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25 * Parole * juin 2009 * EXPRESSIONS / RENCONTRE RENCONTRE Daniel Malot Champion d’orthographe C’était à Québec, le 25 avril dernier : Daniel Malot remportait le Trophée d’or de la Dictée des Amériques, concours d’orthographe qui rassemble plus de 30 pays. Rencontre avec un Brétignolais amoureux des mots. Les lettres, une passion Brétignolais de naissance, Daniel devient pro- fesseur d’espagnol au collège de Juvisy. « J’ai toujours aimé mon métier de prof, c’était merveilleux de pouvoir transmettre ce que je savais aussi bien aux élèves qu’aux sta- giaires dont j’ai eu la charge », nous confie- t-il. Aujourd’hui à la retraite, il consacre son temps à son amour de la langue et sillonne l’Hexagone au rythme des dictées. En quoi consiste ce trophée ? J’ai été désigné pour participer à la Dictée des Amériques dans la caté- gorie des seniors professionnels en tant que vainqueur de la Dictée de Paris organisée par Jean-Pierre Co- lignon. À Québec, nous étions trois Français et 120 participants. On ne peut être qualifié qu’une fois en France, donc pas question pour moi de manquer cette occasion de rem- porter le titre de Grand champion. C’était formidable, l’ambiance était très chaleureuse, je n’oublierai ja- mais. Ce trophée vient récompenser des années de travail. D’où vous vient cette passion ? J’ai toujours aimé les mots, les mots nobles, les mots bas, les mots d’ici, les mots d’ailleurs. J’aime également la compétition, c’est un plaisir de participer mais aussi de gagner. Nous sommes plusieurs à nous retrouver régulièrement lors des champion- nats. Nous sommes « adversaires », mais d’abord et avant tout des amis. Il y a une saine émulation entre nous, c’est ça qui est merveilleux. On s’en- voie des dictées et on échange sur internet. On discute, on conteste quelquefois, d’autant plus que les dictionnaires ne sont pas toujours d’accord entre eux. C’est surtout ma femme et mon fils qui m’ont entraîné au début. J’ai beau- coup travaillé. Maintenant je suis plus serein. En tout, je fais une dizaine de dictées par an, pour le plaisir. Quels conseils donneriez- vous aux Brétignolais qui souhaiteraient se lancer dans ce type d’aventure ? On a coutume de dire que les jeunes ne savent plus écrire, à cause des textos, mais si vous saviez les erreurs que font les adultes aussi ! Il faut travailler, consulter les diction- naires, les manuels de conjugaison, évidemment lire beaucoup et ne pas s’intéresser qu’à l’orthographe mais aussi au sens des mots. Faire des dictées est un excellent moyen de se mettre à l’épreuve. Et ne ja- mais se décourager. On fait tous des fautes… Il est très rare que le ga- gnant d’un concours fasse 0 faute. Il y a beaucoup de sites de langue et d’orthographe sur internet. Je recommande : http://alafortunedumot.blogs. lavoixdunord.fr de Bruno Dewaele, champion du monde à l’ONU en 1992. Et après, que le meilleur gagne ! Infos : http://www.dicteedesameriques.com http://lecercledor.jimdo.com

interview - Daniel Malot - juin 2009

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Rencontre avec un Brétignolais champion d'orthographe - juin 2009

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* parole * juin 2009 * expReSSIoNS / rEncontrE

rEncontrE

Daniel Malot Champion d’orthographe

C’était à Québec, le 25 avril dernier : Daniel Malot remportait le Trophée d’or de la Dictée des Amériques, concours d’orthographe qui rassemble plus de 30 pays. Rencontre avec un Brétignolais amoureux des mots.

Les lettres, une passion

Brétignolais de naissance, Daniel devient pro-fesseur d’espagnol au collège de Juvisy. « J’ai toujours aimé mon métier de prof, c’était merveilleux de pouvoir transmettre ce que je savais aussi bien aux élèves qu’aux sta-giaires dont j’ai eu la charge », nous confie-t-il. Aujourd’hui à la retraite, il consacre son temps à son amour de la langue et sillonne l’Hexagone au rythme des dictées.

en quoi consiste ce trophée ?

J’ai été désigné pour participer à la Dictée des Amériques dans la caté-gorie des seniors professionnels en tant que vainqueur de la Dictée de Paris organisée par Jean-Pierre Co-lignon. À Québec, nous étions trois Français et 120 participants. On ne peut être qualifié qu’une fois en France, donc pas question pour moi de manquer cette occasion de rem-porter le titre de Grand champion. C’était formidable, l’ambiance était très chaleureuse, je n’oublierai ja-mais. Ce trophée vient récompenser des années de travail.

D’où vous vient cette passion ?

J’ai toujours aimé les mots, les mots nobles, les mots bas, les mots d’ici, les mots d’ailleurs. J’aime également la compétition, c’est un plaisir de participer mais aussi de gagner. Nous

sommes plusieurs à nous retrouver régulièrement lors des champion-nats. Nous sommes « adversaires », mais d’abord et avant tout des amis. Il y a une saine émulation entre nous, c’est ça qui est merveilleux. On s’en-voie des dictées et on échange sur internet. On discute, on conteste quelquefois, d’autant plus que les dictionnaires ne sont pas toujours d’accord entre eux.C’est surtout ma femme et mon fils qui m’ont entraîné au début. J’ai beau-coup travaillé. Maintenant je suis plus serein. En tout, je fais une dizaine de dictées par an, pour le plaisir.

quels conseils donneriez-vous aux Brétignolais qui souhaiteraient se lancer dans ce type d’aventure ?

On a coutume de dire que les jeunes ne savent plus écrire, à cause des textos, mais si vous saviez les

erreurs que font les adultes aussi ! Il faut travailler, consulter les diction-naires, les manuels de conjugaison, évidemment lire beaucoup et ne pas s’intéresser qu’à l’orthographe mais aussi au sens des mots. Faire des dictées est un excellent moyen de se mettre à l’épreuve. Et ne ja-mais se décourager. On fait tous des fautes… Il est très rare que le ga-gnant d’un concours fasse 0 faute.

Il y a beaucoup de sites de langue et d’orthographe sur internet. Je recommande : http://alafortunedumot.blogs.lavoixdunord.fr de Bruno Dewaele, champion du monde à l’ONU en 1992. Et après, que le meilleur gagne !

Infos : http://www.dicteedesameriques.comhttp://lecercledor.jimdo.com