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fere année. — № 1. L E NUMÉRO : 5 CENTIMES Mercredi 31 Décembre 1902. D E Q U I M P E R sa.xit> le 3Vter»cr»©cli e t le Samedi Un an. ABONNEMENTS : Ouiraper, Finistère et départements llmitrophos 8 ir. ¿u¿W»v4épartemeoU 9 parlent du / " Je chaque mois et tont payable! d'avance. MttMtrenouvelét i leur expiration, sauf avis contraire de l'abonné. ' RÉDACTION k ADMINISTRATION : 16 Place Saint - Corontin — 1 S Q U I M P E R A N N O N C E S : ' ,. La ligne. Annonces judiciaires et diverses 20 c. Réclames 30 Les annonces sont reçues au Bureau du Journal et dans les principales Agences. Elles doivent parvenir à l'Administrateur la veille de la publication du Journal, avant midi. A NOS LECTEURS BONNE ANNÉE t Il-i fort agréable à VAction libérale de Qui saper de commencer ta carrière au marnant mime ou une nouvelle année tuc- «Me A eeRe qui fui marquée par ha prot- otiptamt ridicule» autant qu'odieuses con- tra IssytoHo let loyaux ttfidèle»catholi que* breton», no* lecteure de demain, ont protesté avec la plu* louabl* énergie. Verront-noue an Î903 lafinde cette enterre civil* attumé* par ceux-là mime uni devraient avoir pour mission d'aeturer le bon ardr*, la técurité et la paix f Ytrrtmt-nout t'améliorer la tituatlon poHttente, financier*, économique de la JVtMee laborieuee, qui touffrt d'un *i *r*mdmal*H*4 par ta faut* de *** gouver- Ntértfierténational* pourra-t-elle enfin emtimger **m* honte notre attitude rede- venu* digne au milieu de* nation*, devant Ittpttll** députe trop longtemps on vaut mpm accoutumer à prendre une posture hmauUié* formant un affligeant contraste tmc notre grandeur dfautrefoi* t tomee* changement*,tout**ce* tram- formation* heureueu, non* Ut touhattont contra* Fronçait t ^breton*, non* touhaiton* Heitfaieantoïïtt**a liberté. La liberté, c'est la noble cause pour la- quelle noue combattront tout lettre yeux, toueioux avant tout de mérittr leur appro- bation et d'acquérir leur sympathie. Noir* Journal Ut vieitera deux foi* par témoin*. Il tortira de no* presses t* mer- credi tt le tamtdi à midi. Il leur apportera tout** Ut nouvellee politique*, cellee de la dernier* heur* nous étant aeeuréee par an service télégraphi- que spécial. Noue auront un égal eouci de* qutttion* ouvrier** et de* qutttion* tocialee, que nou* traiterone, à l'occaeion, avec un* complet* indépendance. Nou* parleront encore de tout** le* cho- tt* pouvant intéreeeer le département iu Finittere et plut particulièrement la viï-le et l'arrondissement de Quimper. Noue auront dont chaque canton et, si betoin ttt, dont chaque commune, det eor- reepondant* qui noue tiendront au cou- rant, avec la plue grande exactitude, de toute* let nouvellee locale». Noue noue intéreeeerone à tout c* qui alimente l'activité du payt et atturt ta prospérité : à l'agriculture, qui fera U eujet d'une chronique spéciale dane notre nu- méro du tamedi ; d la navigation, à la pêche, à l'industrie locale, aux court pra- tiquét pour let différente» denréee eur let principaux marchés, à l'élevage, au eport. Noue voulons, en un mot, que notre journal, malgré eon format modeete, con- tienne, en un résumé parfaitement clair et complet, tout let renseignements et tou- tee let nouvellee que Von demande chaque jour aux quotidiene lee plue développée.^ Joue cee matériaux de la vie publique, tout cet alimente d'une légitime curiosité, on let trouvera dont {'Action Libérale dt> Quimper sans longuet recherchée et tant temps perdu, claeeèe avec méthode et rédi- gée tant développement! oiseux, comme il convient à un journal qui délire être avant tout, non point le passe-temps des oitifit, mai* l'organe familier det travailleur*. La Rédaction. NOTRE PROGRAMME Libérale »«>. -' Un Comité de PAc.ion Populaire, fondé le 8 Wn < k Quimper, a, dès s y>\ ffujjfon, déeidé à VuniUJi' ; !c <U nal, .jieJ*» k attendu depuis long- temps. Le Bureau du Comité s'est aussitôt mis à l'oeuvre pour l'exécution du projet, et c'est grâce au concours dévoué de chacun de ses membres et à l'excellent accueil qu'ils ont reçu partout, à Quimper et dans l'arron- dissement, qu'est due la' naissance de notre feuille a une époque aussi rapprochée du 8 Novembre dernier. Fiers do notre origine et reconnais- sants envers le Comité qui fut notre parrain, nous nous sommes donné pour titre : l'Action Libérale de Quimper. C'est notre état civil, ce sont nos parchemins. Après ces indications, il est pres- que superflu de dire quel est notre programme. C'est évidemment celui de l'Action Libérale Populaire, pré- cisé en ces termes dans les statuts de cette magnifique association, que préside avec tant d'éclat l'honorable M. Piou : « L'Action Libérale Populaire a pour but de défendre sur le terrain constitutionnel, par tous les moyens légaux et en particulier par la pro- pagande électorale,'4es libertés publi- ques ; de favoriser les réformes légis- latives ; de créer et de développer les oeuvres et les institutions sociales ; d'améliorer le sort des travailleurs. » C'est donc sur le terrain constitu- tionnel que nous sommes placés. Sincèrement républicains, nous sommes fermement décidés à travail- ler au maintien de la République, régime que la grande majorité des Français a librement adopté et désire conserver. Nous ne comptons employer que les moyens légaux dans les luttes que nous aurons a soutenir contre les intolérants ou les sectaires qui pré- tendent confisquer a leur proflt le patrimoine de tous et exclure de la République ceux qui n'appartiennent j'eus a leur colorió. ^ La France, en 5S75, a construit sa •faW^,uV..'¿•: i ' uu '' u ' ,, '^' v " eniants. Cette matoC.. ...... maie, nous la voulons habitable pour tous, nous entendons qu'on n'y fasse aucune dégradation, qu'on n'en ferme pas les portes a tous les bons et loyaux Français, soucieux d'y trouver leur place légitime. Nos armes seront courtoises et loya- les : c'est à la persuasion, non pas à la violence, que nous voulons devoir les résultats sur lesquels nous espé- rons pouvoir compter. Nous réprouvons toute dissimula- tion et toute hypocrisie, bien résolus- à regarder en face nos adversaires et à nous défendre de leurs attaques, mais nous refusant à les considérer comme des-ennemis. Notre but principal, noire raison d'élre, c'est la défense de nos chères libertés, dont plusieurs ont été trop souvent menacées, dont quelques- unes même semblent sur le point de disparaître pour peu que continuent les agissements criminels de quel- ques hommes néfastes. Oui, nous voulons défendre la li- berté de conscience. Nous voulons obtenir que soit maintenue entière la liberté pour le père de famille de faire élever et ins- truire ses enfants par les maîtres de son choix. Nous voulons que les pouvoirs pu- blics fassent respecter en toute cir- constance la liberté du travail, tout aussi inviolable que le droit de grève. Nous voulons que chacun ' puisse jouir de ces libertés et qu'aucun, fât-il fonctionnaire, ne puisse être inquiété pour ses convictions poli- tiques ou ses croyances religieuses. Nous ne voulons pas que la régle- mentation légale du droit d'associa- tion soit une hypocrite manoeuvre pour mettre hors la loi toute une catégorie de citoyens. Nous obtiendrons, de bon gré ou de haute lutte, que 1? liber*»'- et !r> justice soient i> c '•ncin... ponr *ous ; 1 «"«Iront pour tous et non pc ques-..„ n o B ^jïa v r - f /.iotit ûes humbles et des faibles ; qu'ils s'inté- ressent à nos besoins locaux ou ré- gionaux et répartissent équitablement les ressources et les charges publi- ques. Profondément attachés à notre chère Bretagne, nous nous efforcerons d'empêcher qu'il soit porté atteinte à ses traditions, à la langue butonne. Nous croirons enfin avoir accompli une utile et patriotique besogne, lors- que nous aurons réussi à grouper tous les hommes d'ordre de notre déparlement autour du drapeau tri- colore, contre lequel la loque rouge ne saurait prévaloir. Les hommes sincères de tous les partis reconnaissent que la situation est grave, que la politique de conci- liation et d'apaisement s'impose ; nous la pratiquerons donc sans nous lais- ser entraîner dans une autre voie, laissant à ceux qui préfèrent les oeu- vres d'animosité et de haine, la res- ponsabilité de violences que nous n'aurons point provoquées. Notre feuilleton. Peu de mots doivent suffire pour an- noncer à nos lecteurs la publication que nous commençons aujourd'hui du magni- fique roman de René BAZIN : MADAME CORENTINE René BAZIN est un des romanciers les plus illustres de l'époque contempo- raine, et, de plus, un de nos amis, puis- qu'il est membre de l'Action Libérale Populaire. L'oeuvre qu'il a bien voulu nous auto- riser à publier est une des plus attrayan- tes de sa plume magistrale, et nos lec- teurs bretons seront tout particulière- ment charmés par la lecture de MADAME CORENTINE ! iiiüüü i II. de Cbamaillard A de MM. de Chamaillard et de Cuverville, sénateurs sortants du Finistère, ont Adressé aux électeurs sénatoriaux leur circulaire, dont nous sommes heureux de mettre le texte complet sous les yeux de nos lecteurs : Messieurs les Électeurs sénatoriaux, Dans les circonstances si graves que traverse le pays, nous souhaitions que les élections séna- toriales du Finistère devinssent le point de dé- part de l'union et de l'entente entre tous les éléments modérés de ce beau et vaillant dépar- tement. Au lendemain des manifestations généreuses provoquées par des exécutions brutales, par des actes de persécution dirigés contre l'enseigne- ment chrétien dans la personne des Soeurs qui se dévouaient depuis tant d'années aux oeuvres d'éducation et de bienfaisance, — par des mesu- res proscrivant la vieille langue bretonne pour l'enseignement du Catéchisme et pour les ins- tructions -religieuses, — au lendemain, disons- [1] Feuilleton l'ACTldrt LIBÉh^I de «ulinper ' de 81 Décembre 1909. MAME CORENTINE Chaque dimanche, elles prenaient le peUt chemin de fer de Saint-Aubin ou celai de Goroy, descendaient à une sta- tion an hasard, le long de la mer, et s'en- fonçaient dane la fratcho campagne de Jersey. Elles faisaient an pea de toilette ee jour-le, par coquetterie d'abord, et aussi par «ne aorte d'amour-propre natio- nal, pour ne pas être confondues aveo ees troupes de jeunes Anglaises vêtues d'une taille ronde et d'une robe de satl- neu J. On les voyait toujours seules. Elles passaient la journée dehors, doucement, a causer, à ee eentlr oooupées l'une de l'autre..U»« L'Hôrôoo admirait l'êoloalon rapide de oette grande Simone, presque une femme, qoinie ana bientôt, et dont elle avait tonte la tendresse, tous les sou- rires, toute la grâce naissante. Elle ee disait que rien ne lai manquait, puisqu'elle avait cela. Elle croyait se confier, parce qu'elle lai parlait sérieusement, par mo- ments, de ohosee peu sérieuses. Simone, de eon côté, éprouvait la fierté intime dos êtres qui sont la joie et qui la donnent aux antres. Elle se sentait grandir, an ton que sa mère prenait aveo elle, à la sur vol llanoo plus étroite sous l'apparence de la même liberté ; elle devinait quoique ohoso, pas tout, heureusement, du bien qu'elle faisait à ce ooeur blessé. Et quand le soir renaît et qu'elles s'étalent vues ainsi, l'après-midi entière, sans témoins, elle avait, oonsoienoo que sa more, lasse et kllenc<tuse, avait l'Ame plus oalnio, plus oub leaso, une sorte d'Ame d'enfant comm elle. UrQ manoho de la fin de Juillet, elles était art les oomme d'habitude, s'étalent arrêpn pour déjeuner dans une auberge de Ôatuc-Aubin, et, tantôt par la falaise, tantôt par la route, sous le soleil ohaud, avaient gagné la baie de Salnte-Brelade, la plus merveilleusement faite et lumi- neuse de Jersey. Depuis plus d'une heure.' Mm° L'Hérôoc se reposait, assise en haut de la plage, sur la dune couverte d'her- bes. Elle portait un deuil élégant. Des fleurs mauves, très fines, formaient ban- deau entre les bords de son ohapeau de paille et les frisons de ees cheveux blonds. L'enfant d'un voisin lui avait dit : « Oh ! madame, on dirait que tes choveux pous- sent en fleurs I > Depuis lors, elle mettait plus volontiers ce chapeau-là. En ce moment, elle regardait, immobile sous l'abri de son ombrelle de satin noir, à long manohe, que lo soleil éclaboussait do rayons. Que regardait-elle ? Uno nature plus artiste que la sienne eût été séduite par le paysage : ces doux falaises, roses do bruyères, on formant une balo d'un bleu tendre, la plage d'uno courbe si aisée, le village dans an coin, aveo son égliso gothique on granit rouge et ses ohênes dont les grandes marées mouillent les branohos, ot en arrière, dans la ver- dure des collines, des villas qui s'étagent. Mais elle ne s'Intéressait pas longtemps à la beauté d'un site. Dans ce cadre d'une splendeur mollo, commo une grève de Sicile embrumée, elle no voyait qu'un fourreau gris, un col marin, une aile blan- che, au-dessus : sa fille, très loin d'elle, marchant au bord de la mer et buvant la brise qui venait do l'Est. Elle la contem- plait, les yeux mi-clos, dans une attitude de bien-être et d'orgueil satisfait, se con- tentant de panser : c Elle se baisse. Elle BO relève. A-t-elle des mouvements jeu- nes î Est-elle grande, ma fille Simone ! > Ce flux de tendresse maternelle, régulier et monotone comme celui de la vague, suffisait à l'ocouper. Mais les mères qui sont loin ne voient pas tout ce qui se passe. Simone, partie du milieu de la plage, avait, en suivant le bord, atteint l'extré- mité gauche de la baie, où le sable s'amin- cit et se perd, près des assises rousses des falaises que la mer no quitte pas. C'était une belle enfant, en effet, qui deviendrait peut-être une jolie femme : la taille un peu forte, los épaules épaisses, les joues d'un ovale trop plein, encore dans cette période où la poussée de sève et de cou- leur caohe des lignes inconnues. Mais la bouche était large et sérieuse, le nez mince, légèrement courbé, les yeux très francs, très droits, d'un brun qui deve- nait doré quand elle souriait. A sa robe courte, A la tresse châtain nouée par une agrafe d'éoallle, on reconnaissait que sa mère ne tenait pas A la vieillir. L'exprès- sjon habituellement grave du visage, quelque ohose de résolu dans toute sa per- sonne démentait cette robe courte. Simone allait, grisée d'air salin et de soleil, prise A tout ce qu'elle voyait, la tête levée, ne songeant guère. A vingt mètres du rocher, elle s'arrêta. Il y avait 1A, échoué sur le sable, la coque inclinée, un sloop dont la mer commen- çait A soulever la proue. La jeune fille se pencha et lut : Edith. Un souvenir classi- que implacable murmura en elle : c au cou du cygne ». Et elle trouva tout naturel que le bateau fût peint en blanc, avec un filet d'or, comme un collier. Au même moment, un marin du bord arrivait du bout de la plage, jeune, le béret sur la tête, le gilet de tricot bleu portant le nom du sloop. En passant près de Simone, qui ne l'entendait pas venir il salua militairement et dit, en montrant toutes ses dents : Vous embarquez, mademoiselle ? Et il enjamba le bordage. Simone ne s'effaroucha pas et demanda t Vous êtes du port de Sain t-Malo, peut- être ? Le marin, qui dénouait la corde roulée autour de la voile, s'arrêta un moment t Pardon, mademoiselle, nous sommée Lannlonnais. René BAZIN. (A suivre.)

L'ACTION LIBERALE DE QUIMPER DU MERCREDI 31 AU …mnesys-viewer.archives-finistere.fr/accounts/mnesys_cg29/datas/... · témoin*. Il tortira de no* presses t* mer ... Fiers do notre

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f e r e année. — № 1. L E NUMÉRO : 5 CENTIMES Mercredi 31 Décembre 1902 .

D E Q U I M P E R sa.xit> le 3Vter»cr»©cli et le Samedi

Un an. ABONNEMENTS :

Ouiraper, Finistère et départements llmitrophos 8 ir.

¿u¿W»v4épartemeoU 9

parlent du / " Je chaque mois et tont payable! d'avance. MttMtrenouvelét i leur expiration, sauf avis contraire de l'abonné.

' RÉDACTION k ADMINISTRATION : 1 6 — P l a c e S a i n t - C o r o n t i n — 1 S

Q U I M P E R

A N N O N C E S : ' ,. La ligne.

Annonces judiciaires et diverses 2 0 c. Réclames 3 0

Les annonces sont reçues au Bureau du Journal et dans les principales Agences. Elles doivent parvenir à l'Administrateur la veille de la publication du Journal, avant midi.

A NOS L E C T E U R S BONNE ANNÉE t

Il-i fort agréable à VAction libérale de Qui saper de commencer ta carrière au marnant mime ou une nouvelle année tuc-«Me A eeRe qui fui marquée par ha prot-otiptamt ridicule» autant qu'odieuses con­tra IssytoHo let loyaux tt fidèle» catholi que* breton», no* lecteure de demain, ont protesté avec la plu* louabl* énergie.

Verront-noue an Î903 la fin de cette enterre civil* attumé* par ceux-là mime uni devraient avoir pour mission d'aeturer le bon ardr*, la técurité et la paix f

Ytrrtmt-nout t'améliorer la tituatlon poHttente, financier*, économique de la JVtMee laborieuee, qui touffrt d'un *i *r*mdmal*H*4 par ta faut* de *** gouver-

Ntért fierté national* pourra-t-elle enfin emtimger **m* honte notre attitude rede-venu* digne au milieu de* nation*, devant Ittpttll** députe trop longtemps on vaut mpm accoutumer à prendre une posture hmauUié* formant un affligeant contraste tmc notre grandeur dfautrefoi* t

tomee* changement*, tout** ce* tram-formation* heureueu, non* Ut touhattont

contra* Fronçait t ^breton*, non* touhaiton*

Heitfaieantoïïtt**a liberté. La liberté, c'est la noble cause pour la­

quelle noue combattront tout lettre yeux, toueioux avant tout de mérittr leur appro­bation et d'acquérir leur sympathie.

Noir* Journal Ut vieitera deux foi* par témoin*. Il tortira de no* presses t* mer­credi tt le tamtdi à midi.

Il leur apportera tout** Ut nouvellee politique*, cellee de la dernier* heur* nous étant aeeuréee par an service télégraphi­que spécial.

Noue auront un égal eouci de* qutttion* ouvrier** et de* qutttion* tocialee, que nou* traiterone, à l'occaeion, avec un* complet* indépendance.

Nou* parleront encore de tout** le* cho-tt* pouvant intéreeeer le département iu Finittere et plut particulièrement la viï-le et l'arrondissement de Quimper.

Noue auront dont chaque canton et, si betoin ttt, dont chaque commune, det eor-reepondant* qui noue tiendront au cou­rant, avec la plue grande exactitude, de toute* let nouvellee locale».

Noue noue intéreeeerone à tout c* qui alimente l'activité du payt et atturt ta prospérité : à l'agriculture, qui fera U eujet

d'une chronique spéciale dane notre nu­méro du tamedi ; d la navigation, à la pêche, à l'industrie locale, aux court pra-tiquét pour let différente» denréee eur let principaux marchés, à l'élevage, au eport.

Noue voulons, en un mot, que notre journal, malgré eon format modeete, con­tienne, en un résumé parfaitement clair et complet, tout let renseignements et tou-tee let nouvellee que Von demande chaque jour aux quotidiene lee plue développée.^

Joue cee matériaux de la vie publique, tout cet alimente d'une légitime curiosité, on let trouvera dont {'Action Libérale dt> Quimper sans longuet recherchée et tant temps perdu, claeeèe avec méthode et rédi­gée tant développement! oiseux, comme il convient à un journal qui délire être avant tout, non point le passe-temps des oitifit, mai* l'organe familier det travailleur*.

L a Rédact ion .

NOTRE PROGRAMME Libérale

»«>. -'

Un Comité de PAc.ion

Populaire, fondé le 8 W n < k Quimper, a, dès s y>\

ffujjfon, déeidé à VuniUJi';!c <U nal, .jieJ*» k attendu depuis long­temps.

Le Bureau du Comité s'est aussitôt

mis à l'œuvre pour l'exécution du

projet, et c'est grâce au concours

dévoué de chacun de ses membres

et à l'excellent accueil qu'ils ont reçu

partout, à Quimper et dans l'arron­

dissement, qu'est due la' naissance

de notre feuille a une époque aussi

rapprochée du 8 Novembre dernier.

Fiers do notre origine et reconnais­

sants envers le Comité qui fut notre

parrain, nous nous sommes donné

pour titre : l 'Action L i b é r a l e de

Quimper. C'est notre état civil, ce

sont nos parchemins.

Après ces indications, il est pres­

que superflu de dire quel est notre

programme. C'est évidemment celui

de l'Action Libérale Populaire, pré­

cisé en ces termes dans les statuts

de cette magnifique association, que

préside avec tant d'éclat l'honorable

M. Piou :

« L'Action Libérale Populaire a

pour but de défendre sur le terrain

constitutionnel, par tous les moyens

légaux et en particulier par la pro­

pagande électorale,'4es libertés publi­

ques ; de favoriser les réformes légis­

latives ; de créer et de développer les

œuvres et les institutions sociales ;

d'améliorer le sort des travailleurs. »

C'est donc sur le terrain constitu­

tionnel que nous sommes placés.

Sincèrement républicains, nous

sommes fermement décidés à travail­

ler au maintien de la République,

régime que la grande majorité des

Français a librement adopté et désire

conserver.

Nous ne comptons employer que

les moyens légaux dans les luttes que

nous aurons a soutenir contre les

intolérants ou les sectaires qui pré­

tendent confisquer a leur proflt le

patrimoine de tous et exclure de la

République ceux qui n'appartiennent

j'eus a leur colorió. ^

La France, en 5S75, a construit sa

• f a W ^ , u V . . ' ¿ • : i ' u u ' ' u ' , , ' ^ ' v • "

eniants. Cette matoC.. ......maie, nous

la voulons habitable pour tous, nous

entendons qu'on n'y fasse aucune

dégradation, qu'on n'en ferme pas

les portes a tous les bons et loyaux

Français, soucieux d'y trouver leur

place légitime.

Nos armes seront courtoises et loya­

les : c'est à la persuasion, non pas à

la violence, que nous voulons devoir

les résultats sur lesquels nous espé­

rons pouvoir compter.

Nous réprouvons toute dissimula­

tion et toute hypocrisie, bien résolus-

à regarder en face nos adversaires et

à nous défendre de leurs attaques,

mais nous refusant à les considérer

comme des-ennemis.

Notre but principal, noire raison

d'élre, c'est la défense de nos chères

libertés, dont plusieurs ont été trop

souvent menacées, dont quelques-

unes même semblent sur le point de

disparaître pour peu que continuent

les agissements criminels de quel­

ques hommes néfastes.

Oui, nous voulons défendre la li­

berté de conscience.

Nous voulons obtenir que soit

maintenue entière la liberté pour le

père de famille de faire élever et ins­

truire ses enfants par les maîtres de

son choix.

Nous voulons que les pouvoirs pu­

blics fassent respecter en toute c i r ­

constance la liberté du travail, tout

aussi inviolable que le droit de grève.

Nous voulons que chacun ' puisse

jouir de ces libertés et qu'aucun,

fât-il fonctionnaire, ne puisse être

inquiété pour ses convictions poli­

tiques ou ses croyances religieuses.

Nous ne voulons pas que la régle­

mentation légale du droit d'associa­

tion soit une hypocrite manœuvre

pour mettre hors la loi toute une

catégorie de citoyens.

Nous obtiendrons, de bon gré ou

de haute lutte , que 1? liber*»'- et !r>

justice soient i> c '•ncin... ponr *ous ;

• 1 «"«Iront pour tous et non pc q u e s - . . „ n o B ^ j ï a v r - f / . i o t i t ûes

humbles et des faibles ; qu'ils s'inté­

ressent à nos besoins locaux ou r é ­

gionaux et répartissent équitablement

les ressources et les charges publi­

ques.

Profondément attachés à notre

chère Bretagne, nous nous efforcerons

d'empêcher qu'il soit porté atteinte à

ses traditions, à la langue butonne.

Nous croirons enfin avoir accompli

une utile et patriotique besogne, lors­

que nous aurons réussi à grouper

tous les hommes d'ordre de notre

déparlement autour du drapeau tri­

colore, contre lequel la loque rouge

ne saurait prévaloir.

Les hommes sincères de tous les

partis reconnaissent que la situation

est grave, que la politique de conci­

liation et d'apaisement s'impose ; nous

la pratiquerons donc sans nous lais­

ser entraîner dans une autre voie,

laissant à ceux qui préfèrent les œ u ­

vres d'animosité et de haine, la res ­

ponsabilité de violences que nous

n'aurons point provoquées.

Notre feuilleton.

Peu de mots doivent suffire pour an­

noncer à nos lecteurs la publication que

nous commençons aujourd'hui du magni­

fique roman de R e n é B A Z I N :

MADAME CORENTINE R e n é B A Z I N est un des romanciers

les plus illustres de l'époque contempo­raine, et, de plus, un de nos amis, puis­qu'il est membre de l'Action Libérale Populaire.

L'œuvre qu'il a bien voulu nous auto­riser à publier est une des plus attrayan­tes de sa plume magistrale, et nos lec­teurs bretons seront tout particulière­ment charmés par la lecture de

MADAME CORENTINE

! i i i ü ü ü i 4 «

II. de Cbamaillard A de

MM. de Chamaillard et de Cuverville, sénateurs sortants du Finistère, ont Adressé aux électeurs sénatoriaux leur circulaire, dont nous sommes heureux de mettre le texte complet sous les yeux de nos lecteurs :

Messieurs les Électeurs sénatoriaux,

Dans les circonstances si graves que traverse le pays, nous souhaitions que les élections séna­toriales du Finistère devinssent le point de dé­part de l'union et de l'entente entre tous les éléments modérés de ce beau et vaillant dépar­tement.

Au lendemain des manifestations généreuses provoquées par des exécutions brutales, par des actes de persécution dirigés contre l'enseigne­ment chrétien dans la personne des Sœurs qui se dévouaient depuis tant d'années aux œuvres d'éducation et de bienfaisance, — par des mesu­res proscrivant la vieille langue bretonne pour l'enseignement du Catéchisme et pour les ins­tructions -religieuses, — au lendemain, disons-

[1] F e u i l l e t o n

4 » l'ACTldrt L I B É h ^ I de «ulinper ' de 81 Décembre 1909.

M A M E CORENTINE Chaque dimanche, elles prenaient le

peUt chemin de fer de Saint-Aubin ou celai de Goroy, descendaient à une sta­tion an hasard, le long de la mer, et s'en­fonçaient dane la fratcho campagne de Jersey. Elles faisaient an pea de toilette ee jour-le, par coquetterie d'abord, et aussi par «ne aorte d'amour-propre natio­nal, pour ne pas être confondues aveo ees troupes de jeunes Anglaises vêtues d'une taille ronde et d'une robe de satl-neu J . On les voyait toujours seules. Elles passaient la journée dehors, doucement, a causer, à ee eentlr oooupées l'une de l'autre..U»« L'Hôrôoo admirait l'êoloalon rapide de oette grande Simone, presque une femme, qoinie ana bientôt, et dont elle avait tonte la tendresse, tous les sou­rires, toute la grâce naissante. Elle ee disait que rien ne lai manquait, puisqu'elle avait cela. Elle croyait se confier, parce

qu'elle lai parlait sérieusement, par mo­ments, de ohosee peu sérieuses. Simone, de eon côté, éprouvait la fierté intime dos êtres qui sont la joie et qui la donnent aux antres. Elle se sentait grandir, an ton que sa mère prenait aveo elle, à la sur vol llanoo plus étroite sous l'apparence de la même liberté ; elle devinait quoique ohoso, pas tout, heureusement, du bien qu'elle faisait à ce oœur blessé. Et quand le soir renaît et qu'elles s'étalent vues ainsi, l'après-midi entière, sans témoins, elle avait, oonsoienoo que sa more, lasse et kllenc<tuse, avait l'Ame plus oalnio, plus oub leaso, une sorte d'Ame d'enfant comm elle.

UrQ manoho de la fin de Juillet, elles était art les oomme d'habitude, s'étalent arrêpn pour déjeuner dans une auberge de Ôatuc-Aubin, et, tantôt par la falaise, tantôt par la route, sous le soleil ohaud, avaient gagné la baie de Salnte-Brelade, la plus merveilleusement faite et lumi­neuse de Jersey. Depuis plus d'une heure.' Mm° L'Hérôoc se reposait, assise en haut de la plage, sur la dune couverte d'her­bes. Elle portait un deuil élégant. Des fleurs mauves, très fines, formaient ban­deau entre les bords de son ohapeau de paille et les frisons de ees cheveux blonds.

L'enfant d'un voisin lui avait dit : « Oh ! madame, on dirait que tes choveux pous­sent en fleurs I > Depuis lors, elle mettait plus volontiers ce chapeau-là. En ce moment, elle regardait, immobile sous l'abri de son ombrelle de satin noir, à long manohe, que lo soleil éclaboussait do rayons.

Que regardait-elle ? Uno nature plus artiste que la sienne eût été séduite par le paysage : ces doux falaises, roses do bruyères, on formant une balo d'un bleu tendre, la plage d'uno courbe si aisée, le village dans an coin, aveo son égliso gothique on granit rouge et ses ohênes dont les grandes marées mouillent les branohos, ot en arrière, dans la ver­dure des collines, des villas qui s'étagent. Mais elle ne s'Intéressait pas longtemps à la beauté d'un site. Dans ce cadre d'une splendeur mollo, commo une grève de Sicile embrumée, elle no voyait qu'un fourreau gris, un col marin, une aile blan­che, au-dessus : sa fille, très loin d'elle, marchant au bord de la mer et buvant la brise qui venait do l'Est. Elle la contem­plait, les yeux mi-clos, dans une attitude de bien-être et d'orgueil satisfait, se con­tentant de panser : c Elle se baisse. Elle B O relève. A-t-elle des mouvements jeu­

nes î Est-elle grande, ma fille Simone ! > Ce flux de tendresse maternelle, régulier et monotone comme celui de la vague, suffisait à l'ocouper.

Mais les mères qui sont loin ne voient pas tout ce qui se passe.

Simone, partie du milieu de la plage, avait, en suivant le bord, atteint l'extré­mité gauche de la baie, où le sable s'amin­cit et se perd, près des assises rousses des falaises que la mer no quitte pas. C'était une belle enfant, en effet, qui deviendrait peut-être une jolie femme : la taille un peu forte, los épaules épaisses, les joues d'un ovale trop plein, encore dans cette période où la poussée de sève et de cou­leur caohe des lignes inconnues. Mais la bouche était large et sérieuse, le nez mince, légèrement courbé, les yeux très francs, très droits, d'un brun qui deve­nait doré quand elle souriait. A sa robe courte, A la tresse châtain nouée par une agrafe d'éoallle, on reconnaissait que sa mère ne tenait pas A la vieillir. L'exprès-sjon habituellement grave du visage, quelque ohose de résolu dans toute sa per­sonne démentait cette robe courte. Simone allait, grisée d'air salin et de soleil, prise A tout ce qu'elle voyait, la tête levée, ne songeant guère.

A vingt mètres du rocher, elle s'arrêta. Il y avait 1A, échoué sur le sable, la coque inclinée, un sloop dont la mer commen­çait A soulever la proue. La jeune fille se pencha et lut : Edith. Un souvenir classi­que implacable murmura en elle : c au cou du cygne ». Et elle trouva tout naturel que le bateau fût peint en blanc, avec un filet d'or, comme un collier.

Au même moment, un marin du bord arrivait du bout de la plage, jeune, le béret sur la tête, le gilet de tricot bleu portant le nom du sloop. En passant près de Simone, qui ne l'entendait pas venir il salua militairement et dit, en montrant toutes ses dents :

— Vous embarquez, mademoiselle ? Et il enjamba le bordage. Simone ne s'effaroucha pas et demanda t — Vous êtes du port de Sain t-Malo, peut-

être ? Le marin, qui dénouait la corde roulée

autour de la voile, s'arrêta un moment t — Pardon, mademoiselle, nous sommée

Lannlonnais.

René BAZIN.

(A suivre.)

L'Action Libérale de Quimper.

noua, de ces actes que condamne el flétrit tout nomme de Justice el de liberté, — l'accord paraissait facile t

Aussi, lorsque le Comité départemental de l'Action Libérait Populaire, «'inspirant de sentiments de concorde et de pacification poli­tique, prit l'Initiative de voua proposer, pour les éludions sénatoriales du 4 Janvier, une seule liste, un i bloc » comprenant les cinq Séna-

Voici do nobles et loyales déclara­tions, bien faites pour augmenter enoore l'estime et la sympathie dont jouissent loa deux honorables représentants à la Haute Chambre que notre département sera fier de conserver.

Mais oe n'est pas seulement avec de belles paroles que MM. de Chamaillard

teurs sortants, nous ne" pûmes qu'âp'pîaudir'"à I e t d e Cuvorvllle se représentent devant celle décision. * ' ' e Q r s électeurs. Ils ont d'autres titres a la

Cette combinaison si sage n'a pas prévalu. Nous n'avons pas à rechercher pour quels motifs elle a échoué, mais nous tenons à établir devant le corps électoral qu'il n'a paa dépendu de nous qu'elle n'ait été acceptée. Le programme de nos compétiteurs eat d'allleura-le nuire et II semblait Inutile, pour le faire triompher, de diviser les électeurs.

Quoi qu'il en soit, nous n'acceptons pas l'ex­communication politique dont on nous trappe et nous nous présentons de nouveau à vos suffrages.

Nous nous présentons sous le patronage de l'Action Libérale Populaire en restant fidè­les à son programme de pacification.

Le but que poursuit Y Action libérale popu­laire est, vous le savez, de grouper sur le ter­rain constitutionnel, pour combattre enlace­ment l'oligarchie Jacobine el collectiviste qui nous opprime, — tout ceux qui veulent le triomphe de la liberté et de la Justice ; — tous ceux qui veulent une République tolérante,

confiance, que leurs promesses pour l'avo nir; i l s ont, dans le passé, leurs actes publics en parfait accord avec leur ma­gnifique langage, et c'est avec confiance qu'ils ont fait relever leurs votes au Sénat, qu'ils mottont sous les y e u x de lours juges naturels, les éloctours, leur attitude oonstante et ces mâles discours auxquels toute la F r a n c e libérale et pa­triote a longuement applaudi.

E t nous, gens do Bretagne, n'avons-nous pas enoore devant les yeux leur oourageuse initiative, la vaillante résis­tance qu'ils ont opposée a u x actes do folio furieuse des sectaires gouverne­mentaux, a u x violences criminelles des oxocutours do leurs basses œuvres ?

En présence do ces nobles caractères , do ces hommes dont lo talent et la fer­

meté se sont tant do fois affirmés pour la ouverte à tous, respectueuse de tous les droits, défense des grandes causes qui sont les soucieuse, en un mot, de provoquer, non les nôtres, nous no pouvons qu'engager vive-haines et les discordes, mais bien celte récon- m e n t n 0 8 i 0 0 t 0 u r s à assurer, par tous les clllatlon nationale si nécessaire à la prospé- m 0 0 M e u , o u r p o u v o i r i , a Sélection des rite et à la grandeur de la Patrie ! Lroit corn- d e u x h o n o r a b l o 8 B O n a t t r a r B . mun, liberté pour tous, égalité devant la loi,

sollicitude pour les classes populaires ; tel esi " D U l l w " ™ ^ l l u v " l l v u v o ° u

le programme de Y Action libérale à laquelle c e t t x № c o m m o n o u 8 t 0 U 8 ' t i c n n e n t a

nous appartenons. protester contre la manœuvre inqualifla-Le temps nous fait défaut pour vous rendre b l ° employée récemment dans lo but do

un compte détaillé de la façon dont nous avons rempli le mandat qui nous était confié ; les docu­menta Joints à cette lettre vous en donneront un aperçu. Nous ne nous sommes pas bornés a voler contre des mesures Injustes, contraires au prin­cipe de liberté qui est l'essence même d'une République et, par cela même, préjudiciables aux intérêts du pays ; nous les avons dénoncées ù l'opinion publique du haut de la tribune, mon­trant quelles vont être les douloureuses consé­quences de l'application des lois de proscription contre lesquelles nous avons protesté. On avait Invité les Congrégations religieuses a déposer de» demandes en autorisation : ellea ont obéi et, pour les récompenser, on s'apprête a refuser en bloc toutes ces demandes a de rares exceptions

.vfcA- *

les exclure du Sénat.

L a l iste des cinq.

Une liste, on effet, a été publiée, accom­pagnée d'une profession de foi que l'Action Libérale aurait pu revendiquer commo sienne, et, chose singulière, cette liste no contenait pas les noms do MM. do Cha­maillard et do Cuvorvllle, bien qu'ello commençât par ceux des trois autres sé­nateurs sortants.

Nous no rechercherons pas à cette place quelles sont les influences mises en mouvement pour faire aboutir pareille

près. On ne peut sont*,™ n«m*mZ I c o m b i n a l 8 0 n ; l o c < f o a Q *»»

cœur, a foutes les ruines matérielles et morales | c o n * u ° : ^ e i A , e b r a s « M 8 C 8 t P r 6 < 6 a

qui vont s'accumuler. Déjà, des religieux, des religieuses Cm le patriotisme était Irrépro­chable, dont la vie était toute d'abnégation et de

abandonnant des couvres utiles à toits el, parti­culièrement aux 0éjtàfeWh d* '.V*!* 1 •* * A ' n

mune* * ....B..!io!i de sous-c r l r H.»t«M dépenses pour remplacer tous

«es établissements scolaires et hospitaliers dus a

son exécution. Nos lecteurs découvriront sans peine à qui cela pourrait profiter de décapiter ainsi la représentation du Finis-

manœuvre no saurait aboutir. «i.iiv «• 'Ato«»A« r . o » '» v - -jos dé­

légués sénatoriaux. C e u x - c i , dans leur indépendance, no manqueront pas do

nnlilative Individuelle et qui ne coûtaient rien r Ô , a b , i r e n t Ô t 0 d o l o u r , i 8 t « deux hora-ni a leur budget, ni à celui de l'État. La dispa- ? 6 8 6 m l n ™ * qui, loin d'avoir démérité,

1*11 l'An A am F V N . . I . . I I .. %» . • ft\n* I N „ * . au ritlon des Congrégations religieuses laissera, . «

point de vue économique, un vide immense qui provoque déjà les plaintes de toutes les profes­sions qu'elles alimentaient. La guerre, du reste, est déclarée à la vieille foi nationale et a tout ce qui peut la conserver parmi nous ; elle l'est a celte vieille langue bretonne, sœur de la Fol el, bientôt, vous verrez supprimer la modeste Indemnité attribuée 4 notre vaillant ciergé dont le ministère ne s'arrêtera cari*»

font le plus grand honneur au départe­ment dont ils sont et resteront les élus.

P r o g r a m m e l i b é r a l . L e programme signé par MM. Pichon,

Delobeau ot Porquier, on compagnie do deux nouveaux venus dont nous reparle­rons, est, nous l'avons dit, un programmo

t'arrêtera certes pas devant les I , l b o r 8 K N o Q 8 y trouvons, on effet, les do­

uasses d'un gouvernement sectaire. I olarations suivantes :

Dans son manifeste, Y Alliance républicaine progressiste, après avoir fait un tableau lamen­table mais exact de la situation présente, adjure

Ce que demande, ce que veut notre démocra­tie, ce n est pas une République de parti, c'est

Porquier se sont laissés entraîner à se séparer de leurs honorables collègues ! Allons donc !

MM. de Chamaillard et de Cuvorvllle leur ont cependant prouvé, en toute cir­constance, que ces idées libérales sont les leurs, que leur façon de comprendre les hauts intérêts'do la patrie sont les mômes, qu'ils eussent enfin signé des doux mains les déclarations contenues dans cetto pro­fession de foi. On peut dire môme que lours deux signatures eussent corroboré, augmenté la confiance que les électeurs doivent avoir/dabs les promesses de leurs mandataires. / '

L a République, telle que vous la vou­lez, est ouverte, dites-vous, à toutes les adhésions loyales ! Est-ce que, par hasard, quelqu'un aurait la prétention do suspec­ter la bonne foi do MM. de Chamaillard et do Cuvervillo ? Non certes, on n'osera pas le dire, et j'ajoute que personne n'oserait le penser.

Il y a donc là un malentendu regretta­ble, il y a un mauvais procédé fâcheux, il y a uno maladresse, une faute, et ceux qui l'ont commise étaient grandement oxposés à en porter la peine.

Conciliation e t apa i sement .

MM. de Chamaillard et de Cuvervillo no l'ont pas voulu, et ils ont été confirmés dans leur bonne pensée par un groupe important d'électeurs, d'amis dévoués qui, avec eux et'sous leurs ordres, mènent le bon combat'.'

L'union et l'apaisement dans la liberté sont leurs préoccupations maîtresses, et sans souci des actes discutables de c e u x qui s'exposent de gaîté de cœur à fomen­ter la division, le trouble, le désordre, c'est dans un esprit do concorde et d'apaise­ment qu'ils ont voulu agir, en ne formant pas de lour côté uno liste complète, en opposition avec celle dont on les avait traîtreusement exclus.

Ils ont donc décidé do se présenter seuls tous deux devant les électeurs séna­toriaux, et do demander simplement le renouvellement de leur mandat.

c Lorsque fut prise, nous disait récem­ment l'un d'eux, la décision de maintenir en bloc les cinq sénateurs sortants — c a r cetto décision avait été prise et personne au début ne paraissait devoir s'y opposer — cette décision répondait absolument à un état d'esprit des électeurs Finisté-riens: nr. cet état rt'nsorit n'A nns r.ltar.'rA et la décision paraît devoir être main­tenue^ , - . V

> Nous faisons, abstraction do nos per­sonnes ot nous « o pensons pas devoir relever l'injure qu'on a voulu nous faire, nous ne poursùjlypns qu'un but, la paci­fication politique du département qui nous a fait l'honneur de nous choisir, dont nous avons conscience d'avoir dé­fendu les intérêts et qui no nous a point retiré sa confiance.

» On sera obligé de rendre justice à l'Action Libérale Populaire, a sa loyauté, à la haute pensée qui l'animo ot qui con­tient on gorme lo salut du pays.

» Soucieux avant tout d'éviter vont ce qui peut diviscr,et de travailler à la paci­fication des esprits, nous no voulons pas nous occuper des.procédés irritants, non

est pas moins vrai qu'il esl resté fidèle, par ses votes au Sénat, au programme libéral, sur lequel il avait été élu, grâce au concours el à la disci­pline puissante des républicains libéraux et des ralliés du Nord du département.

En cet état des faits el au lendemain des votes de nos Sénateurs, étroitement unis sur le terrain commun 'de la défense de nos libertés les plus chères, les républicains sincères, les partisans de l'ordre, de la iiberlé, de l'égalité pour tous, de la conciliation si nécessaire aujourd'hui, ne peu­vent et ne doivent avoir qu'une pensée, maintenir leur confiance à ceux-là que les suffrages du col­lège électoral ont honoré et qui n'ont point dé­mérité.

Aussi, vous l'avouerais-jc, grande a été ma surprise, à moi vieux libéral, ennemi de toute coterie, lorsque j'ai vu sur une liste de cinq can­didats se disant libéraux et antiministériels, les noms de MM. de Cuverville et de Chamaillard remplacés par ceux de M. I.e Bolloch, maire de Morlaix, et de M. Bonduelle, conseiller général de Concarneau, blackboulé aux dernières élec­tions municipales de sa propre ville.

Pourquoi voterais-je pour eux? Leur pro­gramme n'est pas différent de celui de MM. de Chamaillard et de Cuverville. C'est celui de

L ' un 1 M. L E BOLLOCH.

Soixante ans d'âge environ. Originaire de Carhaix, p» trie du premier grenadier de F r a n c e , Mr . de la Tour d'Auvergne, avec lequel il 5 saurait être confondu. Parent, dit-on, lu général Lambert , le héros de Bazeille, qui, il y a trois ans, battait A plates coutures MM. L e Borgne et G t f g j a . . .

jlloch, fit ses débuts, avant la g u e r i M é Ï870, au barreau de Quimper, puis sTOiflgtiyrjt à Morlaix, toîi la clientèle lui laissa

Un beau jour, les électeurs de Morlaix, fatigués d'une municipalité sectaire, cru­rent découvrir en lui l'étoffe d'un vaillant, sinon d'un Démosthène.

Il fut nommé conseiller municipal et maire de Morlaix.

Ce jour-là, l'ambition lui vint. — Dans sa simplicité native, se comparant mo­destement à MM. Delobeau et Porquier, élus sénateurs lorsqu'ils étaient maires de chefs-lieux d'arrondissements, il se

l'Action Libérale et, je note que, pour gagner les d i t : * P o u r ( l u o i n'arriverais-je pas comme bonnes grâces des électeurs Sénatoriaux du dépar- e u x ? Pourquoi la mairie de Morlaix — tement du Finistère, ils se déclarent les parti- t o u t comme celles de Brest et de Quimper sans de libertés que nous [revendiquons, et les — serait-elle pas l'antichambre du ennemis du Ministère que préside le défroqué Luxembourg ! » Combes

Quels sont donc leurs titres personnels ? Leur capacité est-elle transcendante?

Se présentent-ils parce que ce serait leur tour ? Et de qui alors tiennent-ils l'investiture? Autant de questions que la grande majorité des électeurs sénatoriaux se posera et qu'elle ne résoudra sans doute pas en leur faveur.

Quant à moi, partisan du c bloc » qui a reçu à des dates différentes du suffrage universel une première consécration, et qui a, par ses votes, défendu au Sénat la liberté outragée et violée, je voterai pour ce bloc : son passé répond de son avenir.

^Ce sentiment que Je vous exprime, Monsieur le Rédacteur, est celui, j'en suis convaincu, de la grande majorité des électeurs sénatoriaux. Cette majorité sait ce qu'elle veut, et elle apprécie la valeur de ceux qui briguent ses suffrages bien plus d'après leurs actes que d'après leurs décla­rations.

Recevez, etc.

l'.N Hf-.I.KGUK F K N A L O I U A L .

S i m p l e r e m a r q u e .

L e programme nettement antiministé­riel de la liste des cinq a rendu perplexes c e u x qui etont témoins, depuis quelques jours, des agissements du monde officiel.

L « r candidats de cette, lista, en eff«t, sénateurs sortants ou nouveaux ve2?us, affirment hautement leur i ibérai isr*», leur patriotique indépendance vis-à-vis des pouvoirs publics, leur opposition au mi­nistère du défroqué, et cela ne les empê­che pas d'être les candidats agréables au Préfet de ce même ministère Combes et d'accepter son officieux appui.

N'y a-t i l pas là une contradiction fla­grante ?

L'un d'eux, tout récemment, s'est vu

Son seul titre à la candidature est donc le vif désir qu'il en avait.

Se dit antiministériel ! S'il s'interrogeait lui-même, il ne le

croirait peut-être pas, c a r il ne répudie pas le patronage du plus ministériel des ministériels, M. le député Cloarec, qu'il s'est bien gardé de combattre.

Signe particulier: Une médiocrité à toute épreuve.

L ' a u t r e ! N . B O N D U E L L E . Né à Quimper. Y a reçu une bonne ins­

truction primaire — et voilà tout. — Pour le surplus, c'est un autodidacte.

L a profession modeste de son très hono­rable père ne lui disait rien. Aussi s'em­pressa-t-il de quitter la maison paternelle et d'aller chercher la fortune, qu'il trouva ailleurs, en frappant à la porte de M. Martineau, entrepreneur à Concarneau et commandant des pompiers de cette loca­lité.

Il devint l'employé, le gendre, l'associé, le successeur enfin de M. Martineau. I l coiffa même son casque de • pier.

Dès lors, sa situation :

. assurée.. JUL ne. lui 4 f t iuA un homme public.

Il serait injuste de le nier, il eut son heure de popularité à Concarneau, lors­que, il y a quelques années, il se présentait au Conseil général contre le candidat de la préfecture, M. Véron, ancien lieute­nant de vaisseau, qu'il réussit à battre avec l'appui des conservateurs et de* libéraux.

Conseiller municipal de Concarneau, il en fut l'adjoint tant que l'honorable

• . . . ^.vaciiio, adjure I .._„ »-, , - r - - " - | - ^ t C M _ ) „ „ . •• ,1«,T., ; , ,1 '

les. électeurs de marquer clairement leur volonté T , R é D u b , i ( l u e ouverte à loules les adhésions p 8 q u o d o s ? a m P . a f f n ° s du passé, mais • Am i a . l l . . ftH x I IfiV.lIf'Q snnlnmnnl .1». . . . • . . . . '.'

de mettre On à une politique qui alarme les < intérêts et tarirait bientôt toutes les sources du i travail et de la richesse publique • ; elle les adjure < d'exiger de leurs mandataires de no rien t entreprendre qui affaiblisse la puissance de la

France dans le monde ». Ces adjurations sont

loyales.

Non" sommes pour le maintien de la Consti­tution républicaine de 1875, et, par conséquent, contre toute tentative monarchique.

-Partisans convaincus de toutes les libertés, nous respectons toutes les convictions sincères,

seulement d'un avenir prochain, qui doit calmer les. passions e f unir les catholi­ques brotons dans uno mémo pensée sur le terrain constitutionnel; »

fondées : les projets subversifs du collectivisme p o i ' , t i q u e s ' '«"«'euses ou philosophiques

L e devoir dos é l e c t e u r s .

toimtaii'ona/vonis'afllrmant chaque Jour da van lage, et ce parti destructeur exerce sur le gouver nement actuel une action prépondérante.

En résumé, nous vous dirons avec notre éminent chef, M. Jacques Piou : • La France est poussée < par la conjuration de toutes les forces sectaires • vers un matérialisme dégradant ; elle n'échap-i pera à la décadence vers laquelle on la précl-i plte, que si elle garde sa fol en ce vieil Idéal < religieux qui, après l'avoir tirée de la barbarie, « l'a élevée au plus haut sommet de la civilisa-< (ion I *

Messieurs les Électeurs sénatoriaux,

Personne aujourd'hui ne peut rester inacllf devant les dangers qui nous menacent ; plus quo tout autre, le Catholique doit être le soldat de sa loi. SI vous nous faites l'honneur de renouve­ler notre mandat, noua poursuivrons sans trêve l'abrogation des. lois sacrilèges qui refunent au père de famille le droit de veiller sur la conscience et aur l'éducation de son enfant; qui arrachent brutalement d'admirables religieux el religieuses, l'honneur de notre pays, a notre vieux sol chré­tien, qui refusent aux pauvres cl aux déshérités do la vie, dans les tristesses de l'hôpital, la suprê­me consola lion de ta Sieur de charité et du minis­tre de Dieu.

Le Finistère a donné récemment au monde entier le plus beau des exemples ; pulsse-t-ll ne pas se déjuger I

POMMIER de CHAMAILLARD, Sénateur sortant.

Vice-Amiral Je CUYERVILLB, Sénateur sortant,

Nous sommes pour la liberté des associations aussi étendue que possible, et, par suite, favora-hles aux demandes d'autorisation formées par les congrégations existantes.

Le devoir do» électeurs libéraux et indépendants nous paraît donc indiqué d'uno façon bien nette. Ils doivent suivre

ter pour lo bloc des cinq sénateurs sor­tants.

Coux qui l'ont compris ainsi sont déjà très nombreux et forment une majorité qui no peut ranncjuor de s'accroître. L'un

fl'n**.. . . . . . _ _ t ' . l'Inspec- I d'eux, sur ce sujof, nous adressait hier toons le courage civique !

1 l'exemple et le conseil des doux dis­tingués protagonistes do la liberté et vo

bonne Intelligence dans les conditions fixées par ce contrat solennel.

Nous sommes partisans de la liberté de cons­cience et de la liberté du culte.

Nous voulons la liberté d'enseignement sous réserve de la collation des grades et de l'Inspec lion des établissements libres par l'État. Nous repoussons le stage scolaire et toute atteinte à la liberté du père de famille.

Nous voulons quo tous les citoyens, égaux aux yeux de la loi, soient également admissibles a toutes les dignités, places et emplois publics, se­lon leur capacité, leur vertu et leurs talents, ainsi que lo proclamo la Déclaration des Droits de l'Homme.

Nous voulons que les armées de terre et de mer, honneur de la France el sauvegarde de son indépendance, soient soustraites n toute Influence politique, préservées de toute propagande antl-patriollque, efficacement protégées contre toute attaque, contre tout outrage

Enfin, nous nous élevons énergiquemonl con­tre toutes les mesures entravant l'usage du bre­ton, et vous pouvez compter sur nous pour défen­dre la langue de nos ancêtres

LES NOUVEAUX VENUS

une lettre quo nous, nous faisons un plai­sir do publlor

MONSIBUn I . B RkdaCTI'UII,

Les élections sénatoriales, du 4 Janvier 1903 empruntent aux événements récents qui se sont déroulés dans touilla Franco et, en particulier, aux attentats scandaleux, accomplis contre la liberté, dans le département du Finistère, une signification qui ne peut échapper aux esprits clairvoyants et justes..

Au premier rang des vaillants qui ont combattu dans le Finistère pour la défense de la Liberté et de l'égalité des.citoy'ens devant la loi, quelles que soient leurs opinions politiques ou reli­gieuses, nous avons applaudi et salué MM. de Chamaillard et de Cuverville, sans oublier MM. Pichon et Delobeau qui, par leurs actes, leurs écrits et leur parole, ont donné des

publiquement recommander et patronner M - R ° a l a n d v ™ l u t M«n, accepter les fonc-

par M. le préfet Collignon, et il n 'a pas t i o n s d e m a i r e -

bronché. On pouvait même lire sur son E n M a i 1 9 0 0 ' M ' ^ ° u l a n d ^Uré,

visage, en un large sourire, une évidente 1 1 f o r m a u n e I i s t e ' m a i s é c h o a a p i t e u s e " satisfaction, et plus d'un électeur, qui m e n t > b a t t Q P a r 3 0 0 v o i x d e m a J o r i t e -avait lu les affirmations si nettes du pro- L o Waideck - Millerand lui gramme, se demandait, en voyant cette d o n n a u n r u b a n d e « > n s o , a t i o n -ecône : « Qui trompe-t-on ici ? , L u i a Q S s i a 6 i S n é u n programme anti-

f,no , , ministériel. Nous hésitons à croire à tant Ces candidats au cœur léger ne seront- »

s. * » . >, . . . d'ingratitude, et beaucoup, comme nous, ils pas gênés devant leurs amis de la ' . . r V ... - •- . „ „ , M y v ' „ ' . ., . , se demanderont si son aversion pour le veille par cette nouvelle posture qui leur r r,*,,*** i„ .<r j j « ministère actuel est bien sincère, vaudra peut-être les suffrages des radi- rt ^

» , . . . . . . Comment ne douterait-on pas t eaux et des socialistes, mais qui pour- „ , ., , o t n L „ v ™ a-*

. 3 . N a-t-il pas reçu, le 21 Décembre a e r -rait décourager bon nombre de leurs par- . . " F v * . „ m m - I

tisan6 ? n ' Concarneau, le patronage officiel du ministère Combes, en la personne du Préfet Collignon, sous l'œil du compa­gnon Piriou, dit Fend-l'Air, gréviculteur de profession.

N'a-t-il pas tout récemment, à la veille même des élections, sollicité,ilé-AticÊer-pourson j e , ' i u e m > ^ i 8 t a v e - ^ n . ô r e et son Char' s, pompier comme son p que qui aïeul, uno distinction honorifi ^ e

aurait pu être placée avec tout a i a vété-raison, Binon plus, sur la poitrine d ran des pompiers de Concarneau ? f a i t

Il se dit partisan de la liberté ! Jl a élever ses enfants chez les congréganis-tes, mais lorsqu'il s'est agi de pétitionne, en faveur du maintien des Sœurs, ces édu-catrices dévouées des petits et des hum­bles, il a refusé de signer. Signer1 eût été se compromettre. L a maison Martineau-Bonduelie a besoin de tous les appuis et, en particulier, de celui du gouvernement qui décore et case les enfants de ses amis.

Signe, particulier : ambition effrénée. Sa devise : la prospérité de la maison Martineau-Bonduelle avant tout.

Voilà l'homme! Voilà le candidat.

Sur notre sol détrempé par la pluie, deux nouveaux candidats ont surgi comme champignons, provoquant une surprise qui no va pas sans quelque sympathie pour leur manifestation audacieuse-. Sa-

elc

uviiio » icur |i;irui«, ont aonne(les preuves Notre politique n'est pas celle du ministère non douteuses de leur Républicanisme libéral el

actuel ; c'est vous dire que nous ne pourrons pas manifesté leur aversion pour l'esprit scctaiie et i„ .«. . i»»t. j - Jacobin. — SI le cinquième sénateur, l'hono­

rable M. Porquier, s'est montré plus réservé que ses collèguos lorsque protester, de la voix ou de la plume, élait un acte de courage, il n'en

le soutenir do nos votes...., elr

E t c'est pour lancer un programme

semblable que MM. Deloboau, Pichon et

Ces candidats, nous les avons vus tout à l'heure signant, avec MM. Deîobeau, Pichon et Porquier, un manifeste antimi­nistériel et cependant nous som:' *,s fon­dés à croire que ce sont les candidats de la préfecture. \

Es t -coque M.le préfet Collign m serait, commo M. Patenôtre, sur lo po lit d'être rappelé, ot voudrait-il, avant Bon'départ, jouer un mauvais tour à son go veruc-ment V

Nous n'avons aucun titro a u x c fiden-c o 8 de l'administration et nous n'culairci-rons pas ce mystère.

Mais, commo il est nécessaire de fixer, pour l'histoire, les phénomènes qui se produisent ot do mentionner mémo les météores fugitifs qui traversent notre ho-

— A la suite de ces deux croquis d'après nature, il serait cruel de chercher à éta­blir un parallèle entre les deux nouveaux

tZllïlq*ï mm a V 0 D 8 P r i 8 1 6 8 i n s - v e n Q 8 d a n s 1 > a r è n e WÏittque et les deux

antanés des deux personnages qui pas- éminents sénateurs qu'ils ont la témérité sent, afin que nos lecteurs gardent le de vouloir supplanter, i

lXTi» r ? J i e " a P f a r i t i ° n û l ° r S q u e M M - d 0 Chamaillard et de Cuverville leur éclat n éblouira plus nos yeux. ont été choi 8is pour défendre, avec la

L'Action Libérale de Quimper.

valllanoe et le» hautes capacités qu'on leur connaît nos libertés les plus chères, les Intérêts primordiaux de la patrie et ceux non moins respeotables des babl tants de notre département. Chaoun d'eux, lors de son ôleotlon, a été l'objet d'une manifestation personnelle tonte spontanée Indiquant que la population entière s'assoolait au choix du suffrage restreint.

Leur attitude au Sénat, leurs votes, leurs dlsoours, l'influence légitime qu'ils y ont acquise les ont rendus de plus on plus, dignes de notre confiance et leurs noms sortiront vainqueurs du scrutin du 4 Janvier, en dépit des machinations officielles ou officieuses et des efforts de candidats raort-nes.

NOS INFORMATIONS Les exigences d'un premier numéro,

la nécessité d'établir un programme et,

d'autre part, l'intention bien naturelle

d'éclairer nos. lecteurs sur la situation

spéciale de noire département au point

de vue des élections sénatoriales, ne

nous ont pas permis de donner aujour­

d'hui le développement nécessaire à nos

informations générales de France et de

l'Étranger.

Nous nous sommes donc bornés à

publier,'dans ce numéro, les toutes

dernières nouvelles qui nous sont assu­

rées par notre service télégraphique

spécial.

C'est là notre point de départ, après

lequel nous ne laisserons pas de lacune,

ayant pris nos dispositions pour donner

la substance de tous les faits qui se

seront produits, tant en France qu'à

l'Étranger, dans, l'intervalle qui séparera

les numéros successifs de notre journal.

N. D. L. R.

Dernière heure. Servio« télégraphique

• de l'Action Libérai* de Quimper,

Paris, 31 Décembre.

Conseil des Ministres.

Le Conseil des Ministres s'est réuni hier, mardi, à l'Elysée, sous la prési­dence de M. Loubet. M. Pelletan, indis­posé, n'assistait pas à la réunion.

M. Delcassé a déclaré au Conseil que nos nationaux et les autres étrangers n'ont pas été Inquiétés jusqu'à présent au Maroc.

M. Vallé a annoncé qu'il a tait remet­tre 15,000 francs aux agents espagnols qui ont arrêté les Humbert.

Le Ministre de la Justice a proposé, en outre, de prendre des mesures pour la répression des outrages aux bonnes mœurs par les publicatiqns illustrées étalées sous les yeux du public.

Le général André a fait signer par le Président de la République les décora­tions et les promotions du Ministère de la Guerre.

. Les généraux de Poincé, Monard, Farny, Brion, Brunet, Jeannerod sont nommés grands officiers de la Légion d'honneur.

Sont promus généraux de division : les généraux de brigade Michel, Arma­gnac, Lebon, Papuchon, Rouvray.

Sont nommés généraux de brigade, les colonels Barry, du Malastrie, Valmy, Saisset- Schneider, Prévôt, Pillon, Mo­rtel, Lambert, Catvel, Grœfl, de la Vallée, Girard, du Demaine.

U n t Interv iew de l 'Amiral Cervals .

L'Amiral Gervais, i nterviewé pa r 1 Écho de Parie, a démenti le bruit qui avait couru d'une altercation qu'il aurait eue avec M. Tissier, chef de cabinet du Minis­tre de la Marine.

E n c o r e M. Tissier.

Le Figaro accuse M. Tissier, nommé plus haut, d'avoir fait forcer le bureau du Directeur des travaux maritimes, au ministère de la Marine, pour chercher certains papiers qui, sans doute, avaient excité sa curiosité.

L e pr incesse de Sexe .

Interviewée par un de nos confrères, la princesse de Saxe a déclaré que onze années de martyre justifiaient sa fuite. Elle n'a trouvé, a-t elle dit, dans le ma­riage que douleur, brutalités, injures et dégoût.

Elle a formé le projet de vivre honora­blement en travaillant.

Lse Humber t -Daur ignac .

M o l I° Eve Humbert a déclaré à un rédacteur du Figaro qu'elle ignora jus­qu'au dernier moment les affaires de sa

famille. Ce n'est qu'à l'heure môme de leur arrestation qu'elle comprit tout Elle regrette surtout son père qui était son seul ami.

Le bruit court que Marie et Emile Daurignac seraient mis hors de cause.

L a s ituation au Maroc .

A Tanger la situation n'a pas changé. Le prétendant est à dix lieues de Fez, où il négocie avec les tribus son passage jusqu'à cette ville.

La F r a n c o , l 'Espagne, l'Allemagne, l'Angleterre, sont d'accord pour mainte­nir le etatu quo au Maroc.

Au Venezuela.

A Caracas on assure que les réclama­tions de la Franco seraient traitées comme colles des alliés.

Un croiseur allemand menacerait de bombarder Maracaïbo.

A 1' « Officiel ».

M. do Baudre, juge suppléant à Quim­per, sera chargé de l'instruction.

Sont nommés suppléants du juge de paix : de Callac, M. Kerhervé; de Foues nant, M. Veisenburger ; de Plogastel, M. Lemir .

M. Collet, gardien de batterie à la Direction de Brest, est nommé Chevalier de la Légion d'honneur.

P E T I T E S N O U V E L L E S

Plusieurs de nos ministres, MM. Vallé, Dou-mergue et Trouillot ne recevront pas, nous assure-t-on, à l'occasion du 1" Janvier. C'est la capture des Humbert qui, sans doute, a mis le ministère en deuil ; ou bien c'est la journée de féte réservée a ces enfants prodigues enfin revenus.

L 'Act ion l ibérale populaire .

Le 8 Novembre dernier, sur la convo­cation des membres d'un bureau provi­soire, a eu lieu a Quimper, salle du Patro­nage, une réunion à laquelle assistaient près de cinq cents électeurs. M. Kerfer avait bien voulu joindre son nom à celui des membres du bureau provisoire et si­gner aveo eux les convocations.

Sur l'estrade ont pris place MM. de Chamaillard, Glffo, Kerfer, de Servigny, Dolaporte, Dr Renault, André de Coues-nonglo, Rolland, Boudéhen, Tanguy.

M. de Chamaillard, président du bureau provisoire, a pris la parole pour exposer le but de l'Action Libérale Populaire. Il a fait, avec sa verve éloquente, un tableau saisissant de la situation pleine do périls créée par nos gouvernants, des atteintes portées à la liberté d'enseignement, à la liberté du père de famille, à la liberté de consoience.

Il a particulièrement insisté sur les ma­nœuvres dangereuses do certains politi­ciens, liés d'amitié pour la plupart avec les hommes du gouvernement et trop souvent soutenus par eux, et qui ne crai­gnent pas d'entraver la liberté du travail en fomentant des grèves dans lesquelles les pires excès sont commis sous l'œil bienveillant des pouvoirs publics impuis­sants & les réprimer.

Des applaudissements unanimes ont souligné les différents développements de cetto éloquente improvisation, dont le suc­cès très vif a démontré à l'orateur que ses sentiments étaient partagés par son auditoire.

L'annonce do la création très prochaine d'un journal looal a été accueillie ensuite avee un véritable enthousiasme.

Il a été procédé, aussitôt après, h la constitution du bureau définitif du comité de l'Action Libérale Populaire do Quim­per. Ont été nommés :

Président d'honneur : M. de Chamai 11 ard. Résident : M. le Dr Giffo. Vice-présidents : MM. Kerfer et do Ser­

vigny.

Secrétaires:WA.Do\at>orleot Dr Renault. Tréeorier : M. André do Couosnongle. Membres : MM. Tanguy, Rolland, Mo-

reau, Le Corre, Bodénan.

M. le Président prend alors la parole [four remercier les électeurs d'être venus en si grand nombre a ootte première réunion dont le succès est un heureux présage. Tous voudront enoourager les efforts du Comité en lui procurant, outre leur précieux acquiescement, dos adhé­sions nombreuses a l'Action Libérale Populaire qui étend déjà son organisation puissante sur touto la Franoe et qui a reçu particulièrement en Bretagne un si encourageant accueil.

La constitution de ce nouveau groupe était à peine connue du public qu'au milieu de commentaires généralement bienveillants et sympathiques, une note discordante s'est fait entendre. C'était/

notre confrère le Finistère qui prétend au monopole de l'étiquette républicaine et qui excommuniait d'avance le Comité, le qualifiant de « réactionnaire », l'appe lant « Syndicat de tous les vieux partis », prétondant enfin pronostiquer sa mort tout en annonçant sa naissance.

Ayant cité les noms de quelques uns des membres du Comité, il passe sous B i l e n c e plusieurs des principaux et pré tend jeter la suspicion sur la s i n c é r i t é des autres.

L'un d o s vice-pré8ldents,.M. Pierre Ker fer, dont le nom avait été ' i n t e n t i o n n e l l e ­

m e n t omis, adressa aussitôt à notre con­frère la lettre suivante :

MONSIEUR L E R É D A C T E U R E N C H E F

du Finistère.

J'ai l'honneur de vous prier de vouloir bien compléter les informations que vous avez don­nées à vos lecteurs sur la constitution du bureau du Comité de l'Action Libérale Populaire de Quimper dans votre numéro du samedi lo No­vembre 1902.

A la réunion du 8 courant, j'ai été nommé, avec M. de Servigny, vice-président de ce Comité, qui compte dès ses débuts plus de qua­tre cents adhérents pour la plupart ouvriers.

Je vous prie d'insérer celte lettre dans votre prochain numéro.

Veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur en chef, l'expression do mes sentiments les plus distingués. P. K K I U K H .

Cotto lettre n'a pas été insérée,... natu­rellement.

Nous n ' i n s i s t e r o n s pas sur la délicatesse et la loyauté de ce procédé que nous avons voulu simplement soumettre & l'appréciation de nos lecteurs.

A la préfecture. — M. le Préfet du Pi ni-tère vient d'avoir la douleur de perdre sa mère, décédée jeudi dernier après une longue et cruelle maladie, à Snint-Georges-de-Didonne (Charente-Inférieure). Mme Collignon était dans sa 83* année.

En raison de ce deuil cruel, M. le Préfet ne recevra pas celte année à l'occasion du premier janvier.

Nouveau trésor ier général . — M. Paitel (Emile-Marie), trésorier-payeur géuéral à Vannes, a été nommé trésorier-payeur général du dépar­tement du Finistère, en remplacement de M. Berger, qui a reçu une autre destination.

Réserve et territoriale . — Sont nommés au grade de lieutenant su 86* régiment territo­rial d'infanterie (Quimper) : M. Duffo (Jean-Oaslon) ; Jean (Auguste-Louis) ; Lancien (Emile-Claudo-ConsUnt-Jules-Marte) et Régnier (Louis-Maurice). /

8ont promus au grade de lieutenant de réserve au régiment d'infanterie de Quimper :

MM. Chancerelle (Gaston-Auguste-Marie) et Glalzot (Manlal-Franoois-Sianislas).

Récompense* méritées. — Le Ministre de la Marine vient d'accorder, pour faits de sauvetage, les récompenses suivantes aux per­sonnes ci-après désignées :

Pallier (François), patron pécheur, inscrit au Conquet (H. 8.) , déjà titulaire d'un témoignage de satisfaction, médaille de bronze ; Pallier (François), novice, inscrit au Conquet, témoi­gnage officiel de satisfaction : sauvetage de l'équipage du bateau goëmonier Sans-Peur, naufragé près de l'Ile Garo, à l'entrée de la rivière de l'Abcr-Bcnolt, 26 Novembre 1902.

Clément (Pierre), cultivateur, témoignage offi­ciel de satisfaction : sauvetage d'un enfant tombé dans la rivière l'Odet, 5 Octobre 1902.

L'Ordination de.Noël. — Voici les noms des nouveaux prêtres qui viennent d'être ordonnés par Mgr l'Evéque de Quimper :

MM. Pierre Bourlès, de llifnvcc; Aristide Riou, de Landévennec ; Louis-Hervé Saluden, de Landerneau ; Yves-Guillaume Cuillandre, de Cléden-Cap-SIzun ; Albert Dujardin, de Saint-Renan ; Joseph-Pierre Larher, de Pont-l'Abbé ; François-Marie Madec, de Plounéour-Ménez ; François-Marie Morvan, de Guiclan ; Martial Bléas, de Porspoder ; Sébastien Breton, de Plobannalec ; Jean Garrec, de Plonévez-Porzay ; Olivier Hcrry, de Lampaul-Guimillau ; Jean-Louis Le Cléac'h, de Tréméoc ; Pierre-François-Marie Sanquer. de Commana ; Jean-Marie Saos, de Salnt-Pierrc-Qullblgnon; Emmanuel-Gabriel-Marie Talcc, de Châteaulin.

Examen de notariat. — La commission chargée de l'examen des aspirants aux fonctions de notaire, ayant fait leur stage dans le déparle­ment du Finistère, se réunira le jeudi 9 Janvier 1903, a 11 h. 1/2 du malin; au siège de la cham­bre syndicale des notaires, à Quimper, rue Ste-Cathcrlne.

Les candidats qui voudront profiter de cette session devront avoir fait parvenir leur dossier à M. le président de la Chambre des notaires de l'arrondissement de Quimper: pour le 2 Janvier 1903, nu plus tard. <

Nécrologie. — Ce malin, mercredi, ont eu lieu les obsèques de M m n Jeanne-Paullne-Am-brolsine Laneau, veuve de M. Valéry-Dominique Cormier, chef d'escadron d'artillerie en retraite, maire de La Forêt, ancien conseiller général, décédée A Quimper, le 28 Décembre, dans sa 87» année.

Commencement d'Incendie. — Mardi dernier, à 1 heure de l'après-midi, un commen­cement d'incendie se déclarait rue Aslor, chez M. Gotirmelen, débitant. Un lit et quelques vête­ments ont été la proie des flammes.

Encore le feu. — Le soir du même jour, à 5 heures, chez M. Mao, rue du Salle, un jeune enfant, resté seul ù la maison, mit le feu à un lit, sous lequel II avait égaré une bille. Il dût

pour s'éclairer se servir d'allumettes ou d'un tison enflammé Le feu prit aussitôt; mais grâce au concours dévoué des voisins il put être rapi dément éteint.

Les dégâts sont insignifiants.

— Acte de probité. — Mme Le Qullliec, femme d'un agent de police, a trouvé hier soir une montre en or, rue l'Hospice. Ce bijou, déposé au bureau de police, a été réclamé ce matin par ta personne qui l'avait perdu.

— Objet trouvé . — Une croix de nacre et quelques grains de chapelet monté en argent ont été recueillis au cimetière Saint-Marc. S'adres­ser au bureau du journal.

État civil du 8 0 Décembre. — N A I S S A N ­

C E S : Néant. DÉCÈS : Auguste Caugant, 18 ans, cultivateur

â Edern (Hospice).

Ca lendr ier . — Aujourd'hui mercredi 31 dé­cembre, saint Sylvestre. — Soleil : lever à 7 h. ijO ; coucher à 4 h. 10. Lune : lever à 8 h. 27 du matin ; coucher à 6 h. 9 du soir.

Une tempête . Dimanche soir, une tempête du Sud-Ouest

s'est abattue sur les côtes de Bretagne. Toute la nuit de dimanche à lundi, le vent a soufflé avec violence et la mer était très grosse au large.

Nouvelles départementales Le i Borda • en vacances . — Pour la

première fois depuis que le Borda existe, les élèves de l'Ecole navale sont partis en congé à l'occasion du jour de l'An.

Comment et pourquoi ? L'histoire vaut la peine d'être contée.

Un des élèves du Borda est le fils d'un ami de Pelletan.

Cet ami alla récemment trouver le ministre de la marine et lui demanda comment il se fai­sait qu'alors que les élèves de toutes les écoles militaires ont un congé au jour de l'An, les futurs officiers de marine seuls étaient exclus de celte faveur.

Le ministre s'indigne et déclare qu'il n'en peut être ainsi.

Il transmet aussitôt l'ordre au commandant du Borda, directement, et sans en aviser le préfet maritime de Brest, non plus que son Chef d'état-major d'avoir à établir des permis­sions et des feuilles de route pour les élèves de l'école navale.

Les grands chefs de IJ marine à Brest ont appris par le vu des pièces à signer, la mesure gracieuse qui venait d'être prise.

Élections sénatoriales. — Train spécial pour les délégués. — A l'occasion des élections sénatoriales, un train spécial partira de Lander­neau le i Janvier 1901 et suivra la marche ci-après :

Landerneau, départ, 7 b. 20 du matin. Dlrinon, — 7 39 — Daoulas, — 7 51 — Hanvec, — 8 7 — Qulmerc'h, — 8 25 — Pont-de-Buis, — 8 36 — Châleaulin, — 8 38 — Quéménéven, — 9 11 — Quimper, arrivée, 9 37 — Le train spécial correspond avec les trains par­

lant de Brest à 7 heures et de Morlaix à 5 h. 40.

Brest . —• Les poursuites de la Résistance. — M. Fenoux, juge d'instruction, a rendu son ordonnance dans l'affaire de M. le comte de la Moussaye, avocat au barreau de Rennes et officier de cavalerie de réserve, qui est renvoyé devant le tribunal correctionnel sous la double inculpation de complicité dans les voies de fait et de violences commis, le 18 Août, jour de l'expulsion des Sœurs de l'école des filles de Ploudaniel, sur les commissaires de police et les agents de la force publique.

M m o Biian du Chef du Bos, mère, est égale­ment renvoyée devant le tribunal correctionnel sous l'inculpation d'avoir, le 18 Août, dans les mêmes circonstances, à Saint-Méen, exercé des violences sur M. Verne, sous-préfet de l'arron­dissement de Brest, ainsi que sur les agents de la force publique.

M. le comte de la Moussaye est assisté par M* Le Guen, avocat et ancien sénateur du Finistère.

M1»" Bilan du Chef du Bos est assistée par M" Guéneau de Mussy, bâtonnier de l'ordre des avocats du barreau de Brest.

Le lils de M"" Bilan du Chef du Bos est également poursuivi, en même temps que M. Miorccc de Kerdanct, fils, devant le tribunal correctionnel de Brest, pour voies de fait envers M. Verne.

— Le Jour de l'An. — MM. le préfet mari­time, ni le sous-préfet de Brest, ne recevront de visites officielles a l'occasion du Jour de l'An.

— La Dévastation. — Les essais du cuirassé transformé Dévastation ont donné des résultats satisfaisants. La Dévastation dispose maintenant d'une plus grande puissance en chevaux et le nombre de tours des hélices dépasse 80, ce qui permet de compter sur une vitesse d'au moins 16 nœuds.

— Malirl et goémon. — M. le préfet mari­time de Brest a décidé d'autoriser le dragage du maërl dans toutes parties de la rade de Brest, du 1" Février au 1" Mars 1903, et du goémon rouge du I " Février au if» Avril.

Les pêcheurs du quartier de Camaret-sur-Mer, riverains de la rade de Brest, seront admis à exploiter le maërl et le goémon rouge dans celle rade, au même titre que les pêcheurs du quartier de Brest.

Le dragage commencera au lever du soleil et cessera A 3 heures du soir jusqu'au 1 e r Mars, et ù 4 heures du 1 e r Mars au 1" Avril.

Châteaulin. — Un scandale. — Notre excel­lent confrère, le Courrier du Finistère, signale en ces termes un fait inouï :

Il a été édité récemment à l'imprimerie Le Goff, a Châteaulin, un libelle qui porte pour titre « la Question des congrégations en Bretagne » et qui est signé modeste­ment c an père de famille républicain », ce qui équivaut à l'anonymat cher a u x malfaiteurs de la plume.

Nous avons le regret de constater qu'il a été répandu dans l'arrondissement de Châteaulin par les soins de MM. les ins­tituteurs, qui le faisaient parvenir a u x parents par l'entremise de leurs élèves, auxquels il était distribué généreusement en classe.

Nous n'avons pas besoin d'insister, en dehors de l'inconvenance intrinsèque du fait, sur le flagrant abus d'autorité que commettaient ainsi les instituteurs dans l'exercice de leurs fonctions, rétribuées en vue d'un tout autre office que celui de colporteurs.

Il publie ensuite le factum dans toute sa teneur et ajoute :

11 est presque superflu d'ajouter des commentaires â ce tissu d'affirmations sans preuves, d'insanités haineuses, de plats clabaudages d'ivrogne, de calomnies à la Basile.

— Réception du 1" Janvier. — En raison du deuil qu'il vient d'éprouver par la perte de son fils, M. le Sous-Préfet de Châteaulin, pré­vient les corps constitués, les Autorités et Mes­sieurs les Fonctionnaires qu'il n'y aura pas de réception à la Sous-Préfecture.

Carhaix. — La langue bretonne. — Le sous-préfet de Châteaulin n'aime pas le breton, et, pour le proscrire, il lance la gendarmerie à la poursuite des recteurs et vicaires du canton de Carhaix. Depuis une quinzaine de jours, à la nuit tombante et, à tour de rôle, chaque presby­tère reçoit ia visite de deux gendarmes qui, un questionnaire en mains, demandent aux prélres de la commune s'ils prêchent ou ne prêchent pas breton. Nous n'insistons pas sur de pareils pro­cédés.

Morbihan.

Les loups à Loemariaker. — Ces jours derniers, les loups ont pénétré dans une écurie, pendant la nuit, au village de Keroivily, en Saint-Philibert.

Trois brebis ont été attaquées par ces fauves : une a été complètement dévorée, une autre a pu se sauver et a été trouvée noyée dans une mare aux environs du village. ~

La troisième était éventrée cl a été détaillée et vendue.

Le chien de la ferme était renfermé dans la maison, mais avait aboyé pendant toute la nuit.

Nauron. — Meurtre. — Nous apprenons qu'une femme aurait été tuée par son mari dans l'après-midi de lundi.

Le parquet de Ploërmel s'est rendu sur les lieux du crime. Une instruction est ouverte.

Loire-Infér ieure .

Paimbœuf. — Un dangereux sectaire. — Il y a quelques jours, les fillettes de l'école des Sœurs, accompagnées de deux religieuses, ren­traient d'une promenade au bourg de Saint-Bré-vin, lorsqu'elles furent attaquées par un individu porteur d'un fusil qui s'arrêta, visa les Sœurs, fit feu deux fois et s'enfuit. Les religieuses, atteintes au visage, s'affaissèrent tandis que les fillettes affolées appelaient au secours en vain, car l'endroit était complètement désert. ;

Les blessées purent enfin se relever et se traî­nèrent jusqu'au bourg, où on les pensa. Elles ont refusé de porter plainte.

L'enquête, aussitôt commencée, fit découvrir le coupable : c'est un Parisien, âgé de quarante-deux ans, propriétaire d'un casino pendant la saison des bains de mer.

Après interrogatoire, le coupable, qui a fait des aveux, a été laissé en liberté.

Quelques jours après, le gardien du cimetière, en y entrant, le matin, découvrit une trentaine de tombes dont les entourages et les croix avaient été brisés. Des traces de pas laissent croire que le coupable serait le même que l'assassin des religieuses.

PERSÉCUTION DANS L E FINISTÈRE

On nous écrit de Châteaulin :

Jeudi 18 courant, sont venues devant le Tri­bunal correctionnel de Châteaulin, les affaires introduites à la requête du ministère public con­tre : 1» M"" Le Hénaff, en religion sœur Cyprieri-Marie, demeurant à Plomodiern ; 2* Mm* Jan, en religion sœur Marie-Julia.de Cast ; 3° Moi« Le Mestric, en religion sœur André-Joseph, de Clé-den-Potier ; toutes trois religieuses du Saint-Esprit, prévenues d'avoir ouvert des écoles clan­destines dans les communes où elles habitent, délit prévu par l'article 40 de la loi du 30 Octobre 1886 sur l'instruction primaire.

L'affaire de la sœur Cyprien-Marie, de Plomo­diern, est appelée la première. M* Gassis, avoué à Châteaulin, la représente.

On entend tout d'abord une longue déposition de l'inspecteur primaire de Châteaulin, M. Nicol, sur le rapport duquel les poursuites ont été exer­cées.

L'Action Libérale de Quimper.

La sœur Cyprien-Marle, par l'organe de son défenseur, M* Oasals, explique qu'elle ne fait pas la classe a ses huit élèves en commun, mais qu'elle leur donne Individuellement des leçons particulières, ce qui est son droit.

M. Kerdren, procureur de la République, qui occupe le siège du ministère public, soutient que des dépositions recueillies par l'Inspecteur d'Aca­démie, Il résulte, d'une manière formelle et Indé­niable, que les leçons ont été données par la sœur Cyprlen aux huit élèves en même temps, et qu'il y a par conséquent délit d'ouverture d'école clan­destine.

Viennent ensuite les affaires de MIU° Jan, en religion sœur Marlo-Julia, de Cast, et de M™ Le Meatrlo, en religion sœur André-Joseph, de Clé-den-Poher. Lea deux prévenues ont pour avocat M* du Ruaquec, du barreau de Quimper, aussi lea deux affaires sont-elles plaldées en mérae temps.

Le délit imputé aux deux prévenues, d'après le rapport de M. Nlcol, est d'avoir donné dans le courant de Novembre des répétitions, d'avoir fait la classe a de Jeunes enfants, mais en n'en pre­nant Jamala plus de deux a la fois.

M* du Rusquec expose au Tribunal la juris­prudence de la Cour de Cassation en matière d'école clandestine.

11 fait tout d'abord ressortir la différence exis­tant entre l'enseignement domestique ou privé et l'enseignement qui se donne publiquement dans lea écoles, et montre l'Importance capitale de cette différence au point de vue des obligations légales Imposées a l'instituteur. Tandis, en effet, que pour ouvrir une école il faut remplir certai­nes conditions rigoureusement déterminées par les lois sur l'instruction publique, l'enseignement domestique, émanation et corollaire du droit naturel d'éducation appartenant au père de fa­mille, échappe à toute réglementation, qu'il soit donné par l'instituteur dans le domicile respectif des parents de ses élèves, ou à son propre domi­cile. L'honorable défenseur cite a l'appui de celte thèse de nombreux arrêta de cassation.

Aux termes de cette jurisprudence, trois condi­tions sont nécessaires pour constituer un ensei­gnement public soumis aux prescriptions de la loi de 1886. Il faut que des enfants de diffè-rentes familles soient réunis habituellement pour recevoir l'Instruction en commun. Lorsque l'une ou plusieurs de ces conditions manquent, il y a enseignement domestique.

Admettre que la dualité d'élèves constitue à elle seule la publicité et le délit d'ouverture d'é­cole clandestine, aboutirait à de singulières con­séquences. Exemple : tous les répétiteurs, toutes les Institutrices qui courent le cachet, et qui Journellement prennent ensemble deux enfants n'appartenant pas a la même famille pour leur donner des répétitions, devraient être poursuivis. Et cependant nul n'a songé a donner ù la loi pareille Interprétation.

La loi ne serait-elle donc pas la môme pour tous, et suffirait-il d'itre congriganiste pour être hors la loi ?

ti* du Rusquec conclut en demandant l'acquit­tement des deux prévenues.

M. Kerdren, procureur de la République, prend encore la parole, et déclarant que la dualité constitue la publicité, requiert l'application do la loi.

La sœur Cyprien-Marle, de Plomodlern, a été condamnée à 100 francs d'amende avec sursis ; et les sœurs Marle-Julia, de Cast, et André-Joseph, de Cléden-Poher, chacune à 50 francs d'amende avec sursis ;

Ces jugements seront vraisemblablement frap­pés d'appel.

F O I R E 8 E T M A R C H É S

Quimper. — Voici les cours pratiqués à Quimper pour les grains, farines et fourrages :

Froment 19 fr. 50 Avoine , 15 i Orge 14 50 Sarrasin 14 > Seigle 14 50 Farine, qualité . . . 28 > Son 13 i Foin 6 i Paille de blé 2 40 Paille de seigle . . . . 2 »

Le tout aux cent kilog.

Landerneau. - - Marché du 29 Décembre. Blé, 10 f. > et 9.80; seigle, 6.75 et 6.60;

avoine, 7.35 et 7.(5. — Bœufs, vif, 0,65 ; nette, 1.25; vaches, 0.55 et 1.20; taureaux, 0.50 et 1.20; veaux, 0.80 et 1.40; moutons, I f. i et 2 f. i ; porcs, 0.40 et 1.10. — Beurre salé, 1.10; beurre sans sel, 0.85 ; pommes do terre, 3 f. » et 3.15 ; oignons, 3 f. i ; œuls, la douzaine, 1.10.

Foires de la semaine. — Jeudi 1" Jan­vier. — Pont-l'Abbé, Saint-Yvl, la Roche, Châteaulin.

Vendredi 2. — Pouldavid (en Pouldergat). Samedi 3. — Saint-Renan, Coray.

Marohôs de P a r i s du 2 9 Décembre .

Beurres. — Pour les beurres en mottes, cours maintenus. Pour les beurres en livres, baisse sur les sortes de ferme.

On cote le kilo en laitiers français : Norman­die, 2 f. 50 a 3.26 ; Bretagne, 1.70 à 3.26 ; Charente, 2.80 a 3.96.

Pour les beurres en livres, on cote les ordi­naires du Mans 2 f. 46 et coux do choix 2.50. Pour les petits beurres, on colo les ordinaires de Bretagne doux ordinaires, 2.30 et ceux de choix 2.50.

Œufs. — On cote : en colis de 1.000 œufB, les gros de Bretagne 100 a 130 francs ; les ordinaires 72 à 98 francs ; les extra de Norman­die 140 à 160 francs, les gros 108 A 135 francs, les ordinaires »»• à »»» fr.; les œufs de Mayenne 100 à 130 et ceux de la Sarlhe 110 ù 140 Irancs.

Marché de la VUlette. On cote le 1/2 kilo : Bœufs. — Les meilleurs normands, 0 f. 60 a

; 1er A 0.73; les .72 ; les manceaux anglaisés, 0.1 retons, 0.60 à 0.68.

" Vaches. — Les vaches normandes ordinaires, i .60 à 0.65 ; les bonnes vaches normandes, 0.65

0.67 ; les vaches de l'Ouest, 0.65 à 0.67.

Taureaux. — Les taureaux de la Sartho et de la Mayenne, 0.58 à 0.60 ; de l'Ule-el-Vllaine et du Maine-et-Loire, 0.55 à 0,58.

Veaux. — Les mancenux ordinaires, O.'JO ù 0.98.

Porcs. — Les porcs d'Ille-et-Vilaine, 0.14 à 0.48 ; de la Sarlhe, 0.49 à 0.50 ; do la Loire-Inférieure, 0.44 à 0.48; de la Manche, 0.'i8 a 0.49 ; de la Mayenne, 0.49 à 0.50 ; les porcs de la Vendée, 0.49 ù 0.50.

Marché a u x Chevaux. En Ago Hors d'figo

Chevaux gros trait. . . . 400 ù 1.350 200 A 000 Chevaux trait léger . . . 350 A 1,300 150 A 550 Chevaux selle et cabriolet. 750 à 1.200 300 A 650 Chevaux do boucherie . . 125 A 180 50 A 125 Anes. , 100 A 150 45 A 90 Mulets 150 A 250 75 A 200

Marché a u x F o u r r a g e s et Pailles. 1" quel. S' quai. 3' quai.

Paille de blé. . . . 21 A 23 18 A 20 16 A 18 — de seigle . . 39 A 40 34 A 38 32 A 34 — d'avoine. . . 21 A 23 18 A 20 16 A 18

Foin 48A>» 42 A 44 38 A 42 Luzerne 44 A 46 40 A 44 36 A 40 Regain 40 A 42 36 A 40 34 A 36 Sainfoin i i A i» i i A i i i i A ••

Éludes de M« P a u l MOREL, Avoué-licencié, rue du Palais, à Quimper,

et de M» MOREAU, Notaire à Audierne.

Loi du 23 Octobre 1884.

D E B I E N S I D E M I N E U R S

En l'Étude et par le Ministère de M» MOREAU, Notaire A Audierne,

L E M A R D I 2 0 J A N V I E R 1 9 0 3

A 3 h. 1/2 de l'après-midi.

DÉSIGNATION DES IMMEUBLES A VENDRE :

Département du Finistère, Arrondissement de. Quimper, Canton de Pont-Croix,

C O M M U N S D E P L O O O F F

An Village de L A N D R E R , et Dépendances, B N P L O O O F F

1 e r L o t . — U n e p a r c e l l e d e t e r r e l a b o u r a b l e , actuellement sous ajoncs, portée au plan cadastral sous le d ° 1 3 5 2 , section I), pour une contenance de 1 6 ares 8 0 centiares, nommée Parc-an-Od.

MISE A P R I X fixée par le Tribunal : cinq cents francs, ci 5 0 0 fr.

2° L o t . — U n e p a r c e l l e d e t e r r e appelée Parc-ar-Urannec, terre labourable actuellement sous ajoncs, portée au plan cadastral sous le n° 0 2 0 , section D, pour une contenance de 2 8 ares 0 0 centiares.

MISE A PRIX fixée par le Tribunal : trois cents francs, ci • 3 0 0 fr.

3° L o t . — U n e p a r c e l l e d e t e r r e l a b o u r a b l e , appelée Parc-Coz, portée au plan cadastral sous le n° 1 2 3 5 , section C, pour une contenance de 5 ares 10 centiares.

MISE A P R I X fixée p a r le Tribunal : cent vingt francs, ci 1 2 0 fr.

4° L o t . — U n e p a r c e l l e d e t e r r e l a b o u r a b l e , appelée Ven-Par c-Saoul-Lès, porlée au plan cadas­tral sous le n° 1 2 7 1 , section C, pour une contenance de 2 0 ares .

MISE A P R I X fixée par le Tribunal : trois cents francs, ci . 3 0 0 fr.

Celte vente est poursuivie en exécu­tion d'un jugement sur requête rendu par le Tribunal civil de Quimper, le 1 0 Décembre 1 9 0 2 , enregistré, homolo­guant une délibération du conseil do famille des mineurs Carval c i - a p r è s nommés, prise sous la présidence de M. le J u g e de Paix du canton de Pont-Croix, le 1 0 Juillet 1 9 0 2 ,

A la requête de : Dame Marie-Marguerite Korloch, veuve de sieur Carval, J e a n - S i m o n , cultivatrice, de­meurant à Landrer.en Plogoff (agissant en sa qualité de tutrice légale de : i° Noël-Marie, 2° Jeanne-Yvonne et 3° Marie-Marguerite Carval, ses en­fants mineurs nés de son mariage avec feu Jean-Simon Carval), laquelle a et continue pour son Avoué prés le Tri­bunal civil de Quimper, M0 Paul M o b e l , en l'Etude duquel, sise à Quimper, rue du Palais, elle a fait élection de domi­cile.

En conséquence, l'adjudication des immeubles sus désignés aura lieu en 4 lots séparés , composés comme c i -dessus et sur les mises à prix sus indi-

3nées, en l'Etude et par le ministère e M° M o r e a u , Notaire à Audierne, k

Mardi 20 Janvier 4903, à 3 heures 1 / 2 de l'après-midi, à éteinte de feux, au plus offrant et dernier enchérisseur, aux clauses et conditions du cahier des charges déposé en l'Etude dudit M° M o r e a u , o ù toute personne peut en prendre connaissance, et en présence de Tymolhée Carval, cultivateur à Lan-drer , en Plogoff, subrogé tuteur desdils mineurs Carval.

Rédigé par l'Avoué poursuivant sous­signé.

Quimper, le 23 Décembre 4902.

P. MOREL, Avoué-licencié

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S'adresser au bureau du journal.

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L'Avoué poursuivant, P. MOREL.

Étude de M* MOREL, Avoué à Quimper.

P A R S U R E N C H È R E DU S I X I È M E A l'audience des criées du Tribunal civil

de Quimper,

L e J e u d i 8 J a n v i e r 1 9 0 3 , ù midi

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