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Compressions en éducation Compressions en éducation : : Des vacances d’été Des vacances d’été sans retour pour des sans retour pour des centaines de profs! centaines de profs! À lire À lire en en page 3 page 3 La Voix des Rocheuses change de style BELIEVE... À vélo contre le cancer Lecture de vacances d’été Calgary, édition de juillet 2011 16 pages P.4 P.14 P.15

Le Chinook - Juin - Juillet - 2011

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Journal Le Chinook - Edition Juin - Juillet 2011

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Compress ions en éducat ionCompress ions en éducat ion : :

Des vacances d ’été Des vacances d ’été sans retour pour des sans retour pour des

centaines de profs !centaines de profs !

À lire À lire en en page 3page 3

La Voix des Rocheuses change de style

BELIEVE... À vélo contre le cancer

Lecture de

vacances d’été

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Philippe de Montigny Le Chinook Lorsque les commissions scolaires ont annoncé leur intention de couper jusqu’à 1200 postes d’enseignants et des centaines d’autres pos-tes d’ici l’automne pour redresser leurs budgets, bien des travailleurs du milieu de l’éducation ont eu des sueurs froides. À la radio de la CBC, le mi-nistre de l’Éducation Dave Hancock a annoncé un manque à gagner de 100 millions de dollars, dû en partie à une augmentation des salaires en éducation. Rappelons que la hausse salariale de 4,5% était pré-vue lors de la présentation du budget provincial d’Ed Stelmach en février 2011. Une foule agitée devant l’Assemblée légi-slative a manifes-té en vain Des centaines de gens se sont ras-semblées le 29 mai dernier devant les marches de la Légi-slature albertaine avec des affiches et des ballons de plage pour porter leur message : « Don’t drop the ball! ». Il est clair que le « ballon » en ques-tion est l’avenir de l’éducation en Al-berta. La députée néo-démocrate Rachel Notley affirme que le gouvernement d’Ed Stel-mach a perdu « tout sens des priorités et des respon-sabilités » envers ses élec-teurs. « C’est une inquiétu-de ressentie par les Alber-tains à travers la province, un sérieux problème que les Conservateurs ignorent à leur péril! » a-t-elle avoué en entrevue. Parmi la vague de manifestants, on a pu apercevoir une affiche avec un message prenant : « Si vous croyez que l’éducation nous coûte beaucoup, ris-quez l’ignorance ».

Pourtant, pour tenter de stimuler l’économie, par l’entremise de l’éducation, le gouvernement conserva-teur a récemment confirmé l’octroi de 550 millions de dollars pour la construction de 22 écoles en vue d’ac-cueillir 98 000 nouveaux élèves d’ici 2014. Notam-ment, un financement pour 4 écoles francophones (à Airdrie, Jasper, Cochrane et Red Deer) sera accordé. « Vous ne pouvez pas cons-truire une nouvelle école si vous n'avez pas les ensei-gnants nécessaires, sinon les écoles sont seulement des bâtiments vides », a signalé Vanessa Sauvé, mè-re de famille et organisatri-ce du rallye à Edmonton. Traduire les chiffres en impact « Les parents exigent des

salles de classe plus petites, mais les élèves en 4e, 5e et 6e année risquent de se retrouver dans des groupes de plus en plus grands, » exprime Fred Kreiner, direc-teur du Bureau de la Prati-que de l’enseignement au Campus Saint-Jean. En plus d’augmenter le nombre d’élèves par classe, le licenciement d’ensei-gnants et de personnel de soutien aura pour effet de réduire l’offre de program-mes individualisés. Les éco-les verront notamment une diminution du nombre d’ai-de-élèves embauchés, ce qui pèsera lourd sur le dos

des enseignants. En observant les change-ments proposés au budget du Conseil scolaire Centre-Nord, M. Kreiner remarque des coupures aux program-mes de francisation, d’an-glais langue seconde et de littératie précoce, ce qui l’inquiète à la fois comme enseignant et comme pa-rent. « Malheureusement, le manque d’augmentation dans les octrois du gouver-nement provincial fait en sorte qu’il y aura certaine-ment des coupures au ni-veau des services aux élè-ves. » Le Conseil scolaire du Sud de l’Alberta (CSSA) n’antici-pe pas de coupures de pos-tes ni d’augmentation du nombre d’élèves par classe. « Pour les [quatre] nouvel-les écoles, nous sommes

confiants que nous pourrons bien les équiper » affirme le directeur géné-ral du CSSA, Gé-rard Auger. Pour remédier au res-serrement budgé-taire, le conseil scolaire envisage réduire ses dépen-ses, puiser dans ses réserves et miser sur les servi-ces partagés entre les cinq conseils scolaires franco-

phones qui leur permettent de faire des économies d’é-chelle. Un climat de resserre-ment En dépit d’une année fiscale sombre, le directeur général de la Fédération des conseils scolaires franco-phones de l ’A lberta (FCSFA), Gérard Lavigne, se montre plutôt rassurant face aux défis budgétaires, tout le contraire de la réali-té anglophone. « Je ne res-sens pas un sentiment de panique chez les conseils scolaires, mais plutôt un climat de resserrement » avoue M. Lavigne. « Quand

les gros conseils scolaires à Edmonton et Calgary par-lent de compressions et de postes coupés, les chiffres sont énormes et la situation semble toujours pire! » Le directeur général de la FCSFA n’anticipe pas de coupures drastiques ni d’in-suffisance au niveau du personnel pour accommo-der les populations étudian-tes en pleine croissance. La FCSFA compte prioriser les élèves, maintenir ses servi-ces de qualité et continuer d’exercer des pressions po-litiques auprès du gouver-nement.

ACTUALITÉS

Compressions en Éducation Un futur incertain pour les enseignants albertains

(JT – Le Chinook) La Commission scolaire publique de Calgary a présenté son budget préliminaire dans lequel elle confirme l'abolition de 330 postes à temps plein d'ici l'automne. Cette mesure s'explique par la réduction de 61,7 millions de dollars dans son budget pour l'année 2011-2012. Plus de 100 000 élèves fré-quentent les écoles de la Commission scolaire de Calgary et près de 9000 employés à temps plein y travaillent.

Des enseignants ne seront pas réintégrés après le congé estival.

Parmi les écoles francophones, l’École Sainte-Marguerite-Bourgeoys, entre autres, devra éliminer deux postes d’enseignants, les tâches de certains autres seront diminuées et l’école devra aussi com-poser avec des budgets réduits, comme pour la bi-bliothèque, par exemple.

Pour joindre Le Chinook: Viaplus communications Inc. Adresse de facuration: A/S Baccari Professional Corp. 32-805 5 Ave SW Calgary, AB T2P 0S6 Tél.: 403-457-5250

Éditeur en chef: Julien Thibeault

Ventes: François Fecteau

Adjoint à la rédaction: Jérôme Thibeault

Lisez-nous aussi @ www.lechinook.com

Photo: Le Chinook

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P.4 Le Chinook Juillet 2011

- La Cité des Rocheuses La Cité des Rocheuses est fière d’avoir été désignée comme l’un des 64 sites de célébration des journées des arts en Alberta et est heureuse de promouvoir la riche diversité de la culture Francophone de Calgary. Être un site-hôte, cela signi-fie deux journées de fête, d’activités et d’événements gratuits pour toute la famil-le du 30 septembre au 1er octobre 2011. Cette candidature fut une initiative de La Cité des Ro-cheuses, mais elle n’aurait pu se concrétiser sans le soutien de l’Alliance Fran-çaise de Calgary, l’ACFA régionale de Calgary, le Portail de l’immigrant en Alberta, la Société de la

petite enfance et de la fa-mille du sud de l’Alberta, le Théâtre à Pic, le Conseil scolaire du Sud de l’Alberta et le Conseil scolaire catho-lique francophone du Sud de l’Alberta. Nous tenons également à souligner le fort appui que nous ont apporté les députés Dr Neil Brown, M. Harry Chase, M. Dave Taylor, Mme Teresa Woo-Paw, et le directeur du Secrétariat francophone de l’Alberta, M. Denis Tardif. L’accès à l’ensemble des événements et activités organisés est entièrement gratuit. Le vendredi 30 sep-tembre, nous avons l’inten-tion de présenter au public le spectacle « Soirée musi-cale francophone » durant lequel deux à trois groupes

Alberta Arts Days à La Cité des Rocheuses

ACTUALITÉS

auront l’opportunité de se produire. La journée de samedi sera animée par des activités pour les tout-petits (théâtre de marionnettes, lecture de contes), les enfants et ado-lescents (ateliers théâ-traux), une exposition d’ob-jets d’arts par divers artis-tes francophones de Calga-ry, et une soirée d’improvi-sation théâtrale à laquelle le public sera amené à partici-per, et bien d’autres surpri-ses... Vous pourrez suivre l’avan-cée de ce nouveau projet et l’évolution de notre pro-grammation sur notre page Facebook et sur Twitter @CiteRocheuses, sans ou-blier notre site internet à www.citedesrocheuses.com

Discours du Trône et budget fédéral Source : FCFA Le budget fédéral présenté dernièrement par le ministre des Finances contient des initiatives qui bénéficieront aux 2,5 millions de citoyens de langue française vivant en milieu minoritaire, comme l’investissement de 15 millions $ dans le Fonds du Canada pour les périodiques et l’octroi d’une som-me de 60 millions à Radio-Canada en 2011-2012. Cepen-dant, la Fédération des communautés francophones et aca-dienne (FCFA) du Canada estime essentiel que l’examen des dépenses et des programmes qui s’amorce tienne compte des obligations des institutions fédérales en vertu de la Loi sur les langues officielles. Cet examen doit per-mettre de réaliser des économies de 4 milliards $ par année sur cinq ans. « Nous avons beaucoup de questions sur ce que nous avons lu dans le plan budgétaire en termes d’objectifs de réduction des dépenses, souligne la présidente de la FCFA, Marie-France Kenny. Les institutions fédérales ont des obli-gations très claires en termes d’offre de services dans les deux langues officielles et de mesures positives pour ap-puyer le développement des communautés. Ce sont des obligations quasi-constitutionnelles qui doivent figurer au premier plan dans l’examen des dépenses et des program-mes ». La FCFA a demandé des rencontres avec le ministre du Pa-trimoine canadien et des Langues officielles, l’hon. James Moore, et le président du Conseil du Trésor, l’hon. Tony Clement afin de discuter de cette question. La Fédération a également noté dans le discours du Trône les intentions du gouvernement en matière de réforme démocratique, soit la mise de l’avant de projets de loi pour l’élection des séna-teurs et des sénatrices et pour accroître la représentation de certaines provinces aux Communes. « Nous estimons essentiel que la représentation politique des 2,5 millions de francophones et de francophiles dans neuf provinces et trois territoires soit prise en compte dans ce processus de réforme. Par exemple, il faut absolument se rappeler que le Sénat a été créé en bonne partie pour donner voix aux minorités qui, autrement, ne bénéficient pas toujours d’une représentation aux Communes », expli-que Mme Kenny.

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Juillet 2011 Le Chinook P.5 ACTUALITÉS

Paula Lemans au fil d’arrivée de l’édition 2010 du Cyclo-défi Enbridge contre le cancer. Elle venait de pédaler pendant deux jours!

Julien Thibeault Le Chinook Vous la connaissez com-me agente immobilière, mais saviez-vous que Paula Leemans est éga-lement une grande spor-tive? La Québécoise d’origine joue au golf et au soccer, elle a été en-traîneuse de natation, elle arbitre des matchs de soccer, elle fait du ski alpin, du curling et maintenant, la voilà qui s’entraîne à vélo pour amasser des fonds pour le cancer! Le Cyclo-défi Enbridge Paula Leemans comme des dizaines d’autres albertains prendra part, les 25 et 26 juin, au Cyclo-défi Enbridge contre le cancer. Pendant deux jours, elle sillonnera les valons des majestueu-

ses Rocheuses pour aider les gens qui doivent sur-monter l’épreuve de se bat-tre contre un cancer. Défi : 100 000$ Paula fait partie de l’équipe Believe dont l’objectif est d’amasser rien de moins que 100 000$ pour la Fon-dation du cancer de l’Alber-ta. L’argent servira à finan-cer la recherche et à soute-nir les patients et leurs fa-milles au centre de cancé-rologie Tom Baker de Cal-gary. Les fonds amassés par l’ensemble des cyclistes qui prennent part au défi en Alberta iront également à l’Institut Cross Cancer d’Ed-monton et à 15 autres cen-tres de traitements de la province. L’an dernier, le Cyclo-défi au Canada a per-mis d’atteindre la somme de 14 millions $. L’équipe de Paula fera certainement

la différence puisqu’au mo-ment d’écrire ces lignes elle se situait dans le top 10 des équipes ayant amassé le plus d’argent à Calgary avec 97 301$. Vous pouvez aider Il n’est nul besoin d’être riche pour prendre part au défi, ni même nécessaire d’être un athlète. Vous pouvez pédaler ou faire un don, ou encore les deux! Visitez le site internet En-bridge Ride to Conquer Cancer et vous trouverez toute l’information néces-saire pour aider l’équipe Believe de Paula Leemans. N’oubliez pas que le cancer ne fait aucune discrimina-tion, des chiffres de la So-ciété canadienne du cancer démontrent que deux per-sonnes sur cinq devront lutter contre cette maladie un jour ou l’autre.

Pédaler pour 100 000$ Le défi de Paula Leemans

Photo: Équipe Believe

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Juillet 2011 Le Chinook P.7 ACTUALITÉS

Céline Bossé Nutritionniste et mem-bre du Cercle de colla-boration de Calgary Depuis les années 2000, un nombre croissant d’immigrants provenant de pays de langue fran-çaise vient s’installer à Calgary, une ville en plein essor économique, sans que la francopho-nie calgaréenne ait les moyens d’en assurer l’accueil. Cette vague importante d’immigra-tion n’est pas sans créer des difficultés auprès de la communauté franco-phone déjà établie et les problématiques ren-contrées par ces nou-veaux arrivants sont nombreuses.

Il manque d’infrastructures et de personnels médical pour répondre aux besoins grandissants de la commu-nauté francophones de Cal-gary. Les services et pro‐

Un centre de santé communautaire en français à Calgary, est-ce nécessaire?

population et non seule-ment 3 %, lorsque sont seulement évalués les ci-toyens de langue maternel-le française.

Perspectives d’avenir Le développement d’un centre de santé communau-taire offrant des services en français à Calgary est cru-cial pour assurer le déve-loppement de la commu-nauté francophone dans toute sa diversité. Il est un moyen pour les profession-nels de la santé, de rejoin-dre la clientèle ciblée et de lui permettre de recevoir des services répondant mieux à leurs besoins. Il sera ainsi plus facile de ré-duire les inégalités dans la prestation des services et d’assurer un meilleur contrôle de la santé de nos populations. Ainsi, les francophones se-ront mieux outillés pour offrir des services d’accom-pagnement et de traduction et pour proposer des parte-

nariats avec les organismes anglophones locaux. Nous serons davantage en mesu-re de briser l’isolement vécu et ressenti par les nouveaux arrivants francophones en rapprochant les cultures et en faisant la promotion des cultures de langue françai-se.

grammes offerts par les organismes anglophones locaux ne sont pas adaptés pour les francophones ne maîtrisant pas l’anglais. Les nouveaux arrivants doivent étudier l’anglais en même temps, bien souvent, qu’ils travaillent à l’obtention d’é-quivalences pour faire re-connaître leurs diplômes reçus à l’étranger. Les im-migrants se retrouvent dans des situations financières et familiales précaires dans des logements inadéquats et trop chers, tout cela en plus d’un choc des cultures! Dans une étude du Dr Yvonne Hébert de l’Univer-sité de Calgary publiée en avril 2010, il est démontré qu’il est de l’intérêt pour la communauté francophone d’élargir son champ d’action et de solliciter l’intégration des communautés de l’im-mersion afin d’afficher le réel bassin de francophone à Calgary. Le pourcentage de la population représente alors plus de 10 % de sa

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P.8 Le Chinook Juillet 2011 ACCÈS À LA JUSTICE EN FRANÇAIS

Gérard Lévesque avocat et notaire [email protected] L’Observatoire international des droits linguistiques vise, d’une part, à soutenir la vitalité des communautés linguistiques minoritaires au Canada en invitant celles-ci à prendre part au développe-ment de leurs droits et, d’autre part, à faire connaître l’expé-rience canadienne à d’au-tres pays en partageant avec ceux-ci les solutions apportées aux problémati-ques concernant les lan-gues officielles au Canada. Inversement, l’Observatoire cherche à mieux faire

L’Observatoire international des droits linguistiques

monde. On peut y avoir accès à des articles scienti-fiques, des rapports et au-tres documents facilitant une recherche en matière de droits linguistiques et y consulter les lois relatives aux droits linguistiques pour les provinces et territoires

du Cana-da, de tous les états des É t a t s -Unis, du Mexique

et d’un bon nombre de pays d’Europe. Le site présente aussi les décisions judiciai-res qui ont interprété ces droits ainsi qu’un réper-toire des chercheurs inté-ressés aux droits linguisti-ques.

de tirer des leçons de la situation de pays étrangers ou donnant des pistes à suivre. Un lieu pour informer en matière de droits lin-guistiques sur les scènes provinciale, nationale et

internationale, l'Observatoi-re dispose entre autres d’un site Internet dont l'objectif est de rassembler en un seul lieu le maximum d'in-formation portant sur les droits linguistiques, au Ca-nada et ailleurs dans le

Colloque 2012 L’Observatoire prépare un colloque international sur l’état des droits linguisti-ques dans l’espace franco-phone. En 2012, cette ini-tiative permettra aux cher-cheurs et aux législateurs des pays et gouvernements de la francophonie de par-tager leurs expériences à ce sujet. L’ouvrage publié à la suite de ce rassemblement sera un outil de sauvegarde des langues qui encourage-ra le respect des gouverne-ments pour la diversité lin-guistique. Créé en 2010, l’Observatoire international des droits linguistiques est dirigé par Maître Michel Doucet, professeur titulaire à la Faculté de droit de

l’Université de Moncton dont il a été le doyen de 1995 à 2000. Maître Doucet peut être rejoint au numéro de téléphone (506) 863-2136 ou via le courriel [email protected]

Les personnes intéressées à recevoir sans frais le bulletin d'information de l'Observatoire international des droits lin-guistiques sont invitées à s’y abonner par l’entremise du site Internet à : www.droitslinguistiques.ca .

Le Chinook sera présent avec vous cet été.

(JT) Surveillez l’équipe du Chinook tout au long des festivités entourant la sai-son estivale. Nous serons présents à la Saint-Jean-Baptiste familia-le à la Cité des Rocheuse, à la Fête franco-albertaine et à Global Fest, au pavillon francophone - entre autres.

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Juillet 2011 Le Chinook P.9 ACTUALITÉS

Lancement à Calgary de l’Union des Français de l’étranger (UFÉ-Ouest et Nord du Canada)

Après Toronto, Montréal et Ottawa cette nouvelle re-présentation de l’UFÉ au Canada dont le président est Gérard Carlier rayonne-ra sur l’Ouest et le Nord du Canada. L’intérêt du séna-teur Cantagrit pour cette association prolonge et complète celui du président Sarkozy pour les Français établis hors de France. La nouvelle re-présentation de l’UFÉ à Calgary constitue un point de ren-contre et de convivialité es-s e n t i e l . « L’avenir et le devenir écono-miques du Ca-nada reposent principalement sur l’Ouest de votre merveil-leux pays. La France vient d’inaugurer dans votre ville un consulat, le seul consulat de France créé récemment dans un pays du G8. En 2008, à l’É-lysée, le président Sarkozy a tenu à exprimer son ami-tié au président de l’UFÉ, Gérard Pélisson, et à des membres émérites de cette association, dont les élus Jacques Janson, Claire-Marie Jadot et Colette Owen », a souligné le séna-teur Cantegrit en entrevue au Chinook.

L’Union des Français de l’étranger (UFÉ)

Représentée dans les comi-tés consulaires (action et protection sociales, emploi et formation professionnel-le, bourses scolaires), l’UFÉ a pour fonction de venir en aide aux Français installés à

François-Xavier Simard Le Chinook En général, les Français en visite au Canada ne connaissent que le Qué-bec, et, en Ontario, To-ronto et les chutes du Niagara. Mais la France s’intéresse de plus en plus à l’Ouest canadien, et en particulier, à l’Al-berta, la plus riche pro-vince du pays. De plus en plus de Français vien-nent s’y installer. Il y a près de 100 000 fran-cophones et francophiles dans le Grand Calgary, dont bon nombre de « Français de France ». La présence de Total et de ses milliards de dollars d’investissement en Alberta y est aussi pour quelque chose. Le person-nel de cette société pétro-lière est d’ailleurs suscepti-ble d’augmenter au cours des deux prochaines an-nées. Marque supplémentaire de l’intérêt de la France pour l’Ouest canadien : sous la présidence du sénateur Jean-Pierre Cantegrit, prési-dent de la Caisse des Fran-çais de l’étranger, a eu lieu le 30 mai 2011 le lance-ment à Calgary de l’Union des Français de l’étranger (UFÉ – Ouest et Nord du Canada), première associa-tion française de par le monde. Auparavant, ac-compagné de Claire-Marie Jadot, conseillère à l’Assem-blée des Français de l’étran-ger (AFÉ), il s’était rendu à Vancouver, où il a notam-ment annoncé la subven-tion qu’il a obtenue de la réserve parlementaire du sénat en faveur de l’École française internationale de Vancouver (ÉFIV).

l’étranger et de défendre leurs intérêts auprès des pouvoirs publics. Créée en 1927, l’UFÉ comp-te 20 000 membres et 170 représentations à travers le monde. C’est une force contribuant à la meilleure prise en compte, par les pouvoirs publics, des inté-

rêts de la communauté des Français résidant hors de France. C’est aussi un des premiers défenseurs de la langue et de la culture fran-çaise.

« L’UFÉ fait principalement la promotion de quatre va-leurs : l’entraide, notre mis-sion première ; l’accueil, étape incontournable pour rencontrer nos futurs adhé-rents et le rayonnement. Elle remplit également une mission législative via ses élus à l’AFÉ et au sénat en défendant les droits des

Français de l’é-t r a n g e r a u p r è s des pou-voirs pu-b l i c s . C ’ e s t dans ce sens que l ’ U F É œ u v r e au quoti-dien grâ-ce au travail de s e s membres dans le m o n d e

entier », a rappelé Jacques Janson, membre du conseil d’administration de l’UFÉ-Monde, lors de cet événe-ment festif, où l’on notait la présence de toutes les tran-

ches d’âge, en particulier des jeunes. Signalons que le long travail de lobbying de Jacques Janson, conseiller à l’UFÉ et membre du conseil d ‘administration de l’UFÉ-Monde, à Paris, a abouti en 2008 à la signature d’un protocole d’entente entre la France et l’Alberta sur les échanges de permis de conduire, puis à l’établisse-ment d’un consulat de Fran-ce à Calgary. Pour en savoir davantage sur l’UFÉ-Ouest et Nord du Canada : [email protected]

Sur cette photo, on reconnait les membres du conseil exécutif de l’Union des Français à l’étranger de Calgary

TOUTE L’ÉQUIPE DU CHINOOK VOUS SOUHAITE UNE BONNE SAINT-JEAN-BAPTISTE EN FAMILLE!

ET UNE TRÈS FESTIVE FÊTE FRANCO-ALBERTAINE!!

En 2012, onze nouveaux députés représentant les

Français de l’étranger entreront à l’Assemblée nationa-

le. La collaboration sénateurs-députés à l’étranger sera

le début d’une complémentarité longtemps promise de-

puis François Mitterrand, au début des années 1980,

mais réalisée par Nicolas Sarkozy. Le député de l’Améri-

que du Nord couvrira les États-Unis et le Canada. Ce

dernier aura forcément besoin, comme les sénateurs,

de ces relais indispensables que sont les conseillers à

l’Assemblée des Français de l’étranger.

Photo: Le Chinook

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P.10 Le Chinook Juillet 2011 ACTUALITÉS

Pourquoi des sénateurs français à l’étranger?

qui préside, depuis 1985, le conseil d’administration de la Caisse. Encore une fois, au Canada, les expatriés sont protégés par le systè-me de sécurité social du pays, mais ce n’est pas le cas partout dans le monde rappelle le sénateur : « Le système canadien couvre nos compatriotes, ce qui n’est pas le cas dans la quasi-totalité de l’Afrique ou de l’Asie, alors là, la Caisse de sécurité sociale que je préside joue un rôle très important ». La protection sociale englobe la maladie, la maternité, l'invalidité, le décès, les accidents du tra-vail et les maladies profes-sionnelles ainsi que les au-tres prestations que sont les allocations familiales, la retraite et le chômage. Des représentants élus Les douze sénateurs qui représentent les Français à l’étranger sont élus au mê-me titre que l’ensemble de 343 sénateurs de la Répu-blique. Dans chaque dépar-

Julien Thibeault Rédacteur en Chef Le Chinook Une délégation françai-se était de passage à Calgary à la fin du mois dernier dans le cadre de la création de l’Union des Français de l’étran-ger de Calgary. Le séna-teur Jean-Pierre Cante-grit était au centre de cette visite. Ce dernier, fait partie d’un groupe de douze sénateurs qui travaillent à protéger les intérêts des deux mil-lions trois cent mille Français qui vivent à l’é-tranger. Au Canada, il y a quelques 125 000 Français et, en Alberta, ils seraient environ trois mille – nombre qui sera amené à grandir puis-que la compagnie pétro-lière française Total y a des projets d’expansion importants. Rôle des sénateurs Au Canada, le rôle de ces sénateurs est plutôt proto-colaire, mais dans certains pays, ils doivent s’assurer que leurs ressortissants sont en sécurité. Le séna-teur Cantegrit cite l’exemple d’un de ses récents voyages à Abidjan en Côte d’Ivoire ou le conflit politico-militaire menaçait les ressortissants Français « On tirait encore dans certains quartiers, la moitié de la communauté française à dû quitter la Côte d’Ivoire pour partir dans le pays voisins ou ren-trer en France ». Sécurité sociale Les sénateurs veillent aussi à ce que les Français qui s’installent ailleurs dans le monde soient protégés au même titre que les citoyens qui restent en France. Grâ-ce à la mise sur pieds en 1976 de la Caisse des Fran-çais à l’étranger, les expa-triés sont protégés par le régime de sécurité sociale de la France. C’est d’ail-leurs Jean-Pierre Cantegrit

tement, en France, les sé-nateurs sont élus par un collège électoral, lui-même formé d'élus de cette cir-conscription : députés, consei l lers régionaux, consei l le rs généraux, conseillers municipaux, tous élus à leur poste au suffra-ge universel. Ils sont donc élus au suffrage universel indirect. L’an prochain, toutefois, onze députés élus directement par le peuple se consacreront au bien-être des expatriés. Toute-fois un seul député sera chargé de toute l’Amérique du Nord. Les Français vi-vant en Alberta pourront voter par la poste, par pro-curation ou encore par in-ternet entre le 10 et le 17 juin 2012. Un conseiller et le consulat à Calgary Les Français qui habitent l’Alberta ont aussi un accès direct à l’Assemblée natio-nale par le biais du conseil-ler local, Jacques Janson. Ce dernier est, entre autre,

à la base de l’harmonisation du permis de conduire fran-çais avec celui de l’Alberta. Monsieur Janson a aussi exercé des pressions sur la France pour l’installation d’un consulat français à Calgary, ce qui est mainte-nant chose faite. Le consul Jean-Charles Bou est en poste depuis peu, ce der-nier est en charge des pro-vinces de l’Albert et de la Saskatchewan.

De gauche à droite, l'auteur bien connu François-Xavier Simard, correspondant aussi du magazi-ne Le Chinook au Parlement d'Ottawa, Claire-Marie-Jadot de Vancouver, conseillère à l'Assemblée des Français de l'étranger (AFÉ) pour le Canada, le sé-nateur français Jean-Pierre Cantegrit et Jacques Janson, doyen des élus du Canada à l'Assemblée des Français à l'étranger (UFÉ) et membre du conseil d'administration de l'UFÉ-Monde, à Paris.

Le Chinook vous

souhaite un bel été!

www.lechinook.com

Photo: Le Chinook

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Juillet 2011 Le Chinook P.11 AUTOMOBILE

Jean-François Ross Chroniqueur automobile Présentement, le créneau des fourgonnettes n’est plus un segment de l’indus-trie automobile en forte croissance, bien au contrai-re. Alors que les familles des décennies 80 et 90 les appréciaient pour véhiculer plusieurs enfants, les famil-les d’aujourd’hui préfèrent se procurer un VUS multi-segment pour s’acquitter des mêmes tâches. Malgré tout, Honda a jugé bon de nous présenter pour l’année modèle 2011 sa toute nou-velle Odyssey, complète-ment redessinée. Dans l’ha-bitacle, on retrouve un style semblable à la celui de la génération précédente, l’instrumentation est placée aux bons endroits à l’excep-tion de certains boutons de la console centrale qui de-mandent toujours un étire-ment du bras droit pour pouvoir les atteindre. Un des points forts de cette fourgonnette est sans au-cun doute son habitacle modulable, qui peut s’adap-ter à toutes les sauces et transporter jusqu’à huit

La Honda Odyssey 2011 La plus sportive des mini-fourgonnettes

passagers. Pas mal du tout ! Cette nouvelle Odyssey pré-sente peut-être une ligne controversée, étant légère-ment plus basse (de 4 cm) et plus large (de 3,5 cm), ce qui explique en partie sa conduite plus sportive en raison d’un centre de masse plus bas. Et croyez-moi, lors de l’essai routier, je n’avais pas l’impression de condui-re une fourgonnette, mais plutôt une familiale ou une berline grand format. Quant à la mécanique, les ingénieurs de Honda ont eu recours au légendaire V6 i‑VTEC de 3,5 litres, mu-ni du système de modula-tion de la cylindrée qui per-met de désactiver trois cy-lindres en mode économi-que. Au menu, un seul mo-teur, ce V6 qui développe 248 chevaux à 5 700 tours/minute et qui génère 250 livres-pieds de couple à 4 800 tours/minute. Ce mo-teur est doux, raisonnable sur la consommation de carburant et offre des per-formances plus qu’accepta-bles pour ce type de véhi-cule. Le modèle d’essai,

version Touring, offre une transmission automatique à six rapports et elle est bien adaptée à la motori-sation. Par contre, les versions LX, EX et EX-L sont munies d’une boîte automatique à cinq rap-ports, qui se traduit par une consommation d’es-sence un peu plus élevée. Je tiens à souligner l’ex-cellente collaboration de Honda Canada pour l’es-sai routier de la Honda Odyssey Touring 2011.

FICHE TECHNIQUE Marque: HONDA Modèle: ODYSSEY TOURING 2011 (modèle d’essai) Autre(s) modèle(s): LX, EX et EX-L Catégorie: Fourgonnette Prix : 46 990 $ (modèle d’essai) Garanties : 3 ans/60 000 km, 5 ans/100 000 km Moteur : V6 de 3,5 litres Puissance ch. (kW) : 248 (185) @ 5 700 tr / min Couple lb-pi (N.m) 250 (339) @ 4 800 tr / min Autre(s) moteur(s) : Aucun Transmission : Automatique à six rapports (TOURING) Autre(s) transmission(s) : Auto. à cinq rapports (LX, EX et EX-L) Traction : Avant Système antipatinage : Oui avec antidérapage Suspension : Avant : indépendante à jambes de force Arrière: indépend. à double levier triangulé Direction : À crémaillère à assistance variable Freins : Avant : disques ventilés (ABS) et (EBD) Arrière : disques (ABS) et (EBD) Coussins gonflables : Frontaux, latéraux et rideaux gonflables Empattement : 300,0 centimètres Poids : 2 070 kg Capacité de remorquage : 1 587 kg Capacité du coffre : 1 087 litres (derrière 3e rangée) Capacité du réservoir : 79,5 litres Consommation : Ville : 10,9 L/100 km ou 26 mi/gal* Route : 7,1 L/100 km ou 40 mi/gal* Émission de CO2 : 4 232 kg / année* *Selon Ressources naturelles Canada Sécurité :Top Safety Pick selon les tests de collision par www.iihs.org Autres modèles concurrents : - Chrysler Town & Country - Dodge Grand Caravan - Kia Sedona - Nissan Quest - Toyota Sienna - Volkswagen Routan

POUR: - Nouvelle ligne - Consommation - V6 performant - Douceur de roulement - Conduite Sportive - Habitacle modulable - Finition soignée

CONTRE - Prix élevé (touring) - Traction intégrale non disp. - Ligne controversée - Visibilité arrière réduite - Boîte automatique à 5 rap- ports seulement sur modèles LX, EX et L-XL

LAVILLE Construction Inc.LAVILLE Construction Inc.LAVILLE Construction Inc.

17 ans d’expérience17 ans d’expérience17 ans d’expérience Jonathan Lachance Jonathan Lachance Jonathan Lachance

Entrepreneur Général Entrepreneur Général Entrepreneur Général

RÉNOVATIONS RÉNOVATIONS RÉNOVATIONS ENENEN

TOUSTOUSTOUS GENRESGENRESGENRES

Cuisine et salle de bain Finition complète de sous-sol

Toiture et revêtement extérieur Patio et clôture

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P.12 Le Chinook Juillet 2011 VACANCES &VOYAGES

Les vacances d’été sont presque arrivées et nous pouvons finalement comp-ter les jours avant qu’elles soient parmi nous. Mais savez-vous où aller au cours de vos vacances? Le Chinook vous propose de retourner dans le temps et de découvrir le Far West à Val Marie. Village pittoresque situé dans le sud de la Saskatchewan, Val Marie vous offre la chance de fuir la ville achalandée et de retrouver le rythme de vie d’autrefois, celui du calme et de la sérénité dans un endroit qui offre une expérience tou-ristique unique en son genre. Situé près de Val Marie, le Parc National des Prairies protège un des derniers vestiges des immenses plaines qui recou-vraient autrefois tout le centre du continent ; bisons, serpents à sonnette, furets, chiens de prairie ainsi qu’une variété impressionnante d’herbes et de fleurs sauvages forment un écosystème fort diversifié que vous pouvez explorer en ran-donnée pédestre ou en voitu-re. La légende du Far West attire les francophones à Val Marie depuis plus d’un siècle. Sans aucun doute, le plus célèbre parmi eux est Joseph Ernest Dufault, mieux connu sous le nom de Will James. Le parc des Prairies raconte aussi l’histoire de Dufault, un

Québécois qui a quitté la mai-son à 15 ans parce qu’il rêvait d’une vie libre passée à cheval. Séduit par l’Ouest, il a travaillé sur les ranchs près de Val Ma-rie au début des années 1900. Il a changé son identité pour Will James, cowboy, auteur célèbre et illustrateur sans égal. Du même calibre que Louis L’Amour et Zane Grey, les écri-vains américains du genre western les plus connus, Ja-mes a écrit et illustré 23 ro-mans. En 1927, son livre pour enfants Smoky the Cow Horse lui a valu la médaille Newbery, le prix américain littéraire juvé-nile le plus prestigieux. Person-ne ne pouvait dessiner des chevaux mieux que lui. Vous pouvez visiter son ho-mestead dans le parc et contempler les paysages que James a su immortaliser avec plume et papier. Un autre personnage célèbre de Val Marie est le hockeyeur légendaire Bryan Trottier. Un des joueurs de la LNH les plus versatiles, il a débuté sa carriè-re en 1975-76, saison durant laquelle il a gagné le trophée Calder en tant que meilleure recrue. Plusieurs autres tro-phées et prix ont qualifié sa carrière, notamment le trophée Hart en 1979 comme joueur le plus utile à son équipe. Avec les Islanders de New York, il a remporté quatre coupes Stan-ley consécutives à la fin des années 70s et au début des

années 80. Il a également his-sé la coupe au bout de ses bras une fois avec les Penguins et une autre fois avec l’Avalan-che. Il est 15e parmi les meil-leurs marqueurs de la ligue. Pour en apprendre plus au sujet des personnages célèbres de Val Marie ou pour connaître plus au sujet de l’écosystème des prairies, visitez le musée Prairie Winds and Silver Sage, situé au village. De plus, vous y trouverez un café, une bouti-que d’artisanat local, un centre d’information touristique et une galerie d’art. Informez-vous au 306-298-2295 ou à www.pwss.ca

Côté hébergement, Val Marie possède son terrain de cam-ping, mais si vous préférez rester dans un hôtel, vous devez rester au Couvent. Au-trefois la demeure d’une congrégation des Sœurs de l’Assomption, Le Couvent a été complètement rénové et converti en hôtel. Le proprié-taire, Robert Duncan, a décou-vert le couvent abandonné lors d’un voyage pancanadien en 1996 une semaine avant que l’édifice soit mis à terre. De-puis, Le Couvent a retrouvé son ancienne gloire et a fait l’objet de reportages à la radio et à la télévision de la CBC ainsi que dans le Globe and Mail. La revue Canadian Geo-graphic considère Le Couvent comme un des quatre endroits de séjour les plus originaux du Canada. Renseignements au 306-298-4515 ou à www.convent.ca

Direction Saskatchewan! Val Marie et le Parc National des Prairies

Pour faciliter l’observation des bisons au Parc National des Prairies, on a installé des colliers GPS à certains d’en-tre eux. Les guides du parc peuvent vous dire où aller pour bien voir ces animaux majestueux.

Animal le plus rapide d’Amérique du Nord, l’antilope peut courir jusqu’à une vitesse de 100 km/h. Elle vit dans de grands troupeaux dans le Parc National des Prairies.

Dominique LiboironDominique LiboironDominique Liboiron Le ChinookLe ChinookLe Chinook

Photos : D. Liboiron

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Juillet 2011 Le Chinook P.13

Aventure extrême, mais accessible La Dempster Highway au Yukon et aux T.N.La Dempster Highway au Yukon et aux T.N.La Dempster Highway au Yukon et aux T.N.---O.O.O.

VACANCES &VOYAGES

570 77 Ave SE Calgary

de haut formés par l’action prolongée du gel, de l’eau et du pergélisol – autre surprise captivante de ce voyage. On peut aussi venir à Tuk en ba-teau, ce qui doit être tout aussi criant de beauté. Une guide autochtone nous fait faire le tour la petite col-lectivité de quelques centaines d’habitants. C’est le soir, mais le soleil est aveuglant. Les jeunes jouent au basketball. Il flotte ici une joie de vivre com-munautaire qui me rappelle, c’est étrange, la visite de villa-ges reculés en Afrique noire… La nature humaine n’a pas de latitude. La grande curiosité de Tuk est son congélateur communautai-re naturel creusé depuis la nuit des temps dans le pergélisol. Mais le frisson de plaisir atten-du de tous est le rituel de la trempette du gros orteil dans l’Arctique. L’eau est froide, mais l’émotion est chaude. Retour à Inuvik où il fait plus de 20 degrés. Une dernière journée sans fin se termine. Le lendemain il faut repartir. Il me peine de quitter ce terrain de jeu géant pour les vrais voya-geurs. Il faudra bien revenir l’hiver, emprunter la route de glace jusqu’à Tuktoyaktuk. Ou bien au printemps quand les jours sont déjà longs et pas trop froids, que la neige per-met mille activités. Çà et là On croise partout des visiteurs francophones du Canada et de l’Europe et la francophonie en résidence est très dynamique au Yukon, tout comme les nombreux Français et Cana-diens français qui ont marqué l’histoire initiale de Dawson City. Beaucoup de commerces touristiques sont opérés par des francophones et les servi-ces d’information du Yukon sont souvent bilingues.

main et partons voir ce cercle. Des motocyclistes américains y célèbrent l’aboutissement de leur voyage. Tôt le lendemain, nous traver-sons la frontière des Territoires du Nord-Ouest. Comme peu de gens s’y rendent, les T.N.-O. ont la valeur de la rareté; c’est aller aux antipodes sans passe-port. La frontière territoriale est dans les magnifiques mon-tagnes Richardson dont la Dempster épouse les courbes et les cols. Tous les sens parti-cipent à l’expérience : paysa-ges, odeurs, son du roulement et du vent s’engouffrant dans les fenêtres baissées. Plus que quelques heures de gravier avant l’arrivée à Inuvik. Il y a encore de fortes émo-tions de découvertes à l’hori-zon. Inuvik compte moins de 4000 habitants, mais est très étendue. À son cœur, les au-tochtones : solides, souriants, fiers, mais déracinés. Et tout autour, les commerçants et administrateurs venus de par-tout. Des proprios du Moyen-Orient vendent de la poutine à 12,10$ au restaurant The Roost ; le Dempster Burger y coûte 13,30$. Bienvenue dans le Grand Nord! Nous dormirons dans le beau Arctic Chalet en marge d’Inuvik (articchalet.com 1-800-685-9417). Les proprios coordon-nent des excursions en petit avion vers Tuktoyaktuk (les locaux disent simplement Tuk). Le vol aller-retour et la visite guidée coûtent quelques cen-taines de dollars, mais ces dollars compteront parmi les mieux dépensés de ma vie. Le vol de 200 km se fait essentiel-lement au-dessus du fascinant delta du fleuve Mackenzie. Juste avant d’arriver, on sur-plombe le parc national des Pintos, ces incroyables monts d’une quarantaine de mètres

YUKON – Whitehorse, capitale du Yukon, présente peu de beautés et des surprises, à part cette étonnante messe du dimanche en français qui célè-bre la Saint-Jean-Baptiste de-vant de petites familles atta-chantes. La fête de la franco-phonie nous suivra tout au long de cette semaine de la Saint-Jean 2010 à la poursuite du soleil de minuit. En effet, il fait clair 24 heures par jour dans le cercle polaire, notre objectif. La route White-horse-Dawson City (453 km) est sympathique, mais elle ne vaut pas le voyage comme décrirait le guide Michelin. Le lendemain, la Dempster Highway commence par de l’asphalte sur quelques kilomè-tres. Puis, quand le ruban de bitume s’efface à la faveur du gravier, le cœur bat plus fort à la pensée que le grondement rocheux des pneus durera 465 km au Yukon et 275 km ensui-te dans les Territoires du Nord-Ouest. La Dempster Highway The Dempster, pour les inti-mes, a été construite de 1959 à 1979 pour donner accès aux ressources naturelles de l’Arcti-que. Accessoirement, elle per-met aux voyageurs de vivre un fantasme: rouler jusqu’à l’o-céan Arctique (c’est possible l’hiver sur une route de glace à partir d’Inuvik). Le premier acte de cette pièce à la mise en scène sauvage est le Tomb-stone Park. Il y a encore des autocars de touristes, un cen-tre d’interprétation, des dé-pliants et une toilette qui sent bon. C’est encore de la civilisa-tion, servie sur pergélisol et gravier. Après 370 km sans aucun service, nous arrivons au Eagle Lodge. Le cercle po-laire est à 26 km. Nous ne pouvons attendre au lende-

Reportage et photos: Benoit Legault

Le soleil est déjà très haut au petit matin à Daw-son City alors qu'une cycliste passe devant l'hôtel le plus mythique d'une ville de légende.

Photo: À l'approche du Eagle Lodge.

La Dempster Highway n’est pas pour tout le monde. Il faut gérer un certain goût du risque et être bien pré-paré (pneus de secours, véhicule en très bon état de marche, capacité à bien réagir en cas de panne ou d’accident à des centaines de km de services). Air Ca-nada assure des vols directs de Calgary à Whitehorse.

Le début de la Dempster Highway...

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P.14 Le Chinook Juillet 2011 LES ARTS

La Voix des Rocheuses, finie la chorale d’église…

Critique Julien Thibeault Le Chinook En présentant son der-nier spectacle, Musique qui fait danser, la chora-le La Voix des Rocheu-ses nous a enfin donné ce à quoi nous nous at-tendions. Combien de fois sommes nous sorti de ce genre de récital en nous disant : «C’était pas mal, mais ça aurait été meilleur si… » N’al-lez pas croire que je n’aimais pas ce que fai-sais la chorale franco-phone de Calgary, mais je me disais toujours « Pourquoi ils n’inter-prètent pas des chan-sons plus populaires?» Le 15 mai dernier, le spec-tacle Musique qui fait dan-ser m’a fait comprendre, une fois de plus, que tout vient à point à qui sait at-tendre. Depuis trois ans, la directrice Amy McClennan a graduellement changé le style de la chorale et le ré-sultat est franchement heu-reux. Fini les vielles dames

qui chantent du nez et les chants de messe, la Voix des Rocheuses est passée aux temps modernes, en délaissant d’ailleurs l’église pour la Cité des Rocheuses. Parmi les titres entonnés par les choristes, on y re-trouve des chansons popu-laires, comme Au bord du Lac Bijou de Zachary Ri-chard ou Africa, un succès des années 1980 de Toto ainsi qu’un pot-pourri des succès du Cirque du Soleil; les chanteurs nous ont aus-si offert des chants en por-tugais et dans un dialecte africain. Les choristes sont accompagnés par des musi-ciens : cuivres, piano et batterie, ce qui ajoute beaucoup au rythme du spectacle. Sans s’être levés pour danser, les specta-teurs ont frappé des mains et leurs sourires en disaient long sur leur appréciation. Ndlr : Je m’excuse auprès des vieilles dames qui chan-tent du nez – j’ai peut-être trop écouté Rock et Belles Oreilles dans mon adoles-cence…

Musique qui fait danser a été marqué par l’annonce du départ de la directrice Amy McClennan, il fau-dra donc lui trouver de la relève. Je ne veux pas lancer de fausses rumeurs, mais je me suis laissé dire que l’un des choristes, Nicolas Aubert, a eu son mot à dire dans la mise en scène du dernier concert… son énergie communicative sur scène ferait certainement de lui un excellent directeur.

Papa, parle-moi anglais comme maman Critique du roman de Françoix-Xavier Simard par Julien Thibeault Papa, parle-moi anglais comme maman est un roman qui a réussi le pari d’entrecroiser trois récits qui se regroupent en une seule histoire, celle de Paul Lavoie. Paul est un fonctionnaire instruit d’origine québécoise modeste. Lors de l’un de ses nombreux voyages à l’étranger, dans le cadre de son em-ploi, il tombe follement amoureux d’une belle anglophone d’origine autrichienne de la haute société de la Colombie-Britannique. Le fruit de leur amour, leur fils Franz, deviendra, une fois le coup de foudre refroidi, leur pomme de discorde. Carla Stirner refuse qu’il ait accès à une éducation française, ce qui déchire Paul dans son identité profonde. Le roman n’est pas qu’une histoire de lutte pour les droits de francophones, même que cette partie vous paraîtra peut-être secondaire à côté de la profonde histoire d’amour que présente François-Xavier Simard. Vous allez découvrir une pianiste de concert tourmentée, un homme atterré par l’enlè-vement de son fils par sa belle-famille, un beau-père au passé criminel bien enseveli et la quête d’un haut fonctionnaire des Affaires étrangères pour venger sa famille juive injustement décimée par les Nazis. Si vous avez vécu une rupture difficile dans votre vie, si vous vous êtes déjà senti brimé dans vos droits linguistiques, si vous avez eu à surmonter l’impuissance qui vous paralysait face à une situation qui vous empoisonnait la vie… si, comme Paul Lavoie, vous vous êtes déjà dit : «…le bonheur humain est bien triste », vous aimerez profondément cette histoire si bien racontée par son auteur. Papa, parle-moi anglais comme maman de François-Xavier Simard est écrit de façon très personnelle, tellement que j’ai eu le sentiment que Paul Lavoie me parlait directement tout au long de ma lecture; c’était un peu comme de retrouver un ami que je n’aurais pas vu depuis longtemps. Le temps a pas-sé extrêmement vite, trop vite; à la fin de l’histoire, j’en voulais encore!

François-Xavier Simard

Photos: Le Chinook

Page 15: Le Chinook - Juin - Juillet - 2011

Juillet 2011 Le Chinook P.15 Le coin des jeunes

Avec le Prof Mercure

Voici l’histoire d’une fine couche de silicium à laquel-le on avait ajouté des ato-mes de bore. Cela rendit le silicium plein de « trous ». D’ordinaire, les atomes de silicium possèdent quatre électrons sur leur couche externe, mais le bore, lui, ne possède que trois élec-trons sur sa dernière cou-che. Alors cela lui fit une sorte de trou sans électron lorsqu’il rencontra le sili-cium. Mais ce n’est pas tris-te, non, car les électrons sont négatifs (râleurs et désagréables, oh la-la); alors, avoir un trou sans ces négatifs fut quelque chose de positif pour le silicium. On l’appela désormais P, pour positif. Un soir, le silicium P ren-contra un silicium N. Il avait triste mine celui-là. C’est qu’on lui avait ajouté du phosphate qui possède cinq électrons sur sa dernière couche. Que faire donc de tous ces cinquièmes élec-trons, toujours aussi néga-tifs et grognons? Cela fai-sait un surplus de négativité à ce silicium dopé de phos-phate, si bien qu’on le bap-tisa N, pour négatif.

Lorsque P rencontra N, ce fut… ce fut… électrique! P se colla à N en une mince couche de sorte que la plus grande partie possible d’eux-mêmes soit en contact. Cela créa un champ électri-que permanent. Les élec-trons négatifs de trop de N

se déplacèrent pour com-bler les trous de positivisme de P et que tous deux filè-rent le parfait bonheur. N n’était plus négatif grâce et P était neutre lui aussi.

Mais voici qu’une particule de lumière (un photon) vint bousculer ce fragile accord.

C’est ce qui arriva le matin suivant la providentielle rencontre de P et de N. Photon, une particule de lumière très vive et riche en énergie, arracha un des électrons qui rendaient P moins positif et celui-ci re-tourna sur le coup vers N en suivant l’inclination natu-relle de N pour le négatif des électrons. Adieu l’a-mour? Non, pace que de cette manière, P devenait beaucoup plus positif que N et l’électron préféra retour-ner vers P pour neutraliser son attitude positive.

Puis, arriva un autre photon qui refit le coup et, chaque fois, les électrons arrachés à P firent le va-et-vient en-tre N et P en créant… un courant électrique! P et N furent enfin réunis pour la vie et chaque jour, avec l’arrivé des photons du petit matin, ils s’aimèrent avec encore plus de puissance et d’énergie. Ils s’installèrent ensemble sur un paisible panneau solaire où ils eu-rent beaucoup d’enfant, tellement qu’il fallut bientôt penser à emmagasiner tou-te l’énergie de cette famille.

Le mois prochain : Comment P, N et leurs enfants photovoltaïques sauveront le monde!

Panneau solairePanneau solairePanneau solaire La lumineuse histoire d’un P et d’un NLa lumineuse histoire d’un P et d’un NLa lumineuse histoire d’un P et d’un N

Voici le premier d’une série de deux articles sur les panneaux solaires. Ce mois-ci, la base d’un pan-neau solaire : la petite cellule photovoltaïque. Laissez-moi vous raconter…

Vas-tu installer des panneaux solaires chez toi plus tard? C’est bon pour aider à réduire les émissions de gaz à effets de serre...

Un autre beau geste pour l’environnement, c’est de

planter des arbres.

C’est ce que ces élèves de l’École Sainte-Marguerite-

Bourgeoys ont fait.

C’est pour leur projet de classe verte!

Un peu de lecture pour tes vacances? Ma petite vache a mal aux pattes Paul-François Sylvestre Soulières éditeur est né le 16 août 1996, un vendredi, vers 10 h 38 du matin. Et depuis, il ne cesse de publier des livres pour la jeunesse. Des récits racoleurs, des histoires d’amour, des livres drôles, des récits absurdes, des histoires bouleversantes, des contes fantaisistes, des livres pleins d’aventures. Soulières éditeur prend son temps et ne publie que seize titres par année. Chacun d’eux est bien apprêté, bien mijoté et bien servi. Le travail est quasiment artisanal, accompli par une petite équipe de collaborateurs fidèles depuis le tout début. La collection « Ma petite vache a mal aux pattes » s’adresse aux enfants de 6 à 9 ans et présente des romans à petit prix (8,95$ chacun). En voici les trois plus récentes parutions.

Andrée-Anne Gratton, Une mouffette dans l’ascenseur, roman illus-tré par Louise Catherine Bergeron « Cinquième étage : cinq personnes quittent l’ascenseur en même temps. Les portes se referment. Je suis mainte-nant seule avec Rosalie. Ce n’est pas mon jour de chance. Zut de zut ! Qu’a-t-elle soudainement ? Rosalie-la-plus-jolie a poussé un cri d’horreur en poin-tant son doigt vers un coin de l’ascenseur. Là, par terre, il y a un paquet de poils noir et blanc. Je m’approche. Oh ! il se met à bouger ! Je crie à mon tour : C’est… c’est… une mouffettttttttte ! »

Mario Brassard, La saison des pluies, roman illustré par Suana Ve-relst « C’est normal d’être triste. Papa comptait énormément pour nous. Il était au début de toutes nos phrases. Au bout de tous nos regards. Mainte-nant, il faudra apprendre à lui faire une place à l’intérieur de nous. Une mai-son juste à côté de notre cœur. »

Françoise de Luca, Jason et la tortue des bois, roman illustré par Leanne Franson « Dans la maison de Jason, il y avait sa maman et lui. Et puis, un jour, sa maman eut une amie. Elle s’appelait Anna. Elle avait la peau blanche, elle était jolie. Elle venait souvent à la maison et Jason la trouvait gentille. Elle avait toujours quel‐que chose pour lui : un livre, un jouet. Une fois, elle lui apporta même une tortue en peluche, que Jason appela Lola. »

Photo: École S-M-B