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La Médaille Militaire Le sport, une vertu primordiale page 10 Adieu Famas, on t’aimait bien, tu sais page 20 G. Thierry d’Argenlieu, le moine soldat page 24 L’INI, un lieu de mémoire et de réparation N° 573 TRIMESTRIEL DÉCEMBRE 2016 - LE NUMÉRO 1,50 € - www.snemm.fr L a S N E M M s o u t i e n t l é q u i p e c y c lis t e d e s b le s s é s d e g u e r r e d e l a D é f e n s e

L’INI, · 2017-08-12 · le 26 novembre dernier, du major Christian Rusig, victime du geste fou d’un automobiliste au cours d’un contrôle routier. Ce gendarme de 55 ans, commandant

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Page 1: L’INI, · 2017-08-12 · le 26 novembre dernier, du major Christian Rusig, victime du geste fou d’un automobiliste au cours d’un contrôle routier. Ce gendarme de 55 ans, commandant

La Médaille Militaire

Le sport, une vertu primordiale

page 10

Adieu Famas, on t’aimait bien, tu sais

page 20

G. Thierry d’Argenlieu, le moine soldat

page 24

L’INI, un lieu de mémoire et de réparation

N° 573 TRIMESTRIEL DÉCEMBRE 2016 - LE NUMÉRO 1,50 € - www.snemm.fr

La SNEMM

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HONNEUR AUX PORTE-DRAPEAUX

Marceau DEMAILLY162 - ARRASAppelé au titre de l’infanterie à compter du 1er juin 1959, Mar-ceau Demailly a servi au sein de la 5e Compagnie du 21e Régi-ment de Tirailleurs jusqu’en juillet 1961. Il porte le drapeau de la 162e section depuis 2002, année de son adhésion.

Médaille Militaire, croix de la valeur militaire, croix du combattant, TRN.

ROBERT NICOLLE236 - StrasbourgNé le 31 juillet 1951 à Spire (Allemagne) – En février 2013, a répondu à l’appel de la section en quête d’un porte-drapeau. Membre associé, fi ls de André Nicolle, médaillé militaire depuis le 11 novembre 1959, Robert Nicolle, ancien fonctionnaire de l’Éducation nationale, est issu d’une famille militaire « Trompettes Majors de l’Arme Blindée Cavalerie » depuis plusieurs générations. L’un de ses fi ls est offi cier de la marine nationale.

Rémy ROHMER272 - SélestatNé le 24 juin 1946, appelé sous les drapeaux le 2 septembre 1965, Rémy Rohmer effectue son service militaire à la FATAC 1e région aérienne, BA132 de Colmar. Il retrouvera la vie civile le 31 décembre 1966. Le 26 juin 1972, il intègre l’École de gendarmerie de Châtellerault. En 1973, après ses débuts en gendarmerie départementale, il suivra la formation motocy-cliste à Fontainebleau. Il servira ensuite dans diverses unités motocyclistes de la gendarme-rie départementale, en Alsace et Rhône-Alpes. Nommé maré-chal des logis-chef en 1983, adjudant en 1992, adjudant-chef en 1996, il commandera la brigade motorisée de Mulhouse jusqu’à son départ en retraite le 25 juin 2001. Rémy Rohmer porte le drapeau de la section depuis 2013.

Médaille Militaire (2001), médaille de la Défense nationale (or).

Christian CHAMBRÉ287 - Saint-DizierChristian Chambré est né le 24 mars 1946. Après deux années de préparation militaire, il sera appelé sous les drapeaux le 1er novembre 1965. Il effec-tuera ses classes au CIDB de Trèves (FFA), puis rejoindra le 51e BS à Tübingen avant d’être affecté au 411e BSCC Transmis-sions à Landau. Nommé élève-gendarme en 1967, il intégrera la GM à Chaumont. En 1970, il gagnera la BT de Reims, puis il poursuivra sa carrière en gendarmerie de l’air à l’EMAA à Paris - Brigade d’Évreux/Bri-gade de Saint-Dizier - Nommé

maréchal des logis-chef en 1983, il commandera la brigade de Limoges. Nommé adjudant en 1988, il commandera celle de Djibouti pendant deux ans. Il terminera son parcours en 1999, à la brigade de Saint-Dizier, avec le grade d’adjudant-chef. Christian Chambré porte le drapeau de la section depuis le 8 mai 2014.

Médaille Militaire (1998), médaille de la Défense nationale (argent).

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La médaille militaire

Affiliée à la Fédération nationale

André  Maginot des anciens

combattants ● GR n° 113 ● Tirage

24 400 exemplaires ● Directeur de

la publication : Jean-Paul Martin

● Conceptrice-Rédactrice  :

Dominique Dali ● 36, rue de la

Bienfaisance - 75008 Paris ●

Téléphone 01 45 22 82 95 ● Fax

01 45 22 00 39 ● www.snemm.fr

● Abonnement annuel  : 6,00 €

● N° Commission paritaire 1017

A 07121 ● Réalisation : Compos

Juliot - 75009 Paris ● Impression :

Sego IDF - 95150 Taverny ● Dépôt

légal : décembre 2016.

Nos bureaux sont ouvertsdu lundi au vendredi(fermés le samedi)

de 9 h à 12 h et de 13 h à 17 h

(fermés de 12 h à 13 h)

2 ● Les dernières infos

3 ● Le mot du Président

4 ● L’Institution Nationale des Invalides, un lieu de mémoire et de réparation au cœur de l’Hôtel National des Invalides

9 ● Les médaillés vous informent

10 ● Le sport, une vertu primordiale dans le processus de reconstruction des blessés militaires

12 ● Les Invictus Games

14 ● Champagne pour tout le monde !

18 ● Posez, c’est payé

20 ● Adieu Famas, on t’aimait bien, tu sais

Encart jeté sous film : France abonnements

23 ● Renouvellement partiel du conseil d’administration

24 ● Georges Thierry d’Argenlieu, le moine soldat

28 ● Le Service Chancellerie de la SNEMM communique

29 ● Un médaillé d’exception : Jean Lafaurie

30 ● Les médaillés à l’honneur – Carnet – Petites annonces & Errata

31 ● Décès

35 ● Vie des UD et des sections

41 ● Conseil d’administration : séances des 3 et 4 novembre 2016

43 ● Boutique

44 ● Bulletin d’adhésion Contacts

SommaireN° 573 – 113e année – 4e trimestre 2016 - Le numéro 1,50 € – www.snemm.fr

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Renouvellement partiel du conseil d’administration p. 23

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Dim 1 Jour de l’An

Lun 2 Basile

Mar 3 Geneviève

Mer 4 Odilon

Jeu 5 Édouard

Ven 6 Épiphanie

Sam 7 Raymond

Dim 8 Lucien

Lun 9 Alix

Mar 10 Guillaume

Mer 11 Paulin

Jeu 12 Tatiana

Ven 13 Yvette

Sam 14 Nina

Dim 15 Rémi

Lun 16 Marcel

Mar 17 Roseline

Mer 18 Ravivage

Jeu 19 Marius

Ven 20 Sébastien

Sam 21 Agnès

Dim 22 Vincent

Lun 23 Barnard

Mar 24 François de Sales

Mer 25 Convers St. Paul

Jeu 26 Paul

Ven 27 Angèle

Sam 28 Thomas d’Aquin

Dim 29 Gildas

Lun 30 Martine

Mar 31 Marcelle

Mer 1 Aubin

Jeu 2 Charles le B.

Ven 3 Guénolé

Sam 4 Casimir

Dim 5 Olive

Lun 6 Colette

Mar 7 Félicité

Mer 8 Jean de Dieu

Jeu 9 Françoise

Ven 10 Vivien

Sam 11 Rosine

Dim 12 Justine

Lun 13 Rodrigue

Mar 14 Mathilde

Mer 15 Louise

Jeu 16 Bénédicte

Ven 17 Patrice

Sam 18 Cyrille

Dim 19 Joseph

Lun 20 Alessandra

Mar 21 Clémence

Mer 22 1ère remise de la MM

Jeu 23 Victorien

Ven 24 C. de Suède

Sam 25 Annonciation

Dim 26 Larissa

Lun 27 Habib

Mar 28 Gontran

Mer 29 Gwladys

Jeu 30 Amédée

Ven 31 Benjamin

Sam 1 Hugues

Dim 2 Sandrine

Lun 3 Richard

Mar 4 Isidore

Mer 5 Irène

Jeu 6 Marcellin

Ven 7 J.-B. de la S.

Sam 8 Julie

Dim 9 xRameaux

Lun 10 Fulbert

Mar 11 Stanislas

Mer 12 Jules

Jeu 13 Ida

Ven 14 Maxime

Sam 15 Paterne

Dim 16 Pâques

Lun 17 Lundi de Pâques

Mar 18 Parfait

Mer 19 Emma

Jeu 20 Odette

Ven 21 Anselme

Sam 22 Alexandre

Dim 23 Georges

Lun 24 Fidèle

Mar 25 Marc

Mer 26 Alida

Jeu 27 Zita

Ven 28 Jour du souvenir

Sam 29 Catherine de Si.

Dim 30 Robert

Lun 1 Fête du travail

Mar 2 Boris

Mer 3 Philippe, Jacques

Jeu 4 Sylvain

Ven 5 Judith

Sam 6 Prudence

Dim 7 Gisèle

Lun 8 Victoire 1945

Mar 9 Pacôme

Mer 10 Solange

Jeu 11 Estelle

Ven 12 Jeanne-d’Arc

Sam 13 Rolande

Dim 14 Matthias

Lun 15 Denise

Mar 16 Denise

Mer 17 Pascal

Jeu 18 Éric

Ven 19 Yves

Sam 20 Bernardin

Dim 21 Constantin

Lun 22 Émile

Mar 23 Didier

Mer 24 Donatien

Jeu 25 21 Ascension

Ven 26 Bérenger

Sam 27 Augustin

Dim 28 Fête des mères

Lun 29 Aymar

Mar 30 Ferdinand

Mer 31 Visitation

Jeu 1 Justin

Ven 2 Blandine

Sam 3 Kévin

Dim 4 Pentecôte

Lun 5 Lundi de Pentecôte

Mar 6 Norbert

Mer 7 Gilbert

Jeu 8 Médard

Ven 9 Diane

Sam 10 yLandry

Dim 11 Barnabé

Lun 12 Guy

Mar 13 Antoine

Mer 14 Elisée

Jeu 15 Germaine

Ven 16 J.-François, Régis

Sam 17 Hervé

Dim 18 Fête des pères

Lun 19 Romuald

Mar 20 Silvère

Mer 21 AG Nationale

Jeu 22 25 AG Nationale

Ven 23 Audrey

Sam 24 Jean-Baptiste

Dim 25 Prosper

Lun 26 Anthelme

Mar 27 Fernand

Mer 28 Irénée

Jeu 29 Pierre, Paul

Ven 30 Martial

Mer 1 Ella

Jeu 2 Chandeleur

Ven 3 Blaise

Sam 4 Véronique

Dim 5 Aghate

Lun 6 Gaston

Mar 7 Eugénie

Mer 8 Jacqueline

Jeu 9 Apolline

Ven 10 Arnaud

Sam 11 N.-D. Lourdes

Dim 12 xFélix

Lun 13 Béatrice

Mar 14 Valentin

Mer 15 Claude

Jeu 16 Julienne

Ven 17 Alexis

Sam 18 Bernadette

Dim 19 Gabin

Lun 20 Aimée

Mar 21 P. Damien

Mer 22 Isabelle

Jeu 23 Lazare

Ven 24 Modeste

Sam 25 Roméo

Dim 26 Nestor

Lun 27 Honorine

Mar 28 Mardi gras

JuinMaiAvrilMarsFévrierJanvier

Société Nationale d’Entraide de la Médaille Militaire - 36 rue de la Bienfaisance 75008 Paris - Tél. 01 45 22 82 95 • Fax : 01 45 22 00 39 • www.snemm.fr

Besançon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Limoges, Lyon, Poitiers.

Zone ACréteil, Montpellier, Paris, Toulouse, Versailles.

Zone CAix-Marseille, Amiens, Caen, Lille, Nancy-Metz, Nantes, Nice, Orléans-Tours, Reims, Rennes, Rouen, Strasbourg.

Zone BImages : © D.R.

2017

LES DERNIÈRES INFOS

2. médaille militaire décembre 2016

Les membres de son Conseil d’adminis-

tration et de son Personnel, vous pré-

sentent leurs meilleurs vœux. Que les

diffi cultés vous soient épargnées, que le

bonheur et la santé vous accompagnent

tout au long de l’année nouvelle !

N’oubliez pas de passer vos dernières commandes

de calendriers et cartes de vœux !

La SNEMM

Décès en service du major RusigC’est avec beaucoup de tristesse que la SNEMM a appris la mort, le 26 novembre dernier, du major Christian Rusig, victime du geste fou d’un automobiliste au cours d’un contrôle routier. Ce gendarme de 55 ans, commandant la Brigade de gendarmerie de Tarascon-sur-Ariège, était médaillé militaire, membre de la 1243e section de Saint-Nicolas-de la Grave.

La SNEMM ravivera la Flamme sous l’Arc de Triomphe le mercredi 18 janvier 2017.Pour tous renseignements : 01 45 22 68 12

Rappel de l’article R.148 modifi é du Code de la Légion d’honneur et de la Médaille Militaire(En complément aux pages 28/29 du numéro 572)Article R.148 modifi é par décret n°2015-265 du 11 mars 2015 – art. 1

La remise de la médaille militaire a lieu dans les conditions suivantes : 1 Pour les militaires, au cours d’une cérémonie militaire, par l’autorité accomplissant la revue des troupes ou par le militaire désigné par elle à cet effet ; 2 Pour les autres récipiendaires, soit selon les modalités défi nies au 1° lorsqu’ils le souhaitent et que les circonstances le permettent, soit par le délégué départemental, le commandant d’armes de la garnison ou un offi cier général en deuxième section ayant reçu délégation expresse à cet effet du délégué militaire départemental territorialement compétent.L’autorité chargée de la remise adresse à haute voix au récipiendaire les paroles suivantes : « Au nom du Président de la République, nous vous conférons la médaille militaire ».Elle lui attache la médaille sur la poitrine.

Source : www.legifrance.gouv.fr

Le secrétaire général communiqueRenouvellement partiel du conseil d’administration – Rectifi catif page 2 du numéro 572

Au lieu de : « Conformément aux articles (statuts et règlement intérieur) qui régissent notre association, le conseil d’administration, composé de 12 à 24 membres est renouvelable partiellement tous les 2 ans. Il compte actuellement 16 membres dont 10 sortants, 18 postes sont donc à pourvoir », lire : « Conformément aux articles (statuts et règlement intérieur) qui régissent notre association, le conseil d’administration est composé de 12 à 24 membres (chaque collège est composé au maximum de 12 membres), il est renouvelable par moitié tous les 2 ans. Il compte actuellement 16 membres dont 10 sortants, 12 postes au maximum sont donc à pourvoir ».

Nos bureaux seront fermés du 23 décembre 12 h 00 au lundi 2 janvier 2017 9 h 00

Céremoniedu SouvenirJeudi 3 novembre 2016Dans la cour Vauban de l ’Hôtel

National des Invalides, la SNEMM a

rendu hommage aux siens lors de sa

traditionnelle cérémonie du Souvenir.

Après un office religieux célébré en la

cathédrale Saint-Louis et un temps

commémoratif devant les tombeaux du

Maréchal Lyautey et du Maréchal Foch,

ainsi qu’au caveau des Gouverneurs, une

gerbe a été déposée au pied du monument

de la Médaille Militaire, rappelant le

sacrifi ce de nombreux frères d’armes.

Merci à tous ceux qui se sont rassemblés

autour de cette manifestation tout à la fois

solennelle et fraternelle.

De gauche à droite, le général Le Ray, Gouverneur militaire de Paris, le général d’armée Puga, Grand chancelier de la Légion d’honneur, Jean-Paul Martin, président général de la SNEMM, derrière lui le général Laporte-Many, Chef de cabinet du Grand chancelier, et le général Ract-Madoux, Gouverneur des Invalides.

©D

.R.

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.3décembre 2016

LE MOT DU PRÉSIDENT

Jean-Paul MartinPrésident général

Une fi n d’année appelle toujours un bilan.

Si je regarde dans le rétroviseur, je vois des moments diffi ciles.

Certaines choses ont été délicates à mettre en place, en effet,

mais le temps les avait rendues nécessaires. Saint-Exupéry

l’a si bien écrit : « On n’hérite pas la terre de nos parents,

on l’emprunte à nos enfants ». Ceci vaut pour la SNEMM, ce patrimoine

dont nous avons la garde passagère et le devoir non seulement de le

préserver, mais aussi de le faire évoluer. Nous devons absolument suivre le

mouvement, voire l’anticiper. La Médaille Militaire n’est-elle pas aujourd’hui

concédée à des hommes et des femmes d’une ère nouvelle ?

Quoiqu’il en soit, dans ce rétroviseur, je vois beaucoup d’efforts. Certains

ont été récompensés, d’autres sont en passe de l’être, d’autres sont à

poursuivre encore et toujours. Ils le seront, assurément, par les candidats

qui viendront bientôt rejoindre le Conseil d’administration.

Des efforts, certes, mais aussi de l’inventivité et de l’innovation, voilà ce

qui doit tous nous animer.

À ce stade, je souhaite partager avec vous plusieurs excellentes nouvelles.

En voici les « gros titres », si je puis dire. Ils seront, bien sûr, développés plus

tard. Dans l’immédiat, je tiens au moins à en souligner la diversité. Elle est

la preuve de notre action dans plusieurs domaines, la preuve également

que l’inimaginable peut fi nalement prendre forme.

— Le soutien matériel à la reconstruction des blessés de guerre de la

Défense, et leur présence hautement symbolique et extrêmement

appréciée au ravivage de la Flamme, le 18 janvier prochain.

— La naissance enthousiasmante d’une section au Canada.

— L’accentuation de l’action sociale de la Résidence de la Médaille Militaire

par sa collaboration avec des travailleurs handicapés.

— La mise en place d’un éclairage nocturne au monument dédié à nos

frères d’armes, dans la Cour Vauban de l’Hôtel des Invalides.

Au seuil de la nouvelle année, voyons cela comme des étrennes que nous

offrons à la SNEMM et souhaitons-lui un avenir toujours renouvelé.

Il me reste à former des vœux sincères pour que 2017 vous soit paisible

et porteuse de joie.

Bonne et heureuse année à tous !

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4. médaille militaire décembre 2016

Un peu d’histoireu 17e siècle, malgré les souhaits précurseurs

de Philippe Auguste et surtout d’Henri IV,

aucune structure spécifi que n’existe pour

héberger les soldats rescapés des confl its

armés. Le plus récent, connu sous le nom

de « Guerre de trente ans », a littéralement

déchiré l’Europe de 1618 à 1648. C’est sur

ce fondement que Louis XIV décide de la

construction « d’un hostel royal pour y loger

tous les offi ciers et soldats tant estropiés que

vieux et caduques ». Nous sommes en 1670.

Le terrain, situé sur la plaine de Grenelle, est

fi nancé sur les fonds propres du roi et les

travaux confi és à l’architecte Libéral Bruant.

Destiné à recevoir 1 500 pensionnaires, l’Hôtel

accueille ses premiers occupants en octobre

1674. En dépit de conditions d’admission

draconiennes, il en abritera jusqu’à 4 000 à

la fi n du siècle, de tous âges, de toutes pro-

vinces et de tous grades. À la fois hospice,

caserne, couvent, hôpital et manufacture,

l’établissement est alors une véritable cité,

réglementée selon un système militaire et

religieux. En 1678, il s’enrichit de l’église des

soldats, devenue Saint-Louis, puis de celle du

Dôme, ou église royale, en 1706. Sur le plan

médical, il réunit ce qui se fait de mieux à

l’époque. Médecins et chirurgiens de renom,

règles d’hygiène rigoureuses, recherche cli-

nique active…, de quoi préfi gurer le premier

hôpital moderne et asseoir la réputation bien-

tôt internationale d’une structure novatrice

dont l’absence avait fait cruellement défaut

L’Institution Nationale des Invalides, un lieu de mémoire et de réparation au cœur de l’Hôtel National des InvalidesLieu de mémoire et symbole de l’attachement de la nation au devoir de réparation, l’Institution Nationale des Invalides, située au cœur de l’Hôtel National des Invalides, dans le centre de Paris, est l’héritière de la volonté de Louis XIV de créer un établissement d’hébergement et de soins destiné aux rescapés des confl its armés. Aujourd’hui dédiée aux militaires blessés, aux victimes de guerre et à celles d’attentats, elle est spécialisée dans la prise en charge du handicap et de ses complications. Constituée du Centre des pensionnaires (son noyau historique), du Centre médico-chirurgical et du Centre d’études et de recherche sur l’appareillage des handicapés, elle bénéfi cie d’équipes de haut niveau, dévouées à leurs missions.

Magazine

jusque-là. Une école de chirurgie viendra par

la suite parachever l’ensemble. Pour l’anec-

dote, notons que c’est à l’Hôtel des Invalides

que le célèbre Parmentier (1737-1813), phar-

macien des armées, père de la chimie ali-

mentaire, étudiera les qualités nutritives de

la pomme de terre.

Menacé de disparition au cours de la Révolu-

tion, l’Hôtel sera rebaptisé « Hôtel national des

militaires invalides », tandis qu’à l’heure du

culte de Mars ses églises seront dépouillées

de leurs attributs religieux. Napoléon Bona-

parte aura à cœur de réorganiser l’endroit de

fond en comble, amorçant du même coup la

transformation de l’église du Dôme en pan-

théon militaire national. À cette époque, salles

de musée, installations militaires et autres

logements de fonctions se multiplient. Au

A« Il est bien raisonnable que ceux qui ont exposé librement leur vie et prodigué leur sang pour la défense et le soutien de notre pays passent le reste de leurs jours en tranquillité* »

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.5décembre 2016

début du 20e siècle, les seuls bâtiments de

l’ancienne infi rmerie ne représentent plus que

20 % de la superfi cie totale et l’on ne compte

plus qu’une quarantaine de pensionnaires.

Il faut dire que l’Hôtel a perdu l’essentiel de

son objet depuis l’instauration d’une pension

pour les militaires sous la IIIe République. Le

désastre sanitaire provoqué par le premier

confl it mondial se chargera de lui redonner

sa pleine vocation. C’est, en l’occurrence, de

cette période dramatique que date la pro-

clamation du fameux « droit à réparation ».

L’hôpital des Invalides n’aura alors de cesse

de parfaire ses compétences, notamment

en ce qui concerne les « grands infi rmes par

troubles des centres nerveux ». Une unité de

traitement dédiée aux blessés médullaires

sera créée, initiatrice de la spécifi cité actuelle

de l’Institution. La paix revenue en Europe,

elle accueillera encore de nombreux bles-

sés du second confl it mondial, des guerres

d’Indochine et d’Algérie, rejoints par ceux

victimes des diverses opérations extérieures

et d’accidents au service des armes de la

France. Elle sera également modernisée par

l’apport d’une piscine thérapeutique en 1964,

puis par d’importants travaux de rénovation

entrepris en 1975. En 1991, la loi du 3 juillet

érigera l’Institution Nationale des Invalides

en établissement public administratif et

confi rmera ses trois missions historiques à

travers le Centre des pensionnaires, le Centre

médico-chirurgical et le Centre de recherche

sur l’appareillage du handicap.

Une journée au Centre des pensionnairesAprès le petit-déjeuner servi en chambre, la

matinée est réservée aux soins médicaux et

activités connexes (kinésithérapie, séances

de psychomotricité, musicothérapie, parti-

cipation à des groupes moteur/équilibre/

mémoire…). Les repas sont servis dans deux grandes salles à manger conviviales et les

menus, concoctés par une équipe de diététiciennes, sont personnalisés et adaptés au

régime de chaque pensionnaire. L’après-midi se déroule dans une ambiance détendue

et récréative, à la faveur des activités et animations quotidiennement proposées, des

visites des proches et des aidants. Ces derniers font partie intégrante du processus

d’accompagnement. À tout moment, ils peuvent solliciter un rendez-vous avec le chef

de service et sont conviés périodiquement à un temps d’échange leur permettant

d’exprimer leurs diffi cultés et/ou satisfactions.

1

21 - Vue en perspective de l’un des réfectoires de l’Hôtel National des Invalides (1681-1682).(Source : Musée de l’Armée).2 - Cette image provient d’un reportage photographique réalisé en 1918 à propos des derniers vieux soldats du siècle précédent, pensionnaires de l’Institution Nationale des Invalides. (Source : Musée de l’Armée).

L’Institution Nationale des Invalides et ses secteurs d’activités

Le Centre des pensionnairesLe Centre des pensionnaires est la « Maison »

de ces combattants de tous les feux malades ou

blessés au service de notre pays, tous porteurs

de handicaps parfois sévères, leur imposant un

niveau de dépendance élevé. Il est composé

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6. médaille militaire décembre 2016

de 81 chambres réparties sur deux sites de

part et d’autre du Dôme des Invalides, entre

les remarquables cours de l’Hôtel National

des Invalides et les splendides jardins qui font

face à l’avenue de Breteuil. Un environnement

exceptionnel que chacun des pensionnaires

s’approprie, équipé de tous les matériels adapté

à son handicap.

La vie au Centre se déroule en concertation

avec le Gouverneur des Invalides et une

équipe d’animation dédiée assurant une

activité quotidienne et variée.

Ses pensionnaires, admis sur la base de

conditions d’accès défi nies par le Code des

pensions militaires d’invalidité, nécessitent

pour nombre d’entre eux des soins attentifs et

quotidiens. Une équipe médicale et paramédi-

cale les suit en permanence selon les besoins.

Les soins les plus courants sont réalisés sur le

site, dans le cadre du Centre médico-chirur-

gical. Les pensionnaires peuvent également,

avec toute l’attention liée à leur handicap et

à leur statut, être pris en charge au sein des

hôpitaux des armées de Percy et Bégin.

Soucieuse de leur qualité de vie, l’INI a établi

des partenariats avec différentes associations

qui contribuent activement à leur bien être.

Ils bénéfi cient ainsi de la bienveillance d’un

large réseau de bénévoles qui partagent leurs

valeurs (Croix-Rouge française, Ordre de

Malte, Hospitalité Notre-Dame, Solidarité

Défense, Réserve Citoyenne). Le monde mili-

taire actuel est également présent, à l’instar

de stagiaires de l’école de Guerre pendant

leur formation.

Les ayants droit du Centre des pensionnairesConditions d’admission

Le Centre des pensionnaires de l’Institution Natio-

nale des Invalides accueille à titre permanent ou

temporaire de grands invalides titulaires d’une

pension militaire d’invalidité satisfaisant aux

conditions fi xées par le décret N° 92-105 du

30 janvier 1992, notamment au titre des articles

L.36 (blessure de guerre), L.18 (tierce personne)

ou L. 37 (blessure en service).

Le Centre des pensionnaires est destiné aux

invalides relevant des catégories suivantes :

1 - Les grands invalides titulaires de la carte

du Combattant et bénéfi ciaires à titre défi nitif :

• soit d’une pension militaire d’invalidité de taux

au moins égal à 100 % et des dispositions de

l’article L.18 du code des pensions militaires

d’invalidité et des victimes de guerre, sans

condition d’âge ;

• soit d’une pension militaire d’invalidité de taux

au moins égal à 85 % et des dispositions de

l’article L.36 ou de l’article L. 37 du Code des

pensions militaires d’invalidité et des victimes

de guerre, et âgés de plus de 50 ans.

2 - Les grands invalides non titulaires de la carte

du Combattant, bénéfi ciaires à titre défi nitif :

• soit d’une pension militaire d’invalidité de taux

au moins égal à 100 % et des dispositions de

l’article L.18 du Code des pensions militaires

d’invalidité et des victimes de guerre, sans

condition d’âge ;

• soit d’une pension militaire d’invalidité de taux

au moins égal à 85 % et des dispositions de

l’article L. 37 du Code des pensions militaires

d’invalidité et des victimes de guerre, et âgés

de plus de 50 ans.

Pour tous renseignements

complémentaires, contacter

Gisèle Caloux - 01 40 63 24 00

ou [email protected]

Page 9: L’INI, · 2017-08-12 · le 26 novembre dernier, du major Christian Rusig, victime du geste fou d’un automobiliste au cours d’un contrôle routier. Ce gendarme de 55 ans, commandant

.7décembre 2016

Le Centre médico-chirurgicalLes unités d’hospitalisation s’articulent autour

de deux secteurs d’activités : la rééducation et

la prise en charge des complications cutanées

complexes chez les paraplégiques (escarres).

L’activité de rééducation est spécifiquement

tournée vers les prises en charge orthopé-

dique, post- traumatique, chirurgicale, et des

patients cérébrolésés.

Les équipes paramédicales comportent, à côté

des infirmières et du personnel aide-soignant,

des kinésithérapeutes, des ergothérapeutes

et des psychologues.

Le service d’hospitalisation dispose de 48 lits.

Sa force et sa très grande compétence résident

pour beaucoup dans les installations de réé-

ducation performantes et le grand bassin de

balnéothérapie qui composent son plateau

technique à destination des patients militaires,

anciens combattants, parfois civils. Comme

pour le Centre des pensionnaires, le travail

s’effectue en étroite collaboration avec les

services des HIA Percy et Bégin, leurs plateaux

techniques de haut niveau et toutes les res-

sources de spécialités nécessaires.

Grande particularité du Centre médico-chirur-

gical : la mise en œuvre d’un centre de conduite

pour patients handicapés placé sous l’autorité

des ergothérapeutes, l’établissement ayant en

propre un véhicule adapté et équipé par des

associations et mutuelles (TEGO, CARAC).

Soulignons que le Centre médico-chirurgical

de l’INI s’est particulièrement distingué en ce

qui concerne la prise en charge des blessés

des attentats qui ont ensanglanté la France

depuis janvier 2015, les équipes ayant une

parfaite connaissance des lésions présentées,

similaires à celles des militaires en opération.

Le Centre d’études et de recherche sur l’appareillage des handicapésIntégré à l’Institution depuis 2010, le CERAH a

pour mission la recherche en matière de handi-

cap moteur. Ses activités s’organisent autour

des trois pôles d’excellence : la conception et

la réalisation des prothèses, l’évaluation et la

formation aux dispositifs d’appareillages, et

la recherche.

Ce centre expert tire toute sa compétence

de l’histoire de ces militaires amputés aux

cours des grands conflits. Il est aujourd’hui à

la pointe de l’actualité au regard des évolutions

technologiques, des dispositifs motorisés de

nouvelle génération et des attentes des blessés

aux fins d’une réinsertion optimale dans le

milieu professionnel et familial. C’est ainsi que

ses équipes sont connectées avec toutes les

grandes équipes impliquées dans la recherche,

celles de l’INI, des hôpitaux d’instruction des

armées, et plus largement des services de

chirurgie civils.

Comme le Centre médico-chirurgical, le

CERAH, à la pointe de l’appareillage post-

traumatique, a déployé ses pleines compé-

tences lors de la prise en charge des blessés

des attentats qui ont touché notre pays, ceux

de novembre 2015 en particulier.

À noter qu’il exerce ses missions depuis ses

deux sites géographiquement éloignés, celui

très moderne de Woippy, dans la banlieue de

Metz, et celui de Créteil pour la confection des

prothèses et la recherche.

Le Centre des pensionnaires, le Centre

médico-chirurgical et le Centre d’etudes et

de recherche sur l’appareillage des handi-

capés, qui répondent à des objectifs histo-

riques, doivent se tourner maintenant vers

les nouveaux besoins au profit des militaires

blessés au service de la France. C’est le rôle

des équipes médicales et paramédicales qui

travaillent au quotidien avec les autres acteurs

de la réinsertion présents sur le site de l’Hôtel

National des Invalides, s’agissant des cellules

d’aide aux blessés des différentes armées, des

services sociaux de l’ONAC-VG et du CSINI.

Le projet médical partagé qui se dessine entre

les équipes de l’INI et celles des HIA assure à

tous les blessés anciens combattants, victimes

de guerres et d’attentats, la meilleure qualité

des soins et en toutes circonstances.

Les atteintes relevant de la médecine physique et de réadaptation sont nombreuses : les pathologies traumato-orthopédiques, rhumatologiques, vasculaires périphériques (amputation), neurologiques et neuro-vasculaires, ou encore les grands brûlés. Les affections cardio-vasculaires et les insuffisances respiratoires chroniques font également l’objet de programmes de réadaptation et de réentraînement à l’effort.

Soucieuse de la qualité de vie de ses pensionnaires, l’INI collabore avec différentes associations.Créé en 1966 à l’attention des res-

sortissants du monde combattant, le

Cercle Sportif regroupe aujourd’hui

des personnes handicapées physiques

de toutes origines. Il est agréé Jeunesse

et Sports et affilié à la Fédération Fran-

çaise Handisport, ainsi qu’à la Fédéra-

tion des Clubs Sportifs et Artistiques

de la Défense. Le CSINI est l’un des

plus anciens clubs handisport français

et l’un des plus importants tant par le

nombre de ses adhérents (près de 400)

que par la pluralité de disciplines qu’il

offre (escrime, haltérophilie, natation,

cyclisme, tennis de table, foot-fauteuil,

torball**, tir aux armes, ski de fond et

ski alpin...) et les résultats qu’il affiche.

Les liens qui l’unissent à l’Institution

privilégient en particulier l’accueil des

pensionnaires et s’orientent également

vers une collaboration accrue avec le

Service de Médecine Physique et de

Réadaptation, afin de favoriser la réin-

sertion des personnes handicapées

moteurs ou de celles souffrant d’une

déficience visuelle.

L’Association du Foyer des Invalides

offre, pour sa part, un espace de vie et

de convivialité et veille à l’organisation

de nombreuses sorties culturelles et

divertissantes. Il assure également la

permanence d’un accès Internet, d’une

boutique et d’une bibliothèque. Cette

association, créée au lendemain de la

Première Guerre mondiale, est reconnue

d’utilité publique depuis 1927.

Page 10: L’INI, · 2017-08-12 · le 26 novembre dernier, du major Christian Rusig, victime du geste fou d’un automobiliste au cours d’un contrôle routier. Ce gendarme de 55 ans, commandant

8. médaille militaire décembre 2016

L’Institution Nationale des Invalides est riche d’un patrimoine de traditions militaires qui résulte de son histoire.Elle est dotée d’un insigne et d’un étendard qui porte dans

ses plis l’inscription « Tous les champs de bataille » et auquel

les honneurs sont rendus dans les mêmes conditions qu’aux

emblèmes des corps de troupe. L’Étendard et sa garde,

composée de pensionnaires, participent aux cérémonies

qui rythment la vie des Invalides.

Sur cette photo, à gauche, le général d’armée Bertrand

Ract-Madoux, Gouverneur des Invalides, représentant

du Président de la République, protecteur tutélaire de l’Insti-

tution dans la droite ligne du fondateur de l’Hôtel, le roi Louis

XIV. À droite, le Médecin Général Inspecteur Christian

Plotton, directeur de l’INI.

La SNEMM et les pensionnaires de l’INIForte de ses spécifi cités, l’Institution Nationale des Invalides a su préserver sa vocation séculaire et occupe une place à part dans le schéma de soins national. C’est ainsi que séjournent dans ses murs des grands blessés militaires de tous horizons, comme en témoignent les portraits ci-après. Une relation privilégiée s’est naturellement nouée entre la SNEMM et tous ces combattants touchés dans leur chair. Elle a conduit, en 2013, à la création de la Section d’honneur des Invalides présidée par Robert Gauthier. À noter que le 7 décembre dernier, Jean-Paul Martin, président général, et Maryvonne Sayos, responsable de l’Entraide, ont eu le plaisir de remettre un colis de Noël à chacun de ses membres.

Général Georges GRILLOTPensionnaire depuis janvier 2015

Georges Grillot est né le 13 juillet 1926 à Mhère (58). Pendant la Guerre d’Indochine, le jeune sergent des Troupes de marine commande une section de partisans au Tonkin. Blessé à trois reprises, il est rapatrié en France en janvier 1951 et intègre Saint-Cyr. Sous-lieutenant, il effectue une année à l’École d’application de l’arme blindée à Saumur, avant de se porter volontaire pour l’Algérie. En

1955, il est muté à la tête d’un peloton de chars de combat. Promu lieutenant, il rencontre le Général Bigeard et est affecté au 3e Régiment de Parachu-tistes Coloniaux. Il prend part à la bataille d’Alger en 1957, puis rejoint le secteur de Saïda où il crée le Commando Georges en 1959. Après avoir assuré le commandement du 3e RH en Allemagne, il est nommé chef du Service Action de la DGSE en 1979.

18 fois cité, 5 fois blessé, le général Grillot est Grand’croix de la Légion d’honneur et de l’ONM, titulaire de la Médaille Militaire, des croix de Guerre des TOE (avec 2 palmes, 4 étoiles d’argent et 1 étoile de bronze), et croix de la Valeur Militaire (avec 5 palmes, 3 étoiles d’argent, 1 étoile de bronze et 2 étoiles de vermeil).

Caporal-chef Francis TAKASIPensionnaire depuis octobre 2012Francis Takasi est né le 19 juin 1978 à Nouméa (Nou-velle-Calédonie). Appelé en mai 1998, il s’engage au titre du 35e RI de Belfort en août 1999 et effectue plusieurs séjours en OPEX : Macédoine (3 séjours entre 1999 et 2002), Tchad (fi n 2004), Afghanistan (2005), Kosovo (2006 et 2008). Il sera grièvement blessé en service au cours de l’Opération Trident, le 17 mars 2008.

Le caporal-chef Takasi est titulaire de la Médaille Militaire, de la croix de la Valeur Militaire et de la médaille d’or de la Défense nationale.

Sergent-chef Louis TORRECILLASPensionnaire depuis août 2011Louis Torrecillas est né le 21 juin 1931 à Oran. Appelé sous les drapeaux en 1951, il rejoint le 1er RCP stationné à Philippeville. Dès 1954, il prend part aux opérations de maintien de l’ordre en Algérie, ainsi qu’à la campagne de Suez, sous les ordres du Général Massu, commandant la 10e Division Parachutiste. Adjudant d’unité et moniteur parachutiste, il participe à de nombreuses opérations d’héliportage. C’est au cours de l’une d’elles qu’il sera grièvement blessé par balle, le 26 mars 1959

dans la région de Sétif. Après avoir résidé 10 ans dans l’Isère, il décidera de s’installer dans le Var, poursuivra des études juridiques et obtiendra un doctorat en droit.

Louis Torrecillas, commandeur de la Légion d’honneur, est titulaire de la Médaille Militaire, de la croix de la Valeur Militaire avec 2 palmes et 1 étoile de vermeil. Il est membre de la Garde à l’Étendard.

À la droite du caporal-chef Takasi, Robert Gauthier, président de la Section d’honneur des Invalides.

* Louis XIV, 1670.

** Très populaire en France, le torball est un sport de ballon pratiqué par les sportifs défi cients visuels (malvoyants ou non-voyants).

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LES MÉDAILLÉS VOUS INFORMENT

.9décembre 2016

Le décret relatif aux associations professionnelles nationales de militaires publié au JOIl n’est jamais trop tard pour bien faire, même si l’information date de quelques mois. Est paru, au JO n° 0177 du 31 juillet, le texte du décret n° 2016-1043 du 29 juillet 2016 relatif aux asso-ciations professionnelles nationales de militaires qui défi nit les critères de représentativité des associations professionnelles nationales de militaires ou de leurs fédérations ou unions. Ce décret a été pris en application de la loi n° 2015-917 du 28 juillet 2015 actualisant la programmation militaire pour les années 2015 à 2019 et portant diverses dispositions concernant la Défense qui reconnaît aux militaires le droit de créer et d’adhérer à des associations professionnelles nationales de militaires. Il fi xe les règles concernant les formalités et obligations décla-ratives, ainsi que celles relatives à la transparence fi nancière. Il détermine les moyens alloués aux associations et à leurs fédérations ou unions. Le texte de ce décret n’a, semble-t-il, pas suscité de commentaires. Il était pourtant très attendu.

www.legifrance.gouv.fr

Une instruction pour expliciter les conditions d’attribution de la campagne double au Mali et en RCA

L’instruction n°1478/DEF/SGA/DRH-MD, du 30 juin dernier, mérite peut-être d’être lue/relue par les soldats (et ex-militaires) qui ont servi au Mali et en RCA. Cette instruction est « relative à l’attribution du bénéfice de la campagne double aux militaires en opération sur les territoires de la République du Mali et de la République Centrafricaine ». Attribution annoncée à l’été 2015, elle définit et explicite les modalités d’obtention de la campagne double « accordée aux militaires ayant été exposés à des situations de combat sur le territoire de la République du Mali du 10 janvier 2013 au 9 janvier 2015 ou sur le territoire de la République Centrafricaine du 5 décembre 2013 au 4 décembre 2014 ». Rappelons que les bénéfices de campagne sont des bonifications du temps d’activité, au titre des services militaires, prévues par le Code des pensions civiles et militaires de retraite. Ces bénéfices varient selon les territoires et les circonstances d’exercice desdits services. Ce sont :

– La demi-campagne, soit 18 mois retenus dans la liquidation de la pension pour un an de services militaires effectifs.

– La campagne simple, soit 2 ans retenus pour un an de services militaires effectifs.

– La campagne double, soit 3 ans retenus pour un an de ser-vices militaires effectifs, octroyée « pour le service accompli en opérations de guerre ».

À Paris, la première pierre du monument aux morts en opérations extérieures « sera posée fi n février »

« La première pierre du monument ren-dant hommage aux militaires morts en opérations extérieures sera posée fi n février dans le Jardin Eugénie-Djendi du Parc André Citroën ». Lors de la présentation de son budget 2017 à la presse, le 11 octobre dernier, le secré-taire d’État aux anciens combattants, Jean-Marc Todeschini, a assuré que cette intention mémorielle, objet d’un interminable feuilleton depuis ses pré-

mices en 2008, allait enfi n aboutir. Le président de la République en avait d’ailleurs pris l’engagement à l’occasion du dernier 14 Juillet. Une ligne budgétaire de 450 000 euros couvrant la réalisation du monument est inscrite pour 2017. Rappelons que le projet était enlisé depuis trois ans, par suite de l’hostilité de certains habitants du 7e arrondissement à l’édifi cation du mémorial place Vauban au motif qu’il était nécessaire de « protéger les perspectives du 7e arrondissement et en particulier celle de l’avenue de Breteuil, dans l’axe de la place Vauban ». Une bien regrettable opposition, tant il est vrai que l’endroit initialement choisi par le Gouvernement, adossé aux Invalides, aurait été en tous points beau-coup plus pertinent que l’isolement du Parc André Citroën. Soulignons que de 1963 à septembre 2016, 534 militaires ont perdu la vie en OPEX.

La DGA lance la déconstruction des ex-SNLE de la classe « Le Redoutable »

La Direction générale de l’armement a notifi é le 24 octobre le marché de déconstruction des coques des ex-sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la classe « Le Redoutable ». Des 6 sous-marins lancés entre 1964 et 1982, 5 seront déconstruits, « Le Redoutable » quant à lui est exposé à La Cité de la Mer de Cherbourg. Ces SNLE ont été progressivement retirés du service à l’arrivée des 4 sous-marins de 2 génération de la classe « Le Triomphant » actuellement en service. Le marché sera exécuté par le groupe DCNS, avec comme sous-traitants principaux Veolia Propreté Industries Services pour les prestations liées à la dépollution, à la découpe et la gestion des déchets et NEOM (fi liale du groupe Vinci) pour les prestations liées au désa-miantage. Il prévoit, pour chaque coque à déconstruire, le recyclage et la revente des métaux ayant une valeur marchande. Les travaux qui débuteront en 2018 sur la première coque, après une phase de mise en place du site de déconstruction au sein d’une installation classée pour la protection de l’environnement implantée sur le site DCNS de Cherbourg, dureront jusqu’en 2027. Cette opération techniquement lourde nécessite des outillages spécifi ques et des surfaces de travail importantes. Chaque coque, d’une longueur de plus de 100 mètres et de 10 mètres de diamètre, pèse 7 000 tonnes.Les tranches réacteurs, contenant les chaufferies nucléaires de ces anciens sous-marins, ont été séparées au préalable du reste de chaque coque et seront démantelées par ailleurs.

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10. médaille militaire décembre 2016

Le sport, une vertu primordiale dans le processus de reconstruction des blessés militairesBien que tout soit pensé pour limiter son facteur d’occurrence, la blessure est une conséquence du risque inhérent au métier de militaire. Parce que le sport est un outil essentiel de résilience, de dépassement et de lien social, parce qu’il permet de briser le stress, le repli sur soi et l’isolement, il est un élément fondamental dans l’accompagnement des blessés sur le chemin de la réinsertion.

Actualité

La blessure est un risque inhérent au métier militaire. L’assumer constitue pour l’ensemble de la communauté de Défense un devoir moral et une obligation constante.

tre victime d’un accident grave en service est une réalité à laquelle tout militaire

est confronté au quotidien, plus particulièrement en cas de déploiement sur

les théâtres d’opérations extérieures. Il est certain que sa condition physique,

bien davantage que dans d’autres professions, est déterminante dans l’exer-

cice de son métier. Que la blessure survienne, et c’est la vie qui bascule. C’est

cette sensation nouvelle d’être un maillon faible dans un univers où toute

chose était à sa place l’instant d’avant. Cette souffrance subtile s’ajoute à la

douleur corporelle, quand elle ne vient pas alimenter l’insidieux syndrome

post-traumatique.

Dans ce combat d’un autre genre que le blessé va devoir mener, le sport sera

un allié majeur. Alors qu’il a toujours fait partie de son quotidien, il l’aidera à

relever l’énorme défi vers sa reconstruction physique et mentale. Ainsi, par

sa propension naturelle à l’effort, le militaire sera totalement acteur de sa

résurrection*. En plus de la stimulation physiologique, de la rééducation bio-

mécanique, fonctionnelle, le sport lui procurera ce « boostant », cette forme

de rage vers le dépassement des obstacles de son impotence. Graduellement,

Ê

Le sport et les messagers chimiques du cerveau

Le sport favorise l’activation d’un

certains nombres de neurotransmet-

teurs Ainsi, les endorphines sécré-

tées par le cerveau pendant et après

l’activité physique provoquent une

sensation de bien-être, de puissance

et de confiance en soi. Proches de

la morphine dans leur composition,

elles permettent aussi de mieux

résister à la douleur. Endorphines

et sérotonine, cette fois, induisent

un effet antidépresseur(*). Enfin, ces

mêmes endorphines permettent de

repousser efficacement le stress,

l’angoisse et l’anxiété.

* Attention cependant, le sport ne peut, à lui tout seul, guérir une véritable dépression, cli-niquement reconnue. Il peut aider à estomper les symptômes mais cette maladie doit être accompagnée par un médecin.

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.11décembre 2016

Le Trophée des Champions de la Défense vise à promouvoir toutes les dimensions du sport militaire. Le 24 octobre dernier, cinq trophées ont été remis dans les catégories suivantes : « Blessés militaires », « Sport d’élite », « Sport pour tous », « Coup de cœur » et « Brigadier-chef Alexis Vastine » (ce dernier trophée récompense le sportif de haut niveau de la Défense de l’année). (Source : Armée de l’air)

par le recul de ses limites, il renouera avec ce

sentiment d’accomplissement et de réussite

qui l’animait lorsqu’il était en pleine posses-

sion de ses moyens. Il se peut qu’il découvre

à cette occasion une discipline adaptée à son

handicap qu’il ne connaissait pas avant sa

blessure. Son courage et sa persévérance

feront équipe avec elle pour redonner une

nouvelle dimension à sa vie.

Aucune autre activité ne peut rivaliser avec le

sport. S’il exige beaucoup, il n’a pas son pareil

pour aboutir à des améliorations physiques et

morales. En parallèle, le handicap n’empêche

pas la réussite, notamment avec des adapta-

tions et prothèses innovantes, celles-là mêmes

évoquées dans l’article consacré à l’Institution

Nationale des Invalides. De son âpre com-

bat, le militaire blessé sortira différent, mais

victorieux. À l’image de David Travadon (voir

plus loin dans ces pages), il éprouvera des

sensations nouvelles qui lui feront dire : « Ma

vie est mille fois plus riche qu’avant ».

Reconnaissant les sacrifices consentis par ces

militaires blessés, le ministère de la Défense

se mobilise, bien sûr, pour les assister et les

accompagner dans leur parcours de rééduca-

tion et de réadaptation jusqu’à leur réinsertion

sociale et professionnelle. Défouloir, exutoire,

pour certains d’entre eux « sport » rime aussi

avec « haut-niveau ». S’inscrivant dans le cadre

de la nouvelle politique des sports militaires

décidée par Jean-Yves Le Drian en 2014, la

seconde édition du Trophée des Champions de

la Défense s’est déroulée le 24 octobre dernier

à l’École militaire de Paris. Représentée par

son président, Jean-Paul Martin, la SNEMM a

assisté à cette remise de récompenses des-

tinées à ceux qui se sont distingués au cours

de l’année par leurs performances, ou leur

« Le sport va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, la difficulté pour la vaincre** »

Le mécanisme du processus de résilienceSelon les spécialistes, l’attitude résiliente est dynamique et passe par plusieurs phases

de défense pour contrer les trajectoires négatives. Une personne résiliente passe par

une révolte et un refus de se sentir condamné au malheur. Viennent ensuite le rêve et le

défi, c’est à dire le souhait de sortir plus fort d’un traumatisme, en atteignant un objectif.

On note aussi l’attitude de déni, qui consiste à se créer une image de personne forte,

afin de se protéger des commentaires de l’entourage, même si une fragilité intérieure

demeure. Enfin, l’humour : un résilient peut avoir tendance à développer une forme

d’autodérision face à son traumatisme ; une manière de ne pas se complaire dans la

tristesse et de cesser d’être exposé aux yeux des autres comme une victime de la vie.

À noter que de nombreuses personnes résilientes peuvent entrer dans une phase de

création (écriture, dessin, sport…) ; une façon pour elles d’exorciser le malheur, de

sortir des sentiers battus et de marquer indirectement leur différence.

engagement en faveur du rayonnement de

la France et de ses armées à travers le sport.

Dans la catégorie « Blessés militaires », le tro-

phée est revenu au caporal-chef Rémy Boullé

(Air), sélectionné aux jeux paralympiques de

Rio 2016 en paracanoë. Le trophée a aussi été

remis à la délégation française des Invictus

Games d’Orlando. ★

* Du latin « resurgere », « se relever ».

** Pierre de Coubertin.

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12. médaille militaire décembre 2016

près la première édi-tion, qui s’est déroulée à Londres en 2014 et a réuni 400 athlètes dans neuf disciplines, la seconde a rallié en

mai dernier plus de 500 participants à Orlando (Floride) autour de dix épreuves sportives. Les athlètes français s’y sont particulièrement distingués, et nous croisons tous les doigts pour que la version 2017 leur soit encore plus fruc-tueuse. En soutenant l’équipe cycliste des blessés de guerre de la Défense, la SNEMM conforte son esprit d’ouverture et la nécessaire diversification de ses champs d’action.

Valoriser les combattants confrontés à la vie d’aprèsLe prince Harry, rappelons-le, a servi pen-

dant dix ans dans l’armée britannique.

Avant de quitter l’uniforme, il répondait

au nom de « Capitaine Harry Wales » au sein

de l’escadron 662 du 3e régiment de l’Army

Air Corps et était copilote-artilleur à bord

d’hélicoptère Apache. Plus habitué à faire

trembler les murs de Buckingham Palace

au gré de frasques largement médiatisées,

ses deux déploiements en Afghanistan ont

forgé un autre homme, soucieux de mettre

en lumière les soldats blessés ou handi-

capés. S’appuyant sur les Warrior Games

(« Jeux des Guerriers » créés aux États-Unis

en 2010 à l’attention des soldats et vétérans

américains handicapés), il a souhaité lancer

un événement similaire, mais de portée

internationale. C’est ainsi que sont nés les

Invictus Games. Cette manifestation spor-

tive de grande ampleur, qui a rapidement

assis sa notoriété, témoigne du chemin que

Les Invictus Games La SNEMM soutient l’équipe cycliste des blessés de guerre de la DéfenseDans la veine des Jeux olympiques et paralympiques, les Invictus Games ont été créés par le prince Harry pour promouvoir la cause des militaires blessés. Ouverte aux hommes et femmes qui ont fait du sport de haut niveau l’un des fils conducteurs de « leur vie d’après », cette compétition internationale représente une étape clé dans leur parcours de reconstruction.

Magazine

doivent parcourir les militaires meurtris

dans leur chair ou dans leur tête, et qui ont

fait du sport leur nouvel espace de combat.

Un parcours vers la reconstruction dont

nous n’avons souvent qu’une très vague

idée.

Au-delà des records et des médaillesEncore une fois, le pouvoir des sports. Avant

même d’être une compétition, les Invictus

Games constituent un encouragement pour

les blessés en voie de réadaptation et une

source d’inspiration pour ceux qui débutent

leur douloureux itinéraire. Quelle que soit

la performance, le fait d’y prendre part est

déjà une victoire. Et si records et médailles il

y a, ils viennent amplifier l’indicible satisfac-

tion du dépassement de soi. On l’imagine,

c’est avant tout l’aventure humaine qui

prévaut. Se démontrer à soi-même – et

aux yeux du monde – que « c’est possible »

est la plus magistrale des récompenses.

Pour les vétérans, les Invictus Games sont

A« Invictus Games », le nom de l’événement a été choisi avec soin. « Invictus », qui signifie « Indomptable » en latin, est le titre du célèbre poème anglais écrit par William Ernest Henley (1843-1903), amputé d’une jambe à la suite d’une maladie. Ce poème a également inspiré la devise des Jeux : I AM (JE SUIS), qui reflète et définit leur principal but, celui d’offrir un espace où se réaliser devant l’adversité et se prouver intimement : « JE SUIS le maître de mon destin, JE SUIS le capitaine de mon âme ».

également la preuve qu’ils ont encore leur

rôle à jouer dans l’univers militaire. Repré-

senter leur pays alors qu’ils pensaient ne

plus pouvoir le servir est une fierté et un

beau challenge.

La France reconnaissante

Pour aussi éloignée qu’elle soit de la culture

anglo-saxonne en matière de manifesta-

tion de sa reconnaissance à l’égard des

sacrifices consentis par ses soldats, la

France n’en a pas moins conscience du

défi immense qui est le sien concernant

leur accompagnement. En relayant leur

participation aux Invictus Games 2014 et

2016, la communauté militaire a adressé

un message fort à ses athlètes, ainsi qu’à

tous ses serviteurs : « L’armée ne laisse pas

tomber ses blessés ».

Retour sur les Invictus Games 2016

Encouragés par des milliers de specta-

teurs, familles et amis, 500 participants

Page 15: L’INI, · 2017-08-12 · le 26 novembre dernier, du major Christian Rusig, victime du geste fou d’un automobiliste au cours d’un contrôle routier. Ce gendarme de 55 ans, commandant

.13décembre 2016

en provenance de 15 pays (Afghanistan,

Allemagne, Australie, Canada, Danemark,

Estonie, États-Unis, France, Géorgie, Italie,

Iraq, Jordanie, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas

et Royaume-Uni) se sont affrontés dans un

esprit amical et de camaraderie. 500 ath-

lètes dignes d’admiration et de détermi-

nation pour représenter les dizaines de

milliers de leurs frères d’armes à travers

le monde aux prises avec leurs blessures,

visibles et invisibles. Comparée aux équipes

anglo-saxonnes, la délégation française

était bien modeste avec ses 31 athlètes

(militaires d’active, vétérans ou civils de

la Défense, blessés en service ou hors-

service, en France ou à l’étranger), quatre

entraîneurs et deux kinésithérapeutes,

mais elle n’en a pas moins affiché de très

bon scores (notamment en athlétisme), se

rangeant au même niveau que le Canada

après avoir raflé 37 médailles (11 en or, 11 en

argent, 15 en bronze). Issus pour la plupart

de l’armée de Terre, beaucoup de ces spor-

tifs de haut niveau ont été victimes de mines

ou d’engins explosifs improvisés utilisés

par les guérillas au Mali et en Afghanistan.

Une ombre, toutefois, à ce tableau forcé-

ment réjouissant : le manque d’engoue-

ment populaire. Et pourtant, il existe mille

façons de le susciter, à l’image des chefs

d’État américain, britannique et canadien

qui se sont défiés sur les réseaux sociaux.

Barack et Michelle Obama de narguer le

prince Harry, la reine Elisabeth d’y aller d’un

so british « Really ? », et le premier ministre

canadien de jouer de ses muscles. Quel

dommage que notre pays et ses célébrités

n’aient pas marqué plus d’empressement

pour soutenir ceux que l’on appelle des

héros outre Atlantique ! Certes, les Invictus

Games ne remplaceront pas les actions

silencieuses de ceux qui œuvrent pour

le bien être de nos soldats, mais ils sont

une occasion unique pour le grand public

d’exprimer sa gratitude et son respect à

l’égard de ces hommes et femmes qui se

sont engagés pour la défense de notre pays.

Ne me dites pas que c’est impossible !Comme annoncé dans le titre de cet article,

la SNEMM soutient l’équipe cycliste des

blessés de guerre de la Défense. Cette déci-

sion est née de sa rencontre avec l’adju-

dant-chef David Travadon, du 13e Régiment

de Génie de Valdahon, médaillé militaire,

membre de la 144e section de Besançon.

Les athlètes qui composent l’équipe de

France de la Défense ne sont pas des spor-

tifs comme les autres. Ce sont des blessés,

physiques ou psychiques, en lien avec leur

statut de militaire. Leur histoire est parfois

difficile à raconter, leur vie d’avant, leur vie

après. Pour David Travadon, la vie d’après

a débuté à la frontière israélo-libanaise le

18 novembre 2009 à 11 h 10, au cours de la

neutralisation d’une mine. Touché à l’avant-

bras droit (il devra subir une amputation

traumatique), il perd l’œil gauche et est

polycriblé au visage. Pour ce sportif déjà

accompli, l’activité physique a été la porte

de secours : « J’ai su tout de suite que mon

retour à l’équilibre passerait par le sport. J’ai

besoin de défis, de compétitions, et c’était

ma façon de me reconstruire ». Avec l’aide

d’appareillages spécifiques, il améliore de

fois en fois ses performances. Son sport de

prédilection, le duathlon, combine course à

pied et vélo, deux disciplines dans lesquelles

il excelle. Très vite, les premiers résultats

tombent, impressionnants. En parallèle,

il s’investit beaucoup dans la réinsertion

des blessés de guerre. La patience et l’opi-

niâtreté ont fait leur œuvre. Aujourd’hui,

« Dans de cruelles circonstances, je n’ai ni gémi ni pleuré. Meurtri par cette existence, je suis debout, bien que blessé »

William Ernest Henley

Les Invictus Games 2017La 3e édition des Invictus Games, qui se déroulera à Toronto (Canada)

du 23 au 30 septembre, accueillera plus de 550 militaires issus de

17 nations. Elle mettra en vedette une douzaine de sports adaptés :

athlétisme, cyclisme sur route, aviron en salle, natation, tir à l’arc, basket-

ball, volleyball, rugby et tennis assis, dynamophilie. Pour la première fois, le

golf fera son apparition dans cette compétition extrêmement prometteuse

et fédératrice. Vimy, la mascotte des Jeux 2017, a été baptisée ainsi en

l’honneur de la bataille remportée en avril 1917 par les unités canadiennes sur la

Crête du même nom (située au nord d’Arras). Pour le Canada, cette victoire est considérée

comme un événement fondateur dans la mesure où les quatre divisions du Corps canadien

luttaient ensemble pour la première fois depuis le début de la guerre.

www.invictusgames2017.com

En sponsorisant les équipements des cyclistes de la Défense qui participeront aux prochains Invictus Games, la SNEMM est heureuse d’apporter sa contribution à leur reconstruction et leur succès. Elle a également à cœur de véhiculer les cou-leurs de la Médaille Militaire à l’occasion de cette belle cause, quand bien même cette manifestation sportive souligne une triste réalité : le nombre croissant de blessés militaires depuis 2001.

équipé de plusieurs prothèses, il déclare

sans hésiter qu’il mène une vie « normale »,

il a simplement découvert une nouvelle

normalité. Au niveau professionnel, ce

spécialiste du déminage est désormais

responsable de la formation des démineurs

de son unité, une fonction qu’il exerce au

même titre que ses camarades valides. ★

Médaillé d’or en cyclisme et en course sur 1 500 mètres aux Wounded Warriors Trials 2012 et 2013, médaillé d’or en course sur 1 500 mètres et médaillé d’argent en cyclisme aux Invictus Games 2014, pour ne citer que quelques-uns de ses trophées,

l’adjudant-chef David Travadon affiche une force de caractère qui fait l’admiration de tous. Rien d’anodin à ce qu’il ait été choisi comme capitaine de la sélection 2016 des Invictus Games. Soulignons qu’il a récemment été nommé au grade de chevalier de la Légion d’honneur. Son insigne lui a été remis par le général d’armée (2 S) Bernard Thorette, président de Terre Fraternité.

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Page 16: L’INI, · 2017-08-12 · le 26 novembre dernier, du major Christian Rusig, victime du geste fou d’un automobiliste au cours d’un contrôle routier. Ce gendarme de 55 ans, commandant

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

14. médaille militaire décembre 2016

e pétillement et la mousse des vins sont un

phénomène connu depuis très longtemps dans

le domaine vinicole. Le plus ancien document

le mentionnant est un papyrus égyptien qui, en

522 après Jésus-Christ, renseigne sur l’annu-

lation d’une vente de vin pour cause de reprise

de fermentation au printemps. Autrement dit,

à cette époque on considérait ce pétillement

plus ou moins léger provoqué par une seconde

fermentation comme un défaut. Plus tard,

durant le Moyen Âge européen, des docu-

ments évoquent cette seconde fermentation

sans vraiment l’associer à un type de vin par-

ticulier. Vers 1200, le ménestrel Jehan Bodel

met en scène dans sa pièce de théâtre « Le

jeu de Saint-Nicolas » une dégustation dans

une taverne au cours de laquelle l’un des per-

sonnages y décrit un vin pétillant anonyme :

« Vois comme il mange sa mousse, et saute

et étincelle et frétille ; garde-le un peu sur la

langue, et tu sentiras certainement un vin

extraordinaire ! ». Si, depuis les Égyptiens, le

Champagne pour tout le monde !Aux heures festives, que serait un monde sans champagne, sans cette danse des bulles que chacun observe avec fascination ?! Les pérégrinations de ces bulles facétieuses ont une longue histoire. Longtemps considérées comme une anomalie, elles ont livré leurs charmes et leurs secrets aux plus tenaces des producteurs. Si, en cette fin d’année 2016, nous avons le plaisir de porter un toast au Nouvel An, c’est à eux que nous le devons.

Histoire

pétillement semble être accepté et apprécié,

le phénomène n’est pas encore compris. En

1320, le vin d’Épernay est décrit dans un poème

comme étant « clair, brillant, fort, fin, frais, sur

la langue pétillant ». Pour autant, la chose n’est

pas propre aux vins de Champagne, puisqu’en

1571 un médecin français en donne une énumé-

ration où ils voisinent avec ceux de Bourgogne.

En bref, ces vins pétillants étaient connus sans

pour autant être spécialement recherchés. On

pourrait même penser que l’on s’en méfiait,

tant il est vrai que, par précaution, ils étaient

parfois consommés avec… de l’eau ! Un méde-

cin italien d’écrire à leur propos de manière

critique : « Ils sautillent dans le verre, chose qui

conviendrait aux morts d’en boire ».

À ce stade, autant dire que les bulles ont une

longue route à parcourir avant d’en arriver à

ravir nos palais ! Retenons toutefois que le vin

de Champagne était déjà fameux et réputé.

Il ne s’agissait encore que d’un vin « tran-

quille », c’est à dire non effervescent, rouge

ou blanc. C’est la rencontre de la géographie

et de l’Histoire qui va offrir à ce vin son destin

exceptionnel.

Jusqu’au Moyen Âge, dans les pays de la Chré-

tienté, la culture de la vigne était l’affaire des

religieux : le vin était consacré et bu au cours de

la messe. C’est Saint-Rémi, évêque de Reims

qui résidait dans une villa ceinte de vignes près

de l’actuelle Épernay, qui baptisa Clovis quand

il se convertit. Ainsi, le premier roi de France a

été sacré en Champagne et les vins de Cham-

pagne consacrés un soir de Noël 496. Plus tard,

et jusqu’en 1825, c’est à Reims que les rois de

France seront sacrés. Les cérémonies, selon

les récits qui en ont été faits, s’accompagnaient

de festins où les vins de Champagne coulaient

à flots. Ils étaient le cadeau par excellence à

offrir aux hôtes de marque. François 1er en reçut

plusieurs « pièces », Marie Stuart également,

et l’on parle de centaines de pintes offertes à

Louis XIV pour son couronnement. Le vin de

Champagne a d’ailleurs été définitivement

L

À la Conciergerie, en 1793, Philippe d’Orléans attend de comparaître devant le tribunal révolutionnaire. Désireux de profiter de ses derniers moments, il exige de déguster calmement quelques bouteilles du vin des rois. Quelques années plus tard, Napoléon est en Russie et bat l’armée du Tsar à Smolensk. Les nobles locaux se consolent au Champagne « délicieux bien que français ».

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.15décembre 2016

Le champagne est un vin pétillant produit dans la région de Champagne, dont l’appellation est protégée depuis 1927.

reconnu comme le vin des sacres le 7 juin 1654

lors de l’avènement du Roi Soleil. Avant de

poursuivre, on peut dire sans se tromper que

lorsque les premières mentions de vin mous-

seux en Champagne sont apparues, entre

1670 et 1710, le vin existait déjà dans la région

depuis plus de mille ans.

Les années 1670-1690 ont été déterminantes

dans l’histoire des vins pétillants. Jusque là,

les vinificateurs cherchaient plus à éradiquer

le phénomène qu’à le répéter. Le premier

vin pétillant de l’Histoire est donc celui pour

lequel l’effervescence a été introduite selon

une méthode reproductible. Selon cette

définition, le champagne aurait été inventé

non pas en France, mais en… Angleterre ! En

effet, un mémoire anglais présenté à la Royal

Society de Londres le 17 décembre 1662 traite

d’une recette pour faire mousser des vins.

Rassurons-nous : il est question d’ajout de

sucre dans des vins déjà faits et non durant

leur élaboration. Qui plus est, cette recette ne

s’applique à aucun vin en particulier. Non, c’est

décidément bien en France que sont nés les

vins de Champagne mousseux, et cela pour

deux raisons : c’est d’abord à cette époque

qu’un vin pétillant se trouve pour la première

fois associé à un territoire précis ; c’est éga-

lement la première fois que des techniques

spécifiques de vinification sont mises au point.

Auparavant, les producteurs ne connaissaient

pas les mécanismes de cette seconde fermen-

tation. Souvent, la prise de mousse échouait

faute de sucre. Plus souvent encore, les bou-

teilles explosaient. En fait, il a fallu près d’un

siècle et les efforts de nombreux producteurs

pour élaborer des techniques pertinentes :

bouchage au liège avec ficelle en lin puis en fer,

sélection des bouteilles les plus résistantes,

variation de la date de tirage en bouteille en

fonction des années, ajout de sucre dans le

vin embouteillé, conservation dans des caves

à température stable, élimination du dépôt par

dégorgement. En 1701, pour définir le terme

« mousseux », l’académicien Antoine Fure-

tière écrivait dans son Dictionnaire : « Ne se dit

guère que du vin de Champagne qui fait mous-

ser », c’est tout dire… À ses débuts, ce vin,

extravagant par l’expulsion de son bouchon

libérant une écume magique, l’était aussi par

son coût, lié pour beaucoup à une production

laborieuse. Il fallait le conserver plus de six

mois en tonneaux, puis le mettre en bouteille

au printemps et attendre jusqu’à l’automne.

La mousse prenait lorsque le sucre présent

dans le vin au printemps était encore suffisant

pour provoquer naturellement une seconde

fermentation. Autour des années 1710, il ne s’en

vendait guère plus de 10 000 bou-

teilles par an. C’est avec l’arrêté

pris le 25 mai 1728 par Louis XV,

autorisant le transport des vins

en bouteilles et non plus en fûts,

que le commerce du champagne

prendra tout son essor. L’année

suivante verra la fondation de la

célèbre Maison Ruinart. L’his-

toire de cette grande maison de

champagne s’écrit, en fait, sur

plus de trois siècles. Elle com-

mence à l’époque de Louis XIV,

avec un certain Dom Thierry Rui-

nart. Ce Bénédictin originaire de

Champagne travaillait à l’abbaye

de Saint-Germain-des-Prés, où

lui parvenaient des échos de la

vie mondaine et notamment de

ce « vin de bulles » si prisé par la

jeunesse aristocratique. Le moine

en est certain : ce vin est promis

à un grand avenir. Son intuition

« Ainsi, le premier roi de France a été sacré en Champagne et les vins de Champagne consacrés un soir de Noël 496 »

Noms et tailles des bouteilles de champagneLa bouteille standard

ou Champenoise : 75 cl

Le Magnum : 1,5 l (2 bouteilles)

Le Jeroboam : 3 l (4 bouteilles)

Le Mathusalem : 6 l (8 bouteilles)

Le Salmanazar : 9 l (12 bouteilles)

Le Balthazar : 12 l (16 bouteilles)

Le Nabuchodonosor : 15 l (20 bouteilles)

Le Salomon : 18 l (24 bouteilles)

Le Souverain : 26,25 l (35 bouteilles)

Le Primat : 27 l (36 bouteilles)

Le Melchisedech : 30 l (40 bouteilles)

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?LE SAVIEZ-VOUS

16. médaille militaire décembre 2016

n’a pas failli, puisque vingt ans après sa mort,

en 1729, son neveu Nicolas, resté en Cham-

pagne, fondera la toute première maison de

l’Histoire. Précurseur, l’établissement le sera

également concernant les champagnes rosés,

puisque ses livres de compte attestent d’une

telle production dès 1764.

Quelques années plus tard, Edme Beguillet,

agronome et historien, bourguignon d’ori-

gine et fort peu complaisant à l’égard de

la Champagne, lui reconnaîtra pourtant le

monopole technique des vins mousseux :

« La seule industrie peut

tirer du néant des vins qui

n’avaient jamais existé, et

donner de la réputation à

une denrée qui n’était pas

connue auparavant ». Cette

« industrie », justement, sera

utilisée à partir des années

1790-1800 dans d’autres

vignobles : à Die, Saint-Péray

en Ardèche, à Limoux, en

Anjou, à Belfort, mais éga-

lement en Arbois, en Suisse,

en Italie et en Allemagne. À la

fi n du 19e siècle, l’éventail de

producteurs s’est élargi à la

Russie, la Hongrie, l’Espagne

et aux États-Unis, mais les

termes de « champagni-

sation » ou de « méthode

champenoise » utilisés dans

les autres vignobles dans le

premier tiers du 19e siècle

viennent indiscutablement

rappeler que la Champagne

a été fondatrice de ce type

de vin et de ses techniques.

Dom Pérignon, œnologue hors pair, n’a pas « inventé » le champagneD’une manière générale, les mythes sont tenaces dans le domaine du vin. En voici un bel exemple ! Dom Pérignon, cellérier et économe de

l’abbaye de Hautvilliers, près d’Épernay, avait acquis de son vivant une haute réputation pour la qualité de ses vins, mais ceux-ci étaient

tranquilles, comme l’ensemble de la production champenoise de l’époque. Ni lui, ni ses successeurs immédiats, n’ont jamais fait allusion

à une quelconque effervescence. Dom Pérignon est décédé en 1715, et l’autorisation royale de mettre en bouteille du vin de Champagne

est apparue en 1728. Or, il est totalement impossible d’obtenir un vin mousseux sans une bouteille en verre solide et un bouchon résistant.

Dom Pérignon n’a donc pas pu « inventer » le champagne. En revanche, de tels vins existaient en Angleterre depuis au moins 1660, car la

bouteille « industrielle » avait été créée en 1625. D’ailleurs, certains négociants anglais mettaient en bouteille le vin de Champagne reçu en

tonneaux, en y ajoutant parfois un peu de sucre, ce qui déclenchait une seconde fermentation. Il reste qu’avec le lancement de sa cuvée

spéciale, en 1936, la maison Moët-et-Chandon, propriétaire de l’abbaye depuis le milieu du 19e siècle, a fondé tout à la fois sa légende et

son succès international.

Pour l’anecdote, le champagne Brut a été créé en 1876 à la demande des Anglais, qui contrairement aux Français à l’époque, préféraient boire des vins secs.

La pression contenue dans une bouteille (jusqu’à 6,07 bars) correspond à environ 2 fois la pression d’un pneu de voiture. La vitesse d’éjection du bouchon peut s’élever à 40 km/h !

Depuis ses premiers pas au 17e siècle, le vin

de Champagne a connu une croissance ful-

gurante. Si le 19e siècle a vu son expansion à

l’international et la création de nombreuses

maisons, c’est au 20e siècle que sa production

s’est notoirement modernisée jusqu’à prendre

son ampleur actuelle. En hausse de 4,6 % par

rapport à l’année 2014, 2015 a été une année

faste avec 312,5 millions de bouteilles vendues.

Ce record historique s’explique notamment

par l’importance du grand export hors Europe

(États-Unis, Japon et Australie en tête), qui a

atteint des sommets pour la quatrième année

consécutive avec 70,5 millions de bouteilles

achetées. (Dans un monde forcément diffé-

rent, 8 millions de bouteilles, déjà, avaient été

exportées en 1850).

De toutes les tables et de tous les événements,

le champagne est un indispensable qui remplit

merveilleusement son rôle. Il est le vin des plus

belles émotions. Avant de libérer ses bulles,

voyons un peu à le déguster dans les conditions

qu’il mérite.

Idéalement, le champagne se déguste entre

8° et 10° C. Un champagne trop froid aura

un effet anesthésiant sur les papilles et limi-

tera la perception des arômes et des saveurs.

Au-delà de 10°, il paraîtra lourd, moins vif. À

noter qu’un champagne jeune peut tout à fait

être servi à une température de 8°, tandis

qu’un champagne mature ou millésimé peut

être consommé à 10°. En matière de rafraî-

chissement, il est recommandé de plonger

la bouteille dans un seau rempli d’eau et de

glaçons pendant ½ heure, ou bien de la cou-

cher dans la partie inférieure du réfrigérateur

durant 4 heures. Il est vivement déconseillé

de rafraîchir une bouteille de champagne au

congélateur, de même que de refroidir les

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L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

.17décembre 2016

En vous souhaitant, bien sûr, une très belle année

2017 !

verres de service au réfrigérateur, sous peine

d’altérer l’effervescence du vin. Et les verres,

justement ? Jusque dans les années 1970,

le champagne était traditionnellement servi

dans des coupes. Ce choix présente l’incon-

vénient de faire disparaître rapidement cette

fameuse effervescence, c’est pourquoi il est

préférable de déguster le champagne dans

un verre ovoïdal, ou au moins un verre tulipe.

Nous y sommes presque, il ne nous reste plus

qu’à ouvrir la bouteille dans les règles de l’art !

Inclinez-la légèrement et dégagez la boucle du

muselet. Enlevez conjointement le muselet et

son habillage, tout en maintenant le bouchon

et en évitant de placer sa trajectoire dans la

direction d’un convive. En maintenant toujours

le bouchon, saisissez le corps de la bouteille

et tournez-le pour dégager doucement le bou-

chon du goulot sans le laisser échapper. Voilà !

C’est fait ! À propos du service, il est logique-

ment dit « à la Champenoise » et suit lui aussi

un protocole particulier : tenez la bouteille non

par le col mais par la base. Versez le cham-

pagne lentement et en plusieurs fois, selon la

taille du verre et l’exubérance de la mousse.

Remplissez le verre aux 2/3, pas plus, pour

pouvoir humer ses arômes. Laissez au vin le

temps de s’ouvrir, afi n de percevoir toute sa

richesse. ★

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18. médaille militaire décembre 2016

Comment savoir si votre carte bancaire dispose de la fonction « sans contact » ?i votre carte bancaire est munie du picto-

gramme , elle l’est et vous permet de payer

un achat en l’approchant à 3 ou 4 centimètres

environ du terminal de votre commerçant sans

taper votre code confi dentiel. Pour autant, elle

fonctionne aussi bien en mode contact, selon

le processus habituel.

Comment savoir si ce service est activé sur votre carte ?En théorie, avant sa mise en service, votre

banque a dû vous avertir de cette nouvelle

fonctionnalité. D’une banque à l’autre, la pra-

tique n’est pas la même : certaines désac-

tivent par défaut ce service avant de délivrer

les cartes, d’autres, au contraire, l’activent

et c’est alors au client de l’annuler s’il ne la

souhaite pas. En cas de doute, n’hésitez pas

à contacter votre agence.

Comment faire si vous ne souhaitez pas bénéfi cier de ce service ?Plusieurs possibilités s’offrent à vous, diffé-

rentes selon les banques.

Vous pouvez demander la désactivation de

la puce sans contact contenue dans votre

carte bancaire. Selon la banque, cette désac-

tivation peut se faire en vous rendant dans

Posez, c’est payéVous l’aurez compris, il s’agit du paiement sans contact, ce dispositif qui consiste à régler un achat sans devoir insérer sa carte bancaire dans l’appareil du commerçant et sans taper le code confi dentiel. Il fonctionne également avec un téléphone portable. Dans les deux cas, le paiement est validé par simple rapprochement des deux terminaux. Certes, ce procédé permet de gagner du temps, mais est-il bien sécurisé ? De plus en plus, les banques cherchent à l’imposer, mais est-il possible de le refuser ?

Actualité

Ce pictogramme, sur la devanture des commerçants ou directement

sur leur terminal de paiement, indique qu’ils sont équipés

du dispositif sans contact. Ils se retrouvent également

à l’étranger (à noter qu’en cas de paiement

sans contact à l’étranger,

les modalités de plafond peuvent varier).

votre agence, ou bien automatiquement à

l’occasion d’un retrait ou d’un paiement avec

contact. Dans ce cas, la réactivation est tou-

jours possible.

Vous pouvez également, toujours selon les

banques, demander la fabrication d'une nou-

velle carte ne contenant pas de puce sans

contact.

L’étui de protectionEntre la désactivation logicielle et la désacti-

vation physique, il existe une solution intermé-

diaire : l’étui « cage de Faraday », autrement

dit étanche aux ondes radio. On peut toutefois

se demander si cette méthode est vraiment

dans l’esprit du gain de temps du sans contact,

puisqu’il faut au moins prendre celui de sor-

tir la carte de son étui avant d’effectuer une

opération. De plus, l’étui ne servant qu’à sus-

pendre le service « paiement sans contact »,

nul n’est à l’abri d’une malveillance lorsque la

carte n’est plus protégée. La recommandation

selon laquelle il faut placer sa CB le plus haut

possible sur soi est-elle vraiment convain-

cante ? Le meilleur conseil, malheureusement,

serait encore de garder un œil sur vos relevés

bancaires, quand bien même, selon un article

publié en juin dernier par le site 01net.com, la

Banque de France aurait demandé aux établis-

sements bancaires de stocker ce type d’étui,

à hauteur de 10 % du nombre de cartes sans

contact en circulation.

Quels sont les risques de piratage ?Pour des raisons de sécurité, le montant maxi-

mum d’un paiement unitaire sans contact

est limité à 20 euros (voire 30 dans certaines

banques). Ces paiements sans contact sont

également limités par un plafond de montants

cumulés. Ce plafond, de l’ordre de 100 euros,

est fi xé par jour, par semaine ou par mois selon

les établissements bancaires. Un nombre

maximum de transactions consécutives

S

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.19décembre 2016

Le paiement sans contact utilise des ondes radio à courte distance entre le capteur et le récepteur. Il s’agit de la technologie « NFC » (Near Field Communication). Les données sont échangées par simple rapprochement d’une carte ou d’un téléphone près de la borne d’un terminal de paiement. Paradoxalement, l’utilisation d’un smartphone présente moins de risques dans la mesure où la fonctionnalité de paiement n’est pas activée en permanence : quand l’écran est éteint, il est impossible d’aspirer votre numéro de carte. En outre, de plus en plus d’applications de paiement mobile sont protégées par des codes PIN. Par précaution, évitez toutefois de laisser le NFC allumé lorsque vous n’utilisez pas votre appareil.

19 % des Français règlent chaque mois

des achats sans contact avec une CB

et 7 % avec leur téléphone portable,

chez 383 000 commerçants. D’ici

2020, les cartes sans contact

devraient représenter 80 % des CB

en circulation, contre 60 % actuellement.

autorisées sans saisie du code confi dentiel

est également prévu. Au-delà de ces limites, il

faut nécessairement effectuer une opération

avec contact (un retrait ou un paiement) pour

« remettre les compteurs à zéro ». Ceci posé,

pas de « vrai » risque, si l’on vous dérobe votre

carte. En revanche, ces plafonds ne règlent

pas le problème du paiement « accidentel ». Il

a pu arriver, en effet, que des clients aient la

mauvaise surprise de constater qu’ils avaient

payé deux fois un même achat : la première

en utilisant bel et bien leur carte bancaire

classique et la seconde, simultanément, en

approchant involontairement leur portefeuille

dans lequel se trouvait une autre carte, celle-

ci sans contact. Ces plafonds de paiements

ne règlent pas non plus le risque de voir des

« digital pickpockets » (autrement appelés

« frotteurs 2.0 ») délester votre compte ban-

caire, même de quelques euros, ou, plus grave,

« d’aspirer » par rapprochement des informa-

tions suffi santes pour faire des achats en ligne

(sans limitations), en l’occurrence le numéro

et la date de validité de votre carte. En ce qui

concerne l’identité du détenteur de la carte,

il n’est plus possible de l’intercepter, non plus

que l’historique des transactions, depuis une

recommandation de la Commission Nationale

de l’Informatique et des Libertés (CNIL) en

2013.

Selon l’Observatoire de la sécurité des cartes

de paiement, les fraudes liées en 2016 au sans

contact équivalent à plus de la moitié des

fraudes par « skimming » (au distributeur), pra-

tique bien répandue. Sachant que le nombre

de cartes sans contact ne fait que croître,

les fraudes, bien réelles, risquent de devenir

« monnaie courante » (si l’on peut dire !).

Que faire en cas de piratage ?Il ne faut pas oublier qu’en cas de fraude à

l’occasion d’un paiement par carte bancaire,

sans validation par le titulaire de la carte de

son code secret, la banque est toujours res-

ponsable. Vous disposez de 13 mois (70 jours

pour les transactions effectuées hors Europe)

pour contester une transaction non autorisée

auprès de votre banque. Votre compte ban-

caire sera alors recrédité dans un délai d’un

mois à compter de votre réclamation du mon-

tant des utilisations frauduleuses, ainsi que des

frais éventuellement causés par cette fraude.

En conclusion, déjà utilisé sur les autoroutes

avec le télépéage, dans les transports en

commun (Pass Navigo en Île-de-France par

exemple), à la boulangerie, au supermarché

et dans les enseignes de restauration rapide,

le principe du paiement sans contact (autre-

ment appelé « Contactless ») se développe

progressivement chez les commerçants.

À l’heure actuelle, 41 % des Français y ont

recours (40,7 millions via des CB, 10 millions

via des smartphones). Par rapport à 2015, la

progression est de 17 %, mais il convient de

souligner qu’elle doit plus au volontarisme

des banques qu’à une réelle attente des ache-

teurs. Pour les associations de consomma-

teurs, le client est mis devant le fait accompli.

Double vigilance, donc : sur les fonctionnalités

délivrées par votre carte bancaire, et sur les

risques ultérieurs qui ne sont pas à négliger.

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20. médaille militaire décembre 2016

ans un premier temps, on peut être attristé par

la disparition d’un mythe, puis surpris qu’un

fusil étranger ait été retenu pour prendre le

relais. Depuis la fin du 19e siècle la France et

son armée se montraient particulièrement

précautionneuses lorsqu’il était question

d’indépendance à l’égard des structures

commerciales et de préservation des secrets

militaires. À de très rares exceptions près,

les armements étaient développés par des

entités d’État du secteur de la Défense. En

outre, pendant la première moitié du 20e siècle,

le pays disposait déjà de sa propre école de

tir qui proposait des projets intéressants. La

donne a changé au début du 21e siècle : les

besoins de l’armée étaient satisfaits, et le

Famas a commencé d’être sur la mauvaise

pente. D’abord suspendue dans les années

1990, la production de cette arme d’infanterie

a finalement été stoppée en 2000. Dès lors,

Adieu Famas, on t’aimait bien, tu saisAprès près de quarante ans de services, le Famas (pour « Fusil d’assaut de la Manufacture d’armes de Saint-Étienne ») vit ses dernières heures. Bientôt les soldats français ne tireront plus français, mais allemand. Tout un symbole lorsque l’on pense que depuis le Chassepot de 1866 les régiments avançaient avec un fusil national.

Actualité

Après les chaussures Haix, qui remplacent les mythiques Rangers depuis 2014, et le HK 416, très prochain successeur du Famas, les équipementiers allemands sont devenus de bons fournisseurs de l’armée française.

impossible de remplacer matériellement les

fusils obsolètes. Une production de fusils de

rechange, en quelque sorte, aurait coûté trop

cher. Difficile, a fortiori, d’envisager une pro-

duction en masse, d’autant que le potentiel

d’exportation du Famas a toujours été faible.

« Plus original que réussi », aux dires des

experts, ce fusil a souvent été contesté. Le fait

qu’il s'agisse de l’un des rares fusils d'assaut

automatiques avec une culasse mécanique

non calée à un levier amplificateur d’inertie

a beaucoup compté dans cette désaffection.

En effet, ce système est considéré comme

plus sensible à l’encrassement et à la qualité

des cartouches en comparaison du recharge-

ment par emprunt de gaz. À noter qu’hormis le

Famas, le seul fusil largement répandu, muni

d’une culasse similaire, était le JK G3 allemand.

Retiré du service de l’armée allemande en

1997, il a été remplacé par un modèle avec un

D

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.21décembre 2016

Baptisé le « clairon » en raison de sa forme assez peu conventionnelle, techniquement sophistiqué mais cher à fabriquer (2 000 euros l’unité avec son canon forgé à froid) et délicat à entretenir, le Famas n’a jamais trouvé preneur à l’exportation.

rechargement par emprunt de gaz : le HK G36.

Si le Famas fonctionne correctement avec des

cartouches à douille en acier, il n’apprécie pas

vraiment les douilles en laiton. Or, il se trouve

que les douilles en laiton sont les munitions

de base de l’Otan. Voilà de quoi comprendre

le « moindre défaut » du fusil français. Même

si officiellement l’armée française utilise des

cartouches 5,56x51 Otan, elle doit tout de

même s’approvisionner en cartouches spé-

ciales avec des douilles en acier. Autres points

qui ne plaident pas, décidément, en faveur du

Famas : sa cadence de tir excessive et son

ergonomie bullpup*. Entre les mains, certes,

une arme compacte, aux gabarits d’un pistolet

mitrailleur avec un canon de fusil automatique,

mais dont la crosse longue et non réglable ne

fait pas l’unanimité, non plus que le déséqui-

libre observé vers l’arrière et l’éjection des

douilles au niveau du visage du tireur.

En bref, il semblerait bien que le Famas n’ait

jamais fait de miracles. Pour autant, d’autres

armes aux performances discutables se sont,

elles, écoulées sur le marché mondial. C’est,

en particulier, le cas du M-16 américain, parfois

vendu, parfois offert, mais au moins répandu.

Au demeurant, la France n’aura jamais cher-

ché à entrer en compétition à l’international.

Fort de ces considérations, en mai 2014 le

ministère de la Défense a lancé une procédure

d’appel d’offres ouverte à l’étranger (voir enca-

dré) portant sur la livraison de 90 000 fusils

d’assaut dits « AIF » (Arme Individuelle Future),

objectif 2017. Outre les spécificités techniques

exigées concernant l’arme et ses munitions

(balles et grenades), le cahier des charges était

contraignant puisqu’il entendait la capacité à

soutenir le marché dans la durée. En d’autres

termes, les sociétés candidates devaient être

capables de livrer rapidement près de 10 000

unités par an, mais également d’assurer leur

maintien en condition opérationnelle (ce cri-

tère s’apparentant à un service après vente

prolongé de trente ans).

Une mise en concurrence à l’échelle euro-

péenne a permis de retenir cinq fournisseurs

potentiels : Heckler & Koch (Allemagne) et

son HK 416, FN Herstal (Belgique) et son FN

SCAR, HS Produkt (Croatie) et son VHS2,

Beretta (Italie) et son ARX160, Swiss Arms

(Suisse) et son MCX.

Quid du « Made in France » dans tout cela ? Sur

ce point, seul le fabricant Verney-Carron (fai-

seur de fusils depuis 1650 à Saint-Étienne, lea-

der des artisans français d’armes de chasse)

a répondu à l’appel. Il s’est malheureusement

heurté à une autre exigence du cahier des

charges du ministère de la Défense qui, pour

assurer la pérennité du nouvel équipement

en jeu, demandait notamment aux candidats

d’afficher un chiffre d’affaires annuel supérieur

à 80 millions d’euros depuis plus de trois ans,

ce à quoi ne correspondait pas Verney-Caron

avec ses 12 millions. Au surplus, cette société

proposait un modèle de fusil israélien fabriqué

sous licence. Dommage…

« En mai 2014 le ministère de la Défense a lancé une procédure d’appel d’offres ouverte à l’étranger »

La France n’avait pas d’autre choix que de s’ouvrir aux entreprises étrangèresLa législation européenne ne permet pas aux pays membres de l’Union de faire du

protectionnisme lorsque la sécurité du pays n’est pas en jeu (directive européenne

de 2009). Si la France avait décidé de fermer son marché intérieur, le dossier Famas

aurait très vraisemblablement été porté devant la Cour de justice européenne. Son

seul recours aurait alors été d’invoquer l’article 346 du Traité européen, selon lequel

un pays a la possibilité de refuser de s’ouvrir au marché européen lorsque ses intérêts

essentiels de sécurité sont concernés. La chose aurait été recevable pour un sous-

marin nucléaire de dissuasion, mais pas pour un fusil d’assaut, qui n’est pas une arme

à caractère stratégique.

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22. médaille militaire décembre 2016

Après que l’étau se soit resserré entre le

FN SCAR belge et le HK 416 allemand, c’est

défi nitivement celui-ci qui a été retenu. « Ce

fusil, au calibre Otan de 5,56 mm, possède la

capacité de tirer les grenades à fusil et peut

recevoir un lance-grenades de 40 mm pour

augmenter sa puissance de feu », a commenté

la Direction Générale de l’Armement, et Hec-

kler & Koch de préciser dans un communiqué

du 26 septembre : « Le contrat prévoit la four-

niture sur une période de 15 ans de 102 000

fusils calibre 5,56 x 45 mm Otan, 10 767 lance-

grenades de 40 x 46 mm, de munitions, de

pièces détachées, de services de soutien et

d’accessoires. L’arme est disponible en deux

versions aux canons de longueur différente

selon les besoins opérationnels et équipera

les armées de Terre et de l’Air, ainsi que la

Marine Nationale ». Les livraisons débuteront

en 2017. Quant au montant du contrat notifi é

le 22 septembre, bien que non précisé, il se

situerait dans une fourchette de 300 à 400

millions d’euros.

Bien sûr, il aurait été de beaucoup préférable

que le prochain fusil d’assaut soit français,

mais force est de constater que depuis la fer-

meture de Manufrance il n’a plus existé de

fabricants nationaux raisonnablement solides

pour prendre à bras le corps la relance de la

fi lière dédiée à l’armement léger. Les seuls

besoins de l’armée française ne l’ont pas jus-

tifi é, et les projections d’exportation n’étaient

pas suffi santes pour que l’aventure soit viable.

Aujourd’hui, cela aurait imposé d’énormes

investissements et assez de puissance pour

s’engager sur les trente années à venir. L’on

peut toutefois se consoler en imaginant que

la filiale française de l’industriel allemand

Heckler & Koch récupérera une petite partie

du montant de cette commande dans son

usine de l’ouest parisien. L’on peut également

se réconforter en observant que le HK 416,

produit à Oberndorf sur le Neckar, en Forêt

Noire, n’en est pas moins fabriqué avec les

meilleurs aciers… français.

C’est une page qui se tourne. Si l’on s’en

tient au fait que le Famas n’a pas fait que des

adeptes au cours de sa carrière, on pourra pen-

ser que le titre de cet article a été mal choisi,

mais si l’on considère que sa retraite sonne

la fi n d’une époque, nombreux sont déjà les

nostalgiques pour se souvenir de celui qui les

aura longtemps accompagnés. ★

1 - La France a fait le choix de privilégier les systèmes d’armes permettant de développer ses capacités opérationnelles : navires, chars, avions, et dissuasion nucléaire.2 - L'utilisation du HK 416 par les forces spéciales et le GIGN français depuis plusieurs années ne plaide manifestement pas en faveur du Famas. À noter que le fusil automatique allemand est en service dans les unités spéciales de plus de 20 pays.

* Il s’agit d’une confi guration mécanique générale d’arme à feu, destinée à réduire la longueur totale de l’arme sans sacrifi er celle du canon. La chambre est pour cette raison située très à l’arrière, ce qui n’est pas sans poser un certain nombre de dif-fi cultés, notamment quant à la proximité du visage du tireur et du mode d’éjection des étuis. À noter qu’une arme bullpup ne peut être principalement épaulée que d’un seul côté, ce qui lui interdit a priori d’être employée par un droitier comme par un gaucher. Le Famas, pour sa part, dispose d’un mécanisme réversible qui permet de décider du côté d’éjection des étuis. Il faut pour cela le démonter.

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CONSEIL D’ADMINISTRATION

.23décembre 2016

Renouvellement partiel du conseil d’administrationListe des postulants (collège 2017-2021)

Présentation selon le tirage au sort réalisé le 4 novembre 2016

1 Louis LAUSEIGSecrétaire général – Administrateur sortant – Président de l’UD 33 et de la 1807e section de Pessac – Né le 23/10/1943 – Médaille militaire obtenue en 1985 – Adhérent depuis 1987

2 Joël DAVENNESResponsable du service des Effectifs – Administrateur sortant – Trésorier de l’UD 02 et secrétaire de la 8e section de Château-Thierry – Né le 28/9/1947 – Médaille militaire obtenue en 1994 – Adhérent depuis 1995

3 Jean-Paul MARTINPrésident général – Administrateur sortant – Président de l’UD 75 et de la 8e section de Château-Thierry – Né le 1/3/1946 – Médaille militaire obtenue en 1988 – Adhérent depuis 1990

4 Jean-Pierre LEMAIREVice-président général, responsable des legs – Administrateur sortant – Président de l’UD 84 et de la 252e section d’Orange – Né le 5/8/1944 – Médaille militaire obtenue en 1994 – Adhérent depuis 1996

5 Michel DUMASPrésident de la 32e section d’Avignon – Né le 25/6/1952 – Médaille militaire obtenue en 1997 – Adhérent depuis 1998

6 Robert GAUTHIERPrésident de la 3003e section d’honneur des Invalides et responsable de la 3001e section Interarmées et OPEX – Né le 21/6/1956 – Médaille militaire obtenue en 2009 – Adhérent depuis 2010

7 Maryvonne SAYOSVice-présidente, responsable du service de l’Entraide – Administratrice sortante – Vice-présidente de l’UD 66 et présidente de la 1784e section de Le Boulou – Née le 20/5/1947 – Médaille militaire obtenue en 2000 – Adhérente depuis 2000

8 Edmond DOMINATITrésorier général – Administrateur sortant – Trésorier de l’UD 75 et président de la 1209e section de Castelsarrasin – Né le 16/1/1949 – Médaille militaire obtenue en 1987 – Adhérent depuis 1989

9 Philippe DUCQPrésident de l’UD 77 et de la 520e section de Nangis – Né le 29/8/1953 – Médaille militaire obtenue en 1996 – Adhérent depuis 1996

13 Jacques REYNARDMembre de la 183e section de Tarbes – Né le 8/12/1953 – Médaille militaire obtenue en 2006 – Adhérent depuis 2009

14 Raymond BERTHONTrésorier de l’UD 18, membre et porte-drapeau de la 30e section de Bourges – Né le 16/4/1957 – Médaille militaire obtenue en 2004 – Adhérent depuis 2013

15 Jean-Pierre BEAULIEUPrésident de la 161e section d’Alès et vice-président de l’UD 30 – Né le 30/12/1951 – Médaille militaire obtenue en 1996 – Adhérent depuis 1996

10 Jean-Paul RAVEAUXMembre de la 1831e section de la BSPP (membre du comité) – Porte-drapeau suppléant SNEMM – Né le 31/1/1950 – Médaille militaire obtenue en 2001 – Adhérent depuis 2001

12 Christian MARCADEUXCommunication et Mécénat – Administrateur sortant – Président de l’UD 86 et de la 91e section de Poitiers – Né le 18/8/1940 – Médaille militaire obtenue en 1987 – Adhérent depuis 1991

11 Jean-Claude MAURYResponsable Abandons de traitements, Récompenses et Archives, adjoint protocole et porte-drapeau suppléant SNEMM – Administrateur sortant – Vice-Président et secrétaire de l’UD 62 et président de la 162e section d’Arras – Né le 22/4/1948 –  Médaille militaire obtenue en 1994 – Adhérent depuis 1994

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24. médaille militaire décembre 2016

ssu d’une famille bourgeoise picarde éta-

blie à Argenlieu, près d’Avrechy, dans l’Oise,

Georges Thierry d’Argenlieu, fils d'un contrô-

leur général de la marine, est né le 7 août

1889 à Brest. Après des études au collège

Stanislas à Paris, puis au lycée Saint-Charles

à Saint-Brieuc, il opte comme son père pour

la marine et entre à l’École navale à l’âge de

17 ans. Nous sommes en octobre 1906. Cinq

ans plus tard, l’enseigne de vaisseau d’Argen-

lieu s’apprête à connaître la première guerre

de sa vie. Il sert à bord du croiseur Du Chayla

en 1912 et 1913 avant de participer, lors de la

campagne du Maroc, au rétablissement de

l’ordre dans la région de Mogador. Comme

pour beaucoup d’autres jeunes gens de sa

génération, Lyautey sera un exemple vivant

pour le jeune officier. Fortement marqué par

ses années de formation à son contact, il dira

de sa rencontre avec ce personnage hors du

commun qu’elle a été « une des chances de

sa vie ». Il a 24 ans lorsqu’il est nommé au

grade de chevalier de la Légion d’honneur.

Le premier conflit mondial n’est plus très loin.

Georges Thierry d’Argenlieu, le moine soldatMarin, prêtre et résistant français, Georges Thierry d’Argenlieu a vécu sa foi en Dieu et sa croyance en la liberté sans jamais mêler ses carrières militaire et religieuse. Voici le parcours étonnant d’un homme que sa dualité a rendu attachant.

Légende

Entre l’Armée et l’Église, une tradition familiale chez les d’Argenlieu : René, l’ainé, entra à Navale. Il était capitaine de vaisseau en 1939. Olivier, général dans l’armée de terre, fut tué en mai 1940 lors de la percée allemande. Jean entra chez les Dominicains où il devint le père Benoît. Marguerite et Cécile se consacrèrent à Dieu au sein de l’Institut Notre-Dame-de-Sion. François, le benjamin de la famille, devint aussi dominicain sous le nom de Paul d’Argenlieu.

1914. La Grande Guerre le surprend tout juste

trois semaines après sa décision d’aban-

donner le monde pour entrer en religion. Le

voici patrouillant en Méditerranée, à bord du

Dehorter, du d’Iberville, de l’Éros. En 1915,

à la faveur d’une escale à Malte, il demande

son admission dans le Tiers-Ordre du carmel

et reçoit le scapulaire. Promu lieutenant de

vaisseau en juillet 1917, il commande en 1918

le patrouilleur La Tourterelle et se distingue

dans le sauvetage d’un transport de troupes.

La guerre terminée, l’appel de Dieu l’étreint

définitivement.

Après avoir entrepris des études de théologie

au Collège Saint-Thomas (la future Université

pontificale Saint-Thomas-d’Aquin, Angelicum

à Rome), troquant l’uniforme contre l’habit,

qu’il revêt au couvent d’Avon en 1920, Thierry

d’Argenlieu devient Louis de la Trinité et pro-

nonce ses premiers vœux le 15 septembre

1921. Il peaufinera sa formation théologique

pendant quatre ans aux facultés catholiques de

Lille, dont il sera sous-prieur, et sera ordonné

prêtre en 1925. En février 1932, la Province des

Carmes de Paris est restaurée, le père Louis de

la Trinité en est nommé Supérieur provincial.

Il conservera cette charge par renouvellement

de mandat jusqu’au seuil du second conflit

mondial.

Septembre 1939. De sous l’habit, l’officier

de marine émerge. D’Argenlieu est mobilisé

comme officier de marine de réserve et rejoint

son poste à Cherbourg. Le 10 février 1940, il est

promu capitaine de corvette. Fait prisonnier le

19 juin lors de la reddition de la forteresse cher-

bourgeoise, il parvient à s’évader du convoi qui

l’emmène en Allemagne, et c’est déguisé en

paysan qu’il prend la mer à Carteret, direction

Jersey puis Londres, à bord du dernier liner

en partance pour l’Angleterre. L’île de Jersey,

elle, est déclarée sans défense et occupée

I

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.25décembre 2016

Selon de Gaulle, qui l’écrit dans ses mémoires, d’Argenlieu serait à l’origine de la proposition de la croix de Lorraine comme symbole de la France libre. D’autres sources, dont Thierry d’Argenlieu lui-même, indiquent que le 1er juillet 1940 il participa à une entrevue avec de Gaulle au cours de laquelle le vice-amiral Muselier a suggéré la croix de Lorraine.

par les Allemands. À Southampton d’abord,

il est accueilli au Collège Saint-Mary’s des

Frères de Ploërmel. Une fois à Londres, il se

rend à l’ambassade de France et, le 1er juillet,

il est reçu en compagnie de l’amiral Muselier à

Saint-Stephen’s House, résidence provisoire

du général de Gaulle. D’Argenlieu, chef d’état-

major des Forces Navales Françaises Libres

à titre temporaire, demande à être plutôt leur

aumônier. Il est nommé le 23 juillet, avec grade

de capitaine de frégate. Les officiers étant

alors peu nombreux, il sera autorisé par ses

supérieurs à garder l’uniforme. Le 25 août, de

Gaulle le désigne à la tête de la mission des

parlementaires envoyés à Dakar à bord du

Westernland. L’objectif de cette opération,

élaborée entre Churchill et de Gaulle, est de

ramener l’Afrique occidentale dans la France

libre. D’Argenlieu assure d’ailleurs le com-

mandement des forces navales avec l’amiral

Cunningham. Le ralliement de la capitale séné-

galaise ne revêt pas le pacifisme escompté :

tandis qu’il se trouve à bord d’une vedette,

debout et sans arme, le moine soldat essuie

un feu d’armes automatiques qui lui vaudra

d’être soigné pendant six semaines à Douala

(Cameroun). Il dirigera ensuite les opérations

navales en vue de rallier le Gabon à la France

libre sous les ordres du colonel Leclerc. De

Gaulle, qui a perçu les talents diplomatiques

du résistant, lui confiera d’autres missions

du même ordre, au Canada en mars 1941, et

surtout dans le Pacifique où d’Argenlieu aura

pour mission d’affermir la position des terri-

toires français, alors que la menace japonaise

se précise.

Nommé haut-commissaire de France dans le

Pacifique en juin 1941, il a les pleins pouvoirs

civils et militaires et dispose de deux navires : le

croiseur léger Triomphant et l’aviso Chevreuil.

Il coordonne l’action des représentants de la

France libre en Australie, en Nouvelle-Zélande,

en Chine, à Manille et à Batavia, et s’attache à

réduire les différends existant entre les divers

administrateurs à Tahiti et en Nouvelle-Calé-

donie. Après avoir débarqué à Tahiti le 26 sep-

tembre 1941, il gagne Nouméa en novembre et

est accueilli par le très populaire gouverneur

Henri Sautot. Le courant passe mal entre les

deux hommes, notamment à propos de l’atti-

tude à adopter vis-à-vis des alliés américains :

Sautot est favorable à l'intervention de l’armée

américaine en Nouvelle-Calédonie, tandis que

d’Argenlieu émet de profondes réserves.

Promu contre-amiral au lendemain de Pearl

Harbor, il doit négocier avec les États-Unis

(conscients de l’intérêt stratégique de la Nou-

velle-Calédonie) l’implantation d’une base

de défense du Pacifique. Un imposant corps

expéditionnaire US est envoyé sur l’île, qui

secoue la vie locale et laisse présager d’une

ascendance sur la souveraineté française. Le

climat est tendu, au point que les mesures

prises par d’Argenlieu pour conserver l’ini-

tiative provoquent des accrochages avec le

commandement américain. Finalement, le

Comité national français accepte que le terri-

toire calédonien serve de base arrière à l’armée

américaine et les premières troupes, bapti-

sées « Poppy Force », débarquent à Nouméa le

12 mars 1942. À ce stade, la rupture entre d’Ar-

genlieu et Sautot est consommée. Le premier

fait placer le second sous surveillance, avant

d’obtenir, le 5 mai 1942, qu’il soit appelé à

Londres par les autorités de la France libre. Les

choses trainant, d’Argenlieu le fait embarquer

d’office sur l’aviso Chevreuil et débarquer en

« Les officiers étant alors peu nombreux, il sera autorisé par ses supérieurs à garder l’uniforme »

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26. médaille militaire décembre 2016

Nouvelle-Zélande. Dans le même temps, Sau-

tot est condamné à mort par contumace par

le tribunal militaire de Saigon (dépendant du

gouvernement de Vichy) pour avoir « livré un

territoire français à une puissance étrangère »

(ce jugement ne sera cassé que par un arrêt

du 9 mars 1949 de la chambre de révision de

la Cour d’appel de Saigon). Dès lors, Nouméa

est le théâtre de graves troubles et l’autorité du

haut-commissaire d’Argenlieu est mise à mal.

Il sera notamment placé temporairement en

état d’arrestation par la milice civique, cepen-

dant que la menace d’une attaque japonaise

ramènera chacun à la raison.

Quelques mois plus tard, d’Argenlieu présidera

au ralliement de Wallis et Futuna à la France

libre. Rappelons qu’en 1942 les îles Wallis et

Futuna se trouvaient dans une étrange situa-

tion qui consistait à être l’unique et minuscule

zone vichyste perdue au milieu d’immenses

espaces sous contrôle franco-américano-bri-

tannique, puisque l’administrateur territorial

en poste et le chef de la mission catholique

avaient, depuis l’armistice de 1940, proclamé

leur fi délité au gouvernement du Maréchal

Pétain.

1943. De retour des États-Unis, Thierry d’Ar-

genlieu accompagne le général de Gaulle au

cours de la Conférence d’Anfa (également

dite « Conférence de Casablanca » dans la

mesure où elle est organisée à l’Hôtel Afna de

Casablanca). Cette réunion, qui se déroule du

14 au 24 janvier 1943, est la première réunion

au sommet visant à planifi er le dénouement

de la Seconde Guerre mondiale et à défi nir

une stratégie d’après guerre. Les discussions

portent essentiellement sur les opérations

militaires en Sicile, une manœuvre qui fait

suite au débarquement des alliés en Afrique

du Nord, grâce à « l’Opération Torch ». En

parallèle, elle représente un tournant pour

le Maroc qui tente de faire entendre ses

premières revendications d’indépendance

auprès de Roosevelt. En tant que signataire

de la Charte de l’Atlantique (1941) prévoyant

la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes,

le président américain confi rme sa position. La

suite prouvera que les promesses américaines

n’étaient pas si simples à honorer. Le 19 juillet

1943, d’Argenlieu est nommé commandant

des Forces navales en Grande-Bretagne, avec

le grade de contre-amiral. À peine un an plus

tard, à bord de La Combattante, il escorte le

général de Gaulle vers la France et sera à ses

côtés le 25 août 1944, lors de son entrée triom-

phale dans Paris. Il vient d'être nommé amiral

Nord et chef d’État-major général adjoint de la

marine. La France est libérée, mais la carrière

militaire et le rôle diplomatique du moine sol-

dat ne s’arrêtent pas là. Promu vice-amiral en

décembre 1944, il participe en avril 1945 à la

mythique conférence de San Francisco, qui

jettera les bases d'une nouvelle organisation

mondiale, avec la création de l’ONU.

Au terme de la Seconde Guerre mondiale,

l’on aurait pu penser que d’Argenlieu réinté-

grerait l’univers monacal. Il fait effectivement

une retraite et se rend en pèlerinage à Lisieux

mais, le 14 août 1945, de Gaulle le nomme

haut commissaire en Indochine avec pour

consigne de « rétablir la souveraineté de la

France dans les territoires de l’Union indo-

chinoise ». Une fois l’Indochine libérée des

L’Ordre de la Libération, symbole de la marche à la fois glorieuse et dramatique vers la libération de la France

Deuxième ordre national français après la Légion d’hon-

neur, l’Ordre de la Libération ne comportait qu’un seul

grade, et ses titulaires avaient droit au titre de compagnon

de la Libération. Depuis sa création, par une ordonnance

signée à Brazzaville (Congo) le 16 novembre 1940, jusqu’à

la fi n de son attribution, le 23 janvier 1946, 1 059 croix de

la Libération ont été concédées : 1 036 à des hommes et

femmes (dont 238 d’entre eux la reçurent à titre posthume),

18 à des unités militaires (terre, air, marine), 5 à des communes

(Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux-en-Vercors et l’Île-de-Sein).

Les cinq premiers compagnons de la Libération, nommés par

décret du 29 janvier 1941, furent le capitaine de vaisseau

Georges Thierry d’Argenlieu, le gouverneur général Éboué,

le lieutenant d’Ollonde, l’offi cier de marine marchande

Popieul et l’adjudant aviateur Bouquillard.

Le 31 août 1947, lorsque lui fut offi ciellement remis le

collier de Grand-Maître, des mains de Georges Thierry

d’Argenlieu, tout premier chancelier de l’Ordre, le général

de Gaulle devait déclarer : « Je ne voulais pour rien au monde négliger l’occasion qui m’était donnée de rendre hommage à l’Ordre. Cette chevalerie exceptionnelle, créée

au moment le plus grave de l’histoire de France, fi dèle à elle-même, solidaire dans le sacrifi ce et dans la lutte ». Garant du bon fonctionnement de l’institution, le chancelier

était le 16e personnage de l’État dans l’ordre protocolaire. Destiné à s’éteindre inéluc-

tablement, l’Ordre a vu sa pérennité assurée par l’entrée en vigueur de la loi créant le

Conseil national des communes « Compagnon de la Libération » le 16 novembre 2012.

Depuis cette date, la fonction a été remplacée par celle de Délégué national du Conseil

national des communes « Compagnon de la Libération ». Elle est actuellement assurée

par le colonel (h) Fred Moore (ancien du 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains).

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.27décembre 2016

1 - Georges Thierry d’Argenlieu (au centre) en mission au Canada, afin de rallier le pays, en particulier les Québécois, au combat du général de Gaulle (1er avril 1941).2 - « Tient lieu d’Argenterie », la contrepèterie est célèbre pour évoquer l’amiral Thierry d’Argenlieu, au nombre des officiers les plus décorés de France : grand-croix de la Légion d’honneur (1946), croix de la Libération, Médaille Militaire (1947), croix de guerre 39/45 avec 3 palmes, croix de guerre des TOE avec palme, médaille de la Résistance avec rosette, médaille des Blessés, médaille du Sauvetage, médaille du Maroc, croix de guerre belge avec palme, commandeur de l’Ordre de Léopold (Belgique), commandeur de l’Ordre du Bain (GB). Dans la marine, le père Louis de la Trinité de l’ordre des Carmes déchaux était également surnommé « le carme-naval ».

occupants japonais et chinois, et les provinces

laotiennes et cambodgiennes annexées par le

Siam récupérées, l’idée est de mettre en place

une fédération des peuples de la péninsule.

Débarqué à Saigon le 31 octobre, d’Argenlieu

y retrouve le général Leclerc, commandant en

chef du corps expéditionnaire arrivé le 5. Les

deux hommes ne s’entendent pas sur l’oppor-

tunité et la nature des négociations à mener

avec Hô Chi Minh. Leur discorde conduira d’ail-

leurs au départ de Leclerc en juin 1946. De fait,

l'objectif militaire est provisoirement atteint,

mais les tentatives de bâtir des structures

nouvelles se heurtent à la volonté politique

adverse. Le 19 décembre 1946, le Vietminh

attaque Hanoï par surprise. Ce sera le début

d’un conflit long de huit années. Conscient de

la gravité des événements, le général Leclerc

écrira dans l’un de ses rapports que si l’on ne

veut pas connaître une situation comme celle

de la guerre d’indépendance espagnole sous

Napoléon 1er ou de l’expédition du Mexique

sous Napoléon III, il faut résoudre le problème

politiquement et non militairement.

D’Argenlieu, qui avait été promu vice-amiral

d’escadre en septembre 1945, est désormais

amiral depuis six mois. Maintenu à son poste

sous les gouvernements Gouin, Bidault, Blum,

son action sera controversée et, sous Rama-

dier, il sera finalement remplacé et rappelé en

France le 5 mars 1947. Il y sera nommé ins-

pecteur général des Forces maritimes et vice-

président du Conseil supérieur de la marine.

En 1958, alors que des ennuis de santé l’ont

contraint à restreindre ses activités depuis

1955, l’amiral d’Argenlieu s’efface au profit du

révérend père Louis de la Trinité en se retirant

définitivement au couvent des Carmes d’Avon-

Fontainebleau. Il s’éteindra le 7 septembre

1964 au carmel du Relecq-Kerhuon où il effec-

tuait une retraite. Le 15 août, il avait appris la

mort de son neveu Georges, fils de son frère

ainé, le général d’Argenlieu tué au début de la

Seconde Guerre mondiale. Dès le lendemain,

l’Amiral avait ressenti les premiers symptômes

de l’œdème du poumon qui allait l’emporter.

« Le glaive et la croix », c’est ce que choisira

le journal Le Monde pour titrer la disparition

d’un homme au destin dual. À ses obsèques,

célébrées en l’église d’Avrechy, le général de

Gaulle est venu en personne pour un ultime

adieu à son ami, son compagnon.

Le parcours étonnant de ce moine soldat,

réputé secret, mais que sa rigueur, son autorité

aussi bien que son amabilité naturelle faisaient

apprécier de tous ceux qui le côtoyaient, ne

peut évidemment laisser indifférent. Georges

Thierry d’Argenlieu compte parmi les officiers

les plus décorés de France, mais il aura sur-

tout été le tout premier Grand chancelier de

l’ordre de la Libération institué par le général de

Gaulle, un ordre dont le prestige incomparable

tient aux conditions de sa création, à la valeur

exemplaire de ses membres et à leur nombre

très restreint.

1

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Ci-après la liste de ceux de nos adhérents récemment récompensés pour leur mérite. Nous leur renouvelons nos sincères félicitations.

Médaille Militaire - Décret du 4 novembre 2016 (JO du 6)

Nom Prénom Section n° Section Dpt

ABBATUCCI Henri 1845 Vico 2A

ANCLIN Paul 1700 Villenave d'Ornon 33

BALCAEN Roland 699 Pont-Sainte-Maxence 60

BARBIER Roland 144 Besançon 25

BEHUET Pierre 120 Flers 61

BOISSINOT Raymond 886 Saint-Maixent l'École 79

BOSSARD Henri 1772 Montaigu Saint-Fulgent 85

BOURGEOIS Georges 656 Le Blanc 36

BOURGEOIS Armand 393 Soissons 02

CAVAILLON Robert 89 Marseille 13

CHOLLON Jacques 81 Niort 79

COFFIN Bernard 658 Saint-Amand-Montrond 18

CROISIS Jean 116 Blois 42

DAVY Marcel 120 Flers 61

DELLERIE Paul 196 Berck-sur-Mer 62

DELSOL Olivier 80 Cahors 46

DOUY Serge 393 Soissons 02

DUCOS Alain 392 Canton des Portes du Médoc 33

DUPUY Arlet 682 Ribérac 24

DUQUENNE André 3000 Argentan 61

ERTEL Jean 803 Surgères 17

ESNAULT Daniel 63 Bergerac 24

ETCHEBERRIA Jean-Baptiste 3009 Cognac 16

FATREZ Jean 34 Lille 59

FLANDIN René 886 Saint-Maixent l'École 79

GABLE Michel 1758 Cassis 13

GEOFFROY Jacques 105 Beauvais 80

GODEC Michel 1754 Sainte-Anastasie Forcalqueiret 04

GUIBERT Robert 1784 Le Boulou 64

GUIDEZ Paul 140 Maubeuge 59

JACQUET André 141 Châlons-en-Champagne 51

JUNCA Georges, Pierre, Henri 1685 Trie-sur-Baïse 65

LACHAUD Jacquy 682 Ribérac 24

LACOFFRETTE Gaston 1830 La Châtre 36

LAMBERTI François 305 Givet 08

LAPORTE Michel 908 Valréas 84

LECLERCQ Daniel 1729 Le Lavandou 83

LEGUAY Jean-Claude 116 Blois 42

LEPAGE Bernard 82 Verdun 55

LERICHE Marcel 428 Valognes 50

LETT Auguste 597 Forbach 57

LOPES Norbert 162 Arras 62

MACHET Lucien 138 Reims 51

MAIRE Guy 502 Lyon Perrache 69

MALACARNE François 165 Perros-Guirrec 22

MARIN Alain 1621 Saint-Cyprien 66

MAUDHUIT Alain 195 Presqu'île Guérandaise 44

MAUFFREY Jean-Jacques 408 Remiremont 88

PAUCHET Marcel 1374 Montreuil-sur-Mer 62

POUTEAU Sébastien 736 Pontivy 56

PRUNE Pierre 90 Le Mans 72

RACCURT André Joseph 1136 Miribel 01

RICHARD Pierre 32 Avignon 84

SALVA Jean-Pierre 1136 Miribel 01

SAUVAGE Patrice 138 Reims 51

VITRAC Bernard 626 Courbevoie-La Garenne 92

Pour toutes questions : 01 45 22 98 15

28. médaille militaire décembre 2016

Le Service Chancellerie de la SNEMM communique

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.29décembre 2016

Je a n L a f a u r i e e s t n é l e

30 novembre 1923 à Cajarc (Lot).

C’est dire qu’il n’avait que seize

ans lorsque la Seconde guerre

mondiale a éclaté. Alors que

le gouvernement du Maréchal

Pétain vient de demander l’armistice, des amis

l’informent de l’appel du Général de Gaulle. Ce

sera, pour l’adolescent, le déclenchement de

son engagement de résistant, de sa volonté

opiniâtre de ne pas se soumettre à l’occupant.

Cela débutera par des distributions de

tracts, puis son action prendra corps au sein

d’organismes structurés. Arrêté une première

fois, il sera relâché grâce à la mansuétude des

gendarmes. À partir du 11 novembre 1942,

son implication s’intensifi era, mais il sera

dénoncé et contraint de prendre le maquis.

Sa seconde arrestation, le 14 janvier 1943, ne

connaitra pas l’issue de la précédente : il sera

incarcéré à Tulle puis à Limoges et condamné

à cinq années de travaux forcés, avant

d’être transféré à la centrale pénitentiaire

d’Eysses. Le 30 mai 1944, les détenus sont

regroupés pour être embarqués dans les

trains de l’horreur. Entassés par centaines

dans des wagons, c’est le début de l’enfer.

Le 3 juin 1944, Jean Lafaurie se retrouve en

transit au camp de Compiègne. Le 18 juin,

direction Dachau, où il arrivera deux jours

plus tard. Son calvaire durera près d’un an,

jusqu’à ce 28 avril 1945 libérateur : les gardes

du camp disparaissent, tandis que le 29 la

Jean LafaurieUne page d’histoire récompensée

Un médaillé d’exception

Jean Lafaurie (2e en partant de la gauche).

dernière unité SS rendra les armes. Le tout

jeune homme, qui ne pesait plus que 37 kg, a

regagné son Lot natal quelques semaines plus

tard. Au terme de cet épisode innommable

dans l’univers concentrationnaire, il a réappris

à vivre.

Profondément habité par le devoir de

mémoire, Jean Lafaurie s’investit depuis

de nombreuses années auprès des

établissements scolaires pour témoigner

d’un vécu, d’une époque. Ses interventions

reçoivent toujours une écoute respectueuse

et très attentive. Le 18 juin dernier, ce grand

ancien, membre de la 520e section de Nangis

(77), a été promu au grade d’offi cier de la

Légion d’honneur. C’est le colonel honoraire

Georges Lardin qui lui a remis sa croix. ★

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La parution dans ces colonnes des noms des nouveaux décorés et promus n’est pas automatique. Elle est laissée à l’appréciation de chaque récipiendaire qui, s’il le souhaite, veillera à en infor-mer son président de section. Celui-ci se chargera de nous faire suivre la demande.

La rédaction

MÉDAILLÉSÀL’HONNEUR

CARNET

Légion d’honneur

■ OFFICIER

HISSIGER Stéphan, 230e (57)KNOPPIK Henri, 230e (57)

■ CHEVALIER

ARNAUD Louis, 1718e (83)BAGOT Raymond, 724e (14)BALESTRA René, 2e (06)BIENACEL Marcel, 44e (54)BISSERIEX Pierre, 1629e (16)BOURGEOIS René, 512e (18)CRENEL Alphonse, 724e (14)DUMONT Jean, 286e (59)FRANÇOIS Hubert, 1722e (83)GAUTHIER Armand, 1629e (16)GUIGLI René, 2e (06)HENRY Georges, 2e (06)HOAREAU Maurice, 19e (21)KOHLER Nicolas, 246ee (57)

Naissances

AYMERIC, petit-fils de Norbert MAISONNEUVE 132e (82)ÉLÉONORE, petite-fille de Annie COTENTIN 1687e (51)GABRIEL, petit-fils de Bruno et Geneviève DEBIE 1557e (25)JOSEPH, petit-fils de Michel LAMOUR 606e (49)JULES, arrière-petit-fils de Yvette DEMARS 141e (51)LAYVIN, arrière-petit-fils de Michel GILET 176e (89)LÉO, arrière-petit-fils de Lydia et Roger COLSON 64e (38)LUCILE, petite-fille de Jacques VIDAL 1621e (66)PAUL, petit-fils de Gilles LHUILLIER 230e (57)VALENTIN, arrière-petit-fils de Jacqueline JEANNOUTOT 1577e (34)

QUINCY Edouard, 2e (06)RUTKOWSKI Joseph, 19e (21)

Médaille Militaire

AVENEL Michel, 2e (06)DOLE Jean-Claude, 1557e (25)JOYEUX Didier, 1629e (16)PAYET Roberto, 1839e (Réunion)

Ordre National du Mérite

■ OFFICIER

BERNARD Georges, 1136e (01)

■ CHEVALIER

ALBERIGGI Pierre, 2e (06)BIETH Gérard, 31e (17)BILLE Claudy, 31e (17)DRAPEAU Maurice, 512e (18)LEYDIER Michel, 1130e (13)MORIN René, 31e (17)

THOMAS André, 637e (54)TOURBIER Jean-Paul, 116e (41)

Croix du combattant

BIELECKI Olivier, 139e (45)BLONDEL Éric, 141e (51)DELABORDE Denis, 238e (71)GAUGEY Georges, 238e (71)TEXTOR Roland, 238e (71)TURTAUT Jean-Claude, 139e (45)

Titre de Reconnaissance de la Nation

CHAPOTOT Roger, 19e (21)

Diplôme d’honneur de porte-drapeau

CHAPOTOT Roger, 19e (21)

AVIS DE RECHERCHEPierre Bridet recherche son camarade Alain Blain, connu au cours de son affectation, dans les années 1948-1949, au 2/6 RIC, citadelle d’Hanoi, en qualité de chauffeur GMC. Tous deux s’étaient portés volontaires pour aller chercher des secours à la suite d’une embuscade meurtrière survenue au cours d’une grande opération de combat menée le long du fleuve rouge, à 2 km du PC du colonel communal. Pierre Bridet croit se souvenir que son compavgnon était originaire de Bretagne.Contacter Pierre Bridet, 17 allée Jean Moulin – 12740 Sebazac-Concoures.Tél. : 05 65 46 93 63 ou [email protected]

Jacques Guion recherche l’ADC Camille Guérin, mécanicien retraité de l’armée de l’air depuis 1989 NIA R41 307 U. Dernière affectation École d’enseignement technique de l’armée de l’air de Saintes, détaché au service infra du groupement école. Dernier domicile connu à Brizambourg 17770.Contacter Jacques Guion, 2 La Messelière – 86150 Queaux.Tél. : 05 49 48 86 34 (HR).

Jean Gury, ayant servi sous les ordres du commandant Crespin, recherche Cyril Bousquet, sergent matériel ALAT qui a participé aux actions de maintien de l’ordre en Algérie (Sétif) de 1956 à 1961.Contacter Jean Gury, 40 n° de France – 57400 Sarrebourg.Tél. : 03 87 23 08 77

LOCATION SAISONNIÈREBénerville-sur-Mer (14), particulier loue en rez-de-jardin dans résidence de charme 3 pièces traversant d’une

capacité d’accueil de 6 personnes (couchages 160/140/90 x 2). Parfaitement aménagé (gros électroménager complet, petit électroménager de cuisine, TV, lecteur DVD, salon de jardin…). Digicode. Parking privé. Piscine privée réservée aux résidents (ouverte 1er juin/1er oct). Séjour vue sur mer. Commerces à 3 mn (Blonville, Tourgeville, Deauville). Plages à 2 mn. Animaux non acceptés. Appartement non fumeur. Tarifs : Basse saison (sept. 2016/1er avr. 2017) 420 €/sem. (80 €/nuit) - Moyenne saison (1er avr./1er juil.) 550 €/sem. (100 €/nuit) – Haute saison (1er juil./9 sept.) 750 €/sem. (120 €/nuit).Tél. : 01 39 83 97 81 ou 06 26 85 26 11

Le Pouldu / Clohars-Carnoët (29) : dans villa tout confort, 100 m plage, vue sur mer, commerces 5 mn, appartement 65 m2, 4/6 pers. Terrain clos, parking, salon de jardin, barbecue, LL TV, congel., micro-ondes. Proximité école de surf, voile, kayak de mer, tennis 200 m, sentiers côtiers. Juillet et août 450 €/sem, autres périodes 300 €. Contacter François Le BorgneTél. : 02 97 27 77 85 ou 06 73 43 71 66

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PETITES ANNONCES&ERRATA

Noces

■ PALISSANDRE (65 ans)

BERTHOMIEU Michel, 582e (66)

■ DIAMANT (60 ans)

BEYLET Eugène, 788e (67)

FAURÉ Raymond, 1801e (66)MÉNÉ Gabriel, 53e (66)MOULIN Adrien, 6e (30)

■ OR (50 ans)LASSELIN Bernard, 19e (21)RICHARD Daniel, 691e (10)

Décès (Conjoints et enfants de nos adhérents)

BERNAJUSANG Hélène, épouse de Michel 505e (32)BOURGEOIS Raymonde, épouse de Yvon 805e (08)CHARMEIL Mme, épouse de André 1157e (07)GUILLAUME Jocelyne, épouse de Christian 1101e (35)LEMARCHAND Suzanne, épouse de Éloi 209e (36)MARGUET Mme, épouse de André 1157e (07)SACCO Anne-Marie, épouse de Pierre 841e (54)

Afin d’éviter de fréquents doublons, nous remercions nos lecteurs de formuler leur demande de parution auprès des présidents de sections, lesquels se charge-ront de nous communiquer l’information de préférence par voie électronique.

ERRATUMNuméro 571 / Honneur aux porte-drapeaux /3e de couverture : lire Jean-François Laigre (et non Laigret).

30. médaille militaire décembre 2016

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DÉCÈS

.31décembre 2016

11 Aude

CONTIES Louis, Villepinte (204e)DELMAS Roland, Labastide-d’Anjou (204e)GRAS Henri, Bram (1470e)JEANSOU Jean, Peyrens (204e)LEHR Robert, Lézignan-Corbières (1463e)MAUREL Elie, Castelnaudary (204e)MOREIRA NOGUEIRA COSTA Alvaro, Bram (1470e)PLEINDOUX Jeanne, Saint-Marcel-sur-Aude (1463e)SENESSE Jean, Barbaira (216e)

13 Bouches-du-Rhône

BATIER Jean, Aix-en-Provence (290e)BERARD Gilbert, Carnoux-en-Provence (1574e)DEBACQ Suzanne, Miramas (455e)DIRNINGER Roger, La Ciotat (828e)GUYONNEAU Alain, Châteaurenard (1130e)KOSTECKI François, Miramas (1516e)MEYER Kurt, Marseille (89e)MINATCHY Jean-Allain, Saint-Martin-de-Crau (1108e)SERGENT André, Aix-en-Provence (290e)VETTIER André, Salon-de-Provence (423e)

14 Calvados

DOUBLET Maria, Lisieux (220e)LEROUGE Paul, Lisieux (220e)

15 Cantal

MORIN Roger, Aurillac (914e)

16 Charente

BALLANDRE Joseph, Gondeville (889e)DELLU Paul, Saint-Projet-Saint-Constant (1582e)MONGIN Mauricette, Cognac (149e)QUERAUD Paul, Montbron (1582e)RABOISSON Franck, Chalais (1134e)SICARD Paul, Criteuil-la-Magdeleine (889e)SORTON Jean, Luxé (1582e)TERMENIERE Raymond, Soyaux (1582e)

17 Charente-Maritime

BERTRON Henri, Saint-Denis-d’Oléron (600e)BISSAY Roger, Tonnay-Charente (31e)DELAMARRE Adrienne, La Couarde-sur-Mer (704e)GRIFFON Jean-Jacques, Saintes (149e)

HUIGNEZ Gilbert, Chambon (803e)REBEYROL Marcel, Rochefort (31e)THOMMERET Roland, Saint-Agnant (31e)TRINQUE Henri, Nieul-lès-Saintes (149e)

18 Cher

AVONTS Georges, Henrichemont (1267e)BERGE Michel, Bessais-le-Fromental (658e)BLONDELLE Maurice, Farges-en-Septaine (1327e)DUMAZEDIER Marcel, Neuvy-sur-Barangeon (512e)HINNERBLES Jean, Sancoins (1268e)MARTINACHE Bernard, Vignoux-sous-les-Aix (1267e)PERARD Alfred, Bourges (30e)PINGLOT Madeleine, Thenioux (512e)

2A Corse du sud

SANTINI Joseph, Ajaccio (1845e)

2B Haute-Corse

BERTRAND Jean, Corte (156e)MICHELONI Jean, Ghisonaccia (78e)

21 Côte-d’Or

BRESSANT Marcelle, Fontaine-les-Dijon (19e)BRIQUET Yvonne, Cessey-sur-Tille (1715e)CAISSE André, Dijon (1715e)CHATEL Claude, Beaune (1739e)DEFAUT Simone, Fontaine-les-Dijon (19e)FREQUELIN Nicole, Sennecey-les-Dijon (19e)HACH Henri, Talant (19e)LAZZONI Jean, Talant (19e)LORAIN Maurice, Châtillon-sur-Seine (1827e)MANIERE Daniel, Marsannay-la-Côte (19e)MILLOT Paulette, Fontaine-les-Dijon (19e)PICARD Cyrille, Beaune (670e)ROBELIN Rémy, Vielverge (19e)

22 Côtes-d’Armor

CORRE Renée, Grâces (146e)HERVE Roger, Léhon (22e)LE TALLEC Alain, Plestin-les-Grèves (165e)ROCHE Paul, Tréguier (152e)SOURDRIL Pierre, Perros-Guirec (165e)TALBOURDET Michel, Pléneuf-Val-André (1216e)

23 Creuse

MAYNE Roger, Pontarion (896e)PETIT Maurice, Guéret (896e)

24 Dordogne

BARDEAU André, Abjat-sur-Bandiat (1789e)BAYLE Claude, Rouffignac-Saint-Cernin (25e)BOUNICHOU Roland, Lalinde (63e)BROQUET Henriette, Trélissac (682e)DEVILLE Michel, Villetoureix (682e)DUPONT Serge, Saint-Michel-de-Riviere (1589e)LABRUNIE Jacques, Domme (63e)TRICOT Raymond, Villamblard (242e)WAGENAAR Jean-Jacques, Bergerac (63e)

25 Doubs

BARBIER Jean-Marie, Saint-Vit (144e)BERTIN-MOUROT Claude, Valdahon (1765e)DEMANGE Gérard, Besançon (1765e)

01 Ain

BLONDEAU Jean-Claude, Manziat (67e)BROCH Gino, La Boisse (1136e)HEUZE Julien, Bourg-en-Bresse (1136e)

02 Aisne

BELLET Roland, Soissons (393e)CARRE Jean, Saint-Quentin (83e)DELVINCOURT Henri, Rozoy-sur-Serre (1220e)DENEUVILLE Pierre, Beautor (245e)MARLIER THI Gia, Gauchy (83e)POURCHEZ Marie, Étreillers (83e)

03 Allier

CORNU Lucien, Moulins (203e)MATUCHET Jean-Claude, Montluçon (274e)MEUNIER Albert, Saligny-sur-Roudon (203e)PERRIN François, Lusigny (203e)

05 Hautes-Alpes

ALGISI Daniel, Embrun (997e)

06 Alpes-Maritimes

GERBER Henri, Colmar (308e)MORPHO Georges, Cannes (15e)

07 Ardèche

LINGENHELD Madeleine, Tournon-sur-Rhône (1767e)

08 Ardennes

BODSON Raymond, Carignan (759e)

09 Ariège

ALARD André, Montoulieu (241e)CHARBERET Yvon, Mirepoix (241e)DELPECH Baptistin, Laroque-d’Olmes (241e)PERISSE Jean-Baptiste, Laroque-d’Olmes (241e)RUSIG Christian, Tarascon-sur-Ariège (1423e)

10 Aube

VIARDOT Guy, Balnot-la-Grange (691e)

Médaillé militaire à titre exceptionnel, Raymond Mouyren est décédé le 17 octobre dernier à l’âge de 90 ans. Avec lui, c’est un pan des grands épisodes de l’histoire militaire qui s’efface. Il s’était engagé en mentant sur son âge, laissant derrière lui, à 17 ans, son Algérie natale. À 18 ans, il avait été l’un des premiers à débarquer en Provence. Il n’avait certes pas pris le temps de décrocher son certificat d’études, mais il avait bien plus que cela : l’expérience, diplômé qu’il était des hautes études militaires. À ce titre, il intervenait en tant qu’instructeur à Saint-Cyr Coëtquidan. Il y a une dizaine d’années il avait été sollicité par l’Institut des hautes études de défense militaire pour un « retex » au cours duquel il avait exposé sa vision des conflits modernes. Tout ce qu’il avait prédit s’est réalisé… En 2012, il avait refusé d’être élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur par Nicolas Sarkozy, au motif que ce dernier « n’avait pas fait le service militaire », et lui avait préféré Laurent Wauquiez, « parlant

arabe, agrégé d’histoire, mieux à même de comprendre ». En 1986, au terme de 47 ans de services, dont 23 de campagne et 6 en qualité de DMD de Haute-Loire, Raymond Mouyren avait dû produire un certificat de nationalité française pour toucher sa retraite. C’est une personnalité rare qui s’en est allée.

DISPARITION DU COLONEL RAYMOND MOUYREN

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32. médaille militaire décembre 2016

DELON Stéphanie, Lunel (1547e)GARCIA Georges, Valergues (1697e)KIMPINAIRE Jean-Claude, Gignac (918e)KIRCHHOFF Lucien, Mauguio (1697e)PARIGI Yves, Lunel (1547e)PLANES Émile, Saint-Chinian (66e)PUJOL Lucie, Sète (347e)SIMON Cyrille, Montpellier (177e)

35 Ille-et-Vilaine

COURTAIS Jean-Yves, Lourmais (1730e)HAMON Roger, Saint-Jacques-de-la-Lande (73e)JACQUET Émile, Médréac (73e)LAUNAIS Guy, Dinard (143e)LEVEQUE Marie-Joseph, Saint-Malo (1101e)MADORÉ Michel, Vern-sur-Seiche (73e)PIGEARD Hélène, Dingé (1764e)RAZÉ Émile, Rennes (73e)TEXIER JOSSE Madeleine, Rennes (73e)TROTEL Ernest, Goven (73e)

36 Indre

LAFAILLE André, Châteauroux (209e)LEBOEUF Gilberte, Chatillon-sur-Indre (1176e)LEMARCHAND Eloi, Châteauroux (209e)MATHEY René, Le Poinçonnet (1830e)VILLAIN Robert, Mézières-en-Brenne (1176e)

37 Indre-et-Loire

BRUNEL Georges, Genille (1843e)

38 Isère

BELLET Albert, Coublevie (807e)LAMY Jacques, Veyssilieu (203e)PRIMARD Denise, Rives (807e)ZUBLENA Etiennette, Vienne (64e)

39 Jura

POUTHIER Charles, Dole (479e)

40 Landes

BAREA André, Saint-Sever (1373e)BERNADIE Lucien, Mont-de-Marsan (184e)DAL BO Rémy, Tercis-les-Bains (186e)DURAND Henri, Biscarrosse (1585e)GASTELLU Baptiste, Peyrehorade (1811e)GUILLON Josette, Morcenx (1745e)HAYET Jacques, Saint-Paul-lès-Dax (1781e)IMBERT André, Saint-Vincent-de-Tyrosse (1638e)PONGE Marcel, Mont-de-Marsan (184e)REINHART Pierre, Mimizan (1680e)ROUSSELY Jean, Mont-de-Marsan (184e)

ROUYER Maurice, Hagetmau (186e)SERRAR Moussa, Biscarrosse (1585e)SOURBETS Gilbert, Morcenx (1745e)

41 Loir-et-Cher

IMBERT Roger, Lamotte-Beuvron (116e)MARCHAL Jean, Romorantin-Lanthenay (395e)MARIE Bernard, Blois (116e)MASSON Franck, Herbault (116e)

43 Haute-Loire

HOREL Armel, Brioude (150e)

44 Loire-Atlantique

BAGUENEAU Abel, Pornic (1371e)CHAUVIN Georges, Pornic (1371e)JOUY Suzanne, La Chapelle-sur-Erdre (76e)QUEUTEY Joseph, Orvault (180e)SARZIER Georges, Ligne (180e)VIOLLEAU Gilles, Nantes (180e)

45 Loiret

DELESCHAUD Jean, Orléans (1739e)DOREMUS Antoine, Chalette-sur-Loing (99e)JOLY Pierre, Gien (835e)MILHET Raymond, Saint-Martin-sur-Ocre (835e)NOEL Georges, Darvoy (1739e)SERIO Paul, Chalette-sur-Loing (99e)

46 Lot

JUILLET Raymond, Catus (80e)CHAIZE Roger, Gourdon (1495e)VITRAC Maurice, Monvalent (1771e)

47 Lot-et-Garonne

BEGUER Laure, Samazan (912e)DUCONSEILLE Jacques, Villeneuve-sur-Lot (23e)JEANNES Jean-Louis, Sainte-Livrade-sur-Lot (1338e)MIREMENDE Norbert, Casteljaloux (1653e)NOCETO-KESSLER Marthe, Fumel (1303e)

49 Maine-et-Loire

DOUESNARD Pierre, Saumur (606e)MEUNIER André, Brain-sur-Allonnes (606e)

50 Manche

CHAPPEY Robert, L’étang-Bertrand (428e)NADAUD René, Tourlaville (428e)

DUBOIS Roger, Les Hôpitaux-Neufs (1557e)FEUVRIER Michel, Valdahon (1765e)HERREMAN Jean, Saint-Vit (144e)JASSEY Robert, Besançon (144e)KNAEBLE Robert, Deluz (144e)KOENIG Gabriel, Novillars (144e)LENEVEU Georges, Bavans (527e)MUSY Pierre, Les Combes (1066e)PRIEM André, Bart (527e)THOUVEREZ André, Arc-et-Senans (1005e)

26 Drôme

CHAZOT Maurice, Châteauneuf-sur-Isère (257e)FRITSCH Charles Marcel, Grane (651e)MINGUEZ Michel, Crest (651e)PICOT Robert, Crépol (263e)

28 Eure-et-Loir

LAMBERT Yvon, Dreux (300e)LE FRIEC André, Vernouillet (300e)

29 Finistère

ALLAIN Jean-Louis, Ploudalmézeau (1074e)BIHAN Jean, Briec (18e)CUEFF Ildut, Saint-Pol-de-Léon (327e)JEGADEN Robert, Plouenan (325e)MILLET Yvan, Plozévet (1753e)MOLTCHANOVSKI Marcel, Guipavas (11e)TALBOT Pierre, Penmarch (1753e)

30 Gard

AVENEL Louise, Rodilhan (1797e)GIBUS François, Nîmes (6e)KASTELNIK Victor, Quissac (1782e)LAMBALOT Jean-Marie, Saint-Maximin (381e)MEJEAN Roger, Bessèges (1196e)MONTERO Alexandre, Le Grau-du-Roi (1797e)SOUBIES Henriette, Saint-Ambroix (1196e)THOMAS Huguette, Pont-Saint-Esprit (530e)VALLAT Pierre, Alès (161e)ZONZON Pierrette, Nîmes (6e)

31 Haute-Garonne

GAYRAUD René, Colomiers (1820e)GRAMUNT Jean-François, Balma (1713e)JUNCA Anne-Marie, Villeneuve-Tolosane (1749e)NOZIES Marcel, Auterive (1793e)

32 Gers

LE SCOUARNEC Roger, Masseube (1749e)

33 Gironde

BERTRAND Daniel, Le Bouscat (507e)BROSSIER Pierre, Bordeaux (507e)CAMUS Francis, Pessac (1807e)CHABROULLET Alain, Saint-Médard-en-Jalles (1762e)FOURCADE Christian, Carcans (13e)KOVACS Attila, Braud-et-Saint-Louis (295e)LABBE Jean-Marie, Bazas (1610e)LADEVEZE Jean, Pessac (1807e)LOMBARD Marie-Jeanne, Saint-Médard-en-Jalles (392e)MONTIGNAC Robert, Villenave-d’Ornon (1700e)MOTHET Yvonne, Pessac (1807e)MOUGEL Roger, Arès (1430e)SOULU Émile, Mérignac (1776e)

34 Hérault

BORRAS Jean, Pomérols (66e)

À toutes les personnes dans la peine, nous présentons nos sincères condoléances. Pour toutes questions : tél. : 01.45.22.84.46 (Service des effectifs)

Déployé depuis le mois d’octobre dans le cadre de l’opération Barkhane, l’adjudant Fabien Jacq (28 ans) a été mortellement blessé le 4 novembre par l’explosion d’une mine au passage de son véhicule de l’avant blindé dans la région de Kidal, au nord du Mali. Engagé dans l’armée depuis neuf ans, cet élément du 515e régiment du train de la Braconne avait servi au Liban, en Afghanistan et une première fois au Mali en 2013. Il est le 16e soldat français à avoir perdu la vie en terre sahélienne.

ADJUDANT FABIEN JACQ, MORT POUR LA FRANCE

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.33décembre 2016

MIR Henri, Saint-Lary-Soulan (846e)

66 Pyrénées-Orientales

CONSTANT Pierre, Mont-Louis (582e)DESPIERRES René, Sainte-Marie (34e)ESTEVE Pierre, Saint-André (1716e)LHOSTE Francis, Ria-Sirach (582e)NAVARRO Gaston, Canet-en-Roussillon (1668e)PUIGMAL Georges, Sorède (1716e)RODRIGUEZ René, Elne (1801e)RUIZ Joseph, Cabestany (1668e)TISON André, Terrats (1712e)VENARD Dominique, Saleilles (1621e)

67 Bas-Rhin

ACKER Charles, Strasbourg (236e)CARLIN Georgette, Obernai (UD 67)FAESSEL Lucien, Schwindratzheim (788e)GIFFEY Gaston, Illkirch-Graffenstaden (236e)PATARY Jean, Haguenau (323e)THIBAULT Jean-Pierre, Bischheim (236e)WNEK Marie, Haguenau (323e)

68 Haut-Rhin

HUMANN Martin, Mulhouse (1272e)RUELLO Gilbert, Wolfgantzen (1686e)

69 Rhône

BAILLY André, Lyon (502e)BRIFFOUX Georges, Sainte-Foy-lès-Lyon (502e)CORREIA André, Chaponost (473e)ESCOFFIER Micheline, Bron (473e)FIORESE Augustin, Bron (473e)GARON Charles, Villeurbanne (502e)

70 Haute-Saône

LAMBERT Roger, Velet (247e)PY Robert, Melisey (1783e)SANTA-CRUZ André, Lure (476e)

71 Saône-et-Loire

ANDRÉ Suzanne, Sance (67e)BRUN Georges, Varennes-le-Grand (238e)DORMONT Jean, Chalon-sur-Saône (238e)

DUPUIS Roger, Douchy-les-Mines (1297e)DUQUENNE Georges, Walincourt (1246e)ERCHINGER Francis, Valenciennes (1297e)GILMANT Jean-Claude, Rumilly-en-Cambresis (286e)GUELTON André, Denain (1297e)HOCQUET Jean-Claude, Villeneuve-d’Ascq (1694e)MOREZ Marcel, Cambrai (286e)PILARSKI Valentin, Bachant (1049e)RENARD Jean-Claude, Fromelles (34e)VANACKER Georges, Lomme (1779e)VANCAEYZEELE Fernand, Bavay (831e)

60 Oise

DALLARD André, Compiègne (136e)PRATVIEL Paul, Compiègne (136e)

62 Pas-de-Calais

BIENCOURT Louis, Ruitz (162e)CLAIR René, Arras (162e)DAUSSE Roland, Arras (162e)DUFOUR Philippe, Liévin (561e)GRAUX Désiré, Merlimont (196e)GUERLET Philippe, Croisilles (662e)HERMAN Maurice, Achicourt (162e)PIGNY Michel, Gouves (162e)

63 Puy-de-Dôme

LHERITIER Henri, Issoire (525e)VALANGEON Émile, Brassac-les-Mines (525e)

64 Pyrénées-Atlantiques

BORDES Jean, Vignes (494e)CAMUS Sauveur, Viodos-Abense-de-Bas (1533e)EYHARTS Jean-Baptiste, Biarritz (1823e)HOURCADE Renée, Gurmençon (107e)LESPADE Laurent, La Bastide-Clairence (1566e)LESPES Pierre, Anglet (39e)LIGUEX Jean, Saint-Jean-Pied-de-Port (1566e)NICOLAS Roger, Salies-de-Béarn (506e)

65 Hautes-Pyrénées

COMTE Manuel, Lannemezan (846e)DOUAT Armand, Trébons (183e)LAFFITTE Bernard, Tarbes (183e)MENE Gilbert, Vic-en-Bigorre (722e)

51 Marne

GUIDOU Jean Yves, Tinqueux (138e)LOUVET Jean, Châlons-en-Champagne (141e)WANGON Marcel, Merfy (1733e)

52 Haute-Marne

HAQUIN Paul, Breuvannes-en-Bassigny (330e)ROUTIER Hubert, Andelot-Blancheville (330e)RUFER Arthur, Soyers (129e)STEICHEN Marie-Hélène, Langres (129e)

53 Mayenne

BESNARD Jack, Evron (214e)

54 Meurthe-et-Moselle

BECKER Robert, Champigneulles (44e)BERNARD Jacquie, Boismont (84e)CLAUDEL André, Mont-sur-Meurthe (946e)GANDON Jean, Liverdun (384e)LOMBARD Maurice, Laxou (44e)MOUGEL Juliette, Ludres (44e)POISSON Louis, Seichamps (44e)SAVARIN Pierre, Saulnes (84e)THIEBAUT Maurice, Pulnoy (44e)

55 Meuse

HOF Pierre, Naives-Rosières (55e)MICHELOT Michel, Bar-le-Duc (55e)TIRET Marthe, Verdun (82e)

56 Morbihan

BOURIN Germaine, Sarzeau (1741e)HACHACQ Jacques, Riantec (884e)HEILI Jacques, Pluvigner (708e)JEGO Michel, Theix (1741e)JEGOUSSE Anne-Marie, Vannes (125e)KLOS Janine, Ploemeur (964e)LE BOHEC Gérard, Belz (1597e)LE BOULCH Pierre, Séné (125e)LE CAM Albert, Auray (708e)LE GOC Maria, Séné (125e)LE GOFF André, Languidic (333e)LE LAN Lucette, Theix (1741e)MARTIN Max, Langonnet (1690e)OUTIN Gilbert, Carentoir (125e)QUELENNEC Joseph, Ploemeur (43e)

57 Moselle

BARBON Edouard, Metz (230e)BIHL Guy, Hettange-Grande (340e)BOUR René, Lachambre (698e)CHEYLAC Henri, Augny (230e)DERREY Jean-Baptiste, Saint-Avold (698e)DOERFLINGER Monique, Saint-Avold (116e)MANZANO Joseph, Pournoy-la-Grasse (230e)REMILLON Christine, Augny (230e)WERNET Paul, Sarreguemines (243e)

58 Nièvre

BADURA Maximilien, Sémelay (541e)BAUJARD Marthe, Marigny-sur-Yonne (1537e)JARDET Guy, Brinon-sur-Beuvron (153e)LUX Henri, Varennes-Vauzelles (153e)MORIN Maurice, Marzy (894e)

59 Nord

BRASSELET Paul, Anzin (1297e)DEWEVER Jean-Marie, Saint-Saulve (1297e)D’HALLENDRE Edgar, Lille (34e)

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34. médaille militaire décembre 2016

91 Essonne

MUNOT Jean, Vert-le-Grand (340e)QUIGNON Lucette, Montgeron (1314e)

92 Hauts-de-Seine

BOUILLON Roger, Vanves (374e)IZARRA SAENZ DE OLAMENDI Angel, Courbevoie (626e)PIVAN Yves, Le Plessis-Robinson (1195e)ROSSELLI Lucette, Le Plessis-Robinson (1195e)

93 Seine-Saint-Denis

BAK Marcel, Montreuil (614e)FONTAN Marc, Rosny-sous-Bois (614e)SIMON Robert, Noisy-le-Grand (1204e)

94 Val-de-Marne

BOUISSOU Jean-Claude, Maisons-Alfort (605e)ELEGOET Alice, Villeneuve-Saint-Georges (356e)GUILLEMOT Henri, Ormesson-sur-Marne (1218e)THOMACHOT Louise, Maisons-Alfort (605e)WILMET Renée, Villiers-sur-Marne (230e)

95 Val-d’Oise

BOUCHERIE Louis, Pontoise (207e)

972 Martinique

BEAUROY-EUSTACHE Georges, Morne-Rouge (361e)BRAMBAN Aurel, Saint-Pierre (361e)FORTIN Daniel, Schoelcher (361e)

974 Réunion

TECHER Claude, Ravine-des-Cabris (1839e)

988 Nouvelle-Calédonie

PETERLE Paulette, Nouméa (270e)

ALLEMAGNE

THUILLIER Henri, Reutlingen (3009e)

LUXEMBOURG

JUNGERS Fernand, Bettembourg (84e)

HUG André, Sainte-Maxime (694e)JANSON Jean-Baptiste, Hyères (3000e)LAURANTIN Henri, La Garde (1527e)MACHTO Henriette, Sanary-sur-Mer (630e)NAUDY Guy, Pierrefeu-du-Var (1722e)REYMOND Claudine, Bandol (1560e)SABATIER Fernand, Cuers (1722e)SALARINO Roland, Toulon (3e)

84 Vaucluse

AUZEPY Suzanne, Courthézon (252e)CAMINOA Jean, Piolenc (252e)GEORGES Adrien, Piolenc (252e)GODEREAUX Roland, Mondragon (252e)LEONI Ange, Bollene (1041e)MILLOT Gabriel, Althen-des-Paluds (1658e)RATTIS Gaston, Châteauneuf-de-Gadagne (1767e)RAVEANE Paul, Gargas (1609e)WILMET Fernande, Orange (252e)

85 Vendée

BROSSARD René, Nesmy (147e)CHARRIER Jean-Marie, La Roche-sur-Yon (147e)DRONET Gustave, Sallertaine (796e)GALES Nicole, La Tardière (148e)HOAREAU Sabin, Fontenay-le-Comte (148e)MEUNIER Jacques, Brem-sur-Mer (402e)MUSARD Yvon, La Roche-sur-Yon (147e)TROUSSICOT Abel, Château-d’Olonne (402e)VAGNER Serge, Les Sables-d’Olonne (402e)

86 Vienne

CHALLON Gustave, Châtellerault (1407e)LALLI Robert, Valdivienne (91e)PORTERE Gérard, Poitiers (91e)ROCHE Claude, Chalais (1332e)

87 Haute-Vienne

BLANZAT Paul, Boisseuil (45e)CADEO Marcel, Panazol (45e)GAUTHIER Sylvain, Saint-Cyr (45e)

88 Vosges

LOUIS Edmond, Fraize (514e)SABOURET Gérard, Saint-Benoît-la-Chipotte (681e)

89 Yonne

DAVID Marie-Louise, Joigny (368e)FREALLE Jean-Pierre, Vergigny (368e)PASTRE Ivan, Saint-Georges-sur-Baulche (176e)

LORIOL Georges, Chalon-sur-Saône (238e)RAPPENEAU Françoise, Autun (14e)ROSSELLI Paul, Châteaurenaud (1349e)TROUILLOT Gabriel, Fretterans (1349e)

72 Sarthe

ARMANGE Paulette, La Flèche (76e)CRONNE Louis, Mamers (90e)LE HIRESS Mercédès, Pruillé-le-Chétif (1711e)LINQUETTE Roger, Rouillon (1711e)MORICEAU Claude, Mansigne (1711e)PATRY Louis, Le Mans (76e)

73 Savoie

MARS Jean, Chambéry (61e)FORNI Robert, Plancherine (667e)

75 Paris

BOUE-LAHORGUE Madeleine, Paris (UD 75)

76 Seine-Maritime

BONNET Pierre, Le Havre (137e)BOUTRON Monique, Elbeuf-sur-Seine (720e)BROSSARD Christiane, Cauville (137e)RECHER Raymond, Le Grand-Quevilly (720e)TOUSSAINT Réjane, Neufchâtel-en-Bray (643e)

77 Seine-et-Marne

BRIASTRE Jacques, Melun (75e)DE GROOTE Henri, Larchant (75e)KUZIO Michel, Avon (47e)LAFOUGAL Michel, Thorigny-sur-Marne (611e)LORETTE Claude, Pontault-Combault (605e)

78 Yvelines

HEINIS Marcel, Vélizy-Villacoublay (1642e)PLAISANT René, Le Pecq (13e)ROY René, Vélizy-Villacoublay (1642e)

79 Deux-Sèvres

BARANGER Michel, Lezay (1599e)BRELAY Louis, Magné (81e)COUSTEAU Gérald, Vouille (886e)LECRES Daniel, Saint-Maixent-l’École (886e)MORIN Paul, Amure (1618e)ROHE Daniel, Saint-Varent (875e)

80 Somme

AGUDIN José, Sallenelle (162e)ALLENTE Daniel, Vergies (65e)COTTE Pierre, Bouzincourt (162e)GUAQUERE André, Abbeville (65e)

82 Tarn-et-Garonne

BAULU Bernard, Moissac (1423e)CAYLA Pierre, Nègrepelisse (1820e)CHATEL Pierre, Verdun-sur-Garonne (132e)MAUPAS Alban, Caumont (1423e)MILOSEVIC Dejan, Saint-Porquier (1423e)

83 Var

BRAESCH Alfred, Saint-Raphaël (258e)COLLARD Denise, Roquebrune-sur-Argens (1708e)COMBARET Georges, La Garde (1527e)COURNON Claude, Draguignan (278e)DELIRE Claude, La Garde (1527e)FORTIN François, Hyères (345e)

Le 10 novembre dernier, une petite délégation de la 1061e section des Corbières et du Minervois s’est rendue, comme chaque année, au cimetière de Lagrasse pour y fleurir la sépulture des orphelins de médaillés militaires hébergés à la Maison de l’Enfance, dans l’enceinte de l’abbaye.Un retour sur le passé s’impose : l’abbaye de Lagrasse avait été donnée à la Société « Les médaillés militaires » par le chef de bataillon Armand Marie Berlioz et sa sœur Adrienne, de célèbre lignée, en 1919. En 1979, le poids des frais de gestion de l’établissement, qui a accueilli jusqu’à une cinquantaine d’enfants, a conduit à sa fermeture. Il sera un temps loué à la commune de Lagrasse (qui elle-même le sous-louait à un groupement départemental de placement et d’aide pour jeunes handicapés) puis, les Bâtiments de France étant en passe d’imposer des travaux coûteux, la décision de la vendre sera finalement prise.

HOMMAGE AUX ORPHELINS DE LAGRASSE

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ARDÈCHE 1157 – Privas

Retrouvailles et ripaillesLe 6  septembre dernier, 52  convives ont partagé à Châteaurouge une généreuse « moutonnade » ardéchoise. Après le repas, si certains ont fait valoir leur adresse à la pétanque, d’autres, moins téméraires, se sont retrouvés autour d’une partie de belote. Les événements ne sont malheureusement pas toujours festifs, et c’est avec beaucoup d’émotion que la section se souvient de ses récents disparus : René Terra, ainsi que Mesdames Charmeil et Marguet.

CANTAL 914 – Aurillac

Roger Morin n’est plusCe grand ancien s’est éteint le 3 octobre 2016 à l’âge de 92 ans. En 1943, il avait gagné l’Espagne. Libéré après son placement en résidence surveillée, il avait rejoint Casablanca et la 2e DB du Général Leclerc, puis l’Angleterre, en mars 1944, préambule au débarquement sur les plages de la Manche en août, prés de Cherbourg. La libération de la France l’amènera ensuite à Alençon, à Paris, en Alsace où il sera grièvement blessé. Son état de santé nécessitera un an de soins et justifiera sa démobilisation, en juin 1945. Médaillé militaire depuis 1956, Roger Morin était également officier de la Légion d’honneur à titre militaire, titulaire de 11 titres et citations. Que sa famille soit assurée de toute l’amitié de ses amis de la 914e section.

DOUBS 144 – Besançon

Commémoration de la libération de BesançonCette célébration, qui s’est déroulée le 8 septembre dernier, s’est articulée autour de deux temps forts avec, tout d’abord, le baptême des allées du Parc du Mémorial des Glacis aux noms des quatre principales décorations françaises (ordre national de la Légion d’Honneur, l’ordre de La Libération, Médaille Militaire, ordre national du Mérite). C’est à Jean-Paul Martin et André Géry qu’est revenu le privilège de dévoiler conjointement la plaque dédiée à la Médaille Militaire, ceci sous le regard des hautes autorités civiles et militaires et de nombreux médaillés militaires et représentants des 144e, 860e, 1005e, 1066e, 1557e et 1765e sections. Soulignons que ce baptême, initié par la ville de Besançon et son maire, Jean-Louis Fousseret, trouve son origine dans une demande formulée par Pierre Fabre, regretté président de la 144e section ; une demande à l’effet boule de neige puisque ce sont finalement quatre baptêmes qui se sont concrétisés. Dans un second temps, après un déplacement sur le site de la citadelle, des gerbes ont été déposées devant les Poteaux des Fusillés où 100 résistants français et étrangers ont perdu la vie sous les balles allemandes (parmi ces héros, Henri Fertet, élève du lycée Victor Hugo, tout juste âgé de 16 ans).Pour clôturer ces instants marqués par le souvenir et le recueillement, le général de division Philippe Lesimple, commandant la 1e division et commandant d’armes de la Place, avait souhaité convier un panel représentatif des différents ordres et de la Médaille Militaire autour d’un cocktail dinatoire servi dans les jardins de l’hôtel de grand quartier général de Clevans. Grand moment de convivialité, qui a permis de nombreux échanges, particulièrement entre le président général et les membres de la SNEMM.

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1557 – Pontarlier

Dans le respect des bonnes habitudesComme les années précédentes, la section a organisé une journée de convivialité au profit de ses 13 veuves. C’est ainsi que, le 27 octobre dernier, 41 convives se sont retrouvés autour d’une bonne table de Labergement Saint-Marie, avant de visiter la Maison de la Réserve Naturelle située sur cette même commune.

DRÔME 651 – Crest

72e anniversaire de la libération de la DrômeLe 9 septembre dernier, la SNEMM, via Daniel Cuoq, président de la section et également président de la Fédération des unités FFI de la Drôme, a rendu hommage à la Résistance drômoise en participant à la cérémonie organisée au Mémorial de Mirmande, érigé en 1995 en souvenir des 1 515 résistants et soldats des Forces alliées morts pour la France sur le sol drômois. À noter la présence de Jean-Pierre Lemaire, vice-président de la SNEMM ; celle également de MM. Spitz, préfet, Labaune, député et président du Conseil Départemental, le colonel Sirodot, DMD par suppléance, Bernard, maire de Livron, Reynier, député-maire de Montélimar, ainsi que de Mmes Rozec, directrice de l’ONAC, et Henry, directrice académique des Services de l’Éducation Nationale. L’un des temps forts de cette manifestation a été la remise de la Médaille Militaire à André Œil et Jean-Claude Veyreinc, des mains du colonel Sirodot. Au terme des solennités, l’assistance a respectueusement écouté les hymnes nationaux américain et britannique, avant d’entonner la Marseillaise.

FINISTÈRE 1753 – Pays Bigouden

Journée de solidarité et de bienfaisanceMalgré un effectif en baisse du fait de l’âge de ses membres, la section a tenu à organiser sa traditionnelle journée conviviale. Rendez-vous avait été donné à ses fidèles, disséminés dans 22 communes, le 16 octobre dans un restaurant de Landudec, et ce sont finalement 40 convives qui se sont retrouvés dans la bonne humeur et sous un ciel particulièrement clément. L’action de bienfaisance proposée par Jean Le Pape a permis de récolter des fonds qui seront intégralement reversés à l’Entraide de la SNEMM. Le prochain rassemblement aura lieu le dernier week-end de janvier 2017, à l’occasion de l’AG.

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GARD 161 – Alès

Jean Veirun s’en est alléLa section déplore la disparition de son doyen, décédé le 20  juillet dernier à l’âge de 102  ans. Ce grand ancien s’était engagé dans l’armée de l’air en 1934, pour ne la quitter que 26 ans plus tard. Médaillé militaire depuis 1951, il avait assuré la présidence de l’UD 30 pendant plus de 16 années, ne ménageant pas son énergie pour faire rayonner notre décoration dans le Gard.

Il avait, notamment, été à l’origine du 56e congrès national qui s’était tenu à Nîmes en 1991. Jean Veirun avait également été un fervent défenseur de la Maison de l’enfance de Lagrasse (11). Pour la 161e section, il aura été un référent, un guide, et demeurera un Grand Monsieur !

GIRONDE 1457 – Margaux

La section rejoint sa voisine de Castelnau-de-Médoc« L’existence est faite d’une naissance, d’un développement et d’une fin », c’est ainsi que Claude Delémont a débuté son allocution ce 26 octobre, jour qui devait marquer le terme de la section qu’il présidait depuis 1991. Elle avait été créée le 25 mars 1957 par Étienne Delorme. Avec la réduction de ses effectifs au fil du temps, le dilemme a fini par s’imposer : dissolution ou fusion ? Cette seconde option ayant été retenue à l’unanimité, les effectifs de la 1457e section sont désormais intégrés à ceux de la 661e section de Castelnau-de-Médoc. Claude Delémont n’a pas caché son émotion à l’heure de « la remise des clés » à Christian Badufle, président de la 661e section. En qualité de président honoraire, il continuera de représenter les médaillés militaires dans le secteur de Margaux et Cantenac. Cette journée un peu particulière a pris fin après une cérémonie au monument aux morts, en présence des autorités locales et associations amies.

1700 – Villenave d’Ornon

Un commandeur de la Légion d’honneur à la 1700e

Le 13 juillet 2014, malgré une météo exécrable, nombreux étaient ceux de ses amis de la Légion d’honneur et de la Médaille Militaire rassemblés dans les jardins de l’Hôtel de Ville de Villenave d’Ornon pour honorer Georges Desbrosses. Né le 12 septembre 1926 à Saint-Étienne (42), Georges Desbrosses a 17 ans lorsqu’il rejoint les Forces Françaises de l’Intérieur et fait ses premières armes dans le Lyonnais, au sein du Bataillon Berthier. Après le débarquement en Provence, le 15 août 1944, il intègre la 1e Armée et s’engage pour la durée de la guerre. Affecté au 159e Régiment d’Infanterie, puis au 93e Régiment d’Artillerie de Montagne, il s’engagera, après guerre, au sein de la 25e division aéroportée à Mont-de-Marsan. Désigné pour l’Extrême-Orient, il effectuera trois séjours en Indochine : de janvier 1947 à juin 1948, au titre du 1e Régiment de Chasseurs Parachutistes ; de septembre 1950 à mars 1954, au titre du Groupement Léger Aéroporté ; de septembre 1954 à juillet 1956, au sein des commandos du Centre Vietnam. De retour en métropole, il gagnera la Base École des Troupes Aéroportées, puis rejoindra l’Algérie, où il combattra d’octobre 1956 à janvier 1962. Son parcours militaire s’achèvera en 1966 avec le grade d’adjudant-chef.

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VIE DES UNIONS ET DES SECTIONS

.35décembre 2016

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Pendant près de vingt ans, Georges Desbrosses n’aura cessé de risquer sa vie au service de la France. Sa brillante conduite au feu lui a valu 8 citations dont une avec palme. Médaillé militaire depuis 1953 et chevalier de l’ONM depuis 1967, il est également titulaire des croix de Guerre des TOE avec une palme, une étoile de vermeil, une étoile d’argent, trois étoiles de bronze, croix de la Valeur Militaire avec deux étoiles de bronze, médaille d’Outre-Mer avec agrafe « Extrême-Orient », médailles commémoratives d’Indochine et des Opérations de Sécurité et de Maintien de l’Ordre en AFN, médaille d’honneur du Mérite vietnamien et médaille de la Résistance. Nommé au grade de chevalier de la Légion d’honneur en 1977, puis promu officier en 1998, la cravate de commandeur lui a été remise le 13 juillet 2014 des mains du général Pierre Collignan, devant ses anciens compagnons émus, sa famille admirative, et une assistance respectueuse d’un soldat exemplaire.

HÉRAULT Union Départementale

Inauguration du monument dédié aux médaillés militaires de l’HéraultC’est sur un quiproquo entre Jacques Mendes, maire de Rosis (médaillé militaire), et les sections de Béziers et d’Agde, qu’a pris naissance l’idée d’élever une stèle en l’honneur des médaillés militaires de l’Hérault. Gilles D’Ettore, maire d’Agde et membre d’honneur de la Médaille Militaire, a donné son accord bienveillant, afin de participer à l’édification du monument, tandis que la date du 10 septembre a été retenue. Cette date marque, en effet, le 73e anniversaire de l’engagement héroïque de 47  jeunes hommes du maquis « Bir-Hakeim » contre 200  soldats allemands dans la région de Douch. La concrétisation de ce projet mémoriel a donné lieu à une cérémonie à laquelle ont participé, entre autres, MM. Mendes et D’Ettore, bien sûr, MM. Aboud, député de la 6e circonscription de l’Hérault, Cros, président de la communauté de communes de la montagne du Haut Languedoc, Andreu-Bossut, président départemental, Cottignies, président de l’UNC de l’Hérault, Mmes Martinez, conseillère municipale d’Agde, Sayos, 1e vice-présidente de la SNEMM. Une vingtaine de drapeaux étaient présents. Par la proximité de ce nouveau monument avec celui rendant un hommage au maquis « Bir-Hakeim », les Médaillés Militaires auront à cœur de faire vivre l’épopée de ces dignes combattants de la Liberté.

ISÈRE 881 – Bourgoin-Jallieu

Activités d’automneLa section se félicite de sa 7e participation au Forum des associations de Bourgoin-Jallieu, le 3  septembre dernier. La richesse et la diversité de la vie associative berjalienne concourent à une hausse constante de cette opération. Vincent  Chriqui, maire de la commune, 1e vice-président de la Communauté d’Agglomération Porte de L’Isère et conseiller départemental, accompagné de Virginie Pfanner, 4e adjointe, chargée de la vie associative, se sont attardés en toute cordialité sur le stand tenu par Jean-Louis Crépin, Francis Garcia et Roger Jouve de Guibert. Par ailleurs, le 21 octobre, la traditionnelle journée dédiée aux dames d’entraide a été organisée par Arlette Crépin et Roger Jouve de Guibert à la caserne Brenier de l’Escadron de GM 25/5 de Bourgoin-Jallieu. Malgré une faible participation, puisque 10 personnes seulement ont répondu à l’invitation,

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et le souvenir de la disparition de Mme Garnier le 23 juillet, le plaisir a été entier de partager quelques instants privilégiés.

Prochain rendez-vous : dimanche 22 janvier 2017, restaurant Au Bois Joli à Saint-Hilaire de Brens.

1242 – La Tour du Pin

René Muller n’est plusFigure locale emblématique, René Muller s’est éteint le 22  mai 2016. Avec cette disparit ion, c’est un l ivre d’histoire qui se referme. Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, il avait gagné le Maroc et l’Angleterre avec la 2e DB. Après avoir participé à la Libération, il avait rejoint l’Indochine, toujours sous les ordres de chefs prestigieux, Leclerc, Massu… Il aimait

se souvenir que lors de son passage en Angleterre, la reine lui avait « tapoté » le ventre avec sa badine et qu’en Indochine Ho Chi Minh lui avait serré la main. Plus jamais nous n’entendrons ce « Bonjour mon petit, qu’est-ce que je peux faire pour toi ? » qui le caractérisait si bien.

LOT-ET-GARONNE 159 – Agen-Nérac

Les médailles militaires en CantabrieBarcena Mayor, Santander, San Sebastian…, du 3 au 7 octobre, 37 excursionnistes ont eu le plaisir de sillonner cette province espagnole peu connue et pourtant riche et

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variée. Excellente ambiance au long de ce périple qui aurait bien mérité quelques jours de plus !

Prochaines manifestations conjointes avec l’UDSOR 47-32 : Galette des rois (20 janvier 2017 Centre Culturel Lapoujade) – AG (30 avril même lieu) – Découverte du Château des Milandes et de la Grotte de Maxange (9 juin) – Pique-nique (2 juillet salle de Rosette au Passage) – Repas de fin d’année (15 décembre, lieu à définir). En préparation, un séjour sur la Costa Dorada en septembre.Plus de renseignements auprès de JL Chau-Van : 06 30 47 58 08

MARNE 141 – Châlons-en-Champagne

M’Hamed Boudjemaa décoré de la Médaille MilitaireNotre camarade, qui a servi l’armée française de 1954 à 1962 en qualité de caporal harki, a reçu sa décoration le 8 mai dernier, des mains du général de division Soriano, DMD, commandant le Centre d’Entraînement des Forces. Les honneurs militaires ont été rendus par une section du 8e Régiment du Matériel, ainsi que par les élèves de la préparation militaire marine.

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36. médaille militaire décembre 2016

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HAUTE-MARNE 330 – Chaumont-Nogent

Un agenda bien rempliLe 27 octobre dernier, Jean-Claude Legros a accueilli la 5e Batterie de réserve du 61e Régiment d’Artillerie de Semoutiers sous l’Arc de Triomphe parisien. Le ravivage de la Flamme et le dépôt de gerbe ont été assurés par Christine Guillemy, maire de Chaumont, et le colonel Daniel Chabbert, chef de corps du 61e RA. Précédemment, dans le cadre des excellentes relations entretenues avec l’École de gendarmerie et pour satisfaire à une habitude largement installée, des représentants de la section ont eu le plaisir de féliciter plusieurs élèves en passe de rejoindre leurs affectations : Sébastien Midy de la 472e promotion (adjudant Coninckx, médaillé militaire), Romain Carrière de la 473e promotion (garde Huguin, médaillé militaire), Aldwin Simonin de la 474e

promotion (gendarme Dosnon, médaillé militaire).

MEURTHE-ET-MOSELLE 44 – Nancy et environs

En visite à VerdunÀ l’occasion du centenaire de la Bataille de Verdun, la section a organisé un voyage sur ces lieux particulièrement chargés de mémoire. Les temps forts, bien sûr, ont été la découverte du mémorial entièrement rénové dans le cadre du Centenaire de la Grande Guerre, le parcours en wagonnet de la citadelle basse et de ses multiples galeries, véritable ville souterraine pouvant accueillir des milliers de personnes, ainsi que la visite de l’ossuaire de Douaumont. La journée, ponctuée par un déjeuner, a également été propice à une promenade au soleil dans les rues du centre-ville, tandis que les plus téméraires ont escaladé les 204 marches de la tour, afin d’admirer le panorama et de situer un peu mieux le champ de bataille.

841 – Jarny-Conflans-Briey

Le 11 novembre, à Jarny et ConflansLa section n’a pas manqué de participer aux commémorations organisées par la municipalité de Jarny dans le cadre de l’armistice de 1918 et du centenaire de la bataille de Verdun. À Jarny, puis à Conflans, Richard Wagner portait le drapeau de la 841e, tandis que celui de l’ex 302e section était porté par Michel Gury. Au terme des solennités, les participants ont été conviés à partager le verre de l’amitié servi au Centre Jules Romains. La journée s’est poursuivie autour d’un repas dansant organisé par la section à l’attention de toutes les associations patriotiques du Jarnisy et des sympathisants. C’est ainsi que 144 convives se sont retrouvés à l’Espace Gilbert Schwartz de Jarny. La section renouvelle ses remerciements à toutes les personnes qui ont concouru à la réussite de ce 11 novembre 2016, tout à la fois recueilli et festif.

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946 – Blainville-Damelevières Bayon

Disparition de André ClaudelNotre camarade s’est éteint en août dernier à l’âge de 96 ans. La section l’a accompagné en sa dernière demeure au son du « Chant des Marais », cet hymne poignant chanté dans les camps de déportation, puis la municipalité de Damelevières, dont il avait été maire de 1959 à 1985, s’est remémoré ce grand ancien au dévouement et à l’altruisme exemplaires. Cet hommage s’est terminé sur la chanson de Jean Ferrat « Ma France ». Avec André Claudel disparaît l’un des derniers témoins survivants d’une sombre période de notre histoire, lui qui n’avait de cesse de témoigner des horreurs de la déportation, que ce soit au sein de la FNDIRP de Meurthe-et-Moselle qu’au cours de conférences dispensées auprès des jeunes générations. Médaillé militaire, il était également officier de la Légion d’honneur, titulaire de la croix du Combattant Volontaire de la Résistance et de la médaille de la Déportation.

MORBIHAN 125 – Vannes

Trois dates marquantesMembre de la 125e section depuis 1990, le maitre-principal Ange Le Calonnec s’est éteint le 20 septembre à l’âge de 97 ans. Médaillé militaire pour faits de guerre par décret du 27 juin 1945, voici les termes de la citation associée à sa prestigieuse décoration : « Extraordinaire pointeur du destroyer Sirocco, d’une habilité et d’un sang froid exceptionnel. Au cours de la campagne de France a détruit par la précision de son tir 9 chars et 10 canons ou véhicules ennemis ». Chevalier de la Légion d’honneur par décret du 30 octobre 1963, les insignes de son grade lui avaient été remis par le Général de Gaulle. Officier de l’ONM depuis 1989, Ange Le Calonnec était encore titulaire de bien d’autres décorations illustrant une carrière remarquable  : croix de guerre 1939-1945 avec palmes comportant cinq citations dont trois à l’ordre de l’armée de Mer, croix de la valeur militaire, croix du combattant 1939-1945 et Algérie, médaille coloniale avec agrafe AOF, Algérie et Moyen-Orient, médaille commémorative de la guerre 1939-1945 avec agrafes Atlantique, Afrique, Libération et Allemagne, médaille commémorative de la guerre d’Algérie, ainsi que la Presidential Unit du 19 août 1945. La section a véritablement perdu un marin valeureux. Par ailleurs, le 25 septembre, elle a participé à la cérémonie organisée au cimetière de Calmont, dans le cadre de la journée nationale d’hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives. À noter qu’outre les drapeaux de l’UD et de la 125e, 8 membres de la section assuraient le port des emblèmes d’associations amies. Enfin, le 8 novembre a donné lieu à la remise du diplôme des 50 ans de la Médaille Militaire à Marie-Georges dit Max Gaignard, pensionnaire de l’EHPAD de Saint-Avé. Pour l’occasion, autorités municipales, personnel et résidents de l’établissement, président, membres du bureau, porte-drapeau et dames d’entraide, étaient réunis autour de Marie-Georges et de sa famille, afin de célébrer l’instant comme il se devait, avec quelques bulles et pâtisseries.

1741 – Rhuys

Une belle journée de retrouvaillesLe 30 juin dernier, 60 adhérents et sympathisants se sont retrouvés autour d’une bonne table, dans le cadre du repas annuel organisé par la section. Du haut de sa 102e année, François Allouet avait tenu à être présent à cette réunion chaleureuse et détendue. Le président renouvelle ses remerciements aux personnes qui, tout au long de l’année, s’impliquent en faveur de cette réunion fraternelle.

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MOSELLE 243 – Sarreguemines et environs

Autour d’une bonne tableLa section a organisé son traditionnel repas de fin d’année, dit aussi « Repas de l’Armistice », le 13 novembre au Casino de Sarreguemines. Ce rassemblement convivial a compté la participation remarquée de MM. Hennard, adjoint au maire, Peiffer, conseiller municipal, Engler, président des membres de l’ONM de Sarreguemines et Environs, Paysant, président de 698e section de Saint-Avold, le capitaine Lallemand, adjoint au chef d’escadron Sadler, commandant la Compagnie de Gendarmerie départementale locale. Une pensée est allée aux regrettés disparus, MM. Gérard et Wernet. Nouveau médaillé militaire, Paul Grendelbach a bien sûr été félicité. Sa décoration devrait lui être remise l’an prochain, à l’occasion de la Fête Nationale. En résumé, cette journée aura été un temps riche de partage en tous domaines.

OISE Union Départementale

Sympathique journée MémoireA l’initiative de Mme Berquez, et en accord avec M. Huguet, une journée Mémoire a été organisée le 16 juin dernier. C’est ainsi que les adhérents ont pu profiter d’une visite commentée du Mémorial de la Clairière de l’Armistice à Rethondes. Très appréciée de façon générale, cette visite l’a été encore davantage par M. Valembois, médaillé militaire et trésorier du Mémorial. Cette sortie a pris fin dans un restaurant de Choisy-au-Bac.

699 – Pont Sainte-Maxence

Félicitations à Christophe LegrandPar décret du 31 mars 2016, la Médaille Militaire a été concédée au major Christophe Legrand, adjoint au commandant de la Communauté de brigades de Pont Sainte-Maxence/Verberie et commandant la brigade de Pont Sainte-Maxence. 15 jours plus tard, il adhérait à la section. Sa décoration lui a été remise en juillet dernier, sur la place d’Armes de la brigade d’Estrées Saint-Denis, par le colonel Marc Boget, commandant le Groupement de gendarmerie départementale de l’Oise.

ORNE 4 – Alençon

Félicitations au 7 lauréats du Prix des Médaillés MilitairesLe 8 juin 2016, devant une forte assistance réunie Halle aux Toiles, Dominique Christ a eu le plaisir de remettre le Prix des Médaillés Militaires à 7 élèves du collège Notre-Dame de La Ferté Macé pour leur travail « dossiers audiovisuels ». Leur engagement et la qualité des travaux ont été, bien sûr, soulignés par les autorités présentes.

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.37décembre 2016

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PAS-DE-CALAIS 196 – Berck-sur-Mer

Désiré Graux n’est plusLa section déplore le décès de son ancien porte-drapeau, survenu le 20 septembre dernier dans sa 88e année. Ses obsèques ont été célébrées dans l’intimité familiale. Malade, notre camarade avait été placé en maison de retraite. Bien que son épouse ne souhaitait plus cotiser pour son mari, nous avions gardé contact et étions présents à la levée du corps pour un dernier hommage.

561 – Liévin

La section, éprouvée, se réorganiseAvec les décès de Laurent Briquet, en mars 2016, et de Philippe Dufour, fin août, la section se trouvait déjà sérieusement éprouvée. Les démissions, par après, du trésorier et du secrétaire avaient fini de menacer la pérennité de cette structure créée en 1924 et comptant 75 adhérents. Fort heureusement, elle a pu compter sur leur réactivité, et c’est ainsi qu’un nouveau bureau a été élu le 19 septembre, composé comme suit : président et secrétaire : Jean-Louis Delattre ; 1e vice-président : Jean-Marie Lestienne ; 2e vice-président : Romain Wozniak ; trésorier : Hervé Pottez ; délégué départemental : André Wilmart.

1374 – Montreuil-sur-Mer - Hesdin

Forum des associations et anniversaire de Roland LeroyLe 3 septembre dernier, la section était au nombre des 44 associations qui ont participé à la première édition du Forum des associations organisé à Écuires. De nombreux visiteurs ont manifesté leur curiosité à l’égard de la Médaille Militaire et son histoire, ainsi qu’à propos des objectifs de la SNEMM. Cette possibilité unique, pour la population, de rencontrer en un même lieu les acteurs qui œuvrent à la construction d’un territoire dynamique, a été un franc succès. Par ailleurs, le 2 octobre, la 1374e a célébré son doyen à l’heure de souffler ses 102 bougies. Comme le sont bien des grands anciens, Roland Leroy est un personnage très attachant. Il raffole des chocolats, aussi la médaille de reconnaissance que nous lui avons offerte était-elle accompagnée d’une boîte de ses petits plaisirs. Nous lui renouvelons, ainsi qu’à son épouse, santé et bonheur pour de nombreuses années encore.

1622 – Marquion

Disparition de Gilbert FauquembergueCe grand ancien, né le 6 juin 1924 à Plouvain, est décédé le 27 juin dernier. Résistant en 1940, au sein du réseau FPPF, il sera arrêté et torturé à l’âge de 19 ans, emprisonné à Cuincy, ainsi qu’en Belgique et à Sterlitz (Allemagne), avant d’être interné au camp de Gross-Rosen (Pologne). En février 1945, il survivra à la marche de la mort lors de l’évacuation du camp. En Tchécoslovaquie, il parviendra à s’évader et à regagner la France : il pesait alors 38 kilos. Saluons le courage et la gentillesse d’un homme de cœur, toujours agréable au fil de ses 29 années d’adhésion au sein de la 1622e.

62 PYRÉNÉES-ATLANTIQUES 1533 – Bassin de Lacq et Soule

Bel hommage à la Médaille MilitaireLe 23 juillet 2016, à la faveur d’une journée festive organisée dans le parc du Moulin Eyhera, à Espès-Undurein à l’initiative de M. Xavier de Lacroix de Ravignan (chevalier de la Légion d’honneur et médaillé militaire) Aline Loustalot a présenté son œuvre : une magnifique médaille militaire réalisée à la main dans son socle de bois. L’ouvrage a été remis à Jean-Claude Sellès Brotons, devant bon nombre de personnalités. Nul doute qu’il trouvera avantageusement sa place lors des futures réunions de la section. À noter, par ailleurs, que Georges Cazaux épaule désormais Jean-Pierre Sahouret à la fonction de porte-drapeau.(Photo de groupe prise le 22 septembre, lors de la réunion du comité de section).

HAUT-RHIN 1280 – Guebwiller et environs

Sortie annuelleEn juin dernier, une soixantaine d’excursionnistes issus de différentes sociétés patriotiques de Guebwiller se sont rendus à Soultz-les-Bains. Après une dégustation de foie gras, puis la visite du Fort de Mutzig, le plus grand et le plus puissant fort construit avant la Première Guerre mondiale, ils ont pris le chemin du retour, ravis et repus. Merci encore à Gilbert Meyer, président du Souvenir Français, pour l’organisation de cette sympathique escapade.

RHÔNE 430 – Villefranche-sur-Saône

Déjeuner annuel et anniversaire de Georges LabelleLe 9 octobre dernier, 3 1 c o n v i v e s s e sont réunis autour d’un sympath ique d é j e u n e r s e r v i dans un restaurant d e D e n i c é , a v e c tou jours le même plaisir de se retrouver pour partager des instants chaleureux et savoureux. À l’année p rocha ine , même heure, même lieu !R a p p e l o n s , p a r a i l l e u r s , q u e l e 14   sep tembre l a

section était aux côtés de Georges Labelle à l’heure de souffler ses 100 bougies à l’EHPAD d’anciens combattants d’Anse où il réside. Ce grand ancien, titulaire de la Médaille Mili-taire depuis 1952, est adhérent depuis 30 ans. Nous lui renouvelons tous nos vœux de bonne santé !

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SARTHE 90 – Le Mans

Claude Jurion Le Nivez décoré de la Médaille MilitaireAncien d’Algérie, une citation, notre camarade a servi pendant 27 mois à Fort National, en Grande Kabylie, dans le régiment des tirailleurs sénégalais. Il a reçu sa décoration le dimanche 10 avril 2016, des mains du lieutenant-colonel Patrick De Bouët du Portal, DMD de la Sarthe, à l’occasion du congrès départemental de l’UNC qui s’est tenu à Château du Loir.

HAUTE-SAVOIE 1442 – Ville-la-Grand

Gilbert Bianchin décoré de la Médaille MilitaireNotre camarade a reçu sa décoration le 13 juillet dernier des mains du lieutenant-colonel de gendarmerie Alain Besson. Né à Gaillard en 1940 et résidant à Ville-la-Grand, il est membre de la section des anciens combattants de Gaillard et membre de la 200e section des médaillés militaires. Déjà titulaire de la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze, cité à l’ordre de la brigade en 1961, il avait été blessé par balles au cours des combats.

PARIS Union Départementale

Première réunion de l’UD 75Issue de la transformation de la 1841e section de Paris et de la prise en compte des sections 3000 (dite « des isolés ») et 3001 (dite « interarmées »), l’UD 75 a été créée lors du CA des 5 et 6 avril 2016. Une première réunion s’est tenue le 14 septembre dernier en présence des présidents des 222e section de Paris 20e - Les Lilas, 605e de Maisons-Alfort, 1831e des Sapeurs-Pompiers de Paris et 3003e section d’honneur des Invalides. Les présidents des 101e section de Paris 14e et 1603e de la RATP étaient excusés. Jean-Paul Martin, président « provisoire » de l’UD, a invité les présents à rallier cette nouvelle structure et exposé les avantages d’un tel regroupement. Le bureau est actuellement composé de Jean-Paul Martin (président), Edmond Dominati (trésorier), Louis Lauseig (secrétaire, représenté par Pierre Cherrière, secrétaire général adjoint), Caroline Morvan (assistante du secrétaire général) et un local administratif est mis à disposition au 3e étage du 36 rue de la Bienfaisance 75008 Paris.

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1831 – Sapeurs-Pompiers de Paris

Plusieurs dates marquantesLe 18  septembre dernier, la section a participé à la célébration du 205e anniversaire de la création de la Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris. L’événement a donné lieu à une prise d’armes en l’Hôtel national des Invalides, présidée par le général de corps d’armées Leray, gouverneur militaire de Paris, en présence de M. Cadot, préfet de Police, et de Jean-Paul Martin. Au cours de la cérémonie, la Médaille Militaire est revenue à trois sous-officiers et un caporal-chef. Dans un tout autre registre, la 1831e a eu la tristesse d’accompagner Michel Lafougal en sa dernière demeure, le mardi 12 octobre 2016 à Thorigny-sur-Marne. Outre son passé au Régiment et à la Brigade, il était l’ancien président de la section de Lagny et de l’UD 77. Michel Lafougal est parti dans sa 81e année. Le 21 octobre suivant, les sapeurs-pompiers médaillés militaires ont été conviés par l’ANACAPP au ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe. À noter la présence de JSPP (jeunes sapeurs-pompiers de Paris), de volontaires du service civique, ainsi que des JSP du Gers. Au cours de la réception, donnée en l’Hôtel Napoléon à la suite de la cérémonie, Alain Constantin a été décoré de la médaille de bronze des services militaires volontaires par le général Gallet. Enfin, au matin du 9 novembre, sur le pont Alexandre III, de nombreux camarades de la communauté militaire étaient sur place pour rendre hommage au maréchal des logis-chef Fabien Jacq, décédé au Mali. Jean Duvignacq, Jean Poard, Gilles Menard (porte-drapeau national des Gueules cassées), Marcel Rousseau et Cyriel Decoodt, représentaient la section.

SEINE-ET-MARNE 47 – Fontainebleau

La section partage la douleur de Hubert DesclauxC’est avec une grande tristesse que la section a appris le décès de la fille de Hubert Desclaux, survenu le 1er novembre dernier à l’âge de 43 ans. Que notre camarade soit assuré de toute notre amitié.

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DEUX-SÈVRES 886 – Saint-Maixent l’École

Du Périgord Noir au Quartier Coiffé6 septembre 2016, direction le Périgord Noir pour 48 participants fin prêts à découvrir cette superbe région au gré d’une escapade de 3 jours. Les Eyzies de Tayac-Sireuil, « capitale mondiale de la Préhistoire », Sarlat, Le Bugue, Tursac, Domme, La Roque Gageac, Beynac, Cazenac, sans compter une promenade rafraichissante en gabarre, la visite du Château des Milandes, et encore Souillac et La Roque Saint-Christophe, rien n’a manqué au périple en termes d’enrichissement culturel et… gustatif ! L’apothéose aura sans doute été la visite guidée de Lascaux 2. Les jardins du Manoir d’Eyrignac ont signé la fin d’un excellent séjour, tout en bonne humeur et en cohésion. Par ailleurs, le 27 octobre dernier, la section était invitée à assister à la cérémonie de remise de galons aux élèves de la promotion « Sous-officiers de Verdun » de l’ENSOA. Jean-Paul Martin, qui avait fait le déplacement depuis Paris, en a profité pour échanger avec les présidents des sections locales disponibles, au cours d’une courte réunion de travail.

TARN 426 – Castres

Journée champêtreOrganisée en association avec les anciens du 13e RDP et l’UFT, cette traditionnelle réunion festive s’est déroulée le 2 octobre dernier à Naves. Elle a compté la sympathique participation de Marc Cousinie, maire de la commune, et de Richerd Gury Richard, nouveau président du 13e RDP. Roger Prost a offert l’apéritif en remerciements des témoignages fraternels reçus à la suite de sa nomination au grade de chevalier de la Légion d’honneur, puis 78 convives se sont délectés du frésinat mitonné par Mme Cousinie. Comblés par l’ambiance qui a prévalu à cette journée, ils se sont quittés avec l’espoir de se retrouver l’année prochaine.

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TARN-ET-GARONNE Union Départementale

Une présence activeAprès avoir participé à l’hommage rendu au Maquis de Cabertat, le 17 juillet 2016, au lieu-dit « Brunis », l’UD, accompagnée des 132e et 1423e sections, était présente aux cérémonies des 24 et 26 juillet à Montauban et Montech. Elle a également assisté à l’inauguration du square dédié au Souvenir Français de Tarn-et-Garonne, le 3 septembre à Negrepelisse. Le 27, elle a pris part avec plaisir et fierté à la célébration de la Saint-Michel organisée au 17e RGP de Montauban. « La présence de la Médaille Militaire dans un régiment pour telle et si grande manifestation est particulièrement appréciée », c’est en ces termes que le colonel Thierry Tricand de la Goutte, chef de corps, nous a témoigné sa reconnaissance et celle de son régiment pour nos actions au service du régiment, ainsi qu’au service de notre décoration. Merci encore à Michel Chatelet, Edmond Dominati, Jean-Pierre Raynal, Guy Ferrero, et bien d’autres, sans oublier les dames d’entraide. Rappelons, par ailleurs, que pour des raisons d’organisation locale, l’Armistice de 1918 est commémoré dans la région à partir du 1er novembre, et parfois jusqu’au 20. C’est sur ce fondement d’ordre pratique que l’UD s’est retrouvée à Saint-Antoine, aux côtés notamment de la 1167e section de Valence d’Agen, le 1er novembre dernier. Assistance nombreuse et solennités remarquables. À cela, il convient de souligner la présence bien sage de trois chevaux chargés de rappeler qu’au cours de la Grande guerre le sacrifice n’a pas été qu’humain. Une telle démarche est unique dans la région, aussi leurs cavalières ont-elles été gratifiées d’un diplôme d’honneur et d’un petit trophée. En bref, l’UD ne manque jamais une occasion de faire rayonner la Médaille Militaire.

1423 – Saint-Nicolas-de-la-Grave

La section déplore la disparition de plusieurs des siensAlban Maupas a tiré sa révérence le 30 septembre dernier. Il était né le 6 mars 1934. Avec lui, c’est une référence caumontoise qui s’en est allée. Alban était un homme d’action et de cœur, un homme réfléchi et redoutablement efficace, qui s’est dévoué à la cause publique pendant de nombreuses années. Ses obsèques ont été célébrées le 3 octobre. Ce 30 septembre aura été un jour funeste, puisque c’est ce même jour que Bernard Balu s’est éteint. La section gardera de lui le souvenir d’un adhérent brillant, participatif, exemplaire et pourtant d’une discrétion absolue, parti trop jeune. Bernard venait de fêter ses 64 ans. Plus jeune encore, Dejan Milosevic, qui a quitté ce monde le 15 septembre dans sa 52e année, happé par la maladie contre laquelle il aura lutté avec courage. C’est à Castelsarrasin, au 31e RG, son dernier régiment, que les honneurs lui ont été rendus.Sur l’agenda de la section, les dates s’égrènent. Elle est, en quelque sorte sur tous les fronts : 10 novembre : célébration de l’Armistice de 1918 à Boudou, en présence de plus d’enfants que d’adultes. C’est sans doute regrettable, mais il reste que la ferveur des enfants faisait plaisir à voir.9 novembre : commémoration de la mort du Général de Gaulle à Moissac. La forte participation des membres de la section a été vivement appréciée, tant de son président que des élus.8 octobre : inauguration d’une plaque dédiée au Souvenir Français, à Molières.17 septembre : cérémonie de passation de commandement de la 5e compagnie du 31e RG.

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.39décembre 2016

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3 INITIATIVES INTÉRESSANTES

UD 06 – 1e SECTION DE MENTION – 2/1394e SECTION DE NICE – 40e SECTION DE MONACO

En octobre dernier, dans un esprit de solidarité, les médaillés militaires des Alpes-Maritimes ont participé financièrement au séjour touristique du sergent-chef Claudiu Aron, lui permettant du même coup de pro-fiter quelques jours de plus de leur magnifique région. Ancien du 2e REG et actuellement en service à la 13e DBLE au Larzac, ce légionnaire de 39 ans, médaillé militaire, totalise de nom-breuses OPEX, dont 3 déploiements en Afghanistan. Le 19 janvier 2012, alors

qu’il assurait une mission de formation des armées locales au sein de l’Opéra-tionnel Monitoring Liaison Team, l’un des stagiaires a tourné son arme vers les instructeurs, tuant 5 personnes et en blessant gravement 15 autres, dont Claudiu Aron, atteint de 2 balles dans la jambe droite.

1157e SECTION DE PRIVAS (07)À l’occasion des « Six Jours de France », Hubert Brunaux, président de section, est allé encourager Éric Brémont, seul militaire engagé dans cette compéti-tion sportive pour soutenir nos frères d’armes blessés en OPEX, ainsi que le jeune parachutiste Loic Liber, seul rescapé de Merah en mars 2012. Inscrit aux 75 heures, Éric Brémont a fini pre-mier de la série après avoir parcouru 365 km.

84e SECTION DE LONGWY-LUXEMBOURG (54)

Passionné par l’histoire de la Grande Guerre, René Morgeon, trésorier et porte-drapeau suppléant, crée depuis de nombreuses années des soldats de plomb et autres reconstitutions de théâtres d’opérations. Autant de réalisations qu’il aime à faire partager, avec force commentaires. Ce fut le cas dernièrement, auprès des élèves des écoles, collèges et lycées du secteur de Mercy-le-Bas, Jarny, Briey, Pont-à-Mousson, ainsi que Rosselange (57). Soulignons que sa candidature à la « Réserve Citoyenne » vient d’être acceptée par les services académiques de Nancy (54). Désormais, les ensei-gnants pourront faire appel à lui offi-ciellement pour illustrer leurs projets pédagogiques.

20 août : cérémonie d’hommage aux hommes tués par les Allemands en 1944, devant la stèle inaugurée l’an passé à Saint-Porquier – 72e anniversaire des combats de Lavitarelle à Montech – Commémoration des événements survenus à Finhan en 1944 - commémoration de la libération de Moissac.

VIENNE 1332 – Loudun

Théo, nouveau porte-drapeauAu printemps dernier, la cérémonie de commémoration de l’Armistice du 8 mai 1945 a été l’occasion pour les médaillés militaires de remettre officiellement son insigne de porte-drapeau à Théo Kremer. Ce jeune homme, qui vient d’atteindre sa majorité, s’est initié dès l’âge de 13 ans à sa

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future fonction, sous l’œil bienveillant de Michel Pelletier, ancien porte-drapeau. Théo contribuera à l’entretien du devoir de mémoire auprès des plus jeunes citoyens, comme cela a pu être le cas lors des commémorations de la bataille de Verdun du 29 mai, ou, plus récemment, au cours de la cérémonie à la mémoire du Maquis de Scévolles à Guesnes.

YONNE 368 – Joigny

Longue vie à Marie-Louise David !Le 30 août dernier, la section n’a pas manqué de célébrer comme i l se devait le 100e  anniversaire de Marie-Louise David, aux côtés de ses proches. Si sa mémoire lui joue parfois des tours, elle se souvient de ses années d’infirmière, fin 1930. Elle travaillait alors dans l’aide médicale et avait reçu, fait rare à l’époque, la médaille de la Reconnaissance française. Après la guerre 39/45, elle s’était engagée dans l’armée et avait séjourné au Maroc, en Indochine et à Madagascar. Plus tard, elle avait travaillé à l’hôpital Bégin de Saint-Mandé et avait été décorée de la Médaille Militaire le 23 mars 1961. Ce 30 août, Marie-Louise n’a pas boudé son plaisir devant sa coupe de champagne : il y a bien longtemps qu’elle n’en avait pas bu !

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NOUVELLE-CALÉDONIE 270 – Nouvelle-Calédonie

La section a fêté ses 112 ans50 adhérents et amis se sont retrouvés le 2 octobre dernier dans l’intention de célébrer leur section, née 112 ans plus tôt jour pour jour. Pour la circonstance, quoi de mieux qu’une bonne table et un soleil austral printanier ?! Gérard Huet, 18e président, a rappelé les grandes dates de la 270e et conclut en remerciant René Juvigny, présent, d’avoir présidé à ses destinées pendant 21 ans.

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Nous nous permettons de rappeler à nos lecteurs que nous ne sommes plus en mesure d’exploiter les demandes de parutions qui nous parviennent sur support papier. Nous leur suggérons vivement de se rapprocher d’une personne de leur entourage disposant d’Internet. La Rédaction

40. médaille militaire décembre 2016

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CONSEIL D’ADMINISTRATION

.41décembre 2016

Jeudi 3 novembre 2016

Administrateurs présents (14) : Pierre Cherrière, Norbert Dauba, Joël Davennes, Dominique Deshayes, Edmond Dominati, André Géry, Louis Lauseig, Jean-Pierre Lemaire, Christian Marcadeux, Roland Marcant, Jean-Paul Martin, Jean-Claude Maury, Maryvonne Sayos, Jean-Paul Tourbier.Administrateurs représentés (2) : Alain Bonte (procuration à André Géry), Marie-Françoise Richard (procuration à Maryvonne Sayos).Personnel du Siège (2) : Fernande Étoré (directrice administrative), Caroline Morvan (assistante du Secrétaire général).Le quorum étant de 8, l’effectif des administrateurs présents et représentés s’élevant à 16 sur 16, le Président général déclare la séance ouverte et la validation des débats qui seront engagés. Un instant de recueillement est observé, avant d’aborder l’ordre du jour.

– PV du CA du 5 juillet 2016 : Approbation à l’unanimité.

– Situation financière

– Siège - Situation prévisionnelle trésorerie 2016 :

Trésorerie restante des cotisations 2016 au 01/10/2016

+ 180 400 €

Salaires + charges - 112 000 €

Taxes sur salaires - 5 000 €

Société CACTUS - 16 000 €

Taxe d’habitation - 18 000 €

Commissaire aux comptes - 10 000 €

Déplacements - 4 000 €

Assurances - 3 000 €

Dépenses diverses - 8 400 €

Abandons de traitements + 96 000 €

Total prévisionnel 100 000 €

Estimation de trésorerie supplémentaire au 31/12/2016 par rapport au 01/01/2016 = 100 000 €. Cette estimation ne tient pas compte des œuvres sociales (trésorerie des dons) et de la revue. Sans les abandons de traitement (96 000 €), il y a très peu de trésorerie positive.À ce jour, sauf erreur ou paiements parvenus, 21 sections ne se sont pas acquittées de la cotisation annuelle. Pour information : 24e section de La Rochelle, 101e

de Paris 14e, 307e de Mortagne (suite à des problèmes internes), 612e de Champagnole (suite à des problèmes internes), 789e de Condé-sur-Noireau (mise en amicale), 879e de Montignac, 1359e de l’Île de Groix, 1663e de Lomagne, 1634e d’Amélie-les-Bains, 1295e de Schirmeck, 490e de Lyon-Brotteaux, 497e de Lyon Croix Rousse, 1184e de Bourg-Saint-Maurice (par l’entremise de l’UD 73), 1603e de Paris RATP (suite à des difficultés internes), 1641e de Bois-d’Arcy (en cours de dissolution), 341e de Senones (mise en amicale), 406e de Clamart, 518e de Villemomble (suite à des problèmes internes), 1710e de Sucy-en-Brie, 1817e de Mayotte, 1145e de Berlin.

– Structures (point au 31/10/2016)UD : 190 070 € (juin = 136 899 €) / Sections : 3 160 626 € (juin = 2 812 351 €).

– Résidence de la Médaille MilitaireAu 26/10/2016, il y a 75 000 € sur le compte de la Résidence, mais toutes les recettes d’octobre ne sont pas encore encaissées (environ 10 000 €).Entre le 1/01/2016 et le 19/08/2016, il a été procédé à l’achat de matériel et à des travaux d’entretien pour un montant de 38 220,69 €. Cette somme a été prélevée hors budget de fonctionnement du Siège.

– Participation à l’achat d’un drapeau :UD du Lot : 150 € / 132e section de Montauban : 130 €.

– Gestion comptableLe traitement des justificatifs des mouvements de fonds (ex : factures) envoyés par les structures est en progression et les responsables locaux, après bien des réticences, appliquent les directives du Siège. Toutefois, il reste encore des efforts à entreprendre pour que toutes les structures soient enregistrées, afin que lors d’un contrôle du commissaire aux comptes et/ou d’une administration des remarques désobligeantes ne soient pas émises à l’encontre de la SNEMM.Lors de l’envoi (par voie informatique ou postale) des justificatifs de mouvements de fonds, un seul document doit apparaître par transmission et non un ensemble sur une même feuille. Cette procédure facilite l’archivage, mais surtout le contrôle.

– Entraide

– Pupilles - Situation jusqu’au mois d’avril 2017

44 enfants, soit 27 familles (Terre : 16 familles = 27 enfants / Marine : 1 famille = 2 enfants / Gendarmerie : 8 familles = 13 enfants / Air : 2 familles = 2 enfants).Le versement des allocations (versement unique de 1 150 €) est décomposé comme

suit : Soutien : 800 € (400 € par semestre) / Vacances d’été : 150 € / Noël : 200 €.Montant total versé pour 2016 : 58 060 € / Prévision pour 2017 : 49 450 €.

– DonsÀ ce jour, le total des dons s’élève à 49 951,22 € répartis comme suit : Dons des sections : 18 300,97 € / Dons individuels : 14 800,25 € (dont 5 000 € de la société DASSAULT) / Legs : 16 850 €.

– BlessésDon section : 50 €.

– Vieux sociétairesÀ ce jour = 12 (montant total versé en 2016 : 9 600 € / Prévision 2017 : 9 600 €).

– Secours ponctuelsÀ ce jour, 19 dossiers ont été instruits, 18 ont été retenus et 1 a été refusé.

– Résidence de la Médaille MilitaireÀ ce jour, le total des dons s’élève à 12 800 € répartis comme suit : Dons des sections : 2 800 € / Dons individuels : 10 000 € (société LVMH).

– Bourses scolairesLa date butoir de la réception des demandes était fixée au 30 octobre 2016. Actuellement les dossiers sont en cours d’examen.

– InvestissementDépense engagée à ce jour : 74 060 € (pupilles 58 060 € / Vieux sociétaires 9 600 € / Secours ponctuels 6 400 €).Prévisions : 45 400 € (Bourses scolaires 7 000 € / Colis de Noël 12 800 € / Secours ponctuels 2 000 € / Secours aux sinistrés 1 000 € / Frais d’envois des revues 22 600 €).

– Service de la chancellerieAu 2 novembre 2016, 208 mémoires de propositions sont en cours d’examen au ministère de la Défense (138 en 2015) : Légion d’honneur (118) : Commandeur : 2, Officier : 1, Chevalier : 115 / Médaille Militaire : 76 / ONM (14) : Officier : 5, Chevalier : 9.

– RécompensesDu 1/01 au 27/10/2016, 1 560 diplômes de la SNEMM ont été décernés : 494 pour plus de 50 ans de Médaille Militaire / 365 diplômes d’honneur / 213 diplômes de la médaille de bronze / 235 de la médaille d’argent / 255 de la médaille de vermeil / 17 diplômes de la médaille d’or.Le CA a approuvé le projet d’attribution d’un diplôme pour 25 ans de Médaille Militaire (pour les membres de la SNEMM). Pour des raisons techniques, ce document ne sera délivré probablement que dans le courant du deuxième trimestre 2017.10 demandes de médaille d’or de la SNEMM ont été présentées : 7 ont été

Séances des 3 et 4 novembre 2016

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42. médaille militaire décembre 2016

suivant : 1 Louis Lauseig / 2 Joël Davennes / 3 Jean-Paul Martin / 4 Jean-Pierre Lemaire / 5 Michel Dumas (nouveau candidat) / 6 Robert Gauthier (nouveau candidat) / 7 Maryvonne Sayos / 8 Edmond Dominati / 9 Philippe Ducq (nouveau candidat) / 10 Jean-Paul Raveaux (nouveau candidat) / 11 Jean-Claude Maury / 12 Christian Marcadeux / 13 Jacques Reynard (nouveau candidat) / 14 Raymond Berthon (nouveau candidat) / 15 Jean-Pierre Beaulieu (nouveau candidat).Marie-Françoise Richard et Alain Bonte, arrivant en fin de mandat (2013 – 2017) lors du 82e congrès national, ne se représentent pas.

– DéfiscalisationÀ la suite d’une réponse des services du ministère de l’Économie et des Finances concernant les dispositions applicables aux frais engagés par les bénévoles dans l’exercice de leur activité associative, un rescrit fiscal peut être délivré (dans la situation d’un abandon des défraiements) dans le cas d’une fonction ordonnée par l’association et entrant uniquement dans le cadre de l’intérêt général et non pour tout autre situation.Nota : les reçus fiscaux (cotisations, dons) seront envoyés à partir du 15 décembre 2016 : par voie électronique aux présidents des sections qui possèdent une adresse électronique, par courrier pour les autres.

– Fondation « Un Avenir Ensemble »

La SNEMM et la Fondation s’engagent à faire connaître et à promouvoir l’action de la Fondation, et notamment le dispositif de parrainage auprès des décorés de la Médaille Militaire ; à mener des actions de sensibilisation au niveau national, auprès des médaillés militaires pour les mobiliser à devenir parrain et accompagner ainsi, du lycée jusqu’à l’insertion professionnelle, un élève méritant issu d’un milieu défavorisé ou modeste repéré par les autorités éducatives en classe de seconde. Il est à préciser que le parrain ne subvient pas aux besoins financiers du filleul, mais participe au support moral en tant que conseiller.

– Centre National des Sports de la Défense

Un projet de partenariat pour soutenir l’équipe cycliste des blessés de guerre de la Défense est à l’étude, notamment concernant leurs équipements. Dans le cadre social, une ligne est ouverte concernant les blessés. Cette convention s’y inscrit dans le registre entraide et solidarité. Approbation unanime du CA.

Clôture de la réunion à 12 h 20. ★

acceptées / 2 ont été corrigées en médaille de vermeil / 1 devra être représentée. Depuis le 21 octobre, le Service des récompenses est décentralisé en province (aucun changement dans la procédure de demande). Les présidents peuvent prendre contact avec l’administrateur gestionnaire : tel. : 06 33 28 45 75 ou [email protected]

– Legs – Situation au 3/11/2016Legs Courboillet : entre en phase finale ; une dernière régularisation est en cours.Legs Duranton : terminé par l’envoi au Siège d’une somme de 10 116,78 € Legs Arlette Larrieu (nouveau dossier) : la donatrice était dame d’entraide auprès de la 1643e section de Saint-Gaudens. Ce legs comprend 3 terrains. Des renseignements complémentaires sont en cours. Le CA donne son accord pour la prise en compte de ce dossier au profit de la SNEMM.Legs Galibert (nouveau dossier) : ce legs concerne un contrat d’assurance vie d’un montant de 525,92 €. Le CA donne son accord pour la prise en compte de ce dossier au profit de la SNEMM.

– Effectifs - Situation au 3/11/2016

À cette date, l’effectif total de la SNEMM est de 48 032 sociétaires répartis comme suit : 32 571 membres titulaires / 4 465 membres associés / 10 996 dames d’entraide.Mouvements depuis le 1/01/2016 : 1 712 adhésions / 3 500 pertes (1 675 décès - 385 démissions – 1 440.Recrutement en lien avec le décret du 31 mars 2016 concernant la concession de la Médaille Militaire au personnel n’appartenant pas à l’armée d’active : 65 adhésions sur 2 281 concessions (soit 2,85 %).

– Abandons de traitement (situation du 1/01 au 30/09/2016)

Sociétaires appartenant déjà à la SNEMM : 29 / Médaillés militaires en activité et n’ayant pas adhéré à la SNEMM : 1 034 / Médaillés militaires n’appartenant pas à la SNEMM et n’étant plus en activité : 356.

– Archives (du 5/7 au 31/10/216)3 750 documents de 145 sections ont été visionnés et enregistrés informatiquement. Il apparait que de nombreuses structures ne renseignent pas le siège social, notamment par une absence du procès-verbal annuel se rapportant à une assemblée générale statutaire.

Vendredi 4 novembre 2016

Composition de la séance identique à la veille. Invités : Madame Pascale Coget, directrice de la Fondation « Un Avenir Ensemble » ; l’adjudant-chef (blessé et

handicapé) David Travadon (membre de la 144e section de Besançon), du Centre National des Sports de la Défense (CNSD).

– Vie des structures– Dissolutions41e section d’Arcachon-La Teste, 821e section de Rodez, 862e section de Rougemont, 1107e section de Barlin et environs : approuvées par le CA national à titre provisoire et conservatoire.Nota : pour une section dissidente, les emblèmes seront renvoyés obligatoirement au Siège.

– Fusions988e section de Villeneuve-le-Roi avec la 117e section de Charenton – 1513e section de Cerizay-Mauléon-Montcoutant avec la 886e section de Saint-Maixent l’École – 1599e section de Melle avec la 1588e section de Sauze-Vaussais – 1758e section de Cassis avec la 828e section de La Ciotat – Approbation du Conseil d’administration national.

– DiversLe CA autorise le président de la 311e section de Brignoles-Rocbaron à prendre sous sa responsabilité le drapeau de l’ex 1805e section de Carnoules-Gonfaron (dissoute), afin qu’il soit présent lors des cérémonies organisées par ces deux communes, tant qu’un porte-drapeau en assumera la fonction. En cas de cessation ou de non-respect de la clause, l’article R.26 « Dissolution d’une structure » du RI du 26 juillet 2010 (approbation du ministère de l’Intérieur, de l’Outre-Mer et des collectivités territoriales) sera appliqué.

– Responsables de zones - Chargés de missions

Jusqu’à la tenue du 82e congrès national, en juin 2017, les responsables de zones restent en fonction dans les secteurs attribués lors de la réunion du CA du 2/07/2015. Par ailleurs, sont reconduits dans leurs fonctions de chargés de missions jusqu’à la tenue du 82e congrès national : Guy Leray (éthique et contrôle), Patricq Dagrau (Réserve citoyenne), Gérard Bonnard (ENSOA), Jean-Pierre Paquet (École de gendarmerie de Chaumont), Guy Tanguy (Fédération Nationale André Maginot), Gérard Leduc (Comité de la Flamme – Ordres nationaux). Chargé de mission auprès des services jusqu’à la tenue du 82e congrès national, Christian Plonquet (chancellerie).

– Candidatures à la fonction d’administrateur national (mandat 2017-2021)

Après examen des dossiers, 2 candidatures ont été rejetées pour non-respect de la date de clôture. Le tirage au sort (par une tierce personne hors administrateurs nationaux) de la présentation des candidats (revue, site internet, documents divers) a donné l’ordre

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1 médaille : 8 €3 médailles : 12 €6 médailles : 17 €9 médailles : 22 €

12 médailles : 25,50 €

Médaille Militaire pendante

Fixation par 2 épingles

doréesPrix unitaire :

37,80 €

Insigne sociétaire

Poids 16 grammesPrix unitaire :

4,50 €

Casquette « Médaille Militaire »

15 €

Cravate porte-drapeau :

13,00 €

Revers Médaille Militaire :

(par 6) : 6,40 €

Médaille « SNEMM »

29 €

nouveau

Insigne porte-drapeau :Grand modèle 9,00 €Petit modèle 12,00 €

Insigne porte-drapeau 10 ans :Grand modèle 9,00 €Petit modèle 12,00 €

Insigne porte-drapeau 20 ans :Grand modèle 10,00 €Petit modèle 14,30 €

Insigne porte-drapeau 30 ans :Grand modèle 11,00 €Petit modèle 14,30 €

(Seuls les insignes grand m

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44. médaille militaire décembre 2016

ORGANISATION DU SIÈGE

Bureau national

Président général : Jean-Paul Martin

1ère Vice-présidente : Maryvonne Sayos

Vice-président : Jean-Pierre Lemaire

Secrétaire général : Louis Lauseig

Secrétaire général adjoint : Pierre Cherrière

Trésorier général : Edmond Dominati

Administrateurs

Patrimoine, legs, protocole : Jean-Pierre Lemaire / Adjoint : Jean-Claude Maury

Intérêt général : Marie-Françoise Richard / Adjoint : Norbert Dauba

Communication et mécénat : André Géry et Christian Marcadeux

Contrôle des structures : Roland Marquant et Dominique Deshayes

Anciens combattants / OPEX : Alain Bonte

Chancellerie : Jean-Paul Tourbier

Effectifs : Joël Davennes

Entraide et solidarité : Maryvonne Sayos

Abandons de traitement MM et recrutement : Jean-Claude Maury

Porte-drapeau national

Titulaire : Edmond Dominati / Adjoint : Jean-Claude Maury

Responsables de région

Île-de-France : Pierre Cherrière / Centre : Christian Marcadeux

Normandie : Dominique Deshayes / Bretagne : Alain Bonte

Pays-de-Loire : Jean-Paul Tourbier

Aquitaine-Limousin / Poitou-Charente : Marie-Françoise Richard

Nord - Pas-de-Calais / Alsace-Lorraine - Champagne-Ardenne : Jean-Claude Mary

Bourgogne - Franche-Comté : André Géry

Auvergne / Rhône-Alpes : Jean-Pierre Lemaire

PACA : Maryvonne Sayos

Midi-Pyrénées / Languedoc-Roussillon : Roland Marquant

Corse : Edmond Dominati

CONTACTS

Direction : 01 45 22 68 [email protected]

Secrétariat général : 01 45 22 68 [email protected]

Secrétaire général adjoint : 06 42 62 61 48 NOUVEAUComptabilité : 01 45 22 84 47

[email protected] (Comptabilité siège)

[email protected] (Comptabilité des structures)

Effectifs : 01 45 22 84 [email protected]

(Adhésions, abonnements, changements d’adresse, mutations, radiations)

Entraide et solidarité : 07 89 03 55 [email protected]

Conception-réalisation revue : 01 45 22 84 [email protected]

Chancellerie : 01 45 22 98 [email protected]

Récompenses : 06 33 28 45 75 [email protected]

Boutique : 01 45 22 98 [email protected]

Articles « Vie des structures » site SNEMM

[email protected]

SECTION N° ............. de ..........................................................................................................................

BULLETIN D’ADHÉSION(Après avoir complété votre bulletin, merci de le remettre au Président de votre section)

Les informations recueillies sont nécessaires pour votre adhésion. Elles font l’objet d’un traitement informatique et sont destinées au secrétariat de l’association. En application des articles 39 et suivants de la loi du 6 janvier 1978 modifi ée, vous bénéfi ciez d’un droit d’accès et de rectifi cation aux informations qui vous concernent.

Si vous souhaitez exercer ce droit et obtenir communication des informations vous concer-nant, veuillez-vous adresser à : [email protected]

ARMÉE D’ORIGINE(Cocher la case correspondante)

Terre ❍Mer ❍

Air ❍Gendarmerie ❍

Mme/M. : Nom ..........................................................................................................................................

Prénom(s) .....................................................................................................................................................

Né(e) le .............................................................. à ........................................................................................

Demeurant ............................................................................................... Code postal ...............

Ville ....................................................................................................................................................................

......../ ........ / ........./ ......../ ........ /

Adresse électronique ............................................................................................................................

Ancien combattant ❍ Oui ❍ Non

N° carte AC ....................................................................................................................................................

Date délivrance ...........................................................................................................................................

CATÉGORIES DE MEMBRES ET COTISATIONS ANNUELLES

❍ MEMBRE TITULAIRE ..................................................................................... 25,00 ¤

Médaillé militaire par décret n° ....................................................... du . .............................

❍ MEMBRE ASSOCIÉ ......................................................................................... 25,00 ¤

❍ DAME D’ENTRAIDE ........................................................................................ 10,00 ¤

❍ ABONNEMENT ANNUEL REVUE (facultatif) ................................. 6,00 ¤

❏ Dame d’entraide veuve de Médaillé militaire (Revue adressée gratuitement)

Fait à ......................................................................

le ...............................................................................

SOCIÉTÉ NATIONALE D’ENTRAIDEDE LA MÉDAILLE MILITAIRE

Signature de l’adhérent

SOCIÉTÉ NATIONALE D’ENTRAIDE DE LA MÉDAILLE MILITAIREApprouvée le 29 mai 2009 sous le n° IOCA 0812574A. Reconnue d’Utilité Publique (décret du 20 décembre 1922). Affiliée à la Fédération Nationale André Maginot GR 113.

SIÈGE SOCIAL36, rue de la Bienfaisance - 75008 PARIS

01 45 22 82 95 - Fax : 01 45 22 00 39N° siret : 342 006 491 00019

SERVICE DES EFFECTIFS 01 45 22 84 46

[email protected]

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Francis PICARD330 - Chaumont-NogentNé le 23 novembre 1956 à Chaumont, Francis Picard a devancé l’appel sous les dra-peaux le 1er octobre 1975, au titre du 156e RT à Toul. Il a ensuite rejoint le 47e Escadron de Quartier Général du Train au GQGT et au 1er COM.LOG. à Montigny-lès-Metz. Ayant gravi tous les grades jusqu’à celui de MDL, il y demeurera le temps nécessaire avant d’être admis à rejoindre l’EPG à Chau-mont pour débuter une scola-rité d’élève gendarme. De mai 1977 à juin 1986, il sera affecté à l’EGM 6/20 à Dijon, avec le grade de gendarme ; de juillet 1986 à août 2001, il sera aux EGM 1/19 puis 32/7 à Chaumont, avec les grades de MDL-chef et d’adjudant. Enfi n, de septembre 2001 à août 2010, il servira à l’EGM 32/7 à Reims, avec les grades d’adjudant-chef et de major à l’échelon exceptionnel. Il est retraité depuis septembre 2010.

Médaille Militaire (2004), médaille de la Défense nationale (or), médaille des services volontaires (bronze).

Claude MAGNETTE685 - LuçonNé le 8 mars 1940 à Port-Lyau-tey (Maroc), Claude Magnette s’engage le 5 juillet 1959 au 35e Bataillon du Génie à Batna (Algérie) qu’il rejoint le 14 jan-vier 1960 après ses classes au 6e Génie à Angers. De février à juin 1960, il participera à l’opé-ration Pierres précieuses, puis aux opérations El Maad et Djen Djen de juin 1960 à juin 1961.Nommé sergent le 1er juillet 1961, il quittera l’Algérie le 18 juin 1962. Le 26 septembre, il rengagera pour deux ans au 29e Bataillon du Génie en Avi-gnon, avec le grade de sergent. Sergent-chef depuis le 1er avril 1965, il sera muté au DATIK de Mers-el-Kébir (Algérie) l’année suivante. Le DATIK dissous, il intégrera le 9e Régiment du Génie de Neuf-Brisach (68) en mars 1968. Admis SOC le 1er novembre 1970, il sera nommé adjudant le 1er janvier 1971. Après différentes affectations de 1973 à 1984, et le grade d’adjudant-chef obtenu le 1er juillet 1983, il terminera sa carrière militaire au CM32 au Ruchard (37) où il exercera les fonctions de chancelier, chef des effectifs et PSO.

Médaille Militaire, ONM (chevalier), croix du combattant, croix du combattant volontaire (AFN), croix de la valeur militaire (étoile de bronze à l’ordre du régiment).

GÉRARD DORSEMAINE605 - Maisons-AlfortNé le 24 septembre 1955 à Saint-Mandé (94), Gérard Dor-semaine est appelé au service national le 1er juin 1974 et sert en qualité de gendarme auxi-liaire à la compagnie de Bayeux (14). Désireux de poursuivre sa carrière en gendarmerie, il sera admis à l’École de gendarme-rie du Blanc (36), après quoi il rejoindra l’escadron 4/6 de GM à Noyon (60) en octobre 1975. Muté au Groupement blindé de gendarmerie mobile à Versailles-Satory en septembre 1983, il effectuera de nombreux déplacements Outre-Mer.

Nommé maréchal des logis-chef en 1986, adjudant en 1995, il sera amené à servir à l’état-major de la Légion de GM d’Île-de-France. Promu au grade d’adjudant-chef en 2002, puis major en 2008, Gérard Dorsemaine est retraité depuis le 1er janvier 2010 et porte depuis lors le drapeau de la section.

Médaille Militaire, médaille de la Défense nationale (or).

Philippe JACOB834 - Longeau-PrauthoyPhilippe Jacob est né le 29 jan-vier 1939. Engagé volontaire le 2 mai 1957 dans l’armée de l’air, il rejoindra la BET 723 Auxerre-Moneteau, avant d’être affecté à la CD30/146 de La Reghahia (Algérie) le 1er octobre 1957. Il intégrera ensuite la Gendarme-rie, le 26 avril 1962 à Maisons-Alfort. Il servira successive-ment à l’EGM 2/20 de Beaune, puis au groupe 1/7 de Decize, ainsi qu’à Dijon. Il est retraité depuis le 4 avril 1973.

Médaille Militaire, croix du combattant, TRN.

HONNEUR AUX PORTE-DRAPEAUX

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