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7 heures Fouilles en eau douce Lukas Schärer fait le métier de ses rêves. Membre de l’équipe de plongeurs du Service archéologique, il recherche des traces préhistoriques dans les lacs. Page 14 Le magazine du personnel de l’administration cantonale N o 4 / août 2018 Zoom Depuis qu’il est réapparu dans le canton de Berne il y a un an, l’ours va et vient au gré de ses humeurs. Trucs & Astuces Les collaborateurs tatoués sont-ils cloués au pilori? «BEinfo» a voulu le savoir. Page 12 Page 2

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7 heures

Fouilles en eau douceLukas Schärer fait le métier de ses rêves. Membre de l’équipe de plongeurs du Service archéologique, il recherche des traces préhistoriques dans les lacs.

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Le magazine du personnelde l’administration cantonale

No 4 / août 2018

ZoomDepuis qu’il est réapparu dans le canton de Berne il y a un an, l’ours va et vient au gré de ses humeurs.

Trucs & AstucesLes collaborateurs tatoués sont-ils cloués au pilori? «BEinfo» a voulu le savoir.

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Edition: Communication du canton de Berne (ComBE), Postgasse 68, 3000 Berne 8, 031 633 75 91, [email protected], ISSN 1662-467X | Rédaction: Catherine Arber (car) | Collaboration: Eduard Fiala, Urs Hänni, Tina Laubscher | Photos: Adrian Moser | Illustrations: Peer Fankhauser (page 12) Révision: Massimo Oberti, Emanuela Tonasso | Traduction: Stéphane Rigault, Massimo ObertiMise en page: Polyconsult AG, Berne | Impression: W. Gassmann SA, Bienne | Annonces: Gassmann Media SA, Chemin du Long-Champ 135, 2501 Bienne, 032 344 83 44, [email protected], www.gassmannmedia.ch | Tirage: 21 500 exemplaires

Impressum

L’ours sauvage avait disparu du territoire bernois. Il est réapparu en mai 2017, après plus de 190 ans. «M29», c’est son nom, va et

vient, avec parfois de longues absences. Niklaus Blatter, inspecteur de la chasse du canton de Berne, ne comprend pas comment un

plantigrade de cette taille peut s’éclipser si longtemps. Il tente de suivre ses traces.

Sur les traces de l’ours

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Niklaus Blatter n’est pas près d’ou-blier ce vendredi de la fi n mai 2017, quand un garde-chasse l’a appelé pour lui signaler qu’un homme de la région avait aperçu un ours à Eriz. «Tu en es sûr?», lui a-t-il demandé un peu surpris. Il y avait bien eu quelques indices au-paravant, mais rien de plus. Le garde-chasse lui a alors envoyé des clichés d’un ours brun. Niklaus Blatter lui a donné rendez-vous pour comparer les photos avec les lieux. Il voulait être certain qu’il s’agissait bien d’un ours. Nul doute que la nouvelle aurait fait grand bruit dans le canton, plus que toute autre émanant de l’administration. En effet, aucun ours sau-vage n’avait plus été vu dans le canton de Berne depuis plus de 190 ans. La dernière apparition attestée date de 1823, dans le Pays de Gessenay. On vivrait donc un moment his-torique. Il allait falloir avertir le public. Deux jours plus tard, Niklaus Blatter, le garde-chasse et le «photographe» se sont rendus sur place. Le témoin avait dit vrai et les lieux correspon-daient à ceux des clichés. Il ne s’agissait pas d’un photomontage.

Le grand retourLundi 29 mai 2017, Niklaus Blatter est allé à son bureau, à Münsingen. Il a rempli sa carafe d’eau comme d’habitude et a posé son sand-wich sur la table. La nouvelle devait être soi-gneusement préparée, car elle serait relayée par tous les médias. A 11 h 10, la Direction de l’économie publique a diffusé un communiqué de presse annonçant le retour de l’animal em-blématique du canton. Il était précisé qu’on

ignorait où se trouvait l’animal, très farouche, et qu’il était passé inaperçu jusque-là. Les réactions ont été immédiates. L’inspecteur de la chasse a donné pas moins de 25 interviews avant la fi n de la journée. Il n’a touché ni à son sandwich ni à sa carafe d’eau.

La pièce manquanteDepuis fi n mai 2017, l’ours brun est réapparu à quelques reprises, avant de s’éclipser pour de longues périodes. «C’est étonnant qu’une bête de cette taille puisse disparaître aussi longtemps», s’enthousiasme Niklaus Blatter. Il suit la moindre trace avec le centre de coor-dination pour la surveillance des populations de carnivores en Suisse, le Kora, afi n d’établir d’où vient l’ours et quel chemin il a parcouru. L’Inspection de la chasse tient compte de l’en-semble des informations émanant de la popu-lation. «Toute indication est précieuse, car elle est peut-être une pièce manquante du puzzle. Nous pouvons ainsi nous faire une idée plus précise de l’ours.»

A l’instar de ces poils que le carnivore a perdu en jouant avec un sapin et que le garde-chasse a retrouvés grâce au témoignage d’un chas-seur qui avait observé le plantigrade dans la vallée du Gental. Il y avait une correspondance entre l’échantillon et deux traces génétiques relevées en Italie en 2014 et en 2016. Le Kora a été en mesure, sur la base de l’ensemble des informations, de reconstituer le parcours de «M29», le nom scientifi que de l’animal.

« L’ours peut s’approcher de très près, sans qu’on s’en aperçoive.» Niklaus Blatter

Traces d’ours dans la région du Susten à l’été 2017.

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Fiche signalétique

Un Italien âgé de cinq ansM29 est Italien, probablement né pendant l’hiver 2013 de l’ourse F9 dans le parc naturel d’Adamello-Brenta. Il a dû traverser la frontière suisse fi n avril 2016, en passant par le col du Splügen. Il a été observé et photographié à 2900 mètres par un alpiniste. Depuis, il se dé-place entre les cantons des Grisons, d’Uri et de Berne. Le Kora estime que l’animal peut parcourir jusqu’à 40 kilomètres par jour. En 2017, il a été aperçu deux fois encore entre mai et septembre dans le canton de Berne, plus précisément dans la région du Susten et dans la vallée du Gental. Cette année, il se balade entre Berne et Lucerne. Dans le canton de Berne, cinq traces sont attestées: le

L’empreinte d’une patte avant d’ours

brun européen atteint 16 cm de

longueur, celle d’une patte arrière

26 cm.Empr

eintes

Les habitudes alimentaires de l’ours brun varient fortement

pendant l’année. Il couvre les trois quarts

de ses besoins par des végétaux, des baies, des fruits,

des noix et du miel. Les charognes, les

insectes et le poisson font égale-ment partie de son

régime. Vers la fin de l’été, il commence à

emmagasiner des ré-serves de graisse pour l’hiver, saison pendant laquelle il cesse de manger et de boire.

Son poids peut alors diminuer de près d’un tiers.

Aveugles à la naissance, les oursons pèsent un demi-kilo à peine et sont couverts

de poils gris. Ils viennent au monde entre janvier et février.

Le lait de la mère est très nutritif. Lorsqu’ils quittent

la tanière, entre avril et mai, leur poids avoisine

quinze kilos.

Ours brun, en latin ursus arctos

Classe: mammifère Taille: entre 1,70 et 2,20 mètres

en position deboutPoids: 350 kilos au plus pour un mâle, 25% de moins pour une femelleEspérance de vie: 25 à 30 ans

www.kora.ch > Espèces > Ours

Portrait

Alim

entati

Ours s

Un ours a été aperçu en mai 2017 à Eriz.

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www.apeb.ch p

21 avril, l’ours est entrevu par un touriste belge à proximité d’une piste de ski de Hasliberg; à la Pentecôte, un automobiliste le fi lme sur la route qui longe le lac de Thoune; quelques jours plus tard, il est repéré sur le Hohgant, le 30 mai à Oberried, sur le lac de Brienz; le 4 juillet, il est vu à la Lenk. La Direction de l’économie publique consigne ses déplace-ments sur une carte.

Des dommages minimesL’ours évite manifestement l’homme, et c’est tant mieux, se félicite Niklaus Blatter. «Le pire serait qu’il perdre son caractère sauvage», ce qui pourrait arriver si on cherche à l’attirer avec de la nourriture. Par chance, personne ne semble

vouloir appâter M29. A ce jour, il n’a causé que des dommages minimes en s’approchantd’une ruche. Par ailleurs, des traces de morsures et des coups de griffe relevés dans la commune de Beatenberg témoignent de la présence d’un plantigrade. Niklaus Blatter fait remar-quer que l’ours n’a pas de problèmes avec l’homme: il peut s’approcher de très près sans qu’on s’en aperçoive.

A la recherche d’une femelleM29 vadrouille. «Je ne pourrais pas vous dire où il se trouve actuellement», avoue l’inspec-teur de la chasse. Il a d’abord pensé qu’il prendrait le même chemin que l’an dernier, mais non. «Il peut être n’importe où. Il déguer-

pit, puis réapparaît à l’improviste.» Quand il ne trouve pas ce qu’il veut, il poursuit son che-min. Il a besoin de nourriture et d’une femelle pour s’accoupler, puisqu’il s’agit d’un mâle adulte. Niklaus Blatter pense qu’il ne la trouvera pas dans le canton de Berne. Pas même dans le parc aux ours?, lui a demandé un jour une journaliste. Si c’était le cas, l’animal, qui est un prédateur, fi nirait par être domestiqué. Mieux vaut qu’il aille voir ailleurs. On doit donc s’at-tendre à ce qu’il quitte un jour défi nitivement le canton de Berne. D’ici là, il continuera cer-tainement à jouer à cache-cache avec nous. ■

Catherine Arber

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Melanie Kämpf se mesurera en septembre à d’autres fl euristes de talent lors du concours SwissSkills à Berne. Elle devra réaliser quatre créations en un jour et montrer qu’elle maîtrise sa théorie. Sous l’œil critique d’un jury de professionnels et du public.

Culture de la compétition

Une table a été installée près de la vitrine. Mélanie Kämpf est occupée à créer des bouquets de fl eurs de saison. Elle est habituée à ce qu’on la regarde travailler. Une cliente entre dans le magasin «art fl oral», en vieille ville de Berne. La jeune fi lle – 20 ans à peine – la sert avant de revenir à sa confection. Elle noue une rose parfumée de la région et un peu de verdure. Ce qu’elle préfère, ce sont les bou-quets ronds. «J’aime la végétation. En été, le

romarin, les branches d’olivier, l’herbe, mais aussi les fl eurs des champs, les ancolies, les scabieuses. En hiver, les roses d’Italie, les coni-fères, les amaryllis, les eucalyptus.»

La compétition dans la peauLa fl euriste adore son métier, et la compétition davantage encore. Normal, elle a fait partie des cadres de l’équipe de ski alpin. Elle veut se mesurer aux autres, montrer ce qu’elle

sait faire. «L’affrontement sportif me manque», avoue-t-elle. Mélanie Kämpf a laissé tomber le sport d’élite après plusieurs blessures aux ligaments et au ménisque. Aujourd’hui, elle entraîne les jeunes talents. A la recherche de nouveaux défi s, elle participera aux SwissSkills qui auront lieu en septembre, un véritable championnat suisse des métiers. Elle y rivali-sera avec les meilleures jeunes fl euristes du pays, nées en 1997 et au-delà. «Je vais prou-ver mon habileté, je me réjouis!»

Les compositions de mariage, un vrai dadaMélanie Kämpf a terminé son apprentissage à l’école cantonale d’horticulture Oeschberg de Koppigen en 2016. Elle a appris à réaliser des bouquets en tout genre, laissant libre cours à

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son imagination. Il en faut pour confectionner un bouquet de mariée de quatre ou cinq fa-çons différentes, mais elle le reconnaît «c’est mon dada»! Son CFC en poche, elle a travaillé un semestre dans l’Etablissement horticole de la Confédération à Berne, puis une saison à Saint-Moritz. Dans la station grisonne, tout près des pistes, elle a découvert la décoration fl orale pour les hôtels. Tant mieux, son em-ployeur actuel compte nombre de grands éta-blissements parmi ses clients.

La pratique, mais la théorie aussiCes expériences seront utiles à Mélanie Kämpf lors des SwissSkills. Un dossier détaille quatre créations qu’elle devra réaliser en septembre devant le jury et le public. «Je sais maintenant

ce qu’on attend de moi, mais j’ignore quelles fl eurs j’aurai le droit d’utiliser.» Autrement dit, elle va devoir faire preuve de souplesse, de savoir-faire et de créativité.

La première création est parfaitement dans ses cordes, puisqu’il s’agit d’un bouquet de mariée à assortir à une robe rose. La consigne: jeune, fou, à la mode. Elle pourra réaliser deux tiers du bouquet à l’avance, mais elle décou-vrira les fl eurs sur place. Melanie Kämpf se concentrera ensuite sur un assemblage, en veillant à ce que les points d’attache soient bien visibles; ce sera là sa seconde création. La troisième tournera autour d’une couleur tendance, le vert. Les candidates auront à composer une jardinière, en se servant du matériel et des plantes mis à leur disposition.

La quatrième création, enfi n, portera sur l’utili-sation de la mousse fl orale. Et comme si cela ne suffi sait pas, le jury la mettra sur le gril, pour s’assurer qu’elle maîtrise sa théorie.

Melanie Kämpf ne pourra pas vraiment se pré-parer à ce championnat. Elle comptera donc sur ses compétences, acquises au quotidien. Dans tous les cas, elle a hâte de se mesurer à ses rivales. La culture de la compétition, toujours.■

Catherine Arber

Les professionnels font leur show à BerneDe jeunes professionnels particulièrement doués venus de l’artisanat, de l’industrie et des services se retrouveront sur le site de BERNEXPO à Berne du 12 au 16 septembre 2018 pour se mesurer à leurs collègues. Plus de 135 métiers seront représentés aux SwissSkills 2018. Au programme, pas moins de 75 championnats suisses et 60 démonstrations. La plupart des associations professionnelles profi tent de l’occasion pour sélectionner les candidates et les candidats à envoyer aux EuroSkills et aux WorldSkills. Les personnes intéressées pourront observer les professionnels sur place, et – pourquoi pas – mettre la main à la pâte. Les collaboratri-ces et les collaborateurs du canton peuvent obtenir un billet gratuit à l’adresse www.swiss-skills2018.ch/promo, code promotionnel FP3320.

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Le Conseil-exécutif a adopté des lignes directrices en matière de politique des achats. Quelle est l’importance de cet arrêté à vos yeux?Sascha Tarli: Pour moi, en tant que chef du BCCA, et pour les chefs des CAC, il est très important. Par sa politique d’achat, le Conseil-exé-cutif souligne le poids des achats centralisés et renforce l’idée que s’en fait l’administration cantonale. Il défi nit des objectifs politiques clairs, dont les cinq CAC doivent tenir compte. Il les aidera par exemple lors de leurs achats centralisés de matériel de bureau, dont les unités orga-nisationnelles s’occupaient jusqu’ici séparément, en passant par diffé-rents fournisseurs.

Selon sa politique d’achat, le canton de Berne entend acheter en respectant dorénavant les principes du déve-loppement durable, autrement dit de manière économique, écologique et sociale. Est-ce vraiment possible?J’en suis convaincu. Le canton de Berne veut montrer l’exemple par des achats centralisés. La demande des CAC porte sur des biens et des services qui sont à la fois économiques et respectueux de l’envi-ronnement, en plus d’être produits de manière socialement respon-

sable. A l’achat de prestations, les coûts de l’ensemble du cycle de vie sont pris en compte – de la fabrication à l’élimination en passant par l’exploitation. Cette vision globale est particulièrement intéressante au plan fi nancier. Car il n’est pas rare que les acquisitions bon marché aient une durée de vie plus courte et occasionnent des coûts d’exploi-tation, d’entretien et d’élimination plus élevés. J’insiste donc sur le fait que le prix d’achat d’une prestation ne correspond que rarement aux coûts totaux d’acquisition pour le canton.

Alors, dans le cas d’achats durables, ce n’est pas forcément le fournisseur dont l’offre est la moins chèrequi l’emporte?Exactement. Car on tient compte de l’offre la plus intéressante au plan économique, autrement dit de celle qui respecte aussi bien les critères qualitatifs que fi nanciers. Seuls les biens et les services largement stan-dardisés, comme l’électricité, le mazout ou l’essence, peuvent être choi-sis de préférence en fonction du critère prix le plus bas. Mais là aussi, les différences de qualité, par exemple entre le courant gris, bleu ou vert, ou les différents mazouts, peuvent jouer un rôle.

Les centrales d’achat cantonales permettent d’acheter des biens en grandes quantités. Les petits fournisseurs ont-ils encore une chance lors d’un appel d’offres?C’est une question centrale, et la politique des achats y a répondu. Les prix les plus bas s’obtiennent en toute logique quand le canton peut acheter pour toutes les directions et la Chancellerie, autrement dit des quantités importantes et standardisées. Les petites et moyennes entre-prises ne doivent toutefois pas sortir perdantes de l’opération. La poli-tique des achats exige donc expressément d’ouvrir la procédure à ce qu’on appelle des communautés de soumissionnaires, autrement dit des regroupements de PME. De plus, les grosses commandes devraient pouvoir être réparties par lots si cela permet d’améliorer la prestation, par exemple en raccourcissant les délais d’intervention ou de livraison. C’est ce qu’on a fait par exemple avec la constitution de lots régionaux

Economiques, écologiques et sociales: les cen-trales d’achat cantonales (CAC) veulent acheter biens et services en respectant les principes du développement durable. Comment? Les lignes directrices pour les achats centralisés que le Conseil-exécutif vient d’adopter répondent à cette question. Selon Sascha Tarli, chef du Bureau central de coordination des achats (BCCA), elles permettront aussi de faire des économies.

« Le canton de Berne se montre exem-plaire avec ses centrales d’achat»

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pour l’achat de combustibles, en donnant une chance aux fournisseurs de taille inférieure ou moyenne. Il est par contre interdit de considérer une offre uniquement en raison de sa proximité régionale ou de l’origine suisse de l’entreprise.

Quelles économies fi nancières les centrales d’achat permettent-elles de faire?C’est diffi cile à dire, car nous ne disposons pas encore d’instruments de mesure pour évaluer précisément la situation actuelle et celle qui est visée. Lors de l’introduction des achats centralisés, en 2015, on estimait les économies à quelque 7 millions de francs par an. Si les centrales d’achat étaient davantage utilisées, le canton de Berne pour-rait économiser beaucoup d’argent dans les années à venir. C’est ce qu’indiquent les chiffres: en 2016 et 2017, la part moyenne des achats publics centralisés par rapport au volume total des achats du canton n’était que de 13%.

Quels biens et services les directions et la Chancellerie peuvent-elles encore acheter seules? Dans les cas où les CAC offrent une prestation, ça n’a en effet pas de sens que les directions et la Chancellerie fassent leurs achats en soli-taire. Cette consigne est restrictive, bien sûr, mais pas seulement. Les CAC se chargent de tâches que chaque direction ou la Chancellerie devaient assumer seules par le passé. Prenons l’exemple de la CAC TIC: elle assure à l’OIO l’ensemble de son approvisionnement de base en TIC. Il est possible d’y acheter non seulement des ordinateurs, mais aussi des licences ou des services d’impression, de téléphonie ou de conseil. Les directions et la Chancellerie peuvent donc économiser des ressources et se concentrer sur leur cœur de métier.

Dans quelle mesure les centrales d’achat sont-elles utilisées par l’administration cantonale?Cela dépend de l’orientation client de la CAC. Nous tenons à nous amé-liorer en permanence et à devenir plus attrayants. Insister sur la seule

L’OIO, «hébergeur» des centrales d’achat bernoises

Le Conseil-exécutif a mis en vigueur en 2015 l’ordonnance sur l’organisation des marchés publics (OOMP), jetant les bases de l’organisation actuelle des achats avec les deux organes cantonaux que sont le Bureau central de coordination des achats (BCCA) et la Conférence cantonale des achats (CCA). Tous deux sont dirigés par l’OIO, qui dispose de la plus grande centrale d’achat avec la CAC TIC. Parallèlement, l’OIO s’engage au sein d’organes nationaux pour la formation de spécialistes des marchés publics avec brevet fédéral ou pour la modernisation de la plateforme «simap.ch». Le BCCA est l’interlocuteur de toutes les centrales d’achat pub-liques du canton. «L’OIO travaille avec ardeur pour rendre les achats centralisés de plus en plus effi caces et conformes aux besoins», assure Beat Jakob, chef de l’OIO.

obligation d’achat ne suffi t pas. Mais la visibilité croissante des cen-trales et l’extension constante de l’offre entraînent une augmentation des commandes – et ça, c’est important. Au fi nal, les achats durables ne sont possibles que si nous les faisons ensemble et en collaboration étroite avec les services demandeurs. Nous voulons approfondir cette collaboration par le road-show lancé en juin 2018. D’ici à novembre 2018, six manifestations seront organisées à Thoune, Berne et Bienne à l’in-tention des services intéressés et de leurs cadres. Environ 200 per-sonnes se sont inscrites. Nous voulons répondre à leurs questions et identifi er leurs besoins. Nous y présenterons brièvement la politique des achats, ce qui devrait faciliter la collaboration à l’avenir. ■

Interview: Stefan Schneider

Centrales d’achat: vos interlocuteurs

BCCAConseils et modèles, outils TIC. Contact: Sascha Tarli, chef du BCCA; Offi ce d’informatique et d’organisation. Tél. +41 31 633 44 10, sascha.tarli@fi n.be.ch

CAC Facility Management & mobilier Urs Wigger, chef de la CAC, Offi ce des immeubles et des constructions (OIC). Tél. +41 31 633 34 20, [email protected]

CAC Matériel de bureau & print Martin Wagner, chef de la CAC; Chancellerie d’Etat.Tél. +41 31 633 75 69, [email protected]

CAC AssurancesAndreas Aegler, Administration des fi nances. Tél. +41 31 633 54 07, andreas.aegler@fi n.be.ch

CAC MobilitéAndreas Haruksteiner, chef de la CAC; Direction de la police et des affaires militaires.Tél. +41 31 638 51 94 [email protected]

CAC ICT Martin Baeriswyl, chef de la CAC, Offi ce d’informatique et d’organisation. Tél. +41 31 636 08 87, martin.baeriswyl@fi n.be.ch

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Les cinq centrales d’achat du canton:

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BEinfo 04 201810 Brèves

obtenu une moyenne générale d’au moins 5,3 à leur examen fi nal. Il les a encouragés à acquérir de l’expérience et à continuer à se former tout au long de leur carrière, sans pour autant négliger leur vie privée. ■ (car)

«Vous avez pleinement mérité cette fête au Dählhölzli», s’est réjoui Christoph Amman, le directeur de l’économie publique, en s’adres-sant aux apprenties et apprentis de l’administration cantonale qui ont

Des compliments et un VreneliCette année, 20 apprenties et apprentis de l’administration cantonale ont obtenu une moyenne générale égale ou supérieure à 5,3 à leur examen fi nal. Christoph Ammann, conseiller d’Etat en charge de l’économie publique, les a félicités et leur a remis un Vreneli.

Les apprenties et apprentis récompensés:

Céline Schmid, employée de commerce CFC, Tribunal administratif du canton de Berne | Laura Maria Duc, employée de commerce CFC, Secrétariat général de la Direction des travaux publics, des transports et de l’énergie | Fabian Maury, employé de commerce CFC, Offi ce de l’enseignement secondaire du 2e degré et de la formation professionnelle | Andrea Hiltbrand, employée de commerce CFC, Intendance des impôts du canton de Berne, région Oberland | Kevin Reber, électronicien CFC, Haute école spécialisée bernoise | Jessica Zaugg, emplo-yée de commerce CFC, Offi ce de la circulation routière et de la navigation du canton de Berne | Leonora Krasniqi, employée de commerce CFC, Direction de l’instruction publique du canton de Berne | Jonas Berger, employé de commerce CFC, Haute école spécialisée bernoise | Ramona Lanz, employée de commerce CFC, Offi ce des poursuites de l’Oberland, agence de l’Oberland oriental | Giulia Bögli, employée de commerce CFC, Ministère public du canton de Berne, région Oberland | Aaron Lannutti, employé de commerce CFC, Tribunal régional de l’Oberland | Irina Gerber, agente en information documentaire CFC, Chancellerie d’Etat du canton de Berne | Lea Tanner, employée de commerce CFC, Ministère public du canton de Berne, Ministère public des mineurs, région Berne-Mittelland | Michelle Jossi, employée de commerce CFC, Centre de formation d’Interlaken (BZI) | Raba Hysen, assistant de bureau CFC, Centre d’orientation professionnelle Berne-Mittelland | Micha Kuchen, employé de commerce CFC, préfecture du Seeland | Jasmin Christen, laborantine CFC, spécialité Chimie, Département de chimie et biochimie, Université de Berne | Zoë Marijke von Schaik, employée de commerce CFC, Département de médecine vétérinaire clinique de la faculté Vetsuisse de l’Université de Berne.

Deux personnes qui ont passé leur examen fi nal avec mention n’ont pas pu participer à la fête:Jenciya Perinpam, employée de commerce CFC, Chancellerie d’Etat du canton de Berne | Gabriela Manuela Weber, employée de commerce CFC, Offi ce des poursuites de Berne-Mittelland.

Figurent également sur la photo: Christoph Ammann, directeur de l’économie publique, André Matthey, chef de l’Offi ce du personnel, Judith Siegenthaler et Yvonne Flück-Meer (codi-rectrices de la formation des apprentis) et Rebecca Ganjineh, stagiaire à l’Offi ce du personnel.

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Renforcement de la Direction de l’économie publique

RÉFORME DES DIRECTIONS

FUTUR EN TOUS GENRES 2018

L’école, les entreprises et les pa-rents travaillent main dans la main pour encou-rager fi lles et garçons de la 7H à la 9H à tenir compte de l’ensemble des possibilités profes-sionnelles et personnelles qui s’ouvrent à eux, indépendamment de leur sexe. La journée na-tionale «Futur en tous genres» est l’occasion de découvrir des métiers atypiques et différents aspects de la vie en société, tout en s’interro-geant sur les préjugés. Entreprises, établisse-ments, écoles spécialisées et hautes écoles ouvrent leurs portes et invitent les jeunes à se familiariser avec le monde du travail.

Une journée de travail équivaut en gros à 4000 pas. Pas assez pour les spécia-listes, qui en conseillent 10 000 pour rester long-temps en forme et en bonne santé. D’où le pro-gramme de développement de la santé «Pas à pas», lancé par l’Offi ce du personnel pour encourager les uns et les autres à bouger davan-tage au quotidien. Du 27 août au 21 septembre, les collaboratrices et les collaborateurs comp-tabilisent leurs pas sur www.satbe.ch, indivi-duellement ou à l’échelon d’une unité d’organi-sation. Ils peuvent ensuite se rendre compte sur leur écran de la distance que cela représente en se promenant virtuellement le long de la fron-tière cantonale. «Pas à pas» est organisé pour la troisième fois. ■

La réforme vise à mieux répartir les tâches entre les sept Di-rections pour les adapter aux réalités actuelles. Il faut dire que les Direc-tions sont en place depuis le milieu des années 1990. Le gouvernement dans sa nouvelle composition a donné maintenant son avis sur les deux

modèles. Il est clairement favorable au modèle qui conserve telle quelle la Direction de la santé publique et de la prévoyance sociale, sans la divi-ser. Le Conseil-exécutif souhaiterait transformer la Direction de l’écono-mie publique (ECO) en Direction de l’économie publique, de l’énergie et de l’environnement et la Direction de la justice, des affaires communales et des affaires ecclésiastiques (JCE) en Direction de l’intérieur et de la justice. Près de 300 collaboratrices et collaborateurs devraient donc changer de direction. Avant de pouvoir entrer en vigueur, probablement en 2020, la réforme devra encore être mise en consultation en sep-tembre, avant de passer la rampe du Grand Conseil en 2019. ■

Plusieurs projets sont prévus dans le canton de Berne. Votre enfant peut s’inscrire à l’adresse www.futurentousgenres.ch. Aimeriez-vous em-mener votre fi lleul-e, votre fi lle ou votre fi ls avec vous au travail lors de cette journée spéciale? Les personnes suivantes sauront vous conseiller:TTE: Felicitas Schmid | INS: Bettina Schaer FIN: Patrick Charrier | SAP: Rina DoschJCE: Simone Lehmann | Justice: Patrizia Aeby POM: Barbara Röthlisberger CHA: Kaspar Junker | ECO: Christine Jenni. ■

Filles et garçons découvriront les multiples horizons du monde du travail le 8 novembre prochain. Le canton de Berne sera de la partie.

Fin août, on recommence: les collaboratrices et les collabora-teurs de l’administration se fi xent un objectif de 10 000 pas par jour, histoire de lutter contre l’inactivité physique au bureau.

Dans sa nouvelle composition, le Conseil-exécutif a confi rmé l’orientation de la réforme des Directions défi nie en mars 2018.

www.satbe.ch

Chaque pas compte!

«PAS À PAS»

Une journée pour susciter des vocations

Le magazine du personnel de l’administration cantonale

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BEinfo 04 201812 Trucs & Astuces

limites dutolérable»

«Je reste dans les

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Le magazine du personnel de l’administration cantonale 13

Bateaux, cartes de jeux et autres motifs marins sont des tatouages courants sur les bras et sur le dos des individus. Mais comment le canton réagit-il face à ceux de ses employés? A quoi ces derniers doivent-ils faire attention? «BEinfo» a enquêté.

Oliver Steffen travaille depuis six ans pour le canton de Berne, dont plus de deux ans et demi à l’Offi ce des affaires sociales. En tant que responsable de l’hébergement des réfugiés, il recherche de grands bâtiments – d’anciens hôtels, par exemple – susceptibles d’accueillir 50 à 100 personnes, il négocie les loyers avec les propriétaires et il rédige des conventions de prestations. Il est également chargé de la coordi-nation avec les ser-vices externes et les institutions sociales. Une chose que bon nombre de personnes ne savent pas, c’est qu’Oliver Steffen voue une passion aux ta-touages. D’immenses motifs marins, des ba-teaux et des cartes de jeux décorent son bras droit et son dos. Ses collègues de travail y sont habitués: lors des séances internes, Oliver Steffen porte généra-lement des t-shirts ou des chemises à manches courtes, et les œuvres qui parent son bras droit sont visibles de tous.

Or, le travail quotidien d’Oliver Steffen com-porte aussi des activités très politiques, comme des séances avec les préfets ou les administrations communales. Oliver Steffen coordonne en outre le processus jusqu’à l’ou-verture de l’hébergement collectif. Il organise des séances d’information pour la population, auxquelles assistent souvent des centaines de personnes. En général, il est en déplacement pendant environ 20% de son temps de travail. «Lors des contacts directs avec les instances politiques ou le public, je cache mes tatouages sous une chemise.» C’est pourquoi il ne se fait rien tatouer sur le cou ou sur les mains, même si l’envie ne lui manque pas. De son plein gré, car il n’existe aucune prescription sur les ta-touages à la Direction de la santé publique et de la prévoyance sociale (SAP). «Je reste dans les limites du tolérable», dit Oliver Steffen. Il a

d’ailleurs signalé lors de son entretien d’enga-gement qu’il recouvrirait ses tatouages s’il le fallait.

A la différence de la SAP, la Police cantonale possède des règles sur la visibilité des ta-touages en service commandé. Elle ne sou-haite pas que les policiers en uniforme en affi chent sur les avant-bras, la gorge ou le cou.

Elle les tolère dans la pratique s’ils ne sont pas trop voyants. Les personnes concernées par ces règles y sont rendues attentives lors du recrutement. La po-lice interdit par contre les tatouages à motif raciste ou sexiste, ou à caractère violent. Elle n’engagerait pas du

reste quelqu’un qui en porte.

Les différences entre la SAP et la police montrent bien que la question n’est pas réglée une fois pour toute à l’échelle du canton. Inter-rogé sur la question, l’Offi ce du personnel du canton de Berne répond que c’est au supé-rieur concerné de décider. En cas de doute, mieux vaut s’adresser à lui.

Oliver Steffen, qui n’est soumis à aucune di-rective, a fait de bonnes expériences. Il est très rare que ses grands tatouages de marin provoquent des réactions, et quand il y en a, elles sont toujours positives. ■

Tina Laubscher

« Lors des contacts directs avec les instances politiques ou le public, je cache mes tatouages sous une chemise.»

Anna Log: Une fois dans Outlook, cliquez sur «Calendrier» (en bas à gauche). Sous l’onglet «Accueil» apparaît «Nouvelle Réunion

Skype». En cliquant sur la date, vous programmez une confé-rence téléphonique. ■

Anna Log: Si vous ne désirez pas recevoir de réponse de la part des personnes aux-quelles vous faites parvenir une demande de réunion, cliquez sur «Options de réponse» et désactivez l’encoche «Demander une réponse». C’est tout! ■

Comment programmer

une conférence téléphonique

Skype for Business?

Comment envoyer une

demande de réunion dans

Outlook… sans recevoir

ensuite une avalanche

de messages

de réponse?145

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D’autres questions d’informatique?

Adressez-vous à votre centre d’assistance informatique ou envoyez un courriel à servicedesk@fi n.be.ch

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BEinfo 04 201814 7 heures

Lukas Schärer (34 ans) fait le métier de ses rêves. Chef de projet scientifi que et membre de l’équipe de plongeurs du Service archéologique, il recherche les traces laissées par nos ancêtres dans les lacs bernois et il les documente.

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Le magazine du personnel de l’administration cantonale 15

Nous ne pouvons pas toujours plonger, surtout pas lorsque la tempête souffl e pendant une semaine. Nous ne plongeons pas beaucoup non plus pendant les mois d’été. Notre équipement est plutôt destiné à être utilisé l’hiver et les conditions ne sont pas optimales quand il fait chaud: l’eau est trouble, les plantes se multiplient, et le lac est très fréquenté. Je profi te de ces interruptions pour liquider du travail de bureau. En tant que scientifi que, je suis responsable de toute la documentation de notre travail. J’écris des rapports et je prépare l’archivage.

Je fais le métier de mes rêves parce que je peux combiner archéologie et plongée. Quand j’ai dit que j’étais archéologue lors d’une réunion de classe il y a quelques années, ça n’a étonné personne. J’en parlais déjà à l’école secondaire. J’ai commencé à plonger à l’âge de 15 ans. Mon père est biologiste marin et je l’ai accompagné dans de nom-breux projets, surtout en Sardaigne, où je me suis jeté à l’eau avec lui C’est dans le canton de Thurgovie que je suis devenu archéologue-plongeur, quand j’ai travaillé à des fouilles en tant qu’étudiant. Mon chef

m’a dit un jour: «Tu plonges, hein? On a besoin de quelqu’un comme toi.» Ma grande chance est qu’il existe dans le canton de Berne une équipe fi xe d’archéologues-plongeurs depuis les années 1980. Rares sont les cantons qui en ont une.

Notre travail suscite des réactions aussi bien posi-tives que négatives. Certains le trouvent inutile, ils ont peu de compréhension pour l’archéologie. Mais beaucoup de gens sont très intéressés. Nous prenons le temps de répondre à leurs ques-

tions et de leur donner des informations détaillées.

Depuis que je travaille dans l’archéologie sous-marine, je ne plonge presque plus pendant mes loisirs. Mais j’aimerais avoir l’occasion un jour d’explorer une épave en mer et de faire une découverte. Trouver une épave romaine dans le lac de Bienne me plairait aussi. Un rêve, me direz-vous…

Pourvu qu’on trouve d’autres sites dans le lac de Thoune. Et puis, il y a aussi les nombreux petits lacs du canton de Berne, où j’aimerais plonger pour rechercher des restes archéologiques. ■

Propos recueillis par Manuel Schär

A sept heures, je suis normalement dans le train pour Sutz-Lattrigen. C’est là que se trouve notre base de plongée dans le lac de Bienne. Quand nous allons plonger ailleurs, par exemple dans le lac de Thoune, nous installons des stations provisoires. Notre équipe compte six personnes au total, mais nous ne sommes en principe pas plus de deux à plonger en même temps. Deux autres membres de l’équipe surveillent nos mouvements. Nous commençons par établir un plan-ning. Le responsable répartit les tâches. Il est important de discuter avant de plonger, car sous l’eau, la communication est limitée.

C’est fascinant de travailler sous l’eau, je découvre chaque fois un monde différent. Nous possédons dans le lac de Bienne un patrimoine culturel unique, les sites palafi ttiques, que la loi nous oblige à protéger. Dans ce milieu pauvre en oxygène, nous trouvons des morceaux de bois vieux de 6000 ans parfaitement conservés. Cela étant, nous ne tombons pas seulement sur des pilotis d’habitations préhistoriques: les couches archéologiques contiennent beaucoup d’objets faits d’autres matériaux organiques, comme des haches, des fragments d’habits, des chaussures, des chapeaux ou des restes de repas. Grâce aux coquilles de noix, aux graines, aux pollens et aux os d’animaux que nous dénichons, nous pouvons nous faire une bonne idée des mets qui étaient servis il y a des milliers d’années. Toutes ces découvertes nous permettent de comprendre le mode de vie de nos ancêtres.

Une des choses les plus impressionnantes pour moi a été de découvrir des sites palafi ttiques dans le lac de Thoune. C’était en 2015, au début de mon travail au Service archéologique du canton de Berne. Le fait de plonger dans un no man’s land archéologique et d’étudier les lieux sur le plan scientifi que était très excitant. D’autant plus qu’on a longtemps pensé que le lac de Thoune ne recelait rien de ce genre.

Nous dressons depuis quelques années un état des lieux de tous les sites connus des principaux lacs bernois. Nous plongeons aussi pour explorer des sections de rives et établir une documentation à leur sujet. Ce travail nous fournit une base de données qui nous permettra d’identifi er les changements intervenus et de défi nir des mesures de protection. Bien des sites sont connus depuis 150 ans déjà. A la suite de la correction des eaux du Jura, ils se sont retrouvés en eaux peu profondes et exposés aux vagues, autrement dit à l’érosion. Ces sites souffrent également du passage des bateaux et de l’utilisation inten-sive des rives.

C’est fascinant de travailler sous l’eau, je découvre chaque fois un monde différent.

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Près de 3300 habitants, une semi-autoroute, une ligne ferroviaire, des immeubles résidentiels et des bâtiments industriels en nombre… Studen n’a rien du village agricole typique. Pourtant, une pomme sur huit récoltée dans le canton de Berne vient de là. Les vergers où sont alignés des centaines de pommiers basse tige se trouvent pour la plupart d’entre eux aux abords du village, dans la plaine de l’ancienne Aar. Les variétés tant appréciées Gala, Braeburn et Golden Delicious y poussent sur 22 hectares.

Qui pourrait imaginer que Studen a connu un passé

glorieux? Au temps des Romains, le lieu s’appelait Petinesca.

Il ne se trouvait pas dans la plaine, mais sur le versant du Jensberg. Petinesca était une halte importante sur la route est-ouest du Mittelland. Elle est restée pendant un demi-millénaire le centre de la région. A son apogée, on y dénombrait 2000 habitants. D'ailleurs, ce sont les Romains qui ont introduit la pomme en Europe centrale, et probablement aussi à Petinesca.

Les amateurs d’art et les passionnés d’animaux et de plantes exotiques trouvent leur bonheur à Studen. La collection de la Fondation Saner rassemble les principaux représentants de l'art suisse du 20e siècle, comme Ferdinand Hodler, Cuno Amiet ou l’artiste conceptuel Dieter Roth. Au restaurant Florida, sur l’ancienne Aar, on peut manger entouré de palmiers, d’orchidées et d’autres plantes exotiques ou jouer au minigolf tout simplement. Le parc zoologique Seeteufel, juste à côté, est très apprécié des enfants, qui peuvent y découvrir, sur plus de six hectares, une quarantaine d’espèces animales des cinq continents. Parmi elles, des kangourous, des zèbres, des caïmans et des lamas.

Une p e sur huit

De l’art et des

animaux exotiques

Deux mil e ans d’histoireAvant l’automne, quand les journées raccourcissent, le moment est venu de

récolter les pommes. C’est le fruit préféré des Suisses, et de loin: nous en consommons presque seize kilos par an et par personne. Tant mieux, car la pomme est saine et peu calorique. Le canton de Berne n’est certes pas un gros producteur comme la Thurgovie, le Valais ou Vaud, mais il compte tout de même quelques cultures importantes, surtout dans le Seeland. La surface de production la plus vaste se trouve à Studen, entre Lyss et Bienne.

Le fruit chéri

des Sui es

16 Bienvenue à …

A Studen,la pomme est reineLa récolte des pommes, le fruit préféré des Suisses,commence à la fi n de l’été, quand les fruits sont mûrs. Studen est la commune qui produit le plus de pommes. Ce n’est pas un village agricole typique, mais un lieu riche d’un passé et d’une culture prestigieux.

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là!

Quelle localité bernoise compte le plus de jeunes? Où se trouve la plus petite

commune du canton? Où enregistre-t-on le plus d’heures d’ensoleillement? «BEinfo» sillonne le canton et vous fait visiter ses communes.

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Le magazine du personnel de l’administration cantonale Forum 17

NOMINATIONS

Ueli Buri délégué à la protection des données

Ueli Buri, juriste de 49 ans, sera le nou-veau délégué cantonal à la protection des données. Il succédera début mars 2019 à Markus Siegenthaler.

Ueli Buri a grandi à Berne, où il a fait ses études de droit à l’université, sanctionnées par un bre-vet d’avocat en 1995. Il a soutenu sa thèse de doctorat sur le risque de confusion des noms de domaine sur Internet en 1999. Un an

plus tôt, il a rejoint l’Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle, au sein duquel il a rempli différentes fonctions de direction. En tant que respon-

sable du Droit général au service juridique, il a travaillé sur des ques-tions délicates, en lien notamment avec la protection des données. Depuis 2012, Ueli Buri est vice-directeur de l’institut et chef de la Divi-sion d’état-major. Il s’occupe des aspects opérationnels de l'autorité fédérale indépendante. En charge de la gestion du risque et de la conti-nuité des affaires, mais aussi des applications informatiques pour le personnel et les fi nances, il est souvent confronté aux questions de sécurité informatique. ■ (ComBE)

BEinfo 04 2018 20 Zoom

Polizei- und MilitärdirektionDirection de la police et des affaires militaires

• Ammann Jürg, Kantonspolizei• Anliker Hans-Rudolf, Kantonspolizei• Balmer Christian, Kantonspolizei• Balmer Susanna, Kantonspolizei• Binggeli Urs, Kantonspolizei• Brunner René,

Strassenverkehrs- und Schifffahrtsamt• Deuschle Adrian, Kantonspolizei• Galeuchet Patrick, Police cantonale• Gnägi Ruth, Kantonspolizei• Iseli Elisabeth, Amt für Migration und Personenstand• Krych Edelgard, Amt für Justizvollzug• Siegenthaler Peter, Kantonspolizei

StaatskanzleiChancellerie d’Etat

• Beyeler Anna, Amt für Regierungsunterstützung und politische Rechte

Volkswirtschaftsdirektion Direction de l’économie publique

• Abbühl Willy, Amt für Wald• Dojtschinov Johanna, RAV Biel• Lötscher Liliane, RAV Spiez• Peyer Silvia, RAV Bern Zentrum• Schnell Hans-Rudolf, Inforama Rütti

Berner Fachhochschule Haute école spécialisée bernoise

• Stoller Ernst, Hochschule der Künste

Gerichtsbehörden und StaatsanwaltschaftAutorités judiciaires et Ministère public

• Schweizer Marianne, Regionalgericht Bern-Mittelland

KirchenEglises

• Glatz Ingrid, reformierte Pfarrerin• Holtey Ursula, reformierte Pfarrerin• Pohl Alice, reformierte Pfarrerin• Zaugg Hans, reformierter Pfarrer• Zimmermann Maja, reformierte Pfarrerin

PHBern

• Meyer Marianne, Zentrale Dienste

UniversitätUniversité

• Bernasconi Ines, Departement für Chemie und Biochemie

• Girardin Christiane, Institut für Sozialanthropologie• Lehmann Hans, Betrieb & Technik• Matter Andreas, Institut für Psychologie• Möhl Margareta, Oeschger Center

Unsere VerstorbenenSont décédés

Bau-, Verkehrs- und EnergiedirektionDirection des travaux publics, des transports et de l’énergie

• Krebs Walter, Tiefbauamt

Finanzdirektion Direction des fi nances

• Haueter Beat, Steuerverwaltung• Langel Eric, Intendance des impôts

StaatskanzleiChancellerie d’Etat

• Vogt Priska, Parlamentsdienste

UniversitätUniversité

• Good Melinda, Zahnmedizinische Kliniken

Personalnachrichten (Mai – Juni 2018)

Nouvelles du personnel (mai – juin 2018)