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Introduction Pr Eric Chabriere

Introduction Pr Eric Chabriere. beaucoup de séquences, peu de fonction Nous sommes à lère post génomique Une macromolécule cest: Une séquence, une structure

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Introduction

Pr Eric Chabriere

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beaucoup de séquences, peu de fonction

Nous sommes à l’ère post génomique

Une macromolécule c’est:Une séquence, une structure (dynamique), une (des) fonction(s)

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La connaissance de la structure 3D est révolutionnaire pour l’étude du vivant

C’est souvent une interprétation directe

La structure:

-Informations précise sur le repliement

-détermination des interactions

protéine-protéine, protéines-substrat, protéines-cofacteur,…

-Mécanisme catalytique, reconnaissance moléculaire

-Révèle les liens fonctionnels et évolutifs

-Base pour les biotechnologies

Inhibiteurs, médicaments, mutants

Il faut intégrer les informations structurale avec les informations de génétiques, biochimie, biologie cellulaire, biologie moléculaire, bioinformatique…

La biologie structurale : le microscope moderne

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Les échantillons biologiques sont de taille variée

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Système à étudiere.g. solution aqueuse,

cristal

‘Sonde’e.g. faisceau de lumière

Signaux ‘émis’ parle système sous l’effet

de la ‘sonde’e.g. Transmission

Diffusion à ‘grands’ angles

Contiennent de l’informationsur les caractéristiques du

système

Principe :Soumettre le système à une excitation

et étudier ses réactions

Rayons IR : Spectro Infra rouge

Champ radiofréquence+ champ magnétique : RMN

Ionisation +champs E et B : spectro de masse

Rayons X : diffraction XNeutrons, électrons

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La biologie structurale est un processus complexe et interdisciplinaire

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Les différentes techniques

Radiocristallographieprincipe: interaction RX matière Avantages: positions précises des atomes, pas de limite de taille (ex ribosome).Inconvénients: cristal, problème de la phase, atomes d’hydrogène difficiles à voir

RMNprincipe: Interaction des spins des noyaux dans un champs

magnétique. Information sur l’environnement de chaque noyau.Avantages: En solution, Information sur la dynamique de la

macromolécule.Inconvénients: Limitation de taille (30kDa avec marquage), moins précis que la cristallographie, solution concentrée

Microscopie électroniqueprincipe: interaction électron matière Avantages: Pas de problème de phases (lentille) pas de limite de taille (ex virus).structure globaleInconvénients: basse résolution, dommage sur l’échantillon

Prion humain (1HJN)

PFOR (2PDA)

Virus coxsachie Cav21

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Diffusion des rayon X : Small Angle X-ray Scattering (SAXS)principe: interaction RX matière Avantages: échantillon en solution, pas de cristalInconvénients: basse résolution

Neutrons (complément à la radiocristallographie)principe: interaction neutrons matière Avantages: les atomes d’hydrogène sont visiblesInconvénients: Gros cristaux

Bioinformatique (en très fort progrès)Principe: modélisation in silico, Avantages: peu cher, rapideinconvénients: précision, qualité des résultats

Chimie-physiqueprincipe: marquage, spectroscopie, biochimie, …Avantage: InformationsInconvénients: Mesure indirect, interprétation

Aucune technique n’est complète

tout est bon à prendre

the modular cellulase Cel48F

from Clostridium cellulolyticum

Dichroïsme circulaire

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Ere de la génomique structurale

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Comparaison des structures déposées (PDB) avec les différentes techniques

La cristallographie est le méthode la plus utilisée

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1901 Wilhelm Conrad Röntgen Découverte des rayons X

1914 Max von Laue Méthode de détermination des structures cristallines grâce à la diffraction des rayons X

1915 Henri et Lawrence BraggFondements de la radiocristallographie moderne

1927 Arthur Holly Compton et Charles Thomson Rees WilsonDécouverte de l’effet Compton : diffusion des rayons X.

1937 Clinton Joseph Davisson et Sir George Paget ThomsonConfirmation de la théorie ondulatoire de Louis de Broglie par diffraction sur un cristal.

1994 Bertram N. Brockhouse et Clifford G. ShullEtude de la structure et des propriétés des cristaux (diffraction de neutron)

La cristallographie une discipline récente

Prix Nobel de physique

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1946 James Batcheller Sumnerdécouverte de la cristallisation des enzymes

1957 Lord Alexander R. Toddtravaux sur les nucléotides et les coenzymes nucléotidiques

1958 Frederick Sanger (2 prix + séquençage ADN)la structure des protéines, spécialement celle de l'insuline

1962 Max Ferdinand Perutz et John Cowdery Kendrew structure des protéines globulaires (hémoglobine et myoglobine)

1962 F.Crick et J.D.Watson M.Wilkins, R. Franklin structure de l’ADN

1964 Dorothy Crowfoot Hodgkina détermination par les techniques des rayons X de la structure d'importantes substances biologiques (cholesterol, vitamine B12, …)

1972 William H. Steinrelation structure fonction de la ribonuléase

1982 Aaron Klugmicroscopie électronique cristallographique structure des complexes acides-nucléiques protéines biologiquement importants

1985 Herbert A. Hauptman et Jerome Karlemise au point de méthodes directes de détermination des structures cristallines

1988 Johann Deisenhofer, Robert Huber et Hartmut Michel détermination de la structure tridimensionnelle d'un site de la réaction photosynthétique

2003 Roderick MacKinnonstructure de canaux ioniques (en particulier un canal potassium)

2006 Roger Kornberg pour ses travaux sur les bases moléculaires de la transcription chez les eucaryotes (ARN polymérase II)

Prix Nobel de chimie et médecine

De nombreux autres en biologie structurale. RMN, spectrométrie de masse,…

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Autres étapes importante en biologie structurale

1978-1980 M Rossman et S. Harrisson

Première structures de virus

2000-2001

Structure des ribosomes 30S, 50S,70S

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Etapes en biocristallographie

Expressionpurification cristallisation diffraction

phasage

modélisation

Interprétationbiologique

Biologie moléculaire

Structure de complexes

Biotechnologies

Gène d’intérêt

Echantillon biologique

BioinformatiqueAutres informations

2 étapes limitantes: cristallisation et phasage

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Cout d’une structure

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La purification.

Pour cristalliser, l’échantillon doit être le plus pur possible (>98%).Il en faut une quantité importante de protéine 5-10mg (concentration 5-20mg)

Vérifier systématiquement la qualité du lot:Gel SDS, coloration argentiqueactivité

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La cristallisation

Obtenir un maximum d’information sur la stabilité de l’échantillons.

Connaître les conditions de cristallisations de protéine voisine

Plusieurs techniques.

-Goutte suspendue

-Goutte assise

-batch

Il existe des robots de cristallisation

Génomique structurale

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La diffraction

Rayons XNeutrons

Transformée de Fourrier

Il faut que les cristal diffracte bien (résolution + monocristal)

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Anode tournante (laboratoire)

SynchrotronESRF Réacteur à neutrons

ILL

A Grenoble

Les synchrotrons dans le monde

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Le phasage

Pas de lentille de qualité pour les rayons X.

Plusieurs techniques

remplacement moléculaire on utilise les phase du modèle d’une protéine similaire (id seq >30%)

dérivé d’atome lourds (MIR)On fixe des atome lourds sur la protéine (Hg, U, Tb, …)

diffusion anomale (synchrotron)on utilise le propriété de diffusion anomale des atomes lourds (>Fe)Soit naturelle (ex agrégats 4Fe-4S)Soit fixé (Mir)Soit acide aminé modifié (ex Selenomethionine). (expression)

Méthodes DirectesSi reolution atomique (< 1,2Å) et petite protéine (<10Kda)

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Modélisation

Rayons XNeutrons Transformée de Fourrier

En calculant la transformée de Fourier inverse on obtient la densité électronique de la molécule

On place les atomes

dans la densité électronique

Il faut connaître la séquence

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Notion de résolution

Plus la résolution est faible plus on pourra voir des détails fin

d = 4 Å

Difficile de construire le modèle

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d = 3 Å

On commence a reconnaitre les acides aminé

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d = 2 Å

A cette résolution on peut voire les molécule d’eau

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d = 1 Å

Résolution atomiqueOn voit chaque atome séparément

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Facteur d’agitation thermique (facteur B)Entre 2 et 60 Å2

Plus il est élevé, plus l’atome est agitée

Le fichier PDB: les coordonnées de chaque atomes

N° atome -- type d'atome– résidu–chaine--N° séquence—X- Y- Z—occupation—Facteur B

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On voit les zones agité(attention petite vibration)

Coloration en fonction du facteur B

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Interprétation Biologique

Structure +

complexe

Mécanisme catalytique

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RMN: résonance magnétique nucleaire.

Le noyau de certains atomes possède un spin. 1H, 13C, 15N, 31P.

Le spin (aimant s'oriente dans un champs magnétique)

B

Si on applique la bonne fréquence électromagnétique radiofréquence aux spin alignés (adapté en fonction du champs magnétique et de la nature de l'atome).Il y a résonance: les spins basculent. Il sont dans un état excité

Pour revenir à l'état stable, le spin va précesser (ex toupie)La vitesse de précession est dépendante de l'environnent chimique

Cette vitesse de précession nous renseigne. Sur les liaisons, la proximité spatiale, la géométrie …

Sur la structure

B

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Appareille de RMN.

Doit générer un champs magnétique très intense (10-15 T)

Champs magnétique terrestre (47T)

L'échantillon doit être pur, concentré, soluble, stable (collecte plusieurs jours).

La macromolécule ne peut être trop grosse (max 30Kda, avec marquage isotopique)

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Spectre 2D. Couplage scalaire, dipolaire.

Attribution + géométrie. Plusieurs spectres sont nécessaires

Spectre 1D.A chaque pic correspond un proton

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En RMN, on obtient une série de modèles

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RMN. Protons (ou N15).petit échantillon 10-20 kDapetits oligonucléotidesmesure des complexes.Dynamique des protéines

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Microscopie électronique:

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Les électrons sont des ondes (dualité onde particule)

= h/mv

h constante de Planck : 6.626 10-34 Js

Les lentilles sont des bobines magnétiques

Les électrons interagissent avec le potentiel électrostatique

Pb: contraste peu important, le flux d'électron détruit l'échantillon.On voit la projection du potentiel électrostatique

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Coloration négative

Sur une coupe mince de l'échantillon (dizaine nm), on rajoute un solution contenant des atomes lourds (tetraoxyde d'osmium ou de l'acétate d'uranyl).

Ces atomes qui absorbent beaucoup les électrons vont se déposé en dehors de la macromolecules. Aini, la macromolécule apparaitra plus clair que ce qui l'entoure. (contraste négatif)

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Cryo EM. L'échantillon est rapidement congelé dans la glace vitreuse

Reconstruction 3DResolution environ 10A

Faible contraste

L'échantillon est aléatoirement orienté

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On place les modèles X-ray et RMN dans l'enveloppe obtenue par microscopie électronique

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RX.On voit les électrons.Structure préciseIl faut des cristaux

RMN On voit les spins.Inadaptée au grosse macromolécule

Microscopie électroniqueProjection du potentiel électriqueFaible résolution (10Å)Reconstruction 3D, fastidieuse.Adapté à à les résolution de très gros complexeCombinaison avec structure RX et RMN