................... 46
ii.Procédure de redressement contradictoire .................................................. 46
B. Les procédures de recours contentieux ........................................................... 47
a) Une phase administrative préalable ............................................................. 47
i.Une réclamation conten tieuse .................................................................... 47
ii.Une réclamation gracieuse .......................................................................... 47
b) Une phase juridictionnelle ........................................................................... 48
Chapitre II : Les dispositions relatives aux impôts locaux ................................................. 49
Section I : Les spécificités des impôts locaux ................................................................ 49
§1 Les spécificités de l’impôt de licence .................................................................. 49
A. L’impôt de licence de vente ............................................................................. 49
a) Définition .................................................................................................... 49
b) Exonération à l’impôt de licence ................................................................. 49
B. Impôt de licence foraine ................................................................................... 50
C. Régime de la vente des boissons alcooliques .................................................. 50
a) Régime de la Vente d’alcools ...................................................................... 50
b) Régime de la Vente des boissons alcooliques ............................................. 51
i.Les catégories de licence ............................................................................. 51
ii.Les groupes des boissons alcooliques ......................................................... 52
D. Régime de l’imposition de l’impôt de licence ................................................. 52
127
a) Imposition de l’Impôt de licence de vente .................................................. 52
b) Imposition de l’Impôt de licence foraine .................................................... 52
c) Le mode de recouvrement de l’impôt de licence ........................................ 52
§2 Les spécificités de l’impôt synthétique ............................................................... 53
A. Les personnes imposables ............................................................................... 53
B. Le régime de l‘imposition de l’impôt synthétique ........................................... 54
§3 Les spécificités des impôts fonciers .................................................................... 54
A. Impôt Foncier sur Terrain « IFT » .................................................................. 54
B. IFPB ou Impôt Foncier sur la Propriété Bâtie ................................................. 54
C. Le mode de recouvrement ............................................................................... 55
Section II : Les dispositions communes aux impôts ...................................................... 55
§1 L’exécution des opérations des recettes d’une commune ................................... 55
A. La phase administrative .................................................................................. 56
B. La phase comptable ....................................................................................... 56
§2 L’exécution des opérations des dépenses d’une commune .................................. 56
A. La phase administrative .................................................................................. 56
a) L’engagement .............................................................................................. 57
i.L’engagement juridique ............................................................................. 57
ii.L’engagement comptable ........................................................................... 57
b) La liquidation ............................................................................................. 57
c) l’ordonnancement ........................................................................................ 58
d) Le paiement ................................................................................................. 58
B. La phase comptable .......................................................................................... 59
Deuxième partie : ANALYSE DE LA CONTRIBUTION DE LA REFORME FISCALE AU
FINANCEMENT DU BUDGET DES CTD ..................................................................... 60
Chapitre I : Analyse de la reforme fiscale malgache ....................................................... 62
Section I : Notion sur le budget communal .................................................................... 62
§1 Les domaines de compétence d’une commune ................................................... 62
A. les organes de la commune ............................................................................. 62
a) Le conseil municipal ................................................................................... 62
b) Le Maire ...................................................................................................... 63
c) La Municipalité ........................................................................................... 63
B. Les attributions afférentes à la commune ........................................................ 64
128
a) Le Conseil municipal .................................................................................. 64
b) Le Maire ...................................................................................................... 64
§2 La structure du budget communal ........................................................................ 64
A. Définition du budget communal ...................................................................... 64
a) Le budget primitif ........................................................................................ 65
b) Le budget supplémentaire ........................................................................... 66
B. Les différentes sections du budget communal ................................................. 66
a) Présentation d’un tableau montrant la structure générale
du budget d’une commune .......................................................................... 66
b) Quelques exemples des dépenses des communes ...................................... 67
i.Dépenses de fonctionnement ...................................................................... 67
ii.Dépense d’investissement .......................................................................... 67
C. Les principes budgétaires ................................................................................. 67
a) Le principe de spécialité ............................................................................. 67
b) Le principe d’universalité ........................................................................... 68
c) Le principe d’annualité ............................................................................... 68
§3 Notion de la décentralisation ................................................................................ 68
A. Les critères de la décentralisation .................................................................... 68
B. Les étapes de la décentralisation ...................................................................... 69
a) La déconcentration ...................................................................................... 69
b) La délégation de pouvoir ............................................................................ 69
C. La loi de la décentralisation ............................................................................. 69
a) les compensations des transferts ................................................................. 69
i. Le transfert de ressources financières ....................................................... 69
ii. Le transfert des biens ................................................................................ 70
b) les caractères généraux du pouvoir local ..................................................... 70
i. Le principe de l’élection ........................................................................... 70
ii. Le principe de l’autonomie ....................................................................... 70
iii. Le principe de la démocratie locale .......................................................... 70
D. Les principaux problèmes de la décentralisation à Madagascar ...................... 71
a) manque de transfert des moyens financiers ................................................. 72
b) le manque de ressources humaines qualifiées ............................................ 72
c) manque de matériel ..................................................................................... 73
129
Section II : Analyse de la reforme fiscale malgache ................................................ 73
§1 Le but de la reforme fiscale .................................................................................. 73
A. Mettre en œuvre un système fiscal simple, juste et équitable .......................... 73
a) un système fiscal simple .............................................................................. 73
b) un système fiscal juste ................................................................................. 74
c) un système fiscal équitable .......................................................................... 74
B. Assurer une meilleure qualité de service de l’administration fiscale............... 74
a) Lié à l’emplacement de bureau .................................................................. 74
b) Lié à l’innovation des matériels ................................................................. 74
c) lié au nombre suffisant du personnel ........................................................... 74
d) lié aux attitudes professionnelles du personnel ........................................... 75
C. Assurer une relation privilégiée entre les contribuables
et l’administration fiscale ................................................................................. 75
§2 La reforme fiscale ................................................................................................. 75
A. Allègement fiscal ........................................................................................... 75
a) réduction du taux d’impôt ........................................................................... 75
b) La réduction du nombre d’impôt ................................................................ 75
B. Relance de la fiscalité locale ......................................................................... 76
a) La redistribution des recettes fiscales aux collectivités territoriales
décentralisées .............................................................................................. 77
b) La reforme du régime de l’imposition de l’impôt de licence ...................... 77
i. Régime de la vente .................................................................................... 78
ii. Régime de l’imposition ............................................................................. 79
Chapitre II : Analyses des recettes fiscales réalisées par le Centre fiscal de Toamasina
(2007/2008) ..................................................................................................................... 80
Section I : La répartition des recettes fiscales suivant leurs affectations ....................... 80
§1 Les recettes fiscales du budget de l’Etat (montant en Ariary) .............................. 80
A. Représentation graphique des recettes fiscales de 2007 en 2008 ..................... 80
B. Interprétations ............................................................................................. 81
§2 Les recettes fiscales du budget des CTD (montant en Ariary) ........................... 82
A. Représentation graphique des recettes fiscales des CTD ................................. 82
B. Interprétations .................................................................................................. 83
Section II: Etude de la procédure administrative du recouvrement
130
de l’impôt de licence .................................................................................................... 85
§1 Les conditions d’octroi de « licence de vente » et les instructions de
demande d’octroi de licence ................................................................................. 85
A. Les conditions d’octroi de licence de vente ................................................... 85
a) Les procédures d’octroi de « NIF » (numéro d’immatriculation fiscale) ........ 85
i. Le principe ................................................................................................ 85
ii. le but .................................................................................................. 85
iii. les procédures d’octroi de NIF ................................................................. 86
b) Les conditions d’octroi de « licence des vente » des boissons
Alcooliques ................................................................................................. 87
i. Demande manuscrite ................................................................................. 88
ii. capacité juridique du requérant ................................................................. 88
iii. Agencement des locaux à usage de débits de boissons alcooliques ......... 89
iv. Le contingentement du nombre de débits ................................................. 89
v. zone protégée ............................................................................................ 90
B. L’instruction de demande d’octroi ................. 90
a) Schéma de l’instruction de demande d’octroi ............................................ 90
b) La délivrance de la licence de vente ............................................................ 91
i. Caractère de licence .................................................................................. 92
ii. les modifications à l’exploitation de la licence de vente ......................... 93
§2 Procédure de recouvrement de l’impôt de licence ............................................... 94
A. Les obligations des contribuables .................................................................... 94
a) Tenue de registre ......................................................................................... 94
b) Visite et contrôle ...................................................................................... 95
c) Souscription à la déclaration ...................................................................... 95
A. Le recouvrement de l’impôt de licence ............................................................ 96
a) La liquidation ........................................................................................... 96
i. Tableau de variation du tarif de l’impôt de licence par catégorie ............. 97
ii. Le titre de liquidation ............................................................................... 97
131
b) Le recouvrement de l’impôt de licence ....................................................... 98
i. Description de recouvrement de l’impôt de licence ................................. 98
ii. Représentation schématique de la procédure de recouvrement
de l’impôt de licence ................................................................................... 98
§3 Diagnostic des problèmes de recouvrement de l’impôt de licence ...................... 100
A. Présentation de diagramme cause à effet ......................................................... 100
B. Description de l’Evasion fiscale au niveau de recouvrement de l’impôt ......... 101
a) Défaut de déclaration ................................................................................. 101
b) Fausse déclaration .................................................................................... 101
i.Les contribuables honnêtes ......................................................................... 102
ii.Les contribuables malhonnêtes .................................................................. 102
c) Défaut de recouvrement de l’impôt ............................................................. 102
i.l’impossibilité de payer l’impôt .................................................................. 102
ii.Présence de contentieux d’impôt................................................................. 103
iii.Paiement tardive des impôts ........................................................................ 103
Chapitre III: Les recommandations ................................................................................... 104
Section I: Amélioration de la qualité du service fiscal .................................................. 104
§1 Augmenter le nombre du personnel chargé de contrôle ....................................... 104
A. description de problème .................................................................................. 104
B. Recommandation ............................................................................................ 105
§2 Renforcer la collaboration entre le personnel ....................................................... 105
A. description de problème ................................................................................... 105
B. Recommandation ........................................................................................... 105
§3 Intégrer la motivation de personnel ..................................................................... 105
A. Description de problème .................................................................................. 105
B. Recommandation ........................................................................................... 106
§4 Augmentation de moyen pour le contrôle fiscal ................................................... 108
A. Description des problèmes ............................................................................... 108
B. Recommandation ........................................................................................... 108
Section II: Amélioration de la condition de travail ........................................................ 109
§1 La Réorganisation de l’administration fiscale ..................................................... 109
§2 Le réaménagement du bureau ............................................................................... 109
132
CONCLUSION ................................................................................................................ 111
Annexes ....................................................................................................................... 113
Bibliographie .................................................................................................................... 120
Liste des tableaux, figures et annexes .............................................................................. 122