122
La psychologie du développement dès 3 ans - cours de base IPC-2011-2012 m sieber dr lic phil psychologue FSP, psychothérapeute systémique dipl., pédagogue curatif clinique dipl. 1

La psychologie du développement Période à partir de 3 …commonweb.unifr.ch/artsdean/pub/gestens/f/as/files/4681/24275... · baisse d’intensité et la sensibilité de l’enfant

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La psychologie du développement

dès 3 ans - cours de baseIPC-2011-2012

m sieberdr lic phil psychologue FSP, psychothérapeute systémique dipl., pédagogue curatif clinique dipl.

1

m. sieber

Thèmes

2

Le tempérament

La personnalité

Les fonctions bio-psycho-développementales

Le modèle d’analyse écologique

Comment apprend-on ?

Le développement de l’intelligence selon Piaget (dès le stade préopératoire)

Mesurer le développement de l’intelligence

Le PEP-III, le WISC-IV, le K-ABC-II

Le développement moteur et linguistique

Le développement socio-émotionnel

L’attachement (rappel)

Les émotions

Le développement psychosocial d’e. erikson

Le modèle de pourtois et desmet

La théorie de l’esprit (rappel)

Le concept de soi

L’image spéculaire

L’estime de soi

La théorie de l’attribution causale

L’impuissance apprise

La dominance sociale

L’adolescence

L’âge adulte

Le mensonge

m. sieber

les divers développements

3

Développement

cognitif (facteur g)

Développements

moteur (visuo-

practo-spatial) et

linguistique

Développements

social et émotionnel

m. sieber

Livre de référence:

Bee, H. & Boyd, D. (2006). Les âges de la vie. La

psychologie du développement humain. Québec: Ed.

du renouveau pédagogique

voir bibliographie derniers slides

4

m. sieber

Etude du développement : introduction

Biologique

Sociale

individuelle

Etudes des changements

Horloge biologique :

Maturation:

définition

Horloge sociale :

Définition

Horloge individuelle :

période critique

moment opportun

5

m. sieber

tempérament

6

Prédispositions innées: définition

Tempérament: définition (Kagan et al., 1991)

dimensions du tempérament:

1. Niveau d’activité : tendance à bouger ou, inversement à

être immobile face aux nouvelles situations

2. Emotions positives: tendance à aller vers les situations

nouvelles de manière positive (sociabilité)

3. Inhibition: tendance à avoir une réaction de peur face aux

nouveautés

4. Emotions négatives: tendance à réagir avec colère aux

nouvelles situations

5. Tendance à pouvoir maintenir sa concentration et son

attention

Tempérament - personnalité

m. sieber

un détour sur les émotions

7

« Une émotion est une structure préparée de réponsesqui intervient de manière automatique dans le cours du processus adaptatif. Elle se manifeste à la fois par des changements dans l’expression (faciale, vocale, posturale…), par une impulsion marquée à déployer une action spécifique (bondir, frapper, rejeter, fuir, s’effondrer, s’immobiliser…), ainsi que par une coloration marquée de l’expérience subjective « (Rimé, 2005, 52)

Tristesse, bonheur, surprise

peur, colère, dégoût.Émotions primaires

m. sieber 8

Les 5 traits de personnalité chez les adultes

Ouverture à l’expérience

Créatif, curieux, imaginatif Passif,banal

Extraversion / Sociabilité

Ouvert / avenant Inhibé / apeuré

Amabilité / caractère agréable

Agréable, chaleureux, indulgent Colérique, hostile

Intégrité / caractère consciencieux

Concentré, fiable, responsable Impulsif, soumis à ses émotions

Instabilité émotionnelle

Anxieux, inquiet, tendu Détendu, calme, stable

m. sieber

le modèle de Bronfenbrenner (1989) appliqué à

l’analyse de la situation d’un jeune enfant

9

Microsystème

Famille élargie,

garderie, école

Mésosystème

Exosystème

Emplois, conseils

scolaires...

Rapports

entre

enfant-

famille-

école....

Rapports

entre

parents et

autorités, ...

etc.

L’enfant:

prédispositions

génétique,

tempérament,

personnalité

Mère, parents,

famille

m. sieber

les fonctions bio-psycho-

développementales schéma adapté de Mazeau (2005)

10

Trier, classer, conceptualiser (fonctions cognitives, facteur g)

Etre attentif, concentrer, s’organiser, planifier,

inhiber (fonctions attentionnelles et exécutives)

Retenir, mémoriser des règles et des mots, se

souvenir des lieux, savoir des gestes (fonctions

mnésiques)

Savoir parler, lire,

comprendre (fonctions

langagières)

Savoir faire des gestes,

compter, écrire,

conduire, manger (fonctions visuo-practo-

spatiales)

Emotions:

Etre ému,

savoir gérer

ses émotions

m. sieber

Modèle d’analyse écologique (adapté de la

CIF-EA, 2007)

11

Tempérament

et

personnalité

Caractéristiques de la

famille (mère, père,

situation sociale des

parents, voisinage,

culture...)

Type

éducation

Environnement

social de

l’enfant (pairs)

Intégration

/exclusion

sociale Environnement

scolaire de

l’enfant

Programme

adapté

Trouble ou

syndrome

Fonctionnement

Fonctions bio-

psycho-

développementales

Impuissance

apprise, motivation

estime de soi

émotions…

m. sieber 12

Exercice

m. sieber

Comment l’enfant apprend-il?

13

Par l’action:

Apprentissage classique (répondant). Le comportement s’apprend par sa connexion à un comportement automatisé Bruit cornet chips + vue chips salivation (Pavlov)

Araignée + cris peur (apprise)

Habituation: l’enfant s’habitue au cri répété de l’éducateur . Pour avoir le même effet, le cri doit être toujours plus intense (processus d’inhibition chez l’enfant)

Sensibilisation: l’enfant devient de plus en plus sensible à une stimulation : celle-ci baisse d’intensité et la sensibilité de l’enfant demeure la même

Apprentissage opérant. Le comportement s’apprend par l’effet de ses conséquences Jules se brosse les dents bravo ! Probabilité augmentée (Rf +)

Jules migraine. Jules analgésique. Migraine vaincue. Prob. augmente (Rf -)

Jules hurle. Jules est réprimandé Jules se tait. Prob. baisse (pun.) (Jules fâché)

Jules hurle. Jules a sa DS supprimée Jules se tait Prob baisse (pun) (Jules fâché)

Apprentissage vicariant Jules regarde ses parents. Neurones miroirs

Par insight

C-à-d. par connexions neuronales (Kandel, 2010)

m. sieber

Comment l’enfant apprend-il ?

14

AGIR VOLONTAIREMENT

AGIR DE FACON AUTOMATISEE

m. sieber

le développement de l’intelligence selon

Piaget: quelques définitions

15

L’intelligence inclut de nombreuses fonctions qui se développent et

permettent à l’individu de s’adapter à son environnement.

Un schème, c’est une structure d’actions qui peuvent se répéter et se

transférer lorsque l’individu se retrouve dans une situation similaire

L’assimilation est un processus par lequel l’individu intègre une réalité

extérieure à un schème (l’enfant adapte l’environnement à ses propres

schèmes : il trie, classe, joue avec un morceau de bois comme s’il était un

avion, etc.)

L’accommodation est une modification d’un schème pour l’adapter à la

réalité. (l’enfant imite le geste d’un copain, il adapte son geste à un objet)

Une opération est une action organisée en pensée. Par exemple, l’action de

classer, organiser, ordonner des faits en pensées sont des opérations.

m. sieber

assimilation et accomodation dans le

système familial

16

Les parents

mettent en

place des

règles rigides

auxquelles

l’enfant doit se

conformer (Lautrey, 1982)

Les parents ne

recourent à

aucune règles

ou celles-ci

sont aléatoires. (Lautrey, 1982)

Les parents privilégient des règles

souples (équilibre entre assimilation et

accomodation du système familial (Lautrey, 1982)

m. sieber 17

http://www.peterdeli.com/uni/wiki/index.php?title=Cours_74101_d

u_mardi_2010.11.23

L’enfant agit sur l’objet et en découvre les propriétés par une

assimilation et une accommodation. Cette interaction avec l’objet lui

permet de se découvrir agissant sur son milieu et de s’y adapter.

m. sieber

Périodes de développement cognitif selon

Piaget

18Intelligence pratique : période sensori-motrice.

Manipulations, permanence de l’objet

période préopératoire : intelligence

préconceptuelle et intuitive . Langage,

intuitions.

période opératoire concrète.

Logique concrète. Classes et

relations, nombres, mesures

intelligence

abstraite : période

opératoire formelle.

Pensée

hypothético-

déductive. Tests

d’hypothèses

0-2 ans

2-5/6

ans

6-12 ans

Dès12

ans

m. sieber

les acquis d’un enfant de 3 ans

19

Jeu symbolique / imitation

Langage (env. 300 mots)

Début de la théorie de l’esprit (ensemble d’idées qui lui permet de se représenter l’état d’esprit d’autrui)

marche, course, dessins. Le dessin du bonhomme:

concept de genre: sait que son genre a toujours été stable

m. sieber

période préopératoire (2-7 ans) tableau

20

Âge Sous-périodes Types d’intelligence

2 à 4 ans Pensée préconceptuelle Préconcepts

Egocentrisme intellectuel

Raisonnement transductif

Pensée animiste

4 à 7 ans Pensée intuitive Intuition

Centration aspects perceptifs

1ères classifications

voir définitions ci-après

m. sieber

définitions

21

préconcepts: premières représentations internes d’objets avec leurs propriétés générales. Ces propriétés sont incomplètes et ne permettent à l’enfant de faire que des classifications simples. (tous les hommes sont des papas ; )

égocentrisme intellectuel: difficulté de l’enfant de changer son point de vue, p.ex., spatial (l’enfant se cache le visage, les 3 montagnes; finalisme: une maman, c’est pour s’occuper des enfants; un vélo, c’est pour se déplacer....)

raisonnement transductif: raisonnement qui ne procède ni du général au particulier (déductif) ni du particulier au général (inductif) mais du particulier au particulier par raisonnements analogiques successifs (s’il est mort, c’est parce que je lui en voulais)

pensée animiste: le fait de prêter des caractéristiques humaines (intentions, sentiments, conscience) à des objets ou événements (elle m’en veut cette armoire ! )

pensée intuitive et centrée sur des aspects perceptifs: première ébauche de la pensée opératoire

m. sieber

exemples

22

Transduction : la glace fond plus lentement dans un emballage en laine;

une bouteille thermos conserve bien les boissons chaudes... Dans l'eau,

«le clou pointu coule, mais la planche plate flotte » ; « le bout de bois

léger flotte, mais le morceau de pâte à modeler lourd coule » ; « la

brindille vivante flotte, mais une bille inerte coule» « Les bateaux en bois

flottent, donc tout ce qui est en bois flotte » ; « la marée monte et le

liquide monte dans le thermomètre, donc c'est la chaleur qui provoque les

marées » ; «ce sont les feuilles des arbres qui font le vent, parce qu 'elles

bougent comme un éventail »

Animisme: « Les objets luttent contre l'eau pour pouvoir flotter ou couler

» «Le clou est trop petit pour gagner contre l'eau, il coule ; la grosse

planche flotte et gagne » ou « l'eau empêche la planche plate d'entrer et

pas le clou pointu » « La Lune grandit. » « La mer n'est pas contente et

soulève des vagues méchantes. »

Egocentrisme: finalisme :« Les vagues sont créées pour faire avancer

les bateaux ou ramener les objets vers le rivage. »

m. sieber 23

exercice

m. sieber

période opératoire (7-12 ans)

24

Opérations Caractéristiques

Réversibilité Faculté de réaliser un raisonnement inverse

Sériation Faculté d’ordonner des éléments en séquences

Opération sur les

nombres

Faculté de raisonner (+ ; - ; =; x ; / ) sur des nombres

indépendamment des objets qu’ils désignent

Conservation Faculté de maintenir l’identité d’une quantité (liquide,

matière, surface, poids, etc.) indépendamment des

transformations qu’on lui fait subir

Classification Faculté de classer des objets selon une et plusieurs

caractéristiques

Logique inductive Faculté de l’intelligence qui consiste à raisonner du

particulier au général (gén. basée sur l’observation de

faits répétitifs tels que des objets qui tombent g)

m. sieber

définitions

25

les opérations logico-mathématiques les classifications (p.ex., quantification de l’inclusion)

les sériations

le nombre

les opérations infra-logiques les conservations (matière, liquide, volume)

l’image mentale

= évocation symbolique (ensemble de connaissances, de mots, d’évocations) d’une réalité absente (fonctions mnésique-linguistique-visuo-practo-spatiale)

Analyse des réponses selon les aspects figuratifs ou opératifs

m. sieber

comment se forme votre image mentale ?

26

combien de pas pour accéder à la maison sachant qu’il se déplace verticalement, horizontalement et diagonalement ?

m. sieber

comment se forme votre image mentale ?

27

combien de pas pour accéder à la maison sachant qu’il se déplace verticalement, horizontalement et diagonalement ?

m. sieber

quelques épreuves piagétiennes

28

Age Epreuves

4- 12 ans Les îles

4 – 7 ans La sériation des baguettes

4 – 7 ans Les dessins géométriques

5 – 10 ans L’horizontale

5 – 11 ans La classification des animaux

5 – 7 ans La correspondance terme à terme

5 – 7 ans La rotation des perles

5 – 8 ans La conservation des liquides

5 – 8 ans L’inclusion des fleurs

5 – 9 ans La rotation d’un carré

6 – 8 ans La conservation de la matière

7 - 12 ans La dissolution du sucre

m. sieber 29

exercice

m. sieber

les opérations logico-mathématiques : la

correspondance terme à terme

30

suivre

précisément les

consignes pour les

questions de

départ et procéder

ensuite selon la

technique de

l’entretien clinique1. constat d’égalité

3. constat d’égalité

4. tu en as plus ? j’en ai

plus ? on en a la même

chose ? tu en as moins

? j’en ai moins ? qu’en

penses-tu ?

2. tu en as plus ? j’en ai

plus ? on en a la même

chose ? tu en as moins

? j’en ai moins ? qu’en

penses-tu ?

m. sieber

un exemple http://www.eironeia.eu/lemonde/piagetIT.html

31

FUR (5 ; 9) échange 7 sous contre 7 fleurs […] On aligne les fleurs mais en

les serrant un peu plus que les sous. Il y a la même chose ? — Non, il y a

plus de sous. Il y en a un qui dépasse. - Compte les fleurs. — Sept. — Et

compte les sous. — Un... sept. — Alors il y a la même chose? — Non. Il y en

a qui dépassent. — On va voir (on recommence l'échange un contre un, qui

réussit). — Alors c'est la même chose? — (Il se tait, évidemment ébranlé

dans sa conviction.) — Si on comptait les sous et les fleurs (celles-ci sont

maintenant plus espacées) il faudrait compter plus longtemps ou ce serait la

même chose? — II faudrait compter plus longtemps les fleurs. »

m. sieber

les opérations infra-logiques : la

conservation des liquides

32

m. sieber

l’entretien clinique

33

être précis dans les consignes introductives

pratiquer ensuite des questions non suggestives qui explorent la

pensée de l’enfant: but comprendre comment l’enfant justifie ses

propos

adopter le rôle d’une personne qui désire comprendre ce que

pense l’enfant: la position est donc DOWN (Watzlawick et al, 1967, 2003)

le relation entre l’enfant et l’examinateur est une relation

complémentaire dans laquelle l’examinateur est presque naïf

le relation entre l’enfant et l’examinateur n’est pas une relation

pédagogique: se garder de donner son avis

l’examinateur peut poser des contre-suggestions

l’examinateur doit retenir précisément ce que dit l’enfant

(enregistrer)

l’examinateur pose des questions et renvoie des feed-back

m. sieber

Exercices

34

m. sieber

période formelle

35

Opérations Caractéristiques

logique déductive possibilité de poser des

hypothèses et de les vérifier

résolution systématique des

problèmes

combinaison systématique des

facteurs concernés

Raisonnement sur des spéculations et des hypothèses ; raisonnement

déductif ; raisonnement systématique ; raisonnement à long terme ;

prise en compte du hasard…

m. sieber

les permutations

36

De combien de façons différentes pourrait-on ranger des jetons de quatre couleurs différentes ?

Comment peut-on savoir qu’il n’y a pas d’autres rangées possibles ?

Et s’il y avait 5 couleurs, combien y aurait-il de rangées ?

Quelle est le truc pour savoir à l’avance le nombre de façons différentes de permutations ?

Comment pouvez-vous expliquer logiquement ce truc ?

rouge bleu vert jaune

m. sieber

Mesurer le développement de l’enfant

37

La PEP-3

Le WISC-IV

Le K-ABC-II

m. sieber

PEP-3 Profil psycho-éducatif (Schopler et

al., 2010)

38

Nb items No item PEP Item (PEP)

Age

développement

al (db1)

Age

développement

al (db2)

fonction neuro-

psychologique

prédominante

(1)

79 26Traverse sa ligne médiane pour pour prendre 4

pièces de l'encastrement16 18

F. visuo-practo-

spatiale

80 47 Applaudit 9 9F. visuo-practo-

spatiale

81 48 Se tient sur un pied 30 36F. visuo-practo-

spatiale

82 53 Saute à pieds joints 22 26F. visuo-practo-

spatiale

m. sieber

La situation de Gaëlle

39

Procédez à une analyse développementale de Gaëlle Quels sont les axes développementaux à prendre en

considération ?

Discutez de l’influence du milieu sur certains axes développementaux

Placez cette analyse dans son contexte environnemental

Quels sont les facteurs de risque et les facteurs de protection ?

Quelles sont les bases d’un projet éducatif que vous pourriez proposer ?

m. sieber

la mesure de l’intelligence : le WISC-IV

40

QIT

Compréhension Verbale Raisonnement Perceptif

Mémoire de Travail Vitesse de Traitement

m. sieber 41

la feuille de

notation du

WISC-IV

m. sieber

la mesure de

l’intelligence :

le K-ABC-II

42

m. sieber 43

m. sieber

développements moteur et linguistique : les

acquis à 3 ans

44

marche, course, dessins. Le dessin du bonhomme:

Langage (env. 300 mots)

m. sieber

Âge approximatif d’acquisition des figures

géométriques

45

3

ans

4

ans

4-5

ans

8

ans

5-6

ans

m. sieber

développement social et émotionnel: les

acquis à 3 ans

46

L’attachement (le modèle interne opérant ou modèle cognitif de soi)

Le développement psychosocial

les émotions

Le modèle des besoins de Pourtois et Desmet (2005)

la théorie de l’esprit

l’estime de soi

le concept de soi / l’identité sexuée

la dominance sociale

m. sieber

rappel: le modèle interne opérant issu de

l’attachement

47

attachement sécurisé conséquences probables : la croyance de l’enfant par

rapport à la disponibilité de sa figure d’attachement induit chez lui : ouverture à l’expérience et émotions positives envers soi et envers autrui) (Mehran, 2006)

attachements non sécurisés : évitant, ambivalent et désorganisé (figure d’attachement inaccessible)

Facteurs de risque: 1) séparations avec les figures d’attachement 2) décès (trauma) de la figure d’attachement 3) messages répétitifs de dévalorisation/valorisation (Main & Morgan, 1996) 4) abus précoces

conséquences probables: différenciées selon les types

m. sieber

émotions primaires et attachement insécurisé

48

« la peur, colère et tristesse sont des réponses aux menaces de l’inaccessibilité (aux figures d’attachement) » (Cottraux, 2007, 40)

l’environnement insécurisé génère des émotions négatives

les mêmes émotions seront revécues plus tard par un processus de généralisation de la situation (juste un détail commun avec le passé suffira à évoquer la situation d’attachement dans son ensemble)

Ensuite, 3 stratégies de coping (Young, 2003)

surcompensation (agressivité, hostilité, etc) (comportement antisocial)

passivité, soumission, dépendance (comportement asocial)

évitement : déni, repli sur soi... (comportement asocial)

m. sieber

les émotions

49

« Une émotion est une structure préparée de réponsesqui intervient de manière automatique dans le cours du processus adaptatif. Elle se manifeste à la fois par des changements dans l’expression (faciale, vocale, posturale…), par une impulsion marquée à déployer une action spécifique (bondir, frapper, rejeter, fuir, s’effondrer, s’immobiliser…), ainsi que par une coloration marquée de l’expérience subjective « (Rimé, 2005, 52)

Tristesse, bonheur, surprise

peur, colère, dégoût.Émotions primaires

m. sieber

l’apprentissage des émotions primaires (Damasio,

1994)

50

Il existe des stimuli externes et internes qui déclenchent des réactions automatiques (objets rampants, grandes ombres, odeurs putrides, idées morbides...)

perception de ces stimuli externes et internes (ics) système limbique déclenche automatiquement un état corporel caractéristique de l’émotion primaire (peur, surprise, colère, dégoût, tristesse, bonheur) perception de l’émotion (prise de conscience de celle-ci)

stimuli

inscrits

dans notre

bagage

Système

limbique

dont

l’amygdale

Etat corporel

émotionnelPrise de

conscience

de cet état

m. sieber

l’apprentissage des émotions secondaires (Damasio, 1994)

51

l’apprentissage des réponses automatiques permet de moduler et d’individualiser l’expression émotionnelle des enfants

pensée (souvenir) le système préfrontal traite de façon inconsciente ces données et les transmet au système limbique qui déclenche automatiquement le SNA, SMS et le SH: cela crée un état corporel émotionnel : émotions de base et émotions secondaires (gêne, honte, fierté...)

m. sieber 52

Les émotions et le système limbique

l’amygdale est le siège de

la mémoire émotionnelle.

l’amygdale est notamment

en lien avec le cortex

préfrontal, avec

l’hippocampe qui est

impliqué dans le stockage

de souvenirs explicites.

Cette connexion entre

l’hippocampe et l’amygdale

permet le rappel du

contexte d’un événement et

surtout la valeur affective,

voire anxiogène de cet

événement.

m. sieber 53

Hippocampe:

Mémoire cs

Thalamus

Base neurophysiologique des émotions (D’après Damasio,

2004)

Amygdale

:

Peur,

Souvenirs

ics

Information

interne ou

externe

SNA

SympathiquePara-

sympathique S. hormonal

(SH)

Hypophyse

Lobes fro

nta

ux

Gestion des

émotions,

organisation

contrôle, prise

de distance,

évaluation

SNC

Système

musculo-

squeletique

(SMS)

m. sieber 54

L’exemple de Phineas Gage (1848)

• Régions cérébrales motrices et langagières intactes alors que les régions liées aux émotions dévastées

m. sieber

émotions secondaires et attachement

55

les émotions secondaires se déclenchent à partir

de pensées et impliquent l’identification de soi

(concept de soi) du point de vue développemental

doute, honte, gêne

(fierté)

m. sieber

Le

développement

psychosocial

d’erik erikson(1963)

56

Stade Défi Défi

Champ des

relations

sociales

dominantes

enjeu

0-1 an confiance méfiancefigure

maternelle

confiance

fondamentale

1-3 ans autonomiehonte,

doute

figures

parentales

sentiment de

contrôle sur soi et

sur

l'environnement

4-5-6 ans initiative culpabilité famille sens de l'initiative

6-puberté compétence inférioritévoisinage,

écolesens du travail

adolescence identitédiffusion de

rôlesamis

identité sociale

durable

âge adulte intimité isolement partenaires sens de l'intimité

vers 40 ans générativité stagnationinstitutions,

travail

préoccupation de

la génération

suivante

vers 60 ansintégrité

personnellehumanité humanité

sagesse et

plénitude

m. sieber

Le modèle de pourtois & desmet (1995)

57

DOMAINE

AFFECTIF

DOMAINE

COGNITIF

DOMAINE

SOCIAL

Attachement

Acceptation

Investissement

Stimulation

Expérimentation

Renforcement

Communication

Considération

Structure

m. sieber

La théorie de l’esprit

C’est la conscience que l’enfant (0-4… ans)

développe sur ses états mentaux (désirs, croyances,

émotions) et sur ceux d’autrui.

Les désirs d’autrui

Les croyances

L’accès à la connaissance

Les fausses croyances

Les émotions cachées

58

59

Le concept de soi: définitions

Ensemble d'idées portant sur soi qui se développent au cours de l'enfance, qui persistent (Bee & Boyd, 2003) ainsi qu'ensemble d'attitudes qui en découlent (Legendre, 1993)

Capacité qu'a chacun de savoir la somme des rôles qu'il joue (Thomas & Michel, 1994)

Ensemble des convictions que les sujets entretiennent au sujet de leur nature, de leurs qualités et de leur comportement (Rogers, 1988)

12/09/2011

8

L’image spéculaire. (R. Zazzo)

•10-18 mois: non

identification

•15-36 mois : identification

partielle

•30-60 mois: identification

totale

Étapes de la reconnaissance

12/09/201160

m. sieber 61

• K7 image spéculaire

m. sieber 62

5-10 ans

Définition de soi plus abstraite (période opératoire)

Se caractérise par l’entrée de l’enfant à l’école

: nouveaux rôles, nouvelles attentes donc

implication sur le développement de l’idéal de

soi, de l’estime de soi

L’enfant apprend à se différencier des autres

à travers plusieurs dimensions de son

concept de soi

m. sieber

Conformité et soumission à l’autorité

Asch et Milgram

63

m. sieber 64

Le concept de soi à l’adolescence

Remise en question du concept de soi par : Développement corporel et hormonal

Développement cognitif

Crise affective

Crise d’identité (par rapport au corps ; par rapport à l’indétermination des rôles)

Influence du concept de soi sur le comportement

m. sieber 65

Adulte : maturation de soi

Sera présenté dans le cours réservé à l’adulte

16

m. sieber 66

L'estime de soi

« C'est comme on se voit, et si ce qu'on voit on l'aime ou pas » (André & Lelord, 2007)

C'est ce que l'on ressent entre le décalage entre l'idéal de soi et l'image de soi (cf. Bee & Boyd, 2003)

m. sieber 67

• Amour de

soi• Image

convaincue

de soi

• Confiance

en soi

dispose de trois piliers :

• L'estime de soi

André & Lelord (2007)

m. sieber 68

L'estime de soi

Image de soi Soi idéal

Estime de soi

Concept de soi

17

m. sieber 69

L’idéal de soi

Valeurs culturelles

Valeurs du groupe socio-culturel

Ce que je souhaiterais

être ;

Ce que je souhaiterais

pouvoir faire ;

Ce que je

souhaiterais…

• Valeurs parentales

• Idéal parental

• Idéal incorporé

• Je me rêve

18

m. sieber 70

L’image de soi

Moi : Mes façons d’être,

d’agir, mes pensées, mes

apparences, mes désirs,

mes savoir-faire, mes

possessions…

Mon corps

Mes pensées

Moi et mon travail

Moi et mes amis

Moi et le sport

Moi et ma famille

Moi et mes intimes

Je me décris

19

m. sieber 71

L’estime de soi

Ce que je souhaiterais

être ; ce que je

souhaiterais arriver à

faire ; ce que je

souhaiterais…

Moi : Mes façons

d’être, d’agir, mes

pensées, mes

apparences, mes

désirs, mes savoir-

faire, mes

possessions…

Je pense à: Et je compare à :

Ce que ressens :

c’est mon estime de

soi !!!

Regard des

autres

Evénements

m. sieber

Théorie de l’attribution causale (Heider, 1958, Weiner et al, 1972)

Tendance de l’être humain à attribuer une cause à tout événement, et tendance à agir selon cette conviction.

• Interne ou externe

• global ou spécifique

Interne Externe

Global J’ai réussi

l’évaluation,

maman, comme

d’habitude, avec

les répétitions

qu’on a faites`!

J’ai réussi

l’évaluation,

maman, comme

d’habitude, mais

elle était facile!

Spécifique Ouf ! J’ai eu les

points pour celle-

ci, mais il a fallu

en faire pour y

arriver!

Enfin j’ai réussi

une évaluation

de math !

Heureusement,

c’était sur les

binômes.

72

m. sieber

exemple

73

Interne Externe

Global ou spécifique intelligence

efforts

capacités

stratégies utilisées

fatigue

...

difficulté de la tâche

qualité de l’éducateur

conditions de travail

aide reçue

chance

programme scolaire

...

m. sieber

quelques résultats de recherche

74

Les élèves qui réussissent à l’école attribuent leur succès aux efforts qu’ils fournissent, ainsi qu’à leurs capacités intellectuelles

Certains élèves expliquent leurs échecs par des causes internes, transitoires et contrôlables. (manque de travail)

Certains élèves faibles se déchargent de toute responsabilité et attribuent systématiquement leurs difficultés à des causes externes. (« ce prof est nul », « il y a trop de bruit dans cette classe »)

D’autres élèves en difficulté attribuent leurs échecs à un manque d’effort.

des élèves résignés attribuent leurs réussites à la chance et leurs difficultés à leur intelligence

quelles attributions permettent à l’élève une

contrôlabilité ?

m. sieber

exercice

75

Interne Externe

Global

Spécifique

m. sieber

l’impuissance apprise Seligman (1975)

76

Première situation :

Des chiens (groupe 1) apprennent à pousser un levier pour éviter la survenue

de légers chocs électriques

Des chiens (groupe 2) subissent les mêmes chocs électriques nais sans avoir

la possibilités de les éviter (ils sont attachés)

Deuxième situation :

Les deux groupes de chiens sont placés dans une cage semblable à la

première mais séparée en deux compartiments avec une paroi. Les chiens sont

libres de leurs mouvements. Le fait de sauter par dessus la paroi permet aux

chiens d’éviter le choc électrique.

On observe :

les chiens du groupe A apprennent rapidement à sauter tandis que ceux du

groupe B n’apprennent pas.

Conclusion :

Les chiens du groupe B sont en situation d’impuissance apprise car le stimulus

aversif est devenu indépendant de leur comportement (attribution externe)

m. sieber

les 3 conditions de l’impuissance apprise

77

les trois conditions de l’impuissance apprise:

1. La présence répétées d’événements aversifs

2. le fait que ces événements se produisent de façon

incontrôlables (non contrôlabilité / absence de

prédictibilité)

3. et qu’ils développent des attentes négatives.

L’impuissance apprise interdit l'apprentissage de nouvelles

réponses. Elle provoque une passivité et une augmentation des

sentiments de dépression, et d’anxiété.

m. sieber

perturbations liées à l’impuissance apprise

78

anxiété, dépression, troubles psychosomatiques

passivité à l’égard des situations aversives

survenant ultérieurement (rôle de victime)

manque de combativité

perte de poids et troubles des comportements

alimentaires

m. sieber

l’impuissance apprise chez l’enfant

79

exemples

m. sieber 80

Les domaines de l’estime de soi

se développent différemment

Mon

apparence

Ma condition

sportive

Mes relations

amicales

Mes relations

familiales

Mes compétences

professionnelles

Ma valeur

propre

….

24

m. sieber 81

A quoi je ressemble ? Self Perception

Profile Scale, Harter (1979) adapté par Pierrehumbert

et al. (2005)

Certains enfants ont un tas de copains

D’autres n’ont pas

tellement de copains

• Sport

• Social

• Scolaire

• Comportemen

t

• Apparence

• Valeur propre

MAIS

• Pour enfants de 8 à 12 ans environ

m. sieber 82

Que signifie donc avoir une faible

estime de soi ?

Avoir un écart important entre son idéal de soi et son image de soi

Avoir un domaine sensible particulièrementtouché

Avoir plusieurs domaines touchés

29

m. sieber 83

Ce qui nuit à l’estime de soi

dans l’éducation

?

m. sieber 84

Comment reconnaître une

personne en souffrance d’estime

de soi ?

?

34

m. sieber

La dominance sociale

85

La dominance sociale est la structure asymétrique que

constitue des enfants qui se forment en groupe

Un groupe d’enfants a une structure organisée en des

relations asymétriques dès le plus jeune âge.

cette organisation asymétrique permet l’évitement de

certains conflits

chaque enfant a une notion claire de la position qu’il

occupe dans cette structure de dominance

la dominance sociale est le résultat de caractéristiques

personnelles (Montagner, 1978, 2006) et d’adaptations

ponctuelles au groupe (Strayer, 1985, 2011)

86

Les comportements sociaux

Comportementssociaux

Comportementsaffiliatifs

OffrandesSollicitations

SaisiesAgressions

Comportementsd'isolement

Pleurs

Comportementsd'imitation

précoce (Meltzoff &

Moore, 1999)

simultanée(Nadel, 1986)

Catégories de Montagner, (2006)

Catégories de Strayeret al. (1985)

Comportementsagonistiques

12/09/2011

87

Les comportements de saisies, ou tentativesde saisies (Montagner, 2006)

1.Saisie ou tentative de saisie avec la main en pronation

2.Même comportement, avec avancée de la tête et du buste

3.Même comportement avec ouverture de la bouche

4.Même comportement avec des vocalisations de menace

5.Même comportement avec participation massive du corps

6.Saisie avec avancée lente de la main ou en plusieurs étapes vers l'objet d'un

autre

7.Ramasser un objet appartenant à un autre, à proximité immédiate de celui-

ci

8.Tendre le doigt dans une direction quelconque, puis saisir l'objet d'un autre

qui s'est approché

9.Saisir un objet en portant une agression

12/09/2011

88

Les comportements de menaces (Montagner,

2006)

1. Ouverture soudaine de la bouche avec ou non une brusque avancée de la tête et du buste

2. Ouverture soudaine de la bouche, accompagnée d'une vocalisation caractéristique (voir le texte)3. Avancée brusque de la tête et du buste

4. Même comportement, avec ouverture de la bouche et la vocalisation caractéristique

5. Même comportement, avec mots et vocalisations diverses

6. Bras levé en direction de l'autre, et plus ou moins projeté en avant7. Même comportement, avec la vocalisation caractéristique

8. Même comportement, avec mots et vocalisations diverses9. Menace « complète »: combinaison de l'ouverture de la bouche, de l'émission de la vocalisation

caractéristique, de l'avancée de la tête et du buste et du bras levé et projeté vers un autre10. Vocalisations caractéristiques seules, dans un contexte agonistique

11. Mots seuls, dans un contexte agonistique12. Comportements précédents avec pleurs, comportement de crainte et/ou de fuite

13. Agitation soudaine et non synchrone des différentes parties du corps14. Tapotements

15. Pied lancé en direction d'un autre16. Objet lancé en direction d'un autre, sans atteinte de celui-ci

17. Pointer le doigt en direction d'un autre, le bras brusquement tendu et le regard fixé sur l'autre

18. Regard fixé sur l'autre, les dents serrées et les sourcils froncés

19. Vocalisations caractéristiques de l'enfant qui retient un objet qu'un autre tente de prendre20. Début de poursuite12/09/2011

m. sieber

la dominance sociale: définitions

89

les activités agonistiques

les activités affiliatives

les profils sociaux:

profils

sociaux

Participation comportement

leaders Participation

élevée

comportements

affiliatifs >

compotements

agonistiques

dominants participation

élevée

comportements

affiliatifs <

comportements

agonistiques

dominés

agressifs

participation

faible

Agressions hors

propos

dominés

craintifs

participation

faible

Pleurs, peur

etc.

m. sieber 90

K7 montagner

91

Comment l'enfant s'insère-t-il dans un groupe ?

Grâce à ses compétences sociales

12/09/2011

92

Comment est-il inséré dans le groupe ?

Dès l'âge de 4-5 ans, on peut demander l'avis de l'enfant

(en prenant quelques précautions)

Non seulement il sait avec qui il veut jouer, mais souvent il peut en donner la raison

Dans son groupe, l'enfant peut être très populaire, isolé, rejeté....

Les raisons de ces statuts

La structure du groupe

12/09/2011

93

Exemple

8 filles répondentaux questions :

« avec qui tuvoudrais faire cejeu ? Nommedeux 2 copines »

« avec qui tu ne souhaiterais pas faire ce jeu? »

Delphine

Cindy

Tiffany

KellyMarie-Laure

MarjorieAngélique

Isabelle

12/09/2011

94

Le sociogramme

Isabelle

Angélique

Marie-Laure

Marjorie

Cindy

Tiffany

Delphine

Kelly

Résultats :Groupe constitué de 2 sous-ensemblesUne élève isolée / rejetée du groupePas de fille « étoile »

Aucune flèche n'encoupe une autre

les différentespersonnes sontplacées sur un quadrillage de façonà favoriser les regroupements(construction la plus simple possible)

Seuls les deuxchoix émis par chaque fille sontreprésentés sauf siun choix correspond à un rejet

12/09/2011

95

Le sociogramme : structure du groupe

Isabelle

Angélique

Marie-Laure

Marjorie

Cindy

Tiffany

Delphine

Kelly

Pour laisser apparaîtrela structure du groupe et les divers sous-groupes, on observe les choixréciproques entre les personnes et on entoureces individus. On obtientainsi des dyades, triades, chaînes, individus isolés / rejetés

A vous de compléter !

Et Kelly n'appartient à aucunsous-groupe. En fait elle estrejetée 4 fois (non visible surle sociogramme)12/09/2011

m. sieber 96

Les caractéristiques de la structure des groupes

La structure du groupe dépend de la qualité des échanges entre les enfantset entre les enfants et l'adulte qui gère le groupe (enseignant / éducateur-trice)

Les groupes dans lesquels les enfants ont une certaine possibilité de s'exprimer développent généralement des structures de plusieurs sous-groupes en relations (exemple précédent)

Les groupes qui vivent sous le signe de l'autorité ou qui sont sous un stress particulier (agression, volume sonore, etc.) ont tendance à se regrouperautour d'un ou deux personnages qui sont perçus comme les plus sécurisants

Les groupes dont les enfants ne se connaissent encore pas se caractérisentpar une certaine confusion, une absence de sous-groupes

97

Le sociogramme : structure du groupe

Joël Guy

André

Louis

LuceFabriceHenri

JeanPierrik

Marcelle

Hélène

Anne

Lise

Marie

Laure

Sara

France

Groupe qui vit un stress. André est un enfant très choisi avec des compétences sociales(sécurise)

Groupe dont les enfants se connaissent depuis peu.

Exemples empruntés à Vayer & Roncin (1987,a et b)12/09/2011

98

L'enfant rejeté du groupe

L'enfant rejeté du groupe ne présente pas de bonnescompétences sociales (observer le groupe, sourire, écouter, aider, partager, résoudre un conflit.)

●L'enfant qui a de pauvres habiletés sociales a tendance à être plus agressif que ses pairs et à êtrerejetés de ceux-ci (cela s'observe dès l'âge de 3 ans !) (Sims et al., 1997)

●Le rejet de l'enfant par ses pairs est associé à son comportement agressif et impulsif (Sieber, 2001)

●Le rejet de l'enfant agressif ou impulsif par ses pairs est accompagné par un rejet de cet enfant par l'adulte(Sieber, 2001)

12/09/2011

99

L'enfant rejeté du groupe

●Le rejet de l'enfant par ses pairs associé au comportement agressif de celui-ci est prédictif de l'entrée de cet enfant dans un groupe de pairs délinquants (Farver, 1996, Patterson, 1986 )

●L'appartenance de l'enfant à un groupe de pairs déviants (gang) associé à une supervision parentaledéfaillante est prédicteur de comportements violents, délictueux (Haymoz, 2007)

12/09/2011

m. sieber 100

Les comportements agressifs, antisociauxchez les enfants

Définitions : comportements agressifs, antisociaux....

Comment expliquer le développement d'interactionsbasées sur des comportements agressifs ?

Tempérament, attachement, histoire de vie...

Hypothèse sur la frustration

Hypothèse sur les séquences coecitives (apprentissageopérant) de Patterson (1986)

Hypothèses sur l'apprentissage vicariant (Farver, 1996)

m. sieber

Adolescence

101

Début : 10- 11 ans

Mais: on ˝gagne ˝ env. 3-4 mois tous les dix

ans!

Fin: 19-20 ans

Mais: prolongation à cause dépendance financière

concept de post-adolescence (Anatrella, 1999)

m. sieber

Adolescence: période difficile ?

102

Pourquoi ?

1 grandes transformations

2 rites en voie d’extinction. Nouveaux rites?

3 Déstabilisation chez l’adulte

4 Crise identitaire

m. sieber 103

1) grandes transformations

Transformations

pubertaires

Opérations

formelles

Traitement

info.+

cognitives

Famille,

pairs,

identité

Sociales

identitairesChangements

corporels

Début précoce /

tardif

Implications

Auditoire imaginaire

Fabulation personnelle

m. sieber 104

Transformations corporelles

Taille

• Morphologie

• Maturation

sexuelle

• Cerveau

m. sieber 105

Cette déstabilisation agit sur

ceux qui encadrent l’ado…

Système encadrant :

• parents, enseignants etc.

Système encadré:

• adolescencent, enfant, élève etc.

m. sieber

Trois propriétés des systèmes encadrants(Fivaz et al., 1982)

106

1. Exercent une influence

hiérarchiquement supérieure

2. sont plus stables(il évolue moins vite que le système

encadré)

3. Ont des comportements plus

ajustés aux comportements du

partenaire

106

compétence

stabilité

influence

m. sieber 107

Négociation ?

m. sieber

L’âge adulte

108

Les débuts de l’âge adulte (20-40 ans)

L’âge adulte moyen (40-65 ans)

L’âge adulte avancé (>65 ans)

m. sieber

Plusieurs types d’âges

109

âge biologique : celui de nos artère: sénescence

âge social: rôles sociaux

âges psychologiques : âges qui font appel aux

vécus, cycles vitaux...

m. sieber

Débuts de l’âge adulte (20-30 ans)

Départ du foyer parental

Développement social au premier plan

Développement physique et cognitif à leurs

niveaux optimaux

110

m. sieber

Facteurs de risque / de protection

Activité physique

Tabagisme

Consommation d’alcool

111

m. sieber

Débuts de l’âge adulte (30-40 ans)

Développement social au premier plan : « rêve »

ou projet de vie vers 30 ans

Période consacrée aux rôles parentaux,

professionnels, amicaux

112

Vieillissement primaire :

Développement physique

Vision Vers 40 à 50 ans

Ouïe Vers 50 ou 60 ans

Odorat Vers 40 ans

Musculature Vers 50 ans

Ossature Dès 30 ans

Cœur et poumons Vers 40 ans

Taille Dès 40 ans

Peau Vers 40 ans

Système reproducteur Vers 40 ans12/09/2011 113

m. sieber

Âge adulte moyen (40-65 ans)

Développement social : stabilisation, redéfinition,

nouveaux rôles

Développement physique et cognitif : signes

avant-coureurs du vieillissement

Redéfinition du « rêve »

le temps presse…..

114

m. sieber

L’âge adulte avancé

Développement social : les rôles s’effilochent…

Développements physique et cognitif :

vieillissement individuel, dépend de la maladie et

des facteurs de protection ou de risque

115

Étapes du développement de la personnalité (selon E.

Erikson)

Etape Crise

1ère année Confiance — Méfiance

2ème année Autonomie — Doute

3-5 ans Initiative — culpabilité

6-puberté Accomplissement — Infériorité

adolescence Identité — Confusion

Début âge adulte Se lier — rester seul

Force de l’âge Souci de l’autre — Repli sur soi

Age mûr Acceptation de soi — DésespoirAge mûr Intégrité ou intégration—

Désespoir

116

m. sieber

Le mensonge

Le mensonge est lié à :

Niveau de développement (Piaget)

Stade préopératoire, stade opératoire concret

Stade opératoire formel

Théorie de l’esprit (plus les compétences cognitives

sociales sont développées, plus les mensonges sont

habiles !)

117

m. sieber

Fonctions des mensonges

Eviter les punitions (ennuis)

Se venger

Protéger son estime de soi

Présenter une image positive de soi à autrui (plaire)

S’intégrer dans un groupe

Par plaisir (d’embêter autrui)

Pour protéger (soi ou autrui)

Pour obtenir un avantage

118

m. sieber

Le mensonge

La fréquence des mensonges est signe de danger

Le mensonge (fréquent) est un symptôme qui

signale un problème de communication

Le mensonge s’apprend par imitation

Plus on ment, plus on sait mentir

Le mensonge (fréquent) est associé au vol, à la

violence

Ekman, P. (2007). Les mensonges des enfants.

Paris: petite bibliothèque Payot

119

m. sieber

bibliographie

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MS/sept.2011