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du jeudi 24 juin au mercredi 7 juillet 2010 N°12 C’est du propre ! Malgré les efforts quotidiens des employés municipaux chargés de nettoyer la commune, la ville se salit extrêmement vite. Mais la propreté est également l’affaire des citoyens. Aussi, la muni- cipalité a mis en place des antennes propreté, ouvertes au public, qui devraient permettre aux Audoniens de déposer doléances et suggestions afin de préserver un cadre de vie agréable pour tous. > p.8 festival Jazz musette Le swing était au rendez-vous Pour sa 6 e édition, le festival des Puces a fait le plein. Artistes de renommée internationale et jeunes talents, public d’amateurs et curieux de passage, tout le monde s’en est donné à cœur joie. Et les bars, les rues, les places comme la grande scène du Cap Saint-Ouen ont résonné, durant trois jours, de belles musiques et de bonne humeur. > p.5 allocations familiales Des difficultés insupportables En Seine-Saint-Denis, les CAF accumulent des milliers de dossiers en retard que les employés ne parviennent plus à traiter. Celle de la tour Pleyel, dont dépendent les Audoniens, accueille les allocataires dans des conditions indignes. Une motion réclamant un plan d’urgence a été votée à l’unanimité lors du dernier conseil municipal. > p.7 saint-Ouen l’estivale Tous à la plage Une immense piscine, une belle pataugeoire, 2 000 m 2 de sable fin, des chaises longues, des terrains de jeu… Un air de bord de mer souffle sur le parc Abel-Mézières. Pour que les familles puissent profiter de leurs vacances sans même quitter la ville. > p.3 Pascal Raynaud

le journal de saint ouen

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le journal de saint ouen Numero 12

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Page 1: le journal de saint ouen

du jeudi 24 juinau mercredi 7 juillet 2010

N°12

C’est du propre !Malgré les efforts quotidiens des employés municipaux chargés de nettoyer la commune,la ville se salit extrêmement vite. Mais la propreté est également l’affaire des citoyens. Aussi, la muni-cipalité a mis en place des antennes propreté, ouvertes au public, qui devraient permettre aux Audoniens dedéposer doléances et suggestions afin de préserver un cadre de vie agréable pour tous. > p.8

festival Jazz musette

Le swing était

au rendez-vousPour sa 6e édition, le festival des Pucesa fait le plein. Artistes de renomméeinternationale et jeunes talents, publicd’amateurs et curieux de passage, toutle monde s’en est donné à cœur joie.Et les bars, les rues, les places commela grande scène du Cap Saint-Ouen ontrésonné, durant trois jours, de bellesmusiques et de bonne humeur.

> p.5

allocations familiales

Des difficultés

insupportablesEn Seine-Saint-Denis, les CAFaccumulent des milliers de dossiers enretard que les employés ne parviennentplus à traiter. Celle de la tour Pleyel,dont dépendent les Audoniens, accueilleles allocataires dans des conditionsindignes. Une motion réclamant un pland’urgence a été votée à l’unanimité lorsdu dernier conseil municipal.

> p.7

saint-Ouen l’estivale

Tous à la plageUne immense piscine, une bellepataugeoire, 2 000 m2 de sable fin,des chaises longues, des terrainsde jeu… Un air de bord de mersouffle sur le parc Abel-Mézières.Pour que les familles puissentprofiter de leurs vacances sansmême quitter la ville.

> p.3

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2du jeudi 24 juin au mercredi 7 juillet 2010

Des ponts se construisent entre Saint-Ouen et le Rwanda. Samedi 26 juin, une vingtaine d’élè-ves du lycée Auguste-Blanqui se rend à Kigali, capitale de ce pays d’Afrique orientale à jamaismeurtri par un génocide qui a causé, en 1994, la mort d’au moins 800000 personnes. Initialementprévu en avril, ce séjour a connu un contretemps ; la faute au volcan islandais Eyjafjöll, àl’origine de fortes perturbations aériennes. Plus qu’un simple voyage scolaire, le projet s’appuie sur un travail de fond engagé depuisseptembre. Culture, histoire, économie… les lycéens ont cherché à comprendre le Rwanda avantde travailler sur la question des représentations. Comment vit-on son territoire? Qu’est-ce êtreun adolescent, à Saint-Ouen ou à Kigali ? Sur place, ils partageront le quotidien de leurs correspondants. Une aventure dont ils ramèneront une série de reportages.D’autre part, la municipalité envisage pour l’automne un jumelage ou une coopérationentre Saint-Ouen et une ville rwandaise.

seniors

15 juillet Journée à HonfleurNombre de participants : 58. Tarif : 36€ (soit

236,14 F) avec une balade en petit train ;

30 € (soit 196,78 F) sans le petit train.

Inscription et paiement : Point accueil

retraités.

Lieux et horaires de rendez-vous : Mairie :

6 h 05 ; place d'Armes : 6 h 10 ; Bauer : 6 h 15 ;

Debain : 6 h 20 ; Rosiers : 6 h 25 ; Garibaldi :

6 h 30 ; Monmousseau : 6 h 35.

22 juilletChâteau et parc de CourancesVisite suivie d'un goûter. Nombre de parti-

cipants : 58. Tarif : 40€ (soit 262,38 F).

Lieux et horaires de rendez-vous : Mairie :

8 h20 ;place d'Armes :8 h25 ;Bauer :8 h30 ;

Debain : 8 h 35 ; Rosiers : 8 h 40 ; Garibaldi :

8 h 45 ; Monmousseau : 8 h 50.

en savoir plus

Inscriptions et paiement :

Point accueil retraités

Espace Valérie-Geoffroy,

41 rue Albert-Dhalenne

Tél. : 01 49 45 77 01

::25 juin:::::::::::::::Concert d’O’Puces 93 La chorale O’Puces 93 donne un concert au profit de l'association Retina, qui lutte contreles maladies de la vue, vendredi 25 juin à l’églisedu Vieux Saint-Ouen.

::26 juin:::::::::::::::Open d’échecs L’Usma échecs orga-nise samedi 26 juin,à partir de 9 heu-res, le 2e Opend’échecs des famil-les au gymnase del’Alliance (2 rue del’Alliance). Deuxmembres d’unemême famille suff-fisent pour composer une équipe. Inscription– gratuite – sur place le jour même.

::28 juin:::::::::::::::Conseil municipal Lundi 28 juin à 20 heures à l’hôtel de ville. Accèslibre dans la limite des places disponibles.

::3 juillet:::::::::::Chasse aux trésorsSaint-Ouen s’associe pour la deuxième fois àla Chasse aux trésors de Paris. Samedi 3 juil-let, les «chasseurs», en famille ou entre amis,partiront de l’une des dix mairies participantà l’opération* à la découverte de trésors quileur feront parcourir des lieux insolites : jar-dins cachés, ruelles étroites, passages secrets…La journée s’achèvera par des animations festives et une remise des prix, à 16 h 30. Les personnes à mobilité réduite bénéficierontde parcours aménagés.* Les mairies des 3e, 6e, 9e, 11e, 12e, 13e, 18e, 19e et 20earron-

dissements de Paris ainsi que celle de Saint-Ouen.

en savoir plus

Inscriptions gratuites sur www.tresorsdeparis.fr

ou le 3 juillet sur place. Départs de 10 h à 13 h

devant la mairie.

::26 juin::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::Cap sur le Rwanda

::mi-septembre::Les retraites au menuLes organisations syndicales, rejointes par l’en-semble des forces progressistes du pays,appellaient à une nouvelle manifestationunitaire, jeudi 24 juin, contre la réforme desretraites présentée le 16 juin par Eric Woerth,ministre du Travail. L’avant-projet de loientend allonger la durée de cotisation, quiatteindrait 41,5 ans en 2020, et porter l’âgelégal de départ à la retraite à 62 ans en 2018– et à 67 ans pour ceux qui n’ont pas le nom-bre d’annuités suffisant. Le texte sera dis-cuté par les parlementaires en septembre.La rentrée pourrait être chaude, si l’on enjuge par la mobilisation des manifestationsdu printemps et par le succès des initiati-ves qui se sont tenues à Saint-Ouen, commele débat du 27 mai organisé notamment parl’UC-GGT, ou la réunion publique tenue le10 juin par les socialistes audoniens.

DR

Les élèves d’Auguste-Blanqui se rendent au « pays des mille collines ».

Retrouvez l’actualité culturelle et cinématographique de la ville dans lesupplément mensuel

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Page 3: le journal de saint ouen

Tout baigneUne plage, des piscines et desanimations qui s’y rappor-tent. Il ne s’agit pas d’un slo-gan du Club Med vantant lesmérites d’un séjour en Tunisie,mais des éléments phares quel’on va retrouver au parc Abel-Mézières à compter du 26 juindans le cadre de Saint-Ouenl’estivale. Un déploiementqui préfigure les mutationsà venir, avec l’ouverture duparc paysager des Docks, etqui marque la volonté desélus de voir la population seréapproprier l’espace public.« L’objectif était de créer un lieude détente gratuit dans lequeltoutes les tranches d’âge puis-sent se réunir, détaille MireilleChotard, scénographe du projet. Pour les familles, c’estparfait ! » Diversité des âgesassurée, mais aussi des servi-ces municipaux (petiteenfance, jeunesse, sports,retraités, parcs et jardins), quin’ont pas lésiné sur les effortsafin de rendre l’événementattractif. Pour MireilleChotard, l’originalité repose sur la variété des décors,composés pour l’essentiel d’une pelouse, d’une plagede sable fin et d’un grand bassin. « On retrouve tousles composants d’une île ou d’un bord de mer, confie la scénographe. On pourrait aussi bien être dans lesLandes qu’au bord de la Méditerranée. »

« Une sorte de Paris Plage, la baignade en plus »Meriem, assise sur une pelouse en compagnie deses trois enfants en bas âge, assiste aux dernierspréparatifs de l’estivale. Si l’idée dans son ensem-ble lui plaît, elle se réjouit surtout de l’implanta-tion des piscines. « C’est gratuit et on n’est pas obligéde se mettre en maillot de bain, deux grandes qualitésà mes yeux. Le lieu est grand, donc parfaitement exploi-table pour des aménagements de ce type, il fallait en

profiter. » Irma, quant à elle, compte venir aussisouvent que possible avec ses trois garçons et sonmari : « C’est une sorte de Paris Plage, la baignade enplus, ce qui n’est pas négligeable par grande chaleur. »Sa seule angoisse : voir l’espace détérioré par des fauteurs de troubles. Mais la municipalité estimeque la présence des familles contribuera au respectdes équipements.Pour Sarah et Martin, qui habitent à quelques enca-blures, dans le Vieux Saint-Ouen, il s’agit « d’un petitcoin de nature préservé qui va donner l’opportunité àcertains Audoniens de faire connaissance et peut-être detisser des liens ». Plus important encore à leurs yeux,Saint-Ouen l’estivale se présente comme «un rendez-vous qui va permettre à ceux qui n’ont pas la chance departir en vacances de se dépayser un peu ». •

Grégoire Remund / Photos : Pascal Raynaud

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Saint-Ouenl’estivale

En apéro, le festival de l’Oh !Dimanche 13 juin, les habitants se sontrendus en nombre sur les bords de Seine oùles attendaient de multiples activités autourde l’eau. Baptèmes de kayak, pédalo, baladesfluviales ont rencontré un grand succès.Prochain rendez-vous aquatique : les piscines du parc…

Lancé le 11 juin, le dispositif Saint-Ouen l’estivale prend une autre dimension à partir du 26 juin, avec la livraison de sable fin et de deux piscines provisoires en plein parcAbel-Mézières. Une première dans la ville, qui devrait ravir petits et grands.

du jeudi 24 juin au mercredi 7 juillet 2010

programme

A Abel-Mézières

jusqu’au 13 juillet.

� Samedi 26 juin

11 h : inauguration de la

plage avec la Brigade fanfare.

12 h 30 : repas des retraités

et concours de pétanque.

14 h : animation assurée

par le Twirling Club.

� Mardi 29 juin

14 h 30 : atelier peinture

animé par l’association

Ohana Sri Lanka.

� Jeudi 1er juillet

20 h 30 : spectacle d’Eric

Bouvron, humoriste « Afrika ».

� Samedi 3 juillet

16 h : goûter et remise des

prix de la Chasse aux trésors.

� Lundi 5 juillet

Opération parasols animée

par l’école des beaux-arts.

� Mercredi 7 juillet

Après-midi : tournoi de foot

des 10-12 ans.

� Jeudi 8 juillet

10 h : atelier gym douce

proposé par la maison

de quartier du Landy.

� Dimanche 11 juillet

19 h : repas sud-africain et

vente de produits artisanaux

par l’association Ubuntu.

� Lundi 12 juillet

14 h : atelier engins volants

animé par l’Atlas.

� Mardi 13 juillet

A partir de 19 h :

restauration, bal et feu

d’artifice.

Foot surécran géant� Vendredi 2 juillet

16h et 20h30: quarts

de finale

� Samedi 3 juillet

16 h et 20 h 30 : quarts

de finale

� Mardi 6 juillet

20 h 30 : demi-finale

� Mercredi 7 juillet

20 h 30 : demi-finale

� Samedi 10 juillet

20 h 30 : petite finale

� Dimanche 11 juillet

20 h 30 : finale

en savoir plus

Programme complet sur

www.ville-saintouen.fr

Chiffres• Grand bassin : 300 m2,1,30 m de profondeur. • Petit bassin: 40 m2, 30 cm de profondeur. • Plage: 2000 m2. • Terrain: 7000 m2, avec des aires de repos, de pique-nique et de jeu.

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4du jeudi 24 juin au mercredi 7 juillet 2010

Une police de proximité présente au quotidien et puisant son

autorité dans le respect mutuel ; des moyens supplémentaires

pour que la tranquillité publique ne soit pas un vain mot. C’est ce

que demande la municipalité depuis des mois au ministre de

l’Intérieur comme au préfet.Mais il y a loin des promesses aux actes.

Aussi la municipalité,sous l’impulsion du maire, lance une pétition

pour que le gouvernement prenne enfin la mesure des tensions

qui existent dans certains quartiers de la ville et agisse en conséquence. Disponible

dans les services municipaux ouverts au public ou à télécharger sur le site de la Ville

– http://ville-saintouen.fr –, la pétition est à envoyer en mairie. Les signatures seront remi-

ses, à la rentrée, au président de la République.

Economie de la rue

Quelles stratégies de prévention?

Qu’est-ce qui conduit des jeunes à basculer dans l’économiede la rue? Quelles sont les réponses apportées sur le terrain parles professionnels ? Comment accompagner les familles ?Autant de questions qui alimentent l’étude* de Malika Amaouche,membre du Groupe de recherche sur la vulnérabilité sociale(GRVS). Durant un an, l’anthropologue a mené des enquêtesdans le nord-est parisien auprès de jeunes impliqués dansl’économie de la rue, de parents, d’éducateurs, etc. Une initia-tive à laquelle la Ville de Saint-Ouen s’est associée. «Nous som-mes passés d’une économie souterraine à une économie parallèle,précise Jacqueline Rouillon, en préambule à la réunion derestitution présentée à l’Espace 1789 le 8 juin. Au-delà de laquestion de sécurité sur laquelle nous travaillons, il nous fautinvestir le champ de la prévention et repenser nos pratiques. »

Un référentiel pour les professionnelsLes professionnels s’interrogent également sur les actionsà mener sur le terrain : « J’ai reçu des parents dont la fille de12 ans s'engage peu à peu dans l’économie de la drogue, raconteune assistante sociale. Comment lui éviter d’entrer dans cette spirale ? Faut-il couper les jeunes de leur quartier en faisant démé-nager les familles ? » La responsable d’un centre d’héberge-ment se demande comment « travailler collectivement avecles jeunes et les valeurs qui leur sont propres ».

« Certains professionnels ne se sentent pas légitimes pour parlerdu trafic de drogue ou estiment ne pas avoir les compétences néces-saires, rapporte Malika Amaouche. Chacun travaille selon ses propres représentations. Et les actions varient d’une structureà l’autre car il n’existe pas d’outil de référence commun. » Parmiles pistes de travail avancées, apparaît la nécessité d’élabo-rer et de diffuser un référentiel « pour harmoniser les positionset faciliter une stratégie préventive ».A partir des propos recueillis auprès des jeunes et de leursparents, l’étude lance des propositions. « J’ai rencontré denombreuses familles monoparentales dans lesquelles les mères sebattent souvent seules, souligne la chercheuse. Pourquoi ne pasenvisager une politique de soutien à travers des groupes de parole,ou faciliter les démarches en améliorant les liens entre associa-tions et institutions ? » Egalement à valoriser, la lutte contre ladéscolarisation, « en mettant en place des partenariats entrel’Education nationale et le tissu associatif afin d’éviter que l’exclu-sion d’un établissement scolaire ne conduise les jeunes dans la rue».« Cela va alimenter ma réflexion sur les actions à mener à Saint-Ouen », indique Mohad Djouab, médecin et directeur du ser-vice santé-prévention, avant d’ajouter: «Une prochaine réunionde travail devrait se tenir à la rentrée, organisée par la Ville. L'idéeest que chacun puisse s'enrichir des actions menées par les com-munes dans la lutte contre l’inscription des jeunes dans l’économiede la rue. » •

Géraldine Bouton

* Etude coordonnée par le Forum français pour la sécurité urbaine

associant les services et missions prévention de la mairie de Saint-Ouen

et de Paris, du conseil général de Seine-Saint-Denis, de la préfecture de

Paris, de la DDASS, de professionnels d’arrondissements du nord de Paris

et des communes limitrophes de la Seine-Saint-Denis.

Pétition citoyennePrévention-sécurité Cours non remplacés

« La scolarité obligatoire pour les enfants… mais pas pour le ministère del’Education nationale. » Forts de ce slogan, une cinquantaine de parentsd’élèves en école élémentaire du 93, et notamment de Saint-Ouen, ont déposé132 recours au tribunal administratif contre le ministère de l’Educationnationale. Qui, à leurs yeux, n’assure pas le remplacement des ensei-gnants absents. « Nous avons donc décidé de passer à l’action », explique LoïcCanitrot, délégué FCPE à l’école élémentaire Paul-Langevin.Depuis octobre, de nom-breux dysfonctionne-ments ont été constatésà Saint-Ouen, où le tauxd’absentéisme se monteà plus de 1 000 demi-journées cette année !« En avril, le ministère afait un geste en embauchantpour tout le département 75 enseignants en CDD,révèle Loïc Canitrot.Mais cette initiative s’estavérée insuffisante tant auplan quantitatif que qualitatif, les instituteurs n’ayant pas reçu au préalable deformation pédagogique. »Si l’inspection académique assure qu’il y aura beaucoup plus de profes-seurs que de postes l’année prochaine en Seine-Saint-Denis, grâce à laréforme du concours de l’enseignement, le délégué FCPE se dit convaincuque la situation va s’aggraver en raison de la règle de « non-remplacementd’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ». •

Grégoire Remund

Recours au tribunal

Le Journal de Saint-Ouen du 10 juin titrait « La rue est à nous ». Un titre que d’aucuns

considèrent peu adapté, comme cet habitant de la rue Charles-Schmidt qui se plaint

des rodéos de motos le week-end. Les conducteurs de ces bolides, note-t-il dans

un courrier adressé à la rédaction, « au-delà de la nuisance sonore, sont inconscients

et dangereux pour les autres et pour eux-mêmes ». Précisant que cette rue « est tout

sauf un ghetto : il y a des commerces, des restaurants, un marché, un lycée, des

médecins, des entreprises… », il se demande si on attend un drame pour réagir.

En effet, la police ne bouge pas : « J'ai appelé un nombre incalculable de fois

le commissariat de Saint-Ouen… mais il ne décroche même plus ! » Il estime que

des policiers municipaux au bon moment et au bon endroit suffiraient à arrêter

ces débordements et se désole : « Le pire est le sentiment de ne plus savoir à qui

s'adresser. » C’est notamment pour lutter contre ce sentiment d’impuissance

que la pétition lancée par la municipalité est la bienvenue.

A qui appartient la rue ? P

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A l’Espace 1789 s’est tenu un débatentre 180 professionnels de la prévention et Malika Amaouche,auteur d’une étude sur les jeunesaspirés par les trafics illicites.

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5du jeudi 24 juin au mercredi 7 juillet 2010

Festival Jazz musette

Du 18 au 21 juin, le 6e festival des Puces a rassembléune foule bigarrée et enjouée.

Ce qui fait la force du festival Jazz musettedes Puces, c’est que les artistes ne sont pasconfinés sur la grande scène du Cap Saint-Ouen, mais se produisent également dansles bars pour le plus grand bonheur desbadauds. De Véronique et Bruno, par exem-ple, qui ont fait une halte devant le Paul-Bert pour écouter la voix rauque de lachanteuse Zaz, l’une des révélations fran-çaises de l’année. « On est venu sans pro-gramme et on s’arrête quand ça nous plaît,commentent ces habitués des lieux. Cetteannée, la proximité avec les artistes nous sem-ble encore plus grande. Ils sont avec nous etnous paraissent du coup plus accessibles. »A quelques encablures, au marché Serpette,le public se déhanche sur les mélodies jubi-latoires et endiablées du Big Band Hot SA.Marcelino, vibrionnant, ne cache pas sonplaisir d’être là. « Je viens pour la première

fois et vraiment j’apprécie, lâche le Parisienqui a découvert l’existence du festival enchinant. La programmation est éclectique, c’esttant mieux. » Collée à la barrière qui bloque l’entrée de la grande scène, Maryse rongeson frein. « Je veux être idéalement placée pourvoir l’accordéoniste Marcel Azzola dont je suisfan, clame la retraitée. Pour venir, j’ai reportéun voyage prévu de longue date. »Au Relais des Broc’s, rue Jules-Vallès, l’at-mosphère est calme et ouatée. Le public esthappé par un solo de guitare aux accentsjazz manouche. Plus loin, à La Péricole, le tim-bre envoûtant de la chanteuse Norig, dontles chants tziganes renvoient inévitable-ment au film Le Temps des Gitans d’EmirKusturica, hypnotise la foule. Un magné-tisme qui a duré trois jours… •

Grégoire Remund

Swing swing Puces

Jacqueline Rouillon

« Un événement fédérateur »« Le festival Jazz musette des Puces constitue un des éléments phares de la vie culturelle

à Saint-Ouen. Ce rendez-vous est désormais bien enraciné. Il donne une occasion

exceptionnelle de raffermir les liens entre la ville et son quartier mythique des Puces.

C’est un événement fédérateur. Il est l’emblème des projets mis en place par la municipalité.

Il incarne également tout ce que l’on souhaite : des rues animées, où se croisent habitants

et visiteurs.

J’ai bien sûr une pensée pour Stéphane Taponier, retenu en otage depuis plusieurs mois

en Afghanistan avec son confrère Hervé Ghesquière et leurs accompagnateurs, qui habite

non loin d’ici, rue des Rosiers. Cette édition du festival, synonyme de liberté – une valeur

que je défendrai toujours –, leur est dédiée. »

Propos recueillis par G.R.

Photos : Pascal Raynaud et Jérôme Panconi

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6du jeudi 24 juin au mercredi 7 juillet 2010

::espace 1789::::::::::::::Toujours plus d’adhérentsLes adhérents du Comité audonien des fêtes et action culturelle (Cafac), qui gère l’Espace 1789 par le biais d’unedélégation de service public, se sont réunis pour élire les27 membres de leur conseil d’administration, mardi 15 juin.Une élection qui intervient tous les trois ans. Ce fut égale-ment l’occasion pour l’équipe de l’Espace 1789 de faire lepoint sur la saison passée et à venir. A noter un nombred’adhérents en augmentation : 800 personnes en 2009(contre 350 en 2008) dont 80 % d’Audoniens, signe d’unancrage local.

::18 juin::::::::::::::::::::::::

L’appel à la résistance18 juin 1940. La voix du général de Gaulle retentit sur lesondes de la BBC. Depuis Londres, il appelle à continuer le com-bat face à l’Allemagne nazie. Soixante-dix ans après, l’heureest à la commémoration. De nombreuses personnalités audo-niennes se sont rassemblées devant la stèle du général deGaulle avant d’assister aux allocutions de Jean-Pierre Nadeau,président de l’Union nationale des anciens combattants, et d’un membre de la brigade audonienne des sapeurs-pompiers de Paris.

::pro impec:::::::::::::::::::Belle victoireLes 80 salariés de Pro Impec Saint-Ouen, en grève durantdix jours pour soutenir 13 travailleurs sans-papiers mena-cés de licenciement (voir Le Journal de Saint-Ouen n °11),ont obtenu gain de cause. La direction générale de l’entre-prise de nettoyage a annulé les procédures de licenciementet accepté de signer les documents nécessaires aux deman-des de régularisation administrative par le travail. L’unionlocale CGT, qui a activement soutenu les salariés en lutte,appelle à concrétiser cet engagement par un parrainagecitoyen qui devrait s’organiser en septembre, avec le sou-tien actif du maire.

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Fête de la musique

Lundi 21 juin. Romane, maître ès guitare jazz manouche, partage quelques notes avec une quarantaine d’élè-ves du collège Michelet. Un cours un peu particulier durant lequel le maestro raconte son instrument, démons-tration à l’appui. Et le moment où Romane laisse courir ses doigts sur sa guitare n’est jamais très loin.Quelques mots et voilà qu’il fait chanter sa six cordes sur l’air de Minor Swing. Un morceau de DjangoReinhardt dont il est l’un des dignes héritiers. « Tout le monde peut le faire… même si ça fait mal aux doigts, plai-sante-t-il. La guitare, c’est un vrai sacerdoce. Au début, l’investissement est considérable. Et beaucoup se découra-gent. » La recette ? « Amener rapidement l’élève à un résultat. » Et comme pour passer de la théorie à la pratique,Romane invite une collégienne à égrener des accords pour l’accompagner. Quelques minutes suffisent àla jeune fille pour se prendre au jeu du swing. •

Géraldine Bouton / Photo : Jérôme Panconi

::michelet:::::::::::Et la danse fut

::conservatoire municipal::::::Le Roi Arthur en apothéose

Vingt-deux collégiennes de Michelet ontdonné un spectacle magnifique, Girls, le4 juin au Centre national de la danse dePantin. La chorégraphie avait été longue-ment travaillée par les élèves avec lacompagnie Jesus Sevari-Absolutamente.

Plusieurs dizaines d’enseignants, élèves, musiciens, danseurs et acteurs

du conservatoire ont enchanté le public sur l’opéra d’Henry Purcell, Le Roi

Arthur, le 8 juin à l’Espace 1789. Un triomphe pour ce spectacle de fin

d’année : plus d’une centaine de spectateurs n’a pu entrer !

Romane fait chanter les guitares

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CAF

du jeudi 24 juin au mercredi 7 juillet 2010

Il y a urgence

Rencontre seniors

Non à la hausse du coût des transports

Ile-des-Vannes

L’insécurité fait parler

L’ultime rencontre entre les retraités et les

élus municipaux a tout juste débuté, jeudi

10 juin à Mains d’Œuvres, que déjà les pre-

mières grognes se font entendre. Objet du

mécontentement des participants :

la hausse des frais de participation à la

carte Améthyste – elle donne accès gratui-

tement pendant un an au réseau RATP et

SNCF d’Ile-de-France – qui passent de

15 à 40 euros. Une mesure décidée par le

conseil général de Seine-Saint-Denis.«C’est

inadmissible, les seniors – tout comme les

jeunes – doivent pouvoir se déplacer dans

la région sans être pénalisés par le coût

des transports, s’élève Jacqueline Rouillon.

Je suis opposée à cette mesure et je le ferai

savoir lors de la prochaine séance du Conseil

général. » Françoise Arnaud, conseillère

municipale déléguée aux retraités, émet

l’idée de lancer une pétition «pour dénoncer

ce scandale ».

Par ailleurs, la ligne de bus l’Audonienne

a, une fois de plus, suscité son lot de

critiques. Les riverains des Puces se sont

également interrogés sur le devenir des

biffins de la porte Montmartre qui, selon

le maire, sont le reflet « d’une économie de

misère terrible ».

G. R.

Les caisses d’allocations familiales du départe-ment sont au bord de l’asphyxie. Une motion pourun plan d’urgence a donc été votée à l’unanimitépar le conseil municipal du 7 juin.

« Les CAF sont obligées de fermer un jour parsemaine parce qu’elles ont accumulé des mil-liers de dossiers en retard », déclarait le pré-sident du Conseil général, Claude Bartolone,dans les colonnes du Monde le 21 mai der-nier. Deux mois plus tôt, le député BrunoLe Roux dénonçait « des conditions d’accueilindignes faites aux allocataires» dans Le Journalde Saint-Denis, lors d’une visite à la CAF dela tour Pleyel à Saint-Denis – à laquellesont rattachés les bénéficiaires audoniens.Face à ce constat préoccupant, l’adjoint aumaire chargé de l’action sociale, YassirFichtali, a tiré la sonnette d’alarmelors du conseil municipal du 7juin et présenté une motion «pourun plan d’urgence en direction descaisses d’allocations familiales». Il a étévoté à l’unanimité par les élus.Selon Yassir Fichtali, les difficultésrencontrées par les CAF sont à met-tre en premier lieu sur le comptede la crise sociale qui entraîne «uneaccumulation des retards dans le trai-tement des dossiers » et, partant, « d’impor-tants décalages dans les paiements desallocations, voire leur suspensiontemporaire ». Les chiffres parlentd’eux-mêmes : en deux ans, dans ledépartement, l’envoi de courrier aaugmenté de 31 %, l’accueil phy-sique a grimpé de 36 % et lesappels téléphoniques reçusont fait un bond de 105 % !

Egalement épinglée: l’instruction des deman-des du Revenu de solidarité active (RSA) qui,depuis le 1er juin 2009, est prise en chargepar la CAF. « A Saint-Ouen, 3 300 personnestouchent le RSA ; ce chiffre est en constante aug-mentation, ce qui fait toujours plus de dossierspour la CAF », déplore Yassir Fichtali.Dès lors, que réclame concrètement la muni-cipalité à l’Etat ? Plus d’agents et le renfor-cement en urgence de moyens nettementinsuffisants, malgré la promesse de 24 sala-riés supplémentaires pour le RSA. « Uneréorganisation profonde des services s’impose »,

conclut l’adjoint au maire. •Grégoire Remund

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Mardi 22 juin, les élus, dont le maire, ont rencontré à l’Ile-des-Vannes les usa-

gers du complexe sportif de l’Ile-des-Vannes. Les responsables de différen-

tes sections sportives ont fait part de leurs doléances, notamment en matière

d’insécurité. Les problèmes liés à l’intrusion dans le stade d’équipes de foot-

ball sauvages, aux rodéos motos ou à la vétusté des vestiaires ont été abordés.

« Je suis inquiet pour l’avenir », a déclaré un entraîneur. Sur notre photo, de

gauche à droite, le maire, Denis Ledemé, directeur du service des sports, Gaëtan

Micaleff, du RSOA boxe, Paul Planque, premier adjoint, et Danielle Abbachi, de

l’Usma randonnée.

Rue Charles-Garnier

Incendie spectaculaireLundi 21 juin, un incendie spectaculaire s’est déclaré rue Charles-

Garnier en fin d’après-midi. Les pompiers sont intervenus à 19 h 30. La

circulation a été perturbée. Un périmètre de sécurité a rapidement été

mis en place pendant que d’impressionnantes fumées assombrissaient

le ciel. Le local abritant une brocante n’était pas occupé. Les habitants

des deux immeubles voisins ont été évacués. Aucune victime n’est à

déplorer. A 20 h 45, l’incendie était maîtrisé. Les huit lances et la nacelle

déployées par les pompiers ont permis de canaliser cet incident juste

avant les festivités prévues pour la Fête de la musique. Un tour de force.

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Page 8: le journal de saint ouen

8du jeudi 24 juin au mercredi 7 juillet 2010

Propreté

Aspirées, balayées, nettoyées, lavées, les rues audoniennes passent quotidiennepropreté. Mais la propreté est aussi l’affaire des citoyens. Depuis quelques moispermettent aux Audoniens de déposer doléances et suggestions pour améliorer

Il est tout juste 6 heures quand Abdoul-Karim, Jacky et lesautres arrivent à l’antenne propreté et cadre de vie Pasteur.Comme eux, ils sont près de quatre-vingts à nettoyer quoti-diennement les rues de la ville. « Près de deux tonnes sont col-lectées tous les jours sur mon secteur », lance Sébastien Mell,responsable de l’antenne Pasteur. Installé il y a peu dans la cité audonienne, il a encore du mal à s’expliquer la vitesseà laquelle les rues sont salies. Idem pour son homologue del’antenne du Vieux Saint-Ouen, Johann Demessine : « En

moyenne, nous évaluons à deux heures la duréependant laquelle une rue reste propre après notrepassage. Mais tout dépend des secteurs. »Outre leur mission d’encadrement desemployés du service, Sébastien Mell et JohannDemessine traitent les réclamations des rive-rains: un vieux réfrigérateur abandonné dansun immeuble, un accès bloqué par un dépôtsauvage, etc. Ensuite, c’est à eux de faire lelien avec les services et les institutions, lapolice, les bailleurs… Pour l’instant, à peineune dizaine de personnes est venue dans lesantennes. « La plupart du temps, les gens nousinterpellent dans la rue », reconnaissent leschefs d’antenne.

Sur le terrain tous les jours, les agents font également remon-ter les informations. Ils passent dans chaque rue de la ville«au moins deux fois par semaine». Et pourtant, ce mardi matin,au lendemain du passage des encombrants, un vieux matelasjouxte un sommier cassé sur le trottoir. Décourageant. Maisles agents ont l’habitude. Et à grand renfort d’aspiratrices, delaveuses et de compacteurs, ils font place nette.

« Dialoguer avant de verbaliser »« Il y a énormément de dépôts sauvages, déplore Sébastien Mell.Saint-Ouen est une ville de transit et certains artisans ne se gênentpas pour déposer gravats et déchets au coin de la rue. » De pas-sage, ils sont plus difficilement identifiables que les com-merçants, par exemple. « Notre action passe d’abord par ledialogue, l’information. Certains ignorent tout simplement lesjours de ramassage des déchets », poursuit le responsable del’antenne Pasteur. Si le dialogue ne suffit pas, c’est l’amende :de 35 euros pour la déjection canine à 1500 euros pour le dépôtsauvage. « Nous travaillons avec la police municipale, mais il mesemble que la méthode répressive doit être utilisée avec parcimo-nie, estime Johann Demessine. Nous préférons multiplier leséchanges avant d’en arriver là. »Les agents déplorent certes un manque de respect pourleur travail, mais ils prônent avant tout la nécessité de sen-

MORGANEGARNIER

Adjointe au maireen charge de

l’environnement,de la propreté

et du cadre de vie

Saint-Ouen est une ville qui se

salit extrêmement vite. Il y a de

nombreux passages, une forte

activité économique et un espace

public encore peu respecté.

Aujourd’hui, avec les antennes

propreté, nous nous inscrivons

dans une démarche de gestion

urbaine de proximité. Nos chefs

d’antenne font le lien entre les

habitants et l’ensemble des

acteurs de terrain pour que le

quartier reste propre. Parmi les

missions de ces structures, il y

a l’accueil du public, pour que

les Audoniens puissent porter

leurs réclamations. Pour l’instant,

la fréquentation est très faible,

mais nous n’en sommes qu’aux

premiers mois de fonctionne-

ment, les gens n’ont pas encore

le réflexe. Ceci étant, il faudra

peut-être envisager la mise en

place d’une signalétique pour

rendre les antennes plus visi-

bles et voir, sur le long terme,

s’il convient de changer les horai-

res d’accueil.

Des antennes de pro

133 eurosC’est le coût moyen par habitant de la propreté pour 2010. Il comprend le nettoiement, l’enlèvement des encombrants et des dépôts sauvages, le vidage des corbeilles, le traitement des graffitis et des déjections…

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Page 9: le journal de saint ouen

La Ville a mis en place trois antennes propreté. Mais seules deux d’entre elles – Pasteur

et Vieux Saint-Ouen – reçoivent le public. Reste l’antenne Biron, qui ne peut accueillir

les Audoniens faute de responsable. « Nous avons

du mal à en recruter. Car il faut à la fois avoir

des compétences techniques, être capable

de dialoguer avec la population et faire le lien

entre les différents services et institutions »,

rapporte Morgane Garnier, adjointe en charge

de la propreté.

Une quatrième antenne cadre de vie

et propreté devrait sortir de terre

début 2011. « Voilà deux ans

que je travaille à la création

d’une antenne à Debain.

Nous étions face

à un double problème, car

il n’y avait ni bâtiment ni chef

d’antenne », explique l’élue.

sibiliser les Audoniens. « Il faut qu’ils comprennent que nous nesommes pas le matin dans la rue avec nos camions pour les empê-cher de passer, mais pour qu’ils vivent dans un endroit propre »,s’indigne Abdoul-Karim. Pour le jeune homme, tout le mondene joue pas le jeu. Au service propreté depuis vingt-quatreans, Jacky ironise à peine: «Plus on ramasse, plus il y a de déchets!»A l’instar de Monique et Serge, Audoniens depuis trente-qua-tre ans, ils sont nombreux à faire le constat d’un « manque decivisme ». « Ils font du bon boulot, mais le problème, c’est que les gens salis-sent immédiatement, constate Madeleine, habitante du quar-tier Arago. Il m’arrive de voir passer des sacs de détritus devantma fenêtre!» Sébastien Mell et Johann Demessine acquiescent.Plusieurs agents ont manqué de se prendre des déchets surla tête du côté des quais de Seine. « Nous nous sommes rap-prochés des bailleurs pour y remédier, mais tout cela prend dutemps. Et il n’est pas toujours facile d’avoir le bon interlocuteur. »Les chefs d’antenne et leurs équipes veulent parier sur laproximité et le dialogue. « Nous sommes prêts à aller dans lesécoles, à renouveler l’expérience des journées citoyennes pour fairecomprendre l’enjeu de vivre dans une ville propre. » •

Dossier réalisé par Géraldine Bouton

Photos : Pascal Raynaud

Horaires

_525 tonnes de déchets ont été

ramassées par les agents de l’antenne

Pasteur en 2009, soit plus du double de

l’année 2007 (202 tonnes). La prévision

pour 2010 est de 600 tonnes.

_412 tonnes ont été collectées par

l’antenne du Vieux Saint-Ouen en 2009

(325 tonnes l’année précédente)

et 692 tonnes à l’antenne Biron.

_5,7 millions d’euros : c’est le budget

dédié à la propreté pour l’année en cours,

contre 5,4 millions en 2009.

Déchets en constante augmentation

9

ennement entre «les mains» du servicemois, deux antennes ouvertes au publicliorer leur cadre de vie.

oximité ouvertes au public

SébastienMell et

JohannDemessine,

les chefsd’antenne de

Pasteur et duVieux Saint-

Ouen, sontsouvent

interpellésdans la rue

sur lesmissions qu’ils

assurent.

du jeudi 24 juin au mercredi 7 juillet 2010

En 2011

Une antenne à DebainLes antennes propreté sont

ouvertes le jeudi de 11heures

à 12 h 30 et de 17 heures à

19 h 30, et un samedi sur deux

de 9 heures à 12 heures.

Pendant l’été, les dates

d’ouverture sont modifiées :

_ Antenne du Vieux Saint-

Ouen (19 rue Saint-Denis) :

l e s s a m e d i s 3 j u i l l e t e t

21 août, les jeudis 12, 19 et

26 août.

_ Antenne Pasteur (25 rue

Pasteur) : les samedis 10 et

24 juillet, 7 et 21 août. Tous

les jeudis en juillet (sauf le

15) et en août.

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Page 10: le journal de saint ouen

::Payret::::::::::::::::::::::::::::::::::::Nouvelle galerie inauguréeJeudi 24 juin à 19h30 devait être inaugurée la Galerie des artsderniers, place Payret. Implantée dans les anciens locaux de laGalerie de la Paix, elle est le showroom du Musée des arts der-niers installé dans le 3e arrondissement parisien. Elle proposeà la visite et à l’achat des œuvres d’artistes africains contem-porains.•en savoir plus

www.art-z.net

::Pasteur/Vieux Saint-Ouen::::::Quartiers d’étéEn plus des animations de Saint-Ouen l’estivale au parcAbel-Mézières (voir page 3), les maisons de quartierproposent tout l’été des activités. En voici un aperçu.

• Maison de quartier PasteurSorties à la mer (Fort-Mahon, Houlgate, Cabourg, LeTouquet) ou en centres de loisirs (Etampes, Buthiers) ;balades et découvertes (France Miniatures, zoo de Thoiry,promenade en bateau à Paris).En juillet également, des ateliers hebdomadaires : fresquemurale avec un illustrateur graphique, danses africaines,cuisine, couture.

• Maison du LandySorties à la journée (Versailles, Le Touquet, cueillette à laferme du Gally, Villiers-sur-Mer), ateliers (danse orientale,gym douce, sculpture de ballons, réparation de vélo…) etpromenades à bicyclette (parcs de La Courneuve et de l’Ile-Saint-Denis, Saint-Ouen à vélo).Le jardin de la maison de quartier est ouvert tous les après-midi de juillet et août, proposant jeux de société, activitéssportives, coin détente, ateliers, jardinage. Ainsi que desateliers sur l’art floral et la découverte de l’environnement.Des animations ponctuelles sont aussi prévues: tournoi depétanque (le 8 juillet), barbecue, repas dansant…

en savoir plus

Activités parfois payantes. Programme complet,

renseignements et inscriptions à :

_Maison de quartier Pasteur, 6 rue Pasteur

Tél. : 01 41 66 36 20

_Maison de quartier du Landy, 37/39 rue du Landy

Tél. : 01 49 45 77 74

10du jeudi 24 juin au mercredi 7 juillet 2010

Vieux Saint-Ouen

L’art du jardinageEn attendant les jardins du parc

paysager, des parcelles provisoires ont

été installées en mars du côté d’Abel-

Mézières. Près de 1 000 m2 de terre que

les jardiniers ont tôt fait d’habiller de

vert, de rouge, d’orange. Car légumes

et fruits de saison foisonnent déjà.

Sur la parcelle de Patrice, le pied de

tomate voisine avec le fraisier sans faire

de l’ombre aux gueules-de-loup. Il vient

tous les jours – dix minutes ou deux

heures – arracher quelques mauvaises

herbes ou arroser son lopin. Dans les

rangs, salades, tomates (30 variétés !),

carottes, céleris… « C’est la première fois

que l’on sème sur ce terrain et voyez ce

qui pousse ! » Sans engrais chimique.

Chez cet adepte du jardinage, qui

pratique depuis sa plus tendre enfance,

on utilise juste « de l’eau de pluie et du

purin d’ortie ».

Quarante jardiniers – dont trois

associations – se partagent les parcelles.

« Chacun peut s’exprimer à sa manière sur

les 25 m2 mis à sa disposition », assure

Mohamed Eddoukali, président de

l’association des jardins ouvriers. Pas de

règles précises, à l’exception des 25 % de

fleurs obligatoires et de l’interdiction de

planter des pommes de terre – en raison

de l’espace restreint et de la bâche

placée quelques dizaines de centimètres

sous terre.

Chaque parcelle laisse deviner un

caractère : l’artiste qui mise sur les fleurs

et les allées ; le gourmand aux multiples

pieds de fraisier ; le curieux qui choisit

des légumes rares… Dans les allées,

on s’apostrophe, on échange recettes de

cuisine et astuces de jardinage.

« Contrairement à nos anciens jardins,

les parcelles n’ont pas de clôture.

C’est beaucoup plus convivial », se réjouit

Maurice. L’association a d’ailleurs

demandé que les jardins du futur parc

des Docks ne soient pas cloisonnés.

Dans ces conditions, il est aisé de

comprendre que la liste des candidats

au titre de jardinier soit longue.

« Cent quatre-vingts personnes », assure

Mohamed Eddoukali. Et c’est bien connu…

la patience est la première vertu d’un

bon jardinier !•Géraldine Bouton

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Page 11: le journal de saint ouen

Quel que soit le quartier, le mot d’ordre est le même : la fête.La première, le 26 juillet aux Boute-en-Train, est organisée parl’association Tour Vallès. Au menu : grillades, merguez et« beaucoup de bonne humeur », assure Gilbert Haustant, membrede l’association. Malgré l’absence d’animations, « le conceptressemble à s’y méprendre à une fête de voisins, à la différence qu’il varassembler encore plus de monde », poursuit celui qui sera auxcommandes du barbecue.

Le lendemain, pour la fête du Vieux Saint-Ouen, cap sur « la convivialité », promet Peter Kpodzro, membre del’association Adesca qui organise l’événement avecd’autres associations. « Chacun apporte ses plats et goûteceux des autres », précise-t-il, avant de rappeler l’objectifde la fête : « créer des temps d’échange et démontrer que leshabitants peuvent être les acteurs de leur quartier ». Outreles agapes, des spectacles de danse africaine et depercussions orientales sont programmés.Quant aux habitants de Pasteur, ils se retrouventle 3 juillet place Payret autour d’un repas qu’ilsauront mitonné, puis au square Marcel-Paul où les attendent des animations et unescène musicale. « Il s’agit de se réapproprierdes lieux qui font trop souvent les titres des faitsdivers, explique l’un des organisateurs. Les habitants veulentoublier les difficultés éprouvées au quotidien et faire de ce quartier unendroit parfaitement viable. »•

Grégoire Remund

Boute-en-Train/Vieux Saint-Ouen/Pasteur

Les quartiers font la fête

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Rue Saint-Denis Réfection de la voirie et des

trottoirs ainsi qu’intervention sur une « chambre haute

tension ». Le stationnement est interdit jusqu’à début

août environ.

Rues Casses/Desportes Réfection des trottoirs.

Stationnement interdit jusqu’à mi-juillet.

Avenue Michelet Raccordement électrique.

Stationnement gênant jusqu’à début août.

Rue du Progrès Des travaux d’assainissement

perturberont la circulation et le stationnement jusqu’à fin

juillet environ.

Rue Descoins Branchement électrique.

Stationnement gênant jusqu’à fin juillet.

Impasse de la Gendarmerie Branchement de gaz.

Stationnement gênant jusqu’au 5 juillet environ.

Rues Dora-Maar/Dulcie-September Création de

branchements CPCU. Stationnement et circulation

gênants jusqu’au 2 juillet.

Rue Alexandre-Bachelet Réaménagement de la voirie.

Stationnement et circulation gênants jusqu’à début

octobre.

Rue Eugène-Berthoud Elagage. Stationnement

interdit jusqu’à mi-juillet.

Rue du Docteur-Bauer Réfection des trottoirs et de la

chaussée. Circulation gênante jusqu’au 7 juillet.

Rue Lécuyer Démolition, ravalement. Pose d’une

benne et stationnement gênant jusqu’au début juillet.

Rue Pasteur Emprise chantier. Stationnement gênant

pendant dix-huit mois environ.

Parking RER Victor-Hugo Pose d’arceaux.

Stationnement difficile le 28 juin.

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du jeudi 24 juin au mercredi 7 juillet 2010

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Programme_Boute-en-Train Samedi 26 juin, à 18 heures

devant les tours Vallès.

_Vieux Saint-Ouen Dimanche 27 juin, à 12 h 30

à la maison de quartier du Landy.

_Pasteur Samedi 3 juillet, à 11 h 30 place Payret

puis au square Marcel-Paul à 14 heures.

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Page 12: le journal de saint ouen

12du jeudi 24 juin au mercredi 7 juillet 2010

Groupe citoyen, communiste, républicain

Déni de démocratie

Les Audoniens n’enpeuvent plus d’attendre larequalification de leurentrée de ville porte deSaint-Ouen, tant elle « faittache » pour leur cité enmouvement qui bouge et

se modernise. Ce sentiment plus quelargement partagé ne saurait porter que surl’image ; il en va de la résorption de l’habitatinsalubre et de la lutte contre les marchandsde sommeil comme de la construction delogements sociaux et autres équipementspublics.Plus de vingt ans que les municipalitéssuccessives se sont attaquées au problème, lesprocédures d’acquisition sont longues etfastidieuses, des études diverses sontnécessaires, ainsi que les montages de projet…Nous touchons enfin au but, et voilà que letribunal administratif prend une décision quiajourne le lancement concret de l’opération dereconstruction-rénovation.Il se trouve des Audoniens (associatifs etpolitiques) pour s’en réjouir !Que la gauche et la droite n’aient pas les mêmesconceptions et défendent des projets différents,c’est plutôt vivifiant pour la démocratie.

Mais il ne s’agit pas de cela ! Le tribunaladministratif remet en cause la modalité dedésignation de l’aménageur, conforme au droitfrançais à l’époque de la décision, supplantédepuis par le droit européen.En France, le droit urbain prévoit des dispositifscomme les ZAC (zones d’aménagementconcerté) et les collectivités se sont dotéesd’outils, notamment des sociétés d’économiemixte, pour maîtriser l’aménagement desterritoires, se tenir à l’abri des aléas spéculatifset des aventures du marché.C’est ce que remet en cause la décision dutribunal, conformément au droit européen quis’impose dans un pays, la France, qui amajoritairement voté contre la dictature de laconcurrence libre et non faussée, les Audonienss’étant prononcés contre à plus de 60 %.En fait, nos opposants se réjouissent de cedéni de démocratie qui prétend imposer unmodèle unique de société, consumériste etmarchand !

Hayat Dhalfa _ Jacqueline Rouillon _ Paul Planque _Nicole Amédro _ Nadia Soltani _ François Giunta _Monique Tesseyre _ Hakim Hallouch _ Françoise Arnaud _Gnamé Bagayoko _ Roger Guérin _ Bruce Clarke _ GilbertHaustant _ Ndeye Fatou Kébé

LES GROUPES DE LA majorité municipaleLES GROUPES DE L’ opposition municipale

Paul Planque

Groupe Saint-Ouen en toute liberté

Du rêve… à la réalité!

« Je ne savais pas oùexprimer ma colère. Toutesmes excuses.Cordialement. Karine K.,Audonienne.Je suis tombée hier surl’article d’Eric Bureau « ASaint-Ouen, les habitants

ont repris la rue aux dealers » paru dans LeParisien du 29 mai.J’y ai lu notamment que "[…] pour la dixièmeFête des voisins et pour la première fois depuissa création, les habitants de ce quartier ducentre-ville de Saint-Ouen ont bravé la loi dictéepar les dealers et réoccupé ce haut lieu du traficde drogue […] et encore que […] un verre à lamain, un riverain jetait un œil vers la place du 8-Mai-1945, vidée de ses trafiquants […] et enfin[…] s’ils le souhaitent, nous le referons toutesles semaines".Quelle noble initiative ! J'approuve ce genre dedémarche qui tente de montrer qu’enfin lamunicipalité aurait entendu le ras-le-bol descitoyens lambda de sa ville, de justifier le laxismeet l’attentisme face à l’insécurité grandissante denos quartiers dont tout le monde se plaintdepuis des années. Mais approuver… ne doit paslaisser croire que nous sommes des demeurés !

Je suis indignée de lire de telles inepties et je dis :Arrêtons cette mascarade !A grands renforts de policiers, barrières et"journaleux", on veut nous faire croire que nousvivons dans un monde de Bisounours ! C’est uneaberration ! Les dealers ont toujours été et sontsur la place du 8-Mai-1945. Or, les barrières pourla Fête des voisins s'arrêtaient bien avant...Courageux mais pas téméraires, diraientcertains !Non, les habitants n'ont pas repris la rue auxdealers ! Et les trafiquants n’avaient pas désertéla place !La Fête des voisins, rue Bachelet ? De la purecom’, une promotion déguisée, et on fait quoimaintenant ? On dit bravo et à l’annéeprochaine. »Dans les semaines à venir, l’opposition feraconnaître à l’ensemble des Audoniens les réelspouvoirs du maire en termes de sécuritépublique sur sa commune. L’absence dedécisions de cette majorité municipale estconsternante !

www.audonien.com

Permanence tél. pour rdv : 01 49 45 66 08

William Delannoy _ Marina Venturini _ WahibaZedouti _ Brigitte Zucchiati

Groupe Les Verts

Ecologie à Saint-Ouen : construire un avenir commun

Face aux échecs et auximpasses du libéralisme,de la social-démocratie,du communisme et del’extrême gauche, ilexiste une autre voie : latransformationécologique et sociale de

la société.Les Verts de Saint-Ouen (adhérents,écolo-citoyens, responsables associatifs,syndicalistes…) souhaitent poursuivrel’élaboration d’un projet écologique pourSaint-Ouen et la Seine-Saint-Denis.Regardant vers l’avenir, nous appelons donctoutes celles et ceux qui ont accompagnédepuis deux ans Europe Ecologie à sefédérer.Il convient de construire désormaisensemble une organisation plus pérenne etsolide de l’écologie politique à Saint-Ouen.Les valeurs et les enjeux de l’écologiepolitique, dont notamment la solidarité et lajustice sociale, la protection de la biodiversitéet du vivant, le rejet du productivisme et du

vivre pour consommer, la prise en compte dela finitude des ressources de la planète, lalutte contre le dérèglement climatique,toutes les discriminations et les dérivessécuritaires, la sortie du nucléaire, le refusd’une société hyper-technologique, le soutienau combat émancipateur du féminisme, ladéfense de la culture de paix et de non-violence, de la démocratie participative, d’unautre partage des richesses entre lesgénérations, les populations et les territoires,sont le ciment de la famille écologiste.Les quelques divergences existantes entreles différents acteurs de l’écologieaudonienne, sur la manière de faire del’écologie la première force politique degauche et de progrès, ne sont pasinsurmontables.Elles doivent être débattues sereinement.C’est pourquoi nous vous convions à adhérerà la construction de l’écologie politique envous inscrivant sur www.lesverts.fr ou/etwww.europe-ecologie.fr

Brigitte Marigault _ Rémi Fargeas

BrigitteMarigault

Groupe socialiste et citoyen

Retraites : une réforme injuste et inacceptable

Après plusieurssemaines de faussesnégociations, legouvernement vient dedévoiler son projet deréforme des retraites.Cette réforme est par

bien des aspects injuste et inacceptable. Parailleurs, elle risque de se montrer inefficace.D’abord, la volonté du gouvernement dereporter l'âge légal de départ à la retraite à62 ans va créer de nombreuses injustices.Avec cette mesure, un homme et une femmequi auront commencé à travailler à 18 ansdevront cotiser quarante-quatre ans, sanspouvoir bénéficier ensuite d’un supplémentsur leur retraite. D’autre part, nous savonsactuellement que plus de la moitié desseniors sont au chômage et le gouvernementne propose rien pour lutter contre ce fléau quiva creuser le déficit de l’Unedic.Autre injustice, la contribution demandée auxsalariés par rapport à celle demandée aucapital. Le gouvernement a indiqué qu'il fallaittrouver 40 milliards d'euros pour 2020. Or,seuls 1,7 milliard ont été demandés aux

revenus du capital et du patrimoine et2 milliards aux entreprises. Les banques et lesétablissements financiers ne seront pas mis àcontribution. Les stocks-options ne seront pasnon plus taxées comme le PS l’avait proposé.En outre, nous sommes choqués d’entendrequ'il y aurait que 10 000 emplois pénibles sur25 millions de salariés, alors que nous savonspar exemple qu’un ouvrier vit en moyenne septans de moins qu'un cadre. De fait, ils netoucheront pas leur retraite aussi longtempsque les autres catégories professionnelles.Enfin, nous regrettons le pillage du fonds deréserve des retraites que nous avions mis enplace pour financer la retraite des jeunes.Le PS sera donc aux côtés des organisationssyndicales pour lutter contre cette réforme.Nous continuerons aussi de promouvoir nospropositions pour une réforme plus juste denotre système de retraites.

http ://saint-ouen-socialiste.fr

Sophie Jacquot-Gautun _ Abdelhak Kachouri _ MorganeGarnier _ Yassir Fichtali _ Karim Bouamrane _ DominiqueGarcia-Durocher _ Mustapha Krimat _ Henri Lelorrain _Paul Macédo _ Jean-Claude Le Ny _ Élisabeth Auerbacher_ Elise Boscherel _ Estelle Villard

Henri Lelorrain

WilliamDelannoy

Association Saint-Ouen ensemble autrement La gauche indépendante

Madame Amédro et son observatoire

Pendant qu'à Paris etGennevilliers notamment,on met en place leprogramme de réussiteéducative, sans doute enréponse à la rare

proposition positive d'un gouvernement quicertes par ailleurs programme des économiesdrastiques en postes et en moyens, ici à Saint-Ouen on nous propose un observatoire et desdébats: «Tous capables» et «L'aide, commentpeuvent-ils s'en passer?».Qui ne souhaite pas évidemment que sonenfant réussisse, au-delà des disparitéssociales et des conditions familiales parfoisdifficiles? Chacun sait que le milieu déterminedes facilités ou des handicaps. C'est pourquoinous préférerions que la question poséedevienne: «Plus et mieux d'aide pour rétablirl'équilibre», plus pour la famille, l'école, le loisiréducatif, afin de donner aux enfants qui en ontbesoin les moyens pour juguler le fossé qui secreuse entre les enfants des écoles ZEP et lesautres, tous pourtant autant capables de

naissance. C'est la mission que les électeursont assignée à cette majorité, dans une villepopulaire où la majorité des enfants ne croulecertes pas sous les privilèges.Les élus qui siègent dans les conseils d'écoledevraient y être bien plus présents, afin defaire remonter le sentiment de ces parents quiont parfois vraiment du mal à faire face. Ceuxdont les enfants fréquentent le privé devraientmoduler leurs conseils et écouter lesdemandes de ceux qui, par conviction ou parobligation, inscrivent encore leurs enfants dansle public.Favorisons le partenariat avec les services quenous avons, culturels et sportifs, lesassociations indépendantes, l'accueil desparents non-francophones, l'accompagnementéducatif après l'école, tout ce que permet ledispositif de réussite éducatif proposé parBorloo, au-delà du clivage politique, juste pourque nos enfants ne soient pas qu'un enjeu quiles dépasse.

Lias Kemache _ Cyrille Plomb

Lias Kemache

Groupe Union centriste-UDF-Modem

L’Union centriste choisit l’autonomie

Au bout de deux années

d’existence, notre groupe fait

le choix de l’autonomie afin

d’enrichir le débat

démocratique au sein du

conseil municipal.

Nous faisons le choix d’une

opposition claire, ferme, républicaine et laïque à la

majorité municipale actuelle, usée, divisée et au bout

d’un cycle politique.

Une opposition claire: nous appartenons de manière

nette à l’opposition municipale. Lors de l’élection du

maire au sein du conseil municipal, nous avons pu

apporter nos voix au maire actuel et nous avons voté

contre tous les budgets municipaux. Nous critiquons

de manière globale la politique immobilière de la

majorité, le projet sur les Docks et celui de la ZAC

Porte de Saint-Ouen. Nous condamnons aussi l’échec

lamentable de la politique de sécurité dans la ville, la

dégradation du commerce de proximité et la saleté

repoussante des rues. Pour autant, nous votons les

projets municipaux lorsqu’ils nous semblent bons :

comme la politique culturelle, ou le tourisme, ou le

service aux personnes âgées, sans nous préoccuper

de l’étiquette politique.

Une opposition ferme: nous avons passé un accord

politique avec les deux autres groupes issus de la liste

menée par William Delannoy. A nos yeux, il y a huit

conseillers municipaux clairement situés dans

l’opposition. Nous ne formons aucun espoir vis-à-vis

de la majorité sociale-démocrate et opportuniste un

jour, socialiste et dogmatique un autre, sans envergure

politique et médiocre intellectuellement toujours.

Une opposition républicaine: notre ligne éditoriale est

d’élever le niveau de conscience des lecteurs sans

laisser place à des facilités de style.

Une opposition laïque : nous sommes sans faiblesse

devant toute dérive communautariste. La mairie est la

maison commune et, au moment où nous en

franchissons la porte, nous laissons à l’entrée nos

convictions personnelles et, comme l’a écrit un jour

Jaurès, dans l’exercice de notre mandat municipal,

nous ne faisons appel qu’à «la critique aidée de la

science», «la raison» et, pour nous, «toute doctrine qui

ne se réclame pas de la seule raison s’exclut d’elle-

même». C’est l’essence même de notre combat

politique qui, dans la sphère publique, s’écarte

rigoureusement de toute préoccupation philosophique

ou religieuse, qui demeure du domaine de la sphère

privée.

Reçoit sur rdv au 06 77 52 38 [email protected]

Albert Kalaydjian _ Tiziana Zumbo-Vital

Albert Kalaydjian

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Page 13: le journal de saint ouen

Face à l’indifférencedes pouvoirs politiqueset de la communautéinternationale, deshommes et des

femmes ont décidé de briser le blocus deGaza par des convois humanitaires. Cettedémarche de solidarité active a étéentravée par l’assaut meurtrier qui a faitdix morts et suscité un tollé international.Ainsi, Gaza n’a pu être livré de 10 000tonnes d'aide humanitaire aux 1,5 millionde Gazaouis. A l’Onu, en Europe, dans despays alliés d'Israël, en Israël même et enFrance, cette affaire a soulevé uneindignation et une révolte face àl’injustice. L'Autorité palestinienne aqualifié de « massacre » l'interventionisraélienne et décrété trois jours de deuil.Ceci risque de remettre en cause lespourparlers indirects entamés depuis dessemaines entre Palestiniens et Israéliens.Si Israël a le droit de se défendre commetout autre Etat, l’usage de sa force

militaire reste disproportionnée sur laflottille. A notre demande d’unedéclaration publique de la solidarité et dusoutien de Saint-Ouen aux Palestiniens etpour la levée du blocus de Gaza, Madamele Maire s’est réfugiée dans son silence enévoquant son communiqué fait parmimétisme ; pas un seul mot sur cettesituation au conseil municipal du 7 juindernier. Pour que notre rêve de paixdevienne un jour réalité, ensemble faisonsentendre avec conviction notre appel à lajustice et à une paix durable entre un Etatautonome palestinien aux côtés de celuid’Israël. Le groupe Ensemble pour Saint-Ouen & Citoyens demande la pose d’unebanderole sur le mur de notre mairieexprimant notre désir de paix entre lespeuples israéliens et palestiniens, lasolidarité de Saint-Ouen avec Gaza et lafin du blocus.

Mamadou Keita _ Nour-Eddine Senhadji

13du jeudi 24 juin au mercredi 7 juillet 2010

6 rue Diderot 93406 Saint-Ouen Cedex tél. : 01 49 45 67 89 fax : 01 49 45 77 08 courriel : [email protected] web : ville-saintouen.fr DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : Jacqueline Rouillon DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION : Monique ValageasRÉDACTEUR EN CHEF : Christophe Disic SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Pierre Desirat RÉDACTION : Géraldine Bouton, Grégoire Rémund ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO : Steeve Fauviau, Florence Haguenauer SECRÉTARIAT : Sandra Buisson PHOTOGRAPHES : Pascal Raynaud,Jérôme Panconi ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO : Julien Millet, Anna Rouker DESSINS : Dalaine CONCEPTION ÉDITORIALE ET GRAPHIQUE : Anatome MAQUETTE : DGC 01 48 03 50 30 Bertrand Bourn, Jean-Charles Lardeau IMPRESSION : Public Imprim PUBLICITÉ : Médias et Publicité 01 49 46 29 46 CE NUMÉRO A ÉTÉ IMPRIMÉ SUR PAPIER RECYCLÉ À 24000 EXEMPLAIRES.

Les contributions publiées dans ces colonnes n’engagent pas la rédaction duJournal de Saint-Ouen. Elles sont publiées sous la responsabilité de leurs auteurs.

Groupe de gauche Ensemble pour Saint-Ouen & Citoyens

Le lourd et incompréhensible silence de Madame le Maire en séance publique sur le blocus de Gaza !

AUTRE SENSIBILITÉ DU conseil municipal

Mamadou Keita

vos élus

Madame le maire, conseillère générale

Jacqueline Rouillon

• Les adjoints

Paul Planque, 1er adjoint, finances,

urbanisme, administration générale,

patrimoine et travaux

Abdelhak Kachouri, prévention, sécurité

Morgane Garnier, environnement, cadre

de vie, propreté

Nicole Amédro, ressources humaines,

enfance, enseignement

Nadia Soltani, jeunesse, vacances

Hayat Dhalfa, culture, animation

de la cité

Rémi Fargeas, plan de déplacement

urbain, transports, circulation,

stationnement

Yassir Fichtali, action sociale, politique

d’insertion, CCAS

Karim BouamraneSophie Jacquot-Gautun, petite

enfance, droits des femmes, handicap

François Giunta, logement, cultes

•Les conseillers municipaux délégués

Monique Tesseyre, prévention, santé

Hakim Hallouch, réussite de la jeunesse

Françoise Arnaud, retraités, prévention

des expulsions locatives

Gnamé Bagayoko, relations

internationales, coopération

décentralisée

Dominique Garcia-Durocher, tourisme,

promotion de la ville

Roger Guérin, histoire locale, mémoire,

culture de paix

Mustapha Krimat, vie associative

Henri Lelorrain, politique sportive

Paul Macedo, commerce, artisanat,

développement économique des Puces

Jean-Claude Le Ny, popularisation

du projet de ville

• Les autres conseillers municipaux

de la majorité

Brigitte Marigault, Gilbert Haustant,

Estelle Villard, Elisabeth Auerbacher,

Bruce Clarke, Elise Boscherel, Ndeye

Fatou Kébé

• Les conseillers municipaux

de l’opposition

Vivre et s’épanouir à Saint-OuenWilliam Delannoy, Brigitte Bachelier, Albert

Kalaydjian, Marina Venturini, Lias Kemache,

Tiziana Zumbo-Vital, Cyrille Plomb,

Wahiba Zedouti

Ensemble pour Saint-Ouen & CitoyensMamadou Keita, Nour-Eddine Senhadji

• Permanences

Madame le maire, conseillère générale,tous les mardis matin sur rendez-vous

uniquement. Adresser votre demande

exclusivement par courrier en mairie.

Bruno Le Roux, député, sur rendez-vous

en mairie de 17 h à 19 h.Tél. : 01 40 63 68 58.

Mathieu Hanotin, conseiller général,

lundi après-midi à partir de 16 h,

sur rendez-vous au 01 43 93 93 30.

Les élus Verts - Europe écologie tous les

mardis de 17 h à 19 h en mairie, sur rendez-

vous uniquement. Tél. : 06 17 95 55 53.

Saint-Ouen ensemble autrementEurope écologie audoniennele 3e jeudi de chaque mois de 20 h à 22 h,

salle municipale, 69 rue des Rosiers.

Email : [email protected]

Abdelhak Kachouri, adjoint au maire

en charge de la prévention/sécurité

et vice-président du Conseil régional

d’Ile-de-France en charge de la citoyen-

neté/politique de la ville/sécurité, tous

les mercredis de 9 h à 17 h 30 en mairie,

sur rendez-vous uniquement.

::pupilles de la Nation:

Recensement des orphelins de guerreL’Association des pupilles de la Nationet orphelins de guerre (APNVG)recherche les pupilles de la Nation et lesorphelins de guerre afin de les informerdes indemnisations auxquels ils ontdroit en vertu de deux décrets. Le premier, du 13 juillet 2000, concerneles enfants dont les parents ont subi des «persécutions antisémites» et sont morts en déportation. Le secondintéresse les enfants dont les parentsont été victimes d’actes de barbarie aucours de la Seconde Guerre mondiale(déportés, fusillés, massacrés).en savoir plus

APNVG93, Maud Mascio

Tél. : 06 23 76 25 58 –

Email : [email protected]

::assurance maladie::

Horaires d’étéL’espace accueil service de la CPAM,situé 3 rue Albert-Dhalenne, changeses horaires. A compter du 30 juin, sesbureaux sont ouverts lundi, mardi,jeudi et vendredi de 8 h 30 à 12 h 30 et de 14 h à 17 h.

état civil

Naissances _ Alves Emy _ Latouche Owen _ Samassa Niouma _ Chiabi

Rayan _ Hamadou Nassim _ Hiette Stella _ Lemperiere Céline _ Aït Mesbah Kais

_ M'bengue Marie-Siné _ Albertini Lucas _ Andronic Erica _ Traore Baï _ Khiat

Mohamed _ Tounkara Hamedy _ Plaisance Camille _ Maret de Saint Pierre

Gabrielle _ Michel-Agavriloaia Theodore _ Ouhoud Grégoire Sami _ Remila Aya _De Arriba Lucien

Mariages _ Fatima Laireche et Mehdi Bsikri _ Minh Nguyen et David Prioux

_ Mary Ladislaus et Bastien Mariyathas _ Hana Medjouti et Smaïn Hadded _Jessica Hazard et Jeremy Pascaud _ Anne-Cécile Jousseau et Thierry Signoret

_ Luisiane Courbera et Sébastien Lesage _ Soifaou Youssouf Hamidou et

Abdourahamani Soilihi Djoume _ Linda Garbaa et Maher Moussa _ Samira

Fekhreddine et Philippe Capelle

Décès _ Le Traou Pascal _ Vachot Gisèle Epouse Tabone _ Jamet Claire _ Kieda

Colette _ Avisse Solange _ Malih Ahmed _ Fergoug Zeindine _ Dupré Hélène Veuve

Morel _ Bentolila Viviane _ Buzeau Marcelle _ Marty Denise Veuve Réal _ Mba

Mengolo Adilé Ephrasie Lauren _ Minga Pelenge Joakim Ismaël _ Mames Michel _Parisy Serge _ Barbedette Claude _ Santunio Ghislaine Ep Dupuis _ Gabillet Gérard

::caso::::::::::::::::::::::::::::

Expo sur le bruitDu 28 juin au 2 juillet se tient au Casoune exposition sur le bruit. Ellepropose de découvrir la physique duson et le fonctionnement de l'audition,d’apprendre à éviter les nuisanceset à protéger son système auditif.en savoir plus

Centre administratif,

6 place de la République. Gratuit.

::enquête publique:::

Zac des DocksOuverture d’une enquête publique,préalable à la déclaration d’utilitépublique dans le cadre du projet de la Zac des Docks.Toutes les personnes intéresséespeuvent consulter les pièces du dossier jusqu’au 16 juillet 2010 au centre administratif (heuresd’ouverture habituelles) en vued’éventuelles remarques. Ces dernières seront recueillies par lecommissaire enquêteur, personnalitéindépendante, qui reçoit le publicsamedi 26 juin de 9 h à 12 h, jeudi 8 juillet de 15 h à 18 h et vendredi 16 juillet de 14 h à 18 h.

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14du jeudi 24 juin au mercredi 7 juillet 2010

Bila

n Des clubs qui montent, montent…CSG et

DoubleDutch

Après le Red Star le numéro précédent, retour sur la saison des clubs audoniens.Aujourd’hui, honneur à deux clubs qui ont brillé sur les scènes nationale etinternationale : le Club des sports de glace audonien (CSG) et le Double Dutch.

Aïe aïe aïe vuvuzela

Joueurs, supporters et maintenant

téléspectateurs. Le vuvuzela,

cette trompette omniprésente

dans les stades d’Afrique du Sud

et dont la sonorité rappelle le

bourdonnement d’un essaim, tape

sur les nerfs de tout le monde.

Depuis, la polémique enfle comme

une piqûre d’abeille. Et diverses

plaintes exhortant d’interdire

l’instrument assourdissant –

123 db, plus qu’une tronçonneuse !

– sont remontées jusqu’à la FIFA,

l’instance mondiale du football…

qui a rejeté toutes les demandes

au motif que le vuvuzela « est un

élément de la culture du pays ».

Dans les bars de Saint-Ouen,

la Coupe du monde est l’objet de

toutes les attentions, les télés

sont allumées en permanence

et qu’entend-on résonner sans

interruption – en dehors des

commentaires ? Les vuvuzelas,

pardi ! « Je suis pour qu’on les

interdise, lâche tout de go Moussa,

attentif devant Pays-Bas-

Danemark. On n’entend que ça

et leur son est insupportable.

Ils ont remplacé les chants des

supporters et c’est bien dommage. »

Pour Zied et Naïm, le son de corne

est différent. « Le vuvuzela fait

partie du patrimoine sud-africain,

il existe depuis toujours, on ne peut

pas s’en émouvoir seulement

aujourd’hui », considère Zied.

« Au début, c’est un peu surprenant,

mais on finit par s’habituer, appuie

Naïm. Les joueurs s’en plaignent,

mais c’est à eux de s’adapter et de

respecter les coutumes locales.

Avec tous les millions qu’ils

gagnent, ils ne vont quand même

pas nous faire ch… ! » Ah oui, c’est

vrai, il y aussi des polémiques sur

le salaire des footballeurs et la

« performance » de nos Bleus.

Grégoire Remund

Pa

sc

al

Ra

yn

au

d

Les Audoniens ont eux aussi disputé leur coupe du

monde. Entre deux cordes à sauter, le club de Double

Dutch a fait valoir toute sa dextérité en battant le record

du monde de vitesse de la discipline : 359 figures !

«Cette activité – qui se pratique avec un minimum de

trois personnes : deux qui font tourner les cordes,

une qui effectue des figures enchaînées – est née

après les dix ans du Cap’J, explique Sylvie Joujou,

créatrice de la section. Avec Farah, nous avons ini-

tié les garçons ; dès leurs premiers championnats

de France juniors, ils terminaient deuxièmes. » Une

dynamique s'est alors mise en place : quinze nou-

veaux inscrits sont venus gonfler les rangs de l'as-

sociation Double Dutch à Saint-Ouen cette saison.

A l'étroit dans la salle du Cap’J, ils ont répété leurs

gammes dans la rue et la municipalité leur a prêté

un gymnase. Des conditions idéales qui les ont pro-

pulsés champions de France juniors en équipe sim-

ple (deux tourneurs, un sauteur) et en équipe double

(deux tourneurs, deux sauteurs) cette année. Mais…

« attention à ne pas se voir trop beaux ! L'an prochain,

en seniors, ce sera beaucoup plus difficile pour cer-

tains, il va falloir travailler encore plus », prévien-

nent Farah et Sylvie.

Le Club de glace audonien (CSG) a connu une

saison tout aussi enivrante. L’équipe des Confetti –

quatorze Audoniennes âgées de 12 à 17 ans – s’est

qualifiée pour la Coupe du monde de ballet sur glace,

les 24 et 25 avril à Toulouse. Puis elle a remporté les

Championnats de France en catégorie « novices ».Et

s’est qualifiée pour la Coupe du monde 2011 à Boston

(Etats-Unis).Après avoir pris leurs marques au niveau

national, les élèves de Véronique Capron et Fred

Harpagès rêvent désormais de la scène internationale.

Un rêve raisonnable. •Steeve Fauviau

Photos : Pascal Raynaud

::ma coupe du monde (1)::::

Jusqu’au 11 juillet, le footballs’invite : dans les rues, les bars,les parcs, les conversations.Un mois dédié au ballon rondque notre reporter a choisid’illustrer à sa convenance.Aujourd’hui, le son des stades.

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