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L’après-crise financière : options pour l’Afrique Joseph E. Stiglitz Banque africaine de développement 11 janvier 2010

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L’après-crise financière : options pour l’Afrique

Joseph E. Stiglitz

Banque africaine de développement

11 janvier 2010

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LEÇONS DE LA CRISE FINANCIÈRE

• Aucun pays n’est à l’abri de la crise.– Nous sommes aujourd’hui moins sûrs

qu’avant sur ce que nous voulons dire par “bonnes institutions” et “bonnes politiques”.

• Nombreux sont ceux qui pensaient que les Etats-Unis avaient les deux.

• Mais, ce n’est manifestement pas le cas.

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LEÇONS DE LA CRISE FINANCIÈRE

• Les pays en développement sont parmi les victimes innocentes de la crise.– Ils ont été affectés à travers les marchés financiers, le

commerce, l’investissement et les envois de fonds des migrants.– Les pays les plus intégrés au système économique mondiale ont

été le plus touchés.• La mondialisation est une arme à double tranchant.

– Mais certains pays la gèrent mieux que d’autres.

• Mais même les pays moins intégrés au système mondial ont été touchés.

• L’ampleur des impacts varie. – Les pays ayant des excédents financiers résistent mieux à la crise.– Les pays disposant de meilleurs filets de sécurité font meilleure figure.– Les pays ayant des systèmes financiers régulés, aussi.

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LEÇONS DE LA CRISE FINANCIÈRE

• La crise a mis à nu des faiblesses de certaines théories/politiques économiques.– En particulier les politiques qui préconisaient la

déréglementation, l’abolition de toute restriction aux marchés.• Exemple : les politiques découlant du Consensus de Washington• La libéralisation des marchés financiers et de capitaux a contribué

à la propagation rapide de la crise à travers le monde.

– Les théories fondées sur les “anticipations rationnelles” et le “comportement rationnel” sont remises en question.

• Multiples exemples d’irrationalité• Les bulles sont une réalité.• Expansion et récession sont le propre du capitalisme depuis le

début. • Mais les tenants du marché ont oublié ces leçons.

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Quelques leçons pour la théorie/politique économique

• Des doctrines des banques centrales se sont également révélées déficientes.– Des banques centrales non indépendantes ont fait mieux que des

banques centrales indépendantes. – L’accent mis sur l’inflation a détourné l’attention de la croissance,

de l’emploi et de la stabilité du secteur financier.• L’ampleur des pertes dues à la crise est plus grande que celle des

pertes dues à l’inflation. – Les doctrines Bernanke/Greenspan selon lesquelles personne ne

peut reconnaître une bulle avant qu’elle n’éclate, les banques centrales n’ont pas d’instruments pour traiter les bulles et il vaut mieux nettoyer les traces de la bulle après son éclatement que de la dégonfler, ont toutes montré leurs limites.

• Les Etats ont joué un rôle vital dans le sauvetage de l’économie.– Mais cela veut dire que l’Etat a une part de responsabilité dans la

prévention des crises.– Cela est particulièrement vrai dans les pays en développement —ils ne

peuvent se permettre des mesures comme celles qu’ont prises les Etats-Unis et l’Europe.

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Quelques autres leçons pour la théorie/politique économique

• Des marchés sans restrictions ne sont pas autocorrectifs, ni nécessairement stables, ni efficients. – Les marchés financiers ont manqué à leur rôle central de gestion du

risque et d’allocation des capitaux à des coûts de transaction faibles. – Leurs coûts de transactions ont été élevés.

• Toutes les innovations ne sont pas nécesairement “bonnes”.– Les innovations financières n’ont pas accru l’efficience globale de

l’économie.– Elles n’ont pas aidé les gens ordinaires à gérer les risques auxquels ils

étaient exposés.– Elles ont accru le risque.– Le secteur financier a à maintes reprises rejeté des innovations qui

auraient amélioré le bien-être de la société.• Un macanisme de paiement électronique efficent • Un système hypothécaire efficient• Des titres d’Etat indexés

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Quelques autres leçons pour la théorie/politique économique

• Problèmes sous-jacents– Asymétrie d’incitations

• Rendements sociaux non égaux aux récompenses privées• Problèmes de gouvernement d’entreprise

– Généralisation de problèmes de représentation• Le capitalisme moderne diffère beaucoup du capitalisme du

XIXe siècle.– Généralisation d’externalités

• Les marchés américains ont imposé des coûts énormes aux travailleurs, propriétaires immobiliers, contribuables, retraités, etc. américains.

• Les défaillances de l’Amérique ont imposé des coûts énormes au reste du monde.

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La grande leçon

• Ce qu’il faut, c’est le juste équilibre entre le marché et l’Etat. – Cet équilibre différera d’un pays à un autre

et d’une époque à une autre.

• L’Etat a un rôle à jouer non seulement dans la “prévention des accidents”, mais aussi dans la promotion des bonnes innovations.– Politiques industrielles

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La crise aura des impacts à long terme sur le paysage mondial

• Certaines des politiques prônées pour les pays en développement ont causé la crise, exacerbé la récession et contribué à sa rapide propagation.– Ce qui met en cause l’ “autorité” des

institutions et des individus qui ont prôné ces politiques.

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Nouvelle gouvernance mondiale

• Le passage du G8 au G20 a été un pas important.– Mais il y a encore 172 pays non représentés.

• Un seul pays d’Afrique subsaharienne fait partie du G-20.– Le G-20 manque de légitimité politique et de

représentativité. – Il n’a pas réussi à mobiliser des fonds suffisants pour

aider les pays les plus pauvres. • La majeure partie des fonds mobilisés étaient des prêts à

court terme.• Et le G-20 a fait appel aux mêmes institutions qui ont joué un

rôle clé dans les échecs constatés. – Cependant, le FMI a opéré des changements notables dans

certaines de ses politiques.

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Autres succès et échecs • Le discours contre le protectionnisme a sans doute contribué à

moduler la réaction protectionniste.– Et encore, la plupart des pays du G-20 ont pris des mesures

protectionnistes.• La réforme des institutions internationales est importante.

– Le choix de leur dirigeant en fonction du mérite n’a que trop tardé. – Mais les réformes sont encore trop timides et trop lentes.

• Absence d’accord sur la réforme de la régulation mondiale– Les réformes sont lentes.– Et ne sont vraisemblablement pas adéquates.– Ce qui augure d’une une autre crise à l’avenir.– En particulier à cause de la mauvaise exécution des plans de

sauvetage, ce qui a exacerbé les problèmes des banques “trop puissantes pour faire faillite”.

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• Importance reconnue de traiter les déséquilibres mondiaux. – Les déséquilibres ne sont pas responsables de la

crise actuelle, mais ils pourraient causer la prochaine.• Mais la solution n’a pas sérieusement pensée.

– Les Etats-Unis doivent épargner plus.– Mais si la Chine devait consommer plus, cela n’aurait

guère d’effet sur les exportations des Etats-Unis.– Le problème n’est pas l’excès d’épargne mondiale.– Le problème est l’insuffisance des investissements

destinés à répondre aux beoins mondiaux.• Changement climatique• Développement

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• Refus de reconnaître et de traiter les principaux problèmes mondiaux– Inégalité croissante

• Affaiblissement de la demande globale mondiale

– Hauts niveaux de risque/défaillance des marchés financiers et des institutions internationales pour bien gérer le risque, ce qui exige des coefficients de réserves élevés.

• Affaiblissement de la demande globale mondiale

– Incertitude sur le prix du carbone

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Copenhague — Un échec majeur

• Aucun accord sur les modalités de partage du fardeau– Même pas d’accord sur ce qui devrait constituer les

principes fondamentaux– Cependant, il y a eu une certaine réaffirmation des

vieux principes de responsabilités partagées mais différenciées.

• Aucun accord de la part des pays développés sur les modalités de mise en oeuvre de leurs engagements financiers antérieurs envers les pays en développement pour l’atténuation et l’adaptation.

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Une occasion manquée

• Le fait de s’attaquer au problème du réchauffement de la planète aurait contribué à alimenter une reprise vigoureuse.– L’incertitude sur le prix futur du carbone affaiblira

l’investissement dans le secteur de l’énergie.

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• Coûts potentiels considérables pour l’Afrique – Région susceptible d’être affectée par le

réchauffement de la planète– Disposant de ressources moindres pour financer

l’adaptation

• Besoin d’incitations pour préserver les fôrets– Celles-ci constituant un bien public mondial– Un seul résultat positif à Copenhague

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Un nouvel équilibre mondial de la puissance économique

• La croissance en Asie reste vigoureuse. • Ce qui avantage les exportateurs de produits de base à travers le mande.• Influence grandissante de la Chine

– À mesure que les pays prennent conscience de la nécessité de la diversification. – Les pays qui avaient déjà diversifié le font davantage. – La Chine a joué un grand rôle dans le débat sur les réserves mondiales. – Sans accord avec la Chine, un accord à Copenhague n’était pas possible.– La Chine joue un rôle accrue en Afrique.

• Impact sur l’aide déjà évident• Impact sur l’investissement appelé à s’amplifier

– Le modèle économique de la Chine a manifestement marché.– Et nombreux sont ceux qui jugent séduisante sa politique de non-ingérence.

• Cependant, cette politique pourrait avoir des conséquences à long terme pour les droits de l’homme, la démocratie.

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Une stratégie économique post-crise pour l’Afrique

• Diversification mondiale

• Diversification sectorielle

• Poliques industrielles

• Agriculture

• Gestion des ressources

• Se préparer pour la prochaine crise

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Une stratégie économique post-crise pour l’Afrique :

diversification mondialeLa mondialisation a changé la géographie économique. • L’Afrique devrait tirer parti des nouveaux marchés

asiatiques. • Et des nouvelles sources de financements.• L’Afrique devrait se tenir prête à exploiter l’augmentation

en cours des salaires en Asie, qui va modifier l’avantage comparatif à l’échelle du monde.

• Mais l’Afrique doit reconnaître la nécessité de se dégager de sa dépendance des produits de base.– Peu importe que cette dépendance soit à l’égard de l’Occident

ou de l’Orient.

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Une stratégie économique post-crise pour l’Afrique :

diversification sectorielle• L’ajustement structurel a contribué à la

désindustrialisation de l’Afrique.– 14,3 % de part de l’industrie en 2006, inférieure aux

15,9 % enregistrés en 1965

• Même les pays qui ont suivi les politiques découlant du Consensus de Washington ont attiré très peu d’investissements dans les secteurs autres que ceux des ressources naturelles.

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L’Etat-promoteur• Les marchés à eux seuls ne tireront pas le développement de l’Afrique.• Les Etats devront jouer un rôle.• Notamment en mettant en oeuvre des politiques d’apprentissage,

industrielles et technologiques (LIT).– Reconnaître que ce n’est pas seulement le déficit de ressources qui distingue les

pays en développement des pays développés, mais aussi le déficit de connaissances.

– La finance peut être un instrument clé (banques de développement)• Les marchés financiers privés n’ont pas vocation à promouvoir le développement. • Ils sont généralement polarisés sur le trop court terme. • La grande récession oblige à repenser les politiques de libéralisation des marchés

finanicers et de capitaux.– Les Etats doivent définir les préalables pour le secteur privé.

• Infrastructures matérielles et institutionnelles• Education et santé• Mais l’Etat doit faire plus que cela.

• Dans pratiquement tous les pays qui ont réussi, l’Etat avait mis en oeuvre de telles politiques.

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Agriculture• Les politiques LIT s’appliquent aussi à l’agriculture. • Au cours des dernières décennies, il y a eu manque

d’investissements dans l’agriculture– Infrastructure (routes, irrigation)– Technologie

• Mais également des faiblesses dans l’infrastructure institutionnelle – Marchés de crédit– Commercialisation– Vulgarisation

• Conséquences : faiblesse de la productivité et des revenus. • Face à une aussi forte proportion de la population tributaire de

l’agriculture, le seule moyen de lutter contre la pauvreté, c’est la réalisation des OMD.

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• La terre est un enjeu de taille.• L’Afrique est passée de l’abondance de terres à

la pénurie de terres.– Le problème est sans doute exacerbé par le

changement climatique.• Mais l’évolution des mécanismes institutionnels

n’a pas tenu compte de cette réalité.• Ces mécanismes poseront l’un des principaux

défis à l’avenir.

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Mieux gérer les ressources

• De nombreux pays africains resteront tributaires des ressources naturelles.

• Mais ces ressources dovient être gérées soigneusement.– Des pays comme le Chili qui l’ont fait ont mieux résisté à la

tempête.– En maximisant la valeur obtenue

• En exploitant la concurrence mondiale pour maximiser la rente.

– En veillant à ce que les ressources soient bien utilisées.• La transparence est un facteur clé.

– Gestion macroéconomique• Haut degré de volatilité• Risques d’appréciation du taux de change (syndrome hollandais)

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Leçons clés• Certains pays ont bien géré leurs ressources

(Botswana) ; la plupart ne l’ont pas fait.– Pays riches avec une population pauvre– L’exploitation des ressources n’est pas source

d’emplois ; l’appréciation du taux de change entraîne souvent la destruction d’emplois ; peu d’“ apprentissage”

– Moins de croissance, plus d’inégalité (malédiction des ressources naturelles)

– Si la richesse tirée du sous-sol n’est pas réinvestie sur le sol, le pays est plus pauvre.

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Se préparer pour la prochaine crise

• Les pays industriels avancés n’ont pas résolu leurs problèmes fondamentaux.– Leurs secteurs bancaires sont plus concentrés ; aggravation du

problème des banques trop puissantes pour faire faillite. – Légère amélioration dans les déséquilibres mondiaux– Progrès timides sur le front du changement climatique

• La stratégie exige la réduction de l’exposition au risque et l’accroissement de la capacité à réagir au risque. Objectif de la stratégie de diversification

• Et une stratégie de coopération régionale plus poussée, d’une plus grande autonomie.

– Une plus grande prudence dans les stratégies de libéralisation – Fonds de stabilisation/constitution de réserves

• Les pays détenant beaucoup de réserves ont fait meilleure figure.

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• Tirer des enseignements de cette crise – Sans l’intervention des Etats, le monde aurait

connu une crise plus grave. – Nécessité de renforcer les capacités des

Etats, d’établir un meilleur équilibre entre le marché et l’Etat

– Le ciblage de l’inflation n’a réalisé ni la croissance ni la stabilité.

• Nouveaux dispositifs nécessaires pour la politique monétaire

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• Même si on avait géré cette crise d’une manière parfaite, on ne serait pas pour autant à l’abri d’autres crises à l’avenir.

• Nécessité de se préparer– Stabilisateurs automatiques– Systèmes souples de protection sociale

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But : Croissance durable dans la stabilité et la prospérité partagée• Avant, on a mis trop d’accent sur la

stabilité, et trop peu sur la croissance.• En fin de compte, on n’a eu ni la

croissance ni la stabilité.• La croissance qui s’est produite n’était

pas partagée et n’était pas durable. Un plan d’action post-crise global constitue une solution de rechange pour l’avenir.

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