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6 actualité Deux entreprises 100% pur l’Aisne 10-11 environnement Zoom sur l’Agenda 21 17-21 dossier Les politiques sociales 25 histoire L’antre axonaise d’Hitler 26-29 l'Aisne que j'aime Enquête dans la cité des cheminots www.aisne.com 194 Janvier/Février 2013 / le magazine du Département de l’Aisne Investir au quotidien

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� 6 actualité Deux entreprises 100% pur l’Aisne � 10-11 environnement Zoom sur l’Agenda 21 � 17-21 dossier Les politiques sociales � 25 histoire L’antre axonaise d’Hitler � 26-29 l'Aisne que j'aime Enquête dans la cité des cheminots

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194 Janvier/Février 2013 / le magazine du Département de l’Aisne

Investirau quotidien

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Le magazine du Conseil général de l’Aisne n° 194 de Janvier/Février 2013 / 240 000 exemplaires / Conseil général de l'Aisne - Rue Paul Doumer 02013 Laon Cedex - Secrétariat Journal l'Aisne 03 23 24 86 99 - Fax : 03 23 24 62 84 / [email protected] / www.aisne.com

Directeurs de la publication : Yves DAUDIGNY / Philippe MIGNOT - Responsable communication : Pascale CARTEGNIE - Rédacteur en chef : Laure MICHAUX - Rédaction : Pascale CARTEGNIE / Laure MICHAUX / Sabine ISRAEL / Yves COURAUD / François-Xavier DESSIRIER - Webmaster : Céline VAN COPPENOLLE - Photos : François-Xavier DESSIRIER - Réalisation graphique : Christian JOMARD / Service communication Conseil général de l’Aisne - Secrétariat : Annie BEAUVILLAIN - Imprimerie : Groupe MORAULT - Distribution : ADREXO

Imprimé sur papier 100% recyclé

4-9 actualité> Emmaüs : solidarité pour tous> Hiver : la Voirie veille> Campagne économique de notoriété> Rosello et BIPA deux entreprises 100% pur l’Aisne> 18 : les pompiers à votre écoute > CDDL : qu’est-ce que c’est ? *

10-11 développement durable > Focus sur l’Agenda 21 du Conseil général> Concours photo chasseurs de nuages

12 expression13-16 culture> Des collégiens mordus de patrimoine> Cinéma : le numérique s’installe> Musique et spectacles : à vos agendas 2013

17-21 dossierLes politiques sociales du Conseil général

22-23 portraits> Un éleveur au sabot d’or> Le safran à la mode de chez nous> Les rugbywomen laonnoises créent l’événement

24 un temps d'avanceVossloh Cogifer à la conquête du rail

25 histoireLe bunker axonais d’Hitler

26-29 l'Aisne que j'aimeDaniel Druart, Greeter, mène l’enquête au sein de la cité-jardin de Tergnier, cœur de la culture cheminote

30-31 rendez-vousThéâtre, expos, concerts...Eté du CG 2013 : à vos dossiers !

32 l'imageMeilleurs vœux d’Yves Daudigny

sommaire l'Aisne 194 - Janvier/Février 20132

17-21 dossier - Zoom sur les politiques sociales

Jeunes en difficulté, mineurs en danger, personnes âgées, Axonais demandeurs d’emploi, personnes en situation de handicap,... le Conseil général est aux côtés des populations les plus fragiles du département, mobilisant un budget de l’ordre de 263 ME.

*En couverture : la médiathèque de Tergnier financée en partie par le Conseil général via les CDDL (242 000 E pour la construction des bâtiments et 50 000 E pour le mobilier).

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Le Département assume pleinement son rôle de garant des politiques de solidarité : entre les hommes, bien sûr, mais égale-ment entre les territoires.

Parce que cette nouvelle année débute dans un climat économique extrême-ment tendu, marqué par l’augmentation du chômage et des situations de préca-rité, nous avons plus que jamais le devoir de maintenir nos ambitions pour le dé-veloppement de l’Aisne et soutenir nos actions dans le domaine social.

Une ambition qui se traduit par le main-tien d’un fort niveau d’investissements, générateur de richesses et d’emplois dans tous les secteurs. Nous allons continuer à équiper et moderniser notre département, soit directement, en ini-tiant de grands travaux, soit en soutenant les projets portés par les communes et intercommunalités. Un euro de subvention départementale génère cinq euros d’investissements directs sur le territoire. C’est tout l’enjeu de ces CDDL (contrats départementaux de développement local), qui définissent l’engagement de notre collectivité aux côtés des territoires.

Une volonté d’agir qui se manifeste au travers de l’effort de toute notre institution pour maîtriser les dépenses de fonc-tionnement. L’engagement de nos agents dans un Agenda 21 institutionnel en est l’un des signes forts : il s’agit aujourd’hui, dans de nombreux domaines d’intervention, de penser déve-

loppement durable, préservation des ressources, protection de l’environnement. Nos propres ef-forts, tels la charte qualité dans les collèges, le plan de mobilité, la gestion de l’énergie, peuvent être exemplaires et contribuer à une meilleure qualité de vie pour tous les habitants.

Nous nous engageons également sur le front des politiques sociales : le Conseil général de l’Aisne est en première ligne, chaque jour, qu’il s’agisse de l’insertion des bénéficiaires du RSA, du sou-

tien aux personnes âgées ou aux personnes handicapées (dont les principes ont été redéfinis dans un nouveau schéma de l’autonomie), de notre présence aux côtés des familles en difficulté, notamment au travers de nos UTAS (Unités territo-riales d’action sociale) et de leurs travailleurs sociaux.

En 2013, le Conseil général de l’Aisne entend bien être encore présent à vos côtés. Je vous souhaite à tous une belle année.

Yves DAUDIGNYSénateur de l’Aisne

Président du Conseil général

édito l'Aisne 194 - Janvier/Février 2013

Nous allons

continuer à équiper

et moderniser

notre département.

“ “

3

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actualité l'Aisne 194 - Janvier/Février 2013 social4

Aide aux sans domicile, soutien aux populations étrangères et aux familles axonaises défavorisées, Emmaüs multiplie les

actions de solidarité à l’encontre des plus faibles.

Solidarité pour tous

115 l’hébergement d’urgence

Berry au Bac

Actif toute l’année, 24h/24, le 115 est le numéro gratuit dédié à l’héberge-ment d’urgence coordonné par l’Associa-tion “Accueil et Promotion”. Les écoutants y reçoivent les appels de personnes sans domicile, de passants signalant un SDF, les demandes émanant des travailleurs sociaux, d’hôpitaux ou des forces de l’ordre, etc.

Deux professionnels de la téléphonie sociale recueillent les informations, en tout anony-mat. Une solution de mise à l’abri est propo-sée dans un lieu d’hébergement d’urgence, ou, si tout est complet, dans un hôtel parte-

Mouvement créé en 1949 par l’Ab-bé Pierre, Emmaüs lutte contre les causes et les conséquences de la misère. “Les gens pensent nous connaître, mais il n’en est rien. Ils ignorent qu’Emmaüs est actif sur chaque continent pour favoriser l’accès à l’eau, la santé, l’éducation, la libre circulation des personnes, l’économie solidaire, etc. Nos groupes et communautés s’inscrivent dans ces grands axes de solidarité. Ici nous soute-nons les habitants de Roumanie en leur of-frant meubles de qualité et des objets utiles, comme des vélos” explique avec pédagogie Gérard Racinne, responsable de la commu-nauté de Berry au Bac.

Une nouvelle résidenceA Berry au Bac, les conditions d’hébergement n’étaient plus conformes. Une nouvelle résidence sociale a été construite par l’OPH. “Les plans ont été élaborés avec notre collaboration pour répondre à nos besoins, dans le respect de la réglementa-tion actuelle.” La façade est dotée de panneaux solaires pour la production d’eau chaude. “Nous avons été attentifs aux coûts de construction et de fonctionnement : il fallait tenir compte des capacités financières de la communauté. Héberger une personne durant un mois coûte 100 E.”

Cette résidence de 36 chambres a nécessité un investissement de 1,5 ME dont 302 000 E de l’Etat, 85 400 E du Conseil général et 40 000 E du Conseil régional.

Au fond, la nouvelle résidence accueillant les compagnons.

naire. Un transport est déclenché si besoin. L’appelant est pris en charge par une asso-ciation ou par un taxi si les autres véhicules sont indisponibles. “Chaque demande abou-tit à une proposition. Des informations sont également fournies en matière d’insertion, d’accès aux soins ou de violences conju-gales” explique Francis Denoyelle, Directeur du 115.

Du 1er novembre 2012 au 31 mars 2013, 79 places hivernales sont ouvertes en plus des 264 places d’accueil pérennes. Divers publics y sont accueillis : les demandeurs

d’asile, les sans domicile, des personnes en rupture familiale...

En moyenne, 650 appels véritables sont trai-tés chaque mois. Sur la période hivernale 2011/2012, 2 747 personnes ont été mises à l’abri. “Personne ne doit quitter un accueil d’urgence sans une autre solution derrière. Les accueillis entrent ensuite dans un dis-positif d’insertion, le plus souvent un CHRS (centre d’hébergement et de réinsertion sociale) ou sont hébergés dans leur famille” conclut le chef de service 115.

Les Axonais soutiennent également un chantier d’accès à l’eau au Bénin et des actions à portée politique. “Des pétitions ont été lancées dans de nombreux pays, dont la France, pour que l’eau ne soit plus considé-rée comme une marchandise mais un bien public.” Autant d’actions peu connues de la population.

Au quotidien, la communauté soutient les familles axonaises en répondant aux de-mandes de solidarité mobilier transmises par les travailleurs sociaux. Les familles choi-sissent leurs meubles et bénéficient d’une réduction à l’achat.

Et bien évidemment la communauté ac-cueille des personnes ou familles, origi-naires de l’Aisne ou d’ailleurs, qui se sont retrouvées à la rue. Les compagnons sont accueillis de façon inconditionnelle. “Nous ne posons aucune question. La seule règle ici est le respect de l’autre et la participation au projet communautaire. Chaque personne est accueillie le temps nécessaire à sa re-construction.”

Communauté mixte, Berry au Bac héberge à l’heure actuelle 45 compagnons et com-pagnes de tous âges. Tous participent à la vie collective : les tâches ménagères (vais-selle, service à table), la vente, le tri (des habits, des électroménagers), la valorisation des articles invendables (récupération du cuivre), l’accueil téléphonique, etc. “Nous ne percevons aucune subvention de fonc-tionnement, nous vivons de la valorisation des dons de particuliers.” Meubles, jouets, vêtements, vélos, électroménagers, Emmaüs revend tout au profit de ses actions encore peu connues du grand public.

contact Emmaüs Berry au Bac 3 avenue du Gal de Gaulle - 03 23 79 95 88

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actualité Après les intempéries au caractère exceptionnel de l’hiver 2010, les services de la Voirie départementale ont modifié l’organisation du plan de viabilité hivernale.

L’hiver,saison hautepour la Voirie

l'Aisne 194 - Janvier/Février 2013

5services

De novembre à mars, dans le cadre du plan de viabilité hivernale, ce sont 230 agents du Département (service entretien et exploitation, unités départementales et pôle régie) qui sont prêts à sortir en cas de chute de neige ou de verglas. Dans chaque unité départementale, des équipes (terrain et veille météo) sont d’astreinte une semaine sur trois.

Pour prévoir les interventions et informer les usagers, la Voirie effectue une veille météo-rologique quotidienne (voire en continu si les prévisions sont mauvaises) grâce à un site internet exclusivement dédié au dépar-tement par Météo France. Prévisions à 24 heures, 3 et 9 jours, cartes radar détaillées, température des sols... toutes les informa-tions du site sont recoupées avec celles des cinq stations météorologiques dirigées par la Voirie départementale.

Afin de couvrir au mieux l’ensemble du ré-seau routier départemental (5 467 km), le plan de viabilité hivernale définit trois niveaux de priorité de traitement des routes départe-mentales en fonction de leur fréquentation et des conditions météorologiques.

Pour un hiver normal : le circuit 1 correspond aux itinéraires à traiter en priorité (y compris le week-end et les jours fériés), le 2 corres-pond aux circuits traités après un retour à des conditions de circulation acceptables sur le circuit 1. Le numéro 3 comprend les itinéraires traités à la suite des itinéraires des circuits 2, uniquement en journée et dans la mesure des moyens disponibles.

Pour un hiver au caractère exceptionnel, tel celui de 2010, le réseau stratégique, traité en premier, concerne les routes les plus fré-quentées, les dessertes d’hôpitaux et des pôles économiques. Le réseau de désencla-vement concerne les routes traitées en se-

Infos pratiquesLes informations routières en temps réel :http://www.inforoute02.fr

Les barrières de dégel :http://www.aisne.com/info-routes-en-saison-hivernale

Pour connaître en temps réel l’état d’avance-ment de la pose et de la levée de ces barrières flashez ce code avec votre smartphone

Les équipes dela Voirie veillent

24h/24 et 7j/7en périodehivernale.

cond (ou prises en charge par un prestataire extérieur) et a pour objectif de permettre aux usagers d’accéder au réseau stratégique. Le 3e niveau concerne les routes les moins empruntées et, en raison des conditions, il peut ne pas être traité. Cette nouvelle organi-sation a pour objectif de permettre aux usa-gers de rejoindre un axe stratégique. Dans ces conditions exceptionnelles, chaque en-gin de service hivernal effectue un parcours moins long afin d’assurer le dégagement de la route.

Depuis 2011, pour la sécurité des agents et l’amélioration du traitement des routes, les véhicules d’intervention sont géolocalisés et équipés de chaînes à mise en place auto-matique.

Les agriculteurs en renfortPendant l’hiver 2010, les agriculteurs s’é-taient spontanément mobilisés pour déga-ger les routes. Depuis octobre 2011, une convention entre la Chambre d’agriculture de l’Aisne, l’USAA (Union des syndicats agri-coles de l’Aisne) et le Conseil général a été établie, ce qui permet de faire intervenir les agriculteurs dans un cadre réglementaire et d’organiser au mieux le maillage.

En cas d’épisode neigeux important, le Conseil général n’a pas les moyens humains pour faire face à la situation. Pour l’hiver 2012-2013 près de 300 agriculteurs ont signé la convention.

La communication est également renforcée : tous les maires de l’Aisne ont reçu un cour-rier du Conseil général leur indiquant le niveau de service pratiqué sur leur secteur. Les usagers peuvent consulter sur www.aisne.com (rubrique inforoute) les conditions de circulation. Les sociétés de transport, di-rectement concernées par la mise en place

des barrières de dégel, peuvent s’abonner à une lettre d’information les tenant alertées de la situation.

L’importance des barrièresde dégelEssentielles pour la préservation de l’état des routes départementales, elles ne sont posées que sur les axes où la structure de la chaussée est insuffisamment épaisse pour résister à la succession des cycles de gel et de dégel. Lors des périodes de fortes gelées, les patrouilleurs de la Voirie effec-tuent des mesures pour connaître la résis-tance des chaussées au passage des poids lourds. L’analyse de ces données détermine la nécessité de la pose ou de la dépose des barrières de dégel.

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actualité

François Rosello a fondé son entre-prise en 1928 à Paris. Cette société vendait ses ossatures bois aux fabricants de sièges. En 1954, Rosello s’installe dans le sud de l’Aisne pour se rapprocher de ses fournis-seurs de bois et étendre ses activités.

“Depuis les années 80 nous garnissons nos ossatures pour vendre nos propres sièges aux magasins de meubles” explique Florent Rosello, l’actuel PDG. En 1983, la société participait à son premier salon destiné aux professionnels de l’hôtellerie.

Rosello produit tout le mobilier nécessaire aux hôtels et restaurants hauts de gamme (chaises, fauteuils, poufs, consoles, bureaux, tables basses, etc.). Par exemple l’entreprise a aménagé le nouvel hôtel soissonnais du Parc Gouraud.

Rosello réalise un chiffre d’affaires annuel de 3,4 ME et dispose d’un showroom à Paris. Cette société travaille également sur pres-criptions d’architectes et de décorateurs,

Deux décennies, ce n’est pas rien ! Pour fêter l’événement, Philippe Cornu, Di-recteur général de la SAS BIPA, a inauguré une unité de production à Vailly sur Aisne.

Créée en 1992 à Soissons par Daniel Fres-nay, BIPA est spécialisée dans la menuiserie

Fabricant de sièges et meubles, la société Rosello exporte depuis Villers-Cotterêts en direction d’hôtels et restaurants haute gamme à travers le monde.

Assise axonaise

Bipa : 20 ans

Un savoir-faire reconnu dans le monde entier… mais peu connu des Axonais.

Les ouvriersdisposent d’un atelierneuf et modernisé.

l'Aisne 194 - Janvier/Février 2013 économie6

Villers-Cotterêts

Vailly sur Aisne

pour lesquels elle propose du sur mesure. Enfin, les résidences pour personnes âgées figurent parmi les marchés en expansion.

La conception artistique est confiée à Dominique, le frère de Florent. La production (250 mo-dèles) est centralisée dans les lo-caux de Villers-Cotterêts. Rosello y dispose d’une usine employant 37 personnes. “20 000 pièces sont commercialisées à l’année dont la moitié à l’exportation.”

Les carcasses de bois (principale-ment en hêtre ou chêne) sont réalisées au sein de l’atelier menuiserie. Pour chaque chaise, les ouvriers tracent les pièces avant de les découper. “L’assemblage se fait en-suite à la main, dans le savoir-faire tradi-tionnel de la maison Rosello”. Les meubles sont vernis et laqués par “Vernis 3000”, une société indépendante installée sur le site.

PVC. Vendue au groupe vendéen Liébot en 2003, BIPA était à l’étroit dans le centre-ville. La société est en plein développement (le nombre d’employés est passé de 52 à 106 en 8 ans) et a besoin de s’agrandir.

Le Directeur a racheté l’ancienne usine de valises Delsey à Vailly sur Aisne. 6 ME sont investis sur fonds propres pour rénover les locaux. “De nouvelles machines ont été acquises pour un coût total de 700 000 E. Je dispose ici de 12 000 m2 mais j’ai encore une réserve foncière de 10 000 m2” se réjouit le chef d’entreprise.

Enfin les fauteuils sont garnis et habillés. “Nous sommes référencés par de grands groupes tels que Accord, Disneyland Paris, Center Parcs, etc. Nous équipons en sièges l’ensemble des parfumeries Dior à travers le monde” conclut le petit-fils du fondateur.

La coquette façade orange et verte abrite une unité de production qui façonne 55 000 menuiseries à l’année (portes-fenêtres, portes d’entrée, lucarnes, baies vitrées…), à destination du marché français (menui-siers, maçons) pour un chiffre d’affaires de 21 ME. La force de BIPA : la fabrication de menuiseries sur mesure. Des arches, des fenêtres triangulaires ou cintrées, de toutes tailles et couleurs, en PVC imitation alu ou bois, etc. BIPA dispose d’ailleurs d’un atelier dédié à ces commandes spécifiques.

Les autres menuiseries sont fabriquées par commande numérique. Les barres PVC sont tout d’abord percées (pour l’aération et le passage des serrures) puis découpées par une machine s’étendant sur 32 mètres. Les cadres sont assemblés par soudure et dotés de fiches (les gonds). Viennent ensuite la pose de la quincaillerie et l’assemblage des dormants (pièces fixes d’une fenêtre) et des ouvrants. Les ouvriers posent enfin les vitres de différentes formes, tailles, épaisseurs et transparences, en provenance pour 80% de Saint-Gobain.

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Nous vivons aujourd’hui dans un monde où la perception que l’on a des choses est parfois aussi impor-tante que la chose elle-même. Alors que la concurrence entre les territoires s’amplifie en raison de la crise, pour attirer de nouvelles entreprises, pour maintenir sur son sol les entreprises existantes, l’image s’impose comme un élément déterminant et incontournable des politiques d’attractivité publiques.

A l’heure du choix pour un dirigeant de s’installer quelque part, la notoriété d’une destination, les images qu’il en retient, peuvent être non pas un élé-ment déclencheur mais un plus, à ne pas négliger.

Tous les territoires investissent d’ail-leurs massivement dans des cam-pagnes d’image, même des territoires naturellement attractifs : campagnes OnlyLyon, Invest in Reims, Montpellier unlimited, Loire Valley…

Le travail sur la notoriété de l’Aisne, initié depuis 2005 avec les différentes campagnes signées L’Aisne, it’s open, s’est jusqu’alors orienté vers le grand public. Il s’agit aujourd’hui de s’adres-ser directement aux dirigeants d’entre-prises, aux investisseurs potentiels. La stratégie de communication a donc été élaborée en concertation avec les acteurs économiques eux-mêmes : chambres consulaires et agence de développement.

Cette campagne de communication valorise les atouts de l’Aisne pour les entreprises : > la proximité de l’Aisne avec de grands bassins de consommation (l’Ile de France, bien sûr, mais également Lille, Reims ou l’Europe du Nord),> la disponibilité foncière, avec des zones d’activité bien équipées, la couverture adsl… dans un cadre de vie préservé, riche de son patrimoine

actualité

Une part du budget dédiéà la campagne de notoriété est consacrée au développe-ment économique.

L’Aisne it’s openfor business*

Gérard Brémond, Président de Pierre& Vacances : “nous avons construit

le Center Parcs de l’Aisne avecdes partenaires qui partageaient

notre envie de réussir.”

Gérard brémondPrésident du GrouPe Pierre & Vacances

de belles entrepriseschoisissent l’aisne, et vous ?

«nous avons pu construire le center parcs de l’aisne avec des partenaires qui partageaient notre envie de réussir»

www.aisne.com

for business

culturel et paysager et de ses villes à taille humaine,> des filières industrielles et agricoles “à portée de main”,> un réseau pré-existant de partenaires facilitateurs des projets de création, re-prise ou transmission d’entreprises

Il a semblé aux concepteurs de cette campagne que la meilleure preuve de ces différents atouts étaient les entreprises axonaises elles-mêmes de grands groupes, de belles marques, installées depuis fort longtemps pour certaines dans notre département : Le Creuset, MBK, Le Bourget, Eberspä-cher, West Pharmaceutical, Bongrain, L’Oréal, Téréos, Bayer, Lu, Nestlé, Ma-terne, Florépi, Intersnack, Volkswagen, Pierre et Vacances…

La campagne de communication, qui se déploiera en plusieurs actions et sur plusieurs mois, s’appuie donc sur ces grandes marques et leurs dirigeants. Chacun d’entre eux explique pourquoi il est installé dans l’Aisne et comment son entreprise s’y développe, devenant en quelque sorte un ambassadeur du territoire axonais.

Le Comité axonais pour le centenaire de la Grande Guerre a été installé sous l’égide du Préfet de l’Aisne et du Président du Conseil général. Il concentrera plus particulièrement ses efforts sur 2017 : le centenaire des combats sur le Chemin des Dames.

Dédié à la pratique du judo et des arts martiaux, le dojo départemental de Tergnier a été inauguré le 1er décembre. Aires de combat et gradins fixes seront le théâtred’entraînements, activités scolaires et rencontresdépartementales et régionales. Coût de l’opération :5,5 ME (dont 927 700 E du Conseil général).

Dans le cadre de la campagne de notoriété 2012 du Conseil général de l’Aisne, Parisiens et Axonais étaient réunis salle Wagram à Paris pour un concert exception-nel de “La symphonie des Siècles” (réunissant musiciens professionnels et amateurs) sous la baguettede François-Xavier Roth. Une belle réussite !

Retour en images

7campagne de notoriété l'Aisne 194 - Janvier/Février 2013

* L’Aisne est prête à accueillir des entreprises.

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actualité l'Aisne 194 - Janvier/Février 20138

Le SDIS (Service départemental d’incen-die et de secours) a quitté la ville haute de Laon pour s’installer au parc Foch. Les pom-piers ont investi d’anciens casernements rénovés et agrandis, accueillant entre autres le nouveau centre de traitement de l’alerte.

Le CTA reçoit tous les appels 18, en prove-nance du département et parfois de com-munes limitrophes. Il s’agit d’appels pour détresse vitale, accidents de la route, incen-dies, sinistres de toutes natures. Les opéra-teurs doivent localiser l’adresse de l’incident, en apprécier la gravité et déclencher les secours en conséquence.

“Nous utilisons un nouveau logiciel d’aide à la décision. Néanmoins ce sont bien les opérateurs qui analysent la situation et qui prennent les décisions adaptées” rappelle le commandant Jean-Claude Ouguel, chef du CTA. Ce logiciel est un outil de gestion des moyens matériels et humains : l’opérateur peut visualiser les effectifs disponibles déte-nant les compétences nécessaires à l’inter-vention. “80% des pompiers volontaires ont une activité professionnelle, parfois éloignée de leur caserne.”

Autre nouveauté : une cartographie des

Comment sont gérés les appels adressés au 18 dans notre département ? Visite du nouveau centre de traitement de l’alerte (CTA) aux côtés des soldats du feu.

Allo les pompiers

santé

Les opérateurs localisent l’alerte et

déclenchent les secours.

interventions en cours sur tout le départe-ment. “Nous pouvons vérifier qu’un accident n’a pas déjà été signalé ou qu’un incendie ne menace pas une maison de retraite par exemple.” L’opérateur peut également constater qu’une caserne est débordée et décider d’envoyer des renforts sur ce sec-teur.

Des couleurs différentes sont utilisées pour les interventions en cours, en fonction de l’avancée des opérations (départ de la ca-serne, arrivée sur place, transport à l’hôpi-tal). “Grâce au réseau terrestre numérique sécurisé ANTARES (adaptation nationale des transmissions aux risques et aux secours) le trafic radio est allégé. Avant les véhicules nous informaient par radio, maintenant tout se fait par codes. La phonie est réservée aux renseignements pris sur place, comme le nombre de blessés par exemple.”

Suivez le guide !Le nouveau bâtiment (1 000 m2) est également doté d’une salle de gestion de crise. En cas de gros aléas climatiques les moyens déployés seront coordonnés depuis ce centre en collaboration avec la Voirie départementale (Conseil général). Un mur d’écrans permet de visualiser en temps

Laon

Le SDIS en chiffres

150 000 appels à l’année

36 819 interventions en 2011

350 pompiers professionnels

1 800 pompiers volontaires

69 centres

57 ME de budget (dont 20,2 ME alloués par le Conseil général et 18,7 ME par les communes) - soit un coût par habitant de 78 E contre 80 pour la moyenne nationale.

Toutes les informations sont transmises au CODIS (Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours) qui coordonne le dispositif d’intervention et renseigne les par-tenaires publics, tels que les gendarmes ou le SAMU. Ce centre gère également les inter-ventions spécifiques comme les inondations ou les éboulements. En moyenne, les pom-piers axonais interviennent 100 fois par jour pour des secours à victimes (77,5%), des opérations diverses (inondations, pollutions 8,5%), des incendies (8%) et des accidents de la circulation (6%).

La rapidité d’intervention des secours dépend des renseigne-ments fournis par l’appelant. Retrouvez sur notre site internet quelques bons conseils à appli-quer en cas d’urgence.

www.aisne.comles de

réel la situation sur le terrain (nombre de camions dispo-nibles, interventions en cours, cartographies, etc).

Autre nouveauté : l’école de formation dédiée aux sa-peurs-pompiers professionnels. Pompiers axonais et

d’autres départements pourront profiter de salles adaptées et de chambres sur place.

L’ancien casernement (6 800 m2) a été réhabilité pour accueillir l’ensemble des services du SDIS (ressources humaines, di-rection, formation, communication, recru-tement, service médical, etc.). Les cérémo-nies, comme la traditionnelle Sainte-Barbe, se dérouleront dans la cour d‘honneur, devant le bâtiment.

Les travaux, étalés sur deux années, ont né-cessité un investissement de 9,4 ME (mo-bilier compris) auquel s’ajoutent 4,4 ME pour l’équipement du CTA/CODIS.

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Retrouvez les conseils des pompiers à suivre en cas d'urgence EN ACTUALITE
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Premierbilan“

63 MESur la période 2005-2011, l’en-gagement financier du Dépar-tement s’élève à 63ME pour un total d’investissements de 348 ME à l’initiative des col-lectivités dans le cadre des CDDL. Un euro alloué par le Conseil général a un effet levier de 5 E sur le territoire. Plus de 3 000 opérations ont été finan-cées, principalement dans les domaines de l’assainissement, l’éducation et la culture.

actualité l'Aisne 194 - Janvier/Février 2013

9

63 ME depuis 2005. Via les CDDL (Contrats départementaux de développe-ment local), le Conseil général soutient l’investissement des communes.

348 ME d’investissementsdéveloppement local

CDDL. Ce sigle est peu connu. Pourtant c’est grâce à ce dispositif que les communes financent nombre d’investissements impactant directement notre vie quotidienne : équipements culturels et sportifs, travaux dans les écoles, rénova-tions de salles de fêtes, réfections du petit patrimoine, créations d’aires de jeux, etc.

C’est en 2005 que le Conseil général a mis en place un nouveau mode d’accompagnement des territoires : le Contrat départemental de dévelop-pement local. Il a pour objectif d’accompagner et de soutenir les projets de dimension intercommunale, syndicale et communale.

Le CDDL a vocation à financer des projets d’investis-sement, et exceptionnellement de fonctionnement, dans une dizaine de domaines (eau potable, assai-nissement, sport, culture, éducation, économie, lo-gement, patrimoine…).

Il est signé pour six ans entre le Département et l’intercommunalité (qui représente un territoire et donc les communes et leurs syndicats) sous l’égide de son Président et du ou des Conseillers généraux concernés. Attention : les bénéficiaires des subven-tions demeurent les communes et syndicats de ce territoire. D’ailleurs c’est le Comité de pilotage du ter-ritoire (composé d’élus) qui a pouvoir de décision et non la Communauté de communes.

La programmation porte sur deux fois trois années. “Il est difficile pour les plus petites communes de se projeter au-delà de trois ans” souligne Elisabeth Musil Chef du Service des Territoires à la DATEDD (Direction de l’Aménagement du Territoire, de l’Eco-nomie et du Développement Durable) du Conseil général.

Chaque territoire lance un appel à projets. Une ébauche de programmation est concoctée et validée par le Comité de pilotage local puis par les Conseil-lers généraux en assemblée.

Enfin, les demandes de subventions suivent la pro-cédure habituelle : elles sont instruites par les ser-vices du Département et validées par les élus de la Commission permanente.

Une première phase d’expérimentation a débuté dès 2005 avec sept territoires volontaires : les Com-munautés d’agglomération de Saint-Quentin et du Soissonnais, les Communautés de communes de Chauny-Tergnier, du canton de Condé-en-Brie, du Val de l’Aisne, des Villes d’Oyse et du Pays des Trois Rivières.

L’expérimentation a abouti à la généralisation de

cette politique dès 2010. Vingt-huit contrats ont été signés et 100 % de la population axonaise bénéficie au quotidien de cette politique.

Les contrats de deuxième génération ont été signés en 2012. La nouveauté : un fonds de solidarité spécifique a été créé pour les stations d’épuration. Ces opéra-tions qui mobilisent de grosses subven-

tions ne sont plus financées sur l’enveloppe des CDDL.

Autre avancée notoire : le plafond minimum de subvention accor-dable passe de 1 000 à 500 E, ce qui réjouira les plus petites communes. “Les CDDL sont appréciés des élus pour leur sou-plesse : les montants d’opérations peuvent être revus à la hausse ou à la baisse, n’importe quand” conclut Sophie Grzeziczak, char-gée du suivi administratif des CDDL au Conseil général.

En chiffres

contact DATEDDService des territoires03 23 24 62 34

La couverture de l’église de Bellicourt (43 047 E) a été financée en partie

sur le CDDL de la Communauté decommunes du Vermandois pour 8 681 E.

En 2011, la Ville de Soissons a bénéficié d’un soutien de 28 721 Epour la réalisation d’un équipement multisports dans le quartier de Presles (63 157 E).

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développement durablel'Aisne 194 - Janvier/Février 2013

Zoom sur l’agenda 21

Sensibiliserles collégiensà une alimentation équilibrée estune priorité.

10

L’Agenda 21est un texte qui a été adopté en 1992, lors du premier Sommet de la Terre à Rio. Ce texte regroupe un ensemble de mesures pour le dévelop-pement durable, c’est-à-dire un développement éco-nomique et social dans un environnement préservé le mieux possible, de façon constante.

Le développement durable touche tous les aspects de la vie quotidienne : le logement, la santé, la vie scolaire, l’emploi, la gestion des déchets, les déplacements… Le Conseil général, dont les domaines de compé-tences sont très larges, a adopté dans son Agenda 21 institutionnel une série de mesures concrètes autour de grandes orientations comme l’amélioration de la qualité de vie des Axonais, le développement équilibré du territoire ou encore la gestion durable de l’énergie, etc.

Quels que soient l’âge ou l’activité, parents, personnes âgées, collégiens, travailleurs, entrepreneurs… les ac-tions menées par le Conseil général, dans le cadre de son Agenda 21, concernent tous les Axonais.

Dans le domaine du logement, l’Agenda 21 comporte des mesures visant à lutter contre la précarité énergé-tique et l’habitat indigne, et des mesures d’aide pour les bénéficiaires de l’allocation logement. Les efforts sont aussi portés sur le développement d’éco-quar-tiers en incitant les acteurs locaux à un urbanisme raisonné qui prend en compte à la fois les dimensions économiques, sociales et environnementales.

Dans le domaine de la santé et de la solidarité, la Protection maternelle et infantile (PMI) délivre des conseils de bonnes pratiques en termes d’alimentation et d’hygiène de vie. Tout comme dans les collèges, où les élèves sont sensibilisés aux bienfaits d’une alimen-tation équilibrée et à la pratique d’une activité spor-tive. Les actions de l’Agenda 21 portent également sur l’accompagnement des personnes âgées et personnes

en situation de handicap. Le Département s’engage pleinement dans son schéma 2012-2016 dans cette optique : renforcement de la bien-traitance, utilisa-tion rationnelle de l’énergie dans les établissements d’accueil, optimisation des déplacements. Le Conseil général entreprend d’aménager plusieurs circuits la-bellisés et spécifiquement adaptés aux personnes à mobilité réduite : c’est l’objet du programme “Inno-rando.”

En matière d’environnement, le Département informe régulièrement les Axonais des bons gestes de tri et des attitudes écologiques à adopter grâce à des lettres d’information électroniques. Un réseau de guides composteurs a été créé avec le soutien de l’Ademe pour inciter les Axonais à composter leurs déchets verts.

Par ailleurs, le Conseil général soutient les acteurs locaux dans la création d’espaces naturels sensibles ainsi que dans la réalisation de schémas locaux de protection de la biodiversité et de la ressource en eau. Géodomia, le centre de ressources environnementales de l’Aisne, a été créé en 2009 pour informer tous les acteurs du développement durable, particuliers et professionnels.

Pour les déplacements, le Conseil général s’est enga-gé à réduire l’empreinte environnementale de sa flotte à travers une série de mesures comme la formation à l’éco conduite ou une meilleure maintenance des véhicules. Pour ses agents et pour l’ensemble des usagers, il a mis en place un site de covoiturage (www.aisne-covoiturage.com) afin d’optimiser les trajets et créer du lien.

Dans la gestion de ses infrastructures routières, le Dé-partement a opté pour de nouvelles pratiques répon-dant aux enjeux de développement durable comme le fauchage raisonné des bords de route, pour préserver

la faune et la flore, l’utilisation de maté-riaux consommant moins d’énergie et de ressources natu-relles, etc.

Géodomiarendez-vous

De janvier à avril, Géodomia, le centre de ressources environ-nementales de l’Aisne, organise un concours de photographies “chasseur de nuages”. Les par-ticipants devront présenter un cliché sur le thème des nuages.

Le concours est ouvert à tous à condition d’être amateur ! Trois catégories (enfant de moins de 14 ans, adolescent/adulte et classe/groupe) sont ouvertes. Les auteurs devront envoyer leur photographie sous la forme d’un tirage papier au format A4 (sur lequel le ou les nuages apparaîtront au minimum sur les deux tiers du visuel) au plus tard le 30 avril 2013 à Géodo-mia. Une seule participation par personne ou par groupe/classe est acceptée.

Les votes seront ouverts jus-qu’au 30 mai 2013. Les œuvres seront exposées à la média-thèque de Géodomia et lors de la 3e “Fête du jardin au naturel”, organisée le dimanche 5 mai 2013 de 10h à 17h à Géodomia. Lors de cette journée, les visi-teurs pourront troquer plantes, bulbes et autres graines. Si vous souhaitez y participer, il est temps de préparer vos semis et plantations ! Ce rendez-vous sera aussi l’occasion de discu-ter et d’échanger entre jardi-niers amateurs ou experts, de participer à des ateliers et des démonstrations autour du jar-din naturel dans une ambiance conviviale et musicale.

Les gagnants seront prévenus par courrier et leur nom seront affichés à la médiathèque et sur les sites : www.aisne.com et www.geodomia.com Renseignements et règlement complet du concours surwww.geodomia.com

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développement durableZoom sur l’agenda 21

Géodomia est le centre de ressources environnementales de l’Aisne.

Les guides composteurs

informent leur voisinage de

l’utilité du recyclage des déchets verts.

l'Aisne 194 - Janvier/Février 201311

Dans le domaine économique, l’Agenda 21 fait rimer emploi et solidarité comme par exemple dans les 57 collèges axonais : les agents travaillant dans les cantines ont éla-boré une charte qualité favorisant les produits de saison fournis pas des producteurs locaux dont la plupart sont labellisés biologiques. C’est aussi l’intégration des travailleurs recon-nus en situation de handicap. Le Département favorise les aménagements de postes et sou-haite atteindre le taux de 6% de travailleurs en situation de handicap dans son personnel. Le Conseil général travaille dans cette optique en partenariat avec la Maison départemen-tale des personnes handicapées (MDPH). La solidarité s’exprime également par la mise en place de chantiers d’insertion portés par la collectivité et par l’attention portée à la santé des agents.

Dans le domaine de l’éducation et du sport, le Conseil général a entamé une réflexion sur l’aide à la lecture publique : aide à la construc-tion et à l’aménagement de bibliothèques, l’amélioration du service rendu à l’usager. Pour le sport, une charte départementale du sport et du développement durable a été éla-borée afin de favoriser de bonnes pratiques lors de l’organisation des manifestations spor-tives.

Au sein même de son administration, le Conseil général a pris des mesures pour ré-duire les coûts et l’empreinte écologique de ses services : le déploiement du télétravail, l’achat “durable”, la mise en œuvre de l’e-administration (demandes de subventions en ligne sur www.aisne.com par exemple), ré-duction des déchets et leur recyclage (papiers des bureaux, déchets organiques des collèges ou les déchets de la Voirie…).

Pour son patrimoine bâti, le Conseil général de l’Aisne s’investit fortement dans la maîtrise

des dépenses d’énergie : travaux d’isolation, changements de fenêtres et installations de nouvelles chaudières, et surtout la mise en place de la télégestion du chauffage pour la majorité de ses bâtiments. Ce système permet de contrôler à distance la température dans les bureaux et d’intervenir en cas de pro-blème.

Tous ces travaux représentent un coût pour la collectivité mais une partie est compensée par les certificats d’économie d’énergie.

Les certificatsd’économie d’énergie :une nouvelle ressourceLe dispositif des certificats d’économie d’énergie (CEE) repose sur le principe d’obligation des four-nisseurs d’énergie (électricité, gaz, fioul domestique et carburant) à inciter leurs clients (professionnels, particuliers, collectivités territoriales...) à faire des économies d’énergie sur une période donnée.

Si au terme de cette période les fournisseurs d’éner-gie n’apportent pas la preuve qu’ils ont incité et aidé leurs clients à l’économie d’énergie (par des actions de sensibilisation, des aides financières...), ils doivent alors payer des pénalités ou acheter des kWh Cumac.

Cumac vient de la contraction de “cumulés” et “actualisés” : le calcul des kWh Cumac tient compte des économies sur toute la durée de vie de l’installation, il est régi par un certain nombre de règles (notamment la zone géographique). Ainsi une chaudière neuve à économie d’énergie (comme une chaudière à condensation par exemple) installée dans un bâtiment isolé de façon durable représente une certaine quantité de kWh Cumac.

Seuls les collectivités territoriales et les bailleurs sociaux peuvent épargner ces kWh cumac.

Pour chaque opération de rénovation avec prise en compte de la maîtrise d’énergie (changement de fenêtres, installation d’une nouvelle chaudière…) le Pôle Energie du

Conseil général produit un dossier qu’il transmet à l’Etat. Après validation, le compte du Conseil général est crédité en kWh cumac.

Le Conseil général propose alors via un appel d’offre ses kWh aux vendeurs d’énergie qui choisissent d’acheter ces certificats s’ils s’avèrent être moins coûteux que les pénalités.

Le prix du certificat est déterminé par le marché en fonction de l’offre et de la de-mande.

Depuis 2007, via les certificats d’économie d’énergie, le Conseil général a valorisé 750 000 E. Une partie de cette somme a financé la modernisation d’installation de chauffage.

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Obligation prévue par la loi de 2002 relative à la démocratie de proximité. Les propos publiés ci-dessous le sont sous l’entière responsabilité de leurs auteurs.

expression l'Aisne 194 - Janvier/Février 201312

Le groupe des Indépendants : A. Venet, N. Fricoteaux,M. Laviolette, B. Ronsin, E. Templier, P. Timmerman.

L’assemblée départementale s’est réunie le 10 décembre

2012 pour débattre de ses politiques sociales.

A cette occasion, le groupe des Indépendants a dé-

posé un vœu demandant à l’Etat de rééquilibrer ses

dotations afin de réduire les charges supportées par

les Départements dans le cadre du financement des

prestations sociales (APA et RSA plus particulièrement).

Par ailleurs, étant donné la nécessité d’investir lourdement afin de freiner la

Que l’Etat assume !

hausse du chômage et la tendance à la paupérisation de la population Axo-

naise qui souffre particulièrement des effets de la crise, nous avons proposé

que soit doublée la péréquation sur les droits de mutation afin de contribuer,

par davantage de solidarité, à donner les moyens aux départements les plus

pauvres d’engager les investissements nécessaires à leur redressement

économique et social.

Le groupe UMP : C. Blériot, J. Lavrilleux, E. Mangin,F. Meura, H. Muzart, B. Noé, A. Rigaud, I. Vasseur

Chacun le sait, l’argent public se fait de plus en plus rare. Toutes les collectivités éprouvent de sérieuses difficultés à obtenir des fonds que ce soit auprès des banques ou de l’Etat qui se trouve dans une situation critique.

Pendant la campagne électorale, le candidat Hollande avait promis d’aider les collectivités en finançant la politique sociale déléguée par l’Etat.

Or, maintenant, le son de cloche est tout autre ! Pour les années 2014-2015, une diminution des dotations de l’Etat aux collectivités de plus de 2,2 milliards d’euros est prévue. Lorsque le pré-

cédent gouvernement avait annoncé réduire ces mêmes dotations de 200 millions d’euros, certains, à gauche, avaient hurlé à “l’étranglement” voire à “l’assassinat” ! Que doivent-ils dire aujourd’hui ? Ce ne serait pas la première fois que l’on entendrait un tel double discours.

Ceci ne serait pas si grave finalement s’il n’y avait pas de décisions ma-jeures à prendre. Or, dans notre Département, ce sont les investissements d’avenir qui vont être oubliés, comme aujourd’hui...

Promesse non tenue

La Majorité de Gauche :groupes socialiste, progressiste et communiste

En période de crise, la volonté des collectivités territoriales est déterminante pour plus d’actions sociales, plus d’équité, plus d’huma-nisme.

Malgré les contraintes économiques et financières le Conseil général exerce pleinement ses responsabilités.

Le nouveau schéma départe-mental de l’autonomie en di-rection des personnes âgées et des personnes en situation de handicap s’inscrit dans la volonté clairement affichée de favoriser un meilleur ac-compagnement dans le res-pect de la dignité et du choix d’un parcours de vie.

Ce schéma repose sur trois axes prioritaires :

- dynamique de rapprochement entre le secteur gérontologique et celui du handicap,- équité et égalité dans l’accès aux droits,- optimisation de l’existant et amélioration des réponses offertes.

A partir d’un travail de concertation réunissant les services du Conseil général, les associations et les professionnels sociaux et médico-sociaux, douze actions prioritaires ont été déclinées dont le but est de mettre en œuvre une politique efficace et juste en faveur des personnes âgées ou en situation de handicap.

Innovation, diversification, coordination, expérimentation et qualité des prises en charge présideront à la mise en place de ces actions.

Mais soyons clairs, entre 2007 et 2011, le reste à charge de ces deux alloca-tions (APA et PCH) pour le Conseil général est passée de 21 425 202 E à 40 196 843 E. C’est pourquoi, nous attendons avec impatience, l’acte III de la décentralisation et la prise en compte d’une compensation plus conforme de l’APA (prévue pour 2014) car l’aspect financier déterminera notre capacité à répondre à ces objectifs.

La majorité du Conseil général est mobilisée pour la réussite de ce schéma.

L’autonomie est la compétence première de notre collectivité et nous l’assumerons comme telle.

Un nouveau schéma départementalde l’autonomie

en direction des personnes âgées

ou en situationde handicap

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culture

culture 13

l'Aisne 194 - Janvier/Février 201313patrimoine

Historiensen herbe

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culture l'Aisne 194 - Janvier/Février 2013 patrimoine14

Des élèves qui profitent de leur temps libre pour découvrir la grande Histoire avec leurs professeurs… Insolite et inédite, l’option patrimoine du collège Le Nain compte 62 adeptes.

Soif d’apprendreTrois professeurs sont à l’origine du projet de création d’une option patrimoine au collège Le Nain de Laon. “Nous souhaitions proposer un plus à nos élèves : une option ludique qui n’apporte pas de travail à la mai-son. Les élèves découvrent leur environne-ment, ils rencontrent des personnes évoluant dans le monde de l’art.”

Christelle Cadeau, professeur de technologie, et deux professeurs d’histoire, Catherine Noël et Marie-Laure Demoulin, proposent “du concret pour se différencier des cours d’histoire.” Découvertes sur le terrain et travail à la main, comme la réalisation de vitraux par exemple, sont au menu chaque semaine. “Ils bénéficient d’une approche plus concrète via l’étude de tableaux ou de monuments, ce qui les prépare à la nouvelle épreuve du brevet des collèges portant sur l’histoire des Arts.”

L’option patrimoine, en place pour la seconde année, est ouverte aux élèves de la 6e à la 3e, une heure par semaine, après les heures de cours. “Il faut souligner le volontariat des élèves. Ils sont vraiment motivés. Ce ne sont pas tous des excellents élèves. L’option est accessible à tous” s’enthousiasme Mme Noël qui souhaiterait que cette option évolue pro-chainement en une véritable classe patri-moine.

Découverte du Monument aux Morts de Laon.

à écouter

Cap au Sud “Salsa Club”

Ce n’est qu’un aperçu : quatre petits brûlots latinos pour se mettre en appétit en atten-dant le vrai album que cet “Orquesta Salsa -Latin jazz“ du sud de l’Aisne se prépare à sor-tir. Et il y a déjà là de quoi ravir les plus férus de rythmes cubains et de sonorités salsa mâ-tinées de jazz et de blues. Groupe de fusion par excellence, Cap au Sud puise bien sûr ses influences en Amérique Latine et notamment en Argentine, pays d’origine de Riccardo Ja-cobsohn le chanteur, saxophoniste et flutiste, mais aussi en Afrique ou dans le jazz new yorkais. On relèvera en particulier le très bel arrangement salsa réalisé sur “La complainte du progrès“ de Boris Vian. C’est chaud comme la braise et ça donne irrésistiblement envie de se trémousser.

www.capausud.net - 06 14 12 74 47

Starters “Mutine”

4e album autoproduit pour ce quatuor laon-nois qui s’inscrit de façon toujours plus mar-quée dans le registre Pop-rock avec un goût prononcé pour le gros son qui “envoie” comme on aime le dire dans le jargon des zikos. Coup de chapeau au passage à la production sur-vitaminée réalisée au studio Music Box de Mont Saint Père et qui souligne l’évolution du groupe vers des sonorités plus rock. Les 11 titres de ce nouvel opus reflètent les in-fluences multiples où les Clash croisent le fer avec No One Is Innocent et Joy Division voire même quelques groupes de registre résolument heavy avec en filigrane le frichti d’une ligne de Téléphone qu’on ne veut pas raccrocher.

www.starters.fr.st - 06 27 80 62 47

Chaque niveau travaille sur une probléma-tique différente : la découverte de la notion de patrimoine en 6e, le Moyen Age en 5e et la notion de commémoration et le patrimoine de guerre en 4e et 3e. “Notre département s’y prête bien : nous étudions les monuments aux morts et les traces laissées par la guerre,

comme les cimetières. Enfin, nous nous pencherons sur la recons-truction et l’Art déco.”

Fin novembre, les élèves de 3e et 4e ont été accueillis par Rémi Ba-zin, animateur de l’architecture et

du patrimoine à la Ville de Laon.

Depuis un an, il travaille avec le collège Le Nain. Pour cette première sortie, il a emme-né 4e et 3e à la découverte du Monument aux Morts de Laon. C’est au pied de cette immense statue que se déroulent les com-mémorations officielles. “Nos élèves passent régulièrement devant sans la regarder. Ils ne savaient même pas qu’il y avait un monument des Déportés juste à côté. Nous travaillons sur la symbolique de ces statues et sur l’his-toire d’un Poilu” explique Mme Noël.

D’autres sorties seront programmées cette année, comme la visite du Musée de Laon couplée à un atelier céramique ou encore la découverte des principaux ornements Art déco de Saint-Quentin qui sera l’occasion de s’essayer à la mosaïque.

Laon

Sorties ludiques et éducatives“

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Révolution numérique

contact Ciné-Clubhttp://kesskinne.over-blog.comCinéma Vox de Guise09 64 06 12 16

culture

Michel Mahieux, le régisseur du ciné-ma depuis plus de deux ans, est tout sourire : “depuis que le ciné est passé au numérique, la manipulation est devenue inexistante et croyez-moi ce n’était pas rien de monter ces bobines à bout de bras sur l’appareil de pro-jection.”

Pas nostalgique des bandes, Michel Ma-hieux apprécie la meilleure qualité d’image (les perspectives sont respectées) et de son qu’offre le numérique.

Michel Mahieux travaille avec le programma-teur du cinéma de Chauny, Olivier Defossé, qui lui propose une sélection et lui livre les films au format numérique.

Avec cette nouvelle technologie, dont le coût avoisine les 110 000 euros, tout est piloté par informatique. Les films sont sur un disque dur transmis par le distributeur. Pour éviter le piratage, ils sont cryptés et une clé leur est associée. Ils sont même tracés : heure, lieu de diffusion… Michel Mahieux, télécharge le film avant sa projection. Il télécharge égale-ment les bandes-annonces sur un site spé-cialisé. Il peut ensuite faire le “montage” de sa séance sur son ordinateur. Grâce à un logi-ciel, il enchaîne les étapes : la publicité, les bandes- annonces, la réduction de l’éclairage de la salle et le lancement du film. “Il n’y a pas

Michel Mahieux a troqué avec joie l’imposant outillage deprojection contre un ordinateur.

15

Guise

d’erreur possible avec le numérique. Le film ou la bande-annonce ne peut pas être monté à l’envers” se réjouit le régisseur guisard.

Un des autres atouts du numérique pour un petit cinéma géré par une seule personne est le temps gagné. “Avant je devais rembobiner les bandes, ça prenait au moins 45 minutes, maintenant je peux enchaîner les séances.” Depuis son arrivée, Michel Mahieux a ajouté aux traditionnelles projections des vendredis, samedis soirs et à celles du dimanche, une séance par jour. Voire deux quand le film ren-contre beaucoup de succès ou en période de vacances scolaires. Les prix sont néanmoins restés attractifs.

Michel Mahieux apprécie aussi la disponibi-lité que lui offre le numérique : “je suis plus libre pour animer le cinéma, pour discuter du film avec le public.” Avec Manuel Caré, cinéphile averti et président de l’association l’Entente du Gué de l’Oise (qui propose des cafés philo et littéraires), Michel Mahieux a re-noué avec le ciné-club. Un mardi soir une fois tous les deux mois, une séance est animée par Manuel Caré. “Devenir critique d’un soir, tel est le fondement.” Avant la projection, le film est remis dans son contexte de l’époque (critiques, historique cinématographique...). Après, les spectateurs sont invités à partager leurs émotions, impressions, idées au sujet du film. Chaque séance suit une thématique. En février, Saint-Valentin oblige, ce sera l’amour.

Le cinéma municipal de Guise, le Vox, est passé

au numérique en septembre. Adieu bobines,

bonjour modernité !

cinéma l'Aisne 194 - Janvier/Février 2013

à lire

“Poussières d’Est”de Lucia JalbaA Contresens Editions - 16 E

Ancienne journaliste en Roumanie, Lucia Jalba réside à Coincy, dans l’Aisne. Ses “Poussières d’Est”, remplies des poussières d’or d’une écri-ture authentique, font de ce texte un roman remarquable et puissant, une œuvre littéraire indispensable à tout ami des mots. Un livre fort, à lire absolument, en suivant les conseils de Horia, l’un des protagonistes : “regarder pour comprendre, écouter pour entendre, s’en souvenir pour ne pas oublier.” Un livre de quêtes et de questionnements, de mémoire et d’identité, un livre d’amour et d’humanité.

“L’entonnoir” de CharlesAndré LegrandTémoignageSociété desécrivains - 9 E

Charles André Legrand réside dans l’Aisne. De sa profession antérieure - cadre technique - il a probablement gardé le goût absolu de chercher les causes qui engendrent des consé-quences. Charles André Legrand est un cher-cheur de vérité guidé par le besoin de savoir et de savoir pourquoi. Un jour, le chercheur de vérité, qui est aussi cycliste, tombe, se fait assez mal mais s’en sort bien... il aurait pu se tuer ou rester paraplégique. Non, ses blessures physiques guériront mais la porte entrouverte par la chute donne sur un monde d’administra-tion et de cases où tout un chacun se doit de rentrer... un monde que Kafka connaissait si bien... un monde que l’auteur refuse de cau-tionner, sauvegardant ainsi sa liberté tripale. Osez lire et relire ce témoignage, une espèce de descente en absurdité, tout empreint de précision dans l’écriture et porteur d’un grand souffle de vie.

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culture

Du 1er au 8 février, il y aura un coin douillet où vos oreilles transies trouveront convivialité, bonne humeur et beaucoup de talent pour se réchauffer l’âme. C’est à la MCL de Gauchy, qui pour son 13e Festival des Voix d’Hiver propose un goûteux plateau composé entre autres de quelques judicieux revenants des précédentes éditions tels le tempétueux Gérard Morel & toute la clique qui l’accompagne ainsi qu’Arthur H en formule intime, juste lui, sa voix et son piano. Découvertes et re-découvertes sont de la partie comme les Blérots de R.a.v.e.l. dans un show sauvage et électrique qui tranche avec ce que l’on connaissait d’eux, le local de l’étape, Thomas Zelko et son swing banlieusard assure la 1re partie. Dans le désordre viendront aussi Melissmell, Pauvre Martin, Entre 2 Caisses, Michel Bühler, Barbara Carlotti, Grupetto, Alex Taff, La Caravane passe et le collectif Boby Lapointe repiqué. L’atelier d’écriture de cette année est consa-

Du 1er au 29 mars, ce sont 11 spec-tacles sur 21 dates qui partent à la conquête des communes de l’Aisne pour le Printemps des Conteurs organisé par la Bibliothèque départementale de prêt (BDP). Michel Jo-nasz en fait l’ouverture sur la scène du Mail de Soissons, non pas comme joueur de blues mais bien comme comédien, auteur et metteur en scène dans “Abraham”, un texte à la mémoire de son grand-père déporté mê-lant théâtre, chansons et musique tzigane. De l’émotion et de la justesse, de ces artistes qui savent faire chavirer un public du rire aux larmes, cette 13e édition en regorge à l’image de Michèle Nguyen, Molière du meil-leur spectacle jeune public 2011 pour “Vy“,

L’art est-il voué à rester dans les musées ou chez les collectionneurs ? Et pourquoi pas dans votre salon ? L’Artothèque de l’Aisne s’adresse à tous, particuliers, entreprises, associations et établissements scolaires, et propose en prêt des œuvres d’art originales (peintures, estampes, dessins et photogra-phies) issues d’un fonds propre qui tota-

L’hiverdonne de la voix

Le printemps se raconte

L’art s’emprunte

Gauchy

Soissons

Tergnier

Les Blérots de R.a.v.e.l., version sauvage et électrique.

Michel Jonasz à Soissons le 1er mars.

rens. 03 23 40 20 00 - www.ville-gauchy.fr

rens. www.aisne.com

rens. 06 38 67 28 [email protected]

l'Aisne 194 - Janvier/Février 201316

cré au très regretté Alain Leprest, formidable auteur et interprète qui aura marqué de son empreinte toute la chanson française des trente dernières années.

lise aujourd’hui plus de 200 œuvres et qui ne cesse de s’enrichir. Accrocher sur ses murs pour quelques mois un Ernest Pignon- Ernest, un Titus-Carmel ou un Alechinsky est dès lors à la portée de toutes les bourses. L’Artothèque valorise également la création contemporaine à travers l’organisation d’ex-positions comme celle des estampes et ma-trices de l’artiste David Delesalle présentée récemment à la Médiathèque L’Oiseau Lire de Tergnier où l’Artothèque est hébergée, exposition qui fut aussi l’occasion d’orga-niser plusieurs ateliers pour adultes et sco-laires autour des différentes techniques de gravures. Des manifestations similaires sont

programmées hors les murs de l’Artothèque, du 9 mars au 4 avril à l’Ecole Quentin de la Tour de Saint-Quentin et du 3 au 30 mai au Conservatoire de Laon.

L’enlèvement et le retour des œuvres d’art se font à la Médiathèque de Tergnier sur trois périodes annuelles : du 30 janvier au 9 fé-vrier, du 5 au 15 juin et du 9 au 19 octobre.

spectacle où la comédienne raccommode les ailes de son enfance ou comme Pépito Matéo dans le très pédalant “Sans les mains et en danseuse”. On notera avec bonheur la venue de Romain Bouteille, fondateur avec Coluche du Café de la Gare ainsi que de Nathalie Becue, Titus et Gérard Baraton, Gauthier Fourcade, Jean-Louis Dessalles, Damien Ricour, Yannick Jaulin et un final le 29 mars à la MAL de Laon en partenariat avec l’ADAMA avec “Le neveu de Rameau”, texte de Diderot servi par les comédiens Oli-vier Beaumont et Nicolas Vaude soutenus au violoncelle par Gabriel Le Doz.

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dossierl'Aisne 194 - Janvier/Février 2013

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Des politiquesprioritaires

Aide sociale à l’enfance, soutien en faveur de l’in-sertion des bénéficiaires du RSA, allocation aux personnes âgées rési-dant en établissementou à domicile, prestation de compensation du handicap, fonds d’aide aux jeunes en difficul-tés… Le Conseil général a engagé pas moins de 263 ME en 2011 pour la mise en œuvre de sa politique sociale. Un véritable engagement

au servicedes populations

les plus fragiles.

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dossier l'Aisne 194 - Janvier/Février 201318

L’Allocation personnalisée d’autonomie (APA)Versée par le Conseil général, cette alloca-tion a pour objet de favoriser le maintien à domicile des personnes âgées confrontées à une perte d’autonomie, en contribuant à rémunérer des services de compensation ou de prise en charge de la dépendance.

Elle s’adresse à toutes les personnes âgées (quelles que soient les ressources). La perte d’autonomie est évaluée par les infirmières APA grâce à une grille d’évaluation spéci-fique. Les bénéficiaires sont répartis en quatre groupes, allant de 1 (moins grande autonomie) à 4 (plus grande autonomie).

Pour les personnes âgées vivant à domicile, l’APA permet de recourir à une aide pour l’accomplissement des actes essentiels de la vie ou de bénéficier d’une surveillance ré-gulière. Pour les personnes âgées résidant dans un établissement, l’APA vient financer en partie la prise en charge de la dépendance (l’une des composantes du coût du séjour). L’APA est alors versée directement par le Conseil général aux structures d’accueil.

L’appel à projets InsertionPour coller avec l’offre de formation du territoire et avec les besoins des usagers, les actions d’inser-tion sont aujourd’hui sélectionnées par appel à pro-jets. Le principe est de concevoir avec les acteurs de terrain, à l’initiative du Département, des cahiers des charges précis auxquels répondent les diffé-rents porteurs de projets et chantiers d’insertion.

Cette solution nouvelle permet de préserver la diversité du champ de l’insertion, en offrant une gamme complète de chantiers, allant de très so-ciaux à professionnalisés. En 2012, 121 projets ont été retenus pour un montant de 3,33 ME.

Ce sont les Départements qui gèrent les trois allocations sociales (le Revenu de solidarité active, l’Allocation personnalisée d’autonomie et la Prestation de compensation du handicap). La situation sociale se dégradant, le chômage s’aggravant et l’espérance de vie s’allon-

Les politiques sociales du Conseil général : un budget de 263 ME

Evolution des dépenses de l'APAChiffres exprimés en millions d’euros

Bénéficiaires en établissementBénéficiaires à domicile

2002

10

20

30

40

50

60

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

10,3

21,4 20,9 22,6 23,1 24,5 26,630,3

33,2 34,6 36,7

9,5

9,7 10,311,3 12,4

13,314,1

15,0

15,716,6

16,9

31,1

19,8

31,233,9

35,537,8

40,7

45,3

48,951,2

53,6

au 30 juin

2012

contact Direction de la Solidaritédu Conseil général de l’Aisneservice Personnes âgées à domicile28 rue Fernand Christ 02011 Laon Cedex - 03 23 24 63 42

contact Direction des Politiques Sociales et Familialesservice insertion - 03 23 24 88 77

L’APA en chiffresL’APA au 30 juin 2012 : 13 143 bénéficiaires (53,6 ME) dont :- en établissement : 3 977 bénéficiaires pour un budget de 16,9 ME - à domicile : 9 166 bénéficiaires pour un budget de 36,7 ME

En 2002 : 7 380 bénéficiaires pour un budget de 19,8 ME - Soit une hausse de plus de 85%

La PCH en chiffresLa PCH au 20 novembre 2012 : 2 615 bénéficiaires dont :- 912 bénéficiaires de l’ACTP - 1 703 bénéficiaires de la PCH

En 2011, 14,5 ME ont été affectés au paiement de ces deux allocations.

contact MDPH de l’AisneRoute de Besny 02000 Laon03 23 24 89 99

La Prestation de compensation du handicap (PCH)

D’après la loi du 11 février 2005 : “consti-tue un handicap toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle durable ou définitive d’une ou de plusieurs fonctions physiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé in-validant.”

Cette loi, qui insiste sur la garantie de l’éga-lité de traitement des personnes handica-pées sur l’ensemble du territoire, donne droit à une compensation pour la personne handicapée (il s’agit de la PCH Prestation de compensation du handicap). Elle insiste également sur la création des MDPH (Mai-sons départementales des personnes han-dicapées), l’insertion professionnelle des personnes handicapées, la scolarisation,

l’accessibilité.

Le Conseil général est le gestionnaire de la PCH, destinée à compenser les consé-quences du handicap en améliorant le quo-tidien des personnes handicapées. La PCH contribue à financer l’ensemble des aides humaines, animalières, techniques et do-mestiques, aménagement de logement ou du véhicule ou aides présentant un carac-tère particulier, exceptionnel ou ponctuel. Cette prestation remplace peu à peu l’alloca-tion compensatrice pour l’aide d‘une tierce personne (ACTP).

Page 19: L_Aisne_194

dossier 19l'Aisne 194 - Janvier/Février 2013

Le Revenude solidarité active (RSA)Depuis le 1er juin 2009, le Département est chef de file de la politique d’insertion. Le RSA a remplacé le RMI (Revenu minimum d’inser-tion) et l’API (Allocation parent isolé). Le RSA est destiné à garantir aux familles les plus démunies des moyens financiers minimaux d’existence. Il est versé aux personnes sans activité professionnelle (RSA socle), ou qui ne tirent que de très faibles ressources de leurs activités (RSA socle et activités), ou en com-plément de revenus pour des salariés, jusqu’à un certain niveau de ressources en fonction de leur situation familiale (RSA activités).

Le dispositif RSA est financé par le Conseil gé-néral qui en confie la gestion à la CAF (Caisse d’Allocations Familiales) ou à la MSA (Mutua-lité Sociale Agricole). Ce dispositif vise à lutter contre la pauvreté tout en favorisant l’accès à une insertion professionnelle durable.

L’aide sociale à l’enfanceLa loi du 5 mars 2007 a confié aux Dépar-tements la protection de l’enfance.

Le service d’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) a pour mission d’aider les familles en difficultés dans leurs devoirs d’entre-tien, de garde, de surveillance et d’édu-cation de leurs enfants. Des prestations sont susceptibles d’être accordées à une famille selon sa situation. Elles sont accordées par décision du Président du Conseil général qui juridiquement décide seul.

Les politiques sociales du Conseil général : un budget de 263 ME

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Montant des dépenses pour l’allocation RSAChiffres exprimés en millions d’euros

34,6738,50 41,78 41,63 40,47

49,11

60,84 64,3169,40

10

20

30

40

50

60

70

contact service logement03 23 24 62 59

Les dépenses pour l’allocation RSA ont doublé en 8 ans.

geant, les budgets sont en constante hausse. Le Conseil général est également pilote de l’action sociale notamment en matière de protection de l’enfance.

Le RSA en chiffresLe RSA au 30 juin 2012 : 19 823 allocataires dont :- 12 567 RSA socle- 5 493 RSA activités- 1 763 RSA socle et activités

Soit un budget de 69,4 ME en 2012.

L’ASE en chiffresLe nombre de placements est relativement stable depuis 2007. En 2011, 1 167 mineurs ont été confiés à un assistant familial et 337 à un établissement pour un coût total de 49,5 ME (28,4 ME pour la rémunération des assistants familiaux et 21,1 ME de frais d’hébergement). Pour 2012, un budget de 50,5 ME a été voté.

contact Direction des Politiques Sociales et Familialesservice aide à l’enfance et à la famille 03 23 24 63 08

Le FAJ en chiffresAu 25 novembre 2012, 764 FAJ individuels et 12 collectifs ont été accordés. Soit un budget de 764 000 E (au 25 octobre 2012).

L’action socialeLe FAJ (Fonds d’Aide aux Jeunes) constitue un dispositif de prévention et de lutte contre l’exclusion des jeunes de 18 à 25 ans les plus en difficultés. Il se présente sous forme d’aides individuelles (subsistance), d’aides collectives (appui à des projets) ou d’aides d’urgence (chèque service).

contact service action sociale03 23 24 63 61

Le FDASE en chiffresAu 25 novembre 2012, 734 dossiers avaient été accordés (dont 642 pour aide exceptionnelle). Soit un budget total de 342 000 E (au 25 octobre 2012).

Au 25 octobre 2012, 92 dossiers “frais d’inhuma-tion” ont été accordés pour un montant total de 31 400 E.

Le FDASE (Fonds Départemental d’Aide So-ciale Exceptionnelle) est destiné à aider les Axonais les plus défavorisés. Il comprend deux volets : un contrat d’aide personna-lisé en faveur des jeunes de 20 à 25 ans ; un secours exceptionnel attribué aux plus démunis.

Le FSL en chiffres1 830 dossiers ont été approuvés au titre du FSL (aide au logement) en 2011, pour un montant total de 1,32 ME.

Le FSL (Fonds de Solidarité Logement) ac-corde aux personnes défavorisées diverses aides liées au logement (accès au logement, maintien dans un logement, accompagne-ment social, aides au paiement des fourni-tures d’énergie, etc.). Les critères et barèmes d’attribution de ces aides sont revus réguliè-rement afin de les adapter aux évolutions sociétales et à la jurisprudence.

Page 20: L_Aisne_194

dossier

Plan d’actions en faveur des personnes âgées et handicapées

Le schéma souligne la nécessité de porter une attention particulière à deux publics. Concer-nant les personnes han-dicapées vieillissantes, une réflexion devra être menée pour les accom-pagner dans leur sortie du dispositif d’insertion (travail en milieu pro-tégé). De même, la prise en charge des personnes en situation de handicap psychique s’avère problé-matique.

Le schéma a pour objectif d’apporter une diversité de réponses, et pourquoi pas une offre spécifique, dédiée à ces deux publics.

Le Conseil général proposait jusqu’alors un sché-ma départemental pour les personnes âgées et un se-cond pour les personnes handicapées pour déterminer les grands axes de sa politique sur plusieurs années.

Pour la période 2012/2016, le Département a opté pour une réflexion plus globale en élaborant un schéma unique en faveur de ces deux publics intitulé “Schéma départemental de l’autonomie”. “Il s’agit de la feuille de route de notre Direction pour les quatre années à venir” explique Patricia Génard, Directrice des politiques d’au-tonomie et de solidarité au Conseil général de l’Aisne.

Afin d’inclure les usagers à la réflexion, ceux-ci ont été consultés par le biais d’un questionnaire. Dans un se-cond temps, l’organisation d’Assises de l’autonomie a permis de réunir l’ensemble des acteurs et partenaires relevant des champs du handicap et du vieillissement. Une centaine d’entre eux étaient présents et ont pu for-muler des propositions d’actions.

Trois principes fondamentaux ont guidé l’élaboration du schéma : le rapprochement entre les secteurs de la gé-rontologie et celui du handicap, l’équité et l’égalité dans l’accès aux droits, l’optimisation de l’existant.

Le Conseil général a dégagé trois orientations stratégiques autour desquelles s’organisera sa politique de soutien à l’autonomie. Un plan d’actions a été mis au point.

L’élaboration récente d’un schéma départemental de l’autonomie conforte le Conseil général dans son rôle de pilote de l’action sociale dans le département. Pour élaborer les grands axes qui structureront la politique sociale en direction des personnes âgées et personnes en situation de handicap durant les

L’entrée en établissement des personnes âgéesdoit être préparée pourêtre mieux vécue.

Deux publicsfragiles

20l'Aisne 194 - Janvier/Février 2013

Garantir la fluiditédes parcours de vieCinq actions sont inscrites pour garantir aux personnes en situation de handicap et aux personnes âgées une offre suffisante et variée pour répondre à leurs besoins, tout en respectant leur choix de vie, et limiter ainsi les ruptures de prise en charge.

Le Conseil général souhaite favoriser l’implantation de services nécessaires au maintien à domicile (adaptation du logement, accès à des soins adaptés, accompagne-ment social). Pour ce faire, il faut encourager les pro-fessionnels médicaux et paramédicaux à venir s’installer dans l’Aisne. Les alternatives à l’entrée en établissement doivent être développées comme les logements inter-médiaires ou l’accueil familial, qui permettent de sou-lager les aidants familiaux. De nouvelles familles seront agréées, y compris pour de l’accueil à temps partiel. Des formations seront proposées, notamment pour la gestion du handicap.

L’accent doit être mis sur l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap, mais aussi sur l’accompagnement et la prise en charge des personnes vieillissantes en fin de carrière. La sensibilisation des acteurs de l’emploi sera une priorité.

La concertation a mis en exergue la nécessité de mieux anticiper et accompagner le passage du domicile à l’établissement afin d’éviter les épisodes dépressifs ou l’aggravation de l’état de santé des futurs résidants. Il est pré-conisé de préparer ce change-ment de mode de vie et d’éviter les entrées en urgence. L’accueil séquentiel sera développé.

Les aidants familiaux (et donc non professionnels) doivent davan-tage bénéficier de soutien. Ils sont le pilier du maintien à domicile de la personne en perte d’autonomie et doivent pouvoir bénéficier de temps de répit.

Page 21: L_Aisne_194

dossier 21

Plan d’actions en faveur des personnes âgées et handicapées

www.aisne.com

Equité et qualité pour tous sont au cœur de ce schéma.

12 000 questionnaires ont été adressés aux personnes en situation de handicap, 4 000 aux résidents des maisons de retraite et 2 000 aux personnes âgées vivant à domicile. Le fort taux de réponses a fait montre d’un intérêt des publics ciblés et a permis de bien com-prendre leurs attentes.

Le Conseil général a récu-péré 2 000 questionnaires de séniors vivant à domi-cile, 1 500 en provenance de résidents d’établisse-ments et 4 400 réponses de personnes en situation de handicap vivant à domicile. Soit au total 7 900 question-naires.

De même les porteurs d’une offre médico-sociale n’ont pas été oubliés. 49 établissements ou services œuvrant dans le champ du handicap ont contribué à l’enquête ainsi que 19 ser-vices d’aide et d’accompa-gnement à domicile et 29 établissements d’héberge-ment pour personnes âgées.

Sur cette base le dialogue a été ouvert lors des As-sises de l’autonomie qui se sont déroulées à l’Hôtel du Département à Laon avec les représentants des personnes âgées et des personnes en situation de handicap, les personnels de services d’aide et d’ac-compagnement à domicile, les directeurs de maisons de retraite et d’établisse-ments pour personnes han-dicapées, etc. Chacun a pu participer à l’élaboration du présent schéma.

Une démarchede concertation

cinq prochaines années, le Département a consulté les usagers et les professionnels des secteurs social, médico-social et de la santé.

l'Aisne 194 - Janvier/Février 2013

Assurer équité et qualitésur l’ensemble du territoireL’égalité de tous les citoyens devant les services, quels que soient leur localisation géographique et leur handicap, est une priorité du schéma. L’ambition du Département est de structurer l’offre, la rendre plus efficiente, de manière à assurer le même traitement pour tous, avec la même qualité, en tenant compte des spécifi-cités du territoire (ruralité, composition de la population, besoins, offre existante…).

Pour assurer une continuité géographique et une continuité dans les accompagnements sur tout le territoire, il est notamment recommandé d’élargir les horaires d’intervention des ser-vices d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) et de s’assurer de la diversité des ac-compagnements, que ce soit en petits services (jardinage) ou en matière d’aide à domicile et de portage de repas.

Le maintien de la qualité dans les prestations, tant à domicile (diversification des formations) qu’en établissement (formation à l’animation, renforcement de la participation des familles), sera une priorité.

Enfin, le schéma tendra vers une plus grande homogénéité des tarifications.

Piloter la politique publiqueen faveur de l’autonomieL’objectif est de faire de ce schéma un outil dy-namique et pratique au service de la politique publique. Les quatre actions proposées ont vocation à coordonner les partenariats, assurer la gouvernance du schéma, diffuser l’information au grand public, structurer les ré-seaux de communication, et enfin faire interagir le sché-ma avec les autres politiques publiques.

Un gros travail reste à réaliser en matière de communi-cation. Le grand public n’est pas suffisamment informé des dispositifs et autres aides existants en cas de perte d’autonomie. Divers guides pratiques seront diffusés lar-gement. Un forum de l’autonomie pourrait voir le jour en partenariat avec les acteurs du secteur de la gérontologie et du handicap.

Le schéma a pour finalité d’aboutir à un décloisonne-ment entre les secteurs sanitaire et médico-social. Il doit impérativement s’articuler avec l’ensemble des politiques publiques concernées par la thématique de

l’autonomie (logement, transport, etc.) et avec des struc-tures publiques telle que l’Agence Régionale de Santé (ARS). Le rapprochement des services sera encouragé.

Enfin, le Conseil général s’engage sur une animation du schéma de l’autonomie, afin de faire de ce document une véritable feuille de route. Un suivi sera assuré avec les différents observatoires mais aussi avec les parte-naires ayant participé à la concertation.

contactService personnes âgées à domicile03 23 24 63 42

MDPH - 03 23 24 89 89

Page 22: L_Aisne_194

Neuville/Ailette

Claude Collange élève une trentaine de vaches.

En 1992, Claude Collange décide de se lancer dans l’élevage et choisit la Salers : “c’est une bête plaisante, rustique et qui vêle facilement chaque année, c’est aussi une bonne laitière et sa viande est de bonne qualité !” De nombreux atouts pour cette race qui, bien qu’originaire du Massif Cen-tral, s’acclimate parfaitement dans les prés axonais : le département compte environ 3 000 vaches Salers pour une soixantaine d’éleveurs.

Claude Collange est exploitant agricole à Neuville sur Ailette.En 2012, il a reçu le Sabot d’Or, un prixqui récompense le travail et les choix de l’éleveur dans la conduite de son trou-peau de Salers.

Rien ne la prédestinait à la culture de cette épice rare. Sauf peut-être sa détermination à changer de vie et “à monter son affaire” comme elle le dit. Rencontre avec Béatrice Verrier, productrice de safran à Chézy sur Marne.

Eleveur en or

Du safran dans l’Aisne

Parisienne pur jus, c’est dans l’Aisne que Béatrice Verrier a pu réaliser son rêve. “J’ai toujours souhaité avoir ma propre en-treprise et ici c’est l’endroit idéal pour s’ins-taller sans s’isoler.”

De tempérament fonceur, Béatrice n’a pas hésité quand elle et son mari ont eu le coup de cœur pour Chézy sur Marne. “Ici il y a tous les commerces, l’école pour les filles et nous ne sommes qu’à une heure de Paris. Et surtout nous avons été très bien accueillis, les agriculteurs locaux m’ont même aidée à lancer mon activité.”

Avant de vivre dans le département avec ses deux filles et son mari, Béatrice était assis-tante de direction à la Défense et cherchait à créer sa propre entreprise. Un reportage télévisé sur une safranière dans la Creuse, la

Béatrice Verrier cultivedes crocus sur 1 000 m2.

convainc de tenter l’aventure. Soutenue par ses proches qui trouvent son “idée géniale”, elle s’installe avec sa famille en juillet 2011, seulement trois mois après ses premières recherches. Elle récolte ses premiers pistils en octobre 2012. Avant cela, elle a suivi deux jours de formation dans la Creuse en octobre 2011 et deux autres journées en juillet 2012.

La jeune femme a choisi le statut d’auto-en-trepreneur et a investi environ 10 000 euros dont 5 000 pour l’achat de 10 000 bulbes. Comme elle aime à le préciser, la culture du safran reste accessible à chacun mais

Chézy/Marne

portraits 22l'Aisne 194 - Janvier/Février 2013

Le Sabot d’Or est la récompense d’un long travail qui ne laisse pas de place au hasard. Il concerne sept races de vaches allaitantes telles que la Blonde d’Aquitaine, la Charo-laise, la Salers… Les critères d’attribution sont : l’index valeur maternelle (c’est-à-dire le potentiel génétique de la vache), le poids des veaux à 7 mois, l’intervalle vêlage-vêlage et le taux de mortalité des veaux.

Chaque point est vérifié et validé par Bovin Croissance, organisme de conseil en éle-

vage. Cette récompense remise au sommet de l’élevage à Cournon (près de Clermont-Ferrand) apporte de la reconnaissance à Claude Collange qui n’est pourtant pas un adepte des concours agricoles. “C’est vrai que c’est une certaine fierté de recevoir le Sabot d’Or. Cela permet à mon élevage d’être reconnu pour sa génétique approfondie. Django, un de mes taureaux, a été retenu par un centre d’insémination.”

demande beaucoup de travail manuel. Il faut 150 fleurs pour un gramme sec de sa-fran. Les crocus sont plantés à la mi-août et leur récolte s’étale de la mi-octobre à la fin novembre pendant la période froide. Après cueillaison, le pistil prélevé est séché dans un simple four de cuisine. Béatrice Verrier vend sa précieuse récolte en petits pots d’un demi ou d’un gramme et prévoit de le décli-ner en “produits dérivés”. A terme, elle pro-posera via son site internet et sa boutique, des confitures, du miel, des sirops maison… parfumés au safran.

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portraits

Le Rugby Club de Laon encourage la pratique féminine.

“Accueillir un match du Tournoi des Six Nations, c’est un honneur et une belle reconnaissance pour notre structure, mais c’est aussi beaucoup de travail en pers-pective.” Pour le président du Rugby Club de Laon, Thierry Maes, comme pour tous les amateurs de rugby, le Tournoi des Six Nations c’est la compé-tition ovalistique à ne pas rater, celle qui offre les plus beaux matchs et les 3e mi-temps les plus fes-tives. Depuis de longues années déjà, le club laon-nois organise des déplacements pour assister aux rencontres comme à Edimburg en Ecosse pour le tournoi de 2004, année du grand chelem pour les féminines françaises, ou à Dublin en Irlande en 2007 : “une 3e mi-temps mémorable ! C’est là qu’on a vraiment sympathisé avec la délégation fran-çaise, c’est aussi ce qui m’a poussé à demander à Pierre Camou, président de la fédération, s’il y avait possibilité d’accueillir un match. Quelques mois plus tard, je recevais le dos-sier technique !”

L’équipe féminine, soit une vingtaine de joueuses, sera accueillie à Laon pendant quatre jours avec en point d’orgue le match France-Pays de Galles au stade d’honneur Ferrari vendredi 8 février à 18h30. Durant ce laps de temps, c’est le Rugby Club Laon-nois qui gère toute la logistique : trouver une ving-taine de chambres, mettre à disposition une salle de vie, salle de massage, salle de musculation et piscine, organiser tout le volet “social“ de la venue des joueuses qui participeront à des rencontres et

des débats. Elles rendront également visites à des collégiens et lycéens de la ville. Une opération qui représente un budget de près de 20 000 E avec le soutien de la Ville, de la DDCS (Direction départe-mentale de la cohésion sociale) et du Conseil géné-ral de l’Aisne. Le match étant retransmis à la télé-

vision, les partenaires privés locaux manifestent également leur intérêt. “Nous espérons créer une vraie émulation autour de cette rencontre de haut niveau. Les 300 bénévoles de notre club sont prêts à s’inves-

tir à fond pour cet événement qui je l’espère va bousculer les idées reçues sur le rugby au féminin. Créer une équipe féminine est un objectif sur lequel nous sommes résolument engagés, mais passée la tranche des moins de 15 ans nos licenciées sont malheureusement en trop petit nombre, elles ar-rêtent ou doivent aller s’entraîner ailleurs” conclut Thierry Maes.

Le 8 février prochain, le Rugby Club de Laon accueille les féminines de l’équipe de France pour le 2e match du Tournoi des Six Nations qui lesopposera au Pays de Galles.

Ovalie laonnoise

Créer uneéquipe féminine“

23l'Aisne 194 - Janvier/Février 2013

Laon

Le SQBB 100% pur l’AisneAccédant à la Pro A dès 1988, champion de France en Nationale Masculine 1 de la dernière saison et engagé cette année dans le championnat Pro B, le Saint-Quentin Basket Ball sera un vecteur de notoriété revendiqué pour le département de l’Aisne, en particulier lors de ses déplacements à l’extérieur pour la saison 2012/2013. En assemblée plénière du 2 juillet, le Conseil général de l’Aisne a voté le principe d’un soutien financier exceptionnel au SQBB au titre de l’image du département. Ce soutien exceptionnel de 150 000 E engage le SQBB à valoriser l’image de l’Aisne lors de ses matchs à l’extérieur en déclinant le logo “Le talent 100% pur l’Aisne” sur ses différents supports de communication et sur les maillots de ses joueurs avec l’exclusivité pour le Département en terme de sponsor “collectivités territoriales” hors Ville de Saint-Quentin. La convention de partenariat signée entre le Département et le club s’intègre dans la mise en œuvre de la campagne de communication signée “L’Aisne it’s open” lancée en 2005 par le Conseil général.

contact www.rugby-laon.fr

rendez-vous

20 janvierFère en Tardenois : champion-nat de l’Aisne de cross-country.Rens. http://cd02.athle.com/

26 et 27 janvierLaon : tournoi national de bad-minton au Palais des sports.Rens. 06 84 53 96 10

3 févrierMontescourt-Lizerolles : 5e édition de la Lizerollette, cir-cuits VTT de 20, 35 et 45 kms, circuits pédestres de 8 et 16 kms.Rens. 03 23 63 30 37

8 févrierLaon : Rencontre du tournoi des Six Nations, France/Pays de Galles. Dès 14h au stade Marcel Levindrey.Rens. 03 23 20 31 55

9 févrierMoy de l’Aisne : trail nocturne le Moybrisen, randonnée à 17h, trail de 7,5 kms, 15 kms et 25 kms à 18h30.Rens. 03 23 07 83 30

19 févrierSaint-Quentin : 11e journée de championnat de tennis de table, pro A féminine : Saint-Quentin/Metz. Au palais des sports Pierre-Ratte à 19h15.Rens. 03 23 62 66 05

3 marsMorcourt : le Mile de Morcourt, 1609 mètres départ à 10h30 inscription sur place.Rens. 03 23 08 28 37

10 mars Marle : Liesse/Marle, 5 et 21 kms.Rens. 03 23 22 20 28

www.aisne.com

Retrouvez et annoncezles RDV sport sur

Page 24: L_Aisne_194

un temps d'avance l'Aisne 194 - Janvier/Février 2013

rens. www.vossloh-cogifer.com

Groupe d’origine allemande, Vossloh emploie 5 000 personnes dans 26 pays et se positionne sur deux branches d’activités : les infrastructures ferroviaires (systèmes de fixations de rails, systèmes de contrôle et surveillance, etc.) et le transport (locomotives, systèmes électriques, …). Ce groupe est notamment présent en Suède, Allemagne, Italie, Royaume-Uni, Etats-Unis, Thaïlande, Chine et s’est récemment im-planté en Argentine et au Brésil.

Vossloh se compose de six filiales faisant travailler 90 entreprises à travers le monde pour un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros. Vossloh Cogifer est spécialisée dans la fabrication d’appareils de voie (systèmes d’aiguillage permettant à un train de chan-ger de voie) et de systèmes de signalisation.

“Nous avons le savoir-faire nécessaire pour tous types de réseaux (métros, tramways, voies spéciales, fret charges lourdes) mais nous sommes spécialisés dans les LGV où la vitesse dépasse les 250 km/h” explique Claude Kreb, Directeur de l’établissement sis à Fère en Tardenois.

Initialement installée en région parisienne, l’usine Vossloh Cogifer s’est retrouvée à l’étroit et a déménagé à Fère en Tardenois dans les années 70. En 1987 une seconde activité s’est implantée : l’usinage et la sou-dure des cœurs de croisement.

Le site est impressionnant : la halle de fabri-cation des appareils de voie s’étend sur 350 mètres. Des rails jusqu’à 60 mètres de long y sont usinés. La fabrication débute par le sciage et le perçage par mesure laser. Les rails passent ensuite par le fraisage, le cin-trage, le soudage, le montage... Ils sont reliés à des cœurs de croisement pour obtenir un appareil de voie complet.

La conquêtedu railse poursuit

Un marché de 68 millions d’eurosVossloh Cogifer a décroché le marché de la ligne à grande vitesse SEA (Sud Europe Atlantique) reliant Tours à Bordeaux. Cette commande, d’un montant de 68 ME, constitue une opportunité pour le site axonais de faire montre de son savoir-faire.

Une première commande a été honorée. Un appareil de voie de 220 mètres de long a été fabriqué et monté grandeur nature, en extérieur, sur le site de Fère en Tardenois. Des tests ont été effectués dans les conditions d’utilisation du TGV. Ce “banc d’essai” constitue un showroom de qualité pour l’entreprise axonaise.

Prochainement, l’appareil sera démonté, puis livré et remonté sur place. Plus de 100 appareils seront ensuite livrés d’octobre 2014 à novembre 2015. Pour cette ligne à grande vitesse, il est prévu de poser 302 kilomètres de voies où les trains circuleront à une vitesse maximale de 320 km/h. La liaison Paris-Bordeaux se fera en 2 heures et 5 minutes, soit une heure de moins qu’aujourd’hui.

Vossloh Cogifer produit lesappareils de voie utilisés pour aiguiller les trains sur les lignes à grande vitesse (LGV) dansle monde entier. L’usine axonaisea été choisie pour équiperla future LGV Tours-Bordeaux.

Qu’est-ce qu’un appareil de voie ?Vossloh Cogifer est l’un des deux leaders mondiaux sur le marché des appareils de voie et croisement. Ces systèmes sont composés de trois élé-ments : l’aiguillage, la partie intermédiaire (les rails) et enfin le croisement avec un cœur en manganèse. Cet ensemble per-met aux trains de changer de voie, y compris sur les lignes à grande vitesse.

Fère en Tardenois

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Les cœurs de croisement en manganèse sont travaillés dans un atelier voisin. Ces pièces en forme de X sont soudées à des morceaux d’inox qui sont ensuite eux-mêmes sou-dés à des rails, par étincelage (soudure à 1 200 degrés). Deux milles cœurs sont trai-tés chaque année pour alimenter l’ensemble des usines du groupe Vossloh Cogifer.

Le site de Fère en Tardenois, qui emploie 130 personnes, réalise un chiffre d’affaires de 46 ME dont 85% à l’export. Plus de cent villes françaises ont fait appel à Vossloh Co-gifer pour l’équipement de leurs transports urbains. Le groupe a également équipé les lignes à grande vitesse en France, Espagne, Italie, Corée du sud, etc. “Nous avons réalisé 550 branchements pour la ligne traversant l’Irak. En 2013 nous démarrerons la fabrica-tion pour la ligne grande vitesse du Maroc.”

La technologie brevetée par Vossloh Cogifer permet la circulation sur voie déviée à 230 km/h.

Rails et cœurs de croisement sont reliés par soudure par étincelage.

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contact 06 03 71 22 30www.asw2.new.fr

histoire

Les bunkers étaient dissimulés par des filets de camouflage les rendant invisibles.

Méconnu des Axonais, le camp de Margival regroupait pas moins de 450 bunkers dont celui d’Hitler où une décision capitale fut prise le 17 juin 1944... Une association fait découvrir cette page oubliée de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.

W2 : comprenez Wolfsschlucht 2 (le ravin du loup 2). Ce site, étalé sur trois communes (Laffaux, Margival, Neuville sur Margival), fut choisi par Hitler pour y implanter le plus grand quartier général allemand du front ouest. Il disposait des ressources nécessaires (ligne à haute tension, chemin de fer et tunnel, sources), le tout aux portes du Pas-de-Calais et de la Normandie.

En 1940, des constructions en bois sont installées en prévision de l’invasion de la Grande-Bretagne qui finalement n’aura jamais lieu. Après le débarquement avorté de 1942, le Führer souhaitait y aménager un grand QG pour repousser une nouvelle attaque des Alliés si nécessaire.

Le camp militaire s’est construit en 18 mois autour de la ligne Paris-Laon et de son tunnel camouflé. Les matériaux étaient acheminés par train. De 1942 à 1944, 22 000 ouvriers ont participé à l’édification du W2. Il s’agis-sait de prisonniers de guerre, de travailleurs du STO (Service du travail obligatoire), de travailleurs volontaires, etc. “Tout ça était payé par le Gouvernement de Vichy” sou-ligne Denis Bouet responsable de la commu-nication de l’Association de sauvegarde du W2 (ASW2) qui organise des visites guidées du site.

Le camp se divisait en deux parties : le casernement et les bâtiments stratégiques. Les blockhaus portaient un numéro corres-pondant à leur importance. Depuis, ils ont été rebaptisés par l’armée française. “Les bunkers étaient des gros blocs de béton à l’intérieur desquels étaient construits des baraques en bois.” Les soldats y disposaient de tout le confort moderne (électricité, eau courante, toilettes avec chasse d’eau, chauf-fage central, etc.). D’avion le site était invi-sible : les bâtiments étaient engazonnés, la végétation luxuriante et les routes étaient peintes en vert. La piscine Eva Braun était dissimulée par la végétation et des filets de camouflage.

Le Führer n’est venu au W2 qu’une seule fois : le 17 juin 1944 Hitler y a convoqué ses maréchaux suite au Débarquement du 6 juin. Les commandants du front ouest recommandaient soit de faire descendre la 15e armée sur le front de Normandie pour repousser les Alliés, soit d’organiser le repli des troupes. Hitler a refusé en bloc : d’après lui ce premier débarquement n’était qu’un leurre pour cacher une seconde attaque sur les plages du Pas-de-Calais. Une fausse ar-mée était d’ailleurs installée sur les côtes an-glaises pour induire les Allemands en erreur.

Cette conférence s’est tenue dans le bunker du Fürher, qui arborait le numéro 1 et des co-lonnes rappelant la chancellerie. Suite à une alerte, une partie de la réunion s’est dérou-lée dans l’abri anti-aérien. Hitler y a dévoilé sa stratégie : attaquer Londres par bombes volantes. “Il espérait faire plier Londres en envoyant 800 bombes par jour. Ces muni-tions n’étaient pas assez précises pour être utilisées sur le front de Normandie.”

Cette réunion au sommet a été capitale pour l’Histoire de France. Hitler a en effet déci-dé d’envoyer des troupes pour protéger le

25l'Aisne 194 - Janvier/Février 2013

LaffauxMargival

L’antre axonaise du Führer

Le W2 en chiffres

860 ouvrages bétonnés dont 475 bunkers

2 ceintures de protection

90 kilomètres carrés, 22 000 ouvriers

18 mois de travaux

Découvrez en images la visite du camp de Margival aux côtés de l’ASW2. Ces bénévoles se mobilisent pour faire revivre le site et sortir son histoire de l’ombre. Ces visites sont l’occasion de découvrir des épisodes capitaux de l’histoire de France, comme l’ordre transmis par Hitler qui aurait pu changer le visage de la France…

Importance stratégique

et historique“

port de Cherbourg. “Ce n’était pas un point stratégique. Les Alliés disposaient de deux autres ports profonds, ce que les Allemands ignoraient.”

Le bunker n° 1 est aujourd’hui en pleine rénovation. “Nous voulons le reconstituer à l’identique sur base de photographies et autres documents. L’abri anti-aérien sera habillé de bois comme à l’époque.” Des vi-sites sont organisées le dernier dimanche du mois, de fin mars à septembre. Une plongée au cœur de la grande Histoire.

www.aisne.comles de+

CG02
Note
A lire à la rubrique ACTUALITES.
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l'Aisne que j'aime

Enquête dans la cité

l'Aisne 194 - Janvier/Février 201326

Daniel Druart fait partie des Greeters choisis par l’ADRT (Agence de développement et de réserva-tion touristiques de l’Aisne) pour faire découvrir la cité-jardin de Tergnier et la culture cheminote. Ce natif de Tergnier analyse d’étranges symboles laissés par le créateur de la cité, dans le maillage des rues, les détails architecturaux ou les formes géométriques…

Enfant de la citéNatif de Tergnier, Daniel Druart a noué de fortes relations avec le monde cheminot. “Je suis né dans la ferme de mes grands-parents, à proximité du belvédère qui sur-plombe la cité.” Le rail est omniprésent dans la famille : son grand-père était sous-chef de dépôt et son oncle était également à la SNCF.

Daniel est scolarisé à l’école de la cité. Pen-dant la Seconde Guerre mondiale, il part vivre dans la ferme de ses aïeuls durant cinq années. Ce retraité de 77 ans a toujours vécu dans l’agglomération ternoise. “J’étais com-merçant à Tergnier. J’ouvrais en fonction du rythme des cheminots : tôt le matin et tard le soir. Je proposais également des livraisons à domicile dans la cité.”

Ayant parcouru les rues de la cité de part en part, il a fait des découvertes qu’il a pu ap-profondir une fois à la retraite. Ce passionné ne se lasse pas de partager ses observations. “L’important n’est pas ce que l’on est mais ce que l’on transmet” résume ce passeur

Daniel Druart - Tergnier

Commerçant retraité

Passionné d’histoire locale

Ambassadeur de la cité-jardin créée par Raoul Dautry

d’histoire.

Un Greeterbien rodéDepuis de nombreuses années Daniel Druart gui-de les visiteurs désireux d’en apprendre plus sur l’histoire de Tergnier et sur la vie des cheminots. C’est donc tout naturelle-ment qu’il est devenu Greeter.

Le Ternois s’adapte à la demande de ses visi-teurs. “Je propose un long circuit pédestre ou en bus (de 8 à 12 kilomètres) pour ceux qui viendraient découvrir l’histoire com-plète de la ville. Mais je peux répondre aux besoins de chaque groupe. Mon objectif est que les personnes accueillies repartent avec le sourire.” Il peut évoquer les guerres mondiales, la construction de la cité-jardin des cheminots, la grande grève de 1910, la reconstruction, l’Art déco...

Tergnier

La place de l’Hôtel de Ville recèle une symbolique mise à jour par Daniel Druart (lire ci-contre).

Ce passionné d’histoire locale propose égale-ment une visite thématique que l’on pourrait intituler “comprendre la symbolique compa-gnonnique et franc-maçonnique”. “Je me charge de démontrer l’énorme culture que cela représente. C’est tout une symbolique qu’il faut bien maîtriser.” Mais attention, Da-niel Druart n’est pas là pour exposer les idéo-logies de la franc-maçonnerie. “Je présente uniquement les symboles architecturaux et les réalisations des francs-maçons.”

rens. www.greeters-aisne.com

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l'Aisne que j'aime

Daniel Druart a étudié le plan de la cité, élaboré par l’ingénieur Raoul Dautry, dans ses moindres détails. Une incohé-rence le gênait : si l’ingénieur a voulu re-présenter les trois roues d’une locomotive pourquoi avoir dessiné une roue ovale ?

Le Ternois est persuadé que ces sym-boles ont une autre signification. Lorsqu’il apprend les liens de l’ingénieur avec la franc-maçonnerie, il est convaincu que le plan est codé. Il met alors en exergue des formes géométriques cachées au cœur même du plan.

“Raoul Dautry a, en réalité, réalisé une planche tracée qui ne peut pas être lue par des profanes. On y retrouve tous les sym-boles francs-maçonniques : le cercle impar-fait, le compas, l’équerre, le soleil et la lune reliés par l’avenue Laplace, du nom de celui qui a découvert le mécanisme des planètes, l’étoile flamboyante, le fil de plomb tendu à partir du belvédère, les pierres cubiques…”

De gauche à droite, les signes se suivent

Une vue aérienne de la cité en 1925 imaginée par Raoul Dautry.

La première loge maçonnique de Tergnier fut créée en 1911 à l’initiative de Gustave Grégoire, un médecin qui était le grand-père du cousin de notre Greeter. “Lors des réunions de famille j’ai entendu parler de ces symboles francs-maçonniques. On évoquait cela naturellement.”

Après la guerre, Gaston Claudon succède à Gustave Grégoire et reconstruit les édifices communaux en 1925. La mairie fut rebâ-tie dans un style Art déco, riche en formes géométriques refermant une symbolique

Une théorie Daniel Druart débute sa visite placede l’Hôtel de Ville. “Cette place et la

façade représentent un tableau de loge”. Il s’agit d’une interpré-tation basée sur des symboles architecturaux et géométriques... Libre à chacun d’y voir une signification maçonnique… ou juste des coïncidences !

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La carteaux trésors

symbolisant le passage d’apprenti, à com-pagnon, puis maître. Une photo aérienne démontre que la cité est bâtie comme une cathédrale, autour d’une grande croix latine. On peut distinguer le parvis, la nef et les transepts.

“Pour beaucoup, ce plan représentait trois

Le plan de la cité-jardin de Tergnier ne représenterait pas les trois roues d’une locomotive mais recèlerait nombre de formes relevant de la symbolique compagnonnique. Explications.

roues de locomotive. C’était un symbole fort pour les cheminots. Les rues étaient les bielles qui maintenaient l’ensemble. C’est toute la culture cheminote qui s’exprimait à travers ce plan.”

maçonnique. “Vous pouvez apercevoir le compas qui culmine vers le ciel. La façade possède 7 fenêtres qui symbolisent les 7 années nécessaires pour s’élever du rang d’apprenti à celui de maître.”

La rénovation de la place en 1993 suivrait la même logique. “Nous sommes dans la continuité avec l’intégration de nouveaux symboles également utilisés par Raoul Dautry lorsqu’il a réalisé le plan de la cité des cheminots.”

Et de citer le cercle (ici la fontaine), la pierre cubique et la pierre brute (dans la dite fon-taine), etc. “Les tilleuls symbolisent la fidé-lité à une communauté, les acacias repré-sentent l’initiation et la transmission et les

rosiers la beauté du secret. Au niveau de la fontaine vous vous situez au grade d’appren-ti. Les pierres y sont imparfaites. Ensuite il vous faut gravir 3 marches (3 années) pour accéder à l’échelon de compagnon. Vous ar-rivez aux 7 dalles (7 années). Le compagnon deviendra maître lorsqu’il aura intégré le sa-voir-faire, c’est-à-dire le travail de la matière, et l’esprit.”

“Evidemment les visiteurs peuvent être sceptiques.” Cette démonstration argumen-tée reste une interprétation qui a ses parti-sans… et ses détracteurs. Qu’importe, cha-cun pourra admirer la façade style Art déco ainsi que l’intérieur de la bâtisse qui a été récemment rénové dans le même esprit.

Deux outils importants : le compas et l’équerre.

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Une villedans la ville

Première et plus grande des 32 cités cheminotes construites en région nord, la cité-jardin de Tergnier est la plus belle réa-lisation de Raoul Dautry.

Tout débute en 1910. Une grève sans précé-dent éclate chez les cheminots. Parce qu’il avait déjà signalé les mauvaises conditions de travail des ouvriers, Raoul Dautry est dé-signé pour négocier. Il promet alors d’amé-

Le belvédère : un repère dominant la cité-jardin.

Ecoles, installations sportiveset commerces étaientà disposition des cheminots.

Tergnier s’est construite autour du rail. Raoul Dautry a imaginé une cité modèle, où les cheminots disposaient de tout le confort moderne.

liorer leurs conditions de vie et de travail. La Première Guerre mondiale stoppe les inves-tissements et finalement la cité est inaugu-rée le 10 juillet 1921.

Cet ingénieur à la Compagnie des chemins de fer du Nord a imaginé “un modèle de cité, une cité modèle, un modèle de vie”. Raoul Dautry s’est inspiré du Fouriérisme, comme Godin avant lui pour bâtir le Familis-tère de Guise. La différence : il voulait pour les cheminots des maisons individuelles

avec jardins et potagers.

1 100 logements ont été construits sur 110 hectares. Soit une population de 4 000 per-sonnes. L’ingénieur a opté pour des modèles d’architecture différents pour rompre la monotonie. “Il voulait éviter de reproduire le schéma des corons. Ici vous avez des chalets, des maisons basses, des maisons avec balcons, des ensembles de deux ou de quatre, des couleurs variées, etc.”

De nombreux équipements étaient à dispo-sition en matière d’éducation (écoles mater-nelles et primaires, ateliers d’apprentissage, cours ménagers…), d’hygiène et de santé (bains-douches, pharmacie, pouponnière), de loisirs (terrains de jeux, stade, biblio-thèque). Les loyers étaient modestes et les habitants bénéficiaient de l’éclairage élec-trique et du tout-à-l’égout. Ils avaient éga-lement accès à un parc public inspiré des Buttes-Chaumont de Paris, à des économats et autres commerces, … mais à aucun débit de boissons.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la cité a été détruite en partie suite aux bombarde-ments sur les installations ferroviaires. Bien que nommé Ministre chargé de la recons-truction, Raoul Dautry n’a pas pu participer aux travaux.

Page 29: L_Aisne_194

l'Aisne que j'aime Culture cheminoteLes cheminots disposaient de tout le confort né-cessaire sur place. Comme au Familistère, la cité Che-minote était un lieu où les employés pouvaient habiter mais aussi se cultiver, faire du sport, se promener dans des jardins, recevoir une éducation, profiter de la gar-derie, de loisirs pendant les vacances, etc.

Au détour d’une rue, Daniel Druart rencontre un natif de la cité. Comme beaucoup d’autres, Joël Demarest est né ici et n’a pas souhaité partir. “Je vis dans la cité depuis 58 ans. Je suis né à Saint-Quentin et mes parents sont venus s’installer ici, tout près des Buttes-Chaumont. J’ai ensuite moi-même loué dans la cité.Nous sommes dans cette maison depuis 1981.”

Ce sexagénaire garde de tendres souvenirs de son enfance dans la cité. “Mon père était cheminot, il tra-vaillait dans les ateliers. Mon beau-père était chauffeur. Il n’y avait que des cheminots ici avant. Etant gamin mon terrain de jeu c’était les Buttes-Chaumont avec son parc et son lac.”

Cet habitant se rappelle avoir pu profiter de nombreux services : dispensaire, centre de loisirs, piscine…“On avait tout, c’était beau. Mes parents faisaient les courses aux économats de la SNCF. Il y avait aussi des commerçants ambulants qui passaient. Dès que l’on s’écorchait le genou on filait au dispensaire” conclut Joël, un brin nostalgique.

La piscine : un équipement plutôt rare pour l’époquequi a laissé de bons souvenirs aux enfants de la cité.

Les Buttes-Chaumont disposaient d’un lac artificiel aujourd’hui asséché.

Echange de souvenirs au cœur des Buttes-Chaumont, l’écrin de verdure de la cité.

l'Aisne 194 - Janvier/Février 201329

Qui était Raoul Dautry ?Ingénieur, dirigeant d’entreprises publiques et homme politique, Raoul Dautry (1880-1951) est sorti de l’Ecole polytechnique en 1900. Entré à la Compa-gnie des chemins de fer du Nord en 1904, il met au point en septembre 1914 un système de circulation des trains permettant aux renforts français d’arriver à temps pour gagner la Bataille de la Marne.

Il sera à l’initiative de l’émergence des cités chemi-notes, dont Tergnier, la première et la plus grande de ses cités. En 1928, il est nommé directeur général de l’administration des chemins de fer de l’Etat. Suite à la création de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) il devient membre du conseil d’administration en 1938.

Ministre de l’Armement de septembre 1939 à juin 1940, il se retire de la vie politique du-rant l’Occupation. Le 16 novembre 1944 il rejoint le Gouvernement provisoire en qualité de Ministre de la reconstruction et de l’urbanisme (jusqu’en janvier 1946). Enfin, il devient administrateur général du Commissariat à l’énergie atomique (CEA).

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20 janvier Soissons : concert du cercle musical de Soissons. A 15h30 au Mail. Rens. 03 23 74 91 39

23 janvierLaon : La Voix de l’arbre, à partir de 5 ans. A 15h à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

25 janvier Soissons : The Rabeats, Les Beatles sont de retour ! A 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

25 et 26 janvierTergnier : concert du nouvel an par L’Union musicale de Tergnier au Musée de la Résistance. A 20h30 le 25 et à 17h le 26. Rens. 03 23 57 93 77

26 janvier Chauny : Le Quatuor Ludwig au Forum à 20h30Rens. 03 23 52 23 52

28 janvierTergnier : Thomas Zelko, au centre culturel. A 20h30.Rens. 03 23 40 24 40

musique musique

rendez-vous l'Aisne 194 - Janvier/Février 201330

théâtre

théâtre théâtre8 février Le Nouvion-en-Thiérache : Ciné concert, “Biques et Piafs”. A 20h30 à la salle polyvalente.Rens. 03 23 97 53 00

13 févrierSoissons : La leçon de jazz - An-toine Hervé - Le blues et le boo-gie. A 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

16 février Chauny : Renaud Patigny et Zan-zibar. A 20h30 au Forum.Rens. 03 23 52 23 52

Du 8 mars au 29 marsLaon : Festival Jazz’titudesLe 8 : Beltuner - swing ma-nouche musette yiddish balka-nique à 20h30 à Chambry-salle G. PhilippeLes 8 et 9, journées “jazz et cirque” à Pargny-FilainLe 10 : Chérubins Gospel Choir à 15h et 17h, chapelle Haute du Palais de Justice à LaonRens. 03 23 20 67 81Programme complet sur http://www.jazztitudes.org/

Du 4 au 9 février / Soissons

Semaine de la création théâtraleAu programme : La Sorcière trouille de la Cie Apremont musithéa, Léon, souvenirs de la Cie Pass à l’acte, Le Ballet

des balais de la Cie Acaly et Les Hirondelles de Kaboul de la Cie Nomades.

Rens. 06 59 74 99 62

31 janvierSaint-Quentin : Carmen Maria Vega au Splendid à 20h30. Rens. 03 23 62 36 77

2 févrierEssômes sur Marne : concert et bal folk bal d’hiver : initiation, Gode Morningue, Bouffée d’Airs et Trijmel dès 17h.Rens. 06 81 61 25 10

2 févrierSoissons : Scènes partagées - Svetlin Roussev. A 20h30 à l’Ar-senal. Rens. 03 23 76 77 70

2 et 3 févrierLaon : Concerts du nouvel an par la batterie fanfare et le Big Band de Laon, au Palais des sports, à 20h30 le 2 et à 15h le 3.Rens. 03 23 22 87 10

Jusqu’au 26 janvierVilleneuve-Saint-Germain : Il était ... deux fois, une comédie de la Cie du Milempart. Au Théâtre Le Petit Bouffon à 21h.Rens. 03 23 59 56 62

14 et 15 janvierTergnier : Les contes du chat perché par la Cie La Bigarrure, théâtre et chansons. Le 14 à 14h et 15h30, le 15 à 10h, au Centre culturel. Rens. 03 23 58 33 09

Du 14 au 17 janvierChâteau-Thierry : Sam et la valise au sourire bleu par la Cie L’Echappée. A la salle Estruch - Lycée Jean de la Fontaine, à 14h30 le 14, 10h et 14h30 le 15 et le 17, 19h le 16. Rens. 03 23 69 23 38

22 janvierChauny : Oubliés, spectacle de la Cie des Lucioles à 20h30 au Forum. Rens. 03 23 52 23 52

24 janvierTergnier : Etape de travail de la Cie Ça va aller. A 20h30 au Centre culturel. Rens. 03 23 40 24 40

25 janvierLaon : Dans la solitude des champs de coton. A 20 h à la MALRens. 03 23 22 86 86

26 janvierFontaine-Notre-Dame : Les Belles sœurs. A 20h30 à la salle des fêtes.Rens. 03 23 68 19 41

29 janvierSoissons : L’Homme dans le pla-fond. Au Mail à 20h30. Rens. 03 23 76 77 70

29 janvierLaon : Anne Roumanoff. A 20h30 à la MAL. Rens. 03 23 22 86 86

1er février Château-Thierry : La chute de la maison Busher, par la Cie Le Chien qui Miaule. A la Salle Es-truch du Lycée Jean de La Fon-taine, à 21h. Rens. 03 23 69 23 38

3 février Vervins : Mon colocataire est encore une garce, comédie à 17h30 au Piccoli-Piccolo.Rens. 03 23 98 11 98

7 février Laon : Le choix des ancêtres, deux parcours musicaux. A 20h, à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

8 février Château-Thierry : Proudhon mo-

dèle Courbet par la Cie Bacchus à 21h au Théâtre Jean Cocteau.Rens. 03 23 69 43 00

9 févrierGuise : Opération divan + intro à la psychanalyse urbaine, au Théâtre du Familistère, à 20h30. Rens. 03 23 61 35 36

15 février Laon : Demaison s’évade… A 20h30 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

15 févrierGuise : Des nouvelles de Pa-ris, par la Cie La Bigarrure, au Théâtre du Familistère, à 14h et 15h45. Rens. 03 23 61 35 36

16 févrierRibemont : Cité des cheminots. Aller(s)-Retour, par Axothéa. A la salle Blondel à 20h30.Rens. 03 23 66 73 17

4 et 5 marsSaint-Quentin : Sam et la valise au sourire bleu, au Centre social Europe à 14H30 le 4, à 10h et 14h30 le 5.Rens. 03 23 69 23 38

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www.aisne.com

rendez-vousl'Aisne 194 - Janvier/Février 2013

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théâtre

expo

danse13 janvierChauny : Don Quichotte, par l’Opéra National de Kiev. A 16h au Forum.Rens. 03 23 52 23 52

15 janvierSoissons : Europa danse - Les chemins de la danse par la Cie Europa Danse.A 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

16 févrierPargny-Filain : Rela[c]tion par la Cie Isis. Sous chapiteau à 20h30.Rens. 03 23 21 59 72

4 marsChauny : Stadivarius Legende par Dimitri et les ballers Solianka. A 15h, au Forum.Rens. 03 23 52 23 52

20 janvierGuise : Slips Inside de la Cie Okidok. A 20h30 au Théâtre du Familistère.Rens. 03 23 61 35 36

Du 1er au 9 févrierTergnier : 16e Festival Internatio-nal des clowns au Centre culturelRens. 03 23 40 24 40

3 février Hirson : Auguste, nez rouge et clown blanc, dans le cadre du Festival international des clowns à 16h Salle de l’EdenRens. 03 23 58 38 88

6 févrierLaon : Alors ils arrêtèrent la mer, par la Cie Ches Panses Vertes. A la MAL à 10h.Rens. 03 23 22 86 86

9 marsPargny-Filain : Cirque Jazz, en partenariat avec le festival Jazz’ti-tudes. Sous chapiteau à 20h30.Rens. 03 23 21 59 72

arts de la rue

Jusqu’au 23 févrierLaon : Des humains - Chronique agricole, photographies de Fan-ny Legros à la MAL. Rens. 03 23 22 86 86

Du 21 janvier au 18 marsLaon : Trombones, au Conserva-toire de Musique et de Danse.Rens. 03 23 22 87 10

26 et 27 janvierOisy : Les racont’arts, céramique avec démonstrations. Salle poly-valente de 14h à 18h. Rens. 03 23 60 00 56

Du 1er mars au 13 avrilChâteau-Thierry : Biodivertisse-ments, Fred Barnley nous plonge dans son univers de science fic-tion. Au Silo U1. Rens. 03 23 84 87 01

5 marsGauchy : Le malade imaginaire par le Théâtre de La Ramée. A la MCL à 20h30.Rens. 03 23 40 20 00

8 marsChâteau-Thierry : 23F- Côté hu-blot, par la Cie Scènes plurielles à 21h au Théâtre Jean CocteauRens. 03 23 69 43 00

8 marsGauchy : Pluie, à partir de 6 mois. Par la Cie Médiane à la MCL à 19h.Rens. 03 23 40 20 00

Jusqu’au au 30 marsTergnier : Communiquer pour résister 1940-1945 au Musée de la Résistance.Rens. 03 23 57 93 77

Vous souhaitez créer un temps fort, faire partager à vos habitants une soi-rée familiale et festive, autour d’un grand spectacle tout public gratuit !

14 spectacles - 14 dates - 14 lieuxDes spectacles “Arts de la rue” seront encore proposés aux communes de moins de 10 000 habitants, asso-ciations, comités des fêtes qui souhaitent organiser une jour-née ou une soirée festive en juillet 2013.

Qui fait quoi ?Le Conseil général de l’Aisne- recherche et propose des spectacles tout public, drôles et inventifs - finance leur coût (environ 3 000 E par représentation)- finance l’hébergement et les défraiements des artistes- conçoit toute la communication, affiches et tracts pour le spectacle

La commune d’accueil ou association- assure l’accueil du spectacle, des artistes et du public- propose des animations pour compléter la soirée- et diffuse les affiches et tracts fournis

Comment postuler ?Remplir le formulaire de candidature que vous pouvez téléchar-ger sur www.aisne.com à partir du 7 janvierou demander par email à [email protected] recevoir par courrier en appelant au 03 23 24 86 99.

Envoyer votre candidature avant le 1er mars par courrier à :Conseil général de l’AisneService communication - Eté du CG 20132 rue Paul Doumer - 02000 LAON

Quels sont les critères de sélection ?La qualité et l’originalité du contenu des animations propo-sées, le choix du site pour accueillir le spectacle, et surtout la motivation des organisateurs !

Le choix définitif sera rendu public en avril 2013

Pour tout renseignement : Annie BeauvillainTél. 03 23 24 86 99 - [email protected]

Spectaclesde l’été du Conseil général

Chez vous en 2013 ?

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l'image l'Aisne 194 - Janvier/Février 201332

"Je vous souhaite à toutes et à tous une excellente année 2013."