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du jeudi 8 au mercredi 21 juillet 2010 N°13 Mouillez le maillot ! Saint-Ouen l’estivale démarre fort sous le soleil. Sa plage, ses piscines, ses animations font le plein. Pour le plus grand plaisir des petits et des grands. Des amis, des familles, des salariés en pause. Qui peuvent encore profiter du dispositif mis en place par la municipalité jusqu’à la fin du mois. Pour qu’à la rentrée, à la question de savoir où ils ont pris ce teint de vacances, ils répondent : « Au parc Abel-Mézières ! » > p.2 déchets Le centre de traitement dans le projet des Docks Le Syctom a inscrit la rénovation de son centre de traitement des déchets dans le cadre du projet municipal d’écoquartier des Docks. Une réunion s’est tenue le 6 juin afin d’aborder les objectifs et les modalités de cette nécessaire modernisation. > p.10 youssef Houkasse A fond la course Le jeune athlète audonien, qui s’est classé quatrième de la Vivicittà cette année, continue de s’entraîner avec une détermination sans faille. Dans l’espoir de réaliser son rêve : participer un jour aux Championnats de France de fond et/ou de demi-fond. > p.14 logement Haro sur l’habitat insalubre Les locataires du 86 avenue Michelet ont tenu une conférence de presse afin de sensibiliser l’opinion sur leurs conditions de vie. L’occasion de rappeler que la Ville a fait de la résorption de l’habitat indigne une priorité. > p.8 Jérôme Panconi

Journal a Saint-Ouen n°13

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Journal a Saint-Ouen n°13

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Page 1: Journal a Saint-Ouen n°13

du jeudi 8 au mercredi 21 juillet 2010

N°13

Mouillez le maillot !Saint-Ouen l’estivale démarre fort sous le soleil. Sa plage, ses piscines, ses animations font le plein. Pour le plus grand plaisir des petits et des grands. Des amis, des familles, des salariés en pause. Quipeuvent encore profiter du dispositif mis en place par la municipalité jusqu’à la fin du mois. Pour qu’à la rentrée,à la question de savoir où ils ont pris ce teint de vacances, ils répondent : « Au parc Abel-Mézières ! » > p.2

déchets

Le centre de traitementdans le projet des DocksLe Syctom a inscrit la rénovation de son centre de traitement desdéchets dans le cadre du projetmunicipal d’écoquartier des Docks.Une réunion s’est tenue le 6 juin afind’aborder les objectifs et les modalitésde cette nécessaire modernisation.

> p.10

youssef Houkasse

A fond la course

Le jeune athlète audonien, qui s’estclassé quatrième de la Vivicittà cette année, continue de s’entraîneravec une détermination sans faille.Dans l’espoir de réaliser son rêve :participer un jour aux Championnatsde France de fond et/ou de demi-fond.

> p.14

logement

Haro sur l’habitat insalubreLes locataires du 86 avenueMichelet ont tenu une conférencede presse afin de sensibiliserl’opinion sur leurs conditions de vie. L’occasion de rappeler quela Ville a fait de la résorptionde l’habitat indigne une priorité.

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La plage à deux pa s

14 heures. Le soleil est au zénith. Les maillots de bain sont desortie. Et les piscines – pataugeoire et grand bassin – pleinesà craquer. Bienvenue au parc Abel-Mézières qui, depuis le 26juin et l’arrivée d’animations inédites dans le cadre de Saint-Ouen l’estivale, fait florès tant auprès de la population audo-nienne que des salariés des entreprises alentour.Enroulée dans sa serviette et réfugiée sous une tonnelle à l’abridu soleil, Aziza se prélasse tout en surveillant du coin de l’œilses quatre enfants qui multiplient, en poussant des cris de joie,les allers retours entre la grande piscine et la plage. «Je viens tousles jours car cet endroit est très agréable et me donne l’impression d’êtreau bord de la mer, confie la jeune maman. On a du coup une toutautre perception de la ville.» Hanifa, sa cousine, abonde dans lemême sens. «C’est vraiment agréable. Cet été, je n’ai malheureuse-ment pas la chance de partir en vacances. Ce nouvel aménagementest un joli lot de consolation. J’espère que l’expérience sera reproduite etqu’elle deviendra un rendez-vous traditionnel.» D’une personne à l’au-tre, le discours varie peu. Qui se félicite de pouvoir faire laconnaissance d’autres familles, «de gens à qui d’ordinaire on n’osejamais adresser la parole»; qui se fend d’une comparaison avec Paris-Plage, un dispositif «frustrant en raison de l’absence d’endroit où sebaigner» ; qui, enfin, loue la gratuité des lieux.

Armés de leur salade ou de leur kebab et dissimulés sous unparasol, les cols blancs, ces visiteurs occasionnels venus toutdroit des immeubles de bureaux environnants, savourent leurdéjeuner. «On regrette juste de ne pas avoir emporté notre maillotde bain», s’exclament en chœur William et Amel, salariés del’entreprise Oger International, spécialisée dans les métiersdu bâtiment et située rue Saint-Denis. «Tant qu’il fera beau, oncompte se rendre ici tous les jours», poursuit leur collègue Vincent.

Une initiative plébiscitéeUn peu plus loin, Anissa et Katy lézardent sur le sable brûlant.Pour elles, la journée se décline en deux temps forts : la bai-gnade et la bronzette… ou l’inverse. «L’ambiance est super car ily a aussi bien des groupes de jeunes que des familles, tout le mondeest mélangé, constate Anissa. Nous, par exemple, on vient pour seretrouver entre filles et s’évader du quotidien.»Tandis que sur le terrain de beach soccer se dispute un matchendiablé, dans l’eau, on barbote ou on s’amuse à s’éclabous-ser dans la bonne humeur, sous le regard vigilant des quatresurveillants de plage. « Pour l’instant, aucun débordement n’estsurvenu, les enfants sont sages, ils ont l’air heureux d’être là», faitsavoir Guillain. «On se sent en sécurité et on n’est pas inquiet pour

2du jeudi 8 au mercredi 21 juillet 2010

Saint-Ouenl’estivale

Sable, transats et piscines. Depuis leur livraison, le parc Abel-Mézières ne désemplitpas. Entre amis ou en famille, Audoniens comme occasionnels profitent allègrementde ce décor de vacances au dépaysement garanti.

à Abel-Mézièresjusqu’au 31 juillet

_Vendredi 9 juillet

19 h 30 : soirée crêpes.

21 h 30 : cinéma en plein air avec Les Petites

Vacances d’Olivier Peyon.

_Samedi 10 juillet

10 h 30 : initiation au kayak.

15 h : balade fluviale.

20 h 30 : Coupe du monde, match

pour la 3e place.

_Dimanche 11 juillet

14 h : atelier de jeux avec l’association

Under Construction.

Après-midi : tournoi de foot

pour les 12-15 ans.

20 h 30 : finale de la Coupe du monde

de football.

_Lundi 12 juillet

14 h : atelier engins volants animé

par l’Atlas.

_Mardi 13 juillet

16 h 30 : démonstration de danse et apéro

dînatoire.

19 h : Fête nationale.

_Jeudi 15 juillet

10 h 30 : atelier Persépolis.

11 h : atelier cuisine.

Après-midi : jeux géants.

_Vendredi 16 juillet

Après-midi : défi inter-centre maternel

3-5 ans.

_Mardi 20 juillet

Animation : balade à poney.

14 h 30 : bal guinguette.

Après-midi : défi sportif spécial familles.

_Mercredi 21 juillet

21 h 30 : cinéma en plein air.

_Jeudi 22 juillet

14 h : sensibilisation à l’eau potable

par l’association Kynarou.

Après-midi : atelier portraits d’Audoniens

« petits nez et gros yeux » + défi inter-

centre primaire pour les moins de 12 ans.

_Vendredi 23 juillet

10 h 30 : une histoire avec la bibliothèque

Glarner.

18 h : apéro suivi d’un spectacle de magie.

_Jeudi 29 juillet

Après-midi : sports et arts + défi familles +

mini-tournois + ateliers découvertes.

en savoir plus

www.ville-saintouen.fr

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Page 3: Journal a Saint-Ouen n°13

a s de chez soi

3

Sur plus de 6 000 km, le Mékong irrigue six pays et

rythme la vie de millions de riverains. Qui épousent

son caractère. Industrieux et mystérieux dans le

delta du Sud-Vietnam : en témoignent les paysans

qui travaillent les rizières fertiles, les méandres

mouvants la saison des pluies, ou encore Ho-Chi-

Minh ville la dynamique. Au Cambodge et au Laos,

le fleuve se fait serein. Entre les buffles,

les éléphants du Laos ou les baignades d’enfants,

les clichés ouvrent sur une vie agricole paisible,

adaptée aux inondations en période de mousson

– l’habitat sur pilotis, par exemple. Un monde

spirituel, aussi : des temples d’Angkor aux collines

de Luang Prabang, les tuniques des moines

bouddhistes éclatent comme autant de fleurs

orange.

Lâm Duc Hiên donne à voir un fleuve moderne,

aussi. L’image du premier pont à enjamber le

Mékong au Cambodge souligne que le progrès

touche ses rives ; celle des collines dénudées du

Laos témoignent des ravages de la déforestation.

Car le fleuve recèle ses zones d’ombre.

Les saigneurs d’hévéa, au Cambodge, rappellent

la colonisation française – elle a lancé la culture

du caoutchouc en Indochine. Les rides des vieillards

racontent les guerres qui ont ensanglanté la région

jusqu’au début des années 1980. Quant aux

couleurs éclatantes des champs de pavot, elles

ne sauraient faire oublier que l’opium reste la

principale ressource du Triangle d’or. Et on apprend,

au détour des textes explicatifs qui accompagnent

les photos, que les Chinois entendent construire

six barrages sur le fleuve d’ici 2020…

A mesure qu’elle remonte à la source du Mekong,

l’exposition se fait plus âpre. Dans le Yunnan

chinois, à plus de 3 800 m d’altitude,

les habitations semblent une oasis dans un désert

de rocaille, en bordure du fleuve devenu

tumultueux. Pour le traverser, il faut maintenant

emprunter de fragiles ponts de bois ou un simple

filin d’acier, racontent les photos. Sur le plateau

tibétain, à 5 000 m, l’univers devient minéral.

Les couleurs disparaissent au profit du noir –

la terre pierreuse – et blanc – la neige. Mais les

yeux de l’enfant brillent toujours sous son bonnet

de fourrure.

Au terme de son périple, Lâm Duc Hiên l’avoue :

« Je n’ai pas trouvé la source du Mékong. »

Qu’importe, il en a rapporté l’âme.

Pierre Desirat

Jusqu’au 5 septembre

Aux sources du MékongQuatre-vingts photos de Lâm Duc Hiêm accrochées aux grilles du parc Abel-

Mézières remontent le fleuve nourricier d’Asie du Sud-Est, du Vietnam au Tibet.

nos enfants », souligne pour sa part Yamina, qui joue avec sapetite-fille sur les genoux. Ça y est, l’été a commencé! •

Grégoire Remund

Photos : Jérôme Panconi et Pascal Raynaud

du jeudi 8 au mercredi 21 juillet 2010

Jacqueline Rouillonvisite l’exposition en

compagnie de LâmDuc Hiên. Les clichés

du photographed’origine laotienne

ont été exposés au Jardin du

Luxembourg en 2009avant d’être installés

à Abel-Mézières.Jusqu’au

5 septembre.

Sport et farnienteOutre les piscines de 300 m2 et40 m2, Saint-Ouen l’estivale proposedes trampolines, des tables de ping-pong et d’échecs, un terrain de beach soccer, un baby-foot, un minigolf, des aires de jeux de société et de pique-nique, un murd’escalade, etc. Sans oublier des transats pour la plage.

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4du jeudi 8 au mercredi 21 juillet 2010

::un jeu et des livres pour l’été::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::

Encyclopédie de mon pèreBruno Léandri, Flammarion, 265 p., 18 €

Dans les années 1950, dans une cité des Hauts-de-Seine, les «gens normaux» vivent tranquille-ment le miracle des Trente Glorieuses et du progrès ménager. Pas le père Léandri. Colérique,insubordonné, obsédé par son nez, mais aussi, et c'est la force du portrait que brosse son fils, atta-chant et drôle. Au-delà de l'homme, c'est toute une époque que Bruno Léandri fait revivre. Celleoù accéder au HLM était synonyme d'ascension sociale et de bonheur domestique. Un vrai bon-heur de lecture, qui nous parvient comme l’écho d'une enfance insouciante… à Bécon-les-Bruyères!

Moi, le loup et les vacances avec pépéDelphine Perret, Thierry Magnier, 60 p., 12 €, dès 3 ans

Partir avec pépé en vacances au bord de la mer, c’est bien. Partir en vacances avecpépé et un loup, c’est plus compliqué. Surtout quand le loup est susceptible – pasquestion qu'on le prenne pour un vulgaire chien, il EST le grand méchant loup! –et pépé un peu largué. Les illustrations au crayon noir de Delphine Perret expriment avec briol'humeur et les réactions des personnages au cours de cette road-story rythmée qui raconte avanttout le plaisir d’être ensemble. Un album drôle, tendre et subtil qui fera rire petits et grands.

Docteur Poche (l’intégrale n°1)Marc Wasterlain, Dupuis, 238 p., 24 €, dès 9ans

Il est minuit docteur Poche ; Karabouilla et les belles vacances ; L'île des hommes-papillons :trois aventures poétiques et fantaisistes du gentil docteur au chapeau rouge et au longnez, qui appartient au patrimoine de la bande dessinée franco-belge. Le travail de réédi-tion de ces classiques publiés dans Spirou est soigné: l’intégrale est agrémentée d'es-quisses et de croquis, d’une biographie, de commentaires et de planches inédites. L’occasion dedécouvrir que l’esprit malicieux de Wasterlain a bien traversé les années grâce à un trait sensi-ble, de jolies couleurs et de belles idées (amitié, tolérance, esprit de contestation, écologie).

Anagramme urbainEn associant deux à deux les mots ci-dessous, formez quelques noms de villes de Seine-Saint-Denis.Une fois chaque binôme relié à la ville qu’il compose, il restera un anagramme urbain pas si éloi-gné de la Seine-Saint-Denis…

Solution:«Soumission» et «Trouble» donnent Montreuil-sous-Bois; «Indiens» et «Tas», Saint-Denis; «Lucarne»et «Vœu», La Courneuve; «Tango» et «Bel», Bagnolet; «Règle» et «Bout», Le Bourget; «Ragondin» et «Lyse»,Noisy-le-Grand; «Merlin» et «Voilà», Romainville. Le mot «Pairs» est donc de trop… il ne pouvait former que le nom«Paris», qui ne se situe pas en Seine-Saint-Denis.

taon

bel

lucarne

bout

pairs

merlin

ragondin voilà

indiens

tango

lyse

règle

troublevœu tas

soumission

usine Saint-Ouen

Montreuil-sous-Bois

Saint-Denis

La Courneuve

Romainville

Le Bourget

Noisy-le-Grand

Bagnolet

+ =Exemple :

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5du jeudi 8 au mercredi 21 juillet 2010

13 juillet Tout l’été

Vendredi 16 juillet à 18 h 30, à l’invitation de la municipalité,

une cérémonie aura lieu devant le collège Jean-Jaurès où

plus de 600 juifs, dont beaucoup vivaient où travaillaient à

Saint-Ouen, furent parqués avant d’être envoyés par les

nazis, grâce au zèle des policiers français, dans les camps

de la mort. Le 16 juillet est devenu «Journée nationale à la

mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites

et d’hommage aux Justes de France», en souvenir de la

rafle du Vel d'Hiv des 16 et 17 juillet 1942, au cours de

laquelle la police de l’Etat français a arrêté 13152 juifs de

la région parisienne dont 4 115 enfants. L’occasion de

rappeler avec force que le racisme et l’antisémitisme

peuvent conduire à des crimes contre l’humanité.•

Travaux dans les écoles

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Détail du « Marché aux Puces » de Jean Delpech (1942).

16 juillet

Après avoir organisé une balade agrémentée d’un pique-nique au

parc de la Courneuve le 4 juillet, l’association Mieux se déplacer à

bicyclette (MDB) remet le couvert en proposant le dimanche

18 juillet une escapade à vélo dans le Vieux Saint-Ouen pour découvrir les sites

historiques du village originel. « Tout le monde est le bienvenu », signale-t-on à

MDB, qui espère attirer une quinzaine de personnes. Le départ est prévu sur le

parvis de la mairie à 14 heures. N’oubliez pas votre vélo !•en savoir plus

www.mdb-idf.org/spip/

Dans les établissements scolaires, trêve estivale rime

souvent avec travaux. Ce sera notamment le cas cet été

à l’école élémentaire Jules-Michelet, où un auvent sera

installé dans la cour. L’objectif : permettre aux enfants

de jouer dehors par tous les temps. Du côté de l’école

Irène-Joliot-Curie, le revêtement de la cour sera refait.

Dans le groupe scolaire Victor-Hugo, le système de

chauffage des préfabriqués de la maternelle sera mis

aux normes tandis que l’école élémentaire prévoit la

rénovation du bureau du directeur, de la salle des

professeurs et des toilettes.

A Jules-Vallès, l’heure sera à la destruction des

anciennes toilettes. Et un peu partout dans les écoles,

de Jean-Jaurès à Emile-Zola en passant par Jules-

Michelet, des travaux de peinture et de menuiserie sont

programmés.

A noter également, le début des travaux d’aménagement

dans les cuisines des cantines. Car, d’ici deux ans, la

restauration scolaire se fera au niveau intercommunal

– avec les villes de Gennevilliers et Villepinte – depuis

une « cuisine centrale » basée à Villepinte. Plus de détail

dans le prochain numéro du Journal de Saint-Ouen. •

La Fête nationale à Abel-Mézières

10 et 11 juillet

En bateau sur la Seine

18 juillet

Le Vieux Saint-Ouen à vélo

Dans le cadre de Saint-Ouen

l’estivale, deux promenades

en bateau sont prévues les

samedi 10 et dimanche 11 juillet à 14 h 30.

Pendant deux heures, les passagers de

la navette fluviale effectueront le tour

de l’Ile-Saint-Denis. L’embarquement

s’effectue quai de Seine, à proximité du

pont de Saint-Ouen, en face de l’Ile-des-

Vannes. La balade est gratuite, mais la

réservation obligatoire, le nombre de

places étant limité à 90 personnes.•en savoir plus

Tél. : 01 40 11 77 36

[email protected]

ou www.st-ouen-tourisme.com

Réservation à l’accueil de Saint-Ouen l’estivale,

parc Abel-Mézières, ou à l’office de tourisme

(30 avenue Gabriel-Péri).

Commémoration de la rafle du Vel d’Hiv

Feux de Bengale, fusées multicolores, cas-cades d’étincelles… des mots qui amènent

immanquablement au souvenir d’un soir d’étélorsqu’à la nuit tombante, le feu d’artifice retentit. Mardi13 juillet au soir, ce décor sera planté pour la première foisdu côté du parc Abel-Mézières, d’où les artificiers tirerontles fusées. Intitulé « La planète bleue », leur spectacle pyro-technique et musical aura pour thème la biodiversité. Unefaçon originale de rappeler que 2010 a été déclarée Annéeinternationale de la biodiversité par l’Unesco.Mais que serait une fête nationale sans son bal ? Dès 20 h 45,l’orchestre Essentielle, installé côté jardin, égrènera sespremières notes. Au répertoire : jazz, rock, blues, etc. Dequoi faire danser tout le monde. Interruption à 22 h 45pour les vingt minutes de spectacle pyrotechnique. Le balreprendra à 23 h 15 pour s’achever à 0 h 45.Exceptionnellement, la piscine installée pour l’estivalefermera ses portes à 17 heures au lieu de 18 h 30 ce jour-là. Les familles pourront venir piquer-niquer dans le parcdès 19 heures. Un espace restauration proposera égale-ment des mets et des boissons. •

seniors

22 juilletChâteau et parc de CourancesVisite à la journée suivie

d'un goûter.

Nombre de participants : 58.

Tarif : 40€ (soit 262,38 F).

Lieux et horaires de ren-

dez-vous : Mairie : 8 h 20 ;

place d'Armes : 8 h 25 ;

Bauer : 8 h 30 ; Debain :

8 h 35 ; Rosiers : 8 h 40 ;

Garibaldi : 8 h 45 ;

Monmousseau : 8 h 50.

5 aoûtTrouvilleUne journée avec déjeuner.

Participation : 31,50€ avec

petit train, 26€ sans.

Lieux et horaires de

ramassage : Mairie : 6 h 05 ;

place d'Armes : 6 h 10 ;

Bauer : 6 h 15 ; Debain :

6 h 20 ; Rosiers : 6 h 25 ;

Garibaldi : 6 h 30 ;

Monmousseau : 6 h 35.

en savoir plus

Point accueil retraités

Espace Valérie-Geoffroy

41 rue Albert-Dhalenne

Tél. : 01 49 45 77 01

Retrouvez toute l’actualité culturelle et cinématographique de la ville dans le supplément mensuel

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6du jeudi 8 au mercredi 21 juillet 2010

::hôpital beaujon::::::::::::::::::::Mobilisation contre la fermeture Un projet de la direction générale de l’Assistance publique des hôpitaux deParis (APHP) prévoit de fermer plusieurs services (dont les urgences) del’hôpital Beaujon. Lors d’un conseil municipal extraordinaire tenu sur lesujet le 22 juin à Clichy, Jacqueline Rouillon a exprimé le soutien de lamunicipalité audonienne à toutes les démarches entreprises « pour per-mettre à l’hôpital Beaujon et à l’hôpital Bichat d’assurer les fonctions nécessairesaux citoyens » qui dépendent de ces deux hôpitaux. En effet, poursuit lemaire, Asnières, Clichy-la-Garenne, Gennevilliers, Villeneuve-la-Garenne,Saint-Ouen ont « déjà beaucoup souffert du désengagement en matière de servicepublic de santé. La pénurie de médecins, et plus particulièrement de généralistes,qui va s’aggravant, nécessite qu’un service public hospitalier de qualité et en quan-tité suffisante soit développé et non détruit ».

::colloque:::::::::::::::::::::::::::::::Réflexion autour du tourisme métropolitainLes 24 et 25 juin, la Ville a pris part au colloque international «Paris, tourismeet métropolisation». Organisé par l’université de la Sorbonne et deux institutsde recherches sur le tourisme, il a rassemblé professionnels et élus ainsi queles membres de Paris Métropole – syndicat mixte d’étude dont fait partie Saint-Ouen. Le colloque s’est achevé sur une session de visites à travers Paris et la petitecouronne. Une étape aux Puces était au programme. Durant une heure,Dominique Garcia-Durocher, élue au tourisme, a fait découvrir à une quin-zaine de professionnels ce haut lieu du tourisme métropolitain à travers sonhistoire et son développement économique et touristique.

::prévention-sécurité::La pétition fait recetteA ce jour, 250 personnes ont signé la pétition citoyenneafin que le gouvernement prenne la mesure des tensionsqui existent dans certains quartiers de la ville et agisse enconséquence. Et vous?

::jean-jaurès:::::::::::::::::::::::::Le principal se retireEn 2001, Jean-Pierre Cabana prenait ses fonc-tions de principal au collège Jean-Jaurès. Neufans après, sonne l’heure de la retraite. Difficilepour lui d’évoquer ses souvenirs dans l’établis-sement du centre-ville, tant ils foisonnent.Pêle-mêle, l’ancien professeur d’anglais évo-que les échanges scolaires avec New York, lescollégiens sur la scène du Zénith… et tous ses« gamins » qui ont brillamment réussi. Enseptembre, il cédera la place à Jean-Michel Perrat, actuellement proviseur-adjoint dans un lycée de Beaumont-sur-Oise.

::décès::::::::::::::::::::::::::::::::::Madame Kernoa n’est plusLa famille de l’ancienne institutrice des écoles maternelles Mariton(aujourd’hui Joséphine-Becker) puis Joliot-Curie, de 1956 à 1988, nousa fait parvenir le texte suivant.« Madame Kernoa a dit au revoir à la vie dans la nuit du 9 au 10 mai.« Son métier était sa passion, en témoigne ce qu’elle écrivait l’année der-nière : « Ma classe, c’était le musée du monde, le musée du bonheur partagé […], unmusée organisé par les enfants qui guidaient un adulte. J’ai rarement travailléavec des livres pédagogiques, mais souvent avec des livres documentaires – plan-tes, oiseaux, animaux… – et écouté, partagé les peines des parents de tous les paysqui faisaient aussi mon bonheur. Partir à l’école avec grand plaisir, c’était partagépar les enfants et par moi. »« Merci à ses anciens élèves et à leurs parents de continuer à faire germerles petites graines de bonheur qu’elle a semées. »

Samedi 26 et dimanche 27 juin, Saint-Ouen était placé sous le signe de lafête. Dans les quartiers du Boute-en-Train et du Vieux Saint-Ouen, les rive-rains sont venus en nombre – respectivement une cinquantaine et une cen-taine de personnes. Ils ont eu droit à toutes les saveurs du monde : barbecue,colombo de poisson, maffé, couscous… ainsi qu’à des spectacles de danse etdes concerts.Seul bémol, la fête de Pasteur a été annulée en raison des fortes pluies qui sesont abattues dans la matinée du samedi 3 juillet. Si le temps le permet, elleaura lieu vendredi 6 août au square Marcel-Paul.

::fêtes de quartier:::::::::::::::::::::On s’est régalé !

Centres de vacances

« Pour l’été 2010, nous proposons un choix complet de destinations », affirme-t-on du côté del’Office vacances loisirs (OVL), qui gère par délégation de service public les centres de vacan-ces municipaux. En effet, au bord de la Méditerranée ou de l’océan Atlantique, à la campa-

gne ou dans les Alpes, les séjours organisés dans les centresde la Ville ou dans les centres partenaires sont légion. Deplus, ils s’adressent à toutes les générations : aux enfants etadolescents pour les vacances encadrées, aux familles, jeu-nes adultes et retraités pour des résidences en gîte, en pen-sion complète ou en camping.Une nouveauté cette année : les centres de Saint-Véran etde Montgenèvre (Hautes-Alpes), qui appartiennent à laVille, sont rouverts aux pré-ados et ados. Par ailleurs, en août,un voyage de treize jours à New York est mis en place àdestination des 13-15 ans. Good trip ! •

G.R.

en savoir plus

OVL, 6 place de la République – Tél : 01 40 11 08 14

Une vingtaine de destinationspour petits et grands

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Au Vieux Saint-Ouen.

Aux Boute-en-Train.

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Page 7: Journal a Saint-Ouen n°13

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N’oublions pas les otages en AfghanistanCela fait 192 jours (le 8 juillet) que l’Audonien StéphaneTaponier et son collègue Hervé Ghesquière, journalistesde France 3, ainsi que leurs trois accompagnateurs afghanssont retenus en otage en Afghanistan. Leur comité desoutien, appuyé par la municipalité, continue de mobiliserl’opinion afin qu’ils soient libérés rapidement. Soutiens surwww.ville-saintouen.fr – www.liberezles.net –www.soutienherveetstephane.org

Retraites

du jeudi 8 au mercredi 21 juillet 2010

cons

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mun

icip

al les principales délibérations du 28 juin

_Réhabilitation du patrimoine.

La municipalité s’engage à participer

financièrement à la réhabilitation du

patrimoine ancien inscrit dans le fonds

d’intervention de quartier (FIQ) et dans

le protocole de coopération conclu avec

le département de Seine-Saint-Denis.

_Logement social. Les élus votent une

garantie communale d’emprunt

complémentaire auprès de la société

Dexia, nécessaire à la Société d’économie

mixte de Saint-Ouen (Semiso) pour la

réalisation d’une opération de logement

social au 17 rue Dieumegard.

_Restos du cœur. Le conseil alloue une

subvention exceptionnelle de 1 500 euros

aux Restos du cœur pour l’année 2010.

_Association pour l’emploi. Une subvention de

fonctionnement de 10 000 euros est attribuée à

l’Association pour l’emploi, l’information et de solidarité

des chômeurs et des travailleurs précaires (Apeis) au

titre de l’année 2010.

_Insertion des jeunes. La Mission intercommunale pour

l’insertion des jeunes (MIIJ) va bénéficier d’une subvention

de fonctionnement de 153 000 euros pour 2010.

_Associations sportives. Les élus approuvent des

conventions d’objectifs ainsi que des subventions de

fonctionnement en direction des associations sportives

(Usma, Saint-Ouen handicap basket, Red Star FC 93,

office municipal du sport, Red Star olympique rugby,

Rowing Club et RM Boxing) pour l’année 2010. Les sommes

allouées s’élèvent à plus de 350000 euros au total

_Déplacements sportifs. Les sections karaté, judo,

athlétisme et volley-ball de l’Usma, ainsi que la section

ballet du Club des sports de glace de Saint-Ouen (CSG)

vont se voir remettre des subventions exceptionnelles –

montant total : 6 500 euros – pour couvrir leurs frais de

déplacement.

_Bourses d’études. Le conseil attribue, pour l’année

universitaire 2010-2011, des bourses communales

d’études en faveur des Audoniens qui poursuivent

leurs études dans un établissement supérieur public.

_Bourses à projets. La municipalité décide de

reconduire le dispositif d’accompagnement

et de bourses à projets en faveur des Audoniens âgés

de 18 à 25 ans pour 2010.

Retrouver l’intégralité des débats et des décisions du conseil municipalsur

prochaine séance

Lundi 27 septembre à 20 heures en mairie

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Maintien de la mobilisation

Le maire a participé à lamanifestation du 24 juinpour témoigner de sonhostilité au projet deréforme gouvertemental.Un combat à poursuivreen septembre…

Travaux

L’église Notre-Dame-du-Rosaire, située à cheval sur l’ave-nue Gabriel-Péri et la rue Kléber, n’est presque plus visi-ble. Depuis la première semaine de juin, de grandes bâchesblanches et des échafaudages recouvrent le bâtiment dansle cadre de travaux de rénovation. Conformément à la loi de 1905 relative à la séparation del’Eglise et de l’Etat, c’est la Ville qui est tenue de financerce lifting dont le montant s’élève à 2,7 millions d’euros.« C’était nécessaire, affirme-t-on du côté du service muni-cipal de la maintenance. La bâtisse, depuis sa constructionen 1903, n’avait jamais été nettoyée. »La réfection de l’église devrait durer cinq ans ; elle se dérou-lera en plusieurs phases de six à huit mois chacune. Lapremière, la plus lourde, prévoit la réfection de la couver-ture de la nef principale ainsi que celle du transept, puis

ce sera au tour de la grande charpente métallique de subirquelques aménagements. L’une des dernières étapes consis-tera en la restauration des vitraux.

Notre-Dame-du-Rosaire se refait une beauté

Lieux de culte rénovésL’église Notre-Dame-du-Rosaire n’est pas le seul lieu de culte audonien à connaître quelques modifications.

D’ici peu, le bâtiment qui abrite l’actuelle mosquée, rue des Docks, sera détruit et remplacé par un monument

plus spacieux. Rappelons également qu’une synagogue, baptisée « Beth-Hanna », a vu le jour en septembre

2008 au 7 rue Jules-Guesde, dans une ancienne crypte.

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Le 24 juin, entre 800 000 et 2 millions de personnes ontmanifesté dans toute la France contre le projet de réformedes retraites gouvermental. De nombreux Audoniens ontparticipé au rassemblement organisé place de la Républiqueà Paris. Malgré cette forte mobilisation, le gouvernementa annoncé qu’il ne céderait pas, notamment sur le recul

de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans. Les organisa-tions syndicales ont donc appelé, dès le 29 juin, à une nou-velle journée d’action. Prévue le 7 septembre prochain, elle interviendra au moment où le projet de loi sera discuté à l’Assemblée nationale. •

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8du jeudi 8 au mercredi 21 juillet 2010

Logement

Combien sont-ils à payer des loyers exorbitants pour 15 m2 vétustes? A Saint-Oinsalubre – est un combat de longue date. La moitié du bâti de la ville a été conson empreinte dans de nombreux immeubles. Certains locataires ont décidé dedu 86 de l’avenue Michelet qui en appellent à des conditions de vie plus dignes

Certains appartements ont des trous dans le sol. De tempsà autre, des rats s’invitent à l’improviste tandis que l’humi-dité ronge les murs. Et depuis trois ans maintenant, le chauf-fage ne fonctionne plus. Malgré cela, des dizaines de personnesvivent au 86 de l’avenue Michelet. Tous ou presque attendentun logement social. Et l’histoire se répète à Biron, à Vallès,etc. Cette fois, les locataires, soutenus par le monde associa-tif, se sont lancés dans la bataille. Et pour la deuxième foiscette année, ils ont décidé d’alerter l’opinion publique.Dernière action en date, une conférence de presse organi-

sée le 26 juin au pied de leurimmeuble.L’objectif les locataires estclair : obtenir un arrêté pré-fectoral d’insalubrité. Car unefois le document délivré, leslocataires ne sont plus tenusde payer leur loyer jusqu’à ceque des travaux soient réali-sés. Dans le cas présent, l’ar-rêté préfectoral à venir vautpour les parties communes ;

il n’impose pas d’obligation de travaux pour les parties pri-vatives. Les locataires ont donc décidé de monter des dossiers– 40 au total – qui pourront être portés devant le tribunal.« L’intégralité des logements a été visitée pour demander des arrê-tés préfectoraux d’insalubrité le cas échéant, ce qui concerneraune dizaine de logements », précise Marie Anquez, chef du ser-vice hygiène et habitat. Et pour François Giunta, adjoint aumaire en charge du logement, ces arrêtés sont « un moyensupplémentaire de négocier avec les propriétaires ». Un premieroutil a d’ores et déjà été mis en place pour « inciter les pro-priétaires » à faire des travaux, précise l’élu. Comme quinzeautres immeubles à Saint-Ouen, le 86 avenue Michelet estinscrit dans une Maîtrise d’ouvrage urbaine et sociale (MOUS)portant sur l’insalubrité*.

15 m2, 600 euros par moisUn seul des quarante propriétaires du 86 avenue Micheletétait présent ce samedi 26 juin. Il a assuré qu’environ 355000euros de travaux seraient engagés en septembre avant d’ap-peler à respecter les travaux réalisés : « Lorsque nous avonsinstallé un digicode, il a été cassé au bout d’une journée. Et lachaudière n’a tenu qu’un an. » Des propos qui ont fait bondir

FRANÇOISGIUNTA

adjoint au maireen charge du

logement

L’habitat indigne en

Même si cela reste difficile à

quantifier, le logement insa-

lubre concernerait plus d’un

millier de personnes à Saint-

Ouen. Chaque année, le service

hygiène et habitat reçoit quel-

que 150 plaintes ; une dizaine

de situations conduisent à

demander un arrêté préfecto-

ral d’insalubrité. Reste que ces

procédures sont beaucoup trop

longues. Mais plusieurs outils

nous permettent d’intervenir.

Ainsi le «protocole d’éradica-

tion de l’habitat indigne » a

notamment permis à la Ville

de résorber 400 logements et

d’en réhabiliter 800. Aujourd’hui,

nous déplorons que notre

candidature au Programme

national de requalification des

quartiers anciens dégradés

(PNRQAD) ait été retoquée.

D’autant que nous remplissons

les conditions et que cela nous

aurait permis d’obtenir des

subventions. Mais la Ville

n’en restera pas là, elle va

s’engager dans la voie juridi-

que pour défendre son droit

au PNRQAD.

RepèresSaint-Ouen est la ville de Seine-Saint-Denis la plus touchée par le logement indigne. Il constitue environ un tiers du parc privé.

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Page 9: Journal a Saint-Ouen n°13

Fortement touchée par l’habitat indigne, la porte

de Saint-Ouen fait l’objet d’une requalification

importante depuis 2003. « Déjà, en 2001, lors de

la signature du protocole Linemann, quatre des

dix opérations de résorption de l’habitat insalubre

(RHI) prévues dans la ville se trouvaient dans cette

zone, explique Paul Planque, premier adjoint au

maire en charge de l’urbanisme. Cette entrée de

ville emblématique se trouvait dans un tissu

ancien et dégradé. »

Ainsi, la municipalité a décidé en 2003 de créer

une ZAC (zone d’aménagement concerté) et d’en

confier la réalisation à la Semiso. Le projet prévoit

des logements collectifs et individuels, des

commerces, une crèche et des espaces publics

avantageux... Aujourd’hui, les chantiers conduits

par la Semiso sont suspendus. Le tribunal

administratif de Cergy-Pontoise a en effet

récemment annulé la désignation de la Semiso

comme aménageur et deux arrêtés préfectoraux*

découlant de cette désignation.

« Certes, en 2003, la législation européenne imposait

la mise en concurrence [des aménageurs, ndlr], mais

la France contestait cette obligation et a d’ailleurs

été traduite devant la Cour de justice des

Communautés européennes en octobre 2004,

précise Paul Planque. Ce n’est qu’en juillet 2005

que la France a fini par régulariser sa situation,

en précisant que toutes les conventions conclues

antérieurement à la promulgation de la loi seraient

régularisées. » En vain. Les condamnations

tombent dans de nombreuses villes : Clichy, Paris,

Levallois et aujourd’hui Saint-Ouen. « Le plan local

d’urbanisme, le dossier de création et de réalisation

de la ZAC ne sont pas remis en cause. C’est le

moyen de leur réalisation qui est contesté, à savoir

l’aménageur, la Semiso. » Les deux arrêtés

préfectoraux, pris au bénéfice de celle-ci, sont

donc devenus caducs. La municipalité et l’Etat ont

décidé de ne pas faire appel. « Nous allons relancer

la procédure à l’automne et mettre en concurrence

des aménageurs. Tout cela va retarder les chantiers

en cours », conclut le premier adjoint.

*Il s’agit d’un arrêté de cessibilité et d’une déclaration

d’utilité publique.

Habiba Vinchon, présidente de l’amicale des locataires. Selonelle, même si des travaux ont été votés lors de la dernièreassemblée générale de copropriété, ils restent très insuffi-sants. « Il faut agir dans les parties privatives », soutient-elle.Khaoutar, épuisée, témoigne ainsi de son quotidien et decelui de ses quatre enfants dans un 15 m2 à 600 euros par mois. « Voilà deux ans que je vis ici. L’un de mes fils, âgé de13 ans, est devenu asthmatique. Il ne dort plus et suit l’école avecdifficulté. »Interpellé sur les loyers, le propriétaire a légitimé leur mon-tant en expliquant qu’il devait rembourser les emprunts.Une réponse qui n’a pas manqué de susciter l’indignation.La municipalité a proposé qu’une convention qui plafonneles loyers soit signée avec les propriétaires et qu’une ren-contre soit organisée en septembre. Affaire à suivre. •

Dossier réalisé par Géraldine Bouton

Photos : Pascal Raynaud

* Saint-Ouen a signé la convention MOUS avec l’Etat en octobre 2009 pour

trois ans. Elle permet de traiter les situations d’insalubrité, en accompagnant

les propriétaires afin de réaliser des travaux et en aidant les locataires sur

le plan social.

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int-Ouen, le logement indigne – oué construit avant 1949. Et le temps a laissédé de se mobiliser, à l’image des habitantsignes.

en ligne de mire

Nombreuxétaient les Audoniens– élus, militantsassociatifs,locataires… –présents à laconférence depresse donnéepar deshabitants du 86 avenueMichelet,le 26 juin, pourdénoncer leurs conditionsde vie.

du jeudi 8 au mercredi 21 juillet 2010

ZAC Porte de Saint-Ouen

Question de forme, pas de fond

En mars dernier, à la fin de la trêve hivernale, sept maires de

Seine-Saint-Denis signaient un arrêté interdisant les expulsions

locatives dans leur commune. La préfecture avait alors saisi le

tribunal administratif de Montreuil, lequel a convoqué les sept édiles

le 8 juin. Sur place, des centaines de personnes dont une

cinquantaine d’Audoniens – élus, militants associatifs, locataires –

ont apporté leur soutien aux municipalités. En vain. Le juge

des référés a ordonné la suspension des arrêtés anti-expulsions.

La décision du tribunal intervient sur la forme. Le fond sera examiné

à l’automne. En fonction du verdict, les maires pourront faire appel.

« Mais quelle que soit l’issue, les municipalités ne seront pas en

mesure d’agir. En déposant des arrêtés de ce type chaque année,

nous espérons qu’un jour, ils feront jurisprudence », explique

Catherine Vinnac, chef du service administration du social, également en charge de l’hébergement

précaire. Reste qu’une cinquantaine d’expulsions sont en cours à Saint-Ouen. L’élue à la prévention

des expulsions locatives a fait des demandes de sursis. Mais les mois de juillet et août sont souvent

propices aux expulsions car les enfants ne se rendent plus à l’école…

Expulsions locatives

Le tribunal suspend les arrêtés municipaux

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Page 10: Journal a Saint-Ouen n°13

10du jeudi 8 au mercredi 21 juillet 2010

Traitement des déchets

les

dock

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Le Syctom émet un signal fort

Lors de l'adoption du plan local

d'urbanisme (PLU) en conseil

municipal en janvier, le maire

avait indiqué : « La pérennité du

centre du Syctom n'est pas

acquise. Nous attendons des

signaux forts quant à leur volonté

[du Syctom, ndlr] de s'inscrire

dans l'évolution des Docks. »

Depuis, plusieurs échanges de

courriers avec le président du

Syndicat intercommunal de

traitement des ordures

ménagères de l’agglomération

parisienne ont permis à la Ville

de réaffirmer sa position.

Le 23 juin, le Syctom a adopté

une délibération qui va dans

le sens municipal, envoyant ainsi

un signal fort aux Audoniens.

Le Syctom s'engage à lancer des

études nécessaires

à l'intégration architecturale du

bâtiment, à l'insertion paysagère

du site et à la redéfinition de la

circulation des déchets.

L'objectif est de transformer

le centre de traitement et de

valorisation des déchets en

réduisant les nuisances

(visuelles, sonores...) pour les

riverains tout en lui donnant les

fonctionnalités d'un équipement

clairement respectueux de

l'environnement.

Le 6 juillet, Paul Planque

et Morgane Garnier, adjoints

au maire, ont accueilli les

représentants du Syctom

et de l’aménageur des Docks,

Séquano Aménagement,

afin de travailler en convergence

sur cette perspective. Calendrier

de mise en œuvre, programme

d’études, analyse de l’inscription

dans l’écoquartier, accès

au site ont été abordés lors

de cette réunion.

Le caractère innovant du projet

des Docks est dorénavant

intègré à l’approche du Syctom.

Une dynamique commune, positive

et determinée se dessine.•Christophe Disic

Photo : Pascal Raynaud

Arago-Payret-Zola

Un espace dédié à l’art contemporain afri-cain a été inauguré, le 24 juin, place Payret.A l’origine du projet, le sculpteur OlivierSultan a pris le parti, voilà quinze ans, depromouvoir une certaine vision de la créationafricaine : celle des artistes d’aujourd’hui.« Ne nous arrêtons pas au passé artistique del’Afrique, aux arts premiers», suggère celui quia ouvert en 2003, à Paris, un Musée des artsderniers. Un lieu dont la galerie de la placePayret serait le prolongement naturel. Lesœuvres d’une vingtaine d’artistes – photo-graphes, sculpteurs, peintres, etc. – y sontexposées de manière temporaire.

Olivier Sultan entend faire de son espaceun lieu vivant. « Outre la superficie de 200 m2

qui permettra de réaliser de vraies performan-ces artistiques, la galerie, ouverte sur le quartier,pourrait réunir artistes et Audoniens lors d’ate-liers, ou devenir un espace de confrontation desidées. Tout reste à imaginer… » •

G.B.

en savoir plus

Espace des arts derniers,6 place Payret.Ouvert les

samedi et dimanche de 14 heures à 19 heures et

sur rendez-vous en semaine.Tél.: 01 44 49 95 70 -

www.art-z.net

La création africaine versioncontemporaine

Debain-Michelet

Michelet voyage dans les étoiles

On ne peut pas la manquer. Dans le préau de l’école élémentaire Michelet,une carte du ciel fixée sur un panneau de deux mètres sur trois trône enbonne place. Vingt-quatre constellations sont représentées. Elles sont l’œuvre d’une classe de CM1 et CM2, avec le soutien de l’Atlas, le centre deculture scientifique audonien, qui a fourni le matériel d’exposition. L’aventurea commencé à l’automne. Des cours d’astronomie et de fabrication de cadrans solaires ainsi que des ateliers sur l’électricité ont jalonné les différentes étapes de la construction. « L’initiative permet d’aborder le pro-gramme scolaire de façon ludique, rapporte Stéphane Civeyrac, enseignant et partie prenante du projet. En classe, nous avons mené en parallèle un travailen littérature sur la mythologie grecque et les élèves ont inventé l’histoire de leurpropre constellation. » Pour des étoiles plein les yeux.•

G.B.

en savoir plus

http://r96z.scolablog.net

En chiffres• 630 000 tonnes

d’ordures brûléeschaque année,provenant de cinqarrondissementsparisiens et de16 communes.

• 380 bennespar jour enmoyenne

• 124 emplois

Le 23 juin, le syndicat intercommunal a décidé d'intégrerson centre de traitement des déchets à la dynamiquemunicipale d'écoquartier des Docks. Une réunion sur lesujet s’est tenue le 6 juillet en mairie.

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Le 6 juillet, Monique Prim (Syctom), Alain Rouault (présidentdu Sitom93), Morgane Garnier et Paul Planque (adjoints

au maire) ont abordé l’intégration du centre de traitement des déchets dans le projet d’écoquartier des Docks.

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Après avoir refait plus de 200 stations du réseau métropolitain, la RATP a démarré, le 21 juin, le chantier de la station Mairie-de-Saint-Ouen. Qui doit durer jusqu’en mars 2011. « La RATP souhaite, à travers ce projet ambitieux, améliorer la qualité des aménagements qu’elle metà la disposition des voyageurs, en entretenant son patrimoine et en rendant sesespaces plus accueillants, plus sécurisants, plus pratiques, plus facilesd’entretien », écrit Fabien Amate, chef de projet, dans un courrier adresséaux riverains.Au programme de la rénovation, la refonte de la salle des billets avecl’installation d’appareils distributeurs à usage public (ADUP) et unaccueil avec la présence d’un agent. Dans la station, les carrelages vontêtre remplacés et un nouvel éclairage mis en place, avec un système bassetension consommant moins d’énergie. La signalétique sera aussi revueafin de faciliter et d’améliorer le déplacement des voyageurs.Les travaux, entièrement financés par la RATP, maître d’ouvrage de l’opération, permettront d’améliorer la sécurité des espaces – lerevêtement des escaliers sera refait – et d’offrir un accès plus aisé à la station. Pendant toute la durée du chantier, cette dernière resteraouverte, assure la RATP. Les travaux produiront une gêne passagère pourles voyageurs mais, dans la mesure où ils seront réalisés par petits bouts et délimités par des palissades, le désagrément ne devrait pas être troplourd à supporter. Dans l’immédiat, et jusqu’au 22 août, l’accès place de laRépublique, en face de la mairie, est fermé.•

Claude Bardavid

Centre-ville

La rénovation du métro a démarré

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Avenue du Capitaine-Glarner Pose d’échaffaudage.

Stationnement gênant durant deux mois environ.

Rue Emile-Zola/avenue du Capitaine-Glarner Curage

et pompage. Stationnement et circulation gênantes.

Rues des Rosiers et Louis-Blanc/avenue Gabriel-Péri

Travaux de marquage et de signalisation.

Stationnement gênant jusqu’au 23 juillet environ.

Rue Bachelet Réaménagement de l’espace

public. Stationnement et circulation difficiles jusqu’à

fin septembre.

Rue des Rosiers Branchement neuf pour Véolia Eau.

Stationnement et circulation difficiles jusqu’à mi-juillet.

Rue des Rosiers Réfection et rénovation de façade.

Stationnement gênant jusqu’à mi-août.

Rues Emile-Cordon et du Docteur-Bauer

Changement de canalisation d’eau. Stationnement

gênant et circulation difficile jusqu’à fin août.

Rue Emile-Cordon Réfection de voirie suite à une

fuite d’eau. Stationnement gênant jusqu’à mi-juillet.

Rues Jean-Pernin et du Docteur-Bauer

Branchement de gaz. Stationnement et circulation

gênants jusqu’à fin juillet.

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du jeudi 8 au mercredi 21 juillet 2010

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Page 12: Journal a Saint-Ouen n°13

12du jeudi 8 au mercredi 21 juillet 2010

Groupe citoyen, communiste, républicain

Faire le plein d’énergie !

Nous sommes à nouveausoumis au tintamarremédiatique provoqué parl’émergence d’unenouvelle affaire decollusion, présumée biensûr, d’un ministre avec le

monde de la finance!A nouveau, le thème de la morale revient surle devant de la scène pour noyer le poisson,tant le capitalisme est immoral par nature.Les locataires du 86 rue Michelet, réunissamedi 26 juin pour lutter contre lesagissements de leurs marchands de sommeilet propriétaires, peuvent témoigner de cetteimmoralité qui consiste en ce que les unss’enrichissent en appauvrissant les autres.C’est du quartier au monde entier ques’étendent et se perpétuent ces pratiquesnuisibles à la vie des hommes comme à cellede la planète.Dans cette logique, tout est immoral, jusqu’àcertaines professions dont l’activité n’est quenuisance pour la société, c’est le cas destraders par exemple – et que dire desgestionnaires de fortunes ?Dans ces métiers, la fraude est une seconde

nature, presque un art ; vous avez ditmoralité ?Quand un de ceux-là devient ministre,et ils sont nombreux, comment s’étonner de l’application de leur « savoir faire » à lagestion publique ?Les plans d’austérité, c’est l’appauvrissementdes populations (hausse des taxes, baissedes salaires et retraites, démolition de lasphère publique, privatisations, etc.) pourrenflouer les bulles spéculatives, c’estfoncer dans le mur pour sortir de l’impasse.Le capitalisme est discrédité, mais il faudrabeaucoup d’énergie pour arrêter le bras desprédateurs et remettre les choses sur leurspieds.Il reste les vacances pour prendre des forces.A ceux qui n’ont pas les moyens de partir,Saint-Ouen l’estivale propose de faire le pleind’énergie. Rendez-vous à la rentrée pour agiret changer le cours des choses ensemble.

Hayat Dhalfa _ Jacqueline Rouillon _ Paul Planque _Nicole Amédro _ Nadia Soltani _ François Giunta _Monique Tesseyre _ Hakim Hallouch _ Françoise Arnaud _Gnamé Bagayoko _ Roger Guérin _ Bruce Clarke _ GilbertHaustant _ Ndeye Fatou Kébé

LES GROUPES DE LA majorité municipaleLES GROUPES DE L’ opposition municipale

Nicole Amédro

Groupe Saint-Ouen en toute liberté

Saint-Ouen plage… l’ultime diversion!

Il fallait bien que lecynisme politique decette majoritémunicipale (PC-PS-Verts et maintenantdivers gauche) ailleaussi loin que possiblepour lui permettre

d’imposer à la population ce scandaleuxprojet des Docks rejeté massivement parles Audoniens. Après avoir refusé dedébloquer la somme de 180 000 euros pourmettre aux normes de sécurité notre «colo»de Clairvaux-les-Lacs, Madame le Mairepréfère dépenser 950 000 euros pour sa« plagette ». Ce dispositif peut-il remplacerl’air pur du Jura pour les 200 enfants deSaint-Ouen qui seront privés de baladedans les forêts de sapins et de baignadedans les eaux claires d’un lac ?Je laisse aux générations d’Audoniens lesoin d’apprécier comment notre patrimoinecommunal est laissé en déshérence auprofit d’opérations de communication dutype « Saint-Ouen plage ». J’espère qu’àcette occasion les Audoniens découvrirontencore mieux la présence de notre

merveilleux incinérateur, qu’ils feront le choixde demander l’attribution d’un logementface à celui-ci et de mettre leurs enfantsdans les écoles des Docks après, bienévidemment, une dépollution des solsgarantie sur facture. Dépêchez-vous, cedispositif ne durera qu’une partie de l’été,afin de respirer l’air pur de Saint-Ouen !A bientôt pour une baignade-découvertedans notre Seine polluée afin d’y retrouverles carcasses de voitures volées !Non, Mademoiselle Rouillon, l’opposition nese laissera pas divertir par les problèmesd’insécurité auxquels vous n’apportezaucune réponse, par les otages enAfghanistan que nous souhaitons tous voirlibérer, ou tout autre subterfuge qui vouspermettrait de réaliser une erreururbanistique sur un quart de notrecommune.Bonnes vacances à tous et soyez en formepour la rentrée !

www.audonien.com

Permanence tél. pour rdv : 01 49 45 66 08

William Delannoy _ Marina Venturini _ WahibaZedouti _ Brigitte Zucchiati

Groupe Les Verts

Regrouper le service public local : bonne idée maismauvaise méthode !

Le regroupement desservices publicsaudoniens dans un lieuunique est une bonneidée mais peut provoquer

le sentiment d’un abandon du service public à travers la ville.Un équipement ou un service public structureaussi un quartier !La validation, lors du dernier conseil municipalde juin, du rachat par la municipalité dubâtiment Valeo, situé rue des Rosiers, pour en faire ce lieu central est une aubaine pour le propriétaire et l’agent immobilier :pas pour la Ville !Notre proposition de construire un bâtimentdans les Docks nous semblait garantir un cadrede travail plus agréable pour le personnel, unemeilleure qualité d’accueil pour la population et une économie budgétaire intéressante.Ce choix aurait été un vrai symbole d’un servicepublic fort, adapté au XIXe siècle.Au-delà de cette problématique, nous déploronsune nouvelle fois la méthode pratiquée.

Concertation biaisée et dirigée, projet travaillésur une seule hypothèse, « autisme »systématique de Madame le Maire quant aux propositions faites par les membres de samajorité, objectif final principalement guidé par les deux prochaines échéances électoraleslocales sont les principaux « ingrédients »utilisés désormais pour la réalisation de tousles projets d’envergure (les Docks, la maisondes associations…).Malheureusement, cette méthode degouvernance, à l’origine de la crise politique de l’automne dernier entre les composantes dela majorité municipale, n’a donc pas changéd’un iota. Les promesses faites par Madame le Maire pour modifier cet état de fait n’ont pasété tenues.En écologie, les mots démocratie et respect ont encore de la valeur, mais nous n’avons plusbeaucoup d’illusions quant à leurs réellesapplications pratiques dans les temps à venir.

Brigitte Marigault _ Rémi Fargeas

Rémi Fargeas

Groupe socialiste et citoyen

Défendons la petite enfance

Poursuivant sa logiquevisant à faire deséconomies au détrimentdu service public, legouvernement deFrançois Fillon s’attaquedésormais à l’accueil desjeunes enfants. Par décret

publié le 8 juin 2010, il a fait passer la part depersonnels spécialisés dans les crèches de50% à 40%. Cette mesure va faire reculer defaçon considérable la qualité de l’accueil desjeunes enfants, notamment ceux quiconnaissent le plus de difficultés. L’objectif decette mesure est de baisser de coût de gestiondes crèches. C’est une simple mesurecomptable qui va à l’encontre d’un servicepublic de la petite enfance de qualité.Ensuite, ce nouveau décret prévoit aussi que letaux d’inscription et d’accueil supplémentairedans chaque établissement passe de 10% à20%. Cette mesure signifie qu’une crècheprévue initialement pour 60 berceaux devradésormais accueillir jusqu’à 72 enfants. C’estune mesure autoritaire qui ne peut se définirpar décret mais devrait relever de la gestion, sur

le terrain, de chaque établissement.Heureusement, grâce à la mobilisation dessyndicats, des associations de parents et desélus de gauche, le gouvernement a reculé surles normes d’accueil par adulte. Il souhaitaitpourtant revenir sur le principe actuel qui veutque les établissements comptent un adultepour cinq enfants qui ne marchent pas et unadulte pour huit enfants qui marchent.Nous plaidons pour la création d’un véritableservice public de la petite enfance:généralisation des crèches, suivi médical etpsychologique des enfants, etc.A Saint-Ouen, nous avons pris l’engagement deconstruire, dans ce mandat, au moins troisnouvelles crèches pour permettre ce droit àl’éducation dès le plus jeune âge. Nousdéfendons cette priorité pour l’avenir et nousnous employons à ce que cette promesse soittenue afin de répondre aux besoins.

http ://saint-ouen-socialiste.fr

Sophie Jacquot-Gautun _ Abdelhak Kachouri _ MorganeGarnier _ Yassir Fichtali _ Karim Bouamrane _ DominiqueGarcia-Durocher _ Mustapha Krimat _ Henri Lelorrain _Paul Macédo _ Jean-Claude Le Ny _ Élisabeth Auerbacher_ Elise Boscherel _ Estelle Villard

Sophie Jacquot-Gautun

WilliamDelannoy

Association Saint-Ouen ensemble autrement La gauche indépendante

Une gestion exemplaire ? !

Neuf cent mille eurosont été aisément trouvéspour Saint-Ouen plage,mais pas les 80 000 eurospour mettre la coloniede vacances de

Clairvaux aux normes. Présentée comme unedépense provocante en cette période decrise, la vente de ce patrimoine d'un autretemps va-t-il s'imposer ? !Ce nouveau coup de com' qui fait la nique àla capitale – et qu'on nous présente commetellement merveilleux qu'il en ferait oublieraux Audoniens de changer d'air pour lesvacances – s'arrête tout de même fin juillet.Dommage ! Les nombreux enfants qui vontrester dans notre belle ville en août auraientpourtant sans doute préféré un cadre moinsbling-bling mais plus dépaysant et un airplus pur !Deux millions quatre cent mille euros pour larénovation d'une piscine inaugurée il y a septans, sans faire jouer la garantie décennale ;12 millions pour racheter Valéo, 7 pour la

rénovation nécessaire à y établir les servicessociaux, notamment dans un espace où ilspourront donner toute mesure à leur tâche.L'augmentation du budget de la com', etc.Quelle débauche ! En fin de compte… notre bonne ville doit être riche ! Maiscomme disait Coluche : « Hey, vous marrezpas ! C'est vos sous qu'ils dépensent ! »...Etonnement. Pendant ce temps-là, uneassociation, Mosaïques, fait la quête poursoutenir des expulsés. Chacun y va de sagénérosité ; ça pourrait être nous un jour ;on se concerte, on s'émotionne, on estsollicité pour adhérer à l'amicale deslocataires, marquez bien vos adresses, lamairie vous rappellera ! Il sera encore temps !Une idée comme ça, en l'air, juste pour causerentre nous : un observatoire de la précarité etde la pauvreté, ça ne serait pas un peu plusjudicieux ? Une CAF qui ne renvoie pas à danssix mois des aides.A moins de les prévoir comme cadeau de Noël?

Lias Kemache _ Cyrille Plomb

Cyrille Plomb

Groupe Union centriste-UDF-Modem

Une loi dangereuse

Le gouvernement de la République porte auParlement une loiportant sur les réformesdes collectivitésterritoriales. Le moinsque l’on puisse dire est

que l’Union centriste est réservée sur unhostile vis-à-vis d’un texte lourd deconséquences pour nos communes.D’abord, il nous paraît indispensable degarantir aux collectivités territoriales une clause de compétence générale. C’est la raison pour laquelle nous ne nous sommespas opposés au Sénat à un amendement dugroupe communiste adopté par 158 voixcontre 156 sur une disposition à nos yeuxessentielles. Revenir sur cette clauseremettant en cause la loi de 1982 sur ladécentralisation, à laquelle les girondins quenous sommes sont profondément attachés,serait une erreur.Ensuite, nous sommes sceptiques devant la suppression de la taxe professionnelledemandée à corps et à cris par un patronatavide de profits. La contribution territoriale

peut être examinée, mais notre groupe duSénat a exigé une clause de revoyure au 30 juin 2010. Elle ne sera pas respectée et nous condamnons ce manquement à laparole donnée par le gouvernement.Enfin, nous sommes carrément hostiles au rétablissement d’un scrutin majoritaire à deux tours pour ces collectivités.L’établissement d’une dose deproportionnelle afin de respecter la parité et la diversité des sensibilités est nos yeuxindispensables. Et puis le département est la colonne vertébrale de la République,le remettre en cause serait une erreurpolitique aux conséquences incalculables.Voilà pourquoi, à l’Assemblée nationalecomme au Sénat, les parlementairescentristes combattent un projet politiqueéminemment néfaste.

Reçoit sur rdv au 06 77 52 38 [email protected]

Albert Kalaydjian _ Tiziana Zumbo-Vital

Albert Kalaydjian

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Page 13: Journal a Saint-Ouen n°13

Il est évident etindispensable de sedonner les moyens defaire appliquer les lois.La police nationale et lajustice devraient être

dotées de moyens humains et matérielspour faire leur travail, ce qui est loin d’être le cas avec les suppressions, par legouvernement, de plus de 4000 fonctionnairesde police. Les interventions de la police etde la justice sont indispensables, mais cesinstitutions ne sont pas en mesure, à ellesseules, de réduire l’intensité de la violenceet de l’insécurité, sinon nous le saurions. Laconception de la sécurité et de latranquillité publique doit être globale et ellene peut donc pas être analysée et traitéepar le seul prisme de la répression.Saint-Ouen a investi dans la constructiond’un nouveau commissariat et lamunicipalité a fait le choix d’instaurer unepolice municipale. Cette police municipaleapparaît donc centrale dans la mesure oùelle doit s’afficher comme étant une police

locale de proximité. Elle doit être disponible,proche des Audoniens et des commerçants,avec une couverture territoriale qui dépasseles ambitions actuelles. Les missions de lapolice municipale audonienne doivent être àla hauteur des enjeux, dans la limite de sesprérogatives, en réprimant les infractions aucode de la route, les chiens dangereux dontles maîtres ne respecteraient pas la loi déjàen vigueur, en contrôlant le stationnement,en assurant une véritable présence d’agentspoliciers municipaux pour une médiationdans les halls d’immeubles. Les artificesd’endormissement qui n’ont absolument riend’une démarche participative – « parlons-en ! » – ont montré leurs réelles limites etles seules critiques des manquementsavérés de l’Etat en la matière n’y feront rien.La volonté municipale doit être nette etefficace avec une politique dynamique etaudacieuse dans la prévention et la luttecontre la délinquance.

Mamadou Keita _ Nour-Eddine Senhadji

13du jeudi 8 au mercredi 21 juillet 2010

6 rue Diderot 93406 Saint-Ouen Cedex tél. : 01 49 45 67 89 fax : 01 49 45 77 08 courriel : [email protected] web : ville-saintouen.fr DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : Jacqueline Rouillon DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION : Monique ValageasRÉDACTEUR EN CHEF : Christophe Disic SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Pierre Desirat RÉDACTION : Géraldine Bouton, Grégoire Rémund ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO : Claude Barvadid, Steeve Fauviau, Florence Haguenauer, Céline Leclerc, Sébastien Mao SECRÉTARIAT :Sandra Buisson PHOTOGRAPHES : Pascal Raynaud, Jérôme Panconi ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO : Julien Millet, Anna Rouker DESSINS : Dalaine CONCEPTION ÉDITORIALE ET GRAPHIQUE : Anatome MAQUETTE : DGC 01 48 03 50 30 Bertrand Bourn, Jean-Charles LardeauIMPRESSION : Public Imprim PUBLICITÉ : Médias et Publicité 01 49 46 29 46 CE NUMÉRO A ÉTÉ IMPRIMÉ SUR PAPIER RECYCLÉ À 24000 EXEMPLAIRES.

Les contributions publiées dans ces colonnes n’engagent pas la rédaction duJournal de Saint-Ouen. Elles sont publiées sous la responsabilité de leurs auteurs.

Groupe de gauche Ensemble pour Saint-Ouen & Citoyens

Faire évoluer les missions actuelles de la policemunicipale vers une police locale de proximité

AUTRE SENSIBILITÉ DU conseil municipal

Mamadou Keita

vos élus

Madame le maire, conseillère générale

Jacqueline Rouillon

• Les adjoints

Paul Planque, 1er adjoint, finances,

urbanisme, administration générale,

patrimoine et travaux

Abdelhak Kachouri, prévention, sécurité

Morgane Garnier, environnement, cadre

de vie, propreté

Nicole Amédro, ressources humaines,

enfance, enseignement

Nadia Soltani, jeunesse, vacances

Hayat Dhalfa, culture, animation

de la cité

Rémi Fargeas, plan de déplacement

urbain, transports, circulation,

stationnement

Yassir Fichtali, action sociale, politique

d’insertion, CCAS

Karim BouamraneSophie Jacquot-Gautun, petite

enfance, droits des femmes, handicap

François Giunta, logement, cultes

•Les conseillers municipaux délégués

Monique Tesseyre, prévention, santé

Hakim Hallouch, réussite de la jeunesse

Françoise Arnaud, retraités, prévention

des expulsions locatives

Gnamé Bagayoko, relations

internationales, coopération

décentralisée

Dominique Garcia-Durocher, tourisme,

promotion de la ville

Roger Guérin, histoire locale, mémoire,

culture de paix

Mustapha Krimat, vie associative

Henri Lelorrain, politique sportive

Paul Macedo, commerce, artisanat,

développement économique des Puces

Jean-Claude Le Ny, popularisation

du projet de ville

• Les autres conseillers municipaux

de la majorité

Brigitte Marigault, Gilbert Haustant,

Estelle Villard, Elisabeth Auerbacher,

Bruce Clarke, Elise Boscherel, Ndeye

Fatou Kébé

• Les conseillers municipaux

de l’opposition

Vivre et s’épanouir à Saint-OuenWilliam Delannoy, Brigitte Bachelier, Albert

Kalaydjian, Marina Venturini, Lias Kemache,

Tiziana Zumbo-Vital, Cyrille Plomb,

Wahiba Zedouti

Ensemble pour Saint-Ouen & CitoyensMamadou Keita, Nour-Eddine Senhadji

• Permanences

Madame le maire, conseillère générale,tous les mardis matin sur rendez-vous

uniquement. Adresser votre demande

exclusivement par courrier en mairie.

Bruno Le Roux, député, sur rendez-vous

en mairie de 17 h à 19 h.Tél. : 01 40 63 68 58.

Mathieu Hanotin, conseiller général,

lundi après-midi à partir de 16 h,

sur rendez-vous au 01 43 93 93 30.

Les élus Verts - Europe écologie tous les

mardis de 17 h à 19 h en mairie, sur rendez-

vous uniquement. Tél. : 06 17 95 55 53.

Saint-Ouen ensemble autrementEurope écologie audoniennele 3e jeudi de chaque mois de 20 h à 22 h,

salle municipale, 69 rue des Rosiers.

Email : [email protected]

Abdelhak Kachouri, adjoint au maire

en charge de la prévention/sécurité

et vice-président du Conseil régional

d’Ile-de-France en charge de la citoyen-

neté/politique de la ville/sécurité, tous

les mercredis de 9 h à 17 h 30 en mairie,

sur rendez-vous uniquement.

::pupilles de la Nation:

Recensement des orphelins de guerreL’Association des pupilles de laNation et orphelins de guerre(APNVG) recherche les pupilles de laNation et les orphelins de guerre afinde les informer des indemnisationsauxquelles ils ont droit en vertu dedeux décrets. Le premier, du 13 juillet 2000, concerneles enfants dont les parents ont subides «persécutions antisémites» et sontmorts en déportation. Le secondintéresse les enfants dont les parentsont été victimes d’actes de barbarie aucours de la Seconde Guerre mondiale(déportés, fusillés, massacrés).en savoir plus

APNVG93, Maud Mascio

Tél. : 06 23 76 25 58 –

Email : [email protected]

::enquête publique:::::

ZAC des DocksOuverture d’une enquête publique,préalable à la déclaration d’utilitépublique dans le cadre du projet de laZAC des Docks. Toutes les personnesintéressées peuvent consulter les piècesdu dossier jusqu’au 16 juillet 2010 aucentre administratif (heures d’ouverture

état civil

Naissances _ Ibrahim Ahmed Youssef Selma _ Sbeiti Rima _ Barry Aïssatou

_ Alcaire Mayron _ El Bakdouri Imrane _ Tochet Simon _ Botta Théo _ Labhiri

Yourra _ Labhiri Wiame _ Ndiaye Awa _ Ndiaye Adama _ Neasse Claudia _ Da Silva

Matias _ Testevuide Jade _ Simeon Nina _ Villalon-Jigorel Nora _ Chelhaoui Farah

_ Chelhaoui Leïla _ Ben Youssef Mayara _ Lewandowski Julian-Singh _ Huriez-

Roucoulès Soann _ Yen-Pon Lola _ Slimani Leïnaâ _ Meranthe Jawad _ Lahmidi

Dikra _ Adetoro Abisola _ Tshilambu Tao

Mariages _ Lilia Oulebsir et Mebarek Lounis _ Elisabeth Borges et Sébastien

Roussel _ Laetitia Marques et Ricardo Nogueiara De Oliveira _ Alexandra Berjat

et Adrien Tessier _ Elisabeth Tran Van et Edouard Matin-Cudraz _ Julienne

Cayarcy et André Belgarde _ Anne-Laure Lesellier et Christy Arokianathan _Somjit Phongmen et Romain Laporte _ Fatiha Boudry et Mohammed Mouzon _Mariam Coulibaly et Abdulai Djuare _ Johanna Poucet et Moussa N'diaye _ Hédi

Kammoun et Myriam Abouad _ Hakim Mouaouya et Laïla Bouhamza _ Jummy

Hamme et Sarah Benali _ Rabah Yazzag et Fazia Mezair _ Badr El Harchi et

Mbourika Aboudrar _ Rémy Charrier-Argaillot et Alejandra Martinez Rodriguez _Hervé Boutet et Laura De Nussac _ François Prat et Bunlai Vamin

habituelles) en vue d’éventuellesremarques. Ces dernières serontrecueillies par le commissaire enquêteur,personnalité indépendante, qui reçoitle public jeudi 8 juillet de 15 h à 18 h etvendredi 16 juillet de 14 h à 18 h.

::assurance maladie::

Horaires d’étéL’espace accueil service de la CPAM,situé 3 rue Albert-Dhalenne, a changéses horaires pour l’été. Jusqu’au 8 sep-tembre, ses bureaux sont ouvertslundi, mardi, jeudi et vendredi de8 h 30 à 12 h 30 et de 14 h à 17 h.

::services municipaux::

HorairesOuverts tous les jours (sauf le jeudimatin) de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 heures. Sont ouverts le samedil’état civil et les affaires générales (carte d’identité, passeport…) de 8 h 30à 12 h au centre administratifFernand-Lefort.en savoir plus

Tél. : 01 49 45 67 89

::santé::::::::::::::::::::::

Pharmacie de gardeLa pharmacie Bismuth reste ouvertetous les dimanches et jours fériés.en savoir plus

85 avenue Gabriel-Péri – Tél. : 01 40 11 02 52

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Page 14: Journal a Saint-Ouen n°13

Seul sur la piste. Face à lui-même et aux

autres coureurs,pour se dépasser et repous-

ser ses propres limites. C’est ainsi que

Youssef Houkasse considère sa discipline

sportive.«Quand on court,il y a des efforts

à accomplir. Il y a même de la souffrance.

Pour aller jusqu’au bout,il faut avoir un bon

physique,un bon cœur,un bon esprit.» On

pourrait rajouter un bon fond. À 25 ans,

Youssef n’arrête pas de progresser.

C’est en le voyant courir dans un stade,

alors qu’il suivait une formation en méca-

nique auto à Villiers-le-Bel, qu’un profes-

seur de sport décèle en lui des qualités

indéniables. « On m’a dit que j’avais une

belle foulée…» Il décide alors,à 18 ans,de

s’investir dans la course de fond et de demi-

fond. Affilié à la Fédération française d’athlé-

tisme et membre du club Saint-Denis

Emotion, il participe à son premier cross,

sur 9 km,à Taverny.Il finit sixième derrière

son entraîneur.L’encadrement sportif com-

prend alors que le jeune homme possède

un bon potentiel.

Ses entraînements, il les fait le long des

quais de Seine mais,rapidement,il aban-

donne ce parcours pour un autre. Saint-

Ouen-La Défense. «Quand j’ai commencé

à m’entraîner tout seul,je le faisais par tous

les temps.En short,sous la neige,qu’il pleuve

ou qu’il y ait du verglas, c’était direction

La Défense!» Aujourd’hui salarié chez Gaz

de France, il avale ses 24 km aller retour

en fin de semaine ou le lundi. «Je pars de

la mairie de Saint-Ouen, direction mairie

de Clichy,je traverse Levallois,Neuilly-sur-

Seine,Courbevoie et j’arrive à La Défense.»

Là, il sacrifie avec plaisir à son rituel de

récupération – quinze minutes de pause,

le temps d’absorber un jus d’orange et quel-

ques gâteaux – avant de repartir.

A la rentrée prochaine, il passera comme

ses copains du club les tests VMA pour

14du jeudi 8 au mercredi 21 juillet 2010

athl

étis

me L’ambition

du coureur de fondYoussef

Houkasse

L’athlète audonien a terminéquatrième de la Vivicittà2010. Passionné de fond et de demi-fond, il espèreparticiper un jour auxChampionnats de France.

Stratégie, tactique ! Voilà résumé le programme du 2e Open d’échecs des familles organisé par la sectionéchecs de l’Union sportive multisection audonienne(Usma) le samedi 26 juin. Le tournoi a réuni petits etgrands d’une même famille – deux joueurs minimum –autour des échiquiers. Pour l’occasion, le gymnase del’Alliance s’est transformé en vaste plateforme de jeuhérissée de tours, de fous et de cavaliers. Maniés avec uneextrême concentration.

Foot, arbitrage et vidéo

A chaque jour son scandale.

Si l’arbitrage était déjà contesté

depuis le début du Mondial,

les deux énormes erreurs qui ont

faussé les matchs Allemagne-

Angleterre et Argentine-Mexique

en 8es de finale ont renforcé

la colère et l’indignation dans

le landerneau du ballon rond.

Et relancé le débat récurrent sur

l’arbitrage vidéo. D’ordinaire

immédiatement balayée d’un

revers de main par la Fifa et son

président Sepp Blatter, la question

fait désormais moins peur.

Le patron du foot mondial promet

une réforme de l’arbitrage avant

la fin de l’année et a même, pour

la première fois, évoqué

l’introduction de la vidéo pour les

actions concernant uniquement la

ligne de but.

A Saint-Ouen, les avis sont

partagés parmi les présidents de

club. Jacques Marchand, principal

dirigeant de l’Usma foot, n’est pas

partisan du recours à la vidéo.

« L’erreur d’arbitrage fait partie du

jeu. Elle est humaine et ne saurait

être répréhensible. » Pour lui, la

polémique sur l’introduction de la

vidéo découle « des enjeux

financiers considérables » qui

régissent le football moderne.

« Tout cela prend une ampleur

démesurée au regard de ce que le

football est au départ : un jeu. »

A l’instar de Michel Platini, Jacques

Marchand se dit favorable à un

arbitre supplémentaire dans

chaque surface de réparation.

Patrice Haddad, président du Red

Star FC 93, ne partage pas l’avis de

son homologue. « L’arbitrage vidéo

est aujourd’hui indispensable.

Cet outil va permettre d’étalonner

les compétences de l’arbitre et

éviter que soient commises des

erreurs aux conséquences très

graves. » Il considère qu’il n’est pas

normal que certaines actions

puissent échapper aux yeux de

l’arbitre alors que, dans les

secondes suivantes, elles sont

retransmises sur les écrans des

stades ou disséquées à la

télévision. Un revirement de

position de la Fifa « rendrait une

justice sereine », conclut-il.

Grégoire Remund

::ma coupe du monde (2)::::

Après les vuvuzelas dans lenuméro précédent, notre reporterse penche aujourd’hui sur undébat revenu sur le devant de lascène footballistique à l’occasiondu Mondial : l’introduction del’arbitrage vidéo.

connaître sa «vitesse maximale aérobie».

En fonction du temps qu’il pourra tenir,il sera

aligné sur des distances différentes:800 m,

3000 m steeple, cross… Youssef a goûté

à toutes les distances, peut-être est-il

temps pour lui de se fixer sur celle où il se

sent le plus à l’aise et où la victoire sera, à

coup sûr, au bout de la foulée. En atten-

dant, quelques-uns parient sur sa parti-

cipation à la prochaine Vivicittà où ils le

verraient, pourquoi pas, sur la première

marche du podium. •Claude Bardavid

Photo : Pascal Raynaud

::échecs:::::::::::::::::::::::::::::::::::Open familial

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16

Orti

Allons-y « Francos » !

Orti s’apprête à « arracher » le public des Francofolies de La Rochelle. Entendez par là que lelauréat audonien du tremplin musical France Ô Folies s’est promis de tout donner. Ce 14 juillet,il aura face à lui 15 000 personnes, le temps d’un morceau. Un défi que cette bête de scèneentend relever avec fougue.

fondamentaux. De toute façon, sur scène, ce n’est pas

l’âge qui compte, mais ce que tu donnes ! » Un flow

impeccable. Un débit étourdissant. Une énergie sans

limite. « Du rap méchant » au « reggae lover », rien ne

l’arrête. Artiste protéiforme, Orti dit faire de la musique

comme il respire. Et ses 150 morceaux – composés au

cours des quatre dernières années – donnent le ton de sa

boulimie musicale. Ses influences sont à chercher du

côté de la musique caribéenne, antillaise, africaine,

jamaïquaine… « L’important, c’est que ça groove ! Et que

le beat tape », lance-t-il. Ses premiers émois musicaux,

il les a connus « à 15 piges », avec le rap. A l’époque,

il l’avoue : il faisait « des conneries de son âge » avec ses

potes. « Un soir, l’un d’entre eux a proposé d’aller voir

quelques-uns de ses copains en répét’. » Un coup du

hasard qui se transforme en révélation. Une vraie claque.

« Je suis rentré chez moi et j’ai prévenu ma mère : “Je vais

faire de la musique.” Ce à quoi elle a répondu : “Va faire tes

devoirs” », se souvient-il, amusé.

Autodidacte pressé, Orti s’essaye à la guitare, de quoi

égrener quelques notes pour accompagner ses textes.

Car l’écriture ne cesse de l’accompagner. A 18 ans, il quitte

son Perpignan natal et les scènes de MJC.

Le jeune homme aspire à autre chose. A lui Montpellier !

Il y enregistre quelques morceaux en studio, bien décidé

à sortir son premier « street album ». Mais une rencontre

musicale avec l’artiste Djali va changer la donne. « C’est un

vrai génie, capable d’improviser un concert au coin de la rue

et de faire danser les gens. C’est là que j’ai compris qu’avant

d’utiliser les machines des studios, il fallait bosser. On ne

s’improvise pas chanteur. » Dès lors, sa vie s’écrit en partie

sur scène. Il ne tarde pas à rallier Paris où il a déjà

« quelques connexions ». Et c’est à Saint-Ouen, en 2004,

qu’il choisit de poser ses valises. « Il ne m’a fallu que

quelques heures pour m’apercevoir que je connaissais déjà

la moitié de ma rue ! » Parmi ces connaissances rencontrées

au hasard des scènes et de la vie : « les gars des associations

de 3e sous-sol et de T-Gang Production ».

Depuis quelque temps, les 3-5 ans de l’école Paul-Langevin

ont également appris à le connaître. Là-bas, il est David et

officie comme animateur. Un job qui lui permet de se

concentrer sur sa musique et d’assurer des concerts.

« Jamais à l’affiche mais toujours sur scène », résume-t-il

avant d’énumérer la liste interminable de ses collaborations.

Qu’il va délaisser le temps d’une parenthèse rochelaise.

Car le 14 juillet, il foulera la grande scène des Francofolies

de La Rochelle devant 15 000 personnes. Alors, on comprend

mieux les traits tirés du jeune homme. Il répète. Beaucoup.

Tout ça grâce à ses copains de T-Gang Production qui l’ont

inscrit – à son insu ! – au tremplin France Ô Folies.

Les Francos ? Ca l’intrigue. « Imaginez faire bouger des

milliers de personnes. Le pied ! Un public qui danse, qui

répond… une vraie drogue », s’enflamme-t-il, comme pour

marquer la puissance de ces quasi-moments de grâce.

Autour de lui, un combo bien rodé – basse, guitare, batterie,

clavier, choriste – prêt à « faire groover » Girl, le morceau avec

lequel il entend conquérir le public, évidemment, mais aussi

les professionnels. « Trois minutes trente pour faire mes

preuves et emmener le public avec moi, c’est court et

frustrant… Mais ça reste quand même trois minutes de pur

plaisir ! » •Géraldine Bouton

Photo : Jérôme Panconi

en savoir plus

Le 14 juillet à 19 heures sur la grande scène des Francofolies de

La Rochelle – en écoute sur www.myspace.com/ortikal

du jeudi 8 au mercredi 21 juillet 2010

Pas la peine de chercher un quelconque lien entre

la mauvaise herbe et l’artiste. Non, Orti ne pique pas !

Et son pseudo n’a rien d’un nom de scène. Du plus loin

qu’il se souvienne, on l’a toujours surnommé ainsi. A tout

juste 33 ans, celui que l’état civil connaît sous le prénom

de David arpente les scènes de France et de Navarre

depuis bientôt dix-huit ans. Lâché du bout des lèvres, le

chiffre lui donne le vertige. « Je n’ai pas vu passer la

dernière décennie, s’inquiète-t-il avant de revenir à ses

«Trois minutes trente pour emmener le public,c’est court et frustrant… Mais ça reste trois minutesde pur plaisir !»

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