LE

TRENTEHUITn°3

spécial noël

photograpie : moganji

paris.13.11.15. bloody friday.

paris.13.11.15. bloody friday.

facesof paris

facesof paris

photograpie : peter Van agtmael

DAESH

fuck!

               

fuck!?

Désolémais nous n’acceptons pas

les réfugiés chrétiensavec du pain et du vin !

Depuis les événements de Charlie Hebdo et ceux du 13 novembre, il y a cette ritournelle que nous assènent les médias ou les réseaux sociaux et qui tourne dans ma tête. Islam, musulman, Allah, religion, etc. Alors je dis ouvertement non à l’idée que la France, mes amis, mes proches, mon mode de vie soit régit par un islam devenu la seule alternative à nos questions philosophiques et métaphysiques, alors que les Français viennent à peine de se débarrasser des curés. Je dis non aux prières dans la rue, car cela m’empêche de me promener librement le nez au vent et que je sois obligé de prendre par la main une femme coincée par une bande de barbus qui lui font barrage, car soi-disant il lui ai interdit de fouler une terre sainte car c’est une infidéle. La rue ! Je dis non au voile, car je préfère plutôt garder en tête les femmes mystérieuses des « Mille et une nuits ». Je dis non aux imams qui prêchent que ces dernières doivent soumission aux hommes en les rabaissant plus bas que les conditions qu’une chèvre puisse vivre, car je pense que la femme a bien plus d’avenir que l’homme. Afin de retrouver un peu de dignité, je pense que ce sont les musulmans eux-mêmes qui doivent virer ces cinglés du préchi-précha haram stigmatisant une photo de femme, un verre de vin ou un morceau de rock comme l’œuvre de leur sheitan. Je dis non à l’interdiction de manger du porc parce que le Beaujolais nouveau ne se goûte qu’avec du bon saucisson car je peux aussi me plier aux régles de la cuisine marocaine ou libanaise. Je dis non au communautarisme sous prétexte que si on leur fout la paix, ils nous foutront la paix, car je préfère encore passer une soirée avec un ami irakien pour parler de calligraphie ou de poèmes perses que de le voir confiner dans un ghetto. Je dis non aux musulmans en Grande-Bretagne entre autre, car ils veulent combattre les impies, imposer les règles du ramadan, prohiber la vente et la consommation d’alcool, interdire aux chrétiens autochtones de manger en public pendant le mois de jeûne, instaurer la charia et décréter le djihad à Hyde Park! Je dis non aux djellabas, aux barbes, aux babouches dans les rues de Paris ou d’ailleurs, car ça n’a rien de fashion et ça craint. Je dis non aux librairies qui ne vendent qu’un seul bouquin et sans images. Je dis non aux jeunes arabes nés en France, qui ne connaissent rien du pays de leurs parents ou grands-parents et de leur histoire mais se permettant en toute fainéantise de tordre la syntaxe et l’orthographe française, car quoi qu’on en pense ça fait mal à Proust, Hugo ou Verlaine. Je dis non aux musulmans qui voient le mal partout et qui n’arrivent pas à décrocher de leurs racines qu’ils ne retrouveront jamais. Je dis non aux kebabs pourris faits de graisse et de dinde ( Salade, tomate, oignons, sauce ketchup, moutarde???) alors que rien ne vaut un excellent agneau confit dans les règles de l’art d’une bonne cuisine maghrébine. Je dis merde à tous ceux-là qui pensent détenir la vérité, car je continuerais à penser librement, à boire, aimer les femmes et croire que la République est une des plus belle idée pondue par l’humanité ces derniers siècles et qu’elle a encore un bel avenir devant elle si elle réussit à se réformer et évoluer.

Ohmy

!God

A chaque fois qu’un croyant évoque sa religion, elle est paix et amour. Mais à propos des crimes commis « au nom » d’une religion, silence radio... Alors à combien évalue-ton ces chiffres.Pour le judaïsme, la plus ancienne religion monothéiste. 200 000. Ces chiffres comprennent les morts recensés surtout pendant le 20e siècle - les données avant le 20e siècle ne sont pas du tout précises - ( différentes guerres d’israël, massacres de Sabra et Chatila au Liban, «  bavures  » au Liban, massacres de Deir Yassine en 48, invasion du Liban en 82 - bombes à fragmentation, gaz chimiques et phosphore.... les mêmes utilisés par les russes en Afghanistan et fournis par les US à l’Irak contre l’Iran - et morts palestiniens ).Pour le christianisme. Minimum 389 000 000 . Ces chiffres comprennent les morts recensés depuis son apparition en l’an 0 ( inquisition, massacre des indiens, guerre des 30 ans, les croisades, Rwanda, Malgaches, Vietnam, génocide des juifs, les guerres mondiales, les guerres d’Irak, l’ex-Yougoslavie, guerre d’Algérie, Irlande, colonialisme, arméniens, Liban, Indochine, extension en europe, embargos )Pour l’Islam. 270 000 000. Ces chiffres comprennent les morts recensés depuis l’apparition de cette religion en 618 - analyse de près de 4000 événements recensés, ( génocide arménien, kurde, attaques AlQaïda, Daesh, guerre Iran-Irak, attaques suicides diverses, Indonésie, Soudan, Liban, Inde, Irak, Iran, les turcs, crimes de Tamerlan, sultan Sélim, akbar, les sikhs, assyriens, mongols, expansion en Europe, grecs, événements avec les islamistes, les kharidjites, les coptes en Egypte, alaouites, Afghanistan, Grenade, Ispahan, Antioche, etc...) Depuis 1990 on a recensé 3 000 000 de victimes pour les guerres d’Afghanistan, Guerre du Golf, d’Irak, de Syrie et de Libye...

LOST

CHURCHES

J’aime les lieux de culte non pas pour ce qu’ils représentent, mais pour leur beauté architecturale et le génie de ses bâtisseurs. Ils étaient soi-disant guidés par leur foi. Je dirais plutôt par l’observation attentive des lois de la nature et leur créativité au service d’une idée contestable. Tous fermés au culte, je proposerais bien une alternative, celle de lieux revisités en bibliothèques, salles de concerts, cafés philosophiques, piscines, saunas, écoles, serres, jardins, étables et poulaillers, boîtes de nuit, restos... Et cela vaudrait autant pour les églises que pour les mosquées et les synagogues. À ceux qui ont la foi, ils pourraient pratiquer dans leurs salons, leurs balcons, leurs jardins. ça les rendrait peut-être plus humbles et plus modestes leur permettant ainsi de revenir à leurs fondamentaux qui sont paraît-il, l’amour, le partage, la compassion, l’élévation de l’âme.

LOST

CHURCHES

photograpie : peter Untermaierhofer

L e d r . L i n g a c u p o n c t e u r ,

c o n s e i l l e à t o u s l e s f a n a t i q u e s d e m a s s e r

c e s d e u x p o i n t sa f i n d e r é t a b l i r

d e s f l u i d e s p o s i t i f sv e r s l e c e r v e a u .

colorie ton rafalea tes couleurs

colorie ton rafalea tes couleurs

n o u v e l l e s g u e r r e sd e r e l i g i o nn o u v e a u x c r o y a n t sn o u v e a u x c h e v a l i e r sn o u v e a u x s a c r i f i c e sn o u v e l l e s b a r b a r i e s ?

photograpie : jeff hahn

BACK

TOPAST

photograpie : BoUchra almUtawakel

En matièrE dE rEligion, la tEndancE montantE,

cE n’Est pas l’islam... c’Est l’athéismE

lEs gouvErnEmEnts arabEs ont déclaré la guErrE à l’athéismE - l’arabiE saouditE lE considèrE mêmE commE un délit, Et lE punit En conséquEncE – mais «c’Est un signE non pas dE dE confiancE, mais d’alErtE», tout commE lE fanatismE d’un pEtit nombrE dE djihadistEs révèlE lEur furEur dEvant la propagation dE la laïcité. mais lEs Efforts dEs militants pour rEstaurEr la foi sEront vains: l’Expansion du matérialismE, du rationalismE Et du scEpticismE Est trop fortE. quE vous soyEz chrétiEn, juif ou musulman, il y a «quElquE chosE à propos dE la viE En société avEc lEs rEstaurants Et lEs téléphonEs mobilEs, lEs univErsités Et lEs résEaux sociaux, qui fait qu’il Est plus difficilE dE croirE» quE la moralité Est définiE par unE loi divinE. lE djihadismE Est unE gravE mEnacE aujourd’hui mais soyEz cErtains quE «la laïcité Et lEs formEs moins fortEs dE rEligion gagnEront à long tErmE».

la montéE dE l’Etat islamiquE Et du fanatismE islamistE pEuvEnt pEut-êtrE vous fairE pEnsEr quE, loin dE pErdrE du tErrain, la rEligion rEviEnt En forcE, écrit matt ridlEy du timEs. mais c’Est l’invErsE qui Est vrai : la croyancE qui croît lE plus rapidEmEnt dans lE mondE Est la non-croyancE, dit-il. En arabiE saouditE, 5% dEs sondés d’unE EnquêtE réaliséE En 2012 sE décrivaiEnt Eux-mêmEs commE athéEs, Et 19% commE non-croyants – unE proportion plus importantE qu’En italiE. au liban, lE pourcEntagE était dE 37%.

Cette année encore, Noël sera fait d’amour et d’espoir. Jeune femme syrienne avec son enfant sous une couverture de survie sur la plage de Lesbos en Grèce.

photograpie : afp:aris messinis

Le 38 vous souhaite tout de même de

BONNESFETES

BONNESFETES

illUstration : Deepti nair et harikrishnan panicker

Enfin un joli cadeau et une bonne nouvelle pour les Français inquiets pour leur pays. Une étude de l’Insee démontre que l’immigration ne contribue plus que faiblement à la hausse de la population française. Si le nombre d’arrivées en France n’a pas diminué, celui des départs, lui, a très fortement progressé. Etude sur la période 2006-2013 qui vient d’être publiée dans Insee/Analyses et dans Insee Focus d’octobre 2015 (elle a été réalisée par Chantal Brutel, de la cellule Statistiques et études sur l’immigration de l’Insee).

la france terre

d emigration

la france terre

d emigration

merDe. encore !

décidementles français n’aiment

pas la déco.

photographie : marc jakoBiec

décidementles français n’aiment

pas le design graphique.

Design : stUDio wojr

b l a c k o n w h i t e

. . .

Design : stUDio wojr

b l a c k o n w h i t e

. . .

Design : magDalena jeteloVá

joyeusesfêtes

joyeusesfêtes

joyeusesfêtes

joyeusesfêtes

trèsdrôle !

B l a c kO y s t e r

C u l t

L ’ i m p r o b a b l e

r e n c o n t r e

e n t r e l ’ h u î t r e

e t l e k i w i ,

c a v i a r S t u r i a V i n t a g e

b y A r n a u d T a b a r e c

Pour la pâte levée : 250 g de farine. 75 g de sucre. 1 oeuf entier + 2 jaunes. 75 g de beurre. 5 cl de lait. 1 sachet de levure de boulangerie ou 20g de levure fraîche. Pour la farce : 250 g de graines de pavot. 1 oeuf entier + 1 blanc. 25 g de beurre fondu. 1 cuillère à soupe d’essence de vanille. 4 cuillères à soupe de zestes d’orange confits en petits dés. 40 g de petits raisins de Corinthe que l’on aura fait gonfler. 25 g de noix ou d’amandes moulues. 100 g de sucre.

1 : Préparer la pâte. Délayer la levure dans le lait tiédi (pas chaud sinon l’action ne se fera pas). Mélanger à un peu de farine. Puis ajouter le reste de farine, le sucre, le beurre à température ambiante, l’oeuf et les deux jaunes d’oeufs. Former une boule souple mais pas collante, sinon ajouter un peu de farine. Couvrir et laisser reposer la pâte à 23°C-25°C pendant 2h. 2 : Ebouillanter les graines de pavot dans une grande casserole remplie d’eau pendant 5 minutes. Retirer du feu et laisser gonfler au moins 1 heure. Egoutter soigneusement à l’aide d’une étamine ou d’un torchon propre. 3 : Mixer longuement les graines de pavot pour les faire éclater : cette opération peut prendre un peu de temps car les graines sont très petites (utiliser un mixeur plongeant ou un blender). Ajouter le sucre, le beurre fondu, l’oeuf et les blancs, la vanille, les raisins secs, les écorces confites et les amandes ou les noix moulues.4 : Préchauffer le four à 160°C. Etaler la pâte levée sur 1 cm de hauteur environ. Elle ne doit pas être trop fine sinon la farce fera éclater le gâteau à la cuisson. On peut utiliser une feuille de silicone qui facilitera l’opération de roulage et le transport de la pâte jusqu’au four. 5 : Etaler la farce au pavot sur la pâte en laissant 2 cm sur les bords. Rouler sans trop tirer sur la pâte pour ne pas la fragiliser. Souder les bords. Dorer éventuellement au jaune d’oeuf.Pour finir. 6 : Faire cuire le makowiec environ 40 minutes. Pour éviter qu’il ne s’affaisse sous le poids de la farce on peut l’enfermer dans une feuille de papier cuisson fermée par des épingles (prévoir large car il va gonfler un peu).

M a k o w i e cPâtisserie traditionnelle polonaise de Noël.

Brioche au pavot

MON MI-CUIT A MOI

MON MI-CUIT A MOIFOIE GRAS - SAuMON - GELEE DE GRANNY SMITH

Acheter frais, votre foie gras doit être souple.

en appuyant légèrement dessus, il doit reprendre sa forme.

Sa couleur tirant sur le jaune est la preuve qu' il a été gavé au maïs ou au blé.

Le laissez tremper 12 à 24 heures dans de l’'eau avec des glaçons.

Séparez les lobes et les dénerver.

Pour 500 g, 8 g de fleur de sel et 4 g de poivre vert d' Egypte

dont vous enduisez le foie. Laissez reposer 1/2 heure.

Détaillez-le en escalopes et déposez-les sur un papier sulfurisé et une plaque.

Placez le tout au four préchauffé à basse température ( 80° durant 25-27 mn ).

Déposez les morceaux de foie gras mi-cuit en couche dans une terrine et

alternez avec des tranches de saumon ( Je vous déconseille les saumons

d'élevage et optez plutôt pour du saumon sauvage pêché en mer ) Les bons

saumons tirant plutôt sur le brun que sur le rose.

Répétez l’'opération jusqu’ à ce que votre terrine soit pleine.

Découpez un carton ou un plastique rigide recouvert de film alimentaire

de la forme de votre terrine et placez le tout au frigo durant 12 heures

en posant un poids sur le dessus, cela permettra au foie gras

et au saumon de se tasser.

Quelques heures avant de servir, prenez une pomme Granny Smith,

sans les pépins, passez-là au mixer.

Mélanger la pulpe et le jus avec du agar-agar

pour que l ensemble se solidifie, mais reste liquide.

Versez la préparation sur votre foie-saumon ( le tassement aura créé de

l'espace en haut de la terrine ) et replacez au frigo 2 heures

pour que cela gélifie.

Au moment du service, prenez un couteau que vous aurez passé à l'eau chaude

et prélevez des tranches épaisses.

Le mariage terre-mer est épatant et la petite acidité de la pomme révèlent tous

les goûts. Pour l’'accompagner un vin blanc gras type Meursault ou Condrieu

ou un champagne millésimé.

U N e

M e r V e I L L e U S e

I d é e

p O U r V O T r e

T A B L e

d e r é V e I L L O N .

Ne soyez pas cons. N 'achetez pas de homard

pour les fetes. c'est l 'époque où ils se

reproduisent.cool !

Ne soyez pas cons. N 'achetez pas de homard

pour les fetes. c'est l 'époque où ils se

reproduisent.

Ne soyez pas cons. N 'achetez pas de homard

pour les fetes. c'est l 'époque où ils se

reproduisent.

Ne soyez pas cons. N 'achetez pas de homard

pour les fetes. c'est l 'époque où ils se

reproduisent.disons que c'est la période délicate où les femelles

portent sur leurs flancs les oeufs avant éclosion...

Le Jaune Poussin est une institution à Périgueux. Un menu complet à 10€85 tous les midis entre 11h43 et 13h43. Et si la formule attire les foules ce n’est pas que pour des raisons économiques. La clientèle assez âgée adore cet endroit. On y retrouve les copines le temps d’un repas. Et comme après la ripaille, c’est drague assuré, le lieu se transforme en thé dansant. Le décor y est fait de toc sans chic, aux couleurs passées et à l’ambiance lumineuse néon oblige. Dans les années 80 ce genre de lieu faisait la une de Nova Magazine et faisait partie des lieux branchés qu’il fallait fréquenter. En y déjeunant, j’avais l’impression d’être un peu dans un “Fargo“ à la française sans les meurtres ou dans “Twin Peaks“ sans le mystère.

Le Jaune Poussin.Le mariage desfrères Cohenet de David Lynch...

Le jaune poussinrestaurant familial33 Rue du Président Wilsonperigueux05 53 06 90 70

resto

VoUs VoUlezperDre Un proche cette année ?

offrez-lUi Un smartphone

photographie : kamil kotarBa

waouhhh!!!

waouhhh!!!

maison pavillonaire + TUYa =

ToUssainT

chalet + sapin =

noël

c’est confirmé.Le père-noëL est vraiment une ordure.

iL continue a offrir

des yatchs aux gosses de

riches.

amis sdf, migrants. . . passez vos fêtes de fin d 'année

dans le métro de moscou.

photographie : DaViD BUrDeny

Blade Runner

minority report

Si vous

voulez comprendre

le futur

Orange Mécanique

Brazil

photographie :reginalD Van De VelDe

Si vous

voulez comprendre

le futur

joyeux noël

It’sa

wonderfulworld

lifewithout

smartphones

photographie : eric pickersgill

Barbiethe

reallife

Barbiethe

reallife

Désolé pour toutes les petites filles qui ont commandés barbie au camping, barbie fait du poney ou barbie et ses amies en boîte de nuit...

photographie : mariel clayton

l e r e v e d e t o u t e s l e s f i l l e s

photographie : chris campBell

Vous detestezvotre dernier fauteui l Ikea.

Embrassez-le !

Design : maximo riera

x m a st a t o o

photographie : mr. kate

B L A C K M A G I C W O M A N

B L A C K M A G I C W O M A N

photographie : ingriD Baars

rose qUartz

rose Dragée et BleU layette. coUleUrs De l’année 2017. ça promet

serenity

rose Dragée et BleU layette. coUleUrs De l’année 2017. ça promet

photographie : jUstin DaVis

NETs PROgRès /écONOMiqUEs /

EN gRècE /PROsTiTUTiON /

chôMEUsEs /éTUDiaNTEs /

MèREs DE FaMiLLE /2 € La PassE /

DE 30 MN /

Il y a la reconnaissance, l’argent parfois, la libido toujours. Mais cela justifie-t-il tout le reste ? Et je repense aux propos que l’ethnologue américain David Graeber formulent dans son dernier ouvrage « Tous les recoins de nos vies sont envahis par des formulaires ». Voici en substance ce qu’il dit, et qui est autrement violent : « C’est le pouvoir qui crée la stupidité. Une étude récente montre que plus vous êtes pauvre, plus vous avez la capacité d’identifier les émotions d’autres personnes. Les riches n’ont aucune idée de ce que les autres peuvent ressentir. Alors que si vous êtes pauvre, vous devez savoir ce que votre patron a en tête ! Le pouvoir rend aveugle. » Et Graeber le démontre dans un cas précis, et assez convaincant : « Cela se voit aussi dans les relations de genres. Dans les comédies des années 50, il y a souvent des blagues sur le fait que les hommes ne comprenaient pas les femmes. Mais on ne s’est jamais demandé si les femmes avaient des difficultés à comprendre les hommes ! Elles n’avaient pas le choix : dans une structure patriarcale, les femmes doivent consacrer du temps à comprendre ce qui se passe dans la tête du «chef» de famille. » Et voilà cet extraordinaire paradoxe qui nous pourrit la vie : pourquoi la direction du monde est-elle laissée à ceux qui ne peuvent plus le comprendre ?

LE POUVOIR CREE LA STUPIDITE

La nature se fiche de l’individu et veut

absolument préserver l’espèce, cependant, quand on arrive à l’homme, elle peut faire apparaître la noblesse de l’individu

et tout le respect de la personne. Nous sommes

aujourd’hui merveilleusement libres, mais nous sommes

aussi très vulnérables. Il a fallu toute l’évolution de l’univers, de la vie et de l’homme pour acquérir cette liberté fragile qui nous donne aujourd’hui notre dignité et notre

responsabilité.

peintUre : alBerto oliVeiro

« Je pense que l’humanité n’est pas nécessairement la favorite de la nature, que l’humanité peut très bien disparaître, que nous ne sommes pas une espèce sacrée, qu’il y a eu 10 millions d’espèces animales jusqu’ici, que neuf millions ont été éliminées... On n’est pas l’espèce élue, comme on l’a cru pendant longtemps ; la nature peut très bien se passer de nous. Et elle ne nous éliminera pas ; c’est nous qui pourrions nous éliminer. Et si nous nous éliminons, la nature ne fera pas particulièrement un deuil, mais elle continuera à développer d’autres espèces, en espérant que ces espèces seront plus en mesure de se préserver et de ne pas se détruire. » Hubert Reeves

photos : pracownia manekinów / jon paUl DoUglas

t - r e X

f i n 2 0 1 5 .

r e p r i s e D e l’ e m p l o i . . .

p r e c a i r e .

f i n 2 0 1 5 .

r e p r i s e D e l’ e m p l o i . . .

p r e c a i r e .

photographie : remy soUBanere

photographie : alekey konDakoV

pour noël,il faut absolument

que je change d’hlmet que je trouve

une créche pour le petit !

ruyta amae est un artiste japonais vivant a bruxelles. dans ses immenses toiles, il mélange la photo et la peinture et nous plonge dans des mondes surréalistes mêlant ruines, paysages. un mix subtil entre tradition japonaise et peinture flamande à la jérôme bosch.

ruyta amae est un artiste japonais vivant a bruxelles. dans ses immenses toiles, il mélange la photo et la peinture et nous plonge dans des mondes surréalistes mêlant ruines, paysages. un mix subtil entre tradition japonaise et peinture flamande à la jérôme bosch.

AES+F.AllEgoriA SAcrA junglE ElEgy

AES+F.AllEgoriA SAcrA junglE ElEgy

Xmas

25 12 15

m

e r

Oh, oh, oh

masr y

Oh, oh, oh

housekids

familytraditionreligion

F L O AT I N G D E A D

F L O AT I N G D E A D

photographie : anDrew BroDheaD

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disbonjour

a tesnouveauxmaitresapple.amazon google microsoft facebook

illUstration : joe toDDstanton

and now!for Xmas.be happy

don’tworry...

illUstration : james DUlce

attEntiOn !nE TIREz PAS

SuR lES nAInS DE JARDIn

du PèRE-nOël.IlS MIgREnT.

photographie : hiroshi hamaya

nains !salut salut les

nains !

nains !salut salut

les les nains !

illUstration : greg «léon» gUillemin

gue-guerreLes intellectuels français sont-ils « néo-réacs » ? a-t-on encore le droit de débattre ?

a intervalles réguliers, des journalistes et essayistes transforment ce genre de questions creuses en contreverses nationales. a mesure qu’ils perdent leurs moyens d’informer sous l’effet des concentrations industielles, les médias se jettent à corps perdu dans ces polémiques où s’affrontent les célébrités - à défaut d’ idées. Mais comment parler peuple sans faire baiser l’audience, sans montrer ni travailleurs (pas assez chics) ni chercheurs connaissant leur sujet (pas assez choc) ? En appliquant la recette qui a changé les rubriques politiques, économiques, culturelles en galerie de portraits sans profondeur ni perspective. il s’agit cette fois de transfigurer le populaire en «people». De mettre en scène un débat impliquant des personnalités intellectuelles enclines à l’exhibition, et qui prêtent généreusement aux masses les pensées développées dans leur dernier livre. chez Lauraent Ruquier, Finkielkraut évoque les petits blancs menacés par la barbarie du rap et l’emprise de l’islam; Onfray met en concurrence le drame des étudiants précarisés et celui des réfugiés du Proche-Orient. a contrario, dans le rôle de l’ange blanc, Edwy Plenel prend chez Jean-Jacques Bourdin la défense «des musulmans» des quartiers en butte à l’islamophilie, etc. Populations pavillonaires, précaires urbains, habitants des cités: trois composantes d’un même prolétariat découpés en part de marché exclusives. a chaque tête d’affiche son créneau, sa clientèle, sa salade.

source: Pierre Rimbert le Monde Diplomatique

Les intellectuels français sont-ils « néo-réacs » ? a-t-on encore le droit de débattre ?

gueules noires du nord-pas de calais. 40.000 morts reconnus suite aux maladies pulmonaires a partir de 1958. en réalité depuis la fin du xixe les décés sont évalués à 450 000.

photographie : lUcia tonon

photographie : BUlgaroV + lee jeffries

Homme. Robot. l’automatisation de certaines tâches et la net-économie sont déjà pleinement à l’oeuvre. Hier, la Société Générale annonçait une fermeture progressive de nombreuses agences bancaires du fait même que beaucoup d’opérations se font désormais via le net. Autant d’emplois à jamais perdus… Lorsque les robots arriveront, sans doute alors la prise de conscience sera-t-elle brutale et salutaire, mais un peu tardive. En effet, les sociétés ne seront pas préparées à une telle évolution économique et il ne sera alors plus du tout pertinent de culpabiliser des chômeurs peu qualifiés qui, de fait, n’auront plus aucune place sur le marché du travail. Le néo-libéralisme à l’oeuvre depuis une bonne vingtaine d’années a déjà préparé l’avènement de cette société bipartite. Tout dernièrement, les milliers de suppressions d’emplois à Air France ont peu pesé dans la balance médiatique comparés au fait que deux de ses dirigeants furent quelque peu molestés : les nantis ont immédiatement pris position en faveur de leurs semblables. Ceux qui travaillent s’estiment des acteurs méritants et n’ont donc que mépris pour ceux qui perdent leur emploi c’est winner contre looser. Autant dire que l’empathie sera minimale demain pour ceux qui seront relégués dès leur scolarité. Certes, comme on l’envisage dans les pays scandinaves, un salaire universel sera sans doute, à terme, nécessaire pour amortir le choc social, à condition qu’il ne soit pas un revenu minimum, c’est-à-dire un salaire de pauvre. Mais ce salaire ne permettra pas véritablement un accès à la dignité. L’arrivée des robots devrait fournir l’occasion de repenser le partage du temps de travail – le robot n’est-il pas censé alléger la tâche de l’homme ? –… le néo-libéralisme a malheureusement mis à terre cette idée. Dans un monde régi par le néo-libéralisme, les robots seront donc au service de leurs maîtres, non au service de l’humanité. Au lieu d’être un outil réducteur d’inégalités, ils seront sans doute l’instrument de leur accroissement. En plus, c’est formidable, en cas de révolte des futurs déclassés, les robots pourront encore mieux assurer la sécurité publique sans même commettre de bavure… Et ce n’est pas de la science-fiction, ce n’est pas dans un futur lointain, c’est demain.

christophe lemardelé . chercheur - orient et méditerranée - mondes sémitiques. enseignant en lettres-histoireau lea jean monnet de garches

real humans

La planète ?Pas sûrd’avoir

une solution.

photographie : freike janssens

flop 21.150 chefs d’état

au chevet de la planète.

reflop !photographie : DaViD stewart

au lieu de rechargervos appareils

la nuit pendant 8 heuresfaites- le

dans la journéependant 2 heures.

bingo

on pourrait doubler les réserves de gaz et de pétrole dans les 35 années à venir, selon bp. le géant

du pétrole révèle que la crainte de voir les réserves de pétrole s’épuiser est désormais infondée, grâce aux

nouvelles méthodes d’extraction qui augmentent la production de pétrole tout en réduisant les coûts

d’extraction. ainsi , la production pourrait passer de 2.900 milliards de barils à 4.800 d’ ici à 2050, soit

une augmentation de 2.500 milliards. bp reconnait cependant que la consommation de l’or noir aurait un

grand impact sur les émissions de gaz à effet de serre et le changement climatique.

le responsable technologique de bp, david eyton, pense que la production de la compagnie est actuellement sur le point de dépasser le potentiel d’exportation.

il ajoute que, grâce à la technologie, les ressources disponibles pourraient aller jusqu’à 7.500 milliards

de barils, et que leurs consommations, si elles étaient intégralement utilisées, pourrait avoir des

conséquences dévastatrices sur le climat.

On ale droitd’etre

eleganteet conne !

9 millions d’espèces ont disparu

en 4,5 milliards d’années.

nous sommes la 10e.

croyez-vous que la nature fera la

différence parce que nous sommes

les hommes ?

question noël joyeuxun avenir sombre ?

d é r é g l e m e n t c l i m a t i q u e

question noël joyeuxun avenir sombre ?

d é r é g l e m e n t c l i m a t i q u e

born in u.s.s.aa quoi pourrait ressembler le monde si le troisième reich et le japon impérial avaient gagné la guerre ? elle est arrivée précédée par une bonne grosse effluve de scandale : une promotion à coup de drapeaux américains recouverts de symboles nazis sur les sièges des rames du métro new-yorkais, qui ont fait un peu mal au séant des usagers forcés de s’asseoir dessus. disponible en intégralité sur amazon, qui

la diffuse, la mini-série the man in the high castle imagine le monde sous la domination de l’axe du mal. dans cette uchronie de dix épisodes uchronie crée par frank spotnitz, l’un des principaux scénaristes de x-files, et produite par ridley scott, le réalisateur d’alien et gladiator, new york est devenu la capitale du « grand reich nazi » et san francisco celle des « etats du pacifique japonais ». exit stalingrad, le débarquement en normandie, yalta. . . les puissances de l’axe ont gagné et le monde est devenu un vaste régime totalitaire. une histoire cauchemardesque signée philip k. dick, la grande plume de la sf américaine multi adaptée au cinéma, de blade runner à total recall en passant par minority report… la série est l’adaptation du maître du haut château, paru en 1962, dans lequel l’écrivain visionnaire imaginait un régime paranoïaque et une société consentante prête à sacrifier sa liberté au nom de la sécurité. une thématique qui résonne, forcément, avec l’actualité. a bon entendeur…

a quoi pourrait ressembler le monde si le troisième reich et le japon impérial avaient gagné la guerre ? elle est arrivée précédée par une bonne grosse effluve de scandale : une promotion à coup de drapeaux américains recouverts de symboles nazis sur les sièges des rames du métro new-yorkais, qui ont fait un peu mal au séant des usagers forcés de s’asseoir dessus. disponible en intégralité sur amazon, qui

la diffuse, la mini-série the man in the high castle imagine le monde sous la domination de l’axe du mal. dans cette uchronie de dix épisodes uchronie crée par frank spotnitz, l’un des principaux scénaristes de x-files, et produite par ridley scott, le réalisateur d’alien et gladiator, new york est devenu la capitale du « grand reich nazi » et san francisco celle des « etats du pacifique japonais ». exit stalingrad, le débarquement en normandie, yalta. . . les puissances de l’axe ont gagné et le monde est devenu un vaste régime totalitaire. une histoire cauchemardesque signée philip k. dick, la grande plume de la sf américaine multi adaptée au cinéma, de blade runner à total recall en passant par minority report… la série est l’adaptation du maître du haut château, paru en 1962, dans lequel l’écrivain visionnaire imaginait un régime paranoïaque et une société consentante prête à sacrifier sa liberté au nom de la sécurité. une thématique qui résonne, forcément, avec l’actualité. a bon entendeur…

soUrce : amazon films / arte

P a P a w a s a s a n t a K l a u s

photographie : lee jeffries

photographie : ron engels

Mc Do aime ses salariés à 8 euros l’heure.

Design : nenDoBorDer

Pas

un rond

pour Noël !

invitez vos amis.

les amis de vos amis.

l’ère

pré -

smart

phone.

l’ère

pré -

smart

phone.

A une époque, on riait de tous ces «sauvages» qui pensaient que leurs âmes étaient volées quand on les photographiaient. Aujourd’hui, c’est nous qui nous nous faisons voler notre âme par de nouveaux envahisseurs. Et comme ces indigènes d’Amérique, d’Afrique ou d’Asie, il ne nous restera plus qu’à attendre tranquillement notre extinction en nous saoulant de leurs poisons numériques.

photographie : antoine geiger

1 - Être uNe femme

2 - Avoir les cheveux loNgs

3 - visAge iNcliNé eN hAut de l ’ écrAN et froNt coupé , le tout sur uN tiers de visAge

( oui… tout à fAit )

4 - surexposer le cliché pour uN effet photoshop gArANti

5 - lA bordure blANche polAroïd pour uN effet viNtAge

SI, SI . VOuS AuSSI VOuS POuVEz rEuSSSIr VOS SElfIES !

co

ns

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ut

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1 - Être uNe femme

2 - Avoir les cheveux loNgs

3 - visAge iNcliNé eN hAut de l ’ écrAN et froNt coupé , le tout sur uN tiers de visAge

( oui… tout à fAit )

4 - surexposer le cliché pour uN effet photoshop gArANti

5 - lA bordure blANche polAroïd pour uN effet viNtAge

SI, SI . VOuS AuSSI VOuS POuVEz rEuSSSIr VOS SElfIES !

Faites vousvotre 1/4 d’heure

warolhien.

P h o t o g r a P h i e : r a m e L L r o s s

.v o u s

.u n e v i e i L L e t v

.u n P o t e

.u n s m a r t P h o n e

.

coursr o n ecours

h t t P : // c o n c e r t . a r t e . t v / f r / r o n e - L o L y m P i a

INTO

THE VALLEY.

THE SWEDISH

ELECTRONIC

FESTIVAL

Into the Valley is a two-day vibrant installation, shedding light on some of the most talented artists within the electronic music scene. The concept Into the Valley was born through a dream of creating something spectacular – a celebration to electronic music like it’s never been done in Sweden before, in a venue never previously exposed to these kinds of cultural events. The dream became reality in the summer of 2015 and people from all over the world gathered in this musical experience. The dream is about to come true again when an urban club environment, with music blasting all over Dalhalla, is being created during the weekend 29-30 of July, 2016.

photographie : jUan Blat

SALVADOR DALI

N’EST PAS MORT !

Noëlc’estCoke

Noëlc’estCoke

l’idée selon laquelle le Père noël aurait été dessiné par la compagnie Coca-Cola en 1931 est une légende urbaine. une étude de la représentation du père noël dans les années précédentes montre en effet que l’aspect qu’ont lui connait aujourd’hui était déjà répandu avec sa couleur rouge (même si c’est le tricolore de Saint-nicolas qui était représenté en très grande majorité), et ce dès 1866. grâce à l’illustrateur Haddon Sundblom (travaillant pour la D’Arcy Advertising Agency), cet illustrateur s’inspira du poème « A visit from St. nicholas » de 1822 et se prit lui-même pour modèle. de nombreuses firmes avaient déjà utilisé son image dans des publicités, comme le fabricant de stylos Waterman en 1907, le manufacturier de pneumatiques Michelin en 1919, le fabricant de savon Colgate en 1920. Malgré cela Coca-Cola a largement contribué à fixer l’image actuelle.

Déconnez pas ! Me faites pas rire,

j’ai les lèvres gercées.

Déconnez pas ! Me faites pas rire,

j’ai les lèvres gercées.

peintUre : anDrej remneV

un

peu

de

douceur

dans

ce

monde

de

brutes

u n e b r u n e

&

u n e b r u n e

photographie : cormac hanley

h a p p y n e w y e a r

la Vie Des préDateUrs

HMMM...

toi, je vais

te bouffer

toute crue !!!

la Vie Des préDateUrs

7 mai 2017, Marine Le Pen devient la huitième présidente de la Ve République. Dés sa nomination, elle met en œuvre son programme. Suppression du Conseil constitutionnel, clandestins reconduits aux frontières, fichage généralisé des journalistes, sortie de l’Euro, Eric Zemmour est nommé à la tête du Figaro. Cette France imaginée par le Front national peut enfin s’exprimer. Le gouvernement mis en place par Marine Le Pen : Gérard Longuet comme Premier ministre, Marion Maréchal Le Pen désigné ministre de l’École et des savoirs et Nadine Morano qui occupe le poste de ministre de la Famille et de la natalité. On imagine alors le quotidien chamboulée des familles immigrées de Belleville ou du 93. En tout cas, comme le titre la plupart des quotidiens passés dans la clandestinité : « Maintenant, vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas ». La plupart des ministres du gouvernement ainsi que François Hollande ont quittés précipitamment la France le soir des résultats. Les dirigeants des partis de gauche et des syndicats ont demandé l’exil politique aux pays de l’Union européenne. La majorité des entreprises étrangères implantées en France ont décidé de quitter le pays et de transférer leurs usines et leurs capitaux ailleurs. Le taux de chômage explose en moins de 15 jours et passe de 4 à 12 millions de chômeurs. De nombreux accords commerciaux sont rompus et le nouveau franc mis en place se retrouve au même niveau que le franc CFA. La police, la gendarmerie et l’armée fusionnée sous le nom des brigades MM(Marine-Marion) et sont chargées de maintenir l’ordre intérieur et aux frontières. De nombreuses arrestations ont lieu dans les milieux intellectuels et de la culture. Les grandes compagnies de théâtre sont dissoutes pour être remplacées par des spectacles en langue française vantant le patriotisme de Jeanne d’Arc, des chevaliers du moyen-âge ainsi que l’épopée de Pétain. La totalité de la production cinématographique doit être française et les rares films étrangers sont taxés à l’import comme les produits européens américains ou d’Asie. Chaque Français doit consacrer le tiers de son temps aux tâches dites (nationales et sociales. Voiries, nettoyage des tags...) Un impôt spécial « redressement de la France » sera exigé de tous les français quels que soient leurs revenus. Les enfants des écoles portent des blouses bleues, blanches ou rouges suivant le sexe, la religion et leurs origines. Les collèges et les lycées doivent fournir un contingent annuel de jeunes aux brigades MM. Toutes les mosquées sont fermées ainsi que les autres lieux de culte qui n’affichent pas leur soutien au nouveau gouvernement. Le pape François et le Vatican mènent des pourparlers, mais évoquant la rupture de ses relations avec l’église de France. Le mariage pour les homosexuels est provisoirement interdit et un référendum doit être mis en place sur le sujet. Les prestations sociales, de santé sont accordées uniquement aux français salariés et justifiants d’origines françaises remontant au minimum à la fin du XIXe siècle. Le planning familial ainsi que l’avortement sont supprimés et la peine de mort remise en place. On attend jusqu’à 15 000 exécutions. Aux dernières rumeurs, Jean-Marie Le Pen est en détention et devrait être exilé aux Antilles.

et qu'est-cequi a changé depuis

l'arrivée du fna hénin- beaumont ?

floralies

y'a plusde parterres

fleuris !

photographie : DaViD stewart

photographie : lotta Von Droom / typo : alexanDra pinci

n o U V e l l e s i n q U i é t a n t e s

Qu’est-il advenu de mes amis ? Que se passe-t-il dans leur vieille maison de campagne ? Depuis bien longtemps ils m’invitaient chaque été pour quelques semaines. Cette année, pour la première fois, ils n’en ont rien fait. Et quelques lignes d’excuse. Une lettre curieuse, faisant allusion d’une façon vague à des difficultés, des ennuis de famille, mais qui n’explique rien. Ah, combien de jours heureux ai-je vécus dans leur maison, dans la solitude des bois ! Vieux souvenirs, aujourd’hui pour la première fois vous surgissez, petits faits qui me semblaient alors banals, indifférents . Par exemple celui-ci : pendant un été désormais lointain, longtemps avant la guerre. C’était la seconde fois que j’étais leur hôte... Je m’étais retiré dans ma chambre qui donnait sur le jardin, celle-là même qui était la mienne chaque année, et me préparais à me coucher. Soudain j’entendis un petit bruit, un grattement au bas de la porte. J’allai ouvrir. Un rat fila entre mes jambes, traversa la chambre et courut se cacher sous la commode. Il filait vite, j’aurais difficilement pu l’écraser. Mais il était tellement rapide, agile et repoussant...Le lendemain matin, par hasard, j’en parlai à mes amis :- Ah oui, dirent-ils distraitement, les rats se promènent de temps en temps dans la maison...- Il était si repoussant... Je ne me suis pas senti le courage de le...- Oui, je comprends. Pas d’importance...Ils se mirent à parler d’autre chose, comme si mon discours leur déplaisait. L’année suivante. Nous étions en train de jouer aux cartes, un soir, il pouvait être minuit, minuit et demi. Un clac, son métallique, comme d’un ressort, nous parvient de la pièce voisine , le salon, où à cette heure toutes les lumières étaient éteintes. Je m’inquiète.- Qu’est-ce que c’est ?- Je n’ai rien entendu, répond mon ami évasif. Et toi,s’adressant à sa compagne, as-tu entendu quelque chose ?- Non, reprend sa femme en rougissant un peu. Pourquoi ?- Mais il me semble, dis-je, que de l’autre côté, dans le salon... un bruit métallique...Je remarque combien ils semblent embarrassés.- Ah, c’est à moi de faire les cartes ?A peine dix minutes plus tard, nouveau clac, dans le couloir cette fois, aussitôt suivi d’un faible petit cri, un cri de bête.- Dis-moi : vous avez posé des pièges ?- Pas à ma connaissance. N’est-ce pas, Elena ? A-t-on posé des pièges ?Elle :- Qu’est-ce qui vous prend ? Pour le peu de rats que nous avons !Une autre année passe encore. A peine suis-je entré dans la maison que je remarque deux chats splendides, pleins d’une vigueur extraordinaire : chats tigrés, à forte musculature, au poil soyeux comme seuls en ont les chats qui se nourrissent de souris. Je m’exclaffe :- Ah, vous vous êtes quand même enfin décidés ! Ils doivent faire de ces carnages ! Je parie qu’ils ne chôment pas !- Bah, répond-il, s’ils ne devaient vivre que de rats, les pauvres...- Je les trouve pourtant bien gras, tes minous !- Oh oui, on les soigne. Tu sais, dans la cuisine, ils peuvent manger tout ce qu’ils veulent.Une autre année encore. En arrivant dans la maison pour passer mes vacances habituelles, je retrouve les deux chats. Mais ils ne se ressemblent plus guère: ils ont perdu toute leur vigueur, ils sont décrépits, essoufflés, étiques. Ils ne se glissent plus en frétillant d’une pièce à l’autre. Au contraire, toujours fourrés entre les jambes de leurs maîtres, somnolents, privés d’initiative. Je m’enquiers :- Sont-ils malades ? Comment peuvent-ils être tellement décharnés ? N’ont-ils plus de souris à se mettre sous la dent ?- Tu l’as dit ! répond vivement mon ami. Ce sont les chats les plus stupides de la création. Ils ne s’intéressent plus à rien depuis qu’il n’y a plus de rats dans la maison... On n’en voit même pas la trace ! Satisfait, il part dans un grand éclat de rire.Un peu plus tard, l’aîné des enfants, me prend à part avec des mines de comploteur.- Tu sais pourquoi ? Ils ont peur !- Qui a peur ?- Les chats, ils ont peur. Papa ne veut jamais qu’on en parle, ça l’ennuie. Mais c’est pourtant vrai que les chats ont peur...- Peur de qui ?- Tiens donc ! des rats ! En un an ces sales bêtes, elles n’étaient qu’une dizaine, sont devenues plus de cent... Et pas les petits rats de jadis ! On jurerait des tigres. Plus grandes qu’une taupe, le poil hirsute, toutes noires. En fait, les chats n’osent plus s’attaquer à eux.- Et vous ne faites rien ?- Bah ! il faudra bien faire quelque chose, seulement papa ne s’y décide jamais. Je ne comprends pas pourquoi, mais c’est un sujet de conversation qu’il vaut mieux laisser de côté. Ca l’énerve, je te dis...

Et l’année suivante, dès la première nuit, un immense branle-bas au dessus de ma chambre, comme une foule en train de courir. Patapoum, patapoum. Pourtant je sais parfaitement qu’il n’y a personne là-haut, rien que les greniers inhabités, emplis de vieux meubles, de caisses, de chiffons. Bigre, quelle cavalerie ! me dis-je. Elles doivent être drôlement gros, ces rats. Un tel chahut que je parviens difficilement à m’endormir.Le lendemain, à table, je demande :- Mais vous ne prenez donc aucune précaution contre les rats ? Ils ont fait une de ces sarabandes cette nuit dans le grenier !Je vois aussitôt le visage de mon ami s’obscurcir.- Les rats ? De quels rats veux-tu parler ? Grâce au ciel, il n’y en a plus dans cette maison.Le grand-père et la grand-mère surenchérissent.- Rats fabuleux ! Imaginaires ! Tu as rêvé, mon pauvre petit !- Pourtant, dis-je, je vous assure que c’était une vraie révolution, et je n’exagère pas. Le plafond en tremblait par moments !Mon ami devint tout pensif.- Tu sais ce que cela pourrait être ? Je ne t’en ai jamais parlé, parce que ces choses impressionnent parfois, mais nous avons des esprits dans cette maison. Je les entends souvent, moi aussi... Et certaines nuits ils ont vraiment le diable au corps !Je me mets à rire.- Non mais, tu me prends pour un loupiot ! Je t’en fiche des esprits ! C’étaient des rats, je te le garantis, de gros rats, mollosses, des rats... Et à propos, qu’est-il arrivé à tes fameux chats, on ne les voit plus ?- On les a laissés partir, si tu veux savoir... Mais, ma parole, tu es complètement obnubilé avec tes rats ! Tu ne sais parler de rien d’autre !... Après tout cette maison est une maison de campagne, on ne peut tout de même pas prétendre...Je le dévisage, éberlué : pourquoi se met-il dans une telle colère ? Lui, d’habitude tellement calme, gentil.Plus tard c’est encore le fils aîné, qui me fait le point de la situation.- N’écoute pas papa, me dit-il. Tu as bel et bien entendu des rats, parfois nous n’arrivons pas à nous endormir, nous non plus. Si tu les voyais, ce sont des monstres, oui : noirs comme du charbon, les poils aussi drus que des branches... Et si tu veux le savoir , les chats : eh bien, ce sont eux qui les ont fait disparaître...C’est arrivé pendant la nuit. On dormait depuis un bon bout de temps quand, soudain, des miaulements épouvantables nous ont réveillés. Il y avait un vrai sabbat dans le salon ! On a tous sauté du lit, mais on n’a plus trouvé nos chats... Rien que des touffes de poils... des traces de sang un peu partout.- Vous ne faites donc rien ? Les pièges ? Le poison ? Je ne comprends pas que ton père ne s’occupe pas de ça !Si ! C’est même devenu son cauchemar. Mais il a peur maintenant, lui aussi. Il prétend qu’il vaut mieux ne pas les provoquer, que ce serait pis encore. Il dit que cela ne servirait à rien d’ailleurs, qu’ils sont trop nombreux désormais... Il dit que la seule chose à faire serait de mettre le feu à la baraque...Et puis, et puis tu sais ce qu’il dit ? C’est peut-être idiot, mais il dit qu’il vaut mieux ne pas se mettre trop ouvertement contre eux...- Contre qui ?- Contre eux, les rats. Il dit qu’un jour ou l’autre, quand ils seront encore plus nombreux, ils pourraient bien se venger... Je me demande, des fois, si papa n’est pas en train de devenir un peu fou.Cela dura des années. Jusqu’à l’été dernier où j’attendis en vain que la sarabande habituelle se déchainât au-dessus de ma tête. Le silence, enfin. Une grande paix. Rien que la voix des grillons dans le jardin.- Mes compliments, dis-je à mon ami. Et comment êtes-vous parvenus à vous en débarrasser ? Cette nuit, il n’y avait pas le moindre rat dans tout le grenier. Mon ami me regarde, avec un air hagard. Puis : Il se tait. Et un bruit difficilement racontable me parvient : foisonnement, tapage sourd, bourdonnement d’une matière en ébullition, en fermentation ; et des voix aussi, de petits cris aigus, des sifflements, des murmures.- Combien sont-ils donc ? demandai-je avec un frisson.- Qui peut savoir ? Peut-être des millions... Depuis on raconte que personne ne s’approche de la maison et que les rats gardent en esclavage mes amis. Un paysan prétend avoir entrevu sa femme. Elle se trouvait à la cuisine, près du feu, vêtue comme une serve. Elle s’affairait près d’un immense chaudron, tandis que des grappes entières de rats la harcelaient, avides de manger. Elle semblait très lasse, abattue. En apercevant l’homme, elle lui fit des mains un geste désolé, semblant vouloir dire : « Ne vous frappez pas, c’est trop tard. L’espoir pour nous est désormais mort. Mais ses yeux criait le danger à venir pour le reste du pays.

Librement inspiré de la nouvelle «Les souris» de Dino Buzzati

La généalogie de cette prise de pouvoir a deux branches. L’une remonte au XIXe siècle, à l’époque où on a transformé progressivement les “métiers” en “emplois”. Cela supposait une standardisation du travail, c’est-à-dire qu’on en fasse une chose moyenne. On a généré une sorte de moyenne standardisée, requise pour organiser le travail à grande échelle sur le mode aliénant que l’on sait, et qui a été décrit par Marx. On a fait de ce travail moyen quelque chose de désincarné, qui perd du sens, et qui n’est plus qu’un “moyen” pour le capital de croître, et pour les travailleurs de subsister. la médiocrité n’ést plus une affaire marginale, qui concernait des gens peu futés qui arrivaient à se rendre utiles, mais qu’elle faisait désormais système. En tant que professeur, qu’administrateur, qu’artiste, on est obligé de se plier à des modalités hégémoniques pour subsister. Au niveau politique, cela a pour conséquence que chaque sujet est analysé sous l’angle du problem solving. Ce qui se passe en France en ce moment est emblématique : en réponse aux attaques terroristes, on bombarde, on répond par une stratégie de la solution au sens chirurgical du terme, alors qu’il faudrait prendre du recul et être plus subtil. Désormais on ne parle plus du bien commun, on fait comme si l’intérêt général n’était plus que la somme d’intérêts particuliers que les uns et les autres sont ponctuellement invités à défendre. On est amené à n’être plus que le petit lobbyiste de ses intérêts privés, ou de ses intérêts de clan. C’est à partir de là que la culture du grenouillage, des arrangement douteux, se développe. L’expert ne se contente pas de rendre disponible un savoir auprès de gens qui délibèrent. Il est un idéologue qui déguise son discours d’intérêt en savoir. A l’université, un étudiant devra désormais se demander au cours de son orientation s’il veut devenir expert ou intellectuel, sachant que l’expertise consistera surtout à vendre son cerveau à des acteurs qui ont intérêt à calibrer la production de notre travail intellectuel d’une manière orientée, de façon à satisfaire des intérêts. On est dans un monde où le savoir est généré pour satisfaire l’entreprise, alors que le rôle des intellectuels est de faire de l’entreprise un objet de la pensée. Edward Said en parle très bien : l’expert ne se préoccupe pas de ce que son savoir génère. On peut très bien être géologue, aller chercher du zinc ou du cuivre au Katanga, mais être totalement incompétent quand il s’agit de penser les incidences de cette pratique à l’échelle du Congo. L’industrie ne veut pas qu’ils soient compétents, car ce n’est pas dans son intérêt. A l’inverse, l’intellectuel agira en “amateur”, c’est-à-dire en aimant son sujet et en se sentant concerné par toutes ses dimensions, ce qui appelle nécessairement à l’interdisciplinarité.

Extrait: Mathieu Dejean. Les Inrocks

la mediocratieau pouvoir

photographie : DaViD stewart

la politiqueest un joli

gateau.appetissant,mais tres saignant !

.

quand les privilèges des députés et des hommes politiques deviennent obscènes, les valeurs de la république et de la démocratie sont sapées. Des retraites disproportionnées aux avantages en nature des élus, des indemnités non-imposables en passant par les mandats cumulés, les députés fonctionnaires, L’immunité parlementaire et les déclarations de patrimoine non complétées, la remise en cause est nécessaire, voire salutaire. et c’est à nous citoyens qu’incombe la tâche de les remettre à leurs vraies places. celles d’élus au service de l’intérêt général. Un bulletin n’est pas un chèque en blanc, c’est une voix qui doit rappeler à l’ordre si l’équilibre est rompu...

P r i v i l é g e s

photographie : jessica craig-martin

h o p e

photographie : Bangsanghyeo / Design : roBert Beatty

Design : gmUnk

curieusesces derNières pAges .

isN 't it ?

photographie : lola DUpre

photographie : lotta Von Droom

e s p e r o n s

q u e 2 0 1 6

n e s o i t p a s

u n e a n n e e

d e m e r d e !

SOFT?

BLACK?

ORGANIC?

G O O D B U Y 2 0 1 5

SUNNY?

VINTAGE?

G O O D B U Y 2 0 1 5

le 38 est une publication du centre creatif du coin38 rue limogeanne 24OOO Perigueux / www.lecentrecreatifducoin.com