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Emploi Mohamed Tahar Chaalal, DG de l’ANEM «Privilégier la formation ciblée» Partenariat Frédéric Mitterand, au 16 e Sila «Promouvoir la coédition entre les deux pays» ISSN 1112-3508 - N° 3 - Septembre/Octobre 2011 Dossier Zaim Bensassi Président du CNC pour la promotion des PME «Création des richesses» Cevital «Exporter, c’est possible» Prima Glaces Sécuriser son produit Belarome L’Ansej au partenariat, récit d’une ascension Fromagerie Bel Une implantation réussie en Algérie enjeux de l'agroalimentaire Les

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Emploi Mohamed Tahar Chaalal, DG de l’ANEM

«Privilégier la formation ciblée»

Partenariat Frédéric Mitterand, au 16e Sila

«Promouvoir la coédition entre les deux pays»

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N 1

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Dossier

Zaim Bensassi Président du CNC pour la promotion des PME«Création des richesses»

Cevital «Exporter, c’est possible»

Prima GlacesSécuriser son produit

BelaromeL’Ansej au partenariat, récit d’une ascension

Fromagerie BelUne implantation réussie en Algérie

enjeuxdel'agroalimentaire

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ÉDITORIALUne publication de la Chambre de commerce

et d’industrie algéro-française Site Web : www.cciaf.orgContact : [email protected]

Villa Malglaive, 1, rue du Pr Vincent, AlgerTél. : +213 (0) 21 74 72 77Fax :+213 (0) 21 74 72 67

Président : Jean-Marie Pinel Vice-président : Touffik Fredj

Directeur général : Réda El [email protected]

Assistante DG : Fadila AISSAOUI poste 113

[email protected] de l’appui aux entreprises

Nabila BELAZIZposte 115

[email protected] de l’administration

et de l’assistance juridique aux EntreprisesAlain BOUISSIERES

poste 117 [email protected]

Responsable de la CommunicationZehor CHEBBOUTA

poste 120 [email protected]

Responsable de l’animation de la communauté d’Affaires

El Faiza DJEBAILIposte 121

[email protected] de la veille juridique

et de la réglementationYasmine BETROUNI

poste [email protected]

Responsable de la formation : Karima KHEROUITél. : [email protected]

Chargée des Adhésions : Fadila DELHOMMEposte 125

[email protected]

Conception, réalisation et publicité

10, rue Achour Maïdi (ex-rue Ampère), AlgerTél. : +213 (0) 21 63 91 69Fax : +213 (0) 21 63 91 67

www.pixalcommunication.comcontact@pixalcommunication

Directrice : Taous AMEYAR [email protected]@yahoo.fr

Directrice de la rédaction : Samia [email protected]

Rédaction Chahra AÏD, Younès SAADI, S. YUGURTEN

Mourad GOUMIRI, N. AZZOUZService commercial

Zohra [email protected]

Sabeha [email protected]

Création et infographie : Riad [email protected]

Suivi et correction : Yamina [email protected]

Conception de la couverture : Yacine ABDELADIMPhotos : Zouheir MAACHA

Ressources humaines : Nouredine MAACHA, Mohamed DEGUIGUI

Impression : ICG Aïn Benian

Les articles et points de vue publiés dans cette revue ne reflètent pas nécessairement les positions de la CCIAF. Cette publication est distribuée gracieusement aux adhérents de la CCIAF.

Ces derniers mois, nous avons rencontré plus d’une soixantaine d’entreprises françaises directement intéressées par le marché Algérien.

Si quelques-unes sont à la recherche d’opportunités commerciales à court terme, la plupart regardent le marché algérien avec plus d’attention et avec l’idée, à moyen terme, de s’y implanter.

Une stabilité retrouvée, une aisance financière certaine et un plan de développement ambitieux créent, aujourd’hui en Algérie, des opportunités d’affaires qu’il faut savoir saisir.

Ces entreprises doivent cependant être conscientes que ce marché a évolué, que la concurrence est là et que les chefs d’entreprises algériens pensent d’abord partenariat et production.

Les entreprises françaises doivent s’adapter et mettre en relief les opportunités potentielles pas que d’un point de vue local, mais aussi et surtout régional.

Cet intérêt pour l’Algérie nous conforte et nous motive dans nos actions. La CCIAF, votre Chambre de Commerce, vous a proposé, courant octobre dernier, de diffuser vos opportunités d’affaires auprès des entreprises françaises, via le réseau des Chambres de Commerce de France. N’hésitez pas !... Il nous appartient à tous d’entretenir cet intérêt.

Très cordialement,

J. M. PINELPrésident de la CCIAF

Chers adhérents,

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SOMMAIREN°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011

n EDITORIAL3 : de Jean-Marie Pinel, Président de la CCIAF

n ACTUALITÉ6 : Arnaud Montebourg visite la CCIAF7 : AXA s’installe en Algérie8 : KPMG oriente les entreprises9 : Tribune CCIAF Annaba 10 : Les lois de finances et l’investissement12 : Séminaire RH13 : Entretien M. Abdelmalek Lesbet14 : Exoteam Algérie16 : Rencontres CCIAF entreprises françaises

n INFORMATIQUE18 : Internet19 : Liste des nouveaux adhérents

n VEILLE JURIDIQUE20 : Le contrôle des changes

n EMPLOI22 : Recrutement des cadres chômeurs23 : Entretien Mohamed Tahar Chaâlal

n INTERNATIONAL 25 : Crise financière mondiale

n DOSSIER28 : La facture alimentaire30 : Cevital relève le défi de l’exportation32 : Sarl prima glaces 33 : Hafiz Limonaderie 37 : L’APAB pour une baisse de la TVA37 : Tchin Lait/Candia 38 : Laiterie Soummam39 : Sarl Jukar 40 : Belarome 41 : Fromagerie Bel Algérie 42 : Zaïm Bensassi, président du CNC

n SALONS 45 : L’Ambassadeur de France visite Alger Industries et Med It

n SECTEUR46 : Métro et Tramway

n CULTURELLE48 : Les cent artistes de Bab’ezzouart 49 : Le jeu d’échecs50 : Présences françaises au 16e SILA

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N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 PARTENAIRES6

ACTUALITÉL’INVITÉ

Arnaud Montebourgvisite la CCIAFArnaud Montebourg, arrivé troisième à la primaire du Parti socialiste (PS) français aux présidentielles de 2012 avec 17,3 % des voix, avait effectué une visite le 11 septembre dernier à la Chambre de commerce et d’industrie algéro-française (CCIAF) à l’occasion de sa venue en Algérie. Pour lui, la relation entre la France et l’Algérie peut devenir «un pilier pour la Méditerranée et un pivot dans la relation entre l’Europe et l’Afrique».

Chers adhérentsVous disposez dès aujourd’hui d’un espace, qui vous est réservé, sur notre site www. cciaf.org et dans lequel vous trouverez des liens vous permettant d’accéder notamment à :• la liste de tous nos adhérents• la revue quotidienne de la presse algérienne• Une bourse d’affaires qui recense les propositions et besoins de nos adhérents• Un espace ressources humaines avec des offres et demandes d’emploi.• Un espace suivi des appels d’offres et textes réglementaires• Une foire aux questions• Un coin lecture (Partenaires, lettre aux adhérents, etc..)• Une Galerie de photos de nos differents évenements.Cet espace est le vôtre, nous avons besoin de vous pour le faire vivre et l’animer.N’hésitez pas à nous transmettre vos demandes d’emploi, vos opportunités d’affaires et vos demandes d’informations.Contacter Nabila BELAZIZ (opportunités d’affaires) [email protected]

Comment accéder à l’espace adhérents :Envoyer une demande d’accès à [email protected] qui vous transmettra en retour votre mot de passe par mail.Gardez bien votre mot de passe il vous est spécifique.ESPA

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Arnaud Montebourg .

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ACTUALITÉ

PARTENAIRES N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 7

La CCIAF organise chaque mois un Club des adhérents autour d’un cocktail et vous propose de venir présenter votre entreprise, produits et services à nos 800 adhérents qui auront été invités.Le principe :n Le logo de votre entreprise figure sur les invitations accompagné, si vous le souhaitez, d’informations clés sur votre entreprise, produits et prestations.n Vous présentez, en séance plénière, pendant 10 à 15 mn votre entreprise, produits et prestations.

n Vos supports publicitaires, banners, bandeaux sont visibles sur le lieu du cocktail.n Vous disposez, pendant l’évènement, d’un desk pour renseigner les adhérents intéressés et distribuer votre documentation.n Vous invitez vos clients et prospects à participer au Club des adhérents*.n En contrepartie, vous participez aux frais d’organisation du cocktail selon des modalités convenues.n Vous êtes intéressés par ce format de rencontre et souhaitez avoir plus d’informations,

ContactezMme El Faiza [email protected]él. : +213 21 74 72 77 poste 121

*Le nombre d’invités est limité.

CLUB DES ADHÉRENTS

Faites connaître votre entreprise au Club des adhérents de la CCIAF !

MARCHÉ DES ASSURANCES

AXA s’installe en AlgérieLe premier Club des adhérents organisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie algéro-française a été étrenné par AXA Assurances le 15 septembre dernier. L’assureur français, classé quatrième mondial dans le secteur des dommages, avait d’ailleurs une information d’importance à communiquer, le lancement de ses activités en Algérie début novembre.L’occasion de rencontrer les adhérents de la CCIAF était idoine pour Mahdi Tibourtine, directeur marketing et communication de AXA Assurances, pour intervenir sur les prestations de services et les perspectives de développement en Algérie de l’assureur mondial. Il a évoqué les axes essentiels du projet et les ambitions que AXA Assurances nourrit en s’installant en Algérie. Mahdi Tibourtine a avancé quelques chiffres qui confortent le rang de l’agence d’Assurance AXA au niveau international: leader mondial de l’assurance, AXA est présente dans 8 pays africains et dans 61 pays dans le monde. Elle emploie 214 000 collaborateurs et compte 95 millions de clients sur le plan international. Démarrant avec 8 agences dans un premier temps, AXA Assurances projette, d’ici 2015, d’étendre son réseau à 130 agences sur tout le territoire national. «Nous projetons de couvrir le maximum possible du taux du marché». L’objectif étant d’avoir 500 employés d’ici à cinq ans avait

annoncé Frédérick Fléjou, Directeur général d’AXA pour les marchés émergents. Axa s’est installée en Algérie, au terme d’un accord signé le 31 mai à Alger, à l’occasion du Forum d’affaires algéro-français. En vertu de cet accord, Axa va contrôler 49 % des actions, avec deux partenaires, la Banque Extérieure d’Algérie (BEA) à hauteur de 15 % et le Fonds national d’investissement (FNI) avec 36 % du capital. AXA Assurances se lance, début novembre, avec un capital de 2 milliards de dinars pour l’assurance dommage et 1 milliard de dinars pour l’assurance vie. Elle compte se concentrer, au départ, sur les risques de masse, les risques industriels, la prévoyance, et la mobilisation de l’épargne à des taux préférentiels. n Y. S.

M. Mahdi Tibourtine, directeur marketing et communication de AXA Assurances

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N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 PARTENAIRES8

ACTUALITÉ

KPMG accompagne et conseille notamment les sociétés dans leurs démarches fiscales. M. Ramzi Ouali, représentant du Cabinet, a expliqué aux adhérents de la CCIAF les principes et les aspects pratiques du contrôle fiscal : les échéances à respecter pour

le paiement de la TVA, après avoir déclaré ses opérations

taxables et récupéré la taxe facturée par ses fournisseurs et, éventuellement, déclaré ses opérations intracommunautaires; la contribution économique territoriale, comme la taxe professionnelle ; enfin, les échéances liées au paiement des taxes d’apprentissage, de formation professionnelle continue, des véhicules de société, d’effort de construction, de déclaration des honoraires, etc. M. Ramzi Ouali a bien voulu répondre à nos questions après son intervention.

Ramzi Ouali, représentant du Cabinet KPMG à Partenaires

Mieux appréhender la fiscalitéPARTENAIRES : M. Ouali, pouvez-vous nous expliquer le rôle du cabinet KPMG pour ce qui est du contrôle fiscal ?Ramzi Ouali : KPMG intervient pour décrire les principes du droit du contribuable, assiste l’entreprise à préparer son argumentaire et veille, entre autres, à ce qu’elle puisse être en conformité avec les textes réglementaires et les lois

en vigueur. S’il existe un litige entre elle et l’administration fiscale, nous sommes à ses côtés pour l’aider à trouver les arguments en sa faveur, tout en respectant le principe et la règle de la loi fiscale.

PARTENAIRES : De nouvelles mesures ont été instaurées, qu’en pensez-vous en tant que spécialiste ? Ramzi Ouali : Notre rôle est d’orienter les entreprises afin qu’elles appliquent les lois et nous les aidons dans ce sens. Expliquer les textes, les informer des nouvelles mesures, les aider

à les mettre en place, expliquer toutes les procédures, font partie de notre travail. Nous ne portons pas de jugement sur une loi, mais nous assistons les sociétés à se mettre en conformité avec la réglementation.

PARTENAIRES : Vous avez déclaré que le contrôle fiscal se termine généralement par des contentieux. Peut-on en savoir plus ? Ramzi Ouali : Ce n’est pas toujours le cas, car certaines sociétés acceptent les redressements fiscaux. Quand la situation est clarifiée, il n’y a pas de contentieux. Cependant, quand il y a un problème, l’entreprise cherche à se défendre et à obtenir gain de cause. Un principe général veut que l’administration fasse son contrôle, garantit des délais au contribuable ; ce dernier peut les contester et nous appelle pour l’assister dans cette démarche. Nous sollicitons alors un délai de réponse, recherchons des explications, assistons aux réunions de conciliation. L’administration peut prendre en considération les réponses et les arguments en répondant favorablement à nos requêtes. Dans le cas contraire, il y a un différend technique qui est envoyé au contentieux.

n Entretien réalisé par Chahra Aïd

CONTROLE FISCAL

KPMG accompagne les entreprises Comprendre la fiscalité, en maîtriser les tenants et les aboutissants en fonction notamment des nouvelles mesures réglementaires, exige souvent de la part de l’entreprise un accompagnement par des spécialistes. La CCIAF qui a mis en place une commission fiscale animée bimestriellement, a invité le 20 septembre dernier, le Cabinet KPMG à expliciter les modalités du contrôle fiscal.

M. Ramzi Ouali

COMMISSION FISCALE

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PARTENAIRES N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 9

ACTUALITÉ

TRIBUNE CCIAF ANNABA jeudi 22 septembre 2011

Après les Consuls d’Alger et d’Oran, nos adhérents de l’est algérien ont pu rencontrer Monsieur William Bunel, Consul Général de France à Annaba, le jeudi 22 septembre 2011 dans le cadre de notre Tribune de la CCIAF sur le thème de «L’éligibilité pour l’obtention d’un visa d’affaires». Ce thème, directement lié à la vie de l’entreprise, a donné lieu à une présentation et à un échange de réflexions entre Monsieur le Consul Général et les entreprises présentes afin de permettre une meilleure compréhension, dans un sens comme dans l’autre, des éventuels facteurs de blocage.Nous remercions celles et ceux qui se sont rendus disponibles pour l’occasion ainsi que Monsieur le Consul Général pour ses explications détaillées.

Qui sommes-nous ?

En partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie de Paris, la CCIAF propose aux entreprises un centre de langue du français professionnel.Cet établissement permet aux entreprises adhérentes à la CCIAF de former et de préparer leurs collaborateurs aux examens de CCIP.Ces examens évaluent à différents niveaux les compétences en français appliquées aux principaux domaines du monde professionnel : affaires, entreprise, droit, secrétariat, médecine, tourisme.Ce sont des examens pratiques qui testent la compétence en communication écrite et orale dans les principales situations de la vie professionnelle.Ces examens s’adressent à tous ceux qui veulent valoriser, auprès de leur employeur, leurs acquis en français par un diplôme officiel reconnu internationalement.D’autre part, en réponse aux besoins en formation exprimés par ses entreprises adhérentes, le CLFP propose des formations non diplômantes.

Nos séminaires de formation

1- Formations diplômantes • Trois niveaux de français professionnel dans le domaine des affaires, • les DFP Affaires au niveau B2, C1 et C2 du Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECRL),• Six niveaux de français professionnel dans les domaines de spécialités, les DFP Secrétariat, DFP Tourisme et hôtellerie et DFP Scientifique et technique au niveau B1 du CECRL, – DFP Secrétariat, DFP Médical et DFP Juridique au niveau B2 du CECRL,• Deux niveaux de français professionnel généralistes, le DFP A2 et le DFP B1.

2- Formations à la carte :• A la demande des entreprises, analyse des besoins, programme spécifique.

3- Formation technique :• Séminaire «écrits professionnels».Contact : [email protected]

CENTRE DE LANGUE DU FRANÇAIS PROFESSIONNEL

Un centre de perfectionnement au cœur d’Alger

LA CCIAF VOUS AIDE ET VOUS CONSEILLE DANS VOS DÉMARCHES DE DEMANDE DE VISA

Une collaboratrice est à votre disposition pour vérifier les pièces constitutives du dossier ; vous prendre rendez-vous pour le dépôt de votre demande et vous assister, si vous le souhaitez, lors des formalités de retrait du passeport.Cet appui vous permettra de gagner du temps et de vous assurer que votre dossier sera étudié dans les meilleures conditions par les services du Consulat de France. Les dossiers de visa parvenus au Consulat de France via la CCIAF ont reçu un taux de réponse favorable de près de 92 % (contre 78 % pour les dossiers transmis directement) Ce service est gratuit et réservé exclusivement aux adhérents de la CCIAF.Pour plus d’informations, merci de joindre :Mme Messadi [email protected]él : +213 21 74 72 77 poste 126

TRIBUNE CCIAF

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N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 PARTENAIRES10

ACTUALITÉ

Face à un parterre attentif des adhérents de la CCIAF, l’intervenant a dressé la situation économique de l’Algérie, relevant d’emblée que certains chiffres sont intéressants, du fait qu’ils reflètent que bon

nombre de secteurs tels que l’assurance, le bâtiment et l’agroalimentaire connaissent un développement remarquable. D’autres, en revanche, gagneraient à évoluer à l’exemple du tourisme. Paradoxe, si «l’Algérie offre beaucoup de possibilités, les investisseurs s’y intéressent», cependant, «malgré un contexte positif, le niveau des investissements n’a pas progressé». Vincent Lunel pointe du doigt la règle du partenariat telle qu’énoncée dans les lois de finances 2009 et 2010 du fait de ses incidences réductrices sur la liberté d’investissement en Algérie. Les mesures sont justifiées, selon lui, par les produits importés sur le marché. «Ce n’est pas une disposition spécifique à l’Algérie. A l’étranger, il existe également des secteurs où on investit sur la base d’un partenariat ». En Algérie, ces dispositions existaient déjà en 2005 dans la loi sur les hydrocarbures. Autre élément important, l’existence d’un partenariat public-privé. Une opportunité pour les investisseurs étrangers. Les nouvelles dispositions du registre du commerce ont constitué un autre domaine de questionnement pour Vincent Lunel. «J’aimerais que les autorités algériennes nous rassurent en la matière. Toute entreprise qui renouvelle un registre de commerce sera-t-elle ou non concernée par la loi 5149- ?» Face à ces mesures, une clarification est nécessaire pour rassurer les investisseurs. « Je n’ai pas le sentiment que cette loi fait suite à des concertations avec les opérateurs économiques mais elle est venue d’une manière peu concertée.» n C. A.

Les lois de finances et l’investissement La commission juridique de la CCIAF a porté son intérêt sur «La règle du partenariat algérien et ses aménagements statutaires et contractuels, état des lieux et pratique». Vincent Lunel, associé du cabinet des avocats d’affaires Lefèvre Pelletier & associés (Alger, Canton, Casablanca, Francfort, Hong Kong, Paris) a été invité le 4 octobre 2011 à traiter la question sur la base de son expérience sur le terrain.

Vincent Lunel, de Lefèvre Pelletier & Associés, à PartenairesPARTENAIRES : Pensez-vous que la loi sur le partenariat est venue au bon moment, ou bien fallait-il que le gouvernement algérien attende encore pour l’appliquer ?Cette loi était déjà dans les germes de la loi sur les hydrocarbures, elle répond à des considérations qui

ont pesé sur le plan politique. Mais il faut qu’elle soit appliquée dans les meilleures conditions possibles sans être un blocage pour le développement des investissements.

PARTENAIRES : La réticence des investisseurs étrangers est-elle due essentiellement au manque d’informations et de visibilité dans cette loi ?Oui essentiellement. Les opérateurs ne sont pas rassurés lorsqu’un système où l’on pouvait investir à cent pour cent change brusquement, d’autant plus que cette loi n’a pas été annoncée, elle n’a pas donné lieu à des échanges ou à une concertation. Par conséquent, elle a été une surprise pour beaucoup de gens même si elle existait déjà dans la directive de 2008. Ceci est la première des difficultés. La seconde réside dans le fait qu’elle présente des zones d’ombre et d’incertitude. C’est moins la loi qui pose problème que l’incertitude juridique. n Entretien réalisé par Chahra Aïd

COMMISSION JURIDIQUE

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N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 PARTENAIRES12

ACTUALITÉ

La première partie du séminaire a été consacrée à la gestion différenciée des ressources humaines. Son animateur, M. Olivier Giraud, expert en la matière au cabinet EXOTEAM, a présenté un plan théorique de gestion des RH, (ponctué d’exemples concrets) qui comprend notamment la description de l’emploi, sa classification et la base

de construction d’une politique de rémunération. Il a, dans ce cadre, insisté sur la nécessité de clarifier les objectifs et de préciser minutieusement le descriptif du poste pour réussir le recrutement et définir, d’emblée, les objectifs de développement. Dans sa deuxième intervention, Olivier Giraud s’est étalé sur la gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC), qu’il a définie comme un outil de mangement. La GPEC permet d’anticiper les besoins de l’entreprise aussi bien en matière de marché qu’en RH. Elle permet de recenser les besoins de formation, de réorganisation de l’entreprise et d’évaluation du parcours professionnel. Des clarifications nécessaires ont été apportées durant le débat avec les DRH invités, telles le fait que la classification n’est pas nécessairement en relation avec la rémunération, ou encore que la mobilité des employés dans l’entreprise contournait le blocage d’un poste. Abdelmalek Lasbet, DRH de la BNP Paribas Algérie, a fait part quant à lui de l’expérience de la BNP Paribas Algérie en 2008, celle d’un recrutement massif réussi. Des portes ouvertes organisées sous un chapiteau pendant 5 jours à l’esplanade Riadh El Feth, ont permis le recrutement de 350 personnes dont la banque avait besoin pour l’ouverture de plusieurs agences et représentations. L’expérience originale, bien qu’éprouvante, avait demandé 4 mois de préparation. Près de 1000 personnes étaient reçues par jour et passaient par trois filtres. Les procédures d’intégration de ce nouveau personnel ont exigé également un encadrement important. Réda Bendedouche, DRH de Watanya Télécom Algérie,

a intervenu sur les nouvelles technologies et outils de développement RH en entreprise. La téléphonie mobile est, bien entendu, un domaine d’excellence pour les nouvelles technologies. La gestion RH suit donc sans surprise le processus numérique et propose à un personnel (2300 employés dont 300 managers), dont la moyenne d’âge est de 31 ans, des formations (65 000 heures dispensées en 2010) couvrant jusqu’à 110 thèmes. L’intranet permet de gérer en interne toutes les facettes liées au travail ; ainsi :n les informations relatives au personnel et nécessaires au manager, sont mises à jour et à la disposition de ce dernier, pour accompagner son équipe ; n la fixation des objectifs sur système, autoévaluation puis évaluation par la hiérarchie jusqu’à aboutissement vers le département Formation et Gestion des Compétences, où un plan de formation et de gestion de carrière est tracé.Hind Benmiloud, avocate agréée auprès de la Cour Suprême, a clos le séminaire par une intervention qui a fort intéressé les nombreux DRH présents. Les contentieux sont nombreux devant les tribunaux ; autant que peuvent l’être les malentendus entre, d’une part, l’entreprise qui propose des contrats types inappropriés par rapport à l’activité qu’elle exerce et, d’autre part, l’employé inattentif quant au contenu du contrat qu’il signe. Autre motif de conflit : l’usage abusif (illégal souvent) du CDD. Or, le recours au CDD est exceptionnel, les motivations en sont répertoriées par la loi, et sa durée ne saurait dépasser l’année. Sur le plan «culturel», le hiatus est également flagrant entre la persistance d’un esprit SGT qui induit protection et assistance et l’esprit de partenariat win-win qui caractérise l’entreprise d’aujourd’hui.Cependant, «le contentieux pose problème car il peut porter atteinte à la pérennité de l’entreprise» prévient Me Benmiloud, qui a constaté que ces dix dernières années, il y a évolution du traitement du contentieux au niveau des tribunaux, « les magistrats rendent de bonnes décisions autant pour les employeurs que pour les employés ».

n Younès Saadi

Le développement d’une PME dépend d’une bonne GRHLa Gestion des Ressources Humaines est une problématique qui retient beaucoup l’intérêt de la CCIAF. La commission RH a, de ce fait, organisé le 17 octobre un séminaire autour de «L’élaboration d’une politique globale et cohérente de la gestion des RH». Les intervenants ont mis l’accent sur l’importance de la gestion des ressources humaines et son impact sur la réussite des objectifs tracés par l’entreprise.

M. Réda Bendedouche (Wataniya)

SEMINAIRE RH

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PARTENAIRES N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 13

ACTUALITÉ

PARTENAIRES : Au travers de l’expérience que vous avez décrite, peut-on dire que BNP Paribas possède sa propre vision de la Gestion des Ressources Humaines ?Abdelmalek Lesbet : Afin de maintenir une cohérence et une homogénéité avec le Groupe BNP Paribas, nous adaptons ses principes de Gestion des Ressources Humaines. L’ensemble de ses process liés au recrutement, la classification des postes, la rémunération, la gestion de carrière et les principes de management, sont adaptés graduellement au regard de nos besoins et afin d’être en phase avec la réglementation. Après quatre années d’étroite collaboration avec le Groupe, nous avons pu atteindre notre objectif premier qui est de conférer à la DRH en Algérie un rôle de Business Partner, c’est-à-dire une structure orientée vers le client interne afin d’accompagner les différentes structures de la banque dans la réalisation et la mise en œuvre de projets RH.

PARTENAIRES : Parlez-nous de la guerre des talents que vous avez évoquée durant votre intervention. Est-ce ce qui a motivé votre création du programme «Talent development program» (gestion des hauts potentiels) ?Abdelmalek Lesbet : La guerre des talents existe depuis l’avènement de la crise de 2008. Chaque groupe sait qu’il y a une crise de compétences et chaque entreprise déploie des programmes pour gérer ses collaborateurs à haut potentiel. Pour BNP Paribas, le talent fait l’objet d’un programme soutenu par le Groupe et déployé à travers le monde. L’objet de ce processus est de détecter des talents, d’évaluer leurs hauts potentiels, de mettre en place des programmes de formation et d’accompagnement au sein de la filiale mais également du Groupe BNP Paribas. Ces différents programmes permettent de donner de la visibilité, de gérer et d’accompagner ces hauts talents dans leur développement de carrière. C’est ainsi que nous avons pu concrétiser l’expatriation de trois Algériens dans le groupe BNP Paribas dans le cadre de la mobilité internationale et ce vers des fonctions liées à l’inspection générale ou à l’Audit.

PARTENAIRES : Vous avez affaire à de jeunes recrues en général. Comment gérer cette ressource humaine ? Vous avez évoqué leur «impatience» à évoluer dans la hiérarchie…Abdelmalek Lesbet : La majorité de nos collaborateurs ont effectivement moins de 30 ans. C’est un choix pour lequel nous avons opté dès le départ, car il nous permet de former les recrues au métier qui leur est destiné. Nous avons d’ailleurs, à l’occasion du forum de partenariat algéro-français, en mai dernier, pris la parole sur le thème «du pari de la jeunesse».Quant à l’impatience, il faut savoir canaliser cette énergie et en tirer un bon parti. L’idée est que nos collaborateurs et nos managers puissent capitaliser sur leurs acquis et points forts mais ils doivent également travailler sur leurs points d’efforts. Nous les responsabilisons afin de les impliquer dans la gestion de leur carrière. n Propos recueillis par S. K.

Entretien avec M. Abdelmalek LesbetDirecteur des RH et de la Formation chez BNP Paribas

«UN RÔLE DE BUSINESS PARTNER À NOTRE DIRECTION RH»

SEMINAIRE RH

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N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 PARTENAIRES14

PARTENAIRES : Dans quels domaines Exoteam a-t-il apporté son savoir-faire en Algérie ?Georges Dussud : Nous avons réalisé des missions de formation au management dans les créneaux de l’hydraulique et de l’administration. La compétence d’Exoteam s’est aussi exercée dans l’électronique, la plasturgie, les produits médicaux, et dans des domaines plus génériques comme la qualité (ISO 9000). Nous avons animé des formations avec Ubifrance : former les PME à l’exportation. La notion de partenariat est importante. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec nos partenaires algériens, partagé et apporté, mais aussi compris et accepté les spécificités locales. Exoteam Algérie est la mise en commun de CIP Expansion et de Michel Allard Consultants. Les missions accomplies depuis des années par Michel Allard au Maghreb et dans d’autres pays africains nous ont familiarisés avec d’autres systèmes et d’autres cultures.

PARTENAIRES : Quelle appréciation faites-vous en général de la GRH en Algérie ?Georges Dussud : Je pense qu’en Algérie, on a des directeurs de ressources humaines (DRH) tout à fait conscients que la gestion des ressources humaines (GRH) est un outil essentiel de développement de leurs entreprises. Il y a de la difficulté à la mettre en œuvre, parce que, probablement, les professionnels des RH de niveau intermédiaire ne sont pas assez nombreux et que la professionnalisation de ce métier n’est pas suffisante. En France, il y a aujourd’hui, à mon avis, un excès de formations «RH» en université ou en école, ici nous devrions en avoir plus. La GRH en Algérie prend son envol.

La problématique est assez nouvelle pour deux raisons : 1- L’évolution des entreprises : il y a une insertion des PME dans le tissu économique qui fait qu’une véritable fonction RH commence à s’imposer. 2- L’internationalisation des échanges économiques induit une internationalisation des normes de gestion, avec les ISO, etc.Et puis, l’impact grandissant de rôle de l’homme sur son travail et donc sur la performance de l’entreprise, ici comme ailleurs, devient un vrai sujet de réflexion et d’action. De ce fait, notre constat est un très fort besoin de la part des PME de s’approprier les méthodes et les pratiques actuelles (ou modernes) de gestion des RH.

PARTENAIRES : Existe-t-il une culture de GRH selon les pays ?Georges Dussud : Chaque pays a sa spécificité en fonction de sa culture (historique, organisation sociale) et de sa législation. Le droit algérien est proche du droit français qui est lui-même assez commun avec le droit social continental (Espagne, Italie, Belgique, Portugal) mais très différent du droit anglo-saxon. Les pays maghrébins ont des cultures juridiques proches du droit social continental. On se heurte à la rigidité des cultures partout. On est à la croisée des chemins entre une gestion paternaliste et patriarcale et une gestion moderne. C’est aussi le cas des PME algériennes. Des différences culturelles entre les pays existent bien sûr encore dans le management et la gestion des RH, mais celles-ci tendent à s’estomper avec le brassage des idées et des populations professionnelles.

n Propos recueillis par Samia Khorsi

Exoteam Algérie est issu de la mise en commun des compétences de deux opérateurs français expérimentés dans la formation, l’accompagnement et le conseil en entreprise et administration : CIP Expansion, expert en gestion et organisation des PME, et Michel Allard Consultants spécialisé dans le management et la gestion des ressources humaines. Ils comptabilisent ensemble trois ans d’expertise en Algérie. Exoteam Algérie propose de répondre aux problématiques de mise à niveau des entreprises algériennes tout en s’adaptant aux spécificités locales.

Lundi 21 novembre 2011SEMINAIRE D’INFORMATION : «Les contrats commerciaux : élaboration, execution et contentieux»

Mardi 28 novembre 2011COMMISSION FISCALE : «Harmonisation des règles de TVA et allègement de certaines procédures contentieuses»

Nos rendez-vous ADHERENTS de novembre :

Vo s c o n t a c t s : A . B o u i s s i è re s / Y. B e t ro u n i s e m i n a i re @ c c i a f. o rg Té l . : 0 2 1 7 4 7 2 7 7 / Fa x : 0 2 1 7 4 7 2 6 7

ACTUALITÉ

Entretien avec M. Georges DussudExoteam Algérie

«La fonction RH commence à s’imposer en Algérie»

SEMINAIRE RH

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N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 PARTENAIRES16

ACTUALITÉ

Nabila Belaziz, responsable de l’appui aux entreprises à la CCIAF, est intervenue lors de cette journée pour présenter le marché algérien, ses atouts et les opportunités d’affaires potentielles.Quarante entreprises françaises ont participé à cette rencontre et ont manifesté leur intérêt pour le marché algérien. Les aspects réglementaires concernant notamment les exportations et les règles d’implantation dans le pays ont été passés en revue. Une dizaine d’entreprises ont par ailleurs sollicité la CCIAF pour des entretiens individuels en prévision d’actions commerciales.

Une trentaine d’entreprises ont participé à la journée Maghreb organisée par la CCI de Bordeaux sur le thème «l’après printemps arabe, quelles opportunités économiques». Mission : promouvoir les échanges commerciaux et l’investissement dans les pays du Maghreb.Réda El Baki, Directeur de la CCIAF, a mis en avant la stabilité du pays, les résultats macroéconomiques prometteurs et, surtout, les opportunités de partenariat possibles. Les entreprises présentes ont porté un intérêt particulier aux grands projets structurants que l’Algérie a lancé ces derniers mois (autoroutes, barrages, logements, etc..) ainsi qu’au développement du secteur privé et aux opportunités de partenariat existantes. Une douzaine de rendez-vous CCIAF/Entreprises ont été organisés dans l’après-midi.

La CCIAF a participé à la journée Maghreb organisée par la CCI de Niort en présence du Consul d’Algérie à Nantes, du Président de la CAP et du DG de la CCI d’Oran. On y a relevé un intérêt particulier des participants pour l’Algérie, notamment pour les secteurs du bâtiment, pour le traitement de l’eau et pour la maintenance industrielle.Les représentants d’une dizaine d’entreprises ont rencontré le délégué de la CCIAF en rendez-vous pour approfondir les possibilités commerciales et d’implantation dans le pays.

La CCIAF fait la promotion de l’Algérie lors de la journée Maghreb organisée par la CCI de Besançon le 22 septembre 2011

La CCIAF a pris part à de nombreuses journées Algérie organisées en France.

La CCIAF également présente à la CCI de Bordeaux le 29 septembre 2011

… Et à la CCI de Niort (Pour la région Poitou-Charente) le 13 octobre 2011

RENCONTRE AVEC LES ENTREPRISES FRANÇAISES

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PARTENAIRES N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 17

ACTUALITÉ

Information aux membres de la communauté d’affaires de la Chambre de Commerce et

d’Industrie algéro-française

Votre Chambre de Commerce vous propose des infrastructures d’accueil de capacité variée pour la tenue de vos réunions, conférences, tables rondes et autres rencontres

professionnelles avec un accompagnement sur mesure Capacité d’accueil : de 20 à 150 personnes

Contact CCIAFEl Faïza DJEBAILI

Responsable de l’Animation de la communauté d’[email protected]

Téléphone : 021 74 72 77 (poste 121)/ Fax : 021 74 72 67

 

     

Promouvoir le marché algérien, c’est l’objectif que s’est fixé la CCIAF lors de cette journée Algérie organisée par la CCI du Centre, qui a réuni une trentaine d’entreprises autour d’une présentation des opportunités d’affaires, de la réglementation algérienne et des conditions d’approche du marché faite par Mme Nabila Belaziz, responsable de l’appui aux entreprises.L’entreprise Globtrans, implantée dans les deux pays, et spécialisée dans le transport et le dédouanement des marchandises, a également participé à l’animation de cette journée en intervenant notamment sur le processus de transit et de dédouanement des marchandises. Un sujet qui a permis aux participants de clarifier la réglementation et les formalités douanières.Plusieurs rendez-vous individuels ont été organisés à la suite des réunions plénières.

Une journée dédiée à l’Algérie organisée le 4 octobre par la CCI du Centre et animée par la CCIAF

RENCONTRE AVEC LES ENTREPRISES FRANÇAISES

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N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 PARTENAIRES18

 

 

C ’est incontestablement la première question à se poser avant de se lancer car les moyens à mettre en œuvre ne seront pas les mêmes. Dans un premier temps, une présence sur le Web vous

coûte en effet plus cher qu’elle ne vous rapporte mais à terme, celle-ci pourra vous permettre de réaliser de substantielles économies, d’imposer votre marque en ligne, d’élargir vos marchés, votre offre et de créer des barrières à l’entrée pour des concurrents existants ou potentiels.Les raisons de s’offrir un site Web rien qu’à soi ne manquent pas : arme de conquête de nouveaux marchés pour les entreprises, vitrine high-tech pour les travailleurs indépendants, lieu d’échange pour les particuliers...

Pourquoi investir dans Internet ? Tout simplement parce que quasiment tout le monde y est déjà, en particulier dans l’univers «business to business» : vos clients, vos distributeurs, vos partenaires. Les opérateurs ne s’y trompent pas et prennent position sur des offres globales: hébergement de sites, création d’Intranets et de sites dédiés au «e-business». Internet introduit un nouveau «timing» dans la courbe de développement des services, le fameux «Web Time», qui impose aux organisations de suivre au plus près la courbe d’apprentissage du Web, sous peine de ne plus pouvoir la rattraper. Et ce n’est pas en rachetant en catastrophe des start-up Internet au dernier moment pour constituer des équipes Internet que la culture du Net pourra imprégner l’ensemble du personnel de l’entreprise. Or, les projets Web intéressent désormais l’ensemble des fonctions de l’entreprise (marketing, commercial, voire opérationnel pour les achats en ligne ou le support…).

En ouvrant votre site Web, vous faites connaître votre entreprise, vos produits et services à grande échelle. Etre sur Internet vous offre la possibilité de : Ù Améliorer vos performances commerciales Ù Attirer de nouveaux clients en France et à l’international, que vous n’auriez peut-être jamais eu le temps ni les moyens de démarcher. Ù Construire ou développer votre image en présentant votre entreprise, votre savoir-faire et vos réalisations. Ù Vendre vos produits et services au niveau mondial. Ù Mieux connaître les attentes de vos clients et prospects en créant une relation directe. Ù Fidéliser et mieux servir vos clients en leur délivrant une information adaptée à leurs besoins spécifiques. Ù Posséder un moyen moderne de communication avec son réseau ou ses distributeurs. Ù Augmenter vos marges Ù Accroître votre chiffre d’affaires. Ù Réduire vos frais généraux. Ù Diminuer les temps de traitement de vos commandes. Ù Améliorer votre fonctionnement interneÙ Mieux appréhender par ce biais les nouvelles technologies. Ù Fournir de l’information à l’externe comme à l’interne. Ù Développer une synergie avec d’autres moyens de com-munication et vendre en direct.

n Plus d’infos, contactez MEZIANI SOFIA [email protected]

INFORMATIQUE

Pourquoi créer un site ?INTERNET

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PARTENAIRES N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 19

Nom adhérent Nom Prenom Fonction

ACSI M.RAMDANE Nour-Eddine Directeur général

ACSI* M.RAMDANE Nour-Eddine Directeur général

AGRO MOSTA M.BOUKHEDECHE Mansour Directeur général

AGRO SEMENCE M.BELHADI Kouider Gérant

ANCO M.CHIKHI Hassane Gérant

BATICONSULT Mme BOUAZZA Samia Architecte

BEJAIA MEDITERRANEN TERMINAL BMT M.OUZEGDOUH Fares Directeur général

CABINET D’AUDITET DE CONSEIL BOUKHARI

M.BOUKHARI Mohamed Commissaire aux comptes

CAFE NABIL M.LOUNIS Ghani Gérant

CALTAM TOURS M.GHEZALI Mohamed Président-directeur général

CLARKE ENERGY France M.OUADRIA Abbas Résponsable - Bureau de Liaison

CONNEXE M.MENACERI Sid Ahmed Gérant

CRAP Mme FEKRACHE Samira Gérante

DEGREMONT M.BENDI-OUIS Mehdi Directeur Algerie

DERNIER VIRAGE M.FERRARI Michel Gérant

DK GRAPHIC M.DOUDOU Kamel Manager

EGIS ALGERIE M.BENAMER Ahmed Directeur général

ENTREPRISE DE GENIE CIVIL ET DECONSTRUCTION INDUSTRIELLE EGCCI SUD

M.EL HELLA Lamine Gérant

ETB TOUATI AHCENE M.TOUATI Ahcene Gérant

ETPB ABDESSEMED ABDELAZIZ M.ABDESSEMED Abdelaziz Propriétaire

ETRO M.BOUKAIS Hocine Gérant

FACMACO M.AMOURI Lakhdar Gérant

FC AUTO MOTIVE IMPORT/EXPORT M.CHOUDER Mourad Gérant

GENERAL EQUIPEMENT M.MECHERI Adel Directeur général

GENICOM INFORMATIQUE M.SIRSILMANE Belaid Gérant

GISTEG M.TOUATI Djamel Gérant

GRANDS TRAVAUX PUBLICS CAN ALGERIE M.MAILLE Yanick Directeur d’Exploitation

GRAPHIC PARTNER M.BENHASSINE Eliesse Gérant

GROUPE KHELOUFI M.KHELOUFI Euda Gérant

GROUPE PUISSANCE M.BOUTELDJA Charef Gérant

GUADINVER ALGERIA M.RAMDANE Nour-Eddine Directeur général

IBS INFORMATIQUE BUREAUTIQUE SERVICES M.MAHI Toufic Gérant

KLIMPEX M.KHELIF Larbi Gérant

LABO SENCO M.BENDIA Azzedine Directeur général

MERAD MOTORS M.MERAD Boudia Directeur général

MORE FOOD M.MORSLI Mohamed Gérant

MOULIN OULED MAALAH M.DJEDID Abderrahmane Gérant

NOMAD SYSTEM M.CHERMAT Abdelkader Directeur

PGSE M.BENHADJ Boubaker Gérant

PPG ALGERIE M.MORENVAL Lionel

PROSABR M.TIROUCHE Salah Gérant

QUOSMIC M.OUZZANI Fetah

SAKOUCHI MOTORS MITIDJA Mme AYOUDJ Nawal Gérante

SAMCERAM PLUS M.MEZHOUD Brahim Gérant

SCI ABRADJ ESSAADA M.SERIDJ Madjid Gérant

SOLIC ALGERIE Mme GAMSONRE-THOUVENOT Séverine Manager

SOTRAPHYD M.MEKBOUL Abdelhamid Gérant

TEMZI IMPORT EXPORT M.GUEMBAR Djamal Co-gérant

TOP BUDGET M.BELAIDI Farid Gérant

TOUTALIM M.LAARAF Djamel Président-directeur géneral

ZIDANE AHMED IMP/EXP INTERNATIONAL M.ZIDANE Ahmed Gérant

LISTE DES NOUVEAUX ADHÉRENTS septembre/octobre 2011

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N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 PARTENAIRES20

VEILLE JURIDIQUE

Le séminaire relatif au «Contrôle de changes et aux opérations de commerce extérieur» a été ouvert par l’intervention de

la représentante d’Algex, Mme M. Lannad qui, avec moult statistiques, cartes et graphiques, a retracé l’évolution du commerce algérien. Elle a cité la datte comme premier produit exporté, hors des hydrocarbures, avec 11,5 millions de dollars pour le 1er semestre 2011. Le premier volet du séminaire consacré à «la réglementation relative au contrôle de changes et aux opérations de commerce extérieur» a particulièrement retenu l’attention des participants.

Animé par M. Boualem Ibrouchène, responsable de la veille réglementaire de la Société Générale Algérie, ce dernier a abordé deux thèmes : «le cadre réglementaire du contrôle de changes» et «le rôle et la responsabilité des banques dans les opérations de commerce extérieur». Il a décrit les différentes étapes à suivre pour importer une marchandise, depuis le cadre juridique qui organise toutes les transactions (importations/exportations), les intervenants dans l’application de la réglementation des changes, le contrôle de changes, jusqu’à la domiciliation et l’intérimaire agréée.

M. S.A. Bouhal, a évoqué «la réglementation en matière d’exportation de marchandises» tandis que M. T. Rahmoun, a évoqué le «dispositif de garantie des exportations».Le deuxième volet du séminaire, «la domiciliation et le règlement des opérations de commerce extérieur», a été animé par S.A. Ibrahim, responsable de veille réglementaire de Natixis Algérie, tandis que la troisième partie a été centrée sur «les étapes dans les opérations de commerce extérieur». Le représentant de la direction générale des Douanes, M. K. Bentahar, Directeur de la législation et des échanges commerciaux, a retracé les «étapes du dédouanement de la marchandise à l’import et de l’exigibilité des certificats de qualité et d’origine dans le dédouanement des marchandises». Le séminaire a été jugé intéressant, enrichissant et constructif pour la plupart des opérateurs présents. Certains d’entre eux n’ont pas manqué d’apporter des critiques constructives sur la loi 0701- et le crédit documentaire qui ont introduit des difficultés pour les opérations d’importation et d’exportation. Un importateur de matériaux de construction déclare que «malgré, les avantages apportés par la réglementation, on ne peut pas nier les obstacles induits…Il reste beaucoup de choses à faire pour relancer le commerce extérieur dans notre pays».

n Yugurten S.

Le code 0701 Le crédit documentaire en questions Près d’une cinquantaine de gestionnaires et de représentants d’entreprises algériennes et internationales ont participé au séminaire relatif au contrôle de changes, organisé le 19 septembre par la CCIAF.

Questions à M. Ibrouchene RESPONSABLE DE LA VEILLE RÉGLEMENTAIRE À LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ALGÉRIEPARTENAIRES : Quelles sont les améliorations à apporter pour rendreefficace la règlementation des changes ? Boualem Ibrouchène : En organisant des journées d’informations à destination des entreprises concernées.

PARTENAIRES : Pensez-vous qu’on doit multiplier les séminaires de formation pour vulgariser cette réglementation ? Tout à fait. Des séminaires permettront d’apporter une meilleure perception des textes et d’avoir une compréhension commune, quant à l’application de la réglementation.

PARTENAIRES : Faut-il une coordination entre les Douanes, la Banque d’Algérie et les banques commerciales sur ce dossier ?Cette coordination a toujours existé, surtout en ce qui concerne la relation entre les banques commerciales et la Banque d’Algérie. Il convient de rappeler que ces dernières agissent en qualité d’intermédiaires agréées, dans la mise en œuvre du cadre réglementaire.

SEMINAIRE CONTROLE DES CHANGES

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PARTENAIRES N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 21

Nous vous adressons régulièrement, par mail, de l’information, des opportunités d’affaires et des invitations aux évènements que nous organisons. Consultez votre boite mail et profitez de ces échanges. N’hésitez pas à nous confirmer vos coordonnées mails auprès de Mme Sofia Meziani ([email protected]). Il est important que l’adresse mail que vous nous communiquez soit régulièrement consultée par vous-même ou par l’un de vos collaborateurs qui vous transmettra l’information. Pour plus d’informations, contactez Sofia Meziani : [email protected]

Chers adhérents,

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N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 PARTENAIRES22

EMPLOI

Créée pour organiser le marché de l’emploi en Algérie en tant qu’intermédiaire entre les employeurs et les demandeurs d’emplois, l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) estime que le marché de l’emploi est dynamique. «La quasi-totalité

des chômeurs sont des demandeurs d’emploi», a souligné, Mohamed Tahar Chaâlal, Directeur général de l’ANEM, qui était l’invité de la Chambre de commerce et d’industrie algéro-française, le 12 septembre, pour présenter une communication sur le marché du travail. Concernant le recrutement des cadres, le Directeur général de l’Anem a annoncé l’ouverture prochaine d’agences spécialisées pour les compétences. M. Chaâlal déplore par ailleurs le fait qu’il est difficile de trouver des demandeurs d’emploi dans certains secteurs comme celui du bâtiment où les offres sont appréciables. «Malheureusement, les formations dispensées actuellement ne sont pas adaptées au monde du travail», a-t-il noté. S’appuyant sur des données chiffrées, le premier responsable de cette agence précisera que la mission principale de cette dernière est d’organiser et d’assurer la connaissance de la situation et de l’évolution du marché national de l’emploi et de la main-d’œuvre et de garantir, à tout demandeur et à toute entreprise, un service de recrutement efficace et personnalisé. A ce titre, l’ANEM est chargée de mettre en place un système d’information permettant de renseigner, de manière précise, régulière et fiable, sur les fluctuations du marché de l’emploi et de la main-d’œuvre et de procéder à toute analyse et à toute expertise en matière d’emploi et de main-d’œuvre. Elle se charge également d’entreprendre toutes études et enquêtes liées à l’accomplissement de sa mission, à développer et normaliser les instruments et outils permettant le développement de la fonction «observation» du marché de l’emploi et à recueillir et

mettre en relation l’offre et la demande de travail. L’ANEM assure également l’accueil, l’information, l’orientation et le placement des demandeurs d’emploi. Elle procède à la prospection et à la collecte des offres d’emploi auprès des organismes employeurs, organise la compensation des offres et des demandes d’emploi au niveau national, régional et local et favorise la mobilité géographique et professionnelle des demandeurs d’emploi. L’objectif de l’ANEM est d’assurer une mise en marché maximale des candidatures des demandeurs et de maximiser la réussite des démarches de recrutement des entreprises et de les épauler efficacement dans le recrutement de candidates et de candidats, «car nous croyons que le capital humain d’une entreprise est un élément majeur pour l’accroissement de sa compétitivité et son développement», dira M. Chaâlal. La gestion du dispositif est assurée par l’Anem en relation avec les directions de l’Emploi des Wilaya. Son objectif est de favoriser, selon M. Chaâlal, l’insertion professionnelle des jeunes demandeurs d’emploi, d’encourager toutes formes d’actions et de mesures tendant à promouvoir l’emploi des jeunes. Il y a trois types de contrat, expliquera-t-il, un contrat d’insertion des diplômés «CID», un autre d’insertion professionnelle «CIP» et un contrat Formation/Insertion «CFI». Les gens ciblés sont les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur et les techniciens supérieurs issus des établissements nationaux de formation professionnelle, les jeunes sortant de l’enseignement secondaire de l’Education Nationale, des centres de formation professionnelle, ou ayant suivi un stage d’apprentissage et les jeunes sans formation ni qualification. Les contrats d’insertion sont établis entre les services relevant de l’Administration chargée de l’Emploi (la direction de l’emploi de wilaya), l’Employeur ou l’organisme formateur et les bénéficiaires.

n C. A.

Marché du travail

Invité par la CCIAF le 12 septembre dernier pour une communication sur le marché du travail, M. Mohamed Tahar Chaâlal, Directeur général de l’ANEM, a identifié les principaux problèmes observés dans l’offre et la demande d’emploi et insiste sur la formation ciblée pour y répondre.

COMMISSION RH

CRÉATION D’AGENCES POUR LES COMPÉTENCES

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PARTENAIRES N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 23

EMPLOI

PARTENAIRES : Il y a différents dispositifs d’aide aux chômeurs comme l’Ansej, l’Angem, la Cnac. Quelle est la différence entre ces dernières et l’agence que vous dirigez ?Mohamed Tahar Chaâlal : L’Anem est une agence qui fait l’intermédiation dans le marché du travail. Elle permet, dans ces missions, de faire le lien entre les offres d’emploi qui sont exprimées par les employeurs et les demandes déposées par les demandeurs qui sont au chômage ou en poste pour améliorer leurs conditions de travail. Les autres dispositifs, la Cnac, l’Ansej et l’Angem sont des dispositifs qui accompagnent les citoyens en situation de chômage. Pour ce qui est de la Cnac et de l’Angem, ces dispositifs aident les chômeurs à créer les activités économiques dans la production de biens de service. Il y a donc deux possibilités de s’inscrire dans le marché du travail :• Soit à travers la création d’une entité économique et, à la faveur de cette création, obtenir un emploi pour soi et pour d’autres ;• Soit s’inscrire à un emploi de salarié à travers l’Anem ;• Soit faire une offre classique si on répond aux conditions du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle à travers un contrat.

PARTENAIRES : Êtes-vous concernés par les dernières mesures du Conseil des ministres du 22 février ?Mohamed Tahar Chaâlal : Bien sûr, les mesures du 22 février ont considérablement amélioré le dispositif de l’Anem. Les contrats qui n’étaient pas renouvelables le sont à présent. Cette date a constitué un tournant dans la lutte contre le chômage. Chose qui a amélioré les relations entre les jeunes promoteurs et les banques. Ceux qui ont créé des entreprises bénéficient d’un différé de remboursement du crédit bancaire de 3 années. La première année, le jeune promoteur ne paye rien. La deuxième et la troisième année, il ne rembourse que les intérêts et ce n’est qu’à partir de la quatrième année qu’il commence à rembourser. Si vous faites le compte, il y a trois années de différé, cinq années de remboursement et cinq autres années au niveau

de l’Ansej. Ce qui fait que celui qui crée une entreprise dans le cadre de l’Ansej bénéficie de près de 13 ans pour rembourser dans des meilleures conditions. Or on sait que la période la plus difficile pour une entreprise qui se crée, est la première période qui se situe entre les trois à cinq premières années. Cette période est déterminante car c’est à ce moment-là que l’Etat accompagne, dans la phase exploitation, le jeune promoteur par des facilitations bancaires et des avantages fiscaux.

PARTENAIRES : Avez-vous enregistré le même engouement des chômeurs et porteurs de projets, comme l’Ansej, suite à ces mesures?Mohamed Tahar Chaâlal : Nous avons enregistré un engouement aussi bien pour l’Ansej que pour la Cnac. On est à plus de 450 000 placements au niveau de l’Anem et l’Ansej a financé, au 31 juillet 2011, 18 000 projets. Cela dénote d’un engouement important au niveau de notre jeunesse et cet engouement s’explique par les dernières facilitations.

PARTENAIRES : Les demandeurs d’emploi comme les employeurs se plaignent de la lenteur des procédures administratives à votre niveau. Comment comptez-vous y remédier ? Mohamed Tahar Chaâlal : Concernant les lourdeurs administratives, elles peuvent exister aussi bien au niveau d’une agence de wilaya qu’au niveau d’une agence locale ; mais au niveau de notre structure, nous avons créé un organe interne de contrôle et d’inspection auprès duquel employeurs ou demandeurs d’emploi peuvent signaler toute anomalie. Nous apportons des allègements dans la limite de la réglementation en vigueur ; cependant, il existe des délais incompressibles. Dès que le système intranet sera mis en place, il nous permettra probablement d’optimiser ces allègements.

n Entretien réalisé par Chahra Aïd

MOHAMED TAHAR CHAÂLALDirecteur général de l’Agence nationale de l’emploi à Partenaires

«Nous sommes à plus de 450 000 placements au niveau de l’Anem»

COMMISSION RH

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PARTENAIRES N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 25

La crise financière internationale, continue de sévir en plusieurs séquences et sous de multiples appa-

rences (bancaires, budgétaires, financières, boursières), préoccupant les experts, les décideurs économiques et financiers et les marchés financiers. Le niveau de la dette publique américaine, a atteint le plafond autorisé de quelques 14 300 milliards de $ US, pour une population de 310 millions d’habitants, à comparer avec la dette publique européenne (27 pays) de 12.900 milliards de $ US, pour une population de 500 millions d’habitants. Le niveau plafond de l’endettement public américain a été relevé 74 fois, au cours des cinquante dernières années. C’est la première fois que cette dette publique augmente plus vite que la richesse produite par les USA (elle représente 102 % du PIB), ce qui les place, sur le plan du principe, dans la même position que des pays comme la Grèce, l’Irlande, Chypre ou le Portugal.La «crise de la dette grecque», est similaire à celle américaine, en termes de résorption des déficits publics, mais les enjeux induits sont beaucoup plus graves puisqu’ils impliquent deux monnaies supranationales, que sont l’euro pour la Grèce et le dollar pour les USA, avec en prime, pour ce dernier, des effets dévastateurs sur toute l’économie mondiale. La similitude, à l’évidence, réside dans le fait que, dans tous les cas, il s’agit du problème de la répartition sociale, acceptable par les contribuables, des déficits publics et de leur résorption à terme. En outre, cette réduction doit être crédible, au regard des marchés financiers, par la mise en œuvre de mesures concrètes d’augmentation des recettes fiscales et de coupes substantielles dans les dépenses publiques, à court terme.Or, une dégradation du risque pays (dette souveraine), décidée par les agences de notation financières, entraîne automatiquement un renchérissement du coût des emprunts (envolée des taux d’intérêts débiteurs, du coût des assurances et des commissions) ce qui, à son tour, va augmenter substantiellement le poids du service de la dette (capital et intérêts). Cette logique financière implacable, imposée par les marchés financiers et donc par le couple FMI-BIRD, a ruiné plusieurs pays en développement, lorsqu’ils se sont mis en

situation de défaut de paiement (dont l’Algérie en 1994). Mais les enjeux cachés, sont de nature structurelle, d’où le retour aux accords de Bretton-woods de 1944 (et même à la conférence de Gênes de 1922) ou du moins ce qu’il en reste (1), pour comprendre la situation actuelle. Le rôle et la place du dollar US dans l’économie internationale se posent avec acuité dans sa fonction de monnaie de transactions internationales et notamment pour les hydrocarbures, pour les opérations financières et boursières où il domine la plupart des marchés et enfin dans celle que lui confère le statut de monnaie de réserves. Cette position devient préoccupante pour tous les investisseurs potentiels (et notamment la Chine qui détient plus de 1.200 Milliards de $ US de bons du Trésor américain) dans la mesure où une dépréciation du dollar entraînerait des pertes énormes pour leurs détenteurs. Quelles monnaies peuvent jouer, aujourd’hui, le rôle du dollar US comme monnaie de transaction dans un premier temps et de réserves dans un second ? Le DTS peut-il devenir monnaie internationale et remplacer le dollar US à moyen et long terme ? L’euro est-il prêt à assumer ce rôle, en ce moment crucial où il est attaqué à travers certains pays signataires des accords de Maastricht, dont la gestion des déficits publics est laxiste et qui n’auraient jamais dû être admis, dans la zone euro, si les critères d’éligibilité avaient été appliqués dans toute leur rigueur ? Un retour à l’étalon-or (le gold standard des années 20) est-il envisageable ? La tentation au retour à l’étalon or plongerait l’économie mondiale dans une récession épouvantable par ses effets déflationnistes et creusera encore plus l’écart entre pays riches et ceux pauvres. Le système de l’étalon-or (gold exchange standard) peut-il survivre avec une monnaie qui est à la fois nationale et internationale, plus convertible en or et qui exporte tous ses déséquilibres à l’économie mondiale qui, entre temps, s’est de plus en plus mondialisée, c’est-à-dire qu’elle est devenue plus vulnérable à la propagation des effets négatifs des économies entre elles? La démondialisation (ou le retour aux protectionnismes) peut-elle être une solution durable à cette crise de transition qualitative du

système capitaliste ? A l’évidence, nous nous dirigeons vers une solution intermédiaire qui prendra en ligne de compte les intérêts et les équilibres fragiles nouveaux, induits par l’entrée en scène des BRIC(2) sur le marché mondial et qui entendent bien peser sur lui, pour défendre la part de marché qu’ils considèrent comme légitime. Cette solution gravite autour de deux positions radicales et d’une médiane. Les positions radicales consistent à maintenir, coûte que coûte, le dollar US comme monnaie de transaction et de réserves (avec une dévaluation de sa parité à négocier) ou de le remplacer, par une monnaie internationale supranationale comme le DTS (3) redéfini. Entre ces deux positions radicales, le système monétaire international (SMI) pourrait s’acheminer, en attendant une nouvelle crise systémique majeure, vers une coexistence conflictuelle (équilibre instable) de trois zones monétaires qui le structurent. Si l’UE se donne les moyens politiques de sortie de crise, par la création d’instruments monétaires et financiers de gouvernance, parachevant ainsi, les accords de Maastricht (un Fonds Monétaire Européen, l’émission d’euro-obligations, l’introduction de la règle d’or budgétaire, une fiscalité européenne unifiée…) alors l’euro s’imposerait, comme un concurrent crédible, vis-à-vis du dollar et partant des marchés internationaux des changes et de réserves. Ainsi, semble se dessiner la restructuration du SMI dans les prochains mois, restructuration qui ne pourra voir le jour que dans la mesure où cette crise financière majeure continue à émettre ses effets négatifs sur l’économie mondiale, aussi paradoxal que cela puisse paraître !

n Dr Mourad Goumiri

CRISE FINANCIERE MONDIALE ET LA DETTE SOUVERAINE

INTERNATIONAL

(1) En 1971, le Président Nixon avait déconnecté le dollar de l’or, inaugurant une période de flottements généralisé des principales monnaies. Cette période a été le point de

départ d’une prise de conscience européenne de la fragilité du dollar US (création de l’écu et du DTS comme actif

de réserve internationale par les accords de la Jamaïque). En conséquence de quoi toutes les devises fortes, de cette

période, ont été réappréciées et dollar US dévalué.(2)Il s’agit du Brésil, de la Russie, de l’Inde et de la Chine.

(3) Le droit de tirage spécial (DTS) n’est pas une monnaie à proprement parler mais un actif de réserve

international, créé en 1969 par le FMI pour, disait-on, pallier «l’insuffisance de liquidité mondiale». Il est défini

à 0,888 gramme d’or fin. Un panier de quatre monnaies le détermine le dollar, la livre sterling , l’euro, le Yen avec une

pondération à septembre 2010 de : 41,9 % pour le dollar, 37,4 % pour l’euro, 11,3 % pour la £ et 9,4 pour le Yen. En

janvier 2011, 1 DTS équivalait à 1,564 $ US.(4) L’euro, à sa création, a été fixé à 1,17 dollar US et il

caracole aujourd’hui solidement à 1,34, après une période de fluctuations de cinq ans. Dès lors, on ne peut pas

affirmer que l’euro est en danger ce qui n’est pas le cas de certains pays de la zone euro.

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PARTENAIRES N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 27

Une industrie d’avenir

AGROALIMENTAIRE

Les derniers chiffres du commerce extérieur de notre pays sont plus qu’alarmants puisqu’ils nous démontrent clairement que la facture alimentaire ne cesse d’augmenter de manière exponentielle ! Est-ce une fatalité ? Certainement pas !L’une des solutions pour tenter de sortir de cette spirale infernale et dangereuse pour notre pays c’est le développement de l’industrie agroalimentaire. Le champ d’investissement est immense et la gamme très large à partir du moment où les

créneaux prioritaires sont définis et soutenus par les Pouvoirs Publics. De plus, la production agricole trouvera sans doute profit à voir ses fruits et légumes transformés pour la consommation des ménages et, pourquoi pas, en direction de l’exportation si le rapport qualité/prix est favorable et d’autres produits transformés servir d’input à d’autres industries.Il faut noter de manière insistante que le fer de lance de l’agro-industrie c’est la PME/PMI. En effet, la création d’une myriade de petites et moyennes entreprises dans le secteur de l’agroalimentaire devra permettre une production en qualité et en quantité capable de diminuer la facture alimentaire à terme et de dégager un volume à l’exportation. L’expérience française dans le domaine agroalimentaire est l’une des plus intéressantes et des plus efficaces, ce qui augure une coopération des plus enrichissantes pour les deux parties (win win). Il est donc utile d’explorer toutes les possibilités de mise en relation d’affaires des PME/MPI françaises et algériennes afin de nouer tous les partenariats possibles dans le domaine et d’assurer un transfert de technologie et de savoir-faire, indispensable pour pérenniser les activités et les perfectionner.La variable emploi n’est pas à négliger, en particulier l’emploi des femmes qui domine la filière. Son développement va entraîner les conditions saines pour la création d’un gisement d’emplois dans l’espace rural et rurbain, ce qui va, à son tour, se traduire par un exode rural moins intense et un enracinement durable des populations. Il peut même entraîner un retour des populations vers la campagne si ce développement est accompagné d’un certain nombre de dispositions d’ordre administratif et socioculturel.Il est de la plus haute importance que ce dossier s’inscrive dans les priorités des Pouvoirs Publics, dans le cadre d’une politique plus globale d’aménagement du territoire et d’indépendance alimentaire. Ce projet à moyen et long terme doit s’inscrire également dans le cadre de la coopération notamment régionale, avec le partenaire français.

n Mourad Goumiri

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DOSSIER

N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 PARTENAIRES28

Il est temps de redéfinir la politique économique afin de réduire, entre autres, la facture des importations des produits alimentaires. Le Pr A. Mebtoul nous propose quelques pistes pour promouvoir les entreprises du secteur agroalimentaire. Pour cela, au niveau interne, «il s’agit de lever les contraintes d’environnement à l’entreprise : la bureaucratie étouffante, un système financier qui devient un véritable partenaire économique des entreprises et non de simples guichets administratifs et résoudre le problème du foncier. C’est toute la problématique de la transition d’une économie de rente à une économie hors hydrocarbures qui dure depuis 1986, qu’il faut changer». Pour lui, les subventions, qui ne peuvent qu’être transitoires, favorisent le trafic aux frontières et permettent d’accentuer les pénuries spéculatives. Ce n’est donc pas une solution durable et surtout fiable économiquement, estime le Pr A. Mebtoul. Se pose, d’ailleurs, le problème de la régulation du marché intérieur où la sphère informelle contrôle 40 % de la masse monétaire en circulation et 65 % des quatre segments des produits de première nécessité (ceux des fruits et légumes, du poisson, de la viande rouge et blanche, de l’habillement et des chaussures).

Il s’agit, selon lui, d’initier un processus de substitution aux importations afin de satisfaire une demande intérieure croissante (plus de 36 millions d’habitants). Le développement de l’industrie agroalimentaire implique toutefois une mise à niveau des entreprises privées du secteur, ainsi qu’un développement de la production agricole du pays. Notons que l´Etat consent d´importants efforts pour réduire la facture alimentaire. Des mesures incitatives sont prises, depuis des années, pour que les professionnels, notamment dans le lait et les céréales, aient un meilleur accès au crédit, à l´assistance technique et aux subventions. En mars 2009, à la suite d´une mesure exceptionnelle, plus de 200 000 agriculteurs ont bénéficié d´un effacement de dette, estimée à 41 milliards de DA (environ 4 milliards de $) pour encourager «le monde agricole à fournir l´effort intense attendu de lui». Dans le but de faire face à une dépendance qui met en péril la sécurité alimentaire du pays, le ministre de l’Industrie et de la promotion des investissements a annoncé que l’industrie agroalimentaire figurait désormais en tête des priorités du Gouvernement. n Chahra Aïd

L´Algérie est considérée comme le premier acheteur africain de denrées alimentaires car 75 % de ses besoins sont assurés par les importations.

Les experts proposent une nouvelle vision stratégique du secteur

FACTURE ALIMENTAIRE

PARTENAIRES : Le gouvernement algérien tente de booster le secteur agroalimentaire, que proposez-vous dans ce sens ?A. Lamiri : Les axes d’amélioration sont nombreux et divers. Le premier concerne la professionnalisation du secteur. Nous avons besoin de beaucoup de recherche-développement pour améliorer les variétés de production qui sont compatibles avec notre sol et notre climat. Il faut donner plus de crédits à nos ingénieurs agronomes pour développer des fermes pilotes, améliorer la productivité des semences et multiplier les centres de formation des agriculteurs.

PARTENAIRES : Quels sont les obstacles qui freinent son développement ?A. Lamiri : Les obstacles sont surtout l’accès à la propriété foncière et la distribution qui fait que les surplus sont accaparés surtout par les spéculateurs qui ne les réinvestissent pas dans l’agriculture.

PARTENAIRES : Il existe certaines filières qui fonctionnent bien, lesquelles et pourquoi ?A. Lamiri : Les filières qui fonctionnent bien sont surtout la petite transformation (yaourt, fromages) ou les produits saisonniers à haute valeur ajoutée (tomates, courgettes, pastèques). Elles nécessitent peu de moyens et la marge est parfois intéressante.

PARTENAIRES : Que faut-il faire pour diminuer la facture de l’importation des produits alimentaires ?A. Lamiri : Beaucoup de propositions ont été faites par de nombreux experts. Il faut accélérer la disponibilité des terres agricoles, des crédits et l’aide scientifique et technique. Il convient d’éliminer les politiques de subvention des inputs (engrais, tracteurs). Il faut subventionner l’output en garantissant un prix minimum à la production. La politique de subvention des inputs a échoué partout. n Entretien réalisé par C. A.

«Il faut professionnaliser l’agroalimentaire»

ABDELHAK LAMIRI DOCTEUR EN SCIENCES DE GESTION

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AGROALIMENTAIRE

PARTENAIRES N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 29

Après une série de contre-performances, observées depuis 2008, une reprise de la croissance du secteur est amorcée au 4e trimestre

2010, avec un taux de croissance de 7,6 %. Cette croissance est le résultat des hausses substantielles des niveaux de production de certaines branches comme celles des conserves de fruits et légumes, qui a connu une hausse de 130,5 % durant le 1er trimestre de l’année en cours. La branche “travail de grains” a également enregistré une croissance de 57,2 %. L’industrie du lait a participé à la croissance du secteur, enregistrant une hausse de 37,3 % au 1er trimestre 2011 après une hausse de 16,5 % au 4e trimestre de l’année écoulée, bouclant ainsi l’année avec une hausse de 10,6 %. D’autres secteurs ont enregistré des performances de moindre

ampleur comme celles des industries du tabac et allumettes (1 %) et du sucre (0,3 %). Celles de la production des boissons non alcoolisées ont, par contre, connu une stagnation. En 2010, les IAA ont enregistré une baisse de 3,3 %.Le secteur emploie plus de 140 000 travailleurs, soit 40 % de la population active industrielle exerçant dans plus de 17 100 entreprises et représentant 50 à 55 % du PIB industriel et 40 à 45 % de la Valeur Ajoutée. Le secteur recèle un potentiel d’exportation pouvant dépasser les 2 milliards de $/an. En 2010, elles n’ont représenté que 2,8 % (1,62 milliard de $) des exportations totales (56,6 milliards de dollars) dont plus de 97 % sont constitués des hydrocarbures. Les exportations hors hydrocarbures représentent seulement le quart de la facture des importations, qui totalisent à elles seules plus de 40,20

milliards de dollars en 2010. En 2010, les exportations agroalimentaires ont atteint 267 millions de $ contre seulement 41 millions en 2009. Cette hausse substantielle est à mettre à l’actif des exportateurs de sucre dont le montant dépasse 200 millions de $. Les spécialistes regrettent qu’il n’y ait pas de connexion solide entre le développement de la production agricole et l’industrie de transformation. Certains proposent d’intégrer, dans les dispositifs de mise à niveau qui accompagnent les entreprises, le volet exportation. Par ailleurs, un programme d’action “stratégique” à l’horizon 2014, a été proposé au Gouvernement, l’objectif étant d’intégrer les enjeux de la mondialisation, de viser une croissance endogène par l’utilisation des ressources nationales et d’opérer un choix de segments d’activités structurants . n C. Aïd

La facture des importations alimentaires de l’Algérie a enregistré une augmentation de 66,68% durant les neufs premiers mois de l’année 2011.

Cette hausse est justifiée par «une augmentation en volume de près de 90% des produits alimentaires en général et le reste par la hausse des prix sur les marchés internationaux. D’après le Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes algériennes(CNIS), les produits alimentaires ont représenté 20,8% du volume des importations algériennes, soit une facture de 7,29 milliards de dollars, durant les neufs premiers mois de l’année 2011, en nette hausse par rapport à la même période de 2010 (4,37 milliards de dollars). Cette augmentation s’explique aussi par l’augmentation des importations des produits céréaliers qui ont grimpé de 103,9%, d’une facture de 3,01 milliards de dollars contre 1,47 milliards à la même période de 2010. L’importation de blé a atteint 5,7 millions de tonnes pour une valeur de

2,2 milliards de dollars. Selon le CNIS, la part des céréales dans la structure des produits alimentaires importés est de 42,31%. En plus des céréales, les autres produits alimentaires ont, eux aussi, connu une hausse durant la même période. La plus importante touche la filière lait et produits laitiers avec une augmentation de 72,56% d’une valeur 1,23 milliard de dollars contre 712 millions dollars. Le sucre et les sucreries viennent en troisième position avec un bond de 67,23%, soit une facture de 883 millions de dollars contre 528 millions en 2010. Les légumes secs et autres viennent derrière avec une hausse de 37%, passant ainsi de 172 millions de dollars à 236 millions en 2011. D’autres produits ont connu des hausses, notamment le café avec 30,39% d’une valeur 236 millions de dollars contre 181 millions de dollars dans la même période de 2010. Les viandes aussi ont enregistré une légère hausse (4,96%) passant de 121 millions à 127 millions de dollars, selon les chiffres du CNIS.

L’industrie agroalimentaire (IAA) a enregistré une forte croissance qui s’est établie à 26,4 % durant le premier trimestre 2011, selon l’Office National des Statistiques (ONS).

INDUSTRIE AGROALIMENTAIREHausse de 26,4 % au premier trimestre 2011

Une facture alimentaire en hausse de plus de 66 %

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N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 PARTENAIRES30

Les chiffres le démontrent : Cevital agro-industries a exporté plus de 377 000 tonnes de sucre blanc en 2010 vers pas moins d’une trentaine de pays dont le Canada, la Suisse, l’Indonésie

ou l’Afrique du Sud. Le commerce du sucre vers l’étranger a généré des revenus de plus de 235 millions de dollars. Cette performance dans l’exportation n’est pas nouvelle. Créée en 2007, un an plus tard, Mediterranean Float Glass (MFG) filiale spécialisée dans le verre plat, a commencé à commercialiser sur le plan international 40 % de sa production. Résultat : en 2008, MFG a remporté le «Trophée Export», première récompense dans le créneau du commerce extérieur pour Cevital. Le verre plat est destiné principalement aux secteurs du bâtiment, de la construction automobile, de la décoration et de la miroiterie. Fondé par M. Isaad Rebrab, le Groupe Cevital est un ensemble industriel et de services diversifié dans plus de dix métiers différents. Le premier et plus grand pôle englobe l’industrie agroalimentaire. «Notre ambition est de participer à la création de richesse et d’emplois en Algérie ; poursuivre la croissance à deux chiffres par an réalisée continuellement lors des 11 dernières années ; faire passer notre pays du stade d’importateur au stade d’exportateur pour tous nos produits.»

CEVITAL RELÈVE LE DÉFI DE L’EXPORTATION

Cevital a réussi en quelques années à se hisser parmi les entreprises phares en Algérie, pas seulement en qualité de producteur mais aussi d’exportateur. Huiles végétales, margarinerie, sucre, eau minérale, jus et boissons gazeuses, conserverie tomate et confitures. Grâce à sa filiale agro-industrie, Cevital se développe et se lance dans l’exportation. Signe de succès, il décroche en 2010 le «Trophée Export 2010», prix accordé au meilleur exportateur algérien hors hydrocarbures.

Le premier grand pôle d’activité de Cevital englobe l’industrie agroalimentaire, à côté de l’agriculture et du transport maritime. La filiale Cevital agro-industrie englobe cinq unités de production :Ù Raffinerie et conditionnement des huiles végétalesÙ Margarinerie et graisse végétaleÙ Raffineries de sucre et conditionnementÙ Unité d’eau minérale Lalla KhadidjaÙ Cojek : jus d’orange, boissons gazeuses, conserverie tomate et confiture. La filiale Ceviagro, pour l’agriculture.La filiale Nolis pour le transport maritime et qui compte à son actif trois bateaux en propriété.Le deuxième pôle est l’Automotive composé de Hyundaï Motors Algérie, ACTS et Volvo Matériel Travaux publics.Le troisième pôle représente l’industrie primaire et mines avec les filiales MFG (Verre plat), Cevital Minerals (mines et carrières), Samha pour les industries électroménager et électronique. Le quatrième pôle est la construction avec Immobis.Le cinquième pôle est la Grande distribution regroupant Numidis (Uno) et Numilog pour les plateformes logistiques.Le Groupe Cevital dispose d’un portefeuille de projets importants dans la pétrochimie, la sidérurgie, l’énergie renouvelable et la trituration des graines oléagineuses. Le Groupe emploie actuellement 12 000 collaborateurs répartis dans plus de 20 filiales.

Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, et Issad Rebrab, à la remise du prix «Trophée Export 2010»

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AGROALIMENTAIRE

PARTENAIRES N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 31

Répondant au principe du centre commercial (tout sous le même toit), le Uno Shopping Center, réalisé par Immobis, filiale du groupe Cevital, s’étale sur une

superficie de 70 000 m², dont 16 000 m² couverts. Toutes les commodités propres à ce type d’infrastructure ont été réunies. Les habitants de Bouira et des régions avoisinantes peuvent faire leurs courses dans ce centre commercial dans un cadre agréable dans lequel est implanté l’hypermarché Uno d’une surface de vente de près de 6000 m². Uno Shopping Center de Bouira est doté d’un nombre important de boutiques étalées sur 2740 m², qui seront opérationnelles prochainement. En plus de faire leurs courses dans cet espace, les habitants pourront, dans un avenir proche, s’attabler dans l’un des restaurants du food court pour lesquels 743 m² ont été réservés. Plus de 700 places de parking sont aménagées pour

permettre aux visiteurs de prendre leur temps pour faire leurs courses en toute quiétude.

Création de 200 emploisLa réalisation de ce centre commercial a nécessité la mobilisation financière de 1 600 000 000, 00 dinars. Les travaux de ce centre commercial ont démarré au courant de l’année 2009 et ont été achevés en 27 mois. M. Rebrab n’a pas manqué de souligner que la réalisation de ce centre commercial est le fruit de compétences algériennes. Le projet a été très bien accueilli par les autorités locales qui y voient, à juste titre, la création d’emplois directs et indirects. Un hypermarché traite plus de 30 000 références de produits et exige, pour son exploitation, un effectif de 200 à 250 employés en fonction de son importance. Le recrutement s’est effectué en collaboration entre Numidis (filiale de Cevital) et l’agence nationale de l’emploi de Bouira après que des annonces aient été publiées. De plus, une formation de qualité a été dispensée en France aux candidats retenus. Ils ont pu ainsi acquérir les process de la grande distribution. Le réseau du groupe Numidis ne cesse de s’élargir. Après Kouba, Rouiba, Bab Ezzouar et Bouira, deux autres centres commerciaux sont prévus à Aïn Defla et à Mostaganem.

La ville de Bouira a eu le privilège d’abriter le premier grand centre commercial régional. En effet, le 12 septembre dernier, M. Issad Rebrab, P-dg du groupe Cevital a inauguré le UNO Shopping Center aux côtés du ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada et du wali de Bouira, M. Ali Bouguerra.

UNO SHOPPING CENTER S’INSTALLE À BOUIRA

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DOSSIER

N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 PARTENAIRES32

SALIM ZOGHLACHEDIRECTEUR GÉNÉRAL

La démarche de Prima Glaces est intéressante à double titre : du fait que, face à une concurrence multiple, il investit dans la certification dans le but de sécuriser ses produits. Et par la mise en place d’une flotte de distribution pour pallier les carences existantes dans ce secteur.

« NOUS TABLONS SUR LA SÉCURITÉ »

PARTENAIRES : Vous vous retrouvez leader sur le marché algérien dès l’an 2000 avec un réseau de distribution des plus performants, axé sur le centre du pays. Comment vous êtes-vous organisés ?M. Zoghlache :Sur la base des expé-riences qu’on a eues avec des distributeurs privés et des intermédiaires, on a constaté que le produit n’était pas livré comme il fallait, distribué dans certaines régions et pas d’autres. On a alors mis en place nous-mêmes une stratégie de distribution. A partir de 2004, on a lancé sur les routes notre propre flotte de distribution pour ré-pondre à la demande de nos clients, repré-sentés surtout par des petits commerces de proximité. Dans les années 2010-2011, avec l’ouver-ture des supermarchés, on a répondu pré-sent dans ces grands espaces commerciaux mais on demeure cependant beaucoup plus présent dans les superettes et chez le petit commerçant de proximité.Il nous arrive aussi de livrer pour quelques institutions qui en font la demande.

PARTENAIRES : Vous avez investi quelque 600 millions de dinars pour le développement de cette société. En quoi consistent ces investis-sements ?M. Zoghlache : En fait, c’est le total de l’investissement depuis 2000 qu’a réalisé l’entreprise. On est à environ 600 millions

de dinars d’investissement sur machine et aussi sur la flotte de distribution. Cette année, on va essayer de renouveler une par-tie de cette machinerie, car il est temps de changer les équipements pour améliorer la quantité ainsi que la qualité de nos glaces.

PARTENAIRES : L’entreprise emploie au-jourd’hui en permanence 400 personnes. Est-ce que la formation du personnel figure parmi les ambitions de l’entreprise ?M. Zoghlache : Malheureusement, on ne trouve pas sur le marché un personnel qualifié. Par conséquent, notre politique est d’assurer à notre personnel une forma-tion continue. Que ce soit pour l’agent de contrôle, les biologistes ou les commer-ciaux, il a toujours été question d’assurer une formation en interne et en externe. Nous avons fait appel dans ce sens à des consultants pour entretenir la formation de notre personnel.

PARTENAIRES : Prima Glaces a réussi à obtenir l’année dernière la certification ISO 9001, ver-sion 2008 par l’un des bureaux internationaux les plus exigeants en la matière, à savoir «Veri-tas International». Quels aspects sont concer-nés par cette certification ?M. Zoghlache : La certification 9001 ver-sion 2008 est une certification qualité. On l’a obtenue dans la perspective de répondre à l’exigence de notre clientèle dans le but

de mettre à niveau l’entreprise et d’avoir une meilleure approche de la commercia-lisation de notre produit tout en ayant un produit de qualité. Ces deux volets qualité et satisfaction client marchent ensemble, la certification permettant à l’entreprise d’avoir une meilleure vision dans l’avenir. Après la mise en place de la certification 9001 version 2008, qui était accompagnée par la mise en place du système HACCP * (commencé en 2006), couvrant les deux aspects hygiène et qualité, nous avons jugé utile, en 2011, de monter un peu la barre et de passer à la certification 22 000 qui est axée sur la sécurité des denrées alimen-taires. Nous sommes en phase finale et nous espé-rons réaliser l’objectif d’avoir un produit sûr. Les gens commencent à réfléchir sécurité. Nous évoluons donc dans cette perspec-tive : établir une relation de confiance entre Prima Glaces et le consommateur.

n Entretien réalisé par Chahra Aïd

* Système HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point) : analyse des dangers permettant la mise en place

de points critiques

SARL PRIMA GLACES

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AGROALIMENTAIRE

PARTENAIRES N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 33

«LE SUCCÈS DE LA LIMONADE EST CULTUREL»

PARTENAIRES : Pouvez-vous nous présenter, en quelques mots, Hafiz Limonaderie ?M. Hafiz : Hafiz Limonaderie est une SARL créée en 1997 à Dergana Bordj El Kiffan (wilaya d’Alger). Nous travaillons en partenariat avec les Ets Hamoud Boualem. Au début, il s’agit de production de sodas en bouteilles de 25 cl et par la suite uniquement de production de bouteilles d’1 litre. Certaines contraintes, telles le tremblement de terre (2003) et l’interdiction aux poids lourds de circuler entre 7 h et 20 h, nous obligent à transférer notre usine vers Boudouaou (wilaya de Bourmerdès). En août 2009, nous assistons au démarrage de notre nouvelle usine (sise route nationale zone d’activités Boudouaou) dotée d’équipements neufs. Pour le personnel, nous employons 80 agents.

PARTENAIRES : La production des boissons est l’une des activités les plus importantes en Algérie dans le secteur agroalimentaire. A votre avis, à quoi est due cette performance ?M. Hafiz : La production des boissons joue un rôle non négligeable en Algérie dans le secteur agroalimentaire. La limonade reste un produit très apprécié et relativement peu couteux. La boisson Hamoud, usant d’une grande renommée depuis 1878, est entrée dans les habitudes des Algériens qui ne peuvent se passer de ce label.

PARTENAIRES : Le marché des boissons gazeuses connaît une concurrence des plus rudes ces dernières années en Algérie et ce, depuis l’introduction en 1995 sur le marché national de marques de renommée mondiale.

Quelle stratégie adoptez-vous pour faire face à cette concurrence ?M. Hafiz : Cela est vrai, il y a une concurrence manifeste qui se fait sentir de plus en plus par la création de plusieurs entreprises algériennes et par la présence des multinationales. Pour faire face à cette situation, nous nous sommes toujours fixés comme objectifs de fournir à notre clientèle des produits de qualité et de s’assurer du

respect strict des règles d’hygiène et de sécurité alimentaire.

PARTENAIRES : La majorité des opérateurs se plaignent du marché informel, comment faites-vous face à ce phénomène ?M. Hafiz : En effet, des opérateurs sont unanimes à dire que ce marché informel existe et qu’il échappe à tout contrôle. L’Etat doit intervenir et prendre des mesures draconiennes. En ce qui nous concerne, la seule façon pour lutter contre ce phénomène c’est de satisfaire la clientèle en leur offrant un produit de qualité.

PARTENAIRES : Quelle est votre part du marché des boissons et quelles sont vos ambitions futures ?M. Hafiz : La part de notre marché repré-sente 6 % du marché annuel de Hamoud Boualem. Actuellement, notre production se limite à la fabrication de la bouteille en verre d’un litre et nous espérons installer une deuxième ligne de production de la petite bouteille de 25 cl en verre ; et, à l’avenir, nous envisageons de fabriquer des sodas en utilisant un nouvel emballage en PET et des jus en carton.

PARTENAIRES : Quel est votre chiffre d’affaires réalisé l’année dernière et combien visez-vous pour cette année ?M. Hafiz : En termes de chiffre d’affaires réalisé en 2010, le montant s’élève à 418 000 000 DA et pour 2011, nous pensons atteindre une production en hausse de 5 % par rapport à l’année précédente.

n Entretien réalisé par Chahra Aïd

Hafiz Limonaderie accompagne depuis 1999 le leader historique des limonades algériennes, Hamoud Boualem, sous contrat. Il compte développer son savoir-faire dans de nouveaux produits.

KAMEL HAFIZDIRECTEUR GÉNÉRAL

DE HAFIZ LIMONADERIE

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AGROALIMENTAIRE

PARTENAIRES N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 37

L’APAB, qui plaide pour «l’har-monisation de la tarification douanière des matières pre-

mières», préconise l’application d’un tarif douanier de 5 %, au lieu de 30 % ou 15 % en vigueur, à l’importation de tous les intrants nécessaires à la production de la filière boissons. L’argument avancé est que ces intrants sont de la matière première et non pas des produits finis destinés à la revente en l’état. L’association plaide également pour l’allègement de la pression fiscale sur l’activité des eaux embouteillées et pour la suppression de la redevance au titre de la concession commerciale (500 000 à 700 000 DA/an). Elle souhaite aussi la suppression de la taxe due au titre de

l’usage du domaine public hydraulique (dont le tarif est fixé à 2 dinars du prix de chaque litre d’eau) ainsi que l’allègement de la taxe domaniale qui est de l’ordre de 5 % du chiffre d’affaires. S’inquiétant des effets de l’inflation sur les prix de ses produits à la consommation, l’APAB a introduit sans succès une demande pour la baisse de la TVA sur les produits agroalimentaires. «Cette mesure, indique-t-elle, amoindrirait l’effet inflationniste sur le pouvoir d’achat du consommateur ; appuierait la compétitivité des entreprises en soulageant leur trésorerie ; réduirait le recours aux activités informelles».En ce qui concerne l’état dans lequel se trouve certaines zones industrielles et celle de Rouiba en particulier, l’association

a présenté au Ministère de l’Industrie, de la PME et de la promotion des investissements une correspondance sur «l’état catastrophique» de cette zone. Elle dénonce «l’occupation illégale des espaces communs de la zone, à savoir les aires de stationnement, les trottoirs et les espaces de passage de lignes électriques de haute tension». Pour l’APAB, «la gestion de la zone industrielle, actuellement assurée par GESTIMAL, n’est pas suffisante, et elle mériterait d’être inspirée par les opérateurs économiques eux-mêmes». Les opérateurs ont, à plusieurs reprises, attiré l’attention sur cette situation ; cependant, aucune prise en charge n’a été pour le moment constatée, précise l’association.

n N. Azzouz

Les industriels de l’Association des Producteurs Algériens de Boissons (APAB) se sont réunis en juin dernier à Alger dans le cadre de leur assemblée générale ordinaire. Ils ont, comme de coutume, fait l’évaluation de leurs activités et énoncé un certain nombre de propositions en ce qui concerne la loi de finances 2011. L’une des plus importantes concerne la demande d’une baisse de la TVA.

L’APAB POUR UNE BAISSE DE LA TVA

TCHIN LAIT/CANDIA DIX ANS EN ALGÉRIE

L’Entreprise Tchin Lait/Candia est, actuellement, leader du lait UHT en Algérie. Elle dispose de près de 30 000 points de vente, repartis dans 45 wilayas et détient 94 % de parts de marché. Cette situation florissante est à mettre à l’actif de l’ensemble du personnel de l’Entreprise, toutes catégories confondues, qui a fourni des efforts louables, pour atteindre un tel niveau de croissance.Durant le mois de Ramadhan 2011, Tchin Lait/Candia a programmé :n Une campagne Viva pour faire connaître ce produit qui, par le passé, est resté méconnu.n Le lancement du nouveau produit « Boisson au Citron » qui a reçu un écho très favorable des consommateurs, produit destiné à élargir sa gamme de production.Le souci permanent de l’entreprise a toujours été de mettre à la disposition de sa clientèle un produit de qualité. Tchin Lait/Candia attache une importance capitale à la qualité de chaque produit, par la sélection des intrants utilisés pour ses produits et, bien évidemment, au processus de traçabilité mis en place, pour suivre le produit à travers toute les destinations. L’unité est équipée d’une échantillothèque, où sont conservés deux échantillons de chaque lot produit et de chaque type de produit et ce, jusqu’à la date butoir

de la DLC. Cette échantillothèque permet aussi d’observer le comportement du lait jusqu’à la DLC. En cas de réclamation, les échantillons témoins sont disponibles.« Nous disposons d’un Service Consommateurs, qui est à tout moment à l’écoute du client, recueille ses doléances, ses observations et ses suggestions, dans le but d’améliorer encore plus la qualité de nos produits, créant ainsi une symbiose entre notre clientèle et notre Entreprise ». Il y a lieu de noter que les effectifs de Tchin Lait/Candia sont en progression constante, apportant ainsi une contribution à la résorption du chômage, tant à l’échelon local, que régional et même national, grâce à la création d’emplois directs et indirects.Il est à signaler également que le personnel de Tchin Lait / Candia (catégories Maîtrise et Cadre), suivent régulièrement des formations et des stages de perfectionnement, en Algérie et à l’étranger, d’abord avec le partenaire Candia, ainsi qu’auprès des fournisseurs d’équipements tels que Tetra Pak Suède et Combibloc Allemagne. « Ces formations nous permettent d’être au diapason de la technologie et des continuelles innovations ».Tchin Lait / Candia a fêté cette année, au mois d’avril 2011, ses 10 ans de lancement et de partenariat avec Candia France.

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DOSSIER

N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 PARTENAIRES38

PARTENAIRES : La laiterie Soummam que vous dirigez s’est lancée dans la production de lait cru, pourquoi avez-vous choisi ce créneau ?Lounès Hamitouche : Lors du lancement de la laiterie en 1993, nous n’avions pensé ni au lait cru ni à l’engagement dans l’élevage. Cette idée nous est venue après le succès réalisé par nos produits sur le marché, notamment le yaourt. Nos produits représentent actuellement 43 % du marché national. Cette réussite nous a motivé à entreprendre de l’élevage afin de répondre à la demande croissante et à réduire également la facture de l’importation du lait en poudre. Notre projet consiste à court terme à couvrir nos besoins en lait, et à satisfaire la demande nationale à moyen et à long terme.

PARTENAIRES : A combien estimez-vous votre production ? Lounès Hamitouche : Notre production repose sur deux démarches. La première consiste à récolter du lait cru auprès des éleveurs ayant des capacités de production acceptables. La seconde récolte est effectuée grâce à une initiative émanant de notre entreprise : en effet, nous importons des vaches laitières de l’étranger, et nous les confions à des éleveurs qui les payent par facilité, autrement dit, par une déduction directe du prix du lait que nous achetons chez eux. Nous déduisons 25 % de prix du lait pour le payement de ces vaches. 2200 vaches ont été déjà distribuées, et nous projetons d’atteindre le nombre de 5000 vaches l’année prochaine. Pour réussir ce projet, un réseau de récolte a été mis en place. Il comporte 750 véhicules citernes qui sillonnent 18 wilayas de l’Est et du Centre

du pays, en attendant l’implantion prochaine de centres de récolte dans l’Ouest. Nous récoltons 150 000 litres par jour. Nous inscrivons dans nos perspectives d’atteindre 400 000 litres par jour en 2014. Une station de stockage d’une capacité de 400 000 litres est déjà prête.

PARTENAIRES : Ce genre d’investissement demande un financement important, vous comptez sur vos fonds propres ou vous avez impliqué des banques ?Lounès Hamitouche : Pour le projet de l’élevage, nous investissons nos fonds propres. Nous avons les moyens pour ne pas recourir aux crédits bancaires. Par ailleurs, il y a lieu de signaler que nous recevons de l’Etat une aide directe et indirecte. Je m’explique, l’Etat subventionne le lait cru à hauteur de 12 DA le litre. Cette aide part directement aux éleveurs. A cela

s’ajoutent les 5 DA le litre accordés aux collecteurs.

PARTENAIRES : Combien de postes d’emplois génère votre entreprise?Lounès Hamitouche : Nous employons 1000 personnes dans l’usine d’Akbou, et nous travaillons avec 750 autres personnes, entre distributeurs de nos produits et récolteurs. A ces derniers s’ajoutent les 2300 éleveurs conventionnés avec Soummam. Avec nos projets d’extension, nous allons créer d’autres emplois directs et indirects.

PARTENAIRES : Avez-vous pensé à la formation des éleveurs pour améliorer le rendement et éviter les erreurs commises dans le passé ?Lounès Hamitouche : Effectivement, nous avons pris la formation et l’encadrement des éleveurs très au sérieux. La vache est une véritable «machine» de production de lait. Elle a, de ce fait, besoin d’être entretenue, suivie et soignée. Nous organisons avec nos partenaires étrangers et les services du ministère de l’Agriculture des sessions de formation au profit des éleveurs qui ont apprécié nos démarches. Nous organisons également des formations spécifiques à l’aliment de bétail et à la reproduction. Sur ce dernier point, nos projets visent à créer des fermes pilotes destinées à la reproduction des vaches pour réduire la facture de l’importation. Nous marquons notre différence en entretenant des rapports excellents avec les éleveurs des différentes régions du pays.

n Entretien réalisé par Younès Saadi

Les produits laitiers Soummam ne sont plus à présenter, leur succès constant depuis plus d’une quinzaine d’années les a amenés à lancer des initiatives intéressantes dans la récolte de lait cru par l’élevage de vaches laitières en partenariat avec des éleveurs. Lounès Hamitouche, PDG de la laiterie Soummam située dans la zone industrielle d’Akbou, revient avec force détails sur cette expérience originale.

LOUNÈS HAMITOUCHE PDG DE LA LAITERIE SOUMMAM :

«OBJECTIF 2014 :400 000 litres de lait cru/jour»

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AGROALIMENTAIRE

PARTENAIRES N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 39

PARTENAIRES : Le secteur des boissons est aujourd’hui en plein essor. Avec quel savoir-faire comptez-vous vous distinguer de vos concurrents ?M. Tighidet : Notre gamme de jus à arômes différents est constituée de deux types d’emballages : la bouteille lavable d’un litre et demi et de deux litres, mais aussi un contenant d’un tout autre concept exclusif, qui se distingue par un design et une capacité à l’américaine. Notre atout et la réussite progressive de nos produits résident dans l’eau que nous utilisons, une eau de source on ne peut plus naturelle !Je compte me distinguer de mes concurrents par l’innovation que j’introduirai dans mes futurs concepts ; une publicité raisonnée, ciblée, indispensable par les temps qui courent pour la survie de notre entreprise ; le bien-être de notre personnel et le respect de nos engagements vis-à-vis de nos clients. Etre sérieux et respectueux de l’éthique.

PARTENAIRES : La création de cette unité de production a certainement changé la face de la région dans laquelle vous activez. Comment vous perçoit-on ?

M. Tighidet : C’est vrai, comme vous le suggérez, en toute modestie, notre unité de production a changé un tant soit peu la face de la région. Nous avons créé de l’emploi, nous distribuons de manière régulière nos produits auprès de vendeurs et utilisateurs de la région. Enfin, une publicité gratuite diffusée de plus en plus par le bouche à oreille. On nous perçoit comme des gens crédibles, dignes de confiance.

PARTENAIRES : A-t-elle conduit à une dynamique locale de sous-traitance ou de co-production ?M. Tighidet : Je peux attester que notre entreprise a conduit à une dynamique locale dans la région. Cela laisse présager, je le souhaite en tout cas, un bel avenir. Je travaille avec quelques sous-traitants mais je ne dispose pas de co-producteur pour le moment.

PARTENAIRES : Comment envisagez-vous l’avenir ?M. Tighidet : Je ne désespère pas dans un proche avenir de traiter avec un partenaire étranger, en l’occurrence français.

n Propos recueillis par S. Khorsi

SARL JUKAREntretien avec Sid Ali Tighidet

La Sarl Jukar est une société de production de boissons fruitées présentées sous le label Justin. Elle est installée dans les monts qui abritent le célèbre village de Toudja, dans la région de Béjaïa. Jukar existe depuis 2003, il emploie un effectif d’une vingtaine de personnes, des femmes surtout, issues des villages avoisinants. Jukar tente de les fidéliser et de leur faire acquérir le savoir-faire et l’expérience. Nous nous sommes entretenus avec le DG de la sarl Jukar, M. Sid Ali Tighidet.

«MISER SUR L’INNOVATION ET LE SÉRIEUX»

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DOSSIER

N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 PARTENAIRES40

PARTENAIRES : BELAROME est aujourd’hui un label qui, dans les supermarchés, côtoie des marques bien installées dans les produits alimentaires déshydratés. On ne croirait pas pourtant que vous êtes un produit de l’ANSEJ… Comment expliquez-vous cette percée ?Réda Chettab : Beaucoup d’entreprises qui ont réussi sont issues de l’ANSEJ. Etre de statut ANSEJ ne diminue en rien les chances de réussite. Au contraire, en prenant le premier échelon, on rejoint plus sûrement le sommet, l’expérience se faisant en cours de route. BELAROME rivalise avec de grandes entreprises internationales car nos produits sont de bonne facture, toujours disponibles, accessibles aux consommateurs ; mais aussi nous entretenons des relations étroites et suivies avec nos partenaires tant en amont qu’en aval.

PARTENAIRES : Des grandes surfaces vous sollicitent, des hôtels internationaux font appel à vos produits. Comment réussit-on à bâtir une telle confiance en si peu de temps ?Réda Chettab : Par un acharnement au travail, de la persévérance et un suivi permanent, pour ne par dire quotidien, aussi bien envers nos partenaires clients, nos fournisseurs ou d’autres relations. Mais surtout d’excellents produits alimentaires de qualité tant sur le plan hygiène que gustatif.

PARTENAIRES : On imagine quand même que la concrétisation de votre projet ne s’est pas faite facilement. Quelles sont les principales entraves que l’on affronte dans le secteur de l’agroalimentaire ?Réda Chettab : Dans le secteur de l’agroalimentaire comme dans d’autres, les entraves sont nombreuses, de tout ordre et à tous les niveaux. Toute démarche, tout dossier est parsemé d’obstacles qu’il faut surmonter. Cependant, deux domaines se démarquent:

la bureaucratie omniprésente et souveraine et le rôle négatif des banques. Nos problèmes majeurs ont été générés par la banque qui, à notre égard, a déployé un zèle d’exception dans un environnement économique hostile. Néanmoins, nous avons pu parvenir, par diverses stratégies, à affronter ou à contourner tous les écueils créés par l’incohérence.

PARTENAIRES : Vous travaillez avec un fournisseur français représentant un grand groupe international pour certains de vos produits (spécifier le produit, NDLR). Souhaitez-vous concrétiser un partenariat plus engagé ?Réda Chettab :Nous sommes en étroite collaboration avec une entreprise de renommée mondiale, leader en son domaine, connue pour ses produits de première qualité. Cette entreprise nous fournit comme cœur d’arôme nos premiers produits de lancement. Il s’agit d’aides culinaires déclinés en bouillons à savoir trois saveurs (poule, bœuf et agneau). Nous intégrons nos propres produits dans une proportion de 65 %. En novembre 2011, nous mettrons sur le marché d’autres produits et continuerons par la suite à élargir notre éventail de gamme de produits. Parallèlement au précité, BELAROME est opérationnelle dans le domaine de la RHF (restauration hors foyers) : grands hôtels internationaux, sociétés de catering, traiteurs, bases vies, etc. en proposant des aides culinaires et autres produits destinés à cette catégorie de clientèle. Toujours dans le domaine de l’alimentaire, nous commercialisons des ingrédients épicés, destinés aux préparations en boucherie. Nous sommes disposés à étudier dans une éventualité une offre de partenariat. Nous connaissons et maîtrisons à présent notre domaine d’activité et, bien que notre expérience soit à parfaire, nous pouvons offrir un potentiel acquis (infrastructure, réseaux clientèle, etc.) sans oublier le label.

PARTENAIRES : Vos ambitions ?Réda Chettab : Nous ambitionnons de développer nos parts de marché, de rechercher des opportunités de développement, d’élargir l’éventail de notre clientèle en diversifiant notre offre par le lancement de produits nouveaux et de générer, à moyen et à long terme, d’importantes perspectives de croissance.

n Entretien réalisé par S. Khorsi

ENTRETIENAVEC RÉDA CHETTABDG DE BELAROME

Créée en 2006, BELAROME, petite entreprise familiale, opère dans l’agroalimentaire en élaborant des aides culinaires pour la GMS (grandes et moyennes surfaces) avec sa marque du même nom et, depuis peu dans la CHR (cantines, hôtels, restaurants), avec des produits RHF (restaurations hors foyer). Se positionnant dans un marché concurrentiel dominé par des multinationales, cette entreprise étoffe son panel clientèle et diversifie ses offres par des produits innovants.

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AGROALIMENTAIRE

PARTENAIRES N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 41

PARTENAIRES : Le groupe Bel s’est installé en Algérie en 2002. Quel est le bilan de ces dix années ?François Xavier-Mignon : Le groupe a décidé de créer une filiale en 2002, après de longues années de gestion du marché en export, et de s’installer industriellement en 2005. Dix ans après, ce fut un choix judicieux quand nous regardons l’évolution de notre performance en Algérie, dans un contexte général de marché extrêmement dynamique. En effet, la consommation per capita de fromage a fortement augmenté sur la période, à laquelle s’est ajouté un nombre croissant de nouveaux consommateurs liés à la croissance démographique. Ainsi, nos volumes ont été en très forte progression avec, comme dans tout choix d’implantation, des phases de croissance très rapides au démarrage, puis une stabilisation de ce rythme par la suite. Ce succès, nous le devons à trois facteurs : n la bonne connaissance du consommateur algérien, consom-mateur exigeant et attentif à la qualité, n la compréhension de la distribution traditionnelle dominée par les grossistes et l’adaptation de notre modèle aux caractéristiques du marché,n le choix d’une implantation industrielle en Algérie, avec un site qui a commencé à produire en Janvier 2007.En parallèle, nous avons développé 900 emplois directs et plus de 600 emplois indirects chez nos partenaires clients ou fournisseurs faisant vivre ainsi 1500 foyers. Nous avons fait le choix de développer autant que possible des fournisseurs locaux; 85 % de nos besoins en emballage sont couverts localement.

PARTENAIRES : La fromagerie est assez bien développée en Algérie. Réussissez-vous à garder votre part de marché sans difficulté? François Xavier-Mignon : Effectivement, il existe une très forte culture de consommation de fromage en Algérie, largement orientée vers le fromage fondu. Elle s’est traduite par la création de plus de 80 fromageries de tailles très différentes et donc un marché très fragmenté. La défense de notre part de marché est, bien sûr, un enjeu pour nous dans un marché très concurrentiel ; la marque « La Vache Qui Rit ® » nous aide bien et c’est aujourd’hui la marque la plus vendue sur le segment du marché des particuliers.

PARTENAIRES : Fabriquez-vous tous les produits Bel dans l’usine de Koléa ?François Xavier-Mignon : Nous fabriquons 95 % de nos produits dans l’usine de Kolea. En revanche, nous importons des produits comme Kiri qui nécessitent des technologies particulières et surtout un accès à la matière première laitière. Il y a une vraie opportunité pour l’Algérie à développer la filière laitière pour répondre à cette demande croissante en produits fromagers.

PARTENAIRES : Comptez-vous vous développer davantage ?François Xavier-Mignon : Nous comptons poursuivre notre développement sur ce marché qui doit son dynamisme à sa démographie, à une demande croissante des consommateurs pour de nouveaux produits et à une évolution de la distribution. Ce développement s’accompagnera d’un programme d’investissements pour les prochaines années, mais aussi par des partenariats. C’est par exemple le renforcement des liens avec nos fournisseurs d’emballage, avec nos distributeurs qui sont nos ambassadeurs sur le terrain, ou bien la recherche de partenariats dans la logistique qui est un secteur avec de très fortes perspectives de croissance, compte tenu des besoins grandissants du marché. n S. K.

François-Xavier MignonDIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA SPA FROMAGERIE BEL ALGÉRIE

« La Vache qui rit » ou « Kiri » très appréciés sur le marché de la fromagerie ont fait de Bel Algérie un groupe qui compte parmi ses concurrents. Bientôt dix ans de présence, c’est déjà un parcours que nous retraçons avec M. François-Xavier Mignon, Directeur général de la Spa Fromagerie Bel Algérie.

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N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 PARTENAIRES42

PARTENAIRES : La mise à niveau des PME constitue actuellement l’une des préoc-cupations fondamentales du gouvernement qui lui consacre un programme ambitieux. Des mesures importantes ont été prises à cet effet à l’issue de la 14e tripartite. Quel est le rôle du conseil national consultatif (CNC/PME) dans ce contexte ?M. Bensassi : Le CNC/PME est une institution nationale au service et à l’écoute de toutes les PME nationales. Au-delà de ses missions ordinaires, le CNC/PME, de concert avec les associations professionnelles et les organisations patronales, construit son point de vue sur des issues économiques nationales plus étendues. Dans ce rôle de conseil, notre institution s’est exprimée tout récemment sur cette problématique nationale, par une ample contribution, aux assises de la société civile que le CNES vient d’organiser. Le CNC/PME a ainsi été très critique sur les politiques et stratégies économiques en cours ainsi que sur des programmes nationaux et actions spécifiques visant les PME.

PARTENAIRES : Quelles sont les préoc-cupations fondamentales du CNC-PME ?M. Bensassi : C’est le fléchissement

de la contribution des industries manufacturières à la richesse nationale. Le CNC/PME nourrit des préoccupations légitimes autour de la faible performance des industries manufacturières hors hydrocarbures, dont la contribution à la richesse nationale ne dépasse pas 6 %.Cette préoccupation est très sérieuse, si l’on considère les dépenses publiques importantes de la dernière décennie, les politiques budgétaires expansives en vigueur, et les dévaluations successives de la monnaie nationale qui auraient dû booster une activité d’exportation. Or, ces mesures ont eu des effets tout à fait contraires à la mobilisation optimale des ressources internes qui était attendue. Bien au contraire, la contribution de l’industrie manufacturière à la richesse nationale a fléchi de moitié, et les importations ont très fortement augmenté pour justifier un recours ultime à des artifices administratifs musclés, pour les contenir.Nous ne préjugerons pas de la volonté politique nationale qui, non seulement privilégie la production nationale en lui

accordant une préférence et un niveau d’accès plus importants à la commande publique, mais elle a favorisé aussi la mise en œuvre d’un programme d’infrastructure gigantesque.

PARTENAIRES : Comment remédier aux disfonctionnements ?M. Bensassi : Si les politiques économiques nationales sont saines, les stratégies pour les mettre en œuvre, méritent un plus grand effort de concertation entre l’ensemble des intervenants dans la vie économique. Seules des assises de l’industrie permettront de définir des objectifs nationaux réalistes, des priorités nationales, ainsi que les rôles et les obligations de toutes les parties, et plus particulièrement celui de la PME. Enfin, il devient urgent de sortir notre économie de la ‘’ trappe’’ de l’assistance ou de l’emploi aidé, et d’explorer prioritairement des gisements de richesses et d’emploi.Un exemple : La branche industrielle de l’agroalimentaire contribue, presque sans peine, de moitié à l’effort national (hors hydrocarbures) de création de richesses.

ZAIM BENSASSIPRÉSIDENT DU CONSEIL NATIONAL CONSULTATIF (CNC) POUR LA PROMOTION DES PME À PARTENAIRES :

SECTEUR

«L’agroalimentaire contribue de moitié à l’effort national

de création de richesses»

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PARTENAIRES N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 43

SECTEUR

PARTENAIRES : Comment évaluez-vous les programmes nationaux de mise à niveau des PME ?M. Bensassi : Notre pays est à sa dixième année de pratique de programmes de mise à niveau des PME. Si l’on exempte les premiers programmes conduits avec l’ONUDI, ceux menés par l’UE n’ont pas convaincu nos PME, dont l’adhésion reste très timide. L’initiative nationale, très pieuse, de mettre à niveau quelques 20.000 PME d’ici à 2014 ne peut souffrir la présence d’un programme concurrent (PME II), qui peut lui ravir toute la ressource nationale de conseil.Nous devons, sans trop tarder, fusionner ces deux programmes auprès de l’AND/PME; recourir davantage aux conseils de l’ONUDI (plutôt qu’une collaboration multilatérale confinée aux seuls espaces européens) ; enfin et pas des moindres, dégeler rapidement les procédures administratives de l’Agence, pour dynamiser la mobilisation de l’expertise nationale et étrangère.Le programme national tout aussi pieux, de création de 200 000 PME sur la période considérée est très ambitieux, si l’on tient compte des performances nationales de création de PME tout au long de la petite expérience économique nationale.

Cette mission est dévolue à l’AND/PME qui est encore en proie aux tracasseries administratives de construction de son réseau d’Agences régionales. Le CNC/PME propose de rapprocher les agences nationales l’AND/PME et l’ANDI sur les activités de créations d’entreprises, pour mettre en commun le réseau d’agences de cette dernière (Guichets uniques), et tirer profit de la grande expérience de l’ANDI.

PARTENAIRES : Quelles sont à votre avis les entreprises qui sont en difficulté et qui méritent de tels programmes ?M. Bensassi : Les PME nationales ont mal vécu les dévaluations des années 90 et en portent encore les stigmates. Les dévaluations ou glissements successifs de la monnaie nationale ont contribué à envenimer davantage leurs équilibres financiers. Le secours que leur propose la DGT à travers l’ABEF et les Banques, est exprimé de manière très ambigüe : la banque garde l’initiative d’évaluer la viabilité de la PME déstructurée financièrement. Une mission que cette dernière a mal assumé lors de la première mise en place des financements, devenus aujourd’hui problématiques. Or, les discussions de la dernière tripartite n’ont pas levé la confusion sur la démarche, et cèdent à l’arbitraire le traitement des créances

litigieuses (délais de rééchelonnement et de différé) et leurs agios (et leur effacement total ou partiel). Le CNC/PME est convaincu, comme beaucoup d’organisations patronales, que cette issue mérite plus de clarté, d’information et de concertation effective avec la PME.

PARTENAIRES : Quelles solutions préconisez-vous donc pour faire face à toutes ces difficultés?M. Bensassi : Le tableau tel qu’il a été dressé est extraordinairement complexe et présente un sérieux challenge pour l’ensemble des parties : d’une part les opérateurs économiques et leurs représentations professionnelles ou patronales doivent confronter leurs vues et offrir de sérieuses alternatives au discours national sur l’économie et le développement. D’autre part, l’administration ne doit pas perdre de vue tous les enjeux économiques et sociaux, et décider en matière d’emploi en faveur de l’ensemble de la population active. Le CNC/PME appelle toutes ces parties à une plus forte mobilisation autour des priorités nationales.

n Entretien réalisé par Chahra Aïd

Renault Algérie a inauguré, lundi dernier, son nouveau siège à la zone industrielle de Oued Smar, en présence des ambassadeurs de France et de Roumanie et de quatre hauts responsables du groupe Renault, qui ont fait le déplacement spécialement pour cet événement.Jérôme Stoll, directeur général adjoint au commerce et de la division des véhicules utilitaires (DVU) du groupe Renault, a mis en exergue «la remarquable progression des activités. Une réalisation qui place l’Algérie dans le tableau des marchés les plus importants dans le monde. Il faut maintenant consolider les résultats et s’assurer qu’on délivre une performance».

NOUVEAU SIÈGE POUR RENAULT ALGÉRIE

Le nouveau siège de Renault Algérie situé dans la zone industrielle de Oued Smar

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PARTENAIRES N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 45

Le Salon Med-It sur les technologies de l’information, qui en est à sa huitième édition, est devenu un rendez-vous annuel incontournable. La France était représentée par

une trentaine d’entreprises. L’ambassadeur de France en Algérie s’est rendu au Salon sur les technologies de l’information et de la communication qui s’est tenu du 26 au 28 septembre 2011 au palais de la Culture, à Alger. Accompagné d’une délégation de patrons d’entreprises françaises, Xavier Driencourt a effectué une visite des différents stands représentant l’Hexagone. Lors d’un point de presse, l’ambassadeur de France à Alger a considéré cet événement comme un indicateur de poids qui renseigne sur l’intérêt que portent les entreprises européennes et algériennes aux nouvelles technologies. «Cet intérêt ne peut qu’aller crescendo surtout que le bassin méditerranéen est appelé à être formidablement connecté». Selon lui, les entreprises françaises sont fortement intéressées par ce créneau, rappelant au passage les entretiens de haut niveau qui se sont déroulés entre de hauts responsables français et algériens à propos de l’avènement de la 3G et de la 4G. «Pour des raisons historiques et géographiques, la France

et l’Algérie coopéreront inexorablement autour de ce chantier.»Elles sont nombreuses en fait les entreprises françaises à vouloir figurer aux premières loges dans le monde des TIC en Algérie. Toutes font valoir un long parcours de partenariat avec l’Algérie et louent les nombreuses possibilités de transfert de savoir-faire. Certaines ont plus de soixante ans d’existence sur le sol algérien, alors que d’autres, qui ne totalisent que quelques années, n’ont pas hésité à passer à l’investissement direct. Le Salon Med-IT est devenu, au fil des années, un rendez-vous incontournable pour les professionnels du secteur des Technologies de l’Information. Avec plus de 150 exposants, dont les grandes multinationales du secteur, Med-IT est une vitrine des technologies innovantes à disposition des entreprises sur le marché algérien. L’événement qui se tient au Palais de la Culture, l’un des plus beaux sites d’Alger, accueille chaque année plus de 5000 visiteurs. En parallèle, sont organisés les Trophées Med-IT qui ont pour objectif d’inciter les jeunes à investir dans de nouveaux créneaux porteurs. Cette année le concours a porté sur «les meilleures applications mobiles algériennes».

n C. A.

L’AMBASSADEUR DE FRANCE VISITE…

SALONS

LE SALON ALGER INDUSTRIES…

… ET LE SALON MED-IT

Le Salon Alger Industries qui en est à sa 5e édition est en passe de se placer comme une référence en la matière avec ses 100 entreprises exposantes.

Placé sous le patronage du Ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi, le Salon Alger Industries, qui s’est tenu du 3 au 6 octobre 2011 au Palais des expositions de la Safex, s’est encore une fois affirmé comme le principal rendez-vous de l’industrie en Algérie. Cette 5e édition a été organisée par Batimatec Expo et la CCIMP (Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille Provence) en partenariat avec la CCDEFA à Paris. M. Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie, a visité le Salon et en a profité pour rencontrer les représentants de plusieurs entreprises. En marge du Salon, des conférences en partenariat avec la CACI ont été programmées sur des thèmes de sensibilisation des industriels à la gestion aux risques industriels, la sécurité des bâtiments, la protection civile, le contrôle d’accès ainsi que l’expertise et le conseil spécialisé. Le Salon Alger Industries a regroupé plus de 100 entreprises exposantes dans les secteurs suivants : équipement industriel et usinage, fournitures industrielles, machines outils, services liés à l’industrie, etc. Le pavillon France labellisé par

Ubifrance et soutenu par le Ministère Français au Commerce Extérieur a regroupé à lui seul 45 entreprises :Actimeca Jamois, Aigle Azur, Asky Print, Bansard, Bureau Veritas, Blastrac, Borel, Bw By Honewell, Cmi Ponts Roulants, Cgcf, Clamageran, Cime, C2g Soudage Innovation, Castolin, Colfax Imo Pompes, Delta Technics/Haco, Emile Maurin, Eurimpex, Fact Carrie, Fastring, Ftz, Gnr France, Groupe Go Fast, Hi-Force, Hydro Tools, Icse, Lincoln Electric France, Metaconcept International, Ophelie Machines Outils, Flash Export/Plate Forme Hydraulique, Orem, Relameca, Saint Gobain Abrasifs, Secu Fermeture-Maaf Securite, Scmr, Set Cargo, Simtronics, Smw-Autoblok, Sunnen, Valves Meca…Notons également la participation active de la CCI International Lorraine et la CCIP Seine et Marne qui ont accompagné, à cette occasion, les entreprises de leurs régions. Les exposants ont été satisfaits par le visitorat essentiellement professionnel et ont pu ainsi développer des relations commerciales tout en s’informant des tendances dans ce secteur en pleine mutation n

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M. Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie, en visite au Salon Alger Industries.

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Ces résultats sont le fruit des progra-mmes d’investissements publics contenus dans les plans quinquen-naux 2005-2009 et 2010-2014. Ils totalisent 460 milliards de dollars dont 70 % sont consacrés aux infras-tructures. Fréquemment embou-

teillée par un parc automobile d’au moins 1,360 million de voitures sur les 5,5 millions que compte l’ensemble du pays, Alger a été la première ville bénéficiaire de ces moyens de transport avec l’attribution d’une enveloppe financière de l’ordre de 39 milliards de dinars. Le tramway, dont les travaux ont été lancés bien après ceux du métro, a finalement été le premier à être opérationnel.Le tramway d’Alger a transporté ses premiers passagers offi-ciellement le 8 mai dernier à partir de la station de la cité des Bananiers à Bab Ezzouar à l’est d’Alger. Le tronçon mis en

service comporte 13 stations où circulent quotidiennement 12 rames qui transportent entre 10 000 à 15 000 passagers. C’est l’ETUSA (Entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger) qui assure la gestion de la ligne. A terme, le tram re-liera la banlieue de Dergana au quartier de Hussein Dey avec 38 stations. L’objectif poursuivi est le transport de 150 000 à 185 000 personnes par jour. Le tramway, aéré et ouvert sur la ville offre une capacité de transport de 6800 voyageurs par heure/sens avec une capacité de 400 personnes par rame.

Le métro d’Alger constitue, avec celui du Caire, les seuls mé-tropolitains lourds du continent africain. Le projet du métro d’Alger, lancé dans les années 1980, considérablement ralenti dans les années 1990, a été relancé en 2003. La première phase de la ligne 1 «Haï El Badr - Grande-Poste», longue de 8,6 km et desservant 10 stations, est actuellement terminée. La mise en service commerciale est prévue pour la fin 2011. Ce type de transport permet d’assurer le déplacement des trains en sécurité et d’offrir un déplacement rapide, ponctuel et disponible, tout en réduisant les coûts d’exploitation et de maintenance. D’une vitesse de 70 km/h, le métro d’Alger permettra le déplacement de 41 000 voyageurs/heure, soit 150 millions de voyageurs/an avec des intervalles d’exploita-tion allant jusqu’à moins de 2 minutes, le métro sera ouvert de 5 heures à 23 heures. n Chahra Aïd

SECTEUR DES TRANSPORTSMÉTRO ET TRAMWAY

FONT LA RÉVOLUTIONIls étaient très attendus du fait des difficultés monstres

occasionnées à la circulation automobile dans les grandes villes algériennes, notamment Alger. Métro

et tramway dont la mise en service s’effectue en 2011 constituent l’événement transport.

Ù Le contrat de réalisation du tramway a été remporté par le groupement Mediterail qui regroupe les sociétés Alstom (France), Todini (Italie) et ETRHB Haddad (Algérie). Le montant du contrat dans sa globalité se situe autour de 356 millions d’euros.Ù La réalisation du métro a été confiée au groupement constitué des entreprises françaises Siemens Transportation Systems pour la pose du matériel fixe, la signalisation et l’électrification, Vinci Construction Grands Projets et DYWIDAG International GmbH pour le génie civil, ainsi que de l’entreprise espagnole Construcciones y auxiliar de ferrocarriles (CAF) pour le matériel roulant (14 trains de 6 voitures).Ù Le coût total de la première phase de la ligne 1 s’élèverait à 77 milliards de DA, dont 30 milliards pour le génie civil et 47 milliards pour l’équipement, soit près de 900 millions d’euros.

Le ticket de métro à 50 DALe prix du ticket du métro d’Alger, mis en service en ce début de novembre, est fixé à 50 dinars, selon l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) et la société RATP EL Djazaïr. « Le ticket unique est destiné aux clients qui voyagent occasionnellement ». Le tarif d’un ticket 10 voyages est fixé à 400 DA, soit une réduction de 20 % par rapport au prix du ticket unique. Des abonnements seront également proposés pour des déplacements réguliers avec une périodicité d’une semaine ou un mois. Le tarif d’un abonnement hebdomadaire pour une personne qui ferait un aller-retour quotidiennement six jours sur sept, est fixé à 540 DA, c’est une réduction de 10 % par rapport au prix du ticket unique. Il existe un abonnement mensuel dont le prix est fixé à 1820 DA pour toute personne effectuant un aller-retour six jours sur sept la semaine pendant un mois, la réduction est de 30 % par rapport au ticket unique.

C. A.

SECTEUR

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N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 PARTENAIRES48

PARTENAIRES : Vous êtes la consultante et la responsable de la galerie Ezzou’art. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette cérémonie ?Zahia Neggaz : Cette soirée est organisée en l’honneur des artistes qui on exposé leurs œuvres dans la galerie du Centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar durant toute cette année, précisément depuis août 2010. L’initiative revient en fait au Directeur général du centre, Alain Rolland et au directeur Jean Rizek, qui ont souhaité réunir ces artistes en une soirée conviviale et leur remettre des attestations de participation.

PARTENAIRES : L’espace Ezzou’art a eu en effet beaucoup d’échos. Quels sont les artistes qui ont exposé leurs œuvres chez vous ?Zahia Neggaz : Nous organisons des expositions-vente pratiquement tous les un ou deux mois. La galerie a réussi à abriter les œuvres de grandes signatures comme Souhila Belbahar qui est la marraine de notre galerie, Chaouan, Chegrane, Farid Benyaa, etc. Ils ont tous réussi leur passage dans cette galerie. Parallèlement, nous avons fait exposer aussi des jeunes talents, parmi eux des plasticiens qui exposaient pour la première fois. Nous les accueillons dans la galerie, nous mettons en valeur leurs œuvres. Nous contribuons du mieux que nous pouvons à les faire connaitre en les présentant au public et aux médias.

PARTENAIRES : Vous êtes réputée pour votre sérieux dans l’organisation des événements culturels depuis votre passage au Palais de la culture et actuellement depuis votre présence ici au Centre commercial de Bab Ezzouar. Avez-vous toujours cultivé cette ambition ?

Zahia Neggaz : Tout à fait. Personnellement je travaille avec beaucoup de passion. J’aime ce que je fais, et je le fais avec des artistes que je connais depuis des années. Depuis mon passage au palais de la Culture, j’entretiens de très bons rapports avec eux, de même qu’avec les nouveaux artistes que je respecte beaucoup.

PARTENAIRES : L’artiste vit de l’exposition de ses œuvres, il y a donc un besoin de créer un marché de l’art pour lui permettre de s’épanouir. Où en sommes-nous dans le commerce de l’art ? Zahia Neggaz : Le marché de l’art est un autre problème. Il commence déjà à se dessiner, en douceur, lentement, mais il finira par s’installer. De toutes les manières l’artiste n’a souvent que cela pour vivre, il y a donc nécessité de réaliser cet objectif. Un marché de l’art est inévitable, parce que la promotion de l’art en dépend.

PARTENAIRES : Après un an d’activité en qualité de galeriste, quel bilan faites vous ?Zahia Neggaz : Le bilan est très satisfaisant durant cette première année, les chiffres le montrent clairement. Nous avons reçu plus de 100 artistes. Parmi eux, il y avait des artisans d’art, qui font de la décoration sur bois, travaillent et décorent le verre, ou d’autres qui exercent leur talent sur le métal… Durant nos expositions-vente, nous avons enregistré beaucoup d’œuvres vendues.

n Yugurten S.

CULTURELLE

Mme Zahia Neggaz que sans doute beaucoup ont connue comme incontournable animatrice de la bibliothèque pour enfants du Palais de la Culture, et organisatrice d’événements artistiques, reste fidèle au crédo culturel et s’oriente à présent vers le très estimable métier de galeriste. Notre rencontre avec elle remonte au 29 septembre dernier au Centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar qui fêtait sa première année d’existence. Une cérémonie y a été organisée à cette occasion, à l’attention de cent artistes plasticiens qui avaient accroché leurs œuvres dans cet espace.

LES CENTS ARTISTES D’EZZOU’ARTZahiaNeggazConsultante, animatrice, galeriste

CULTURELLE

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PARTENAIRES N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 49

LE JEU D’ÉCHECS

DE SISSA A RYBKA

CULTURELLE

Le jeu d’échecs, qui est souvent comparé à une représentation de la guerre où deux armées

s’affrontent sans effusion de sang, à une lutte farouche entre deux intelligences, ou encore à un affrontement pacifique entre deux volontés, tire son origine des fins fonds de l’histoire, et les règles qui le régissent ont connu, au fil du temps, des changements dans la forme, mais jamais dans le fond, en s’adaptant avec le développement millénaire, politique, économique et social de l’humanité. Venu de l’Inde par les grandes routes marchandes, le jeu d’échecs a poursuivi inexorablement son chemin jusqu’en Perse, avec une expansion vertigineuse sous l’empire arabo-musulman avant d’atteindre l’Europe via l’Andalousie et les cités italiennes.Il demeure éternellement jeune, tout aussi attrayant, à telle enseigne que nulle avancée technologique ludique n’a réussi à le détrôner et ce, depuis l’époque du fameux Sissa, ce sage indien qui en fut l’inventeur et qui demanda au roi Belbik, maître des céans, la «modique» récompense, qu’il ne put jamais exaucer, d’un grain de blé doublé pour chacune des soixante-quatre cases de l’échiquier, en passant par le grec Palamède qui, au cours du siège de la ville de Troie, usa de la magie des soixante quatre cases afin de remonter le moral de ses troupes, ou encore par l’image féerique du calife de Bagdad, Haroun Al Rachid, sous le règne duquel vivait le champion renommé As

Suly, offrant un magnifique échiquier à l’occasion du couronnement de l’empereur Charlemagne. La passion du jeu d’échecs a envahi l’esprit d’un grand nombre d’illustres personnages, empereurs, rois et savants qui ne tarissaient pas d’éloges devant ce jeu qui fait le plus honneur à l’intelligence humaine. A l’exemple de Miguel de Cervantes Saavedra, le romancier, poète et dramaturge espagnol captif des turcs à Alger au 16e siècle, qui affirmait que la vie était une partie d’échecs ; ou du célèbre inventeur américain, Benjamin Franklin, qui écrivait en 1786 que les jeux d’échecs enseignent «la prévoyance, parce qu’ils obligent à anticiper la vigilance, parce qu’ils exigent que l’on observe tout l’échiquier; la prudence, parce qu’il faut se garder de jouer des coups sans réfléchir. Enfin, nous y apprenons la plus importante leçon pour la vie : quand tout semble aller mal, nous ne devons jamais nous décourager, mais toujours espérer que les choses iront mieux, toujours chercher résolument la solution de nos problèmes».Avant lui, le Français François André Danican Philidor avait déjà lancé sa célèbre maxime qui a traversé tous les âges : «Les pions sont l’âme des échecs». Un siècle plus tard, dans sa «lettre aux Français», l’illustre Émir Abdel Kader confirmait que le jeu d’échecs est à la fois une allégorie philosophique et une invention scientifique. Il provoque la réflexion, accroît la puissance de l’esprit, distrait du chagrin, dévoile les caractères, donne une image de la guerre, montre dans quelle mesure la victoire contre un adversaire et le triomphe sur l’ennemi sont agréables, dans quelle mesure la défaite et l’abandon sont amers. Ainsi, au fur et à mesure du déroulement inexorable du fil du temps, le jeu d’échecs a connu progressivement un engouement universel selon la grandeur et la décadence

des civilisations. Que de tournois ont été organisés depuis l’avènement du premier champion du monde officiel en 1886, l’autrichien Wilhelm Steinitz, que de champions lui ont succédé, comme l’allemand Emanuel Lasker, virtuose de la psychologie aux échecs ; le rusé cubain José Raoul Capablanca, aussi limpide par son style de jeu que par ses petites combinaisons ; le téméraire franco-russe Alexandre Alekhine, auteur des plus brillantes combinaisons que l’histoire ait jamais connues, le soviétique Mikhail Botvinnik, génie des techniques de préparation qui lui ont assuré un long règne sans partage ; Boris Spassky le russe surnommé l’ours blanc, qui disait que les échecs c’est comme la vie ; l’américain Robert James Fischer champion de la Guerre froide qui rétorquait que «les échecs, c’est la vie» ; l’impassible Anatoly Karpov, fin stratège ayant atteint un haut degré d’harmonie dans le placement de ses pièces ; et enfin, l’ogre de Bakou, Gary Kasparov, dont les qualités englobaient celles de ses prédécesseurs. Dans le même sillage, des écoles avec des styles de jeu différents ont vu le jour partout dans le monde, des techniques de préparation ont été mises sur pied en vue d’accéder aux plus hautes cimes échiquéennes, des milliers de livres et de revues ont été édités, tout cela couronné par l’apport des ordinateurs avec des logiciels de plus en plus performants comme le monstre Rybka IV, capable d’effectuer des milliers d’opérations à la seconde, de résoudre autant de combinaisons sans pour autant arriver à cerner toutes les aventures contenues sur un échiquier qui, comme le dit l’adage échiquéen, sont aussi immenses que toutes les mers du monde !

n Madani Aziz Benhadi

Prochainement «Les Echecs en Algérie»

La passion du jeu d’échecs a envahi l’esprit d’un grand nombre d’illustres personnages, empereurs, rois et savants qui ne tarissaient pas d’éloges devant ce jeu qui fait le plus honneur à l’intelligence humaine.

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N°03/SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 PARTENAIRES50

Déambuler à travers les stands avec Khalida Toumi, ministre algérienne de la Culture, a été un plaisir franchement affiché par Frédéric Miterrand le 25 septembre dernier: «Cette première visite est un drame pour moi car je pourrai

rester toute la journée». Selon lui, «il y a déjà une amorce de la coédition du livre entre l’Algérie et la France, notamment avec la maison d’édition Acte-Sud. Il est certain que c’est une dimension sur laquelle nous devons travailler de manière à obtenir, à travers de grands éditeurs français, des coéditions plus importantes». En matière de coédition, l’expérience qualifiée de «goutte d’eau dans l’océan» par le ministre français se limite en effet à une petite poignée d’éditeurs entre les deux rives. Le livre numérique, la coédition, le cinéma, ont été quelques uns des sujets qui ont été discutés par les deux ministres. En matière de coopération culturelle, «on a fait un inventaire de tout ce qu’on pouvait faire, mais dès la fin octobre vous aurez des réponses». M. Mitterrand a fait état, par ailleurs, de l’existence de «plusieurs projets» français en faveur des écrivains algériens d’expression française afin de «les accompagner au mieux et pour que leur rayonnement s’accentue en France». Smaïn est venu le 26 septembre présenter son livre autobiographique «Je reviens me chercher», paru aux éditions Michel Laffont. Pour cet humoriste originaire d’Algérie, adopté par une famille française, il s’agit d’une quête

identitaire d’abord : «Je suis heureux de l’avoir écrit pour pouvoir le partager parce qu’il véhicule à la fois un message d’espoir et du sens à leur vie, à ceux qui sont partis de rien». Smaïn a ensuite rappelé qu’il y a quelques années, il est revenu en Algérie pour retrouver son origine algérienne – notamment constantinoise où il est né le 3 janvier 1958 – et des réponses à sa question identitaire qui, des années durant, n’a cessé de l’habiter.Le 1er octobre, dernier jour du Sila, un public nombreux a assisté à la conférence sur les principes démocratiques et la presse donnée par le journaliste Edwy Plenel, créateur du site d’information Mediapart. Après une absence d’une trentaine d’années, sa venue à Alger où il a accompli une partie de ses études secondaires et supérieures, a sans doute été riche en émotion. Très engagé, Edwy Plenel a inscrit sa présence à Alger dans un contexte historique particulier, celui de la célébration de plusieurs cinquantenaires d’indépendances africaines.Quatre pays ont pris part pour la première fois à ce Salon, il s’agit de la Russie, de l’Ukraine, du Pérou et de la principauté de Monaco et les éditeurs français, comme à l’accoutumée, étaient présents en grand nombre (plus de 50 éditeurs).

n S. K.

Le Salon international du Livre d’Alger (SILA) est en passe de devenir un rendez-vous culturel important au niveau méditerranéen. La seizième édition organisée du 21 septembre au 1er octobre 2011 mettant à l’honneur le Liban, a accueilli trois personnalités françaises, M. Frédéric Miterrand, ministre français de la Culture, M. Edwy Plenel, journaliste, directeur de Mediapart et l’humoriste Smaïn.

16e SILAPRÉSENCES FRANÇAISES AU SALON DU LIVRE

Mme Khalida Toumi et M. Frederick Miterrand au 16e Sila.

CULTURELLE

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