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Résumés des communications particulières S353 de l’âge chronologique, le sexe, la dénutrition et la provenance institutionnelle ou non. Ll s’agit d’une étude rétrospective de 198 patients consécutifs par analyse de dossier sélectionné sur le code CIM S7200 hospitalisé entre août 2011 et septembre 2012. L’âge, le sexe, la provenance institutionnelle ou non, la dénutrition par le poids, l’IMC si possible, les mesures biologiques (albumine, Préalbumine), les pathologies associées (Démences, autres) ont été recherchés. L’échantillon se compose de 149 femmes et 49 hommes, d’un âge moyen de 84,9 ans [écart-type ± 6,4 ans], 86 ans pour les femmes [±6,1 ans], 81,8 ans pour les hommes [±6,5 ans]. 55,4 % viennent du domicile, 39,5 % d’EPHAD, et 5,1 % de SSR [âge : domi- cile = 83,0 ± 6,1 ans, EPHAD = 87,6 ± 6,1 ans (p < 0,05)] ; 28,8 % des patients présentaient une maladie d’Alzheimer ou autres démences Alzheimer/Démence : domicile = 10,1 %, EPHAD = 45,4 % (p < 0,05). Le délai moyen de prise en charge chirurgicale a été de 4 jours [±2 jours]. Soixante-cinq patients ont bénéficié d’une prothèse de hanche et 100 d’une ostéosynthèse par clou Gamma. Dans 73 % des dossiers, un taux d’albuminémie a été retrouvé. Le taux moyen est de 26,3 g/L [±3,8]. Dans 63,6 % des dossiers, la préalbuminé- mie a été retrouvé. Le taux moyen est de 0,14 [±0,05] plus bas en EPHAD (p < 0,05). Sept pour cent sont décédés en périopératoire. Deux patients opérés d’une prothèse de hanche ont présenté une infection profonde. Quinze pour cent ont présenté une infection urinaire et 6 % une escarre. La DMS a été de 18,5 jours [±15,2 j]. La sortie s’est faite dans 4,3 % vers le domicile, vers un SSR dans 78,4 % et directement en EPHAD dans 17,3 % des cas. Les résultats différent des données nationales habituellement publiées. Il existe un biais de recrutement probable du fait du bassin de santé et de la captive de patients poly-pathologique provenant d’EPHAD. Le taux de patient dément est particulièrement préoccupant car entravant la partici- pation à une rééducation et au retour à domicile. La question de la pertinence de la prise en charge chirurgicale est au centre du débat éthique ainsi que l’adaptation de l’habitat. Seulement un tiers des patient avait été prise en charge par un gériatre au cours de leur hospitalisation. La dénutrition est particulièrement préoccupante en EPHAD. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.211 296 Intérêt de l’enclouage centromédullaire dans le traitement des fractures de l’extrémité inférieure du fémur chez les personnes âgées. À propos de 30 cas Fandebnet Siniki , Tim Ramboaniaina , Michel Berger Centre hospitalier de Douai, route de Cambrai, 59500 Lille, France Auteur correspondant. Introduction.— Le traitement des fractures de l’extrémité infé- rieure du fémur chez la personne âgée est un défi technique du fait de l’ostéoporose et de l’état général des patients. L’ostéosynthèse à foyer ouvert est souvent grevée d’une importante morbidité. L’enclouage rétrograde par voie mini-invasive s’impose comme une technique de synthèse de choix chez ces sujets âgés. Matériel et méthodes.— Cette étude vise à évaluer les résultats radiocliniques du traitement des fractures de l’extrémité distale du fémur par enclouage centromédullaire rétrograde et par voie mini- invasive entre décembre 2006 et décembre 2010 dans notre service. Trente patients (12 hommes, 18 femmes) âgés de plus de 80 ans ont été inclus dans cette étude rétrospective. Résultats.— L’âge moyen des patients était de 85,6ans. Huit frac- tures étaient supra-condyliennes et 22 sus- et inter-condyliennes. Plus de la moitié des patients étaient ASA III (55,16 %). L’ostéoporose radiologique selon Singh était retrouvée chez presque 90 % des cas. Cinq patients avaient un implant proximal du même coté. La durée de l’intervention variait entre 45 et 60 minutes. Aucun patient n’a été transfusé. La rééducation a de suite été entreprise. L’appui complet a été autorisé entre la sixième semaine et troisième mois postopératoire. La consolidation a toujours été obtenue dans tous les cas. La flexion était toujours supérieure à 90 et l’extension était de 0 , sauf dans 2 cas. Aucun démontage n’a été rapporté. Selon les critères de l’évaluation clinique de la SOFCOT, aucun mauvais résul- tat n’a été enregistré et selon l’évolution radiologique de Vidal et Marchand, nous avons enregistré plus de 80 % des très bons résultats. Discussion et conclusion.— La plupart des études (Gellman, et Jansing) semblent confirmer les bons résultats cliniques et radiolo- giques de cette technique. Le temps opératoire raccourci, l’absence de transfusion sanguines et d’infections sont en faveur de cette technique à foyer fermé. Ce qui l’oppose aux techniques à ciel ouvert pourvoyeurs des complications : la série montpelliéraine avait rapporté un taux d’infection de 9,5 % et Chiron, dans sa série multicentrique de l’ostéosynthèse à ciel a rapporté 11 % des cals vicieux. L’enclouage centromédullaire rétrograde par voie mini- invasive pourrait être une technique de choix chez tous sujets fragiles : personnes âgées et les polytraumatisés... http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.212 297 La PTG après 80 ans Michel Bercovy , Benjamin Lefebvre , Julien Beldame 32, rue Vaugelas, 75015 Paris, France Auteur correspondant. Dans cette étude prospective, nous avons comparé les résultats d’un groupe de patients âgés de plus de 80 ans lors de la pose de la PTG, avec un groupe opéré avant cet âge. Méthode.— Tous les patients ont eu une évaluation pré- et post- opératoire basée sur les Knee Society Score (KSS) Genou, Fonction et radio, WOMAC et OXFORD ainsi que sur les scores de satisfac- tion. L’analyse statistique était faite sur 330paramètres sur SPSS. Série patients 607 genoux ont étés opérés entre janvier 2001 et décembre 2007 sur 523 patients. 515 PTG étaient opérées avant l’âge de 80 ans ; 92 chez des patients d’âge 80 ans ; le sexe, l’IMC, l’étiologie, le score KSS genou étaient identiques dans les 2 groupes. Cependant dans le groupe 80 ans : Les patients avec comorbidités classés Charnley C étaient plus nombreux (p = 0,009). Le score fonc- tion (KSS) était inférieur (30 versus 37) (mais diff. NS). Il y avait plus de déformations > à 10 d’angle HKA (p = 0,0029). Résultats.— Les scores KSS genou étaient respectivement de 93,1 (<80) et de 94,8 (80). Le WOMAC de 4,5 (< 80) et de 3,6 (80). Le score d’Oxford de 14,8 (< 80) et de 14,6 (80). Ces diffé- rences n’étaient pas statistiquement significatives. Les mesures de satisfaction étaient identiques dans les 2 groupes. Les seules différences portaient sur le score KSS fonction : 92/100 pour le groupe < 80 et 85/100 pour le groupe 80 (p = 0,005) et la possibilité d’effectuer des activités de force (p = 0,002). Les sepsis, réinterven- tions mineures, révisions pour complications majeures n’étaient pas significativement différent entre les 2 groupes. Le nombre de décès au cours de l’étude était de 11,8 % dans le groupe < 80 et de 33,6 % dans le groupe 80 (p = 0,0). Les perdus de vue étaient de 2,7 % dans les 2 groupes. Discussion.— Le groupe de patients d’âge 80 était nettement défa- vorisé, tant pour le score fonction KSS que pour le niveau de comorbidités (Charnley C) et pour la sévérité de l’atteinte arthro- sique avec des déformations > 10 d’angle HKA. Conclusion.— Malgré un état général et fonctionnel plus défavo- rable et des déformations plus sévères, le résultat des PTG après 80 ans est identique à celui des patients plus jeunes avec un taux de complications identiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.213

La PTG après 80ans

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Résumés des communications particulières S353

de l’âge chronologique, le sexe, la dénutrition et la provenanceinstitutionnelle ou non. Ll s’agit d’une étude rétrospective de198 patients consécutifs par analyse de dossier sélectionné sur lecode CIM S7200 hospitalisé entre août 2011 et septembre 2012.L’âge, le sexe, la provenance institutionnelle ou non, la dénutritionpar le poids, l’IMC si possible, les mesures biologiques (albumine,Préalbumine), les pathologies associées (Démences, autres) ont étérecherchés. L’échantillon se compose de 149 femmes et 49 hommes,d’un âge moyen de 84,9 ans [écart-type ± 6,4 ans], 86 ans pour lesfemmes [±6,1 ans], 81,8 ans pour les hommes [±6,5 ans]. 55,4 %viennent du domicile, 39,5 % d’EPHAD, et 5,1 % de SSR [âge : domi-cile = 83,0 ± 6,1 ans, EPHAD = 87,6 ± 6,1 ans (p < 0,05)] ; 28,8 % despatients présentaient une maladie d’Alzheimer ou autres démencesAlzheimer/Démence : domicile = 10,1 %, EPHAD = 45,4 % (p < 0,05).Le délai moyen de prise en charge chirurgicale a été de 4 jours[±2 jours]. Soixante-cinq patients ont bénéficié d’une prothèse dehanche et 100 d’une ostéosynthèse par clou Gamma. Dans 73 % desdossiers, un taux d’albuminémie a été retrouvé. Le taux moyenest de 26,3 g/L [±3,8]. Dans 63,6 % des dossiers, la préalbuminé-mie a été retrouvé. Le taux moyen est de 0,14 [±0,05] plus bas enEPHAD (p < 0,05). Sept pour cent sont décédés en périopératoire.Deux patients opérés d’une prothèse de hanche ont présenté uneinfection profonde. Quinze pour cent ont présenté une infectionurinaire et 6 % une escarre. La DMS a été de 18,5 jours [±15,2 j]. Lasortie s’est faite dans 4,3 % vers le domicile, vers un SSR dans 78,4 %et directement en EPHAD dans 17,3 % des cas. Les résultats différentdes données nationales habituellement publiées. Il existe un biais derecrutement probable du fait du bassin de santé et de la captive depatients poly-pathologique provenant d’EPHAD. Le taux de patientdément est particulièrement préoccupant car entravant la partici-pation à une rééducation et au retour à domicile. La question de lapertinence de la prise en charge chirurgicale est au centre du débatéthique ainsi que l’adaptation de l’habitat. Seulement un tiers despatient avait été prise en charge par un gériatre au cours de leurhospitalisation. La dénutrition est particulièrement préoccupanteen EPHAD.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.211

296Intérêt de l’enclouagecentromédullaire dans le traitementdes fractures de l’extrémitéinférieure du fémur chez lespersonnes âgées. À propos de 30 casFandebnet Siniki ∗, Tim Ramboaniaina ,Michel BergerCentre hospitalier de Douai, route de Cambrai, 59500 Lille, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Le traitement des fractures de l’extrémité infé-rieure du fémur chez la personne âgée est un défi technique du faitde l’ostéoporose et de l’état général des patients. L’ostéosynthèseà foyer ouvert est souvent grevée d’une importante morbidité.L’enclouage rétrograde par voie mini-invasive s’impose comme unetechnique de synthèse de choix chez ces sujets âgés.Matériel et méthodes.— Cette étude vise à évaluer les résultatsradiocliniques du traitement des fractures de l’extrémité distale dufémur par enclouage centromédullaire rétrograde et par voie mini-invasive entre décembre 2006 et décembre 2010 dans notre service.Trente patients (12 hommes, 18 femmes) âgés de plus de 80 ans ontété inclus dans cette étude rétrospective.Résultats.— L’âge moyen des patients était de 85,6 ans. Huit frac-tures étaient supra-condyliennes et 22 sus- et inter-condyliennes.Plus de la moitié des patients étaient ASA III (55,16 %). L’ostéoporoseradiologique selon Singh était retrouvée chez presque 90 % des cas.Cinq patients avaient un implant proximal du même coté. La durée

de l’intervention variait entre 45 et 60 minutes. Aucun patient n’aété transfusé. La rééducation a de suite été entreprise. L’appuicomplet a été autorisé entre la sixième semaine et troisième moispostopératoire. La consolidation a toujours été obtenue dans tousles cas. La flexion était toujours supérieure à 90◦ et l’extension étaitde 0◦, sauf dans 2 cas. Aucun démontage n’a été rapporté. Selon lescritères de l’évaluation clinique de la SOFCOT, aucun mauvais résul-tat n’a été enregistré et selon l’évolution radiologique de Vidal etMarchand, nous avons enregistré plus de 80 % des très bons résultats.Discussion et conclusion.— La plupart des études (Gellman, etJansing) semblent confirmer les bons résultats cliniques et radiolo-giques de cette technique. Le temps opératoire raccourci, l’absencede transfusion sanguines et d’infections sont en faveur de cettetechnique à foyer fermé. Ce qui l’oppose aux techniques à cielouvert pourvoyeurs des complications : la série montpelliéraineavait rapporté un taux d’infection de 9,5 % et Chiron, dans sa sériemulticentrique de l’ostéosynthèse à ciel a rapporté 11 % des calsvicieux. L’enclouage centromédullaire rétrograde par voie mini-invasive pourrait être une technique de choix chez tous sujetsfragiles : personnes âgées et les polytraumatisés. . .

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297La PTG après 80 ansMichel Bercovy ∗, Benjamin Lefebvre ,Julien Beldame32, rue Vaugelas, 75015 Paris, France∗Auteur correspondant.

Dans cette étude prospective, nous avons comparé les résultats d’ungroupe de patients âgés de plus de 80 ans lors de la pose de la PTG,avec un groupe opéré avant cet âge.Méthode.— Tous les patients ont eu une évaluation pré- et post-opératoire basée sur les Knee Society Score (KSS) Genou, Fonctionet radio, WOMAC et OXFORD ainsi que sur les scores de satisfac-tion. L’analyse statistique était faite sur 330 paramètres sur SPSS.Série patients 607 genoux ont étés opérés entre janvier 2001 etdécembre 2007 sur 523 patients. 515 PTG étaient opérées avantl’âge de 80 ans ; 92 chez des patients d’âge ≥ 80 ans ; le sexe, l’IMC,l’étiologie, le score KSS genou étaient identiques dans les 2 groupes.Cependant dans le groupe ≥ 80 ans : Les patients avec comorbiditésclassés Charnley C étaient plus nombreux (p = 0,009). Le score fonc-tion (KSS) était inférieur (30 versus 37) (mais diff. NS). Il y avait plusde déformations > à 10◦ d’angle HKA (p = 0,0029).Résultats.— Les scores KSS genou étaient respectivement de 93,1(<80) et de 94,8 (≥ 80). Le WOMAC de 4,5 (< 80) et de 3,6 (≥ 80).Le score d’Oxford de 14,8 (< 80) et de 14,6 (≥ 80). Ces diffé-rences n’étaient pas statistiquement significatives. Les mesuresde satisfaction étaient identiques dans les 2 groupes. Les seulesdifférences portaient sur le score KSS fonction : 92/100 pour legroupe < 80 et 85/100 pour le groupe ≥ 80 (p = 0,005) et la possibilitéd’effectuer des activités de force (p = 0,002). Les sepsis, réinterven-tions mineures, révisions pour complications majeures n’étaient passignificativement différent entre les 2 groupes. Le nombre de décèsau cours de l’étude était de 11,8 % dans le groupe < 80 et de 33,6 %dans le groupe ≥ 80 (p = 0,0). Les perdus de vue étaient de 2,7 %dans les 2 groupes.Discussion.— Le groupe de patients d’âge ≥ 80 était nettement défa-vorisé, tant pour le score fonction KSS que pour le niveau decomorbidités (Charnley C) et pour la sévérité de l’atteinte arthro-sique avec des déformations > 10◦ d’angle HKA.Conclusion.— Malgré un état général et fonctionnel plus défavo-rable et des déformations plus sévères, le résultat des PTG après80 ans est identique à celui des patients plus jeunes avec un tauxde complications identiques.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.213