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N°7637 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ÉDITION DU CENTRE LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 14 novembre 2015 La société civile se mobilise VIOLENCES FAITES AUX FEMMES L’abject meurtre de Razika Cherif à Magra, dans la wilaya de M’sila, continue de susciter des réactions de citoyens et de la société civile, dont des organisations qui comptent organiser des rassemblements à partir d’aujourd’hui Un rassemblement de protestation est ainsi prévu devant la Grande-Poste, à Alger, alors que dans la ville de Béjaïa une initiative similaire est lancée par des animateurs associatifs pour une manifestation lundi prochain Au-delà de la dénonciation de la violence, les initiateurs appellent l’Etat à prendre ses responsabilités en menant à bout l’adoption de la loi relative aux violences faites aux femmes. LIRE L’ARTICLE DE G. L. EN PAGE 24 AADL 2001-2002 LA PRÉ- AFFECTATION EN JANVIER 2016 LIRE L’ARTICLE DE F. AÏT KHALDOUN-ARAB EN PAGE 3 PHOTO : H. LYÈS CONFÉRENCE INTERNATIONALE À MADRID MOHAMED ABDELAZIZ INTERPELLE L’ESPAGNE ET LA FRANCE LIRE L’ARTICLE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À MADRID ALI BOUKHLEF EN PAGE 9 REPORTAGE Idir : enfin, le retour aux sources «On vous a cherché partout», dit-il au jeune homme cheveux dans le vent qui venait tout juste d’amorcer une prometteuse carrière de chanteur sous un nom d’artiste qui sonne comme une injonction, «Idir», qui veut dire «Accroche-toi à la vie» en kabyle. «On voudrait vous faire un disque, un 33 tours, à la suite de ce que vous venez de faire», précise-t-il. Avec une simple guitare, le jeune homme venait de faire exploser les standards musicaux de l’époque avec un titre intitulé A vava Inouva. Départ en France et début d’une carrière internationale qui le mènera un peu partout dans le vaste monde. Depuis, installé dans l’Hexagone, Idir ne reviendra jamais en Kabylie, tandis que Hamid Cheriet, lui, reviendra en de rares occasions à titre privé ou pour affaires familiales. Il faudra attendre novembre 2015, soit 40 ans tout rond, pour un come-back qui se veut aussi bien un pèlerinage qu’un retour aux sources, dont le chanteur s’est toujours abreuvé. LIRE LE REPORTAGE DE DJAMAL ALILAT EN PAGES 4 ET 5 LIRE EN PAGE 22 La sélection nationale affrontera cet après-midi (14h30, heure algérienne) la Tanzanie en match aller des éliminatoires du Mondial 2018 Le sélectionneur national, Christian Gourcuff, qui pourrait diriger l’EN pour la dernière fois mardi à l’occasion de la manche retour, a boycotté le traditionnel point de presse d’avant-match. TANZANIE-ALGÉRIE AUJOURD’HUI À 14H30 GOURCUFF SOUS TENSION DE WAHAB BOUCHAKOUR DE FAYÇAL MÉTAOUI LECTURE-BALADE ANOUAR BENMALEK. ÉCRIVAIN ALGÉRIEN NOUVEAU LIEU : L’ESPACE D’ART CONTEMPORAIN D’EL ACHOUR ART& &LETTRES Farid Hireche revisite les djnein d’Alger «Si j’avais été Herero...» Banlieue d’art PHOTO : D. R. PHOTO : D. R. PHOTO : H. LYÈS LIRE EN PAGES 11, 12, 13, 14, 15, 16 ET 17 QUAND SAADANI QUAND SAADANI BADINE AVEC BADINE AVEC LA CAUSE LA CAUSE SAHRAOUIE SAHRAOUIE LE SG DU FLN APPELLE À UN «RÉEXAMEN DE LA QUESTION» LIRE L’ARTICLE DE SAÏD RABIA EN PAGE 3 Les déclarations surprenantes du secrétaire général du FLN concernant le Sahara occidental semblent avoir agréé une partie de la presse marocaine qui y voit carrément la possibilité d’un changement de la position historique d’Alger sur le sujet. PHOTO : D. R.

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N°7637 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ÉDITION DU CENTRE

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 14 novembre 2015

La société civile se mobilise

VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

■ L’abject meurtre de Razika Cherif à Magra, dans la wilaya de M’sila, continue de susciter des réactions de citoyens et de la société civile, dont des organisations qui comptent organiser des rassemblements à partir d’aujourd’hui

■ Un rassemblement de protestation est ainsi prévu devant la Grande-Poste, à Alger, alors que dans la ville de Béjaïa une initiative similaire est lancée par des animateurs associatifs pour une manifestation lundi prochain

■ Au-delà de la dénonciation de la violence, les initiateurs appellent l’Etat à prendre ses responsabilités en menant à bout l’adoption de la loi relative aux violences faites aux femmes.

LIRE L’ARTICLE DE G. L. EN PAGE 24

AADL 2001-2002

LA PRÉ-AFFECTATION EN JANVIER 2016

LIRE L’ARTICLE DE F. AÏT KHALDOUN-ARAB EN PAGE 3

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CONFÉRENCE INTERNATIONALE À MADRID

MOHAMED ABDELAZIZ INTERPELLE L’ESPAGNE ET LA FRANCE

LIRE L’ARTICLE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À MADRID ALI BOUKHLEF EN PAGE 9

REPORTAGE

Idir : enfin, le retour aux sources

«On vous a cherché partout», dit-il au jeune homme cheveux dans le vent qui venait tout juste d’amorcer une prometteuse carrière de chanteur sous un nom d’artiste qui sonne comme une injonction, «Idir», qui veut dire «Accroche-toi à la vie» en kabyle. «On voudrait vous faire un disque, un 33 tours, à la suite de ce que vous venez de faire», précise-t-il. Avec une simple guitare, le jeune homme venait de faire exploser les standards musicaux de l’époque avec un titre intitulé A vava Inouva. Départ en France et début d’une carrière internationale qui le mènera un peu partout dans le vaste monde. Depuis, installé dans l’Hexagone, Idir ne reviendra jamais en Kabylie, tandis que Hamid Cheriet, lui, reviendra en de rares occasions à titre privé ou pour affaires familiales. Il faudra attendre novembre 2015, soit 40 ans tout rond, pour un come-back qui se veut aussi bien un pèlerinage qu’un retour aux sources, dont le chanteur s’est toujours abreuvé.

LIRE LE REPORTAGEDE DJAMAL ALILATEN PAGES 4 ET 5

LIRE EN PAGE 22

■ La sélection nationale aff rontera cet après-midi (14h30, heure algérienne) la Tanzanie en match aller des éliminatoires du Mondial 2018 ■ Le sélectionneur national, Christian Gourcuff , qui pourrait diriger l’EN pour la dernière fois mardi à l’occasion de la manche retour, a boycotté le traditionnel point de presse d’avant-match.

TANZANIE-ALGÉRIE AUJOURD’HUI À 14H30

GOURCUFF SOUS TENSION DE WAHAB BOUCHAKOUR

DE FAYÇAL MÉTAOUI

◗ LECTURE-BALADE

ANOUAR BENMALEK. ÉCRIVAIN ALGÉRIEN

◗ NOUVEAU LIEU : L’ESPACE D’ART CONTEMPORAIN D’EL ACHOUR

ART&&LETTRES

Farid Hireche revisite les djnein d’Alger

«Si j’avais été Herero...»

Banlieue d’art

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LIRE EN PAGES 11, 12, 13, 14, 15, 16 ET 17

QUAND SAADANI QUAND SAADANI BADINE AVEC BADINE AVEC LA CAUSE LA CAUSE SAHRAOUIESAHRAOUIE

LE SG DU FLN APPELLE À UN «RÉEXAMEN DE LA QUESTION»

LIRE L’ARTICLE DE SAÏD RABIA EN PAGE 3

■ Les déclarations surprenantes du secrétaire général du FLN concernant le Sahara occidental semblent avoir agréé une partie de la presse marocaine qui y voit carrément la possibilité d’un changement de la position historique d’Alger sur le sujet.

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L ’ A C T U A L I T É

El Watan - Samedi 14 novembre 2015 - 2

SOUR EL SOUR EL GHOZLANE (BOUIRA)

Déploiement d’un important dispositif de sécurité

BERNARD EMIÉ, AMBASSADEUR DE FRANCE EN ALGÉRIE

QUELQUE 500 000 SONTPRIS EN CHARGE PAR L’ONOU

«La France investit dans le long terme en Algérie»

61% de nouveaux étudiants cette année

E lles sont qualifiées de «très bonnes, intimes et interac-

tives» par l’ambassadeur français à Alger, Bernard Emié. Il s’agit des relations bilatérales algéro-françaises. Aucune ombre n’est venue ternir les rapports entre Al-ger et Paris, toujours au beau fixe, en dépit de l’épisode «Grine», jugé «regrettable». Au lendemain de la commémoration du 97e anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, qui a eu lieu au Monument aux mort à Constan-tine, Bernard Emié a tenu une conférence de presse à l’Institut français de Constantine (IFC).Il est revenu sur la célébration de la veille, un hommage rendu aux 809 soldats constantinois qui ont péri pendant la Grande Guerre (1914-1918), mais il a abordé, surtout, les contours des liens entre les deux pays. Sur le plan économique, la France est fortement présente en Algérie, selon les déclarations de l’ambassa-deur. Preuve, s’il en est, la réunion organisée, jeudi, par la Chambre de commerce algero-française qui comptabilise 1400 membres algé-riens. Une réunion technique de haute importance où des experts se sont penchés sur les problèmes de fiscalité afin d’y apporter des réponses. «Cette Chambre a des bureaux à Alger, Oran, Annaba et bientôt à Constantine», précise-t-il.

Ce qui renseigne sur le rôle et la prépondérance de cet organisme dans les opérations commerciales. Et de faire remarquer l’apport de la compétence française dans dif-férents secteurs, particulièrement les transports. Bernard Emié a rappelé l’importance et le volume des échanges entre les deux pays. Le 26 octobre dernier, il y a eu la réunion de la commission mixte à Paris à laquelle Ramtane Lamamra et Abdessalem Bouchouareb, res-pectivement ministres des Affaires étrangères et de l’Industrie et des Mines ont pris part et surtout «…signés 9 accords au nom du par-tenariat (…). la France investit dans le long terme à l’exemple de l’entreprise Cital, la première usine algérienne d’assemblage et de maintenance de tramways,

inaugurée par A. Bouchouareb et Laurent Fabius, chef de la diplo-matie française», a-t-il précisé. Et les perspectives économiques sont toujours à l’ordre du jour. Pour sa troisième visite à Constantine depuis sa prise de fonctions, il y a un an et demi, Bernard Emié a eu des discussions avec le wali de Constantine, à l’instar de ses pré-décesseurs, autour d’opportunité d’investissements dans la capitale de l’Est dont certains ne sont pas négligeables, à l’exemple du projet de l’extension du tramway réalisé par l’entreprise française Alstom qui engrangera 80 millions d’euros. Elles sont empreintes de «grande intimité, beaucoup d’échanges et d’un travail interactif», a déclaré le diplomate en abordant les relations diplomatiques, notamment en ce qui concerne les grands dossiers de l’actualité internationale, dont celui de la COP21 qui se tiendra à la fin du mois en France ou ceux inhérents aux situations en Libye et au Mali. Alger et Paris sont engagés dans un processus de dialogue, sous l’égide de l’Organisation des Nations unies à l’effet de trouver des sorties de crise à ces deux conflits. Le bilan culturel semble aussi tirer son épingle du jeu. Il est excellent et les perceptives le seront autant, a laissé entendre M. Emié. Naïma Djekhar

L e nombre de nouveaux étudiants a connu, lors de cette rentrée universi-

taire, une augmentation de 61% compa-rativement à l’année dernière. «En dépit de tensions qu’ont connues certaines rési-dences universitaires en raison de cette hausse, l’opération d’hébergement des 500 000 étudiants et étudiantes bénéfi-ciant des œuvres universitaires au niveau national s’est déroulée dans des conditions normales», a toutefois affirmé Abdelhak Boudraa, directeur de l’Office national des œuvres universitaires (ONOU), jeudi à Tlemcen, en marge d’une rencontre régionale sur l’évaluation de la rentrée universitaire. «Cette augmentation est due à l’arrivée à l’enseignement supérieur de vagues d’étu-diants qui faisaient partie des premières promotions et par l’ouverture d’études en master qui réduit le nombre de sor-tants avec le niveau des licences», a-t-il expliqué, repris par l’APS. M. Boudraa a ajouté que cette hausse «sans précédent» a induit une forte demande sur les résidences estudiantines dans des wilayas accusant un retard dans les programmes de réalisation de nouvelles cités universitaires. Il en veut pour preuve Relizane dont les respon-sables «ont été contraints d’ajouter un lit supplémentaire dans chaque chambre pour résorber le déficit, contrairement à Constantine où le problème ne se pose pas, parce qu’elle a accueilli les infrastructures universitaires dans les délais impartis». Afin de pallier au problème de saturation des résidences, «l’ONOU a eu recours au transport suburbain pour le déplacement

des étudiants vers l’université», a-t-il signalé. «Ce problème sera résolu dans les quelques années à venir, d’autant que l’université n’accueillera plus ce grand nombre d’étudiants, comme c’est le cas exceptionnellement cette année, et verra la sortie d’un grand nombre de diplômés en master à partir de juin 2017», a-t-il avancé, rassurant. Pour ce qui est de la restauration universi-taire, régulièrement sujette à controverse et à critiques, le directeur assure que «l’ONOU œuvre à améliorer les repas en veillant sur l’aspect sanitaire et alimentaire. Cette mission s’avère très difficile faute de main-d’œuvre qualifiée et spécialisée». Pour combler ce déficit, l’ONOU a signé des contrats avec des centres de formation en art culinaire pour former des cuisi-niers spécialisés en restauration de groupe, affirme-t-on. «Il sera fait appel à d’anciens cuisiniers retraités ayant exercé dans des cités universitaires en vue de profiter de leur savoir-faire et d’animer des ateliers de formation au profit de nouveaux cuisiniers à partir des prochaines vacances d’hiver», a ajouté le responsable. Concernant le volet culturel, le programme de l’ONOU prévoit «de riches activités au sein des résidences universitaires», selon M. Boudraa qui a rappelé que «les festivals et les semaines culturelles nationales sont organisés pério-diquement dans certaines wilayas, dont les festivals du cinéma amateur de Batna, des arts traditionnels à Oum El Bouaghi, de la chanson engagée à Mostaganem, de la semaine du Coran à Tlemcen et de l’art et de la culture amazighs à Béjaia». G. L.

● Une mesure décidée après l’annonce de l’arrestation du promoteur Salah Moulay, patron de la Sarl El Waâd El Sadek.

U n dispositif important des forces antié-meute a été déployé depuis jeudi dernier, autour du tribunal de la ville de Sour El

Ghozlane, au sud de Bouira. Craignant que la situation ne dégénère après l’information faisant état de l’arrestation de Salah Moulay, patron de la Sarl El Waâd El Sadek (promesse tenue), les services de sécurité ont déployé une armada de policiers et d’engins antiémeute autour de la ville, a-t-on constaté. La police a interdit tout mouvement de foule devant le tribunal en question. Plusieurs citoyens, pour la plupart victimes d’escroquerie de la Sarl El Waâd El Sadek, ont été empêchés de se rassem-bler devant le tribunal. En début de soirée de mardi dernier, le gérant de la Sarl El Waâd El Sadek a été arrêté par les éléments des services de sécurité à Alger, après plus d’une année de cavale. Moulay Salah a été appréhendé près de la commune d’El Marsa, à l’est de la capitale. L’homme a fait l’objet de plusieurs mandats d’arrêt et trois condamnations prononcées par les tribunaux de Sour El Ghozlane et d’Oran, a-t-on appris de sources judiciaires. Créée en octobre 2013, cette société avait défrayé la chronique, avec plusieurs milliards de dinars de créances impayées. L’entreprise qu’avait bâtie Salah Moulay, dans la commune de Sour El Ghozlane, «une entreprise spécialisée dans la vente et l’achat automobile et foncier», a causé des préjudices financiers énormes à plus de 1000 clients, issus de plusieurs wilayas du pays. Le nombre de plaintes déposées au

niveau du tribunal de Sour El Ghozlane a dépassé les 600, a souligné une source judi-ciaire. La justice avait statué sur deux affaires en condamnant, par contumace, le gérant de la Sarl en question, à une peine d’emprison-nement de 20 ans assortie d’une amende de 20 milliards de centimes, après une plainte déposée par Cima Motors, concessionnaire multimarques, de l’homme d’affaires Tahkout Mahieddine. Selon des sources, la Sarl El Waâd El Sadek avait acquis plusieurs marques de véhicules auprès de Cima Motors. L’affaire remonte à l’année écoulée, quand le patron de la Sarl El Waâd El Sadek aurait été malmené par Mahieddine Tahkout, en personne. Ce dernier, qui aurait séquestré

dans son bureau Salah Moulay, avait envoyé son fils dans le but de récupérer ses véhicules mis en vente au marché de la Sarl El Waâd El Sadek à Sour El Ghozlane. Informés de la «prise d’otage» de leur patron, des travailleurs renforcés par des citoyens de la ville de Sour El Ghozlane, ont de la même façon séquestré le fils de Tahkout, en contrepartie de la libération de Moulay Salah. Il a fallu plusieurs heures de négociations pour que les deux parties par-viennent à un compromis. Il faut souligner, par ailleurs, que Salah Moulay a été également condamné par le même tribu-nal à une peine de 10 ans, après un dépôt de plainte de plusieurs victimes. Des actions de protestation avaient été initiées par des citoyens

victimes de «cette escroquerie», devant les sièges de tribunal et de la cour de justice de Bouira. Selon des sources, plus de 700 vic-times se sont constituées en associations dans le but de récupérer leurs dûs, chiffré à plusieurs milliards de dinars.

S’ENRICHIR SUIVANT LE MODÈLE PONZI

L’empire qu’avait tenté de bâtir Salah Moulay, en 2013, est basé sur le modèle d’escroquerie appelé le système de Charles Ponzi. L’ascen-sion de cette société en avait intrigué plus d’un. Mathématicien de formation, Salah Mou-lay avait trouvé la bonne et simple formule de bâtir son empire en suivant l’une des méthodes d’escroquerie de Charles Ponzi. Il s’agit tout bonnement d’un montage financier frauduleux qui consiste à rémunérer les «investissements» des clients, essentiellement par les fonds pro-curés par les nouveaux entrants. Toutes les transactions enregistrées au niveau de cette Sarl ont été faites suivant cette formule. Or, ce système financier devient inutile lorsque les sommes procurées par les nouveaux entrants ne suffisent plus à couvrir les rémunérations des clients. Ce qui est arrivé à la Sarl El Waâd El Sadek, qui n’a même pas tenu six mois d’existence depuis sa création fin 2013. Rap-pelons que trois ex-ministres, à savoir Amar Tou, Mohamed Seghir Kara et Rachid Har-raoubia, avaient rendu visite à Moulay Salah à l’occasion de la campagne présidentielle d’avril 2014. Amar Fedjkhi

Salah Moulay, patron de la Sarl El Waâd El Sadek

Bernard Emié, ambassadeur de France en Algérie

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El Watan - Samedi 14 novembre 2015 - 3

LA PRESSE MAROCAINE A BIEN ACCUEILLI SES DÉCLARATIONS

Quand Amar Saadani badine avec la cause sahraouie

DES BIENS DE FARID BEDJAOUI ET DES ACCUSÉS DANS L’AFFAIRE SONATRACH-SAIPEM SAISIS

Le nom de Chakib Khelil de nouveau cité

A mar Saadani, secrétaire général du FLN à Ennahar TV, annonce-t-il une révision

de la position algérienne sur le Sahara occi-dental ? C’est ce que soupçonne la presse marocaine, proche du palais, qui n’a pas hé-sité à reprendre longuement ses déclarations. S’agit-il «des premiers signes d’une révision de la politique de l’Algérie à l’égard du Maroc ?» s’interroge le journal en ligne Ya-biladi, qui croit déceler un éventuel abandon de la position historique de notre pays sur la question de la décolonisation du Sahara occidental. Pour ce journal, ce qui donne du crédit à cette thèse est bien évidemment le fait que le secrétaire général du FLN soit «un proche de Saïd Boutefl ika». «Il a été d’ail-leurs mandaté, écrit-il, pour le communi-quer à la classe politique de son pays.» Pour Yabiladi, le passage du secrétaire général de l’ex-parti unique sur la chaîne Ennahar est un événement, «une surprise». «Contraire-ment à son habitude, ajoute ce journal qui surveille le moindre éternuement à Alger, Amar Saadani est resté très mesuré et très calme lorsqu’il a abordé le discours du roi Mohammed VI du 6 novembre.» «Choisis-sant ses mots avec soin, il a affi rmé sur un

ton modéré que l’escalade n’est ni dans l’intérêt du Maroc ni de l’Algérie.» Selon la même source, le secrétaire général du FLN a «appelé à un réexamen de la question» sans s’étaler sur le sujet, arguant qu’il «ne sou-haite pas causer de problèmes, mais un jour viendra où (il) dira ce qu’il pense du Sahara occidental». Le journaliste de Yabiladi, qui a suivi l’inter-view, reprend toutes les déclarations de l’ancien président de l’Assemblée populaire nationale qui ne souhaite pas donner son avis pour le moment. «Pas maintenant. Mon avis ne plaira pas à tout le monde et je ne sou-haite pas causer de problème», a répliqué Saadani à son interviewer ajoutant que «si (il) parle, (il) risque de provoquer des mani-festations dans les rues algériennes». Le SG du FLN, écrit encore le journal, a cho-qué le journaliste quand il a refusé de com-menter la réaction du ministre des Aff aires étrangères, Ramtane Lamamra, au discours royal de la «marche verte». Amar Saa-dani, qui s’est inscrit en porte-à-faux avec la position offi cielle sur la question du Sahara occidental, a bien donné du grain à moudre à la presse marocaine qui pense que ce qu’il

dit c’est du sérieux. «Il n’est pas un électron libre au sein du FLN», commente le journal électronique, qui affi rme que «Saadani est considéré comme le relais médiatique des positions de son mentor Saïd Boutefl ika», le frère du Président. «Un rôle qu’il assume, indique la même source, avec engagement.» «Il fut d’ail-leurs le premier à réclamer publiquement la démission du général Toufi k, en février 2014», indice de taille qui fait dire à la presse marocaine que le secrétaire général de l’ex-parti unique ne parle pas pour ne rien dire. «Il serait porteur d’un message destiné avant tout à la classe politique algérienne, annonçant un possible changement de la position du pouvoir sur le dossier du Sahara occidental.» Amar Saadani, qui se laisse aller en adoptant une position en contradiction avec celle affi chée avec fermeté par le ministre des Aff aires étrangères, présage-t-il d’un chan-gement de discours sur la question du Sahara occidental ? Ou s’agit-il d’une autre bourde d’un responsable politique qui ne mesure pas la portée de ses déclarations ? Saïd Rabia

● Outre Farid Bedjaoui, les deux autres personnes accusées dans cette affaire sont l’ex-directeur de la Saipem, Pietro Varone, et Samir Ouraied, l’homme de confiance de Bedjaoui. U

n rassemblement se tiendra aujourd’hui à 14h, à Alger (en face de la Grande-Poste), en hommage à Razika Cherif, jeune femme froidement assassi-

née, il y a quelques jours, à M’sila, pour avoir refusé les avances de son agresseur. Des féministes, des syndica-listes et des militants des droits de l’homme se sont don-né rendez-vous pour déposer des fleurs en la mémoire de la victime et lui rendre hommage ainsi qu’à toutes les victimes de la violence. «A ces femmes qui subissent le harcèlement au quotidien et dont les voix sont étouffées», ont indiqué les initiateurs de l’appel au rassemblement. Cette manifestation se veut également «une action pour que la mort de cette femme ne soit pas vaine». Pour Soumia Salhi, militante féministe et syndicaliste qui a confirmé sa participation au rendez-vous, «il s’agit d’abord de dénoncer cet odieux assassinat» et de témoi-gner la solidarité avec la famille de la victime. Pour les participants, nombreux à avoir confirmé le rendez-vous sur les réseaux sociaux, il est également question de dénoncer le blocage de la loi criminalisant les violences faites aux femmes. Le texte bloqué depuis le printemps dernier au Sénat est mis aux oubliettes. Le nombre effarant de femmes victimes de violences et qui ne cesse d’augmenter réveillera-t-il les consciences des auteurs de ce blocage ? Pour Mme Salhi, contactée hier par El Watan, «la mort tragique de cette jeune femme renseigne sur la nécessité de relancer ce texte. Ceux qui estimaient que la loi validée difficilement par l’APN et qui ne l’est toujours pas par le Sénat menaçait la cohésion de la famille, ont maintenant et encore une fois la preuve qu’il est temps d’agir pour que d’autres femmes ne subissent pas le même sort que Razika. Toutes les femmes sont exposées à la même menace». L’appel est relié sur les réseaux sociaux. «La mort de Ra-zika ne sera pas vaine, si ce rassemblement arrive à faire bouger les mentalités. Les femmes en Algérie (voilées ou non) se font harceler dans la rue, parfois même agresser en permanence. Il faut que ça cesse», enrage une inter-naute sur une page facebook dédiée à l’événement. «On est tous concernés... Ç’aurait pu être notre mère, notre sœur, notre femme, notre cousine, notre amie... Nous devons agir. J’espère que vous y serez. Moi, j’y serai Incha Allah», écrit un autre facebooker, choqué par le drame. Une initiative similaire sera organisée lundi à Béjaïa. Un rassemblement est prévu place Saïd Mekbel de Béjaïa, à 11h, «pour dire non à l’agression, non au harcèlement (sous toutes ses formes), non à la discrimi-nation». Les initiateurs de cet événement largement suivi et commenté sur les réseaux sociaux ont pour objectif de dénoncer le silence sur ces agressions. «Pour que la mort de Razika Cherif ne soit pas vaine», écrivent-ils. Fatima Aït Khaldoun-Arab

V oilà une nouvelle qui cal-mera les ardeurs de ceux qui veulent enterrer le

scandale de corruption impli-quant la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach. Au moment où le secrétaire général du FLN, Amar Saadani – certainement sur instigation de ses parrains au sein du pouvoir –, tente de blanchir l’ex-ministre de l’Energie, Chakib Khelil, contre lequel un mandat d’arrêt international a été lancé par la justice algérienne, la justice italienne vient de lui rappeler qu’il y a bien des pots-de-vin versés par l’italien Saipem pour obtenir un marché juteux auprès de Sonatrach. En effet, contrairement à la justice algérienne, qui donne l’impression d’avoir carrément oublié cette aff aire, notamment depuis le départ de l’ex-ministre de la Justice, Mohamed Charfi , en Italie les juges se rapprochent visiblement du but : démasquer tous les intervenants dans cette aff aire. A moins d’un mois du procès de l’aff aire Sonatrach-Saipem, prévu pour le 2 dé-cembre prochain, le tribunal de Milan a ordonné, jeudi dernier, la saisie des biens des trois accu-sés dans ce scandale, dont les six immeubles de Farid Bedjaoui aux Etats-Unis, trois étant situés à Manhattan (New York). Cette décision a été révélée, jeudi dernier, par l’agence de presse

Reuters, qui précise que le tri-bunal en question estime ces biens à 268 millions de dollars (250 millions d’euros). «Ces biens sont constitués notamment de six immeubles à Manhattan (New York, Etats-Unis) apparte-nant à l’accusé Farid Bedjaoui, dont trois immeubles situés dans la très prestigieuse Cinquième avenue de Manhattan», a indi-qué la même source. La justice italienne, indique-t-on, juge que la saisie ordonnée couvre le montant des pots-de-vin, esti-més à 198 millions d’euros, et

les 50 millions d’euros d’impôts impayés. Outre Farid Bedjaoui, les deux autres personnes accusées dans cette affaire sont l’ex-directeur de la Saipem, Pietro Varone, et Samir Ouraied, l’homme de confiance de Bedjaoui. Après l’annonce de cette déci-sion, l’avocat de Pietro Varone, rapporte l’agence, a affi rmé que les biens de son client avaient déjà été saisis, ajoutant néan-moins que la saisie a fait l’objet d’un appel. En revanche, l’avo-cat italien d’Ouraied a déclaré

qu’aucune saisie de biens n’avait été eff ectuée, tandis que l’avocat de Bedjaoui a refusé de faire des commentaires. Pour rappel, en octobre dernier le groupe Saipem ainsi que cinq personnes ont été convoqués pour être jugés. Le groupe pétro-lier italien est accusé d’avoir versé des pots-de-vin afi n de remporter des contrats en Algé-rie. Selon les procureurs italiens, le groupe a payé à des inter-médiaires 198 millions euros pour empocher des contrats, auprès de l’entreprise nationale Sonatrach, d’une valeur de 8 milliards d’euros. Quels sont les responsables al-gériens ayant bénéfi cié de cette «tshipa» ? Chakib Khelil, qui était alors ministre de l’Energie, serait-il innocent ? Le processus de blanchiment de l’ancien ministre de l’Energie est, en tout cas, offi ciellement lancé. Le secrétaire général du FLN avait qualifi é, récemment, l’ancien ministre, dont le nom est cité dans l’aff aire Saipem, sans qu’il soit accusé pour l’ins-tant, de «meilleur ministre de l’histoire de l’Algérie». En sep-tembre 2013, alors qu’il venait d’être nommé à la tête du FLN, Amar Saadani avait également demandé à l’ancien ministre de la Justice, Mohamed Charfi , d’«extirper Chakib Khelil de l’aff aire Sonatrach 2». Madjid Makedhi

Chakib Khelil, l’ex-ministre de l’Energie et des Mines est rattrapé par la justice italienne

PRÉCISIONS DE ABDELKADER GUERROUDJA la suite de mon interview parue dans El Watan du 11 novembre courant et réalisée par Melle Nabila Amir, que je remercie, il m’a paru nécessaire d’apporter les précisions suivantes :1) – J’ai été condamné à mort non pas deux fois mais une seule le 7 décembre 1957 en même temps que ma première épouse Jacqueline Guerroudj, Allah yarhamha, et que Taleb Abderahmane qui a été exécuté, Allah yarahmou, le 24 avril 1958 et qui, lui, a été condamné à mort 3 fois.2) – Parlant de l’Algérie dans diff érents domaines, par exemple l’éducation, la santé ou la justice, j’ai pu dire que 90% des avocats étaient corrompus. Bien entendu, ceux qui me connaissent ont vite compris ce que je voulais dire, à savoir que 90% des avocats reconnaissent que notre justice est corrompue. C’est cela qui correspond à ma pensée. Beaucoup d’avocats ont participé à la guerre de Libération, certains comme Ali Boumendjel et d’autres ont été assassinés par le colonialisme ou torturés. On m’a même raconté qu’il y a quelques années seulement, un ministre de la Justice au moment de son installation aurait versé des larmes sur l’état de notre justice. En souvenir de ces avocats ou de certains maquisards ou camarades de prison qui sont devenus avocats après notre indépendance, c’était pour moi un devoir que de faire cette mise au point. Alger, le jeudi 12 novembre 2015

ASSASSINAT DE RAZIKA CHERIF

La société civile se mobilise

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R E P O R T A G E

IDIR

ENFIN LE RETOURLA SEMAINE DE MAZ

JEAN ZIEGLER «L̒ORDRE CANNIBALE DU MONDE»

SAADANI «CʻEST NOUS LA LOCOMOTIVE,

PAS LE RND»

LE SECTEUR DES HYDROCARBURES EN RÉGRESSION

Suite de la page 1

C’est un accueil de chef d’Etat qui visite ses provinces qui lui est réservé  : cortèges de voitures,

haies d’honneur, jeunes femmes en fleurs, cordons de vigilants, collations, discours, youyous, visites et inaugura-tions. Après quatre longues décennies d’absence, Idir est revenu dans cette Ka-bylie qu’il n’a quittée que pour mieux la chanter. Une Kabylie où il n’habite plus mais qui l’a toujours habité. C’est la première fois que le chanteur est reçu en tant que tel en invité d’honneur d’un festival qui se donne pour objectif de réhabiliter l’histoire et de mettre en lumière le patrimoine matériel et imma-tériel de la région. Parti d’Ath Yani, le festival doit atterrir chez les Ath Abbès, dans les Bibans, en passant par l’Akfa-dou, déterrant à chaque fois des pans d’une histoire qui plonge ses racines dans l’aube de l’humanité.

LE GRAND RETOUR DU FILS PRODIGE

Jeudi 5 novembre à Ath Yani. Un soleil printanier illumine les crêtes étincelantes de rosée d’un Djurdjura d’une insolente beauté. Le chanteur est attendu pour la fin de l’après-midi dans sa région natale. Smaïl Deghoul, la qua-rantaine et l’allure juvénile, est maire de la commune d’Ath Yani depuis trois ans. C’est lui qui s’attelle à organiser l’ac-cueil et le programme de ces deux jours que le chanteur doit passer dans son fief. «C’est un plaisir et un honneur de recevoir Idir. Beaucoup de gens n’ont pas cette chance. C’est la première fois qu’on va lui rendre hommage en sa pré-sence», dit-il. L’accueil doit se faire à Taourit El Hadjadj, le premier des sept villages qui forment la grande et prestigieuse tribu des Ath Yani réputée aussi bien pour ses bijoutiers que pour ses artistes et ses in-tellectuels. De retard en report, le temps passe et la nuit est tombée lorsque le chanteur met enfin pied à terre. C’est tout de suite la bousculade autour de lui. Une forêt de bras munis d’appareils photo ou de portables ne permettent

de voir d’Idir que le haut de son feutre noir. On le couvre d’un burnous blanc et le cortège s’ébranle difficilement à destination du siège de la mairie, tandis que les nombreux citoyens qui se sont massés sur les bords tentent de capter une image ou d’apercevoir le visage du fils prodige. Au siège de la mairie où une prise de parole est organisée, on sent Idir ému par la chaleur de l’accueil. «C’est ce qui peut arriver de mieux à un artiste, même si nul n’est prophète en son pays», confie-t-il. Il ajoutera : «Vous ne pouvez pas imaginer l’émotion que je ressens en ce moment où je suis dans la région qui m’a offert ma première lumière.» Quand l’émotion devient trop forte et les yeux trop embués par des larmes contenues, Idir s’en sortira toujours par un trait d’humour qui déclenche les rires et déride l’atmosphère. D’ailleurs, il fera preuve d’un solide et constant sens de l’humour tout au long d’un périple riche en émotions, chaque fois que des hommages trop appuyés mettent à mal sa modestie proverbiale et son humilité légendaire. Mokrane Gacem, l’initiateur du festival, explique qu’en plus de rendre hommage à Idir, la manifestation veut faire revivre le patrimoine culturel matériel et imma-tériel en restituant une mémoire perdue des derniers princes hammadites et hafsides de la Qalaâ Nath Abbes jusqu’à Matoub Lounès où le périple doit se clô-turer. «C’est la mémoire qui consolide l’identité», affirme-t-il. Idir Mokrane Gacem nous fera le témoignage suivant : «Sa maison en France est un véritable village kabyle. Il est parti dans les années 1970, mais il se souvient de tout. Il a étonné beaucoup de monde, car il a une mémoire d’éléphant. Il se souvient aussi bien des gens que des lieux.»

UN ENFANT UNIQUE EN SON GENRE

Vendredi 6 novembre à Ath Lahcène, son village natal. Le soleil a encore dé-cidé d’être de la fête. Belkacem Cheriet, 77 ans, est cousin du chanteur. Cet insti-tuteur de français à la retraite l’a connu enfant : «Hamid est unique en son genre.

Il a toujours été quelqu’un d’épanoui, de bon et de généreux. C’est un enfant du peuple, un homme de culture, de paix et de liberté, très attaché à ses racines et à sa culture. Dès sa tendre jeunesse, il a toujours été avec les humbles.» Ghemmour Kamel, citoyen d’Ath Lahcene, attend de le voir depuis très longtemps : «J’ai 48 ans et je ne l’ai vu qu’une seule fois à l’occasion d’un clip tourné ici dans son village natal. Beaucoup de gens ne l’ont jamais vu ou approché, c’est donc l’occasion pour eux.» Cependant, ce tableau idyllique com-porte quelques zones d’ombre. On sent quelquefois comme un malaise qui flotte dans l’air. Au moment même où on rend hommage au chanteur, les cafés d’Ath Yani sont pleins et les gens vaquent normalement à leurs occupa-tions. Quand ils n’expriment pas leur to-tale indifférence, certains lui reprochent ouvertement son refus de ne pas se produire chez lui, son absence physique à des moments où des événements importants se sont produits, ou lors de la disparition de certains hommes tout aussi importants à leurs yeux. Comme le dira Idir lui-même à plusieurs reprises : «Nul n’est prophète en son pays.»

HOMMAGES ET TÉMOIGNAGES

La cour de la vieille école qui doit abri-ter l’hommage officiel des Ath Yani et des chanteurs kabyles se remplit peu à peu vers 10h. Beaucoup de femmes, d’enfants, d’artistes, de personnalités de l’art et de la culture, de militants de mouvements associatifs, de journalistes ou de citoyens anonymes ont tenu à s’associer à l’événement. Lorsqu’Idir arrive enfin, accompagné du vieux rou-tier de la chanson kabyle Kamel Ham-madi, c’est une joyeuse bousculade. On n’a d’yeux que pour lui et on écoute à peine les conférenciers discourir. Les hommages et les témoignages se suivent et se ressemblent. En digne enfant de la région, l’anthropologue Slimane Hachi est également là. Pour Djamel Kaloun, jeune chanteur pétri de talent, c’est un vieux rêve qui se réalise : «C’est grâce à lui qui a bercé mon enfance si je chante aujourd’hui. Idir est une école». Noyé au milieu de dizaines de fans qui l’assaillent, le très discret Zeddek Mouloud, autre icône de la chanson kabyle, se dit heureux que l’on rende enfin hommage au chanteur de son vivant : «L’artiste est par défini-tion quelqu’un de sensible. Lui montrer

Un jour de l’année 1975, un certain Claude Jacques, qui se trouve être l’un des plus grands directeurs artistiques de France, débarque à Ath Yani, plus précisément au village d’Ath Lahcène, et tape à la porte la maison familiale d’un certain Hamid Ath Larvi, de son nom kabyle Hamid Cheriet pour l’état civil.

Un accueil chaleureux très apprécié par Idir

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R E P O R T A G E

à quel point on l’aime va peut-être le convaincre de ne pas quitter l’art et de continuer à produire.» «Idir est quelqu’un de très modeste qui respecte tout le monde, grand ou petit. Je l’ai connu en 1983 et c’est lui le premier à avoir écouté mon premier album», ajoute-t-il. Djaâfar Aït Menguellet est venu représenter son illustre père, qu’un empêche-ment retient loin de l’hommage qui est rendu à son vieil ami : «La première des choses que faisait mon père quand il allait en France, c’était d’appeler Idir pour se voir. Ce sont de vieux amis. C’est comme cela que je l’ai connu et c’est lui qui m’a initié à la musique informatique. J’ai fait un stage de trois jours chez lui.» Après la première partie de l’hom-mage, on quitte l’école pour Tigzirt, le cimetière où repose l’il-lustre Mouloud Mammeri. Face à Taourirt Mimoun, la petite colline qui abrite la tombe de l’écri-vain se dresse face à l’immense Djur-djura noyé sous un soleil radieux. On y dépose une gerbe de fleurs. En aparté, Gana Mammeri, cousin de Da’ Lmouloud, pharmacien à la retraite mais lui-même véritable encyclopédie vivante, se confie : «Idir a fait accéder le kabyle à l’universalité, cette dimension qui fait que tu existes, et du coup nous a offert plus de visibilité. Khali Ali, son père, ainsi que ses frères tenaient un magasin d’articles orientaux à Alger qui s’appelait le musée de Bagdad. Cela ne m’étonne pas du tout qu’il devienne chanteur et atteigne cette notoriété ; chaque après-midi on y jouait du banjo.»

FRISSONS ET ÉMOTIONS

Après le déjeuner, retour à la vieille école et suite des hommages et des témoignages jusqu’à la fin de la journée. Il n’est pas prévu qu’Idir chante, mais les organisateurs ont une idée derrière la tête. On lui met une guitare entre les mains et on lui tend un micro. Le gentil piège est parfait, car Idir ne sait pas dire non. Sur cette petite estrade d’école, avec une guitare improbable, deux micros tendus, comme à ses débuts, Idir retrouve les siens comme une crue qui arrose enfin un lit de rivière trop longtemps asséché. Lorsque les premières notes s’égrènent et que la voix d’Idir

s’élève dans les airs, il se passe quelque chose de magique. Un fris-son parcourt la foule. L’émotion est presque palpable. C’est le public qui chante et Idir qui l’accompagne. Surtout au moment où il inter-prète cette chanson poignante qu’il a composée en hommage à Matoub Lounès, cette complainte déchirante d’une mère qui perd son enfant, des larmes coulent abondamment sur les visages de beaucoup d’hommes et de femmes. On sent Idir aussi ému qu’heureux, en parfaite communion avec son public.Akfadou, samedi 7 novembre. Après l’accueil du chanteur au chef-lieu de la commune, le cortège de voi-tures s’ébranle pour une visite de sites historiques. Première halte : Mazkou, dans le village d’Aourir. La délégation se penche au-dessus d’un antique pressoir à huile qui vient à peine d’être dégagé de la gangue de végétation dans lequel il sommeillait depuis des siècles. qui daterait de l’âge de bronze, mais en l’absence d’études et de fouilles archéologiques menées par des spé-cialistes, personne n’arrive vraiment à savoir s’il relève de l’époque romaine ou numide. La seule chose dont on soit sûr, c’est que la région recèle encore des sites enfouis qui remontent à la plus haute antiquité et des trésors archéologiques jamais recensés, comme le prouve l’étape suivante du périple. A Tafraouth, commune de Tifra, la délégation ad-mire une stèle de pierre sur laquelle des motifs sont sculptés. Elle n’a même pas encore été dégagée de la terre. Des Berbères de l’antiquité, on passe directement, sans transition, à la guerre de Libération nationale avec la visite du poste de comman-dement du légendaire du Colonel Amirouche dans l’Akfadou. Après le déjeuner, on emmène Idir dans une maison calme pour lui permettre de se reposer de ses efforts et de ses émotions. Le soir, au gala musical prévu dans le programme, il fera une apparition et une prestation de cinq chansons au grand bonheur des centaines de fans présents qui attendaient ce moment depuis long-temps.

DANS LA MAISON DE «NA TAOUS»

Ighil Ali, dimanche 8 novembre. Au village de Jean et Taos Amrouche,

l’accueil d’Idir se fait au son joyeux d’une troupe de tambourinaires (Idhebalen). Idir adore ces troupes folkloriques dont la naissance a vu précisément le jour aux Ath Abbès il y a quelques siècles, avant de se répandre dans toute la Kabylie. Un long programme attend le chan-teur : collation, conférence, déjeuner, visites et toujours des nuées de fans qui veulent tous une photo souvenir. Sur l’esplanade de la mairie, on lui remet des cadeaux symboliques et on lui souhaite officiellement la bienvenue. Oulahlou, l’enfant du pays, raconte à la foule une anecdote : «Un jour à Paris, dans un gala, j’ai demandé à Da Idir pourquoi

il ne chantait plus. Il m’a répondu qu’il n’avait plus rien à dire. Je lui ai alors dit : viens te ressourcer une petite semaine en Kabylie et tu verras que ton inspiration rejaillira comme une source au printemps.» Tout est dit dans cette chaleur et cette joie de la Kabylie profonde de le revoir et de lui témoigner son amour et son admiration. Conférence de l’écrivain et essayiste Rachid Ouleb-sir sur le patrimoine de la Kabylie. Pour tout dire, le chercheur a recensé

37 professions artisanales en voie de disparition dans une Kabylie qui se métamorphose à la vitesse de la lumière. En fin d’après-midi, il est emmené en excursion dans la vieille Casbah du village. Plongée dans une Kabylie antique, où les maisons de pierre aux portes de bois massif continuent de défier le temps et de compter les générations. Il est guidé à travers les vieilles venelles étroites où il est facile de s’y perdre sans guide, s’arrêtant ici ou là pour discuter ou recevoir des explications avant de marquer une longue halte à la maison familiale des Amrouche. Idir a visi-blement le cœur serré en évoquant le souvenir de «Na Taous» qu’il a connue et surtout en voyant l’état dans lequel se trouve sa maison qui attend toujours sa restauration et son classement comme monument culturel. En attendant, cette vieille de-meure qui a abrité Taous, la can-tatrice et écrivaine, Jean El Mouhouv, le poète, journaliste et homme de lettres, dont le rôle pour l’aboutissement des Accords d’Evian ne se discute plus, cette de-meure même qui a servi de décor au premier roman écrit par une femme algérienne, Fadhma Ath Mansour Amrouche et son Histoire de ma vie, n’est plus qu’une ruine ouverte aux quatre vents.

LA QALAÂ NATH ABBÈS ET LE BIJOUTIER DES ATH YANI

Il y a 5 siècles, du temps où la Kabylie était divisée en deux, entre le royaume de Koukou, en Haute Kabylie, et celui des Ath Abbès, dans les Bibans, une famille d’artisans et armuriers quittait la Qalaâ des Ath Abbès pour s’installer à Ath Yani et enraciner la bijouterie et l’armurerie dans la région. Ce 9 novembre 2015, c’est le plus prestigieux orfèvre des Ath Yani, celui qui cisèle les mots et tourne les mélodies en bijoux, qui débarque, pour la première fois de

sa vie, dans l’ancienne forteresse hammadite qui défie encore le temps sur son nid d’aigle serti de falaises vertigineuses. C’est aussi le village d’origine de son ami, le batteur Arezki Baroudi, qui l’a longtemps accompagné à travers ses tournées. L’accueil, cha-leureux et sincère, est digne d’un roi, mais un roi qui ne règne que sur le cœur des gens. Près d’un millier de personnes l’attendent de pied ferme depuis le matin. Visite du cimetière

des martyrs, conférence sur l’histoire de l’ancienne place forte, capitale d’un royaume qui a tenu tête aux Turcs et recueillement sur la tombe d’El Hadj Mhend Ath Moqrane, dit Mohamed El Mokrani, héros national et leader de l’insurrection de 1871. Venu en guest-star pour faire une communication sur la place du culte et de la culture dans l’Insurrection de 1871 et le rôle joué par Cheikh Ahed-dad et Cheikh El Mokrani, Saïd Sadi, vieil ami d’Idir, selon ses dires, se dit heureux et honoré d’être dans un lieu aussi chargé d’histoire et de sym-boles. En aparté, l’ancien président du RCD nous confie que ce qui l’enchante encore plus, c’est de voir les citoyens mobiliser leur énergie et leur intelligence pour se réapproprier ce dont on a voulu les priver : leur histoire et leur mémoire. «J’observe que la lecture de cette histoire se fait de manière généreuse, mais lucide et pédagogique. Ce n’est pas seulement la volonté de découvrir le passé, mais aussi la nécessité de s’ados-ser à quelque chose pour savoir comment appréhender le présent et envisager le futur. C’est une lecture citoyenne et dynamique», confie-t-il. Accompagné depuis le premier jour du périple par son fidèle compagnon et ami Kamel Tarouihth, l’anima-teur vedette de Berbère Télévision, Idir n’a jamais pu faire un pas sans être assailli par des admirateurs qui veulent se prendre en photo ou dis-cuter avec lui. Même quand les fans deviennent vraiment envahissants, il y fera face avec une bienveillance jamais prise en défaut, avec le sou-rire, sans jamais montrer le moindre signe d’irritation ou de fatigue. Il sera toujours à l’écoute de tous et toutes sans exception.

«SI JE PEUX FAIRE QUELQUE CHOSE, CE SERA AVEC PLAISIR»

En fin de journée, dans la maison d’un particulier où il prenait un peu de repos et alors que la famille a insisté à préparer un dîner en son honneur, Idir se confie à El Watan sur ce qu’il vient de vivre : «Ce sont des moments très forts avec une charge émotionnelle considérable. Tu es entouré par des gens qui sont venus pour toi, qui t’accueillent avec joie et tu es au centre de leurs préoccu-pations et intérêts. Tu as souvent les yeux humides et la nature extraor-dinaire de cet accueil t’encourage et te porte. Je dois dire que je ne m’y attendais pas trop. Cela m’a rassuré. Il y a cette affection qui est là malgré l’absence. Ce que l’on a semé est toujours là.» Pour le chanteur, «la nature extraordinaire de cet accueil change un peu la donne». Il avoue qu’il voudrait désormais faire des choses plus concrètes, être plus pré-sent sur le plan artistique et citoyen, étudier des projets : «Tu te sur-prends à vouloir donner plus. Si je peux faire quelque chose, si je peux amener quelque chose, ce sera avec plaisir. La seule chose qui pourrait m’en empêcher se serait un problème de santé et rien d’autre.» La nuit est tombée depuis longtemps lorsqu’Idir quitte la forteresse des Ath Abbès. Il doit passer la nuit à Ighil Ali et le lendemain prendre la route des Ath Douala. Dernière halte du périple en Kabylie : Taourit Moussa. Ce retour aux sources ne pouvait se terminer ailleurs et le pèlerinage ne pouvait s’accomplir sans un recueillement sur la tombe de l’un des «saints» les plus vénérés de Kabylie : Matoub Lounès. C’est la fin d’un périple qui a vu la Kabylie et son Idir se retrouver et tomber dans les bras l’un de l’autre.

D. A.

Une grande foule a tenu à accompagner le chanteur tout au long de sa visite

L’enfant d’Ath Lahcène revient au bercail

AUX SOURCES

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É C O N O M I E

El Watan - Samedi 14 novembre 2015 - 6

INDICESL’ORGANISATION MONDIALE DU TOURISME (OMT)

a exhorté, jeudi, la communauté internationale à «soutenir» davantage les pays d’Afrique du Nord confrontés à une grave crise du secteur, appelant notamment à une plus grande coopération pour «gagner la bataille» contre la menace djihadiste. Secteur vital de l’économie, le tourisme traverse une grave crise dans des pays comme la Tunisie et l’Egypte, en raison des craintes d’attaques d’organisations telles que le groupe Etat islamique (EI). En Tunisie, le secteur touristique, qui pèse près de 7% du PIB national et emploie quelque 400 000 personnes, est quasiment à l’arrêt. Les autorités tunisiennes estiment que l’industrie touristique va perdre plus de 500 millions de dollars et deux millions de nuitées d’hôtel cette année.

LE GÉANT PÉTROLIER BRÉSILIEN PETROBRAS a enregistré des pertes

totalisant 3,759 milliards de réais (près d’un milliard de dollars au taux de change actuel) au troisième trimestre 2015 en raison essentiellement de la forte dépréciation du réal par rapport au dollar. Les pertes au troisième trimestre de cette année ont toutefois été de 31% inférieures à celles subies au cours de la même période en 2014, lorsque l’entreprise avait essuyé une perte de 5,300 milliards de réais (1,432 milliard de dollars au taux actuel). C’est au cours de cette période qu’avait éclaté l’énorme scandale de corruption autour de cette compagnie qui a éclaboussé sa classe politique. Dans un communiqué, Petrobras explique que les pertes subies «sont dues principalement aux eff ets de la dépréciation (de la monnaie nationale), ce qui entraîne de plus grandes dépenses».

LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE dans l’ensemble de la zone

euro a été légèrement plus faible qu’attendu au troisième trimestre, en raison de performances décevantes en Italie, aux Pays-Bas, au Portugal et en Finlande, montre la première estimation publiée vendredi par Eurostat. Le produit intérieur brut (PIB) des 19 pays ayant adopté la monnaie unique a augmenté de 0,3% sur la période juillet-septembre par rapport au trimestre précédent, et de 1,6% en rythme annuel. Les économistes prévoyaient en moyenne une croissance de 0,4% d’un trimestre sur l’autre et de 1,7% en rythme annuel. Dans l’ensemble de l’Union européenne, le PIB a augmenté de 0,4% sur juillet-septembre par rapport aux trois mois précédents, et de 1,9% sur un an, précise Eurostat.

PRIX EN RECUL ET CONSOMMATION EN HAUSSE

L’ORGANISATION MAINTIENT SES PRÉVISIONS DE DEMANDE

Les stocks de pétrole atteignent un record

Baisse de la production de l’OPEP en octobre

Après avoir prévu un rééquilibrage du marché pétrolier à l’horizon 2020,

dans un rapport publié mardi dernier, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est revenue, dans une analyse rendue publique hier, avec un autre constat concernant les stocks de pétrole dans les pays de l’OCDE. L’Agence affirme, en effet, que l’augmentation de ces stocks «pourrait accroître la pression sur un marché pétrolier déjà lesté par une offre excédentaire», révisant par-là même, en légère hausse, ses prévisions de demande mondiale d’or noir pour 2015 et 2016, à respectivement 94,6 et 95,8 millions de barils par jour (mbj), contre 94,5 et 95,7

mbj précédemment. Cela représente une hausse de la consommation d’environ 1,8 mbj sur un an en 2015, tirée notamment par le grand appétit de l’Inde, avant un ralentissement à 1,2 mbj attendu l’an prochain. Mais la consommation mon-diale d’or noir restant inférieure à l’offre, les stocks ont gonflé pour atteindre un niveau record de 3 milliards de barils fin septembre au sein de l’OCDE, offrant «une protection sans précédent contre les chocs géopolitiques ou des ruptures d’ap-provisionnement inattendues», a souli-gné le bras énergétique des pays dévelop-pés. Selon l’Agence, «en cas d’hiver doux dans l’hémisphère Nord, cette situation augmentera la pression sur le marché

pétrolier», qui souffre depuis quelque temps d’une offre excédentaire, en raison notamment de «l’offensive commerciale de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Arabie Saoudite en tête, qui cherche à défendre ses parts de marché face aux hydrocarbures de schiste américains, aux dépens des prix». Par ailleurs, les cours du pétrole ont de nouveau baissé jeudi à New York, où le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre a perdu 1,18 dollar, à 41,75 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Le baril de brent de la mer du Nord cédait quant à lui 2,8% à 44,46 dollars. Tombé à moins de 40 dollars le baril fin août, le pétrole

avait ensuite effectué un spectaculaire rat-trapage pour franchir les 50 dollars début octobre. Cette hausse a été, cependant, de courte durée, car malgré une baisse de la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis, les stocks américains d’or noir ne cessent de monter et les pays producteurs ne parviennent pas à s’accor-der sur une éventuelle réduction de leur production. Une réunion «technique» des pays exportateurs de pétrole, membres ou non de l’OPEP, a été organisée le mois écoulé, à l’initiative du Venezuela, sans pour autant trouver un accord. L’OPEP, doit se réunir le 4 décembre prochain pour discuter, encore une fois, de ses quotas de production. Lyes M.

Le marché reste plombé par une sura-bondance de l’offre et des stocks record. L’Organisation des pays ex-

portateurs de pétrole n’en démord pas et demeure attachée à sa stratégie de défense des parts de marché. Ainsi, malgré une légère baisse au mois d’octobre, la pro-duction OPEP est largement au-dessus des objectifs de production assignés par quotas.Selon le rapport mensuel de l’Organi-sation, publié jeudi à Vienne, celle-ci aurait produit en octobre 31,38 millions de barils/jour, soit 256 000 b/j de moins qu’en septembre et bien au-dessus des quotas de l’Organisation fixés à 30 millions de b/j. Mieux encore, les prévisions de demande pour le pétrole OPEP sont maintenues à un niveau de 29,6 millions de b/j en 2015.Cela n’entame en rien l’optimisme de l’OPEP qui table sur un redressement de la demande de son pétrole, qui devrait atteindre 30,8 millions de b/jour en 2016.Globalement, l’Organisation basée à Vienne maintient inchangées ses pré-visions de demande mondiale de brut. Celles-ci devraient croître de 1,5 million de b/j pour atteindre 92,86 millions de b/j en 2015. en 2016, la demande devrait atteindre 94,14 millions b/j, selon l’OPEP. L’Organisation va plus loin en estimant que les pressions sur le marché devraient être atténuées par une baisse de la pro-duction qu’elle anticipe en 2016. L’OPEP

table ainsi sur une baisse de 130 000 b/j de la production hors OPEP en 2016, après que celle-ci eut enregistré une hausse, moins importante que prévu, de 720 000 b/j cette année.Une baisse inédite depuis 2007, que l’Organisation impute à la baisse des prix et par ricochet des investissements qui ont été réduits à 200 milliards cette année et en 2016. L’OPEP n’hésite d’ailleurs pas à

affirmer que la baisse des investissements créera «un trou béant dans l’offre». Une estimation très optimiste et qui semble conforter les gros producteurs de l’OPEP qui mènent depuis une année une guerre des prix à l’effet de préserver leurs parts de marché.Ces derniers doivent d’ailleurs faire face aux revendications des autres membres de l’OPEP, l’Algérie et l’Iran en tête, en

vue de réviser cette stratégie et travailler à des prix plus soutenus. Rien n’y fait. Un rapport portant sur la stratégie à long terme de l’OPEP, dont certaines grandes lignes ont été révélées il y a quelques jours par l’agence Reuters, soutient l’idée que la part de marché de l’OPEP devrait augmenter sur le long terme à mesure que la production des pétroles de schiste sera freinée. Le document estime aussi que la production de l’OPEP devrait atteindre plus de 40 millions de barils /jour à l’hori-zon 2040 pour porter sa part de marché à 37% contre 33% actuellement. Enfin le document portant stratégie à long terme de l’OPEP prévoit une hausse du cours du brut à 5 dollars par an pour atteindre les 80 dollars en 2020. Hier, les cours du brut évoluaient en dents de scie à l’ouverture des marchés. Dans les échanges européens, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, valait 44,70 dollars, vers 11h30 GMT sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 64 cents par rapport à la clôture de jeudi. A contrario, le baril n’arrivait pas à freiner son déclin sur le marché new-yorkais. Vers 14h05 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre, qui a perdu quelque trois dollars depuis le début de la semaine, reculait encore de 47 cents à 41,28 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Melissa Roumadi

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Les prévisions pour 2015 et 2016 sont révisées avec une légère hausse à respectivement 94,6 et 95,8 millions de barils par jour

● L’AIE affirme que l’augmentation de ces stocks «pourrait accroître la pression sur un marché pétrolier déjà lesté par une offre excédentaire».

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Les cours du pétrole continuent à évoluer dans un mouchoir de poche. C’est dans ce contexte que le prix moyen du baril de pétrole algérien a inscrit une légère hausse au mois d’octobre. Selon les données publiées par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, le cours moyen du Sahara blend a atteint, ainsi, 49,51 dollars contre 48,36 dollars un mois auparavant, soit une hausse de 1,15 dollar. En glissement annuel, le baril de brent inscrit un cours moyen de près de 55 dollars. Une moyenne qui demeure cependant très en deçà des niveaux de 2014 à 105,12 dollars. Petit changement en revanche, le Sahara blend est actuellement le pétrole le mieux coté du panier OPEP, devant le Bonny light du Nigeria et le Girassol angolais. Globalement, le panier de référence OPEP représentant le cours moyen des pétroles commercialisés par les 12 membres de l’OPEP a vu sa valeur se stabiliser autour des 45 dollars durant le mois d’octobre. Selon le rapport mensuel de l’Organisation basée à Vienne, le panier OPEP a progressé de manière marginale en prenant 19 cents entre septembre et octobre. Il a ainsi pris moins de 5% pour atteindre 45,02 dollars. Le rapport en question explique que les cours du brut demeurent accrochés à un plus bas depuis le mois de juillet dans un contexte marqué par une absence des changements au niveau des fondamentaux. L’OPEP explique ainsi que le marché reste plombé par une off re excédentaire. Celui-ci est saturé par une production et des stocks record. Sans oublier l’impact des signaux négatifs concernant la croissance en Chine. Il explique aussi que le marché du raffi nage commence à s’éroder, notamment aux Etats-Unis et en Europe. M. R.

LE BARIL DE PÉTROLE ALGÉRIEN GAGNE 1,15 DOLLAR

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ALGER INFO

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PLACE FERHAT BOUSSAD :ENCORE DES TRAVAUX !

Derrière le second portail de l’hôpital Mustapha, une placette tant prisée par les personnes âgées est encore une fois fermée pour travaux. Elle est interdite d’accès à ses habitués depuis longtemps à cause du chantier des conduites d’eau pluviales. La coordination des chantiers dans la capitale demeure chose impossible au vu de ces situations qui se renouvellent régulièrement. Les factures aussi se suivent au détriment du contribuable.

ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES : LA PROTECTION EN RENFORTDes scènes de violence ont toujours été vécues tant à l’intérieur qu’aux abords des établissements scolaires. Des personnes souvent étrangères pénètrent dans les cours des écoles pour punir des élèves. Dans les

établissements du moyen et du secondaire, en plus de la violence physique, ces intrus font dans la pure délinquance. Même la drogue est proposée aux élèves. Ceci a amené les responsables de la sûreté d’Alger à mettre en place un système de surveillance pour identifier et neutraliser ces dealers. Ce phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernières années a fini par faire réagir les responsables du secteur de l’éducation. Il est question du recrutement d’agents de sécurité pour protéger les établissements en accord avec le ministère de l’Intérieur. C’est la déclaration faite récemment par la tutelle. Les parents d’élèves, souvent dépassés par les événements, peuvent espérer voir leurs enfants suivre leur scolarité en toute sécurité.

CONTRÔLE DE POLICE : LES DEUX-ROUES VISÉSDepuis quelques jours, le contrôle des motos à travers Alger est renforcé de façon significative. Des dizaines de ces deux-roues sont saisies pour différentes raisons. Leurs propriétaires ignorent souvent le port obligatoire du casque et le code de la route. Pour certains, ce contrôle s’intéresse à ces engins car ils sont utilisés dans le transport de drogue à travers les quartiers. D’autres délits sont associés à l’utilisation de la moto, à l’exemple du kidnaping du jeune enfant de Dély Ibrahim.

Faible taux d’avancement

Seul l’espoir d’être un jour relogés dans un appartement décent peut encourager les gens à continuer à vivre dans des taudis.

Lancée en grande pompe en juin 2014 pour des délais de réalisation de 9

mois (mars 2015), l’initiative de redonner au vieux bâti de l’Algérois son cachet «initial» se poursuit, mais en titubant. Tous doivent patienter, car les chantiers n’ont enregistré qu’un faible taux d’avance-ment à cause des contraintes techniques, hormis ceux situés à proximité de la Grande- Poste, de la rue Abdelkrim Khettabi, ou encore de la place Emir Abdelkader, sur la rue Larbi Ben M’hidiDans le cadre de ses visites périodiques, le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, s’est enquis durant la journée de jeudi de l’état d’avancement du projet de réhabilitation dans plusieurs communes de l’Algérois. Le chef de l’exé-cutif, qui a eu l’opportunité de scruter avec minutie la qualité des travaux dans diffé-rents immeubles au boulevard Zighoud Youcef, la rue Larbi Ben M’hidi et le boulevard Krim Belkacem, a vivement interpellé les entreprises char-gées des projets, les sommant d’accélérer la cadence. Cette ultime charge n’est pas fortuite, étant donné que le projet commence à s’éter-niser dans les aggloméra-tions, notamment au niveau du centre historique, où les échafaudages ont épousé le cadre urbain. Pour le premier magistrat de la commune d’Alger-Centre, «la réhabili-tation prend du temps, notre commune a enregistré plus de 700 immeubles répartis sur dix artères, où le taux d’avancement des travaux est de 40%», a détaillé M. Bettache, en justifiant le retard par le fait que les «entreprises qui se soumettent au cahier

des charges se font rares», argumente ce dernier. Par ail-leurs, l’édile communal n’a pas omis de signaler le fait que «certains habitants ne coopèrent pas pour le bon déroulement de l’initiative».Dans la commune d’El Mou-radia, les taux d’avancement des travaux dans la tour Shakespeare, ainsi qu’au chef-lieu sont faibles. L’état des lieux et la présentation du programme du directeur de la Régie foncière (RFVA) et de la DARQ ont peu convaincu l’instance exécucutive.

STATU QUO

Accusant un retard considé-rable, d’autres communes semblent faire dans le rafis-tolage de dernière minute. Le cas édifiant est à la cité Sidi Merzoug (ex-Les Asphodèles) de Ben Aknoun, où les tra-vaux peinent à voir le jour. Mis à part les façades qui

sont prêtes pour une opération de ravalement, la réfection de l’étanchéité, le réseau du VRD et les cages d’escalier piétinent. Même topo à la cité Ali Madouche (ex-Vau-ban) où la contestation des riverains s’est fait entendre à cause du laisser-aller et du manque de rigueur dans la cadence des travaux, ainsi que de la non- prise en charge de certains aspects, tels que la réhabilitation des ascenseurs. A l’est de la capitale, les deux communes retenues pour la réhabilitation, à savoir Rouiba et Aïn Taya semblent avoir lancé l’opération, mais dans la stricte «célérité».Durant cette visite d’inspec-tion, le wali d’Alger n’a eu de cesse de réitérer l’aspect financier qui ne pose aucu-nement de problèmes. «Les entreprises et les bureaux d’études doivent respecter les délais, car nous avons

consacré pour cette initiative une enveloppe budgétaire de près de 1000 milliards de centimes, dont la moitié pro-vient du budget communal, de quoi construire de nouvelles habitations», a-t-il assuré, en ajoutant que «le manque de main-d’œuvre exprimé par les entreprises de travaux doit être obligatoirement comblé par le recrutement de jeunes issus du milieu de la formation profes-sionnelle, selon des accords si-gnés dans ce domaine», a tenu à mettre en relief le chef de l’exécutif. A titre illustratif, le parc immobilier du vieux bâti est de 19 270 logements répar-tis à travers 21 communes. De ce fait, qu’en est-il du taux d’avancement de la réhabilita-tion dans d’autres communes qui n’ont toujours pas été ins-pectées après une année et demie depuis le lancement de l’opération ? Aziz Kharoum

HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs

Fadjr……………… 05:48Chorouk....……… 07:22Dohr………………… 12:33Asser…… ………… 15:21Maghreb…..……… 17:42Îcha…………………… 19:07

SAMEDI 14 NOVEMBRE 2015

● Le projet de réaménagement du vieux bâti, l’un des projets-phares des pouvoirs publics, tarde à donner des résultats probants.

Des immeubles menaçant ruine défigurent le paysage de la capitale

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ARDIS

LES MENDIANTES

ENVAHISSENT LE PARKING

Après les rues, les routes et les autoroutes et leurs embou-teillages, les mendiantes envahissent le parking du grand

centre commercial Ardis. En se dirigeant vers leurs voitures, les visiteurs du magasin sont vite entourés de mendiantes en hidjab noir qui leur demandent de l’argent et uniquement de l’argent. Leur comportement frise l’agression, surtout quandelles ont affaire à une femme. Leur harcèlement continue jusqu’à satisfaction de leur demande. D’autres, plus «pro-fessionnelles», se postent à côté des chariots. Elles se mani-festent au moment où les clients récupèrent leur monnaie. Ainsi «pris en flagrant délit» de possession de monnaie, ces derniers ne peuvent donc pas prétexter le manque de pièces pour se sortir d’affaire. On se demande alors si ces mendiantes sont autorisées à harceler les visiteurs du centre, surtout que bon nombre de ces citoyens mettent la main à la poche pour offrir des denrées alimentaires à l’association caritative Nas El Khir, qui active à l’intérieur même du centre commercial. Alors, jusqu’à quand l’arnaque ? A. G.

CODE DE LA ROUTE

L’INCIVISME PERDURE

La bande d’urgence censée être réservée exclusivement aux missions de secours est constamment encombrée par les

véhicules de particuliers. Les ambulances, sirènes hurlantes, peinent à se frayer un passage dans cette anarchie. Des vies humaines sont en danger chaque jour à cause de l’incivisme des automobilistes mus par l’instinct égoïste. Des scènes choquantes sont vécues au quotidien sur nos autoroutes sans que des solutions drastiques soient prises jusqu’à présent. Les services de sécurité se contentent d’opérer dans des barrages fixes qui ignorent le comportement des automobilistes sur les routes. Les caméras chèrement payées et irremplaçables dans pareils cas ne sont pas exploitées dans ce sens, comme en témoigne la fréquence des infractions au code de la route. Dire que personne n’est à l’abri d’un accident. A. G.

CHIENS ERRANTS

LA MENACE

A Tixeraïne, commune que se partagent Bir Mourad Raïs et Bikhadem, les chiens errants font la loi dès la tombée de

la nuit. En effet, des dizaines de chiens vont à la recherche de nourriture. Les nombreuses bennes a ordures, ainsi que les déchets ménagers qui sont jetés par les habitants à proximité des habitations sont des endroits de prédilection. De nom-breuses attaques par ces meutes ont déjà été signalées par les riverains, qui affirment que leur retour est dû aux nombreux chantiers de construction dans les alentours. Afin de régler ce problème qui terrorise les habitants le soir, les agents de la fourrière devraient être plus présents sur le terrain, suggère un habitant de la cité des 104 Logements, d’autant plus que ces chiens constituent un vecteur privilégié dans la transmission des maladies, tout particulièrement la rage. L. R.

ESPOIR

TRAVAUX DE RÉHABILITATION DU VIEUX BÂTI

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R É G I O N E S T

Des projets de développement épargnés à Jij el

FACE À LA CRISE DE FINANCEMENT

● Les secteurs des transports et des travaux publics sont les plus touchés.

A la tête de cette wilaya depuis le mois d’août dernier, le chef de l’exécutif af-fiche une certaine sérénité en se gardant

d’annoncer une quelconque mesure d’austé-rité. Sauf qu’à Taher, lors de la visite du chan-tier de rénovation du réseau d’AEP de cette ville, il a laissé entendre que les projets liés à l’AEP ne sont pas concernés par ces mesures. Dans la même ville, et lors de l’inspection du projet de la station urbaine, il a opposé une fin de non-recevoir à la demande du maire d’oc-troyer une rallonge budgétaire pour achever cette opération. L’argument avancé est bien sur lié à cette crise, qui peut être à l’origine de la remise en cause de nombreux autres projets. Dans la ville d’El Milia, le même problème du manque d’argent s’est posé pour la piscine semi-olympique, en souffrance depuis trois ans et qui nécessite 1,5 milliard de centimes pour son achèvement. D’autres projets sont certainement confron-tés à cette situation de disette dans d’autres communes, où l’on revendique davantage de projets pour améliorer le quotidien misérable des populations. Ceci dit, si l’on exclut les projets d’AEP, quels sont donc les secteurs qui seront directement touchés par le tarissement des ressources financières ? L’annonce faite sur le gel des projets de tramways à l’échelle nationale est déjà ressentie comme une frus-tration à Jijel. Logiquement, c’est le projet de la ligne de tramway devant relier le campus universitaire de Tassoust à celui, en cours de réalisation, d’El Aouana, avec une extension à l’aéroport Ferhat Abbas, qui sera concerné par cette mesure. Qu’en sera-t-il pour le télé-phérique de la ville de Jijel, un projet annoncé

en même temps que celui du tramway ? Ces deux projets étaient sur la bonne voie, selon l’annonce faite l’année passée. Dans le secteur des travaux publics, c’est la route, annoncée en grande pompe en 2013, par Abdelmalek Sellal, qui devrait relier la ville d’El Milia à l’autoroute Est Ouest, à Didouche Mourad (Constantine), qui risque de faire les frais de cette crise. Tout comme d’ailleurs l’autre projet du dédoublement de la RN 27 entre El Milia et les limites avec la wi-

laya de Mila, dont on n’a plus entendu parler depuis 2012. Ces deux projets devaient faire l’objet d’un arbitrage gouvernemental sur le maintien de l’un ou de l’autre, mais à ce jour rien n’a filtré sur leur sort. La centrale électrique, le complexe sidérur-gique de Bellara et la pénétrante à l’autoroute Est-Ouest, qui sont des projets d’importance stratégique, seront épargnés par la politique d’austérité mais ils connaissent des difficultés dans leur réalisation. Adam S.

MILA

Un chantier immobilier à l’arrêt depuis 22 mois

I l a donné sa vie à l’Algérie, mais il n’a rien laissé derrière lui. Aucune photo ni autre

illustration ou écrit. «Tous ceux qui l’avaient connu ou avaient des contacts ou des relations avec lui, étaient morts», raconte son premier fils Brahim, âgé de nos jours, de 59 ans. À la question de savoir que le martyr est très peu médiatisé, notre interlocuteur, nous indique que «son père était beaucoup plus de ceux qui avaient la tête aux mouvements des Katibates et l’évolution de la révolution armée qu’à autre chose». Né en 1921 (par jugement), Chelghoum Laïd mourut durant l’hiver de l’année 1958, lors d’un accrochage contre les forces armées françaises, à Ouled Sellam, commune de Souk Naâmane, suite à une grave blessure par balle. C’était grâce à sa bravoure que, lors d’un assaut des forces de l’ennemi, ses 15 compagnons furent sauvés, mais lui fut tué,

hélas, par le raid meurtrier des soldats fran-çais. Toujours selon les témoignages du fils aîné du martyr, son corps fut exhumé pour être in-humé au cimetière des martyrs de la ville qui porte son nom en 1963 (ville de Chalghoum Laïd, dans la wilaya de Mila). Il a laissé trois garçons et une fille. «Depuis 1945, il était tantôt en prison, tantôt mis en liberté. Son baptême de feu (participation au maquis) commença dès le mois de décembre 1955, bien qu’il donna libre cours à son militantis-me avant cette date», nous relate son fils aîné. Concernant les étapes de sa participation à la lutte armée, notre interlocuteur affirme que «personne n’est au courant de son parcours de moudjahid, dès lors qu’il faisait de rares incur-sions chez lui, de nuit et personne ne le voyait, ni le rencontrait. Cette tactique était aussi l’une des raisons qui expliquait l’absence de

tout contact, de communication ou d’échange de documents entre le martyr, les autres mou-djahidine et même ses proches-parents», nous raconte Brahim. «Mais pas les gendarmes et les soldats de l’occupation qui étaient sur ses traces. Ils montaient sur le toit de la maison et guettaient jusqu’au lever du jour son appari-tion», relate son fils. Tout petit, Chelghoum Laïd, (Que Dieu ait son âme), aimait assister aux conférences des ulémas, dont Ibn Badis. Au premier degré, «il aimait consulter le Saint Coran et les jour-naux et autres revues, ainsi que tout ce qui se rapportait à Moubarek El Mili. Mis à part la France où, notre père (Allah yarhmou) y séjourna en 1954, pendant près de 4 mois, il n’alla nulle part ailleurs». Il y a lieu de retenir également qu’il prenait toujours soins de brû-ler soigneusement tout document en sa pos-session. M. Boumelih

Le gel du projet du tramway est ressenti comme une frustration au chef-lieu de la wilaya

CONSTANTINEDes dizaines de rues anonymes

Des pans entiers de certains quartiers de la péri-phérie de la ville demeurent toujours anonymes.

Certaines de leurs rues ne portent pas de noms, faute de n’avoir jamais été baptisées. Il s’agit notamment de lotissements nouvellement créés ou d’extensions de quartiers, tels ceux de cités Boussouf, des Frères Abbès, Emir Abdelkader ou celle de Benchergui et bien d’autres. En plus de poser un sérieux problème quant pour la distribution du courrier par les services de la poste, cette situation ne manque pas également de créer des difficultés aux étrangers qui s’y rendent pour une visite familiale ou autre. Des habitants de ces rues anonymes affirment que les facteurs affectés à leurs cités éprouvent les pires difficultés pour remettre un pli recommandé ou un coli. Le plus souvent, c’est dans un café ou chez des commerçants du quartier que le courrier est déposé. Certaines rues ne sont par ailleurs identifiées que par des lettres ou de simples numéros d’ordre, inscrits à la faveur d’un quelconque recense-ment. «Il n’est pas toujours facile d’habiter la rue C ou celle portant le numéro 6. Pourquoi ne pas baptiser ces rues par des noms de Chouhada, héros de la révolution ou de personnalités marquantes de notre histoire qui ne manquent pas dans notre pays. Une manière d’honorer, ainsi, leur mémoire», suggère un habitant d’un de ces quartiers. Notons d’autre part que certaines rues et places du centre-ville à l’exemple des Allées Benbou-laid, la place Ahmed Bey, la place des Martyrs, mais aussi certaines rues de la vieille ville ou de la Casbah, ayant connu récemment des travaux de réhabilitation, se retrouvent aujourd’hui sans plaques; les entreprises ayant effectué ces travaux ont, semble-t-il, tout bon-nement oublié de les remettre. F. Raoui

CLÔTURE DE L’EXPOSITION ASWAT À LA NOUBA À CONSTANTINE

La troupe Errachidia à l’honneur

La troupe tunisienne Errachidia a eu l’honneur d’ani-mer, jeudi, la première soirée de clôture de l’expo-

sition «Aswat à la Nouba», organisée à la maison de la culture Malek Haddad, durant six mois (de mai à no-vembre) par le département du patrimoine immatériel de l’évènement culturel de 2015. Face à un nombreux public, la troupe dirigée par le maestro Nabil Zemit, a présenté un spectacle de toute beauté, enrichi par une sélection de meilleures perles du malouf tunisien, et marqué par la présence du chanteur Sofiane Zaidi, qui s’est déjà illustré au mois d’octobre dernier, lors de la neuvième édition du festival international du Malouf. Pour rappel, la troupe Errachidia a fêté l’année dernière son 80ème anniversaire. Portant officiellement le nom de l’Association de l’Institut Al Rachidi de musique, elle a été créée le 3 novembre 1934 par un groupe d’intel-lectuels et d’artistes à leur tête Mustapha Sfar. Elle est la première association musicale née en Tunisie et l’une des premières dans le monde arabe. La soirée qui marque la clôture d’une longue série de conférences animées chaque mois et ponctuées par des hommages aux maitres du Malouf à Constantine, a été aussi une occasion pour honorer tous ceux qui ont collaboré à la réussite de l’exposition remarquable sur l’histoire de la musique andalouse, notamment la nouba. Un évè-nement qui a attiré un nombreux public et a connu un succès retentissant. S. A.

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Le chantier immobilier de la localité de Ferdoua, au nord de la ville de Mila, est à l’arrêt depuis 22 mois, suite à la découverte de vestiges

archéologiques sur le site du chantier. Le projet, comptant 600 unités d’habitation de type LPL, a été suspendu suite à la plainte en justice dé-posée par le ministère de la Culture contre le maître d’ouvrage, l’OPGI de Mila en l’occurrence, après la découverte, en 2013, des ruines de l’époque romaine. Selon un responsable de l’entreprise de réalisation (SOREST de Constantine), «le tribunal de Ziadia a ordonné l’arrêt des travaux jusqu’à la fin des recherches archéologiques entamées sur le site par les services du ministère de la Culture». «Pour sa part, l’OPGI

a introduit un pourvoi en cassation dans le but de débloquer le projet», a indiqué Youcef Laâour, directeur de l’office immobilier étatique, mais la démarche demeure infructueuse jusqu’à présent, eu égard aux lour-deurs administratives et des procédures. En visite récente sur les lieux, le wali Abderrahmane Fouatih a promis de saisir, dans l’immédiat, le ministère de la Culture et celui de l’Habitat et de l’Urbanisme «afin que soit trouvé une solution à ce problème». Composé de 600 logements de type F3, le projet, qui se trouve encore à 20% de sa réalisation, devra être livré dans un délai dans un délai de huit mois, soit en mai 2016.

Kamel B.

LAÏD CHELGHOUM

Le parcours «atypique» d’un jeune martyr

HOMMAGE

THÉÂTRE RÉGIONAL DE CONSTANTINE

■ SAMEDI 14 ET DIMANCHE 15 NOVEMBRE – 17hPièce « Massinissa et Sophonisbe » du théâtre Kateb Yacine de Tizi Ouzou.

PALAIS DU BEY■ JUSQU’AU 6 DÉCEMBRE – Exposition sur le livre islamique

PALAIS DE LA CULTURE AL KHALIFA■ JUSQU’AU 30 JANVIER 2016 E – Exposition d’art contemporain « Territoires arabes ».

AGENDA CULTUREL

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R É G I O N O U E S T

ORAN

Une semaine dédiée à l’entrepreneuriat

● Dans le cadre de la célébration de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat, dont le coup d’envoi sera donné le 16 novembre prochain, un riche programme sera concocté

par la pépinière d’entreprise dénommée «Incubateur d’Oran»

Un riche programme a été concocté par la pépinière d’entreprise dénommée «Incu-

bateur d’Oran» dans le cadre de la célébration de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat. Ce programme qui s’étale du lundi 16 au dimanche 22 du mois en cours, verra l’organisation de portes ouvertes sur la pépinière et plusieurs journées de formation desti-nées au jeunes porteurs de projets. La manifestation qui sera encadrée par des professionnels de l’entreprise est orga-nisée en collaboration avec tous les organismes partenaires, a-t-on appris de la pépinière d’entreprises d’Oran qui va abriter les activités. Pour ce qui

est du programme de formation, le mercredi 18 et jeudi 19, une formation sur le «Business Plan», partie finan-cière sera animée par un commissaire aux comptes, le dimanche 22 et lundi 23, une formation atelier sur «les outils de démarrage de l’entreprise» est au programme. La pépinière prévoit aussi l’organisa-tion de deux ateliers débats en coordi-nation avec l’INSIM : «Les problèmes rencontrés par les PME, financement, management, réglementation», et «La création d’entreprises : environnement juridique/choix du statut Juridique». D’autres activités seront organisées. Dans ce cadre des portes ouvertes sur

l’entrepreneuriat seront organisées aux universités de Belgaïd et de l’USTO. Cette semaine est la plus grande ren-contre du monde des innovateurs et créateurs d’emploi qui lancent des startups et apportent des idées et des projets visant à la croissance économique et à la dynamisation de l’insertion professionnelle dans leurs pays. Ainsi, Oran s’apprête à réunir des entrepreneurs de l’Ouest, débutants ou confirmés, autour de la création d’entreprises, de l’environnement juri-dique, des problèmes rencontrés par les PME en matière de financement, de management et de règlementation. Nayla Hammoud

AÏN EL TURCK

Les constructions illicites reprennent

HABITAT PRÉCAIRE

84 familles d’El Hamri et Médioni relogées

COOPÉRATION

20ème caravane économique

AÏN TEMOUCHENT

La carrière géante va reprendre du service

Les constructions illicites reprennent doucement mais surement dans la région d’Aïn El Turck malgré la mise en place d’un plan d’éradication des points noirs, initié par les autorités.

La Madrague, Cap Falcon et la commune d’El Ançor sont les sites les plus convoités par les constructeurs illicites qui affluent des com-munes de la wilaya d’Oran mais, également, des régions de l’Ouest algérien. De même qu’il est recensé des citoyens n’ayant pas été concernés par les dernières opérations de relogement qui jettent leur dévolu, de manière illégale, sur un bout de terrain négocié autour de 40 à 50 millions de centimes.Un commerce juteux qui a poussé toute une faune de prédateurs à aller morceler des assiettes foncières pour les revendre sans documents. Selon le P/APC d’El Ançor, il est recensé pas moins de 100 habitations illicites, comptant chacune une famille de 3 à 5 membres. Dans la localité de Cap Falcon, la situation est moins dramatique, mais le business est florissant. Quant à la Madrague, si les centres de reca-sement ont été définitivement rasés, il n’en demeure pas moins que les spéculateurs du foncier y sévissent en maîtres absolus sur une zone destinée à accueillir le futur pôle de plaisance. A noter tout de même que des opérations de démolition sont régulièrement programmées mais elles seraient insuffisantes face à l’accélération du phénomène des constructions illicites. K. B.

L ’opération de relogement des familles détentrices de décisions de pré-affectations se poursuit à Oran. Pas moins de 84 bénéficiaires

des quartiers d’El Hamri et de Médioni ont été relogés, mercredi, à Oued Tlélat, apprend-on de l’assistante du directeur général de l’office de promotion et de gestion immobilière d’Oran. Les familles ont été relogées au niveau du site des 532 logements sur les 3100 en cours de réalisation à Oued Tlélat. Cette opération pilotée par les services de l’OPGI s’est déroulée en présence des services de l’APC, de la daïra d’Oued Tlélat et des services de la police. La veille, c’est-à-dire mercredi, 465 familles habitant douar Cheklaoua ont été relogées au niveau de Oued Tlélat. Une fois le relogement achevé, les autorités locales ont procédé à la démolition de toutes les habitations de fortune. Un impressionnant dispositif de sécurité était déployé toute la semaine au niveau de ce site où les responsables locaux prévoient de réaliser d’importants projets d’équipements. Concernant les quartiers d’El Hamri et de Médioni, plus de 700 familles ont été, pour rappel, relogées au courant du mois de janvier. Cette opération est inscrite dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire et cible les familles détentrices de décisions de pré-affectations. La wilaya s’est fixée de reloger 8 170 familles avant la fin de l’année. F. A.

O ran accueillera du 21 au 24 novembre courant, la 20ème caravane au service de l’essor économique de l’Algérie et de l’Afrique.

Cet événement initié par l’association «France Méditerranée Pays Catalan» se veut être un espace de rencontres professionnelles avec des investisseurs, business individuels, visites d’entreprises et un lieu de dialogues intellectuels et d’échanges économiques sur le pourtour méditerranéen. Cet événement a pour objectif de faciliter les échanges entre des chefs d’entreprises de part et d’autre de la Méditerranée et de contribuer au renforcement des liens culturels et économiques entre les pays. De nombreuses opportunités de développement sont proposées dans les secteurs de l’agroalimentaire, le BTP, la gestion marketing, les nouvelles technologies, le tourisme, l’industrie, les énergies renouve-lables et la plaisance. Les organisateurs de cet évènement se réjouissent de «l’expérience acquise lors des précédentes caravanes d’Oran, Alger, Tlemcen, Tizi-Ouzou, Annaba, Adrar, qui a permis de nouer des relations fécondes avec des investisseurs, les autorités locales, les ins-titutions et des chefs d’entreprises, ce qui permettra de faciliter les ren-contres, d’expliquer les contextes locaux, et d’éclairer sur les aspects juridiques et administratifs». Toutes les mesures seront prises en considération afin d’offrir un gain de temps précieux aux intéressés dans une logique d’efficacité et dans un contexte convivial pour un développement économique partagé et durable, selon les organisateurs. Aït Saïdi Yasmine

Abandonnée il y a une décennie par l’entre-

prise national de granulats (ENG), la carrière géante, telle que dénommée locale-ment, s’apprête à reprendre du service. L’ENG, dont l’activité principale est la production de granulat, va s’y installer de nouveau mais cette fois pour extraire la pierre noire décorative, un matériau de construction très demandé, mais actuel-

lement introuvable sur le marché national depuis la cessation de son importa-tion. En effet, les facili-tations accordées jusque-là pour celle-ci n’ont plus cours. Du coup, l’ENG s’est engagée dans la production de pierre noire après avoir obtenue l’extension de son ancienne carrière de gra-nulat sur une parcelle de 5 ha appartenant à une EAC. Ce terrain de terre impro-

ductive étant enserré dans les limites de la carrière lui donnait droit de préemption sur tout autre concession-naire auprès de l’Etat. Les agriculteurs se sont d’ailleurs désistés au profit de l’ENG, a-t-on appris, sans exiger une contrepar-tie financière, alors qu’ils étaient en droit de l’obtenir. Cependant la procédure de régularisation au niveau des services des domaines a

tardé plus que de raison. Apprenant cette situation, le wali a ordonné qu’on lui ramène l’arrêté de conces-sion pour qu’il le signe. Signalons que l’entreprise de granulats a déjà acquis les équipements néces-saires pour 60 millions de DA mais face aux retards bureaucratiques de l’admi-nistration, elle s’est résolue à les mettre à la disposition de ses autres unités. M. Kali

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Un riche programme est au menu de la Semaine de l’entrepreneuriat

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R É G I O N E S T

La corvée des bombonnes de gaz butane continue

PLUSIEURS COMMUNES NON ENCORE RACCORDÉES AU RÉSEAU DE GAZ À GUELMA

● Durant la saison hivernale, la consommation peut atteindre des pics de 5000 à 6000 unités par jour.

La campagne hivernale 2015-2016 de distribution de bombonnes de gaz bu-

tane à travers la wilaya de Guel-ma s’amorce sereinement, en attendant les chutes des tempé-ratures saisonnières. Des chutes qui engendrent le plus souvent des pics de consommations, et parfois même des pénuries. Les habitants des régions enclavées, où le gaz de ville tarde à pénétrer dans les foyers, par habitude et résignation, s’accommodent au système de l’auto-ravitaillement. «Nous sommes allés chercher nos bombonnes de gaz à dos d’ânes, comme d’habitude», nous déclarent des enfants sur la RN 80, dans la commune de Bouhachana, située à une tren-taine de kilomètres au sud de Guelma. «Nous attendons le gaz de ville. Les autorités locales ont promis de mettre fin à notre cal-vaire hivernal», s’exclament des habitants exaspérés. Les mêmes répliques et doléances nous les retrouvons du coté des chefs-lieux des communes de Ain San-del et Khezaras, sur ce même axe routier menant à Sedrata dans la wilaya de Souk Ahras. Pour la di-rection de l’énergie et des mines

(DEM) de la wilaya, la situation est maitrisable. «Les habitants paniquent à l’approche de l’hi-ver. Nos prévisions pour cette campagne hivernale 2015-2016 pour approvisionner la wilaya de Guelma, sont estimées à 928845 bouteilles», nous ont déclaré des cadres de cette direction. Et de conclure : «habituellement, 2500

à 3000 bombonnes sont écoulées sur la marché. En période des pics, cette consommation passe du simple au double avec 5000 à 6000 unités par jour». Pour la SDE, filiale de la Sonelgaz à Guelma, le taux de pénétration du gaz de ville dans la wilaya de Guelma a atteint 58,41 %. «L’ensemble des communes de la

wilaya de Guelma sont touchées par le programme quinquennal 2010-2014. Pour la première tranche, qui touche actuellement six communes, l’avancement des travaux a atteint 94,68 %, alors que la deuxième tranche, qui cible le reste des communes de la wilaya, elle avoisine les 55 %», nous déclare le chargé de com-munication de cette entreprise. La même source précise que malgré l’achèvement des travaux dans certaines communes de la wilaya telles Houari Boume-dienne et Khezaras, le transport du gaz, demeure tributaire d’une autre filière de la Sonelgaz. Quoi qu’il en soit, les jours de la bom-bonne de gaz butane semblent comptés à travers les 34 commu-nes de la wilaya. «Bien évidem-ment, le taux de pénétration du gaz de ville ne devra pas excéder les 80 %, notamment avec les contraintes des logements ruraux éparses et autres activités telles l’aviculture», nous dit-on, où sont prévu depuis longtemps par la DME de Guelma, des réser-voirs de grande capacité, mais à ce jour, cette option n’a pas eu l’engouement attendu.

Karim Dadci

SÉTIF

Bras de fer ADE-UGTA

On se réveille à 5h du matin et on n’est pas vraiment sûr de pouvoir décrocher son rendez-vous avec le médecin spécialiste». Cette

phrase-sentence revient dans la bouche de plusieurs malades rencon-trés non loin du cabinet d’un gynécologue à Souk Ahras. Des dizaines de personnes, venues dans leur majorité des régions lointaines, font le pied de grue devant les cabinets des cardiologues, néphrologues, trau-matologues et autres spécialistes dont le nombre demeure en deçà de la demande de la wilaya. Les médecins, eux, se complaisent dans des comportements de comp-tables. Avant même l’ouverture des portes, les patients s’accrochent au portail et ne quittent les lieux que pour leurs besoins biologiques, parfois satisfaits, à la faveur de l’absence de l’éclairage public, en pleine nature. Deux heures après, un homme d’un certain âge, arrive à proximité du cabinet et c’est toute la foule qui se met en position, en murmurant «l’infirmier est arrivé». L’attente par ces temps de froid

glacial de novembre, trouvera peut-être soulagement avec le dernier venu. L’homme se montre d’une arrogance révoltante et ne répond même pas aux saluts des malades et leurs accompagnateurs. Il referme le portail derrière lui et se perd dans le noir de l’immeuble. Revenu quelques minutes après, il lancera : «Les rendez-vous d’hier avant ceux d’aujourd’hui…et ceux d’aujourd’hui doivent inscrire leurs noms dans l’immédiat». Hommes et femmes se bousculent devant une table de fortune prévue pour l’inscription des listes des personnes présentes pour consultation. Le médecin n’arrivera qu’aux alentours de 9 h. Ces scènes sont quoti-diennes à Souk Ahras, où tous les praticiens privés se sont donné le mot pour agir de la sorte. Au lieu d’être soulagés un tant soit peu de leurs souffrances, les malades sont exposés aux risques, maltraités et voués aux gémonies par cette autre caste de spéculateurs, insensibles aux ser-ments… celui d’Hippocrate au moins. A. Djafri

On ramène encore ces bombonnes à dos d’âne

SKIKDAUn mois après leur sortie, ils retournent en prison

La grâce présidentielle, qu’on accorde comme de petits-pains depuis l’avènement de l’ère Bouteflika, a encore fait des victimes. Une fois encore, deux

jeunes récidivistes qui venaient de sortir de prison, il y a un mois à peine, n’ont pas trop attendu pour s’attaquer au domicile d’une famille de Skikda, habitant à la cité Merj Eddib. Mis au courant de l’absence des membres de cette famille, en déplacement dans une autre wilaya, les deux acolytes se font alors accompagner d’un complice, qui n’est autre qu’un voisin de la famille victime pour exécuter leur casse. A la faveur de la nuit, ils scieront d’abord le bar-reaudage de la fenêtre de la cuisine de l’appartement situé au rez-de-chaussée, et y pénètreront ensuite pour subtiliser une somme de 40 millions de centimes, des bijoux ainsi qu’un équipement d’informatique. Alerté le lendemain par des voisins, le père de famille victime regagne son domicile pour constater les dégâts. Une plainte a alors été déposée et les policiers ne tarderont pas à identifier et à interpeller l’un des auteurs de ce vol (le voisin), avant d’arrêter les deux autres suspects. Présentés devant le magistrat instructeur près le tribunal de Skikda, ils ont, tous trois, été mis en détention. A relever que les deux récidivistes en question avaient déjà séjourné en pri-son pour le même délit. K. O.

AZZABATrois personnes inculpées pour soutien aux terroristes

T rois personnes ont été mises en détention, hier, par le procureur de la République près le tribunal d’Azzaba

dans la wilaya de Skikda. Les mis en cause, originaires de la ville d’Azzaba, ont été interpellés, la semaine dernière, quelques jours seulement après l’arrestation, par les forces combinées, de deux terroristes natifs de la même ville. Se-lon des sources locales, le frère de l’un de ces deux terroris-tes figure parmi les personnes mises en prison. Ces mêmes sources rajoutent que les trois suspects ont déclaré qu’ils n’ont à aucun moment apporté un quelconque soutien au terrorisme en clamant leur innocence. K. O.

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Le collectif des travailleurs de la direction de zone de l’Algérienne des Eaux (ADE)

de Sétif se trouve depuis plus de quatre ans sans section syndicale. Pour reconstituer une nouvelle représentation devant remplacer la précédente qui s’est disloquée à la suite de la démission de bon nombre de syndicalistes, les travailleurs de l’institution sollicitent, le 16 mars de l’année en cours, l’union locale de l’UGTA afin de procéder à l’installation d’une nouvelle section. Néanmoins, leur de-mande butte sur une fin de non-recevoir. La position de l’union locale incommode des travailleurs. Pour rendre public un tel accroc, certains d’entre eux se sont approchés de

nos bureaux : «On n’arrive à comprendre ni le refus de l’union locale ni celui de l’union de wilaya; les deux ne veulent toujours pas reconnaitre la nouvelle section. Alors que le mandat de l’ancienne équipe a expiré depuis des années. Malgré ça, l’union locale continue à composer avec des éléments d’une section activant illégalement. Afin de trouver une solution à ce problème pénalisant une catégorie de travailleurs, on a saisi en date du 14 mai 2015, la centrale syndicale. Mal-heureusement, notre correspondance est, elle aussi, restée lettre morte». Par la voie de son premier responsable, Ho-cine Maïza, l’union locale pointe du doigt la

direction de la Zone : «L’opinion doit savoir qu’au niveau des structures de l’Algérienne des Eaux de Sétif, 9 sections de l’union local de l’UGTA activent le plus normalement du monde. On n’a pas reconnu celle de la di-rection de zone car elle est instrumentalisée par sa direction avec laquelle nous sommes en conflit. Pour diverses raisons ce différend risque de prendre dans les prochains jours, d’autres proportions. Avant de franchir une autre étape, on attend la venue de la com-mission d’enquête promise par la direction générale de l’ADE, mise au parfum ainsi que le ministère des ressources en eaux».

Kamel Beniaiche

SOUK AHRAS

Spéculation dans les cabinets des médecins privés

SALON DES ARTS PLASTIQUES À OUM EL BOUGHISous le signe du renouveau

Depuis mardi dernier se tient le salon des arts plastiques dans le hall de la maison de la culture Nouar Bou-

bakeur d’Oum El Bouaghi, et durera toute une semaine. Placé sous le signe du renouveau, le salon, qui en est à sa septième édition, regroupe trente et une wilayas, exposant 119 œuvres, réalisées par une quarantaine d’artistes pein-tres. Les toiles vont du figuratif à l’art moderne, en passant par la calligraphie, l’abstrait, le néo-impressionnisme et la sculpture. Dommage que le salon ne draine pas grand monde et pour cause, comme nous l’a signalé un peintre présent sur les lieux, l’évènement n’a pas été suffisamment médiatisé. Pour un habitué des salons, en l’occurrence Ridha Zemmouchi, il n’y guère de nouveautés. Et d’affir-mer : «A l’exception de quelques nouveautés, je remarque que beaucoup de peintres sont revenus exposer les mêmes œuvres». Selon ce connaisseur, le public aspire à voir de nouvelles réalisations picturales, signe de renouveau et de créativité. D’autres visiteurs déplorent l’absence d’un catalogue pour orienter aussi bien les profanes que les professionnels. Ceci étant, le salon a le mérite de dégivrer quelque peu le climat de morosité qui plombe la ville en cette fin d’année. Les cimaises de la maison de la culture, bien qu’alignant des peintres aux écoles différentes et aux talents disproportionnés, n’en révèlent pas moins une re-cherche d’authenticité et de créativité. A remarquer la pré-sence de peintres calligraphes utilisant la peinture à l’huile au lieu et place de l’encre ou d’autres moyens. Les amou-reux des arts plastiques espèrent que lors des prochaines manifestations, seront mis à la disposition du public des catalogues comportant le parcours des peintres, les titres de leurs œuvres, leur participation aux autres salons et pour-quoi pas leurs différentes distinctions. L. Baâziz

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El Watan - Samedi 14 novembre 2015 - 8

1400 enfants suivis à l’EHS de Oued Aïssi

KABYLIE INFO

● L’intégration scolaire et sociale des enfants autistes bute sur l’insuffisance des structures et du personnel spécialisé.

Selon la classifica-tion internationale des maladies établie

par l’OMS, l’autisme est un trouble envahissant du développement qui affecte les fonctions cérébrales. Cette maladie, apparaissant chez l’enfant avant l’âge de 3 ans, est caractérisée par un isolement, une per-turbation des interactions sociales, des troubles du langage, de la communi-cation non verbale et des activités stéréotypées avec restriction des intérêts. Selon les chiffres du minis-tère de la Santé, 37 000 enfants souffrent d’autisme en Algérie. Leur nombre serait plus important, 80 000 d’après des spécia-listes. En cause, nombre de familles ignorent, ou cachent, le handicap de leur enfant. Deuxième facteur mis en avant : l’absence de diagnostic médical, ce qui rend difficile la détec-tion de ce désordre neu-rologique. Combien sont-ils dans la wilaya de Tizi Ouzou ? «Nous ne disposons d’au-cune statistique», ont ré-pondu à l’unanimité les participants à la journée scientifique consacrée à l’autisme et à sa prise en

charge dans le milieu sco-laire, organisée mardi à l’EHS Fernane Hanafi de Oued Aïssi. Seule certi-tude, les sujets atteints sont de plus en plus nombreux et le suivi thérapeutique reste à l’état embryonnaire. «C’est la méconnaissance de ces troubles qui fait leur gravité. Leur prise en charge passe par un diagnostic précoce. L’en-

fant peut suivre l’ensei-gnement s’il est récupéré avant l’aggravation de son cas», a affirmé le Pr Abbès Ziri, psychiatre et directeur général du CHU de Tizi Ouzou. Le directeur de l’hôpital psychiatrique de Oued Aïssi, Lounès Bounous, a indiqué que 1400 en-fants atteints de troubles psychiques, autistiques et

autres sont suivis par le service de pédopsychiatrie de cet EHS. Ils viennent des communes de la wi-laya de Tizi Ouzou et des régions voisines, Bouira, Boumerdès et Béjaïa. «La demande sur ce centre s’est multipliée. Le service pré-vention de la direction de la santé ne peut pas travailler seul. L’enfant autiste doit être dépisté avant l’âge

de 3 ans. Quand il ar-rive à l’école à 6 ans, c’est déjà trop tard. Nos médecins, psychologues et psychiatres sont là pour accompagner les autistes et leur famille», dira le directeur. Evoquant la prise en charge de cette caté-gorie de malades dans les écoles de la wilaya de Tizi Ouzou, le représentant de la direction de l’éducation, Kamal Boukhalfi, a fait état de plusieurs insuffi-sances. «Beaucoup parmi les enfants signalés ne sont pas pris en charge, alors que le droit à l’enseigne-ment est consacré par la loi. Nous avons quelques classes spéciales pour au-tistes, mais cela revient à des volontés personnelles. Les enseignants n’ont pas d’expérience. Ils ne sont pas formés pour la prise en charge des autistes. Aussi, ils manquent de manuels et de programmes spécialisés. Le secteur de la santé doit être intégré dans la prise en charge. Pour que l’autiste s’intègre dans la société, réussisse dans la vie, le tra-vail doit être mené conjoin-tement par les directions de l’action sociale (DAS), de la santé et de l’éducation».

Ahcène Tahraoui

JOURNÉE D’ÉTUDE SUR L’AUTISME À TIZI OUZOU MALIKA AMRANE

HOMMAGE À LA FILLE D’IGUERSAFÈNE

Un hommage a été rendu, la se-maine der-

nière, à la mou-djahida Zahra Amrane, dite Malika, décé-dée le 7 mars 2005. «Une première à Tizi Ouzou», disent les organisateurs. L’hommage à cette fidaïe, née le 3 avril 1939 à Iguersafène (Idjeur-Bouzeguène), à 65 km à l’est de Tizi Ouzou, a été organisé par le musée régional du mou-djahid en collaboration avec la famille de la re-grettée et le comité du village Iguersafène. Les moudjahidine et moudjahidate et l’Association de wilaya des grands invalides de guerre ont pris part à cette journée commémorative. Une immense foule, en majorité des femmes, ont suivi avec beaucoup d’émotion les témoi-gnages des anciennes et des anciens compa-gnons d’armes, notamment dans les activités de moussebil, moussebila et de fidaï durant la lutte armée à la Wilaya III et aussi à Alger. Avant la remise de cadeaux (tableaux et in-signes d’honneur) à la sœur de la moudjahida, Nna Ouardia, et à la famille de la fidaïe, un groupe de vieilles femmes a exécuté en chœur un long chant patriotique qui a ému l’assis-tance. Dans la brochure biographique de Malika Amrane, remise aux participants, l’on relève que cette dernière était la veuve du comman-dant chahid, Rabah Krim, frère du négociateur et signataire des Accords d’Evian. Orpheline de mère dans sa prime enfance, elle est alors partie s’installer, en compagnie de sa sœur et de son père en France, où elle a suivi ses études. En 1952, elle regagne le pays natal. Zahra, ayant un niveau secondaire en 1956, a répondu en tant qu’étudiante à l’appel du FLN/ALN du 19 mai de la même année. Elle a rejoint alors le maquis où elle exercera comme infirmière-ALN en zone 3 de la Wilaya III sous les ordres du commandant Akli Mohand Oulhadj et du capitaine Si Abdellah Maghni, d’Ibsekriene (Aghribs) jusqu’à fin 1958. Elle sera ensuite affectée en zone 4 de la même Wilaya pour travailler sous les ordres de son futur époux, Rabah Krim, et du lieutenant Si Moh Nachid. De 1959 à 1960, Malika est encore affectée à Alger pour la pose de bombes artisanales dans des lieux fréquentés par des militaires et des colons français. Ces opérations marqueront ainsi le retour du FLN/ALN dans la capitale pour une «seconde bataille d’Al-ger», outre d’autres actions que lui confiait le commandant Rabah Krim et qu’elle mènera avec succès, aidée en cela par des volontaires moussebels. La moudjahida, qui fut arrêtée et emprisonnée par l’armée française en mai 1960 à Boghni, sera libérée plus tard et vivra le bonheur de l’indépendance de son pays.

Salah Yermèche

Les participants à la journée scientifique ont débattu des moyens pour prendre en charge les enfants autistes

Lors d’une rencontre initiée la semaine dernière par l’APC des Ouadhias avec les

comités de village et de quartier, les citoyens ont soulevé plusieurs doléances devant l’exécutif communal. Si l’initiative a été saluée par l’en-semble des présents, il n’en reste pas moins que beaucoup d’entre eux souhaitent plus d’actions que de discours : «L’initiative est à saluer. Toute-fois, nous avons déjà tenu plusieurs rencontres de ce genre mais, sur le terrain, très peu de choses ont été faites», déclarera un intervenant. Signalons que les représentants des villageois et des quartiers ont porté à l’attention des élus

de nombreuses revendications. Il était question d’assainissement, de raccordement au réseau d’électricité et de gaz naturel, de réfection du réseau routier et de la protection de l’environ-nement. «Notre quartier ne jouit pas du mini-mum vital. Indisponibilité du gaz, d’éclairage public, routes défoncées et trottoirs inexistants et nous vivons à proximité d’un égout à ciel ouvert qui nous empoisonne la vie», signalera le représentant de la cité des 120 Logements. Ce à quoi le P/APC rétorquera : «Il est vrai que toutes ces lacunes existent, mais l’APC n’a ni les moyens ni les prérogatives requises pour

prendre en charge toutes ces revendications. Nous essayons de trouver les financements nécessaires pour le problème de l’éclairage public et le réseau routier, mais le reste doit être réalisé par la direction de l’urbanisme et de la construction (DUC)». Un autre citoyen prendra la parole pour soulever la question de l’environ-nement : «Il est vrai que les tracteurs de l’APC passent régulièrement pour collecter les détri-tus et les emballages, mais le lendemain, c’est le retour à la case départ. Ne faut-il pas envisager un service pour verbaliser les pollueurs ?». Hocine Ait Idir

Les élus rencontrent les comités de village OUADHIAS

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13 foyers oubliésLe raccordement au gaz naturel

tant attendu par les habitants d’Aït Youcef Ouali et des villages limitrophes de la commune d’Im-souhal, à 55 km au sud-est de Tizi Ouzou, semble compromis depuis quelques jours. Alors que toutes les autorités lo-cales se préparaient à la mise en service du réseau devant alimen-ter des centaines de foyers, les villageois leur font savoir qu’ils

s’opposaient à cette opération pour cause d’omission de quelques ha-bitations par l’entreprise chargée de les alimenter. Par cette action de solidarité, ils espèrent attirer l’attention des res-ponsables, à tous les niveaux, sur l’injustice dont sont victimes treize familles, dont six à Aït Youcef Ouali. «Si l’on doit se réjouir de l’arrivée de cette source d’éner-gie dans le village, la fête devrait

concerner tous ses habitants. Nul ne devrait en être écarté», nous dit Si Saïd Challal, sexagénaire du village. Notre interlocuteur précise que «les six foyers oubliés se trouvent à l’intérieur même de l’assiette prise en compte lors de l’étude du projet». Notre interlocuteur, désabusé, nous apprend que plusieurs vil-lages, dont certains recèlent des cas similaires, «nous ont manifesté

leur solidarité. Comment voulez-vous faire la fête lorsque vos voi-sins n’y participent pas ? Ce n’est pas dans nos traditions». Lors de la réunion avec les autori-tés, le chef de daïra d’Iferhounène, dont relève la commune d’Imsou-hal, a fait comprendre que la question serait étudiée rapidement et qu’il ne ménagerait aucun effort pour trouver une solution.

Nacer Benzekri

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El Watan - Samedi 14 novembre 2015 - 8

R É G I O N O U E S T

LIAISON FERROVIAIRE MOSTAGANEM - MOHAMMADIA

Le train reprend du service… 19 ans après !

● Après une longue fermeture qui a duré 19 ans, la ligne ferroviaire reliant Mostaganem à Mohammadia sur une distance de 45 km a été rouverte.

Dans la matinée de jeudi, à Mosta-ganem, le wali de Mostaganem, M. Temmar Abdelwahid, et son

homologue de Mascara, M. Salah El Affani, en présence du directeur régio-nal du transport ferroviaire de l’Oranie, Mourad Dib, ont assisté à la réouverture de la ligne ferroviaire qui relie Mosta-ganem à Mohammadia sur une distance de 45 km. Rappelons que cette dernière fut suspendue le 26 décembre 1996. Ainsi, la mise en service intervient après plusieurs essais concluants. L’exploita-tion de cette ligne est d’une importance majeure pour la SNTF qui ambitionne de réhabiliter le transport des voyageurs par voie ferrée. La ligne est désormais ouverte aux voyageurs de ce train de

trois wagons qui assurera, pour un début, le transport de 450 voyageurs par jour. D’autres projets aussi rentables sont attendus. Il s’agit de la ligne Mos-taganem-Hassi Mefsoukh sur 56 km et la ligne touristique ferroviaire de la ville de Mostaganem dont les projets sont en cours d’études. La ligne ferroviaire de transport de voyageurs reliant Mosta-ganem à Mohammadia (Mascara) a été rouverte après 19 années de fermeture. Le voyage inaugural expérimental a duré 1 heure 15 minutes. Ce train qui desservira neuf stations, dispose, en première étape, de trois wagons dont le nombre sera revu à la hausse progressi-vement à 22.000 passagers/jour, selon les explications fournies par les respon-

sables du transport ferroviaire. Le direc-teur régional du transport ferroviaire de l’Oranie a indiqué que l’exploitation commerciale de cette ligne, qui fait l’objet d’étude, est prévue à partir de 2016, précisant que trois rotations (aller et retour) sont prévues en attendant la fixation de leurs horaires en fonction de la navette Oran-Alger. Le tarif d’un aller ou retour Mostaganem-Mohammadia est fixé à 65 DA avec possibilité de réduction à l’avenir. Une étude de mise à niveau de l’ancienne gare ferroviaire de Mostaganem est en cours, en coordina-tion avec l’entreprise chargée de la réa-lisation du tramway de Mostaganem, le but est de conférer une belle esthétique à l’agglomération. T. L. et R. O.

TIARET

Des cadres d’Algérie Télécom auditionnés par la police

NAAMA

Les enfants initiés à l’éducation environnementale

Deux personnes écrouées pour commerce de munitions

L’expertise allemande au service des PME

BUDGET DE LA WILAYA DE RELIZANE

6 milliards de centimes de dépenses farfelues

Quelques semaines après une première audition, presque tous les cadres d’Algérie Télécom relevant de la DOT de Tiaret ont été, sur instruction de procureur de la république près le tribu-

nal de Tiaret, auditionnés par des policiers de la 10e sûreté urbaine à propos de vols répétitifs de câbles téléphoniques. Des vols commis en plusieurs endroits de la ville qui ont causé des désagréments tant à l’opérateur historique que pour les usagers. Ces derniers, victimes de pannes récurrentes du téléphone et de l’Internet continuent d’assiéger la direction pour se plaindre mais apparemment sans résultats pro-bants pour nombre d’entre eux, du fait de l’entêtement du nouveau di-recteur de ne pas prendre en charge personnellement leurs doléances, laissant le soin à certains de ses subordonnées. Justement, là où ça coince, c’est de voir ces préposés à la prise en charge des plaintes de clients cumuler des fonctions d’où l’inefficience de leurs actions sur fond de promesses de «voir les dérangements réglés, une fois les opérations liées aux basculements vers le système MSAN effectués» alors qu’une source responsable impute la situation au «cumul de problèmes non résolus depuis des mois». A. Fawzi

P endant les différentes vacances scolaires, la Maison de l’environ-nement organise des séances d’animation pour le jeune public.

C’est un lieu dédié à l’accueil des enfants, notamment ceux des clubs verts qui viennent en visite occasionnelle ou organisée pour participer à des ateliers d’animation sur la connaissance du monde végétal. «Les thèmes abordés s’appuient sur une pédagogie active et participative et consistent à sensibiliser les enfants sur la biodiversité d’une manière éducative et ludique», nous dira la directrice de cet établissement. «Notre rôle n’est pas de se substituer aux enseignants car nos types d’interventions suscitent des discussions et des débats permettant de transmettre un savoir dès le plus jeune âge sur l’environnement. Ainsi nous adaptons chaque outil en fonction du niveau des classes et du public, ce qui contribue à l’apport de nouvelles connaissances en faisant parfois usage de marionnettes», a-t-elle ajouté. Ces dernières vacances, il y a eu la représentation d’une pièce ayant trait à l’environ-nement par l’association El Wissal de la ville de Mecheria, d’autre part plusieurs actions ont été effectuées telles que des plantations d’arbres au niveau des écoles, l’initiation de la fabrication du compost et bien d’autres activités didactiques. D. Smaili

D eux personnes âgées de 52 ans, B.B. commerçant à Aïn Dheb et L.M. ex- policier demeurant à Aïn Kermès, ont été mises sous

mandat de dépôt, jeudi, par le procureur de la république près le tribu-nal de Tiaret pour «commerce illégal de munitions et accessoires clas-sés 5ème catégorie». Notre source rappelle que c’est une unité de la gendarmerie nationale de la commune de Feidja, au sud de Tiaret, qui a été derrière l’affaire et qu’un véhicule a été arraisonné avec à son bord deux personnes transportant des cartouches 16 mm pour s’ensuivre une perquisition aux domiciles des mis en cause. Une fois à l’intérieur, les enquêteurs découvriront deux kilogrammes de poudre noire et d’autres composants destinés à la fabrication de munitions. A. F.

Pour impulser un plus la coopération algéro-allemande, la Chambre de commerce et d’industrie «CCI-Sersou» a organisé,

hier matin, à l’hôtel Tagdempt, une journée de vulgarisation des pro-grammes «IDEE» et «PREMA» destinés à la création et la promotion des services verts et l’efficience dans le management des petites et moyennes entreprises. La rencontre présidée par le directeur de la Chambre, le docteur Benaoum Lacen, a été animée par des repré-sentants de la GIZ, un organe de coopération de l’Allemagne qui a sa représentation à Alger. Les communications ont été centrées sur la problématique de l’industrie de valorisation de la matière résiduaire et sur la promotion des métiers liés à l’environnement et, par ricochet, dans l’économie circulaire. Outre l’auditoire composé de quelques dizaines de promoteurs et d’hommes d’affaires, le maire de Sougueur intéressé par un projet en voie de maturation a fait figure d’hôte de marque au moment où les élus de l’APC de Tiaret ont brillé par leur absence. La rencontre a été rehaussée par la présence des directeurs de l’Environnement et de l’Industrie. A. F.

En plénière, les membres de l’APW se sont réunis

pour débattre des dossiers du budget prévisionnel (primi-tif ), de l’hydraulique et des TIC. Evalué à 1.537.089.877 DA, soit un recul de 172.789.005 DA par rapport à 2015, il prévoit une régres-sion de 20% dans les achats. Cependant, la première lec-ture indique que près de 6 milliards de centimes sont

consacrés aux restaurations, aux indemnisations des membres de l’APW et leurs frais de missions, aux inau-gurations et autres fêtes et visites officielles. Une autre enveloppe de 6,9 milliards de centimes constituera des montants complémentaires pour des projets portant sur la réhabilitation de la villa d’hôtes (6milliards de cts, programme 05/2012), le

réaménagement de la cité des 34 logements pour 300 millions de cts (programme 04/2014) et la réhabilitation extérieure des 4 résidences pour 600 millions de cts. L’on remarque aussi que pas moins de 450 millions de centimes sont consacrés pour lutter contre les maladies à transmission hydrique et pour la location des camions utilisés dans les opérations

de nettoyage. Pour assister les démunis et les handi-capés, le BP prévoit une enveloppe de 2,3 milliards de centimes pour l’achat des affaires scolaires et des subventions financières au profit des nécessiteux. 60 millions sont accordés aux résidents de la maison de vieillesse pour leur procurer des habits et des médica-ments. Issac B.

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Mostaganem sera enfin de nouveau reliée à Mohammadia par voie ferroviaire

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I N T E R N A T I O N A L E

El Watan - Samedi 14 novembre 2015 - 9

APRÈS 40 ANS D’OCCUPATION MAROCAINE

ACCORDS DE MADRID

Les Sahraouis interpellent l’Espagne et la France

Emergence d’un nouveau colonialismeL’année 1975 a été incontestable-

ment celle qui a contribué le plus à la déstabilisation du Maghreb. Le Maroc, entraînant dans notre sillage la Mauritanie, s’est découvert l’âme de colonisateur et, pour atteindre son objectif, a comploté contre un petit peuple que les Nations unies avaient programmé pour l’autodétermination et l’indépendance. Les deux pays vont s’engager dans un mécanisme visant à contrarier le processus de décolonisation. Ils vont être servis par l’Espagne qui avait annoncé en 1974 sa décision de se retirer du terri-toire à la suite d’un sommet américa-no-espagnol aux Açores. En octobre 1975, le général Franco tombe dans un coma irréversible. L’Espagne est angoissée et s’inquiète pour son avenir. C’est une occasion que ne vont pas rater Rabat et Nouakchott, soutenus par Paris, pour exercer des pressions sur une Espagne affaiblie.En novembre, les 3 pays engagent des négociations secrètes à Madrid. Ils ont décidé de passer outre le rap-port de la commission d’enquête de l’ONU ainsi que l’avis de la Cour in-ternationale de justice, avis demandé pourtant par les Marocains, qui ont soutenu que la seule solution pour le Sahara occidental réside dans l’exer-cice par les Sahraouis de leur droit à l’autodétermination et à l’indépen-dance, conformément à la résolution 1514 adoptée par les Nations unies en décembre 1960.L’Algérie n’est pas informée des trac-tations. Son ambassadeur en poste à

Madrid envoie des messages disant «RAS». Plus grave, le ministre des Affaires étrangères, Abdelaziz Bou-teflika n’est pas du tout d’accord avec la position officielle de l’Algérie. Et pour bien souligner son opposition, il prend sa valise et s’envole pour le Maroc où il serait resté 2 mois avant de disparaître totalement des radars. Il revient après plusieurs mois à Alger. Contre toute logique, le pré-sident du Conseil de la Révolution, Houari Boumediène, le réintègre dans ses fonctions comme si de rien n’était. Malheureusement, les jeux étaient faits. L’Algérie apprend, mais tard, le complot. Les 3 pays signent le 14 novembre l’accord de dépeçage du Sahara occidental. La Mauritanie reçoit la partie Sud du pays, alors que Maroc reçoit le Nord, clamant à qui voulait l’entendre que le «Sahara est marocain». Toute honte bue, le partage est consommé. Face au tollé international, le gouvernement espagnol s’empresse de dire qu’il n’a fait que transmettre l’administration des territoires aux deux nouvelles puissances coloniales. Alger ne déco-lère pas. En l’absence de Bouteflika, Boumediène envoie d’urgence Mohamed Benahmed Abdelghani à Madrid pour obtenir des explications. Les réponses espagnoles frisent le ridicule. «Nous ne pouvions rien faire, disent-ils aux Algériens. Si vous voulez tout stopper, attaquez le Maroc par le Nord, et nous ferons de même par le Sud.» Réponse algé-rienne : le Sahara occidental ne nous

appartient pas et de ce fait nous n’avons pas à intervenir militaire-ment. Le régime alaouite accuse l’Algérie d’hégémonisme et prétend qu’elle cherche à ouvrir un couloir sur l’Atlantique pour exporter le fer de Gara Djebilet. Pourtant, l’Algérie aurait pu avoir mieux si elle avait des ambitions hégémoniques. Elle avait eu des propositions dans ce but (voir El Watan du 6 novembre). Entre autres, le colonel Salah Boubnider, dit Sawt El Arab, alors membre du Conseil de la Révolu-tion, nous a révélé que le général de Gaulle avait contacté Boumediène en 1967 pour lui proposer d’annexer le Sahara occidental et que la France était d’accord. Le Président français, connaissant les velléités expansion-nistes de la monarchie marocaine, ne voulait pas que la Mauritanie, une création française, ait une frontière avec le Maroc, surtout que ce der-nier ne cachait pas ses ambitions de s’emparer du pays de Mokhtar Ould Daddah, se référant pour cela à une carte du «Grand Maroc» dessinée en 1936 par le parti nationaliste de l’Istiqlal.De toute évidence, les Accords de Madrid créèrent une tension terrible en Afrique du Nord. Quelques jours plus tard, Boumediène rencontre le Président mauritanien à Béchar avec lequel il a eu une discussion orageuse, surtout qu’Alger consi-dérait le comportement mauritanien comme une trahison et un coup de poignard dans le dos. Pour expliquer

sa position qui est conforme à la léga-lité internationale, l’Algérie envoie Mohamed Seddik Benyahia, alors ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et le colonel Slimane Hoffman, chargé des mouvements de libération, sillon-ner le monde et dénoncer ce nouvel impérialisme qui risque d’entraîner la région dans une guerre générali-sée.Arrogant à l’extrême, le roi Hassan II annonce officiellement et publique-ment qu’il ira prendre le 27 février 1974 le thé à El Ayoun, date prévue pour la passation des pouvoirs entre les Espagnols, d’une part, et les Ma-rocains et les Mauritaniens, d’autre part. Interrogé sur cette provocation par des notables sahraouis qu’il rece-vait à la Présidence en décembre, le patron du Conseil de la Révolution a répondu sans ambages : «S’il prend le thé à El Ayoun, il utilisera aussi sa moustache comme menthe.» Le sou-verain marocain n’a jamais mis les pieds au Sahara occidental du vivant de Boumediène. Pour ajouter à la tension ainsi créée, la presse marocaine publie des articles violents contre l’Algérie, annonçant que «c’est au tour de Tin-douf d’être récupérée» et le journal L’Opinion publie à nouveau la carte du «Grand Maroc» qui englobe le Sahara occidental, la Mauritanie et une grande partie de l’Ouest algérien. Avec la fièvre expansionniste qui s’est emparée de la classe politique marocaine, même l’allié conjonctu-

rel mauritanien n’est pas épargné. Malheureusement pour le pouvoir de Rabat, aucun organisme interna-tional ne reconnaît le coup de force induit par les Accords de Madrid. L’Organisation de l’Unité africaine appelle au respect de sa charte, qui stipule que les frontières héritées à l’indépendance sont intangibles, ce qui évitera au continent des déchire-ments et des remises en cause drama-tiques. L’ONU, pour sa part, s’en tient à l’application de la résolution 1514 de décembre 1960. Même les alliés inconditionnels du Maroc, comme la France par exemple, n’ont pas recon-nu officiellement jusqu’à ce jour la politique du fait accompli marocain et continuent de voter favorable-ment pour les résolutions en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui. Ce dernier, principal concerné dans l’affaire, a été totale-ment ignoré par les 3 comploteurs. Mal leur en prit. La Mauritanie connaîtra une crise politique qui se terminera en 1978 par un coup d’Etat et son retrait de la partie qu’elle oc-cupe, et que les troupes marocaines s’empressent d’envahir au nom, dit Rabat, de son «droit de préemption». Il ne restait au Front Polisario que la seule option qui s’impose : la guerre. Le Maroc y laissera des plumes. Mais le palais royal refuse de céder. Il a peur que les FAR déployées au Sahara occidental et dans le Sud du Maroc ne soient tentées par un nou-veau Skhirat si elles venaient à être rappelées au Nord. Tayeb Belghiche

C ela fait 40 ans que le Maroc a envahi le Sahara occidental avec la complicité de l’Espagne, ancienne puissance occupante

qui, trop occupée à gérer la fin de règne du dic-tateur Franco, cède les territoires sahraouis aux Marocains et un temps aux Mauritaniens. Mais les velléités expansionnistes de Hassan II ont fini par l’emporter sur le reste et son pays demeure le seul occupant des territoires durant les quatre dernières décades.C’est pour commémorer le quarantième anniver-saire des Accords de Madrid et de l’occupation du Sahara occidental que les comités européens de soutien au peuple sahraoui organisent, depuis hier, une conférence internationale à Madrid. Une occasion de rappeler au gouver-nement espagnol «qu’il doit payer une dette envers le peuple sahraoui pacifiste qui a été vendu à l’occupant marocain», a rappelé, jeudi, Mohamed Abdelaziz lors d’une conférence de presse animée à Madrid. Le président sahraoui appelle d’ailleurs les puissances occidentales, notamment la France et l’Espagne, à «faire pres-sion sur le royaume du Maroc» afin de le pousser à accepter le principe d’un référendum d’autodé-termination au Sahara occidental. Pour Mohamed Abdelaziz, le Maroc a désor-mais dépassé le seul fait de se confronter aux Sahraouis. «Le Maroc n’est pas uniquement en conflit avec les Sahraouis. Il se met désormais en confrontation avec la communauté interna-tionale en refusant de se conformer à un principe cardinal des Nations unies, à savoir le droit du

peuple sahraoui à l’autodétermination.» Plus que cela, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) estime que le royaume du Maroc est «un danger pour la stabi-lité de la sécurité de la région». Il en donne pour preuve le fait que le pays du roi Mohammed VI «encourage le trafic de drogue, la contrebande et le terrorisme dans la région». Des pratiques qui «menacent la région», ajoute-t-il.Parmi les pratiques que le chef du Polisario semble ne pas agréer, la visite effectuée récem-ment par le souverain marocain à Laâyoune,

dans les territoires occupés, perçue comme «une provocation». Mohamed Abdelaziz a d’ailleurs révélé que les autorités marocaines ont fait venir des «milliers de Marocains» de plusieurs régions de leur pays pour faire croire à une mobilisation autour du souverain.

PRATIQUES DANGEREUSES

A cela, l’orateur adjoint le refus des autorités marocaines de laisser l’envoyé spécial des Na-tions unies, Christopher Ross, se rendre dans les territoires sahraouis sous domination marocaine.

Une attitude «contraire au droit international», indique M. Abdelaziz.Même si le peuple sahraoui a résisté durant 40 ans à l’occupation marocaine, il reste attaché à la solution pacifique. «Le droit international nous donne la possibilité de nous défendre, y compris par les armes. Mais tant que les Nations unies reconnaissent notre droit à un référendum d’autodétermination, nous restons attachés à cette option de paix. Cela ne veut pas dire que nous avons définitivement abandonné l’option armée», insiste le dirigeant du Polisa-rio. Interrogé par El Watan sur les assertions du souverain marocain à propos des réfugiés de Tindouf, Mohamed Abdelaziz a estimé que «ces déclarations sont méprisables et ne sont crues par personne». «Les otages se trouvent plutôt dans les territoires occupés. C’est là-bas que des Sahraouis sont privés de leurs droits les plus élé-mentaires», accuse-t-il. «Des organisations non gouvernementales spécialisées dans la défense des droits de l’homme et dans le travail humani-taire sont présentes dans les camps des réfugiés de Tindouf. Elles peuvent témoigner de la liberté dont jouissent les Sahraouis et la démocratie qui y règne. Et l’Algérie n’a fait qu’accueillir des ré-fugiés qui ont fui la répression», s’est-il indigné. En plus de plusieurs conférences et ateliers qui seront animés par des personnalités sahraouies et autres invités, les activités de ce quarantenaire seront marquées par une manifestation qui va être organisée, aujourd’hui, dans les rues de Madrid dans le but d’interpeller une nouvelle fois les autorités espagnoles sur leur responsabi-lité dans la situation que vivent les Sahraouis. Ali Boukhlef

Manifestation à Madrid pour l’indépendance du Sahara occidental

● C’est pour commémorer le quarantième anniversaire des Accords de Madrid et de l’occupation du Sahara occidental que les comités européens de soutien au peuple sahraoui organisent, depuis hier, une conférence internationale à Madrid.

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ARTS LETTRESFRONTON

&&FARID HIRECHE REVISITE LES DJNEIN D’ALGERLECTURE-BALADE

MAIS ENCORE...

PAR AMEZIANE FERHANI

Qui se souvient encore du premier livre qu’il a lu, enfant ? Cette incroyable découverte qu’une simple surface de papier couverte de mots peut être le sésame de tout un monde, immense, habité, animé... Ce pouvoir de se téléporter, sans quitter sa place, vers de multiples Ailleurs et vers tant d’Autres... J’ai beau me creuser la mémoire jusqu’à la moelle, impossible de me souvenir précisément de ce premier texte ! Je sais en revanche que l’émotion était si forte qu’elle a dû en effacer le titre, l’auteur et le sujet.La semaine dernière, je parlais ici de ces choses discrètes essaimées çà et là dans les allées du dernier Salon international du livre d’Alger. Parmi elles, dans le petit stand d’une petite maison d’édition, El Ibriz, un petit conte disponible en versions arabe et française, Le Puits mystérieux, d'Imène Mebarki, artiste peintre, illustratrice et auteure. Passée inaperçue, cette œuvre a pourtant reçu le 22 octobre dernier, soit une semaine avant le SILA, le prix Saint-Exupéry-Valeurs Jeunesse qui existe depuis 1987 en France avec un fonctionnement très original. En effet, sa présélection est assurée par un comité de 16 adultes, mais son attribution revient à un jury de 41 enfants. C’est la première fois depuis vingt-sept ans que l’Algérie figure au palmarès de ce prix qui s’attache à perpétuer l’esprit du Petit Prince, best-seller aux 150 millions d’exemplaires traduit en 270 langues ! Quand on pense que lorsque ce chef-d’œuvre mondial fut publié à New York en 1943, son auteur était revenu alors à Alger, là-même où il avait commencé à le rédiger durant l’hiver 1939. En glanant ce prix, Imène Mebarki et les éditions El Ibriz ont donc fait là un beau coucou au célèbre écrivain-pilote.Loin des livrets de coloriage de mauvaise qualité, aux personnages généralement volés à Walt Disney ou à d’autres, et que leurs «créateurs» font passer pour du parascolaire, il existe en Algérie un véritable potentiel qui pourrait donner lieu à de formidables éditions enfantines. Ecrivains, conteurs, traducteurs, peintres et dessinateurs de BD, etc. Pour peu que leurs ambitions ou leurs gloires ne les amènent pas à négliger les «lecteurs de demain».L’enjeu est majeur pour la culture dans notre pays et pour l’équilibre de la société, comme a pu le souligner cette année enfin le SILA. L’organisation d’une journée sur l’école et le livre, la venue de dizaines de milliers d’écoliers à la manifestation, les rencontres avec les élèves de lycées d’Alger de douze écrivains algériens et étrangers du SILA, le retour envisagé de la littérature algérienne dans les manuels scolaires (aujourd’hui quasi inexistante dans un terrible déni de soi !), etc. C’est avec de telles perspectives que l’on peut espérer sortir un jour du «puits mystérieux» où nous ont plongés les convoitises, fainéantises et bêtises nées des «puits dispendieux» du pétrole. Hier comme aujourd’hui, l’énergie du monde est d’abord dans le savoir et la culture. Et celle-ci dans les enfants d’abord.

ZESTE D'ÉCRITURE«Fallait-il que le ciel soit si bleu ce jour-là, nappe d’indigo jetée sur la planète/ A donner le vertige aux oiseaux ivres de sa lumière ? / Fallait-il que le temps ait sou-dain décidé de s’arrêter en gare des heures/ A fendre des atomes d’existence et le mettre face à elle ?»

Abdelkader AzelmatSur les rives de la Sénia

PAR WALID BOUCHAKOUR

Expression subtile d’un art de vivre ancestral, les anciens jardins d’Alger sont les témoins d’une culture méditerranéenne raffinée née dans le giron de la c ivi l isa t ion arabo-m u s u l m a n e . S i l e s

recherches et publications abondent sur l’architecture des anciennes bâtisses algéroises, les jardins, eux, n’ont pas eu tout l’intérêt qu’ils méritent de la part des chercheurs algériens et étrangers. Ils constituaient pourtant un écrin de verdure incontournable dans l’espace urbain de la cité. Farid Hireche n’hésite pas à parler «d’Alger la verte» pour évoquer le paysage originel de la ville constellée d’espaces verts savamment entretenus et bordée de terres fertiles. Ce paysagiste vient de publier un ouvrage passionnant sur le sujet. L’auteur de Petits paradis d’Alger* explique son choix pour ce sujet : «Les jardins d’Alger ont fa i t l ’obje t de nombreuses

descriptions par des écrivains-voyageurs, des consuls et autres témoins ayant visité la médina d’Alger. Certains parlent de 10 à 20 000 jardins autour de cette cité, mais aucun livre ne leur a été consacré à proprement parler. J’ai voulu leur rendre hommage et écrire une page de l’histoire de l’art des jardins méconnue, y compris par les spécialistes du jardin !». Avant d’aboutir à cette

recherche, l’auteur est passé par un parcours pour le moins atypique. Né à Melan (France) en 1971, Farid Hireche retourne en Algérie, à Jijel, à l’âge de 10 ans. C’est dans le jardin de son grand-père, bercé par les récits de sa grand-mère, que germe en lui une passion qui s’épanouira bien plus tard. A l’image du

Candide de Voltaire concluant ses pérégrinations par la décision de «cultiver son jardin», il ne prendra pas le chemin le plus court vers les jardins d’Alger. Son baccalauréat en poche, il effectue des études de médecine à Constantine et Rouen. Avec sa maîtrise de biochimie, il travaille pour de p r e s t i g i e u x l a b o r a t o i r e s pharmaceutiques. Un emploi qui lui permet de voyager dans de nombreux pays. En quête de sens, il abandonne cette profession pour revenir à une envie essentielle : «Vivre au rythme des saisons». Formé à l’Ecole nationale supérieure du paysage de Versailles, il devient paysagiste et crée son propre atelier (De pleins & de vides). De retour à Alger, il est effaré par l’urbanisation anarchique de la ville : «J’ai éprouvé l’urgence de faire quelque chose pour ce paysage». C’est ainsi qu’il participe, par exemple, à l’extension du jardin Tifariti. L’ouvrage Petits paradis d’Alger est né dans le sillage de cette volonté de remettre au vert le paysage d’Alger. Suite en page 12

Voyage dans l’espaceet les temps des petits paradis d’Alger

La clé des jardins

■ À L'AFFICHE Suite Lecture-balade : La clé des jardins 12■ À LA VOLÉE Orients/Philo/Café littéraire/Danse/Mandela/Cap vers le Sud/Conférence/ Bousculade au SILA... 13■ À VRAI DIRE Anouar Benmalek, écrivain : «Si j'avais été Herero...»/ En librairie 14/15■ À SUIVRE El Achour : Banlieue d'art / Karim Sergouna : épuration esthétique 16

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Le Puits mystérieux

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El Watan - Arts & Lettres - 1El Watan - Arts & Lettres - Samedi 14 novembre 2015 - 12

À L'AFFICHEPLUS QUE LA DESTRUCTION MATÉRIELLE, LA GRANDE PERTE EST LA RUPTURE AVEC UN SAVOIR-FAIRE ET UN SAVOIR-VIVRE TRANSMIS DE GÉNÉRATION EN GÉNÉRATION/ SA RECHERCHE CONSISTE À EN PISTER LES TRACES POUR RECONSTITUER CE PRÉCIEUX PATRIMOINE IMMATÉRIEL/ CULTIVE R SON JARDIN EST EN CE SENS UNE ENTREPRISE DE DÉCOLONISATION.

Les djenein d’Alger témoignent d’un rapport particulierà la nature

C e beau livre nous invite à une merveilleuse promenade dans cette Alger verdoyante entre les somptueux jardins privés des maisons de notables et les terres cultivées qui conju-guaient la fonction de potager et de lieu de promenade. Offrant ombre et fraîcheur aux

Algérois, ces «petits paradis» dénotaient d’une qualité de vie qui n’a cessé d’étonner les visiteurs et autres captifs de la ville. Parmi les nombreux témoignages, le bénédictin espagnol Diego de Haëdo s’enthou-siasme : «L’imagination ne peut rien rêver de plus gracieux... Ces jardins sont situés sur les montagnes d’Alger qui environnent ses portes. Toutes les après-midi une grande quantité de personnes, hommes et femmes, viennent jouir de l’agrément de ces lieux». Bien plus tard, l’historien français, Fernand Braudel, notera : «Les jardins, gloire de mainte ville méditerra-néenne, sont, près d’Alger, somptueux, entourant les maisons blanches d’arbres et d’eaux jaillissantes. Avec Livourne qui a grandi de la même façon, Alger est une des plus riches villes de Méditerra-née…» L’ouvrage de Farid Hireche abonde de cita-tions montrant l’admiration des étrangers, qu’ils viennent d’Orient ou d’Occident, mais aussi l’impor-tance des jardins dans l’imaginaire algérois à travers une riche sélection de chants et poèmes anciens qui leur sont consacrés. Ces textes, qui couvrent une large période allant du Xe siècle aux débuts de la conquête coloniale, sont accompagnés d’une riche iconogra-phie faite de croquis de voyageurs ou de militaires ainsi que de nombreuses peintures de paysage. Notre chance dans la malchance fut que le XIXe siècle a été, grâce aux progrès techniques en matière de transport et de miniaturisation des accessoires, celui de la pein-ture en plein air. Malchance, car les autorités colo-niales changeront bientôt le visage d’Alger, sacrifiant l’art des djnein à une urbanisation plus proche des goûts européens. Plus que la destruction matérielle, la

grande perte que déplore l’auteur est la rupture avec un savoir-faire et un savoir-vivre transmis auparavant de génération en génération. Sa recherche consiste précisément à en pister les traces pour reconstituer ce précieux patrimoine immatériel. Cultiver son jardin est en ce sens une entreprise de décolonisation.Sous le terme générique de jardin, se cache en fait une multiplicité d’espaces à l’organisation et aux fonc-tions clairement distinctes. De la «djenina» au «bus-tan» en passant par la «rawdha», un ensemble d’ap-pellations arabes et berbères témoignent d’une typo-logie précise des espaces verts dans la cité et la cam-pagne environnante. M. Hireche résume ainsi les ré-sultats de ses recherches à ce sujet : «Les jardins intra-muros sont désignés par le vocable djenina, c’est-à -dire petit paradis. Ils sont matérialisés par des cours-jardins entourés de murs où sont plantés des arbres à fruits, à fleurs et à feuilles. Une treille (aricha) om-brage souvent le lieu. Des rosiers et lauriers roses sont disposés ici et là pour l’ornement. En terrasse, espace exclusivement réservé aux femmes en journée, ce sont les plantes parfumées (jasmin, fel, menthe, ci-tronnelle...) qui donnent une ambiance suave à ce lieu aérien. En dehors de la médina, la djenina laisse place aux djenein gravitant autour de la cité comme des étoiles. Ces petits paradis sont formés d’espaces de transition presque autonomes : d’abord la tabiya, enclos de haut mur incluant dar (maison), la rawdha (cour-jardin) et la djenina (jardinet) pour la détente familiale. Cet enclos privé est la première sphère. En dehors de celle-ci, se trouve la seconde sphère semi-privée où quelques privilégiés peuvent accéder : c’est le bustan comportant à la fois le verger et le jardin potager. Souvent, l’ordonnance en djadawil (réseaux d’irrigation) sépare l’espace en plusieurs carrés de plantation. De plus, l’irrigation par immersion im-pose la disposition du bustan en terrasses successives. On y trouve, outre les arbres fruitiers, les plantes po-tagères, les espèces médicinales et tinctoriales ainsi que tous les éléments hydrauliques, à savoir la saniya (puits avec roue élévatrice à traction animale), les saqiyate (aqueducs et rigoles), le sahridj (bassin). Les

rigoles et les bassins sont souvent ombragés par des treilles et pavillons de plaisance où la vue donne sur l’ensemble du jardin, la mer, le ciel et le grand pay-sage. Le bustan n’est délimité que par une haie vive de figuiers de Barbarie, lentisques et zenboudj». D’autres appellations restent à préciser, comme le terme «bhira» désignant aujourd’hui le jardin potager et que l’auteur fait remonter à l’existence de bassins artificiels (buhayra en arabe). En plus des jardins privés, la ville est entourée de «haouach», propriétés de tribus à vocation agricole. Outre leur intérêt esthétique et «écologique», ces es-paces verts répondaient aussi et surtout aux besoins d’Alger en fruits et légumes. La plaine de la Mitidja était particulièrement productive, à tel point qu’elle fut surnommée «mère des pauvres». L’auteur déroule les témoignages des géographes arabes, El Idrissi et El Bekri, ainsi que de l’explorateur Hassen El Waz-zane (dit Léon l’Africain) pour témoigner de sa ferti-lité exceptionnelle. En 1822, pas moins de 150 000 laboureurs travaillaient sur les terres de la Mitidja,

brusquement abandonnées suite à l’invasion fran-çaise.L’abondance de verdure suppose par ailleurs la dispo-nibilité de l’eau, donc un réseau d’irrigation efficace parcourant la ville et ses environs. Des centaines d’aqueducs alimentaient les nombreuses fontaines dont subsistent aujourd’hui encore les noms. M. Hireche évoque également l’organisation administra-tive nécessaire pour la gestion de cette ressource vi-tale sur un aussi large territoire : «Des ‘‘oukils el ma’’ permettaient la bonne gestion de l’eau et son partage équitable entre les différents propriétaires, à l’aide de noubas ou rotation de l’irrigation des jardins de cam-pagne. En dehors des saqiyate du beylik, les jardins possédaient leur propre système d’irrigation par cap-tage souterrain via les saniyate (appelées à tort no-rias). L’on trouvait également des moulins à vent pour l’élévation de l’eau».Outre la prouesse technique et le raffinement esthé-tique, les djenein d’Alger témoignent enfin d’un rap-port particulier à la nature. Farid Hireche, qui a, par ailleurs, étudié les différents types de jardins euro-péens, assure que l’esprit du jardin d’Alger possède son cachet propre. Au bout d’un tour d’horizon englo-bant entre autres les jardins d’Al Andalus, de Turquie ou du Maroc, l’auteur fait ressortir des aspects liés à la mystique musulmane : «C’est dans le corpus du Co-ran et de la Sunna que les bustandjia (Ndlr, jardiniers) d’Alger ont puisé leur inspiration et donné à voir de petits paradis, préfiguration du paradis céleste… des eaux courantes, des arbres fruitiers bien chargés, à portée de main, des ombrages pour les élus et un sé-jour qui rappelle la proximité permanente du Sei-gneur !» Le paysagiste note à ce propos que les constructions architecturales à l’échelle modeste n’étaient là que pour «magnifier davantage ces petits paradis, sans jamais dénaturer la cohérence de l’en-semble de l’œuvre paysagère». L’artefact, produit par l’homme, s’efface ainsi devant la beauté divine de la nature. Une leçon d’architecture à méditer à l’heure où de plus en plus d’édifices affichent des dimensions «pharaoniques». W. B.*Farid Hireche, L’art des jardins. Petits paradis d’Alger, Editions Les Alternatives urbaines, Alger, 2015.

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FARID HIRECHE REVISITE LES DJNEINS D’ALGERLECTURE-BALADE

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«Rien de commun, rien de suranné. Le plus petit ouvrage dénote un progrès, le moindre instrument un modèle. Les tuteurs sont choisis avec intelligence, les norias construites avec goût, les bassins traités avec luxe. Le nombre de plantes est incalculable. Les fleurs se touchent, se confondent, les arbres se pressent, se mêlent, au point de former tous ensemble comme une seule fleur et comme un seul arbre aux mille tiges, aux mille troncs, sur une assez grande superficie. Rien de confus, néanmoins dans cet apparent désordre !» Charles Desprez, Les jardins de Hussein-Dey.

«La Mitidja renfermait des biens nombreux./On la nommait l’ennemi de la faim./ Sa terre, belle et tendre, pouvait produire deux moissons./ L’ami du jardinage en tirait des produits abondants./ Il voyageait dans les marchés et vendait deux fois par jour./Elle contenait des fleurs douces, dont l’abeille se nourrissait./ Ses fleurs souriaient d’un sourire qui bannissait les chagrins du cœur./ Et leur odeur plaisait encore après que l’œil s’en était rassasié.Chant algérien sur la fertilité de la Mitidja transcrit par Eugène Daumas

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El Watan - Arts & Lettres - Samedi 14 novembre 2015 - 13

EXPOOrients«On ne peut pas résumer le courant orientaliste à une fabrique de cli-chés», déclarait l’écrivain Mathias Enard dans une interview qu’il nous a accordée récemment (31/10/2015). Une expo à l’univer-sité d’Alger 1 nous invite justement à en savoir plus sur ces chercheurs européens fascinés par le monde arabo-musulman. Il s’agit plus pré-cisément des orientalistes hongrois. L’expo, inaugurée mardi dernier, est dédiée à ces auteurs qui «ont contri-bué à faire connaître cette culture de par le monde», a souligné le mi-nistre de l’Enseignement supérieur, Tahar Hadjar. L’expo, organisée à la bibliothèque de l’université, est d’un intérêt certain pour les étu-diants, chercheurs et les curieux professionnels.

CONFÉRENCESFous de philo

La philosophie redevient décidé-ment à la mode dans l’agenda cultu-rel algérien, et c’est tant mieux. Après les «Journées de la philoso-phie d’Alger» qui ont interrogé la notion d’autrui, voici une autre ini-tiative pour alimenter la flamme de l’amour de la sagesse. «Transphilo-sophie» est un programme dédié à la philosophie annoncé par l’Institut français d’Alger. Au menu, «trois jours de fête de la philosophie. Conférences, tables rondes, mais aussi spectacles. Transphilosophie se veut une manifestation autour de la circulation des idées et des hommes, phénomène historique multiséculaire en Méditerranée». Ce programme est conçu et coor-donné par Seloua Luste Boublina, professeur agrégée de philosophie, directrice de programme au Collège international de la philosophie. Elle s’intéresse à l’évolution des pays anciennement colonisés («études postcoloniales»). On lui doit notam-ment Le Singe de Kafka et autres propos sur la colonie (Parangon, 2008) et Les Arabes peuvent-ils par-ler ? (Black Jack éditions, 2011) en dialogue avec le penseur palestinien Edward Saïd. Les journées Trans-philosophie débuteront le 18 no-vembre, à 10h, à l’Institut français d’Alger.

ÉVÉNEMENTFilm féminin

Un nouvel événement vient s’ajou-ter aux (trop rares) festivals de ciné-ma en Algérie. «Les journées inter-nationales du film féminin» se dé-rouleront du 28 au 30 novembre 2015 au palais de la Culture Moufdi Zakaria (Alger). Organisée par l’Agence algérienne pour le rayon-nement culturel (AARC), avec un groupe de travail présidé par la réa-lisatrice Baya Hachemi, cette pre-mière édition mettra à l’honneur la Palestine. Les organisateurs an-noncent la participation de plus d’une trentaine de professionnelles venues du Liban, de Syrie, de Bel-gique, de France, du Canada… entre productrices, scénaristes et réalisatrices. Il y aura également des débats et rencontres autour de la production, du financement et du scénario, ainsi que des ateliers au profit d’étudiants.

CHLEFCafé littéraire

En dépit du problème de disponibi-lité de l’espace, des cafés littéraires tentent de maintenir une activité culturelle et d’ancrer une tradition de débat dans différentes régions d’Algérie. L’un d’entre eux est le café littéraire de Chlef. Son initia-teur, l’écrivain Mohamed Boudia, lançait en octobre dernier un cri d’alarme relayé dans les pages d’El Watan : «Le seul café littéraire qui a pu résister pendant près de huit an-nées consécutives et qui a essayé de relever le défi d’asseoir une culture propre et sans anicroches se voit re-fuser certains espaces par quelques tenants de la culture à Chlef». L’es-pace de la maison de la Culture avait été refusé aux animateurs qui sou-haitaient y ouvrir la nouvelle saison de débats. Les dernières nouvelles sont meilleures, puisque l’ouverture de la saison se fera aujourd’hui, à 14h, au cinéma El Djamel de Chlef.

SPECTACLEDense danse

Le Festival international de danse contemporaine reviendra bientôt à Alger. En attendant, des spectacles de danse sont déjà annoncés. Caro-lyn Carson sera au TNA le 21 no-vembre à 19h30, avec un spectacle aux accents de sagesse orientale : «Li est un idéogramme qui désigne le grain dans le jade ou le bois, le motif organique à la base de toute chose, quand l’être s’accorde avec le Tao». Pour vous y initier, ré-servez votre place par mail sur : [email protected]

À LA VOLÉE BRÈVES… …ET AUTRES NOUVELLES

ANECDOTE ARTISTENo woman’s landLes rapports des artistes et écrivains avec leurs épouses ou compagnes sont souvent particuliers. L'ego des créateurs et leur besoin réel d’iso-lement les poussent à tenir leurs dames à distance durant leurs pé-riodes d’inspiration. Mais personne n’est peut-être allé aussi loin que le grand peintre américain Edward Hoper (1882-1967) envers sa femme Joséphine. Quand il peignait, il traçait à la craie sur le sol la li-mite qu’elle ne devait pas franchir ! Le plus terrible, c’est que Joséphine était elle-même artiste et que sa carrière est passée à la trappe au service de son célèbre mari.

Une dizaine de représentations sont au pro-gramme des Journées théâtrales du Sud qui se tiennent, jusqu’au 20 novembre, au théâtre na-tional Mahieddine Bachtarzi (TNA). Des troupes de Tamanrasset, Ghardaïa, Adrar, Laghouat, Nâama, Biskra, El Bayed et Tindouf participent à ces journées. De plus, le théâtre national sahraoui présente, en collaboration avec l’Association Noussour pour le théâtre de Tindouf, le spectacle La femme énigme. La troupe de théâtre de Tamanrasset Sarkhat Errokh a ouvert ces journées avec le spectacle

Promenade en enfer, suivie, aujourd’hui, de Ardjoun Fawk El Mayit de l’association El Wafae. Demain, la coopérative Nibras d’Adrar présentera Voyage (premier prix du Festival du théâtre amateur de Mostaganem), avant de cé-der la scène aux Murmures de l’obscurité de l’association culturelle Derb El Açil de Laghouat. Des troupes de Nâama, Biskra et El Bayadh seront également au rendez-vous. Au programme aussi, ateliers de formation et conférences sur la pratique du théâtre dans le Sud en particulier.

Journées théâtrales : cap vers le SudERRATUMBousculade au SILADans notre dernière édition Arts & Lettres (same-di 7 novembre), nous avions consacré un dossier au 20e Salon international du livre d’Alger en nous intéressant surtout à ses perspectives. L’ana-lyse proposée était accompagnée de plusieurs propos recueillis auprès de professionnels du livre (éditeurs, libraires, etc.) ainsi que d’organi-sateurs de la manifestation. L’auteur de ce travail est Walid Bouchakour, dont la signature a sauté. Sans doute un effet de bousculade induit par la grosse affluence au SILA !

Le film Mandela’s Gun, retraçant le parcours de Nelson Mandela, sera pro-jeté début 2016, a affirmé le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi. Lors d’une rencontre avec le ministre sud-africain des Arts et de la Culture, Mathi Mthethwa, M. Mihoubi a souligné que cette œuvre constitue «un té-moignage historique important retraçant une étape de la lutte en Algérie», de l’icône de la résistance contre l’apartheid. Mandela’s Gun est une pro-duction algéro-britannique. Réalisé par John Ervin, le film revient sur le soutien de l’Algérie à la lutte de Mandela. De son côté, le ministre sud-afri-cain s’est félicité du rôle que jouent les deux pays sur le plan continental, soulignant la nécessité de mettre en avant le patrimoine culturel des deux pays en faveur de projets communs, à l’instar du film sur Mandela.

De nombreux travaux scientifiques ont été publiés sur l’histoire des rapports entre la France et le Maghreb. Toutefois, peu d’initiatives ont réussi à synthétiser ces savoirs pour les rendre accessibles à un large public en France. Le projet de Musée de l’histoire de la France et de l’Algérie (MHFA) à Montpellier avait précisément pour objet d’initier le grand public aux recherches

universitaires les plus récentes. Mais le sujet soulevant encore trop de sensibilités politiques, le projet n’a pu aboutir. Jean-Robert Henry, commissaire en 2003 d’une exposition sur l’Algérie et la France, qui a circulé dans les deux pays, revient sur les leçons de l’expérience avortée de ce musée dont il a présidé le comit é scientifique. Lundi 16 novembre, à 18h, au Centre d’études diocésain Les Glycines (Alger).

SORTIE 2016Mandela’s Gun

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CONFÉRENCE Histoire de musée

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El Watan - Arts & Lettres - Samedi 14 novembre 2015 - 14

PAR FAYÇAL MÉTAOUI

Votre dernier roman, Fils du Shéol, revient sur une période noire de l’histoire de l’Europe : le nazisme et le colonialisme en Afrique. Pourquoi ?

J’ai en tête ce sujet depuis longtemps, mais je n’osais pas l’écrire parce que je ne me trouvais pas encore la légitimité de le faire. Je suis d’un continent, l’Afrique, qui n’a pas de lien direct avec le génocide des Juifs et celui des Tziganes (ndlr : considérés comme des êtres humains de race inférieure, les Tziganes ont été égale-ment exterminés dans des camps de concentration comme Auschwitz). Les Tziganes sont souvent oubliés lorsqu’on parle de la Seconde Guerre mondiale. Une fois le problème de légitimité personnelle résolu, je suis passé à l’écriture du roman. En fait, c’est le hasard qui a décidé de cette «auto-légitimité».

Comment ça ?En découvrant que le père de Heinrich Ernest

Göring, père de Hermann Göring, personnage hitlérien important, était le premier gouverneur de ce qui allait devenir dans les années 1980 la Namibie (sud-ouest de l’Afrique). Les Allemands avaient des colonies en Afrique où ils avaient été d’une extrême violence en Tanzanie, au Cameroun. Et il y a eu un génocide, un vrai, pas dans le sens de l’exagération langagière lorsqu’on parle de massacre, mais dans le sens onusien. C’est dire une décision d’exterminer un peuple, suivie

de sa mise en application. Ce qui m’a décidé à écrire le roman c’était de découvrir aussi que ce génocide était inconnu par les premiers intéressés, les Africains. J’ai posé la question autour de moi : «Avez-vous entendu parler du génocide des Hereros ?». On me répondait : «Mais qui sont-ils ?» ! (ndlr : à partir de 1904 et durant une année, le général allemand Lothar Von Trotha avait ordonné le massacre des Hereros et des Namas. Les historiens parlent de 85 000 morts). Du point de vue de la structure, j’ai décidé de partir du génocide des Juifs et des Tziganes pour remonter à l’origine des génocides du XXe siècle. L’Allemagne du IIe Reïch, celui du Kaiser Guillaume, s’est rendue coupable du génocide des Hereros. Donc, ce massacre a été exécuté comme si les Allemands avait fait «un brouillon» en Namibie avant le massacre industriel des Juifs et des Tziganes à partir de 1939. Il est étonnant de découvrir que les personnages qui avaient fait «leurs premières armes» en Namibie allaient trouver leur place «naturellement» dans la machine génocidaire nazie. Les premières expériences sur les prisonniers ont eu lieu dans des camps de concen-tration.

Donc, tout était préparé ?L’espace vital est une expression qui remonte au

XIXe siècle en Allemagne. Il y avait donc une prépara-tion psychologique. Je pense que les Allemands s’étaient rendu compte qu’ils pouvaient avoir «un génocide réussi». Celui des Hereros est le parfait exemple puisque 80% des autochtones ont été tués. Il n’y a jamais eu d’opprobre ni de condamnation pour ces faits criminels. Il n’y a pas eu de procès de Nuremberg pour les auteurs du massacre des Hereros. Ce n’est que tout récemment, en juillet 2015, que les Allemands ont reconnu le mas-sacre des Hereros. Ce qui est choquant, c’est qu’en Europe, en France notamment, un seul journal a rap-porté l’information sur cette reconnaissance (ndlr : Le Monde). En Afrique, aucun journal ne s’est intéressé à cet événement, comme si le massacre des Africains n’avait pas d’importance aux yeux des Africains eux-mêmes. Ce complexe extrêmement intériorisé chez les Africains me sidère encore !

Votre personnage principal est un jeune garçon, Karl. N’est-il pas difficile de raconter l’histoire à travers le regard d’un enfant ?

Je voulais que le lecteur s’identifie le plus avec le destin des personnages. Et quoi de plus terrible que le destin d’un enfant ? Je voulais que le lecteur abandonne l’idée préconçue sur la distance entre lui et le personnage parce qu’il serait d’une autre religion. Il n’y a pas de religion lorsqu’on est un enfant. J’ai donc pris l’être le plus fragile pour décrire l’horreur de la situation et impo-ser l’identification avec le personnage. C’est pour cette raison que j’ai décidé de faire vivre l’enfant après la mort dans le Shéol (Karl a été gazé en Pologne en 1943 avec d’autres Juifs d’Allemagne). Je ne voulais plus le quitter. Je voulais qu’il fasse l’écriture du roman avec moi jusqu’au bout. Sinon le livre serait insupportable. Vous commencez avec le génocide des Juifs et des Tziganes pour terminer avec celui des Hereros, alors que vous croyez que vous allez vous éloigner du mal. En réalité, vous quittez un mal pour vous rapprocher d’un autre aussi apocalyptique. Dans les deux cas, il s’agit de destruction de peuples. Pour le cas des Hereros, le crime s’est ajouté à l’ignorance et au manque de mémoire.

Le génocide des Hereros est donc un épisode oublié de l’histoire africaine...

Il y a un manque de mémoire. Il y a cinq ans, j’igno-rais complètement l’existence de ce massacre. Tentant de répondre à la question : «Qu’aurais-je fais si ?», je me rends compte que si j’avais été Herero, les criminels de l’époque auraient totalement gagné. Non seulement ils m’auraient tué avec ma famille, mais gagné sur le plan de la mémoire. Personne ne se serait rappelé de moi ni des souffrances de mon peuple. En mettant un enfant, on capte l’attention du lecteur, on l’entraîne dans l’identifi-cation quels que soient le pays, la religion ou le système

philosophique auquel on appartient. L’enfant nous ras-semble tous en fait.

Dans ce train qui mène Karl et d’autres vers les camps de la mort, il y a une petite histoire d’amour, la rencontre avec Helena. Comme si la vie continuait malgré tout...

Il fallait absolument des moments de respiration. Ces moments seront offerts par les trois histoires d’amour qui structurent le roman. Sans cela, le livre serait épou-vantable à lire. L’amour entre Karl et Helena. Puis l’amour entre le père et la mère qui signifie qu’il y a eu des moments de victoire contre le crime, contre la chambre à gaz. Les nazis ont obligé des déportés (ndlr : mis dans des unités de travail appelés Sonderkommandos) à brûler leurs proches avant de subir eux-mêmes le même sort... L’amour du grand-père herero suggère l’idée que les Hereros sont des gens comme les autres, comme nous. Cela me paraît banal de le dire, mais je sens que ce n’est pas le cas, même en Algérie et en Afrique. Les gens sont plus sensibles à ce qui se passe en Europe qu’à ce qui se déroule dans leur continent, aux malheurs de l’Afrique. Dans le monde arabe, les journalistes m’interrogent sur la Shoah mais oublient complètement que j’évoque le génocide des Hereros aussi. Les deux génocides sont importants, juste que l’un est plus connu que l’autre. Je tente de ramener le géno-cide des Hereros à la dignité de la lumière en le mettant au même plan que le massacre des Juifs et des Tziganes et sans faire de concurrence mémorielle. Il n’y a pas plus ignoble que la concurrence mémorielle, c’est une manière indigne de refuser l’égalité des êtres humains. Le génocide des Juifs et des Tziganes a une autre signi-fication : c’est la confrontation de la civilisation la plus haute avec la barbarie la plus haute. Les deux coexistent dans le même pays. Au-delà de cette spécificité, toutes les souffrances, tous les massacres sont égaux. Mourir d’asphyxie, de faim ou de soif est exactement pareil pour l’être qui subit cela.

A un moment, Karl s’échappe du wagon par une petite fenêtre. Mais, il est revient pour continuer le voyage vers la mort. N’échappe-t-on pas à son destin ?

Il y a une chose que j’ai longuement étudiée. Les déportés n’ont à aucun moment imaginé qu’un tel sort les attendait. Ils étaient déplacés comme des milliers d’autres prisonniers. A l’époque, les déportations étaient fréquentes. Les nazis ont déporté des milliers de Sovié-tiques prisonniers. Karl revient au wagon parce qu’on lui a dit «honte à toi» en raison de son manque de solidarité.

«Si j'avais été Herero...»

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À VRAI DIREANOUAR BENMALEK

L’EUROPE A BEAUCOUP DE CHOSES À SE REPROCHER/ MÊME SI L’ON COMPARE AVEC LES CRIMES ACTUELS DE DAECH, LA DIFFÉRENCE EST DE TAILLE/ LES VICTIMES DES CRIMES DE L’EUROPE ET DE L’AMÉRIQUE SE COMPTENT PAR MILLIONS/ PLUSIEURS PEUPLES ONT PAYÉ LE PRIX FORT COMME LES INDIENS D’AMÉRIQUE/ IL FAUT AVOIR EN TÊTE CES FAITS D’HISTOIRE…

Je voulais que le lecteur s’identifie aux personnages. Et quoi de plus terrible que le destin d’un enfant ?

ÉCRIVAIN ALGÉRIEN

Anouar Benmalek était au 20e Salon international du livre d’Alger (SILA), qui s’est déroulé du 29 octobre au 7 novembre 2015, pour présenter son dernier roman, Fils du Shéol, paru aux éditions Casbah à Alger et Calmann-Lévy à Paris. Le romancier remonte le temps à rebours pour raconter des histoires d'amour sur fond d'horreur de l’Histoire. Il décrit à la fois l’épouvante des crimes nazis et les trop souvent méconnus génocides allemands en Afrique. Anouar Benmalek est auteur de plusieurs romans comme L’enfant du peuple ancien ; «L’amour loup ; «Ô, Maria et Le rapt.

REPÈRES

Dans les bas-fonds de l’Histoire avec un roman lourd de sens.

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À VRAI DIREL’AMOUR DU GRAND-PÈRE HERERO SUGGÈRE QUE LES HEREROS SONT DES GENS COMME LES AUTRES, COMME NOUS/ CELA ME PARAÎT BANAL DE LE DIRE, MAIS JE SENS QUE CE N’EST PAS LE CAS, MÊME EN ALGÉRIE ET EN AFRIQUE/ LES GENS SONT PLUS SENSIBLES À CE QUI SE PASSE EN EUROPE QU’À CE QUI SE DÉROULE DANS LEUR CONTINENT.

«Nous sommes tous des descendants de victimes et de coupables à la fois.»

ANOUAR BENMALEK ÉCRIVAIN ALGÉRIEN EN LIBRAIRIE…

HizyaDe Maïssa Bey

Quand passent les âmes errantesDe Mohamed Magani

Hizya, 23 ans, habite La Casbah d’Alger avec sa famille. Licenciée en interprétariat, elle n’a pas réussi à trouver d’emploi dans son domaine et s’est résignée à accepter un boulot de coiffeuse dans un salon d’esthétique. L’héroïne du dernier roman de Maïssa Bey connaît l’histoire de Hizya, morte à 23 ans à Sidi Khaled (Biskra) et immortalisée par le poète Ben Guitoun. Comme cette jeune fille, passionnément aimée par un certain Sayed, Hizya la coiffeuse décide de vivre une grande histoire d’amour, quitte à faire un pied-de-nez à une famille conservatrice et à un frère qui ne badine pas avec les principes. Née en 1950 à Ksar El Bokhari, Samia Benameur, alias Maïssa Bey, est l’auteure de plusieurs ouvrages plusieurs fois récompensés. On lui doit, entre autres, Au commencement était la mer ; Surtout ne te retourne pas ; «Puisque mon cœur est mort… Editions Barzakh (Alger, 2015). 311 p. 750 DA.

Dans Quand passent les âmes errantes, une manifestation tourne au vinaigre et un jeune, gravement blessé, se retrouve dans le coma. La population en furie manifeste devant le commissariat, exigeant la punition du policier Mahyou. Accusé d’être à l’origine de ce drame, le policier en poste loin de chez lui ne donne pas cher de sa peau. Retranché dans la salle des archives, un réduit encombré de dossiers, il est rançonné par des collègues qui lui proposent d’organiser son exfiltration contre une forte somme d’argent. Mohamed Magani a vu le jour en 1948 à El Attaf. Il a suivi des études à l’université d’Alger et à celle de Londres. Ecrivain plusieurs fois primé aux univers littéraires originaux, son œuvre comprend des romans en français, des nouvelles en anglais et des essais. Il vit actuellement à Alger et enseigne à l’université.Editions Chihab (Alger, 2015). 156 p. 600 DA.

Zohra Timlit

Le théâtre de la vieDe Marie-Claude Radziewsky

Née en 1934 à Paris, Marie-Claude Radziewsky a effectué ses études primaires à New York. A partir de 1956, elle exerce le métier d’avocate à Paris. Sensibilisée à la cause algérienne, l’avocate d’origine polonaise décide de se consacrer à la défense des militants du FLN qui subissent alors arrestations et tortures en France. Après l’indépendance, elle s’installe avec ses parents à Alger. Elle devient conseillère juridique au ministère de l’Orientation avant de renouer avec son métier d’avocate. Dans ses mémoires, la narratrice évoque avec une belle écriture les cas les plus insolites dont elle a eu à s’occuper en Algérie. Elle livre de nombreuses anecdotes drôles et croustillantes. En 1993, alors que le terrorisme fait rage, elle quitte l’Algérie pour s’établir à Marbella (Espagne) où elle exerce à ce jour auprès du Barreau de Malaga.Casbah Editions (Alger, 2015). 298 p. 850 DA.

●●● Il y avait probablement un certain espoir…Les nazis avaient justement joué sur cet espoir. Ils

avaient été habiles en ce sens qu’ils n’avaient jamais annoncé ce qu’ils allaient faire des déportés par la suite. Quelque temps avant d’entrer dans la chambre à gaz, ils leur avaient dit qu’ils allaient prendre une douche avant une soupe chaude. Jusqu’au dernier moment, lorsque les déportés découvraient ce qui leur arrivait, il était déjà trop tard.

La Harvard Review écrit à propos de votre roman : «Benmalek reprend là où Camus s’est arrêté». Vous en pensez quoi ?

Les journalistes sont responsables de ce qu’ils écrivent (rires). Je ne vais pas me fâcher parce qu’on dit du bien de moi. D’autant qu’on a parfois dit du mal à mon propos et que je n’ai pas eu le temps de répliquer. Donc, je ne dis rien ; sans commentaire.

Camus s’est arrêté où, selon vous ?Poser une question à un Algérien à propos de

Camus et vous aurez l’admiration déçue. J’ai tou-jours eu envie de poser cette question : «Camus, pourquoi tu ne m’as pas reconnu comme frère ? Pourquoi ne m’as-tu pas vu ?» Camus reste un grand écrivain. Je n’ai pas envie de retomber dans la polé-mique.

Dans votre roman, vous évoquez les génocides et les massacres, des drames tous imputables à l’Europe. L’Europe a-t-elle la conscience tran-quille par rapport au fait colonial, à la déporta-tion, puis à l’extermination d’humains par mil-lions ?

J’espère que l’Europe a une conscience qui n’est pas tranquille parce qu’on imagine très peu les grands crimes coloniaux de l’Europe. Le mot «colo-nial» sert souvent à masquer l’immensité du crime. Il y a par exemple un bon livre de Mario Vargas Llosa sur ce qui s’est passé au Congo belge (ndlr : dans Le rêve du Celte, l’écrivain péruvien évoque l’exploita-tion des hommes dans les forêts du domaine privé de Léopold II Roi des Belges et en Amazonie sous contrôle britannique). Le nombre de morts dû à l’exploitation éhontée de la population avait un caractère génocidaire. Et pourtant, qui peut penser aux massacres lorsqu’on a en tête la Belgique, la douce et petite Belgique ?

D’ailleurs, la machette a été introduite au Congo par Léopold II et massivement utilisée entre 1885 et 1909, durant cette période où ce pays était considéré «propriété privée» du roi...

Exactement ! Le fouet était utilisé jusqu’à l’indé-pendance du Congo. Il y a eu des crimes en Tanzanie, au Cameroun. La révolte des Mau Mau au Kenya (vers 1952) a été suivie d’une extraordinaire répres-sion par l’armée coloniale britannique. Idem pour le Soudan. Tout cela est enveloppé dans des récits héroïques, à tel point qu’on a l’impression que les victimes sont des sauvages et les soldats des coura-

geux. L’Europe a beaucoup de choses à se reprocher. Même si l’on compare avec les crimes actuels de Daech, la différence est de taille. Les victimes des crimes de l’Europe et de l’Amérique se comptent par millions. Plusieurs peuples ont payé le prix fort comme les Indiens d’Amérique. Il faut avoir en tête ces faits d’Histoire lorsqu’on confond le monde arabe avec l’Empire de la Barbarie. Le monde arabe doit se regarder en face, mais quand l’autre donne des leçons il faut lui rappeler ses responsabilités historiques. Et, en même temps, il faut rappeler aux Africains qu’il leur appartient de travailler leur mémoire. Aucun historien du continent n’a écrit un livre sur le massacre des Hereros. Et il n’existe aucun roman racontant cette terrible histoire.

Pourquoi le génocide des Arméniens est-il plus visible, plus médiatique que d’autres génocides comme celui des Hereros ? Ne faut-il pas penser aux enjeux géostratégiques lorsque l’Histoire est convoquée, mise sous les lumières ?

Certainement ! Le génocide des Arméniens a eu lieu. C’est vrai. Mais certains ne voient dans ce génocide que le côté «guerre de civilisations». Il y a de la géostratégie, mais également du racisme. Mais, les Turcs ont tort de nier l’existence de ce génocide. Toutes les civilisations se ressemblent. Nous sommes tous des descendants de victimes et de coupables à la fois. La civilisation arabe s’est rendu coupable d’es-clavagisme. Mais, les Arabes d’aujourd’hui ne sont pas esclavagistes. Le tout est de reconnaître. Reconnaître, c’est déjà régler les problèmes qui peuvent naître du déni de mémoire.

Pour le titre de votre roman, vous avez choisi une croyance juive du monde des morts, celle du Shéol. Pourquoi ?

C’est étrange. Quand vous interrogez les Juifs sur leur conception de l’après-mort, vous pouvez avoir des réponses très différentes. Dans le dogme judaïque, il n’y a pas de réponse précise. Même lorsque vous consultez l’Encyclopédia Judaïca, qui est formée de plusieurs tomes, les réponses sont diverses. Il y a une telle liberté de ce qui peut arriver après la mort que cela devient une richesse pour un romancier. Vous pouvez faire ce que voulez des per-sonnages juifs du roman sans les trahir. Pour la plu-part des Juifs, le Shéol est le lieu des morts, mais sans que l’on sache s’il est destiné aux vertueux ou à tout le monde. Cette ignorance sur un sujet fonda-mental est intéressante à mes yeux.

L’hebdomadaire français L’Express vous présente comme le «Faulkner méditerranéen». Vous en pensez quoi ?

Je suis Anouar Benmalek, algérien, ayant vécu une grande partie de sa vie à Constantine. Cela dit, j’apprécie le compliment. Je suis un écrivain parmi d’autres et j’essaie de faire du mieux que je peux. Ma vie, c’est l’écriture. F. M.

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El Watan - Arts & Lettres - 1

Un bastion vivant de formation, de création et de diffusion artistiques

NOUVEAU LIEU

GALERIE SIRIUS

L’ESPACE D’ART CONTEMPORAIN D’EL ACHOUR

EXPOSITION DE KARIM SERGOUA

El Watan - Arts & Lettres - Samedi 14 novembre 2015 - 16

À SUIVRE

Comment un lieu d’art peut-il naître de l’ennui d’une maman attendant que ses deux enfants terminent les activités extrascolaires dans lesquelles elle les accompagne ? C’est un peu l’histoire de cette dame, médecin de son état,

qui envisageait d’ouvrir un centre de radiologie. Son ennui, mais aussi sa passion des arts ont été plus forts que son projet initial. Les lieux dont elle disposait ont été ainsi voués à la création d’un espace d’art contemporain. Il s’agit, selon ses propres termes, «d’offrir un espace convivial où se côtoient enfants et adultes pour l’acquisition d’un savoir fondamental à la pratique artistique, de transmettre la passion de l’art et sensibiliser le public à l’acquisition d’œuvres d’art». Sur 400 m2 de surface répartis en deux niveaux autour d’un grand atrium, l’Espace d’art contemporain d’El Achour (à 10 km sud-ouest du centre d’Alger) propose plusieurs ateliers : lecture, dessin, art culinaire, bande dessinée, musique, audiovisuel, image numérique… Il comprend en outre une salle parents-enfants où les générations peuvent se croiser autour du dessin, de la peinture et des travaux manuels.La galerie d’art autour de laquelle évoluent toutes ces activités est dévolue, en cette phase de lancement, aux formateurs des ateliers avant qu’elle ne reçoive prochai-nement des artistes invités. L’Espace d’El Achour a réu-ni une équipe talentueuse et motivée sous la houlette de Hellal Zoubir qui assure la direction artistique du lieu et la gestion de la galerie. On y compte Mohamed El Ghobrini (image numérique) ; Mourad Krinah (vidéo-

photo) ; Mehdi Bardi Djelil (dessin-peinture) ; Rym Mokhtari (dessin-BD) ; Adlene Samet (dessin-pein-ture) ; Abdelhaq Benmedjbari, dit Hhikou Grooze (mu-sique) et enfin, notre consœur Hind Faïza Oufreha (presse et communication), qui s’est mise aussi à la création photo et vidéo. Ce beau monde a mis toute son énergie et sa créativité pour l’exposition inaugurale inti-tulée «Open». Beaucoup plus qu’une opération de pro-motion, celle-ci s’est avérée un beau moment d’art avec des œuvres étonnantes de l’équipe en place, accrue par les apports de Hicham Belhamiti, Maya Benchikh El Fegoun, Mehdi Djelil et Hocine Zaouar. L’ensemble a réussi à donner le ton de l’Espace qui entend devenir un bastion vivant de formation, de création et de diffusion artistiques dans une approche annoncée comme «cha-leureuse et sensible, dynamique et ouverte, ludique et perspicace». Pas moins. En établissant une liaison pa-rents-enfants, l’Espace met en place également des pas-serelles entre les artistes et entre ceux-ci et le grand pu-blic, englobant aussi bien la capitale que l’ensemble du pays. On ne peut accueillir qu’avec enthousiasme une telle entreprise. Si l’on ne peut se passer de l’aide de l’Etat dans le développement de la culture et des arts, il est nécessaire voire vital que des initiatives privées ou as-sociatives voient le jour et constituent progressivement le tissu d’une véritable économie culturelle tout en libé-rant la créativité algérienne dans toutes ses disciplines et formes d’expression. Longue vie donc à l’Espace d’art contemporain d’El Achour. Slimane Brada*Résidence CMB 196, Oued Terfa, El Achour. Mobile : 0665 208 798. Tél-fax : 023 24 39 27.

A ne pas confondre avec l’Association d’astronomie constantinoise qui porte le même nom, la galerie d’art Sirius d’Alger partage quand même avec son homonyme une certaine attraction pour les univers cosmiques,

vus différemment, c’est sûr. Créé depuis une année environ, ce lieu d’art, animé par l’artiste-peintre Valentina Pavloskaïa-Ghanem, a su positionner rapidement son enseigne dans le cir-cuit artistique de la capitale. Située dans le quartier du Télemly*, sa surface modeste avec mezzanine est compensée par un aménagement qui maximise la vi-sion des œuvres présentées, y compris de l’extérieur. Mais c’est surtout sa programmation qui intéresse les amateurs d’art avec une «ligne éditoriale» qui privilé-gie la peinture dans ses courants modernes et fait la part belle aux artistes qui mêlent abstraction et figura-tion. Récemment encore, Moussa Bourdine y proposait une «Exposition d’automne» (une trentaine d’œuvres récentes) qui avait attiré ses nombreux admirateurs dont quelques collectionneurs inconditionnels. Fi-dèle à son univers créatif, le peintre au béret basque, toujours aussi débonnaire et accueillant, avait propo-sé ses fameux portraits de femmes et d’enfants évo-luant dans de vagues configurations de formes et de couleurs. Il offrait aussi à voir une série de «fenêtres» par lesquelles l’œil du peintre relayé par sa palette s’efforçait de mettre en scène, ou plutôt en cadre, les paysages saisis de l’intérieur d’une maison, un peu comme si son propre sédentarisme à Zéralda devenait désormais pour lui un thème de création.

Moussa Bourdine est né en 1946 et dépasse donc de quatorze ans Karim Sergoua qui a pris sa relève hier sur les cimaises de la galerie Sirius. S’ils appar-tiennent à la même génération démographique, cet écart d’âge les situe dans des générations artistiques différentes. Le premier a étudié à la Société nationale des beaux-arts d’Alger, vénérable association qui a permis à des autodidactes comme Bourdine de béné-ficier d’une formation artistique en dehors des em-plois qu’ils devaient exercer. Né deux ans avant l’in-dépendance, Sergoua a pu bénéficier du cursus de l’Ecole nationale des beaux-arts dont il est devenu par la suite professeur. Ce parcours académique ne l’a pas enfoncé dans le conformisme, bien au contraire ; fortement inspiré par le Mouvement Aouchem qui lui a donné cet intérêt pour les motifs et matériaux tradi-tionnels, il s’est toujours attaché à l’expression contemporaine, voulant marier les deux et dévelop-pant d’innombrables expériences créatives person-nelles et collectives, comme le montrent ses implica-tions fortes dans la fondation Asselah, les groupes Essebaghine, Base 3+1 ou P’Art-ci, P’Art-là. Depuis hier, la galerie Sirius l’accueille (jusqu’au 3 décembre) sous le titre, comme à son habitude origi-nal, de «Vendredi 13-Purification» avec des toiles, des céramiques et des poteries toujours empreintes de ses signes mais avec toute une partie de son exposi-tion épurée, prenant le risque intéressant de montrer son travail antérieur puis de le questionner au même endroit en le déshabillant en quelque sorte. Cette té-mérité vaut le déplacement, d’autant que Sergoua n’a pas exposé en solo depuis assez longtemps. A. Ferhani*Résidence Galerie Sirius. 139, boulevard Krim Belkacem. Quartier du Télemly, Alger-Centre.

Banlieue d’art

Epuration esthétique

A la périphérie d’Alger, au service de l’expression.

Une témérité qui vaut le déplacement.

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El Watan - Samedi 14 novembre 2015 - 17

Quand l’amour et l’énergie s’imbriquent

PARUTION. ROMAN ABSOLUE CANICULE DE KADER FERCHICHE

Après avoir signé plusieurs essais historiques et trois fictions roma-nesques inspirées de faits réels sur-

venus dans l’émigration durant la Révolu-tion algérienne, notre confrère d’El Watan Kader Ferchiche revient avec un roman plus dense, voire plus soutenu. En effet, à travers Absolue Canicule, l’écri-vain s’attaque à un sujet qui lui tenait à cœur depuis quelque temps déjà. Le thème abordé dans ce livre de 227 pages n’est autre que celui de l’amour. Il précise que ce dernier-né est assez spécifique : «Cela faisait longtemps que je voulais écrire un roman particulier sur quelque chose qui touche tout être humain, à savoir l’amour.» Absolue Canicule est non seulement un roman d’amour, mais également de la transmission de l’énergie. «Nous avons, explique-t-il, une énergie que nous devons transmettre. C’est justement à travers l’amour que se transmet cette énergie. La femme en sait quelque chose, car elle donne la vie». Kader Ferchiche revient sur le choix du titre de son roman. Il l’a choisi au tout début de l’écriture de son roman. Il faisait une canicule incroyable ce jour-là, alors le titre est venu à lui d’une manière évidente et spontanée à la fois. Le journa-liste et écrivain confie qu’il a pensé à l’his-toire d’un homme qui tombe amoureux d’une femme, mais qui ne sait pas qui elle est. Il a du mal à trouver son identité propre et à s’aimer lui-même. Pour situer le per-

sonnage principal du roman, Samuel Imed Berbéri, par rapport à l’énergie, le héros travaille dans une usine solaire en France. La femme dont il tombe amoureux, lors d’une exposition sur le thème du soleil, est une Française qui est adjointe à la mairie de sa commune de résidence. Samuel Imed se décline sous la forme d’un personnage hybride. Il est né à l’orée des années 1980

où il y avait un esprit militant et beaucoup d’activisme en France, notamment sur la Palestine. Son père, qui est Algérien, est tombé amoureux d’une juive militante pour la paix. Samuel est né de ce mariage où se côtoient plusieurs cultures. La fin de ce ro-man de littérature se décante par la sépara-tion brutale du couple à cause notamment d’un voyage qu’ils effectuent ensemble en Algérie. La mairie où travaille son épouse a l’intention de faire un jumelage avec une commune algérienne. Le patron de Samuel lui dit qu’il y a ce moyen de faire un voyage en Algérie pour décrocher un projet afin de créer une installation de production. C’est ainsi qu’il vient dans son pays natal, mais l’importance réside dans le fait qu’avec ce voyage qu’il va faire, il tombe éperdument amoureux d’une Algérienne. A travers son roman, Kader Ferchiche en arrive à la conclusion suivante que l’amour n’est nul-lement possession. Il va se rendre compte que la possession d’un être aimé va le dés-tructurer par rapport à lui. Mais en Algérie, il va découvrir une part de ce qu’il est, notamment en tombant amoureux d’une Algérienne. Le dénouement, on le devine. Le début et la fin se font une boucle. En somme, Absolue Canicule reste un roman à lire absolument dans son intégralité. Le lecteur, qui ne connaît pas déjà l’auteur, sera conquis par cette belle plume au style direct et affirmé, à la fois.

Nacima Chabani

L ’association Iomnium, en collaboration avec le comité du village de Tizi Tamlelet, dans la commune d’Iflissen, daïra de Tigzirt, à

45 km de Tizi Ouzou, a rendu un vibrant hommage, vendredi dernier, à l’un des grands artistes qu’a enfantés la région, le chanteur Moh Ouali Hakem, décédé le 25 septembre dernier des suites d’une longue mala-die. Et pour ce faire, les organisateurs ont mis en place une exposition de photos et de coupures de presse retraçant le parcours du défunt. Cette activité a eu lieu à la placette du village qui a été prise d’assaut par les visiteurs venus des quatre coins de la région. Une délégation, conduite par la directrice de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, s’est déplacée au village de Tizi Tamlelet pour prendre part, aux côtés des maires d’Iflissen et de Tigzirt, des amis et fans du regretté, à ces activi-tés commémoratives. Une gerbe de fleurs a été déposée sur la tombe du défunt. Les présents ont, à l’occasion, revisité l’itinéraire du chanteur Moh Ouali Hakem, notamment durant les années 1950, quand il côtoyait d’illustres artistes de la musique chaâbie, à l’image de cheikh El Hasnaoui,

Dahmane El Harrachi et Slimane Azem, et ce, avant d’être conviés à une waâda organisée au domicile du défunt. «L’artiste mérite tous les hommages, et ce, compte tenu de son talent et surtout sa modestie. Il nous a légué un héritage culturel qu’on doit jalousement préserver. Même s’il est parti, il nous a laissé des chansons immortelles à travers lesquelles il sera éternellement vivant», a précisé Rachid Bellik, artiste et enseignant de musique. Mohamed Achir, responsable de la commission économie et finances à l’APW de Tizi Ouzou, a souligné la véritable mobilisation des jeunes de Tizi Tamlelet, qui se sont manifestés pour marquer les festivités du 40e jour du décès de Moh Ouali Hakem de manière grandiose. Hacen Angradj, président de l’association Iomnium, a émis le vœu de voir un établissement culturel de la région porter le nom du défunt. Pour reve-nir au programme des activités de cet hommage, notons qu’un match de football entre l’équipe du village et d’anciens joueurs de la JSK a eu lieu, durant l’après-midi, au stade Kerma, de Tizi Tamlelet.

Hafid Azzouzi

● Pendant quatre jours consécutifs, le journaliste et écrivain Kader Ferchiche a honoré des séances de dédicace au SILA, au niveau du stand de son éditeur, Apic, pour son dernier roman intitulé

Absolue Canicule.

Le romancier Kader Ferchiche

Des élus, des artistes et plusieurs fans du défunt ainsi que des cadres de la direction de la culture ont pris part à cet hommage

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FOLIO

L’amour réunifi cateur

Décès du photographe Ali Hafi ed

Par Djilali Khellas

Les hommes et les incidents que Mourad El Husseini avait rencontrés sur son chemin, au cours de ses années de tourments(1), avaient enrichi sa sensibilité et peuplé son imagination d’impressions et de visions si nombreuses qu’elles avaient empli tout son horizon pendant la première période de sa production théâtrale. Toutes les pièces significatives de cette époque étaient des choses vues et contenaient des épisodes, des personnages se rattachant à des incidents auxquels l’auteur avait été mêlé. Avant de passer à des œuvres qui ne sont plus inspirées par les suggestions immédiates de la vie ou du souvenir, il fallait que Mourad El Husseini se délivrât de trop d’images insistantes en les extériorisant dans des pièces qui sont d’ailleurs admirables. Durant la deuxième -et la plus importante- période de son activité créatrice, Mourad El Husseini se place devant le réel de façon à le voir de plus haut et de plus loin. Il élargit le champ de sa vision, cependant qu’une pensée plus profonde anime son œuvre. Car cette libération de l’expérience personnelle et immédiate, au lieu de l’éloigner de la réalité, va le lier plus étroitement à son pays (l’Irak) et le conduire à étudier les questions les plus actuelles de la vie sociale et avec celles-ci, les tendances de l’âme irakienne qui, à travers les transformations apportées par le temps, demeurent constantes. Au Machraq, on le sait, l’amour, soit dans le roman, soit au théâtre, est traité avec une réserve plus réticente ou, si l’on préfère, avec moins de franchise que dans la littérature maghrébine,par exemple. Et ceci n’est pas seulement un effet durable des vieilles contraintes sociales, mais le produit d’une longue tradition de censure et d’autocensure. Alors que la sentimentalité et le sentiment ont le droit de s’exprimer librement, l’amour, et surtout la passion,Ò‹ sont tenus pour choses dangereuses. La lettre de Selma, la plus importante pièce de Mourad El Husseini (2) éclaire de sa tragique lueur deux êtres que possède un amour aussi irrésistible, aussi fort que les puissances conjuguées de la vie et de la mort. Mourad El Husseini situe dans le passé son histoire d’amour et de crime involontaire. Mais ce n’est plus le passé historique et les temps de la dictature politique qu’il évoque, c’est la vie de l’Irak en 2005, qui compose le cadre et crée l’atmosphère sociale et morale de la pièce. La double fatalité de la jeunesse et d’une profonde désunion familiale pousse l’un vers l’autre deux êtres simples : un sunnite et une chiite. Pour eux, l’amour n’est pas un crime. Cependant, les deux amants deviennent à nos yeux les victimes d’une société confessionnalisée, bornée et sclérosée. Ils sont de tragiques et pitoyables épaves balayées par le flot d’une passion si forte qu’aucune loi humaine ou divine ne peut s’opposer à elle. La pièce trouve son épilogue dans le triomphe de l’amour. Beaucoup de critiques ont trouvé dans cette pièce le symbole d’un Irak triomphant et libéré du confessionnalisme et des terroristes religieux. Mourad El Husseini est aujourd’hui un dramaturge comblé. 1)- Mourad El Husseini a été blessé dans un attentat terroriste à Baghdad. Il en garde de sérieuses séquelles. Il est aujourd’hui parmi les meilleurs dramaturges irakiens. 2) Le théâtre de Mourad El Husseini -2 tomes –Dar –El Kawther- Baghdad.

Le photographe Ali Hafied est décédé jeudi des suites d’une longue maladie à Koléa (Tipasa) à l’âge de 72 ans, a-t-on appris auprès de ses proches. Photographe de presse, le défunt avait débuté sa carrière en 1962 dans l’hebdomadaire Révolution africaine pour le compte duquel il a réalisé de nombreux reportages politiques et culturels, en Algérie et en Afrique, avant de se tourner vers la photographie d’art. Son amitié avec le dramaturge Abdelkader Alloula et les artistes peintres Mohamed Khadda et M’hammed Issiakhem ont marqué son regard de photographe et déterminé sa deuxième vocation. Le défunt a exposé en Algérie, en Tunisie et en France. Le Musée national des Beaux-arts d’Alger conserve quelques-uns de ses clichés. Ali Hafied avait publié plusieurs ouvrages dont Timimoune (1988), Fanny Colonna, Regards croisés sur le théâtre algérien (2003) et «Nedroma au long cours (2010) en collaboration avec Nadjet Khadda. En 2011, il avait exposé une collection dédiée aux grandes figures du théâtre algérien, dont Fatiha Berbere, Sonia, Keltoum, Sid Ali Kouiret, ou encore Abdelkader Alloula pour marquer ses 50 ans de carrière au service de la photographie. Le défunt a été inhumé hier, vendredi, à Koléa. APS

Hommage au chanteur Moh Ouali Hakem IFLISSEN (TIZI OUZOU)

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El Watan - Samedi 14 novembre 2015 - 18

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Le 13 novembre 2011, nous a quittés notre chère sœur et tanteRighi Fatmalaissant un vide immense. En ce douloureux et pénible souvenir, sa famille demande à tous ceux qui l'ont connue d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire.

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Mme Messara Djedjiga née Tiouit épouse Messara Hadj Larbidécédée le 14/11/2002 à l’âge de 82 ans.Je demande à ceux qui l’ont connue et aimée d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire.Les êtres chers ne meurent pas quand on les enterre, mais meurent quand on les oubli.

Ton fi ls Mohand

Pensée

L'Association Nationale des Moudjahidine de la Fédération du FLN en France 1954-1962, Wilaya VII historique et, tous les membres de l'Association, très attristés par le décès de leur frère, le moudjahid

Debiene Ali présentent à toute sa famille leurs sincères condoléances et l'assurent en cette pénible circonstance de leur profonde sympathie. Puisse Dieu le Tout-Puissant accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et de l'accueillir en Son Vaste Paradis. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."

Condoléances

Les familles Maalem et Liazidi, parents et alliés d’Alger, Annaba et Tebessa ont la douleur de faire part du décès de leur chère et bien-aimée mère, grand-mère,arrière-grand-mère et tante

Mme veuve Maalem Tebeur née Liazidi à l’âge de 85 ans, l'inhumation a eu lieu le vendredi 6 novembre 2015 à Dély Ibrahim, Alger.Puisse Dieu lui accorder Sa Sainte Miséricorde et l’accueillir en Son Vaste Paradis.

"A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."

Décès

Nicole, son épouse ; Francis, Leyla et Agnès-Dahbia, ses enfants ; Raphaël-Ali et Claire, ses petits-enfants ; Cherifa, sa sœur ; les familles Belaïd, Lamotte, Zuereb, Boudjemaï, Taghrest, Mekoues, Kazd et Aït Ameur, parents et alliés annoncent le décès de

Ali BelaïdConformément à ses dernières volontés, il reposera sur la colline qui l'a vu naître à Aït Rehouna, ses obsèques se dérouleront le 15 novembre 2015.

Décès

Mohamed GaciouiUn fervent lecteur d'El Watan et ancien joueur de la glorieuse équipe de WO Rouiba dans les années 50, décédé en 2011. Une pieuse pensée de son fi ls Slimane, son petit-fi ls Riad et ses petites-fi lles Fella, Yasmine et Nesrine. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."Allah yarahmak ya l'hadj Slimane

Pensée

Cela fait quarante jours qu'un être très cher s'est éteint et que nul ne saura remplacer. Tu nous manques terriblement et tu resteras à jamais ancré dans nos mémoires.Nous prions Dieu le Tout-Puissant de t'accorder Sa Sainte Miséricorde et de t'accueillir en Son Vaste Paradis. Repose en

paix Ahmed Zenagui

Ta femme et tes enfants

Pensée

Pour toi

Abdelkrim DaidiTa femme, ton fi ls Billel, tes fi lles Lila et Chahinez, tes petits enfants, ta sœur Djaouida et tes proches témoignent en ce jour leur douleur aussi intense que le jour où tu les a quittés il y a 4 ans. Ta bonté et l’amour que tu nous a donnés sont toujours là. Tu as été un mari et père exceptionnel. Que Dieu l’accueille en Son Vaste Paradis. Allah Yerhamek.

Pensée

La famille TALEB de Naciria, Boumerdès remericie tous ceux qui ont compatis de près ou de loin à leur douleur suite au décès du cher époux, père et grand-père, le moudjahid,

El Hadj Taleb Saidsurvenu le 09 novembre dernier, à l’âge de 87 ans.Qu’ils trouvent ici l’expression de nos vifs remerciementsRepose en paix"A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons"

Pensée

Suite au décès de

Alloui Nouredine à l'âge de 72 ans ,( inspecteur général de Sciences naturelles)Mme et M. Hamamda Mahmoud ainsi que toute la famille Hamamda présentent leurs sincères condoléances à la femme du défunt Dalila, ses enfants, Abdelkrim, Hichem et Tarek et à toute la famille éplorée.

Condoléances

Rachid Khelouati, ancien président de la Ligue nationale de football (LNF) très aff ecté par le décès de

Abdenour Bekka ancien ministre, président du COA et de la FAF présente ses sincères condoléances à la famille du défunt et prie Dieu leTout-Puissant et miséricordieux de l'accueillir enSson Vaste Paradis."A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."

Condoléances

Hamid Tahri, son épouse Malika, ses enfants ainsi que Hamamda Souad présentent leurs sincères condoléances à la famille Alloui suite au

décès de leur cher et regretté

Alloui Nouredine notamment à sa femme Dalila, à ses fi ls Abdelkrim, Hichem, Tarek et sa belle fi lle Farah.

Condoléances

Daoud Krimat, très attristé par le décès de

Abdenour Bekkaprésente ses condoléances à la famille du défunt et prie Dieu le Tout-Puissant et miséricordieux de l'accueillir en Son Vaste Paradis."A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."

Condoléances

Rachid Khelouati présente ses condoléances à la famille et proches de

Ali Farahancien président de l'OMR et du CRB, et prie Dieu le Tout-Puissant et miséricordieux de l'accueillir en Son Vaste Paradis"A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."

Condoléances

Tawfi q, Zahida et Dalila, ses enfants, les familles Henni, Bentabak, Lefk i, Brixi et Bessaoud ont la douleur d'annoncer le décès de

Madya Henni, née Bentabakle 2 novembre 2015 à Montpellier. Ils remercient toutes celles et ceux qui se sont associés à leur deuil. Que Dieu le Tout-Puissant lui accorde Sa Sainte Miséricorde et l'accueille en Son Vaste Paradis.

Avis de décès

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J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : GRACIEUSE / AVARIEES / UNE / EN / RE / SN / EGER / AGUERRI / REVE / AN / RESIDENCE / CUREE / ISATIS / IMITERAS / GO / OS / IRA / NON / ETAU.VERTICALEMENT : TRANSGRESSION / AVENUES / AM / DCA / EVICTION / IRE / REDUITS / PEINER / ERSE / UE / GI / NE / RIT / ISERE / ACE / ARA / ESERINE / ESAU.

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :

ARCHET - JAMMIE CURTIS

Jeux proposés par gym C Magazine

REGLE DU JEU

Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination.

Solution

Sudoku précédent

Sudoku N° 579

Définitiondu mot encadré

Tout Codé N° 4279

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

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SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.INVALIDATIONS 2.NAUSEEUX. OIES 3.IVE. RISTOURNE 4.TI. SEMESTRIELLE 5.IGUANES. RAS. IE 6.AU. ITS. GENEE. VA 7.LENS. RASSUREES 8.ER. ITE. ISIS. UME 9.MAIRESSE. GENRE 10.RASTA. LESIONS 11.NIO. TE. APTE 12.TONTE. AMINCIE 13.NIERA. EST. TETS 14.TISSA. AGEES. NUE 15.REE. SEMA. SASSES.

VERTICALEMENT : 1.INITIALEMENT. TR 2.NAVIGUERA. IONIE 3.VUE. IRONISE 4.AS. SAISIRA. TES 5.LEVENT. TESTERAS 6.IE. MES. ESTE 7.DURES. SA. AM 8.AXIS. GAIE. OMEGA 9.STRESS. ISE 10.INTRANSIGEANTES 11.OISEUSES. SA 12.NOUE. ER. NIAIT 13.SIRLI. EUROPEENS 14.ENLEVEMENT. TUE 15.OSEE. ASE. SENSES.

Faire entendre des bruits secs.1

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Quinze sur N° 4279151 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

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HORIZONTALEMENT : 1.Ensembles des installations ter-ritoriales 2.Dépression. Conformément à 3.Cocottera. Attraper. Rappel flatteur 4.Objets de cuisine. Imite d'une façon plaisante 5.Règle. Partie du corps. Lettre grecque. Vil 6.Voyage nocturne. Préfixe de nouveauté. Ville d'Amérique 7.Contre. Regimber. Chaînes de Crète 8.Enchâsse. Division de l'année 9.Hurlement. Patronne abrégée. Orient 10.Qui exhale. Carré de campagne 11.Récipient. Plante. Disque lumineux 12.Attache. Sur un calendrier. Poèmes 13.Avant la matière. Crack. Cœur. Situation de disette 14.Nés. Dénuée d'esprit. Note 15.Faire oublier. Impartiaux.

VERTICALEMENT : 1.Qui ne peut pourrir 2.Profond dé-goût. Infinitif. Désœuvré 3.Cargaison. Maladie infectieuse. Bouts de suif 4.Peu souvent. Entreprise qui vise haut 5.Posture de yoga. Bûche encore fumante. Quintessence 6.Samarium. De mauvais augure. Pronom 7.Sucette. Convenables 8.Article de Madrid. Monnaie. Causes de grisaille 9.Champignon. Formule de politesse. Un élément à charge 10.Pédants. Cynique 11.Shoot. Ventilas. Avant pâtres. Dissimulé 12.Rayons pour bronzer. Haut fonctionnaire 13.Ruiner. Possessif 14.Poire d'ORL. Proportionner. Courroux 15.Angoissant. Moyens de lutte.

Fléchés Express

individuquelconque

tient sonnom de sa

forme

qui trans-gressent

qui causentla mort

ordinaires

enveloppe

réfutons

cube

obscur

directionde navire

pointimaginaireindividusdangereux

réfléchi

pièces deharnais

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matièred’alliance

petitamphibien

urodèle

explosif

mècherebelle

pied devigne

empaumé

refusenfantin

balleperdue

bout de sein

N° 4279

SOLUTION N° 4278HORIZONTALEMENTI- LIBERTINES. II- ERODEE - EST. III- TRUELLES. IV- HIE - ELU - ER. V- AG - AVE - UN. VI- RUE - EMARGE. VII- GENERER - LU. VIII- IR - NABOT. IX- CUIT - OB. X- SCIER - CLES.

VERTICALEMENT1- LETHARGIES. 2- IRRIGUER. 3- BOUE - EN - CI. 4- EDE - EMUE. 5- RELEVER - IR. 6- TELLEMENT. 7- EU - ARA. 8- NES - UR - BOL. 9- ES - ENGLOBE. 10- STAR - UT.

HORIZONTALEMENTI- Douleur profonde. II- Se livre au badinage galant. III- Ordinateur individuel - Imprégné d’humidité. IV- Courti-sane d’un rang élevé - Précise un lieu. V- Congé d’office - Rassembler. VI- Appuyai sur la gâchette - Apre. VII- Coin pierreux - Pied de nez du petit. VIII- Brin d’ère - Auteur méconnu. IX- Effacée progressivement. X- Sujet dépouillé - Ville d’Italie - Précède le capital.

VERTICALEMENT1- Hôte. 2- Acte burlesque - Ingurgité. 3- Symbole chimique - Tissu. 4- Capitale du Pérou - Ville de Serbie. 5- Eburnéeen - Non dit. 6- Capitale arabe - Preneur de son . 7- Armature qui soutient une jeune plante - Que d’années. 8- Poisson - Menace plus ou moins précise. 9- Chef d’œuvre - Tragédie de Corneille - Chose latine. 10- Voix d’eau.

Mots croisésPar M. IRATNI

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N°4279

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El Watan - Samedi 14 novembre 2015 - 21

L ’ É P O Q U E

El Watan - Le Quotidien Indépendant

Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er

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cité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar - Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax :

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: 041 40 91 66Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illus-

tration adressés ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet

d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles sauf accord de

la rédaction.

ON VOUS LE DIT

Sellal et les mensonges du LMD L’université Blida 2 d’El Affroun manque cruellement d’encadrement, notamment dans les départements de langues étrangères. Lors de sa récente visite dans ce campus, Abdelmalek Sellal n’a vu que les bonnes choses, au moment où les étudiants manquent d’enseignants. Ainsi, la plupart des étudiants à qui on a promis dès leur première année de passer automatiquement au master grâce au système LMD et aux réformes de Abdelaziz Bouteflika, n’ont pas eu ce «droit». La cause : les encadreurs sont rares. Mais pourquoi Abdelmalek Sellal n’a-t-il pas profité de sa visite pour voir si réellement les promesses du chef de l’Etat ont été concrétisées sur le terrain ou pas ? «M. Sellal fait de la politique au profit de Bouteflika et ne cherche pas nos intérêts. Avec une moyenne générale de presque 13 sur 20 durant les trois années LMD, nous n’avons pas eu la chance de poursuivre nos études dans le cadre du master. La raison invoquée : le manque d’encadrement. Sellal devrait trouver des solutions à l’université, sinon à quoi sert sa visite ?» s’interrogent de nouveaux licenciés en anglais.

Une femme aide des voleurs à délester son mari à Chlef ! Un habitant de la commune de Chettia, au nord de Chlef, a été récemment délesté d’une somme de 180 millions de centimes ainsi que de son passeport et celui de sa mère. L’argent et les objets volés étaient placés dans un coffre-fort que les malfaiteurs ont réussi à emporter du domicile familial avec une facilité déconcertante. Néanmoins, la gendarmerie est parvenue à mettre la main sur les auteurs — au nombre de cinq — dont leur complice, avons-nous appris auprès du service communication du groupement de gendarmerie de la wilaya de Chlef. En effet, l’enquête diligentée par la police technique de cette institution a permis de remonter jusqu’à l’épouse de la victime qui voulait se venger de son mari suite à un conflit dans le couple. Celle-ci, selon la même source, avait un lien avec l’affaire en question en se mettant d’accord avec le futur mari de sa sœur pour lui faciliter la tâche. Ce dernier est passé à l’action en association avec trois autres mis en cause, qu’il a réunis le soir du forfait au cimetière de Sidi Ameur situé à la limite de la commune de Chettia. Après avoir planifié leur coup, ils ont réussi à sortir le coffre-fort de l’habitation par la fenêtre en utilisant un matelas. Les quatre membres de la bande, âgés entre 31 et 37 ans, ont tous été placés sous mandat de dépôt, tandis que l’épouse a été laissée en liberté.

Un déséquilibré mental égorge son enfant et tente de se suicider à Ksar ChellalaLa ville de Ksar Chellala a été secouée, hier en fin d’après-midi, par une nouvelle des plus tragiques. Y. M., âgé de cinquante ans, a égorgé son enfant de trois ans et voulu se donner la mort en passant à l’acte à la cité dite Autoconstruction, située à la sortie nord-est de la wilaya de Tiaret en allant vers Alger. Le forcené, qui souffrait de troubles mentaux et qui présentait une entaille au cou, a été évacué vers les urgences de l’hôpital Djilali Bou Naâma et est finalement sorti du coma dans lequel il était plongé. Les policiers ont ouvert un enquête pour élucider cette affaire qui cible une fois de plus l’innocence.

Conclave des victimes de la route à Sétif

Pour la célébration de la Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route, la dynamique Association nationale de soutien aux personnes handicapées, en collaboration avec un consortium d’associations constituées en réseau appelé Amena, a concocté un riche programme, lequel se déroulera à la mythique salle des fêtes de la ville de Sétif. Le choix de la capitale des Hauts-Plateaux, où le terrorisme de la route fait rage, n’est pas fortuit. D’autant plus que le réseau routier des Hauts-Plateaux sétifiens, l’un des plus meurtriers du pays, a provoqué, en 2014, pas moins de 2612 accidents ayant engendré, selon le bilan de la Protection civile, 112 décès et 3215 blessés.

T V

20.55 Divertissement

20.55 Divertissement

20.50 Téléfilm

20.55 Film

20.50 Feuilleton

20.55 Série

20.55 Dessin animé

DANSE AVEC LES STARS

Aux côtés de danseurs professionnels, pendant plusieurs semaines, dix personnalités vont devoir relever un défi et être

ZE FIESTA !

Suite au succès de l’édition précédente, Patrick Sébastien propose de découvrir un nouveau numéro de «Ze fiesta!». Sur la scène de l’Olympia, à Paris, les artistes présents seront déguisés pour l’occasion et

MEURTRES À LA ROCHELLE Un homme d’affaires rochelais est retrouvé mort après avoir été précipité du haut de la Tour de la Lanterne. Sur son front, la lettre «A» comme «Avarice» a été tracée au sang. Le capitaine Raphaël Weiss, chargé de l’affaire, est placé sous les

ELLE L’ADOREVincent Lacroix est un chanteur à succès, de ceux qui ont tout pour eux, gloire, amour, argent. Depuis vingt ans, Muriel, une esthéticienne farfelue et quelque peu mythomane, n’a d’yeux que pour lui. Elle n’a manqué aucun de ses concerts,

PARIS-BERLIN, DESTINS CROISÉS

18 janvier 1871. L’empire allemand est proclamé dans la Galerie des glaces de Versailles. Cet épisode raconte la mutation de Berlin, devenue capitale impériale : une immense cathédrale, de grands musées, un Parlement colossal et un développement urbain

NCIS : LOS ANGELES

Dans l’affaire du pétrolier volé, Callen, Sam, Deeks et Kensi sont envoyés à Moscou pour identifier les acheteurs et retrouver la fille d’Arkady Kolcheck, Anna, qui a été kidnappée. Callen apprend que son père, Nikita Reznikov, envoyé au goulag en 1974 pour avoir aidé des dissidents russes

LES SIMPSON

Les Simpson vont voir un match de football. Une émeute se produit dans le stade et se propage dans la ville de Springfield, mise à feu et à sang. Homer veut être en mesure de

Une trentaine de candidates pour le titre

Une trentaine de candidates algériennes, françaises et belges participeront à ce ren-

dez-vous dédié à la beauté. Les grandes lignes de la prochaine élection ont été dévoilées, hier matin, au palais de la Culture Moufdi Zakaria de Kouba, lors d’un point de presse animé par le président du comité Miss Algérie, Fayçal Hamdad. Placé sous l’égide du ministère de la Culture, le concours en question se déroulera à Constantine, dans le cadre de la manifesta-tion «Constantine, capitale de la culture arabe 2015». Le conférencier rappelle que la première édi-tion a eu lieu à Oran et la seconde à Alger. Il indique que cette 3e édition de Miss Algérie soutiendra l’association El Amel d’aide aux personnes atteintes de cancer. Contrairement

aux deux précédentes éditions, cette année les candidates seront soumises à un test d’éva-luation et à une formation comportant des cours en langue étrangère, en communication, en éducation civique, sur le patrimoine et en chorégraphie. Pour la soirée de sélection, les candidates seront habillées par les maisons de couture Karim Kadid et Fée-mina.Comme le veut l’usage, Miss Algérie 2015 se verra remettre non seulement la couronne, mais aura plusieurs missions à assumer, dont celle de participer à plusieurs événements en Algérie et à l’étranger. Il est à noter, par ailleurs, que Miss Algérie 2014 participera, en décembre prochain, en Chine au concours de Miss Monde. N. C.

MISS ALGÉRIE 2015

● La clinique mobile sera dirigée par des médecins spécialistes, des généralistes ayant bénéficié d’une formation médicale continue

sur cette maladie.

Une clinique mobile pour les diabétiques

Les diabétiques des zones enclavées des 60 com-munes que compte la

wilaya de Sétif seront pro-chainement dispensés d’un incommodant et coûteux déplacement. D’autant plus que le service de médecine interne du CHU de la capi-tale des Hauts-Plateaux, en collaboration avec l’asso-ciation Abouab El Kheir (les portes de la richesse), vient d’acquérir un véhicule (Boxer) aménagé en clinique mobile. Dirigée par des médecins spécialistes, des généra-listes ayant bénéficié d’une formation médicale conti-nue sur cette maladie et des paramédicaux spécialisés, la clinique sera équipée d’un rétinographe (acquis), d’un doppler de poche, d’un appareil pour électro-cardiogrammes et des kits pour analyses (dosage de

l’hémoglobine A1C, de la microalbuminurie et dosage des lipides). L’initiateur du projet, le professeur Malek, parle des objectifs assignés à l’opération, mais lance un appel à dons, rien que pour finaliser cette pre-mière en Algérie : «Dans le souci d’améliorer la prise en charge médicale et rapprocher le praticien du patient, on a pensé à cette clinique mobile qui va, j’en suis convaincu, rendre d’énormes services aux ma-lades des zones éloignées. Le dépistage des complications du diabète, l’intégration des patients dans un programme d’éducation et le dépistage du diabète type 2 chez les personnes à risque du dia-bète sont les principaux objectifs recherchés.» Néan-moins, le projet bute sur des détails qui empêchent sa concrétisation  : «Pour pou-

voir démarrer notre travail et aller dans les plus brefs délais vers les patients, on doit aménager le véhicule. Une telle opération exige 1,3 million de dinars. Je profite de l’opportunité pour lancer un appel aux bienfaiteurs pour qu’ils nous aident non seulement à aménager cette clinique, mais à acquérir un doppler de poche, un micro portable, un logiciel spéci-fique ainsi que le consom-mable relatif aux bilans.» Le praticien n’oublie pas de mettre l’accent sur la démarche de la direction de la santé et de la popula-tion (DSP) de la wilaya qui va inaugurer, aujourd’hui à Sétif, une nouvelle structure pour le dépistage précoce et la prise en charge du diabète. Cette structure intervient six mois après la mise en service du centre de Aïn El Kebira. Kamel Beniaiche

SÉTIF

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Une belle initiative pour le dépistage précoce et la prise en charge des diabétiques

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El Watan - Samedi 14 novembre 2015 - 22

S P O R T S

FIFA-PLATINI

«I will never walk alone»

Michel Platini a cité l’hymne de Liverpool, «I will never walk alone» («Je ne marcherai jamais seul»), pour re-mercier les 60 signataires d’une lettre de soutien diffusée

jeudi par le site News Tank Football. «Je tiens à remercier l’en-semble des signataires de cette lettre pour leur soutien. Leur ini-tiative m’a touché et renforce encore davantage ma détermination (à être président de la FIFA). I will never walk alone, a commenté Platini sur ce site spécialisé. Cette dernière phrase en anglais peut sonner comme un clin d’ il de Platini à la Fédération anglaise, la seule en Europe à avoir pris ses distances avec lui le temps de sa suspension à titre conservatoire par le comité d’éthique de la FIFA, jusqu’au 5 janvier. La liste des 60 signataires, comme les 60 ans de Platini, comprend essentiellement des personnalités du foot français, comme Gérard Houllier, ancien sélectionneur des Bleus et ex-manager de Liverpool, ou comme Claude Makelele, ex-international français. On y trouve aussi Zbigniew Boniek, président de la Fédération polonaise de football, ami et ancien par-tenaire de Platini à la Juventus, Jean-Michel Aulas, président de Lyon, et, plus surprenant, le comédien et chanteur français, Ber-nard Menez. La candidature à la présidence de la FIFA de Michel Platini, président del’UEFA, suspendu pour 90 jours depuis le 8 octobre, ne sera pas étudiée par la commission électorale ad hoc avant l’expiration de sa sanction, fixée au 5 janvier, ou avant la levée de celle-ci. Platini a été suspendu en raison de ce fameux versement controversé de 1,8 million d’euros reçu en 2011 de la part de Joseph Blatter (président démissionnaire de la FIFA, égale-ment suspendu) pour un travail de conseiller effectué entre 1999 et 2002. L’élection à la FIFA est fixée au 26 février. AFP

ZLATAN IBRAHIMOVIC

«J’ai placé la France sur la carte du monde»... Z latan Ibrahimovic, sans égal au niveau de l’ego, s’est félicité

jeudi, sans rire, d’avoir «placé la France sur la carte» du foot mondial, devant la presse de son pays, alors qu’il prépare avec la Suède un match de barrage de l’Euro-2016 contre le Danemark. «J’ai placé la Suède sur la carte et maintenant j’ai aussi placé la France sur la carte mondiale, j’en suis très heureux», a lancé l’at-taquant du Paris SG. Interrogé sur une éventuelle baisse de forme, «Ibra», qui, à 34 ans, vient de rejoindre la tête du classement des buteurs en championnat de France (9, à égalité avec Benjamin Moukandjo, joueur de Lorient), a, là encore, répondu avec sa légendaire modestie : «J’ai joué 13 matches (toutes compétitions confondues), j’ai neuf buts et cinq passes décisives au compteur. Mes stats sont meilleures qu’avant, alors que je vieillis et que je baisse en régime. Qu’est-ce que ce serait si j’étais bon et jeune ?» Ibrahimovic, auteur de 8 buts en matches qualificatifs pour l’Euro-2016 (pour un total record de 59 en 109 sélections), jouera ce soir à domicile, à Solna (20h45), face au Danemark en barrage aller. Le match retour se disputera le 17 novembre à Copenhague avec à la clé une place à l’Euro qui se jouera en France (10 juin-10  juillet). Ce serait, sans doute, le dernier grand rendez-vous international d’Ibra, incapable de se qualifier avec la Suède pour le dernier Mondial au Brésil. AFP

BEACH-VOLLEY

Tournoi Open masculin à Aïn Benian

La Ligue de la wilaya d’Alger de volley-ball, en partenariat avec les APC du littoral, la direction de la jeunesse, des sports et des

loisirs de la wilaya d’Alger (DJSL), organisera aujourd’hui, de 10h30 à 17h, un tournoi Open de beach-volley masculin (2x2) à la plage Bahdja, dans la commune de Aïn Benian (Alger). Cette ma-nifestation de volley-ball sur sable entre dans le cadre du dévelop-pement de cette discipline olympique et de son plan d’action 2015, notamment après la réussite du 4e tournoi international qui s’est déroulé, les 26 et 27 août dernier, sur le parking du centre commer-cial Ardis, dans la commune de Mohammadia, à Alger. N. M.

A la mémoire de notre chère mère et grand-mère

Mme Vve Belali Fatima née Gaoua.Cela fait une année, le 13 novembre 2014, depuis que tu nous as quittés. Tes enfants, Saliha et Khelifa, tes petits-enfants, Hassina et Linda, et tes arrière-petits-enfants, Aya, Loubna et Hassen, ont une pieuse pensée pour toi en cette date funeste. Ton sourire, ta générosité et ta bonté qui ont touché les grands avant les petits nous manqueront. Tu ne quitteras jamais nos pensées et tu seras gravée à jamais dans nos cœurs. Que Dieu Tout- Puissant t’accueille en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»

Pensée

MEHDI LACEN. Ex-milieu de terrain des Verts

«Gourcuff a très bien repris la main après Vahid»

NOUVEAU STADE DE BIR EL DJIR

Oran attend impatiemment l’inauguration de ce complexe olympique

Jeune retraité international de 31 ans, Mehdi Lacen continue de suivre avec assiduité les performances de l’équipe nationale. Resté en contact avec certains de ses anciens coéquipiers, le milieu de terrain de Getafe vibre à l’unisson, depuis Madrid, aux aléas qui escortent les Fennecs. Pour El Watan, le natif de Versailles revient sur son parcours chez les Verts et sur son dernier sélectionneur.

Entretien réalisé par Nasser Mabrouk

Vous souffrez d’un problème au pubis qui vous handicape depuis le début de la saison. Où en êtes-vous de la guérison ?

Je traîne une pubalgie depuis 2009. Il y a des moments où je ne ressens rien et des fois où j’ai vraiment mal. Depuis un mois et demi, j’ai de grosses douleurs. J’ai dû rater en tout trois matches de champion-nat. J’ai peut-être forcé pour revenir, car un coéquipier du milieu de terrain s’est fracturé le péroné. Cela va toutefois mieux qu’il y a un mois.

Vous avez 31 ans. On sait que la Liga est un championnat exigeant phy-siquement. Est-ce une des raisons qui expliquent votre retrait international?

Oui et non. J’ai eu des exemples de joueurs qui étaient en âge de continuer. Ils sont finalement sortis sur une mauvaise

note. Je n’avais pas envie que ce soit le cas. C’est sûr que physiquement à mon âge, c’est plus simple de faire l’impasse sur des voyages. C’est quelque chose qui me manque. J’ai fait ce choix-là. Il y a d’excellents jeunes joueurs. Il faut savoir passer la main.

L’envie de revenir vous a-t-elle titil-lé ?

Quand je les vois, l’envie d’être parmi eux est présente. Je ne peux pas mainte-nant. Une fois que la décision est prise, on ne peut pas se dire qu’on part pour revenir le lendemain.

Christian Gourcuff semble avoir un peu de mal à trouver ses marques. Pen-sez-vous que les observateurs sont trop impatients avec lui s’il est à la tête de cette équipe depuis plus d’un an ?

Il a très bien repris la main après Vahid. Je me souviens qu’après la Coupe du monde 2010, on avait vraiment connu un creux dans les résultats. On ne s’était

pas qualifiés pour la CAN-2012. Avec le coach actuel, on a enchaîné directement quatre victoires sur les quatre premiers matches. Je pense qu’il mise sur le long terme à travers une politique de jeunes. Il est dans la construction. Ce n’est pas de cette façon que Vahid voyait les choses. Je peux comprendre qu’il y ait des doutes, car en football, on sait que ce n’est pas le projet de jeu qui compte, mais les résultats. Si en novembre il réussit à se qualifier, ce sera le plus important. Je me souviens que contre le Burkina Faso, on n’avait pas fait un super match. Il n’y a pas beaucoup de monde qui s’en souviennent mais au final, on s’était qualifiés pour la Coupe du monde.

Le stade du 5 Juillet a rouvert ses portes pour les Fennecs avec une défaite à la clé. Est-ce difficile d’évoluer dans ce lieu que les Algérois surnomment «le tribunal» ? Est-ce si spécial ?

J’ai débuté ma carrière avec les Verts au 5 Juillet. Ce fut extraordinaire. On avait pourtant perdu 3-0 face à la Serbie. C’était une mauvaise expérience quant au résultat, mais le stade était exceptionnel. L’ambiance était différente ce jour-là, car l’équipe s’était qualifiée pour le Mondial, malgré la défaite et des gradins remplis. Après cela, nous sommes partis à Blida. Les bons résultats se sont enchaînés. On se sentait bien là-bas. Personnellement, je préfère le 5 Juillet.

Après avoir passé un peu plus de 5 ans avec ce maillot, quel est votre meil-leur souvenir ?

Le match de l’Allemagne. Pour tout ce que cela représente. Le fait d’avoir passé les poules et d’avoir joué ce match. On a bien joué. On a donné une bonne image de l’Algérie. Nasser Mabrouk

Le futur complexe olympique d’Oran sera, à coup sûr, la

fierté des sportifs à Oran, qui attendent avec impatience son inauguration prochaine afin de combler le manque d’infras-tructures dignes de ce standing. La deuxième ville du pays ne dispose que deux plus mo-destes stades que sont Ahmed Zabana et Habib Bouakeul. Le futur complexe olympique sera l’un des sites phares des prochains Jeux méditerranéens qui auront lieu en 2021 dans la capitale de l’Ouest. «La ville compte beaucoup sur son com-plexe olympique, dont une par-tie ouvrira en 2016, avant la réception de la totalité de l’in-frastructure prévue fin 2017», déclare Abdelghani Zaâlane, wali d’Oran. «Les travaux de cette formidable enceinte ont été lancés en juin 2010, sur un site de 106 ha du côté de Bel-gaïd (daïra de Bir El Djir) par l’entreprise chinoise MCC», explique le chef du projet de cette magnifique enceinte qui est englobée dans le gigan-tesque complexe omnisports,

qui sera opérationnel pour les joutes des JM-2021. Ce futur complexe sportif sera doté d’un stade de 40 000 places, d’une salle omnisports de 6000 places, ayant une forme futu-riste, d’une piscine olympique, d’un vélodrome et d’un ter-rain d’athlétisme d’une capa-cité de 3000 places. L’enceinte comptera aussi des structures dédiées à la médecine sportive, des terrains de handball, bas-ket-ball, volley-ball, tennis, un gymnase, une salle de muscu-

lation, un centre nautique avec trois bassins et une fosse de plongeons, un centre de forma-tion et d’hébergement des spor-tifs. Outre le stade olympique, ce complexe englobe d’autres infrastructures, dont un terrain de réplique, un parking de 290 places et un gazonnier. Il est prévu aussi des aménagements d’aires de jeu, avec en sus des espaces verts boisés, une salle de réunion, une salle de conférences de 288 places, 4 vestiaires pour footballeurs,

une zone pour la presse et un hôtel de standing. La première tranche de ce complexe olym-pique a été évaluée à 10,7 mil-liards de dinars. Ce stade sera le fief du MCO, sans oublier les joutes internationales de l’EN dans le cadre des échéances des éliminatoires de la CAN ou celles de la Coupe du monde. En somme, un retour pour les fans de l’Ouest qui ont été sevrés depuis belle lurette de voir à l’œuvre les Fennecs.

B. Halim

Vue d’ensemble du nouveau stade d’Oran

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El Watan - Samedi 14 novembre 2015 - 23

S P O R T S

■ Mercredi Mozambique - Gabon 1-0 Soudan - Zambie 0-1

■ Jeudi Burundi - RD Congo 2-3

Namibie - Guinée 0-1

Bénin - Burkina Faso 2-1

Togo - Ouganda 0-1

Maroc - Guinée équatoriale 2-0

■ Hier Madagascar - Sénégal 2-2

Comores - Ghana 0-0

Kenya - Cap-Vert 1-0

Libye - Rwanda 1-0

Angola - Afrique du Sud 1-3

Niger - Cameroun 0-3

■ Aujourd’huiEthiopie - Congo (14h)

Tanzanie - Algérie (14h) Tchad - Egypte (15h) Botswana - Mali (17h)

VOLLEY-BALLStage d’arbitres internationaux à l’ENSO de Sétif

Sous l’égide de la Fédération internationale de volley-ball, la Fédération algérienne de volley-

ball (FAVB) organisera, pour la première fois, un stage (passage de grade de fédéral à international) pour arbitres. Ainsi, 20 officiels de 10 pays (Algérie, Tunisie, Maroc, Cameroun, Sri Lanka, Mexique, Irak, Pakistan, Oman et Portugal) se regrouperont, du 14 au 25 novembre, au niveau de l’Ecole nationale des sports olympiques (ENSO) de Sétif, dotée de toutes les commodités pour abriter un aussi important rendez-vous. Ce stage sera encadré par Hassen Ahmed Mohamed (Egypte), Jacek Spisak (Pologne) et Mohamed Badr Lazreug (Algérie), des instructeurs FIVB. En plus des cours théoriques, les stagiaires subiront des tests pratiques au niveau des différentes installations de l’ENSO n’ayant rien à envier aux grands centres sportifs d’outre-mer. Il convient de préciser que l’Algérie sera représentée par cinq candidates. A travers cette louable démarche, la Fédération essaye de promouvoir l’arbitrage féminin algérien sur le plan international. «L’organisation, pour la première fois, en Algérie d’un stage de ce niveau dénote du travail réalisé par notre Fédération au niveau continental et international. Nous avons tenu à l’organiser à l’ENSO de Sétif pour montrer les grandes infrastructures sportives dont dispose notre pays. La présentation de cinq candidates démontre que le volley-ball féminin est l’un des axes prioritaires de notre feuille de route», a déclaré, non sans fierté, Malik Sébia, membre du bureau fédéral de la FAVB. Kamel Beniaiche

RÉSULTATS PARTIELS

■ 8 janvier 1973 à Lagos (Jeux africains)

Algérie - Tanzanie 4-2

■ 21 janvier 1995 à Dar Es Salam (Qualifications CAN-1996)

Tanzanie - Algérie 2-1

■ 30 juillet 1995 à Alger, stade du 5 Juillet (Qualifications CAN-1996)

Algérie - Tanzanie 2-1

■ 4 octobre 1997 à Dar Es Salam (amical) Tanzanie - Algérie 0-1

■ 3 septembre 2010 à Blida

(Qualifications CAN-2012)

Algérie - Tanzanie 1-1

■ 30 septembre 2011 à Dar Es Salam (Qualifications CAN-2012)

Tanzanie - Algérie 1-1

Equipe J G N P B P BC Diff.

Algérie 6 3 2 1 10 7 +3 Tanzanie 6 1 2 3 7 10 - 3

HISTORIQUE DES CONFRONTATIONS ALGÉRO-TANZANIENNES

EN OLYMPIQUE

Les Verts s’inclinent face au CR Belouizdad

La sélection nationale espoir (U23), qui effectue son dernier stage de prépara-

tion avant de prendre part à la prochaine édition de la CAN-U23 au Sénégal (du 28 novembre au 12 décembre), qualificative aux JO de Rio de Janeiro (Brésil 2016), s’est inclinée, jeudi soir au stade du 20 Août 1955, face au CR Belouizdad (2-1). Diminués par l’absence de plusieurs cadres, tels que Darfalou et Chita blessés, et Bensebiani qui se trouve en Tanzanie avec l’équipe A, les poulains du techni-cien Pierre-André Shurmann attaquent la dernière ligne droite de leur préparation en vue de cette CAN. Les jeunes Verts au-ront un dernier test en clôture de ce stage, en affrontant, lundi à Tunis, leurs homo-logues tunisiens. Ces derniers, eux aussi qualifiés pour la CAN-2015 au Sénégal (groupe A), se sont imposés jeudi soir face à un pensionnaire de Ligue 1 tunisienne, en l’occurrence le Stade Tunisien, sur le score de 2 buts à 0.

DARFALOU, DÉCISION AUJOURD’HUI

Le sélectionneur national, Pierre-André Shurmann, qui poursuit donc les pré-paratifs en prévision de la CAN-2015, devra arrêter, cette semaine, la liste des 23 éléments qui effectueront le déplace-ment au Sénégal prévu le 24 de ce mois. Une liste qui reste tributaire de l’état de santé de certains cadres de la sélection, à l’image de l’avant-centre de l’USM Alger, Oussama Darfalou. Blessé avec l’EN militaire lors des Mondiaux en Corée du Sud, le champion du monde militaire, qui poursuit ses soins à la clinique d’Aspetar (Qatar), devrait être fixé sur sa participa-tion à la prochaine CAN-2015 lundi, juste avant que Shurmann ne dresse sa liste des 23. Mais selon certaines indiscrétions, la défection de Darfalou serait inévitable, ce qui ne sera pas pour faire les affaires de l’EN olympique, en l’absence de ce jeune baroudeur.Pour rappel, l’EN U23 est versée dans le groupe B avec l’Egypte, le Nigeria et le Mali. Les trois premiers de cette CAN-2015 seront qualifiés au JO-2016 de Rio de Janeiro. T. A. S.

FC PORTOBrahimi reprend en solo

L ibéré mardi dernier par Gourcuff pour cause de blessure, l’attaquant des Verts

et sociétaire du FC Porto, Yacine Brahimi, qui a raté le déplacement à Dar Es Salam, a repris le chemin des entraînements à Porto, mais en marge du groupe. L’ex-joueur de Grenade s’entraîne, en effet, en solo et dans un gymnase. Brahimi et Riad Boudebbouz, libérés jeudi du regroupe-ment des Verts pour poursuivre leurs soins avec leurs clubs respectifs, sont attendus, aujourd’hui à Alger, où ils rallieront le Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa pour poursuivre les soins et attendre le retour de la sélection de Tan-zanie. Leur participation à la joute retour face à la Tanzanie, prévue mardi, se déci-dera au plus tard lundi, après leur passage chez le médecin des Verts, contrairement à Feghouli qui a déclaré forfait pour les deux joutes. T. A. S.

WALID MESLOUB. Milieu de terrain des Verts

«Milieu récupérateur ou off ensif, l’important est

de battre la Tanzanie»

MONDIAL 2018. TANZANIE - ALGÉRIE À DAR ES SALAM (14h30)

Gourcuff sous tension pour composer son onze

Dans quelles conditions avez-vous préparé cette double confrontation face à la Tanzanie, notamment ce match aller prévu samedi (aujourd’hui, ndlr) ?

Tout se déroule bien et dans une très bonne ambiance. On se prépare très sérieusement à ces deux rendez-vous et on est exclusivement concentrés sur notre mission, afin de bien réussir notre entrée en lice dans ces éliminatoires et se hisser au prochain tour.

Un rendez-vous qui inter-vient dans un contexte par-ticulier, avec les critiques et les spéculations au sujet de l’avenir de Gour-cuff. Un commentaire à ce sujet...

On ne prête pas d’importance à tout ce qui se dit. Je considère même que ce ne sont là que des bruits de couloir. L’ambiance est excellente dans le groupe et le coach, qui n’a nullement évoquer un quelconque départ après cette double confrontation, est très concentré et loin d’être perturbé. On a un rendez-vous décisif et tout ce qui nous importe, c’est sa réussite.

Comment appréhendez-vous ce match aller, notamment avec les nombreuses défec-tions au sein du groupe ?

A mon avis, il ne faut pas trop spéculer à ce sujet. J’estime qu’il n’y a pas de titulaires

indiscutables en sélection. Il est vrai qu’on aurait aimé avoir avec nous des joueurs comme Feghouli, Brahimi et Boudebbouz, dont tout le monde connaît le poids dans l’équipe. Mais il y a plu-sieurs éléments qui attendent d’avoir une chance pour faire valoir leur talent et surtout leur volonté de défendre crâ-nement les couleurs du pays. En plus, c’est un rendez-vous décisif dans la quête d’une place pour le prochain Mon-dial. C’est une grande res-ponsabilité et tout le monde en est conscient. On jouera

donc les deux matchs pour les gagner. En parlant d’absents, on vous annonce

plutôt comme milieu offensif pour pallier la défection de Feghouli ou Brahimi, alors que vous évoluez d’habitude comme récupéra-teur…

J’ai toujours dit que je suis à la disposition du sélectionneur.

Il est vrai que j’ai une certaine polyvalence qui est un atout. Gourcuff connaît ma valeur sur le terrain et surtout là où je peux apporter un plus à la sélection. Donc, je suis prêt à toutes les éventualités et le plus important est de jouer et de se donner à fond pour ramener un bon résul-tat. T. A. S.

Jamais la sélection nationale de football n’a été dans une situation aussi inconfortable comme cette fois-ci, face à la Tanzanie à

l’occasion des éliminatoires du Mondial 2018. Les camarades de Ghoulam se présenteront, en effet, avec un groupe amoindri de ses cadres, à l’image de Feghouli, Brahimi, Soudani et Boudebouz. Des absences qui vont mettre le sélectionneur national, Christian Gourcuff, dans une situation critique pour composer son onze rentrant. Ce dernier devrait, lui aussi, partir après cette double confrontation. Il est annoncé du côté de Lille en remplacement de l’entraîneur Hervé Renard, évincé, lequel pourrait faire le chemin inverse, annonce une source proche de la FAF. Même si le sélec-tionneur national n’évoque pas son devenir à la tête des Verts, ses jours seraient comptés. Hier, il a affiché son mécontentement à l’égard de la presse nationale. Il a fait l’impasse sur la conférence de presse d’avant-match. Toutefois, il veut quitter la sélection avec une qualifi-cation au dernier tour. Face à la Tanzanie, cet après-midi, l’entraîneur compte aligner une équipe inédite composée du revenant M’Bolhi dans les bois, Zeffane, Ghoulam, Medjani et Mandi en défense, Bentaleb, Taïder et Mesloub dans l’entre-jeu et enfin Mahrez, Slimani et Belfodil en attaque. L’équipe se trouve à Dar Es Salam depuis jeudi soir, après un vol harassant de huit heures. Après une séance de décras-sage, l’équipe devait effectuer hier une séance d’entraînement à l’heure du match, au stade

principal de Benjamin Mkape qui abritera la rencontre.Le choix des joueurs n’est pas à lui seul déter-minant dans ce genre de confrontations. Les joueurs qui seront alignés doivent être animés d’une grande détermination pour espérer pas-ser l’écueil des Taïfa Stars qui veulent créer la surprise et écarter l’Algérie de la course. La Tanzanie, dont le palmarès est encore vierge avec une seule participation à une phase finale de la CAN en 1980, éliminée au premier tour, s’appuie sur des joueurs locaux et sur trois joueurs professionnels évoluant à la RD Congo et en Afrique du Sud, dont son attaquant Sa-mata qui a terminé meilleur buteur de la Ligue des champions africaine avec le TP Mazembe (8 buts). Les Taïfa Stars se sont préparés en Afrique du Sud et sont animés d’une grande volonté pour déjouer les pronostics et créer la surprise avant la manche retour qui aura lieu dans trois jours à Blida (19h15).A noter enfin que le match aller d’aujourd’hui sera officié par un trio d’arbitres maliens, conduit par le directeur de jeu Mahamadou Keita, lequel sera assisté de Balla Diarra et Drissa Niare. Mahamadou Keita, 32 ans, est arbitre international depuis 2009. La manche retour, prévue dans trois jours, sera dirigée par le Camerounais Alioum Alioum (directeur de jeu) et ses deux assistants et compatriotes Men-kouande Evarist et Noupue Nguegoue Guy.

S. M.

Gourcuff nargue les journalistes algériensL’entraîneur tanzanien, Charles Boniface Mkwasa, a accordé hier un point de presse tandis que le coach national, Christian Gourcuff, a tout simplement nargué les journalistes. Sans aucune raison, Gourcuff a fait une entorse à la réglementation et la Fédération algérienne de

football risque ainsi de payer une forte amende. Le Français a-t-il reçu des «ordres» pour ne pas se présenter à la conférence de presse ? Ou bien a-t-il carrément agi seul ? Toujours est-il, le mépris de Gourcuff à l’égard de la presse algérienne en terre tanzanienne est loin d’être fortuit. A. C.

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Les souscripteurs au pro-gramme AADL 2 (2013) devront attendre que leurs

prédécesseurs du programme 2001-2002 aient tous reçu leur pré-affectation avant de payer la deuxième tranche. «Le choix des sites et le paiement de la deuxième tranche du montant du logement pour les souscrip-teurs au programme AADL-2013 débuteront après la remise des décisions de pré-affectation à tous les anciens souscrip-teurs», a ainsi annoncé le ministre de l’Habitat, de l'Urba-nisme et de la Ville, jeudi, en marge d’une séance consacrée aux questions orales au Conseil de la nation, repris par l’APS. Ce qui adviendra, selon Abdelmadjid Tebboune, «vers fin décembre 2015 et janvier 2016», période à laquelle les

décisions de pré-affectation seront remises aux souscripteurs 2001-2002, ayant payé la deu-xième tranche de leur logement. «Ces décisions ne concernent que les projets ayant atteint un taux d'avancement de 70%», a-t-il ajouté, sans toutefois pré-ciser combien de sites ont atteint cet état d’avancement et donc le nombre d’acquéreurs visés. Le ministre a aussi, en marge de cette séance, réfuté tout gel des aides de l’Etat octroyées dans le cadre de l’autoconstruction au titre de la formule du logement rural. «Le ministère de l'Habitat n'a donné aucune instruction pour le gel de la formule du logement rural», a-t-il démenti, expliquant qu’il s’agit «de la suspension de l'opération dans certaines wilayas par arrêtés des walis aux fins de vérifica-

tion des listes des bénéficiaires suite à des rapports faisant état de dépassements». Il a aussi

assuré que son secteur «ne sera pas touché par les retombées de la baisse des prix du pétrole». Concernant le programme actuel des 29 000 logements, toutes formules confondues, qui n'a pas encore été lancé, le ministre a précisé que le retard accusé était dû à des considéra-tions d'ordre technique liées au foncier ou à l'infructuosité des appels d'offres relatifs aux entreprises chargées de la réali-sation. Pour ce qui est des infor-mations publiées par des médias concernant des problèmes tech-niques liés à la Grande Mosquée d’Alger, notamment son mina-ret, M. Tebboune les réfute en bloc, chargeant au passage une nouvelle fois la presse qu’il accuse d’être manipulée par des «parties malintentionnées».

G. L.

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 14 novembre 2015

Justice globale

Par Djaff ar Tamani

COMMENTAIRE

Cérémonie festive à l'ambassade d'Algérie à Washington en novembre et procès pour cor-ruption au tribunal de Milan en décembre. C'est le triste spectacle que donnent à l'inter-

national les protagonistes du malheur algérien. Si nos députés à l'Assemblée nationale poursuivent le cycle de la «naïveté politique» en interpellant le gouvernement sur le sort des poursuites judiciaires à l'encontre d'an-ciens hauts responsables, comme Chakib Khelil, les juges italiens en charge du dossier Saipem démêlent avec succès l'écheveau du réseau de corruption qui s'était développé dans les marchés conclus avec Sonatrach. Alors que toutes les voies de recours démo-cratiques ont été obstruées par le pouvoir en place, ce sont des juridictions étrangères qui nous renvoient l'image piteuse de notre système de gouvernance. Il y a quelques jours, rien ne semblait arrêter l'entre-prise de réhabilitation de l'ex-ministre de l'Energie, invité le 1er novembre à l'ambassade d'Algérie à Washington. Amar Saadani s'autorisait à attribuer un certificat d'intégrité et de compétence à celui que l'opi-nion publique considère comme la partie visible du système de corruption qui dilapide les richesses du pays depuis plus d'une décennie. Le pouvoir qui venait d'évacuer d'un revers de main l’initiative de l’ex-groupe des 19 affichait une volonté de redorer son blason et de blanchir ses dignitaires malmenés ces dernières années par la justice intra-muros. L'opinion publique n'a pas manqué de remarquer que le dernier mouvement dans le corps des magistrats a incidemment touché le procu-reur général qui avait annoncé des mandats d'arrêt contre Khelil et des membres de sa famille. Au moins un secteur, celui de la justice, était mis en stand-by dans la foulée des réaménagements des appareils de l'Etat.Cette récente entreprise d’auto-réhabilitation au sein du sérail livre un certain éclairage sur la portée politique de la «restructuration des services», qui a tenu en haleine l'opinion nationale durant tout l'été. Il apparaît qu'à travers son projet de consécration de «l’Etat civil», le pouvoir proposait en fait, en vente concomitante, la mise hors service des structures d'enquête échappant au contrôle de l'Exécutif. C’est le seul pouvoir au monde qui peut annoncer en même temps l'avènement d'un système civil et transparent, tout en piétinant le projet d'une justice indépendante. Cette démarche parrainée par l'incroyable Saadani vient de recevoir un désaveu planétaire puisque, dans le même pays où Khelil était reçu avec les honneurs à l'ambassade d'Algérie, les juges milanais ont ordonné la saisie des actifs des hommes révélés dans le dossier comme étant proches de l'ex-ministre de l’Energie. Si la marge de manœuvre est maximale au niveau national pour un régime qui a réussi à désactiver tous les contre-pouvoirs, elle est dérisoire dans un monde où tout est globalisé, y compris la justice. On ne peut pas se félici-ter qu'un consortium international intervienne pour réparer un câble sous-marin de fibre optique, permet-tant de remettre en service nos administrations, et découvrir avec stupeur que des juges étrangers pointent les travers dans la gestion de nos affaires.

■ AVIATION

La compagnie Egypt Air interdite d'effectuer des vols vers la Russie Les autorités russes ont interdit à la compagnie aérienne égyptienne Egypt Air d'effectuer des vols vers la Russie, deux semaines après le crash d'un avion russe dans le Sinaï, a annoncé hier un aéroport de Moscou sur la base d'une directive de l'Agence fédérale russe chargée de transport aérien (Rosaviatsia). Le service de presse de l'aéroport moscovite de Domodedovo a confirmé à des médias avoir été notifié de cette interdiction qui s'appliquera à partir d'aujourd'hui. Cette annonce intervient une semaine après que la Russie ait suspendu, sur recommandation des services de renseignements, les vols des compagnies aériennes russes vers l'Egypte à la suite du crash de l'Airbus A321 de Metrojet dans le Sinaï. Le crash, qui a fait 224 morts le 31 octobre, a été provoqué, selon plusieurs pays, par “un attentat à la bombe”. Depuis cette suspension des vols russes, qui durerait "au moins plusieurs mois”, selon le chef de l'administration présidentielle

russe, Sergueï Ivanov, la Russie évacue ses touristes sur place, estimés à 80 000 par un responsable du secteur du tourisme. APS

■ SÉCHERESSE EN AFRIQUE DU SUD 5 provinces sur 9 "en état de catastrophe naturelle" Cinq des neuf provinces sud-africaines ont été déclarées “en état de catastrophe naturelle” en raison de la pire sécheresse qui frappe l'Afrique du Sud depuis plus de trente ans”, a annoncé hier le gouvernement. “Nous avons vu des bêtes mourir, des champs dépérir, nous ne voulons pas voir des gens mourir”, a affirmé le ministre sud-africain de l'Agriculture, Senzeni Zokwana. “Notre production agricole s'est contractée de 17% par rapport à la même période l'an dernier, principalement à cause de la sécheresse de 2015”, a ajouté le ministre. Selon lui, la sécheresse frappe toutes les provinces, et les pays limitrophes risquent d'être affectés par une restriction des exportations sud-africaines, alors que l'Afrique du Sud est le principal fournisseur de

céréales de l'Afrique australe. Si l'Afrique du Sud a encore assez de stocks de maïs, l'alimentation de base d'une grande partie de la population, jusqu'à l'an prochain, elle ne devrait pas pouvoir produire assez pour exporter vers le Botswana, le Swaziland et ses autres voisins. "Cela peut devenir un désastre régional si ça continue", a prévenu M Zokwana, ajoutant que "la récolte de maïs cette année est la moins bonne depuis 2008" et que cela allait entraîner une hausse des prix. Les cinq provinces les plus touchées sont le Nord-Ouest, le Kwazulu-Natal (sud-est), l'Etat libre (centre), le Limpopo (nord) et le Mpumalanga (est) qui héberge le célèbre parc Kruger.

■ AUTOMOBILE  Les ventes de Volkswagen en baisse de 5,3% en octobre après le scandale Les ventes de l'allemand Volkswagen ont reculé de 5,3% en octobre, un chiffre publié hier qui reflète les premiers effets du scandale des moteurs truqués, notamment sur la marque VW, mais aussi la conjoncture difficile sur plusieurs marchés. Le groupe

aux 12 marques a vendu 831 300 voitures le mois dernier, 3,5% de moins qu'en octobre 2014, selon un communiqué. VW, la marque la plus importante en volume, a accusé un recul de ses ventes de 5,3% en octobre, à 490 000. "La marque VW vit des temps difficiles”, a reconnu dans le communiqué Jürgen Stackmann, membre du directoire de cette filiale. “D'une part, nous avons les problématiques du diesel et du CO2. D'autre part, la situation tendue sur les marchés mondiaux”, a-t-il poursuivi. Le Brésil et la Russie sont les deux points noirs pour le groupe, sur fond de crise économique. En Europe de l'Ouest, les ventes de VW affichent un recul de 1,3% après l'arrêt de la vente de plusieurs modèles concernés par l'affaire des moteurs diesel truqués, explique Volkswagen. A l'échelle du groupe dans son ensemble, le recul est de 1,2% sur cette région mais aux Etats-Unis, où le scandale des moteurs truqués a éclaté, les ventes n'en portent pas la trace (+5,7% en octobre). Entre janvier et octobre, Volkswagen a écoulé 8,26 millions de voitures dans le monde, 1,7% de moins que l'année dernière sur la même période.

EN BREF…

La pré-affectation pour 2016AADL 2001-2002

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