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Octobre-Novembre 2010 - N°9 l’Actualité du BTP en Martinique 10 € BTP - Transport - Manutention - Outillage CPPAP : 0110T89242 - ISSN : 1962-1364 3 79300 5100 02 d’équipements la Caraïbéenne Les problématiques du transport de passagers La situation actuelle Les problématiques & solutions Les réels enjeux La politique du Conseil Général Le Logement Social en Martinique L’offre - La défiscalisation Les marchés publics l’avis des professionnels… Un billet d’avion à gagner P.4

La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

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I Lasituationactuelle I Lesproblématiques&solutions I Lesréelsenjeux I LapolitiqueduConseilGénéral BTP-Transport- Manutention-Outillage

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Page 1: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

Octobre-Novembre 2010 - N°9

l’Actualité du BTP en Martinique

10 €

BTP - Transport - Manutention - OutillageCPPAP : 0110T89242 - ISSN : 1962-1364

379300

510002 d’équipements

la Caraïbéenne

Les problématiquesdu transport de passagers

� La situation actuelle� Les problématiques & solutions

� Les réels enjeux� La politique du Conseil Général

Le Logement Socialen Martinique

L’offre - La défiscalisationLes marchés publics

l’avis des professionnels…

Un

billet

d’avion

àgagner

P.4

Page 2: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

Découvrez tout l’univers de l’équipement et de l’outillage pour les professionnels dans notre showroom de 350 m2 : outillage, nettoyage, soudage, cabines de peinture, groupesélectrogènes, compresseurs, climatisation, diagnostic, outillage pour pneumatiques,lubrification, échelles et échafaudages, consommables, équipements pour la personne,levage, électroportatif...

Installation sur site • Dépannage sur site ou en atelier • Solutions de fi nancement

10, lot Acajou - Californie - 97232 Le Lamentin - Tél. : 0596 42 71 33Ouvert du lundi au vendredi de 7 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 15 à 16 h 30.

DU 19 JUILLET AU31 OCTOBRE 2010Outillages & équipements pour les professionnels

Vers ZI La Jambette

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Page 3: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

d’équipementsla Caraïbéenne

l’Actualité du BTP en MartiniqueLa Caraïbéenne d’Equipements

Propriété de PIMEDIAS SARL34 rue Schœlcher

97232 Le LamentinRCS Fort de France 483 314 928

Directeur de la Publication :P. PIED

Rédacteurs, Collaborateurs,Journalistes et Pigistes :

Mike Irasque, L.H, P.PAntilla, Médias Invest, M. Maudet.

Régie Guadeloupe-GuyaneMédias Invest : 0696 24 76 70

Maquette et Régie PublicitaireAntilles :

PIMEDIAS SARLPort.: 0696 73 26 26Tél.: 0596 75 54 31Fax : 0596 75 58 46

Mail : [email protected]

Impression :PRIM - Guadeloupe

CPPAP :0110T89242

INPI : 08/3548042ISSN N° : 1962-1364

Dans ce numéro deux dossier principaux :

� Le logement Social et la Transport de passa-gers en Martinique.En ce qui concerne le Logement Social, force estde constater que nous sommes bien loin des1000 logements par an nécessaires à loger lapopulation demanderesse. Car selon certainessources il en manquerait près de 12 000 !Mais est-ce bien 1000 logements qu’il faudrait ?Comment les opérateurs et l’État voient leschoses ?Le logement social : une porte de sortie pour leBTP ?Vous en saurez plus en lisant les nombreusesinterviews réalisées.

� Pour le Transport de passagers, beaucoupd’interrogations des professionnels du transportsubsistent…pour preuve le mouvement social dece mois-ci.La politique de défiscalisation actuelle est-elleadaptée ?Les autocars et autobus sont-ils aux normes ?Les délais de paiement des municipalités sont-ilsassez rapides…autant de points apportés à cesujet brûlant.

…et puisque les secteurs du BTP ce sont aussiet surtout des hommes et des entreprises, vousretrouverez les rubriques d’actualités et de pré-sentations de produits et d’entreprises inno-vantes.

Il est à saluer aussi l’initiative de la CNATP et deM3 Antilles qui co-organisent le premier Chal-lenge des meilleurs opérateurs TP de l’île.C’est le samedi 20 novembre à Sainte-Luçe (voiren page 4).

Nous profitons aussi pour vous informer que PI-MEDIAS est dorénavant présent dans le secteurAgricole avec la parution ce mois-ci du numéro 1du bimestriel “Martinique Agricole”.

…Bonne lecture

Philippe PIEDPort.: 0696 73 26 26

Des avancées…?

Matériel

d’occasion p50

d’équipementsla CaraïbéenneMars 2008 - N°2

l’Actualité du BTP en Martinique

10 €

BTP - Transport - Manutention - Outillage - Offres d’emplois

Transport de Granulats :

Où va-t-on ?

ENERGIE

« C’est en travaillant tous

ensemble que nous

arriverons à sortir

du piège énergé-

tique… »

Edouard Gamess :

Directeur du SMEM

Les entreprises

du BTP et la qualité

DOSSIER

CP

PAP

:011

0T89

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-IS

SN

:196

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Bulletin d’abonnementAbonnez-vous et offrez un abonnement à vos meilleurs clients ou collaborateurs

OUI, je souhaite souscrire à …… abonnementsde “La Caraïbéenne dʼEquipements”. Valable pour 6 numéros (1 an).

Entreprise :……………………………… Nom et prénom : ……………………………………………Adresse : ………………………………………………………………..Code Postal :………………….Ville :…………………………:Téléphone :…………………… Email: …………………………………Nombre d’abonnements : ……… x 60 euros - Ci joint un chèque de : ………euros à l’ordre de PIMEDIAS sarl.

Date : ……………………… Signature :

Bulletin à nous retourner par courrier, accompagné des noms et adresses des différentes personnes à qui vous souhaitez offrir un abonnement.(sur feuille libre)PIMEDIAS SARL - 7, rue Paul Gauguin - Petit Manoir - 97232 Le Lamentin - Martinique.

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 3 - Oct./Nov. 2010

Page 4: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 4 - Oct./Nov. 2010

GANEZ UN BILLET D’AVION

GAGNEZ un billet d’avion aller-retourMartinique-Guadeloupe, pour une personne*

Pour ce faire, répondez aux questions suivantes :

1/ Quel est cet engin (marque, type, modèle)?2/ À quel usage était-il destiné ?3/ Où se trouve t’il actuellement ?

Envoyez vos réponses par e-mail à l’adresse :[email protected]

LA CNATP, EN PARTENARIAT AVEC M3 Antilles, organise un challenge des meilleurs opé-rateurs d’engins TP de la Martinique. Ce challenge aura lieu le samedi 20 Novembre 2010 àSainte Luce, et réunira les plus fins conducteurs de l’île.Ce sera pour le vainqueur un moment de gloire et une excellente publicité pour la société quil’emploie.

Organisé sur la journée, vous trouverez sur place des jeux pour enfants, une animation musicale,une restauration en plein air mais surtout vous assisterez en direct aux performances de la crèmede la profession.

L’inscription est gratuite, mais obligatoire pour pouvoir participer.Elle est par ailleurs limitée à 2 chauffeurs par entreprise (CACES obligatoire).Nous prévoyons : un tracto, une minipelle, une pelle sur chenilles, et un chargeur télescopique.

Merci d’en parler autour de vous, dès que vous discutez avec un client.S’il est intéressé, il est important que vous preniez immédiatement les informations.

Nous comptons sur vous pour que cette journée soit un succès…et que ce challenge devienne un classique annuel.

Merci d’avance de votre implication et soutien !

Pour tous renseignements complémentaires contactez :Mr Pierre-Eric Gaillard au : 0696 91 09 11

CONCOURS DU MEILLEUR OPÉRATEUR D’ENGINS TP

* jusqu’au 30 décembre 2010Dans la limite des places disponibles sur le réseau Air Caraïbes

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La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 5 - Oct./Nov. 2010

Conférence des Présidents des régions deGuadeloupe, Martinique et GuyaneLes obstacles au développement commercialdans la Caraïbe.Déceler les marchés porteurs dans la Caraïbe.La politique de la France vers les pays del'OECS.Guadeloupe : Quand la coopération régionaledevient un outil au développement.Martinique : "La Martinique doit être considéréecomme un acteur régional à part entière".

Coopération Régionale

À Miami les 6 et 7 mai 2010, le 3ème Symposium Amé-rique du Nord organisé par le comité Amérique du Norddes CCE réunissant les 11 sections du Canada, des Etats-Unis et du Mexique. Avec 410 participants dont 100 PMEau titre du « Tremplin Amérique du Nord » (dont 17 dans lesecteur vins & spiritueux), cette troisième édition qui s’esttenue en présence d’Anne-Marie Idrac, secrétaire d’Etat encharge du Commerce extérieur, a connu un succès ex-ceptionnel qui en a fait le plus grand rassemblement àl’étranger de chefs d’entreprises français et donc la ren-contre majeure des acteurs économiques français en Amé-rique du Nord. Nous y étions pour vous.

- Interview de Paul Bensabat, Président du Comité Amé-rique du Nord des Conseillers du Commerce Extérieurde la France (CCEF) et président de la section Nord Estdes Etats Unis, la plus large en dehors de France. C'estaussi l'organisateur du Symposium de Miami en mai der-nier.- Interview du Vice-Président du Comité Amérique duNord du Comité National des Conseillers du Com-merce Extérieur Français (CCEF), et Président de lasection Floride Caraïbes, Jean-Michel Caffin.

3ème Symposium Amérique du Nord

De gauche à droite : Gael de Maisonneuve, Consul General de France à Miami, PierreVimont, Ambassadeur de France aux Etats-Unis, Jeb Bush, ancien Gouverneur de Flo-ride, et Jean-Michel Caffin, President de la section CCE Floride-Caraibes

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Numéro 9 - Octobre/Novembre 2010

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Les obstacles au développement commercialdans la Caraïbe.Martinique - Politique Energétique : des choix dif-ficiles..Guadeloupe - Le seul territoire Français qui re-groupe les 5 sources d’ENRL’exemple de TénésolGuyane - EDF accompagne les porteurs de projet

Énergies Renouvelables35

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"Le marché nord-américain offre des op-portunités pour les sociétés des DOM"

Anne-Marie Idrac

Interview de Anne-Marie IDRAC, la Secrétaired'Etat chargée du commerce extérieur.OSEO : "Le prêt pour l'export pourrait être une in-citation", rencontre avec Michel Falou, DirecteurRégional Outre-Mer.UBIFRANCE : Rencontre avec Alain Cousin Pré-sident. "Nous croyons beaucoup à la filière éner-gies renouvelables".AFD Guadeloupe : Philippe Bauduin directeur :"Les entreprises des DFA doivent se fédérer pourcréer leur grand marché domestique".AFD Martinique : Eric Bordes directeur. "Les ou-tils pour l'investissement à l'international existent".Exemple de coopération Internationale : Saint-Pierre et Miquelon, tête de pont en Europe : leprojet "B3M" se concrétise.

Commerce International

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d’équipementsla Caraïbéenne

l’Actualité du BTP en Martinique

Page 6: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

Actualité…

En étant au service de la qualification desindividus, de la sécurisation de leurs par-cours et de la compétitivité des Entre-prises, la VAE offre de réellesperspectives de promotion et de cohésionsociale.

A ce titre, le GRETA DU BTP considère ledispositif VAE comme une nécessitédans le cadre de sa mission d’informationet d’accueil d’une part, et comme un axede développement de son offre de for-mation vis-à-vis des entreprises de l’autre.Il se positionne donc fortement en faveurd’une politique efficace de proximité dela VAE.

Or, force est de constater que la part descandidats issus du secteur du BTP s’ins-crivant dans une démarche de VAE resteencore marginale.

Plusieurs éléments d’explication :

- Peu de salariés ont manifesté au départun réel intérêt pour la VAE, estimant quecette dernière venait concurrencer le pro-cessus interne de promotion existant- L’existence d’un certain « blocage » de

ce public par rapport à l’écrit- Le manque de lisibilité par rapport à lamultiplicité de lieux et d’interlocuteurs

Le GRETA BTP souhaite renverser cettetendance, car ce public, plus que toutautre, nécessite un soin particulier en ma-tière d’information, d’accueil et d’accom-pagnement.

C’est la raison pour laquelle son offrede prestation s’articule autour :

1/ L’étude personnalisée : aide au choixdu diplôme en rapport avec l’expérienceprofessionnelle et en cohérence avec leprojet professionnel et personnel2/ L’entretien individuel : aide, identifi-cation et sélection des informations lesplus pertinentes en rapport avec les exi-gences du diplôme visé3/ La méthodologie : aide et sélectiondes informations pour appuyer la de-mande de validation selon une méthoderigoureuse4/ La préparation à l’entretien avec lejuryElaboration le cas échéant d’un plan deformation.

� GRETA BTPValidation des acquis et de l’expérience dans les secteurs du BTP.

Depuis la loi de modernisation sociale n°2002-73du 17 janvier 2002, la Validation des Acquis et del’Expérience (VAE) est devenue un droit inscritdans le code du travail. Elle constitue un moyennovateur pour l’acquisition d’une qualification parla reconnaissance des compétences et desconnaissances acquises dans un cadre profes-sionnel et extraprofessionnel.

LE GRETA BTP,est aussi VOTRE Partenaire VAE

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 6 - Oct./Nov. 2010

TRANSFORMEZ VOTRE EXPÉRIENCE EN DIPLÔME :CONTACTEZ LE GRETA BTP : Francine Bacoul - Conseillère en Formation Continue

ou Sylvie Gamess - Directrice Technique - Téléphone : 0596.57.08.70 - Fax 0596.51.92.00 – Mail : [email protected]

Page 7: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

Immeuble du Port - Avenue Maurice Bishop - Fort de France

Page 8: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

Sablières de Fonds Canonville,SFCSFC est une carrière spécialiséedepuis trente ans dans la produc-tion de granulats de constructionqui emploie trente salariés. Ellecommercialise ses produits enMartinique et également à traverstoute la Carai�bes. Certifiée selonla norme internationale de mana-gement environnemental ISO14001, elle s’est engagée depuis

quelques années dans uneéimarche d’amélioration continue.Sa philosophie d’action est d’as-socier les hommes et les femmesqui travaillent pour SFC à parta-ger ses exigences et constituerses forces vives.

Antilles Formation Contrôle,AFCSFC travaille depuis des annéesavec Yann KUS. Ce dernier a

crée il y a un peu plus d’un anAFC. Cette entreprise proposeplusieurs formations techniques(habilitation électrique, CACES,etc) et assure le contro�le pério-dique des engins de chantier etmatériel de levage.

Formation ECO-conduite- Une présentation de la forma-tion et une observation sur le ter-rain de chaque chauffeur avec laconduite du Dumper sur la pistejusqu’à l’extraction,- Alternance- Une partie en salle pour sensi-biliser aux enjeux et faire connai-tre les techniques de conduiteéconomique avec un film péda-gogique,- Une partie terrain, formation per-sonnalisée de chaque chauffeuradaptée à son engin et à sa tâche- Mesure de performance dechaque chauffeur et définitiond’un objectif de consommationdans le temps,- Validation de la formation par ladélivrance d’un « permis vert »

ADEME

Actualité…

� Sablières de Fond CanonvilleUne formation éco-conduite contre le dérèglement climatique

La carrière de Sablières de Fond Canonville, premièreentreprise martiniquaise certifiée ISO 14001 en mars2006 et première carrière avoir établit son bilan car-bone en 2008, a formé huit de ses conducteurs d’en-gin à l’éco-conduite. C’était lundi 27 et mardi 28septembre sur son site de Saint Pierre.Le but est de réduire sa consommation d’énergie etpar la même de diminuer ses émissions de gaz à effetde serre.Cette action est a été réalisée grâce à la collaborationd’Antilles Formation Contrôle qui a fait appel pourcette premieère édition à un formateur de métropole.

Les conducteurs d’engins à pneus utilisés sur la carrière (chargeuses et dumper), ont appris les techniques deconduite économique à la fois en salle et sur le terrain. Au terme de cette formation, chacun d’entre eux s’est vudélivré un « permis vert » !

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 8 - Oct./Nov. 2010

LISTE ET PRÉSENTATION DES PARTENAIRES

Aux Sablières de Fond Canonville

Page 9: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

� La restructuration d'ouvrages� Les travaux acrobatiques� Le renforcement parasismique� Les travaux sous-marins� Le forage dirigé� Le foncage Forage� L’injection Application de résines� L’étanchéité Béton Projeté� …

STSZ.I. Cocotte n°297224 DUCOS

Tél. : 0596 56 44 14Fax : 0596 56 44 24

sts [email protected]

Références :� Traversé chaussé en foragedirigé pour EDF dans le cadremise en sécurité de la HTA ;� Renforcement parasismiqueséminaire collège ;� Étanchéité des toitures demorne cabrie en membranesPVC ;� Réabilitation des réservoirsd’eau potable pour le SCCNO �

SCCNA ;� SME ;- Réalisation micro pieux pourbat R+3 les embruns aux dia-mant ;- Réalisation parois cloué poursécurisation Trénelle pour laSEMAFF...

Un nouveau procédé de forage :LE FORAGE DIRIGÉ

La Société des Travaux Spéciaux (STS), faitpartie du paysage économique du BTP enMartinique depuis 1993. Son dirigeant depuis3 ans, Patrick Molinard, toujours à la re-cherche de produits innovants pour sesclients…continu à investir…

Depuis septembre 2009, grâce à sa persévérance, il propose aux entre-prises martiniquaises un tout nouveau procédé : Le forage dirigé (voir enbas de page). Les activités de STS sont nombreuses, en voici quelquesunes…

Page 10: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

Entreprises…

Quel est le concept de votre en-trprise ?Le concept de « l’Echelle Euro-péenne », et donc de Escadom, re-pose sur l’idée de proposer en unlieu, tous les produits permettant demonter, de travailler, de circuler, etde stationner à une certaine hau-teur, et cela en toute sécurité.

Quels sont vos gammes de pro-duits pour cela ?Nous proposons à nos clients diffé-rents produits décomposés commesuit :- Echelles-escabeaux-plateformes- Echafaudages fixes et roulants- Sécurité : EPI, harnais, lignes devie, ancrages anti-chutes, filets deprotection, garde-corps de sécurité,protection de chantier- Elévation, monte matériaux, na-celles, lifts

- Fabrications spéciales, échelles àcrinoline, passerelles- Escaliers : bois, métallique, inox,verre, traditionnel, design, contem-porain, modulaire, hélicoïdal, droit,¼ tournant.

Soucieuse de répondre parfaite-ment à vos besoins, notre entreprisemet à votre disposition des équipesau fait des différents produits, règles

de sécurité etnormes en appli-cation. Parce

que votre sécurité et celle de vosemployés est primordiale, Escadomvous propose des produits de qua-lité respectant les standards euro-péens de sécurité.

Qui sont vos clients ?Notre marché étant lié à la rénova-tion, à l’amélioration de l’habitat, aubricolage, à la mise en sécurité desbâtiments industriels et publics, et àla sécurité de tous les travaux enhauteur, nous avons une clientèletrès diversifiée. Elle est composéeprincipalement de : particuliers,d’administrations, de PME-PMI,d’entreprises de BTP et de secondœuvre, et de corps de métiercomme l’industrie, la logistique, lesservices, ou encore l’agriculture.

De par notre spécialisation et notreprofessionnalisme, nous sommesen mesure de répondre au mieuxaux exigences de ces clients, pardes produits de qualité, un choix etdes conseils avisés.

Existent-il des normes spéci-fiques pour le travail en hauteur ?Il existe en effet toute une série derègles quant au matériel utilisé pourle travail en hauteur. Sans rentrerdans trop de détails, il faut savoirque :Tout travailleur amené à exercer sonactivité sur une échelle, un échafau-dage, ou en hauteur sur un chantier,doit, à partir de 90 cm, avoir uneformation de « Travail en hauteur »,

Le matériel utilisé doit aussi être auxnormes draconniènes européennesTout montage d’échaffaudage doitl’être par un spécialiste disposant dela formation nécessaire,Il faut sans cesse vérifier l’état deson matériel de chantier ou de sé-curité, par des spécialistes possé-dant les formations spécifiques.

Les produits que nous commerciali-sons présentent toutes les garantiesde solidité, de fiabilité et de facilitéde mise en œuvre requises par la lé-gislation européenne.

Qu’en est-il en Martinique en ma-tière de sécurité et de respect decette réglementation ?Nous constatons de plus en plusune prise de conscience de la partdes chefs d’entreprises, des arti-sans et des particuliers en matièrede sécurité. Cependant d’énormesprogrès restent à faire…noussommes là pour les informer et lesconseiller dans ce domaine.

Il y a-t’il des aides spécifiques del’État par exemple, pour le pro-fessionnel souhaitant acquérir cetype de matériels ?Oui, vous pouvez bénéficier d’aidesde la Caisse Générale de SécuritéSociale, et de la défiscalisation pourles professionnels. Nous proposonsen outre à nos clients des solutionsadaptées de financement avec lacollaboration de nos partenaires fi-nanciers.

� ESCADOM : Franchisé “Échelle Europpéenne” en MartiniqueParce que votre sécurité et celle de vos employés est primordiale…

Nous avons rencontré Monsieur Louis Depaz, gérantde l’entreprise ESCADOM franchisé «Echelle Euro-péenne» en Martinique depuis 2007.Avec un catalogue de plus de 2000 références spéci-fiques au monde du « travail en hauteur », Escadomest un acteur incontournable dans ce secteur pour leprofessionnel. C’est de plus la seule entreprise re-groupant en un lieu tout ce type de matériel.

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 10 - Oct./Nov. 2010

“De par notre spécialisation et notre pro-fessionnalisme, nous sommes en mesurede répondre au mieux aux exigences de cesclients, par des produits de qualité, unchoix et des conseils avisés.”

Page 11: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

Nacelles Élévatrices

- Nacelles ciseaux électriques ou thermiques de 6 à 34 m

- Nacelles articulées électriques ou thermiques de 13 à 46 m

- Nacelles compactes électriques pour dépôt industriels (type TOUCAN)

Chariots Télescopiques (de 5,6 à 17m)

Vente - Location Courte et Longue Durée

Contrats de Maintenance

Une gamme complète :

Voie N°1 - ZI Lézarde97232 Le Lamentin

Mail : [email protected]

Page 12: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

Entreprises…

� Energie Solaire : Interview de M. Cyril Ibanez, Directeur Technique de Solévert.Professionnels : vos bâtiments solaires pour 1 € !

Le photovoltaïque est un secteur en plein développement, les pan-neaux et les installations proposés par les fabricants sont enconstante évolution. Solévert propose aux professionnels deconstruire leur bâtiment solaire pour 1€ seulement. Comment ?Les explications de Cyril Ibanez, Directeur Technique de Solévert.

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 12 - Oct./Nov. 2010

Vous venez de lancer une nouvelleoffre photovoltaïque dans lesDOM. Pouvez-vous nous expliqueren quoi elle consiste et commentelle a vu le jour ?Solépark-Solébat est un conceptd’ombrières de parking et de bâti-ments industriels intégrant une cen-trale photovoltaïque en toiture. Il fautsavoir que ce concept est en pleineexplosion en Europe, notamment enEspagne. En tant qu’expert de l’ins-tallation de centrales photovoltaïquesdans les DOM, c’est tout naturelle-ment que nous avons souhaité nouspositionner sur ce secteur. Cela faitdonc des mois que nous travaillonsavec nos partenaires, parmi les meil-leurs fournisseurs sur le marché eu-ropéen, pour adapter ce conceptd’ombrières de parking à nos régionsultramarines. Un parcours seméd’embûches car la difficulté consis-tait, entre autres, à trouver des solu-tions techniques pour répondre auxnormes domiennes en matière deconstruction, des normes beaucoupplus exigeantes dans nos régions ul-tramarines en raison des risques cy-cloniques et sismiques. L’arrêté du15 février dernier nous a amené à re-penser notre offre produit – cet arrêtépeut entraîner la déconnexion du ré-seau des centrales photovoltaïquessupérieures à 100 KVA si le cumul dela production d’énergie excède 30%de la consommation. Nous propo-sons ainsi aux exploitants deconstruire sur leur terrain, à nos fraiset garanties, un bâtiment solaire dontla puissance en toiture n’excède pas100 KVA. Ces solutions clés en

mains ne nécessitent de leur part au-cune démarche administrative niaucun apport financier, la construc-tion étant financée par la vente del’électricité produite à EDF. Les pro-fessionnels utilisent l’installation àleur convenance pendant 20 ans,moyennant le paiement d’un loyermensuel pour les bâtiments les plusélaborés, et en deviennent proprié-taires au terme de cette période pour1€. La solution Solépark et Solébatpermet ainsi aux exploitants deconserver leur trésorerie et n’affectepas leur capacité de financement.L’offre compte trois gammes de pro-duits destinés aux professionnels desDOM : des solutions adaptées auxvéhicules légers, aux poids lourds etla déclinaison close de certains Solé-park.

Mis à part l’avantage financier,quel est l’intérêt pour un profes-sionnel d’installer un produit Solé-park ou Solébat sur son terrain etqui peut en bénéficier ?Toute personne propriétaire de sonterrain et désireuse de protéger sesvéhicules ou son matériel des intem-péries et du soleil est concernée parles produits Solépark et Solébat.Il y a plusieurs avantages pour le pro-fessionnel. Tout d’abord, une telleinstallation peut lui permettre d’opti-miser un espace perdu, et donc d’ac-croître son espace de stockage.Ensuite, Solépark et Solébat peuventprotéger le matériel des intempéries.L’installation est simple et rapide, etl’aspect extérieur de la structure estesthétique. De hauteur raisonnable,elle s’insère parfaitement dans lepaysage. Enfin, l’installation d’un telproduit solaire sur son terrain placel’exploitant dans une démarche éco-citoyenne, il devient producteurd’énergie verte ; un sujet non négli-geable aujourd’hui et de plus en plussensible. L’entreprise pourra alorsfaire parler d’elle, mettant en avant le

fait qu’elle participe au développe-ment des énergies durables et contri-buant ainsi à l’accession àl’autosuffisance énergétique des ou-tremer, dans le respect des préconi-sations d’EDF en la matière.

Quelles sont les différentesphases de construction ?Le calendrier pour l’installation d’uneopération Solépark ou Solébat peuts’étaler de 6 à 8 mois, selon les spé-cificités du terrain, à compter de la si-gnature du protocole d’accord.L’ensemble de ces étapes est pris encharge par Solévert. Le bénéficiairen’a aucune démarche à entrepren-dre. La première étape est consacréeà l’étude de faisabilité. Si cette der-nière s’avère positive, la demande depermis de construire est déposée.Après acceptation du permis, il fautcompter environ 2 mois pour laconstruction du bâtiment en tant quetel. L’installation des panneaux pho-tovoltaïques intervient en dernier lieu,avant le contrôle de conformité parSolévert.

Quelles sont les prochainesétapes et quand pourrons-nousdécouvrir les premiers Soléparken Martinique ?Les Solépark ont été lancés en maidernier et rencontrent un vif succès :nous en sommes à une centaine decontrats signés sur les 200 bâtimentsdisponibles et l’offre devrait s’inter-rompre d’ici septembre. La premièreinstallation va très bientôt voir le joursur le parking des immeubles SERAet EXODOM, dans la zone de Man-hity au Lamentin. Un excellent moyenpour les professionnels intéressés devenir se rendre compte sur place.Sinon on peut voir sur notre site In-ternet www.solepark.com quelquesschémas et prototypes d’installations.

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Page 14: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

Actualité…

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 14 - Oct./Nov. 2010

� La sauvegarde de données informatiques : “isBackup”

Un outil incontournable pour ne jamais être dans l’embarras…

Les données informatiques sont des éléments cruciaux pour une entreprise : c'est le lienentre vous, votre travail et vos clients. Perdre des données peut être dramatique, c'est pour-quoi nous vous donnons la possibilité de sécuriser et de restaurer rapidement vos donnéescritiques.

Comment vous est venue l’idée deproposer cette solution ?Nous avons été confrontés dansnotre activité de services informa-tiques à la détresse d’entrepreneursayant perdu tout ou partie de leursdonnées sensibles. Il ne savait plusquoi faire. Les prévisions de ventes,bilans, comptabilité et paie, listes deprospects et clients, documents per-sonnels... toutes ces données indis-pensables avaient disparues.

En effet, lors d’un vol, d’un incendie,ou d’une catastrophe naturelle, lematériel informatique est en généralassuré et remboursé. Ce n’est pas lecas des données qui regroupent desmilliers d’heures de travail et de clas-sement…Pour répondre aux besoins de nosclients, nous avons créé isBackup :un service exclusif de sauvegardeexternalisée confidentielle, fiable, sé-curisée et simple d’utilisation.

À qui est destiné isBackup et enquoi consiste cette solution ?Destinée aussi bien aux profession-nels qu’aux particuliers, isBackup

est un véritable coffre-fort virtuel. Eneffet, cette solution permet de mettreà l’abri les données sensibles via In-ternet, sur deux serveurs, situés dansdeux salles distinctes hautement sé-curisées.

Comment cela fonctionne ?Après avoir ouvert un compte pour leclient et installé notre logiciel sur sespostes de travail, cela quel que soitle système utilisé (Mac, Linux, Win-

dows...), nous paramétrons le serviceconformément à ses besoins (typede données, fréquence de sauve-garde, historique…).Afin de garantir la sécurité absoluede ses données, le client définit sapropre clé de cryptage dont il est leseul détenteur. Cette clé permet decrypter les données à la source,avant qu’elles ne soient envoyéessur nos serveurs.

En cas de perte partielle ou totalede ses données, que doit faire leclient pour les récupérer ?A partir d’un navigateur Internet, leclient s’identifie sur son compte avec

sa clé de cryptage et a ainsi accès àses données, où qu’il se trouve et àtout moment.Un système d’index permet de visua-liser l’arborescence et l’historique deses données.La proximité est un de nos atouts ma-jeurs car nous pouvons assister leclient rapidement. De plus, pour lesgros volumes, nous proposons auxclients de leur restituer leurs donnéessur support pour éviter un téléchar-gement trop long.

Et côté prix... ?Avant de souscrire à isBackup, leclient peut essayer cette solution gra-tuitement et sans engagement pen-dant un mois. Cette période de testlui permet de se familiariser à la sim-plicité d’utilisation du service, et nouspermet de mieux cerner ses besoins.Après cette période il est en mesurede prendre un abonnement, qu’il peutarrêter à sa convenance.Le prix est vraiment raisonnable com-paré à celui des disques durs ex-ternes, qui ne bénéficient pas du toutdu même degré de sécurisation.Cette tarification n’est fonction, ni dunombre de transactions réalisées, nidu nombre de postes sur lesquels lelogiciel est installé. Il dépend simple-ment du nombre de Gigaoctet àstocker.

Catastrophes naturelles, vol, incendie, vandalisme ou simplementcrash informatique... Personne n'est à l'abri. Les solutions les pluscouramment utilisées que constituent les disques durs de sauve-garde, posés à côté ou dans le même local que l'ordinateur, la cléUSB, les sauvegardes sur CD ou DVD, ne sont pas fiables ou tropcontraignantes et sujettes aux mêmes risques que votre installa-tion. La solution idéale reste la sauvegarde externalisée régulièrede vos données sensibles, dite « Backup ».Nous avons rencontré Philippe de Verteuil, ingénieur confirmé etDirecteur Général d’Informatique Services, société basée en Mar-tinique et spécialisée dans la sauvegarde externalisée de donnéesinformatique. Son produit phare : «isBackup». Il répond à nosquestions.

La proximité est un de nos atouts majeurs car nouspouvons assister le client rapidement.

Contact : 0596 666 998

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Entreprises…

� ECOFIP : Le financement en défiscalisation de vos engins.“…un acteur de référence en matière de défiscalisation industrielle ”

ECOFIP est spécialisée dans la mise en place de financementsde projets dans les DOM - COM, entrant dans le champ d’ap-plication de l’article 199 undecies du CGI (texte intégral dispo-nible sur www.ecofip.com).Fondée par Thibaud Assier de Pompignan, spécialiste du fi-nancement Outre-Mer depuis plus de 18 ans, ECOFIP disposed’une implantation forte en Outre-Mer via ses 6 agences im-plantées localement. Rencontre avec William Prenant le res-ponsable en martinique du secteur transport de passagers...

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 16 - Oct./Nov. 2010

Quel est votre parcours profes-sionnel ?Je suis diplômé Sup de co Montpellieren 2002, spécialisation création d’en-treprise. Puis j’ai passé ma validationd’étude en 2003 en Martinique. En2008 j’intègre ECOFIP et dès les pre-mières semaines je me suis occupésecteur du transport de voyageurs ;

Comment se porte le marché dubus à la Martinique ?Le marché du transport notammentcelui du transport de personnes a étébouleversé par 2 changements fon-damentaux sur le secteur :1. Les nouvelles normes qui ne ces-sent d’être de plus en plus contrai-gnantes (nombre de places, ceinturespuis à venir TPMR)2. La nécessité depuis 2010 d’agré-ment fiscal du dossier d’investisse-ment par la DGI

Ces évolutions s’inscrivent dans unevision à long terme d’un marchémieux organisé, plus viable économi-quement pour les transporteurs maiségalement pour l’intérêt majeur desvoyageurs ;Elles impliquent de nombreux boule-versements, mais malgré lesépreuves supplémentaires engen-drées ces changements peuvent joueren faveur des transporteurs si tout lemonde joue le jeu ;Au niveau qualitatif le but est de four-

nir des véhicules plus surs inté-grant dans la vie sociale de ma-nière complète les personnes àmobilité réduite ;Au niveau quantitatif le but est

de garantir la rentabilité des entre-prises de transports en évitant lesdumpings qui apparaissent depuisquelques temps et de soutenir une po-litique de création d’emploi ;

En quoi consiste votre travail ausein d’ECOFIP, et quels outils sontmis à la disposition des chefs d’en-treprises afin d’investir dans leuroutil de travail ?Je me charge de préparer nos clientsà ces évolutions en collaboration avecl’ensemble des fournisseurs de l’ile.Le but est d’apprendre ensemble(banque, fournisseur, transporteur etcabinet de défiscalisation) à anticipercar il est impératif désormais d’avoirune vision à moyen et à long termespour perdurer.

J’accompagne les transporteurs dansleurs montages de dossiers et leursrecherches de financement ; je béné-ficie des 18 ans d’expérience en dé-f i s c a l i s a t i o n d e s d i r i g e a n t sd’ECOFIP qui nous donnent toutes lescompétences pour monter des dos-siers d’agrément ; accompagner,conseiller et appuyer les transpor-teurs.

Plus le dossier est monté en amontplus les acteurs du dossier seront àl’aise : le transporteur pour choisirses véhicules, négocier ses prix, gérer

ses investissements et ses res-sources humaines, le fournisseur pourgérer ses stocks et ses commandes,et ECOFIP pour trouver le meilleur fi-nancement et constituer un dossiercomplet à remettre à la DGI.Les acteurs financés pour sécuriserleur dossier et l’étudier de manière ap-profondie : un transporteur peut êtreponctuellement en difficultés pour desraisons indépendantes de sa volonté ;une avarie ponctuelle ne signifie pasforcément une mauvaise santé del’entreprise et c’est ce que je peux êtreamené à démontrer auprès desbanques ;

Désormais les délais sont la prioritéde notre secteur ; il faut une prise deconscience des collectivités concer-nant les échéances de chacun afinque le nouveau « process » se metteen route sur des fondations solides ;Nous sommes à l’aube de boulever-sements qui peuvent, si ils sont biengérer être positifs ;

Néanmoins je le répète l’anticipationest la clé du succès ;Bien se préparer et compter sur lescompétences de chacun pour être lesplus efficaces possibles ;Transporteurs, fournisseurs, ECOFIP,donneur d’ordre de marchés et trans-porteurs doivent avancer ensemble enmettant à la disposition de chacun sescompétences propres pour une réellesynergie.

“mettre à la disposition de chacun ses compétencespropres pour une réelle synergie et un meilleur délaide financement…”

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La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 18 - Oct./Nov. 2010

En 1980 suite au cyclone DAVID ,Mr YvonLe Villain s’installe en Guadeloupe et créela société « CHARPINDUS » qui réalisedes charpentes « industrielles » en bois(Fermettes américaines). C’est à cetteépoque que Michel Airola, jeune ingénieurde l’Ecole Supérieure du Bois rejoint l’en-treprise en Guadeloupe en même tempsque Yvon Toussaint compagnon charpen-tier et couvreur. La nouveauté de l’entre-prise à cette époque est d’être capable deproposer des solutions techniques decharpentes et de couvertures conformesà la réglementation en matière surtout derésistance aux vents cycloniques.Les premiers gros chantiers en matière deconstruction de charpentes leur furent at-tribués par la S.I.G de Guadeloupe (So-ciété d’HLM). C’était le lotissement « 22Antillaises », suivi de près par celuinommé « 77 Logecos » ;deux chantierssitués aux Abymes et réalisés en 1981 et1982.En 1983, l’entreprise répond à des appelsd’offres de charpente /Couverture en Mar-tinique pour le compte des sociétésd’HLM. Une série d’opérations furentainsi réalisées : au Lamentin 450 loge-ments à place d’Armes (SMHLM), 100 lo-gements au Diamant et 35 au Vauclin(SMHLM), 270 logements à case Pilote(OZANAM).La première usine de fabrication fut crééeà Ducos en même temps que la nouvelleusine en Guadeloupe à JARRY.En 1984 LE VILLAIN se lance dans laconstruction de maisons Individuelles encréant les Maisons Kazéco en Guade-loupe puis en Martinique les MaisonsDelta (1985) .En 1988 Yvon Le Villain rachète la société« Bourbon Bois »située sur l’île de la Réu-nion, société qui est spécialisée dans laréalisation de logements sociaux en ac-cession à la propriété (LES Diffus et LESGroupés).En 1990 après les ravages occasionnéspar le cyclone Hugo en Guadeloupe, à lademande de l’Etat les besoins en loge-ment social grimpent en flèche. Le Villain« Guadeloupe » va réaliser 600 loge-ments par an en 1992 et 1993.

En 1995 c’est la création de Maisons Ka-resol en Martinique , dont le but est de

proposer une gamme de maisons à os-sature Bois.En 1996 le Préfet de la Martinique, MichelCadot, ouvre le secteur du logement aidé(LES diffus et Améliorations à l’habitat auxopérateurs privés, suite au déficit duPACT.La conséquence pour Le Villain Marti-nique est d’atteindre rapidement une pro-duction de 140 LES Diffus par an et de120 dossiers d’Amélioration à l’Habitatpar an.En 2000, pour compléter ses activités,l’entreprise se lance dans la réalisation depetites opérations de promotions de mai-sons en secteur groupés sur la base definancements de type « PTZ » aveccomme premières opérations 7 villas àCase-Pilote, 18 villas à pointe Courchetau François, 16 villas à Ducos, 11 villas àSainte Luce …Aujourd’hui, 30 ans après sa création,le petit charpentier est devenue un desleaders en Martinique et en Guadeloupeet à la Réunion en matière de construc-tion de maisons individuelles à ossatureBois, de Logements sociaux, aussi bienen secteur diffus qu’en opérations Grou-pées tout en gardant précieusement sonsavoir faire de charpentier.Cette entreprise a été rachetée en mai2009 par les salariés de l’entreprise etGLM est maintenant donc détenu par100 % de parts locales.

Et l’avenir ?…notre grand projet : SURVIVREPour résumer cette réussite, Michel Airolas’explique ainsi : « Nous avons été lespremiers à faire de la charpente indus-trielle aux Antilles, car cela correspondait,et correspond toujours à une demandedes sociétés d’HLM, de fournir un modeconstructif validé par des notes de calculet des dossiers techniques précis qui per-mette de résister aux contraintes cyclo-niques et sismiques des zones tropicales.Aujourd’hui, il n’y a pas une seule de nosconstructions aussi bien en bois qu’enbéton, qui ne fasse pas l’objet d’un dos-sier technique et d’une vérification tech-nique spécifique.Nous avons été les premiers à avoir ob-tenu le label CE pour la fabrication decharpentes industrielles et de structures

de maisons à ossature bois, aujourd’huiobligatoire pour tout producteur de char-pentes.Nous sommes également certifiés CTB-CI (Label délivré par le Centre Techniquedu Bois et qui valide et contrôle tout leprocessus de fabrications des charpenteset des ossatures (Qualité du bois/qualitédes connecteurs/qualité de la mise enœuvre /stockage des produits finis)Depuis le 1 mai 2010 de nouvellesnormes sont applicables dans lesDOM…les RTAA-DOM…règles sur lethermique, l’acoustique, l’aération desconstruction de maisons individuellesmais aussi des bâtiments. Des nouvellescontraintes pour nous mais aussi desnouveaux challenges à relever pour restercompétitifs.

Et ce n’est pas fini…l’application des« Eurocodes 5 » qui concerne le calculdes structures en bois est prévu pour2010…nous y sommes.L’application des « Eurocodes 8 » quiconcernent le calcul sismique de toutesles structures aussi bien en bois qu’enbéton….heureusement le bois devrait tirerson épingle du jeu.

Et lorsqu’on lui demande son grandprojet, il répond avec sarcasme :“ … SURVIVRE “, puis de poursuivre :“ Il est difficile dans la période actuelled’avoir des ambitions de développe-ment.La promotion privée connait un coupd’arrêt depuis les modifications sur leslois de défiscalisation pénalisant lesecteur de la charpente et celui de lapromotion.Le logement social est en crise depuistrois ans et nous comptons beaucoupsur le plan de relance initié par la Ré-gion dont les effets devraient se fairesentir nous l’espérons dés la fin 2010.Pour survivre il faut s’accrocher à sesfondamentaux : nous vendons du sé-rieux, de la durée, de l’expérience, desgarantis décennales, de prix convenuau délai convenu, de bonnes finsetc...le respect des normes et des ré-glementation font partis de ces fonda-mentaux.”

� Le Groupe Le Villain Martinique (GLM) :Un Groupe détenu par 100% de capitaux locauxVous connaissez bien le Groupe Le Villain, Maisons Delta et Maisons Karesol, lʼun des premiersconstructeurs de maisons individuelles et de Charpentes bois de Martinique. Mais savez-vous commenttout a commencé ? Michel Airola, lʼactuel PDG du Groupe nous raconte…

HISTOIRE…

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Investissement

� Le Conseil Général de la Martinique…le BTP, la construction de collèges, l’assainissement…

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Construire, Equiper, Moderniser...un engagement en faveur des communes, des entreprises et de l’emploi

Au cours des vingt dernières années, l’actiondu Conseil Général s’est inscrite dans une dy-namique d’innovation tournée vers le dévelop-pement durable : en intégrant, bien sûr, lanécessité de l’innovation technologique et enmettant, plus généralement, l’audace (maisaussi l’anticipation et la créativité) au servicedes impératifs de compétitivité, de sécurité despopulations, de prévention sanitaire, de promo-tion d’une société de la solidarité et de l’égalitédes chances ; en veillant, pour ce faire, à ce quel’administration départementale réponde tou-jours davantage aux exigences de la modernitéet d’une véritable culture de la performance.

Sur les 20 dernières années, le Conseil Générala mobilisé près de 2 Milliards d’€ pour la réali-sation d’équipements départementaux et com-munaux.

Vous trouverez dans les pages qui suiventquelques uns des principaux investissementsdans les secteurs du BTP, de l’éducation avec laconstruction ou le confortement d’établisse-ments, du Transport de passagers et de mar-chandises réalisés par le Conseil Général.

Une réelle dynamique d’audace et d’innovation :

Les grands projets et réalisations

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Réouverture de la RD1aux Portes d’Enfer

L’opération menée au quartier Portesd’Enfer à Fonds-Saint-Denis depuismars 2007 afin de rétablir la circulationsur cette portion de la Route Départe-mentale n° 1, a vu son aboutissementfin 2009.Sur ce chantier sensible, paris etprouesses techniques se sont succé-dés pour la mise en sécurité optimalede ce site exceptionnel.Seul accès à Fonds Saint Denis parl’Ouest, il est en effet soumis à desrisques naturels importants tels quedes glissements, des risques de cou-lée boueuse, le risque de ruine du PontArche, ainsi que le risque d’érosion dutalus aval de la RD1.Avec la mise hors d’eau de la tête decoulée boueuse, l’enrochement de la ri-vière du Carbet, le confortement de laRD et la réalisation d’un pont au droitde la ravine Arche, les conditions sontdésormais réunies pour assurer confortet sécurité aux usagers.Particulièrement innovant, cet ouvragemixte métal/béton mis aux normes pa-rasismiques a une portée d’environ 55m. Sa charpente est constituée dedeux poutres métalliques principales

de 2m20 de haut.Coût des travaux : plus de 7,5 millionsd’euros TTC intégralement supportéspar le Conseil Général.

Achèvement des travauxdu port de Case-Pilote

Entrepris en septembre 2007 les tra-vaux relatifs à la création d’un terreplein ainsi qu’à l’aménagement d’unquai se sont achevés en 2009.Ces réalisations permettent désormaisl’accostage de navires pour le transportde passagers, l’amarrage et la des-serte d’embarcations.Coût de l’opération : 4 M€ TTC inté-gralement supportés par le Conseil Gé-néral.

Poursuite des travauxdu port de Grand-Rivière

Les travaux d’aménagement du port deGrand-Rivière se poursuivent pour laréalisation du nouveau port à triple vo-cation (port de pêche, transport mari-time de personnes dans le cadre dutransport interurbain et touristique, ac-costage occasionnel pour les secourset évacuations en cas d’urgence). Unplan d’eau plus calme permettra no-tamment de sécuriser les manœuvresdans le port ainsi que la mise à l’eaudes embarcations.

Site internet dédié à cette opération :www.leportdegrandriviere.cg972.fr

Coût prévisionnel de l’opération :29 M € TTC intégralement supportéspar le Conseil Général.

Réalisation du giratoirede l’hôpital Mangot Vulcin

Dans le cadre du développement dusecteur s’étendant de Mangot Vulcin àGrand Case au Lamentin, de nom-breuses opérations en cours ou proje-tées (hôpital, caserne de pompiers,fourrière, gare routière…) induiront uneaugmentation du trafic sur la RD3.Afin d’y faire face, le Conseil Général aprogrammé la modernisation et le di-mensionnement de ce tronçon.L’opération englobe la mise en placede giratoires pour le raccordement desvoies tertiaires, la prise en compte devoies de Transport Collectif en SitePropre ainsi que celle de dessertes pié-tonnes et cyclables. Elle a débuté finjuin 2009 avec la réalisation dans unpremier temps du giratoire de l’hôpital.Les travaux se sont achevés fin sep-tembre.Coût de l’opération : 1,74 M€ HT

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Développer les infrastructures…

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Investissement

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 22 - Oct./Nov. 2010

Réhabiliter, Conforter, Sécurisé...…les collèges et lycées, le réseaux routier, l’assainissement & l’eau…

COLLÈGES

Compte tenu des contraintes budgé-taires extrêmement fortes, le budgetréservé aux travaux dans les col-lèges en 2009 a été d’environ 12 mil-lions d’euros. La priorité a donc étéde permettre aux établissements defonctionner dans des conditions cor-rectes, en toute sécurité.

Interventions les plus importantesen 2009 :- réhabilitation de Cassien Sainte-Claire(1,2M€)- poursuite de la réhabilitation de RivièreSalée- divers travaux à Dillon I notamment à lacuisine et à la SEGPA (0,45M€)- fin des travaux d’aménagement du soussol du bâtiment B de Rivière-Pilote- lancement de divers travaux de sécu-rité 1,3 M€- Divers travaux aux collèges Lagrosil-lière et Saldès respectivement (0,7M€) et(3 M€)A côté de ces opérations dites lourdes,des modulaires ont été installés dans lescollèges pour environ 545 000 euros.

22 743 élèves subventionnés par le ConseilGénéral.Plus de 10 millions d’euros pour le transportterrestre. 118.000 euros pour le transport maritime.Prise en charge totale des élèves handicapés.En 2007-2008 près de 200 élèves handicapésont été transportéspour un montant de 772.000 euros.

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Réseaux routier départemental

D’importants travaux de mise en sécu-rité ont fait suite aux dégâts considéra-bles engendrés par les fortesprécipitations survenues début mai2009 (RD15 quartier Bezaudin, RD3bisau Gros-Morne, RD26 quartier la Tra-cée…)RD15 quartier Bezaudin - travaux du11 mai au26 juinCoût de l’opération : 192 000 € TTCRD3bis quartier Petite Lézarde auGros-Morne- travaux du 1er juillet au 17 juillet(réouverture en demi-chaussée: réta-blissement complet le 7 août)Coût de l’opération : 210 000 € TTC

Transport scolaire : 22 743 élèves subventionnés

par le Conseil Général.

Plus de 10 millions d’euros pour letransport terrestre. 118.000 euros pourle transport maritime. Prise en chargetotale des élèves handicapés. En 2007-2008 près de 200 élèves handicapésont été transportés pour un montant de772.000 euros.

RÉSEAUX D’EAU POTABLE

Autres conséquences des abondantesprécipitations en mai : une casse im-portante sur le réseau d’eau de l’Unitéde Production d’Eau Potable de laCapot au Lorrain.Zoom sur le déroulement de l’opérationDans la nuit du 6 au 7 mai, un très im-portant glissement de terrain a en effetprovoqué la rupture de la canalisation800 mm située quartier Séguineau auLorrain, privant d’eau potable les habi-tants du Nord atlantique et du Sud de

l’île. Les interventions concernant lesterrassements préalables de mise ensécurité de la zone de glissement ontimmédiatement été réalisées sur lesite.Douze tonnes de canalisations en po-lyéthylène d’un diamètre de 200 mm etd’une longueur de près d’un kilomètrecommandés à une usine spécialiséed’Aubagne puis livrés par avion cargospécial ont été ensuite acheminés surle site par cinq camions.Les travaux de construction mis enœuvre dès réception des canalisationsde remplacement, les conduites ont puêtre assemblées, soudées et raccor-dées en 48 heures de travail continumalgré de très intenses intempéries.Après vérification, désinfection etpurge, l’eau de l’usine de Vivé a remplila canalisation pour recharger les ré-seaux de distribution et permettre ainsiles opérations réalimentation en eaupotable des abonnés des sociétés fer-mières du SCNA (la SMDS) et duSICSM (la SME).Cette réactivité qui a permis la redistri-bution de l’eau potable en un temps re-cord de 12 jours, témoigne de lavolonté du Conseil Général d’assurerau mieux son rôle de service public au-près de la population.

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ENGINS ET MATÉRIELS DE TRAVAUX PUBLICS

Page 25: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

Le logement social : porte de sortie du BTP ?

Le Logement Social en Martinique

Force est de constater que nous sommes bien loin des1000 logements par an nécessaires à loger la popula-tion demanderesse. Selon certaines sources il en man-querait près de 12 000 !Des questions se posent alors :

� Est-ce bien 1000 logements qu’il faudrait par an?

� Comment les Opérateurs et l’État voient les choses ?

� Le logement social : une porte de sortie pour le BTP ?

Vous en saurez plus en lisant les nombreuses interviewsréalisées.

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Les départements et les collectivi-tés ultramarines connaissent de-puis plusieurs années une crise

du logement qui s’illustre à la fois par undéficit en logements, particulièrementdans le parc social, mais également parla persistance de logements insalubres

en dépit d’une amélioration récente. Lelogement social, produit accessible auxrevenus relativement modestes, repré-sente un enjeu d’intégration d’autantplus important que sa production a for-tement chuté dans plusieurs géogra-phies depuis le début de la décennie2000 alors que sa demande n’a cesséde s’accroître.

La politique de l’habitat,qui s’inscrit plus large-ment dans le cadre depolitiques d’urbanismeet d’aménagement duterritoire, se heurte dansles économies ultrama-rines à des contraintesspécifiques.

Ces contraintes sontd’abord liées à la topolo-gie de ces territoires : ladisponibilité foncière estlimitée du fait du carac-tère insulaire et géolo-gique et un certainnombre de conditionsclimatiques et topogra-phies ont des répercus-sions sur les modes deconstruction des loge-ments (risque sismiqueet cyclones aux Antilles).

En outre, le retard en matière de déve-loppement des réseaux primaires et se-condaires (Eaux, assainissement,électricité, voirie, routes.) limite l’effica-cité des opérations de construction delogements et participe au renchérisse-ment des coûts d’aménagement. Enfin,le caractère oligopolistique, voire mono-poliste, des circuits d’approvisionne-ment en matières premières et la petitetaille du secteur du BTP participent aurenchérissement des coûts de construc-tion.

Encore plus que dans les régions del’hexagone, le logement constitue unsecteur-clé dans ces économiespuisqu’il alimente, aux côtés des travauxpublics, le secteur du BTP dont le poidsest relativement plus important entermes d’emplois et de valeur ajoutéedans les économies ultramarines.L’intervention des pouvoirs publics pourencourager la production de logementset l’accessibilité des populations ultra-marines à des logements modernes aévolué au cours du temps. Mais cer-taines mesures n’ont pas toujours pro-duit les effets escomptés, à l’instar desdispositifs d’incitations fiscales qui mal-gré leur impact positif sur l’investisse-ment en logement, ont provoqué uncertain nombre d’effets pervers domma-

En guise de résumé dela situation actuelle,nous avons jugé bonde publié quelques ex-traits du rapport de l’IE-DOM (L’habitat dans lesoutre-mer français :progrès, enjeux, dispa-rités. Rapport completdisponible sur le site del’IEDOM). Lisez dans les pagessuivantes les avis et in-terviews d’acteurs im-portants en la matière…

� Introduction et synthèse extraites du rapport de l’IEDOM (Fév.2010)La politique de l’habitat, qui s’inscrit plus largement dans le cadre de poli-tiques d’urbanisme et d’aménagement du territoire, se heurte dans les éco-nomies ultramarines à des contraintes spécifiques.

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Dossier : Le Logement Social

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La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 27 - Oct./Nov. 2010

geables en particulier à la production de logements so-ciaux.Depuis la fin de l’année 2008, un retournement de laconjoncture dans le secteur de la construction est obser-vable dans les DOM. Les effets de la crise financière etéconomique ont impacté, comme en métropole, le marchéde l’immobilier. Toutefois, des évènements propres auxéconomies d’outre-mer ont accéléré ce retournementconjoncturel.

Pour conclure nous pouvons dire que :

De par son importance sur le plan de l’intégration socialeet ses effets d’entraînement sur l’économie des géogra-phies ultramarines, le logement est aujourd’hui au cœurdes préoccupations des pouvoirs publics. Il reste un desobjectifs prioritaires de la stratégie de croissance pour l’Ou-tre-mer pour les trois prochaines années avec le dévelop-pement économique et l’emploi.L’étude de l’IEDOM avait pour objectif de faire un état deslieux de la question du logement. Cet état des lieux met enévidence des progrès même si d’importantes disparités ré-gionales subsistent. La qualité de l’habitat et les conditionsde logement se sont améliorées de façon sensible au fildes années dans la plupart des géographies ultramarinessous l’effet conjugué de l’augmentation du niveau de viedes populations et des politiques publiques de logement.L’insalubrité a globalement régressé dans les DOM mêmesi elle persiste encore de façon diffuse en 2009. Mises enœuvre de façon plus tardive qu’en France métropolitaine,les politiques de logement mettent en jeu un grand nombred’acteurs à plusieurs niveaux et se déclinent sous la formede plusieurs instruments d’intervention que l’étude s’est at-tachée à examiner.De nature interventionniste et incitative, les politiques du

logement, en influant sur le marché immobilier et la forma-tion des loyers, ont nécessairement impacté l’accès au solet la morphologie des marchés. Elles n’ont cependant pas toujours eu les effets escomptés.Le bilan de l’intervention publique reste difficile à dresser,tant les effets induits sont divers, complexes et difficilementquantifiables. Cette étude a permis néanmoins de poserquelques constats.Le premier concerne les coûts. Comme en métropole, lapolitique publique du logement coûte cher. En 2010, ellereprésenterait prés de deux milliards d’euros, soit 5 % duPIB des quatre DOM et de Mayotte. Ces flux financiers ontbénéficié en particulier au secteur de la construction de ceséconomies.Par ailleurs, en dépit de nombreuses critiques, la défisca-lisation des investissements en logement a été une ré-ponse à la crise du logement en permettant d’une partd’attirer des investisseurs, d’autre part de soutenir le sec-teur du BTP. Associée aux conditions favorables du créditimmobilier, elle a entraîné une forte progression de la pro-duction de logements entre 2003 et 2008 dans les dépar-tements et collectivités d’outre-mer. Mais les effets perversde ce dispositif, déjà observés en métropole, ont été am-plifiés dans ces géographies aux tailles limitées et au tissuéconomique plus restreint : augmentation des prix du fon-cier et des coûts de construction, hausse des prix desloyers et de l’immobilier et effet d’éviction au détriment desopérations de logement social.Autres éléments notables, la quasi-absence de politiquefoncière et l’insuffisance de politiques d’aménagement fon-cier n’ont pas joué en faveur d’une stabilisation des prixdes terrains et ont constitué un frein indéniable à laconstruction de logements sociaux. En outre, la maîtrisedes coûts en matière de construction ne semble pas êtreà l’ordre du jour avec l’établissement de normes succes-sives qui ont contribué à renchérir les coûts de construc-tion. Aussi, la politique de réhabilitation du parc existantreste insuffisamment développée relativement à celle enmétropole, au regard des besoins importants, et constitueégalement un enjeu de taille à côté des besoins enconstruction de logements neufs.Enfin, les aides personnelles au logement ont bénéficié lar-gement aux ménages ultramarins (plus du quart des mé-nages), mais, en permettant d’augmenter la solvabilité deces derniers, ces aides ont sans doute contribué à l’aug-mentation des loyers.Les nouvelles mesures prises pour relancer le logementoutre-mer (social et non) et le retournement favorable de laconjoncture observé depuis la fin 2008/début 2009 suite àla crise (baisse des coûts de la construction, stabilisationvoire baisse des prix du foncier, des loyers...) constituentde réelles opportunités de court terme. Mais à l’instar desmesures incitatives précédentes, le risque de voir appa-raître de nouveaux comportements spéculatifs à moyenterme n’est pas totalement à exclure. Quoiqu’il en soit,étant donné l’exiguïté et la topographie de ces territoires,la réussite d’une politique en faveur du logement, en parti-culier du logement social, reste fortement liée à l’existenced’une stratégie globale et cohérente en matière de gestionfoncière et d’aménagement des territoires.

Page 28: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

Le Conseil Général participe aumaintien de la qualité de l’offre delogement en mobilisant des finan-cements variés et complémen-taires.Le Fonds Régional d’Aménage-ment Foncier Urbain (FRAFU), dis-positif opérationnel indispensablepour la relance de l’offre foncière etl’aménagement urbain continuerad’accompagner les communes, lesSEM et les bailleurs dans la réali-sation de leurs projets.

Au travers du Fonds Dépar-temental de Solidarité pourle Logement, la collectivitérépond à deux priorités :*Permettre aux ménages dé-favorisés d’accéder à un lo-gement décent, ou à s’ymaintenir.*Aider au paiement des fac-

tures d’eau et d’énergie du fait del’extension du domaine de compé-tences.

En 2008, ce fonds a contribué àvenir en aide à 1849 ménages endifficulté pour un montant de 1 406333,65 €, et 195 familles ont béné-ficié de mesures d’Accompa -gnement Social Lié au Logement(ASLL), de façon à favoriser l’inser-tion par le logement des personnesen difficulté confiées à des associa-tions agréées (ALS et UDAF pourun montant de 317 800 €).

Avec la mise en valeur du patri-moine bâti, pour mieux construire ethabiter en ville au travers des Opé-rations Programmées d’Améliora-tion de l’Habitat (OPAH) et desProgrammes d’Intérêt Général(PIG).

Avec le développement de projetsurbains à échelle humaine et par lefinancement d’aménagements né-cessaires aux dynamiques de quar-tier.

Le soutien à l’accès au logement des personnes

défavorisées.

Dossier : Le Logement Social

� Le Conseil Général de la Martinique : Une réelle dynamique d’audace et d’innovation

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 28 - Oct./Nov. 2010 La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 25 - Oct./Nov. 2010

Le logement social et la réhabilitation de l’habitat,axes essentiels de la politique départementale

Principal financeur après l’Etatde la politique du logement enMartinique, le Conseil Généralpar sa politique volontaristecontribue de manière décisive àla réalisation de logements so-ciaux et à la réhabilitation de l’ha-bitat précaire.

Un engagement de plus en plusfort du de la collectivité, pour ré-pondre aux besoins en matièrede logement et d’habitat des plusprécarisés, notamment les per-sonnes âgées et les personneshandicapées.

Cet engagement se traduit dansson organisation politique, admi-nistrative, dans son effort budgé-taire et dans la répartition de sesaides financières en direction desménages et des organismes oeu-vrant dans ce domaine.

Préservation de la qualité de l’offre de logements

Contribution à la revalorisationdes centres anciens

Participation à l’améliorationdu cadre de vie

Signature de la convention entre lePréfet et le président du Conseil Gé-néral pour le Plan Logement Dean

Page 29: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

Un engagement toujours soutenuen 2008 avec le maintien d’un ef-fort budgétaire s’élevant à prèsde 13 M€€ dont 5 M€ octroyépour le Plan Logement DEANmalgré un contexte de rigueurbudgétaire.

La participation active ainsique l’engagement des parte-naires pour la mise en commundes efforts, dans un cadre or-donné au travers du Plan Dé-partemental pour le Logementdes Personnes Défavorisées2006-2008 (PDALP), articuléautour de cinq objectifs :� Mieux identifier les besoins pourinciter les acteurs à produire uneoffre adaptée.� Accompagner le développe-ment de l’offre très sociale (Loge-ment Locatif Très Social,Logement Evolutif Social, Pro-grammes Sociaux Thématiques,résidences sociales) et le reloge-ment dans le cadre de la résorp-tion de l’habitat insalubre (RHI).� Mobiliser durablement le locatifprivé par des services aux loca-taires et propriétaires.� Compléter l’effort de maîtrisedes impayés par une démarchede prévention des départscontraints et des expulsions.� Privilégier les partenariats.Le Conseil Général continuera àrépondre aux 5 objectifs du

PDALPD 2006-2008 prorogéjusqu’en 2010 pour favoriser l’ac-cès à un logement décent des po-pulations démunies. De nombreuses réflexions surdes outils en direction des fa-milles relevant du PDALPD sonten cours� L’élaboration de la charte d’ex-pulsion. La prévention des expul-sions est un axe prioritaire duPDALPD. � La mise en place d’unel’Agence Immobilière Sociale(AIS) qui constitue un outil duPDALPD pour améliorer l’accèsau logement des personnes cu-mulant des difficultés d’insertion

économique et sociale. � Poursuite de la mise enplace d’outils en faveur dela production de loge-ments sociaux : L’Etablis -se ment Public FoncierLocal Martinique (EPFL).Cet outil, indispensablepour la Martinique, per-mettra d’assurer le por-tage foncier permettant larelance de la productionde logements sociaux. Il devra être opérationnelen 2010.

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 25 - Oct./Nov. 2010

Près de 600 familles ont bé-néficié d’une aide de la col-lectivité départementalepour améliorer ou recons-truire leur logement pour unmontant de 4 366 271 €.

Le plan logement post DEAN

Page 30: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

Pouvez-vous présenter un peu lacaisse des dépôts et consignations...C’est un établissement public crée en1816 qui avait pour vocation de collecterles consignations, les retraites, etl’épargne. Ensuite il est devenu le pre-mier financeur en matière de logementsocial via des prêts sur fonds issus del’épargne.

Quelles sont les modalités de finan-cement ?Cette mission est réalisée pour lecompte de l’Etat et sous son contrôle. Lacollecte du Livret A est affectée notam-ment aux prêts longue durée accordésaux bailleurs sociaux. Ces prêts repré-sentent la quasi-totalité des subventions.L’Etat intervient pour 27 à 36% et le restedu financement est assuré par la caissedes dépôts.

De quelle enveloppe disposez-vouschaque année ?Notre enveloppe n’est pas limitée nousrépondons à la demande. Mais en 2009nous avons accordé 240 millions d’eurosde prêts. Il y a une légère hausse parrapport à 2008 où le montant des prêts

était de 220 millions d’euros. On espèreencore une hausse pour 2010.

Le logement social est donc financé à100% par des subventions et desprêts ? En Outre-mer oui. Par contre en métro-pole depuis la réforme sur le logementde 1986, les subventions ont diminué etles bailleurs doivent participer par leursfonds propres. Cette réforme n’a pas étéappliquée en Outre-mer pour ne pasmettre un frein à la construction de loge-ment social. Il y avait un certain retard àrattraper dans ce domaine. Donc les or-ganismes n’investissent pas de fondspropres dans notre région et le taux desubventions qu’ils perçoivent est aussiplus important. Alors qu’en métropole lessubventions s’élèvent à 12% du coût del’opération au maximum, elles peuventaller jusqu’à 36% en Outre-mer le restedu financement étant assuré par desprêts à 3% sur 40 ans.

UN REGAIN D’ACTIVITÉ DANS LESECTEUR DU LOGEMENT SOCIAL

Pour autant il y a toujours du retard…On peut estimer à 12 000 le nombre delogements sociaux à construire encoreaujourd’hui. Ce retard s’explique par lesmodalités de financement, la difficultéd’acquérir du foncier mais aussi par lemanque de volonté politique des collec-tivités locales. Il manque la définitiond’une véritable politique foncière. Les bailleurs sociaux ont aussi leur partde responsabilités et des capacités plusou moins importantes pour produire dulogement. Nous observons égalementqu’il devient plus difficile d’atteindre

l‘équilibre financier des opérations car lelogement social est plus cher, c’est un lo-gement qui a gagné en qualité et doncen coût.

La Martinique est un peu le mauvaisélève de la région Antilles-Guyane ?En effet, en moyenne sur 10 ans la Mar-tinique est le département où l’onconstruit le moins aux Antilles-Guyane.La moyenne s’établit à environ 200 lo-gements sociaux par an. Néanmoins de-puis 2009, il y a une relance de la volontépolitique et des bailleurs sociaux pourmettre en place des programmes ambi-tieux. Et la défiscalisation devrait y contri-buer. Elle n’est pas encore à pleinrégime mais les bailleurs sociaux s’y in-téressent de près.

Quelles sont les raisons de ce retardpar rapport à nos voisins ?La Guadeloupe et la Guyane construi-sent plus mais elles connaissent un toutautre contexte. Les terrains en Martinique sont beau-coup plus accidentés, et il nous faut tenircompte des Plan de Prévisions desrisques. Pour répondre à ces probléma-tique il faudra changer le mode deconstruction, s’orienter vers plus de ver-ticalité. Cela dit en Martinique on pour-rait construire un peu plus, et on sentqu’il y a une volonté allant dans ce sens.

La caisse des dépôts et des consignations assure lamajeure partie du financement du logement social.Plusieurs centaines de milliers d’euros de prêtssont ainsi accordés chaque année et les montantsauraient tendance à augmenter depuis deux ans.Preuve que le secteur redémarre. Dominique Mou-rey, Directeur Territorial pour la Martinique, etCharles Baudin Chargé du développement territo-rial nous en disent plus.

Dossier : Le Logement Social

� Caisse des Dépôts et Consignations« On peut estimer à 12 000 le nombre de logements sociaux à construire encore aujourd’hui. »

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 30 - Oct./Nov. 2010 La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 27 - Oct./Nov. 2010

Dominique Mourey aW gauche, Directeur Territorial pour la Martinique, et Charles Baudin Chargé du déXveloppement territorial

TOP 3 DES CONSTRUCTEURS1. SIMAR2. SMHLM3. Société Ozanam

1500 logements déjà programméspar la SIMAR pour 2010

PRÊTS ACCORDÉS EN 2009 PAR LA CAISSE DES DÉPÔTS

ET CONSIGNATIONS

Guadeloupe : 106 millions d’euros(pour 2300 logements)Guyane : 100 millions d’euros (pour2000 logements)Martinique : 35 millions d’euros(pour 436 logements)

Page 31: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

Le Conseil général est le principal financeur du lo-gement social après l'Etat. Il mobilise des finance-ments variés et complémentaires comme le FondRégional d'Aménagement Foncier Urbain. Ce fondsert à financer l'offre foncière et l'aménagement ur-bain. Par ailleurs le Conseil général garantit lesprêts des bailleurs sociaux. Rencontre avec Chris-tiane Bauras, Présidente de la commission Solida-rité, Action de prévention et logement social.

� Conseil Général de la Martinique« Notre collectivité va maintenir son effort financier »

Nous attendons aussi les premiersprogrammes issus de la défiscalisa-tion du logement social. La Vefa a également aussi permis debooster le marché du logement social.

LES CONTRÔLES VONT SE RENFORCER

Observez-vous des tendancesdans ce secteur ?On observe le développement de ré-sidences pour personnes âgées. De-puis longtemps le gouvernement aconstaté l’inadaptation du logement

social aux personnes âgées. Aujourd’hui on se tourne plus vers desopérations spécifiques comme des ré-sidences séniors comportant à proxi-mité un ensemble de services.

Selon vous que va apporter l’as-semblée unique au logement so-cial?L’assemblée unique va permettre auxbailleurs d’avoir un interlocuteurunique. Et peut-être également que lamise en place de l’établissement pu-blic foncier local sera facilitée.

On a entendu chez nous les échosde scandale liés au logement so-cial, en ce qui vous concerne vousexercez un contrôle ? Jusqu’à présent en Martinique nousavons eu affaire à des gens sérieux etnous n’avons rencontré aucun pro-blème. Il est clair que quand les fondssont utilisés, l’opération est censéesortir. Ceci étant dit après une périodeoù nous avons un peu levé le pied etrelâché la vigilance nous allonscontrôler davantage les chantiersdans les mois à venir.

Présentez le rôle du ConseilGénéral en matière de logement so-cial…Le Conseil général mobilise d’impor-tants moyens financiers. Nos sommesconscients que la politique du loge-ment est un facteur essentiel de l’in-sertion. Nous menons depuis 1987une politique volontariste pour con-tribuer à l’amélioration du cadre de vieet à la mise en œuvre collective dudéveloppement économique et socialà travers notre politique du logement.Par exemple le plan logement post-Dean mis en place par le départementa permis de réhabiliter 600 logementset de construire 94 logement sociauxpour un montant total de près de 6 mil-lions d’euros. En terme de garantiesd’emprunt des bailleurs sociaux l’en-

cours s’établit à500 millions d’eu-ros.

A quelles problé-matiques êtes-

vous confrontées ?La Martinique traverse depuis le débutdes années 2000, une grave crisedans le domaine du logement et sin-gulièrement du logement social. Laproduction de logement social s’estdégradée : le nombre de logementsneufs financés était de 199 en 2009contre 1300 entre 1990 et 1999.Plusieurs facteurs expliquent cet étatde fait. On peut citer la baisse descrédits LBU, la rareté et le coût dufoncier aménagé. Les prix du foncierà bâtir non équipé varient entre 40euros/m2 dans le nord de l’île à plusde 1000 euros dans le centre de Fort-de-France. Nous subissons égale-ment des paramètres definancements inadaptés à nos réalités

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 27 - Oct./Nov. 2010

LE SERVICE LOGEMENT SOCIAL DU CONSEIL GÉNÉRAL

Créé en 2005 ce service, avec un ef-fectif de 28 cadres et agents, met enœuvre la politique du logement duConseil général autour de trois bu-reaux et une cellule :

- Le bureau de la programmation et dela planification du logement qui assurele suivi des actions du PDALPD et duFRAFU, les politiques urbaines...- Le bureau des aides individuelles etcollectives au logement qui assure l’in-struction des demandes.- Le bureau du fond départemental desolidarité pour le logement- La cellule administrative et compt-able qui assure la gestion des créditsalloués. - Une commission sectorielle encharge du logement (existe depuis1992).

Page 32: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

locales. Pourtant la demande est réelle.On estime qu’il y en a 12 000 en attente,liées notamment au besoin de dé-co-habitation des jeunes. Un autre type dedemande et en train de croître, c’estcelle des personnes âgées qui est liéeau vieillissement de notre population.

« Nous allons mettre en place uneagence immobilière sociale »

Quelle va être votre politique dansles mois à venir en ce qui concernele logement ?Nous allons poursuivre la mise en placede l’établissement public foncier (Cf en-cadré). Il est également prévu une révi-sion du Plan départemental d’aide pourle logement des personnes défa-vorisées (PDALPD). Par ailleurs noussommes en train de mettre en œuvreune agence immobilière sociale. Elleaura pour mission de prospecter le parcprivé afin d’y trouver des logementspouvant accueillir des personnes défa-vorisées. Par ailleurs nous allons pour-suivre notre partenariat avec lesbailleurs sociaux en garantissant leursprêts et nous continuerons à financerles structures œuvrant dans le domainedu logement social pour résorber lacrise que traverse ce secteur. Notre col-lectivité va maintenir son effort financiernon seulement pour améliorer la pro-duction de logement social mais surtoutpour garantir au secteur BTP un volumed’activité.

La Lodeom, un atout pour le loge-ment social selon vous ?Cette question ne relève pas directe-ment du Conseil général. CependantClaude Lise n’a cessé d’attiré l’attentiondu gouvernement sur la non parution

des décrets relatifs à la défiscalisationdu logement social. Néanmoins nousestimons qu’il reste important de main-tenir voir d’augmenter les crédits allouésau titre de la LBU, car ils suffisent déjàà peine. Il y aussi beaucoup d’interro-gations sur la défiscalisation du loge-ment social. Nul ne peut affirmeraujourd’hui que l’activité qu’a suscitée ladéfiscalisation sur les programmesprivés sera de même ampleur dans ledomaine du logement social.

UN INVESTISSEMENT QUI A MAINTENU

400 ENTREPRISES EN ACTIVITÉ

Le secteur du BTP peut il espérerdans le logement social pour redé-marrer ?L’engagement volontariste du Conseilgénéral en fait le second financeur dulogement social après l’Etat. L’in-vestissement opéré a permis notam-ment aux 400 entreprises artisanalesdédiées à la filière amélioration del’habitat et logement social de maintenirleur activité. Ce qui représentent lemaintien ne activité de 2400 salariés.Dans le contexte de crise économique,c’est loin d’être négligeable.

Quelles seront a priori les compé-tences de la collectivité unique dansce domaine ?Lors de deux congrès des élus départe-mentaux et régionaux, les élus ontsouhaité que le bloc compétence loge-ment, élargi à l’habitat soit transféré à lafuture collectivité unique de Martinique.Elle aura donc en charge la définition dela politique à mener sur notre territoiredans ce domaines : adaptations des rè-gles relatives à l’habitat et à la con-

struction (parasismique, thermique,acoustique...). La collectivité va na-turellement gérer les budgets en fixantdes montants, les conditions d’octroi etles modalités de versement des sub-ventions dans ce domaine.

L’établissement Public Foncier :Enfin en 2011 ?Depuis la SEM foncière envisagée en1992, puis jugée inadaptée, on en parle.L’EPL, fameux Etablissement publicfoncier. Tout le monde s’accorde à direqu’il est essentiel, mais peu se presse àfavoriser sa mise en route. D’études endélibérations, d’oppositions politiquesen obstructions silencieuses le dossierserait en passe d’aboutir.

CHRONOLOGIE DE L’EPF :

Entre 1992 et 2003 le Conseil général adiligenté plusieurs études relatives à lamise en place d’un outil permettant deproduire, dans les meilleures conditionsde temps et de coût, les terrains néces-saires à la construction de logement so-ciaux.

A partir de 2007, l’étude est axée surles aspects juridiques, organisationnelset économiques. Dès le mois de novembre de la mêmeannée, le Département saisit de cettequestion les collectivités territoriales etles intercommunalités pour les inviter àdélibérer au sujet de l’EPFL.

Entre temps, le travail continue. Mise enplace d’un comité de pilotage, études,réunions de cadrage... Le 16 juillet 2009, les résultats d’é-tudes, les projets de statuts... sont trans-mis aux trois EPCI, à l’Etat et à laRégion. En décembre 2009, le conseil régionalest toujours en attente des délibérationsde la Cacem, de la CAESM et desmaires de la CNNM.

Au 27 avril 2010, le Carbet, Grand-Riv-ière, Saint-Pierre, la CACEM, la Caesmet la Région ont délibéré sur le principede la mise en place de l’EPFL. D’autres arriveraient encore. Ces délibérations sont nécessaires pourpermettre au préfet de prendre un arrêtépour la création de l’EPFL.

Dossier : Le Logement Social

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 32 - Oct./Nov. 2010

Voir en pages 24 et 25, le bilande la politique logement social

du Conseil Général.

Page 33: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

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Siège : ZAC de Manhity - Lamentin

TRAVAUX PUBLICS V.R.D

DÉMOLITION LOCATION DE MATÉRIEL

Page 34: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

Que représente la Lbu en termes de chif-fres ?Au titre de la Lbu 40 millions d’euros sontconsommés chaque année, l’an derniersous l’effet du plan de relance ce sont 60 mil-lions d’euros qui ont été utilisés. Nous se-rons un peu dans les mêmes eaux en 2010avec certainement autour de 50 millionsd’euros.

Comment expliquer qu’on construise sipeu de logement social en Martinique parrapport à notre voisin de l’île soeur ? (En2009, En Guadeloupe il y a beaucoup plus de ter-rains plats et situés dans des zones déjà ur-banisées. La Martinique est un territoirevallonné, escarpé où les terrains plats etaménagés sont rares... Et donc chers. Lacherté des terrains met en péril l’équilibredes opérations, et constitue une barrière.

Pourtant il y a des aides prévues pour laviabilisation des terrains via le FrafuLe Frafu connaît une gouvernance difficile.Il est d’ailleurs en phase de révision. L’Etatva refondre ses modalités d’interventionspour produire du foncier aménagé. Et dansun contexte où le foncier est déjà rare noussommes également soumis à descontraintes environnementales, traduitesdans le Plan de Prévention des Risques.D’autre part les paramètres de financementdu logement social sont en train d’être revus.Cette réforme devrait être mise en œuvrepar la prochaine mandature régionale. L’idéec’est d’élargir les possibilités de finance-ments.

UNE ABSENCE DE POLITIQUE FONCIÈRE

On pointe souvent du doigt l’absence depolitique cohérente…En effet, l’absence de politique foncière dela part des collectivités qui en ont la compé-tence n’arrange pas les choses. A la base ildoit y avoir une volonté politique pour porterl’action foncière et la politique d’aménage-ment. Il n’y a malheureusement pas de vi-sion stratégique à moyen terme. Alors quela politique foncière devrait permettre auxélus de pouvoir capter des terrains en vuede la construction de logement social. En matière de politique de l’habitat c’est auconseil départemental de l’habitat que de-vrait se former une stratégie. Les communesy sont représentées. C’est un lieu où nousrendons compte de l’utilisation des budgets,et de l’avancement des réflexions.

La défiscalisation du logement privéprend fin, elle a causé beaucoup de dé-gâts ? La défiscalisation tout azimut a porté préju-dice aux opérations de logement social.Quand un propriétaire se voit proposer unprix plus élevé par un promoteur privé, il estévident qu’il va préférer lui vendre à lui. Entermes de ressources les bailleurs n‘ont queles loyers, ce n’est pas suffisant pour affron-ter les promoteurs privés. Mais avec la criseil y a eu un retournement de situation. Lesbailleurs sociaux profitent de la déroute decertains pour capter des programmes privésen Vefa.

La défiscalisation en faveur du logementsocial, un bon moyen de relancer la ma-chine selon vous ?Nous sommes dans un certain marasmeéconomique auquel s’ajoute la sortie de ladéfiscalisation privée. Le logement socialpeut redonner un peu d’oxygène au Btp.Nous avons déjà des signes favorables dereprise. Il y a un vent favorable pour le loge-ment social. La défiscalisation en faveur dulogement social va consister à faire glisserun outil qui fonctionnait bien pour le loge-ment privé vers le logement social. C’est une

source de financement qui va donner l’op-portunité de monter des opérations plus vite,tout en diminuant le financement de l’Etat enfaveur d’investisseurs qui vont bénéficier dela défiscalisation. Il n’y aura plus que la Lbumais également un outil de déduction fis-cale. Pour l’instant nous sommes dans l’ex-pectative, il y a des montages précis à fairemais nous espérons que la défiscalisation etla Vefa va stimuler la production de logementsocial.

DÈS LA FIN DE L’ANNÉE LES BAILLEURS SIGNERONT

DES CONVENTIONS D’UTILITÉ SOCIALE

Quel contrôle exercez-vous sur les bail-leurs sociaux ? Nous recevons les comptes, les délibéra-tions. On exerce plus un suivi qu’un contrôle.Une des préoccupations c’est la conventiond’utilité sociale : Il s’agit d’un contrat d’ob-jectifs avec l’Etat et le bailleur social. Le bail-leur prend des engagements sur différentspoints et ses performances sont évaluéesrégulièrement. Ces conventions seront si-gnées dès la fin de l’année.

Quel message leur faites-vous passer ? On les invite à faire mieux. Certains le font.Nous sommes tous engagés dans cette vo-lonté en ayant le souci d’insérer ses pro-grammes dans la Cité : il faut qu’ilsdisposent de transports en commun à proxi-mité, de réseaux, de services... Il y a aussides communes qui sont plus ou moins favo-rables au logement social. Il y en a qui sontclairement en retard en la matière.

L’Etat a promis de céder du foncier aubailleurs sociauxLe potentiel représente 300 à 400 loge-ments. Il y aura certainement des appels àprojets dans les mois qui viennent.

Dossier : Le Logement Social � Direction Départementale de l’Équipement« Un vent favorable au logement social »

En ce qui concerne le logement social la DDE intervient prin-cipalement pour le financement avec des aides à la pierre viala LBU. Elle exerce aussi un suivi et un contrôle des bailleurssociaux et met en œuvre la loi sur le Droit Au Logement Op-posable. Rencontre avec Alain Maragnès, Chef du service ha-bitat de la DDE.

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 34 - Oct./Nov. 2010

Page 35: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

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Page 36: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

La Simar semble être un peu la locomo-tive du logement socialA mon arrivée au poste de Directeur Géné-ral en septembre 2008 j'ai cherché à im-pulser une politique volontariste. Il fautsavoir qu'en moyenne nous produisions300 logements par an, ces trois dernièresannées les chiffres sont descendus à 100.Nous sommes dans une période de redé-marrage. Nous apportons une forte contri-bution à la production de logement socialen passant notamment par la reprise d'opé-rations de promotion privée. Nous avonsd'ailleurs été les premiers à lancer un appelà projet pour reprendre les opérations pri-vées en difficulté. Entre 2009 et 2010 nousavons sélectionné 800 logements en VEFAsur les programmes privés. Nous avonsconscience des attentes et des besoins enlogements des plus modestes. Pour celanous nous impliquons dans la relance vou-lue par les pouvoirs publics avec commeeffet une contribution certaine au maintiende l'activité. Nicolas Sarkozy a d'ailleurs an-noncé la mobilisation de terrains en faveurdu logement social et le maintien de la LBUà son niveau actuel pendant cinq ans.

C'est toujours la crise pour le BTP, quelimpact cette crise a-t'elle sur votre acti-vité ? Non seulement nous avons conscience desbesoins d'activité dans le BTP mais noussommes également sollicités en perma-nence. Notre engagement a été remarquéet salué par l'ensemble des acteurs du lo-gement et du BTP. D'ailleurs il n'y a qu'àconstater en 2009 la S.I.MAR. a assuré 70% de la programmation LBU. Noussommes les seuls à avoir fait à la fois de la

reprise de VEFA et aussi des logements quiviennent de notre production propre. Enplus de cette programmation la Simar aégalement fait accélérer les procéduresd'appels d'offres de façon à ce que nous lessortions plus rapidement, les mises enchantier se font également plus rapide-ment. En 2009 la Simar à elle seule a gé-néré 40 millions d'euros de commandepour le BTP en ce qui concerne le neuf.Bien-sûr ce sont principalement les entre-prises locales qui répondent aux appelsd'offres.

“Malgré la crise, les prix restentélevés”

Comment expliquez-vous que les bail-leurs sociaux aient si peu construit cesdernières années ?Ces quatre dernières années la productionde logement avait baissé principalement enraison des difficultés que nous avions àacheter du foncier. Les promoteurs privésreprésentaient une concurrence sévère, etnous n'avions pas d'opérateur foncier aveclequel traiter de façon privilégiée. La défis-calisation en soit n'est pas un mal. Elle arempli son objectif de soutenir l'activité duBTP. Mais elle a créé des effets indésira-bles. Il ne faut pas nier que la forte de-mande du secteur privé a alimenté laspéculation foncière et fait augmenter lesprix. Et aujourd'hui encore malgré la criseces prix restent élevés. C'est pour cela quenous plaidons pour la mise en place d'unoutil de maîtrise du foncier à destination dulogement social. En ce qui nous concernenous sommes soumis à un prix de revientplafond, de fait nous ne pouvons pas ache-ter ni produire à n'importe quel prix, c'estl'équilibre des opérations qui en dépend.

« Les entreprises sont beaucoupplus fragiles »

La défiscalisation c’est la panacée pourle logement social et le Btp ? La défiscalisation orientée vers le logementsocial est un outil supplémentaire pour ac-croître la production de logement social eten améliorer le financement. Ce sont desmontages complexes auxquels nous nousintéressons et qui devraient permettre deconstruire un volume plus important de lo-gements avec un effet de modération surles loyers. Mais en ce qui concerne le BTPle logement social ne suffit pas à lui seul àremplacer l'activité de construction privée.Le secteur du BTP a besoin de marcher surses deux pieds : la commande publique etune activité privée significative. Quand l'undes deux fait défaut l'ensemble du secteuren pâtit car nous avons plus de mal à trou-ver des entreprises viables pour répondre ànos marchés. Aujourd'hui nous nous re-trouvons avec des entreprises qui répon-dent en masse à nos marchés mais ellessont beaucoup plus fragiles.

L’entretien, la rénovation ce sont ausside gros marchés ? Le marché de l'entretien et du maintien enl'état c'est 3 millions et demi d'euros par and'investissement. Des chiffres qui devraientaugmenter en même temps que notre parcde logements ainsi qu’avec le lancement detravaux de confortement parasismique surles logements anciens. D'autant que noussommes dans une phase active de rénova-tion avec en parallèle la production de lo-gements qui se poursuit.

LES ACTIONNAIRES DE LA SIMAR :

Etat et AFD : 62%Collectivités locales : 38%

La Simar est le plus ancien bailleur social de Martinique. La société d'économie mixte créée parl'Etat et les collectivités locales souffle ses 55 bougies cette année. C'est elle qui a faitconstruire les premiers HLM de l'île. La Simar est à l'origine des premiers grands ensemblescomme Dillon et Floréal, et il n'y a quasiment pas une commune où elle n'ait quelques loge-ments. Après plus d'un demi siècle d'existence la SEM gère quelques 9300 logements. 800 lo-gements sont actuellement en chantier et d'ici 2014 elle prévoit d'avoir achevé la constructionde 2000 logements au total. Nous avons rencontré son Directeur Général, Monsieur Alain MOU-NOUCHY.

Dossier : Le Logement Social / Les Opérateurs…

� SIMAR : le plus ancien bailleur social de Martinique« Le BTP a besoin de marcher sur ses deux pieds :la commande publique et privée. »

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 36 - Oct./Nov. 2010

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A l’origine de plusieurs quartiers …Elle est également à l’origine de la créationde plusieurs quartiers de ville, dont ceux deFloréal et de Dillon totalisant plus de 3 000logements, créés au début des années1960 pour faire face à l’exode rural des po-pulations vers la capitale, Fort-de-France.En 1971, la S.I.MAR crée une filiale de typeS.A. HLM, la Société Martiniquaise d’HLMdont elle a détenu 98,93 % du capital. LaSM HLM deviendra progressivement auto-nome. Il existe aujourd’hui à la Martinique, quatrebailleurs sociaux (deux S.E.M : la S.I.MARSociété Immobilière de la Martinique (1955)– La S.E.M.A.F.F. Société d’économie Mixte(1988) et deux S.A. : la S.M.H.L.M. SociétéMartiniquaise d’HLM (1971) et OZANAM(1954).

Un souci de service de proximitéFace à la dégradation sensible de la situa-tion sociale des locataires, en 1991 et enpartenariat avec la SM HLM, la SI.MARcréée l’A.L.S. – L’Association pour le Loge-ment Social chargée d’accompagner et defavoriser l’insertion des familles dans l’ha-bitat collectif.Depuis 1998, la S.I.MAR améliore ses rap-ports avec ses locataires par la mise enplace de la gestion de proximité, en décen-tralisant son dispositif par la création dedeux agences : Fort de France et Lamentin,Nord et Sud.

Ces agences sont scindées en 6 antennes :Fort-de-France : Floréal et Dillon Nord : TrinitéSud : Lamentin, Ducos et Marin.

Vecteur d’accompagnement SocialOutre ses missions de construction et degestion locative, l’accompagnement socialde ses locataires, l’entretien de son patri-moine bâti vieux parfois de plus d’une qua-rantaine d’années et la réhabilitation delogements anciens font désormais partie deson travail quotidien. De plus, la S.I.MARs’est engagée résolument dans deux nou-velles directions :améliorer le cadre de vie de ses résidencespar le traitement paysager, l’installationd’aires de jeux et la résidentialisation,développer des projets en partenariat avecles acteurs institutionnels dans le cadre dela politique de la ville, pour revaloriser cer-taines zones d’habitat social.A ce titre, la S.I.MAR a reçu une mentionspéciale au concours des SEM d’Or2003 pour l’opération de requalificationde la cité Four à Chaux au Lamentin.

A ce jour, la S.I.MAR représente un patri-moine de 8 000 logements locatifs. Chaqueannée, environ 300 logements neufs sontlivrés, un millier de familles logées et plusde 30 millions d’euros d’investissementsréalisés en travaux.

Ces réalisations n’auraient pas été possi-bles sans le concours précieux de l’Etat,des collectivités locales et bien d’autrespartenaires, comme la Caisse d’AllocationsFamiliales et l’Agence Départementale d’In-sertion.

Un enjeu majeur Aujourd’hui, l’habitat reste plus que jamaisl’enjeu majeur d’un aménagement équilibréde l’île, un instrument indispensable à lapromotion sociale de la population martini-quaise. L’ambition de la S.I.MAR est de poursuivreces passionnantes missions de construc-tion, de gestion, d’accompagnement, d’en-tretien, et de contribuer à construire avectous les partenaires politiques, écono-miques et sociaux, le cadre de vie de laMartinique.

Zone Industrielle Jambette - Immeuble Expo Carrelage - 97232 Le Lamentin Tél.: 0596 57 26 21 - Fax : 0596 50 47 83

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Second œuvre � Peinture � Ravalement de façade Carrelage � Réhabilitation � Rénovation Cloisonnement…

Travail de qualité !

Un peu dʼhistoire…

Page 38: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

Nous avons rencontré Fabrice Eymonerie, chef des ventes RenaultTrucks et Irisbus, au sein du site dédié aux professionnels de Marti-nique Automobiles : Renault Entreprise.Renault entreprise c’est le premier site reservé aux professionnels enmatière de Véhicules Industriels, Utilitaires, Vehicules Légers (moins de3,5 tonnes) et véhicules de transport de personnes avec les cars et au-tocars.

Dossier : Le Logement Social / Les Opérateurs…

� OZANAMTous pour satisfaire nos clients… même les plus exigeants

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 38 - Oct./Nov. 2010

Entreprise Simon SINAMAZone Artisanale Laugier - 10, Voie Isolé Norbert - 97215 RIVIERE SALEE

Tél.: 0596 68 01 16 - Fax : 0596 68 11 72mail : [email protected]

Page 39: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

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Fabrication / Pose : Grilles de Protection métalliques � Garde-Corps � Escaliers Hélicoïdaux Skydomes �Rampes d’accès � Rampes d’escaliers � Herses � Arceaux � Passerelles

Travaux deCharpentes/Couvertures � Portes de Garage basculantes � Rideaux métalliques Tous travaux de Serrurerie et de Ferronnerie…

Sociétés d’HLMCollectivitésEntreprises

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27 ans de savoir-faire !

Page 40: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

La SMHLM est une entreprise socialepour qui se doit toutefois d’assurer sonéquilibre économique, gage de sa péren-nité. Cette mission sociale est portée pardes valeurs fortes telles que : le respectde l’individu, l’exigence professionnelle,la solidarité et la proximité.

Partenaire complet et efficace des collec-tivités locales, la SMHLM offre unegamme de produits allant du collectif àl’individuel, du locatif à l’accession à lapropriété, en milieu urbain comme enzone rurale. En plus de la gestion loca-tive elle gère des copropriétés.On pense trop souvent que les sociétésd’HLM ne construisent qu’à destinationd’une seule catégorie de personnes. Laréalité est tout autre; jugez par vousmême de la diversité de l’offre et des dif-férents «produits» déjà construits et àconstruire :

» Avant 1986 : Dans le secteur locatif :

• PLR : Programme à loyer réduit • HLMo : Habitation à loyer modéré or-

dianaire• PRI : Programme de résorption de

l’habitat insalubre• HLMa : Habitation à Loyer Modéré en

Accession à la propriétéDans le très social :

• LTS : Logement très social

» Après 1986 : - LLS : logements locatifs sociaux- PLI : Prêt Locatif intermédiaireDans le très social : LLTS : Logements locatifs très sociaux LES : Logements évolutif social

» Autres produits dans le secteur lo-catif/ hébergement :

• Etablissements d’Hébergement dePersonnes Agées Dépendantes (EHPAD)

-Foyers de jeunes travailleurs - Résidences Universitaires- Foyers pour personnes handicapées- Locaux commerciaux et associatifs - Vente de logements à l’occupant et ges-tion de la copropriété par la SMHLM- Gendarmerie

Projets :Dans un contexte marqué par plusieursévolutions profondes (raréfaction des ter-rains constructibles, vieillissement de lapopulation…), la SMHLM a choisi d’orien-ter ses projets dans les directions sui-vantes :• Continuer la reconquête des centre-ville entamée depuis maintenant plus de15 ans, de façon à proposer des loge-ments proches de tous les services quicontribuent à redonner à ces lieux l’ani-mation qui leur manquait. De Grand Ri-vière au Marin en passant par Fort deFrance et le Lamentin, nos réalisations,nos chantiers et nos projets sont nom-breux.• La réalisation pour nos aînés de solu-tions de logement et d’hébergement cor-respondant à leurs besoins. Ceci prendla forme de deux produits qui sont les ré-sidences séniors (appartements de typeF1 et F2 en location simple dans des im-meubles sécurisés et équipés d’ascen-seurs) et d’établissementsd’hébergement pour personnes âgéesdépendantes (EHPAD) • L’effort d’amélioration de la qualité sepoursuit malgré l’augmentation impor-tante des prix de revient. Cette qualité estla garantie de la satisfaction des loca-taires et permet sur le long terme unegestion au meilleur coût. • La réhabilitation des logements lesplus anciens et leur amélioration. • L’adaptation ponctuelle aux handi-caps. Ces trois dernières orientationsfont partie de notre action quotidienne.

La SMHLM, créée le 26 Avril 1971 est l’une des deux Société Anonyme d’HLM.Forte de son histoire, riche de ses nom-breuses années d’expérience, elle conti-nue sa belle aventure au service del’habitat. Ses missions : répondre aux be-soins de logement d’une population cibléeréglementairement et lui assurer un par-cours résidentiel adapté aux circons-tances de la vie.

Dossier : Le Logement Social / Les Opérateurs…

� SMHLM :un acteur social incontournable

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 40 - Oct./Nov. 2010

HISTORIQUE

• 1971 - Création, sur fond de crise de la constructiondans le département et pour prendre le relais du prin-cipal bailleur social de l’époque (SIMAG).Son premier président est M. Kléber FOUSSE suivide près par M. Jean SAINT-PRIX.Le directeur, M. Roger LOUIS demeurera à la têtede la structure jusqu’au mois de Janvier 2005.• 1974 - Livraison des premières constructions : LesAlizés à Trinité, les tours Germaine et Eliane à Fort-de-France et le foyer pour personnes âgées LogisSaint Jean à Rivière-Salée..• 1975 à 1985 - Le président SAINT-PRIX est rem-placé en 1977 par M.r Robert VILO. Ce sont les an-nées d’apprentissage; la SMHLM poursuit etdiversifie son action tout en apportant à ses parte-naires une garantie de qualité.• 1986 à 2004 - Des années décisivesLa dimension sociale du logement s’affirme sur leplan national. La SMHLM s’adapte et en fait sa vo-cation. Par un effort de construction soutenu, elle de-vient le premier bailleur de l’île.En 1989 M. Maurice LAOUCHEZ devient présidentdu Conseil d’administration.La loi Besson met en œuvre le droit au logement. LaSMHLM décide de créer l’ALS: Association pour leLogement Social. Elle associe la SIMAR à cette dé-cision. Pour mieux faire face à l’évolution de la po-pulation et renforcer les liens de proximité avec leshabitants, la SMHLM modifie en profondeur son or-ganisation interne.En mai 2002 M.Fred AUGUSTIN devient Présidentdu Conseil d’administration. • 2005 à nos jours - L’année 2005 voit le départ dudirecteur historique de la SMHLM: M. Roger LOUISet la mise en place de la réforme de l’actionnariat ins-titué par la loi dite «Borloo». Les règles de gouver-nance des SA HLM sont profondément modifiées.La SMHLM est désormais dirigée par un Conseil desurveillance et un Directoire. L’actionnariat de réfé-rence est constitué du CIL Martinique, du Crédit So-cial et du Crédit Artisanal. Le Président du Conseilde surveillance, M. Fred AUGUSTIN, est désigné le5 Janvier 2005.

La pénurie du foncier disponible se fait cruellementsentir et l’activité de construction est en chute libre.La reconquête des cœurs de ville est d’autant plusd’actualité qu’à Fort-de-France débute une rénova-tion urbaine financée par l’ANRU; les chantiers sontplus nombreux mais de très petite taille.La SMHLM affirme son expertise dans ce domaine etdiversifie sa production pour répondre à la demandede populations spécifiques.

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Le Magazine bimestriel de l’actualité Agricole Agronomique et Agro-Alimentaire Martiniquaise.Martinique

Bientôt le site internetAgricole

La Cercosporiose NoireRéalités et Vérités…

Paul LUU, Directeur de l’ODEADOM

“En 25 ans, ce sont près de 250 M€ d’aides nationales et plus de 2,1 Milliards d’euros

de fonds communautaires qui ont été payés par l’office.”

Dossier Spécial

Octobre-Novembre 2010 - N°1

« Une production régulière et de qualité,constitue l’un des éléments essentiel aumaintien et au développement de notreagriculture»

Louis Daniel Bertome

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Une réelle dynamique d’audace et d’innovations

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Page 43: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

L’avis des professionnels…

Les problématiques du transport de passagers

Le Transport de Voyageurs en Martinique

Le Choc des titans :Scania et Irisbus.

� Le Conseil Général de la Martinique� La DDE� La CFTU� La Compagnie Martiniquaise de Transport (CMT)� Espace Sud

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La Caraïbéenne d’Équipements :Du nouveau chez Bamitel ?Joël Dement : Oui…du nouveaupour les transporteurs : l’ouverturedébut octobre du département « Au-tobus et Autocars ». Département quibénéficie, comme pour les poidslourds et toutes les autres gammesde véhicules commercialisés par Ba-mitel, de tout le professionnalisme duservice technique et de nos conseil-lers commerciaux, qui ont fait et quifont le succès de notre entreprise etde ses produits.Depuis plus de trois ans un grandnombre de transporteurs entretien-nent et réparent leur bus et cars dansnos ateliers. Cette confiance en notreservice après vente nous confortedans la distribution de notre propregamme de véhicules sous la marqueSCANIA.

LCE : Présentez-nous ces deux vé-hicules…à quoi peut-on s’atten-dre ?J.Dement : - Le nouveau Scania Touring Il s’agit d’un nouveau concept d’auto-car garanti 100% Scania, destinéplus spécifiquement au transport tou-ristique, fabriqué sur une ligne de pro-duction dédiée à Scania chez lecarrossier renommé Higer. Ses atouts ? La technologie Scaniaqui se retrouve partout et son designinnovant qui à surpris la grande ma-jorité des clients lors de son lance-ment dans d’autres pays. Gageonsque ce sera identique dans notre dé-partement. C’est un Autocar remar-quable par sa qualité d’assemblage,ses finitions, son aménagement inté-rieur soigné, et le vaste espace dédié

au conducteur. Il offre de plus, à lafois une consommation optimisée decarburant et un faible coût d’exploita-tion avec des motorisations équipésdu système Scania EGR (pas d’ad-bue) très apprécié par nos clientsPoids lourd.Cet autocar de 12m est disponible endeux niveaux d’habillage, Confort etPremium, pour créer une ambiancedétendue et agréable. Des revêtements exclusifs en cuircousu avec piqûres contrastées sontproposés en options.La climatisation montée dans le pa-villon est de série. Les baies latéraleset arrière sont à double vitrage et tein-tées. L’équipement audiovisuel com-prend des écrans LCD de 17 poucesà l’avant et au centre. La chaîne ci-nématique, de conception Scania,comprend un moteur Euro 5 de 400 à480 ch ,une boîte de vitesses(Opti-cruise) à 12 rapports, équipé d’unsystème de changement de vitessesmanuel entièrement automatisé ou àcommande intégralement automatisé(au choix) qui a été conçu pour assu-rer un voyage confortable, une

conduite agréable et détendue.Le car comporte une suspensionpneumatique intégrale avec, en op-tion, des roues avant à suspension in-dépendante. Les freins à disques àgestion électronique avec ABS sontde série. La structure monocoquetout acier est conforme au sévère rè-glement européen R66-01 sur la ré-sistance au renversement.

- Le Scolaire A30Nouveauté dans le paysage de l’au-tocar en France : Scania France vientde réaliser avec son partenaire chi-nois, Higer, un autocar mixte, avecune vocation scolaire... Il s’agit d’unA30, doté de 63 sièges + 1 et pro-pulsé par le très éprouvé moteur Sca-nia 9,3 l, développant 280 ch (avecpossibilité d’un 320 ch). Le moteur estassocié à la toute nouvelle boîte au-tomatisée Opticruise. Ce car de 13 mest par ailleurs doté de nombreuxéquipements provenant d’un fournis-seur de renom. Il présente une ligneet un niveau d’équipement qui sontun gage de polyvalence.

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 44 - Oct./Nov. 2010

L’Offre Autocars / Autobus…� BAMITELLes autobus et autocars Scania : Vivez la différence !

Bamitel, déjà leader sur le marché martiniquais du poids lourd,ouvre son département « Autobus et Autocars ». Son objectif : êtrela référence sur ce segment et conforter sa première place avecses deux produits phares, les Scania «Scolaire A30» et «Touring»,respectivement destinées au transport scolaire et de tourisme. Plus que jamais Scania vise la perfection pour se rapprocher davantage des attentes de ses clients. Pour ces deux véhicules,confort, fiabilité, rentabilité d’exploitation sont au rendez-vous.Joël DEMENT, Responsable de ce département chez Bamitel nousprésente en avant première ces deux nouveautés.

Le Scania Scolaire : lʼA30

Page 45: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

Scania : vivez la différence !

Conçus pour une polyvalence optimale les autobus et autocars Scania vous permettront de réduire vos couts d’exploitation.

Etudiés pour répondre aux attentes de vos passagers les plus exigeants,les véhicules Scania sont l’illustration parfaite du savoir-faire du construc-teur suédois.

En plus de la fiabilité et du confort des autocars et autobus Scania, vous bénéficierez de la gamme complète des prestations et d’assistanceproposées par Bamitel.

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 44 - Oct./Nov. 2010

Le Scania Touring et le Scolaire A30 entrent en scène…

DU NOUVEAU EN MARTINIQUE :

Page 46: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

Quel est votre avis sur ce secteur d’ac-tivité en Martinique ?Le marché de l’autocar et de l’autobus esten plein développement en particuliercompte tenu des besoins de transportgrandissants et de l’évolution de la règle-mentation en la matière (TPMR, Sécuritédes véhicules, normes éthylostest)

Quelle est la différence entre les auto-cars et les autobus ?L’autocar a une vocation orientée detransport de personnes assises.L’autobus a quant à lui une orientation ur-baine permettant le transport en stationdebout ou assis.

Pouvez – vous nous en dire un plussur ces deux types de véhicules ?- Les autobus, ont une capacité de trans-port jusqu’à à 108 personnes pour letransport urbain, de nombreux modèlessont disponibles dont les longueurs to-tales varient de 8 Mètres à 18 Mètres.- Les autocars, répartis en deux catégo-ries : les mini-cars (Exemple notre mo-dèle DAILY IRISBUS) de 16 à 27 places,et ceux pouvant aller jusqu’à 63places (Nos modèles typeAIRWAY/CROSSWAY).

Aujourd’hui, en terme de ventes debus et d’autocars, que représenteIRISBUS sur le marché ? Quelle estvotre force ?A mon arrivée en septembre 2008, nousétions 4ème en parts de marché, au-jourd’hui la marque Irisbus est leader,aussi bien en autobus qu’en mini-cars(avec une forte progression des DAILYen 2009). Cette progression est essen-tiellement due à la qualité de nos produitset de notre service après-vente, maisaussi au fait que nous accompagnons

nos clients tout au long de l’utilisation deleur véhicule. Un autre atout importantest l’essai en situation réelle que nousproposons aux conducteurs (sur leur pro-pre itinéraire) sur nos nouveaux modèles.

Quelle est votre gamme en mini-carset autocars ?Dans la gamme Mini-cars nous propo-sons :

- Le DAILY qui est un mini-car de 16 à 27places et qui existe en différentes versionsavec ou sans TPMR (Transport de Per-sonnes à Mobilité Réduite). Dès 2011 tousles modèles seront prédisposés ou équi-pés TPMR, conformément à un décret quil’exigera en 2015. Nous anticipons la miseen application de cette directive afin quenos clients disposent après 2015 de véhi-cules aux normes. En effet, seuls les vé-hicules déjà prédisposés pourront êtreéquipés TPMR par la suite.Les DAILY bénéficient d’une ligne trèsagréable. Il existe sur ce type de véhiculesune anti-corrosion à la cataphorèse ; c’estun bain pour le protéger de la rouille (car-rosserie et intérieur). C’est très importanten Martinique où les véhicules sont atta-qués par l’humidité et la salinité de l’air.Les DAILY possèdent un châssis camionavec un double essieu arrière. D’ailleurs,selon l’Argus, le DAILY est le véhicule del’année 2010. Sur les prochains véhicules,deux personnes en fauteuils roulant pour-ront être transportées en TPMR. Ils sontdisponibles avec une motorisation de 176cv en boîte manuelle, ou en option avecune boîte robotisée « Agile ».- Le PROWAY de 28 à 36 places.Son principal atout, hormis seslignes fluides et dynamiques, est salongueur de 8,45 mètres, adaptéeà la topographie de la Martinique(espaces restreints, mornes, côtes,virages, etc.). Avec son moteur de217 cv et ses 6 cylindres en ligneprocurant des reprises consé-quentes, il fait l’unanimité chez lesconducteurs. Il possède de plusune suspension à télécommande

pour passer les dos d’âne.

…et en Autocars ?Notre véhicule phare est le Crosswaydisponible en plusieurs configurations :- 10,60 mètres avec une capacité de 49 à51 places- 12 mètres : pouvant atteindre jusqu’à 59places- 12,80 mètres : le plus grand, avec unecapacité de 63 places.Ces véhicules existent en deux motorisa-tions au choix : 330 ou 380 cv.Nos clients transporteurs sont particuliè-rement intéressés par l’atout de la moto-risation 380 cv parfaitement adaptée à latopographie de la martinique.Tous ces véhicules sont proposés en ver-sion tropicalisée, en baies 2/3 – 1/3, avecune climatisation de qualité.

Toujours dans la même catégorie, nousavons Le MAGELYS, le haut de gammede chez IRISBUS. C’est un véhicule ex-ceptionnel de par son design, son confortintérieur et sa ligne extérieure. Son pointfort : sa vision panoramique avec 30 à 40% de vitrage supplémentaire par rapportà un bus traditionnel. Il propose de 48 à52 places.

Qu’avez-vous de disponible en stock ?Nous avons de disponible 1 CrossWay, 2Proway et un Daily, 1 AIRWAY

Nous avons rencontré Laurent Guerin, Interlocuteur spécialisé autocars/autobus de lamarque Irisbus commercialisée par Martinique Automobiles sur son site de RENAULTEntreprises dédié aux professionnels.L’homme n’en est pas à ses premières armes dans ce secteur. Après plus de 17ans d’ex-périence sur le marché du transport urbain, il nous parle ici de ses produits.

L’Offre Autocars / Autobus…

� Iris Bus : commercialisé par Martinique Automobile, chez renault EntreprisesLe leader sur le marché du transport de personnes en Martinique

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 46 - Oct./Nov. 2010

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Quelle est la procédure à adop-ter pour défiscaliser un bus ?

Le dispositif d’aide fiscale à l’in-vestissement outre-mer en faveurdes professionnels prévu par lesarticles 199 undecies B et 217 un-decies du Code général des im-pôts a été institué en faveur desprofessionnels qui réalisent des in-vestissements productifs neufs, af-fectés à une exploitationprofessionnelle outre mer dans lecadre d’une activité éligible.L’acquisition d’un bus destiné au

transport de voyageurs constitueune activité pouvant bénéficier del’aide fiscale à l’investissement.La loi pour le développement éco-nomique des outre-mer du 27 mai2009 (LODEOM) a institué unagrément pour l’ensemble deséquipements pour lesquels le bé-néfice de l’aide fiscale à l’investis-sement outre-mer serait sollicité(agrément au premier euro), cettemesure est entrée en applicationsix mois après la publication de laLODEOM.

Faut - il avoir un statut profes-sionnel particulier ?

La législation applicable au secteurdu transport relève de la compé-tence de la Direction départemen-tale de l’équipement, en charge dela tenue du registre du transport. L’opérateur qui sollicite l’aide fis-cale à l’investissement outre-merdoit être immatriculé au registredes transporteurs et à jour desobligations relevant de sa brancheprofessionnelle.

“Le transport de passagers est mal organisé dit-on en Martinique…”

� Est-ce une réalité ?� Dans quelles conditions doivent travailler les professionnels et les collectivités ?� Que propose l’Etat ?� Quelle est l’offre “transport” des concessionnaires ?� Autant de questions posées aux différents intervenants

Le Transport de Voyageurs en Martinique

« Il faut obligatoirement arriver à un consensus entre les différents partenaires, les différentes collectivités qui ont la «compétence transport».

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 48 - Oct./Nov. 2010

Nous avons interrogé un des fonc-tionnaires des impôts en charge desdossiers de défiscalisation en matièrede transport de voyageurs.

Il nous explique dans l’interview quisuit les grands principes de fonction-nement…

Défiscalisation : Mode d’emploi

Page 49: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 49 - Oct./Nov. 2010

Quels sont les documents àfournir ?

La demande est établie sur pa-pier libre, précisant le dispositifsous lequel le demandeur entendplacer l’opération, agrément autitre de 199 undecies B du Codegénéral des impôts pour les fi-nancements externalisés (cas leplus fréquent des biens acquispar les Sociétés en non collectifset qui sont donnés en location àdes opérateurs pour la duréed’application du régime d’aide fis-cale, soit cinq ans).

Elle est accompagnée d’unenote décrivant le projet ou pro-gramme d’investissement, samotivation, l’intérêt pour l’entre-prise d’acquérir cet équipement,et doit par ailleurs préciser l’im-pact de l’investissement en termed’emplois.

Le dossier doit comporter : - la facture pro-forma des équi-

pements dont l’acquisition est en-visagée (étant précisé que lademande d’agrément doit êtreprésentée avant l’achat de l’équi-pement).- le descriptif des modalités de fi-nancement de l’investissement,le cas échéant la lettre d’intentionde l’établissement financier.- l’attestation à jour visée par lesautorités compétentes, et justi-fiant de la régularité du deman-deur au regard de ses obligationsfiscales et sociales. (URSSAF,CGSS, Finances Publiques).

Quels en sont les délais ?

Le délai d’instruction par l’admi-nistration est de deux mois. Il peutêtre interrompu par une demandede complément d’informations,lorsque la demande ne peut êtreinstruite en l’état.

Cette procédure a-t-elle évoluéedepuis qu’elle a été mise enplace ?

La loi du 27 mai 2009 a institué unagrément préalable dès le premiereuro pour l’ensemble des équipe-ments acquis par un opérateurexerçant une activité de transport. Avant l’entrée en vigueur de cette

loi, l’agrément s’appliquait aux in-vestissements excédant un seuilde 300 000, lorsque leur finance-ment était assuré par une sociétéen nom collectif, et de 1000 000 €pour les sociétés relevant de l’im-pôt sur les sociétés.”

La Loi d’orientation des transports intérieurs (LOTI), est la loifondamentale d’organisation des services publics de transport.Elle est publié le 30 décembre 1982. Elle affirme un droit autransport devant permettre de se déplacer « dans des conditionsraisonnables d’accès, de qualité et de prix ainsi que de coûtspour la collectivité ».La LOTI clarifie également les relations entre autorités organi-satrices et opérateurs (lorsque la collectivité y a recours) en im-posant la passation d’un contrat entre les deux parties. Larecherche du meilleur coût pour l’autorité organisatrice et ce prin-cipe de conventionnement ont préparé le terrain pour l’applica-tion en 1993 de la « Loi Sapin ».

Projets de modifications dans le cadre de l’Après-GrenelleLe projet de Loi Grenelle 2, qui a fait suite au Grenelle de l’envi-ronnement modifie 3 articles de la LOTI :l’article 14-1, en lui ajoutant une dimension de « cohérence ré-gionale et interrégionale des services ferroviaires régionaux devoyageurs » ;L’article 27 ; si « plusieurs périmètres de transports urbains sontinclus dans une agglomération de plus de 100 000 habitants dé-finie à l’article L. 221-2 du code de l’environnement, les autoritésorganisatrices des transports urbains et interurbains assurent lacoordination des services de transport qu’elles organisent sur leterritoire de cette agglomération. »L’article 28, en précisant que s’il y a élaboration ou révision d’unplan de déplacements urbains, on doit maintenant faire à cetteoccasion, « l’évaluation des émissions évitées de dioxyde de car-bone attendues de la mise en œuvre du plan. Au cours de la cin-quième année suivant l’approbation du plan, il est procédé aucalcul des émissions de dioxyde de carbone engendrées par lesdéplacements dans le territoire couvert par le plan. À compterde 2015, les évaluations et calcul précités portent sur l’ensem-ble des émissions de gaz à effet de serre. »

la LOTI :Loi d’Orientation sur les

Transports Intérieurs

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La Caraïbéenne d’Equipement :Quel est, selon vous, l’état deslieux du secteur du transportdes voyageurs en Martinique ?

Lucien Adenet : Le transport desvoyageurs est un sujet assez com-plexe. Complexe de part les diffé-rentes lois qui existent dans cedomaine. Que ce soit la LOTI, laloi Sapin, ou encore d’autres loisqui sont venues s’ajouter au fil desannées… Toutes ces lois sont dif-ficilement applicables à nos trans-porteurs ; surtout nostransporteurs interurbains qui sontdes entreprises unipersonnelles,des entreprises individuelles.Il y a un second grand problème :le fait, que sur un petit territoirecomme le nôtre, il existe autantd’autorités organisatrices du trans-port. Elles sont au nombre de 16,si j’ai bonne mémoire…Le conseilgénéral, la région, le centre, lesud, la CCNM (Communauté desCommunes du Nord de la Marti-nique) avec onze communes re-groupées en son sein, et lesyndicat mixte du TCSP (Trans-port Collectif en Site Propre).Ce sont des périmètres qui se che-vauchent; et cela crée énormé-ment de complications pourorganiser, de manière efficace, cetransport de personnes. L’utilisa-teur de ces moyens de transportne s’y retrouve pas car il y a énor-mément d’interlocuteurs. Nous avons, à plusieurs reprises,tenté de faire en sorte qu’il y ait un

périmètre unique de transport in-terurbain en Martinique ; et uneseule autorité organisatrice.Nous avons utilisé les moyens lé-gaux qui existent. Et jusqu’à main-tenant, nos efforts n’ont pasaboutis.Nous (le conseil général) sommesl’autorité organisatrice du transportinterurbain de personnes. C’est-à-dire entre les communes et la ca-pitale. Dans ce cadre, il y a destaxis collectifs et des transporteursqui ont des cars grande ligne. Pour bien comprendre, revenonsquelques instants sur l’historique.En 1991, conformément à la LOTI,le conseil général a conventionnépour 5 ans. En 1996, la conventionarrivant à expiration ; il y avait obli-gation d’appliquer la loi Sapin. Laloi Sapin (1993) est une loi quiexige que l’on mette les transpor-teurs en concurrence. Elle a donccontraint les autorités compé-tentes à organiser des mises enconcurrence pour la passation deleurs contrats de délégation deservice public. Il y a eut un refusdes organisations profession-nelles. On en comprend bien lesraisons : ce sont de très petites en-treprises et si on avait appliquer laloi Sapin telle qu’elle était, ces en-treprises n’auraient pas obtenuesles marchés. De 1996 à 2000, il ya eut, en quelque sorte, un vide ju-ridique. Plusieurs missions parle-mentaires (et ministérielleségalement) sont venues en Marti-nique. Elles ont auditionnées lesorganisations professionnelles etles collectivités. Et ont fait des pro-positions. Notamment deux propo-sitions d’ordonnance ; uneproposition d’un comité unique destransports. Elles ont toutes été re-

jetées par les organisations pro-fessionnelles.Les efforts du président du conseilgénéral (qui a multiplié lescontacts et les interventions) vontaboutir en 2000. En effet la loid’orientation pour l’Outre-mer(LOOM) va prolonger les effetsdes conventions que nous avionssigné, pour une durée de quatreans. En 2004, la loi d’amnistievient prolonger les effets de laLOOM pour deux ans ; aveccomme date butoir juin 2006. En2006 une négociation entre le pré-sident du conseil général et le pré-fet permet d’obtenir une ultimeprolongation jusqu’au 31 décem-bre 2007.

UNE MODERNISATION DU TRANSPORT

Depuis, les entreprises nonconventionnées n’ont plus de liensjuridiques avec le conseil général.Donc nous avons établi uneconvention. Mais cette conventionn’a pas été signée par l’ensembledes transporteurs par taxis collec-tif exerçant en interurbain. 50%environ ne l’ont pas signé. Oncomprend bien que cela pose pro-blème…Cela ne nous empêche pas d’es-sayer d’amender la convention.Nous avons déjà fait notammentplusieurs réunions avec l’OSTPM,syndicat principalement qui refusede signer la convention. Ce syndi-cat a même désigné un avocatpour le représenter ; avocat quinous a remis une conventionamendée. La encore, et jusqu’àmaintenant, cette convention estcontestée par ces transporteurs. Ce qu’il faut comprendre (et je leur

Le Transport de Voyageurs en Martinique

� Interview de Monsieur Adenet Lucien, Président de la Commission Transport du Conseil Général de la Martinique

« Il faut obligatoirement arriver à unconsensus entre les différents parte-naires, les différentes collectivités qui ontla « compétence transport ».

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 50 - Oct./Nov. 2010

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Lanes

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La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 52 - Oct./Nov. 2010

Le Transport de Voyageurs en Martinique

ai expliqué cela), c’est que nous avonstous deux intérêt à faire en sorte quel’on arrive à un consensus. Il faut quenos efforts convergent vers cette mo-dernisation du transport.A coté de cette problématique, nousnous sommes fait aidé par un cabinetafin d’élaborer un schéma de moder-nisation du transport. Puisque d’iciquelques années il y aura le TCSP(qui pense être opérationnel en 2015).Donc ces transporteurs seront obligésd’intégrer, d’une manière où d’uneautre, ce TCSP. Puisqu’il est prévu (aumoment où je vous parle) que les taxiscollectifs qui viendront du nord-atlan-tique devront s’arrêter à la station deBasse-Mao (Lamentin). Et que ceux qui viennent du sud, dé-posent leurs passagers à la station deCarrère. Les transporteurs qui avaientl’habitude de passer par l’autoroute etd’arriver à Fort-de-France, seront obli-gés d’en changer. Cela pose pro-blème : il y a des gens qui n’ont pasencore intégré cette nouvelle donne,effective dans quelques années.Mais nous y travaillons.

La Caraïbéenne d’Equipement :Beaucoup de transporteurs rencon-trés nous ont fait l’aveu que, seloneux, la problématique du transportdes voyageurs en Martinique étaitéminemment politique. Qu’en pen-sez-vous ?

Lucien Adenet : Tout ce que l’on faitest politique… Car la politique c’estquoi ? C’est l’organisation de la vie dela cité…Toutes les actions qui sontmenées sont en quelque sorte des ac-

tions politique : puisque l’on organisela vie de la société. Mais dans cetteaction, il faut obligatoirement arriver àun consensus entre les différents par-tenaires, les différentes collectivitésqui ont la « compétence transport ».Avec, bien sûr, la collaboration desprofessionnels. Mais on ne peut pasdire que l’organisation du transport re-lève d’un parti politique bien précis…

La Caraïbéenne d’Equipement : Nosinterlocuteurs parlaient surtoutd’une volonté politique…

Lucien Adenet : De notre coté, la vo-lonté de mettre tout le monde autourde la même table existe. Car, à plu-sieurs reprises, nous nous sommespenché sur ce problème…

La Caraïbéenne d’Equipement :Qu’en est-il du transport maritime ?Est ce que ça va « bouger » ? On avu de nombreux quais émergermais, finalement, pour l’instant, pasbeaucoup de bateaux pour reliertoutes ces communes entre elles…Où en est-on ?

Lucien Adenet : De nombreux quaisont, en effet, été construit. Le conseilgénéral a déjà fait un effort colossaldans ce domaine : nous avons déjàsoit construit, reconstruit, équipés, ré-aménager, réhabilité 54 apponte-ments. Pour un montant total de 17millions d’euros. Et, en dehors de cesinvestissements, nous ne sommes pasrestés les bras croisés car nous avonsfait, par exemple, des expérimenta-tions entre Fort-de-France et Saint-

Pierre. Nous avons co-financé (lesvoyageurs payaient une quote-part)pendant deux ans le transport de pas-sager par bateau entre ces deux villesafin de voir un peu ce que cela don-nait. Les résultats n’ont pas été trèsconcluants. Il y a pas mal de soucis àrésoudre concernant le temps que l’onpasse sur la mer (parfois c’est troplong), la vitesse des bateaux, etc. Desproblèmes sont donc soulevés. EntreFort-de-France et Trois-îlets, nousavons permis aux exploitants de trans-porter des scolaires avec un soutien fi-nancier de notre institution. Ils étaienttrois à l’époque (actuellement il n’enreste plus qu’un Madinina Vedette).Depuis 2004, 350 élèves par an sontconcernés ; et le coût du transport estpris en charge à 71% par le conseil gé-néral. Toujours sur la même ligne,nous avons également subventionnésdes dessertes de nuit.Entre 2004 et aujourd’hui nous avonsainsi dépensé plus d’un million d’eu-ros. Sans compter les droits d’accos-tage. Puisqu’il y a une exonération desredevances d’accostage au niveaudes équipement départementaux (ap-pontements, etc.).Mais en ce qui concerne le transportmaritime, le conseil général n’a pascette compétence.

La Caraïbéenne d’Equipement : Etqui l’a, cette compétence ?

Lucien Adenet : Un texte sur cettequestion date de 2009, et le servicetransport du conseil général l’étudie.Cette loi permettrait au conseil générald’avoir la compétence uniquemententre Trois-îlets et Fort-de-France. Etpas, par exemple, entre Fort-de-France et le Lamentin. Car une liaisonentre deux communes d’une commu-nauté urbaine ne relèverait pas de lacompétence du conseil général…Donc le texte est à l’étude afin de bienle comprendre et de voir si on peut sepositionner sur ce secteur. Mais, là en-core, organiser le transport nécessitedes crédits énormes. Donc s’il y a uneévolution dans ce domaine, ce sera enfonction de nos disponibilités finan-cières. Nous pourrons apporter notrecontribution en fonction de ce quenous avons comme crédits.

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Juillet 2010 - N°1

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Page 54: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 54 - Oct./Nov. 2010

La Caraïbéenne d’Equipement :Quelles sont, selon vous, les pro-blématiques du transport de voya-geurs en Martinique ? Sont-elles, oùpas, particulières à notre territoire ?Bernard Sarazin : On retrouve un cer-tain nombre de problématiques géné-rales. Nous avons une clientèleexigeante, comme celle que l’on peutrencontrer partout ailleurs. Qui attendbeaucoup du transport et de sa fiabi-lité. Et là nous avons une probléma-tique particulière : des conditions decirculations qui ne sont quand mêmepas facile. Que ce soit en terme de flui-dité du trafic ou que ce soit en termed’infrastructures (relief notamment trèsdifficile) ; ce qui ne nous permet pasforcément de garantir aujourd’hui laponctualité que l’on devrait pouvoir ga-rantir à nos clients. Nous n’avons pasici, par exemple, de grandes avenuesdroites, plates, qui nous permettent derouler de façon tout à fait régulière.Sinon notre clientèle est classique,composée en majorité de femmes,avec pas mal de scolaires. Une des au-tres particularité est sociale : noussommes ici dans un contexte social unpeu différent que celui que l’on peutconnaître dans d’autres régions. Et sur

lequel il faut aujourd’hui trouver lesmoyens du dialogue social. Lesmoyens d’une certaine stabilité, quisont nécessaires pour pouvoir faire dutravail de long terme et du travail deprogrès pour tout le monde. Une des chose peut-être les plus spé-cifique actuellement c’est la difficulté àtrouver un matériel adapté….La Caraïbéenne d’Equipement :C’est-à-dire ?Bernard Sarazin : Nous sommes,comme tout le monde, soumis auxnormes de règles européennes. Et lesvéhicules que l’on trouve en transporturbain sont beaucoup trop fragiles pourles conditions de climat, d’état de lavoirie, de contraintes de pente, etc. Et on se rend compte que, par exem-ple, par rapport à un réseau moyen enMétropole, la durée de vie d’un véhi-cule peut-être réduite de moitié. Et ça, c’est unvrai problème.Un problème decoût, un pro-blème d’entre-tien… Ici, parexemple, j’ai untaux de réservede 20 à 30% ;alors qu’en Mé-tropole j’ai untaux de réservede 10… Et avecun parc qui estjeune : il a moinsde quatre

ans…Cela veut dire que si mes véhi-cules durent cinq, sept ans (sans êtreobligé de les reprendre de façon troplourde) je serais content…Donc on est quand même très soumisà l’air marin, à l’humidité, aux vibra-tions, à la chaleur, et aux conditions gé-nérales de voirie… Non pas que lavoirie soit trop dégradée (elle l’est unpeu mais ce n’est pas dramatique) ;mais les pentes…Et nous n’avons pasde véhicules adaptés : ça n’existe pas !

La Caraïbéenne d’Equipement :Vous parlez de l’absence de véhi-cules adaptés… Que vous faudrait-il, dans l’idéal, comme type devéhicules ?

Bernard Sarazin : Il faudrait moinsd’électronique. Plus de renforcement.La loi d’accessibilité nous impose des

la CFTU est une Société d’Economie Mixte. Son capital est détenumajoritairement par la CACEM, par la ville de Fort-de-France (20%), etpar le Groupe International TRANSDEV. Elle est depuis 2006, acteurdu transport de voyageurs, exclusivement sur le territoire de laCACEM (CACEM ayant de son coté également un réseau de transportscolaire, spécifique, qu’elle gère en direct). Cette entreprise emploiedirectement 300 salariés et indirectement, en sous-traitance, environ150 supplémentaires, c’est donc au total 450 salariés directementaffectés au transport de voyageurs, avec 250véhicules. Chaqueannée, ce sont 10 millions de voyageurs transportés sur les 4 com-munes de Fort-de-France, Schoelcher, Saint-Joseph et Le Lamentin.Bernard Sarazin en est le Directeur Général depuis maintenant deuxans et demi ; avec un passé dans ce secteur qui date des années1980 (notamment au sein du réseau d’Orléans (700 salariés), où il àmis en place le Tramway).

� CFTU : Compagnie Foyalaise de Transports Urbains« Par rapport à un réseau moyen en Métropole, la durée de vie d’un véhicule peut-être réduite de moitié… »

Le Transport de Voyageurs en Martinique

Page 55: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

planchers surbaissés. Mais que fait-onavec des planchers surbaissés ici ?On ne passe nulle part, on touche. Ilfaudrait revenir à des véhicules « an-ciennes modes ». Qui n’étaient pas forcément aussiconfortables et aussi accessibles (survoirie, site « normal ») que ceux quel’on possède actuellement. Mais ils étaient quand même plus ro-bustes…

La Caraïbéenne d’Equipement :Mais comment se fait-il qu’iln’existe pas de véhicules adaptés ?De nombreux pays font face à desconditions similaires à celles denotre île; en terme de climat, de voi-rie etc. Les constructeurs auraientdu prendre en compte ces marchésafin de créer pour eux du matérieladéquat…

Bernard Sarazin : Pourquoi ? Parceque, d’abord, on doit répondre à desnormes. Et les normes européennesne sont pas tropicales. Si je vais ache-ter des véhicules au Brésil ou en Tur-quie ; il est clair qu’ils ne seront pasforcément aux normes anti-pollution(Euro 4, Euro 5). ils ne seront pasbourrés d’électronique, ils auront unplancher surélevé, ils seront sur deschâssis durs et épais comme on sa-vait les faire il y a quelques années…Quand, ici, on tropicalise un véhicule,que fait-on ? On lui met des baies quis’ouvrent, on renforce deux ou troischoses ; et après ça va bien. Prenonsl’exemple des climatisations : elles ne« tiennent pas le coup »…Les moteursde climatisation cassent les uns der-rière les autres parce qu’ils sont sous-dimensionnés.La Caraïbéenne d’Equipement : Unmot sur la sous-traitance ?

Bernard Sarazin : Aujourd’hui noussous-traitons un plus de 50% de notreréseau. Historiquement, pour de nom-breuses raisons. Cela représente 49entreprises, dont un certain nombresont des anciens « taxicos ». « Taxi-cos » que nous avons absorbé, soit en

conducteurs directs, soit en entre-prises sous-traitantes ; lorsque le ré-seau s’est étendu sur les quatrecommunes de l’agglomération. Nousavons une politique qui va continuer,je pense, à permettre d’avoir un cer-tain nombre de sous-traitants. Par contre nous serons de plus enplus exigeants avec eux au niveau dela professionnalisation, et au niveaude la qualité du service qui est rendu.Comme nous devons l’être avec nousmême. Les sous-traitants ont, parexemple, fait l’effort, ces dernières an-nées, de renouveler leur parc. Ainsi, lamoyenne d’âge de notre parc, y com-pris sous-traitant, est d’environ 3 ans.

La Caraïbéenne d’Equipement :Quels sont les challenges de laCFTU pour les prochaines années ?

Bernard Sarazin : Nous avons pro-bablement un challenge social à rele-ver pour « arrondir » les choses. Pourque l’on arrive à plus de compréhen-sion et à plus de tolérance mutuelles.Cela me paraît fondamental ; parceque, sinon, on ne progressera pas…Ensuite, vous savez que nous n’avonsplus de convention avec la CACEM,puisqu’ elle a été cassée, il y a main-tenant quelques semestres. Et noussommes en appel d’offre. La CACEMa lancée un appel à candidature. Elledevrait retenir ses candidats et trans-férer le cahier des charges dans lesjours ou semaines qui viennent. Lepremier challenge sera d’être prêtpour répondre correctement aux at-tentes de notre autorité organisatrice.

La Caraïbéenne d’Equipement :Vous n’avez pas de réels concur-rents en Martinique… ?

Bernard Sarazin : Aujourd’hui laconcurrence, dans nos métiers, peutêtre internationale. Même si je n’ai pasd’informations sur la concurrencedans ce cas précis. Donc notre pre-mier challenge sera de répondre cor-rectement, d’être innovant, d’être dansle progrès. Sûrement, aussi, d’être

dans la bonne économie : nous utili-sons de l’argent public, donc noussommes garant que cet argent soit uti-lisé avec parcimonie pour faire un ser-vice de qualité correct. Je ne pensepas dévoiler de secrets en vous disantqu’il faudra dans cette réponse appor-ter d’abord un projet de constructiond’un nouveau dépôt. C’est un grosprojet d’autant que ce dépôt doit être« vert ».

La Caraïbéenne d’Equipement : Cetinvestissement sera de quel mon-tant ?

Bernard Sarazin : Toujours sans dé-voiler de secrets : l’appel à candida-ture l’estime à 15 millions. Il y aégalement les bus. Nous sommespropriétaires du parc. Cela veutconcrètement dire que sur une délé-gation de service public (DSP) qui vadurer 12 ans, il y a au moins un re-nouvellement et demi du parc à pré-voir. Renouvellement estimé à, aumoins, une bonne vingtaine de mil-lions. C’est l’exploitant qui devra fairel’avance, pour le compte de laCACEM. Il sera évidemment rem-boursé (en loyer). Mais faisantl’avance de trésorerie, il a tout unmontage financier à struturer. Il y auraaussi apparemment la mise en placed’un système d’aide à l’exploitation.

La Caraïbéenne d’Equipement : Cesystème d’aide à l’exploitation ré-side en quoi ?

Bernard Sarazin : C’est ce que l’onappelle classiquement un GPS. Maisun GPS un peu malin, un peu intelli-gent. Un GPS calé sur nos lignes etqui renvoie généralement au conduc-teur son positionnement par rapport àsa grille théorique. C’est-à-dire que s’ilest, par exemple, en retard on lui dit :« Tu as trois minutes de retard, essaiede les rattraper.» Tout cela est affichésur un écran d’ordinateur. Et cela nouspermet de prendre les mesures d’ex-ploitation qu’aujourd’hui on ne prendpas, parce que l’on est « aveu-gle »...Ce système, qui est une vrai ré-volution, existe déjà au sein d’autresréseaux. Cet outil sera fondamentalpour améliorer, de façon sensible, laqualité.

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La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 55 - Oct./Nov. 2010

“nous serons de plus en plus exigeants avec nossous-traitants au niveau de la professionnalisation,et au niveau de la qualité du service qui est rendu.”

Page 56: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

La Caraïbéenne d’Equipement : Devotre point de vue, quel est actuelle-ment l’état des lieux du secteur dutransport de voyageurs en Marti-nique ?

Lucienne Mostor : De nombreuses dis-parités subsistent dans ce secteur ausein duquel cohabitent une vingtained’autorités organisatrices compétenteset différentes générations de profession-nels aux pratiques encore trop clas-siques. Toutefois, il est à noter que durant cettedernière décennie, la configuration dutransport en commun a changé avec lamise en place de réseaux et de servicesorganisés sur l’ensemble du territoire :- liaisons interurbaines et scolaires gé-rées par le département ;

- réseaux urbains et scolaires de l’Es-pace Sud, de la CACEM ;- réseaux ou services urbains de com-munes membres de la CCNM.Ces nouveaux dispositifs ont fortementcontribué à l’évolution du métier detransporteur dans un cadre juridique sé-curisé.

LCE : Quels sont dans ce domaine,les objectifs à court et à moyentermes de l’Espace Sud ?Et les difficultés (éventuelles) aux-quelles vous pourriez être confrontéspour parvenir à les atteindre ?

L. Mostor : Les objectifs stratégiquesont été définis comme suit :- Améliorer les déplacements par voiesterrestres et maritimes en assurant :

- des dessertes intérieures ettransversales des 12 communes de l’ag-glomération

- des dessertes entre les péri-mètres de l’Espace Sud et de laCACEM.- Offrir une alternative à l’utilisation sys-tématique des voitures particulières- Réduire la pollution produite par unecirculation automobile importante

Pour les atteindre, il a notamment étéarrêté les objectifs opérationnels sui-vants :- Organiser une offre de transport régu-lier en 2010 sur l’ensemble des com-munes du territoire sud. Des services detransport de proximité seront proposés àl’ensemble des habitants à compter du1er octobre 2010.

� Espace Sud Martinique : Une interview de Lucienne Mostor Responsable du ser-vice « Etudes et Marchés » à la Direction des Transports de l’Espace Sud Martinique

« Des services de transport de proximité seront proposés à l’ensemble des habitants, à compter du 1er octobre 2010 »

La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 56 - Oct./Nov. 2010

Le Transport de Voyageurs en Martinique

L’Espace Sud Martinique est devenue compétentepour l’organisation des transports urbains et scolairessur son territoire depuis le 1er janvier 2005 lors de satransformation en Communauté d’Agglomérationcréant son Périmètre de Transport Urbain (PTU).(1)

Au moment de sa création, comme toute jeune Com-munauté d’Agglomération, l’Espace Sud n’était pasen situation d’exercer directement sa compétence sur

l’intégralité de son ressort territorial constituant sonpérimètre de transport urbain. Elle a donc choisi unemontée en charge progressive, en confiant d’abordpar convention aux communes membres, la gestiondes services de transport à l’intérieur de leurs limitesterritoriales.Cette compétence a donc été partiellement exercéedurant les années 2007 et 2008. Depuis le 1er janvier 2009, l’activité est organisée etgérée par l’Espace Sud sur les 12 communes de sonterritoire, pour un budget annuel de près de 10 mil-lions d’euros.

A ce jour, l’Espace Sud compte 3 réseaux et 2 ser-vices urbains de transport de voyageurs. La dessertedes quartiers vers le bourg est assurée à des heuresrégulières par des prestataires avec lesquels la col-lectivité a contracté un marché public ou une déléga-tion de service public. Dans ce secteur, 4groupements de transporteurs, employant enmoyenne une trentaine de salariés, travaillent pourl’Espace Sud.Cela représente plus de 765 000 voyageurs parannée, au tarif unique de 1,20 € le ticket.

Page 57: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

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Page 58: La Caraibéenne d'Equipements N°9 - Octobre 2010

- Aménager et/ou créer des gares rou-tières intercommunales- Mettre à disposition des équipementspour accueillir dans des conditions op-timales les usagers des réseaux exis-tants et à venir, qu’ils soient terrestresou maritimes.- Sécuriser et aménager des pointsd’arrêt

Organiser la « multimodalité »avec les taxis collectifs et les liai-

sons maritimes existantes.

En tant qu’Autorité Organisatrice detransports urbains d’une aggloméra-tion de plus de 100 000 habitants, l’Es-pace Sud doit élaborer son Plan deDéplacements Urbains (PDU). Le PDU est un document de program-mation sur 10 ans de l’ensemble desactions permettant la mise en oeuvred’une stratégie de mobilité durable re-tenue pour le long terme par l’AutoritéOrganisatrice des Transports Urbainsen concertation avec ses partenaires.L’objectif de l’Espace Sud est d’ap-prouver son PDU début 2014 pourmettre ensuite en place un réseau detransports à l’échelle de l’aggloméra-tion assis sur cette réflexion straté-gique. Le PDU comprendra en effet unschéma directeur pour le développe-ment des transports publics à longterme décliné en un projet de réseaud’agglomération opérationnel à courtterme (2014).Les principales difficultés sont :- Le réseau de voirie non homogènesur le territoire- Les financement : coûts d’investisse-ment et de fonctionnement très éle-vés, recettes insuffisantes- Le traitement des usagers : instaureret maintenir l’équité - La compatibilité du PDU du PDU Es-pace Sud avec le SCOT, les actionsd’implantation d’équipements publicsde proximité et toutes autres mesuresde développement et d’aménagementdu territoire

- La complexité de la situation ac-tuelle : partir de l’existant en tenantcompte des spécificités dans une dé-marche globale- Le retard structurel de la professionde transporteur.

LCE : Quel est actuellement, devotre point de vue, l’état des lieuxdu secteur du transport scolairedans notre département ?Et plus spécifiquement à l’intérieurde l’Espace Sud ?

L. Mostor : L’activité est de mieux enmieux organisée et strictement règle-mentée. L’exigence de conformité aux normesrèglementaires et environnementalespermet un transport sécurisé desélèves.La prise en charge du coût du trans-port par les autorités organisatrices estconséquente. De manière générale, laparticipation de l’usager est inférieureà 30% du coût global de la prestation.Sur le territoire de l’Espace Sud, cetteparticipation ne dépasse pas 20%.

La Communauté d’Agglomération or-ganise de nombreux services detransport scolaire qui sont structuréspar commune. Sont concernés les en-fants résidants dans une communemembre de l’Espace Sud et scolarisésdans cette commune.

A la rentrée scolaire de septembre2010, un tarif unique sera applicable(interview réalisée en août 2010) surl’ensembles des communes soit unforfait de 15 € par mois par élève, cequi représente un coût moyen du tra-jet de l’ordre de 0,37 €.

CHIFFRES CLÉS :- 12 communes- 19 entreprises de transport- 95 lignes scolaires- 2 500 km par jour- 7 950 élèves transportés.

LCE : Quels sont les objectifs, àcourt et à moyen termes, de l’Es-pace Sud dans ce domaine ?Et les difficultés (éventuelles) aux-quelles vous serez confrontés pourparvenir à les atteindre ?

L. Mostor : Les objectifs sont :- Parvenir à une gestion maîtrisée ethomogène des marchés de transportscolaire en privilégiant le regroupe-ment des professionnels- Sécuriser les points d’arrêt- Multiplier les contrôles à bord - Optimiser les temps de trajet- Centraliser les formalités d’inscriptionet de paiement par la mise en placed’un guichet unique (restauration sco-laire et transport scolaire)

- Renforcer la professionnalisationdes transporteurs, en particulierdans la gestion de leur structure ;ceci afin d’améliorer les conditionsd’exécution des prestations et d’as-surer un service public de qualité.Cette action sera mise en œuvredans le cadre de l’exercice de lacompétence Développement Eco-nomique de l’Espace Sud.

A l’horizon 2014, fusionner le transportscolaire avec le transport urbain dansun cadre juridique global mieux définipermettant d’assouplir l’accès aux dif-férents services proposés aux usagerset un meilleur accompagnement desprofessionnels.

Les principales difficultés se posent enterme de financement de l’activité etd’accès à des zones où l’habitat estdiffus.

Propos recueillis par Annick de Vassoigne

(1)Le périmètre des transports urbainsde l’Espace Sud Martinique comprendles 12 communes qui composent l’ag-glomération, soit 118 139 habitants etune densité moyenne de 289hab/km2.

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“De manière générale, la participation de l’usagerest inférieure à 30% du coût global de la prestation.

Sur le territoire de l’Espace Sud, cette participation ne dépasse pas 20%.”

Le Transport de Voyageurs en Martinique

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La Caraïbéenne d’Equipement : Devotre point de vue, quel est l’étatdes lieux actuel du secteur dutransport des voyageur en Marti-nique?Sandra Casanova : Le transport devoyageurs en Martinique aurait pu êtredévelopper comme un pôle d’excel-lence dans la Caraïbe si les collectivi-tés en charge du transport publicavaient saisi, depuis décembre 1982,l’opportunité que la LOTI* (voir pagesprécedentes) (Loi d’Orientation sur lesTransports intérieurs) leur donnait, entermes d’organisation et de finance-ment pour la mise en place de sys-tèmes de déplacements modernes etcohérents.

La Caraïbéenne d’Equipement :Certaines choses ont, depuis, évo-lué au niveau politique. NotammentLa Région qui a changé de majorité,la Collectivité Unique qui arrive àgrand pas… Face à cela, avez-vousl’espoir d’une plus grande prise deresponsabilité des décisionnairesconcernant cette question ?Sandra Casanova : Un jour, on m’adit qu’il fallait absolument d’une col-lectivité unique pour gérer le transportà l’échelle de la Martinique… La LOTIprécisait que les communes avaientl’obligation depuis 1982 de mettre enplace le transport public au niveau dela commune. Le Conseil Général,entre les différentes communes. Et leConseil Régional pour ce qui était d’un

département à un autre. La Martiniquea été et est encore, par les faits, unerégion mono-départementale. Je pense que s’il y a la volonté de met-tre en place un transport à l’échelle de la Martinique ; c’est possible. Et par conséquent, j’espère véritable-ment que les choses vont évoluer ra-pidement. Maintenant, il s’agit desavoir si, au niveau économique, cescollectivitées territoriales ont lesmoyens d’avoir l’ambition, aujourd’hui,de mettre en place, un transport orga-nisé. Peut-être que les caisses étaientplus remplies en 1982.. Et qu’il fallaitsaisir tout de suite cette probléma-tique. Ceci dit je ne connais pas leschiffres exacts des collectivitées… Et je suis sure que les élus ontquelques retard sur cette mise enplace du transport, parce qu’il y a peut-être des problématiques plus impor-tantes. Je voudrais néanmoins,rappeler qu’il n’y a pas de développe-ment économique, qu’il n’y a pas deprotection de l’environnement, qu’iln’y a pas de bien être social et so-ciétal ; si on ne peut pas se dépla-cer sereinement de manièrelogique. Et si on ne peut pas non plusdéplacer les biens. C’est-à-dire si letransport de marchandise et si letransport de personnes ne peuventpas se faire dans des conditions inté-ressantes permettant l’épanouisse-ment de tout un chacun.

La Caraïbéenne d’Equipement : Unedes problématique dans votre sec-teur semble être le fait que souventles appels d’offre de certaines ins-titutions sont fait pour assumer letransport pour une durée limitée(quelquefois un an..). Alors que lesentreprises de transporteurs doi-vent aujourd’hui répondre à desnormes environnementales et de

sécurité strictes. Ce qui les obligepour pouvoir se positionner à re-nouveler un matériel coûteux. Etque pour cela, ils s’endettent lour-dement pour plusieurs années,sans savoir si demain ils seront denouveau choisis pour continuer àassumer le marché… Que pouvez-vous dire à ce sujet ?

Sandra Casanova : C’est aussi unfacteur de fragilité du secteur. Parcequ’effectivement il y a un manqued’adéquation entre les politiques destransports définis dans les communesoù à l’échelle du département ou descommunautés d’agglomérations, et laréalité économique des entre-prises…Un bus d’une cinquantaine deplace coûte plus de 200 000 euro. Et quand vous devez en aligner 5, 10,où quelquefois plus, et que l’on vousdit : « vous avez deux ans »…et que lacollectivité ne s’engage pas dans lecadre d’une délégation de service pu-blic (c’est-à-dire une procédure danslaquelle elle ne viendrait qu’à hauteurde 40% du coût.), mais qu’on se lancedans des marchés publics parce

� la CMT : Compagnie Martiniquaise de Transport

« Nous avons besoin d’une vision politique… »

Sandra Casanova Présidente de la Compagnie Martiniquaise de Transport

LA CMT EN QUELQUES CHIFFRES

Création : mai 2003Début d’activité commerciale :janvier 2006Chiffre d’affaires 2009 : 1,6 M€Emplois directs CDI cadres etnon-cadres: 30 Emplois indirects CDI non-ca-dres : 10Parc de véhicules : 30Implantations géographiques :Lamentin, St Esprit, Lorrain, Ri-vière-Salée.

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qu’apparemment cela demande moinsd’efforts d’organisation et de prospec-tion préalables pour les collectivités.…Evidemment vous êtes sur des du-rées courtes, et, dans ce contexte, lacollectivité prend à sa charge, dans lecadre de marchés public, la totalité desdépenses… Donc c’est un systèmequi, économiquement, n’est pas viable.Ni pour la collectivité qui va s’engouf-frer dans des charges incontrôlées etincontrôlables parce qu’il n’y a pas eud’études de marché suffisantes. Ni pour l’entreprise qui en deux ans nepeut pas amortir en moyenne 200 000euros par véhicule. Donc il y a effectivement là, et de lapart des collectivités, et de la part desentreprises, des comportements éco-nomiquement incohérents. Je m’ex-plique : une entreprise qui voudraitabsolument être présente sur un mar-ché parce qu’elle sent bien qu’il y a unpositionnement à prendre immédiate-ment se trouve obligée d’investir mal-gré la courte durée du marché sur desmontants d’investissement de l’ordred’un million d’euros (voire plus..). Ellen’a pas les moyens de rentabilisercela, et pourtant elle va franchir le pas.Il y a un manque de visibilité avec unrisque important pour la survie des en-treprises et pour la pérennisation desemplois.

La Caraïbéenne d’Equipement : Labaisse de l’octroi de mer peut-elleporter atteinte à la volonté des com-munes et des collectivitées de met-tre en place des transports urbainset interurbains dignes de ce nom ?Sandra Casanova : Vous mettez là le

doigt sur quelque chose d’extrême-ment important. Pour tout ce qui estservice public en fait…Il faut dire, sanspour autant faire de polémique, quel’octroi de mer est issu d’un systèmepervers. Dans le mesure où on accuseles entreprises qui font de l’import-ex-port d’appliquer des tarifs extrêmementélevés. Ces entreprises, pour la plu-part, ne maîtrisent pas les prix d’ap-proche (transport, octroi de mer, etautres différentes taxes). Et on sait queles communes, en particulier en Marti-nique, ont des charges salariales trèsimportantes et que l’une des res-sources principales se trouve biendans l’octroi de mer. Alors, oui, c’estune des difficultés pour mettre en placedes systèmes de service public (letransport en est un). Parce que quandla collectivité (quelle qu’elle soit) n’aplus les moyens de payer les agentscommunaux, territoriaux ; elle en a en-core moins pour payer ses fournis-seurs… Et, par conséquent, onobserve encore de graves retards depaiements liés, essentiellement, jepense, à ces difficultés que rencon-trent, et que rencontreront de plus enplus les collectivitées à « joindre lesdeux bouts » ; à équilibrer leur budget. C’est pour cela que je pense que c’estbeaucoup plus sain que ce soient des

entreprises privées qui assurent desservices publics. Parce que dans cecadre, il y a forcément une obligationde résultat. Obligation de résultat quel’on n’aura pas si ce sont des établis-sements publics qui se trouvent êtredes opérateurs pour des collectivités.Tout simplement parce que l’on n’estpas dans le même rapport, dans lemême schéma économique.

La Caraïbéenne d’Equipement : Dequels moyens disposent une entre-prise de transport pour survivrequand elle doit faire face à plusieursmois de retard-cela est semble-t-ilbeaucoup plus courant qu’on ne lecroit - de paiement de ces collectivi-tées en difficulté financière ?Sandra Casanova : Je voudraisd’abord apporter une précision d’im-portance. Aujourd’hui il n’existe pasdans notre département de transportinterurbain public. Puisque le transportinterurbain est assuré actuellement pardes taxis collectifs. Et ces taxis collec-tifs ne fonctionnent ni dans un cadrede marché public, ni dans un cadre dedélégation de service public. C’est-à-dire que ce sont des entreprises quisont à leur compte ; et qui ne répon-dent pas à un cahier des charges écritpar une collectivité. Cela veut dire quele transport interurbain n’est toujourspas assuré dans le cadre d’un servicepublic. On ne retrouve la notion de ser-vice public en Martinique qu’unique-ment dans le cadre du transport urbain.C’est le cas du transport sur la com-munauté d’agglomération du centre.C’est également le cas du transport surle Gros-Morne, sur Trinité, sur Ducos,sur Saint-Esprit, sur le François, et leLorrain. Maintenant comment viventles entreprises face à la problématiquedont nous sommes en train de parler ?Je crois être mal placée pour répondreà cette question. Car je fais partie desentreprises les mieux structurées dansle transport. Et des rares entreprisesqui ont plus de 11 salariés ; pour nepas dire des rares entreprises qui ont

« Je pense que le martiniquais est aujourd’hui endroit de demander à ses élus de mettre à plat leproblème du transport. Et de définir une véritablepolitique du transport pour la Martinique. »

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Le Transport de Voyageurs en Martinique

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plus de deux salariés…Et, par conséquent, appartenant à unestructure organisée, nous avons misen place une gestion efficace nouspermettant de prévenir ce manque detrésorerie. Il y a des dispositifs au ni-veau du Trésor public qui le permet-tent. Avec l’organisme OSEO. Il y aégalement des dispositifs prévus parles banques privées. Donc, même sinous vivons ces retards de paiement,nous ne sommes pas, aujourd’hui, au-tant déséquilibrés. Parce que nousavons anticipé ces retards de trésore-rie…Ce n’est malheureusement pas le casde micro-entreprises dans le secteurdu transport… Et c’est peut-être à ceniveau qu’il faut se poser la questionde la fiabilité d’un certain nombre demicro-entreprises dans ce domaine, etde leur capacité à garantir la sécuritédes passagers.La Caraïbéenne d’Equipement :Que faudrait-il pour que les entre-prises de votre secteur puissentvivre dignement et ne soient pasassujetties à ce quasi-permanentjonglage de trésorerie dont vousavez parlé précédemment ? Car onsait notamment que la constancede la confiance des banques peutêtre aléatoire… Surtout en tempsde crise… Sandra Casanova : Je pense que lemartiniquais est aujourd’hui en droitde demander à ses élus de mettre àplat le problème du transport. Et dedéfinir une véritable politique du trans-port pour la Martinique. Pas à l’échelle

d’une commune, mais à l’échelle dudépartement où de la région. Ou de lacollectivité unique… C’est de celadont nous avons besoin. Nous avonsbesoin d’une vision politique. Pourqu’en tant que chefs d’entreprisesnous puissions nous inscrire danscette vision là. Et c’est seulementdans ce cadre que nous pourronsmettre en adéquation l’offre de serviceavec la demande. Mais la demandedoit émaner du pouvoir public. C’est-à-dire de l’orientation politique, et for-cément budgétaire des collectivitésqui ont en gestion le transport sur l’en-semble du département. Y compris lestransports internes aux communes.

La Caraïbéenne d’Equipement :Quels sont aujourd’hui vos princi-paux objectifs?Sandra Casanova : La CompagnieMartiniquaise de Transports a l’ambi-tion de se position-ner comme unvéritable partenairepour les Collectivi-tés et l’ensemblede ses clients. Maisaussi de maintenirun dialogue perma-nent avec l’ensem-ble des acteurs dusecteur de trans-ports de voyageurs.La CMT se veutpro-active dansl’ensemble de sesdomaines de com-pétence (transports

urbains, scolaires, touristiques et acti-vités annexes). Je pense qu’il estavantageux pour un pays de trouverle juste milieu entre économie privéeet économie publique.Au niveau national, seuls deuxGroupes se partagent le marché dutransport public de voyageurs Trans-dev-Veolia et Keolys. En réalité, cesmultinationales orientent souvent lapolitique de transport de la Collectivitéet du fait de leur forte implication ausein de SEM ou d’autres établisse-ments publics, plongent les Elus dansune sorte d’isolement qui vise à écar-ter toutes initiatives de nature àconcurrencer leurs offres.La CMT oeuvre pour qu’un transportpublic indépendant de qualité pros-père en Martinique, dans lequel l’Elupeut décider librement de sa politiquetransport et payer le juste prix pourune prestation irréprochable.Aujourd’hui, le professionnalisme et lastabilité financière de la CMT ne sontplus à démontrer. Cependant, nousavons identifié 3 principaux freins ànotre développement :- le « jugement identitaire » qui dé-précie souvent l’initiative locale ambi-tieuse. - le « localisme extrême », il s’agit dela préférence du « natif-natal de lacommune ». - le traditionnel « i bon kon sa » qui

n’amène pas systématiquement notreinterlocuteur à évaluer d’abord l’as-pect qualitatif du projet…

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La Caraïbéenne d’Equipements N°9 - Page 62 - Oct./Nov. 2010

La Caraïbéenne d’Equipements :Quel est, selon vous, l’état des lieuxdu transport de voyageurs en Mar-tinique ?

Thierry Fondelot : Il n’est pas desplus florissants. Pourquoi ? Parce quenous nous retrouvons aujourd’hui enMartinique avec une multitude d’auto-rités organisatrices. Telles que laCACEM (la communauté d’Agglomé-ration du Centre), la communautéd’agglomération du Sud, le ConseilGénéral; et bien évidemment les com-munes, autorités compétentes concer-nant le Nord Atlantique, et un peu leNord Caraïbe de la Martinique.Deuxièmement, nous avons commeopérateurs sur le réseau de transportde voyageurs, les taxis collectifs (àhauteur de 457), que bon nombre deMartiniquais connaissent; qui sontgérés en direct par le Conseil Géné-ral. Egalement un réseau de transporturbain, celui de la CACEM ; pratiquépar la CFTU (au nom commercial deMozaïc).Et puis l’Espace Sud. Certaines com-munes qui jusqu’à maintenant gardenttoujours, non pas la compétence, maisla maîtrise d’ouvrage sur des exploita-tions de services qu’elles ont lancé ausein de leur commune. La commu-nauté des agglomérations du Sud esten train finaliser en ce moment ungrand plan de refonte du réseau.Puisque, en tant que communautéd’agglomération, elle a le devoir d’or-ganiser un transport urbain de voya-

geurs.Voici un peu la trame du transport enMartinique. Et puis, nous avons évi-demment d’autres professionnels telsque les taxis de place, les transpor-teurs de personnes à mobilité réduite.Nous avons également les transpor-teurs scolaires qui, eux, effectuentsouvent des transports de type occa-sionnels ou touristiques. Et qui ont, à60%, une activité plus attachée autransport scolaire.

LCE : Vous êtes, de par vos fonc-tions, particulièrement intéressépar le TCSP. Où en est-on, actuelle-ment, au niveau de ce projet ?

T. Fondelot : Les syndicats mixtes, àla base, historiquement, ont été crééspour la construction d’un dossier“grand projet européen”; pour la créa-tion d’une voie réservée, qu’on appelleTCSP (Transport en Commun en SitePropre). Ce projet a vu le jour au cou-rant des années 2000. Nous (une nou-velle équipe à la région et unenouvelle équipe au TCSP), pouvonsconsidérer aujourd’hui que noussommes vraiment dans un projet quin’a pas su ou qui n’a pas pu avancertel qu’il aurait du le faire.Un projet TCSP, entre l’idée d’en faireun et le seul fait de voir un véhicule yrouler, c’est 10 ans en « dead line ».Nous sommes aujourd’hui à plus de10 ans, nous avons entamé la 10eannée… Et nous avons l’obligation dele réussir avant 2015. C’est le chal-lenge que cette nouvelle équipe dusyndicat mixte, (accompagnée despartenaires tels que région, départe-ment et CACEM) va s’atteler à finali-ser. Parce que nous avons cetteobligation (ne serait-ce que pour nepas perdre les fonds européens qui

nous sont attribués, et pour ne pasnon plus perdre tous ces fonds qu’ontalignés les partenaires). Et même sicette tâche peut actuellement paraîtreun peu compliquée ; je crois que nousen viendrons à bout avant 2015.

LCE : Qu’est-ce qu’il reste à faire,concrètement, pour le TCSP, enfin,« roule » ?

T. Fondelot : C’est un dossier qui s’ar-ticule autour de trois paramètres im-portants. Le paramètre constructiond’ouvrages : du type des ponts, desvoies réservées. Le paramètre duchoix du matériel. Qu’est-ce qu’on vafaire rouler dessus ? Des tramways,comme cela a été annoncé souvent ?Est-ce qu’on va faire rouler des bus ?Ceci dit, il n’est pas possible de fairerouler des bus standards parce qu’ilsn’intègrent pas le dossier grands pro-jets; ce n’est pas éligible. Troisième-ment, comment allons-nous exploiterce service-là ? Est-ce qu’on va l’ex-ploiter par le biais de ce qu’on appellehabituellement une régie : c’est-à-direque les collectivités achètent et gèrentelles-même ? Ou par le biais des DSP(Délégations de Service public) de dif-férents types ? Voilà les 3 gros paramètres…Aujourd’hui, un certain nombre d’ in-frastructures ont été faites. Elles sontvisibles, ne serait-ce que sur l’auto-route ou sur le boulevard du généralDe Gaulle. Il manque, néanmoins, uncertain nombre d’infrastructures,assez importantes, sur le suivi dutracé. Actuellement, les systèmesd’exploitation ne sont pas clairementdéfinis, ou choisis ; et, encore moins,le système qui va gérer le TCSP.

� TCSP

« Le faire rouler avant janvier 2015»

Thierry Fondelot, Président du Syndicat Mixte concernant le TCSP Martinique

Le Transport de Voyageurs en Martinique

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LCE : A quelle fréquence comptez-vous avancer, justement pour nepas perdre les fonds ? Quels sontvos objectifs en terme d’avancéedu projet, année par année, parexemple ?

T. Fondelot : Nous sommes d’unepart, en train de rassurer nos parte-naires, que ce soit au niveau euro-péen ou au niveau des autrescollectivités, sur la faisabilité de cedossier ; afin qu’il puisse atteindre2015. C’est une première chose trèsimportant puisque l’état participe aussià ce financement. Deuxièmement, nous sommes entrain de monter un calendrier qui nouspermettra annuellement de mieux uti-liser et optimiser les fonds; pour queles infrastructures (et le reste) puis-sent être établis. Troisièmement, il est très important debien mesurer, parce qu’ une fois misen place (même si généralement lesTCSP ont des capacités d’évolutionen terme de recette et de solvabilité);il sera un peu difficile de revenir surnos pas. D’autant plus qu’il s’agit de grosses in-frastructures qui vont quand mêmechanger le paysage martiniquais enterme de visuel et de vie urbanisée. Ilest très important d’aller vite, mais,également, d’aller bien…

LCE : Votre objectif c’est, réelle-ment, quand ?

Thierry Fondelot : L’objectif, la« contrainte », c’est de le faire rouleravant janvier 2015.

LCE : En toute franchise, vous pen-sez que c’est vraiment possible…?

T. Fondelot : Oui, nous y croyons.Nous avons aujourd’hui une assu-rance telle, que le président de Régiony est plus que favorable. Il souhaiteque le TCSP voit le jour. Je pense queles autres partenaires sont dans lamême dynamique : puisque noussommes, au sein du syndicat mixte,une structure multi-partenariat (région,département). L’Etat accompagneaussi cette démarche. Et je crois quenos partenaires sont très favorables àcela. Puisque nous avons réussi, parnotre arrivée, à débloquer un verrou

qui était un peu rouillé. Le dynamismeou l’expérience de ceux qui y siègentferont qu’on réussira peut-être, vérita-blement, à atteindre l’objectif de 2015.

LCE : Pouvez-vous nous rappelerles zones géographiques au seindesquelles le TCSP est censé évo-luer ?

T. Fondelot : Le TCSP comprend untracé sur 5 zones. La zone 1 concernele boulevard Général de Gaullejusqu’à la Pointe Simon. Il y a déjà uncertain nombre d’infrastructures quenous voyons, que ce soit au niveau duMalécon ou de la messagerie. Toutn’est pas terminé évidemment. Lazone 2 va de l’arrivée de la placeFrançois Mitterrand (au niveau d’EDF/ le nouveau siège CACEM)jusqu’à l’échangeur Dillon ; toute l’ave-nue Maurice Bishop. C’est un grosprojet en terme d’acquisitions fon-cières et d’aménagement. La zone 3,qui concerne Dillon; jusqu’au nouveléchangeur où nous voyons lesconstructions qui se font au niveau ducanal du Lamentin. Et la zone 4 quisort du canal du Lamentin, (c’est ladeuxième entrée de la zone Acajou)vers le giratoire Mahaut. C’est unezone qui a été terminée aussi mais lesinfrastructures sont à finaliser. La zone5 qui sort du canal du Lamentinjusqu’à l’échangeur Carrère en pas-sant par l’aéroport.

LCE : Vous pensez que c’est unprojet, qui à moyen terme, pourras’étendre plus vers le Sud ou plusvers le Nord ?

T. Fondelot : Aujourd’hui, il faut pro-gresser vite mais sûrement. Il fautd’une part nous assurer que nous sau-rons terminer le tracé : ça j’y crois.Nous saurons y faire rouler du maté-riel : j’y crois également. Troisièmement, voir comment réagirala population. Si les politiques d’avantsont rentrés dans cette dynamique ;c’est parce qu’ils y croyaient aussi. Etdonc, il y a un besoin, par rapport augoulot d’étranglement que nous re-trouvons sur l’axe de l’autoroute,d’avoir un outil comme celui-là. Maintenant, le fait de rallonger letracé du TCSP doit s’aligner et être ensynergie avec l’organisation d’un ré-

seau de transport général sur la Mar-tinique. Or, aujourd’hui, nous avonsles taxis collectifs qui effectuent unservice. Ils sont présents, Dieu merci ;même s’ils sont assez souvent criti-qués. il n’empêche qu’il faut organiserce service permettant un tracé beau-coup plus loin, parce que cela a uncertain coût. Et avoir suffisamment depassagers voyageurs qui pourront serépercuter sur le TCSP.

LCE : Les zones géographiquesdont vous parlez sont déjà cou-vertes par un certain nombres devéhicules, notamment de la CFTU.Est-ce que vous n’allez pas générervotre propre concurrence ?

T. Fondelot : Il faut savoir que noussommes sur un tracé pour lequel laCACEM nous donne, également, au-torité compétente. Si d’aventure nousne faisions rien, oui, les deux réseauxseraient en concurrence. Là, noussommes dans une dynamique d’har-monisation. A voir comment, à la miseen place du service TCSP, les deuxentités pourront être harmonisées, de-venir complémentaires. Et nonconcurrentes.

LCE : Vous dites que c’est pourdésengorger l’autoroute. Mais c’estencore « pire » en terme d’objectif.Ca veut dire qu’il faut changer lamentalité des gens pour qu’ilsprennent moins leur voiture. Y’a-t-il des parkings, des mesures incita-tives, afin de faire en sorte que lapopulation vous suive ?

T. Fondelot : Oui. Généralement, ladémarche de création d’un TCSPvient d’une analyse forte faite sur unréseau organisé déjà existant. C’estde là que l’on constate qu’il faut trans-porter plus rapidement et en plusgrand nombre tout un flux de voya-geurs. Qui, lui, sort déjà d’axes en pé-riphérie des axes centraux. Donc, enterme de construction nous allonsaussi construire des pôles d’échange.A la périphérie, à l’arrivée, ou à la sor-tie du TCSP; telles que Carrère ouMahaut. Qui permettront aux Martini-quais d’avoir un lieu de parking, lais-ser leur véhicule et se rendre sur lecentre par le biais du TCSP. Il est aussi question que chaque auto-

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Le Transport de Voyageurs en Martinique

rité puisse se mettre en cohérence eten synergie pour pouvoir organiser letransport sur toute la Martinique. Il faut que l’acte de laisser son véhi-cule personnel soit associé à un choixde transport. Même si le TCSP voit lejour, vous aurez toujours la démarchede la personne qui habite Ducos, deprendre sa voiture et de se rendre àl’arrivée du TCSP. Donc si l’engorge-ment diminuera au niveau de l’entréede l’autoroute, et de l’axe d’entrée deFort-de-France; il augmentera plusloin. Et on n’aura pas réglé le pro-blème du transport : on l’aura juste faitreculer de l’axe central. Pour desquestions purement écologiques oude développement durable, il n’est pasquestion de juste pousser le meublepour cacher la saleté. Il faut vraimentqu’on s’inscrive dans une démarchebeaucoup plus globale. Dommageque le TCSP (cette remarque n’en-gage que moi) n’ait vu le jour avantune vraie démarche d’organiser letransports sur tout le réseau Marti-nique.

LCE : Au fait, combien ça coûte,tout ça ?

T. Fondelot : Le projet TCSP, c’est256 millions d’euros. En terme de par-tenariat, 70 millions du FEDER; quisont les fonds européens. 86 millionsde la Région Martinique. 2 millions duConseil Général. la CACEM, qui parti-cipe à la création des pôles d’échange(donc acquisition foncière et créationdes pôles d’échange); et l’Etat, qui

participe à hauteur de 11millions d’euros. Enfin, d’autres partenairesqu’il nous faudra trouver (privés ou autre), à hauteurde 20 000. Mais qui nesont pas clairement défi-nis. Tout dépend desfonds européens quenous perdrons ou pas. En tout cas, aujourd’hui,avec le président de ré-gion, le président duconseil général et celui dela CACEM (surtout pous-sés par la volonté du pré-sident de la région), nousessayons de ne pas per-dre ces fonds européens.Qui, chaque année, peu-vent subir ce qu’on ap-

pelle des « dégagements d’office ».

LCE : Rationnellement, quand laMartinique sera-t-elle, d’après-vous, pourvue d’un véritable trans-port en commun sur toute l’île,organisé, harmonisé ?

T.Fondelot : Je parle toujours enterme de 10 ans. Je disais en 2000 :« vous verrez, dans 10 ans, nous au-rons réussi à construire un véritableréseau en Martinique ». Noussommes en 2010 et on me répond : «Tu l’avais dit il y a 10 ans, et on ne l’atoujours pas… » Je crois que cela viendra avant toutd’une volonté purement politique.Je ne fais pas de la politique politi-cienne en le disant. Mais si nous,hommes politiques, aujourd’hui, nousnous orientons vers une vraie dé-marche d’organisation du transport dela manière la plus technique et la plusstructurée qui soit; Je pense que nouspouvons réussir une vraie dynamiqued’harmonisation de tous les types detransport que l’on peut retrouver. Aller dans le sens du transport mari-time, par exemple. Ne pas le laisser à la seule botte d’uneentreprise privée, qui, malheureuse-ment, souffre pour faire circuler un ba-teau entre deux rades. Entrer,vraiment, dans une démarche detransport maritime qui viendrait en co-hérence avec un transport terrestre. Deuxièmement, pouvoir apporter uneréponse claire et définitive à la situa-

tion des taxis collectifs. On ne peutpas laisser des transporteurs, au-jourd’hui, être dans une activité, nonpas aux risque et périls telle que la loisouvent le dit; mais dans une vraie ac-tivité de risque. Ils ne sont actuelle-ment rémunérés que par les recettesqu’ils arrivent à dégager. Ils font dutransport de public, mais il ne font pasde transport public. C’est un point qu’ilfaut régler financièrement, légalement,contractuellement, avec eux. Je saisque l’autorité concernée a étudié bonnombre de pistes à ce sujet. Mais ilfaut que la politique en Martinique (etpas seulement l’autorité compétente)puisse clairement se positionner surcela. Et une fois que nous aurons réglé tousces aspects politiques, structurants etde choix; je pense que les chosespeuvent aller assez vite. Parce qu’il ya une réalité : c’est que nous avonscette capacité, nous, domiens, àl’adaptabilité. Et je pense que dansdix ans, en ayant bien structuré un vraiprojet transports sur toute la Marti-nique,( et non travaillé par des petitesbranches, comme ça, de réflexion,) onpeut réussir une avancée certaine. Qui permettrait aux Martiniquais deBasse-Pointe, par exemple, de se ren-dre au centre de Fort-de-France. Oude se rendre à Sainte-Marie, qui de-viendra peut-être le pôle économiquesur le Nord-Atlantique, le Lorrain ouTrinité ; par le biais du transport. Etnon être dans une démarche de dire :chacun fait sans harmonisation de soncôté; et après on essaiera de « collertous les bouts »

LCE : Avez-vous les moyens lé-gaux de chapeauter cette harmoni-sation, de la rendre concrète ?Est-ce que vous pouvez prendre àbras le corps, vous, la région, ledossier du transport en Martinique.Et surtout le mener à bout… ?

T. Fondelot : La question n’est pas desavoir quelle institution ou quelle col-lectivité prendra le projet. Elle est dese dire : que veulent les politiquesmartiniquais ?

Propos recueillis par Annick deVassoigne

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le Conseil Général a reçu en 1999 le prix de

la “Puce en Siticum” pour SIGMA

Radar météorologique

Accéléromètre

Limnimètre

RISQUES MAJEURS : Le Conseil Général acteur de la prévention et de la culture du risque

Houlographe

Pran douvan avan douvan pran’w !