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1 ACTIVER LE POUVOIR D’AGIR DES COLLECTIVITÉS, DES ORGANISATIONS ET DES INDIVIDUS 2 e Édion La semaine d’innovaon sociale à HEC Montréal Gérer autrement pour smuler la transformaon sociale Montréal, du 4 au 6 octobre 2016 – Près de 235 personnes ont assisté à une ou plusieurs des acvités de la 2 e édi- on de la Semaine d’innovaon sociale afin de découvrir des modes de geson alternafs et de mieux comprendre leur rôle dans la transformaon sociale. Des étudiants.es, des diplômés.es et des professeurs.es de HEC Montréal ainsi que des membres d’organismes à vocaon sociale y ont parcipé. La Chaise bleue travaille présentement sur une courte vidéo muee qui présentera en images l’atmosphère et la diversité des acvités de la semaine. La vidéo sera bientôt disponible sur le site du Pôle IDEOS. Aussi, Percolab a pro- duit trois œuvres graphiques qui illustrent l’essence des réflexions qui ont eu lieu au cours de cee Semaine d’inno- vaon sociale. Nous vous invitons à aller les consulter en cliquant ici. Finalement, un album photos de l’évènement a été publié sur la page Facebook du Pôle IDEOS . Les résultats du sondage auprès des parcipants.tes de cee édion de la Semaine d’innovaon sociale démontrent qu’ils sont safaits.es ou très sasfaits.es des thèmes explorés (98,41%), de la qualité des intervenants (98,44%) et de la qualité de l’accueil (96,82 %). Voici quelques commentaires recueillis: Le document suivant vous offre un résumé des discussions et des réflexions soulevées lors de l’évènement. Au plaisir de vous retrouver l’année prochaine ! L’équipe du Pôle IDEOS « J'adore parciper acvement à des acvités et être challengé comme nous l'avons été (…) en plus nous avons du fun. » « Les sujets explorés étaient originaux et les réflexions de qualité. » « J'ai rencontré des personnes géniales et j'ai agrandi mon ré- seau tout en appre- nant des nouvelles mé- thodes de geson. » « Je suis ressore du colloque inspirée, à différents égards. » « J’ai aimé le fait que les ateliers et les panels reflétaient vraiment le thème « gérer autrement pour smuler la transformaon sociale » et offraient dans un seul grand événement des sujets qu'on n'aborde pas souvent. » « L’événement m’a ame- né à me quesonner da- vantage sur certaines de mes praques et sur com- ment favoriser un milieu de travail plus créaf. » « De beaux projets inspirants qui m'ont inspiré à avoir un parcours professionnel différent. » « Les discussions m'encouragent à être un agent de changement dans ma communauté et dans les différentes sphères de ma vie. » « Plusieurs parcipants semblaient venir de l'extérieur de HEC, ce qui rendait les discussions intéressantes. »

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ACTIVER LE POUVOIR D’AGIR DES COLLECTIVITÉS,

DES ORGANISATIONS ET DES INDIVIDUS

2e Édition

La semaine d’innovation sociale à HEC Montréal

Gérer autrement pour stimuler la transformation sociale

Montréal, du 4 au 6 octobre 2016 – Près de 235 personnes ont assisté à une ou plusieurs des activités de la 2e édi-tion de la Semaine d’innovation sociale afin de découvrir des modes de gestion alternatifs et de mieux comprendre leur rôle dans la transformation sociale. Des étudiants.es, des diplômés.es et des professeurs.es de HEC Montréal ainsi que des membres d’organismes à vocation sociale y ont participé.

La Chaise bleue travaille présentement sur une courte vidéo muette qui présentera en images l’atmosphère et la diversité des activités de la semaine. La vidéo sera bientôt disponible sur le site du Pôle IDEOS. Aussi, Percolab a pro-duit trois œuvres graphiques qui illustrent l’essence des réflexions qui ont eu lieu au cours de cette Semaine d’inno-vation sociale. Nous vous invitons à aller les consulter en cliquant ici. Finalement, un album photos de l’évènement a été publié sur la page Facebook du Pôle IDEOS .

Les résultats du sondage auprès des participants.tes de cette édition de la Semaine d’innovation sociale démontrent qu’ils sont satifaits.es ou très satisfaits.es des thèmes explorés (98,41%), de la qualité des intervenants (98,44%) et de la qualité de l’accueil (96,82 %).

Voici quelques commentaires recueillis:

Le document suivant vous offre un résumé des discussions et des réflexions soulevées lors de l’évènement.

Au plaisir de vous retrouver l’année prochaine !

L’équipe du Pôle IDEOS

« J'adore participer activement à des activités et être challengé comme nous l'avons été (…) en plus nous avons du fun. »

« Les sujets explorés étaient originaux et les réflexions de

qualité. »

« J'ai rencontré des personnes géniales et j'ai agrandi mon ré-seau tout en appre-

nant des nouvelles mé-thodes de gestion. »

« Je suis ressortie du colloque inspirée, à différents égards. »

« J’ai aimé le fait que les ateliers et les panels reflétaient vraiment le thème « gérer autrement pour stimuler la transformation sociale » et offraient dans un

seul grand événement des sujets qu'on n'aborde pas souvent. »

« L’événement m’a ame-né à me questionner da-vantage sur certaines de

mes pratiques et sur com-ment favoriser un milieu de travail plus créatif. »

« De beaux projets inspirants qui m'ont inspiré à avoir un parcours professionnel différent. »

« Les discussions m'encouragent à être un agent de changement dans ma communauté et dans

les différentes sphères de ma vie. »

« Plusieurs participants semblaient venir de l'extérieur de HEC, ce qui rendait les discussions intéressantes. »

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4 Octobre 2016

Panel d’ouverture : Transformation sociale, vers quoi et comment ? Vision et gestes concrets

Animation : Line Pagé Invités : Manon Massé, Yves-Marie Abraham, Émilie Nollet et Raphaël Canet

Le panel d’ouverture a été particulièrement apprécié des participants.tes. Les panélistes ont parlé de transforma-tion sociale et de moyens concrets pour y parvenir. Se-lon eux, nous sommes la solution. Il faut redonner le pouvoir aux gens pour aller vers la transformation so-ciale et les outiller pour qu’ils puissent agir et se réap-proprier le monde dans lequel nous vivons et dans lequel nous voulons vivre :

Les panélistes ont évoqué la possibilité de mettre en commun des forces de chacun. Il faut réfléchir à comment chacun peut contribuer de façon concrète et par la suite, comment nous pouvons contribuer à la société, s’impli-quer et s’épanouir.

Il a aussi été question d’incarner et d’enraciner ses valeurs dans la pratique. Par exemple, à Québec Solidaire, il y a un partage du pouvoir, une pratique de la transformation «communautaire» et un désir de transposer cette pra-tique au sein du parti ou dans la gestion du parti. Québec Solidaire a voulu marquer cette pratique par le biais de porte-paroles au lieu de chefs. Ainsi, ils n’ont pas à attendre d’avoir un chef pour connaître la position de leur parti.

Certaines personnes semblent à priori ne pas cadrer avec le monde du travail tel qu’on le connait, mais ça ne veut pas dire qu’ils ne contribuent pas à la société d’une autre façon. L’« entreprisation » du monde et le milieu de l’en-treprise ne sont pas nécessairement des voies de changement, plusieurs autres avenues sont possibles.

Les panélistes ont aussi discuté de l’importance du processus et de prendre le temps : la démocratie prend du temps, il faut prendre le temps de sensibiliser et de conscientiser. Bref, le processus est plus important que le résultat. Pour que la conscientisation puisse commencer, il faut sortir de sa zone de confort et être en contact avec la différence. « Ce n’est pas parce qu’on vit d’une façon que c’est la bonne façon de vivre », - Émilie Nollet. « Il y a une masse de solutions (et non pas une solution de masse) », - Raphael Canet.

Il faut penser à la collectivité, aux autres, au partage et aux actions communes. Il est nécessaire d’être inclusif et de ne pas avoir peur de l’autre. Les panélistes ont aussi abordé l’importance de viser la conscientisation et de se demander qui nous-sommes et dans quel monde nous vivons. Malgré le discours négatif ambiant, il faut avancer vers une construction col-lective. On semble perdre de vue pourquoi on vit en raison de ce qui se passe autour de nous : on est davantage concen-tré sur l’avoir au lieu d’être. Il faut reconstruire ensemble, s’atteler à un changement de culture.

L’histoire nous a montré des exemples de mouvements qui ont amenés des transformations sociales, mais peut-on les qualifier de réussies ? L’histoire se répète selon certains des panelistes. Sommes-nous sur une vague qui mènera à une réelle transformation sociale ou sommes-nous devant un mouvement illusoire? Manon Massé affirme que pourtant, à chaque fois qu’il y a eu des vagues de changements, des gens en ont profité pour surfer sur cette vague et apporter des idées, des solutions, des projets. Yves-Marie Abraham affirme quant à lui qu’il y a également eu des mouvements radicaux qui ont menés à des changements radicaux : même s’il est trop tard, le vent peut tourner. À nous de tout reconstruire.

« Le panel d'ouverture était exceptionnel - honnête, tran-chant, intelligent ! » (Sondage de satisfaction )

COMPTE-RENDU DE L’ÉVÉNEMENT

Le compte rendu suivant présente un résumé des conversations et des réflexions tenues durant la 2e édition de la Se-

maine de l’innovation sociale à HEC Montréal qui portait sur le thème de Gérer autrement pour stimuler la transformation

sociale. Pour consulter le programme complet et les biographies des conférenciers.ères, cliquez ici : http://ideos.hec.ca/la

-semaine-dinnovation-sociale-a-hec-montreal/.

La programmation s’est déployée à trois niveaux d’action: les collectivités, les organisations et les individus. Cette pro-

grammation a favorisé les échanges sur les façons d’augmenter le pouvoir d’agir des collectivités, des organisations et des

individus afin de participer pleinement aux transformations positives de la société qui nous entoure.

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5 octobre 2016

Niveau 1 : Pouvoir d’agir des collectivités

Panel Projet Tapiskwan : La gestion et le design dans une communauté Atikamekw

Animation: Marlei Pozzebon Invitées : Anne Marchand, Karine Awashish, Solen Roth, Renata Marques Leitao

« J’ai aimé la diversité et la passion des intervenants et des participants » (Sondage de satisfaction)

Pour aborder le pouvoir d’agir des collectivités, il a été question du projet Tapiskwan qui vise à promouvoir l’art autoch-tone comme outil d’autodétermination, de développement, d’affirmation identitaire et de bien-être. Dans ce panel, plusieurs questions concernant les différences entre les styles de vie et les visions des cultures autochtones et allochtones ont été discutées. Par exemple, globalement, les notions de base de l’économie (utilisation de ressources, méthodes, cycles de production, et les conséquences sociales qui en découlent) semblent diverger entre ces deux cultures.

Également, des problématiques sociales ont été mentionnées, telles que le bris culturel créé par les pensionnats, la formation de réserves et les effets négatifs de la Loi sur les Indiens, ce qui a mené dans les communautés à une dépen-dance économique envers les transferts de fonds gouvernementaux. Malgré ces défis, de nouvelles approches émergent afin de transformer les probléma-tiques en opportunités de développement social. Le projet Tapiskwan en est une, qui marie la production de produits artisanaux avec la possibilité de mobi-liser une population jeune et de renforcer les échanges intergénérationnels.

Bien que le projet réponde à quelques défis sociaux, plusieurs autres questions restent ouvertes. Par exemple, comment marier le surpeuplement des mai-sons avec la capacité de faire des produits artisanaux en série ? Ou encore, comment diffuser la riche iconographie Atikamekw à travers le monde en même temps qu’on veut la préserver de toute forme de mauvaise appropria-tion (comme la stéréotypisation touristique) ? Comme constat final, les inter-venants ont souligné l’importance que des chercheurs, acteurs communau-taires et artisans, autochtones et allochtones, travaillent ensemble dans le pro-cessus de formulation des problématiques et de construction des solutions.

Atelier : Rêver à un autre entrepre-neuriat : exemples des communau-

tés autochtones

Intervenants: Fabio-Prado Saldanha, Anne Gauthier et Solen Roth

En s’intéressant aux exemples de la coop Nitaskinan et à un mouvement coopératif dans la communauté du Nunavik, les participants.tes ont dé-couvert d’autres manières d’entre-prendre, notamment de façon collec-tive. Quels sont les bénéfices recher-chés ? Il est nécessaire de réfléchir au-delà des bénéfices monétaires seule-ment. Quels sont les bénéfices en termes de mobilisation? Il y a d’autres bénéfices appropriés à chaque contexte. En partant des be-soins des communautés il est alors possible d’adapter des outils plus classiques à leurs valeurs.

Atelier : Monnaie locale : raison d’être et exemples

d’application

Intervenants: Amel Zaazaa, Abdelhamid Maïza, Bruno

Gadrat, Karim-Tarek

Sous le thème du pouvoir d’agir des collectivités, il a

aussi été question de la monnaie locale. Les partici-

pants y ont appris qu’une vaste majorité de la masse

monétaire sert à la spéculation et que très peu sert à

l’échange. Les tenants de la monnaie locale complé-

mentaire expliquent qu’elle sert à contrer la spécula-

tion et à stimuler l’économie réelle. Elle répondrait aux

lacunes de l’argent et permettrait donc de réduire le

chômage, le temps de transport, promouvoir la culture

et la langue locale et dynamiser l’économie locale. Le

plus grand obstacle à l’implantation d’une monnaie

locale n’est pas réglementaire, mais plutôt dans les

habitudes ancrées dans la société.

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5 octobre 2015

Niveau 2 : Pouvoir d’agir des organisations

Panel : Pratiques de gestion alternatives au sein d’organisations d’innovation sociale montréalaises Animation: Martine Vézina Invités: Laurent Levesque, Vincent Chapdelaine, Nicolas Langelier et Lydia Tetyczka « J’ai apprécié l'expertise des intervenants, qui ont déjà beaucoup vécu malgré leur jeune âge. Ils étaient impressionnants

de clarté et d'implication. » (Sondage de satisfaction)

La panel a discuté de comment, en innovation sociale, la dimension humaine doit non seulement être présente au cœur des actions d’une organisation, mais aussi être prépondérante au sein de tous ses processus. Au sein de ces organisations, l’humain — et sa condition — est donc à la fois le point de départ, le point d’arrivée et le carburant pour effectuer le tra-jet. Même si la rentabilité en soi n’est pas la finalité première de ces organisations inspirées, celles-ci sont conscientes qu’elle est un levier de durabilité et d’efficacité pour leurs actions et, ultimement, pour les bénéfices sociaux visés par la mission. Chacune à leur manière, les organisations du panel semblent avoir trouvé un équilibre entre des processus déci-sionnels décentralisés et la nécessité de coordonner efficacement les actions par: l’externalisation des projets vers une organisation subsidiaire, l’autonomisation et la responsabilisation des employés et acteurs, ou le travail en réseau.

Atelier : Gouvernance participative, outils et réflexions

Intervenants: Johanne Turbide et Laurent Levesque

Sur la gouvernance participative, les participants ont été amenés à réfléchir à la place du conseil d’administration (CA) au sein de l’organisation et l’influence qui en découle sur les processus de décision en fonction du con-texte d’affaires : contexte institutionnel, contexte collectif, contexte entre-preneurial. Dans le premier cas, la direction générale est dirigée par le CA, mais ne fait pas partie du CA. Dans le deuxième cas, les employés et les DG ont la possibilité de siéger au CA. Dans le troisième cas, le CA a moins de pouvoir décisionnel, mais agit plus en soutien à l’entrepreneur.e soit la ou le DG.

La structure du CA est très importante et détermine le niveau de démocratie. Qui siège sur le CA ? Les membres, les non-membres, ou les deux (hybride)? On offre du pouvoir aux parties prenantes en les faisant siéger au CA, mais il y a inévita-blement des tensions liées au pouvoir qui peuvent découler du choix des parties prenantes. Parmi les autres enjeux, il y a notamment la professionnalisation du CA et l’assurance d’avoir des administrateurs qui adhèrent à la mission.

Atelier : Financement participatif, dynamique et création de valeur

Intervenantes: Fannie Couture et Maelle Plouganou

L’atelier a démontré qu’il y a plusieurs composantes au socio-financement et il est nécessaire de bien les comprendre car ce mode de financement peut être utilisé à toutes les sauces, puisque que ce mode de financement est accessible à tous. L’objectif était donc de le démystifier. Dans le cas de projets sociaux, il y a plus que la va-leur économique qui peut être créée, il peut aussi y avoir création de valeur symbolique ou sociale par le socio-financement. Le pari du socio financement est de chercher à mobiliser des inconnus et pas seulement la famille et les amis ou des connaissances des por-teurs de projet.

Le témoignage lors de l’atelier d’une représentante des Amis du champ des possibles, Maelle Plouganou, a été très enrichissante. Elle est venue illustrer les résultats de la chercheuse Fannie Couture sur le caractère très énergivore de cette méthode de financement.

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6 octobre 2016

Niveau 3 : Pouvoir d’agir des individus

Panel : À quoi ressemble une carrière en innovation sociale ?

Animation : George Krump Invités: Gaëlle Généreux, Matthew Chapman, Rym Lamrani et Geneviève Rousseau

Les panélistes s’entendent pour dire qu’il y a davantage d’innovation sociale à HEC : les étudiants s’intéressent à l’innova-tion sociale et trouvent des opportunités lors de leurs études ou de leurs parcours professionnels à HEC. Le panel a identi-fié trois grands défis dans le milieu de l’innovation sociale :

1. Il est parfois difficile de s’adresser au grand public et de leur faire comprendre l’objectif de la transforma-tion sociale.

2. On doit vivre avec l’incertitude de ne pas connaître immédiatement, ou à long terme, les résultats des décisions qui ont été prises.

3. La gouvernance est complexe, par exemple, à cause de la recherche du consensus au sein du groupe.

Les panélistes ont aussi offert des réflexions sur le rôle des études dans leur parcours : La transdisciplinarité est très importante dans l’innovation sociale; Les études permettent de développer un sens critique; Les incubateurs sont très impor-

tants pour développer des pro-jets en innovation sociale.

Qu’est-ce qui a incité les panélistes à faire carrière en innovation sociale ?

Ce sont des expériences person-nelles qu’ils ont vécues qui ont amené cette envie de faire par-tie de la transformation sociale.

Tout simplement l’envie de faire quelque chose qui a un impact social positif.

Changent-ils le monde ?

Peut-être, mais ce qu’ils recherchent sur-tout est d’avoir un impact qui mènera vers un changement positif pour tout le monde.

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Atelier : Méditer pour devenir de meilleurs gestionnaires : de la théorie à la pratique

Intervenants : Jonathan Deschênes, Yany Gregoire et moine bouddhiste Jason Simard

L’atelier sur la méditation portait sur la théorie et la pratique. Les participants.tes ont appris que la méditation est une habitude, un apprentissage, un entraînement de l’esprit qui nécessite de prendre son temps et dont les apprentissages se basent sur la fondation solide du calme.

La méditation se pratique en trois étapes : écouter, réfléchir, méditer. Nous faisons notre propre bonheur et ce, même s’il y a des éléments déclencheurs externes. Il faut un catalyseur interne pour déclencher le sentiment de bonheur. La médi-tation, c’est habituer l’esprit aux émotions positives. En développant le positif, on diminue de fait le négatif tout comme la lumière élimine la noirceur. Les principaux obstacles à la méditation sont la léthargie et l’agitation. Le matin est un bon moment pour méditer, mais il n’y a pas non plus de moment idéal. Il est également préférable de commencer par des courtes séances. Un bon point de départ est la méditation assistée, soit par les vidéos de maîtres boudhistes sur Youtube ou de livres-audio. Parmi les autres éléments présentés, les participants.tes retiendront certainement les trois points sui-vants :

1. Les grandes choses dérivent des petites. Quelle que soit l’action que vous entreprenez cela aura un impact. Il y a une interrelation directe entre l’individu et le système. Le pouvoir d’agir, c’est la capacité d’apporter du changement, d’avoir de l’impact.

2. La prise de conscience est la première étape dans le développement du pouvoir d’agir. Les croyances et les préjugés permettent l’action autant qu’ils limitent l’action. En prendre conscience est fondamental. Changer de l’intérieur aura un impact certain sur le monde. Il s’agit en fait d’activer un pouvoir qui est déjà là.

3. « From Ego to Eco ». Après l’ère de survie et l’ère du soi, nous en sommes à l’ère du collectif. Si on se concentrait sur le ici et le maintenant, le changement serait sans aucun doute plus grand. On est à une époque fantastique puisque nous avons actuellement la capacité de voir les dangers.

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Panel : Comment accroître son pouvoir d’agir ? Récits de vie et expériences personnelles

Animation: Pénélope Codello Invités: Phédia Gottot, Sonya Girard et Graham Calder

« Cela m'encourage à être un agent de changement dans ma communauté et les différentes sphères de ma vie. J'ai l'inten-tion de continuer à avoir un regard curieux et bienveillant envers les autres et leurs différences. » (Sondage de satisfaction)

À se concentrer sur le résultat, on oublie de semer ce qui est nécessaire à l’obtention de ces résultats. Il faut avoir con-fiance en l’écologie. Trouver ce qui manque dans le système (qui est actuellement brisé) au lieu de se concentrer sur les problèmes auxquels ont fait face amènera une résolution naturelle du problème. On peut utiliser les forêts comme philo-sophie de référence. Ainsi, il ne faut pas couper tous les arbres d’une forêt monoculture pour permettre à la nouvelle gé-nération d’arbres de pousser, mais laisser naturellement les vieux arbres mourir, nourrir le sol et laisser progressivement leur place aux nouveaux arbres et à une forêt plus équilibrée. Actuellement, on ne manque pas de solutions, mais plutôt d’espace et de temps pour penser, partager, pour laisser émerger les solutions. Changer de perspective, se concentrer sur ce qu’on peut changer sur soi au lieu de chercher le contrôle, permet d’accomplir de grandes choses. Ainsi, un bon leader donne le meilleur espace possible pour le meilleur travail possible. Rappel de Manon Massé en ouverture: Ce n’est pas le politique qui change le monde, c’est le quotidien.

Pour aller chercher l’étincelle chez ceux qui n’ont pas d’intérêt au départ, on peut se questionner sur ce qui les intéresse et ce dont ils ont besoin, prendre du recul et observer pourquoi cet état existe est un bon départ. Aussi, même s’ils n’ont pas la même façon de l’exprimer, les gens et les groupes ont beaucoup en commun en termes de besoins et de désirs. Cela permet de créer un lien entre la tête (la façon de l’exprimer) et le cœur (le besoin).

Dans l’exercice de la gestion, le processus d’évaluation, même s’il permet en soi de s’améliorer, peut être fait autrement. On peut changer d’approche qui permet d’exprimer le plein potentiel des individus. Ainsi, le rôle du manager évolue natu-rellement vers la mise en valeur des forces. Pour inspirer les gens, il faut les libérer, prendre une approche holistique et leur donner la possibilité de trouver la solution.

La collaboration est la manifestation tangible de la dynamique des systèmes vivants.

Un principe de base des processus participatifs est que les personnes présentes sont les bonnes personnes. La structure génère le comportement qu’elle permet. Plus on sera conscient de ce qui est brisé dans notre monde, plus on générera des processus différents qui permettront de créer de nouvelles façons.

Atelier : Leadership participatif

Animation: Phédia Gottot et Jonathan Jubinville

Dans cet atelier expérientiel les partici-pants.tes ont été amenés.es à réfléchir au leadership participatif par le biais d’activités ludiques. Entre autres, quelle est leur conception du lea-dership et comment favoriser des sy-nergies dans un groupe ?

Par exemple, face aux gens avec qui nous travaillons, l’atelier a fait ressor-tir l’importance d’accepter la diffé-rence de l’autre et de prendre le temps. En tant que leader, il n’est pas nécessaire d’avoir le contrôle et il est possible de le remettre à l’autre et de s’exposer à de nouvelles idées qui pourraient nous déstabiliser. Il est bien de se lais-ser surprendre. Il est important de prendre l’autre dans sa globalité, d’avoir de la compassion, de l’empathie, de l’écoute et de l’ouverture à l’autre et ses émotions. Le leader doit laisser aux autres le droit à l’erreur.

Pour assurer une synergie, l’atelier proposait de nourrir notre propre capacité à lâcher prise et à accepter l’inconfort et reconnaître qu’il peut aussi exister chez les autres. Le leader reste humble et accepte de remettre en question son propre projet et prendre du recul. La volonté de le faire ensemble nécessite l’apport des autres, donc le résultat co-construit peut différer du résultat visé à l’origine.

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Remerciements : Un grand merci à Gorana Govedarica et Marie-Renée Lambert qui ont assuré la coordination de cette édition de

la Semaine d’innovation sociale. Merci aussi à Fabio-Prado Saldanha, Viviane Gagnon, Karine Belzile, Verónica Zúñiga-Salas, Lau-

rence Beaugrand-Champagne, George Krump, Renata Marques Leitao, Julie Soriano et Geneviève Handfield pour leur contribution

à ce compte-rendu. Merci à tous les membres du Comité de la zone d’innovation sociale et à tous les bénévoles de la Semaine.

Cette deuxième édition a été rendue possible grâce à la collaboration de la direction du développement durable (DDD) et CRISES-

HEC, ainsi qu’à une subvention de la Fondation de la famille J.W. McConnell (programme RECODE) pour le projet « Zone de

l’innovation sociale à HEC Montréal ».

Cérémonie de clôture

« La session de conclusion qui a permis d'avoir une belle synthèse à emporter ! » (Sondage de satisfaction)

Que retient-on ? Activités d’échanges entre les participants.tes

Animation: Sacha Ghadiri

Cette 2e édition de la semaine d’innovation sociale s’est terminée en beauté et en collaboration grâce à un 5 à 7 mémo-

rable. Les participants.tes ont fait des créations artistiques qui illustraient les apprentissages faits pendant la semaine et

les éléments à rapporter. Théâtre, musique, danse, littérature et art visuel au menu, tous en sont sortis.es inspiré.es!

Pour contacter le Pôle IDEOS

[email protected]

514-340-1139

ideos.hec.ca

f facebook.com/poleideos/

Pour voir toutes les photos de la 2e édition de la semaine d’innovation

sociale à HEC Montréal, rendez-vous ici! Pour voir la programmation

complète de l’événement (description, biographies, etc.), c’est par ici.

Pour plus d’information sur le comité de promotion de la zone

d’innovation sociale à HEC Montréal, cliquez ici.