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La psychologie du développement
dès 3 ans - cours de baseIPC-2011-2012
m sieberdr lic phil psychologue FSP, psychothérapeute systémique dipl., pédagogue curatif clinique dipl.
1
m. sieber
Thèmes
2
Le tempérament
La personnalité
Les fonctions bio-psycho-développementales
Le modèle d’analyse écologique
Comment apprend-on ?
Le développement de l’intelligence selon Piaget (dès le stade préopératoire)
Mesurer le développement de l’intelligence
Le PEP-III, le WISC-IV, le K-ABC-II
Le développement moteur et linguistique
Le développement socio-émotionnel
L’attachement (rappel)
Les émotions
Le développement psychosocial d’e. erikson
Le modèle de pourtois et desmet
La théorie de l’esprit (rappel)
Le concept de soi
L’image spéculaire
L’estime de soi
La théorie de l’attribution causale
L’impuissance apprise
La dominance sociale
L’adolescence
L’âge adulte
Le mensonge
m. sieber
les divers développements
3
Développement
cognitif (facteur g)
Développements
moteur (visuo-
practo-spatial) et
linguistique
Développements
social et émotionnel
m. sieber
Livre de référence:
Bee, H. & Boyd, D. (2006). Les âges de la vie. La
psychologie du développement humain. Québec: Ed.
du renouveau pédagogique
voir bibliographie derniers slides
4
m. sieber
Etude du développement : introduction
Biologique
Sociale
individuelle
Etudes des changements
Horloge biologique :
Maturation:
définition
Horloge sociale :
Définition
Horloge individuelle :
période critique
moment opportun
5
m. sieber
tempérament
6
Prédispositions innées: définition
Tempérament: définition (Kagan et al., 1991)
dimensions du tempérament:
1. Niveau d’activité : tendance à bouger ou, inversement à
être immobile face aux nouvelles situations
2. Emotions positives: tendance à aller vers les situations
nouvelles de manière positive (sociabilité)
3. Inhibition: tendance à avoir une réaction de peur face aux
nouveautés
4. Emotions négatives: tendance à réagir avec colère aux
nouvelles situations
5. Tendance à pouvoir maintenir sa concentration et son
attention
Tempérament - personnalité
m. sieber
un détour sur les émotions
7
« Une émotion est une structure préparée de réponsesqui intervient de manière automatique dans le cours du processus adaptatif. Elle se manifeste à la fois par des changements dans l’expression (faciale, vocale, posturale…), par une impulsion marquée à déployer une action spécifique (bondir, frapper, rejeter, fuir, s’effondrer, s’immobiliser…), ainsi que par une coloration marquée de l’expérience subjective « (Rimé, 2005, 52)
Tristesse, bonheur, surprise
peur, colère, dégoût.Émotions primaires
m. sieber 8
Les 5 traits de personnalité chez les adultes
Ouverture à l’expérience
Créatif, curieux, imaginatif Passif,banal
Extraversion / Sociabilité
Ouvert / avenant Inhibé / apeuré
Amabilité / caractère agréable
Agréable, chaleureux, indulgent Colérique, hostile
Intégrité / caractère consciencieux
Concentré, fiable, responsable Impulsif, soumis à ses émotions
Instabilité émotionnelle
Anxieux, inquiet, tendu Détendu, calme, stable
m. sieber
le modèle de Bronfenbrenner (1989) appliqué à
l’analyse de la situation d’un jeune enfant
9
Microsystème
Famille élargie,
garderie, école
Mésosystème
Exosystème
Emplois, conseils
scolaires...
Rapports
entre
enfant-
famille-
école....
Rapports
entre
parents et
autorités, ...
etc.
L’enfant:
prédispositions
génétique,
tempérament,
personnalité
Mère, parents,
famille
m. sieber
les fonctions bio-psycho-
développementales schéma adapté de Mazeau (2005)
10
Trier, classer, conceptualiser (fonctions cognitives, facteur g)
Etre attentif, concentrer, s’organiser, planifier,
inhiber (fonctions attentionnelles et exécutives)
Retenir, mémoriser des règles et des mots, se
souvenir des lieux, savoir des gestes (fonctions
mnésiques)
Savoir parler, lire,
comprendre (fonctions
langagières)
Savoir faire des gestes,
compter, écrire,
conduire, manger (fonctions visuo-practo-
spatiales)
Emotions:
Etre ému,
savoir gérer
ses émotions
m. sieber
Modèle d’analyse écologique (adapté de la
CIF-EA, 2007)
11
Tempérament
et
personnalité
Caractéristiques de la
famille (mère, père,
situation sociale des
parents, voisinage,
culture...)
Type
éducation
Environnement
social de
l’enfant (pairs)
Intégration
/exclusion
sociale Environnement
scolaire de
l’enfant
Programme
adapté
Trouble ou
syndrome
Fonctionnement
Fonctions bio-
psycho-
développementales
Impuissance
apprise, motivation
estime de soi
émotions…
m. sieber
Comment l’enfant apprend-il?
13
Par l’action:
Apprentissage classique (répondant). Le comportement s’apprend par sa connexion à un comportement automatisé Bruit cornet chips + vue chips salivation (Pavlov)
Araignée + cris peur (apprise)
Habituation: l’enfant s’habitue au cri répété de l’éducateur . Pour avoir le même effet, le cri doit être toujours plus intense (processus d’inhibition chez l’enfant)
Sensibilisation: l’enfant devient de plus en plus sensible à une stimulation : celle-ci baisse d’intensité et la sensibilité de l’enfant demeure la même
Apprentissage opérant. Le comportement s’apprend par l’effet de ses conséquences Jules se brosse les dents bravo ! Probabilité augmentée (Rf +)
Jules migraine. Jules analgésique. Migraine vaincue. Prob. augmente (Rf -)
Jules hurle. Jules est réprimandé Jules se tait. Prob. baisse (pun.) (Jules fâché)
Jules hurle. Jules a sa DS supprimée Jules se tait Prob baisse (pun) (Jules fâché)
Apprentissage vicariant Jules regarde ses parents. Neurones miroirs
Par insight
C-à-d. par connexions neuronales (Kandel, 2010)
m. sieber
le développement de l’intelligence selon
Piaget: quelques définitions
15
L’intelligence inclut de nombreuses fonctions qui se développent et
permettent à l’individu de s’adapter à son environnement.
Un schème, c’est une structure d’actions qui peuvent se répéter et se
transférer lorsque l’individu se retrouve dans une situation similaire
L’assimilation est un processus par lequel l’individu intègre une réalité
extérieure à un schème (l’enfant adapte l’environnement à ses propres
schèmes : il trie, classe, joue avec un morceau de bois comme s’il était un
avion, etc.)
L’accommodation est une modification d’un schème pour l’adapter à la
réalité. (l’enfant imite le geste d’un copain, il adapte son geste à un objet)
Une opération est une action organisée en pensée. Par exemple, l’action de
classer, organiser, ordonner des faits en pensées sont des opérations.
m. sieber
assimilation et accomodation dans le
système familial
16
Les parents
mettent en
place des
règles rigides
auxquelles
l’enfant doit se
conformer (Lautrey, 1982)
Les parents ne
recourent à
aucune règles
ou celles-ci
sont aléatoires. (Lautrey, 1982)
Les parents privilégient des règles
souples (équilibre entre assimilation et
accomodation du système familial (Lautrey, 1982)
m. sieber 17
http://www.peterdeli.com/uni/wiki/index.php?title=Cours_74101_d
u_mardi_2010.11.23
L’enfant agit sur l’objet et en découvre les propriétés par une
assimilation et une accommodation. Cette interaction avec l’objet lui
permet de se découvrir agissant sur son milieu et de s’y adapter.
m. sieber
Périodes de développement cognitif selon
Piaget
18Intelligence pratique : période sensori-motrice.
Manipulations, permanence de l’objet
période préopératoire : intelligence
préconceptuelle et intuitive . Langage,
intuitions.
période opératoire concrète.
Logique concrète. Classes et
relations, nombres, mesures
intelligence
abstraite : période
opératoire formelle.
Pensée
hypothético-
déductive. Tests
d’hypothèses
0-2 ans
2-5/6
ans
6-12 ans
Dès12
ans
m. sieber
les acquis d’un enfant de 3 ans
19
Jeu symbolique / imitation
Langage (env. 300 mots)
Début de la théorie de l’esprit (ensemble d’idées qui lui permet de se représenter l’état d’esprit d’autrui)
marche, course, dessins. Le dessin du bonhomme:
concept de genre: sait que son genre a toujours été stable
m. sieber
période préopératoire (2-7 ans) tableau
20
Âge Sous-périodes Types d’intelligence
2 à 4 ans Pensée préconceptuelle Préconcepts
Egocentrisme intellectuel
Raisonnement transductif
Pensée animiste
4 à 7 ans Pensée intuitive Intuition
Centration aspects perceptifs
1ères classifications
voir définitions ci-après
m. sieber
définitions
21
préconcepts: premières représentations internes d’objets avec leurs propriétés générales. Ces propriétés sont incomplètes et ne permettent à l’enfant de faire que des classifications simples. (tous les hommes sont des papas ; )
égocentrisme intellectuel: difficulté de l’enfant de changer son point de vue, p.ex., spatial (l’enfant se cache le visage, les 3 montagnes; finalisme: une maman, c’est pour s’occuper des enfants; un vélo, c’est pour se déplacer....)
raisonnement transductif: raisonnement qui ne procède ni du général au particulier (déductif) ni du particulier au général (inductif) mais du particulier au particulier par raisonnements analogiques successifs (s’il est mort, c’est parce que je lui en voulais)
pensée animiste: le fait de prêter des caractéristiques humaines (intentions, sentiments, conscience) à des objets ou événements (elle m’en veut cette armoire ! )
pensée intuitive et centrée sur des aspects perceptifs: première ébauche de la pensée opératoire
m. sieber
exemples
22
Transduction : la glace fond plus lentement dans un emballage en laine;
une bouteille thermos conserve bien les boissons chaudes... Dans l'eau,
«le clou pointu coule, mais la planche plate flotte » ; « le bout de bois
léger flotte, mais le morceau de pâte à modeler lourd coule » ; « la
brindille vivante flotte, mais une bille inerte coule» « Les bateaux en bois
flottent, donc tout ce qui est en bois flotte » ; « la marée monte et le
liquide monte dans le thermomètre, donc c'est la chaleur qui provoque les
marées » ; «ce sont les feuilles des arbres qui font le vent, parce qu 'elles
bougent comme un éventail »
Animisme: « Les objets luttent contre l'eau pour pouvoir flotter ou couler
» «Le clou est trop petit pour gagner contre l'eau, il coule ; la grosse
planche flotte et gagne » ou « l'eau empêche la planche plate d'entrer et
pas le clou pointu » « La Lune grandit. » « La mer n'est pas contente et
soulève des vagues méchantes. »
Egocentrisme: finalisme :« Les vagues sont créées pour faire avancer
les bateaux ou ramener les objets vers le rivage. »
m. sieber
période opératoire (7-12 ans)
24
Opérations Caractéristiques
Réversibilité Faculté de réaliser un raisonnement inverse
Sériation Faculté d’ordonner des éléments en séquences
Opération sur les
nombres
Faculté de raisonner (+ ; - ; =; x ; / ) sur des nombres
indépendamment des objets qu’ils désignent
Conservation Faculté de maintenir l’identité d’une quantité (liquide,
matière, surface, poids, etc.) indépendamment des
transformations qu’on lui fait subir
Classification Faculté de classer des objets selon une et plusieurs
caractéristiques
Logique inductive Faculté de l’intelligence qui consiste à raisonner du
particulier au général (gén. basée sur l’observation de
faits répétitifs tels que des objets qui tombent g)
m. sieber
définitions
25
les opérations logico-mathématiques les classifications (p.ex., quantification de l’inclusion)
les sériations
le nombre
les opérations infra-logiques les conservations (matière, liquide, volume)
l’image mentale
= évocation symbolique (ensemble de connaissances, de mots, d’évocations) d’une réalité absente (fonctions mnésique-linguistique-visuo-practo-spatiale)
Analyse des réponses selon les aspects figuratifs ou opératifs
m. sieber
comment se forme votre image mentale ?
26
combien de pas pour accéder à la maison sachant qu’il se déplace verticalement, horizontalement et diagonalement ?
m. sieber
comment se forme votre image mentale ?
27
combien de pas pour accéder à la maison sachant qu’il se déplace verticalement, horizontalement et diagonalement ?
m. sieber
quelques épreuves piagétiennes
28
Age Epreuves
4- 12 ans Les îles
4 – 7 ans La sériation des baguettes
4 – 7 ans Les dessins géométriques
5 – 10 ans L’horizontale
5 – 11 ans La classification des animaux
5 – 7 ans La correspondance terme à terme
5 – 7 ans La rotation des perles
5 – 8 ans La conservation des liquides
5 – 8 ans L’inclusion des fleurs
5 – 9 ans La rotation d’un carré
6 – 8 ans La conservation de la matière
7 - 12 ans La dissolution du sucre
m. sieber
les opérations logico-mathématiques : la
correspondance terme à terme
30
suivre
précisément les
consignes pour les
questions de
départ et procéder
ensuite selon la
technique de
l’entretien clinique1. constat d’égalité
3. constat d’égalité
4. tu en as plus ? j’en ai
plus ? on en a la même
chose ? tu en as moins
? j’en ai moins ? qu’en
penses-tu ?
2. tu en as plus ? j’en ai
plus ? on en a la même
chose ? tu en as moins
? j’en ai moins ? qu’en
penses-tu ?
m. sieber
un exemple http://www.eironeia.eu/lemonde/piagetIT.html
31
FUR (5 ; 9) échange 7 sous contre 7 fleurs […] On aligne les fleurs mais en
les serrant un peu plus que les sous. Il y a la même chose ? — Non, il y a
plus de sous. Il y en a un qui dépasse. - Compte les fleurs. — Sept. — Et
compte les sous. — Un... sept. — Alors il y a la même chose? — Non. Il y en
a qui dépassent. — On va voir (on recommence l'échange un contre un, qui
réussit). — Alors c'est la même chose? — (Il se tait, évidemment ébranlé
dans sa conviction.) — Si on comptait les sous et les fleurs (celles-ci sont
maintenant plus espacées) il faudrait compter plus longtemps ou ce serait la
même chose? — II faudrait compter plus longtemps les fleurs. »
m. sieber
l’entretien clinique
33
être précis dans les consignes introductives
pratiquer ensuite des questions non suggestives qui explorent la
pensée de l’enfant: but comprendre comment l’enfant justifie ses
propos
adopter le rôle d’une personne qui désire comprendre ce que
pense l’enfant: la position est donc DOWN (Watzlawick et al, 1967, 2003)
le relation entre l’enfant et l’examinateur est une relation
complémentaire dans laquelle l’examinateur est presque naïf
le relation entre l’enfant et l’examinateur n’est pas une relation
pédagogique: se garder de donner son avis
l’examinateur peut poser des contre-suggestions
l’examinateur doit retenir précisément ce que dit l’enfant
(enregistrer)
l’examinateur pose des questions et renvoie des feed-back
m. sieber
période formelle
35
Opérations Caractéristiques
logique déductive possibilité de poser des
hypothèses et de les vérifier
résolution systématique des
problèmes
combinaison systématique des
facteurs concernés
Raisonnement sur des spéculations et des hypothèses ; raisonnement
déductif ; raisonnement systématique ; raisonnement à long terme ;
prise en compte du hasard…
m. sieber
les permutations
36
De combien de façons différentes pourrait-on ranger des jetons de quatre couleurs différentes ?
Comment peut-on savoir qu’il n’y a pas d’autres rangées possibles ?
Et s’il y avait 5 couleurs, combien y aurait-il de rangées ?
Quelle est le truc pour savoir à l’avance le nombre de façons différentes de permutations ?
Comment pouvez-vous expliquer logiquement ce truc ?
rouge bleu vert jaune
m. sieber
PEP-3 Profil psycho-éducatif (Schopler et
al., 2010)
38
Nb items No item PEP Item (PEP)
Age
développement
al (db1)
Age
développement
al (db2)
fonction neuro-
psychologique
prédominante
(1)
79 26Traverse sa ligne médiane pour pour prendre 4
pièces de l'encastrement16 18
F. visuo-practo-
spatiale
80 47 Applaudit 9 9F. visuo-practo-
spatiale
81 48 Se tient sur un pied 30 36F. visuo-practo-
spatiale
82 53 Saute à pieds joints 22 26F. visuo-practo-
spatiale
m. sieber
La situation de Gaëlle
39
Procédez à une analyse développementale de Gaëlle Quels sont les axes développementaux à prendre en
considération ?
Discutez de l’influence du milieu sur certains axes développementaux
Placez cette analyse dans son contexte environnemental
Quels sont les facteurs de risque et les facteurs de protection ?
Quelles sont les bases d’un projet éducatif que vous pourriez proposer ?
m. sieber
la mesure de l’intelligence : le WISC-IV
40
QIT
Compréhension Verbale Raisonnement Perceptif
Mémoire de Travail Vitesse de Traitement
m. sieber
développements moteur et linguistique : les
acquis à 3 ans
44
marche, course, dessins. Le dessin du bonhomme:
Langage (env. 300 mots)
m. sieber
Âge approximatif d’acquisition des figures
géométriques
45
3
ans
4
ans
4-5
ans
8
ans
5-6
ans
m. sieber
développement social et émotionnel: les
acquis à 3 ans
46
L’attachement (le modèle interne opérant ou modèle cognitif de soi)
Le développement psychosocial
les émotions
Le modèle des besoins de Pourtois et Desmet (2005)
la théorie de l’esprit
l’estime de soi
le concept de soi / l’identité sexuée
la dominance sociale
m. sieber
rappel: le modèle interne opérant issu de
l’attachement
47
attachement sécurisé conséquences probables : la croyance de l’enfant par
rapport à la disponibilité de sa figure d’attachement induit chez lui : ouverture à l’expérience et émotions positives envers soi et envers autrui) (Mehran, 2006)
attachements non sécurisés : évitant, ambivalent et désorganisé (figure d’attachement inaccessible)
Facteurs de risque: 1) séparations avec les figures d’attachement 2) décès (trauma) de la figure d’attachement 3) messages répétitifs de dévalorisation/valorisation (Main & Morgan, 1996) 4) abus précoces
conséquences probables: différenciées selon les types
m. sieber
émotions primaires et attachement insécurisé
48
« la peur, colère et tristesse sont des réponses aux menaces de l’inaccessibilité (aux figures d’attachement) » (Cottraux, 2007, 40)
l’environnement insécurisé génère des émotions négatives
les mêmes émotions seront revécues plus tard par un processus de généralisation de la situation (juste un détail commun avec le passé suffira à évoquer la situation d’attachement dans son ensemble)
Ensuite, 3 stratégies de coping (Young, 2003)
surcompensation (agressivité, hostilité, etc) (comportement antisocial)
passivité, soumission, dépendance (comportement asocial)
évitement : déni, repli sur soi... (comportement asocial)
m. sieber
les émotions
49
« Une émotion est une structure préparée de réponsesqui intervient de manière automatique dans le cours du processus adaptatif. Elle se manifeste à la fois par des changements dans l’expression (faciale, vocale, posturale…), par une impulsion marquée à déployer une action spécifique (bondir, frapper, rejeter, fuir, s’effondrer, s’immobiliser…), ainsi que par une coloration marquée de l’expérience subjective « (Rimé, 2005, 52)
Tristesse, bonheur, surprise
peur, colère, dégoût.Émotions primaires
m. sieber
l’apprentissage des émotions primaires (Damasio,
1994)
50
Il existe des stimuli externes et internes qui déclenchent des réactions automatiques (objets rampants, grandes ombres, odeurs putrides, idées morbides...)
perception de ces stimuli externes et internes (ics) système limbique déclenche automatiquement un état corporel caractéristique de l’émotion primaire (peur, surprise, colère, dégoût, tristesse, bonheur) perception de l’émotion (prise de conscience de celle-ci)
stimuli
inscrits
dans notre
bagage
Système
limbique
dont
l’amygdale
Etat corporel
émotionnelPrise de
conscience
de cet état
m. sieber
l’apprentissage des émotions secondaires (Damasio, 1994)
51
l’apprentissage des réponses automatiques permet de moduler et d’individualiser l’expression émotionnelle des enfants
pensée (souvenir) le système préfrontal traite de façon inconsciente ces données et les transmet au système limbique qui déclenche automatiquement le SNA, SMS et le SH: cela crée un état corporel émotionnel : émotions de base et émotions secondaires (gêne, honte, fierté...)
m. sieber 52
Les émotions et le système limbique
l’amygdale est le siège de
la mémoire émotionnelle.
l’amygdale est notamment
en lien avec le cortex
préfrontal, avec
l’hippocampe qui est
impliqué dans le stockage
de souvenirs explicites.
Cette connexion entre
l’hippocampe et l’amygdale
permet le rappel du
contexte d’un événement et
surtout la valeur affective,
voire anxiogène de cet
événement.
m. sieber 53
Hippocampe:
Mémoire cs
Thalamus
Base neurophysiologique des émotions (D’après Damasio,
2004)
Amygdale
:
Peur,
Souvenirs
ics
Information
interne ou
externe
SNA
SympathiquePara-
sympathique S. hormonal
(SH)
Hypophyse
Lobes fro
nta
ux
Gestion des
émotions,
organisation
contrôle, prise
de distance,
évaluation
SNC
Système
musculo-
squeletique
(SMS)
m. sieber 54
L’exemple de Phineas Gage (1848)
• Régions cérébrales motrices et langagières intactes alors que les régions liées aux émotions dévastées
m. sieber
émotions secondaires et attachement
55
les émotions secondaires se déclenchent à partir
de pensées et impliquent l’identification de soi
(concept de soi) du point de vue développemental
doute, honte, gêne
(fierté)
m. sieber
Le
développement
psychosocial
d’erik erikson(1963)
56
Stade Défi Défi
Champ des
relations
sociales
dominantes
enjeu
0-1 an confiance méfiancefigure
maternelle
confiance
fondamentale
1-3 ans autonomiehonte,
doute
figures
parentales
sentiment de
contrôle sur soi et
sur
l'environnement
4-5-6 ans initiative culpabilité famille sens de l'initiative
6-puberté compétence inférioritévoisinage,
écolesens du travail
adolescence identitédiffusion de
rôlesamis
identité sociale
durable
âge adulte intimité isolement partenaires sens de l'intimité
vers 40 ans générativité stagnationinstitutions,
travail
préoccupation de
la génération
suivante
vers 60 ansintégrité
personnellehumanité humanité
sagesse et
plénitude
m. sieber
Le modèle de pourtois & desmet (1995)
57
DOMAINE
AFFECTIF
DOMAINE
COGNITIF
DOMAINE
SOCIAL
Attachement
Acceptation
Investissement
Stimulation
Expérimentation
Renforcement
Communication
Considération
Structure
m. sieber
La théorie de l’esprit
C’est la conscience que l’enfant (0-4… ans)
développe sur ses états mentaux (désirs, croyances,
émotions) et sur ceux d’autrui.
Les désirs d’autrui
Les croyances
L’accès à la connaissance
Les fausses croyances
Les émotions cachées
58
59
Le concept de soi: définitions
Ensemble d'idées portant sur soi qui se développent au cours de l'enfance, qui persistent (Bee & Boyd, 2003) ainsi qu'ensemble d'attitudes qui en découlent (Legendre, 1993)
Capacité qu'a chacun de savoir la somme des rôles qu'il joue (Thomas & Michel, 1994)
Ensemble des convictions que les sujets entretiennent au sujet de leur nature, de leurs qualités et de leur comportement (Rogers, 1988)
12/09/2011
8
L’image spéculaire. (R. Zazzo)
•10-18 mois: non
identification
•15-36 mois : identification
partielle
•30-60 mois: identification
totale
Étapes de la reconnaissance
12/09/201160
m. sieber 62
5-10 ans
Définition de soi plus abstraite (période opératoire)
Se caractérise par l’entrée de l’enfant à l’école
: nouveaux rôles, nouvelles attentes donc
implication sur le développement de l’idéal de
soi, de l’estime de soi
L’enfant apprend à se différencier des autres
à travers plusieurs dimensions de son
concept de soi
m. sieber 64
Le concept de soi à l’adolescence
Remise en question du concept de soi par : Développement corporel et hormonal
Développement cognitif
Crise affective
Crise d’identité (par rapport au corps ; par rapport à l’indétermination des rôles)
Influence du concept de soi sur le comportement
m. sieber 66
L'estime de soi
« C'est comme on se voit, et si ce qu'on voit on l'aime ou pas » (André & Lelord, 2007)
C'est ce que l'on ressent entre le décalage entre l'idéal de soi et l'image de soi (cf. Bee & Boyd, 2003)
m. sieber 67
• Amour de
soi• Image
convaincue
de soi
• Confiance
en soi
dispose de trois piliers :
• L'estime de soi
André & Lelord (2007)
m. sieber 69
L’idéal de soi
Valeurs culturelles
Valeurs du groupe socio-culturel
Ce que je souhaiterais
être ;
Ce que je souhaiterais
pouvoir faire ;
Ce que je
souhaiterais…
• Valeurs parentales
• Idéal parental
• Idéal incorporé
• Je me rêve
18
m. sieber 70
L’image de soi
Moi : Mes façons d’être,
d’agir, mes pensées, mes
apparences, mes désirs,
mes savoir-faire, mes
possessions…
Mon corps
Mes pensées
Moi et mon travail
Moi et mes amis
Moi et le sport
Moi et ma famille
Moi et mes intimes
…
Je me décris
19
m. sieber 71
L’estime de soi
Ce que je souhaiterais
être ; ce que je
souhaiterais arriver à
faire ; ce que je
souhaiterais…
Moi : Mes façons
d’être, d’agir, mes
pensées, mes
apparences, mes
désirs, mes savoir-
faire, mes
possessions…
Je pense à: Et je compare à :
Ce que ressens :
c’est mon estime de
soi !!!
Regard des
autres
Evénements
m. sieber
Théorie de l’attribution causale (Heider, 1958, Weiner et al, 1972)
Tendance de l’être humain à attribuer une cause à tout événement, et tendance à agir selon cette conviction.
• Interne ou externe
• global ou spécifique
Interne Externe
Global J’ai réussi
l’évaluation,
maman, comme
d’habitude, avec
les répétitions
qu’on a faites`!
J’ai réussi
l’évaluation,
maman, comme
d’habitude, mais
elle était facile!
Spécifique Ouf ! J’ai eu les
points pour celle-
ci, mais il a fallu
en faire pour y
arriver!
Enfin j’ai réussi
une évaluation
de math !
Heureusement,
c’était sur les
binômes.
72
m. sieber
exemple
73
Interne Externe
Global ou spécifique intelligence
efforts
capacités
stratégies utilisées
fatigue
...
difficulté de la tâche
qualité de l’éducateur
conditions de travail
aide reçue
chance
programme scolaire
...
m. sieber
quelques résultats de recherche
74
Les élèves qui réussissent à l’école attribuent leur succès aux efforts qu’ils fournissent, ainsi qu’à leurs capacités intellectuelles
Certains élèves expliquent leurs échecs par des causes internes, transitoires et contrôlables. (manque de travail)
Certains élèves faibles se déchargent de toute responsabilité et attribuent systématiquement leurs difficultés à des causes externes. (« ce prof est nul », « il y a trop de bruit dans cette classe »)
D’autres élèves en difficulté attribuent leurs échecs à un manque d’effort.
des élèves résignés attribuent leurs réussites à la chance et leurs difficultés à leur intelligence
quelles attributions permettent à l’élève une
contrôlabilité ?
m. sieber
l’impuissance apprise Seligman (1975)
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Première situation :
Des chiens (groupe 1) apprennent à pousser un levier pour éviter la survenue
de légers chocs électriques
Des chiens (groupe 2) subissent les mêmes chocs électriques nais sans avoir
la possibilités de les éviter (ils sont attachés)
Deuxième situation :
Les deux groupes de chiens sont placés dans une cage semblable à la
première mais séparée en deux compartiments avec une paroi. Les chiens sont
libres de leurs mouvements. Le fait de sauter par dessus la paroi permet aux
chiens d’éviter le choc électrique.
On observe :
les chiens du groupe A apprennent rapidement à sauter tandis que ceux du
groupe B n’apprennent pas.
Conclusion :
Les chiens du groupe B sont en situation d’impuissance apprise car le stimulus
aversif est devenu indépendant de leur comportement (attribution externe)
m. sieber
les 3 conditions de l’impuissance apprise
77
les trois conditions de l’impuissance apprise:
1. La présence répétées d’événements aversifs
2. le fait que ces événements se produisent de façon
incontrôlables (non contrôlabilité / absence de
prédictibilité)
3. et qu’ils développent des attentes négatives.
L’impuissance apprise interdit l'apprentissage de nouvelles
réponses. Elle provoque une passivité et une augmentation des
sentiments de dépression, et d’anxiété.
m. sieber
perturbations liées à l’impuissance apprise
78
anxiété, dépression, troubles psychosomatiques
passivité à l’égard des situations aversives
survenant ultérieurement (rôle de victime)
manque de combativité
perte de poids et troubles des comportements
alimentaires
m. sieber 80
Les domaines de l’estime de soi
se développent différemment
Mon
apparence
Ma condition
sportive
Mes relations
amicales
Mes relations
familiales
Mes compétences
professionnelles
Ma valeur
propre
….
24
m. sieber 81
A quoi je ressemble ? Self Perception
Profile Scale, Harter (1979) adapté par Pierrehumbert
et al. (2005)
Certains enfants ont un tas de copains
D’autres n’ont pas
tellement de copains
• Sport
• Social
• Scolaire
• Comportemen
t
• Apparence
• Valeur propre
MAIS
• Pour enfants de 8 à 12 ans environ
m. sieber 82
Que signifie donc avoir une faible
estime de soi ?
Avoir un écart important entre son idéal de soi et son image de soi
Avoir un domaine sensible particulièrementtouché
Avoir plusieurs domaines touchés
29
m. sieber
La dominance sociale
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La dominance sociale est la structure asymétrique que
constitue des enfants qui se forment en groupe
Un groupe d’enfants a une structure organisée en des
relations asymétriques dès le plus jeune âge.
cette organisation asymétrique permet l’évitement de
certains conflits
chaque enfant a une notion claire de la position qu’il
occupe dans cette structure de dominance
la dominance sociale est le résultat de caractéristiques
personnelles (Montagner, 1978, 2006) et d’adaptations
ponctuelles au groupe (Strayer, 1985, 2011)
86
Les comportements sociaux
Comportementssociaux
Comportementsaffiliatifs
OffrandesSollicitations
SaisiesAgressions
Comportementsd'isolement
Pleurs
Comportementsd'imitation
précoce (Meltzoff &
Moore, 1999)
simultanée(Nadel, 1986)
Catégories de Montagner, (2006)
Catégories de Strayeret al. (1985)
Comportementsagonistiques
12/09/2011
87
Les comportements de saisies, ou tentativesde saisies (Montagner, 2006)
1.Saisie ou tentative de saisie avec la main en pronation
2.Même comportement, avec avancée de la tête et du buste
3.Même comportement avec ouverture de la bouche
4.Même comportement avec des vocalisations de menace
5.Même comportement avec participation massive du corps
6.Saisie avec avancée lente de la main ou en plusieurs étapes vers l'objet d'un
autre
7.Ramasser un objet appartenant à un autre, à proximité immédiate de celui-
ci
8.Tendre le doigt dans une direction quelconque, puis saisir l'objet d'un autre
qui s'est approché
9.Saisir un objet en portant une agression
12/09/2011
88
Les comportements de menaces (Montagner,
2006)
1. Ouverture soudaine de la bouche avec ou non une brusque avancée de la tête et du buste
2. Ouverture soudaine de la bouche, accompagnée d'une vocalisation caractéristique (voir le texte)3. Avancée brusque de la tête et du buste
4. Même comportement, avec ouverture de la bouche et la vocalisation caractéristique
5. Même comportement, avec mots et vocalisations diverses
6. Bras levé en direction de l'autre, et plus ou moins projeté en avant7. Même comportement, avec la vocalisation caractéristique
8. Même comportement, avec mots et vocalisations diverses9. Menace « complète »: combinaison de l'ouverture de la bouche, de l'émission de la vocalisation
caractéristique, de l'avancée de la tête et du buste et du bras levé et projeté vers un autre10. Vocalisations caractéristiques seules, dans un contexte agonistique
11. Mots seuls, dans un contexte agonistique12. Comportements précédents avec pleurs, comportement de crainte et/ou de fuite
13. Agitation soudaine et non synchrone des différentes parties du corps14. Tapotements
15. Pied lancé en direction d'un autre16. Objet lancé en direction d'un autre, sans atteinte de celui-ci
17. Pointer le doigt en direction d'un autre, le bras brusquement tendu et le regard fixé sur l'autre
18. Regard fixé sur l'autre, les dents serrées et les sourcils froncés
19. Vocalisations caractéristiques de l'enfant qui retient un objet qu'un autre tente de prendre20. Début de poursuite12/09/2011
m. sieber
la dominance sociale: définitions
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les activités agonistiques
les activités affiliatives
les profils sociaux:
profils
sociaux
Participation comportement
leaders Participation
élevée
comportements
affiliatifs >
compotements
agonistiques
dominants participation
élevée
comportements
affiliatifs <
comportements
agonistiques
dominés
agressifs
participation
faible
Agressions hors
propos
dominés
craintifs
participation
faible
Pleurs, peur
etc.
92
Comment est-il inséré dans le groupe ?
Dès l'âge de 4-5 ans, on peut demander l'avis de l'enfant
(en prenant quelques précautions)
Non seulement il sait avec qui il veut jouer, mais souvent il peut en donner la raison
Dans son groupe, l'enfant peut être très populaire, isolé, rejeté....
Les raisons de ces statuts
La structure du groupe
12/09/2011
93
Exemple
8 filles répondentaux questions :
« avec qui tuvoudrais faire cejeu ? Nommedeux 2 copines »
« avec qui tu ne souhaiterais pas faire ce jeu? »
Delphine
Cindy
Tiffany
KellyMarie-Laure
MarjorieAngélique
Isabelle
12/09/2011
94
Le sociogramme
Isabelle
Angélique
Marie-Laure
Marjorie
Cindy
Tiffany
Delphine
Kelly
Résultats :Groupe constitué de 2 sous-ensemblesUne élève isolée / rejetée du groupePas de fille « étoile »
Aucune flèche n'encoupe une autre
les différentespersonnes sontplacées sur un quadrillage de façonà favoriser les regroupements(construction la plus simple possible)
Seuls les deuxchoix émis par chaque fille sontreprésentés sauf siun choix correspond à un rejet
12/09/2011
95
Le sociogramme : structure du groupe
Isabelle
Angélique
Marie-Laure
Marjorie
Cindy
Tiffany
Delphine
Kelly
Pour laisser apparaîtrela structure du groupe et les divers sous-groupes, on observe les choixréciproques entre les personnes et on entoureces individus. On obtientainsi des dyades, triades, chaînes, individus isolés / rejetés
A vous de compléter !
Et Kelly n'appartient à aucunsous-groupe. En fait elle estrejetée 4 fois (non visible surle sociogramme)12/09/2011
m. sieber 96
Les caractéristiques de la structure des groupes
La structure du groupe dépend de la qualité des échanges entre les enfantset entre les enfants et l'adulte qui gère le groupe (enseignant / éducateur-trice)
Les groupes dans lesquels les enfants ont une certaine possibilité de s'exprimer développent généralement des structures de plusieurs sous-groupes en relations (exemple précédent)
Les groupes qui vivent sous le signe de l'autorité ou qui sont sous un stress particulier (agression, volume sonore, etc.) ont tendance à se regrouperautour d'un ou deux personnages qui sont perçus comme les plus sécurisants
Les groupes dont les enfants ne se connaissent encore pas se caractérisentpar une certaine confusion, une absence de sous-groupes
97
Le sociogramme : structure du groupe
Joël Guy
André
Louis
LuceFabriceHenri
JeanPierrik
Marcelle
Hélène
Anne
Lise
Marie
Laure
Sara
France
Groupe qui vit un stress. André est un enfant très choisi avec des compétences sociales(sécurise)
Groupe dont les enfants se connaissent depuis peu.
Exemples empruntés à Vayer & Roncin (1987,a et b)12/09/2011
98
L'enfant rejeté du groupe
L'enfant rejeté du groupe ne présente pas de bonnescompétences sociales (observer le groupe, sourire, écouter, aider, partager, résoudre un conflit.)
●L'enfant qui a de pauvres habiletés sociales a tendance à être plus agressif que ses pairs et à êtrerejetés de ceux-ci (cela s'observe dès l'âge de 3 ans !) (Sims et al., 1997)
●Le rejet de l'enfant par ses pairs est associé à son comportement agressif et impulsif (Sieber, 2001)
●Le rejet de l'enfant agressif ou impulsif par ses pairs est accompagné par un rejet de cet enfant par l'adulte(Sieber, 2001)
12/09/2011
99
L'enfant rejeté du groupe
●Le rejet de l'enfant par ses pairs associé au comportement agressif de celui-ci est prédictif de l'entrée de cet enfant dans un groupe de pairs délinquants (Farver, 1996, Patterson, 1986 )
●L'appartenance de l'enfant à un groupe de pairs déviants (gang) associé à une supervision parentaledéfaillante est prédicteur de comportements violents, délictueux (Haymoz, 2007)
12/09/2011
m. sieber 100
Les comportements agressifs, antisociauxchez les enfants
Définitions : comportements agressifs, antisociaux....
Comment expliquer le développement d'interactionsbasées sur des comportements agressifs ?
Tempérament, attachement, histoire de vie...
Hypothèse sur la frustration
Hypothèse sur les séquences coecitives (apprentissageopérant) de Patterson (1986)
Hypothèses sur l'apprentissage vicariant (Farver, 1996)
m. sieber
Adolescence
101
Début : 10- 11 ans
Mais: on ˝gagne ˝ env. 3-4 mois tous les dix
ans!
Fin: 19-20 ans
Mais: prolongation à cause dépendance financière
concept de post-adolescence (Anatrella, 1999)
m. sieber
Adolescence: période difficile ?
102
Pourquoi ?
1 grandes transformations
2 rites en voie d’extinction. Nouveaux rites?
3 Déstabilisation chez l’adulte
4 Crise identitaire
m. sieber 103
1) grandes transformations
Transformations
pubertaires
Opérations
formelles
Traitement
info.+
cognitives
Famille,
pairs,
identité
Sociales
identitairesChangements
corporels
Début précoce /
tardif
Implications
Auditoire imaginaire
Fabulation personnelle
m. sieber 105
Cette déstabilisation agit sur
ceux qui encadrent l’ado…
Système encadrant :
• parents, enseignants etc.
Système encadré:
• adolescencent, enfant, élève etc.
m. sieber
Trois propriétés des systèmes encadrants(Fivaz et al., 1982)
106
1. Exercent une influence
hiérarchiquement supérieure
2. sont plus stables(il évolue moins vite que le système
encadré)
3. Ont des comportements plus
ajustés aux comportements du
partenaire
106
compétence
stabilité
influence
m. sieber
L’âge adulte
108
Les débuts de l’âge adulte (20-40 ans)
L’âge adulte moyen (40-65 ans)
L’âge adulte avancé (>65 ans)
m. sieber
Plusieurs types d’âges
109
âge biologique : celui de nos artère: sénescence
âge social: rôles sociaux
âges psychologiques : âges qui font appel aux
vécus, cycles vitaux...
m. sieber
Débuts de l’âge adulte (20-30 ans)
Départ du foyer parental
Développement social au premier plan
Développement physique et cognitif à leurs
niveaux optimaux
110
m. sieber
Facteurs de risque / de protection
Activité physique
Tabagisme
Consommation d’alcool
…
111
m. sieber
Débuts de l’âge adulte (30-40 ans)
Développement social au premier plan : « rêve »
ou projet de vie vers 30 ans
Période consacrée aux rôles parentaux,
professionnels, amicaux
112
Vieillissement primaire :
Développement physique
Vision Vers 40 à 50 ans
Ouïe Vers 50 ou 60 ans
Odorat Vers 40 ans
Musculature Vers 50 ans
Ossature Dès 30 ans
Cœur et poumons Vers 40 ans
Taille Dès 40 ans
Peau Vers 40 ans
Système reproducteur Vers 40 ans12/09/2011 113
m. sieber
Âge adulte moyen (40-65 ans)
Développement social : stabilisation, redéfinition,
nouveaux rôles
Développement physique et cognitif : signes
avant-coureurs du vieillissement
Redéfinition du « rêve »
le temps presse…..
114
m. sieber
L’âge adulte avancé
Développement social : les rôles s’effilochent…
Développements physique et cognitif :
vieillissement individuel, dépend de la maladie et
des facteurs de protection ou de risque
115
Étapes du développement de la personnalité (selon E.
Erikson)
Etape Crise
1ère année Confiance — Méfiance
2ème année Autonomie — Doute
3-5 ans Initiative — culpabilité
6-puberté Accomplissement — Infériorité
adolescence Identité — Confusion
Début âge adulte Se lier — rester seul
Force de l’âge Souci de l’autre — Repli sur soi
Age mûr Acceptation de soi — DésespoirAge mûr Intégrité ou intégration—
Désespoir
116
m. sieber
Le mensonge
Le mensonge est lié à :
Niveau de développement (Piaget)
Stade préopératoire, stade opératoire concret
Stade opératoire formel
Théorie de l’esprit (plus les compétences cognitives
sociales sont développées, plus les mensonges sont
habiles !)
117
m. sieber
Fonctions des mensonges
Eviter les punitions (ennuis)
Se venger
Protéger son estime de soi
Présenter une image positive de soi à autrui (plaire)
S’intégrer dans un groupe
Par plaisir (d’embêter autrui)
Pour protéger (soi ou autrui)
Pour obtenir un avantage
118
m. sieber
Le mensonge
La fréquence des mensonges est signe de danger
Le mensonge (fréquent) est un symptôme qui
signale un problème de communication
Le mensonge s’apprend par imitation
Plus on ment, plus on sait mentir
Le mensonge (fréquent) est associé au vol, à la
violence
Ekman, P. (2007). Les mensonges des enfants.
Paris: petite bibliothèque Payot
119
m. sieber
bibliographie
120
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